PIERRE CHANTRAINE Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots Après les fascicules I (1968), II (1970), III (1974), paraît (1977) le fascicule IV-1, le dernier dont Pierre Chantraine, décédé en 1974, avait pu assurer la rédaction. En 1979 ou 1980, achevant l'ouvrage, paraîtra le fascicule IV-2, (*-n et Index), œuvre conjointe d'un groupe d'élèves et amis du maître disparu. Les Éditions Klincksieck Juin 1977 Pierre CHANTRAINE MEMBRE DE L'IKSTITUT PROFESSEUR A tjL SORBONNS DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DE LA LANGUE GRECQUE HISTOIRE DES MOTS TOME i A - A Ouvrage publié avec le concours du Centre National de U Recherche Scientifique PARIS ÉDITIONS KLINCKSIECK 1968 PRÉFACE C'est une entreprise bien malaisée que la composition d'un dictionnaire étymologique du grec. Elle n'a pas effrayé M. Hjalmar Frisk, dont le Griechisches elymologisches Wôrierbuch, bien accueilli par le public, poursuit une heureuse carrière. Lorsque je me suis engagé à écrire l'ouvrage que je présente aujourd'hui, je savais que le travail de mon prédécesseur me rendrait de grands services, mais je pouvais aussi craindre que mon hvre ne fît double emploi. A la vérité, je n'ai pas fait porter mon effort sur la partie comparative et étymologique de la recherche. Là où je ne trouvais pas mieux à dire que Hj. Frisk, je l'ai suivi d'assez près, tout en prenant une position différente de la sienne lorsque ma propre expérience ou une publication récente me conduisaient à prendre ce parti. Mais l'étymologie devrait être l'histoire complète du vocabulaire dans sa structure et son évolution et c'est pour l'histoire du vocabulaire, reflet de l'histoire tout court, que je me suis donné le plus de peine. ^ Mon ouvrage s'intitule Dictionnaire étymologique de la langue grecque, histoire des mots. Il saute aux yeux que j'ai voulu prendre comme modèle le Dictionnaire étymologique de la langue latine d'A. Emout et A. Meillet, qui reste après tant d'années une oeuvre de premier ordre. Même sans mettre en cause mes propres capacités, il apparaît que ma tâche était particulièrement lourde et cela pour deux raisons. L'une accidentelle : c'est que je n'avais pas pour la partie étymologique l'appui d'un savant de l'envergure d'Antoine Meillet, j'étais seul. L'autre résultait de la nature des choses. Le vocabulaire grec tel que nous le connaissons est incomparablement plus riche que le vocabulaire latin. Le grec remonte désormais pour nous au second millénaire, grâce au déchif- frement des tablettes mycéniennes, et son histoire s'étend jusqu'à nos jours sous deux formes, le grec démotique qui est le grec communément parlé et utilisé par la grande majorité des écrivains, et le grec puriste qui est la langue de l'église, de l'administration, et même de la presse. Au cours de son histoire, la langue grecque s'est répartie en divers dialectes, ionien, dorien, éolien, arca- dien, chypriote, etc., que nous connaissons surtout par le témoignage des inscriptions, des gloses, et d'œuvres littéraires qui d'une manière franche (par exemple celles d'Hérodote, Alcman, Alcée et Sapho, Corinne), ou bien vague et conventionnelle (par exemple Homère, Pindare, Théocrite) peuvent nous donner une idée des diversités dialectales. Aussi bien, la variété des œuvres litté- raires en prose ou en poésie et la multiplicité des traités techniques conduisent à une prolifération du vocabulaire dont nos dictionnaires ne donnent qu'une idée incomplète. Un problème se pose en ce qui concerne les gloses, notamment celles d'Hésyehius. Nous en avons accueilli un grand nombre, mais nous avons exclu celles qui étaient visiblement gâtées, et celles qui étaient attribuées par le glossateur à une langue autre qwe ie grec. En ce qui concerne l'étymologie, l'étymologie du grec mt dîfFicfte comme celle de toutes les langues indo-européennes ; cette difficulté se trouve peut-être aggravée par le fait que les enva- hisseurs grecs ont trouvé dans le monde méditerranéen des peuples parlant des langues connues ou inconnues, auxquelles ils peuvent avoir emprunté des mots divers. Quant à l'étymologie des termes indo-européens, elle a donné naissance à une bibliographie «ccaMante : examiner les ^" PBÉrAcr multiples hypothèses qui sont venues à l'idée de savants d'ailleurs honorables et bien informés, c'est parcourir le plus souvent, comme on l'a dit, un cimetière d'enfants mort-nés. Dans ces conditions il n»e reste à expliquer comment ce dictionnaire se présente dans le cas de l'étymologie proprement dite, et pour ce qui touche à l'histoire des mots. I. L'ÉTVMOLOGIE Pour qu'une étymologie soit irréfutable, il est nécessaire d'une part que la structure du mot envisagé s'insère de manière évidente dans le système des alternances et de la morphologie indo- européenne, de l'autre que l'on trouve des correspondants nets dans plusieurs langues iQ<ïo- européennes bien attestées. La première catégorie de faits évidents se t«)uve illustrée par exemple par les familles de mots qui sont groupés autour de verbes archaïques comme dfxî « être », eîf« « aller », ziOT^ii « placer », olSa « savoir », et d'autres encore. La seconde catégorie peut fournir comme exemples de vieux mots qui appartiennent au vocabulaire se rapportant à la vie sociale ou à la vie matérielle des Indo-Européens : noms de parenté comme Tta-njp, (irjTTjp, etc., nom d'animaux comme Poûç «bovin » etc. ; cependant le nom ancien du cheval ÎTnroç qui répond à lat. equus, skr. àsva-, présente des singularités inexpliquées, cdi « chèvre » n'a de correspondant qu'en arménien ; les noms de nombre, parfois difficiles, constituent aussi un élément important de l'étymologie grecque, etc. Même dans ces séries privilégiées, il se pose des problèmes imprévus comme celui de la forme du nom du « frère » àSeXçoç, qui s'est substitué au vieux nom 'bhrâtér, lat. frâter. C'est à de telles étymologies que nous avons cru devoir consacrer l'exposé le plus long, d'abord parce que nous avions l'impressioB de nous trouver sur un terrain solide, d'autre part parce que ces termes essentiels ouvrent dea vues sur la vie matérielle des Indo-Européens ou sur la structure de leur société. Hors de ces cas privilégiés, il existe une multitude d'articles où l'auteur d'un dictionnaire se trouve fort mal à l'aise pour arbitrer entre des hypothèses diverses, mais également incertaines. En pareille situation je ne me suis pas senti obligé d'énuroérer des hypothèses auxquelles je ne croyais pas : j'ai avoué mon ignorance ou j'ai indiqué une ou deux analyses qui me paraissaient moins invraisemblables que d'autres. Il en résulte que sur ce point ce livre se trouve incomplet et que la bibhographie est une bibliographie limitée et choisie. J'indique une fois pour toute que des indications complémen- taires peuvent se trouver encore dans le Dictionnaire éigmalogique de la langue grecque d'E. Boisacq, naturellement dans le Griechisches eiymologisches Wôrierbuch de Hj. Frisk, dans Vlndogerma- nisches eiymologisches Wôrierbuch de J. Pokomy et autres ouvrages étymologiques connus. Trois obstacles restent à envisager : A) Un problème difficile se pose dans la recherche des étymolc^es. Le but idéal auquel d-^g-). Il y a donc dans notre comportement des flottements qui s'e3q>Iiquent par les conditions dans lesquelles se présentent les problèmes éty- mologiques. B) Hj. Frisk pense que l'étymologie grecque tirerait le plus ^and profit de l'hypothèse « proto-indo-européenne » ou pélasgique si elle se confirmait. Mais il ajoute : « aussi longtemps que la morphologie du pélasgique reste inconnue et qu'aucun rapprochement étymologique sûr n'est établi pour définir des lois phonétiques incontestables, cette langue inconnue doit être mise hors de jeu pour l'explication des nombreuses énigmes étymologiques du grec ». Toutefois Hj. Frisk poursuit : « malgré mon scepticisme marqué à l'égard de cette recherche partiealière... j'ai cité dans une larçe mesure les travaux qui s'y rapportent» {op. cit., p. vi). Nous n'avons pas suivi sur ce point le savant suédois, à quelques exceptions près, notamment pour dcoru. Le pélas- gique est pour l'instant une vue de l'esprit et son cas diffère essentiellement de celui de l'indo- européen. L'indo-européen n'est pas attesté, mais c'est im système cohérent défini par des lois rigoureuses. Ce n'est pas le cas du pélasgique et cela ne le sera peut-être jamais. Le problème du pélas^que vient d'ailleurs d'être examiné de façon approfondie et objective dans un excellent article de Hester {Lingua 13, 1965, 335-384). Sa conclusion est que, parmi les nombreux mots que l'on a voulu rattacher à la langue indo-européenne supposée et dénommée pélasgique, un grand nombre n'admettent aucune étymologie indo-européenne ; quant à ceux qui pourraient en admettre une, il s'agit de termes empruntés par le grec à des langues indo-européennes voi- sines : ils ne peuvent d'aucune façon établir la preuve de l'existence d'un substrat ou d'un supenârat. C) En revanche et sans pouvoir toujours préciser, nous avons accepté l'hypothèse que beau- cmtp ée mots sont des termes d'empnmt. Par exemple des termes sémitiques comme xàSoç, «àxxoç, x'T<àv. Maœ aussi de nombreux vocables dont nous ignorons l'origine et que l'on dési^nie souvent par les termes d'égéen ou de «méditerranéen», qui dissimulent pudiquement nobe igncnvnoe. C'est ce parti que l'on adopte aujourd'hui encore pour des termes de civilisation comme PaoAniç ou SvetÇ, des termes techniques comme àcdt{iiv9o<, des noms de plantes ou de pro- duits méditeiranéens comme xuKdcptoooç, iXarov et èXoIa, olvoç, etc., mais pour ce dernier mot une origine indo-européenne n'est pas exclue. Il faut toutefois prendre garde que l'hypothèse de l'emprunt à ime langue inconnue est une soluUon paresseuse et qu'il faut tftcher de tiNar parti du témoignage des langues plus ou moins mal connues qui bordent leis rives de la Méditer- rai^. L'hypoUi^e d'un emprunt à un idiome égéen risque souvent de n'être pas autre^hose qu'un 8v^ d'igBOTanee. II. L'hSSTOIIŒ du VOCABUUkXHE Notre effort dans la recfaercJie étymolt^ique se trouvant linùiè par l'incertitude de ce domaine, et le dé«r de ne pas encombrer le dictionnaire d'hypoUièses aventurées, fondées sur uBë bibiii^iraphie suralxmdante que l'on peut cca, ya, x»; exception pour la série dentale qui possède une sourde et une sonore. L'imperfection de l'écriture pré- sente de graves inconvénients pour l'identification des mots, «* donc pour leur étude étymologique : voir par exemple sous toxto à propos de akelirija que l'on a lu imehipwi, éyérptoe ou «beéorpux. PRÉFACX 3a l'interprétation du vocabulaire philosophique. Dans un tout autre ordre d'idAçs, l'article IpYov ne peut se concevoir sans une étude approfondie des composés dont le second terme est en -epYoç ou -opyoç : cette étude est aujourd'hui rendue aisée par la thèse de M™* F. Bader, Les composés grecs du type de demiourgos (1965). En ce qui concerne les composés, il y a lieu de distinguer entre ceux qui appartièiment au vocabulaire poétique et ceux qui sont de caractère technique. Là où rénumération des composés était impossible, nous avons donné des statistiques approximatives qui à elles seules donnent une idée de l'importance d'un système. On s'étonnera peut-être que nous ayons cité beaucoup de faits relatifs à l'onomastique. Ils présentent en réalité le plus vif intérêt, soit qu'ils nous livrent de vieux composés du vocabu- laire noble comme les composés en -OÉpmrjç, soit qu'inversement ils nous livrent des noms familiers et des sobriquets plus ou moins plaisants, tels que M. Louis Robert en a relevé un grand nombre dans ses recherches d'onomastique. Je citerai par exemple des anthroponymes comme nôtrôwv, nooeiwv, notrôocXltov et nooeoXtffKoç (Taillardat, Rev. Phil. 1961, 249-250). Le souci ne nous a jamais quitté de préciser autant que possible la signification des mots, ce qui nous a conduit à citer de brefs passages apparaissant caractéristiques. Certains articles ont ainsi pris une étendue qui, je l'espère, servira le lecteur sans l'embarrasser. L'article ààto traite nécessairement du substantif àaTY), &Tt) et de la déesse "Att]. Il a permis aussi de définir franchement l'emploi particulier de àTâ et de àfaTÔcoQai dans le monde dorien où ces mots ont pris le sens juridique de « dommage, amende », etc. Des termes comme fiCofiai, écytoç, àyoç, ou comme Uotç, ont exigé une longue analyse. Il en va de même pour le vocabulaire du sacrifice, notamment pour tout ce que l'on peut grouper autour de Oiito. 'Ayopâ, qui se rattache de façon évidente au verbe àfeiptù « rassembler », a fourni des verbes dénominatifs orientés de façon franchement différente en raison des fonctions diverses de l'agora, soit àyopsûto, àYopào[jiai « parler en public », d'où « par- ler, dire », soit àyopà^û) « acheter au marché », d'où « acheter ». Ailleurs nous avons cru utile de rassembler des termes divers, mais reposant tous sur une même base. C'est le cas par exemple de l'article ày,- où se trouvent groupés ôx^, àxiç, ébtwv, àxaiva, àxavoç, àxpoç, àxfxi^ : une telle accumulation se trouve justifiée par le fait que tous ces mots reposent sur le même radical et que les Grecs en avaient pleinement conscience. Des articles comme paîvto, pàXXû) ont pris une grand extension. Nous nous sommes appliqué de notre mieux à préciser le sens des mots, nous l'avons dit. Les éléments du vocabulaire appartiennent à un système et se définissent par opposition entre eux. Mais ils couvrent chacun un certain champ sémantique et peuvent dans certaines conditions s'employer l'un pour l'autre. Soit Séoç et ço^oç : éd. 189&-1901 ; 3« éd. 1915-1924^ réimpr. 1960). XIV ABBEVIATIONS BIBUOGRAPHIQUES Sokolowsid, Lois sacrées, I, II = F. Sokolowski, Lois sacrées de l'Asie Mineure (Paris, 1955] ; Lois sacrées des cités grecques, supplément [ibid. 1%2). Solmsen-Fraenkel = F. Solmsen-E. Fraenkel, Inscripiiones Graecae ad inluslrandas dialedos seledae (Leipzig, 1930; réimpr. Stuttgart, 1966). Pour les travaux de philologie et de linguistique, on doni;« jçi une liste des ouvrages et revues qui reviennent le plus souvent, mais pour ne pas alourdir cette énumération, on a omis un certain nombre de monographies dont les titres sont facilement reconnaissables, telle^ qye : Ç. Arbenz, Die Âdjektive aaf -ifjioç (1933) ; E.Bosshardt, Die Nominaauf-zûc; (1942) ; G. Redard, i^Uft^H^ÉCs en -t»)ç,-tu;... (1949), etc. I. Ouvrages André, Lexique = J. 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Bonn, etc. XVUI ABREVIATIONS BIBUOCRAPHIQUES R. Ph. = Reoae de Philologie. Paris. Riv. Fil. Class. = Rioisia di fUologia ed isiruzione classica. Turin. Sàchs. Beriehle = BeritMe iiber die Verhandlungen der kôniglick sâchsichen Gesellschafl der Wissenschaflen zu Leipzig, philol.-histor. Klasse. Leipzig. SMSR = Studi e Mcderiali di Storia délie Religioni. Rome. Si. IL Fil. Cl. = Sludi iialiani di filologia classica. Florence. Studi Micenei = Sludi Micenei ed Egeo-Anaiolici. Rome. Sgmb. Oslo. = Symbolae Osloenses. Oslo. UU = Uppsala universitds àrsskrifl. Uppsala. W. u. S. = Wôrter und Sachen. Heidelberg. ZDMG — Zeiischrifl der deulschen morgendlàndischen Gesellschafl. Leipzig, etc. Ziva Ant. = Zioa Aniika. Skoplje. A ô- : préfixe négatif (privatif), i. wrtTOç «inattendu» (Hés. Th. 660), àvàTtveuCTTOç «sans souflle » (ib. 797). Les composés privatifs les plus anciens sont principale- ment des adjectifs verbaux comme àSàxpurtx; ou des composés possessifs àc6v) : âswcÇ, àirXoûi;, Sinon;, àTtXoU etc. ; la dissimilation d'aspirées a entraîné la forme à- dans àXo/oç, àSeXçéç, àx6Xou6o{;, (iÔpôoi;, etc. Cette forme s'est répandue analogiquement, notamment dans les dialectes à psilose, cf. hom. âxoiTiç, àoXX^ç ion. 'ATTOCTOupux, et même en attique ou en grec postérieur : dcTreSoç « uni, plan • (Hdt., etc.), S6101; « riche » (Antiphon Sophist.), àSoXioi « rencontrer» (A. R.),àYàoTaip «issu du même sein» (Lyc , Hsch.), à^àXa^Toi «frères de lait» (Hsch.), fiSpua (chypr., v. s.u.), àTâXavroç « équivalent », etc. Cet à- « copulatif » présente dans certains exemples une valeur intensive (à- èTriTa-rixàv), l'idée de « ensemble, pourvu de », etc. se prêtant à s'infléchir en ce sens, cf. déjà 1Ï610Ç : de même àÇuXoç «riche en bois » (//. 11,155), àêpofjioç, V. Ppéfxcj, aùtaxoç v. lixt^i àeSvov " TroXûçepvov (Ilsch.), âarrepxéi;. Il a dû se produire une confusion entre à augmentatif de sens banal et un à issu du vocalisme zéro de la préposi- tion èv, cf. en dernier lieu H. Seller, KZ 75, 1957, 1-23. Exemples : aTEVTjç « tendu, attentif », àXiytxt « compter, se soucier de », àXÎYxwç « semblable », cf. le doublet renforcé èvaXtyjctO!;, àfiOTOv « avec ardeur » cf. [iefiatsç, è(ji[iEfx,aç 'Api(TT09àvT]ç èv yXcùocaiç (Hsch.). — àoSeïv ■ ôx^'^» XuTceïoôai, àSixeïv ' àjtopeîv, ÂoiTetv (Hsch.). Ces deux gloses sont notamment examinées par H. Frisk, Subêtantiaa Privativa, GH 53, 1947 : 3, 16. II voit dans la première un composé avec à. privatif répondant & £$t)v, dans la seconde la contamination d'un àoSeîv * dcnopeïv, àotTEÏv, apparenté à d«x8a, et d'un à/'aSeïv • ôxXeïv, XuTTEÏaOai, dcSixEÏv, apparenté à -^Sùç, àijSiQç (et qu'on mettrait en rapport avec dtSijxôreç selon l'explication bj, voir S.U.). En fait l'existence môme des termes ici glosés est dou- teuse. En ce qui concerne &a&oi, une lecture fiSSa est vraisemblable (cf. &Z,a. s.u. &Xja\ia.\.). En ce qui concerne dcoSsIv, la glose se trouve chez Apollon. Lex. 2,13 sous la forme àSeïv, et peut avoir été imaginée pour expliquer âSijxÔTeç. Cf. Hésychius, A lOet 11 (Latte). àâ^b> : «souffler avec la bouche grande ouverte » (Arist.) ; dérivé àaofjiéç (Arist.). Onomatopée, cf. fiÇ<ù. àdvOa : cïSoç èvwTEou irapà 'AXx(iâvi «âç 'ApioroçàvYjç (Hsch.). Et: W. Schulze Q. Ep. 38,1, tire le mot de *aù«iavea apparenté à o\ic,. Mais que représente la finale ? Est-ce le nom de la fleur &v6oç ? Voir Chantraine, Formation 369, Bechtel, Gr. Dial. 2, 366. Szemerenyi, SI. Micenei 3,62. aairros : terme homérique qui figure seulement dans l'expression x^ïp^Ç àaTrrot « des bras invincibles » (cf. //. 1,567) ou seulement « redoutables » (cf. //. 13,49 et 318). Chez Hésiode se dit Th. 649 à propos des Cents-Bras, Trav. 148 au sujet de la redoutable race de bronze, toujours comme épithète de xEÏpeÇ- Innovation d'Oppien x^toç âcaTTTov pour un monstre marin. Les exemples homériques donnent à croire que pour les aèdes le terme est issu d'un adjectif verbal de àTtxo- fiat «toucher». Telle est probablement l'interprétation homérique. Mais, pour l'étymologie, la particule privative à- pour àv- fait difficulté. D'autre part, d'après les scholies //. 1,567 Ar. Byz. lisait àéirrouç. Si Aristophane a raison, àaTrroç serait une altération liée à une étymologie popu- laire. La forme originelle àerrroç signifierait alors « indi- cible », cf. écçaroç, à9étj(paT0ç, soit '&fsTrzoi; (voir pour cette famille inoç, etc.). L'explication qui vient de Wackernagel [B. B. 4,283) et Bechtel, Lexilogus, que Frisk trouve peu convaincante, se heurte à la difficulté que nous ne connais- sons pas d'exemple de 'femoç, soit dans un mot simple, soit dans un composé (pour un autre liceTrTOç, voir s.u.) ; la forme skr. de l'adj. verbal est, comme on l'attend, uklàh. En revanche elle peut trouver un appui dans l'hapax homérique à;rroe7ri)ç, épithète d'Héra //. 8,209 « qui dit ce qu'il ne faut pas dire » où Wackernagel a vu un composé de êreoç : ' à- Fztz-zo- Ftv:i\z (pour la contraction v. Gr. H. 1, 33), tandis que les Anciens et peut-être déjà l'aède qui l'a employé y voyaient un composé de (X7rro|iai. "AaTcroç et àrtroETT/jç sont deux exemples de termes homériques dont le sens précis est perdu, et la forme même a pu être altérée par l'étymologie populaire. Voir sur ces mots Lex. Ep. H. Vos [Gl. 34. 1955, 292 sqq.) rapproche de lïaTrTOç des composés comme àdcaxsToç ou àâaToç pour expliquer la forme de la particule négative à-, p.-ê. justifiée par l'aspi- ration initiale de &iczo[Wii (au lieu de &va7rToi;, qui est d'ailleurs attesté dans le De Anima d' Aristote) et maintenir l'interprétation des grammairiens anciens «à quoi on ne peut toucher » ; en ce qui concerne àTCTonr^;, il rapproche àfxap- TOCTC^ç pour garder l'interprétation ancienne « qui attaque 3 — avec des mots », mais on est surpris que le premier terme du composé soit le thème de présent suffixe, àmo-, même s'il est vrai que, comme l'indique H. Vos, nous avons ici un terme d'injure qui ne doit pas remonter à une très haute antiquité dans le formulaire homérique. Pour &x7tToç, voir aussi sous fieirroç avec la biblio- graphie. àâcrxcTos voir 80U8 i/oi. àâ(i) : « nuire à, égarer ». Verbe presque uniquement homérique (deux ex. chez les tragiques), mais important chez Homère. Il faut partir de l'aoriste moyen àdcvaro « commettre une faute, subir un dommage», cf. II. 11,340 ààoaro (léya 6u[i(Ji « son cœur a commis une lourde erreur ». Mais l'égarement peut être causé par la déesse "Att), ou par Zeus lui-même, d'où le mélange du moyen et du passif en //. 19,136-137 : ... "Attj; f, nrpûrov àâarerjv • / àXX' èTtel àao(i|X»)v xal (ieu çpévixç IÇiXero Zeùç, « (je ne puis oublier) Erreur qui la première fois m'a fait errer ; mais puisque j'ai erré et que Zeus m'a ravi la raison ». Secondairement, sens transitif pour àâTai et aor. âoe. Nom verbal : ài-o) par contraction ôctt), Alcée olM-cu.. Chez Homère le mot désigne la faute, l'erreur, parfois rapproché de dtâû> (cf. //. 8,237) et en //. 19,91 on voit naître la notion de la déesse "Att) « erreur », cf. ci-dessus //. 19,136-137, Hés. Th. 230. Le mot est bien attesté dans la tragédie au sens de « erreur, malheur », et peut se dire de personnes marquées par le malheur, cf. S. Anl. 533 Su' écxa « ces deux pestes ». La forme à-nr) avec a bref Archil. 73 doit être une réfection secondaire (cf. M. Leumann, Hom. W. 215), à moins que le texte ne doive être corrigé. Mais la prose attique ignore &t/). Le mot figure hors de l'attique également, dans le proverbe dorien sou- vent cité èyyua Tzapà S' &ra. « porte toi garant, et à toi le dommage ». Le terme présente en effet dans le monde dorien une valeur juridique définie et signifie dans les Lois de Gortyne (Schwyzer 179, XI 34, etc.) « dommage », d'où « amende » ; il équivaut à Î^Y)(i.ta en attique. De àdtTT), étTT) sont dérivés les dénominatifs : àTaoOat. « être frappé par le malheur » (tragédie) et au sens juri- dique dans les Lois de Gortyne « être condamné à une amende », cf. à Gythium IG V 1, 1155 â/'aTâxai, etc. et la glose àyarôcaBai (= ifx-) • ^'Ximzadai (Hsch.). Sur àréw voir s. u. Adjectif dérivé de àrij : dtTTjpdç « aveugle » en parlant de personnes, « funestes » en parlant d'événements (Théognis, tragiques), d'où à-njpta « malheur » (Platon le Comique, une fois chez Aristophane). A côté de àTT) il existe un adjectif verbal en -roç dans deux composés : àv-ôcToç « non atteint, non puni » ou « innocent » (tragiques), et, avec im6 privatif forôëToç < non exposé à une amende », dans le vocabulaire juridique Cretois (Lois de Gorlgne). Avec le suff. -tôc- -: ^àvtarâç «otage» (CoUitz-Bechtel 5015, Gortyne) > cehii Hftii paie pour autrui », cf. E. Kretschmer, Gl. 18,1929,91. Enfin il faut rattacher à ààco les composés homériques à premier terme en -ai du type Tep4(t(jiêpoToç, dcaolçpcov (//. 20,183, 23,603) «à l'esprit égaré», parfois employé comme épithète de 9u[a6ç, et le dérivé àaavfpoaùvTj {Od. 15,470) < égarement » ; ces leçons sont assurées par dee lexicogcaphes comme Hsch., Apollon., etc., et àCaXT) sont confirmées par la glose d'Hsch. : ixaufàpoz • pXdSijv çépwv. Elles sont pleinement satisfaisanteB. Toutefois les manuscrits d'Homère et d'Hésiode donnent toujours la graphie àeoi- glosée chez Hsch. et dans les schoUes par (xaTttidçptûv, xoûçaç lx«v Ta; çpévoç, ce qui suppose un rapprochement artificiel avec &rj[it, d'où la traduction « étourdi, tête à l'évent ». La forme dcaatçpwv c à l'esprit égaré » est la forme originelle. Quelle forme ont employée les aèdes homériques 1 Quand l'altération s'est-elle produite î On ne peut en décider sûrement ; mais le sens ancien « à l'esprit égaré » convient seul Hés. Th. 502 et le rapprochement avec &Aa est marqué Od. 21,302 (mais voir Verdenius, Mnemosyne, 10, 1957, 249). Rappelons qu'à côté de iuktù il y a trace d'un autre thème de présent dans la glose d'Hsch. dcâaxet ■ pxâTrrei. La famille de à.âo\iot.L, fir»), fort ancienne, exprime l'idée de commettre une faute, une erreur ou, à l'actif, causer un dommage. Il en résulte que dans des situations différentes les emplois ont franchement divergé. D'une part chez Homère et les tragiques, sens psychologique et moral d'erreur, d'égarement, avec, de plus, la création de la déesse "Atjj. De l'autre, dans le monde dorien, la valeur objective et juridique de « dommage, amende », Voir : Lex. Ep., s.u. ; Seller, Festschrift Debrunner, 409- 417, K. Latte, ARW 20, 1920/21, 254 sqq. Sur ot-rr, Stallmad, Aie, Diss. Gôttingen, 1950. Havers, KZ 43, 1910, 225 sqq., attribue au mot le sens originel de « coup ». Cette hypothèse reste en l'air : il rapproche en grec Hsch. yaTe'-Xat (= FxxeiXai) ■ oùXaE, àTEtXT) (en posant *6-faxeOsâ). Hors du grec, lit. votif « abcès », lette wâls « blessure », v. si. vada « dommage », vaditi, qui supposent une racine 'wâ-. D'autre part got. wunds « blessure », arm. vandem « détruire » qui supposent une racine 'wen-. Et. : Les formes non contractées chez Homère, l'éoiien aùara, le laconien à/aTàrat prouvent qu'un digamma est, tombé à l'intervocalique. Mais l'étymologie est inconnue. àÇaKi^s, -iiz, -éç : probablement « silencieux », mais le mot et ses dérivés s'emploient toujours dans un sens dérivé : Sapho 120 Lobel, àêdbcTQv tAv çpév' ï/co «j'ai le cœur tranquille » ; cf. Et. M. fjoixwv xal Tcpœov. Dénominatif àëaxéco attesté aor. 3" pi. à6âK7)(rav Od. 4,249 où les interprètes anciens et modernes hésitent entre trois explications : a) « sont restés silencieux )., ce qui concorderait avec l'étymologie probable ; b) « sont restés tranquilles », ce qui concorde avec le sens de àfiàxr^ç chez Sapho ; c^ « ne pas comprendre, ne pas reconnaître i, sens le plus convenable dans le contexte. Autre dénomi- natif à6axl!^o|iat Anacr. 65 D « être tranquille ». Hsch. connaît un doublet de àêax-^ç, à6aj<^(ji. Ôi^oAt] : dcxpeïov Aàxcdve; ' ci èk vcoOpàv (Hsch.). Voir Bechlel, 6fr. DiaL 2,366. à£âvTO (parfois écrit à6eXT7)pta ; cette altération est-elle ancienne, d'après des mots comme àiTîpta ?) ; dénominatif àSeXTepeùoîxai « faire le sot » (Épicure). Ei.: Formation plaisante et d'abord familière sur le comparatif péXTcpoç. On pense d'abord à un à- privatif c celui qui n'a pas la bonne part » (Seiler, Steigerungsformen, 93), mais l'a présente plutôt une valeur augmenlative «vraiment trop bon », quelle que soit la fonction originelle de l'a- (selon Wackernagel, G.G.N. 1902,745,1 «particule privative pléonastique », d'après écçptùv, etc.). ôÇiÎp, voir sous ài]p. àSXaSÉbi; : :f|Séû>ç (Hsch.), voir sous pXaSûç. àÇXTjxpôs. voir sous px-rixpâç. àgXoirés : â6Xa6éç, KpTJTeç (Hsch.), voir sous pXâ67!. àÇoXéu : « rencontrer », terme de la poésie alexandrine (A.R., Call.) généralement attesté à l'aoriste &66Xriaa. Dérivés : àBoXniTÛç « rencontre » ; àôoX'i^Tcop « celui qui rencontre », « témoin » (cf. Hsch. s.u.), attestés tous deux chez Antimaque, et comportant tous deux des suffixes « poétiques », non attestés en prose. Si le verbe est un dénominatif de *iï6oXoç « qui se rencontre », on évoquera èTrfjSoXoç « qui atteint » (Hom., etc.), mais cf. s.u. Et. : Le mot, qui équivaut à àvriSoXéû), est énigmatique comme il arrive souvent dans le vocabulaire alexandrin. Schwyzer, Gr.Gr. 1,433 pense que l'a- est « copulatif ». ÔSÔXXtis : m. ou à6oXXa (Pap., Peripl. M. Rabr.) « manteau ». Emprunt au l. aboUa. ô€pa|iîs : f- poisson, sorte de mulet (Opp.) ; aussi àêpa6iç (pap.). Voir Thompson, Fishes. ôSpos, -i, -ôv : « gracieux, délicat, joli ». Le premier exemple du mot apparaît chez Hésiode fr. 218 comme épithète de irapôévoç. Puis, sauf deux exemples de prose attique (X. Banquet 4, 44, PI. Banquet 204 c) et quelques emplois chez Hérodote (cf. plus bas), terme poétique largement attesté chez les lyriques et les tragiques. Épithète de jeunes filles ou de jeunes femmes (S. Tr. 523, etc.), fréquente chez Sapho pour qualifier les Grâces, Andromaque le jour de ses noces, Adonis. Qualifie parfois^ le corps féminin, ou une partie du corps (Pi. O. 6,55, E. Tr. 506), ou encore une couronne (Pi. /. 8,65), etc. Comporte dans certains emplois la nuance d'une délica- tesse, d'un luxe excessif (Solon 24,4, etc.). D'où l'emploi du mot pour qualifier la mollesse asiatique, notamment Hdt. 1,71 ; cf. le comique Antiph. 91 : 'Iwvojv àêpèç ÔX^OÇ- Adv. : àêpôç, -o-zépaç. Nombreux composés expressifs, souvent des hapax créés par des poètes : â6po6iiTTr)(; « à la marche languis- sante » (iEsch. Pers. 1072), à6p66ioç « à la vie efféminée » (Bacchyl. 17,2), àêpàSatç « à la chère raffinée » (Archestr. 61,1), àSpÔYooç «aux molles plaintes» (iEsch. Pers. 541), .àêpoStaiTOç « à la vie raffinée » (.Esch. Pers. 41, Th. 1,6), àêpoeîfxtov « aux vêtements luxueux » {Com. Adesp. 1275), à6po)t6(ji7)ç «au feuillage luxuriant» (E. Ion 920), àêpoTtâpOevot « composé de jeunes filles délicates » (Lyr. Alex. Adesp. 22), â6po7té8iXoç « aux sandales délicates » (A.P. 12,158), à6p67tXouToç « à la richesse luxuriante» (E. I.T. 1148), àêpÔCTçupoç «aux chevilles déiicates » {Lyr. Alex. Adesp. 3,3), à6p<5TitJLO<; «d'un luxe coûteux» (^sch. Ag. 690), à6poxatTr)ç « à la chevelure luxuriante » (Anacreont. 41,8), àèpox'Ttùv «aux molles draperies» (^sch. Pers. 543). Dénominatifs : à6pilvo(xai « faire le délicat » et à6p\jvo « amollir », àrtaôpùvto ; d'où le dérivé â6puvTr)ç « freluquet » ; àêptÇeoôai ' xaXXoTrlî^saSai (Hsch.). Dérivés : à6p6Tï]ç « luxe, raffinement » (Pi., etc.), àêpocniwj (Sapho, E.) ; âêp(ia " cttoXïîç YUvaixeUç eT8oç (Hsch.). Le féminin de à6p6ç, avec le déplacemutit de l'accent œ6pa, désigne la servante préférée de la maltresse de maison, voir Pausanias le grammairien 96 Erbse et Suid. S.U.. Le mot apparaît chez Ménandre {fr. 58, 371 et 453 Ko.), il se trouve ensuite chez Luc, Plu. On observe que les exemples anciens sont tous au sing., le pluriel n'étant attesté qu'à partir de la LXX ; selon la plupart des lexicographes le mot comporterait un esprit doux. On a cherché à tort une étyra. sémitique pour ce mot en rapprochant aram. habra. Cette explication se heurte à diverses objections décisives : le sens du mot sémitique cornes, socius ne se prête guère à désigner une servante ; la forme araméenne supposée est un masculin, le féminin étant haberlla; enfin on s'explique mal un emprunt araméen apparaissant à l'époque de Ménandre. Le mieux est donc de voir dans âSpa la désignation de la jeune fille ou jeune femme qui est la femme de confiance de la maîtresse de maison ; Fick [KZ, 22,215) rapproche lat. delicàla, qui est p.-ê. un calque du grec. Voir E. Masson, Emprunt» aémit. 98. — 5 àyaOîs Sur les dérivés de àtpàç dans l'onomastique pour les iiommes ("A6pwv, etc.) ou les femmes ('A6p(î>, etc.), v. Bechtel, H. Personennamen 6-7, L. Robert, Noms indigènes, 232-233. Et. : Le mot à6p6ç semble être attesté d'abord en parlant de jeunes filles ou de jeunes femmes, ce que confirmerait l'emploi de fi6pa. Un rapport avec i^ê'») n'est pas pnriMble, mais cf Verdenuis Mnemosgne 1962, 392. àSporâ^u : « tromper (quelqu'un) ». Seule forme attestée, subj. aor. à voyelle brève àèpori^oyuev {II. 10,65). Tiré de l'aor. i^M-êpoTOv avec chute de [x par nécessité métrique. Archaïsme p.-ê. artificiel caractéristique de la Dolonie. Noter la psilose (Schwyzer, Mél. H. Pedersen 70, suppose qu'il s'agit d'un arrangement métrique pour *i6poT«(xev). El.: Voir àfiapTàvw. ôÇpÔTOVOv (à- ou à-) : n. « santoline, petit cyprès » ; également r« armoise du Pont », cf. J. André, Lexique s.u. habroionum. , Dérivés : à6poTOvÎT7)ç (olvoç) vin parfumé avec cette plante ; à6poT6vtvov (iXaiov) (Dsc). Et.: Inconnue. P.-ê. terme d'emprunt, rapproché de éBpéz par étymologie populaire. ôSpuva (dé-) : n. p. « mûres » Parth. chez Ath. 2,51 f, cf. An. B. 224. Et.: Obscure. Probablement terme indigène rapproché par étymologie populaire de à6pùvco. Une dérivation de à6pùvco n'est toutefois pas impossible. àSpuTOÎ ; voir sous PpuTréç. ôgupTaKT] : f. espèce de ragoût avec des poireaux, du cresson, des grenades (comiques). Composés : àêupTaxoTtotéç, à6upTaxti>S7)ç. Et.: Est défini comme un Û7r6Tpt(i|ia Papêapwcàv (Suid. S.U.). Le mot est certainement emprunté. On a pensé qu'il était iranien, d'après le comique Théopompe qui dans un fragment cité par Suid. /. c. (=17 Kock) écrit : î^lei 8è Mif)StTi(Aév7) « bien construite «ou « bien située » (P:.) ; déyàCTupToç « malpro- pre », cf. oûpo épithète plaisante de Pittacos chez Alcée ; àyàwifoç «très neigeux » (Hom.) ; àydppooç «au courant violent » (Hom.) ; àyaaOevi^ç « très fort » (tardif, mais ancien comme nom propre) ; àyritorovoç « aux violents grondements » (Hom.) ; àyàçOeyxxoç « très sonore » (Pi.). Avec allongement métrique de l'initiale hom. TjyàOeoç, dor. oyàOeoç « tout à fait divin ». A été remplacé plus tard en composition par (leya-. On rapproche immédiatement l'adverbe àyâv « trop, très » accusatif d'un substantif (cf. plus loin étyr)). Le mot est ignoré d'Homère, rare en ionien, assez rare en attique ; c'est surtout un terme éoiien, dorlen, ce qui explique son emploi dans la tragédie. Il s'emploie surtout en mauvaise part • trop > (à la différence du préfixe àya-). Le mot peut devoir son succès au précepte [XTjSèv £yacv attribué à Cbilon de Lacédémone. En attique c'est un terme d'emprunt, comme le dénonce l'alpha long (la scansion y.j\.j n'apparatt que dans des textes alexandrins et tardifs). Le terme proprement attique pour dire • trop » est Xtav. C'est également au radical de àya- que se rattache le présent athém. àyatiai, aor. àyàa(a)aCT6at, adv. tiré d'un participe, àyajjiévtoç, adj. verbal àyYjTÔç (fin de vers chez Hom., avec allongement métrique), avec les réfections thématiques àyàojxai chez Hom. dans des formules récentes ou altérées et chez Hésiode (àyào) Alcm.) àyatojiai (fait sur Tjyàaaaxo d'après le modèle vat6|jLai, vânaaTo), àyocî^ofiai (mais àyà^o) iEsch. Siippl. lOGl est 1,ir(' de ayav et signifie « trop exiger »), tous ces suiJSliliilB éUwX poétiques alors que àyajxai continue à vivre en attique. Le verbe âyafiai indique que l'on constate quelque chose de considérable ou d'excessif. Cette signification originelle conduit à deux valeurs différentes : a) Avec un complément à l'accusatif ou au génitif, « admirer », ou, parfois avec un complément au datif, « être charmé de » ; b) Avec un complément de personne au datif et parfois un complément à l'accusatif, pour exprimer l'idée d'un excès à contenir, à réprimer, d'où • envier, disputer quelque chose à quelqu'un, le lui refuser » ; ce dernier emploi qui est perdu en ionien-attique s'observe surtout chez Homère pour exprimer la jalousie des dieux qui reiuhcMi :>■■■■/ hommes un succès excessif (cf. //. 17, 71 sL y-i] ot àyiocaro 4>oî6oç 'AttôXXcùv), ou qui mettent fin à leurs crimes (uf. Od. 23, 64 Gopiv àyaaoâtievoç ôujxoXyéa. . .). Dérivés nominaux : àyr) «admiration» (Hom.), « envie, jalousie » (Hdt., .ffisch.) : c'est l'ace, de ce mot qui doii. avoir fourni l'adv. &yâv ; àyacTTÔç « admirable », &-ya.rsua «adoration» (hapax, S. Fr. 971), ces deux mots se r:iUa- chant au présent àyàÇo[j.at ; àyaaiç • 6 çOôvoç Hsch et àyâaioç • (xeO* TjSovîji; ibid., cf. E.M. 9, 62; àyaariiç • pâoxavoç ibid. <4ya- et le radical d'étya(iai jouent un grand rôle dans l'onomastique, cf. Bechtel, H. Personennamen, 10 avec 'AyaxXér)?, 'Aya[i7)8r)ç, etc. ; cf. 'Aya[jié[xv dans des expressions comme àyaOà ippovéuv (cf. //. 6,162), ou comme àyaôév èori (cf. //. 2,204 ; 7,282, etc.) ; signifie « bonheur » par opposition à xaxèv « malheur » (cf. Od. 4,237). Un sens moral n'apparaît nettement que chez Thgn. 438 et se continue en attique : PI. Ap. 41d oûx êoTtv dtvSpl àyaOçi xaxèv oûSév. Enfin la valeur sociale déjà entrevue chez Homère prend une grande importance dans l'expression xaXôç xàyaOdç (voir s.v.). Au neutre dtyaBôv désigne le bien de façon générale, d'où des tours comme iyoS6v Jtoicîv, dcyaOèv TtpdtT-reiv ; au pluriel neutre, rà àyaôdt désigne les qualités d'un homme, mais également, et le plus souvent, ses biens, ses richesses. Le comparatif et le superlatif sont tirés d'autres thèmes : à(iEtvtùv, àpettùv, peXTttùv, xpetootov, Xtotcov ; péXTepoç, XcotTepoç, cpép-repoç ; écpiaxoç, péXTio-roç, xpànoToç, ÀcôioToç, péXTaTOç. 'AyaOtiTepoç et àyaOtùTaTOÇ appa- raissent aux environs de l'ère chrétienne. L'adverbe correspondant àyaOûç est rare (Hippocrate, Aristote) : l'adverbe usuel est e5. En composition àycSàç est rare (on emploie générale- ment tH). Seuls composés attestés assez anciennement iya!^oel^t; (PI.) ; àya6oepY6ç (Hdt., terme laconien), puis -oupyôi; ; iyaQoepyir) « belle action • (Hdt.), puis -oupyta ; ma*' dyaOoupyéco n'apparaît que dans le N.T. ; àyaôoçavTji; « bon en apparence » (Democr.). Autres composés, tous tardivement attestés : dcyoOoyovta, iya6oSai)xovéca, terme d'astrologie, àyaBoSaifjiovicrrat et -viaorat « buveurs qui ne boivent qu'à la santé de l'dtyaôéç 8at|ic*v», àyaOoSÔTrjç, -Sooia, àyaOoepyaata, àyaOcOeXTiç, -6é3«ta, àyaOoTtotéç, -noita, -jrotéw, -icoiiQoiç. Les composés en 'AyaOo- et -^ecOoç tiennent une grande place dans l'onomastique. Peu de dérivés, et ils n'apparaissent guère qu'à l'époque hellénistique : dcyoôéTKjç « bonté », qui est devenu un terme de politesse dans le formulaire byzantin, &fa!d<ù[a>j^un(M. ' Composés àTocXfxaTOYXiiçoç, àrfiXitoLTonoiôç, -Ttotéu, -TToita ; àY«X(* (ionlen-atUque, un seul ex hom. Od. 21,289). Composés avec à^^i-, àrc-, &t-, xar-, 7«pi-, ouy>««t-, OUV-, ÔTT-, ÙTtep-. Adj. verb. dYonnjTéç «chéri», épithète chez Hom. d'Astyanax et de Télémaque; également en attique où on observe le sens de désirable, ou, dont on doit se contenter. Dans la koiné, cher, terme de politesse. Adv. àYajCTjTÛç, mais parfois sur le part, présent iYattivroiç. ^ Composé hom. iyaTr^vcap, composé de dépendanc de aYa7tà- + âvop- (voir àw^p). Le contexte ne permet pas de préciser le sens. Ce doit être qui accueille bien, qui choie les héros (Mazon traduit courtois). Mais a dû déjà être compris dans l'antiquité dtYareûvTa -rijv dtvSpetav (voir Lex. Ep. avec la bibliographie) ; a fourni aussi un nom propre. Dérivés tardifs iyéjrruict, -ijaiç, -7jo(x6ç, -r)Ttx6<;. Dérivé inverse : àrfimi . amour ., et dans le vocabulaire chrétien « charité . = lat. earitàs. Noter l'emploi au sens de repas en commun des chrétiens, d'où fr. agape. Le mot est tiré du verbe et n'apparaît qu'un peu avant l'ère chrétienne, mais tous les emplois ne sont pas issus de la LXX et du N.T. (cf. Ceresa-Gastaldo, Riv. Fil., cl. 1953 347-356 ; Georgacas, Gl. 36, 1957, 105). 'Ayivrn «t à-mn& subsistent en grec moderne. Et. : Inconnue. Il faut partir de iyanit^a et iyanàtù. Un rapprochement avec àya- n'est pas satisfaisant pour le sens et ne rend pas compte du n. Voir Frisk et Lex. Ep. avec la Mbliographie. — 8 — àyoputév : n. nom de divers cbamirignons (Dsc.), fr agwrie. voir J. André, Inique ».u. agaricum. Et ■ Probablement formé, avec le suffixe catégorisant -«6ç sur le nom de pays 'Aropta, en Sarmalie comme l'indique Dioscoride lui-même, cf. Strômberg, Pflanzm- namen, 122. àvoaoXXis, -tSoç : f. plante qui produit rà(X(itDVtax6v, Ferula marmarica, cf. aussi André, Lexique, s.u. agasglUs. àvauic : .admirable, noble» (Hom., Pi., ^sch. Perl 986, poètes tardifs) ne se dit chez Hom. que de rois de héros, parfois de peuples, etc. L'emploi pour un objet n'apparaît que dans les Hymnes Hom. El ■ Le rapport avec «raflai est certain, mais mal préciVé. selon Schwyzer, IF 30, 1912, 430-434 de*ar«/oç avec vocalisation éolienne. Selon Pisam, Lex. Ep., de ♦àyaCT^oç issu de àydca-aaoôai. àvaopôs, -à, -6v : « «er, orgueilleux .. Épithète d'un Uureau (Hés. Th. 832). Superl. &ya.xjp6xix.xa. Hdt. 7, 57 pour caractériser l'expédiUon de Xerxès. En ionien euphémisme pour désigner un mendiant selon Suid. et E.M. 6, 30. Verbe dérivé : àyaupiocw « être insolent ., LXX, avec le dérivé àyocuptaiia. El ■ Doublet de yaûpoç (voir ce mot). L'a initial pourrait être une prothèse, ou plus probablement le résultat d une contamination avec «yauéç, les deux groupes de mots avant fini par avoir des sens assez voisins. Les notions de noble, et fier, orgueilleux sont exposées à se confondre. Cf. Lex. Ep. s.u. avec la bibliographie. âwapos, -oo m. : courrier à cheval qui porte les dép^es royales en Perse par relais (voir description Hdt. 8, 98), X. Theopomp. ; iicYT=tP°^ '^P " courrier, signal de feu . (.Esch., Ag. 282). Dérivés : àvcapifioç = ^YTapoc P-^- Hdt. 3 126 àYYap-^iov institution des «nr«PO'' (^dt. 8, 9») , ci. Bostowzew, Klio 6, 1906, 249-258. Cette famille de mots s'est développée en grec hellé- nistique pour désigner la réquisition de travail : àYr«P°Ç est un terme injurieux chez Mén. Fr. 186 389 (ou le second a semble long); v. dénom. &rr<^pcu<^ {Uén. Ev. Malt., pap., inscriptions) réquisitionner pour un travail une corv^ ; àrrapeta (pap., inscr., cf. Épict. IV, 1, 79), employé pour désigner le curam publicus (Dittenberger, S.LG., 880) ; &rf<=^pso-zii<; (pap. vi« s.) ; àrrapix6ç (pap.). Un doublet a été constitué sous l'innuence des composés avec è^ : èrrapoito, déjà avant l'ère chrétienne [Pap. Tebl. 5,182), -écû -ta. Voir s.v. trfo-po^'^^- Le grec moderne a encore èrf^ptia «corvée», etc. Le lat. a emprunté angariu», angaria, angariô, -as (angarizô). El ■ L'emprunt à une langue de l'Orient, p.-ê. iranienne, est très probable, mais un modèle précis est inconnu ; en tout cas l'aickad. agru • hired man » est à écartej pour diverses raisons. Voir W. Eilers, Indo-Iran. Journ. 5, 1962, 225 ; H. Happ, &. 40, 1962, 201. &YY«Xos, -ou : m. «messager. (Hom. où le mot se dit souvent d«8 messagers des dieux, notamment d'Iris, ion.-att., etc.), «ange» (LXX, N.T.), d'où l'emploi dans la philosophie tardive pour des êtres semi-divins. Attesté en mycénien, sous la forme akero, mais akera^e n'est pas sûrement à-yystlwxvTsç (Chadwick-Baumbach, Gl. 41, 1963, 166). , , , , Composés : «JieuSàrreXoç (Hom.), aurà-nreXoç «qui annonce lui-même» (S., Th.), dtirft^oç «qui apporte une bonne nouvelle » (.flEsch.) d'où eùrrc^Xio^f (Hom., etc.), devenu le nom de l'Évangile, la bonne nouvelle; euay- veXt^oixat (Ar., etc.), evMX-n^«rrf)ç (tardif); x.a^ér(foç (iEsch.), avec -é«, -ta (tardifs). Avec préverbes è^., jtpo-, û:t-- Mais suffixe en -eùç, eloaneXeiiç «huissier qui annonce » (Hdt., etc.), xaT-. Dérivé : àryeXta « message » (Hom., Th., etc.) ; 4rre>^lTiç m. «messager. (//. 11,140, 13,252, 15,640), né d'une fausse interprétation de II. 3,206 (M. Leumann, Hom.W. 168 sqq. et Lex. Ep. s.u.) ; d'où p.-ê. àrC^U-ri « messagère . Hés Th. 781, mais il y a une variante àrïeXlïlv . message ». De àyreXta sont issus des composés ànfsXia- * verser dans un vase». Et.: Inconnue. Le sens très général du terme et sa structure de thème en s autoriseraient à chercher une étymologie indo-européenne, mais laquelle 7 D'autre part les termes désignant des contenants sont volontiers empruntés. âyYoupa ' ^Ç oraçuX:^ (Hsch.). Grec tardif probable- ment. On rapproche gr. m. ^Ycapoi;, étyoupoç «vert, pas mûr, jeune >, àyouplSa • raisin vert >, etc., issus de £o>poi; avec un y spirant de transition. La nasalisation (expres- sive 1) se retrouve dans gr. m. crétois &-(yo\ipoz, « jeune, jeune homme », if^oupl « cornichon », cf. Kretschmer, Gl. 20, 1932, 239 sqq. Sur àYYOupoÇ • gâteau », v. s.u. foûpoç. àyeipu : éol. iyippoi, fut. iytpSi, aor. I^Y^ipa. etc-. présent en '-yej-yo-, sur un thème ày^p- « rassembler », d'où parfois « quêter » (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot semble exister en mycén. au prés, et p.-ê. à l'aoriste, v. Chadwick-Baumbach, 166. Composés avec les préverbes àv-, dcvr-, eto-, èv-, ht-, OUV-. La langue épique a créé un doublet au moyen d'un morphème -6- qui marque l'aboutissement du procès (Chantraine, Gr. H. 1, 328), fjYepéOovro, -Ôovrai. Un seul exemple du présent TjyepéOovrai (//. 3,231), avec l'inflnltif ijyeplQeoQoLi, leçon d'Aristarque en //. 10,127, où I'y) est pris à l'imparfait pour des raisons métriques (Schulze, Q. Ep. 149, Wackemagel, Dehnungsgeseiz 38, Chantraine, Gr. H. 1,98). Les dérivés anciens comportent des alternances voca- liques. Vocalisme o dans fiyopoç et àyopà « assemblée du peuple, place de l'assemblée », etc. (voir s.v. àyopdc), qui s'est développé indépendamment et a donné naissance à de nombreux dérivés. Le vocalisme zéro est très bien attesté sous la forme àyop- (pour ce traitement, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,351, Lejeune, Phonétique 169) : lÏYupii; « assemblée » (Hom.) se dit de personnes ou de choses. Composés : ô(i:^piç (Hom.) avec le dénom. ô(X7)Yup£Co(""> l'adj. ôfjtâyup'i^ç (Pi.) ; et surtout 7ta\r^7Dpiç « assemblée, réunion » notamment pour une fête, des jeux, etc. (ion., att., etc.), d'où Tcavuryu- pix6ç (Xôyoç «av7)Yuptx6ç discours prononcé dans une fête de tous les Grecs), roxvi)-)fup£Çt«>, -a(x6ç, -cr-n^ç (ces mots subsistent en grec moderne). Le vocalisme zéro sous d'autres aspects se trouve dans diverses formes parallèles à àyupiç : il y a probablement u n suffixe -atç (i.-e. *-ii-) dans ion. fiyoppiç « rencontre » (/G XIV, 759 Naples) ; dcyoppiÇ ' iiYop(£. Sepoimç (Hsch.) qui doit être le même mot que £y«PPK , d'où « vagabond • (tragiques et PI.) avec les dénominatifs àyupTdcî^u \0d. 19,284 hapax) et ÂY^pTetko (tardif) d'où àYupreia ; l'a^j. dcyupmxéç (tardif) ; d'autre part 4-jvpT^p (tardif), mais ày'ipTpia < mendiante > figure déjà chez £sch. Ag. 1273 ; écY^p(i.a et àYup(xéç sont tardifs. Les dérivés à vocalisme e, plus étroitement associés au verbe, sont en principe secondaires et plus tardifs : âvepoi; (à opposer pour la forme à irfo^pvi, Âyoppu;) < rassemblement, concentration d'une armée » (Hdt.) ; «= 7ta\r^ptç (SIG* 660, Milet) ; 4Y«p(i6ç « rassemble- ment >, mais aussi « quête », < collecte > (Halicarnasse, Aristote, etc.) ; àYep(ioo\iv») (Opp.) ; dor. ày^protç (/G XIV, 423) • encaisseur ». Composés hom. ôpLrjyepi^; (thème en s) et veçeXTjYcpéra, CTTepomjYepéra (cf. Chantraine, Gr. H. 1,199). Composé du type Tep^itfiêpOToç (cf. s.v.) : àfepoixtiêYjXiç « prêtre mendiant » (Cratin. 62), de àyepai- et xtiSijXit «hache, couteau», mais aussi allusion à la déesse Ku6éX7] et son adjectif dérivé KuSeXi; ; création comique. 11 existe enfin une série de formes du type -aYpé-nrjç que leur sens engage à rapporter à la famille de àye^u. Les exemples les plus clairs sont des composés : i-KKa.ypixa.i « chef des hippeis à Sparte > (X., etc.), les chefs étant considérés comme des rassembleurs ; xoXoxpérai (par assimilation pour *x(oXaYpéTai) fonctionnaires financiers à Athènes probablement chargés à l'origine de rassembler les cuisses des victimes ; il existe enfin dans un fragment tragique un composé (laÇayp^Taç. Le simple deyp^'*? est attesté en Crète [BCH 1946, 588 sqq., n» 2) et semble désigner un héraut ; àYpé-njç au sens de « chef » semble attesté iEsch. Pers. 1002 (cf. Chantraine, Études, 51-53). Rappelons enfin le laconien dcYperetSoavra (IG V, 1,1346), qui semble indiquer qu'un fonctionnaire aurait porté le titre d'iypéTaç. Enfin Hsch. fournit la glose àypen^tiaTa • rà dcyopeuâiieva (dcYpeuéfxeva corr. Latte) tôv 7cap6évav. Ces diverses formes dont certaines sont peu claires ont conduit à poser un rapport entre la famille de dcyetpto et celle de àypéco. El.: Généralement rapproché de yépYcpa " noXKà (Hsch.) et yàpyapa «foule». Reste l'a initial à justifier : 1) On peut y voir une prothèse, ce qui est une simple constatation sans explication ; 2) On a supposé que Va.- initial serait un ofpAa iOpoto- Tixév, qui pourrait reposer soit sur 'trç- avec psilose, soit même sur iv- au vocalisme zéro (cf. Solmsen, Beiirûge 16 sqq., H. Seller, KZ 75, 1957, 2). En ce cas un rapproche- ment avec dcYpé « en troupe » (Hom., Hdt., etc.). Adj. dyeXaîoç « qui appfl^tient au troupeau », attesté depuis Homère (cf. II. iï,7p(> poûv àftXxbiM) ; noter aussi àyeXaïai à propos ciiBS JtiAents d'élevage qui restent ira vert chez X. £9. 5,8. Emploi figuré au sens de commun, PI. Pol. 264 d, etc. 'Ayé'kaïaç désigne en Crète les membres d'une àyéXa (Buck, Gr.Bictlects, n» 121). Dérivé dc^eXaitiv « pâture » chez Suid. Composés avec àye'kcâoi; comme premier terme : àyeXaioTpéçoç, -Tpoçta, -Tpoçtxôç (cf. PI. Pol. 261e, 2676), àreXaioxo^ixéç (PI. Pol. 275e). Autres dérivés : dcyeXàTâç, en pays dorien, « chef » ou parfois « membre d'une (4yé>.â de garçons ». A date plus ou moins tardive : àveXâÇofiat « se rassembler » (Arist.), àyéXaajxa, à^eXacrixôç ; âyeXixéç, dtYeXt^to, àyeXianài; ; enfin on lit chez Numen. un féminin poétique et artificiel de dcYeXaïoç, àyeXTjtç. Quelques composés tardifs avec àyekri comme premier terme : dtYeXâpX'^Ç (Luc, Plu.), -ta, -ix6ç, -éco, iyzXti- Tpéçoç (Poil.). En grec moderne : iyeXâSa « vache ». El. : Dérivé de àyto, comme le confirme le sens originel, précis et technique. Terme pastoral. Un suffixe en / se retrouve dans lat. agilis, skr. ajirà- qui sont loin pour le sens, mais aussi dans la glose latine agolum: pastorale baculum quo peeudes aguntur. àyépuxos, -ov : « fier, noble », chez Homère presque uniquement au pluriel, et en parlant de peuples qui appartiennent à l'armée troyenne (p.-ê. par hasard) ; quelquefois employé par Pi. pour qualifier des actes ou des objets. Archiloque le premier emploie le mot en mauvaise part; le mot disparaît en prose attique, mais reparaît en g^ tardif (LXX, etc.). Dérivé : àyçpwxîa Plb. Ce groupe de mots survit en grec moderne au sens d' « arrogant, etc. » : il donne un exemple de termes très anciens, qui semblent disparS(ttlE^ en gî»c classique puis reprennent vie. EL: Incertaine. La moins mauvaise explication est celle de Schwvzer, Gl. 12,9 et Gr. Gr. 1, 218, Rem. 1 : composé de répoç et ëx^w (Hom., etc.) avec un a initial copulatif. On a cité lacon. yeptox'œ i^'- ^0^- ^^0'' ""'^ voir Eous Yépwv. àycrpta, voir s.u. écypa. âyT), voir u^œ-. àYTJvwp, -opoç : dor. àyxi<ù^, adj. s'emploie surtout chez Homère avec 60(161;, mais parfois en parlant de héros; deux fois épithète d'Achille (II. 9,398 et 699); dans VOdgssie, épithète des prétendante. La structure du composé (cf. El.) conduit à attribuer au terme le sens de meneur d'hommes, donc courageux ; le sens défavorable d'arrogant apparaît deux fois dans Vil. (2,276, 9,699) et est bien assuré dans VOd. par l'emploi du mot pour les prétendante ; cf. aussi Hés. Th. 641, Tr. 7. Attesté en parlant des Sept contre Thèbes, ^scb. Sept. 124 ; enfin au sens vague de magnifique, qualifiant des objets chez Pi. — A fourni un nom propre "A-jTfjvwp. Dérivés : àYTjvopla « vaillance excessive, orgueil » (Hom.) ; iyâMpcioi; = àyVjvcap {.flEsch. Ptrs. 1026) est généralement corrigé en àyav âpeioç ; dénom. drpQvopéw (Nonnos). Et.: Composé d'un thème verbal àyt- (cf. 'Ayé-Xâeç) et de àw)p (avec allongement de la l'" syl). du sec. terme et voc. 0), même type que àyaTnfjvtop ; a été ensuite analysé par étym. pop. en écyâv et àv»)? (cf. eÙYjvwp etc.). Cette évolution s'observe déjà chez Hom. et a influé sur l'évol. semant, du mot (les deux sens de courageux et d'arrogant sont attestés, pour Achille). Voir Risch, IF 59, 1949, 39 sqq. Interprétation différente moins vraisemblable, de àyafjiai et àW)p « admiré des guerriers », de Sommer, IF 55, 1937, 193, Nominalkomposita 169. Écarter l'expli- cation de Kuiper, Med. Ak. Wef. Nederland, 14,5 (1951) 207. dyilpaTov, -ou : n. nom de plante « Origanum pnites » (?) selon certains (Diosc). Selon J. André, Lexique S.u. ageraton «Achillée agglomérée» (Achillea ageratum). Et. : Proprement « qui ne vieillit pas » cf. -y^paç, yTjpâaxtù. Développements sémantiques parallèles chez Strômberg, Pflanzennamen 103. àvnpaTOSi -ou : m. pierre employée par les cordonniers pour donner du poli aux chaussures de femmes (Gai.). Et.: Le rapport avec y^paç, yTjpàcrxco est difficile à saisir : « qui empêche de vieillir » ou « qui ne s'use pas ». A moins que le rapport avec y^potç ne soit qu'une étymo- logie populaire. 'AYiIffîAâs, voir -îjYéojxai. âyioS) voir fiÇofiat. àvK- : Thème qui figure dans un grand nombre de formes nominales qui se rapportent toutes, mais dé façon variée, à la notion de courbure. 1) écyxoç, -ouç n. «vallée profonde dans la montagne», notamment, chez Hom. comme lieu de pâture, employé au pluriel. Rares exemples après Hom., Hdt., E. Bacch. 1051. Composés poét. : paÔuayxi^ç, eôayx:/)? ; ^luyyiywta . confluent de vallées » (//. 4,453, PI.), avec le thème de présent (iiiry-, cf. Sommer, Nominalkomp. 174 sqq.), eùàyxeia qui sont dérivés de thèmes en s. "Ayxoç a un correspondant exact dans skr. ânkas- ; 2) Nombreux dérivés en / : àyxiiXri t., généralement attesté au pluriel, bras ouverts qui embrassent (Archil., Hdt., poètes) ; signifie dans les pap. « brassée, botte, gerbe ». Dérivés : àyxaXtç t., au plur. àyjcoXtS»;, préféré dans l'épopée ; d'où le dénominatif caXi8aYWY"k, -éco « porteur de gerbes., etc. (Gloss.). Enfin àyxdcXT) a un doublet fiyxaXoç ou -ov « brassée » {Hymne à Herm. 82) ; 3) Dérivés en -uXoç, -liXi) : àYXÛXoç « courbé . (Hom.) épithète notamment de l'arc; d'où àyxilXXw (Aret.), le factitif àyxuXéu (com.) ; -«(xa, -coaiç, -otôç. Premier terme de composé dans ày^uXiToÇoç épithète hom. d'Apollon ; àYxuXoxetX-rjç, -ou « à la lèvre, au bec recourbé . épithète hom. d'oiseaux de proie, mais on s'étonne pour un composé de xeïXoç de ne pas avoir dans l'adjectif le thème en s attendu ; aussi a-t-on préféré souvent la variante faiblement attestée àvxuXox-»)Xï)ç «aux serres recourbées », cf. Ar. Cm. 204 (voir Lex. Ep. s.u. avec la bibliographie, en outre Shipp, Studies in the Language ofHomer 46) ; àyKuXofiTg-njç (Hom.) est également discuté : la traduction traditionnelle est « à l'esprit retors » (cf. le doublet postérieur àyxuXdfniTiç et le subst. [jl^tiç), mais la structure du composé surprend, et il est possible que àY)cuXo[iT)-niç signiHe originellement « à la faux recourbée » et se rapporte au mythe de Cronos et Ouranos (cf. Lex. Ep. s.u. et Nilsson, Gesch. Gr. Fiel. 1,483) il faut rapprocher en ce cas la base 'mê- de v. h. a. mâen, cf. aussi àjidcco). Autres composés tardifs et techniques : à-ptuXoêXéçapov, -yXcùaTOv, -xûiXoç, etc. A côté de l'adj. déy^ôXoç, subst. fém. à-ptiiXT) (B., Hp,, E., S.) qui a pris des sens très divers : « bandage, nœud, courroie d'une javeline, d'une sandale, crochet », etc. D'où à-pcuXéoixai, -yjréç, dyxiiXiov, -tç, -tÇtù, -CStùToç. Composé àfnvXé^iSs-coç » pourvu de courroies », épithète de la javeline (Tim. Pers. 23). La glose d'Hsch. dtyxXov est isolée, donc suspecte. Pour cette série de mots, cf. v. h. a. angul « hameçon », v. norr. 61 « courroie », p.-ê. skr. afikura- ' jeune pousse ». 4) Dérivé avec un suffixe en r : fiyxûpa f. « ancre » qui comporte, combiné avec le suffixe r, un suffixe '-yàj-yâ (Alcée, etc.) terme courant. Epich. emploie le mot pour désigner le pénis. D'où àYXÛpiov, àpcupcoTÔç, àyxupf-njç nom d'une pierre (Redard, Noms grecs en -ttjç, 51), àyxuptç nom de plante (Hsch.). Le dénominatif àyxuptÇw (Com. Ane.) signifie « faire un croche-pied ». Rares composés techniques et tardivement attestés : -poXéw, -j36Xwv, -Ei8:f)i;, -(x-:qXï) chez les médecins « sonde recour- bée . ; èv (iYxupovx'aiç (cf. ëx") chez .«Isch. Suppl. 766 hapax, > au nMNullage ». Pourrait être rafprocbé de skr. ankura-, cf. aprte àYXiiXo;. Lat. ancora est un emprunt au grec. 5) Dérivés en n : dtyxtiv, -ôvoç m. « courbure du bras, coude, bras, coin . (cf. //. 16,702 JLpctbv Tetxeoç), coude d'une rivière, bras d'un fauteuil, etc. (ion.-att., etc.). Dérivés rares et tardifs : -[J^tj et -tar(i6ç, sur IÇayxaivf^tù, terme relatif à la lutte, v. Lendle, Hermès 1957, 494 ; diminutifs : à-ptciviov, -tdxoç, -(oxiov ; il a été créé un féminin lirptotvat (Hom., poètes) «bras», parfois terme tecbn. ( drisse ». Composé probable èTnjyxevtSEÇ, voir s.u. Le subst. àyxûv où le vocalisme û est généralisé a pu présenter à l'origine des alternances vocaliques. C'est ainsi que s'explique le dat. pi. iyxâai, (vocalisme zéro de la prédés.) attesté tardivement (cf. Opp. H. 2,315, A.P. 12,200). Or ce daUf est à l'origine de l'adv. àyxia' ou ôyÂttôs àYxàç «dans les bras, normalement employé devant voyelle chez Hom. {//. 5,371, 14,346, etc.) ; mais en II. 23,711 létymologie n'est plus comprise, le mot étant devant consonne, et le térœç gauchement employé à côté de xepat ; l'adverbe Ayniç est repris par les Alexandrins Cî.Lex. Ep. s.u. D'iyxdç a été tiré le dénominatif (tpairoLuxi . prendre dans ses br*s . (U. 17,722 et Nonn.). La glo^e d'Hsch. iyxi,; • àyxàXaç résulte d'Une fausse inteipréUUon de l'adv. à-pcàç, cf. les scholiès citées Lex. Ep. s.u. Sur dyxàç (d'après le modèle éxàç, fxaeev ?) a été créé «Yxaôev « dans les bras . (.Ksch. Eum. 80) ; l'autre exemple Ag. 3 doit avoir le sens de . sur les coudes ., donné par Triclinius, mais les scholiès anciennes supposent une apocoBe teipossîble et voient dans le mot une forme de àvéxoçôev . de longue date .. Voir Ed. Fraenkel, édition d'Agamemnon, note au v. 3. Un dernier terme doit être rattaché à cette famille acYXtcrrpov (Od. 4,369, PI., etc.) . hameçon ., . crochet » •' le mot est formé avec le suffixe de nom d'instrument -rpov sur un présent *(iYx(!;(û non attesté. Dérivés : àrxiarpiov ; dénom. ifxiarpe^to «pêcher» d'où dYxiarpeta (PI.), -euTtx6ç ; autre dénom. &yy.J- Tp6o[iai . être pourvu de crochets » ou . être accroché » (Plu.), avec l'adj. verbal -wtoç. Composés rares : àyaLa- Tp6Seto«, -7r{î>X7)ç, -çàyoç, -oeiSifjç, -(ÔSt^ç, tous tardifs. Elmprunt lat. angistrum pour désigner un instrument de chirurgie. Rapproché par et. popul. de angô. Et. : Un thème 'ank- exprimant l'idée de courbure est bien attesté en indo-européen cf. skr. dncati «courber», et àùkas- que nous avons cité sous àyxoç. Le thème élargi par a skr. aûkuéâ- est à rapprocher des formes citées sous àYXÙXoç. Enfin le lat. ancus, -a, -um appartient à la même famille. L'étymologie est donc précise et certains termes (cf. lÏYXoç) se correspondent exactement. Mais les emplois, à l'intérieur même du grec, varient suivatat les besoins des vocabulaires techniques. ayAoés, -h, -6v : adj. des poètes épiques et lyriques (deux ex. dans la tragédie) . brillant . avec tous les échos que présente également le lat. splendidus; se dit d'abord chez Hom. d'objets de prix, armes, etc. (épithète de Sôpa, àrtoiva, etc.), mais aussi de l'eau, des feuilles d'un arbre, etc. Lorsque le mot s'emploie à propos de person- nages c'est dans la formule métrique à-xi^hci uléç et il prend finalement le sens de «fameux», d'où l'emploi ironique de II. 11,385 en pariant de Paris xépa ày\cuo£8->) « pivoine ». Dérivés : ày^Mtci « splendeur, beauté, gloire, parure «, etc. (a fourni le nom d'un» des Chantes). Dénom. : dtYXatÇofMti (Hom.. poél. saut tragiques) «se glorifler de ., et i^\^ .parer orner. (lyriques) comp. : an-, en-, x«t-. ouv- , d'où àYXdïcfia, -ajiôç. nyXaupoç = (iYΫ6ç (Nicandre TA. 62,441) est une altération artificielle de l'adj. sous l'influence du nom "'T'on pose avec vraisemblance ày^xfà^. le suffixe 0,0- est suggéré par l'absence de contraction et convient dal un adfde ce genre. On rapproche r^Xàco, qui exprime fa^Iliond éclat, vi^v,, ou bien àYàXXo,a, v. Szemerényï, :yyncope 155. -AvXoupos : fille de Cécrops, une des nourrices a.ÉnrhonTo! . qui donne de Teau fire ^d^esse de a véeétation) ; contiendrait avec àyXaôç un nom de 1 eau ^ofr Cpoc). Cf. Frisk S.U. avec fa bibliographie. SvXX.: -Soc : f. -tête d'ail . (Ar., Hp.). Diminutifs : ,,Xtt^' fxàUa (Hsch.) et àrX.Oàp.ov (Rut. ap. °^S''Ne''peut are séparé de yiXy., (v. ce mot)^ Des vaquons de formes n'étonnent pas dans un terme de Ie%enre, mais le détail ne peut être précisé sûrement. — 12 — àYXicaeat ■ pXàTtTsaôat (Hsch.; V. Bluraenthal, IF 49, 1931, 176. Hypothèse de Svvoç -ou:f. ou m. = Xùroç « vitex. agnus castus .artiller» Les femmes en jonchent leur Ut aux T emopi^ories, pour observer fa <^-"ne„ce On ne^sai que faire des homonymes *Ty°^. («" ,«->^,^ '' ^^^.oï poisson chez Athénée 356 a (voir D A.W Thompson J^.she^ su.), ce serait VUranoscopus scaber, la rascasse Liale et à-p,o, nom d'oiseau (Suid.) ; voir B AM . ■'r;::or:^isIemotaétémisenrappc^l^ ,.,vmolo-ae populaire avec la notion de chasteté, c . iuombe^g, Pflanzennamen 154. et la bibliographie du LCX. Ep. s.u. âyvos, voir S^oiiai. Xvvuui &?", i^'-^ et ion. ?,&a, p. inlr. gâya, aor. pass ^ f,; .-i- r en fm de vers //. 11,559, qui s'explique ::r;ru àug::Lnt long *^M.., son p.utôt par im . on'ement métr., voir Chantraine, Gr. Hom. 1,18) , les '"au "pe ^mpér. aor. à^ov, etc., avec a long, qm ; a nseignèes par Hérodien 2,14, et qui ont pénétré ii:rr^e^=r«-\ve.e.r2ene nrbLrcrpoTsirtsAT:/^^^^^^^^^^^^ .rrHoml ^5-, -P^- (tardifs), «tc^ Quelques formes a double préverbe comme : ^^7J;J^ -^^.^ragment » ■irrT^^ E.T P/"I^3 rr:: deux passes à- (iEsch. yers. t^o, Ht- ^^ niexam. peut être long ou bref , U est iong. au u ^ r . , Ko, A Pî 1 554 4 941, Numenius ap. Ath. Juo a bri«e • (et. Kupa-roY^l cnei Hai.) , Arai. » .repli.; iYOCvoç -cassé» (S. f>-. 231); sur /^«y«vo; à Th^pie;, voir Taillardat, R. Ph. 1966, 76. En outre àvoç -ouç chez Hsch. : «yoç • îtXàa|ia, Opaui«c, cf. E. M. 418 2- avec les composés àô^Q {Od. 11,575, hapax), mplâyiic; (A. P.): àY|i6ç «fracture. (Hp.), .abîme. (E ) ; &Yt^a (tardif) ; mais déjà xàT7)Yti« .fracture, (ion, HP St. Byz. cite crét. &Çoç = àyiiàz s.u. Oa^oç (cf. Hdt 4,154), graphie pour faÇoç le digamma étant noté dans des inscriptions Cretoises pour le nom de la ville (Schwyzer 189, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2.666). Sur ItùTÔ. voir s.u. El ■ Le digamma initial est assuré. On rapproche tokharien wâk- «éclater., caus. • réparer diviser .Le rapprochement de lat. uâglna (Pisam, Rev. Et. Ind.- . Eur. 3,59 sqq.) n'est pas établi. àvvilç -Oeoç : f. toujours au pluriel (pour l'accent voir Hdn Gr' 2 763) ; selon Pollux 7,36, pierres (appelées aussi XctaO suspendues à la chaîne pour la tenir verticale dans l'ancienne manière de tisser, cf. Plutarque, Mor. 156 b Et ■ Les Indo-Européens savaient tisser et uçatvo possède une étym. indo-européenne. Certains termes son de formation purement grecque, et claire, comme llr6,, .-rvisxcov. Mais àyvuesç est obscur ; un emprunt est possible, sans plus (cl. Chantraine, Formation, 366). • àvopà, -âç : t. (Hom., ion., att.) nom d'action du verbe àrïï^ a^ec le vocalisme o. Le sens et les P-nuers emplois rtopà rattachent le mot à àydpc. En mycénien le mot signifierait .collection. (Chadwick-Baumbach, 166 Tis en grec alphabétique «assemblée du peuple, par oppositiof à la pouX^ (Hom., delph., thessal. mais en att^ue le terme technique est èxxXrjala) ; d'où « place de rassemblée . ; ce qui se passe sur cette place d'où .discours; Hom seulement pi.) ; « place du marché .enfin « provi- for et d'autre part «achat», quelquefois «vente., rces'derniers emplois le rapport a-c ^^^po. n^f pl- senti. Sur les emplois homériques, cf. Finley, The Woria ^'cr;:::;': ïrLipalement àYop.v6.o. «surveillant des marchés ., « agoranome . ; -vo(xicoç, -v6[iioç, "traduit lat. aeéilis. Mais en Thessalie àYopavo^éco fSchwvzer 590, etc.) signifie «présider l'assemb ée . (sens Lo^maue de à^opà) - En laconien àyopaxoç (de «Yopa et -ovoç de êl , titre donné à une femme (Bourguet, Dial^Lacon. 130).'- En outre àyopaxo^et. • ^Y- BopuSecç '"composés masc. en -aY6paç qui lournissent notamment def noms propres et expriment l'idée «d'éloquence. ÏoUr?: îéj^aBpaY^p,. (^'- ^^/^^^^.SÏUri narie fort » {Od. 1,385, etc.) ; TtuXaYÔpaç député au conseil L'^lÏÏhictions ; Pylai ; -OpeaTàpa, est un nom propre qui fournit une plaisanterie à Ar. ^s.. 915^ Nombreux noms chez Bechtel. H. Personennamen 15-19. Pour (xav ''^!^:ri^o, renéte les emplois ^^^^^^j;^ Attesté en mycénien avec un sens incertain (Ghadwick R.umbach l c). Épithète des dieux qui protègent les Semblées du peuple, mais aussi les marchés; sigmfle raTconcerne les marchés., ou .fréquente l'adora»; Parfois .vulgaire, (cf. lat. Iriviâlis). 'AYopjia nom de meTThlraVh-y-' ^^O) p.-é. Uré d'un *'A-rop^. — 13 — iyoarit Autres dérivés : 1) En rapport avec la notion d'assemblée où l'on parle, dcYopào{xai < parler à l'assemblée > (Hom., parfois Hdt., trag. qq. formes seulement) ; d'où àyop-rpr^ç épith. de Nestor (Hom.) ; iyoprixiç , délégué au conseil de l'amphictionie à Delphes (cf. Beebtel, Gr.D. 2,151 et N. van Brock, VoeahaMre miâieal 35) ; 2) D'autre part, dans la série des verbes en -eàm, i.yoçtà<)i chez Homère • discourir • mais aussi simplenmt * parler > ; le simple, rare en attique (Wackernagei, Vnt. 220 sqq., Fournier, Verbes dire, 41 sqq.) s'observe surtout dans le vocabulaire politique ou juridique, cf. les formules tIç àyoppieiv poiiXerai, ou 6 v6(jloç àyopeûsi. Composés avec préverbes àva-, àvr-, àno- « défendre », èÇ-, xax- « déclarer » ou « dénoncer », irpo-, «poa-, ctuv-, ùtt- I prescrire >, qui ont donné quelques dérivés nominaux assez peu usuels ; il y a quelques composés à double préverbe, généralement tardifs : àvrwrpoa-, TrpoaTto-, etc. Le verbe àyopsùb) et ses composés ne fournissent en principe qu'un thème de présent (aor. eÏTtov, fut. èpG, pt. eïpTjKa, etc.). Dérivés de àyopeixù rares et tardifs : -euoiç (Gloss.), -eun^ç {P. Oxy. 1590, etc.), -euTr|piov ■ emplacement pour parler» (IG XIV, 742, Naples, I" ou II" s. ap. J.-C.) ; 3) 'Ayopi. « marché » est à l'origine de nombreux dérivés, tous postérieurs à Homère : dtYopàt^o) « aller au marché » d'où « acheter ». Dérivés àyôpaotç (PI., etc.), béot. àyàpaaaiç (Buck, Gr. Dial. § 164,3), avec le doublet àyopaota chez les comiques (Chantraine, Form. 85), iY^plofia au pi. « marchandises » (D., etc.), àYopaa(iéç (tardif) ; àyopaaTéç est tardif, mais dyopatiTixéç chez )P1. Nom d'agent : àyopaoTriç nom de l'esclave qui va au marché ; fém. tardif àyopdtaTpux (pap.). Noter àyopyj-r^ç de hom. iyopy\Tr^(;, mais signifiant commissaire-priseur ou agoranome (Dittenberger, OGI 262). A côté de àyopcx, quelques exemples d'un masc. àyopoç « assemblée » dont l'antiquité n'est pas assurée, l'existence précaire (seult. Euripide). Ce qui importe, c'est la série des composés en -Syopoç, -Tjyopoç (premiers exemples chez Hdt., Pindare). Ils sont caractérisés d'une part par l'allongement de la voyelle initiale du second terme, de l'autre par le fait qu'ils ne se réfèrent jamais au sens de rassembler, mais à la valeur secondaire de parler. Le plus usuel est xa-t^yopoç « accusateur » avec les dérivés xa-rrjYO- pia, -ik6ç (qui ont pris aussi en logique les sens de catégorie, catégorique), xa-tT]i'opé pisyo'Xi^yopoç, reapT^yopoç « consolateur », JtpooTjyopoç « qui adresse la parole » ou « à qui on peut adresser la parole », ouvTjyopoç « synégore », sorte d'avocat, ûi|;iQyopoç, t)'Eu8''lT°P°Ç> ^^'^- ^*^ plus importants de ces termes ont fourni des dérivés en -ém, -ta, etc. IluXâyépâç a un doublet 7tuXây6poç ; il y a aussi des noms d'homme comme Eùiyopo;, ©spaàyopoç, etc. Et.: Le rapport de àyopâ et de toute cette famille de fflots avec àyeipu est sûr, et senti originellement. Mais (tppdc a âmmé naissance à deux séries de termes distin^, les uns Miatifs à la notion de parole, les autres à celles de nutrché. Les deux séries, tout à fait Indépendantes l'une de l'autre, subsistent en grec modern« svec d'une nwt àyopeijci), xaT^yopoc, etc., de l'aotr* èyepdi^u etc. âyoç, -ouç : n. « consécration > d'où le plus souvent malédiction. Le terme, qui n'est pas hoEOtériqtit, exprime originellement la notion de sacré notammeal dans la glose d'Hscb. jEyca * TE^tévsa; même sens, S. Ant. 775, fr. 689 P., JSseh. Ch. 1» ftt peut-être en mycénien dans un toponyme (Chadvlck-Baumbaeh, 167). Toutefois le mot désigne généralement le sacré, pris en mauvaise part, en tant qu'il est na* possession, un interdit religieux qui frappe les coupables, ef. Th. 1,126 tô àyoç èXaûvetv -ri); 6eoG ou Hdt. 6,56, èv àyei ivéxEoOat. Ce double aspect du terme « sacré » apparaît dans les adjectifs dérivés de type régulier en -iqç : eùayi^ç « en bon rapport avec le saCré, pieux » (employé aussi comme nom propre) d'où le dénom. e^ayiu ; rcepoty^ç « très saint » (Corinne). Avec un sens défavorable Suaoy^ç est tardif, car la notion est suffisamment exprimée par èvayriç « qui tombe sous le coup du sacré», maudit par les dieux. La double orientation de l'idée s'observe dans TcavocyY)ç « très saint », mais aussi « maudit » (cf. lat. saçer) ; le sens de àvayTiç d'ailleurs peu attesté est également ambigu. Enfin le simple, évidemment secondaire, àyT^ç signifie < maudit > (Hippon. 95, Masson) ; mais s'emploie égale- ment comme nom propre 'Ayi^i;, donc avec le sens favorable de « saint » (pour ayrjç chez Emp. et eiâyrjç chez Parm. qui sont des mots tout différents, voir s.u. aù-jT^). De ces thèmes sigmatiques ont été tirés des verbes en -(!^û> que la langue a ensuite associés à ayioç : âyt^to, xa9ayîÇcij, èvcxytÇto, èÇayî^o» voir sous âÇofiai. De èvay^ç ont été en outre tirés èvàyioç (cf. âyioç) et èvayix6ç. Composé avec l'adj. verb. de èXaiSvcd : àyTJXaTOç (Lycophr.) d'où àyrjXaTEÏv « chasser » un être souillé (Hdt., S.) parfois attesté avec une aspirée (S. Œd. ïi. 402). Et.: Tous ces termes s'associent aisément à la famille d'dËyioç. Ils présentent clairement la notion du sacré sous l'aspect d'un interdit, et comportent en outre une ambivalence du sacré qui apparaît dans le latin eacer. La difflculté est que nous attendrions dans ces termes une aspiration. En fait tous les composés en -ocyV;; admettent l'hypothèse de la forme à aspirée et deux en fournissent des exemples : Eùhxxfiç dans une inscription d'Eubée [IG XII 9,56) et TepàyElç (Corinne 5,86 D.). Seul àyoç fait obstacle au rapprochement, mais les grammairiens anciens qui ont hésité sur l'esprit l'ont parfois considéré comme une forme à psilose à rapprocher d'àytoç. La psilose s'explique par le caractère faible de l'aspiration, et par le désir, le mot Syoç se prenant en mauvaise part, de le séparer de Syioç « saint » et âyvdç qui finit par signifier « pur » (cf. le rapprochement de êvay:^ç et (icvayvoç, Sokolowski, Lois sacrées II, 91,4, Lindos). Cette analyse fondée sur le caractère ambivalent du sacré doit être préférée à l'explication qui rapproche fiyoç du skr. dgas-n « péché ». Voir P. Chantraine et O. Masson, Feslschrifl Debrunner 85-107. àvooTÔs, -où : m. Chez Homère seulement dans l'expression IXe yaîav àyoa-rqi (//. 11,425, etc.) employée à propos de la mort d'un guerrier; traditionnellement compris comme désignant le creux de la main ; attesté au sens de bras chez Tbeoc. et dans A.P. El.: Subsiste dans une formule hom. et repris avec un sens différent par les Alexandrins. Étymologie inconnue ; il a été proposé de» combinaisons plus ou moins vrai- semblables. Selon de Saussure (Mém. 53,1), cf. skr. hàsla- « main » avec une sonore au lieu de l'aspirée comme dans Èyû en faoe de ahàm. Selon Solmsen {Beiiràge, 1 sqq.) de *àrop-oTO;, en rapport iyelpw, cf. v. si. grûsll, avec un suff. -CTT- qui se retrouve dans TrocXacraj. âypa : t. « fait d'attraper, chasse (ou pêche), gibier » {Od. puis surtout poétique ; quelques ex. chez Hdt., PI., Xén.). "Aypa figure comme second terme dans un certain nombre de composés désignant des instruments divers : irupâypa « pince à feu • (Hom., etc.) ; xpeâypa « crochet pour attraper la viande » (Ar., eto.) ; paXavâypa « crochet permettant d'attraper la cheville qui tient un verrou fermé » ; noms de pièges ou de cages : noSâypa, yoû^ârpi^. jiuâypa; instruments de chirurgie : ôSovTdtypa, àari- ypa. etc. ; noms de maladies : îtoSâypa « goutte des pieds », XEipâypoc « goutte des mains i, etc. Composés en -aypoç : Ttdévaypoç, épithète d'un filet qui ramasse tout (Hom.), avec roxvaypiç «fait-tout» (/G IV, 1588,18), OifjpaYpoç, mioYpoç, aûaypoi;, TtoXùaypoç, eôaypoç. Sur MsXéaypoç voir Chantraine, Eludes 45 sq. Avec un suffixe -tov : ^oàyptov « bouclier fait de la dépouille d'un bovin » (Hom.), la dérivation de ^ûç àypioç parfois proposée n'est pas probable ; àvSpàypiov t dépouilles d'un guerrier» (Hom.). Sur î^oxiypta avec ^iùypito et Çwypeïov voir s.v. Dérivés : àypeùç « chasseur » épithète de héros et de divinités, avec le dénominatif àypEÙo proprement • attra- per • (Hdt., Xén., poètes, quelques ex. dans la koiné) ; d'où àypeuT7)<; «chasseur» (Selon, poètes), àypeu-nf)p (poêles alex.), et àyoeuTocôç (Xén.); ôcypeuixa «gibier» ou « filet de chasse » («sch. E., Xén.), mais voir aussi sous àypiç, de même que pour àypo-rrjç, àypaairrjZ. Le présent iypùaaa « guetter sa proie» (Od. 5,53, Opp. Hal.) semble entrer dans la série des verbes en -àtoat» qui contiennent la racine 'oh*'-' voir », qui a doimé àp.6Xu(daac>>, ÛTTvcbaaco, etc. Des termes comme àvaypta « temps où la chasse est défendue » (Xén.) et àypifiaîoç « gibier » (pap. ; pour le suffixe, cl. Chantraine, Études 59) sont également issus de àypa. A côté de écypa existe un verbe àypéw (sur ses rapports avec Sypa, voir El.). Ce verbe qui signinait originellement «attraper» est devenu un substitut expressif du verbe . prendre ». H est attesté en mycénieii (futur ou aoriste, cf. Chadwick-Baumbach 167), chez Homère (seulement à l'impératif adverbial &Ypei, «Ypetre (Chantraine, Gr. H. 1,350)) et a fourni sous des formes diverses le verbe « prendre . dans les dialectes éoliens. Le thessalien a un thèn.j à nasale dtyype- (^^- Vendryes, Mélanges Bouacq, 2, 331-334). Ce verbe a subi l'influence de otiplo noUmment dans la forme à aspirée èçavypevôew «= àçatpoûvrai ou le nom propre 'EÇatyperoç (voir Vendryes, /. c). A ce verbe iypéc» se rattache un adjectif en *-fo- dans les 14 — composés homériques tdrdcfpvmç, < que l'on prend de soi-même », TRzXivdbYpero; < révocable ». Il existe un certain nombre de dérivés d'un thème àYpe- : dcYperai, nom de prêtresses à Cos doit être l'adj. verbal ; dripéri); apparaît dans des composés comme ôijpaypéTijc (Eur-, A. P.), TrupaypérTjç (A. P.); il exi'te à Gbios (Schwyzer 608) une épiklisis d'Apollon 'AyptvTfi qui signifie peut-être « Apollon chasseur », mais où l'on a vu aussi un équivalent de àypiv^Z) on encore un dérivé de àye^u < rassembler », comme il existe d'autres formes du type àypéTTjç qui semblent se rapporter à ce verbe (voir 8.V.). Le thème de àyprréç, àyP^Ç ** trouve indirectement attesté dans àypeaîa, ouaypeoia (Anih.) et dans èÇ acl>raffpcaiyi<; « par libre choix » (Call.). 'Aype- figure également dans dcypéficov « épieu » ou « chasseur » (^sch., Hés., El. M.) et dans le terme tardif àypéfxiov « gibier ». Enfin la glose d'Hésychius àvayérpta • :r) Taïç Tueroôoatç ûinjpeToûera yuvij iropà Tapavrtvoiç oÛTtoXryofiév»)... doit être une dissimilation de *àvaYpeTpia (cf. Chantraine, o. c. 53 n. 1). Voir aussi àyprjvdc. El. : Gtroupe technique se rapportant à la « chasse- capture », qui a fourni à certains dialectes un verbe expressif signifiant « prendre ». Il faudrait fixer les rapports entre Sypa et déypéco. Le verbe semble être un dénominatif de àypa, mais cette dérivation ne s'impose pas avec évidence : le thème dtype- et non àyp-*)- du verbe n'est pas en faveur de l'inter- prétation du verbe comme dénominatif. Si l'on admet l'indépendance de &ypa. il faut rattacher le mot à écyo au sens de « ramener ». En ce cas, le présent àypé(o pourrait être issu des adjectifs en -ocypcTOî qui appartiendraient proprement à déyetpw (Me Kenzie, Cl. Quarl. 15,47 sqq. et 186 et voir sous àyetpco). Mais du point de vue grec âypa et dcypéca se trouvent étroitement associés, et licypa fonctionne comme un déverbatif de Âypéco. Il n'y 6 rien à tirer du védique ghâsé-ajra- « poussant à la consommation, éveillant l'appétit », pas plus que de l'hapax avestique azrôdaiSlm épithète d'une louve, et moins encore de v. irl. dr; etc. au sens de « carnage » ou « champ de bataille ». Aucun de ces rapprochements ne rend compte du sens précis d'« attraper » caractéristique . de diypéu et Srfpx. àYpcî^va, -•»]? : f. [A.P. 6,297) « râteau, herse ». Ce terme technique présente une forme inattendue, même dans le détail, la plupart des féminins en '-ya faisant généralement remonter l'accent le plus haut possible ; et àyptçT) (Hdn., Hsch.) est glosé ùnoSoxi, &m, CTXdtipY). Et. : On rapproche la glose d'Hsch. ypiçàcrôai • ypiiçeiv, ol Se Çiisiv >cal àfjuiaoeiv Adtxwveç, l'a- initial étant une prothèse non autrement expliquée. àypr\vâ. : StxTua xal ïvSufia (Hsch.) et àypii\)6\) • <8v8u(ia> StxTuoetSèç ô TtepiTtôevrai ol paxxeûovTeç Aiovûocjj. 'EpaTooeévuji; Si a.inb JtaXeï [yp^vuv ï)] yp^vov (Hsch.), cf. El. M. 14,2 drypTjvàv rtoutiXov èpeoûv SiKTUoeiSèç xal êvSufia 8è 7roi6v, cf. encore Pollux IV 116. Il s'agit donc d'un filet (de chasse 1) porté dans les fêtes de Dionysos. La forme d'Ératosthène ypïjvoç s'explique par la perte de l'initiale, cf. Strômberg, Wortaludien 45. 15 — Syina On évoquerait aussi peut-être en raieoa de la broderie (cf. Et. M.) la ^ose ypijyyi ' âvôi) ou|X(UXTà (Hsch.)- EL: Tiré de Syp», db^pica avec un suffixe comparable à celui de mcfifn^. àypffOKtrax l Tcucpatverai (Hsçh.). Si la glose est authentique on lirait éypiaxerai de Srfpiaç, mais voir Latte s.u. àvpôs, -où : m. < champ, terrain >. Le mot est couram- ment attesté depuis Homère et flgure dans les tablettes mycéniennes (Chadwick-Baumbach 167). Il désigne origi- nellement le terrain de parcours, le champ non cultivé comme le skr. àjrah. Chez Homère même dcyp^C s'applique généralement à des terrairw de pâture, le terme propre pour les champs cultivés étant fipoupa. Le mot a pris en grec classique des sens diws, notamment celui de « ferme >, «domaine campagnards. Pour àYp6v8e Call. a &yP«^ d'après otxa$e. Composés de ifpéç : le mot figure comme premier terme de composé, notamment dans AfpovàyiOi «qui habite la campagne » (Hom., etc.), étypauXoç « qui couche aux champs» (Hom., etc.), dcYPoêiTÔtç «qui va aux champs • (trag.). Deux composés présentent un intérêt particulier : a) Sypoixoç (Ar., PI., etc.) signifie proprement «qui habite la campagne, campagnard » d'où, en mauvaise part, « rustique, grossier • ; de ce composé ont été tirés des dérivés àffoixlix (PI., etc.), à-fpoa(.l^o\uti (PI., etc.), àypotxtxiç ; le mot &Ypoixoç ayant pris le sens de • rustre, stuplde », il a donné en grec moderne naissance par fausse étymologie à yP»'"^ • intelligent », YPo»'", etc. (cf. Hatzidakis, Gl. 14, 208 sqq., Andriotis, 'Brun. A«Ç. s.v.). b) àYpuwvoç • Çui dort, passe la nuit dehors, qui veille » (Hp., PI., ionien-attique) (cf. J. Wackemagel, Verm. Beitràge, 3 sqq.) avec les dérivés ArfpwT*ia., éxp\nrtéS''i à celui de « qui veille» s'explique, mais les Anciens ont analysé, à tort, le terme en âyP^''+^'*^'<^- 'ÀYpéi; flgure comme second terme d'un composé soit dans le type ^Ùioiypoi; « qui aime la campagne » (Luc, etc.) soit dans le type onioYptx; « sanglier », valant oûç Sypioç, piotYpoç, t7ntaYpo«- L'anthroponymle présente des composés en -«Ypoç et cela dès le mycénien (Chadwick-Baumbach 167 ; mais v. 0. Masson, Stadi Micenei 2, 1967, 29 sq.). Dérivés : dcYP^Tepoç, où lé suffixe -repoç assume la même fonction que dans ôrjXuTepoç, ôpéorepoç, etc. (cf. Chantraine, Études, 36) désigne les animaux sauvages, qui vivent dans l'^Ypéç ; le terme usuel (Hom. et grec classique) est écYptoç « sauvage », dit d'un animal, d'un homme, d'un sentiment et finit par prendre le sens de «féroce», etc. (cf. W. Nestlé, Herm. 77, 1942, 64). D'où les dérivés drcpié-rriç (PI-, Dém., Xén., etc.), iypk&Oiua et au sens facUUt liYP'^ (tragiques, etc.), dcYpuxtvcù, généralement intransitif (PI., etc.). L'adjectif «Ypioç Qgure dans quelques composés, soit comme premier terme : dtYpt6vo<: (Hom.) et dans des termes botaniques comme dtYpteXoia < olive sauvage », irfpioicf!!f(pwniifYeNcM). L'évolution particulière de Sypwtz, devenu Impropr* à signifinr «campagnard», a entraîné la création de iypcîoc (Ar., etc.) avec le dérivé ^yP^^'X'^- Dérivés divers constitués avec le suffixe m. -ti}c : 1] dYP (A. Rh. 4,175), «araignée» (Nie. Th. 734); le sigma est inexpliqué et le mieux est d'y voir un sigma inorganique (cf. Chantraine, Études, 58) ; le nom du < chiendent dit pied-de-poule » &ypo>tmç est le féminin de àypùan)z (Chantraine, /. c. et Frisk s.v.). 'Ayp«ot»)ç a deux doublets, &yp<ù(rciip < campagnard » chez S. et dcYP'î><''^^P ' pêcheur au filet » (Nicandre), ce qui illustre le rapprochement qui s'est opéré entre la famille de àYpôç et celle de dcYpa. Ce contact s'observe pour àfpeiç qui signifie « chasseur > et parfois « campagnard » ; àYpeu(jux (cf. sous £yP*) ^^ trouve également glosé ainsi dans les An. Bekker 340, àrfptùiuna. ta M. t^ç àYPOWtoc xTJjjiaTa )S6Xp\iàr(MUt (Hom.) épithète de villes, mais aussi de la terre [H. à Dem. 16) ; de la justice qui est rendue dehors, publiquement (Terp. a^uia — 16 — 40), l'hypothèse de Schuize, Q.E. 326 n. 3 est arbitraire ; ùt^idcYuux (Bacch.). Emprunté dans le latin agea (qui suppose peut-être une forme tardive *Srfeia.), voir Emout-Meillet s.u. El.: P.-ê. part, parfait de Srfiù sans redoublement > celle qui va quelque part » ; il n'est pas sûr que 68é( est sous-entendu ; sens intransitif ; cf. pour la formation ÔpYuia, et voir Chantraine, Parfait, 45. Objections de Szemerényi, Syncope, 206-209. Ôyx^ • ' auprès » adv. homérique et poétique souvent accompagné d'un gén. Comp. : iaoov ou Sctoov (pour l'accent, voir Lex. Ep. s.v.) ; superl. (créé sur le compa- ratif) : àffatora ^sch. et dial. arcadien et éléen (Schwyzer 57B et 424) ; d'où dcnooTépci (Hom.), àCTooTa-rco (A. P.), et àaa6Tepoç (Arat.), àaaà-nnot; (A.P.); superl. normal SyX'<"ov, Sy^iara (Hom., etc.) d'où fi^x'*"'»? P'^^ tardif et plus rare. Composés, surtout poétiques, assez nombreux avec ÏYX' comme premier terme dont voici les plus anciens et les mieux attestés : Scf/OMpoz « proche de l'aurore » (voir sous aOpiov), àYX'')p'')Ç. «TX'*^»'; (Hom.) qui se dit de villes et d'Iles, àx/}^^ç. • profond près du rivage» (Hom.), àYX'S«aî'») = à[jt.çiCTD-)f)'n)oiç (Héraclit. 122], tfxirfzi-ztiiM, à^X^Q^oç (Hom.), aYxtOupoç, à^X'- xpTifjtvoç, àYX'^^exTflÇ, àYxilJtaX^'")? (Hom.l, seulement an pluriel, àrfV-V-^^'^'^ souvent avec èXOeîv (Hom.), c'j!iiposé de ày/i et [loXetv : -ov est comparé à l'absolutif .sk;. en -am, et èS, ix^mt-dkaio est un arrangement métrique secondaire pour *àYXi^oXo9Ev (Wackernagel, MuH. Htlv. 1, 1944, 226-228), à.xx}-KkaQC„ àYXtwoXiç, i-rfi<5Tioçoz, àyxwéptJttûv, èyx"6><0Ç- Trois composés sont employés en prose : àyxivooç «à l'esprit juste, vif» (Hom., PI., etc.) avec le dérivé à-yZtvoia, àYxitJTpotpoç, àYX'^tia^oÇ» ^^ ^YX'- ^^ ô(iaX6ç . presque égal », mot de Thucydide et de la prose tardive. Un composé homérique présente une structure inattendue : ày/épiaxoç qui semble formé sur le composé de sens opposé *T7)Aé(iaxoi; > Ti)Xé|juxxoç. Sur Srf/usta., &-fX}°''°^ *"''■ ^^ créés un certain nombre de dérivés : ày^iarlvoç (Hom.) avec un sufTixe inattendu, et surtout une série de termes qui se rapportent générale- ment à la parenté, àyxiOTcûi; (Hdt.),.àYXiaTeta (att.), et Ta àrf/j.ai:zïa., à-f/ioTeûco, àYX^'^'r'vS'rjv qui entre dans une série d'adverbes en -îvStjv (iptiTTwSTjv, etc.) avec le doublet locr. àYxi<ïT^Sav (Buck, Gr. Dialects, n" 59 A, cf. Fraenkel, Gl. 20,84) ; v. Szemerényi, Syncope 89 sqq. Trois dérivés d'àyX' apparaissent isolés : inf. aor. dcYx'^at ■ èvylaat Kpr^xeç (Hsch.), àyxi-oTi]p «celui qui est cause de » (S., Trach. 256) ; enfin otyx'M-oÇ (E-)- Sur &.yxi ont été constitués avec d'autres suffixes d'adv. de lieu : ày/oxi (Hom., etc.), avec le comp. ixjcà-Kpaç et le superl. àyx°^àT<ù, àyxà^i (Hom.), àyx^^^ (Hdt.), à-fX,(xK et le composé attique Ivayxoç « récemment » où l'on a voulu voir une forme de génitif (Schwyzer, Gr. Gr. .,633). El.: Le rapport avec Srf/^iù semble certain. Ou bien vieille forme de locatif d'un nom-racine disparu ; ou encore, si le mot ne remonte pas à l'i.-e. (en fait on ne connaît aucun correspondant), création grecque, de âfx*"», avec la finale de Tccpt, iyLfL On est de toute façon gêné par la Bnate -oc de ivorrxoc (et- d-dossus). ^Yx'^H' ' '- Mp«ce de fistule qui boudie le canal lacrimal (Gai. 19,438). Et.: Galien analyse le mot en £yX^ et &^. Le X vient probablement du mot alyU^ij^ qui, entre autres sens, a pu également désigner une fistule lacrimale, et le premier terme du composé, malgré l'iota (qui peut venir ^e alY^Xoiji), doit peut-être être tiré d'à-^a (voir Prisk, et StrOmberg, Wort$tudien, 95 sqq.). âYXOu<''«' ' '- * Anchousa tinctoria, orcanète » (Thphr., Dsc.), dont la racine fournissait le rouge dont les Grecques se fardaient. Dérivé àyx'°^''^K°V^<- * ^^ mettre du rouge • (Hsch.). Composés xcc-rdcYX"^'*'* (P*- Dsc.) et 4'eu8àYxouoa (Pline). Enfin par contamination avec xijv(at{i on a fait &^y;!»ttùi^ (Dsc. 4,43) cf. StrOmberg, Pflanxennamen 159. Et. : Il est tentant de voir dans le mot un participe présent de SyX** (Schwyzer, Gr. Gr. 1,526), ce qui pourrait se compiiendre sémantiquement (cf. StrOmberg, o. c. 64). Mais l'eidstence de l'attique hfxowja (voir s.u.) fait plutôt croire à une déformation de tf/p^ooi par étym. populaire. âyXP^^v : [x7ta Aoxpoi (Hsch.). Ce mot dialectal dont la forme peut être altérée et le sens incertain (taon ? ou myope 1) est étudié par Bechtel, Gr. Dial. 2,41, qui rappelle la vieille étymologie de Fick, cf. £xapov • tuflpXAv (Hsch.). L'initiale àyx~ serait-elle due, par étym. pop., à aéyx' t âyx*^ ; fut. àyÇtù, etc. « serrer, étreindre, étouffer » (Hom., etc.) ; le verbe simple est surtout poétique, mais le composé àTiàyxt^ ' étrangler > est usuel en prose ; le moyen imiYX.'^V^''"- signifie « être pendu, se pendre » ; d'autres composés avec àva-, 8ia-, xjxtol- sont rares. Composés de sens surtout technique ; le terme &yX')> qui n'existe pas comme mot simple, figure dans un certain nombre de composés : SepâYX») (-^P) désigne un « collet de chasse » et a fourni le dérivé Sepayx^î» -^ ; ôpoSdt'yx'î (quelquefois écrit èpoSdcxxiQ sous l'influence p.-ê. de &pé6c(x- }(ov) désigne la cuscute qui étouffe la vesce, cf. StrOmberg, Theophrastea, 194. — Il y a surtout une série de noms de maladies : auvàyx'')' xuvâ'YX''l sorte d'angine, emprunté dans le lat. cgnanche, puis le fr. esquinancie, avec les variétés XuxaYXY], ùdcYX''). XO'P^YX^ ! sur xuvdtyx'l Démade a plaisamment créé, à propos de Démosthène, àpYupiyx'i pour «ne prétendue angine qui l'empêche de parler, parce qu'il a reçu de l'argent. — Enfin la glose d'Hsch, xuSàyx'î'Ç ■ V^"^' Xoi8op(aç pourrait être tirée de xuSàCco, avec une finale plaisante en -àxïfJi- Les composés en -ayxoç présentent peu d'importance : on peut citer, outre orivavxoç doublet rare de ouvdcYX^i des mots de lexiques comme oûocyxo? ' ^^o- ^ ^ ol oGç ÔTipaiovrat Hsch. ; àvSpayXoÇ ' Syiiitoç, nom du bourreau, cf. .œiius Dionys., p. 106 Erbse, SvSpayxoÇ ' 8-^(*">«> à Toùç *v8p«ç &YX«*v- Composés en -aYxiÇ. -o» '■ xovdtYX^C ëpith. d'Hermès (Hippon.) ; XeovrdtYxiÇ (Gall.) ; Xona&&xïCK « tueur de plats » (com.). Dérivés : dryx^^ • '*'*• d'étrangler » ou « de pendre • et nom de la mandragore chez Ps. Dsc. ; avec le même suffixe que nep6v>), àx6vr), surtout chez les tragiques ; d'Où dcYX^v**^ *^ '^ dénom. tardifs irffmàm, iaacfjipNéuA, irfXpvl^fù, à?!-. Un (ragm. épique fournit àYXovtn)? (gén. tém., ou plutôt nom. masc. comme àyYsXt-jjç, voir Lex. Ep. S.V.). Leumann pense que lat. angina est tiré de ifX.^'^i [Die Sprache 1, 1949, 205). Doutes chez Emout-Meillet. Un autre dérivé tout différent àyxTfjp, constitué avec le suffixe -Tfjp fréquent dans les noms d'instruments, désigne dans le vocabulaire de la médecine (Gels., Plu.) un instrument qui sert à fermer les blessures (cf. BjOrck, U.U.Â. 1932, 5,82) ; d'où le dénom. dtYXTYiptàÇw. Ei.: Un présent exactement correspondant se trouve dans lat. angô. Ailleurs on connaît un thème en u: skr. atfihti-, arm. anju-k, v. si. ozù-kû, etc. Pour ce verbe expressif il est difficile de préciser la structure de la racine et la fonction de la nasale. àya, &^tù, fpfayov et rare ■^Ça (Tim. Antiphon), pf. ^x« en att. ; en dorien, iyà-^oxa., d'où dans la koiné àfrifixa. irfèaxa, etc. Sur àyo) en mycén. v. Chadwick-Baumbach 167. A servi notamment dans la langue pastorale, à propos de bétail, mais aussi à propos d'hommes, esclaves, prison- niers, etc. : » pousser, mener » ; l'expression àyeiy xal çépeiv (cf. //. 5,484, etc.) répond au lat. ferre agere, « piller », lÏYEiv s'appliquant aux hommes et aux animaux, çépeiv aux objets. Toutefois, déjà chez Homère le sens est très élargi ; il se dit par exemple de ce qu'on emmène, êtres vivants ou choses, à bord d'un bateau (cf. //. 9,72) ; de soldats que l'on conduit au combat (cf. //. 2,580, 10,79, également attesté chez les historiens) : le mot devient ici presque synonyme de ■rjYoûjiai ; il a ainsi perdu beaucoup plus vite que lat. agô le sens originel de «pousser» qui était assumé par èXaùvco. SpechtifZ63, 1936, 225 et 270 suppose un supplétisme entre les deux verbes, ce qui est contesté à bon droit par A. Bloch, Z. Gesch. einig. suppl. Verba im Gr., 14 sqq. C'est au sens « mener, emmener » que se rattache l'sxpression au moyen de àyeadai yuvaïxa « prendre pour femme, se marier ». Le sens général du verbe s'est prêté à des développe- ments assez divers, soit dans des expressions particulières comme Sy^'''' ^k S(xt)v « poursuivre devant les tribu- naux », ou iScyEiv èopTTQv « célébrer une fête », ou àyeiv Hvàv « peser une raine » ; soit dans des extensions figurées Sys'v di; àpe-rrjv, etc. ; ou encore âyciv pCoTov « passer sa vie « ; ou ^trux^av ôéyeiv « se tenir tranquille », etc. ; enfin au sens de « considérer comme », p. ex. nzpl tcXeCcttou Sysiv, etc. Il existe un emploi absolu, àyeiv « se diriger vers », surtout attesté dans la langue militaire. L'impératif âyc, SysTE « va, allons, allez » (sens intransitif qui ne répond pas à l'emploi courant de àyto ; on peut se demander si l'emploi comme particule ne remonte pas à l'i.-e.) joue le rôle d'un véritable adverbe, et àye s'emploie en dehors de toute considération de singulier ou de pluriel (Wackernagel, Vorl. 1, 85 et 211). U existe un doublet en lesbien 2' plur. àyiTS que l'on croit tiré de la combinaison if' ht, et d'où serait issu le singulier àyt. Nombreux composés : àvâyt») « ramener, emmener, prendre le large », etc. ; an- « emmener, arrêter », etc. ; 8i- ■ passer le temps », etc. ; elo- « introduire » ; èv- « persuader, être cause de », etc. ; £Ç- « faire sortir, exporter, causer », etc. ; ijt- « mener contre, proposer », etc. ; yuxr- • descendre, amener à la côte, débarquer » (opposé à iv-) ; 17 — ' Sy** ftcT- « Changer de route, transférer • (ce composé est assez tardif) ; Ttap- sens divers • mettre en ligne, introduire, trom- per », etc. ; Ttepi- « mener autour, entourer » ; itpo- « faire avancer, avancer, marcher en avant, persuader », etc. ; TTpoff- « causer, appliquer, amener, app.ocher « (transitif ou non), etc. ; ouv- f rassembler •, etc. ; ûjtep- « sur- passer », parfois « passer au-dessus » (composé tardif) ; ÛTT- • atteler, conduire peu i peu » ou « en trompant, se retirer », dans le grec tardif « s'en aller » par opposition à ïpxojMtt : Hmxfe EaTotvâ, Ev. Matt. 4,10 (a donné naissance en grec moderne au verbe Trico/mjyalvo). II existe quelques composés à double préverbe comme ÔTceÇàyw, etc. Le verbe dcyto et ses composés reflètent bien avec des orientations diverses la valeur originelle du terme qui exprime un procès qui se développe « pousser » mais, très vite, « conduire ». Les ramifications sémantiques diverses sont, par ailleurs, franchement différentes de celles du lat. agô. Formes nominales : dtyôç « chef », employé chez Homère soit au nomin. pi., soit au nom. sg. à propos de certains héros ; notamment Idoménée, Ënée, Sarpédon ; rares exemples dans la tragédie. La question se pose de savoir quel est le second terme dans les composés du type orpaTâyôç/CT-rpaTiQyôç (d'où CTTpangyîa, aTpa-rrjyeîv, etc.). Il est probable qu'il s'agit bien de ày6ç, mais une influence de ^yéojxat n'est pas exclue (cf. Chantraine, Études de vocabulaire 88 sqq. et la bibliographie citée). Exemples : dor. Xo/âyôç, Çcvâyéç qui sont également des termes militaires. On a déjà chez Homère hyz-ny^dc, « qui trace une rigole » ; puis çop-niy6ç « trafiquant » (Thgn.), tTnrr)y6;, crir/]y6(;. Certains des composés constituent des doublets de formes en -Tjyé-n)!; (tirées de Tjyéofxat) : jcuvT}y6<; (d'où le dénominatif xuvTjyeïv), xopTjy6ç, âpxigy6i;. Autres exemples de -rjyôç, Chantraine /. c. (liste étendue dans Buck- Petersen, Reverse Index, 626). Le nom d'action féminin dcyf) « transport » existe à peine, dtyi) ÇûXojv «transport de bois» {Michel 1359, 17, Chics). Chez Aratos 668 et 688, au sens de repli, doit plutôt être rapproché de Syvufi: (voir s.u.). Le terme militaire dorien àyTjjia ou cScyrifia doit être tiré de âYéo(i.at avec a long, voir sous f)yéo{jtat. 'Aytôv, -ôjvoç m. (éol. nom. écytovoç chez Alcée) désigne le résultat d'un àyetv et signifie proprement « assemblée, rassemblement ». Se dit chez Homère de l'assemblée des dieux (notamment II. 7,298 où il s'agit des statues assemblées des dieux de la cité, ce que l'on appellera plus tard àycoviot 6eoî), du rassemblement des navires. Mais le sens le plus fréquent chez Homère et qui devient usuel plus tard est d'assemblée pour des jeux, et par extension combat et procès. Dérivés «ytiviot 8eo[ « dieux assemblés » ; en outre toute une famille de mots issus de àyciv «jeu, lutte » ; dénom. ày « chercher à gagner dans les jeux, combattre », le mot s'employant dans un sens général et notamment à propos de procès ; d'où dcycavioiç, àyxôviajxa, àytùvionQÇ « concurrent aux jeux, plaideur, acteur », àytovioTutcSç, àytùvianfjptoç ; enfin àycovCa qui ne présente plus aucun rapport avec le sens originel de cette famille de mots, « lutte, exercice », d'où à partir de Démosthène et Aristote « angoisse » (emprunté par le lat. ecclés. agonia d'où fr. agonie) ; d'où dcytoviâco, -dtTTQç. Composés de àytiv : àyuviipxiQç magistrat en Béotie ayu — 18 (/G VII, 1817) avec !« sens de dcyàv assemblée ; àycdvoSlxriç «juge d'un procès» (Hsch.), àYwvoOémii; «président des jeux », employé parfois au flguré, -Ocrrip même sens {IG XIV 502, Catane), -ôeréw, Oenxéç, -6eota et -ftfjXT) S. fr. 975, bâti sur 6i^x-»), cf. PoU. 3, 141. En outre des dérivés isolés : fixTcop « chef » (Esch.) avec un sufnxe -Ttop qui se retrouve dans ce type de noms. N. propre "AxTtop, fém. 'AxToptç; èîtâx-ngp «chasseur» (Hom. 2 ex.) ; >taT-àxTT)ç «visiteur» (Plb.). &yiia. • yOey.it.oc que l'on cite est issu d'une faute probable d'Hsch., voir Latte s.u. Mais on a xâT-aytia «peloton de laine» (att.), oùvaytia « concrétioa » (Hp.). Il existe un certain nombre d'autres dérivés, mais qui dès les premiers textes ne sont plus rattachés par aucun lien à àyw '■ c'^^t '^ '^^^ de iyé'kr), â-fuia, fiÇmv, lic^toç, àypôç, probablement ôyiioç, peut-être ôyavov. En revanche le lien avec âytù est nettement senti pour une série importante de formes à redoublement du type àYcavôç, àycûYTf) : pour ce type qui se retrouve dans àxtoxY) on a parfois posé '^ sg-/3,og- mais cf. Kurylowicz, Vapophonie, 186. En tout cas le système est vivant et cohérent : àyayàç qui conduit, àycùff} conduite, mouve- ment, avec les dérivés, àyaiyeùç guide, dcyciYifioç que l'on peut transporter, àytoyiov charge, àYoïyocà dépenses pour le transport {Cod. Just. 10,30,4). Ces dérivés ont été combinés avec divers préverbes : si(Tay 1"' "^'^ P^^ '*'"' P'"^ d'étymologie. Le delta géminé n'est pas un phonème usuel en ionien- attique. Pourrait être emprunté, ce qui s'observe pour les noms de mesures. àSEaXru/iaie : optatif aoriste, 3« pers. sg. d'un verbe factitif en -6<û signifiant « effacer » avec le complément (TTaXav (inscription d'Élide, vers 350 av., Schwyzer 424, Buck, Gr. Dialecis, n" 65, Solmsen-Fraenkel 53. Et.: Obscure. On a posé un adj. *SeaXoç (cf. Séafxai, S^Xoç) d'où, p.-ê. par l'intermédiaire d'un verbe *8eàXXca, *8eaXTO(;, SeaXrôtù. Je préférerais l'hypothèse qui rapproche le verbe du substantif SéXroç « tablette » (cf. chypr. SàXTOç). Le scribe a-t-il hésité entre les graphies SeXt- et SaXr- î P.-ê. -ea- note-t-il la prononciation ouverte de e en éléen (Sittig, Gnomon, 14,484) ?. Voir aussi Buck, Gr. Dial. 263. àScXÔ5, -où : « frère » (attique). Dans les dialectes autres que l'attique la forme du mot est généralement àSeX(pc6ç (Hom., Hdt.), béot. iSeXçtoç, crét. (iSeXtpioi;, àSeuTtioç. Hsch. cite une forme laconienne àSeXtç^^p (ou àSeXçTjp) qui serait une réfection du mot d'après jraT^p, etc., ou une forme à rhotacisme d'un thème en -s àSsXç':^!;. Terme usuel depuis Homère jusqu'au grec d'aujourd'hui 19 — aSifKércs (sous la forme dcSepçéç). S'emploie parfois comme adjectif, rarement au figuré. Dans le grec tardif, parfois terme de politesse et d'amitié, mais surtout usuel entre membres d'une confrérie religieuse, et finalement a pris une grande place dans le vocabulaire du christianisme. Féminin ionien àSeXçeT), dor. àSeXtpeâ, attique &8ek en rapprochant SeOxoç = YXeûxoi; attesté notamment sch. A.R. 1,1037, mais le mot pourrait être imaginé par un scholiaste, précisément pour expliquer àSeuxTJç. Les scholies et les lexicographes anciens connaissent aussi un sens « inattendu » (cf. Apollon. Lex., Hsch.). AeuxT/)ç est p.-ê. attesté chez Nie', Al. 328. El.: Le sens du mot étant, en définitive, ignoré il est difficile d'établir une étymologie. Nous avons déjà dit que l'existence de 8eûxo; = y^^'^^t n'est par assurée, mais il y a aussi le n. pr. IIoXuSeiSxT]; et d'autre part un verbe attesté par les gloses Seûxco * ^Xénto Et. M. 260,54 et SetSxei ' 9povT(^ei Hsch. ; enfin on rapproche l'adv. évSuxicdç qui semble signifier «avec soin» (voir s.u.); les gloses d'Hsch. SEUxéç * [Xa[XTcpèv] 5|xoiov et èvSsuxéç ° 6(ioiov sont inexpliquées. Le rapprochement de Seûxco et èvSuxécoç inviterait à donner à àSsuxi^ç la valeur originelle de « qui ne ménage rien ». Quant à l'étymologie indo-européenne, on n'en peut rien dire, cf. Bechtel, Lexilogus s.u., Frisk s.u. et Lex. Ep. s.u. dSnuovéw : dénominatif tiré par Eust. 833,15 d'un àSi^fiov qui existe comme variante chez Hp. Epid. 1,18. Ce verbe est bien attesté en ionien, mais ne semble pas avoir été proprem.ent attique. Il tient une certaine place dans le vocabulaire de la médecine et Platon l'emploie. Les glossateurs le rendent par 6au(jLà!^eiv, aTtopeïv, Xu;reta- Oat : à8Tri(xovetv exprime la détresse de l'âme ou de l'esprit. Ainsi chez PI. Phdr. 251 d à8if)(xoveï TJj àronlcf. toû jràGou? «elle est dans la détresse à cause de la bizarrerie de son état ». Démosthène emploie exceptionnellement le mot 19,197 à propos de l'Olynthienne que l'on veut forcer à chanter. Le mot est encore attesté chez Hippocrate, Épicure, le Nouveau Testament, et dans des papyrus. Dérivés : dtSTitiovta (Épicure), àSiofioduvY] (Démocr.). Et.: On a rapproché le groupe de âSTjv (dont l'initiale est aspirée) en posant le sens d'» être dégoûté ». Cette explication est aujourd'hui abandonnée avec raison. M. Leumann, Hom. Wôrler 309, voit dans àSYj[jio)v un dérivé de *aSécij contracté de àTjSéoi, issu de dcTiSifiç ; le sens originel de à87)(xové et ekkvenn « enflé ». âST)v (épique âSiQv) : accusatif adverbial d'un subst. *â8if), dont le suffixe entre en même . :nip8 dans la série de pàSijv, etc., • à satiété », parfois avec l'idée de dégoût, cf. //. 13,315 iSSt)v èXécdoi ... TroXéfioio. La forme épique sans aspiration est bien attestée et s'explique par la psilose. p Alptia long par allong. métrique II. 5,203, etc. Dérivé : dtSaîoç qui cause du dégoût (Sophr. 137 selon Eust. 1394, 27, cf. Hsch. s.u. âSaîa). Composé : dtSifjcpaYoi; ■ qui dévore, glouton» (comédie, Lysias, Soph.) volontiers employé au figuré ; avec les dérivés iS-rjipa.yéci, iBr^fayia. On observera que tous ces termes semblent écrits avec un esprit doux. Voir les gloses d'iEIius Dionysius, p. 90 Erbse. Autres formations sur un thème a8- ou 58- : à8oç • satiété, fatigue » (hapax //. 11,88 — masculin ? ou thème inanlAe en s?); àSivôç signifie « serré » mais -s'emploie chez Homère à I# fois dans un sens local et temporel, d'où des formules comme àStvoO ... y6oio (//. 18,316, etc.) plainte pressée, répétée ; employé abusivement Od. 23,326 comme épithète des Sirènes « sonores » ; le suffixe de à8iv6ç répond à celui de Tiuxtvéç, mais peut aussi être relié à celui de àSp6ç, cf. plus loin : â8péi; solide, robuste, violent (Hdt., etc.) ; peut faire poser, en liaison avec à8ivi;, un thème en 'r/n ; dérivés : àSpooùvï] (Hsd.), âSpiTiji; force (hellén. et tardif ; sur l'ace, hom. à(v)8po- T^ta, voir àvrjp) ; àSpûvofxai mûrir el âSpùvto faire mûrir (Hdl. etc.), avec le nom d'action à8pùvatç ; tardif à8péb> etôSpôofxat ; à8pcô8rj(; est un nom de plante, Ps. Dioscorfde 4,128 (voir StrOmberg, Pflanzennamen 82 ; rares composés tardifs avec âSpo- comme premier terme, ainsi àSpofiepYJç opposé à X£7CT0fjiepr)ç. D'autres termes ont été à tort ou à raison rattachés à la lamille de i£8if)v par les Anciens bu par les Modernes : voir àSSa, è&r\Y.<}-xç„ ài&\iù'kt\ ; en outre S.(rr\. On observe déjà dans â87]v le passage de la notion de latlélé à celle d'abondance. C'est encore plus net avec^ ôlSivos : voir ijcStjv. ôSpAiXi^ : àiropta, 6XtYcapîa, fiyvoia, :r)ouxia (Hsch.) cf. Hdn. Gr. J,,324, etc. Autres dérivés divers àSfjiwXta ■ t) étYVota lîapà KoXXi- fxàx

• rè àxijSiôi (Suid.), cf. Et. Mag. 18,33 àSfxoiXetv ■ àyvoEÏv y; àyvoiioveîv 7) àj«7)8iâv. ^ Et.: Le suffixe -(xVES ou éc8(x.(deç : n. pi. poissons de mer, Oppien, Hal. 3,371, 380. Identification douteuse, voir Thompson, Fishes s.u. *• ôSvôv : àyvàv Hsch. El. : Bechtel, Gr. Dial. 2,777 constate que s'il y a des exemples de dn> gn, l'inverse ne s'observe pas. On pourrait à la rigueur admettre une graphie inverse (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,215). Il est toutefois plus probable que nous avons dans àSv6ç un terme Actif inventé pour l'explication de 'ApiâSvr) (qui a inversement été altéré en 'Apidryvr), cf. Kretschmer, Vaseninschriften 171), cf. K. Latte, Philol. 80, 174. âSoXé(TXT)s, -ou : m. « bavard, beau parleur, fastidieux » (cf. P. Steinmetz, Theophraat Charaktere 2,53 sq.) ; le terme est attesté chez les comiques, à propos des sophistes ou de Socrate, cf. Eup. fr. 352, Ar. Nu. 1485, etc. ; et chez Platon, cf. H. 488 e, à côté de (iETewpooxôîroç, Pli. 299 b, comme épithète de aoçioTrjç, Tht. 195 b (cf. sous Et.), etc. Selon un procédé dont il existe d'autres exemples (cf. les composés en -àpxrjç et -apjçoç, le grec tardif (Alciphron, S. Emp., etc.) emploie une forme dtSéXeoxoç. Dérivés : iSaXtcr/^i"'^ (Ar. PI., Isoc, etc.), ii8oXe(JX»<éç (PI. Sph. 225 d, etc.) et le dénominatif dtSoXeoxéto « bavarder » (com., PI.) employé dans la LXX, au sens de « raconter », etc. A disparu en grec moderne. Et.: L'étymologie n'est pas sûrement établie, ce qui 21- àcîSu ne surprend pas pour ce terme expressif. Le second terme du composé est yiaxt) {voir ce mot), qui doit être entendu ici, semble-t-il, au sens de « conversation », etc. Mais le premier terme, où l'alpha long est garanti par la métrique, a donné lieu à des interprétations diverses : !• On peut le rapprocher du thème de fiSijv en pensant que ce premier terme exprimé la notion de satiété, mais l'a long fait difficulté (cf. àSirjxéTe;, et W. Schulze, Quaest. Ep. 452-454) ; 2» On préfère voir dans âSo- la contraction de à/'aSo- apparenté à la famille de ^SiSç etc., avec vocalisme bref et alpha privatif cf. W. Schulze, l. c. et Frisk s.u., qui pose *à!xSoXéox7)î, de àaSeîv ■ èxXeîv (cf. ici sous àaSa), c'est-à-dire de *à-CT/'aSeïv avec premier terme verbal (î). Le passage PI. Thl. 195 b, y.tvSuvEÛEi aTjSèç elvai àv^p àSoXéoxYlç, ne prouve rien pour l'étymologie. Enfin la correction souvent adoptée Thgn. 296 dtaSY)? pour iSa-^ç ne s'impose pas. àSpâ^a^us, voir dcrpà^a^uç. âSpôs, voir â8Y)v. aSpua : îrXoïa (xové^uXa KÛTrpiot. AéYovrai 8è xal ol èv T^ dtpâTptj) oTÛXoi. SixeXol 8è SSpua Xéyouat zà iirfjXa ■ îtopà 8è 'Arrixoîç àxp68pua (Hsch.). Cette glose concerne plusieurs termes dialectaux d'étymo- logie identique mais de significations franchement diffé- rentes. La tradition manuscrite d'Hésychius ne permet 'pas de fixer si l'alpha initial comporte ou non une aspira- tion. Toutefois il doit s'agir de â- issu de *sm-. Le second terme est le nom de l'arbre 8p0ç. Le terme chypriote doit désigner des canots d'une seule pièce, des pirogues. La glose sicilienne attestée également chez Athénée 3,83 a, qui l'explique par xoxy.ûfXïjXa, doit être une forme équivalent à âfxiiSpua, cité par Photius, avec une structure différente du premier terme. Athénée cite d'autre part une autre forme où la première syllabe a disparu (lâSpua. Le sens originel de ces mots serait donc : qui tient à l'arbre. Enfin l'emploi de dtSpua pour désigner des pièces de la charrue, doit s'accorder avec la même étymologie. Il se trouve confirmé par une glose voisine d'Hsch. iSSpua • ol OTÛXoi dpÔTpou 8t' tùv ô l(iTo6oeùç àpiiôÇeTai : pièces qui fixent le timon à l'âge ; le mot subsisterait en grec moderne, cf. Latte s.u. Bibliographie ancienne chez Boisacq. Pour les trois termes botaniques (£8pua, â|jiii8pua et (iâ8puœ, voir Strômberg, Worlsludien 44-46. "ASunaSi -'8oç (Sapho, etc.) et "ASeov (Théoc., etc.) Adonis. Emprunt probable au sémitique cf. hébreu àd6n «maître, seigneur». Voir W. Atallah, Adonis, 1966, 303- 309. ac6Xos : m. et éceOXov n., issus de 5/e6Xoç, -ov (cf. IG V 2,75 «feeXa, arcadien). Hom., Hdt., et les poètes emploient des formes non contractes, l'attique i6Xo(, $6Xov contracté. "AfôXoç, SOXo; « lutte, combat, épreuve » (notamment à propcifdes Travaux d'Héraclès, cf. //. 8,363, Od. 11,622 ; ou à propos de l'épreuve de l'arc dans VOd., cf. Od. 19,584, etc.) ; d'où «jeux, concours sporUfs > (en ce sens concurrencé par dy^veç qui est le terme usuel en prose). "AeflXov, iOXov, de genre inanimé signifie proprement le prix d'un concours (cf. II. 23,413 et 620, Pi., etc.). Ce sens est usuel en prose attique d'où des expressions comme àexa TiOévai ( PI. Leg. 834 c), àOXa X(X(i6<£veiv, çépeo- 6ai, etc. S'emploie aussi métaphoriquement. Équivaut rarement à SeXoç « concours », seulement au pluriel, cf. Od. 24,89 ; Sophocle Ph. 508. Composés peu nombreux : ieXoeéTTjç, -Oeota (/G II «, 1368), -ôeTéw, -Oen^p (IG V 1,456, Sparte) ; àeXoçépoç «qui remporte le prix. (Hom., etc.). 'AOXoç comme second terme dans quelques composés dont les plus anciennement attestés sont eSseXoç (Pi., etc.) et TtévrâeXo; (Pi., etc.). Dérivés : àéQXiov ép. et poét., arrangement métrique rare de àOXov « prix . ou de SÔXoç « concours », peut parfois s'entendre « instruments de la joute » cf. Od. 21,4; 24,169; (iéOXio; «qui concourt _ pour un prix», (poét.) mais sous la forme^ontractée aÔXioç « qui luttj», malheureux, misérable » en parlant de personnes, de situations, parfois de choses, assez usuel en attique, avec l'adverbe àeXtoiç, àeXiÔTJiç, -n)Toç, et à date basse le factitif à6Xi6o(iai ; àOXocùvT) [AP 6,54). Verbe ^énominatif : dceeXEÛto (Hom. et poét., Hdt. 5,22), lieXeilo) contracté II. 24,734 et PI. Leg. 873 e « lutter pour un prix, peiner . (cf. //. l.c.) ; un seul ex. du mot chez les tragiques (^sch. Pr. 95). Le dénominatif usuel est àOXétù (chez Hom. seul part, aor., //. 7,453 ; 15,30) avec les dérivés àOXrjfjia, àeXir]atç (tardif), àeX7)Trjp (poét.', Od. 8,164), dtOXTjTTi!;, à6X7)Tt>t6i;. Le dérivé ôcôXioç a surtout fourni le composé ^ravâeXioç (trag., etc.). Et.: L'étymologie n'est pas établie, et, pour l'établir on est gêné par le fait que le sens originel n'est pas assuré. Trumpy, Kriegerische Fachamdrûcke, 150-151, estime que le sens originel est quelque chose comme « labor » en se fondant sur des formules comme Od. 4,170 èfiÔYTjoEv liéôXou?. Toutefois, l'examen des faits homériques incline à croire que le sens originel s'applique précisément à des épreuves en forme de concours, ou de jeux. 'AOXov ne signifie pas autre chose que « prix », et lorsque àôXoç est employé dans un sens général, les exemples se trouvent soit dans l'Odyssée, soit dans des parties « récentes » de l'Iliade (3,126 ; 8,363 ; 19,133, ces deux derniers passages à propos des Travaux d'Héraclès) ; de même lorsque Andromaque (//. 24,734) emploie àeeXeiicuv à propos de son fils, il semble qu'il y ait une image expressive. Si l'on admettait l'interprétation de Trumpy on pourrait rapprocher skr. vâgati, vâgate « être fatigué, épuisé », en constatant qu'en v. . si. irizna (apparenté à v.h.a. strïian, etc.) a signifié « combat, récompense du vain- queur », etc. Si comme semblent le suggérer les données philologiques, SeOXoç a d'abord signifié « épreuve, concours », il n'y a pas d'étymologie. Voir Trilmpy, Kriegerische Fachausdrûcke, l. c., et Lex. Ep. 8.V. âeîSu : att. par contraction i^8(i), fut. &e(ao(iai et (^ao(iai, aor. fisiaa (Hom.) et fjoa. (att.) «chanter». àciSb — 22 employé avec comme complément le thème que l'on chante, ou le personnage que l'on célèbre ^composés avec» in-, ûir-, etc.). Formes nominales : nom d'agent àoi86ç « chanteur, aède •, mais la forme contractée àtSéç est assez rare en attique (PI. Com.). Le mot figure dans des composés dont quelques-uns sont fort importants : èrruSéç € magique », etc. ; BeamcùSàz, fieXcoSàç, aùXoiSéç, î)(ivuLû)S6ç (cf. s.v. jttôfioç), TpuytfjSé; terme comique créé comme équivalent de xa>fi.&>86ç sur le modèle de TpayciiSéç (cf. s.v. TpùÇ) ; enfin paiwSôç (cf. s.v.). Tous ces composés ont donné naissance éventuellement à des dénominatifs en -éo>, des dérivés en -îa ou en -txôç. Nom d'action, àoiBr, « chant » (Hom., poètes), par contraction, att. ùySrj (tragiques, PI., etc.) ; composés èTraotSi], trtbiBr] « incantation » ; dérivés àotSifxoç « chanté, illustre • (poètes), ûSizôç eî adv. ùSwûç (comiques, Arist.) ; enfin 6)8Etov « construction », notamment ô Athènes, '1 destinée à des concours musicaux » (pour le suffixe, Gtianlraine, Formation, 60). Dénominatif de àoiSrj : àoi- Siiiu [Od. 5,61 ; 10,227), cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,359. Enfin, du thème du présent àzlSco sont tirés les dérivés avec suflixe -ajjta : àeiufia (Hdt., Eup. 139), par contraction àofia «chant, poème lyriei ou tj) et 8 d'où à/cîSo> et à/TjSciv, est arbitraire et peu vraisemblable. Sur le plan des alternances indo-européennes archaïques on serait tenté de poser, sur le type de ciùy-jàFtY- dans 2'j^to, etc., 'QjCU-d- d'où kùSt), ' g^u-ed- ce qui donnerait *àFs&tù. Pourrait-on poser a^u-ei-d- > àFEiS-"! 1 ceîpu : att. aïpto (une fois chez Hom. II. 17,724) peut-être fait sur le futur, fut. apû (avec alpha long, '•'aepû n'est pas attesté), aor. ép. Seipa et î^eipa, att. '^pa, inf . ipa.:, contracté de àFzp-, etc., pf. att. ffixa. ; éol. dtéppo (Alcée). Chez AIcman ptc. moy. aùeipôficva: (1,63 Diehl). Au moyen, àEÈpofxai et alpofxat, aor. sur le modèle de l'actif, etc. ; aor. passif pT.c. itpQtiç et att. àpÔEtç (égale- ment Hom. //. 13,63 ; Od. 5,393), indic. attique fip6y}v, etc. ; sens « élever, soulever, tenir suspendu », parfois « apporter un plat », avec des développements divers : au figuré • exalter >; expr. technique «mettre à la voile» (propre- qient «hisser les voiles »). ^ Composés Av-, dtvr- (a fini par prendre le sens de « se soulever, se révolter » avec les dérivés tardifs dcvrâpTT)?, àvrapoia), an- « enlever » et « mettre à la voile », 8ia-, ela-, èÇ-, en-, xaT- «s'abattre, aborder», (jter-, éol. dor. toS-, Ttepi-, Jrpo-, îtpoo-, ouv-, û^tep-, un-. Dérivés généralement tardifs : Sp(ia « ce que l'on prend, nourriture » (Hp. selon Hellad. chez Phot. 533 b ; p.-ô. chez Hes. Th. 639, Bouclier 84, cf. Solmsen, Gl. 37, 1959, 127-130) ; cf. dans la glose d'Hsch. : vw^aXEÙfiaTa fi vcùyaXtoixaxa • Ta xa-à XeTr-rôv iSéajjiaTa ' ot 8è rà (i-f; eiç x°P'^*<ï'o'v iXkà rpuçepà âpjxaxa (pour une autre explication moins probable du mot, voir Frisk s.v.2 àpjjta) ; apfjia signifie aussi « charge » (Aquila) ; enfin on a comparé le grec moderne (Pont, Cappadoce) apfxaxa « parure » (cf. Frisk, /. c.) ; avec préverbe énoiÇ)[ia « plat » dans une inscription béotienne (Taillardat, li. Ph. 1966, 73 sq.) ; Trpoo- (Hp. Aph. 15). — Le dérivé le plus important est àpatç « fait de lever », d'où divers sens techniques comme, en métrique le levé (avec quelques composés assez tardifs comme ânapaiç, enapaiç, xàrapatç). Il faut rattacher à âpaiç ionien ^leràpaioç (Hdt., poètes) et le correspondant dor. TtESâpaioi;, terme équivalent à fjœrÉcopoç. Un thème àspai- (parfois âpai-) figure comme premier élément diuis des composés du type Tep4(î(i.6poTOi; (voir sous ce mot) ; généralement en poésie : àepatXo^oç (A.R.), -(xaxoç (Bacchyl.), -vooç, -ttùtt);, -uôttqtoç (Hés. Tr. 777), -TToSeç (hom.), -çptov ; cf. le nom propre 'ApCTivÔY), etc. Adv. dérivé : àp8T)v c en l'air », d'où « complètement » avec des termes signifiant détruire, etc. (ion. -att.). 'Astpoi a donné naissance à des déverbatils attestés tardivement dans la littérature alexandrine : aor. àéprrjcsz, présent àepTâCw (A.R. 1,738, etc.). Chez Homère, on a enfin 3 ex. de rjspéôovTai avec une longue initiale peu claire mais métriquement commode (cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,327) ; le dcepéeovxai d'Hsch. est une invention de grammairien. Comme composés, outre la série en ôepat- que nous venons ae citer, il y a peut-être la glose d'Hsch. àepo- Xécx^Ç ■ ûif^riXèç èv xcô Xéystv xofXTnjyàpoi;, et l'hapax homérique vjepôçojvoç si l'on croit la forme authentique et si on l'interprète avec Meillet {BSL 26,9) « qui élève la voix » (voir s.v.). Il existe d'autre part une série de formes thématiques anciennes qui expriment l'idée de « en l'air » et se trouvent avec âEÎpûj dans le même rapport que X6yoç avec Xéytù : ftETTjopoç «qui est en l'air» (Hom. cf. le rapprochement avec àvâsipE H. Hermès 135), att. ficxécopoç même sens avec des emplois techniques, « au large » au sujet d'un navire, ou en parlant d'astres ou de phénomènes « célestes », ou figurés, notamment en suspens, dans l'attente (cf. Th. 2,8, etc.). L'éolien possède la forme symétrique TreSiopoç. Mexéopoç a donné naissance à une famille de mots : [iSTEûjpta, fiexeopéû), -tStov, et surtout (lexewptÇo « élever, soulever » (ion.-att.), au figuré « exalter » (D., Plb.), avec ses dérivés -tat?, -lafia, -la-rf-fi. En outre des composés avec [xexEcopo- comme premier terme, techniques ou plaisants : -Grjpaç, -xottoç, -xojrétù (Ar. Paix 92), -Xéaxi)!^ (Pi-), -Xedxéco, -Xoyoç « astronome », -Xoyéto, -Xoyiœ, -7r6Xoç, -TtoXéto, -Tropoç, -Tcopéto, -trxéTroç (PI.), -CTx67riov, -CTOfpiCTTirjÇ (Ar. Nu. 360). Mexécùpoç au sens astronomique a été emprunté par le lat. scolastique meteora et est devenu le fr. météore (autres composés sous dœtpti>'2). — 23 2 acipw Il faut enfin rattacher à atfso) un certain nombre de termes remarquables par le redoublement expressif Fax- et le vocalisme radical ti>. Il faut sans doute partir du présent expressif alcopéto, intensif itératif de ♦fai-Z'wp-éc» (cf. Schwyzer, Gr. Gr. l,647,a, et 720,2), employé surtout au passif « être soulevé, suspendu » (Hdt., PI.) à l'actif « soulever, brandir, balancer » (Pd., Dem., Hp.) ; al<.')pa (doit être une dérivation post-verbale de attopéco) « balançoire, hamac » (PI.), ou « action de se balancer» (PI.) ; écrit S. Œd. H. 1264, avec la prononciation vulgaire è- pour al-, èwpa (cf. p.-ê. èwpïjoaaa Œd. Col. 1084) ; d'où altdptov p.-ê. élévateur de grain (pap.). Composés de altopéto : truv-, ÛTtep-. Dérivés : alûpriatç « balancement » (PI. et médecins) avec les composés cuv- (PI.) et ÛTtep-, alcùpr,[j.a ce qui sert à suspendre (E. Jlel. 353, lyr., Or. 984, lyr.). Ei.: La forme d'AIcman aùetp6(i.evai confirme qu'il faut partir de à.Fzp-. A l'intérieur du grec se posent deux problèmes, celui de la relation possible avec àEÎpci) 2 (voir s.v.) et celui des rapports avec âvjp dont àcipto pourrait être un dénominatif (cf. déjà Butlmann, Lexilogus 1,260; Bréal, MSL 15,149 sqq.) comme ail. laflen à côté de Lufi. La quantité longue de l'alpha dans àrjp fait difficulté, cf. Meillet, BSL 26,9 et Frisk, Eranos 32,55. En ce qui concerne l'étymologie indo-européenne, l'œ initial de àFtp- est une prothèse ou un Sj. Aucune étymo- logie n'est établie. Meillet, /. c. admet le rapprochement avec le verbe dérivé arm. gerem « je prends n. En ce qui concerne le présent a'tpto qui ne peut être une contraction de àeîpio (on aurait *&çhù), hypothèse de Heubeck, Orbis 13, 1964, 264-267, qui pose 'sêr- « haut » représenté en hittite, d'où 'sj-yô, et cf. piov. 8 àcîph) : avec aûv « attacher » et notamment et atteler » : //. 10,499 cùv S' T^etpEV Lfjiàai ; 15,680 Trtaupaç auvaetpe- Tat 'iiuzoMç,, cf. encore la glose d'Hsch. ÇuvaLperai ■ (juvàuTETai. Cet emploi particulier semble issu, malgré Solmsen, Uni, z. gr. Laul und Verslehre, 289 sqq., qui veut poser deux racines distinctes, d'un emploi technique de àetpœ 1 (cf. Schulze, Quaest. Ep. 420). Autre emploi technique pi. q. pf. âwpTo « être pendu », dit d'une épée (//. 3,272 = 19,253) ; p.-ê. vocalisme éolien ou influence de Sop ? Ajouter p.-ê. l'adjectif verbal mycén. opawota bnaFop-za. avec le prév. ôtci = ènï (et vocal, o, ou zéro V) < plaques suspendues, pièces d'armure « cf. Chadwick- Baumbach, 167. Outre les emplois d'autres termes relatifs à l'attelage, se rapportent à dteiptù des composés en -âopoç : rerpScopoç «attelé à un quadrige» (Od. 13,81 ; Pi., tragiques) avec la forme contractée rérptùpoç, aussi le dérivé TCTpaopîa (Pi.) ; ouvaopoç, d'où la forme dérivée contractée ouvtoptç, -È8oç qui désigne un couple (cf. iEsch. Ag. 643, etc.), mais plus précisément un attelage de deux chevaux (Attique ; IG IV', 101, Épidaure, etc.) avec les dérivés tardifs auvûjpttTTr)?, auvcaptacrrrjç ( Lucien ) conducteur d'un attelage à deux bêtes. Ar. Nu. 15 emploie un dérivé ouv(opi>cetjETai « conduire un attelage de deux bêtes » qui semblejssu d'un adjectif auvû)ptx6ç non attesté, cf. RE Gr. 75, 1962, 384-393. Pour ouvtopia « service des atte- lages », V. L. Robert, Hellenica 10, 46-51. Mais ouvào- poç, (luvTJopoç qui a servi d'amorce à ces dérivés signifie d'une manière générale «associé à » {Od. 8,99, Pi. N. 4,5), au I époux, épouse * (E.). Enflar à ouvTjopoç s'oppose un terme Ttapaopo;, rap- -iQopoç « cheval de volée » (//. 16,471 et 474), d'où des emplois abusifs //. 7,156, à propos d'un mort étendu sur le sol et, d'autre part 23,603 « égaré, étourdi », cf. 7tàpô^30ç Théoc. 15,8 (sur ces dérivations sémantiques, v. M. Leumann, Hom. Wôrter, 221-231) ; dérivés TrapTjopla «trait de ce cheval» (//. 8,87) mais «bras d'un fleuve» (Arat.), -opioç (AR) ; à côté de ce terme existe une forme verbale, aor. pass. TtapTjépQr) 8è y.àpT) «la têle s'est mise à pendre de côté » [II. 16,341, cf. M. Leumann, /. c. 224). Ces emplois prouvent que le sens d' « atteler » n'était pas essentiel. Ce fait se trouve confirmé par des composés en -Tfiopoç de sens assez général : àTtaopoç (Pi. P. 8,861 signifie «détaché de, éloigné», ÈTtriopûç (A. R.) «suspendu au-dessus de », xaTaopoç « suspendu 6 » (Eur. Tr. lOOOi. Un certain nombre de dérivés nominaux à vocalisiiic i expriment dans des vocabulaires techniques l'idf-f- rie « suspendre, altucher j> : àoprr;p m, « baudrier, porU>-C|" c - (//. 11,31 ; Od. 11,609), «corde de besace» (Od. 13,436!; le mot est refait dans la glose d'Hsch. àopTeûç • çopcJc Toû Çtçouç, si le lemme n'est pas fautif. Il y a une autre série de termes, qui concernent notam- ment l'anatoraie, et qui se réfèrent à la fois à la notion d'o attacher », et p.-ê. à celle de v suspendre » : àopTY; f. à vocalisme o désigne peut-être chez les comiques un sac que l'on porte pendu sur l'épaule, cf. Pollux 7,79 ; 10,139; mais il faut peut-être lire àopTf,p' (v. Ménandre fr. 282 Koerte) ; àôpTT)!; « sac » (pap.) a été attribué au macédonien par Hsch. ; comme terme anatomique, en tout cas àopTT; désigne les artères issues du ca'ur, et notamment l'aorte (Hp., Arisl,;. et peul-ulre les bioiiciirj (Hp. Loc. Hom. 141, le mot s'expliquani, par la notioi; d'« attacher » ; (xoprpa pi. n. «lobes du poumon r., d'après les noms d'instrument en -rpov (Chantraine, Formation 331 sqq.). Une dérivation verbale est attestée dans le part. àoçTTiQtlç AP 7,696. Enfin la liaison entre les notions de lier et de soulever se révèle dans un certain nombre de termes bâtis sur àp-. 'ApT7)p désigne d'une part en grec tardif {L.XX, I\c!;. 4,17) un instrument qui sert à soulever, ce qui fait peiiaer à àelpto 1, de l'autre une espèce de chaussure (Pherecr. 38) ce qui ferait penser à dceipcù 2. Pour le détail de l'analyse on a posé*œ.FEp-TY)p, cf. àeipcù, ou pensé à une superposition syllabique de àpT7]TY)p, cf. àpxdcco, sans pouvoir décider. Le dérivé àpT7)pîa a été utilisé dans le vocabulaire de l'anatomie pour désigner les artères et aussi la traclK't- artère (Hp., PI., Arist., etc.) et a fourni dea di'rfvrs techniques : àpT7)piax6ç (médecins), àpT7]pt.c()8rj(; (Ga!., etc.), àpTTjptaatç «bronchite» (Isid. Etym. 4,7,14) dérivé d'un verbe de maladie *àpr;riptâto (Schwyzer, Gr. Gr. 1,732) comme t\i(ùpiaaiç etc. 'ApT7)pta désigne une partie du corps accrochée et suspendue. De àeipo a été tiré un déverbatif àp-râco «lier, suspendre, pendre » (ion.-att.) avec les dérivés àpn^atç « suspension » (Pappus), àvâpTTjCTtç (Thphr.), &prrj[ia. «J^^jel suspendu, boucle d'oreilles» (Hdt.) ou «corde», notamment dans une balance (Arist., etc.), àp-nrjCTtiéi; {A.B.). Le dérivé le plus remarquable est âpTàvTj « corde, lacet », notamment à propos de pendaison (tragiques) cf. pour le suffixe jrXsxxdcvT), Chantraine, Formation, 197 sqq. Composés de àpràoij àv-, &-K-, il,-, etc. On pose généralement *à.Ftpxà<ù, en voyant dans àpTottù 2 &cîpw 24 — un déverbatif de dée(po>, mais le type n'est pas usuel en grec (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 sq.). . El. : il existe un certain nom de termes techniques suffixes ou non, tirés d'un thème ôsp-, dtop- ou àp-, qui s'expliquent bien par la notion d'< attacher, suspendre » qui s'observe dans dcelpco. Mais comme nous l'avons remarqué au début de l'article àeîpu, il ne semble pas nécessaire de distinguer à l'origine deux présents àeip distincts, l'im signifiant « soulever «, l'autre « attacher, suspendre ». àeicpXios : hapax, //. 18.77 dans la lin de vers àexTjXia ïpva. Rapproché par les scholies soit de ëxTjXoç, soit de ÀÉK7)Tt. Mais le mot équivaut à àetxéa (//. 22, 395) et doit être une réfection de àei>téXtoç, peut-être d'après l'analogie de ëxijXoç pour destrraisons métriques. Le sens est «indigne, intolérable» cf. Bechtel, Lexilogus s.v. àéXioi : ot (x8eX(pàç yuvaïxaç èor}c»)x6TEÇ ^yowi aùyyay.- opoi (Hsch.) ; cf. alXiot • oÛYYafxSpoi, et etXi6veç chez PoUux 3.32 : oi Se àSeXqjàç y7)y.a\neç ô(ji6Ya(x6poi, Tj (jÛYYaM-êpoi, ï) (xôlXXov CTu-pCTjSEOTal xai (xôlXXov Ttopà toîç Ttovfjzalç EÎXiovEi:. "• Terme de parenté précis : désigne dans leurs rapports entre eux les hommes qui ont épousé des femmes qui sont sœurs entre elles, donc une certaine catégorie de beaux- frères. Et.: On a vu dans aïXioi une orthographe itaciste pour *iXtoi, dans àéXioi une forme du même terme avec ;ni alpha copuiatif. dans eIXîoveç un dérivé en nasale avec allongement métrique à l'initiale qui confirmerait le *£Xioi supposé. Ces mots pourraient être ainsi rap- prochés de V. isl. svilar {masc. pi.) « beaux-frères dont les femmes sont sœurs ». On a expliqué ces termes comme des dérives en / du thème pronominal 'swe-, cf. Specht, llrsprung der indog. Deklination, 166 ; Mezger, Word, 4, 1948, 99. âeXXa, voir àTjfxi. ôc^fia : n. «arc» ou «corde d'arc» (Call. Artem. 10, Ap. 33). El.: Probablement forme artificielle issue de àfifiœ (voir ~ous âzTtd), ou l'alpha initial est faussement considéré comme une contraction de oe. Noter aussi la psilose. âc^ii>, voir aû^to, aû^àvto. oeiTTOS, ov : Il a dû exister deux adjectifs de cette forme : l'un, le mieux établi, a signifié « indicible », de - àreTCTOç ; il est attesté dans la glose d'Hsch. àETrrov • i(î)(up6v, dans la leçon d'Aristophane pour hom. àairroç (voir 8.U.), chez Eschyle fr. 213 N., Suppl. 908. Mais .flSsch. Ag. 141, &7CT0Ç qualifie les petits du lion dans un texte oraculaire et obscur. La scbolie interprète ËTreaOai toïç Yoveûoi (iT) SuvâfiEvoç : cette analyse artificielle peut être authentique si le mot été créé par Eschyle. Voir la note d'Ed. Fraenkel au passage, et la bibliographie, notamment J. Wttckemagel, Slud. liai. Fil. Cl. 5, 1927, 27 sq. Dans les deux passages à^Ag. et des Suppl. la tradition manus- crite donne la leçon fautive âiAirroi;. àcpo^ : nom de l'oiseau < guêpier • en béotien (cf. (xépoiji) selon la sch. à Aristopbaqe, Ois. 1354. On a d'autre part chez" Hsch. la glose 'AtpOTteç • Éôvoç, TpoiÇîjva xaTotxoOvTSi; • xal èv MaxESovL<(: yévoç ti • xal Ôpveâ Tiva. L'a doit être long ; en tout cas on lit chez Ant. Lib. 18,3 la forme thématique TjépoTcoç. Il n'y a rien à faire de la glose d'Hsch. àepoKéç • xoxXtaç qui doit être corrompue (voir K. Latte). Et. : Entre dans une série singulière de noms d'oiseaux en -ot]; comme TprjvéXoi}/, [liçio^, qui contient aussi des noms propres et particulièrement des noms de peuples.- La finale semble macédonienne, cf. Chantraine, Mélanges F. Cumont, 1936, 125-126, avec la bibliographie. Indica- tions assez confuses chez J. N. Kalléris, Les anciens Macédoniens, 1, 87-88. àcaîi^puv, voir dcàcd. àécTKU : Hdn. Gr. 1,436, Et. M. 20,11 cf. iéoxoVTo • àvETraûovTo, Èxoi[i.û>vTo (Hsch.). La forme importante est l'aor. (icEaa (Hom. Od. l'a initial est, suivant la sitMtion métrique long ou bref, cf. Lex. Ep. s.u., contraction de àe- en 5- Od. 16,367) « passer la nuit », toujours avec le complément vûx-ra. Et.: Il faut partir de 'au- ('d,eu-) « gîter ji, cf. arm. aganim; puis de 'aus- (9ieu-s-) qui se retrouve dans la forme redoublée Laù&i, cf. s.u. (il n'y a pas lieu, avec Schulze, Q. Ep. 71, de séparer &Eaa et iaûto). Avec le thème II '3,w-es-, on a hittite hwes- « vivre », grec &ftaaa., skr. vàsali « séjourner », got. "wisan, was. Cf. Benveniate, Origines, 156, Lex. Ep. s.u. â^eroç : ■ Hsch. fournit la glose âÇexov • àiriCTTov, EixeXoL d'où le dénominatif en -ôto i^t-ràtù dans un affranchissement de Delphes (Schwyzer 335,17) : eL 8é tî xa àÇETCùOétùVTi nepi NeoTcàxpav 7rETtov»]peu(jtévat « si elles sont convaincues de s'être mal conduites... ». Kaibel {Corn. Graec. Fr. 213) a proposé de corriger chez Hsch. &Ttiaxo\ en tticttôv et cette correction est adoptée par Latte. Elle semble vraisemblable si l'on entend Tncrréç au sens de « démontré, prouvé » (noter que la glose doit être au neutre). Opinion différente de Ed. Hermann, Mél. Boisaot, 1,467. Voir aussi Fraenkel, Gnomon 21, 1949, 39. Étymologie inconnue. à^TjxilS. -éç : « incessant », en parlant d'un bruit (//. 17,741, etc.), d'une douleur (//. 15,25). Terme propre à l'ancienne épopée, mais repris par les poètes alexandrins au sens de « dur, endurci ». Et. : L'étymologie la plus probable consiste à poser ■"a-Sta-EX^lÇ (cf. ouvEX'^Ç) a^^c traitement Ç de 8ij et contraction de a et e ; on a observé que le texte homérique accepterait toujours la forme non contractée *aÇaEX*lç et qu'Hsch. cite les gloses àî^Ex^ç, i.'C.zyTl'i (iui> *' ®'l^* sont correctes, supposent l'élision de l'a) et àÇax^. Dans le mot homérique, l'élision de l'a de î^a fournirait une forme métriquement inutilisable, mais la contraction en — 25 — SSo|M» 1) de oe est sans exemple. Chez Homère, on attendrait â et la contraction i] de os doit peut-être être admise en lesbien, thessalien et arcado-chypriote (Buck, Gr.DialecU, % 41); un tel traitement dans un terme isolé chez Homère serait étonnant. On peut se demander si le mot plusieurs fois attesté à propos de bruits n'a pas subi l'influence de ^■^ « bruit •, et des composés en -ijx^C> comme 8uoTf)xy|i:, TroXuTjXT)';. otc- Cf. Frisk et Lex. Ep., qui n'envisagent pas la difficulté phonétique. o^ofuu : < être desséché, se dessécher » (Hom., Hes.), actif £t[co «dessécher! (Hés.) d'où le déverbatit moyen iZéioyiOU. (H. Aphr.) «se dessécher», actif factitif àl^aivco (Nie.) et déjà l'aoriste itératif xaTaÇTfjvaoxe {Od. 11,587). L'adjectif àîJaXéoç «sec» (Hom., poètes) peut morpho- logiquement être mis en rapport avec les formes verbales à nasales (alternances lin, cf. Benvenisle, Originet, 43 sq.) ; sémartiquement il s'insère dans un groupe, cf. laxaXéoç, aîioTocXéoç, et v. Chantraine, Formation, 253 sq. Un substantif SXjt « sécheresse, chaleur » est attesté chez les poètes hellénistiques ; c'est probablement le même mot qui est attesté Od. 22,184 dans l'expression oixxo; TctTcaXayfiévov fiÇf) où il est traditionnellement interprété par «rouille» (?). Il s'agit probablement de poussière et peut-être de cuir desséché et racorni ; il n'y a donc pas lieu de poser pour ce passage de l'Odyssée un autre mot &0x. (une opinion contraire chez E. Fraenkel, Gl. 32, 1953, 22, Lex. Ep. sous fi^-n), cf. la glose d'Hsch. filja • àa6oXoç xàviç, îtocXaiâ-nrjç ' x6npoç èv à-ffeLtj> Û7ro(itl- vaca (la glose âî^autoç doit être une altération de 4Ça, cf. Latte). Enfln le lacon. àS8au6v • ÇiQpôv (Hsch.) doit aussi être introduit dans cette famille. La finale -auoç fait difficulté : on a posé un composé de fiÇa et aSoç (cf. Benvenlste, BSL 50,39) ; aussi vaut-il peut-être mieux corriger en dcS$avév (cf. Latte), ce qui permet de poser un suffixe nasal qui se situe bien à cdté de dc^oXéoç, à!^aCvco, etc. Voir aussi Frisk s.v. àSSauév. El.: On pose généralement une racine 'as- de lat. arêo, sous la forme asd- qui ne se retrouve que dans le pol. ozd «malt torréfié». Mais Benveniste, /. c, propose un rapprochement plus probable avec le hitt. l^at- « sécher » qui permet de poser ad- de '9,ed-. â^o)iai, Syioç, âyvéç, etc. : Ces mots forment un groupe que l'on étudiera en prenant le verbe dt^o(xai comme point de départ. 1. £![o|Uci : « éprouver une crainte respectueuse », souvent avec une nuance religieuse (cf. //. 1,21, Od. 9,200 ou Thgn. 748Tt<; Sifj xev SZon' àèavàTouç). Terme archaïque que la tragédie emploie encore. Pas de composés avec fiÇo(iai. Pas d'autre thème que le présent ; ce verbe n'est qu'une survivance. 2. "Aytoç : « saint, consacré » n'est attesté ni chez Hom., ni chez Hés., ni chez les tragiques. Le mot exprime l'interdit religieux que J'on respecte ; qualifie parfois lep6v (cf. Hdt. 2, 41, etc.) ; à la différence d'à^véç, ne s'emploie anciennement qu'en parlant de lieux, de choses (les oiseaux, Ar. Ois. 522) ; le mot, suivant un usage qui s'explique par l'ambivalence du sacré, peut occasionnelle- ment signifier maudit (Crat. 373). Ce terme a été adopté par les JIHts et les Chrétiens pour exprimer l'idée de sainteté : 6 dcyioç IlaOXoc, etc. Dérivés tardifs : i3cyi6t»)Ç et surtout irpMoimj (LXX et NT) où ï'tà est peut-être analogique de Icpctoiivi). C'est également dans la Septante et le grec tardif qu'a été créé &Y"^^<>>> xix6(}CYt, avec les dérivés en -^a^ixoc, tm^Açi ; -aoT^jpiov. En grec classique il existe des dénoralnatifs en -{!^«>, qui sont sentis comme dérivés de Sr^mz, mais qui, «n fait, sont originellement tirés du thème en « attesté par £y ou « observer la pureté rituelle » (PI., E.), Sc^untia. « céré- monie rituelle » (Isoc, PI. Ax.), icfiaztuiia, < sanctuaire » (Procop.). Tous ces termes expriment l'idée de sacré, consécration. 3. 'Ayvéi;, adjectif qui se trouve en concurrence avec dcyioï) figure au sens de « sacré » dans le texte homérique qui ignore (Syio;. Qualifie des divinités, notamment Artémis, Perséphone, Déméter, Zeus, etc., aussi bien ^e l'ëther, des fleuves, etc. ; à la différence de âyio;, s'est prêté 'après Homère (cf. Ferrari, St. It. F. Cl. 17, 1940, 33-53) à exprimer la pureté (le fr. 384 [Lobel] d'Alcée, où Sapho est dite âyva a donné lieu à de multiples discussions) et se trouve souvent rapproché de xaOopé; (Williger, Hagios, 52-58). Le mot a pris aussi le sens de « chaste » et de «non souillé» de sang. Thucydide 1 126 parle de âyvà 6ù(i.aTa, sacrifices non sanglants, opposés à lepeîa. Ne comporte jamais le sens défavorable que présentent parfois âyioç et les mots de ce groupe. Enfin, dans les inscriptions tardives &y\i6<; est employé pour désigner la rectitude, la probité de magistrats ou de fonctionnaires (Williger, o. c, 66-68). Le mot s'éloigne ainsi franchement de son doublet âyio;. Dérivés : 1) âyveûcù «être pur», etc. (^sch. Hdt., etc.) avec les dérivés àyveùx « purification », dcyvEuija (E. Tr. 501), et dans le grec tardif à-pfeun^iov, àyveoTotiç, ÔTfVEUTpia ; 2) ày^tJ^o au sens factitif « purifier » (trag., etc.) avec les composés à(p-, >ta9- (S. Ant. 1081 variante pour xaôa- ytÇû)), Ttepi-, et les dérivés £yvia(ia, plus tard âyvtCT(i6ç, àyvMTTQpiov, âyvKTt^fiç ; 3) Les substantifs de qualité tardifs iftàv^ àyvoanîvi) ; aussi le dérivé très tardif oyvfnijç, -ou, donné par les - scholies comme variante II. 24,480 au sens de • qui doit être purifié » ; noter encore àyvstôv employé plaisamment pour un mauvais lieu (Clearch. 6). Composés : outre fivayvoç (avec les dérivés tardifs dtvayveta, àvâyvtoroç) on observe àyvo- dans des composés tardifs àyvoTtôXoç, -7toXéo|Xttt, -oroixoç, -t«X:()ç. â(o|iai — 26 — Il existe des nomt propres composés : 'Ayvayépaç, 'A-fv^Tifioç, etc., ou simples : 'Ayviaç, 'A^và^ etc. Ces emplois confirment l'importance prise par le sens de « pur «. Sur la racine de àCofiai, qui exprime le respect du sacré, ont été constitués deux adjectifs. L'un àyioç « sacré », considéré comme redoutable et interdit, a fini par prendre le sens de « saint » et a été adopté par le grec byzantin et moderne pour désigner les saints du christianisme. L'autre àYvôç, signifiant d'abord «sacré », s'est spécialisé dans le grec post-homérique au sens de « pur •, parfois « chaste », etc. Le grec moderne l'emploie parfois de façon banale comme dans à-yov poÛTupov « beurre pur ». Sur ces problèmes difficiles v. E. Williger, Hagios, Unter- suchungen i. Terminologie des Heiligen..., Giessen 1922 ; M. Nilsson, Geschichle d. griech. Religion 1,61 sqq. ; L. Moulinier, Le pur et l'impur dans la pensée des Grecs d'Homère à Arislote, Parie 1952 ; Roloff, Gl. 32, 1954, 114 sqq., etc. Pour le rapport avec âyo;, voir s.v. àyoç et la biblio- graphie. Pour un autre aspect de la notion de sacré, voir s.v. lepoç. El.: La correspondance frappante entre certains emplois de âyo!; avec lat. sacer, etc., a conduit A. Meillet è rapprocher les mots en gosant derrière adoptai un verbe alhématique qui rendrait compte de l'alternance k/g [MSL 12, 1903, 225-226 ; BSL 21, 126 ; Ernout-Meillet sous sanciô; voir aussi Kurylowicz, Apophonie 152). Je crois toutefois préférable de garder le rapport traditionnel avec skr. gàjati « honorer par des prières ou des sacrifices ». Ou observe que àyvéç trouverait un correspondant exact dans skr. i/ajfià-. âïu : " gémir » (Hés., S.), tire de l'interjection à. ànSûv, -6voç : f. « rossignol » (masculin rare, attique selon Eusl. .376,24). Le mol est attesté depuis VOd., Hésiode, etc. Autre forme ày)Sù, -oûç (Sapho, S. et Ar. dans des parties lyriques). Dérivés dcT^Soviç (E., etc.), àTjSoviSeùç « petit du rossignol » (correction certaine Theoc. 15,121), adj. dérivé aTjSôvtoç {lEsch., Ar.), se dit d'un sommeil léger (Nicocbares, 4 D.). El.: L'existence d'un digamma intervocalique est assurée par la glose d'Hsch. à67)86va. A propos de àeCSoi, nous avons noté la vraisemblance d'une forme à/'-cS- dans la racine signifiant «chanter», mais cette fois nous avons un élargissement long qui surprend. Le rapport avec àet8o) reste quand même probable. Le mot entre d'autre part, mais sembie-t-il secondairement, dans la série des noms d'oiseaux comme yeXiSù^, ou d'animaux comme TEvOprjStùv (cf. Chantraine, Formation 360 sq.). Voir aussi E. Fraenkel, Phil. 97, 1948, 161-176. âtjfii : «souffler» (Hom., poètes). Il n'y a qu'un thème de présent : &rjai, impf. lib), infinitif ài^fxevat, ptc. àeiç, moyen àT)Tai, litTjTO ; impf. thém. été, comme de Sxù (A.R. 1,605; 2,1228). Dérivés : âY]-n) f. (cf. Hes. Tr. 645, 675) et à:r)-nQç m. [Od. 4,567 si on lit rrvetovraç, //. 15,526, à côté de Setv6ç et avec une variante àyjTr,), cf. Ed. Fraenkel, Nom. ag. 2,134, Leumann, Hom. Wôrter 268. Il y a peut-être aussi un suffixe en l dans l'adj. à:(]aupoç • agile, léger comme le vent (?) », MexHa. Prom. 452 en parlant de fourmis, cf. aussi Callim. Fr. 311 avec la note de Pfeiffer, et la glose de Suidas àifjoupov ' t6 Xéirrov, t6 (xerécopov xal xoûçov :Tapà TÔ dcépi oûpsodai ènl àpvécov ; mais le rapprochement souvent répété avec slcr. vâtula- « venteux » et par consé- quent avec fiïjtit ne s'impose pas pour le sens et présente la difficulté que le traitement Tu>au n'est pas clairement établi en grec (cf. Lejeune, Phon. 56). Il existe enfin des dérivés rares et poétiques iÏTj(jta (.Esch.) et àigotç (E.). Un thème àe- s'observe dans dteT(i6v • tô 7tveO[ia (Hsch.) qui doit peut-être se rapporter à-ànjfxt, voir s.v. àTfjiéç. Surtout dans £eXXa « tempête » (Hom.), éol. aûeXXa (Aie). Le nom. sg. àéXXr) //. 16,374 est déconcertant, mais le mot ne peut s'expliquer que par *à/eXya et le nom sg. àeXXa qui ne semble jamais proprement attesté est assuré par l'accent proparoxyton du n. pi. àeXXat ; à/eX- peut d'autre part s'appuyer sur celt. awel. Dérivés de àeXXa : 'AeXXw nom d'une Harpye, dceXXaïoç et àeXXâç (S.), àeXXTjetç (Nonnos) ; nom d'oiseau àeXXôç (Hsch.) et âeXXov ■ raxû (EM) ; en outre Ï'EM 20,1 cite un verbe àéXXerai ■ Trveï. Il existe quelques composés : ôeXXÔTtoç « aux pieds rapides comme la tempête » (Hom.), dceXXo8p6(xâ? (Bacch.). Un autre dérivé plus éloigné qui appartient peut être à la même racine serait aûpa « brise », cf. Et. et voir s.v. aûpa. II est difficile d'apprécier la glose d'Hsch. &oç " irveOfia ï) à7](ia. L'authenticité pourrait toutefois en être confirmée par les composés du type de àxpôt'^ç àXtâTjç, Su(Tâif)<;, ^âTf)ç, Û7tepâ7)ç (Hom.), eùây)i; (Hés.) : l'a long a été expliqué soit comme un trait archaïque en composition, soit comme un allongement métrique ; on pourrait aussi penser à l'analogie de âTjp, mais ce terme n'a rien à voir avec la notion de souffler ; dans la glose d'Hsch. sùaSrjç • eùàvefxoç il faut s.d. lire eùar)?. Sur toute cette famille archaïque et que la prose ignore, voir Ruljgh, Élément achéen, 68-70. Aucun de ces mots n'a de rapport avec àifjp dont le sens est tout uiiférent. Enfin le verbe àT]|xi n'est qu'une survivance archaïque : l'ionien-attique emploie Trvéoj. Et. : Le verbe àTjfxi est apparenté à des mots de diverses langues indo-européennes notamment skr. vâli. Il faut poser '9,w-e»i- àfi)-, le a, initial se retrouvant dans la « prothèse » à- et dans hitt. humant- (ancien participe de 'hwâ-) ; SieXka. reposerait sur *»8u;-e;- ; aiipa sur 'aicw- suivi d'un suffixe nominal en r. Voir outre Frisk, s.uu. &eK>M et étTjfit, Benveniste, Origines, 155. ài^p, T)spoç : t. chez Hom. et Hés. (excepté Tr. 549), m. en att., avec gén. Sépoç Le mot signifie toujours chez Homère le brouillard et notamment la vapeur qui s'élève du sol et reste en suspension dans la partie la plus basse de l'atmosphère (cf. p. ex. Hes. Tr. 549-553). Le sens de partie basse (et un peu brumeuse 7) de l'atmosphère se trouve //. 14,288. En attique le sens usuel est « air,atmo- sphère », et particulièrement partie basse de l'atmosphère par opposition à aL&?)p, ce sens d'atmosphère s'étant probablement affermi au temps d'Anaxagore de Clazomènes (voir P. Louis, JRev. Phil. 1948, 63-72). Nom. sg. âvjp par dissimilation préventive chez Hom. et en att. (mais non nécessairement un atticisme chez Homère), l'ionien Hippocrate a le nom. analogique des autres cas TjTjp. Inversement le gén. att. oépoç est analogique du nominatif. — 21 — 'A^vi, Ëol. ocù-i^p. La glose d'Hsch. iS^p • oXxt\\ut crroàç iyav, Ta}uIov, A<ïx«i>vei; serait identique au mot kf-tip selon Frisk, cf. Eranos 32, 1934. 54 (11 compare suédois vind 1 < Wind '>, 2 < Boden »). Dérivés -^epôeiç brumeux (Hom.), dcépioç brumeux (E. Phén. 1534) et qui se trouve dans l'air (pour hom. ^épioç, voir s.u.). A date basse dccplnj; et iepïrtç ont divers sens techniques, cf. Redard, Noms grecs en -vrfi. Factitif tardif àep6o|xai. Aâpa ne semble pas appartenir à ce groupe (il faudrait entendre fraîcheur, brise qui s'élève 7), v. &)(xi et sous aSpa. Composés assez nombreux, -jjepoeiSi^ç est le seul usuel ; en outre, notamment des termes techniques, dupotuyi^ç, liepoTrâpoi;, ou expressifs et plaisants, dupoêàTT);, -^aréco (Ar., PL), -(lerplû) (Xénophon), -vtjXTIÇ, -éç (Ar.), etc. Et: Le rapprochement avec £7)1x1 est aujourd'hui unanimement abandonné, avec raison. Meillet, BSL 26, 7 sqn. a montré que le mot signifie proprement « suspen- sion» et il y voit un nom-racine *é.frjp répondant à iFeipu. Cette étymologie séduisante présente certaines diffi- cultés, notamment la quantité longue de l'alpha (cf. Prisk, Eranos 32,51-56 qui n'aboutit pas à des conclusions nettes). On a pensé à poser un thème à redoublement *Fax-Ft\p, cf. alûpa, alci^peco, mais il n'y a pas trace de /^initial dans dc/Vjp, cf. Lex. Ep. 188. ài^vuXos : hapax, //. 5, 876 Â^ouXa Ipyix « des actes criminels ». EL: Probablement une altération de aïouXoç, peut-être pour des raisons métriques, d'après un modèle difTicile il fixer (àiQixt?). Hypothèses indémontrables énumérées chez Frisk et dans le Lex. Ep. ; en dernier lieu Fraenkel, Gl. 34, 1955, 307 sqq., propose de lire *à(/^)£oouXa, rapproche le mot de laoç « égal » (de *fi£ofoi ?) ; il équivaudrait donc à àeut^ç, iTrpsrofjç etc. Voir aussi alouXoç pour quoi Fraenkel tente de rétablir *à/'taauXoç (?). ài^vupos, voir &>)(xi. ÔTiros : aussi atij-roi; ; deux adjectifs attestés chacun une fois chez Homère, d'origine et de sens inconnus, mais que l'on croit être deux formes d'un même mot : II. 21, 395 6(4pooç Stjtov ëx°"°°' ! ■^'- 1^> ■*!*'> *" parlant d'Héphaistos rtéXwp alTjTov. Il n'est pas certain que les deux mots soient identiques comme le pensent généralement les Anciens. S'ils le sont, ou bien &i]toi; est phonétiquement issu de alTjToç, ou bien alrjToi; est tiré de £7)toç par allongement arbitraire de l'initiale. Pour le sens il est certain qu'Eschyle attribuait à l'adjectif le sens de < fort > cf. la glose d'Hsch. àfiToui; • (iryàXaç. Alox'iXoç *A6 (médecins). Composé dcOTjponcôXiji; (pap.). Et. : Pline NH 22,121 dit que le mot est égyptien, ce qui va avec le fait qu'il est attesté dans les papyfus mais ne prouve rien pour l'étymologie. Veta final du mot en attique garanti par Moeris, 184, conduirait à poser iQapFâ. L'éty- mologie ne peut être établie. Un rapprochement avec à6r,p ne convient pas (encore que les deux mots aient pu être associés par étymologie populaire). Pourrait-on penser à la famille de lat. ador? àGapi^s : fiçOopoç sTtl Ywvaixdç, èrrl 8è aiSiQpou oTepEé; (Hsch.) ; dc6àpEioi • al (xi) 8ia7re7rap6eu(jiévai (Hsch.). Hypo- thèse incertaine de Wackernagel, Kleine Schriflen 777. " àOéXyciv : àyii^yeiw (Hsch., EL M. 26,5), iBéXye-axt, (Hp. Hum. 1) glosé par Gai. SiTjôeÎTai, SiexXiierâi ; et (JôéX-pr/Tai • 6T()XàÇT)Tai tI^ 6X£67)Tat (Hsch.), cf. Erotian. 20,1 àOéXYTj-rat * Baxxeîéç çyjoi ÔTjXâ^vjTai ^ ÈTrioTtâTai, xal èx6X(67)Tai <ôç xal NîxavSpoç (voir Hp. de med. off. 11) ; — en outre àôéXêerai • 8tT)eetTai (Hsch., An. Bekk. 353) avec le dérivé à0eX6dct^etv • SngOeîv (Hsch.), mais aussi àOéXSeraL • Sti^OEtTai AtoxJvTjç MeXicraa-.ç ... Diodes fr. 7 Kock (An. Bekk. 350). El.: termes obscurs que les glossateurs rendent par < teter, presser, filtrer », et pour lesquels il n'est pas possi- ble de déterminer un prototype. La finale de àOéXyeiv pourrait être due à l'analogie de àfxéXyeiv. Le rapport entre à6éX6rrai et ÂOéXSerai (si les deux formes sont authentiques) ne peut être établi que par des hypothèses : voir Frisk, avec la bibliographie, notamment Solihsen, Beitràge 9, n.l. àSepî^u : « mépriser, négliger •, chez Homère seulement le thème du présent, et toujours avec une négation ; un aoriste àOépicraa ou àdépi^a est attesté chez les poètes alexandrins ou les écrivains tardifs et peut s'employer sans négation (cf. A.R. 2,477). Dérivé : àOépidToç Zonar., ^sch. fr. 128 N (corr. pour àôéptroç), épithète du bronze = àfppévTurroi; « qui ne tient compte de rien, implacable ». Rien ne prouve en revanche qu'on doive rapprocher les gloses d'Hsch. iQepéç • (4v6y]tov, àvôcnov, flbcpi6éç, ou à6epiQÇ • ô oiSripoç iteipi^i; ôrav OeptîJ'n, tJ 6epwm>t6ç, x.t.X. Et. : Deux positions sont possibles. Ou bien l'on rapproche skr. àdhara- «inférieur», etc. (cf. Frisk etc S.V.). En ce cas lé rapprochement fait par les anciens avec iOiip n'est qu'une étymologie populaire^ Ou bien le mot est bien tiré de i&^p «barbe de l'épi >(u. Lex. Ep.} , et vaut flocci facio. Cette seconde explication semblé., préférable. 'A6i}VT) : ép., poètes ; 'A6àv5 (attesté en mycén., dial. non ioniens), déesse grecq[ue que l'on suppose une ancienne déesse minoenne, qui serait issue d'une déesse au serpent A9i|vi) — 28 protégeant le palais. C'est probablement d'après la déesse qu'a été dénommée la cité attique 'AÔîjvai. ^ Le mycénien connaît le nom de la déesse dans l'expression atanapoUnija, cf. Chadwick-Baumb.ach 167. Dérivé : 'A&T)vatoç t athénien », mais le fém. 'ASrjvaiT] sert aussi de nom à la déesse (88 ex. chez Hom.), att. 'AÔTjvata et par contraction l'usuel 'AOtjvôc. El.: Théonyme inexpliqué, cf. Nilsson, Grieeh. Rel. 1, 405 sqq. Lex. Ep. 208. à9i|p, -époç : m. «pointe, barbe de l'épi, balle » (Hés. fr. 117, X., encore attesté dans pap.), pointe d'une arme (ffisch., Hp.), dard d'un poisson. Le mot se distingue de (jtàxoç qui signifie purement et simplement « épi ». Composé : àÔKjpTjXotYiç « destructeur des barbes d'épi » terme de type oraculaire pour désigner le van (Hom. Od. 11, 128 = 23,275), coH^posé de à67jp et Xoiyéi; (les deux y; du mot sont inattendus). Dérivés : àôcptvTj f., -îvoç m. athérine, éperlan, atherina hepselus (.^rist., etc.), pour le suffixe, voir Chantraine, Formation 204 ; àeeptàSïjç barbu comme un épi (Thphr.), àÔepTitç pointu (Nie.) : sur ce mot dilTicile qui ne peut signifier épineux, voir André, R. Ph. 1958, 227-228. Il existe un certain nombre de termes avec àv6- qui, au moins du point de vue grec, apparaissent comme apparentés à , etc. Et.: Le verbe doit être un présent en *-ge-l-yo- ce qui suffit à rendre compte de l'upsilon long. Pour l'étymologie même on ne peut faire que des hypo- thèses en l'air, voir Frisk. L'origine de l'a initial est ignorée (prothèse ? préposition èv au vocal, zéro 1). aï : ou al, exclamation d'étonnement ou de douleur, souvent redoublée sous la forme alaï. 29 — aiycipos Dérivés : verbe dénom. alàÇ soit au sens de i mère » (cf. l'article suivant). Voir plus loin s.u. Aïaç. Et. : r est frappant que ala « terre » soit homonyme de ala ■ grand-mère ». On a donc pensé depuis longtemps à identifier les deux mots en rappelant la croyance dans la Terre Mère (Brugmann, IF 15,94 sqq., 29,206 sqq.). L'hypothèse de Jacobsohn {KZ 38, 295 sqq., Philol. 67, 484 sqq.), qui évoque skr. soiyàm. t récolte », et gall. haidd lorgei est encore plus invraisemblable. II apparaît d'autre part que ala rime avec Ya'» (GOntert, Reimwort- bildungen, 126 sqq.), mais dans quel sens s'est exercée la contamination ? Voir sous yaîa. Enfin le fait que le mot s'emploie chez Hom. dans certaines conditions métriques doit prouver qu'il est un archaïsme (plutôt qu'une forme artificielle). Ces données ne permettent pas d'établir l'étymologie. ala : ÛTcè KupTjvaUâv tt)6U xai [uxla xal àSeXçr, Kp(ifn]ç ■ xal çut6v ti ' in 8è ô xapTcôç aÙT^ ô(xcî>vu[XOÇ (£1. M. 27, 24). Et.; Cette glose semble autoriser les étymologistes i poser un nom de la grand-mère équivalent à (lata (noter le parallélisme des finales), qui répondrait à lat. auia. alâvTJs, -T)?, -éç : il existe apparemment deux termes franchenient diffërents entre lesquels il est difficile d'établir une relation : 1) alâvif]i; « affreux, cruel », attesté pour la première tois chez Archiloque, puis chez .£sch., p. ex. comme épithète de vécro; Eu. 479, 942, des Euménides, ibid. 416 ; de gémissements. Perses 635, 939 - chez S. de la Nuit Aj. 672 ; chez Pi., épithète de xépoç (P. 1, 83), de xivrpov (P. 4,236), Xi(x6ç (/. 1,49) ; 2) alâWji; « éternel » chez' £sch. Eum. 572 Iç rèv olavï XP^w^> ^'^^ l'adv. alavGç, ibid. 672. Ce sens s'observe en outre à Corcyre {IG IX, 1, 886) et dans la poésie alexandrine. Il existe parfois, au sens I, notamment Eum. 416, 479, Aj. 672, une variante médiocrement attestée, qui suppose un féminin alav;^ et les lexicographes connaissent une forme m. aLavôç. — El.: Le terme à la fois le plus ancien et le plus important est alîv^; 1, « cruel », mais l'étymologie en reste obscure. Il est tentant d'y voir un composé du type àTr/jv^ç, rTpoa7]vr)ç (dor. npooâviijç), repâv/jç, l'origine du second terme de ces composés étant d'ailleurs discutée, cf. sous àireivifi. Le premier terme du composé reste également énigmatique. J. Wackernagel pose*oat/- en rapprochant lat. saeuos, eus: { Verm. Beitrâge 7). Autre bibliographie chez Frisk, s.u. Le rapprochement de «loèvifiç et de alaXTÔç JEsch. -i>. 931- 939 est un simple jeu verbal. L'emploi de alâv^ç au sens d'« étemel » est en définitive peu attesté et semble secondaire. Il doit s'expliquer par l'étymologie populaire qui aurait rapproché le mot de aUt. On voit mal comment un alâvif)ç aurait pu être créé, directement dans la famille de aU!>v, alel, etc. Voir Degani, Helieon 2, 1962, 37-56. Aïas : nom de deux héros homériques, souvent rap- proché de ala. S'il est identique ou apparenté au nom de bœuf mycén. aiwa, il pourrait être un hypocoristique de AïoXoç « vif », Mûhlestein, Siudi Micenei 2, 1967, 41-52. alÇoî : exclamation de dégoût (Ar.), aussi avec redoublement at6oi6ot avec un rire (Ar. Paix 1066). Onomatopée, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2, 600. alyavéri, -tjç : basta amentata, javeline pourvue d'une courroie qui renforce la détente ; employée à la guerre, à la chasse et dans les jeux, mot déjà rare chez Hom. repris dans l'A. P. Voir en dernier lieu Trûmpy, Kriegerische Faehausdrùcke 52, 57, Laser, Ggmnasium 60, 1953, 115-121, Vretska, ibid. 61, 1954, 419 et Lex. Bp. s.u. avec la bibliographie. Et.: L'étymologie de ce très vieux terme reste obscure : 1) Le suffixe semble faire entrer le mol dans la série des adjectifs de matière (cf. fiioXéiQ, îtTsXéT), etc.) ; on a donc cherché à y voir un dérivé d'un ""aLYavoç, où se trouverait le nom du chêne, cf. oi,lylX(ii<^, lat. aesculus (Schrader, KZ, 30, 461 sqq.). L'hypothèse est invraisemblable ; 2) Au contraire Thumb {IF 14, 345) pose un subslaiiU!' ■"■atYavov qui signifierait le « jet » et serait apparenté à skr. éjali p.-ê. alYeç « vagues », alYki etc. Laser, /. c, précise l'hypothèse que '*aÏYavov constitué avec le même suffixe que Spéreavov désignerait l'instrument avec ieque! on brandit, donc la courroie, et que l'alYavéT) serait la javeline, l'atxM-T) pourvue d'un *atYavov ; 3) Enflii le rapprochement de atYavév) avec tàyj^r^ tenté par Bechtel, Lexilogus, est en l'air. C'est l'explica- tion 2, de Thumb puis Laser, qui est la plus ingénieuse, et paraîtrait donc plus probable. aîy^i'POS '• f- «peuplier noir», populus ntgra xHom., etc.) ; cf. H. Gossen, BE s.u. Pappel. La forme aÎYspoç se lit Com. Adesp. 1276 (Kock), Dérivés : aiYeipciv (Str.), aÎYeîpivoç, aÎYsiptTiQç, tous termes tardifs. Composé : alYeipoçôpoç. Et.: Discutée. On est tenté de rapprocher aiYÎXto^', qui entre autres sens désigne une espèce de chêne, mais ce rapprochement ne fournit pas une étymologie indo- européenne claire {alya.vtii, en tout cas doit •^re mis à part, cf. S.U.), cf. lat. aesculus, v.h.a. eih? n en résulte que, pour un nom d'arbre, on peut penser à un terme indigène et non indo-européen. De nombreux noms de lieux présentent une initiale AIy~ comme AlYa£, AÎY^v°' ainsi que des termes sans étymologie sûre comme aÏYiOoç, aÎYtOaXoç (cf. Sommar, IF 55, 260 sqq.) 1 Mais rien ne prouve que ces termes se rattachent à une même étymologie, et l'hypothèse que ctlyeipoii soit^un terme indigène reste donc en Tair. alviaXôs, -où : m. • côte, rivage • de la mer, doit se distinguer de dcxrô. Cf. Arist. HA 547a ; s'emploie chez Hom. avec les adjectifs fiéyaç, ttoXutix^ç, xoîXoç, eùpùç, cf. IL 14,34, où le mot désigne la grève où sont halés les vaisseaux des Achéens. Hsch. donne la déHnition : ô Tnxpa- 8aXàaotoç êv TÔnu (j;a[i(i.tûSet tJ i})7)9ÎSaç gy."^- ^e mot se retrouve chez Hdt., Th., Arist., etc. Enfm il a fourni des noms propres de lieu, notamment depuis Homère le nom de la côte d'Achaie. Dérivés : mycén. aifria.ryo p.-ê. «habitants du rivage» à moins qu'il ne s'asrisse d'un anthroponyme (Chadwick- Baumbach, 168) ; noter que a, est la notation normale d'un alpha aspiré. En outre : AlviaXeûç nom des habitants de l'AlYiaX6; (Hdt., etc.) et des formes toutes attestées Lardivement : aLriâXeioç, -ix6ç (pap.), -tnrjç (Str., etc.), -a&rfi ' qui vit sur la côte » (Arist.), -ùttiç. Composé : alytaXoçûXa^ (pap.)- Grec moderne : ytaXôç « côte, bord de mer ». EL: L'hypothèse facile d'un emprunt égéen doit être écartée. Pour expliquer le mot par le grec on pose un composé dont le premier terme alyi- est rapproché de alyez • vagues » attesté chez Hsch. : alveç ' xà xùfxaTa Aupieï; et Artemid. 2,12, xal yàp Ta (J^aXa xùnara nlyac, èv rf) ouv7j9cLa Xh(oyLev. On rapproche ensuite aiyzc; de alyU, -atyiCw, skr. éjati. Ou emploi méta- phorique de atÇ ? Le second terme du composé serait selon Hirt {IF 37,229 sqq.) le génitif du mot ôcXç, et le mot serait issu de l'expression tv atyl âX6i; « à l'endroit où déferle la mer ». KreUchmer {CL 27, 28 sqq.) suivant Bechtel {Lexilogus S.V.), voit dans -aXoç un élément apparenté à fiXXotiai (ef. (ixiiaXoç) « l'endroit où sautent les vagues », ce qui semble moins naturel. Le témoignage du mycénien enseigne que -aXoç doit être un second terme de composé, avec l'initiale aspirée. ctyiSos : avec la variante alytoBoç probablement la linotte (Arist., Call. fr. 469), aussi le dérivé (^) alyteoXXoç ou alylGaXoç « mésange » (Ar., Arist. etc.). EL: Inconnue, cl. Thompson, Greek birds s.u. alYÎXt<)f, -tTTOç : « escarpé », épithète de -rtéxp-f) dans Vlliade, employée dans des comparaisons ; également nom propre d'une île. Très rare chez les poètes postérieurs. Hsch. glose : atytXitj; - û4nf)X-») ité-rpa xal TtôXiç xal l-réa ûiti 0ouptû>v ; et d'autre part atyO-iTroç • ûiJntjXàç tôtcoç. EL: Expliqué par les grammairiens anciens comme composé de aîÇ et XeIttû», « abandonné même des chèvres ». Simple étymologie populaire. Le second terme du composé est maintenant rapproché de Ut. Upti « grimper ». Il faut citer aussi le gr. «Xtïl* • itérpa (Hsch.) qui signifie probable- ment i qu'on ne peut escalader • ; enfin Xî»)' " térpa àtp' ^; 08ci>p OTdcCet (Hsch.) résulte d'une contamination entre ce groupe et la famille de Aetêtù. Quant »" premier terme, il est probable, mais non absolument sûr, qu'il 8'agit du nom de la chèvre. Le rapprochement avec le lit. vient de Uljanov, cf. Sobosen, UnUrsaehangen, 73, n. 1. Voir maintenant Frisk «t le Ltx. Ep., avec la iubUograpbie citée. 30 alYÎXù*!'» -tû'TOÇ : ni- so''*^ <** chêne (Thphr.), également dit d'une graminée Aigilops ovaia (Thphr.), aussi fistule lacrimale (méd.). StrOmberg, Pflamennamen 87. Et. : On pense à aiyeipoç et on est embarrassé par la finale : -Xtoij^ est-il apparenté à Xcômi) « écaille, écorce ». î Strômberg pense que le premier emploi est pour la grami- née et tiré de aÏYtXoç (Théoc, Bab.), même sens, issu de aïÇ. alvîs, -tSoç : f. « égide, manteau, bouclier en peau de chèvre» brandi par Zeus et Athéna (Hom.); elle est décrite comme comportant en outre une tête de Gorgone, déjà //. 5,741, et une bordure de serpents. Le sens propre de peau de chèvre se trouve attesté Hdt. 4,189, E. CycL 360. Autres emplois : espèce de cuirasse (laconien), vêtement porté par la prêtresse d'Athéna (Lycurg. fr. 23). Emploi tout différent au sens de « ouragan », terrible comme l'égide de Zeus (.ffisch. Ch. 593, Pherecr., etc.). Enfin divers sens dans des vocabulaires techniques, d'origine plus ou moins difficile à saisir : cœur de certains bois, tache dans l'œil. Composés : alybxoç «qui brandit l'égide», épithète de Zeus chez Hom., Aie, le second terme -/^oxoç appar- tenant à une rac. 'wegh-, voir sous Yati^oxoç. Avec une structure différente, mais le même sens, TteXéfiatyiç épithète d'Athéna chez B. 17,7, cf. TreXsixt^w. Verbes dénominatifs : alyîlicù « déchirer » (S. Fr. 984), mais surtout des composés avec préverbes : hzau.ylX,(>i «souffler sur» en parlant du vent (Hom.), xaraiYtCo) « se précipiter comme une tempête » {.ffisch. Sepi 63, Fr. 195N, grec tardif). Hp. emploie le mot en parlant de la souffrance et de la maladie ; au passif, « être battu par la tempête . (Str., Hld.)t De xaTatyli^w a été tiré un déverbal xaTaiytç « ouragan » (Démocr., Arist., etc.), employé métaph. par Phld. Dérivé xaTatYt8cù8Y)ç (tardif), et de xorraiytÇto, xa-raiYtc- u.6ç chez Épicure pour les accès de la passion. EL : Il apparaît probable, à moins d'admettre une étymologie populaire, que alytç au sens d'égide est le nom de la peau de chèvre, ce que confirment les exemples cités d'Hdt. et E., comme ve6ptç est tiré de ve6p6ç (cf. Locker, G/. 22, 1934, 71) : c'est l'Interprétation formellement admise par Nilsson, Griech. Bel. 1 409-411. Ceci permet d'écarter l'hypothèse qui voit dans Valylç un bouclier de bois (cf. alytXcùtJ;, aïystpoç, v.h.a. eih, voir Schrader, KZ 30, 1890, 461, Cuny, IF 26, 1909, 23, Loewenthal, W.u.S. 10, 1927, 15^, de même que celle qui pose comme terme originel alytç « tempête » associe les termes grecs au verbe skr. éjati « s'agiter », et à aîyeç cité sous alytoiXtç (Kretschmer, G/. 27, 1939, 28). Il subsiste une difficulté, précisément pour déterminer le rapport entre l'égide et le sens de tempête, lié aux verbes dérivés èTçatyfÇtiJ, etc. On peut toutefois admettre qu'il s'agit d'une métaphore, la tempête étant comparable au danger subit causé par l'égide. Faudrait-il supposer une influence du verbe ènalaatù, qui figure toujours chez Hom. comme variante à èTtatytÇoj 7 Voir aussi les considé- rations de Onians, Européen Thoughl, 421. aiyAT), -Tjç : f. «éclat» du soleil et de la lune, de l'Olympe, du bronze (Hom.), repris par les trag. et les lyr. parfois au figuré ; enfin une glose d'Hsch, semble indiquer que le terme sr pu désigner des objets brillants : dfXfi • xXtSwv, SoçoxX^ç Ttjpsï xal TtiSrj Tzttpà 'Ercixdtpixti) èv Bôbtxaiç ; cf. aïvXaç • àiiçiSéoç xal ^fkia. xtX., aussi alyXîSta • $a>t-ruX£Sia {ibid,). L'hypothèse de Lewy, KZ 59, 188 sqq. qui cherche à voir dans ce terme un emprunt sémitique n'est pas défendable. Il existe aussi un nom propre féminin AïyX'yj ou AïyXâ cf. Isyllus Ep. 10 sqq., etc., elle composé A^yX^vcop typique en Cyrénaïque. " Dérivés : atyXrisiç (Hom., pot tes), dor. aÎYXàç, alYXTj-nrjç épithète d'Apollon, AR. 4, 1716; dor. aiyXaTâç, ÏG Xll, 3, 259 (Anaphe), 412 (Théra). Dénominatif tardif alyXtiZa (Man. 4,264). El,: l^'étymologie est ignorée et le rapprochement avec skr. éjati « s'agiter » en l'air. Mais un problème précis est posé par le rapport entre 'A7c6>,Xwv A^yXôtTâç et 'Ajr6XXwv 'Ao^eXâTâç (/G XII, 3, 248, Anaphe) avec le dérivé Ao^eXata. Ce peut être une simple rencontre ; sinon il faut Qéterminer le rapport entre les deux termes. On a posé *AffYXâ- en admettant d'une part une diphtongaison de a en ai devant a, et ensuite chute du a, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 276 où aucun des exemples ne s'impose avec évidence. Si l'on admettait le rapprochement de aïyXi], Al^XiTâç avec 'AoyeXâToti; il resterait à trouver une étymologie. Bechtel rapproche -veXâTôtç et -yy.ârâi; de YeXôv (on note que aïyXv) et yeXSv se trouvent rapprochés dans 1'//. 19,362). Outre Frisk et Lex. Ep. voir Bechtel, Ltxilogus S.U., Gr. D. 2,551 sqq. aiyuinôs, -où : m. «vautour» (Hom. poètes) p.-ê. le Gypaetus barbatus, souvent employé dans des compa- raisons ; on se demande si le mot présente un sens franche- ment différent de celui de yi<]). Voir Thompson, Birds s.u., J. Maclair Boraston, JHS 31, 1911, 230. El.: Incertaine. On a tenté de rapprocher skr. fji-pgù- épithète de l'oiseau de proie éyend-, av. snzifga « aigle » (cf. chez Hsch. étpSiçoç ■ àsTèç Trapà Ilépaaiç). On suppose que l'initiale a été altérée par étymologie populaire d'après «IÇ et fti^. Voir le Lex. Ep., Pisani, Hend. Ui. Lomb. 77, 1943-1944, 539-541. alyuAiôç : ou cdfùXioi;, -ou ; m. nom d'une espèce de chouette, p.-ê. slrix flammea, « chevêche », cf. Thompson, Greek Birds s.u. (alrtiXioç chez Arist. HA 563a est fauUf). El.: Inconnue. En revanche on sait que le mot a survécu dans le grec de l'Italie Méridionale sous la forme agoléo (Rohlfs, HUiorUche Gr. der unUrital. Gràziiâl 25). àtST)Xos : adjectif chez Homère dans trois emplois : t) p.-être ■ odieux », dont on ne peut supporter la vue (?) épithète appliquée à Athéna, à Ares dans des contextes signiflcaUfs (cf. /;. 5, 880, 897), aux prétendants, en Od. 16,29 et 23,303, rapprochée du verbe ôpâv ; b) mais même dans ces passages les Anciens donnent au mot le sens actif de « qui fait disparaître, qui détruit » (àçavi- imx6;, èXE6pEUTtx6ç, etc.), et c'est, en tout cas le sens qui s'impose lorsque le mot est épithète de TtOp, //. 2, 455, 9,436, 11, 155 ; c) enfin le sens passif de « secret, obscur » , est attesté Hes. Tr. 756 (cf. aussi plus loin ài^-tjkoç). 31 — aî8o|iai Ces BenB«de «odieux» «destructeur» et d'autre part «caché» sont plus ou moins clairement attestés dans la poésie postérieure, notamment les Présocratiques et lé» Alexandrins. Aussi chez S. AJ. 607, comme épithète d'Hadès (invisible î destructeur 1 abominable î). Au sens d'« invisible, disparu » on lit //. 2, 318 àlZ-tt^m (avec une variante dtptCrjXov), cf. Gr. hom. 1, 169 et Lex. Ep. s.u. ilSriKoi ; le ^ est une notation de la géminée 8, El.: Ce mot poétique, admet des emplois malaisés à réduire à l'unité : comme souvent en pareil cas, il est dilTicile de discerner ce qui est originel et ce qui est dû à l'étymologie populaire. Le sens premier semble être ■ à la vue insupportable », mais dans certains contextes le terme a été entendu comme « qui fait disparaître, destructeur ». Enfin le sens d'« invisible » en attesté. Ces données autorisent à poser à- privatif et ISeïv avec le suffixe -ôtXoç, -i)Xoç. Voir Lex. Ep. "AiSi^s, -ou : att., 'AtSTjç, -eco (poésie ion.), 'AtSâç, -âo (dor.); la quantité de l'alpha initial est brève ou longue. Formes athém. "AtSoç, -i, ches Hom., voir Lex. Ep. s.u. Et. : Nombreuses hypothèses incertaines qu'il n'y a pas lieu de répéter, voir Frisk s.u. aïSofiai ; hom., plus ancien que alSéofiai (cf. Chan- traine, Gr. H. I, 310-311, avec la note sur alSeîo) qui est devenu usuel, t. al8éoo(iat, aor. f)8eaâ(iTr)v et f)8éa0T]v, et se conjugue comme un dérivé de thème en s. Sens : « crain- dre, respecter » (un dieu, un supérieur, les convenances sociales), parfois « ménager » (cf. Od. 3,96 = 4, 326) ; d'où en attique l'emploi juridique pour le pardon accordé à l'auteur d'un meurtre involontaire (Dém. 23, 77 ; 37, 59, etc.). Composés avec les préverbes àvr-, ht-, xa-r- (avec à date basse un actif factitif xaraiSéco « rendre confus »), npo-, Û7t-, ûirep-. De aïSojxai a été tiré un vieux thème en s alScfx;, -oûç f. (nom. alStô, Philétas 9) : chez Homère le mot exprime le sentiment de respect devant un dieu ou un supérieur, mais aussi, notamment, le sentiment de respect humain qui interdit à l'homme la Iftcheté, etc., cf. II. 5,787 — 8,228. Cf. encore Jl. 13, 122 où afô8if)(; ; — 2) le composé dwaiS-^ç, -éç (Hom. poètes), avec son dérivé àvatSeia, ion. àvaiSeCil (Hom. Hdt., att.), d'où Ar. Cav. 397 àvai8eûo(JW«. 3) AlSéoyuxi, qui s'est substitué à (xl8o(iai (voir plus haut) est un dénominatif de alSûç, ayant donné naissance à de nouveaux dérivés : adj. verbal alSsarôç (Plu.), et -Ttxéç (tardif) ; nom d'action atSeaiç « composition » après un meurtre (Arist., Dém.) ; en outre alSVj- {iojv «modeste, réservé"» (X., Arist.) avec les dérivés lardits ûd8T)[iovotà; et «IStjfMMJÛw) (Sloie.); — alSéotftoç I vénérable, respectable» (prose postclassique) pi*bable- mént tiré de alSéotxat (cf. aussi Arbenz, Die Adjetdive ouf -ifioç 95 sq.) avec le doublet poétique ot^Vt^oç (Orph.) ; alâioijioç est utilisé dans la tilulature byzantine et y a fourni le dérivé al8eotft6TJ)(; ; 4) Enfln otlSocniv»], valant kIStjiiooûvti, est cité par les .4S 354 «t chez Phot. (.iiitiuosé : atSéçpov. Af^f/fiai, et surtout aWwç sont des termes importants poar la psychologie sociale des héros homériques : voir surtout von Ertfa, AlStiç und oerwandle Begriffe..., 1937, Verdenius, Mnemoagne, 1944, 47-60 et, sous une forme brève, B. Snell dans l'article alStô; du Lex. Ep. El.: Incertaine, mais on a l'habitude de poser 'aixd- et de rapprocher got. aistap ' avoir peur, respecter », et plus loin skr. îdi «louer, honorer», voir Frisk s.u. et la bibliographie citée. olcî, vmr aUî>v. aÎT|TOS, voir &Ttoç. aUXoupos : ainsi Hdt. 2, 66, Ar. Aeh. 879 dans un passage en béotien, Anaxandr. 39, S. lehn. 296 ; puis aîXoupoç (Arist., etc.) m. ou f. • chat . ; se dit proprement du chat sauvage, le chat domestique n'étant pas connu du monde grec, cf. Keller, Ant. ThierweU 1,75. Ouelques composés dans le grec tardif, notamment -rlXoupoSooxà; et alXoupoTdtçoç (pap.). El.: Incertaine. Toutefois le plus probable est d'accepter la vieille explication de VEM 34, 8 aîXoupoc iwtpà t6 al6XX«v xal àvày^w t^jv oipàv xod xiveïv et de poser un composé de *aiïXoç et oùpà ; pour ""otieXoç voir sous «lôXoç. Pour la bibliographie et d'autres hypothèses, voir Frisk. oIcTÔS) -«> '• "*• «aigle», généralement écrit en attique àetéç (cf. Lejeune, Phonétique 216) ; cdiyzôç Aratos 522 est une forme purement artificielle. Les diverses sortes d'aigles sont indiquées Arist. HA 618 b. Emplois figurés variés: «étendard» (des Perses, puis des Romains), cons- tellation Aquila, aigle de mer, raie ou royale (cf. De Saint- Denis, Vocab. animaux marins s.u. aquila), etc., mais le plus important, en architecture, pour désigner le fronton, la couverture à double versant évoquant l'aigle aux ailes déployées, cf. Pi 01. 13, 21. Dérivés : àertSeûç « aiglon » (cf. Chantraine, Formation 364) ; adj. : dtinoç dans le prov. àénov x'^'-'^ ixrciata ; (irrcMiiç (tardif), otlcnSstç (Opp. C), ottmaïoç apparte- nant au fronton (inscr.), l'adjectif pourrait s'insérer dans les dérivés exprimant des mesures {Formation de» nom, 49) ; des «ubstanUfs, tous de SMis technique : iertTrjç jrterre trouvée dans les nids d'aigle (Redard, Noms grec* «B-ni«. -Ttç 51) et nom de la clémaUte (ibid. 68) ; enfin (iirtmitiiT«(>(ia «fronton» (Hp., inscriptions attiques, cf. rorm post-homérique est généralement factitif «faire brûler», rarement intransitif. Le mot est presque ignoré de la prose attique, qui e'mploie xalcù. Enfln, chez Hom. le part. fém. substantivé a(6ouea (scil. otoâ) désigne un portique extérieur, où l'on pouvait originellement faire du feu, ce .qui semblerait rendre mieux compte du t«rme que la notion qu'il était exposé au s sont apparentés : alOoç, -ou « chaleur, feu » (Eur. Suppl. 208 ^t Bhis. 990), avec le doublet alôoi;, -ouç (alex.) ; et atôA; « brûlé, couleur de feu • en poésie, avec AIOt) nom d'une jument ; composé idrwuOoç «flamboyant» [II. 14,372) ; autres adjeeUfs atOuv, -«»voç (exceptionnellement -ovoç, cf. S. Aj. 223) « brûlant, couleur de feu » en parlant du bronze, d'animaux, etc. (Hom., poètes); AtOtov anthrop. en mycén. et en grec postérieur ; avec le doublet de valeur métrique difîér«»te aTOo^i seulement ace. et dat. sg., épithète du bronze, du vin chez Hom., cf. F. Sommer, Nominalkomposita, 119 (sur la finale -oif dont la valeur a fini par s'effacer, cf. Hés. Tr. 363, voir Formation des noms 257 sqq., Buck- Petersen, Reverse Index, 382), deux ex. chez E. ; enfin aWwTcéç (Man.) ; autres adjectifs : al&jjeu; « couleur, feu » Nie, et Gratin. 88, par contr. alô^ç (ou thème en » otlô^ç 1)- En outre le nom d'oiseau de mer atOuioc, peut être le pétrel qui serait dénommé d'après sa couleur (cf. Thompson, 33 aLcXiov Gfttk Bird» s.v.) semble comporter un sufBxe de participe parfait; mais cf. Szeraerényi, Syncope 206. L'adjectif a?8ivoç n'est qu'une glose (Hsch., E. M.). Le tlièrae a servi à fournir des noms de peuples, p.-ê. AtOutsç tribu thessalienne (cf. Schulze, Kl. Schriften, 125 sqq., mais on a aussi voulu voir dans le mot un terme tillyrien», voir Lex. Ep. s.v. et surtout le composé n. pi. AlOCo^reç « au visage brûlé » avec une finale -i- diversement expliquée [Lex. Ep. s.v.) enfin l'hapax ho:r.. créé pour occuper la On de vers AtOioit^ei; (voir ibid. avec la biblio- graphie). Le mycénien a l'anthroponyme ailijoqo, dat. aitijoqe = Alôtoij*. Un groupe cohérent de dérivés présente un suffixe en l : alÔiXi) s.f. «suie» (Hp., grec tardif) avec le doublet aïôotXo; s.m. (Hp., E.) d'où divers dérivés : chez Hom. alOoXôeu; (qui prouve l'existence ancienne de aïOoXoi;, p.-ê. attesté en mycén. comme anthroponyme, avec en outre*A*')aXo5evç et *AieaXeuat, cf. Chadwlck-Baumbach S.V.) «noirci par le feu», parfois «brûlant» (Hés., E. Ph. 183) et alôoXioç (alex.) ; aieaXtov, -tcovoç (Théoc. 7,138) épithëte de cigales « brûlées par le soleil » selon le sch. mais il s'agit plutât de leur couleur brune ; le suffixe est probablement un arrangement métrique en fin de vers; alOaXciSTjç (Arist., Gai.) ; alOoXlSeç • Ta èv t$ ofiTto Yiv6neva, ri toi!>ç inï r<^ 58aTi OTOtXayvtoùç toC èXatou (Hsch.) doit désigner rouille ou moisissure, comme en grec moderne xaTtvii (cf. éd. Latte avec bibliographie). Dénominatif al6aX6to «noircir de fumée» (E. El. 1140) et passif -6o(juxi (tardif); surtout le composé xa-raidcxXéco « réduire en cendres » (trag., Ar.) avec adj. verbal al6aX<ùT6<; (tardif) et le nom d'action, plur. alOaXclioEb; « nuages de fumée» (Max. Tyr. 41,4). Sur la dérivation en -oiX- qui peut alterner avec r et n, cf. Benveniste, Origines, 42-49. Une autre formation en I d'un type tout différent est attestée dans alOéXix»; n. pi. «ampoules causées par une brûlure» (Hp., Gai.), qui pourrait bien avoir été créé sur le modèle de 7ro|i est Mttdble dans plusieurs exemples : cf. E. Tr. 344 àvatS-iwoeiv ^Xô^a, Pi. P. 5,11 xa-rottWacwv éortocv ; P. 4,83 xaTettSûeroeiv vw-cov (en parlant de cheveux blonds), avec une image ; l'image est également claire Ol. 10,89 'itapaCOuÇe 66pu6ov ; cf. encore P. 1,87, Bacch. 20 B, S. fr. 542, Sapho fr. 2 Lobel où il s'agit de l'agitation des feuilles. Présent expressif comme l'Indique le sufT. -iaaa> et qui s'emploie volontiers au figuré. Dérivé inverse du verbe, xoeraîduÇ ëfxëpoç Trag. Adesp. 216, glosé 6 xaratOuocTuv par Hsch. qui rapproche également xaTaïfXeÇ : il s'agit de l'avarse soudaine qui s'abat. En outre, oitO jY(«c • éclat » (Pib.), alOuxr^^p < qui se meut rapidement > (Opp.). Et.: Ces termes se rattachent tous à la notion de « brûler ». Mais cette notion admet des applications diverses, d'où de grandes divergences dans les emplois^ qui peuvent aussi bien se rapporter à l'éclat du feu, et à la couleur noire de ce qui est brûlé, de la suie : ainsi alOàç signifie à la fois « brillant » et ■ brûlé ». En outre il s'est produit des développements particuliers : l'idée de fraîcheur et de froid qui dans alOpo; donne naissance à alOpeï ' x^if^'^^Ei ; alOuaaco exprimant l'éclat a fourni diverses images et s'emploie au sens d'agiter (Sapho, Sophocle), et surtout od&^p a constitué un groupe impor- tant et original. On rapproche skr. i-n-ddhi c il enflamme », édha - « bois à brûler », le latin aedês, aestàs, aestus, etc. Enfin le rapprochement avec t6ap6ç, lOaiveiv est plausi- ble, mais ces mots ne sont pas sentis comme apparentés à aï6o) : voir s.v. aùcôXXb) : seulement prés, et impf. < se frotter contre quelqu'un, le flatter >, se dit proprement d'un chien ou d'un animal, cf. Phryn. PS 36 B., Babr. 50,14, Epich. 263, Olivier! (trag., com. et prose tardive). Semble un dénomi- natif de atxocXo; • x6XaÇ <à7taTe (Hsch.), mais le substantif pourrait être à la rigueur un dérivé inverse du verbe. Cf. aussi oclxàXi] ' ÂTcdc-nj (Zonar.). Et.: Inconnue. Pas de racine discernable : évidemment un terme familier. aùci^S, voir ctxc*. atKXov : ou £txXov, n. (mais Hsch. cite xÊK forme masculine), repas du soir chez las Doriens (Alcio-, l^icb., cf. Athen. 139 b, 140 c). En outre eomposis : «ruvewiXia (Alcm.) écrit «ruvai-yXta à Cos (SJG 1106), ivfltUXcuc • (itSeiTtva (Hsch.), èreàïxXa, etc., cf. Bourguet. Le laeonien, 148 n. 1. Enfin autre forme aTxvov (Hsch., Suid.). Et. : Inconnue. Un rapprortiement avec «bcà^et • ytaùueï (Hsch.) est peu probable et n'avancerait guère. aîXivoç aïXivoç, -ou : m. n cri funèbre » proprement rituel, cf. Ed. «Fraenkel, éd. de VAgam. au vers 121, P. Maas, BE 9, 131, etc., parfois redoublé (trag.) ; parfois employé comme épitUète {E. Hel. 171), d'où l'adv. aiXtva (Galï., -Mosch.). Et.: Inconnue. Selon Paus. 9,29,8 serait issu de aï Aîvov « hélas pour Linos », ce qui est une étymologie populaire. Bolsaoq suppose une origine phrygienne comme pour IXeyoç, sans preuve. Semblerait composé de aï « hélas » et /tvoç{ voir s.u.). aîjia, -Toç : n. «sang», terme usuel depuis Homère jusqu'au grec d'aujourd'hui. Fréquent dans II., notamment dans des descriptions de blessures ; noter //. 16,162 çovoç aCfxaToç ; plur. aîfiaTa « des^ots de sang • (.ffisch. Ag. 1293). Employé dès la langue hom. pour désigner la parenté par le sang, cf. Od. 8,583 aljiâ -re xai yévoç ; Od. 4,611 aîfjLaTOÇ eiç àYaâoto. Le mot a tenu une place importante dans la composition, soit comme premier terme, soit comme second terme. Gomme premier terme les exemples les plus remarquables sont : lialfxaToXotxâç {JEsch.), -nérr)/; (Ar.), -ppéepoç (^sch.), -ppuToç (E.), -CTTayVjç (jEsch.) ; ■2; at[xaxoupiai « offrandes de sang au mort >, le second terme étant apparenté à xépoç t ras.asiement > (Pi.) ; :lVJ.iAOi^l . épanchement de sang » {cf. pour le second terme (jbfcar iy/lAoiii, alyÙ.o>^), d'où le dénominatif aLptaXcoTnàco et l'adj. oilfixkâSrjc, (sic), selon Érotien 64,9 ; 3) alr^oêaçTi; (S.), -pôpoç (Arist.), -Supov plante, ornbanche cruenta (Thphr.), -ppayT)?, -ppayéûi, -pparta, -ppayixéç, -ppa.yoi8rjC, (médecins) ; -ppavToç (E.) ; -ppooç, -ppoéo, -ppota, -ppoïç, etc. (médecins) ; -ppu-roç (^sch.^ IG XII 5,310) ; -CTTayT); (E.) ; -çàpuxxoç Od. 20,348, etc. Ces composés suggèrent deux remarques. D'une part quant à la forme : le type alfia- est le plus rare, mais ancien ; les types al|iaTo- et aljxo- se font concurrence, mais aiao-, déjà attesté chez Hom. pour des raisons métriques, tend à s'étendre aux dépens de aLptaTO-. D'autre part, pour le sens et l'emploi il y a deux catégories : l'une appartient au vocabulaire poétique et expressif, l'autre au vocabulaire technique des savants et des médecins. I es composés dans lesquels al^a figure au second terme se répartissent en trois types : a; Il y a d'abord un t>Tje en -(icjv, -(lovoç attendu dans les composés, d'un dérivé en *m{i, avec le vocalisme o. Ce type semble le plus ancien, et c'est le seul attesté chez Hom. : àvatfiûjv (Hom. //. 5,341), épiUjète des dieux; ÔLiaifAtov (trag., Hdt.) ; auvofxat|X6>v (.Ssch., E.), ouvatfitov (E. ; IG XII 8,441 Thasos) qui expriment la parenté par le sang ; en outre TroXoatfxcùv • sanglant • (.Sicb., Suppl. 840) ; Èvat[xtûv, équivalent de ëvatfioç hapax douteux Hp. Oss. 19 ; enfin des gloses de lexicographes comme çù.aîfxov (Hsch.) et èiratfxovrç • dr.éyovoi (H»ch.) où l'on notera la psilose ; de ces composés a été tiré aïfiûjv «sanglant» (E. Hec^ 90), voir aussi s.v. at(«ûv ; è quoi il faut peut-être joindre le nom pr. ESatutov, d'où Aî^cov, cf. Bechtel, Gr. D. 1,203 ; Risch, Wortb. der hom. Sprachè 205; b) Les composés en -ocifiioç, avec voyelle thématique, sont post-homériques, plus nombreux que les composés en -aîfuov et tiennent une certaine place dans le vocabulaire 34 techmque de la médecine, etc. : fivatfioç (surtout en prose) èvaifxoç jHdt., fréquent chez Hp.), gÇaifxoç (Hp.), ECaifxoç (Gai.) ; loxaifioç (médecins) est aussi le nom d'une planté hémostatique, VAndropogon ischaemona; Xiçaifioç (Emp.. Hp.) ; ÔXÉyatuoç (Hp.) ; Tcaxùaijxoç (Hp.) ; ,7oXôai(j.oç (Hp., etc.); 6(paifioç (Hp., etc.); outre ces termes tech- niques, des termes exprimant la parenté oy.aiy.oc, (Hdt., trag.), avec les formes renforcées aùeoixaijioç (S. OC 335)' cuv6|iai^oç {Pae. Delph. 3) et le doublet oiivaifioç (tra' giques) ; on rattachera au même groupe la glose étçaifioi • àTréyovoi, eùyeveïç (Hsch.). Les composés en -ai[ji.oç ont donné naissance à quelques dérivés en -atjxîa, -xi\jÂ(ù. c) Deux composés en -ai^axoç semblent occasionnels àvatfxa-roç (.ffisch., Eum. 302), çtXaijxaToç (lEsch. Sept 45, E. Ph. 174, Rh. 932). Nombreux adjectifs dérivés : atjxaTàsiç (Hom., poètes). ai(i.a-nf)pôi; (trag.) avec le doublet aLfiY^pôç rare et tardif atfxaXioç (tardif), aljjLœTûjTréç composé (cf. 6(J>o(xai, eto dont le second terme n'est plus senti que comme suffixe (E.), avec le doublet aX^87)ç, enfin chez Lucien alfxciS-irjç. Substantifs : a.i\jÂ(; -âSoç . not de sang . (S. Ph. 695) ; aLtiaxtr/jç f. -xïxiç désigne la pierre hématite, une plante, sorte de basilic, un vaisseau sanguin, etc. (Hp., Thphr.), cf. Redard, Noms grecs en •-TT^ç, 51,68,102; alfiâxiov diminutif, mais aussi nom d'une espèce de boudin (SIG 1002, Milet, 1025, Cos) ; aluaxîa soupe au sang à Sparte (Poil. 6,57). Pour aïpwov! voir à la suite des composés. Verbes dénominatifs : 1) alfiàoaco, fut. -Çco, ao. -^a «ensanglanter, (ion.-att., surtout tragiques), rare au sens intransitif ; part, alpcaxxàç d'où aljioxxixéç ; noms d'actions rares affiaÇiç, ai(xay(i6ç ; 2) Selon le type connu des factitifs, aî(xax6tù (ion.- attique), avec le nom d'action MyAraoïç (Gai.), et le doublet a[|j.ôtù supposé par la glose d'Hsch. aliiôiOTj ■ ■nfjtaxtbÔY) ; 3) atfiaxî^cù « tremper de sang . (JF-sch. Supp. 662), « sucer le sang . (Arist.) ; p.-ê. attxaxàco (Alcm. 68 P.). Atfia subsiste en grec moderne. Et. : Il n'y a pas de nom du sang commun à tout l'indo- européen. On remarque que ces noms sont volontiers de genre inanimé. Il est probable que aljxa a remplacé le vieux nom fotp, également inanimé, par suite d'un tabpu, cf. W. Havers, Sprachtaba, 182 sqq. Le mot éUnt un substitut, diverses étymologies peuvent être proposées, mais lion démontrées. Depuis Fick on a souvent rapprpché «I(Mc de v.h.a. teim «miel vierge.. D'autres, avec Son^pjer, Lautstudien 26, pensent à skr. is- .sève, breuvage» Aucune de ces hypothèses ne s'appuie sur un oomfpen- cement de démonstration. «lij+ftffli : f- clôture d'un terrain {Od. 18, 359, 24, 224, Hdt. «te, exemples assez nombreux dans des inscription*). Terme du vocabulaire rustique désignant une ^ôtur( qui est décrite par les scholiastes tantôt comme étant en épine, tantôt en pierres sèches. En fait les témoignages donnent généralement à penser qu'il s'agit d'un mur en pierres sèches, cf. Od. 18, 359 aiiiaaiàç Xéycùv, Hdt. 2, 69, 138, cf. encore I, 191 où il s'agit d'un mur de briques ; Theoc. 1, 47 ; 7,22, IG XII 3, 248 (Anaphe). Le mot — 35 — alvos a peut-être pu s'appliquer à des clôtures d'épines, mais oan'en trouve pas d'exemple net (cf. pourtant Od. 14,10 où un mur de pierre est couronné d'épines). Enfin dans d'assez nombreux textes épigraphiques, atfxaaidi désigne non la clôture, mais l'enclos, cf. L. Robert, Sanctuaire de Sinuri 79-81 avec la bibliographie, Hellenica 2, 137. Le sens supposé de clôture d'épine est justifié dans les scholies par un rapprèchement avec al(jiàao(d quF n'est qu'une étymologie populaire. En revanche on peut associer aï[iaatâ à la glosel ai(i.ol • Spufiot, AlaxûXoç Al-rvatatç (Hsch.l.Surl'accentde alfMcoià, voir Scheller, Oiyionierung' 87 sqq. ; sur la structure du suffixe, Chantraine, Formation 82 : -\mxs\ doit reposer sur -[iaxia ce qui suppose peut- être un thème en -*mi}. Dérivé : alfJiaffwoSi^ç (PI.). Composé alfxaoïoXoYéu (com.). Et.: 11 serait surprenant qu'un mot de ce genre ait une étymologie indo-européenne certaine. Le rapproche- ment avec lat. saepes est lointain et ne se laisse pas démontrer. oifiûXos : adj. « trompeur », cette tromperie étant généralement réalisée par un langage flatteur, dit surtout de paroles, cf. Hes. Tr. 374 at(i6Xa xwTUXouoa à propos d'une femme ; plus rarement dit de personnes (S. Aj. 389), de renards (Ar. Lys. 1268), de l'amour (PI. Phdr. 237 b) ; avec le doublet métrique alfjuiXioç {Od. 1,56, H. Herm. 317, Hes. Th. 890). Mot poétique. Composés : al|jiuXo(jLi^T7)i;, épithète d'Hermès {H. Herm. 13), -7cX6)to; (Gratin.), -ippwv (Gratin.). Dérivé : alfiuXta (tardif). Et.: Le suffixe -uXoç, qui se retrouve dans OTtojiùXoç, semble expressif et familier. L'étymologie reste incertaine. Souvent rapproché de al'fjuâv, ce qui n'avance guère. Risch, Wortbild. der hom. Spr. 113, suppose qu'une fin de vers alfiuXojxifjtTji; (cf. H. Herm. 13) a été créée par le woiseraent de aïfxova 6tjpt)ç et 7roixtXo(xi^T>)v. — L'autre explication qui rapproche v.h.a. seim « miel vierge » est encore plus en l'air. ai|u«8cu : « avoir mal aux dents > (Hp., Gratin.), d'où otlfUiiiSla < mal de dents >, engourdissement des dents (Hp., Arist., Dsc.) ; d'où le verbe de maladie aiptoiSiâcii (Hp. Arist., etc.), puis aîfitdSiaaiJLÔç (Hsch.). On admet que aliitiSiQ; (Gai.) est un dérivé inverse de alfjtcùS^a. On estime que aL(i(i>Siàa> a donné gr. m. [touSiû, (iouSià^tù « engourdir •. Et.: On a supposé que le mot est un composé dont le second terme serait apparenté à 6$<2>v. V. Solmsen, BeMge, 25 sqq. a*|iuv, -ovoç : hapax //. 5,49 Sxiz{ju£vSpiov alptova ft^pijç de sens inconnu. Les scholies comprennent « habile à la chasse » (en rapprochant Soci^ixcav et Sa([X(ûv !). Le contexte exige seulement que le terme convienne au complément 6iQpT)ç.— Cf. dans l'anthroponjTnie 'Iittratuov Atiiovoç (Bechtel, Gr. D. 1, 203). El.: La seule étymologie formellement vraisemblable consisterait à tirer le mot des composés en -atfxtov consti- tués avec alfuc, le mot a'î[x<<>v signifiant d'ailleurs sanglant cfaet E. (voir sous alfia, avec la mention des noms propres). Jiais il resterait a déterminer comment cet oclftov extrait des composés en -atjitov s'est inséré dans la formule de //. 5,49. Le rapprochement avec al|xûXoç, n'est satisfai- sant ni pour le sens, ni pour la forme. Voir Lex. Ep. alvôç, -1^, -6v : adj. «terrible»; dit chez Hom. d'un sentiment, de la bataille, du destin, de dieux et notamment de Zeus (cf. II. 1,552, etc., alvdmTe KpovtSîj). L'adjectif est presque uniquement hom.. Nombreux exemples de l'adv. alvtôi; « terriblement », quelquefois « excessivement, à l'extrême », cet adverbe étant encore employé chez Hdt. et les trag. ; sur l'expr. superlative atv66ev alvôç cf. Chantraine, Gr. H. 2, 151, et une hypothèse peu vrai- semblable de M. Leumann, Hom. Wôrter 258 ; noter l'emploi adv. de l'ace, neutre aîvà, cf. M. Leumann, ibid. 166. Enfin le composé singulier eTraivï), épithète de Perséphone chez Hom., semble résulter d'une mauvaise coupe de mots dans des formules du type ÈTt" (en outre) alvrj (M. Leumann, ibid. 72). L'adjectif n'a pas fourni de dérivés, mais sert de premier terme dans un assez grand nombre de composés poétiques dont voici les plus notables : chez Hom. alvapér») (vocatif) «à l'affreux courage» (//. 16,31),- aWjiopoç, alwna^z (voc. zéro dans le second terme pour des raisons métriques) ; on a en outre alvôyanoç (E.),_-8âxpuç (IG XII 7, 115, Amorgos), -Spuîrroç (Théoc. 15,27, leçon douteuse), -8pu9^ç (Antim.), -Xa(X7rfiç (.Esch.), -Xexrpoç (.Esch.), -Xéwv (Théoc), -irapti; (Alcm., E.), -Tzi-rrip (iEsch.), -TÔXaç (Call.), etc. La plupart de ces composés sont des hapax, ce qui en définit le caractère. Et.: Terme expressif sans étymologie, ce qui n'étonne pas : on a rapproché skr. énas- « crime ». Bibliographie dans le Lex. Ep. atvos : m. se dit d'abord de paroles, de récits chargés de sens, ainsi en //. 23,652 et 795 ; Od. 14,508 ; cf. encore .flEsch. Suppt. 534, Ag. 1483, notamment une fable instruc- tive (Hés., Tr. 202; Arch. 81,89), enfin un éloge {Od. 21,110, puis grec postérieur) ; le mot est épique, ionien (Hdt.), poétique. Enfin, il signifie «décision» à Épidaure (/G IV» 1,71), cf. à Delphes, xar' aTvov opposé à xazà (J'rjçiCTjia {SIG 672). Le mot usuel en ion.-att. est ^Ttaivoç « approbation, éloge », notamment « éloge écrit », distingué par Arist. do è-pc(0(xtov ; noXûaivoç, épithète d'Ulysse (Homère), peut signifier «illustre» ou «aux paroles pleines de sens » (cf. Bechtel, Lexilogus ji.v.). Enfin, Hdt. offre deux ex. du féminin : èv aïvY) ètôv (3,74; 8,112). Nombreux anthroponymes en -aivoç, comme IloXii-aivoç. Dénominatif : aLvéco, aLv/jau, fjvjjoa, etc. ; adj. verbal aîvijTOç, (Pi. ; IG IV, 1607) et -eroç (les formes en atve- sont postérieures à Hom., peut-être dues à l'analogie de veixéu ; cf. Wackernagèl, Spr. Vnlers. 180 sqq.), « affirmer » (cf. Midh. Ch. 192) < approuver, louer », etc. (noter le sens politique 6 Sôtfxoç alveï, IG IX 1, 119 Locr.). Il existe un présent athém. éol. alv7](jii (Hés. Tr. 683). Noter les anthroponymes du type ÂlvT)al8âc(;io;, etc. Composés : èrcaivéco (-éaco, -eaa., etc.) « approuver, louer », qui est la forme usuelle en ionien-attique ; en outre : Siauvéco « décréter > (Collitz-Bechtel 2642, Delphes), TCapawéb), ouvaivécâ, xaTatvéco ; enfin quelques composés à double préverbe : oi/veirauvéco, ou(inapauvés, v.h.a. eid «serment», cf. Pokorny, 11. aîvu^at : seulement thème de présent « prendre, saisir ». notamment en parlant de nourriture. Le mycénien a l'antliioponyme ainumeno = Alvutxevéç. Emploi avec àno-, avec quoi le verbe forme parfois un composé, • enlever • une armure, le retour, la gloire; èx-, notamment dans la. formule èÇatvuTo 6u(jl6v (//. 5,155, etc.) ; CTuv- rassembler . (//. 21,502). Terme archaïque, uniquement épique et, du point de vue grec, isolé. Mais il a donné un adjectif ïÇatxoç (Hom., .K. R., poètes tardifs) « enlevé du reste » donc « de choix, d'élite », épithète de rameurs, d'hécatombes, de vins. Autres termes plus éloignés appartenant à la même famille : oclréa qui est dérivé d'-atxoç, alaa, al-cia, p.-ê. SlatTa. El.: Racine 'ai- (ou *»,i-) ; cf. tokh. B ai- «donner», hitt. p-ai, et, d'autre part, aVec le même type à infixé nasal et suffixe u que le grec, skr. inàli (cf. Benveniste, Origine», 161). atvu : «battre ou vanner» le blé ou monder l'orge (Pherecr.) ; Inf. aor. -^vai (Hp.), avec le doublet àvéi (Ar., Cav. 394 avec une var. àçaiiei). Des diverses gloses qui se rapportent â ce twme rare aident mal à en fixer le sens ; cf. âvsîv • Iv htzioei t/ei rà a Srikdî Se rè îmccew (Paus. Gr.) ; aîvuv • Tcrtaerov (Hsch.) ; àç^va • &coiJkx (Hsch.) ; içîjvai • xà ràç ÊTtTiofjiévaç xpCôaç raïç x^pol Tpîtpat (Hsch.) ; ^vaç • xétjratç {ibid.). Le terme semble comporter étymologiquement un f initial, cf. chez Hsch. yàvai (= /"âvai) • Tcepimlatx.i ; cf. Solmsen, Unt. 280. On rattache à ce groupe de façon plus incertaine le nom propre "Avtoç (Fick, KZ 42, 146 sqq.) et surtout le patronyme argien /aviS/.ç (Bechtel, KZ 46, 1914, 374 ; Gr. Dial. 2,514). L'a long de xdxù est énigmatique : on a posé 'àfa.'viixi (avec prothèse ?) ; cf. Solmsen, o. c. 272. Et.: Incertaine. On pense à lat. uannus mais le rappro- chement est indémontrable. aï|, aciyàç : f. « chèvre », depuis Homère (où le mot est parfois masculin, selon les exigences de la métrique), mais le grec moderne dit xaTOÎxa (voir J. Psichari, Mélangts pour le Cinquantenaire de VÊcole des H.E., dans la Biblio- thèque de l'École des H.E., 1922, 303-345) ; désigne chez Homère tantôt la chèvre sauvage, prob. ibex, soit la chèvre que l'on élève en troupeaux. Le mot a en outre servi à désigner de façon certainement secondaire un oiseau aquatique qui est une espèce d'oie, enfin un météore . enflammé (Arist.), une étoile (Aratos), la Chèvre. — Sur l'emploi de alyeç chez Artémid. 2,12, voir sous alyuScXôi;. On a un composé très ancien, comme le montre le fait qu'aucune voyelle ne figure à la fin du premier terme, ce qui correspond à un type mycénien : aiTrdXoç, composé de aty- et d'un second terme qui se retrouve dans Pouxô- Xoç ; voir sous ttéXco. Pom- la chute du y, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,398. Le mot signifie « chevrier » (hom., etc.) et a fourni le dénom. alTioXéo) {JEsch., Lys., etc.) ; le dérivé nominal ottiréXiov, généralement au pi. aÎTtéXia « trou- peaux de chèvres» (Hom., Hdt., etc.); enfin alrcoXtxôç (Théoc, Call.). Pour la glose d'Hsch., qui semble expliquer aljréXoç par xdcTtTjXoç Ttapà KuTtpîotç, deux solutions ont été pro- posées : a) M. Leumann, Hom. Wôrter, 271 sqq. pense qu'elle repose sur une mauvaise interprétation de Od. 17,247 sqq. ; b) K. Latte corrige àlïtoXoç ■ xdcTnrjXoç, en posant àï = ôei et TroXoOvTot, cf. èiiTzoMj, èfxjtoXdto). On trouve dès le vocabulaire homérique des composés avec le premier terme eji alyi-, quelle que soit l'origine de l'iota : alyt6âT7)ç (Pi.), -poroç {Od. 4,606, épithète d'Ithaque), AJytxopetç nom d'une des quatre anciennes tribus en Attique (chevriers : on rapproche traditionnelle- ment le second terme de la famille de x6poç, etc.), AlyiTtav, AtytTTXayxToç (.ffisch. Ag. 303), alyi7c68T)ç, -Jtupoç (voir la note de Gow à Théoc. 4,25). Pour alytXitJj et aîytXo)»}», voir s.v. Voir aussi alyiocXôç. On admet qu'un composé de ce type est attesté en mycénien dans ai-ki-pa-ta que l'on traduit par «chevrier », cf. TraTtTatvoj ou TtaTéofxat pour le second terme ? cf. Chadwick-Baumbach, 168. Autre hypothèse de Heubeck, IF 68, 1963, 13-21. Sur les noms de lieu comme Alya£, Alyaïoç, Aïytva, etc., qui peuvent être indigènes, cf. sous atytaXâç, atyeipoç et Sommer IF 55, 1 937, 260. Mais ils doivent avoir été rattachés à aïÇ par étymologie populaire. Un certain nombre de composés présentent au premier terme la fonne alyo- ; ils sont généralement tardifs 37 aiirus et souvent techniques alyoèà-n^Q, -Po (.Ssch.), etc. Dérivés peu nombreux. Dénominatifs: ad6XX&> «remuer» (hapax, Od. 20,27) ; aloXCÇw « tromper » (S. fr. 912, mais • cf. plus bas), avec le dérivé al6Xta(ia « modulation d'une lyre » (S. Jchn. 319) ; aloXâo[jiai « être agité » (Hp. Mul. 2,1746) avec le composé àTtaioXiiw (ou -éw) «troubler» (E. Ion 549), avec les dérivés ànoLiàXtuia. « fourberie • (iEsch., Ar.), à7tai6XT)ctç (Sch.), et àiraiéXTt), déverbalif (iEsch.), personnifiée (Ar. Nu. 1150) ; alo>ito = jtoixîXXto (PI. Cral. 409 a), avec le dérivé orEôXTicitç «mouvement vif » (sch. Pi. P. 4,412). Rares dérivés nominaux : aloXtSç sorte de poisson tacheté, cf. Strômberg, Fischnamen 23, Thompson, Fishes s.v. ; atéXeioç • ô ttoixIXoç {EM 33,32) ; aloXtSaç • TTouttXouç, Taxeîç (Hsch.) ; enfin^le nom propre AloXeùç « éolien » (idée de vivacité î ou de peuple mélangé î) avec des dérivés, notamment aloXî^w, jouer dans le mode éolien. Et. : Il est certain que le sens originel est < rapide, vif ». Deux explications ont été principalement proposées. D'après Fraenkel, Gnomon 22, 239, de ^Fa.i-Fo'k'oq, avec dissimilation du F initial, apparenté à eîX^u, avec le sens de « tourner », etc. Selon E. Benveniste [BSL 38,107), famille de skr. âgu- « force vitale », gr. œl/'cjv. etc. avec suit. -oXoç, ce qui peut paraître embarrassant, il reste la difficulté de définir le rapport probable entre aWXoç et aléXoupoç (cf. aussi Bechtel, Lexilogus s.v.). Voir en dernier lieu R. R. Dyer, Gl. 42, 1964, 127-129. alovâu : « baigner, humecter » terme médical surtout attesté chez Hp., etc. Composés avec èv-, 4Ç-, èrt-, xar-, [xer-, repoo-. Dérivés xiàvt^yxt, aldyijotç. Et.: Pas d'étymologie pour ce terme évidemment technique.- Bibliographie chez Boisacq et Frisk. aliréXos, voir aïÇ. alirûs, -£Ïa, -ù : « haut et escarpé » (Hom., lyr. rare danb la tragédie) se dit chez Homère de cités comme Troie, de montagnes escarpées, de murailles, plus tard du ciel. Assez fréquent au figuré, notamment dans la lanijue épique comme épithète, par ex. de Ttôvoç, SôXoç, yù'/sjc,, çôvoç, SXeOpoi; (traduit par Mazon « gouffre de la mort » mais cf. Verdenius, Mnemosgne, 1953, 115), employé seul au sens de difficile [II. 13,317). A almx; s'associent chez Homère des formes thématiques, évidemment secondaires : pi. n. cdrtà., dans la formule oùnà ^éeOpa (//. ^69 fin de vers) et ace. fém. alrrfjv (jréXtv ... aÎTti^iv, Od. 3, 130, etc. tou- jours fin de vers, cf. Gr. Hom. 1,252-253). Sur .d'autres doublets de alTuiç, voir plus loin. A alTniç correspond selon un type archaïque remontant à l'i.-e. un substantif neutre sigmatique aïjroç (iEsch. E., Hp.). De ce thème a été dérivé l'adj. aÎTceivéç « escarpé » de *ocl7teo-voi: (Hom., lyr., trag.). AbàfiUi (IL 21,87, puis A.R., 2,721, AJ'. 7,272) «qui- aiiruç 38 vaient de aLitûç peut à la rigueur s'expliquer en posant *afa»o-/evT- (cf. TsXiljeiç «t M. Lejeune, Phon&ique. 117, 208), mais plus simplement comme analogique du type •iFcw- de (pwWjeii;, etc. (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,527,3 et M. Lejeune, ibid. addenda). Six composés avec aîjcu- comme premier terme, dont les plus anciens et les plus remarquables sont aiTtùvco-roc (ffisch. Pr. 830) et alm>(x7)'n)<; (^sch. Pr. 1«)»:-- Bl.; Pas d'étymologie établie. Le rapprochement souvent indiqué avec~aï4'ix n'est pas absurde mais reste indémontrable. 1 olpa : f. marteau de forgeron (Call. fr. 115,12). Ce mot rare est glosé p<)^ acpOpx dans VEi. Gen., et acpûpa, àÇtvj] chez Hsch. El.: Non établie. Le rapprochement avec àetptù, atpto est une possibilité, mais ne peut se démontrer. 2 atpo : f. mauvaise herbe dans le blé, «ivraie», Lolium temuUntum (com., Arist., Theophr.) généralement employé au pluriel. ^ Dérivés : alpivoç (Dsc), alpcôST};, épithète du froment envahi par l'ivraie (Thphr.). Dénominatif èÇaipàofiai «se transformer en ivraie » (Thphr.). Composé aipoXoyiw « débarrasser de l'ivraie », employé au passif /G V 2, 514, ii" s. avant notre ère. Sur alp6;ri- vov, voir s.u. Et.: Non établie. Le rapprochement avec skr. erakâ- qui désigne une espèce d'herbe reste indémontré. Voir Specht, KZ 66,12. Contre le rapprochement P. Thieme, Die Heimal (1er indog. Gemeinsprache {Abh. Akad. Mainz, 1953), 586. atpcu : fut. alp^^ooj,' pf. -j^piixa, et àpatpYjxa (Hdt.) ; !moy. alpéo|xat, etc., fut. et aor. passifs aipeOi^ooixai, ■fipéôriv ; l'aor. Tipr^aa est rare et tardif (Q.S.) ; aor. usuel elXov, inf. èÀEÎv, tardif eIXa. — Enfin les formes Cretoises inl. pr. moy. (ivaiXr)66at, subj. aor. passif aîXeOT) (Lois de Gortyne) s'expliquent par une contamination entre le thème d'alpétù el celui d'eïXov. En pamphyl. àyXécjOto est une contamination de àypécd et éXeïv, cf. Vendryes, Mélanges Boisacq 2,331 sqq. Le futur tardif éXG (Théra, NT] est créé sur l'aor. eIXov. Adj. verb. aipExéç, alpt- Téoç, mais une fols éXeréç chez Hom. II. 9,409. Sens : prendre, enlever, saisir, convaincre, faire condamner ; au moyen, choisir, élire. Diffère assez franchement de Xafi6â- vciv « recevoir », etc. Sur le sens des verbes signifiant «prendre» il existe une dissertation inédite de Vienne de K. Waschira, cf. P. Kretschmer, Gl. 19, 1930, 207 sqq. Usuel depuis Hom. . Nombreuses formes à préverbe : àv- (entre autres emplois, au sens de « tuer, détruire » et à celui de. « rendre un oracle » [ion. attique], à cause de la cléromancie cf. Amandry, Mardique Apollinie.nne, 25-26), Ttupol oifjôovTai. En outre : alp6irtvov • oxotsivôv, xal xétrxivov èv Si Jtupol aifiovrai Û7tèp.,-ToO ràç aïpoç SieX6ew (An. Bk. 359,24) et alpônivov • xà ipatàv xédxivov • Ttapà t6 xàç aipaç Troteïv dèTreîvat xal xtaçiXfiVi î) Stà rà aïpeiv xèv ttWov ô Ictti Tèv ^uttov [EM, 38,42). El. : L'explication de ce nom du crible reste incertaine. L'hypothèse d'une origine orientale (Grimme, Gl. 14,17) ne repose sur rien. Terme technique librement créé en grec et immédiatement intelligible ; il reste à choisir entre les deux explications données par les lexicographes. L'explication qui voit dans le premier terme le nom de r« ivraie » aîpa est inadmissible ; que faire de -Ttivov ? Il est plus naturel de voir dans le premier terme un thème du présent aîpu signifiant « enlever » (pour ce type secon- daire et populaire de composés, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,442) et le second terme signifiant « saleté ». aîpb), voir àeîpco. ataa : f. «part» (de butin, etc.), «lot» (Hom., arcadien, cf. /G V 2,40, chypriote, argien, Cretois) d'où les expressions hom. xar' aïcrav, ûîrèp œTctov, Atàç aîda « la part accordée par Zeus » et finalement le sens de destinée, Od. 5,113 où le mot est rapproché de [loïpa sans différence de sens. Semble attesté en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach, 169. Enfin, Alaa, comme Moîpa, est divinisée chez Hom. et JEsch. Mot dialectal, ép., lyr., trag. (mais seulement dans les parties lyr. pour S. et E.). Terme archaïque hom. et achéen, cf. Ruijgh, Élément achéen, 58-59 et 118-119, qui du sens originel de « part » est passé à celui de destin ; se distingue de [xoîpa qui ne peut se dire d'une part de butin, etc. (cl. Krause, Gl. 25, 1936, 145 sqq.). Dérivés : ataioç « favorable, heureux, de bon augure » (Hom., poètes, parfois en prose dans le vocab. oraculaire) avec les composés èv- (poél.), è^- « funeste », « de mauvais augure», «extraordinaire», «excessif» (Hom., X., PL), jtcrr- (.ffisch. Ag. 1598), Trop- « de mauvais augure » (Hom. — 39 ouiv}ivau //. 4,381); d'où le dénominatif alaiéojjwci «admettre comme signe favorable » (Plu., App.) ; àv- tardif. Autre adjectif : atai(Ji.oç « marqué par le destin », en par- lant de paroles, etc. (Hom.) ; Je mot exprime plus nettement que aïawç lâ notion de part (Arbenz, Die Adj. auf -i|xoç, 18 sqq.) cf. y.6pamaç ; en outre èv- « marqué par le destin, juste» (Hom., rare cliez trag.j, enfin dcva(ai(jLoç < qui ne convient pas » (Emp.), cf. Frisk, AdJ. Priv., Gôt. H. Ârs., 47, 11, 1941, 14. Dernier développement important : la création en ionien du dénominatif àvatai|xà(i> avec le préverbe àva- (le simple seulement chez Suid.), le sens étant « 'appliquer comme il faut », d'où « dépenser » ( Hdt.), d'où àvaioifUi>(ucTa ■ dépenses» (Hdt. 5,31); xaTaioi[xô(i> 'dépenser, boire complètement » (com., att.) tiré de xaTataijioç valant aî(îi(AOç (Hsoh.), constitué sur xax' aloav. Tous ces termes font concurrence à âvoXtoxtû, SaTravàw, etc. Abstrait pluriel aloifitai TtXoÛTOU « le fait d'avoir part à la richesse » (£sch. Eum. 996). Ce groupe a fourni divers noms propres : Aïatùv (déjà mycénien), Alai[x.(8i]ç, AÏCTi[ioç, etc., cf. Solmsen, Beiiràge 71 sqq. Sur al 2. àto'O'ii) (ép. Hdt., lyr. trag.) l'a est long chez Hom. saut dans ÛTtatÇet II. 21,126, cf. Gr. Hom. 1,110), également |a(j (S. Aj. 40, E. Or. 1430). Le verbe est combiné de bonne heure avec de nombreux préverbes, souvent déjà chez Hom. : àv-, irr-, 8i-, eio-, en-, xoT-, \iex-, itotp-, Trpoo-, ouv- (tardlf}.- Formes nominales apparentées : àïKQ (//. 15,709, Opp. H. 4,651) et les deux composés hom. jtoXvdtiÇ « impé- tueux » épithète dewôXeiioç et xôpuôiiÇ hapax. II. 22,132 < au casque' bondissant *, qui semble un substitut de l'usuel xopu0ai6Xoç ; pour Tpixiiixeç voir s.u.; enfin le simple est attesté A.R. 4,820 àvépuov atxâç.. Et. : Incertaine. Depuis OsthofF on pose un présent à redoublement *fou.-fi->i-ya que l'on rapproche de skr. vevijyâte, qui signifie proprement « reculer ». Difficultés : le sens ; aucune trace de digamma (tombé par dissimila- tion [?] selon Solmsen, Uniersuchungen 189) ; l'a long peut s'expliquer par un traitement connu de ai/"-, cf. Sâ/jp et Lejeune, Phonétique § 238 ; pour la sourde au lieu df la sonore attendue on évoque le cas de tâCTcicù etc. ; — enfin la quantité longue de l'iota est inexpliquée. Au total celte explication est difficile. "^ Autre hypothèse : le mot serait apparenté à la famille de aiôXoç, (cf. xopu6a£oXoç et xopuOiiÇ : on pose odf-Xy.- avec le même suffixe que dans cpoiv-ix-). Cf. Elechtel, Lexilogus, 20, sous iïxf) avec la bibliographie à laquelle il faut ajouter Danielsson, IF 14,386 sq. Le présent àtoaoi serait un dénominatif de àtx-. Cette dernière hypothèse semblerait préférable à la première. aïaoXos : " criminel », adjectif hom. toujoui's au pluriei neutre, complément des verbes péÇciv, sLSévat, uuôïjaaaOai [II. 5,403, 20,202 et 433, 21,214, Od. 3,232; 5,10, en outre H. Htrm. 164, AP 7,-624). S'oppose à aïoifxa. Composé alouXo-epYÔç variante d'Aristarque en 11. 5,403, Max Astrol. 368. Pour dc^CTuXoç voir s.u. Et. : Inconnue. Hypothèses sans valeur des anciens et des modernes dans le Lex. Ep. s.u. dhrjouXoç. aurufjivâo) : dor. alat(xvdc<>> (mégarien, Collitz-Bechtel, 3052, 3054) commander, se dit en principe de certains magistrats élus à Mégare, à Téos (Collitz-Bechtel 5632), à Naxos (/G XII 9,223), à Milet du président du collège des molpes {SIG, 57,1) ; employé une fois par E., Mcd. 19. Dérivés : alCTU(ivr)Tif)p « prince » (//. 24,347 leçon d'Aristarque, avec une variante bien attestée alduTiT^O) ; aloufxvriTTiç «arbitre dans des jeux » (Od. 8,2587, magistrat élu dans certaines cités (sous la forme al.(iSr, (Hom. //. 13,622) mais le plus souvent au pluriel chez Hom. ; le terme est poétique, quoique employé en prose attique pour indiquer la difformité, la laideur repouss.înte, cf. P!. Banquet 201 a où le mot est opposé à y.iWoç. Le thème en s xla'/_<^ç a fourni le second terme de ieiix composés en -oi'. déshonorer » (Hom., etc.) ; souvent employé, au passif notamment, au sens de « rougir de ». Fut. alcrxuvtô, aor. j^o^rûva, pf . tardif 'flo/uyica. Se substitue a aîSeîoôai. Le participe moyen féminin alcr/uvonÉwi a fourni un nom de la sensitive. Mimosa asperata (Apollod. chez Pline HN 24,167). Peu de composés - surtout aTr-, sTr-, y.u--, ut:-. Passif : fut. alax'JVÉo(i.a!., aor. yiaxùvôijv, pf. t)crx'J(J.H-a!.. .\ atox'JVco se rattache l'adj. verbal àvaLO/uvToç (Alcée, etc.) avec les dérivés àvaiax'JVTia, -réa, --nrjp.a ; el secondairement le simple atoxuvréç (Ps. Phocyl.) ; c'est d'après ce thème cda/uvr- qu'ont été constitués aiox'JV-T-7)Â6? « modeste, qui a honte » (PI.) ou » qui donne honte « (Arist.) avec act(ix"VTY)Xta (Plu.), alaxuv-r-Tgpôç, au comp. (PI. Grg. 487 b), enfin selon un type connu aiox^vrixiç (Arist.). Nom d'agent altix'JVTV)p appliqué à Égisthe (ffisch. Ch. 990) et xaraicxu'^^P (^î^sch. Ag. 1363). Par dérivation inverse a été tiré de atcF)(ûvtù le subst. aîcxijvv; ionien-attique, non attesté chez Hom.. < honte « avec les divers sens du mot français, parfois avec la valeur d'alSûç > sens de l'honneur», personnifiée à l'occasion f.ïsch. Sept. 409;. Dans le système de l'adjectif on a de vieux degrés de comparaison constitués directement sur le radical cday-, aloxiuv, aïaxLOToç (Hom., etc.) cf. H. .1. Seller, Die primâren griechischen Sleigerungsformen, 77 ; l'adjectif usuel est aLoxpéç qui se dit chez Hom. de paroles ^ui âîrâs : m. terme dorien pour désigner le jeune homme aimé, Véromène symétrique de eïorrvTjXoç ou eloTrvYjXâç qui désigne l'amant, celui qui recherche le jeune homme. ' cf. AB 348 ; àsîxav ■ rèv CTaïpov. 'ApiaTOçdvTjç Se tÔv èpcôjjiEvov (= Ar. fr. 738) ; de même Theoc.-12,14 où le mot est donné pour thessalien. Se trouve encore chez Dosiadas, Cercidas et Lycophron (cf. Théoc, édition Gow ad 12,14); nom d'un poisson Pap. Tebt. 701,44. Féminin àÏTtç (Hdn. Gr. 1,105,2,296, Alcm. 34 Page). Et.: Incertaine. Selon 'l'hypothèse de Diels, Hermès 31,372, acceptée par F. Bechtel, Gr. Dial. 1,203, dérivé de àî(j> « écouter ». aiTéb) : -Tîaw, etc., éolien aïin)p.i (Pi. Fr. 155, Théoc. 28,5) «demander», etc. (Hom., ionien-attique). Souvent avec les préverbes : êm-, sÇ-, k-K-, fxcT-, Tcap- ' demander » mais aussi « refuser, excuser », etc., jrpoa-. Dérivés : I) aÏTTjCTtç «demande» (Hdt., etc.) avec les composés â7t-, etc., et le dérivé atT7)atîj.oi; (cf. Arbenz, Die Adj. auf -ip.oç 88) hapax {Ath. Miil. 44,25 ; Samos) et TÔ àTtaiTTjCTtjxov « liste fiscale » (pap.) ; 2) aÎT7)(jia « requête » (Çl., LXX, NT, etc.) au sens de postulat en logique et mathématique (Arist., etc.), avec les dérivés aÎTirj[xaTi.x6ç et aÎTir)p.aT(ii)8T)(; ; 3) Le nom d'agent alTTiT»)? (aussi avec les préverbes à:ï-, jtap-) appartient à la langue tardive et aux papyrus ; pour StatTTj-nfiç voir s.v. Siai-râtù ; d'où alnjTCxéç ; 4) Adj. verbal alT»)T6ç « demandé » (S.) et notamment reatpaÎT7)Toç «qu'on peut fléchir par des prières» (PI.), àîrapatTTjTOÇ « qu'on ne peut fléchir, inévitable », etc. (PI., D., Plb., etc.). Le verbe aÎTéo) est un dénominatif de *atTûç, attesté dans ë^aiToç, cf. sous atvup.ai, mais il y a un doublet épique atxtî^oj au sens de « mendier » [Odyssée, une fois Ar. Paix 120 dans un hexamètre dactylique), cf. Gr. Hom. 1,340. Le grec moderne a encore atTÛ, -oOixai « demander », a'ÎTvjcrK;, etc., TrapaiTOÛfiat « se démettre, renoncer à », ànapalTTjTOi; < indispensable », etc. Et. : voir alvufjuzt et aÏTtoç. — 41 — amo; : « responsable, qui est cause de », souvent pris dans un sens juridique (Hom., ionien-attique). Noter ia maintien de t devant i, peut-être favorisé par le désir d'éviter une confusion avec aïaioç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,270). Avec un emploi différent, c'est comme ai-zia un dérivé de *alTOi: (cf. sous Et.). Composés principaux : àv- privatif (Hom., etc.), in- (Hom., etc.), (xet- et ou(ji(jLeT-, Trav- (^sch.), Tiap- (ffiscli., etc.), ouv- (PI., etc.), un- (Antiph.) ; d'autre part çiXaÎTtoç (ffisch., etc.) « qui aime à accuser ». A aÏTio; répond le subst. fém. al-rta « responsabilité » (Pi., trag., ionien-attique), d'où dans le vocabulaire juridique le sens de « accusation », dans la langue philosophique celui de « cause » ; dans le vocab. médical équivaut à « maladie » (cf. Bickel, Gt. 23,213 sqq. ; Bjôrck, Gl. 24,«ûl sqq.). D'où (aïxioç ou aÎTta) )e dénominatif ai-tdtofiai déjà homérique au sens d'« accuser » cf. II. 11,654 xal, àvaÎTtov alTiétoTO, etc. ; usuel en ionien- attique au sens d'« accuser, mettre en cause, alléguer » aor. -fiTtaCTàfXTjv et au sens passif fjTiâGïiv. Adj. verb. ainaT6; • causé » (Arist., etc.) : to alTtarév « l'effet » par opposition à to aïriov « la cause », d'où a été tiré atTtaTixô;, notamment dans xi-ziarMi) rcTtôoiç « l'accu- satif» (ce qui est causé), terme peut-être créé par les Stoïciens, qui a servi de modèle è lat. accusativus (Wackernagel, Vorlesungen 1,19). Enfin alTta-ràov «que l'on doit accuser » (X.l ou « alléguer comme cause » (Pi.). AlTtâonai s'emploie avec quelques préverbes : àvr-, CTT-, xax-, TrpoCT-, etc. Altla (ou a'ÎTioç) a fourni en outre quelques dérivés nominaux : al-ricôS-»)? « causal » (philosophie hellénistique et postérieure). Enfin la prose tardive a constitué alTÎVT]ç, voir alifo.. alxniî, -^Ç • f- originellement « pointe », cf. Hom. /(. 16,315 êyxeoç «'XM-'Ô. -f'- 6,320 8oup6ç w-xv-r,, etc., d'où, usuellement «javeline» (Hom.); en ce sens attesté chez les poètes, chez" Hdt. en parlant de guerriers barbares, enfin au sens de « bataille » chez Hdt., poètes, parfois au nguré, cf. .^sch. Ag. 483. A l'exception d'Hdt. et de X., n'appartient pas à la prose ionienne-attique. Le mycénien a aikasama « pointes de lances ou de flèches » où l'on note le maintien de la sifflante entre consonnes (= aUafiâ î) ; v. Chadwick-Baumbach, 169. Peu de composés : alxfio-çtSpoç « garde » (Hdt.), équi- valent moins usuel de Sopuçdpoç ; et surtout alxii-âXtoroç « prisonnier de guerre > (ionien-attique, mais ignoré d'Homère) avec les dérivés fém. alxp-oAtùTtç (trag., I.XX), -Tixôç (E. Tr. 871) ; «IxixoXwaîa (tardif). Dénomi- natifs également tardifs : alxp.a>.o)TEÛco, et plus souvent alx(*aXûJTtÇto, -o(jtai. De alxHaXcûTtÇco ont été tirés les termes très rares et tardifs alx(AaXojTian6ç, alxnotXoj- TtCTTTjç. De alx[xâXcùToç : alx(iotX6 SEG 8,595 (Egypte). Dénominatif : alxi^iî^w «brandir la javeline» ou «armer d'une javeline » (Hom., poèL). Dérivés nominaux : atxH-''!'^? «guerrier» qui équivai!'. à fiaxï)TTji; (Hom., poét.) avec un hapax ai/iir.Ta [h. 5,197), cf. Gr. Hom. 1,199, Risch, Festschrifl Debrutiner 393 ; fém. a.îxP-'r,'^'-ç f«'c] (Et. Maq. Û9Û.39) ; tardif aixi^T;- T7)p (Opp., O.S.. Nonno^ ; ■x:yj.T,Tr,i.'jc (fin cio. vers. Lyr. 454) ; enfin alx[iri£iç, dor. axyjj.az'.ç « armé d'une .i-ivch!)- ■ (iEsch.), aigu » épithète de otSripo; (Opp.j, Le substantif alxfiTÔ a donc signifié d'abord «poin!'- puis «javeline», puis « bataille f, mais n'a pas subbjslt, pas plus que ses dérivés, dans la prose attique. Le seui terme attique est le composé aLxixâXoToç. El.: On rapproche la glose d'Hsch. alxXot • aï yc-ofJ.â, qui peut ainsi se supei- poser à lit. iêémas, v. pruss. aijsmis « broche ». Avec un autre vocalisme on rapproche des mois ^rcc plus éloignés, chypr. txfjLaixévoç «blessé» (liopax. l\'iv.^'^f' JCS, 217, 3) ; ticTÉa • àxôvTiov (Hsch.). îxrap. De taro,. encore plus douteuse ïySiç et tySr » morUe.r» : voir rc molf aî\|/a : «vite, soudain» (Hom., poètesj. Sur la liiuiJe adverbiale en a bref, voir Schwyzer. Gr. Gr. J,6V2 Benveniste, Origines 89,93. Dérivé, a'njnjpoç «rapide, soudain» (Hom. l'i. Parth 2,17), pour le suffixe cf. Formation des noma, 231-232 : l'exemple de Pi. donnerait à croire qu'il faut poser -êro~, non -âro-. D'où le composé a^l■lf)poxéXeu6ol; (Hés. Tti. 379). Il est naturel de rattacher à aTt^a un autre adv. de sens identique aï(pvY)ç (Hp. Int. 39, Ps. E. lA 1581) ; habi- tuellement et plus anciennement èS,ai(fvt)z (Hom., Pi. trag., ionien-attique, etc.) : le témoignage de Pi. f?; indiquerait que I't) est grec commun. L'antériorité probable de È^aîçvTjç donne à croire que cet adverbe est issu dune forme de génitif. Mdn. cite les formes suffixales al(pvr,StÇ: i>;ais aussi at(pv7)86v {Epim. 270). .\djectif dérivé at9vî8ioc : ! «fh.. Th., Arist.) et èÇaiçvtStoç IPl.. Gai.'. Pour le suffixe, cf. Formation des Nnms 39. Et.: Pour rapprocher al^'a et a'îçvY;; on pose dur». part *ai7T-c-â, de l'autre *at7T-a-vir)- (ou -va- ?). L'ongin. de la sifflante reste obscure. Plus loin on cherche un rapprochement avec almiç, etc. Il n'y a pas moyen, encore que le sens y invite, de rapprocher iié«pap, Sçvw, è^aTtCvr)?, mais les deux groupes ont pu agir l'un sur t'autre. 1. àîui, aEc6âvo[iat : chez Hom. àltù est surtout attesté au participe. En outre un optatif, cinq imparfaits et cinq indicatifs présents -(Od. 1,298, 18,11 ; //. 10,160; 15,130,248), dans la formule oùx àtetç ; les formes secon- daires semblent avoir un sens aoristique (cf. Gr. Hom. l. 311 et 392). Il faut donc admettre l'interprétation die — 42 — Schuize, KZ 29,251 sqq. = Kl. Schr. 344 sqq., que le thème est originellement un aoriste. Le sens est « entendre, percevoir», de façon générale et abstraite, rarement « obéir ». Schulze, retrouverait un ancien thème de présent *àe{xù sous &t • àxoùet et îiceTe • dbcoûaiZTe (Hsch.), cf. ÔEtovTstJCTt (?) variante possible Od. 1, 352, enfin dans ÈTOsiv (E. HF 773, lyr.) où l'a suppose une contraction de -aci- ; toulefoi.s un sTraietv trissyll. n'est pas inimagi- nable bien que le mot soit normalement quadrisyllabique. On observe aussi quf- chez les tragiques l'a initial est long et on a voulu voir dans ^îoiv un arrangement de *âwv (cf. Bjôrck. Alpha Impurum, 149 sqq. et Schulze, QE 357 sqq., Bechtel, Gr. Dial. 3, 191 sqq.). Le verbe simple ne se trouve que chez les poètes depuis Hom. Les tragiques ne remploient que sans les chœurs 'un ex. dans le dialogue S. Œd. Col. 304). Composés : sloatco, très rare êÇaîoj (Delphes) et surtout CTOcïo) «s'y connaître» (ionien-attique), aor. èTnfjioa (Hdt. 9,9.3), adj. verbal èizaiaroç « connu, découvert » (Hdt.). Sur le thème d'àtu a été créé avec le morphème -9- indiq' ni l'aboutissement du procès peut-être cxXaQoyLai (exemple rare et douteux), mais surtout aor. f;crf)6pi7)v, fui. aîdÔTjaouat, pf. f^rsQripjxi, prés, à suffixe nasal odaQA- wymi «percevoir, s'apercevoir de »(ion.-atl.). ('oraposés : Si-, ctt-, xax-, Ttap-, Trpoff-, ouv-, ûtt-, etc. Dérives nominaux : adj. verb. aiaÔTiTéç «perceptible», li'où xîa9-r,Tix6c. surtout termes scientifiques et philo- 'Oplùques ; nom d'agent a.irjQriTTjÇ « qui perçoit » (PI. Th'. !'30 di. En outre alcj67]T7jpi.ov i organe- des sens» (Hp., .'uisl.:. Enfin aiCTÔr^atç « perception, connaissance », objet lie !a perception» (prose ionienne-attique), avec le uoubi'ît aîa97)CTÎ7) 'Aret. SD 1,1) et aïaôr]pt.a «sensation, objpl de la sensation » (E. lA 1243, Arist., Plot.). EL : La parenté de àtco t entendre, percevoir » et de aiaOivofiai « sentir, percevoir » est presque certaine et conduit à poser un thème a/'-tc- et à rapprocher skr. lïiiili < évidemment », gath. âvisya-, v. si. avë. Pour la tormation de atoflâvoixat, cf. lat. audiô. Pour d'autres termes plus éloignés, cf. Frisk sous àtto, Pokoriiy 78, etc. Toutefois on a mis en doute le rapport de àitù et alffOà- ■JOfiai et tenté de voir dans âtto un dénominatif du nom le l'oreille en posant •ausigô (O. Szemerényi, Gl. 38. 2. '*âî(i), *i'.rs()oi : un imparf. (plutôt qu'un aoriste ?) eH attesté chez Hom. IL 15,252 : èttcI tptXov âiov '^TOp. I.e sens est discute, l'interprétation la plus probable est oelle J'Fust. 10)4, .55 âiov • tô àTréTrvEOv : «je sentais s'exhaler mon cœur ». Mais une interprétation des sch. enterid «lov par r;af)ôa7)v et l'identifie à àtcù, cf. Lex. Ep. s.u. Une forme à suffixe -6û>. «t qui doit être un aor. U. 16.468 diaOùiv et 20.403. Oupièv &icsQe xai i^puY^v. Et.: On est amené à poser afin-. Mais il est difficile tl'aller plus loin. Le sens fait penser d'une part à àâÇw qui doit reposer sur une onomatopée, de l'autre à ôcCTÔpia qui n'est pas clair. Aucun rapport avec àtco. aiûv, -tivoç, olUI, etc., ; attov m., par exception féminin (par analogie avec i>x>xri î) « force vitale, vie, durée, éter- iitUte.(Hoin., ioii.-attique, etc.). Le sens premier est celui de « force vitale », comme le prouve le rapprochement du mot avec ^xh, cf. Hom. //. 16,453 litel S^ t6v ye Uirn vtoç « éternel ». EL: On pose un thème alf- à l'origine des divers dérivés en s, en n, ce thème étant assuré en grec par l'adverbe *alA, de indo-eur. 'ai-w- ('3tei-w-) qui exprime la force vitale et la durée. Dans les autres langues i.-e. on a un thème en u dans skr. âyu- « force vitale » (aussi en av.) avec une forme à nasale dans loc. àguni ; thème élargi en s dans le neutre skr. âgus- « durée ». Thème en i dans got. aiwins (ace. pL). Enfin, en latin thème en -e/o- aeuus, aeuum (sur aelas, aeiernus Emout-Meillet, s.v. aeuus). Pour les données dans les diverses langues voir Frisk s.v. alet, altbv et la bibliographie, mais surtout Benveniste, BSL 38, 1937, 103-112, qui associe au thème '3,ei-w- de akt, al(iv, le thème II *»,y-eu- qui figure dans av. yavâi t pour toujours » et par conséquent dans les formes en -en-, indo-ir. yuvan-, lat. iuvenis qui se sont spécialisées pour exprimer la force vitale de la jeunesse (voir déjà Danielsson, Gramm. und etgm. Studien 1,45 et Johansson, Beitrâgez. griech. Sprachkunde, 139). alûpa, voir àe^cd. OK-, dbcTJ, àxtç, àxtùv, àxaiva, àxocvoç, db (A.R., AP, Call. fr. 24 ; pour un terme homonyme ou un autre emploi du mot, voir sous âxatva) de 'ak-f^-gg, si la forme est ancienne. Elle s'appuie sur le masc. lïxtdv, -ovroç qui a reçu un élargissement t. Sens : «javelot» (le sens de «pointe» n'est jamais attesté) cf. Trùmpy, Faehausdriicke, 52 sqq. Le mot est attesté chez Hom., poét., parfois prose tardive. Dérivés : ixôvrtov {H. Herm. 460, Hdt., PI.) souvent au pluriel est un substitut de àxtov plus qu'un diminutif; àxovTÎaç, ou m. « serpent » ainsi nommé pour sa vivacité (Nie), météore (Plin.) avec l'équivalent àxovrtXoç (Hsch. sous ôxovTiaç et E. M. 50,52) ; en outre àxovndtç, -àSoç serait une herbe guérissant la morsure du serpent (Hsch., Et. M. l. c). Dénominatif dbcovrCÇo) « lancer des javelines » (Hom., usuel en attique à la différence de âxine » : iwwç sorte d'épine, Atraâylù gummifera (T) ou fruit épineux (Thplir.), voir André, Ltxiqut s.v. oeanus; la terme athématique ébcocv, -wx; n'est attestée qu'une loU, IXX, t Roi» 14,9. Rares dérivés chez Tlipbr. : «fatoevotà;, hméièrfi, dbeoviÇci) ; en outre dbcâvtov chez Hsch. Le mfflxe -ecvo- s'oliserve dans un certain noml>re de i^mes botanl(|ue8 comme ^ôXavoç, nXàTavoi; ; 4. "Axpoç «pointu » (Hom., ion.-att., etc.). L'aspiration attestée à Corinttie et à Héradée est secondaire (Buck, ÏMiat, § 58 c). Diftère franeliement pour la tonne et pour le sens de lat. ôcer (cf. El.). Le mot exprime l'idée dt pointe, mai» surtout celle d'extrémité, de point le ploi «evé, soit au propre soit au figuré, p. ex. (Sxpoç -rà soXéitut «excellent guerrier • (Hdt. 7,111) ; emploi fran- ekement différent expriïaant la notion de surface, donc d« superficiel, lEsaU. Ag. 805 oùx an (ibtpocç çpevtSç «du tond du coeur ». L'aeemt de ibcpoç a fait supposer que l'emploi comme subttanUf est originel (Frisk, IF 56, 113). Le thème est «k tout cas substantivé dans àxpov « sommet, point «gclreme . (Hom., etc.), ébepi f . « cap, hauteur . ( Hom., etc.) ; aor l'expression hom. xor' dbtpTjç (ttôXioç î) «depuis le ktut de la cité » à propos de la destruction d'Uion, d'où • complètement ■ avec le doublet xar' ôtxpitjesv et itaxà xf^ par rapprochement avec xàpâ, v. Lejeune, Adverbes m -6e», 8 sqq., M. Leumann, Homerische Wôrter, 57 sqq. ; Chantraine, Gr. H. 2,113; yair' oxpaç se lit encore chez l«s tragiques. Composés du type dbtpdTtoXtç (à partir de l'Od. 8, 494, 504 tandis que 1'//. dit encore étxpT] TtôXtç, cf. Frisk, IPbî, 282 sqq., Risch, IF 59, 20 sqq.) : composé déter- minatlf, où le premier terme, adjectif, détermine le second. On a en outre chez Hom. àxpo-KeXaivLàojv, -îco(ioç, ■rcS^, -Tcdpoç, ennn déxpôrjç (Od. 2,421, et 14,253, Mis. rrou. 594) ; adv. dcxpasl TtXetv (Arr.) « qui souffie Violemment» (sens nouveau de àxpoç î), ou «qui souffle te hauteurs », ce que ferait attendre le sens des composés préeédenU (cf. aussi sous &t){ii), se dit d'un vent favorable, cf. Lex. Ep. s.v. Composés post-homériques : àxpeaTréptoç et àxpéoTtepoç ; dbt#>)i; et -Tiêoç; dbcpioxiov {SI G 1025) ; ôxpoêiTT]? [Imehr. Magn. 119); -pa-rétù «marcher sur la pointe 4m pieds », -^Xoç « atteint de loin », c'est-à-dire par des tèehw, d'où -|îoXtÇo(jurt, -lotç, -taf^ôç, -t.U^eaQcx.i., -xeîpioic. ■;(npio)i6i; sorte de lutte où l'on serrait les mains de l'adversaire (opposé à au(ATrXixe|xta ; -wvoxta, -tipeta (Mmpoaé de 6po<;) ; etc. OiM CM composés, dont la liste pourrait 6tn sensible- ment allongée, ixpo- exprime l'idée dé hauteur, d'extré- mité, de surface, de début (cf. dbtpowx'«i •**•)• Le mot se prête donc mal à conférer au composé une va'eur superlative, ce qui n'est pourtant pas exclu : p.-é. dans hom. dbcpo^, dans dbcpéoo^oç « d'une grande sagesse », p.-é. dans dixpi&Tovo; « très musclé >. En revanche dbcpo6c&po(Ç signifie « un peu ivre ». Dérivés de ëxpoç : adj. dbcpatoç « qui se trouve sur la hauteur ou sur l'acropole », épithète de divinités (cf. Paton, Cl. Rev. 21,47 sqq.) ; 'Axpia est une épithète d'Athéna à Argos et de diverses autres divinités selon Hsch. Substantifs dérivés : (focpé-njç «point le plus élevé, point extrême» (Hp. Arist., Phi.); &cp«v -tovoç m. extrémité d'un membre {Hippicdr. 7), avec le dinUnutif àxpMvàpiov, et dbtpwvla « mutilation » (.Œlsch. Eu. 188), qui sert purement et simplement de substitut à ôxpwTijpiaaixâç ; dtxpwTTipiov sommet, cap, chûteau avant ou arrière d'un navire (Hdt., ionien-atUque), sUtues ou omemenU placés à l'extrémité d'un fronton (PI., inscr., etc.), enfin au pluriel àxpcûT^pia « extrémités des membres » (Hp., ionien- attique) ; dbcptorrjpiov a donné le dénominatif ixpuTTjpiàl^cd «couper les àxpoir^pta, amputer, mutiler», à propos d'hommes ou de vaisseaux (ionien-attique), employé parfois au figuré; attesté en grec tardif au sens tout différent de «former un promontoire» (Plb., Str.). Les noms verbaux Âxpipia(T(i.a, àxpoJT»)- ptatan; sont tardifs. Enfin chez Hsch. àxpMTep^oai doit êtw lu àxpoiTrjpiâoocL (cf. éd. Latte). Deux formes nominales doivent être mises à part : àxptç, -loç f., « sommet d'une montagne » (Od., H. Dem.) ; toujours au pluriel ; sg. seul. Kaibel, Epigr. Gr. 1038,8 ; (le sufllxe -ri- doit être ancien cf. 6xpt<; et Chantraine, Formation, 113) ; aussi àxpe(ia>v « branche • (Simon. ; mais authenticité douteuse, E., Thphr.), qui pourrait être fait sur le modèle d*àYpe(J"iv « épieu de chasseur » (cf. Chantraine, Formation, 172 sqq.) ; pour le sens, branche plus grosse que le xXôSoç, cf. StrOmberg, Theophrastea, 54, 141 sq. Dérivé dbtpejxovtxT) (à7t6v oùx 'JTOxxoûet (Hsch.) : la formation est claire, avec le suffixe -tâaatù qui exprime une maladie ou un état parti- culier du corps, mais l'explication confuse, cf. H. Frisk, GH 56 : 3,22 et d'autre part l'édition Latte qui met oùx entre crochets droits et croit repotmotctrai corrompu. 'AxftT) « pointe, tranchant », d'où le point culminant, la vigueur, le moment opportun (//. 10,173 ; ionien- attique) ; l'accus. iix(xi()v adv. «justement, encore » (Hyp., Xen., Plb., etc.) non atlique selon Phryn. 100 ; cet adv. subsiste aujourd'hui dans dcxV! " encore » (cf. Hatzidakis, 'Ae7)vâ 41, 79, Kretschmer, Gl. 22,234). Dérivés : dbqxTiVfiç «dans sa première vigueur», en parlant d'un rejeton d'olivier (hapax Od. 23,191, puis Paus. 5,15,6) peut-être fait sur le modèle d' àfzevTjvéç mais cf. Lex. Ep. s.v. ; i(jiiitïo<; même sens (surtout poètes et grec tardif) on grec tardif aussi au sens de « en temps voulu ». — 45 Verbe dtnominaQf : dbtjiiJ^o «être dans toute sa force, tire juste au moment de • (ionien-attique) ; d'où ducjMtor^ç (Hdn.), ot dbc(ia«rrotC nom d'un club de gymnastique à ThyaUre {/G Rom 4,1234, etc.) ; -aarotôç terme médical tdans toute sa force » (Hp., Gai.]. Formes i préverbe : noter TRxpgoqiiiJ^uaee flétrit, s'affaiblir», etc. Le grec moderne emploie toujours ébcpoi;, mise de nombreux dérivés et -composés comme àxpo66XtÇo|Mn, ixpoYtaXt t rivage, plage », ixp67toXtç, etc. Voir encore £xav6a, hd/it-eitoz, dbcp6flcoixai. El.: Cette racine 'ak- ('»^-) qui exprime l'idée générale de «aigu», < pointu » est largement répandue en i.-e. mais les spécialisations de ce sens varient suivant les langues et à l'intérieur des langues, selon les suffixes. Pas d'alternance vocalique claire. On admet un vocalisme odans «xpiç, v. lat. ôerw, etc. (v. s.v.). Il y a d'autre part on vocalisme long dans lat âc«r (vieille forme à vfddbi ? Prisk, /F, 56,113 sqq.). Le type de àx^ ne semble pas attesté ailleurs qu'en grec. Les formes sigmatiques trouveraient un correspondant dans got. ahs. 'Axûv est un thème en n, passé à la flexion en -nt. Forme comparable : skr. asdni- « pointe de flèche » ; âxatva teurnit le féminin attendu, mais avec le sens particulier d'aiguillon. Pour &cxvo(; voir plus haut. 'Axow^ « pierre i aiguiser» qui entre dans une série grecque particulière a pris un sens technique spécial et est isolé, mais pourrait p.-ê. être rapproché de sicr. aéan- « pierre », av. asan. Un suffixe en n se trouve naturellement alterner en i.-«. avec des formes en r (cf. Benvenisle, Origines, notam- ment 5 sqq.). Ainsi s'insèrent fixpoç, £xpi^ ; d'autres ternes en r dans d'autres langues i.-e. mais les faits sont franchement divergents : lat. dcer ne correspond à fijcpoç ni pour le vocalisme, ni pour la flexion ; quant au sens le BK>t a évolué de « pointu . à « pénétrant, vif, énergique » ; Iri. ir I haut » ; le skr. àéri- sigiiifle « coin », catur-aéra- «carré», le thème en i se retrouve dans (Sxpiç. Pour Jxopva voir s.v. Pour i>t(ZT) on ne trouve pas de formation parallèle. Le suédois dm- herbe des marais est loin à tous égards. On a voulu rattacher toute cette famille au nom de la ^«rre •âk-, voir Beicheit, IF 32,23 sq., Benveniste, Origina, l. c. Du point de vue grec dbt-, et àxp- ont joué un grand rôle «t sont peut-être sentis dans divers mots, soit qu'ils y Igurent réellement ou par étymologie populaire, cf. keikiiifn, àxoûu, ixôoTr), &xopvT| : f. .ortie» (.\r., Dsc.) écrit àxoXilç») (Thphr. HP, 7,7,2) ; d'où actinie, anémone de mer, en raison do son caractère urticant (Eup., Ar., Arist-, etc.), cf. Thompson, Fishei s.u. El.: Inconnue. Lewy, FremdwOrttr, 50, suppose une origine sémitique (douteux). Il est possible que le mot ait subi l'influence d«s nombreux termes à initiale àx-, notamment &xcxv6a, Wtc. aKavOa : f . « épine » (Arist.), diverses sortes de plantes épineuses (Hom. Od. 6,328, etc.) cf. Strômberg, P/tanzen- namen, 17 ; secondairement fixavOtt est le nom des épines de certains poissons (Arist.), de l'arête dorsale des poissons (ffisch., Ar., etc.), de l'épine dorsale des animaux ou de l'homme (Hdt., etc.). On a le doublet fixavOoç, -ou m. « acanthe », Acanthut mollis (cf. André, Lexique, s.v.) qui a fourni un ornement dans les chapiteaux corinthiens (cf. JG IV« 1, 102, 241 Épidaure). D'(5cxav0a ont été tirés le dénominatif iix(xv6éo(tai « avoir des épines » (Thphr. HP 7,8,2) et un certain nombre de formes nominales. Adjectifs qui signifient « pourvu d'épines » ixavO^eiç (Nie), -7jp proposé diverses combinaisons. C'est le nom de .livetsss plantes épineuses, notamment {Od. 5,328) du chardon-Roland. Désiinw aussi l'épine dorsale d'un poiuoa, d'un serpent, d'un homme. En apparence le mot s'insère parmi les noms de plantes en -tS-, mais il «'agit d'une création grecque en liaison avec èxavoc, •t probablement le nom de la fleur Sv9oç. Les analyses en Jx-av8B trteur» d'épines» (D., AiisL), -téïoc servant dans des adj. de mesitfe comme enlwïoc (Farmofiew 4»); ixcpt ». «nita» (Artet. BA 5&7 b) : la flwt pmt^tn «m «MitandMtiMi et inapifi «A d'un tame eomnra x6pti; • punaisa t. £f.: Mol fanyiier, ce qui est en faveur de rélymol<^ ancienne qui rapproche xeipio, ixdcpTjv, comme ce qui ne peut être tondu, cf. Hseb. iautpi)Z • ... t6 ^poxù 6 oùSè xf tpau olév TC. WMVrv* t nom de poisson chez Ath. 356 b, probable- RMnt le loup, cf. ixép>M(Ç - >.é6ps^ (Hsch.) qui peut être soit une faute du ms., soit un arrangement de dbtdpvav d'après XAÉpaÇ, cf. Thompson, FisAe» s.u. Et. : A l'aspect d'un emprunt à une langue du substrat. 4Kaf>«v : TufXév (Hsch.). Pas d'étymologie. A été rapproché sans raison valable de la glose d'ilsch. &x/,pooi. fincapos : (Ti}|ia{«ct -c^ iyxi9«Xov ?| -njv xeçoXi^ {BM 4&.13). El.: cf. tpuipoç et tyxpoç, famille de x»p5. Ce pourrait donc être un des rares exemple» du préverbe 4v- vocalisé •n et (Schulze, A7. Sehr. 358 ; H. Seiler, KZ 75, 1957, 2). âKOOKa, voir dbcQ. &caév8«pivoc (Hsch.), nom de l'érable. Et.: On rapproche àxapva • Sdtipv») (Hsch.) qui désigne un autre arbre, et surtout lai. acer, -rit « érable •, v.h.a. «torn et l'on pose *(ix«p-«rcK; (voir Frisl{, s.u. avec la bibliographie). Pour le suffixe, cf. TcXaTdtvurroç, Chanlraine, Formation 302, Niedermann, Gl. 19. 1930, 11-15. ÔKatvs : f. (m. Hdt. 7,186 et quelques autres exemples) « embarcation rapide », avec un mftt d'avant incliné vers la proue, de dimension variable, utilisée notamment par les pirates (Thgn., Pi., Hdt., Th., etc.) ; se dit par extension d'une coupe de même forme (com.). Dérivés : dbeiriov même sens (Th., Plb.), sorte de cbausaure de femme (Ar. fr. 739 b) cf. Hsch. s.u. àxixTta ; dimin. dbcomjvipiov (pap.). En outre àxàttioç (lal>l. pttt. * aiguisé » en pariant d'armes (Hom.), de dente (Opp.). L'aspirée fait (UfflcttlU, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. : ni l'hypotbèce qui pose dbcoxo-, ni celle d'une aspiration expressive ne sont démontrables. Le rapprochement avec Iyxo^ (Schwyzer, Gl. 12, 10 sqq.) est encore moins vraisemlrfable. im^voi : a^èce de l^^tmimeiHa (PMrwr.). voir ianAm et xoit». — «7^ 4ki^ : f. • silence». PrMque uniquemenf li Tacc. : dbdivï-xw (Mosch. 2,18), ixijv îh*: " V«X^ ^Tf«« (H«sh.)- Ch^ Hom. le Unne est adverbial, surtout dans l'expression ècj}v iyiveyTO ete>n^ (//. 3,95, etc.), eette formule OMttant m «videoee que dbc^ ne dMgne pas pn^remeni lesilenoe, mais ia doueeur, l 'absence d'agitation. Instrumental hA ou ixf (Pi. P. 4,156). La {orme nom. iadw* est apparemment un parUeipe m. Bg. d'un présent en -inA {II. 1,34, 512, etc.), duel iattwnt [Od. 14,195), n. fém. sg. dxiouoa (//. 1,565, Od. 11,142), mais la forme dbciuv étant sentie comme adverMale peut Cire indéclinable : Jl. 4,22 » 8,459 'AO^ivab) àxitav ^v (db(iou0' était métriquement possible I) ; Od. 21,89 àx£(i>v talvuoOe. Le plus probable est que la forme est bien verbale, et qu'elle est devenue adverbiale et indéclinable plulét que l'inverse (cf. Leumann, Hom. Wiiier, 166 sqq.). La seule forme personnelle est tardive : dcxiotç (A.R. 1,765). Sens : «en silence • ou «tranquillement* ^. M. 14,195, 21,89). Dérivés : àxiftwi • ■JJouxov (EM 48,1) ; fctaoxa glosé par Hseh..^ est attesté au pluriel neutre employé adverbiale- ment (Hés. fr. 218, Sapho 43 L.P.) ; on a peut-être une forme ducaXav (Sapho 68,86 L.P.) ; cf. encore (i)c«X6v • Ijouxov, Jtp?ov, (iatXax6» (Hsch.) ; Eust. 1871, 54 connaît l'adverbe dixaXûi;. — Homère a le gén. ixaXqcppelTâo (IL 7,422 =■ Od. 19,434) ; composé de db(«Xa-pe/t-T«; ^i eoule doucement ; on a d b caX i ppooç (Orph. A. 1187). Le premier terme doit être ici le plsriei neutre adverbial {«f. Bcehtei, Ltx. s.u., Wacitemagel, Spr. um. 87). Et.: Celte série de mots archaïques et rares exprime l'idée de «douceur», non de «silence». Ils peuvent donc eomportM- le vocalisme bref de ia racine qui est dans f^me, Ifuaxtx;, etc. voir ss.uu. Mais du point de vue grec les deux groupes se sont séparés de bonne heure. Pour &xi, en ce sens deux fois citez Hom. SB parlant de biens, xXfjpoç, xr^tuerB (//. 15,498, Od. 17,532). Autres emplois en parlant d'une prairie (Pr. ep., E. Hlpp. 73), de cheveux (E. Ion 1266). d'une coque de HVire (.Ssch., Ag. 661), d'un marehé inexploité (Hdt. 4,153); avec èwwrrijftTj (PI. Phdr. 247 d), 1^ (PI. LoU 735e) ; de personnes : dx^aetoc SX-(*ai (E. Hipp. 1113) ; BemlMeax exemples pour la puretA d'une jeune fille (E. Tt. 675, etc.). « Intact » et • pur » sont des notions q«i ont plus d'un rapport : ixifioxo^ signifie donc « pur » i propos d'« eau » (déjà II. 24 303, S. Œd. Col. 471, 690), i» vin pur (.Xseh. Pert. 614), d', etc., «st difficile dans le détail. Le dérivé Mjpaivco (£sch. Sapfi.W^) Vil secondaire. Le doublet dbcépouoi;, dx^^pcTOi; teesemble è ft^tuAi, iy^paToc. Peut-être deK-en poser un thème en rin et en « & l'origine de dx^^pecTo; (thème en nf) et de àxépaio; (thème en $?), «Bai8«ela ne rend pas compte de la différence de quantité. Un ^UbcépocTOc présentait l'inconvénient d'une succession de trais brèves. La longue s'expliquerait à la fois par l'influence de xTJp et par ctile de &pi)-coç, mais A la diffé- rence de &(p7)T0( qui repose sur gr. com. £xpâTo^ dbc^paTO^ comporte un ê ancien, cf. Alcm. Qu'il s'arase des «oaplois ou de l'étymologie on est canduit è admettre des contaminations. Mais du pka&&ç, drpifjucc (mais d(>up6; * i ^oppccç doit être corrompu). Il pourrait y avoir une combinaison des deux termes dans àxiSp6ç • doOcv^ (Cyrille) et d'où le dérivé dxtSpto- w4î<ù • i(i6Xuwû (Hsch.). Cf. NesUe, Hermès 77, 1942, 117. El.: Comme beaucoup de mots ayant ce sens, n'a pas d'étymologie. Wilamowitz (Sappho u. Sim. 97) fait aussi entrer dans le groupe xipetv * àSàwocroc itpàç ouvouoiov. (Hsch.). &iet«>&Ki|s, -ou : eorta de cimeterre des Perses et des Scythes (Hdt., X.,' Luc, etc.); l'iota d

yr. Adetp. M B) <» ' TivacYiMC, et dbavorfl^ ' ttvoe^i^i&Cf xtM^otc (Hseh;). Mais *&)avioabi • rwéaisa n'eet pas attesté. Siavos : «basilie sauvage*, tkûamMka gravtolent (Dec), p'oji é»A»v»oç (Phi. Mor. 1040 b M rMérant à C^Tiippe, SVF 3^13), fenoM grimacière et miiMBdttoe (Zén. 1,53), cf. Suidas 1,87 iatxé • yvfi) èrri (juapiqt StoSoXXofjiévT), 'l^v çccrtv ivoTcrpi- so)iévi]v T^ ISiqc sixÀvi ùx; ttipcf. iuùut ye aOai. Le terme s'insère parmi les noms de eroqufiiBitaiiies femelles comme Mopixcô, 'AXçiTcb, le personnage ^taat pro- bablement caractérisé par ses grimaces. Il a donné naissance au dénominatif àicxiZ^oftat qai doit dgnifler proprement < faire des grimacm, faire dee manières ». Cf. Pi. fr. 203 (correction de Boeckh) ; d'où «affecter la pruderie» (Philipp., Aleiplir.), • feindre» et notamment t feindre d'ignorer» (PI; Grp. 497a, Sien.. Luc.). D'où àxxierfxàç (Philem.. Lue.) dbcxtanx^ (Eust.t. £{.: Terme familier de la nursery (cf. la géminée inté- rieure), >ii se retrouve sous la forme akkà en ^r. ; cf. en latin Acca nom propre, notamment pour désigner Acca Lârentia, mère nourricière de Remolus et Rémus. L'originalité du grec est que le mot est pris en mauvaise part. ôiqii}, voir dbt-. àK)iT)VOs : • à jeun > {II. 19,207, 346 ; avec un comfrié- ment au génitif II. 19,163, 320), en outre cbez Call., Nie, Lvc. L'adjectif est donné par le sch. comme tiré «te l'éolien &(u.7) (sic). Cf. EM 49,39 qaj donne égateatent le mot comme énlien et Hsch. âxfia ' V7)(rcc^, ihiScia. El. : Pas d'étymoiogie établie : outre Frisic, vtrfr Beehtel, Lexilogui s.u. et Gr. Dial. 1,117, Pisani, An. Fil. Cl. 5,93. ÔKtiuv, -ovoç : m. le mot doit être originellement un nom de la pierre (cf. EL). Il est p088il>te qu'il y ait un souvenir de ce sens cliez Hés. TA. 722 où il est question d'un yoLknéoç ébt(«ov tombant du ciel, probablement, un mét(^ore, ainsi que dans la glose d'Hsch. ébc(t(ùv * ...oùpavài; ii itîStjoov..., le ciel pouvant être considéré comme une voûte de pierre (cf. El.). Le sens habituel du mot est < enelunte » (Hom., ion.-att.) l'enclume pouvant être originellement en pierre (cf. Ux. Ep. $.u. avec la bibliograpiiie). Employé au figuré pour exprimer l'endurance (les sch. expliquant parfois 6 yti] xafiùv bà Toïç Sffkoiç I). Sens dérivés divers : • m<»Uer > en chypriote selon Hsch. ; tète de la machine appelée bélier ; en outre espèce de loup (Opp. Cgn.), espèce d'aigle (Hsch.). Composé : dbc(i.é-6e-Tov (composé en -roç de la R. de Ttⅈu), pied de l'enclume (Hom.) ou dbcftoOé-njj;, même sens (Poil. 10,147). Dérivés : àxfxoviov (Ésope). £f. ; Vieux nom de la pierre, cf. skr. diman- < pierre, roclier, ciel > (considéré comme une voûte de pinre, cf. Reichelt, IF 32,23 sqq., E. Fraenkel, KZ 63,183 sqq.), av. aaman- « ciel », lit. akmuô, etc. ; avec alt«nance w r dans skr. asmara- c de pierre », p.-é. v. n<»T. hamarr ■ mrteau de pierre» (cf. TTenveniste, Origines, 117 et m). Sbt le rapport possitde de ces dérivés avec un nom de la pierre, qtii sa troi^|>iM dOTMlo*, iBoi rare (M. 1«,16I xmt' Saeffftnv», A.R. 4, 140S èw' ébcvi; avec à-copu- latif, où la psilose (pour à- de *#m-) peut être soit dia- lectale, s(^t due à l'analogie de SXoxoç. tmmkoi, -ou : m. « bouchée » {Od. 17,222 ; AP, Jos. ; mot béotien selon Strattis 47,7). Et. : Non établie. On suppose que le mot serait phrygien, cf. dans une inscription phrygienne ftexoç oxxoXoi; Friedrich, Kleina». Sprachdenkm. 133 1 Le rapprochement avec skr. aénali « manger » ne vaut certainement pas mieux, et le rapport éventuel avec SkuXoç est en l'air. ÔKÔXouAos, -oç, -ov : c qui accompagne », avec parfois la nuance de « qui sert, qui aide > cf. Ar. Ois. 73, d'où < qui s'accorde avec, qui résulte de > (mot de la prose ienittuie-attique et postérieure, et de la comédie) ; adv. êotokoxj&ùiç (D. et grec tardif). Dérivés : ^bcoXouOCa < suite, conséquence, conformité > (prose, surtout terme philosophique) ; dbcoXou6(axoç, diminutif, < petit valet » (Ptol. Everg. 6). Verbe dénomi- natif daco%ouOé(» « suivre >, souvent à propos de soldats ou d'esdaves, s'Muploie aussi au figuré (premier ex. chez Hippon. 79, 9 M., part. aor. avec à l'initiale un a long irréguliw), en prose attique ou tardive et chez Ar. ; il est substitué à txofiai en grec moderne et dès le AT ; éxo- XoÙTBt = dbcoXoiiÔei (Ar. TAesm. 1198) est un barbarisme d'un Scythe. Subst. vn-faal dbcoXosiÔTiotç (Arist.) ; adj. bbcoXou6>)Tix6<; (Arist., etc.). Et. : à copulaUf (la psilose pouvant s'expliquer ici par une diasimilaUon d'aspiraUon), et xtàjtiidovo, -i]ç : f. chardon (Thphr.). Pour le nom. en a bref, cf. Cbantraine, Formation, 101-102. StrOmberg, Worltludien 17, évoque xépvoc qui d'après Hsch. serait sicilien pour xcvrpofjiupoCvy) et sx6pvo; * [xupcrivT], th 9UTiv. La flnale en -pv- fait penser à un mot méditer- ranéen et l'alpha initial s'expliquerait par un rapproche- menl d'étymologie populaire avec la famille de £xpoç, etc. Selon Slrômberg, ibid. 16-17, on aurait tiré de étxopva, &copvo; (Hsch.) et Sxopvoç (Hsch., Pholius) nom de la sauterelle, parce qu'eUe vit dans les chardons et est censée s'en nourrir. De même xépvoi{> sauterelle (Str.) pourrait être une réfection de 7r(zpvo4' d'après xépvo;, mais on tente généralement d'expliquer la forme phonétiquement. wcofMV : n. « Iris aquatique, Iris Pseudacorus > (Dsc., Gai.). EL: Les anciens rapprochaient le mot de xôpr) < pupille » (cf. Slrâmberg, Pflanzennamen, 98) et il passait pour soigner la pupille des yeux. ,'' ôkos : n. • remède », au sens propre et très souvent au figuré (Hom., Hdt., Hp., trag.) ; le sens médical est net chez Hp., sous-jucenl Od. 22,481 ou dans des métaphores comme iEsch. Ag. 17. Les adj. composés àv»)x^ç (Soph.) et cùi)xi^; épithète de ^déÇiç (Emp.) sont des survivances, homonymes à l'accent près de composés en -"fixtjç se rapportant à ix- « être aigu ». En outre, avec l'a bref, kncxffz (Eup.), Tcavgcxij; (Epicor., Call.) et Ttàvaxti; nom 4t diverses plantes curatives (StrOmberg, Gr. Pflanxen- mmm 37,98), d'Où les termes tardifs itattéaum, -dbcciov, -i»), et Tcovaxtnjç (olvo;). "Âxo; a donné naissance au dénominatif èxio\iax • s(Hgner, porter remède à ». Chez Hom. le terme est bien attesté au sens médical notamment avec êXxea, mais également avec un complément comme Sîtjjav (//. 22,2), ïr,ï; [Od. 14,383) ; ou également au Hgure //. 13,115 dcU' àxé(i)|X£6a Oâaoov ' àxeorai -rot f péveç iodXûv. Même variété d'emplois en ioqien-attique, l'emploi proprement médical ne se trouvant guère que chez Hdt. et Hp. ; en revanche assez fréquent à propos de tailleurs ou de répa- rateurs de vêtements (Luc, etc.), cf. les dérivés ; ou méta- fhoriquanent cf. Hdt. 1,167, PI. R. 364 e, «te. Passif aor. dMMdîiven (Pau*. 2,33,3), «fatécm au mm pasdt Ai«t. CA 1,1, acUf àxé«* Hp. Lœ. Harn. 1§. Composés à prévM^ avec £9- [aie] «payer une iadMÉ> nité» (Argos, Mntm. 57,208, vi» stècieav.), 4«a- « ré]>atw^ (Délos), bt- môme sens (Ihid,), èÇ- (Hom., Hp.) «t «ti sens de « réparer des vêtement* > épithète d'Apollon (E. Andr. 900) avec le fém. ixeoroptç (hapax Hp. Fiai. 1) ; sur la fonction de -TUp dans àxéorup, voir Benveniste, Noms d'agent, 45, sur le féminin, Lejeune, R.Ph. 1950, 12 ; dérivé tardif àxeoropta (A.R., etc.) ; la formation parallèle en --r^p est également un hapax (Soph. OC 714), ixcor^p t qui a fonction de calmer » épithète du frein des chevaux ; sur mycén. akelere et Jakeiere qui peuvent être àxecrc^pe;, voir Lejeune, R. Ph. 1960, 17 ; d'où àxatm^ptoç (App.) ; aussi àxEOTiQpiov • échoppe de tailleur » (Lib.) ; les féminins sont dcxeoTptç ■ sage-femme » (Hp.) ; et ixéorpia « femme qui coud » (Sophron, Antiphane, Luc, etc.), le mot se dissimule peut-être sous Vakelirija mycénien mais voir sous Âoxéco ; enfin dbceirr^p • tailleur > (X. Alciphr.), le féminin dcxeorCç, -tSo; désignant des barres de fer dans un fourneau où l'on fond (Dsc.) est obscur. Noms d'instruments : dxéorpa « aiguille > (Luc., pap.) et £xe(TTpov < remède > (S.). Enfin si le féminin £xt) « guérison » (Hp. Môchl. 21) existe bien, ce pourrait être un postverbal de &xéo(juu ; d'où p.-ê. chez Cicéron &ci(io;, cf. Arbenz, .i4d/. au/°- 1(10 ç, 93. • Il existe de rares composés qui se présentent sous deux aspects : 1) Composés progressifs (type T^i^liiSpoToç), comme (ixeotftSpoToç (Orph^ ou àxc(T(&3uvoç « qui calme les douleurs > (Hp.) ; 2) Composés régressifs avec dcxco- (thème en «) comme premier terme, ainsi duccoçépoc « salutaire > (E.). Ces mots présentent pludeurs traits originaux : 1) Us ne jouent en attique, notamment au sens médical, qu'un rôle secondaire : ils ont été victorieusement concur- rencés par la famille de tiio|jtat, etc. ; 2) L'emploi s'eu est surtout conservé au sens général de <: réparer, arranger >, particulièrement à propos du tailleur ; 3) La racine se rapporte originellement à la notion de remède, mais ne s'applique pas à celui qui soigne, au médecin ; elle n'a fourni aucun terme répondant 4 locrpéc : dcxear^p, àxeorpt;, àxiorpuc, àxc, ou • réparer > comme une extension de • guérir». Il semble toutefois que àxcïoOai soit bien un terme médical, mais il se distingue de lâoOai parce que le mot ne se rapporte pas au nom du médecin, et d'autre part, a pour complément, non comme lâoOai un nom de personne, mais ie nom de la souffrance ou de la blessure à laquelle il est remédié. Enfin les mots dialectaux èçoxeïa- âai. âtpax£Ïadixi semblent indiquer que les formes du type £xoç. etc.. sont des formes ioniennes à psilose (cf. Buck. Greek Dialects, § 58 c). Il faut donc trouver une étymologie qui admette une aspiration initiale. On pourrait se demander si nous n'avons Das une spécialisation au sens d'» apaiser » de la racine qui figure dans àxécov. àxi), yjxa, etc., ou bien, ce qui serait plus plausible, si nous avons un terme vraiment technique 'iifk-ltj. '■-, que l'on pourrait rapprocher d'irl. hlcc «guéri- son «, gali. iach. ÔKoomî : « orge » (Nie. Al. 106). Selon Hsch. chypriote, selon les sch. ABT, //. 6,506 thessalien, p.-ê. comme équi- valent de ffÏToç. cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,204. En outre verbe dénominatil au part. aor. îjnroç àxocTTjaaç ixi cfiiTVT) un cheval bien nourri à sa mangeoire (//. 6,506, 15,2GJ!. 'AyoaTêtj, dcycaTai. (sic) dans AB 213. Enlln Hsch. fournit la glose xodrat ' 3tpt6ai. Comme l'a de àxocr-rr n'est pas une prothèse et qu'il n'y a pas de nison pour qu'il soit tombé, xoarai résulte p. -fi. d'un accidiînt Dhiiolositiue. Le mot usviel pour orge est xptfr^. E\. : ( )n voit dans ce mot un dérivé du thème en s attesté dans lai. acus « balle », cf. aussi got. ahs, v.h.a ahir « épi ». Ce serait un substantif féminin formé à l'aide du suffixe '■lo-l-lâ-. L'ensemble pourrait se rattacher à âx- (ïKpoç. etc.l. Cf. encore HyyT! et àj^upov. aKoûtii : f. àxoùaoïxai (tardif àxoùcrto), aor. ijxoutjœ, pf. àxT)xoa (tardif àxouxa Plu., p.-é. laconien) ; ijxouxa ipap.l ; àxYjxouxa (Hérod.) ; au passif àxoùo^tai, tjxoùctGtjv, motjauai, « entendre, entendre dire, comprendre » et après iloniire « avoir telle ou telle réputation ». Le mot est attesté durant toute l'histoire du grec depuis IHomère. L'adjectif verb. est âxoudToç (H. Hermès, ion.-attique), d'où àxouCTTéoç (ion.-atl.) et àxouarixéç (tardif). Quelle que soit l'étymologie du mot (cf. Et.) le thème de présent semble reoosor sur *àxoua!/a», cf. i^xouafiai, y)xoùa97]v, mais le parfait àxrixoa doit représenter *àx5ûco/a (sur le problème phonétique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,348, Lejeune, Phonétique '217',. Un premier nom d'action est ôxouy) (Hom., Sapho) et ixor. fion.-attique) ; pour le traitement phonétique, cf. Schwyzer et Lejeune. l.l.c.e. ; sens : «fait d'entendre, r.uie, nouvelle recueillie » ; sur un emploi particulier du mot â Êpidaure (/G IV' 1,126), à propos d'un lieu où se trouveraient les oreilles du dieu, cf. Wolters, Hermès, 49, 1914. 149 saq.. Weinreich. ibid. 51, 1916, 624 sqq. Diminutif. ixotStov «petite oreille» (Gloss.). Dénominatif 0x01x^7; • àxouE'.ç (Hsch.), d'oii àxoaa- TÎjpei; • àpxT) Ttç uaoà Au vaTrovTtotç (ibid.): il s'agit pour les citoyens d'apprécier l'importance des acclama- tions, cf. Th. 1,87 ; pour àxouâÇofiai qui pourrait être un dénominatif, cf. plu^ laiu. Dérivé en -mç : (ibeouaiç « fait d'entendre » (Arist. etc.) ; avec le dérivé inaùaiyux; « fait pour être entendu » (S.). Dérivé en -[ta, : &KO»apM « ce que l'on entend », « musique », etc., « rumeur », enseignement oral dans l'école pythagoricienne (S., X., Arist., etc.), cf. Radermacher, Festsehrifl Krelsehmer, 162 sqq. D'où diminutif dcxouafxdTiov (Ps.-Luc. Philopatr. 18) ; adj. àxouafMtTtxà; «novice dans l'école pythagoricienne» (Jambl.). Nom d'agent (outre à)co6ç = (bcouorixôç PI. Com. 226) : dbtoixmî)? « auditeur, disciple » (Mén., D.H., etc.) qui tend à se substituer à dbcpoa-rôç. Nom de lieu : ixouffT^piov « salle de conférences », « auditoire » (Gai., Them.). Quelques formes verbales dérivées : àxoudÇofiai « tendre l'oreille» (Hom.), «ausculter» (Hp.) est un déverbatif expressif plutôt qu'un dénominatif de dtxouYj (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,735 et Mélanges Pederscn 69). Désidératif ; àxouaeitJ (Soph. fr. 991). EnOn àxouTtÇco LXX Ps. 50 (51) 8, Cani. 2,19 «faire entendre, enseigner» présenté une structure étonnante. La forme est confirmée par AB 365,3 ; chez Hsch. les manuscrits hésitent entre àxouTÎCto et ôxoutiTÎÎ^to : c'est évidemment cette dernière forme que l'on attendrait. Le verbe àxoùo> se combine avec de nombreux préverbes : Sipc- « entendre jusqu'au bout », ou « apprendre par quelqu'un » (ion.-alt.) ; elo- (Hom., etc.), èv- (Hp., koiné) ; il- (iou.-alL), bn- (Hom., etc.), xar- (ion.-att.), TCpo- (Hdt.), Û7t- (Hom., etc.), urrcp- (hapax, Com. Adesp. 1175). Le substantif thématique ancien répondant à ces composés comporte un allongement à l'initiale du second terme (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,397, en dernier lieu Kurylowicz, Apophonie 264 sqq.). Exemples : hzijy.ooz « qui écoute » (ion.-att.) et ÈTràxooç au sens de « témoin » (dorien, etc.) avec la forme de duel athém. èTrâxoe, lacon. (cf. Buck, Greek Dialects. n"' 72 et 73), xarYjxooç (ion.- att.), ÛTTifjxooi; «sujet » (ion.-att.), et ûtttjxoov cumin cornu, Hijpeeoon praecumbens. En outre dtvrjxooç qui « n'écoute pas », EÙ- (Hp-, Ar.), ôçu-, ttoXu-, ctuv-, çtX-, etc. Quelques formes secondaires et divergentes se présentent sans allongement : soit dans le féminin issu de àxoY) : Tiap- (Plat.), elç- (Phil.), Ott- (LXX, NT), soit dans les composés tirés du thème de présent : èTtâxouoç (Hés. Trav. 29, Call.), Û7t- (A.R.). L'allongement de la première syllabe du second terme s'observe également dans âv/jxoua- Toç, d'où âvrjxouCTTéto (Hom., Hdt.) et àvTjxouaTux. Un composé tardif avec àxouai- comme premier terme : àxouotÔeoç « qui se fait entendre de dieu • {AP 6,249). Le verbe àxoûto qui s'est trouvé à l'origine en concur- rence avec des thèmes aoristiques, mais ayant fourni des présents, œlo- et xXuo-, s'est imposé rapidement dans le vocabulaire grec (le sens d'àxpoàojjiat « tendre l'oreille » est un peu différent). 11 subsiste en grec moderne. Et. : Deux voies ont été explorées pour l'étymologie : 1) On a vu dans àxoiwo un composé *iy.-ouc-y(i> « tendre l'oreille », de àx- (cf. sous àx-) et o5ç cette étymologie pouvant s'appuyer sur le parallélisme du composé dcxpoâofxai. ; 2) On a rapproché le mot de got. hausjan « entendre » ; dans ce cas à peut être le degré zéro de 'en « dans • (Prellwitz), ce dont on n'a que fort peu d'exemples sûrs en grec ; ou bien un alpha augmentatif (de *sip-? cf. — 51 iicTatvw Scbnider, KZ 30,465) ; ou encore une prothèse (Benveniste, BSL 32,76; Meillet, BSL, 36,107). Si l'on admet cette seconde explication, on considérera V» flnal du thème comme un morphème verbal p.-ê. désidéralif. II devient dès lors possible de rapprocher dxetjei • T»)p«ï. Kiinpioi (Hsch.), qui sinon resterait isolé : le mot est en outre p.-8. attesté en crétois Loi» de Gorlynt 2,17, au sens de «surveiller» {?). Et enfin, sans prothèse, xoéw, dor. xoàu qui signifie « entendre, comprendre • (voir b.v.). C'est la seconde explication qui est généralement donnée aujourd'hui. èucpEi^S, voir £if)(ii et &cpo<;. cucpau^viîs : «intact, inviolé, pur > [tragiques, grec tardif, mais Th. 1,19,52 emploie le mot au sens d'intact). Dérivé tardif dbcpaKpvô-njç {Bh. Mus. 47,614 dans un commentaire du Parm.). Et.: Le sch. de Th. 1,52 analyse le mot en dc-xepato- 9av^ç = àxépatoç ce qui est absurde. Pas d'étymologie. On serait tenté, plutôt qu'une forme à a privatif, d'y voir un compost de ébtpoç ; le second terme semble identique i l'adverbe a£çvr,ç, mais qu'en faire 1 ÔKpaxoXos : « irasciblp, passionné » (Ar., PI. etc.). Dérivé : âxpSxoXta, ion. àxpTixoXtT) (Hp.). Verbe dénominalif àxpâxoX£(o (PI. Lg. 731 d). Le sens étymo- logique est « à la bile non mél.ingée, intempérée ». Ces mots ont été altérés par rapprochement avec àxpo- d'où la graphie dtKpo- dans dbcpoxoXlot (Plu.) et comme variante, notamment chez PI. EL: La relation avec xpî- «mélanger» de xpân^p, SxpâTOç, etc., est plausible. On pose '*à-)tp5T-xoXoç en rapprochant cùxpâç, -xpàro?. Mais ce type de composé sans voyelle de liaison est insolite : on attendrait dcxpâ- té/oXo; qui est d'ailleurs attesté sous la forme àxpTjTéyoXoç chez Hp. Selon F. Solmsen, Untersuchungen 30 sq., l'adj. serait tiré de l'expression fixpa X°^'h- Mpcfiûv, voir dcx-. àicpTSiîSi -Éî : « exact, précis », d'où parfois « avec parcimonie », terme surtout attesté en prose attique, il a tenu une place dans le vocabulaire scientifique (cf. Lu. Ep. s.u.) ; le mot s'emploie aussi dans la théorie du style (WessdOrler, Die est passé A oetui de < coûteux, cher >. El. : On est tenté par l'hypothèse de Schwyzer qui voit dans le mot un composé de jûpo; et de ép. et6«» « verser •, avec l'image d'un récipient rempli à ras bord, et iotacisme (i pour Cl comme dans îjidc-nov) cf. Schwyzer, Gl. 12, 1922, 12 sqq. et Gr. Gr. 1, 193. L'existence d'un premier terme de composé dbcp- est probable. dKpîsi -t8oç : f. « sauterelle » (//. 21,12. Ar., Arist., etc.)- Dim. dcxpCSiov. Composés : ixptSoOiîpa ou -9ï)xa t cage à sauterelles » (Theoc. 1,52) ; -çôyoç. El,: La scholie d'Hom. /. c, explique le mot parce que l'iSxpiç est -rà &cp« ioOiouoa, ce qui n'est pas admissible. Parmi les explications modernes eitons celle de R. StrOmberg, Worlslitdien, 15 sqq., qui rapproche le mot de xp(2[co, l'animal étant nommé d'après le bruit qu'il fait ; l'a- initial résulterait alors soit d'une prothèse, soit d'un rapprochement fautif avec &cpoi;. Discussion des autres hypothèses chez StrOmberg, f. e. àKpoâo|MU : < écouter avec soin, attentivement », quelquefois < obéir > (ion.-att., etc.). Se dit aussi du disciple d'une école philosophique, ou d'un lecteur (puisqu'on se faisait lire les textes). C'est un composé de *xpoç et de o5ç : àxpov ouç ne pouvant signifier autre chose que la pointe de l'oreille, le terme équivaudrait en définitive à « tendre l'oreille » (Frisk, GHÀ 56 : 3,21). Mais cf. Szeme- rényi, SI. Micen. 3, 69 sqq. Dérivés : êatpàotaiç « le fait d'écouter, conférence, salle de conférences » (Plu.) ; âxp6apux « ce que l'on entend », notamment « récitation, pièce de musique », parfois « acteurs » ou « chanteurs », cf. L. Robert, Hermès, 1930, 116, etc. (X., Arist., Plb.) ; d'où ixpoa(iaTix6; «destiné à l'audition », donc < ésotérique » (Plu.) ; AxpottTi)^ «audi- teur, disciple» (ion.-att., etc.) «lecteur» (Plu., cf. plus haut) ; d'où ixpoa-rixâi; (tardif) ; ducpoôcT^piov, avec le suffixe de sens local « salle d'audience », etc. {Ad. Ap., Ph., Plu.). A côté de àxpoioiuti, àxpodcCo[jiai en syracusain (Epich.). Le grec moderne continue d'employer àxpoûfxai « écouter », « suivre un cours », • ausculter », avec i)tp6aaiç, etc. aKpos, voir èx-. à,Kxaivu : « redresser ». .Ssch. Eu. 36 àxTalveiv oriciv se tenir droit, cf. Trag. Adesp. 147 avec le complé- ment iiévoç, et la glose d'Hsch. dfcxTatvetv • (irreoptÇtiv ; une variante ÛTroaxTatvovro semble avoir existé Od. 23,3, cf. la glose d'Hsch. ÙTroaxTalvovro • {rpcfiov, et Ludwich, N. Jahrbacher f. Phil. 1895, 1-8. Il existe un doublet refait sur le modèle des factitifs en -du, qui a fourni un aoriste àxTaiv&oai attesté Anacr. 137, PI. Corn. 180, cf. encore PI. Lg. 672 c Stœv ixTatvûoTj èauT& Tâ}(taTa < dès qu'il se dresse sur ses pieds 'cf. Immisch, Phil. Woch. 48,90S). Enfin chez Hsch. une glose assez confuse : dbcTodCcov ' àoCT^^tà)), 7rpo6u(10ti(UVOÇ, fj ipiXTJf RXl)pÛV, ^ (iCTCMptCcM. aKTatvu — 52 — Et. : On rattache habituellement ces mots à Ayto avec des intermédiaires *ixr6ç, *dbtTâû>, cf. pour cette formation Schwyzer, Gr. Gr. 1 705. Mais le type ne peut se comparer immédiatement avec la série claire de dbcoXaoTalvcd tiré de ixôXamroç, etc. Le sens fait diiBculté et ia glose d'Hsch. btTraxTatvtov • ô xiveïotfat art SuvâfjMvoç pourrait donner à croire que le sens oriftinel serait « se mouvoir ». Autre èlymologie qui ne vaut pas mieux (cf. àx-, àx-c^j) chez Bechtel. Lex. 175 sous iXTatvm. ÔKTéa : (B., Luc. Trag. 71) et par contr. àxrfj (Emp., Hp., Thphr.l. une lois dbcréoc m. (Thphr. HP 3,4,2) Samhucus niqra, « sureau». Dérivés àxTeCvoç et àxTivoç (Simon. 147,1, Thphi.i « en sureau ». El.: Inconniie, mais le snflixe entre dans un type usuel, cf. Chantraine, Formation, 91-92. Le mot a été emprunté par le lat. soiHS'ia forme aclë. 1 àicnî : f. « cap, pointe, côte escarpée » avec des épi- thètes comme -,:poftxouaa (Od. 24,82), Tpïjxeîa [Od. 5,425), Û(|(tiXt] (/i. 2,395). Usuel chez Hom., Hdt., les Tragiques. Rare en prose attique (X., Lycurg.). Comme terme géogra- phique le mot a survécu pour désigner des caps ou des péninsules. Dérivés : àxTaïoç, -a, -ov qui se trouve sur la côte (Th., Hp., Gall., etc.) ; fém. dbcTaUc est un nom de plante, actéeen épi, Aelaea Spicata, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 115 ; nom d'un mortier de marbre (Cléarch.), cf. àxTÎTT)ç. "Axtioî; n'est allesté que comme épithète de Pan i'Theoc). d'Apollon (A.R.) ; àxTiov = dcx-nr) (,3il.) ; àossi la piaule jJoùvtov, terre-noix (Dsc), cf. Strômberg, ihid. Celte plante porte aussi le nom d'àxTtvY) (Dsc), cf. Strfimberg ; àxT^T»)!: habitant de la côte (A.P.); le mol est surtout employé pour désigner le marbre que l'on appelle aussi Ilsipaixôç finscr. ait.), cf. le nom d'àxTï) donné à la péninsule du Pir6e : S. (fr. 68) emploie le mot pour le marbre de l'àx-rn d'Argolide : au f. Ttérpoç àxTÎTtç lAlh. Milt. 31,143). Enfln. Plu. 668 b explique dans le proverbe a:f)(iepov àxTotaùifiEv le verbe àxTctÇeiv comme sisriiiflant « banquetons (sur la note ?) » et étant dérivé de ix-Dt); aucune raison de ne pas accepter cette explication. Le mot àxni qui signifiait proprement «côte escarpée» a donc pu désigner soit la côte en général, soit dans le vocabulaire géographique le cap, la péninsule. El.: Pas de 'digamma initial. Le mot doit appr.iienir à la grande famille de' Stx-, mais a pris un bens spécial. 2 ÙK-rq : f. vieux terme traditionnel presqu»»- unique- ment attesté dans l'épopée, en fln de vers, dans les"foTmules AriuTjTEpo; àxTif]v {il. 13,322, 21,76), ôXeptTou lepoO àx-nfiv ^Il. 11,031), ou dXiptTOu àx-nfj {Od., 2,355; 14,429). Ces exemples prouvent que le vieux mot est lié au culte de Démêler nourricière et qu'il ne peut signifier proprement • farine » puisqu'il a àXçtTou comme complément. Chez Hés. le'fiwt est employé à propos du battage Tr. 597 et 805 Ariur,TeBQÇ tepèv âx-nfjv, ou dans le Bouclier 290 à propos d'épis sur pied. Hsch. le glose par Tpoçï). El.: Inconnue. Aucune ne s'impose. Cf. skr. asndii • manger > 7 ttKTijpis, -Boç : f. « nerche » (Achae. 21), plus précisément fourche qui soutient li iimon d'une voiture (Poil. 10,157). Et.: Le sens technique donné par PoUux invite à voir dans le mot un composé dont le second terme serait apparenté à èpetôo> < soutenir ». Le premier, qui devrait exprimer l'idée de « droit », fait penser au verbe obscur àxTalvb). âKTts, -ïvoç : f. (Hdn. cite uit'^WMn. ix-rlv) trayon de lumière, notamment rayon du soleil > (Hom. toujours au pluriel, poètes) ; parfois métaphor. chez Pi. ; rayon d'une roue (AP 9,418). Quelques composés techniques'et'Jlaati^ où âxtL; sert de premier terme de composé : db«ivo66Xoç, -^\ktù, -|3oXta : "Ypaipla, -etSTjç, -xpixMp. Dérivés : àxTivco-réç « orné de rayons > (Délos, iv* g, av., d'une çiàXï), Ph., etc.) ; àxTivûST)? « en forme de rayons » (Philostr.) ; adv. ôxtivtjSôv (Luc). Et. : 'AxtIi; entre dans la série des quelques termes du type SeXçiç, yyjny/iii, «àStç qui semblent fournir des dérivés de noms. On a l'habitude de rapprocher skr. aklù- qui signifie à la fois « rayonnement » et « nuit ». Sur les problèmes philologiques que pose ce terme, voir Renou, Monogr. Sanscrites 2,6. On évoque aussi got. uhlwo (germ. 'unxlwôn-) «aube» et avec un autre phonétisme lit. anktll « tôt ». Voir Frisk, avec la bibliographie. âKuXosi -ou : m. (f. Theoc 5, 94), le fruit comestible de l'espèce de chêne appelée Quercus Ilex (Hom., Pherecr,, Arisl., Theoc, Thphr., etc.) voir p. ex. la note de Gow à Théoc. 5,94. Désigne parfois un'i&tnement en forme d« gland: en ce sens, /G I', -313, 62 fi"M-i, 69. Dérivé : àxuXtùToç « avec un orWMnent en forme de gland », IG IP, 1427, 93. Et. : Obscure. Les rapprochements avec £xoXoi; et avec skr. aéndli « manger • restent en l'air. âKtdv, voir dtx-, etc. âXôSa : (JiéXav & ypicpoiicv (Hsch.), iXâÔTt) • Xivvôç, j • SvOpaxeç (Hsch.). Sauf xapxLvoç toutes ces gloses se rapportent à l'idée de « cendre, charbon, noir », et le mot serait chypriote (?). El.: Ignorée. Hypothèse de Petersson, IF 34,241. àXâSacTTOs ou -OTpoç : m. « vase à parfum sans anses en forme de sphère, souvent fait en albâtre ». Chez Hdt. 3,20, Cambyse envoie jxûpou àXâ6ac!Tov. En outre attesté chez les com. La forme ancienne est ôXâSacrroç, cf. SI G 103 et IE\. Dion. 102 Erbse. Le neutre àXa6â, Hom. seult. Od., toujours de mendiants, parfois d'exilés dans la tragédie ; se trouve, outre les poètes, chez Hdt. et en prose tardive ; sur dor. dcXâTÔtç, cf. BjOrclc, Alpha impurum 165. Fém. dcX^Tiç, -i8oç (tardif, employé notamment pour une fête d'Athènes appelée aussi al, cf. Ath. 618 e). Dérivé iXTjTixéç (D. Chr.). Verbe déno- minatif àXTQTEÛoj {Od., trag. prose tardive) qui met l'accent sur l'idée d'un état durable (vagabonds, chasseurs, exilés) ; d'où àXïjTeta (.ffisch. E., grec tardif). Le doublet attendu de iOàjTtjç est àXij-nijp selon Aristox. à Ithaque et à Sicyone. — Quant à la glose d'Hsch., àXrgTCdp ' tepeùç, v. Masson, R.Ph. 1963,215-218 et v. aussi XTJTCOp. Enfin àXT)|jLtùv terme épique rare « vagabond », à côté de 7CTt<>x6ç (Od.), repris par AP 9,25 à propos de planètes. D'où àXT)(ioaùvir) (Man.). Noms d'action : SX-»)|ia • ô8oi7topla (Hsch.) avec un sufllxe apparenté à celui d'dX'i^(Xb>v ; àXT)TÛc (Call. Man.), sur le sufTixe, voir Chantraine, Formation 291, Benveniste, Noms d'action 67-74. 'AXâXays ' ''1 TrXâvT) (Hsch.) peut-être une forme expres- sive comme le montrent le redoublement et le suffixe à nasale. Toute la famille de àXàofiai a été victorieusement concurrencée par celle de 7tXav(io(xai. El. : On admet un vieil intensif, en -dto(xai (cf. avec un autre vocalisme 7toTào|iai, etc.), auquel on trouve un correspondant dans lelte aluôt < errer ». La série de lat. ambulô, etc., est beaucoup plus loin. En grec le rare :^Xâaxb> (v. s.u.) doit être senti comme apparenté. Mais àXéa, àXéo|xai, àXûcd sont loin pour le sens et il n'est pas profitable de tenter un rapprochement. àXaôs : «aveugle» (Hom., trag. dans les parties lyriques, A.R.). Le mot, qui est rare, est donné comme chypriote dans les A.B. 1095, cf. Ruijgh, Elément achéen 160. Chez Hom. le terme est attesté dans VOd. (8,195, et 10,493 = 12,267, dans la formule [jiâvnoç àXaoû au début d'un vers métriquement difficile, même si on lit (idtvn)oi;). En outre dans la formule àXaiç oxo7tf})v cîxe • ■! montait la garde en aveugle .(/Z. 10,515; 13,10; 14,135; Od. 8,285), avec la variante, également bien attestée, àXaoaxo:ciT)v (composé). Enfin l'adjectif iXa6ç se trouve également attesté chez les tragiques ; et p.-ê. au sens d'invisible chez Hp. Dérivés : dénomihatif factitif dlXaéu, « aveugler », à l'aoriste (Od.) avec le composé ê^- ; cf. Wackernagel, Untersachungen 127. Nom d'action dcXacoTÙç (hapax Od. 9,503). Rares composés. Outre dtXaoaxoret^, variante homérique citée plus haut, on a àXaÔTnç, -i8oç f. (Emp. 49), et -U7t6ç (Nonn.). Le mot usuel est -lufXd; (une fois cnoz Hom.) qui a remplacé iXaéç. Si l'on en croit les A.B., àXaàç pourrait appartenir au fond archaïque achéen de l'épopée. àXao; — 54 El.: Les termes désignant des infirmités, notamment la cécité, sont difiiciles. obscurcis par des tabous ou des substitutions. L'explication de dcXaôç comme adject. privatif bâti sur le thème d'un verbe Pwxm « voir », dont l'existence a d'ailleurs été. contestée (cf. s.u.) se iieurte à la difficulté de l'accen- tuation irrégulière (cf. âSixoç !) et au fait qu'une telle construction logique étonne pour un adj. de ce sens. On a cherché aussi à rapprocher lat. luscus « borgne ». âXairoÇu : f- -Hc», aor. -Ea «enlever» {Od. 17,424), • vider, piller une cité» (//. 2,367), détruire les rangs de guerriers [H. â,160 ; 11,503) ; en un seul passage « récent », récit des exploits de Nestor, //. 11.750. le mot est employé avec comme objet le nom d'une ou deux personnes : 'AxTootojvE MoXiove TraïS" dcXaTraÇa. Terme très rare après Hora. cf. Thgn. 951, iEsch. Ag. 130: chez Panyas. 14, ! enipi;.. d'un oompléme-t avec êx- est conforme au sens oriirinel du terme. C(impoâés : Èï- (Hom., notamment Od. 4.176 d'une ville que l'on vide de ses habitants pour y installer des colons, aussi avec comme complément Teïxoç,- vTJaç) ; ouveE- BCH 21.599, Delphes Adj. dérive : àXaTraSvôç, proprement «vidé» d'oii nfaihle » surtout dans la formule oùx œXaTraSvoç cf. cTTt/eç oùy. àÀa-aSvai (//. 4,330), correspondant à àXaTtàÇeiv srivac: "Oévoç oi>y. àXœrraSvôv (//. 5.783, etc.). Le mot tïL cr.pio-.r sau.^ oùx //. ■2.(i75 et au coinpar. //. 4,305. Mot de ': Iliade, Hés. La finale -Svôç ne répond pas à la coniupilson en -Eco, -ta, mais le mot entrait ainsi dans une Série eu -ovoç, cf. àxtSvoç, auepSvoç. Dérivé tardif àXaTraSvoaùvï) (Q.S.). Des formes sans a initial sont attestées dans XaTtâCetv ■ éxxevoùv, àtp' o\i ■al t6 opuyiLo., fut. XaTràÏE'.v .'.'Esch. Sept 47,5311 et et. lEich. Ag. 130. LJno forme XaTtaSvôv imanuscrits Àcrr-! = âXarcœSvov est très pronable chez JEsch. Eum. 662. Voir aussi Aarrapoç, A'XTràaaoj. Et.: Ces faits convergent pour indiquer que le sens oripn.^ e.^i «vider», que l'y. initial est prothétique et que ces 1 . appartiennent à la famille de Xârcaôoç, Xa^rdcpr;, etc. àXcKTTijjp, àXacTTOç, à.Aaatéui : Le terme central est, du point de vue grec. àXà• et le mot qui, à l'exception du nom propre, n'est pas chez, Hom.. se trouve attesté en ce sens 4 fois chez IEsch., 2 fois chez S., plusieurs fois chez E. La notion de vcns-eance, de châtiment de Vhybris est souvent sensible, cf. .l-sch. Pers. 354, Aç. 1501, Eur. Or. 1669. Le terme s'observe dans un contexte magique et médical, Hp. Morb. Sacr. 1 àXàaTopoç ë/ew, cf. S. Trach. 1235 ôoTiç [à] Es àXaoTôptov voctoï. Enfin par une participation explicable (cf. Gernet, Développement de la pensée juridique à morale en Grèce 320) le terme s'applique secondairement à un criminel, soit parce qu'il attire le démon de vengeance, soit parce qu'il est assimilé lui-même à un démon mauvais. Exemples de cet emploi : .ffisch. Eum. 236, S. Aj. 374 ; en outre chez D. et Mén. Ajoutons que Chrysipp., Stoic. 2,47 rattache le mot à àXdwiiai. Il s'est établi autour du terme une sorte de halo religieux qui le situe à côté de èv6u|xioç, àXiTTjptoç, etc. (voir en dernier lieu Ed. Fraenkel, Ag. v. 1501 avec la bibliographie). Un adj. dérivé ôXâcropoc; se lit .ffisch. fr. 753, S. Ant. 974, et est donné par Pherec. comme épitbète de Zeus ; d'où àXaoropta vengeance du ciel (Joseph.). A dtXàoTCûp répond un adjectif verbal (SXaoToi;, attesté quatre fois chez Hom. comme épithèto de 7rév6oç et de àxoç et qui admet aisément le sens d'inoubliable (comme àXâo- T6>p signifierait « celui qui n'oublie pas »), les deux composés étant constitués sur le thème Xa6- « oublier ». Emploi adver- bial àXacîTov ôSùpofjiai {Od. 14,174). Même signification chez B. ou chez les trag. (lyr.). Mais on trouve déjà //. 22,261 l'expression "ExTcp .. . litXatrre «Hector maudit», ce sens pouvant à la rigueur se tirer d'« inoubliable » (?). Même emploi ou comparanie S. OC 1482. On a tiré de âXatiToç un dénom. àXaa-réco {//. 15,21) avec l'aor. àXaoTTjaaç (//. 12,163) ou èTraXacmfjCTaoa {Od. 1,252) ; dans tous ces passages dont aucun ne semble très ancien, le verbe exprime la profonde émotion d'un person- nage ou son indignation. Mais le lien qui unit le dénomi- natif à àXaoToç semble artificiel : « juger que la situation est écXatTTOv » n'est pas très naturel, et ne répond pas à la fonction habituelle des dénominatifs en -éco. Cet ensemble de termes est ainsi rendu difficile par la variété des emplois déterminés par le caractère religieux de cette famille, qui évoque la vengeance divine ou la malédiction. Ei. : L'étymologie des Anciens (cf. Ghrysippe cité ci-dessus) qui rattache ces mots à àXàoixai. n'est qu'une étymologie populaire inacceptable. Une autre étymologie ancienne que beaucoup de modernes ont accentée consiste à tirer àXâCTTOjp et àXaoTo; du thème du verbe XaOetv, ce qui va à merveille avec les passages où àXdtdrtùp signifie «vengeur, qui n'oublie pas», et ceux où âXatïTOç est l'épithète de &xoç ou de T:év6oc. Mais il faut admettre aue ce terme religieux s'est trouvé employé dans des contextes où l'idée de dieu vengeur n'était plus sentie : les usages de àXaCTTéo> notamment sont peu clairs. Aussi a-t-on tenté une autre voie en cherchant à retrouver dans cette famille la notion du mauvais œil, cf, surtout MuUer, Don. nat. Schrijnen 649 sqq., Mnemosi/nc, 1929, 116 sqq.. Prévôt, R. Ph. 1935, 249 sqq., et de façon plus vague Vurtheim, j^schylos Schulzflehende, 224 sqq. Cette interprétation admet que (itXaoTOç correspond à lat. inuîsus, donc en définitive à « maudit » ; àXaarécù signifierait « qui se sent âXaaroç, maudit », enfin dtXœCTTop « qui jette le mauvais œil ». Une telle explication qui ne se fonde sur aucune tradition antique trouverait apparemment un appui chez S. Ant. 974 dtXaùv àXaorTÔpoiCTiv ô[i(xàTCùv xùxXoiç, mais le rappro- chement de àXaôv et àXaaTÔpoioi ne doit être qu'un jeu de mots, et àXàcrropoç signifie « qui crie vengeance ». L'éty- mologie proposée rapproche âXaCTToç, âXàtTxcop de Xà souffrance » en général (Hom., Hp., poètes) ; le mot est donné comme chypriote AB 1095 avec la glose ôSûvif). Sur le thème àXy- ont été constitués de vieux comparatif et superlatif àXytwv, 4Xyiotoç (Hom., trag. ; au comp. Hom. n'a que le neutre ^Xyiov). Le thème àXyoç flgure dans plus de 20 composés en -akfiii dont voici les plus anciens et les plus importants : àvoXyT); (Hp., etc.) avec àv^XyilTOç, etc. ; Si- (iEsch.), 8uo- (iEsch.), ôuji- (Hom., etc.), xapSt- (Hp., etc.), xeçoX- (X., etc.), [xer- (iEsch.), îrepi- (PI.), ôoçu- (JHsch., Hp.), ÎOTEp- (S.) ; pour des dérivés thématiques, voir yXuosapYà; et aTOjiapyôç sous yXûcTaa et aTÔfjia. Enfin p.-ê. un composé en s ancien constitué sur un thème *àXeYEa-, cf. âXEYEtvéç, avec un allongement de la syllabe initiale du second terme dans SucnrjXeYT)? épithète de la bataille (//. 20,154), de la mort (Od. 22,325), de liens (Hés. Th. 652), du gel {Trav. 506), de citoyens (Thgn. 795), si l'on traduit par « douloureux » et si on situe le mol à côté de âXyoç, àXEYei.v6<; (cf. Leaf ad //. 20,154) ; mais cf. les autres composés en -ttjXe-itjç sous liXéybi : il est probable que SuoTjXeyr)? signifie originellement • impitoyable ». Dans àXyEatSopoç « qui donne de la peine » (Sapho) le premier terme, qui a en apparence l'aspect du type Ttpij/lfiêpoToç, est objet du second terme ; inversement àXye(j[6u(xo(; (tardif) est pour le sens comparable à TcpijjtfxÊpoToi;. Adjectifs dérivés : àXyetvôç « douloureux » (ion.-att. assez rare, avec les degrés de comparaison en -éxepoç, -6TaTo;), avec le doublet hom. àXEyEivéç créé sur le modèle de 8ua7)XEyr,; qui appartient en réalité à àXéyco ; il s'est produit une contamination entre les deux familles deàXéycû et de àXyoç (Seller, KZ 75, 1957, 8-10) ; âXytv6eiç (Hés., Mimn., Xénoph., alexandrins) semble une création poétique d'après àpyiv^Etç (?) et métrique (cf. Formation des noms 271) ce que confirme le sulfixe -ôeiç ; àpyaXéoç, dissimilé de "'àXyâÀEoç, pour le suffixe, voir Formation des noms 253 sqq. et Debrunner, IF 23,10 sqq., le mot est surtout épique, rare dans la tragédie, très rare en prose ; il prend dans l'épopée le sens général de « terrible », s'applique à des personnes, et arrive à signifier « dange- reux»; dérivé de l'adj. dtpyaX£6T»)ç (Ph., Eust.) ; enfin àXyY)p6i; (LXX) entre dans la série des adj. en -Yjpéç et se trouve en liaison avec dtXyrjStûv, âXy)QaÇ> àXeyeivéç, etc. de iXiyco ce qui est techniquement possible en posant '»tel-g- pour SXyoç, à côté de 'aji-eg- pour dcXiyta (cf. Benveniste, Origines 152). Mais le sens fait franchement difilcH^té, &XéYo> signifiant < tenir compte de > (cf, s.u.). Deux attitudes sont possibles. Ou bien on s'en tiendra à cette étymologie généralement acceptée, qui rend compte notamment de la forme àXeyetv6;. Il faut alors admettre que la notion de « tenir compte, se soucier de » a pu aboutir à celle de « souffrir » par un développement imprévu (euphémisme ?). Ou bien on séparera nettement les deux groupes de fiXyoç et de dXiyto (en admettant éventuellement un contact entre les deux, notamment dans les composés en -TjXeyVjç, cf. 8u(jT)Xey:?)ç). Pour la difficulté sémantique du rapprochement (ïXyoi;, àXéyw, voir H. Seiler, Griechiaehe Steigerangsformen 85 et Word U, 1955, 288. En ce qui concerne àXyéu, àXylcov, fiXyioTo;, SXyoç, H. Seiler défend la vieille étymologie par lat. algeô, aigus, en s'appuyant sur l'évolution comparable de ^lyéco, piyttdv, ftytCTToç, mais l'évolution « froid > frisson > effroi», s'explique mieux que « froid > douleur ». Voir encore Szemerényi, Syncope, 148 sqq., qui s'efforce de maintenir pour la forme et pour le sens le lien entre àXéycû et àXyoç. àXSaîvu, dtXS:^CTx (la correction âSciq; ne s'impose pas). àXèo 56 Sur bzSXéa, voir èTrocXT)?. Autres adj. : àXu)tp6ç «tiède» (Nie, Al. 386, Epie. ap. Et. M. 71,31), cf. àXuxptSv • ev8iv6v (Hsch.) : le mot serait créé d'après C J.uxp6ç (ou bien serait issu d'une fausse coupe de ce mot en 0"àXu)cp6ç, mais on serait oblieé à admettre que le mot présente une aspirée initiale, Debrunner, GGA 1910. 6) ; enfin dtXeâv • Oepfjtiv îj XXiap6v (Hscii.). Verbes dénominatifs àXeœtvo « être chaud » ou • chauffer» (Hp., Ar., Arist., Mén.), d'où àXeavrtxôç (S.E.l ; Eust, 1636 enseigne que ôXeaivto comporterait un esprit rude en attique ; dtXeàî^o « être chaud » ou «chauffer» {Arist., Gai., Hsch.). Cette famille de mots concurrencée par le groupe de ôeppioç a rapidement perdu son importance et subsiste surtout dans le vocabulaire médical et technique. Elle appartient p.-ê. au vocabulaire ionien. Ei.: 'AXéa semble comporter un suffixe -éa (cf. Chautraiii. Formation 91). Si l'indication donnée par Eust. est exacte, le mot pourrait avmr possédé une aspira- tion initiale, la psilose étant ionienne ; et bien qu'il n'y ait pas trace d'un F initial en grec on pourrait rapprocher a.-sax. siveian « Drûler lentement », v.h.a. schwelen et avec le même vocalisme que le grec. lit. svilii. 2 àXéa. V. âXéofjtat. àXéyo) : « tenir compte de », . généralement avec une négation « ne pas tenir compte (le » l'Hom.. Hes.. iyr. une seule fois chez iEsch.) ; s'emploie avec ^in., ace. ; et aussi avec év et le datif au sens de «compter parmi» (Alcm. 1,2 Diehl, Pi. O. 3,78). Attesté seulement au présent. I! existe un groupe de composés sigmatiques en -Y)XeyTf)ç (avec allongement de la voyelle initiale du second terme) : àwiXeyTjç « sans ménagement » épilhèie de 7t6Xeaoç O.S.), cf. àvïjAEvéç ■ àqjpOvTisTOV {Hsch.l ; le même terme se trouve p.-ë. caché sous l'énigmatique TavTfjXeyTgs '■nithèle de la mort (//. 8,70; 22,210; Od. 6 ex.), cf. M. Leumann, Hnmerische. Wôrler 45, avec la bibliographie citée, mais voir s.u. ; à7r7jXEy^,ç (Nic.1, avecl'adv. àTr/)Xryé ;F,picl).). Composés d'un thème en s <|ui répond bien à (ïXctçap : mycén. wearepe, cf. Chadwick-Baumbach 170, qui vau- drait «bien oint » : en grec postérieur Str)XtçT]Ç (S.), (IiXt- (Hdl.), VE- (Arist.'], avec vocal, zéro, el allongement de la première syllabe. Sur 8L90EpaXo[.9Ôç, voir sous SiçO^pa. Au premier terme d'un composé te mycén. a arepazoo "bouilleur d'onguent», cf. L,écù, et le grec postérieur le composé com. àXeiçô-ptoç « qui gagne sa vie en oignant, masseur» (Ar. Fr. 740), cf. Taillardal, Images d'Arislophane §547. Noms d'action, etc. : àXett}"-? • fait d'oindre » (Hp., Hdt., etc.) ; (ïXei[i(xa « onguent » (ion.-att.), avec dcXEifjifjiâ- Twv (Diog. ap. D.L. 6,52), àXetfX(xaTa>8Kîç (Hp. Sieril. 235) ; àXtTTTra glose éolienne {EM 64,40) avec iotacisme plutét que vocalisme zéro, peut présenter un traitement ïïTt de 9(1 (Schwyzer, Or. Or. 1,301 et 317) ; àXEi (Hom., ion.-attique) de *è7t(xXxat-, cf. Benveniste, Noms d'agent 75. Divers d ' "ivés : îXxVjeK; « valeureux » (épopée tard've), dor. contr. àXxSç (Pi.), arrangé en âX>t7)<ïT^(; (Opp.), d'après àXor\(jrr,ç, w(i7)aTT)ç ; dcXxaîoç (hapax E. Hel. 1152), mais le nom propre est bien connu, et àXxaLa « queue », spécialement du lion, cf. sch. A.R. 4,1614 (a servi aussi à désigner une espèce de verveine). Autres dérivés : flcXxt)i.o? surtout poétique, depuis Homère ; enfin deux aloses obscures d'Ksch. : àXxfiatoç ■ veavCoxoç (d'après ix\ia.îo<; 1) ; et àXxfiapéç • écXxtfxov où Frisk voit une forme analogique d'eù(iapéç (î). Parmi les formes nominales, outre àXxT) et ses dérivés, neutre écXxap, seul. n. ace. «défense, protection» (Hom., Pi., alex.) d'un type fort ancien. Nom d'agent : àXxrrjp (Hom., Pi.), d'où àXxrrjpioç «qui guérit» (Nonnos), dcXxT^piov «remède » (Nie). Nombreux noms' 'le personne: outre 'AXxaïoç, 'AXxfxauv, '.A.Xx(ii(i)v. 'AXxjiôcv (mais 'AXxfjtattùv est une orth. fautive, ef. Bjùrck, Alpha Impurum 111), 'AXxfxrjvT), "AXxijjioç. Pour le mycén. v. Chadwick-Baumbach 170. Voir aussi les composés. Deux thèmes verbaux dérivés : dcXxaOsïv faisant fonction d'aor. {.Esch. fr. 754, S. fr. 996) bien que les grammairien* byzantins y voient un présent ; àXxdcî^o) «montrer sa force »• {EM 56,11; 66,10) est un dénominatif banal; avec le dérivé àXxàafiaTa (hapax, S. Ichn. 247). 2. Thème II, sous la forme àXsx-: généralement affecté d'un s p.-ê. désidératif. Présent ôXi^w, fut. -Tja&i, aor. -Tjaa (Hom., Hdt., S., X.) « défendre, repousser » ; il y a d'autre part au moyen des termes sans t), cf. aor. àXsEacrôai (Hom., Hdt., X.), fut. ixljoixat (S., X.). .\vec préverbe : àTroXeSoi (Hom., trag.) et -o\ji.a.i, -Ça, -çâ(i7)v. Enfln p.-ê. sans s prés. àXixoj AP 6,245. Le thème du présent àXé^a figure dans un certain nombre de composés du type Tépc{;t(jL6poTOi;, oi'i le premier terme a une valeur verbale : notamment àXeÇiâpY) (Hés.), aKeE,l- /Laxoç (Hom., poètes), -(x.6poToç (Pi.), -(iopoç (S. OB 164), -v v';ç ipoctes), -çapfzaxoç, -ov « antidote » (Hp., PI., Nie.) ; avec élision de l'iota final àXeÇàvefxoi; (Od., écriv. tardifs), dor. àXe^ivMp, cf. àYotmfjvtop, dcYÔvop, etc. (Paus.). Nombreux anthroponymes comme 'A>.:ÇÎ-pioç, etc., d'où des hypocoristiaues comme "A.XeÇiç et aejè en mycén. Arckeseu = 'AX-sErui;, cf. O. Masson, Studi Micenei %, 36 sqq. Pour 'AXéïavSpoç, voir sous dtWjp. Dérivés sur le thème élargi en -y; : ôXiÇTjcTK; (rare, Hdt., Ilp.) ; àXéç7)(xa « défense, remède » (^sch., Hp.). Nom .l'ugeut, ôXe^Tj-rrip « défenseur » (Hom., poètes tardifs, une lois chez X.), fém. àXeÇ^^retpa {AP, Nonn.) et les dérivés àXsÏTiTTjptoç (iEsch., E.), âXeE-»!T7|piov «remède, protection» (Hp., X., Thphr.) ; àXsÇ-i^Tûjp hapax, épithète de Zeus (S. OC 143). Enfln àXeÇTjTixiç (Alex. Aphr.). Dérivés sans èlargia-Siement i : SXcEtç « secours, défense » (Aristide), &'Hîm\t « remède » (Nie). 'AXéxrtop, qui est à l'origine d'un développement imprévu, est proprement un nom d'agent eq -~<.)o (oe qui est conforme à la fonction du suffixe, cf. Benveiiiste, Noms d'action, 54-55) et repose sur àXéx-TCùp, cf. dtXéxto ou àXéÇu. Le terme est un nom propre chez-"nmère. D'autre part le mot a servi, comme une sorte de sobriquet, à désigner le coq, considéré comme le défenseur, le combatif (Pi., iEsch., Ar., N.T., etc.). Doublet àXixTopov (P. Lond. 3,1259). Féminin àXex-ropiç (Epich., Hp.), cf. Lejeune, R. Ph. 76, 1950, 12. Autres dérivés dcXcxrâpeioç (Act.), àXexToptoxoç (Babr., etc.); àXsxTopiSeùç «poussin» (Élien), cf. Chantraine, Formation, 364 ; àXexTéptov « basse-cour » (tardif). Sur àXixTcop, a été constitué le nom usuel du coq, àXexTpuôv (Thgn., ion.-att.) employé aussi au féminin au sens de « poule ». Déjà en mycén, comme nom d'homme. La finale inattendue s'explique par l'analogie (de àXxutiv ? mais on a pensé aussi à ri)pu<âv ?). Fém. ôXex-^piSaiva créé par Ar. Nuées 666 ; dcXsxTpuovtç est cité par le sch. ad locum. Autres dérivés rares : âXexxpuévtov, diminutif (Ephipp. le com.) ; àXexxpuôveioç « de coq », en parlant de viande (Hp.) ; àXexTpuovtoSvjç (Eunape). Composés également rares : àXexTpuovoTpôçoç et âXexTpuoTpéçoç (/G V 1, v"?!), àXEXxpuovoTrtdXT]? et -TTtdXiov. Enfin IrnraXEXTputiv «griffon» (.SIsch., Ar.) ; v. Taillardat, Images d'Aristophane, § 266. Et. : Cette famille de mots a pu être répartie ci-dessus suivant la distinction en thème 1 (racine pleine -|- suffixe à vocal, zéro) et thème II (racine au degré zéro -f suffixe à vocal, plein). Thème I : *aje/-fc- dans àXx-, etc., ne se retrouve pas sûrement dans d'autres langues i.-e. Thème II : '3j.-ek- dans àXéÇta, etc., se retrouve dans skr. raks- de ràksali « protéger », etc. âXÉop.ai, ciX£a, etc. : présent rare àXéofxai de *àXé- foitoLi « fuir, éviter » : //. 18,586, Hés. Trav. 535 (àXEu6(jte- vot) mais aor. bien attesté chez Hom. sous la double forme àXeûaoÔœi et àXéacQoa, etc. iEsch. et S. emploient dans de rares passages le factitif àXeùtù (fut. àXeûatû aor. îJXEuaa) « repousser, chasser », évidemment une innovation. Composés : avec IÇ-, ûtts^-. Substantif verbal ôX^a, ion. âXé-T) «moyen d'échapper, fuite» (rare, II. 22,301, Hés. Trav. 545, Hp.). Autre nom d'action, pourvu d'un suffixe, àXeoipif) (att. -pâ) «moyen d'échapper, protection» (Hom., Hdt., Ar. [parodie], Arist.). On l'explique généralement par un suffixe -wXS avec dissimilation (Chantraine, Formation des noms 243, Schwyzer, Gr. Gr. 1,521), mais l'hypothèse d'un suffixe en r n'est pas exclue. En tout cas le grec a possédi un thème neutre archaïque en -ap : licXeap ' àXscoptav 9) reoXuûjptav (Hsch.). On peut donc supposer un thème en n alternant avec ce thème en r pour rendre compte du prés, épique aXeeiviù • éviter ». Dénominatif de àXéa, ou déverbatif de àXéofxai : làXeâ- Î^Etv ■ xpÛTTTEtv t) TTpoSàXXeiv, xal etpyeiv, àçaviÇeiv (Hsch.) ; sur àXsâî^wv • 8txa^6(iEvoç voir Latte ad loc. On a l'habitude de rattacher à la même base àXiiaxo « fuir, échapper » (Hom., Hés., Pi., .ŒIsch., S.) ; fut. àXiiÇtù, aor. j'i^XuÇa avec gutturale non étymologique (Schwyzer, Gr. Gr. 1,708, n. 5 ; Debrunner, Mélanges Boisacq, 1,252). Noms d'action àXuÇiç (^sch.), ÛT'îi.uStc (Hom.). Déver- batifs homér. àXuoxdcî^cii et àXuoxàvtd (hapax, Od. 22,330, cf. Gr. Hom. 1,316). El.: On rapproche àXéoptai de àXtico, mais ce dernier terme a pris une direction sémantique très différente ; de plus dcXàofxai, qui a un sens également assez éloigné. — 59 — aXiîs àXcu), àXeCa-ro, fi>eupov, etc. : présent àXéo», aor. -tfjoL, pf . dûiVjXexa, pass. iiX:^X£(iat et -eofjuxi (avec l'aor. TJXé(j9T)v) t moudre» (Hom., ion.-alt.) ; composé avec xar-. Verbe radical *iûizFti>, p.-ê. issu d'un présent athématique ce que confirmerait I't) de àXY|6<ù (Hp., Thplir.), cons- titué avec le même suflixe que , «t qui subsiste en gr. moderne. La forme nominale la plus archaïque est pi. n. HKLetta. [Milet 3, 163, n» 31) et dtXeiaToc (Od. 20,108), avec le sg. SXeuxp et fiXatp cité par Hdn. 2,472,12, qui pense que SXetop est issu de âXsap ; i) s'agirait donc d'un allongement métrique, comme l'admet Schulze QE 225-226, et on poserait SXcfap (inversement E. Benveniste, Origines 111, pose SXTjFap). Sens : « farine de blé », par opposition il (ïX9tTa, cf. Od. l. c. Dérivé thématique de ce thème : n. pi. dcXeupa même sens (ion.-att., cf. p. ex. Hdt. 7,119, PI. B. 372 b), sg. ïXEupov rare (Ar., Arist.). Dérivés de fiXeupov : àXeupwoç, àXEupci>Sï]ç (médec), iXeupt-r»)!; (àpTOç), cf. Redard, Noms grecs en -"njç 88. Composés : dcXeupéfiavriç, -itoiéw, àXeup6-rn]aiç. "ÂATjTov, pi. -Ta « farine de froment » (Hp. et dor. chez Sopnr., Rhinth.) semble issu d'une contraction de àXéara, cf. Bechtel, Gr. D. 2,226, mais s'insère dans les dérivés nominaux créés sur àXTj- cités plus loin. Dérivés : àXrjaiov ■ icSv Tè àXi^Xeafxévov (Hsch.), lac. àXi/itov (Schwyzer 55) qui serait un mot de substrat, puisqu'il suppose t >,eTpov et lïXEOTpov « frais de mouture » (pap.). La glose de Phot. àXUco valant Xeimivo (= S. fr. 995), dont on rapproche la glose d'Hsch. dcXivôv • àjjiuSpév, KpîJTEi;, ne se rattachent pas immédiatement à àXéto ni pour le sens, ni pour la forme (cf. Giintert, IF 45, 345). Et.: Le caractère archaïque de cette famille est rendu évident par des formes comme SXeia.p, âXeiarc: et la Structure de àXéco, ancien athématique. A âXe/ap répond immédiatement arsin. alewr « farine » ; l'arm. a comme verbe aiam. La racine se retrouve dans l'i.-e. oriental, cl. hindi âtâ « farinç », persan ârd « farine », av. aSa- (issu de 'aria] « moulu », cf. Bailey, Tr. Cambr. Philol. Soc. 1933, 60. Une autre racine, celle de lat. mol6, est employée dans /: l'indo-européen occidental; elle est attestée en grec avec (juSXi) et maintenant dam le mycéniea mtrdirija, mereurOf cf. Chadvirick-Baumbacb, 170, qui proposent déposer *ml- alternant avec *mel- pour expliquer àXéo, etc. Mats I« rap- prochement de SXeop avec arm. alewr est quasi évident. ôiXt|6i^S> 'voir «oas )Mcv6dcvu. aXi^Si -^^i -H '• * rassemblé », terme ionien qui répond à l'attique à0p6oi; (Hdt, Hp., Call. fr. 191,9 qui confirme l'alpha long). Verbes dérivés : ôXICto, ^Xioa, pass. •J)XI, aor. ouviXla^e (Ar. Lys. 93). D'où les noms d'action : àXlaaaiç (Schwyzer 78,5 Argos) « décision de l'assemblée » ; àXiaa[i.a « décret » (i6id. 306, 307, etc.. Gela). Noms d'agent : àXtaoTâç « membre de l'âXla » à Tégée (/G V 2, 6,24) ; ■A>iaxTTf)p ■ xÔTtoç èv & àOpolÇovTat SijceXoî (Hsch.) où Fraenlcel, Nom. ag. 1,161 veut voi;- un nom de héros (le rassembleur ?). Le substantif ôXia a fourni les dérivés àXiaîoi;, nom d'un mois à Dréros (Schwyzer 193,107) et àXiata « assem- blée » [ibid. 83, B, 24 et 90,2 Argos, etc. ; 660,6 Drcjjo- mène ; Arist. Pol. 1301 b pour .Épidamne). Peut-être TCpoâXitûTâç «président de l'ôXia » {SIG 295,14 Delphes, si cette leçon est correcte). Nous avons écrit ces formes avec esprit rude, conformé- ment à l'étymologie et d'accord avec les manuscrits d'Hdt. Mais Schwyzer et Bechtel les écrivent sans aspira- tion (psilose). Le terme attique correspondant est ■fjXtata, qui désigne le principal tribunal d'Athènes et plus souvent le lieu où siège ce tribunal (Ar., etc.). Mais la forme fait difllculté : l'a long initial résultant d'une contraction (cf. Et.) et qui est constant en ionien dans &Xy)ç, àXtÇco, etc., se présente en attique sous la forme tj-, ce qui est phonétiquement impossible : I't) et p. -6. l'esprit rude s'expliqueraient par un iL'ux icnisme el surtout, une étymologie populaire qui auraient rapprocné le moL dorien de -i^Xtoç « soleil » : lieu ensoleillé (cf. Ed. Meyer, Ptiii. 48,187)7 Dérivés : verbe dénominatif T)XtâÇo[xai « siéger à ce tribunal, à l'Héliée » (Ar.) d'où -fjXtaatç « fonction de juge à l'Héliée» («serment» chez D.), rjXiaa-nfji; «juge à l'Héliée » (att.), fjXtaoTtxdç (att.). On a dans tout ce groupe de mots un développement particulier lié aux institutions d'Athènes. A l'ionien àXrfi répond une forme probablement éolienne àoXX-)Qç (Hom., Aie, Sapho, S.) avec une vocalisation oX de {; d'où les verbes dënominatifs doXX(!^co (Hom., al ex.) et âoXXeï • awtiyei (Hsoh.) ; d'où àôXXTjotç {EM 68,31, donné comme étym. de &XXÔÛ; I), et àoXX-^^Srjv adv. (Opp., Mosch.). //. 3,13 se lit l'hapax de même sens àeXX:^- "jvec voca- lisme e, qui a embrmssé les Anciens : Aristarque a lu xovtadÉXou d£XXi]<: (nom. masc. -» âcXXal). Voir Lex. Ep. s.v. â«t)ç — «D_ On a l'habitude de rattacher à ce groupe l'adv. a/^avéoç .enUérement » (Schwyzer 412, Olympie, vi« siècle), cf. la giosB d'Hsch. àXavéûjç • ôXoaxepôç, Tapavrïvoi, etc. Voir aussi Buck, Greek Dialecls, § 55. El.: Le rapprochement de Èkfjç, àoXXTjç et de l'adv. arXavéôç conduit à poser i-^J-vrjç avec des traitements a>.-, -oX- ou -Xa- de la sonante ; pour le traitement de Xv cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,283, Lejeune, Pho.iélique 133 ; toutefois l'ionien àXTjç peut reposer aussi sur *â-^EX-VTjç. La racine feK- est la même que l'on retrouve dans le verbp eïXeiv, aor. &krfva.i, l'adv. SXtç, voir ces mots. L'a initial s'explique bien comme a copulatil reposant sur 'sm-. Toutefois l'aspiration initiale est attestée irrégu- lièrement : elle semble normale dans la tradition gramma- ticale pour èXffi, mais fort douteuse pour la famille des mots doriens groupés autour de àXta (cf. la vieille inscrip- tion d'Argos, Schwyzer 78, où l'A est généralement noté, mais non pour àXîaffoioç). Tour l'aspirée de l'attique, l'anaioeie d'i^Xt-, n pu jouer un rôle. Le sufFi-xe -v»iç que l'on a dû poser conduit à l'hypothèse dun substanUf */eX-voç, cf. ëô-voç, K-rij-voç, ff(i^-voç, etc. àXti^aTO [corr. de Laite pour iXttpaTa] : SXtpiTa t. ïXeupa iHsch.l, cf. la var. àXEÎçaxa Od. 20, 108 et surtout iÀviça-rov àvOoç iAair,ç {Peek, Grab-Epigramme 1897, Hermoupolis) : probablement tiré de àXéto d'après uuX't)- ùÀBaivù), etc. : Les f!>rmes les plus anciennes sont au movcn. et à î'aoïistf! ;'?'■ ou au futur : âXôexo x^^P f^'- S, 11 7" « le bras se iruérit. se cicatrise » ; ëXxe' àTraXOrjaeoÔov 1/1. 8,40.^) ; plus tard aor. pass. nuvaXGeoOTJvai (Hp. en parlant d'une blessure ou d'une fracture) ; présents dXSïivoiJLai (Hp.), auvœXOàaoofjiai (f) ou -scXÔEotxai (Hp.i ; le fut. âXôéçofiai (Aret.) serait fait d'après rrupÉ- Mjiat (le nupéano) (le nom verbal correspondant oO.ôeÇii; esidéift chez Hp.) mais l'hypothèse reste en l'air. Formes actives qui semblent secondaires de sens transitif : àXOsiv • •miCeiv (Hp. ap. Gai. 19,76) ; àX6atv<ù (Timae., Lyc), ■rtr/.ty ou -icKiù (Hp.), fut. -r)cru (Nie), aor. -riaa. (Nie). iiurcs substuntii's probablement tirés du verbe : &X6a • ikfficcaia ï) Hepac-KsLct (Hsch.) ; 5X9oç • çâpfxaxov (EM) avec les composés àvaXft^ç, SuootXôVjç ; d'où ôXOeuç IjTpé; (Hsch.); àXÔTjaç «salutaire» (Nie); àxeaîa (qui a fourni le nom de la mère de Uéif-ngrc) est un nom lie la eiiimauvc (althaea ofT.cinalis) on de la mauve ;= îi3;)âyrK évidemment pour ses propriétés médicales el èmouii'utcs notamment pour guérir les blessures, cf. StrOniberg. Pflanzennamen 81 : doublet de ce mot : jXfao; (Ps. Use), cf. le synonyme IStcxoç. 'AXÛetmipia «remède. (Nie), cf. pour le suffixe xapi^- ■:*;p;i, IXacniptov et pour le thème l'aor. passif àXôea- «^w. i>o\iT diXBs;'?. cf- plus haut ài>Si^o[iai. Le ttieme ;i fourni des noms propres : outre 'AXSotla, l'Kt^foç, etc., cf. Bechtel. Hermès 56, 1921, 228. Et.; De même que àX8atv«, repose sur la racine attestée dans Tj-aX-TOç (voir ce mot), mais avec un morphème 6, cf. Benver.istH, Ori/jiries 190. Les emplois anciens du verbe prouvent qu'il s'applique proprement à la croissance des tissus abîmés. ôXîÇav, - -avToç : m. « mort » employé par Platon à côté du terme poétique £vepoç à propos des aspects effrayants de l'autre monde {Rep. 387 c) cf. IPE !• 519 ; en outre les gloses d'Hsch. diXiSoc ' vocpàt; ^ ^poûxoç ^ jroTOftài; ^ fi^oç et àXfêocvreç • ol Mexpol • 8tà t6 ^Tipol civai xal olov ûypoui^ccv Ttvâ (jct) tx^"*- Sophocle emploie le mot à propos du Styx (fr. 790, cf. 994). Enfin iXlSoç a désigné le vinaàgpe (considéré comme an vin mort ?), ex. chez Hipp«D- et Call. fi: 216 où Pfeifter a réuni les gloses et indiqué que l'a initial -semblerait loi^. Le sens attesté le plus anciennement est «vinaigre» mais ce doit âtre par hasard et les Anci«Mi6 pensent que le sens originel est « mort », le vinaigre étant un « vin mort ». Et. : Les Anciens donnent une explication qui n'est qu'une étym. populaire : parce que les morts sont secs (wapà TÔ jAY) Xi&iéa ëx^iv). Pour l'idée que les morts sont desséchés, cf. Palmer, Interprelation 252 sqq., Vemant, Mythe et Pensée 260. Les hypothèses des modernes ae valent guère mieux : Immisch ARW, 14, 1911, 448 sqq. (reprend une idée ancienne *àXt-6àvTeç, « les âmes des morts errant sur les flots». J. C. I^awson, Class. Rev. 40 (1926) 52 sqq., 116 sqq., pensant que les morts noyés ou sans sépulture ont l'air d'être desséchés ou momifiés, défend l'étymologie des Anciens, voir Wilamowitz, Hermès 54,64. Autre hypothèse chez Peiersson, Gr. und lai. Wortsluditn, 3 sqq. En fait, le caractère singulier du mot avec la finale -(îavT- conduit à deux types d'hypothèses. Ou bien on cherche à rapprocher cette finale de patvw, avec une formation évidemment bizarre, cette hypothèse étant plus ou moins appuyée par des mots comme ô>cpt6aç, xiXXtôaç. Mais cette voie n'a jusqu'ici mené à rien. Ou bien on pense à d'autres termes qui n'ont aucune étymologie comme KopuSovrcç, XuKaêaç. On suppo- serait alors que àXtêaç aurait été emprunté : d'où le rapprochement avec la déesse latine des morts Libitina, l'étr. lupu « il est mort » cf. Kretschmer, Gl. 28, 1940, 269. ôJ^igSûfa) : « plonger, couler dans la mer », au sens transitif ou intransitif dans un fragment énigmatique de • Call. (645 Pf.) conservé par la sch. de Lyc. 351 et Tzetzes ad locum t aï v^aai àXiSûouaat t- Tz. écrit al v^eç, Bergk al vTJCTcrai. La scholie de Lyc. glose par èv àXl SiaçGapTJvat r)Yoûv àXl SOoai, mais VEt. Gen. B = EM 63,13, etc., dit TÔ xaxaSùeiv et? 6!*.XaaCTav, ixeTaçopiHÔiç Se -r6 )Cpù:tTew xal àçavl^eiv. D'autre part les glossateurs écrivent généralement àXiêSôeiv (Tzetzes explicitement àXuêS^oai). Enfin VEM donne àXiôSùu comme un composé de ôXt- et d'un éolien pSùo pour 8ùcd. Lyc, l. .c, emploie l'aor. âXt6Sûc7a(ja. Voir Pfeiffer ad Gall. fr. 645. Et.: L'existence d'un éolien pSûtù ne trouve aucune confirmation ni dans les faits, ni dans l'étymologie. Il est difficile de tirer de pareilles données quelque étymologie plausible. Il est seulement clair que le terme conduisait les grammairiens anciens à rapprocher ôXç, le nom de la mer, et Sùo. Étymologie populaire 7 âXiYKios, -ov : «semblable à» {II. 6,401, Od. 8,174, Emp. 23,5, lEsch. Pr. 449). Le composé hiakifMoa (Hom,, poètes) est plus fréquent. — 61 — âXts le préverbe h> y marque la permanence et prend ainsi une valeur de renforcement (cf. Sohwyzer, Gr. Gr. 1,436, voir aussi StrOmberg, Greek Preftx Siudies 120 sqq.). El. ; Hypothétique. On a rapproché v. si. lice « visage •. U reste à expliquer la « prothèse > à : c'est un des cas où l'on a pu supposer qu'il s'agissait de iv au vocal, zéro (voir pour ce type Schwyzer, Gr. Gr. 1,433). Le préverbe èv- aurait été ajouté ensuite, l'étymologie du mot n'étant pas sentie ; cf. Seiler, KZ 75, 1957, 11-16. âXi^a : fi XeùxTfj, to SévSpov MaxsSiSveç (Hsch.), « peu- plier blanc ». P. Krelschmer, Gl. 15, 305 sqq. a rappro- ché v.h.a. élira, got. 'alisa passé dans esp. alisa, russe ollcha « aune ». Hatzidakis, Gl. 23, 268 pense que le mot serait pris à une langue du nord. Voir discussion chez Kallcris, Anciens Macédoniens 1, 90-94. âXiKdKKaSos : ou -xixaèoz ? ou -xâxaôov ? chez Dsc. 4,71, papyrus BGU 1120,.^7 et ôXtxâxxaSa • ô toû XuToû xap:r6ç • xal Tréaç elSoç (Hsch.), espèce de morelle, Phgsalis Alkekengi. Voir sur cette plante StrOmberg, Pfianzennamen 114 qui analyse le mot en àXi-xdbcxa6oi;. à\iKÛpKT)S : çûXXa lirjxcùvoç (lerà S^ouç XeiavÔévra ' i^ ij:6Tpt[i(i,a èx TtXeiôvtov xpeûv (Hsch.). Et.: Ce nom de plat caractérisé par des graines de pavot et du vinaigre est inexplicable. K. Latte propose de lire àXtxùxYjv, composé dont le premier terme ferait songer à âXç et le second serait une forme parallèle à xujtecôv. Toutefois le second terme peut être en rapport avec le verbe xupxavâv. âAi|iupi)cis, voir |xiSpo[xai. àXîvSu : présent en -tù (Nie.) ou -ita (Call., etc.) ; ces lormes toutes deux tardives ne sont attestées qu'au passif ■ se rouler dans le sable ou la poussière comme un cheval ». Les thèmes les plus anciennement attestés sont, à l'actif, aor. èÇ-i^Xtoa, thème àXivSa- > aXtva- (Ar. Nuées 32) et pf. È^tiXîxa {ibid. 33), de chevaux que l'on fait rouler dans la poussière pour sécher leur sueur. Quelques formes verbales enlin présentent un élargissement ë : f|XtvSt)CTe (Hsch.), ÛivS7)6etç (Nie), ïjXtvSTjfiévoç (Din., Call.). Formes nominales : âXivSov ■ Spô(xov <âptiâT (Hsch., cf. EM 64,22), qui semble un déverbatif. Avec l'élargissement ë ôXivSyiOpa « lieu où l'on fait rouler les chevaux • (Phryn.), métaph. àXwSTJOpai èttôv (Ar. Gr. 904) ; ôXtvSiQaiç exercice dans lequel des lutteurs te roulent sur le sol (Hp.). Enfln on doit se demander si la glose d'Hscb. Xi\i^za- fei ■ âjiiXXôéaOai n'est pas en définitive une faute pour iUvSeoOai. Terme technique de l'élevage des chevaux et du sport. H.; La formation du verbe est identique à celle de xuXlvSti), xuXivSé.ivSov. Le présent iUvSu, bien que le digamma ne soit pas attesté, doit appartenir à la famille de. clXécd • rouler >, etc. ; on a rapproché également avec le même vocalisme que diX(v8«* la glose d'Hsch. ûaXi} (= /(iXi)) -oxàXijÇ. ' On peut partir d'une racine 'uiel- eufflxée en i, cf. 'wel-d- dans a.s. wealtan, v.h.a. walzan. ' Présent à inflxe nasal 'wl-n-ed-mi thématisé avec anaptyxe d'un -i- comme dans xuXlvSu 7 V. Taillardal, R. El. A. 58, 1956, 191 n. 3. àXtvciv : àXelçeiv (Hsch.) ; dOiivat • è7raXeîiJ;. Verbe dénominatif factitif (xXi6û>, seulement au f. (xXicôau et aor. -rjXîûJoa, ép. à.Xl.td(x.a ; enfin Hsch. fournit la glose fautive àXovàxï) • àvâXtofJta XaXxiSeîç où K. Latte propose de corriger le lemme en àXtoiiaotT) (cf. àvoiJ-tair^) . Thème en s dans SoupioAT)? et eùaXr;;; (Hsch.), voir aussi vEoa?^r;ç 1 L'actif factitif correspondant à àXîoxo^at n'est attesté que tjès rarement et à date basse, àX:(ix<ù « prendre . (Aq. Ps. 21(22) 14). En revanche l'attique possède un fâctiUtàvâXîojttû (Th., Ar., PL, parfois trag.). On explique r« long comme une contraction de àMafaXîoxtù, ce qui implique que le mot aurait été créé bien avant ses premières attestations. Temps primitifs : àvâXtiao), àvrjXtoaa, âvTiXtùxa, passif dcvâXcofrfitrofiai, àvT)X&>6ifiv, àvïjXojfiat. Les formes avec T) à la seconde syllabe, qui caractérisent proprement le parfait ou l'indicatif des temps secondaires, se sont parfois étendues abusivement, cf. subj. àvTQXtôoT) (P. Strasb. 92, m' s. av. J.-'";iir.) ; de même àvTf)Xaj[ia (P. Teb. 212, etc.). Enfin il a été créé parallèlement à àvâXiaxw un présent lactitif àvôXâtû (Hp., Th., Ar., etc.) ; dans les inscriptions aUique.3 les deux présents sont attestés au v siècle, mais seulement àvôeXtaicw à parUr du iv siècle. Le sens propre semble être « détruire, consommer », le préverbe soulignant le départ de l'action et contribuant à donner aux formes actives une valeur faclltive (cf. àvatpètù et Humbert, Syntaxe grecque § 588). Les formes passives sont anciennes et nombreuses et ont pu servir d'amorce à la création du factitif. Quant à la valeur générale du terme, elle apparaît dans des expressions comme ania, àvaXioxsiv (Hp. VM 20), àvocXi(Txofi.Évoii; les animaux qui sont dévorés (PI. Pri. 321 b), d'où le sens de « détruire, faire disparaître » comme euphémisme pour « tuer » (Th. 8,65), au passif (.Esch. Ag. 570, etc.). Mais en attique, le terme est devenu le mot usuel pour dire « dépenser » ; il figure en ce sens dans les textes littéraires et dans les inscriptions (également à Amorgos, Délos, etc.). Dérivés : àvâXotatç « dépense » (Thgn., Th., PI ., etc.) mais èyxeçâXou âvâXwatç « consomption du cerveau » (Hp. Epid. 6,3,1); àvàXcùfxa «dépense» en tant qu'elle est réalisée (ionien-attique, surtout au pluriel), opposé à X^fXîia (Lys. 32,20, etc.), pour la forme àvTjÀcofxa voir plus haut ; avec le dérivé tardif àvaXcofiâTiov, pour àvàXoifia, le thessal. a ôvdXa, thème en S {IG IX 2,517) ; àvaX(ùT7)ç « dépensier, dissipateur » (PI. R. 552 b, c, hapax) d'où àvaXtùTixéç (ibid.). Le terme ionien pour dire « dépenser » est àvaiaifjLooj. D'autre part en attique le mot a été concurrencé par Sanavâto . Et. : La présence d'un digamma initial est sûre ; on rapproche le nom des hilotes sïXcùteç. Hors du grecf on évoque got. wilwan « dérober » arm. golanam « voler », et, encore plus douteux lat. vellô « arracher ». Un rapproche- ment avec grec éXcïv est possible en posant 'sel-jswel-. âXuT^a : «plantain d'eau» (Dsc. 3,152); n'a pas d'éty- mologie et ne peut être rapproché de SCkc, (Strùml)erg, Gr. Pflanzennamen 115). àXî(}>aXos : T^oç Spu6ç (Hsch.), probablement glose fautive pour àXîçXoioç, cf. eùÔutpXoioç. aXixj/ : iréxpa (Hsch.), voir alyîXnJ;. àXK'q, voir sous àXi£, éponee bâtarde espèce 4e zoophyte qui ressemble au nid de l'alcyon (Hn mAdecins). * ^'' Fournit des noms propres : 'A-axocov, 'AXkuÔvt). "AXxuo- Vtuç qui figurent soit dans la mythologie, soit dans l'usage AXxutov a été altéré en àXxuScôv (Hdn. 2,285) d'après I analogie des noms d'oiseaux ou d'animaux en -Sciv (cf XCAtStôv, etc.) ; un terme comme iXyrjSciv a pu également exercer une inHuence, en liaison avec la douleur de l'alcyon lit.: Inconnue. L'étymologie populaire, en accord avec II légende du nid de l'alcyon, analyse le mot comme un composé de âXç « mer» et de x.jtov du verbe xuetv - porter un enfant ou des petits ... Ce peut être un terme méditer- ranéen emprunté. Le latin a de son côté alcëdô (y. Ernou«- Meiliet s.u.!. àUâs, -àvToç : m. . hachis, saucLsse . (Hippon., corn.'. Composés : àXXavroTtco/ï-; .. marchand de saucisses .. ( \r ; flou -TTOiXêco (ibid.): -TTotoç (tardif. -eiSt); (tardif). /?(..• Obscur, comme beaucoup de termes culinaires l.e sulhxe semble être le suMixe -/svt- non usuel en ail. que: U se serait contracté avec une vovelle oc Kretschmer. Gi.l .?■'''( •! r-ninrapi.i. i-, ,>i,. ,. — - - • , • -I''-' •< KijJiJiociic id glose ccAATiV ' Aa/avov IxaAot. y.xi è-i ToO àpruvOÉvroç ncç.iy.à'^.ii'xroc, è' ry, iXXavTQTTwXr,; (Hsch.;. 11 faut admettre que le dérive serait d'oriirine non ia:iienne, occidentale fllalie ou Sicile, et l'on pose àXXa/EVT-. Le mot iXXâ- repondrait à l'osque atlo- (messupien selon v. Biumenthal. Hes,,chsiudien ]5> et correspondrait rt lat. âlium .ail». 1! saeirait d'une snucisse à l'ail. Le nom grec de l'ail est, on le sait. ay.ôpoSo.-. àXXi^, -Lxo; : f, espèce de manteau d'homme avec des manches, mot the^salieIl selon Et. M 68 '« Hsch à recueilli le., gloses a^Lxa • yXauuSa, È;.TrôpTr7;',xa ■ ol «E TOc-TiSa -/AaîiuSoç àXÂTiXo/Eipou et àXXt^ • -/'t^v XC'P'-SwToç, rtapà EOoopicovi,. La glose de Et. M. 68,34 'est • «XXi.^ aru.^ivti xara ^E-aXoù.: "^v x>-a!i'JSa. Le mot ngure à l'époque hellénistique chez Euphorion et chez Call., cf. fr. 253. il aXÂixa "/puaEtTia.v ÈEOYOuévrjv év£t?civ El.: Pas d'étymoioE-ie. Peut-être emprunte par le latin sous la forme alicula (Ernout-Meillet et Walde-Hofmann S.U.). aÂAo(iai : aor. hom. àXTo (aLhém. et avec psilose cf Gr. Hom. 1,383. Schwyzer, Gr. Gr. 1,751 qui constate que la quantité longue [augmcnt d'une forme éolienne "' n'est indiquée ijue par l'accent), àXfiEvo;, subj. àX^-xu mais aussi ciXT,-xi; forme sigmatique v-aTo (Hom., ion - att.) ; en outre aori,-,te Ihem. rare f,X£To (.^sch., X.) Sens .sauter, surtout en parlant de personnes ou d animaux. Nombreuses formes à pré-erbes : àv-, à?- St- do- h>-, if-, xaO-, (xe6-, -po-, rrpoa-, >.v a fourni la conjonction àX>,à (Schwvzer Gr Gr "^•-,. Moorhouse, Cl. Quart 46, 1952, 100 sqq., Lcx. £nTu ' Adv, àAAwç «autrement, souvent empiové au sen'. a.- «autrement qu'il ne faut, en vain.. (Hom.. Ira- corn att.,. '^ Le thème d'SXXoç a fourni un grand nombre dadverbt". dont certains présentent un caractère dialectal défini • à-AXr„_ àXXo6ev, «XXoOl, rA>.oa., more, éol. à>.>o-a' dor. àXXoxœ, hom. àXXuSiç, éolien àXXui. Le thème àXXo- tient une certaine place comme premier terme de composés (une trentaine d'exemples en majorité tardifs), dont voici les plus anciens et les plus caracte-.- tiques : -yXcoaao; (Hdt., etc.), -yv.>; (Emp.), -yva,To; (Od.) «inconnu, étranger», -^'^ia (PL), -SoEé,o; (cf. Od. 10,374, Hdt. 7,205 où le sens . autre » es' net), d'où au sens fort de . autre qu'il ne faut ., cf. aussi Lex. Ep. qui suppose que deux termes se sont confondus • même problème pour àXXoçàaaco «délirer. (Hp ) pour le second terme, cf. aatçâ^co (?) : le mot doit être ionien Enfin deux composés sont issus de groupements syn- tactjques : àXXoTtpoaaXXoç «inconstant. (//. 5,830 et 889) qu'on a tiré d'une formule comme aXo Tipàç SUov Uyo^ cf. Beciitel, l.exilogus ; l'usuel gén. i'0.■h;A(.^^,, etc. «les uns les autres, issu de la répétition de iXXoç (Schwyzer Gr. Gr. 1,446, n. 8) d'où, tardif, àXXr;.;"co, et divers composés. Un seul subst. dérivét ardif : àXXé-rrj; . altérité . (Simp in Ph. 862,13). Adj. dér. àXXoïoç .différent. (Hom lon.-att.) ; pour le sufHxe, cf. toîoç, ttoïoç, oÎo; ; d'où îXAo; — 64 — àXXoiérj)!; {Hp., PI.), dcXXoKÔSrjç (tardif), -torcéç (Emp.), ; le dénominatif factitif dc^oiàco ion.-att., avec les dérivés àXXotv, -xpooç et quelques autres. Autre adj. dérivé : ôXXÔTpioç (Hom., ionien-attique), éol. dtW.ÔTeppoç [EM 529,24) « étranger, qui appartient  autrui » ; semble constitué avec le suffixe distinctif qui a fourni le comparatif en --repoç au degré zéro, combiné avec -loç- ; on a également rapproché l'adverbe skr. angàtra « ailleurs > (Pokorny 25). D'où àXXoTpiàriQÇ (PI., Arist.), àXXoTpiàw (ion.-att.), -Tpttixiiç (Tu. 1,35, écrivains hellénistiques,, et une douzaine de composés dont les plus__anCiens sont (xXXoTpiovo(xétù (PI.), àXXo- TpiortpayfioaOvT) (PL), àXXoTpiâçayoç (Soph.). Les grammairiens enseignent enfin que les Éoliens disaient ôXXcdvioç pour àXXoïoç (pour le suffixe v. Ghanlraine, Fn::na!ion 42). 'AXXoSocTtoç (Hom., etc.) «étranger, appartenant à un autre peuple » est difficile et présente l'aspect d'un composé. Il entre dans la série de TT)Xe8a:r6ç, 7tavTo8a7r6ç, TtoSa:t6ç, :î)(xeôaTCâç. On explique souvent le mot comme issu du neutre *cùXoB- (cf. lat. aliud) et d'un élément répondant au lat. -inquos (i.-e. *^k "o-), ce qui ferait remon- ter le composé très haut (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,604 ; doutes motivés de Meillet, BSL 28,42 sqq.). Un groupe particulier de dérivés de SXXoç s'est constitué avec un élément à gutturale -ax-, -ay-, -a/-. Il existe des adverbes dtXÀaxoû « ailleurs », àXXax'fij àXXax, cf. Od. 4,404 çûxai vé7ro8eç /CotXîiç àXoaû8vif)ç ; enfin Ap. R., 4, 1599, épithète des Néréides. Sens et étymologie incertains. Les grammairiens anciens comprennent fille de la mer, mais la glose d'Hsch. û8vai • lyyovoi, CTiivTpocpot est considérée généralement comme tirée de àXocrù8vr) ; à uSvai il faut joindre le dénom. ùSveïv • rpéipeiv, xpû6etv, aîiÇetv qui en serait issu ; pour 5SvT)ç. sLScjç, ë[jt7rEipoç cf. ûSy)ç, et voir sous ûSeîv. Écartant donc l'interprétation des Anciens, les étymo- logistes voient dans -oSvt) une dérivation à nasale attendue du thème de uStùp, et interprètent le mot « eau, vague de la mer ». Cette étymologie trouverait un appui sérieux en mycénien si en PY Ta 642 a^roudopi doit bien être lu âXoou8o(T)çi « avec des aigues-marines » cf. Documents, 339. Remarques : d'une part les gloses 08vaL et ùSveïv peuvent, après tout, être anciennes ; d'autre part Callimaque a employé un composé 'YSaToauSvï) comme nom d'une Néréide, ce qui prouve que le poète n'inter- prétait pas le second terme comme apparenté à û8.oç : m. «sel. (1^9,214, Hdt. 4, 185, etc.) mais employé généralement ^en ce sens au pi. (ion.-att., etc.), d'où à partir d'Arist. le n. ê^Xau;, -aroç issu de l'ace, pi., cf. Leumann, Hom. Wôrter, 160 sqq. avec bibliographie ; désigne aussi en poésie la mer comme étendue salée, au féminin (exception àXiç itoXioïo //. 20,229 ; Od. 5,410, 9,132) ; en ce sens chez Hom., parfois trag., etc. Chez Hom. désigne surtout la mer vue de la terre ; s'il s'agit du large on précise par jréXayoç, tovtoç. Le genre féminin s'explique soit parce qu'il s'agit d'un collectif, soit plutôt par l'analogie de OdtXacaa. Sur la signification de âXç, v. surtout Lesky, Hermès 78, 1943, 258 sqq., avec son livre Thalassa, 1947 ; Kopp, Das phgs. Weltbild d. frûhen griech. Dichtung, Diss. Fribourg, Suisse 1939. Nombreux composés sur lîXç « mer », avec âXt- comme premier terme (cf. El., mais senti en grec comme datif), p. ex. àXt-âiQ;, -yciTtùv, -8ovoç, -T)p7)ç, -jcXucttoç, -jcrurtoç, -|xé8o>v, -(jiupTjstç (v. (lûpofiai), -vatéTT)?, -TrXayxTOç, -TtXooç, -TOp) plante, Parielaria laailanica (Thphr. Dsc), les équivalents d'&Xaoç, àXaupta, àXoûv (Aq.), et àXfxa (Lyc. 319) ; enfin A.R. 1, 1066 emploie ôXcTKjtSeç viifiçat, le suffixe étant emprunté à NTrjpTi'CSeç. El.: Obscure. Pausanias, 5,10,1 affirme que le nom du sanctuaire d'Olympie "AXtiç équivaut à àXcroç, ce qui conduirait à poser *iXr-yo!;, combinaison d'ailleurs bizarre. Un rapprochement avec àX- « nourrir » de àX8atv,uiù> selon EM S4,16. seuleriienl thème de présent, à l'exception de la glose d'Hsch. àXaXÙCTÔai ' çooetcrOat., àXùsiv. Poétique depuis Hom., assez rare dans la comédie, attesté en outre te les m(^(iecins et dans la prose tardive. Sens : « être hors de soi » (cf. //. 24,12 à propos du désespoir d'Achille), arement à propos d'un sentiment de joie {Od. 18,333 to un développement qui présente des bizarreries). Peut se dire d'un homme qui est hors de lui parce que pion jé dans le désespoir, la mélancolie, etc., sans que cela implique de l'agi -.ion fllp., \lén., etc.). Dérivations nominales : surtout dans le vocabulaire DMica! àXuaiiôç «angoisse, agitation» (Hp.)avec le dérivé ita(i[iti)Si,; ; icXuatç id. (Dsc); àXuç, -uoç agitation (Hp.), fflilancolie (Zenon, etc.) est probablement un dérivé inverse. Un petit groupe de mots présente un élément x dans iiXû(TCTa : n. (indéclinable, pi. Ta aXça Arist. Mél. 10S7 a) premier exemple attesté PL Cra. 431 e. Noter la formule Tè àXça xa'i xè & Ap. 1,8. Dérivé : àXçâpiov n équerre, fil à plomb » (Théo. Sm. in Ptol. 228 H). Composé àX9(x6-)r)Toç m. (prem. ex. chez Irénée de Lyon) et plus tard féminin. Mais on trouve aussi le pluriel gén. TCùv àXcpaoïiTCùV à quoi répondait p.-ê. un nom. zà àXâva> : prés, chez E. Méd. 297, Ar., fr. 326, Eup., avec l'aor. ^Xçov seule forme attcctée chez ï!o"i.. ce qui peut s'expliquer par des raisons métriques. 11 existe un doublet tardif &\TicTTiîs, -oO : m. {Od., Hés., //. Ap., lEsch. Sept 769, S. Ph. 709). La tradition ancienne donne des équivalences assez vagues, cf. Hsch. àXçTjOTaf • &v6pto7rot, PatnXeîç, ïv-t(ioi et àXçTjaTfjtii • toîç eûpETiKotç xal ouvctoïç. On a pensé que dans VOd. (1,349; 6,8; 13,261) le mot désignait les hommes comme entreprenants. L'emploi d'Hés. Trav. 82 n'oriente vers aucune signification précise. On a interprété le terme comme un dérivé d'àXçàvto en expliquant la finale -ir)aTif)ç, ainsi que dans Teux'n'''"lÇ' épiTïiiTTT);, T£ux7)o-r^ç, comme une analogie fautive d'ÙfiTjaTTjÇ. Mais c'est précisément <î)jjL7)<7-nf)ç qui ferait penser à une autre iiiUTririHcsllon. ce mot contenant dans son second terme '.\i nriiii 'iri- . yn.ir.sar '■; on a donc compris depuis le XIX' et signifie le fait de mettre du gruau d'orge < dans du vin > (otvou), se trouve attesté dans une inscription de Délos [BCH 6,26) ; adv. àXçi-nrjSôv (Dsc.) ; enfin 'AXçiTw croquemitaine femelle (aux cheveux blancs) chez Chrysippe. El. : Le terme désigne une sorte de farine d'orge ; distinct du nom de l'orge (xpiSif)) et du nom de la farine (âXeupov). "AXçi doit être un vieux nom athématique dont le génitif ancien pouvait être *àX9aT0ç avec une alternance ijn comme dans le type skr. àsthilaslhnùh, forme corroborée par la glose. d'Hsch. dcXlçara ■ SXtpiTa ïj iSXsupa, cf. Benveniste, Origines 1, avec la bibliographie citée. "AXçi peut correspondre exactement à alb. eVp, el'bi (de l'indo- européen 'albhl ?) cf. Frisk. On serait tenté de rappro- cher le mol de la famille de àXôs : m. « tache blanche de la peau, lèpre » spéciale- ment sur la face (Hés., Thphr.), au pluriel (Hp., î>lat.). Dérivé àXçwST); « lépreux » (Gai., Vett. Val.). Un sens général est attesté dans la glose d'Hsch. àXçoûç • Xeuxoûi;, avec le doublet àXoxpoûç • Xeuxoiiç. Enfin le thessalien fournit un dérivé au sufilxe singulier àXçivta • ■}) XeéxT), ITeppatêot, nom du peuplier blanc. Et. : Le terme usuel pour dire « blanc » est Xeuxôç. 'AX96Ç, qui doit désigner un blanc mat, ne subsist» que dans des gloses et des emplois techniques. Le mot répond à lat. albus, ombr. alfu « alba » ; une forme pourvue d'un suffixe en d a fourni le nom du cygne en germa- nique et en slave : v.h.a. albiz, v. si. lebedî. On évoque aussi divers noms de fleuves : gr. 'AXçeiôç, lat. Albula, en outre lat. Albis = n.h.a. Elbe (cf. aussi W. Schulzo, Kl. Schr. 120 sqq., Pokorny 30, Krahe, Beitr. z. Namen- forschung 4, 1953, 40 sqq.). La forme d'Hsch. àXioçôç peut-être rapprochée de l'arm. alawini « pigeon » (i.-e. 'ah-bh-n-) (cf. Frisk sous àXçiç avec la bibliographie). L'élément -bh- (grec ç) figure volontiers dans des adjec- tifs de couleur (cf. àpyuçoç) et -çoç risque d'avoir été à l'origine un second terme de composé — sur lequel on ne peut faire que des hypothèses. àXioiî : f. désigne chez Hom. un « terrain aplani, et travaillé, jardin, verger, vigne » (cf. //. 18,561, 566, etc.), noter les expressions yoûvw è^Ktar^z (II. 18,57, etc.), mais aussi « aire à battre le grain » [II. 5,499, etc.) ; pour le sens de halo du soleil ou de la lune chez Arat. cf. plus loinâXcoç. Le chypr. emploie une forme de génitif alawo que l'on transcrit àX/'w (/CS, 217, 9, etc.) et qui désigne un verger ou une vigne, à quoi répond la glose d'Hsch. licXoua ■ x-7)7rot( KÙTtpioi, qui peut se lire àXco/ôê féminin ou plutôt SX<ùFd pluriel neutre (cf. Journal des Sav., 1962, 224). On trouv* àXbn^ — 68 — en Sicile nne forme thématique étXoç au sens de «jardin > (Schwyzer. 313,28 sqq.). La forme attique est iSXom;, gén. SXu et é&AOoç, ace. âX, épique ôXoiâco, dénominatif de àXcoY). L'o peut s'expliquer par un abrègement en liiatus, la graphie épique étant une fausse graphie attique pour ôXt.)- (cf. itotéw à côté de iméa) : « battre le blé » (X., etc.) au figuré «battre, détruire» (Hom., etc.). Dérivés : àCKor\i:6ç, « battage », aKvoci8';r]ç, -Tpi6é<ù, -ipùXaÇ, -ipuXoocia tous termes tardifs ; — enfin l'attique possède les composés (expressifs ? ou euphémismes ?) TOTpaXotôcç, gén. -â et -ou « parricide » (Ar., Lys., PI.) avec la forme parallèle (XTjTpaXoîaç (iEsch., Lys., PL). EL: Inconnue. 'AXmt) repose sur àXtafâ- comme le prouverait le chypr. gén. àX/to. Schwyzer {Gr. Gr. 1,479) pose 'uoalôw- de "wdfa)-, cf. àXuatç, eIXûcù, en admettant le sens originel de « rond », etc. Cette explication l'oblige à disjoindre chypr. àX/to « jardin » (cf. Schulze, Kl. S. 673), et par conséquent les emplois hom. de dcXuir) en ce sens. En fait, il faut trouver un sens originel qui rende compte des deux emplois « gjre » et « jardin », celui-ci étant au moins aussi important et ancien que celui-là. V. encore Lex. Ep. s.u. àXûcn-T)|, -exoç : f, « renard », le genre féminin s'expli- quaut bien pour un animal à la fois craint et méprisé (Arctiii., ionicn-attique), employé au figuré pour désigner ane personne rusée, etc. Doublets secondaires dtXcùTréç m. (Hdn., employé comme adj. chez S., d'où hypothèse hardie chez Sommer, Nominalkomp. 5, n. 5) et dcXtiiTrà f. (Aie, Hsch.), voir Schulze, Kl. S. 399. Composés rares : àXtoTrexo-eiSiQi; (Gai.), ôXcdTtéxoupoi; • queue de renard », nom de plante, soit Polgqon monspe- limsis, soit « Canne à sucre cylindrique » et d'autre part xuvotXtùJnjÇ, ci. sous xucov. Dérivés : âXwi.;:^ov (Ar.) ; dtXwTcsxta «alopécie », chute des cheveux, comparée à la chute des poils du renard (S., médec,! avec le doublet àXtaTtcxiaoïç (cf. les noms de maladies ^<;!:mme èpu6ptacK;, etc.) ; dXtùTtExtaç, -ou m. I marqué d'un renard > (Luc.) espèce de chien de mer, aqaalùa volpes (Arist.) ; pour le sufllxe, cf. Formation des noms 92 sqq. ; dÉXuirexiç, -tSoç f. se prête à des sens divers : « métis de chien et de renard » = xuvotXtiTnrjÇ (Xén.), « chapeau en peau de renard » (Xén.), « grappe de raisin » ainsi nommée pour sa couleur ou par allusion à la fable du renard et les raisins, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 139 (Plin.) ; d^<>>7re)ct8eijç «renardeau» (Ar.), cf. Formation, 364 ; àXùiTréxeox; • fifjtJteXoç oOrw xacXou|xévT) xal ô dcTc' aÙT7)ç oîvoç (Hsch.) : le suffixe fait penser à celui de ion. lépecûç, etc. (Bechtel, Gr. D. 3,114), et cf. plus haut àXuTuexii;. Adjectifs : àXcâTTexcttSY]!; (Hsch. sous ikaicài;, EM 75,5) àXtoTtéxeioç « de renard » (Gai.), avec la forme substantivée àXtoTtExéTj (Hdt.) et àXtoTTcx^ (attique) « peau de renard ». Verbes dénominatifs : àXto7rexî^a> « faire le renard, être rusé » (Ar., etc.) ; àXcoireûei ■ àvtxveûei (Hsch.), cf. àXcùTtoç. El.: A la finale près, répond à l'arm. aluës (où l'ë est un allongement secondaire, gén. -esu). On a évoqué également lit. lapé, lett. lapsa ; le skr. lopâsa- « chacal » et m. perse rôpâs « renard » présentent une diphtongue. Le sufflxe en gutturale du grec n'étonne pas. Les variations de formes du terme dans les diverses langues i.-e. s'expliquent par des déformations volontaires dues à des interdictions de vocabulaire et des recherches d'euphémisme. Pour la bibliographie, voir Frisk, et ajouter W. Havers, Neutre Literatur z. Sprachtabu, 16, 47-49. a|io : « ensemble, en même temps » (Hom., ion.-attique) joue le rôle de préposition avec le datif ; très rarement de conj. avec le subj. et àv ou xâ (PI. Lg 928 c ; Collilz- Bechtel 2160, Delphes). A côté de âyjx existe un dorien à(jiâ (Pi., Ar. Lys. 1318, probablement inscr. laconiennes), que l'on considère comme un instrumental ; loc. àpiei (Schwyzer 323 d, Delphes). Autres formes adverbiales : à[jLatStç Hdn. gr. 1,512, 8 ; àfiuSiç, éol. selon sch. D.T. 281, H. (Hom., Hés., A.R.), psilose, pour le vocalisme u et le suffixe, cf. dtXXuSiç ; âfiàxiç ■ ôtJtaÇ KpîJTeç (Hsch.), cf. TToXXàxtç, et tarentin à|/(XTiç (Hsch.), voir Bechtel, Gr. D. 2,402. — Dérivé verbal éventuellement à(jtdto[jiai, voir s.u. Composés peu fréquents et généralement dans des termes techniques, en particulier botaniques : p.-ê. â(ia8éov, espèce de figue, en Crète (Hermonax ap. Ath. 3,76 f) ; àfiâSpua ' xoxxù|XT)Xa Sixuûviot (Hsch.), d'où [xàSpua (Séleuc. ap. Ath. 50 a), cf. Strômberg, Gr. Worlsludien 43 sqq. ; 'A|xa8puà86ç ; — âfiaÇavcSeç • ai (nr)Xéai (Hsch.), cf. î^âvr) et Strômberg, ibid. 44 ; â(Aa[iy)Xiç, -tSoç, p.-ê. « néflier », plante qui fleurit en même temps que le pom- mier, comme èTti(X7)Xtç, Strômberg, ibid. 32 ; il y a aussi une forme ôfxofXTjXtç ; àfjtdtouxov (Strômberg, ibid. 43). Le composé le plus important est iï|iaÇa, attique a[j.aÇa, proprement le châssis d'un char à quatre roues et deux essieux (dcTDrjvrj), sur lequel est montée la carrosserie jtctpivç, cf. II. 24, 266 sqq.; d'où «chariot à 4 roues» (Hom., ion.-att.), par opposition au char ùe gucire ou de îcurse à deux roues (Sîçpoç, apjia) : le mot est composé de 0^1.0. et âÇtov « essieu », avec le suffixe de féminin -j;a, (cf. Adrados, Emerila 17, 146 sqq.) ; voir aussi Frisk s.u. â[xaÇa pour la bibliographie. "A|iaÇa a fourni un assez grand nombre de dérivés : à[iaÇato<; épithete de la constellation de rOurse (avec le chariot), -ata -= SfiaÇa (A.D., Hdn) ; — 69 — â|taXSdv parfois employé au figuré {X., Com., D., Arist,, insor.), pour le suf&xe, cf. Formation de* noms 49 ; â(xaÇuc6ç • qui concerne une voiture. (Thplir.) ; àn«Çl-n)ç (AP); àixaÇtriç = Srfçxàanç (cf. Ps. Dsc. 4,29) ; i|iaÇeiiç cocbw {D. Clir.), mais aussi bête de somme (Plu. Philoslr.) ; le dënominatif à.yM^zù(ù « traverser en voiture », est attesté plus ancienne- ment (passif Hdt. 2,108) ; voyager en voiture (Philostr. AP), être cocher (Plu.), clairement dérivé de àjxaÇeà; en ce dernier sens ; d'où â(iaÇeta (Suid. ; JG IV, 823). "A[xaÇa terme usuel a fourni, à son tour, un assez grand nombre de composés généralement tardifs. On observera que le premier terme présente les formes àfiaÇa-, àfxa^o- ou même àfxa^T)- : àfia^âpxïjç {BCH 33,67) ; àjjux^VjXaToç, -TTjç, -Ténd, Sand, et supposant une dissimilation d'aspiration de •AoqxaOoç. Cette étymologie ne se fonde que sur le rapprochement entre deux langues et ne permet pas de poser une racine indo-européenne. En revanche, il est clair qu'il s'est exercé une influence réciproque entre la famille de &|xa6oç et celle de Soz qui répond & >kr. mfdhas- « nègUgence, faute, manque », en admettant un à- privatir. Msis cf. Fraenkel, Feslschrifl Krahe 38 : I. de *'Au(r7Stùç « le généreux ». Voir [iaXGaKéç. â|iaAXa, voir àfidotiau. ànaXôç, -7), -ôv : = tendre, faible », épithèle de jeunes animaux chez Hom.. d'un vieillard E. Iléracl. 75, d'un enfant Call. ; compar. (i (Hscu.j; àfxoXâTTTei (Hsch., S. fr. 465, Lyc. 34, prob. Esch. Prom. 899), sur le modèle de pXàTCTco, SopSàrrrw (Debrunner, IF 21, 1907, 212) ; il est possible qu'il faille évoquer ici la glose d'Hsch. -^nàXiî^ • ftàipei, htviyw i autrement Latte. El.: Appartient au groupe étendu, expressif ; et de for- mes variées de àaaXSûvw, àfiêXoç. 4(10(1 a|us : f-i géf- -^Ç <*" '^^^^ Sapho -uSo; ivigne soutenue par des échalas » (Epich. 24, Sapho). Le mot est cité par les lexicographes, expliqué par Hsch. JIfficXoc ?! t^wç (rraçuXïiç; cf. Suid. ertxpyXf,? ysvoç, oi SE "rijv àvoSevSoiBa o'j-rco ytaXEÏff^lx'.. Et.: Inconnue. Le raDî/iochcmeni. avec âtua. qui pourrait venir à l'esprit malgré î auscnce d'aspiration, ne serait qu'une étymologie populaire. àjiau'nXts, voir sous ôcixa. àiiôvav : âjiaçav (Hsch.). Glose peut-être corrompue. Vaines hypothèses de Blumonthal, Hetychsi. 34, Bànàteanu, ll.£i. /ndo-£ur. 3,14u. ô(iâv5aXov : glosé par tô àçavéç roxp' WXy.aiui {Et. Ge/i. A p. 20 Heitzenslein ; Et. Maq. 76,51) rapproché par Hdn. de àaaXS jvco détruire ; on admet une dissimilation 4e *âa.aASc'->.o;, cl'. Schwyzer, Gr. Gr. 1,258. Dérive; ; verbe dénominatif à(jiocv8aXôc>> attesté par ifiavSoAoï • àcpavli^Ei, pXiTrrsi (Hsch.). ôfiâvvTai : m. p.. nom d'un champignon, cf. fr. ama- «ile (.Nie, Gai.). Voir Redard, Noms en -ttjç 68. Noter la quantité longue du second a. Le terme pourrait être tiré d'un nom de lieu où ces champignons abondaient (cf. le mont "Atiavoç en Asie Mineure, mais il a pu y en avoir d'autres, et. Koiikoule?. Ep. El. Bgz. Sp. 17, 1948, 75; Chantraine, R. Ph., ,i^S.,, 201-203). Il faut citer d'autre pirt la glose d'Hsch. à(iâ\wpEÇ • ôoCÛjvï^, 'F'^^oi qui i'telaire rien. â|i.a|a, voir sous dL(MC. â|i.âpa, -«ç : f-, ion. àtidcpi], -i)? « canal, tranchée d'Irri- gation » (//. 21,259 ; è* Û7to(Jiv:^naTi LoJtçoôç, fi". 174 Lobel- Page ; Alexandrins, pap). Dérivés : i[iapeùu < couler, faire couler dans un canal > (Aristaenet., Hsch.), dtpwrpTjioç épithète d'CdcDp (Nonnos), àftâpsofia • àOpotofwcw ^opêépou (Hsch.). Mais il n'y a rien à tirer de à(juxp£a • Vo", naparfàrftùç (Hsch.). Composé tardif : àfuxpijoxaorr^ (Manll.). Terme technique peu attesté, mais qui a dû survivre longtemps. Hsch. en donne l'explication suivante : f) tt toïç xTjnoiç ùSpoppÔT), napà rè Sjia xal ïowç xal ôfJUxXôç ^EÏv, ÏJ olov à[jt(xp67) Ttç o5aa. Et.: 1" On peut voit dans i\iÀpa. un dérivé de 8i-, èï,-apiÀ<ù au sens de « ouvrir une coupure, un conduit », en rapprochant également Sjxtj «pelle»; le terme serait comparable à Taçpoç tiré de Odcîrrto, et à x^paSpa. Telle est l'explication de Schulze Q. Ep. 365-366, de F. Solmsen, Beitràge, 194 sqq., mais le verbe àpuico présente lui-même diverses difflcultés, et la glose d'Hsch. ferait penser à l'homonyme àjjLàopuxi « rassembler • ; 2° On a dans une toute autre direction souligné l'étroite ressemblance du hittite amiyar(a) < canal » (G. Neumann chez Friedrich, Heth. Wôrterbuch s.u.). Serait-ce un terme technique oriental ? C'est aussi l'opinion de E. Laroche, BSL 51, XXXIII, et elle semble vraisemblable ; 3» Enfin Krahe, Beitr. Namenforschung 4, 1953, 52 sqq. évoque alb. amê « lit d'un fleuve » et les noms de fleuves Amana. Amanlia, etc. â(i.!!ïpaKov : n. et àtiapoocoç m. (genre incertain chez Pherecr., Theophr. a les deux genres) « marjolaine, Origa- num Majorana ». Dérivés : dqiocpâxivoi; « de marjolaine » (Antiph., etc.), àfiSpoocéciç « semblable à la marjolaine » (Nie. Th. 503). — On rapproche la glose d'Hsch. à6apû • ôplvavov MaxeSôvEÇ, mais l'étymologie de cp terme macédonien reste obscure (cf. la glose ^opû chez Hsch. et en dernier lieu Kalleris, Les anciens Macédoniens 1,75). Et. : Quoi qu'il en soit de la glose macédonienne, il est probable que le mot est un emprunt oriental. On l'a rapproché de skr. maruvafka)-. Le latin, de son côté, a pris le mot grec : amaracum, -us. Examen ingénieux de l'étymo- logie chez Bertoldi, Riv. Fil. Class. 60, 1938, 338-345. L'hj-pothèse de l'emprunt se trouve confirmée par l'a long en ionien-attique (qui pourrait également indiquer un terminus post quem). ôfiapcîv : àxoXouôeïv, Tzti.QtaQa.1 (Hsch.) doit être un dénominatif, à côté de 'Atiôpto;, épithète de Zeus et d'Athéna en Achale, avec le nom de sanctuaire 'Ajxtipiov (à côté d'une forme 'Ojiàptov chez Plb.); voir pour les problèmes que posent ces formes diverses A. Aymard, Mélanges Navarre 455-470. Il apparaît que l'épithète désigne Zeus comme « rassembleur » et protecteur de la fédération (cf. l'autre épithète 'Oy.ây (variante faiblement attestée chez Hom., mais cf. Wackernagel, /.c; Bacch,, E.). Voir Bechtel, Lexilogas Autre adverbe dérivé : âfxapT^Yjv (Sch. II. 21,162, Hsch., peut-être à lire //. 13,584 pour ôjiapTTQSTjv, cf. Wackernagel, l.c). Et. : Le groupe de (^liopTéto, à(iapT:^, 'fittap-roç s'explique bien en posant un composé de fi(jut et àpapicncco ; pour inapréw, voir s.u. *A[iapeïv, dont le second alpha est de quantité indéterminée, mais qui peut être un terme occi- dental à a long, pourrait être un dénominatif de *à(xâpt)ç (cf. les composés de Apaptcxto en -TjpiQç) ou de fijxâpoç, cf. la gl. fi[iT)pot ■ ÔfiTipoi (Hsch.) et d'autre part ô[iiripoi;, è|ii)péû) (V. S.U.). à^aprâvii) : fut. --rrjaotxai, aor. {^piapTov (éol. {^(iSpotov chez Hom. et Sapho, cf. (i6f,0T(iÇtù), ■^(jidtp'n)xa ; passif -f]8T)v, -TjtJuxi. Sens : « manquer le but (en tirant, etc.), se tromper, commettre une faUtt » (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux composés avec préverbes : à chez Eup. et Ar. Tft. 1111, cf. PUld. Ira, 73 W; la valeur «qui commet une faute religieuse, pécheur» s'observe dès le tu* sléele av. (OGIS 55,31); le mot adj. ou subst. est usuel au sens de < pécheur » dans la LXX, le NT, et encore en grec moderne. Notons sur le thème à(juxpT- le déverbatif tardif ncpuc- (iapT(Çc>> < faire un sacrifice expiatoire >. 'AiucpTdcvu, àtitipTiituc, àfiop-ria subsistent en grec moderne. Et. : Inconnue. La combinaison la plus ingénieuse est celle de F. Sommer qui essaie de rapprocher le mot de la racine 'smer- de |ie(po(xai avec a privatif, ce qui présente de graves difDcultés phonétiques (Cr. Lauttludien 30-38). Autre hypothèse Schwyzer, Gr. Gr. 1, 704, n. 7. à|xapTi^, voir sous àfjLoipeïv. à)j.apûotTb> : • étinceler », en parlant notamment des yeux (M. Herm., Hés., ëp. alexandrine et tardive), parfois au sens d'« allumer » {H. Herm. 415). Seul le thème de présent est attesté. Dérivés : (i(X(4puYl^« (Hés., B., Théocr.) ou Ajiàpuxiia (Sapb.) c éclat » ; se dit parfois d'un mouvement rapide ; ifxapuY^ [H. Herm. 45 avec allongement métrique de u; Ar. Ois. 925, A.R.) ; AfiipuY^ (Hdn., Hsch.) suffixe certainement expressif, cf. Chantraine, Formation des noms 399-400 ; — le sufflxe nasalisé se retrouve aussi dans le nom propre dérivé 'A[iapMfi'sùi; (//. 23,680) ; — quant à la glose d'Hsch. àptapuYxuola • pooTpûxta, K. Latte la corrige en (i[iotpuY(xàTta, voir sa note ad. 1. Enfin la glose d'Hsch. àfiopurra • toùç ÔJp©aXfioiiç a été interprétée comme un duel crétois (en raison du traitement de -xt-) = dcfiapiSKTa « les étincelants » (voir Frisk s.u.) ; mais les édit. d'Hsch. corrigent généralement en àiidcpu-y-focç. Et. : Le terme est certainement apparenté à |xap(j.a(p(d, l'a initial est une prothèse, quelle que soit la date et l'origine de cette prothèse ; sur le suffixe -iaaiù souvent expressif et qui dans ce verbe est sûrement d'origine grecque, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,733. Il n'y a pas lieu d'évoquer lit. mérkli, etc. âfxaTa : dans un traité entre Étoliens et Acarnaniens (SIG 421, A = Schwyzer, 381) : SjiaTa jràvra xP^vov ; on a d'abord admis fi(iaTa = fiixtixa. ; mais on incline à voir dans le mot un composé de la racine 'men- (cf. aùrôfia- Toç, etc.) = (iS6X<ùç. Schwyzer (o. c. 309) retrouverait le même terme dans un texte oraculaire de Dodone ifuiTat réxvoti (les éditeurs précédents âpia raï Téxvai). Voir Baunack, Philol. 65, 317 sqq. ; Schwyzer, Rh. M. 72, 434 sqq. ; mais retour à « ^\xa.-za. » (formule figée) chez Leumann, Hom. Wôrter, 276. â^aupô;, -à, -6v : attesté pour, la première fols Od. 4,824 et 835 comme épithète d'un fantôme, « sombre, difficile à distinguer », épilhète des morts chez Sapho. Se dit d'une trace difficile à distinguer (E. HP 124), de la nuit, de la vue, cf. chez Hp. àptaupà pXé/v.-iV ; signifie « aveugle, sans défeisc » (S. Œd. Col. 182, 1639 d'Œdipe, mais 1018 de Créon) ; exprime de façon générale l'obscu- rité (voir sur ce mot Wilamowitz, note à HF- 12 i A. . a^euipos — 72 Composés : (i[iaup66toç « qui vit dans l'ombre » ( Ar. Ois. 685, épithète de litvSpeç) ; -qjaw^ç, de la lune (Stoic. Fr.). Dérivés nominaux rares : àfiaupÔT»)? «faiblesse, manque de netteté (Gai.) ; àfiaupia • caligo, dans les glossaires. Verbe dénominatif àjxaupào, et surtout au passif àfiau- p6o(iat (Hés., Sol., Hdt., Hp., grec tardif) « rendre sombre, trouble, affaiblir, détruire » ; d'où âfxaûpwfjia « obscurcisse- ment du soleil » (Plu.), àfiaùptoatç «affaiblissement » de la vue (Hp.), de l'esprit (Arist.), etc. Le présent à[iaupiox£ù même sens (Démocr. 177) n'a pas eu de succès. A côté de à(zaup6ç existe le rare (xaûpoç ou iiaupoc; (Hdn., Gai., Hsch.), probablement formation ix^verse de [iaupéofiai et fiaupôeo (Hés., Thgn., .Œlsch.) qui doit être issu de àu-ocupàbi par chute de l'initiale (cf. Strômberg, Griechische Worlsludien 44 sqq.). I! apparaît que le terme exprime la notion de « peu visible, effacé, faible » et nexprime pas proprement une luleur (cf. McKinlay, Anl. Class. 26, 1957, 12-39, avec la bibliographie et Neugebauer, ibid., 27, 1958, 373-374). En grec moderne «a'^pé; signifie « noir ». Et. ; Il n'est pas surprenant qu'un terme de ce genre, pris en mauvaise part et de sens assez mal défini, ne possède pas d'étymologie. En grec il fait penser à àpiuSpûç. 1 à^xâu : n moissonner, couper » (Hom., Hés., trag.,- etc.). Hom. présente dans le verbe simple une initiale 5 mal expliquée (Chanlraine. Gr. H. 111 avec la bibliographie) ; Hés. fournit d'autre part {Trav. 3921 un àptaeiv où l'on croit voir un béotisme ; avec un sens plus général //. 24,451, k/_v/]£v-' ôpoçov XEificovùGsv à[ji.-/)cravTEÇ. Composés : àv:-. au figuré, du nez, des oreilles, etc. {Od. 21,300, Hés. Th. 181 ; p.-ê. II. 18,34, Xa.iy.6v), é£- îiïsch.. S.), xaT- (S. Ant. 601) ; — mais Stœjidtco tait difficullé : le verbe est employé avec les termes yucov [II. 3,359 = 7,253) au sens de « déchirer », Trapyjtç (E. El. 1023), yOtiv (E. Bacch. 709 à propos de Bacchantes ouvrant la terre de leurs doigts), xâ.yXrtl (Th. 4,26, pour chercher de l'eau), yioiv (Plb. 3,55, la neige où l'on s'ouvre un chemin) : malgré les doutes de W. Schuize, Q.Ep. 365, il est possible qu'il s'agisse toujours du même verbe. Sur çuXafiàùj, etc., voir sous £ûXov. Dérivés : &ixriTo^ (avec a long) « temps de la moisson, moisson» (Hom., Hés., Hdt., Thphr. ; sur les variations de l'accent, voir LSJ s.u.), iifj,7jTÛç (H. Isis) ; œ(i.ï)-rr)p (avec a long) «moissonneur» (Hom., Théoc), f. àyuri-czipaL (EM 83,2), âfX7)-rp(ç (Poli. 1,122) ; doublet àtirjTTiç (Porph.). Nom d'instrument àjiTjTrjptov « faucille » (Max. Tyr.). Enfin àfXTjTtxôç (Élien). L'étym. populaire a pu rapprocher de ànâcù à^aXXa, qui semble toutefois se mieux rapporter à àfiâofiai. Famille archaïque, victorieusement concurrencée par le groupe de eeptî^tù. El.: cf. germ., n.h.a. mâen, m.h.a. mal, lat. metô, p.-ê. hitt. ham(esha) « été, saison de la moisson ». On posera une racine '3,em-, et, pour le latin metô, 'a^m-et- (Benveniste, Origines 157). Voir aussi F. Bechtel, Lexilogus et Lex. Ep. s.u. où J. Irigoin disjoint Siafiâw qu'il rattache à un 'yàm- creuser (?), cf. Pokorny 502. 2 à|xdci), dcfiâojxai : verbe quasi homonyme du précé- dent, mais employé presque uniquement au moyen (Hom., Hés., A.R., prose tardive) «rassembler, recueillir» (lait Od. 9,247). Surtout attesté dans des composés à préverbes : èÇ-, éclats de pierre (/G 1I« 244), entrailles (Ar., E.) ; è7t-, de feuilles, de la terre (Hom., Thgn., Hdt., part, aor. act. èçaiiVaÇ Hld. 2,20); mlt- «ramasser. (Hom., Pherecr.). Dérivés nominaux rares, techniques et dont l'analyse n'est pas évidente : à(iaXXa f. «gerbe» (S., Plu.) issu d'un dérivé en / comme lat. simul (voir Solmsen, Beitràge 193 sqq.) d'où à(jtaXXeùû3 {EM 76,6), àfioXXeïov (Call. Gom. 3 D). Composés : àfxaXXoSeTi^p « botteleur » (II.) qui confirme l'antiquité du mot ; -t6xoç, -" s^ °^^ àvTfjyfxévTj (voir les textes dans l'anthologie de Diehl au fr. 24 de Sémonide), le fnot désigne aussi chez les chimistes un alambic ; il existe un doublet &ji6ixoç (Pcadon. 25, CJG 3071 Téos). Sur la survie de £(x6cdv en grec byzantin et moderne, voir Tsopanakis, Al yk&Trccii, Rhodes, 1949,25 ; le mot signifie notamment « chaire ». Et.: Terme technique d'élymologie obscure. Si on n'admet pas un emprunt, ce qui serait possible mais reste indémontrable, on serait tenté de rapprocher le mot de àvaSaCvw : dans tous les emplois il y a l'idée de hauteur ; ce rapprochement était en tout cas senti par les Anciens. Il serait confirmé par la glose d'Hsch. : àvâê&jvEç ■ paôfxoû eISoç. Voir Hesler, Lingua, 1965, 368. ■ à|x£XîaKti> : prés, chez PL, av v'c le doublet à(i,êXtciKâv)aa, -coxa ; au moyen plus rare, et avec le sens d'« avorter», à}i6X6o|iai, -côcofiat, -o)67)v, -ujjiai. Terme technique surtout employé chez les médecins, chez Thphr., etc. Surtout employé avec le préverbe kx, au sens propre et figuré (E. Andr. 356, Ar. Nu. 137, PI., etc.). Il y a trace de présents àfiSXtûaxetv • -ri ÔTeXèç yeWfjaoii, tè çOetpai ppÉçoç (Suid.) et chez Hsch. à[i6Xû)ooeiv ■ ùfiOToxxîv (mais avec la variante àfxêXcôoxeiv chez Cyrille) ; la forme en -otacziv comporterait le sufTixe -(iiaa des verbes de maladies (mais cf. sous à(x6Xùç) ; môme type de variante chez Dsc. 2,164. Enfin la glose d'Hsch. à|i6X'jaxEt • È;au6Xoî • xupiwç Se ètzI àfji7r£Xou • xal èxTiTptîxTxet " HocpoxXîjç 'AvSpofiéST) peut n'être qu'une faute d'iolacisme, mais peut aussi résulter d'un rapproche- ment que la langue aurait fait avec àsioXiS;. Formes nominales : (S^6X&>!Jtç « avorlement » (Lys., Arisl., etc.) avec le dérivé tardif àfiôXtôottzoç ; âjiêXcofxa lavortement» (Anliph. Soph,, Arét.) ; àfi6X(oa(x6ç (Arét., .Man.). Nom d'instrument, àfiêXto-nîpiov (Orib.) ; adj. (qualifiant des çâpjxaxa) àfxêXtoTtxôç. Dim. à|ji6Xcù9ptSiov ■ fœtus, avorton» (Ph., cf. Hsch.), «drogue abortlve » (Poil.), à quoi répond l'adjectif à(x6Xcij6pîStoç « abortif » (Arét.), -tSioç ou -tStov s'élant ajouté à un suffixe -6po-. Il existe une forme singulière et isolée à[j.6Xca7irr)<; «qui avorte » en parlant des fleurs de la vigne (Thphr. CP 3,15,2), le terme ayant subi l'influence de àfiêXu^rôç (voir sous (i(i6Xûi;). Cette famille de mots a été victorieusement concurrencée par le groupe clair de IxrxTptiaxtù. Et.: Ces mots font penser, avec une autre coupe sylla- bique, à y.\)\rj qui semble signifier « avorton » chez Hp., si ce terme n'est pas un emploi métaphorique de (lûXig « meule» ; et à œ[j.6Xijç à quoi les Anciens devaient les associer, mais quel serait le lien sémantique exact ? Noter l'emploi de à}i6Xûr7)ç à proisos de semences qui ne peuvent germer. àfiS^ûs, -eïa, -li : « émoussé », s'oppose à èÇûç et se dit d'une pointe ou d'un instrument émoussés ; en géométrie, désigne l'angle obtus ; d'où, en parlant de la vue « affaibli, trouble » (s'opposant également en ce sens à ôÇûç) ; signifiant i faible > à propos de sens, de sentiments, etc. Terme ionien-altique, mais noa homérique. Adv. dè(i6Xi(0Ç. Adj. dérivé de la poésie tardive f. à[ji6Xuoéaaa (ijtixX^), « sombre, qui empoche de voir » (Man.). Subst. dérivé : àfiôXii-ojç f. « émoussement, faiblesse i (chez Max. de Tyr 16,4 de semences incapables de germer). Terme hellénistique et tardif. Verbe dénominatif : à[A6XÙvti) « émousser, affaiblir ■ (ion.-att., Ar., etc.), d'où àjjLSXuvaiç (commentateurs d'Arist.) ; dtfiêXuvTfjp « qui affaiblit la vue » (Poét. de herb. 65) ; dt(ji6XuvTix6ç « propre à affaiblir la vue » (Dsc). Les composés sont assez nombreux, mais constitués pour l'essentiel de termes relatifs à la vue : dt[i6Xuwoau « avoir la vue faible » (PL, Hp., Plu., Luc.) qui entre dans la catégorie des verbes en -cicrocù désignant des inalnilies, mais se trouve précisément à l'origine du système, et k second terme est issu de 'ôk"- » voir ». Dérivé à[i6X'j(0Ynôc (Hp. Prog. 24). Autres composés de la même série ; à|i6Xu<07c6ç (E., Hp., Arist.), -<ù7r[a (Hp.), -cotttqç (Dsc), -toTTÉtù (Hp., Mén., non attique selon Harp.), -tùmanéç (ap. Aet. 6,7). Enfin un groupe moins usuel présente une élision irrégulière de l'u final : âjxSXcôoatù (Nie. Thér. 33), iii6X(ô4/ (E. m. 737, S. fr. 1001), à(i6X&>7r6ç «sombre», épithète de dix'^tiç (Critias 6), de ptoç (/Esch. Eu. 955). El.: àjjLëXûç repose certainement sur *à(jiXûç : on pense donc à rapprocher àyLoXàç, (iaXaxéç, et probablement à|i6Xtaxta, (jiûXt), etc. àixÉOuaros, voir sous [léOu. àp.€Îg(>) : f. -i}i — 74 — Sur le thème à voc. e de à(jisl6>, voir sous àpiépSu. àucXvu : t. -Z,<ù, etc.. «traire» (Hom., ion.-att., etc.), parfois employé avec le complément yâXa., cf. Hdt. 4,2. L'emploi figuré est exceptionnel et douteux (Ar. Cav. 326 ; la bonne leçon doit ôtre àuApyEic,)- Peu de dérivés nominaux : outre"' AjjloXyôç (voir plus loin), ày.oAyi) «traite» (Hdn.), àfiokysii<; et du-ôXytov «seau à lait » fThéocj. Avec le suff. fém. -aS-, àyioXyoiSeq, pôeç « vaches qui donnent du lait » (S. Ichn. 5). Sur le thème du présent ilâKytù, àficÀ^tç «la traite» (Pi., LXX), d'où à(jieX|Cv>) constitué comme àuepaiw] et êXÇlvr) et qui doit désigner une plante pariétaire (Ps. Dsc), cf. Strômberg, Pflanzen- namen 160. 11 n'y a rien à tirer de la glose d'Hsch. ipoofrijpa ■ à(jieXxTT;pa. Nous n'avons pas mentionné le dérivé thématique, nom d'action ou nom d'agent àfxoXyéc;. Ce mot est attesté tomme second terme de composé dès Homère dans iinn]|ioXYoi « trayeurs de juments », dénomination de peuplades scythes, etc. [II. 13,5 ; Hés., Call.) et poufioXyéç (iP 6,255) : avec perte de la voyelle initiale ? ou forme uœienne de la racine sans prothèse ? Le terme difficile est à\j.Q\y6ç„ toujours employé chez Hom. dans la formule (èv) vuxtôç à^oXyû (//. 11,173; 15,324; 22,28 et 317, tous les ex. de 1'//. dans des compa- nlsons; Od. 4,841, H. Herm. 7). Deux exemples chez les tragiques : iEsch. fr. 103 à l'accusatif, et comme adjectif E.ff. 104 àjioXYÔv vû-/.Ta (voir plus loin). Terme poétique Il traditionnel, toujoui-s employé à la même place du vers 4tt Hom. avec un sens mal défini. Le problème est tothement posé dans deux gloses d'Hsch. : dcjxoXv^ ' tû fxeoovuxTica, ^toi èv htslvjj -r^ &pc(. èv ^ àixèXyouotv et, dciioXyèv vùxta • EùptTtCSvjç 'AXxijltjvî) î^oçepàv xal oxotei-, VT)v ■ ol 8è (iipoç rfjç vuxtôç, xa6* 6 àfiéXyouoiv. Une partie des exemples homériques sont en faveur de Tinter-' prétation « cœur de la nuit », i nuit profonde », notamment lorsqu'il s'agit d'animaux attaqués par un fauve {II. 11,173; 15,324, etc.) mais en 11,173 ou peut penser au début de la nuit, avec BoUing. Les deux ex. de //. 22, s'ils évoquent une constellation resplendissante dans une nuit étoilée, sembleraient se rapporter soit au début, soit à la fin de la nuit, notamment 22,28 où il s'agit du lever d^ Sirius à la canicule, au début de la nuit. Si l'on admet ce second sens, à(xoXY> : « cueillir » en parlant de fleurs (Sapho 122 L.P.), de fruits (E. lier. F. 397) ; au moyen en parlant de feuilles, de fleurs chez les poètes alex. Le mot est attesté une fois dans un fr. d'Aristophane (= />. adesp. 437 K.), cf. àfxépyetv • xapïroXoYeïv. 'Apicroipâvr^ç, NifjCTOtç : 6 (xÉv Ti; àiiTréXouç xpuytjv av, ô S' «(iépytùv êXâaç (Erbse, Uni. z. d. AU. Lexika, 159). Enfln Hdn. glose (î(ji.£pycù ■ Èy.TTiéî^co. Cf. encore Poil. 1,225, qui cite à(i.épYeiv et KaranipYEtv. Terme technique tombé en désuétude, qui exprime l'idée de cueillir, non en tant que récolte, mais comme le fait d'arracher, etc. ; il a dû se dire notamment des olives. Il est naturel de rattacher à àfjLépyco le substantif àyLàpyri spécialisé au sens de marc d'olive (Hp., Thphr.), malgré certains doutes exprimés à tort ; sur l'emprunt lat. amurca, voir Ernout-Meillet s.u. Doublets de àfxopY^ : ày.6pYrjç, -ou (ArisL.), oiyiopyiç, -etoç, (ï(xopyoç. Le grec moderne a conservé [xo'jp^a, [zoOpyoç, cf. Psaltes, 'Aipi.£p{o|jia elç F. Xarî^iSaxtv 66 sqq., Kapsomcnos, Bgz. Z. 36, 316 sqq. Le nom d'agent àjxopyoî, au figuré, est glosé Tr6Xetoç ô)x6poi, KpaTÏvoç Sepioîotç par Pausanias (p. 160 Erbse) qui signale aussi une forme [xopyéç. Autres dérivés : àuopyEuç « presscur d'olives » (PoUux) ; cf. peut-être encore â[iopy[ia • oûXXeyfia, àpTupia (Ilsch.). Pour des termes homonymes du type ày.opy6i;, à(j.opytç etc., voir sous ,A(iopyôç. Sur l'emploi figuré de âfxépyo), àptopy6ç voir Taillardat, R.Êl. Gr. 64, 1951, Il sqq. EL: On pense à la racine qui figure avec un autre vocalisme dans ô(ji6pyvujxi, cf. la glose à[jL6pÇat • à7toij;^oai t) èjiàpÇai et on évoque skr. ath. mdrjmi « frotter, effacer ». En ce cas mdrjmi ne doit pas être relié avec àjxéXyoj, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessaire. Mais en grec àjj.épya> se distingue franchement de iftépyvufii pour le sens. à|iÉp8(i> : t. tardif dcfjiépcjcd, aor. âiiepaa et ijiiepoa, aor. pass. 7)(.tép6Y)v. Terme épique, parfois attesté dans la tragédie. Sens : « priver », notamment de ce qui est dû, légitime (cf. //. 16,53), avec le complément ôçOaXpiGv [Od. 8,64) ; d'où //. 13,340 6aaz S' étjxEpSsv aûy^ • l'éclat aveuglait les yeux » et Od. 19,18 Êvrea xdtjtvoç dftépSet « la fumée ternit les armes». Diverses gloses d'Hsch. SficpotSi Sfioipov è7rot7)(Tsv, èaTépT)oev ; èfjiépdat • dfiaupûoai, fi|*oip* rtoiTJoat. Cf. Fraenkel, Phil. 97, 1948, 172 sqq. Peu de dérivés : «jiepaii; (Eusl.), àptepolv») =» iXÇlNB liseron (Dsc), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 65. Composés tardifs : à(xep> (Pi P. 6,26) et àTtafietpw (A.R.), au passif « être privé de » (Hés Th. 801, avec la variante àTtoiistperai, cf. Tr. 578, vai Od. 17,322) : le présent a été constitué sur iyLspoE d'aprè le type xetpco : Ixepaa. Voir Solmsen, KZ 29,354, Beitràg 11 ; Bechtel, Lexilogus s.u. à(iépSco ; M. Leumann, Home rische Wôrler 162 sqq. Et.: Pas d'étymologie assurée, v. Frisk et Lex. Ep avec la bibliographie. afxeûiraaSai : aor. et àfj.E(iaeaOat fut., «valoir, dépasser surpasser» (Pi. P. 1,45, fr. 23, Euph.) mais le verbe sembla attesté en crétois au sens d'« échanger » (Bechtel, Gr. Dial 2,778). Composés chez Pi. : i^isnaiercrfi « qui surpasse les mots indicible », à(ieuabropoç « où les pistes se confondent ». Dérivé : ijiEÛCTinoç « franchissable » (A.R. 4,297, cf EM 82,11) ; cf. encore les gloses d'Hsch. SiafiEucrrâç àXaÇ6vaç et Sia[ieuTTJç • (J'eûa-ngç, àTtareûv. Terme dialectal et dorien dont les emplois se trouviraien justifiés si l'on posait le sens originel de « mouvoir, cKang'er échanger, valoir ». Et.: On n'a pu faire que des rapprochements assei vagues, notamment grec â[xûvw (voir s.v.) ; lat. moueô lit. màuju, skr. mïvaii « pousser ». â)XT)St -rjTOZ : m. «gâteau au lait » (Ar. PI. 999, Antiph 89, Mén. 425). Dérivé ii[j.YîTtaxoi; (Tolecl. 1,12), avec ur suffixe qui n'est pas fréquent. On rapproche -de àjiif)? quelques termes de sens voisir et de structure comparable : écjiiOa (à(xt6âç [thème ei -aS-] Latte) • g8e(j[i.a 7tot6v xal àpTujia, <âç 'Avaxpéo» (= Anacr. 467 Page). Un pap. (P. Ilamb. 90, 18) offre la forme ace. pi. &y.idixz, ce qui va contre la correction d« Latte. Enfin on pourrait évoquer àfiafitOâScç • rjS\>c!\jà Ti oiEuaaTdv Sià xpEÛv elç [xixpà XEXofjtfjivuv Si' àpTUfidt- T<ùv (Phot. 86 R.). El. : Obscure. Si l'on s'en tenait à &yur]!;, on remarquerait que licpfirjç pourrait se trouver par rapport à &(!■/] (voir sous dtfxdtofiai), comme yii(iv>]ç par rapport à yupiv6ç, ou par rapport à dttiâofiai comme TrXivtjç par rapport à rtXavà notamment à propos ci* courses, mais aussi avec des compléments commo â|iiXXa — 76 — X&Y<>>v, dcpenjç, (inconnu d'Homire^ bien attesté dans la poésie et la prose attlques). Forme à préverbe SiàfiiXXa. Verbe -''inoininatif : (xmXXào(juci (avec SiafiiXXdtayjti), f. -^ojiac, aor. --iT&ijv, puis -TjoôiiTjv «rivaliser» dans, une course, un débat, etc.; d'où c faire des efforts » (ionien- atUque). D'où àixiXXrjT^p, épithète de Tpox6ç (S. Ani. 1065), à[uXXi]TT)pioç épithète d'un cheval, d'un char (tardif), avec le subst. àtiOXTjTTipiov (Suid. et SI G 57), à(iiXXT)Tix6ç (hapax PI. Sph. 225 a), àjjilXXrjixa dans une inscr. de Cyrène, et chez S. El. 493 pour les luttes de la passion. Un doublet de (£(uXXa, (SpiiXXoç est mentionné .,jMtr Doroth. chez Phot. p. 92 R (cf. surtout Sokolowski, loi» sacrées 2,19,61, inscr. d'Athènes, iv« s. av.) et Hsch. fournit la glose ;.«fMXXÔTEpoi • ètrl TrXéov èptÇovreç. Enfin on lit chez Ar. fr. 42 D. un à(itXXo96poç qu'il faut corriger soit en àtitXXdrepoç, soit en àfzotXXoçôpoç. Cette famille de mots exprime l'idée de rivalité et s'emploie volontiers à propos des jeux, courses, etc. El.: Il serait tentant de voir dans le mot un composé avec âfia comme premier terme. Adrados (Emerila 17, 1949, U9 sqq.) tente de retrouver dans le second terme (avec un suffixe -ya.) tXir) « troupe », la difficulté étant peut-être que {Xtj comporte un f initial, et que le sens s'est pas 'rassemblement». On préférera donc supposer' un suffixe '-il- combiné avec -g», (sur un suffixe -il- en indo-européen, voir Benveniste, Origines 41 sq.). àfUrxSciXoEis : adj-. plutôt au féminin (i(jiix9aX6eoaa, épithète de Lemnos (//. 24,753, H. Ap. 36, Call.), avec daa».,ie passage de 1'//. une variante d'Antim. (jtixOixXéea- im, d'ailleurs moins satisfaisante pour la métrique. C'est Itstype tnêine.de l'épithète homérique dont ni le sens ni rity(Bologi« ne peuvent être tirés au clair. Voici les principales interprétations, qui ne s'appuient ji|B>ù« sur une étymologie démontrable : 1) Le sens de « brumeux », qui se fonde sur un rapproche- aaaltavec b\ti-/X-t\ indiqué dans les scholies, ferait allusion iiii.volcan de Lemnos et aux forges d'Héphaistos. C'est pt^blement l'interprétation de Call. qui écrit dcfxix^a- X6écTOi; et signifierait < inhospitalière » ; 3) Les scholies BT glosent àfX(x6aXâE. % Leumann rappelle que â(iû-f$aXov doit êt^e égéen, ce |d expliquerait les variations de forme, et remarque ■l'une telle épithète convient â un nom de lieu. Voir EH» Ltx. Ep. s.v. i|i|tâ : t. ainsi défini Et. Mag. 84,22 : xpoçài; xal yâprtjp x«6* ù-Ttoxopioftâv. Ce terme familier a donc pu désigner la mère, mais il se rapporte en général à la nounice (cf. SIC* 868 et des pap.). DoubleU : ii{ji(zâç, -ôSoç {El. Mag., Hsch., pap. BGV 449); aussi àfifita (Hérod. 1,7). Voir Cbantraine, R. Et. Gr. 59-60, 1946-1947, 242 sqq. Et. : Terme typique de la nursery, cf. lat. amma. â}i{ti| : (myxoiiioTÔç (ïp-roç Totpavrtvot (Hsch.), maie ce texte est une correction de Kaibel. 94«(ios> voir iya.Qoi;. â)ivâ|xos : ou &|jtvaii[ioç, « petit-flls, petite-fille » (Call. fr. 338, inscr. Crei. 1,212, Lyttos ; SEG, 18,744,9, Cyrène, cf. L. Robert, Hellenica 13,34, n. 1 avec renvois). Chez les lexicogr., v. Poil. 3,19, qui donne le n. pi. à|xvi(xovei; ; la glose d'Oros chez Reitzenstein, Gesch. Gr. Et. 27,5 : àfivanot • ol àTTÔYOVot ■ xupUoç Ttapà t/jv tûv KupiQvattùv StâXsKTov ol TÛv â^vcdv (i[ivol à(xva(xot XÉYov^at • toutéctiv TÛv àpvûv âpveç • Trpà yàp toû xepaToçuTJoat... • ànb toû iï(ivèç (ic(jtva(Jt.o<;. Il pourrait s'agir d'un terme (d'éleveur ?) cyrénéen avec composition par gémination comme dans 7taLS6jtatç. L'emploi pour des petits-enfants d'un composé issu d'â(iv6ç s'explique bien en tout cas. à|xv{ov : vase pour recueillir le sang du sacrifice (Od. 3,444, hapax). Sur ce type de vase, cf. Brommer, Hermès 77, 1942, 357 et 364. Et. : On est tenté de rattacher le mot à ifxacô, à(iâo[iat «recueillir». Solmsen, Beitràge 183 pose comme intermédiaire *&(i.<ùv. Hypothèse impossible de Schulze, Kl. Schr. 260. On pourrait penser qu'au moins pour l'étymologie populaire le mot se trouve en rapport avec àfjLvôç, qui désigne l'agneau de sacrifice. Mais, dans le seul passage .9Ù àfivtov est attesté, il s'agit d'une vache. Le mot n'a apparemment rien à faire avec àjtvtov, àfjtveîov, etc., terme médical (v. sous àjjivéi;). à|jivôs : m. « agneau », terme relativement rare ; Irripaç àn-voùi; ëpcÇa (S. fr. 751) ; autres ex. chez Ar., Théoc, LXX, et dans diverses inscriptions relatives à des sacrifices (Myconos, SI G 1024,9 ; Gorlyne, etc.). Les lexiques atticistes (cf. Erbse, Unlersuchungen, 159) indiquent qu'àti.v6ç désigne l'agneau de sacrifice âgé d'un an. A la différence de l'autre nom de l'agneau àpV. à|xv<5ç comporte un féminin, ce qui va avec le fait que le mot désigne un animal assez âgé : àfxva (Cos, Gortyne), àjxvtç, -t8oç (Théoc), àfjLvdcç, -âSoç (p. -ê. Théoc, LXX). Autres dérivés : diminutif à[i.vîov (com.), les adj. àpiveîoç (Théoc.) et àpivatoç (pap.). Pour désigner la poche des eaux, la membrane qui entoure l'enfant ou le petit porté par sa mère on a àjivstéç ou Sjxvtoç (Sor. 1,58, Gai.), dc^veîov (Hippiatr. 14). Rufus cite d'Empédocle le mot dtuvbv (= Emp. fr. 71) : celui-ci a-t-il mis le mot en relation avec àfxvtov de Od. 3,444 ? Que faire de dc^vetiç, vent du sud-est (Arist., Vent. 973 b) î Pas d'autre composé que le composé com. d^xvoxûv 77 â)iiTeXoç ibête comme un agneau », cf. xoéu et TalUardat, Images tArislophane § 453 (Ar. Cav. 264) ; et p.-ê. à(jivoH6[io(: Icorrection de Latte) pour àjxvojtéTtoç • 7toi[i-ôv (Hsch.). Le mot àjjivàç a désigné dans la langue de l'Église l'Agneau mystique. Voir Chantraine, Fesischrift F. Sommer 12-19. En grec moderne àpivôç ne subsiste que dans la langue puriste, notamment dans celle de l'Église. Ei.: Le grec possède deux noms de l'agneau : àpT;v et «|iv6i;. 'A|xv6ç doit être rapproché de lat. agnus en posant 'ag'nos. L'irlandais ùan suppose un o- initial, le v. si. ign( une voyelle longue initiale â- ou ô-, l'anglo-sax. ëanian lagneler » demande un fe* ou un gh" intérieur, mais exclut â(ioiva : IGV2, 4,22 (Tégée. iv» s. av.) ; hapax qui reste obscur. 0(10105 : icay-ôç, StxeXoL Selon Blumenthal, Hesych- iniien 15 sqq. serait illyrien •'?). On peut comparer foiTo; = xâptç, cf. S.U., l'a étant privatif. Mai? d'autres tvoquenl la glose (ioTo;; • c^'jQpwr.ôc, (Hsch.). Obscur. à^iopa : CTô[xîSaXiç èçGr] . et (i.r]Sa;xà (ionien), oùSa(x^ et (xïjSafjLf) (ionien), [XYjSajxEÏ (Delphes, Schwyzer 323), où8a[x66ev et |iy)8a[xôOEv (ionien et attique), oùSa(i66i et [xr|Sa[x60t (ionien), oûSœjioî et fi.Y)Sa(ioï (ionien-attique), où8aîxôae et (xYjSajxûaE (ionien- attique), oùSauoû et (i7j8a(xoû (ionien-attique), oùSajxô'- et p,iri8a!JLciç (ion.-attique). La langue tardive a créé oûSœjjiivo; « bon à rien ». Forme plaisamment créée sur val d'après oùSa|j.côç : vatSanôJç «certes » \Com. Adesp. 1086). A l'époque hellénistique ont été créées les forincs'' à dentale aspirée [iTjÔocfxâ (Épidaure), -ôôev (Céos), -oO, oûOa|j.et (Épidaure). En dehors des formes négatives, qui ne sont elles mêmes pas toutes attiques, l'indéfini â(j.ôç n'est que médiocrement attesté, dans des formules toutes faites. El.: On rapproche avec raison skr. sama- (enclitique), got. sums, etc. Sur le plan de l'indo-européen ce groupe est apparenté à (X|jta, elç « un ». L'expression de l'indéfini peut être issue de la notion de l'unité, cf. fr. un, grec m. Ivotç, etc. SuoTOV : « avec ardeur, sans relâche », principalement dans l'expression iÏjxotov ueiiaûç (//. 4,440, etc.), mais parfois fijxoxov xExoX(i(j.Evoç « animé d'une colère implaca- ble » [II. 23,567) ou (r)|atovoi) HyLOXov xavJovTO {Od. 6,83) ou (iày.T]? àfxoTov (xeveaivov (Hés. Bond. 361). Terme de l'épo- pée et des Alex, chez qui il équivaut seulement à «violem- ment », etc. (Théoc, A.R.). L'emploi de àjioTOç comme adjectif semble 6econd;iiri! (Simonide 37,16 douteux; Théoc.) le sens étant «furieux, sauvage », etc. Terme uniquement poétique. Et.: Obscure, d'autant plus que le sens originel ne se laisse pas fixer. Hypothèses de Bechtel, Lexilogas s.u. ; de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 77, 1943-1944, 547 sqq. qui pose à- cop. et (iôôoç « ardeur belliqueuse ». H. J. Seiler, KZ 75, 1957, 17-20, de façon plus vraisemblable voit dans à[jioTov un adjectif en -to- de [zsv-, (xéjxova, avec préverbe èv- au vocalisme zéro et traitement o de p, éolien ou achéen. Voir Lex. Ep. s.u. âuirEXos : f. « vigne », avec ses diverses variétés (non âiiircAos 78 — attesté dans 1'//., mais cf. à|jHrçX6eiç, Od., ion.-att., etc.), parfois employé avec une épithète distinctive pour désigner des plantes qui ressemblent à la vigne (cf. LSJ). A pu désigner une machine de guerre et une mesure de longueur. Selon hach. équivaudrait à aifiaXàç â CyrèoB (î). 'AjXTreXo- figure comme premier terme daas un certain nombre de composés généralement techniques : à[jt:teXàv67] • floraison de la vigne» = olvivOn), à(i7tsX68ecr(xoç, sicilien, sparte dont on faisait des liens pour la vigne (cf. J. André, Lexique 28), à(msX6>cap;rov = àTtaptv»), àfXTceXiTrpacrov poireau des vignes (cf. J. André, /. c), àfiTteXoçàyoç, -çépoç, -çuToç. On lit chçz B. à(XrteXoTp6çoç ; dans l'A. P. àjizeXgçp'itûJp épithète de Bacchus, etc. Deux composés verbaux isolés : àurteXocTaréto (Collitz- Bechtel 3632, Cos) «planter des vignes », et àjiTtEXoTéfivto ■ tailler la vigne . (P. Lond. 1,131,375). Un seul groupe important est constitué autour de à[iTCsXoupY6ç « vigneron • (Ar., ion.-att.), d'où àfiTreXoupyta, àiiiTeXoupyucôç (PI-, Tables d'Héraclée), à(X7teXov)pYEÏov • vignoble» {variante ^schin. 2,156, Suid.), àfJtTTeXoupyéco (ion.-att.), à(jL7tEXoùpY7)[ji.a (Poil.). Dérivés : diminutifs àfXTréXiov (Ar., etc.), àf;.7reXtç, -iSo5(Ar. Ac/i. 995), également employé comme équivalent du nom d'oiseau àiiTreXtcùv (Ar. Ois. 304). Adjectifs : àfXTtsXàetç «riche en vignes» (//., Thgn., Pi.); àfiTTÉXivoç «de vigne» (Hdt., etc.); àfXTteXixiç «de vigne » (p.-ê. Hp., tardif), avec -rà à.\t.TzzKi.yA. ou r] à[A7reXi>tYl pour désigner une taxe (pap.) ; àuTcéXioç (Ph., Ach. Tat.) ; i|i7tsXa)S»)ç «riche en vignes» (Poil., Hsch. s.v. oLvàSsç) ; àHiieXiTiç (tô, xéptîoç) « terre à vignes, vignoble » (pap.), aussi « terre bitumineuse » employée notamment pour traiter une maladie de la vigne (Posidon., etc.), avec l'adjectif àiiTteXiTixéi; (pap.). 'AjXTreXtôv «vignoble» (iEschin. 2,156, Thphr., pap.) avec la forme àfiTreXitov (Théoc.) et le diminutif àfireeXcùviSiov (PSI 4,375). 'AixTreXsta hapax peut-être occasionnel, attesté à côté deqjoTeîa (IPE l' 418). 'AfiTteXtcùv, cf. plus haut àfiTreXiç, désigne un oiseau mal identifié (Dionys. Av.), cf. Thompson, Birds s.v. Le grec moderne a encore àjjLTteXL « vigne », etc. Et. : Terme qui appartient typiquement, en raison de son sens, au substrat méditerranéen. Sur un pré-ioman 'ampaa et ses rapports éventuels avec àfXTreXoç (?), voir Hubschmid, Zeitschr. f. rom. Phil. 66,15 sqq. à^irXaKcîv : inf. aor. ; indic. funikay-a^ ou ■i^fi.SXoxov (cette dernière forme semble attestée Archil. 73 et Ibyc. 22) ; on a parfois, notamment au part. àTrXoxcdv (E. Aie. 242) : Hsch. présente les deux orth. à(i6Xaxeïv ■ àfxapTEÏv et itœXaxeïv • àtxapxeïv, à(iTcÀàx7)tJLa • à(iâpT7i[xa. Le thème de présent à[ji6XaKicrxû) ou àfiTiXaxÎOTctû est certainement secondaire, attesté par des écrivains dor., Théages chez Stob. 3,1,117 et Phintys, ibid. 4,23,61. Le thème d'aoriste n'est pas attique (Archil., Pi., trag.) ; .Œlsch. Suppl. 916 a le parfait ïjn.7rXâxT)[Aat. Sens : « manquer, être privé de > avec le génitif ; absolument « commettre une faute ». Dérivés : àfxTrXoxda « faute » (Hp., Pi., trag., poètes) avec le dérivé àfiTrXaxiÛTtç (vôooç), « mal sacré » (Poèt. de herb. 174); àfXJtXàictov (l'i. P. 11,26), à[i7tXâKT)(jia (trag., Plu.). L'adjectif en -toç figure dans le composé négatif àwt(«tXdbcYjToç (trag.). Et.: Inconnue. En supposant que la forme originelle était à{AêXajteïv, on a voulu rapprocher le groupe de â(jt6XÎCT>co>, etc., ce qui ne convient ni pour le sens ni pour la forme, et de pXâÇ. àfiirpôv : n. « câble qui sert à tirer » cf. l'explication d'Hsch. rà Terafxivov (j^oivlov S> sxpûvro ôvtI pu(jLoO ; l'accent sur la finale est donné par l'Èt. Gen. s.u. àjiTrpôv. Terme attique attesté épigraphiquement ('Eç. 'Apx- 1895, 59 ; 1899, 179 ; IG IP 1425, 410). Le verbe dénominatif àfiTipetito a été employé par E. dans son Proiesilas selon Photius 95,15 R., Callim. fr. 272 (voir Pfeiffer ad locum), Lyc. D'où àfxTrpeuTQç (Svoç) chez S. fr. 820. 'EçafiTTpeûstv « tirer, traîner » (Ar. Lys. 289) et p.-ê. par dérivation inverse ëÇafjircpov, « attelage de bœufs» (Gloss.). Enfin Aristote emploie ouvajxTipeucù {HA 577 b). El. : Terme technique sans étymologie. â^iiru^, -uxoç : m. ou f., « diadème » de métal porté sur le front des femmes {II. 22,469, trag.) ou des chevaux (Q.S. 4,511), thessalien selon Sch. Pi. O. 5,15 ; l'antiquité de l'emploi est garanti par le composé homér. xpuaà^TU)^ appliqué aux chevaux dans 1'//. et surtout par le mycénien qui fournit apuke dans un contexte de harnachement de chevaux, cf. Chadwick-Baumbach 171. Verbe dénominatif à(j.Ta)xâ^a) (AP, EM). "A|X7ruÇ figure dans de nombreux composés comme second terme : notamment, outre XP'J'^^!-^'^";, àv- (Cali., déjà en mycén. mais comme épithète de -JjvLat), éXix- (Pi.), su- (Pi.), Ifisp- (B.), xuav- (Pi.), XiTcap- (Pi., Ar.) ; jjtov- (E.) à propos d'un cheval, avec |j,ovà(jL7îuxoç (E.) et |xova(X7U)Kta «attelage d'un seul cheval» (Pi.). Le mycénien a apukowoko = à(i7ru/CO-/'opYOi ou plutôt à(i7rux-/^opYOt, probablement femmes qui font des têtières de chevaux, cf. F. Bader, Composés du type demiourgos § 22. Dérivés poétiques : àfXTCuxT^pEÇ « têtière d'un cheval » (iEsch. Sepf 461), --rripiov (S. OC 1069), pi. àjiTcuxcùiiaTa (S. fr. 1002). Et.: Nom racine composé de àva- avec apocope et de roiS qui se retrouve dans Ttùxa, etc. Lidén rapproche av. pusâ «couronne» {Symbolae Danielsson 148-151). Il est approuvé par Benveniste {BSL 34 : 2, 1933, 41) qui ajoute, outre le sogd. 'ps'k l'emprunt tokh. psak ; l'arm. a également emprunté psak. â^trcoTis : f. gén. -euç, ion. -lo; « reflux de la mer » par opposition à 7tX7)(ifiupîç ou paxta (Hdt. 2,11, etc., Aristote, grec tardif) ; employé chez les médecins (Hp., etc.) pour « le reflux des humeurs ». La forme sans apocope àvdcTtciiTLç est une leçon de Triclinius favorable à la métrique chez Pi. O. 9,52 et parfois dans des écrivains tardifs. Dénominatif à(j.7térivés : àiiuySaXtç, -îSoç f. = àtiUYSâXifj (Philox., Plu.), à|jLUYSàXiov (Hp. Morb. 2,64) p.-ê. diminutif. Adj. àfxuYSâXivoç «consistant en amandes» (X., Thphr.), à(iUYSâXtoç «en forme d'amande » (pap.), àj^uySaXàeiç même sens (Nie), iyMySa.X8rjç même sens (Thphr.). En outre àpwySacXÉa, contr. -y) « amandier » Prunus Amygdalus {E.\ip. Thphr., etc.), et àjjLuySaXiTTjç, qui est un nom de l'euphorbe (Ds:. 4,164), appelé également TiOufiaXXoç, cf. Redard, Les noms grecs en -ttjç 69. Rares composés : outre à(iuvSaXoEi8Y)<; (Dsc), le terme àfiuySaXoKaTaKTT)!; (Ath. 53 b) « casse-amandes ». Une forme dtfi.uayéXa et àjxuayuXa semble attestée à Cyrène {SE G, 9,32 à 43). El.: Terme étranger sans étymologie. Emprunté par le latin sous les formes amygdala mais aussi amidula, amyndala, amandala. àfiuSpô; : « difficile à distinguer » notamment pour les yeux, en parlant de lettres, etc. (Archil. 138 B., Th., etc.) d'où «vague, indistinct, imparfait» (Pi., Arist., etc.). Doublet tardif et poétique âu,u8pif)Eiç (Nie). tfom de qualité : à(i.uSp6T7iç «vague, faiblesse», etc. (Ph., Gai., Plot.). Verbe dénominatif à[j.uSpéou.at « devenir indistinct », J|iu8p6ci)« rendre indistinct» (Ph., commentateurs d' Arist.); d'où à[xuSpû>aiç (commentateurs d'Arist.). El.: Prellwitz évoque v. si. izmûdili «s'affaiblir». Mais du point de vue grec le mot est parallèle à âfxaupôç. On n'ose risquer l'hypothèse que le mot soit apparenté à i|»aupôç et ait subi l'influence de çaiSpéç. — Cf. aussi à|iu8âvai ■ xpûifiai (Hsch.). 'AfiuK^ai : nom d'un bourg de Laconie (Hom.). Outre 'AfiujcXaïoç, "AfiuxXacûi;, il a donné naissance au dénomi- natit àfjtuxXatÇto «parler dans le dialecte d'Amyclées » (Tliéoc.) ; ôftujcXàSs; nom d'une espèce de chaussures ilégantes (com.), et aussi en ce même sens àfi'ixXai (Ihéoc. 10,35), cf. pour ces faits s.u. 'Ajiopyéç. ôfiuXos : espèce de pain (Poil. 6,72). Le terme est attesté chez les com. (Ar. Ach. 1092, etc.) comme nom di gâteau. "AptuXov au neutre est compté par Ath. 647 f parmi les espèces de gâteaux. Ce neutre âjiuXov signifie umidon » ou « fécule » extrait du grain non moulu, trempé hns l'eau puis desséché (Diosc. 2,101, cf. SIG 1171, hOxy. 1088). Voir J. André, Cuisine à Rome 59. Dérivés : à(i.ûXiov « petit gâteau » (Plu. 466 d), • amidon, fcule» (Hp. Mul. 2,197); à[iuXtStdT ? cf. dtXuCTtStùTÔç et x^^ptS^f 6Çi v- Chantraine, hmalion 305 ; enfin à(xuXâ-rov < gâteau », formation tardive (Sch. Ar. Paix 1195). 'AptuXov est emprunté dans le lat. arnilum (v. Ernout- Meillet s.u.) puis le français amidon. El. : Terme technique d'étymologie évidente, de à- privatif et (lûXir) «meule» = pon moulu, cf. Diosc. 2,101. à|iu)i(i)v, -ovoç : épilhète épique; signifie proprement « irréprochable » mais sert en fait de titre honorifique, de valeur sociale pour les héros homériques ; aucune signification morale, et le terme est appliqué à Égisthe {Od. 1,29). Se dit aussi de femmes. Parfois épithète de oIjcoi;, êpya. Voir Lex. Ep. s.u. Une glose d'Hsch. et de Cyrille donne la variante àjxuixoç • i4ya96ç, àn<ô[iT)Toç, SfXEjxTtToç xal à(iL)(xa>v. El.: Composé d'un à- privatif et d'un thème que Ton retrouve dans la glose d'Hsch. (xûjxap • alaxoç, 9660;, ']i6ya(;, avec le dérivé (AuiiopIÇei • yeXoiâÇei : on observe l'alternance d'un sufilxe -(iov- avec un sufiixe -(xap (Benveniste, Origines 22), cf. l'alternance -r, -n dans Tceïpap, àTCEÎpcav. Quant au thème, il faut le rapprocher de (xcô|jLap, (xâifioç. Plutôt que d'une alternance vocalique de 'môu-, 'mû-, on penserait à la fermeture de w en û compa- rable à celle mieux attestée de o en u, notamment en éolien. Les dictionnaires donnent (jtû(ji.ap comme éolien, ce qui est vraisemblable, mais Hsch. ne dit rien de tel. à|xuvtd : présent à sufllxe nasal (cf. El.) suivi de '-ye-l-yo-, dont la nasale s'est étendue à tous les thèmes temporels : f. à(iuvcô, aor. ijjxuva, aor. en -6ov rjU'jvaOov (trag., Ar.) cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,703 avec la biblio- graphie. Sens : suivant le cas du complément « repousser » avec l'accusatif, « défendre » avec le datif ou le génitif ; au moyen « écarter, se défendre » d'où après Hom. « se venger, payer de retour » (mot attesté chez Hom. et en ion.-att.). Attesté avec les préverbes dcTt- (Hom., etc.), è7r- (Hom., etc.), xaT- (rare et tardif), Trepi- (rare et tardif), Trpocr- (Hom., etc.), auv-. Noms d'agent : àjxùvTmp et êreajjuivriap « défenseur, vengeur» (Hom., Simon., E.), existe aussi comme nom propre ; mais â|jt.uvT7)p désigne les défenses du cerf, les andouillers (Arist.), sur cette opposition voir Benveniste, yoms d'agent 45, etc. ; â(i.ûvT]f)ç «défenseur» (Phot., Hdn.), ancien .comme nom propre 'Afiûvrôcç, et xrjpafxùvTTjç (Lyc.) ; en revanche ijiuvtâç plutôt qu'un nom d'agent est un dérivé de àfxuva avec le suffixe caractérisant -tâç (Formation 93) ; le terme s'emploie normalement comme nom propre, aussi plaisamment comme qualificatif chez Ar. Cav. 570. Avec le suff. -Tpov, fifxuvTpov probablement « prix de la défense apportée» (^sch. ap. Photius 96,15). "Aixuvoc « défense » est un nom d'action issu du thème verbal (Theopomp. com., hell. et tardif), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,475, Chantraine, Formation lOl. D'où le composé Xeinâ(iuva «manteau d'hiver» (.Esch. fr. 711, S. fr. 1112). Il existe deux adjectifs : dc(xuvr:Qpioc «défensif », épithète d'armes, etc. (PI. Lois et grec plus tardif) est probablement tiré de àjxuv-r^p, et a donné naissance au subst. ifiuvriiptov • défense, protection » (Pi. PU. et grec postérieur), mais à(i.uvTi>c6i; «apte à défendre, protéger» (Pi. PU., Arist.) doit être directement issu du thème verbal (cf. Ammann, -uc6c bei Plalon 20). ajiuvu 80 Le composé àfxuvdcvSpox; figure chez .^ch. selon Photius 96,15 et *A[iûvavSpoç est un nom propre (cf. S. />. 1003). El. : Ce présent à sutllxe nasal combiné avec '-yel-yo- (cf. TtX'jvto) suppose un thème àfAU-. On rapproche donc à[jieOoa (Archigène chez Gai., hapax). R. Strômberg, l. c. veut retrouver le mot dans 7rr)Xa(j.uç, cf. s.u. Et. : D'après R. Strômberg, Fischnamen 81, contamina- tion de ètiûç, même sens et àptia, sorte de thon qui remonte les fleuvei. à]iùT]v, -svoç ; m. (Théoc. 30,28, éolien) = aûx'Ôv 'COU». Jean le Grammairien 3,16 (vi« s. apr. J.-Chr. !) cite une forme éolienne au97)v. EL: Schulze, GCA 1807, 909, n. 1 pose *àYx/7)V de ♦iyjju = skr. anihù- « étroit », cf. àx/<^. Très douteux, d. sous aùx'^v ; voir Pokorny 43. â|u|>î : adv. et prép. « de part et d'autre », « autour » (adverbe dans l'épopée où il est parfois associé à nzçti, cf. //. 21,10), comme préposition, avec gén., dat., ace, attesté dans l'épopée, et en ionien Hdt., X., 2 ex. chez Th., dans la prose tardive ; voir pour les emplois Schwyzer, Gr. Gr. 2,436 sqq. Attesté dans des composés en mycénien, v. Chadwick-Baumbach 171. En composition la voyelle finale de àjjLcpt peut s'élider, comme dans à(iiâ^(i> : f. -àoco, r)[i9Îaaa, etc., avec formes moyennes parallèles ; il y a généralement une variante àatpt£î^(i), etc. (cf. An. Ox. 2,338 qui donne àfiçid^co pour dorien). Sens ; « vêtir, revêtir ». Réfection du grec hellénistique et tardif pour àjxcptév- vufxi d'après son aor. à(i.!pÎE:oa ; pour la forme en -i^<ù, cf. Schwyzer. Gr. Gr. 1,244, et l'analogie de àvTidéÇco. Dérivés : àpiçtaoL;;, àjiçtaafxa, àji.îâs, -"^ : nom d'un vin médiocre attesté chez les com. Voir Suid. qui glose (xé-pioç olvoç, NiKÔaxpaTOç OlvoTtotiô xal ScdciixpàTrjÇ, et -A.th. 31 e (avec la note de Desrousseaux). Le mot est fait sur à^ifl ou â;j,(pco avec le suffixe -iâç qui a fourni des noms de vins : « entre deux » donc piquette (?), ou «vin mélangé» (?). Baunack, Philol. 70, 1911, 356 croit que le mot est issu de à(iiXa(|>'qs> voir Xiçupa. ôiud>iov ; forme abrégée de dtjxçteafjta « vêtement » (S. fr. 400, D.H., IG II' 2775, 4). Selon la sch. D.T. 196 H. l'accent serait àfiçiov. Voir Coulon, Philol. 95, 1942-43, 45 sqq. ; Grégoire et Goossens, Byzantion, 13,396 sqq. : Grégoire, Link 1, 1938, 16-20, où il propose de lire àfiçîoiv Ar. Thesm. 910. âfi<{>îtroXoSi voir 7c£Xo[Uci. 81 — a(ji(i)Tov 04t<|>i<7€aiva : serpent dont la tête et la queue se ressemblent et qui paraît ainsi se diriger aussi bien en avant et en arrière. Identifié avec le Typhlops vérmicularis (Gossen-Steier, RE II A 524), mais p.-ê. animal fabuleux (ffisch. Ag. 1233 avec la note de Fraenkel, Ar. fr. 18 D,, Nie). El.: Librement formé sur paîvco, d'après le modèle des noms d'animaux féminins fjtùpaiva, Spàxaiva, etc. àn<}>ic6ç • qui concerne la discussion, la dispute» (PI.); àfjiçia- 6T]-n)na « point qui est en discu sion » (PI., Arist.) avec le dérivé â(jLçia6T]TTr)[iaTi>c6i;. A côté de àfiçiCTOT^Tétij est attesté dtfxçiaâaxéto (deux fois chez Hdt., Schwyzer 733, ionien; en revanche en ne peut savoir si l'a est bref ou long en rhodien, ibid. 263 et en lesbien, ibid. 620). L'a bref se retrouve dans â[xçtcj6aTOÇ (Hellanic. 193 J.) et dans àîJi9iaôaaÎ7) (Hdt., Inschr. Priene 37,129), peut-ôtre issu de à[içîcr6aT0i;. Et.: La composition, de à[L(flz « à l'écart » et Paivsiv est évidente; mais dans le détail, pour expliquer àfjtçiaÔTjTÉto 8t àiiçiaSaxiaj il faudrait poser "''àfiçtaDTi-njç (cf. èfiTrupi- êriniç) et *à,!.t9ta€ârif)ç (cf. :tapai6âDrjç). à)i(|>opeûs : • jarre à deux anses » où l'on mettait du m, etc. (ion.-atl.). Le terme désigne également une unité démesure pour les liquides. Dérivés : diminutifs àiiçopetStov, plus correct que la variante àjxçopîSiov, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,471, n. 4 (Ar. Paix 202, etc.), à,u.9opta>coç (D.), et à[i9Ôpiov (Gloss.); on a en outre la glose peu claire d'Hsch. dt(X9opet(p ' ifopTto). Dérivé en -f-rr,;, àurfOpiTr,!; qualifie un dtywv, «ne course dont une amphore est le prix ou plutôt dans laquelle on porte une amphore (voir Pfeiffer, Coll. 1, 11.195, Dieg. VIU 23-25) ; le terme est également attesté ivec sens douteux PSI 5,535,31. Une forme à(X9t9optT7)ç trt attestée EM 95,3. Formes tardives : à[i.90ptx6î (Schol.), adv. &[i(p6pi^ leomme une amphore » (Eust. 1924, 13), d'où Eusl. tire un verbe à[i9optCû> (?). Noter le composé avec premier terme à l'accusatif à[ji90pEâ96po<; « porteur d'eau • (com.), d'où à(X9opea9opéto (Ar.). La forme hom. est à|x9t9op£Ûç. Elle indique l'étym. de ànfopciç, issu par superposition syllabique de à[X9i90peùi;. Mais àiJt9i9op£Û(; ne subsiste chez Hom. que pour des rai- sons métriques. Les documents mycéniens connaissent à la fois à[X9t90p£Ûç à Cnossos et à[X9opE'jç à Pylos et Mycènes (voir Chadwick-Baumbach 171 avec la bibliographie). Et. : Proprement « instrument porté des deux côtés » de àti9t et çépoç, mais avec le suffixe -eûç qui carartérise des instruments. Le latin a emprunté le mot sous la forme amphora, avec le diminutif ampulla. àtu{>ouSîs : hapax Od. 17,237 irpiç y^v èXdcasie xàpif) àjxçouSti; .(^l, cf. lïXXuSiç et traduit « en le prenant des deax côtés, à bras le corps» (d'où vient le ou ?). — On «e ralliera à l'interprétation de Bechtel [Lexilogas s.u.), qui cherche dans le second terme le nom de l'oreille suivi du suffixe adv. -Si;. Il écrit après Fick àfjiçwStç qu'il tire de ♦àfxçw/'aSiç en rapprochant è|tù6a- Sia • lvc>TLa Aâxwveç (Msch.). Le détail de la reconstruc- tion est douteux, mais le rapport avec le nom de roroillo tentant. Bechtel interprète « en le prenant par les oreilles », ce qui serait une expression comique, possible (i.ms ce contexte. Bolling, Cl. Ph. 23, 1928, 65, pose une expression technique de la palestre « en faisant une clef à la tête » (?). Enfm Tsopanakis 'EXXTgvixâ, 12, 1951, 79-93, choisit les variantes faiblement attestées à^^' ouSaç et èpEtoraç. â)X(f>fa) : duel, avec le cas oblique Ô(jl9oïv « les deux ensemble » (Hom. notamment pour les parties du corps, parfois en ait. chez PL, p. ex., et en grec tardif littéraire, mais non dans NT). Généralement remplacé par à|ji96TEpoç, locr. â|X96Tapoç ■ le sg. est rare (chez Hom., seulement à[jL96TEpov), mais le duel et surtout le pluriel sont usuels depuis Hom. 'A[x90Tepo- figure comme premier terme de composé dans quelques mots généralement tardifs : ainsi àuçoTs- péoXsTTTOç, -yXtùocroç, -zXouç pour un voyage aller et retour, etc. Adverbes dérivés : à[i90TÉp«<)aE (Hom.), à(X90Tépo)OEv (mycénien, cf. Documenls 388, Chadwick-Baumbach 172, Hom., ion. -att.) ; puis à[X90TÉpY; (Hdt.), -TEpei (argien Mnemos. 47,160), -TEpâxiç (Arist.). Jul. emploie un dénominalif à(j.90TEp£Çto, mais àTra[X90T£pt^(d « être doul)le, ambigu » est déjà attique. EL: Identique au lat. ambô; même initiale dans tokh. A âmpi. D'autres langues ont une syllabe sans nasale : skr. ubhâu, av. uva, v. si. oba; pas de voyelle initiale en germanique, cf. got. bai. Ces faits ont conduit à analyser le terme en 'am+'bhô, cf. Pokorny 34 sqq., Ernout- Meillet s.u. ambô. La ressemblance de grec a^irpcù avec à[i.9Î ne peut être due au hasard. âfiuiiov, -ou : n. «amome», plante aromatique d'origine extrême-orientale (Hp., Arist., Thphr., etc.), voir J. André, Lexique s.u. amômum, et RE (Judeich). Dérivés : à[i(Mi>, dcva6Xiic(>), àvocvcùu, etc. ; c'est peut-être d'après un verbe comme dwavsùt* « lever la tête », qui exprime le refus, que s'est développé le sens négatif d'arrêt, etc., dans dcvoc86o(uu, -xXiv<>>, -x6jrraiveadai « se découvrir », àveupioxetv « découvrir >, dcvaopâTTeiv « mettre à bouillir », àvepo>T«v « interroger », dtvaêoâv « pousser un cri ». Certains emplois particuliers apparaissent ainsi dans àva6Xa(TTàv(d où àva- signifie < de nouveau ». Noter &va- aqsôXXu < se remettre », en parlant du malade, où tout le sens est dans le préverbe. Certains verbes s'empiètent avec le préverbe exprimant des notions divergentes, cf. àvocy'yvtôro'.ci) sous Yiyvciaxcii. Enfin dans certains adjectifs, àva- > d'un bout à l'autre » équivaut à < complètement » dans àvàiieoroç, àvaTrXiciiç, àvàituoTOç, àvâinjpoç (cf. J. Wackemagel, Vorletungen 2,299). La forme usuelle d'adverbe est écvu « en haut » {Od. 11,596 ; //. 24,544 ; ion.-att., etc.) ; pour ce type d'adverbe, cf. oÛTtù, xàrcù, etc. Formule &v<ù xà-rto « sens dessus dessous ». Employé avec un complément au génitif et valant ainsi une préposition (Hdt., Call., Thphr.). Degrés de comparaison : àvco-répco, --rà-rco. Dérivé : SvcûOev, àvcoôa (Tab. Herael.), et p.-ê. lïvwSa en arcadien (cf. M. Lejeune, Adverbes en -6ev 327). Composé àvûyaiov, voir sous yaïa. L'emploi de fivco en composition est rare et tardif. On hésitera donc à le reconnaître dans des anthroponymes mycéniens, mais cf. Chadwlck-Baumbach 172. Et.: Seuls rapprochements sûrs : av. ana, v. perse anâ « le long de », got. ana < contre », etc. àvayaXXîs, voir àyoXXlç. àvâyicT), -Tjç : s. f. « contrainte, nécessité ». Le terme est bien attesté chez Hom. au singulier et signifie propre- ment la contrainte, cf. l'emploi de l'adj. xpaTep-rj (//. 6,458 à propos d'Andromt.que réduite en esclavage, Od. 10,273), ou //. 9,429 àv^yx-ji] S' oô -n (xiv fiÇco « de force », Od. 14,272 èpyâCeaOai àvâyXT) pour le travail forcé, II. 15,345 àvàyxf) « bon gré mal gré », etc. Les emplois ion.-att. sont variés : on observe le sens de force matérielle, à propos de châtiments corporels et de torture (Hdt. 1,116, etc.), d'opérations chirurgicales (Hp. fr. 15). Nom d'une plante utilisée dans les philtres xaTavàyxT) « pied d'oiseau » (Dsc). Autres composés : xeC-avàyx'») « emplâtre purgatif » (méd.), 7tei6-avâYX7) «contrainte» (Plb., etc.). Dès la langue homérique àvàyxTj peut signifier « nécessité », cf. //. 24,667 ; ce sens figure en ionien-attique dans des expressions comme àvàyxY) (èari), Ûtt' àvàyxYjç, àvàyxY), etc., parfois avec un sens logique. Le sens de fatalité est relativement exceptionnel, cf. àvàyxTi Sai(x6v(dv — 83 — à.VOKÛÇ (E. Ph. 1000). La personniflcstCoa "Avày^Tj « la Fatalité » a|»paratt épisodiquement dans la philosophie ou la poésie (Parm. 8,30; Emp. 116, Msoh. Pr. 105) mais il ne s'agit pas d'une divinité qui sMf l'objet d'un culte. Surtout en grec hellénistique et tardif, àvayxat peut signifier « la peine, la détresse ». Pour Lys. 32,5, voir plus loin dtvaYxatéTTjç. Adj. dérivé dcvayxaîoç, -a, -ov, parfois -oç, -ov (Hom., ion.-att., etc.). Exprime comme àvdtYXT) la notion de contrainte soit activement : //. 16,836 ^jjtocp àvaYxaïov « le jour de la contrainte «, c.-à-d. de la captivité ou de la violence, 8,57 XP"°' àvaYxatif] « beswn impérieux», soit passivement, Od. 24,210 S[i.côeç àvayxaîot « les serviteurs condamnés au travail », 24,499 àvaynaïoi TToXefjiioTaC. Dans le grec postérieur êNayT-xioç signifie « nécessaire, indispensable ». Enfin l'atlique emploi àvayxxxXoc, pour désigner les parents d'une façon générale, soit par le sang, soit par alliance (E. Aie. 533 en parlant d'Alceste, Antipho 1,4, PI., X., D., encore Acl. Ap. 10,24 et dans pap.). Ce sens se retrouve dans àvaynaié-n,.; * lien de parenté » (Lys. 32,5, plur., avec une variante àvày>tai;) mais le mot signifie «nécessité» chez S.E. En liaison avec àvayx.aîoi; a été constitué un abstrait àvayxalT) (Hom., Hdl.) valant àvâyxT) «nécessité»; au sens de lien de parenté (Hdt. 1,74). Un subst. âvaY>caîov « prison » est attesté X. Hell. 5,4,8 et 16 ; terme probablement béotien mais les lexico- graphes indiquent des variantes moins vraisemblables : Harp. s. v.: préfère après Callisthène àvcoyeiov ; Suid. cite àvàiteaov en l'attribuant à un passage d'Isée {fr. 9, Roussel) ; cf. aussi AB 98. Enfin Suid. et d'autres lexiques connaissent àvaY>caîov au sens d'atSoïov. L'adjectif àvaYKaïoç figure encore dans le composé, nom d'une coupe, àvayxato7c6-nr)ç {SIG 588,209 Délos, cf. PI. Bud. 363). ' A\>xyy.ciLic>S-r)ç est très tardif. Composés issus de &-jiyy.T) avec préverbes : thématiques èTtâvavxoç « obligatoire, forcé » (Schwyzer 179, IV, 28, Gortyne) ou « qui contraint » (pap. magique) ; avec passage aux thèmes en s ènoLvoLfuéç (neutre seulement) lil est nécessaire» (ion.-att.), ou adv. «de force», etc. (Hdt., etc.). De àvi-f^TT) a été tiré le dénom. àvayicâJ^cd « contraindre, forcer» (ion.-att.), avec l'adj. verbal àvaynaaTàç, -réoç ; d'où àvayxaaTixéç (PI., etc.) ; en outre àvxyyiaaTrjp «qui contraint » en parlant de la quenouille du destin {IG XII 7,447, Amorgos), d'où àvayj'.aCTTTjptoi; (D.H.) ; enfin àvâY*'^"^^* «contrainte» (J. AJ 19,2,5). Le verbe a fourni divers composés avec un ou plusieurs préverbes : à7r-, 8t-, sla-, è^-, èrr-, xa-r-, Tiap-, :rpo-, TrpoCT-, cjuv-, Û7t-. .\vec préverbes, noms d'action en -aie, : Si- (Hpc), xax- (Hpc, Gai.). La grande majorité des emplois d'iva.yy-'') ^^ ^^° dérivés se rattachent à la notion de contrainte, parfois sous son aspect le plus matériel. D'autre part dans un certain nombre d'emplois àvayxatoç dé5içne des liens de parenté. La notion de fatalité, etc., ne s'est développée que secondairement. Ces vues sont exprimées avec vigueur dans le livre récent de H. Schreckenberg, Ananke, Munich 1964 : il montre que le mot et ses dérivés s'appliquent souvent à l'escla- vage ; il soutient non sans arbitraire que certains passage» hom. évoquent des captifs enchaînés par le cou (p. ex. Od. 9,98) et propose finalement une étymologie impossible.' Grec moderne : àvdcYxrj, àvacyxixjiaj;, etc. El.: On a rapproché des mois «eltiqueB qui signifient «nécessité, destin» comme v. irl. Icen, gall. angen. Benveniste, Origines 154-155 pose un thème I *»,en-fc- qui se retrouverait aussi dans hitt. Jenfc-an « mort fatale » (cf. déjà Kurylowicz, Sj/mb. Hozwadowski 1,101). Le thème II serait '3,n-ek- attesté dans skr. rac. naé-, lat. nex, noxa, etc. Hypothèses de GOntert, WellkOnig 185 (êvryxeîv), de H. Grégoire, Mil. Desrousseaux, de àv- privatif et d'un mot signifiant « bras », cf. àY>«ôv (invraisemblable malgré l'appui de J. Deny, Mél. Boisacq 1,295). Schwyzer enfin, Gr. Gr. 1,734, n. 8, pense que àvàYXT) serait un dérivé postverbal de dcvaYxâÇu, proprement « prendre dans ses bras ». Aucune des étymologies ne rend compte du sens propre deiŒvdcYXT) et de ses dérivés : «contrainte» et d'autre paît « parenté ». La notion qui pourrait justifier ce double développement sémantique serait celle de lien : il faudrait la retrouver dans ivây^ti)- Toutefois l'idée proche de celle de Schwyzer que ''»î (avec àv- de àva-) exprimerait l'idée de « prendre dans les bras » (cf. ày^tiv, p. -6. Ay> /> chez Hsch.) d'où « étreinte, contrainte » trouverait quelques appuis, cf. S. Tr. 831-832. Étymologie sémitique impos- sible de Schreckenberg, o. c, 165-176. àvdYupos : ïn. (Ar. Lys. 68) et àvdcyupvç f., gén. -loç et -ewç (Gai. Dsc); aussi ôv6yupoç (Nie, Ps. Diosc), étymologie populaire d'après 6vo; î StrOmberg, Pflanzen- namen 155 (ou variation du vocalisme?); Anaggris foetida « bois puant ». Le terme a donné naissance au nom de dème attique "Avayupoûç, avec l'adverbe 'AvotyupouvTÔOev, etc., l'adj. 'Avayupioioç (Ar., PI., etc.). Et.: Inconnue. Existe-t-il un rapport avec yûpoç 7 àvaîvo|iai, voir aTvoç. àvaicifiôb), voir alaœ. àvaKÛç : toujours dans l'expression àvaxcôç ^X^^"^ Ttv6ç «surveiller, guetter» (des marins Hdt. 1,24, les semailles Hdt. 8,109, des bateaux Thuc. 8,102, une porte PI. Com. 202) ; en outre dtvaxcôç Qepantùeiv (Hp. Carn. 19). Le mot est dor. selon Érot. s.u. qui le glose par 9uXaxTt)cô>i;, mais il apparaît qu'il est attesté en ionien et en vieil attique. Plutarque Thés. 33 rapproche le mot de SwaÇ, ou plutôt "Avaxeç cf. AB 391, Photius 113. Et. : Deux possibilités. Ou bien l 'étymologie des anciens, en constatant que l'adverbe est fait sur le thème iva.y.- (non àva-xT-), et que âvaÇ signifie «celui qui veille sur», sens accepté par M. Leumann, Jlom. Wiirle.r 42. C'est l'étymolof?ie de W. Sehuize, QE 505, Kl. Sc'-'fien 674 et Ernsl Fraenkel, Nom. ag. 1,96, Gnomon 23, 1951, 373. L'autre explication pose *àva-)c6cùç de *àva-x6oç supposé par un verbe *àva-xoécù, composé de xoéu. On avoKus 84 — évoque dcftvox&v qui reposerait sur à(xvox6cov (voir xoéci>). C'est l'opinion de Debrunner, GGA 1910, 6, avec Baunack et Meister. Hypothèse compliquée et on attendrait chez Hdl. une forme non contractée. àvaXeatvci : axoXiZ,ei. Tapacvftîvot (Hsch.). Lecture de K. Latte pour àvaXéet, cf. l'èrcotXéa Xéoj^Kjv d'Hés. Trao. 493. àvâXiaKU, voir àX(oxo[jiai. SvaXTos : • insatiable », épithëte du ventre vaa-n^p [Od. 17,228, 18,364), d'un homme (Od. 18,114), repris par Gratin, fr. 382. On peut évoquer d'autre part âXrpov • (xiaOôç (Hsch., voir l'éd. Latte) « ce qui assure la nourriture ». Et.: On admet qu'il s'agit de formations isolées de 'al- « nourrir » disparu en grec (cf. pourtant àXSaivco, ao'.8aîvcol, mais «tlesté dans l'i.-e. occidental, cf. lat. fl/ô, V. irl. no-l-ail, v. angl. alan. V. Ernout-Meillet s.u. alô. Voir aussi vcaX'/jç. âva^, -XToç : m. • sire, seigneur, maître », souvent avec la nuance de « protecteur, sauveur ». Le digamma initial de /âva^ est attesté dans la métrique homérique et . diverses inscriptions dialectales (Schwyzer 79,123 sqq., 680), et déjà dans les tablettes mycéniennes. Wanaha = motï, avec un dat. wanakale = /avâxTct, se lit dans les tablettes de Pylos et de Cnossos, mais toujours au singulier. Le mot, dans les tablettes mycéniennes, désigne d'une part le souverain politique de l'État pylien, d'autre part un dieu du panthéon pylien, sans qu'il soit toujours possible de choisir entre l'une et l'autre interprétation. Il sert aussi d'anthroponyme (v. Lejeune, B. El. Ane, 1962, 14). Ces données vont bien avec l'emploi du mot Chez Homère. Le terme est plus souvent attesté au sg. qu'au pi. (en ce dernier emploi en parlant des dieux, p.-ê. déjà les Dioscures, Od. 12,290) et au sens vague de maître d'un esclave, d'un chien, d'un cheval. Au singulier laformule la plus remarquable est àvaÇ àvSpôv « protecteur, suzerain de ses peuples » presque uniquement pour Agamemnon (cf. Totpiévt XaGv). Les autres emplois sont vagues : « sire » comme terme de politesse, « maître » «D parlant du maître de la maison dans l'Od., enfin comme qualillcatif de divinités (notamment Apollon) considérées comme protectrices ou préservatrices : le vieux vocatif hn (généraleiTaent remplacé par âvaÇ) ne se trouve que pour Zeus dans VIL et dans l'Hymne à Ap. pour Apollon. le sens propre semble impliquer l'idée de protecteur, auvcur, comme il ressort de l'étymologie d'*AcTÛavaÇ [11. 6,403). Ne survit en attique qu» comme épithète d'un dieu que l'on invoque {Apollon, p. ex. chez Ar.) ou dans des Images littéraires de la tragédie, voir J. Waclcernagel, Spr. Unt. 211, M. Leumann, Hom. Wôrler 42 sqq., Ruijgh, ÊUmenl achéen, 112-116, enfin Hemberg, "AvaE, "Avœaoa, 'Avaxc:, Uppsala 1955. En dorion le plur. /"âvaxeç (avec un thème sar.s tau Unal) est usuel j. ■_.■ désigner les Dioscures sauveurs ^wyzer, 79, etc.), avec le dérivé /"avâjcetov temple du Dioscures (ibid. 350) et 'AvctxEiov (Th., etc.), aussi pi. n. 'Âvdbccia fête des- Dioscures, enfin àvocxcÎKTtoç selon le sch. de D.T. 542 à Rhegium, cf. pour le suffixe Chantraine, Formation des nams, 42. Le témoignage des tablettes mycéniennes preuve que la forme sans lau final est probablement secoadair« (d'après (pûXaÇ ?). Le nom. pi. "Avoocot chez Hdn. 1,647 doit être tiré faussement du du«l 'Avobtoiv. Enfin on trouve en chypriote (Schwyzer, 680) fiva.% au sens de « fils de roi, prince >. Féminin (/■)âvœaa« dit chez Homère seulement d'une déesse ou de Nausicaa prise pour une déesse {Od. 6,149), très rare après Hom. ; princesse, reine à Chypre. Le mycénien a le mot au duel wanasoi • aux deux souve- raines », formule religieuse s'appliquant à deux déesses associées. De wanasa le mycén. a tiré un adj. wanasewijo dont le gens est obscur, f. wanasewija dans la description de vases, p.-ê. vases ornés de wanasai (?) ou destinés à des wanasai (?). Le mycénien possède encore un adjectif tiré de /avaÇ : wanakatero ' relevant du souverain, appartenant au souverain », dit d'objet ou de personnes, emploi typiq»e du suffixe -Tepoç comme terme marquant une opposition binaire. Sur les faits mycéniens voir Chadwick-Baumbach 172, avec la bibliograjJhie, et ajouter M. Lejeune, K. Et. Ane. 1962, 11-19. Autres dérivés : àvaÇla «fait de régner» (Pi., JEsch.) ; l'adj. dtvâÇioç n'est attesté que dans une sch. II. 23,630 ; àvaKTi-rrjç « pierre » (qui protège ?). Dénominatif à^iaaui « régner sur » (Hom., trag.) avec le complément au datif et parfois au génitif. D'où àvdtXTwp en parlant de dieux (/Esch., E.), àvàxTopov «temple» (S., E., Hdt.), àvaxTÔptoç «qui appartient au roi » {Od. 15,397, dit de porcs) ; àvaxTÔptov désigne parfois le glaïeul, et àvaxTéptoç l'armoise. Enfin àvaxTopta « fait de conduire » {H. Ap. 434). Dans l'onomastique 'AvaxTopda est le nom d'une amie de Sapho. Dans la composition l'usage de àvaÇ se présente ainsi : a) Un premier terme àva^i- figure dans quelques composés poétiques comme àva^taXoç (B.), -Ppévraç I maître de la foudre • (B.), -(xoXttoç (B.), -çopiityÇ (Pi-)- Donc type rep<]ilfj.êpOToq, et cf. àvàaaoi. Nombreux noms propres de ce type : 'AvaÇayôpâi;, 'AvàÇavSpoç, 'Ava|î- SSfioç, etc. ; b) D'autres composés présentent SvaÇ comme second terme. Un seul adjectif rare mais remarquable : xeipûvaÇ «artisan, qui commande à ses mains » (Hdt., S.), avec les dérivés x^'p^vaÇta (Hdl., .SEsch.) et x^'-P'^'^°'-^'-°'^ • taxe payée par les artisans » (pap.) ; d'où XEiptovàxTTjç et -vaxTéfù (tardifs) ; cf. Chantraine, Mélanges A. Diès 41-47 ; olxGvaÇ dans l'explication de êariâxoi; chez Hsch. doit être une vieille épithète religieuse de Zeus. Ce type de composés est fréquent dans l'onomastique en des points variés du monde grec : 'Epfxoiva^, 'I^iTtiôva^, etc. L'exemple le plus connu est bien entendu 'Aarûava^, ainsi nommé parce que son père Hector protège la ville. Les emplois de Svaç, comme rimporlance du mot dans des noms propres de type ancien, confirment q-je c'est un terme archaïque en voie de disparition. El. : Inconnue. On admet que c'est un terme d'emprunt (pour les raisons de l'emprunt, voir Meillet, Mél. Glotz 2,587 sqq.). Mais le phryg. wanaklei doit être pris au grec. — 85 — 5v5ivos Voir Frigk s.v. avec la bibliographie. En outre J. Puhvel, KZ 73, 1956, 202,-«n soulignant avec raison l'importance du'sèiis de «protecleurj sauveur. >i'|>j^nse qu'il s'agit d'un tan^ religieux et cherche dans cetteiàirection une étymo- l^e isido-europôenne sans vraisemblance. àva|upîSes : f. « larges braies » que portaient les Perses, les Scythes, les Saces (ildt., X.). Et.: Dérivé par Eust. 22,8, de àvaenjpeaôai, ^fki? en tait emprunt perse : voir Pisaai ZDMG, 96,: 1942, 82 sq. àva|upîs, -îSoç : t. =» ô^ocXiç • oseille » (Dsc). Pas d'étyraoïibgie. Pas. 4* rapport' avec le précédent. Cf. àva- ttvâpÎTTjs, -OU : ou dcvaptrâç, forme du grec occidental (Epich.) f)dur v7)pe[-niç, VTjpt-nrjç, cf. Magnien, MSL 21, 59. àvapptxâo^ai : pour les formes à augment la tradition hésite entre àvspp- et àvTjpp-, cf. i'hot. p. 120 Reitzenstein, EM 99 ; « grimper en s'aidant des mains et des piods » |Ar. Paix 70, Hellanic, Aristaenel., parfois en grec tardif, mais considéré comme désuet par Luc. Lex. &). Dérivé ivappi/rjOtç (Arisl.). Un présent àppt/âojxat est attesté chez Hippon. 137 M., Arisl., Hsch. El.: Verbe itératif intensif à la fois technique et vieilli dont l'étym. est peu saisissable. Si la forme àppixâaOai est ancienne, nous avons un composé ; on a pu supposer qu'un verbe àvx-p<.y_ârsQxi ou àva-pptx^'îO?"' ^aurait fourni avec apocope la forme ippi-j^ioiioii. Si l'on pose un simple 'pi);io(iai. on n'est pas plus avancé pour établir une tlymologie (cf. F. Solmsen, IF 13, 132 sqq., Ehrlich, M. iiber die Natur der gr. Belonung, 33). ivacTTaXû^iiJ : « éclater en larmes, en sanglots » (.\nacr. 39.ô,7 Page). Le même thème verbal se retrouve dans la glose d'Hsch. àaTaXiiÇeiv (-ûxeiv cod.) • àvaSX'Jî^civ, xlikiv ; et aussi dans vô6cJTaXuÇ = vEoSâi'.puToç (Hsch.). Enfin on lit oTaXuÇ (aTâXï)E cod.) chez Zonar. = axa- El.: Cf. aTaXâoaco, -â^u «couler goutte à goutte, jonlter ». Pour la dérivation, cf. ypùî^fo, hjZ,b:i, ciXoXû^w. ovacruprôXis '• épithèle d'une prostituée (Hippon. 135 M.). .Formation féminine d'un nom en -oXtjç de àvacnipofjiat iq»i se retrousse » ; même suffixe dans oîçéXyjç, 0196X1?, lype (iatv6X7]<;, cf. Meillet, BSL, 33, 130; E. Schwyzer, fc Helv. 3, 1946, 49-58. Le -t- qui surprend vient p.4 d'un nom en dentale *àvaaûpTT)i;, -Tiç cf. F. Bechtel, ÏZ49, 1920, 118. ivaTEt : ou àvaxt, adv. « impunémout » (trag., etc.) ; ihxTOç, sous àico. Voir Mette, Gl. 40, 1962, 42-43. Ivaupos : m. « torrent » (Mosch., Nie, Lyc. ; IG ÏIV, 1089) ; également nom de .ivière en Thessalie (Hés. htl. 477, etc.). Le terme est glosé EM 101, ô éÇ ûexwv muri^LiEvo; TzoTafxôç. P. Persson, IF 35, 199 sq. et t.Kretschmer, GL 10,51 sqq. en concluent qu'il s'agit It torrent desséché en été. El.: On analyse le mot en àv- privatif et un terme signifiant « eau », dont la forme simple n'est pas attestée, mais que l'on croit retrouver dans fiY^owpoç et O^aaopoç. On évoque aussi dans l'hydronymie le nom de source ACpa (Nonnos), le nom de fleuve thrace ACpaç, et des noms de fleuves d'Italie considérés comme illyriens Metaurus, Pisaurus (Krahe, IF 58, 216, n. 5) ou encore Isaurus (Pisani, Beiir. Namenforschung 1, 1950, 65 sqq.). Si l'on pose comme second terme aOpa on cherche à y retrouver tokh. A wâr, B war, skr. vàr-. Autre combinaison de Krahe, Beilr. Namenforschung i, 1953, 49 et 115 : noms de fleuves Avara, Avantia, skr. avala-. De toute façon fivaupoç attesté chez des poètes tardifs, apparaît d'abord dans l'hydronymie (Hés.) et serait ainsi fort archaïque, mais n'appartient pas proprement au système du vocabulaire grec. àvSdvu) : impf. ■^vSavov et édcvSavov (Hom., Hdl.), f. âSTfjCTû) (Hdt.), aor. gaSov, ép. euaSov, pf. ptc. éaScôç (Hom.), âSiQxa (Hippon.), /E/aS7)?6Ta (Schwyzer 362,38, locrien) ; « plaire, être agréable » (Hom., Hdl., dialectes), le sens du mot est souvent général et équivaut à quelque chose comme « agréer », cf. //. 1,24 oùx 'Arpe^T) 'Ayix\j.i\j.- vovt TJvSave Oufxtp ; d'où l'emploi pour exprimer l'opinion d'une cité ou d'un corps politique, p. ex. Hdt. 7, 172, ou açt ^ySaiœ jraÛTK, etc. ; emploi également attesté e.; locrien, /. c. et .en crétois, cf. xâS' S/'aSe roîç rop-ruvtoii; TTcaTctSovcrt (Schwyzer 175) qui fournit une attestation du digamma, cf. aussi fcfaSriqà-va. et euaSe. Composés : diç- « déplaire » (cf. àçâStoç, àçaSta), è,. .ae dénonce comme dorien. El. : Hypothèses illyriennes et messapiennes rappelées avOivos — 86 par Frisk 3.u. A la rigueur, p.-ê. composés dialectaux de Sïvoç, 8ivéo>, avec âvâ. àvSpâiro8ov, voir ôvi^p. àvSpâx^n • '"''" ^^ diverses plantes, notamment du pourpier (Thphr., Dsc.), mais aussi de l'Euphorbe Péplide, du Sedum stellatum, du telephion (cf. J. André, Lexique sous andrachne) ; aussi étvSpaxvoç f. (Paus.) ; enfin par dissimilation ivSpâyXri (attique selon Phot. Bibl., p. 533 B., cf. S. fr. 823 et Thphr. H. PI. 1,5,2) ; et atvSpaX" Xoç (EM). Et.: Inconnue. Mais les Grecs voyaient certainenent (in composé de àviQp et (ïj^vn. àvSp6Ï(|>6vTT]ç, voir àvTjp. àv8p6|iTjTov : oudTcaoTàv èyx^ipiSw* Tpayiy.éy (Hscb.) » ; lignard à lame rentrante », mot tarentin jÇf. tatte. El. : Composé de àva- et thème de 8p6(ioi;, etc. âv€(i09 : m. «vent» (Hom., ion.-att.). Sert aussi ^ désigner les aires du vent. On connaît à Cnossos en pycénien une àvÉjiOv lépeia {Documents 200, 387, etc.). Composés : aveuoç figure comme second terme, avec la première syllabe longue, dans une trentaine d'adj. composés dont les plus importants sont : àv^vejxoç (S.), Si- (S.), tw- (S.), eu- (S., E.), Ko8- (Hom., etc.), npo- «exposé (tu venl » [Miletl (avec le f. Trp07)V£|.itSeç [Délos]), Ttpoa- (X.), Ù7i- (S., X.) ; sans allongement de la voyelle initiale iktlixvsij.o<; (Hom.), èrr- (Hp.), ia- (E.), Xâ9- (Simon.), fvjn- (/Esch.). Aussi 'EùSâvepioç nom d'un héros. Avec sufT. -loç, ÛTtYjvéfxioç (Ar., etc.) équivaut à ^Defiiaîoç et se dit des œufs clairs. Comme premier terme de composé, àvefxo- se trouve surtout à date ancienne dans àve^oux.ETCTjç (IL), -oçàpayoç (Pi.),-Tpecfir)ç(Hom.l. En outre notamment 'Ave|xo5coÏTat ■ ol hi\io'j^ xoLfiî^^ovTE!; • yévoç 8è toioQt6v çacriv ÙTrâpxEtv èv Kopiv6. der hom. Spr. 113 rapproche àrraxrjXtoç et àiroçûXtoç ; àvî^foSïjc " venteux » (S., Hp., Arist., etc.). Substantifs ; àveuia « flatulence, vent » (Hp.), d'où l'adjectif plus fréquent àvsyuoùoq « qui ne contient que du vent », c'est-à-dire « clair, sans germe » en parlant d'un œuf (cora., cf. Ath. 57 f), au figuré et opposé à y6vi(xov PI. Thi. 151 e (cf. ibid. 161 a) ; àvefiMTâç " Ôvoç lïçeTOç, itp6ç, TOiç àMiyLOiQ 6uciuEvoç iv Tapavxivoiç (Hsch.) ; Xioç. Dérivé : àvE(itùviç, -tSoç f. = àvefxtivj] •î)(xepoç (Nie, Nonnos). El.: Deux hypothèses : 1) Ou bien dérivé de gvejjioi; comme le soutient R. Strômberg, Pflanzennamen 77 (parce que le vent reffeuille ? autre expl. douteuse de Carnoy, B. El. Gr., 1958, 89) ; 2) Mais le rapprochement peut n'être qu'une étymologie populaire. On a songé à une origine étrangère, et plus particulièrement sémitique, mais avec des points de départ invraisemblables ; ainsi Lagarde, et Lew^y, Fremdworter, 49. cLvEu : « loin de, sans », puis « excepté », employé avec un complément au génitif (ace. à Olympie, Schwyzer 410), mais doit être un ancien adverbe et ne peut servir dans la composition comme préverbe. Autres formes : iveuç (Olympie, /. c), Sveuv à Épidaure (Schwyzer, 108 g), &VIÇ mégarien ap. Ar., Tauromenium (Schwyzer 309 g), puis chez les poètes alex. p.-ê. d'après x^^pk 'f Dérivés : les adv. avec ou sans compl. ocveuOe (Hom., lyr.) et àTtàvEuOE (Hom.). Et.: DeuK hypothèses : 1) On rapproche le groupe germanique de got. inu (<'ena), v.h.a. âmi «sans» (<'èn.u) et skr. ànu «le long de», etc. ; 2) Ou bien skr. sanu-tàr « de côté », lat. sine, ce qui suppose une psilose dans la forme grecque. àvE^'iôs : m. «cousin germain » (Hom., ion.-att., etc.). On peut se demander quel est le sens propre du terme dans la famille i.-e. et homérique. On a supposé que dans un système de parenté classificaloire, le terme s'appliquait non au fils du frère du père, mais au fils de la sœur du père (cf. Benveniste, BSL 46, 1950, XX-XXII) : on trouve de tels emplois p. ex. And. 1,47. Mais déjà à partir d'Hom. (cf. //. 15,422, iEsch. Pr. 856, Hdt. 7,82) cette distinction n'est pas observée. Fém. : âvEijJiâ (X., Isoc). En outre, avec un suffixe typique désignant des enfants à l'intérieur des noms de parenté (Chantraine, Formation 363) : àvEtJ/taSo'jç m. « fils du cousin » (Com., Is., D.), avec le doublet àvE^'iâSn)!; -ou (lamb.. Poil., pap.), et le féminin à'jzifioMi (Ar.). Nom de qualité : àveij;t6-niç, surtout dans la formule Juridique èvràç àvEi^tônriTOÇ « à l'intérieur du cousinage » (PL, Loi ap. D. 43, 57). ' A.•^e•\l'.6c, subsiste en gi'cc moderne au sens de « neveu ». Et. : Le mot repose sur *àve7rTioç ; l'a initial présente l'ambiguïté habituelle, mais semble devoir être inieipiélé comme une prothèse (ou un 9^ ?) ; alpha « copulatif » selon Schwyzer Gr. Gr. 1,434. Il est en tout cas propre au grec. On rapproche ev. naptya- « descendant », v. si. netîjî 87 — OVTlJp ♦ neveu », tous mots dérivés d'tift terme comme skr. ndpât «neveu », lat. nepôs « petlt-flls, neveu », etc. Terme l.-e. désignant la parenté indirecte par les femmes. D'où le flottement entre les sens de «neveu, petit-fils, descendant ». âvEU, Svsûi : avec iota souscrit selon Hérodien, mais selon Àp. Dysc. De aàu. 554, Arislarque verrait dans la forme un adv. et l'écrirait sans iota ; « en silence » (Hom.). Le terme est généralement employé avec un verbe au pluriel, ce qui explique l'interprétation comme nom. pi. avec l'iota souscrit. Mais il se trouve avec un verbe au sg. Od. 23,93, et la forme doit être un instrumental en - fivSpeç 'A6T)vaïot, etc. Voir Vock, Bedeutang und Verwendung von àvî)p und fivOpojTCoç, Dlss. Fribourg, Suisse, 1928. Le rôle du thème &^i-i)p en composition est considérable : A. De nombreux composés présentent àv8p- comme premier terme : 80 environ, et à tous les niveaux de langue ; p. ex. àvSpo6â-c7); paedicâlor et àv8po6aTéto (tardifs), -PouXoç (iEsch.), -Pptbç (E.), -yéveia «descendance par les hommes » (Hp.), -yàvoç « favorable pour mettre au monde un garçon» (Hés.), -yuvoç «efféminé, herma- phrodite», etc. (Hdt., PL, etc.), -SàixTo; «meurtrier» (JEsch.), -8â|iaç (PL), -Qvi]ç (JEsch.), -)tâ7T7)Xo; « marchand d'esclaves » (Gai., Orib.), -xaTtpaiva « femme débauchée » (Phérécr.), -xfiïiç « qui abat les hommes » (trag.), -x|j.r,Toç «fait de main d'homme» (II.), -XTaaîa «massacre» (Hom., Hés.), -xt6voç (Hdt., trag.), -xtovéu (ffisch. Eu. 602), -X7)iJ(iov « droit de saisie d'un homme » (D.), -my.y)Z « de la hauteur d'un homme » (X.), -y.T,y.i.câoç (pap.), -Ttatç «homme-enfant» (^sch., S.); -lù.rfieia. « multitude » (.Esch.) ; -oçixyeiov (jEsch.), -oçiyÇ « sphinx avec le buste d'un homme » (Hdt.), -tux^Ç " 1"' donne un époux » (.Esch.), -çàyoç (Od.), -çôopoç et -çGopoi; (PL, S.) ; -96VOÇ (Hom., ion.-att.), mais àvSpetpovtxôi; (Berf. Silzb. 1927, 8 Locride) ; -çpcov (S.) ; -çut)? (Emp.) ; -ipuxTtç nom d'un mollusque (Epich.), Cf. Strômberg, Fischnamen 41. Lorsque l'initiale du second terme est vocaliqUe, il n'y a pas, bien entendu, de voyelle de liaison. Il faut couper àvSp-oXÉTEipa (iEsch.). On a de même àvSpaYaÇla (Hdt., Th.), àvSpayaOttoixai, etc., issu de &vSp- et àyaOév, àvSpxYP'* (Hom.), àvSpEpdtcrTpia «femme folle des hommes » (Ar.), etc. ; Le I"^ terme est au gén. dans àvSp6(jai[iov composé avec aljxa, qui désigne diverses variétés du mille-pertuis ; et peut-être dans àvSp6aaxEç « coralline » qui a des pro- priétés curatives (le second terme viendrait-il de &xoç 1 cf. Ttâvaxeç, etc.) ; Deux termes méritent un examen particulier : a) dat. 'EvuaXiw àvSptufovrji «meurtrier» (Hom.) en fin de vers, créé d'après àpYEttpévTT) pour àvSpotpévTV) : sur les problèmes métriques que pose la formule voir Chantraine, Gr. H. 1,84 et 110, J. 'Wackernagel, Spr. Unt. 172 ; b) àvSpàTToSov, employé originellement au pluriel àv8p(XTCo8a, formé d'après le modèle de TETpaTToSa, cf. Foed. Delph. Pell. I, B, 7 xETpaTtéStov TrdcvTtûv xal àvSpoc- TtôScov. Désigne proprement l'ennemi fait prisonnier et vendu comme esclave (Hom., etc.), parfois employé comme terme de mépris (PL, etc.). Un exemple chez Hom. II. 7,475 sous la forme ath. àv8paTr6Seooi, mais le vers est condamné par Zén., etc., et Aristarque écrit probabl. à tort àvSpa7r6Sot(ji. Le sg. thém. àvSpâ7to8o\ est de toute façon secondaire. Sur l'extension du mol voir E. Kretschmer, Gl. 18, 1929, 76. Dérivés : àv8pa7n5ïiov, péjoratif (Hyp., Diph., pap.) ; àvSpa7ro8tdSï)ç souvent pris en mauvaise part (PL, Arist.) ; d'où àvSpaKoStoSta «servilité, nature d'esclave» (Arist., Plu.). Verbe dénominatif àvSpâKoStÇtù et -Çofiat .-éduire en esclavage », notammonl lorsque des vainqueurs réduisenl en esclavage les habitants d'une cité, «vendre comme avT^p esclave» (Hdt., Th., ion.-att.) ; d'où dtvSpaJc6Siaiç «mise en esclavage • (X.), -icy-éç (atl.) id. ; àvSpaTroSitJTTQi; I marchand d'esclave » (attique), toujours injurieux, groupé avec ispoauXoi, xaTtipu^oi, etc. Adjectifs dérivés : àvSparroStaTixT) (réxvT)) «chasse è l'esclave» ;P1. Sph. 222c, hapax), àvSpaTroSiCTT^ptoi; (tardif, Tz.). Rares composés : àvSpaTcoSoKdtTtTjXoç, -xXéTTn]?, -xXÔTtoç, àvôsiTToScov/];, -ovia. B. Le mot àvTjp figure aussi au second terme de composés. Les composés les plus anciens, et les seuls qui soient attestés comme appellatifs chez, Hom. sont en -Tjvcùp, une trentaine d'exemples, tous poétiques ; chez Hom, p. ex. àvaTTïjvwp, àYYjvûjp (cf, s.v.), àvrjvcop, eÙ7)vcùp, pTjÇv'top, çOEttnfivcjp. Le type apparaît également dans un grand nombre de noms propres hom. : 'AYajnîvup, 'AyTjvcop, Bmvcop, etc. Ce type de noms propres est également attesté en mycénien, Atano = 'Av-Tjvoip, etc., cf. Chadwick- "'umbach 173. ijuelques féminins en -avs'.pa : hom. àvriivaipa, ji(ùTi.a- vsipot, yuS'.aveipa. A ce type archaïque s'opposent des composés théma- tiques en -avSpoç, une qii.-irantainu, dont les plus anciens sont TjfitavSpoç (Hippon.), avavSpo;, âp:îà5avSpoç, êXavSpoç, rîavSpoç, xlvctvSpo;, TtoX'JotvSpoç, (pîXavSpoç (iEsch.), etc. U y a aussi Deaucoup Ut; noms propres de ce type, surtout à Chypre et en Asie Mineure : 'EzéfxvSpoç, 'H-j-rjoavSpoç, TspravSpoç et chez Hom. 'AXéïavSpoç. En mycén. on a dcjii jreieasiKlara ■=- 'AAsïivSpa, kesadara, cf. Chadwick- Bsur'iiipxh, .'. c. Pour ie nom de Paris 'AXfÇavSpoç, il s'agit de savoir si c'est un ternir- grec transcrit dans hittite Alakèandaè, ou si c'est un nom asianique auquel on aurait donné une forme grecque, ce que pensait Sommer. Il est certain en tout cas que tes «oni= en -avSpoç sont fréquents en àomaine oriental, et il reste que le développement de l'onomastiquo en -avSpoç pourrait s'expliquer par l'e-xistcnce do noms indigènes en -and-. Sur cette polé- mique voir Kretbcliiner (Gl. 1.3,205 sqq., 21,244 sqq., 24,242 sqq., 3.S,22 sqq.) qui croyait au caractère hellénique û"AA£;av5po;, avec iioflm.ann, GL 28, 1940, 21-77, et ta sens cnntr.iire !•'. Sommer, IF 55,187 sqq., Nominai- komposita, j86 sqq. Voir encore Bjôrck, Alpha impurum 333 sqq. Dérivés. Diminutif : àvSpîov, rare (Ar. Paix 51, E. ap. Phot. p. 127, Théoc.), d'où le dérivé àv.i-^iç, -dvxoç «imase'd'un liomme », plus précisément «statue », parfois d'une femme o;i d'un dieu ; le mot est attesté en mycémen cf. Dociiiuen!:. 'Z-Xz, puis Pi. et ion.-att. ; suffixe obscur, cf. Schwyzer. Gr. Gr. 1,.S26, et Szeraerényi KZ 71,215. U'àvSsLx? sont t.ijés des diminutifs en -tov, -îaxoç et piii5 tardivement en -iSiov, -âpiov, et des composés pour désisjner le scilj.tciir de statues, dont le plus ancien est ivSpiavTo-'j-.o:, nv'e.- les dérivés -tzq\.zu>, -Tzoacn, -tcouxt). Féniinui taruii à'jSpi?, -tSoç «femme» [!] (Sm. Ge. 123). Nom de lieu àvSosùv et àvSptôv «chambre des hommes » (ion.-att. ), avec les dérivés âvSpôviov (Délos) etàv&ovlTL.: (Lys., X., Délos) f., ècTta étant s.e., opposé a Yuvccixojvît::. Abstrait ancien C'^-^-ic,, -Tr,To? avec la variante métriquement nécessaire àSp6in]ç « force du corps que quitte l'âme du guerrier mourant » Xittoûo' àSpcnÎTa xal ^56i]v (Jl. 16,857 ; 22,363, cf. 24,6) ; pour la forme, la question est de savoir s'il s'agit d'un arrangement métrique ou d'une altération de XiTroOcra SpoT^-a, cf. Spcôiji, mais l'existence même de ce terme est très douteuse, cf. El. (voir pour cette hypothèse Schwyzer, Gr. Gr. 1,214 avec la bibliographie). Dernière mise au point : pour le sens « force du corps, corps », pour la forme àSpov/)ç, non àSpoTTjç ou *Spo-rT)ç V. Latacz, Gl. 43,1965, 62-75. Ep outre, au sens de «courage» ï;vopÉTj (Hom., A.R.), transcription ionienne de l'éol. *âvopÉa (de -pta) forme métriquement commode, probablement issue d'un composé comme eùSvopta, lui même dérivé de ExioiV(iyçt (Pi.), cf. M. Leumann, Homerische Wôrler 109 sq. ; d'où l'adjectif secondaire àvopeoç épilliète de -6Xe|j.oi; (S. fr. 436) ; pour àvSpeta voir ci-dessous. Adjectifs : àvSpstoç (ion. -att., etc.) ; les mss d'Hérodote présentent sauf au comparatif et au superlatif la forme àvSpifji.oç (sur le suffixe, cf. Chanlraine, Formation 52, Schwyzer, Gr. Gr. 1,468). Sens : parfois « masculin » en parlant notamment de vêlements (Ar.), des banquets d'hommes à Sparte ; mais généralement « viril, courageux » (ion.-att.), d'où l'abstrait àvSpsta (att.), àvSp7;trj (ion.) ; la graphie àvSpîœ est sans autorité, la métrique admet ou exige àvSpeta comme la morphologie ; seule exception E. IIF 475 (mss), où il faut lire sùavSpîa. De àvSpcîoç sont encore dérivés œvSps'.iTTjç (X., Ti. Locr.l, le dénom. tardif àvSp£t6oj « remplir de courage » (Septante), -éoiiai «devenir un homme •■> (Proc!.), d'où !ivSpc«j(j.a (Metrod.). L'adjectif àvSptxoç plus récent signifie soit « turiné d'hommes» en parlant d'un chœur (Lys.;, soit «relatif à l'homme » (maladies, Hp.) et fin.-ilemeni « viril », propre à l'homme, avec une valeur spécifique et parfois expressive (Ar.), cf. Chautraine, Études 141-145. Autres adjectifs ; àvSpôi/soç « humain » (Hom., alex.) contient le second terme de composé -maiia on sUr. (où il joue également le rôle de suflixe) : s'emploie surtout avec des substantifs comme aî,!j.a, xpéa, XP^'J? mais chez Hsch. on a àvSpôfiEOV " luccriov Kpîj-Ei; ; en outre àvSpûSriÇ (Emp., Isocr.) ; àvSptooç » qui appartient à riiomnie » (tardif, Muson., Gai.), fait sur le modèle de TraTpôoç. Verbes dénominatifs : àvSp'jofiat « devenir un homme, atteindre l'âge d'homme » (Hdt., Hp., E., etc.) ; composés avec art-, è;-, aussi le factitif tardif àvSpocj « transformer en homme» (Lyc.) ; àvivSpcoToç (S. Tr. 110) signifie « dépourvu d'homme » ; moyen àvSpîÇouai. « devenir un homme », mais surtout « se conduire en homme » (P!., X., etc.), avec le factitif âvSp'C" " donner une vigueur virile « (X. Œcon. 5,4 hapax), d'où (xvSpiGjj.a (Max. Tyr.), àvSptauoç (Poil.) «conduite virile», et l'adv. àvSpiaxi « comme un homme » (.A.r. Ass. 149, etc.) ; âvSp6vo[ji,aL «devenir un homme» (Ps. Gallisth. 1,13). El.: L'a initial qui ne peut s'expliquer de façon sûre (prothèse ? ou alternance ?) se retrouve dans arm. aijr, gén. arn. Le thème d'àvinp figure dans skr. nâ (thème nar-), ital. ner- de l'osque, gén. pi. ner-um, lat. sab. nom propre Nerô : en celtique, gall. ner, etc. Le terme i.-e. désignait l'homme en évoquant ses qualités les plus marquantes, le guerrier, tandis qu'un autre mot uïr que le grec n'a pas conservé désignait seulement l'homme, le mâle. Voir Ernout-Meillel s. v. Nerô et uîr, G. Dumézil, jR. Et. L. 31, 1953, 175 sqq., Ernout, Philologica III, 90-92. — 89 — âv9os âv8e{tov, voir fivOoç. âv6Épi|, voir àO-i^p. ovOos : n. «pousse, fleur» {Hom., ion.-att., etc.), et. Aitchison, Gl. 41, 1963, 272 sqq. ; d'où . éruption » (Hp.), « broderie, éclat, fleur de la jeunesse », etc. (ion.-att.). En composition, le th^me de SvOoi; figure comme second terme dans divers composés en -avG^ç comme àv-, eu-, Xeux-, TtoXu-, XP^*'"» ^tc, cf. Aitcliison, /. c, qui insiste 8ur le sens de « bien poussé >, etc. Lorsqu'il s'agit du premier terme, peu de traces du thème en s. Seul e.vemple net dcv6ea-ç6po<; (Eur., Poil.), avec 'AvOEO-çopta « fête des fleurs » (Poli.) ; en outre àvâsai-oupYÔç (Orph.), -Tz6x5.-nc, (Antiph.), -xpoiç (Matro), où le premier terme évoque soit le datif pluriel ivOeai-, soit le type de composé Tep'](î(x6poToç. Partout ailleurs, composés du type âvOo- (une trentaine), p. ex. : àvOôSoXoç, •^olitù, -poax6ç, -xé(jtoç, -xojiéco, -xpoxoç « tissé de fleurs ou de broderies > (E. Hec. 471) ; -Xéyoç, Xoyéti), -Xoyta se rapportent à la cueillette des Heurs ; sens d'Anthologie pour àvOoXoyiov chez Suid. ; -v6(j.oi;, -vo^Éto « se nourrir de fleurs • (TEsch.) ; àv9oafiîaç, nom d'un vin parfumé ; àvôtTpoçoç ;-(pâpoç ; -çu-^ç, etc. Dérivés : àvÔùXÀiov (M. Ant., Dsc.) constitué avec un suffixe diminutif -ùXXiov, cf. M. Leumann, Gl. 32,214 sqq. ; le mot sert aussi à désigner diverses plantes, notamment la Cresse de Crète et rive, l'Ivette musquée, également dénommées àvOuXXtç, -£Soç t., ou lïvOuXXov. Autres dérivés en -/- : àvOiXiov « souchot comestible », àvOTjXir) « touffe soyeuse qui couronne certaines plantes, roseaux », etc., cf. chez Hsch. àvOrjXT; " Trtôytov ; également p.-ê. àvOrjXiov var. pour àvO'i>.>.iov chez Dsc. 3,156 ; 4,121 (pour àvGrjXia • itEpiScpua chez Hsch., cf. Charax 21, PoUux 10,54, voir sous fjXtoç) ; d'où à date basse àvOYjXâç, prob. « marchand de fleurs » (P. Lond. •3,387,21); pour le sufTixe, cf. p. ex. Bjôrck, Alpha impuram 268. 'AvOoaûvT) « floraison » (AP) est tardif. Suffixe à nasale désignant un lieu : âvOÉoiv «plate-bande de fleurs » [OGI 365, Amasia) et àvGa>v (gloss.). 'AvO£a-rr;pia « fêle des fleurs » (à Athènes et dans des cités ioniennes), ffite de Dionysos et des morts (Nilsson, Qtsch. der Gr. Rel. 1,561, etc.) ; pour le suff. -xrjpiov, cf. Chantraine, Formation 63) ; d'où le nom de mois 'AvGEa-Oîpttov. 'AvOâpiov avec un suffixe diminutif « éruption » glosé èpj9iii[ia'(Hsch.). Quelques noms de plantes ou d'animaux se rattachent 4 SvOoç : àv6-)^Stdv f. terme rare pour désigner l'abeille (cf. àv9p:QSv peuvent être dûs à l'ét. pop. Une p«renté avec le verbe àvi^voOe serait plausible, si le sens d» àv9oç est bien « pousse », etc. âvOpaÇ, -axoç : m. « charbon de bois », généralement •mployé au pluriel (ion.-att.) ; rarement « houille » (Thphr. Lap. 16), d'où nom de certaines pierres précieuses de couleur rouge, escarboucle, etc. ; chez les médecins, • furoncle», etc. Dérivés nominaux ; àv6pâxiov ; dcvOpaxtâ « tas de etiarbon » {sens collectif, cf. Ghantraine, Formation 82, Scheller, Oxgtonierung, 66 sqq.) ; àvOpaxtâç -ou « char- bonnier > (Lucien); àv6paxtTT)i; m. sorte de pierre (Plin., cf. -îedard, Noms en --noç 52) ; àvôpaxÏTiç f. « espèce de charbon » (Plin., cf. Redard, l. c.) ; àvôpaxcbv m. « tas de charbon » (Hdn.), àvâpâxtofia « amas de charbon de bois » (Dsc.) ; àvôpajceùç « charbonnier, fabricant de charbon de bois » n'apparaît qu'assez tard, mais çiXavôpaxsûç déjà chez Ar. prouve que le mot est ancien ; d'où àvOpaxsùo) (Ar., Thphr.), -euT7)ç (And., ^I.) et l'abstrait àvôpaxeia (Thphr.). — 'Avôpaxâpioç chez des gloss. a reçu le suffixe tardif -ipioi; pris au latin. Adjectifs : àv6pax7)p6ç « qui concerne le charbon » jDélos, III» s. av., SI G 975) : àvOpâxtvoç « d'escarboucle », OU < de la couleur de l'escarboucle » {LXX, pap.) ; i»9pay.(ii>8T)i; « semblable à du charbon » (Hp., Arist.). Verbes dénominatifs : àv6pax6o|jiai «être carbonisé» (Ssch., E., Thphr.) ou «former un furoncle» (méd.), d'où àv6pâxti)(Tiç «carbonisation» (Dsc.) ou «furoncle» (Paulffig., Gai.); pour àvOpâxwjxa qui semble indépendant du verbe, voir plus haut; àv6paxtÇto «faire griller» (Ar.) il btotvOpaxtCw (Oral.), d'où, par dérivation inverse fcSpoxiSeç et èTtavÔpaxtSeç, f . « petits poissons à griller » (Ar.). Rares composés : âvÔpocxoEiSyji;, -Qrjxt], -ttcùXt]?. Ei.: Obscure. On rapproche arm. ani-'el «charbon Wdent », ce qui semble être le sens originel du terme grec. âv9pi^ : f. « frelon », variété de guêpe, il ne s'agit fMdu mâle de l'abeille (Ar., Arist. HA 628 b). Dérivés Mpijvtov « nid de frelons» (Ar., etc.), d'où ivôpTjvitiSTjç 'Constitué comme un nid de guêpes » (Plu.). De dbvôp'i^vj] te composé àv6p7jvoEt8i^ç « qui ressemble à un frelon » (Thphr.). Le mot a un doublet àvôpTgSuv, f. attesté plus tardive- wnt (D.S., Hsch.). Les deux termes entrent dans une »We de mots variés qui ont pu influer les uns sur les Mires, et qui semblent désigner le même animal ou une miété proche : rsvôp^^vif), TevQpi^Scov, 7cepi(pp^S«v ; àvÔT^oiv fait sur SvOoç d'après ivÔprjSov. En ce qui concerne le couple èvGp-^vTj/dcvOp-iQStûv, les tonnées philologiques amènent à penser que la forme h plus ancienne est àvSpyjvr; (cf. Et.), dtvOp'i^Swv ayant ilè créé ensuite sur If. modèle des noms d'animaux en -Swv (cf. sur ce suffixe, Ghantraine, Formation, 360-361). Et. : On a tenté de mettre àvOp:^ et dtvOpi^Stov en rapport avec le groupe de dcÔTrjp, àvOépiÇ en partant de la notion de « être piquant » (cf. Pokorny, 41). Toutefois si la forme àvôpTpn) est la plus ancienne le terme pourrait être un emprunt « égéen » ; cf. sur la finale -if)vï) dans des termes d'emprunt et des toponymes, Bertoldi, Mélanges Boisacq 1, 47-63. Voir encore Gil Fernandez, Insectos 73-75. ôvdpuvKov : Seandix australis « cerfeuil » (Sapho, Gratinos) avec l'orth. prob. secondaire ïvôpuoxov (Pherecr., Thphr.), forme qui se retrouve dans lat. entbrgscum. Autres déformations : dcvôptoxoç (Poil.), d'après le sufT. -toxoç, d'où dbvepiaxtov • Xàxavov ëxov àvôoç d)ç fiv»)6ov, fj xà liéwyjoov (Hsch.). El. : Il est probable que la forme la plus ancienne est fivôpuoxov. On a proposé de rapprocher àO^p, dtvOépiÇ. âvOpuiros : m. et parfois f., « homme, être humain », au sens de lat. homô (depuis Hom. durant toute l'histoire du grec jusqu'à nos jours). Attesté une fois en mycén. sous la forme atorogo pour indiquer la représentation d'un homme sur un objet (Chadwick-Baumbach 173). S'oppose d'abord à 6e6<; et s'emploie surtout au pluriel chez Hom., désigne l'homme comme espèce ; s'emploie parfois surtout au vocatif avec ton de mépris. Au féminin, désigne la femme (attique), parfois avec ton de mépris. Emploi exceptionnel LXX 1 Es. 9,40 àiz' àvOpcùTrou l, «de Ut nature à» l'homme » est éSpémwoç depuU l'ion.-att. jusqu'au grec tardif (cf. Chaatraine, FomuAion 201-203) ; enfin dçvôpwitucà; (Pliilolaos, PL, Arist.) est un terme de fonction catégorisante (cf. Chantraine, Êîudea 145-146). Vert>es dénominatits : &v6po>7rUÎ(D et dcv&p(>McQ^o(i«a «se comporter comme un liomme » (rare, Archytas, Ar., Luc.) ; d'o& &^fuiman6i (Aristippe) ; àvdptatteùinMi 1 86 conduire comme uu bomne > (Arist.) ; (iv6pc»ic6ofxai • avoir en soi l'idée d'un tioaune >, création pour les besoins du raisonnemmt (Plu. 1120 d). Et.: Ignorée. Nombreuses étymologies que l'on trouvera inumérées chez Frisk. Voir aMSl Seiler, Gl. 32, 1953, 225 sqq., qui souligne que l'étymologie devrait partir de la fonction du mot, qui est d'opposer la classe des humains à celle des dieux. Le mycénien aioroqo rend quasi-certaine l'existence d'un second terme -OlCo- (exprimant l'idée de visage ou d'aspect î), cf. 6if, Trpéowrcov, etc., et apporterait un petit appui par ex. à l'explication par *(iv8p-cù7roç. 11 resterait à justifler la sourde aspirée : Devoto, IF 60, 1949, 63 a une explication compliquée par l'hypothèse d'une origine illyrienne, 6 pour 8 d'après alSôiooa • aïôouCTa ; la glose d'Hsch. 8ptà(}( • àvOpcùTcoç ne peut être évoquée qu'avec réserve, cf. Latte s.v. P. Kretschmer, Gl. 27,1939,246, a pensé que l'aspiration de -coTtoç était due à l'analogie de ôpâu ; cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 112 sq. On hésitera aussi à admettre que les Grecs aient désigné les humains par un terme signifiant « au visage d'homme ». Les données du problème sont donc précisées sur un point, mais il n'est pas résolu. âvio : ion. àvlTj, éol. èvta (Sapho) « chagrin, peine • [Oi., ion.-att., etc.). Dérivés : àvtctpéç, ion. àvtj)p6ç « pénible, douloureux » [Oi., ion.-att.) ; sens passif «peiné » chez X. ; pi. n. &na. «des peines. (Bîsch. Perses 256) est probablement un dérivé Inverse d'après 141. Et : Comme le eonflrme la géminée, appartient A là série des noms de parenté de caractère familier. Le MU. a annai «mire» et bannai «grand-mère», l'àim. Aon «grand-mère» (avec un ft hystérogène), v. h. «. oim < aïeule > ; lat. anna < nourrice »' est douteux (cf. GmouW MeiUet S.U.), mais antu doit finalement appartenir tm même groupe. àvoKUX^, voir sous lx«. âvôirata : hapax hom. (Od. 1,320 fipvu; 8' &ç à-tdivjxa. SiéirraTo) terme obscur que discutaient déjà les Anciens, avec les interprétations suivantes : 1) selon Hdn. 2,133, qui écrit âvoTtaïa, adverbe (composé de àvâ, *6uT0(iai, ôicTÔç) < de manière invisible » ; 2) selon Eust. ad loc. =c &v(d, àvoçepé; «en l'air » ; 3) selon Aristarque àvénaia ou 7Tav6naux espèce d'aigle, cf. Thompson, Birds s.u. ; 4) selon un gramm. dans An. Ox. 1,83, « par le trou dans le toit », c.-à-d. par le trou de fumée. On rapproche naturellement àvéïtaioç épithète du feu, Empéd. 51, au sens probable de « qui s'élève vers le haut par le trou de fumée a. Enfin 'AvÔTcata nom de la montagne et de la passe ou « cheminée » par où les Perses ont tourné la passe des Thermopyles (Hdt. 7,216). Et. : En raison de l'a bref iinal, hom. ivÔTtatoc doit être considéré comme un adverbe (pluriel neutre), plutôt que comme un adjectif féminin, ce qui exclut l'explication d' Aristarque. Pour l'étymologie, l'explication la plus » vraisemblable est celle de WOmer, Curt. Stud. 6,349 sqq. | reprise par Bechtel, Lexilogus s.u. : le terme serait >ss«| de dcvà t^ ërrn « en haut par le trou (du toit) », ce qui ' confirmerait l'explication 4 « par le trou de fumée » et convient à VM>nawç d'Empédocle. Les sens de « en l'air » est un équivalent vague, et « de façon invisible » serait issu de l'étymologie populaire. Contre une hypothèse sémitique inutile, E. Masson, Emprunts sémit. 99 sq. âvra, fivnjv, fivn : Il y a toute une série de termes bfttis sur un thème 4vt-. I) "AvTcc « en face », notamment dans £vTa (xàxeoOou, parfois « contre », adverbe épique, accompagné à l'occasion d'un génitif, cf. pour l'emploi Bolling, Language 27,223-225. Combiné avec des préverbes : âvavra (//. 23,116), eto- (Hom., Pi., trag.), èv- (Hom., trag.), xa-r- (//. /. c), Ttap- (II. l. c), Jtpoo-, \m- (cf. sur ces combinaisons Schulze, Kl. Schr. 669, Wackernagel, Vorlesungen 2,225). Forme d'ace. Svttjv « en face, contre, en présence de tous » (Hom., ép. tardive). Dérivés : àv-raeu; « hostile » (Pi. P. 9,93 hapax), àvraïoç « opposé », et « à qui on adresse des prières (poètes). Dénominatif : Âvràco « rencontrer, obtenir, participer à » (Hom., Hdt., trag.) ; en outre les dérivés àvn^fTetç • ; IxeoCat, XtToveîat, Uereiai (Hsch.) ; ivr^oei • XiT«velaiç, dcvT^aeoi (ibid.) ; il faut p.-ê. corriger Avn^ei en âvrijoi d'où la conj. Sv^atç (S. El. 139); avec un morphème adverbial àvr/jStç • ty-e-reu-ticûç (Hsch.). Ces termes se rapprochent mieux pour le sens avec av-ojiat (cf. plus loin) ; le composé àTcxvTxu est usuel en ion.-att. avta — 92 — • rencontrer >, parfois au combat ou au tribunal, etc. ; dérivés rares : dbïdbrrjotç (S., Arist., etc.), imkvrtnia (E., LXX), àroxvT») {LXX), dronrrijptov t auberge » (byz.) ; autres composés de Âvrâca avec jtaT-, ouv-, Û7t- ; enfin 4vT0(i.ai «rencontrer, combattre» (II.) et «aborder, supplier » (trafiques) ; ce présent (sans aoriste ni parfait) n'est primaire qu'en apparence et est dérivé d'un thème ivT- avec une simple voyelle thématique ; 2) 'Avrt est le préverbe et la préposition usuelle qui a triomphé de àvra, employée avec le génitif ; parfois chez Hom., en crétois, etc., «en face de » ; parfois au sens temporel, distributif dans certains dialectes, cf. delph. àvrl Fixeoç (voir Buck, Greek Dialects, § 136); enfin chez Hom. et en att. « au lieu de, au prix de, en échange de, valant, etc. » et en composition « en face de » (àvrt- Wvw, etc.), c contre» (àvrOéyw, etc.), «en échange de» (àvTiôoijôécii) ; dans des composés nominaux « égal à », miiraiç, àvriSouXoç, déjà chez Hom. dtvTÎÔeoç, àvriâ- wipoç épithète des Amazones, hypostase de àvrl et àvTjp (Snmmer, Nominalkomposila 171, etc.) «qui vaut un hoiume », mais parfois compris « ennemie des hommes » d'où Pi. Ol. 12,16 oTdtatç àvruivetpa «la discorde qui met les hommes aux prises » ; « substitut de », dans àv6u- TOTOt. etc. ; «qui correspond à » dans àvrlTUTtoç, àvTÎtpopToç t conlre-poids », etc. Les composés de <*vti- sont nombreux durant toute l'histoire du grec. Dès le mycénien on a àvTi- notamment dans des anthroponymes, cf. atano = 'AvTTjvûjp, Cliadwick-Baumbach 173. 'A\nL figure comme second terme de composés dans les adverbes ëvavri. (tardif), crétois ïvav-ri., àTcévavTt, xaTÉvavri. Dérivés : àvTÎoç « en face, opposé à ». avec les adverbes ivria, àvTLOv mais Milel 7 p. 64, dcvxia eïvai. en parlant d'un dieu « aider, favoriser » ; ces mots sont propres aux poètes depuis Hom. et à la prose ionienne ; la prose attique n'emploie que èvavTÎoi; (depuis Hom. jusqu'au grec le plus tardif) ; ce mot ligure comme premier terme dans des composés tardifs, déjà PI. èvavTioXoYécj, etc. ; le subst. ivTÎov désigne l'ensouple du tisserand. De àvrtoç est dérivé àvTiâSec; f. pi. «amygdales, (méd.). Verbes dénominatifs : àvriàu terme épique (presque uniquement attesté chez Hom. avec les formes à distension àvTiàav, âvTiôo), etc.) «rencontrer, affronter, aller au devant de, recevoir, accepter ». L'aoriste dtvrtxoa et le (ut. àvTtdttici) avec a bref répondent à un présent àvTiàî^to, tythmiquement exclu du vers épique mais attesté chez Hdt. et en poésie au sens de « rencontrer, supplier ». 'A»ti6o|juri « rencontrer, résister à » (Hdt., JEsch.) et «rtout èvctvTiéofjtai (ion.-att.), avec des dérives en -. Et.: Un thème av.- s'observe dans une forme d'ace. im, cf. got. and{a), etc. ; dans une forme de locatif àvrt, dans (£vt»)v (accusatif d'un thème en -5 î). A dtvrt répond skr. ànti, lat. anie, hitt. Ifanti. Le nom. est attesté dans hitt. ttanza {= 'hant-s). Enfin on a supposé qu'un adverbe comme xàxavmç serait un ancien génitif atfaém. qui aurait servi d'amorce au thème en s. Le sens originel de 'ant- est < en face » mais le grec s'est prêté à des développements divers : «s'opposer, rencontrer, supplier », etc. âvTOi : Svefiot et àvrdtç • nvodtç (Hsch.). A corriger en àTJrai, àV)Tocç. L'hypothèse de Sturtevant (Long. 19,308) qui considère âvTai comme un dérivé de 'an-, cf. &ve(xo(;, n'est pas vraisemblable. àvraKato; : m. espèce d'esturgeon (Hdt., Lync, El.) ; employé aussi comme épithète de TÔpixoç (Antiph.). Voir Thompson, Fishes s.u. El.: Probablement arrangement d'un mot d'emprunt, cf. Hdt. 4,53 xi)Teâ xs (jtsyàXa àvôxavôa Ta àvTaxalouç xaXéouaiv (il s'agit de poissons que l'on trouve dans le Borysthène = Dniepr). âvrap : àeràç ÛTtà TuppTjvôv. Eù, èfiTttç de èfiTcivtù, et même èYxpiç (cf. s.u.). V. StrOmberg, Wortsludien 14 sqq., Szemerényi, Syncope, 143. âvrntms : seulement dans l'expression xa-e' av-njomv . en face » (Od. 20,387 hapax). EL: Composé issu de àvnjv laxacrôai. Premier terme àvT»)- (il n'est donc pas indispensable de poser une forme ancienne du composé *&vn-,r,!xa (tardif) sert en fait de nom d'instrument. Dérivés avec sufTixc de nom d'agent : à\ixkr\TT)ç désigne un instrument, cuiller à pot chez Ath. 10,424 a ; mais le fém. àvTX-rjxpia est le nom d'une prêtresse (Sch. Luc. D. Deor. 2,1); d'où àvTX7)-nf)pto; (tardif); doublet de àvTXri-rrip : àv-lr^-TjÇ, (pap.) ; d'où àvT>.T)Tiy.(iç • propre à irriguer » (pap.). Composé singulier àv-ûXiavTXT]-r/ip « ôcope, seau » (Mén. 269) p.-ê. une création comique. "AvtXo; apparaît dans les premiers exemples littéraires comme un terme maritime relatif à la sentine et à l'écope, maisles exemples mycéniens montrent que le sens est général. El: On est souvent parti de *a(i-OXoç (Solmsen, Beitràge 189, etc.) ce qui permet de rapprocher lat. sentina, lit. semiù « puiser » et d'autre part grec à(iào|xat (mais cf. s.v.). *â[i-9Xoi; aurait subi une dissimilation d'aspiration et une assimilation de (x à v d'où *(itv-TXoç, puis par psilose îvtXoç le mot devant être ionien. É. Benveniste, BSL 50, 1954, 39 préfère évoquer le verbe hittite Ifan- « puiser de l'eau ». Le témoignage du mycénien atara est en sa faveur, la graphie a- (et non Oj) excluant une aspiration initiale. Mais un suffixe -tXoç serait exceptionnel : il repose géné- ralement sur une dissimilation de -6Xoç. âvTO|AOS : « chemin dans la campagne » {Tables i'Hiraclée 1,12, etc.) ; il s'agit peut-être d'un chemin creux, ce qui justifierait l'étymologie àvà-TOfioç, cf. àvaréfzvco. Hscli. donne d'autre part àvréjjtouç • oxâXoTcou; EixeXol, le terme admettant également l'étymologie par àva-Té[xvo>. Le même terme aurait pris des significations techniques diverses. La traduction de £vto^o; dans la table d'Héraclée par palissade ne semble pas probable. Le rapprochement de àvré^ouç ' oxàXonaç avec lat. antemna (v. Blumenthal, Hesychstudien 16) est k écarter. âvToov : n. « caverne, antre > {Od. 9,216, pour la caverne du Cyclope), etc., en poésie surtout. Dérivés : àvTpcbSTj; « riche en cavernes » (X., Arist., etc.), àvTpaïoç « qui habite dans des cavernes » (E. fr. 13 hapax), àvxpidtSeç « habitantes de cavernes » [AP 6,224, cité par Phryn. PS 27), cf. pour le suft. xpTtjvtâSEç, opeo-viàSzc, ; âvTpTjtç, -ISoç t. « habitante de cavernes » (Antip. Sid.) avec un suffixe de féminin analogique de formes comme PaaiXTjtç issu de PaatXeûç (Chantraine, Formation 345- 346). Adv. âvxpoee (Pi). Rares composés tous tardifs : àvxpoStaixoç, -eiSTji;, -ÇuiQÇ. -XapîÇ- Et. : Probablement identique à l'arm. ayr « caverne » (Pisani, KZ 68,161) sqq., mais le lat. antrum est, bien entendu, un emprunt poétique et littéraire au grec. Rapprochement avec la rac. indo-eur. de àvcfxoç, skr. aniti, etc., au sens de «lieu d'où sortent des émanations », repris par Schwyzer [Met. Boisacq 2, 234, n. 1, KZ 68, 222, Gr. Gr. 1, 532). âvTuÉ, -yoç '■ f. « bordure d'un cercle », notamment d'un bouclier rond (II.), plus souvent « rampe » de la caisse du char (Hom., trag., PI. Tht. 207 a), cf. Delebecque, Cheval, 177 sq. ; plus tard exprime la notion de cercle en général, notamment l'orbite des planètes, etc. Et.: Composé comparable à â(i7tuÇ (voir s.u.), de àva- et d'un nom racine *xijÇ, cf. xexu>c£Ïv, xeiiytû ; même formation dans xaxaîxu^, v. s.u. âvûui : rares formes athématiques {Od. 5,243, Théoc. 2,91 ; 7,10) ; àvûw (Hom., ion.-att.), mais la prose attique préfère, avec un suffixe -xoi marquant l'achèvement, âvùxo qui comporte l'aspiration étymologique ; sur àvu- qui est en réalité un thème de présent a été constituée une conju- gaison avec àvûaco, -î^vucîœ, -î^vucrjiœi, ■i^vuxa (cf. d'ailleurs les dérivés et les composés). Il existe en revanche une forme latérale (icvo de *S.vfo> (Hom., Hdt., poètes, cf. chez Hsch. xaaâvEiç • àvûeiç Aâxuve; = jcaOâvEtç). Sens : « achever, aller au bout de la route, mener à son terme, réaliser • ; donne lieu à divers héllénismes où le verbe exprime l'idée de hâte, etc., notamment au participe, cf. .\.r. Nu. 181 àvoiy' âvoiy' doriCTOcç. Les préverbes les plus souvent attestés sont : àn- {Od. 7,326), Si- {Od., ion.-att.), èÇ- (//., ion.-att.), èir- (Hés. BoacL, S.), xax- (ion.-att.), Ttpo-, cruv-. Dérivés nominaux tous constitués sur le thème de présent àvu- ou àvu- : àvuaiî «accomplissement» (Hom., Thgn., Plu.), àvûaiptoç « efficace » (X., PL, etc.). Un anthroponyme Anuto = "Avuxoç atteste p.-ê. le radical de lïvufii en mycén. (Chadwick-Baumbach 174). Cf. en attique "Avuxoç ; et mieux a,numeno (P\ jn 389), qui doit avoir une aspirée = âvùuevoA^ avufu 94 — Divers dérivés comportent un sigma inorganique : àwaiJta (tardif) ; àwoTÔç « qui peut être accompli » (ion.- att., etc.), avec le composé p.-ê. plus ancien àv^vucroç (avec une var. àv7)vuToç, mais la forme avec sigma est déjà homérique) ; d'où àvutrrtxôç et àvutixéç « effectif, efficace » {X , Arist., etc.) ; àvuTTjç trad. du lat. exa^dor (Just. Nov. 163). Enfin ^orpov « quatrième estomac des ruminants, caillette • (Ar., Arist.) doit être considéré comme un nom d'instrument en -Tpov construit sur le thème àvua- d» àvu -ov : « qui contrebalance, équivaut à la valeur dei, cf. 11. 23,885 ^o6ç a^ioç ; d'où «de grande valeur» ou, au contraire « à un juste prix » (cf. Ar. Cav. 672, 895). Après Homère s'est développé le sens « de valeur, qui vaut, qyi mérite », souven' avec une signification morale. Le Ml est fréquent depuis Hom. jusqu'au grec tardif. Nom de qualité : ÂÇ(a < valeur, mérite » (ion.-att.), de *àS,i-ux selon Frisk, £ranos 43, 1945, 220. En composition il existe un adj. àvàÇioç (ion.-att.), avec p.-ê. un nom abstrait àvaÇta (PI. Pii. 356 a). 'AÇio- figure dans une cinquantaine de composés comme premier terme avec le sens « qui vaut la peine de «. Cet emploi n'est pas homérique et il est plus fréquent en prose qu'en poésie. Ex. : di^ioêUûToç (X.), -epyoç (X.), -CtjXoç (tardif), -eaûfjuxaroç (X.), -Béaroç (Hdt., X.) avec de rares doublets tardifs : dcÇiéOsoç, àÇtôeoç, àÇtôéto- poç, àÇiàOpTjvoç (E.) ; -xoivwvtjtoç (PL), -xtijtoç (X.), -XoYoç (ion.-att.), -(jux6V|<; (X.), -(loxoç (Hdt., Th.), -(iiofoç (.ffisch.), -|XKr)f)ç et -|i,len)Toç (tardifs), -vîxoç (Hdt., X.), -tou6t)ç (E.), -jtiCTTOç (PL, X.), -Tcpemf)?. (X.), -oxercToç (X.), -(TTtouSaoTOi; (X.), -CTTpiTrjYOç (X.), -auXoç « qui peut être saisi » (Élis, Schwyzer 418), -Ttixoç (X.), -ipîXTjToç (X.), àÇtéxpetoç (ion.-att.) et -xpeoç (Hdt.) avec connue second terme du composé le substantif X(jioç, le sens esV «, important, considérable » (fréquent en ion.-att.). Verbe dénominatit factitif en -6 (hellén. et tardif) ; enfin àÇtcoaiç « fait de juger digne », « dignité », « demande fondée sur le mérite » (Th. 1,37), «maxime, sens d'un mot»; terme d'Hdt., Th. (12 ex.), du grec tardif. Le verbe cÇi6cù a un doublet àÇiàoj en lesbien (Bechtel, Gr. Dial. 1,87) ; influence de Tifxctco 1 Le grec moderne a conservé ét^ioç, à^tû, àÇîcùtJta «dignité», àÇtcofiaTtxàç «officier», etc., et de nombreux composés. El. : Rapproché avec raison du verbe àyu au sens de « peser », cf. lat. agina, exagium. Il faut partir de '•'àx- Tt-o;. Faut-il poser un nom d'action *àx-Tiç = S^iç t â|fi>v, -ovoç : m. «axe d'une roue» (Hom., ion.- attique) ; divers emplois en ion.-att. au sens d'axe : canon du mors, tablettes des lois à Athènes montées sur un axe, axe du monde, etc. Le mycénien a le nom. pi. ahosone âÇoveç «des essieux» (Chadwick-Baumback 174). Diminutifs : à^éviov, -ta^p.; (hellénistiques) ; TrapaÇéviov (Ar. Gren. 819) tait difficulté, voir Taillardat, Images d'Aristophane, § 510. Adj- âÇévioç «relatif à l'axe» (AP). Composé : â(xœÇa, voir sous a(xa. El. : Vieux terme technique qui se retrouve avec des suffixes dilïérents dans diverses langues indo-eur. : suffixe '-en-l-on-, cf. v.h.a. ahsa ; suffixe *-o- dans skr. àksa-, av. aia-; suff. i dans lat. axis, v. pruss. assis, v. si. osl. Le thème 'aks- se retrouve dans &yuxS,-a. et lat. àla de 'aks-la. Voir Benveniste, Origines 7,24,121. Un rapport avec iicy). Dans l'épopée tardive dit d'un trident (Call. Dtl. 31), de la corne du rhinocéros (Opp. C. 2,553), V. Trtimpy, Faehausdrûcke 60 sqq. En composition, xpucrâ<<>p (employé é^Ieraent comme tnthroponyme) et XP>'°'^°P°? ^^^^ attestés //. 5,509, 15,256, H. Ap. 123, Hés. Trav. 771, Pi. P. 5,104, comme épithète d'Apollon ; dit aussi de Déméter, H. Dem. 4, d'Artémis (Oracl. ap. Hdt. 8,77), d'Orphée (Pi. fr. 139). On s'est demandé si la traduction < au glaive d'or > convenait également à tous ces personnages. Ei. : L'étymologie qui rattache &op à dceipco, & ^^'^- > vocalisme o ou vocal, zéro éolien. Le mot n'a rien à faire avec mycén. wao. âopov : |xoxX6v, rcuX&voc, Oupcopév Kû;rpioi (Hsch.). Le mot est-il confirmé par le n. pr. mycénien aworo? El.: On pose 'sm-woros, composé de *«m- (cf. elç, ifto, etc.) et -woros; cf. v. si. za-vorû «verrou ». Formes verbales, v. si. za-vrëii « fermer », lit. au-virti « fermer », iltr. api-vrnàU • fermer », cf. Schulze, Kl. Schr. 672, Bechtel, Gr. Dial. 1,445. Pour lat. operiô, dont l'étymologie est discutée, voir Ernout-Meillet s.u. àopnî, àopTÔP, voir dceipu. àoa : « aider, porter secours », employé seulement i l'aor. àoccr^oai (Mosch. 4,110), mais le substantif ào(j(jr)Tï[p « chargé de secourir » est bien attesté chez Hom. (Jl. 15,254, 735 ; 22,333, Od. 4,165, etc.) et se trouve chez A.R. On a en outre les gloses d'Hsch. ôatnjT^pa ' ^tpàv et èoaOTQTrjp " èTrtxoupoç, Tt(i (?). Rien de clair. àirapiVT) : f. nom de plante, notamment du gratteron, Galium aparine (Thphr., etc.). Dérivé : à;capîv;fj; de Vaparine (Nie). El.: Pas d'étymologie. âiras, voir tcôû;. àirârn : f. « tromperie », plus rarement t ruse, arti- fice » ; le terme s'emploie de façon très souple, cf. W. Luther, Wahrheil und Luge, 97-100 (Hom., ion.-att., grec tardif). Personnifiée (Hés. Th. 224). Sens hellénistique : • illusion » d'où «passe-temps, plaisir» (L. Robert, Ilellenica 11-12, 5-15). Composé èÇaTràTT). / Dérivés : dcTra-njXéç «trompeur» (Hom., ion.-att.), avec le doublet métrique à7raTf)Xioç {Od. 14,127, 157 et 288, Nonn.) ; dcTtaTeciv, -ôvoç m. « trompeur » (Hp., Démocr., PI., X.) est d'un type morphologique rare en ion.-att., mais cf. Xu[iE<ôv, àpystitv ; àTtà-cuXXa douteux chez Cerc. fr. 39 serait un diminutif plus ou moins artificiel de àTtdcTïj d'après èÇaTta-niXXto (M. Leumann, Gl. 32, 1953, 219 n. 3). Verbes dénominatifs : iiccnitù (Hom., ion.-att.) mais à partir d'Hdt., et de la prose att. on emploie surtout IÇaTtaTato (parfois combiné avec un second prév., cf. ù^TEpEÏajtaxâoj) ; autres formes à préverbes comme 8ta-, Ttap-, CTUV-. Le N.T. a le composé çpevaTtaTâco d'où çpeva- 7taTr)Tir)ç. Dérivés nominaux peu usuels : inàTqcn; {LXX, Phld.), àrcâTif)(jia (Gorg., .flEn. Tact., A.P.) ; àTraTYjfitov se lit dans un Orac. ap. Zos. ; àTca-nQ-nf)!; est un terme de gloss. ; mais àTca-nfiTixôç « apte à tromper » se lit chez PI. et Arist. — 'ATtaToco a deux doublets occasionnels : dcnaTEÙio (Xénoph. 10 Diehl, en fin de vers), et è^aTCaxùXXco (Ar.) qui comporte une valeur plaisante et diminutive, cf. la série familière de ppOXXoi, pSûXXto, SepjiûXXtù, et ci-dessus le substantif dcnâTuXXa. Le grec moderne a conservé àTtiT»), àîrarû. El.: Inconnue : 1) Kuiper, Gl. 21,283 évoquant ■^Ttepo- Tteuç pose un thème *dîrtap, *dc7tvoç qui lui permettrait de partir de ""anT-y-Tâ. ; 2) Moorhouse, Cl. Qu. 35, 1941, 96-98 voit dans à-Tcà-nQ un composé avec alpha privatif sur jraréû), 7r6vToç « région sans chemin, erreur » ; 3) On pourrait penser à couper en àît-â-n) sans que le second terme puisse être identifié à a-n) dont l'alpha est long, encore que les deux termes soient rapprochés p . ' JEsch., Suppl. 111. Faudrait-il poser in-onâ à côté de if-uxâ. 1 Voir sous àiia. Mais que serait le second terme ? 'AiraToûpia — 96 'Airaroûpia : n. pi. i Ap4|Ml^ies >, fête ionienne et altique au cours de laquelle les nou^veaux membres étaient inscrits dans les phratries (Hdtjj ien.att.). 'AwaToupta t. eât une épithète d'Aphrodite, à Tréïène (Paus.), de même "ATraToupiâi;, -dtSoç à Phanagoria, 'ÀTraToùpT) à Panticspée (_érivation inverse) ; 'Ajritoupov désigne un sanctuaire d'Aphrodite à Phanagoria. Enfln le mot a fourni dans diverses, cités, italiennes un dérivé qui désigne an mois répondant à i'attique Pyanepsion : 'ATta-roupsàv, -ûvoç à Cyzique et Olbia, 'ATrarouptcàv à Délcs, etc., 'ArtaToptcôv à Amorgos. Et.: On s'accorde à partir d'un a copulatif (psilose ionienne?) et du thème de 7Ta-nf|p. On pose un ionien *àràToupoç dont àitaToûpia serait dérivé, et on tire ce tlièrae de ''°à7raTOp/'6ç = ô^iOTrâroip « du même père n. Pour rendre compte du digamma on rapproche skr. pH[uya- 1 oncle paternel », lat. palruus, etc. àira4>îviov : Aânûiveç xâpSonov XtOivrjv èv ^ ^\iÀMmiaw, \\ ^^xT/j-ti /-.aXoûaev flïsch.). Latte rapproche un lemme probable d'Hscli. àçiviâi^Ei., dont l'explication est mal- iieureuseijent perdue. El. : Inconnue. àira(|>îaK(>) : aor. aTracpEtv (mais Hymne à Apoll., Nonn. et Q.S. à7ia9?jaai,), le thème de présent en -icntto doit être créé sur le thème d'aoriste. Sens : « tromper » en usant de ruse, cf. W. Luther, Wahrheit und Luge 101-103. Formes à préverbes : èÇ- qui exprime l'idée de « complète- ment », et Tiapa- qui souligne la nuance de tromperie insidieuse. Le simple et ses composés ne sont attestés que racement, et seulement chez Hom., Hés. et les poètes aUxandrins. EL: Peut-être apparenté à ià7toipos : ëTTOif, TÔ opvEov (Hsch-.). Nom de la huppe ruposani sur une onomatopée qui se combine avec le suffixe de noms d'animaux -açoç. àtraèouAîoTuip : (TTaçuXïyoç AÔMiwec r»] : voiture à quatre roues généralement attelée de mules (Hom., poètes) ; équivaut à âjiaÇa (cf. //. 24,266 et 324), mais le mot n'appartient pas en principe au — 97 vocabulaire de la prose. On serait tenté de rattacher à iin]vr\ mycén. g. pi. apenewo d'un *à7njvsûç, bête de trait pour voiture à quatre roues (Pylos Sb 1315) cl. Lejeune, Mémoires 335 ; en ce cas l'êta de la seconde syllabe serait grec commun. La glose d'Hsch. Tîrjva • ànr^vY) s'expliquerait par une apocope de l'initiale, cf. B. StrOmberg, Gr. Wortstudien 45 ; ou bien une fit u te de la tradition ? Et.: Pas d'étymologie établie pour ce terme technique, voir Frisk s.v. L'hypotliose de Banateanu, Rev. Et. Indo- Eur. 3, 1943, 141, qui y verrait un terme égéen, n'est pas Invraisemblable en raison de l'existence du doublet purement grec âfiaÇa et de la finale -ttjv»). On remarque en outre le doublet thessalien xaTtâvâ (voir 8.V.). 4irr|viîs, -iç ■ « rude, hostile • épithète d'une personne {II. 1,340), de euiidç, (xOGo; (Hom.) ; rare en attique, jamais dans la tragédie, mais subsiste en grec tardif et moderne. Dérivé dnn^veio « rudesse, dureté » (Thphr., A.R., etc.) ; gloses àTnjvaïoç et àrtrjvr^z (Hsch.). Et.: Appartient certainement à une série de composés 01 -i()V7)ç : JtpâvTjç et ïtpTivTji;, repomfjvïj;, oaçTQvrji; (dor. •ifTfi), voir tous ces mois. Pour le thème en s qui fournit leiecond terme Benfey pose *Siyoç, ion.-att. *5)voç « visage », tt skr. 'ânas- même sens, cf. dnana- n. t bouche, visage ». Kais l'hypothèse est ruineuse. (nrriupuv, voir aîroupaç. âiriov : n. « poire » (PI., etc.) une fois au sens de poirier (Thphr., C. PI. 1,15,2); distinct de &x^pBo!; «poirier Buvage » ; — à~toç f. «poirier» (Thphr., Dsc, Gai.) parfois au sens de poire ; le mot a été employé par extension jour VEuphorbia Apios, Euphorbe de Crète à racines tubéreuses. Sur la confusion entre l'emploi du neutre et celui du féminin, voir Wackernagel, Vorlesungen, 2,17. Composé àmoeiSi)(; «semblable au poirier» (Thphr.). Et.: Doit être emprunté à la même langue qui a fourni piram et pirus. Il faut admettre un thème 'piso, l'a initial bit difliculté comme souvent (prothèse ?), voir Kretschmer, a. 21, 1932, 89 ; Winter, Studien Prothet. Vokal. 13 âvios, voir ànà. SirXeTOS ! «infini, immense» (Emp., Pd., S. et en prose Hdt, X., PI., Arist., Plb.), dit de la hauteur, de l'air, du ttfflps, d'or. Et.: a- privatif et le second terme se rapprocherait de «iXc6pov/TCXé6pov, si ce mot est bien bâti sur un radical lignifiant « mesurer » (î). âirXôoS) -■»! -ov ■■ contracté en attique sous la forme mkaôç, -î), -oûv ; s'oppose à 8iitX6oç, SirtXoûç. Sens : •ttmple », qui n'est pas double, dans tous les emplois «mcrels du mot « simple », parfois au sens moral de adroit, sans détour », mais celui de « simple (d'esprit), Mlf» est tardif et exceptionnel (Arist.). L'adverbe àizXZi; i fini par prendre la valeur de « tout simplement, absolu- Mat», etc. 'AnXàoç appartient à l'ionien-attique et au |nc tardif, mais est déjà supposé chez Hom. par le dérivé âTtXotç. La forme àTrXéç (cf. Brugmann, IF 38, 128 sqq.) n'est attestée que An. Ox. 2,23L Dérivés ; àreXotç, -tSoç, f. épithète d'un manteau (opposé à xXaïva ShtXî)) que l'on portait sans le plier (//. 24,230, Od. 24,276), avec le diminutif à:tXotSiov (pap.) ; adj. àTcXotxôç « simple, naturel » (hellén. et tardif) ; nom abstrait ÔLTzkôvrfi « simplicité », d'où « franchise » (PI., X., hellén.), rarement «générosité» {N.T.), avec le doublet àîtXomlv») [LXX). Verbes dénominatifs ànXoC^o(ji.ai < agir avec simplicité > (X., grec tardif), àreXôto « étendre, étaler » (grec tardif), d'où âreXuaiç, âTTXujjia, àTiXorixà;. Composés tardifs et très rares àTrXoeiSVjç, -OpiÇ, -iraOïfjç, -OX'rjiiWV, -TOJJLécù. Les emplois figurés de cette famille de mots, soit au sens moral, soit au sens de « déplier, étendre », sont tardifs mais se développent en grec moderne. Et.: Composé que l'on rapproche Immédiatement de lat. simplus, simplex, et on reconnaît dans £- initial le traitement de *.û>, etc., d'où celle de « payer, rendre », dans des verbes comme àiToS(S|xi ; en composition àTro- comme èx- marque l'aboutissement du procès: à7cepYàCo(uu, ànocvSpdco, àîtavOpoottÇto, etc. ; cet aboutissement peut être une fin, une cessation, àTroXysto, àneeSica, etc. ; enfin le sens peut devenir privatif, négatif, inorfopeùa « défendre », inapéaxci « déplaire », &na.uSà<ù « refuser » et dans des formes nomi- nales âTroxp^^liaToç, à7t6Tt(ioç, àitôciToç, etc. Dans quelques formations nominales âreo- semble exprimer la notion «une espèce de», avec nuance péjorative, aiosi dans °^?y — 98 à7t65vtypv, àTcoXàvTiov, êm6\uki... p.-^, àf dtpxT), cf. Strômberg, Wortsiudien 26. Dérivés : àTtcoôev (Th., Ar., etc.) semble déjà mycén. cf. Chadwick-Baumbach 174 ; la variante! àcTroôev est mal attestée mais semble garantie par les glfts^s d'Hsch. àrtoôev et dcituôcv ; Tco s'explique par l'analogie d'une part de ïiopptijôev, d'autre part de àizbixépti), àrtCiixâTû) qui servent de comparatif et de superlatif à &7ccd0ev (Lejeune, Adverbes en -6ev 332). Un adjectif écTrio; « lointain » se lit dans la formule homérique (roXéSEv) èï, àTttTjç yataç (//. 1,270 ; 3,49 ; Od. 7,25; 16,18), formation singulière, mais cf. (4vt(oç ; même sens avec a long initial dans ÔTrlav yaîav (S. OC 1685). Influence de 'ATtia avec a long initial, désignation du Péloponnèse tirée du nom du roi mythique d'Argos 'Athç (iEsçh., etc.). Et. : Vieille préposition qui se retrouve dans skr. dpa, V. irl. apa, lat. ab, got. af, etc. Une forme 'apu peut égfalement avoir existé en indp-e,Hropéen, cf. skr. anu à côté de gr. àvâ. àiToSiSpacTKW, voir SiSpôcoxco. àirôcpac, voir àreoûpôtç. àirôôccTTOS, voir GéacaoGat. âtroiva, voir Troîvrj. àirÔKUvov, voir xûov. àiroXâvTiov : probablem.ent nom de plante cf. P. Mag. Lond. 1, 121, 20a, iii« siècle après, ajràpTa àicoXavTÎou. EL: Inconnue. Hypothèse de Strômberg, Wortstudien 11, qui rapproche XévTtov « toile fine », et d'autre part iit6-Xivov. àiroXauu : -Xaùoofjiai., -éXauoa, -XéXauxa, pf. pass. -XéXaurai et -XeXaucr!J.£voç « profiter de, jouir de », parfois employé ironiquement : chez Hp., PI., avec des complé- ments désignant une nourriture « tirer profit », mot de la prose ion.-attique, qui n'était p.-ê. pas « distingué » à l'origine (cf. Wackernagel, Spr. Unt., 229) ; terme ignoré des poètes sauf E. Avec deux prép. : èvaTc-, ènart-, -apaTt-, npaait-, ipoooot-, ouvaTT-. Le verbe simple Xaûd» n'est pas attesté. Dérivés : adj. verb. âîtoXaucTÔç, avec dntoXauonxàç Ihellèa,, etc.) ; noms d'actioii : dbr6XauCTiç « jouissance, plaisir» (io«,-att.), àTv6Xoi\>Q^ {i^rdit). Ei.: On rapproche à l'intériaur vtov « temple , d'Apollon » (Th.) ; f. 'ÀjioXXcj.viâç, -àSoç dit de Délos (Pi.) ; 'ArtoXXc4viax6ç (Ph., etc.). Diminutif 'ATtoXXojvtaxoç (Délos, Ath.) ; 'AwoXXtovwiv nom de mois (Ilalicarnasse). Enfin 'AjtoXXûivtaffrat «société d'adorateurs d'Apollon » (Rhodes), cf. Ch^ntraiite, Bormalion 317. — Nombreux anthroponyraes tirés de 'ArtéXXtùv ou 'AiréXXtùv. El. : Inconnue. Voir la bibliographie ancienne chez Frisk, Nilsson, Gr. Rel. 1, 558-559. On a pensé p. ex. à àTréXXai " criQîtol (Hsch.), mais en ce cas il faudrait voir dans Apollon le dieu berger, plutôt que de s'engager dans l'analyse déraisonnable de Solders, Arch. fteligions- wissenschafl 32, 1335, 142 sqq. Autre hypothèse de Prellwitz reprise par Kretschmer {Gl. 13,242 et n. 1 ; 18,205 ; 27,32 ; 31,102) qui part d'un nom de la force *&7teXoç, cf. sous ôXiyTîTreXtï). Comme Apollon est un dieu asiatique, on a cherché légitimement une origine du nom en Asie Mineure. Mais le terrain se dérobe. Le rapproche- ment avec Appaliuna du hittite est des plus douteux, cf. Sommer, IF 55, 1937, 176 sqq., Laroche, Recherches sur les noms des dieux hiltiles 80 ; celui avec un prétendu Apulunas du hittite hiéroglyphique, ruineux, cf. Laroche, Bev. mit. Asian., 1953, 51 ; Sijria 31, 1954, 113. Enfin pour lydien P\dânS que l'on évoque le plus souvent, la lecture même du mot est mise en doute par Heubeck, Lydiaka 16-21. àirôfieXi, voir (xéXl. âiro)xûapâaT] : terme crétois pour SoûXt], Séleuc. ap. Ath. 6, 267 e ; Eust. 1090, 57 écrit -cppâTY). àiro^wXios : glosé par les Anciens àvsjxcbXioç, liiraioç ; mol de VOd. employé de façons diverses : 8,177 véov ârtoçûXioi; ; 14,212 oùk àTtoçûXtoç -^a «je n'étais pas sans valeur»; 5,182 inotfôù.KX elSciç ; 11,249 oôx faroçiùXtat eûval àeavàxuv ; E. fr. 996 à propos du Minolaure. Rares ex. en poésie tardive. Man. 4,316 a inàçuXo;. Ei.: On a rapproché 09EX0; (Schulze, QE 243) ce qui n'est guère satisfaisant pour la forme. Il vaut mieux penser à àTracpEÏv et avec un vocalisme éolien ou achéen feoçEÏv (v. s. àTtaip(tTxco) ; le suffixe serait à rapprocher ie celui de à(iapTCùX6;, etc. V. encore Pedersen, Festskrifi Hammerich, 190-192. àiroYcipoêîoTOS : « qui vit du travail de ses mains » (Hdt., X.), composé de ptoTOç et àTti x^'P"^ "> ^"*^' èroxeipôôioç (Poil., Hsch., Suid.). ôinra : « papa, père ». h'EM 167, 32 semble donner le mol comme macédonien (cf. Kalléris, Les anciens Macédoniens, 1,100), ce qui est douteux et Hsch. a la glose fawç • ô TpoçEÛç. "Arrrra est attesté chez Call. (H. Art. 6) au sens de « papa » ; le mol se retrouve dans des pap. [BGU 714). Le sens de « père nourricier » est net dans m hŒOL y.al èTtirpértou (Inscr. of Cos 352). La forme étrora; désigne un prêtre de Dionysos (O. Kern, Imhr. V. Magn. 117, avec l'interprétation de Buresch, Âus Lydien 131); àinrai; s'emploie également pour un prêtre chrétien dans de nombreux papyrus. El.: Terme hypocorislique, cf. nà-nna., S-rra, S^ça. On a rapproché tokh. B appakke « père ». âirpiySa : • en tenant solidement, à pleines mains » (ffisch. Perses 1057, 1063, lyr.) ; àTrpiÇ au sens propre S. A]. 310 k6[xy;v dcrrpl; ôvuït ou/J.aoùv x^P-- '^^- ^- f''- 354 ; PI. Théél. 155 e ; encore attesté dans le gr. alex. et tardif. D'après EM 132,53, désignerait en chypriote une plante, eTSoç (bcàv97)ç le terme convenant à ce genre de plante. Mais Hsch. donne aussi Spm^ • elSoç à>càv&T)Ç KÙTipioi, et il est dilïlcile de trancher laquelle des deux formes est authentique ou originelle. Composé probable sur fi^ptySa, à7rpiY86itXir)XT0Ç, ou sur àrtpixTOÇ, dcTrpt/CTduXirixTOÇ « frappé sans relâche » (ffisch., Choéph. 425). Ei. : Terme expressif où l'on admet un composé de a intensif sans aspiration et le thème de Ttpto « scier » ; on comprend « en tenant solidement comme les dents d'une scie». Le verbe irptw a, à date basse il est vr.'ii. un doublet Tipt^oi. àirpo^îs, -tSoç : f. plante en buisson mal idenlifléu à laquelle on attribue des propriétés merveilleuses, yi.-v. didamnus albus (Pythag. ap. Plin. 1, 24, 101, 24,158). El. : Inconnue. aTrTepéwç, voir irrEpâv sous TtéTOfjiat. âirToeirqs, voir sous âaTtroç. aiFTW : f. St];», aor. lfi<\ta. ; pf. passif ■^(Xfxai., ion. &ii\i.a.i (Hdt. 1,86) ; «joindre, attacher », au moy. âTtTOfjLai « s'atta- cher à» avec le génitif, «toucher, se mettre à» (Horn ion.-atl.) ; s'emploie aussi à l'actif dans le sens d'« alhuncr enflammer » (ion.-att.) pour (Sttteiv Ttûp, au médio-passif «être allumé, s'enflammer» (Hom., clc). Formes à préverbes : àv-, à(p-, èv-, èç-, >ca6-, Trap-, TtEpi-, TTpOa-, CTUV-, Û9-. ' Adj. verb. àiz-ràc; • tangible » (PI.) d'où ànTiy.àç. « qui concerne le toucher» (Arist.) ; noter xa6-a7tT6ç «attaché à » (E. fr. 752), d'où KiOaTr-nf) récipient porté avec dos courroies attachées aux anses {PSI 4,480, in« s. av.), cf. Bonner, Am. J. Ph. 62,453 ; en outre èçaTrxîç nom de vêtement (tardif). Nom d'agent ÈJpàTcxcop « qui saisit, qui touche » (iEsch. Supp. 312, 535, 728). Autres dérivés nominaux : âtj^u;, -etùç « le toucher » (Hp., PI., Arist.) ; fitj/oç n. « nœud » (Opp.), « articulations des membres », au pi. (Od.), suffixe -ooç, entre dans une série de termes en -ctoç, quelle que soit l'origine, de .5, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,513, Chantraine, Formation 421 ; âfi^a «nœud, lien» (Hdt., X., E., grec tardif), avec le diminutif â[i(ji.[XTtov (Gai.), le v. dénorii. tardif âjifiaTÎrto « attacher, nouer » (Gai., etc.) avec le dérivé à(iixaTi(TiJ.6ç ; en outre la glose d'Hsch. &y.yA^ai • alcùpEÏaQat Kcd xpéfxatîOai ï) àTroTtvî^ai. ; à^iç, -ïSoç, terme tecluiique aux emplois divers : «maille d'un filet», ce qui \'ri m^ avec écTr-roi^ai (Hom., Ap. R.), «jante de roue, rouo >• (Hés., Hdt., etc.), «cercle, voûte» (cf. fr. abside), etc. cf. Kretschmer, Gl. 10, 1920, 233 ; dérivé en -îS- d'un thème àt{)- cf. 5ij;o; ; dénominatif â^^iSôtù (AP) avec âtJitStoTÔi; ; composé àtJtopoç « qui se dégoûte vite », etc. El.: Obscure, cf. Kretschmer, Gl. 7, 1916, 352. Terme bxpressif et concret. Il Jaut poser un thème àtp-, et écarter l'explication de V. Pisani par (Ï7t!F (Hsch.), cf. Poil. 3,74, enfin à^ttpOç » papa » (Théoc. 15,14 ; cf. aussi L. Robert, Noms indigènes 154) dont la finale -u; est expressive mais peu expliquée. H.; Série de termte hypoeoristiques à géminée aspirée expressive, et de sens mal défini. Voir Kretschmer, Gl. 16, 1928, 184, Chantraine, È. El. Gr. 59-60, 245 et pour la phonétique, Lejeune, Phonétique 61. ôpa : épique aussi Sp, avec également ép. enclit. ^a (avec élision f) après les monosyllabes % ôç, yip, etc., et èiteL Dans l'épopée le mot est extrêmement fréquent pour marquer la progression : « ainsi, alors » ; et la plupart du temps, il n'a pas besoin d'être traduit. Voir pour l'emploi homérique J. Grimm, Gl. 40, 1962, 3-41 : la particule sert à établir un contact entre le poète et l'attente dfl l'auditeur : elle n'a pas de valeur logique. En atUque cet emploi est exceptionnel ; en revanche la particule l'wnploie pour exprimer la découverte ou la surprise dans certains tours idiomatiques comme l'interrogation, le verbe à l'imparfait, [xiXXco &pa, el &pa. Chez Platon et Aristote Spa prend un sens conctusif. La particule se combine avec d'autres particules, dans fdtpi aùtip, dtrâp, voir s. w. "Apa pouvant s'employer dans l'interrogation s'est associé avec ^ dans une interrogation d'impatience : ép. et lyr. Ji ^a ; ion.-att. par crase àpa (l'emploi de àpa non interrogatif pour &pa. est propre à la poésie). Le chypriote semble avoir connu, avec un vocalisme différent, une particule Êp ou Ipa (cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,437-438) d'après les gloses d'Hsch. xax* Ip ê^eai • xdt6v)(Tai ndcçiot, etc. Èf.: Apparenté à dcpap[axci>, &pTi, p.-ê. àpi-. Ôni rapproche en outre lit. if, lett. jr « et, aussi », qui supposent également un degré zéro ; avec un vocalisme o la particule interrogative lit. af, lett. ar. àpâ : i«K; api), repose sur àpFi, cf. xàrap/oç (pour l'a long final de l'attique qui fait difficulté, cf. Lejeune, Phonétique 137, n. 2). Sens : « prière » que l'on demande aux dieux d'exaucer (Hom., Hés., Pi., Hdt. 6,63), d'où « vœu » (chypriote) ; enfin, au pluriel « imprécations, malédications » (Hom., trag., iHh.-alL, inscriptions). 'Ap(4 est personnifiée dans la tragédie comme la déesse de la malédiction et de la vengeance. Composés au sens de « malédiËtiOn » èTrapT) (//., ion.), xaràpa (ion.-att., grec tardif). Composé thématique s'appUquant à une personne xdtTKp/'oç « maudit » (arcadien, Schwyzer 654). Kalawo anthroponyme mycén. = p.-ê. KaTap/'oç, cf. Chadwick- Baumbach 174. Noter les anthroponymes du type 'Apaa£-Sâ[xoç (Bechtel, H. Personennamen 63). Dérivé àpaîoi; «que l'on prie» (hapax, S. Ph. 1182), généralement « maudit » ou « qui apporte une malédiction, funeste . (trag., 1 ex. ; PI. Lg. 931 c). Verbe dénom. àpâofiai (seule forme active inf. àpijixaiai Od. 22,322), presque uniquement poétique « demander par des prières », d'où « lancer des imprécations contre ». Ce dernier sens est constant dans les formes à préverbe è7rŒpâo(xat (ion.-att.), >caTapâo(xai (ion.-att., grec tardif). Adjectif verbal : àpôtTÔç, ion. apTjTÔç «maudit» (//. 17,37 ; 24,741, avec une variante étppTjToi; ; S. Ant. 972), mais aussi «désirable, souhaité» (Sapho ; SIG 656,17 Abdère), d'où les noms propres "ApaToç, 'Ap^-ng ; composé TToXuapTjTOç (Od.) et une fois jroXoépôt^oç (PI. Tht. 165 e) mais avec les préverbes èir- et xara-, èTtâparoç, xa-ràpaToç (ion.-att.) « maudit ». Également dans l'onomastique cf. ATjfxdcpaToç, etc. ; — d'où àpa-nxôç dans t6 àparoeév « déprécatoire », type de proposition (Stoïciens). Dérivés : ôpTjT^p « prêtre », poétique pour lepeûç selon Arist. (Hom., aiisil' dans des inscriptions métriques, Épidaure, etc.) ; f. àp:^T6ipa (Callim., A.R.) ; d'où 'Apa- TTjpiov nom d'un lieu où des imprécations ont été prononcées (Plu. Thés. 35). Ce groupe exprime la notion de « demander aux dieux par une prière », mais s'est spécialisé (cf. les préverbes employés) pour l'imprécation, la malédiction contre quelqu'un. Voir T. Bolelli, Ann. délia Seuolo Norm. Sup. di Pisa 15, 1946, 75-93 ; Corlu, Vidée de prière, 260-288. Et: Incertaine. Meillet a rapproché àpùei «crier». 101 apapiaKW ifiiio\Mi, ami. aHinàm « nier » (où ur peut reposer sur f ou sur ôr-), lat. 6rS, hitt. ariga- « interroger l'oracle ». Il s'agirait d'un groupé de mots désignant le fait de prononcer des paroles de façon Solennelle :, Meillet, BSL 26, 1925, 19-20, et Ernout-MeîW6t s.y. ôrô. V. encore Pokorny, 781. ôpaÇoç : m- «bruit» d'obi^« qui s'entrechoquent, notamment des dents ( //. 10,375, Hés. Boucl. 404, Hld. 5,3), en parlant d'un bouclier (CaU. J3|«i. 147). Verbe dénomi- natif dtpaêiw « retentir » : aor. dcpifejoe en parlant d'armes (Hom.), prés, en parlant de dents (Épich.), trans. (Épich., A.R.). Et.: Même suffixe que dans 66pu6oç, xdvaêoç. Onoma- topée, cf., pour le thème, àpaSoç et àpàÇw. âpaSoç : m. terme de la médecine ionienne ; « trouble » p.-ê. à l'origine « borborygme », cf. les emplois Hp. Aeut. 10, VM 15 ; V. encore More. 4,56 ; « palpitation » du cœur (Nie. Th. 775) ; cf. encore Plu. Mor. 654 b tèv èx -ri); ouvouataç fipaSov xal 7caX{i6v. Traces d'un verbe dénominatif dans des gloses d'Hsch. : ipaST) • eopuSrjoY), raçxxEji et àpâSif)Tai • xsJtdvtTat, mfKéyyvxi. Et. .-Malgré les emplois techniques particuliers, probable- ment onomatopée, comme Spaëoç, et cf. àpà^u. • àpâtfa) ou àppâ^ti) : « gronder » en parlant d'un chien (D.H., JEl., Poil., Plu.) ; cf. encore àpà^ouoiv • èfcetÇouoiv (Hsch.). En outre àppiC, {AB 1452) et ipapîÇu[7] (Amm. s.u. çcùveïv). Et.: Onomatopée. Malgré la divergence des emplois, apparenté à SpaSoç et ftpaSoç. àpaiôs : une aspiration initiale est enseignée par Hdn. 2,108, et souvent notée dans les mss d'Hom. ; « mince, sans soliiUté » (Hom., dit de jambes, d'une entrée, etc.), dit d'une ligne de bataille (X.), de nourriture (Arist.) ; sens technique de « lâche, lacunaire » par opposition à wxvôç en parlant de tissus, matières, etc. (Anaximen., Anaxag., Emp., Hp., Arist.) parfois «intermittent» (Hp.) ; enfin «rare» (Arist.). Dérivés : àpaiéTiijç, -TrjToç opposé à Ttuxvé-nrjç (Hp., Arist., etc.), àpaicôSriç adj. (Gai.). Verbe faclllif opatécù « rendre lâche, raréfier » (Hp., Arist.), avec les dérivés àpatufia (Hp., Plu., etc.), àpaUùotç (Hp., Épicure, etc.). Il faut peut-être lire àpaidbtiç = ôXiYàxiç dans Hsch. t.uu. àSpàxiç, àpëàxiç. Composés rares, techniques et tardifs : àpai6Sooç (Arist.), ^iÇ (Hsch. S.U. (fieSwQ), -ÔTropoç (Alex. Aphrod.), •éwpKoç (Hp.), -ÔCTTuXoi; (Vitr.), -àçOaXpioç (Gp.). Le grec moderne a gardé àpaidç « clairsemé, rare », avec avers dérivés. EU: Inconnue. La présence d'un digamma initial est aaturée par la métrique homérique. ôpoKiv (corr. pour àport]) : çiâXTjv xal àpdbc-niv (Hsch.), et. la gl. è^ dtpaxtStov et Ath. 502 b, AloXeîç -rijv «piâX-Jiv ipcDuv xoXoOoiv. Les données philologiques invitent à poser une forme ipcDU( plutôt que àpdbo). £2.: Inconnue. âpoKOS : m. espèce de gesse, genre Lathyrus (Ar., Gai., pap.) ; au neutre àpotxov (Thplir. HP 8,8,3), variété qui pousse comme mauvaise herbe parmi les lentilles. Peut-être attesté en mycén. comme anthroponyine. Aussi sous la forme d'un thème consonanUque, £p«^ (pap.). Dérivés ; diminutifs àpaadz, Âpocxloxo; (Gai.), ipàxiov (Gai., pap.). Adjectifs àpaxc!>$7]ç «qui ressemble à la gesse » (Thphr.) ; àpoxtxé; • qui consiste en gesse • (pap.). Composés : àpax6(T7cep|xov, -oiropo;, -%ep (Thphr.) est nettement tiré d'£p : usité uniquement en poé6i«4epuis l'Iliade; le présent est rare créé sur l'aor. Vtpafmt «aisfi? A*%uooi«n poésie, que concurrence mal un aor. si|^. %aak Un «^fe thème important est le parfait Sipr^a, att. âpâpo, au participe àpriptôç, àpâpcbç, àpapuîot (sur le vocaHaiiiC ^ V. hypothèses de M. Leumann, Celtica 3, 1955, 241-248) ; : ce participe est attesté au nom. pi. neutre et au fém. en mycénien (cf. Chadwick-Baumbach 174) ; ce parfait est' de sens intrahsitif. Rares formes moyennes, dont la plus diflieile est le subj. transitif 7tpooap7)peTai (Hés. Trav. 431), aor. plutôt que parfait. Au passif Hom. a l'aor. i5p6ï)V, les Alexandrins le part. pf. àpijpetxévoç ou -a(iivoç. Le sens des formes transitives est « adapter, construire, pourvoir de » ; les nombreuses formes Intransitives signifient « être adapté, pourvu de, convenir », etc. Sur le participe pf. àpôptii; a été créé un adv. àpôtpÔTtûç « fermement, solidement » (.flEsch., E., PI. Phdr. 240 d, grec tardif) avec le comp. àpSpÔTEpov (Them.). Participe athém. qui ne se rattache à aucun de ces thèmes : iicp[xevoç « adapté, préparé, convenable, agréable • (Hom., Hés., poètes) ; d'où le subst. rà éép;jieva «agrès» (Théoc, ffin. Tact., IPB 1" 32 B, mais Hés. Trav. 808, le mot est plutôt ad].), « équipement » (Aie), « instruments » (Hp.), «nourriture» (Numen. ap. Ath. 306c); pour ce dernier sens y aurait-il influence de fipiia cité sous atpto f ou d'une interprétation de Hés. Th. 639, Bouclier 84 7 — "ApyLCvoç, p.-ê. anthroponyme en mycén. (Lejeune, Par. d. Pass. 98, 1964, 326), connu en tout cas à l'époque classique. Dérivés : àp(AevtÇta « mettre à la voile » (Gloss.), de &ptJ«vov « voile » (Gloss.), employé parfois au figuré en grec moderne (Papageorgiou, *A67)vâ 24,459 sqq.). L'hypo- thèse qui voit l'origine de £p(xevov dans des formules hom. (M. Leumann, Hom. Wôrter 311) n'est pas vrai- semblable : ces formes verbales se trouvent au cœur d'un ensemble de mots importants issus de àp-, exprimant l'idée d'adapter, accorder. Noms d'agent : composés rares, TtuXdcp— ç (Hom.), XiÔdtpTi)? (inscr.). Noms d'action : àp6p.6( « lien, union, amitié », rare opapicrKU -inn {H. Herm. 524, ffisch., Call.) ; d"où fipe|jtioç .Ué, uni» [Od., Hdt., Emp.) ; et le v. dénominatif àpôfléûj . se lier, 3'unir . (intransitif //. 7,302, forme passive A.R. 1,1344) ; Spîiâ f. « amour physique », Aphrodite à Delphes selon Plu. 769 a (pour àp|i7j, voir plus loin s.u. àpfjta). 'Ap-ràç n'est connu que par des gloses : àp-ràç • (TÙvraÇtç et àp-rûv ■ çtXîav xal cnj[i6aatv fj xpiaiv (Hsch.). Le mot est certainement ancien, cf. arm. ard, gén. ardu « ordre », lat. m. artus, -ûs, skr. rtù- « moment Hxé, ordre », etc. Ce thème a servi de point de départ à deux verbes dénomi- aatifs : »> àp-nit» «arranger, préparer» (Hom., ion.-att.) ; l'alUque emploie ce verbe (surtout avec les préverbes &.- et >&»»-) au sens culinaire d'« assaisonner» avec les dérivés a.pwau;, éép-rufia, d'où -(laTcôSTjç et dans Ijs pap. -liâTtov,^ (ipTUfiâç et -fiarâç «épicier», -(xaroTroita, ■lucTOTtwXvjç ; àpTUTixdv « assaisonnement » (pap.) ; dans d'autres dialectes àp-nico signifie « administrer » (crétois, arcadien), cf. àp-ruaiXaoç nom d'un fonctionnaire à Délos (Ath. 173 a), àp-TUTT^p fonctionnaire à Théra (Schwyzer 227), et la glose d'Hsch. àTtap-nleiv • àTrojtTjpùoaeiv TapavTÎvoi ; b) àoTÛvtù (-uvétû, -uva, -ûvÔtjv) « disposer, préparer » (Hom. seulement), pour la formation, cf. Schwyzer, 6r. Gr. 1,727, d'où àp-rùvâç magistrat à Argos (Th. 5,47) ASp-ruvoç (Hsch., Plu.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,491. Dérivé avec suffixe de nom d'instrument -Ôpcy : àp9pov «articulation, membre» (Emp., Hdt., Hp., etc.), comme terme grammatical « particule » dans un sens large (Arist. Po. 1457 a), et surtout « article » (Arist., stoïc, etc.). Dérivés techniques : àp6pmç (voooç) «goutte» (Hp.), avec àpôptTiKÔç qui se rapporte à la fois à àpOptriç et à âpOpov, « qui concerne les articulations ou la goutte » (Hp.) ; àp6pLx6ç «qui concerne les articulations» (Gai.) ou l'article (A.D.) ; àpBpûSrjç «articulé, ajuste» (X., Arist.), avec le dérivé àp9p d'où parfois « débile », ?;ap9poç « désarticulé, luxé », d'où è^acpOpécù, -tnut, -ïjotç. D'autre part àp6pi[ji6oXov, -^oXi, etc., àpôpoxTjSVjç, ipôpOTtéSif). D'un dérivé de la racine àp- en t (àpr- 1 * (Hp., Arist.) «tisser une toile d'araignée », au passif « être couvert d'une toile d'araignée ». En outre ont été tirés de ipi^yr) les adj. dcptxxvaïoi; « qui concerne l'araignée » (AP),- àpaxv^etç (Nie), dépocx- vmSijç «semblable à un fll . ou «une toile d'araignée» (Arist., Nonn.). La glose àpéxyr,yj:t; ■ àpK^vai (Hsch.), si elle est authentique, s'expliquerait par l'analogie de CT(p^xcç, (iiipjxijxeç, etc. Dénominatif attesté très tard AooYvàouat « tisser une toile d'araignée » (Eust.). — ■ 103 Rares composés : àpaxvoetSi^ç, dépaxvou9^ç. Et.: Nom d'animal petit et déplaisant qui n'a pas grande extension en i.-e. : cf. toutefois lat. arânea. On pose 'arak-sn- (cf. Benveniste, Origines 101). Un rapport avec lïpxuç « fllet » est possible, mais indémontrable. àpÇôAtj :: «.poêle «i terre cuite», s^yocwîv ôorrpàxivov, Toçjjj^yrïyot (Hscfe.). (Hsch.). El. : Terme technique d'origine inconnue. &p€îvvT) : xpiaç. SixeXot (Hsch.). Le lemme est donné avec une finale ionienne-attique. Et. : Le rapport avec lat. aruîna « graisse, lard » (cf. Serv. Aen. 7,627 secundum Suelonium aruina est durum pingue quod est inter culem et uiscus) est évident, mais «reste à l'interpréter. Le grec est emprunté selon Ribezzo, Riv. Indo-Gr. Mal. 12, 196. Selon v. Blumenthal, Hesgchstu- iien 16, le mot serait messapien. àpgûXT] : f. chaussure montant jusqu'à la cheville, portée par les voyageurs, parfois aussi par les femmes (Esch., E., Hp.) cf. Hp. Art. 62 cité par Ed. Fraenkel, Ag. 2,429. Dim. àpêuXtç (Théoc, AP). Adj. àpouXix.dç ■ en forme d'àpoiiXif) » (Délos). Le lemme d'Hsch. âpSûxY) doit être lu àp6ûX7jç. En outre xardcpôuXoç « qui descend jusqu'aux chaus- sures • (S.), et la glose d'Hsch. xaGipôuXoç x'^='vîç jnoter l'aspirée). La glose d'Hsch. âpfz'jXa ■ ùrcoSrjjiaTa KuTtptoi, s'il ne l'agit pas d'une faute du manuscrit, peut résulter d'une iltération de âp6'JXi^, îwr rapprochement avec âp(x6!^co, w être un emprunt parallèle et indépendant. <£i.; Emprunt probable, p.-ê. à l'Orient. 'ApyoSeîs, -îjç : m. pi. (thème en -eûç) nom d'une des (tribus en Attique et en lonie (Hdt., E., Cyzique, etc.); raut, selon Plu. Sol. 23, xè èpyacTixév, ce qui supposerait Me assimilation de la syllabe initiale d'un thème ip^aS- 1 èpYÔÇo|xai. Voir Frisk, chez Nilsson, Cuits, Mgths..., 1941, 147, 1. 17. ôpyâSes ' elSoç çutoû t^ àpyal yuvaîxeç (Hsch.). Voir Latte s.u. ôpyaXéos, voir SXyoç. 'ApYeK|»ôvTTis : épilhète d'Hermès (Hom., liés) plus tard épithète d'Apollon chez S. {Fr. 1024) et dé Télèphe chez Parthénios, cf. Parth. fr. 33. La forme est obscure et il est possible, mais non certain, que "Apret- fàwTiz soit un arrangement métrique de 'ApvéœovTïiç comme le veut P. Kretschmer (G/. 10. 1920 45 sqq ) "ApYos Le sens traditionnel est « meurtrier d'Argus » pour Hermès (cf. pour -<|)6vn)ç, 6. Et.: Le terme est grec, non proprement macédonien et le rapprochement avec acpyiXXoç très défendable. Voir une discussion détaillée chez Kalléris, Les anciens Macé- doniens 1,104. àpYéXo<}>oi : m. pi. désigne le rebut, le déchet (Ai. Guêpes 672 hapax). Selon la sch. et AD 8, serait un Ijcriii;' attique pour ttoSeûveç «pattes de la dépouille d'un animali. (mouton, etc.). Et.: L'explication traditionnelle voit un composé de X6) ; àpyt- au sens de « rapide», dans ace. pi. àpvmoSaç (Hom.), mais le mot signifie plus tard «aux pattes blanches » (S. Aj. 237), cf. aussi àpyinéSaç nom. sg. {AP 6,299) ; enfin la glose d'Hsch. àpyiénouç • àeràç, MaxsSovsi; peut être corrigée en àpylTrouç et doit être un terme désignant l'aigle. Ttûvapyoç cf. plus loin, et voir Kalléris, Anciens Macédoniens 1,106 et 238. 'Apyiç figure comme second terme dans quelques composés. Au sens de « blanc » : xvtjjji- « aux cuii^ses blan- ches « (Théoc), Xetu- « à la peau blanche » (JEsch., Thcr.), itiyapyoç (v. sous roiyT)), rteXapyôç, v. s.v. Au sens de » rapide » rcàSapyoç « aux pieds rapides » nom d'un cheval chez Hom. ; x^lXapyôç « aux sabots rapides » iS. El. 861, lyr.) ; pour XiTapyéç, v. sous XÎTapytÇeiv. Le mycénien possède trois noms de bœufs avec une finale -ako qui peut être -ctpyoç mais qui reste ambiguë : indako = 7t6Sapyoç « aux pieds rapides » ce qui n'est pas exclu pour un nom de bœuf, ou «aux pattes blanches » ; iomako si c'est crrôfiapyoç signifierait « au mufle blanc », mais tumako si c'est 6ii(jiapyoç vaudrait « vaillant, au cœur vif»; voir en dernier lieu, Lejeune, B. El. Gr. 76, 1963, 8-9; ChantraJne, Rev. Ph. 1963, 13-15 avec la biblio- graphie. Sur yXtiocapyoç, v. sous yXÔCToa ; sur v, se retrouve élargi en âpyu- dans fipYuppv, âpyopoç, etc. A ipY" répondent également lat. argenlum, tolch. A ârki, B arkwi « blanc », hitt. Ifarkii « blanc, clair ». àpyôs : « inactif », voir Ip^ov. ôpYUpoSt fipyuçoç, etc. : groupe formé sur un thème "ApYwpoç • d'un blanc brillant » épithète de moutons (Hom.) et lipYuipeoç même sens, épithète de vêtements, etc. (Hom., Hés., AP] : suffixe -çoç, qui s'observe dans des noms de couleurs ou d'animaux (Chantraine, Formation 263, Schwyzer, Gr. Gr. 1,495) ; dtpyiiipeoç serait un doublet analogique des adjectifs en -eoç (autre hypothèse Bechtel, Lailogus 57). "ApYUpoç ■ argent métal » (Hom., etc., attesté une fois en mycénien pour des roues, cf. Chadwick-Baumbach 175), rarement au sens d'argent monnayé ; le terme est masculin, ce qui est usuel en grec pour les noms de métaux. Ce mot figure comme second terme dans un certain nombre de composés : dcv- « sans argent » (Lys., Pi.), Lor- (ffisch.), TTov- (Hom.), jtoXu- (Hdt.), in-, xax-, Trepi-, irt- ; en outre çtX-, Xa6- ; voir aussi XiOipYupoç sous Xldoç, etc. Gomme premier terme de composé, chez Hom. : dpyupo- îivTjç, iipYup6-if)Xoç, àpYup6To^oç, et àp-fupiTreÇa épithète obscure de Thétis. En outre plus de trente composés, souvent de sens technique. Notamment : àpYupafiotSéç «changeur » (PI.), -âaTTiSeç corps dans l'armée d'Alexandre, -évÎETOç « couvert d'argent » (Délos), -^Xa-roç, cf. èXaû>MO (ffisch., E.), ipYupOYvwjxtùv, -eiSï)!;, -Gtjxt), -x6uoç « qui Irappe l'argent » (avec -xoTteïov, -Koitta, -xoiréw, -xoTtia- T^), -Xéyoç « qui recueille de l'argent » (avec -Xoyéo), toyla), -jrXdtaTTiç (pap.), -:roi6ç, -îtoùç (en parlant de meubles), -Ttpdt-riQç «marchand d'argent» (pap.) avec •■RfomyÂi;, -opu^aî « mines d'argent » (inscr. Adalia), -axoTTOi;, -Tajxtaç, -Tafitciitù, etc. (inscr.), --réxvTjç (inscr.), -TpiiteÇa « banque » (Just.), -■zpùtfT^y.a. sorte de blanc- manger, -çuXaÇ (inscr.). Outre les ex. hom., rares composés poétiques ou litté- raires généralement tardifs : àpyupéOppvoç, -xuxXoç, ■^^> -pi^oç, -Toixoç (ffisch.), etc. Pour àpfip&yxn, voir sous &YXW- Dérivés : dpyûpiov « argent, monnaie d'argent, pièce d'argent » (ion.-att.), avec le diminutif àpYuptSiov géné- ralement pris en mauvaise part (com., Isocr.) et àpyupdiçtov {AB 1339) ; àp-jTjptç, -tSoç, f. « coupe en argent » (Pi., eom., Délos) ; dcpyupt-nîç épithète d'un concours dont le prix est une somme d'argent (Plu.), mais surtout fém. épYupÎTiç, -i8oç ■ qui contient de l'argent métal » (Plb.), iminerai d'argent» (X.); également «litharge d'argent» (Dsc.) ; enfln nom de plante, la mercuriale, également désignée par les termes ôpyiipoç et àpyiipioç (cf. StrOmberg, ffanzennamen 26) ; ipyopôtç désigne l'ouvrier qui tnvaille l'argent (pap.). Adjectifs : dpYiipeoç (Hom.), contr. àp^upoûç et dtpYÙ peioç (ion.-att.), lacon. ôpYÛpio; par traitement phoné- tique « d'argent » ; dtpTupc&ST); • argentifère » (X.) ; mais lipTupixà; t en argent monnayé » (grec tardif, inscr., pap.) se rapporte plutôt à icfrxù^txn, de mémo que Apvupijpôç {IG IV 1327, 14). Verbes dénominatifs : trois thèmes dont les sens diffèrent en principe : 1) dcpYUp6o(jtat « être plaqué d'argent » (Mén. Monost. 469) employé au figuré par PI. ; à l'actif Dialci. 2,13, IG IP 3585; composé avec xaT- (Hdt.), mais èÇapYup6 (malgré l'a long initial que Hdn. attribue au verbe) semble possible. âpSis> -'o; : f- «pointe de flèche» (Hdt. à propos de Scythes, ^:sch. Pr. 880) « flèche • (Lyc. 63). D'où dtpSixà; ■ ipapérpa (Hsch.) et ipBio^pa «forceps pour extraire les pointes de flèches » (Serv. a>' -En. 8,453). El. : Terme technique sans étymologie claire. On rappr. âpSi9 — 106 — V. irl. aird (de 'ardi-) «pointe, point, direction», germ. erla (de 'artjan), tnoyen-ind. ali (de 'adi, i.-e. 'rdi-) «abeille» ou «scorpion»; ainsi Frisk selon Liiders, Kl. Schriflen 429. âpSfa) : a-. ,c a lone selon Hdn. 2,109; aor. -^poa, etc. ; • donner à boire au bétail » (Hdt.), mais plus généralement « arroser » en parlant de terres, qu'il s'agisse d'un fleuve ou de l'homme (Hdt., poètes, Arist.) ; employé au figuré au sens de « soigner, cajoler » (Pi., Ar., PI. X.l. Rares exemples de composés : 8i- (J.), è^- (E.), èit- (surtout iiu liffuréj, ÛTT- (tardif). Dérivés : àpS^oç .La • toùç Ttuôfiévaç tôv xepœjitSov, oûç Evioi yopyûpaç xaXéouctv (Hsch.). Le vieux verbe àp8o) s'est trouvé concurrencé par une lorme élargie en -eûiù (Schwyzer, Gr. Gr. 1,732), àp8EÛtù : cil. Pr. S02, Arist., elc.) ; d'où âpSeîa «irrigation», mais aussi « abreuvement >. en parlant d'animaux (Str., Plu., pa,)., etc.), âpSeuciç (Hp. Pol.), àpSsùtriixoç «irrigué » (Hscii. sous xaràppuTa), àp8eu'nf)ç « arroseur » (Man.). Avec une flexion sigmatique au second terme de composés : veoap87)i; ■< nouvellement arrosé » {II. 21,346), su- {Agath.i. Le Errec moderne a encore àpSeûto « irriguer », etc. Et. : Inconnue. Si la quantité longue de l'a indiquée par Hdn. est authentique, on est tenté avec Kretschmer (G/. 3. 294 sq.j de poser â/'àpSo). donc focpS-, ce que pourrait, confirmer l'tiiatus du composé hom. vsoapSifjÇ. Mais rétvmologie échappe et un rapport avec èppâSaTai. esL exclu, la finale -Saxai étant secondaire. Voir la biblio- graphie chez Frisic s.u. et Beclitel, Lex. s.u. àpeiiî : f. de sens collectif « menaces » (II. 17,431 ; ÎO,10i»; 21,339). Vieux terme dont il n'existe qu'un dérivé, le Qcnom. àpeidcco (Hippon. 41). Voir aussi èmf)peia. Et. : On rapproche skr. irasyd- « malveillance » : douteux. A l'intérieur du grec deux problèmes : 1° quel est le rapport avec èTiripEta. dont Vt] semble reposer sur un ë grec commun, cf. s.v. : 2° àpeÎY) s'interpréterait aisément comme dérivé de écpoç • ... xai p>>(i6oç àxoûaiov (Hsch. cf. Latte) ; cf. àrrapéç ■ ûytèç, àmrjpûJTOv. En ce cas il faudrait évoquer également licpY), cf. s.u. Mais « menace » et • dommage » ne doivent pas nécessairement être confondus. àpeîuv, Sioia-zoc,, àpiCTTspôi;, etc. : àpetcùv comparatif de ïvaèôç « meilleur, plus lort, plus brave », se rapporte à tous les mérites du corps, de la naissance, de la fortune (Hom., surtout //. ; ex. isolés Hés. Tr. 207, Pi. JV. 7,101, ffiech. Sept 305, Ag. 81) : nom de chevaux chez Hom. et Hés. : enfin àpeioveç semble désigner une sorte de limace ou de colimaçon chez -^1. NA 10,5 cf. Thompson, Fishes 17 (quel rapport 1). Le mycénien offre une forme plus arctiaique avec arOtU qui serait *àptoa, directement formé sur àp- avec le suffixe de comparatif "-iyos-, épithète de textiles et reaies . En ionien-allique œpé<7xto signifie « plaire », avec comme sujet un nom de personne ou un nom de chose ; enfin parfois àpéaxsi « il plaît, il est décidé que » (Hdt., Delphes). Rares préverbes : an- « déplaire », ouv-, ÛTrsp- . Dérivés nominaux assez rares et plutôt tardifs. Les plus anciens avec un s inorganique : outre àpea-réç • acceptable, suffisant» (Semon,, ion.-allique), avec les composés eùâpsoTOî (d'où tùccpcaréw, etc.) et SycàpcaTOi; ■ implacable» mais généralement «pénible» (avec Suaa- peaTéco, -rjiJ-a, etc., assez usité dans la langue médicale : ■ avoir un malaise ») ; le nom propre 'ApÈaxtop, des termes du vocabulaire religieux, âpeoTTjp nom d'un gâteau propi- tiatoire {/G II' 4971, lexic.) avec àpsa-nfîpioç (D.H.), àpeorripîa scil. Ouota {SIG' 587,223), -Tjpiov (/G IP 403) ; en outre àpéafitov « gratification, honoraire » (Phocide, Sehwyzer 353), cf. spdta(iio;, yEpâafxioç pour le suffixe. Sur Je thème de présent : àpccxoç « qui cherche à plaire », en mauvaise part (Arist., Thphr.), avec àpeaxsùop,ai (Clearch., Plu., M. Ant.), -eufxa (Plu., Épicur.), -euxixéç (M. Ant.) et d'autre part àpEa>:EÎa (Arist., etc ). Enfin àpcdt; « faveur » {Jnschr. Prien. 108) est isolé. Dans l'onomastique apparaissent d'une part des composés du type TeptiiîjxSpoToç comme 'ApéaiTntO!;, de l'autre des composés comme ITav-âpECTOç (Bechtel, H. Pernonne.niiamen 66). Un verbe àpéoco « plaire » est usuel en gr. moderne. El.: Le sudixe de présent -oxco ou -éajccd (cf. sur ce point Meillel, BSL 26,21 sq.) convient bien par sa valeur à la fois terminative et itérative à un verbe signifiant > chercher à plaire, chercher à se concilier ». Mais quel est la racine ? àpzirfj est loin pour le. sens. Il vaut mieux penser, mais eu posant un rapport très général, à àpaptoxtù. àp£TTi : f. « excellence, valeur », surtout, chez Hom., en parlant de l'homme, du guerrier, qualités du corps ou du cœur ; plus tard, « mérite, valeur » en général, avec des emplois particuliers comme gloire, miracles des dieux ; s'est employé parfois de la qualité d'un animal, d'une terre, etc. (Hom., ion.-attique). Le mot présente une grande importance dans l'histoire de la pensée grecque. Le héros homérique vit et meurt pour incarner un certain idéal, une certaine supériorité que symbolise le mot d'àpETT) ; mais cette vertu va bientôt s'exprimer dans la civilisation communautaire de la polis. Enfin avec Platon ràpETT) se trouve inséré dans un système philoso- phique et moral et se trouvera en rapport avec l'èrtiainfinT) du philosophe. La notion d'àpenf) se trouve examinée dans de nombreux ouvrages, notamment W. Jaeger, Paideia, H. Marron, Histoire de l'Éducation dans l'Antiquité, Adkins, Merit and Besponsability, a Study in Greek Rares composés : àpéTaixfioç (B.), àpeTTjçôpoç (Phid.). Le seul groupe important, mais assez tardif est dcpcTaXà^oi; {SIG 1133, grec tardif), -Xoywx {LXX, Str.) qui se rapporte aux récits des miracles divins. L'a qui fait difficulté doit être long, et le mot doit être d'origine dorienne (explication impossible chez Sehwyzer, Gr. Gr. 1,452). Avec àpe-TT) au second terme, on a alvapéTT] voc. « ù la valeur terrible » [II. 16,31). D'autre part le grec hellénis- tique et postérieur présente des composés du type èvàpETOi; « vertueux », (iicàpsToç, çiXàperoç, etc. Peu de dérivés et peu usuels. Verbes dénominalifs : àpETàto « être prospère » [Od. et grec tardif) ; àpeT6o|j.ai « être excellent » (Simp.). En outre àpcxiSiov est un diminutif occasionnel et tardif. 'ApsTT] tient une grande place dans ronomaslique, cf. Bechtel, //. Personennamen 66. P.-ê. déjà en myccii. aretawo = 'Ape-râ/'oiV. El.: Elle ne peut se préciser dans le détail, .\ucun ru|> port sémantique net avec àpéaxco, àpéaa'.. En revanche, se laisse rapprocher de àpEÎûJv, àpi- (Sehwyzer, Gr. Gr. 1,501). Voir encore Prellwitz, Gl. 19,88 sq. S'il y avait un rapport avec àpaptaxco, c'est dans la mesure où àpaptaxcj se rattacherait à àpi-, àpeitov, etc. àpi] : f. « malheur, perte » ; seuls ex. hom. ace. àpïjv (II. 12,334 ; 24,489 ; Od. 2,59), gôn. àpîji; avec var. àpEco (II. 14,485; 18,100,213) en outre àpîj; xpuepoîo (mas^eu- lin ?) chez Hés. Th. 657 ; enfin àpTjv .?Esch. Suppl. 85. Vieux terme très peu attesté, qui s pu souffrir de la concurrence des termes quasi-homonymes de sens contraire comme àpettov, etc. On peut rapprocher àpoç • ... pXâSoç àxoùaiov (Hscli.) -' et le composé àrtapéç • ûytéç (Hsch.), probablement le nom de divinité "ApTjç cf. s.u. Il existe un participe parfait hom. apTlfiévo; glosé par p£6Xa(X(xévoç (//. 18,435 et 5 ex. dans l'Od.) mais l'a long n'est pas expliqué (vocalisme long et terme non ionien ?) cf. Bechtel, Lexilogus s.u. Et.: Semble apparenté à écpoç et peut-être à àpzir,. On a posé un thème en c. àonv'^ • ' porter secours à » notamment dans la bataille (//., mais non Od., poét., parod. chez les comiques ; rare en prose, ionien, Hdt., Hpc. X., cf. E. Kretschmer, Gl. 18, 1929, 99 sq.). Prév. in-. Dérivés : àpTjyojv, -6voç m. f. « défenseur, protecteur » (II.); nom d'action lïpTjÇiç (iEsch., S.) ; enfin on a tiré de (ipr)Y«iv àpTjyoCTUv/) (AP, épigr.). Avec la vieille alternance ô : àptoy^ç « secourable » (II., poètes), qui peut avoir une valeur juridique, parfois employé avec un nom de chose (médicament, etc.) et le nom d'action àpcùYT) «aide, secours» (//., poètes). Eu outre avec èir- : èrcaptùyéç (Od., E.), èTrapcoYrjç (Nie), ÈTOïpcûYÎ (A.R.). Vieille famille de mots qui n'a pas subsisté en prose attique où elle a été remplacée par les termes militaires PoTj6é<ù, etc. Et. : On rapproche de façon vraisemblable v. sax. rôkjan, V. norrois rikja « prendre soin de », etc. La' prothèse dans un thème à initiale r est normale en grec. àp'qv : m. f. « agneau », crétois foipiiM (Inscr. "ret. IV, 4; le digamma est confirmé par la métrique homérique), apf|v 108 — gén. àpvôç (Hom., ion.-att.) ; nom. refaits ipvA; (.Esop.), Jtpifiç et àpvov (pap.) ; l'attique emploie plus couramment le dérivé étpviov qui a subsisté en grec moderne. Terme courant, souvent employé au pluriel, au lieu qu'itivôç est rare (voir s.v.). Le mycénien ofTre des dérivés remar- quable» ; wereneja dans une liste d'objets de cuir (PV Ub 1318) probablement fpijveux. d'agneau, cf. 7toX6p- pT;veç, etc. ; woroneja p.-ê. épithète de laine (MY Oe 11!) = worneia ('w^ç-) = donc {F)(kp\ieta.. En outre l'aathroponyme waniko = /opvtaxoç qui sp retrouve en grec alphabétique. Composés : le composé ancien est nom. pi. TcoX)ipp7î>«ç • riches en agneaux» (Hom.), avec une fois le nom. sg. iroXuppï]voç ; le datif ItbXùotpvt {II. 2,106) doit être secon- daire ; sur le vocalisme de iroXiippTjv, issu de *7toXû/'pii)v, voir Sommer, Nominalkompoaila 66 sqq. De tels composés a été tiré le simple pift (A.R. 4,1497) cf. Java ■ litpva probablement éléen (Hsch.). 'Apvocxtç toison d'agneau (Ar., PI., Théoc.) serait avec superposition syllabique un féminin de *àpv6va>toç, com|>osé de vdbcr) (Schwyzer, Gr Gr. 1,263). .■\atres composés avec àpvo- comme premier terme : àpvoTpoçta (Geop.) ; ÂpvopxiT] • 6 (ierà toO àjsvèç à£^0(*éVou Yivopievpç ôpxoç (Hsch.) ; des noms de plantes dcpvéçtXov (Hsch.), àpvÔYXtotraov « plantain ». Dérivés, outre àpvtov et les formes mycéniennes : ipvEtoç « d'agneau », surtout en pariant de viande (ion.- att.) (cf. pour le suffixe al'ycioç, etc.) à côté de àpvéa ■ peau d'agneau» (Hdn. Philet. 445), cf. alyéa, p.-ê. I élevage d'agneaux » (P. Oxy. 297), enfin la glose d'Hsch. ipvcïa • rà xpEOTrtoXsta tûv Trpooâ-rtiV (cf. EM 146,39, DiUyme), cf. encore chez Hsch. Jîâvveia • rà àpveia, xai Jowtfxa -rô aÙTÔ ; pour le suffixe, v. Chantraine, Formation 61 ; le diminutif àpvàptov semble attesté chez Hsch. Autres dérivés : p.-ê. àpvti;, fête où des chiens étaient abattus à Argos (Gonon 19), mais àpvTjtç, même sens (iEl. NA 12,34) a peut-être subi l'influence de àpvetéi;. Eafln avec suffixe à gutturale aspirée peut-être populaire, les deux gloses d'Hsch. âpix» (ace. athématique ?) • Sppcv 7rp66aTov et [îâpixot • fipveç, cette dernière étant confirmé par focpixoç attesté comme nom propre à Tarente (/C XIV, 608,1,17). Ces formes supposent un thème sans nasale et ne sont pas sûrement expliquées. El.: fa.pi)v est un terme indo-européen identique avec arm. gafn « agneau » ; le skr. a ùraria-. Les rapports souvent indiqués avec lat. ueruex et avec le nom de la laine elpoç, etc., sont très douteux. Sur àpïiv, voir Chantraine, Feslschiift Sommer 11-19. "ApTjs ." -iQoç et -soç, -Tjt, -Tja (Hom.), -ec*? et -eoç, -El, -sa (att.) ; enfin l'éolien "Apeuç, -euoç, -cui, -eua. Malgré l'efTorl de Schulze, QE 454, il n'est pas possible de déterminer sûrement la forme du thème originel. Ares est dès le panthéon homérique le diiSu de la guerre, souvent employé par métonymie dans l'Iliade pour désigner la bataille. .\djectifs dérivés : chez Hom. la seule forme est 'ApTjioç (pour ôcpeiot; voir sous dpeîcov) qui est également ionien ; éol. àps'Jïoi;, att. iSpetoç, cf. aussi "Apetoç irâyoç qui a le dérivé 'Apeo7ra_'':Tjç, etc. ; mais il existe un homonyme ipno; (voir sous àpeîcov), aussi le nom de l'Aréopage n'est-ii pas sûrement rapporté à Ares. On rapproche aussi le nom 'ApijriST);. L'attestation du nom d'Ares dans les tablettes mycé- niennes est probable, cf. Gallavotti, Riv. Fil. Class. 35, 1957, 225-233 avec des considérations sur les formes dialectales. Voir en dernier lieu Chadwick-Baumbach 175, avec are datif, l'adj. arejo, les anthroponymes aremene et àreimene. El. : Le rapport avec àp^, &po<; « malheur », etc., qui remonte à l'anUquité (cf. EM 10) est vraisemblable. Bechtel, lexilogus s.v., veut voir dans le mot un thème en ë comme dans àpi^ en se fondant sur les formes hom. dat. "ApT), ace. "ApTjv, Archil. gén. 'Apeto. Voir encore P. Kretschmer, Gl. 11, 1921, 195-198. àpfip.ôs, voir dfc)Mcp&>cu. âpGpov, voir 'Âpapioxci). àpi- : particule augmentative employée en poésie. Chez Homère àpiSebceroç et dtpt^TjXoç (v.s. uu.), àpi-puin- Toç, -repeTT^ç, -oipaXrjç, -çpoSïjç. En outre, dans la poésie postérieure, surtout les lyriques : n. pi. àpi-pKûTeç (Pi-), doublet de àpt-yvcoToç ; -8axpuç (^sch.) ; -8r)Xoç (Simon., Hdt.), cf. ôpt^TiXoç ; dor. àpfÇôXoç «envié» (Gallim.) ; -ÇtjXwtoç (Ar. Cav. 1329, anap., poét.) ; -rjxooç (Callim.) ; -wi[UùM (Hp.); -01^(105 {H. Herm., Tyrt., Hp.); -orâipuXoç (AP). La plupart des composés anciens expriment la notion d'évidence, d'éclat. El.: Probablement apparenté à àpeîtov, àpiOTOÇ. Ne semble pas avoir de rapport avec ari- dans skr. véd. ari-gûrlà-, ari-stulà- dont l'interprétation est d'ailleurs discutée, ni peut-être avec gr. èpi-. ôpîa : f. dor. pour UIX(o, etc. est possible. 1 àpîs, -tSoç : f. « archet qui permet de faire tourner ne tarière • (Hp., Call., Corn., AP, etc.). El.: Terme technique dont l'étymologie est ignorée. 2 apis, -iSoç : f. nom de plante, désigne le capuchon, iritarum vulgare et aussi une variété d'Arum (8paxov- èï), cf. Ps. Dsc. 2, 167, etc. Si..- Probablement diminutif d'fipov. ôpûropov : nom de plante, « capuchon », Arisarum «tgare. El.: Doit avoir quelque rapport avec àpov, fiptç, et lut avoir fourni une origine à dcoopov (v. Strômberg, ffmzennamen, 157 sqq.). apuTTEpôç, voir àpeCuv. êpiCTTOv : . repas du malin ., cf. //. 24,124 : Od. 16 2 en outre iEsch. fr. 304 M àpiara, Seî:rva, S6p:ra 6* aIpeZ;9ai • plus tard le repas du matin s'est appelé àxpâTiaoa et ipioTov a désigné le repas de midi (ion.-att.), cf. Athén 11 b sqq. Composés : outre le terme double Épi (ion.-att.) ; chez Hp. « prendre deux repas » par opposition à (iovoCTiréco. Dérivés : àpio-nj-nijç . celui qui fait deux repas par jour . (Hp.), -TrjTi)c6ç (Eup.), àpumj-n^piov «salle à manger. apKccd (J. Robert, R. Ph., 1940, 240-241 pour des attestaUons à Stratonlcée, pap.). On a peut-être dtpior^p . qui offre le déjeuner . à Élatée, IG IX 1, 101,9 par superposiUon syllabique de *(iptoTY)TTp ; mais une lecture àpTMn*p est vraisemblable, cf. L. Robert, Ibid. 2) àptoTl^M de sens facUtif «donner à déjeunw» (com.), avec le moyen àpwrrfÇoixat « déjeuner > (Hp.). El.: L'a long est sûr (pour //. 24,124, voir Chantraine, Gr. Hom. 1,6). Composé d'un locatif *ipi contracté de aiep-t, voir sous ^pi, et racine iS- de èoeto», etc., au vocalisme zéro avec un suflixe -to-, *8-rov : *aiepi-«TGV =» « repas du matin ». âpioTOSi voir sous &pcUdv. âpiXa, voir ipi^v. àpixâo|*ai, voir àvapptxcu<:. 'ApKaSes, voir âpjc-roç. âpiceudo; : f. «genévrier» en diverses variétés (Hp., Théoc, Thphr., etc.). Dérivés : dtpxeuStç, -tSoç, f. .bai- de genévrier. (Hp., Thphr., Plu., etc.) ^'où àpxEudiStTT;; (otvo;) « vin fait ou parfumé avec des baies de genévrier » (Dsc.) ; adj. àpxeûdtvoç même emploi (Dsc), mais ne semble pas se rapporter au genévrier dans LXX. El.: Nom de végétal qui pourrait être emprunté. Finale -Ôoç qui figure dans des noms de plantes (cf. Chantraint, Formation 368). On a tenté de rapprocher àpxuç, parce que les branches pouvaient être tressées (Lidèn, IF Is, 1905-06, 507 sq.). Le genévrier a également été parfois dénommé xé&poç. Le latin a un terme différent iuniperus. àpKéu, fipxoç, fipxtoç : prés, àpxéa» (fut. àpxéoto, aor, iJpxEoa ; noter au passif àpxcoe^oo(jtai, fjpxiaOïjv, ijpKeafxat attestés à date assez basse) «protéger» quelqu'un (dat.) contre qqchose (ace), « secourir • quelqu'un (Hom., parfois trag.) ; d'où souvent dans les trag. et toujours en prose « suffire, être assez pour ., avec complément au datif et l'inf., (ïpxEi = « il suffit • ; en outre les développements «durer, se maintenir. (Th.), etc. Formes à préverbes : ôm- « suffire « et « se contenter de », Si- « suffire, tenir bon », è$-, ht- « secourir, suffire » (Hom., etc.). Il existe deux composés avec àpxeoi- (type ■Kç,'\ib^- SpoTOç) au premier terme, àpxeotêouXoç (Cerc), àpxEfri- yutoç (Antiph.), et surtout des noms propres du type 'ApxeaîXao;, etc. Dérivés : fipxeoiç « secours, aide » (S., Théra) avec (ipxéaifioç « secourable » (inscr. tardive, Syrie) ; içyiiexsyjx (Hsch.), et d'autre part ipxerdç (grec tardif). Thème en s : àpxoç « protection » (Alcée seulement), mais nombreux composés en -opx^ç : àTcopx^ç (Hsch.), Pi- (AP), aÛT(£pxr)ç, avec -eta, etc.' (ion.-att.), ywi- (Pi.), Si- (Thuc, etc.), il- (ffisch.. S.), Itt- (Emp.), Çev- (Pi.), Ttov- et jravr- (.Œlsch.), reoXu- (Hdt., etc.). l.' Iliade emploie rcoSdépxijç comme épith:. d'Achille à laquelle les Anciens donnaient deux explicaUons : cùxùç apKCU) Toïç TOoiv «aux pieds rapides» ou opxeïv Sovôfievoç . pouvant porter secours trràce à ses pieds », cf. Hsch. U mol, ne =e Uouve cliez Hom. que dans la formule mMpvc-r-. Sîoç •Axi>i>ie^Ç et a été pris pour un équivalent de TTôS-rr; oixuç 011 TToScôxTîff (Bechlel, Lexilogus s.v.), cf. Treu, Von Uomer zur Lgrilé;6, Bergrsori, Eranos, 54,69 ; le mot est employé par B. pour Hermès, par Pi. pour Sp6[xo-. cl ^fiépai ; comme épithète d'un reiiiède contre la goutte (Gai.;. La question se pose de savoir si àpjcéco est 0«. dénomi- nalif (le âoxo;, niaieré la rareté de ce dérïlîer terme. L'importance des composés en -apx7)ç et les ïormes verbales du type Y)p>céae7)v seraient en faveur d*; cette analyse ; en revanclie àpxsTÔç y tait obstacle. L'iftipor- lance ancienne d'un thème àpx- est d'autre part assurée Dar l'adj. apy.io;. ■ Le dérivé primaire âpxioc Âr.ni(ie chez Hom. «assure, sur quoi on peut compter» yù. 2,393 ; 10,3Q4, etc.), chez le-; poètes alexàndrips et ijëjà chez Hés. .suffisant, utile ». etc. Est-il possible de tiréf «pxiov nom de la bardaue rtp. iov-io; en .-omore-iant « qui tient bon » ? Cf. sur les noms de la bardane, J. André, Latomus 15, 1956, 294 sq. Le? sens des termes de cette famille semblent diverger, mais peuvent trouver leur origine dans la notion de . sécurité, sûreté » qui développe dans des conditions diverses celles de écarter, détendre, garantir, assurer et iinssi celle de suffire. El ■ Un rapprochement avec lat. arx, arceô est probable. Le frroupe de arm. argel «empêchement», argelum .j'empèchp» est plus loin. Voir Pokornv 65. aoKîiXos : «jeune panthère» (Gallix., iEL). La forme esl-éllc authentique, et a-t-elle quelque chose à faire avec ipxTo; '1 aoKTOS : f- ('es ex. du masculin sont douteux) « ours » îHoui., ion! -ait., etc.); emplois particuliers . la grande Ourse» (Ilom., etc.. et. Scherer. Geslirnnamen 131 sqq.) d'où le Nord : désisne des petites filles dans le culte d'.^rtfmis Brauronia à Athènes ; ïiom d'un crustace chez .\risL {Arcins (frsus = Tér-riÇ, " Vriir Thompson, Fishes 17 etc. \ partir de la LXX on trouve occasionhéllemenl la tonne apxoç par simplification phonétique et i^r rapprochement d'étymologie populaire av«c àpxé«o. Rares composés, dont les plus importants sont des noms d'étoiles : 'ApxTO^CXaÇ nom de !n constellation du Bouvier (Eudox., Aral. 92) : 'ApxToiJi.u;, l'éloile Arcturus Hoi \ral., etc.). ou l'époque de son lever, la mi-septembre in,, s.. Thuc, etc.), le second terme du compose est -opoc «surveillant», cf. çpoupàç, tCf,nov!Ç>6ç, olxoupoç, un a supposé que le nom de peuple Apywbeç était apnarenté à apxroç. C'est indémontrable ; cf. F. Sommer, Uùfiaumfraije und Sprar.hwissenschaft 63 sqq. ' Noiii athemali.jue &pl dans des textes tardifs {OGJ 201,15, cf. P. May- ■f-onrf- 121.'782). Diminutifs àpxrùXoç (Poil.), àpxuXXoç (Sch. Opp.), îpxiAoç (Eust.), enfin àpxiljXa ' ^à C^- KpT.reç T7)v ia-pt-/a Hsch.) : les Cretois ayant appelé «ourson» le hérisson TouUs ces irloses recouvrent probablement une forme àpx-iXoçT ap>cuAâ, cf. l'Hsch. de Latte, 1, p. 499^ Autres dérivés : fipxreioç et âpxeioç « d ours » (Dsc, 110 D. Chr.) ; d'où ^px-ri) (Anaxandr.) « peau d'ours » ; àpxTioi; du Nord (Nonn.) ; mais àpxtiov (Dsc, Nie, PUn.) est un nom de plante^ qui serait Vlntila candida, cf. Strômberg, Pflanzennamen 118. Enfin dtpxixoç «septentrional . (Arist.) mais aussi qui concerne l'ours (pap.) ; et àpxT^ioç « septentrional » (Ub., Luc), avec le suffixe d'après écjjoç, parfois « d'ours » (Nonn.). Verbe dénominatif : àpxTeùw remplir la fonction d'&pxToç dans le culte du Brauron {Lys., sch. Ar. Lys. 645). Et. : Nom ancien de l'ours qui répond à skr. ffesa-, av. arèa-, arm. ar}, lat. ursus irl. art. Dans d'autres lan- gues i.-e., germaniques et balto-slaves, des interdictions de vocabulaire ont conduit à remplacer le mut par des substituts. On pose i.-e. 'rk'os; voir pour l'occlusive M. Lejeune, Phonétique, 31 sqq. âpKWS, tUOÇ ; i- surtout employé au pluriel (une aspira- tion initiale est sttest^p pour l'attique par Pausan. p. 165 Erbse) « filets », surtout» f^ets de chasse » (ionien-attique) ; Hsch. fourRit en outre ta glose àpxuv ■ (ieaâYxuXov xai Yuvaixetov xsxpùçaXov. Composés ': ^exu-aTaTo; (E.), pi. n. àpxû-trraTa « filets tendus. (iBsch.,'s.), cf. ararôç; sur ce mot, hypothèses liardies de Bôlupe, Spraclie 7, 1961, 199-212; àpxu-OTaata, au pi. « filets » (X.) ; àpxo-topôç « gardien des filets » (Gratin., X., etc.), l'w analogique de ôupwpôç ; d'où àpxu- tùp£o) (Eup., etc.). Dérivés : àpxoov {EM 144,11), cf. Sbctuov ; àpxuXov (Hsch.)., On ne sait que faire de lïpxuta épithète d'Hécate {Tab. Defix. Aud. 38). — Enfin la glose d'Hsch. àpxàvTi • t6 ^â(ip.œ ^ fôv CTT7)(iova èYxaTttTiXéxouai StapfxevaL a été rapprochée d'écpxu; en posant un sulTixe -àviri, cf. SpsTtivT), 9T)Yâ'«l. xetTtâvT), etc. El.: Douteuse, voir Lidén, IF 18, 1905, 507 sq., qui rapproche entre autres ôcpxeuôoç (?). apua, àptiT), àpfxiç, etc. : Du radical de àpapiaxco ont été tirés des dérivés avec suIUxes en -m-, et d'autres avec aspiration initiale, qui s'expliquent bien en posant 'smâ, 'smo-, 'smif(t). 'Apti-f f. est" rare : « cicatrice, suture » (Hp.), « jonction » (Chrvsipp.), «ajustement» (O.S.). A Delphes &p(xa (sic) serait un nom d'Aphrodite (Plu. 769 a). •Apîxiç m. « joint », terme technique pour la maçonnerie, la charpente (inscriplions, tragiques, etc.). Ce terme qui ne subsiste que dans ,1e vocnbulaire technique a fourni égale- ment avec son loeaUf àppLOÎ un adverbe signifiant • tout juste, tout de suite » (Hp., ^sch., Pi., alex.) ; la variante àpixqj (Pi-, Pherecr.) est douteuse ; pour le sens, cf. àpri. "Àppux n. généralement employé au pluriel « char », surtout char de çopbat ou de course attelé de chevaux (Hom., poètes, X. Hier. 11,5, PL Lg. 834 b). Composés : une douzaine avec âp(xaT- ou otptxBTO- comme premier terme, p. ex. àpp.a-ntiY6ç, -TjXiTTfiç, -TjXaTOç, -7)X«Tio, (xp(JLaTo8p6(jLOç, -XTUTTOÇ, -Tarr^ç (J'- 4,485), -Tpo « élever des chevaux de course » (X.) et -rpoçta, -Tpoxia « traces de roues » (Hom., etc.). En outr« àûu.âwxE,a « chariot couvert » utilisé notamiucut par les Perses (Ar., Hdt., X.) semble être un composé de X(a « mauvaise conduite d'un char » est une création plaisante d'Ar. Piiia; 415 sur âjiOtprwXia., etc. Deux verbes dénominatifs qui lont chacun des hapax : ôp(iaTsûw « conduire un char » (E. Or. 994), àp\iM-vl^o\i.ix.i. « mettre dans un char » (Lyc. 1319). Un mot mycénien répond de façon évidente à étp(ia, îpiwTa, amo, duel amole, pi. amota, mais le mot ne signifie pas ■ char » : il faut comprendre • roues » (ou « châssis » ?) ; jvec les dérivés gén. amotewn (apfiOTTi/bç, dérivé en -eûç), d'où l'adj. amotewijo (décoré avec des cochers ? ou des charrons 7), et amotejonade (ap|ioTEici>va8e) « vers l'atelier des cliarrons ») ; v. aussi plus loin anamoio. Il est douteux que le mot mycénien comporte une aspirée initiale (Lejeune, IPh. 1960, 17, n. 44). Cf. Chadw ick-Baumbach 175. Le suffixe *mp que l'on pose pour âp(xa se retrouve ivec un vocalisme o dans un composé comme p7)Tâp(Xtov (voir S.V.), le nom propre "ApfAo>v, et le patronymique 'ApftoviSTjç {11- 5,60). C'est peut-être de ce terme qu'est dérivée la glose d'Hsch. âp(X.6auvoi ■ opxT) fiÇ ^v AoxeSaC- liwièjtlT^ç eù)to(ï|xtaç tûv -^uvautôv. Le dérivé important tsl ôpiiovtoc « cheville, joint » dans la charpente, la Mçonnerie, etc. (Hom., Hdt., employé aussi en anatomie ilp,), d'où « charpente » ; d'autre part déjà chez Hom. .accord, contrat » (//. 22,255). En musique les cordes de la lyre (Héraclit. 5i, cf. PI. Banquet 187 a), d'où «échelle Busicale, mode », etc. (sur l'histoire du mot, voir B. Meyer, 'Apiiovta, BedeuUingsgeschithte von ïlomer bis Platon, Diss. Zurich 1932). Adj. dérivés : àpjxovtxéç au sens musical, et parfois mathématique (PI., etc.) ; plus rarement 4p|iovio; « qui s'accorde » (Septante, J., Ph.) avec l'adv. ipftoviwç et âpftovicâSTjç (Socr.). — Verbe dénonoinatif ipiiovlÇû) « adapter, construire » (A.P.J. Un groupe de dérivés d'une .grande importance se constitue autour du présent du dénominatif tiré de àpjxa, àp|i6TT«o/àp[x6t^to « ajuster » en parlant d'un charpentier, ■ adapter», etc., au sens intransitit «aller bien, conve- nir», etc. (Hom., ion.-att., dor., etc.). Le présent est ippiérrco en att., ôpfxdooto semble-t-il chez Hp., âpnôî^to chez Hom. et dans les autres dialectes ; les autres thèmes sont du type î^piiocra, -îjpfxôoeTjv, ijptioofiat, adj. verbal ipiiocTTÔç et en dorien âpfioÇa, àpti dont le rapport avec âcp|xa est évident. La forme en dentale sourde est ancienne et p.-ê. originelle, garantie par le mycénien pf. p. araromolemena = àpacp|X0T{iiva ; le mycénien offre encore anamoio = àvàpiioarot (ou *(iv«ip|iOTOi Uré du subsUntif àpiAo/fipjta), les deux termes s'appliquant aux chars entièrement montés ou non; cf. amofere = datif àpfioerriipei. Le présent àp(tÔTTCi>/-aoçû est constitué sur un thème atpfioT- fourni par myc. pi. n. amota. V; Heubcck, Cl. 39, 1961, 169 sq. avec la bibliographie. 'Ap(ji6Çcû, àpnovta, etc., subsistent en grec moderne. Et. .' Les nombreux termes grecs bûlis sur ap- avec des suffixes en m trouvent appui hors du grec dans lat. arma « armes », arm. y-armar « qui s'adapte, convient », et bien d'autres vocables (cf. lat. armas, armentum) qui sont plus loin pour le sens. Le grec possède une aspirée initiale (expliquée par la forme «m- du suffixe ?), qui présentait p.-.ê l'avantage d'effacer l'homonymie entre dcp- de àetpw/aîpco et ip- de àpaploxu. Voir sous dcpoploxco. ôpua : n., voir sous Aeipu. àppaXâ : nom de la rue ; = Tnjyavov &Ypiov selon Dsc. 3,46 ; mot syrien pour rr^y*^^ /cttitoxïov selon Ps.- Dsc. 3,45. En outre àp(totpdc (pap.). El.: Pour Frisk, emprunt sémitique, cf. arabe harmal, « rue ». âp|ia\iâ. : «nourriture, ration» (Hés., Tr. 560, 760; Théoc. 16,35, A.B. 1,393) également sous la forme àp^oXià (pap.). Dénom. -JjpixaXûaaTO • auvéXaoev (Hsch.). El. : Obscur. Fait penser à Spjia « nourriture », v. sous àctptù (cf. pour le sufl. Frisk, Eranos, 41,50), mais l'esprit rude de la tradition s'y oppose s'il est authentique. âpucva, voir sous àpocpioxca. âpiieviaKÔs : « abricot » (Dsc, Gai.), tiré de "Apixevta. âpp.ô^i>>, àptiovla, voir sous âpyua.. âpyLvXa, voir sous àpëiSXi]. âpiiuXa : àprluia-za. 'ApxdcSeç xal àptwiiAoXa [faute pour àpfKÔliaTa] (Hsch.) ; en outre àp(Hd|iaTa • àpTÛjiaxa. V. Bechtel, Gr. Dial. 1,388. El. : On a rapproché âp|X(xXCa. àpvEiôs : Hom. ; la forme authentique étant 4pv»ià;, comme le prouvent l'attique dtpvscâç (inscr.) et le dérivé àpvTiàSeç. Sens : « bélier » ; serait distinct de xpié? qui s'emploie en prose et désigne l'animal reproducteur, tandis que àpvei6ç est le nom du mâle com'^«i genre, cf. Od. 9,425, &^evtii ofsç ; 10,572 dcpveièv ... 6iv OîjXûv te apvcioç — 112 — {voir Benveniste, BSL 45, 1949, 103). Semble avoir désigné un bélier d'un certain âge, cf. la glose d'Hsch. àpvei6ç • ô Tpirrijç xpt6ç et celle de Pausanias 159 Erbse citant Istros Spva, el-nx ijzvév, eÏTa (4pvei6v, eîxa Xijtoy- vû)(iova . . . «ipvstèi;> 8è xal ô xpterJjç xpiàq. Dérivés : àpvrjikSo; {Schwyzer 644, éolien d'Asie) désigne des brebis ; dtpv/jtç désigne à Argos une fête qui s'appelait également àpviç. On rapproche aussi des noms propres comme 'ApvtâSoç à Corcyre (cf. Thumb, IF 9, 1898, 302). Voir aussi àpveuT^p. El.: Le rapprochement traditionnel avec /opTjv a été écarté avec raison par A. Meillet, JF 5, 328 sq. à cause de l'absence de digamma initial et du sens lui-même. 11 a tiré dtpvei6ç de *ipavet6ç ou plus exactement *àp(jv- T)f6ç, cf. àp<37)v. Voir encore Bechtel, Lexilogus s.u. àpvéo|xai : i. -igoofjtat et -TjOi^oofxat, aor. -ijoâjiTjv (Hom.) et -TjÔTjv (att.) « refuser, nier, dire non » {Hom., ion.-att.) ; avpc les préverbes : aie-, èl,-, xax- (S. Ant. 442). Pour la struL.ure du thème de présent, cl. xivéto, etc. Dérivés : nom d'action fipv>)ou; « fait de nier, refuser » (trag., Dém.), i négation » (gramm.), avec les préverbes s;- (PI.), dtTT- (Phil.) ; aspiration non étymologique à Héraclée ; d'où àpvr)(ii(ioç « qui peut être nié » (hapax S. Ph. 74) p.-ê. d'après (i(xvu|i(u : fut. dtpoiîfjuxi, aor. dtp6(jH)v ; mais dans les formes à augment il s'est produit une confusion avec ^paTO de àetpw . lever . : on a chez Hom. ijpa-ro qu'il faut peut-être corriger en i^peto cf. //. 3,373 et Gr. Hom. 1,387. Sens : «obtenir, gagner, recevoir», avec comme objet, gloire, récompense, rémunération, au thème de présent avec notion accessoire d'effort (Homère, poètes, Hp.), en prose att. seulement avec le complément (iioôév ; locrien SUav Aapé&TSti (/G IX 1,334) avec une aspirée analogique de éXéaôai, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,41. Presque aucune forme à préverbe : IÇ-^pa-ro (Hom.). Aucune formation nominale sauf p.-ê. Spoç, v. s.v. Mais de l'expression (iio6èv Spvuoôai a été tiré le composé [iioôocpvéM «recevoir un salaire, travailler pour un salaire» fion.-att.) d'où (xioOapv>)Tix6ç (PI.), et le substantif probablement postverbal [lioÔapvoç (Poil. 4,48, Hsch. s.v. TtcXâToci) ; et (xiaeôpvïjç (Phol., Hsch., Suid.) fém. fxioOâpvKJoa (Hdn. Epim. 57) avec jxKjOapvta (Déni.), fiioÔapvixéç (Arist.). Les conditions d'emploi de àpvu(xat, l'absence de formes à préverbe et de dérivés prouvent le caractère archaïque de ce verbe et de son groupe, qui disparaît en attique à l'exception des composés techniques et de structure récente (iioOapvéto, etc. El.: Vieux présent à suffixe -vu- et à vocalisme zéro qui a un correspondant exact dans l'arm. afnum (aor. ari) . prendre » ; p.-ê. l'av. annav- « accorder » ; pour le hittite arnumi, voir Friedrich, Hetb. Wôrlerbuch s.v. arnu-. âpOKÂov : sorte de coupe ou çkxXt] (Nie. fr. 129). Et. : Inconnue. âpov : n. nom de plante, r-4rum dans diverses variétés (Aristote, etc.), notamment l'Arum ilalicum ou « Gouet d'Italie ». Et.: Pas d'étymologie mais ipiç et àpîoapov doivent appartenir au même groupe. âpos : 6«peXoç xaî <:réTpa<;> xotXôç, èv al? ûStop iepoCÇe-rat o[i6ptov, xal pxâooç àxoûoiov (Hsch.). Cette glose combine trois termes différents et trois explications : 1) àpoç • ô èv àpàrti) (àpâTtj)), :rpà àpotTou avec l'allongement en composition. Avec un accent différent fipoToç m. « labour, saison des labours", mais aussi «champ de blé, récolte» (Hom., Hdl., surtout poètes), au figuré « procréation d'enfants, entants » (PI. Cra. 406 b, E., Mén.) ; d'où àporixàç (Gai.), ■■nljatoi; (cipT] Arat. 1056) d'après les adj. de temps en -Tlfnoç, cf. Chantraine, Formation 42. Noms d'action : apoctç « terre de labour » avec un sens concret actualisé (Hom., Thphr., cf. Benveniste, Noms d'agent, 75, etc.) et « fait de labourer » (Arat., Arist.), d'où àp6(Ti|xoç « labourable » (prose tardive), mais avec u long secondaire âpoxriç (hapax, pap.), et déjà S. Ant. 569 àp(i) (dpcàotfxoi;, ip\iEwai, etc.) sont toutes occa- sionnelles et secondaires. En revanche les formes doriennes en dtpa-, àpàaovri (Tabl. Héracl.), èvapaTiov (Rhodes), àparpov (crétois), 'ApaTUOÇ (locrien) présentent un a qui n'est pas expliqué, mais peut être bref (cf. Schwyzer, Gl. 12,1 sq. ; Gr. Gr. 1,362, 683). Le lat. a arâre qui doit être secondaire. Les autres langues ont des présents en 'gelyo: m. irl. airim, got. arjan, lit. ariù, v. si. orjQ. Le nom de la cbaiTue fipoTpov (crétois fipaTpov) a • des correspondants dans lat. arâtrum, arm. arawr-, irl. araibar-. Les autres langues ont d'autres formations comme lit. àrklas, v. si. ralo avec des suffixes en /. "Apoupa enfin est une dérivation féminine en *-j/»2 d'un nom neutre athém. en rin 'arowr, cf. irl. arbor (de 'arvof) gén. arbann de 'arwenos «céréale» (cf. Benveniste, Origines 20 sq., 112 sq.). Lat. arvus est plus loin. Essai de rapprochement de skr. urvàrâ- « moisson », av. urvarâ (Otrçbaki, KZ 66, 1939, 246 sq.). àpTrâ^td : flexion en gutturale, fut. -Çco (Hom.), aor. ifjpKa^a. (Hom., Pi., Ëpidaure), grec tardif pass. ^pTrocyïjv, ■^pîTayiJtai. Mais la conjugaison usuelle en attique est sans gutturale : fut. âp7Tâao(iai (ou -cto), gr. tardif àpTrûfxai, aor. ijpnccaa (Hom. ion.-attlque), parf. ■^pjroxa ; passif TjpTràaGTjv, ripTZ(xa[ux.i. Le participe aor. athém. àpiràjxevoç {AP 11,59, etc.) est une forme tardive et secondaire. Sens « ravir, enlever » (une femme, une proie), « saisir » (une arme, etc.), « piller » (une cité, etc.). Utilisé avec des préverbes dv- (Hom., etc.), àç-, 8t-, èÇ- (Hom., etc.), 6(p-, etc. Un thème en gutturale est bien attesté dans un certain nombre de formes nominales : âpmiJi une fois comme nom d'action fém. « rapine, fait de ravir » (Hés. Trav. 356), généralement se rapportant à des personnes soit comme substantif, soit comme épithète « ravisseur, voleur » (ion.-att.), avec le superlatif usité dans des termes péjoratifs àpnaylararoe, (Leumann, Mus. Helvet. 2,11); employé en outre comme terme technique « grappin ». Dérivés : àpTiarfi) « rapine, proie » (Sol., ion.-att.), avec un accent différent «xpirâyi) «crochet, grappin» (E., ... jn.) ; âpirâ^w 114 îpmrfoi; « crochet » (1 ex. ^sch.) «qui accroche» (1 ex. S.) ; attesté aussi comme nom propre (cheval mythique). D'âpJta^ ou ôpTtirpr; sont dérivés : àpitiyiOM (Alex. Aphrod.) = aSpapnoE, ; àpTCCLyeùç (tardif) : l'emprunt lat. harpagô invite à poser un grec &pnayctive» du suîïixe, cf. Benveniste, Noms d'agent, 72: àp7z un déverbatif du radical qui figure dans àvrjpé<]iazo, v. sous èpé7tT0(.ta!.. àpiraXéoç, voir àXTrvioTOÇ. âpireSi}; : «plat» (Nie. Th. 420, hapax): l'aspirée donnée par les mss n'est peut-être pas authentique. Dérivé poétique àçneSôeiç (Antim. Col., Hsch.). Verbe dénom. àp:reSioai • ôiJUxXioai, èSaqpîaa!. (Hsch.). Et.: On pense à rapprocher niSoM (cf. fi-rreSoç «plat»). Le mot est analysé en àpt-TreSov par Didyme ap. EM 148,0, Hdn. 2,247. On ne sait à quoi répond la giese d'Hsch. èpTceSÔECToa " ÈTctTrcSoç. V. Szemerényi, Sgncope 277 et 288, qui pose *àpl-7ie8oç d'où *àpi7reS6cu;, et par syncope dpTrsSôeiç, et finalement àpTrESiiç. âpircSôvi) : f. < fll » fHdt. 3.47 dans la description d'une cuirasse de lin, Aristias ap. Poil. 7,31) n corde d'un are ou d'un piège » (X., AP), avec le doublet &pnsSdi\ (J. AJ 3,7,2; Jul. Gai. 135 ci. — Verbe dénom. ôpTteSo- ïlÇetv • XcùTToSuTEÎv xal Stà dTrdépTOu ÔTjpSv (Hsch.). Composé : ôpreeSovàTrTai, n. m. pi. « ceu.x qui fixent des cordes », en parlant de géomètres ou arpenteurs ([Démocr.] 299). Le sens originel du mot est fll ou corde et celui de piège est accessoire. Et.: Inconiiue. Il est peu probable qu'un terme signiflant corde ou fll soit en rapport avec âpjtâÇca ; mais il a pu y avoir un rapprocliement par étymologie populaire et l'aspiration initiale peut être secondaire. Le skr. arpàyati s placer, fixer » est une formation purement indienne et ne convient pas mieux pour le sens. âpn-E^a : « haie » (Nie Tfi. 393,647) au pi. ; cf. la glose âpTrésaç • toùç atfjtaCTttôSeiç TÔrcouç • oî Se rei/yi xal jreptoéXouç • ol Si rà xXifxaxûSn] X"P'°' (Hsch.) ; un doublet àpTreÇoç f., est attesté à Mylasa {BCIt 46, 405). "ApTCï^a serait un mot ionien selon Eust. 1851, 25. Hsch. fournit en outre deux gloses qui pourraient être voisines : âcpnâvai • fjtâvSpai poaxTjfjLàTcov et (itpnioat (p.-ê. faute pour étpreeî^ai ?) • tnyaaiaL ■ tj ràcppouç. Et. : Inconnue. Il faudrait savoir lesens originel du terme. En pratique il semble équivaloir à la limite d'un terrain, ce qui pourrait permettre un Tapporl avec âpTcsStôv. âpTreSovT) « cordeau, ligne ». Douteux. apiTT) : f. «faucille» (liés.. S.) ; d'où dans des textes tardifs « crochet », nom d'un poisson, etc. ; mais chez Honi.. cf. aussi Arist. HA 609 a, nom d'un oiseau aquatique de proie, de la famille des procellaires (cf. Thompson, Hirds S.U.). On compare en outre la glose corrompue rt'Hsch. âpTre-ïOV • àxôuitTTOv fj Ixtîvov Kp^reç d'où l'on a extrait un nom crétois du nùlan àpTnjç fort hypo- thétique : il ne faut donc pas en tirer avec Leumann, Ilom. Wôrter 294, la supposition que le mot vient d'Homère, ni avec Bechtel, Dial. 2.781, celle qu'il s'agit d'un vieux thème en c. .\u sens ancien de « faucille» àpnr) a été remplacé par SpÉTtavov. EL: Le mot répond à la finale près à v. si. srûpù, lette iirpis «faucille». On rapprochera également lat. sarpô et sarpiô « tailler la vigne »."Ap7n) a pu donner naissance à la famille de âpnxE,, ôpTcdcJ^to, etc. Mais Szemerényi, Syncope, 205,213, sépare nettement les deux groupes. âpiri^ : elSoç &xivdT,ç Kuirptoi (Hsch). Le mot ne semble pas avoir de rapport avec apTrsÇa, qui n'implique pas l'idée d'« épine ». El il a un doublet &T:piï, ; voir sous àTTpiySa. âpirîs, -ïSoç : aussi -ISoç mais l'iota semble long d'après Call. : espèce de chaussure (Call. fr. 235), cf. les lexico- graphes : Suid., Hsch. s.u. et Poil. 7,85. Le mot est donné comme équivalent de xpijTctç, et attribué au laconien par Hsch. Et. : Ignorée. Pourrait être tiré de &picr) d'après la forme ? "Aptruia : f. généralement au pi., les Harpyes, démons femelles redoutables, généralement au nombre de deux ou de trois (deux Hés. Th. 267 'AeXXci et 'fîxuTrér/)), qui personnifient la violence démoniaque des vents. Chez — 115 aptreviK Àv Hom. le titre de "ApïfJia, est appliqué à IIoSiipYTl ™é''« *^«* chevaux d'Achille (//. 16,150). On lit une forme de duel x^fCJnJtâ sur un vase d'Égiift. Le mot est rapproche avec un verbe àvif)peî fuvaixC • Ttpèç 4vSpa Siaçépeoôat. Et.: Terme expressif sans étymologie. On a proposé de le Urcr de àppdcîio {= àpâT^a) . aboyer », avec une finale d'après à:r»)VT)ç, oTpiiVTjç (Prellwitz, Gl. 19, 1930, 104). àppT]4>ôpos : ï- nom des jeunes filles qui portent en procession les symboles sacrés de la déesse Athéna (Paus., Plu., etc.). D'où le dénominatif àppTjçopéw «être àppijipô- poç . (Ar., Din., inscr.) ; les dérivés nominaux àppr,9opta f. .procession des àppTjçôpoi » ; pi. n. de même sens ipp7)ip6pux (Sch. Ar. Lgs. 642, EM 149,13); en outre pi. m. dcppTjTOçépia = àppTfjçépta (Sch. Luc). Les principaux textes se trouvent Paus. 1,23,3 et i^fAi. Luc. D. Merelr. 2,1 : il s'agit d'une fcle Ue la fécondité où deux jeunes filles transportent du temple d'Athéiia Polias au sanctuaire d'Aphrodite des jardins, des offrandes mystérieuses et en rapportent d'autres. Ces offrandes consistaient en gâteaux en forme de serpents et de phalloi. Une autre série de termes parallèles présente le» formes lpar,c6; « mâle ». Voir p. ex.Schtà^eç-Nehring, Reallexikon s.u apcrnv, -s^ioz : Hom., trag., ion., âppTf)v (att.), nom. àpc-oc (laconicn IG V 1,364, P. Ôxg. 465) réfection ana- logique d'après les nom. sigmatiques ; d'autre part avec un vocalisme e ëpo7]v (ion. et Hdt., lesb., Cretois, etc.) ; • mâle » par opposition à femelle : c'est le nom générique du mâle (Benveniste, BSL 45, 1949, 100-103) ; « masculin « lég-alement au sens grammatical) ; rarement au sens de « robuste », jamais au sens de « courageux » ; chez les botanistes se d?t du sexe de Ja plante, mais d'autre part s'emploie au sens de « rude, dur ». Comparatifs non attiques avec valeur différeuciative (Benveniste, Noms d'action 116-119), àppévrepoç {arcadien, Sc'-wyzer 661 ï et èocrEvabepoç {éléen, Schwyzer 424), nii 11, mot fait couple avec QifKùrspot; ce qui ne semble pas anpien (cf. Benveniste, l. c), pas plus que le détail même de la forme avec la finale -at-rcpoç, qui doit être analogique. Le mot ligure comme premier terme dans quelques composés : .ï;sch. Suppl. 29 a àpaevon-XTQeTjç <■ où les mâles sont nombreux » et àpasvoYEvV)? {Suppl. 818). Mais la plupart des composés sont de caractère technique et souvent tardifs : ôppevoYÔvoç et ses dérivés (Hp., Arist.) avec ie nom de plante àppevoyôvov variété de mercuriale opposite à fh)Xuvôvov cf. André. Lexique sous phyllon ; «opsvoOvîX'jç « lierniRPhrodlte » : -xoîttjç « pédéraste », -y.uéo « porter un enfant mâle », -(xtxTT)f; « pédéraste » ; --at: « enfant mâle " ; -iroidç, -Tioiéo) ; -toxoç, -tokéw. --roxta, etc. Enfin il existe un groupe constitué avec -uïToç exprimani l'aspect, qui est ancien : àppEv&>rt6; «à l'aspect masculin - fPL). -ojTrta (PI.). Les dérives sont la plupart tardifs : dimin. àpoéviov «enfant du sexe masculin » (pap.) ; adj. àpoévioç « mâle • Î.Xrcadie. m" siècle de notre ère), àpCTEvixôç (-pp-) «mâle, masculin », rarement ^ viril » (hellénistique, grec tardif), èpersv'.xôç (paP- "i^' s. av.). Aussi adv. àppevcbStùç (LXX). — Substantifs abstraits.: dcppev^TTjç «qualité de mâle, masculinité» (Stoic, etc.); âppévcùfjux «semence du mâle » (Sch. Opp.j, pour le suffixe, cf. Ghantraine, Formation 187. Verbe dénominatif : (ippEvôop.a', «devenir uii homme, se conduire comme un homme » (Luc, etc.). Le giec moderne a gardé àpCTevixéç, etc. Et.: Terme ancien, nom générique du mâle. La forme k vocalisme e Ipoïjv a un correspondant exact dans av. ar'san- » mâle », pour l'espèce humaine comme pour les animaux ; le vocalisme zéro de àpar,v se retrouve dans skr. rsn-bkà- « taureau », mais le rapprochement avec skr. ârxali qui signifie seulement « se mouvoir vivement » est en l'air. Enfin tout rapprochement avec le groupe •cers- (skr. vj-sabhà-, av. vanSni-, lat. uerres, cf. sous ëpayj), qui désisne l'animal reproducteur, est exclu ; cf. Benveniste, BSL 45, 1949, 100-103. ■ApvEtôç doit être apparenté à lîptîTjv. àpaw^tSes : ûiréSrjjjLa yuvatxeïov (Hsch.). àprâCt] : f. mesure de capacité perse valant I médimne et 3 cbénices, soit environ 5& litres (Hdt. 1,192), valant 1 médimne attique selon Hsch. ; en Egypte mesure valant 24 à 42 cbénices soit 25 à 45 litres (pap., parfois écrit àptéêï)). Dérivés : àpTaêiaïo? " d'une artabe », avec le sulïîxe d'adj. de mesure en -taîoç, cf. Chantraine, Formation 49 (pap.) ; pour l'orth. en -leioç, voir Palmer, Grammar of the post-Ptolemaic papyri 3 ; àpTaêioç (pap.). Substantif âpTa6ieta et àpTaêîa, taxe d'une artabe (pap.). Et. : Évidemment emprunt oriental, que l'on suppose pris à l'égyptien, cf. Hultsch, BE s.u., mais voir Sethe, GGN 1915, 112-118 ; on connaît en tout cas démotique 'rtb sous Darius \" (Malinine, Kêmi, 11, 1950, 18). âoTaiio; : «boucher», aussi «cuisinier», ces deux fonc- tions se confondant en principe (X., Épier.) ; employé au figuré (S. fr. 1035) ; d'où âpTajxéco « découper, mettre en pièces» (E.), avec àpTdcfiirjatç (Thèbes, IG Vil 24'2o} « action d'abattre ». Mot rare et exceptionnel. Le mot usuel est [jtâyeipo!;. 11 existe en mycénien un terme atumo qui pouiTait correspondre à àpTa(ioç. Douteux, cf. Morpurgo, Mycenaeae Graecitatis lexicon s.v. avec la bibliographie. Et. : Eust. 577,45 interprète ô elç ip-ta Té(iv.-J9'nÇ (Théoc), -yovoç (AP), -Ba^<; (AP), -Saxpuç « qui vient de pleurer ou qui va pleurer » (E. Med. 903), -StSaxTOç (App.), -eavï)Ç (E.), -(laÔ^ç (E. Hec. 687), -TrayTJç (Théoc), -ttXoutoç (E. Supp. 742), -oxpàTeuToç (App.), -tsXtjç (PL), -Toxoç « nouvellement né » (AP), -TO(io<; (A.R.), -Tpeipifjç en parlant de nourrissons (.fiEsch. Sept 350), -9U-^ç {AP, etc.), -çutoç (AP), -xœv7)ç (AP), -Xvooç {AP, etc.), -xpiCTToç (S. Tr. 687), etc. On observe donc dans les composés le même développe- ment d'emplois que pour l'adverbe qui est passé du sens de « juste, bien adapté », à « justement » au sens temporel. Dérivés : àpTioç «qui s'adapte» (Hp.), «juste», cf. àpTut pdt^etv (//. 14,92), . d'accord » (//. 5,326, etc.), «prêt, en bon état • (ion.-att.) ; en parlant de nombres, « pair » (opposé à TZEpiaaài) ; d'où l'adv. àpTiàxiç (PL) ; àpTio-rniç « fait d'être pair » (Arist.), le verbe àpTiâî^tù « jouer à pair et impair » (Ar., etc.), avec àpTtaa[x6ç (Arist.) ; quelques composés dans le langage mathématique dtpTiÔYO)- voç, àpTtOTrépioeroç, etc. "ApTtoç s'est combiné avec des particules et des préverbes. D'abord, avec la particule privative, àvàpOTOç « qui ne s'adapte pas », d'où « étrange, indigne • (Hdt.) et, en parlant de personnes, «ennemi » (Hom., trag.; ^vec apri — 118 une aesibilation de t qui ne s'est pas produite dans écprioç, cf. Lejeune, Phonétique, § 45 avec les addenda (Hsch. a la g-lose fipatov • Sbcaiov). On a en revanche dcfàp-noç «impair» (PI.), et des substantifs souvent tardifs, géné- ralement '■^minins ou neutres : ànapriet « mobilier » (Hippon., LXX] et àmkprto^ (Plu-) ; IÇccpriov et èÇap-rfa • équipement», etc. fpap.) et d'autre part l'hapax èÇop- Tt6o[jiat «être garni de» (Hérod. 7,23), xirrttpTtoç et xampriov (EM 478,2^) « mât » (qu'on adapte au navire ?). Autres dérivés de âpri : le dënominatif iprV^n (à moins d'y voir un doublet morphologique de àptiofjwti [v. ce mot], cf. xofxîÇco à côté de xoném), sens « arranger, adapter » (Thcr., AP, D.S.), avec surtout les formes à préverbes : in- « achever » ou « s'adapter exacteTPent » (Hp., Arist.) et des dérivés en -wriç, -tafiôç ; eia- (Hp.), èÇ- «achever» {Acl. Ap., inscriptions), eu- (Hp., A.R.), xaT- «équiper, arranger, pourvoir de» (Hdt., Plb.) avec des dérivés en -toiç, -ia\ia, -io(i6ç. Le verbe àpriÇco et ses composés semblent surtout ^niens. On lit toutefois à Ëlatée (Schwyzer 352) àpTienr^peç tiré de àpTlÇoj, qui désigne des fonctionnaires financiers ; Hdt. a xaToprtffTrjp « médiateur ». Le grec moderne a 4pTi « récemment », (Stprioç • pair », etc. Et.: Le thème a été expliqué, soit comme un locatif d'un thème àp-r- «adaptation », etc., soit comme un neutre en i tiré du même thème, cf. Trépuoi, etc. (Benveniste, Origines 79). De toute façon le mot trouve appui dans lé lat. ars, arlis, arm. ard « récemment », lit. arli « proche ». Le rapport avec la racine de àpaptaxc» est certain. àpTiaXa : pi. n. «boucles d'oreille » (dorien. Poil. 5,97). El.: Inconnue. On a supposé une dérivation de &pTt., àpTtoç exprimant l'idée d'adaptation, avec un sufTixe ■«Xoç comme dans ^ÔTtaXov, oxtiTotXov (?). âpros : m. « pain de blé », par opposition à fifiÇa la bouil- lie ou galette d'orge, cf. Hp. Acut. 37. Le mot est surtout employé au pluriel, le singulier peut désigner une miche ou être collectif. Attesté durant toute l'histoire du grec depuis l'Od., 17,343 et 18.120, Hdt., Hp., Th., etc. Diminutifs : ôpTÎojcoç (Hp., Dsc, Gai.) et dépricxiov (Damocr. ap. Gai. 14,96). Figure comme premier terme daos un certain nombre de composés, notamment : iproWix'») panier ou armoire à pain (pap.), -xàTnjXoi; (pap.), -xpeocç mélange de pain et de viande, probable- ment = lat. uisceralio (tardif); -Xdtyotvov (Cicér., Ath.), ■|isXt gâteau de pain et de miel (Gai., Aet.) ; -TttvaÇ espèce de plat (pap.) ; mais *âpT6-Trovoç IG IV, 1549 n'existe pas, v. IG IV 1,401 ; -TcpâxT)? marchand de pain (tardif); àpT-67rnQ<; boulanger [?] (Hsch. s.u. Trâoavoç) ; -otTstov emplacement ou ustensile pour faire le pain (Poil.), ôpTOJtTtJctoç dtOTOç pain cuit dans une tourtière (Ath., etc.), terme tardif dont la finale est de type latin ; et l'emploi de artopta pour désigner une tourtière à faire le pain chez Plante, etc. ; àproCTiTéto opposé à dtXcptTooiTÉoj (.X.), opposé à 6 ; 2) Selon Pisani, Ricerche Liiiguistiche 1,141 emprunt à un iranien *arfa «farine», cf. av. aSa « moulu », persan ârS « farine », de la racine de iXtci ; peu probable ; 3) Selon Hubschmid, Sardisehe Sludien 104, terme de substrat qu'il rapproche du basque arto pain de maïs, v. espagnol arlal. Voir encore Georgaras, Gl. 36, 1957, 115, en faveur de la première théorie. àprûu, etc., voir sous àpapioxcd. apua : tA 'HpaxXeconxà xdtpvxz (Hsch.) avec une autre glose aùapdt • Ta novTtxâ xipua. Ces gloses pourraient être des variantes fautives de âSpua (v. s.u.). El. : Si la forme est authentique, son rapport apparent avec pi. xàpua « noix » serait évident, cf. Strômberg, Pflanzennamen 155 sqq. On a rapproché alb. afe f. «noyer», v. si. orëchû «noix», etc., cf. Frisk s.u. Si écpua et xàpua remontent à l'indo-européen, on y observerait le préAxe k- que l'on croit reconnaître dans xaTtpoç à côté de lat. aper, dans xvéçaç (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,417; Meillel, MSL 23, 259 et Sludia Indo- Jranica Geiger 234-236 ; en outre voir les combinaisons de Specht, Ursprung 62, 146,236). àpû€aX\oç : « bourse qu'on peut serrer avec un lacet » (Stesich., Antiph.), flacon de cette forme avec un col étroit, sorte d'arrosoir (Ar., Ath.) ; diminutif (ipu6aX>.tç, -îSoç f. (Hsch., EM). On peut aussi rapprocher la glose d'Hsch. àpouXîSœ • X»)xu6ov Aâxcoveç. On ne sait que faire de àpuodcoaaXov " xotuXy) tj çXàoxojv (Hsch.). Et.: La glose d'Hsch. est àpû6aXXoi • Ta jxapaÙTCiria • dcTTÔ ToO àpùetv xal pâXXciv etç aÛTOùç. Fraenkel {Gl. 4, 1913, 35) admet cette étymologie en supposant le mot tiré du groupement asyndétique des deux verbes. Celte explication, possible pour un terme de ce genre, suppose que le sens d'arrosoir est originel. On s'étonne tout de même de la singularité de la forme. La seconde partie du mot fait penser à PaXXàvrtov « bourse », qui pourrait être un emprunt à une langue balkanique (cf. s.u.) ; peut-être également àpûSotXXoç (avec influence de àpitat). Hypothèse thraco-phrygienne chez O. Haas, M'iener Studien laûS, 15C. 1 âpûfa) : aor. i^puaa, moyen àpùo(xai, aor. pass. 'jjp06Y]v et :i]pùadi)v ; l'att. a un présent à suff. -^a, marquant — 119 *«(*> Paboutissemeat, et. «b(6«u ; eo outre le leAbien a un participe ipuT^tJtevot (Aie), lequel s^nUe supposer un dévertMtif qui serait en ionien du type *i(Mnéu ; le verbe ett attesté depuis Hés. [Trav. 550 avec digarama fwobaUe) en ion.- att. «t dai» la koiné. Sens : f puiMr » ; s'amptoi* voiontiers au flfuré. Le verbe ett eeamrreneé par iyàonu, mais subsiste en gr. moderne. Formes * prévnt>es avec : ày-, dbit-, iÇ-, ht-, L'adj. verbal ifuttiç n'est pa» sûrement attMté, mais figure dans des composés avec alleng«ni«it de l'initiale du second terme : tAffpxtroç (H. Uotn.), KoruX^puio; < reeueilli & pleines coupes • (//. 23,34), KuXtK^puro; (CaU-)f not«(xi^ pOTOÇ (AP). Dérivés. Divers noms d'instruments dont certains présentent un thème &puo- (sigma non étymologique ? (lU traitement phonétique de double tau, le dérivé étant tiré du présent dcpuTu ?) : dcpwrfjp « louche » ou « coupe » (Dsc), avec un sens peu clair (P. Lond. inéd. chez LSJ), mais usuellement dpuor^p (Aie, Sém., Hp., inscr.) ; chez Hdt. « mesure », qui selon Hsch. valait un cotyle = 27 centilitres ; fém. dépoorptç « louche » {AP 6,306) ; plus souvent àpÙTaiva ■ broc » ou «récipient > pour puiser (Ar., Thphr., pap.) ; sufllxe productif en -aiva librement ajouté à èf^iù, ou à àpuT>)p ; diminutif dcpuralviov (Crète) ; il existe enfin un hapax Âpuonç, à l'ace, pi. àpùa-ztiç (S. fr. 764) qui semble équivaloir à dpu -(Ttç avec allongement de l'initiale du second terme ont servi à désigner des ustensiles : èrvrjpuou; • cuiller à bouillie» (Ar.), Çû>(iTQpuot<; «cuiller à soupe» (com., AP), olvfipuoiç « ustensile pour puiser le vin • (Ar. Ach. 1067) ; avec un thème àpuo-, sur le modèle de noms d'ustensile comme yjexAvTj, etc. (Chantraine, Forma- Im 198) a été créé àpuaôvT) « cuiller » (Timo ap. Ath. 415 e). Autre nom d'objet avec un sufllxe familier -ooç qui le retrouve dans TtéTaooç, Tdt(xtooç etc. (Chantraine, Furmalion 435, Schwyzer, Gr. Gr. 1,516) : £pu(Toi; «panier d'osier» selon Hdn. 1,213. Les inscriptions de Délos {IG XI 2, 110, etc.) fournissent Rieurs exemples de àpxtcâi; = dpuerrijp, avec le suff. hmilier -Su;. Outre ces substantifs qui sont tous de caractère technique et de sens précis, il y a trois adj. tardifs : dbpûotfxoç « que l'on peut puiser» (Sch. Nie. Alex. 584) ; àpucrrucéç « propre à puiser » (^1.) ; enfin pi. n. dfcpuoaîa « fond de cuiller» [SIG 588,97). EL: Des iiypotbèset incertaines ont été proposées : 1) Oq a voulu retrouver dans ip. Il rapproche en grec c&piflxw en posant /ap-u/ ftp- et d'autre part arm. gerem < faire prisonnier », origi- nairement « saisir, prendre > ; voir sous ctpcpov et e6p(oxii>. 2 ôpww : « dire & haute voix, crier >, etc., d'après les gloses d'Hsch. ipûei ' àvriXt^ti, po^ ; àpûouoai ' Xé^ou- oat, xeXeûouoai ; ipûoaoOai * imxàktmiaQai. Le mol serait syracusain selon EM 134,12. Mais Latte se demande si les gloses ne sont pas fautives, pour dbrùei = fjKÙei. Et.: S'il faut bien lire dépûci, voir sous &pd, Âpvéojxai. àpx". *P)rti Apxô«, etc. : A) l,e présent fipxt^ est usuri depuis Homère jusqu'à la xoivj) et même le grec moderne ; sur le modèle de Séytievoç, Call. {H. Art., 4 et fr. 7,25 ; 75,46) emploie le participe £px(xrvo;. Le sens originel, que l'incertitude de l'étymologie ne permet pas de fixer sûrement, semble être « marcher le premier, faire le premier, prendre l'ini- tiative de, commencer », cf. II. 5,592 ^pxe S' Spa oçiv "Api)ç ; Od. 8,107 ^pxe ... ô«dv ; Od. 5,237 ^pxe 8' ôSoîo ; « prendre l'initiative de, commencer de, commencer à », etc., cf. //. 4,335 £pxeiv noXé^xoio, Od. 3,68 £pXEiv pùOœv, Th. 1,53 7ro>i(xou âpx'tv ; souvent avec les prépositions èx ou ànà, cf. èx na^iav àpÇàp£voi ; au sens de « com- mencer », également avec le participe et l'infinitif, le sens étant en principe avec le participe < commencer en... », avec l'infinitif « commencer à... » (Kilhner-Gerth, Syniax 2, p. 75). Pour le choix de la voix, le moyen semble souligner la participation du sujet, mais au lieu que l'atlique emploie le plus souvent le moyen Hom. préfère l'actif (cf. Bradaè, Phil. Woch. 1930, 284 sq.). Enfin, à l'actif, iSpx^^'^ signifie depuis Homère « com- mander», peut-être, à l'origine, avec une valeur militaire, cf. //. 16,65, Mi)p|ii86ve(iot ixi/eaQai, Od. 14,230, nombreux emplois dans le Catalogue; le verbe £pxEiv s'emploie généralement avec le génitif, plus rarement avec le datif, parfois chez Hom. avec èv. En attique le mot a pris le sens' d'« être archonte», cf. plus loin. Composés avec les préverbes : an- (rare), £vixpxo[xai. « commencer le sacrifice, commencer », mais plus tard lvâpx« « exercer une magistrature » (Céos) ; ê^àpxco « com- mencer, entonner» (Hom., etc.); xttT- «commencer, notamment un sacrifice » (Hom., etc.) ; repo- (rare), Tcpoa- « offrir un présent » ; auv- « commander avec » ; ÙTT- « commencer, être au commencement » d'où « être fondamental, exister > est devenu un substitut expressif du verbe « être » notamment chez D. (io&.-att.) ; B) Un thème ipx". ^X*-> ^WC*" A^re comme premier terme dans un très grand nombre de composés : 1* Dans de rares composés dpx- est régi par un second terme : ainsi dpxtjyéç « qui est à l'origine '*rag.), mais aussi «chef» (B., .Œi^ch.) ; àpxây^'^SÇ **■ ^Z'')T(^'"K «londa- leur d'une cité ou d'une famille » (Pi., Hdt., etc.) avec les dénominatifs en -reû» (Hdt.) et --ré» (S.) ; un premier terme àpx>!- figure dans l'hapax artificiel àpxTîYSvr;; • qui donne naissance • (^sch.) ; avec le sens de magistra- ture au p-iJaiier terme : dtpxaipeata «élection de magis- trats» (Hdt., PI.), d'où à date tardive àpxaipeoiâÇo, -ouxxôç, à côté de àpxoctperucôç ; terme dialectal àpxo- amain (IG V 2,437) à "côté de depxoardtTat coUège électoral [IG Rom. 3,473). Enfin un terme com. dtpxoXtTtapo; . qui cherche à attraper une magistrature » {Com. Adesp. 84); 2" Le système des composés où dépxe- ou àpxt- ou àpx" constituent un premier terme de valeur verbale signillant soit « qui commence », soit « qui comm.:nde » : a) Le type àpxe- «st le plus ancien avec le sens de « qui prend l'initiaUve de », et le seul homérique avec àpxé>caxoç « qui est à l'origine des maux » ; en outre àpxeStxâ; .premier possesseur légitime» (Pi., hapax) : àpxéTtXou-roç .qui restaure la richesse » (hapax, S. El. 72) ; à date plus basse àpxÉYOVoç " originel », ôpxéroTioç « qui constitue un modéJe, archétype » (grec tardif) ; parfois avec le sens de «qui guide, qui dirige» àpxeOécopoç (Délos), àpxiXSoç «chef du peuple, (^sch., Ar.), ôpxéroXtç (Pi.), àpxéxopo; (E.). Sur les modèles des thèmes en -oi- Stesich. fr. 250 P b) Devant voyelle, nombreux exemples dont beaucoup sont tardifs de àpx- pour désigner des chefs : àpxeSéarpoi;, (OG/ 169); -é^Tcopoç {OGJ 646); -eTtletxoTOç, -épavoç, tpsMlW, -epavMrrijç (inscriptions), -épta (Lys., etc.), mais cf. plus haut àpxeeéwpoç à Délos ; et àpxi-réxTtûv .chef des travaux, architecte. (Hdt., PI., inscr., au fijïuré chez E.), avec les dérivés en -éto, -ta, -oc6ç, etc. Il suffit de renvoyer au LSJ pour les nombreuses {ormes Wéées ensuite. Il y a surtout des termes admi- nistratif» comme àpxiYpa^f"'™"?, -SixacTT)?, -ÇâKopoç, -ÔMtfliTriç, -hu6epv:(it7)ç, -xuvryôi;, -(iixre'poç. -¥-<>'^-^'i> -\«<ôxopoî, -TtpÛTOcviç, -oTpâTTiYo;, etc. Rares termes expressifs comme àpxtYéïjç. 'Apxt' ne joue aucun rôle dans le vocabulaire poétique. Exceptions: àpxiOàXaaaoç (AP), dtpxutépauvoç (Cléanthe). Avec un sens différent de àpxi-, àpxtTÔxoç se lit deux fois à Thespies, à propos d'intérêts {Ath. Mitt. 5, 1880, 127) ou des souffrances de l'enfantement {ibid. 56, 1931, 128). Les deux types de composition, l'un ancien àpxe- qui seul se trouve avec le vieux sens de « commencer », et àpxi- 8'obgervent l'un et l'autre dans les noms propres. D'une pan 'ApxeSciixaç, -Sïifxoç, -Xoxoç (H.), -Xâoç, -7rri£(ioç (It.), -CT-pa-roç, etc. ; de l'autre 'Apxt-Sânoç, -Xoyo?, etc. En mycénien antHroponymes ambigus avec Ake- = 'Aye- ou 'Apxe-, P--è. Aki- = 'Apyi-, cf. Chadwick-Baumbach 177; 120 — C) Nom d'agent : àpx^ç «chef» (Hom., Pi., inscr.) ; n'a pas subsisté en ion.-att., où l'on a àpxéç « anus, rectum » (Hp., Arist.) qui a bien des chances d'être un euphémisnit exprimant l'idée de début, de « fondement ». Mais àpxoc a donné naissance à un grand nombre de composés (plu? de 150 chez Buck-Petersen, Reverse Index 686-687; Voici quelques exemples caractéristiques : arévapx"' «maître de la maison» (Hdt., Antiph.), è'ôç est créé sur fiovap/étù, (iovccp/îx, mais ""ôXtYopXoÇ n'existe pas, cf. Debrunner, o. c. ir>-lP : enfin les composés altiques en -ocpxoç ont été concurrencés pour désigner des fonctionnaires par des formes en -ip/r,; qui semblent issues de l'ionien et se sont répandues : Hérodote emploie déjà 8exàpx-»)Ç, vofxdtpxi^ç (cf. Chantraine, Formation 30). Dans quelques composés le premier terme a une valeur verbale, cf. TteîOapxoç, jreiOapx'a, etc. Pour -opxoÇ dS"** l'onomastique, Bechtel, H. Personen- namen 80 sqq. "Apxoç a donné naissance au dénominatif àpxeû" « être le chef» (Hom., A.R., mais aussi terme administratif à Paphos et à Cos), cf. pantXsùtù, etc. A âpxoÇ s'est substitué en ionien-attique le participe substantivé àpx^v, parfois employé dans un sens général (Hdt., trag.), mais à Athènes nom de magistrat pi. « les archontes », sg. « l'archonte éponyme ». Féminin occa- sionnel àpxovriç (Cat. eod. Aslr.) mais àpxtç est bien attesté à Ténos {IG XII 5, 909, etc.). Dérivés rares et tardifs de âcpx^v : àpxovTtx6i; {AP, pap., etc.) et les verbes àpxovTDitd « être archonte » (Olbia, IPE !• 130), ôpxovrtato « désirer être archonte • (Sch. Ar. Guêpes 342, Lydus) ; D) Le féminin ipxh reflète les deux emplois du verbe Spxeiv aux sens de « commencer » et « commander » : 1" Le sens de «commencement» est plus ancien, attesté depuis V Iliade et persiste durant toute l'histoire du grec ; noter les expressions adverbiales ocpx^ftev (Hdt., Pi., non attique), àpxrjv, 45 ipX^Ç ; les philosophes usent du mot pour désigner les principes, les premiers éléments, — 121 — fterai le premier emploi remontant, dit-on, à Anaximandre (d'où àpxoei^viÇ do la nature des principes chez Arist., etc.) ; 2° « souveraineté, pouvoir » chez Pi (O. 2,64 Atàç àpxi) ; il est usuel en ionien-attiqiie ; àpx^) signifie «magistrature », au pi. àpX"^^ ' 1®® autorités, les magistràtsj». Il est possible que mycéni«n oka soit àpjji, cf. Chadwiek- Bannibach 177. Composés généralement tardifs, une douzaine tous ou presque tous avec préverbes; ànapxri, au pluriel àjrapxaî • prémices d'un sacrifice», parfois « prémices » au figuré (ion.-att.) mais les papyrus offrent des emplois admi- nistratifs divers ; èirapXT) même sens (inscriptions, 1 G II» 1672, etc.), etc. ; E) Les dérivés sont distincts selon qu'ils se rapportent à « commencement, principe » ou à « pouvoir, souve- raineté » : 1» àp/aîoç «antique, qui se rapporte aux origines», se dUlinguant ainsi de TraXatôç « vieux, ancien » (ion.-att., mais ignoré d'Hom.), comp. -àrcpoç, rarement -éaTEpoç (l'i.i; le neutre âpxaîov désigne aussi le «capital» (ion.- alt.); d'où ipxoiwùc. (Ar., Antiph., grec tardif) avec le sens caractérisant du suffixe « qui a les façons ou les manières (le penser antiques» ; nom de qualité àpyaiévx).!.-CT'.So>vo-!ppuvix-vipaToç (Ar., Guêpes 2-'0 . 'Apxaîo^ est le seul dérivé ancien de àç>yr\ au sens de . coiiimenoement, principe » ; mais àpxtxéç se trouve au sens de « primaire, ori De àp/T; " pouvoir, autorité, magistrature », on a le (1iiiiinutifàp-/îStov employé sur un ton méprisant (Ar., D.). En ontrc l'adj. àpxiKÔ; «qui concerne le chef, l'autorité » (/Escli.; et «apte à commander» (ion.-att.), qui peut se rapporter soit à àpxri, soit à ipxô; ; subst. àpxcïov, ion. à=X71tov " résidence des magistrats, enscinble des magis- trais . (ion.-att.); mais pi. àpxeïa « archives »( tardif) ; d'où àfyei<^-riC, m. «archiviste» (Diq.), -cùtixôç (Lyd.), àpxEi'Q'P'J'-'^^ (Lyd.). Le nom d'agent rare àpyé-zâq « prince » et « de prince » (E.), peut aussi bien être rattaché à ipx", àpZ°î e*- ^PX^J- On y joindra deux féminins isolés ; àp/eÎTii;, -iSoi; titre d'une prêtresse à Thasos (J G XII 8,520), graphie pour àpxÎTtç [■'.), àpyrik, -ÎSoç prêtresse (/G V 1,586 Amyclae), ipxEÎvT, prêtresse {SIG 890, Syros, m" s. ap.), graphie poui- àç>yj.vT, ; F) En dehors d'àpXT), très rares noms verbaux : àpYfxaTa .prémices» (Od. 14,446), avec le doublet écpxîiaxa chez Hsch. ; ÔTT- même sens (Ar.) ; in- même sens (/G XII 3,436 Théra). Le nom d'action en -aie, ne se trouve que dans des formes à préverbe ; la seule relativement ancienne et importante est uTrap^iç « existence » ou « moyens d'existence» (Phld., Plu., etc.). Conclusions : 1° Les emplois relatifs à la notion de « prendre l'initiative de, commencer » sont les plus anciens. ceux qui expriment l'idée de '«commander » sont délavés, mais apparaissent déjà chez Honiire ; ?• D«os la dériva- tion, et la composition, à l'e.xception de quelqu0S cumposés en àçiye- et d'autre part de ipx'^ avec le yiwK /«Mi^vé àpxaîoç, tout se rattache à la notion de < comi nai'4 ' w » (qui apparaît même dans certains emplois de dtpx'^ ''mx^*'- trature ») ; 3» Pour le verbe où pourtant on tend à distii^ruer entre fipxop«t (plutôt que Spxta) « commencer » et Spx*^ « commander », et pour ipx"^, il'y a une répartition morpho- logique des formes. Les deux groupes subsistent avec quelques variations en grec moderne ; 4° Le sens « être le chef » peut être issu du sens de « prendre l'initiative de », soit en faisant le premier geste (cf. les emplois religieux, ou à propos de musique et de danse), soit en marchant le premier ; 5» Il y a des emplois religieux confirmés par des formes nominales comme àîtapxat ou àTcâpYfxotTa. Et.: Il faut donc trouver comme étymologie un thème ou une racine se rapportant à la notion de faire le premier ou marcher le premier. A l'intérieur du grec on a rapproché opxœj'-^;, ce qui n'avance guère, et reste douteux. Hypo- thèses sans valeur chez Boisacq, et Schwyzer, Gr. Gr. 1,685, n. 4. âputxa : n. «plante aromatique, épices » (Hp., X., .\ri8t., etc.). Dérivés hellénistiques ou tardifs : dénom. àptùfiaTÎ^cù «aromatiser» ou «être aromatisé»; àp= s. après). El.: Inconnue. On a évidemment considéré à bon droit le mot comme un emprunt du grec aux langues indigènes wcennes ?). en raison du sens du mot et de la finale -iv6o;. Ofi /le peut aller plus loin. Gaerte, Ph. W. 1922, 888 et V. Blumenthal. JP 48,50 évoquent le suméro-babyl. asam, récipient d'argile pour l'eau. Autres hypothèses d'Alessio, St. II. Fil. Class. 20, 1943, 121-133 ; Pisarii, Rend. Ace. Une. 6, 5, 1929, 5 sqq. "Hypothèse en ! air de Deroy, Gl. :!r>. 1950, 182 sq. aoêo^os : f. (m. Hippon. 138 M.) «suie, poussière de charbon » (Ar., Alex., Thphr., etc.), avec le doublet àofiàXT) (Semon., Dsc., Gai.). Rares dérivés : verbes dénominatifs *àaQo'k6 (.ffisop.), àoêoXotiverai • fuseaiur (Gloss.) ; adjectifs dto6oX«l»8iiii; (Dsc.) ; iaëoXicv • (Aéra, {«jnjXiSv (lire (|«>X6«v î cf. Latte), (léXav (Hsch.). Et.: On cherche un radical *as-, cf. au voc. long lat. âra. âreô, skr. âsa- «cendre», 'azd- si l'on admet cette explication pour SÇo(jiai (v. s.u.), azg- dans arménien aiiwn « cendre », v.h.a. asca, ail. Asche (voir Pokomy 68-69). Mais que faire de -poXoç, dont l'apparente parenté avec pàXXoj pourrait être due au hasard ou à l'étymologie populaire ? 'AiTYcXÔTÔs : épithète d'Apollon à Anaphé, voir . sous odykr,. àvcXyns '• exprime la violence grossière et sans frein, le dérèglement ; est joint à piaioç (D. 21,128, Is. 8,43). Le mot est attesté en attique (comiques, orateurs, l'I.) ; adv. àoeX^û; (Lys., Dém.) ; le sens d'« impudique » est tardif. Composés : àasXyaxépat; (PI. Com. 210), dcoeXYOfMtvécù (Ps. Luc), àoeXYOTroiâ; (tardif). La glose d'Hsch. : àoâXyav • ûêpiv, àj^éXeiav, rtevîav doit probablement être corrigée, voir Latte; autre glose énigmatique : àcraXYâvaç • çoêepéç, EipTjxc Se ouTtùÇ 7tapa6ap6apt^p.;. EL: Emprunt très probable. Sémitique selon Lewy, Premdwôrter 47 ; thrace selon Krause, KZ 67, 1942, 213, iie i i e. 'ak- «être aigu», d'après la forme des feuilles, ou plutôt l'odeur pénétrante. Voir encore StrOmberg, P/lanzeMiiamen 158- et àpîootpov. ôaSeoTOS, voir sous oêévvu|xi. aorr|, voir âoat. âcrOua : n. « respiration difficile, halètement, essoufTle- ment » (//., ion., poét.), chez les médecins «asthme ». Dérivés. Dans le vocabulaire médical : AoôfiaTixôç «souffrant d'asthme» (Hp., etc.), àcôptiTlôç même sens (Adam. 2,41), eal> Xtôcov iXtiv. DiWVé : iociSTjç {^'Escli. Suppt. 31, hapax, on attendrait plutôt âawbSTiç, p.-c. influence de dtacôSniç tiré de &07)) ; dans le vers difltcile //. 2,461, la leçon àotw est quelquefois dérivée par les Anciens de étotç et traduite par limoneux, fangeux (Sch. ABT, Eust.). Le terme usuel est IXùç. Et.: Inconnue. Schulze, Kl. Schr. 116 sqq. rapproche skr. limita- «sombre, noir»; en ce cas l'a reposerait sur p «vec maintien du a (Schwyzer, Gr. Gr. 1,307). àoKaXagos : ni. espèce de lézard moucheté (CoUitz- Bechtel 3123, vase de Corinthe; Nie, Ant. Lib.). Diverses (ormes apparentées : dtCTxaXaêti-njç semble un dérivé mais Ml plus anciennement attesté (Ar. Nuées 170, Arist.), cf. YaÀEtoTTjç à côté de YaXeéç- Sans voyelle initiale oxaXa- SwTr;; (Oracle chez Eus. PE 5,12) et xaXaStÔTriç (LXX, pap.!. En outre chez Hsch. xaXaSuoTaç qui serait argien selon le lexicographe (forme populaire altérée par l'ana- logie de pùo?) et àaxéXaxa (faute pour àoxâXaêa?) ; enfin xw).ÛTT,ç est clairement fait sur xû7.ov, voir sous ce mot. Et.: Ignorée. Peut-être terme égéen. Sur la finale en -Po;, notamment dans des noms d'animaux, voir Cliantraine, Formation 266 sqq. Les variations de forme en dénoncent le caractère populaire. curKaXtt({>os : m. oiseau incoimu ; «ne espèce de clwûelle, p.-6. le grand duc (Arist. cf. "%%iS«hpso'n, Birds S.U.). DoiJblet xôXaçoç • àoxôXaçoç MiSt^v^Teç (Hsch.i, ee qui dotlne à penser que l'a initial serait une prothèse. Et.: Le suffixe -çoç figure dans un grand nombre de noms d'animaux. àaKaXb>vt.6v (>cp6|jLuov) : n. oignon d'Ascalon en Palestine (Diocl., tlïphr., etc.). Cf. André, Lexique, i.u. Ascalônia. El. : Nom de légume constitué par uu adjectif d'origine, cf. Strômberg, Pflanzennamen 125. A travers le latin ascalônia, 'scalônia, est à l'origine du français ichaMe, cf. Bloch-von Wartburg b.u. à>7jp6ç. Le simple *oxéXoç « sécheresse, dureté » qu'il faudrait supposer a '*A éliminé par la concurrence d VhniTftfnj'me ny.éXoc «membre». affKcpa — 124 — àmtépâ : ion. àmt.éçni, î. chaussure d'hiver doublée de fourrure (Hippon. ; Hérod. 2,23^- 8« trouve aussi dans une inscription altique, SEG 13,' 1956, 13, 1. 148. Diminutif pi. n. àaxepicxa (Hippon.). E' ■ L'aspect du mot, et surtout le fait qu'il se trouve attesté deux fois chez Hippoh., font supposer qu'il s'agit d'un emprunt lydien (Kretschmer, Gl. 27, 1939, 37 ; Schwyzer,^ Gr. Gr. 1,61); voir aussi Masson, Hipponax, p. 125. à<7K€ii> : f. -ïjao. aor. -rjoa, etc., « façonner, travailler à • ; chez Hom. le terme est employé pour le travail de la laine, pour celui du métal, pour la fabrication d'un arc, une consiructiort' {//. 18,592); adj. verbal àcixTiTÔç, en parlant de laine (Od. 4,134), du lit d'Ulysse (Od. 23,189) ; d'où «orner, arranger» (Hdt., E., etc.); en attique, en prose et chez les comiques le verbe signifie « exercer » ou « s'exercer » ; cette évolution a été décisive, le mot s'appliquant soit à l'entraînement sportif, soit à la vie morale ou religieuse (à partir de Philon et dans la litté- rature chrétienne). Thèmes à préverbes avec 81-, èv-, su- (depuis VOd.), kl- (ion.-att.), xa-r-, :Tpo- (Isoc, etc.), npoo-, auv- (D., etc.). En outre, de véritables composés de caractère technique et de structure insolite : CTOinaaxÉtù (X., etc.) avec des dérivés -aoy.ia, -acnûâç ; çwv- (PL, D.) avec -aaxia, -KT/Coç (attesté plus tardivement que (pcovacKécùi, x^'-^" (Arr., Plb.). Dérivés : écCTicrjcrtç « exercice du corps » (jon.-att.), puis • ascèse» (hellénistique, etc.), cf. Pfister, Festgabe Ad Dtissmann 76 sqq., c'est le français ascèse; éÉSxY)(xa .exercice» (Hp., X., etc.). Dérivé postverlxB- : é.Sy.r, = i laborieux » (PI.), ou qui concerne les athlètes (Ar., etc.), «ascétique» (Ph.) ; le doublet douteux âc^ôoç que l'on rapproche d'un groupe germ. et celtique, got. skapis « dommage », ir. scaihaim • paralyser » : le 6 doit représenter 'th i.-e. âaKTfpôi : elSôç Tt tûv xatrravUov (Hsch.). 'AcKÂtiiriôs : dor. -â7n6ç ; formes dialectales variées et obscures : AtaxXaTrt6ç et HaioxX- en argien (Bechtel, Gr. Dial. 2,461) ; AE<ïxXa6i6ç figure de bronze de Bologne avec écriture corinthienne (Bechtel, Gr. Dial. 2,231, Kretschmer, Gl. 30,116); 'AoxXam6; béotien (/G VII 2716) ; AlyXa-nrié? (L. Robert, Collection Froehner, n» 4Uj et 'AY>.a:rt6ç laconien (/G V 1, 1313) qui ont été mis en rapport avec le nom de la mère d"AaxX7)m6<;, A'tyXâ ; 'AoxaXaTriôç, thessalien (Bechtel, Gr. Dial. 1,173); 'Aaxa- X7ti6; à Gortyne (/. Crel. IV, 182,6); cf. des gloses d'Hscli. comme le singulier AtyXâYjp ■ ô 'AaxXr)Tct6ç. Dans ces formes diverses il est malaisé de faire le départ entre ce qui est originel, ce qui est le résultat d'accidents phoné- tiques ou d'étymologies populaires. Le nom d'Asclépios apparaît chez Hom. où il est père du médecin Machaon. Héros médecin originaire de Trikka en Thessalie, dont le culte s'est notamment développé à Épidaure, à .Miiènes en 420. Voir E. et L. Edelstein, Asclepius... 1945, M. P. Nilsson, Gesch. der gr. Bel. 1,762 sqq. Dérivés : patronymique ' À.mù^T\-K\Ahr\ç, {IL, etc.), avec le nom de vers àax.X-r)mâBeioç, nom d'un mètre (d'apns le poète alexandrin 'Aa>cXT,7tidc87);, mais utilisé bien avant lui), plus rarement 'AoxXTjntST)? (S.). Noter encorp dans l'onomastique béot. 'ACTxXaTttxtoç (Bechtel, Gr. Dial. 1,264). En outre : 'AoxXïjTrtEiov n. sanctuaire d'Asclépios (Plb., Str.); au pi. 'A ox (Spechl, KZ 66, 193!!, 2201. .\utres hypothèses chez Frisk. En outre H. Tliienie, Die Heimal der idg. Gemeinsprache 579 tiré îazéç (le ♦àyfizoç « peau de chèvre » (?). Il existe un nom propre béotien FaoxcôvSaç que l'on sépare généralement de àox.ôç. Mais malgré l'absence de témoignage favorable au iiiï:amma chez Hom., il n'est pas impossible que iffzor ait possédé un f initial ; cherchant dans cette voie 011 a posé */apaxoç, cf. skr. pra-vraska- « coupure «, ï. Mayrhofer, Gedenkschrift Kreischmer 2,36-39. V. encore Tailla'rdat, H. Et. Gr. 73, 1960, 13. â<7Kpa : Spûç à/capitoç (Hsch.). Ht.: Hubschmid, Sardische Siudien 83 sq., compare basque uzUor, espèce de chêne, et lat. aesculus, chêne d'hiver toujours vert. I! s'agirait d'un mot de substrat d'origine inconnue. âaKupov : n. (aussi âoKopoç chez Hsch.). nom de [liantes notamment millepertuis perfolié. Voir André, Laïque s.u. ascyron. EL: Inconnue. àaKÙXia : n. pi. « fêle des outres » (?) en l'honneur de Dionysob, au second jour des Dionysies des champs jScli. M. PI. 1129), d'où le dénoniinatif àoxcoXiàÇtù (Ar. n. 11291. Le sch. explique que c'est une fête où l'on ■ saillait sur des outres », cf. entre autres Hsch. : àojcto- liitEiv ■ -xupicù!; (i.èv t6 è-l toùç àax.oùi; &X).£a6ai, £ç' oOç à>.T)Xi[i[xévouç è7rr,SjXoi; de *àv-axtoXoç (cf. oxéXoç î), en évoquant oxuXoSaTt^cd « marcher avec des échasses » (Epieh.), et d'autre part irpuùX.i(iZfy '. £XXeo6ou KptJTeî {AB 1,327) et Â^xcoXidcJ^ciiv • àXXép.evoç t^ i-répcj) TtoSt (Hsch.), nettement tirés de àva- et xûXov. Voir maintenant tout le dossier chez Latte, Hermès 85, 1957, 385-392. âcuevos : « joyeux, content » ; 5 e.x. hom. en 3 formules dont deux expriment la joie d'hommes sauvés de la mort : //. 20,350 çû^TV àa(ievo; èx ôavaTOW, cf. Od. 9,63 =- 565 = 10,133 ; autre formule 11. 14,108 èiiol Se xev àai.iévcp sÏT). Fréquent en ion.-att. dans des emplois comparabli;?, cf. E. Hel. 398, èx OaXàocrrjç àa(i.évoui; TrEçeuyôrac;, Lys 1,13 èxàSeuSov écCTfjtevoç î^xoiv èÇ à^poO, etc. ; pour l'autre formule : S. Tr. 18 àa(iévYi Se (xoi TJXÔe, Ar. Paix 582 cb; àa(i.évoi0iv ^XOeç, etc. Exprime la joie du solul, du retour, d'une rencontre, etc. Adv. àa\jjÈM(>>(; depuis ..ïiscli., fréquoiil eri' grec tardif. Sup. àcr(i6vatTixTa et -écraTa (PI.;, Miai> l'ridj. fait - sans aspiration (faudrait-il y voir un èv- au vocalisme zéro ?}. àtnreroç : « infini, immense », mais le sens originel doit bien être « indicible ». Se dit de l'éther, de l'océan, de l'eau, de la forêt ; plus rarement au pluriel, de quantités (Hom.) ; le mol se trouve parfois chez Emp., àcnreToç alcôv, chez les lyr., les trag. Q.S. emploie àituteroç avec double alpha comme dans ôâoxETOç à côté de àtrxeToç. Et. : Le terme signifie proprement « indicible » : i- privatif et 'sek"-, voir sous èwéncd. àcTTrâXaOoç : f. parfois m.), nom de diverses plantes nrientales épineuses, dont l'une au moins produirait une huile parfumée ;Thafii., Ar., Pherecr., Thphr., PI., Dsc), notamment Valhaiji Maurorum, l'astragale, le genêt épineux. Voir Dawkins, J. Hell. St. 56, 1936, 7 ; P. Fournier, fi. Ph. 1950. 172-176. Et. : Inconnue. La finale -0oç est fréquente, dans les noms de plantes. P.-ê. mot d'emprunt. Tentative vaine de Solmsen, Beitràge 21. à (X. Cyr. 7,5,6, etc.) par opposition à èrrl Sôpu ; dit à Épidaure, IG IV* 1,102,79, d'une bosse protégeant une porte ; enfin il est probable que ianii; désignant l'aspic, le cobra d'Egypte (Hdt., Ar., etc.) s'explique par la forme circulaire du cou de l'animal dans l'attaque, plutôt que par l'emprunt d'un terme étranger. Quelques composés soit poétiques, soit techniques : àamSiSouTToç (Pd.), -TnrjY'k (Poll-)i -■nriyiov «fabrique de boucliers » (D., Poil.), -7toi6ç (Poil.), àoTnSoûxoç «porteur de bouclier » (S., E.), àaniSo(pip[Uù'v de çépu (E. Ph. 796), -tpépoç tardif. — En outre àc7tt8«Tto6Xi^ (Ar. Guipes 592) et avec i) final du premier terme àoniSTjvrpàço; (.flEsch,), -ipdpoç (JEsch., E.), 'AorTtiSoetSi^ « ressemblant à un bouclier » (Agathatcb,), mais aussi « orné de serpents » {OGI 90) ; àoTti^A&TpCtKti; «mordu par un serpent » (Dsc , etc.). Dérivés : diminutifs : dtoTttStov (Hermipp., Mén.) ; désigne aussi des plantes notamment l'atractylis cartha- mus lanatus (cf. StrOmbcj'g, Pflarzer.rrt'nen 55) ; p€»ur désigner des objets divers, disques, etc., dcCTreiStoxT; (Inscf., LXX, etc.), -ioxoç (Cael. Aur.) ; en outre -loxtov (Inscr-, Dsc.) « bijou », cf. Robert, Ëtudet Anatoliennea 551, etc, ; -uatiptm Lyd. Mag. 1,11. 'AmnSctov est ainsi glosé jiftr — 127 — wfTtptnn^ Hsch. : àontSrïa - -ràç "irràj^ -eûv dboadScdv xal |iipo; T^t vetbi; Rpà^ T7Î Rpû(Uiq^, cf. IG IV 1469 B I 66 ; dans des pap. le mot est égaiement attesté. Adj. ÙTtaoTcîSio; déjà chez Hom. Noms du porteur de bouciter, du terrier, tous rares : àmcton^ç (/{. toujours ^a. . A tm i ewA w v), également avec préverbes p. ex. nap-, 67c-, d'où à date basse ianumniç (D.H.), avec les doublets Ajmtmfjp (S., E.) et Âoniorup , («sch. Ag. 404) ; d'autre part àowtSv-njç (S. fr. 426) qui semble fait sur ÔTtXi-nrii; et surtout àtnnSiÛTT); {//., Théoc, .4P; en outre Plb. 10,29,6; 10,30,9 où c'est p.-ê. un souvenir homérique) ; le suflixe -ia>T»)ç s'explique certainement par la métrique : forme comparable hom. iypowiTTjç ; orpaTicb-nr)!; à quoi on penserait plus volontiers semble posthomérique. Adj. ianiZôeiç • formé de boucliers » (0pp. C. 1,214) mais également « orné de serpents » (poét. »p. S.E., Opp.). Verbe dénominatif àcncl^o « protéger « [IG Rom. IV 1349 Lydie), cf. TjmrixàTeç • poTjSTfjaavreç (Hsch.) siais déjà en atlique avec préverbes itap-, ûtt-, EU: Quatre types d'explication : 1) de *àv- : correspondance lointaine, douteuse, non convaincante (Pisani, Bend. Isl. Lomb. 73, 1940, 507) ; 3) On a cherché un rapport avec v.h.a. aspa < tremble » ; le bouclier le plus ancien, avant Homère lui-même, -étant en bois, mais la structure originelle du- thème semble être, d'après le ballique, le slave et les emprunts turcs, aps- (Pokorny, 55). Voir sur cette hypo- thèse, Schrader, BB 15,285 et en dernier lieu Thieme, Ueimat der indog. Gemeinsprache, Abh. Mainz, 1953, 546-548 ; 4) Enfin Trumpy, l.c. estime que àmtii;, qui s'est substitué à l'ancien aixoz, a été emprunté à un peuple étranger avec le bouclier rond lui même. Ne se ni réfuter, ni démontrer. àvTÂXi) : noX^inayc & t* jxuxx^pi * Cvtoi oxciÂXijxgc oùpàv Ixovra (Hschi.) ; on joindrait àorotXûi^v ■ dwot- 6Xù!^iv, xXa(«v (Hsch.) d'où àvaoraXiiCnw «8aiigk>t«r« (Anacr.), tous ces termes expressifs appartesant à-ia famille de oroXàcRTo, îs, -tSoç : f. «raisin sec » (Tégée, ion.-att.), mais il y a des doublets àorecflç (v. 1. ap. Phot. pour Gratin. 121, Nicophon 21) et < faire sécher du raisin » (Dsc, Gp.). Et.: Terme technique. Le thème fait penser à celui de (TTaçuX^ « grappe de raisin ». La forme à iniliaH i- semble la plus ancienne. Est-ce une prothèse 1 D'autre part la forme à à- semble rare, et ne devrait pas être originelle ; elle s'explique mal. Enfln on peut se demander si araxfU; est également ancien, ou provient d'une chute secondaire de l'a. âinrXt)vov, voir sous oitXi^v. ôvirpis : f.> espèce de chêne, Quercus Cerris (Thphr.). EU: On évoque v.h.a. aspa «tremble» (Hoops, Waid- bâume, 122) mais le lette apsa, etc., prouve que le thème comportait originellement le groupe ps. ôinrpos : emprunt au lat. asper; doit signifier • rugueux > chez JEl. NA 1,26. Mais le terme a connu en pec byzantin et moderne un emploi important, dû à «erlaines formules particulières : le latin asper s'est dit de pièces d'argent neuves (au relief sensible), d'où asprio, uprcUura. Le grec a éccnrpov pour désigner le denier d'argent hnpérial (Lexiques, byzantin, etc.), la forme latine àmcpi- nupa [OGI 484,25) ; ainsi est né le sens de « blanc > déjà ilteslé Ps. Gai. 14,560 pour désigner le blanc d'oeuf (cf. lussi Cat. Cod. Astr. 1,108 ianpa •{pi\i\ioii*). Le njot tigniiie « blanc » en grec médiéval et moderne. Sur le détail de cette histoire voir Psichari, MSL 6, 312-315 ; Schwyzer, IF 49, 1931, 28-40. ôffroKos, voir àmacxéç. ôoraxuSi voir ord^fuç. àoTcXc^S ' "^ mpl rijv xi8dlpacv èip\ut (Hsch.). àoréXcxos, voir oréXexoç. àoTC|i(|>i^S : « inébranlable, immobile », au sens propre et au sens figuré (Homère, 2 ex., poètes). Et. : On suppose un thème *oTe(i9oç et un verbe "'crréixqjco (?) « serrer, tasser » ; on rapproche ainsi orépifuXa «marc d'olives», orôiiçoç (?), oréfxBto. L'à- initial doit être copulatif. Bechtel, Lex. pose un à- privatif et interprète < qui ne peut être écrasé >. àoTcpom), àoTp<4jtTCù : Il s'agit d'un groupe de vieux composés de àor^p ; ce groupe s'organise autour de iorepoTT^ «éclair» (//. 10,154, Pi. N. 9,19, Ar. Ci». 1746, 1748) à côté de tmpmrti (Hom., "Pi.) et de «rrépo^»" «qui lance des éclairs» (S. Ant. 1127) qui peuvent être issus, soit de la chute de l'd initial, soit plutôt d'une forme sans prothèse (cf. Scherer, Gestirnnamen 21) ; pour àarpemi) voir plus loin. 'Aaxepoiefi a fourni quelques dteivés : ÂotcpoTniT^ affTcpoin] — 128 épithète de Zeus (//. 1,580, Hés., S.), avec le doublet athém. àoTspo7c9iTa xepouvâv {JG XIV 641), dHTccpoicaïoç (Corn.)- En outre le composé émtportSbftfivStç (Ceic.). Du doublet plus usuel artpmti) on a : Sri yé rerjç nom d'un Cyclope (Hés.) et le composé hom. cretparetfftfàxa (voir S0U6 àysipat). Il existe enfin une série de termes, âe même sens, qui est la plus usuelle : i a -ipo m i^, àerrp est usuel durant toute l'histoire du grec ancien depuis Hem. Dérivés 1res tardifs : à(ïTp«<} (de arew < soleil » et akn), le mot signifierait donc « coup d'œil d'étoile » ; cf. Meillet, Mandes Amsorya 41, 1927, 757-763 {Idg. Jb. 13, VIII, 98). â«rrnvos : « misérable, malheureux » {BCII 29,410, Rhénée, ii« s. av., épigr., Call. fr. 275) ; glosé EM 159,11, wpà Ta iii) CTTixoiv ft7)S' otxTjcrtv i^eiv. Verbe dénominatif, iim^veT - dcSuvccret (Hsch.). Mais la forme atbématique joT^veç ■ TrcXatîtopot " SuoTuxeîç (Hsch.) est suspecte. El. : Composé de à- privatif et du thème qui se trouve dans Sùtmjvoç, voir ce mot. Hypothèses chez Schulze, PB 472, n. 1. àoTqp, Sffrpov : 'Acrrrjp, -spoç m., d. pi. àorpàoi (Hom.) ; vieux nom de r« astre », employé surtout au sg., pour désigner un astre défini comme Sinus, Arctouros ; également dit des étoiles filantes ou météores (Hom., Hés., AT., PI.) ; s'emploie parfois métaphoriquement (E. Hipp. 1 122, AP) : utilisé dans diverses langues techniques pour désigner des animaux ou des objets : étoile de mer (Arist., Hp., et. Thompson, Fishes, 19), oiseau, p.-ê. etardonneret (gloss.) ; œil de Christ, eater amellus; sorte i'argile de Samos, utilisée en médecine ; ornement trchitectural. Le pluriel Je plus fréquent est fiarpa « astres, constella- tions » dont le^sens collectif est net (Hom., ion.-att., etc.), d. Meillet, Sgmbolae Danielsson 183, Schulze, Kl. Sehr. 81. It^sg; impov n'est pas hom. et reste rare ensuite. Le thème d'iavifi figure comme premier terme daaa un certain nombre de composés soit poétiques soit, plus souvent, techniques. Avec la forme âotepo- une dizaine de termes : iurcepo- 6Xifi {IG XIV 641) ; -«8^ç (E., Plu.) ; -vwtoç (Nonn.) ; -oxéTRx; (Artém.); -mwfKk» (S.E.) ; -^rrrt« (Orpi».) ; -çotToç (Nonn.), etc. Les composés avec èoxpa- surtout techniques sont plus nombreux : -pXiijç (Arist.), -pXtjroç (Tbphr.), -^Xoç « rapide comme une étoile filante > (Hsch.), -^6X«»( (PI. Com., Hsch.), -v&fyi, -Xâ6oc « astrolabe » (sur les deux instruments ainsi désignés, voir RE 4,1792), -X6yo« (X., etc.) avec les dérivés -Xo^éo», -Xo^fa, etc. « astronome » et «astrologue », à côté de à(rrpov6(jioi; (Ar., etc.), -vo(xé(>> (PI., etc.), -vofjiia, etc., même sens (sur l'équivalence et la concurrence de ces deux groupes, voir Laroche, R. Ph. 1946, 118-123) ; àoTp6(xavTiç (Poil., etc.), -TtXTjyoç (Gp.), -OKOTcécù (E.), -çeYY^ç, -çépoç, etc. Nombreux dérivés, surtout hellénistiques et tardifs : itmpiaxoç « petite étoile, astérisque », etc. (Call., Thphr.) avec itrrepicnciov (Apollon. Lex.), àoT>]p(Siov ornement en forme d'étoile {P. Hamb. 10,44) où l'on notera I'tj inattendu. Adjectifs : àtnepàeiç dit du ciel, ou parfois d'objets {II. 16,134 et 18,370) «orné d'étoiles»; àorcpoiTàç «orné d'étoiles » (Délos) ; àorépioi; < étoile », d'où le neutre Âcrcépiov nom de diverses plantes, notamment équivalent de dconfjp, cf. StrOmberg, Pflanzertnamen 48,50 ; le substan- tif m. dcoreploç, -ou nom de poissons dont la peau est étoilée, variété de chien de mer, Scyllium stellare (cf. Thompson, Fûhes 19, StrOmberg, Fischnamen 28) ; sert aussi à désigner des oiseaux, notamment le héron butor étoile (Thompson, Birds 57, F. Robert, Les noms des oiseaux, 67sqq.); enfin l'adj. àorepiaîoç «qui ressemble à des étoiles > (Cléom.) ; les adjectifs àerrepixéç et àortcpcôSTj; sont tardifs. Substantif à sufT. -îtijç : àa-npixifi • pierre précieuse fabuleuse » (Redard, Noms en -ttjç 52), au f. à.tntpXttç plante, sorte de basilic (Redard, ibid. 69, mais cf. aussi 108). Deux dénominatifs rares et tardifs àorepit^ci « disposer en constellation > (Hipparque, etc.), àoTcpia « transformer en étoiles » (tardif). La plupart des dérivés sont tirés du thème iarcp- de àarijp. Sur le thème Âorp- on a créé fiorpiov ornement architectural (Ëpidaure) ou =° ioTCplTT]; VjQàt; ; dcorpcio; « étoile », etc. {AP, etc.), dorptxàç qui concerne les étoiles, d'où ô dcoTpix6ç • astrologue », •{) àaxpixi) « l'astrologie », tous ces termes étant tardifs ; Âcrrpaïoç < étoile » (Nonn.). L'ancien composé en -(07t6ç (cf. irpôacoTtov, etc.) senti comme un dérivé se trouve sous deux formes : iorepMné; « étoile, brillant comme une étoile » (JEsch., E.) et àarpomàç (E.). El. : L'étymetogie est évidente en principe et discutée dans le détail. Le terme se laisse en tout cas rapprocher des noms de l'étoile dans diverses langues indo-européennes. La prothèse initiale se retrouve dans l'arm. aslt. Quant à l'élément radical 'sler- il est attesté en cc!tl<*ue, gvirma- nique, et tokharien : corn, slerenn, got. stairno, tokh. B, icirye, etc. Des formes bâties sur stel- sont supposées par la forme armén. aitl. Enfin dans d'autres langues il est possible de poser '.aler- ou 'atel-: av. ace. sg. tiânm, skr. — 129 — &0TU iutr. ^f-bhili, lat. istêllû. Voir «ir l'ensemble A. Seherer, (Mirnnamen 18-29, qui n'actmet pas de thèmes 'tUl-, On ne peut pousser la recherche plus loin que par de pures hypothèses : par exemple que *«Jer- (et 'stel-) devraient se rattacher à des racines signifiant t étendre > ; ou, ce qui est encore plus douteux, que le mot soit emprunté M Buméro-babylonien {JUar, Vénus}, ce qui est invrai- lemblable. Bibliographie chez Frisk et Scherer, /. c. ôvrpoCSa : accent ignoré ; employé avec Bopxiav* nlCetv (Hérod. 3,64). Formation du type de xpù€Sa, nMa, [ilySa, etc. (Schwyzer, Gr.Gr. 1,626). Sens, et par conséquent étymologie inconnus. On a pensé à un rapprochement avec dcorpa&^ç (et (rrpéf u) d'où on a tiré les sens de « sans tourner le dos » (?), « sans ttembler • (?) ; avec éarpâèri (?) ; enfln, pour la forme ivec Âa-rpâiTTO), d'où le sens • comme un éclair, en vitesse >, loit qu'il s'agisse du temps pendant lequel on joue, soit de la vivacité qui y est déployée. àtrrpôCî) : ^ Mlle confortable en bois placée surtout m les ftnes et les mules ; ainsi glosé par Hsch. -rà tnl tûv (ncuv ÇûXov 6 xpa-roGaiv ol xac6e!^d|xcvoi. Il ne s'agit pas d'une selle proprement dite, mais d'un siège où l'on w trouvait ntaintenu droit. La glose d'Hsch. indiquerait que le mot se disait du rebord du siège, où l'on se tient. UUlisé par les gens efféminés (Lys. 24,11, D. 21,133, corn.). A pu se dire de la mule même ainsi sellée (Harp.). Voir RE 4,1792. Composé : (iffTpa6»)Xà'ni)ç « muletier » (Luc). Dérivés : àorpaSeiW (PI. Com. 39), ÂoTpa6(!^. Cette selle tient le cavalier d'aplomb. ôvrpaë^S '• ' droit, solide, rigide > (Pi., Hp., PI., Arist., Thphr., inscriptions). Dérivés. Dénominatif : &aTpa6aXi^nv - ô|zaX(^iv, ciBûvciv (Hsch., voir Latte s.u., EM 159,56), qui semble avoir subi l'influence d'ô(jiaXR^iv ; iorpacêii^etv en ce sens (mais cf. sous iarpi&r) un autre sens) ne paraît pas attesté ; en revanche on a un nom d'instrument àorpa- SioT^p ' 6pYav6v -n 6>ç Sloirrpov (Hsch.), instrument utilisé pour niveler. El.: Apparenté à OTpa665, orpeSXàç, etc., avec à- privaUt. Il est possible, mais non nécessaire, qu'il ait existé un thème en « *oTpà6oç. ôorpÂvaXos ' m. «petit os >, particulièrement «vertèbre cervicale • (Hom., AP), « astragale, petit os du tarse » (Hdt., 3,129, en parlant du cheval X. Eq. 1,15); «osselets», notamment comme jeu (Hom., ion.-attique) d'o^i astragale ornement d'une colonne ionique (inscr., Vitruve) ; prisme de bois [Ma. Tact.) ; enfln nom de plante avec tiges à noeuds en vertèbres, Orobus niger, cf. André, Lexique s.u. ailragalus. Au t. on a aussi àoTpayiXT) « osselet » (Anacr., Hérod.). Dérivés nominaux : diminutif àorpayocXtoxoç (Inscr., PoUux 6,99) ; àtrcpor(oOM-c6(; (jiàtmÇ) « fouet fait d'ossdeto » (Com.}, avec le tém. iorpcrfaXcar^ nom de plante ; iorpa- ■yoX^ijC «en (orme d'osselet» (Tz.), iotpvfiXtvoz «qui couvre les chevilles > (Aq.). Termes techniques : iorpcrfa- XÎTiç » sorte d'iris » = Ipiç 'IXXuptx^ ; durrpoYetXTvoç • char- donneret > (?). Verbe dénominatif ia^ytûJZa p.-ê. < fixer avec de« chevilles» (Schwyzer 200), mais usuellement «jouer aux osselets > (PI. Com., etc.}, d'où àtrcpocY^otç (Ariat.), àoxparfcùiMrrfyi (Com.), iorpxYB^U'^ut^ (Eust.). Diminutifs et bypocorisUques : Sorpiç, -toç f . (Call. fr. 276, 676) « osselet », d'où le dénOminatU &oTp(J^ (Poil. 9,99) ; avec un suffixe expressif en gutturale aspirée (Chantraine, FomuUion 404, Schwyzer, Gr. Gr. 1,498) ; àoTpixoc (Antipb. 92). El. : 'AorpetroXoc est tiré au moyen d'un suffixe en X d'un vieux thème se rapportant au nom de l'os, cf. dcaTaxô; et btrvoK&z • homard » à c6té de hatiav et aussi Ôcrrpeov, Sorpoucov, etc. Comme pour £0x0x0; on ne sait guère si l'oc- initial repose aur une assimilation vocalique ou sur une variation antienne. La syllabe pa repose sur r d'un thème en rin, cf. ftotpoxov en face de éarootoç et du gén. skr. asth- nàh. Le f doit 6tre un élargissement comparable à celui qui figure dans skr. û*r-k- « sang > : voir Benveniste, Origines 6-7,28. Enfln pour le suffixe -oX-, Benveniste, ibid., 40-49. Il s'agit d'un groupe technique et populaire à la fois où les formes ont été variées diversement. éurrpaXés : 6<|'ap&;âni6cTTaX&v(Hsch.) «étoumeau ». Et. : Avec prothèse, se rapproche évidemment de v.h.a. stara, lat. tlumiu. Le détail du rapport entre lat. siurnus et dcorpaXéç n'est pas fixé de fagon certaine : un *àoTpyXoç que l'on a posé (Schwyzer, Gr. Gr. 1,173) n'est pas assuré. Sur le suffixe -ceXoç, Benveniste, Origine* 40-48. Voir aussi André, Oiseaux 147. ôcrrpain^, voir iorcpoir^. «rrptSt fo'Tptxo;, voir ixftpiyoiXoç. cUrru : n., gén. -co; (Hom., ion.), -c«ac (att., par analogie avec n6Xe(0(). Un digamma initial est assuré par béot. gén. Fionoi (JG VII 3170) et la métrique homérique, cf. aussi arc. faatmtàx'à, etc., plus bas. Le mycénien fournit p.-ê. des exemples du mot : wata, et irafo <» Feurràç, en outre des anthroponymes composés ; aucun des exemples n'est absolument sûr, v. Chadwick-Baumbach 178. Sens : « ville, agglomération urbaine >, à la fois opposée à àyp^t, à dbcpéTcoXi;, et à nr6Xt; qui a en principe le sens politique de cité. En attique désigne la ville d'Athènes par opposition à ses faubourgs, le Pirée, etc. Quelques composés : itm^oàtvrfi • crieur public > {IL, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,82), -ytlxtùt (ion.-att.), *vec -Ydtvfiw, -YCiTovéojtoi, -ipayâoymi (.flEsch.), -Oc|Xic (B.)," - -vuco; (JE^h.) ; -v6(Jio;, notamment au sens de chef de la police (ionien-attique), avec -v6|iiov, -vo|t£o>, ^wotux^c; -Çevoc (tarentin chez Hsch.), -^xoc (arcad., grec tardif), -TCoXica, -TroXta, -Tpuj;. Dans l'onomastique nombreux composés avec fioru- comme premier terme, 'AoTuàvoÇ, etc., avec des hypo- coristiques comme /atrrîvoç (Bechtel, H. i-tisonnennamen, 87-88). aoTU — 130 — Dériv6s : àffrôç, fém. àor^, « habitant d'une ville », d'où .compatriote. (Hom., attique), opposé à ^evôç, parfois distingué de TioXt-niç pour désigner l'homme qui possède les droits civils sans les droits politiques (Arist., Pol. lïVS a, cf. E. .\.cd. 223) ; locr., thessal. et arcad. faaxàç, (ScRwyter :m, 608. 654), de *Fa.nxFoz, cf. pour le traitement phoné- tique Lejeune, Phonélique 71, n. 5. Adjectifs : àorocôç qui appartient à la ville » (jEsch., ion.-att., Amorgos) peut être tiré de «cttu ou de àerrôç ; la graphie àoruxéç est 1res tardive. 'AoTeioç «de la ville» (attique, Hp., \risl.. etc.), toujours au figuré : « digne de la ville, élégant, ratriné, distingué » opposé à dcypoixoç ou 87i(ubST)ç ; finit par équivaloir à « de bonne qualité » : pour un vin (Plu. Mor. 620 d), etc. Sur cette notion voir Lam..iermann, Vnn der ail. Urbanitât vnd ihrer Auswiricung in der Sprache, Diss. Gnttincen 1935 ; d'où les dérivés tardifs àareiàrriç Vell. Val., etc.), àaTEiooiivr) (Lib.), le verbe dénominatif à(JTEÎÇo[iai « écrire ou parler avec esprit » (Str., J., Démétr., Plu.) avec àcreiapLàç (D.H., Démétr.) et àareiaiia. (rare, Tz. . "Aario; = àariv.ôç (Crète, Stymphale, Délos) avec rpoacTTtoi; et surtout TtpoàoTiov «faubourg» (Pi., ion.- ■M.. Flb.. etc.) ; la graphie -eiov est fautive. En outre, substantifs peu usuels : àa-riTT)? (S. fr. 92, inscr.). et TrpoacrTÎTT);; « habitant des faubourgs» (pap.) iiiuloeiquc de TtoXi-rr,;, avec un féminin hétérogène béot. rporao-riç, -iSoç (Schwyzer 462 A 7). Enfin «oTupov. dérivé isolé attesté dans la poésie alexan- (irine (Call.. Nie), semble équivaloir à étirru sans la nuance (liniinuUvc qu'on lui attribue souvent. Suid. glose le mot l«r TTÔA'-c et, Hsch. pai 7côXKi(iœ, cf. encore Call. fr. 261,2 un il s'.Tffii d'Athènes. "AtTTJ subsiste en grec moderne. El.: Vieux mot qui trouve des correspondants dans skr. véd. vdslu n. « résidence » (la forme vastu est tardive) ; p.-è. messap. vastei ! datif, Krahe, Sprache der Illyrier 1,28) ; tokh. A wa.st. B o.tt « maison ». La difficulté réside dans le vocalisme œ du grec, alors que le skr. suppose un o et les faits i.-e. une alternance ejo. Hypothèse pélasgique de Georeiev, Vorgriecbische Sprachwissenschaft 1,80 ; en dernier lieu Heiibeck, Praegraeca 66-67 et Hester, Lingua 13, 1%5. 369. In rapport avec skr. vwsati « résider », got. wisan et grec àcoa est possible, mais non démontrable. àaupr\s •■ « sale » (Hérod.), plusieurs ex. chez Plb. avec Sioç, XoiSopia, ou avec àvepcoTtoç d un homme odieux 4.i,:., ; .iiissi dans LXX., Phld. EL : Cf. aûpw tirer », avec la même évolution séman- tinue lue dans trùpiia, oupçrrôç « balayure ». L'a serait aiilrmeulalif. Faul-il poser un ancien neutre aupoç, ou plutôt admettre unfr-4«rmBtion hellénistique directe- ment tirée du verbe 1 àtjù^i\ ; sorte de y.aaîa, « cannelle » (Peripl. M. Bubr., Dsc). Emprunt, cf. André, Lexique s.u. asufi. àaùo<; (avec à privatif ? ou augmentatif î). Le rapprochement que l'on a fait avec le nom propre Slouçoç et oéouçoç • rtavoûpYoç (Hsch.) est également possible. Mais tout cela reste en l'air. âva\TOS : ï- (parfois m.), et fiofoX-cov n. « asphalte, bitume », utilisé comme mortier, et en médecine (Hdt. 1,179, 6,119, Hp., etc.). Composé : àoçotXTÔirtoaa (LXX) et TCioroiioçotXTaç (Dsc, etc.) « composé de bitume et de poix ». Dérivés : àoçaXTÏTK; f. « bitumineux » (Str., D.S., etc.), ào(paXTti>8T)(; (Arist., Str., etc.) avec le dérivé dUKpaXT»- Seûotiat «être couvert de bitume » (Aet.) ; enfin avec un sens particulier àoipâXTiov, « herbe au bitume», psora/ea bituminosa (Dsc.) ainsi nommée à cause de son odeur de bitume (StrOmberg, Pflanzennamen 62). Verbes dénominatifs : àa presque uniquement hom. {en outre exceptionnellement Arehil., E.), avec les formes à diectati» du type àaxa^AtAv, etc., qui semblent des créations métri<ïtfes (Chantraine, Gr. H. 1,360). Sens : « ôtr© mécon- tent, angrtssé » (p. ex. //. 2,293 sqq. à propos du mécon- tentement des Ac&éens). Pas de dérivés ni de formes nominales. Et. : Depuis Curtius on vT^(ù, etc. ira, voir o5ç. ÔTâgupiTTjs : avec Sproç, espèce de pain d'origine rhodienne {Sopat. 9). El.: Dérivé, avec le suffixe -irr^i qui a servi pour des noms de pains, de 'ATâ6ûpiov montagne de Rhodes (Pi. O. 7,87, etc.), avec *ATâ6ùpiO!; épithète de Zeus à Rhodes {Clara Rhodos 2,27, etc.), 'ATÔc6upiaoTaî (/G XII 1,937). Hsch. fournit également la glose 'Araôupia - \ 'P68oç TrâXai. àTÔXovTOS, 'ATaXàvTTj, voir TiiXocvrov. àraXôç, àTÔXXcJ, àxiTàXXw, etc. : Groupe difficile et complexe qui a été diversement interprété. Ces mots expriment suivant les cas les notions de «nourrir» (un jeune enfant), d'enfance, de jeunesse, parfois de jeu. Le terme le plus fréquemment attesté et le plus clair à la fois est àxiTâXXo (Hom. 12 ex. dont un de l'aor. àTtTijXa, n. 24,60; Hés., Pi., Hippon., Théoc.) : le sens est «nourrir, élever en parlant d'un tout jeune entant » {/l. 14,203, etc., Od. 18,323, 19,354) ; Il ne s'agit presque Jamais d'une mère et de son enfant, mais d'une nourrice ou d'une autre personne (exception Od. 11,250); souvent jrtnt * Tpé9« ; parfois pour des animaux (//. 5,271 ; Od. 14,41, 15,174); parfois dans un sens large «chérir, cajoler» (Théoc. 15,111, 17,58). Le terme s'emploie souvent pour la pratique dite du fosterage, cf. notamment Pi. Nem. 3,58 où il s'agit de Ghiron. Ce sens précis est confirmé par le dérivé ànTàXrfiç « père nourricier » (Gortyne, Imcr. Cr. IV, n» 15, p. 72). Le verbe à-nTdaiXw présente un redouble- ment expressif (Schwyzer, Gr. Gr. 1,648 avec la biblio- graphie) et apparaît à première vue comme un dénominatil de dbroXéç. Un autre dénominatif d'à-roXéç, plus rare mais d'emplois plus variés, apparaît sous la forme àxdtXXu (présent et impartait seulement) cf. Debrunner, IF 21, 1907, 90. Comme iTtTÔXXc» il peut signifier « élever, nourrir . (Hom. Epigr. 4,2), au sens intransitif Hés. Trav. 131 : èTpéçe-r' àTdcXXcùv «en jouant • (î), en parlant d'un enfant, avec un a long initial inexpliqué (cf. Schulze, QE 470) ; au passif àràXXeTO {H. Herm. 400) se dit du béUil ; cf. S. Aj. 559 véav tjnjxtv àTàXXwv où le verbe peut être transitif ou intransitif ; de façon franchement métaphorique Pi. fr. 214 xopSlav dtTiXXoiaa èXTct; « l'espérance caressant le cœur » ; enfin avec un sens intransitif • jouer, gambader • (//. 13,27 en parlant de monstres marins, cf. Mosc. 2,116, Philostr. Im. 2,3). Dérivé àtàXjxaTa • àvrl toû SX\utTa., Ttatyvux. L'aspect complexe de ces termes est bien indiqué par la glose d'Hsch. àTÔXXsi • xpéçsi, TiOTjveï, oxtpT^, x«^ei, n6 (xarpéç è propos d'une brebis, «sa tendre mère » ou «sa mère qui le nourrit ■ (cf. l'édition Denniston ad locum). On a enfin àToXtoTaTa TratÇei /G !• 919 (viii* siècle) à propos d'un danseur. Le mot se trouve chez Hsch. àxaXà • v/j:rux. Composés : àToXàçptov d'un bébé dans les bras de sn nourrice [II. 6,400) ; la forme attendue àTotXoopuv oki attestée à Thasos (/G XII 8,600 et comme nom propre Bechtel, H. Pertonennamen 563). On explique A-niXApptov comme un composé créé d'après iroXà ippov£«v, avec le premier terme à l'accusatif (Bechtel, Lexilogu» s.v. àToXA;, Schwyzer, Gr. Gr. 1,452) mais voir plus loin. Enfla *TaX6- (Jwxoç {AP 5,296) à propos de BUos. Dans cet ensemble de termes ÂTt-dcXJtxa est fort clair, mais àfoXéç ou àrdtXXo», tout en se rapportant nettement à la jeunesse et davantage à l'enfance, présentent des emplois divers qui se laissent mal ramener à une unité sémantique. 9~1 iroXôs 132 Et.: Deux voies peuvent être suivies pour conférer une unité au groupe et en ctiercber une étymologie : a ; En prenant appui sur le sens précis du verbe à-rtTÔXXto f élever, cajoler un jeune enfant que l'on élève » on rend compte du double sens de à-nxXXw «élever, cajoler et jouer » et du sens vague de à-vaXàç « que l'on cajole », d'où « jeune, tendre». 'AtaiKàç pourrait se dire de l'enfant que l'on élève tendrement, de ses sentiments, etc. On s'expliquerait que le terme s'applique à de jeunes animaux que l'on élève. Finalement on tirerait tout l'ensemble de Sm père nourricier (cf. peut-être STdcXXxdv ou àrràXtov Hés. Trav. 131), en évoquant la pratique du fosterage, en rappelant le sens particulier de dtrtTàXXu, et l'emploi du terme pour Cbiron Pi. Nem. 3,58 ; b^ Manu Leumann (Gl. 15, 1927, 153, puis Homerische Wôrter 139-141) part de àraXàippwv dans II. 6,400 où il voit un composé négatif de roXdtçptov « au cœur endurant », ce composé signifiant « craintif », ce qui convient à l'attitude d'Astyanax dans cette scène et ce qui rendrait compte de la structure du composé plus aisément qu'en le tirant d'un àTaX6ç. Une fausse interprétation « au cœur d'enfant » aurait été confirmée par la création de dt-coXà çpovéojv « au coeur jeune », puis de àTotX6ç « jeune, gai ». D'où àTdcXXEiv soil <; élever un enfant », soit • jouer comme un enfant » ; et finalement à-riTàXXsiv. On objectera à cette analyse : 1» son caractère artificiel. 2» le fait que l'interprétation de ïTotXâçpwv ' craintif » ne trouve aucun appui dans la tradi- tion ancienne. Voir aussi les remarques de G." M. BoUing, Language 27, 1951, 73-75. ÔTàXufivos : f- = y.oxxutiTjXéa «prunier» (Nie. Al. 108). El.: Inconnue, mais un emprunt est probable, cf. Solmsen, BeUràge 64, n. 3, Chantraine, Formalion, 216. ÔTÔodoXos : < follement orgueilleux > et « violent », employé à c6té de à6pi(ju>cpif6ç, àv6atoç, etc., qualifiant des hommes ; peut aussi qualifier des actes, des paroles, etc., avec fxévoç, S6piv, etc. (Hom., Hdt., Aie, Théoc.), parfois employé de façon plaisante par les comiques. Quelques ex. en prose tardive. L'£M 261,56 connaît i.twa^éikttn. Dérivés : ÂrooôoXlai pi. toujours chez Hom. «acte de violence et d'orgueil » ; au sg. chez Hés., Pi., Hdt. cf. Hés. Th. 516 cîvcx' iraerOoiXii); tc )tal iftoçtt^ ùncpéTrXou, Hdt. 2,111 àTaoOccXt'n y^aij^iietw ; rares exemples en prose tardive. Verbe dénominatif très rare : ÂTixaBâXXuy (Od. 18,57, 19,88) ; seulement au participe. El.: Origine inconnue. Hsch. glose dcTKoOoXlai * àfjuxp- Tiai, dbti ToC raïç &Tatç OciXXeiv. Il est en effet tentant de vouloir trouver dans àTdcoOoXo; un composé de St») : ainsi E. Schwyzer, Gl. 12, 1923, 14 et Gr. Gr. 1,452, n. 4, part d'un participe écxaç OdtXXcov avec complément à l'accusatif « faisant fleurir des malheurs » ; de même O. Lagercrantz, IF 50, 1932, 279. Autre explication de Pisani, Studi II. Fil. Cl. 12, 1935, 295-300 : gén. â-mz {1) et un adj. *6àXo;, qu'il rapproche de gol. dwals « [xcûpô; ». L'explication de Schwyzer trouverait un appui dans certains emplois de OôXXciv (cf. Kamerbeek, Mnrmosyne 1954, 89). Objection : fi-n) comporte un a. long. L'attestation de &ti\ avec a bref chez Archiloque est soit fautive soil artificielle (cf. sous àdcco) et le verbe àréco (voir s.v.) est lui-même obscur. Si l'on admet un Stï) et àtéxù avec a bref, il n'y aurait rien à dire à l'analyse de Schwyzer. Frisic, Eranoi 31, 1933, 21-26 propose une ftxr.sication aussi douteuse : de *SôapoTo<; (cf. Oapiréco, tupaoùç) comme skr. àdhfsta- « irrésistible ». Voir encore M. Leumann, Homerische WSrler 2lb. Hypothèse impossible de H. Grégoire, Hommages à J. Bidez et à F. Cumonl, Bruxelles 1949, 381-386. krâp : particule adversative «d'autre part», etc., soit en marquant une opposition véritable, soit le passage i une nouvelle idée, notamment un brusque changement de sujet. Surtout attestée chez Hom., Hdt., Hp., E., Ar., X., PI. ; ignorée de Thucydide et des orateurs. Appartenant peut-être au langage de la conversation. Voir Denniston, Gnek Particles 51-54 ; Ruijgh, Êlimeni achéen 43 sqq. Voir aussi sous aùrâp. El. : Parallèle à aùrdtp, composé de dtr- = lat. at et ip (cf. àpa). ÙTâpCaKTOs, voir TÔpBoç, Tapoéu. ÔTÔpiiUKTOS, voir Tapfjiuacto. ôrapiriTÔs, voir àrpontéç. àTopTTjpôç : « malfaisant, méchant » en parlant de personnes (Od. 2,243, Hés. Théog. 610) ; de paroles (//. 1,223). Le mot est utilisé par les Alexandrins. Il existe en outre un verbe àropTÔtTat • jâXàTtret, jroveî, Xujteï (Hsch.). Et. Termes évidemment expressifs mais d'origine Ignorée. Voir une combinaison chez Bechtel, Lexilogus s.u. àTCipTJç : adj. poétique qui semble signifier « inusable, dur» (Hom., Emp., Pi., Théoc). Chez Homère l'emploi le plus fréquent et qui semble originel est comme épithéte du bronze {II. 5,292, etc.). D'où par métaphore «solide, inflexible », etc., dans des formules diverses : d'un cœur (xpaStT)) comparé 6 une hache (//. 3,60) ; de la voix ((ptoWj), solide, sans défaillance {II. 13,45, 17,555, 22,227), de personnes {Od. 11,270). Employé par Empédocle pour des yeux, pour des rayons. PI. Crof. 395 b, dans l'étymologie d"ATpeùç (!), fait intervenir àTeipTiç qui signifierait quelque chose comme « inflexible ». Et : Obscure. On est tenté de rapprocher le mot de Tsipw, et en même temps de la glose tipu • àa6evéç, Xerrrdv en posant *irctpFT)Ç. C'est bien à Teipo> que les Anciens semblaient rattacher le mot. Mais il pourrait s'agir aussi d'une étymologie populaire. Wackemagel, Kl. Sehr. 1,775, part de l'emploi de i-xiçfiiç à propos de personnes ou de la voix, évoque uiridi» et pense que le mot signifie « vert, ardent » en posant àiepcr/jç, cf. •eipaoïuu, etc. Ce qui semble en définitive moins vraisemblable. ària^ : thème de présent seulement. Attesté trois fois au moyen dans Vil. dans des passages qui ne semblent pas très anciens, au sens de « être privé de » (23,445, 834 ; 11,705 = Od. 9,42). L'actif est utilisé dans l'Od. «mal- ^ 133 — "AtXos twiter, faire sonflrir . (2,90; 20,294; 21,312). Repris par les Alexandrins. Avec le datif chez A.R. « réprimander, blâmer» (2,56, etc.) par interprétation fautive de Od. 21,312, cf. M. Leumann, Homerische Wôrler 33. Un dérivé singulier àTé|ji6ioç est glosé par |xe(nj)l(iOipo; • qui se plaint, qui blâme » EM 163,32. El.: Incertaine. On rapproche depuis longtemps skr. dabhnôti •endommager», dambhà- m. • tromperie». On admet ainsi : 1) perte de l'aspiration de la labiale après la nasale comme dans 6(i(x6oç à côté de TéOrpta, ÉrcHpov ; 2) perte de l'aspiration initiale comme dans mivSocÇ à c6té de skr. budhnà- « fond, sol », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333. Vi- initial serait donc «copulatif» ou «augmentatif». Voir Hcsler, Lingua, 13, 1965, 369. àreviis : tous les emplois peuvent se rapporter à une signification originelle de « tendu », notamment en parlant des yeux et du regard fixe (Arist, Luc, etc.) ; d'où . tout droit » (E. fr. 65) ; » intense, excessif » (ffisch., Call.) ; en parlant de l'esprit de l'homme « tendu, sérieux » (Hés., Pi., PI.) ; « obstiné » (Ar., etc.) ; S. Ani. 826 emploie l'expression àxcAfi xiacoî. Au sens de « fixement, fermement, intensément », etc., ou emploie les adverbes àrevéwç, àxevûç et surtout àTEvéç (Epich., Pi, etc.). Verbe dénominatif : àTevîÇw « fixer les yeux » (Hp., Arist. NT, Plb., etc.) ; parfois en parlant de l'esprit (Arist.); ou t être obstiné» (Lync. ap. Ath. 313 f), d'où àreviotiôç .attention» (Thphr.), -regard fixe» dans l'apoplexie (Hérod. Med. dans Rh. Mus. 58,80) ; àrévioiç (Paul JEg. 6,21). ^ Le grec moderne emploie encore dTevTjç • attentif», àrevi!;» « regarder fixement ». Et. : Alpha copulatif (psilose ionienne ?) ; mais on pourrait penser aussi bien ou mieux au préverbe h>- au vocalisme zéro (cf. Seiler, KZ To, 1957, 7), et au thème sigmalique attesté par lat. tenus «lacet tendu», qui a fourni l'adv. tsnus « jusqu'à », skr. lànas- « descendance ». Le thème *Tévoç n'existe pas en grec, mais on a des composés en -TevT)ç, voir sous teIvo. âT«p : prép. employée avec le génitif «loin de, sans, contre la volonté de » (Hom., Pi., Hp., Democr., souvent chez les tragiques, après son complément, aussi en grec tardif LXX, NT, Plu., etc.). Le mot est une préposiUon improprement dite et qui ne peut servir de préverbe. Dérivés de même sens : àrepOe (Pi., .Esch., S.), àTràTepOe «à l'écart de», avec ou sans complément au gén. (Hom., Thgn., Pi.) ; éol. àTepÔa (Hdn. 2,192). Et. : Forme à psilose ion. et éol. pour *inip (sur la place de l'accent, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,385); cf. v.h.a. «unior, n.h.a. sonder(n) «mais», ete., de l'i.-e. •»p-fer. En outre avec un autre thème skr. sanu-târ « loin de>. àTÉpauvos : «dur», d'où .inflexible.; le mot est employé au sens moral de .dur, inflexible » (Od. 23,167, jEsch.) mais aussi au sens propre « dur, cru . en parlant de l'eau (Arist.), d'une nourriture qui ne veut pas cuire (Plu.), «constipé» (Hp.). ^ Dérivés : àTcpafxvta en pariant d'eau (Hp.), aTEpafivôTTjç en parlant de plantes qui ont difficulté à germer (Thphr.), (i-tspouxvtiXTi!:, adj. (Gai.). Il existe un doublet athéraatique àT6p(X(«<)v « dur, inllexible » au sens moral, seuloniont chez Ar., Eub. et PI. Lois 853 d, 880 e; c'est peut-être un archaïsme attique ; au sens de « dur à cuire • chez Thphr. El. : Le sens propre est « qui ne se laisse pas attendrir » au sens physique, cf. le simple Tepà[Mùv qui suppose un neutre *TepaiJia et Tctpu, Tépvjv. Le rapprochement avec TépTjv est déjà donné chez Hsch. s.u. «irépaiivov. OTcpos, voir iTspoç. ÔTCUV : participe (//. 20,332, avec une variante XaTéovra, Hdt. 7,223) ; indicaUf à-riei (Call. fr. 633) ; chc/ Hom. et Hdt., il s'agit d'une folle audace; chez Hom. Geôv est complément de tu;, mais certains Anciens ont groupé 6e«v à-réwv . méprisant les dieux », àréwv équis uluul à AtL^wv (1) ; chez Call. le texte étant gâté, on peut soiL construire àréet absolument « est fou », soit lui donner un complément Mouoéwv «méprise les Muses». L'inlii- prétation de àTéoi comme valant irl^ut est artiflcielle el tardive ; elle pourrait toutefois être juste chez Call. : V. Pfeiffer, qui rassemble les textes des grammairiens anciens. El.: On pense d'abord à un dénominatif de éc-nr], dont la fiexion en -éo surprend, alors que la langue dispose du dénominatif attendu STiio(juxi ; la quantité brève do l'a initial offre une difficulté grave; on l'écarté en lisant âxIovTa ou même àaTéwwc avec synizèse de -eo- (v. Blumenthal, Herme* 75, 1940, 427. sq. ; M. Leumann, Hom. WOrler 215, n. 10). On observera toutefois qu'un ét-n) avec initiale brèvn est apparemment attesté chez Archil. (voit sous âioi) et pourrait se trouver dans à-rtcoôoXoç (voir Bechtel, Lexilogus s.u. àtiw avec la bibliographie). Cet &-n) distinct de du4TTi>a-n) serait sans étymologie. Le rapprochement de Fick avec v.h.a. sunlea, sunta, ail. Sande, est en l'air ; celui de Benveniste, Mélanges Pedersen 498, qui pose le sens de « égaré » et rapproche à-niÇo, ne convient pas pour le sens. Non liquet. àrîtu : surtout au part. prés. (JL 20,166, JEsch., E.), ind. près. (E. Rh. 253, 327), inf. (S. OC 1153), tut. à-rtoto (JEsch.) ; aor. &-n{a)ax {.ffisch., A.R.) ; « mépriser . ; avec le gén. «priver de». Dérivé en -iZtù du thème de -cUa, avec alpha privatif, ce qui est exceptionnel dans un verbe qui n'est pas dénominatif. L'adjectif privatif intermédiaire n'a peut-être jamais existé, cf. Sehulze, Q. Ep. 64, n. 4 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,432. Influence de àTi(jui?:« ou oûx. ârtTÔXXw, voir àraXâ^. àrua : «ne pas respecter, mépriser. (Thgn. 621, Orph. L. 62). Formation occasionnelle créée par antithèse sui tÙo, sur le modèle de à-ri(juiw, tiré de âTi{ioç, d'aprèt Ti|xà«, et aussi de àtiC» plu^ ancien et plus UBuel. "ArXas, -avToç : ace. "AtXov une fois JEaeh. Pr. 428 AUas (Od., Hés., Hdt., lEach., etc.; nom du dieu qui porte 'AtXos — 134 — les colonnes du ciel, souvent considéré comme l'un des Titans. Comme terme géographique le mot serait origi- nellement un nom du mont Cyllène en Arcadie (cf. RE, Soimsen, Beitràge 24) et a été appliqué ensuite à la chaîne de l'Atlas dans l'Afrique du nord-ouest (I ,U. 4.183, etc.) considérée comme pilier du ciel (sur r'ATÂavTtç. voir plus loin). "AtXocvtei; a servi à désigner des statues monumentales soutenant un entablement en architecture, et en anatomie sept vertèbres du cou qui soutiennent la lête (Poil. 2,132). Hsch. fournit la glose ÎTÀaç • âToXfjLoc;, à:raGYjç, xal i] Siioûoa eùôeïa Itùi; tGv !t6Xû)v (sur Atlas comme axe du monde, cf. Tièche, Mus. Hdv. 2, 1945, 65 sqq.). Dérivés : 'AtXovtCç, -I^oÇ t. fille d'Atlas (Hés.) ; nom de mer, 'À-rXavrl; edtXœooa fHdt. 1,203) Oi-ùan AtlanUque qui se trouve au-delà des Colonnes d'Héraclès ; nom d'une île mythique qui serait d'après Brandenstein la Crète [Allanlis, Arb. Inst. Sprachw. 3, Vienne 1951), ce qui est douteux ; voir surtout PI. Ti. 25 a, etc. L'Atlantide se trouve dans l'extrême ouest : voir p. ex. la notice du Timée àe l'édition Rivaud 27-32. — *ATXavnx6ç «d'Atlas • (E., etc.) a fourni le nom usuel de l'Océan Atlantique, .,'ATXavTOtàv iréXaroç. 'A-rXàvTeioç (CriUas) est excep- tionnel. Composé 'ATAâytMyiç, au gén. pi. 'ATXôYevétov, épithète des Pléiades (Hés. Trav. 383). Et.: Composé de à- copulatif et du thème tX5- qui figure dans TXîjvai, etc., cf. 'ATXSrevéMV d'Hés. Le thème est entré dans le système en -vr-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1.526, Kretschmer, Gl. 7,37, n. 1. En ce qui concerne le nom de montagne de l'Atlas Maghrébin, le terme grec 'Atàkç peut avoir été choisi par étymologie populaire du berbère Adrâr (théorie de Stfeinhauser, Gl. 25, 1936, 229-238). La glose d'Hsch. citée plus haut semble connaître un autre ôt-cXaç avec à- privatif = StoXuoç, àïraô^ç. àr\iT\v, -évoç : «serviteur, esclave» (Call. fr. 178,19, Epie, in Arch. Pap. 7,4, Et. Gen., Sch. Nie. Al. 172,426). Doublet thématique atTfievoi; (Archil. d'après P. Oxg. 1087, col. 2.38. Call. fr. 507, p.-ê. Hsch. : voîfla discussion des données par Pfeifter dans son édition de <3kU.) ; comme sdj. chez Hsch. : àT(isvov oï-rov • SouXoc6v (i= 456 Mette. Distingué par Olymp, in Afef«. 165,25 comme étant sec et non humide, de àx\ti/i. Hapax f. àT\ii) (Hés. Th. 862). Dérivé plus usuel àrfiiç, -£&jç f., «vapeur humide » (Hdt., PL, Arist., etc.) ; avec quelques emplois techniques comme cat.aplasme (médecins) ; d'où dcT(it$c!>SY)ç (Arist., etc.), le dénom. ir\ii£6oiLa.i «être transformé en vapeur » (Arist.) ; d'autre part, « répandre une vapeur » (ion.-att.), àTfiiito «répandre une vapeur > (Hp.), enfin àT(jwi»S7jç (Arist., etc.), et àT|ioei8% (S.E., etc.). EL: Hsch. fournil les gloses àerfiév • rb 7tveû|ia et aeTfjuc • (pX6Ç. On rapproche donc àrfjiiç, dtrrfiôv, etc. de fi(/")eXX«, fi(f)T)m, oeÙTti:^ (avec une alternance ifec-l aÙT- 1). Il faut toutefois observer que àTfxéç diffère sensiblement pour le sens de &r)[ii, fieXXa'et se rapporte non à un souffle mais à une vapeur généralement chaude. C'est ce qui a conduit Soimsen à proposer une étymologie différente, mais douteuse (Untersuchungen 271), cf. Boisacq s.u. Malgré les apparences il n'y a d'autre part aucun rapport avec skr. âtmàn-, « souffle, àme », v.h.a. âlum qui supposent un ê, cf. Pokorny 345. ârpaKTOs, àrpocxt?, etc. : firpaxTOç m. (rarement f.) • quenouille» (Hdt., PL, Ar., Arist.), désigne aussi une nèche (S., cf. &. ToÇtxôç iEsch. fr. 231 M.) ; cet usage serait laconien selon Th. 4,40; employé dans certains vocabulaires techniques : espèce de cautère (Hp.), hampe au sommet d'un mât (Poil. 1,91). Autre nom de la quenouille TjXoJcâ-n), v. s.v. DiminuUf àTpixTtov (pap.). Autre dérivé : àTpaxTuX(X)tç, -îSo;, f. espèce de chardon, Carthamus lanatm dont la tige servait à faire les quenouilles (Arist., Thphr., Théoc, etc.) ; sur les suffixes -uXoç etc., voir en dernier lieu Manu Leumann, Gl. 32, 1953, 214-225. *ATpooc£ç, -tSoç espèce de chardon (Gai.) ; tiré de étTpoocTOç avec une simplification du groupe de consonne comme dans âpxo; de dipxTo;, mais qui, ici, pourrait se justifier par dissimilation. Voir sur ce mot R. StrOmberg, Pflanzennamen 105. El. : La ressemblance avec skr. larku- « quenouille » est frappante malgré le vocalisme différent, les deux termes étant dérivés d'un verbe dont on aurait p.-ê. un itératif dans lat. torqaeô. On a donc un dérivé en -toç avec voca- lisme zéro. Le nom de la qwBaouille et du fuseau serait tiré de cette famille parce qu'ils servent à tordre. Cette étvmologie appelle les observaiions suivantes : le grec x en face dé «it. lârquefi lait dîlBêulté, le grec présentant le traitement attendu de la labio-vélaire dans Tpé^rw, rpô^toç. Schwyzer, Gr. Gr. 1,299 admet que gr. x repose sur 'Ac*"- devant consonne, mais cf. dcTpexTjç ; l'a initial est soit une prothèse, soit copulatif et intensif; le rapprochement avec dcrpex^ç où l'a- est privatif, est séduisant mais présente des difficultés, voir s.v. On a encore rapproché de façon plausible alb. Ijerr- « filer ». àrpairôs : f. (Hdt., Ar., ion.-att.) et àxaç^nixi préféré pour des raisons métriques (Hom.); «sentier», notamment sentier de montagne : 5'*?t Je mot employé par Hdt. 7,215 pour le sentier qui permet aux Perses de tourner les Thermopyles, cf. aussi Th. 4,36 avec le participe TtepteXflévTWv. S'emploie an figuré de la manière de vivre — 135 — àrroYSt |P1. mt. 258 c, etc.)- Un veri» dénominatif drrpatrfÇ*» .alJer :à ^Itaverg • employé saélaphftriquemenl (Pherecr. Î6). 'ATpamT^ç est tait sur le nmodèle du composé usuel i)ia|iT<5ç (Od., A.R.), employé métaph. AP 9,540; avec le doublet àwcpTtrtéç (Hom.) ; enfin les AB 460 citent iTpamjTéç [I] ; et. Kretschmer, KZ 38, 129. Parmi les gloses on a, p. ex. àrapTOTÔ; ■ -î) 086? (Hsch.) et àrpaitôç • o8iç TETpi(i4iiv>j 1x9) ïxouffa focrpoTtàç, iXX* «ûOeta (Hsch.). L'élvmologie populaire a rapproché le mot de TpéTtw et mtendu « raccomci ». Il s'agit de raccourci dam le célèbre passage du Phédon 66 b où il est question du chemin qui mène à la vérité : le mot a été traduit en latin par trames: voir sur le sens de ce mot J. André, R. Et. L. 28, 1950, 111-113 et sur Thistoire de la formule platonicienne, Courcelle, Mélanges Gilson 203-210. Ce sens ne semble pourtant pas être étymologique. El. : Un rapport avec Tpéno) au sens de « raccourci, chemin qui ne tourne pas . est peu probable et il faut admettre un à copulatif, et la racine qui se trouve dans rpairéo .fouler, ou TpoTOOvro • èTcàrouv (Hsch.). C'est la piste toiilée. àTpô4>a|us, -uoç : ^- «arroche., Atriplex rosea (Hp., Ililthr., etc.). Il existe diverses formes parallèles qui reposent sur des étymologies populaires : (Mpàqxxtuç Idu âSpa-1 chez Thphr., cf. ôSpà; ; dtvSpdtîpa^oi: (Dsc, llp.l, cf. àW)p ; àrpàçaÇiç (Dsc., Gai.) cf. les noms en .ju;; voir Hdn. 1,539; 2,467 et StrOmberg, Pflanzen- mmm 160. La forme originelle est garantie par le terme «inique i^euSorpiepaÇoç (Ar. Cav. 630). Et.: Inconnue. Le terme doit être un emprunt. Lat. j/rip/ex est soit un emprunt au grec, soit un emprunt parallèle à une langue non i.-e., cf. André, Lexique s.u. àTpcKTis, -éç : Hom. emploie seulement le n. àrpexéç •dverbial et l'adv. Arpe x écoç, surtout avec les verbes rmùM^rti, àropeietv, etc.; irptxfy; et àrpndmç sont wuvent attestés chez Hdt. et Hp., rarement chez Pi. ou les Trag., jamais dans la prose attique, parfois dans le grec tardif. Sens : « exact, précis, véridique ». Employé pour préciser un nombre [Od., 16,245, Hdt. 7.60). Épithète de iXàOeia (Pi. N. 5,17), xatp6ç (Pi. P. 8,7), iptefxiç (Hdt. 7,187), SiaiTa (Hp. Mochl. 47). Très rarement pour des personnes (PI. O. 3,12). Dérivés : àrptxaa. (Hdt., Pi.), personnifiée (Pi. O. 10[I1], 13); àTpsJcé-njç (très tardif). Verbe dénominatif dtxpocéw «être sûr. (E. fr. 315). Voir W. Luther, Wahrixeit und Luge 42-50, 0. Becker, Das Bild des Weges 105-113. Ces termes ont été remplacés en atUque par àxpt&QÇ, àxLi6ciai. El. : Le sens de ces mots invite & poser la valeur originelle de . 'non tourné, *non tordu, droit, exact . et à admettre un composé de i- privaUf et *t:p*xoç, en rapprochant skr. tarku- « quenouille », lat. torques, voir sous «rpooeroç. L'absence de labio-vélaire tait difficulté pour rapprocher lat. torgueô, cf. sous STpoocToç, et Schwyze», Gr. Gr. 1,299. On pourrait penser que l'appendice vélaire a disparu devant u, d'après skr. tarku-, p.-ê. gr. "^xpocuç ou *Totp>coç, d'où *rpéxoç, àTpsxifjç. 4Tp€}ia, ^Tpéiioç, voir Tpé|iO». arporr&virais : désig^nalion d'un Jeune Spartiate & la cinquième année de son éducation publi(|ue {IG \ 1,278. !•' s. après). Kretschmer, Gl. 3, 191 1. 269 sq., a supplid«> cf. â8p6ç. Volt «icote Becblel, Gr. Dial. 2,324, Blumenthal, HayehduMmU »^^rà'aalv« part Bourguet, Dialede laconien 117. àTpÛY«TOS> -«V : épithète fréquente de la mer cliez Hom.. de l'éther (//. 17,425, H. Dim. 67,467, Hés.); rare dans les chœurs de tragédie ou comédie (S. fr. 476, Ar. Guipes 1521, Ois. 1338) ; dans AP 7,735 dit de la nuit, de la mort. Expliqué dans les sch. hom. par « stérile », de i priv. et Tpxry^ ; mais par « infatigable » «- &tpuToç rUez Hdn. 2,284. JSf.; Les interprétations des modernes ne sont pas mieux fondées que celle des Anciens. Wecklein, Mûnch. Ak. Sb. 1911 : 3,27 s'inspirant d'une tradition ancienne pose *àTpueToç = «rpu-roç, coiniae à-rleroç ft côté de fifiToç, puis développement d'un 7 (î). Hypothèse saiis vraisemblance de V. Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 193941940, 525-527 ; cf. Gl. 35, 1956, 58. Voir aussi M. Leumann, Hom. Wôrier 214, n. 8. Le sens traditionnel d'« infécond, slérUe » est satisfaisant, mais la structure du mot et son rapport avec -rpuyio» ne sont pas possibles. Serait-ce un arrangement métrique pour ♦àrpuYijToç î C'est ,par hasard que TTjXiiYrtoç présente une finale semblable. Brandensl^n, JP*i/. Woeh. 1936, 62 sq. Ure le mot de TpûÇ, -Y^, «lie», -etc., et comprend «pur», etc., sens qui n'est pas attesté dans la tradition ancienne. Mais ce sens convient à la mer et è l'éther, et pourrait s'accorder avec une étymologie plausible de àçuoYerd;. Voir encore Steinhauser, Gedenksehrift Kretschmer 2, 154-156. ÔTTO : «papa» (Hom.), toujours employé comme vocatif, dans la bouche de Télémaque s'adressant à Eumée, d'Achille s'adressant à Phénix. Eustathe 777,54 déclare le mot thessalien et 1793,12 dit que c'est le terme employé par un jeune homme, comme s'il s'adressait à son père nourricier. Au sens de • grand-père » «1 a ace. àtreiv à Thespies {ECU 1902, 306), et en aiicie {MAMA 3,53). Sur "Atmc, etc., dans l'onomastique d'Asie Minewe, V. L. Robert, Noms indigènes 528-530. Et: Terme expressif qui s'oppose au mot noble de valeur juridique qu'est Tca-r^p. Le sens originel pourrait être « père nourricier » et le mot pourrait être à l'origine de àrtTiiUw, i4t(4XX *^^ '* variante àTtoxuç (LXX) «t &Tnzxoçm. (Aristeas, Ph.^ espèce de sauterelle. EL : InconaHe, Fait penser à àTréXoSoç ; voir Gil Fei«8«l«£. littedos 238. àTToXî^oiiCU : 7cXavcd(iai SuceXoi (Hsch.). Et.: Lobeck. Proleg. 147, fait du mol un dénominatif de à-nxXéç (avec gémination expressive t et en partant de la notion de jeunesse et de jeu qui est dans àtoXàç ?). ârrava : TtfftNH xod likaMÛç ô bn' otùrûw oxvmZô- (zcvoc (Hseh.). IMminutif p.-ê. dbrtavCS»; (correction pour dtrtaXlSeçl) • nXoocoiivTai:, Mpwnoi (ibid.). Dérivé en -t-njç, dtTTOvi-njç employé à Wlté de Trrrir*irrfi chei Hippon. fr. 26 Masson et glosé par TïjYOVtrTjç chez Hsch., cf. Masson, p. 119. Et: Obscure. Emout, Philologica 1,28 = BSL 30, 1930, 92 rapproche <ùena, adtanm, atanuuiam, aieaiulus, coupes d'usage religieux, termes qu'il considère comme étrusques. Si le rapprochement est exact, les termes grecs devraient être considérés comme asiatiques, ce qui n'exclut pas nécessairement le rapprochement étrusque. Mais, en grec, il ne s'agit pas de coupes. l'i riM^^t'n C '• m. « petit morceau >, miette de pain (Ath.) eropi«yé au figuré pour « très peu de chose » (Gall. Ep. 46,9) ; cf. U glose d'Hsch. làTràpayoç • t6 èXâxioTov • ol 8i -càç tel t£*v âprtov çiXuxratvaî, ol Se Tàç xoXoufiivaç m. : Terme populaire sans étymologie. àYTcXo^os : avec une variante àrtéXeSoc; {LXX, Na. 3,17) «sauterelle comestible» selon Hdt. 4,172 (Hdt., Thpiir., etc.). Hscb. donne la glose àrteXiifiouç ■ dbcpiSt»;. Compose 6nrt)Ji66(fdtù4io. ârrcoêoi : S ^|ûv 8iâCe« texte est correct. Il -existe d'autre part une quarantaine d'adj. composés en -auYTjç, -éç qui peuvent, mais sans nécessité, supposer un substantif neutre *a5Y0<:. Voici les plus anciens ou les plus notables : ivT0WY, agume « aube .. aiibri : t. « voix humaine . (Hom., poètes), distinct de otovTi qui se dit aussi des animaux et surtout de (fftàrcfWi Tson . (voir ces moU) ; désigne des paroles, un récit, un oracle, parfois un chant ; c'est par métaphore que le terme est employé pour la «voix, de la corde, d'un arc {Od. 21 411) de la trompette (E. Rh. 989). Voir Barlonek, Storn Pr. Filosof. Fakull., Bmo 1959, 67-76. Composé : SvauSoç .sans voix. (Hom., etc.). On admet parfois une forme aCS*» au gén. ocC8oK chez Sapho 1,6, mais cette leçon n'est pas acceptée par L.-P. Dérivé : aôS^eu; • qui possède une voix humaine .( Hom.), noter Ovirrol aû8^ev«ç opposé * ' parier ., parfois employé avec l'accusatif de personne, adresser la parole à quelqu'un. Tient une grande place à l'imparfait T,S8a. notamment aâSi\ — 138 — av«c 1*8 préverbe» âÇ-, noep-, i«t- et surtout TSpoo- dans le voci Salaire homérique des formules introduisant les répliques d'un dialogue. Plus rare cbez Hdt. et dans la poésie postérieure mais avec des emplois nouveaux, avec l'inf. • ordonner de », au passif «se nommer ». Autre dénominatif aù8à!^otua, aor. eeùSiiÇaoOai et ccùSàaaoOai (Hdt., puis Call., Lyc.) « se faire entendre, appeler ». Sur l'emploi de où*^ «* otôWoj chez Hom., voir H. Fournier, Verbe» dire, noUmment 229 sq. et R. Ph. 1946, 30-68 pauim; enfin Ruijgh, Ëlimenl achéen 149-151 qui considère le terme comme achéen, cf. Bartonek. l. c. Et.: A l'intérieur du grec le rapport avec ixiSiù est évident, encore que le détail de l'alternance ne soit pas clair. Un vocalisme zéro 'ud- est attesté dans ùSéo, voir s.v. En revanche ni yoSév ■ YÔijTa ni yoSav • xJteieiv Kiiitpioftoù Latte corrige yoôvai) chez Hsch. ne permettent avec Solmsen, Untersachungen 81 de poser /b86v et Fo^m. II n'y a guère à tirer non plus de la variante de aùSiQeaoa, oûSTJeoaa dans Od. 5,334, 10,136, cf. s.v. o58aç. Cf. dteCSto, àr,Sâ (cf. Lejeune, Phonétique 296). A.D. Pron. 74,9 (cf. Hsch. s.u.) cite une forme ionienne aùzùSr,c; caractérisée par une contraction de type normal et la psilose. aù0cvTT]5, -ou : m. c auteur responsable » (cf. Et.), notamment auteur responsable d'un meurtre (Antiphon 3,3,4 ; 3,4,4, etc. où il s'agit de la victime ! Hdt.). Le mot est attesté chez Th. 3,58 rcopà toïç ouiôévratç. Dans la tragédie, toujours avec une valeur expressive : E. Andr. 614 Pelée voit dans Ménélas la « cause » de la mort d'Achille, et aùBévTjjç est employé avec le génitif *AxiX>iû)ç. Emploi au sens de « meurtrier » (S. O. H. 107, Et. 272 [noter dans les deux cas la graphie analytique aù-roévTTjç] ; E., etc.). Tel peut être également le sens dans deux passages d'jEsch., Eu. 212, Ag. 1577, où le terme est épithète de çôvoç, ou de Odtvarot, que l'on entend généralement « meurtres domestiques », ce qui serait une déformation littéraiw du sans propre. Autre déformation du sens propre dans la glose des An. Ox. 4, 180 aùOivrjjç ■ 6 èseu-iw àvotiptov. Le sens propre du terme est «cause d'un meurtre, donc meurtrier », v. Chantraine, Aphieroma Triantaphyllides 89-93. Du point de vue de la forme, on observ* que le s deux ex. de S. présentent le terme sous la forme aùOoévTTjç, cf. Et. ÂùOévTi)ç s'observe d'autre part à date généraleinoiit plus tardive au sens de « qui est cause », d'où i maître *. Premier ex. E. Sappl. 442 : S^ixoç aû6évT7)i; x^ovéç {m* a corrigé à tort eùôuvnrjç). Plus tard « auteur de, cause (Je » (Plb. 22,14,2, D.S., etc.), qui a donné naissance au sens et ■ maître », peut-être attesté chez E., fréquent en tout cas dans le grec byzantin mais qui se trouve condamné par Phrynichos 96 : AûOévrrjç (iijSéTTOTe XPÎ*'?) ^''^ "^0" Searcôttw wç ol nepl "rà Stxacrri^pia f 7)Topeç. C'est au sens de « maître » que oùOévnji; a fourni des dérivés, tous tardifs. Nom d'agent féminin isolé : aûOévTpia = xupla (Lydie, Keil-Premer#«iD, Ztmttr Berieht 142). Nom d'action : aùôsvrta « p«ttv«ir, autafité' [LXX, inscriptions, pap). Adjectif aùôrrcix^i; : set*t:«Uins les papyrus d'un contrat, d'un reçu, d'un testament qui fait autorité, dont In valeur est certaine, d'où authentique, etc. Deux verbes dénominatifs : aùSevréu < avoir pleine autorité sur» {NT, Pap.), avec le dérivé aùOévnjtia ■ aactoramentum (Gloss.) ; et aùOevrCÇto éprendre en main, commander à » {BGU 103,3). Ce terme aùOévr/); au sens de « maître, seigneur ■ apparaît dès l'époque byzantine sous la forme àçév-rf,; dans le grec vulgaire ; le rapport entre les deux formes est certain, mais discuté dans le détail. AôOévnji; a été prononcé àpOévTfjî, qui est passe à àçévTjjç soit phonétiquement, soit par quelque analogie (Siotqjevreûto) cf. Hatzidakis, Meeraitovtxà xal NÉa 'EXX. 1,326, J. Psichari, Mélanges Havel 387 sqq. ; le lertiie a (oumi des dérives et est passé en turc sous la f«rrac effendi. Sur le grec tardif voir Dihle, Gl. 39, 1960, 77-83. A l'origine de cette histoire se trouve un vocable aùOévrr,; qui signifie à la fois « meurtrier», et à partir d'une certaine époque, « qui est cause de, qui est le maître ». A moins d'admettre qu'il y ait eu deux termes, ou accident par étymologie populaire (cf. Et.), il faut supposer que le terme originel qui sert de lieu géométrique à ces deux emplois, évidemment composé de aÙTÔç, signifie : « celui qui réalise par lui-même », donc : 1) par un détour d'euphé- misme ou par une spécification juridique : «cause d'un meurtre, meurtrier ». Les emplois d'Antiphon. malyré les glossateurs, ne déterminent pas du tout le sens de « suicidé », mais celui de : « qui est cause du meurtre ». L'emploi occasionnel chez les tragiques pour les meurtres commis à l'intérieur d'une famille ne concerne pas le sens essentiel du mot ; 2) D'autre part, le composé a pris, surtout à partir de l'époque hellénistique, le sens de chef ayant autorité, etc. Et. : Le sens du mot, l'existence chez S. de la forme écrite aÙToévrrjç, la glose d'Hsch. crjvévnjç ■ ajvepyâ;, conduisent à reconnaître un composé de aÙTiSç signifiant « par soi-même, de sa propre initiative » et un second terme *êvT»)ç « qui achève, réalise », apparenté à àvjoj (voir ce mot). Une influence de tklvu qui aurait facilité la spécification au sens de meurtrier (Fraenkel, Nom. agentis 1,237 sqq.) n'est pas impossible, mais peu v»»i- 139 semblable. Moins rraisemblable encore est l'idée de Kretschiner selon qui deux mois *aô-K)-0évTijç (de Oelv») et aÛT-êvT»jç se seraient confondus {Gl. 3, 1912, 289-293). Voir encore, outre l'article de Pslchari cité plus haut : Gernel, li. El. Gr. 22, 1909, 13-32 ; Zucker, Silzungsb. Leipzig, PhiM. hist. KL, 117 : 4, 1962. aSOi ,• « là même, sur-le-champ » (Hom.). Les poètes lanlifs (Call., etc.) ont employé le mot au sens de (x58iç. Composé «ùeiYe^rfiç (B., Hdt.). ..a Et.: Issu par superposition syllabique de oôrWi (Meillel, MSL 20,106 sqq.). cwîax voir lâxn, ^«X»- aSXol, ace. &>J'.a, riXixâ, «XoÇ, etc. : Ces formes diverses apparentées entre elles désignent le « sillon ». La seule forme hom. est ace. s. ÙXxa, ace. pi. ôXxaç (// 13 707, Od. 18,375). Pour //. 13, on a pensé avec vrai- semblance que xarà ci>jca avec un hiatus peu acceptable recouvre un ancien y.a-' àoXxa (de xclx' àfoXxa) et cette lecture est également possible en Od. 18,375. Les formes iiXxa, wXxaç sont reprises par les poètes alexandrins. A5>.a| est la seule forme employée chez Hés., Hdt., Pi!, cf. liés. Tr. 443; Hdt. 2,14, etc. AiSXaÇ a donné iiai'ssjmce à divers dérivés : outre aûXaKiov, aùXaxcôSr.ç el aùXa-xôci; tros tardifs, le dénominatif aûXaKi^^to . tracer des sillons» (''r»t>"- l-yr., pap.), avec aùXaxto|i6ç ; enfin des composés comme aùXaxepTâ-nr,; (AP), aùXaxoTO[iéxîrï)ç) ; chez Hsch. aùXïi-njv est une taule d'iotacisme ; aùXiàSeç, nymphes qui protègent le bétail ou qui vivent dehors (?) (A. Pi. 4,291) est tiré 0» wSKem;, cf. xpijviiScç, Certains termes tardifs ne sont attettés que dahs des emplois particuliers : le diminutif at^8«ov srotJiaterfptaîov est une variante de TroXaiorptSiov (Thphir. 5,9) ; l'adj. oùXtxéç ne se dit que de la cour d'un prince (Plb., etc.). Un doublet de aùXif) est constitué par aSXtç, -i8oç f. a lieu où l'on passe la nuit en plein air », bivouac d'une armée {II. 9,232), gite d'oiseau {Od. 22,470), encore attesté H. Herm., E. CycL, Gall., avec ëTtauXtç, -«aç f. «parc à bétail» (Hdt.), «bivouac» (Plb.), etc., cf. aùX£Ço(xai. Verbe dénominatif aùXti^ofioti, qui peut être directement tiré de aùXïj, mais a dû être senti comme en rapport particulier avec aSXiç. Attesté depuis VOd., en ion.-atl., etc. Sens : « passer la nuit en plein air », employé en parlant (Je bétail, de troupes qui bivouaquent, etc. Composés avec les préverbes èv-, ère-, xaT-, reap-, etc. Rares noms verbaux tous très tardifs : aOXiajjta, auXiciç ; enfin chez Herm. et Aq. aùXicmrjpià* désigne un emplacement el sort de nom de lieu. Tous les termes qui se groupent autour de aùXTj se rapportent à l'idée centrale 4e « passer la nuit à l'air libre », y séjourner, d'où les applications particulières de parc du bétail, campement, gîte, cour (cette dernière notion s'appliquant finalement à la cour d'un prince). On remarquera les termes [zovauXta, ôfiaoXCa qui par un développement particulier se rapportent à la vie en commun, au mariage. Aù'kt; subsiste en grec moderne. El. : aùXr), a5Xiç sont Oes dérivés en ; du thème qui Usure dans iaùto « dormir, passer la nuit » et qui se retrouve dans arm. aœ-t' « gîte », ag-anim « passer la nuit » (voir sous îaûwi. On a cherché à retrouver le thème en l dans lokh. A olar « compagnon » (Schneider, JF 57, 1939-40, 199). L'ensemble de ces termes peut être associé à éceaa jvoir ce mol;. aùXT)pa, voir euXT,pa. auXiç, voir aùXr,. aùAoç : m. « tuyau » creux et allongé, s'emploie dans diverses significations techniques {Hom., ion.-att.) : instru- ment de musique, chalumeau avec une anche double battante (on traduit « fiùte «i : souvent employé au pluriel, l'instrument étant généralement constitué de deux chalu- meaux : en outre tube d'une fibule fOd.J. tube où s'enfile le plumet d'un casque (//. cf. plus loin aùXôJjtiç), tube d'un soufflet (Hp.), d'une clepsydre (Arist.) ; employé au figuré {Od. 22.18) d'un jet de sang. Sert dans divers vocabulaires techniques pour désigner p. ex. l'évent des cétacés. Autre nom du coquillage au>Xr)V = « couteau ». Enfin nom d'une espèce de ciguë, cicuta uirosa. Divers composés : àvauXoç • sans flûte » ; SiauXoç aller ol retour dans le stade, vu comme un creux allongé (le simple aûXôç pour le stade chez Lyc), composé de 8i- = deux, mais E. Tr. 435 StouXoç composé avec Sia- = • passage»; enfin SiaiiXiov «intermède de flûte» (Ar.) ; SoXlyauXoç « à la longue douille . (Od.); êvauXoç « lit d'un torrent» (Hom.> el d'après un autre sens de aùX6ç «qui résonne, qui est connu comme un air de flûte » (ion.- att.) ; p,ovauAOÇ ; ônocuXoç qui s'accorde (S. O.R. 187) ; oùvauXoç : çtXauXoç ; etc. AùXo- figure comme premier terme de composé dans oBiXo86)0() ; -TTOiôç, •^lîa, -Ttoiutifj ; otùXtpSdç ; aùXtoSia ; aùXqiSixiç ; enfin aùXâicu; épithète de TpuipàXsia « casque » chez Hom. ; pour la forme du second terme, cf. aùXcùirô;, mais le sens du mot est lort obscur ; on a compris soit « au tube allongé » (d'où sort le panache), soit « aux quatre pointes » (en liaison avec TpuçdtXeia), « soit à l'étroite visière », à l'étroite fente pour la vue (avec un sens plein du second terme -<0Jciç qui est un féminin de composé en -tùTroç, cf. npàatùmrv, etc., et Chantraine, Formation 257), voir Krischen, Philol. 97, 1948, 184 sqq. ; Trùmpy, Fachausdrucke 44 avec la bibliographie ; à côté de aùXÛTciç, existent les masculins (iùXa>it6; (0pp.) et aùXoiTrtaç, -ou (Archestr., Arist., etc.) qui désignent un gros poisson caractérisé par une certaine disposition des yeux ; l'identi- fication est douteuse, mais Aristote le rapproche de l'àvÔiaç, sorte de loup (voir Strômberg, Fischnamen 41-12, Thompson, Fishes 20, qui croit à une sorte de thon). Dérivés : diminutifs : aùXttncoç « petite flûte, tube », etc. (Thgn., S., Arist., etc.) ; aùXlSiov (tardif). Adjectif dérivé aùX*>^Ç. * pourvu d'un tube ou de tubes » {lEsch.). Substantif dériy.é : oçyXûv, -wvo; m. t. (pour le suflixe, cf. Chantraine, Formation 164) tout lieu en forme d'aùXôç, donc : « vallon creux », p. ex. à propos de la gorge du Pénée chez Hdt. (H. Herm., Hdt., Ar., etc.), « tranchée, canal» (Hdt. 2,100, ffisch., X.), «détroit» (iEsch., S.), «conduit en général » (X.), avec les dérivés, dimin. aûXu- vbxoç (Thphr.), aùXuviàSeç vùjiçai « nymphes des gorges et des vallons • (Opp.), cf. xp7)vià8cç, AûXuveùç épithète de Dionysos (inscr. attique) ; enfin le dénominatif aiXtovîÇto dans la glose d'Hsch. aùXcùvtî^ouoa ■ èv aùXûoi Sukyo^iax.. Hsch. fournit un dérivé qui se rapporterait au sens général de conduit aûXi^ • çXéi);. Pour la forme on rapprocherait aùXCÇai • oxaSiâoai (corr. pour crraatdcaai;, Spxtictv (Hsch.) qui pourrait faire penser à aûXôç et SiauXo; « double course ». AûX6ç « pipeau, flûte » a donné naissance à un verbe dénominatif aùXéoj « jouer du chalumeau, de la flûte » (Alcm., ion.-att.) ; d'où les dérivés : noms d'action auX-rjotç (PI., Arist.), a5Xï)ixa (PI., Ar.) ; les noms d'agent aùX7)Tif)p (Hés., Archil., Thgn.), et plus usuellement aùXi]TT)ç (ion.- att.), avec les féminins tirés de aùX7)T7)p, aùXT)Tpi; (ion.- att.) et l'hapax aùXT)Tpta (D.L.). Diminutif aùXT)TptStov (Com., etc.). De aùXitiTTjp a été tiré aùXiQ-nipta • aùXûv 6^X1) (Hsch.), et aûXiTt7)piov • -rénot; :Tapà Tapavrlvoiç (Hsch.). Une glose d'Hsch. fournit un verbe obscur et p.-ê. expressif aùXcùXâÇetv • t6 oupiÇciv 8ià tûv SooctjXcùv. Cette famille de mot se rapporte à l'idée de « tube, conduit », mais le terme qui a pris de l'importance est aùX6ç et ses dérivés proches, avec la valeur de « chalumeau, flûte », ce qui est encore le sens en grec moderne. On notera l'homonymie de certains composés de ocùXéç et de aùXT]. Et. : L'indo-européen fournit des correspondants exacts malgré la diversité des emplois, dans lit. aûlas m. k lige de botte », norv. aul, aule « tige de l'angélique » ; avec méta- thèse lat. aluus (cf. Ernout-Meillet s.v.). Avec une forma- tion un peu différente : lit. aulQs «ruche » (originairement la cavité de l'arbre où s'installe l'essaim), v. si. ulîjî, etc. Voir Pokorny 88-89. On a observé les deux couples parallèles aiikàç et xauXôç, — 141 — aSot lit. aiiia* «t kàulat. S'«glt-il d'un hasard ou d'un procédé de f^matioa ) a5|w, oiÇivtt, à£Çw : Groupe consUtué sur deux thèmes radicaux en alternance. AOÇ» est usuel durant toute l'histoire de l'ionlen-atUque et de la koiné. Sur les impéraUfs Urdifs oCÇi ou oBÇat, ai5k présentent un thème alternant : thème X •».eu-ff->aÛY-; - thème II y^eg->i{f)rr- (même alternance que dans (iX>rf)/aiÇ répondent got. wahsjan, skr. vakfàgati, etc. Le skr. a un vocalisme zéro dans les participes likjani-, akiamoM-. Cette racine s'est prêtée en laUn et en indo^raoiUi à prendre une valeur rell^euse et juridique, cf. lat. augm', augutttu, audor, etc., skr. ôjai- et voir pour ce demiihr terme Gonda, AneUnt-Indian ojas, 1952, 77 sqq. oSoSf «û«iv«. etc- : Groupe exprimant la notion de « sécheresse ». Afioç (Hom.), aUoi (attlque), tsec » en parlant de bois, de peaux de bœuf desséchées, etc. ; on remarque chez Hom. l'emploi de aîloç pour désigner un bruit sec (de même que xapçoOéoç), rapproché par jeu verbal (cf. sous alita 2) de aSe, éioe (cf. en lat. fragor aridus, sonua aridus) ; autres emplois méUphoriques : « tremblant » (comme une feuille sèche 1) à propos de vieillards (Ar.), ou de personnes qui ont peur (Mén.). — Formes sufllxées aùoXioi; (Hés., poètes tardifs), cf. iÇoXéoç, xapçoXéoç, et d'autre part aiiatvû) (Chantralne, Formation 253) ; aÔTQpà; {AP 12,121) est fait sur le modèle de aiaTTjpiç ; enfin aùaôv • Çifjpôv Hsch. doit comporter le suffixe familier -o6ç qui se trouve dans fuoôç, etc. (Chantralne, Formation 434). Noms abstraits de qualité : aOovili . sécheresse » (Archil., .Esch.) : la lOfttation est comparable à celle de •})8ovifi, xoOXov»! (Cha*i»ai«è, Formation 207); oni6TT)« .séche- resse » (ArfSt*). Verbe dén*fliïïnà£ff aùaivco (Hom., ion.) et aùaivto (attique), «sécher, avec l'aor. rfi-qya., l'aor. passif Ylùàv9ï)v, le passif étant relativement plus employé que l'actif; parfois employé métaphoriquement (cf. S. El. 819, etc.). Préverbes pour marquer l'achèvement : àrc- et- &ioç, èirtoXioç, etc.; BÛoTTipà: « sec • dans un sens métaphorique, . dur, amer . employé à propos d'eau (PI.), de vin par opporiUon à yXwcûç (Hp.) ; méUphoriquement dit d'un poèt« (PI.) ; pris au sens moral «austère, rude», etc., dans le grec hellénIsUque et terdlt (PU)., pap., etc.) ; dérivés «ô}pla, <*^mP^ est déjà homérique, mais l-fticplication en reste incertaine. On a posé Uausk-mos, doù 'sauks-mos, cf. skr iùska- (cf. Risch, WoHbildang 42, n. 2). Sur le plan da grec d'autre part, olÙx\i6<; exprimant l'idée de sécheresse et de saleté peut faire couple antithéUque avec yeoxfxoç également obscur et les deux termes ont pu agir l'un sur l'autre. La série des termes de la famille otuoç, etc.. s est trouvé concurrencée par d'autres termes comme |irjp6ç, etc. Le grec moderne emploie encore aùaTTjpôç, etc., « severe, rigide », et on>xii-ripàc, «aride, pauvre ». El ■ On part de 'hauhos qui a abouti soit à auoç, sou à a5oç (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,220). Le vocalisme a n'étonne pas dans un adjectif de ce sens et peut-être familier. On rapproche lit. saùms, v. si. sueha, anglo-s tiar moven alL sôr, skr. soêa- (assinùlé de 'sosa-) adjectU . qui sèche . ou . le fait de sécher », qui est peut-être un nom verbal de éùsyati, et dont le vocalisme doit être diffèrent. Vocalisme »u«- dans skr. iuska-, lat. sudus. aopa • f. «brise», une fois Od. 5,469, de la brise matinale 'qui s'élève d'un fleuve; aÛpi, S' èx iroxa^u i^yj^r, ^ée. -Jlûe. «pé ; cf. H. Herm. 147, Hés Tro.. 670 (où il s'agit de brises marines) ; rare en prose (PL, Hdt.) , cf encore X. Hell. 6,2,29 el (xèv avipa ^- Et.: Inconnue. Le rapprochement avec la glose d'Hsch. ocùpot • XoYot [îaowpoi] est d'autant moins valable, que cette dernière glose doit être fautive et recouvrir un àopot (= àêpol) ■ )«eYot, cf. B. Keil, Herm. 23,317, Latte, Gl. 32, 1953, 41 sq. ainsi que son édition. On pourrait se demander d'autre part si le mot d'Eschyle ne recouvre pas un composé de o5pi « à l'aube », terme qui serait à l'origine de otùpbv et si aùpiêàTaç ne désigne pas celui qui se met en marche dès l'aube, le composé étant ensuite interprété inexactement par les grammai- riens. aûpMV : adv. « demain . (Hom., ion.-attique, etc.) ; f) aûpiov (s.e. y)idpcL) « le lendemain » (ion.-attique). Dérivé : aùpwôç « du lendemain » (GIoss.). Verbe dénominalif aùpt^eiv • ^tyoGv xal t6 de, aôpiov ÛTrep- Ttfïoeai (Hsch., cf. EM, 171,57); «avoir froid» et . remettre à pbïs tard . ; il s'agit de deux sens franchement divergents, et qui doivent appartenir à des dialectes diflérenU. Au sens de ^lyoûv le terme pourriiit être chypriote, cf. la glose d'Hsch. au lemme probablcmcul altéré àOplÇeiv ■ piyoûv Kuitploi. Composé tardif : ar/Jx.\ipo<; «proche du matin», épithi-te de la nuit (A.R.), qui peut être tiré d'un thème aùp-. mais également être un arrangement d'un *àyx'^'jpi.oç. Le mot subsiste en grec moderne. Et.: Aiiptov est habituellement considéré comme déri\c d'un locatif *a6pi reposant sur "^auopi, cf. lit. auirà, . aube » ; avec un autre vocalisme skr. u»r- 2. ainitta, voir sous aùrâç. àuTUTJ : f. « souffle », en des emplois variés : « souille de la respiration. (//. 9,609), .souffle des soufflets. (// 18 471), «vent» {Od. 11,400) ; dit du feu {Od. 16,290), d'où souffle chaud {Od. 9,389), parfois d'odeur (//. 14,174 ; Od. 12,369). Terme uniquement épique repris par les Alexandrins. Doublet àuT(xViv, -évoç m. dit de l'haleine {II. 23,765), des vents {Od. 3,289). — 143 — o&ris El. : Quel m» »>'*• 1» )•" •** l'alternance vocalique, le rapport avpe Jes^gloses d'Hsch. fircn* • 9X6$, *eT(x6v''"TJ) wiieO|xa, parait ' vraisemblable ; également avec «Ti(ti (cl. SchwyzfJT, Gr. Gr. 1,493). Il est plus difficile en revanche de (»ire entrer dans le groupe àx\UKi (voir s.u.). oÙTÔSiov : adverbe ou adjactif à l'accusatif. Hapax, Od. 8,449. Le sens semble être «aussitôt, immédiatement». EL : Les Anciens interprètent le mot èÇ otÔTÎ)ç -niç ô«oO iX66vTa (ou èXïiXuOé-ra), cf. Sch. Ap. S. 48,1, Hsch. C'est une possibilité. 11 faut admetUe une forme à psilose pour Hypothèse seulement ingénieuse de Schulie, Kl. Scnr. 362, qui pose *auTO-8t/^ov, évoque d'une part aùr-îifiap, d'autre part slcr. sa-divah « aussitôt •, où le second terme est un thème div- apparenté à la famille de lat. .0e, emploi qui subsiste en ion.-att. ; d'objets inanimés qui fonctionnent tout seuls comme les portes de l'Olympe ou les trépieds d'Héphaistos ; se dit de marionnettes qui semblent être des êtres animés (Arist.) ; de phénomènes naturels, à propos d'un fleuve qui déborde, de plantes qui poussent, etc. Se dit enOn d'événements qui se produisent sans l'intervention de personne, donc d'accidenU, de hasards, cf. Lys. 6,25, notamment dans l'expression dtTtb toO aÙTOfiàTOu. Adverbes : aÙTO(juxTû>ç (Hp., Arist.) et aÙTO[iaTet ou -cl (Nonn.). Dérivé nominal Aû-roiiaTta, déesse du hasard (Plu.). Verbes dénominatifs : aÙTOiiaTtC» ■ agir au hasard, «rriver par hasard » (X., Hp., Arist., etc.) ; au passif se produire par hasard (Plu., etc.) ; d'où le dérivé otfrro(io- tiquiç « ce qui se produit de soi-même, hasard . (Hp., Alcid., D.H., J.). — Un doublet aÙTO|iaTéeo ngure chez Hsch. comme explication de ai-roçaplî^o). EU: Composé de aûxéç, et au second terme -(ia-roç appartenant à la racine de (iép.ova, [ii(ia(XEv, ii4vo«. ^^■ Pour ce type de formation, cf. Chantraine, Formation, 303; autre exemple de -(la-roç, participe en -to- au vocalisme lèro dans ^Xifia-roî, et hors du grec skr. mafd-, lat. eommen- tui, lit. mitUat. oÙtÔs» -'h "^ '• exceptionnellement n. ot^t^ dans la crsae •raàt*('w). Attesté depuis Homère durant touto l'histoire du grec. Sens : t même » et, généralement avec l'article, « le même » ; dfeigne l'Identité comme opposé* à l'altérité (self, ipse); ou dans le second cas l'identité comme permanence de l'objet reconnue sous divers aspects (same, idem). Pour le détail des emplois voir LSJ : on relèvera la combinaison avec des pronoms personnel^ d'où l'emploi comme réfléchi dans iauroô, 09ÛV bùtûv (voir sous i ot sous 09ÔV), mais aussi par le procédé de la répétition, aù-ri? oùtoû d'où dialecUlement les composés du type aÙTOoauTOÔ, aiTOUTOô, aùcauroO (Chantraine, Morphologie % 159, Schwyzer, Gr. Gr. 1,607, etc.). Aùt6; a servi, aux cas autres que le nominatif, de pronom ana- phorlque. Inversement le pronom aÙTÔ; a servi à désigner le maître de la maison (Mén.) comme le lat. ipse, ou le maître d'une école philosophique, p. ex. Pythagore. En grec moderne aÙTÔç est un démonstratif. Adverbes : aûxôOi (Hom., ion.-att.) et aùroû au sens local., dor. o.\>-ctX, béot. aÛTÏ ; au sens ablatif aiTÔOev (Hom., ion.-att.) ; au sens latif aÙTÔoe (ion.-att.) ; aGTeoç . d'une telle façon, ainsi », d'où selon des contextes divers, « tout à fait », « eomme auparavant • (cf. //. 23,268), < comme cela » (avec un sens méprisant), cf. vtimot; aO-ruç (//. 24,726), (iài}» aiÎTCoç (//. 20,348), oùx aOTOÇ iiu»r|ooix, -ta ; aù-roçdvoç, -çiv-nr);, etc. ; -çopToç; -çu^ç; -ipcapoç, surtout dans l'expression in «ÙToçcipco ; -xeip > -XÔ^v, -xpvifxa, etc. Le premier terme «ÛTO- exprime essentiellement : 1) L'idée de « par soi-même, a soi seul, de soi-même ., ce sont les emplois les plus fré- quenU, cf. aùirârrEXoç, aùràpxïjç, au-copxoç, aùxoYewiç, aÛToSa^ç, aÛT68i>coç, aùréfioXoç .transfuge, déserteur», otÙTivoixoç, oÔTéTTtT).;, oràToupvéç « qui travaille de ses mains ., d'où peUt propriétaire ; d'où dans le vocabulaire philosophique l'idée de à soi seul, donc de l'absolu, cf. aÙToSattJwov, aÙTideoç, WTO^|iùx^, il y a là un développe- ment très important, surtout dans le grec tardif ; 2) Avec le sens d' t identité avec autrui •, de coïncidence les exemples semblent plus rares, mais cf. aù6at(itùv, aùtàSeXcpoç, etc., qui sont des termes littéraires; les termes rares qui désignent le meurtrier d'un membre (le SH famille comme aÙTOcpôvoç, aù-roTO(;, aÙToaTteipoç, aÙTOaTcXé-nrjç, etc. Sur les composés avec aÙTo-, voir le mémoire vieilli et peu utile de Vintschger, Die oàno-Composita sprachwis- smehaftlich klasiiflziert Progr. Graunden 1899, et les remar- ques de F. Sommer, Nominalkomposita 83 sqq., 153 sqq. Et.: Incertaine. Hypothèses chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,613 sq. On est tenté de retrouver le a5 de a5, aixe. Bisch, WoTlbildung 312, tire le mot de a5 tôv. aôxôrrïiv : àvaxo>peîv xal -rà êfinéveiv h(xà.irzev» (Hsch.). n s'agit de formes Cretoises où -xi-rreiv = XàÇsiv des autres dialectes cf. Buck, Greek Dialects 71 ; on suppose que le préverbe aô- ( = àn6) est un représentant du préverbe attesté dans lat. au-ferS, cf. lit. au-, si. u-; cf. Wackernagel, Sgnl. Vorl. 2,155, Schwyzer, Gr. Gr. 2,448. aùxÉw : surtout au "prés, et impf., f. aixh'"^ (E-). aor. 7)Ûx»l<»* (tardif), « se vanter de, avoir confiance que », avec une proposition infinitive (ffisch., E., Hdt., Th.). Composés : èÇ- (ffisch., S., E.), en- (S., Ar.), xaT- (ffisch.), ûreep- (Th.), ù(J>- (S.), en outre (xeYoXauxéto (iEsch., Pk), avec -auxoÇ ' vantard » (Pi., ffisch.), -auxta (PI.), -aùxi»»» (tardif). Noms verbaux : a.^yr)yL<^ ' jactance, orgueil, sujet d'orgueil » (S., Th.), avec les dérivés tardifs aùxW^'^^^'i «vantard» et aùxTlii«Tix6ç ; aûxr^oiç (Th. 6,16). En outre deux thèmes qui sont probablement des dérivés inverses : aùxiv ■ xaùxviotv (Hsch.), cf. Pi. N. 11,29, avec le dérivé aùxr,tui «vantard» (Opp., AP], qui pourrait également être tiré directement de ixùX'OJ ; aôxoi;, -ouç n. (Sch. «sch., Pers. 871). Il existe 7 composés sigmatiques : SucrauxTi? (-'^.B.), xeveauxriç {H- 8,230), yLeymxiiQ («sch.), (xeyaXaux^jÇ {IG XIV 433), ût)/auxv)ç (B. 12,84) et à date basse iwXo- et ÙTtep-, cf. Et. C'est d'un de ces thèmes nominaux que doit être tiré l'adj. aùxaXéo(; « arrogant » (Xénoph. 3,5), cf. par exemple ôapaaXéoi; à côté de eâpaoç. Le nom d'agent ctùx'^ttrfi, est cité mais blâmé par Pollux 9,146. Doù aûxY)Tixâç (tardif). Ce groupe de mots se dislingue do euxoixai parce qu'il exprime plus nettement la notion de jactance. El. : Il est difficile de partir du présent a.ùx^(ù, qui n'entfe pas dans un type clair. Pour l'étymologie un rapproche- ment avec cOxofiat pose des difficultés phonétiques. On pourrait tenter de partir de composés comme xEveauxéeç ou même (xeyauxrji; qui pourraient être issus par dissimi- lation de *x£VEEUxésÇ> *(iEYEUX^£i;. en constatant que e5xoÇ est bien attesté, mais qu'il n'y a pas de composés en -euxtlÇ. inversement qu'il y a des composés en -auxt;, mais que aOxoÇ est un mot de scholiaste. C'est de ces composés en -aûx^ii; que serait issu le verbe aùx^co, etc. (cf. Risch, Wortbildung 75). Tentative ingénieuse, mais peu convaincante de Adontz pour rattacher le groupe à aûxT)'" en posant «relever la tête, être fier» {Mélanges Boisacq 1,10). aùxT|v> '^°^ '• "*• "^°^' n"1"e de l'homme ou des animaux» (Hom., ion.-att., Arisl.) ; métaphoriquement peut désigner une bande de terre, isthme, etc., ou bien un détroit, ou enfin un défilé (Hdt., etc.) ; en anatomie peut désigner une partie du fémur, une partie de l'utérus ; dans le vocabulaire maritime, le manche du gouvernail. Près de 30 composés en -aûx^iv (avec parfois le dérivé -auxrwta), notamment ■^Xia.xiX-^v (Ar., cf. Taillardat, Images d'AriOephane § 274), èpi- en parlant de chevaux (Hom.), SoXtx- du cygne (B., E.), Xam- du cheval, etc. (S., etc.), (ioxp- (Hp., E.), pu};- (Pi.), ûi|;- (PL, etc.). Dérivés : aùxéviO(; « qui concerne la nuque » {Od., etc.), désigne aussi une sorte de tunique (Antiph.) ; aûx^iov est un diminutif tardif ; aùxsvliç, -ou « à la nuque épaisse » (Gloss.). Verbe dénominatif : aûxevt!;« • rompre la nuque — 145 — Â^Ôki) d'une victime • (S.), « saisir par le cou » [Hippiatr., Ph.) ; composés avec ait-, ()<\)-, avec le doublet ûtj^ouxevéw t dresser le cou, faire le ûer » (tardif). Dérivé : aûxevioT^ licou (Lyc, Hippiatr.). Le mot «ùx^v est concurrencé par TpàxT)Xoç « cou » alors que oùx'iiv désigne plutôt la nuque (cf. Gp. 19,2,3). Platon emploie successivement Phdr. 253 e xpaTepaûx>)v et PpaxÛTpox^Xoi;. Chez X. Bq. 1,8 aùxV désigne l'encolure, Tpîx^Xoç le haut de l'encolure. Sur aûçTjv et SfiçiQV, voir Et. Aôx^iv « nuque, cou » subsiste en grec moderne. Et. : Nom de partie du corps sans élyraologie claire. La forme aûçTjv attribuée à l'éolien par Jo. Gramm., Comp. 3,16, est douteuse, et S^tçYiv attesté dans un poème éol. de Théoc. 30,28 pourrait résulter d'une étymologie populaire, cf. dtfxçt. Hors du grec on ne peut comparer au sens de cou que l'arm. awji-k' « collet » (Adontz, Mélanges Boisacq 1,10). On a cherché à rapprocher skr. amhù- « étroit » qui se rattache à grec &yx<à, etc., en posant *&yx^'^'^ 1"' aurait pu donner &|jKpT]v si la forme est ancienne, et par anticipation du w aùx^v. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,296 avec la bibliographie. En outre Pisani, Hicerche Linguistichc 1, 1950, 182 sqq. Cette construction ingénieuse reste en l'air. aùx^ôs, voir aioç. 1 aûu) : « prendre du feu à • (Od. 5,490 seul exemple) ; moyen auofiat . s'allumer . (Arat. 1035). Il existe quelques formes à préverbes : la plus usuelle est èvaûco « donner du feu à quelqu'un » (Ildl., X., Corn., etc.) et au moyen «prendre du feu à » (PL, grec tardif) ; on a probablement l'imp. aor. de ce verbe dans la glose d'Hsch. ëvoeuov ■ Mcç KÙTrpioi, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,445; avec les dérivés gvauCT(xa «feu, étincelle» (Plb., Plu., grec tardif), ïvauaiç (Plu., Cim. 10 où il s'agit de prendre du feu et de l'eau) ; èÇaûaai • èSeXEÎv, attesté PI. Corn. 38 pour retirer de la viande d'un récipient, d'où iÇauaTTjp instru- ment qui sert à cet usage (iEsch. />. 12 M, inscriptions. Poli., Usch.), è^aùoTptov (Délos) et èÇaucTÔç (Délos) ; xaTaûaai • xaTavTXf,oai (pour xarauX^aai codex), xara- Sûoai (Hsch.) ; mais il est dimcile d'interpréter xàv Mûoav xaTaûoetç (Alcm. 31 P), cf. encore xaeaÛCTuci • àçavioai (Hsch.) ; mais pour TrpooaûoY], voir sous aSoç. Composés avec Tiûp : iu>paÛCTTt)i; « papillon qui se brûle à la lumière . (iEsch., Arist.) ; mycén. purauloro au duel (Chadwiek-Baumbach 178), mjp«ùoTpa • pince à feu » (/G 11> 47), TtûpaucTpov même sens (Hérod. 4,62, le pap. a Ttûpacrrpov) ; Ttùpauvoç « récipient où l'on transporte les charbons ardents . (Poil. 6,88 ; 10,104), formé d'après Paûvoç 1 ToivaÛTiç • olvoxôr) (Hsch.) a été rapproché de a5«, le Y étant une graphie pour F. Voir aussi ôepttauoTptç sous Oep^tSç. El. : Il est évident que l'emploi de aîSto à propos du feu que l'on « prend » est ancien en grec, mais accidentel, comme le prouvent èÇaOaai, Êvauaiç, xaTaûaai. Il est possible dès lors de tirer aucù de *aû(Jj/o) ou *auaû>, sans l'aspiration initiale attendue (psilose), mais cf. xaBaûcai, et de rapprocher lat. hauriô où Vh est secondaire, v. isl. ausa • puiser », etc. Le sens de « place, donne », etc., pour le chypriote Évocuov ne doit pas surprendre, cf. les hypo- thèses de Scbuize, Kl. Schr. 191 : il s'agit d« la relation entre les sens de prendre et donner. Une parenté avec grec àf^aou est possible. 2 aûci», iJOce, iêôri), àûréw, etc. : Termes poétiques attestés chez Hom. et parfois chez les trag. qui expriment l'idée de cri, particulièrement cri de guerre, h' Iliade emploie presque uniquement les formes d'aoriste, p. ex. dans la formule (jwtxpàv dtôooç ; rarement avec l'accusatif de la personne qu'on appelle (Od. 9,65). Cet aoriste est toujours trisyllabique (cf. plus loin àûriQ, etc.). L'impar- fait correspondant n'est attesté que 4 fois dans VIliade toujours sous la forme aî5e dissyllabique [11. 11,461, il est possible de rétablir une forme trissyllabique au prix d'une élision facile, et d'une césure irrégulière). M. Leumann explique cette irrégularité par un rapprochement d'étymo- logie populaire avec aiSoç « sec », cf. II. 13,441 o5ov écûoev, et V. sous a5oç. Substantif dérivé iû-nî « cri » mais surtout « cri de guerre, huée guerrière » (Hom., rare chez les Trag.), écrit à/'uTâ à Corcyre (/G IX 1,868), cf. pour le sens militaire, Trumpy, Fachausdrûcke, surtout 153-154. Verbe correspondant, àÛTéû> seulement au thème de présent (Hom., JEsch., E.) sauf le tardif -fiû-nQCTa (Nonn., Epigr. Gr.), doit être un dénominatif, mais cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 sqq. Sémonide 7,20 emploie le substantif aûoWj pour désigner le « jappement » d'une femme qui ressemble à une chienne. Le mot trisyllabique se rattache mieux pour la forme à a5o<; « sec », aùoctvoi, et souligne la contamination des deux groupes. Voir M. Leumann, Mas. Helv. 14, 1957, 50-51. El.: Groupe expressif qui repose plus ou moins sur une onomatopée. Mais rien ne se laisse préciser. 3 aSu. = laiiu, voir sous latio. 4 aG(i> == ^T)pa[vco, voir sous aQoi;. à<{>aSîa : f. « hostilité » (Eup. 34), avec içiStoç ou àçâScioç « ennemi » (Hdn. 2,480) et fiçaSoç « ennemi, hal » (EM 174,50). El. : Termes rares, mais qui se rapportent certainement au thème de aor. àâpict) : f. nom d'un arbre toujours vert Arbulus hybrida, arbousier hybride (Thphr.). Strômberg y rattache àoipxtSeuTOv • ttypeuTov, àOuatatr-rov {? Hsch.), par 'àçapxiç, àçotpxtSeùû), lequel serait synonyme de àypeùw • attraper », mais aucun lien sémantique ne peut être établi et le texte même de la glose a été diversement corrigé, cl. Latte s.u. El. : D'après Stïômberg, Wortstudien 27, le mot serait un «Maposé de dcpxuç < fllet > avec àn6 et signifierait proprement « plante qui attrape comme un fllet ». L'aspi- ration s'expliquerait par le fait que &pxuç est parfois aspiré cf. s.u. ; dtTro- exprimerait comme dans àitéXtvov, èràiieXi la notion d'une espèce de; cf. Strômberg, /. c. (7). à^âaau, à<{>âu, voir jctito). ô^areiv : sens douteux (IG V 1,209,34). Ce n'est probablement pas un infinitif. Voir Bourguet, Dialecte laconien, 110,4 et 124,1, avec la bibliographie citée. à4>aupôs : « faible, sans force », en parlant d'un enfant {II. 7,235) ; presque toujours employé au comparatif »t au superlatif (Hom., Hés., Pi., Théoc, Alexandrins, Hp., X.) ; le terme semble ionien. Dérivé ; âçaupéTTjç [tôv aloô^eretovl (Anaxag. 21). Verbe déaominatif àçaupoOrai (Êrot. avec la variante i|iocupoÛTizi), osaame explication de à^aXSùveraL. Ei.: Obscure. Frisk suppose un croisement de dc(juxup6i; ivec des termes de sens voisin comme (paûXoç ou 9Xo(ûpoc. à^Xi^S, -iç : < uni » : Ar. Cav. 527 Sià tûv àçeXâv nSlcav ; < simple, sans complication », parfois « naïf » en parlant de personnes (S., D., RU>.,>Metc.), «simple» en parlant du style dans le vocabulaire de la rhétorique (Arist., D.H., etc.) ; adv. àçeXûç (Plb., etc.). Dérivés : ÂçéXeia «simplicité» (Hp., Antiph., Plb.); tardif dt9eX6T»)ç (.<4c/. Ap., Vett. Val.) cf. Chantraine, Ftmalion 298. Appartient surtout au vocabulaire moral et intellectuel, et apparaît assez tardivement, ce qui rend difllcile d'en saisir le sens originel. Subsiste en grec moderne. El. : Si l'on admet que le passage d'Ar., Cav., de sent concret, nous fournit le sens ancien, on admettra l'èt^^ni. de Persson, Beilràge 2,797, n. 3, et de Pisani, Rend. Ut. Lomb. 73,494, qui se trouve dans tous les dictionnaires étymologiques : le mot serait composé de i- privatif et d'un ""çéXoç qui se retrouverpit dans v «opulent», bonne leçon en //. 11,427; 23,81, malgré la variante mieux attestée mais de structure très insolite eùi)Yevéa>v (cf. Bechtel, Lexilogus s.v. et Masson, Eev. Phil. 1965, 239 sq.) ; dérivé eÙT](pEvéo>, P. Oxg. 1794, 13 ; ^uijçevigç « abondance » est un terme alexandrin artificiel, tiré de psto et -Tfjçevrjç (D.P., Nonn.), d'où le dérivé puTjçevtT) (Call.). Sur les composés d'(ic9evoi; dans l'onomastique v. O. Masson, Bev. Phil. l. c, 235-240. Dérivés : àçveiéi; < opulent », en principe en parlant de personnes, avec un complément génitif chez Hom., comp. et sup. -ÔTEpoç, -àxaroç, -éarx-zoç chez Antim. Attesté chez Hom., Hés., Thgn. ; également lyr. et trag. mais sous la forme dcçveô; ; la chute de la seconde syllabe de jupevoç et l'accent sur la flnale surprennent : voir sous Et. Sur la signification de cette notion d'opulence, voir Hemeirijk, Ilevta en IIXcûtoç, Diss. Utrecht 1925 ; l'hapax àtpvoç n. (Pi. fr. 219) doit être une formation inverse tirée de dcçveià; ; àipvTjfxcdv (Antim.) est un doublet poétique tardif, sur le modèle des adjectifs en -tjjxov : tioXux- Trjfiûiv, etc. Verbes dénominatifs : àXoaTov : ' château-arrière d'un vaisseau » (//. 15,717, Hdt. 6,114, etc.). El.: Terme technique. Diels {Zlschr. des Vereins Yolkskunde in Berlin 1915, 61 sqq., K2 47,209), interprète • ce qui ne doit pas être détruit, ou ce qui protège de la destruction », le terme comportant une valeur partiellement religieuse, et rapproche Xeriîpcs : (xaoTot, OriXat (Hsch.), voir çXéca. à()>\oiviiôs : « écume » aux lèvres d'un guerrier furieux (Hapax, //. 15,607) ; le mot est donné par les scholies pour un équivalent étolien (?) de àçp6ç. Et. : Nom d'action en -afx6ç, avec vocalisme o, cf. chez Hsch. les gloses SfXiScv • Siéppeev ; SiaTréçXotSev • SiaicéxuTai ; TtecpXotSèvai • çXuxTaivoGaOat ; et voir çXiSdu. L'a initial est « copulatif », prothétique, ou dû i l'analogie de àvb) : adv. « soudain, tout à coup » (/Esch., E., Eur., D., Ad. Ap.) ; exceptionnellement àçvtoç (Epigr. Gr. 468) avec 1'; adverbial comme dans oStu;, TioXXdbu^ etc. Formes apparentées dans des gloses d'Hsch. içv6ç • IÇatçvïjç, la forme si elle est authentique est d'Interpréta- tion grammaticale difllcile, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,624, n. 5 ; àçvtSta • àçvtSov, iSçvw ; cette dernière glose (o* àipvtSav présente une forme suspecte) s'explique évidem- ment par l'analogie de al^vlSioç. Le grec moderne a S^aq)va. Et. : "Açvw est issu d'une forme cssuelle (instrumental 7) d'un thème en rfn attesté d'autre part dans fifocp (Benveniste, Origines, 15 ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,519-520, qui risque une étymologie par &icx<ù, etc.). à<|>ôpSiov ; n., t excrément », avec le compl. yaoTpéç (Nie. Th. 693, Al. 140). Selon Frisk, déformation de *àpaTÎas : l»X"P^Ç> Kp^-reç (Hsch.). EL: Latte corrige dtçparrtaç qui serait un traitement phonétique de ""àippaxTiâî, tiré de &q>paxTo;. "Apîous : iSipaç (Hsch.). El.: Rapproché de skr. àbhri- par O. Hoffmann, BB 18,287, approuvé par Wackernagel, cf. l'édition Latte d'Hésycliius. â({>pis : (iiipTOV (Hsch.), c.-à-d. pudendum muliebre. Et. : Hypocoristique de 'AeppoStTi). â^puraa : nom de plante = dtoxXTrjTridci; (Apul. Herb. 15) sorte de serpentaire. Et.: Inconnue. 'A<}>po8iTT) : f. Aphrodite, déesse de l'amour (Hom., etc.) ; le mot a pu désigner le plaisir de l'amour {Od. 22,444, etc.), d'où désir, beauté féminine, etc. Accessoirement nom de cataplasme chez lEt. Diminutifs : àçpoSîràptov, nom d'un collyre (Gai.) ; 'AçpoStTaptSiov « chérie » (Pl. Com. 3 D.). Dérivés : 'AçpoStaioç « qui concerne Aphrodite » (ion,- att.), avec àçpoStota pl. n. « fête d'Aphrodite » (X.), et surtout « plaisir de l'amour » ( Hp., PL), avec une femme, par opposition à la pédérastie ; dans les pap. àtfpoSlava peut désigner une maison de prostitution. Au sg. 'AçpoStoiov temple d'Aphrodite; d'où 'AçpoSiotàç, -àSoç f. nom d'une île consacrée à Aphrodite (Hdt.), employé pour désigner l'dcxopov, iris jaune des marais (Apul.), cf. André, Lexique ss. vv. aphrodisias et acorum; en outre, ifpoSi* aiooiix; « qui concerne l'amour > (D.S., etc.), àfpoSuruiC** « faire l'amour », à l'actif en parlant de l'homme (Hp., PL) au passif en parlant de la femme (X., Arist.) ; avec à^po- Si(iiaCT(x6ç (Hp., Arist.), àçpoSmiaCTT^ç (Polém. ; P. Oxy. 511) d'où àçpoStauzerTtxôç ; mais 'AçpoStaiaorat à Rhode» désigne une confrérie d'adorateurs d'Aphrodite. 'Atppoîl- oioç est le nom d'un mois à Chypre selon Porph. ; de 'A^poSîTt) — 148 — même 'ÂçpoSiau&v, -ûvoç à Demétrias de Magnésie {SJG 1157). Parmi les tumposés éNi8t]ç à côté de Sâ>cv). El. : Obscure. L'étymologie par à- privatif et çijco n'est pas nécessairement une erreur de l'étymologie populaire, car il ne s'agit pas d'un nom d'espèce, mais de la description de petits poissons « qui n'ont pas poussé », cf. Ath. 324 d. Cette interprétation trouve un appui dans le nom méditer- ranéen nonnati et nonnats « les petits poissons qui ne sont pas encore nés ». Étymologies populaires absurdes : rapprochement avec àçpàç et in6 + ûei ce qui se combine avec diverses, légendes, cf. Thompson s.v. On peut aussi supposer, ;:in!(^ns probablement, l'emprunt d'un terme indigène. Bechtel, Gr. Dial. 3,285 suppose à tort une dérivation de iifûtù « être blanc », qui doit au contraire venir de âçuûStji; et àçtj-»). âi|l>uû Totpocvrtvou;, probablement tiré du thème du présent. Les thèmes de présent àçûo) et à^iaaot semblent tirés de — 149 — &XcpSos l'aoriste {Schwyzer, Gr. Gr. 1,717 et Debrunner, Muséum Helv. 2, 1945, 199). El. : Pas d'étymologîe. Voir chez Frislc deux hypothèse» qu'il écarte avec raison. Cf. encore Schulze, QE 311 sq., qui admet un rapprochement avec auto (quelle alternance î). *Ax ■ m., nom de poisson de mer = èpiptiç, probablement la perche de mer voir sous èpipûç (Caillas Com. 3) ; en outre : âx«P^« (Ath.), ixipyoui, avec gén. dcxipvou (Arist.). Autres formes voisines : &xi.pva. • eTSoç Ix^^î (Hsch.), ixsp'ka (que l'on a corrigé en fix^pva) * Ix^ Ttoià; (Hsch.) ; dxapvàv (Ath.) ; dtxipvaÇ • Xii6paÇ (Hsch.) : il s'agit en ce cas du loup, Labrax lupus. Voir Thompson, Fishes 6 sqq. El.: Inconnue, mais le groupe -pv- est en faveur de l'hypothèse d'un emprunt. àxaTTjs, -ou : m. « agate » (Thphr., Nonn. [qui atteste l'a long de la seconde syllabel). El.: Terme qui peut être emprunté. Lewy, Fremdw. 56, a tenté une étymologie sémitique. Le nom de fleuve 'AxâTVji; en Sicile, de même que le nom de personne identique, doivent être tirés du nom de la pierre. âxEpSos : f. (m. Théoc. 24,90) : « poirier sauvage », Pyrus amygdaliformis (Od., S., Pherec). Sert dans VOd. 14,10 à former la clôture de l'enclos d'Eumée, mais il peut s'agir tout de même de poirier sauvage, cf. la r-*e de Gow sur Théoc. f. c. D'où le nom de dème attique 'AxcpSoOç, avec le dérivé 'AxepSoiSoioç. âxcpSos — 150 — Chez Hsch. iJ faut p.-ê. lire Stxyipm • âxpétSa (corr. pour dbcp£8al) KpTJTeç, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,671. El.: Ignorée. Hypothèses et bibliographie chez Frisk. Pourrai. 3tre un terme indigène et devrait avoir un rapport avec le plus usuel dc^pocç. àxEputs, -CSoç : f. ' peuplier blanc > appelé ensuite XeûxY), parce que la face inférieure des feuilles est blanche (//., A.R.). Et.: Le mot a l'air d'un dérivé d'un thème à^épu- (ou è/eptaa- ou i/epraF-). Rapproché par les anciens de 'Axépcov, ce c|ue donfirme l'emploi chez Nie. Al. 13 de 'AxeptdiCScç &xJèoa, 'pour les rives du fleuve AchAron en Asie Mineure. Mais ne s'agit-il pas d'une étymologie populaire 1 L'étymologie qui cherche dans -oiç un second terme de composé répondant à lit. ùosis, etc., c frêne», est invratsemuàiilè. *Ax«piDV, -ovTOç : m. nom de divers fleuves, notamment un fleuve d'Épire ; c'est aussi le nom du fleuve des enfers (depuis l'Od.). Dérivés : 'Axepotloioç (^sch.. Th., etc.), f. -uiéç, -dtSoç (PI., X.) ; mais plus tard 'A^epàvrioç (E., Ar.) avec f. 'AxepovTidtç, -ôSoç (AP); enfln 'Axepévretoç (Call.). El. : On pose un dérivé en -vr- d'un substantif *ûxcpoç « marais, lac » que l'on cherche à retrouver dans quelques termes baltiques ou slaves : lit. ëieras, âieras, v. pr. assaran, v. si. jezero « lac ». Voir Krahe, Beitr. Namen- forschantj 2, 1951, 235 sq. ; ce rapprochement douteux est dpjà écarté par A. Vaillant, BSL 29, 1928, 38-40. ax'iiv, --^voç : m. « pauvre, dans le besoin, gueux » (Théoc. 16,33, Épigr. BCH 11,161) ; Hsch. fournit un thème en « dtXTjveïç • xevot. Une forme avec i) initial se trouve dans la glose d'Hsch. -{jxTiveç • xevoi, 7rTtûx°' ! peut-être le composé refait sur le modèle des thèmes en s XTcavjrjxi^ç ' uévTjç (Hsch.) ; on cite enfln une glose de Suid. -^xiMUt • itTuXEÛu (à moins qu'il ne faille lire txccv ?). D'autre part ce groupe de mots, en raison de son sens, s'est trouvé altéré par l'étymologie populaire. Ainsi s'explique l'a bref initial de ixijvta « manque, privation » (iEsch., Ar., cf. Wackernagel, Kl. Schr. 1,778 = Verm, Beitr. 18), qui est senti comme un a privatif ; autre forme issue de l'éty- mologie populaire àexî)veç • Ttévri-reç (Hsch.), composée de «'privatif et ïx" ; peut-être fabriqué par un alexandrin. Et.: Obscure. "Axi^v avec son a long doit être un terme dialectal dorien. Les étymologistes ont évoqué en grec txap, tx"'^''''^ **• on ^ retrouvé en indo-iranien le même type d'alternance à (de ai 1) et ï, skr. ihaie « désirer », av. izyeiti, d'autre part av. âzi- m. « désir », cf. Wackernagel, Kl. Schr. 1,771 = Verm. Beitr. 11. Simple hypothèse. âx6o|iai : f. àydéaoyMi et àxOeoft^oofxai, aor. iî)x6éo97)v, comme si il s'agissait d'un dénominatif de &x®°Ç ! " ^^^^ chargé • {Od. 15,457, Xénoph., A.R.) ; généralement «être accablé par, souffrir de» (Hom., ion.-att.). Thème en s : Sydoç « charge, fardeau » (Hom., Hdt., ■ Th., PI,, etc.), avec des expressions métaphoriques comme hom. hv&mov Sx^S àpoûpTjç ; d'où t peine » ; mais l'image de charge est toujours sensible. Enfin &x^^ désigne une mesure {SIG 1U27, Cos). Une vingtaine de composés «n t^ej^ç : àvSpaxO^; « qui fait la charge d'ur homme » (Hom.) ; autres ex. chez les poètes tardifs : 8u peine, chagrin ». 'AxiXXeûs : fils de Thétis et Pelée (//., etc.) ; dans l'épopée il y a aussi une forme 'AxiXeûç (cf. le même flottement dans 'OSuctoeûç/'OSucteûç). Peut-être cas rare d'abrègement métrique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,110 avec la bibliographie. Doute de Debrunner, IF 57,149. Schulze, QE 230, voit dans 'AxiX{X)eùç deux formes hypo- coristiques d'un anthroponyme inconnu. Une tablette mycénienne de Cnossos fournit le nom d'homme Akireu = 'AxtXXeùç, au datif akirewe. Les dérivés ne sont pas homériques : 'AxtXXifjtoi; (Hdt., S.), 'AxîXXeioç {E., etc.) ; au féminin, outre 'AxiXXcta on a la forme '4.X>^Tiïç (Hp., Thphr.), et 'AxO^trii; (D.L.). L'adjectif a servi dans quelques emplois parti- culiers : épithète de xptOat pour désigner une espèce d'orge, d'où avec (xâÇa pour une sorte de galette cf. Ar. Cav. 819 'AxtXXe((i>v (ÎTtofiâTTECîOai ; 'AxtXXetoç désigne d'autre part unejj^tain nombre de plantes (l'herbe d'Achille, avec laquelle^i^,^ijjérit Télèphe), notamment le millefeuille (voir André, Lexique s.v. Aehilleos et millefolium) ; enfin une éponge (Arist.). El. : Inconnue. On a souvent supposé un terme pré- hellénique, cf. Bosshardt, Die Nomina auf -eiiç 139. Mais Kretschmer, Gl. 4,305-308, acceptait le rapproche- ment des anciens avec &x°Z, «n posant un intermédiaire *àX^^0Ç (cf. ôpY^Xoç de èp^V)). Palmer, Interprétation 79, pose un hypocoristique de *'Axi-Xâ/o(; dont le premier terme serait en rapport avec &x°Ç- Hypothèse « pélas- gique » chez van Windekens, Beitr. Namenforschung 1, 1949, 196 sqq. ^151 ^ Sxp» âxXûs. "^i '■ '■ (û n. ace. sg. Hom. et Hés., ailleurs u bj»t) « brouillard, obscurité » ; chez Hom. toujours employé pour ce qui empêclie de voir, soit une nuée mira- culeuse, soit le brouillard qui obscurcit la vue d'un blessé ou d'un mourant ; noter //. 15,668 véçoç àxXùoç ; le mot subsiste chez les médecins pour la vue brouillée (Hp.) ; se dit à propos de l'ivresse (Critias), de l'émotion à propos de l'amour (Archil.) ; au figuré chez les Irag. ; employé par 0pp. //. 3,158 à propos dp l'encre de la seiche ; attesté une fois chez Plb. 34, 1 1 . Terme poétique, toujours employé relativement à la vue. Composé tardif : &xXr>àTzzZ,ix « bordée de brume » (Tryph. 210). Dérivés : âxXuûSif)? (Hp., Arisl., etc.); (ix>-u.i? &yyTi [11. 4,426, Od. 5,403), d.-ins trois autres ex. hom. àyvr) seul ; ce sens d'écume subsiste en poésie, avec des emplois divers, de la mousse du vin (E.), des larmes (S.), de la rosée (S.i ; chez Hp. pour la sueur ; enfin un adv. ôcxvrjv « un instant » (Ar., Guêpes 92). Dérivé : àyyùSt^ ' ayyri ôj^oiov (Hsch.). Le composé àyyriûyoc. dans un pap. mag. est obscur. Le grec moderne emploie &yyrj « fleur de farine, souflle », a\vc iyyi"oi «souffler», mais cf. Ilalzidnkis, Mcsaîonika kai yen lU-llenika 1,76, qui pose une Hutru origine. El. : Les L'iossateurs expliquent le mot h la fois par &yy>pa et par àçpô;. Si l'on admet que le sens propre du mol est « balle du grain », on évoque hors du grec lat. ngnn, aciis, gol. ahana, même sens, toutes formes dont la dorsale n'est pas aspirée; l'aspirée de &yyT, peut s'expliquer par un suff. -snâ, mais l'existence de â/upov et de iïx"P 1"' '^°'' être apparenté conduit à poser en grec àx" "^^^ aspirée, cf. Vendryes, Mélanges Glotz 2,852, Benveniste, Origines 20,36. â^vuXa': xâpua, KpïJTCç (Hsch.). aYVuaai, a/ouat., etc. : un certain nombre de formes verbales épiques ; le présent le plus fréquent est iïxvu(iai, notamment au participe àxv'V^^c; : présent en -vu- qui peut être une forme ancienne ou une iimovation du grec ; autre présent qui doit être secondaire, âyo^iai, seulement dans deux formules de \'Od. (18,256 et 19,129) ; .«aifln d'as8«z nombreux exemples de part, de forme active, ixeûtov {II. 5,869, etc.) et ix^tov (//. 2,694, etc.) ; si la forme est ancienne on peut interpréter àx^ûuv comme le reste d'un présent athématique sans infixé nasal *àxev)|xi (pour ce type de formation, cf. Benveniste, Origines 159 sq.) ; en ce cas ix^"^ "î"' '*°'*- résulter d'un traitement différent de -efta a pu être rapporté à àxoç d'après xparéuv à côté de xpàroç (cf. pour àxEÛwv Fraenkel, Mélanges Boisacg, 1,366 sq.) ; le fait que àx^iitov figure toujours en fin de vers ne prouve pas que la forme résulte d'un arrangement métrique. Autres thèmes de présent : lesb. àxvâcr87)(ii (Aie. 349 a L.P.), pourrait être l'arrangement d'un présent *àxvâ!îtù (cf. dtpûrrjixi à côté de dtpÙTto), lequel pourrait lui-même être un substitut de *étxvâ(xt, &yya.na.: (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,693, 716). Les formes d'aoriste et de parfait présentent un redoublement : iy.iyoi-:o [II. 13,344, etc.), d'où au sens transitif d'« affliger » f,xax£ (//. 16,822), àxàx-^CTE (//. 23,223) et le fut. àxaxYjdcj (//. Herm. 286). Au pf. on a &y. «mélanger de balle ou de paille» (Arist., Thphr.) avec àx>ip«aCTiç (Arist.). El. : Doit être apparenté à Syyi], ce qui permet de poser une alternance rjn, cf. sous èix"^ avec les références à Vendryes et Benveniste. L'aspirée pourrait être expressive ; cf. encore Sx**?- àxupiuaî, voir fix"P»- âxup, -opoç : m. (doute chez les gramra. pour l'accen- toation paroxyton ou oxyton, cf. AB 475 et Hdn. 2,937) .maladie de peau, pelUcules, teigne . (Ar., médecins). Dérivés : âxûipwSiiç (Hp. v. 1. Liqu. 6, Ki.) et le dénom. ixupéu <« dxtapiâ" corr. daM Paul Sigin. 3,3. Cf. la glose d'Hsch. axèpa • t{»v àxûpa • eïpTTWi Se t6 Tti-rupûSsç ■rij; xeçoXî); ; c'est peut-être une simple variante de cette glose qu'on a dans âxopa ' "rà itiTupa, 8vioi 8è xpavtov. Et. : La meilleure étymologie rattache le mot au groupe de Srf}iç%l&x-"i' cf- Benveniste, Origines 20,36. S^ : adv. «en arrière, en sens contraire», fréquent avec des verbes de mouvement et les prép. èç, iiz6, èx ; parfois avec StS6vai et des verbes de ce genre (terme propre à Hom. et aux Alexandrins). 'Aijiepov glosé i«rf Hsch. ûcrspov, rrâXtv (cf. Aie. 73 152 L.P.) est expliqué comme un arrangement de ë.if d'après le modèle de (Joxepov ; cf. aussi (jTrepov. Deux composés : 1) fivl'oppoç « qui va en arrière », avec l'adv. fiij'oppov (Hom. trag.) ; le mot équivaut évidemment à TcoXtvopaoç (cf. Wackernagel, Spr. Uni. 1, n. 2 et 226 n. 1) : la différence de traitement phonétique entre les deux termes peut s'expliquer par une dissimilation dans S(j;oppoi; et le second terme doit être fippoç « croupion », plutôt qu'un dérivé de la R. de ôpvujii ; 2) ài^dppooç dans la formule àtjwppéou 'Qxsavoïo (II. 18,399, Od. 20,65) est un composé de ^éw créé sur le modèle de S^ioppoç- Bechtel, Lexilogus s.u., part d'un composé àijjéppooç pour expliquer Sij'oppoÇt ce qui semble moins naturel. "Aij/ est un terme ancien concurrencé victorieusement par TtàXiv. El.: Identique à lat. abs. Pour le -s final cf. èÇ, et Schwyzer, Gr. Gr. 1,620. âilrivOos : f- et m. (Arét., Apoc.) avec les dérivés' de même sens àiJrtvOta f. (Alex. Trall.) et usuellement àt)/tv6iov n. (Hp., X., Thphr., etc.), «absinthe», Artemisia absin- thium. Dérivés : avec le suff. -ôrrov emprunté au latin : àiJ'ivfiâTov « potion d'absinthe » (ffit., Alex. Trall.), àij;ivedcTiov, ou -lâTOV (P. Lond. 3,1259); àtj^tveivoç «parfumé à l'absinthe » (Alex. Trall.) ; à(J"^''"lÇ (oïvoç) « vin aromatisé à l'absinthe » (Dec). Et. : L'élément -v6- prouverait que le terme est indigène, prëbellénique. à»|>îs, -îSoç, fi(ltùv Cicvov. Dans ces deux ex., surtout dans le second, le sens de « dormir . ne s'impose pas et on se demandera si Hsch. n'a pas raison de gloser àojTeîxe par inccSltie^e Tiv ÛTtvov. Mais àtùTeîç est employé absolument au sens de dormir Simon. 543 P. Sur (iciiTDJeiv, voir Scotoç. El.: Deux voies se présentent pour tenter d'expliquer ce mot difficile. Ou bien le sens de « dormir » est originel, et on tentera de rapprocher ioiriM de Sopoç (voir Frisk et la bibliogra- phe). Ou bien on pensera que àcoreÏTe yXMxvv (Jjtvov sigmfle bien cueillir la ffeur du sommeil, et nous aurions un déno- minatif de àtoToç ; le sens de « dormir • serait issu d'une fausse interprétation des textes homériques. Cette seconde explication semble plus naturelle. ôoiTov : n. et Smtoç m. « flocon de laine ■, donc laine la plus fine cf. olbi; fito-rov {II. 13,599, etc.) ; dit aussi du lin {II. 9,661), d'où tout ce qui est de la qualité la plus fine, fleur, à propos de poèmes, jeunesse, couronnes, etc., emploi fréquent chez Pi. et les Alex. Le terme existe encore en grec moderne au sens de « la fleur, l'élite, le comble ». Verbes dénominatifs : dccoTeùeiv glosé par ûçatvEiv {AB 476,9, cf. aussi Hsch. édition Latte) ; p.-ê. à 8i7)p6pto(jLéva Xéyeiv, ëvioi 8è Po5v (Hsch.). Formes nominales : ^ièaE, <• bavard » (Archil., Lyc.) et ace. pàêaxa • ràv yiXXov (Hsch.) ; sur ce nom du igalle» ainsi appelé en raison de son cri (?), voir E. Maass, Rh. M. 74, 1925, 469 sq., mais cf. aussi sous pa6à>cT7); ; (orme thématique pà6axoL • Ô7tà 'HXctwv rémyec;, ûno IIoïTixûv 8è pdcTpaxot (Hsch.). A côté de pa6âÇ glosé par paûÇoj (Zenod. ap. Ammon. 231). Et.: Entre dans la série des termes qui contiennent me syllabe Pa- diversement utilisée et redoublé*», et qui reposent sur une onomatopée, cf. ^a&ai, ^dcÇco, ^au^u, fïêpâÇtû, piêaXov, Pa(Ji6atv, pàpêapoç, etc. Sô^i : exclamation exprimant la surprise et l'étonne- ment (E. Cycl., Ar., PI., etc.), parfois redoublé, pa6al ^il, ou élargi paêotià^ (Ar.), cf. P. Kretschmer, Gl. % 1934, 254. Et.: Onomatopée, cf. d'une part ^6àÇo>, de l'autre tnaX. Le latin a emprunté le mot : babae. BagâKtvov : X'^P«Ç sî8°« (Hsch.). Latte, Gl. 32, 1952, 41 Ht en s'inspirant de manuscrits cyrilliques |3a6dbtivov xtirpaç eïSoç ; ce qui fournit une forme sans redoublement ; il évoque aussi avec une variation de suffixe (-otvo- pour -ivo-) le dérivé ètiëojta- ^[.^ç . ^^ ^.^à roO Tapi/ouÇ ^'^^ oréaToç oxeuaÇôfXEVOv ppôjia. II rappelle'ensuite le latin bacchinon attesté tar- divement chez Grégoire de Tours et que l'on considère souvent sans preuve comme celtique. Latte pense que le terme latin a été pris au grec, et que le mot grec lui-même viendrait d'Asie Mineure. Bien entendu le lat. bacchinon est à l'origine de fr. bassin, etc. Hypothèse cohérente, mais qui ne peut être complètement démontrée. ^ogaKTTfs : épithète de Pan (Gratin. 321, cf. Eust. 1431,46) de Dionysos (Corn.), c'est-à-dire de divinités joyettBes. Le terme se trouve ainsi glosé chez Hsch. : àpxii)c(t«ùyticoxeiv [Gr. Gr. 1,708) ce qui reste plausible. 11 y a d'autre part xSax-^ç, v. s.u. Ei ; On pense è ^U^<^ et on pose une onomatopée, mais cela va assez mal avec les emplois du verbe et des formes nominaUs. PaSpov, voir patvw. Sae«- — énithète d'une personne, PaOùç àvTjp (X. Œc. U.lU), enfin en parlant de l'esprit (Hom., Pi., etc.). Dans le grec hellénistique et d'époque romaine paôiç ind.que la solidité du caractlre (par opposition aux notions ^e /gèreté etc chez Polybe, Cicéron, etc., cf. Zucker, Phil. 93,31). Le terme est attesté durant toute l'histoire du grec ancien, d'Homère à la koiné. Gomp. et sup. : paSiTEpoç, paOÙTaToç, mais aussi en poésie pâOiov, piOcoTo; et pàaacov (Epich.), cf. H. Seiler, Sieigerungsformen 52. BaOu- figure comme premier terme dans près de cent composés, notamment : paWêouXoç (^«f _>• 7;°^' -vecoç -vaioç (ion.-att.), -Sîvr)? (Hom.), -So^oç (Pi.), iLoç (Hom., etc.), -xoXmç (Hom., etc.) ->cpv,ttvoç (PL, etc.), -Xc.^0, (Hom.) «^ ->f'l^7 t^»' ' -^^^"^îi" -aaXXoç (PL, etc.), -.x^lTa (Pi.), -SuXoç B., E etc. , .K.Soç(PL), -rrXouTOÇ (B., iEsch., etc.), -pctTV,? (//., elc^) -S? (S., etc.), -pooç (//., etc.), -axav (Ar.), etc. Noms d'homme : BaOu-xXTic etc. Dérivés : ^.Birr,, = piOoç (grec tardif Phld., L«^-. «t<;) ; d'autre part, noms propres hypoconstiques BàOuXoç, -uXXoç (cf. Leumann, Gl. 32, 1953, 218). Verbe dénominatif : pccOévo, au sens factitif . creuser, approfondir. (Hom., etc.), parfois en grec tardif au sens Trariitif .s'enfoncer. (Ph., etc.). Seules formes à pré- verbe, toutes deux tardives : èjA- et lïpoa-. Thème en s : pévOoç n. presque uniquement homérique et presque uniquement employé des profondeurs de la eu jiicoH""' 1 xr„„ Dî 17 Ar D'où 2 composés mer ; ex. isolés chez Emp., Pi., t.., at. u ou ^ k. j. en -Sevlî^ç : TcoXu- (Hom.), xuovo- (Ar.). Un thème pà6o<: n. apparaît après Homère (lon.-att.), .profondeur, en parlant du Tartare. de mher, etc employé métaphoriquement: avec xcoccv (f ^1^;; ^'"^ 465), ttXoùtou (S. Aj. 130); en P"""»^'*"/^^*;^" opposition à 64>oç (Longin 2.1). Composés en -P«e^« • àYxi- « protond près du bord • [Od., etc.), («Xa,!-. (iEsch.), et une dizaine d'autres. El ■ Si l'on se fie aux données philologiques, on admettra un couple ancien paWç (de *Pi.6-). P^vGoî, et on pensera paSûs — 156 — que pâ8oç est secondaire, analogique de PaOûç. C'est l'opinion de Seiler, Sleigerungsformen 52. C'est le plus sage, mais en ce cas, le groupe est sans étymologie et le rapport que l'on voudrait établir avec pîjaoa est lointain et dinicile. Une hypothèse étymologique de O. Szemerényi évoque un thème 'g'mbh- attesté dans grec pârcTW et avec un autre vocalisme" v. norr. kvefja; il admet une dissimilaton des occlusives et tente ainsi de grouper paeiç, pévOoç, pôGpo; et pôe-jvoç [Gl. 38, 1960, 211-216). Autre hypothèse arbitraire : p (Hp., hapax), à quoi on a joint hom. è7tt6aaxénev factitif (//. 2,234), en admettant une superposition sylla- bique de *èTTi6i6aCTxéfjLEv (Wackernagel, Spr. Uni. 18, n. 2); 2) Alhématique *|îi6â[jii « marcher » dans dor. 3» pi. pî6avTt, chez Hom. au participe Pi6à;, Pi6àvTa, d'où les formes thématiques pi6ô>v (Hom.), |3i6^ {H. Herm. 225) ; 3) Avec le suffixe productif -^cù, pi6â!;to « faire marcher, faire saillir», toujours factitif (grec post-homérique), avec un futur Pi6û et pi6âatù, etc., et un passif aor. È6i- 6àaeT)v, pf. Ps6t6aa[jLai (avec piSaaiç, pi6ac7-nf)<;) ; 4) En revanche (jiaxpà (3i6aa6a)v « marchant à grands pas » (//. 13,809, 16,534) est une formule artificielle en fin de vers, cf. Pisani, Rend. Ist. Lomb. 77, 1943, 535 sqq., Chantraine, Gr. Hom. 1,327, Shipp, Sludies 37. Le thème usuel est le thème paivw, aor. £67)v, etc. Dans celte conjugaison on admet que le présent repose sur *pav!/û> issu de *^à\>.-g(s>, cf. El. ; l'aoriste ëÔTjv de son côté repose sur pâ- avec une autre forme de la racine, cf. El. Les formes nominales présentent tantôt un thème j3a-, tantôt un thème au vocalisme long ps-, Pt]- en ionien- attique. Nom d'action en '-li : pâotç « pas, base », etc. (ion.- att.), fréquent dans les composés (plus de 30), cf. à(i.9t6aau; (Hom.), lx6aCTii; (Hom., etc.), Trpôoaotç «bétail» [Od. 2,75, cf. Benveniste, BSL 45, 1949, 96 et voir sous Tt'pâèaTOv), Siâôaaiç (Hdt., etc.), kTt'Saaic, (lldt., etc.), Tcpoo-, etc. ; le terme répond à skr. gàli- ; diminutif : PaaetStov (BGU 781, III, 6) ; adj. dérivé : pà<ît(ioç . accessible » (Tim., D.S., etc.) ; dérivé en --r^p : Pa-rrip nom d'instrument, «seuil, base d'une statue» (.\inips., inscriptions, etc.) ; avec de rares composés èTta(i6a-nf;p « assaillant . (ffisch. Choeph. 280), Û7ro6aTT)p « piédestal » (10 VII, 3073) ; du thème en --rijp ont été tirés des dérivés en -TT;pi.oç, -riipiov : parripiov yà^oc,, «couche où l'on s'accouple. (Ps. Phoc. 188) cf. le sens de paxéu, etc. ; paT7)pta « bàlon » (Hérod. 8,60, contamination do paxTTjpia avec le tlième de paTJip 1 iNic. Ther. 377 emploie PaTT)p dans le môme sens) ; surtout des formes à préverbes : notamment âva6aT5fipiov «sacrifice pour un voyage. (Plu.), SiaSarfjpia «cérémonie religieuse pour une tra- versée » (Th.), etc. ; è(JLÔaTT)ptov « chant de marche » ■(Plb., etc.) ou è[i6a-rripia «sacrifice pour un départ» (Philostr., etc.) ; èTriêa-rriptov, èmSaxTipia nom d'une fête (inscr., etc.) ; d'autre part au!Ji6a-rfipioi Xôyoi (Th.) ; enfin la forme isolée Pa-niplç xXî(xaÇ {AP 7,365). Une autre série de dérivés est du type pâ-n]i;, -ou ; le simple seulement dans la glose d'Hsch. pâ-o); • rtî9Y)xoç, âvaSâTTjç ; composés assez nombreux : àva6à-niç « celui qui monte, cavalier» (E., X., etc.), àTto- « celui qui saule d'un cheval à l'autre. (Plu.), 8ia- (Ar.), è(i- «botte» ou « cothurne » (X., Luc), èm- « soldat à bord d'un bateau, passager», etc. (ion.-att.), xaTat- surnom de Zeus fou- droyant (ion.-att., etc.), et en laconien xa6à-raç (IG V 1, 157 P<ûvu 1316), roxpai- (Hora.) et Trapa- « combattant » debout à côté du cocher siit.ui char; en outre, avec comme premier terme un thème nominal ou adverbial, de nombreux composés techniques ou poétiques dont voici les plus notables : alytoàTa;; épithèle de boucs et de Pan (poètes), àxpo- (inscr. Magnésie), aùpi- (voir s.v.), Itctto- « cavalier » (Bssl».) et,« étalon » (Str.), xaXo- « funambule » (Pelphes^, )«epQ- « aux pieds de corne » (Ar.), xpa-rat- épithëte- de Zé\is'lJÔ iy 669), vau- (Hdt., Th., trag.), ôpei- (S., E.) et ipépai- (S.), Trrepvo- « qui marche sur les talons » (Hp.), tTTuXo- «base d'une colonne, stylobate » (altique, inscriptions diverses), etc. On observe dans ces composés des sens techniques exprimant l'idée de «se tenir, gipu- tenir », etc., d'où les emplois pour les passa^^es. Tés colonnes, ou la monte des animaux. Si paTÔç « accessible » est rare (X.), les formes à préverbe, comme on l'attend, sont nombreuses : àpiSaTÔi; (= àva-) « aisé à escalader » (Hom.), p.-ê. niycén. apiqoto — à(jLipt6aTo; (Ghadwick-Baumbach 178), Sta- (Hdt., Th.), £l(T- (Th.), È|ji- (Plb., etc.), im- (Hdt., PI.), Ttpoa-, crufi-, ÛTTSp-, etc. ; pour 7rp66aT0v, v. s.u. ; en outre oîoaToç (ffisch., etc.), 8ua- (iEsch.), eu- (iEsch.), eùpu-, rcoXu-, etc. Les thèmes en -pzroç et en pàTT)? ont donné naissance à des dérivés en -^xaia : ÙTtEp8a : on lit BGU 45 le part. pf. xà Seo'XTSuy.évx « ce qui est piétiné » ; en outre è[X-paTe'Jco « fréquenter, occuper », notamment en parlant d'une divinité tutélaire (trag., D., etc.) ; èm- soit « être passager, È7n6à-nr)(; » (Hdt.), soit . s'emparer de > (Hdt., etc.). Voir Georgacas, Gl. 36, 1958, 117. Un certain nombre de formes nominales désignent des objets, des instruments, etc. : pàOpov « piédestal, degré, banc, fondation » (ion.-att.), avec le doublet rare pâBpa f. ; le pi. n. àirôSaOpa se dit d'un sacrifice au débarquement ; èTrtoaOpov présente des emplois divers, mais dans VOd. < prix du passage sur un bateau » ; dérivés divers : dim. Pa8pâStov ou Pa9p£Stov (.\r.), paOpbv (Suid. s.v. xXtvti;), PaOpEÎov (Cumonl, Éludes Syriennes 336), p.-ê. ^aBpsLa f. (ffisch., Supp. 860) ; ^â.Qpwai<; emplacement dans le stade de Delphes [BCH 23,567) qui n'implique pas l'existence d'un verbe *|3aOp6co ; Pa8ptx6v « base, esca- lier », etc. (inscriptions tardives). Un autre groupe de dérivés nominaux présente des suHixes en -(i- : PaOpiôç « marche, échelon », etc. (hellénist.). avec quelques composés comme àvaêaOjidç « marche » (Hdt., etc.), aussi le doublet Paa[x6i; «degré, base» (Cyzique, Mytilène), le composé àva6a « marcher » (prose ion.-att., mais déjà attesté H. Herm. 210), employé avec divers préverbes : ivTt-, dTTO-, 8ia-, è[ji-, TTpo-, Tcpoa-, crufx-. Noms d'action pâStaiç « marche » (ion.-att.), paSiojjiàç hapax PI. Chrm. 160 c, de sens apparemment plus concret ; pâSiajxa (X., D., etc.), plus le dérivé paStOixaTtâç « bon marcheur » (Gratin.) avec le suffixe de sobriquet -tâç. Nom d'agent : (iaSi.aTr)ç « qui marche bien » (E.) employé pour des bêtes de selle (Hsch. s.v. xâXTTiç, pap., avec Ôvoç ou Ïtttîoç), d'où le composé pa8iaTif)XàT)f)ç « conducteur d'ânes de selle » (pap.). Il existe enfin une série de formes nominales avec le vocalisme long pS-, ion.-att. pTj- : pTjXéç, dor. pôiX6ç « seuil », terme archaïque (Hom., .ffisch.) ; sur pir)X6; « ciel » chez Emp., voir Leumann, Homerische Worter 33 ; à côté de pTjXi n. pi. = nsSÙJX. i sandales » (Panyas.). Nom inanimé en -[za : (3^(xa, ^à[ia. « pas » {Hym. Herm., Pi., ,Œ;sch.), mais le sens usuel est « tribune », notamment celle de la Pnyx à Athènes (ion.-att.) ; le mot répond morphologiquement et phonétiquement à l'av. g aman- ; composés avec Sioc- et Tcpo- ; mais un vocalisme bref tardif fait pour aller au feu », épithète d'un trépied {II. 23,7021 ; 8ta6T)'nfjç « compas (ion.-att.), règle, niveau de maçon (PL, Plu.), siphon • (Colum., Hero), d'autre part chez les médecins « diabète insipide » parce que dan» cette maladie on tient les jambes écartées (7) ; mais selon Arétée, parce que le liquide traverse le corps (Strômberg, Wortsludien 89) ; dérivés de Siaëi^TTiç au premier sens, SiaêrjTtÇojxai (/G VII, 3073), 8ta6^Ttvoç (pap.). Tous les termes de cette famille de mots se rapportent à la notion de « marcher » (non t aller »), d'où les divers paiww empU^ préei» »t parUcullws (ieuU, tribuiM, moate des animaux, etc.). Les fo-mes veAales comme les formes nominales présentent deux thèmes ^o- et pâ- (ion.-att. ^tj-). En ce qui concerne le thème à « bref, le présent pa£v« reposant sur *^oe*-p<à suppose un thème en nasale (cf. Et.). Maisr^oriste t&â, ion.-att. ÉSt) et les formes à voca- lisme long supposent un thème alternant en d/o ou «»,/»,. Ces deux formes de la racine se trouvent confirmées par l'étymologie. Le grec moderne a pa4v«, etc. Et: II s'agit d'une racine à labio-vélaire initiale qui peut présenter la forme 'g'em^lg'm-, ou * ff -«».•, '^"».- cf. Benveniste, Origines 156. Au jwésent patva> correspondent d'une part lat. venio et des formes en -m, got. qiman, véd. aor. àgamam, parf. jag^tma, lit. gemù «naître», qui comportent un vocalisme e. On tpnje généralement de tirer phonéUque- mtnt |#8 formes |4' f» *« *■'»*"'* *"* ""' *?'• ^chwyzer, Gr.Gr. 1,309. A ^imcôî répond slcr. gàcchati. Parmi les formes nominales -^oaiç répond au skr. gàti- et au type latin de conventiô, etc. ; ra4j. y.^b?l -SoTOç à skr. -ffaia-, lat. -uentus. La racine avec ô, soit 'g "e»r, présente la correspondance de pi67)(it, participe pi6(i<; avec skr. jigâii, de l'aor. ë6T)v avec skr. à?âJ, Pîitia avec av. gàman-. Autres termes qui apparUennent p.-ê. à cette racine . péeottoç, péSTjXoç, Pcùpiôç, PT)Tàp(itû>v. Voir Pokorny 463. Bcuôs : • petit, sang importance », le mot est attesté chez Parm., Démocr., Solon, surtout chez les tragiques, Ar., parfois en prose tardive (Phld.). Dérivé : pouiv, -«Svoç m. petit poisson sans valeur : tous les textes sont chez Ath. 288 a = Epich. 64 ... xàx»- pioTOuç Pifi\: égyptien, néo-ég. b'f, cf. copte bai ; V. îieneioiii.'WrtFil. Cl. 16. 1939, 22-23. Bairn : t., dor. ^«1x5, vêtement de paysan tait d'une peku de bête (Hdt. 4,64, Sophr., Théoc.) ; peut désigner une sorte de tente en peaux, cf. Poil. 7,70oÔT<û8è£o9oxXT)ç wxi Tàç aycrr*àu; xàç pap6apocà<: xoXeï ; emploi comparable dans des inscriptions {Iruelir. Magn. 179,12,15; IG V 2 268,48 ManUnée), cf. Gossage, Cl. Bev. 1959, 12-13. Dérivés : PouTàfa • eÛTEX-})Ç r^ (Hsch.) = otle tcoiium; p.-ê. p«tTÛva- t6v «ùtsXtj fivSpa si la leçon est eorcsete, cf. Latte. Et.: -Inconnue. L'hypothèse d'une ongine thrao# est en l'air. Dernière tenUtive chez Krogmann, KZ 71, 1954, 121-123, comparant skr. finà- «sac 4le «uir • (?). — 158 — Thnmb, Zeitu*r. fjâ. Wortf. 7,261 sqq. pensait que got. paida — x^'c^i *■>>'*' 4*'* d'autres termes du geitnanique seraient issus de porfw). Voir Pokorny 92 sq. (Hsch.) cf. Dsc. 3,23. On a voulu y voir une altération de ♦pXlTtov tiré de ^ttov, sans raison décisive. BoiruXos : m. « pierre sacrée tombée du cirt » (Sotakos de Karystos chez Plin. N.H. 37,135; Dam. Itid. 94,203); d'après Hsch. nom de la pierre avalée par Cronos ; enfin nom d'une divinité en Syrie. DiminuUf paiTÙXwv (Dam.). EL: Inconnue. Selon Zuntz, Class. et Mediaevalia S, 1946, 169-219, serait un Urme religieux méditerranéen, également accueilli en sémitique sous la forme beihel, qui vaudrait par étymologie populaire « maison de Dieu ». ^ÎTug : « sangsue » (Hsch., AS 199). Bôucavov : « espèce de chou » (pap.), chez les médecins « graine de chou ». Diminutif ^xàvtov. TranscripUon latine bacanum p-ê. graine de raifort, cf. André, Lexique s.u. El. : Môme finale que Xàx«vov. Pas d'étymologie. BâKtiXos : glosé par Hsch. (cf. Phryn.) àitixowoç, ô ÛJt' èvitùv yiXKoz, ol 8è àvSpÔYuvoç, SXkoi Ttapetfiivoç, YuvaucciSTiç. Dans les textes littéraires le sens d'. eunuque » n'est proprement attesté que pour le Galle, eunuque au service de Cybèle (Luc.) ; les comiques attiques emploient le mot pour un homme efféminé. Cf. O. Masson, Rev. Phil. 1967, 229. El ■ Entre dans une série de noms de l'eunuque ou castrat, cf. E. Maass, Bh. Mus. 74, 102Ô, 472-475. Peut-être une altération par métathèse de xâ6it)Xoç et xcXt!;<>> • bétonner . (pap.). BaKxôav : p66pov, AtoXeïç (Hsch.). BÂKXOS : m. nom de Dionysos (S. OB, etc., surtout en poésie) ; désigne aussi l'adorateur de Baccbos et même parfois toute personne inspirée ; une branche portée par les initiés; le vin parfois (E., lA 1061, etc.). Féminin Bixxi • Bacchante » (déjà chez iEsch.) et Baxxk, -<^ (S.). Doublet Baxxsûç {-î;sch., S., etc.). Nombreux dérivés divers : Baxxeïoç, plus rarement Bàxxto; « qui appartient à Bacchos, bachique » (trag., etc.) et -ix6ç (Arist.), Baxxeïov n. et Botxxeia f. «fête bachique . ; avec le sulTixe familier -âç (Bjôrck, Alpha impuram 268 sqq.), Baxxâç « participant à la fête de Bacchos » (S., fr. 674). Dénominalif : paxxiûj «être déchaîné comme une bacchante » (iEsch., Sept. 498) s'insère dans une série de verbes comme Xuaoâv, xtaoâv, xuvâv, etc. Mais fiax/ioxat «adorateurs de Bacchos . (Théra), cf. Batxxià^", ne prouve pas l'existence d'un verbe pocxx'Çetv. Sur le thème Baxxeu- ont été constitués le dénominatif Pïxxeûo (Hdt., trag.), pâxxeufjux (E.), pâxxeuaiç (E.), -eùci(ju>î (E.), -eu-nîî (Orph., A. PL), fém. -eûrpta [AB 225, AP 11,64) avec -euTix6ç (Arist.) et -eOrop {AP 9,524). Du thème Boxxto- on a les dénominatifs ^ecxx"iZ<^ (E.) et au sens factitif paxxtiici (S) ; en outre poxxwotéç (Orph.). PoKxiàî. -.^>6(; (602 b). Il existe aussi un anthroponyme BiXxrfpoz et BdiXoucpo;, généralement porté par des Macédoniens. Mais les deux mots semblent n'avoir rien de commun et on a expliqué BdÉJaxpo; comme une forme macédonienne de <3>àXaxpoç. Voir L. Robert, Éludes épigraphiquet 163.8q. El. : Inconnue. Voir Thompson, Fishes s.u. ; StrOmberg, Fisehnamen 39. PaXavcûs : m. « garçon de bains » (Ar., PL). D'où ^aXaveïov « établissement de bain • surtout au pluriel, « bains • (Ar., etc.), terme de prose (en poésie Xourpà), avec le diminutif ^o^avUSiov (pap.). Verbe dénominatif : PoXocveûcn «être gargon de bain, préparer un bain » (Ar., etc.) d'où poXaveuTTJç (pap.) = poXavsiiç avec le féminin paXavcùrpux (Poil., Liban.) et l'adjectif paXavcoTixiç (PL, pap., etc.). En outre paXavet-aiç (Plb.) Uré de paXotveîov ou PaXaveûç (la graphie -ittjç est fautive, cf. Redard, Les noms grecs en -ttiç, 12, 38). On a à côté de paXaveiirpia les féminins paXdcvtooa (AP) et poXotvti;, -l8oç (Suid.) ; et à côté de PocXaveuTixiç, PaXavuc6ç (Sch. Luc, Lex. 2). On trouve enfin en grec tardif ^otXav^ptov « serviette pour le bain • [?] (pap., inscr.), avec le sufflxe latin -Srium. Le grec moderne n'a plus ^ocXaveïov ; il emploie (XTcàvto emprunté à l'italien, et garde XouTp6 notamment pour les bains de mer, etc. BoXavcîov a fourni au latin balneum, qui subsiste dans les langues romanes. Ei. : La comparaison des langues indo-européennes ne fournit pas d'étymologie. Les termes anciens relatifs au bain (outre le mystérieux àodc(jtiv6o«) appartiennent â la famille de Xoùtù, Xoé tAç Ixoû«»« àiUftOo^a *«u npootùircov, ô^,oîoi ol 66X01 èv Toïç PaXavetoK;, ol 8è àicà T«iv ètiçaXûv t«v èvTOÏ; TtuéXoiç : la çuiXt) est une coupe large avec le lond rond ; si l'on s'attache à la seconde explicatiw?,, e»Ues (^ sont 'p8T)ç « avec un creux, une rainure . (Hp.). Hsch. cite en outre le composé poXêiSoûxov • TepfJUXToûxov. Et.: Un terme technique de ce genre risque d'être emprunté. Bâ\e : « plaise au ciel », interjection employée avec l'opUtif (Alcm. 94 D., Call. fr. 254) ; aussi le doublet àSâXe ou à6 Xe, avec l'indicatif irréel (Call. fr. 619, voir la pote de Pf.), avec l'infinitif {AP 7,699, inscr.). Composé de à et ^iXe. Et.: L'interjection est ancienne, cf. Alcm. Diverses hypothèses, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,368, mais la plus probable de beaucoup est qu'il s'agit de l'aor. de pâXXo (P. Diels, KZ 43,190 sqq. ; Kretschmer, Gl 3, 1911, 162). pâXcpos, |3«Xï>ioç, voir sous ^XaYpoç. BoXiôç : « tacheté, moucheté » en parlant d'animaux (E., Call. fr. 110,53, AP) ; adj. ancien qui a fourni, avec déplacement d'accent, le nom du cheval d'Achille BaXio!;. De façon artificielle Opp. C. 2,314 et d'autres poètes tardifs emploient le mot au sens de « rapide « (par analogie avec àpyôç). Peut-on rattacher à ce terme la glose d'Hech. paX(a • èçôaXixla xal ràv pàXiov TiTipiv, Kp^TCç ? en pensant à une vue trouble, où il y a des taches ? Et.: Douteuse. La finale peut être -i,Foc„ cf. reoXiôç et d'autres noms de couleur. En raison de l'initiale p- on a supposé un emprunt : phrygien selon Solmsen, KZ 34, 1897, 72 sqq. ; iUyrien selon Pokorny 118, et surtout C.'de Simone, IF 67, 1962, 45-46. L'hypothèse d'un emprunt à une langue où le bh- i.-e. est représenté par b- permettrait d'évoquer le terme parallèle proprement grec .eoû àyoïxévT) ; voir Deubner, Attische Fesle GO 'Et ■ A cause de la forme singulière du thème (iaXÀT)- (mais cf. le f. paÀXf.ac.), on a supposé qu'il s'agissait d'un lerme d'emprunt rapproché par élym. populaire de poXXo. (Schwvzer, Gr. Gr. 1,-201). 11 est plus naturel de voir dans le mot ,m dérivé ^-rec en --niç du thème PaUrj-, et. pour le suinxe Benveniste, Noms d'agent 73. SaXXÎtu : semble être à l'origine un dérivé el doublet secondaire de ^àXXco créé en grec occidental ; le terme est plus ou moins clairement atlesLé au sens de « lancer des projecliles. (Epich. 79, Sophr. 11, 12,32) cf. encore An. Ox 1 166 TÔ piX).w xotvôv xh paXXl^u Trapa i-uçpovt ; toutefois le verbe est cité avec un sens différent Alh. 362 b comme équivalent de xcofiàîletv ou xopeûeiv. Rares dérivés : paXALaTi^); est le nom d'une constellation Gai Cod Astr. 7,204,14, mais se trouve attesté dans le lat ballista qui désigne chez Piaule le Irait de catapulte ; ce sens a déjà pu exister en grec ; (îaXXia-rpa (Procop.) à quoi répond lat. également tardif ballistra « catapulte . ; BaXJaaixoç se rapporte à paXXtÇei.v = xo^txàîlciv, xoP="S'>' et se trouve attesté Alh. 362 b et Alex. fr. 108. Ce fr. permet de préciser le sens du mot : il ne s'agit probablement pas de danse essentiellement, mais d'une fête bruyante. d'un >tûtJio(;, d'un carnaval où on se lance des quolibets, où on se bombarde. Voir Paessens, Bh. Mus. 90, 1941, 146-156; Radermacher, ibid., 91, 1942, 52-58; TaiUardat, R. Ph., 1963, 100 101. Le latin ballâre se ralUche évidemment à ces emploi» de paXXt?:», etc. Mais la forme du mot gêne pour admettre un emprunt direct à poXXl!;». Autre analyse moins plau- sible de O. Haas, Wiener Sludien, 1958, 161-167, qui lire PoaXtÇw de pdaaiov (= , 165 sq. On évoque aussi pà(x6cxXov, v. s.u. ; et le nom de peuple thrace Tpi6aXXol, mais cf. Detschew, Die Ihrakischen Sprachreste, 526. BôXXis -eo»? : f- plante aux propriétés thérapeutiques extraordinaires (Xanth. 16), cf. L. Robert, El. Analol. 156,158. Et.: Inconnue. Si l'orthographe est exacte, on peut évoquer pàXXapu;, poXXco-ni ; sinon on peut rappeler paXtç. BâXXù) : fut. PoXÛ (en prose att. seulement dans les composés), et forme récente et expressive poXXifjaco (Ar., Guêpes 2-22, 1491), aor. ïêoÀov (Hom., ion.-att.) ; mais aussi au sens généralement inlransitif, d'un thème ^Xt)- dans'opt- pXctYjv, part, px^tç (Epich. 176, 219), au(x6Xï)TYiv, auti6XTi(XEvai (Hom.) ; pf. pé6X7)xa déjà chez Hom^ ; au moyen outre è5aX6(iT)v, il y a au sens passif efeXrjTO (Hom.), mais en att. è6XT)er)v, fut. auix6XT)aeTat (Hom.), plus habituellement ^.Xyfinao^i., pf- péêXijiiai (Hom., etc.); autre pf. hom. pESéXTitzai d'abord dans pe6oXTi|xévoî 9JTop d'après TE-riT)(iévoî îJTop, toujours employé méta- phoriquement chez Hom-, p.-ê. créé sur un vieux pf. ♦fléSoXa (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,435, Frisk, Eranos 40, 1942, 86 sq., Shipp, Studies 43-44). L'arcadien a une forme à vocalisme « SéXXto dans èaSéXXw = èx6àXXc Hsch.) ; àvri-, àTCO-, Suz- . jeter entre, séparer, attaquer, calomnier., èx-, é(x- . jeter dans, se jeter sur ., etc. ; de- apparaît postérieure- ment à è|x- ; èTTi-, >caTa-, (lera-, notamment au sens de « changer . ; ircpi- « entourer ., etc. ; Ttapa-, Jrpo-, Ttpoo-, translUf ou IntransiUf ; ou|x- « rapprocher, comparer ., t. pôXXw — intransitif « se rencontrer » ; 6jrep- • lancer au-dessus », mais surtout intransitif « l'emporter sur, dépasser » ; ûtto-. Tous ces thèmes à préverbes, généralement très usuels, ont fourni des dérivés dont nous citons quelques-uns plus loin. A la racine du verbe pôXXw se rattachent en effet de nombreuses formes nominales : pdXoç « fait de lancer », notamment le fllet, d'où i filet » (iEsch., poètes), avec PoXaîoi; «pris au niet », cf. Ed. Fraenkel, KUine Beitr. 153 ; le mot signifie aussi perte d'une dent ; testicule, cf. L. Robert, Noms indigènes 266-267 avec des données d'onomastique ; environ 200 composés de dates diverses, soit avec préverbe, soit avec premier terme nominal. Ces composés présentent soit le sens de nom d'agent, soit le sens de nom d'action, notamment fi6oXoç « qui n'a pas perdu ses dents », mais voir aussi s.v. à6oXéû> ; àn n'est pas sûrement attesté, en revanche l'existence de composés en -^oXéco qui du point de vue grec sont mis en rapport avec p6Xoç, PoXtj est assurée. On en relève près de 80 exemples, la plupart tardifs, soit avec préverbes, p. ex. àvTiêoXéw « rencontrer, supplier » déjà chez Hom. ; oun6oXé(ù «rencontrer » (iEsch.), avec OTj(xêoX7)Tpa «lieu où des contrats éUient faits » (Inscr. Cret. I, p. 90). Nombreux 162 — termes techniques avec un premier membre nominal : àyupoêoXécù, dbcpo-, Spooo-, Sicrxo-, ebco- (E., Ar.), xepauvo-, (iaxpo-, (xovo- (pap.), tcXivÔo- « construire en briques» (IG II* 1672), Trûpo- «semer du froment» (pap.), etc., la plupart des exemples sont tardifs. De p6Xoç et PoXr) a été tiré poXtç, -tSoç «trait, dé, jet de dés, sonde » (tardif), avec le diminutif poXtStov et le dénominatif PoXlî^w « sonder » [Ad. Ap. 27,28, Eust.) au passif « plonger dans l'eau » (Gp.) ; c'est le thème ^oXiÇ- qui rend compte de ' (iu(iê6Xt)4Tpov « confluent » (Schwyzer 664,26, Orchomène) et de ^oXio- Tixéç « qu'on peut prendre au filet » (Plu.). En outre : PoXeot pi. « entassés » ou • tas » (L. Robert, Noms indigènes, 34); poXetbv «tas de fumier» (Din., Nie.) cf. Chantraine, Formation, 164. Adj. p6Xi(j.o<; «remis» en parlant d'un procès (Gonni, Chios), mais surtout, en composition àva6(SXt(io; (Hsch.), à(i66XifiO{; «remis» (Schwyzer, 90,91, 92 Argos), autre sens «se jetant sur » (Tim., Perses 74) ; èx66Xttjtoç «rejeté, avorté» (Arist.), è|jL66Xip.o<; «inter- calaire » (gloss.) ; 7rpo66X',iioç « remis » (Laconie) ; dans un sens juridique, forme élargie en -ifjiatoç : Çu(i6oXijiatoç (var. chez Th.), ÙTToSoXtfiaîoç «enfant supposé» (HdL., PI.) d'où la création plaisante àTtoSoXtjxaïoç tûv ôttXojv (Ar., Paix 678) ; sur le suflixe -t(jtoç, voir Arbenz, Die Adj. auf -tp-oç, 52, 55, 60 ; sur -ifiatoç Chantraine, Mém. de l'Insl. du Caire 67, 1934, 219-221 ; encore le dérivé isolé (ioXErtofiâç « la pêche à la ligne » (Oracle dans Ath. Miit. 25,399) supposerait un verbe *^o>.ct'iZ<ù et un thème nominal *PoXeto<; ; et une autre curiosité : 4(AêoX«T»p «encaisseur» (pap.) bàli avec le sufîixe latin -ior. Adverbe sur le thème poX- : àpiooXâSTjv (Hom.;, èp.- (H. Ilerm.), zztxp- (Alexandrins), ÛTtep- (Thgn.). De nombreux termes sont constitués sur un thème PeX- : péXoç n. «trait, arme de jet» (Hom., poètes, X.), se dit parfois d'un épée (Ar.) et surtout de tout ce que l'on lance, « foudre », etc. (poètes) ; rares composés : àxpoScXif)ç (AP), è|i6eXT)ç (Plb.), xaxa- (D.H.), ÔÇu- (Hom.), au(x- (Plb.), Tpi- (AP); dérivés évidemment tardifs : rà SeXixà titre d'un ouvrage d'Agesistratos, psXt-rTjç, -ou «roseau pour faire des traits»; peXôvr) «aiguille» (Balr., Emp., .flEschin.), sulïlxe comme dans àxov;^, etc. est à joindre à péXoç (autre vue, Frisk s.u. peX6vij) ; peXôvr, désigne également l'orphie ou aiguille de mer (Thompson s.v., de Saint-Denis s.v. acus) ; diminutif PeXovtç ; voca- lisme e également dans pi. n. péXEp.va forme rare (3 ex. dans 1'//.), sg. péXs(xvov (iEsch., Ag. 1496 = 1520, d'une arme à deux tranchants) ancienne forme quasi-participait- en mn, cf. Benvenisle, BSL 34,12. Un thème peXe- figure également 4ans le composé hom. èxanfiSEXéTTjç, voir s.v. Si, comme il semble acquis, la racine présente à l'initiale une labio-vélaire, il faut admettre pour les dérivés avec le thème ^sX- une action analogique. Un thème ^Xr\-, issu de 'g-'le^i-, figure dans un certain nombre de formes nominales : a) Des termes suflixés en -t, pXi^ç dans un fr. poétique (Call. 788, voir Pfeifter ad locum) ; les formes anciennes sont toutes des composés, de sens intransitif : âoXifjç « qui n'a pas été lancé» (Hom.), repoêXTjç (Hom.); il y a en outre une douzaine d'exemples ; àoTriSaTiroSXif;? « qui j«»te son bouclier » (Ar., Guêpes 592 doit être une création comique) ; b) px^(jux « blessure • (Hdt.), « coup de dés » (E.) et — 163 — Pa|iCpaS«bv sartout des composés au nombre d'une quinzaine : i\Lv (Hsch.) ; avec un sufTixe i aspirée on a rà ëjjLeXTjOpa « frais d'expédition d'embar- quement » (pap.) cf. pour le sens du suffixe èjttSaOpov, «te. ; f) Sur ce même thème pXiQ- est constitué l'adj. verb- flXT]T6; surtout attesté en composition, avec des dérivés en -pXïiTtxô:; comme [XETa6Xit)Tix6ç (PI.), etc. ; g) Il existe encore une série d'adverbes en -PXyjStjv : notamment Trapa6Xr,8Tr]v « en jetant les yeux de côté » (IL), à(i6X^Sïiv «en élevant la voix» (JIJ, ûtco6Xt)Stiv • en interrompant • {II., alex.). Pour le thème de paXXt^to, PoXXtitùç voir s.vv. Le verbe pdXXw a fourni au grée moderne le terme très usuel pâÇcù « mettre », aor. ïêaXa, etc. Et.: L'existence de l'arcadien SéXXo> (avec assibilation secondaire ÇéXXu) prouve que la racine commence par une lebio-vélaire. Elle présente par ailleurs une alternance *j"e'Si-/S "'«»!-• Le thème de présent pâXXo suppose un vocalisme zéro, où la géminée s'explique bien par un lufflxe '-yelyo-, plutôt que par un présent nasale *PocX-v- ■a, athém. *paXv7jtii (Specht, KZ 59,98, Wackernagel- Debrunner, KZ 67, 159 sq.) ; le vocalisme e de 8éXXw est inexpliqué ; à l'aoriste gî^eXev le vocalisme « est comparable à celui de ÊTefxe : le jeu des alternances avec PXY|- de •j'"/*»!- suppose un vieil aoriste athéraatique à alternance ; ë6aXov serait donc secondaire (combinaison hypothétique chez Specht, l. c). En ce qui concerne les rapprochements extérieurs, on évoque av. ni-yrâ-ire • ils sont abattus», skr. ud-gûrna- «soulevé» (cf. Wackernagel-Debrunner, KZ 67,159 sq.), tokh. A et B m- « tomber ». Mais on écarte aujourd'hui le groupe de skr. galali «tomber goutte à goutte», v.b.a. quellan «sourdre» (cf. Wackernagel-Debrunner, /. c). Voir Frisk s.v. pàXXu avec la bibliographie et Schwyzer, Gr. Gr. • 1,693. PaXXun^ : f. nom de plante, «marrube noir, ballote fétide » {baÙola nigra L.). El. : Inconnue. Frisk évoque un rapport avec P(iX(X)apt; et pàXXiç. Voir Strômberg, P/lanzennamen, 151. QâXaauov : n. « baumier, commiphora Opobahamum » (Theophr., etc.) d'où « baume, huile odorante qui en est tirée » (Arist., etc.) ; enfin une autre plante aromatique « la menthe coq », Chrysanlhemum balsamila. Dérivé : paXtrafibiQ f. = Poti(p6aX(iOv (Ps. Dsc. 3,139) = è7ro6(xXaafjiov « suc du baumier » (Plin.), cf. Strômberg, Worlsludien 38 ; paXoa(xci8eç, espèce de xaota ou cannelle. Et. : Emprunt probable au sémitique cf. hébreu bâéàm, arabe baéâm, cf. Lewy, FremdwOrler 41 ; E. Masson, Emprunts sémil. 77-78. Pa)i6aîvu : «bégayer, balbutier» (II. 10,375; Bion, AP). Dérivés expressifs de sens voisin : pa(A6aXûCû) «claquer des dents» (Hippon. 33 Masson et p. 126), cf. chez Hsch. papiSaXuCei • TpéfiEi, toùç èSôvraç CTuyxpoûet, ^lyoî oçéSpa (cf. Phryn. Praep. 54,7, Pausanias et .œiius Dion., p. 112 et 167 Erbse) ; en outre PatxêoXeïv • rpéueiv, ([foçeiv toïç yetXeai (Hsch.) ; enfin paix6aXtaaTÛ; nom d'action d'un présent *^\L^!ÙMX,(i>, variante H. Ap. 162 pour xpetJL6aXt(x(iTÙç, le mot désignant le balbutiement de la glossolaiie prophétique (voir Humbert, Mélanges Desrousseaux, 225-228, et d'autre part, Weber, Bh. M. 82, 193, n. 2). Sur Bâ(x6aXa5, L. Robert, Noms indigènes, 150. Et.: Cet ensemble conduit à évoquer Pa6àÇetv, pà6a- Xov, etc., et à poser des mots tirés d'une onomatopée. Une tradition antique attribue également à Pa(ji6atvo) le sens de « chanceler », qui semble moins probable et qui ne saurait justifier le rapport avec patvo admis par Schwyzer, Gr. Gr. 1,647 et par Lochner-Hûttenbach, Gl. 40, 1962, 165-168. Pa^iëaKEUTpiai ; fi.i:pvx». • ol Se çotptiixio- oat • ol Se XaXoÛCTai • t6 Se Pa(i6ax£laç x. Voir Strômberg, Fischnamen, 63 sq. Le suffixe est celui des noms d'animaux en -Stiv, cf. -tevepTjSàv, 7te(tçpT]8^^ ^ XP^°X^^ pàvauCTOç ; le mot signifie métier d'artisan, mais aaWi vulgarité (Hp., Arist.) ; adj. povauCTtxàç (X., Arist.). L'emploi du terme reflète le mépris où étaient tenus i Athènes les métiers d'artisan, notamment de potier ou de forgeron, cf. X. Œc. IV, 2-3. Voir sur cette question Chantraine, Mélanges Diès 41-47. Le grec moderne emploie encore pdcvauooç «grossier, vulgaire ». El.: D'après EM 187,40, ffilius Dion. 112 Erbse, de *Pauvauaoç avec dissimilation, de Paûvoç « four » et aôw. Cette explication qui semble arbitraire est satisfaisante pour ce terme technique. Le sufflxe -aoç est familier, cf. xéu-Ttaffoi;, Ôpu^oç, etc., U convient à ce vocable. Autres explications inadmissibles : Brugmann, Rh. M. 62, 1907, 634-636, et Pisani chez Kretschmer, Gl. 21, 1933, 178. Pawârai : ai Xo^ol xal (x^ leuTeveïç ôSol Ttapà TopavTtvou; • rà 8è ai-zb xal pàwaTpoi (Hsch.). Si le p était une notation de f on pourrait tenter de comprendre « piste à moutons », cf. pour le v géminé liàwîta! sous àpif]v. BavwTÔç : m. « vase, ustensile qui sert de mesure » (Callix., pap. m* s. av.). Dérivé : pav (Épich. 175, Sophr. 114). A«ftre variante du présent pâuxto : Pûjcteiv • porrrlt^eiv (Hsch.) p. -ê. analogique de Sûrtretv ou xûnTetv, l'explica- tion ae SChwyzer {Bh. M. 81,202) par un traitement u du vocaîisfflte «érou'tist pas vraisemblable, cf. Frisk, s.v. Le-^ec mdaWne a gardé pâipco, paTrrtî^cù, etc. Et: On explique ^imo comme un présent à sufflxe --gelyo- et l'on évoque v. norrois kvefja « plonger, étouffer », d'où le vieux Sttéâois kvaf « profondeur ». Voir aussi l'étym. de Szemerényi soas ^oiftiç. BâpaSpov : n. « gouffre », notamment à Athènes gouffre où étaient jetés les criminels (Hdt., Ar., etc.) parfois au figuré au sens de « ruine, perdition » ; « criminel » (Luc, Pseud. 17, masculin ou neutre ?). Autres formes du mot : pépeOpov [II. 8,14), qui est repris par Pherecyd. et Posid. pour une rivière souterraine ; p.-ê. éolien (Chantraine, Gr. Hom. 1,114), d'où en passant par *pEp6- pov, la forme péOpov (Euph. 148, Crates) ; enfin l'arcadien a ÇépeOpov cité par Str. 8,8,4, cf. ÇéXXo sous pàXXto et Lejeunç, Phonétique 43. Dérivés : papa6pcô8T)ç« qui ressemble à un gouffre» (Str., Plu., etc.) parfois employé au figuré. Terme expressif relatif au barathre d'Athènes ; employé sous la forme pépeôpov avec un sens technique. Et.: Sous la forme 'g'">r-9- pâpaBpov, sous la forme 'gwer.3- pipEÔpov; v. des hypothèses sur pépeOpov et f^po'i chez Szemerényi, Syncope, 215,261. Racine de Popdt, pt6pco(Txo> « dévorer », etc., voir ces mots. Le latin avec la môme racine a de même gurges à côté de uorôre. pâpaKOS : ix^ 'toi6Ç (Hsch.) ; le mot se trouve attesté pour désigner un poisson d'eau douce [BCH, 60, 1936, 28, béotien, Acraiphia) ; non identifié, cf. Thompson, Fishes s.u. : jîapxato; est donné comme nom de poisson par Theognost., Can. 52. Pâpa§ : m. espèce de gâteau (Epil. corn. 3), cf. pâpaxEC ^ rà TTpotpupôiJtaTaTrTiç iiàZ,Ti<; ■ 'AttixoI Se |37)p7)xaç • 8tiXoT Se xal -ri)v ToXilitïjv (Hsch.) ; autres. formes |3Y)paÇ • (iâÇa (jteyâXT) (Hsch.); Ptjpyjxei; • (xâJ^ai ôp0a[, ol 8à inXûç [jtiiÇaç • àXXoi {ziÇaç àvcùôev xépaTa èzoùdaç (Hsch.), cf. AB 226, P. Oxy. 1801, 59, Ath. 3,114 f; uôpaÇ à Théra (Schwyzer 227, 191). Les variations de la forme font penser à des termes populaires et p.-ê. à une origine étrangère. Groéelj, Ziva Ant. 3, 1953, 197 croit à une origine illyrienne (î) et évoque lat. fermenium. Cf. aussi p.-i\aiiiacv (î) et finalement ipSoXoç, etc., cf. &pSo>. pâpT)K£S : glosé par EM 188,37 rà oSXoe tûv ô86vto>v, oiâvoveç, ToXÛJtT). Obscur, pourrait être apparenté à pâpa^, voir ce mot. 1 pâpis, -iSoç et -loç : f. espèce de bateau plat utilisé en Egypte (jEsch., Hdt. précisément à propos de l'Egypte). Composés : papî6a<; (S. fr. 517), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,424 ; poiJ8aptç avec le préfixe augmentatif pou- (Philisl.). Le latin a emprunté le mot au grec sous la forme bSrit d'où barca. Emprunt égy.ptien certain : néo-ég. br, cf. copte bari; V. Nencioni, St. Mal. Fil. Cl. 16, 1939, 16. 2 Pâpis : • domaine, grande maison fortifiée » (LXX), cf. XéyeTat pâpiç ■{) olxta ùç noael8nnroç, xal -J) cuvoixîa <; "Eçopo; (St. Byz.). Toponyme dans diverses régions du monde grec, v. L. Robert, Noms indigènes 14-16,128. Pas de rapport avec le précédent. Étymologie illyrienne proposée par Krahe, à côté de Paupta qui serait apparenté, Spraclie der Illyrier 1,39. 8aptTT|S : m. nom d'un oiseau (Dionys., Av. 3,2). Dérivé de pâpiç 1 Redard, Les noms grecs en --njç 81, compare Tnipylrr)<; épilhète de OTpoGOoi: (Gai. 6,435). pâpixoi : àpveç (Hsch.), voir àpTiv- Papvâ|ievos = (xixpvdfievoç, voir (iàpva|iat. Pâpos : m. pspov, n. espèce d'épice (Mnésim. 4,62). Et. : Emprunt probable. pâpKa : alSoîov Ttapà Tapavrtvoii; xal TcepôvTj (Hsch.). La correction pâpxa ou pàp xav est suggérée par l'ordre alphabétique des lemmes. Et.: Hypothèse illyrienne de v. Blumenthal, Hesych- studien 10, cf. Krahe, Sprache der Illyrier 1,41. Si on lit pàpuxœ la finale fait penser à lat. uerrûca, etc. Papijs, -EÏa, -ù : «lourd » (Hom., ion.-att., etc.) d'où « pénible, dimcile à supporter », peut se dire d'une personne sévère, dilTicile à supporter ; enfin en parlant de son grave par opposition à èÇùç qui signifie aigu, le mot s'emploie aussi en matière d'accentuation (ainsi que papûvco, etc.) pour l'accent grave ou recul de l'accent. Composés : papu- se trouve comme premier terme dans une centaine de composés dont la plupart figurent dans des textes poétiques ou techniques. Exemples : PœpuotXYifjÇ (tardif), -p6aç (Pi.), -Ppepié-n]ç (S.), -Ppo(xoi: (B., trag.), -ySoutcoç (Pi.), papu8at(jL., eU.), Papws — 166 — --rovoç «au son grave, baryton», -^QérpnTa, -çOoyvoç (poètes), -9pcùv (alexandrins), -4nJX0Ç (S-). Dans ces comp "es, à de très rares exceptions près, papu- présente toujours un sens dérivé ou métaphorique, soit qu'il s'agisse d'un son grave, soit qu'il s'agisse d'accablement, de peine. Dérivés : nom de qualité : PotpÛTTjç « poids, caractère pénible, gravité (du son ou de l'accent) » (ion.-att.)- Verbes dénominatifs : (Hom., ion.-att., etc.) popévo) « peser sur • au propre et au flguré ; au passif « être écrasé par », etc., au propre et au flguré ; en grec tardif le verbe Papùvcij ne s'emploie plus qu'au figuré ; dérivés tardifs : BipuvCTK; toujours au sens moral (Artem., Plot.) ; ^apuv- Tuc6ç (Arist., etc.) ; papùOo intransitif « être alourdi, accablé» (Hom., Hés., alexandrins) créé sur le type de tiivùôo), 99tvû0o) ; mais pour ^apéco, voir après pàpoç. il n'y a rien à tirer de la glose probablement corrompue pSpuapov • loxupév, (rrepé^viov (Hsch.). Il existe un subst. neutre en -s pdtpoç ■ poids, charge » (Hdt., etc.), souvent employé au flguré « poids de la souffrance, oppression, torpeur », rarement en bonne part • importance, abondance» (trag.), «influence, poids, gravité» (Plu., Plb., est-ce calque de lat. gravitâsl) ; le vocalisme zéro au lieu du vocalisme e attendu s'explique par l'influence de ^apùç (cf. ie cas de 9âpooç, etc.). Diminutif papûXXtov « instrument pour peser les liquides » (Héro) comparable à ènùXXiov de litoç, cf. M. Leumaïui, Gl. 32, 1953, 214 sq.). Le thème en a est ancien comme le prouvent les adjectifs composés en -|3apYi<; dont il existe plus de 30 exemples, nolamment : oîvo6ap7i!; (Hom., Simon.), y/xhioèap-qç, (Hom.) ; en outre ywoêapT)!; (iEsch.), ÛTcepêœpVjç (iEsch., etc.) ; vouco6apr)Ç (épigr. d'Olbia), TExpaSapT)? (Aie.) ; dans le vocabulaire de la prose : tooêapTjç, xapiQ- èop-^ç « avec la tête lourde » (Hp.), etc. Ces formes ont fourni des dénominatifs en -éto : hom. part. oLvo6ape£cùv {Od. 9,374, 10,555) et olvo6apéo> (Thgn.), xapTjoapéûj « avoir mal à la tête » (Arist.) ; mais on dit plutôt avec le suffixe des verbes de maladie xapTj- êapào) ou -PapiâûJ (com.), avec les formes nominales itaprjôapîa, xap7)êapix6ç ; le simple papéto apparaît au p. pf. (isôapTr)<ùç dans la formule oïvu peSapTjéxeç, -ôra {Od. 3,139, 19,122), analyse de olvo6apT|i;, où l'on note l'élargissement •») ; mais l'attique (PI., etc.) a le moyen 3s6âp7)(iai « être chargé, accablé » ; avec le présent moyen ^apéoLtai (avec vocalisme éol. ^opéo[ioLi chez Sapho) et l'actif de sens transitif papéco (tardif), d'où le grec moderne papéw «charger de, frapper» (Hatzidakis, Gl. 22,123) ; formes nominales pâpijtxa, P(ipY)aiç toutes deux très tardives. Bopùç, pàpoç et de nombreux dérivés et composés subsistent en grec moderne. Et.: Bapiiç est un vieil adj. en -tiç identique à skr. gurù-, av. gouru-, got. kaurus. Le vocalisme zéro qui est ancien pour papùç a été étendu à pàpoç ; le latin a grcnns avec un vocalisme zéro dont le détail n'est pas clair (voir JErnout-Meillet s.v.). On voit que le mot comporte une labio-vélaire initiale. Voir aussi ppt, pptocpôç, PptSw, q^i peuvent remonter à la même raclWe. paaaYÎKopos : ^ Oâoaov ouvoUofetÇïÈiv ('ffippon.) ; p.-ê. corrompu, v. Masson, Hipponax 173. Cf. à(|)îxopoç ? Pâffovos : m. (Pi., ion.-att., etc.) t pierre de tirache « qui permet de reconnaître l'or ; d'où au flguré « usage de la pierre de touche, mise à l'épreuve », cf. Antiph. 232 ttXoûtoç pàoravoç àv6pt!>jtou Tpéjrwv ; enfln sous l'influence de paoocvlÇû) « mise à l'épreuve par la torture ». Dérivé Paoavi-UT)? Xt9oç (H«ch., Ptol.), cf. Redard, Noms grée» en -rrf; 53. Verbe dénominatif : PaoovlÇcù « mettre à l'épreuve », en parlant de l'or, de personnes que l'on interroge, d'esclaves que l'on met à la torture (ion.-att.) ; avec les dérivés Paaav!.(Tp.6ç « torture » (Alex., Apocal.), habituelle- ment remplacé par pâaavoç ; paaavtoT/jç « enquêteur, tortureur » (Antiphon, D., etc.) avec le féminin oceasionnel PaaavttTTpta (Ar.) ; paaavto-cTjptov «chambre de torture» (Theopomp. com., etc.), pi. paoavioiTjpia « instruments de torture » (Plu., Charito) ; pacravtaTTjpioç « qui sert è la torture » (J.). En outre le dénominatif pacavEiierat • SteXéYX"»' ^ S'"" xptvETat, paaavtÇeTat (Hsch.) et l'adv. PaaavrjSév (Man.) Lucien a le composé plaisant paaavaaTpaYÔXr) dit de la goutte. El.: Issu de l'égyptien bahan qui désigne une sorte de schiste utilisé par les Égyptiens comme pierre de touche.. Mais K Hiot a dû passer en Grèce par la Lydie (cf. AuSta XiOâç B. 22). PôMi- le détail phonétique et l'origine du c voir Setl», Beri. Sitzb. 1933, 894 sqq. (cf. Kretschmer, Gl. 24, 1935, §0). D'autre part le mot paaavtr»); a été emprunté en lat. sous la forme ace. basaniten. Mais la plupart des manuscrits de Pline r.\ncien ont basallcn, forme fautive et c'est cette forme qui empruntée par les langues modernes a donné le nom du basalte. Cf. M. Niedermann, Mus. Helv. 2, 1945, 127 sq. PaaiXeus : gén. -écùç (chypr. -^/^oç), (Hom., ion.- att., etc.), mycénien qasireu avec le dérivé qasirewija et p.-ê. le participe qasircivijote, cf. Chadwick-Baumbach, 179. En mycénien le mot désigne un fonctionnaire peu important, mais c'est à tort, semble-t-il, que Palmer veut séparer mycén. qasireu de paaiXsùç. Chez Hom. il signifie roi, mais s'applique à tous les chefs achéens, non au seu) Agamemnon ; à la différence de âva^, paaiXeùç s'emploie plus souvent au pluriel qu'au singulien, et ne se trouve pas au vocatif ; d'autre part paatXcûç ne se dit pas des dieux. Wackernagel, Spr. Uni. 209-212, en conclut que paatXeûç est un terme plus récent que àvaÇ (cf. encore Bosshardt, Die Nomina auf -eûç 22 sqq.). Dans le grec classique PaatXeûç s'est dit de Hiéron, de Gélon, de Pisistrate, de l'archonle-roi, des rois de Sparte, mais aussi de rois barbares et surtout du roi des Perses (généralement sans article), plus tard d'Alexandre, etc. Formatkxns de féminin très diverses parce qu'à l'origine «Ites lïe éiorrespondaient à aucune titulature officielle : PaatXrux 'de -Tj/ya, ou de -eia avec le suft. -'ga,- (Hom., trag.) ; eh outre PacriXU, -iSoç forme qui ne peut être ancienne et sert aussi d'adjectif (E., PI.) et désignerait une sorte de chaussure (Poli. 7,85) cf. Hsch. s.v. pauiXiSeç ; PaatXTjtç qui est une formation attendue et est ancien comme adj. signifie parfois « reine » {Epigr. Grnec. 989,3) ; PaatXrj (S. fr. 310) est singulier, on a supposé une formation inverse de paaUeuc d'après Il7)VEX67t7) à côté de n->)vcX67tEta ; enfln dans un emploi particulier paotXtwa nom de la femme de l'archonte roi à Athènes (D., Men.) semble un 167 P|aotvi.(j(Ta ; ce suffixe -loca a plus tard connu une grande fortune (Cf. Chantraine, Formation 109 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,475, etc.). Adjectifs dérivés : paoïXifiio; (Hom., ion., éol.) et paaiJJcioç (trag.) «royal»; ex. isolés d'un féminin PaffiXTjt;, -îSoç (//. 6,193, Hés. Th. 462, E. Hipp. 1280), et de paoïXtç, -lSoç (E., grec tardif) surtout utilisé comme nom de la reine ; — de PacrtXeioç sont tirés les substantifs : paatXEtov (-Tjiov) et surtout au pi. paolXeia (-7)ta) « palais royal » (Hdt., X., etc.), parfois trésor royal, parfois nom de plante = SXtfxoi; (Ps. Diosc. 1,91) = Xeuxôiov (Ps. Diosc. 3,123); PaoïXcia (ion. : -T]tr)) • royauté, royaume ■, etc. (Hdt., ion.-att.), avec le désidératif potoaetâo) « rechercher la royauté » (com., J.) ; l'adjectif PaotXnoç est en fait remplacé par paoïXixéç constitué sur le modèle de TupawiKÔç, etc. (une forme vraiment ancienne serait *paxu£t pour le soleil qui se couche, voir Kriaras, 'A9rjvà 47, 1937, 79-93. El.: Il est vain de chercher une étymologie à paaiXeùç (voir p. ex. la bibliographie chez Frisk s.v. et ajouter Peruzzi, Onomaslica 2, 1948, 49-74; Marx, Aelas Anliqua, 1962, 175-186; Heubeck, IF 63, 113-138; Maslrelli, Arch. Gl liai. 45, 1960, 1-35 ; Marot, A. Hisl. Hung. 10, 1962, 175-186). Le mot semblerait emprunté comme -nipawoç et SvaÇ. Mais xotpavoç peut avoir une étym. indo-euro- péenne. Et le mycénien atteste une labio-vélaire initiale, qui peut faire penser à une origine i.-e. BâtTKavos : adj. et subst. « celui qui jette un sort, vil calomniateur, envieux », etc. (attique, etc.) ; le mot figure souvent dans des inscriptions funéraires, etc. Dérivés : paoxavta « mauvais sort • (PI., Phd. 95 b, etc.) «calomnie, jalousie» (D., Call., etc.) et PaXûptoi. Hypo- thèses étymologiques chez Thompson, Birds s.u. pooxàç. PacncaûXt^s : nom d'un ustensile (P. Oxg. 109). Grenfell et Hunt rapprochent lat. uascalum '"■e serait donc un emprunt au latin. PooKciirat — 168 — PaffieeuToi : (paaxtSeç, drjTûÛJtt (Hscb.) ; pàoxtoi • Seofjtal çpuYâvwv (Hsch.). £J. ; Ces mots ont été considérés comme macédbnieiffi par Fick, BB 29,199, Hoffmann, Makedonen 67, comme iUyriens par Szemerényi {KZ 71, 1954, 212-213). En ce cas çaoxtSeç serait la forme piionétique du grec et un rapprochement avec latin fascia « lien, faisceau » devient possible. Voir sous (paoxtç et (pâoxtoXoç. pâcTKid, voir ^atvo) et pâ^u. PaCTtrâpo : f. «renard, selon la sch. Lyc. 771, t vête- ment :> des bacchantes thraces, fait de peaux de renard {AB 222, Hsch.), «bacchante. (Sch. Lyc. 771, EM 191), au pluriel titre d'une tragédie d'ffisch. sch. Ar. Th. 142 ; «femme de mauvaise vie» (Lyc. 771, 1393). Dérivés : |îa(ia(4ptov «renard» (Hdt. 4,192 dans une description ùe la Libye ; Hsch. donne le mot comme .libyen.); Paaoaptç, -tSoç f. «bacchante. (Anacr., AP 6,74) le mot figure chez Hsch. dans l'explication de i))uîat,' valant àXÛTr/jÇ ; PacTaapeùç surnom de Dionysos (Horace, Corn.) ; (îâcrcrapoç = Paacrapeùç (Orph.) mais aussi glosé par « renard », cf. Hsch. pâooapoç • àXÛTnr)^ Ttapà kup7)V(xiot;, cf. EM 191,1 ; paaaapixéç = paxxix6ç lAP 6,165). — Verbe dénominatif àva6aaaapécù avec tmèse de àva- (Anacr. 43) « sauter de joie ». El.: Ce groupe de mots est étroitement lié au culte de Dionysos et c'est ce qui explique les développements sémantiques divers («bacchante», «sauter de joie»); à l'origine il doit y avoir un nom du renard. Les noms du renard, en raison en partie d'un tabou linguistique, sont nombreux et divers. Baaaâpa a l'aspect d'un mot d'emprunt, p.-ê. arrivé avec le culte de Dionysos. L'origine libyenne indiquée par Hsch. n'est guère probable. Hypothèses chez Pisani, St. li. Fil. Class. 11, 1934, 217-224 ; Kretschmer, Anz. Ak. Wien 1950, 548-550, critiqué par Heubeck, Praegraeca 81, n. 10. Bâaaos : oùSerépcùç • •?) pîjoaa (Hsch.). Ou bien doublet secondaire de p^oaa venant d'un texte poétique dorien. Ou bien, si la forme est ancienne, il faut poser un suffixe -(Toç, et accentuer probablement d'un aigu : gâe-(jo«> pâaooç (pour le suffixe, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,513), c'est ce second parti qu'adopte Schwyzer, Bh. M. 81,199. Noter toutefois la vaHante pYjacEa H. Aphr. 99. L'hypothèse que le bas-latin bassus « bas » serait pris à ce mot (cf. Kretschmer, Gl. 22, 1934, 258 sq.) n'est pas vraisemblable. pafr)v. cf. Ed. Fraenkel, yEscft. Ag., v. 35. Le mot signifie donc non « porter » (flpeiv, ni même exactement « soulever • àpai, mais plutôt «soupeser., d'où «soulever». Se dit d'un arc pesant, d'une pierre (Od.), de la main d'un ami que l'on soulève dans le geste de la SeÇltûoiç (.Esch., Ag. 35) ; signifie « porter, emporter » dans le grec tardif, parfois • produire » (pap.). Enfin quelques emplois figurés « peser, soupeser dans son esprit « (iEsch., Ar.), « exalter . Rares dérivés : pàarayiia « fardeau qu on soulève » (E., Plb., Plu.) ; ^arayii « transport » (Lyd.) ; aussi PaaTâytov «espèce de baudrier » (Eust. 828,35), et paaTa- Yâpioç « portefaix » avec le suffixe lat. -aptoç (pap.) ; autre nom d'agent pacTTaXTTiç (Gloss.) d'où paaraxTixôç. Les termes tardifs paaxépviov, paaxepvâptoi sont tirés du lat. basterna. Le béotien fournit des mots remarquables qui peuvent se rattacher à ce groupe : Paarpaxaç • toù; xpttxrikouc, BoiûJToL (Hsch., cf. EM 191,11) issu de Çuxatal. et altéré, dans la langue plutôt que dans la tradition n.anuscrite, par l'analogie de ■cpAx'n^°<^ « cou . ; avec la fmale de TpâxT)Xoi;, pacTTpaxTjXîÇei • xpaxTOXiÇet (Hsch.), aussi PaoTpaxaXtam • Tpax7)XiâCTai {EM 191,11). Ces termes se rattachent à la pratique de soulever sur la nuque ou au moyen de la nuque (notamment à l'aide d'une perche posée sur les épaules), celle-ci étant donc « la porteuse ». Il faut évoquer enfin la glose singulière pàoTaKEÇ ' TrXoûcitoi Koci EÙTCveiç que VEM 191,12 attribue au béotien. On pourrait relier le mot à paaTti^to par l'inter- médiaire de la notion de force (cf. ^aa-:a.^ep6c, « fort » en grec moderne). BaoTàÇai est un terme à la fois technique et populaire qui a survécu en grec moderne avec ^aazi'C.tù et paoTÛ, PadTâ^oç « portefaix », paaTapi.6 « appui », etc. El.: Ni le rapprochement avec lat. gerô, etc., ni celui avec paivû> (Schwyzer, Mélanges Pedersen 70) ne soni plausibles. Le rapport avec lat. bastam, ba.slerna, etc. (cf. fr. bâlon, bâl, etc.) est tentant, cf. toutefois sur baslerna, Ernout, Philologica 1,30. On pourrait penser qu'il y a à l'origine des deux groupes, grec et latin, un terme méditerranéen. Mais les termes latins sont tardifs et risquent d'être des emprunts au grec. Patruvîaç : m. espèce de gâteau de sacrifice connu à Délos (Sémos 3). Et. : P.-ê. mot d'emprunt : avec Frisk, cf. 'Wilamowitz, Glaube 1,264. pÔTaXos : m. d'après Harp., employé par Eup. au sens de TrpcùXTÔç (= fr. 82); Hsch. glose : pâTaXoç • xara- roiywv xœl àvSpÔYUvoç, xtvaiSoç, îyXu-voc,. Verbe dénominatif PaTaXtÇofxai. « se conduire comme un pâ-raXoç » (Theano, Ep. 1,3), puis à l'actif paraXt^eiv rà. ÔTrlaôta en parlant d'un cheval «tortiller l'arrière-train » {Hippiatr. 20). Hypo- coristique et péjoratif : Paxâç • xaTaçcpif)?, TapavTÎvoi (Hsch.), pour la formation cf. Bjôrck, Alpha impurum 49, etc.) ; à côté de paSïç • xtvociSoi;, «ç 'Ajiepîaç (Hsch.). — 169 — Le surnom ^toXoç aurait selon Eschine été attnbué à Démosthène dès l'enfance 8t* alaxpo"PY«" ''''!'' '"^'■ xivaiStov (II, 99, cf. I, 126, 131) et Dém. y fait lu.-même allusion (18,180). Le mot est écrit tantôt pa-roXoç, tantôt aoununent chez D. pdTT«Xoç. Sous la seconde forme le mot n'a rien d'infamant et se rapporte à paTxapl^a .bafouiller . (v. s.u.) avec confusion plaisante et naturelle de X et p; cette confusion pourrait même évoquer une faute de Dém. disant paTTaXlî:av pour paxTapiÇeiv (Holst, Sgmb. Osloenses, 4, 1926, 11-25). El ■ Terme populaire obscur. Peut-être tiré de pairéu .saillir. (BaSîÇ serait une déformation de pa-raç, p.-ê. d'anrès BiSïiv, etc.). L'hypothèse d'un emprunt orienta parante àThapax skr. tatà- (Specht, KZ 66, 1939, 11 sq.) est justement écartée par Fnsk. PaTÔVTi, voir TraràxT). Paréu, PaTEÙûj, voir ^i^Hù. Bar^Kii : espèce de coupes doat certaines peuvenl être en or ou en argent (Diph., Arist., inscr. de Délos). Diminutif : SaTtâxiov (pap., Délos). Le latin a pris le mot au grec sous la forme balioca El ■ Terme technique sans étymologie. Toutefois l'indication d'Athénée 784 a (cf. Poil. VI 96) que la panàxT) serait une ç.àXv) perse doit faire penser à un emprunt iranien. Cf. l'article de F. Bundgren, Gi. 38 1959 10-14 qui rapproche persan bâdiyah, lequel peut reposer sur un ancien -bâtiaka-. L'essai antérieur de Neumann, Gl. 37, 1958, 111-112 est en l'air. BâTOS : f. " ronce . (Od., etc.) ; pi^oç 'ISata ■ fram- boisier .(Diosc.) ; au masculin -raie bouclée à piquants . (et. Slrômberg, Fischnamen 47 avec la bibliographie, It Thompson, Fishes s.v.) ; de t P^^ç .framboisier-, SÎTov n. « framboise » (D.S.). Composé : paToSpôrro? {H. Herm. 190). Dérivés : pocTuà (manuscrits paxcta) « l^"'^^"" ^tf^'T^V (Pi O. 6,54) ; pàxiov . mûre . à Salamine (Ath. 51 f) cf. Hsch sv Qà-ria, en outre Slrômberg, P jlanzennamen 53; ^1 Ifrutt d'e la ronce ., ou . mûr. • (Gai.) à côté de Biuvo; • SauX6;, Msa.ieriç espèce de poisson, lophius piscalorius, . bau(Jroie . (Arist., iEl.), v. Thompson, Fishes S.U., de Saint-Denis, Animaux marins s.u. rana, Slrômberg, Fischnamen 92 ; « partie du sabot du cheval . (Hippialr.); ennn èoxâpœç eT^Soç (Hsch.). Dérivés : Paxpaxk, -tSoç nom d'un vêtemen vert- grenouille revêtu pour une fête (Ar. Cav. 1406, Poil. 7,od, Lscr.), mais P) mais la forme allique est paxpaxEioûç (inscr., Ar.) voir Kuhner-Blass, 1,403, cf. encore n. paxpaxioûv nom d une cour de justice à Athènes à cause de la couleur (1 aus. 1,28,8). Dénominatif : ^oirpax^<^ -se movivo.r comme une grenouille . (Hippiafr. 26). La forme de l'ionien-attique est parpa/oç. mais il existe de multiples variations : avec une mélaUic^c d'aspiration (Lejeune, Phonétique 50, Schwyzer Gr. Gr 1 2691 B«epaxoç est donné comme ionien chez Hdt. par sch // 4 243 (mais les manuscrits d'Hdt. 4,131 ont paxpa- yoî); ia forme est attestée dans les pap. et subsiste en grec moderne ; autres formes ioniennes P6^P»Xoç (Hp. ap. Gai. 19) et Ppdraxo.; (Xénoph., ^gf^«"^;"f / J^"' les inscriptions comme nom propre, cf. Bechtel, Gr. Dm(. 3 109 sq.); on a enfin BpocTaxoç comme nom Propr^ * Halicarnasse, chez Hsch. Ppaxàxouç • paxpàxouç ; le nol e- ment entre po et pa n'est pas sans exemple dans les dialectes, et ces formes rares présentent une anticipation de e D'autres gloses offrent un aspect singulier : Ppouxe- Îo/- PccpaOpov, pdxpaxov St Ki.p.o. ("-^'n'hld' innuencé par ?puxào(xat, cf. Latte ad locum, et Bechlel, Gr Dial. 1,401 ; pùpOaxoç ■ pàxpaxoç (Hsch.) est obscur ; BpÙTixot • Pàxpaxoi IxtKpol «xovxeç oùpâç (Hsch.) pour quolon a supposé un rapprochement par étymolog.e populaire avec Ppùo ; Ppcarx^-iv pàxpaxov Ocoxc.. (Hsch.) doit être plus ou moins gâté (on y « cherché la amille de lax^, etc.); Ppôyxoç " pàxpaxoç (Hsch.) es certainement fautif. Autres gloses encore qui comportent une initiale pXi-, cf. sous pxtxavoç ; la glose ^^■'■^^Xo^ Bàxpaxoç (Hsch.), semble un compromis entre les gloses et fe terme courant pàxpaxo.. Enfin P^^aKO.^ u.i 'H^t- xéxxiYEç. ÛTtà OovxLKiv 8è pàxpocxot (Hsch.) est tiré de BaSà^co voir s.u. Parmi ces formes diverses. pàSpaxoç, SéTpayoç, Ppàxaxoç, pp6xaxoç s'expliquent P" des traitements' phonétiques divers, ^^y^^'^'^'"^^'^ mesure où elles sont authentiques, s'expliquent par des déformations, des étymologies populaires, p.-ê. 1 action d'un tabou linguistique. pârpaxos Les formes du grec moderne, outre ^dcOpaxoç sont également diverses : cf. Hatzidakis, 'AChrivS, -26, 1914, suppl6m. 48 sq. Et.: La fû..ne originelle doit être pâTpa3p>çnnais «lo n'a pas d'étymologie établie. Il semble qu'il y ait un suffixe -xoç. Y a-l-il un rapport avec lat. botrax « lézard » 1 PaTTttpî^u, pâTToç, etc. : Le nom propre Bàr-roç (Hdl. 4,155) reçoit entre autres interprétations celle de loxvôtpwvoç xal irpauXdç {Hdt., /. c, Hsch.), donc f qui bégaie, bredouille ». Le terme usuel est paTTaptî; (en v vovant un nom propre indigène lié au culte de Déméter?) des autres termes : on doit donc chercher une notion qui re»*ie compte des emplois au sens de . dormir, endormir, bercer . et du sens particulier de — 170 — 3au6ci) « noun-ice • et « sexe féminin ». Le plus probable est de prendre la signification de « câliner », etc., d'où «bercer», etc.; Pauêào peut bien être originellement un J^allwort, un mot enfantin d'harmonie imitative, mais il se rapporte non au ronflement comme on l'a dit mais à la berceuse ; voir Oehl, IF 57, 1940, 18 sq. BauxixXàcù appartient au même groupe. ^auguKâvEs, voir PaïêuÇ. Pau^b) : dor. PaûaSu « crier, aboyer, gronder », employé au figuré (Ar., .Esch., etc.) ; complément à l'ace. Héraclit. 97, .Œ:sch. Perse* 13, cet accusatif désignant ïa personne dont l'arrivée fait gronder un chien ou une personne (P. Mazon, R. Et. Gr., 1950, 11 sq.). Composé, Sua6â0xT0ç . aux hurlements lamentables » (iEsch. Perses 574). Dérivé |3auaTLx6ç (sch. 0pp. H. 1,721). Doublet expressif Pau6û^to (pap.). Il est difficile de dire si Paù!^û> et ùXaicréo ont des sens identiques, .mais ^olù^o semble plutôt signifier «gronder». Et.: L'onomatopée ^aù Pau sur quoi repose ce verbe est attestée Com. adespota 1304. Onomatopée du môme genre dans lat. baubor, lit. baûbli « mugir ». PauKaXâu : « endormir en berçant et en chantant » ' (Crates Ep., Luc. Lex. 11), métaph. «bercer, choyer» (Arét.) ; Hsch. fournit la glose PauxaXâv • xaTa>'.ot|x(J;Eiv, Ti9r)vsïv Ta îtatSia, nex' wSf;? xoi^il'Qeiv ; et le doublet PauxaXiÇôvTuv • tiGtivoùvtcov. Avec préverbe xaTaoxuxaXâu (Ael., Poil. 9,127), -tictiç (Ath. 618 e), -Lî;o) (Com. adesp. 1030), mais voir aussi sous ^auxocXiov. De pauxaXâu sont dérivés pauxàXirjatç (Crates Ep., Rufus) et pauxœXTiiJia (Socr. Ep.). Postverbal pauxàXir) « berceau » (Sor.) BaùxaXoç de sens très différent peut également être un postverbal, voir sous |3aux6ç. PauxaXôi, 3aux(îX7)(j.a subsistent dans le grec postérieur. Et.: Terme familier dont le rapport sémantique avec |îa\j6àoi, etc., est évident. On pourrait se demander s'il n'y a pas à l'origine un composé (|3au- et cf. XT)XÉto ?). Simple hypothèse, mais qui rendrait bien compte du sens. BauKaXiov : n. vase au col étroit qui gargouille quand on le remplit ou le vide (P. Oxy. 936, Olymp., Alex. Aphr. Pr. 1,94 IxauxdcXiov codd.J) ; paûxaXiç même vase, servant à rafraîchir [AP 11,244, Sopat. 24) = OuxTTjp ; terme employé à Alexandrie selon Ath. 784 b. Chez Sopatros 24, jcaTaoauxaXî^co = « rafraîchir ». Historique des formes (jusqu'au fr. bocal) chez A. Leroy- Molinghcn, Byzanlion 35, 1965, 214-220. El.: En raison de l'indication d'Ath. et de l'emploi dans les pap. on cherche une origine égyptienne (Nencioni Hiv. degli studi or. 19, 1940, 98 sqq.). Il est plus probable que j3œuxâXiov et pocùxaXiç, substituts familiers de lî^ux-rrjp soient tirés de jîauxaXàcù, etc., soit par simple plaisanterie, soit en raison du bruit fait par le vase quand on le vide (comme le fredon de la nourrice ?). PauKÔs, PauxîÇto, PaùxaXoç : Ensemble difficile, peu attesté et peu clair. — 171 BotiSxoXoç n'est connu que par EM 192,20 : paiixaXov • (iaXa>tiî;6(jtevov, xpuçepàv xal ûpaiaTiv « amolli, etîéminé, maniéré»; un pareil terme peut être un dérivé inverse de pixuxaXiiû), et sémantiquement peut s'y rattacher le verbe même signinant quelque chose comme «câliner», etc. ; Pauxôç n'est guère plus connu et ne ngure que dans le fragment 9 d'Arar. au sens de maniéré : pauxà, lioXaxâ, TEpTivâ, Tpucpepà. Le mot se retrouve dans le composé pauxo^ravoupYoç (Arist. EN 1127 b 27). On ne peut guère décider si pauxiç a été élargi dans paùxaXoç, ou si, ce qui est plus probable, il est un arrangement de paùxaXoç. Le groupe le plus défini, c'est celui de pau>cC!;oj, etc. BauKiÇfo dénominalif de ^auxôç est glosé dans les AB 225 par OpÛTCTEaOat. Le moyen pauxi^eaGai est glosé par epûiTTEcrOai (Hsch.), pauxt!;6(jtevov • Tpuçepàv xal wpaicîTYiv [AB 225), qui semble se rapporter au fr. 222 d'Alexis le comique. Dérivés : paùxiofi*: cf. ^x'jyla^iccrix ■ xpuçEpcôiiaTa (Hscli.), enfm pauxiaixôç ' 'Iûjvixt] ôpx^l^tç xal elSoç irée apparatl également dans p&XuxpiC (Épich. 63), cf. Chantraine, Formation 225 sq. En cowpoHtion on cite pSeXùxTpojroç «aux manières repoussantes ., {«sçh., Eum. 52), où pScXuxTO- est épi- thète, avec dj^^gjpiilation syllabique ; mais BasXuxXiuv (Ar.) est créé sur le modèle de ^tXoxXtov sur le thème pSeXu-. Le sens originel n'est attesté que dans le groupe 38éû>. etc. Le groupe dérivé de pSsXupiç a pris le sens de .dégoût, abomination ., etc. et subsiste en grec moderne. Et. : A côté du thème de présent 'perd- (cf. népSotxat) r i.-e. avait un autre thème tout différent signifiant proprement . vesser . : 'pezd-, 'p'zd- qui repose sur une onomatopée Jt qui est attesté en baltique, slave, latin, " grec : latin pêdô de 'pezd-, russe bzdity, etc., lit. b*f.dù, peut-être pris au russe, etc., voir Pokorny 829 ; 1^ grec ^Itù repose sur 'pzd-> *pz8- avec disparition phonétique •n Z-; le thème de 38é« peut reposer sur p8-ea-. Pour le second gioupe on pouvait poser pS-eX-, pS-oX-. Il est peut-être plus naturel de tirer directement les mots essentiels pSeXupôç, p86Xùoao[juxi de pSéo», par une dérivation grecque avec suff. '-lu-; le mot reposant plutôt sur *p8eXuXoi; que sur pSeXupôç, cf. M. Leumann, Gl. 32, 1953, 223. En ce cas p86Xoç serait une création grecque sur pSeXupôç. Béêoios, -ov : toujours ainsi chez Th., PI., mais aussi -oç -a, -ov ; « solide, ferme «, d'où « durable, sûr, certain » ; parfois en parlant de personnes, pé6aio<; çtXoç, etc. ; adv. peêaiûjç (ion.-att., etc.). Dérivé : Seôaiô-niç f. •stabilité, certitude. (PI.). Verbe dénominatif Pe6ai6» « affermir, assurer, garantir, donner une garantie . (ion.-attique), également employé au moyen ; enfin Hp., Epid. 1,2 emploie pe6xt6tù au sens intranéilif « se manifester sûrement .. Formes à préverbe notamment Sia-, èîrt-. Dérivés : Pe6au.»T^ {Delphes, grec du Nord-Ouest), cf. E. KreUchmer, Gl. 18, 1929, 90; ^auùTiii (grec hellénisUque) ; « garant . soit dans un sens général, soit dans un sens juridique, notamment dans une vente; f. peôoKÔTpia (pap.) ; d'où peSaitoTtxôç • qui assure, garantit. (Épict.), avec -ri. pc6auùTtx6v «taxe payée au gouvernement en garantie d'une vente . (pap.) ; nom d'acUon pe6at(xo «confirmation, preuve» (J.). L'adjectif a subsisté en grec moderne pour exprimer la certitude; en outre, l'adv. pééata .sûrement ., le dénoroi- natif peêaKÔvtù, etc. Jîf..- Le rapport avec patveiv et Pôvai. est apparent (avec le sens «solide, bien planté.). Pour expliquer la lorme on part du participe parfait et on pose un thème *3eêa-u(i-ioc, comme */i8-ua-ioç > tSuîoç, voir Wackernagel, Spr. Unt. 113, n. 1, ce qui reste dou- teux. BcenXos, -ov : (trag.. Th., PI., etc.), dor. pé6âXoç (inscr., Théoc.) et pàêâXoç (Cyrène 115 Buck, voir plus loin). Dans une série (i'«xemples qui représentent l'usage le plus ancien, péêTJXoc se dit de lieux qui ne sont pas «nsacrés, où il est permis de mettre le pied profane (opp<»é à Up6<; D.H. 7,8, cf. S. fr. 88 èç -ce -rifficew xal Tcpàç 3t67|X« ; cf. encore Th. 4,97) ; le mot a pris ain« le sens de « permis » (E., Hirael. 404, Ath. 65 f). Dans une seconde série d'exemples appliqués à des personnes pé&()Xoç signifie «profane, non initié, impur» (S. fr. 154, E. fr. 648, etc.) cf. PI., Banque 218 b péfiriXdç te xod fiYpooeoç. Dérivés plus tardifs : fleêTjXéw « profaner » (LXX, NT, Jul.) avec pe&^Xûxnç {LXX, Ph.). Le mot subsiste en grec moderne au sens de « profane, impie ., etc., avec p«6:()XciMiiç, pseijXàvw, etc. Et.: Certains des exemples cités montrent que les Grecs comprenaient originellement le mot «où il est possible de mettre le pied .. Nous aurions donc un terme religieux créé sur le parfait péSrpca. L'explication de Schwyzer {IF 45, 252 sqq.) qui analyse le mot en *pè Pt)Xoû « devant, hors du seuil du temple », cf. lit. bè « sans » et pTjXéç (cf. lat. profanas), n'est pas préférable. De toute façon le cyrénéen pXP*S. TETUçtùfiévoç, cf. iJiid. PsfiêpiSç • TETUipioiiévoç, TcapsTéç. Épithète populaire signifiant «sot », etc., attestée dans un fragment d'Hippon. (40 Masson). Un rapport avec péêpo^ (?), par une évolution sémantique comparable à celle qu'a subie EÙTj&nç, ne serait qu'une vague possibilité. Voir O. Masson ad locum. ^lÉXoiTES : ttiâvreç otç àvaSoôot AaKsSaifxôvioi Toùç vtx-oçépouç (Hsch.) ; servaient donc de sortes de couronnes pour les vainqueurs. L'orthographe de la syllabe initiale en ei ou i était discutée par les grammai- riens, cf. An. Ox. 2,289, Bourguet, Le' laconien 97, n. 3. Et. : Ignorée. On ne peut admettre ni celle de Solmsen, Uni. 255 qui rapproche yk (= fk) ' ÎM-âî. '^t- i"'eô, etc., ni celle de Kalén, résumée chez Frisk. BciKâSe; : Sépfxaxa dpty.yni-cav véacj Oovôvtcov Aâxuveç (Hsch.). Aucun indice qui permette de rapprocher, soit les mots exprimant l'idée d'« image . ziy.àv, elxâÇûJ, etc., encore moins etxâç «vingtaine ». Pcîo^ai, pCotiat, etc., voir pioç. BéKOS : n. « pain » ; serait phrygien selon Hdt. 2,2 ; Hippon. fr. 125. Masson semble le donner pour chypriote. Un mot bekos se lit effectivement dans des inscriptions phrygiennes, voir sous «xoXoç. Si bekos a signifié pain en phrygien, le mot peut avoir pénétré à Éphèse, à Chypre, etc. (voir Masson, 167 sq., avec la bibliographie). D'autre part l'histoire racontée par Hdt. 2,2 vise à prouver que péxoç serait le mot le plus ancien qu'aient p- inventer les hommes. Ainsi s'explique le terme plaisant forgé par Ar. Nuées 398 psxxEaiXTjvoç = TtpoaéXTjvoi; = vieux comme la lune. — 173 — p«pv«|Mla Essais d'étymologie, cf. Solmsen, KZ 34, 1897, 70; Pokomy 114. BcXa, voir sous cDit). BcXcKKOi : m. pl- (Ar- />•• 755), cf. piXexxoç • 8rschung, 5, 1954, 25-28. BeXXoùVTis : TpL6px-r)ç, Aàx(ovcç (Hsch.). Hypothèse IrèT incertaine de Groàelj, Ziva Anl., 4, 1954, 166, qui évoque çaU6ç, lat. Balliô, sans s'e.xpliquer sur le traite- ment de l'occlusive initiale. PcXâvr), voir sous piXXca. B€Xt€POS, PeXt'cov, etc. : « meilleur ., etc. Le compa- ratif péXTEpoç se trouve chez Hom. au neutre péX-repov (èoTÎ) ... ; piXTEpoç s'emploie ensuite en poésie (Thgn., JEsch., etc.). Superlatif péX-rato; (ffisch. Eum. 487; Supp 1054). Les formes usuelles en ionien-attique mais ignorées d'Hom. sont PeXtIcov, péXTia-roç ; Théoc. a BévTKXTOç forme dorienne phonétiquement issue de MXtiotoç. Ces mots servent de comparatif et superlatif i àvaBôç • ils signifient plus franchement que à(iEtvwv, àpeluv et surtout xpei-rruv l'idée de • bon ., notamment au sens moral ; noter aussi l'expression courante & péXTiOTE • mon bon, mon cher ». De SeXtiuv sont tirés des dérivés tardivement attestés : acXni-njç . supériorité . (Sch. Pi. O 1,5) ; dénominalif feXTtào .améliorer. (Ph., Plu., pap.), avec PeXTtoiatç (Ph., Plu.) ; enfln le comparatif avec double suffixe obtenu par correction peXTuiTEpoç (Telesilla, 722 Page). Sur péXTEpoç a dû être îormé àcéXTepoç, voir s.v. Le grec moderne a gardé pEXTiaioiç, PeXtiûvû». El ■ Seller, en dernier lieu (Steigerangsformen 91 sqq.), pose un *SeXtoî de sens comparatif signifiant «désiré, souhaité., qu'il est touletois difficile de rattacher à Bo-aoïiai qui suppose une labio-vélaire, le p- ne pouvant guère être considéré comme éolien, cf. toutefois le crétois ÎcXt6v • àYaOôv (Phol.). De *PeXtoç aurait été tiré ^\-^l>^^ et par fausse coupe sur PeXtIcov un doublet |3ÉX-T£poc Il vaut p.-ê. mieux rapprocher p^X- de skr. bàla- n. . force ., lat. débilis, etc. En ce cas on posera péX-xEpoç, d'où on aurait tiré par fausse coupe ^eXt- et PeXtIow. Pé(igi|, -ixoç : t., voir p6(i6oç. Pc(iCpâs, liSoç : t. espèce de petit poisson «sprat» (Aristomen., Numen. ap. Ath. 496 a). Dérivé : pejx6l8wv • Ix®^"»" Xctt^ (Hsch.) ; laUl-U lire peit6pdt8wv ou Peix6pB«« ' DoubleU PtSpi&t • àecptvT)v (Hsch.); {xe(A6p(4<: (com., Arist, eUs.) avec ttejiSpàSww. Composé pe[i,6p«çtiT) (Aristonym. 2) «plat de peUU poissons > cf. àçÙT). Sur PepiSpàç voir Thompson, PUhet s.u. ; c'est «n poisson peu estimé. El. : Strôraberg, Fischnamen, 67 sqq., suppose une forme expressive redoublée de ppdEÇw, en rapport avec le bruit que serait censé faire le poisson. CX. aussi ^6p«8v. PÉvcTOS : «bleu», à propos des couleurs au cirque (Lyd., inscr., byzantin) ; le dérivé ^E-navdi; parUsan des Bleus est attesté M. Ant. 1,5. Emprunt au lat. uenetus, cf. Ernout-Meillet s.u. et André, Noms de couleur, 181-182. P^os> voir Paftii;. Bepeçplov : « mauvais habit • (Anacr. 388 P). Forme populaire à redoublement : on évoque pepp6v et peip6v • Saoû (Hsch.) ; en outre ptppoÇ • Saoïi, MaxcS6veç (Hsch.). On a tenté de rapprocher lat. fturru* «bourre», reburrus, etc., cl. aussi ptppoç. BcpYaîos : «romancé, inventé, excessif. (Alex. P. Oxg. 1801, Str. 2,3,5); dénominatif ^ç-^a.%tà (St. Byz. s.u. BépY»))- „ Mots Urés de Berga, à cause d'Alexandre de Berga célèbre pour ses folles histoires. pépcBpov, voir pipaOpov. BepEvÎKiov : dérivé du nom de la reine Bérénice, a servi à désigner une plante (Hsch.) et du nitre de première qualité ; en outre pEpsvtxâpiov vtrpov (Orib., Ml.) ; enfin pEpEvtxlSeç chaussures de femmes (Hsch.). BcpÎKOKKOV, pepiKÔKKiov {Gp., etc.) : «abricot». Type de mot voyageur. Le latin a praecoquum (cf. André, Lexique 260) qui a été transcrit en grec sous la forme Ttpaixéjoctov. pépKios : êXaÇOÎ ""à Aax,T)p£0CTc!)(ie6a, Aàxovcç (Hsch.), mais dans pEppéat • xXr.pûoai (Hsch.), le lemme est corrompu et ne peut être restitué. On admet une parenté avec uépoç, îiElpo[xai, un thème (XEp-v- et une dissimilation (Kretschmer, KZ 35,605 ; E. Fraenkel, Gl. 2, 1910, 37). Tout cela est bien douteux. Hypothèse illyrisante de Blumenthal, Hesgchsludien 3. — 174 — ^CTTOVUCl^ BeTTOViKTl : espèce do bétoine (Paul lEg.), emprunt au lat ueltonica, belonica, voir André, Lexique s.u. ueltonica. BeOSos • n. «riche vêlement féminin » (Sapho, Gall.) ; = àYoXixa à Hermione selon EM 195,52; voir les textes Call. fr. 7,11 Pf. en commentaire. Terme emprunté, p.-ê. d'origine asiatique. Qr\ Btî : cri du mouton (Gratin., Ar.). Autour de cette onomatopée s'assemblent des gloses d'Hsch. : |Î7)ê:ôv ' np66aTOv ; ^iiC.ti ■ ' "" outre pTjxCa = 7tp66aTix (Hp. ap. Gai. 19,88). pT)XT]iia, voir sous eîXo. pTjXos et ^Tjna, voir pa(v«. Bi^f -yoç : f. (aussi -xàç, cf. Schulze, Kl. Schr. 703) .toux' (Th., Hp., ion.-att.). Dérivés : ^iffy»» peut désigner une petite toux (Hp.) mais aussi une plante qui sert de remi^de contre la toux, notamment le tussilage (W-p., etc.). cr. Lehmann, KZ, 41,94, Strômberg, Pftanzennamen 85 sq. ; le lat tussilâgO est-il un calque du grec ? pr)Xta f- (plutôt que Btixtoç m.) .enrouement. (Nicom., Menipp ) ; adj. , liX'^àt' bon pour la toux . (Gai., Alex. Trall.) ; ^y^X'^STfi .qui tousse, qui s'accompagne de toux» (Hp.). Verbe dénominatif p^aao), f. M?w, aor. l6Y)Ça «tousser. (Hdl., Hp., ion.-att.), avec ^f,YSxa (Hp.). Le grec moderne a pîixaç, piÔ^'!^°. P^X<û- El ■ Gomme pour d'autres maladies (cf. XuyÇ,, çptt, et avec' d'autres formations cpayéSaiva, etc.) le nom racine désigne le mal comme actif, sans qu'il soit nécessaire de supposer un démon de la toux. Repose p.-ê. nnalement gur une onomatopée. pTJpitt, voir ^paS. STioiyaXKOV : t6 (xdcpaveov, Aàxovcç. Faut-il corriger liàpaÔoov? Mais cf. AH 404,23, âvBpuoKa ■ SyP'* ^«X«va LpaxX^ata iv^Oo.ç, ol« xal .à (xàpavea, Hesselmann, Sgmb. Danielsson 94. Le mot doit être interprété ^^Tjpt- X«Xxov, cf. Bechtel, Gr. DiaZ. 2,373. SiiipoXXos : f- «béryl., pierre précieuse couleur de mer (AA'X. etc.), ^TipùXXtov même sens {LAX, U b.). D'où ji-npuXXrT7)ç (Xt6o;, Redard, iVoms «" -"^Ç 53); p,,pù»ao; noms de plantes, notamment : àB<.^<^0^ to uéra la joubarbe arborescente. £( • Le mol a été introduit avec la pierre à 1 époque hellénistique et vient de l' Inde : prakrit vemliya- de veiunya- (s..nsK,iUsé en vai.iûnja-). Le mot est dravidien, vraisem- blablement de Vêlur, nom de ville en Inde méridionale, cf. Master, cité chez Frisk. A été emprunté sous la form,. p,lp.iXXiov d'où a été tiré ensuite pTjpuXXoç (M. Leumann, ci. 32, 1953, 215 n. 6). P^aaXov : ou ^itsaù^, « brique . (Alex. Trall.), d'où pilooùiotàv (Héron). Br\aaa : dor. pâacra, «gorge, val boisé», surtout dans l'expression oôpeoç èv ^i^aaiiZ (poétique Hom., Pi., deux fois chez S.) ; employé métaphoriquement pour une coupe large au fond et étroite en haut (Ath. 784 b), d'où pTjactov (pap., Hsch.). Dérivé : pTjaoTjEiç «avec des gorges • (Hés., Tr. 389,530). A fourni divers toponymes. Subsiste p.-ê. en Isakonien, et dans des toponymes en grec moderne. Et ■ Dérivé d'une racine ou d'un nom-racine. On a évoqué l'av. vi-gâQ- «gorge, ravin». Pour le grec Schwyier a supposé que pévOoç était une forme récente et analogique (de ^tévôoç 1) ; en ce cas on pourrait rapprocher ^Ouç. Il a cherché également à associer à ce groupe ^uOiç, etc., ce qui asl douteux (traitement de la labiovélaire ?)•; cf. Schwyzer, Bh. M. 81, 1932, 193-203, Pokorny 465. BTÎTa : indécl. la lettre bêta (PI., etc.). El.: Cf. araméen bëihâ'. Sur l'emprunt des noms des lettres, voir la bibliographie sous lïXipa. BTiTâpiuov : « danseur . {Od. 8,250,383, repris à date basse par Man., Nonn.) ; le mot est glosé par Hsch. èpxi^- (TTat, àTcà ToO r)p(xoaixévl(xêpoTOç 34 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,442, n. 6. 3Î5, • ion. PÎT„ «force physique, violence», s'emploie ch^z Hom. avec un adjectif dérivé d'un nom propre pour désigner un homme fort ^i-, ■IIpaxXTieiT), etc. ; se distingue des autres noms de la force par le tait que pCa exprime volontiers la violence, se rapporte à un acte de violence ; d'où l'emploi de |îta avec le gén. «contre la volonté de»; daas le droit attique désigne l'enlèvement ; personmnee (iEsch. Pr. 12). Sur le sens erotique du mat, v. Stoessl, Sprache 6, 1960, 67-74. En composition adjectifs en -Pioç : UTtépêtoç, « violent . (Hom Pi.)avecl'adv. Û7tép6iov ; àvTÎSioç «qui s'oppose. Hom). d'où les adv. àvTt6..ov (Hom., alexandrins), avec pour raison métrique le doublet àvTi6tT)v (//. 1,2/8 ; 5 2'>0 • 21 228) ace. féminin comme dans ià(i(pa8ÎTiv, etc. En'oùtre,' sous l'influence d.. è-.vxvrtov, etc., èvavTt6iov (Hom.) et èvovTtêto; (AP). Autres vues, Frisk s.u" èvavTtSiov et Leumann, Hom. Wôrler 206 sq. Dans l'onomasUque composés du type Biàvv, etc., Popâ, etc. Homère ne présente du verbe que les formes du thème de parfait : PeSpcoxcôç (//. 22,94, Od. 22,403), peêptôacTai futur de seus passif (Od. 2,203), psoptôeoiç (//. 4,35, cf. Gr.Hnm. 1,429); le pf. actif subsiste en attique (avec participe Ps6ptôç, S. Ant. 1022) ; pf. passif péopco^ai (ffisch., Hp., PL, etc.), aor. lôptùv (ft. Ap. 127) ; d'où une llexion complète : aor. passif èoptôÔTjv (Hdt., etc.), act. Kpuoa (alexandrins, Nie.) et ÉSpcoÇa (Epie, in Arch. Pap. 7,5, sur le modèle de l6po;a ?). Les présents tous tardifs sont PtSpcôoxu (Babr.), PpwÇu (Hérod. 7,63), àvaêpwoxtov • XBTeoOtcùv (Hsch.). Dans les LXX et p.-ê. en ionien Péêpwx.a, èêpûÔTjv, j3sop&>[Aai ont fourni des formes supplé- tives au verbe « manger ». — Il apparaît que tout le lystèine est issu du pf. et de l'adjectif verbal ppojxéç (E., X., etc.) d'où a été tiré PptùTixéç (Arist., etc.). Le lens de PiSpwax&j est « dévorer » mais peut s'affaiblir et yaloir «manger», cf. X. Mém. 2,1,1, etc., jîptoTâ opposé à jroxdt. Préverbes attestés : àva-, im>-, 8iae-, bc-, etc.i mais le seul usuel est xaTa- «complètement • (Hdt., etc.)* Désidératif : ppast « vouloir manger » (Cal!.). Formes nominales avec -(- en composition : -JitJii-ppàç, àno-ppûç, Tpixo-pptii; « mite » (Ar.), etc. Dérivés nominaux : ppûcrii; < nourriture », opposé à jTÔaiç (Hom., ion.-att.) ; attesté dans le grec tardif (Ev. Math. 6,19) au sens de «rouille, corrosion», etc.; d'où PptôatiJtoç «mangeable» (^Ssch. Pr. 479, Diph., LXX), pour le sutnxe cf. èSûSipLoi;, Jt6-n|xoç ; PpcoTÙ; {11. 19,205, Od. 18,407), avec le sufilxe ionien -tu- (Benvenisle, Nom» d'agent 67 voit dans Ppûai; « la nourriture », dans PptoTtiç la « disposition à manger ■), cf. encore Chantraine, BSL 59, 1964, 1 1-22, Benveniste, ibid., 36-39 ; enfin PpciiiT) {Od., alexandrins) et ppûpio; (Arat. 1021); dérivé de genre inanimé Ppôjia « pâture, nourriture », c'est ce qu'on avale (Hp., ion.-att.), cavité dans une dent (Hp.), avec le dimi- nutif Pp[xâTiov (Ath. 111 a), le factitif Ppci>iiKT(!^b> «donner a manger » (Aq.). Nom d'agent Pptorrjp « qui dévore, mange » (^sch., alexandrins) et pptoor/jp « mite » (Aq.) ; pour poûêpcooTtç voir s.v. Le verbe piëpûoxcd et les formes nominales qui s'y rapportent exprimant l'idée d' « avaler, dévorer ». Il en résulte que le présent est tardif et rare ; en revanche l'aoriste et le parfait fournissent en ionien, dans une certaine mesure, un système supplétif avec tadioi. Les formes constituées sur le thème Ppb>- ont été gênées par l'homonymie de ppGtxoç, Pptù|xiti « mauvaise odeur » ; mais voir sous ppb>|xo;. Avec un vocalisme différent on a le nom d'action popa f. « pâture d'une bête de proie » parfois au sens général de «nourriture» (trag., Hdt., Arist.) ; les dénominatifs popâÇto {EM 205,6) et Popàco {EM 216,14) ne sonl que des mots de lexique. Il existe une soixantaine de composés en -Popoç dont beaucoup sont tardifs ; notamment chez Hom. deux termes expressifs et poétiques : SititioSdpoç « dévoreur de son peuple » (//. 1,231), Oufioêépoç « qui dévore le cœur » (//., Aie.) ; en outre at(xo- « qui se nourrit de sang » (Arist., etc.), Staêépoç « dévorant » (S. Tr. 1084), Siâëopoç « dévoré » (S. Tr. 676), xpEoêépoç (.Œlsch.), xoupo- (./Esch.), iratSo- (ffisch.), koXu- (Hp., PL). Le terme simple Popéç « glouton » est rare (Ar. Paix 38, Arist.). Le grec moderne a gardé popâ « proie ». Et.: Vieille racine 'g''er- «avaler, dévorer». Vocalisme e dans arm. aor. e-ker « il mangea », lit. geriù, gérli « boire » ; vocalisme zéro dans skr. girdli; le latin uorô a un vocalisme de même que le pf. skr. jagâra. C'est un vocalisme o que présentent, comme on l'attend, gr. -Popoç, popdc. Le thème ppto- se retrouve p.-ê. dans lit. glrlas « ivre » et skr. glrnà- «avalé» (Schwyzer, Gr. Gr. 1,360 sq.), cf. Pptdxéç : il repose sur *S'"'rï-> j"f- avec sonante longue. Ce thème a fourni toute la conjugaison du verbe. Enfin pdtpaBpov appartient à la même famille, voir s.v. et p.-ê. SepT), mais du point de vue grec ces mots sont indépendants. PîStjv : EÎSoç, xpoûixa, SoçoxXîjç 'Axpiatcjj ... • âXXoi Pi6uv (Hsch.). Terme musical inexpliqué. pî5u(i)os, pîSeoç, piSatoç : < surveillant », nom de fonctionnaires laconiens chargés de surveiller les jeur"» 13 $£Su(0«>s _ 176 — gens. Les inscriptions laconiennes et messéniennes pré- sentent l'orthographe pîSuoç, pîSutoç et pîSso; dans des inscriptions datant d'environ n«-i" siècle av. J.-Chr. Chez Pau^anias 3,11,2 l'orthographe piSiaîoi est une transcription fautive. La forme semble se retrouver dans le nom propre mycénien widowoijo, de structure plus ancienne, v. Szemerényj, Sludi MUenei 2, 1967, 24 sq. En attiqiie ISuïoi, ISûoi " ouvla-ropeç, jiàpwpei; (loi de Soloa ap. Ar. fr. 222, Paus. Gr., p. 187 Érbse), cf. Hsch. tôuîot • ... ot ràç çovixàç Si>ta; xpîvovrsç. Et. : La forme originelle est /"iSuïoç, issu de */'iSu(i-ioç constitué sur le degré zéro du participe de oISa (cf. féminin FtSuXa). On a supposé une dérivation comparable dans plêaioç (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,540). L'orthographe ^ESeoç ne semble pas s'expliquer -par un traitement phonétique, mais tait penser au vocalisme o de certains participes féminins en -eîa cf. Bcchtel, Gr. D. 2,355 sq. Sur l'orthographe ^i- ou (Eei- de la syllabe initiale, voir Dourçuet, Le laconien, 97, n. 3. Voir encore E. Kretschmer, vl. IP, 1929, 91 sq. Pi^aKÎuv : (iixptôv Xtôcov (Suid.). On a supposé un emprunt cf. arani. bizqâ, bîz<'qâ » débris, petite pierre », etc. (Lewy, KZ 59, 1932, 190. piKÎa : f. PiJcfov n. (Gai., Edict. Diod.) « vesce », vicia saliua. Emprunt au lai. iiicia. BÎKOS : m. « jarre » utilisée p. ex. pour le vin (Hdt., X., pap.) ; le mot est employé par Hdt. et X. à propos d'Orientaux, et en Egypte «coupe à boire» selon Ath. 11,784 d; nom de mesure en Egypte (pap.). Cf. Solmsen, Beitràge 65, avec n. 2. Diminutifs : pixtov (pap., Gp.), PtxîSiov (Suid.). Et.: A été rapproché du mot égyptien b',k.t, vase a huile, utilisé comme mesure, mais plutôt -sémitique ; discussion chez. E. Masson, Emprunts sémit. 78-80. PînêXiS, -'So? : cordage fait de papyrus (Alc.^208 a LP. cf. 305, II. 29) ; cf. encore (îiSXîSeç • xà PiôXîa ïj cvotvla Ta ex pîoXou TteTtXeyiiÉva. ... EM 197,30. On remarque le vocalisme t pour u, et la nasale expressive. Certainement eu rapport avec pù6Xoç. BîXXos : fà àvSpeïov jjiâptov xà xowcoc PtXXlv (Mdn. 1, 158), avec paXâç ibid., 55. Ce nom famiK-.r qui désigne le sexe de l'homme a fourni divers anthroponymes BDAo;, BtX/.aooç, E'-XJvâç, v. L. Robert, Noms indigènes 16-22, avec le renvoi à Wilhelm et les indications relatives au grnc moderne. ptvcoj : f . PtvïjCiw « coïre, futuere » opposé à ôtcuîoj qui se dit du mariage (Sol., Ar., etc.),. peut s'employer avec compl. à l'ace. ; passif en parlant de la femme (Eup., Philetaer.); la forme ionienne itérative pivcax6|j.r,v (Ar. Cav. 1242) peut être prise pour un moyen ou pour un passif. Pivr^Tiâo est le dAsidératif correspondant dit de 1 homme ou de' la femme» t^i-. etc.), avec ùto- dit de nourritures aphrodisiaques (Mén. 397 Kôrte) ; pour la formation voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,732 : suffixe -iâkù issu des verbes de maladie, indiquant une passion maladive, cf. àp^ovriaû, (juxÔTiTiâc», ùvTfTtoccù, d'où avec -rjTtàto, xs^'O'^t'âto, pivniTi'ttû. El.: Terme visiblement populaire et vulgaire. Pour la formation, ressemble à xïvéco ou Sîvétcop (poètes tardifs), -OàXfitoç f//. Aphr.), -X6yoç, -Xoyéonoct (Longin., pap.), -[XTjxavoç (Antiph. Soph., Arist.), etc. BîoToç est bûti sur la même forme de la racine avec le sulTixe -TOî : pîoxoç «vie» [IL, iEsch.) mais surtout ■ moyens de vivre, ressources » (Hom., iEscli., Ar., survit en grec tardif), on a supposé que le mot a été formé sur le modèle de ÔivaToç (Porzig, Salzinhall 343) ; avec un autre vocalisme crét. pîsTOç (Bechlel, Gr. D. ^lll) où l'e plutôt que par un vocalisme ancien doit s'expliquer par une altération secondaire (analogique ?). — Doublet léminin Pio-rr) (Od., trag., Hdt., X.); en outre hapax «ce. PtôrriTa [H. Hom. 8,10 fin de vers ; cf. /G XIV, 1449). Diminutif dépréciatif piÔTiov (Ar. PI. 1165). Adjectif dérivé de ploroç ou pio-nfj : pio-ojaio; «qui concerne la vie, les moyens de vivre» (A.R., AP, cf. PpoTTioio; et Chantraine, Formation 41 sq.). Verbe dénominatif P'.OTCÙw « vivre, trouver de quoi vivre. (Pi., trag.. Th., X.), avec les dérivés très rares fiOTCÎa (X., Plb.), cl pt6T£UiJia (Socr. Ep. hapax). Bio- tient une grande place dans -l'onomastique, v. Bechlel, H. Personennamen, 94 sqq. De tout ce système le grec moderne n'a gardé, nous l'avons dit, aucune forme verbale. Il ne reste que pîoç 'gn- de l'av. Jïii-, v. si. ii-tî, lat. ulta, ou skr. jtvati, lat. uiuos, etc. V^oir aussi sous t^toT), 'C,<>^6z, î^îjv. Plppos : m. • vêtement en tissu grossier, courte capote à capuchon » (Artém., pap.), parfois écrit ^uppoç (pap.). Diminutif p^ppiov (pap.). Et. : Cf. lat. birrus, si le mot est pris au latin, cf. irl. herr, gall. byrr « court ». De façon moins vraisemblable, et st le mot avait été pris par le latin au grec, on évoquerait les gloses d'Hsch. péppov et Petpov ■ Socoû ; pîppoÇ * 8«oii, MaiteSivsç ; voir sous pepôéptov. Cf. encore K. Forbes, Gl. 36, 1958, 245. ptauv : « bison d'Europe » {Paus., 0pp.). Mot d'origine germanique que le grec a pu emprunter par l'intermé- diaire duJatin, cf. v.h.a. wisunt. Voir Pokorny 1134. PÎTOS : m- ' bandage d'une roue, jante » (Ed. Diocl.) avec piTtoTÔç « pourvu de bandage » (ibid.J. Emprunté au lat. uitas. PÎTTOKOS, voir ^iTToex6ç. BXôgti : f., pxâSoç n., etc. « dommage » soit dans un sens général soit dans un sens juridique (ion.-att.) ; c'est ^Xâoï) qui est employé dans l'expression juridique ^XâêT); Sîxï) ; cf. D. 21,43 ol jrepl rffi pxâ67iç v6[i.ot ... Ta pX(i6oç ^MsXsiiouCTiv èxTtvew. Adjectifs composés, thèmes en s : -jîXaoïô;, une vingtaine d'exemples, notamment à6Xa67)ç «sans dommage», ou . qui ne cause pas de dommage » (ion.-att.) avec les dérivés dc6Xâ6sta et àêXa8ta ; eeo8Xa6:^ç « aveuglé par les dieux . (Hdt.), avec esoêXaSéu (.Esch.) et OeoêXâSeta (ffischin.) ; çpevoêXaÊTiç «fou» (Hdt.) avec co, etc., avec au passif pXa6r)<70|jiœi, aor. ê6Xâ6ï)V et êêXâçôriv, etc. Chez Hom. le verbe signifie « arrêter la marche » d'un homme ou d'un cheval, «arrêter, barrer le chemin»; et avec un complément comme çpévaç ou un nom de personne « égarer », etc. ; le sens de « nuire à » est posthomérique. Une dizaine de formes à préverbe, notamment àno- et xara-. Par son attestation plus ancienne comme par son sens concret, le thème verbal semble plus archaïque que les formes nominales. Sans suffixe de présent : pXâêeTat {II. 19,82,166 = Od. 13,34), qui doit être ancitn. Du thème de pXàn-Tto dérivés rares et rarement employés : pxâiljtç (PI. Lois 932 e), pXâ(jL[jia (Chrysipp.), pXa7r-Ttx6ç (Phld., etc.), pXajt-Tifiptoç (0pp.). Composés : pXaif'iTaçoç, pXatf'tçptav. Le Cretois offre un consonantisme et un vocalisme différent dans dcSXoirâç • àgXaêéç, Kp^Tsç (Hsch.) ; les inscriptions Cretoises offrent en outre âôXoTtîa « conduite qui ne fait tort à personne » et l'infinitif )taTa6Xâ7te6ai [= eo0ai] (Bechtel, Gr. D. 2,721) le vocalisme est un traitement dialectal de | (prédorien î) ; on admet .générale- ment que la forme originelle est pXaîc- et que pXaê- résulte d'une assimilation (Schwyzer, Gr. Gr. 1,257). Les termes pXdéSù), pXàST] subsistent en grec moderne. Et: On évoque skr. mfc- t., markà- m. «dommage, destruction », etc. ; le lat. mulcO est plus loin. — 178 thèses de V. Blumenthal, Huychstudien 23 sq. BXaSiç, etc., : On veut lire p^Sùç Hp. Acr. 20 et Hsch. a la 5ose eXocSeïç • àSùvaxot. èE iSuvircov ; on veut lire de mêle ^Lopô, . Oasque . chez Gai. 19.^ cr les globes , "pï iâ ; S. en outre pxà8av [î] • ^ff^ (Hsch^ et W^v [pour px«80v] • à8ùva«v Hsch^ - Hor^ d'Hésychius on, ne trwye d'exemples que chez les "T^Cl. à(xaX8ùv«. lat. mollU, skr. mr^ù-. Avec Frisk, voir E. Fraenkel, /F 51, 1933, 149. pXoi : ^MvA [co"-- P"""" P^^"^^ Aàxtoveç (Hsch-). eXaiaés : . qui a les pieds en dehors . par opposition vCxXôc et pa.ê6; (Hp., X.), «tordu. (Ans., AP). Dé'vés • ^XafaciS,, (Gai.); nom de qualité ^Aa^aÔT,; .courbure, (-^n^t.) ; verbe <^f «""'-"^^^^^f °i;";;,„P é è6Xab<.Tat (Artafc), d'où P^« <'"^'^, 'f,t' '^P'"" ' comme terme de rhétorique (Anst., Bhei. 1399 a). ^Bf..- Suffixe -a6ç comme dans des termes de sens vmsm indiouant aussi des défauts rauaôç, T='(a^oç, AO^éç. Voca- lisme -a- qui peut également être populaire. ' Latin 6/-u' comporte une spécification sémant.que nouvelle . qui confond les lettres «, mais peut être ong.nelle- ment un emprunt au grec. ftXàê -x6ç : m. f. « mou » (opposé à eufioeiSifiç, X. Eq. 12, i'où souvent .stupide» (Pi., Ar.. X., Arist.) ; en outre comme nom d'un poisson cité par ÉroUen 28 Nachm Ôç èv TÔ> awouo«iî:eiv SuaootoXuTto; Éxei , PoTssot qui ressemble au otXoupoç é^ptien ivoir ^uLberg, Fis.nnan.en 33 et Thompson F... s^u a)âx(âç). Dérivés : ?Xây.tx6ç « stupide » (PL, >i;^). P^« Sr.mou, stupidr» (X., Hld.) ; pXa.6^. = ^|X>c-a très tardif ; pXaKtaç • IxÔùç toiâç (Hsch.) = pXai; , et filiiïmttac • IvSùc TTOiô: (Hsch.). ^™e dénominatif : pXâxeéco . être mou, relâché » ,Ho Héraclit. 87., X., Hld.); pour Hp. Frac* 17, f Bjôrck, Alpha impurum 267; dénvés pXaxcta ioUesse.'(X.)' -stupidité. ^^^'V' ,^>-^^' ^, stupide . (Eust.) ; enHn pXdcÇ«v • (zcopaiveiv (Hsch.) peut être un autre dénominatif de pXfe- Quelques traces de BXd^. BXaxUov dans les noms propres (L. Robert, Noms indigènes 152). composé : selon £Af, 199,11 le pXaxew6|x«>v xéXoç désignât une taxe payée à Alexandrie par les astroUpW^ SV-ce sont des gens stupides qui les cousu t*^ Du s^I de .mou. bien conservé dans pXoxeuc, e«t né le seL de • stupide ., qui existe encore en grec moderne pour ce groupe de mots. ^^^ El • Comporte en lon.-att. un aipna iuub h exSqué. Le cas n'est pas directement comparable à X di «briquets en -Sx- Urés de noms comme ^Xou- -T^ C'est une formation primaire, et qui présente :?;^e*^^UC moins pf is. Toutefois elle s W«, aisément dans les formes du type tcXo^o^^ l^J^non en tout cas. que t^M soit un emprunt ^J^^''^^'^^ iomen-attique (cf. Bjôrck, Alpha impurum 267 sq. avec la bibliograpWe). Apparenté à t«Xax6ç avec un vocalisme monosyllabique long (ta«>px«) : et. skr. mlà-là- «mou.; P-«J«^- {'«'='=''*• Même vocalisme dans le dérivé grec pXijxpiç. Pl«s éloignés se trouvent pXaftûç, inoXSrivw, etc. pXairru, voir pxàSri. aXeurràvu) : aor. pXouTreïv (iEsch., Pi., eU.), pf. acLtorVjxa et è6XàaT7)xX»8p6ç (Schulze, Kl. Schr. 362) est malaisé pour le vocalisme, et ne va guère pour le sens; celui avec (loXeùco «couper les stolons., n'est pas plus probable. BXaa" **P' *Y«86v) sur le modèle du groupe olvoxoéw, olvoxôoc, à côté de oïvov x*" («, ér2). Le mot pXéçapov reste usuel en grec moderne Et ■ De même que l'on a -yX^co à côté de pXc:Tc>, on a YXiçocpov (Pi.), loYXéçopoç (Pi-), lavoyXéçapoç (-Mcm.), à côTde pxiçopov. Ou bien les «^^"'^ .^«.■•™«^^P°^^!^f J^ même origine, ce qui serait assez vraisemblable, pxéçapa pouvant signifier « yeux ., et le mouvement des paupières étant Hé au regard. C'est, par exenlple, l'opinion de ï tenveniste, Origines 15 : pXéçapoSf se«it dérivé d'in. thème n. *px&pap tiré de pXirra. avec âfepiWff expressive Ou bien ITdBux termes n'auraient rteh d'é commun et auraient été rapprochés par, étymologie populaire d ou le sens d'.yéux» <(OÙr pXlf«jïa, et les formes du type yXiipapa. BXtÏp : aloXtxôç Ta SéXeop (£M 200,27)_; ou ^XYip • Seiop • tè 8è «ùt6 >cal ateita ■ Tiopà 'AXHfxatcovi [ AXxalco "^how 'AXaenôcvi Meineke] ^ Uliç (Hsch.). H sTCt poser une labio-vélaire iniUale (qu, n'impiique pas nécessairement un traitement éol.en) âxT/de (*ÛX75«p?) se trouverait aisément rapproché de «Sp vol c7mot: V. aus.si Szemerényi, Syncope 104-105 qui pose *3Xiap. pXfjpai : al xvlSai • SXXoi x-ip^v, ot 8i tGv ôorptcov '^l^'fSolh^e^nvrais.mbl^^^^ de Str5mberg, WoH- tiudien 54-55. pXtjoTpiSu, voir p<4XX«. pXtÏTpov, voir ^éiXkiù. BAltt* : .bêlement. (Od-, ion.-att.), à côté du verbe fixîaàoM» «bêler, employé aussi en pariant de jeunes enfaiitis (Ar., Théoc, etc.), qui est apparemment un déno- miiMWt, mais qui s'insère mieux comme dérivé intensif à côté de Soux-io!*». fwxàotjuw {Schwyzer, Gr. Gr. 1,683) ; en ce cas pXijxt devrait être considéré comme postverbal. De aXYixàouai sont tirés les dérivés suivants : pXTixTjOtiôç .bêlement. (iEl., Nonn.), même suffixe que iAuxt)e(iéç, cf Ghantraine, Formation 137 ; ^Xîjx^twtTa • Po«l :tpo6a- TtàSctç (Hsch.), à côté de la glose px^ixa " iUùpàa, Ttpoôa- ■«am^ d'autre part pX7)xixcî.8y); « bêlant . (Babr.) est tiré du substan- Le présent pXrjxà^o (Autocr.) est un doublet de axTixioi""- Ces termes se trouvent en concurrence avec (ie(x>jxtoç, anxàotiai, etc. Ils ne sont plus usuels en grec moderne. Et -Une forme pXdÉxS se trouve attestée dans des textes ■ lyriques, Eur. Cgcl. 48, .Esch. Sept 348, mais celte forme doit être un hyperdorisme et Théoc. fournit pXijxaoeat (16 92) 11 faut poser un thème issu d'une onomatopée. De^ thèmes plus ou moins parallèles s'observent dans d'autres langues indo-européennes : une dorsale figure dans le tchèque blekaii, m. b. allemand bleken, allemand blôken; sans dorsale v. si. blijati, lette blet, m. h. a. blocjen; avec dentale germ. dans l'anglo-sax. blœtan, v. ha. blàzen: tous ces termes reposent en définitive sur ble-. BXflxvov : n. =rrreptç, .fougère mâle. (Dsc. 4,184), mais il existe une variante px^ov. cf. Sch. Théoc. 3,14 et chez Hsch. px^xP" 1^^ S^hmid corrige en P^^W»?- On a d'autre part des formes en a long (cf. Bjôrck, A/p/ia impurum 64) : pxâxvov chez Phanias (Ath. 61 f^ Sch Nie Ther 39, Plin. NH 27,78) et pXSxpov • 7t6a xtç (Hsch.) , ces formes sont issues de dialectes autres quel'iomen-attique. EL: Inconnue, et le flottement du suffixe -vov ou -pov est inexpliqué. BXîiYpAs : et hom. àêXTjxpéç • faible, doux ., etc. La seule fome homérique est à6XYjxp6ç qui figure toujours à l'initiale du vers ; le mot est employé pour la main d'.\phrodite [II. 5,337), des murailles {II. 8,178) et a mort [Od. 11.134, il s'agit d'une mort « douce .) ; attesté chez A.R. à l'intérieur du vers ; Nicandre Tli. 88o a la forme secondaire en s àSXrjxp^Ç- Le grec postérieur à Homère a pXTjxpéç « faible, doux ., dit de vents (Aie), de rivières (Pi.), notamment de maladies (Hp.), employé métaphoriquement chez B Et • L'a initial obscur est considéré comme une prothese CWackemagel, Gl. 2, 1910, 1 ; Winter, Profft. Voka 31) M Leumann, Hom. Wôrter 55,340 pense que la forme originelle est AëXTjxpéç et que pXrjXpAç serait secondaire. Il estime égateBwnt que tous les emplois postérieurs môme chez HrpïHWrate, sont issus de la langue homérique ce qui reste douteux. De toute façon il sercWe possible de rapprocher pXijxpéç de SX5E (voir ce mot), mais avec un vocalisme lomen. Le X ^u"a" s'expliquer par une aspiration expressive (Ghantraine, Formation 225). — 181 — ^Xooupit PXt)xo>v, -«voç : f. avec le doublet pxfixu, -ouç • pouliot, aenthe pouliot » (attique, Ar., etc.) ; diminutif p>,Tix<ôvtov (tardif) ; pxijxojvîâç, -ou • au pouliot . est l'épithète de xuxétov (Ar. Paix 712). Enfin la forme pXTJxpo; = P'^tiX"'»' (Thphr. CP 1,7,4, Ps. Dsc.) pourrait s'expliquer par une étymologie populaire qui évoquerait pXigxpiç, cet adjectif ne pouvant être la véritable origine du mot (cf. toutefois Strômberg, Pflanztnnamen 24). D'autre part dans des dialectes autres que l'attique on a une initial» f : ionien rXTîXv ou yXirixo) (Hp., Hérod.), dor. et béol. Y>> (Ar-. Théoc.) ; d'où yX^ix^viinriç olvoç (Dsc, eU.), cf. pour le suffixe Redard, Noms grecs en -Tfjç 96. Le mycénien nous livre une forme fcorofco = yX'nX"'^ qui désigne certainement le pouliot (My cènes Ge 605 ; V. Chadwick-Baumbach 179). Le ilottement P-/Y- a été expliqué par une dissimilation, mais a ne faut pas poser comme initiale une labio-vélaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,299). Grec moderne : yXtjxoùvi. Et ■ Inconnue. Une étymologie populaire ancienne rapproche pXTixàofjiai, cf. Strômberg, Pflanzennamen 155. pXiKâs : '°" 'PÙW^ov (Hsch.), cf. EM 201,41, Chœrob. An. Ox. 2,184,9. Voir sous pXtxavoç. BXiaâtw : «tâter, palper, avec des compléments divers : un poulet (Ar. Ois. 530), la poitrine d'une femme (Gratin., etc.), au passif «être écrasé» (Hp. Ëpid. 5 1) j tf. la glose d'Hsch. |3Xi[iâÇEiv t6 TtTeoXa6eiv,^olovet extoEtv ... xal TO Toùç Ôpvteaç ex tûv otttjÔcôv xetpixCeiv ... Selon EM, 200,47, le mot équivaudrait aussi à pXtTTO) ; cf. encore 'pXi[ià^ai • PaCTTaaai, dcTificiCTai (Hsch.); enfin Ar. Lys. 1164 a lacon. pXt(j.àTTO(i£(; qui doit peut-être être corrigé en |3Xt[iâ88o(iE<; (mais cf. Bechlel, Gr. D. 2,323). Formes nominales : pxtfxaatç • 7) xôiv titOûv OXi<\nç, (Hsch.) et pi(x7) ■ 7t:po7r7iXaxic(x6ç, Û6ptç, probablement poslverbal et de sens nettement dérivé. Et. : Terme expressif dont l'élymologie est inconnue. BXiTÔxea : Ttapà -Emyàçiiifi [fr. 193) ol (lèv xà xoyxùXia, ol 8è rà 6 de -x-T^p) ; mais le nom de femme BeXicxîx'') ou mioux BiXiartxï) «'» ""'en à faire ici (Bechlel, Alt. Fraucnnamen 25, n. 4). Hsch. emploie également pXlCei dans la glose p.-ê. corrompue pXet • pXtaaei, i\ié\yei, pXtÇci. Et.: On explique depuis longtemps le mot comme un dénominatif de (léXi, avec un vocalisme zéro remarquable (Schwyzer, Gr. Gr. 1,723 avec la n. 8, Meillel, BS/, 27, 1926, 124). pXÎTUpi : onomatopée imitant le son de la cordt! d'une harpe (Hsch.) d'où «son dépourvu de sens» (S.E., etc. . Dénominatif : pXtxuptî;o|xai (Gai. 8,662), voir aussi pXîxupov. pXÎTUpov : èoxl tpu-ôv Yj çâp[j.axov tj x^pS^ÎÇ J^'lJ-'l!^^ {E.M 201,43). Cf. pXtxov (?) et pXîxupi. pXîxavos, |3Xtxa'-"S^,Ç. PXix^St); : de la glose rt'Ilsch. pXtxavov • pàxpaxov xal p.iyay «n a tiré un noni do la grenouille p.îxavoç, qui trouve appui dans le nom propre BXîxavoç, cf. Bechtel, //. Personnennamen bUl. Peut-être ce nom désignerait-il l'animal comme visqueux? On pourrait alors y associer j3XtxtôSr;; « visqueux v Uu.. V.C. 19, cf. Érol. 28,10) et fiÀr/avcôST,; «visiju.-r v,: parlant d'un poisson (Diph. 17,l.'i;. Ilscli. connaît ,;iu^- : pXtxâç • oûxou çûW^ov (?). Et.: Fait penser à yXloxpoç, y^Kry^pà^rfi mais ce rapprochement peut reposer soit sur une dissimilaliou phonétique, soit sur une étymologie populaire. pXocrupôs, -à, -<^v : (Hom., Hôs., ."Esch., poètes lardifs. PI., Thphr., prose tardive) ; se dit chez Hom. du rejïin.l ou du visage (cf. aussi les composés) ; ensuite d'animaux (Hés. Bouclier 175, etc.), rarement de notions ou d'objets (àYO? Eu. 167, xù|xaxa AP 9,84, etc.) ; le sens apparaît d'abord assez vague : «terrible», LSJ traduit «poilu, hérissé », etc. (cf. II. 15,608 avec èçpuCTtv) cf. Adam, Cl. B. 13,10; le mot est deux fois attesté chez PI. lié à YÉvvaioç [Bép. 535 b et Tht. 149 a), plaisamment comme épithète de (laïoc ; parfois appliqué à une femme chez les comiques ; enfin en grec tardif le mot est associé à cteuvô? donc « imposant ». A subsisté en grec moderne au sens de . farouche » qui peut s'appliquer à tous les exemples du grec ancien. Sur quoi se fonde cette signification bien établie ? Il est sinon impossible, du moins difficile, de l'extraire avec LSJ de l'idée de « poilu, hérissé », et on se rallierait volontiers à l'interprétation de M. Leumann qui pense que le mot s'applique originellement à un regard terrible. Voir Homerische WôHer 141-148 où l'analyse très détaillée ne tient pas compte du grec moderne. Le dérivé pXocmp6T»)4 (Eust.) est sans importance. Composés : pXoouptiitu; (II. 11,36) épithète de la Gorgone, sur l'accentuation et la quantité de la finale, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,463 n. 5, Chantraine, Gr. Hom. 1,208; masculin -<07r6ç (AP 5,299), duel de thème en s -anés (Opp., pXovupôs — 182 — C. 1,144) ; aussi ^Xoauo6|X(jLaToç (Cerc.) ; ^XooupéçpMv (^sch., Supp. 833). BXooupéç « farouche > subsiste en grec moderne. El.: Inconnue. Le sens originel ne peut pas être fixé avec certitude. M. Leumann, l.c, estime que ^Xooupéç est extrait du composé |3Xoaupc>>7ciç, lequel signifierait proprement < à l'oeil de vautour >. Le premier terme pXooup- désignerait le vautour, serait une forme éolienne reposant sur 'g'^ur- et répondrait à lat. uoltar. pXûtw : aor. ^Xûaai, < bouillonner, déborder >, parfois avec un ace. de- relation (A.R., AP, Philostr., etc.); nombreuses formes à préverbes dont l'une est homérique : à7to6X!i!^o)v oïvou «en recrachant du vin » {II. 9,491) ; en outre àva- (tardif), èx- (tardif), èict- (AP), itapa- (tardif), ÛTOp- (Hp., etc.). Le présent ^Xùa (LXX, AR) est secon- daire ; de même pXuoTàvta (Procl., pap.) qui semble fait sur le modèle de pXaaTâvco (?). Formes nominales : pXiioiç (AP), pxû(i(xa (Hdn.) et fecêXuaua (pàp.) ; la glosé d'Hsch. pXiiStov • ûypôv, Çéov semble dérivée de pxûî^oj, cf. Schulze, Kl. Schr. 362. Terme technique et expressif qui s'insère en grec à côté de xXiiÇû), çXûÇcù comme^Xiita à côté de Ppuco, 6poi; et évoqué skr. mùrdhàn- « tête, sommet >, anglo-sax. molda < sommet de la tête.. Autre hypothèse de Pisani, KZ 62, 1935, 271. Le présent pXcâoxco est loin pour le sens. pXupoî : trrpaêoî (Hsch.). Obscur. Pas de rapport avec le suivant. pXii>|i.ôs : m. « morceau de pain > (Call. fr. 508). Dim. ^[jtlStov (Eust.) ; adj. dérivé pXcofXtaïoç épithète de ipro; (Philém. Gloss. ap. Ath. 1 14 e) « pain fait de plusieurs morceaux» {?). Composé ôxTà6Xco[ioç (pain) «à huit por- tions» (Hés. Trav. 442)." El.: Le mot rimé évidemment avec i^icniàç qui peut l'avoir influencé. Mais l'étymolo^e est inconnue. Le npprocbement avec xaëX^t (vpir sous pXirueç) est ei} l'air. BXwaKW : fut. (ioXoû[iat, aor. It^o^ov (mais Hscl}, » mL ■ t entrée, contreforts d'une montagne », etc. (A.R., CalL) et surtout aÙTÔjxoXoç '< transfuge > (Hdt., Th., ion.-att.), avec ies dérivés aÛTo- (loXéca (Hdt., etc.), aÙTO(ioXta (Th., etc.) et aÙTOfiéXTjcnç (rare et tardif) ; enfin l'adverbe àyxtfzoXov (voir sous Dans tous les emplois de cette racine le terme de l'action est envisagé, comme le confirment le suffixe - du présent et les nombreuses attestations de l'aoriste ëfjioXov. Le présent repose évidemment sur un thème (jOl(i>- alternant avec (xoX- dé l'aoriste, type comparable à Opctxrxca, £dopov, etc. Le vocalisme du présent peut reposer sur *m/- ou 'mie»,-. Le vocalisme de l'aoriste l!;i.oXov (cf. 86opov, ë-ropov, etc.) reste mal expliqué et plusieurs hypothèses ont été pro- posées, p. ex. vocalisme zéro de timbre o. En dernier lieu, M. S. Ruiperez part du futur (xoXéo|iat en supposant une métathèse (xoXe- pour jxeXo- {Emerita, 18, 1950, 386-407). Et. : Incertaine. Frisk rapproche d'une part pour le thènifi de présent tokh. A mlosk-, mlusk- « s'enfuir », d'autre part pour le thème d'aoriste en slave, serbe iz-màlïti « faire paraître, s'annoncer », Slovène moltti. Sur un rapport possible avec (jtéXXco, voir ce mot. Voir aussi (.loXsûu. Poaypîa, voir sous Rypa.. f3ôâ| : m. (Epich., Arist.), ion. pÔTj^ et par contraction pa^ dans des textes plus tardifs cf. Ath. 286 f, 356 a. Il existe un doublet |36â = oôXmi) Pancrat. ap. Ath. 321 1. Mais Ar. Byz. ap. Ath. 287 préfère la forme p6o(}'. l'animal ayant de grands yeux comme un bœuf. Il s'agit du bogue ; le grec moderne a les formes pourra et yoÛJta (fÛTta), le latin a emprunté le mot sous la forme boea. Les anciens expliquent souvent le mot parce que ce poisson est censé crier, cf. Ath. 287 a, et cette interprétation est admise par Strômberg, Fischnamen 63-66. Mais il peut s'agir d'une étymologie populaire. Voir encore Thompson, Fisha s.u. P<ô^. Pour le sufiixe, Bjôrck, Alpha impurum 62. PoTÎ : f. « cri, clameur » avec des emplois très divers, désigne particulièrement chez Hom. le cri de guerre. Le mot est attesté chez Hom., en ion.-att., etc. Parallèlement présent jîodua « crier, appeler à haute voix », parfois «célébrer», f. ^OT)(ioyLa.i, aor. è66i)oa (Hom., ion.-att.); chez Hdt. on relève les formes contractées : ëStooa (parfois chez les com.) et les iatffie& passives : pf. ^eëcapivoç, aor. è6cdo67)v. Avec prévérj)'ès : éva-, 8ta-, èx-, èfi-, èni-, xarca- « crier contre quelqu'un », Trocpa-, irept- « décrier, diffamer », Tcpo- « encourager par des cris », Trpoa- « accueilli] par des cris », ouv-. L'adj. verbal Potjt6ç est rare, mais il y a des formes à préverbes èrct- (Th., etc.), Jtept- (S., etc.). Rares dérivés nominaux : poij-rûç nom d'action ionien [Od. 1,369, hapax) ; poTjotç (avec quelques formes à préverbe) est rare et tardif ; pâi^fia sous la forme dorienne pàâfMt est rare (^sch., lyr.), en outre èra- (Th.) et à\t- (.Œlsch.). Nom d'agent : QorjTrjç « bruyant » nom d'agent de podccii plutôt que dénominatif de ^i), malgré Fraenkel, Nom. ag. 1,165, (Hp.), f. poôcTtç épithète de oôSdî (ffisch.. Perses 574); voir aussi ÂaruéociiTi]; sous £otu. 183 PoXgôs Boij, Poû, etc., ont subsisté en grec moderne et ont fourni au latin par voie d'emprunt hoô, etc. Pour p6âÇ, voir s.v. Le présent poioxpéM « appeler, appeler à l'aide . [Od., Ar., poètes tardifs) est tiré du ptù- contracté de poiu, comme èXaaxpéoj de êXaûvto, èXdtaat (Hom., etc.) et xaXiarpéto (Call.) de icatWoj. Formation expressive qui semblerait, au moins en apparence, bâtie sur des formes nominales en -TEp-/-Tpo-. Composés de sens technique et militaire : Poij86oç, dor. po6c0(4oi; « qui court au cri d'appel au secours, qui va au secours . (//. 13,477, 17,481, Pi., B.), en prose : ^07)66? • qui porte secours, auxiliaire », etc. (Hdt., Th., PI., etc.) ; le mo! est composé d'une expression èrl Po^ 6"v (Schulze, Kl. Schr. 188); la forme |3ot)96ç doit s'expliquer par dérivation inverse de ^oipita (Schwyzer, Gr. Gr. 1,252). D'où le dénominatif étolicn poSeoéw (Schwyzer 381), lesb. avec contraction pâ96i)tJii (Schwyzer 632, 634, Wackernagel, JF 31,254), dor. poâeécù, ion. -ait. poTjÔéu avec hyphérèse (Lejeune, Phonétique 222), enfm puOéoj (Hsch., Hdt. selon Eust. 812,50) .accourir à l'appel, secourir ». Dérivé de |îot)66o;, élolien poSôoia (Schwyzer 381), ion.-alt. PoYjeELa, passé dans le système des noms en -eia. De poi)9éû> on a tiré des termes surtout médicaux PorjeTiatç «secours, soulagement» (Hp.) avec poTi07iai|ioç .salutaire. (Thphr.) ; PoTi9ri[xa «remède, ressource, secours., etc. (Hp., Arist., Plb.) avec poT)eYj(xaTix6; (Dsc.) ; enfin poTieTjTtxéç • qui aide, rend service », etc. (Arist Plu.). Sur l'extension dialectale de ces termes, voir E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 96 sqq. Sur le modèle de PoTiBéç, poTiOÉco ont été créés ^oi)Bpo[téu> (E., étolien), PorSpéiioç (E.), le dérivé poY)8p6(iioç . secourable » épilhèle d'Apollon (Call., Paus.), Bor)8p6(xia fête attique fondée en souvenir du combat de Thésée contre les Amazones (D., Plu., etc.) ; d'où le nom de mois BoTjSpo- ixi ; il admet la même dissimilation des occlusives qu'il a posée pour paOïlç, et une variante de la racine i.-e. avec la forme 'g^obh-. BoiUTÔs : ou BoiwTioç (cette.seconde forme étant surtout attestée au singulier, cf. K. Meister, Hom. Kunslsprarhe 14 sq.) « Béotien », nom de peuple. y Composés : BoworàpxTlÇ (ion.-att.), nom de magistrat béotien, avec -apxéo) et -apx^a ; BotoTioupYTiç « de facture béotienne» (X.). Dérivés : BowoTta nom du pays ; adjectifs dérivés : BoitùTixô; (Plu., etc.) et Bonoriaxéç (Délos, Str.), avec le féminin BoiiùtIç, -«05 (X.) ; diminuUf plaisant BoitiJTtStov (Ar.). Verbe dénominatif poitoTidcÇco (X., etc.) et -tC" (Plu. 575 d codd.) « parler béotien, être favorable à la politique béotienne ». Et.: Les anciens suivis par certains modernes comme Radermacher, Rh. Mus. 85, 1936, 192, expliquent BoicoTÎa par « terre à boeuf » en tirant le mot de Poô-njç. Mais cette explication peut être une étymologie populaire et ne rend pas compte de la diphtongue ot. Schulze, Z. Gesch. lat. Eigennamen 30 a rapproché le nom de montagne Boïov Ôpoç dans le nord de l'Épire (î). BoXgôs : ™- • bulbe, oignon d'une plante » désigne certaines plantes de ce type notamment le muscari à toupet (Ar., Thphr., Théoc, etc.) ; voir aussi André, Lexique s.u. bulbus. DiminuUfs : poX6tov (Hp.), poXêàpwv (Épict.), poXêlo- xoç (AP) «petit oignon, bulbe». Enûn p6X6im (correction de Nachmanson pour piXiTa) • Ta iuxpà p6X6ia (Érot. 28,5), est moins clair. Pour le nom de mollusque poX- êïTiç, etc., voir sous pdXitov. De poXêéç est tiré poXêtvTj plante à petit bulbe blanc (Thphr. 7,3,9) qui n'est pas sûrement identin*e (Ornitho- PoXgôs — 184 de» oignons. (Com.). Voir aussi sous poXtTOv H Forme à redoublement expressif qui fait penser à S' ce™ nombre de termes qui désignent des objets Z^ Tballa . bulle d'eau ,, lit. burbalas • bulle d'eau », ^ '.pomme de terre ., arm. boik . radis . sUr. 6a/6«7a- îëlpèce d'herbe, Eleusine mdica. Voir Pokorny 103. En grec on a tenté de rapprocher ptoXoç. PoXeés, Po^^éo), poÀeàv, voir sous P«U (Schwyzer, Gr. Gr. l,73Z). £t - U y a là un groupe de termes expressifs se référant aux notions de .tourbillonner, bourdonner, ronfler ., le mouvement et le son se trouvant étroitement associes Les rapprochements que l'on peut faire sont a la fois nombreux et un peu vagues. On évoque skr bimba- . disque, balle., lette bambù, bambéti .bourdonner», Ut. bimbalas, lette bambals . escarbot . (V), ht. "u'ubulas burbalas «bulle», v. si. bubtnû .tambour», etc. Voir Pokorny 93 sq. (R. 'bd^mb-). — 185 — pô Du point de vue grec il est important d'observer qu'avec une structure différente du thème, ré(i, Bôpaaaos : «fruit (datte) enveloppé dans le calice avant maturation. (Dsc 1,109,5). El. ; Terme oriental, p.-ê. sémitique, v. Cuny, PEA iv, 1918, 223 sqq. pôpaTOV, voir ^pâOu. Bôpeopos : m- «fange, boue., etc. (Asips, ienc, oll^ employé notamment pour le bourbier des en(e.ys ; distinct de nrt7M «glaire, terre mouillée . (Luc. From Es. 1). Sur le thème du «bourbier, v. Aubineau, fiech. Se. nel., 1959, 185-214. Quelques composes : popSop6eu(xoç (Ar.) -xoi^ç (Lr.), popSopirtT) .trou de boue» (Hippon. 13d 6 M . LôopoXa^tç (Ar.), -17 ••59 Verbes dénominalifs pop6op6w «rendre boueux » [Arist.l'el pop6opl!:^uv «ressembler à de '« '>°"«: (^/^^ cf la glose d'Hsch. pop6optî:ei • ... (xoXuvci, cf. sous ùdu-fcarhi..'). Dans ces conditions on peut se demander s'il y a un rapport avec Pop6opù!; .remplir de fange». On constate une confusion (Pop6opt!:£0, popêépcoaiç) avec le groupe de pépêopoç, voir ce mot. Et.: Formation de sonorité expressive sans étymoU.gie indo-européenne. popgôXa : néiifia oTporpXov Sià (xV-ww; xal ar.aàixifiç (lEY^O^'Jî Spwu (Hsch.). Bôpéâs, -ou : m., l'atUque emploie plutôt Boppâ;, gén. -à (Th., Cratin., etc.) où l'on observe le trailemenl excep- tionijel'eftv.attique pe>pp {mais cf. a-repe«ç>aTepp6<;, et Schwyzer, Gr. Gr. 1,274) et d'autre part une coutraclum apparente en -à (mais la flexion en -âç, -à semble plutôt due à l'analogie des appellatifs, anthroponymes, etc., du type çayâç, etc.) ; hom. BopéTjç (mais cf. Chantraine, Gr Hom. 1,103) ; Hdt. Bop/iç, -é», iesb. Bopiaiç (avec passage de e à t, et graphie ai de 5). Sens : . Ror.-c, vent du Nord, Nord .. Le mot entre dans la série desnoms de vents masculins en -£ç (Chantraine, Formation 95). Dérivés : Bipcioc (ait.) et Bopiiioz (ionien) « de Borée, du Nord ., au neutre p6peiov plante = èXXeSoplvT) cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 52; féminin Bopea;, Bopetàç et Bopyjiàç, -diSoç employé comme adj. (;Esch.) mais surtout pour désigner la fille de Borée (SO, à côté de Bop-ok, -tôo; (Nonn.) ; de Bopeàç est tiré BopEaSy);, -7)tâ8T)ç « fils de Borée . (D.S., AP). Autres adjectifs isolés ou tardifs : poppaïoç (iEsch., etc.), Sopeiaioç (A. PL); Popiaîo; (Phlp.), popiax6ç (/G nom. 4, 1603) ; popeiviç, Poptv6ç et poppivôç (pap.), voir sur ce.^umxe Wackernagel, Spr. Unt. 104, n. 1. Un (p^upe dénni est constitué par Bûpcacrai « adora- teurs- de Borée » à Athènes et Bopcadixoi « fêles de Bor(;e -_, cf chez Hsch. : BopeaaTat • ' A^vriaiw ol &yovte:ç tcj> Bwia. éop-ràç xal ôotvaç, îva âvEixoi 7rvéo>aiv • èxcù^oûvro 8è Bopeaaiiot ; *popEà!:etv n'est pas attesté, mais cf. 'ASwvuxoTat, •A8<ùvtaa(j.6ç, àStovia^ew. Adverbes de lieu : popéïiOev, popéïivSe (D.P.), popeioOev (Nonn.), poppâesv (Hp., Thphr., etc.). Verbe dénominatif : popeûo «soumer du nord» (Thphr.). Rares composés : ^oppâXi.); (Ptol.). Voir aussi s.u. "TTtepôôpeoi, qui est certainement senti comme un composé de Bopéaç. Au second terme on a -poppoç dans xiTà-eoppoç « à l'abri des vents du Nord » (PL). El ■ Inconnue. On a interprété Bopéâç comme « vent de la montagne . en rapprochant des termes de divers vocalismes : skr. gin- = av. gairi- «montagne» Ut. girè « forêt ', V. si. gora « montagne ., etc. Simple hypo- thèse. B6.TK0,, P6tY)mç « pâture . est tardif (Sm., etc.). Le nom d'asfent Pooxéç est tardif ; il signifie « pâtre - chez iEsop., mais dans l'Édit de Diocl. en parlant d'am- maux " oui se nourrit lui-même » = lat. agreslis, non pastus. Le mot est issu des composés en -pooxéç dont certains sont anciens : npoÔomcàc. « gardien de troupeaux . (Hdl 1.113); chez des poètes : àvGoSoaxéç (S.), Xmto- 6oc>i6- avec le sens rare pour -poox6ç «qui se nourrit de . (Trag." adesp.), ^Xo- (E.), TtoXÙ- (Pi.) épithète de yaicc. L'attique présente deux termes expressifs notables : -opvoêo (Ar.), TtopvoDooxta (iEschm.), TOpvoêooxEÏov (Sch. Ar. Guêpes 1344) ; autre terme tout différent : Y7)po6oay.6ç substitut expressif et p.-ê. familier de rrpo-rpdçoç (S., E., etc.) avec yTipoêoarKÉto (E., Ar.), et -^ooxia (Plu., pap.). Enfin le grec tardif et les lexico- graphes fournissent un grand nombre de composés ou le premier terme est le nom d'un animal : alyo- (^sop.), ôpTlvo- {sic, Paus. Gr., S.), ^oo- (Suid.), l6io- (pap.), hm- (Suid.), >ca[X7îXo- (Str.), xpoxoSetXo- (pap.)^ ouo- (Gloss.),<>o- (Arist.), /oipo- (Gloss.); enfin èXaepôoooxov (Dsc ) est le nom d'une espèce de carotte, voir André, Lexique s.v., Andrews, Class. Phil. 44, 1949, 188 ; ibid. 53, 1958, 143-152. Sur le thème poaxo- ont été créés deux féminins : (Joaicàç, -àSoç « bien nourri » (Nie), « qui se nourrit lui-même . (iEt.), également employé (par étymo- lc!?ie populaire ?) comme équivalent de pacxâç (Anst., Alex. Mynd. ap. Ath. 395 d) ; avec le dérivé pooxaSioç (Nie)- d'autre part -Potoîç, -'So? dans 7i:po6oaxk .trompe», notamment de l'éléphant (Arist., etc.) et èmôoCTXÎç «trompe» d'un insecte (Arist.). Il existe un nom d'agent So(Txr)TOjp qui n'est attesté que par des grammairiens {EM 205,52, Sch. //. 12,^)2,). La racine ^o- sans suffixe -ax- a fourni d'autres dérivés généraleraents anciens : nom d'action p6aiç «pâture», attesté à propos de poissons ou d'oiseaux, très rare (//. 19,268, QS 1,329, Porph.). 11 existe un thème Poto- dans le neutre Pot6v « bête d'un troupeau » (ffisch.. S.), surtout au pluriel ^oxà (//., S., etc.) opposé à eripta (PI. Menex. 237 d), dit également d'oiseaux (Ar. Nuées 1427) ; on peut parfois se demander s'il s'agit de gros ou de petit bétail (Alcm. 1,47; Solmsen- Fraenkel 39,31, Cyrène) ; l'adjectif -^o-roç figure dans plus de vingt composés notamment alrtêoroç «nourri- cière de chèvres . (Od.), poùfero; « nourricière de bœufs . rod.;,- iTnrôÔoToç «nourricière de chevaux. (//., Od., poètes), (iT)X66o-coç «nourricière de moutons. (Pi., B., iEsch., etc.), rtàfiSo-roi; (^sch.), toXû6otoç (.Esch.) avec le doublet TOXû6u-ro(; (Gratin. 211) ; EiiSo-roç «qui fournit un bon pâturage • (PI. CHU., etc.) « bien nourri » (Théoc), mais Od. 15,406 a été discuté : le mot y signifierait «riche en bœufs, plutôt que «nourricière» : il faudrait donc soit évoquer Pot6v «bœuf» (?), soit corriger en eû6ooç, cf. Wackernagel, Spr. Unt. 245. Certains de ces composés ont donné naissance à des dérivés : ainsi, eù6oata « bonne nourriture, bonne vie » employé même pour les humains (Arist., etc.), EÙ6o-rÉO(xai.. De poTÔv ont été tirés pÔTeioç, péTcoç « de mouton . (pap.), opposé à pÔEtoç (Maiuri, Nuova Sillage, 17, Rhodes) ; dénominatif poxéa) (Call., Nie, Hsch.) et surtout Po-ràv/] «pâture, fourrage, herbe», etc. (Honière, ionien- attique), pour le suflixe, cf. Chantraine, Formation 199, avec un groupe de dérivés et de composés : porôvtov (Thphr., Dsc), -tSiov (Sch. Pi. iV. 6,71); adjectifs, SoTavtxôç (Plu., Gai., etc.), voir sur ce mot L. Robert, Hellenica 1,137-142, poTavtiSTjç (Ath., etc.) ; adv. épique PoTâv7)6ev (Opp.) ; verbe dénominatif poTavt^û) « sarcler » (Thphr., pap., etc.) avec poTavia[i6ç ; composés : ^oTavo- 'XàyoQ, -XoYÉu, -Xoyîk, -fàyoç, -*" Pl- parfois neutre péaTpuxa (AP) « boucle de cheveux » (Archil., ion.-atlique) ; employé métaphoriquement, désigne chez Arist. un insecte ailé p.-ê. le mâle du vers luisant. Dérivés : poaTpùytov « petite boucle » (AP), mais par rapprochcjuent avec pôxpuç signifie aussi « pampre, vrille de la vigne» (Arist), cf. encore le sens de marc dans la glose Poarp'Jxta ' a-ï£[i.(puXa (Hsch.) cf. plus loin PoCTTpuxt"";? ; fiocrpux pl- hétér. péxpua Euph. 149 (Hom., ion.-att., etc.) « grappe, grappe de raisin » ; désigne aussi diverses plantes ; des boucles d'oreilles ; enfin des boucles de cheveux (AP), cf. p^xpu/oç- Quelques composés : poxpu7jç6poç, poxpuiStùpoç (Ar.), PoxpuÔTraii;, -axayrjç, -oxéçavoç. Divers dérivés généralement tardifs : pàxpuov « grappe de baies » (Thphr.) = OXâam, la plante i bourse à pasteur » ; diminutif ^oxpûSiov {.\lex., etc.). Adjectifs poxpuéeu; «riche en grappes • (Ion, A.R.), suffixe de la langue poétique ; poxpyûSir,? (E., Thphr.) et poxpuoetSi^i; (Dsc.) « qui a l'aspect de grappes » ; poTpur,ptapucoT6ç ; dérivé en -txirjç : poxpu'xT)!; « botryite » (Dsc, etc.) «sorte de perle en forme de grappe » et porpumi; (y.aS(ieia) « calamine • (Gai., etc.), cf. Redard, Noms grecs en -njç 53. Adv. PoTpû86v « en grappe » {//. 2,89, etc.). Nom d'agent dérivé de nom poxpsiiç « vendangeur » (pap.), cf. àjxopYcûç, SpsTTxriç, etc. Enfin la glose poxpujxéç • xp^YTixôc; (Hsch.) a l'aspect d'un nom d'action d'un verbe *poxpûw. Verbe dénominatif poxpuôoptai « avoir la forme de grappes • (Thphr.). Béxpu/oç résulte d'un croisement de pàarpu^oç et de pôxpui; (cf. inversement pooxpûxiov), avec le sens de pioxpu^oç « boucle » (Pherecr., probabl. E. Or. 1267) mais aussi « queue d'une grappe » (Gai. 6,577) ; d'où poTpuxtûSi)ç = pooTpux'Î^Srji; t bouclé • (E. Ph. 1485) : ainsi apparaît de nouveau la confusion entre le thème de pdxpuç et celui de pécxpu^oç. Le mot pôxpuç n'est plus usuel en grec moderne. El. : Comme olvoç, àjiJtsXoç et d'autres termes relatifs à la culture de la vigne, péxpuç n'a pas d'étymologie et peut avoir été emprunté à une langue méditerranéenne. Pou- : préfixe augmentatif dont l'origine et l'histoire doivent être précisés : 1) On a voulu le reconnaître dans poùôptoaxiç (//. 24,532, Call. Dém., 102, etc.), généralement traduit «grande faim » ce qui convient au passage de Call., moins sûrement à Ilom. Chez Hom. les sch. expliquent le mot par « taon » : on a d'ailleurs une autre indication faisant de BoùSptoaxir une divinité à laquelle était sacrifié un taureau, notammci^ dans un fragment des lonica de Métrodore cité par Plu. Quaest. Conv. 694. Ce qui est sûr, c'est que -pptoaxt; du radical de piêptôoxu est apparemment un nom d'agent féminin et donne comme m. à m. « qui dévore les bœufs », ce qui peut être le nom d'un «taon» ou d'une diviniU- qui fait périr les bœufs. Le sens de « grande faim » swait donc secondaire. Voir L.J.D. Richardson, BJCS 8, 1901, 15-22 avec d'autres combinaisons plus douteuses (v. aussi Hermathena 96, 1962, 92). Il faut aussi mentionner la combinaison douteuse de Richardson, ibid. 95, 1961, 65-67 qui se demande si la leçon originelle n'était pas *pou6ptôç Tiç « une espèce de taon » avec un composé en -pptôç, cf. àvSpo-Ppciç ; 2) Un autre exemple hom. serait voc. pouyâïs (//. 13,824, Od. 18,79) généralement traduit «grand vantard» et rapproché de yaito, qui n'est attesté que rarement, au participe yatûiv. Dès l'antiquité on a rapproché l'adj. yato; dérivé de y^j. etc., le sens serait alors « espèce de paysan, de bouvier» : v. Richardson, ibid. 95, 1961, 54-.Ô5. Les scholies indiquent une variante pouxaîe. En outre, voir Latacz, Freude 129-130. 3) Il y a bien une série de composés où pou- présente franchement une valeur augmentative (cf. en français une faim de loup, une fièvre de cheval, etc.) ; PoûXipioi; « qui a une faim de bœuf » (Alex.), aussi « grande faim » (Plu., etc.) par assimilation formelle à Xijidç (Risch, IF 59, 1944, 59 avec la n. 2) ; sur TroùXifxoç attribué au béotien par Plu., 694 a et l'anthroponyme IluXtixidcSâç voir Schulze, Kl. Schr. 399 sq. ; dérivés PouXt|x(a (Timocl., Arist.) ; avec pouXt^iàu (Ar., X., Arist-, etc.) d'où pouXi(iiaxopuÇôtv t6« ioxupôî xopui^ûvra MévavSpoç (Suid.) ; cf. PouxipuÇoç ' hnda^vK, iaùyvmc; (Hseh.) ; Pwirow; «gros garçon. (Ar., etc.), pouXâfjuxxoç • gw» Lamachos . (Ar.). Également dans certains termes botaniques : pouXàiweov «grande patioace., pou(ieX(a «frêne., Fraxinus excdsior, ^ouoé- Xivov « grande ache », potiouxov « grande flgue . (mais voir d'autres emplois de ^oo- dans les noms de plantes sous 9o5ç). Ce développement de pou- augmenUUf apparaît à partir des comiques, v. Richardson, Hermathena 95, 1961, 53-63. 8oûa (l'accentuation doit être fautive) : àréXi) wxtSwv, Adbccûva; (Hsch.) ; ce groupe est composé de plusieurs iXai ; d'où le composé ^uarv£ç. Enfin on évoque EM 208,6 ^ou6a • àréXT) -rtç qui est peut-être une faute pour poOa (à moins d'y voir un composé ; pour Soyoôa cf. oeûto avec chute du sigma intervocalique), mais cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,368, qui constate qu'en ce cas le iTï)ç Ttopà t>iv pôtptv • xod (My« P<4poç ëx^^v MÙ aùxtlfiaTtaç ï) ô (xéraç x«l àvatod»)Wç âv6pto;ro<: (Hsch., cf. EM 206,18). BoûgaoTis : m. « pubis •, avec le dér. pouoaorixâ pi. n. « remède pour cette partie du corps ». Et. : Cf. pouêtbv. Forme ancienne, ou déformation d'après le nom de divinité égyptienne Boû6ac^^^. BoijgT)Tis, -loç : f. « gué des vaches » ou « abreuvoir des vaches » (Schwyzer, 63,13,14, Héraclée) : le mol est employé avec le participe ^eoûaa. El.: Le premier terme de ce mot vraisemblablement composé doit bien être le thème ^ou-. Le second terme, dans un dialecte dorien, ne peut être rapproché de g6T)v (dor. êêâv). Schwyzer, Gr. Gr. 1,270 pose *Pa-eTt; ce qui est en l'air ; le rapprochement avec lit. gélis « piste de bétail» ne vaut pas mieux (Bechtel, Gr. Dial. 2,418); hypothèse d'un terme d'emprunt (Fraenkei, Nom. agentis 1,116, n. 1) peu vraisemblable. PoûgfKooTis, voir sous pou-. Bougûv, -ûvoç : m. « aine, pubis . (//., ion.-att.) désigl» aussi chez Hp., Arist. les glandes de l'aine et ces glandes gonflées ; variante déformée (par rapprochement av«c p6[Ji6oç?) P6ix6<ûv (Mœris 94, Hdn. Gr. 1,23, 2,483, Hsch.). Dérivés : pouSuvîaxoç «bandage» pour le bas-ventre (médec), cf. ypaiptoxoç, xuxXîaxoç, autres termes médi- caux ; pouêcùvtov plante, œil du Christ, Aster Amellus utilisée pour soigner les tumeurs de l'aine ; adj. Pou6ûj- vb>8T)ç et pouêovoEiSTji; ; Pou6coviax6; (ou -tx6ç) pour un bandage de l'aine (Sor.). Verbes dénominatifs : pou6toviàiu « souffrir d'une tumeur ô l'aine . (Ar., etc.), cf. a7tX7)vu£c) et les autres verbes de maladie en -tôcù, avec le dérivé Pouëtùvtafftç (Gai.) ; et pou6tovéo(xai «former une tumeur à l'aine » (Gai.). Composés : pou6Mvoxr)X7), -çûXaÇ, termes médicaux ; en outre pou6û)vta0x67toç (Hsch.). Le latin bûbô est emprunté au grec. Pou6tl»v existe encore en grec moderne. Et. : Suffixe -oiv, -ûvoç, comme dans (iutiv, autre nom de partie du corps, par exemple. Et. douteuses. On a rapproché depuis longtemps skr. gavînî t. duel «aines, bas-ventre » dont la structure est un peu différente. Le rapprochement avec pouwSç « colline » (Persson, Beitrâge, 250 sqq.) suppose que le sens originel du mot serait « tumeur à l'aine ». BouYÔie, voir sous pou-. — 189 — powXo|uu ^ouicôXos : na. • bouvier • (Hom., ion.-att.), d'où n. pi. '^ouxoXîzi «troiipëaux de vaches» {H. Herm. 498, Hés., Hdt), « fait a*'Mre pattre • (A.R.), enfin = xaxo- Ttoyla. (Hsch.) cfi |)luÉ ' loin ^ouxoXéid ; ^oux6Xiov id. (Hdt., X.,' etc.); Poi>)S)>aïov« lieu où réside à l'origine l'archonte roi» {Arisi. -Aih.' 3,5); pouxoXlç, -tSoç f. > de p&tùre > (D.H.) ; ^6uxoXut6ç i qui concerne le bouvier », d'où «bucolique» (Théoc.,' Btc.) ; ^ouxoXlvi] * x(yxXoç t6 6pveov, cf. THoInpson, Bii^ s.u. ; ^ouxo>ioxoç < ban- dage > (Gai.) repose" sur use lAétapbpre que l'on ne peut identifier. •• . -> Boux6Xoç a tourai deux dérivés hypocoristiques, Boûxo; nom propre (Théo est attesté (Eust. 1416,39) avec pouxoXio(x6^ (variante pour pouxoXuxofiéç, Trypho ap. Ath. 618 c). BouxàXoi; n'est plus proprement senti comme un composé, cf. èm6oox6Xoç (Od.i fait d'après le modèle de èjctoupoç, im-Bpovrai, cf. Leumann, Hom. Wôrter 92, autre explica- tion StrOmberg, Prefix Stud. 81, Sommer, Ahhijavafrage 26 ; surtout in;co6oux6Xoc (S., E.)- Le composé ^uxâXoç est attesté dans le mycénien qoukoro avec même traitement de la labio-vélaire au contact de u. Et.: Composé de poûç et de 7t£Xo[xat (R. **"«/-) cf. al7c6Xoç, etc. Le celtique a un correspondant exact, moy. irl. bûaehaill, gall. bugail. BouKOVurrqpiov : dans IG Bom. 3,484, Œnoanda II» s. apr., « arène pour des combats de taureapx • (ou de vaches ?), cf. xoviaTriptov et xovtcrpa sous x^vii:, avec Heberdey-Kalinka, Reisen in siidmstl. Kleinasiènr 2',7Q. C'est à tort, semble-t-il, que Radermachèr, Wien. Stud. 32, 1910, 203 sq. volt dans le mot une graphie pour *puxa- vtaT»iptov qui signifierait « lieu où se tiennent les hérauts avec leurs trompettes (*puxavioT!ipcç), salle de vente aux enchères » (la confusion de o et de a se rencontre à l'époque hellénistique, et PQUr la graphie ^ou- pour ^u-, voir sous Puxôvr)). Voir L. RX£o(iai (Bechtel, Gr. D. 2,817). Sens : < désirer, vouloir ». Le sens et l'emploi de ^ûXo|mu se trouvent déterminés par ses rapports avec 6iXo>, iOéXca, lesquels ont varié et se présentent en gros de la façon suivante : chez Homère, ^Xoftat est beaucoup moins fréquent que iOi>.<<> qui est le verbe usuel signifiant < vouloir », tandis que ^ijXo(juu signifie proprement « désirer, préférer », comme l'indique la construction avec ^ ou le npo6é6ouXa de II. 1,113; dans la prose attique ^liXofuu se substitue à iOéXco au sens de < vouloir, désirer », iOéXco se spécialisant dans le sens de « être disposé à, accepter ». Finalement èdéXco, plus usuel en iwieii qu'en attique, s'impose dans la roivi] surtout dans la langue populaire, et est devenu le verbe usuel en grec mpderne, bien que ^orSXofixi subsiste encore. En attique quelques textes font bien sentir la dilTérence d'ei^ploi entre ^oiiXoiiat et èBéXca, cf. PI. Grg. 522 e : zl ^ùXei, iyù iOéX(i>. Sur les rapports entre ^oûXoizat, lfiféXi pouXi^Y^poC, -yopéto (tardif), pouXijçépoç (ijpm., Pi.) ; «>vec vpyelle thématique pouXoYpaçéca, -Ypaipta (tardif). Autour de pouX';^ au sens de « conseil », se sont constitués de nombreux dérivés : les termes poétiques et rares ^axjkiizu; < de bon conseil » (Sol. 33, hapax), PoiSXio^ « de bon conseil > (£sch.) ; surtout pouXato; épithéte de divinités qui ont leur statue au Conseil et qui l'inspirent (ion.-att.), cf. aussi la glose d'Hscb. pouXaïa • Ta Pcêou- }.cu|jiva et le substantif f. pouXala •= pouXcla (Milet 7,71); enfin BouXeOi; «de bon conseil» est une épithéte de Zeus à Myconos et un nom de personne. L'existence de PoùX:(| au sens de « décision, conseil» a eu des conséquences importantes par l'Interq^iaire du verbe dénominatif PouXsjca et pouXcùofuci «consulter, tenir conseil, délibérer», etc. (Hom., ion.-atU, etc.); formes dialectales dor. poX-, lesb. poXX-. Thèmes avec préverbes : Sia-, ha-, Ttpo-, ,îa. èrriSouXoç, êmêouXte etc Sur !e thème jiouXeu- du dénominatif ^ûuXeuo) et de ses composés ont été créés : a) po^XEUfxa « résolution » surtout u p'urie. (ion.-att., etc.) avec le diminutif ^^^J^^_ ,Ar)- b) SoûXeuau; terme technique du droit attique , r^ôuxia fonction de conseiller (Ar., X.) dérivé de SouLc comme ,roXtxel« de rroXtTeùot^ai ; <'>^°'^^^'°^ : ,è,e du conseil. (Chalcédon, Delphes) avec le sufllxe -ctov désignant des locaux; e) le nom d'agent usuel est 3ouX.u.^/. conseiller., à Athènes . membre du conseil des Cinî cents . {11., ion.-att.) ; le fém. P-^-^' "f ;- est naturellement excepUonnel . mach.natnce » (iEsch. fr 371 PI. Corn. 88); avec ^ouXEO-rotôç «du conseil» ou « apU à conseiller . (ion.-att.) ; f) l'autre nom d agent BouX Jrrip est seulement attesté chez Hsch. dans l'explica- tio^i deTu ,iose ^arpoi ; ^ouXcuT^ptoç « apte à conseiller . est bien allestr (ion.-att.) ; avec le suffixe de nom de lieu, SouXcut^ptov «lieu où siège le conseil ». BooX^, PouXÊÙotxai. etc. subsistent en grec moderne Et ■ BouXV) fonctionne comme nom d'action répondant à SouXooat et il serait vain de vouloir y chercher un urne nominal, -va ou quelque autre. Le mot est tiré de Ïùxoixao. C'est le thème de présent qu'il faut a»»lyser. Les divers thèmes de présents P^^^^^^'^^P"^'^;' "^ .uffixe -vo- ou un suffixe -ao-. On admet g^neralemen un .urtixe -oo-, Uoù selon les dialectes et avec vocalisme „ 0., <■ *3oX(joua... *lîcXao^ai, *8cXao(xai : on peut y voir .ou un désidcralif, soit «n subjonctif aoriste sigmatique a vovelle brève qui aurait fourni un thème de présent^ Il y a trace d'un parfait actif archaïque à vocalisme o de valeur intensive dans .poêé6o.Xa, qui peut ^'^^^^'^^^^^ à un plus ancien 'PsecXa. ce parfait pouvant fourn une explication (entre autres) au présent p6Xo(iai. C est au parfait que viendrait également le vocalisme o de *aoXao(iai. pou/.o,xa. alors que le vocalisme e de *peXao^ai, SetXoLiTi *8EX (AP). Le mot Sbovéç est typiquement dialectal, mais se répand en grec hellénistrqne et tardif. C'est devenu en grec moderne le mot usuel pour dire . montagne .. Et ■ Inconnue. Mais le fait que Hdt. attrib.ue le mot au dialecte cyrénéen n'impose pas d'y voir un terme d'emprunt, malgré la glose d'JEl. Dion. p. 112 Erbse : .J^(xo>v e:nc«,'P;^7' P°;'f^';°^^; V s V • SoùxpSvoç « à la tête de bœuf . (Emp., Call. avec LiâUov TJouxU (se. xa.p60 « moment de dételer les Es, soir'. (Ar. Ois. 1500, grec tardif ); le -ot ---^« à Hom. dans la formule ndverbiale pouXuxàvSe (/ - 16 779 - Od. 9,58), dérive ^ouXûaLo; (Arat.) ; Cic Att^ lo,~7,3 emploe le thème en -acç (cf. hù..^c^. etc.) ^ouXua^ LTce une création de l'écrivain 1 Le mot est un composé 191 fpcdScûs de poûç«t deXûw, mais avec un vocalisme long exceptionnel en grec (cf. lat. solûlus? et voir Xik*) ; composé en -toç comme âfxaÇiTÔi;, etc. Voir Schwentner, IF, 63, 1957, 35 ; poiifiaaTO!; gros cépage en forme de pis de vache, Pouvôfioç, -vo(iéco, -vofita, -jceXà-nr)?, poûJïXeupov • buplèvi-e ligneux», -ttX^Ç «hache pour abattre un bœuf» (II., AP), -7c6poç dit d'une broche, -7rpir)OTi<;, cf. Ttpi^Oco, insecte qui fait enfler et crever les boeufs, aussi nom d'une plante indéterminée, -TcptjJpoç (S. Tr. 13 ; et dans des inscriptions épithète pour une hécatombe de 100 moutons et un bœuf) ; -(7Ta6[iov, -oTocoti;, -orâatov, -oxpoço;, -aTpo(p7)86v, -TOfxov ou -Tonoç « qui coupe la langue des bœufs • butome ou jonc fleuri ; -tùttoi; nom du prêtre qui abat le bœuf ; jîoÙTupov «bourre» (Hp., Arist., LXX) avec l'adjectif PouTupivoç ; proprement composé neutre de Poûç et de Tupiç « fromage de vache » ; doublet poii-rupoç, avec le genre de Tup6ç (Gai.). Passe en latin, d'abord dans la langue médicale sous la forme bûlyrum, subsiste dans les langues romanes, passe dans les langues germaniques, etc. Le mot existe en grec moderne ; pour l'histoire du beurre, voir Schrader-Nehring, Reallex. 1,177 sq., Olck, BE 3,1089 sqq. Autres composés : pouçâyoi;, |3où£aT6(i6T). Dérivés : diminutifs : ^otSiov (Ar., Arist., etc.), poûStov (Hermipp., pap.) condamné par Phrynich. 69, fait sur poûç ? mais cf. Szemerényi, Syncope 47-49 ; PoiSàptov (Ar.). En outre : Poûtt)? « bouvier » (iEsch., E., Théoc), mais pourav (p6vov « tuerie de bœufs » (E. Hipp. 537), aussi = ôptYavoî (Hsch.) ; les composés sont anciens : à6o'jT7)ç « sans bœuf » (Hés.), jtoXu6ouT»jç « riche en bœufs » (Hom.); avec un sulTixe -cotyjç : ^ocbrriç «laboureur » connu comme nom de constellation chez Hom., d'où potoTta « labour », et SoojTeïv « labourer » attesté chez Hés. Trau. 391; |3o£Ù; «courroie de cuir de bœuf» {Od. 2,426); Pocôv « étable » (Schvvyzer 62,39, Héraclée) entre dans la série des noms de lieux en -cov, cf. la glose d'Hsch. : poûvaç • âYpoixtoç, avec p-.ê. le dérivé |3oo>vta • aiiXeioç 8ûpa Kp^ÎTEÇ (Hsch.) ; enfin un terme comique potSifjç .sot, bêta » (Mén. 833) peut être constitué avec le suffixe patronymique -îSr)ç, cf. (itoeap/iSif); chez Ar. — Voir encore pou (Agatharch.). Verbe dénominatif occasionnel po6a> « transformer en bœuf » (Eust.). La forme du nom du bœuf en grec moderne est p68i (issu du diminutif). Et.: Vieux terme attesté en grec depuis le mycénien et bien connu en Indo-européen 'g''6u-s, ace. 'g^ô-m, slcr. gaùh, grec *p6>u;. Pou;, ace. gâm = pûv. Pour la flexion en grec v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,577. Le lat. bôs est un emprunt à l'osco-ombrien. Voir pour les diverses formes en i.-e. Pokorny 482 sqq. Qouaôs : '• seulement au datif pouooî (Orchomène, Schwyzer 664,15, 18, convention de bornage), probable- ment « piste de vaches » ; on rapproche (iTiXoaàï) ' Ô86ç, St' ^ç 7tp66aTa iXaiSvETai, 'PôSioi (Hsch.) ; p.-ê. pouûa (?) voir sous po3a. On aurait donc la réduction par hyphérèse d'un composé de oeùco. L'hypothèse de Schwyzer, Gl. 12, 1923, 5, et Fraenkel, Gl. 32, 1953, 22 qui posent un correspondant arcadien à Puoaôç « ravin » est moins vraisemblable. SoÛTis f. ou poÛTTiç, ou PoÛTT) : « récipient en forme de cône tronqué »(Héro, Aét.). Dimin. Poûtiov (Hippiatr.). Le latin bultis est tardif et peut-être emprunté au grec. De toute façon le mot grec, comme beaucoup de nom» de « contenants » risque d'être emprunté. Cf. puTtvi), TCUxtvTfJ, p.-ê. PcOOtoV, PtOTtOV. poÛTÛpov, voir s.u. poûi;. Ppâ : iSeXçot, ÛTti "IXcitov (Hsch.). On rapproche çpàiTip, alb. vêla et on voit dans le mot un terme d'origine illyrienne. Si l'on corrige 'IXettov, visiblement fautif, en "HXetwv, on aurait un élément illyrien du dialecte éléen, cf. Krahe, Sprache der Illyrier 1,44, avec biblio- graphie. Mais le mot n'a pas même pour la flexion un aspect grec. Corriger 'IXXupUov avec G. Meyer et Latte et le terme n'appartient plus au vocabulaire grec. Ppogcûs : m. « arbitre aux jeux » (S., E., PI.) mais aussi plus généralement «chef» (.flEscli.), «juge» (E.) cf. Bosshardt, Die Nomina auf -siiç, 41 sq. Verbe dénominatif ppaèsûta «juger, arbitrer», parfois «diriger» (Isocr., ion.-att., grec hellénistique et tardif); dérivés : ppa6eta « arbitrage, jugement » (E., Lyc), ppafeïov « prix dans des jeux » (Mén., Plu., inscr.), Pp^°5 ^rrtS<^ (Hs^-); Dérivés : ^paYX«^oî .enroué. (Hp.), pour le su^iye cf Chantraine, Formalion 255, pparx^ST)? « sujet à l'enrouemeni . ou .causant l'enrouement. (Hp.), enfin Spoery6ç, --n, -6» «enroué» (AP). A côté le dénominatif (ou déverbatif î) pp«ïX«<- .souffrir d'enrouement. (Arist., etc.). ^»cûç, PpaX^?. etc. Si. l'on admet, ce qui est possible, une initiale labio-vélaire, on peut poser indo-européen 'g'rdu- (E. Fraenkel, Phil. 97, 1948,172, KZ 69, 1951,76 sq.), cf. lit. gurdùs «lent., lette gurcte . fatigué . ; on se demande s'il faut ajouter lat. gurdus. Autre hypothèse, admettant un thème à m initial, de Bechtel, Lexilogas s.v. àfxépScù, ce qui ne va guère pour le sens. Bpâeu : n. «Sabine. (Juniperus Satina) et .genévrier fétide » (J. fœtidissima) attesté chez Dsc. Autre forme BôpaTOV (D.S., Sm., Dsc). ^ Et ■ Mot sémitique, cf. aram. b'rât, hébr. b'ros, akkâd. burâsu Voir Lewy, Fremdwôrier 34, Schrader-Nehring, Beallexikon 1,671, Cuny, Rcv. El. Ane. 20. 1918, 223-230. BpâKOi : «braies, portées par les Gaulois avec les dérivés n. pL, ppdbtux, Ppootàpioç « tailleur de braies ., etc. (pap., inscr. tardives, D.S.). Mot gaulois passé en latin dans brâcae, etc. PpiKava : Ta SyP"» >^X«va (Hsch.) attesté en outre Pherecr. 13, Luc. Lex. 2. El.: Pas d'étymologie établie. Cf. Suoêpajtavoç sous ppaxeïv î BpoKeîv : auviévai(Hsch.); ppdc^ai • ou>Aa6eïv, Saxeïv, xaTaTtieïv (Hsch.), on évoque aussi la glose d'Hsch. 8ua6p(i>tavov • Suoxepé? " Ppà--tava yà? xà fiypia Xaxava, goTi Se SÙOTtXuTa. Aérei o5v KpaTÏvoç {fr. 404) SuoxaTa- v6t)tov oIoveI t8ucpii<^ai, OripEucrai (Hsch.) et aussi PpàTrreiv • èaôteiv. xpùvrcziv, àçavl^eiv, TÛ OTÔixaTi gXxeiv ^ orcvà^eiv ; ces thèmes peuvent avoir subi l'influence de (làpTTCEtv. On a d'autre part voulu tirer (xâpirreiv du thème de Ppootcïv en admettant l'assimilation de x en tc par le (i- initial (Schwyzer, Gr. Gr. 1,302), voir (xâpirrcù. Cf. encore pp6Çai. Ef ■ On a rapproché depuis longtemps skr. mréàli « tou- cher,' saisir », ce qui n'est qu'une possibilité. Voir encore la bibliographie chez Frisk et Pokorny 739. BpÔKOS : xiXaixoç, 1(«ctiov TCoXuTeXiç (Hsch.). Le mot x, Ttpoc«v, ppaxtwv ou xetp- Le sens propre de Ppaxtuv étant originellement la partie humérale du bras, on inclinera à admettre l'étymologie de Pollux 2,138 qui indique que le haut du bras est appelé Bpaxlwv 6ti IotI toû w^xe»? Pp«XÛTepo(;, Ppoxlwv éUnt le comparaUf de Ppax^ ?), cf. Seiler, Sieigerungsformen 43,56. . . Bpaxu- figure comme premier terme dans une soixantaine de composés qui sont souvent techniques (médecine, botanique, métrique, etc.). Parmi les plus notables : Spaxûeioç (PI.), -YVii)(io>v (X.), -xéçaXoç poisson (Xénocr.), -X6Y0Î, -XoYta, etc. (Hp., PL, etc.), -ttvôoç (Hp.), -TTOpoç (PI.), -atSTipoç (Pi.), -XPÔvioç (PL). Dérivés : Ppax-S-rïjç « brièveté . (Th., PL, etc.) ; au sens particulier de bas-fonds, on a pi. n. Ppàx=a ("dt., Th., etc.) qui semble le pluriel neutre de Ppax^C avec déplacement d'accent (Schwyzer, Gr. Gr. 1,380), le thème en . -rè Bpàxoç n'apparaît que chez le Byzantin Procope ; Hsch. semble fournir une glose Ppax'iXov ■ nixpév qui trouve appui dans le nom propre BpôxuXoç {Fouilles de Delphes III. 1,375). — Verbe dénominatif Ppaxuvt* « abréger . (Hp., Plu., etc.). Le vieil adj. PpaX'i« e»*' concurrencé en grec moderne par xovt6ç. ... ,. Et ■ Vieil adjectif indo-européen : skr. muhuh, mûnu «subitement., de -mrhu-, av. rrnnzu- «court., dans le composé m»r3zujlti-; v.h.a. murg(i) .court», got. •maurgus sur quoi repose ga-maurgjan : indo-eur. -mrghu-. Le latin brevis n'entre pas aisément dans la série (voir Emout- Meillet, s.v.). 1 PpÉYlia, ppcyfws, voir Ppextxéc S Ppéy^ia, voir Mx"- d'origine orientale (indienne). PpcKCKeKég : onomatopée qui imite le croassement des grenouilles (Ar. Cren. 209 sq.). Qoiiua : seulement thérte de présféirt « gronder », se dit d'un grondement so«*d de la mer, du vent, etc. (Homère, poètes, etc.) ; après Homère au sujet du heurt des arjnes, du: iwwmure ou du grondement d'une foule, etc. (avec les préverbes : hti-, Trepi-, oup.-, ÛTto-). Plusieurs noms d'action : 1) Pp6(i.oî .grondement, (du feu, du tonnerre, d'un orage, etc.) Hom., poètes, Arist. ; 2) Bpéiioç, parfois péptioç (Hp., Thphr., etc.) désigne l'avoine sauvage et la folle avoine probablement parce qu'elles étaient censées protéger contre les coups de foudre (StrOraberg, Pflanzennamen 79). Bpô(Aoi; ngure comme second terme dans une douzaine de composés comme : &- {II. 13,41) «bruyant, avec à- copulatif, cf. s.v. lâxcépauvo(; (Ar.), du type Tep+tfêpofo?- Noms d'agent : -^psyàTfiC, dans des composés poétiques du type de èpiopeiii-nriç- « au profond grondement » (Hom., Al-., etc.), ûtal 6 -nisj-êoç XérsTai (y a-t-il une faute ? Est-ce le même mot?) Un autre groupe de termes se rapporte à un parfum : ppévOov • jxùpov Tt «âç pàxxapiç • ol 8è &v8tvov [iùpov (Hsch.). Dérivés : PpévGciov employé avec fiùpov (Sapho 94,19) ou seul (Pherecr., 101,2) qui désigne un parfum déterminé, qui doit être tiré d'une plante ou d'une ileur, cf. les gloses voisines Ppevetvû • àv6iv^ (Hsch.) ; Ppevôivà [^pevesia Diogenian. ap. EM 212,45] ■ ^iCôptœ 'fi''»'* °^Ç èpuOpaîvovrai aï Yuvaîxeç ràç Tîocpetâg, ol 8* SYXeu««^ o"" ^ — °^ ^^ 'P^''"'' ^'^P^y-f^P^'i ^■'^^^'■ 'AçpoStTTjç ; en outre Ppév0uç, -uoç t. nom de parfum est donné par Phld. Vit. 37 ; un autre nom de plante est PpévôtS ■ epiSaxtvi), KÛTTpioi (Hsch.), cf. PpévSiç (Nie. fr. 120) « laitue » : mais s'agil-il de la même plante ? Le terme important dans les textes littéraires est PpevOùoiiat (tiré de Pp^vOuç selon Phld. /. c), seulement thème de présent « faire le fier, se pavaner », etc. (Ar., PI., gi«c tardif) avec le doublet Ppcvôùvofiai (AP). Il est malaisé d'établir un lien entre ces divers mots, los-^ um techniques, les autres expressifs, encore que l'existenèe de ce lien soit probable. BpévOoç au sens d'« arrogance» doit être le nom d'oiseau employé méta- phoriquement. Ce nom peut évoquer la notion d'usé démarche arrogante, etc., et être mis en rapport avec le verbe, cf. Taillardat, Images aAriHophar' § 332 : les nopjs de plantes el surtout de parfum se rapportent à i^ae élégance recherchée, au luxe et peuvent également être mis en relation avec le verbe. Mais on ne sait par où aborder la filière. Si l'on entend partir du verbe, U faut — 195 ppttt cbercher une étymologie indo-européenne qui se dérobe (on a pensé par ex. à lat. grandis). Si l'on part du nom de l'oiseau, il n'y a pas d'étymologie. Enfln en ce qui concerne les noms de plante et de parfum, une origine non indo- européenne serait vraisemblable, mais on voit mal par quel accident ils auraient donné naissance aux autres termes. U est possible que dans les mots que nous avons réunis dans cet article, il faille distinguer deux groupes indépendants à l'origine : d'une part le nom d'oiseau et les termes exprimant l'arrogance, de l'autre les noms de de plantes ou de parfums. Voir la bibliographie chez Frisk. Ppéra%, -eoç : n. « image en bois d'une divinité » (Œsch., E., Ar.) ; Anaxandr. 11 en fait le symbole de l'immobilité stupide. Non homérique, p.-é. dorien. C'est un équivalent de 56avov. Le terme s'applique aux vieilles idoles de bois, héritage des plus anciens cultes. Le sobriquet Bpértûv (attique) doit en être tiré, cf. Bechtel, Namenstudien 13. Et.: Terme méditerranéen sans étymologie, cf. Benvenistc, H. Ph. 1932, 128-129. Tentative d'explication « pélasgique » de v. Windekens, Le Pélasgique 15 sq., etc., mais voir Hester, Lingua 13, 1965, 371. PpÉ<^S : n- ' nouveau-né » (Simon., Pi., ffisch., E., prose tardive) se dit du petit d'un animal (II. 23,266), du petit porté par une jument (Hdt., etc.). Terme isolé qui n'a donné que peu de dérivés ou composés. Composés rares et tardifs : PpeçoxLojiéco « soigner les petits enfant.-; » (Eust.), Ppsçoy.TÔvoç • qui tue un petit enfant » (Lyc), ppcçorpoçéo (Eust.). Dérivés : diminutif Ppcç'iXXtov (Luc, Eust.) ; PpEçciSTji; «enfantin» (Ph., grec tardif), Ppe9t)«<5i; même sens (Ph., Eust.). Eust. a même l'adv. PpeçôOev et le dénominatif ppeç6o> «engendrer» (Eust. 1535,44). Le mol avec son sens précis a subsisté en grec moderne, cf. PpÉçoç, ppEçozétxoç, PpEçoxrdvoç. Et: Terme certainement très ancien et qui peut se rapprocher de v. si. zrëbi « poulain », qui s'en distingue par le type de formation et la structure de la syllabe radicale : le grec suppose un thème 'g "rebh-, le si. un thème 'g^erbh-. On posera donc i.-e. ' g'^er-bh-l'g^r-ebh-. Le skr. gàrbha- peut être soit rapproché de SeXçûç, soit tiré de •g''er-bh-. ppeXk^ôs : m. « haut de la tête » (//. 5,586, alexandrins) avec les doublets Ppéx!J'« »• (Alciphr. 3,5), ^p,cxi>.6 du grec moderne apparaît en grec tardif {LXX, NT, pap., etc., mais cf. déjà X., Êeon. XVII, 2). Plus de vingt formes à préverbes notamment àva-, àiro- 8wc-, è|x-, xàxa-, îrpo-, ùno- ; tous ces termes sont générale- ment techniques et entraînent des dérivés en -^e^iç et -Pperiia. Formes nominales : Ppox^ • humidification » (Diosc), «inondation, irrigation» (Thphr., pap.), «pluie» (Démocr., LXX, NT) avec ppoxeriç « pluie » (AP) créé sur le modèle de ûtT6ç; ppoxiJwSv • t6 Pp4Y(xa (Hsch. cf. EM 285,16), av«c PpoxhojStiç (Démocr.) ; enfln ppéyiioc « infusion » (D.S.), ppéYIJtaTa glose de 6o|iaTa (Érot.) ; le mot figure dans des formes à préverbes ; homonyme de Ppé^jj-a = Ppexu^Ç ; ^si^iÇ « fait de mouiller, laver » (X.), le terme figure dans des formes à préverbes. De ppox^ sont tirés pp<5xtov « bouteille d'encre » (pap.), et Ppoxk, -t8o; f. même sens [AP 6,295), homonyme de Ppoxt? dérivé de Pp6xoç (voir s.u.) ; Ppoxut6ç « plu- vieux » (tardif). Lea composés tardifs du type SiaSpcx^ç (parfois -ppaxif)?) ne prouvent pas l'existence d'un ancien thème neutre en s *pp^oç. En grec moderne Ppéxo> et ses dérivés signifient à la fois « tremper » et « pleuvoir ». Et: Obscure. On a longtemps rapproché des termes baltiques et slaves, lette merguôl « pleuvoir doucement », aussi russe morositl « pleuvoir doucement », qui reposent tous sur indo-eur. 'merg(h)-, 'morg(h)-, en face de 'mregh- dans ppéxto (cf. pour la structure de la syllabe, ppéçoç). Les termes balto-slaves se rapportent à une pluie fine, ce qui ne convient pas, mais une évolution sémantique particulière, liée à des climats différents, a pu faire diverger les deux groupes. Hypothèse ingénieuse de H. Fraenkel (G/. 14, 1925, 1 sq.) qui suppose que ppéxo> signifierait originellement «étouffer», ce qui lui permet d'évoquer Ppôxoç : Ppéxtû aurait pris le sens de « submerger, inonder », etc. ; de même Tmlyeiv « étouffer » a pris le sens de «noyer» (on évoque aussi le rapport entre lat. necâre « tuer, étouffer » et fr. noyer, cf. Schulze, Kl. Schr. 148 sq.). Mais des chaînons manquent : Ppéx<>> ne signifie jamais « étouffer », ni proprement « noyer ». Bpûx'oî (v. s.u.) peut être apparenté à ^ft/ia ce qui n'éclaire rien. Pp'pcTcreiv : ri» [ierà Ptjx6ç àvaTtrûeiv ■ Ivioi TaÛTa Xtoplç Toû p Ypàipouaiv (Gai., Lex. Hipp.) ; cf. la glose d'Hsoh. PpîJYiia " à7t6rtTuo(ia àrcà ecàpotxoç Tcapà 'iTtTtoxpdtTet [Morb. 2,47 V) <>cal> Pp^ooei • p^ouet. Bechtel, Namen- studien 12 sq. évoque le nom propre béotien BpeixtSoç. Terme expressif résultant de la contamination de pi^aoeiv et ppaxeïv. Hsch. fournit d'autre part la glose Pp-^oooxxn • pXYjxûvTat, çoveï Ta icpôëomi. ppîa : TtôXtç, xeïxoç, mot thrace selon Str. 7,6,1 ; cf. la glose Pptav • djv èrt* dcYpoîç xcï)Tii>8T]ç {?)• D'autre part le mot figure dans cette glose : àvwSopxdç ■ fiptvxoç (pptxxoç cod.) ô IxOGÇ Û7r6 07i6atc»v (voir pour la lemme sous Sépxotwi). Bptrxoç figure aussi comme nom d'homme à Érétrie [JG XII 9,245 A) ; cf. L. Robert, Noms indigènes 167. Et. : Inconnue. Le terme semble expressif et les mots signifiant « petit . sont souvent sans étymologie. Qpila : « seigle », en Thrace et Macédoine (Gai. 6,514). Le seigle n'est pas une céréale grecque, le mot est thrace ou macédonien. Hypothèses chez Detsch'ew, Thrak. Sprachresie 87. Bpitu> : ' somnoler, sommeiller » (//. 4,223, ffisch.), aor glpiÇa (E. Bhés. 826) ; àTroSpt^avTeç « s'endormant . lOd. 9,151, 12,7), cf. la glose d'Hsch. : Ppt^ai • UTrvuaai, vutrrdclat ; en revanche sur un thème à dentale part. aor. passif Spiadetç • ÙTWtioa; (Hsch.) ; adj. en -xoç S6pixT0V :.. fiYpuTTvov ; àêptÇ • èypïlYOP"? (H^'^^.) est adverbial, cf. ârrptÇ sous àTrpiySa. Dérivé nominal original et populaire sur le thème de présent avec le suffixe de féminin -â : ^piZà, -ou? - èvu7tvi6|jiavTiç (Semus 5). . Subsisterait dans gr. moderne ièplÇa, cf. H. Grégoire, Nouvelle Clio, 1952, 271-272. Et • Inconnue. On a pensé à Ppt- de PplOco, en évoquant l'image de somnO gravâlas, etc. Simple possibilité. L'iota de Ppt!;w est-il long ou bref 7 PpîBu, voir pptap6;. Bp(k€Xoi : ol (Jièv Totiç l<ïT67to8aç à.Tzh Toû pàpouç xal ToG Vou ■ ol 8è papeàpouç " AISoe^o; Se -ra rparixa ^rpoatoTTàa, uapà KpaTlvcp oTov PpoTÛ e^x^ot èv ScP^?'»'? (Hsch.) ; aussi PptxEXoç • KpaTÏvoç Scpiçtoiç (20o K.) . , alpe Seôpo TOÙç PpixéXooç » ' tc^^ Se pap6aptx6v Tè Svoaa, TtOcxai Se [xal] tel TrpootiTCcov Tpayixtov xal etp-rixai olovcl PpoTcô [eJïxeXoç ^ Bpi^lv [ejcxcXoç. Bplysç vàp êOvoç Pap8apix6v (Paus. Gr. p. 169 Erbse). H. ; Comme les emplois du mot, l'étymologie est obscure. Boinn : à-r:tOài, xal Y^vaixeta àppriTorroitoc (Hsch ), ce qui se rapporte peut-être à A.R., 4, 1677, laxuç selon a scholie ; le mot se retrouve probablement H. Hom. 28,10 où il désigne le poids accablant et redoutable d Athéna ; enfin il désigne le grondement menaçant d'un lion ou d un taureau (Orph. fr. 79) ; en outre Pp^t^éç ■ fiir««. X'^^'i (Hsch.), Bpi|.<à, épithète d'Hécate et ^e Perséphone, .la puissante, la redoutable . (A.R., Orph., Luc.) ; 1 adjectif SpiLtS7iç (Herm. ap. Stob. 1,49,45) n'est pas sûr. Les termes les mieux attestés sont des verbes dénominatifs avec leurs dérivés : ppï(xàotxai .gronder de fa?on mena- çante . (Ar. Cav. 855, Phld.) avec Pptixrjixa [AP, Hsch.), en outre les formes à préverbe èix6pi(xào(iai .gronder, en parlant de chevaux (-Tîsch., Sept 461). en parlant de personnes .être irrité, gronder. (E., LXX, NT) avec ètxêptixwa (LXX), èfxeptiXYiatç (tardif) ; «"*'■««, ^^"°";': natifs : 6pi(x6o(xai . gronder, se mettre en colère . (X-, Ph-) avec pptiuùoïc (Phld.) ; ppipuxtvexai • Gui^lvexai, èprli^xai — 197 — PpOT&S (Hsch.), cf. Ppiijuxtvw {EM 213,45) ; ^<.\>ÂX.a . rugir . (Hsch., Suid.), ou encore Ppt(xâÇei • ôpyôt elç ouvouabtv, KÛTtptoi (Hsch.). El. : Groupe de termes à la fois expressifs et rares qui expriment des notions aussi diverses que celles de «être redoutable, menacer, gronder », et même « i-ùgir ». Le senp originel devait toutefois être « peser de tout son poids », d'où «menacer, être terrible» (cf. pour lé sens original, H. Hom. 28,10). Un rapport avec Ppi-, pptôu, est probable. BpiTQ^apiris : nom d'Artémis en Crète (inscr., Strabon), mais parfois Britomarpis est distinguée d'Artémis (Dréros, Call. Dian. 190). La forme épigrapWque ancienne semble bien être Bpnà^apTtu;, cf. Garduccï," IniOf,- Cr. 1, p. 35 (Chersonesos), pp. 85, 87 (Dréros), p. 188 (Lyttos), p. 119 (Lato), avec le dérivé ta BpiT0|iâp7tEia, p. 118 (Lato). La forme BptTÔfJiapTK; (Call. Dian. 190, etc.) serait secondaire, cf. P. Wahrmann, Gl. 19,170, de çiême que BpiTOixâpTta pi. n. nom de fête à Délos. El.: Évidemment nom indigène de divinité Cretoise pour lequel il ne faut pas chercher d'étymologis indo- européenne. Marinatos {Arch. Dell. 9, 1924-1925, '79 gqq.), rapproche MâpTrrjoaa nom de divinité en Étoile. Seloji Solinus 11,8 le mot signifierait dulcis uirgo, interprétation qui trouverait un appui apparent dans la glose d'Hsch. Ppi-ni • yXuxù, KpîiTEÇ. Mais cette forme n'a-t-elle pas été inventée par un grammairien pour expliquer le nom de la déesse ? PpÔYX^S • ""• "trachée-artère» (Hp., Arist.) parfois avec un sens plus général « gorge » (Hp., Arét.). Dérivés : PpÔYXia n- P'- «bronches» (Hp., etc.), «enveloppe de la trachée » (Gai.) ; Ppoyx'i^ f- système de communications supposé par Hp. unissant le cœur et le foie (Hp.) ; ppoYX"»'' « cartilage des bronches » (S. E.) ; Ppo^Xo^TTip « ouverture du cou d'un vêlement » (J.), avec une finale -<0Tr)p de noms d'objet ou d'instrument comme dans -rpoTtwTrjp, (jauptùTYjp. Verbe dénominatit : PpoYXtâî;^!. • xaxaTrtvsi (Hsch.). Rares composés tardifs : ^por)(.o'x--iM> -y^rjT.ix.ùç, (méd.), gpoYxoTTapâTaÇtç «assaut de gloutonnerie. (Ath. 298e). Terme médical technique, mais la notion générale de gorge apparaît parfois, cf. PpoyxoTrapâTaÇiç. S'est spécialisé dans le sens de bronches, cl. le grec moderne, le lat. médiéval bronchia, fr. bronches, etc. Et.: Semble apparenté à Pp6Eat, |3p6xeoç, avec une nasalisation (expressive ?). BpoKÔg : (Xû>p6ç, "EXXtiveç (Hsch.) ; Pp6>co)v ■ à[ia6-/)ç, àrtatSeuToç oTov péaxr,(xa (Hsch.). Voir aussi Ppouxoç : est-ce un emploi plaisant du nom de la sauterelle ? PpôÇai : ^o8T)« • peu profond . (Nie. Th. 366, EM 206,28) : qui peut être avalé d'une gorgée selop Je sch. de Nie. ; verbe dénominatif PpoxOlî;» « avaler une gorgée . (com., Arist.), « donner une gorgée » (Aq.). El. : Obscure. On a évoqué, par exemple, m. h. ail. knge « cou, gorge », m. angl. crawe « gésier », qui pourraient être issus de i.-e. 'g^ogh-en. Un rapport lointain avec piêpû- oxtù, etc. n'est pas impossible. Voir Frisk, et Pokorny 475 sq. avec des faits celtiques. PpoTÔs : m. f. « mortel » par opposition à Sii6poTOÇ, àBàvaToç ou Qeiç (Hom., poètes), généralement employé comme substantif. Dérivés : Ppôreoç (Od. 19,545, Pi., Émp., iEsch.) ou Ppéreioç (Archil., Emp., ffisch., E.) « de nature humaine », le suffixe est proprement le suffixe de matière, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 69, n. 1, S. Schmid, -çoç und -etoç 28 sq., et pour le sens àvSpétieoç ; ppo-rriatoç (Hés., Pi., E., pap.) même sufflxe que dans 'lôaxTjoioç, çaoTTjatoç, cf. Chantraine, Formalion 41 sq. La glose d'Hsch. Pporat • Yuvaïxeç est corrigée par Latte en PpoTot. Vieux composé négatif : iï[i6poToç, -0; (rarement -Tj), -ov « immortel » généralement épithète de Oc6ç, etc. (Hom. où le mot est moins fréquent que PpoTÔç, poètes), terme ancien concurrencé et remplacé par àSâvaxoç ; la nuit est dite «(i6poTo<; [Od. 11,330) ; mais en //. 14,78 apparaît pour des raisons métriques la formule ièpô-ui vii^; en outre &6poToç «désert» (ffisch. Pr. 2); dérivé à(i6p6(7ioç épithète de tout ce qui concerne les Immortels, cheveux, robes, sandales, huile, etc. (Hom., poètes) d'où le substantif â[x6poota, f. dit surtout de nourriture des Immortels par opposition au véxrap (Hom., etc.), parfois employé de la boisson (Sapho, Ar.), du parfum, etc. ; c'est en médecine le nom d'un antidote, et de certaines plantes, avec à(i.6potJtûSr,(; et à(jLëpoatoS(io<; ; -ppoTOç figure dans une trentaine de composés du type à>.eEt(i6po- Toç, TEpiljtix6poTOç, tpasaltiSpoTOç, etc. ; enfin &iLtiéva TCtix=« (Od. 11,41 = O.S. 1,717), cf. Stésicii. 219 P 8p(ixwv... xàpa p«6poTc«>tiévoç. El.: Terme singulier, proprement épique, que l'on croit éolien à cause du vocalisme et de l'accent. Deux voies ont été tentées pour l'expliquer : a) On a rapproché skr. mûrtô- « coagulé . (présent mùrchcAi) ce qui ne va pas sans quelque difficulté phonétique ; on pose pour le skr. une sonante longue (Bugge, KZ 19,446); b) M. Leumann, Hom. WOrter, 124 sqq., suppose que le terme repose sur une fausse interpréUtion par un aède de SjiêpoTOç en se fondant sur II. 5,339 sq., où il est quesUon du sang des dieux, l'ichor. Il aurait pu exister un vers : Toùvex' fip SfiSpoTot eioi xal àeôvoTOi xaXéovrat ainsi compris : « voilà pourquoi ils n'ont pas de sang humain... », simple possibilité, ingénieuse mais douteuse. PpoÛKos : m. esoêce de sauterelle, c bruche»? (Thphr.), selon Hsch. le mot serait ionien ; autres formes : Pfoîixoç {IXX, Ph.), ppoùxa chypr. selon Hsch., cf. la glose d'Hsch. Ppoûxoç • àxp»tov elSoç, "Iwveç. Kùwpioi U t^jv 3{>*>pàv àxptSo ppotixŒv. TopatvTÏvoi 8è àTréX«6ov. «wpoi àpou- palov (juivTiv. Cf. à Gyrène Bpoûxoç sobriquet {SEG 9,46). Variantes : ppeûxoç • ■?) (iixpà dtxpk, ^^ Kpïjtûv (Hsch.) cf. AB 223 ; sobriquet en Crète, Bechtel Gr. D. 2,722, Bpaùxoc • àxptSac (Hsch); Ppiixoç • ... ol «è *rt4^«6oç (Hsch.); Ppéxot • àTT*Xe6ot (Hsch.). Voir StrOmberg, Theophrasiea 17, L. Gil Fernandez, Nombres de Instctos, 149 sq. Voir aussi sous ppixoç, qui est peut-être un emploi métaphorique du nom de la sauterelle. Bpoûxoç qui subsiste en grec moderne a été emprunté dans le bas laUn bruehas, qui a donné le français bmehe. El.: La dtvorrilé dM formes n'étonM pas pour le nom d'an animal de ee gmu». D*« l'anUquité (cf. BM s.u.) ^uxoç et Ppoûxoç «t été nipprodiés d» Ppiix» « dévorer .. Mais il peut s'agir d'une étymologie pi^ulaire. Bepxvtç p«il aussi avoir appartenu au même groupe. BpoSXos : «4« tmOfXK (Hscb.). Voir lédiUon Latte tf Rohlfs, Et. Wb. der unterilalleniBehm GrO^ta 388. ppi)(ees, voir ^pi^ca. Pp6x*>^ ■ <'*c«t, nœud coulant, maille» efiiployé, par exemple, à propos d'une pendaison (Od., HdL, ioni- att.). — Dérivés : ^pojLk, -^ ^ (Opp.) dit de la toile d'une araignée (AP), mesure de longueur {IG XII 3,1232, Mélos) ; ^poxuT^ç « formé d'un nœud » (Néophr., Aq., Sm.) directement Uré du subsUnUf. Verbe dénominatif : PpoxK« • pendre » (P. Oxy. 850,6), au passif t être Hé » (Gai.). Sur le rapport possible avec ppéx*», voir ce root. Le grec moderne emploie racore pp6x«;> PP<^'' ^X^**- Et. : On pose *|jipoxo? en rapprochant |x6porrov • èx (pXoioO T:>jb(\ut. Ti $ «twrtov &M)\OMt; toïç AirjfMjTptoiç (Hsch.). On évoque ensuite quelques mots slaves : v. si. mrlia « filet, lacet », serbe mrèia « filet » ; en baltique lit. màrSka « petit filet », etc. Tout cela reste incertain. ppuaXî^uv : SiappV»»»' (Hsch.), avec les dérivés ppuoXiYfxév • (l;6çov, 4)X'^ (Hsch.); PpuoXtxxai • TCoXefxocol èpxTiorat • («véSowtoi "lêuxoç xal S-niortxopoç (Hsch.) ; en outre des formes variées mais peut-être fautives : Aoxcdvixà èpxtfi»™ Stà MoXéoç ... xal ppudtXtx» ..., tpo- (iwpxoûvTO 8è Yuvaïxeç xal 'Aw6XXû>vi (Poil. 4,104) ; PpuX- Xixiorat ■ oi aloxpà irpoocaTreïa 7teptTi6é(jtevot Yuvooaîa xal GfJtvouç (ijESovrcç (Hsch.) ; PpuSàXtxa (faute pour ppuàXix» f) ■ 7tp6oo»7rov Tiwaixeïov (Hsch.) la suite de la glose est inillflSiii«taSement corrompue, cf. Latte. Ces ternies élîifJ&raissent dans leur structure (les suffixes à gutturale) comme typiquement doriens et concernent des danses où les hommes portaient des masques de femmes ridicules ; il s'agit de fêtes proprement laconiennes, cf. Nilsson, Geich. der gr. Religion 1,150,460. Et. : Frisk suppose un *PptiaXoç qui serait apparenté à ^pito et on cite la glose ppuàao|xai • dwa6<»cxe>ioo(Mn (ierà Tivoç xiWioeojç (Hsch.). Simple possibilité. PpÛKOS : JÔiP^. o' ^ P (ion.-att., com., etc.) t grincw • ou « claquer des denU » (Hp., AP, Nie, Ad. Ap.). En o^ qoi concerne les rapports de Ppùxui et Ppûx<* Moeris et AnuBOB. enseignent que la première forme est proprement attique ; on a aussi voulu distinguer entre Ppuxtù « mordre » et pp)iXo> « grincer des dents » ce que les données philologiques confirmeraient dans une certaine mesure. Dérivés : ppùrt^axa « morsures » (Nie.) ; PpuYt«iç • mor- sure » (Nie.) «fait de mastiquer, manger» (E>^.), ou «claquer, grincer des dents» (Hp., Ev. MaOb.) «ats cf. un homonyme sous ^pMxéunuLi ; Ppuxeriç • Taùràv Tû> 3puY|x$, xal PpoxTiôfxiç ô|xoUûç Acopieïi; (Hsch.), cf. pour le suffixe Saxerâv, etc., et d'autre part Ppux^ (léç, etc. ; PpuxeSavéç • ttoX^ç^yoc, ol 8è (xaxpéç (Hw*.) cf. pour le suffixe ^lyeSovéç, etc. (Chantraine, Formation 362) ; adv. ^pùySr(* « en mordant solidement » en pariant d'un poulpe (î) [AP 9,14). Formes à aspirées (cf. pp)8^ «avec des grinc«aients de dents » (AP 9,371). Thèmes vwbaux : ppux«TÛ • jwpctdâw^fï»»*».) -claquer des dents de fièvre » ; ppoxi*»» (^^- ^^- ■'*'*• *'^®' ^ dit d'un défaut de prononciation). El. : Bpiixw et Ppiix», ncs l'avohs dit* « distinguent mal, et reposent l'un et l'autre sur un «ément expressif Ppu- que l'on croit retrouver ailleurs, cf. pp5v, ppuxiojMti, p.-«. ^pàxtoç. On a supposé sans raison décisive que le thème ppax" *t«it plus aiusien que ppux-, et l'on a évoqué avec un thème aspiré v. si. grgzQ * ronger ., et, plus diiHclle- ment pour la phonétique, arra. fercem «ronger». Ces étymo- logies incertaines posent une labio-vélaire iniUale. V. Frtsk S.V., Pokomy, 485. SpuXXiYurraî : ol aloxpà npoaamXa. jïeptTteé(ievoi Yuvoixeîa xal Cfxvov*; ^ovteç (Hsch.), avec les formes probablement altérées puW.tx»" " X°(>°l- ««« èpx7l«TÔ»v mpà Aâxmm et PuSalx^lç ' XOP^-^": (Hsch.) ; cf. L. Weber, Qaaest. lac. 56. Cf. PpuoXlîitav. Bpûv : ppûv eliteïv « réclamer à boire » en parlant de petiU enfante (Ar. Nu. 1382) ; Phryn., PS 55 B. ; AB 85 dU également Ppû ou PpoO ; d'où le dénomlnaUf à suffixe expressif PptlUw « réclamer à boire » en parlant de petits enfants (Ar. Cav. 1126) ; Hsch. fournit la glose ppiiXXwv • ÛJtoTrfvuv. Tous ces termes reposent évidemment sur une onomatopée. Spûaaoç ; m. « petit oursin de mer . vivant en eau profonde (Arist. HA 530 b), cf. la glose ppÙTTOç • elSoç èxlvou jceXarbu, ûç «pTjoiv 'ApioTOTéXTjç, ot 8è IxO^v, ol 8i TpiouXXàetoç, «ix6puTT0v, ijv, Aàxijç wieï (Hsch.) ; et encore «(iSpurrot • eîSoç b^lvox} QaXaaalo\i, 'Apio- coTéXTjç aÔTOiiç Se Ppri-rrouç xoXeï. Le mot serait attesté chez E. selon Phot. 90 R. Désigne le sexe de la femme Chez Hippon. 70 M. Et.: Pas d'étymologie. fipGros : m. « bière d'orge » (Archil., Hécat., Hellanic. S., iEsch.) : variantes PpoÛTOç (Hsch.), jîpÛTTiov (Hsch.). Dérivés : Ppù-nvoç «de bière. (Gratin, par plaisanterie au lieu de piaaivoç), PpuTixéç « enivré de bière . (Antiph.) ; en outre Ppù-rea ou PpÛTia n. pi. = CTTé(i exprimant des cris (Schwyzer, Gr. Gr. 1,683), ont été créés le présent ^pvxàoiMi. puis l'aor., etc. Le verbe signifie selon les lexicographes « rugir, nragir » ; se dit d'un lion, d'un Uureau, etc. ; mais le pf. pé6pox«, ««nie forme homérique, n'est employé cher Hom. que pour le gémissement du guerrier blessé et pour le bruit de la mer. Surtout poétique {cf. toutefois iNaSçNixAoiua. PL Phd. 117 d). Doublet ppùxot"» (Q-S- H,484) cf. Pp<^c««i • (McCverm (Hsch.). Dérivés : ppuxTlô[*à; « mugissement « de la mer ou d'une rivière (Arist-, 0pp., etc.) mais voir aussi ppùxw ; l'ex. de Mén. Ep. 573 peut se rapporter soit an sens de rugisse- ment, soit à celui de grincement de denU ; Ppilx'lt"' « rugissement » {A. PL, Plu.) mais & propos de moutons (JEsch. fr. 278c M); Ppux^ (Opp. H 2,530), mais cf. sous Pptixw; ppuxTlT^Ç «qui "«git. (AP); Ppuxnr^p épithète de la constellation du lion (Doroth. ap. Heph. Astr. 3,36) ; PpoX7)Tix6ç (Tz.); PpoY|i6ç {LXX, Pr. 19,12) mais cf. sous ppiixw; adv. PpuxT)8«iv (A.R., Nonn.), mais voir aussi sous ^pùxm. On rapproche également des formes diverses et plus éloignées : ^p\ï)[pNio[ua «rugir. (Nie. Al. 221, hapax). Peut-être ppux6ç • xir)po^ (Hsch.), mais voir PpiSxoç ; Ppoiixero?. V. 80U8 pàTpoxoç. Enfin ppSxiofiai a exercé, par étymologie populaire, une infiuence sur l'adjectif Ppiixioç (cf. S.U.). C'est apparent dans ffisch. Pr. 1082; et ÛTCoêpuxtocÇ {H. Herm. 116) signifie purement et simplement «munissantes». Le grec emploie encore ppuxûi«ct, Ppuxte(iai, Ppux»l9|i? 'SOUS l'eau, (ion.-attique, H. Hom. 33,12, Hdt., Hp., PL, Plb.), TtepiSpiixwç «qui submerge» sens actif (S. Ant. 336), Ppiix'oÇ ' Profond » épithète^ de la mer (ffisch., Tim.), d'où JEsch. Pr. 1082 Ppuxta ^ixoi TTopafiuxâTat Ppovrîiç «un bruit qui sort des profondeurs», mais l'expression fait en même temps penser à ppuxaot«i«. voir s.u. Sur le modèle du couple iinb6ptixioç/Û7t66puxa, Opp. H. 2,588 emploie, tiré de Ppiixioç, PpOx» « profondeur de la mer .. Les mots ÛTroSpiixioç et surtout Û7ro6pùxtov . sous-marin . subsistent en grec moderne. Et.: L'origine de ces termes se trouve dans le mot de VOd. 6Tt66puxa, composé qui suppose un nom racine "■ppiiÇ, V. sur les composés ôitiSpux» et teoêpuxioç, Schwyzer, Gr. Gr. 2,532. On pense à un rapport avec PpéXO) qui exprime la noUon de « submerger . : il faudrait admettre alors un traitement -pu- de r comme dans «Yuptc, cf. Schwyxer, Gr. Gr. 1,351. — Autre hypothèse de BechUl, LexUogus 322-323, qui évoque l'expression xûjjta Pé6piflce (H. 17,264), et rapproche donc la famUle de Ppûxati, etc. El..- Ç^ d'étymologle établie, voir la bibliographie chez iTisk. Pp&fios : m. « puanteur, corruption » (LXX, Gai., etc., coBdfrné par Phryn. 133), parfois écrit ^à^xti ; composé : 200 — S6pÇ (Diph. Siph. ap. Atb. 355 b, Dsc., Aél.) ; dérivé PptûfuiSijç «puant», parfois écrit ppoiiéiSTjç (Str., Plu., Ath., etc.) ; verbe dénominatif Ppwfiic* • sentir mauvais » (tardif). Bpâ(ia n. Ev. Marc. 7, a été diversement interprété et commenté (cf. Blass-Debrunner-Funk, Greek Grammar of Ihe New Testament § 126). Pallis et Pernot adoptent la traduction « pourriture ». Groupe de mots qui n'apparatt que tardivement mais subsiste en gr. moderne : ^ pp«(jux, PpwiJiepéî, P(K»ntÇ«, etc. Emprunté dans le lat. brômus, bromoia», exbrômô. EL: Mots peut-être populaires et d'origine obscure. Deux tentatives d'explication : 1) celle d'Hatzidakis, Gl. 22, 1934, 130-133, cf. encore chez Kretschmer, Gl. 9, 1918, 222; 11, 1921, 98. En se fondant sur le caractère métaphorique de certains tarmes de ce genre, cf. ail. stinken, gr. m. xpoijco, il suppose que le sens est issu de pp6fjio; pris au sens (jamais attesté) de « péter ». L'orth. du gr. moderne Pp6(ia, ppoiisï qui est également évoquée, ne prouve évidemment rien. En fait l'tù de Ppûfioç ne se laisse pas expliquer; 2) Kalitsunakis, Af. und Neugr. Erkl. aus Easlalhios 12 (cf. Gl. 12,198) reprend une vieille explication qui rapproche ppôfia, etc. (cf. encore Stéphanidis, 'OpoXoyixà ATfjficiiSTj 23 qui évoque l'emploi de ppû^a pour un ulcère de la bouche). Enfaitl'explitation par Ppûnot n'est pas impossible. Il faudrait admettre que ppû[i.oç est un dérivé populaire de pp«[jux ou ^ptifill et se souvenir que le sens propre de PiSptîwixco • dévorer » s'applique au carnassier. Bpûjxa pourrait être ce que dévore le carnassier, « charogne ». Cette seconde explication ne se laisse pas non plus démontrer. Pûâs : m. « grand duc », Strix bubo (Arist., etc.) ; entre dans la série des masculins en 5, avec le maintien de â après u. Il a existé un verbe pû^w Indiquant le cri de l'animal, cf. p«iaç «6u|e (D. C. 56, 29 ; 72,24). Dérivé postverbal pûCa, f. = pûâç (Nie). Et.: Repose sur une onomatopée : cf. dans d'autres langues, arm. bu « chouette » (sans mutation consonan- tique), pers. bùm, lat. bûbô. V. André, Oiseaux 45. Cf. encore avec une gutturale pûx-n]ç, etc. pôeXos, pfêXoç, PuoXîov, ptêXîov, etc. : Bû6Xoç ou ptêXoç désigne le papyrus égyptien Cyperus papyrus, d'où les fibres de papyrus utilisées pour écrire, rouleau, livre, etc. (Hdl., ion.-att., etc.). Dérivés: pii6Xtvoç «fait de papyrus», cordage, chaussures {Od., Hdt., etc.) et pt6Xivoç (pap.), mais voir aussi A la fin de l'article. BuëXiA OU; PySXÎa f. {Tab. Heracl. 1,58) «plantation de papyrus » (njais ibid. 92 pu6Xtvâ yjxaxàXâ) ; pour l'accent qui est douteux voir 'Wackernagel-Debrunner, Phil. 9b, 1943, 191 sq. et Scheller, Oxylonierung 47. Le dérivé pu6Xbv ou pi6Xlov désigne une bande de papyrus chez Thphr., mais usuellement le papyrus comme papier, livre, document, partie d'un ouvrage, etc. (ion.- att., etc.), avec les diminutifs : pi6xtStov (D., etc.), l'iota long viendrait de la ccatrocUon de *Pi6Xa8iov cf. Schulze, QE 353, avec les doublets pi6Xet8iov (pap.) et puêXetSiov ; autres diminutifs : pt6Xâpiov (pap.), Pi6Xapt8iov (Apoc), piêXiàpiov, piêXuiptSwv, pt6Xt8(£piov (Ar., Agatharch.) et même Pi6Xti:, -tSoç (EM 197,30 = — 201 — P«ltTTl« 8t6Xlov mais voir aussi pifiSXiç). Enûn de pi6X£ov est dérivé l'adj. pi6Xwtx6<; • de livres, versé dans les livres, livresque • (Plb., Plu., etc.). En ce qui concerne la variation orthographique entre ^u- et pi- à l'iniUale de ces mots, il »K>aran par le témoignage des textes que l'orthographe originelle est Pu-. Le dérivé PuSXlov a produit (par assinùlation voca- liqueî autre explication de Kretschmer, KZ 57, 1930, 253, n.o) la forme ptSXiov qui apparaît dès les plus anciennes inscriptions et a imposé également rorthograpl\e p£6X(«. Mais P\j6Xo« et même PuêXlov subsistent sporadiquement. En composition, si l'on excepte pi6Xoicti)Xïiç attesté par Phrynichus, PS 52, ftn ? pi6XiOYP. Composés avec puaaé; : puocoSoficôw • construire dans les profondeurs », d'où . méditer en secret r, pris en mauvaise part [Od.. Hés., prose tardive), arrangement métrique d'un pjoCToSopLÉw attesté (ou supposé) par Eust. et Suid., cf. Chantraine, Gr. hom. 1,368, Benventete, BSL 51, 1955, 17 : le mot apparaît typiquement littéraire ; pwnoiçpwv (hapax, ffisch. Ch. 651). Enfla pucoà; flgure comme second terme dans le composé privatif fiSuotroç «San» tondv épithète de joiyocI, JcèXnYoç, xQlaabiv du dossier on sk supposé une interversion de 'dhub-, cf. got. diups, v ha. lipi,. etc., cf. Pokorny 267 sq. PuKCiVf) : f- ^trosafiette recourbée, corne de chasse, ou de guerre » ^qwn *JWer des signaux (Plb., grec tardif). Verbe dénominatif puxaviu orthographié pouxavàco « donner un signal avec une corne » (Plb. 6,35,12 ; 6,36,5) ; d'où puxàvY]tia (App.), puxavYjTi?)? (Plb., App.) ; d'autre part, comme d'un verbe puxavKu (Eust.), puxavioTTiç (Plb., D.H.), et puxavia(i6; (Nicom.) ou pouxavioixii; (Ptol.) «note grave». El.: Le mot qui apparaît tardivement est emprunté au latin bûcina (voir Ernout-Meillet s.u.), avec modifica- tion du suffixe d'après le modèle de fiTjxaviî à côté de machina (Niedermann, IF 37, 1917, 147 sq., qui corrige Cuny, Mél. Saussure 108, lequel posait un italique ' bucana antérieur à l'apophonie). Autre hypothèse à écarter de Haupt, Am. J. Ph. 47, 192'i, 310, cf. P. 'Wahrmann, Gl. 17, 1929, 255 (évoque pùo, etc.). Sur le latin ont été directement calqués pouxtvâTOjp (Lyd.) = bûcinSlor; forme hybride : pouxivtÇw (S.E.). SÛK-rns, -ou: m. dans l'expression • puxTacov àvéfxwv (hapax, Od. 10,20) expliqué par les Anciens TnieévTUV, (poa7]Tâiv) ; employé comme substantif au sens d'ouragan SI : Si l'on admet le sens de « souffleur » donné par la tradition ancienne on rapproche la glose pcêuxûcreai (ms. Pe6Tixû>aeai) • Ti«cp^o6ai ©erraXotç (Hsch.), cf. Hoffmann, Gr. Dial. 2,224, Bechtel, Gr. Dial. 1,204. Le mot semble être un dénominaUf en -éw (de quoi 1). On cherche ensuite â établir un lien avec puvéo> « remplir, bourrer » pû, etc. E Fraenkel, Nom. agenlis, 1,19, n. 1,. évoque puî^co . hurier », ce qui serait une étymologie facile avec le sens .vents hurleurs». Mais la tradition ancienne n'oriente pas de ce côté. — 202 — pûvcu, ^\mù, ^ùa, etc. : Groupe expressif. Il existe un tlième verbal ^ûo- surtout bien attesté aux thèmes autres que celui du présent : f. ^iou (Ar., com., etc.), aor. ëêûoa (Hp., Ar.), pf.p. péêuofMti {Od., Her., Hp., Ar., etc.), aor. è6 (ion.- attique) ; Hdt. 3,110 oppose piSpoTjoi (peaux de boeuf f) à Sép(ucai ; le sens du mot S£p(ia est plus large que celui de pôpoa. En grec moderne pûpcro signifie « peau tannée ». Composés : surtout PupaoSé « couvrir de peaux, de cuir » (Ath. Mech. 12,10, etc.). On observe que ni pùpaa, ni ses composés et dérivés ne présentent jamais le traitement attique pCT>pp. S'agit-il d'un terme dialectal ou d'un emprunt assez récent 1 Et. : Terme technique obscur. Voir K. Forbes, Gl. 36, 1958, 271. ^ùatra : f. nom d'un oiseau (Ant. Lib. 15). Voir aussi sous pûOoç, puCToéç. 6ûo<9eç rf. «byssos», tissu de lin, notamment du linum angustifolium (Emp., Théoc, Paus.) ; dans des textes tardifs s'applique également au coton et à la soie (voir E. Masson, /. c). Dérivés : pOaaivoç « fait de byssos » (.ŒIsch., Hdt., pap., grec tardif) ; Piicoupta «filet fait en pÙCTaoç»{.AP6,33), cf. TtéreXtûfia à côté de TCéTtXoç. Et.: Terme emprunté : on a pensé à l'égyptien w\d-l, cf. Spiegelberg, KZ 41, 1907, 127 sq. Le mot vient du sémitique, cf. phén. 6s, hébr. et aram. bûs; v. E. Masson, Emprunts sémitiques, 20-22. 6û motte de terre > (Hom., ion.-att., grec tardif) d'où « terre » (poètes), < boule, lingot > (Arist., Str., etc.). Emprunté en lat. sous la forme bôlus « boulette >. Composés techniques : puXoxottéco, -xéno;, -XoYéco, -arpoipéo) ; en outre en laconien ppuxa (P^Xépuxa ms.) • T>)v oOv. Aàxoovci; (Hsch.), et les noms de boules de céréales pour nourrir les bêtes, où le mot pûXoi; a le sens de « boule » : Pû>X6xpi6ov, -Ttupoç (pap.). Composés où -puXoç figure comme second terme, une quinzaine en majorité poétiques et notamment : £6coXoç < non mâle de terre > épithète de nupôç, etc. (pap.), PpaxX6vai ' ol (jièv xoXûvaç * ol Se rà KlXXaiov dbtoiiouoi, 8ià Ta àvaxexûoôai Trapà SoçoxXeî [fr. 1035] (Hsch.); le terme le plus ancien et le plus important est pGXSTiç et ptùXoel8-»)i; (Thphr.), probable- ment ptùXivoç, adjectif de matière attesté par la glose PuXtvaç • xaXuxç, ï) TtXivôlvoç olxtotç (Hsch.) ; l'adv. PtijX-»)86v (Dsc.) signide « comme des mottes ». Verbes dénominatifs presque inexistants, cf. toutefois PûiXi^ti) supposé par le pf. peêwXaojxéva TteSîa (Onos.), et le nom d'action pcdXuau; • formation de mottes de terre » (pap.) qui suppose p.-ê. un verbe *piioX6xoi; et de ses dérivés : pcùjioXôxoÇ ' homme embusqué (cf. X6xoç) près d'un autel pour mendier, grftce à des singeries, les reliefs d'un festin », cf. Pherecr. 141, d'où « bouffon, grossier », etc. Dérivés : p&>(ioXoxéa) «mendier» (Poil.), «faire le bouffon» (Plu.), -Xoxla «mendicité» (Poil.), «bouffonnerie» (PI., Arist., etc.), -Xoxixdç (Luc, Gai.) ; d'autre part (su-lio- pu|u>s - — Xoxc6o(Mn (Ar., Isocr.) avec pM|ioX6xcu|xct, au pi. ^t^tx»- XoxctifMTT. (Ar.). Le mot ^|xoXâx°f subsiste en grec moderne, « qui tient des propos obscènes », etc. Dérivés de valeur diminuUve : ^(xCç, -CSoc dit des degrés d'une pyramide (bapax, Hdt. 2,125) ; pcoftioxo; employé dans des textes tardifs avec divers sens techniques : espèce de vase, bandage, terme de géométrie, base d'une dent molaire, etc. ; en outre ^««(iloxtov (pap.) et poJittoxàplov (/G XIV 1030) ; Hsch. fournit la glose pci(MtÇ • pwfioXixoÇ '««^ * («xpàç ^ytbç ûjcojcopumxûç : la première partie de la giose se rapporte à un dérivé péjoratif en -Sx- attmté également chez Agath., EM, Suld., qui a fourni le dérivé p«|xa)eeû{iaoi • pofxoXoxeùlMKn — (Hsch.), cf. TrXoÙTÔcÇ, eto. et Bjôrck, Alpha impurum 263, n. 1 ; la seconde partie a conduit à poser un ^(jux^ dérivé différent en a bref, suffixe qui fournil entre autres des noms d'objets, cf. encore AB 85. En outre ^[iXtu;, -i8oç f. • terrain consacré » (Pergame), avec pj s-e- (cf. Redard, Noms grec» en -n)ç 108) ; Ptojjttorpia « prêtresse . (Nie), terme bâti d'après les noms d'agent f. en -torpia tirés de verbes en -KJeiv ; de même ptbjieuou: • PojxoO ï8pu{Mi (Hsch.) semblerait reposer sur un présent en -eùw. Rares adjecUfs : ptàfiioç • de l'autel, qui se trouve près de l'autel » (tragiques), aussi nom de mois à Lamia; p.-ê. P«s>(«xâ« (BCH, 2,600, Qbyra), po(xuxîoç (S. fr. 38). Le seul verbe dénominatif est *pTtâveipa, pÔToip, voir péoxtù. yo, voir ye. YaÇaOov : rpuèXlov (Hsch.) ; en outre la glose dialec- tale Çâ6acToç • Trtva^ Ix^^lP^Ç Ttapà IlafCou; (Hsch.) : la graphie est conforme à l'orthographe chypriote (Lejeune, BSL 50, 1954, 70-71) ; un pap. du m« s. av. J.-Chr. a le n. pi. xâSaOa mais VÊdit Diocl. a le féminin xa6a6(z ; enfin yâSaGa Tpta (Cumont, Fouilles de Doura-Europos, 372,13). Et. : Emprunt évidemment oriental, comme le confirme l'attestation en chypriote. On a posé un fém. sémitique 'Ifabbat (H. Bauer chez Walde-Hofmann s.u. gabata, cf. xà6oi;). Autres formes sémitiques, discussion chez E. Masson, Emprunts sémit., 75. Le latin a gabat(h)a < écuelle, jatte de bois > ; c'est cette forme qui est empruntée dans le t. de VÉdit Diocl. xaSaOa. Le latin a fait passer le mot dans les langues romanes et même germaniques : calabrais gâvata, français jolie, v.fa.a. gebila, gebiza. D'autre part le grec moderne yiëaQa a fourni le turc Icuuaia. Autre forme grecque de structure obscure : yâëewx ' ôÇu6àçta iJTOi Tpu6Xta (Hsch.). Voir Koulioules, 'Aôigvâ 27, 1915, supplém. 63. YayÔTTis : m. (Xi66ç s.e.) cjais» (Orph., Plin., Dsc., etc.). D'après Pline 36,141 le mot est tiré de réyncç ville et fleuve de Lycie, ce qui est un procédé de formation normal (cf. Redard, Noms gréa en -t7)ç 53,234). — Le mot a fourni lat. gagàtës, d'où fr. Jais, allemand Gagat. victorieux» {= *YaYYavoç), anglo-sax. cane «moquerie». Cf. aussi yoyyù^<ù. Voir Pokomy 352. YâYY*|*ov : n. « petit filet rond » employé notamment pour prendre des huîtres (Opp.), mais le mot est déjà attesté, iEsch. Ag. 361, dans une métaphore ; t région- ombilicale » selon Poil. 2,169 ; doublet yaffi.yL-T) (Str.). Dérivés : yavraixeii; • ôXteiiç, ô t^ yocffày-TI èpYa!;6(i€voç (Hsch.), avec yaYYaixeu-ajç lecture probable EM 219,25 (d'après ôXieut^ç ? ou d'un verbe *yayyonijE:ù<ù î). Et.: Terme technique, donc d'étymologie incertaine. Toutefois il ne serait pas invraisemblable de mettre ces mots en rapport avec la racine 'gem- de yévro, etc. TaYY'HTiS '• ou rayYÎTtç (Xtôoç) chez Str. 16,1,24 désigne le jais. Rapport avec le Gange qui peut résulter d'une déformation par étymologie populaire de yayaTr^. Il existe aussi un raYYÏTu; vdpSo; « nard indien » (Dsc). YaYY^'"" • "• ' tuBieur », d'un tendon, etc. (médecins), les nœuds nerveux que nous appelons gansons leur sont comparés (GaL UP 16,5) ; avec les adjectifs yarfyXiày- Stjç (Hp.) et YaYT'XioctS':^!: (Hsch.). Et. : On a l'habitude de voir dans ce mot expressif un redoublement (de quelle structure exacte ?) et une gémination ; on évoque en tout cas &y>iç et yiXyiz < gousse d'ail >. Hypothèses chez Solmsen, Beitràge 223, Pokomy 357. YOYY*'v«v : t6 (xerà yéXtoToç npocmctl^ew (Hsch.). Terme à redoublement évidemment expressif. On est tenté d'évoquer également les autres gloses d'Hsch. T«YYotXt8ei; • YeXaoîvot ; YotyyotXâv, yocYYOcXtÇeoOai ■ ■SJSeo- 6ai ; YÔYYocXoç • ô eô(ieTà9cToç xal EÙplTCicrroç t^ yvànijj xal eùfjterdcêoXo;. El. : Depuis Fiek on rapproche skr. gafljana- < méprisant. YâYYP<^t^a : f. •gangrène.», maladie qui dévore les chairs (Hp., NT, Plu., etc.); le mot qui subsiste en grec moderne a été largement emprunté- par les langues d'Europe. Dérivés : YirfYP«'^'''^î (Dsc.) et yflCYYpaivciÎTjç (Hp., etc.); verbe dénominatif yxYYpaivéofiai «se gan- grener» (Hp., etc.) avec les dérivés YaTï'P*''*''û<^iÇ (Hp., etc.) et yaTYpaCvcd^jux (PalL). — 206 Et ■ Formation expressive à redoublement avec le même' suffixe que 9«-r48«'v«, nom de maladie de ^ns voisin, et suffixe féminin de valeur péjorative (Chantrame, Formation 108-109). On peut se demander sur quel thème masculin (VïïP«v, *T«Yrpo«. etc.) le mot a étéJo™é mais U n'en existe pas nécessairement un (on a évoqué un YàYYPa qui selon Alex. Polyh. serait un nom de la chèvre [St Byz. S.U. ràrrP»])- En tout cas le rapprochement ancien avec YP"i« « dévorer ., etc., est certainement correct. Voir ce mot. vàSaafiov : èvTjpéoiov (Hsch.) ; correction pour yaXàotov, cf. Latte, Mnemos. 1942, 91, n. 10. voSiî : xi6o>-r6ç (Hsch.) ; sans doute tardif et le lemme est p-ê. altéré. On a un dérivé sous la forme ravSiov • xt6Ut Hp.), -7t6TY)ç (Hdl.), -TtoTÉto (Hp.), -Tpo9é, soit un dérivé reposant sur *roikoiy^T-ii.ov (Strômberg, Pflaniennamen m. les deux combinaisons étant également malaisées mais le lemme esta correct ? „ „^ ^ Les adjecUfs dérivés offrent peu de difficultés : yi- TcàST,? et -o«8^ç .laiteux. (Hp., Arist.), y=A«x^."'°? .couleur de lait. (AP, pap.). Dans une autre série de dérivés nominaux le t final s'est assibilé devant iota : YoXaStoç, -ou (xùxXoç) «voie lactée. (D.S. Luc. etco Ivec un doublet yaXaxTtaç ch^ï Ptol. ; le mot est d autre part attesté pour désigner le it&çyoxQoç «espèce d argile, rose.) ; f«.Ul^o^ Pl. n. fêle à Athènes en l'honneur de Gybèle au cours de laquelle une sorte de bouillie de froment au lait était mangée (IG W 1011, Thphr.. Hsch.) ; d ou raXa^iciv, -Gvoç nom d'un mois à Délos (inscriptions, — 207 — yoXiîvtj m' s. av.). C'est seulement à date tardive qu'ont été constitués analogiquement les adjectifs YotXaÇaîoi; et YotXaÇi^eiç « blanc laiteux » {N»nn.). Les verbes dénominatifs dérivés ont an sens technique et sont peu employés : yoLkconi^tù « avoir une apparence laiteuses ^Dsc, etc.), mais le nom d'action YocXaxTiCTfiéç signifie « allaitement » (médec.) ; en fait, le verbe usuel pour « donner le sein » est OTjXàÇco, à quoi s'oppose pour dire « sevrer » inoyaXoLXxV^ai (Diph., LXX, pap., etc.) ; àiTOYOcXôxTiau;, à.TZQ-^eiXa.->may.iiÇ, ; •^a>jaM-z6o\m.i « devenir laiteux » (Thplir.), sens conforme à la fonction des déno- minatifs en -6o|xai, avec le dérivé YaXâxT£dCTi.ç (Thphr.) ; enfin yaùjty.-:\.é.ti> attesté dans la glose d'Hsch. : •{rùjx.y.- TiûvTEi; • YâXaxToç lieurot et chez Poil. 3,50 : -rè Se (jf/j ï/eiv ■xâla. yakaxxiiâM riveç ùv6(iaoav : il s'agit en tout cas d'une maladie de la nourrice, et le verbe entre dans la série des présents médicaux en -làu. U existe, avec un vocalisme différent, un thème ■•('Kax.x- dans Y^axTOçaYOÇ (-f'- 13,6, Hés.), d'où dans des attesta- lions tardives ■{ka.-xxoiza.ftiÇ, et ■{Ka.y.xQtfàfoc,, et un thème YXax- dans les gloses yXcfOK.Si'^-^zz ' (leaTol ■^éLkcLy.-zoq, (Hsch.) et avec gémination expressive YXaxxôv • YaXa9T)v6v (Hsch.). C'est de ce thème Y^ax- que l'on tire, par assimilation de ""YXaKoç, Y^-âyoÇ °- ' l^'*^ * (""are, //. 2,471 ; 16,643, Pi., Nie.) d'où des composés ■Kzçi'{Ka.yi)% « plein de lait » {//. 16,642) et chez les Alexandrins eu-, véo-, uoX\>-, çepE- ; et les dérivés poétiques ■{Ka.fhzi.z (AP, Nie), yXoLyspàz {AP, Opp.) ; enfin le verbe employé métaphoriquement yXayiu) (AP). Parallèlement à yXàyoc, on a la glose jtXaYOÇ ' YocXa, Kp^TEç (Hsch.) qui a été expliquée comme une méta- thèse pour *yXày.oi;. Et.: On a ainsi un thème Ya'^«>'-. yakanz-, yXoM- et YXaxT-, sans qu'on puisse préciser les conditions d'une alternance vocalique. La fonction du t est également peu expliquée : on a supposé qu'il se trouvait originellement au nom. ace. et qu'il a été étendu aux autres cas. Hors du grec on rapproche lat. lac, g. ladis évidemment appa- renté, malgré l'absence de la dorsale initiale. Il est remarquable que nous ne connaissions pas de nom indo- européen commun pour le lait. Voir une riche bibliographie évoquant des étymologies diverses chez Frisk. Hypothèse hardie et toute différente de O. Szemerényi, KZ 75, 1958, 170-184. II pose comme forme originelle ykâyoc, qui serait issu de 'melg-, ' melk- de à\j.i\yÀKui). YâXavva : « galanga », racine de VAlpinia officinarvtm (ffit.). Et. : Emprunt à l'arabe khalandjan qui vient lui-même du chinois, cf. André, Lexique s.u. galenga. yaKa.% : r^i '^'^9°^ EùxXîtw (Hsch.). Mais on a corrigé EûxXo). En ce cas il s'agirait d'une glose chypriote (cf. PW, 6, 1055). Obscur de toute façon. Est-ce un dérivé (ou composé) de yâ.- 1 Hypothèse méditerranéenne d'Alessio chez Beiardl, Doxa 3, 1950, 200. YaXé-q, yockzôi;, etc. : noms de petits animaux. roXÉT) et YaXîj (Balr., Ar., Hdt., etc.) « belette, mar- tre •, etc. ; désigne d'autre part un petit poisson distinct du YaXe6ç, ainsi nommé à cause de ses formes élancées selon Élien II. ^<^m 15,10 (StrOmberg, Fitehnamen 108, Thompson, Fishes 38) ; dans l'hisloire de la belette et de son nom on remarque surtout que la belette, et non le chat, était utilisée comme animal domestique pour chasser les souris, cf. Théoc. 15,27, Keller, Ara. Thiermett 1,164. 11 existe quelques composés : (lUYotXéT) • musaraigne » (Hdt. 2,67, etc.). Exemples où le vocable est premier terme : YoXeÎYP* • <^e^ » ou « piège à belette », Y't^^^oXov littéralement i vesse de belette » (Dsc.) et y«^V4'^5 littéralement < œil de belette » (Dsc.) qui désignent la même plante le « lamier pourpre », cf. StrOmberg, Pflan- zennamen 138 sq., Lehmann, IF 21, 1907, 193 n. 1 ; pour YocXeàYXMv « aux bras de belette », c.-à-d. «courts » (Arist.), Hp. a Y*XtàY>'<^^ avec un thème en -i- qui peut être analogique de ipY'-. xuSi-, xaXXt- ou être ancien, cf. Et. et Benveniste, Origines 76. Dérivés : y^^'^^'^Ç ' jeune belette » (Cratin.), cf. Xuxi- Seûç et Chantraine, Formation 304 ; y^Xeûtijç espèce de lézard (Ar., Arist.), « belette » (Luc.) et d'autre part = Çiçlâç « espadon » (Plb., Str.) ; le mot sert d'épithète à un vieillard chez Mén. fr. 163 ; le suilixe (cf. Redard, Noms en -njç 8) est peut-être analogique de àax(xXa6a>T7];. Parallèlement à faXtri a été créé le masc. y^Xeôç qui désigne diverses variétés de squales (PI., Arist., etc.) peut-être aussi de l'esturgeon ; voir Thompson Fishes. ; c'est accidentellement que yaXcàç désigne la belette (Arel. CD 1,4). Le poisson a certainement été dénommé d'après la belette, à cause de son aspect et parce que c'est une bête de proie (Strômberg, Fischnamen 108), quel que soit le procédé de dérivation ; enfin le nom a été diversement altéré peut-être en raison d'un tabou : Y*Xea)vu(i,oi; (Philotim. ap. Gai.), contamination avec xaXXiwvufio;, et YaXa^taç (Gai. 6,727, mais avec une variante Y*Xe^iaç), par confusion avec le nom de la voie lactée. Il existe p.-ê. un dénominatif à rattacher à ce groupe, fait sur un thème y^Xi- (cf. les composés), Y«Xiâcù = àxoXaaxatvca [Com. Adesp. 967), ce qui serait sémantique- ment satisfaisant. Et. : Le suffixe -éi] rend probable que le terme désignait d'abord la peau de l'animal, cf. àXtoTtExiï), etc. On a rapproché lat. glîs « loir », skr. giri-, girikâ- « souris » (seulement attesté dans des lexiques, Mayrhofer, Etymol. Wb. des Allindischen, 1, 336). Le latin galea « casque » semble un emprunt dans un sens particulier, qui n'est pas attesté en grec, cf. xuvéï) « casque en peau de chien ». De y"Xcy) viendrait selon Hessehng, cité chez Frisk, ital. galea, etc., qui désigne un navire (à cause de sa rapidité) cf. la glose y^'X'o' ' eîSoç ttXoîou XnoTpixoû (EM 502,44). Mot byzantin, cf. H. Ahrv/eiler, Byzance et la mer, 414. vaXiivri : dor. YixXâvâ « calme lumineux », mais spéciale- ment « calme de la mer ensoleillée » [Od., v. surtout 5,391 = 12,168,10,94, ion.-att.). Le mot désigne aussi la galène argentifère ou sulfure de plomb naturel. Il a été utilisé pour ce minerai brillant (Plin. HN 33,95 ; 34,159 et la glose d'Hsch. tô èrciTroXàî^ov èv -rf] [XETOtXXsta toû àpYÛpou Xwveuofjiévou) v. Chantraine, R. Ph. 1965, 203-205. Employé pour désigner la sérénité de l'âme : Taillardat, Images d' Aristophane, § 337. raX-:^v7i sert aussi de nom propre féminin. Une forme à vocalisme e yeXtjvt) est attribuée à l'éolien (?) par Jean le Grammairien, Comp. 3,1. Doublets 15 yaXi^ — 208 — constituer Wrte des suffixes, poétiques et rares : r«X^v«t« {Eur. dans le. chœurs) d'après l'analogie des abstraits eo -e«; YaX,)v«t>, (A.R- 1,1156), et. «^«r»'^ /^ «'J^ J*f M.-^-n, qui s'appuie sur l'adj. YaXr)vaioç {AP, épigr.). Sadlectifs : YoXnvéç dit de la mer. signifie flna ement f serein, calme • en général {ion.-att., pap., etc ), également employé comme nom de personne : soit tiré de Yoù^rjvT) d'après les adjectifs en -7,v6ç, soit reposant sur ^Y'^'^'^ ; d'où le nom de qualité YaXrivÔTir)ç (S.E.) et es doublets YoXW d'après les adj. en -tjWiç (hapax Arist Phgn. mb)ci. aussi Y «être calme . (Épicur., etc.). Outre ce groupe cohérent les Klossateurs présentent des formes à suffixe -poç plus ou moins vraisemblables ; l'une tirée d'un thème yakr)-, raXYipéç (Hsch.), l'autre issue de la précédente d après l'analogie des adjectifs en -spoç, foMpài (Hsch.). Et • Wec un vocalisme dînèrent, appartient au même groupe que YeXàto, etc., yXVjvt), etc., exprimant l'éclat. Au thème en » qui figure dans fiXciii, fsXiXiniç (<=*• P°"' le vocalisme e la glose yt>zX^ ■ Xài^ireiv ave6iv,_ Hscn.) répond avec un vocalisme zéro celui de *Y«^«°;'« > l""' ait. raX^ivri, forme comparable à aeXtm à côté de aéXaç. Le vocaUsme zéro se retrouve dans arm. cair .nre ». Le grec moderne a gardé ycO-im au sens de . placidité .. D'autre part U a un adjectif YaXctv6ç «bleu d'azur . qui doit continuer l'adj. dor. YoXâviç : mais le mot évoque par étymologie populaire le nom du lait yaka.. yâXi, voir âXtç. YaXîaS) voir YoXXaptoç, etc. y4Xiv9oi : èpé6iveoi ■ ol 8è y^Ooi (Hsch.), yi^ki-^oi ■ èpéoivôoi (Hsch.). Ef • A été rapproché par Solmsen, Beilràge 223 de véXY^ ; on observe d'autre part la finale -tvôoç considérée lomme typique des termes méditerranéens. Voir Hester, Lingua 13, 1965, 352. vâXiov : n. semble désigner deux plantes différentes ce OUI crée une confusion. Chez Dsc. 4.95 le mot est expliqué comme dérivé de yàXa et doit être le • caille-lait jaune . en ce séhs Dsc. donne deux variantes, YixXatpiov et vaXâTtov ; le mot a d'autre part désigné le ja™", cf. Pline l'Ancien 27,81 et en ce sens correspond à fd^o- é,ç, etc.; voir sous ya^. Cf. J. André, Lex^gue s.u. galion et d'autre part StrOmberg, Pflanzennamen 108. yaXXaplos, Y-XX^ptaç. etc., voir sous xaXXaptaç. vàXXia : ëvrepa (Hsch.). Généralement interprété avec Lldén, KZ 61,22 comme une graphie pour FcùXia, i.*féCK^ apparenté à rfX£«, -^"" ' *°"™«'- *. j». °° évoque v. Borr. vil « viscères ., reposant sur i.-e. welgo-. La forme serait éolienne, cf. oràXXa et Schwyzer, Gr. Or. 1 283 c Douteux. On ne sait comment introduire en ce cas Y^oç ■ x6Xoç (h. e. x^" selon Hdn. 2,236 ; pour l'attique le mot nous est surtout connu par des lexicographes, cf ^lius Dion., p. 113 Erbse et les références citées. Sens • .sœur du mari ., valeur qui se vérifie toujours chez Hom., cf. yoikàf^ç, ■ -f) toû àvSpôç àBtXfi) (Hsch.) mais iElius Dion., /. c, \ toû àvSpè; àSckoç. Voir Schmeja, IF 68, 1963, 23 sq. La finale de yaXâcùi; fait penser à nâxpaç, [XTjTpuç qui sont également des noms de parenté, mais la flexion est toute différente, avec passage à la déclinaison thématique du type dit attique. vauÊpés : m- chez Hom. . gendre », mais aussi dans deux exemples (//• 5.474,13,464) ' ^'^''^-^'^Z''\"TJi variété d'emplois en ionien-attique (opposer Hdt. 5,30 et Hdt 1 73 etc ) ; au sens de beau-frère peut désigner 1» mari dé la sœur {II., Hdt. 1,73) ou le frère de la femme (S OT 70) ■ exceptionnellement le terme a désigné le beau-père, père de la femme (E. ylndr. 641, Hipp. 635), en fait le mot est pris dans un sens général . des alUés . ; cf. encore ffisch. Ag. 708 à quoi s'appliquerait la notice de Poil. 3,31 ya^Spo^ S" ol èx t^ç toû Y^uavroç pUtaç. -oîov TraT^p xal ^tt,? xal ol fiXXot TràvTCÇ ^t» Tocum ol TTpàç yévouç tG àvSpi, notice qui prétend que par opposition à ™veep6ç le mot s'applique à la famille du mari II est tout naturel que dans certains dialectes, notamment en éolien (Sapho. Pi., Théoc), le mol désigne le fiancé. En grec moderne y(xp.7zpô<; siguinc = jeune marié, sendre, beau-frère . (mari de la sœur). Un doublet Y«1"P6Ç est attesté épigraphiquement. notamment JRS 17,52 (Phrygie, iv« s. ap.). Rares dérivés : r^^iëpi . beUe-sœur . (pap.), Yil^Bpo- — 209 yoiii^il^aC TvSeûç «flls d'un Ya|x6p6ç» (lamb.) avec le suffixe de XEOVTiSciii;, etc. ; yiyiépta. • SGpa t) Seïrcva ya(x6poû (Hsch.), ce qui rend p.-ê. compte de la glose yt^t'Sp'ov " TpûêXiov (Hsch.) que l'on juge parfois gâtée. Verbe dénominatit Ya(Jt.6psùo> « former des liens de famille par mariage • (LXX, J.). Le caractère général et imprécis du terme s'explique par le fait qu'il désigne l'bomme (mari, beau-frère, beau- père) par rapport à la femme, ce qui est un lien originelle- ment peu important. Le mot signifie au fond « allié •. El.: Il n'est pas surprenant que les noms du gendre présentent une grande variété dans les diverses langues i.-e. La forme du mot peut avoir été altérée ici ou là par des rapprochements ou des étymologies populaires, ce qui rend d'autant plus difficile de saisir la forme originelle. En indo-ii-aoien skr. jâmSlar- = av. zâmâtar-, avec un suffixe -tar- secondaire introduit d'après les autres noms de parenté, à côté d'av. zâmaoga- t frère du gendre », skr. jâmi- « apparenté », jâra- « prétendant » où l'a semble représenter un m long ; mais cf. Szcmp'-ényi, Syncope 181. L'alb. a dhëndër, dhandër qui signifie aussi « fiancé », le lat. gêner, enfin le groupe balto-slave, v. si. z(tï, lit. ientas, lelte znuôts, cette dernière forme répond à gr. yvcûréç « parent » ; enfin hitt. kaena- (gaena-) n'est clair ni pour la forme ni pour le sens. Les formes baltiques et slaves appartiennent à la racine de yt-p/oiiai, lat. gignô; il en est de même du terme albanais ; de même aussi du terme latin, qui peut aussi avoir été refait secondairement sur gignô, etc. A cet ensemble s'opposent l'indo-iranien et le grec qui comportent une racine en -m, laquelle, étant isolée et n'ayant subi aucune induence, semblerait originelle. Mais il resterait à fixer le rapport entre yatiSpéç et skr. jâmâ-iar-, etc., lequel dépend des relations de yoni^pài; avec y!i[iÀ(ù et vâii-oç qui ont pu exercer une influence sur Y^fiëpâç. On observera enfin le suffixe -piç qui a surtout été productif pour former des adjectifs. yaiiÉu, yàiioç, etc. : fay-étù, présent depuis VOd., au sens futur (//. 9,388,391), forme isolée yai[dace-7aii {II. 9,394, mais Ar. lit ye (iâocrETai), aor. ër/lfxa, inf. y^fiat, YTJixaoôai. Flexion attique ya.ii.S> et ya^oûnai, également f. ; aor. tfruia. et ÈYVJlxâfjLTjv, pf. YeYâ(xYixaetYEYâ[XT;[iai. Formes tardives yayiriaoi, èfâyLtjaa, èya.y.-q&riv. Passif condamné par PoUux 3,45. Sens : à l'actif « prendre femme, épouser » en parlant de l'homme (par dérision dit de Médée, E. Med. 606, dit d'une femme, Ev. Marc 10,12); au moyen «se donner en mariage » en parlant de la femme (par dérision en parlant de l'homme Anacr. 424 P, Antiph. 46) ; //. 9,394 YafJLéaaETai est dit de Pélée qui mariera son fils. Le verbe Yafjtû a parfois le sens de « faire l'amour avec une femme » comme en grec moyen et moderne, cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 118 ; L. Robert, R. Ph. 1967, 77 sqq. Par dérivation inverse on a y^î^oç "i- ' mariage, noce », volontiers employé au pluriel en ce dernier sens {II., Od., ion.-att., etc.), avec les adjectifs dérivés yafjLtxéç «qui concerne le mariage • (PI., Arist., etc.), yâfxioç « nuptial » (tardif, Mosch., Opp.) et le dénominatif yaiilÇco « donner une fille en mariage » (A.D., NT). Le mot yâ(xoi; figure dans une cinquantaine de composés dont les plus notables sont dcyafxoç (Hom., etc.) générale- ment dit de l'homme ; atvo- (E.), 8u'zer 323 A 24, Delphes, v« s. av.) ; le nom de mois FafjLéXioç (Dodone) est isolé. De même Ya[iTiai(xoi; « nubile » qui ne figure que dans des gloses, mais entre dans le système productif des adj. en -ori(jLoç (cf. tjpijxoç ?). Le verbe ya|jio> n'a fourni aucun nom d'action du type *yàji-»)CTiç ou *yà(iT)(i.a. Deux formations verbales rares à côté de yaixéco : yajxta- xojxat semble comporter une nuance inchoative « se marier » en parlant d'une toute jeune fille (Arist. Pol. 1335 a 20, en outre Ev. Marc 12,25, pap.) ; yaiXYitTEiûJ est un désidératif (Alciphr.). Le grec moderne a toujours yœfioç « mariage, noce ». Et. : La flexion de yafiéco prouve que ce terme n'est pas un dénominatif, et yâ[io; semble tiré de yajxécù par dériva- tion inverse. D'autre part un rapport avec ya(x6p6(; est évident, quel qu'il soit : il est toutefois possible que ya[x6p6i; résulte d'un rapprochement avec yafiéoj par étymologie populaire. L'étymologie de yafxéoj est inconnue. Le verbe a-t-il quelque chose à faire avec skr. jâmâiar-, jâra-, etc. (voir sous ya(i6p6ç) ? Mais il n'y a pas trace de formes verbales hors du grec. Le rapport qui a été supposé avec yévTO, ûyyefioç, yéjjLca (Hermann, Gôll. Nachr. 1934, 61, Kretschmer, Gl. 26, 1938, 65, Maass, hh. M. 77, 1928, 17) n'est pas démontrable ; voir pourtant Szemerényi qui associe yévTo, yâfioç, yafiéoi, êyrju-a {Syncope, 187). Il n'y a pas de nom i.-e. du « mariage » : E. Benveniste, Mélanges Bosch- Gimpera, 1963, 49. Yâli(ia : n. « lettre gamma » (X.) et yé(X(xa (Démocr. 19). Diminutif ya(i[jiaTtciov (Lyd.). Composé ya(ji[ioEiST)(; (pap., médec). Et.: Emprunt sémitique, cf. hébr. gîmel et le nom du cliameau, hébr. gâmâl, aram. gamlâ, etc. Voir fiXipa. vaucbiiXaî : « mâchoires d'un animal », lion, cheval, etc. {II., poètes) ; le sg. n'est pour ainsi dire pas attesté cf. EM 221,13. L'hapax yoniçal (Lyc.) est un dérivé inverse. Et.: Le suffixe fait penser à TpâxTjXoi; et l'on évoque d'autre part yôfiçoç, etc., mais le vocalisme a fait difficulté : p.-ê. vocalisme zéro *yaç- avec restitution de la nasale, ou vocalisme populaire (?) yafjiip- pour yojiç-. vouvkôs : signifie . recourI>é . en parlant de l'utérus (HpoT de cornes, de becs, d'ongles (Arist.) mais chez Ar Nuies 33V « aux ongles recourbés • = Y«t^(|;uvu5. C est ce composé yat^K^ûvoÇ « aux ongles, aux serres recourbés . qui est ancien (Hom, iEsch., S.) avec le doublet théma- tique postérieur ya(Jtwxoç (Épich., Anst.). Les dérivés sont rares et techniques : -{a.^ifàrt^'i (Arist.), Yotn+toXà • xa^Tri!, ol 8è ébtpov % Ttcpiçépeia (Hsch.) ; verbe dénominatit •{ix\j.i/f)oy.M (Arist.). El ■ Évidemment apparenté à yvoJ^'"»- Leumann suppose ingénieusement qu'il faut partir de ■^a.p.'^^, première forme attestée, qui serait un composé archaî^rne du type connu de -rep^-ClxSpoTo; : *Yvati.7imç xaraYSioç, .Kellerwohnung. {Dunkle Wôrler, Programm Wien 1890, p xni) L'étymologie est évidemment très en 1 air (voir Klebcrg, Hôtels, reslaaranls et cabarets dans Vantiguile romaine 8-10). v4voç : wxpiSeiaoç (Hsch., EM 223,48 qui donne le terme pour chypriote) ; yâvca • A^ou:; (Hsch^^ Le mot semble attesté dans des inscriptions (Masson, ICb, àm,ii, chypriote; IG XII 2.58, lesbien). Thème en s, cf. yavca. Et ■ Emprunt probable au phénicien ' gn (hébr. gan), gt qui va bien avec l'attribution chypriote ; E. Masson, Emprunts simit., 74. vàvu^av, ydcvoç, etc. : de yàvut^ai on a presque unique- ment le thème de présent (sauf f. Yavuaaerai //. 14,504, et pf. tardif YSYàvu(xai). Sens : «se réjouir, rayonner de joie. (Hom., poètes, prose tardive). Voir Latacz, Freude ^Dérivés nominaux : vawfjiaTCC " àp-ni(xccTa [AB 230) à côté de vaviiatzaxa très tardif (P. Sil. 74,6), et yavupiXocTa • àpwnaToc (Hsch.) ; si la forme est correcte, elle s exp .que par le rholacisme : il y a là un emploi particulier appliqué à la cuisine avec le composé bizarre et p.-ê. altéré yawTS- X£ïv vavuTteXeîv, :^SÙîXi» . étamage », ■^a.-^bni.'xxâ.z, etc. Dans cette famille de mots yâvunai, terme le plus " archaïque, est passé du sens de « briller . à celui de . rayonner de joie », tandis que yàvoî, Yav6û> conservent le sens précis d'. éclat ., etc., parfois dans des emplois techniques. Ce sont ces seuls emplois qui ont survécu dans grec moderne yo^'^vcp « étamer •, etc. A côté de ces termes et notamment de yâvofi-ai qui comportent tous un infixe nasal, Vlliade a un participe vaitov «rayonnant . dans la formule x68e:ï Yatoov (cf. encore Emp. 27,4 et yaieaxov ■ Éx«^Po^ chez Hsch.) de ya/ycov. Voir Latacz, o. c. 128 Sqq. Et. : L'existence de yaîuv confirme que yâvufiat comporte un infixe nasal et un suffixe u : yà-v-u-t^au Ce présent archaïque qui est à l'origine de tout le groupe est apparenté d'autre part à yijeéoj et yaûpoç, voir ces mots. vaTreXeîv : àtieXsLV (Hsch.). Bechtel, KZ 44, 1911, 354 compare les anthroponymes arg. Ta^l^ta;, dclph. Tâ^cov en proposant une étymologie : le tout est plus qu'incertain. Mais Latte soupçonne que le lemme est gâté et recouvre quelque chose comme oùx àXéyetv. vâp ■ particule très répandue depuis Homère durant toute l'histoire du grec ancien (mais n'existe plus en grec moderne), « car, puisque . (la proposition où se trouve yap précède parfois le fait expliqué); introduit souvent un récit ou une énùméràtîon, une réponse ; emplois elliptiques dans une réponse où oui ou non ne se trouve pas exprimé, ou tiien lorsqu'une conditionnelle n'est pas expnraée. peut se joindre à un pronom interrogatif, à el ou aï dans un souhait, et à d'autres particules ou conjonctions oXXoc, xal o5v, U, etc. Voir les syntaxes : Schwyzer, Gr. Gr. 2,560, Hurabert, Syntaxe grecque %% 6«9-696, Denniston, Greek Particles 56-113. Composé de ye et Spa. Y'âpva : ûttysipoç (Hsch.). La glose ne semble pas se — 211 — yaoTty) retrouver chez «autres lexicographes. Fick, Vorgr. OrUnamen 82 compare le nom de dème atUque Tagrn^-zriK; et Tàpyap» en Troaide ; ù est suivi par Frisk. YopYaXiÇw : «chatouiUer» d'où «exciter. {PL, Arist., etc.), nom d'action yaçiyaXia[i6(; (lIp-, PL, etc.), défini par Arist. PA 673 a féXtùZ Stà xivtictecoç toû [xoptou TOÛ TCpl TÏJV tAa(JXli>.1V. ^ ,. .ri. Dérivation inverse probablement : yapyoXoç (Ar. r/i. 133, hapax) et yapYiiXT) (Ar. fr. 175, Diph. 25) ; adjectif en » -(OLfi-foiXiiZ ou peut-être SuoYapYœXriç {^1. NA 16,9) cf les composés : SuaYàpyaXK; « chatouilleux » (X., Ar.) et -y&p-raXoç, -YapyàXiaToç (tardifs). Il faut associer d'autre part yarro^iî^w ' chatouiller », attique tardif selon Phryn. 77 (mais le contraire est enseigné Phryn. PS 56 B)^avec les gloses d'Hsch. : ycxyyaXâv, y«yyaXî!;Ea6ai • î^Seadat ; yoyyccXtSeç • yeXaCTÏvot ; enfm avec un sens, semble-l-il dérivé, yàyyaXoç • ô EÙîXETrââeToç >tal zîiplmo-zoç rn ■p«^ffl xal eùfieTâSoXoç. rapyaXt^û) et quelques dérivés subsistent en grec moderne. Et. : Groupe expressif à redoublement reposant sur une onomatopée : on pose yoX-yaX- (Schwyzer, Gr. Gr. 1,259 et 647). Yâpyapa : n. pL « foule de gens » (Com., Aristomén. 1, Aie Com. 1), composé tj;a(x[xaKO(iioyâpyapa (Ar.) ; avec dissirailation yâpyaXa • nXi^eoç, ^o)M (Hsch.). Dérivé yapyaptç • 6ôpu6oç (Hsch.). Verbe dénominatif yapyatpo . fourmiller de » (Com., p.-ê. Sophr. fr. 30). On ne saurait insérer dans le groupe yapyâpTai • XWoi aû-roçueiç (Hsch.), dont le lemme peut d'ailleurs être fautif. Enfm yÈpyepa ' TtoXXâ (Hsch.). Et.: Termes expressifs à redoublement qui ne sont attestés que chez les comiques (ou des lexicographes). Les termes qui ressemblent le plus se trouvent en ballique : lit. gurgulys «emmêlement, troupe d'oiseaux», gùrguolé .foule, de gens, d'abeilles. Les autres termes évoqués sont plus éloignés : lat. grex « troupeau . (rapprochement déjà fait par Varron), etc., voir l'okorny 382. Rien ne prouve qu'il faille rapprocher àyEÎp.T|ç. Dérivés tardifs : yàpiov (Épict., pap.), yopTipév «pot de garum . (pap.) et, avec sufflxe p.-ê. lat yopyàpiov même sens (pap.) ; yopiTixéç • propre à conserver le garum • (pap.), suppose peut-être un y»?'""!? > *"'^" Marcell. Sid. 33 et 37 a les noms de poisson yoploxoç et ya.pl'ioii dérivés de yàpoi; ; yâpoç même désigne le poisson chez Rufus, Podagr. 10 (p.-ê. le maquereau). Ce sont les noms du poisson qui sont tirés de la préparation culinaire, non l'inverse, cf. Strômberg, Fischnamen 86. Sur la préparation du garum voir Geop. 20,46, Plin. HN 31,93, etc. ; Grimai et Monod, R. Et. Ane. 54, 1952, 27-38 ; Kalleris, Epel. El. Byz. Sp. 23, 1953, 695 ; J. André, Cuisine à Borne, 198-200. Le latin a emprunté le mot sous la forme garum et il est passé dans les langues romanes. El.: Pas d'étymologie, emprunt possible. YappwineOo : XoiSopoûjisea (Hsch.). Le mot a l'aspect d'une glose laconienne, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,307. Et.: Terme expressif à géminée que l'on rapproche de lat. garriô, garrîre. Plus loin grec y^pu;, voir Bechtel, o. c. 2,369. Autre hypothèse de Georgiev, Ann. de V Univ. de Sofia 28 : 6, 1932, 87 sq. qui rapproche SEptat (voir ce mot chez Hsch.). yâpaava : çpùyava, KpTÏTeç (Hsch.). Ce mot signifiant «bois sec. fait penser à yàppa ■ ^dt68oi; (Hsch.), et plus loin ysppov (voir ce mot). On a d'autre part yâpxav ■ ^àSSov, MaxESôvEç (Hsch.). Même si le mot est macédonien le sulTlxe surprend et semble interdire un rapprochement avec yàppa. Hypothèses chez Frislj, et Kalleris, Les Macédoniens 1,136. Voir aussi K. Forbes, Gl. 36, 1958, 253 sq. vacrrrip, gén. -Tp6; et -Tépoç, etc. : f., le vocalisme du suffixe présente à la fois le degré e et le degré zéro et la répartition des formes se fait chez Hom. selon la commodité métrique (Chanlraine, Gr. H. 1,96 et 215) ; plus tard les formes à vocalisme e sont poétiques ; noter aussi yao-riipai (Hp.) et yaoTpâcJi (D.C.). Le genre féminin pourrait venir de vrjSùç (Wackernagel-Debrunner, KZ 67,162). Sens : «ventre, panse. (Homère, etc.) d'où l'emploi du mot pour designer le ventre en tant qu'il est affamé, la glou- tonnerie, le ventre de la femme en tant qu'elle conçoit et porte un enfant ; enfin, le creux d'un bouclier (Tyrt.), le ventre d'une bouteille (Cratin.), une espèce de saucisse (Od., Ar. !. Une vingtaine de composés, techniques ou familiers, dont le premier terme est de la forme yaoTp- (devant voyelle), yacrxpi- ou yaciTpo-. Ainsi : yacTptSouXoç (d".S.), yaaTpt-iiapyoç, -(xapyéw, -[xapyta, « glouton ., etc. (ion.-att., etc.) ; yaoTpo6ap7iç ■ qui est grosse d'un enfant . {AP 5,53), yad-irpoEiSTiç «ventru. (Plu.) ; yaoTpoxv^QfXTr), -nvTKJita « gras du mollet » (Hp., Arist.) ; yacrrpoXoyta et -vo|ita titre d'un ouvrage de gastronomie ; ya<7Tpo7t(ojv . au ventre gras « (D.C.) ; yacTp-ÔTixTiç et -ojrrtç, -tcotIç (?) « plat à faire cuire des saucisses . (Délos, inscr.) ; yotorpo ypaçCa « couture d'une blessure au ventre . (médecins) ; yaaTt\p — 212 — Y«ffTp<4'-p6o'.« « diarrhée . (tardif) ;Ta«"poT6(xo(; (tordif), YaoTpoix*P'>S8'Ç 'ata • n TOTT"^^? ^axcovcç (Hsch 1 cf Ath. 369 a ; yao-cptov employé à coté de xpéoç el YopSiov dans un règlement de sacriflce (Milet, y' s., Schwyzer 728), «saucisse . (Milet, com.), espèce de gâteau en Crète (BAf 221,45) ; dimin. ya^xplSiov « petit ventre . (Ar.) ; Yaaxptav ■ crrp6çov ^ Siàppoiav (Hsch.); yacTTpcov, -0.V0- m. «ventru, goulu .. formé au moyen du suffixe de sobriquet -cov, -tovoç (Chantraine, Formation 161); râaTpiç, -cSoç et -ecoç f. et m. «ventru, en parlant d'une jarre (iEl.), nom d'une jarre = y««^P« (>"«<='• Délos), plus souvent . glouton . (Ar., etc.) avec le compa- ratif Ya YXàoTpa (Hatzldakis, Metrattûvixa >cal véa EXkrp>m<. ï,327; 2,246). U ne s'agit pas d'un dérivé du JyP^'^P orieinel. Écarter les étymologies de B^"^^** J^^^p' 1900, 272, n. 1 [yépito) et Szemerényï, W. u. Saehm, !S.t. 1, 1938, 154-158 (ytr:a). yaràXoi : oiXai (Hsch.). Généralement corrigé ya.'zei- W, ou YarrîXat. Voir oÙTâto, M-retX-^. VouXàs^r'aom de dtvéïs-rècipiehts ronds : vase à traire (Od., etc.), seau d'un pt^ts (Hdt., inscr. Délos, cf. Tréheux, BCH 1952, 563-571, VdiïEflen terre, ibid. 1954, 361-367) ; « ruche • {AP 9,404), « verre à boire . (Antiph., Théoc). Avec recul de l'accent (cf. Hdn. 1,156), y^ûXoç, bateau de charge à la coque arrondie (Épich., Hdt., Ar., etc.), cf Chantraine, Ëlrennes Benveniste, 7. Dérivés très rares : YauXtç, -tSoç f. sorte de cruche (0pp.); y«'J^i>'-6ç i^^ YaOXoç), qualifiant des vaisseaux de transport (X. An. 5.8,1)- ,, . -^ Le latin a emprunté les deux mots Yau>^oÇ et y^uXoç sous la forme gaulus. Et: TaûXoç et ym\6c, pourraient avoir une même origine, la différence de sens étant connotée par la variation de l'accent, cf. Solmsen, Bcilràge 217. Si l'étymologie est indo-européenne on évoquera gr. y(i>\e6<;, yùc^o^». V h. ail. kiol «vaisseau., etc., et avec un autre suff. gr Y'JpAe- ^^ formule d'Hsch. xal xà Ooivixixà TrXoia YaùXot xaXoûvxai ne doit pas encourager nécessairement à chercher avec Lewy, Fremdwôrter 151,210 une étymologie phénicienne et sémitique : la définition peut venir de certains textes littéraires, cf. Hdt. 3,136, Épich. 54. Mais le nom de vase y^uXôç pourrait être pris au sémitique, cf. hébr. gûllâ, ougar. gl « vase rond ». Discussion chez E. Masson, Emprunts sémit., 39 sqq. vauvâKTis, -ou : m. (pap., Peripl. M. Erylhr CXkrc.. Alex.) ; diminutif Yauvàxiov (pap. byz.). Mais les formes le plus anciennement et le plus fréquemment attestées présentent un x- initia! (assimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr 1 "52 avec aussi flottement entre l'occlusive sourde et sonore dans un mot voyageur, cf. Fohalle, Mélanges Vendryes, 157 sqq.) : ainsi xauvâxTjç (Ar. Guêpes 1U7, Mén., Arr., pap.), xauvâxT) f. (pap.) ; avec les composés xaiJvaxo-TtXôxoç, -Ttoiâç (pap.). Nom d'une espèce de manteau épais, de pelisse d'origine perse. Le latin a emprunté le mot au grec sous la forme gauna- cum ou gaunaca, v. Ernout-Mcillet s.u. Et ■ Emprunt certain. Le mot doit être pris à un iramen 'gaunaka «poilu» cf. av. gaona- «chevelure, couleur de cheveux.. L'akkad. gunakku «espèce de manteau .est un emprunt parallèle, cf. Schwyzer, Z. f. Indologie 6, 1928, 234-243. Voir Rundgren, Gl. 38, 1960, 11, et pour le suffixe, R. Schmitt, Sprache 13, 1967, 62 sq. voûpos, -ov : «fler, dédaigneux » (Archil., E., Ar., prose tardive), emplové en bonne part d'éphèbes à Tanagra (7G VIT 544 et 545, etc.), cf. L. Robert, Hellenica 1,127, 2 139 ' Dérivés : ypia.\La. (LJiJi., Phd etc.) :' le suffixe -iàû> a servi notsmment à former des verbes de maladies ou des verbes exprimant un désir (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,732). Le grec moderne emploie encore yocopoz «arrogant fler », ympua « faire le fier .. YaupiâJ^co « être en rut •. — 213 — Y«iT«ir» m.: Apparenté à Y(ivu[iat, -{tdat qui expriment l'idée de joie, etc., et plus loin -piQ^t^- Hors du grec on a rapproché m. irl. gûaire « noble ». Mais yaûpoç s'est souvent dit en mauvaise part, et, plus que la joie, exprime l'orgueil. Peut-être influencé par àys'^'^ï- YaûffOTTOS : m. (Str.), yaMnâr^q, (Varro) « étofTe à long poil ». Le latin gausapa (-e, -um) -loit être pris au grec. Et.: Emprunt certain : à une langue indo-européenne des Balkans selon Jolcl, cf. Walde-Hof mann s.u. gausapa ? Hypothèse très improbable d'un emprunt à l'akkadien guzippu, kuzippu: H. Lewy, KZ 58, 1931, 26 sqq. vaocrôç : moins probablement yaûaoi; (l'accentuation varie dans les manuscrits), « courbé vers l'extérieur, arqué » épithète de la cuisse (jLi]p6ç (Hp.) ; avec préverbe seulement iyya.ucsov ■ ëv(îxafi6ov (Hsch.), cf. StrOmberg, Greek Preftx Sladies 127. Dérivé possible : yaucâSaç • <\le»^<; (Hsch.) ; s'agit-il d'un nom de personne ? ou d'un pseudo- patronymique parlant comme ll-zpc'\iio'.Sric, 1 Cf. pour la forme Si(i.âSâç à côté de SLtitùV et ciijlÔç, et Solmsen, Beitnige 57 sq. Verbe dénominalif Yauw '"*•• aussi secondairement yéy<ùve(v) (//. 14,469 ; 24,703, Od. 8,305) : ce yéytTOVix<: • xà Siio alSoïoc. Féminins tardifs yetxaiva (AB 1199) cf. xéx- TŒiva, etc. ; ysixàvtooa (pap.). yeiTuw m — Quelques dérivés présentent de façon remarquable un vocalisme zéro de suffixe nasal : yeitvJa « voisinage » (Hp. Ep. 23, grec hellén.) qui n'est pas nécessairement postverbal de yeiTiuka, avec tes dérivés tardifs Yeirviaxéç (J.) et ysivtwç « voisin » {p^iip.), aussi le verbe YEi-nitàto {S., Ar., ion.-att., etc.), ses dérivés ysi-rvlôEfia (Hsch.) et yeiTvlâau; (Arist.), le doublet yenviàî^tù (^sop.) et d'autre part yeirvitù (pap.)- Même vocalisme zéro dans diverses formes à préverbe plus ou moins isolées : MezxfslTtia nom d'une fête à Milet (inscr., Plu.), MeToryetr- vwç épithète d'Apollon à Athènes, avec le nom du second mois de l'année attique MeTayettviûv ; de même à Rhodes, Cos, Chalcédon avec un autre préverbe le nom de mois neSayst-tvioç. Le pb|s grand nombre de dérivés est tiré du thème ysiTOV-' ';' yfuzovia • voisinage » (PI., Arist.) d'où par conianuçatio^ avec yaTJiàtù, yeiTovuxoj (Théopomp.) et ;-ï«^fco«; (TernMSSOs, ii» s. ap. J.-Chr.) cf. Radermacher, Gl. 25, 1936, 199. i>énominatifs de y=^t<ûv : y"'"'^^'^ . être voisin » (JEsch., Call.) d'où yenàvrnia (Alcm., PI., e*c.) -T/oiç (Luc, Plot.), yeiToveûco (Hp., X., Str., etc.), avec yetTOveta (Mégalopolis ii« s. av., PhW.). Sans trace du thème en -n- yeiTooiivri « voisinage » (Str.) et YeiTÔmjvoç «voisin» (AP). A l'origine vetriov exprime la notion d'un voisin, prise d'un point de vue concret et social, non celle de proximité {nkrjaioç, etc.). Le grec moderne a gardé des termes du type YEinivaç, yetTovta, mais aussi yetTvtaoïç, yeiTviâ^td. Et.: Si l'alternance YEiTOV-/YeiTV- est ancienne, ce qui semble possible ou vraisemblable, nous aurions une formation archaïque. Pas d'étymologie. YcXavSpôv : 4»uxp6v (Hsch.). La ressemblance avec lat. gelidus ne signifie rien ; glose corrompue. Voir Latte s.u. yeXâu : ye>JXitoiJ.a.i, tfé'Xx.aaTOÇ à iiY^P"^f0Ç de yipaç. On tentb-.de retrouver le thème yéXaa- dans ytkâLvfiç «joyeux», etc. (Pi.) qui pourrait reposer sur un *Y«Xcto-voç entré secondairement dans le type àmjvijç, nrpTjv^ç (dor. wp5-), riçpwnjv^ (dor. -tMiji), avec le dénam. YsXâv6û> «réjouir», '«te. (B. hapax) ; enfin ytkofiij^- YoX^VT), Aàxcaveç (Hsch.) de *YeX«> (var. dans l'Od., H. Aphr. 49 YeXot-^aaoa) et YeXoiàÇoi (LXX, Plu.) et les dérivés hellé- nistiques ou tardifs ycX.oiouni.6i;, ytXoi.oLGrr]i;, Ye^oiacrTtJtûç. reXoîoç se trouve auprès de yé'^'^Ç comme alSoîoi;, ■J|oïoç à côté, de alSûi;, tiûç. Sur un thème yzXcy}- serait fait p. pr. yzXâcavTzi; (voir début de l'article). Enfin du thème attique à dentale, gén. y^Xcotoç, etc., ont été tirés les composés attiques yeK(iixono<.6<;, -noiéut, etc. et le seul dérivé yskcùxX^Kx; ■ xaray^XacToç (Hsch.). L'éolien a créé une forme thématique Y^^oî> "°" ™- (gramm., cf. Bechtel, Gr. D. 1,52) cf. ëpoç à côté de èpaaréç et ëptûç ; la forme est p.-ê. attestée dans hom. y^^*^ et Y^Xov (Chantraine, Gr. H. 1,211). On a pu penser que YéXûJÇ était un doublet d'un ancien neutre *yi'XaiC, qui rend compte de yzyji.<ù, ày^XanTOç, etc., voir Bcnveniste, Origines 124-125. Composés de y^Xcoç : xaTÔYeXMç, tfMyzKtaç, etc. (cf. Lejeune, Rev. Phil. 1944, 66 avec l'étude de l'accent), d'autre part Y^XtoTOTtoiéç. Tous les mots du groupe signifient « rire » mais cette notion est issue de celle d'« éclat », ce qui rend compte de l'emploi de ye'^»" ^vec x^"^ comme sujet ; cf. encore YeXeïv • X(i(i7retv, àvOeîv, yzXaç)i]ç, cité plus haut, et avec d'autres vocalismes yrùàf^, y^ri^ri et Y^îJ^oÇi ^'■'^■ TéXtùç, yeXoXoi;, ysX(k<ù subsistent en grec moderne. Et. : On rapproche le mot arménien de même sens calr, gén. catu de vocalisme différent (cal- = gr. y^X- cf. yaXijV^) et doiit le nominatif suppose un thème en r, qui n'étonne pas à côté du thème en « *yéX(xz, yéXwç. On pourrait chercher trace de ce thème en r en grec dans y^Xapriz (înais Voir plus haut) et Ya>-'')p6ç (cf. sous ya.Xi}vri). Y€Xyt| : n. pi. «friperie, chiffons» (Eup., Luc); Hsch. a la glose yéXyr] ' ô pÛTtoç xal pâjifiara, dtrpaxToi jtal jtTévsç. En outre y^'^Y'''^ ' '"jvr), cnrâôrj, jcoupâXta ; le verbe yi^yf t." • parçTi^et, XP'^M-"'^'^^' ^^ yEXyoTzaXEÏv ■ ^(ûnmçuXGÏv, irqtv-roTrtoXeîv (cf. Hermipp. fr. 13). Et. : Terme populaire qui évoque chiffons et bric à brac, sans qu'on puisse bien préciser le fil qui unit les divers sens. Le mot aurait-il un rapport avec le suivant î Y«Xyis : f-. gén. -ïOoç, -toç, -tSoç, n. pi. y^XyïiÇ «tête d'ail » (Hp., Thphr., AP), au pïuriïl » gousse d'ail » cf. Thphr. HP 7,4,12. Dérivés : Ye>>Y'^^ot'°" • *^ former en gousses » (Thphr.) ; enfin ye'^T'ôsueiv (correction pour yeXyri^w) • àTtarr)- XoYSÏv (Hsch.), mais sur quoi repose la métaphore? ZJ15 — yevus Si» remploi de YéXYic etc., voir Strtmberg, Theophratlea Et.: Évidemment apparenté au terme de même sens et de forme voisine «yXi»;. Gn pose une forme à redouble- jBcnt expressif *téK-^\u; et on rapproche fora^i-o-v, etc. r^àéovTCS : nom d'une des quatre tribus ioniennes (inscr Plu.) ; î'éponyme est TO.ztM fUs d'Ion (Hdt. 5,66) -'aussi épUbète de Zeus (/G IP 1072) ; forme isolée rXe6vT>v i^v Yuvawcç rà veoYvà TtaiSta çccalv àpjtàÇeiv. Le mot est attesté chez Sapho réUo>ç TtaiSoçiXoTépa (Sappho 178 L.P.). Il s'agit donc d'un cro<|«e-mitaine femelle qui enlève les enfants. Le mot subsiste p.-ê. dans le grec médiéval et moderne ruXoû (Maas, Byz. Z. 17,224 sq.). El.: Pourrait être associé ,i YeXeîv (sous yéXtùç), etc., cf. ropycJi. yéiiù) : seulement présent et impf . « être plein, chargé •, notamment en parlant de bateaux, mais aussi de façon plus générale « être plein, rempli, chargé de . (lon.- att., etc.). Nom verbal yô^oc, «chargement, d'un navire, dune bête de somme (ion.-att.) avec xaTàyoïioç «chargé» (Plb., etc.) ; d'où le verbe factiUf tardif yoiiàw • charger une bête de somme, une voiture ., etc. (Babr., pap., etc.) avec ÔTTo- . décharger . (pap.) ; d'où YÔfiCùotç « chargement » (pap ) • en outre très rare exemple tardif de -yout) en composition, àr-Ofo^L-^ (pap.) ; autre nom verbal hapax véixo;, -ou; n. .charge. (iEsch. Ag. 1221). Déverbatif avec sens cauaatif yï(*'ÎÎ" (parfois composé avec tel-, y-ara-, ÙTtcp-), aor. èyâixtoa ..remplir, charger bourrer ., etc. (ionien-»ltique, etc.), aussi YetxtoTOç et Yéixwrua donné comme explicaUon de yé^oç chez Hsch. Ennn on a y^fiio) = vei^OCo» (pap.), contamination de Y0(i6m et ye^î^ûJ. . Le grec moderne emploie encore ye(XO> «être plein., wu,iJ;o> .remplir, charger ., yc[iâTOÇ -plein», etc. Et ■ Rapport certain .avec yÉvro, bien que du point de vue grec il ne «.it pas senti. D'autre part on rapproche de façon vraisemblable ombr. kumiaf ace. pi. f- = gramdas. Mais il est difficite d'évoquer lat. gemere, voir Ernoul- MeiUcl s.u. Voir enaore yévro, ya\da, cl Szcmerényï, ZDMG 101, 1951, aie. ySYcâ, voir yîyvojMti. Yévetov, yevetdç, voir yévuç. Yévva, yewâo), voir ytyvofiai. yévos, voir ytyvoixai. YévTO : glosé par Hsch. xpéa, emXdcyxva. Signifie propre- ment tentraffles», etc. Attesté chez le* Alexandrins (Call. fr. 322,530, Nie.) toujours à propos d'animaux, de tripes, etc. Terme thrace selon Eust. 918,28, 1854, 33. Et.: Inconnue. Hypothèse peu vraisemblable de Szemerényl, W. a. Sachen, N.F. 1,156 sq., cf. yaorr^p. yevTiav^ : « gentiane . (Dsc., Hp.) voir sur les variétés Stadler, RE, 7, 1201. En outre ysvrtàç ^lî^a (Androm. ap. Gai., Dsc.) p.-ê. forme abrégée pour *yevTiav(iç. L'a de yevnav^ semble long, ce qui confirmerait que le mot est emprunté. Et. : Selon Dsc. 3,3 et Pline 25,7 nommée d'après Gentis (Genthios) roi d'Ulyrie, ce qui n'étonne pas pour une plante qui Heurit notamment dans les Alpes (cf. StrOmberg, Pflanzermamen 135). vévTO : glosé par ÏXaSev « il prit ». Le mot est seule- ment attesté dans 1'//. (8,43, etc.). La forme semble foncUonner comme aoriste et l'on y a souvent vu un ancien aoriste sigmatique athématique dont le o aurait disparu par analogie (*ye|iOTo> yévro, d'après *Xex(ïTO> XéxTo), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,751. Mais il est aussi vraisemblable (cf. ibid. 842) de poser un aoriste athématique non sigma- tique pour ce type, et p.-ê. un thème de présent (Chantraine, Gr. Hom. 1,297,384). Autre analyse de Szemerényi, Syncope 186-188. A cette racine 'gem- se rattachent des mots de glossaire : impf. à.n6yE\ts ■ «çeXxe, KÙTtpioi (Hsch.) et Oyye(ioç • (juXXa6Ti, SaXajitvioi (Hsch.). Au sens de .prendre, la racine n'est attesté que dans 1'//. et en arcado-chypriote. Mais elle a fourni, dans un emploi particulier . prendre, occuper, remplir ., le groupe défini de yé(itù (voir ce mot). On a aussi évoqué yâyyaiJtov et ya(jii<ù (voir ces mots). EU : Hors du grec, outre ombrien ftumiaf cité sous yé(iw, on a rapproché m. iri. gemel « lien ., lette gùmsla « saisir ., V. si. i(ti .«errer », etc. Voir Pokorny 368 sq. vÉvus, -uoç : f. (u bref, exceptionnellement long par licence métrique) « mâchoire ., au pluriel • les mftchoires » (Hom., ion.-att.); figurément .tranchant d'une hache. (S., Alex.) ; la gl. d'Hsch. yévuÇ • TcéXcxuç peut être une faute pour yévuç, mais également attester un dérivé. Dérivés : yéveiov n. (vocalisme e, de *yeve/'tov) . men- ton ., d'où . barbe » {Od., ion.-att., etc.) avec les dérivés ycvciôç, -dSoç, f. {Od., trag.) parfois au sens de joues (E.), ycvetà-njç (-ô^riç) .barbu» (Théoc, Luc, CaU.), f -âTtç et -TfiTic. ; enfin deux termes de lexicographes : ■l-evetôXTic -ou .barbu» (Hdn., CaU.), dérivé d'un thème nominal, pourvu d'un suffixe qui fournit généralement des dérivés de verbes (Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 56), yeveuxonip « courroie de menton . dans une bride (PoU.), le suffixe se prêtant è fournir des noms d'instruments, cf. PpaxiovicrPQp, etc. Composés comme eôyiveioç, Tjùyévetoç (Hom., etc.). Verbes dénominatifs : ycvetào «avoir une barbe qm pousse, avoir une barbe . {Od., ion.-att.), cf. xo(id«*, Pi- yeyevetâxa (Philém.) ; ynœtaÇo «commencer à portai une barbe . (Théoc, grec Urdif) ; peut être rapproché dt yevetiç ; nom Verbal yevetaciç (Plot.) ; le sens inchoatil est plus franchement marqué dans yevetàaxm (PI., X.) Enfin, en liaison avec l'emploi de yévuç pour une hache yevrjtç, -tSoç f. « tranchant . d'une bêche, au gén. ycvîi8o< Ycvoç — 216 — (S. Ant 249) hapax; les mote en -Tjtç sont rares et poétiques. ,- Le grec moderne emploie encore yeœUx., reveiiSa, vÉvt 1 barbe ». El.: Vieux mot i.-e. désignant une partie du corps. Le thème en u se retrouve clairement en celtique, germa- nique, et tokharien : v. irl. giaa, gin . bouche», ga«- am .joue, menton», pi. genea, got kinnus «joue, mâchoire », tokh. A àanwe-m duel . 1» dfsux mâchoires . ; le latin a un thème en « dans le dérivé femûnî « dents de la joue ., mais gêna «joue » (d'après mûla?), voir ^.rnout- MeiUet «..u. Le skr. hànu- t. thème en u présente une aspiraUon secondaire. Le composé av. zâna-drafah- dans le premier terme duquel on reconnaît notre mot, présente une longue non expliquée. Voir Pokorny 381. Le sens originel est .mâchoire., et le développement de YÉvEtov .b-be», etc. est original en grec. Le grec possède d'autre part TvàQoç, visiblement apparenté. yepâvSpoov, voir yépwv. vépavos : f- (rarement m.) «grue», grus cinerea [II, ion -atl.), voir sur l'oiseau Thompson, BiriU s.u. ; d'où «grue, pour porter des poids (Poil. 4,130); nom dun. poisson rare et extraordinaire qui se trouve dans le golfe Saronique et passait pour être engendré par les gruw lorsqu'elles volaient au-dessus de la mer (-^l-), cf. Thompson, Fishes s.u., et Strômberg, Fischnamen 120 ; nom d'une danse : voir Gallet de Santerre, Délos pnmitwe 178-184. Selon m. Dion. 113 Erbse, répri^> serait un féminin de yipci.vo<;. ,„ ., , e , Très rares composés : yepix-^o&oaia (Poil.,, -6<.»i:ta fPl.), -TtéSiov , nom de plante = X'ox^k. Dérivés : outre l'adj. yspavûSTi?, un certain nombre de termes qui évoquent la grue d'une façon ou d'une autre ; Ysoavta -t8oç f. espèce de bandage (médecins), Ycpavtoç, lou . qui a un cou de grue . (Phr>-n.) ; y^pàviov geramam luherosum plante, ainsi nommée parce que le fruit a la forme d'un bec de grue (la plante est également nommée Yspavovépo>v, cf. Strômberg, Pflanzennamen 54 et 15J) , le mot désignerait également une truffe (Eust.) et une substance utilisée en alchimie ; yspay^iTnc; ""^P™^^'' YspavÏTtç «pierre précieuse» (PUn. 37,187, cf. Redard, Noms en -rry; 53). Verbe dénomina^h yepaviÇm . crier comme une grue » ((Hess.). répavoç subsiste en grec moderne. Ft ■ La forme à nasale est attestée dans arm. kHmk, en celtique, Mulois tri-garanos «avec trois grues», gall. garan. Pn germ.: v. angl. cran. Une formation en u se trouve dans lat. grùs, IH. gérvé, v. russe ieravû; v.h.a. kramih V. angl. cranoc ont à la fois n et u. Ces données supposent à ioriffine une flexion complexe aurec alternance de thèmes en n et u, et déclinaison athématique, cf. yiprf* " IftpavoÇ (Hsch.). Ce mot expressif devait signifier originellement . la criarde », cf. skr. jàrate, grnaii, etc. vépas. -ao. (en prose -a.ç chez X. et Luc.) : « p«rl d'honneur, d- -Vhonneur, privilège» (Hom_., lon.-att pap.) notamment part du prêtre dans les sacnaces (mscr. ). Probablement en mycén., cf. Chadwick-Baumbach 180. Le m-.i .'xiste encore en grec moderne au sens de . pnx, récompense ». Tépoç est certainement apparenté à y^paç ■ vieiUesse», y^P*»» «vieiUard» et désigne origineUement la part d'honneur réservé au répwv, mais le terme est devenu de bonne heure indépendant, cf. toutefois la formule homérique -ci f^P Y^W ^^^ yepévxuni {II. 4,323) et le dérivé r^po^ c vieux» qui sémantiquement fonctionne comme adjectif de yipa-i (voir ce mot). Autres dérivés : Yepiafiioç « qui honore . (H. Herm. 122), . honoré » (E ) mais, semble-t-il, « de vieillard . (E. Suppl. 95), cf. èpéoutoç et Schwyzer, Gr. Gr. 1,493 n. 10; adj. en -to- dans ififaavK « sans part d'honneur • (IL, poètes) dont Hdn. cite un doublet dcYetparoç [t] ; yepM'zéç est un mot de lexique {EM 227,43), de même que le dénominaW Yspâî^t» « honorer • (EM 227,43). Le thème de r^paç se trouve dans de rares composés : Yspocaçépoç (Pi.), rep'^'P^poç (SI G 1025), TEP^^poç et - (Hdt., X., etc.) d'où le composé ^eppoçépoi « porte-jrs de boucliers d'osier » (PI., X., etc.) ; mais aussi « claies, clôture d'osier », dans les marchés p. ex. (attique), «couverture d'osier» (avec le composé yeppoxtkôivt)) ; par un développement de sens différent « piquet » (Eup.), « trait » (Alcm.), « mem- bre viril » ou olisbos (Épich. 235). Dérivé yeppâSia • arpto-nripiSia (Hsch.), cf. des dérivés en -àStov, Chantraine, Formation 72. Il est malaisé de tirer parti de la glose -^içoM^m (^épainov Latte) • libcpov àXicuTtXoû xaXâfiou (Hsch.), en raison des doublets févaiiioç (YévTifio; Musurus) chez Hsch. et xépontxoç (probablement corrompu) « crochet d'hameçon » (Arbenz, Oie Adjektive auf -tfioç 80). Pour les formes à vocalisme zéro yâppa et -yàpaava, voir sous yâpaava. Sur les emprunts latins gerrae — craies uimineae et gerrae exclamation populaire (= alSoîa ?), voir Ernout- Meillet s.u. El.: Le crétois fâpaava. confirme que y^PP°'' repose sur *Yepoov, cf. avec une place différente de l'accent v. norr. kiarr • broussailles », v. suéd. fcioerr « marais » (german. •kerzà), cette accentuation devant être une innovation. .\vcc un vocalisme o on a d'autre part v. norrois kass (de 'kars) • corbeille d'osier ». Voir Frlsi;, et Pokorny 392. ycpuv, -ovToç : m. «vieillard » (Hom., ion.-att.) parfois employé comme épithète, en poésie plutôt qu'en prose, cf. yépMv Tta-TTjp (//. 1,358) ; parfois comme épithète d'un objet yépov une difllculté est qu'il faut partir de ytpwtloi, avee assibilation de T (forme prélaconlenne ? ou influence de l'ionien- attique î) ; "Wackernagel, Spr. Uni. 208 n. 15, admet un yeptùxia composé de Ycpa-oxt« (cf. ^x***) > *"* ** d'autre part la glose yspcovla • Yepovrta • Tcapà AdbtoKji xal Aaxe8ai(Aov(oi<; xod Kpi^ot (Hsch.), mais Latte met Yspwvta entre crochets, dittographie de -{tpwnia qui serait le lemme. De yspouota sont tirés divers dérivés : Ycpouolaç, -00 m. « membre de la gerousia » [IG V 1,31, etc.), yepo\>aiaK6i; (inscr. Téos), yt^oxyiiacrriz « membre de la gerousia » (Plb., inscr. Béotie), avec le BufDxe -acrrl)ç issu des verbes en -à^eiv ; Hsch. fournit enfin la glose YcpoàxTai • ol S^ftapxot Trapà Aàxtaoïv, où on lit ingénieusement YepuâxTai dérivé d'un *yep<ùi.T, (PI.) mais YspovTixiv « siège du Sénat, Sénat » (Str., et p.-ê. Plb.) ; verbes dénomlnalifs yepovziia « devenir vieux » (D.L. 3,18), fait sur le modèle des verbes de maladies en -tâû) (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,732); yspo>r:zûpa : f. (Hom., ion.-att.), béotien péepupot (Stratt. 47), erét. 8é (ilK} ytif»^ tàgti'B» « pont », le point commun entre le» deia emplois poitfirait être la notion d'endroit par où TcRi fasse, ebniÂée. Dérivés : yc^cov» diminutif (.M.) ; y^^k ' tépvt] Ttç èirl yt^ùpaui; ûu; "ïtpioààui* * £XXoi H.... fivSpa ixei i«a0c!^â(ievov ItA t&v è* 'E!Xeua!vt puo-njpUtv ouyxixXuTrré- [ùvov èc, ivà^acTOÇ {3.), ycfupurJiç « constructeur de pont » (Plu.) ; d'autre part dans un sens particulier, ysçuplÇu « railler > poursuivre de sarcasmes (Plu.) ; l'origine du terme est indiquée par Hsch. : lors dé'la procession des mystères d'Eleusis les gens postés èiA TTiç yeçûpotç raillaient ceux qui passaient : s'agil-il du pont du Céphise comme on l'admet généralement ou de la chaussée le long de la mer ? Dérivés : ye chez Hdt. Un grand nombre de composés présentent un premier 219 YT]9éfa terme affecté d'une voyelle thématique : -fÂcoStxip (Schwyzer 396, Acarnanie). Mais ce procédé est presque uniquement attesté en ionien-attique et dans le grec postérieur où le premier terme présente la forme yç»)-;: yetùypâipoç, etc. (Str., etc.), -SaC-njç (Call.), -8at< (Arist.), etc. ; YeXo>t6(jioç, -routa ; yeoTpayia « fait de manger de la terre » (Hp.), cf. Tpayeïv. Les composés de yj)- présentent donc normalement en ion.-att. et dans le grec postérieur la forme ytta-, yrjXoçoç et yrjjtsSov étant des exceptions isolées. Celte généralisation a pu être aidée par l'existence des composés où l'initiale du second terme était o ou co : ystôviov « prix d'une pièce de terre. {SI G' 587), yeûpuxoç (cf. èpuaato), -tûpux^û» -upuxux et surtout le groiipe capital de yetopyôç • agricul- teur, laboureur, paysan » (ion.-att., etc.) qui doit reposer sur *yâ-/'opyoç, cf. sous èpyôv, mais le dor. a yâ/epyôç, ef. plus haut. Le thème -yeto- figure encore au second terme de composés en ion.-att. dans une vingtaine d'exemples, où la tradition hésite entre -yscû-, -yeo-, -yeto- (et -yaio-, voir plus loin) : par exemple, paOûyetoç (Call.), -yéuç (Thphr.) ; ëyyetoç « qui est dan? la terre, qui con- siste en terre», èmyeioç (PI., etc.), îoâyefûç (Thphr.), -yetcdç {IG IP 1665), HaxâyEioç (X., etc.), Xeirr(iyeft)Ç et -yeioç (Thphr., file,), '\i.é>.â.rr^<>i<; et -yeioç (Thphr.), ÛTtiyewi; et -yetoç. La confusion est grande, notamment dans la tradition manuscrite qui hésite souvent entre -yeto;, -yeoç, -yaioç, -yéûx; parce que dans le grec tardif ai et e, o et u possèdent la même prononciation. Dérivés : diminutif yijSiov « petite ferme » (Ar., X., etc.) ; les adjectifs -i-Tjiyoç « de terre •, adj. de matière (Sérnpn., X., PI-, etc.) ; avec ohrègement de l'êta fcr^pàç « de terre » (Hp., PI-, Arist.), ycciSïiî" qui ressemble à de la terre, de terre » (PL, X., Arist.) et les composés gyyeioç « qui est dans la terre » (PL, etc.) « qui consiste en terre, foncier • (D., etc.), xara-, etc., [iaÔu- (Call.), etc., dor. yaioç (.aïsch.) et yaiy.ôç {SI G 421); enfin le substantif yfîT-»)? de yijttT}? « cultivateur > (S. Tr. 32) cf. yaXrai • yetopyot (Hsch.). Verbes dénominatifs : yeéoyMi « devenir de la terre • (D.S.) avec la forme à préverbe àTro- et en Argolide, époque romaine, èyyaTjaoç (a long ?) = cvoïKïjoaç {IG IV, 853). Le mot y^ a un doublet de même sens yaîa f. (plus de 300 ex. chez Hom. contre 10 de yv), poètes, trag., corn., dans les paratrag.) : « terre » avec les mêmes emplois que Taîa figure comme second terme dans un certain nombre de composés en -yatoç, en concurrence avec -yetoç, -yeioç, etc. Les exemples les mieux attestés figurent dans l'ionien d'Hdt. : PaPûyaioç (Hdt.), èy- (iEsch.), IwoaU (Hom., voir s.u.), èni- (Hdt.), >caTa- (Hdt.), (xeXay- (Hdt.), neao- (Hdt.), utio- {IEsch., Hdt.). Il existe égale- ment des substantifs de genre inanimé : le plus remarquable est àvciyaiov (-ysov) ou ivàyaiov « pièce -du premier étage, grenier » attesté chez X. An. 5,4,29, Antiph. 312, Ev. Marc. 14,15, Ev. Luc 22,12 ; àvûyeov (CoUitz-Bechtel 1581) ; ce Hains grammairiens donnent une forme àv6xaiov. cf. àvéxatov • ùreéptjiov, ypAçsmi xal àvàyewv (Hsch.), cf. Suid. et AB 405 ; il n'est pas impossible que &v) est indirectement attesté par de nombreux composés dans la l igue épique : Tto>.^rn^. La difficulté est que la contraction de -âft- a dû se produire très tôt, à moins de poser *Yâ-9E- ? On constate d'autre part que le parfait est également fait sur un thème fâfsQ- (ou yâô- ?)• Le plus simple serait de poser un thème de parfait yâS- cf. Chantraine, Gr. H. 1,429, sur quoi aurait été refait secondairement le présent yâôéo), vTjdéûj, mais le latin fait croire que le présent est ancien. Sur le' suffixe 6, voir Benveniste, Origines 190. Apparenté à yoLla, vâvuiiat. Voir Latacz, Freude 133-160. YT,8uXXÎs : («lo"^- TS9-). -^°î. f- (Épich., Eub., Nie), YTiOuov (Ar., Phryn. Com., Thphr.) n., rh-^tiov (Ar., Alex., Call.) n. ; variété d'oignon de printemps. Selon Moeris 115 équivalent attique de â(iTceX67rpaCTov .poireau dervignes, p.-ê. aussi ciboulette, (cf. André, Lexique s.u. aêlhyum; cf. encore Strômberg, Theophrasiea 84). Et: Ignorée. Selon Kalén, GôL H. A. 24, 1918 : 1,103 sq. YYiôuXXU serait un composé signifiant «petit sac de terre . (?), cf. OùXaÇ ? Il est plus naturel de voir dans yt)OuX- Xtç un diminutif de y^je-jov. Quant aux rapports de t^Ôucv et YT)-rewv ils sont obscurs, le premier pouvant être une déformation du second d'après Yi^ôéoi, etc. yftpas : g. -aoç (Hom., poètes), -coç (attique), également chez Hp. et en grec tardif rÔpouç (avec le datif y^pe".) ; . vieillesse », en parlant de personnes, d'êtres vivants ; désigiie aussi la vieille peau que perdent les serpents, etc. Évidemment doublet (cf. EL) de yépaç qui s'est spécialisé dans le sens de « privilège de l'âge ., etc., tandis que YTipaç siphito parement et simplement « vieillesse «. Le thème oe -pipaç Hgure dans trois groupes de, composés : yf!^or,^6ç, -éo>, -ta (voir sous p6cjxa>) el avec un ton moins familier, vTQpoTpàçoÇ, -éco, -ta (vmr sous Tpé9)), rrjpoxâfxoç, -xofxéoj, -jconta, -xoixsiov Il existe d'autre part une dizaine de composés du tvpe à-npo.?, eOy^pcoç, de drpôpaoc, etc. (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,54), avec un doublet iSynipoç. Adjectifs dérivés : -(Tipaiâç . vieux », doublet de yspaiôç (voir sous yéptdv) ; le mot est attesté depuis He».. puis en ion.-att. ; U se distingue de yepaiéç par le fan qu U n'implique pas la notion de vénérable, etc., cf. Hes. Ih 378 rOP«i6ç Se eivoïc; Th. 6,54 nEtaiorpirou rrpatou TeXeurriaavTOç ; accent d'après 7taÀai6ç ? — Y^paXéoç (Xénoph., Pi., .Esch.) doublet avec le suffixe poétique -oXéoç • YTlpâsi^ qui serait un thème yT)pcifeyn- est une lecture 'plus que douteuse chez Alcée 33 L.P. Il a été créé en outre des termes de botanique : r'IPe'O'' ' *-^*-^ <*« chardon . (Art»., Nie.) qui peut faire penser à une tête de vieUlard; Y>)P««ov • YEpav<0YÉp6>v> (Hsch.i est un 220 — compromis entre r^pocç et -{tpéNim : pour l'explication de cette contamination, cf. Strômberg, ppanzennamen 159, n. 1. Quant à la glose yripàyMv ' tpiX.^- (Hsch.) il n'y a rien à en tirer. Parallèlement à Y^paç existe un présent en -oxoj, yiipâaxu «vieiUir, devenir vieux» (Hom., ion.-att.), l. YTjpâaofxat et -âatù, aor. rad. ath. êrÔP* (Hom., où c'est un éolisme probable, ion.-att.), participe -fiipiç (Hom., Hés., etc.); infinitif YTjpâvat, mais y7)pâv5ti sans aucune nécessité métrique (,Esch. Cft. 908); aor. sigm. èyripâwx (Hdt., PI.), au sens factitif (iEsch. SappL 894), pf. ■■[Err^pa.wx. (S., etc.) ; la forme yutxrhfnpaa (pour yvxTa.ysriip•■J!-^^^=' X£:9a>.ôç èpcoûv (Hsch.). yiy\l\\.a\ic>)x-ïi ywi". exceptionnelle- ment 'gne3,-> -pK»-. A) 1° 'gen(»i)- apparaît d'abord dans un vieux thème en s de genre inanimé yévoç n. qui répond exactement à skr. jànas-, hapax (RV 2,2,4), lat, genm. Le mot signifie « race, famille » (notamment grande famille patriarcale), « postérité » et en outre « sexe », en logique « classe » par opposition à elSoç, en histoire naturelle «classe d'ani- maux », etc. (Hom., ion.-att.), etc. Le mot iigure dans plus de deux cents composéo dont les plu» anciens sont : àysy^i; {S., PI.), àeiyevjjç « étemel » (Hp., PI.), odepY)Ytv»iç «né dans l'air, d'air» ç épithèU de Zeus (E.). De Y^voç ont été tirés de rares dérivés tous tardifs : YsvixiSç «qui appartient au genre, générique» (Arisl.), mais YEvOcrj (Ttrôiati;) désigne le génitif, le mot étant d'ailleurs mal expliqué (général ? du gsnre t de l'origine 1] cf. Wackemagel, Sifnt. Vorl. 1,18-19. Nom d'action YEviofiôç «répartition des terres en catégories» (pap.), sans qu'un verbe *Y8viÇeiv soit attesté. Tous ces termes se rapportent aux divers emplois de yévoç : « race, famille, catégoi4e ». De yévoç se rapproche pour la forme et pour le sens Yeveâ, ion. -i), dont l'élément sufflxal n'est pas pleinement expliqué (Ghantraine, Formation 91). Sens : « famille, race, génération, naissance » (Hom., Hdt., poètes), le mot ne se prête pas comme yévoç à des emplois plus généraux. DOublet ytrrii (Call., fr. 203,54 ; 511) ; 2» Un autre groupe de termes présente un vocalisme e et une gémination de la nasale qui a été expliquée de AiQtms diverses : yéwa « naissance, origine, génération », le mot étant sensiblement équivalent de yevei (Emp., Pi.. iEsch., E., extrêmement rsrre en prose). Dérivés frwàSâi; » brave, de noble naissance », patronymique ptaisant d'aspect dorien mais utilisé et sans doute créé en attique (Ar., M.), cf. BjOrck, Alpha impurum 51 sq. ; dans le même registre on a yewmit; (Ar., PI., Mén.) parfois employé poar des objets par les comiques ; mais en grec tardif « aciif, efficace» (médec), cf. yevvio», et YewVf;- Le terme usuel et ancien est Ycvvatot; < de bonne race, noble > ; peut se dire d'un acte, de la conduite, et finalement de choses de bonne qualité, avec parfois la nuance de fort, violent (Hom., Archil., ion.-att., etc.). Le mot est attesté une fois chez Hom. (//■ 5,253) dans un sens étymologique : où yip (xoi yewaïov « il n'est pas de mon sang (de me dérober) » ; enfin, définition d'Arist. HA 488 b, eùytvèç yàv tan. Tè èÇ iyaBoû févouç, ytvtoiiov Se rb (i-J) èÇicrr(i[i£vov èx -rr); ocôroû ifùaetat;. Dérivé : fv*v(u.6tl)i « noblesse », etc. (E., Th., etc.) ; le composé ytvmtoTcpenSx; (Ar.) et les dénominatifs très tardifs Yevvaiâl^u (Sch. E. Hipp. 206) et yewatÇofiai (Suid.). De y^vva on a encore tiré le substantif yEwîJTai « les gens de la même race », du même yévoç (Is., PI.) ; cf. aussi plus loin yewrj-tTiç avec un accent différent. Enfin on relève le composé à-jTWT)? « sans noblesse » d'où « vil, sordide » (Hdt., ion.- attique), influencé par àysy/jç ; avec dcYéwcwx (Arist.). Il existe enfin un verbe qui a les apparences d'un déno- minaUf'de -y^wa : YEwâw (Pi., Hdt., ion. -attique) avec le sens « qui propage la race, qui engendre » surtout en parlant du père, cf. encore ol YEwrjaavxeç « les parents » ; s'emploie également au sens général de « produire ». Le verbe fonctionne comme un factitif de y^yvoiiai « naître ». Autour de ce verbe se groupent diverses formations nominales : adj. verbal yvjvr\-c6t; (PI., etc.), avec yvrrr\- -cix6ç (Arist., Épicur.), àyÉwiOTOi; « non né » (S.) mais « non noble » (S.) cf. iyevvYiç, yévvifjjxa « ce qui est produit, entaift, œuvre » (S., PI.), en grec tardif « produit de la terre, récolte» (Plb.) ; en ce dernier sens souvent noté yévijiia (sous l'influence de y^voç ? mais voir Georgacas, Gl. 36, 1958, 118) dans les pap. ; avec yEwiriixaTiKÔç (J.) et Y«vv»)jiartîip chez Benveniste, Noms d'agent 46); PI. CrOi i 419c a YewTjTsipa, et Phryn. PS 62, fsvvrj-zçiia.. Enfin' YewY)£tç « productif » (Emp.) est morphologiquement dérivé de yéwx, mais sémantiquement va avec Y^wàto « produire ». Ce groupe, bien défini, pose plusieurs problèmes difficiles : sur le plan sémantique yéwa se rapporte à la notion de « race, bonne race, descendance » et Yevvaîoç à celle de « noble », etc. Fewiiu signifie « engendrer, produire », sens qui peut aisément se tirer de ysvvtx mais conduit à un développement de sens différent. Tewsccù a toute l'appa- rence d'un dénominatif de yémix. Malgré l'afTirmation de Wackernagel que yhtva est postverbal de y^^'*^'* (JÏ^ 30,300 et 314), c'est la solution la plus simple. Il est diflicUe d'y voir un verbe radical à sufllxe nasal (cf. 8â(iv>)(xt, Safjivdud et Schwyzer, Gr. Gr. 1,694, n. 1). Sur le plan morphologique la nasale géminée fait difficulté. Meillet {BSL 26, 1925, 16) suppose qu'il s'agit d'une gésiinstion expressive ; l'hypothèse n'est ni impossible ni démontrable. Cette gémination expressi\"e devrait en tout cas être facilitée par la proximité de ysycâ, dont le groupe pourrait finalement être issu : *YEv«a|toç étant prononcé avec un c consonantique, cf. Schwyzer, Gl. 5, 1914, 195 sq.. — 223 — Y^Y^oiiai SchcUer, Oxglonierung 114 sq. Pour l'a bref de yéwa, cl. Chantraine, Formation 101. U y a coatamination en grec tardif entre les formes à géminées et les formes sans géminées, notamment dans Y^VTiixa issu de yéwrjijta et dans les formes verbales ou para- verbales èyev(v)'^8ii]v, Yev(v)T)T6ç. 3» Outre ys^^ii. d'autres noms d'action bâtis sur ycve- s'associent étroitement à la racine verbale : yhmaiz ^i naissance, origine», etc. (Hom., etc.) avec de très rares composés (pour yevéaut voir plus loin Yevé-njç) ; YCVEnfi c naissance » (Hom., Arist.) terme assez rare, d'où le dérivé pourvu d'un suffixe de diminutif revsrcuXXtç, déesse de la naissance ou de la génération p.-ê. Aphrodite adorée par les femmes (Ar., Luc.) ; pour le sullixe, cf. Leumann, Gl. 32, 1953, 219, n. 3 ; yv/édXf] « descendance » rarement 1 naissance, origine » {Hom., poètes) avec le doublet rare féveôXov (Œsch., S.) ; l'adj. y^véeXioç « de la naissance », parfois « de la race • est ion.-attique, à côté de yeveOXtSioç (AP) et des formes rares et tardives yeveôXioxiç, yevEÔ- XUdfjia, le composé Yeve6XioiX6Yoi;, etc. ; 40 II existe un groupe de noms d'agent : ytvé-cwp c celui qui a engendré, ancêtre» (Hdt., E., IG V 1,540, Laconie), le mot n'est jamais un substitut pur et simple de 7caTT)p ; yevenîp est très rare (poètes tardifs, etc.) cf. pour le suffixe Benveniste, Noms d'agent 45 ; f. yevéTEipa très rare, seul exemple ancien Pi. A'. 7,2 en parlant d'ilithye ; au sens de t fille » chez Euph., enfin ouyyevé- •reipa (E. El. 746) doit signifier «sœur»; ysvéTri<; peut valoir « père » en poésie (E., IG 11», 7447, etc.) « ancêtre » (ffisch. Suppl. 76), avec une valeur religieuse et parfois dit de Zeus (E. Tr. 1288), le rapport avec yly<)a[iou est assez général pour que le mot signifie « flls » (S. Œd. R. 470, E. Ion 916). U y a d'autre part plusieurs composés de sens divers (et p.-ê. plus anciens) : àeiyavéT/îç « immor- tel » (Hom.), al6p7)- (Hom.), U- (E.), eu- (E., poètes) doublet de eùyevT!;, avec les f. eûyevértipa {AP 9,788) et eûyevcTtç (/G V 1,259, Sparte) ; enfin de yevéTTjç est tiré l'adj. ytvécjioç, d'où le pluriel neutre ye-jéata fêtes à la mémoire d'un père, parentalia (Hdt. 4,26, cf. Ammon. .36 V, Phrynich. 83), mais a été ensuite rapproché de yevETT), ysveatç et a signifié « fête de la naissance » (Alciphr., pap., etc.) cf. Jacoby, Class. Quart. 38,65 sq. Sur l'ensemble yEvé-rup, yevETTjp, yEvé-ntjç termes non usuels, mais poétiques et religieux, cf. Chantraine, P. Et. Gr. 59-60 (1946-1947) 246 sq. ; B) 'gon-. La racine se présente également avec un vocalisme o dans yàvoç, etc. Févoç nom verbal signifie «enfant, petit d'un animal, descendance» (Hom., Hdt., poètes), parfois « sperme, semence » (Hp., Arist.), également comme nom d'action « procréation », etc. (ion.-att.) cf. Lys. 13,91 yivcjj jtaTQp. Il existe un oxyton féminin yov^ (Hom., poètes), qui se prête mieux que yôvoç à exprimer les manifestations diverses du procès (pour des tentatives diverses d'explication fonctionnelle, voir Bolelli, St. 11. Fil. Cl. 24, 1950, 91-116, Gagnepain, Noms en -oç 60-62) ; le mot, volontiers employé au pluriel, désigne les « généra- tions humaines, le sperme, les parties génitales ». Les deux substantifs comportent des formes à préverbes : àTtéyovoç, iy- et Èx-, in- pour i^- (cf. Buck, Gr. Dialects § 100) « descendant », èm-, itpo- « ancêtre », ouy- ; avec des féminins en -yovj) rares et tardifs : èyyévTj, èwi-. En outre -y6voi; figure comme second terme dans de nombreux composés, soit composés déterminatifs du type JEyovo^ àpxMÔ-, Si-, Oed-, ipsaot-, ôrjit-, nsXoct-, jwXaid-, tpl- ; soit noms d'agent : &vSpo-, Saxpuo-, Spuo-, naiSo-. Jamais la forme -yovi) n'est attestée. Dérivés : y6vi(io; < apte à procréer, à produire » (ion.- att.), avec le dérivé technique et tardif yoviii.6T>]ç et le doublet adj. yovt|X(>>Si); également rare et tardif. Autres adjectifs : yovixéç (Arist.), -^wiésii (Nie), yovcôSi); (Hp.). En outre un terme dialectal yovàSc; • iirjTépc;, Adcxoivei; et yovdp • [lYjtipa, Adtxuveç (Hsch.) mais on a corrigé parfois jiTjTépsç en (lîJTpai. et (i7)Tépa en |jf/|Tpa ; cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 355. Création poétique yovtaç x^'-l"^'* (^sch. Ch. 1067) constitué sur le modèle des noms de vents en -tSç, -tou, glosé par le seh. ôxav èE, EÙSCaç xiv»]6^ x"^"^^ TtvEÛiia, le sens serait donc « qui naît, subit ». Le dérivé le plus important, et véritablement usuel est yovEÛç [Hymne à Dém., Hés., ionien-attique, etc.). Au sg. le mot comme on l'attend désigne le père (cf. Hdt. 4,26), cf. aussi Hés. Tr. 235 : rtxTOuaiv 8è yuvatxEÇ êoixÔTa Téxva yovEÛai « des flls qui ressemblent à leurs pères » ; toutefois au pi. qui est le plus usuel yovEÎç signifie « les parents » ; le mot qui subsiste en grec moderne n'est pas homérique, s'est p.-ê. substitué à Toxeîç (cf. Bosshardt, Die Nomina auf-cùi; 28) ; rares dérivés tardifs : yovEiSco « produire » (dit de plantes, ou d'animaux), avec yoveta (Hdn.). Par croisement de yov- et yËv(v)- ont été créées les formes tardives et peut-être accidentelles yévrjjxa = jhrrjiux. (pap.), yovsà = ysvsâ (crét., Phaistos) et la glose yov^ • xÙEi, yew^, çûei (Hsch.) ; C) Autre vocalisme (thème II) gn-e»i-, donc yvTj- : rares formes athématiques : éTEp6yv>)ç (Hdn.), îyvrjTEç = ocùOiyEVEÏç terme rhodien voir s.u. ; formes thématiques, outre les composés tardifs dcEtyvitjToi;, EÔyvTjTOi;, ôjiéyvrjToi; = ôiioyevTQi; « frère » ou « sœur », on a surtout hom. xactyvTjToç (voir le mot). Il existe d'autre part un adj. yvrjoioç « né dans le mariage, légitime », par opposition à véOoç et éventuellement à «adopté» (Hom., ion.-att.) cf. M. Scheller, Festschrifl Debrunner 399-408 : le mot issu d'un '•'yvTjTÔç signifierait • né », donc « bien né », cf. skr. jâtga- ; yvTjoioç s'est employé au sens général de « légitime, authentique, véritable », etc. Dérivé yvYjoiÔTTii; (Arist., pap.). Vocalisme 'gnei,-> yvtù- : très rare, probablement attesté dans yvcoxiç «frère . (cf. II. 13,697 = 15,336, 14,485, 17,35, 22,234) mais le sens de « cousin » est parfois possible, notamment //. 15,350; le mot n'est repris que chez les Alexandrins ; Hsch. fournit les gloses yvco-roi • dcSEXipol et yvtoTÎ] • ASeXçi^, fj èpb>)jiiv)] ; dans ces conditions le terme doit bien être apparenté à yîyvojiai et s'explique par le rapprochement de yv^^atoç et xaatyvTjroç ; le mot a été éliminé par la concurrence de yv^riç adj. verbal de yiyvcidxw. Toutefois le terme letton à vocalisme 6 xnuOU signifie seulement « parent, allié », et W. Schulze a tenté de rattacher yvtoTéç à yiyv f'^'"- idna- m. ( = av. zana-) « race, gens, homme ». Les dérivés vEvÉTcop, jeve-ri^p, yevéTEipa se retrouvent dans"' skr. jànilar- et janiidr-, t. jàniirl, lat. genitor, f. genilrîs:'; à ycusT/] répond le nom de déesse latine Genita Maria. Le nom d'action en '-H yévecsu; semble isolé quant au vocalisme par opposition avec skr. jâti- « naissance, famille» et lat. nâtiô. D'autres formes isolées trouvent également des répondants dans d'autres langues i.-e. : yv6>T6? = lette znuôis, « beau- (Ils, beau-frère » (mais a été relié à ytyvtôoHw, cf. Schulze, KZ 63,113), cf. encore v.h.a. knôt « race » ; -yviQToç est plus difTicile à joindre' à skr. jâlà-, lat. gnâtus, etc. Les formes à vocalisme zéro vEoyvôç, ôfiôyvioç trouvent appui dans lat. prîvignus «né à part, beau-fils », got. niu-kla-hs (dissimilé de -kna-); pour 6[i,6yvioç on évoque gaul.. Ate-gnia. Cf. Pokorny 373 sqq. YiYVwerKù» : ion- et langue commune depuis Arist. ytva) (cf. sous yiyvoixai), présent à redoublement et à suin.xe -(jxoj, exprimaiil la réalisation du procès par efforts répétés (cf. SiSàay.a, etc.) ; épidaur. .sans redoublement yvoicrxto ; aor. ëyvtov (qui est à l'origine du système), pf. ëyvto/.a, f. yvtdaofiat ; J'aor. moyen èyvcùc7(x(iT)v est tardif, mais il y a en composition un aoriste -éyvtùoa distinct de -éyvuv (cf. plus loin àvaytyvtôorxto). Au passif, avec un -CT- non étymologique qui se' retrouve aussi dans des formations nominales, aor. êyvcôoÔTjv, f. yvcoaOïQaofiai, pf. ëyvtiiOfMti.. Sens, au thème de présent : « apprendi«;- ' à contiaîtrè'à force d'efforts », cf. //. 23,469 sq. où yàp ..'.; eu Sta.yifvùax.at, etc. ; à l'aoriste « reconnaître, discerner, comprendre*, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux exeniplès avec préverbes exprimant des précisions variées : hmjiyjÙTx.tù après Hom. «lire» (ion.-att.;, cf. Chantraiiiè, Mélanges Grégoire 2,115-118, et avec un sens différent du préverbe en ion. « persuader » (en ce sens aor. factitif àvÉyvùffa) ; à7to-« renoncer à », Swt- « discerner, faire un ditii^ostic », rài- ■ observer, décider », xara- « Se rendre compte, pofteç ^r» jugement », et avec OiT^b»^ différent du préverbe t condamner » {mais le terme technique est xaTaStxâÇ&i) ; (iera- «changer d'avis», icapa- (rare) «mal juger»; itpo- «connaître, décider d'avance », auy- « connaître avec d'autres, avoir connais- sance de» et dans un emploi particulier «pardonner»; des dérivés nominaux correspondants, notamment yvwftT) et yvûmç admettent en général les mêmes préverbes. Dérivés nominaux : yvôatç (Th., D.) est assez rare : « recherche, ' enquête judiciaire, connaissance, gnose » (avec le contraire àyvoiacœ) ; figure surtout dans des composés :''iva-,' 8io-, icara-, [xera- ; et d'autre part . yv[iOTÙ;roç, etc. (PL, etc.) ; sur yvcôjXT) et yvû)CTi.ç, voir Snell, Ausdrûcke fur den Begriff des Wissens in der vorplai. Philosophie, 20-30 ; yvûfia n. « signe de reconnais- sance » (Hdt.), «jugement» (trag.), terme rare mais qui fournit yK6>(xaTEÙ[Xfov m. « qui discerne, qui règle » (jEsch., Th., Lys., X.) avec surtout des emplois techniques désignant des instruments « équerre, cadran solaire », etc. ; sur le sens en géométrie et mathématique, voir Mugler, Termino- logie géométrique, s.u. enfin le mot désigne les dents qui permettent de reconnaître l'âge des chevaux (X.) ; dérivés, dimin. yvojfxévtov, yvt>}xovuî6ç ; enfin chez Sol. yvcofiotruvi) « sagesse » ; en outre des composés comme EÙyvcô(i.Toç chez S. et d'autre part des composés en -yvwCTTOç, mjyyvooTÔç chez S., etc. Parallèlement à ces formes thématiques il existe des formes athématiques d'aspect archaïque : àyvcÔ!; (Hom., etc.), àptyvûç (Pi. N. 5,12), œXXoyvûç «étranger» (Emp.). Il faut rapprocher de (ivvûç et àyvcùToç le dénominatil àyvtiaau « ignorer » (Siram., poètes) bâti sur le type des verbes en -ûtaatù eXpriHiant des maladies, etc. Noms d'agent comportant tous un sigma non étymo- logique' : yvcmf)p « garant, témoin garantissant l'identité » (X., pap., cf. Schaefer, Mus. Hehu. 6,49 sq.) et yvûoTijç de sens plus général « qui connaît, garant » {LXX, NT, pap., etc.); verbe dènominatif y-vacreù'ù «connaître, certifier l'identité » (pap.) et yvoaTeta « certificat d'iden- tité » (pap.); une douzaine de formes de -yvûxmjç avec préverbe dont la seule importante est ô jra-riip tinroç, fl 8è iJ.iQTir)p ôvoç, soit « bardot », le mot est attesté chez Arist. {De gêner. An. 748 b sqq., etc.). Il s'agit d'un animal mal venu, défectueux, dessous de portée, cf. P. Louis, R. Ph. 1957, 63-65 ; on pourrait traduire « bidet ». Attesta- tions épigraphiqucs à Rhodes avec l'orthographe yïvoç (Schwyzer 284, iv« s. av.), à Abdère {BCH 1942-1943, 181-188, même époque). Voir Chantraine, R. Ph. 1965, 205-211. Dans des textes tardifs le mot apparaît sous la forme îwoç (Hsch., Phot.) et ôwoç, v. Chantraine, /. c, avec la bibliographie ; c'est une orthographe secondaire du grec tardif. El.: Terme technique de l'élevage sans étymologie. Les hypothèses fondées sur la forme tardive Cwoç (R. Meister, KZ 32, 1893, 143-145 ; Brugmann, 7F 22, 1908, 197-202) sont évidemment inacceptables. En partant de yivoç, yîvvoç, on peut se demander si ce mot technique et familier est issu de yiyvoiJLat, ylvoiuci. yÎTOV : n. (t/PZ 89,14) semble désigner un comestible. yXâyos, etc., voir yôXa. yXâ^w : « faire résonner un chant » (?) : Pi. fr. 97 Ta oôv aÙTOû (ûXo; yXdc^ciç. Probablement variation phonétique expressive de xXâ^u, cf. la glose d'Hsch. yXayyâÇci • TTTEpilaaeTai, néxpaye. Mais Wilamowitz lit d'après la scholie (xéXi, non fxéXo;. En ce cas lé sens du verbe serait « tu suces », cf. yâXa, etc. (?). yXâ}X(i>v, -ovoç : «chassieux» (Ar., Eup., Lys.) avec le doublet dialectal yXajjLupéi; (Hp., Hsch., EM 232,45) : adjectifs en -v (cf. (jTpâoojv, etc.) et en -upôç (cf. >tarcup6i;, çXryupdç, etc.) de yXijioi; • |iûça (Hsch.).' On a en outre le dénom. yXatxâo) (Poil. 4,185, Moeris 111); l'adj. yXâfiu^oç (EM 232,42), analogique de (lùÇa ? ou issu d'un composé *yXar[i,o]-(iuÇoç ? D'où le dénom. avec le suffixe des verbes de maladies, etc., -iâ distingué de xuaveôç par Pi. Tim. 68 c ; dit en poésie de l'olivier, de la lune, de la mer, etc. Le mot joue un grand rôle dans ronomastique ; rXaûxoç est hom. et déjà mycé- nien, ce qui permettra d'écarter l'hypothèse étym. de M. Leumann. rXauxéç signifie encore bleu clair en grec moderne. Voir Capelle, Rh. M. 101, 1958, 34 sqq., Chantraine, Mélanges Cafcopino, 1966,193-203. rxauxé? figure dans quelques composés. Peut-être senti dans rXauxwmi;, cf. souà T^Xaû^ ; on a «gaiement ylaxyxùû) épithèle de serpents cHfei Pi. « aux yeux pôles el brillants». Dans les autres composés : yXowx6)^ooç dit de l'olivier, •f\a.uK6[i\i.cito«!é . (PI. Phdr. 253 e), Y'ka.\iy.-6ifQcù^o<; (Dsc.). Dérivés : yXaOx.'^r poisson apprécié et qui serait ainsi dénominé pour sa couleur blanc bleuté, mais qui n'est pas sûrement identifié (cf. StrOmberg, Fischnamen 23-24, el Thompson, Fishes 48) ; le mot est attesté chez les corn, ainsi que les dérivés yXauxîStov et yXocuxtaxoç. Autres dérivés se rapportant à la couleur et présentant diverses sisnificalions techniques : yXoiixtov «pavot. (Glaucium corniculatum) el surtout suc de ce pavot (Dsc, Phn.), cf. André, X.«tigue s.u. glaucium, ainsi nommé pour sa couleur (?) ; cf. encore la glOM yXocuxta î) yXoiixiov • ^OTiivTj Tiç (Hsch.) ; enfin y>hï">^v désigne encore une espèce de canard 'd'après ia couleur de l'ojii 1), p.-ê. Vanas lenrophUiimvii Ain.':; y'^ojMxiâavov « coUyre » (Gai.) scniijie rr^-a avec le suffixe -otvov (qui figure dans des noms fi instrument comme Tpûjtavoy et de plante comme -KTrfu- vov) en passant par ,wn intermédiaire yXouxiS-. Adj«clifs : vXaûxtvoç «gris bleu. (?' épithète d'un manteau (Plu.), sur le sufli.xe. vdir Chantraine, Formation 203-204 ; d'où vXauxiviSiov = le nom de poisson yXauxlSiov (Amphis) ; YXau/iEiouc cpilhète d'une tunique (inscription attique, iv" s. av.), pour ce type d'adjectifs de coiUeur, cf. [iarpa- Xeioûç, 9Ôtvixio5ç. Ndîn de^ qualité tardif rXauxéTTjç dit des yeux notamment (Àrist., Plu., Cor.) ; YXauxAviQ est le nom d'un minéral [IG XII 8,51). ûb sens de YÀauxôç ayant varié, la valeur des verbes dénominatifs est également très variable suivant la date à laquelle ils ont été consUtués : 1° parUcipe hom. y%a.\>- xiitov «aux yeux brUlants» (II. 20,172), dit d'un lion, la dérivation en -i6wv d'après |xeiSi6<ùv selon l.eumann, mais plus simplement suffixe métrique usuel chez Hom. ; le mot est rarement repris p3r. les poètes épiques postérieurs ; employé au sens do « souffrir d'un glaucome « chez Q.S. ; '?" c'esf au même niveau qu'il faudrait placer y'Ka.-«^ xt"o> « t-lre de co.uleur bleu clair . (Str., pap.) avec y>««- xtotxoç (P. HûlZ^; Hsch. glose également le mot par à(igXuû37reïv, p.-ê. parce que les yeux bleus passaient pour moins perçants ; 4» factitif yî^""^ «teindre en bleu pâît-i^ap.), mais surtout dans le vocabulaire médical 226 — YXcn>x6o|Jiai «avoir un glaucome» (Hp., J.), s'explique par îa couleur que prend le fond de l'œil, avec les substantifs YXoûxujjux (Hp., J.) et yXocinoùau; (Hp., Gai.). Noms de personnes : rXaôxTj nom d'une Néréide dans 1'//., ete., rXoaxà, IVOxoç (Hom., etc.), FXaùxcav, Dtau- xlwv, rXoûxiTtJtoç, etc. Et: M. Leumann, Hom. Wôrler 148-154 a monti* vigoureusement que les divers emplois de -fhtxfx.àti ne se laissent pas ramener à l'unité. Employé pour la mer une fois chez Hom., le terme exprime à la fois la lumière et une couleur bleu pâle. Mais l'hypothèse de M. Leumann qui tire l'adjectif yXauxéç du composé YXocuxûrtu; par une analyse abusive des aèdes homériques est ruinée par le fait que rXocûxoç est couramment employé comme anthro- ponyme Chez Homère et déjà en mycénien. Dans ces conditions on n'a pas d'étymologie, mais un rapport avec le nom d'oiseau yî«'J^> d°"*^ l'*®" ^**^ brillant et fascinant, n'est pas exclu. yAttuvôs •■ ni. espèce de tunique (PoU. 7,48), mais Bethe adopte la variante xepauvôç. vXaGI, -xéç : f. « chouette », Alhene noctua (ion.-att., Arist., etc.), oiseau d'Athéna et oiseau d'Athènes, d'où de nombreux emplois particuliers, désignation de monnaies athéniennes, proverbes, etc., cf. Thompson, Birds s.u. Composé Y5w»»«> -tSoç f. épithète d'Athéna chez Hom. dont le sens rituel origmel doit être « à la face » ou « aux yeux de chouette », cf. fiocôTctç ; ce composé rapporté à Athéna a pu prendre le sens de • aux yeux étincelants, terribles », cf. Chantraine Mélanges Carcopino 193 et la bibliographie; y-ka»iûi>TCu; a été plus tard ratUché aux emplois de yXa\M6ç et s'est dit de l'olivier, de la lune, etc. Pour y^ouxcû^Jj, voir sous yXauxiç. Dérî^l,t^auxcl»8i]ç (Arist.). EL: D'siprès les Anciens le mot serait tiré de y>aMx6i; i ^Ùaè du regard étincelant (? cf. Thompson) de l'oiseau. jf*«is d'étymologie sûre. YXa<{>upôs : • creux . sens propre aux ép. et aux lyr. (Hom., Pi. notamment), dit de vaisseaux, de grottes, d'un port ; en ionien-attique et en grec hellénistique et tardif ne s'emploie qu'au sens de « poli, lisse » (Arist. HA 555 b), mais presque toujours flgurément < fin, délicat, raffiné, subtil», se dit de choses, de produits de l'esprit et de personnes (cf. Ar. Ois. 1272) ; ce dernier sens a fourni en grec heUénistique et tardif les dérivés Y^'PUP"^'"!^ .netteté, élégance. (Ph., J., Luc.) et y>aicL (Plu., Jamb.). D'autre part, au même niveau sémanUque que hom. YXa^jx.vxau.) ' xcnoOiavrai ; au sens de «graver» (inscr., Class. Rev. 12,282, ii» s. ap., (Joptos en Ég/pts) p.-#. influencé par yp*?" ; enfin on a la glose y^Ç^î " r>-« ; on comparera parmi les explications de yXijvr] chez Hsch. Ttatr^'o''' '^^ oùSsvèç àÇiov, etc. L'athéma- tique yX7)v = Y^^^vt) (Hermesianax) doit être une création alexandrine artificielle. Ces mots qui ont disparu en grec moderne ont admis, au départ de la notion de « briller », des emplois très variés comme le résume la glose d'Hsch. yX-rivri ■ y.6pr, ôçeaX[ioO ïcal TraiYvLov, ol Se t6 oùSevôç àÇiov xal -riiv jrsTcXaafAévTiv >côpT)v, rrp6ao(>iv xal YXïjvaç zà XTjpU tûv (isXidoûv t) >c6pY). L'emploi occasionnel pour désigner des objets brillants mais sans valeur rend peut-être compte de y\ri^û,aai (voir plus haut) et même (?) do YXavoE • (lxP"°' (Hsch.). El.: Si l'on admet à l'origine des emplois très divers la notion de « briller », etc., on dispose eu grec de rapproche- ment avec YaXVjVT), etc., yi>.bit;, etc., sans qu'on puisse préciser s'il faut poser un thème yXy]-, yXâ- ou même YXao-. Mais U serait imprudent de vouloir faire entrer dans l'alternance la glose YXatvot ' xà XafirepiiofiaTa tûv TOpixeçaXatwv, oTov àorrépsç (Hsch.) où yXxi- peut-être une graphie pour yXtq- (p.-ê. sons l'infiuence de xeXaivol î). On pose d'autre part pour y^^voç une combinaison de '-n- et *-«- qui s'observe notamment dans des mots désignant des objets de valeur : Sâvoç, x-rijvoç, fiçevoç, etc. (Chantraine, Formalion 420-421). Voir aussi Machek, Lislg filol. 72,70 pour le rappro- chement de faits slaves. Lamer, IF 48, 1930, 231 sq. part du sens de «poupée» pour Y^t^ **■ considère le mot comme égéen, ce qui n'est ni démontrable ni vrai- semblable. yXiÎX«>»v, dor. yXéxoiv, voir pX-rjxMV. yXio, Y^'""!' ï^^'o''. '^e*'^ y^°'^Ç- vXîvoç : (écrit aussi y^ïvoç) espèce d'érable (acer Creticum L.), appelé aussi par Plin. acer campestre, voir André, Lexique s.u. glinog. El: Pas d'étymologie. YXîaxpos, voir sous yXoi6ç. YXoiÔs, Y'^'XOi^='^ Y'^'o^CPOÇ. ^^- '■ gTouP" expressif. 1» rXoioç m. «glu, gomme » (Hdt., Arist., etc.), « dépôt huileux dans un bain, sur le corps d'un athlète», etc. (Sémon., etc.) employé pour désigner un homme qui sait glisser hors des prises d'un adversaire (Ar. Nuées 449), cf. avec un autre développement métaphorique «épais» (pap.) ou la glose y>-o'8tiç (PL, Arist., etc.) et d'autre part, en liaison avec des emplois métaphoriques de y^o'^ç, YXoiàç (gén. -âSoç î) • -f) xaxoTiOT)? ÏTtrcoç xal TtoXu87)x-n)ç Tcapà SoçoxXeï (Hsch.), et yXoIyjç, -titoç m. « vicieux » dit d'animaux ou de personnes (Hdn., EM 234,44, Hsch.). Verbes dénominatils : YXot6o(xai «devenir visqueux» (Dsc.) ; dans un emploi métaphorique et singulier y\ot.â.Z,u> attesté chez Hp. selon Gai. 19,91 qui glose xô xa-raçepé- (jLEVov eIç ÛTtvov èmfiÙEW Toîç 6[iiiaoiv xal xaTiXXûitTeiv xal xaxoTieeùeoeai ; cf. EM 234,45 -cà toîç fi(i(ia(iiv èmiiiiovra (iuxTYiptî^Eiv xal xaxoT)9Eue(jeai ; cf. encore Hsch. s.u. y-KoiiZeiv. Autour du terme précis yXoi^Ç « glu » se sont développés en des directions diverses et parfois peu conciliables des emplois métaphoriques p.-ê. familiers : certains se rapportent à la notion d'un adversaire qui résiste ou échappe, d'où la glose par xffxoT)07)ç, etc. ; d'un autre côté la notion de viscosité peut évoquer celle de lenteur obstinée, d'où vû>6p6ç, d'où l'emploi remarquable chez Hp. de YXoid^Eiv « fermer les yeux, s'assoupir » ; 2° Avec un vocalisme zéro on a yXla. t. « glu » (Hsch., EM 234,24, Suid.) avec des dérivés d'emploi métaphorique yXîov • eÔTovov, lcxop6-o (Hsch., cf. EM 234,24, Eust.), d'où les dénominatifs : ykiâzai ■ jrat^si, àirax^ (Hsch.) rapport avec l'idée de glu ? ou avec la palestre ? et YXiôaai • Tè Tcnt^Eiv (EM, l. c); l'idée exprimée par ces verbes est « jouer » au sens de tromper. Autre doublet de YXot6ç avec un suffixe nasal yXi^rii (Suid.), y'^''^ (EM) avec l'adj. dérivé yh-^Hètiq, (Arist., ' etc.) ; les graphies -^Xi^ et YX-nvwSï); sont des fautes d'iotacisme. Avec un suffixe -xoç et une gémination expressive vïtr- TOV • '{kQf.à-* (Hsch., Eust.). 5[^p,H*t, I». «* »"■?*- »«-«* aor. tT>4 ^ («• Garni. «41) «wUer à^ •'irttaeker à, wetoffiter P"*^*^*" ment . {ion.^tM..), twws fta-Bw «p» 1« P««« >8i««>* (!• lorMtiai « -T» [«aq»w»e T] » » retewive fM poar « giwr» ùo» «» t^) ' ***^ p«»*«>*^ 234,26, ZoB».) ; , ,j,_. 4. L» ton» aoMriMte twn^ «rt 7*<«W0Ç ««*«Bt, ,^ut> d'oà .t««ce, »riataat>, et p«- a» temiw dévidowernent cq«i »'«ttiwhe à «on bien, c*icte, mesquin ., en paihmt de pmottm» et p«rïoi« de «»W»*«)« '• ■ vï««ité mei^- „«« . (Amt., Th^.) « tî^pfa (»•**») ; «^ Tifa^ To«,. -Mwç d» lift* TT^lPiiSS* Hêftièi. q«»iid a «e jette ^ ïTviMde «il^ttre, «q>«** (A^- P'" »«)• ^ 'W^ entre Ti^W*« «t T>^P«< i« peut p« «t« dét«^ sftnnent : r'd>TXP«i «•* «» *"™'* tMniUer q» «e dérobe à une KsalTW de âètsU. D«« verttes dénomiMtite w ïépwtiwwnt les «gniaca- • tioBS de ri»brxpo^-9«-). "-W »«»« '■'8»'* ; (ée ♦«*«-). n «ti*«> «ii»e«w «■ V*-^ * •••®** "^ V. ifCgimm. rJtLM. ammn .ertler.. Fifa «t P«-« à raaae «l«j «terre 0me ». EiiB» T*««*<; »^»»»* ««cl««««t à toi. 9*ifln». Le l«tm a a-Wttïfe p«rt fffâten . ^ . de '^oU^, qui doit être on vietDC tliilbe ea rfn, cf. Beirrenirte, Origine 104. V<*' Frite, et Poitomy 362 »q. ildlMfid : m. «or» (AP 15,27) cf. te poee d'H«ch. vMâpc • XPÔ"»»' «PÛT«Ç <"*^'' T>««V<^ ■ XP«»^- #.: iEbt ptoygleB, mais qui sembte «itré «a» grec, ee «pu iiftdÉte tfto, te métïJtargie de Iw «y^nt et* priée à rOrWtt. «a. SoUtaen, KT 34, 1997, 46, et roir «n» x^P^ jJuittl^t • >«i- «te*»» (H»»., etc.), au duel (X.) et Dl (îto«7«tc.) .te. &«*»», dWûigtlé de loxt-x «1« S^Kto., cf. a. 8,340; et«rtWètd««p««Tiç.»Bm>»: pL H, -^«wtii (wb. Tbéoe. 6,39) ; te iUBVé t>«'«« («^ «rt emirt«jyé « aaatoorie, iM*iii«*aent pour désigner des t^MTCutes médnlteires près de te#«nde jùnéale. rXoufltov (BSA 21,172, Lydie) est interprété comme un «Bminiitif dOY^Mirâi;. TUmrthci «xirte eaeeie en grec modeme. Bf.: B se »'«^ P»» d'un viewt nom i.-e. de partte du d?aii tecaie »«airtwfiq«e «eiptimast te ^_„. On ilHHnWMi i *r- **«. #■* ^_^ IflU^iM «iKHâe, «Haralinnrf » fww * ee pw»« Sctaw^fasT, gp. Or. 1,S81 «. W, 577 m. U, ^ envis^e rhypottèse â'aae vn^mt Mcmf^ain de te dentate «x «»w). Tontrfote on «B«» dental ^»e dans^vors mots qai pwnr ent ^ taemtvaia* : stovan. ^«o, fMte .bo«», «slbne, tmfc«»» ^^9tei(t-, wgtewnr «Ifid «onHe de pte», TecllM!r> (de *gl«-), otc. .yàiMWS î «d«w. an «*rt* on à rodaaal, épiUiéUrde - véxTop, oboç (Hom., ieB.-att.), «vpoeé » ^ÙÇ «*« •**?•' à apiu)^ cbe» Pta. ; »e dtt depuis »wi. * toot ee qui eat uréaUe ; apiée Homère épiUiète de perwnnes, daias ta langue cowante, attestée dans tee é^rftaphes; parfois employé ^aisamment. n>»e6<; m. pont désigner te v« àxfttx et ikmciK t. te régliaae. Cfwnp. et «i^. TT»"^ (Od.), rlalMorroi (B.), hapax T>àamif>i (Xfawi*. 34), Yîwwk^poç, -twtoç (atOqne) noUnMMoit au vocaUf & -AowkwŒ ; enfin tardivement 7J*i>«(e)»ATcpoç {AP, An>- 153»^ ; /C XIV, 1B35) tiré de yhmM oa de y^Axw» ; cf. Seflcr, Stàftrun^rfminen 48-50. Dérivés nominaox : ikluam, -«woç, avec te sufBxc de Brtjriqoet . douce créature . (Ar. Au. 985) attesté comme no« de pereoM» (cf. nX/trew), d*où t>w«&««>ç «v^ oiyeimiqiie . «veaté pm- «ycon ; ihtxUui (Nie.) adjeetlt «étiqae; -^«à«oç • f«le, ««»* • (AHst. EE 13S8a) ; ■r)e»d»â;, -«» «gftteau . tait en Crète avec du vm àaax (S«enc. ap. Ath. 6te d, Hsch.) ; avec un suffixe probaWe- nent diminutif yi^dAuf» «douceur., mais employé e« MaltU pour te «vinaigre» ainsi nommé par anti- pMase (ChoeroboBCUs, Orus ap. EM 626,58), «« ^ sttbwste en grec modeme; autre diminutif yXiModSiov (pap.). Ti«co{&o« = T>»»«»«~ (P«P)- Nom de quaUté TXjMoiTtK «douceur, dit de te saveur d'un fruit (Hdl., Ttoto ) ou en général (Arist., etc.). Des dérivés désignent des ptente», cf. tes ^oees yi^acôa (qui n'est que le Kminm de T^rneûç) • t T>««ipP^««: (»■«*-) ' Y^^ ' ff^.'^J ai8^wç; -rttt-Vn - TÎa'^ipP'î» '»P- *P- ^'"^ *»*•.'* ^^Ttiàt penser à liSufioç à c6té de ^iaù<: (cf. plus tom tes noms de plantes A premter terme Tr>J«>»-)- Veriïes dénominatifs : yiMttd-mù «adoucir., surtout anployé aa pasdf (Hp-, Ar., Arist., etc.), rf. TOxpaiiKO, a«c TXÙw«m« (Tbpbr.) et YXuxovrtxàç (S,E.) ; *y^x««o a été exdu ponr *vU«r te aoccesson u-u, mats y-ton<»taca^ dit notamment du vin doux {LXX, etc.), .riUwottwA: même sens {LXX, atc.) et TXuxBoia A^ te MSS particulier d'affection famiKate {Sammelb. 6Ï63) ; Yxmrfi ^ «avoir une saveur douce» (Gp.) ou «tMrtter avec des dOUiCMrs • (JG VU 190, Pagae), d'où t*»«»^^ . ««stribuUon de douceurs, de vin doux . (Callix., /G VU, 2712, etc.) rf. \rahehn, JaUttkefte 10,1907,27; enfin avee une ftwmaUon qui sembte plus archaïque itT>^ùWw «avmr «ne saveur douce . (Hdt. 2,92 hapax), te rareté est confirmée par te fait que te mot est recueilli comme glose ch« Hach. ; nom d'a«SUon TAii£« « vin doux, insi- pide . (Plaryn. Com.); altéré rti y^/Mic. dw» »» 8*o« abtaei èimia Éra»w (Hach.) «Mi* ri«fl»ence de ytewtoç. nMa^STve^x géminé : tX««*» " ^^^ (Itecb.) «t y%x>- »ca • « T^»»!^ (H**-) ^ ^"'"^ «'«Bpftpter por «me gémination «xpressve ^otôtque par im tiaitammi-^'^»'-- B MM» Ml tmtm fXMÉpéc «roc «a «empxratff .fimetpùvp^iB.êtvxtma. «t, Pfc, E., Ariit.) cï. xpatipA; à cM6 de xfvtâçi fiMis dans itoti^ eab le vieux tlième «n ^H • tiioaiiiaié âtt éMfi eu «a^, Jequd « mrtoat »«vl à former des iloÉte pm^^tnà «tftnme Fioxipa avec recul ■orœal de r«ceeB«i'4fi» diànaàtif très répandu Dwcipwv. Ua certain aédltlW' de cumports dont beaacwjp t«mt ptttiiia» yrtaentidHt Ai premter terme jiMoat-, uae tnBtBiae eimmi. CM' à <£iià it 20,467 -r^uwieutwi; ; tm «it» TΫw^8«»«»««:> -J*tt«w«>«. -V!"^ ; -«««POÇ juxtaposé p.^ créé par Sapho éptthète de l'A-mour, etc. DaM beaucoup de composés tXjjcu- «e rapporte à ta saveur d'un lOiment : yhtxùoatpTtat; épithète de la vifoe, -xpeoç < à ia viaade savoureuse », -(Mtpu; « e^>èce de eeqoiliafe jMlourde » {1), mais cjuel est le second tenue î -nàrrfi . twveur de vin doux », -rtpirTji; « marchand de douceur », -çoTfi», -TC»^, etc.; yXuKlXsttov désigne l'rtive douce; de tels composés oui notamment servi à former des noms «e fruits et de plantes (cf. StrOmberg, PfUmzennamen «3) : YXux^œtw avec le second terme -Tiparoç de ipiw = yiMcîfpiZa. (Hp., etc.), YXuJcv>(n)Xov (Sapho, CaU., etc.) =■ fatkiiajkoM sorte de pomme douce, voir |iT)>»v 1 ; -Tcupo; espèce de blé (B G t/ 1067), -pptÇa «réglisse » Glyegrrhiza glakra, -oISt) = -ratuMia, « pivoine », y>js>i.u- taci «préparé avec du vta doux» (Dec, médecins), yXewci-n)? = -ri tX»»xoi; (cf. Redard, Ploms en ^ -v^ 96) ; participe aoriste -xkcitxiysQUi « enivré de •j'^°*»">Ç ' (Hsch.). Ces termes i vocaliane « se rapportent i la notion précise de vin doux. Le Y>»i«»l ■= y^'«^^-^'!. «ttesté s«di. Nie. Al. 171 est isolé et difileile à apprécier. An second terme des composés on attend des formes en •^"kem-tf;. Il n'en existe qu'une mais elle est certainement ancienne et confirme l'antiquité de yXeÛJCOi; : ir{issixrfi, met cité par les lexicographes anci«i8, attribué k Épich. [fr. 140), Bhinton (fr. 28) 0osé 4ij»^ et considéré coibgm Bsilien ; employé au sens d'« amer • par X., Arist., Nie ; T^riir. a la forme secondaire dcrXux^. Enfin un composé comme ÉvyXtjxuç (Dsc.) est évidemment très tardif, a^te Hp. a ùnérXoxaç. Le composé tardif ônT^ÉÛteoi: « «Mte de moût » est attesté par PBn. 14,83. rxujoiç, ses dérivés et aes composés se trouvent dans une colaine mesure en concurrence avec iiSûç- La famUle de ykioax; se caractérise par le fait qu'elle exprime paHi- eultèiVment la notion de saveur douce, de suai, d'oùles emplàto techniques du type ^XeSko;, etc. En grec moderne tXuwjç en yXujtdç signifie «doux» d'oè «albble » cf. t>.uxo(ju>*», etc., mais les emplois relatifs k la saveur et le sens de « dmix, sucré » restent importants, eJ. TÎWitô «confiture, douceur», yX\«aa\ut, yXvaiÀAwt «vinaigM», etc. m.: Une seule hypothèse ingénieuse, mais dont le fondement est étroit. Si l'on admet un traitement 8X- >-fV on posera *5Xuxûç et on rapprochera lat. tfeilcM. yXÛ^ : t- T'élit]**, aor- Iy^>j4«> "O""- P- *T^"?®'r<'' èrXûçiJv, pf. -réYXupttJUti «creuser en taillant, (avec un couteau, etc.), dit d'un bateau d'enfant (Ar. iVu. 879), de sceaux (Hdt. 7,69), de aculpture et opposé à ypi^pw (Bât 2,46) cf. eacoré JirxW«l Forine«à*févei*««^* icwr, «wf-, *r (Hdt, ete-), i>t- «tsTTOW», «mht l^CMd;» éelore », ia»-, «art*-; «opK-, ««p*^ Lee noms d'action, parfois combliié» «vec dot prév««*€i comme Ava-, iwo-, ne sont pas très fréquenU; yXo^i^ «entaiUe, sculpture», etc. (D. S., Plu.) ou avec préveri)e imc- (Str.), dbto- (Urdif), &«- (Orib.) d'où l'adj. YXwpoe^ €«rt de la ciselure» ou « sculpture «; yXi^tiue «ciselure, «ehet » (Eup., Str,, pap.) avec des prévert)es 8i«-, bf (Épidanre), ruts*- (Épidaiire). Un terme ancien et important est yXoçlç, -£8o; f. qui s'explique au mieux comme dérivé de yXocj^i mais se trouve attesté beaucoup jdus anciennement, cf. pour la formation ebiL;, oxotçiç, etc. Le mot a plusieurs emplois franchement disUncts : a) il désigne chez Hom. au pi. yXuçISsç des entoiUes à l'«ctrémité de la flèche (cf. la note de Leaf, IL 4,122, cf. encore Hdt. 8,128) ; i>) nom d'instrument yXuçiç signifie «couteau», instrument pour faire des enUilles (APi; c) enfin, chapiteau de colonne (A.R.). Noms d'instrument : yXù^oMOi; « burin » (H. Herm., Théoc.) cf. 8pé7ra»ov, ipoKJTixvov, ÔJrT*VTj, etc., pour le suffixe ; yXû^»»ov p.-ê. tiré de yXoçeùç a le même sens chez Luc. mais èpitoYXuipeîov (PI.) désigne un atelier de sculpteur ; ■xhyKrifp « burin » (AP). Noms d'agent : yXu?*^ d^vé de yXuÇ^ « sculpteur » (J., etc.) et les composai ép(iOYXii^po«, épfJUJYXuçeiç ; très tardif yXuçsut^ (pap- vi» s. ap.) comme de -fka^cinit ; YXiijrn)ç « sculpteur » (AP) d'où YXuirnxà; (PoU.). ♦rXuçoç n'est pas attesté comme mot simple mais figure dans près de 40 composés pour la plupart Urdifs, notam- ment, outre èpfWYXiiçoi; (voir plus haut), XiOoyXùçoç (Philem., Loc.), -toxoyXûçoç « usurier » (Corn, adetp., etc.) parce qu'U marque les intérêts par des entailles (T), tptYXu- "> ***'• rxûooa constitué avec le suffixe -y»,- est un dérivé du nom racine, constitué par un procédé connu, f. 6^, 6oaa, etc. L'ionien a connu une forme y'Ki.aaa. attestée chez Hérod., 3,84, confirmée épigraphiquement, Schwyzer yXûx*$ — 230 692, etc. L'alternance vocaUqw qu'il fant, semble-t-U, reconnaître (encore qu'elle ne (ip #*?«!?*« P«« suivant le type attendu o/o de St8«m, SMN^«v, e^s.) se comprend mieux, si elle a existé, dans le '.j^ ïwàpe *r>-<^^ (c^- Meillet, BSL 28 : 2, 1928, 127) que da?»s le ^^vé yX&aad (Schwyzer, Gr. Gr. 1,474) ; quant au déplacement du ton qu'attesterait Pi. Parth. 2,35 yXogoS, il ne .serait pas sans exemple, cf. Schwyzer, l. c, mais n'est pas assuré, rxôomx signifie «langue, depuis Hom. jusqu'au grec moderne, la langue étant considérée comme pointue ; cette métaphore s'explique soit par un Ubou linguisUque (Havers, Eprach- iabu 60), wit plus naturellement par besoin d'expressivité. Emplois : outre le sens de langue, partie du corps, le mot désigne « le langage . depuis VOd. ; en grammaire « mot rare et dialectal » (Arist., etc.) ; et se prête à divers emplois métaphoriques, notamment . anche • de la flûte ou clari- nette, « courroie ou lacet de soulier », etc. Dérivés qui reflètent les sens divers du mot : les dimi- nutifs YXowraàptov (Dsc.), yXtoaotSiov (Zén.) ; avec le suffixe fém. -t8-, yXoaatç « partie d'une flûte ou clarinette où le roseau était inséré » (Luc), . glotte, luette (Gai.), nom d'un oiseau p.-ê. le râle de genêts ., cf. Thompson, Birds S.U. ; composé ÛTrorXMaoiç (Hp., Gai., etc.) avec des sens divers ; y\b>aaiz « inflammation de la langue . (Hipp. 130) ; YXÛacTTîfxa dérivé en -(xa Uré d'un substantif, « pointe .. (iEsch. fr. 239), conserve dans un dérivé de yXûcroa le sens originel du radical ; un autre mot yXtiwroTîfxa désigne comme vXûotra un terme rare ou dialectal (Quint., M. Ant.) avec l'adj. dérivé YX^"-"^^"^ .donner un baiser lascif» (AP) avec YXcTTioiiéç (AP). Au second terme des composés se trouvent des formes en -yXaaaoç, p. ex. dans les noms de plantes xuv<4yXû)ckiov . cynoglosse », ÛTréYXtoatrov «fragon à languette», des adj. comme evjyXûmktoç « éloquent » avec eiyXfùaaia., etc. ; ou en -YXtÎKroioç dans ÔTtoYXciaatoç « qui se trouve sous la langue», ÛTtoYXtioatov «région sous la langue» (Arist.), etc. rxtùooo- flgure encore comme premier terme de composés divers : notamment YXoxiaéxoîxov, -x6fiEtov «boite pour ranger les anches d'un instrument», d'où toute espèce de boîte (déformé en Y^toTTOTétiOV à Délos), y\a,rroSs<]>iu> - lat. fellâre (corn.), yXcixxonoiéoi même sens (Ar.), Y^^^f- Toorpoçécù «tourner la langue» (Ar.). rxùooapyoç « bavard » (Pi., J-, etc.) doit reposer comme (7T6t«cpYoç sur àpY6ç « vif » (cf. Willis, Am. J. Ph. 63, 1942, 87 sq., et voir sous .àpy6i;) ; il existe d'autre part un doublet plus rare adapté à la famille de SXy°?. '^^T'^"' YXn.-att.), |« p>. fl YV(ieoi «les mûchoires»; désigiie Içs barres du cheval avec le composé éTep6YvaeQç ; au' pi. quelquefois «4es joues . (Hp., D.) ; au sens , de iRiçhoire parfois employé métaphoriquement. Dérivés : avec le sufnxe.«)RiW^9W»«*' -"'»'> -<^°i ■ rviôtoy, nom de parasite (Plu., Loqgs»), aussi le diminutif rvaôtùvà- piov (Longus) et l'adj. dérivé rvoeûveioç (Plu.). Verbe dénom. YvaOéw « frapper la joue» (com.). rvdcôoç a un doublet poétique •■(MaQy.6<; {II., Od., E.), p.-ê. d'après l'analogie de Xat(x6ç, Ppex(A6i;, etc. El.: L'aspirée flnale, qui pourrait être de caractère populaire (cf. («eoeéç, Pp^X^oç, xùoôoç) se retrouve dans lit. iàndas « mâchoire », lette Suôds « menton » qui reposent sur un thème 'gon(»)-dh-. Tous ces termes sont apparentés à Y^Ç> &o*- kinnus, lat. genae, etc. Il n'y a rien de sûr à tirer de la glose d'Hsch. xâvaSot • otaYAveç, YVe7iv «courber, plier»; terme uniquement poétique, cf. ffisch. Pr. 995 « faire plier quelqu'un ». Surtout employé Chez Hom. avec des préverbes joints ou disjoints : àvaYvâ(iTtTû> « courber en arrière, dénouer un lien », iy- « faire plier la jambe », hzi- «plier» une javeUne, «faire plier» (la volonté de quelqu'un). Adj. verbal hom. Ywatxrtréç «recourbé» dit d'objets, des mâchoires d'un sanglier (//. 11,416) d'où «souple, pliant» en pariant des membres de l'homme (pour cet emploi et pour //. 24,358 voir Snell, Mélanges Grégoire 1,548-549), de l'esprit qu'on fait fléchir (//. 24,41). Composés avec hzi-, eu-. Autres dérivés nojninaux : r"a(jtrrnip « mâchoire > (Androm. ap. Gai. .14,16), YvdfK^lç • courbure » (EM 235,55) ; voir aussi T^l*'}?!*- è»"» nasale intérieure : YvÔTtrei • jcàfiTTrei, etc. (Hsch,). Et.: Termes exprei^s, d'ailleurs anciens et rares qui ont pu être influente par xâfxirTO). Pas d'étymologie établie, cf. Pokorny 370. yvairro), y^iffiO^^, yvaiftLç, voir xvÔTtTcù. yviîaios, voir sous y'yvoI^o"- rvîtJMdV, voir Kvtiptûv, sous xvli}»- yvoTcpa ou Yvto-répa = paXXco-n) (Ps. Dsc. S.U" .;. vvôibos, voir Sv6aK.(i>. YVWTÔs, « parent », voir sous YtYVO(xai. — 231 — yayrûXAt yoôw : «pousser des cris de douleur, des lamentations », surtout ea signe de deuil, parfois employa avec un complé- ment à l'accusatif. Terme attesté chez Hom., poét. Futur yp^oo[un et YC^u, aor. èyéTjoot ( Amorgos, AP) ; moyen chez trag. et une (ois X. ; hom. hapax 3 pi. y^ov (//. 6,500) peut être soit un impf . pour yétov avec hyphérèse, soit un aoriste secondaire fait sur le modèle de Ixmitov, etc., cf. Chantraine. Gr. Hom. 1,392 n. 1, M. Leumann, Hom. Wôrter 186 sq. A côté de yoào existe le substantif y^oç m. « plainte, lamentation mêlée de larmes » cf. Od. 4,758, S. Aj. 579 ; terme ép. et lyr. depuis 1'//. avec Pi., JEsch., etc. ; se retrouve ^ans LXX ; adjectifs dérivés : yoepéç « qui se lamente, lamentable » (ffisch., E. dans les parties lyriques, Call.) avec divers doublets : foriç^z tardif d'après les nombreux adjectifs en -ïjpoç (Lyc, épigr.) ; y<>I^<^? (ffisch. dans les parties lyriques) d'après les adjeciLi^S'''èn -Svoç comme CTjJiejsSvéç, ôXoçuSvâç, etc. (Schulze,'' If/. Scftr. 398) ; YO^JH^tiv (4. PL, Nonn.), dérivation fréquente dans la poésie alexahdrtne (Chantraine, Formation 173 sq.) ; YO87)ç «de deuil »'é8Ï' employé avec ôpfiovCa (PI. Lois 800 d) et çuvT) (Arist. tîÂmb'h). Nom d'agent: un YOTr]TT]ç semble attesté ^sch. Ch. 822, Tim. Perses 112. Par un développement original il a été créé un dérivé Yérjç, -nfToç m. (cf. jcéX-jjç, TrévTjç et Chantraine, Formation 267) ; le mot désigne r« enchanteur », un magicien qui procède par cris et incantations (Hdt., PI.) d'où le sens de « sorcier > en mauvaise part, < charlatan >, etc. (ion.- att.). Fém. yo^Tiç « enchanteresse », en bonne part {ÀP 12,192). Cet emploi, qui aide à comprendre le sens de yooui), etc., est bien établi en attique et se trouve confirmé dans de nombreux dérivés : adj. yoTiTtxôç (Arist., etc.) ; verbe dénominatif YoirjTEuai « se conduire en sorcier, ensorceler», souvent pris en mauvaise part (PI., D., etc.) ; d'où yoTjTtla (PI., etc.), YoiQ-rcufia (PI., etc.). Dérivés tardifs : yo'i^Tcuortç (Plot.) ; YoigTeuTixéç (Poil., etc.) ; fém. YOïjTeiiTpta «sorcière» (Eust. 881,62). Composé, '. YO')«"'^S6ç [sic, LSJ\ • ànocTEiov (Hsch.). Le greë moderne a gardé les termes relatifs à la notion de magie, enchantement Y^'JÇ" Y°''!'^"' tori-zeia ; notamment sous la forme Y*)Teiito, xrfxsii. (cf. Kretschmer, Gi. 16, 1928, 183). On voit que c'est avec le sens particulier d'enchante- ment, sorcellerie que le groupe de yoàcd ■ pousser des cris lamentables » a survécu. El.: Foàco présente le même aspect que des verbes comme poâtd (qui se distingue nettement de yoiito et signifie « crier pour appeler »), |ji.uxào[jiai., etc. Il s'agit probablement de dèverbatifs-intensifs, non de dénominatifs et y'^^'? est secondaire. L'étymologie évoque des formes voisines dans v.h.a. gi-kewen « nommer », etc., angl.-sax. cïegan « appeler, nommer » d'un germanique commun 'kaujan (= grec Yo.^é ^^ voir Call. fr. 5SI (Pf-), mais cela ressemble à une étymologie popui|(i^. '- •' YoyYÛ^w ■ ' murmurer, grogner », généralement avec un complément prépositionnel indiquant contre qui l'on grogne (LXX, NT, pap.) ; en parlant de pigeons « rou- • couler » (Poil. 5,89). Dérivés : YOYY^ojjtiç (Anaxandr., LXX, etc.), Y^YYUOtç (LXX) : nom d'agent yoyY"'''"'15 (NT, Thd.), -rixéç (Érot., JBM), Y'^YY^^oî ' grondeur » (tardif, Hdn.), suillxe de caractère familier, cf. (léOuooç et Chantraine, Formation 435. Sur YOYYP'J^S'v '^°" sous yP"-- Le verbe yoyt^^'" ^^t donné par les lexicographes anciens comme un équivalent ionien (cf. Phryn. 336) de l'attique TovOopûÇeiv. Et: Verbe à harmonie imitative qui ne se prête pas à une étymologie précise. Il n'y a rien à tirer de sûr, ni d'un rapprochement avec grec ya.yy'^lvtiM, ni avec skr. gangûyati « crier », ou gufijati « bourdonner ». yoyyôXos : «rond. (IG 1' 372, ^ffisch., S., PL, Ar., Plb.) ; le mot usuel est oTpoYY"^oÇ- D'où, avec changement d'accent, le substantif y^YY^^oç « figue sauvage » = 6)lùv6oç (Nie. Ther. 855), «poing serré» (Sch. Lyc. 335). ' Composés très rares : yoïT"^"'^°' (Hsch.), yoffoXàa- Z1JV0Ç • OTpoyyyiKov Êxo>v Tèv olxov vj z6 (Tc5(xa (Hsch.) p.-ê. épithète d'un mollusque. Dérivés : yo-ff^lLi;, -iSoç t. « chou-rave, rave », brassica râpa (Ar., etc.), avec le doublet yoyyùXr) non attique (Str., Dsc, pap., etc.) ; y^YÏ^^'*) ^^^ <*'*■ d'une galette bien ronde et bien serrée (Ar. Paix 28), cf. encore Ar. Th. 1 185 où un sein est comparé à une yoyY'^^''1 (galette ronde ou rave ?). Diminutif YO"n^^'^''°* ' pilule » (médecins) ; adj. yoyy'J^wSkjç (Sch. Ar. Paix 788). Verbe dénominatif yoyY"^" ' arrondir » (Ar. Th. 56, corr. métrique de Porson pour yoïT^'-'^s' > <^'- '^ glose d'Hsch. YOYYÛXciv " ouaTpéçetv). En outre la glose — 232 yoyyvXos yorruX£i(i«T« • ys{,iiciVX (Hsch.) : correcUon non lé^ssane de Schmidt, mais qui rétabUt l'ordre ^phu- bétique, ■roYTP^'^tiaTa. „ _ . ^ •» Tlrr^irrfi épithète de Zeus (Lyc.) que r«i traduit . lanceur de boules de teu . est obscur. ^^^^-.„ . El ■ Le suffixe se retrouve dans des termes de «firVMsin . àYXÙXoç. xoH^TràXoç. orporriXoç. On peut admet«%j^ alternance de suffixe du type Alvoç de arrpàêtùv, etc. ; le sens de sot viendrait de la notion de gros, épais, cf. lat. pingms, cratsus, etc. yiSa : ivrepa Maxe86veç (Hsch.). Voir Latte, qui corrige en yà'Xa (?)• YoSâv : xXakiv KtiTrpiot ; Yo86v • Y^^ra (Hsch.). On pose généralement foSiv. >Po86v (en évoquant aussi •HotoSoç, mais quel serait le sens de ce nom 1) et on cherche à rapprocher aûS^. Mais le digamma initial_ devant o a été contesté et Latte corrige yoSav en yoavai ; dans Yo86v le lemme pourrait être fautif. yocSvos, Yoepéç, voir yoàu>. voÎTa: ok (Hsch.). Depuis Fick, BB 29 200 on corrige oîç en 5<; et on voit dans le mot un dénvé (au vocatif ?) de YOÎ yoï qui imite le grognement du porc lutre hypolhJse de Gray, Am. J. PH. 62, 1941 89, qu'il ne faut pas préférer. Enfin, on ne sait que faire de yorav 5v MaxeSdveç (Hsch.). Hypothèses très incertames chez Kalléris, Les anciens Macédoniens 1,140 sq. YoXoiv* : x5^o>pi • îi YoXovà (Hsch.) et yoXoixévT, • ^orivij (HLh° Il s'agirait dans ces deux gloser du même mot diversement corrompu. YoXipvov : xiXuçoç, oUeïov Tapavrtvoiç (Hsch ). J^dm^t une graphie pour /oXùp.ov voir eiXu^ (Ka^be^^. Conu Gr. Fr. 207,95 a corrigé en ^oXÙTpiov). Von Blumen thX Gl. 18. 1930. 146, a supposé à tort une origine messa- pienne, cf. pùpiov (?j. v6uos : 9"!^6Ç [corr. de Latte pour ^^.6^] (Hsch ) La^o^rrection de Latte permet ^''^entHier r^ttoç (cf^ sous véa.0) V, d'une charfUë (Hés.), etc., le mot est usuel en ionien-attique ; sert aussi de nom de poisson = xECTpeûç .mulet gris. (Gloss.), à'âprés sa forme (StrOmberg, PUchnamen 36) ; enfin, entre aiutres sens de Té^oi Hsch. donne ô86vTtç (cf. plus loin). Composés de Y<4(i(««'' vivo : n., g.^Yô"vi et de Yiyvofiai ne devraient pas être rapportées au nom du genou, en se fondant sur l'usage ancien de faire recon- naître l'enfant en le mettant sur les genoux de son père. L'hypothèse se fonde sur des faits linguistiques irlandais (J. Loth, Bev. Celt. 40, 1923, 143-152), sogdiens (Benveniste, BSL 27,1926,51-53) et sur lat. genulnus visiblement relié à genû (Meillet, ibid., 54-55). L'hypothèse ne peut se démontrer rigoureusement et il n'est guère possible de faire de YÎ"p»o[JLai. et yiYvtùuxo des dénominatifs du nom du genou. Le lat. genuîntts peut avoir été rapporté à la fois à gignô et à genû par un phénomène d'étymologie populaire. Considérations hasardeuses d'Onians, Origine of European Thougfii 174-182. yôos, voir yo^- yopyôç : • terrible, farouche », dit du regard (ffisch., E., Ar.) en prose : du cheval fier et fougueux (X.), de l'aspect du visage (E.), d'où « vif, vigoureux » dit de personnes (Luc), emploi apparaissant dans des inscrip-. tions éphébiques (/G II* 1984 ; cf. Luc. Asin. ë), d'animaux (pap.), du style (Hermog., etc.). Voir L. Robert, Noms indigènes 159 avec n. 6. Verbes dénpminatifs : yopy6o[tJxi. «prendre l'air fou- gueux» en parlant d'un cheval (X.), YopY^ùw «se hôter, être actif » (Sim., pap., Hsch.). Noms de qualité : YopY'^tTiç « rapidité, vigueur » (Sm., Hermog.), YopY^ «vivacité» (Gloss.). Le terme le plus anciennement attesté est Topyà», -oûç (Hom., etc.) ace pi. TopYOÙç (Hés.), nom d'un démon femelle au regard terrible, qui passe parfois pour pétrifiant ; de TopYci est tiré TôpYtioi; dans l'expression Topyelri xeipaXT) (//. 5,741, Od. 11,634), Poil, a aussi rà Tàpyeio'^ (pour l'explication du suffixe -eio;, v. Schulze, Q. Ep. 254) ; la Gorgone ayant une triple tête, il a été créé un pluriel d'un autre type TopY^veç (depuis Hés.), puis l'ace, sg. TopY^va et le nom. sg. ropYciv ; d'où yopyovut6i; . orné d'une tête de Gorgone » (Ar. Ach. 1124) et les mots de lexique TopY^v^ = Topyiii (Hdn.), ropYOvûSTjç (Sch. E. Ph. 146) ; mais surtout l'adj. TopY^vetoi; (TEsch. Pr. 793, etc.) substantivé dans t6 ropYÔvetov ; il existe aussi des noms de plante : YopY^vEiov = Xie6a7rep[iov « grémil », YopYÛvtov = TipÙYT») « panicaut ". «nf" YOPYO^'»? PoTâvT) (Damas.); cf. Strômberg, Pflanzennamen 101, J. André, R. Ph. 1958, 242. Termes mythologiques : Yopyôç, au pi. ropYœSeç (S. fr. 163) glosé àXiàSe; « nymphes marines » par Hsch. ; TopYiSeç • al 'QxsavtSeç (Hsch.). Le thème de YopY^Ç tient une place dans l'onomastique : TopY" est utilisé comme nom de femme. En outre hom. ropYuOîwv (cf. répYueoç, MtxuSo;, Mixuettov et voir Leumann, Hom. Wôrter 155, n. 129); TopYtaç a fourni les dérivés ropYtetoç qui ressemble à Gorgias (X^, YopYiâî^w « parler comme Gorgias » (Philostr.) ; Topycinâi est un composé. Le radical YopY»" figure dans certains composés comme TopYoçôvoç (E.) ; mais le groupe essentiel est constitué par YopY'i^4'i ^°^^ ^e second terme, cf. y\ci\Miùnii;, etc., exprime l'idée de regard, etc., dit des Érinnyes, du bouclier d'Ath.ina (E.), YopY^'^i? d'Athéna (S.), YopY"'^'^'; "^'^ ^''' l'éclat des yeux (ffisch., E.) ; dénominatif yapy'\ioi.TO ' 7rixpè.v gêXeiev (Hsch.). Un doublet tardif YoPY «v«<= ?'"« <*« précision. Amenas ap. Ath. 699 e, et Séleucus ypâSiov = xà irpivivov ■») Spuivov ^liXov Le mot est dérivé d'un nom d'arbre qui n'est pas attesté en grec ancien mais qui existe en grec moderne YpàSoç (Épire), YJèv no.^éa.v. Elcl Se y.al TpaixEÇ AioXècov Tri>n^ oUo-.^, (en ce qui concerne les .mères des Grecs., il s'agit d'une réfection de JP«"?/ ^^^ YUVccZxcç). Rien à tir*r non plus du héros TpaLHOî (fragment pseudo-hésiodique 24 tardif). Rares dérivés tous tardifs : TpatxiTTiç « grec . bt. Bvzl adi. (Lyc. 605); dénominatif fpaiy.CC,stv .parler grec.^Hdn. Epim. 12), avec l'adv. YP«v-tt8uo[Jiivcdv xal sîSoç ôpvéou, x*l puaaàv, àrcè toû Ypatti-iàç gjjetv TÔtç ^UTiSocç, ôôcv >cal ■^ Ypaûç TjTuixoXÔYTjTai. Chez S., /. c, on s'est demandé si Ypiretç ne désignait pas un serpent. En outre YpixTC-njç • ridé « (Eust. 633,56) et YparrtvTjç • oïvo? TpaxiJÇ {Hsch., BM 239,32), pour le suffixe cf. è|ivT)ç, -ou, qui se dit aussi du vin, etc. El. : Terme populaire dont l'étymologie est donc obscure. Le rapprochement avec yp'^'JÇ» Y'JP"'? "^ présente aucune vraisemblance ni pour le sens ni pour la forme. On pourrait voir dans ypàmi; un hypocoristique de ypâTtTrjç cité par Eust. : l'idée essentielle étant celle de ride, d'où rudesse. Et ypATtTTii; s'explique bien comme dérivé de ypdtçtû « tracer une ligne >. Ypâaos '• • odeur de bouc », i) Suaoajila xûv -zpA-faM (Suid.), naturellement employé chez les comiques en parlant d'hommes (Ar., Eup.) ; le terme subsiste dans le grec hellénistique et tardif. Dérivés : ypikaoyv, -tovoç « qui sentie bouc » (M. Ant., etc.) avec le suffixe de sobriquet de yvâûcûv ; d'où ■^paaeo^ia = YpixCToç {médecins). Et. : On admet que ypiaoç est un nom du bouc (pour le sufnxe, cf. Chantraine, Formation 433 sq.), dérivé de Ypdco « dévorer », comme on a Tpâyoç à côté de -rpûyiij. Analyse un peu différente de M. Leumann, Die Sprache 1, 1949, 207, n. 13. YpaGs, ëén. Ypâôi; : hom. ypTiic, ou ypTiûç ; le mot se dislingue franchement de vaûç dans la flexion homérique par le fait (juc le nominatif est le plus souvent dissyllabique, ce qui peut s'expliquer soit par un arUflce métrique, soit par le fait que la diphtongue n'est pas originelle. Hdn. 1,401 cite une forme ypeû;, mais quelle en est la réalité 1 Sens : « vieille femme • ; p.-ê. mycén., cf. Chadwick- Baumbach 181 (//., Od., attique), le mot se dit au.ssi en attique de la peau ridée qui se forme sur le lait {Ar., Arist.), d'où le dénominatif ypat^to «enlever la peau, la crème du lait » (Ar.) ; c'est aussi le nom d'\m crabe marin (Arist., Artém.), crabe large appelé également ypaïa (Épich.), cf. plus bas, et c'est peut-iUre le même que la fiata, (cf. Thompson, Fisfies, s.u. ypata, et sur le procédé de dénomination, StrOmberg, Fischnamcn 95). Rares composés de ypaûç avec un thème ypao- dont le plus notable est ypaoaôor,? « coureur de vieilles » (Ar. Paix 812) ; faut-il voir un.composé de ypau- dans la glose YpauxaXoç • opviç TEçpôç (Hscb.) ? I! existe un composé apparent de ypaia- dans ypatoXéa; • Trovr^poçç, ri ôXeOpiaç ypalaç (Hsch.) : on attendrait ypattoXéaç ; l'explication par un suffixe -oXrjç, du type [iai.vôX7)ç ne tient pas, ce sufTixe n'étant pas sigmatique ; enfin ypatoiTttaç • ypata è^çEp-^ç (Hsch.). Dérivé avec le suffixe de féminin -ij»i- ypaïa {Od. 1,438 seul exemple hom., trag., Théoc.) employé comme adj. et comme substantif ; rpaîai (liés. Th. 270) sont des divi- nités; ypaïa comme ypaûç désigne la peau du lait et un crabe ; en outre, des rides prés du nombril ; de ypaïa est tiré le dénominatif ypaiéofioti « vieillir », en parlant du vin (AP 9,281) ; à côté de ypaïa on a peut-être un dérivé en *-yâ avec valeur coHeetive ypai6(a î^ ypairta (graphies pour •ypatHS) • Trov^yupiç TotpavTÎvoi (Hsch.), le mot pouvant désigner une fête de vieilles femmes, et. Scheller, Oxylonierung 32 (mais aussi Schulze, apud Latte Hsch. 8.U.). Autre formation de féminin : ypâtç, -tSoç «vieille femme» (Charito, pap., etc.) avec le doublet à diphtongue ypaûiç (Call. fr. 513). Diminutif ypatSiov, ypi^Siov « petite vieille » (Ar., etc.), généralement pris en mauvaise part ; ypatxcç • al |jir,Tépeç tûv 'EXXtjvûjv (chez Alcm.' et S. selon Et. de Byzance) est une réfection (ddrienne ?) de ypaûç d'après yuvaïxiç. Dérivé isolé de ypaûç : ypaciS-rjç « de vieilles femmes », dit de bavardages, etc. (Chrysipp., Str., NT, etc.). Le grec moderne? a gardé ypaïa et surtout ypià. El.: Le rapport avec yépov, yépaç, etc., est évident et l'on posera 'gr-et,-. Là s'arrête la certitude. On a posé un suffixe *-yu- qui serait comparable à celui que l'on pose pour utiiç ; c'est une simple possibilité qui trouverait quelque appui dans la forme tarentine ypai/'ta qui suppose p.-ê. une diphtongue radicale. Voir en dernier lieu sur ce mot Berger, Miinch. Stad. Sprachwiss. 3, 1953, 5 sqq. ; et O. Szemerényi, Ann. Isl. Orient., Sez. Ling. 2, 1960, 29 n. 2 qui retrouve dans ypâûç, outre un thème apparenté à yépmv, 'âyu « âge » (cf. alûv, etc.). Ypâ<|> : fut. -((«o, aor. -tlia, pf. yéypacpa (Gratin., Th.) et tardif yeypdtçTQxa ; pf. p. y£ypa(ji[jiai., crétois Êypa!i.(i.ai, argien 3" pi. ysypâSavrai ; sur yeypa(|;aTai à Héraclée voir Buclc, Greek Dialects, § 146,5 ; adj. verbal ypairrâç d'où p.-ê. ypaTtTEÛç [1], sch. Ar. Th. 1103. Pour les formes à voyelle o radicale, participe ypôçuv (Mélos), avec dans les dialectes doriens ypoçeûç, ypoçâ, ypoçiç, ypoçEÙoo, oùyypocpoç, àveretypoçoç, dtvxtypoçov, Éyypoçoç, plutôt que d'un vocalisme o alternant, il s'agit d'un flottement dans le timbre en grec même, cf. axpôxoç ; mais voir Bechtel Gr. Dial. 2,114. Le verbe ypâçco est attesté depuis Homère. Sens : « éraffer (cf. //. 17,599), tracer, dessiner, écrire, d'où rédiger un décret », etc. ; au moyen ypâtpscrOai dans des emplois administratifs ou juridiques « s'inscrire, assigner, poursuivre en justice », etc. Nombreux présents à préverbes, avec des formes nominales correspondantes ; àvaypâtpiij, -ypaçir), etc., àvxt- avec àvxtypaçT) « réplique », etc., àTto- « copier », etc., 8ia- avec StaypaçTj, -ypa[X(ia, etc., syypaçrj, etc., cia- (plus rare que le précédent), tm- avec èTttypaçï), etc., xaxa-, (iexa- « corriger », parfois « transcrire «ou « tra- duire », Tcapa-, Tcept- avec jTEptypaçr), Ttpo-, Trpoo-, auy- « composer, écrire », avec ouyypaçT) « ouvrage de prose », ouy-i'paçeùç « historien » et plus généralement « prosateur », ÛTTO-. Nombreuses formes nominales : 1° Un premier groupe essentiel est constitué autour du nom d'action ypaipr) « dessin, peinture, écrit, catalogue », d'autre part « pour- suite criminelle », par opposition à Sbcnj, avec de nombreux composés à préverbe ; à ypot.fr; répond -ypaçoçqui n'existe pas comme mot simple, mais figure dans un très grand nomlire de composés (250 environ) dont aucun n'i^st homérique, un certain nombre attiques, beaucoup plus ou moins tardifs ; ces composés se répartissent en deux YP*4» ^ •énes ; paroxytons, Us ont le sens actif : < qui éerit », pr»pai«K'ytons, ils sont passifs : « qui est écrit ». Ainsi, premier è^oup® '■ PtêXioc- ou pt6XiOYpi4çoç « scribe » (Gratin., etc.), yeei»-, ykcaaao-, bpuiniia-, slxovo- «portrai- tiste» (Arist., etc.), fatttrroXix- et fctiatoXo- «secrétaire», îuypàfoç • peintre . (Hdt., PI., etc.), -{jeo- (Ari«t.), \jnopuc- et Itrropw- (Plb., etc.), Xo^o- «historicB, logographe (ionien-attique), jxtfio-, (iuOo-, xexvo-, TpSYuSo- {IG XII 5,433, Paros) et rpaYwSio- (Plb., etc.), etc. ; second groupe : dtypaçoç « non écrit », dcveTti-ypŒçoç, ôvriYpatpov «copie», lYYPi="POÇ «dessiné, gravé, inscrit», xarâ-, irapà- qui désigne un signe dans la marge et a c'Dnné le français paragraphe ; miy-, etc. Les formes en s du type àYpaçTjç, èyi-paçT)!; sont tardives et secondaires. Le substantif YpaçT) a servi d'amorce à de nombreux dérivés : -fparçuxài; (ion.-att., etc.), -fpatpeoi (dor., arc. Ypoçeijç) « peintre » (Emp., etc.) « scribe, copiste » ; YpotpEÛç = YpŒ;i[xaTev)i; en arc. et dor. avec le doublet YpaçTjç (Bechtcl, Gr. Dial. 1,354) ; nombreuses formes à préverbe âva- {IG I' 115, IV» 1,112, Lys.), àvrt- (.3ïschin., inscr.), ctti- (Antiph. Soph., etc.), etc. ; dénominatif YpoçEÙco {Argos, IG IV, 609) ; de Ypatpsûç est tiré Ypaçeîov qui présente les emplois divers que comporte ce suffixe ; «stylet (Hp., etc.), pinceau, bureau», avec quelques composés tardifs; diminutif ypatçieiSi.ov (Isoc. ap. Theon. Prog. 5, EM). Autres dérivés : ypatflti, -iSoç « stylet » ' (PI., etc.), « broderie » {AP, etc.) ; ypoEÇi'^'oÇ instrument chirurgical (Gels.). Doublets rares de ypa.- (Ar., etc.). Le thème ypônmat, est l'origine d'un grand nombre de dérivés. Diminutif fpamiiTiov (Luc), ypami&piav «poids de deux oboles » (Aet.), cf. ypi^nia employé comme nom de poids {Gp. 7,13,2, etc.). Nom de fonctionnaire ypont- (jucTOjç « secrétaire », notamment à Athènes (iôn.-attique) ; mais le dérivé ypaniiiaxtXoyi présente des sens variés : « tablette, contrat, liste », etc. (ion.-att., etc.), avec le diminutif ypaniy/utziBioit « tablette » (Dém., etc.) ; le dénominatif de ypixmLix.-:t(>(; est ypxima,Tsîitù «être secré- taire » (Th., inscriptions) ; d'où ypx[i.yu3i-csix « fonction de secrétaire » (pap.. Plu., etc.). rpàjifia a fourni des dérivés dans une direction toute différente avec l'adj. yp'^W"" Toc6ç «qui connaît les lettres » d'où «cultivé » (X., etc.), d'où les deux substantifs : ô ypaintaTOiéç « maître d'école » (Hp.), «grammairien, critique, savant, qui s'occupe des textes » (Plb., etc.) et -î) ypamux-zaci) « grammaire » (PI.), « culture » (grec hellénistique, etc.), puis le dénominatif YpafifAOTotEiiofiai (j4P 9,169) ; yponf^xTâtiz (inscr.) signifie « inscrit ». De ypifi^ia ont été encore tirés le dénominatif Yp!X|x(xaTÎÎ^û) « être secrétaire » en béotien et en Messénie, mais chez Hérod. « enseigner l'écriture » ; le substantif dérivé •fp(xiJ.ii.ctrii), etc., attestent une alternance vocalique ancienne (cf. plus haut) : nous n'avons donc qu'un vocalisme zéro. Sur l'origine de ce type p.-ê. issu de noms, voir Benveniste, Origines 167. Hors du grec on trouve un thème 'gerbh- à vocalisme e dans anglo-sax. ceorfan « couper, faire une entaille», m.h.all. kerben; pour le v. si. nom verbal îrëbîjî, « lot, sort » (entaille, bâton entaillé î) ; Pokomy, 392. Vasmer, s-u. Voir aussi, en grec, YpiçSoôat. — 237 — YpôvOoç ypatl'aîos : «langouste. (Diphile de Siphnos ap. Ath. 106 d). Dérivé d'un thème sigmatique issu de fpi'^tà, avec sumxe -œioç cf. crTps^i/aîoç, Xu^aïoç, etc. Mot expressif, peut-être du vocabulaire des pêcheurs : ypàçto signifiant originellement « érafier, écorcher ., c'est en ce sens que le radical a pu fournir !e dérivé ypa-^aloç qui fait allusion aux antennes épineuses à la base des langoustes, cf. l'anglais Spiuy Labsler; v. Chanlraine, Rev. Ph., 1965, 211-214. Ypâw : seulement à l'impf. Sypœ • il dévorait • (CaU. fr. 551)- Mai» le chypriote fournit de vieilles formes : impér ath. (présent ou aoriste ?) ypàaQi (à Chypre, Masson, ICS 264, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,433), à côté (Je la forme théra. contractée attestée chez Hsch. ypâ • œive Kûirpioi; en outre le substantif composé avec xorrà' xaypâ ' KaTccçarâç, SaXaixivioi (Hsch.) qui entre dans' la série des sobriquets en -âç ; pour l'absence du sigma final voir Bechtel, o. s. 421. Il existe aussi un adjecUf composé daUf mhiypitù (Hp. ap. Gai. ia,i32) ; et un verbe dérivé ypaLveiv • ÈoretEiv (Hsch.). De Ypaa- est tiré fpAaru; « herbe, fourrage vert . (pap., Hippiatr.) ; la forme atlique est Jtpàcriç (Ar., Arist., pap ) la sourde initiale s'expliquant par la rareté de Ypiw qui n'est qu'une glose dialectale ; de pareils flotte- ments ne sont pas sans exemple, mais ne s'expliquent pas sûrement dans chaque cas ; pour ce mot assimilation au T suivant selon Schwyzer 1,257; ou étymologie populaire, mais par rapprochement avec quel mot ■? 11 n'est pas vraisemblable malgré l'opinion de Guntert, Beimwori- bildungen 155, que xpâoTiç soit la forme originelle. Dérivés • ypoLOTiQiù « donner de l'herbe « (Op., Hippialr.) aveCYpa<îTtaix6ç (Hippialr.) et parallèlement xpaaTt^ofxai . mander de l'herbe . (Sophr. 166, donc en donen), >cpao- dipiov . mangeoire . (Poil. 7,142, 10,166) d'où montant de lit (Phryn. 155). Il a été créé un doublet ypçLaa^ IP Hamb. 39, II, ii« s.), d'où le grec moderne '{p Y'^TYP^'^*. YéYYPOÇ. P--«- aussi Ypûvoç (voir ces mots). Et ■ Vieux mot populaire qui correspond à skr. gràsaie .dévorer, ("fffs- ou -gr^-?). On a rapproché aussi v. isl. krSs . bon morceau ., f. (de -gris-â) et lat. grSmcn qui répond bien pour le sens à YP»"ftç. Voir Pokomy, 404. YpTiyopcu, voir èYsip"- Ypîivos, voir àYpTJvi- YpivTtjs, voir (bivéç. YPÎwos, YPÏÇOÎ. «»•<=■ ■ ■«'PÏ'ÎOÇ ™- • "«^^« ' <^'' ''^°**' Artèm D L.) ; le mot a des dérivés : outre YPÎttov, -«voç qui doit être un nom d'homme (AP 7,504), Ypi^^iç glosé h pà^TTcov Ta àXieuTtxà Xtva x.al ô àXisûov (Hsch.) ; le mot est attesté au sens de pêcheur (AP ibid., Théocr.) ; d'où YPtTOik . art de la pêche . (AP) et le dénom.natif YproeiW (Zonar.). Autres verbes dénominatifs ypiT^kta employé métaphoriquement (Le Bas-Waddington 2261, Syrie) ; yP'-'^^'^'* = yP"^^'^ (Hsch.) employé métapho- riquement (Liban.), avec yplmtyyia également métaphorique (K.W 241,22, Zonar.) ; p.-ê. un autre dénominatif de forme incertaine ypiv:û\xtva ■ auv£Xx6(isva y.rd (rrzrniUùSSx; ^oÇ. YP0!^9«Ç â!^« d'Hp. Prorrh. 1,100 soit à ratUcher à ce verbe, cf. sous ypinoi. Et.: Inexpliquée. Le rapprochement avec ypâ rencontre le grave obstacle du vocalisme que l'on tente d'écarter en admettant une influence analogique (de axapt. «;^'- Si l'on pense qu'il ne s'agit pas d'une création récente, lL.) - >»t- »«''«• E« Te;merch^ique, dont l'aspect est peu grec et qui doit avoir été emprunté tardivement. voO • indéclinable . un rien ., généralement %vec une néîTtion, et avec un verbe signiHant ._ta«e «tendre, dire. • Ar. PI. 17 àTcoxpivôftevoç ou«è YP". cf. D 19,J«, Mén fr 454, etc. D'après la sch. Ar. PI. 17 le mot viendrait du grognement du cochon, ce qui est vraisemblable; d ou le Sis de rien, sans valeur (Anliph. 190. etc.)_et avec des applications précises cf. la glose d'Hsch. : ÏP" , ° "'^^ rn^^ets^ai^téL'us l'on.le » s'explique aisément m^se„ ce sens il existe un doublet yP"^ d'après les subsUntifs ou TeT adverbes en -Ç ; pour yP^^ voir sous r?u^; ZansZ. a des explications comparables, mais ense.gne qûe"e mot se dit d'une toute petite monnaie, elSoç (.«pou '"Sn^sens de «pas un mot. subsiste en grec moderne. rpû .grognement, a donné divers dérrvés : YP"^.^ .srosner. (Ar., etc.) avec un aoriste en Ç, ëYP"l» f "" d YpuU ; lirais un nom d'action yP-1^6; (Agathocl.). l'ne série de formes présentent un suffixe en X : yP"Xo? avec une variante yP^XXo, . porc . (Plu |°J- «^f^'' éealemenl pour désigner le congre (Diph. S'Ph-^P .^\^^ Nie ) ainsi dénommé à cause de son épaisseur, et peut-être au^sl' du cri qu'il pousse, cf. .^trOmberg ^^c n„.e. 68-69; nom d'action yp<.XKn • u<.v «P^r^ «"^'^i .^^ « . suffixe de sobriquet dans ypuXtcov • W? 'Hsch.) , « mot a aussi fourni des anthroponymes (Bechtel, -ff '*'™« Personcnnamen 581) ; il existe en outre "" P'^^^^/Pf 'J" (la forme vpuXXî!;X.<,y.6^ ('fr st ) ^e terme qui se trouve d'abord attesté dans nos ex"i est le verbe rpuXtÇo. : on en a tiré 1* -ne "S.on que YpuXtJ:co comporte un élargissement en -X- (cL OpuXéc., ZxS f3pOXo^-f) et que YpOXoç est postverbal; ma« crsubsta2« peut avoir existé dans la langue bien avant les premiers témoignages dans nos textes. r^XXiÇc existe en grec moderne et YP>^>J°« f P^^ le gr'ec byzanUn désigne le .griUon • d'où lat »^""»' «*^^ Lfin par croisement avec YOTTiC^v ont été créées les formes expressives yoYrpùÇeiv, aor. YOYYP-''-;^ (HjÇM^ A ce même groupe appartient, avec un vocalisme bien dlfté^nt et'^m^ n'entre pm dans une alternance normale avec Yp5. bi IS^o^ d'Hsch. YP«>f ««? ,^^'*\ aùtc ; avec le doublet altéré Y^t^va • Ûç &»lXeta A«ttoveç , si le mot est originellement laconien yP"- pourrait être une notation de la prononciation Ypou- de Ypu-, Çe que confirmeraient les formes du grec moderne Ypouvi, y»^ poOvt . cochon . (voir sur ces formes Georgacas, G/. 36, ^^S sens' secondaire et accidentel de . sans valeur, rien . appliqué à YP3 a donné naissance à un autre groupe populaire tout différent, voir sous YPU{^- El ■ rpû est une onomatopée et l'on trouve des dévclop- pemenU parallèles dans lat. grunnio, gnindio, angl.- SBX. gran(n)ian, allem. grunzen . grogner .. voûXXos : m. .caricature. (PUn. H.N. 35,114); dJiUe aussi une danse grotesque ou inconvenante (Phrvn P.S. 58 B) ; avec ce dernier sens on a aussi YpuXXt«t.6ç (ibid.) ; en outre ypiXh^^ pour dt-signer celui oui danse cette danse (ibid.). Enfin le composé YPo>^YP"9^" "«^ soigneusement déJftai Phld. iiftel- 2,297 .faire une caricature.. ^ ter«Mi« sont caractérisés par Phryn. comme . égyptiens ., ce qui veut dire hellénistiques. Le rapport entre la danse et la notion de '^■'^"'^^^TJ^^ et il est probable que le mot s'est d'abord dit de la danse. Aucun rapport avec YpOXoç Uré de ypO ; ee groupe s'en distingue d'ailleurs parce qu'il comporte toujours un lambdT géminé. Il est peu probable q">l /=»»«'•' tirer de l'anthroponyme TpùXXoç, dont la véritable ortho- graphe est peut-être TpûXoç ; donc étymologie inconnue. Voir Latte, Gl. 34, 1955, 190-191. attribué par Phrynichus PS 60 B à Sapho. glosé ttjv ixupo>v ^l Y^aucctcov 6ri-^,,v; dit du sac d'un ouvrier pap.) , ^mTprésente également le sens de .chiffons. (Penpl. M Rabr., Phrvn. 208, PS 60 B) ; pi. YP"^=" " '«^'1 (Hsch.) ; au sens de . friture, petits P°*^f°"^ ' j^P'. „ ,, Composés : rpuToSÔXT) . fourre-tout . (^f «'"^^ ; YpuTO^W .marchand de chiffons . ou de petits objets **^DérwTs'': YP"-^ip'°^ diminutif (Zénob., pap.). Dénomi- natif TouTEÙETat • 7tapaox£uâ!;ETai (Hsch.). DanlcTt ensemble' a apparaît, malgré le témoignage de Sapho, que le sens premier du terme (cf. ^P^^f^^ composé de Séxov.a./SéxosxaO s'applique aux objets sans valeur ou petits chiffons, etc., secondairement à leu. contenant . fourre-tout, chiffonnier ., etc. Même situation pour YP^f-éa (souvent ée"t dans ^^ manuscrits Ypu.xatx) • boîte ou sac .pour y ■"«";« «»«veUles affaires (Diph. 127, PoH. 10,160, Phryn. PS 60 B». "^« forme Ypuueïa ou -cia est également connue de Phrjn., retT m. Gué. ; le mot s'emploie aussi du contemi .chiffons, déballage, rebuts», cf. la glose d Hsch. èc^î LllVrtïov xtX et Sotad. Corn. 1,3; d'où en général :^Lr? b"c! méli-mélo . (Phld. ira 65 W. ; Dam. U.d^ 293). Composé YPU(«:oitri,Xr)<: - marchand de chiffons de hric-à-brac . (Luc. Lex. 3). Comme le prouve Ypu(«on»*;^S. '"ud a dû^se dire du contenu du sac avant de se dire du sac ou de la boîte même. .ah» Et.: Groupe de termes populaires dont il est malaxé de préciser la suffixation, mais qui se rattache en défimtive — 239 — Ywn à -^«5. objet petit ou san« vale^. Il n'y a donc pas lieu de chercher une étymologie par la grammaire comparée. Lat. crumina « sacoche » est considéré comme va emprunt à yp^ytàix, p.-ê. passé par l'étrusque, et. Pflster, IF 56, 1938, 200 sqq. On est tenté également de rattacher à ypÙTT) lat. scruta t défroques ». Ypuvôv : « concombre sauvage, momordique » (Pe. Dsc. 4,150). Selon J. André, El. Class. 24,1956,40 tiyf de ypûeei = riffix. (Arist. Pr. 876 b) en raison de son intérieur liquide. Mais ce •^p'îimi. est d'ailleurs énigmatique : quel rapport avec YpûÇw î Ypûvôs : «n. (Hom. fr. 18, Lyc. 86,294), ypouvéç m. (Call., fr. an. 84 Schneider) « bois sec, fagot » ; en outre YpiivT) = XiSawûTÔç (Theognost., Can. 108). On rapproche également les toponymes Fpûvot, rpûveiov (Éolide). Et.: Pas d'étymologie. Voir des hypothèses en dernier lieu chez Pokomy, 406. Ypû-irôsi TP'J')'» '^^- '■ rpuTTÔç adj. signifie «courbé •, se dit le plus souvent du nez aquilin, opposé à oifié; (PI. FI. 476 d, X.) mais aussi de façon plus générale (X. Cgr. 8,4,21) dit des ongles qui se recourbent (chez les médecins, etc.). Nom de qualité Yputé-ntjç dit du nez (X.), d'un bec (Plu.), de serres (Plu.) ; la glose d'Hsch. ypuTtvôv • '"l5. sobriquet (Hp. Epid. 6,8,29). Il importe de déterminer les rapports entre yP'^4' ^^ -^pytTzdz. Si yç^Ttàç est la forme originelle du groupe on pourra conférer à l'adjectif le sens général de « courbé » et yP'J't' sera issu de yp^ttôç sur le modèle de noms d'oiseaux comme -^XiixiL, oxcô']' et surtout YÙ^t ; on pourrait y voir une altération de yû4» sous l'influence de Ypu't'iÇ (cf- GOnlert, Beimworlbildungen, 132 sq.) ; U n'est pas invraisemblable non plus, sans qu'une démonstra- tion puisse être établie, que ypù'^ désignant un animal mythique en même temps qu'une décoration d'origine orientale, soit un arrangement sous l'influence de yif^ et de Yput6i; d'un terme d'emprunt : on a pensé i l'akkadien karùbu « griffon, chérubin •, Grirame, Gl. 14, 1925, 17. EL: Dans ces conditions, il suffit de chercher l'étymo- logie de YPÛTtiç. On rapproche anglo-saxon erumb, v.h.a. krump « courbé », etc. V. Pokomy 387 et 389. Ypû xoïXov ToO Sifpou, o5 X6yx«i xetvrai • àXXoi 8è TT)v èjrijv -riiç nirpou;, 8l' ^ç -rà oxoivta Ttpàî TÛv vEÛv orâoiv TjoipaXlïovTO : ainsi le terme s'emploierait notamment dans le vocabulaire technique de la charrerie et la marine ; ou plaisamment (?) des gens qui écoutent sans parler : ces divers emplois sont-ils des curiosités, ou prouvent-ils que le mot était resté usuel î Au féminin YptivT] «trou» (Nie), «pétrin» (AP). Et. : On pose *yp<<> '°" • "*• "°''" ^'"" oiseau aquatique, p.-ê. le butor (Dionys. Av. 2,16). Voir aussi Hsch. s.u. yûriz et l'édition Latte. Repose probablement sur une onomatopée d'après le cri de l'animal, voir Thompson, Birds s.u. *Y"'n> T"''iÇ> Y"'°'> yioàny, etc. : Groupe étendu de termes anciens se rapportant à la notion de « creux, courbure » et qui dans l'emploi, souvent technique, ont profondément divergé. l» Le sens matériel du groupe apparaît dans le subst. à suffixe -aX- (cf. dcYXÔXTj, ôjAçoXéç, etc.) : yûoXov n. qui désigne diverses sortes de « creux » ; dans 1'//. au sg. ou au pi. le mot a été compris « creux de la cuirasse », selon Aristarque, cf. Triimpy, Kriegerische Fachausdrûcke Il sq., avec le composé jcpa-ratYÛaXoç ; se dit également dans la poésie postérieure du creux d'un vase, de creux et de vallées (Hés., Pi., E.), de cavernes (S., E.), ne. m- ment p.-ê. de cavernes soutei-raines à Delphes. 17 240 — pSlas èt^thenius ap. Ath. 467 c). corriger en -^ avS une varianTe dans le vocalisme du suffixe ruéXtov ir:xirun'ren.a..ua.le dénomlnatlj. eonsUtu^ a- le oréverbe èv : trv^^'^ -donner, (des cadeaux, des lais c^e indépendamment, on a la glose tri^o. ^ «oîXov (Orion 51,2) p.-ê- d'après ÏyxoiXov. Lrthï^e en /que l'on observe dans tous ces mots ne se retrouve p^s sûrement dans d'autres langues indo- LZ::Zs roÀ a évoqué lat. uola «creux de la mam ., si c'est de 'gMlà, et arm. kalum .prendre»; 2o II a existé pour exprimer l'idée de .creux, courbe, un thème *YÙâ. ion.-att. *rir,- Ce thème se trouve at esté ZnTTtoZ à préverbe t^r> (dor. è^^^â) . garanUe -, origineUement -gage remis dans la '"'»'" 'J^^^//^'^'; ffTcch ion -att.) ; le terme a fourni un composé tiré d une Suuon p éposHionnelle û^é^ï^oç « soumis à garantie « Cad en parlant de personnes, «exposé à chat «lent • (Hdt trag ), p.-ê. ™po£rpoÇ ' responsable pour quelqu un, (Hdt. trag_), p H 1 1 ig) contracté uptorr"««; garant. (Schwyzcr 394, Ac ^ ^^ ^^^^^^^^ (Schwyzer 62, 100 HCracieej ou u r progressifs tx^TC^oç, cf. ÉX». ' 1"' ^""H' " ^tl^n - h ^ifsr ait- "^cr avrrp^ïTpHvat!^ JuTenfant (Pi.). Sur tyv^oç ' ^^^ " /"''«^'^^i )* ï^oç «garanti, est issu des composés tardifs (Them^ . "Te'ir^.. le <^T-i"''"^^;„sTdeTTr; 'du î^reUt/daVîTTapy- et ll""manuscriU, eUes rblSr::^^ rcill Cest généralement le mo.en qui est attesté. Sens : donner une garantie, un ^g*, Lvent avec 'e/°7jrf %/T , ^^^ ^reUrV, ■^f „^rreî'^et^ pa'r::: re^ope-nt parLulier de îr Îe « m tt e''e;tre les mains . trV^6.. signife^onner T^: en mariage. (Hdt. B.57) et «u moyen^«o.a r Torm^aS^l rbiS"- (Sernt' W.^^^^^ L"Lri 394-395). Le verbe ^-" «t ses dérivés e combinent avec divers préverbes : 8t-, JJ'' J^ 'J"J^ .obliger, fournir caution, saisir., izap- ' *''«"*'"*r!J" si^al ordonner., souvent terme militaire, ouv-. ^^^ postverbal êrï^oÇ «garant. (Thgn., ^^^'î y^^^. kgent '•-^^^^^Ç^Ve'Î^ii^r rgL7i ^ ml maHÏe'ï^t-s) ; on ae.' out^ im ^ ^vTTtxéc tardif. Noms d'action : èrr^ijaK; (avec S' Ï^'e'o :itntie. etc. (ion.-att. mais a^ez rare,, trr^ à Delphes (Collitz-Bechtel 1804). On observe comment de la notion de « paume, creux dé tf main . s'est développé un groupe juridique ongmal qm s est rp^Hqué à la noUon de «gage, et aussi à «ne «rU.ne f^e de mariage athénien. Au sens de gage, le g«.u^ sXste en grec moderne. Sur l'emploi des noms du ™«nt voir E Kretschmer, Gl. 18, 1930, 89 sq. : ^ri^î IV» ». av. ; itpàYY"°« est donen ; 3. Le thème *yi>ÔL. y «âge-, pièce de bois courbé qm dan. la charrue joint le timon au talon (Hés. Tr. 427 4db seulement), e mot est également glosé par Hsch. (xérpov STefa^v A^ Yîiv ! en fait le sens de -es"re est claj^- ment attesté dans les Tables d'Hiracléc, Schwyzer 63, 15 S les textes littéraires le mot signifie le plus »o«v«it rterre labourée, champs-, etc., généralement au plunri (B. pap., etc.) ; le rapport entre le nom de la charrue et «I ^Mure agraire n'étonne pas, il doit s'agir du travail r^^rurh^rrue en un jour ; avec une application toute diffiérenie jte. l'idée de courbure yù^i, désigne les petits nrSu («sch., Poil.) ; l'existence d'un féminin y^n ««* anntpuse voir l'édition Latte d'Hsch. s.u. 'tn composition on a un thème -^uo,, d'une partdans aÙTivuoç «d'une seule pièce, par opposition à Topt-rtç en p^rUTit d'une charrue (Hés. Tr. 433), de l'autre, les Lpol indiquant des -sures agraires : .s,p«j^o (Hom) TCVTr,xovT6Yuioç (Hom.), Tptruioç (Tables ^^HVaclie). Jest de Uls composés qu'est issu le nom de mfsretgiaire ^o, dans les papyrus après l' Je c^ètienne^ Pour l'obscur àfiçl-poç, voir en fin d article avec 4" une autre branche du développement sémantique de vu- s'observe dans le remarquable pi. n. yoia « "«cmbres S- (Hom., poètes, non attique), surtout dans des tours du type Via XéXuvro («. 13,85. etc.), T^':^ ^'^^ ÏLç (/I 4.^0), etc. ; se dit du corps, du sein de la mè^re :VUi. ïula iH. Herm. 20); sur cet emp^i de Yuïa, voir Snell, Die Entdeckung des Ge.stes 1»^22 'e rnBi^lier vuïov est rare et signifie «corps. (Pi. N. 7^3, HoÊoid 6 4,26, cf. Erotian. 30,17 Nachmanson), «bras. o?:po^..(Thèo;.22,121,cf.raWe.d'Hérac/éel.l87).ru.« L raUache à yu- parce que les membres -"^courbés et ,ouDles Rares composés comme Y"to6' ou kni-^ow (Ar. fr. 80, cf. 426) orthographe garantie par IG II» 1611,255 ; mais le terme est parfois écrit Itzl-^eioM par rapprochement avec -jTJ. S'agit-il d'un cordage frappé sur une partie du navire appelée yùt)i; ? Il est impossible de préciser l'étymologie d'un^tel terme? technique. Mais l'appartenance à notre système est très probable. En revanche la glose yuViTTiç • x">'<^« {n=ch.) est une fabrica- tion de grammairien, cf. Latte s.u. On voit comment le thème yu- exprimant la notion de • creux, rond • a éclaté dans des directions très diverses, noUmment dans les vocabulaires juridique et technique. Autres termes apparentés : yuP'^Ç' èyyûÇ» P-"^- Y"^"^- El. : Nous avons donné des indications pour yûaXov. Pour vuriç, Frisk rapproche, avec un autre vocalisme, persan gôèâ . coin •, en posant *Yucîâ-. Il y a aussi av. gaua « main •, etc. Grand nombre de faits chez Pokorny 393-398. YuXiôs : [AB 228, EM 244,21), glosé par Hsch. à.yytïo'j ÔSoiTtoptxèv eIç àTc6GEatv tûv àvayxattov, 4> èxpûvro ol OTpa-rtÔTai, avec un doublet YÙ>^tov • àyYEÏov tzIek- -r6v ; il s'agit d'une sorte de sac de soldat, allongé (Ar. Ach. 1097, Paix 527) ; en raison de sa forme aussi nom d'un animal, soit . hérisson • (Sophron 73), soit =ftyraa; syriacus, cf. sch. Ar. Paix 527 qui identiAe l'animal avec XOtpéypuXXo; (voir s.u.), Bechtel, Gr. Dial. 2,280, Keller, Ant. Tierwell 1,209; le terme était enHn appliqué (sobriquet?) à Héraklès (EM 144,26, etc.). Doublet neutre avec gémiualion expressive y^'^"*^» ''"'•^ P'"^ haut (Hsch.). Noms de poissons (donnés en raison de leur forme?) yu/ÂpioM = yi^jZ,Xvo(; (Sch. Opp. H. 1,111) espèce de mulet ; et probablement yuXXîcxoi (ou -yaiXta- xot ?) ■ l/eùeç Tcotoî (Hsch.) ; en revanche yuXXâç • eTSoç TTOTTiptou, Ttapà MansSdaiv (Hsch.) doit être une faute pour YuâXoi; cf. Yuâ>,aç sous yùaXov. Et. : L'étymologie d'un mat de ce genre reste nécessaire- ment très douteuse. On rapproche, avec un vocalisme différent, des mots germaniques comme v.h.a. kiulla «poche, sac», de germ. 'keula-, etc. Un rapport lointain avec yu-, YÛaXov, etc. n'est pas exclu. Cf. Pokorny 397. YoXXôs : m- glosé par Hsch. xû6oç % TerpâYoïvoç XEOoç ; il n'y a rien à tirer de la glose d'Hsch. yuXXot ' OToXjiot ; enfin le mot est parfois transmis par confusion de a et X sous la graphie fautive yù^Xoç (EM 243,12) ; la forme yiiXXoç est garantie par des inscriptions de Milet (Schwyzer 725 et 726) où il s'agit de pierres sacrées portées dans une procession en l'honneur d'Apollon, cf. Nilsson, Gt. Religion 1,189, Sokolowski, Lois sacrées 1, p. 134. Dérivé yûXXiva • èpciqjtaxa, ytïaoi (Hsch.). Et. : Le vieux caractère ri-ligleyx de ytjXXéî cxpli(iue que le^mot n'ait pas d'élymologie. Lewy, KZ 5r., 1928,27 sq. a supposé un emprunt sémitique, cf. hébr. yôlêl «pierre qui roule ». Simple hypothèse, mais cf. poct-ruXoç. vuuvôs : «nu, sans vêtement, sans arme » (Hom., ion.- attique, etc.). Il existe une quinzaine de composés plutôt tardifs où vuiivo- figure comme premier terme. Les plus notables sont : Y"[ivoroxiStai « gymnopédies » fête laconienne (ancien, Hdt., Th., etc.), YU[Avo, d'une part «être armé à la légère» (Plu.), de l'autre «être nu» (1 Ep. Cor. 4,11); avec YU(xv7)Teta « troupes légères • (Th.) et « nudité » (Corn., Ptol.). L'adjectif yutivixôç sert surtout à qualifier à-^âv par opposition à (ji.ouc6ç, IjTTrtxéç et prend donc le sens technique de « gymnique, gymnastique » (Hdt., Th., PI., inscriptions, etc.) ; en revanche y^IavvjXôi; ■ pauvre • n'est qu'un mot de lexique, cf. Hsch. Y^jxvYjXot • ol à>CTTi(ioveç xal nivr^rcç, et EM 243,24 ; on a rapproché pour le suffixe vo(n)X6ç. Nom de qualité tardif Yu|^v6-nr]ç, -TTiTo; f. « nudité » (LXX, NT, M. Ant., etc.). Verbes dénominatifs : YU[i.v6ojjuxt « se mettre nu, se dénuder, être sans défense, être nue, en parlant d'une épée ■ (Hom., ion.-att.), l'actif transitif est rare (Hdt., S.), composés avec àreo- (Hom., etc.), les autres formes à préverbes sont rares et tardives ; nom d'action yùiivtoaiç « fait d'être nu » (Plu.) ou ■ sans protection, sans défense » (Th., etc.). Le dénominatif le plus remarquable parce qu'il s'est orienté dans une direction particulière et importante est YU(jtvœîo(iat « s'exercer aux exercices gymniques » donc nu, d'où «s'exercer» (Hdt., Thgn., ion.-att, grec hellénistique et tardif) ; l'actif plus rare, est bien attesté au sens d'« entraîner, exercer » cf. Isoc. 2,11 avec les deux complé- ments t6 (Tôjfia et t}]v ({"JX^^ '< ^ï»*!" *" ^^°* ^^ ' mettre à l'épreuve, faire souffrir » (.Esch. Pr. 586, Ag. 540, E. fr. 682). Formes à préverbes : ikno- (^sch.), Sia- (tardif), èy- (Hp., etc.), :tpo- (S., etc.), Ttpoo- (PI.), ouy- (Plb., etc.), etc. Le terme, important dans le vocabulaire technique et moral, a fourni de nombremc dérivés : yuixvao- TTjç, -ou, m. mot technique « entraîneur.» (X., PI., etc.), avec le dérivé y\)ii.vaai:iyi6<; « doué pour la gymnastique » ou « qui la concerne . (Hp., PI., Arist.), avec f] yuixvaoTtxT) tt/yii (PI.) et Yu(i.vaaTiHt5ç (Ar. Guêpes 1212). A côté de YujivaaT^jç, Y"t''v°'c6ç : f-, dor. y^vi, voc. Y-ivai ; les com. ont des ex. de nom- pt Y^vaî, ace. yu^Aç. Sens : . femme», c -à-d de sexe féminin, cf. yuv), Taixii) (//. 6,390), désigne la femme unie 4 un homme, concubine (Il 24,497) mais concurrence avec succès les noms de l'épouse Sàfxap, SXovoc • c'est depuis Homère le nom usuel de la femme mariée, opposé à érxipa (Is. 3,13). Rarement employé en parlant d'animaux. Forme dialectale, béotien ^ava (Corinne, .i.vec pL pocvîJKaç ■ Y^vaïxoç (Hsch.); mais chypr. Sova est inexistant, cf. Masson, ICS, 298. Comme premier terme de composé on a exceptionneUe- ment yuv-, dans yivavSpoç « hermaphrodite • (S.), « virago . (Ph.), ou Yuvœi- dans -pvaiixavriç «coureur de femmes. (//. 3,39, etc.), avec le dérivé de forme participiale tardif vuvaitiœvéojv ; généralement y^vaix- ou yuvaixo- dans une quarantaine de mots notamment yuvaix66ouXoç (.Esch.), -YTipUTOÇ (ffisch.), -xpociia, -ycpaTéojiat (Arist.), -aav^ç (Chrysipp-, Ph-, etc.), -(laoToç ou -(xaoeoç (Gai.), -aittoç (trag.), -(Jiopçoç (E.), -v6(ioç nom de magistrat (Mén., Arist., /G V 1,170, Sparte, etc.), -kM^^ (ffisch., E.), -TTOivoç (iEsch.), -^pm (E.), -Wf8 ^ Yuvauteta (Hdt. : -i\Iti) • gynécée . ; tû^-T"!*»**'" (médecins) = paries muliebres, règles, rcmèéeft*»W les maladies des femmes ; en grec tardif Yuvai>c«W«*.-«t«l«er de tissage employant des femmes [Cod. Ju«l;- 11,8,2, etc.) d'où Yuvawàpio; directeur d'un tel atelier Ci 6id.J; Yuvaixiy.6ç (Anst.), cf. ivSpixéç, .de caractère féminin», YuvatxûSï); «de caractère féminin », mais avec sens moral (Plb.) cf. àvSp^ST).;; YUvaW7]p6f-(Diocl. Corn. 4, Phryn. PS 55 B) terme de la corn. att. avec le suffixe de Ttovnpé;, vocn)- p6ç, etc. ,„ Verbes dénominaUfs : Yuvaixt!:^ et Y«vai>ct;oM.ai .être efféminé. (Hp., Ar., Plb.) dans un sens obscène (Luc.) avec les noms d'action Y"vaCxtaiç (Ar., Lib.) et vuvaixiaiJtôi; (Plb., Plu., etc.) ; Ta.vaixéo(iai « devenir femme. (Hp., Ph.) et ^uvaixéu «rendre femme. (Ph.) avec dtTroYuvaixwnç (Plu.). Le nom usuel de la femme en grec moderne est yuvatxa. El ■ Vieux nom de la femme conservé dans un grand nombre de langues i.-e. Le mot comporte une labio- vélaire initiale, et la forme grecque a un vocalisme zéro de timbre différent dans yuvy) et dans béotien ^ava, ce qui a entraîné un traitement différent de la labiovélairo, cf. Lejeune, Phonétique, 37. Même vocalisme zéro dans skr. védique gnâ- . femme, déesse ., av. gsnâ. On tente de retrouver le thème yuvat- dans l'arm. pi- kanaij-k' (nom.), kanaij-s (ace.) ; on a cherché le x dans des formes très douteuses, mossap. -/«naA/iai, phryg. ^ovox (?), cf. à ce propos O. Szemcrényi, Ann. Jsi. Orient., Sez. Ling. 2, 1960 23-24 et 15-16 ; en définitive, ee savant, ibid. 26-30, suppose ingénieusement et hardiment que le thème serait issu d'un adj. *YUvatx6ç. Ailleurs vocalisme zéro dans v. irl. ban- (en comp.), et gén mnâ; vocalisme e dans got. qino (thème en n), v. irl. ben (thème en â), v. si. iena, etc., d'i.-e. -g-en-; vocalisme long dans got. qêns (thème en i). La structure de ia déclinaison originelle du mot et ses alternances ne peuvent être retrouvées. Voir Pokorny 473 sq. Sur tivâo[xat « rechercher en mariage ., souvent considéré comme un dénominatif tiré du nom de la femme (de *Pvâo(iai), voir s.u. vé-n-Ti : xotXu|Xix rhc,, 9aXâ(X7), yiùVict (Hsch.) ; yù^aç • xaXiigaç y.cà eaXâ[xa<; • ot Se y^T-S^^ veoaatâç, «XXoi ajevaç elo6Souç • ol 8è Tàç xaxà rt)Ç olxYiaci; • oi 8è cnnrjXaia xal YUTtâpta -rà aù-rà • ot Se à!;v, -<ûvoç. En ce cas un rapprochement avec YÛ(^ serait possible, mais U faudrait le justifier par l'aspect des danseurs. YopYa8ôs : (accent sur la dernière syllabe selon Hdn. 1,145) .panier tressé, nasse. (Ar., Arist.) ; n. yùpya.Qov {BGU 1092,29), dérivé YupYâ9iov (P. Holm. 18,17, etc.) ; avec variation dans le vocalisme fépyaSoi; (P. Oxg. 741,5). rEpYa6L existe encore en grec moderne. El.: Mot technique et populaire : même finale que dans xàXaeoç .corbeille., «^taBoç «natte de jonc, etc. On pense d'autre part à yéppov. Pokorny 385 sqq. YÔpvs, -s"Ç : f- • "«"'■ >, YuijioTCOLÔi;, etc., sont usuels en grec moderne. Et. : On a songé à un emprunt sémitique, Muss-Arnolt, Tran$. Am. Phil. Ass. 23, 1892, 70 (?). YwXeôç : m. « trou, tanière » (Arist.), cf. la glose d'Hsch. yojXio{ • (jTr^Xata, xal aï npbç QâXa.aaav xx-zaSùiyeit; ; pi. neutre i-toXEiâ ou yiùXzi (Nie. Th. 125, Lyc. 376). cf. p. ex. Nie, /. c, çcoXeioû ûrrà ytùXEa. Et.: On rapproche depuis Fick lit. guôlis, lett. guoVa ' repaire, nid », etc. En grec le terme de sens très voisii> et mieux attesté çtoXEÔç présente à une consonne près une structure identique. Il est difficile de déterminer dans quel sens une analogie a pu s'exercer. Voir sur la famille de ybileàç Fraenkel, KZ 71, 1953, 40 et Pokorny 402. Yuvîa : f. « angle, coin » (ion.-att., etc.) ; sur l'emploi du mot en géométrie, notamment pour l'angle plan ou solide, voir Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; noter l'emploi LXSV, 1 Rois 14,38 pour désigner un personnage essentiel, un chef. Au second terme des composés deux types sont attestés. D'une part des adjectifs composés en -ytivioç : àyùvioi;, êy- j à angle droit », loo-, ôÇu-, èpOo-. D'autre part avec un nom de nombre comme premier terme Tptyoïvoi;, TETpâytùvoç, jroXiJYwvoi;, etc., avec préverbe Ta Iyywvov « le coin » [Tab. Heracl. 2,107) ; ce procédé entre dans un système étudié par A. Debrunner, IF 60, 1949, 38-46. Au premier terme des composés la langue hésite entre YtovoetS:^!; et YWvweiS^ç. Il n'est pas probable que le simple yûvoç soit ancien (à moins que ce soit un terme dorien ?) mais on a chez Hsch. YÛvop • ytûvla, Adbctoveç et Y«voç • Yowà;, l8oç xal 7tai8u£ -nç TtoXaiorporij, Dérivés : diminutif yavCStov (Luc, M. AnL) ; Y^iaïoi; «d'angle» dit d'une pierre (inscr., LXX), aussi au sens de « rocailleux, dffBcUe à prononcer . (PI. Corn. 67) ;• avec uB autre suffixe y^vii^wç {BCH 26,64, Delphes, hapax), YwvkGStjç (Hp., Th.), Y<ûviax6ç (Procl.), l'adj. ycivioî est rare (pap.). Verbe dénominatif ycùvtâ^to « placer dant un angle » (Porph.) mais YtuvtaCTjjLéç « tracé d'un angle . (Lys.), métaphore (Ar. Gren. 956), nom d'un théorème (Hsch.), Y^KKéoiiai «prendre une forme angulaire» (Dsc, Procl.) avec les dérivés yavltayLa (Eust.) et Y^vluaiç Et: Un rapport avec yôw est universellement admis, avec addition du suffixe -£a (et éventuellement -loç). Pour expliquer l'to on peut penser au skr. ja/iu, mais cette forme ne garantit pas un 6 indo-européen. On peut voir aussi dans yoivla. un traitement dorien de *-Yov~f-l(x le mot venant des géomètres pythagoriciens : cf. Debrunner' o. c, 41 sq. YÛos : [ivTifiEÎov (Hsch.). On a supposé un 'ghôwos à côté de 'ghowos, cf. gr. xoûç, etc. ; la phonétique dénoncerait un terme messapien ou macédonien (von Blumenthal, Hesychsl. 15). yû'jras : xoXotoûç, Ma>cc86veç (Hsch.). Deux hypo- th^s également en l'air. Selon Lesny, KZ 42, 1908, 297, serait YÛTraç ; selon Hoffmann, Makedonen 47, vaudrait v {II. 21,146,301), mot repris par Hés. Th. 650, ,ï;sch. Sept 925 ; Call. a un ace. Sâïv (fr. 518,562). Voir aussi Salçpcov. Anthroponymes : AitTtrcoç (Milet), AaïxpâTTjç (Olbia), AaOécav, Aatjxévrjç (Athènes). Cf. Trûmpy, Kriegerische FachausdrUeke 136-137. En mycénien, on a daiqoia = Aïit(p6vT»ji;, Chadwick-Baiimbach 181. El. .- On admet que le mot est un archaïsme. En ce cas il fait groupe avec Sïjioç « ennemi », v. ce mot. SatSâXXu, SatSaXoç, etc. : présent SoeiSâXXw, sans autre thème à l'actif t façonner avec art», dit d'un lit, d'un bouclier (Od. 23,200, //. 18,479 seuls ex. hom. tous deux au participe présent) ; le verbe est attesté chez des poètes tardifs, en outre métaphoriquement chez Pi. qui a des formes d'aor. et pf. passifs. Noms d'action SatSaXfxa t œuvre d'art » (Théoc, Luc). Autres formes nominales : Hom. emploie le neutre SaîSalov, presque uniquement attesté au pluriel cf. //. 5,60 x^poiv èJrîoTa-ro SatSocXa Tcàvra xEiixew ; emploi comme adjectif rare (Pi., JEsch.) ; l'adj. plus usuel est iroXuSatSaXoç « richement travaillé », dit surtout de métal, mais aussi d'étoffes (Hom., Hfs.), une fois au sens actif d'habile (Hom.) ; SaiSâXeoç, qui semble comporter le suffixe d'adjectif de matière, doit être un arrangement métrique : même sens, employé de métal ou de bois, mais aussi d'étoffes (Hom., Hés.) ; doublet poétique tardif SaiSaXéctç (AP, Q.S.). Enfin AalSaXoç est un anthroponymc désignant l'artiste mythique par excellence, qui passe notamment pour avoir créé les premières statues et construit le labyrinthe [II. 18,592, PI., etc.). Voir sur AatSaXo; et les techniques qu'il pouvait pratiquer L. Lacroix, AUi del 7"»° Congresso int. di Archeol. 1,251- 257. Sur mycén. dadarejode voir Chadwick-Baumbach 181. Verbes dénorainatifs : SatSaX6 (hapax Pi. O. 1,105) ; en grec tardif SaiSaXsûofxat (Ph.), nom dagent SaiSa- XejTpux « iiai>ile ouvrière » (Lyc). Composés avec SaiSoXo- rares et tardifs : SaiSaXoupvAç, El.: De l'examen de ce groupe il ressort que les mots sont poétiques, qu'ils sont anciens et que les formes nominales sont plus importantes que les formes verbales. De SouSdîXXo on n'a chez Hom. que deux ex. du participe présent. Il paraît donc plus naturel de voif dans SatSdcXXb» un dënominatif occasionnel' de SalSoXoi; (Sa($aXov) plutôt qu'un présent radical à redoublement dont SodSocXoç (8ai8a}u>v) serait un dérivé postverbal. Les formes usuelle» chez Hom. sont le neutre pluriel SaCSaXa et le composé TCoXuSodSoXoç. Ces faits n'excluent pas nécessairement une étymologie i.-e. Le thème nominal SoKSaXoi; présente un redoublement avec dissimilation de SoX- en Sact-, cl. jRxtTtàXï), etc. On peut alors évoquer une racine *de/- que l'on a pensé retrouver dans SiX-Toç (î), p.-ê. 8T]Xéo(xat, lat. dolô « tailler, façonner le bois » (ef. E^nout-Meillet S.U.), p.-ê. skr. dàr-dar(X)-li i fendre». Mais M. Leumann, Hotn. WtrUr 131 sq., pose un terme méditerranéen SaiSa- Xbv iiMixrTe d'art» {ce qu'appuierait dans une faible me«n£œxoSai(iOvicù « être possédé par un mauvais démon », cf. plus loin Sat(iovâco, y.axoSaiîiovî^to «juger malheureux», mais xay.o8ai,[i.ovîaTrrjç (Lys. fr. 53) « adorateur du mauvais génie » ; ôXëioSaîjxojv (//. 3,182) seul exemple hom. ; ô(io- (tardif), çtXo- (Gr. Na7.) ; etc. — 2) Composés directs où le premier terme qualifie le second : iyaQoSaCiiwv, tardif = àyaOèç Saîjiiov « le bon génie », àv6pu-o8a£|icov «homme devenu dieu» (E. Rh. 971), àpx'- (paP- «>ag.) « archidémon » ; aùro- « démon modèle, archétype » (Plot.), — M7 — 8aM>|uu Pfwto- glosé f)(it8toç (H»ch.). 0«»- «»rte de démon {BCIT 22,»0), vext>- et v«xuo- (pap) « dieu de la moH ou fantôme d'un mort », TtXowo- • démon trompeur . (pap.), çuyaîo- désignation du mercure dans l'alchimie. Cette seconde série se situe sur un plan tout différent et apparaît beaucoup plu» tard, mais elle a pu ou dû exister dès l'époque classique dans le vocabulaire de la mjigie. — 3) Les comiques ont fabriqué des composés de structure libre : 3Xi:Tre8al|iû>v . qui ressemble à un démon », Kpovo- dieu vieux comme Kpàvoi; ; votxo- « corroyeur », etc., calembour avec xotxo- ; oopo-, TpUYO- arrangement sur TpuywSôç (Ar.) ; dans un composé dont la structure rappeUe la série 1), xoiXto- < qui fait un dieu de son ventre » ; la plupart de ces composés figurent dans des fragments anonymes. — 4) Composé de dépendance progressif : 8eioi8at(iv, admirable, étonnant, possédé d'un dieu », etc., employé avec des tons divers, uniquement au vocatif chez Hom. ; souvent ironique chez Ar., PI. : voir E. Brunius- Nilsson, AatfxovtE, an inquiry into a mode of apostrophe, Diss. Upsala 1955 ; Sai.(z6viov n. exprime de façon plus vague la même idée que Satixcov « pouvoir divin, démon », le mot est appliqué au démon de Socrate (ion.-att., NT, etc.) ; adjectifs rares et tardifs 8atixovix6ç (Plu.), Saifloviaxôç (P. Mag. Oslo 1,143), de Saii^éviov et en liaison avec xupisxéç ; 8at(jiovtû8T)ç {Ep. Jac. 3,15, Procl.). Formes de féminin rares et tardives : Sainovtç, -tSoç (Procl., Herm.), et avec un suiTixe fréquent en grec ■ tardif Saifxévraaa (P. Mag. Leid. W., 16,48), cf. |5aat- XiCTca, etc. L'existence d'un abstrait 8ai.|xov7i «partage, distribution » est douteuse, Aicm. 65 P. et .SEsch. Eu. 727, cf. Wilamowitz, Glaube 1,363, Maas, KZ 60, 1933, 285 : on a corrigé en Stavo^â;. Verbes dénominatifs qui se rapportent tous à la posses- sion : Saïuovico « être possédé » (.^Esch., E., X., etc.), Sai[xoviâvcç, le poète joue sur 8x((i.«*v, Sgr^(Uiv. 6v) SaiTunoveûç (Nonn.). Deux noms d'action^ isolés figurent dans des inscriptions dialectales avec le sens non de «banquet, repas», mais de «partage» : SatÔixôç «terre louée. (Halaesa. Schwyzer 313), «partage. (Naxos), cf. àwiSaiBiioç (Locride, Buck Dial. 59) ; et Saîaiç . partage de biens » (Loi de Gorlgne, Schwyzer 179, IV, 25). Hors ces deux termes juridiques isolés, tous les noms d'action se rapportent au banquet, au partage de la nourriture. Essai de justification fonctionnelle des suffixes -TUÇ, -oiç, -9|Xoç chez Benveniste, Noms d'action 66 sq. Parmi les noms d'agent, le plus remarquable est 8aiTp6!; .écuyer tranchant. (Od., alex., Ath.) avec le sullîxe thématique rare -rpôç, cf. larpiç ; d'où 8aiTpo(rivat «art de découper» (Od. 16,253, hapax), le neutre SaiTpôv . portion » (//. 4,262 hapax), le verbe dénominatif Socirpeùtù « partager, découper . (Hom., alex.) avec Sairpcia (Hdn.) ; Hsch. a la glose p.-ê. poétique SaiTpoTrdvoi; • ciTOTtôvoç, oiTOTTOiôç. Termes archaïques et traditionnels remplacés par (^âyeipoç. "^AaiT^p n'existe pas mais l'on, a SaiTTjpiov . lieu de distribution » (EM 251,52). AatTup est un anthro- ponyme homérique, cf. «ruvSakup « compagnon de table » (■.Esch. Eu. 351). Enfin on a 8aî-nr)i; «prêtre qui découpe les victimes» (E. fr. 472); en outre XaYo8atTT)ç «qui dévore un lièvre » (.^sch. Ag. 223), ^evo- (E. Cgcl. 658), XpTiixa-xro- (JEsch. Sept. 130) et une dizaine d'autres composés, jtpeto-, etc. Mais en Crète avec un -a- (cf. Sotî^u ?) y.apTToSataTÔç. m. C'est surtout en composition que figure le sulTlxe -ty)?, d'où les abstraits composés en -dia : ainsi YâSatcrta (Solmsen-Fraenkel 46, Locride), rravSaïaia • banquet » (Hdt., etc.) ; parallèlement adj. en -dior, notamment au pi. n. YafxoSaîaia (JE]., elc.^ OsoSat- CT'.oç'nora d'un mois et OsoSatcia, ÈJtiSataioî » alloué » 8cûo|iCU — 248 — (Call.) ; l'adj. simple 8a£moç est ïe nom d'un mois en Macédoine, d'autre part Satoiov est glosé par èStbSifiov (iiM 252,30), mais Hsch. dit Satdiixov (créé sur Ppàaijxoç t). Il a pu exister un dérivé de Salç en -aXoç (cf. Tp6xa- Xoç, etc.), qui a du donner naissance au thème en -eùç, SaiTa>^i; «convive à un banquet. (.Esch., corn., au pluriel titre d'une comédie d'Aristophane), avec Urdive- ment le dénominatif SctiToXiofxat (Lyc.) et le composé SaiTaXoopyta (ibid.). VEM 251,47 fournit l'hapax SatoàvT) = imoàvij .tisane.; le mot est fait sur le thème 8ai- ou 8aio- avec la finale de jrrwjâvT) (pour la sémantique, cf. Séoiç au sens de «dose, médicament»). Sur le thème de Satofjtai a été créé un déverbatif Sat^w toujours trisyllabique en poésie (d'où l'hypothèse de Schuize qui pose un dénominatif d'un *8afoi; {?), QE 380, Kl. Schr. 370), f. Sat^w, aor. èSâïÇa, pf. SzSaXyiitjoç, etc. ; sur cett" flexion à dorsale qui dénonce un verbe « achéen », voir Ruijgh. Élément achéen 8? sq. Sens : « ptfrtager » (cf. Od. 14,434 et IG Vil 207, avec euataç) mais le plus souvent «déchirer» (//. 2,416) et au sens moral, d'un cœur déchiré [II. 9,8) ; se dit d'un blessé ou d'un tué notamment dans la formule SsSaïYtJtêvoç èÇéi x'^'^^ ' enfin dans des tours comme //. 11,497 Sa.fC,toM ïmtoMÇ ts xal àvépaç, 21,33 8aïCé^i■E^'='l (ievcatvcjv ; quelques ex. chez ffisch.. Pi. Dérivé poétique 8at>c-rrip épithète d'Ares (Aie), d'un gémissement (JEsch. Sept. 916) ; composés en -tôç, -T)f)i;, ijLTiXoSatxTaç (B.), ^svo- (Pi., E.). Enfin avec l'adj. verbal en -Toç de sens actif ou passif : à^SpoSixïy.roc;, aù-roSatXTOç {.^sch.'), XouTPo- (iEsch.), ixupyo- « qui., détruit les rem- parts» (JEsch.), xstpo- (S.). Ces composés confirment l'orientation prise par le thème 8at^a> . depuis Hom. dans la poésie : il s'agit de transpercer, de massacrer, etc. Ainsi d'un thème signifiant «partager, diviser» ont été créés des dérivés se rapportant à des domaines parti- culiers, distribution, banquet, etc., d'autre part avec Satïu (peut-être sous l'influence de 8at) au sens de . déchirer, blesser, tuer ». Voir aussi Sat(J.wv. Le terme usuel en grec moderne pour dire «partager, diviser » est [XEpîîco. EL: On rapproche 8a(o[xtxi (avec la diphtongue ai généralisée) du skr. dàyate «partager, détruire». Avec un autre vocalisme skr. dâti «couper»; dili- «réparti- tion», etc. On peut, donc penser qu'en grec 8â[ioç, Br]\ioç sont apparentés à Satt>. Vbir aussi Saréotiai et SaTCTOi. Saîttpuv : « valeureux, guerrier » {II. 2,23, etc.) : c'est le sens qui convient à tous les passages de l'Iliade même 11,482 pour Ulysse, ou 24,325 pour le cocher de Pnam. Dans l'Odyssée, formule 'OSucrija Satçpova TcoixtXo|xrj-rr|v (3 163, etc.), le mot pourrait signifier « intelligent », etc., et' tel pourrait être partout le sens dans l'Odyssée. Chez B le mot est dit d'Artémis (5,122) ; chez Q. S. épithète d'àXxT) (1,218). Il est appliqué à Perséphone, H. Dem. 359. Le premier emploi suppose une composition de -çpTjv et de 8at « bataille », et l'on pourrait comparer àXxt- opuv etc. Le second emploi s'expliquerait par un premier membre *Sa(c7)i-, cf. skr. dasrà- « qui fnit des miracles » et le ri^pport entre xuSiàvcipa et xu8p6ç. La chronologie des données grecques ferait croire que Je sens attesté dans VIliade est le plus ancien et que le sens « sage » est secondaire ; mais il est également plausiMe qu'un Satçpojv «inteUigcnt. ait pris secondairement la valeur de «brave » par l'analogie de 8at «dans la bataille ». Un composé Satçptov «sage», ne peut être qu'ancien si l'on admet l'étymologie proposée. Mais le sens pourrait être déterminé secondairement par SaTJvai, etc. Soîw : «allumer, enflammer. (Hom., poètes), pf- intr. SéST)s. En outre aor. transitif gSeuaa [sic] {Berl. Sitzungsb. 1902, 1098); au passif à côté de 8ato(wn, SàTiTOi [II. 20,316 21,375) avec a bref, présent plutôt qu'aoriste (hypothèse inutile de Schuize qui pose un verbe . détruire », cf. skr. dâyale, KZ 29,258) ; pf. 'Se8ocu[Aévoç Sémon. 30 B ; aor. passif ÈxSa6îi (= èxSa^TJ) • èxxocuef,, AàxuvEÇ (Hsch.) ; « flamber » (Hom.) se distingue de xaloj «brûler» cf. 11. 21,343 èv 7cs8iti> wip Satero xaïe 8è vExporiç (voir Graz, Le /eu dans l'Iliade et l'Odyssée, notamment 165 sqq.) ; le verbe s'emploie volontiers métaphoriquement, entre autre pour la bataille ; le terme est presque uniquement poétique. Rares composés, peu attestés : àva- (.BEsch., Ar.), èx-, xa-ra-. Nombreuses formations nominales, la plupart poétiques ou dialectales : 1) Sâoç «torche» (Hom., Q.S.) avec les composés GeamSaéç (rrûp, II. 12,177, etc.) «à la flamme divine», •^[zi- (Hom.), jtup- {JEsch.); et le dérivé 8âv6ç de *SaFeav6; «sec» {Od. 15,322, Ar. Paix 1134) avec p.-ê. le subsl. Sav6-n)ç f. (S. fr. 369) ; 2) Autre dérivé 8âX6ç « tison, torche » (Hom., trag.), métaph. d'un vieil homme desséché {AP 12,41), de *8afEXoç, cf. 8ix£X6<; (Sophr.) et SaoEXéç • 8âXôç (Hsch.), rapport *Bàfoc; et ♦SaAXoç comme v£ç « qui mord le cœur > (Ar. Ag. 1471). Formes nominales : 1) Avec le vocalisme zéro Sax» : Sàxoç n. surtout pour désigner un animal qui mord (trag.), . morsure » (Pi., Opp.) ; la forme est confirmée par quelques composés en -SaxTjç notamment ôuîxoSœxTjç (Hom., etc.), mqtjii- (Pl.)> "1^0- (^sch.) ; avec le doublet Saxerév fait sur éprcexàv, « animal qui mord > (Ar. Ois. 1069), opposé à £p7teT6v (Thphr., etc.), parfois employé comme adjectif ; noms d'action SaY!i6ç (Ruf.), Sàyiia ou Sax- (Nic. Th. 119). En outre deux formes qui ne sont pas anciennes, refaites secondairement : 8â^ = ôSâÇ (Opp.), voir sous ôSâÇ et 8a^a(j(i6i; == èSaY|j.6ç (Ti. Locr.), même suffixe que Spaa|x6(;, (jLapaorfxôç, etc. ; Siy.ia est glosé -rà &Ypia ôpvi.6âpia (Hsch.) et -zà tjtixpà GiQpta (EM 245,33) ; 2) Vocalisme long Sâx-, ion.-att. Sï)x- comme dans S^ÇofxaL : SîJYfia «morsure, piqûre», parfois employé métaphoriquement (^Esch., S., X., Arist.) rares formes à préverbes ; STiYM-iç « piqûre, douleur qui pénètre • (Hp., Thphr.) ; Sf^Çiç « morsure, douleur » (Hp., Arist., etc.). Nom d'agent : Sïjx-njç «qui mord» (E. fr. 555, Plu., AP), d'où Syjxtixôç (Arist., etc.), mais SriX-rripioç (E. Hec. 235 hapax) ne prouve pas l'existence d'un *St)xttip. Ennn StjÇ « ver du bois » (Tz. ad Hés. Tr. 418) peut être fait sur le modèle de acfi)?, ; 3) Par un procédé rare et expressif, quelques formes nominales sont tirées du thème de présent : SotxvciSTjç « mordant, douloureux » (Hp., Gai.) ; 8axv7)p6ç employé métaphoriquement (Phld.), cf. ôSuvrjpéç, etc. ; Saxvîç est une espèce d'oiseau selon Hsch. ; Saxvâç « mordeur, hargneux. (Phryn. PS 64 B) entre dans la série des sobriquets expressifs en -âç, cf. fccyâç, etc. Aâxvûj a été concurrencé par deux doublets : SaxvâÇw [AP 7,504), métaphorique au passif (iEseh. Pers. 571) mais surtout SaYxâvu (Hdn., Eusl.) qui est devenu le terme nornud du grec moderne à coté de SaY^-wvto avec les dérives SàY><3C(iot, SaYxavi.(4p7;i;, etc. ; 4) En composition, outre les formes en -Socx^ç, on a deux composés do 6u[n5(;. A 6u(xo8(zxi^(; (voir plus haut) répondent Saxé6u(jtoç (Simon., S.) du type àpxéxoxoç et SrjÇtOujiOî (^sch. Ag. 743) du type Tzp'^liitpo-mç ; ces composés illustrent l'emploi métaphorique de S&xvta. Et.: On rapproche évidemment le présent skr. dàéati « il mord » de Saxeïv (à l'accent près), et le parfait skr. dadàrjiia, le substantif dâtpia- < morsure » font poser un thème à nasale 'denk-. Le thème 'dak-ldâk- ('dijc-ldestk-) du grec pourrait être «oit une variante ancienne, soit plutôt une innovation du grec. Voir Pokomy 201. SaKpu : n. le mot est poétique depuis l'Iliade mais le dat. pi. Sàxpuoi subsiste en prose (et même Ev. Luc) ; sur le pi. Sdtxpua a été créé le thématique Sâxpuov secon- daire, plus fréquent dans Od. que dans //. (Debrunner, Mélanges Pedtrstn 202) et qui s'est répandu en ionien- attique, etc. Un pi. Sâxpi; est cité An. Ox. 1,121 et a été introduit Pi. fr. 122. Sens «larme» (Hom., ion.-att.) d'où « ïé^oe » (E., etc.). Composés assez nombreux où le premier terme présente des formes diverses : SaxpuoYÔvoç, SaxpuatoTaxToç, SaxpuxapTiç, Saxpùppooç, -poéco ; enfin SaxpunXtùw (v. itXéw). Au second terme des composés on a -Saxpuç dans plus de 20 composés descriptifs comme àSaxpu; (Pi., etc.), iivaYx6- (iEsch.), àTretpé- (.Esch.), ipi- {Msch.), àpTi- (E., etc.), TcoXO-, etc. ; jtapdtSaxpu nom de plante (Ps. Dsc, etc.). Un petit nombre de formes thématiques, tardives, à l'exception de TroXuSdxpuoç (Hom.). Dérivés : diminutif SaxpuSiov « scammonée » (Ps.-Dsc). Adjectifs : Saxpuéeiç « qui pleure » en parlant de personnes, ,. « qui fait pleurer » en parlant de choses, d'événements (poétique depuis l'Iliade) ; sur le rapport établi par étymologle populaire avec ^axpuàeiî (Alcée) et xpuôeiç, voir Bisch, Muséum Helv. 3, 1946, 255 ; SaxputôSrjç « qui suinte », etc., terme technique (Hipp., Thphr.), mais = SaxpuÔEiç Luc. Vit. Auct. 14. Verbe dénominatif Saxpûtù «pleurer», parfois «pleurer sur» (Hom., ionien-allique) avec SsSdcxpufiai et SaxpuTÔç, noXuSaxpuTÔç, « être couvert de larmes» (Homère); l'u est presque toujours long; quelques formes à préverbes : àvro-, .èx-, èv-, km-, xara-, ouv-, û:to- ; rares dérivés en -oiç de caractère technique, àTroSàxpuoiç, êrei- ; Sâxpûna « ce qui est pleuré » (oracle ap. Hdt. 7,169) «larmes» (iEsch., E.) ; le mot a survécu si, comme il est probable, lai. dacruma, lacrima est un emprunt au grec (cf. Ernout-Meillet s.u., Leumann, Sprache 1, 1949, 206). Aàxpuov, SaxpûÇu, etc., subsistent "en grec moderne. Et.: Vieux nom des larmes attesté en arménien, en germanique, en celtique : arm. pi. arlasu-k' (de 'draku-), sg. ariawsr (de 'draku-r), germanique, d'une part v.h.a. Irahan ('drak-nu), etc., de l'autre, d'un thème 'dakr(o)-, got. tagr, à quoi répond en celtique irl. dêr, etc. (tandis que gall. deigr suppose un thème en u). Le groupe oriental de l'indo-européen a des formes semblables mais sans consonnes initiales : skr. d^ru- et aàra-n., av. asrû-; lit. âSarà-; tokh. A f. pi. âkruni, tokh. B plur. àkrûna. 1 SâKToXos : m. «doigt» (ion.-att;), aussi comme mesure de longueur, largeur d'un doigt, aussi le dactyle en métrique, et nom de diverses graminées (cf. André, Lexi'jue s.u. daclylas), etc. SoUCTuXoÇ — 250 — AcotTuXo- figure comme second terme dans un assez grand nombre de composés, par exemple avec des noms de nombre, soit pour indiquer le nombre de doigts, soit comme mesure de longueur, cf. TETpaSâjc-cuXoç ; adjectifs descriptifs divers comme ^oSoSàxiruXoç (Hom.), etc. Les composés où SiixTuXoç sert de premier terme sont rares ; noter >.8a>f-wX(5SeixTOt; (iEsch.) .montré du doigt», etc., 8a>£.-ç«Xo.8siXTéCTuî.t8tov «doigt de pied » (Ar. Lys. 417), mais voir plus lo'n ; SaxTuXk = SàxTuXoç {Steph. in Hp. Aph. 2,294 d) . vigne au sarment mince comme le doigt . (Plin. HN 14,40) ; Sax-ruXiaxoç (/G Vil 3073, Lébadée). Autres dérivés : SaH-nJXtoç «anneau, bague» portant éventuellement un sceau (Sapho, ion.-att., etc.) ; divers sens dérivés notamment « anus », avec Sax-xtiXto; (béotien) et le neutre Sa-^.TniXtov (grec tardif); en outre les dimi- nutifs : SaxTuXtStov (Délos, iti= s. av., pap., etc.), Saxw- XtSpuov et -tSpiov, écrit Sax-njpbpiov (pap.) issus de -uSpiov (Chantrame, Formation 72) ; en OMtre composés de Sax-ràXiov avec -TX690-, -8^X7), -oupràj, Autres noms d'objet : SaxTiXTjdpov «anneau» (Théœ.), Sax-tuXviOpa. «gant, doigts de gants. (X., LXX), pour le suffixe, cf. Ghantraine, Formation 373. Termes désignant des plantes ou des animaux : SaxTU- >ÏTt- = aristoloche à longue racine, ainsi nommée à cause de la forme de la racine, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 37 : SazTuXE'Jç espèce de mulet particulièrement mince, ce qui explique son nom, cf. Thompson, Fishes s.u., avec la citation d'Ath. 307 b. \djectifs : 8ax-n>Xiaîoç «de la mesure d'un doigt» (Hp., Arist.), cf. pour le suffixe Ghantraine, Formation 49 • SoxTjXixéc « qui concerne le doigt » (Ath., etc.), .daclvlique» (Longin, etc.), mais «de l'anus» (médecins), cf. SaxT-JXio? ; Sax-cuXcoxôç « avec des anses en forme de doigts. (lo trag., Ath.), cf. pour le suffixe Ghantraine, Formation 305-306. Verbe dénomInatitSax-ruXCCw = SaxTuXoSEixréoj (Hsch.) mais chez Eust. au passif «être en dactyles»; enfin SaxTuXKTTTjç (pap.) est un nom de métier de sens incertain. Et.- Les autres langues i.-e. présentent des formes qui ressemblent à SàxTuXoç sans pouvoir s'en rapprocher directement : gol. iehan signifie «loucher», v. isl. taka « prendre », cf. Pokorny 183. Et il y a lat. dipitus. Mais béol. SaxxùXtoç peut conduire à poser *8(iTXuXoç. 2 SâKTuXoç : «datte. (Arist.. etc.), d'où raisin en forme de datte (Plin. UN 14,15). El.: Probablement emprunt sémitique (cf. arabe daqal etc.); le mot aurait pris la forme de SàxTuXoç . doigt » par élymologie populaire, cf. Lewy, Fremdworler 20 sq. 3 AâKTuXoi : Dactyles, génies bienfaisants vivant sur l'Ida, associés au culte de Rhéa (Hés., etC). Le mot n'a très probablement aucun rapport avec les précédents. Voir p. i-.. RF s.u. haKâyyav : OdcXaTOOv, voir SàXacca. SàXXci : xaxoupyeï, voir STjXéouai. AaX{MiTÎa est un terme géographique qui ne relève pas de l'étymologic grecque, mais a donné en grec tardif le nom de vPtement SoXjxaxixt, et souvent Z€k\m-ivéi, SéXp.aTixiov, SeoîAa-.ii'.ô. Scp(ia-txtov (pap.), ces dernières formes p.-ê. favoris: cr par un rapprochement avec Sépi^a. SâXôs, voir 8ai<ù. Sa^â^u, voir 8(4fi.vr](it. Sa)xâXT]Si voir Sà(iVTfi(it- Sâ^iap, SàiiapToç : Hom. 5 ex., poètes, rare en attique. Terme archaïque qui désigne l'épouse légiUme, toujours accompagné du nom du mari chez Hom. ; très rare en attique, le mot désigne dans des textes juridiques l'épouse, p -ê en liaison avec la forme du mariage dit è^nP^aiç .(Gernet, Mélanges Boisacq, 1,393-396). Hsch. fournit la glose p.-ê. éol. 86[xopTiç • yuvrj, qui comporte le suffixe de féminin en -i- ou -18- (Schwyzer, Gr. Gr. 1,451 n. 3). Vas de dérivé. Doit figurer dans le composé 8a(i'XptTC:te<ûi;, espèce de ligue (Eup. 407) = épouse du cavalier (élymo- logie populaire ?). Le mvcéniei) possède peut-être le mot dans la forme n. pi. oii d. sg. damate, dumale avec des composés comme porodumate, le mot désignant un fonctionnaire (Lejcune, Mémoires 187-201, voir encore Morpurgo, Lexicon s.u., avec la bibliographie, notamment Olivier, Desservants Zl -il). El.: On a tiré le mol du nom de la maison So^ioç (sous la forme Vm-). Ce point indiqué, le mot a été considéré, soit comme un ancien neutre en -r (cf. Benveiiiste, Origines 30 avec la bibliographie), soit comme un composé dont le second terme est constitué de la racine àp- (de àpaptaxto), avec un morphème t (Schulze, Kl. Sdiriften 304). Mais A. Morpurgo, Parola del Passato 13, 1958,322-324 accepte l'interprétation de mycén. dama par Sàfxap, évoquant d'une part le hittite dammara, de l'autre skr. dârâ f. .femme mariée» (?). V. aussi Ruijgh, Études § 356. Aana<7KT)v6v : « prunes do Damas, p.-è. la quetsche . (Ath.). Tiré du nom de la ville Aaaatîxioç. Sâiivnut : pr. (sur les formes thémal. du type Safxvâ chez Hom. ou l'imparfait ambigu èSàuva qui peuvent recouvrir un éolien athéma tique 8aiiv5, etc., voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,694, Ghantraine, Gr. Hom. 1,301 sq.) ; futur contracté Saada, Saixâ chez Hom. (Sa^aoaoH-Ev //. 22,176 peut être un subj. à voyelle brève) ; aor. ÈSâuaa(o)a (Hom., Iras.) ; aor. intr. et pass. ÈSàfir)v (Hom., trag.). Autre thème dans pf. p. 8£StLr,(xai (Hom., Hés.) et è8(zri6Tiv (Hom tras.l. Sur le thème d'aoriste èSâ|jiaa(a)a a été créé un présent dérivé Sai^à^co (."Esch., trag.) et l'aoriste passif èSaudcaÔT)v (Hom., trag.) ; enfin ^ay.iù> comme présent n'apparaît que chez Q.S. Le verbe Saixvofxt n'appartient pas au vocabulaire de la prose attique. Sens : «réduire par la cor.trsinto » d'o-'i .dompter» en pariant d'animaux, de jeunes filles, de peuples que l'on conquiert, etc. Rares formes à préverbes : û-oSàixvYiixi (Hés., etc.), èvSocfxdt^u (tardif), xaxa- (Th. 7,81, LXX). Formes nominales sur thème S[iâ- : &[inr6ç, (Hsch., EM) mais surtout en composition àSiiTjTOÇ « non dompté, non marié » en parlant d'une jeune fille (Hom.) à côté 251 — Sâvos de l'athéru. dtSjxrjç mémo sens {OtL, S.) ; en outre veôS|iTjToç (Eur.) à côté de vcoSfifjÇ (U.Hom.J; quelijues antres formes tardives. Sur le même Chème 8[j.â-, ion.-att. Sjx/)- : S(iT)Tir]p [ÏTTTtov] {Alcm., //. Ilom.) avec SiiYjirEtpa (II.) et A(xrjT(op nom d'homme dans VOd. ; nom d'action : Sjx/joiç (Î7i;r(ov) « fait de dompter, de tenir docile «{hapax //. 17,476). D'autres formes reposent sur un thème Sa[ia- ; 8a}j.âX7ji;, -ou m. appartient à un vieux système en -/- quasi participial (cf. Chantraine, Formation 236) « qui dompte • dit d'Éros (Anacr.), mais généralement dans le langage de l'élevage se dit du jeune animal qui n'est pas encore apprivoisé, taurillon (Arist.), avec les féminins Sâ(itxX!,ç, -ecoç (tra- giques), dit d'une jeune truie (Schwyzer 74,34, Andanic), d'une jeune fille en poésie (AP) ; sur le nom propre f. AâjiaXiç, voir Schmid, Philol. 95,119; SafiâXi) (E., Théoc, pap.) ; en outre le diminutif 8a(iii),tov (pap.) ; enfin Hdn. 1,159 cite le masculin SâjxaXoi;. Verbe dénominatif 8a[iaXCÇ<ù (Pi., E.). Le grec moderne a gardé SafxâXa, SâjxaXtç « génisse » et créé SafiaXtç « vaccin », SaptaXî^oj « vacciner ». Sur le terme technique àSàiia;, voir s.u. Le thème Sajxa- figure dans l'adj. verbal à8dtjj.aToç (trag.), dans les noms d'agent 8a(xâT£tpa (AP), 7rav8a[xâ- TEipa (tardif), TvavSajXdcTup (Ilom., poètes), dit surtout du sommeil ; en outre Saixaîoç « dompteur de chevaux i, épithète de Poséidon (Pi.). Du thème de présent de 8a(j.âÇcù a été tiré dès la langue homérique à^à^xo-oq, « inflexible » en parlant d'Hadès (Hom.), plus tard > non dompté » dit d'un poulain (X.) ; 8(X|Jtatî~£oç glose de SfiYjTÉoç chez Hsch., nom d'agent SafxaoTT); ([Epich.] 301, gloss.) ; 8a;/.aCTTixôç {Sch. Pi.) ; nom d'action Sijxaaiç (ibid.); en outre le nom de plante SafJiaatôv'.ov — (xX'- (Ihjmn. Mag. 43). Le participe Ss;xva;xlvr, (Ps. Diosc.) — xaTavày"''-'') " pied d'oiseau », plante utilisée dans les philtres. Voir aussi les composés. Comme premier terme de composé, on a suivant le type archaïque T£p',J;tii.ôpoToç : SafxaatjxôpoTo; (Simon., Pi., B.), St)C[xdcCTL7ûTtoç, Sajiaaiçcoç (Sinmi.), SaiJLxai/QuiM (B.) et deux ou trois plus tardifs. Très tardivement du thème 8à[jivï)|jtt : Sàjxvt— — oç (Orph.). Comme second terme de composé : d'une part ancien type lt:— oSaixoç (Hom.), Yuiô8a;ji.oç (Pi.) ; l'uto-Sâptôc;, -avTOÇ (Pi.), XeovTO-Sdtaaç (Pi.), To;o- (iEsch.), cf. étSaixaç ; de l'autre, sur le thème de présent ToJôSafxvoç (.'Esch., E.). Et.: Racine bien connue dans diverses langues indo- européennes, exprimant l'idée de « dompter, soumettre par contrainte », d'où dans des conditions particulières «dompter, dresser» un animal, notamment le cheval. Pas de rapport avec le nom de la maison 'domo-, cf. Benveniste, BSL 51, 1955, 2-^-29. Le pi-ésent à nasale infixée SâjxvT,u.'., éol. Saixvâ;xi, repose sur 'W'inn-â- et possède un correspondant exact dans irl. damnaim. -A.utre structure à l'aoriste sigmatique et au futur 8a(ia- de 'd'ina-i-, cf. encore TravSaijtà-rùip, etc.; autre structure encore dans 8[X7)t6ç, etc., de 'dmâ-, etc. Hors du grec, à l'exception du présent à infixé nasal de l'irlandais déjà cité, aucune forme ne se rapproche inmiédiatemeut des formes grecque». Pourtant, en skr., -dama- fait penser à -Safio^;, dûnU'i- à 8^7)t6ç ; l'a de véd. damâyàli repose sur d"nul- ; le lat. a domâre, le v. ail. zamôn, etc. Le hittite a un thème de présent damas-, thème répondant à Sajxa- mais avec un élargissement sigmatique (ce qui ne prouve pas nécessaire- ment l'antiquité de la géminée dans c8âjxœcCTa), mais voir Benveniste, l. c. SavÛKi] : f. nom d'une petite monnaie perse valant un peu plus d'une obole ; èX^yeto Se xotl ô toîç vsxpoïç 8t86[jievoç ô6oX6ç (Hsch.), cf. EM 247,41, Poil. 9,82 ; sur l'emploi possible chez Call. voir fr. 278. Ei.: Emprunt iranien, cf. v. perse 'dûnaka (en élamite, en skr.), persan dâna; voir Eilers, Welt des Orients, 2, 1959, 333. Aavaoî : m. pi. nom d'une tribu grecque, employé également par Homère pour désigner les Grecs on général ; la légende rattache le nom au roi d'Argos Danaos venu d'Egypte. Superlatif AavaÛTaxoç (Ar.). Dérivés AavàiScç filles de Danaos, AavatSat fils de Danaos. Hypothèse de Kretschmer, Gl. 24, 1936, 15 sqq. SavSaîvEiv, voir SevSlXXm. SavSaXîScSi voir ScvSaXtç. -" SôvSaXos '• ô èptôazôç, -zh opveov (Hsch.). SâvSril, -Yjv.oç : m. nom d'un gros chien (Ps. Callisth. 2,33, cod. B). Pas d'étymologie. Sâvos • "• ' 'Ion » (Euph. 42) mais « prêt à intérêt » (Call., Épigr. 47, pap.). Le terme usuel (D., Arist., etc.) est le dérivé 8(XVCiov « prêt à intérêt » ; adj. tardif SavEiaxôç (Cod. Jusl.). Verbe dénominatif SavciLco « prêter à intérêt, pratiquer l'usure » (attique), au moyen Sav£i^o[xai i emprunter à intérêt » (attique), le passif (participe SavEiaÔEÎ;, etc.) se dit des sommes prêtées ; le grec hellénistique a aussi 8avtÇw. Formes à préverbe : avec Ela-, Èx-, ÉTUI-, Ttpo-, Tipoa-. D'où les dérivés : SâvEiaita « prêt, emprunt » (Th., D., etc.), 8av£ta[j,ôç « prêt, emprunt » (IG II' 1172, PL, pap.); SavEta-rr,; «prêteur» (inscr., LXX, pap.), « emprunteur » [IG XII 7,G7 Amorgos), d'où SavEiCTTtuéç (Thphr., pap.. Plu., etc.). Il faut mettre à part la glose d'Hsch. Sâva? " (iEpîSaç, Kapùartoi., qui, si elle est correcte (?), n'entre dans aucune série claire (cL Schwyzer, Gr. Gr. 1,488). Ces termes s'appliquent précisément au prêt à intérêt et se distinguent en principe de ^rpr^aai, zi^p^vat, xi/pâa- 6ai qui s'appliquent au prêt à usage (Redard, Recherches sur yg-'ri, yjprfl%a:i 37-38). Le grec moderne connaît encore SivEtÇcj « prêter », 8av£'lî^0(xai « emprunter » et leurs dérivés. Et.: On admet, avec un sufTixe -vo; (cf. açEvor. y.-r?;Vo;), une forme nominale de la racine de SiStofxi, etc. Ce serait le seul exemple du vocalisme da->Sa- pour celte racine en grec. Le rapprochement avec SaTSO^tat « partager ■ qui a parfois été proposé ne vaut pas mieux. Sà| — 252 — Sus, SoiKsiMç, voir idacHù. Sâos, voir Saïù. Savâvi], voir SàTcru. SâireSov : rarement au sens de « sol » en général (pourtant Od. 11,577), signifie proprement le sol aménagé (Orf, 4,627) d'une maison {Od. 10,227), d'un sanctuaire (En **«-)> terme poétique et ionien (trag., Hdt., etc.). Autia^ftrme ÇijtsSov (Xénoph., 1,1 ; IG XII 5,215, Paros) ; cette forme doit -^s'expliquer comme une orthographe inverse d'après.les doublets Ça-/8a- du préfixe inteniSlf (v. Schwyzer, iCr. •Ci'. 1,330, cf. aussi Çâxopoç). Le mot KdbtESov subsiste ^ grec moderne. ""'' Et. : FSit penser à la fois à 86(xoç; « maison » et à Sé(j.cd « construire » et l'on posera un composé 'dm-pedom, cf. ttéSov. Le fait que Sôfzoc ait une valeur originellement Kkgi&le et que Séfjica signilie • construire » (Benveniste, BSL 51, 1955, 16-20) incline à rapprocher SârrESov de iéftcù siernere, slruere: c'est le sol aplani sur lequel on j*eut construire. On pourra maintenir le rapprochement avec suéd. tom-t, « Bauplatz » de 'tum-feti-, cf. got. timrjan t construire •, etc. ; voir pour ce dernier mot Benveniste, l.c. Sâiris, -i8oç : f. « tapis » (com.) ; diminutif SaTrîSiov (com.). Altération de xàizu;, Tdtmrjç mot d'emprunt instable, t>ar sonorisation populaire de l'initiale. Une influence de toiTcsSov est possible. SdirTb) : « dévorer », f. Sâ^td, aor. ë8a!|ja, en parlant de bêtes fauves, d'animaux, du feu, d'une arme qui déchire, ivec en outre des emplois métaphoriques (Hom., poètes) ; formes à préverbes : dcTto- (Hsch.), Sia- (Hom.), yara- JHom.). Verbe poétique qui sort de l'usage, avec peu de dérivés : SaTmjç pourvu du suflixe -tj]ç, dit de moustiques |Lyc.). Il existe deux groupes de dérivés de grande impor- tance, issus du sens de < dévorer », mais infléchis avec la /aleur de • dépenser », etc. : 1) SamkvTj (Hés. Tr. 723, ion.-atl., etc.) «dépense, *gent pour dépenser », parfois « prodigalité » (^schin.), fi outre xarocSaKxvr) (tardif), pour le sufHxe cf. Chantraine, formation 196-200. Sur la valeur sociale de la dépense le prodigalité voir Benveniste, Année Sociologique 1951, 6-18. Dérivés nominaux : Sanocv-qpàç pris en mauvaise «rt : « prodigue », et en parlant de chose « coûteux » ton.-att.) ; d'où le dérivé SanavTjpla « prodigalité » (Arist.) ; m outre SotTtdtvuXXa f. diminutif artificiel (Cerc. 4,18, cf. Leumann, Gl. 32, 1953, 219, n- 3). Verbe dénominatif Seucayqiw^ SkiïC(vdco|jLqa « dépenser », parfois « user, consumttr » (iOft,-,att„,ete.)^ a\«efe les préverbes àvTi-, àrto-, êrct-, èx-, xarpir, etc. ; à Andanic (Schwyzer 7i,55y Sottcavoufiéva participe de Saîiotvécù, ou Sareavéco ; dérivés : 8a7càvir)(xiz (X.^ Ârist., etc.), Sa.iiàv>)au; (Aristeas) ; autres formes tardives , SaTravrjTixôç ' qui dépense, qui consume » (S.E., etc.), SaTravri-riji; {EM 40,44) ; enfin Sinavoç épithète d'ekTÛt; chez Th. 5,103, mot repris par Plu., doit être une formation postverbale. AaTTdtvT), 8a7rav>]piO(;, 8a7rav<5 subsistent en grec moderne. 2) Le second groupe important s'organise autour de doîl'tXéç «abondant» dit de J'élher (Emp. 39,1); le terme est apparemment construit avec un suffixe -aoç sur le thème de l'aoriste (ou du désidératif futur ?) ; on pourrait ae demander aussi si i}»tX6ç « dégarni, pauvre » (mais qui comporte un iota long) n'a pas exercé une influence. La forme usuelle est Soc^iX-fiç d'après les adjectifs sigraatiques ; le mot est ionien (Hp., Hdt., X., Antiph.) et hellén. (Arist., inscriptions). Sens : «abondant», et en parlant de personnes « généreux », parfois « prodigue ». Dérivés : Sa^iUsia «abondance» (Arist., Plb., hellén.), verbe dénominatif 8a(j/tXeûo|i.at • abonder, dépenser avec prodigalité » {LXX, grec, hellénistique et tardif). Voir sur ces termes Wilhelm, Gl. 25, 193G, 269 sqq. ; le mot fréquent dans le grec hellénistique, notamment dans les inscriptions et chez Diodore, exprime la générosité prodigue et renchérit sur S960VOÇ. AatJ'tX-i^i;, Saij/tXeûu subsistent en grec moderne. Pour SapSàtrTti), voir s.u. Bl.: Le thème Soir- de 'd3,-p- avec labiale semble se retrouver en lat. dans daps, dainnum, en tokhar. prétérit iâp- . manger » (Fraenkel, IF 50, 1932, 7). Le skr. dâpayali « partager », dont le p entre dans un système grammatical sanskrit, pourrait être apparenté ; sans la labiale, on pourrait évoquer le grec SocTéofxat. Cf. Pokorny 176. Saparai : f. pi. gâteaux offerts à la phratrie à l'occasion du mariage ou de l'inscription des enfants (Delphes, Schwyzer 323 A) ; en outre Sâparo;, pain thessalien non levé qui ressemble à Spy.uiz, lequel est donné comme macédonien (Seleuc. ap, Àth. 114 b, Nie. fr. 184); au neutre rà 8ii[pa-rov] (Magnésie de Thessalie, Schwyzer 603), cf. aussi Hsch. s.u. Sapév. Et. : Terme dialectal techniqiiè et rituel, sans étymologie. Voir Kalléris, Les Macédoniens 1,147-151. SopSa : (ilXtcraœ (H-sch.). Aucune explication, mais voir aussi le suivant. SapSaîvei : f/oXùvEi [« il salit »] et àvsSdîpSavE • (ivEfx6Xi>vE (Hsch.). Formes expressives p.-ê. â redouble- ment qui seraient issues de SdcpSa si l'on accepte pour le mot précédent la correction de Latte : SâpSa • (xôXuafjia. Autre analyse Sap-S-aîvcù d'une racine 'der-, voir Frisk s.u. avec la bibliographie. SapSâirTU : « déchirer, dévorer » en parlant de bêtes fauves-:(/;., Hp.), de richesses {Od., Ar., Luc), thème de présent ; un aoriste sigmatique est attesté Opp. H. 4,628 et cÉicz Hsch. SapSâtjiat • pîjÇai, ajrapdt^ai ; enfin pf. SeSdcpSaçe " xa-a6é6pojjCE. El. : On a songé à 8dt;tTu, mais le p est inexpliqué. Il vaut mieus penser à Spérccù et poser *Sap-8ap7T-TCû avec dissimi- latïon du second p (Schwyzer, Gr. Gr. 1,647). Un rapproche- ment avec SœTTTo par étymologie populaire est possible. AâpeiKÔs : « darique » pièce d'or perse, le mot est également adjectif, employé avec oxixT^p (Hdt., Th., Ar., etc.) ; une forme Aâptx6ç et Aâpix^; se trouve à Sparte {SIG 84) ; Aapixdç se lit également Hérod. 7,102. Du point de vue grec, le mot est dérivé de Aapsîoç, d'après l'image qui figure sur la pièce (cf. louis en français). 253 — Sacrus Toutefois le dérivé surprend par sa structure (on attendrait *AapEiax6ç) et aussi parce que le suffixe -1x6c étonne. Voir Benveniste, BSL 30, 1929, 59, Schwyzer, IF 49, 1931, 9 sqq., Chantraine, Études 122. Autre hypothèse périmée de Horn, Neupers. Elymologie, n» 654. SapSâvcd : « s'endormir ». Le verbe simple est très rare (Hierocl. Jn CA 19, p. 461 M.) mais l'aor. ÏSpaOov est attesté Od. 20,143. Avec préverbes : doro- (tardif), Ttapa- « dormir auprès do » (II., Od.) ; mais surtout xaTa- SapOâvûj «s'endonnin (PI. Phd. 71 d, 72 b), avec les aoristes -SpaOcîv (Od.) et -SapOeîv (attique) et pf. SESœpeyjxa (PI. Banquet 219 c), aor. de forme passive 8ap0f,vat (Philostr. p.-ê. Ar. PI. 300) : le préverbe marque l'achèvement du procès, cf. xaÔEÛSu ; en outre èyxaxa-, èitt- (Th., PL), oruyxaTa- (Ar.). En atl. xaGéSapOûv fonctionne comme aoriste de xaôeûStù. Pas de formes nominales et rien ne subsiste en grec moderne. Et. : Le -6- est un morphème indiquant l'état accompli (Benveniste, Origines 191, Chantraine, Gr. Hom. 1,329). On partira donc de 'dtr- qui n'est jamais attesté et l'on évoquera avec des suffixes divers skr. drâli « dormir », lat. dormio, v. si. drëmljç «je dors»; voir Benveniste, Beitrâge Pukorng 11-15, pour le sens ancien de la racine, I s'assoupir ». Sâp[e]ip : t6 ouzh toû \XEr^éXoxt Sax-niXou hà t6v fuxp6v SiâoTïjixa (Hsch.), probablement laconien avec rhotacisme, répondant à Sœptv ' a7ii6ii[i7)v. 'ApxâSeç (Hsch.). Terme dialectal arcadien, emprunté par le laconien et apparenté à Swpov 2. Voir Bechtcl, Gr. D. 2,333. SâpKa : avec une variante Sdcxap, espèce do xaocta, de cannelle (Dsc). Mot d'emprunt sans étymologie. SôpKavos : =^ èpu6p6Sa.vov c garance » (Ps. Dsc. 3,143). Semblerait un dérivé du précédent. SâpKES, voir Spiaaofiat. SâpiTT) : aapydtvr,, xdipivoç (Hsch.) ; selon Bcchtel, Gr. D. 2,289 identique à -râpTtâ, Tap-T) avec une prononciation vulgaire de l'initiale. Autre hypothèse sans consistance de GQntert, IF 45, 1927, 347. 8âs, SqcSôç, voir Saico. SâaKiXXos : m. poisson inconnu qui se nourrit de fange (Arist. //>f 591 a). El.: Terme qui semble familier (peut-être gémination de X) et qui fait penser à Sà-cnttoç. Il pourrait s'agir d'un poisson de couleur sombre, cf. axîaiva et StrOmberg, Fischnainen 27. SaCTirXiÎTis : f- dit d'Érinnye {Od. 15,234), d'Hécate (Théoc. 2,14) ; sous la forme SaarcXifjç, de Charybde (Simon. 522 P.), des Euménides (Euphorion), de serpents (Nie.) ; le mot est fréquent chez Lyc, cf. encore Call. fr. 30 ; les An. Ox. citent SaaTTÂTjDrjç et on a le vocatif SaaTtXfj-ra (AP 5,240). Donc après l'Od. (hapax!) et Simon., seulement mot des Alexandrins. Sens : • redoutable >, etc. Et.: Ignorée^ voir des hypothèses do toutes sortes chat Frisk. A première vue, -;tXiQTt<; se rattache aisément au thème de 7tX:^aiov, TteXiÇu, etc., cf. -ceixecriTtX^Ta, lïitXKjToç « que l'on ne peut approcher », etc. ; et tout uerail clair si l'on adoptait SuareX^Tiç attesté chez Lyc. et comme variante dans l'Odyssée. Mais pourquoi Suo- serait-il passé à Saa- î Analogie des composés avec 8a- intensif ? Autre hypothèse de Ruijgh, Eludes § 219, n. 111. Sacrûs : « à la surface hérissée, touffue », etc., d'où « poilu » (Od., ion.-attique), « au feuillage touffu » en parlant de plantes, de lieux, etc. (Od., ion.-att.), « enroué, sifllant • (médecins) par une métaphore qui se retrouve dans le sens grammatical d'» aspiré » (Arist., etc.), opposé à i^ù.6q, notamment dans l'expression 7TVEÛ[jta Saou ; les rares composés sont d'un type récent : ils sont en -Saouç, ' non en *-Sa(î7)ç (au contraire à.rjSrfi de riSùç, etc.) : à|i.çi- épithète de l'Égide (Hom.) où àfxçi- est adverbial, èv- (Dsc), èm- (Thphr.), ÛTrep- (X., JEL), dno- (Dsc). Aaou- figure comme premier terme dans une vingtaine de composés, les uns poétiques, les autres techniques, dont voici les plus notables : SàouOpiÇ (AP), -xXovov « fougère », -(jiaXXoç « à la laine épaisse » [Od., E.), -TtéSiov plante, ïov Tropçupoûv (Ps. Dsc), -tcouç « aux pattes velues » c.-à-d. « lièvre » (com., Arist., etc.), -Ttpuxxoç (com.), -Tctùyojv (Ar.), -crrEpvoç (Hés., S.), -rptoy^o? = -TrpuxTOi; (AP), -xaiT/jç (AP). Parmi les dérivés nominaux, deux présentent une certaine importance : SaaÛTTjç « fait d'être velu, hérissé », (Arist., etc.), ■ aspiration », terme grammatical (Arist.), et le thème sigmatique Sâaoç n. « fourré, taillis » (Mén., Str., etc.), «poils, duvet», etc. (Alciphr.). En outre Sâoufia, avec le suffixe -y.a directement appliqué à Saoûç, désigne une maladie des yeux = rpâ-x'^W- (Sever. ap. JEt. 45) ; en outre SacuXXfç f. « la petite velue », hypocorislique de l'ours {EM 248,55), cf. pour le sufilxe Leumann, Gl. 32, 1953, 218 sq. ; avec AacrJXXioç épithète de Bacchos (Paus.) en tant que barbu, mais selon EM 248,50 rcxpà tô SaonivEtv -ràç àfJiTtéXouç (?). Verbe dénominatif : Saaûvto, -opiat « rendre poilu, devenir poilu » (Ar., Hp., Arist., Thphr., etc.) ; au passif « devenir rauque, sifflant » de la voix, « devenir trouble » de l'urine (médecins) ; chez les grammairiens « aspirer » et « être aspiré ». D'où Saouvnfjç, -oîi, SaouvTixôç « qui prononce l'aspiration » (grammairiens, en parlant des Attiques) ; Saouofjiôç (Diosc.) se dit de l'enrouement de la voix. Quant à la glose d'Hsch. Saay.ôv ■ Saoù, le mieux- est d'y voir avec Latte une faute pour Sàaxtov ; voir ■încore Sàcsxio; sous trxiâ. Le grec moderne a gardé Saoû; « velu », rà Sacréa « les aspirées » et surtout Sâdoç « bois, forêt », avec de nombreux dérivés et composés. Et. : On pense à lat. dênsus dont la formation et les emplois sont franchement différents ; le rapprochement se heurte à cette autre difficulté que le traitement de a entre p et voyelle est contesté en grec, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,307, Hoenigswald, Long. 29,290 sq. Si l'on ne veut pas retrouver un thème *a'jis-, on peut poser avec Brugmann, Sâchs. Ber. 1901, 92 sqq., un thèmp originel SaTu- qui serait atlt^sté par un nom propre tel que dclph. ActTUÇ. Ernout-Meiliet adincltent pour Sami; une gémina- tion du a ensuite simplifié. En définitive, pas d'étymologie. Saréonai : aor. SosoaaOai et^Jâcoocdeai, mycén. p.-ê. dasato, avec itératif ^axby.e^oiH. 9,233} au ^sens passif pf. SéSaaTai (Hom.T," mycén-?-%/wderfafo = ênrtSéSacrTai {Ghadwick-Baumbach 181), aor. SaaO-^vai (Plu-, Hsch.). Sens : «se partager, partager, répartir», dit surtout de butin, de viandes, de biens., te *ërrnè, igiioré de l'altique, rare chez les tragiques, est attesté chei Hom., Hdt., en arcadien et comme terme juridique en Crète où 11 doit s'agir de substrat prédpH^n • ,|#fais ' seloft ^on : aystèrne M. Leumann, Mam. Wôrléf 281 fise un emprunt à Hom.), Formes à préverbes : àva- (Tfef du partage; des terres, avec -SatJToç (PI., etc.), -8aCT(x5<; (Hdt.) ; àTto- {ît, Hdr?.,),. avec -Saafiéç (Th.), -Sâafxtoç (Hdt.); Sia- (//., Hdt.), èv- (trag.), wxza- {II., Héraeiée, Schwyzer 63, 28), trèTi (Héraclée, Schwyzer 63j,M). Formes nominales : les plus archaïques présentent un thème Saa- issu de Sa-r- : 8a(T(ji6ç «partage» (Hona.), «tribut, (trag., Isoc, X.) avec Sacrfioçàpo;, etc. (Hdt., etc.) : pour des formes à préverbes voir l'alinéa précédent ; le mot repose sur *8aTCT[xoç ; dérivé Sàtrixeuciiç « distribution » (X.) comme de SaCT^EÙu ; en outre Sâo- (xara " (xepiafxaTa (Hsch.) ; Sao-ryjp «répartiteur de terres » (/G IX» 1,116, Étoile); enfm l'adjectif verbal *Sa0Toç figure dans mycén. epidato = iTr^SaoToç « distribué », (3cSa n'entre pas dans une série normale, et ce rappro- chement peut n'être qu'une étyraologie populaire. Aaûxoç peut être un terme indigène. SauXôç : ainsi selon Hdn., mais SaOXoç selon Pans. Gti; • touffu », dit de la moustache (.T;sch. (r. 58 cité par Paus. Gr., Nonn.), dans une métaphore qui peint les desseins obscurs de Zeus à côté de Sàaxio; (jEsch. Siippl. 93); Hsch. glose le mot par 8av« fourré de laurier »(Str., etc.), SaçvtTT;- « vin parfumé au laurier» CGp.;, surnom d'.\pi-Uon à Syracuse (Hsch., EM], au féminin Sa9vÎTiç -.laurier-casse. (Dsc), «fragon» (Ps. Dsc.) = x'^lJ^^'-^^'?"'^- Nombreux adjectifs : Sa9v^Sr,ç « riche eu lauriers ou qui ressemble au laurier • (E., Thphr.); Sâçvtvoî «fait de laurier» (Thphr., Gall.) ; Sat^vLaxôç qui concerne le laurier [AP dans le litre d'un ouvraiie) cf. Aiovuataxô; ; Sasv/jetç « riche en laurier » (Nonn.), Sacpvaîo; «qui appartient au laurier» (Nonn.), surnom d'Apollon {AP, Nonn.), t. Sa-ivaia surnom d'Artémis à Sparte (Paus.), nom d'une pierre précieuse (Plin. UN 37,157), Aaçvia épithèle d'Artémis (Olympie, Strabon). .Nombreux noms ùe liùu comme Aaçvoûç, ou de personnes comme Aà?viç, etc. Enfin les dialectes grecs anciens présentent de nom- breuses variantes de formes qui résultent, soit d'altérations diverses dues en partie à la valeur religieuse ou magique du terme, soit au fait que c'est un mot d'emprunt : thossal. *8auxva indirectement attesté par Aauxvaîoç (/G LX. 2, 255 ScîSc 1228) et des composés comme cuvSauxvaçépoi {ibid. 1027, a, cf. encore 1231) ; liî chypriote a Aauxvaçôptoç conuiiO épiUio.te U'ApoIlon (Mas5on, ICS, n" 30'J) ; Nie. a Sauxi^6ç (r/ie/-, 94, Alex. 199), cf. Hscli. Sau/iJ-ôv • cûxaucTov ÇùXov Sï.çvyji; ; ces lerincs se rapportent à SâipvTj malffré les doulos de Solmseti, Bciliâje. 118, n. 1 et Bechlcl, Gr. D. l,20ij, Gôlt. Nachr. 1919, 343 sq., mais peuvent avoir été rapprochés de Saûxoç par étymologie populaire. Hsch. a, d'autre part, la glose XâçvTj • SàçvT), HspYaîot. Aàyvv] subsiste en grec moderne. El.: Gcrlainenienl terme méditerranéen, . eomme le prouvent ces variations de formes. Le rapport assuré avec lat. laurus est éclairé d'une part par la glose Xâoivôs, voir Sa- et çoiv6ç. 8ai|/iXi^S, voir Sima. "Sâu, voir 8iS(X(T>cco. Se : « mais, d'autre part, et », particule postposée présentant à la fois une valeur advcrsalive et copulative ; s'oppose à [x£v, se combine avec où, ptT; (mycénien, Homère, usuel durant toute l'histoire du f^rec, subsiste aujourd'hui dans le grec écrit). Voir pour l'emploi du mot le dictionnaire LSJ, Scinvy/.iT, Gr. Gr. 2,562, Dennislon, Grcek l'jrliclcs 162-18Ô. Pour le mycénien, HuiJL'h Êludc-s, §§ 297-3H. El.: Incertaine. Le plus sas;e est de voir dans Se un abrègement phonétique ancien de 8t; par suite de l'affai- blisscment du sens et de la rapidité du mouvement dans la phrase (M. Leumann, Mu.i. He.lv. 6, 1949, 85 sq.) ; cf. aussi (xév. -Se : particule démonstrative généralement considérée comme enclitique, cf. A.D. Adv. 179,5 181,13, Hdn. 1,498, surtout Anployée après un accusatif avec un sens lalif, cf. oÎx.'jvSs, att. oïzaSe, 'AGfjva^E, etc. ; après des noms de personnes chez Hom. comme IIirjXeicovâSE ; en outre çôoovSs, Po'jXutOvSe (Hom.). La particule est bien attestée avec le sens latif après des noms de lieu en mycénien (Chadwick-Saumbach 182; Lejeune. H. Ph. 19C1, 195-200). C'est peut-être la même particule, mais avec un sens purement démonstratif qui doit se tiouver dans le pronom 5Se. Et. : La particule figure également dans 8eûpo. On rapproche av. -da dans vaêsmin-da « à la maison » ; et avec un autre vocalisme v. si. do (i.-e. 'do) et en germa- nique, anglo-sax. lo (i.-e. 'dô), etc. Gonda, Mnemos. '957,97-102 veut réduire à l'unité la particule Se et le latif -Se. Réfuté par Ilooker, IF 70, 1965, 164-171. Séaro : forme isolée d'imparfait « semblait, paraissait » [Od. 6,242) ; la forme est confirmée par les gloses d'Hsch. : SEà;x-/]v • ÈSoH'.;jiaÇov, èSôÇaÇov et SÉXTai • çaôvExai, Soy.EÎ ; aoriste passif SEtaoOev " ISôxouv (Hsch.) ; formes arcadiennes subj. SÉaTOi (Schwyzer 656) avec l'aor. sigmatique SeâoTiTOi (/G V 2,343). Homère présente d'autre part im aoriste Soâaaa-o = ïSo^e dans la for- mule toSï Se o{ 9pov'ovT'. SoâaiaTO xÉpSioV EÎvai (//. 13,458, etc.), cf. le subj. SoâcasTai (//. 23,339). Wackornagcl, Spr. Uni. 01 S([. voit dans cet aoriste une alté- ration de SEâcTïTO d'après l'analogie de S'jx.Éfo ; il n'est pas cependant e.xclu qu'il faille poser un déverbalif *Soà^u cf. Tpovâî^to à côté de Tpéx". Rapprochement alexandrin de SoâaaaTo avec 8oià!^co[i.ai, SsStTTOjiaL, voir 8e(S(o. SéeXos, voir SïjXoi;. 6eî, voir Séo 2. SeiSîaKO^ai, voir S7)8ÉxaTai. SeîSu : «craindre» (la forme SeîSco seulement Hom., Alexandrins) recouvre un vieux parfait *St-SFoi-oi., pluriel SeiSiiiev, etc. ; chez Hom. SîtSco est toujours à la première place d'un vers ; il a été créé un SEtSta substitut de *SeS/'o(0ceto que l'on corrige généralement en èSeSîtteto. Du parfait SeîSûj a été tiré là forme nominale poétique et expressive SsiSrjawv (//. 3,56, Nonn.) sur le modèle des adjectifs en -ï;,u.cov (Sar)iJ.wv, etc.). Il n'y a pas grand chose à faire des gloses d'Hsch. SsiotXoi; (du thème de l'aoriste SEÎaai ?) et SeSeÎ/CeXov ' ôsi 9o6o'J|xevûv, SeiX^v. Noms d'action : Séoç n., gén. SÉouç (SÉâro; S. fr. 328) « crainte », de caractère plus général que çôôoç, distingué 18- SciSw — 256 "'lin ^j,f^tijijxxmbTA*wa.i L etc Cht; Ïom. Stenne «cpnme souvent la peur atU, etc. Chw »°™ « 5^ ) et a un sens au combat («*• ^'^ ''*'^'„ ^^P^^^L^e p„fois associé à très concret et physique. En "^^^^ ^g^.-^^9.xzi. craintedeDieu etc Compo^sen-&^. une J notamment ctSeris (H»™;' «J;' f^ ,[,.), enfin OeooS^ç ■> ^^afi^ • «mnlové an sens de OeoctSTiç pai v SI: Jr7d, se sont trouvés en eonmt^3— ^^s de {.TtEpSojç "f^^"" i,„t être tirés des abstraits en rrTe Lui uTuei -taiSe» (ionien-attiquc) .sécurité divers emplois i-^'^^^':^^\^^^^'^llZ.sionn.Sr.). au sens de ^ P^^-'-Jj-^^^e^^etère objectif que Ces emplois de âSeia 80uugi«e «te ■ il ne s'agit prend peu à peu la famille de 8e«nBu, x^ ooi osa 70-72. etc., ChantHline, ^^f '^f J^ fu ^S^xT^ De Set^. "" TmoTs^en^litrcommeonTourrait l'attendre, aucun composé en «"l^" , g„ composition, U n-BXiSte pas de nom d action S"°'^- "^ «t surtout thènlte du type T£p<|-tix6poT0ç. 8eia7,vv. Adi«.tifs. ces adjectifs ^-^^«.né.Spp^menÎs 1. notion ^« .«^««"^«' 7\X .iSe. (Hom, ion.- sémanUqOés divers : «j à àvSo^oç par extension, attique), °PP°«é^«^'^'°l'JJ"^chezHom.. misérable, * "™:rirJir:^tù r^lnt Ïon^^^^ . misérable. ^. mérite la pitié .,d ou ep ^^^^^^^^ ^^^^3 pitoyable . (Hé3., trag^) (Xt\^.w6ç .de l'après-midi. (Ath.), et SeieXivéç (Théoc). En revanche ScIXcto (itiXioç.) leçon d'Aristarque Od. 7289 pour Succto est peu probable, malgré la comparaison que l'on a faite avec un dénominalif comme Qipysro à côté de BEptiéç. Il est plausible que eùSeîeXoç et eSSeiXoç soient des composés de SeIeXoç, voir Et. Le grec moderne a encore SïiXivi « après-midi, goûter .. El ■ Ces mots se rapportent à l'après-midi, non au soir. Ils n'ont pas d'étymologie établie, mais il n'est pas invrai- semblable de rapprocher eOSeCeXo;, qui est apparenté à SîjXo;. Ae(Xr„ etc., évoquerait _la belle lumière de l'après-midi. Voir eùSeîeXoç sous S^Xoç. SeÎKvSui : actif SstScù, ÏSciÇa ; pass. èMyM*, SéSeiY- fiai etc.; crétois, avec vocalisme zéro, TtpoStxvuxL ; l'ionien (Ghios, Milet, Hdt.) a SÉxvufxi ; chez Hdt. 8ex- sembte surtout bien attesté dans des composés et hors du présent : altération de 8eix- ou de Six-, ""^'^J*^"^ quelles conditions ? Voir p. ex. Bechtel, Gr. D. 3,180 On a supposé soit une altération de Six- (cf. pli» haMt -StxvuTi), soit analogie du Scx- de SifiSEXTo «saluer,., eU. (cf. sous SviSéxaTai). Dans la flexion, suivant un propès fréquent pouf les verbes en -w(it, on rencontre d assez bonne heure (Hès., Hdt.. orateui»), Sçix^/iic». 8eixw<-v, etc. Sens : «faire voir, montrer, démontrer, indiquer. (Hom., ion.-attlque, etc.) ; cf. aussi Mugler, Terminologie géomé- trique. Nombreuses formes à préverbe dans le verbe et dans les formes nominales : diva- «montrer, proclamer., àTLO- .démontrer., 8ia-, èx- (rare), èv- «montrer, donner un exemple ., employé aussi comme terme de rhétorique, xaTS- «faire connaître, inventer., rrapa- « montrer, donner un modèle», Trepi- (très rare), Tvpo- « montrer d'avancé» ou .devant, faire des feintes» en pariant d'un boxeur, wpoo- (très rare), ouv- (trts rare), ÔTTO- «montrer, indiquer, tracer». Noms d'acUon : SeïÇû; (Arist., etc.) mais suHout et plus tôt avec des préverbes àva-, àrco-, êv- « plainte en justice », èrri- . fait de montrer », et, notamment . discours d'apparat, déclamation ., reapa- (rare et tardif), etc. Avec le suffixe neutre -\ta : 8eÎY(ta « exemple, échantillon, preuve, (lon.-att.) mais aussi .lieu d'exposition de mar- chandises, marché, bazar . (X., Lys.) ; avec préverbes : àva- (rare), èv- «preuve» (PI., D.) donc très différent de gvSEi^u;, bn- « exemple, preuve », Ttipa- « modèle, exemple, preuve par l'exemple », terme important dans les raisonnements des orateurs, c'est aussi le « paradigme » de piaton (ion.-att.), ûto- . signe, modèle, exemple » (X., g«ec hellénistique), considéré comme peu atlique. Ces termes ont fourni des dérivés et des composés souvent tardifs : SetYiiccTt^cù {NT, pap.), -lafiôç .vérification, (pap.), SEiYfAatoàpTïiç «inspecteur du marché» (pap.), -xaTocYt^Y*? .fonctionnaire qui remet des échantillons de blé » (pap.) ; et surtout de TcapôSEiYfJta : mp^Se<.-Xii-<^Tipi.ov ot JtapaSetY^lâTlov diminutifs tardifs; ita.paStiy\>.cmy.6!; (Arist., etc.), 7capaSEiYiA='T ^^> P'"-)' *^^'= r:apot8EiYliai:ia(x6ç (Plb LXX). Les noms d'agent sont peu représentés : Setx^ç • montreur . est tardif ; de même les comjiosés èv- «accusateur. {LXX, pap.), TCpo8Etxi:7)i; .acteur de pantomime. (D.S.) ; avec les adjectifs en -ix6ç qui peuvent également être tirés de Seixtôç : 8eixtix6(; terme de logique (Arist.), &m- .démonstratif. (Arist., Plb., etc.), èv- «qui prouve, qui indique. (D.L., etc.), km- qui concerne l'exhibition (PI., D.), etc. Sur èrci.- 8Etx-n)Ç ou èm8EiKT<5ç a été créé le dénominatif désidératif de sens comique êîtiSeixTtào) {Com. Adesp. 1008). Le type en -rtop est représenté par l'hapax 7tpo8EtxTO>p (écrit :rpo8éxTû>p) .qui annonce», employé à côté de TcpoSeixviito (Hdt. 7,37). Nom de lieu 8eixdipiov .lieu où se donne un spectacle . (pap., EM 261,9), avec Seixttj- piàç, -à8oç f. • actrice de mime . (Plb.). La même notion de spectacle s'observe dans le terme dialectal SeIxtiXov .représentation» théâtrale ou autre (Hdt 2 171), . image. (A.R.) ; se dit aussi d'une représen- tation par la sculpture (IG XIV 1301, grec Urdif) ; avec le dérivé de forme dorienne SeixYiXlxTaç qui suppose p -ê un verbe *8tiKri>lK<^, acteur de pièces burlesques, notamment à Sparte (Plu. Ages. 21, Ath. 621 e). ActxriXov a un doublet avec c : SeîxeXov (Democr., Hegesianax). Un terme isolé SeUccvov désigne des figures d'une tapisserie {EM 260,43). Pour certains emplois de Seixavao) . montrer . (Théoc. 24,57), voir sous STjSèxaTat. Le grec moderne emploie BiXyy.a,, SeîÇk;, Seîxtïiç, etc., et à côté de 8eixvii TaSeïvGt, d'où par analogie ô Seîva, etc. Elle est maintenant rejiMée. Messing, Long. 23, 1947, 207 sqq. propose une explication qui reste également en l'air : réfection populaire de tÔ Seîfia sur le modèle de ii> Setviv, Ta Scivâ. Enfin Moorhouse, Class. Quart. 13, 1963, 19-25, tire le mot de façon compliquée de Sév « chose », pourtant très rare, en passant par Seïv ; le mot répondrait à angl. ihingummg, français chose. SeÎTTVOV : n. repas principal qui chez Hom. se place à dos heures diverses (//. 10,578 c'est le troisième repas que prend Ulysse dans une même nuit) ; iEsch. fr. 304 le situe entre l'àpioTov, repas du matin et le S6p:tov ; en attique c'est le repas de la fin de l'apiès-midi (Ar. Assemblée 652, etc.). n»- Comme premier terme de composé dans S£t7fvd9T)fiai;,.. -kX^tup; -Xôxoç (Hés.) cf. p«(ioX6xoç ; Seiftvoitoiàç, -•rro'.éoj, etc. ; Seurvoçépo? ; SeiftvocroçtCTai, tilre^ de ■ l'ouvrage d'Athénée. Comme second terme dans : ôptoTÔ- SetîTvov « déjeuner dînatoire » (com.), tei- « secwid service, dessert» (Ath.), Xoyô- (Ath.), ropt- « feStin funéraire » (D., etc.), aûv- (Ar.), t}/Eu8o- (iEsch. fr. 432). Nombreux adjectifs généralement possessifs en -Seiitvoç : ASziTZMOi «sans dîner» (Hp., X.), èizS^y-à- (Plu.), Swpo- (Ath.), su- dit des défunts à qui un repas est offert (ffisch.), ' èufigpent- (Ar.), aiiv- « convive » (Ar., etc.), 91X6- (com., etc.). , Dérivés : Il y a des diminutifs : Seiirvlov (Ar.), Setwœ- piov (Diph., A.P.). Autres dérivés rares : Sei-vî-riç, -iSoz f. (ctoXt)) «robe de dîner» (D.C.), SeinvooùvT) terme parodique (Matro, Conv. 10). AeiTrveûç nom de héros adoré par les cuisiniers en Achaîe (Ath.). AdjectU isolé ?t p.-ê. poétique MnvTfiVTO. ■ Seiiïvoçdpa, e5 Suvâfzeva TpÊçcCT -^(Aâ? (Hsch.); noter àrtoSstTtvtSioç (sur -iSioç cf. Chantrame, Formation 39) «après le dîner» (API. Enfin Sc£7tvr»i(îTOi: ou Setmrti(rr6ç (xaipàç) «temps du 258 — repas» {Od. 17,170, Nie.) est en fait un vieux composé de SeÏTWOv et de l'adj. verb. de 'ed- . manger », avec allongement de la voyelle du composé, cf. SopTrrjoTÔç et âpiuTov, mais est senti comme un dérivé, d'où SeiTmija-niv ■ T7)v Toû SetTtvou wpav (Hsch.). Verbes dénominatifs : Seircvéw «dîner» (Hom., ion.- att.) avec SetTtvTi-TQÇ « hôte à dîner . (Plb. 3,57,7), SeiTtvT)- Ttx6ç «qui concerne le dîner» (Ar., etc.), enfin SeiJtvTj- •n)piov « saUe à manger • (J., Plu., etc.). Diverses formes à préverbe : àreo- « finir de . dîner » (Ath.), èxr (Poil.), èm- (Hp., etc.), xam- « manger au dîner » (Plu.), (iSTa- (rare, Hp.), TOpt- (LXX), :rpo- (Plu.), auv- (Êpich., PI., etc.) cf. plus haut ouvSeittvoç et oûvSeitwov ; ûsep- (Mén., Hsch.), ûtio- «dîner à la place d'un autre » (Luc). Autre dénonùnatif de sens factitif SetTtvtî;» «accueillir à dîner » {Od., etc.), avec le dérivé Set-vio-r^piov « salle à manger » (/G V 2,268, Mantinée, 1" s. av., et d'autres inscriptions). En grec moderne subsistent Seîxcvov « dîner », Seirtvéw, etc. El.: Pas d'étyinologie. On a proposé l'hypothèse d'un emprunt méditerranéen. Scipâs, -âSoï : f. [H. Ap. 281, S., Pi.), mais Hom. a déjà le composé TcoXuSetpâSoç OùX'J(t-oio fin de vers (//. 1,499, etc.), Cretois Sr^piç attesté deux fois dans des inscriptions relatives à des bornages. Pausanias mentionne enfin deux SetpâSeç en Argùlide (2,24,1) et prés d'Olympie (6,21,3). Le mot est généralement traduit . crête » ou «hauteur» et les textes poétiques qui l'attestent ne permettent pas de conférer au terme une valeur précise (il s'agit notamment des hauts plateaux du Parnasse, H. Ap. l. c, E. Phen. 206-207). H. Van Efîenterre estime qu'il s'agit toujours d'un haut vallon, d'une combe, non d'une crête (R. Et. Ane. 44, 1942,47-52). Hsch. offre les gloses divergentes SctpâSaç ' sÇoxâç, xopuçâ; ; SEtpâp • xopuçr;, et d'autre part SeipdcScç • aù/Éveç xal t^P^XTO- XoE'-Sôîç TÛv èpûv, y.xl èEéxovTa (xépT) ïq xàç viTOÇ Y) xà; çâpayya!;. Dérivé Setpaîoç « montagneux » [?] (Lyc. 994). Composé : ûi^tSctpoç (B. 4,4 dit de Delphes) vient s'insérer parmi les composés de SeipT) « cou • (cf. s.u. SepT)), d'où SEÎpo; • X690; xal àviv-rr,? tôttoç (Hsch.). El:: Les étymologistes, se fondant sur le sens de « mon- tagne », rapprochent skr. drsàd- « rocher, meule » qui comporte un vocalisme zéro, cf. notamment Schulze, QË 95 sq. Autre explication peu plausible chez Ehrlich, KZ 39, 1906, 569 ; reprise par K. Forbes, Gl. 36, 1958, 248, en posant 'g^er-, cf. skr. giri-m, popéa<;, etc. Schwyzer (Gr. Gr. 1,507, n. 6) enseigne que le mot aurait été tardive- ment inOuencé par Selpr), d'après Rebmann, Die sprach- liehen Neuerangen in dcn Kynegelika Oppians von Apamea, Bâle 1918. En fait cette liaison est des plus anciennes et fournit rétymologie authentique si le mot s'applique à une haute vallée, cf. Van Effenterre, /. c. et l'emploi géogra- phique, de, SsipT), etc. Seipiî, voir Sépï). Siapiâv : XotSopeïaôai, Aâxuveç (Hsch.) ; Scipeîot • XolSopoi, ot aÙToî (ibid.), Septai • XoiSoptai (ibid.). Bechtel {Gr.D. 2,370) corrige en Sepiïjv, Sepiaîoi ; Van Herwerden, Lex. Suppl. 192 en STjpiîjv. — 259 8«KT11 JEÏ.: Termes dialectaux obscurs et expressifs. Comlii- naisons étymologiques invraisemblables chez Bezzeubergcr, Bfî 16,248, et Zupltza, rappelées chez Frisk. Un rapport avec 8ép.XoYT) [1] par EM 651,48. D'où l'aâj:"8Etc!i6iip- Toç. KÙTTptot (Hsch.), avec a copulatif et chute du a Intervocalique conforme à la phonétique chypriote. En outre SsioàTii; «qui sent mauvais» (Suétone rTepi px. 64 Taillardat) terme comique, cf. SuoaT)(;, etc. Et.: Ignorée, ce qui n'étonne pas pour un terme de ce genre. Étymologie par comparaison de v. si. zidûkû = {)8ap6; chez Solmsen, Beilrâge 236 sq. Voir en dernier li,cu Lasso de la Vcga, Emerila 22, 1954, 89. Et s'il s'agissait d'un terme populaire tiré de l'aor. SSctoa = « horreur, chose à redouter ., cf. xvîoa, p.-è. lïcn) ? Simple hypothèse. Seiaîas : ace. pi., xpEÛv (/G II' 1356, iv«s. av.) «distri- butions de viande ». En outre SctaiâSa " -ri)v (lolpav, ol Se Sifioiptav (Hsch.) avec le suffixe -aS- de St/âç, etc. EL: Inconnue. 11 serait tentant de voir dans ce mot une altération phonétique avec fermeture de la diphtongue de *Satcta, cf. Saîofiat. Mais pourquoi ? ScKa : • dix . (Hom., ion.-att., etc.), arc. -Sexo dans 8u6Sexo ; avec les composés copulatifs comme noms de nombre sv-, Scô- (mais aussi S'jû-, Su6-, voir sous Suo) parfois ScxasCç (Héraclée), 8ex3cS'Jap., depuis le n« s. av., inscr.), divinité qui préside à dix degrés du zodiaque (Heph. Astr., etc.) avec les dérivés Sexayta (pap.), SExavixéç. Le latin decânus (qui semble garantir l'a long pour le grec) est donc un emprunt au grec et non l'inverse ; depuis Wilamowitz, Glaube 2,401 n. 2 on admet que le terme viendrait de l'armée macédonienne ; plutôt que d'un terme macédonien ancien, U s'agirait d'un terme du grec de Macédoine (avec un suffixe -âvoç qui se retrouve dans des noms de peuple et dont l'a est caractéristique ?). Voir en dernier lieu Kalléris, Les anciens Macédoniens 1,153-155, avec la bibliographie. Quelques adverbes numéraux qui entrent dans des séries connues : SExœxiç (Hom., etc.), SExaxî) (Hdt.), SÉxaxa (/G II» 1,34). Pour Sexîî^co et SExàtù, voir sous SsY.iZui. El. : Grec 8éxa, lat. decem, skr. dàéa, etc., reposent sur-- indo-eur. 'dekm. Parmi les formations dérivées l'ordinal Séxaroç (différent du lat. decimus, skr. daéama-, etc.) se retrouve en revanche dans v. si. des^lû, got. iaihunda qui peuvent être des développements parallèles : cf. Meillet, BSL 29, 1929,29, et Lejeune, ibid., 112; sur les rapports de l'ordinal et du superlatif, Benveniste, Noms d'agent 145-168 (autre hypothèse qui évoque skr. daial-, etc., de Sommer, Zum Zahlwort 21, n. 1). Aexixç, -iSoç est obscur, en ce qui concerne le sens collectif, mais doit répondre à l'i.-e. 'dekmt-, cf. skr. daiàl ; cf. Sommer, Mûnch. Slud. Sprachw. 4, 1954, 1 sq., Szemerenyi, Syncope 118 sqq. Voir aussi les noms de dizaines eÎxocti, Tptixovra, etc., et éxa-rôv. SeKaJu : î corrompre » un juge, un fonctionnaire, etc. (orateurs attiques) parfois employé métaphoriquement dans le grec postérieur ; d'où SExa»ï^. yM'*^ (Hsch.). Hypothèse en l'air de von Blumenthal {Hesychsludien, 25). ScXeap — 260 — fii\.^a -«TOC • «appât. (ion.-att.) avec n. pi. SetXaxa (de *8 X7-- of 12.25k eau. fr. 177.17; plSéXeupa Îth 287 c ; mais on corrige en SéXe^pa. ""de-ous) * Srivés aVec contraction de -ca- (cf. SeX^irt " SsXiar. Hs^rW-v (Sophr. 118), SéXexpov. d^pré^ 1- noms d'instrument en -rpov {Numen ap. Ath. J7 c. Imc, Opp.); enûn le doublet tardif SBsK n- (E«8t., nao.) d'après les neutres en -oç. '^ verbe Ténominatif 8c>ràî;o> «attirer par «»^^P*^' proooser «n appât . (Hdt., corn etc.). -^ ^e^aa^"^ l\T) et SeXeaaixiTiov (Philox.), 8sXeaa[x6ç (Anst., A.U.) , é't es noms d'instrument SeXeàorpa . piège appâté . CraÏÏ..)?rxéa.xpov (Nicopbon) d'où "* S^^^^^ .pêcheur à l'appât. (Nie. Th. 793 pour Se>^a- metri causa). j._„„ AsXeà!;co, -c. subsiste en grec moderne. Et.: Vieux terme reposant évidemment «•>•. *ScXc/aP. cf L-fap à côté de «X^ov (Benven.ste, «"i"";*;^^' CI. aAe j-ap Th^rrt? ScXe '^- : le thème SeXf- de avec flexion en rtn. Thème «eae, . c,pmerénvi SclXaxa est isolé et p.-ê. secondaire, cf. Szemerényï, 'VéTvmoTo.ie reste incertaine. Il est tentant d'évo_quer comn Jnous-y invitent les glossateurs, ^^^P'f^^TJs avec vocalisme long ? ou de pxéap ?), voir «--^n ce cas il faut poser une .abiovélaire initiale. O" ^«dJn- /^P^JP et *B=rc ce qui permettrait d'évoquer piSpoxrxto « avaler ? > wr OF 10^ -a ) Mais la dissimilation supposée ne (schulre, QJi. l'J- ^q*- i„. On a cherché s'observe ni dans r.ciptxp, m dans çpéap. On a cnercne rfrP issue en évoquant arm. klanem, aor. ekul !::.:::% sr/o^, it. %/«. Xout c^a reste indémon- rabi;^ niais le rapprochement avec des termes signifiant .avaler, trouverait un appui dans lat. esca clc^ DU point de vue grec SéX.ap fait P''"^",^^ ^oXo. ma s n s'agit P-ô. d'une étymoiogie populaire. TouteJois !st: 1 ca's . Si cette explication était bonne, .1 faudra, évidemment disjoindre ^Xîjp et renoncer à limage d'« avaler ». 1 SéXcTpov : • appât ., voir SéXeap. 2 SiXcTpov : .torche. (Timach. ap. Ath. 15,699 e), cf. Hs^h 8£xI.po. • ^av6c, 6v ol • vo.^peùovxc, çatvou... Pas d'étymolopie, cf. Frisk s.u. S.XKav6ç : m. nom de poisson, cf. Euthyd. ap. Ath. r.r:Tomr;d'rès'.e „euve MXX.V cfJ^X.6. -A Ixeuowo. :repi ^v 0pâHnv (Hsch.), Strômberg. Fischnamen 85. ?!; , ^pmhle nrésenterla même suffixation que opytOcç. ^«S';:;r"^:.2^^ans le .rec dentaue méridionale sous la forme pié>Atea cf. Bohlfs, El. Wb. 520. Ei . On a pensé à ?eX6vri, -XX- pouvant être issu de >f ■; RibeL. Don nat. Schrijnen 350; voir encore 'pi^en^el KZ 63, 936. 194.E„cecas peXévT, est rapproché de uf SS .piquer.. V.ir Frisk. et Pokomy 470. 8é\Xis : à race. SêXXiv semble équivaloir à SlXqwc^, Sokolowski, Lois sacrées 1, n« 79,12. ScXra : n. généralement indéclinable (mais gén. 8éx'«.ot Démocr'^îO) lettre éeHa; employé pour le delta d'un fleuve du Nil (Hdt.). de l'indus (Str., Arr.) ; dit du ventre de la ftmme ,L Lys. 151). cf. Schulze K/. ScHnften ^fi-S Taillardat, Images d'Aristophane, § 1.40. Dérivés 8eX;o>T6ç . en forme de delta . (Arat.. Ératosth.) p-îsclip- nom d'un instrument de chirurgie (/ferme. 38 2^1 SeXTOctS^ç (Gai.) d'où deltoïde en français. â • kmtrunrsémitique, cf. hébr. dâleth; Schwyzer. Gr. Gr. l.UOy- RiX.r«c • chvnr 8iXT0ç. Masson, JCS 217.26; t. .tablette pour écrira (B.'; Hdt. ionien-attique) dit de sa lettre Ta^P^n (^«re 7.312 d, etc Le .ot est fém.nin^omme une forme analogique de mvàH.ov. <>" P»f », ^^^^ '^^ de copiste pour SaXxtov, cf. chypr. SaXxoç. Verbe dèno minatH 8eX^6of.«. « noter sur une tablette., métapho- riauement (iEsch. Suppl. 179). 'composés : S.Xroypàço; (iEsch.), -YpaçW» [OGI 4^sfi21 Pour âSsaXTcôhats, voir S.u. Le grec moderne a encore ScXx.6. SeXxàp.o • carte. '"Ërôeux voies ont été tentées : a) Depuis Fick on \.un sens originel de . planchette •, en rapprochant raE.Tt"oz"rrd'autrc part, avec un développement ratÏÏ;ltitdi.érent.tpeu.^^^^^^^^ r^r::.^^-"o;o;' r'rap"o;hi^^^^^^^ avi .0.. Schuli K/. Schr. 365 sq. évoque un passage de sam Sôme%p. 8,1 éedolaiis.e. ligno -'*-'«";^<='^^P;-/"i^° serait un vocalisme zéro ; b) Pour un mot de ce genre r^oZse d'un emprunt -t tentante. On a adm. un H^^rrsr^ier;:^trs.œ Sr:tp=.ï«^r-r|^ï-'a,sr^ chez E. Masson. Emprunts sémiU, 61-65. SiXAaê -oo-oç : f. ou m. (Hippon.. Hdt., corn.. Arist ) ; dé'Ï:t:ie t^ruie^ ou un porc dans les conditions^suivantes ,„i -sortent noUn,n,,.„^^ Ath.^3V5^a^^ TaT IrTsôeT Tet les explications d'Ar. Byz. L A^h a désigne une jeune bête, mais apte à la repro- ductton"(cf. Nicochar. tr. 17 K. 8é>.çaxa -o-- ' ■ d auire iart. en atUque, s'emploie uniquemen de 1 ieune truie. - 'éminin ; -- ™p.e» ^^^^^^ »^ : s (194 2^ cî Chantraine. Formation zm. Auire, SeXçccxlva (124,2), «• ^"^ ' diminutif, mais qu'i dérivés nominaux : SeXçaxiov, p. e. ^ . ^ . ip ma 261 — Sciui» emploi pour xo'poç); et SeXça-xEç f. (pap.); afîj. SsXçâxcioç t de porc » (Phérécr.). Verbe dénoniinatif SeXça/iéG^ai., devenir adulte en parlant d'une truie (Ar. Ach. 786). On lit p.-ê. un doublet SéXço; n. SIG 1039,15. Et.: Terme d'élevage. Nom d'animal à suffixe -al, de caractère populaire, cf. x6pn'';, tjxiiXaÇ. On le suppose tiré de SeXçûç (ou *8éXçoç, s'il a existé un thème en s ancien), ce qui conviendrait, si le mot s'applique essentiellement à la jeune truie adulte. ScX({>i§, voir AeXtpot. SeX({>îs : (grec tardif, parfois SeXçtv), -ïvoç, m. • dauphin • (Hom., ion.-att., etc.) ; la forme éol. est jEéXçiv selon EM 200,24; se dit de motifs décoratifs, d'une maàse de ter qu'on jetait sur les navires pour les couler (Ar.), etc. Diminutifs 86X9^(0x05 (Arist.) et SrXçivdcpiov (Héron). En outre dérivés variés : SeXqjtvsioi; « de dauphin » (Cyran.), SeXçivlç, -îSoç épilhète d'une table, p.-ê. dont les pieds sont en forme de dauphin (Luc.) ; noms de plantes SeXçtviov et SîXçiviâç « dauphinelle », etc. (Ps. Diosc, etc.) ainsi nommée à cause de la forme de ses feuilles (Strômberg, Pflanzennamen 42). Verbe dénomi- natif SeXqjtvtÇcù « plonger comme un dauphin • (Luc). Sur là nature du dauphin, son importance dans la religion et les traditions populaires, voir Thompson, Fishes, s.u., Saint-Denis, Vocab. des an. marins s.u., Wellmann FIE 4j2504 sqq., E. B. Stebbins, The Dolphin in Ihe Literature and Art of Greece and Rome. L'importance du terme est dénoncée par l'épilhète d'Apollon AcXçtvioç attestée H. Ap. 495 et dans des lieux divers, qui le définit par un jeu étymologique à la fois comme dieu du daupliin (protecteur des marins, etc.) mais aussi dieu de Delphes : voir Nilsson, Gr. Religion 1,523, avec le bibliographie ; en outre Bourboulis, Apollo Delphinios, Salonique 1949 ; d'où AeXçfvta fête d'Apollon Delphinios. Autre forme de l'adj. : AeXçtSioç, à Cnossos, etc. (Inscr. Creticae 1, p. 53,63,68, etc.). Rares composés : SeXçivoeiSy;;;, -CTTjfjtoç, -çôpoç. Et. : Labio-vélaire initiale certaine, en raison de la forme éolienne ; suffixe assez rare. Apparenté à SeXçuç (et àSEXoÎ : m. pi. {H. Hom., etc.), éol. BsXçot (Schwyzer 467) ; autres formes dialectales AaXçot (F. de Delphes 3:1,294), AoXçot à Calymna (CoUitz-Bechtel 3607, mais cf. Bechtel, Gr. D. 2,580) ; désigne à la fois les habitants et la cité elle-même, ce qui s'observe parfois. Fém. AeXçtç, -tSoç, delphjenne, dit aussi de monnaies et du territoire. Adj. AeXçixôç (S., PI., etc.). En outre un subst. 8£Xipt5 semble attesté Plu. TG 2 SéXçtxaç àpyupoûç (mais c'est une lecture généralement admise pour Ss?.(pîvaç) ; cf. en tout cas la glose SéXçtxa • t6v TpÎTtoSa {EM 255,10) et en lat. delphica mensa. Schwyzer, Gr. Gr. 1,497 compare tntôvStÇ pour (TTTOvSoçépoç. Et. : Formellement le rapprochement avec SeXvûç vient immédiatement à l'esprit. Lundahl, Namn och bygd 31, 1943, 42 sqq., en se fondant notamment sur des faits germaniques, tente de le justifier. Il pense que le nom de lieu originel était *AcXûs, -ûoç : t., dor. SeXçûS (Grég. Cor., p.-6. d'après (jLïjxpa) « matrice • (Hp., Arist.), terme rare et isolé, mais qui donne l'explication d'dtSEXçôç ; en outre 80X96; • •^ (XYjTpa (Hsch.). Remplacé par [i^Tpa. El.: On rapproche habituellement des termes indo- iraniens : av. g3r»bué-, thème sigmatique inanimé à vocal, zéro t petit d'un animait (Schwyzer, Gr. Gr. 1,516); d'autre part formes thém. avec vocalisme skr. gàrbha-, av. gardwa- m. t matrice, petit », etc. Labiovélaire initiale. Donc SoXç6ç, avec sa dentale initiale, serait une altération phonétique de *8eX96ç (cf. AoX9ot à côté de AsXçot). Séiias, voir 8é[«o. Se|XEXÉas : ace. pi. f. « sangsues » (Épidaure, /G IV" 1, 121,98) ; cf. la glose d'Hsch. SeuSXeïî • pSéXXat, placée entre Séjjiei et Séjjivia, qu'il faut lire SejxcXeîç avec Bucheler et Latte. El. : Pas d'élymologie. Hypothèses chez Frisk s.u. SÉiivia : n. pi. « Ut » (//. 24,644, Od., trag.), singulier très rare (Pi., E.) ; lorsque le mot est employé avec préci- sion, il est opposé aux couvertures, cf. //. 24,644, etc., Od. 11,189, S. Tr. 901. Disparaît en attique. Semble figurer en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 182 et Chadwick, MT, IH 64, mais sens douteux. Composé SE(i.vto-r7]p7)ç (ffisch. Ag. 1447). El. : Deux voies ont été explorées. On a supposé un dérivé de Sé^co « construire », ce qu'admet encore E. Benveniste, Origines 33. Ou un dérivé de Séw « lier », 8é[xa, qui trouve appui dans xpTjSejJivov (Pedersen, Vergl. Gramm. der kell. Sprache, 1,167) ce qui semble préférable. Dans la construc- tion du lit d'Ulysse, c'est Xé^oç qui est employé {Od. 23,199) et il est question dans ce même passage des sangles qui constituent le sommier (Ifxâvra) : cf. Van Eflenterre, Rev. Arch. 1941, 1,169-175. Le grec postérieur emploie en ce sens tôvoç (Délos). 8É|ib> : rare au présent et à l'imparfait, pas de futur (sauf en mycénien 1), aor. ïSsipta et ISet(idc(i7)v, pf. passif 8éS[Xi)(xai (dor. S£S(jLâ(xai) ; le terme est étranger à la prose attique, attesté chez Hom. et les Hymnes, Hdt., exceptionnellement chez les trag. Théoc, etc. Le sens précis est « construire par rangées égales et superposées » et s'applique particulièrement à des murs, mais s'emploie avec ô86v, etc. (Hdt. 2,124, 7,200), cf. Benveniste, BSL 51, 1955, 15-22. Formes à préverbes : à^fi-, dtva-, Ûtto- (Hdt.). Le verbe a dû exister en mycénien cf. le part. fut. demeole = 8E[x£ovTeç, cf. Chadwick-Baumbach 182. 1) Parmi les formes nominales im terme k vocalisme e est isolé ; en raison de son archaïsme, il est disjoint de la racine verbale : Séuaç, n. ace. seulement, mais Pi. a le datif SÉjjtaï Pae. 6,80; ne s'emploie chftz Uoin'-" que comme accusatif de rel tion, pour désigner la forme corporelle, la stature d'un homme vivant, parfois, joint à eîSoç et 9U';^v {Od. 5,212); est devenu une locution adv. S^Mf* — 262 — da.^ le tour Si|ucC ««»P*« «»«»«*»<»«» (Jf*- H,»»») J ««• remploi liom., voir Vivante, Ardt. glott. Htri. 40, 1955, 44 sq. Ch» les poWM lyHqiMt «t i««g- flf«»e notamment dans des ptoiphraw» : yOftp^ **I«Ç (««*.) ; 2) Avec le vocalisme o on a te thématique Wt«x: (à disUnguer primitivement du nom de la maison), qui désigne des couches de briquas dans Hdt. 1,179 et 2,127 (encore LXX, Plb.), cf. Benveniste, o. c. 17, En composition, comme on l'attend, la forme est plus souvent attestée avec valeur d'agent : n«»tamm«it dans otxoWfxoç «architecte. (Hdt., etc.) avec olxoSofiixà:, -ta, olxo8o(ié«o et ses dérivés -•«joiç, -Tj^a ; veto-, Kupr>- ; ou avec valeur passive dans les termes architecturaux Ôma968onoç, jcpcSSoiAoç (Hom>, etc.) ; ou encore Xeirc6So(ioç (ffisch.), 7n)X68o(ioç (AP); il y a une trentaine de composés générale-ïtent tardifs, mais qui, du point de vue grec, doivent souvent être associés avec SéftoÇ • «n""*"" " ***** qu'U soit possible dans le détail de distinguer sûrement entre les deux séries. Voir s.u. 86|ioç. Des composés à sens acUf en -domo se trouvent déjà attestés en mycénien : tokodomo, cf. TOtxo8o{«ïv (Oropos), et plus loin teixoSoiilx (Olbia), naudomo qui s'applique à la construction maritime, mais etedomo est moins clair, : cf. Chadwick-Baumbach, 182. Nombreux composés verbaux en So^éo souvent tardifs : dtva-, èv-, )0)po-, m)Xo-, ÛTtep- ; pour puaooSof«:i<ù voir s.u. PuOéç. I! existe quelques formes féminines en -Sotxi) : essenUcUe- ment le composé oixoSojii^ (Arist. grec hellénistique), èraoïxoSojjui (Héraclée), devotxoSotui (Rhodes) ; en outre Sofx.il (J-, Hsch.). Formes verbales tardives du type 8o(iétù, peut-être issues de oIxoSofiito : 8o(xéovTt • obcoSofxoOvTi (Hsch.) p. pf. p. SeSo(XT)fiévoç (J., Arist., Arr.), avec les dérivés, S«Sto)alif-intensif comme orpwçâu, etc.) attestées dans la littérature alexan- drine à l'aoriste Stofi^oai, StùtxTjoaoôai (A.R., Lyc, AP] ; d'où les substantifs tardifs Scipujfia (Lycie), èvS>(iT)T0)p (Man.). 4) Une autre forme de la racine se présente : *dm«ï.-> 8[XT)- ou 8(i5è-, distinct de S(iâ- «dompter». 11 y a un nom- racine (jieo68(i^ qui désigne en architecture un élément entre colonnes ou entre poutres (Od. 19,37 ; 20,354) glosé par Hsch. (xcCTÔa-ruXa et Soxûv 8ta3>m iè 8èv 7) -ri) tiT)8fcv eïwxi; expUqué >p oûiMt, oppoaé i xnéw; un génitif 8e»6ç (ou «évoç) se trouve déjà Aie. 320 L.P. dans un texte douteux et obscur, xtd x' o58«v èx Stmt; vévoiTO où l'on traduit 8évoç par «rien, ou plutôt . quelque chose . (Moorhoase, Cl. Quart. 12, 1962, 235-238). Aucun rapport avec le grec moderne 8év • rien ». Et. : Chez Démoçrite, il s'agit nettement d'un terme plus ou moins artificiellement tiré de oA8év (l^umann, Jîom. WMtr 108). ScvScJUs, -<*o? ■ ™- employé au pluriel, espèce de . gâteau d'orge (Nicophon 15, Ératosth. 10) cf. Hsch. SevSoùitSocç • ol fièv Svôoç ti, fiUoi tôç Xeuxàç xà/puç, ol 8è Tàç famofiivaç xpiôàç nph toû cppu^nvai, ol 8è xàç èx xpiSGv (iâÇoç -rtyofdvau;. Autre forme : SavSaXk, SovSoXtSeç (Hsch., Poil. 6,77). La quantité de l'a d'après Nicophon est brève. Et.: Ferait penser à ociitSâDiiç, mais l'« est bref; on songe à une forme à redoublement. Pas d'étymologie. ScvSîXXid : «jeter un coup d'oeil, faire un clin d'oeil» {II. 9,180, A.R. 3,281, S. fr. 1039) cf. Hsch. SevStXXet • A8 » (E.), iMJIptaJtcH rG«Ml«>. «'Mt a ii » t|H» iW Bfa> .«Mper M| arb»Mk (X.), lÉ Wtw ii ^ l i ia » (AieA.); Wnipii- tifuti {iMtéfj^ d'oà Sc«6pote(ilM iVik}, 0lC. C«M* «tocoAâ ieraie d« ti i llii O m i . Ml IHèM t fll Éjl flye^iitBBtte moU enviroa. b'tm $ÊH êi0'Wk 1>»mW>> teehniquet t xeiputôsvSpov «néT^i^», >i|fi» ttMtttfs ^oSÔ- «laurier rose i, a-nup\iKC~, «taux » li tt i 8ii ^, Itl- pbylier». ty«uti« part datM ««• adiettlilt t i a ^titt psMessitt : iyXaéSevSpoç (Pi.), A- (Mb.), M^* (jM**)* (ftt't f)<>- (SiMkon., etc.), lo6- (Pi.}> xOfUU (Pt.>, «U. biminuUf» : SévSptov (Agath., «f. Thàoc. 1t9,l% irA^ fM^ (ThéofHir., M. Ant., etc.) avec uA BuffUce tfMiindltf oMcur (cf. C(>><>7tov et Chantraine, Formatioti 1f6-TO). AdJ. d«*-^és : 8evSpt)iu; « boisé . (Od., ThèoC.) iiW i* 8ÀSpc»v ^«près l'analogie des adj. en -ifiii (ScliD^JWii', Gh Gr. 1«527) ; 8«v8f (pap., etc.) avec le doublet Se«8fJldBc(( (^); en outre SévSpeioi; (Sir.), ScvSpaîoi; (Nom).), ti>i^ivoi; (glose.), SevSpôi;, -àSoç f. (Nonn.) cf. powr la forikatlon Chantraine, Formation 354 sq. ; le composé àvec- Irvâ^i^ « vigne poussant contre un arbre > (Phérécr., etc.) est tiniel. sibstantifs dérivés : 8ev8pi-n)ç avec un suffixe four- nissiiit des termes techniques divers : épitbète de fruits (Thplir.), d'une pierre précieuse semblable au corail venant de l'Inde {Cyran., etc.), de Dionysos (Plu.), etc. ; avec le fém. 8evSpÎTt{ (-pi) • terre bonne pour les arbres » (D.H.), etc. ; avec préverbe àvaSevSpÏTtç &(jt7reXoi; « vigne po«8sant contre un arbre • (Geop.), masc. dcva8Ev8pÎT>]i; otvoç • vin de cette vigne » (Plb.). Il est possible que dans le grand développement du suflixe -{t»)ç, ces formes se soient substituées à un ancien *8evSpcÔTirii; (Redard, N > -roveopûÇtû, *Y(xp-Ypatva > YàYYpnctva. ScvSpûbi : . plonger t (Épidaure, IG IV» 1,122,20) avec le dérivé SevSpuàî^u que les glossateurs ont rattaché à Spû; par étymologie populaire : ScvSpuifî^civ • ta xaTaSiivew xal xpÛTrTEaOai, xupttoç elç ràç Spûç, xa-ra- XpTjctTtxtôi; 8è xal è-l Toû âTtXôJ!; Sùvstv xal xpÛTrxEtv [EM 255,55), cf. encore Hsch. ScvSpuâî^eiv • raTtetvûç ÛTroSuvetv xal ûreè tôç 8pO(; 7capa{jïciJYetv, irpo0Tpéx"v cattKfi; enfin Pau*. Gr. p. 171 (atow). Fora» A iwloaUe-- meat intensif mais les eioMS d'HMb. Spàrrat ' xpùmcim et Spuàoeu - x«t«iibXu(i€^0«i. peuvent être nuUléea'et ;; Ae garantissent pas l'ejdhstence de 8péo|ia(, etc. El : Si l'on pose^vp^MR» on peut rapproehw un groupe bàlto-slave de même sens : lit. neriù, tiMi «plonger», V. d. vûnïrç, -nriUt « pénétrer dans >, etc. Voir Frisk, Etanos 40, 1942, 61-83, qui évoque auasi, mais avec des points d'interrogation vrjpliaç, NijpeOç, et Pokomy 766. S^wos : m. < insulte, parole outrageante > (p.-é. Archil. «6 [corr. pour 8eivoïç], Hdt., Hérod. 7,104) : le terme semble proprement ionien. Verbe dënominatit 8twdl!^o> « outrager en paroles » ("rhgn., S., E.) ; cf. les gloses d'Hsch. 8ew6v • xaxoXéyov et 8r»vooT6v • xa.ra.-fé^xarvm, Xoi8opo6|ievov ttrrà xaxa- fâtutoi;. Èi : Pas d'étymologie. La géminée pourrait être expres- H^e (MeiUét, BSL 26, 1925, 16). tj^a|Mvi^, voir sous 8éxo|Mci. M^MS ; «qui se trouve 6 droite» (Hom., etc.), nom- btefues ttHMkuies adverbiales : htl Sc^téçiv (Hom.), etc. Le senfe < âe bon augure > apparaît déjà chez Hom. en paiianl d'un oiseau, etc. Le sens de « habile, bien inspiré » apparaît éfaei Pi. et en ionien-attique avec le superlatif Se^uàrarm; et le comparatif 8E^u2>Tepo(. Le vieux compa- ratif Se^iTCpéç (Hom., PL, très rare ensuite) ne s'emploie que pour désifiiSr la droite par opposition là -aw»6ç (Benveniste, NUM d'apenl 115-118). Àe^vo- flgure Comme premier terme de composé dans quelques termes : '-«ittpoc, -oràTfjç, -çoviqç « qui ne renverse pas son image » ; surtout comme second terme dans : i- < maladroit > (tardif), £(191- avec des significa- tions diverses, dt(jLoiç « salut » (Ph., Plu,, etc.), 8e^i(j>|xa « marque d'accord, d'amitié » (S., E., D.C.), la variante SeÇtocfia (S. OC 659, E. fr. 324,1) ne doit pas être préférée; 2) SeÇuiÇojiat «saluer, approuver» ILXX, pap.). Grec moderne Se^i6;, ScÇui, 8e^(cdaiç « réception, accueil », etc. La stabilité des formes, l'emploi des divers termes avec une coloration favorable « de bon auguru -, l'idée de salut, d'accueil, etc., sont caractéristiques. 8«$«&s — 264 ^. • Les termes relaUfs à W #(»lt» 'ilî«*fttcnt une grande unité en i.-e. On a pilté *8*CtiF6c' f'VVackernagel, VermiscMe Beitràge 11), cf. gaulois DmMidta. L'hypo- thèse est aujourd'hui garanUe par l'siitiiroponyme mycé- nien dekUiwo = AeÇi/iç, ce dernier également attesté avec F en pamphylien (O. Masson, GL 39, 1960. 111 »q.)- Le celtique et le germanique ont des formes en -wo- sans i : V iri. des», got. laihswa, etc., de 'dekt-wo-. A SeÇi-cepôç répond avec le même suffixe lat. dtsier. En indo-iranien et balto-slave dérivaUon en n : skr. dakfiné-, lit. dainas, On a rattaché ces noms à Urfp^i (Sfocoftai), etc. L'hypothèse n'est pas strictement démontrable, mais eUe est probable, cf. Redard, FesUdxrifl Debrwmer 361-362. Sl^a-; voir 2 $£(0. Séost voir Se(S. JSt : On part de Sep/â et on retrouve en indo-iranien et en balto-dave un terme compsagriUe : ritr. et av. gnvi • cou», russe grîva «crinière, croupe de Hwntagn*» (rf. russe grivlna .cravate.), lettc grùia . eraboueWre de fleuve .. Frfek admettrait 'g'er-wâ, ee qui n*eess»t« Kne explication pour lesbien Sépa (au lieu de *|3ipa). Sur le rapport, entre 'g'er- et 'g'rî- des aut«es langues, diverses combinateons ont été imaginées. Exi»te-t-U un rapport avec ^i&pàxnuà, etc. (cf. Schulze, QE 93 sq.) ? . SioKOuai : pr. {Hom., poètes), f. SépÇoiiai (tardif), aor. ïSpoxov (Hom., iEsch., E.) avec des formes .passives. iSpAxTiv (Pi.), èSépxeTjv (œsch., S.) ; la fome ta plus importante et que la prose Urdive reprend (Anst., Luc.) est le pf. SéSopxa. Le verbe exprime l'idée de «voir, en souUgnant l'intensité ou la qualité du regard (avec des déterminants comme 8«v6v, etc.). Dit de serpenU, de l'aigle, de la Gorgone, de guerriers au combat ; par suite au sens d'y voir clair par opposition à être aveugle, «u de vivre, avoir le regard vivant. Préverbes utilisés : iva-, 8ia-, ela-, xara-, ttoti- et Tcpoo-, etc. Adjectifs verbaux, avec le vocalisme e et non zéro : fiSepxTOç «qui ne voit pas. (S.), et àSipxTOÇ (S.), èTttSepxTéç .visible. (Emp.) ; en outre Aépxeroç anthro- ponyme (Crète) et Suo8£pxeTOç (Opp.). Noms verbaux : SipYoa .regard. {Msch., E.), ScpYixéç (Hsch.), Sép^iç .cap^ité de voir, (oracle ap. Plu. 2,432 b, Hsch.). Dix-huit composés sigmaliques en -Scpx^ç quaUaant le regard, notamment : &6ptno-Sepx7iç (B.), èÇu- (Hdt.), ■TOv- (B.), toXu- (Hés.). Avec vocalisme zéro Spaxoç n. «œil. (Nie. Alex. 481). Verbes dérivés extrêmement rares : Scpxtôoivrai en fln de vers (Hés. Th. 9U, vers suspect), pour les formes en -léwvrat, v. Chantraine, Gr. H. 1,359; présent en -itùv, Uaivot, etc. Sur le lat. dracô, voir Ernout-Meillet s.u. Le grec moderne possède encore Spôxovrotç, Spixaz « dragon, ogre » (aussi le nom du gargon nouveau-né ayant son baptême) et le nom de plante Spootovità. Terme isolé dont le rapport avec SÉpxofwtt est indémon- trable ; Spixiç (S. lehn. 177), nom d'un chien? ou désigne un seipent 1 Voir encore ittfn(ài. Et : Le parfait Sâ$&p)M de sens présent Mt identique au skr. dadària, av. dâdansa «j'ai vu »; à l'aoriste tbémat. à vocalisme téro l^patxov répond en skr. (à côté d'autres formations) â'dri*"^ (3 P'O- P»» i(iCioî>v (la forme serait en gr. ■"Sopxécù); anglo-sax. lorht, v.h.a. zorahf «clair» (= skr. dr?tà- « vu » grec '*8otpx-r6ç). On évoque enfm alb. drjfè «lumière», ind.-eur. 'drklâ. Voir Pokorny 413. Scptd : pr. (Hom., ion.-att.), avec le suff. -ye-l-go-, Seipto (Hdt., Ar., etc.), f. Sepû, aor. fôeipa (Hom., etc.), passif aor. ISipTiv (Hdt., etc.) et I8dpd7)v (Nieoch.), f. Saçigtfonai (Urdif), pf. S£Sap(JUXt (ait.); « écorcher, déptfuilhr» parfois employé dans des métaphores, cf. Taillardat, Images d'Aristophane, §§ 103 et 593. Formes * préverbes • àva-, àîto-, éta-, ht.-, èv- «envelopper dans une peau» {SIC 1025 Gos), xoTa-, rrapa-, nspi-, û^ro-. L'adjectif verbal est Sp'x-6ç (II. 23,169), SvSpaTa • -:i èvSEp6[xçva cpjv Tji xeçoX^ xal toïç tzocI (Hsch.) = IvSopa, cf. plus loin, et Sapréç (Alh.) = skr. drtà-, avec quelques composés comme ve6- (Od., X.) ; SapTÔv à Milet (Schwyzer 706, V s.) désigne une victime dépouillée de sa peau, et se dit SepTÔv (influence du nréseat î) à Myconos (SIC 1024). On rattache & Sapré; la glot* d'Hsch. Sdpnvov • Tchikm Xivoûy (T). n existe un grand nombre de noms verbauoc qui expriment dans des conditions diverses la notion de peau, dépouille, cuir, etc. : 1) Thème en » : Sipoç n. avec la variante Sépoç (cf. vt&Bui) «peau, tirison « (Chios, S., E., Ap. Rh.) ; seulement n. ace. sauf le génitif Sipouç on Sépa-roç (D.S. 4,56) ; avec un vocalisme zéro secondaire Sàpoç • ri Pootûmov (Hsch.); 2) Le dérivé en -(ia est beaucoup plus usuel et a donné naissance 6 de nombreux dérivés et composés : Sépt^a n. a dû se dire d'abord de la peau dépouillée d'un animal (et chez Hom. d'un bouclier, etc.), de peaux préparées pour faire des sacs, etc. (Od. 2,291) ; dans les sacriflces la peau de l'animal est une part importante; mais le mot est déjà employé chez Hom. de la peau humaine en général (//. 16,341, Od. 13,431), cf. en revanche Hdt. 4,64 qui l'emploie à côté de à7c68epptûc pour des hommes écorchés vifs ; se dit aussi de l'épiderme des fruits. Usité durant toute l'Bislbire du grec, p.-ê. dès le mycénien (Sàpjia à Delphes doit résulter d'un traitement phonétique). Dérivés : 8ep(JtATiov (Ps. PI., Arist.), SeptiiTtvoç « de peau, de cuif » (Od., ion.-att., etc.), Sepua-rixà; « qui a la nature de la peau », dit p. ex. des ailes des Insectes (Arist.), mais 8epfiaTix6v (inscriptions, Lycurgue) désigne le produit de la vente des peaux d'un sacrifice ; cf. aussi sous AaXjiaTta ; 8Ep(«xTci8Tr)i; « qui ressemble è de la peau » (Arist., Thphr.) ; 8ep(xa-n)p6ç dans le substantif féminin SepiittTJjpd « taxe sur les peaux • (pap.) ; sur un thème Sepfi- ont été faits les termes médicaux : èmScputç, -£8oç f. (Hp.) à côté de èTciSep(jiaTlç (Erotian.) et ûto- 8epiilç »= xXsiToptç (Ruf.), enfin le bizarre SépiiirjTeç ■ ol è5 èç^6û)v jreptTtoXoi [cod. Tîcpioool] (Hsch.) qu'on compare à yri^ivrirct;, mais qui reste obscur et douteux. Les verbes dénominatifs sont rares et peu usités : dbto8ept«tT6o(juxi « avoir sa peau détruite » en parlant de boucliers (Plb.), cf. ScScpiioropivai comme explication de loxaXwilivai (Hsch.) ; àw>86p|ioTlÇ.û), tlcma- •ri)X>.û>, etc. Rares composés Urdifs avec 8ep|xaToupYtx6ç (déjà chez PI.), SepH-aToçaY^co, -çipoç ; avec un thème 8ep(Jt- ou Séptxa- : 8ep|JiTio-rifii; «ver .qui mange le cuir. (S., etc.), cf. ê8û> ; avec Seppto- : SepjxéTCTCpoç (Arist.), -tuXov «coussin de cuir» (pap.). Deux composés en -Séfipiwv : Ttoixao- (E.), -rpaxu- (Épich.) ; au contraire, plus de 20 composés en -Sepixoç, la plupart techniques et tardifs, notamment Xetitô- (Hp., Arist.), èarpaxé- (Balr., Arist.), axXT)p6- (Arist.), mxxô- (Arist.), Tpaxc<î>[iou, vaGv, etc. (poètes). L'absence du mot chez Hom. (mais v. Sétmotva) ne doit pas s'expliquer seulement par des raisons métriques, cf. Wackemagel, Spr. Uni. 209. Il est douteux qu'on puisse évoquer mycén. dopota (avec voc. o î), cf. Chadwick-Baumbach 183. Figure rarement comme second terme dans des composés : 7 ex., la plupart tardifs, les plus noUbles étant oUoSOTTréroc (Alex., Arr., NT) condamné par les atticistes, -t£û), -xixà;, etc., -ScOTrooiivT) (iliscripUons tardives) ; 5>ao8e(nr6-n]i; semble être le titre d'une comédie mais on dit habituellement çaoSéoTtoToç (Thgn., Hdt., etc.), cf. ôSéoTtOTOç (E.) et quelques autres. Rares diminiitifs : SeorcoTiaxéç (E. Cycl. 267), ScoTto- Tt8iov (Aristaeiiet.). Adjectifs : 8ecrjr6(iuvoi; «qui appar- tient au maître . (Pi., iEsch., Ar., X.) ; d'où le subsUntif SeanooûvT] (Hdt. 7,102 hapax), SeoTiôaioç (iEsch. Sapp. 845 hapax), 8e (att., etc., surtout au thème du présent, futur et aoriste rares, pas de parfait) ; le présent en -Çco fait difficulté : pour l'expliquer on est parti d'un 8co7io8- athématique issu d'un Sectttot- (cf. Et. et Ernout-Meillet s.u. polis) ; mais la difficulté peut se situer au niveau du grec ; le mot est comparable à àpfxéÇoj, quand on attendrait *âpiJ.6 on a tardivement Sé, voir Beixa 2. ScCpo : « ici » (Hom., ion.-attique, NT) semble s'em- ployer originellement dans un contexte exprimant le mouvement, d'où l'emploi comme interjection . viens ici »; attesté plus tard (trag., PI.) dans un sens logique et temporel. P.-ê. attesté en mycén., cf. Chadwick-Baumbach 183. L'emploi comme interjection a entraîné la création d'un piuriel Seûte (d'après l'impératif), attesté chez Hom. ; quelques ex., trag. et prose tardive. Aeûpe (inscr. att.) est fait sur les impératifs sg. e* -e. Aeupt (Ar., And.) comporte l'î démonstratif ; Siûpu donné comme éolien par Hdn. 2,933 fait penser à SxXu- Stç, etc. ; enfin Seûpto donné par Hdn. et une partie des mss //. 3,240 peut être analogique de TipoCTto, en riïgme temps qu'une commodité métrique. AeyTC subsiste en grec moderne. Et. : La finale du mot fait penser à lit. aurè, à av. avar» de même sens (Nyberg, Sijmb. phil. Danielsson 237 sq.). On a évoqué aussi arm. ur de 'ure, ou ombr. tihi. Le premier élément «st clairement la particule lative -8e (voir S.U.). La question se pose de savoir s'il faut poser *SE-upo ou ""Sî-aupo (avec élision inverse de a 7) cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,632. Cf. aussi lac. TtiSsupa • ûtrrepa (Hsch.) avec ireSa- et un second terme comparable, mais avec quel vocalisme 1 Hypothèses peu vraisemblables de Pisani, Jst. Lomb. 73,531 sqq., et de Beatty, Tr. Philol. Society 1949, 1-21. SeuTcpos '• • second » dans l'ordre de succession, dans le temps, dans une course, etc. (Hom., ion.-att., etc.). AeuTspo- figure comme premier terme dans une quinzaine de composés généralement tardifs, p. ex. SeuTcpaycovKïT^ç, -Téoj, SîUTEpoupyâç (PI.), etc. Dérivés : SeuTEpatoç c du second jour » employé notam- ment avec un nom de personne « qui arrive le second jour., etc. (Hdt., X., etc.) tiré de rn Seu-répa [-^j^iépa] ; SojTEpEta [se. à6).a] « second prix » (Hdt., ion.-att.) présente le même stilTixe que âpiffTEÏa ; sg. Scu-Epeîov dans des inscriptions hellénistiques ; adj. Seutepeïoç «de seconde qualité» (Dsc, Gp., etc.); SEUTEpîSç, -ou m. c vin de seconde qualité obtenu par macération du marc dans l'eau » (Dsc, Poil., Ksch. ; chez Niooph. 20 SeuTÉpioç doit être fautif) ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 94 ; avec le même sens SEUTsptvap (Hsch.), s. d. laconien ; SE-JTéptov «arrière-faix, délivre» (médecins). Verbes dénominatifs SsuTEpéco « être le second » (Plb<, Str.) ; 8euTepiâ2^(i> « passer le second > (Ar. AssemlHét: 634 hapax), par quelle analogie î Factitif : JeoTEpét» «répéter», etc. (LXX) avec SeuTipwoiç (LXX) et 8EUTÉp «faire du mortier» {IG IP 1672). Rares dérivés : Btii^rixa. [xpeûv] n'est pas une leçon authentique (Pi. O. 1,50) ; mais Seutyjp, « marmite où l'on fait tremper » est cité par Poil. 10,105 ; 8eùct(!xo; « bien^ arrosé» (Sch. //. 12,21). Le verbe Seûco est concurrencé et glosé par çupâcù. Et. : inexpliquée. Un rapport avec 8iawco est indémon- trable. 2 Seûfai : • manquer de », voir 2 Séw. 8c4>b> : avec éauTÔv masturbari (Eub. 120,5), au moyen sans ÉauTÔv (Ar.). Le mot spécialisé dans cet emploi obscène signifiait « frotter, assouplir », cf. le dérivé 8E9t- 8aoTa( «association de foulons» (Argos, IG IV 608), p.-ê. tiré de *8E(pt.i;, *SE(pCÇco. Dans ce sens technique on a prés. 3« sg. M^zi [var. Se4'eï] « frotter, assouplir » en parlant de peau (Hdt. 4,64), participe aoriste ^t^rimic, dit de la cire que l'on pétrit (Od. 12,48) ; adj. verbal privatif àS£iJ;r,Toi; d'une peau non travaillée, non tannée (Od., A.R.), de même eù- (Hipp., Gai.), , -Lxô?, etc. ; vaxo- (Hp.), ptvo- (Hsch.), oy.uXo- (Ar.) avec -SEtJiéta (Ar.) et le doublet -SeiJ;oç (D., inscr.). El.: Bi<\)(ù à côté de Bi est un thème en s comme ë4"û. Pas d'étymologie sûre et le lat. depsô est un emprunt au grec. Voir aussi StçOépa. Séxofxai et Séxopiat : Bt/p^a.i est attique (et hom. où ce peut être un atticisme). Les autres dialectes, ion. (Hdt., etc.), éol. (Sapho, etc.), dor. (Pi.), crétois, "te. ont 8£xotiat; f. 8éÇofxat, a ir. k^zlii-^y\\, pf. 8£8EY(iai avec f. 8E8é$o(iai, aor. passif èSÉxÔTjv. Formes athém. chez Sl^OfMU 268 — Hom. et dana la poésie daetjdiqaé, 3 pi. hapax S^|eRm {Il 12,147) cf. TCpoT£&rMat • npooSéxo{Juci (Hsch.) ; avec àés. secondaires Séxxo, Séy^tivoç. Ces fiuranes athémaUqu» sont difficiles : il est peut-être imprudent de chercher dans SéxoTBt un vieux présent athématique, et la forme pourrait être une création d'aèdes (d'après le parfait). D'autre part Séxro, SéytiTiv, SéYftevoç fonctionnent tantôt avec une valeur durative, tantdt avec une valeur aoris- tique ; il est clair d'ailleurs que SéY^i^ooi; peut constituer un substitut métrique de Scx^fjievoç (ou hattA-) : voir une analyse de Debrunner, Gedenksehr. Kretsckmer 1,77- 81, cf. les vues différentes de SzemeréByl, Syncope 171 sqq. Le verbe est attesté depuis Hom. jusqu'au grec tardif (avec en poésie un doublet 8éxvu(jtat). Sens : « recevoir » (une chose), • accueillir » (une personne), « accepter » ; chez Hom. « attendre ». Nombreuses formes à préverbes : àva-, im- « accepter », « approuver », Sta- . succéder à », etc., eler-, èx-, èv- « accepter, admettre, être possible » (Arist., etc.) avec l'adverbe IvSexofiivui;, èm-, Jtara-, jnxpa-, repoa- • recevoir > et « attendre », ûtco- sens divers : « accepter, promettre, se charger de », etc. Nombreux dérivés de toutes sortes, souvent avec des préverbes. Lorsqu'une répartition entre thèmes à sourde et à aspirée est apparente, les formes à aspirée sont en principe les moins anciennes. A) Avec un vocalisme «. Noms d'agent : dcnoSexr^p . receveur » (X., Arist.) et Sex-nljp (IG V 2, 274, Mantinée), $uc3exTV]p «agent des transmissions» (lEti. Tact.), f. Séxtpia « hôtesse » (Archil. 15 D, AP) ; les dérivés en -rcap sont de caractère poéUque et désignent l'auteur isolé de l'acte : Séx-rwp « qui accueille » (ffisch. Eu. 204), 8;a- dit de la richesse (E. Ion 478), èx- (.Escb. fr. 336) ; dans des textes tardifs èitt-, obco-. Avec le suffixe -nriç, -ou : ^x*>5ç ■ immdiant » (Od. 4,248), «héritier» (/G IX 2,522 Larissa), et composé TOXuSéxTTjç dit d'Hadès (H. H«m.) ; en outre des terlses techniques : à:to- c receveur» (D., Arist., inscr.), dans tes pap. CTÎTou àitt^hvtTsç, à^oii Ofcawj&benjç ; ûwo- (pap.) avec xpuTio- (P»P-) ! ®'* outre pi. jtotvSéxTai « encyclo- pédie » (Gell.), code de Justinien (d'où fr. pandedes). Parallèlement le grec hellénistique et tardif a l'adj. verbal Sexrôç et «ftviron 25 composés : Stec-roij, 7«p4«5««- Toç, etc., avec un sens actif ou passif. Ces fonn^ va dentale» ont fourni dw dértvé» Sex-njcàç « apte à recevoir » (Arist., etc.) et plus aiMùe(m«aw»t iatmS^uu; « spacieux • (Hdt. 7,49) avec û^to&c^b) (II. 9,5t> «••yww de «ccvtrfr ». Il a eatisté également un adj. ee ««asc : IW- «- t6ç, cf. S.U. Enfin Ss^oH*»*^ «réservoir dVMi, eiterlle » (Hdt., Démoet., pap.) «réeeptaoJe » (cf. PI. Tl. S3 a, elc.), participe aor^a «ubstantiv^ avec accentuation différen- tielle (cf. Schwyai», Cf. Gr. 1,;380,525). Le terme safesiste en grec amàerv». Pares sub8t«prtW| ^l«rt««x : itp6a8rftia (S. Tr. 628 ^pax), mais le M||aif» «rt confirmé par H* composés en ,SÉTîiWi)v : Bsa-, >«af#o- (E.), vexpo- (ffisch.), olot»- (.ïlsch.), ttoXu- (H. Hom.). Hsch. a p.-ê. SeTuév • 6pfA0v. NoBJ* d'action en -oi; : SéÇtç «accueil» (E., PI.), partie du foie dans la divination (Hsch.), avec les préverbes jbro- (inscr., M. Ant.), Sut- (Hp.), fct- «succession. PU.), rtpoo- (Zeno Stote.)^ ôno- (Hipp.), avec l'adjectif t(M>c v (Jul., etc.) ; les formes à aspirée sont condamnées par les attieistes ; So>po- « qui accepte des présents, pré- varicateur » (Hdt., ion.-att), d'où -Soxéoj, -86xTlt««, -Soxk et l'adv. -SoxioTt avec une plaisanterie sur AcùpurrC (Ar.), âetapoSJKoi; citoyen chargé de recevoir les théores (inscr., etc.), TnwSàjeoi; «hospitalier» épiM)^ â'Hadès, de places sacrées, etc. (poésie), cf. plus loin •KmSmsià'i, d'où TCOvSoxéed (£sch.), etc. Les composés «n -86xoç expriment parfois l'idée d'attendre, guetter, cf. ;iu>>^6xoc ,(H. Herm. 15), ô8oiS6xoç «voleur de grand chemin» (Plb., etc.). Il existe un mot simple 8ox6ç de sens technique « potitre maîtresse, poutre » [II, Od., etc.), le mot est fémhiin, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,34 n. 2), rarement masculin en grec tardif : le terme exprime que la poutre « Mçoit, supporte, s'adapte », d'où le féminin. Dérivés : SoxL;, -iSoç f. «madrier» (Hp., X., Arist., etc.), Sqx(«v (Arist., Délos IV» s. av.), imt$bm> (Harp.) ; Soxtâç, -ou m. (Phlp.), Soxeûç (Heph. astr.) *Voi les noms d'mie comète (sens possible aussi pow Sqx^, Soxtç), cf. Scherer, Geslirnnamen 107. Adj. dérivé SoxéS'^t (f*»»-)- Verbe dénominatif SMo6o(xai « être pourvM de pouttw » (S.E., pap.) avec le nem-é'^ction SéncdOtç (l^X, eto.). De Soxàç est également tiré le pi. n. MiaevK : à Si^rte deux barres pacaUéles dressées et unies p«* ui»B tPsverse, en l'honneur de Castor et PoUtUc ; cf. eflieoce U t^te d'HscU. Soxévixi ' al crrôXixec al; tetorat TA Mw % ydâjBt^i 'm les montants auxquels on accroche les diéts de Miasse ; enfin ûiroSéxiov < poutre » (Delphes, Épiàwtre). Paraimem«nt à Soxà;, réservé à un emploi spécial, la fonne secondaire à thème aspiré est rare : 8ox6ç « contenant » (Thphr.) cf. la glose Soxoûç • Soxsîa, XouT^poi; (Hsch.). Le thème féminin en -â parallèle à Soxà; est rare : Soxdcv • 67}Xï)v (Hsch.) ; autres formes dialectales avec préverbes : àvSoxà « garantie » (crétois) avec àvSoxsûç « garant • (Hsch., dorien, cf. E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 91) et àvSoxeta (/G XIV 423 Tauromenium) ; èdSoxà . contrat . (/G V 2,6) avec le préverbe èMcS6xa et icavS^ce, v. sottB Kscvw ; xaSWKH- « cheminée » (Hdt., Phérécr.) et -Sàxn (<*•!•). ÇupoSAie»! « botte k rasoir • (Ar.), oipo- « pot de chambre » (X. ap. Phct.), etc. La forme aspirée -86x^1 s'est parfois introduite dans ces composés. En outre : Sox"^ «récipient» (E., PL), «réception» (Machon chez Ath. 348 f., LXX, pap.) et uœ douzaine de formes à préverbes : dwa- « succession • (S->, dbto- (Th.), 8ia- « succession • (.aEseh., ion.-att.), da- (E., pap.), foc- (^sch., ion.-< etc),«ti- (Tb.), xacrn- (PL), jtapot- (E., Plb., etc.), ôwo-,^ 269 — him àmoii (et Sox^), Soac^ (et So^^) et leurs composés OBt donné naissance à des dérivés qui o«np«irt«at soit la sourde, soit, le plus souvent, l'aspirée. Avec le suffixe -eûç : ic«v8oxeûç «aubergiste» (PL, ion.-att.) à quoi s'associent -Soxeïov « auberge > (altique), -Soxekc < métier d'aubergiste > (PI.) ; les noms de la femme aubergiste sont : TTûcvSéxeta (Hdn. 1,248), écrit TWtvSixta (/G XIV 24, Syracuse), -èixiaaa (St. Byz. s.u. Kajtrra&otla), le nom usuel étant TcovSoxsÛTpta cf. plus loin ; verbe dénomi- natif -SoxGiJb) (Timocr., Hdt., PL), avec rotvSéxEuoiç (PL), le nom le plus usuel de la femme aubergine : 3cae«5o- xeÛTpia (Ar., etc.), le m. TanSoKcori):; (pap.) ; il a «afin été créé sur 7ravS6xoç un athém. reàvSoÇ, gén. -Soxoi; et -Soxoç {MAMA 3,459,576, etc.). Dans ce groupe les formes à aspirée du type TcavSoxeiiç, -Soxeîov sont tardives. En outre, Soxeài; « comète > (cf. Soxéç), Soxeù( • qui reçoit » (tardif) avec Soxetov, dtv- (voir plus haut), iico- Soxeùç «receveur» (/G V 2,434, Arcadie, grec tardif), avec -Soxeïov « magasin, réservoir » (tardif), ixSoxcûi; (pap.) avec IxSoxelov « réservoir » (pap.), ùwoSoxbjç « hôte i, etc. (Luc, etc.), avec tjTtoSoxeîov « réservoir, vivier, entrepôt», etc. (pap.), «gond» (Délos). Même là où nous n'avons pas de thème en -eù^, le grec a créé des dérivés en -cïov, cf. ivSoxeïov (Hp.). Dérivés isolés : Soxaïoi; (Nie.) de Sox';^ ; 8oxot6ç (pap.). Ainsi, autour de 8ox6ç et Soxfi se sont développés dérivés et composés de caractère généralement concret, les formes de thème aspiré étant en principe plus tardives que celles avec sourde. L'idée de « s'accorder à, accepter, attendre » s'est prêtée, on le voit déjà, à des applications sémantiques variées. En liaison avec des opérations de l'esprit, des développe- ments nouveaux importants et variés se sont produits, ricives de virtualité, mais la relation avec 'dek-l'dok- n'en est pas moins certaine : cf. 8l> SijSéxaTai et plus loin ScÇiâç. Le grec moderne a encore Séxopwi, SeÇapLc»;^, 8ok6ç, 86)tavo(v), etc. El : Radical important exprimant l'idée de • se conformer à, s'adapter », d'où dans les emplois des situations aussi diverses que celle de 8éxo(iaL « recevoir, attendre > et Soxéu « juger » ; voir Redard, Fesischrift Debrunner 351-362. Le latin offre l'ensemble de : decet < il convient », deeus, dignus, etc., et d'autre part doceO, etc. En slcr. on a princi- palement Adfii athématique à voyelle longue (avec ddiali, dâénôii) « il honore, il rend hommage, il fait offrande », cf. plus loin ST)8éxocTai ; le ^r. daéasyàti « il cherche à plaire, il sert, il honore > suppose un substantif en s qui répond à lat. dectts. Ailleurs on ne trouve que des faits isolés et douteux : arm. teaanem, aor. teti « voir », tokh. A tâk- « prendre, juger » ; v. si. desiti « prendre », V. irl. dech « le meilleur », v.h.a. gi-zebôn « arranger ». Le rapport avec Sc^iôç, etc., qui d-'signe le côté favo- rable, conforme à la règle, etc., est séduisant, voir Redard, o.e. 361-362. On a évoqué skr. àlka- av. aSka • manteau » et hittite f/afk «fermer» (Benveniste, Origines 156) et même grec àax6ç (Redard, /. c.) ; on pose thème I : '»ied-k-, alternant avec thème II ; *4fc«fc-> I 6iu : t. S^ocA, aor. Qijoa, pt SfSnca créé d'après te forme passive. Moyen aor. i8i]odc(U}v, etc. Passif f. St&fy,,^, (juic^ aor. tS&irf, frf. Sé8e(uu (déjà dedemeno en mycén.), t. 8e8:^ooftai (Hom., ion.-att). Présent athém. à redouble- ment 8Uli)(ti (Hom., Delphes, X.), inf. StS^voti (Hwsh., V. Latte), p.-ô. créé d'après l'analogie de xlèinu. Sens : «lier, attacher, ëacbatner», parfois métaphoriquement. Noiril>reu8es formes à préverbe : £va- « lier par en haut, couronner., etc. {ion.-att.), àm- (PL, LXX), Sut-, 4v- (Hom., etc.), èwi-, xara- «attacher solidement» (Hom., iw».-«tt.), Ttept- (Hdt., ion.-att.), itpoa- (Hdt., Hp.), ow»- (Hom., ion.-att., etc.), ôtto- dit surtout de chaus- sures, etc. (ion.-att.). L'adjectif verbal est Seréç (tardif) ; figure dans des composés : &-, alxn<5-, àvi-, Sià-, té-, Xtvé-, (leXàv- (Hom.), sandale, soulier » (Od., ion.-att., etc.) d'où ûito8'^|ià-nov (Hp., Arr.), ô;co8i]|ia- Tdtpioç avec le suflSxe -dtpioç pris au latin (Hypata, II» s. av.) et les composés ùjtoSijixaT-oupféç (Pisidie), -TOJtot6ç (prob. IG II» 1576) ; avec un vocalisme bref secondaire : inASefia « couronne » (Andanie, Schwyzer 74,22), Béya (Plb.), èv- (Diosc.), èjrt- (Épiph.). Avec le suOixe -o(jioç de sens volontiers concret : 8scr(x6ç m. avec au pluriel Seopioi (déjà mycénien, Cbadwick- Baumbach 183), mais aussi n. Siayjx. (H. Herm., Hdt., etc.) et SéojJuzTa (11., Od.). Sens : «lien > de toute sorte, aueii bien pour tenir une chevelure (//. 22,468), que câble d'un navire (Od. 13,100, etc.) ; mais surtout pi. m. 8co|jiot « liens, chaînes », équivaut finalement à prison, etc. (ion.- atL) ; dérivés assez nombreux : 8éa(jiioç < enchaîné, captif », ou « qui enchaîne » (trag.) ; Ss(T|x(t); • ftauTiffac, à; dcÇuSi; iim 8go(i&v (Hsch.), Séo|uov • lien » [AP 9,479), Seotxii'nov (Sch. Théoc. 4,16). Il existe an groupe important de formes élargias en u (sans verbe en •écd correspondant) : SeoiuiÂri}; «tvpmme enchaîné », cf. Prométbée &at^T7);, « prisonnier i, etc. (ionien-attique), cf. Redard, Noms en -ttji; 6,8,14, Bloch, Mut. Htlv. 12,58; d'où (cf. SixatmÔP. Sixaonîç, Sotoçtr- T^ptov) 8eo(M»W)piov (ion.-att.) ; mais Seo(t(&(utTa «chaînas* est poétique (iEseh., E.). Verbe dénominatif : 8co|jiaS<>> • enchaîner » (ion.-att.), « mettre en gerbe • (Hés.) avec des dérivés rares : heaycextyrfi < quelqu'un qui lie > (Sch. Opp. H. 3,373), 8ag!(tfUTUcéi; « propre à lier > (PL Lois 847 d), Seafjteu-r^piov >• Seapxd- •nijpiov (Pap. Teb. 567), Séafxeuob; « fait de lier, mettre en gerbe » (pap.). Le doublet tardif de SEajxeûm, Sza[Léu> (hellénistique et tardif) est jugé non attique par Moeris 122 ; dérivé 8éo(iT)[jux (Tz.). A 8eo|i6(; répond un féminin Seo^-;^ dans (les emplois franchement différents : « paquet, botte » (ion.-att.), nom de mesure en Egypte, « poignée » tm gtédeciae. Rares composés dont un seul est aïKien : imcSéa^Lti « cordon » dans la coiffure d'une femme (IL 2^469, E. Med. 978) ; dérivés dans des emplois particuHers : Se(T(i{ç, -tSoç f. «poignée » (Hp., Thphr.), 8ect|i[S'.ov (médecins). AIctiç, -euç f. fonctionne franchement com" ^ nom d'action • fait de joindra, lier » (PL), « nœud » d'un drame (ArisL). Surtout avec préverbes : tv- (^l|§« etc.),. est- m 270 (Hipp-, etc.), JSçtrâ- notamment au sens d'enchantement (PL, Plu.), crin- {Hipp., PI.), ùic6- (Hipp., ionien-attique) < fait de lier en dessous >, mais aussi < chaussure >, avec ÛTtoSsatSiov (glossaires). Quelques formes tardives à vocalisme long, en -Stjoiç notamment ôwôSrjotç. AeZ'xL t. pi. «torche. (//. 11,554, >r. Guipes 1361) glosé XafiTTÔSeç, xai ai 3t£&xt, xai zà 8pdtY(xirra napà -rè ouvSetv, la torche est considérée comme un faisceau de bois qui brûle ; avec une orth. fautive fistrat • XafMtdcSeç (Hsch.) ; peut-être féminin de l'adj. Srr6ç, mais cf. Frislc, Eranos 43, 1945, 222 ; d'où 8éT^, -iSoç -'. « torche » (Gai.) mais aussi « tête d'ail • (Gai.) et = «aXdt9ir) (Hsch.) ; enfin avec une voyelle longue SrjTot m. t botte, fagot » (Sammelb. 1,5, iW a. ap.). Rares iioms d'agent, toujours en composition : àyuaXKo- Serfipcç « toiO*^eleiys » (//. 18,553,554), mais avec le type en -TT)? attendu en composition, une vingtaine de mots en -Sérrii; : àiioXXoSérat (Théoc., AP), bratoSénriç «qui attache les chevaux » (S.), xrpoSirriç « lié avec de la cire » (E.), xtoaoSérJiç «couronné de lierre» (Pi.), ces deux derniers avec un sens passif, etc. ; Sénjç est attesté chez Gr. de ÎSaz. Forme isolée àfn.i8i(xi f. pi. « bracelet, anneau, chaine » (Hdt., Ar., etc.). Pour S^fxvia et xpi^e^va, voir ss. w. . Le verbe $é(o « lier » a fourni d'une part des dérivés exprimant la notion de «botte, paquet», etc., d'autre part avec Scoitôç « chaîne » et ses dérivés des termes se rapportant à l'idfo de captivité, prison, etc. Le grec moderne a encore Sévta (déjà byzantin) « lier, attacher, amarrer » ; StefiTj « botte, gerbe », etc., 8e n^nquwr, être infé- rieur» (Hom. Ù. ce., attique) nisfamment dap poXXoû Séco, [iix^oû Sétû, etc., au moyen « mgnquer de » (ijiom., ion.-att.), parfois «être iaférjfMr • (S^*?"")' • dÇfl^nder » (ion.-att.). Uft point eapi^il est' ^. çj^ion de ^t «il faut », dont le pïemiér ^âmi^e est II. 9,337. Ce ^^s est issu de celui de besoin, tandis que àvot-iop) cos«erne la nécessité et -xjfi} plutôt l'utilité, la convcnanee : il est assez vain de vouloir déteri^ner uae distinction synony- miquc entre XFV «*■ ,5" ici. Th. 4,77 et 4,90, etc.) mais Seï a concurrencé xfii viçtori^HSWjent (Goodell, Cl. Quart. 8, 1914, 91 sqq. ; Benardete, Cf. 43, 1965, 285 sqq.). Formes à préverbes : êato-, ht- (cité par Suid.), àv- iion.-att.), fan- (ion.-att.), g/etot- (Hdt.), Ttpoo- (ion.- att.) exprime l'idée de « manque, privation, demande » avec des -ïv.onces diverses. Les formes nominales ne sont pas nonjbreuses. Il e^ste une vingtaine d'adj. composés sigiiiaiPMï»ies en r^f^, nr-îamment àîto- (Arist., Plu.), èv- (S., Ji^.-^U.), .^r (iofil^tt.) sous^la forme faiiSeu^ç chez Hom., J^^ (X., etc.), METS- (ion.-att.), 7tpo (Th., pap.), SvSeta « manque, déficience, dénuement > (ion.-att.), cn-réSeuc (Hdt., e|ç.| : voisinage homonymique avec £8euc, etc. (sous Sépç). Noms d'fpjjgfj : 5%ttç «demande, supplication, pétition > (ion!-«tt.), le fens de besoin est plus rare ; itr^pux « demande » (Ar. Aeh. 1059) et « manque » (pap.). L'adj. SsTjTixéç « disposé à demander » (Arist., etc.) est constitué avec le suffixe -rucéç (Chantraine, Éludes 136-137) sans l'appui ni d'un nom en -tjjç, ni d'un adj. en -t6ç. Cf. enppte Stùiïppç. Le grec moderne emploie encore Set, Séijau;, etc. Et. : Le sens originel est « manque, infériorité >. On peut partir d'un tiième Stu- ou Sctxi-, cf. ricr. dosa- * manque » de TL-e. 'douso- (7). Si le thème Seua- remonte à l'indo- européen, il se peut que Seûrepoç, Scùtotoi; soient des formations nouvelles sur ScImù. Si] : particule emphatique • voilà que, justement », employée aussi avec une valeur ironique (Hom., ion.- ait.) ; à la i^cç^de place de la proposition pour marquer mîe progression ; après des adjectifs et adverl)cs, des superlatifs, des pronoms, des interrogatifs, des relatifs, etc. (voir Denniston, Greek Parlieies 203-262, Schwyzer, Gr. Gr. 2,562, etc.). Le problème qui ne peut guère être tranché est de savoir si la particule comportait originelle- ment une valeur temporelle, ce qui n'est pas probable. Se combine avec xai, àûAi, etc. Fournit d'autre part avec des suffixes adverbiaux 8i79ev « dès lors, alors », généralement avec une valeur logique, ou ironique (ion.- att.), cf. Lejeune, Adverbes en -Ôev 306-307, avec la mention d'autres hypothèses ; Srj-za « alors, sans doute » (surtout trag. et PI.) forme emphatique de Siô ; structure obscure cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,563 n. 5 ; St)uou « sans doute » (att.), StjSte de Sî) aire (lyriques) ; STjXâSri «évidemment» (ion.-att.), vuvSt) «justement», èîteiSr) (voir CTst) ; souvent associé à des particules : xai 87), yàp Sir), fE St), [ièv 8-^, o5 8rj, etc. Voir aussi T^Srj. Ai] devient rare en grec tardif. Et. : Ignorée ; indo-eur. 'dé, cf. lat. de ?. Un rapport avec Se et 8al est probable, voir ces mots. St)at : « grains d'orge », Sijal npoCTayopeûovrat \mb KpT)TÛv al xptôal (EM); SijTTat • al èjtTtcr(iévai xptBal (Hsch.) ; en outre SaTÛvai ■ ^sial (Hsch.), mais cette dernière glose risque d'être altérée, cf. Latte. Et.: Dialectal. Si l'on écarte l'hypothèse illyrienne de voB Blumenthal, Hesgchst. 6, qui est en l'air, on serait tenté par celle de Schulze, QE 288 n. 4, qui voit dans STjat une graphie pour *8ial = Çcat, ce qu'admet la phonétù||^^ Cretoise. Ss^^i^^ai, ■: {Od. 7,72), S^Sex-ro, STjSÉxa-ro (//. 9,224 ; 4,4 ; 9,671 ; 22,435) « saluer », surtout « saluer avec une ,^upe » : semble être un présent athématique avec un redoublement long (la graphie Sei- de la première syllabe — 271 — Si|Xco|jiaM dans les m» doit être fautiv»)-, A.i|tres présents : SijSuï- )c^|ievoç, STjStaxETO (Od.), les manuscrits donnant encore ici Set- ; et SeSioxôlievoç {Od. 15,150) : o? pose 8iii-Se[>c]- ojt-, altéré par l'analogie des verbes en -Cox» cf. Sohwfaér, Gr. Gr. 1,697, Chanlraine, Gr. Horn. 1,317-3H8; STjwni- (icvoç, noté Setx- {Od. 4,59, //. 9,196); noter eniln 87i»t«v6.ovTO (/Z. 15,86, Gd. 18,111 ; 24,410) cf. pour le suffixe, Caiantraine, Gr. Hom. 1,359-360; mais les mss ont 8et>c- qui pourrait à la rigueuf . êj^, un allongement métrique de Sex-, cf. la glose Btnaii^ïaw. ■ iaim^ou. (Hsch.). Et: hsL graphie St)-, notamment dans. SiTXvûfxevoç, permet le rapprochement avec skr., (Mi«(5/i (cf. Sd^wyzer, Gr. Gr. 1,697) «rendre hommage, offrir le sacrifice». Ces termes qui ont pris le sens de • saluer du geste, accueillir », entrent dans la famille de 'dek-, Séxofjuii, etc., cf. Redarû, FexitchTifl Deirurmer 356-357. Srfiâ, voir 5-^v. A^vcipa, voir Sijiot;. St)u>s : adjectif hom. (//. seulement), repris sous la forme Siioç ou S^oç chez les trag. Chez Hom. le mot est épithète de Ttûp dans les formules nrupèç STjtoio ou St)iov Ttûp (Chantraine, Gr. Hom. 1,107) toujours avec scansion brève de la première syllabe : il est possible [?] que 8if)tov irûp (fin de vers) ait été créé d'après Ttupèç Stjîoio (II. 2,415, etc.) cf. Shipp, Studies 59 ; d'autre part épithète de jtéXejxoç, àvT)p ; au pluriel, « les ennemis » ; en ce sens Stjioç peut être dactyle ; mais lorsque la finale est longue le mot vaut un spondée. Les lexiques anciens glosent S^toç par Kaucmxéç, TCoXEfuxéç, StoxoTtrixôç ; donc . brûlant • et « eiM>emi » ; en ce dernier sens le mot exprime la sauvagerie du combat ; le sens d'« ennemi, guerrier, hostile • est le plus fréquent ; chez las trag. et les lyr. Sliioç (Bjôrck, Alpha impurum 127,340) est repris d'Homère comme épithète de itûp, mais surtout de fui^, àviip, OTpaTÔç, etc. ; d'où le sens plus lai^e de « cruel » (cf. iEsch. Ch. 429) ; S. Aj. 784 : le mot semble signifier . malheureux », mais cf. Bjôrck, /. c. ; terme poétique expressif mais de sens mal défini ; on l'a même finalement rapproché abusivement de &XT}vat, etc., au sens de « habile » (A. PI. 4,119). Tous les dérivés se rattachent à la notion de « bataille, ennemi », non à celle de « brûlant ». Substantif dérivé avec le suffixe des noms de qualité : SiQioTfjç, --riiTOÇ f. (pour l'accent sur la finale, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,528, n. 7) • combat, carnage» (II.) joint à jc6Xe(jiOî, à l'adj. alvàç ; 4 ex. dans Od., 12,256, etc. ; voir pour le déUil Trûmpy, Kriegerische Fachausdrûcke 136-138, avec la bibliographie. Verbe dénominatif 8t;w56>, aor. èSi^tooa, pass. iS-nâfiïjv (Hom., ancien att.). Hom. a Sri- lorsque -Tii- est suivi par une syllabe longue ; A.R. 2,142 a STjiâxoxov d'après les itératifs épiques en -(iaoxov. Sens : « tuer, déchirer • ; après Homère • ravager » (ion.-att.). Le participe fém. S7)ïoÛCTa fournit un nom significatif de la ciguë « la tueuse • (Ps. Dsc.), cf. Strômberg, P fîarizennamen 64. U existe aussi un présent Sr^Uo (A.R. 3,1374) qui serait employé par Eumélos selon le scb-, cf. la glose S^eiv • jtoXeiiEÏv, çoveÛEiv (Hsch., mais wto» Latte serait ime mventi«in de grammairien) ; ces faits ont conduit Wackernagel {Spr. Uni. 170-171) à Tingénleuse hypothèse que l'on doit lire S^tov {//. 5,452 = 12,425, 11,71 •= 16,771, 15,708) non StjCouv et p.-ê. Sifttov (17,65) ; mai» il faut admettre bien entendu S7;téev, -étovra, etc. Si 8^«v existe bien, nous aurions un dénominatif de *^im < bataille » ; mais l'attique Sfiiôu avec son sens de • ravager, traiter en ennemi » se rattacherait bien à 8i^to;. *^-TfjZ trouverait un appui dans de nombreux anthro- ponymes comme A7](c>>vf)sic, aiykt^iç, etc. Tous ces termes, ignorés de l'attique, appartiennent principalement à l'ionien. Quelques mots apparentés présentent un vocalisme en a bref : « montrer, rendre évident » (ion.-att.) rare à l'actif au sens intransitif ; mais fréquent au ptssif «être montré, évident»; formes à préverbes »vec êaco-ybt-, etc. Substantifs verbaux : SîjXoatç « expli- cation, démonstration » (ion.-att.), Si^Xojxa (ion.-att., etc.). De l'adj. verb. 8t)X<ût6ç est tiré 8ïiX<ùTtx6ç « apte à indiquer » (Hp., Arist-, etc.). Parallèlement à SisXoç de //. 10,466 existe un composé eôSekXoç • qui se détache bien dans la lumière », épithète dans VOd. généralement d'Ithaque (mais de n'importe quelle île 13,234), du mont Kronion (Pi. 0.1,111), de Grisa {H. Ap. 438); au sens de «lumineux, éclairé» p.-ê. Pi. P. 4,76, Euph. 50 ; enfin avec le sens de « bien visible, bien éclairé. eu8etXoç (Aie. 129 L.P.), cf. L. Robert, H. El. Ane. 62, 1960, 301 sqq. Les Anciens rapprochaient eô8ekXoç de SeLXi], SeleXoi; (cf. Gentili, Mata 3, 1950, 255 sq.) : ce rapprochement n'exclut pas une parenté avec S^Xoç, voir sous ScIeXoç. AtjXoç, 8T)Xti>vti>, etc., subsistent en grec moderne. Et.: On posera SéeXoç, et *8eaXo(;> 8^Xoç, dont on rapproche les gloses dialectales d'Hsch. : StâXov ° çovcpév et SuxXai; • xàç SifjXocç xal çavepàç, le tout étant issu de la racine de Séaro (v. s.u.), vieille racine i.-e. signifiant thriller». Dans eùSeteXoç on aurait un allongement métrique de eùSéeXoç, cf. Schulze, QE 244. Chantraine, Gr. H. 1,166. Le eu8eiXoç d'Alcée ne peut être une contraction de -Sec-, à moins que la forme ne soit pas lesbienne. Cette analyse ne se trouverait pas compromise pour EÙSskXoç si on l'identifle au topon. mycén. eudemero qjji n'impose pas un rappr. avec skr. dosd- «soir» ('deas-), cf. SsIXt). Rien n'interdit de poser, à côté de 'dei- de S^Xoç, etc., HP radjçal 'deiw-. AT)|cqn)p : g*n. -xepoç et -rpoç ; dor., arc., béot AâiiÂTTip ; éol. AcjuifctïiP (Bechtel, Gr. Dial. 1,64), thess. dat. Aojitiâ'repi (^^ ^^ 2,1235) : nom de la déesse mère Déméter, attesté d^uis Hom. La déesse doit être connue dans le monde mycénigp «nais son nom ne semble pas apparaître dans les tablettes (cf. Lejeune, Mémoires 192, Chadwick-Baumbach 184, Palmer, Interprétation 190). Dérivés : ArjtxTjTptoç « qui appartient à Déméter » (^sch., etc.), sert aussi d'anthroponyme ; d'où le mois Atjjjltitpkùv (nom nouveau donné à Athènes au mois Mounichion), ATjnïjTpia pi. n. fête de Déméter (Poil.), avec le doublet AiqfiTriTpkLa (Samos iv« s. av., cf. 'AaxXT)- Ttieia, etc.), f. AT)(i.ï)TpKx<;, -âSoç nom de tribu ou de cité tiré du nom de Démétrios, mais aussi 8Tr)iXir)Tpiâi: terme botanique, xpiÔT) éîàCTTtxoç (Hsch.) = jteptaTspe&Jv ûtctioç (Ps. Dsc. 4,60) ; ATjfiTfiTptaaTat confrérie d'adorateurs de Déméter à Éphèse, cf. 'ÀKoXXùjvuwrTat, etc. ; Ai)(jtT)Tptax6ç « qui appartient à Déméter ., épithète de récoltes, de semences (D.S., etc.), mais Aïj(xr,Tpiaxév désigne un ouvrage, de DémétJrlus Lacon (Phld.) ; ATjixrjTpetoi désigne les morts selon Plu. Afor. 943 b (en raison du caractère chthonien de Déméter î). Verbe dénominatif : fïftfiâTptîiêiv ■ t6 rnivâya^t tèv A-)f)(XTjtptaxf)v xàpreov • KuTipioi (Hsch.). De AT)fXT)-n]p, un hypocoristique Atjù (H. à Dim., ion.- att.) d'où l'adj. Atjwoç, et ATjwtvY) « flUe de Déméter . (i^m-, etc.). Le culte de Déméter comprend des élén-.sn*'» divers, indo-européens et indigènes. Il est caractérisé par sa nature agraire et par l'importance de Déméter dans les mystères (notamment à Eleusis). Bi.: Les grammairiens intejprétaient le mot comme composé de (Jii^Ti]p et d'un nom de la terre, ou de Sijat = — 273 Stînos xpiOal, -mais tout porte à croire que 8pYÔ<; (Astypalée), Sâfiiep-j-ôi; (Astypalée, Nisyros). Sens : « artisan, spécialiste », chez Hom. le mot s'applique notamment aux charpentiers, aux devins, aux médecins, aux aèdes et aux hérauts ; en attique, désigne la classe des artisans instituée par Thésée (Arist. Ath. 13, Plu. Thés. 25), et s'applique ensuite à des médecins, des artistes, non à des artisans p.-ê. parce que les métiers d'artisan (pâvKUOoç) sont méprisées ; signifie finalement « créateur >, et chez Platon et les philosophes le Démiurge, le Créateur. ICtens un domaine différent, désigne des magistrats an fonctionnaires divers dans le monde dorien, notamment i Andanie, en Élide, à Delphes, à Théra. Nombreux dérivés qui se rattachent soit à l'une, soit à l'autre signification : 8T)(AioupYÎa f. «art, création» (att.) et «office de demiourgos * ; au n. Satiioiipyiov fonction de demiourgos et 8T)(JitoupYCÎov « atelier » (App. Pun. 93) ; Sa|jLioupYk, "îSoç f. fonction de damiourgoa (Pamphylie) ; S7)[iioupYi.>t<5? « d'artisan . (PI., Ar.), « de créateur » (tardif), mais -rà 8T)|jLtoupYtx6v (Arist. Fol. 1291 a) désigne la classe des magistrats. Verbe dénominatif : Sif)(i.ioupYécù « être artisan, fabriquer » (ion. -ait.), mais dans le domaine dorien le verbe signifie « remplir la fonction de 8-r](xtoupY6ç » ; d'où 87)iiioûpY»lVi'x « œuvre d'art » en grec tardif. ATjjJLioupyéç, etc., subsistent en grec moderne au sens de « créateur », etc. El.: Un premier point apparaît lorsque l'on examine cet ensemble. Il y a en fait deux termes différents : l'un désignant l'artisan, d'où le créateur, etc. (cf. sur cet emploi Chanlraine, Mélanges Dies 41 sq.), qui a été rapide- ment concurrencé par ^âvotuaoç, le métier d'artisan étant pris en mauvaise part, alors que le S/;u.i.oijpY, -Ooivia «offrir un banquet au peuple », Stjîiôxowoç « bourreau », StihoteXt)? ■ payé par l'état », etc. Enfin un groupe très important qui s'est imposé au vocabulaire politique de l'Europe : par opposi- tion à àXiyapxtœ, etc., Sifjixapxta ne pouvait désigner la démocratie, le terme concernant la fonction de démarque, et le thème àpx- convenant mal pour le sens : on a créé sur Kpax- (cf. xpaToç), la série 87)(jtoxpaTia, -)tpaTeîaeai, -KpaTixôç, etc., cf. Debrunner, Fesischrift Ed. Tièche, Berne 1947, 11 sqq. AT](io- figure souvent comme premier terme dans des anthroponymes, cf. ATîfxapaToç, A7)(A0(î6év7)i;, etc. En mycénien on a damokoro, nom d'un fonctionnaire local (Lejeune, o. c. 17; Chadwick-Baumbach 184; Olivier Minos 8 : 2, 1967, 118), ainsi que des anthroponymes : ekedamo, etc. Diminutifs, d'ailleurs occasionnels : STri[i.t8iov terme comique (Ar.), S7)îxâjcîSiov, comme si le mot était tiré d'un *ir,y.â.l, hapax comique (Ar. Cav. 823). Avec le suffixe -ty);, SrjjjL6TT)ç « homme du peuple », quelquefois « compatriote », à Athènes «membre du dàme'K • [Tyrt,, ion.-att., etc.), dor. SâfjuSTôç, mais Sâftétaç (GaiTpéthos, Schwyzer 295). Fém. 8Tj(i6Tiç (Ar., Plb., etc.). Verbe dénominatif de sens technique ST,\i.orei>o\i.a:i « être membre d'un dème » (att.). De Srniàrriç sont tirés deux adjectifs de première impor- tance : SYijiâcioç « qui concerne le peuple, l'état », qualificatif de biens, de terres ; d'où parfois le sens de « confisqué » ; comme substantif 87)[i.6(JtO(; désigne toutes sortes d'agents de l'état, généralement des esclaves, notamment le crieur public, etc. Au neutre S7)(x6olov se dit parfois de l'État, parfois de la prison, le plus souvent du trésor public, etc. ; enfin l'adv. SYjfiootif « au nom de l'État », « aux trais de l'État » ; StqîxoctIcùç est tardif. Verbe» dénominaUfa : Srs^ioaiçùiù «confisquer, publier» (ion.-att.) mais surtout i;itr, « être un homme public, être un médecin public » (iWf.'-att.) ; S7)tioct6û> « confisquer » ou «taire connaître publiquement » (ion.-att.) avec Srjfio- On observe que STi(i6eitoç et ses dérivés fonctionnent pour le sens comme s'ils étaient tirés de S-^fioç, non de Sri!i6T/]Ç. A7)(x6otO(; est concurrencé par 8t)|Xotuc6i;, également tiré de STjfxô-nrjç mais avec le sufflxe -tscéç {Hdt., ion.-att.), et qui se distingue toutefois de Sr)\i6mo(; ; le mot, attesté chez Hdt., notamment en parlant de l'écriture démotique, signifie généralement «populaire, du parti populaire, démocratique » (Chantraine, Études 144). De Stjuoç ont été tirés directement des adjectifs moins importants que Sr^piôaioç et 8t)[aotik6ç : Sr]iiioç « qui appartient au peuple, qui concerne le peuple » (Hom.), pour -fZ. 12,213, voir Chantraine, Gr. H. 1,170; le mot ne suisiste en attique que pour désigner le bourreau par euphémisme; formes à préverbes : èmSVtfxioç «qui se trouva dans le pays, dans le peuple » (Hom., Hdt., Hp.), (icra- njême sens (Hom.), ttov- (Od.). Le mycén. a déjà damyfr-»^«i concerne le damos ' et opidamijo «hommes qui travaillent pour le damos » (Lejeune, /. c). Ai^fxtoç figure comme premier terme dans de rares composés au sens de « qui appartient au peuple » : SiQ[itÔ7rpaTa n. pi. • biens saisis par l'état et mis en vente» (ion.-att.), Syinio7rX7)6Tiç = TroXXà ^u.M {Msch. Ag. 129, hapax). Pour STjjxtoupyéçj voir s.u. ATjticôSijç «populaire» (PI., Phid., etc.), Stjîxôbuvoç épithète d'Artémis (/G II" 4658, ju'-iV s. av.) ; SYjfxéTcpoi; « qui appartient au peuple », etc. (Call., A.R.) " forme poétique, appapen»««ent tardive créée sur le modèle de ttYP^TEpoç; aussi chypriote Sâptdxcpo; [BCH 1964,67 sqq.). Divers anthroponymes : A7;[xéa<;, A7)[i.uXoç, Aifjiiti, f., etc. Verbes dénominatifs : S-rjptEÛû) « confisquer » (attique) rarement au passif « être publié », ou « remis au peuple » ; avec 87)(i£uctç «confiscation», STjiiôofxai «faire entendre en public un poème », etc. (Pi.), dit plaisamment de Protagoras par PI. Tht. 161 e, d'où dor. Sâfxiôjzara «poèmes chantés publiquement » (Stés., repris par Ar. Paix 797) ; S7]pi(Cct{ç) avec le sens aberrant de «souvent », d'après 7toX>,dbtt(ç). Et. : Ces formes évidemment apparentées reposent sur un thème S/'â- garanti par la métrique homérique (Chantraine, Gr. Hom. 1,163) et la forme d'Alcman èôâv, graphie pour S/âv (Frisk, Eranos 41, 1943, 48 sq.). A^jv (comme le terme de sens opposé Tckrj\i, dor. jtXSv qui signifie proprement « tout contre ») est l'ace, d'un nom racine *di»â- ; Sir)6a est un adverbe grec constitué sur le même thème ; S7)p6ç de *SFâ-poç, est une formation qui peut remonter à l'i.-e. et correspond exactement à l'arm. erkar «long, qui dure longtemps» (Meillet, B. El. Arm. 4, 1924, 1 sqq.). Ce thème 'dwâ- signifiant « loin » (cf. le sens parfois local de Stjv), « long » se retrouve encore dans le hittite tuwaz « de loin » avec l'adj. iuwala « éloigné » (Benveniste, BSL 33, 1932, 142 sq.). Autre vocalisme dans le compar. skr. dàvîyâms- « plus loin », arm. tev « durée », tevem « je dure », etc. Vocalisme zéro dû- dans indo-ir. dû-rd- « lointain », lat. dûdum « depuis longtemps », etc. Voir Pokorny 219 sq. Slîvca : n. pi. « plans, desseins », qu'ils soient bons ou mauvais (//. 3,361, Od. 10,289,23,82, Sém., A.R., Opp.j. Terme très rare, le sg. Sf|Voç = ^o'JJxujxa n'est attesté que chez Hsch. Rares composés de ce thème en s : àSTjvT)!; • à>ca>coç (Hsch., cf. EM 17,10), d'où la correction àS7)vV)ç pour àXi]vY)ç (Sém. 7,53 B) ; • adv. àSïivéuç « sans dol » (Chios, Schwyzer 688), cf. Hsch. s.u. ; d'un dialecte non ionien àSâviç ■ à.Tzpov6-i)To\i ; subst. dtST/veti) • à-£ipia (Hsch.). En outre jroXuSTjvéa • TroXùêouXov (Hsch.), xaxoSrjvijç (fr. ép. Arch. Pap. 7,5). Anthroponyme rare EùStjvt), cf. Bechlel, Gr. Dial. 3,68. Et. : Depuis Brugmann on part d'un i.-e. 'densos — skr. dàmsas-, n. « pouvoir miraculeux, exploit », av. danhah- « habileté », etc. ; il faut alors poser gr. comm. *8evctoç, qui, d'après les termes apparentés Savivai, etc., qui reposent sur 'd{is- (cf. sous SiSâoxto), aurait pris la forme *Sàvaoç d'où Stjvoç, STjvea en ionien. Doutes fondés sur la phonétique et le sens chez Wackernagel, KZ 29, 1888, 137 et Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 93. Mais le rapprochement qu'ils proposent avec 8-r,oj n'est pas plus probable. St^piS : f. seulement ace. chez Hom. (2 ex.), nom. JEath. Suppl. 412, Emp. 122 (personnification), géi:. S^toi; (/Esch. Ag. 942). Le terme a dû s'applioucr d'aiiorù à toute espèce de lutte (cf. Od. 24.515, Hés. 'Ir. 24,33) pui» à la bataille. Voir sur ce groupe Triimpy, Kriegeriaehe Faehamdr&cke 141 sq. SurSïptç très douteux en chypriote, v. Masson, ICS 165 a. Les verbes dénominatifs, attestés en poésie, sont plus fréquents que le substantif : STjptofjuxt (Pi. O. 13,44 hapax), aor. 8T)ptv). Hsch. fournit un autre dénominatif SïjptxTEiv • èplÇeiv, analogique d'un verbe en -Ittûi, mais lequel ? Adjectif en -toç, iSr,pl-zoc, «sans combat» (//. 17,42) équivalent de aSYjpiç (AP), dérivé do nom, cf. àyépao- To;, etc. ; comme adj. verbal de Sigptoaat « invincible » (JEsch. Pr. 105), « incontestable, incontesté • (Plb. plusieurs ex., D.S., etc.). Quelques noms de personnes : Ai;p!.:iivr,;, AÊpi;, 'ASrjpi- Toç, cf. TrUmpy, /. c. Et.: On rapproche 8T,pt(; (avec un ê grec commun) de skr. -dâri- «qui fend » (second terme de compose, à partir de l'épopée). Le sens originel serait « séparation, querelle » Voir encore Frisk, et Trumpy, /. c. %r\ra., voir Stj. St^w : attesté seulement au présent, formes Si^ei;, STjOfiEv, 8if)ETe (H(yn.), Stjoucti, Sriwiiev, Sriotfxev (A.R.), présent à sens du fut. : « tu trouveras », etc., ce sens futur s'expliquerait par la valeur déterminée du thème cf. véopiai, etc. Imparfait seulement dans la glose êStiev " eSpev (Hsch.). Pas de dérivés. Et. : Mot sans étymologie. On a rapproché v. si. desiti « trouver », mais cf. 8éxo[Jta!- ', o" skr. abhi-ddsali «poursuivre». Ce dernier terme serait un subj. aor. de dû-, i.-e. 'de- et Srjw pourrait être un ancien subjonctif (Vj ; cf. J. Narten, KZ 78, 1963, 63. 8iâ : prév. et prépos. ; 8té dans une partie du thessa- lien est inexpliqué ; lesb. Ça- justifié par une prononciation consonantique de i devant voyelle, surtout dans l'emploi comme préverbe, voir sous Ça- ; enfin Stoeî (/Esch.j, p.-ê. secondaire d'après hom. xacTai, rtapai, ÛTtat. Aux ne semble pas attesté jusqu'ici en mycénien. Sens originel- lement « en divisant » d'où « à travers »,« complètement ». Comme préposition avec le gén. « à travers » au sens locai, d'où « à » avec un intervalle ; au sens temporel pour exprimer la durée, l'intervalle, la succession ; d'où par la notion d'intermédiaire, sert à exprimer dans le grec postérieur à Homère l'agent (cf. Si' èrfyéAbiv chez Hdt.), l'instrument, la manière ; l'entreprise où l'on s'engage, cf. St' ^uuxÎT)? eïvai, 8tà yjkyTji iévai ; avec l'accusatif l'emploi local et temporel est archaïque et poétique ; s'est spécialisé déjà chez Homère pour désigner la cause : soit une personne, soit plus souvent une chose, une circonstance, d'où les tours fréquents 8tà.TaÛTa, Sià t(. Joue en composition un rôle considérable, au sens de division, d' « à travers », 8ia[j.7t£péi;, StàvSixa, StaSaivtù, 8iéxo), etc. ; d'où la notion de distinction, du.-rence 8ta9(dvé(o, SttKfiçxù, Statpécù, SiaXùu, de rivalité Siayco- 8.1' -m- vffouot; de ttit^ ui i lMiii » ■» »»« »*. etc., et as» d« «diectlfc, 8„i™,ç . entremtté d'or ., «te-, 8 wrt »t w>" S. ««««pûTW reporte d.. g»pp« qui •• «««**«*^x*!!îf!? *" ^ emplois de ta prépo«lto*.««*-t^i;IWo^^ d'Où »«r«r^v*«^Ss^«^^ fmeMveiamt du proeèe, cf. »Ul^ rt «t d*"»«y "»"^ «Msiei» eet bien attesté «l«x S^a^»^*»» «•-«««*»««« avee Ç*- -, «*- I«L'=*»°**'"^"*" avee fr-, «-), alb. Uh-. Ou bien -rfi.- comporte une addition * à Al- en face de -oc dans *«i-a, ou bien plus proba-falement Star est issu de 8u,-« cf. «k. P^utê^re P«r analogie iv^^anà, TOtpA. Voir Pokomy 232. l^^^iftivs, voir sous p«fe»>- Statoiifi vwr dbTO|xai. R^oivw : aor. hom. i8fa^ .mouiUer. r/i.>> ■« moyen de^ pasrif «wimo {II., ^h.); pas de forme à préverbe sauf 4w»8«tv« M^;; P«»de form^^ nommai^ «uf «««^ (Arist.) et 8«»nxô« {Ar«t.) , 8i«cu: (Gai) Donc vieux mot poétique en principe, et rare, composé dtatovroç (poètes), et voir à««m,v. L adj. correspondant est Sicpéç. .... ,..i_î.{„i„ Et La ressemblance avec 8e*» est lointaine (1 initiale -seulement) et ne peut, c^lç» à OT»«««i, etc. Sens . ! 8Îfc Tsuivre^u te, ^^ ' («pO. «^e de telle ou telle façon [mode de vie, Ueu] ., etc. (HdU. L-att.); à l'actif factiUf Sot«*« '.«éumeltre à un rtgime iWal. (Hp.. PM; 2) avec Vto sens juridique, 5^^ .exercer un arbiSagé, être arbitre • (attlque) d?où .arranger, réconcUier. (grec tardif), chex PL par ^«apbr^ler., etc. (P. 9,68, O, 9.66) ; avec les Jré-wbes : àrto-, ix-, xora-, irpo-, m.v- (et des sens *' lÏ'lubstantlf Sterca est un dérivé pwtverbal comme , confirme la phonétique : un thème SèiT- + le suffixe Viw n'aurait pu donner StaiTa. Sens : I) «mode de vie, Xe, ueu où l'on vit. (Hp-, ion.-attiqu«î^'d où .séjour, & Séjour, logement . (Ar. Gr 114 f-^f *»'î'2««) ' r» arbitrag.?i^(att.), opposé i 81k») (Anst. Rk. 1374 b). AstM* d*!*»||„nwnlBPMqc tW« d» thème verbal •► r«»p«fwtàûswi ^ft«ifrt^«■ «*»»«»»e««^ "" P'"**** .nourriture, régiaM.(Hp., X.). «manltee de ylvw, coBtuoies . {tb., X.) d'où 8MHnu«K»>^ (*^-) ^ 8««t'J*« f r«KiBW, HMUilèïe de vivre» ert rare (Hp., pàp.) ; iuarrf djbw pi. n. . Mlle» de séjour. (X. Œc 9,4, P«»co^.) ; itistmàtiç «qui concerne le régime, Ja 4iète. (Hp-, PlbV ^mU et. aMsi sens 2; peut-être 8wKTtl«j «= iJvmmi' {g^tptria 3,41. lettre d'Hadr.) ; »i«It«p«>ç IDla. 3S) *wc «rtSxe latin . Intendant ., à côté du comp«^ &«td«rtt. D« »M»8 2 : JwtTirr^ .arbitre. (Hdt„ fr 163) p.-«. tirt directement de 8iobt*« d après feptoi- ooç, etc. ; en outre 8««-n)Tw6« • qui concerne l'arbitrage . ^.) et Swi-niTOciv «décision d'un arbitre, (pap.) ; 8,at4|xa .arbitrage. (Delphes, BCH 25,350) cf. dans ■ le même dialecte |ieexiteur dans un temple . (cf Buckler-Rt>binson, AJA 1914,45); d'où le sens de . diacre . dans l'Église, qui a conservé le mot jusqu â nos jours. Forme athéraatique tardive Siàxfov (pap.). Féminin — 2n~^. '8lWRttÙtfi9V tardif en -tooa, Siax6viooR, d'où I«L diamncMO, fr. dtaconesu. AutrM dérivés : Subcovia « service > (Tit^ M-, Aet, Ap., etc.), Stoxovu^ (Ar., Arist., etc.) avec ^ ^uocovucq Iriyyti] (P1-) ; pour Sutx^KOV, Suotovic (T), voir les articteB pr^édeats. Verbe correepoudant : SiSxovéco « servir, 6tre serviteur * (Hdt. [SiT}-], ian.-)rtxà(; {Alex,, Aphr.). L'antiquité d'un thème '-kono pourrait se trouver confirmée par mycénien katikono, si c'est bien un *xaco(- xcvo; ■ ouvrier, compagnon > (M. Lejeune, BSL 55, 1960, 24-26). Atdbtovo;, Suocovéco, etc., subsistent en grec moderne ; noter Suauomùa < mendier », Suzxovt^ < mendicité », Suowtacfijç • mendiant >. Et: Àidbco«o; peut représenter un nom d'agent issu d'un Uième verbal 'km-, ou être tiré de Stojcovétt qui serait alors un déverbatif, cf. tpmviut (voir 8.u.) «se httter > ; le préverbe Sta- exprime l'idée de • tons les cAt^s > ou < complètement > ; l'a long de jlta- s'expliqttvait par l'allongement de» composés qui couverait l'ancienneté du terme. (AP), il Iris «t Athéna ^Neon.), p.4. i ia eiiouetta A propos 4'AUiéba {CaH. fr. 519). En outre troXé{M«v StixTopoc dit d'un poète (Luc. AUx. 33); adj. appliqué & tr^yvt (NoDA. i). 89,82). Il a été tiré secondairement un athéma- tique Subc'fwp (AP), cf. Hscb., StixToptn ' ijyty6 (p.-A. Timod. 1 D.). Et.: Sens orig^iNH ^oré depiais longtemps, .£sch. Pr. 941 semUe y voir Un équivalait de Si^ovoc- Hsch. fournit la glose : inb -reû SiéYCiv "eèç ippfOJbu; * ^ olov Storrépttç xkI oaçûc iuùjrf6fit ; mais x-r^ec est une invention de grammairien pour expliquer xrépca « hommage rendu aux morts > (Solmsen, IF 3,98). Hypothèse impossible de Thieme, Stttdien 52 : *Sta-ixx-r-Topo; < qui fait passer sur l'autre rive » (1). SutiMUOTas • é^M^iffoç ; BunuM/riji ' <|je);, imcrtctiv (Hseh.), cf. ifteioecoOeu, etc. SMÛcômoi : (collectif r^ Sioxosiov haON Th. 1,62], ion. Siïjx6oiot, dor. Suexdcnoi « deux cents ». D'où SuzxootooT^ç «deux-centième» (D.H.) et f; SiMBCbo«c> (pap.) ; Sucxooiàxiç « deux cents fois » (médec.) avM! le doublet Suxxooiovnba^ (Alex. Aphr.), d'après les composés avec ixaTovra-. Quelques composés : Buaioaiinptùxm la plus haute classe des citoyens soumis à l'impôt à Aphrodisias {B. Et. Gr. 19,242), Staxoctovrâxouç « de deux cents congés » (Str.) d'après éxaTovrdxouÇ- Aioxéaioi subsiste en grec moderne. Et.: La forme ancienne du second membre est -xorrtot cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,592 sq. et voir sous éxocriv ; le vocalisme o d'après TptàxovTa, etc., et assibilation en ionien de t en c devant i. Le premier terme du composé a 8iâ-, SiT)- au lieu de l'ancien St- d'après rpiocxéonoi, etc. SiaKoupâ^Eo^ai : àrevèç pxércctv • 8tà -rè toùç èç6aXt*o6i: xépaç UyeaOai (Suid., cf. EM 267,24). Pas d'autre étymologie. AiÔKpioi : m. pi. nom d'une catégorie des habitant!; de l'Attique avant Solon (Ar., Arist., Plu.), les habitanU. des hauteurs par opposition aux habitants de la côte ou de la plaine; on a créé aussi Atoxpicï; {IG I* 63,93) d'après les noms de peuples en -eïç, Mcyapsîç, etc., et Ataxp^ç {/G I" 211, pour l'Eubfte). Dérivé Ataxpta. El.: Hypostase tirée de l'expression Sià (ta) &xpa. Même formation dans ÛTtepàzpioi et tA- ûnep^xpta (Hdt.) avec le mSme sens. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,454 et P. WatmcQann, Gl. 17, 1929, 255. SiaKTopos '• épithèle d'Hermès chez Hom., notaranent dans SiàxTopoç 'ApytïçôvTTjç traditionnellement compris < messager > ; les poètes tardifs l'appliquent à l'aigle Sta|i(MHpfiSÀ, voir (leipotua, ^oïpa. Stofiirâl : « tout droit, de part en part > l(trag., X., Plu.) : de 8ui, ivà, et *to££ de &taÇ, cf. Tr^Yvofit. Proba- blement fait sur le modèle du suivant. Sui^ircp^S : adv. (Hom., poèt., PI.) «de part en part, complètement, continuellement, toujours» aussi avec tmèse Bià 8' iymepéç (Hom.), adj. 8ta{inepi^ç < qui trans- perce » en parlant de la douleur (Hp.) ; adv. 8ia{X7tepé, c.-&-d. àva-ne(p (//. 17,748), se dit d'un son, d'un cri {//. 8,227, H. Aphr. 80) ; l'adjectif est attesté après Hom. soit dans un sens général {H. Herm. 336, Pi.), soit plus souvent en parlant d'un -cri- ^f. Hom., trag.) ; quelques exemples en prose tardive, de même que .de l'adverbe StaTcpuoUùi; (D.S.). Hsch. a la glose SiaTtpùoioi; • (xéYOcç, 8ia66T]TOç. Et: Vieux composé de But- dont la finale qui fait penser à Ti]û«noç repose sûrement sur -utwç. Donc ■^Sia-Ttpu-noc. On a pansé è Suenp6, le t étant introduit pour parer à l'hiatus (Risch, Wortbildung 115). La voyelle u pour o fait difficulté ; on a voulu y voir un vocalisme éolien (Chantraine, Gr. Hom. 1,25). Autre hypothèse aussi incertaine chez Bechtel, Lexilogus s.u., qui rapproche l'obscur TipÙTavtç. Hypothèse toute différeiuo de Schwyzer, KZ 63, 1936, 60 n. 1, qui évoque Sianeipoi « traverser », avec un suffixe en u+tS, cf. le type skr. bahalâ- « grand nombre » (î). — 278 — Siâpa}Ui, voir sous iÇep*»v AIo,Viévo« {In»cr- Délos 500 A, 9), prés. 3« pUir. 7iTp6ç pour l'instrument (pap.), cf. pi4XXa>. Sifioç : m. nom de la 230 case du jeu de dame {AP 9,482). Emprunt à lat. dîvus: coup «divin . ? Mais i brof. 8i8âaKU,, Sorîjvflct, etc. : L'analyse de la conjugaison de ce verbe esi cabale D'un thème 8«- Hom. PC^de avec suffixe 7] un fut. Sa^oexi «tu sauras», aor. êSdviv inl. Sarvat, etc., pt. 8eSàT)>ca «j'ai appris, je sa»., Part'C.pe d'autre part un aor. cauWUf rare à redoublement SéSae Tu a enseigné. (Oé.), au moyen 8.Sâ=c«ea. « «•e"^"^"' de» {Od. 16,316); d'o-V Chez A.R. êS«. A ces formes répond un présent factitif et itératif en ^axc, 8.8»^» . e..s.ignef, faire savoir . (4 «c. chez Hom. .on -att., etc.) q,n peut et doit être tiré du thème 8a-. Toutefois dé^ chez Hom. apparaît aor. èStSaÇa, pf. pass- «-«'fx»^ lll 11,831), mais le dedikuga mycén. est très douteux (Chadwick-Baumbach 184); puis en lon.-att. f StSà^to, pf. résuitatif SeStSaxa (att.) ; aor. pass. èSt- Sâxe^iv, des formes où la dorsale du thème ««\à «'^.l.quer • un traitement a>ta>? se retrouve dans iXu^. etc. de àXùoxia. Autre essai de flexion Sur le présent dans 1 aor. 8.8«oxîiaai (Hés., PL). Nombreux cohipwés a^ec les préverbes : dtva-, irco-, hi, etc. ,Ki™»» S« Les dArivés nominaux sont issus soU d un th*i«e «« ou plutW avec élargissement Sot]- soit, plus lardrfs et plus nombreux, d'un thème avec dotale 8cS«x- >««« de .?Sy.'^û>, etc., ou du thème de présent 8i8a Du vieux thème 8<«i- a été Uré Scriificov • qui sait, capable, expérimenté . (Hom., Démocr., grec tardif), plus ^ooîv,) (A.R., Them.) ; avec particule prtvatlve i8a>)}«ov (Hom.. Hdt.), dfc8cn„i««(, (Od.f. cf au«a *^«««J«, antre adjecUf privatif iSsriiç (Hdt., Pi., S., X.), thème en '— (archaïsme ou innovation 1) ; plus d'une douzaine de composés en -8«^ç. p. ex. : oiro- (S.), *fr /^*1' mai» d'autres comp. en -8orf)ç se rapportent 4 So^- No™ d'action Sdbjmç {EM 250,53). Voir encore 8aiçptaXiov «chose enseignée» (Hdt., A.) pà«6îs = StSaxrpa (Plu.), 8t8aaxaXt>c6ç ' V^\<^^^^ l'en«èigT<éhient . (ion.-att.), SiSaoxaXeîov (ion.-att.). Il est possible Hiiè le mycén. didakare (locatif 1) appartienne à cfttt* *èriè (Lejeune, Mimoires 227, Chadwick-Baumbach 184, *l«lijgh Études § 51). 2) De l'aoriste qui fournil une dotsàle, une série de formes, noms d'action, etc. Avec une aspirée 8t8«x^ «enseignement. (Démoci^, prose ait ) l-asplrée doit venir des formes de parfait SsBtSaxoai, 8è8tS«x«; 8l8a5tç (E., Arist.). StSawa (Hp Ar. X^ pn- d'où tardivement SiSocypioouvT) (astrol., d après àv^oaim. (.vDlxooiv,))- En outre : 8t8=txTpa « salace r^anT. (Théoc, POU.), cf. Chantraine, FormaUon 332 ; 8iSaxTif)piov « preuve . est un hapax (Hp. Acut. SV), cf. Chantraine, ibid., 62-64. . , »> De l'adjectif verbal usuel StSaKréç est tiré SiSaxrocoç . apte à enseigner . (Ph., N.T.). ^,, -t- %„, Le grec moderne emploie toujours StSaaxw, 8i8aaxaXoç (et8àoxaXoç) «maître, instituteur», SiSaoxàXtaaa StSaxT) .enseignement, sermon., 8«a>tTpa «frais d études ., 8i8(i>CT. 8l8pâ (ion.-att.), aor. ànéSpT, (ion^-alt. participe Zsp^ dans l'Od.), pt. c« (X., etc.) «fuir, s'enfuir., notamment en parlant d'esclaves ou de déBe««u«. Nom d'action à^pâotç (Hdt., «te). Auf«s ÎOtoes »i préverbes, moins usueUes : 8ia- (lon.-atl.), éx- ^ Autre thème verbal, alTeeté d'un second suffixe SpâaxiJ:^ .tenter de s'échapper, («loi- chez Lys. 10,17), a:ro- (Tz.) ; nom d'action Spioxaaiç • ii SioSpatriÇ, fl BpaTtersta ^"oiverses formes nominales bâties sur 8p5- sans avoir nécessairement le préverbe i^ : SpSatià: « fmte . (Hdt., 279 — St8u|u tr«g., rare en prose att.), pas de forme» à préverbe ; l'adj. vert>al «vec particule privative SîpSoTOç «qui ne cherche pa« i s'enfuir» dU d'esclaves (Hdt., pap.) ; déjà attesté dans //. comme antt>roponyme 'AîpTjOTOi;, "ASpâoroç. Fém. *A8pà[ii au vocalisme long, désidératif èvStaotttù (D.C.), TKxpa- (Th.). Les formes nominales sont très nombreuses et peuvent se répartir en diverses catégories : A) Avec le vocalisme bref en principe : 1) Noms d'ac- tion : S6aiç «don réalisé, legs, versement» (sur les emplois byzantins, G. Rouillard, Mélanges Boitacq 2,219 sq.), en médecine «dose. (Homère, ion.-att., etc.); nombreuses formes à préverbes correspondant aux thèmes de présent, notamment dtvrt- « échange », àîcé- » paiement, rétribu- tion » (attesté en mycénien), 8ii4- « distribution », 6c- . livraison, prêt, édition », tnl- « don, progrès », irapâ- . livraison, tradition », Jtpé- « avance d'argent, trahison » (rare), etc. Diminutif SooctSiov (IG XIV 956 A). Adj. dérivés, dont le plus anciennement attesté est è7ri8 -<>" ™- (^-^^> ^*^*^-' probablement issu de composés, noUmmcnt wpoSéTTjç . traître . (ion.-att.), f. -wç, A'o%-k?kMc^ (cf. plus haut) ; en outre 73 compoi*», po|ir la plupart tardifs èpro- (X.), 6X6o- (E.), ÙTivo- («sch.), etc. ; le plus important est jitoeoSé-niç «celui qui donne un salaire, une «>ld^* (ion-.att.) avec fxttjeoSoota et jjitoeoSoTéû) (sur les foRP»es en -Stô-nrjç, voir plus loin) ; 3) Adjectif verbal Soréç (LXX), mais nombreux composés : SSotoç (H. Hom.;, âvà-, êx-, Ttapâ-, etc., et avec premier terme nominal Aiéo- (ffisch., Pi.), ôeô- (Pi., etc.), 9eôa- (Hés.), etc. De 8o-rttjç «qui donne » (Hés. Tr. 355 hapax) formant couple avecàSû-niç (ibid., hapax^ .qui ne donne pas . ; créations littéraires (Frislc, SubBt. Priv. 20), p.-é. en rapport avec Stàç (voir Dlus loin); la littérature tardive a une douzaine de composés en -Scirv]?, cf. ^evo8ti.TY)ç (AP) et surtout ■EmSÛT»); . le dispensateur » épithète de Zew.à Mantinée et d'autres dieux (Paus., Plu.), avec le nom de.sanctuaire ■EmSÔTetov à Épidaure. Voir aus^i sou^A, 2); '>, Noms d'action : 8ciç f. (Hés. Tr. 356 hapax) seulement nom. ; thème Su- ou Swt- (cf. Et.) ; maif p.-ê. création accidentelle du poète ; opposé à fiprcoÇ, désigne le . don . de la façon la plus nue. Il est malaisé de tirer parti de la glose d'Hsch. : SûIttiç • Stiç, çépvT), probablement gâtée, que Latte corrige en Sûjtûç ; inutile de raisonner sur la correction de Boeckh 8û-nç dans une inscription de Delphes (Schwyzer 325,26), voir sous Xû-r!.ç. D'autres termes présentent au contraiw IWe «Wlfifle importance : StoxivY, (//. 9,155 et 297, 04. 9,267, 14»351, Hdt 1,61 et 69, 6,62, argien IG IV 841), foemation archaïque (Schwyzer, Gr. Gr. 1,465, n. 5). Sens : «don obligé . à l'égard d'un chef, d'un hôte, comprenant une notion de réciprocité (Benveniste, Année Sociologique 1951, 11-12) ; verbe dénominaUf SoTtvàÇto (Hdt. 2,180) « taire une collecte pour une commune entreprise ». Autre dérivé qui remonte probablement à l'i.-e., usuel durant toute l'histoire du grec, qui a tomm de» dérivés et des composés : Swpov (Hom., ion. att., etc.) «cadeau . avec un sens très général et tjrts c<»ncret, se dît de cadeaux faits à ui homme, d'offrandes faites à un dieu ; dans le vocabulaire des orateurs, des.prèsenU (argent, ete.) reçus par un homme politique qui s'est vendu ; enfin dans un .'tvle poétique ou Uttéraire des dons, des faveurs des dieux, cf. Sûp" *Aipéo[Mti (Hom., ion.- att., etc.), rarement Sapéa (Hés., Pi.), le moyen indique franchement la participaUon du sujet. Le participe Soùp- pocvra (thessal.) est dilïlcile : présent 8«pàû) selon Buck, Greek Dialeels § 161 ; aoriste *8tûpo-, cf. çtXa-ro, selon Fraenkel, Gl. 35, 1956, 91 sq. Sens ; . faire un présent . (tI Tivi), .gratifier de» (-nvà -nvi), etc. Adj. verbal Sû)pT)T6i; «accessible aux cadeaux. (11.), «donné» (S.), -dfoù 8copTjTix6<; (rare, PI., Ph.) et àStipTTroç. Nom d'action Stipriixa « présent » (Hdt., trag., rare en prose att.), d'où 8o)p7itiaTtx6ç (tardif). Noms d'agent très rares : Sû>p7)-n)p (AP), 8wpi]T7iç «bienfaiteur» (/G XII 2, 645b). Autre dénominatif : SupÙTTOtJLai (Théocr. 7,43) formation plai- sante (Debrunner, IF 21, 1907, 242 sq.) avec une phoné- tique attique ; cf. aussi jrXavÛTTO|X(xi (Ar.). Doublet de Sûpov : Sopeâ, ion. -e^ (Sopeiâ dans les plus anciennes inscriptions att.), suffixe obscur (cf. ycveâ ?) attesté en ion.-att. depuis Hdt. Sens : «don librement consenti et gratuit », cf. Arist. Top. 125 a, Scopeà 86otç àva7r68oTOç (v. Benveniste, 0. c. 11); d'où l'adverbe 8û)pEâv «gratuitement, pour rien». Dérivés tardifs : Scapeaîoç «obtenu par un don royal» (pap.), 8upeax6ç . employé qui s'occupe d'une Swpedt» (pap. m« s.) ; Supcao- Tixéç et 8£ùpcTtx6ç «qui concerne des dons» (pap. bj-z.). La racine de St8a>vLi figure rarement sous la forme Soaai- comme premier terme de composé : 8û)al8ixoç (Hdt.). Type bien représenté dans l'onomastique : Apoç, etc. L'originalité des termes relatifs à la notion de « donner, c'est qu'ils s'emploient à la fois pour des dons gratuits et pour des dons commandés par une obligation sociale et comportant une réciprocité (Benveniste, l. e. et voir El.). Outre les verbes StSw, Sivto le grec moderne emploie 86aiç « dose, versement », 8A-pr. eheï Cowgill, Lang. 40, 1964, 344-3«5. Au parfait, on groupe SéSoTOt, skr. dadi, lat. «fedî. Dans les formes nominales^^Twp = skr. .a(X7tp6ç, C^v, jteptipaw^e ; Siepôv • ûrP^v, X^«P<^. ^'^^^' ^«'1^°'» ' ÙYpiç yàp ô Çôv. Il n'est pas douteux que les Anciens voyaient l'élément humide comme lié à la vie, cf. outre les sch. de l'Odyssée, ad locum, Porphyre, Antre des Nymphes 10, avec la citation d'Heraclite [Vorsok.^ 22 B, 77 A). Pour l'opposition entre l'humide, élément de vie, et le sec, élément de mort, voir Onians, The Origins of Européen Thougia 254-256. y Et.: Aiepiç « humide • répond à Siatvw comme [xiapéç, (tiep6ç à (xiatvûj avec trace d'une alternance r/n, mais il n'y a pas de *8tap6ç. Quant aux emplois relatifs au mouvement et à la vie (Od., Ibyc.) les étymologistes posent un autre terme : ils rapprochent SUfiat et entendent • rapide » ce qui ne va nullement pour Od. 6,201. Pour ce dernier passage Schulze pose S/'iepéç « redouUble », cf. Séoç, 8c(8û>, etc., ce qui ne convient pas pour le sens {G G A 1897, 906, cf. Bechtel, Lexilogus s.u.). Voir en dernier lieu Ramat, Quad. Istit. GloUol. Bofo»na*7, 1962, 23-33. Nous pensons qu'il s'agit d'un seul et raêrae'mot. Si^a : aï5, Atxxtaveç. On a rapproché arm. tik «outre » (i.-e. •digâ). Ressemblance avec v.h.a. ziga «chèvre», dont la dorsale suppose î.-e. k ou gh. En raison de la forme germanique v.h.a. ziffo, Fick, KZ 42, 148, suivi par Latte, croit 8t2;a Ihrace en corrigeant chez Hsch. Aàzwveç en Kaûxtove;. Meillet avec trop de hardiesse pose ïÇa alternant avec aïÇ, pourvu d'un préfixe 8- {Studio Indn- Iranica Geigér23&).- SvttiiMu : pr. (Hom., Hés., Hdt., ion^ îyr-, trag. seul. JE^. Suppl. 821); 8i^ric6(«ea [Od. 16,239) doit être un subj. aoriste ; mais SiÇi^oeat (Parm. 8,6) est un futur; aor. iîi^ïloàfiTjv (Héraclit. 101); enfin un présent théma- tique Stî^ouai a éU créé par contamination avec S£!;» (poètes alexandrins, Héfod., Théoc, etc.). Sens : « cher- cher ., employé avec el, avKC l'accusatif, rarement avec l'infiaitif. Présent archaïque auquel l'ait ique a substitué Irjrétj». Un seul dérivé, peu usuel StÇ/iTt; • recherche, enquête » (Patin.). «&««» — 282 JSï. • PHIww*t rtbétmUqne * iwlouMenMnt #t à voyeBe Umgw, de *8i«8»a-|i»- Le» forme» de fuUir et d'aoriste geot eomme <» l'mttwid à» fonnaUom eecondaires. ÇTjtée». Notw que le texte de B. 1^177 donne «Çijvmi (cf. éditkm SmU, p. 18*). 8t.TV«c^s : dor. &a>«di« (SEG 1,327, Callatis), cf. S/G 793, Cos ; att. Sifiwx^ (Anaxandr. 6), la quantité longue de l'oc n'est évidemment pas assurée par les textes de prose tamtne PI. Hp. Ma. 301 b ; chez Corinne 657 P, Heph. scande 8totvexôç comme trissyllabe avec 1" syUabe brève. Sens : • continu, d'une seule pièce, aUongé » (Hom., att., heUétt.), . qui dure, perpétuel . (PI. Lois 839 a). Le neutre SiTivexiç et l'adv. 8tijvcxio>ç, StT)vsx«« (Hom., Hés., iEsch. Ag. 319, hellén.) signiHent .d'un boutji l'autre, continueUement .. d'où, avec un verbe dire (Od. 4,836, 7,241, 12,56), .complètement, avec tous les détails ., etc. (cl. Luther, Wahrheit und Luge 64 sq.). Autres composés comporUnt le même second membre : Soupijveie^ 'une portée de lance. {II. 10,357), jcoSTjvotTiç . qui descend jusqu'aux pieds . (IL, Hdt., A.R.), xevrpT)- voc^ç . excité par l'aiguiUon . (IL), avec nn emploi dlHérent du second terme. De SiïjvexTjç est tiré secondairement le «mple tîvcxtjç .qui s'étend. (Nie, CalL), surtout au sens temporel le neutre V«éç (Emp.). Adv. -Jp-xé^ç - tout au long . (Emp.). El ■ Composé de 8ux- et d'un thème èvex- garanti par i'aor èvrrxsïv (voir s.u.), avec allongement des composés et forme de thème en ». La forme étymologique est donc 8n)>wriiç. La forme en a long vise, l'étyroologie étent perdue de vue, à mettre en accent le préverbe 8ux-. SieûpauCoc : m. (une forme SiSiipottêa d'ace, est citée par Hdn. = Pi. fr. 86), nom d'un chant choral déd.é à Dionysos (Archil., Épich., Hdt., Pi., ion.-att.) employé par PI. pour un langage emphaUque ; par E. Bacch. 526 comme nom de Dionysos. Dérivés : 8iôupa{xê<àSiiç (PI-, etc.), -ocà; (Anst., etc.) ; AteupdHx6ioç nom de mois à Gonnoi en Thessabe. VeriTe dénominalif 8ieupa(i6to .chanter un dithyrambe. (Philoch.). ,,^ . . Et ■ Fait penser pour le sens comme pour 1 aspect à {aa6^, eptafiôoç ; tous ces termes présentait une finale singulière et inexpliquée, tous apparUennent au vocabulaire de la danse et du chant. Il est donc possible ou vraisem- blable qu'ils soient empruntés. Toutes les étymologies (M^posèes restent en l'air. Brandenstein, IF 54, 1936. 34 sqq. a rapproché skr. ânga- . membre ., vieiUe hypothèse qu il rajeunit en supposant que le mot ««i* *" ««P™^" par les Égéens. Même attitude ehez Pubvel, Gt 34, 1955, 37-42 avec une combinaison invraisemblable pour l'initiale 8ieup-. Bibliographie et critique de théories pélasgiques chez Hester, Lingua 13, 1965, 354 sq. 8ûi«TTis : chez Hom. (//. 16,174, etc.) seulement dans la fln de vers Su«rcéo« jr«o4ioïo généralement interprété . qui tombe de Zeus .. c-à-d. . du ciel . ; sens euoon senti par B. Hypt- fr- 5(3)31, et cher Plu. partant de la plufe ; toutefois de bonne heure le sens se perd ; le mot signille «de Zeus, do ciel éclatant . épithète du bronze (Emp. 100, douteux), de r«lWip .pur. (E. Baceh. 1267); dit du sperme (Hp. Mul. 1,24) glosé par Érotien « clair et pur », cf. M. Leumann, H. WSrttr 311 ; enOn H. Aphr. 4 dit d'oiMaux, p.-ê. par rapprochement avec ittm{ua. m.: Omire en principe, malgré qudques difficultés. L'ortti. origineUeestp.-ê. «tciTtrc^ avec la fortne ancienne de datif, cf. Ai/siçaoç, etc. Mais on peut s'étonner de l'emi^oi d'un datif (on attendrait un génitU, et cf. .StoJte-njç E. IT 977). Schulze, QE 238, glose . lovis iussu et opéra decurrens .. cf. aussi Aiaxpcifhi, etc. Le second terme est un thème en s Uré de la racine de srlirro (v. s.u.). Mais l'emploi de H. Aphr. suppose un rapport avec jcé-roiiat. Voir encore M. Treu, «. 37, 1958, 260-275 : après avoir rassemblé tous les exemples, et notamment Alcm. 3,67 p où on lit «tatTCÊT^c, U pense que la forme d'Hom. était SuxncET^ç (avec 8tQci- - 8ia-) « qui vole à travers ., cf TtéTOfJiat. Les autres sens seraient secondaires, de même que la graphie Su- par rapprochement avec le nom de Zeus. Hypothèse arbitraire, cf. R. SchmiU, Indogcrman. DicMcrsprarhe 221 sqq. SucocnrôXos : m-, voir SbcT). Sttùûv : aor. «ans présent . lancer, jeter . (Pi., ffisch., E.), .lancer, lever, [xeïp'l (E- «P "98); quelquefois .atteindre. {Pi., E.). Formes isolées, pas de thèmes à préverbes, ni de dérivés. Seules excepUons : «vSwce • àvdcpptdwv (Hsch.), avec le nom d'action : ivSoca • ô SiXoç (Hsch. mais voir aussi sous SUr)) et le nom d'agent désignant un instrument : àvSUtY); • tè ceîv avec le suffixe nominal -oxoç (cf. Lejeune, Phonétique, 58) ; on a pensé que la forme suppose un présent *8iax« (cf. p6axoj et ^ooxéç, etc.). Sens : «palet, disque . (Hom-, ion.-att., etc.) ; se dit aussi d'objets en forme de disque : « plat, miroir •, etc. Quriques composés : hom. Stoxoupa n. pi. « portée d un disque . (II. 23,523) issu de Stoxou o5pa (II. 23,431). cf. oûpov 2. D'autre part SioxoeiSriÇ, 8iay.o6âXoç, etc. Verbes dénominaUfs : Stoxiw .lancer le disque. (Od., ion.-att), avec le dérivé StaxTjixa - Sioxoç (trag.) ; et plus tard S'.(î>tdi« (hellén.), avec Sioxc-jt^î (rare et tardif) ; enfin SktxÔoijuxi « avoir la forme d'un disque . (Lyd.). Dérivés nominaux rares et tardifs : diminutif Sioxapiov (Orib.), 810JCEÙÇ nom d'une comète (Lyd.), cl. Scherer, G«firnnan.<în 107 ; 8£«>ceUa " cr^pt; (Hsch.), obscur, cf. lat. ptcella: le suffixe est-U pris au latin ? Almtoç subsiste en grec moderne. EJ • Le vieux verbe aor. Stxeîv n'a pas d i.ymolosie certaine, mais doit appartenir à la racine de Sebcvofit, etc., qui comporte la noUon de . direction .. Voir aussi SbiTuov. SÎMcXXo : t. .espèce de houe à deux branches» (trag., Délos, Mén.). Dérivé : Soa^TTjç .paysan qui travaille — 2BS — OMCV^ awec un, t«l ' «'^l *«"!: ^Pf propre (par hasard 1) à VOdyssie, et parallèle à celui de efai« dans des formules de ce genre, avec p.-è. une nuance ^éMMte (voir eViC) ; cet emploi qui se retrouve parfois en wose tardive a donné naissance à l'adverbe Sboiv rt la manière de. (Pi., S., Arist.); 2) la notion de .règle usage . a conduit à celle de . justice ., vue sous un aspect surtout humain (à la différence de eifuç) cf. 7/. 19,180 ; opposé à pta (//. 16,388), à ox^tXi» ipycL {Od. 14 84) ; dans des tours adverbiaux : StxT), (riv SUtj, xara Sixtiv opposé à «opà Stxriv. etc. La Justice est personnittée chez Hés Pi ^î:sch. ; dans une application particulière SIxt] est l'a justice prononcée, le jugement qui peut être droit ou tors (//. 18,508, Hés. Tr. 219), quelques exemples, surtout au pi. chez Hom. ; en prose attiquc . procès, poursuite . (affaire privée par opposition à ypa.^ç (Poil.), ne doit pas être ancien, mais dû à l'analogie de formes élidées comme 8ixTU-apxé6> ; SixTUooXxot titre d'une tragédie d'.S:sch., souligne comme StXTuëiXoç le sens propre de 8£xtuov (sur mycén. dekutuwoko, voir plus loin). El.: On a l'habitude de tirer Slxtuov d'un nom d'action en -TÛç *8tXTÛ(; signifiant r« exercice du lancer », issu de 8ixeîv (cf. péXoç) ; cette forme thématique peut être ancienne (E. Fraenkel, Gl. 32, 1953, 31). La forme 8txTU [EM 275,27) représenterait une abstraction de grammairien d'après 8tK'nj66Xoç. Le mycén. dekutuwoko (lecture du premier syllabogramme douteuse) pourrait signifier « fabri- cant de fllets ». Les savants qui acceptent cette vue en concluent que la graphie mycénienne de- (flottement avec grec alphab. Si-) pourrait être imputable à l'origine préheUénique du mot (F. Bader, Type Demiourgos, § 23, Chadwick, Mgeenaean Sludies Wingspread, 19-21), cf. aussi Heubeck, Praegraeea 36. Mais on peut maintenir le rapport avec Sixeïv en admettant pour le mycén. un vocalisme Seixtu- précisément ancien pour un thème en -TO-, cf. xXsiTÛç. En dernier lieu, Chantraine Hev. El. Gr. 80, 1967, 1-5. SûcTUSf -"OÇ : "•• animal libyen mal identifié (Hdt. 4,192), cf. GwU, Histoire ancienne de l'Afrique du Nord 1,128, Hérodote 97-98. Hsch. d'autre part glose : ô bcrivo; ôirà Aa>ccliv6>v. StXa| : fi opta, xh çutôv, Aâxoveç (Hsch.). SîXaaaov : n. désignation d'un vêtement (pap. BGU 814,25 ; 816,27, ii' s.), en outre TerpàXaoïiov est épithète de XcvTiov (PSJ 8,971,17, byzantin, dit de lin dans Ed. Dioel. 28,61). Tennes techniques de la filature ou du tissage. Et,: Ceaipo^ «yec 1«8 premiers termes de sens numéral 285 — fitos 8i(a)- et TTcpo-. Selon Frisk, on aurait tiré le second de Xierioç « poilu », cf. T£Tpi46t6Xoç de pigxfov. SivÛKù) : à l'optatif Sivdxot (?) semble si^ifler « changer, corriger . (Schwyzer 412, Élide). Très obscur, voir Bechtel, Gr. Dial. 2,863, Schwyzer, 7. c. j^i], Sïvoç, Sîvéo, etc. : Groupe expressif. Aivï) f. « tourbillon . (Hom., içp.^sU., etc.) se dit aussi d'une rotation, d'un mouvement pinjalaire rapide (Emp., Ar., PI., et«.); adj. dériva Stvi^ < tourbiUonnant > (Hom., poètes) 8vec Sivieiç en 4or., Stwfciç en lesb. (Aie.) ; doublet m. Sïvoç en deux emplgis « tourbillon » (Démocr., Arist.), employé par Anax. pour désigner le mouvement qui entraîne l'Univers (cf. Ar. Nuée» 828) ; et dans une application concrète : l'aire de battage (Telesill., X. Œc. 18^), et surtout un gobelet, une coupe ronde (Ar., inscr. de Délos, etc.) ; en outre âvStvoç • :rcpt:taToç (Hsch.), oxorôStvoç « vertige », voir sous ax6Toç, mais Treptôivo; « rôdeur » (PI.) a valeur de nom d'agent. Adjectifs dérivés : 8iv<&Si]ç « tourbillonnant » (D.C, Plu.), Stvtoxéç t orné de spirales », p.-ê. « tourné », dit d'objets (Hom., A.R.), cf. Chantraine et Dessenne, R. Et. Gr. 1957, 305-306, mais voir Et.; le factitif Sivicù n'apparatt que chez Eust. Le thème verbal répondant à StvTj, etc., est Sivéu, aor. Sivr^aai; prés. part. 8£vvi)vt6ç (lesb., Sapbo 1,11); pasisif 8tv7î67jvai, pf. (àjjLçt)-8e8tvi)-rai : i faire tourner, tourner » ; au passif t tourner, tourbillonner » ; mais l'actif est parfois intransitif ; sur à(jiçi8E8iv>)Tai voir a. Et. Gr., l. c. ; les formes doriennes du type SCvôoc, etc., sont dues à l'influence de 8(vt) (Strunk, Gl. 42, 1964, 165-169). Il existe chez Hom. un doublet SivEÛça ; en outre quelques exemples isolés de SCvw au sens de battre le grain (Hés. Tr. 598) avec le participe passif Sivo(iév>]v (Call.) ; aussi l'éolien 8twci> (Hdn. 2,492) et àTroStvcuvri «battre le grain» (Héraclée, Schwyzer 62,102). Avec préverbes : à:ro8wéci> «battre le blé » (Hdt.), irept- «faire tournoyer » (^schin.). Formes nominales dérivées du verbe rares et tardives : Stvirjotç (Arist., etc.), 8îvT)(ia (Man.) ; auparavant Sivcofia « ronde » (Ar.), • dérobade » (X.). Rares formes à préverbes : retpi^ivr^nç (Plu.), etc. De Sivécd ou Sîvcù a été tiré un déverbatif 8tvà^o> (Artem. ap. Ath. 333 f). On a enfin supposé que le nom de mois locrien Atvc&v, -êivo; (inscr.) désigne le mois où l'on bat les céréales. Ce serait un dérivé de Sïvoç. Lm composés sigma tiques du type paOuStvi^ç appar- tiemient & la poésie tardive, de même que les très rares dérivés en -njç comme ^oc0u8tv^T))ç, -ou, mais pa6uS(v»)ç, -«H», est hom. Et: Les formes variées du tbëme de présent donnent & croire qw'8 ae s'agit pas d'un dénominatif, mais d'un prtsent 4 imsale et avec élargissement a (cf. xîvéco, xivu(uct, été.). La gemmée -w- du lesbien attestée aussi bien dane lies fermes verbal» ^e daas des formes nomi- nales doit «tre un hyperéolisme. La nasale du thème verbal figure également dans toutes les formés nominales (cf. xXivA» et xXlvn}). Finalement on rapproche ST- de 8{e{Ma, ce qui n'est évident ni pour la forme, ni pour le sens. On a rapproché de &MtT^ tes termes «ycén. relatifs au travaU de l'ivoire qeqinomeno, qeqinoto (cf. Chadwicic- Baunibach 185-186 avec la bibliographie), qui présentent une labio-vélaire initiale, ce qui comporte diverses diiH- cultés de phonétique et de sens (on attendrait une labiale initiale). Voir aussi sous Pw^m. En On, Heubeck, Cambridge Coll. Mycenaean Slud. 229-237 sépare StvWTdç et qeqinomeno de Stvés — 286 — d..JJa, diuju. et. Morpurgo, Lex. s.u. Terme propre à Hora. et par la suite aux tragiques avec des emplois divers : dit du ciel, d'où .brillant», de l'éther (II. 16,365), de l'aurore {//. 9,240), de la mer (//. 1,141), mais aus^ de la terre [II. 14,347, où l'épithète peut se jusUBer, mais //. 24,532 elle est purement formulaire) ; Sï<^t s-'enaploie d'autre part en parlant de personnes avec un sens, vague : . divin, protégé de Zeus (?) . et un emploi purement formu- laire : pour Achille, etc., mais aussi un ûçépêoç, le porcher Eumée, etc., dit également de peuples : Sïoi *A2c«t«lv. etc. Le féminin Sia. s'emploie substantHement dan» le tour Sïjt Yuvaixûv «déesse parmi les femmes» (//. 2,714, 3 autres ex. dans //. et 9 dans Od,} et sur ce modèle Sïa eeâtov (//. 5,381, 6 autres ex, (|«TO, U- et 26 dans Od.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,117. Le sens précis : « de Zeus, appartenant à Zeus, enfant de Zeus. apparaît probablement U. 9,538, et est bien attesté dans la tragédie. Atoç est un nom de mois en Macédoine, en Etolie, en T'hsss&lîc • Sur la concurrence entre l'adj. de sens possessif et le génitif, voir Schwvzer, Gr. Gr. 2,176 sq. Atoç et 8ta apparaissent typiquement comme des termes poétiques de sens mal déHui, expressifs dans une certaine mesure, mais également formulaires. Et: Adj. tiré de la racine 'dei- qui a fourni le nom de Zeus dieu du ciel et de la lumière. On a supposé que la forme grecque peut provenir de -dg-s.w-o qui se retrouve dans skr. dlvà- .céleste», lat. dius, cf. Benveniste, Orioines 166 Mais il est aussi naturel d'évoquer skr. dw(i)ga-. En ce cas Stoç reposerait sur S'iF-yoc,, qui s'appuie sur mycéniea diujo, dimija, etc. 8iocal èTul -roû StaçopEÎoeat tcù cciiiaxi xai tt) ^X'ïï ; le sens le plus probable serait donc . guetter sans cesse ». Et.: Terme évidemment expressif, avec un préverbe Sia-. Mais que faire de -ooxéto 1 S'agit-il d'un déverbatif ou d'un dénominatif î Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,541, n. 7, Bechtel, Gr. Dial. 3,291. On serait tenté de poser un thème 'ok'-sko-. AiôiTKOUpoi, voir sous Zeùç. Siô «doubler» (.Esch. Ag. 835) et surtout StTtXôo «répéter, doubler » (Arist., etc.), avec SteXoMnç formation de mots composés (Arist.) et surtout StTcXufxa notamment dans le langage administratif, papier plié (ou double ?) (Plu., inscr., pap.). Rares composés avec SittXo- comme premier membre. EL: Voir sous àiTXéoç. SioKaîa : f. (Dsc.) = xtpKocta Vinceloxicum nigrum, Dompte- venin ; 8tpx(xiov = 8aûxo<; (Ps. Dsc.) ou = (rrpùxwv {)nv<û-n>c4v (Ps. Dsc). Aip>c6i; = 9621?, c.-à-d. semeoce de certains pins (Pausan., p. 173 Erbse). JSri. ; Kipxata étant également attesté, U faudrait savoir quelle est la forme originelle, feelon Dsc. 4,75 la plante qui est magique et peut servir à des philtres aurait reçu son nom d'après celui de la magicienne Circé. En ce cas la forme xipjcoia serait originelle. D'autre part 8ipy.aia fait penser au nom de source Dircé. Le nom a-t-U été rel«it d'après Dircé ? Ou aussi bien, est-U tiré de Dircé, et rH«K — 287 ensuHe sar arcé î Voir StrOmberg, Pflanzennamen 93 ^i'oi,"*^"'' ^°'" f*''"'^ "*""• ««"lement Sic rôaoov Orf. 9,491, puis lon.-att., etc.)- Al- et Sta- jouent un rôle comme premier terme en composition cf. ci-dessus St^XaÇ, StrtXdaioç, SwXéoç. plus lom Siçiaioç, St à côté de épTTu^o), xXaaTiCo) à côté de >ââto' (Schwyzer, Gr. Gr. 1,706) ; toutefois si le terme est ancien Il pourrait être un dénominatif de *Si-(jt-o- = skr dvi-sth-a- . à double sens », v. norr. tvi-sl-r . divisé, triste . ;' le second terme venant de la R. 'sl(h)â. de Ïottjui, etc. Dérivés nominaux et adverbiaux : a) 8txa . en deux à part de ., adv. et prép. (Hom., ion.-att., etc.), avec les termes plus rares : Siyj^, SixoO, 8cxdt6ev, le subst. tardif SiXaÇ ■ moitié . (Arat.), cf. (xovdcç, le dénominatif 8ixi!:a> (PI-, etc.), Stxâco et Sixaico (A.R., Aratos) avec 8ixaaLt6ç àtxacrt; (hellén.), 8ixaaT^pEç «les incisives. (Poil ) •' 8ixo- figure comme premier terme dans quelques composés comme Six6(ir,voç, -y.r)via, etc.; un thème Sixo- pré- senterait une structure plausible, mais Stxct n'est pas expliqué, surtout quant aux rapports éventuels avec 8txe«- Du thème Six- de S£xa on peut tirer 8taa6ç «double., att. 8itt6ç (Hdt., trag., PI., Arist., etc.) d'où StadaxT), -axoû, -àxiç et quelques composés comme oiacoyovéïù ; b) Siydi «en deux. (Hom. 2 ex.!) avec les dérivés S.xeaStoç «double. (//. 2 ex., AP] et Six.eàç f. qui sert d adj. (Musae.). Le thème 8tx0a- parallèle à 8(xa- n'est pas expliqué. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,598, et surtout Lejeune, Aduerhes en -Oev, 23-25, avec entre autres hypo- thèses celle qui reconnaît entre SiySi et 8(xa la même alternance qu'entre xOitzaXoç et x^t^TlXéç. De Siz6à est tiré ion. StÇoç . double . (Anacr., Hdt.) : on pose *Sixe-j,oç. La^glose d'Hsch. Sicxà!;eTaL • SiaçépExat peut reposer sur Stxeaxà^erai, ou *Si$âÇETai ? Ou dissimilation de owTTdtÇerai ? Parallèlement à Sîxa et Six9à on a xpîxa, -réTpava, etc., et les rares rpix^i, TerpaxOii. Le grec moderne a gardé Stç, seul et en composition, «iTtXoç, StTtXdtCTtoç, etc. Et.: Vieil adv. numéral répondant à skr. dvlh, lat. bis m.h.a. zwir, donc SAa-. Toutefois U est aussi possible' pour le grec de poser 8ia- (cf. lat. diennhim) ; en tout cas Homère ne présente jamais d'allongement d'une brève finale devant Sta- ou Si-. Vs final est destiné originelle- ment à parer à l'hiatus en fin de mot. En composition fi(^6€pa on a normalement Si-, cf. skr. dvi-, lat. bi-, arm. erki- eot. Uvi-, lit. dvi-. Cf. encore Siâ. SîaKo;, voir Sixeiv. SkxctÔç, voir S£ç. Sitrrâ^u», voir Jtç. SjoTptmov : n. nom d'un vase employé pour des libations (pap., BGU 590). Selon le Wôrterbuch de Preisigke .pot à deux becs . mais le second terme -rpo^v (î) reste de toute façon obscur. Gr'^/STy's'a' *P'"'"^^°''' ^P^"« <"*'=»'•)' «='• Bechtel, iph 'l'J: ^^' P"f°« = S'io (Hdt.); cf. encore Schwyzer 725 Milet. De même rptçàatoç « triple . (Hdt.), glosé Tp£ço,voç (Hsch.), cf. Siçaxov • Stei ■ èÇeXEtTai (Hsch.) a l'aspect d'un dénominatif tiré de *Si(pdcç, SimàSoç Enfin, Il existe un nom de serpent Sîçâç (Arlem. 2,13) cf. la glose S£ç«v ■ xàv Sçiv, Kp^Teç (Hsch.) ; l'animal serait ainsi nommé parce qu'il se glisse dans les fentes (Latte S.U.) ; le doublet Stêav • Seépa : «peau travaillée, fourrure, cuir. (Hdt lon.-att., etc.) distingué de Sépoiç (Th. 2,75), déjà en mycén. au sens de . cuir ., cf. Chadwick-Baumbach 186 • également dit de peaux ou parchemins pour écrire (Hdt., etc.) et de divers objets de peau (mantes -, baeapcs tentes). o b , Rares composés : SiçOepaXoiçôç «maître d'école. or St4>9^pa à Chypre, cf. SupOspocXoiçéç • ypa.ynLiXToSi&&oi<.a.\o<; Ttapà Kurrptoiç (Hsch.) et ICS 143, composé de àXtl(f<ù ; 8tç6epo- TtciXTjç iNicoph. 19). Le mycénien a dipleraporo dont le premier terme est clair et le second diversement interprété : phoroi « porteurs » ? « porteur d'un vêtement de peau » est le sens aujourd'hui accepté, cit. Chadwick-Baumbach, l.c, Olivier, Liste de desservants 122. Dérivés : SioGsptov (Theognost.), SiçOepiç, -£8oç f. (AP), Si(p6ép(o(ia, cf. à(îxci>(j.ix, etc. (Thd.), tous substituts de 8t(p6£pa. AiçOsptaç, -ou m. personnage portant un vêtement de peau, un vieil homme dans la tragédie, un paysan dans la comédie (Posidipp. ap. Ath. i\'[ e, Luc, Poil.) ; 8tcov (Michel 822, Samos iv<^ s. av.). Autres dérivés : Stçpt: • ô éSpatoç xal jMt6T)(ievoç àei olov àpyoc, (Hsch.) ; cf. pour la formation êSpiç, XocTpiç, Tp6xtç ; enfin l'adj. 8£ 8tx6dc, voir 8£ç. 8u|fa. .' f. « soif » (Hom., ion.-att., etc.), une forme $i'^rj (.flisch. Ch. 736 dans la bouche de la nourrice) ; le neutre Stilioç certainement secondaire est parfois attesté dans les mss de prosateurs (Th., PI. X.) et semble bien employé en grec tardif. Le mot est employé aussi pour les champs et les arbres ; très rarement dans des métaphores. Adjectifs dérivés : Si^ioi; « assoiffé » et en parlant de la terre, etc., « desséché » (trag.) dit de larmes brûlantes (ffisch. Ch. 185) : en composition TcoXuSîiiitoç « assoiffé, très sec» épithète d'Argos {//. 4,171) glosé tcoX'jt:ùOt^toç (Str. 8,6,7, Ath. 433 e), hypothèse de Marinâtes, Cambridge Coll. Mycenaean Stud. 265-274 ; en outre tizi- et ù:ro- ; mycén. dipisijo (avec un dérivé dipisijcwijo, tiré de '*8t.4'i£Ûç 7) est obscur; compris par Palmer «les dessé- chés » = les morts, cf. Chadwick-Baumbach 186, Palmer, Interprétation 252 sqq. At(j;T,p6!; (Hp.), cf. aùx(Ji^TOP°Ç et -YlpT)ç (Nie.) ; SuJjtiSr]? « assioifîé » (Hp., Plu.) mais parfois «qui excite la soif» (Hp.) ; SiiJidcXEOi; «assoiffé, sec» (poésie tardive, Lucien), cf. xo? et Chantraine, Formation 253-255 ; StiJ;âç, -âSoç f. sert de féminin à St(jacùv {Od. 11,584) ; le grec tardif a des formes du type Si<^S>, Sttjjqiç, comme Ti(iôJ, Ttfji^ç (LXX, AP); Archil. fournit un ex. de 8li})£w ; enfin le tardif SttJ^wo (Trj-ph., AP) est une forme artificielle plutôt qu'un archaïsme. Aiijiitùv 289 — S|i et Sie^ai. StÛKO) : chez Hom. seulement thème du prés. ; f. SiciÇco ou -Çojiai, aor. èStojÇa (pass. SioxOïivai), pf. ScSiuxa (Hyp.). Le thème de présent Siûjxdtôciv cité par les gram. fonctionne en réalité comme aoriste (il n'y a pas d'indicatif *8Mi»tdc6ûj) et l'accent le plus probable est SuoxaOcïv (cf. Chantraine, Mél. Vendryes 103-107, Schwyzer, Gr. Gr. 1,703, n. 6). Sens : « poursuivre, chasser » employé en attique comme terme juridique : « poursuivre en justice » ; en grec tardif « persécuter » (NT). Formes à préverbes : àjTo-, ht.-, èiTÛç « poursuite i (rare, Call., mais cf. Beiiveiiiste, Noms d'agent 72) ; SîmÇiç « poursuite », et notamment poursuite en justice ; Sîtayna « chasse, poursuite », parfois « ce qui est chassé » (trag., PL, X.) ; SitùYjJ-ôç «chasse» (X.), «poursuite» (D.S.), surtout au pluriel « poursuite d'un fugitif • (.flîsch., E.) ; « persécu- tion » (NT) ; dérivés 8i«i>Y(iÎTi)ç « gendarme » probablement à pied (inscr. et textes tardifs, v. Redard, Noms en --rr)ç 45, L. Robert, Eludes Anatoliennes 103) et 8i.tOY(XT]Ttxâ c.-à-d. SicùYfitTixâ (Coà. Jusl. 10,30,4,4 = persecutiones ) ; doublet 8lûjx(ji.ôç donne comme éol. EM 371,21. Noms d'agent : SttôxTTjç (NT), avec 8ic>ixtix6; (lambl.) qui peut aussi bien être tiré de l'adj. verbal SiuxTéç (déjà chez S.) ; une quinzaine de composés presque tous tardifs, notamment YvcjfitSttùXTTiç « chasseur de maximes » (Gratin.), p.-ê. par superposition syllabique pour YvwntSio-SttixTiiç ; Etitio- (Théoc), etc., le doublet SiuxT^p est poét. (Babr.) ; on a conjecturé SiûxTopa {AP 10,101). Le verbe Sicôxu (et Siû^vo}) subsiste en grec moderne au sens de « poursuivre, chasser » avec des dérivés : Sfoi^tç, Sui>si[Jto « poursuite, expulsion », Sitofiiàç « persécu- tion », etc. Et.: Le présent Siây.at répond à Stejxai comme cor. Fiûy.tù à fis^i." de « perçant, sonore » qui s'applique également à des textes tardifs (cf. ôXoXuyi^). Voir Danielsson, Eranos 6, 1905- 1906, 145 sq. Et.: Si le mot signifie «long», pas d'étymologie. Les textes de PI. et d'Is. accepteraient le sens d'« obscur » ce qui permettrait un rapprochement avec ■/jXùy»). Quant au sens tardif « au bruit perçant », etc., il est de toute façon secondaire, accidentel et suppose une étymologie popuIa;re avec ôXoXuYï). Sp.ûs, -toéç : g. pL SfjLÛMV, m. « esclave » (Hom., Hés., Thgn., E., S. Ant. 578, A.R.) surtout pi. ; le mot est de sens général et il ne faut pas tirer de passages comme Od. 1,398 qu'il s'agit proprement d'esclaves pris à la guerre. Terme archaïque, p.-ê. achéen (cf. E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 71 sq.). Forme thématique dans 8ji(5oç (Hés. Tr. 430, Call. fr. 260.69). Composé ÛtcoSixÛç {Od. 4,396} dit de Prêtée « vassal de Poséidon » (le mot n'implique pas un rapport avec Û7TO-8â[iVTj(xi, cf. Sommer, Ahhijavafrage 26). Fém. pi. S^tcinaî, Sfxtoaî « femmes esclaves » (Hom., lS,scii., S., X.) ; le sg. 8[i<{>t^ est secondaire (Q. S., etc.) ; pour l'accent voir Wackernagel, Gôtt. Nachr. 1914, USsq.; autres féminins : Sjjitot?, -tSoç (HLsch., E., alex.) et SjjKùtâç, -àSoç (Q.S.) ou Sfieodcç (Man.). L'adj. 8fxcl)liO(; {AP 9,407) est rare et Urdif. Substantif signifiant la qualité d'esclave fxv(i-ia, plus souvent avec l'orth. secondaire (ivôia (Hybrias l'D., Sosicr. ap. Ath. 263 f, Strab.) désigne en Crète des serfs, peut-être des serfs de TÉtat ; Hsch. a [ivota • <ô>îxeTe£a et (Avûta • 8ouXEla, cf. Bëchtel, Gr. Dial. 2,790 ; dérivé fxvojtTT)i; et [iv(xv cf. (isaôfivTj de [isa<5-8aT) et Schwyzer, Gr. Gr. 1,208. Vieux terme qui peut appartenir aux éléments achéens de l'épopée ; crétois [xvMÎa, etc., est prédorien. Et. : 'Dans ces conditions il est difflcile de serrer le sens de près pour fixer l'étymologie. Deux voies ont été ouvertes. : a/ Dérivé de 86fio;, avec la mCme formation que celle de Tca-cpu;, etc., cf. en dernier lieu Fraenkel, Gl. .'52, 1953, 23, et Benveniste, BSL 51, 1955, 20; S|*M>« — 290 — fr. Ou bien dérivé de 8in«)(u, ce qui est plus douteux, maie s'appUquerait à certaines formules homériques rmme Tll^, Od. 1.398. etc. (p.-ê. par étymolog.c populaire). Sv««raX«a.: -s^souer. d'où '«^«^ ' ^«- /'*^^ ou .jeter sur soi » en pariant de vêtements (Oé. 14,512), au fut. SvortaXi^. Terme archal^e et eK|»esBrf, employé de façons diverses ; repris par Opp. H. 2,^5. Dér.vé 8vo- TcàXiÇtç Scli. Opp. adU , ^ ^ , El- Semblerait un composé expressif de Sové» ei TrdOOua. cf. SeJrwyzer, Gr. Gr. 1,645, avec la n. 1. SvoAos : m. .obscurité, ténèbres, (très rare, Simon., iEschZ P*rivés : adj. Svoçepéç « obscur . (Hora., JEsch.. E Pi . Hp.) ; Svôçeoç (B. 16,32) cf. Svoçér) chez Hsch. S'schmid!-;o, and -s.o, 48 (Zurich 1950); 8voç6s^ (Emp.), Svoçariç (E., Hp.). Composé 8vo9oet,xwtTapà(Ttietv (Hseh., EM 96,7). ^_Bi - Teftoe technique e}. ftiBaHi», avec u« («doublement exp»^, «* dl^ étyw«»8*^ SotôSf voir sous 8ùo. Smcava, 86xâvij, voir Uxo{uti. SoKÔM, Soxeùw, 8ox£e> : déverbatifs de sens et d'impor- tance divers issus de Sex-, cf. 8éxo(xat. 1. a) *8ox(i« n'est pas attesté mais seulement la forme à préverbe îtpooSoxào, aor. TtponSox^coci, etc., «attendre, avec crainte ou espoir, .s'attendre que ., etc. (ffisch., Hdt ion.-att., etc.). Dérivés : TrpoffSoxU ..attente, (ion.-att.), usuel mais cette dérivation d'un verbe en -ao est inattendue, cf. Ttevtot ou troçta ; 7cpo avec le thème radical de SéyoLiat (Wackernagel, KZ 33,37, Schwyzer, Gr. Gr 1 718) • parallèlement a été créée une conjugaison sur le thème 80X7)- (trag., com., prose tardive) SoxViao», êSov.Yiaa, ^ 8e86xYîxa, etc. ; Soxixû = Soxô (Hermipp. 12) est une altération comique, cf. Krctschmer, Gl. 13, 1924, 265. Sens: .penser, admettre que, prétendre ., etc. (Hom., ion.-att.); dans un tour symétrique et également ancien Soxei v-o^. (Hom., ion.-att.) signifie « il me semble, je crois que ., etc. ; dans un emploi politique, gSoEe tû Srjixco (= dans d autres dialectes laSe) ; parfois .sembler, par opposition à »atveo6ai «être évident.; parfois «avoir telle ou telle réputation.. Les deux emplois de Soxeîv se trouvent illustrés PI. TA*. 158 e ira àel Soxoûvra tc^ Soxouvti cïvaL 0X7)611; pour l'explication de ce double emploi voir plus loin. Formes à préverbes : àno-, xara-, (xcra-, TTpo- ouv- ; autres composés : xapâ-, voir sous xapot ; j eùSoj^o . approuver, accepter, être content » (grec tardif, , Plb ete.) avec ri.S j b) Nombreux dérivés de Soxétû : S6x7)ou: f. avec des emplois divers . opinion, apparence, réputation . (ion.-att.), plus les composés comiques SoxiQotSé^toç, -vouç, -0090c .qui se croit habile, intelligent», etc. ; 86xy)(«c n. «vision, apparence. (E.). «décret. (Argos, Schwyzer 91) ; sur 86x7,aic et SôxTi^ux, voir Holt, Noms dacUon 147 sq Le nom verbal le plus usuel est 86^^» n. « opin;oa. décision, doctrine» (att., hellén.) avec les dérivés SoYj^aTixéç (hellén. et tardif), SoYUarlâç m. . persom^ sentencieuse » PhUostr., hapax), le dénominatif SoY^art^ca (grec tardif) et les composés tardifs Sù-{iux-n-rpi (//. 10,324 Dolonie et Od. 11,344) ; le mot signifie d'abord « attente », cf. Trzpà 86§av f) un; xareSâxee (HdL 1,79) ; d'où • ce que l'on admet, opinion » (Parm., imn-taîU..):, et. l'expression ïoxzi yt Trjv ln-Jjv 8dÇav; «pposé -à viïjotç (PI. A. 534 a) ; dans la terminolo^e platoaicteme S6^u désigne l'opinion qui peut être juste, distinguée de la science èmorrjiJiT) (Sprute, Der Begriff rfer Doxa, 1962) ; d'autre part $6^a désigne l'opinion qu'autrui a de quel- qu'un, sa réputation, avec des adjectifs comme àyxiQii (Sol., etc.) ou X0UC7) (E. HF 292) ; 86$a employé seul a pris le sens de « bonne réputation, gloire », etc. (ion.-att.) ; enfin dans la langue biblique, 4>ar une spécialisation originale dans le vocabulaire des ttaducteurs, le mot signifie mani- festation de la gloire et d& la puissance de Dieu, splendeur, le terme fonctionnaat comme traduction de l'bébr. kabod. Voir Steinkopf, Uni. t. .Gesehiehte des Ruhmes bei den Grieehai, Wttrzburg 1937, M. Greindl, K>ioc, xiJSoç, e3xo<:> Tififl. "pstTii;, 8tSo^â^c>> (ion.-att., etc.) reflète les deux sens de S^a : • penser, imaginer » et > glori- fier », etc., avec le passif ScSo^aayihtoç « glorieux », etc. ; d'où 86Ça(ï(xa « opinion, notion » (Th., PI.) « gloire » (LXX), -aa(x6ç « opinion • (CUirysipp.), Si^aaiç et So^aala (tardifs), -«(jt6ç «conjectural» (PI., etc.) ou «glorieux» (LXX), -aurr^ç « qui formule des opinions » (Antiphon, PL), -««rrixôç « qui conc^tie l'opinion » (PL, etc.) ; b) So^ôofjuu « avoir la réputation de » (Hdt.). A6^a figure dans des composés : I ) comme second terme dans une cinquantaine de composés en -SoÇoç inégalement attestés ; notamment SSo^oç « sans gloire » (avec âSo^co, ÂSoÇia, etc.), tvSoÇo; «illustre» (issu de èv S^Çf)), biti- So^oç < que l'on peut attendre », ou < glorieux », eOSoÇo; (Thgn., etc., avec eùSo^cû, eùSoÇta, etc.), xoxâSoÇoi; (avec ses dérivés), TOxpotôo^oç « contraire à l'attente, paradoxal » (avec ses dérivés et ses composés) tiré de l'expression :rapà Sé^v ; ÇLXâSoÇoç « qui s'attache à une opinion > ou « qui aime la gloire » (avec ses dérivés) ; 2) rares composés avec au premier terme 8oÇo- exprimant soit la notion d'apparence, soit celle de gloire, cf. So^oxocXla «vanité pour la beauté » (PL), -xàjroç, -xorcla, etc., « qui chen^ Ibt popularité », etc., -0090^, -009(0 «qui se croit sage », «te. (PL, etc.). Aô^ a tenu une grande place dans le vocabulaire grec, mais l'origtoe en est obscure. Le mot se situe apparemment à côté de termes comme Treïai, xvJot) ou xvïoa, 8(î)n) ou *£ij« ; on a voulu y voir un sulHxe en s (désidératif ?.)y cf. aussi lat. noxa. M, Leumann, Homerische Wôrter ITJ- 1 78 (avec bibliographie et critique des autres explications) propose une combinaison hardie et ingénieuse : des expns- — 291— SoK«x^ siens comportant le participe neutre du participe aoriste îtopà (rè) Si^ov, xorà (t6) WÇotv (depuis Tb^.), «arait été tiré (sur le modèle, p. ex. de nocpà jtoïpatv) le subtiantit fém. 8 « mettre à l'épreuve, approu- ver » (ion.-att., etc.) dit de l'or, de monnaies, etc., de personnes, notamment de l'examen pour l'admission dans la classe des éphèbes ; composé avec iato- « rejeter après épreuve », etc. ; avec p.-ê. un doublet 8oxipiâ (ion.-att.) avec le dénominatif rà8oxt|iii<â (depuis Tttgn., ion.-att., etc.), d'où eù8oxL(i7)ai; (PL, etc.), mais cîi8oxt(ju4Ço> «choisir. (P. Thead. 19,17) est suspect, cf. Kapsomenakis, Vorunlersuchungen 70 sq. ; xaxo- (Ëpich. 42) ; en outre 7cpoa8àxi(jioi; rattaché à 7cpocr8oxiac. Le grec moderne a encore 86xi|xoç, 8oxi{ji^, Scxifiàl^u, 8àÇa, mais 8oxi(i> ne subsiste que dans l'expression xarà rh 8oxoQv. Et. : Le rapport de Soxéu, Soxéu-t, Soxctiu avec le thème de SéyoyuailBixinua. dont ils sont des déverbatifs est hors de contestaUon et Soxéto a un correspondant exact pour la forme dans le lat. doceô qui est causatif : « faire admettre, enseigner ». Sens divers de Soxoud, Soxcw, etc., « attendre, admettre, croire » et .par un point de vue inverse « être admis, paraître » en parlant de l'objet, mais la situation est en fait symétrique ; finalement les développements exprimant les notions de réputation et gloire peuvent «t: Mffiener à un sens unique, général et précis qui se- fstrpuve également dans 8éxo|xai/8éxo(juxL, lat. deeet, etc. : c'est la notion d'adaptation, d'adéquation, de conformité à ce qui convient. Voir~Ôr-Redard, Feslchrifi D«Ârunner 351-362. ^ SokÔs» voir 8éxo(Mci> SoXtxôs, -T^, -6v : « long » dit d'un objet, du temps, etc. (Hom., poètes alexandrins), concurrencé et évincé par lioxpôç. D'où, avec le changement d'accu.' attendu, 8ôXix°<; ' longue courte », probablement 6 stades par apposition à orôSiov (ion.-att.) avec les dérivés : 8oXtxeû<>> — 292 — .faire .ne cou«e de fond» (tardif) SoXtx^iç « coureur lca 107. Ppanzcnnamen "^^djectit poétique élargi avec allongement métrique SauXtYÔttc rAP;. Toponymes dérivée : AoXixtarri Ue St"a Lycic: avec une Wrme d* superlatif ; Ao^Xtx^ov nfde la m/r i«;»ien«. (Hom.. etc.). S.r V^m^Ponym. mycén. dorifci» V. GWiêWfck-Baumbach 186. W(o)- est a«« f'iqueit comme prem.er terme 4? composés poétique*, notamment : «o^^/^"^»^. ^^^1 sZT r/Û. 8o^^oç .qui possède une l^g«e omb,^ . Jl), « »«« de . long, d*ns le grec alexandnn. Dans le vocaBoWrtre technique des jeux SoXixoSpôfxoç, -8po(xéa> (PI., etc.) avec la variante éolienne et donenne nr sel^Id'-S^'^iimposé apparaît une forme de type tout diflérent. avec thème en , et vocahsme * dans êvScXevrç «durable, continuel, persévérant. (P»-' ^o'^- ;ec h^Uén.), avec l'adv. èvS^ûç (PL, eU ), ^^eça (Chœril Mén.); les verbes dénommaUfs êvSeXexi" fciier. ilkx. etc.) et ^^^'^^^ ' ^f ;:7;: (Épicur., etc.), d'où èvStX,x'»^6« ''"''''' ""^nt à 1. luité. (LXX, etc.), tous ces termes se rapportant à la notVon de du;oc. non d'élenduo. Us supposent l'existence d'ursubstantif neutre *ià^o,, qui a été remplacé par (iîjxoç, comme SoXix6ç par (loxpdç. .„ . , „ „.,= El ■ Vieux terme indo-européen signifiant «long. qu« se retrouve avec des vocaUsmes vanés d.n« diverses :„^ rivec la racine, longue sous forme monosyU.b^ue sk7 dirffftd-, av. darrta-, v. si. dlûgû, etc., de dl»- . fu dSlabique dan7grec SoX.X", ^itt. <^^'"P_ = P»- l'interprétation phonétique, voir Schwyzcr. (^^- ^Jf^' Vocalisme du type yé^c^ dans *m^oçi, ^Sf^^^i; Pokomy 196 sq. ; voir encore Szemerényï, Syncope 74 et n. 3. S6Xos : m. .tromperie, ruse. (Hom., poètes Hdt., Isoc PI.), parfois avec un sens concret chez Hom : e cheval de^Troie, le filet où Héphaistos «"-?« ^rès rappàt pour un poisson (Od. 12,252), ce qu. V-^^^^^^'^ sens originel. Dans des inscriptions tardives identif é ri Ut' dolus, avec l'expression «oX^ -v,p4oç <>'^J^ll^^l'^^2 xcbvEiov . ëiguë . (PS. Diosc.) cf. Strômberg, Pflan.ennamen 6nTx.pîs| .trompeur. (Hdt., S-, H. f • = ^oXo^"^ cUampeuT. dit de personnes ou d'objets {Od., E.), comporte un-«Hfl8>ce poétMp». Verbes dénominatifs : 8oX6«û .tromper, vaincre quclqu un par la ruse ., etc. (Hés., iEsch.. Hdt., cU:.) parfois en grec terdU . falsifier quelque chose • (Dsc, etc.) ; avec 86X ibid. îém. familier, cf. Chantra.ne Formalion 199; 86Xorea ■ xa-ràozoTtov, jiatrrpo^iv (Hsch.) (Hsch ) avec le dénominatif SoXoTteÙEi ■ èjn6ouXeuei, Uspoki (Hech.) ; le type sufflxal est obscur, cf. Schw-yMr, GrGr. l,4Si6 avec la n. 4 : il se retrouve dans le nom de peuple A6Xoireç. Sur SdXwv et «oXioxoç, voir s.u. 86X(ov. ]Le grec moderne a 86X0Ç, «fraude, ruse». S6Xioç, S«X1«6ot*«i, 8oXoiO'ivTia (xixpi. Kûoi (Hsch.), cf. ibid. 8oX6a( • Qiiupat ■ ol 8è (iixTà TrXocxoùvna. m.: lhcon:i|}ie. SAXwv, -cowç m. : 1) -poignard, stylet, arme cachée. (Plu. TG 10)î 2)^^mftt de beaupré à l'avant du navire. (PoU 1,91) et « voile ^ui en dépend, foc . (Plb., D.S.) ; adj. dérivé se rtpportétnt à ce dernier sens, SoXt^vtxo; (papO- Enfin le diminutif SoXtoxoç • SÔXov, :tapa:;tniToiai ; dit aussi du gîte d'un animal. Le mot concurrencé par oTxoç, et surtout otx£a, est sorti de l'usage commun. Donc pas de dérivés sauf le rare et tardif Sojn5o(ia: <• être pourvu d'un logement » {Pap. Ma.ip. 96,29, vi« s.). Quelques composés comme ; ifX^-, Inô-, etc. Subst. ôjcisèô-, jtp6-. Ces composés, comme le mot simple sont entrés en contact et en confusion cvec le nom d'action 8é(xc<; « couche de brique, construction » (voir sous Sé(x«), qui désigne ainsi Salement la maison familiale en tant que construction, cf. sous Sé[im et Benveniste, BSL 51, 1955, 15-22. Mais S6(ioç « demeure, chez soi » répond originellement à skr. dama- « maison », lat. domiis qui désigae le chez soi, disitsàict de aedës, cf. Ernout, Philologica 1,103-115. Le grec n'a pas trace d'un thème domu- qui semble attesté dans v. si. domù, slcr. dàmû-nas- « compagnon • (pour le lat. domus voir Ernout, /. c). Et. : Ce thème 'domo- est p.-ê. Tarrangemcnt d'un vieux nom-racine dont il existe d'autres traces en grec archaïque, Cf. Sû[ia, Sz, plus précisément « canne de Provence », Arundo donax long et mince {IL, Od., Thphr.) d'où divers objets faits en roseau : tige d'une flèche (Hom.), flûte (Pi., jEsch.), à propos d'un pêcheur, canne k pSche ou pièce de l'hameçon (AP), chevalet 4e la lyre (Ar.) ; peut aussi désigner l'animai marin appelé o(i>Xt)v (Ath.). Dérivés : Sovoxeù; «lieu planté de roseaux» (Hom.), « oiseleur » (Opp.), cf. Humbert, Mélanges Boitaeq 2,1-4, BoBshardt, Nom. auf -tùz 21,35 ; au sens d'oiseleur pourrait être postverbal du dénominatif Sovaxcûofjuxt c attraper des oiseaux avec des roseaux enduits de glu » (AP) ; Sovaxtiv, -ûvoç « lieu planté de roseaux » comme toponyme (Paus.) ; Sovaxr^aaTa " aû>.i^[jiaTa (Hsch.), cf. pour la formation, Chantrainc, Formation 178 ; Sovaatmç f. « do roseau » (AP), aussi comme nom de plante != Xeuxi; SxovOa, cf. StrÔmberg, Pflanzennamtn 36 ; p.-ê. ni. SovaxiTTQÇ corr. pour Sovixtaç épithète d'Apollon joueur de flûte (Théopomp. Hist. 281), cf. Redard, Noms en -T7)ç 208 ; divers adjectifs : SovaxÔEiç « riche en roseaux » (E.), 8ovaxcf>S7)ç (B., etc.), pour l'ace, plur. f. Sovaxivaç (Hsch. 8.U. jtepxîSaç) voir Latte. Adv. SovaxTr)8ôv (A.D.). Rares composés comme SovaxoyWçoç, -rpâçoç. Et. : Obscure. Trois hypothèses dont aucune ne peut être réfutée, ni démontrée : 1) Nehring, Gl. 14, 1925, 181 tient Sévaç pour «égéen.; 2) Depuis l'antiquité on a rapproché 86vaÇ de 8ové « agiter », cf. Strômberg, Pflanzennamen 76 sq., mais ce peut être une étymologie populaire ; 3) Fiek a rapproché le lett. daonu « roseau » qui suppose un 6 (qui ne peut être mfe en rapport avec I'cd du tardif S&vGC^) ; il faudrait admettre que SôvotÇ résulte d'une altération par étymologie populaire avec 8oyé>. Sopâ, Voir 8£pco. L'attribution au dialecte crétois d'un 8opà = 8oxéi; (où il faudrait voir un dérivé de 86pu «bois » î) résulte d'un accident de la tradition dans EM 284,42; voir Hsch. (Latte) s.u. AopîaXXos : XéysTai xal 86piXXoç. 'Apt(iTO> avec un élargissement x (î). SofMcâ.;, -iSoç : f. animal de l'espèce des cervidés : en Grèce chevreuil, CeitMis tapfeolus (E., X., etc.), en Syrie et en Afrique gazelle. Antilope dorcas (Hdt. 7,69), SopxïSeç «osselets, dés» (Hérod. 3,63). Autres formes : nom-racine SépÇ attesté à l'ace, pi. (Call.), au gén. sg. (Luc), mais E. JiF 376, lyr. la métrique exige l'ace. Sopxâv (?), non S6f>xa ; Sôpxoç m. (Dsc, Opp.) ; Sépxtùv, -covoç m. {LXX, etc.) ; d'autre part Çopxdtç (Hdt. 4,192), r^àpE, au gén. (CaU. Artem. 97, fr. 676, Nie. Ther. 42), n. pi. (Nie. Ther. 142) ; enfln ïopxoç m. (Opp. Cgn.) et les glos(.-s d'Hsch. topxeç, tupxeç. Diminutifs : 8opxàSiov {LXX, Hsch.) motif ornemental (inscr. Délos), aussi nom de plante, cf. LSJ et André, Notes de lexicographie botanique s;u. ; SopxaXtç, -tSoç (CaU., AP, etc.), pour le suffixe cf! auxaXiç, etc. Sans valeur diminutive 8opxaXï8eç f. pi. (avec iota long !) «dés en os de chevreuil» (Hérod. 3,19) ; cf. d'autre part la glose de Suidas : SopxocXiSeç • Ôpyavév ètrrt xoXaaTixôv Ti • 7^ pwxCTTiYe; "al Ârch l{uàyroïv 8opxâ8&>v. Adjectifs : Sopxààewç et SopxiSeoç épithète d'osselets, àczpAyaXo'., (Thphr., Plb., pap., inscr.) ; Sopxeioç (^^ognost.) et Sépxtoi; (Edid. Dioclel.) «de che\'reuil ». Quelques anthro- ponymes comme Aopxcùç, Aopxiiç, Aopxtç, etc. Verbe dénominatif SopxaSCilto dit du pouls (Héroph. ap. Gai. 8, 556). On a l'impression que la forme usuelle est Sopxâi; : c'est le seul thème qui ait fourni des dérivf^s. Le ^rec mo'icrne a !^apxâ8t. Et.: Il est probable q.je îîoç/tâç est di''iivé ;^ farmes à ^ initial apparemment isolées et probablement on- giuettes en rapprochant un terme celtique pour . chevreml » iall. iwrch, corn, yorch, bret. iourc'h, ..-e. york-o-. Pour fa glose ïopxoç ou a supposé u.i cniprunt galalc. Vo-r Frisk, et Pokorny 513. Sôpirov : n. . repas de l'après-midi ., pris «". <=o««'>«f ^" soleil (Hom., Pi.) cf. iEsch. fr. 304 *pi«ta, 8"'^«. S^prrot ^, ; repas en général (Hymne à Ap. et aiex.) ; le grec tardif (Nie, AP, Q.S.) emploie un masculin SAp^oç. Dérivés : Sépmov n. «heure du souper. Érot ^r. 18. var^ HP Epid. 5,22); AopTtta f. soirée précédant la fête des Apaturies (Hdt., corn., inscr.) ; 7rpo86pma {Schwyzer 725, MUet, vn» s. av.); adj. 86pmo', (Nonn.) ; S^p-ri- n. pl- . repas MNit:*. <•-*• ^«^"'- '^«'""^ dénominaUfs . Sop^o, . prendre le repas du soir . (Hom.) ; 8op7ria>,eLv ■ 8et7n,etv (Hsch ). cf. pour le suffixe ou^tTrooiàCew ? Composés : 8op7ropt|xaxoÇ (dor-, béotien), AopixXr.ç (arc, dor.). Ces composés ont donné naissance à des anthroponymes hypocoristiques : Aoûpiç, AoptTji;, etc. ^ Dérivés peu nombreux. Diminutifs : Sopa-rtov (Hdt., Th., etc.), SopùSiov (Hcliod. ap. Orib. 47,17,15). SopuXXiov (Suid. s.u. luariv). Adjectifs rares, anciens et se rattachant tous à un sens ancien du mot « bois » : Soupixeoç « de bois . tOd. en parlant du cheval de bois, //. Herm., A.R.), 8oupEtoç même sens (E. Tr. 14, PI. TM. 184 d), attesté en mycénien avec la graphie dowejo, Soùpioç (Ar. Oiseaux 1U8, du cheval de bois) ; enfin Sophie; [AP 15,14) avec un suffixe évidemment épique. Pour S6pa (?) voir s.u. ■ Le seul dérivé se rapportant à 86pu « pique » est le déno- minatif tardif SopaxtCopiai «combattre avec une pique. (Hsch EM 284,15, avec le nom d'action SopaTtcfiOi;) Plu )"'\u contraire Sxov a fourni de nombreux dérivés. Et ■ Identique au skr. dàru, av. dâTu « bois • (où 1 a ne prouve pas l'existence d'une longue en i.-c., cf. yovu cl jdnu), au hitt. lam- « bois .. La racine 'Jor-u- se retrouve sous la forme -dr-ew- cf. sous SévSpeov, Spu;, etc. SopÙKViov : nom de plante (Dsc, Nie, Plu.) noUm- ment le liseron à feuille d'olivier, eonvolvulas oleofolms pomme épineuse, daf"ra slrymomum, etc., voir André, Lexique s.u. dnrychnium. Diminutif 8opuxvt8tov (Gai.). Et.: Inconnue. Le mot a-t-il un rapport au moins par étymologie populaire avec 86pu 1 80OX0S : crélois SôXoç ; Hom. n'a pas le mot (par hasard ?) mais seulement le f. SoOX.; (//. 3,409, Od. 4,12) et les dérivés : SoûX-.oç et SouXooùvt) ; enfin le mycénien fournit de façon certaine m. doero, f. duera. Sons -^^f^^t' (Cretois, ion.-att., etc.) : les emplois de Th. 8,28 et L. Inh 4 330 ne prouvent pas que le mot signifie « esclave par la naissance.. Le mot est de sens général; 1 emploi fréquent dans les tablettes mycéniennes n'apporte pas de grandes précisions : on y voit travailler les esclaves, on y voit aussi les esclaves d'un dieu, etc. (cf. Lejeunc, Hisloria 8, 1959, 129-144) ; dans le vocabulaire littéraire se dit des peuples soumis à un despote (Hdt., etc.), employé comme adj. à partir de l'ion.-att. avec le comparât, 80UX6TEPOÇ (Hdt.) ; f. SoùXri (Hom., ion.-att., f c.). AouXc; se trouve en concurrence avec beaucoup d'autres termes . olyénc otoixa, etc. Sur la répartition dialectale de SouXo^, voir E Kretschmer, Gl. 18, 1930,74 sq. : le mot apparaît d'abord en ionien, puis en dorien. ^ Dérivés : SouXtç, -iSoç t. équivalent de So'jat, (Hyp-, AP) le mot est quahfiô de çaOXoç par Poil. 3,.4. Dimi- nutifs : SouXîStov (Hsch. s.u. OspiTiviov) ; SouXapiov (Ar., etc.) surtout euinloyé d'esclaves femmes. D autre part : SouXoa-ivr, « esclavage . (Orf., P.. .-Escù., E., Hdt. d'où l'hapax 8ouX6auvo; «esclave. (E. Hec. 4,.s) doit être tiré secondairement. Adi. 80ÙX10Ç (chez Hom. seulement dans la formule 806X10V ^(«cp par opposition à IXoiOepov ^,xap) « d esclave . 295 — Soxtiôç (Hdt,, ^sch-, S.), avec les doublets SoûXsioç {Od. 24,252, poèt«, PI. Lois) et SouKzoç (A.R.) ; l'aUj. de la prose altique, etc., est SouX'.x6ç, cf. aussi SouXixàv tctc'.Sîov, SouXtxà ociuaTa --- esclave, esclaves (paj)., etc.). Verbes dénominalirs : 1) SouXcio) « Ctrc esclave », p.frfuis par métaphore (Hdt., ion.-att.) «rendre un service. (pap.); rares formes à préverbe avec àvn-, km-, Kpoa-, ouv- ; dérivés : Scx^i-ta « esclavage », parfois « ensemble des esclaves » (ion.-att.), So'iXeujjia (rare, S., E.) « service d'esclave, esclave » ; le nom d'agent féminin SouXeÙTpta est très rare et tardif (Eust.) ; 2) le factitif SouXdû» « réduire en esclavage» (Hdt., ion.-att., etc.) avec SoûXtooiç (Th., PI., etc.) et SouXtùTizé; « qui concerne le service • (Plu.). Formes à préverbes àva-, xara- (ion.-att., etc.), Trpo- ; 3) en outre jcaToSouXt^tù, -ojiai « réduire en esclavage » (Élatée, Delphes) avec >c3tT(x8ouXiCT(i.d5 (Delphes). En composition SouXo- fiÊrure comme premier terme dans quelques mots pour la plupart tardils, notammenl SouXaYuyôi;, -su, -ta ; SouXûS!.S(icrxa>,oi (PJiérécr,'; : -TcpeTZTji; « servile » (Hdt., ion.-attique). Comme second terme dans une quarantaine de mots la plupart tardifs : fiSouXoç, ôvtC- (ffisch.), èÔsXô- (PI., etc.), É:rrâ- « sept fois esclave» (Hippon., Hérod.), eO- «bon pour ses esclaves» (com.), fiiit- (E.), tepô- . hiéroduie » (grec hellénis- tiquej etc.), è(iô- (E., etc.), oiSv- (Hdt., etc.), rpt- (S., etc.). En grec moderne SoûXoç subsiste mais SouXeûûj a pris le sens de « travailler, faire un travail pénible », avec SouXeuT^ç, SoûXeuoiç, SouXctd, etc. Et.: Le mycénien prouve que Sou- est contracté de 8oe-, sans qu'on aperçoive d'où est issu ce Sos-. Le mot n'a aucune étymologie indo-européenne, ce qui n'étonne pas, s'agissant du nom de l'esclave ; il n'est pas absurde d'y voir un emprunt caricn ou lydien, cf. Lambertz, Gl. 6, 1915, 1-18, Benvenisle, «. Et. Lat. 10, 19.32, 438 sq. Voir aussi A. Hcubocli, Lydiaka 69 : le lydien possède des adjectifs possessifs en -lis. A l'intérieur du grec on a rapproché deux gloses : SoûXoç • fj oiy.la, ri t})v ènl th aù-6 cruvÉXsuatv tGv yovxiy.&yi (Hsch.), mais cf. sous Soûuoç. II y a moins encore à tirer de la glose SojXoSojxsîi; • oîxoyeveïç (Hsch.), malgré la note de Schulze, Q.E. 95, n. 3, qui est sans valeur. Enfin Palmer, Interprétation 257, se fondant sur bab. sirka, t. Sirkalu, qui signifient selon E. Dhorme i oblat », se demande si doero SoûXoç ne serait pas issu du radical de SCSco^i. SoGfJios : m. association religieuse de femmes, liée en .\sie Mineure au culte de la Grande Mère, etc. (Hippon. fr. 30; AP 7,222,3; iiiscr. tardives, notamment en Lydie). Malgré l'ordre alphabétique, il faut p.-ê. lire SoOjxoç dans la glose d'Hsch. SoûXoç • fj olyda... citée dans l'article précédent avec Latte d'après Wackernagel. Voir aussi Wlkander, Fcuerpriesler in Kleinasien und Iran Lund 1946, 1 sqq. ; O. Masson, Pttv. Ph. 1955, 289 retrouve le mot chez Hippon., cf. «on édition 123. Et. : Terme phrygien, mais le rapprochement que l'on a fait (cf. Polîomy 23S; avt^ gr. Oofiéç est loin de s'imposer. SoOiros : « bruit, fracas « dit chez Hom. du fracas des lances qui se heurtent ou heurtent les boucliers, ou les remparts, du bruit de la bataille, de la marche de fantassins, du bruit de la mer, ou d'un torrent. Le mot est rare chez les trag., très rare en prose (X. An. 2,2,19, Th. 3,22). Verbe dénominalif : Soo;t£w, aor. Souir^aat (pour ly5oii7r7]at, //. 11, ir. voir les composés et El.) dit du fracas de la chute d'un guerrier en armes, cf. //. 4,504, etc. : SoÛTTTjoev Se Treofôv... ; le vorbc est rare dans la poésie postérieure, très rare en prose (X.l. D'autre part, sens de .tomber au combat. {//. 13,42tj) et flnaleraeal un pf. évidemment secondaire SéSouTta au participe, géu. Scôou- Tzàzoç . tombé à la guerre • ou « mort » (?) â propos d'Œdipe (//. 2.3,679) : ce parfait est repris par A.R., Euph., Q.S. Autres vues chez Ruijgh, Élément achien 147-149. Dérivé tardif et littéraire SouTrrjTtùp (AP). AoÛTTOç figure dans plus de vingt composés : àvTt- (.Esch.), âpjiaat- (Pi.), àofTttSé- (Pi.), (ierâ- qui tombe bien ou mal en parlant des jours (Hés. Tr. 823), etc. Quelques composés présentent la forme expressive -ySoD- itoç : àXCyS- (0pp., Nonn.) à côté de âXtS-, papùyS- épitbète de Zeus, des vents (Pi.), èpiyS- à côté de èp{8- (Hom.) dit de Zeus, des venU, (isXtyS- (Pi.) épithète de àoiSot ; en outre [xaaiySouTrov ^aaiX^a • (xeyaXâYjxov (Hsch.). El.: Groupe ancien et sorti de l'usage courant. Noter le vocalisme o, qui dans le verbe peut avoir une fonction intensive, cf. Ppojiiw, ppôpioç, etc. L'initiale yS- de èySoû- TTTiCTe, -ySourtoç est certainement expressive (cf. l'initiale de xTUTTÉoj, XTÛTToç, à côté de tûttoç) : elle ne doit pa. remonter à l'i.-e. On évoque des mots baltiques et slaves de même sens, lette dupiliis, serbe dùpili, cf. Pokomy 221 sq. SoxHÔs : adj. (II. 12,148, Hp., Théoc., Nie.) et Sixfitoç (//. 23,116, E., A.R.) «en travers, oblique», en parlant d'une direction, d'un chemin ; dans le vocabulaire de la métrique Sôxfitoç (Choerob.), Sox(xiax6ç (Arist., Quint.), Sox(itx6ç (sch.), Sox[Jtaix6ç (sch.), avec le déno- minaUf 8ox(itiÇ(ù (sch.) désignant le dochmiaque, mètre composé exprimant l'agitation et qui semble progresser de travers. De Soxuéç est tiré le dénominatif 8ox(x6o(xai à l'aor. part. SoxtxtoSEtç «se plaçant obliquement» (Hés. Bouclier 389, H. Ilerm. 146) ; l'aor. actif et moyen 8ox(iûoa; « tenant de travers • {Od. 9,372). Adj. dérivé SoxjiaXév • Xixixaîî;-»lXov, TOTiEivûv (Hsch.), d'après x^afioXôç ? Rares composés, notamment SoxuéXoçoç (jEsch.) « aux aigrettes de travers ». De 8ox(x6ç est issu le substantif SéxîXï) ou Sox(i-^ '• l'accentuation sur la finale serait préconisée par Aristarque et Aristophane, cf. JEUus Dionys. p. 115 Erbse : on attend l'accentuation paroxyton, le mot étant substantivé, mais l'accentuation sur la finale peut être due à l'analogie de ortifiojx'^- -p. ex. Sens : « largeur d'une main » = quatre doigts »= uatXœitmQ, mais est parfois glosé amOanT), cf. Hsch. qui donne les deux éqrnivalences. Attesté chez Ar., Gratin., com. - -^ Vieux mots : l'adjectif est hors d'usage et a fourni un terme technique de la métrique, le substantif est un nom de mesure, tombe également en désuétude. El.: On s'accorde à trouver un correspondant dans skr. jihmd- « de travers, oblique ». Mais il subsiste des dimcullés phonétiques : 1» pour le vocalisme la correspondance de grec o avec skr. i; 2° pour le cor.soiianusnic initial on Soxj*«>s 296 suppose que skr. J- serait assimilé de d par la dorsale inténvare. Voir en dernier lieu Mayrhofer, WOrterbuch des Altind. 1,435 sq. SpavaTcuu : « garder un champ de céréales ou une vigfne » (Thessalie m» s. av.), dérivé de SpOYdmjç qui ne se trouve attesté en grec ancien que dans àpxiSpocYii'n)? {Ancyre, n« s.). Mais il faut faire intervenir les termes du grec byzantin et moderne : SepydtTTjç {corse, tsaconien) et généralement 8pirp£TT)ç et de nombreux dérivés : SepyaTEÛtù et SporraTeiito, etc. Voir Zingerle, C 15, 1927, 70 sqq. et surtout Oeorgacas, Orbis 4, 1956,91-112, 459- 476, qui a rassemblé tout le dossier. EL: Reste obscur et le lien entre Scpy- et Spay- mal élucidé. Un rapport avec Sp(xo tep6v..., elç Ô ot yeûipyol eùxàç, ëjretiTtov ■ 86ev >cal Spa^éveç IxX'i^OTjoav, ne doit pas être évoquée ici. 8pa/côs : Phocide vi« s. av., Schwyzer 316, ace. f. pi., nom d'un objet dédié à Athéna et à Héra. Sens inconnu. On a rapproché les gloses d'Hsch. Spai qui court dans la montagne > (E.), ^rfipéyMQ < secourable > (E.), SoXtxoSp^ftoç, etc. (150 ex. environ au cours de l'histoire du grec, surtout chez des écrivains tardifs). Nombreux dérivés : 8po(ietjç « coureur > {ion.<-att.) spécialisé en Crète au sens d'épilèbe, Bpoyului, -ii»^- généralement t. mais aussi m. n. av4ic valeur Ile participe «qui court'» (liFag.) ; qualifie en grée tardif en chameau rapide « dromadaire » (D'.S.) ; le lat. a l'eoapMiitt dromas dont il a tiré dromcda, dtvmedârias qui a été ^ris dans le grec 8po(XESi£pK>i;, Spo^ioSàpioç (pap.) ; Sp6fj.i/éiV « course > (rare et tardif, Tab. Def. Aud.). Avec des préverbes existent quelques exemples d'un thème féminin -Spc^d;, -tôoç : Ttotpa- « promenade couverte » (inscriptions, pap.), èv- espèce de chaussure (Call., etc.), «peignoir» porté notam- ment après la course (médecins, Martial, etc.). Adjectifs : Spofiatoi; « qui court » (S., E., Ar., X., etc.), SpO|xixéç< apte à la course », ou < qui concefhe la course » (PI., X., D., etc.) avec le nom de qualité tardif Spoiitxétr,; (Simp.), en outre termes rares : Spéfxa^ épilhète de chameau (Gp. 16,22,7), SpofAoXéç épithète du lièvre, opposé à eùvaîoç. Ap6(itoi; épiclèse d' Hermès en Crète ; ApoiiTjioç nom de mois en Crète. Le thème Spojx- a fourni des dérivés pour nommer des animaux ou des objets : Spontâç, -ou désigne soit un poisson (Ératosth. fr. 12), il s'agirait d'un poisson migrateur selon StrOmberg, Fischnamen 51 ; soit un petit crabe à la course rapide, appelé aussi Spôfxuv et Ititteù; (voir Thompson, Fishes) ; Spâpiuv, -oivoç est un autre nom de ce crabe (Hsch.) et désigne dans des textes byzantins une embarcation légère et rapide. Et. : Famille importante signifiant • courir » attestée par skr. dràvali, dràmati, grec -StSpéaxo, Spajieîv, 8p6[jtoç, etc. Racine 'der- d'où *dr-e»j- dans SiSpâoxu, 'dr-em- dans skr. dràmali, 'dr-om- dans Spéfxoç, 'd^-m- dans 8pa[i£tv, etc. En outre 'dr-ew- dans skr. dràvali. On observera que certains de ces suflixes se retrouvent dans la racine de ^abuà, êoTjv, etc. Cf. Pokomy 204. SpâuiS) -t8oç : f. sorte de pain, probablement azyme, macédonien selon Séleucos chez Athénée 3,114 b. Semble apparenté â Sâparov dont le sens est très voisin ou identique. EL: Inconnue. Faut-il la chercher par le grec, ou par le macédonien ? Voir en dernier lieu Pisani, Bev. intern. et. Balk. 3, 1937, 11 et Kalléris, Les anciens Macédoniens 1,158-159. Sf>aircTT|5, voir StSpâoxu. SpâwopAi : pr. att. SpdnTO^txi, aor. iSpa^ôf»^, pf. Stôpaytuu « saisir dans la main, empoigner > (//., ion.- att., etc.). Composés avec 8ta-, èv-, xaTa-. Formes nominales : SpàE f. « poignée, main » et finale- ment nom de mesure (Batr., LXX, etc.) a l'aspect d'un nom-racine, mais doit être un dérivé postverbal, cf. aussi avec métatbèse la glose SôpxEi; ' Mayiai (Hsch.). Dérivés : SpàYpjx n. « poignée » tenue dans la main gauche par le moissonneur, javelle, etc. (/<., ion.-att., etc.), avec 297 — e déBominatif ipxyyueùt» {II. 18,555) pour la forme métri- quement impossible SpixyyjxTtim (Eust. 1162,17) : d'où de* composés tardifs (pap.) 8paYîJwrr>rr<5ç, SpaY^aro- xXcTrtétû, etc. En _^tre Sparnxiç nom d'action .fait d'empoigner. {E. Cg^. 170), Sputytt^ «poignée» {EM 285,52), avec gufflxe diminutif SpxTjttç, -tSoç f. .petite poignée, (ou pincée?) variant* de SpojciiU (Hp. Morb. 2,55). Nom d'action en -oiç 'seulement TtepiSpaÇtç (Plu.); enfln Spôxoç n. (LXX). Adverbe SpâySrjv .en empoignant. (Plu., Q.S.). U est possible que SpaKTÔv qui désigne un petit vase {OGI 479,10, BCH 11,385) soit purement et simplement l'adj. verbal de Spiaoofxat. Le grec moderne a encore SpàTTO(juxt, SpiiÇ, 8paÇu£. A cette famiUe se rattache directement le substantif 8p*X(*fl «drachme, nom de poids et de monnaie (Hdt., ion.-att., etc., également hors de l'attique, béot., cor- cyr., etc.) ; autres formes Sapx(Ji5 (Élide, Arcadie, crétois), Sopxvâ graphie pour Sapxvâ (crétois, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,215). Dérivés : Spaxniaîoç «qui vaut une drachme, (attique) avec un sufKxe emprunté à •J)[xicù6oXtaïoç, etc. ; tardivement formes isolées Spixjxaîoç (Nie.) et Spaxfi^toç (ibi(i.). Diminutif Spa^fitov (Aristcas). Le grec moderne a d'une part Spttxm « drachme » terme de phonétique savante et le poids Spâfxt de Spaxfctlov avec l'accent d'après osmanli dirhém (Maidhof, Gl. \(^, 1920, 10). Certainement tiré de Spàcwofiai avec un suffixe 'ma ou -smâ selon que 8p(xooo(iai comporte ou non un thème en j^spirée. C'est la poignée de 6 oboles, c'est-à-dire de 6 broches de fer telles qu'on en a trouvé à l'Héraion d'Ai^oe. Et.: ApdCToofjtai est un présent en '-y'U- d'un thème 'derk- ou 'dergh- au vocalisme zéro. Pas d'étymologie claire, on a rapproché p. ex. arm. trç-ak . fagot ., m. irl. drtmm . troupe ., etc., cf. Pokorny 212-213. 1 Spâfai : éol. 3« sg. Spatai (Aie), aor. ttpSoa. Pose divers problèmes : n'est attesté chez Hom. que Orf. 15,317, 324,333 ; d'autre part Arist. Po. 1448 b, enseigne que selon certains le mot serait l'équivalent dorien de l'attique irpârreiv ; mais en fait le verbe, ignoré d'Hdt. et en principe de l'ionien, se trouve attesté en attique : tragiques, Aristophane, Thucydide, Platon, Xénophon et Aristote, Isocrate et Démosthène. Sens : traduit communément par «faire • ; plus proche de Trpi-rrEw, exprime l'idée d'. agir • chez Hom. avec la spécincation du service rendu par un serviteur, etc., en attique avec la spécification de la responsabilité prise plutôt que celle de la réalisation d'un acte, souvent opposé à 7râox«û (cf. ^sch. Eu. 868, etc.), ou employé dans des formules où la responsabilité de l'agent est mise en accent, cf. 6 Spdttroç (PI. Lois 879 a, etc.). Enfin Spôv s'emploie pour l'accomplissement de rites (/G I^ 4, etc.). Formes à préverbes peu nombreuses (ce qui doit indiquer que le verbe tend à sortir de r««age) : iva- (Hgch.), àvTt- . se venger, rendre le mal pour le mal . (trag., Philostr.), Ttocpa- {Od. 15,324, hapax), ouv- «aider, être complice . (trag.. Th.), irco- (Od.). Sur la signiflcation de Spâv, Spîjxa, voir B. Snell, Philnl., Suppl. 20:1, 1928, 1 sqq., Philol. 85,141-158. Noms d'action : SpSifia « acte chargé de conséquence» . IMscb. Ag. 533, à propos du crira« de Paris), «devoir, fonction . (Pi.) ; mais le mot s'est spéjçialisé pour désigner le drame, la tragédie, cf. Snell, /. c ; aucun composé ; diminutif SpaixàTiov (Plu., etc.), adj. SpofMCTtxà: « drama- ifimé «que . (Arist., etc.) ; doublet avec un a non «tymoiogiqu« (cf. Spijor^), 8pcc(ïjjtiT«i>v • wxvoupTPTtAéwiv (Haeh.) d'oft 8paa(xaTix6ç = SpaoTi^ptoç (Cat. Cod. A$tr.) :ptis de composé en *8p5|x<ùv, mais des dérivés SpSjwoûvT) (/G II* 1358) «service religieux . et «pîjtrfjtowiv») même sens {H. Dem. 476). Autre nom d'action rare : 8piotç . efflca- cité. (Luc), «sacrince. (Hsch.), «valeur acUve d'un verbe . (Gramm.) ; seul composé Urdif sûr, dvri- (autres composés en -Spaoi; de 8tSpiox«) ; d'où rè SpdtoiLtov « ce qu'a faut faire . (.flSsch. Sept 555). Noms d'agent, tous avec un s non étymologique : 8pi()on^p «celui qui a pour fonction d'agir, serviteur, valet. {Od. 18,76, 16,248) avec le féminin 8p^aTeipa {Od. 10,349, 19,345) et le composé Û7ro8pT)aT^pE; {Od. 15,330) ; les dérivés 8pa(mÔpioç « efficace . (.a;sch.. Th., etc.) d'où l'adj. 8pava[iiç (forme tardive tirée de iSpav^ç f) ; on a voulu y trouver l'origine de grec moderne Spiva «treille» (?), Bogiatzides, 'AdTjvâ 27, 1915, suppl. 125 sq. Et.: Nous avons un thème de présent 'dr-e»,- > 8p5-, à côté d'un thème en nasale Spav- dans Spaivto (cf. Paivto, etc.) que l'on soupçonne d'être secondaire. La racine est homonyme de celle de StSpioxti) et cette homo- nymie a pu influer sur l'histoire de la famille qui était concurrencée d'autre part par ?rpdtTT«, etc. On rapproche des formes balUques, lit. doraiî, dar^tt, lette darll «fan^ï, -etc^ (?). V. Pokorny 212. » Spâii> «= ôpdKù (A.D. Adv. 1^39î8,^Af 287,7) avec 8pâ(ïiî= pxé^ldç et Sporoi = ol 6i[i(Aa (on a pensé qu'il s'agit du vol de fruits, cf. v. Blumenthal, Hesychsindien 35), ol 8è xXâaîia (Hsch.) ; nom d'agent SpcTtreîç • rpuYTjTat (Hsch.) forme fautive p.-ê. faite sur Spérrroj (?) ; l'EM 287,30 a SpeTrelç et un ms. SpoTteïç qui serait la forme attendue. Les seuls dérivés importants et très usuels sont les noms du croupe SpeTcâvY) (//. 18,551, poètes, grec tardif) et surtout SpêTtavov (Od., ion.-att., etc.), avec l'orth. Spirtotvov {Êpigr. dans BKT 5,1 p. 77). D'où Speroxvtov (Sélem:. ap. Ath.), Spercav/itç, -îSoç forme poétique rare; l'adj. SpETuavûS.,.; « en forme de faucille » (Agath.). Enfin, nom d'oiseau SpeTcavîç, -îSoç f. « martinet » (Arisl.) dénommé d'après la forme des ailes ; cf. aussi la glose d'Hsch. 8pa- TraviScç • eÏSoç ôpvéou (Hsch.). Composés 8pe7ravoupY6ç, SpeTtavoetSr;?, mais avec un -tj- rythmiquement plus satisfaisant Speirotvrjçépoç épithète d'un char de combat {X.,etc.). Sur SpûJTcaÇ, etc., qui appartiennent à la même famille, voir 8.U. El.: Peut être apparenté à Sépw en posant 'dr-ep-. Également à Spûçw, Spujrt*) (voir s.u.). Pour les rapproche- ments avec d'autres langues i.-e., voir sous 8pÛ7taÇ. SpîXos : m. (second terme dans le composé xpox68iXoç), attesté au sens de verge {AP 11,197, épigramme à Amphissa) ; le mot est rendu dans les gloses latines par iierpus. Le sens originel doit être «ver», cf. la glose SptXaxeç • QSéXXat (Hsch.) ; voir Diels, IF 15, 1903, 4-6. Et.: Inconnue. Voir Pokomy 208. Spîfiûs, -Eïa> -" : • perçant, piquant, acre », etc., dit (thez Hom. de traits, de la bataille, de la colère, etc. ; en ion.-att. opposé à yXuxùç, dit de la fumée, d'odeurs ; enfin du caractère de personnages, Spi|jiù pxéTteiv signifie « avoir un regard perçant ou méchant ». Adv. 8pi(x£iTri? . âcreté •, dit parfon de la pénétration intellectuelle (ion.-att., etc.). Verbe dénominatif : 9pmebna«cr, IF 21, 1907, 243) avec les dérivés 8pt)xu|tç et Spt[iOYt*^Ç- En outre 8pt(icu (Hsch.), probablement fautif. Et.: Pas d'étymologie. Le rapprochement avec 8pûç se heurte à des difllcultés ou impossibilités ; celui avec V. iri. driss (suff. -»t) « vêpres » buisson, est indémontrable. SpoÎTT) : f. • baignoire » (.Œlsch. toujours à propos de l'assassinat d'Agamemnon, Nie, Lyc.) d'où « berceau » (Alex. Aet.), «bière» (Parth.), nom d'une danse (Hsch., cf. Lawler, Am. J. Ph. 71, 1950,71). La graphie Spé-nr) est attribuée par EM 288, 3 à Hermippos qui Urait le mot de 8pûç, en s'appuyant sur une graphie tardive et incorrecte u de oi, cf. Wacliernagel, Spr. Unt. 187. Dérivé : 8oÎTpov • wieXov, oxâçïiv (Hsch.) issu de *8potTpov avec dissimilation ; réfection de Spotr») comme le S inmi ip ov d'Antim. tiré de Sércaç. Le terme est archaïque, remplacé par le mot clair TtûeXo;. El. : D'«prè8 Lidén, IF 18, 1905, 414, proviendrait de *8po/-iTâ (cf. pour le sulTlxe Schwyzer, Gr. Gr. 1,504 et KZ 62, 1935, 199). On pose un radical 'drow- en rapprochant skr. dràna- n. « auge » ; et angl. trag « auge » de i.-e. 'drou-go-. V. Pokorny 214 et 216. Spô)tos, voir 8^(xêïv. Spô^i^a : n. pL « fruits frais > (pap. byz.du v'etvi's.) = Tp*». 1044,8, etc.) ; Spùax:eç (Hsch.) est un équivalent de Spùoxoi (voir plus hauti. , .... \u son» de » forêt, terrain boisé » il existe deux dérivés en ■-mo- ■ ?;?'. ~i pl. "- (Hom.), avec u long d'après le suivant Spu-jLx (ajex.) ; avec vocalisme long 8p5(i6ç «bois, bosquet» ;s;c 57,28 V 8. av., S., E., pap.). Quelques dérivés : SpuacôSïjc . boisé . (D., S., Str., etc.), Sp&(ûoç « qui traverse un 'bois» (Chypre), cf. aussi Spu}ttQue " -rouÇ ^taTa -rrjy vcûpav xaxoTtoioOvraç (Hsch.), c.-à.d. «brigands vivant dans les bois»; SpuiX£ÏT.c (faute pour Sputiixtç ?) se. --? .région boisée, (pap.); 8pu[x du nom du « bois . pour en tirer la notion de solidité, mais il ne faut pas en ce cas partir du nom du « chêne . puisque les thèmes skr. dru-, gr. %>- ne P»"^^"^^^'^'"''; .hL » en i.-e. E. Benveniste [âord 10, 1954, 257-259), à:uis une analvse pénétrante, invite à voir dans les emplois divers du thème 'derw-o-, 'drtvo-, 'drea-, 'dru- des appli- cations du sens de .ferme, solide,.. Il apparaît dans la structure même des formes i.-e. que.les termes désignant en germanique la fidélité ne sont pas dérivés du nom de l'arbre. Développement parallèle en iranien où perse draxt «arbre» remonte à av. draxta, adj. dedrang- «tenir ferme». SpùAaKTOi : m. pl. (le sg. -oç est rare) . barrière .en ,.iv à claire-voie, «balustrade» au tribunal, etc. (Ar. X., Arist., etc.), avec les variantes SpùçpoxToi (Lib.) avec rélabUssement du p disparu par dlssimilalion et -tp6CT0i (Délos, IV s. av., et d'autres inscr., Hdn.) par assimilation régressive. Verbe dénominatif Spuçâaao • enclore • (Lyc), à quoi il faut p.-ê. rattacher la forme abrégée (?) SpuÇâiievoç • ayant détendu, protégé. (P. Grenf. 1,11.14). Autre dénominatif de forme attendue 8pu « fortifier • (Plb.) avec StJuçâxxwixa (Str.). _ El : Composé de 8pu- (cf. SpuTAptoç etc., sous 8puç) et de i7tEtv (Hsch., A.D. Adv. 139,8); SpciTtTwv • [8ta>c67rrew ^] 8ta««nttr» Atex^Xeç Yua^r"" voïç (Hsch = fr. 481 M.). FormaUon expressive où Frisk vçut un croisement de Sépxojiat, 8paxeîv et du thème de «Jcwita, Ô4(0|xat, -û><|). Il existe un doublet 8poHTâî;Eiç • 7t«H6Xé7tetç (Hsch.), pour lequel Latte compare le nom propre Ap6>cuXoç (/G IV 730 III, 3) mais l'ordre alpha- bétiVîue conseillerait la forme Sçxxixi&^zk;. Spti*»^, -oxoç : m. «emplâtre de poix qui sert d'épilatOï*fe" (Hp., médecins) avec 8pM7ia><;[!;to « appliquer un épilatoirè. (Orib., Arr.), -ia[x6ç (Dsc.) et la glose SpwTraxiarpia ■ rapaTUrpia (Phot.). El : Termes techniques apparentés à SpéTiw ; le vocalisme o se retrouve dans des termes slaves signifiant « égratigncr, écorcher., cf. russe drdpa-ju. drapa-fi, serbo-croate drdpaii, etc. Mais il y a trace d'un vocalisme zéro dans serbo-croate df'pali. V. Pokorny 211. 8pti»k : âvepuTTOç (Hsch.). On a vu dans ce mol un composé copulaUf *vp-cli^ « au visage d'homme ., cf. avr,p. Ma.» cette explication reste en l'air, cf. Kuiper, GedcnUschr. Krclsehmér 1,224. Et surtout la réalité du terme peut être mise en doute : ce peut être une invention des grammairiens anciens, cf. l'Hésychius de Latte s.u. AôaXos : ô Atévuaoç Tcccpà natuotv (Hsch.). El : Péonien, donc iUytien, non grec. Voir Krahe, Sprache der Illyrier 1,82 sq. SofipiS : xarà YXÔSotraV t«iXaa, etc., mais 8uTiirxeoç (sic) est déjà attesté H. Hermès 486. Adjectifs dérivés : Stiïoç «misérable, de détresse, (^sch. Supp. 829 [lyr.]), SuEp6ç épithète de ««««toç inscription métrique attique). Présent dénommat.f de sens eausatit : 3<= pers. pl. Suôcoai «ils plongent dans la détresse . (Od. 20,195) corame d'un prisent 8utto. Participe SeSuTiuévr, • xocaxtûiiévT) (Hech.). Ei ■ On admet généralement que ces termes rares expriment le maheur comme une brûlure et l'on obtient ainsi une racine 'dSa-, 'd»u-w- qui se trouverait dans 8u7, au vocalisme zéro, et avec un vocalisme e dans skr. dàva- «incendie». En fait, d'un thcnïe 'dw-eu- on a le présent inHxé s\ir. danàli « brûltr, aHliger, et de 'dm-w-, skr. davà- « incendie », doman- « tourment », gr. Sût). La base 'daiu- de gr. Saîto « brûler», etc., présente une stniclnre toute différente, cf. Benveniste, Origines 1(50-170. Au|xâves : pl. nom d'une des trois tribus doriennes (inscr., Ephor. ap. Si. Byz. s.u. Aujiâv), avec le dérivé Au(j.avâTat (Hdt. 5,68). Fém. Aùfiaiva (çuJ.â) à Trézène et Aujxavtç (St. Byz.), cf. aussi Aùo[iaivai. Et : Formation comparable à 'AKapvâvEç, 'AGafiâ*»;, etc. Peut être tiré de Aûjxt) • èv l.nâprt) çuXtj (Hsch.), mais AufjiT^ est aussi un toponyme en Achale et en Thrace. Le rapprochement avec SîSufxoç proposé par Lagercrantz, Streiiberg-Feslgabe 218 sqq. n'est pas vraisemblable et il n'est pas sûr non plus que Au^iâveç repose sur *Au|iâoveç. Sûva}j.ai : f- 8uvïjao(iai, aor. èSuvT)oâ(iif]v, toutes ces formes sont hom. ; d'autre part, formes passives, mais de même sens, aor. èSuvâcrÔTjv (//. 23, 465, Od. 5,319, Hdt., X.), aor. ISuvi^Otiv (trag., att.), pf. SeSùvTjiJLai (att.). Dans les papyri, forme thématique refaite 8ùvo(iai. Cretois vùvajxai (Gortyne) est habituellement considéré comme issu de Sûvafiat par assimilation régressive du 8. Sens : « avoir en soi la capacité de, être capable de », cf. Od. 4,237 Zeù; ... Sùva-rai., d'où dans des emplois particuliers « valoir, signifier » notamment en parlant d'un mot (sur le sens mathématique « avoir pour carré », voir Mugler, Terminologie géométrique s.u.). Aucune forme à préverbe. Adjectif verbal : SuvaTéç « puissant, capable, influent », et d'autre part t possible » (Sapho, Pi., ion.-att., etc.) avec le dénominatif tardif 8uvaTétij (Phld., 2 Ep. Cor.) ; composé privatif àSûvaTOÇ « incapable, faible, invalide », et d'autre part « impossible » (ion.-att.) avec le dénominatif à8uvaTéûj (Épich., ion.-att.) et àSuvaaîa (Hdt., Th.). En outre Suvtjtlxôç « potentiel » (A.D.). Nom d'action de première importance 8ùvajxiç, -ecoç f. «force» au sens le plus général (Hom., ion.-att., etc.), p.-ê. personnifiée dans une inscr. de Téos (Schwyzcr, Gl. 11, 1921, 76 sq.). Se distingue de toxûç et pûjXT). Voir aussi G. PlambOck, Dynamis im Corpus Hippocra- ticum, Abh. Mainz 19G1:2. En attique se dit de la puissance politique, au pluriel des forces militaires ; dans des emplois particuliers, «valeur» (d'une monnaie, etc.), «efficacité» d'un remède, sens d'un mot ; en mathématique « carré » ; chez Arislote • puissance, potentialité » par opposition à l'acte (IvepYEta). Le mot semble bâti sur le thème 8uva- avec un suffixe -fit- qui fait penser à celui de ôéjiiç, mais OéfAiç est un ancien thème en s et, serable-t-il, de genre inanimé. Aùvajjtiî, solidement appuyé sur Sûvafiai, s'est substitué au vieux nom racine (F)i!i. Sur l'emploi du mot chez Platon, v. J. Souilhé, Elude sur le terme Dynamis..., 1919. Dérivés : 8uva(i.ix6ç « eflicace » (hellén. et tardif), Suvajxepéç même sens (médecins) ; Suva(j.oCTT6v terme mathématique ; verbe dénominatif 8uva[i6cù « rendre fort » (hell. et tardif) d'où S\jvxyL<ùai<;, 8uvancoTix6ç. Aûva|jtiç a fourni un second terme de composé dans à8uvajiîa «faiblesse. (Hp., Hdt.), àSûvatioç (LXX), dtS'jvafiéi» «manque d'efficacité, incapacité» (Hp., Hdt., ion.-att., etc.). Comme premier terme de composé dans des termes mathématiques *. SuvaptoSwaîX'.ç, « puissance quatre », -xu6oç, « puissance cinq ». Autre nom d'action rare avec 301 — sûo le suffixe très répandu '~li-> -ni- : Sûvaaiç (Pi., B. S IG II' 1126). Nom d'agent SuvâaTTj; qui présente un a non étymo- logique, cf. SuvaaO-^vat dans la conjugaison. Sens : « celtti qui a le pouvoir d'agir » en général, notamment en parlant du pouvoir politique : dit de Zeus (S.), des chefs d'une cité (Hdt-, PI.), parfois « prince, roi » (Th. 7,33) ; dérivés : Suvacmxôç exerçant le pouvoir avec violence et arbitraire (Arist.) ; f. rare Suvàariç (Démétr.). Dénominatif 8uvaoTeùa) « avoir le pouvoir, être influent » (Hdt., Isocr., etc.), dit du pouvoir absolu opposé à la démocratie (Th. 6,89) ; nom d'action Suvaa-zcla (ion.-att.), pouvoir plus ou moins arbi- traire opposé à taovonta, à TtoXiTEia ; mais distingué de èXiyapxta (Arist. Pol. 1292 b) ; 8uvaCTTeuTix6i; (Arist., etc.), 8uvâaTEU|xa (LXX). Ce groupe important exprime l'idée du pouvoir sans contrainte qui s'impose, ce qui éclaire la valeur propre de 8ùva(Jii;, etc. Termes isolés : SuvdccTwp doublet poétique de 8uvâa-nfiç (E. lA 280 lyr.) et f. 8uvâaTsipa [Tab. Def. Aud. 38,11). En grec moderne subsistent 8ùva|jLat, SuvajxK;, SuvaTÔç, etc. Mais on dit couramment |i7ropû. Et. : Il semble qu'on puisse poser un présent è nasale infixée : 8ii-v-a-ptai comme Xî-v-a-(i,ai ou 7rtX-va-|xai.. Mais la nasale infixée s'est étendue d'une part à tous les thèmes de la conjugaison, d'autre part à tout le système nominal, notamment à 8iiva(xii;. Le thème non infixé serait donc 8ua-, 8uâ- ('du-»,-, 'du-ea^-J. On a dès lors tenté de rapprocher S/âv) 8iqv, Sfâ-pàç, (voir 8^v, Sïipô;) qui expriment la notion de durée. Malgré les efforts des étymologistes (cf. Frisks.u.), un lien sémantique satisfaisant n'est pas établi entre les deux groupes. SuvScKâTT) : ■JjfJt.épci ScùSexâ-qf) (Hsch.). Schuize, QE 178, a supposé que le mot s'explique par l'analogie de évS^xaToç. Corriger plutôt en SuoSexârf) avec Voss et Latte, malgré l'ordre alphabétique des lemmes. Sûo : (Hom., ion.-att.) «deux» avec un doublet S'Joj (ép., élég.). Cas oblique Suoîv (d'où att. Sueïv après le ive-iii« s. av.). Le mycénien a les formes dwo (mono- syllabique ?) et cas oblique duwoupi (cf. Lejeunc, fiev. Phil. 1958, 212-213, Chadwick-Baumbach 187). Le laconien a Sue avec désinence de la flexion alhémalique (xùvc). Aux cas obliques il y a des formes de pluriel : ioninn (Hdt., etc.) Suûv, Suotai, attique récent, datif Suctî ; sur Suoîç en crétois et Suoioi; en éléen, voir Cliantraine, Morphologie, § 163. Quelques exemples de Sûo indéclinable chez Hom. et en attique. Pour l'ordinal SeÛTEpo; d'origine différente, voir s.u., mais noter éoSofiTjxooTo-Suoç « 72« » (Plu.). Dérivé" am:ien :.8pi.cô n. ace. et le plus souvent Sotot avec décl. complète de pl:,--f. Sotaî, n. 8otà (Hom.), sg. Sotâç « double » (Emp., Call.) ; AT^ôtoç semble attesté comme anthroponyme en mycénien (cf. Lejeunc, ibid. et Chadwick-Baumbach 186). Dérivés : Sotiç, -àSoç f. « dualité » (Gloss.), cf. i^ovàç, etc. Ce qui est capital c'est le développement sémantique réalisé autour du substantif ion. Soti^ i doute », proprement « division en deux » dans l'expression èv 8oif, (//. 9,230, Call.), cf. aussi sous SeîSto, d'où le dénominntif èvSotâ^tû «être dans le dout;, dans l'embarras» (Th., etc.) avec èvSoiaciTÔç (Hp., Hdt., Th.) et les dérivés tardifs : èvSoCa- Ué* _3oa — ^!L!«^i^r 8o4«f«liW»r-r«e^;. » trouvant chez A.R !^ip^a forme et pour te ^*'4«9»«!«ce de 8ofoa«^ t^ -aL-, rf. Ht. rfwjl .p«r deux., v^bJi- «^ En cou.t.i.silioril» larme «"«^«P^ «^"^--.Pf^*^^ t»™, - cl » u Auo- ii*«t attesté ^» d^ te^ termes m- La brève fl^fe de 8^ peut être ,««;Wjt m if duTu? ir.Îoî^y 228-^9, Emont-MeiHfet s.«. .«o. .6^v«cter«t dwWMBent hmccepUbte, <»«« P^ p^TÎL.,î r«t« pour l. «<««, ««• »« «««^ ^ ï,(ïrc««m« Pi^«^ *««« •«» '""T^tï' cf. ae». «p5ç. et v. Chwtr.ine, R. Ph. 19«2, 358-25». SvwTM, voir aô«. 8VPIHU» : .g*«ir. (tr.».), doublet de ô86poi«^ ^•^T-. i„ n^triflite o -e cr«é sous rmfluence de Xr. (iEsch. Per,. 941, S. El. 1077, E. Hec. 212). 8««r- : prtflxe ù-éparable qui exprime l'idée «^^^ ouff- i" . - j^ 4 u^ notion privative. S ««JWfP Jïrti:SL««t Plu. de 1000 ««»p»e« (^^«^ r«t vrai, «mrtiU.«t de» tsn»p« ««tour d «a «toie .iÏ Snp>« »H. «'*'T" =.t!^''^inc^ »Kn«i»tç. 8««a*îç. 8«a(«v^ç, SudttYW. îr^- AiJitpi, 8«ntéj«peto< (voir s.u.), Suorovriç ftxjppoç, «««rfLpoc. 8««i«>ç. enfin to dénoHunatrf «uci»péo[i.c« ^m^) . monter péniblement Is garde ., cf. Ôp« mais ■•^oocMOC n'e»t pa« »lt«sté. ... iToLponée d« «o«- appaHiemient à tous les «enres littérairw. montoffert à la poésie 1. possibiUté de créations eKpr«wlves et hardies : cf. »u(i«()iaTOTd>«ta « malheureuse ^ d'un p«ux . ; jeu sur des noms propres : A«n«pj^ . Pftris de malheur .. Jeux verbaux comparables dans la t«gédie, cf. rij^ot »6e«« nen, utilise des composés avec *»-. «*• *>««^ .dsUterie.. etc. Enfin 8oa- s'ajoute «sèment i un Qomposé à préverbe, cf. Swjfacijawetoç, 8<>o«nxcipnw«. Soox«-dbr«ooToç, Swwapxt'ttiToç. 8uowp6o6aToç, «^ «Vieil élément de composition également productif euindo-i,»nien(skr. dus-, d«r-, av. dui-, dui-) ; f-^^^'^ W»t'^ apperposé à skr. dar-mànw,-, av. d»i-nu,nah.. Ir pSÇe «St attfirt* .é?»»»*"* "" germanique : goL l^^an .douter., aa«le.sax. tor-, v.h^. «^"^ «> ^^Uque, V. irl. du-, de-, en .rm<«,im» '-. <='• 'f!^ ' «^'*"'';: L^i^. -iu.- est généralement JratUictié à 8r.>o^c. manqua- de, être intérieur, (cf. ^%). YW F"*> «^ P«*«»™y ^'• S«Nr-«fS : • qui «««"e violemmt-nt . (Hom.). « vident . (alex.), voir i^Hii. ^^i«t ptatTUTdàrect^pnent de p^i d'après les XTr^lWt Pow«it èt« également une faute pour , voir ao«s ^pc«nv. S^0^«^ voir èim 2. Siaeo : toû roixou ^i :iépiÇ, K-irpioi (Hsch.). lne.x- {rtjjgué. Hypothèse de P. Solmscn, Beilrage 24d. S.._arii- -et : chez H«Mn. éplth. de «*)*{«><: et de eJ^^^C'4pnc être Interprété originellement «^ ^% fcds chagrins . comme le propose Ap. So^. ^%1^&X.'^. Mais le mot est rapproché de fjCT (f~; ll^'et ^ interprété p.-é. dé)* P-f^'«« J^ ^i bmit aaroux.. «»•«.. Hp. «4, te mot rigm^ .*^ 5P^B^t «m«a . dit de métaux, etc.. (Phu, etc.). Ti■'■■■^■.^^T • épithète de jfi^ {^Esch. .Bu. 8!» I»«P«x) ,eS3»« te contraire ^e «JUnXoc (v- fc^iXo^). donc î^i^tée . (Cf. les vers 7S0-785). Le rapprochemcnl àm sch. avec jojXé» ne mène à nen. »>_.-v— . .de mawwÉie homenr, de maovaia- JÏSrS. ro« » P«.t sMI-alre . (AT, PL. -rateuBi. — 303 — Sww titre d'uiie comédie de Ménaiidre), «qui fatigHe i, etc., dit de la fièvre, par exemple (Hp., PI., etc.). Dérivé SuoxoXCa «mécontentement» (Ar., «le.) et, d'autre part, « difliculté » (D., etc.). Verbe dénominatif SucncoXecîvu « être de mauvaise humeur » (lon.-atU) ; emploi factitif chez Hp. S'oppose à eùxoXia, eû>coXoç. Athénée 262 a voit dans le mot un composé de xàXov « nourriture ; mais ce suiis de xâXov n'est pas anctennemeat attesté (et. ^us xâXov). En grec moderne JtûoKoXoç signifie « difficile » avec SooxoXla, SuoxoXjpW. Ef.: Ignorée. Les rapprochements avec 'kel- de xéXoiMU ne sont pas satisfaisants ; celui avec *fr"e/- de ir£Xo{Mci ne l'est guère plus, v. eSxoXo;. 8«WKf>âifS> cf- c^oc^Ç et voir xef liwutxi. AÛ9)uuvai : ai hi 'ZTziçmn x^P^'^Seï; Béx/m. (H«ch.). Féminin en -oivoc parallèle à ta forme (uuvdL; « ménade > ? Latte, malgré l'ordre alphabétique, écrit AûtJLaivai (voir Au(xâvcç), cf. Ath. 392 f. Au[xetvottç (dat. pi., titre d'une pièce de Pratinas], corrigé en AufiaWiç (Toup et Kaibel) mais en A'jo|xa(vatc par Meineke. Smrot^u : « gémir, avoir peur > {^sch. Ag, 1316, E. Bhes. 724,805). Hscb. fournit les gloses : Suool^t • SuoxepocivEi, ÛTTOvoEÎ. Aôxtivsç ; Suoot^v • 9oëcto6au, ÙTto^rreûeiv ; SuaotJ^ovroç • oUavi!^o(zévou xal Syocv vnto- îTTfûovToç ; S'jCTourtoç ■ SuoOp^vTjToç ; èèùaoïSjx • ùrrevdTjoa. Le sens et l'étymologie originels supposent qu'on peut partir de SûootxToç q»i permet un r«i^«die~ ment soit avec oIxto; (cf. bji.), soit avec *o(xt6ç dé oX^ia veit>e issu d'une onomatopée, posé par A.D. pour expliquer ScMn>(^v ' F^it penser à itéjjuptÇ, Ttofjtçdç, TtKnupSKu^. Autre hypothèse chez Bechtel, Lexilogus. SûvT«|vos : dor., etc., HorSvoç « malheureux, misé- rable » (//. et surtout 04,, Pi., trag.), le mot s'emploie toujours en parlant de personnes chez Hom. et presque toujours chez les trag. ; dit parfois chez eux de situations, de souffrances ; très rarement avec coloration morale, cf. Wilamowitz, Herakles, v. 1346. Très peu d'exemples «i prose ; p. ex. D. 19,255. Superlatif adv. 8uarTâvoTixTti>ç (E. Suppl. 967). Dérivé : Suo-njvia • yMxBrjpla. (Hsch.). \oiT aussi fionj^oç. Ef..- Signifie «celui qui se trouve en mau'^sis état»: de îi)axipEia «dilTiculté, situation pénible, mécontentement » (S., ion.-att., hellén.). Verbe dénom. Suoxcpaivw « être mécontent, souffrir de », etc., en pariant de personnes (ion.-att., hellén.), rarement au sens factitif, cf. pour la formation xaXctca(vo>, etc. D'où les noms d'action $uoxépao|xa (PI., etc.), 8uoxepao|x6; (Phld.), 8i>oxépav(ïiç (hellén. et tardif) ; et l'adj. Suoxcpsv- Ttxô; « prompt & s'irriter, mécontent > (M. Ant.). S'oppose El.: 'Traditionnellement considéré comme un composé de xcp- et c'est bien le rapprochement que devaient faire les Grecs. Cette analyse est contestée par M. Leumaon, PhiM. 96, 1944, 161-169 = Kleint Schriflen 207-214. L'argumentation repose d'une part sur la forme, le radical ancien du nom de la main étant proprement x^tp-, de l'autre sur le sens qui ne se relie pas immédiatement à la notion de «diilicile à manier ». M. Leumann rattache l'adjectif à la racine de x'^''- I' '""t admettre un voca- lisme e radical qui est possittle, mais tous les composés sigmaUques de X''^ c*^ ^^ vocalisme séro, cf. k^k- X«p:^, etc. Sirrâ : f. {IG IV 823, Trézéne, iv« s. ,av.) et *ot7) (/C VU 2477, Thèbes, Cabireum), sens douteux, «chapelle » (f ), p.-«. «puite», (A. Artb. Bpkun. 1948-1949, 136,139; SEG 11, 1^4, 417a A, 17 sqq. Le terme peut être extrait du composé dSurov < aaiœ- tuaire interdit * (ef. le suiv.), v. Frialc, ÛH 44, 1938:1, 16 sq., avec une critique d'une étymologie par l'Ulyrien de V. Blumenthal, Gl. 16, 1930, 154. Papadimitriou, Arch. Ephem., l. c, pose 8iW -^ ^uSQ^ci ; Burford, ABSA 1966, 330, traduit < water tank ». Sôm : « deux », voir SiSo. Su» : f. Èiia*a, aor. ëSûoa au sens transitif factitif de < faire entrer > est rare pour le verbe simple mais usuel dans certains composés. Au sens intransitif d'» entrer dans «.mais avec l'aceuaatif de ce dans quoi on entre : SÛQ(UH (Hom;;"etc-.),-iiytote et qoi groupent autour d'elles des dérivés nommaux : dcva- moyra» « émerger » et « reculer » {Hom., ioB.-att), èito' moyen « se dévêtir j, act. « dévêtir, dépouiller, dé ses armes (Hom:, ioiu-att.), *t«- moyen • se glisser» (ion.-att.), eto- moyen «entrer dans» (ion.- att.), bf m«yen • se dévêtir de, sertir de », mais actif . dévôUr «|iid«|é'ua de» (Hom., ion.-att.), è»- moyMi • entrer dan», revêtir », mais actif • revêtir quelqu'un de » (Hoia., Joiï.-«At.), xoTW- moyen «entrer dans», etc. (Hom., etc.), actif «couler un navire», etc. (ion.-att.), ncpt- actif « dépouiller de » (Hom., etc.), faco- • s'enfoncer sous, plonger, se vêtir, mettre en dessous », etc. (Hom., ion.-att.). Le thème verbal siiiq>ie signifiant « s'enfoncer», puis «plonger» (concurrencé par yeakmtSàa), «se courtier» (en ptffiant d'un astre) ae teouve donc ^'éciié par des préverbes pa«r des «nplois divers. Le thème de présoil intransitîf ert S&ofiai ou «âwu (pour quoi m» pose *»»/■•») depuis Hom., cf. Sciiwyier, Gr. Gr. 1,686, 2,23a- Dérivés nominaux : noms d'action : èùmi (avec » toef) • couciier» des astres, du soleil (HéracUt-, .SEsch.) o|^pe6é à àxBttoX^ ; d'où, avec ou sans ifkioo « le coucher du soleil, l'occident » (Th., etc.) ; assez nombreuses formes à . pré- verbes avec des emplois variés : Avo- « retraite, recul » (PI.), dtTto- (J.), elo- (Arist.), Iv- (créé par PI. Cra. 419 c), . fait de vêtir, vêtement » en grec tardif ; fce- • sortie, possibilité d'échapper » (Hdt.) ; xattt- (tardif), etc ; avec le suffixe -fi» les dérivés les plus anciens comportent tous un préverbe et se rapportent an vêtement : £v8ûita . vêtement » {IG XII 5,593 o, v» s. av., Mén., l^X, eUs.), ÔjrfSotMt « tunique » (Schwyzer 74, Andanie), fct- (tardif et rare) ; le simple JRifjut «vêlement » (P. Oa^. 929,8,15) ; en outre, n. pi. Suoijutl (singulier très rare) « coucher du soleil » ou des astres, « couchant, occident » (flSach., Hdt, ion.-att.) avec le doublet iu&ital (CaU., cf. Chantraine, Formation 148 sq.) et le dérivé iuopBxà; (Str.). Dérivés avec suffixe de nran d'agent : hHofcifi «qni sert à vêtir » épittâte de vàiàuui (S. Tr. 674 hapax), plus le dérivé èafot^toç (S. fr. SU») et la* arnOxM àjtoèarri^w* «vestiaire» (ion.-att.), 4»»- ft» d»if «t d«ateux (Str. 14,5,6). Les dérivés du type èûvtfi, -ao m. sont plus importante et plus nombreux : ^njç « plongeur » (Hdt. 8,8) ; usuel avec des préverbes (attestations souvent tardives) : ix- «qui dévêt» (g^oss.), avec ixSûata pi. n. nom d'une fête en Crète (Amt. Lib.), hf «vêtwnent» (Aqu.), fcst- et èsav- «robe psrtée mt une aoUv» (S., iXJT), ûiw>>- « vêtement de dessous» {S«*«wyïer 74, Anàmi^,: ifXX, pn^^**'} avec àMB»- {»br.) ; eomfwsés avec un prwBftier terme aominal, jcoamae i^^toKitij; dit d'utt. serpent (Str.), XsMtoteTTff-cqui bm* U» vêteflieB*» d'autrài », « voleur de vêtements, ftlou » (S., ^».-a(ït,) ^ avec XMCotiK^ (i»B.-ett.), XunsibeAr'^ TmmSm^a» : («ï^V; -«pasfXoîûwiç «troj^yte» (Aiiat) ave» «atéw, ■4vtath^t te nMB de peapie TptKfiieS&vsi. (Hdt., oie.) présenté amwent la fttrme Tp«»YT>>-. Un adi- verbal -9i>Toç figure dans uns vingtaine de Composé«r notamment : iSuTOç ^i.) «* surtout comme subst. m. et généralement n. ^urov « sanctuaire interdit » (■«. Herm., Hdt-, etc.); d'où p.-ê. Suri (cf. s.u.), èvSorà; "s;.i^e l'on revêt», iySutév «vêtement» (iEsch., etc.), ito8év8u?o« (JEaeh.), ^cp«»uto« (E. iî»i«. 712). Du thème -*irfç, Sinje sont tirés i Ï»>tîi»oî oiseau aquatique inconaa (Dionys. Ao.; cf. Ixttyoç, xopocxtvtK) ; Stinx^c « plongeur > (Arist.) « qui se trouve au couchant » (J., etc.). A oAté de Sdofun ont été créés deux présents ana^ h^iques : 3ûim» «plonger» (Antim-, A.R., Lyc), nom d'ag. Mimy; «plongeur» surtout comme nom d'oiseau (Cail., tyc, C^p-), ef- Thompson, BinU ».u. Le verbe snait tiré de Sùw d'après l'analogie de xii^rtu (T) ; cf. aussi ^RTH sous ^KXti ; d'autre part Sûo-fu ' ircoSijw (Htch.), peut-être par analogie avec fàtsyt» (Wackemagel, KZ 33, 1895, 39 = m. Scftr. 1,718). jn. ; On ne trouve i rapprocher que le thème védique iaolé vpi-éu- < vêtir », attesté au gj(o6ccti; 8&, «te. Comme complément d'objet (3 ex.), p. ex. iisé^paSev û^iepefèi; Su {Od. 10,111 => 15,424). Un seul ex. au nom. i& dctpvet^ [Od. 1,392). Enftn Hés. Th. 933 a l'innovation abusive xp^osa $û aoc. j^ à l'intérieur du vers. Du point de vue grec il s'agit d'un nom de la maison ei les anciens y voyaient aœ Imine abrégée de Sû[uc. Les modernes ont vu dans Su une forme de sandhi issue de *8â{i qui serait un nom racine i vocalisme long, cf. Schwyzer, Gr. Gr. Ip69 avec la bibliographie. Il est peat'êtze pins fusible de peaer à l'origine un advertie latif S& (cf. le parallélisme entre fijiérspévSe et ^i-cepov Su). OA adverbe 'dô se retrouve dans v. sax. fd, v.lua. zaa, àool on rapprochera lat. endo oà l'o est bref, Utt. imia (cf. KvSow). Bien entends les aèdes hom. «Rt utffîaé le mot comme nom de U maison par rapji^oelMBeiit avec Séftoc. Vo^ aas^ Sftfio. SaiSocu : (Mom., ioa.-aU.) mais aussi fiuéUSexa (Hma., Hdt., Pt), &>âScxo (arcad.) et SocaSâo (dé|à Schwyzer 63, Si, HArwdée) <]pii devient usuel en grec tardif ; pour SooxetiSaea voir sens S6o. Dérivés : SuSbcaTOC «douzième» (Hom., etc.) avec le dottUet tem. Su*»- voir aussi sons SonSaucrg ; d'où Sstfoxansto; « de douze jours » (n., atc.) avec le doublet Sa*»- (Hés.) ; ^MaSocstcw; « donzième mms » (Taare- mninm) ; SsiSexôç, -aSoç f (Su*»-) « groupe de douze » (PI.), avae le dérivé Sra&xdlueâi: ; SuoSexôt; et SuScw^ « sacrifice de douze victimes » (Ddphes), £t aussi d'usé ambassade envoyée à cette oceasiOB, tmtmé d'après IbASii, ete ; SuSexeiîi: - x°*^ t>*"eb-] ; adv. StaSaMbct; « douze f(^> (Ar., «ke.). Nombreux composés coptdattfs, eeasnte SouScxâfioto; «valant dotize bosufs» (Hom.), SwSsidUpaxiJtoc (D.), SstSocarr^ (J-), e*c. EL : *S/«s-fa(s =» slcr. dod-dakt. AûtoScxa «st refatt SttT 8â«»; cf. aussi lat. éa^deeim. Sut arm. erko^Mttn, v. 8oo, mais Szemercnyi Numerah, 24. Sû|ux. : n. (Hom-, poètes, Hdt. 2,62 [plur.], prose Urdive), sur l'ex. arcad. (Schwyzer 654,21), cf. Ruij^ Êlémtni aehéen 117. Le pi. ftt&itoiTa est phi» fréquent que le 305 Sdpoy ^. pour souligner l'étendue d*ua palais, etc., cf. S6|jtoi, oixot, «te- Sens : • demeure, palais, maison », parfois « famille » (^sch. Ag. 1468), parfois « demeure des dieux » (Horo.), «temple» (Pi., iEsch., arc. h c), en grec tardif I toit, terrasse» {iVT, etc.). Dérivés : ÇojiiTtov « petite maison » (Ar.), mais le plus souvent «chambre, pièce» (att., etc.); 8o>ttai:CTTii; m. • qui concerne la maison » épith. de divinités (inscr., Paus.), -TÏTtç f. épilhète de èort* (.Esch. Ag. 968). Verbe dénom. «cù(taT6o(iat au pf. « «tre pourvu de maisons » {.ffisch. Snppl. 958). Doublet Urdif 84(ia (Max., Hsch.). Le grec tûoderne a gardé SGjxa au sens de « toit, terrasse », et S6>(xéTio au sens de « chambre ». Bi. : On a pensé que Sû|jùc était un «élargissement» du nom racine que l'on croit retrouver dans Sca-Tténiç et apparenté à 86(AOi:, i.-e. 'dtm- cf. sous Sôjmiç. On a évoqué le thème en n de l'arm. fun • maison », gén. ton mais cette forme admet plusieurs explications. Voir encore Schwyser, Gr. 6r. 1,&34 n. 5. On pourrait se demander si Sûjxa n'est pas issu de 5û suivant l'analogie des dérivés en -(« (T). Sn^tÂM, voir ify». Supâiovov : espèce de pêche à chaire dure {Gp. 3 1,4, etc.). Emprunt au lat. dûraeinum, cf. J. André, Lexique B-u. A donné le grec moyen et moderne ^«»Sifaetvo(v). A(«picîs : V. att. -lîjç (mais Orf. 1,177 : -léeç, et Debrunner, Ftasehr. Waekemafftl 33, n. 1), sg. Acopioiç comme anthropon. (Hdl.) et déiJi en mycénien ce qui piouve que le mot existait avant l'invasion dorienne; •djflctif (Pi. P. 8,20), d'où le nom de fête Apleta pL n. (Cos) ou At&pujc (Cnide), traitement phonétique du précé- dent î mais cf. Atdpioç. Divers jadj. dérivés : Atdjptoc « dorien » (Pi., etc.) dit noUinnfent du mode musieal, avec le toponyme Aàpwv (//. %^9k, etc.) ; Sctpixéç (Hdt., Th., etc.) et Swptatxéç (Th. 2,24, oracle, garanO par te métrique), cf. Chantraine, Études: 107 ; fera. &., voir MS«>(u. S Sûiwv : &■ • paume de la main > (PoU.), mais habi- tuellement « palme >, mesure de longueur correspondante (inscr. de Milet, Nie), second terme de composé dans SExàScopoi; (Hés. Tr. 426), facxatSexiScopoç (//. 4,109), ipeoç, cf. gwu[jtt. éâvôs : adj. toujours avec a long et sans digamma initial (cf. //. 18,352,613) épithète de vêtements (XitÈ, TréTcXov) et de l'étain. Sens inconnu : «souple, fin» (II.), cité comme épithète d'L(iâTiov par Greg. Cor. ; cf. Sapho, Fr. 156. Et. : Le sens n'est pas précisé ; l'a long est obscur (métathèse de quantité ?). Pas d'étymologie. 1 êop : n. également eïap, et chez Hsch. -^ap, gén. -poç ; « sang », au ttguré « suc » (Call., Euph., Nie.) ; le mot est donné pour chypriote par Hsch. En composition : elapoTiÔTTiç • alixoTtÔTY)!;, ij/uxo'^'^'")? (Hsch.) ; elapoTtÛTi!;, comme épithète d'Érinye est fourni comme variante pour ■fjepoçoÏTiç par la scholie T [II. 19,87), cf. Schulze, Kl. Schr. 402 sq. Vieux mot, en somme ignoré d'Hom., repris par les Alexandrins et remplacé par al[ia, qui d'ailleurs est peu clair. Et.: Nom ancien du sang, thème en r//i (mais cette flexion est perdue en grec), skr. àsrk, gén. asndh, hittite eShar, gén. eè(lj.a)-nai, le mot présente des traces d'une quantité longue de l'initiale (cf. Benveniste, Origines 8), tokh. gsâr, lette asins, arm. forme élargie ar-iwn, lat. aser, v. Ernout-Meillet s.u. 'assyr. On peut se demander si grec elap, ^ap résulte d'un allongement métrique, ou si, plus probablement, ce n'est pas la forme ancienne, à voyelle longue. 2 êap : g. ïapoç, n. (Hom., etc.) avec gén., dat. contractés ^poç, ^pi (att.) et le nom. •îjp (Alcm.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,251 ; on trouve aussi en poésie eïapoç, eïapt, etc. Sens : « printemps », parfois employé au figuré. Composés : èapt-SpenTOç (Pi.), èapo-xpsç^r)? (Mosch.). Dérivés : èapiv6ç (Hom., ion.-att., etc.) avec parfois en poésie e£api.v6ç, par allongement métrique, ïjpivéç contracté, et ■J)apiv6ç allongement métrique influencé par la forme contractée. Sens : « du printemps, printanier ». Même suffixe que dans Ospivéç, etc. (cf. lat. uernus, lit. vasarinis « estival ») ; èàpxepoç (hapax artificiel. Nie. Th. 380) avec le suffixe de différenciation -Tepoç ; èaptSaç • -ràç xavÔapîSaç (Hsch.) « scarabées », cf. Strômberg, Wortstudien 13. Verbe dénominatif èaptÇtù « passer le printemps », etc. (X., Ps. PI., etc.). Le mot ne subsiste guère que dans le grec puriste et est remplacé par âvotÇiç. Et.: La glose yéap • iap (Hsch.) et la prosodie homérique prouvent qu'il faut partir de féap. On pose donc *féaap, vieux terme à alternance rjn (mais le thème en n n'est pas attesté en grec); cf. av. loc. varjri (= vahri) « au printemps », arm. garun * printemps », lit. vasarà « été », v. si. vesna « printemps », skr. vasantd-. A côté de 'wes-r-l'wes-n-, on a 'wês-r dans lat. uêr, v. isl. vdr, cf. Benveniste, Origines, 16, 180. /têapa : pi. n. (7) {/G XII 3, 450, Théra) sens inconnu. On peut rapprocher la glose èap6y • XouT^pa ï) irpé^ouv (Hsch.). El.: Inconnue; voir Sommer, Laulsludien 119. éâuToG, -TTjç, -T^, -Tfi, -t6v, -ti^v : ion. écouToû (étùToû) ; à côté de éauToO par contraction aÛTOû qui est la forme usuelle dans la tragédie ; enfin le grec hellénistique, etc., a phonétiquement éôcToû, etc., qui confirme la quantité longue de l'a de êauroû ; le pluriel attendu est a ion. émutoO, att. éâuroû, êoï aÙT«> ion. ètouTtji, att. éâuxci ; le timbre S de l'attique s'explique par le traitement propre à la crase, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,402,607. èâ({>6'n : aor. en -9yiv de signification douteuse dans la formule èni 8' àoTtl; èàçOr) xal xôpuç (//. 13,543, cf. 14,419). Les Anciens ne savaient pas si le mot comportait une aspiration ou non (Aristarque est pour la forme sans aspirée). Considéré par Tyrannion (Sch. A) comme valant ■î^çOt) ; par Aristarque comme apparenté à ino\itx.i ; Hsch. glose par èxà(i.ç6T), è6Xà6Ti ce qui n'a pas de sens. On attend comme signification « glisse, retombe », etc. ; K. Meister, Hom. Kunstsprache 110, n. 2, évoque lAmta qui signifie «lancer» et «blesser» (voir s.u.). Rien de clair. Èâod, loi : impf. eïoiv, aor. inf. èôcoat, indicatif eïâca, fut. èaatù (toutes ces formes sont hom.) ; en outre en attique pf. eïâxa et eïâjxai, aor. passif elà67]v. Sens : «permettre» (avec oÙK «ne pas permettre, détendre», etc.), «laisser, renoncer à », etc. Très peu de formes à préverbes : eIc- tardif, Tcap- tardif, Trpoa- (Actes des Apôtres). Pas de dérivé. Le verbe est rare en grec tardif notamment dans le NT et disparaît en grec moderne, remplacé par àcptvo. Pas de dérivés. 11 s'agit d'un présent radical dont les formes offrent diverses particularités. Les formes à augment sont toujours à initiale et- (chez Hdt. l'impartait et l'aoriste sont toujours dépourvus d'augment ; sur les formes hom. du type eîû qui ne sauraient être anciennes, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,356) : la forme de l'augment invite à poser un thème à initiale g ou plus probablement s, mais l'absence d'aspiration initiale surprend (Lejeune, Phonétique 78, n. 2) ; les gloses êSaaov • êacov. Supax6aioi (Hsch.), cf. — 309 eY^ipid EM 308,27 et eûa • ... îa. (Hsch.) conduisent à poser *e(^)a-. On attend un aoriste ïoca{c)a. avec a bref, lequel peut être attesté dans les formes d'Hdt. êaaov, èàao(i.ev et dans les formes hom. isolées làcrouai. {Od. 21,233), sîaaev (//. 10,299) ; chez Homère on imaginerait que les formes avec a long (jamais tj) recouvrent des graphies avec sigma géminé, p. ex. êâaai. (//. 4,42) à lire èâaoai., cf. êàoaco chez Parménide 8,7. La flexion avec â long aurait donc été empruntée aux dénominatifs (cf. aussi êrjaov ' ïaaov [Hsch.]). Au présent, on a voulu voir dans la forme èa., variante attestée en //. 5,256, une troisième pers. du sg. athém. à voyelle brève (Ghantraine, Gr. Hom. 1,305 avec la bibliographie). Et. : Une fois posé un thème *{c!)sFci.-, on reste dépourvu d'étymologie, cf. Frisk avec la bibliographie. Le mot fait penser à lat. sinô, également obscur. ëSSop,oSi é6So[jfy)xovTa, voir éTtxâ. êgcvos : t. (m. une fois à Délos) et è6év7) f. (Thphr. 4,4,6) « ébène » (Hdt., Arist., Thcr., etc.) : les Anciens distinguent l'ébène d'Ethiopie au bois noir luisant et sans nœud, et l'ébène de l'Inde à taches blanches et rougeâtres. Composé : è6Ev6-Tptxov « aux cheveux d'ébène », nom de l'àStavTov, capillaire noir, plante, cf. Strômberg, Pflanzennamen 38,158. Dévirés : è6évtvoç « d'ébène » (Str., etc.), è6svtTiç sorte de germandrée = TiôXtov t6 ôpeivôv (Ps. Dsc). Et. : Emprunté à l'égyptien hbnj, le mot étant peut-être à l'origine nubien, Spiegelberg, KZ 41, 1907, 131 ; le h égyptien n'est pas noté, cf. Sethe, GGN 1925, 51-52, avec exemples analogues. Emprunté par de nombreuses langues, cf. Schrader-Nehring, Reallexikon, 1,209, etc. èêpaTâynaev : èiJjôipïjaEV, voir sous pcSixyéui. êgpos : -rpâyoç pâxT)? • xal TTOxafiàç &pày.y)i; (Hsch.). Et.: Inconnue. Hypothèse thrace de Fick, KZ 42, 1909, 85, cf. Pokorny 222 et 323. ÈYYapEÛb), -é(ù, -la, voir &yyapoi;. €YYapoûvTes : participe présent de sens inconnu {Inschr. Olgmp. 335, i"' s. av.). Dittenberger admet le sens de èTCiSifjtAOÛVTSç. On a supposé (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,482) un dénominatif d'un èyYâpôç = ïyysioç, dérivé de yâ = yî), avec le préverbe èv. Hypothèse un peu différente de Bechtel, Gr. Dial. 2,864. Ne s'agirait-il pas simplement de èyyapéw = èyyapEiico, cf. le précédent î On doit comprendre « transportant », cf. Ernault-Hatzfeld, R. Et. Ane. 14, 1912, 279-282. Donc cf. écyyapoç. «YYP°'"^''5> "^"^ • '• ^SP^°8 d'anchois (iEl., Opp.) appelé aussi èyxpâaixo'^oç. Le nom grec moderne est yaûpoç, cf. Hatzidakis, Gl. 2, 1910, 298. El.: Inconnue. Hypothèse peu vraisemblable de Strômberg, Fischnamen 63 sq. èYY"°'^'S"^> ^Yï"^' ^°" ^°"* l^'^- êyyÛs '• sdv. « proche » en parlant de lieu ou de temps (Hom., ion.-att., etc.). Comp. et superl. èyyuxépco et parfois èyyÛTspov, èyyuTàxto et èyyuTaxa (ion.-att.) ; à ces formes répond le thème de comparatif et de super- latif d'adjectif èyyùxepoç, -xaxoç attestés tardivement (LXX, etc.), sauf Si' êyyuxàxou (Th. 8,96). Autre thème de comp. et superlatif avec suffixe primaire, adv. ëyyiov (Hp., grec tardif), ëyyiaxa (Antiphon 4,4,1, à propos de liens de parenté, inscription de Thisbé IG VII 2225, 170 av., grec tardif) : ces thèmes primaires sont en fait postérieurs aux thèmes du type èyyuxépm, etc., cf. Seller, Steigerungsformen 107-108. Adverbes dérivés : êyyuôt « tout près » (Hom.), èyyu6ev « de tout près, tout près » (Hom., ion.-att.), cf. Lejeune, Adverbes en -6sv 316-317. Nom de qualité èyyûxTjç « proximité » (Str., A. D., etc.) ; la glose d'Hsch. èyyùSiov • ëyyiov, TrXïjotov, TrpooYÎxov est inexpliquée. Dénominatif èyytÇo (Arist., Plb., LXX) t approcher » au sens transitif ou surtout intransitif, aor. •ijyyiaa, pf. ■i5Yy!.xa. Pas de dérivés en grec ancien. Le grec moderne emploie encore êyyùç, ëyytaxa, etc. 'Eyyt^co « toucher, approcher », etc., est usuel. Et. : Adverbe dont on peut se demander si le sigma final est un sigma « adverbial » ou la désinence de nom. sg. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,620). Il apparaît en tout cas que ce n'est pas un vieil adjectif en -uç, cf. Seiler, /. c. Il est tentant de retrouver dans èyyuç le vieux nom de la main que l'on a dans èyyiT), etc. (voir sous yÛ7), yiiaXov, etc.), avec le préverbe êv. L'adverbe signifierait alors originellement « sous la main ». Autre hypothèse voisine, Schwyzer, o.c. 1, 620, n. 3. Une autre, toute différente (cf. Patvu I) de Pisani, Rend. Jsl. Lomb. 73, 1939, 531. èyeip : pr. (Hom., ion.-att., etc.), aor. inf. èyeïpai (Hom., ion.-att., etc.), f. èyepôj (ion.-att.), pf. résultatif tardif lyïjycpxa (Philostr., J., etc.) « éveiller, réveiller, dresser » (en parlant de constructions, Hyp., Call.), «ressusciter» (NT), etc. Au médio-passif èyetpojjLai (Hom., etc.), aor. inf. èypéaôai (Hom., PI.) remplacé en ion.-att. par èypeôîivai, avec le présent secondaire ïypo(iai (E., Opp.), d'où au sens factitif êypci chez Call. « éveiller », etc. Au pf. intransitif èyp';?]yopa « être éveillé » (ion.-att.) mais chez Hom. impératif 2» pi. moyenne èypr)yop9e, inf. £ypr,y6p6at, 3= pi. èypir)yôpôâai (Chan- traine, Gr. Hom. 1,429 avec la n. 2, mais aussi Szemerényl, Syncope, 23, n. 3) d'où les thèmes de présent èypii)yop6tùv (Hom., cf. Ghantraine, ibid. 359) et en grec hellénistique et tardif ypTjyopéco (LXX, NT) et p.-ê. èypïjyopéoj (X., Arist., cf. Debrunner, IF, 47, 1929, 356). Nombreuses formes à préverbe : àv- (Hom., etc.), 8i-, èÇ-, in- (Hom., etc.), nap-, nepi-, Trpo-, irpocr-, ûtt-. Dérivés nominaux : êyspatç « réveil, résurrection » (Hp., NT) avec diverses formes à préverbes : àv-. Si-, êÇ-, en-, etc. ; sur le dérivé èyépotfioç « qui peut être éveillé » épithète de ÛTtvoi; (Théocr. 24,7) contraire de 6avdcc6ç est bien attesté : èyepxi)c6ç « qui éveille » (PI.), avec Si- (S. E.), kn- (Arist.). Nom d'instrument ÈyEpxTiptov « excitant » (iEl.). En outre dcv-eyépfxtov cyeîpu 310 « éveillé » {AP 9,558). Adverbe èysprl « en éveil » (Héraclit., S., E.). Le thème de parfait èyprjfopa a fourni de son côté des dérivés : l'adv. èyprjYopTt « en veillant » (liapax, //. 10,182), èYpïjYopcTtç «état de veille» (Hp., Arist.), avec l'adjectif èypYiyépcioç « qui tient éveillé » (Phérécr.) ; è-^ptifopMàz (Arist.), èyp'/jYOpoç « qui veille » (Adam., Poil.), en outre l'adverbe tiré du thème de participe è-xptiyopàxwc, (Plu., etc.). Sur le présent èypvjYOpéoi, voir plus haut. Homère a un présent expressif èYpijaca « veiller », cf. Ttavvùxtoi. èrfpijcaoM-zsz {II. 11,551, Od. 20,53, cf. A. R. 2,308), en outre bfpijacisiiz {Od. 20,33), cf. TrTrjocrto, etc. Un thème apparenté à ÈYetptû figure comme premier terme de composé sous deux formes : a) èype- dans èype- xtiSoijioç (Hés.), tfps^iàx^Zi ^- 'i'-'^X^ i^- Hem., S., IG I' 573 ; b) èyspat- (type de TEpiIiifiêpoTOÇ, etc.) dans des formes plus tardives : èYepCTi.-j36Y)ç (inscr.), -yiXfnç, (AP), -[ux/â-ç (AP), avec le doublet èypscri- dans èypsat- X(>>[ioç (AP). Cette famille de mots subsiste en grec moderne dans deux groupes très divers pour la forme et pour le sens. Du thème de parfait IyP^Y°P* ^otA issus y^^yopoç « rapide », YXrjYopa « vite », etc., et de h{zip(ù, yépvto, aor. ëy^'P^' «incliner, pencher», cf. Hatzidakis, Gl. 22, 1934, 131. Et. : Le partait lypYjyopa doit correspondre en somme à skr. jâgâra, av. ja-gdra « je veille » ; èypi')- se serait substitué à *yYJyopa sous l'influence de l'aoriste lypéaBai. L'è- initial pourrait être prothétique, ou résulter de la dissimilation d'un aoriste à redoublement *yE-yp-ETO, un aoriste athématique à redoublement existe dans skr. d-ji-gar, ji-gf-iàm. C'est en tout cas sur l'aoriste êypsxo qu'a été créé le présent lyetptù. Une parenté avec lat. experglscor est probable. hfKap : vaudrait çBstp (Eust. 757,27). Le mot est-il tiré du nom de la tête ? êy^apos : ni- « cerveau » {AP, Lyc). Hypostase savante et tardive tirée de èv- et de xâpâ « tête » sur le modèle de èyxéçaXoç. Terme poétique. 'EyRéXaSos, voir xéXaSoç. èYKÎXXa<|>ov : oùpâ ; et ïyxiXXov " oùpàv (Hsch.). Et. : On évoque des termes grecs également obscurs, xiXXéç «gris», xtXXoupoç • aeiaoTtuyti; (Hsch.), voir ces mots. cykXÎs : 'h xayxsXXcoT'}) Ôupa {EM 518,22) « porte à grille ». Tiré de èyxXtvto (ou syxXi-x- transformé en thème en 8, cf. Szemerényi, Syncope 143, n. 1) avec la même for- mation que dans SixXtç, v. SixXtScç, cf. StrOmberg, Wortstudien 15 ; le mot n'exprimerait pas par lui-même l'idée de grille. èyKoaKÎo'ai : lyx^ai Xâôpa (Hsch.). Cf. Latte s.u. 6YKdpaios> voir êTrixàpaioç. ÈYKOKTupôo^ai, voir sous Koiejupa. CYKOiUTai, voir xoiov. ÈykovÉu : « faire son service, se donner du mal, se hâter» (Hom., trag., Ar., rare en prose) ; rares dérivés : adv. èyxov/]TÎ « vivement » (Pi. Nem. 3,36) ; subst. f. èyxovtç, -tSoç « servante » (Suid.). Dans cette famille de mots figurent également Sianovoç et Siâxovécd, cf. s.u. ; en outre p.-ê. àyxovicôai. part. f. laconien = àvaxovéouaai (Ar. Lys. 1311) avec la glose àyxdvouç • Staxévouç, SoiiXouç (Hsch.). Le verbe simple est attesté dans les gloses d'Hsch. x6vei. • otieûSs, xpéxe et xoveïv • ÈTTeiysoSat, èvEpysïv, avec le nom d'agent xovrjTaî • ÔEpâjrovTEÇ. En outre le dérivé moins clair xovapôv ... SpacTYjpiov et xovapÛTEpov " SpatJTtxciTEpov. Mais pour àxovTxt, voir xôvti;. On a évoqué aussi mycénien kasikono qui désignerait des travailleurs, cf. Lejeune, BSL 55, 1960, 24-26. Et. : Déverbatif itératif à vocalisme o qui répondrait à lat. cônor (avec voyelle longue) comme no-céoiiai à TtUTàojxai ? Ou, aussi bien, dénominatif d'un thème *Êy-x6vo(;, que confirmerait f. Êyxovîç, de 'ken-, racine sur quoi repose lat. cônor; voir Stâxovoç. Rapprochements celtiques chez Pokorny, 564. ÈYKas : «profondément, au fond» (Hp., Gai.). Mot très rare. Et. : On rapproche ^yxaxa d'une part, et les adverbes en -aç de l'autre. Peut être tiré de èv- avec un suffixe -xaç, cf. éxâç, p.-ê. dcvaxâç • ... àvuOEV (Hsch.). lYKpacixoXos : m. sorte d'anchois (Arist., Call.). On a pensé que le mot signifie èv TÔi xpâxi ty)v xi^Xyiv è'xovrcç avec une assibilation du t, parce que les entrailles restent attachées à la tête, cf. Thompson, Fishes s.u. Ou bien faut-il penser à xpàaiç ? Obscur. CYKara : « entrailles » (Hom.), datif pi. lyxacn (//. 11,438), le sg. ëyxaxov est tardif et semble secondaire {LXX, Luc). Dérivés tardifs : èyxaTéetç (Nie), êyxaTciSrjÇ (Sch. Ar. Cav. 1170). Le laconien êyxuTOV résulterait d'un rapproche- ment par étymologie populaire avec xutoç « peau », etc. Et.: Obscure. M. Leumann, Hom. Wôrter 158, n. I, admet un adj. *êyxaTOç, dérivé de èv (??) comme ëaxaxoç de èÇ ; êyxaoi serait alors une forme hétéroclite d'après yoûvacri. ÈYKpts, -îSoç : f. gâteau composé d'huile et de miel (Stésich., com., LXX, etc.). Composé èyxpiSo-TtcôXYjç « marchand d'enkrides » (com.). Et. : Obscure. Formation déverbale comme èyxXtç ? Frisk évoque èyxspâvvujxi, ÈyxEpâaat ce qui est satisfaisant pour le sens, mais non pour la forme, cf. Szemerényi, Syncope, 143, n. 1 ; Strômberg, Wortstudien 15, èyxpivEiv ce qui est bon pour la forme, plus difficile pour le sens. èYKUTi, voir xutoç. 311 cSavôs ÈYP'HO'au, voir èyetpw. êyXeXus, -eojç : n. pi. att. èyx^^EK; (d'où le n. s. ^yX^^'? Arjst. Fr. 311), mais Hom. et l'ion, ont ëyx^^'JÇi -uoç, etc., f. «anguille», Muraena anguilla (L.). Voir Thompson, Fishes, s.u. Composés : èYX^^'^°'^P'^"P°? * éleveur d'anguilles » (Arist.), ijyiekxxùTzbq, « aux yeux d'anguille » (Luc). Dérivés : ix/€ki)^w^ diminutif (comédie moyenne), hf/zkzijïi ou ixXfi^'^'^'^t -côvoç « piège à anguilles » (Arist.) ; irfj(i\e\.oq„ d'où au n. pi. lyj(éXeta « plat d'anguille » (com.), au sg. substitut diminutif de êy/eXui; (com.). Le grec moderne a gardé x^'-'- El. : Les noms de l'anguille, comme ceux du serpent, présentent de multiples variations, le lat. anguilla p. ex. semble être un dérivé de anguis, et fait penser d'autre part à v. pruss. angurgis, lit. ungurQs, etc. En grec on a supposé que iyx^^^i résulte du croisement d'un terme correspondant à anguilla avec ïyiç « serpent ». Le lesbien ïiièfjpu; (voir s.u.) doit comporter une labio- vélaire. èyxîSiov : ÏyY'o^» ©t èYX^Sia • à9p6a (Hsch.). Le premier terme résulterait d'un croisement de èyyùç et à-e/lSioç, le second de èyyùc, et ii.yxo\J, -69i, (?), selon Baunack, Philol. 70, 375 sq. Mais Latte considère les deux gloses comme fautives. *YX°S • '^- * javeline » (Hom.), « arme, épée » (tragiques). Le mot, très employé dans l'Iliade, est un archaïsme et se trouve concurrencé, dès le vocabulaire homérique, par d'autres termes, mais principalement par 86pu qui le supplantera (Triimpy, Fachausdriicke 52 sq.) ; on a remarqué que le mot ne s'emploie pas au duel (l'équipement avec deux javelines n'étant pas le plus ancien) et qu'il a comme épithète àjjiçÎY'^oç, etc. Dérivés : èyxetï], même sens (une vingtaine d'ex, chez Hom.), dérivé de êyxoÇ comme ôvsiSsît] de ÔveiSoç, èXEyxetT) de ÏXsyxoç. D'autre part, Aphrodite est appelée "Eyxeioç (?) à Chypre selon Hsch. ; n. pi. ëyxsa et f. pi. lyxsiœi p.-ê. adj. sont attestés en mycén. (Chadwick- Baumbach 187). Pour la glose 'Eyxû ' ■/) SefxlXr) oûtco èaaXei-uo (Hsch.) voir sous x^"- Au second terme de composés -eyx'')?, dans 8 composés poétiques : Hom. SoXtxeyx^Ç) ^tc. Au premier terme èyXECT- dans èyx^itaXoç « qui brandit sa javeline » (Hom.), -çépoç (Pi.). Il existe un composé très archaïque, inexpli- quable à l'intérieur du grec : èyxsoî-tAcopoç compris depuis l'antiquité «illustre grâce à sa lance» (Hom.); même second terme dans l6-(i.cijpO(; {II. 2,242, 14,479), v. I6ç, et par une formation secondaire et p.-ê. plaisante ûXaxé- (itùpoç {Od. 14,29, 16,4) épithète de chiens. Depuis Osthoff {Beiirâge z. Geschichle der dealschen Spr. und Literatur 13,431 sq.) on rapproche le second terme qui figure dans les anthroponymes celtiques, germaniques et slaves : p. ex. gaul. Nerio-mârus, v.h.a. Volk-mar, si. Vladi-mërû où figure un second terme i.-e. 'môros, 'mëros; on rapproche en outre le verbe dénominatif germanique signifiant « proclamer » got. merjan, avec l'adj. got. waila- mereis « suçiQfxoç » ; enfin un adj. celtique signifiant « grand », v. irl. màr. Autres précisions ou hypothèses chez M. Leumann, Homerische Wôrter 37 et 272, n. 18, Ruijgh, Élément achéen 93, Pokorny 704. Le premier terme t^jscsi- n'est pas nécessairement un locatif pluriel. Sur ce modèle ont été créés : èyxEct[jiapyoç ■ ëyxet ixaivéfjievoç (Hsch., EM), -XEipsç (Orph., Fr. 285,18). El. : En ce qui concerne ïyxoç, il n'y a pas d'étymologle ; ce pourrait être un dérivé de thème verbal comme |3éXoç. Hypothèses de Schwyzer, Gl. 12, 1923, 10 sq., et moins vraisemblables encore de Tovar, E mérita 11, 1943, 431. Par opposition à son substitut 86pu, lyxoç pourrait être un emprunt. lyw, èjié et (xe, etc. : « je, moi » pronom de la première personne, facultatif et toujours emphatique au nominatif et présentant aux autres cas une forme atone et une forme tonique. Le nom. èycû répond à lat. egô, le venète ex» est ambigu pour la quantité de la finale, cf. plus loin. Cette forme pouvait être élargie par diverses particules : èyûv chez Hom., en lesb., en dor. (béotien phonétiquement icov avec p.-ê. une aspirée inexpliquée) est obscur (compromis entre lyti et les formes en -om attestées dans d'autres langues i.-e.) ; lac, tarent, èytovi), béot. Iwvei. (avec la particule vt) ou v+t) ?). Autre renforcement dans ïyojye. A la forme èyci répondent, outre lat. egô, des formes à brève finale : lat. ego, et ailleurs avec chute de la voyelle finale got. ik, v. isl. ek et probablement v. pr. es, lette es; formes à finale -om dans skr. ahdm (avec une aspirée isolée), av. azsm; le v. si. azû suppose un -om final, mais une initiale o- non e-, qui se retrouve aussi en baltique. Les autres cas, en grec comme dans les autres langues i.-e., sont tirés d'un thème tout différent : ace èjié, encl. (iE, dat. èjAot (dor., phoc. èjxtv, qui semble comporter un i long p.-ê. anal, de ajitv, etc., et tarentin èfxtvy) avec la même particule que èytivr)), atone \i.ot. qui fonctionne également comme génitif chez Hom. ; en outre une forme propre de génitif hom. è(/,£Ïo, hom. et ion. è(jiéo, èfieû, (xsu, att. è(xoG et (xou ; avec l'addition d'un ç pris à la flexion athé- matique, dor. èjj.éoç (Epich.), béot. èfxoGç (Corinne) ; enfin avec le suffixe d'ablatif -6ev, è|jié6Ev (Hom., Sapho), forme éolienne ; tous ces génitifs sont des créations du grec. 'E|jié, etc., ont fourni l'adjectif possessif èfxôç. Le thème de \j.z, etc., se retrouve hors du grec : lat. mê, skr. ma, got. mi-k (= (xe yE), de l'i.-e. 'mi; (xoi répond à skr. me, p.-ê. lat. mî, vocatif du possessif ; le thème de è(jté, etc., avec prothèse a un correspondant dans arm. im « mei », etc. En face du possessif I(x6ç l'av. a ma-, le latin avec une formation différente meus. ÉSavôs : hapax, //. 14,172 : ÈXatoi | àjj,6pocït
  • co6Xé(papoi; ; comme second terme de composé : xeTpà-eXtÇ « espèce de chardon » (Thphr., Hsch.) et déjà chez Hom. àfiçi-éXtatra f. épithète épique du navire « recourbé aux deux bouts » ; repris avec d'autres substantifs (tfjiâaOXY), etc.), chez Nonn., Tryph., etc. Rares dérivés : skba] « spirale » (Arist.) d'où « Grande Ourse » (Arat., A.R.) ; pour le nom du saule qui est distinct, mais peut de près ou de loin être apparenté, v. s.u. ; éXixtâç, -ou « éclair en zigzag » (Arist., Mu. 395 a) et l'adv. éXiKY]86v (Luc.) ; enfin éXExwv à7t6 x^'P^Ç ' v^(^« xà (pEp6fi,evov èv tû àrpâxTcp (Hsch.) mais on a corrigé â tort v7)|xàT6)v çepojxévcov, éXUtov désigne aussi un ins- trument de musique (Aristid. Quint. 3,3, Ptol.). Adjectifs : éXixài; « tourbillonnant » [Hymn. Is. 155) mais chez Call. sens douteux, cf. sous éXUcoii^ ; si'kiy.6eiç « pourvu de spirales » (Nie, 0pp., Nonn.) avec allongement métrique de l'initiale. Verbe dénominatif éXtocto, -îttco, parfois en ion. eiklncoi (d'après ttkécù 1 ou de sfsXtCTCTU ?), aor. éXî^at, elXtÇai (le digamma est possible chez Hom., avec une forte proportion d'exemples contraires). Sens : « tourner, rouler, tourbillonner », au moyen « se tourner », etc. (Hom., ion.-att., surtout en poésie). Diverses formes à préverbes : &\j.(fi-, èv-, èÇ-, itf-, xaÔ-, Ttspi-, etc. Dérivés nominaux (qui admettent à l'occasion des préverbes) : éXiyptôç m. « tour, circonvolution » (Hdt., X., Arist., etc.), gXLyfia n. «pli, boucle de cheveux, bracelet » (Sapho, com., etc.) : pour ces deux mots une variante si- est attestée dans des textes tardifs ; IXi^tç « bandage, spirale » (médecins). Avec les suffixes dits de noms d'agent : éXt>cTif)p « boucle d'oreille » (Ar., Lys.), avec la var. cl- (inscr.) ; [[iavT-EXtXTat. « enrouleurs de courroies » dit de sophistes (Démocr.) ; à côté de -t/)P suffixe -Tpov dans des termes techniques : èÇ-éXi.K-Tpov «bobine» (Ph.) et èÇ-eXtxTpâ f. «cylindre» d'un treuil (Héron). Adv. êXt^Sriv « en tournant » (iEsch.), avec et- dans des textes tardifs. En composition dans tXlzpoxoç « qui fait tourner les roues » (iEsch., Sept 205), le premier terme éXt- est issu de èXlaacù ; de même dans le terme technique éXt-xtôvT) (pap.). Et. : Suffixe -ix- qui apparaît surtout dans des termes techniques. "EXiÇ est issu de la même racine Fsk- qui figure dans elkéa et elXti&>, donc 'wel- alternant avec 'swel-, le digamma initial étant attesté dans la métrique homérique. Voir aussi èXsXtÇto 2. La série de termes expressifs de slXtyÇ, etc., est tirée directement de slXéco, v. sous eiXtw. ÉXÎYpu(TOS : m. et -ov nom de plante, du genre Heli- chrysum, en tout cas immortelle à fleurs jaunes (Alcm. 60 P., Ibyc, Gratin., Dsc.) ; la forme ÉXetôxpixJoç (Thphr.) peut être soit une faute, soit le résultat d'une étymologie populaire déraisonnable (ëXoç « marais, prairie humide ») avec le dérivé, adj. êXetoç. Et. : Composé dont le second terme est certainement -Xpuaoç. Le premier terme pourrait être éXi- (cf. ëXtÇ, etc.), s'appliquant aux corymbes de la plante. L'explication qui se fonde sur la forme isolée et douteuse de Thphr. {H. P. 9,19,3) sXEiâxpuao; (cf. Frisk s.u.) ne concorde nullement avec l'habitat de la plante. êXK09 : n. «blessure à vif, ulcère» (//., ion.-att.), bien distingué de Tz'krpci] et oùXifi, parfois employé au figuré. "EXkoç figure comme premier terme de composé sous la forme éXxo- dans éX)co-7toi.6i; « qui blesse » (JEsch.), d'où éXxo-TTOiéco (ffischin.). Au second terme le thème en s est apparent dans les adjectifs médicaux àvEXx^ç, Sua-, etc. Dérivés : diminutif éXxiiSpiov (Hp., Ar.), avec un suffixe peu clair, cf. Chantraine, Formation 72 sqq. Adjectifs : èXy.8r]c, «ulcéreux» (Hp., E.), «ulcéré» (Plb.) ; ÊXxï]Etç « ulcéreux » (poétique, Man.). En outre deux substantifs : èçeXxtç « croûte d'ulcère » (médecins), et p.-ê. ÉXxvjtç • ï) XtÔàpyupoç (Hsch.). Verbes dénominatifs : 1 ) ÊXx6o(Aai « souffrir d'ulcè- res » (E., com., etc.), à l'actif « blesser, causer des ulcères » (Hp., E.) ; aussi avec des préverbes àv-, à, éXxucTixéç de éXxuCTTéç ; en outre l'adv. désignant un jeu SteXxuoTtvSa (Poil. 9,112). Il faut mettre à part l'hapax hom. êXxu « traîner violemment» (//. 23,187 = 24,21), présent expressif en fin de vers fait sur le modèle de puaTaî^oj. Rares composés : premier terme éXxcai- dans éXxeat- TtETrXoi;, « à la robe traînante » (Hom.), d'où -/sipoç (AP) : thème du type de TEp<|;t[x6poToç, adapté à la métrique dactylique ; en outre éXxe- dans éXxex'fwv (Hom.), d'où le mot plaisant ÉXxe-Tp(6o>v « qui traîne un vieux manteau » (Plat. Com.). Les noms d'action correspondants à ëXxM sont avec vocalisme o; ôXxôç, ôXxïj qui ont connu un développement propre. En grec moderne subsiste 'é>M<>}, mais surtout êXxûw (présent depuis le grec byzantin) « attirer », avec de nombreux dérivés. Et. : Le présent thématique êXxM doit être ancien mais n'a pas de correspondant net hors du grec. Frisk évoque tokh. B sâlk « tirer », alb. helq de 'solqeyô. Mais ôXxoç a un correspondant évident dans lat. sulcus. Si l'on admet, ce qui n'est nullement impossible, une alternance 'selk-j'swelk- on rapprochera lit. velkù, v. si. vlëkcr t je tire ». Mais il n'y a pas trace d'un digamma initial en grec. èXXâ, voir gî^ojxai. 'EXXâs, voir "EXXy)veç. èXXéÇopos : m. « hellébore » (Hp., Ar., Thphr., etc.) avec la distinction entre hellébore blanc et noir (lequel est l'hellébore proprement dit) ; cf. Dawkins, J. Hell. Stud. 56, 1936, 3 sqq., J. André, jR. Et. Lat. 32, 1954, 174 sqq. Est-ce par plaisanterie que le mot est employé par Ar., Fr. 320,6 pour désigner une boucle d'oreille ? Composés : éXkstopoizoala. t. « fait de boire de l'hellé- bore » (Hp.), tiré en principe de *IXXë6opo-7t6ti()ç, cf. Chantraine, Formation 83-84 ; éXXE6opo-CT-if)(iaTa nom de plante = Xeijjtcdviov (Ps. Diosc. 4,16), signifie p.-ê. la plante qui cause les mêmes symptômes que l'hellébore (Strômberg, Wortstudien 5). Dérivés : èXkeSoplvt) plante mal identifiée Herniaria glatira (Thphr., Dsc), cf. aussi J. André, Lexique s.u. elleborine; kXks^oplTrji; « centaurée » (Ps. Dsc.) ; également nom d'un vin (Dsc), cf. Redard, Noms en -ty]? 71 et 96. Verbes dénominatifs : éXXEÔopt^to « traiter avec de l'hellé- bore », d'où «ramener à la raison» (Hp., D., etc.) avec éXXeSopiCTfxôç (Hp.) ; éXXeSopiâto « avoir besoin d'hellé- bore, être fou » (Call. Com. 28). Et. : Obscure. Semble tiré de éXXôç « cerf » et piSpcoaxto, Popâ : Strômberg, o. c, 48 sqq. rassemble des textes significatifs qui indiqueraient que le cerf passait pour connaître des plantes médicinales. Une analyse comme « nourriture de cerfs » n'est donc pas absurde et répond à un type de noms de plantes connu dans toutes les langues. L'analyse en *èXXé-Popoç « nourriture de cerf » présente toutefois deux difficultés : 1) l'emploi de -popoç en composition au sens passif est rare (cf. toutefois 8i nom d'une flûte, v. elkûa. féXxO'VOS : épithète de Zeus en Crète (/. Crel. I, p. 270, 274 ; Hsch.). D'où le nom de fête f^eXxàvia n. pi. (Lyttos), le nom de mois /'eXxiivioç et 'BX^âvioç (Gortyne et Lato) ; foLk/Awioç est un anthroponyme à Chypre, cf. Masson, ICS, n» 299,4. Et. : Obscure. Sittig, KZ 52, 1924, 202 avait rapproché le rhètique vel^anu. On pense en outre au latin Volcânus, que l'on ne séparait pas de l'étrusque Velcha-, etc., cf. Nilsson, Gesch. Griech. Religion 1,323. Les rapprochements que l'on a cherchés du côté hittite sont encore plus en l'air. En dernier lieu Meid, IF 66, 1961, 258-261, distingue entre un dieu indo-européen du feu représenté par lat. Volcânus et p.-ê. une forme ossète, et d'autre part une divinité étrusco-crétoise 'wel/anos, qui ne serait pas indo-européenne. EÂup, voir êXeîv. ciiÇÂSes, voir sous Patvoi. É|jigpuov, voir ppuûj. è|ié, voir èyo). £(i€(i) : f. èji.é(j£o (Hp.), l\L& et l[j.oû(iai (att.), aor. ëfietiCTa (Hom.) et ■i^(X£CTa (ion. -att.), pf. è(j,7)(jtsxa (Hp., Luc, etc.); autre prés. èfxéÔu (Hdn.) «vomir»; volontiers avec les préverbes : à-K-, èÇ-, èv-, mais ÛTtsp- est douteux. Noms verbaux : ëfxe-roç «vomissement» (Hdt.), ureep- (Hp.) incertain ; avec les adjectifs composés àv-, 8ua-, eu-, xoTTpt-, généralement avec l'initiale allongée -TjjxeToç ; de ëfiSTOç sont dérivés z\jjs.iiv.6c„ -côSyjç, dénominatif èjxeTtàto « avoir envie de vomir » ; en outre ëfieirtç f. « vomissement » (Hp.) avec le doublet plur. êjxecrtai f. « envies de vomir » (Hp.), qui peut être tiré de êjxeToç, ïf^iECTjxa n. « matière vomie » (Hp.). 'Ejxs-rrjptoç « vomitif » (Hp.), d'où èfxenrjptÇfo « donner un vomitif » suppose plus ou moins un *h\j.zr^ç. Enfin èfxtâç m. « vomisseur » (Eup.) sobriquet comique en -lâç, librement ajouté au thème verbal. Les adj. 8ua- -Ejxïji; [et -yi\i.i\(i\, eû-E(Xï]i; [et -tj^tiç], doublets des adj. en -£[XEToi;, ne prouvent pas l'existence d'un thème en s. Voir encore è|jnjç et 7rEpi7)[jtexTé(o. Le grec moderne dit xâvco èfjiETÔ et surtout Çepvoi. Et. : On pense immédiatement au présent athématique attesté par skr. vdmi-ti « vomir », lat. avec autre vocalisme vomô, qui est passé au type thématique ; en lit. inf. vémti, avec le présent en '-y^lo- vemiù. Mais en grec, ni la mor- phologie (cf. aor. ■ijixECTa, pf. è[x:f][xs>ca) ni aucun témoignage dialectal (ou homérique) ne permettent de poser un f- initial. Peut-être chute rapide du digamma dans un terme familier ? Êii^âvis, voir [iTJviç. È|i)i,airé(ds, voir (jiaTréetv. cp.(iaTé(o, voir (xaTEiito. ê|ji(jiOTOs, voir [iOTÔç. E|xos : n. serait attesté par le pluriel n. s(xt) = eif^ara en Pisidie, Comparetti, Annuario 3, 1910-20, 143 sqq. = SEG 2, 710 ; cf. Sokolowski, Lois sacrées 1, n» 79 (1. 14). Èuirâ^ouai : thème de présent « s'attacher à, saisir, s'intéresser à » {II., Od., Alexandrins), cf. Od. 1,271 : èjjiûv è(ji7tà^E0 [J.ù6û>v ; //. 16,50 : o5te 6E07rpo7rÎ7]i; è[i.jràÇo- (xai ; le plus souvent avec négation. A l'actif xaTEfjLTtâî^w « saisir », cf. Nie, Th. 695, ÔTiÔTav XP^'-'^ '^^ xaTepiTCàÇT) « quand la nécessité te saisit ». La glose obscure d'Hsch. èfiTtaCTTÎipaç (xuOtov • Kiararâq, [viàpTupaç est corrigée par Latte en èfXTtwT-rijpaç. Et. : Obscure. Hypothèse incertaine, mais ingénieuse de Frisk : *i[i.-Ka.y-yo\>.ixi. (cf. È[i-7raYï)vai., ion. Trâx-TÔç, TtaKToGv) « s'enfoncer dans, s'accrocher à » (cf. aussi l'exemple actif de Nie). 1 Êuiraios : « qui atteint, qui frappe » (iEsch., Ag. 187), aussi chez Emp. 2,2. Cf. TipàaTratoç «subit» (ffisch., S.). Et. : Semble un composé thématique librement formé sur è(j.Tcaiaj, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,452,2. 2 Eixiraios : « habile, qui s'y connaît » : Od. 20,379 o6Sé Ti Ipytov ïfiTtaiov où8è [3ii)ç ; 21,400 xaxGv fynccioz. Repris par Lyc. 1321. Et.: Obscure. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,467,6, qui, évoquant le difficile i^nrq^ et 7T(io(jtai, pose le sens « maître de ». Il n'est pas impossible que ce soit le mot précédent dans un emploi particulier. «(iiTcSos, voir xéSov, c|iireipos — 344 — 6|iir6ipos> voir TTEtpa. êuirns : dor. SjiTrâç « complètement, dans tous les cas » ; d'où le sens le plus fréquent « en tout cas, toutefois » (Hom., Pi., trag. prose tardive) ; le dor. ëfiTtâç est la forme des tragiques ; doublets ëfATrav (Pi.) où l'alpha semble long, d'après l'analogie de étTcav, êjxTta (Pi., S., Aj. 567, Call.) comme les adverbes en -a, àxpéjjta, etc. Voir pour le sens et l'emploi, S. L. Radt, Pindars 2ter und 6ler Paian 200-208. Et. : Ignorée. Tout rapprochement, soit avec ttôcç (qui serait le plus naturel), soit avec TréTrâfiai, etc., reste en l'air et ne rend pas compte de la forme de l'adverbe. cuirîs, -tSoç : f. « moustique » (Ar., Arist.) ; sur la distinction éventuelle avec x<ùvcoi|;, cf. L. Gil Fernandez, Nombres de insectos 26, avec la bibliographie. El. : Dérivé inverse de caractère populaire tiré de è(X7t[vo> « se gorger [de sang] », comme SixXtSsç de xXivco voir Strômberg, Woftsiudien 14 et Gil Fernandez, l. c. Analyse différente de Szemerényi, Syncope 143, n. 1. èfiirXaTÎa : t., seulement sous la forme arcad. l\nzX(XTlci (/G V 2,4, iV s. av.) nom d'un gâteau (plat ?). Et.: Probablement apparenté à TrXàTOç, cf. aussi l'adj. tardif èfjtTrXaTYiç, ou tiré directement de èfiTiXaTiivcù. On évoque aussi la glose d'Hsch. èTttTrXaTop ■ TrXaxoOvToç cI8oç. k\nrKr\v, voir reX^- È^iiroSûv, voir tcoûç. k[iiro\r\ : t. (arc. Iv^oXà, Schwyzer 654, iv» s. av.) «marchandise» (Pi., Ar., X., arc), «trafic» (E., I.T. 1111, X.), « profit » (argien), avec à7tE(i7ToXY)v ■ àrtaXXaYTjv, Ttpâoiv, èjATCoptav (Hsch.). Composé : èfXTréXtopoç ' àyopavéfioç. Aàxaiveç (Hsch.), probablement faute pour è[moX- ; en ce qui concerne le second terme, cf. Spojiat, et les composés en -Mpoç. Dérivés : èjATtoXaioç « du commerce », épithète d'Hermès (Ar.), è[ji7roXeûç « acheteur » (AP). Verbe dénominatif èjiTtoXdtto, moyen -âojiai, impf. ■rjji.TTÔXtùv, aor. •?j[j,7t6XT](îa (èv£7t6X7)ca (è|ji7te7t6XY)xœ Luc), ■î]ix7céX7)(xat « se procurer par le commerce » au moyen {Od. 15,456) « faire des affaires, gagner, vendre » (ion.-att.), parfois dans un sens général, cf. ^sch.. Eu. 631, S., Aj. 978. Formes avec un préverbe : &n- « vendre », IÇ- « vendre », etc. (avec un doublet tardif èEc[/.ji:oXéto), rcap-, TTpoa- (Phot., Suid.). Substantifs dérivés : è[i.7r6XY)[xa «marchandise», etc. (S., E., Thphr.), èiXTC6Xir)CTiç «trafic» (Poil.) et à7t- « débarras » (Hp.) ; à7TetA7toXT)-rr)i; « vendeur » (Lyc). Tous les termes de cette famille sont de sens général différemment orienté par les préverbes, etc., et se rap- portant tous aux notions de « trafiquer, faire du commerce, faire des affaires », etc. On note aussi que la présence constante du préverbe èv- indique l'importance de la notion d'un mouvement. Voir encore Chantraine, B. Ph. 1940, 21-24. Et. : 'EfjiTroX-/), comparable à èvToXifj, etc. conduit à supposer un thème verbal comme *è(i7réX(o, *è(X7téXo(jiat. On a proposé un rapprochement avec 7téXo(jLat, etc. (qui possède une labio-vélaire initiale), entendu au sens de « mouvoir, se mouvoir », etc. On peut penser à TroiXéco « vendre » mais ce terme est lui-même d'étymologie ambiguë selon qu'on le rapproche de TréXojxai, ou de skr. pana- « prix, salaire », v.h.a. fâli * à vendre », etc., qui excluent, bien entendu, une labio-vélaire initiale ; voir sous TTtoXéto. ê^iropos : m. originellement « celui qui voyage sur un bateau qui ne lui appartient pas, passager » (Od.), «voyageur» (B., trag.), d'où «négociant» : il s'agit en principe d'un commerce d'importation par mer, mais sur un vaisseau dont l'ïfiTtopoç n'est pas propriétaire, à la différence du vaùxXiripoç (ion.-att.) ; voir Finkelstein, Class. Phil. 30, 1935, 320-336. Près de 30 composés de fynopoz : notamment auv- {lEsch., etc.), èpt- (pap.), xaîX7)X-, Xt9-, o£v-, 7rpo6aT-, XOip-, tous ces derniers termes tardifs, attestés surtout dans des papyrus. Dérivés : è(XTrop(a f. « négoce », surtout par mer (Hés., ion.-att.), èfiTTÔptov « grand marché d'importation-exporta- tion, place de commerce » cf. par exemple Rougé, Organisa- tion du commerce maritime 108-109 (Hdt., Th., etc.) avec, tardivement, la graphie è(X7ropeïov ; êiXTtopixéç « qui concerne un marchand, le commerce » (Stesich., ion.- att., etc.); verbe dénominatif, èfXTtopEÛofxai. «voyager» (S., Ar.), «voyager pour faire du commerce, faire du commerce » (ion.-att.) parfois au figuré, notamment au sens de « tromper » (2 Ep. Pet. 2,3) ; d'où les dérivés è|i.:T6peu|xa ♦ marchandise, trafic » (X., Hsch.), -suTixdç « commercial, mercantile » (PI.). En grec moderne : IfXTtopoç « commerçant », avec è|X7topix6(;, etc. Le grec moderne i\xnop(!> « pouvoir » est issu de eÙTtopû : Hatzidakis, Gl. 22, 1934, 131. Et. : Issu de Iv Trépto (&v) « étant en voyage » (par mer). "EfiirouCTa : f. espèce de monstre femelle (Ar., Gren. 288-293 et ailleurs, D.), cf. Nilsson, Gesch. Gr. Relig. 725, 817. Voir aussi Taillardat, Images d'Aristophane, § 76. Et. : Le rapprochement avec xaT-s(X7râÇ&), è(J.TcàÇojxai n'est pas impossible mais risque de n'être qu'une étymologie populaire. €(nrpocr96(v), voir np6a9s{v). €(Airupi6iÎTTiS) -o'J '• m. « qui se tient sur le feu » épithète d'un trépied (//. 23,702). Tiré de l'expression préposition- nelle èv Ttupl et cf. sous (îatvco. Aratus 983 emploie un faux archaïsme 7rupi.67iT7)ç comme si c'était le simple correspondant. Voir aussi Brommer, Hermès 77,366 sq. k[iùç (ou Ifjiijç ?), -ùSoç : f. « tortue d'eau douce » (Arist.). Et.: Sommer, Laulstudien 100, a supposé que le mot serait tiré de k\xi(ù, parce que l'animal quand il se trouve sous l'eau rejette des bulles qui remontent à la surface. Douteux et ne rend pas compte de la suffixation du mot. c^(|>b>TOV, voir «pôç, çâoç. Iv : (Hom., ion.-att.), doublet èvC (poètes) ; avec allongement métrique eîv et sM (Hom., lyriques) ; 345 — èvSâTrios arcad., chypr., crét. Iv par fermeture de l'e. Sens : « dans, au nombre de, au cours de, au pouvoir de », etc. Comme préposition généralement, et notamment en ionien-attique, avec le datif-locatif, sans mouvement ; mais en grec du Nord-Ouest, en éléen, en arc.-chypr., en thess., béot. aussi avec l'accusatif de direction (dans les autres dialectes èv+ç, voir elç). Le mot est attesté en mycénien, mais en composition (Chadwick-Baumbach 191). En grec le préverbe èv- est d'un emploi plus ancien et plus fréquent que elç, cf. è(xêatv.û>, è^Ypâçco, èv8t8û)[xi, etc., et voir Chantraine, Rev. Ph. 1942, 115-125. I, 'adverbe ïvi fonctionnant en phrase nominale signifie < est dans » et ne sert comme simple copule qu'à partir du v« s. après J.-Chr. (Debrunner, Mus. Helv. 11, 1954, 57-64). Cet emploi semble être à l'origine de grec moderne eîvai = ètJTt. La préposition èv a disparu du grec démotique en même temps que l'emploi du datif. 'Ev a fourni divers dérivés, notamment hnàc; « dedans, à l'intérieur », adverbe et préposition avec le génitif (Hom., ion.-att.). Identique au lat. intus, avec un suffixe '-tos attesté en latin et en skr., dont le sens originellement ablatif (cf. èxTÔç) s'est perdu, cf. Lejeune, Adverbes en -6ev 338-339 ; de èvTÔç sont tirés êvT0(ï6e(v) « de l'intérieur» (Hom., Hp., Luc); ëvTOÔEV mentionné par des grammairiens anciens (Sch. D.T., p. 278) est parfois donné par des manuscrits, forme analogique de êv8o9ev, &CTo6ev ; de èvréoeev les dérivés n. pi. èvràoQia «intestin» (Arist., etc.) et èvT0 voir sous Syx'- êvavTa, ëvavTt, èvavxtoç, voir éivTa, àwrl. èvavTÎêiov, voir sous pCa. ëvapa ; « armes enlevées à l'ennemi abattu » (//., Hés., Bouclier 367, S., Aj. 177), cf. Trumpy, Fachausdrucke 86 sq. Premier membre dans quelques composés : èvapo- xxàvTâç « qui prend les armes et tue » (ffisch., Fr. 238, lyr.) peut-être épithète de la mort, êvapTjçépoç « qui emporte les dépouilles» (A. PL); à côté de êvapo-çôpoç épithète d'Ares (Hés., Bouclier 192), aussi nom d'un héros (Alcm. 1,3) : le sigma serait analogique de èy/scTTràXoç (Leumann, Gl. 15, 1927, 155 sqq., Sehwyzer, Gr. Gr. 1,336). Verbes dénominatits : 1) èvalpco, aoriste ijvapov (avec èÇ- Hés., Bouclier 329), « enlever les armes d'un ennemi tué », d'où « tuer » (Hom., Pi., tragiques dans les chœurs), d'où êvapt-fxSpOTOç « qui tue des guerriers » (Pi.), d'après çOeiat-fxépoTOÇ ; 2) forme moins ancienne svaptÇtù même sens (Hom., poètes) souvent avec les préverbes, èÇ- surtout, et dcTr-, iv:-, xar-. Et. : Sehwyzer, IF 30, 1912, 440 évoque skr. sànara- hapax {R.V. 1,96,8) d'ailleurs obscur. Le mot se situe près de skr. sanôti « gagner » (gr. (!tvi3|j,i), sànitar- « vain- queur » (cf. Bechtel, Lexilogus). Il faut admettre que le sens premier est « gain, prise » et que le mot grec a subi la psilose. Voir aussi ïv-rea. IvapyilSi -éç • « clairement visible, brillant, évident » (Hom., ion.-att.), cf. Mùlder, Bh. M. 79, 29 sqq. et //. 20,131 x°'^s'^°^ 8^ 9^°^ çatveaOat Ivapysiç traduit par Mazon « on soutient mal la vue des dieux qui se montrent en pleine lumière », avec l'adv. tvapy&q, les dérivés èvâpystoc «évidence» (PI., hellén.) ; Ivàpyigfia «évidence, donnée de l'expérience » surtout au pluriel (hellénistique) ; Poil. 4,97 èvapY^TTiç = èvâpyeia., comme d'un adj. thématique. En outre adj. èvixçifdiSriç (Aret.). Et. : Composé possessif avec le préverbe èv- du type èvTsXiiz d'un thème en s *S.pyoi;, cf. Strômberg, Prefix Studies 118 et voir sous àpyéç. 1 cvauXos • ♦ ravin », voir sous aùXàç. 2 êvauXos : « accompagné de flûte », voir sous aùX6ç. 3 «vauXos ; « qui gîte à l'air », hypostase de èv aùXfj &v, voir sous aùXT). èvSâirios : « indigène, du pays » (poésie hellénistique et postérieure, parfois prose de l'époque romaine). Et.: Tiré tardivement de êv$ov sur le modèle de èvSâirios 346 àXXo8a7r6ç, -nfjXsSaTCéç, avec addition du suffixe -lo; (cf. èvTÔTClOÇ). ÈvSESiuKÔTa, voir ptoç. evSeXexilS, voir SoXt}(6ç. cvSiva, voir ëv8ov. ÊvSios : «à midi, au milieu du jour» (Hom., poètes), substantif ïvSioç m. ou ïvSiov n. « midi » (Call., A.R.) ; en outre ëvSioç « qui vient du ciel » (Arat. 952), « qui s'élève dans l'air » {AP 9,71) avec ëvStov n. « emplacement à l'air libre» (hellénistique, etc.). L'iota est long chez Homère mais généralement bref plus tard, cf. cÛSïoç. Et. : Issu de *èv SiFi {t^-SlFi-oç, cf. èv-viixi-oç) locatif du nom du jour, du ciel, etc. (cf. Sîoç Zstlç). Terme poétique et archaïque qui reflète de vieux emplois au sens de jour ou de ciel. cvSoiâ^b), voir Soioî sous 8ûo. êvSov : adv. « à l'intérieur », notamment « à l'intérieur du corps » (//., Od., trag.), noter aussi èvSèv aÛToG « maître de soi » (Antipho 5,45) ; nombreux exemples au sens de « chez , soi, à la maison» (déjà II. 10,378, ion.-att.) ; l'adverbe s'emploie parfois avec un cas : Aibç SvSov « chez Zeus » (//. 20,13) avec le même génitif de personne attesté pour Iv, etc. ; en outre yrjç ïvSov (PI., Prt. 320 d), etc. ; avec le datif chez Pi. Compar. et sup. èvSoxépco (Hp., postclass.), -lâTca (post-classique), d'où les adjectifs tardifs (vi" s. après) êvSÔTepoç, -TaToç. "EvSov sous la forme êvSo- sert de premier terme dans quelques composés : IvSo-yevyjç (inscr.), -(iàxâç (Pi.), -(J.UX01; (S.), êvSouxta « mobilier » de èvSo- et oxta (Plb.), enfin èvSojjievta même sens (Plb.), cf. [iévto, mais avec la variante èv8u(xevîa (Phryn., pap.) peut-être par étym. populaire avec 8uo(i.ai.. Dérivés : ÏvSo-Gev (cf. oïxo-9ev, etc.) « de l'intérieur, de la maison » (Hom., ion.-att.), ëv8o-8t (Hom., douteux en attique), d'où crétois èvSoOiStoi; « vivant dans la maison » (Schwyzer 179 II, 11) ; sur le modèle de o'îxot, ïv8oi. (lesb., dor.) ; autres formes dialectales rares : svSoctc = el'aw (Céos, ibid. 766), ëvSw à Delphes {ibid. 323 D, 31) d'après ï$û>. Enfin, par croisement avec èvTÔç a été créé êv86ç (dorien, Gortyne, Delphes, cf. Lejeune, Adverbes en -Gsv 339), d'où èv86s:/Qi\c7]ç. Substantif verbal 8yxoç voir s.u. Le thème d'aoriste subsiste encore dans le grec tardif. Il a disparu dans le grec moderne, qui présente un système : présent çépvtd, aor. ïtpepa. Et. : Les formes nominales du type -yjvExriç supposent Ivex-, qui doit reposer sur '9in-ek-, et èveyxEÏv est un aoriste à redoublement bâti sur *a,en-fe-, d'où èv-Eyx- : même jeu avec un timbre a. dans âXaXxEÎv, à côté de àXéÇco, voir s.u. Hors du grec on peut rapprocher des mots reposant sur 'aen-k-, soit dans le skr. pf. redoublé an-àméa «j'ai atteint» et surtout sur ' (3i)n-ek-, dans lit. neS-ù, v. si. nes-çr « porter », skr. nàéati « atteindre », plus loin lat. nancior. Voir Frisk s.u. avec la bibliographie, Ernout- Meillet s.u. nancior, Benveniste, Origines 152. IvEÎKai : ind. aoriste ■i^vEina associé au présent çépu (Hom., ion., lyr.) ; il y a trace de formes thématiques secondaires ou même artificielles analogiques de èvEyxEÎv (//. 19,194, Od. 21,178), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,395; avec vocalisme zéro i^vtxa (dorien, Épidaure, Delphes, etc., 347 €V«TT| lesbien ; mais dans les exemples les moins anciens il peut s'agir d'une faute d'iotaoisme pour ëvsixa), avec le sub- jonctif à voyelle brève svUst à Cyrène ; en outre création d'un aor. sigmatique 3' pi. EÏviÇav = -ijvtÇav en béotien (Bechtel, Gr. Dial. 1,285) ; aor. pass. èv(e)tx67ivai. (Delphes, Épidaure, béotien, Hdt.) ; pf. èvTjvetYiJiai. (Hdt.). Sens : « porter », etc. S'emploie avec les mêmes préverbes que cpépw et èvcyxeïv : àv-, an-, eIct-, èÇ-, etc. Sur ce thème a été créé un présent thématique (TUVEveUojxai (Hés., Bouclier 440). El. : Aucun rapport étymologique avec èvEyxeïv : composé avec hi, èv-eïxai, voir ïxto. êvEKa : (Hom., ion.-att.) ; sîvsxa (Hom., ion.), la forme ancienne en éolien est êvExa ou ïvsxa (lesb.) ; le lesbien êvvExa notamment dans les papyrus d'Alcée et de Sapho, à côté de ïvexa également attesté, est une graphie pseudo- éolienne pour l'hom. eïvsxa. Les tablettes mycéniennes donnent de façon certaine et constante eneka. La syllabe finale présente également des variations. On a êvsxsv {Od. 17,288,310, parfois dans les manuscrits d'auteurs classiques, souvent dans des textes plus tardifs) avec ctvExev (Hdt., ion.) ; variation -a/-£v, cf. elxa, cïtev, etc., voir 8.U. ; en outre êvsxe (ionien dès le iv« s. av.) et êvcxav (inscriptions tardives), par croisement entre êvExa et êvexev ; enfin ëvcxov qui est obscur, est tardivement attesté en Lydie. Sens : « en vue de, en considération de », avec complément au génitif, cf. déjà en mycénien eneka iqojo « pour le cheval ». En grec alphabétique le mot est généralement postposé. II a été créé une locution conjonctive oûvsxa (de o5 svexa), exceptionnellement oûvsxcv « en vu de quoi, parce que, que » (Hom., ion.- att., etc.) avec le doublet rare ô9ouvexa (de ôtou êvexa) même sens (tragiques). D'autre part, une préposition oûvsxa (tragiques, inscriptions attiques) équivaut à svsxa, sïvcxa : son existence est garantie par les inscriptions attiques, et il ne faut donc pas corriger en sïvexa chez les tragiques. Résulte d'une fausse coupe d'expressions comme Toûvexa TouTouvexa, etc. Et.: 1) On a l'habitude d'analyser le mot en *2v-/'exa. Le digamma initial de la seconde syllabe serait attesté par la graphie fréquente sïvsxa chez Hom. et par la glose peu claire oûçexa ' oùx àpecîTÔiç (Hsch.), où ç noterait F. On pense alors que le second terme -fey.(x serait issu du radical de (/■)ex&)V « voulant », cf. s.u. Mais le premier terme est en tout cas obscur : a) selon Brugmann, IF 17, 1905, 1 êv = « une chose », et *(/')sxa(T) serait une forme neutre sans autre exemple en grec de (/')exc!)V «en voulant une seule chose » ; b) Prellwitz, Gl. 17, 1929, 145, reconnaît dans év- la préposition, où l'aspirée viendrait de * Ftv.- et dans *Féy.ix- l'accusatif d'un nom racine */'ex- ce qui est fort invraisemblable ; le sens serait « en considération de la volonté ». Il vaudrait mieux voir dans -.Fexa un thème adverbial en a bref ; 2) Ces combinaisons peu satisfaisantes se trouvent encore ébranlées par le témoignage de mycén. eneka. Ou bien, par un traitement phonétique exceptionnel, w est tom- bé après n en mycénien, ou bien il faut explorer une autre voie étymologique. La forme mycénienne trouve un appui dans les attestations assez nombreuses de êvexa chez Homère. II serait donc possible de voir dans l'initiale d'eïvExa un allongement métrique. Dès lors on pourrait tenter de voir dans Ivexa un adverbe en -a comme xâpTot, aàça, etc., correspondant au thème en s attesté dans 7toS7)vcx-/)ç « qui va jusqu'aux pieds », etc., ce thème exprimant l'idée de « porter jusque, atteindre » (comparer français moderne « dans le but ») ; cf. sous èveyxEÏv. Voir Chantraine, R. Ph. 1962, 15-22. êveXos : ve6p6(; (Hsch.). On pense que lat. înuleus « faon » s'expliquerait comme emprunt rf'ïveXoç, voir Ernout-Meillet s.u. El.: Incertaine. Niedermann {IF 18, I905-I906, Anz. 78 sqq.) a supposé une interversion de syllabes dans *iksvo<;, cf. iXkàç, ÏXaço;. èvEvqKOVTa, voir Ivvéa. Iveôs : adj. (parfois écrit èwcàç) « muet », parfois joint à xcûç6ç (PI., Arist., etc.), « stupide » (PI., etc.). Composés : IveoCTTaatT] « état de mutité » (A.R.), èveôçptûv « stupide » (Panyas.). Dérivé èveôtyjç (Arist.). Et. : Aucune étymologie, ce qui n'étonne pas pour un mot de ce genre. €V€p9e(v) : adv. parfois vlpOe (Hom., poètes, inscr. dialectales, rares exemples chez Hdt.), ëvepôa (dor., lesb.) ; ÈTtévspÔE est un hapax dans une inscription d'Argos ; en outre Ù7tivep6e(v) (Hom., poètes) « en dessous, en bas », parfois avec le génitif ; l'emploi ablatif est secondaire, cf. Lejeune, Adverbes en -6ev, notamment 341 sqq. Autres mots apparentés : IvépTEpoç et vépTEpoç (Hom., poètes) « qui est en dessous, inférieur, sous terre, mort », avec vEpxéptoç (tardif) ; superl. èvépTaxoç (Emp.). Enfln ëvepoi (Hom., trag.) désigne les morts et peut avoir une origine différente, cf. Et. Et. : Pour l'adverbe êvEp-6E, vépOc un rapprochement formel s'offre avec Û7rep-6e, etc. Les formes avec sv- initial sont propres au grec. Hors du grec on évoque ombr. nertra « sinistro », osq. nertra-k « a sinistra » qui répondent exactement à vépTepoç ; en outre v. norr. nordr n. « nord » qui suppose un vocalisme zéro : ces mots désignent la région où est couché le soleil, le côté gauche lorsqu'on se tourne vers l'Est. Autre dérivation dans arm. ner-k'-in « inférieur » ; on compare également skr. naraka- « enfer ». Mastrelli, St. II. Fil. Cl. 27-28, 1956, 274 sqq., constate la ressemblance entre êvep6e et ÛTTEpôs, rapproche ÛTtspoç et ÛTrépâ et insère êvEpoi en supposant un suffixe -ero- marquant une situation. Mais il n'est pas sûr que ëvEpoç, qui ne se dit que des morts, n'ait pas une autre origine. On a pensé que ïvEpoi serait une hypostase de ol Èv ïpiy «ceux qui sont dans la terre» (Bezzenberger, BB 27, 174 sq.) ; par contamination le mot ëvepot aurait fait créer ëvEpÔE et EvipTEpoi pour vépÔE et vépxEpot. Voir aussi Guntert, IF 27, 1910, 49 et Sonne, KZ 14, 1877, 11. 11 n'y a rien à tirer de mycén. enero et enera, cf. Morpurgo, Lexicon s.u. Voir encore Pokorny 765 sqq. èv€Tiî, ÈVETYjp, voir sous 'iri\j.i. cvlupa — 348 — èvéupa : adv. « en l'air », inscription de Milet, Baunack, Philol. 65, 1906, 637 sq. ; composé du type de (iET-étopoç selon Baunack. Ivti : f. (ï)i^épa s.e.) dans des expressions adverbiales au sens de « le surlendemain », gén. Ivr)? (Ar.), êvâç (Théoc), ïvap (lacon. chez Hsch.), ek ^vyjv (Ar.), rfi ëvn (Antiphon) ; et déjà Hés., Tr. 410 ïç t' aSptov tç, te ïvTjçiv : la forme en -çt est remarquable et l'hiatus après Te surprend (variante : t' ëw/jçi) ; en outre avec le pré- verbe èm, ènhiap • elç TSTapTYiv. Aàxovei; (Hsch.). £i. ; Féminin du pronom qui se trouve dans èxeîvoç, voir s.u. èvTjTÎs : adj. {IG XIV 1648, épitaphe métrique). Gén. et ace. sg. èvTjéoç, -éa (Hom., Hés.), nom. pi. -Tjeç, -ée; (Opp.) « bienveillant, dévoué ». Dérivé èvTQSîïi « bien- veillance » (//. 17,670, Opp.). Vieux mot : l'adj. et son dérivé ne sont employés dans VIliade que dans des formules s'appliquant à Patrocle. Et.: Obscure. Composé où l'on a vu comme second terme un thème sigmatique *'^oç < SlFoç. On a rapproché alors skr. dvas-, av. avah- n. « bienveillance, aide » ; le composé a ainsi été interprété « pourvu de bienveil- lance », etc. La longue radicale représenterait l'allongement des composés. On peut ainsi associer àt-niç, voir s.u. Enfin, on a tenté d'évoquer lat. aveô. Voir Pokorny 77. «viivoGev, voir sous àvï)vo9ev. ÈvT^pôaiov, voir sous àpôcal ëvOev, etc. (usuel en attique) ; Iv6ev relatif subsiste (Lejeune, o. c. 378 sq.). Dérivés : èvOà-Ss «ici» (Hom., ion.-att., arg. èvTàSe [Schwyzer 105] s'explique par le souci de noter l'occlusion du 6) avec la particule démonstrative -8e, qui n'a pas dans ce cas de fonction lative (comme le confirme la forme parallèle tirée de ëvGev, èvBév-Se « d'ici », Homère, ion.- att., etc.) ; èv6â8e n'est jamais relatif, mais concurrence &>0a. Sur hiQàSs et èvSévSe, Lejeune, o. c. 379 sq. Adjectifs rares dérivés de êv6a : îvQivoç « d'ici » (mégarien, SI G 709, cf. pour le suffixe IvStva sous êvSov?) ; èv9â- Sioç • èvréTTioç (Hsch.) également attesté Gp. 12,1,3 ; de êv6a, ou èv6â8s ? Autres adverbes élargis de ëv6a, ion. èvOaÛTa (Hdt., etc.) constitué sur ëv9a, comme TaGra à partir de x&, comme ToiaÛTa à partir de toïa, etc. En attique (par atticisme de la tradition, également chez Homère, //. 9,601 hapax), se produit une métathèse conditionnée par l'analogie de ?v9a, d'où èvTaû9a (avec passage préalable par èv9a09a sporadiquement attesté dans l'épigraphie attique, cf. Wackernagel, IF 14, 1903, 370 = Kl. Schriflen 1, 964). iL'éléen èvraûra s'explique comme arg. èvTà8e. Sur èvTœî)9a a été créé avec le suffixe locatif êvTau9oï (Homère plusieurs exemples, attique), qui est plus rare et pas nécessairement latif. Ion. èv9eÛTev, attique èvTeû9ev (attesté Od. 19,568) « de là » est un arrangement de èvGaÛTa, êvTa09a sur le modèle de ëv9ev. Et. : Le suffixe de IvOa est archaïque et se retrouve en grec dans des formes comme l6a(t)Tev:?i(;, ou le dialectal Kp6(j9a, etc. Le radical èv-, en revanche, fait difficulté. Il faudrait poser un thème pronominal anaphorique (on a pensé à celui de *svoi;, ëvY), hittite anaphorique eni-) et l'on rapproche arm. and, irl. and « là ». Voir pour une discussion détaillée, M. Lejeune o. c, 386-396. èvBeîv, voir sous èX9eïv. 1 ÊvGivos : « d'ici », voir ?v9a. 2 6v9ivos : « divin », voir 9e6ç. Èv9ouaiâ^b}, voir 9c6(;. èvBpeîv, voir 9p6voç. êvOûcTKEi : èvTUYX"'^^'' (Hsch.); de même à7co9iixeiv • à7to-ruYx«'>'S''V (ibid.), (tardif). Visiblement un composé, dont le premier terme est presque sûrement un nom indo-européen de l'année qui figure en grec dans plusieurs composés : St-svoç « de deux ans » (Thphr.), Tpt-cvoç (Thphr.), Terpa- (CaU.), etc. ; le simple ëvoç (Lyd., Hsch.), tardivement attesté est p.-ê. issu des composés ; en outre composé d'un thème en -s TexpàsvEÇ n. « pendant 4 ans » (Théoc. 7,147), que l'on a corrigé en TETpàevov. Et.: Ce thème 'eno- trouve peut-être un appui en grec même dans l'adj. ^viç (v. s.u.) et hors du grec dans lit. pér-nai «de l'an dernier», got. fram fairnim jera « Û7r6 TrépuCTi », russe lo-ni (de 'ol-ni) « de l'année dernière », cf. Pokorny 314. Doutes de Szemerényi, Sprache 11, 1965, 7-8. — 349 — C'est le second terme du composé qui fait difflculté. Meillet, MSL 23, 1929, 274 sq., évoque tatio «dormir, se reposer » : il s'agirait du repos, de la pause de l'année ; le thème du présent latiu ayant été généralisé (laùcrw, etc.), et ayant pu fournir un adjectif verbal dans un terme technique d'ailleurs singulier ; même explication chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,424, n. 5, et 448, qui pose un thème au- (l'iota serait une voyelle de composition). Brugmann, IF 15, 1903-1904 87 sqq., 17, 1905, 319 sq. préfère partir de èv-iaiito avec le préverbe èv- et pense qu'il s'agit du solstice. Autres hypothèses : hypostase de èvl aÙT^i «au même point» (Prellwitz), ou encore chez Murray, J. Hell. St. 71, 1951, 120. Doutes de Szemerényi /. c. Enfin Otrebski, KZ 31, 1967, 225-232, rapproche lat. auiumnus. évioi : m. pi. « quelques, quelques-uns », mot ignoré des poètes avant Ménandre (exception Ar., PI. 867, et cf. d'autre part èvtoTe), apparaît d'abord dans la prose ionienne (Hdt., etc.), puis passe dans la prose attique. Dérivés adverbiaux : èviaxT) « quelque part, quelquefois » (Hdt., ion.-att.) et -a/oO même sens (PI., etc.) avec le suffixe de TtoXXaxf), -oO ; évLo-ce « parfois » (Hp., E., Ar., prose attique) sur le modèle de Ôte, TtOTé ; avec la réfection tardive à finale dorienne hiloy-o. (Archyt.), enfin èviàxiç « parfois » (Sor.) d'après l'analogie de TToXXâjti;. 'Evto-re subsiste en grec moderne. Et. : On a proposé une étymologie séduisante (cf. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,614, n. 4) en tirant êviot et èvtoTS des tours hi oî, ëvi 5ts = eïoiv oï, Ïotiv ôte. Cette étymologie se heurte au fait que hi équivalent de icn ne se trouve attesté qu'au ye-vi» s. ap., mais l'objection n'est peut-être pas dirimante, ëvt = Ïvectti étant couramment attesté en attique. Autre hypothèse égale- ment ingénieuse (cf. Wackernagel, Hellenistica 6, n. 1 = Kl. Schr. 2,1037, n. 1) : tiré du thème ëv- de elç (cf. ail. einige de ein) ; la psilose aurait une origine ionienne. èviirq : f. « reproches, menaces » (Hom., Pi., Opp.) avec le présent Mcca « gronder, gourmander » générale- ment accompagné d'un complément au datif instrumental comme (xûOci, èTcéeaai, rarement au sens de maltraiter; avec les aoristes à redoublement expressifs èvévÎTrov, ■/iviTtaTTOV, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,648 et 748, Chantraine, Gr. Hom. 1,398; f. èvtijjto (sert pour èwéTTCo). Déjà chez Hom. a été créé le présent refait èvlmw {II. 3,438, 24,768), qui est repris par ^sch., Ag. 590 et voir d'autre part sous èvvéTtoj. Présents dérivés : èviTurâî^to (A.R. 1,492, 864) et p.-ê. les gloses d'Hsch. èvmâÇtov ■ xÙTtTMV (faute pour èvOT-ràÇtov) et èviTnjcjai • àneù-rjcai, poserai (aoriste d'un èviTtàto ?). On a également rapproché le nom de fleuve 'BviTreùç (Hdt., Plb., Str.) si c'est bien «le bruyant, le grondant». Et. : Pour ce groupe archaïque un point est sûr : le rapprochement évident de èvlaaa et èviTO) impose une labio-vélaire finale. Ce fait a conduit Brugmann, IF 12, 1901, 31 à évoquer ÔTTÏTreiito (et ômç), skr. tksate «voir», et à rattacher èvtTnfj et tvlaaa aux notions de « regard méchant, mauvais œil », etc. L'hypothèse n'est pas absurde, mais dans l'usage épique rien ne confirme cette vue. Brugmann rattache également à cet ensemble Xi\mo, ïtj(eTat « écraser, endommager » ce qui est encore plus douteux, cf. ÏTtTo\j.ixi. ÈvvÉa : nom de nombre «neuf» (Homère, ion.-att., etc.). Le digamma intervocalique se trouve attesté dans le mycénien enewo-peza en composition (avec vocalisation -0 de *-m), cf. Chadwick-Baumbach 191. Formes dialectales : hrrfi ou -^ par contraction (Delphes, Cyrène), cf. Fraenkel, Gl. 20, 1933, 88 et /levvéa (Héraclée) où l'aspiration est analogique de érexà. Nombreux composés. Une cinquantaine avec èwea- ; outre l'exemple mycén. on a chez Hom. : -poioç, -Tn)xu<;, -XiXoi, èvveépyuioç, èwécopoç et èvvTJfjiap (Hom.), contrac- tion de èwéa ■^(i.ap, cf. Sommer, Zum Zahlwort 28 sqq., 33, mais pour *hFrnia.p selon Szemerényi Syncope 107 ; de rares composés ioniens présentent un premier terme etva- (de h fa-) : etvâ-eTsç adv. « pendant neuf ans » (Od.), elvdcvuxEÇ «pendant neuf nuits», nom. pi. (II.); compromis entre le type èvvea- et biFa.- dans èwae-nfjpco « de neuf ans » (Hés., Tr. 436), dans le béotien èvaxT)8exa- Toç (Schwyzer 485). Le thème h) fa.- figure dans le nom de centaine èva-(ion. elva-)-x6oioi et dans les dérivés : ëvaTOç « neuvième », ion. EÏvaroç, dor. ■i^va-roi;, éol. &votoç ; etvàxiç (Od.) «neuf fois», elvàç «neuvième jour» (Hés., Tr. 810), cf. Szemerényi, Syncope 118-140. Au contraire èweâç « nombre de neuf, groupe de neuf » (Théoc, etc.). Le nombre « quatre-vingt-dix » est èvEVïjxovTa (//. 2,602, ion.-att.) gén. Ivevï)x6vtuv (Chios, éolisme) : -xovTa est le neutre pluriel répondant à -xari dans eïxoai (v. S.U.), cf. lat. -gintà, élément de liaison -tj-, cf. TTEV-nf)- xovxa, etc. Le premier terme est obscur : Sommer, Zum Zahlwort 25 sqq. suppose une assimilation d'un *èvav;f)xovTa qui contiendrait selon lui *enu){i- (ou *»ini«p-?). Diverses réfections : Aevevi^xovTa (Héraclée), cf. plus haut Aevvéa, èv^xovxa (Délos), peut-être par superposition syllabique ; enfin èvv^xovxa {Od. 19,174) : si la forme est authentique, réfection d'après èvvéa, Ivv7)(xap, etc. Ordinal : èvsvrixotJTéç (X. [?], H. G. 1,2,1). El. : Répond à skr. ndva, lat. nouem (avec -em comme decem, septem), got. niun, etc., qui reposeraient sur i.-e. 'new^- ou 'a^n-ewt} que l'on pourrait retrouver avec »i fournissant une «prothèse » dans grec èv(v)é/"a ; prothèse également avec '3-en-w- dans arm. inn, grec *èv-/aTO(;, ëvaxoç, etc. Longue discussion chez Szemerényi, Syncope 107-118, dont voici les conclusions. 11 part d'un i-e. 'newi} et admet pour l'arménien inn et le grec èwéa, non des développe- ments d'une laryngale, mais des prothèses proprement dites et particulières à ces langues. Tous les dérivés et composés reposeraient sur ce radical et entre l'époque mycénienne et l'époque homérique il serait devenu par syncope hifa-. En ce qui concerne èvevYlxovxa, Szemerényi pense qu'un *èv/'avaxovTa dont le premier terme serait èv/avoç ordinal (cf. Szemerényi, Numerals 14-15,89) est devenu èvEVYjxovTa par analogie des formes en -i?]xovTa et assimilation. La géminée de èwéa pose d'autre part un problème sans solution : hypothèses de J. Wackernagel, KZ 28, 132 sqq. = Kl. Schr. 1, 614 sq., Ward, Language, 24, 1948, 50, Szemerényi, /. c. èvvéïru : parfois èvérru (Hom., trag.. Pi., alexandrins), aor. èvi-OTtctv, impér. hila-KSZ, etc., avec le préverbe sous la forme èvt- (Hom., alex.) à côté de l'impératif 2« pers. plur. icmTZ (épique) de *ëvCTTOTE, fut. èvia7nf)ow (Od. — 350 5,98), lv[i|jM (//. 7,447, etc.) p.-ê. pour *lvéiJ. Les dérivés nominaux sont divers, mais leur succès a été inégal. 'Eav6ç « vêtement » est une vieille forme mycénienne et épique dont l'étymologie n'est plus sentie, voir s.u. Avec le suffixe thématique issu de -tï]?, le féminin (ou pluriel neutre) yéoxpa (= féa-upa corr. de ysa-nx) • ïvSutJiç, CTToXï), E|j.âTia (Hsch.), cf. Latte s.u. Autres féminins de nom d'agent, mais de type courant : dérivés à préverbe : Èçearpiç, -tSoç « manteau » (X., grec tardif), à[i.9iE(jTpî(; « vêtement, couverture » (Poil. 6,10, 7,61). D'autres groupes nominaux présentent une beaucoup plus grande importance : ïaOoç n. «vêtement » [II. 24,94, Ar. [lyr. et dor.]), terme rare et p.-ê. dialectal constitué comme â/Oo;, ttXyjOoç, etc. ; hypothèse sur la fonction de l'aspirée, Benveniste, Origines 189. Par une réfection peu claire la forme usuelle est èaQriç, -yjtoç f. « vêtement » {Od., ion.-att., etc.), qui semble surtout usitée au sg. et avec un sens collectif ; dor. ècôaç (Pi., P. 4,79,253), ace. hellén. Ê(j87)v (SI G 1215, Myconos) ; Schwyzer, IF 30, 1912, 443, part de *fsc!TO--zâ.':-, nom de qualité tiré de l'adj. verbal *feG-roç, et suppose que le est analogique du neutre ïaOoç. De ces thèmes sont tirées des formes verbales dénomina- tives seulement au pf. passif ^g^tj^loli, surtout participe Y)a67)[xévoi; (è-) « vêtu » (Hdt., E., grec tardif), d'où les substantifs èaQrnioLxx (le sg. est tardif) « vêtements » (trag.. Th.) et plus tardif îaQricsiç î. attesté au pi. (Ath., Ad. Ap.), notamment au datif èaÔ'/JCTEcn (Str., etc.). Avec le suffixe *-mp on a un dérivé assez bien attesté El(jia n. surtout employé au pluriel E?(jtaTa (Hom., poètes, Hdt.) «vêtements, manteaux», éol. Ê[ji.(j.a (Aie), cf. Yé(J.iiaTa • îjxcitTia (Hsch.), crétois fr^y-a. (Schwyzer 179, III, 38) mais avec le doublet féminin, gén. /Vjjxâç [ibid. V, 40), cf. yvcôfia, yvcÎ)(j.y), etc. Une trentaine d'adjectifs composés en -\j.w\) correspondant à El(/,a, ioniens ou poétiques : àvEtjxcov (Hom.), eÙeÎ[j.cov (Hom.), xaxoEt[A&)V (Hom., etc.), (XEXavo- (Hipp.) et (ieXavEt(A(ov (iEsch.), etc. Sur gfjioç = El[jta voir s.u. Un développement important a été déterminé par la création du diminutif surtout employé au pluriel El|xâTiov, qui est attesté à Andanie (Schwyzer 74,17), à Céos avec la graphie s- (Schwyzer 766 A 2), r)[/âTiov à Cyrène {SE G. 9,13,15). Toutefois, grâce à un phénomène d'iotacisme survenu par assimilation (Wackernagel, IF 25, 1909, 330 = Kl. Schr. 2, 1025, Lejeune, Phoné- tique 208) le mot est toujours écrit f(j.(XT!.ov en attique (inscriptions, prose) et en grec postérieur. Sens : « man- teau » (pièce d'étoffe jetée sur la tunique) « vêtement », etc. Une douzaine de composés : 'nicmo-Qijxri {IG 11' 1672), -(xtaÔYjç (Érétrie, Delphes), -ttcôXt)? (Crltias, etc.) et d'autres plus tardifs. Les glossaires donnent parfois la forme EÎ[J.aTO-. Dérivés : diminutifs : tf^aTlStov, -îSàpiov (Ar.). Verbe dénominatif : tj^taxt^tû « vêtir » (pap., NT), etc., avec le dérivé t(iotTia[x6ç (et parfois El|jtaTia(ji6ç, cf. Schwyzer 74, Andanie ; 675, Arcadie) « vêtement, habit », etc. (Thphr., Plb., NT, pap., etc.). Le verbe composé usuel en attique àfjLtpiévvufjii a son dérivé en -(xa propre : &y.(fisc!y.a. «vêtement» (déjà ionien- attique, Hp., PI.) mais à(xçÎEOTÇ est tardif, de même que à(X9tECT[j.6i; (D.H. 8,62) var. pour &[i(pia.) analogique de ÈTéXEaa, ne donnerait pas plus de satisfac- tion ; mais voir Strunk, Nasalprâsentien 117. Comme second terme de composé seulement xkXjcevtïji- (Pi.). Pas de dérivés nominaux. Voir aussi Triimpy, Fachausdrûcke 79-81. A côté d'êvTEa existe un verbe dénominatif êv-ruvco (où la quantité de l'u s'explique par un suffixe *-j/^/o-), aor. inf. èvTÛvai (Hom., poètes). Autre présent très rare ÈVTiito (//. 5,720, Thgn. 196). Sens : «équiper, préparer» (un repas, un équipage, etc.), au moyen « se préparer ». Ce verbe est apparemment un dénominatif de hi-cza.. On a pensé que sa flexion en -ûvm était due à l'analogie de àpTÎvto (Porzig, Salzinhall 338). On a également supposé un substantif *èv-nj(; qui se comporterait à l'égard de êvToç comme xXeitûç à l'égard de xXsïtoç, nXrfiiz à l'égard de 7rXî)9oç. D'une manière plus générale, un présent en evTca 352 — nasale peut s'observer à côté d'un thème en s: cf. xûSoç/ xuSalvcd, xdcXXoç/xaXX'jvo), etc. Il apparaît enfin que cette famille de mots, comme le prouve notamment le verbe èvTuvM, comporte le sens général de « préparer, équiper » et que l'emploi de êvxea pour désigner les armes défensives résulte d'une spécialisa- tion. Et.: Obscure. Si l'on admet un suffixe -toç (?) ou -TÛç (?) on peut rapprocher la racine 'sen- qui figure au vocalisme zéro dans àviiw, et au vocalisme e dans ïvapa, aùBévr/jç. La psilose ne fait pas difficulté. êvTEXéxEia : f. terme philosophique créé par Aristote < achèvement, réalisation », par opposition à Suva^tç « puissance ». Composé tiré d'une formule èvTsXèç ëx^iv (cf. vouvéxeta, ouvéxEta, etc.) mais la forme même du premier terme èvTeX-, s'agissant d'un thème en s èvTsXéç, en dénonce le caractère récent et probablement arbitraire, peut-être d'après l\iSeXéxzia « continuité ». D'autre part l'adjectif hTsks/yic, (mss d'Aristote, Thphr., Philon) et l'adv. èvTeXexûç (mss de PI., Lois 905 e) constituent toujours des fautes de la tradition à corriger en èvSeXex^)?. èvSeXexûç : voir Diels, KZ 47, 1916, 200-203, W. D. Ross dans son commentaire de la Métaphysique 2, 245 sq., A. J. Festugière, Révélation d'Hermès Trismégiste III, 188, n. 6 et 257 sq. cvTcpa, voir èv. lvTecaXu(i(iévoç. Sens déjà incertain dans l'antiquité, mais le scholiaste comprend « strictement enveloppé, de sorte que la forme du corps ressorte ». La glose d'Hsch. est confuse : èvTe-nJTT&>(j.èvo(;, èYXE>caXu[i.nèvoç tJ) TtpéauTTOv T(ô IfiaTlù) % xsxulptiç, le mot est repris avec le même sens A.R. 1,264, 2,861 ; en outre Q.S. 5,530 avec le complément èv xovtDv'qs> voir alij;a. Ê^aXos : adj. « qui sort de la mer », épithète de poissons (Emp. 117, où on pourrait voir un composé de âXXojxœt), « hors de la mer » (hellén. et tardif). Le mot figure comme variante mal attestée Od. 11,134 = 23,281. Et. : Hypostase de è^ àX6ç. Hypothèse arbitraire de Leumann, Hom. Wôrier 55, n. 24, qui pense que le composé serait issu de la variante homérique. è|âvTTis, voir sous écvTa. €|amvT)s : dor. et éol. -âç, adv. « soudainement » (Hom., Aie, Pi., Hdt., Hp., parfois en attique, mais jamais chez les trag.) ; grec hellénistique et tardif aussi IÇâTTtvâ (d'après les adverbes en -a). Adj. dérivé èÇaTttvaioç (Hp., X., Plb., Call.) avec l'adv. -aitoç (Hp., Th.). Et. : Fait penser à èÇaîçvTji;, mais reste obscur. On a évoqué àtpap, lïtpvco (StrOmberg, Preflx Studies 56) qui sont loin. e^aoTis, -toç : f. « bordure » d'un tissu, « frange » (Samos iv« s. av.), notamment au pi. « étoffe effrangée, charpie » (médec.) avec la graphie ë^eaxiç chez Gai. 18,2,791. Mot ionien. Et. : Terme technique peu clair. L'explication par *ëÇ- av-oTiç, nom verbal de è$avt : pr. «verser à terre» (Ar., Ach. 341, Guêpes 993, D.) « vomir, évacuer » (Hp., ion.-att.), aor. ÈÇyjpâaa ; dérivés tardifs èÇépâfxa « vomissure » (NT), -épâatç « bavure de couleur » (pap.)- Sur le grec moderne Çepvtô, èÇépaaa « vomir » voir Grégoire-Goossens, Byzaniion 13,399 sqq. Autres formes constituées avec d'autres préverbes : àTtepâco « vomir, répandre » (ffisch., Ag. 1599, avec tmèse, Thphr., Str.), plus àTtépôtatç (Thphr., Plu.). En outre : 8i- (Plut.), avec 8iépa\ia. « entonnoir, passoire » (Plu., pap.) et p.-ê. Stàpa(J.a « passage » (pap.), xax- (Str., Plu.) ; xaTsÇ- (Arr.), (xet- « transvaser » (Plu., médecins), cuv- « verser ensemble » (Arist., Ath., variante chez Isocr. 5,138). Le simple èpâo) figure chez Hsch. : èpâtrat • xEVÔaai ; création de grammairien plutôt qu'archaïsme. Et.: Se fondant sur une scholie d'Ar., Guêpes 993 (èÇepâdco • elç ttjv ytjv pteTaSaXô, ïpa yàp •») T'i). Debrunner, /F 48, 1930, 282 explique ces verbes de façon très plausible comme dénominatifs de ëpa « terre » : èÇepâv « verser à terre ». Mais le sentiment du rapport avec le mot ëpa, devenu hors d'usage, s'est perdu. k^erâï,<ù, voir tT(i.Z,(ù. éÉTÎs : sdv. « en ligne, à la suite, successivement » au sens local ou temporel {Od., ion.-att., grec hellén. et tardif) ; èç-e?^;, ion. ètt- (ion.-att., etc.), xa9e5î)ç [Ev. Luc. 1,3, Plu., JEl.) ; d'autre part èiei-qc, {II-, Od.), èç-, xa6-EÇEÎ7i(; (Orph., Opp.) ; enfin é^av dans divers dialectes doriens (Schwyzer 227, Théra, 290 Rhodes). Tous ces mots ont le même sens. El.: Ces adverbes proviennent d'un substantif affecté d'un « issu de ix^aQxi « s'attacher à, suivre ». Il existe d'autres formes de même sens bâties directement sur èx- avec d'ailleurs un suffixe -e; : ènsxéc,, ètcexeï, ttotexeï (voir sous ëx")- Le détail des faits reste obscur. 'EÇî)? est certainement une forme de gén. et s^av (où la quantité de l'alpha est inconnue) un accusatif. Selon Schulze, Q.E.p . 293 il s'agirait d'un subst. *sÇa, gén. s^âi; ; on pourrait le comparer à 86Ça si Sà^tx. est ancien. Bechtel, Lexilogus pose après d'autres un adj. *È$6(; qui pourrait se situer à côté d'adjectifs en -cjoç comme XoÇ6ç. Aucune de ces explications ne rend compte du doublet hom. é^slïjç qui pourrait être un génitif féminin d'un adj. *èÇeioç, peut-être dérivé de SÇtç attesté dans la glose iZ,eia. ■ Ta èÇï)ç (Hsch.). Il serait possible comme le voudrait F. Solmsen, Beitrâge 240 de voir dans éÇt]? une contraction de éÇetrjç, mais en ce cas c'est éÇav qui reste à part. 6|iç et EÏÇacît (selon Leumann analogique de 'tCTatji) reposent sur *fs-fiK- avec vocalisme zéro (cf. M. Leumann, Celtica 3, 1955, 241 qui croit que hom. èotxcoç recouvre *Fs-Fiy.-fç était une forme à vocalisme e sans redoublement. Hdt. a oTxa, oîxaai, olxciç qui pourraient être des formes sans redoublement ou avoir perdu la voyelle initiale par aphérèse de la première syllabe, cf. Bechtel, Gr. D. 3,93. Selon Rix, Munch. Stud. Sprachwiss. 19, 1966, 103-113 oîxciç, oïxaos, -ov : épithète de la vigne de sens incertain (pap.). Probablement pourvu d'une àçï), d'une prise, accrochée (?), cf. Moulton, J. Hell. Slad. 35, 1915, 55. èireî : conjonction de sens temporel et causal « après que, comme, parce que » (Hom., ion.-att., etc.) ; le sens causal est peut-être issu du sens temporel, toutefois il s'observe déjà chez Homère ; parfois déjà chez Hom. sans valeur vraiment subordonnante. Thessal. ÔTtsi (BCH 59, 1935, 55 sqq.). Volontiers souligné par une particule : knzi. TS (Hom., Hdt., Milet), insi Sv) (Hom., la valeur de Sy) y est toujours sensible, cf. J. Wackernagel, Sprachl. Uni. 31 sq.) et ItteiSy) (ion.-att.) ; dans l'épopée on trouve également tnz\ ^ « car vraiment », autres particules plus rares : écpa, ys, TOt ; avec la particule modale inel xe (Hom.), imi àv et avec crase stctjv (Hom., parfois attique), et à partir du iii= s. av. ÈTrâv ; l'ionien a aussi èTcsàv (Érétrie, Hdt.). Voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,658, BoUing, Gl. 38, 1959, 18-38, Knebel, ibid. 38-43. Et.: De ètt-el ; à in(i.) répond Ô7t(î) en thessalien. Pour le second élément, cf. eI, donc un thème non relatif. èireîvio, -o(j.ai : prés. « presser, pousser, hâter » (Hom., ion.-att.), impf. inziyo'i (Od.), ■i^TtËi.Yov (Pi., S.) ; au moyen « se presser, se hâter ». Les thèmes autres que le présent sont peu usités : aor. actif ■i^TTEiÇa (Hp., Ep. 17, Plu.), passif YiTTEÎxQi^v (Th., PI.), fut. ÈTCStÇojiai (^sch.), pf. ■i^TTEiyfxai (J., etc.). Formes à préverbes : èÇ-, rcpo-, CTUV- et surtout xaTETTEÎyco qui est la forme usuelle en attique. Hdn. Gr. 2,436 cite comme éol. ettoîy"- Rares dérivés nominaux : inzi^ic, « hâte, urgence » (J., Plu., Luc.) avec ènziï,\]xo(; «pressant» {P. Oxy. 531, — 357 èirqTpi|ios II» s. après) ; en outre kneU-rrfi * quelqu'un qui presse » ou « hâte » {EM 356,34) avec eneiy.Tiy.6i (Sch., II. 11,165) ; èTteiYwXï) « hâte » [EM 356,34). Anthroponyme 'EraiyEuç (//. 16,571), le sufflxe -sue, comme déverbal étant remarquable. Et.: Rien de sûr. Brugmann, IF 29, 1911, 238 sqq., encouragé par l'éolisme èTro^Yco cité par Hdn. rapproche otyvuiJit « ouvrir », lesb. èei-pf)v en posant le sens « faire céder, taire aller ». êireira, Ï7reiT£(v), voir cîxa. êirevTivoBe, voir àvTjvoBe. èireviréTU : impér., èTtévTroi opt. (Élide, Schwyzer 409, Buck, Greek Dialects, n» 61) « imposer » (?). Sens incertain et étymologie ignorée ; voir des hypothèses dans le commentaire de Schwyzer et l'index de Buck. êirepea : (Aie. 208 L.P.), xaTéTrEp0e{v) (Aie. 357 L.P.). Fait sur èizl d'après le modèle de gvepOa, -6s, ÛTrepôa, -Ôe. Mastrelli, St. it. fil. dass. 27-28, 1956, 272 sqq. cherche à dégager un suffixe comparatif *-er-, '-ero-. Êirepos : « bélier », voir elpoç. Èiréprepa : [isîÇw, yod \)<\)7jk6zspa. (Hsch.), p.-ê. faute pour ÛTT^pTEpa. Autre hypothèse chez Mastrelli, /. e. sous ÏTTEpéa, qui associe en outre înspùcc., alb. epërë « qui se trouve en haut », et, certainement à tort, feepoç. èirecrgôXog : « qui attaque avec des mots, qui injurie » (II. 2,275, A.R., AP) avec ènea&o'Kiri «injure » (Od. 4,159, poètes tardifs) et ènsaêoXéw (Lyc, Max.). Composé : pour -poXoç voir sous ^âXXco, pour ènsa- voir inoç ; seul exemple du vocalisme e du sufflxe sigmatique dans ce mot servant de 1^'' terme de composé. ktrkroaae : aor. sigm. = èr^xe, avec le part. nom. sg. m. èTtiTÔcrCTati; « atteindre » (Pi., P. 4,25, 10,33). Et.: Inconnue, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 755, n. 2. éireca-n)6oX7) ■ Ta èmêâXXov (E., Fr. 614, 750) avec yarn^oXia (Nie). D'où ^ÎQoXov dans ^^oko''/ ^(xap • yot.Qo âTravTÔcjtv sîç Taùràv r) eîJxatpov, bpôv (Hsch.), cf. Call., Fr. 767. Et. : Noms verbaux de èm-, xaTa-pàXXa> avec un -y)- (grec commun -ôt-) non étymologique mais analogique de in-, yitx-ijyooç, -7)(aoi66ç, etc. Mais cf. aussi sous à6oXÉ(o. èirT|YKevî8es : '• « bordage de préceinte ou plancher (?) dans un bateau » [Od. 5,253 hapax). Et. : Apparemment, ce qui recouvre les àynoivEç ou *àYx6vE; (?), qui seraient les membrures du bateau; hypostase avec allongement de l'initiale du second terme et suffixation en -i8- comme dans (javtSEÇ, etc. Le voca- lisme e du sufflxe est un archaïsme remarquable. Il faut remarquer d'autre part : 1 ) qu'une forme *àyy6\ie<; n'existe pas mais seulement avec vocalisme long du suffixe àyxôivEç ; 2) que nous n'avons pas d'attestation de ce mot dans la construction navale. èirT|€Tav6s : (avec synizèse de ije, H. Herm. 113, Hés., Tr. 607) adjectif épique de sens apparemment vague « abondant » souvent dit, semble-t-il, de provisions, cf. Od. 7,99 èmfjExavàv yàp Ï/Eanov, d'eau qui coule, etc. {Od., Hés., Pi., alex.). Et. : Il est naturel dans ces conditions de chercher dans la direction d'une idée de durée. Le rapprochement qui a été proposé avec odsi, altov est impossible, mais on peut penser que le mot signifiait d'abord « qui dure toute l'année», cf. {f)éToç, èn-é-zeioç, etc. L't)- peut être analogique comme dans ÈTrrjêoXéç, ou recouvrir un -i- métriquement allongé. Quant au sufflxe -avo-, il se trouve en alternance avec -aX- dans êxaXov, cf. Benveniste, Origines 45. Analyse un peu différente et compliquée chez Brugmann, Grundr. IP 1,285, Schulze, Kl. Schr. 74, n. 1. èirT]\uYâ5o|xai, ètt^XuÇ, voir yjXùyT). €irT|Xus, voir èXeûaoy.ix.1. èiriîpeia : f. « mauvais traitement, menace » (Th., orateurs, Arist., etc.) surtout employé en prose nouv. attique et postérieure. Dénominatif : è7tï)pEâ^M « menacer » (Hdt.), « mal- traiter » (attique) ; on a en arcadien (Buck, Greek Dialecls, n" 19) ènripsiâ'C,<ù avec la diphtongue -Et- attendue mais avec un -tj- difficile. Dérivés : èny\psa.Gy.6ç déflni par Arist., Rh. 1378 b « empêchement aux volontés d'autrui, non pour son avan- tage, mais pour contrarier cet autre»; avec -aaTTjç (Sm., papyrus), -aaTtxoç «insolent» (Com. Adesp. 202, etc.). Ces termes subsistent en grec moderne avec un sens affaibli. Et.: Suppose un adj. *è7t-Y)pT)ç et semble pouvoir se rattacher à dtpEÎT), apoç (voir sous àpEÎT)). Mais l'éta dans une inscription arcadienne du iv^ s. av. pourrait donner à croire que I'y) ne repose pas sur 5. Voir ipsa-yj)keXv. kirr\p€T\ioç, voir sous èpÉacico. kirr\Tr\'5, -ou : m. [Od. 13,332, 18,128), ÈTTTjxéeç f. n. pi. (A.R. 2,987, cf. Fraenkel, Nom. ag. 1,32, n. 2, Lobeck corrige èttyjtiSeç) « courtois, gentil, bienveillant, sage ». Nom d'action ètctjtÙi; f. (Od. 21,306) « bienveillance, courtoisie », cf. Benveniste, Noms d'action 66 ; avec le doublet postérieur ÈTcrjTEia f. (A.R. 3,1007). Et. : Vieux terme obscur. Wackernagel, Spr. Unt. 42, n. 2 évoque in<ù, répondant à skr. sdpati « soigner, s'occuper de, honorer ». Il faut admettre un élargissement -7]- comme dans è8y]-tu; et une psilose. liriÎTpiiiog ; adj. employé presque uniquement au pluriel «serré, l'un sur l'autre» [II. 18,211 et 552, 19,226, «irr]Tpi^os — 358 — A.R.), au sg. chez 0pp. et Q.S., au sens de « serré, fort », etc. Opp. a également TtaveTrriTpifxoç (C. 3,172). Et. : Le sens est vague et n'apporte qu'un faible appui à l'étymologie des Anciens, reprise par Bechtel, Lex. s.u., et qui tire l'adjectif de î^t^piov « chaîne d'un tissu ». Critique chez Arbenz, Die Adj. auf -ijxoç 25 sqq. Le skr. a des adj. en -trima-, mais l'hypothèse d'un suffixe -Tpijxoç en grec ne fournit pas d'étymologie pour ce mot. êiri : et èm, préverbe et préposition « sur, en présence de, en cas de, vers, au temps de, outre », etc. (avec le génitif) « sur, contre, après, selon, dépendant de » (avec le datif), « vers, contre, durant » (avec l'accusatif), voir pour le détail Schwyzer, Gr. Gr. 2,465 sqq. Fréquents emplois comme préverbe avec l'idée de « vers, contre, en plus, ensuite », etc. Sens parfois affaibli comme dans feaivoç, ÈTTaivéû). Sens adverbial « en outre », etc. chez, Hom. et Hdt. Phrase nominale im « il y a, il subsiste » (Hom., iEsch.). Epi est attesté en mycénien comme préposition et en composition, mais moins souvent que opi. Les exemples les plus clairs sont des composés, cf. epikorusijo de >c6puç ; voir Chadwick-Baumbach 192. Le mot subsiste en grec moderne. Et. : Vieux mot indo-européen attesté en indo-iranien et en arménien : skr. dpi, av. aipi, v. perse apiy, arm. ew. Avec vocalisme ôtii-, voir ÔTttÔsv. Avec vocalisme zéro *7ri-, dans méÇto, cf. skr. pi-, lit. -pi. Cf. Pokorny 323. èiriaXÉs : TepTrv6v (Hsch.) ; de même è]7n.aXv) oL6àÇso9ai Taïç éopTaîç oùx o^aaiç èÇ aÛTÔiv. El. : Composé de km- et d'un second terme au vocalisme zéro qui répond à ttoÙi; et à TteSâ. Même vocalisme zéro dans skr. upa-bd-à- « piétinement », av. fra-bd-a- « pied de devant ». On ne sait si l'alpha bref du nom. ace. sg. vient d'un suffixe -ys^ ancien, ou est analogique. lirieiKi^S, voir ïoixa. èirieiKTOS : le plus souvent (chez Hom. toujours) avec négation oùx èTttstXTOV ((iévoç, ctOévoç, ttsvôoi;), cf. aÔévoç oùx ÈTrkixTov (//. 8,32) ; également avec [jt^voç, TuévÔoç « qui ne peut céder, invincible », etc. Le sens de «intolérable» {Od. 8,307, Luc, Aslr. 15) s'explique aisé- ment. Mot homérique, exemples littéraires en grec tardif. Et.: Apparemment adjectif verbalde *£7ri-(/')etxto, cf. (/"jsîxco. Hypothèse divergente et peu vraisemblable de W. Schulze, Q. E. 495, n. 1, qui, s'appuyant sur EM 638,39 oùx èTTiEixTàv ■ où vi,xti(jtEvov, rapproche lat. uincO « vaincre », got. weihan, v. irl. flchim « combattre ». ÈTriEio-o^ai, voir sl<;o\j.ca. Èiri^apÉcd ; «s'attaquer à, fondre sur» (E., Ph., 45 Rh. Ail [ici mss -XjxtzX]), d'après Eust. 909,28, arcad. pour è7ti.6apéoj. Hsch. donne èTrsÇàpifjXEV • è7iE6âpuvEv. El. : Inconnue. Malgré la glose arcadienne Çépsôpa • pàpaOpa (où la labiovélaire se trouve devant e), il n'est guère possible de rattacher le mot à È7ci6apéco. Hypothèse de Hoffmann, Gr. Dial. 1,102, cf. Çcop6ç, Çâ-X7), etc. èiri5âeXos '• «violent» dit de la colère, x<^^°? (-f'- 9,529), adv. -ôiç ()(aXE7raivei.v II. 9,516, (isvEaîvEiv Od. 6,330, épEEÈVEiv H. Herm. 487). Pour l'accent final, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,618, mais dans ce cas il peut être analogique des adverbes tirés de thèmes en -s; autre adv. ÈTitî^âçEXov (xoxioucra A.R. 4,1672). En outre, sans le préverbe ÊTtt-, probablement par recherche d'archaïsme, î^âçEXo; (Nie, Al. 556, EM 408,17), î^açEXéç et î^açEXôiç (Hsch.), i^açEXYjç (Suid.). Et. : Terme expressif, archaïque, sans étymologie. Bibliographie chez Frisk. Mais Ça- est presque sûrement une forme éolienne de Sia-. èirnîpavo9, èmriçioc,, voir sous -^pa. ÈtrîOuixgpov, voir 6ù[A6pa. èiriKapcrios : « en travers », s'oppose à eùOùç, SpÔtoç (Hdt., Plb., etc.), distinct de TcXàyioç «oblique»; le seul ex. hom. Od. 9,70 est dit de vaisseaux : il s'agit de bateaux qui ne gouvernent plus et qui dérivent pris en travers, cf. sch. ; Eust., à tort, comprend « tête la première, piquant dans la lame » ; dans les pap. ÊTrixàpctov désigne un vête- ment. Avec un autre préverbe : È^xàpatoç « en travers, qui coupe » (Th. 2,76, 6,99, grec tardif). Formes sans préverbe, probablement tardives : xâpaiov " TrXàyiov (Hsch.), -laïc, (Suid.). Et. : Le rapport avec xetpew, èTrixsCpeiv est probable. Dans le détail on peut poser comme intermédiaire un adj. verbal *l7n,xapT0ç (cf. ày.ëp6aio<; de éc(x6poToç, etc.). Toutefois le radical présente parfois des formes élargies par un s qui s'est maintenu, cf. à-xepae-x6(AY)ç, xopaiv ■ xop[x6v (Hsch.), p.-ê. xépaT). Le baltique et le slave ont créé parallèlement lit. skefsas « en travers », v. pr. kirscha « au delà », russe âerez « à travers » qui reposent sur * (s)qer- t- « couper ». Un rapprochement avec ètcI xàp « sur la tête » est exclu malgré Bechtel, Lex. s.u. ÈiriKEpas, voir xépaç = TfjXi<;, fenugrec (Hp. d'après la forme des gousses (Strômberg, Wortstudien 33). èiriKOKKâcTTpia : f., épithète de y)x<»> «répétant, imitant le bruit de » (Ar., Th. 1059) avec p.-ê. le masculin ÈTTixoxxaCTTï]? (conject. dans Timon 43) ; le suffixe -Tpia est un morphème de fém. de l'attique courant. Un verbe È7n.xoxxâî^ù> est posé par Ar. Byz. chez Eust. 1761, 26. Tous ces mots reposent sur une onomatopée. Cf. x6xxu ? ÈiriKÔKKOupos : * TrapaTTipTiT^ç èv cxaStcp Aàxiocriv (Hsch.), voir Latte s.u. 359 — ïXtîs Trapà èirÎKOupos : subst. et adj. « troupes qui secourent, alliés » (Hom., Hdt.) d'où « troupes auxiliaires, mercenaires » (Th., att.) ; d'autre part au sens général de « qui aide, qui porte secours, qui protège » (ion.-att.). Terme visiblement d'abord militaire. Dérivés : êTtixoupi>c6ç « composé de troupes auxiliaires » (Th., PI.), èmxoùptoi; épithète de divinité (Paus.), èmxoupta f. « aide, secours, forces auxiliaires » (ion.-att.) ; verbe dénominatif ÈTrtxoupéco « porter secours; être allié » (//. 5,164, ion.-att.), également employé avec un sens général t secourir, aider » (ion.-att.) avec les dérivés èmKoûpiQCTK;, èTnxotipYifxa, è7ri>coupY)Ti>c6ç (ion.-att.). Terme militaire d'origine, concurrencé par poYjOéu. Surtout attesté en ionien-attique, voir E. KretsChmer, Gl. 18, 1930, 98 sq. Dans l'onomastique, a fourni le nom 'ErcUcupoi; (E. Kretschmer, o. c. 98). El.: Mot complètement isolé en grec. On pose *È7t£- xoptioi; qui serait un nom d'agent répondant à un verbe perdu, lequel est attesté avec vocalisme zéro dans lat. curro de 'k^s-O (voir sur ce mot Ernout-Meillet s.u.). Cf. Pokorny 583. ÈiriXâts, voir sous 2 Xatoç. èiri|xrîSiov, voir (iyjSiov. êTrilitiXîs. voir [i^Xov. èirîvTiTpov, voir veto. 1 6ir(|€VOS, voir Çévoç. 2 èirî^cvos : èmxâôvtoç (Hsch.). El. : On a posé un dérivé du thème de x9<>>'>', nom racine issu de 'g^h-^lotn- (cf. Hoffmann, Festschrifl Bezzenberger 80; E. Fraenkel, Gl. 35, 1956, 80-81). Sur la gutturale complexe de l'initiale, voir M. Lejeune, Phonétique, § 25 avec la bibliographie. L'évocation de ^evûveç ■ oî àvSpôiveç Û7tà Opuyûv (Hsch.) par Pisani, Anales de fil. cl. 6,213 qui suppose ainsi que le mot serait phrygien, est sans fonde- ment, cf. sous ^évoç. êtriltivov : « billot d'un hachoir » (iEsch., Ar., Eust., Hsch., etc.) : voir la note de Ed. Fraenkel au vers 1277 A'Ag. d'^ffisch. Il est difficile de fixer l'antiquité de la glose Ç7)v6ç • xopfiéç (Suid.) t tronc équarri ». El. : De Çatvtù plutôt que de Çéto. ÈmopKOSt voir Spxoç. Imoupos, voir ôpo[xai. èTTioûcrios : épithète de àpTOç dans le iVT {Ev. Malt. 6,11, cf. Ev. Luc 11,3) traduit dans la vulgate latine quotidianus, puis en français p. ex. « de tous les jours ». Autre exemple du mot : èTriouat[tov] {Sammelbuch, n" 5224, 20 dans un texte de contenu économique). L'interprétation comme dérivé de tj ÈTtioGaa ^[xépa « le lendemain » ne donne pas une signification satisfaisante. Il faut donc admettre une dérivation de èni -ri)v oScrav (rjfxépav), le pi. neutre èTTioÛCTia attesté par le gén. pluriel tnioualltùw] = lat. diaria confirme l'explication. Voir surtout Blass-Debrunner- Funk, Greek Gramm. of Ihe New Teslam., § 123 avec l'appendice, et l'article de Foerster dans le Theologisches Wôrterbuch de Kittel, 2,587-595. è-iriiraKTÎS) -tôoç : f. [avec la variante ÈTCtxaxTtç]. plante que l'on a voulu identifier avec l'herniaire (Dsc. 4,108, Plin. 13,114, 27,76). El. : Serait dérivé de *ê7n7râxTO<; « renforcé, fermé », cf. sTriTTTiYvuiji!. et sTTiTrâxTiiw, et pour l'alternance Wacker- nagel, Spr. Uni. 11. Serait ainsi nommée à cause de ses vertus cicatrisantes, cf. Strômberg, Pflanzennamen 89. Mais voir aussi André, Lexique s.u. epicaclis. €iriiraTpô<|>iov : n. nom du père (Schwyzer 462 A 28, béotien, Tanagra iii« s. av.). Dérivé en -to- de *è7tl TraTpéçi qui comporte la désinence instrumentale -91 cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,551. iirnrXa : n. pi. (-ov très rare) « biens mobiliers, meubles, ustensiles » (Hdt., ion.-att., pap., etc.). Souvent opposé aux « biens immobiliers ». El. : On admet, de façon assez plausible, un rapproche- ment avec èjri7réXo(iai, et un sens tel que « qui se trouve à la surface (?) » (le mot est opposé à ïyysia) ou «qui peut se mouvoir » : vocalisme zéro comme dans Sî-çpoç. A été déformé par diverses actions analogiques : iTrÈTrXoa dans les manuscrits d'Hdt. 1,94, pap. (d'après Imizkziv, cf. èTTÎTrXoov), sTttTToXa (GoUitz-Bechtel 1365, Dodone) d'après èTrmoXr), cf. PoUux 10,10, où fciTtXa est rapproché de êTTlTToXY). Le grec moderne a gardé i-KiTÙJx « meubles », etc. ètrîirXoov : n. (rarement èTttTrXooç m., Cf. Hdt. 2,47) = SépTpov chez Hom. * épiploon, tablier, repli du péritoine devant l'intestin grêle » (Hp., Arist.). Autres formes du mot p.-ê. IttîtiXoiov (Philetaer. Com. 17), ÈTriTràXaiov (Eub. 95,3), qui repose sur un rapprochement d'étymologie popu- laire avec èTTiTtoXr]. Composés médicaux iTCiTtXoxïjXr), etc. El. : On a souvent rapproché lit. pliv'è « peau fine » (du lait, p. ex.), russe plevà « fine membrane », Slovène pléva « paupière ». Ces rapprochements ne rendent d'ailleurs pas compte du préverbe km-. Hypothèse séduisante de Strômberg, Wortstudien 65 sq., qui voit dans èizl-nXoov un nom verbal de iTti-TcXsîv « nager, flotter au-dessus » ; il rapproche par exemple àxpoTrXooç « qui surnage, est â la surface », dit de veines, etc. èirnroXfjs • adV. et prép. «à la surface de, superficielle- ment », etc. (ion.-att.). Assez nombreux dérivés : èTriTrôXaioç «superficiel» (Hp., ion.-att., etc.), noter kmnàXoiia. — ÈTTiTrXa [Lois Gorl. 5,41); verbe dénom. ÈTtOToXàÇto «être à la surface, l'emporter, prévaloir, être courant » (Hp., att., Arist., etc.), avec les dérivés È7n.Tr6Xaai(;, -aajxàç (Hp.), enfin è7TiTcoXaaTtx6ç «qui reste à la surface, indigeste » (H p., Arist.), mais s7ti7roXa(jTi.xtù(; « de façon à tout dominer » en parlant d'un cri (Plb. 4,12). De sTrmoXïji; ont été tirés de rares ex. d'un subst. èTTt7toXY)(-à) « surface » (Schwyzer 89, Argos in« s. av., Aret., Gai.) d'où ÉTcwoXeuoj liri'iroXfis — 360 «être à la surface» (Ml.). Enfin le toponyme 'EmTToXat plateau près de Syracuse, f. pi. (Th., etc.). 'ETtOToXaîoç « superficiel » avec èTTiTtoXaiô-ojç, etc., subsistent en grec moderne. Et.: 'EttitoX^ç a été interprété par Schwyzer, Gr. Gr. 1,625 en *ènl rcoXîji;, mais il est vain de se demander si inl fonctionne comme préposition ou comme préfixe. Le rapprochement souvent fait avec TtéXojxai, ttôXoç de 'k^el- est acceptable, cf. d'ailleurs ïretTcXa. Les tentatives de relier èmnoXrjz à la famille de 7taXà(i.Yj avec suédois fala t. « plaine sans arbre », v. si. polje « champ », etc. (cf. Frisk S.U., Persson, Beiiràge 1,228) ne semblent pas heureuses. Dans ÊTTiTtoX^ç l'idée de surface exprime non pas la notion d'étendue, mais celle de ce qui est au-dessus. ÈiTippoGos, voir péeoç. èiriCTiov (Itceîctiov) : n. = êtpYjSatov « région du pubis » (Hp., Arist., Lyc, Gai.). Parmi les lexicographes, Suid. affirme que cela se dit de la femme, Hsch. de l'homme et de la femme. Voir aussi PoUux 2,170,174. Et. : Obscure. La quantité longue de l'iota à la seconde syllabe est certaine. Pourrait-on justifier un composé de èni et 't'croç (Ictoç en poésie ionienne) ? èiriv « qui s'y connaît, qui sait » (Orf., ion.-att.), avec l'adjectif dérivé è7tiaTï)[jtovix6(; « capable de savoir, qui concerne la science » (Arist.), le mot se rapportant autant à èTTiCTT7i[j.if) qu'à èTrraTfjfitov ; et le subst. è7rt(TT!ri|xo(jiivr) titre d'un ouvrage de Xénocr. ; doublet thématique secondaire de èTTiCT-nfjfitov : tnla-rruLo^ (Hp.), cf. (icvai(jt.oç à côté de àvatjAMv, etc. Il existe deux verbes dénominatifs, d'ailleurs rares et tardifs : èmain]y.o\/L- î^ofjtat « être rendu sage » (LXX), l7n(jTiQ(j.6o[jiai, même sens (Aq.). Le substantif le plus important est èTrta-n^fiY] (ion.-att.) qui correspond bien à èjrtaTajxai « connaissance pratique, capacité à», cf. PI. Gorg. 511 c tKiarrwxi) toG veïv ; mais le mot s'applique à la connaissance, à la science (opposé à 86Ça, PI., R. 477 b), voir Snell, Die Ausdrûcke fur die Begriffe des Wissens 81 sqq., R. Schaerer, 'Ema-r^fiT] et Tt/Yi], études sur les notions de connaissance et d'art; l'ig de Itticttyijxy) vient de l'influence de [xvT)(i7j, fii[i.y], etc., cf. aussi è7Ti.c;Tri(j.os : nom d'un fonctionnaire (Théra, Schwyzer 227,199), avec p.-ê. [èmaloçEÛto, /G IX 1,691 (Corcyre). èirioTiîS) -'i'foç : p.-ê. «étal» {Inscr. Délos 340,11, II» s. av.). Si l'interprétation est exacte, pourrait reposer sur 'stâ- de ïcrrj^i, cf. sous è7rta-7iov. êirîoTiov : n. « remise d'un bateau tiré sur la rivage » {Od. 6,265). Expliqué par Aristarque (Sch., //. 2,125) comme valant xaxdcXufia et considéré comme une forme ionienne issue de ion. è-Klcrioç = èçéciTioç. Et. : L'explication d' Aristarque se heurte à deux diffl- — 361 — €irop.ai cultes qui ne sont peut-être pas dirimantes. D'une part l'image du « foyer » d'un navire est déconcertante ; de l'autre les manuscrits d'Homère ne connaissent que les formes àvéuTioç et èçéoTioç (mais il peut s'agir d'atti- cismes, la graphie ionienne ayant été conservée dans un terme obscur et isolé). Il est toutefois plus plausible de voir dans le mot un dérivé de *èT:i-c-:â- (cf. îcsti]\i.i et V. perse upa-slâ- « secours »), voir Risch, Wortb. der hom. Spr. 107. lirîoTios : f- chez Anacr. 427 P rctvouaa tyjv ènlanow, cité par Athen. 10,446 f. qui glose le mot par àvtauna, de àviaôtû « donner une part égale de vin ». Le mot xiiXtS est sous-entendu ; tnioTioc, doit valoir èçétJTio; et s'appliquer à la coupe versée en signe de bon accueil près du foyer. Èiriax«pû : adv. « en se tenant, l'un après l'autre, successivement» (//., Simon., Theoc, A.R.), adverbe tiré d'un instrumental. De même èvcr/epci (A.R. 1,912) ; mais on lit chez Pi., /. 6,22, etc. èv cyepîç) en deux mots et avec l'iota souscrit du datif. Enfm Hsch. a la glose (chypriote 1) lo/sp" ' sÇrjç mais cf. Latte s.u. ; voir Schwyzer, Gr. Gr., notamment 2,469. Il faut donc poser un substantif *axeç>6<; ou *(sxep6\i « continuité, suite ». Adjectif composé par création d'un thème en s iXo-oxspriÇ, fd'un seul morceau, total, global, général», etc. (Hp., Diph., Arist., etc.) ; le mot avec son dérivé èXoct/épeia «vue générale», etc. (Str., etc.) a tenu une grande place dans le vocabulaire du grec hellénistique et tardif et subsiste dans le grec puriste. Il est douteux que le nom du pays des Phéaciens SxsptiQ soit dérivé de *(Jxepo<; : « côte ininterrompue » ? Le rapport avec le radical de ïx^^Sai, ax^oBai, etc., est évident; cf. d'ailleurs tlTjZ. ÊiriTâppoBos : m. et f. « qui porte secours », dit notamment de dieux intervenant dans le combat (8 ex. hom., en outre Terp. 4 D [d'authenticité douteuse], oracle chez Hdt. 1,67). TàppoGoç (Lyc.) est une formation secondaire. Et.: Obscure. Rapport quelconque avec le synonyme èTttppoeoç. Hypothèse de Schwzyer, Gl. 12, 1923, 15 sqq. et Erhlich, Betonung 54. Autre combinaison de Brugmann, B. ph. W. 1919, 136 sqq. èirÎT6|, voir tIxtu. èiriTTiSés : « à dessein, à cette fin » (//. 1,142, Od. 15,28) ; ensuite proparoxyton Itt^ttiSei; (Hdt., Ar., ion.- att.) « exprès, à dessein », dor. èrctTâSsi; (Theoc. 7,42) : le déplacement de l'accent peut être dû, soit à l'emploi adverbial soit à l'expressivité, cf. écXifjBeç, x<^P'^- Composé avec è^- signifiant «complètement» (ion.-att.). Dérivés usuels : è7riT;fi8Ei.oç (dor. sTTiTâSstoç) « bien adapté, convenable, utile » en parlant de choses et de personnes (ion.-att.) ; emplois particuliers èmTr)8si.ot; « ami », Ta èm-riiSeia. « les choses nécessaires, les pro- visions » ; d'où èmTr)Ssi6Tr\ç « convenance » (ion.-att.). Il a été créé un verbe dénominatif è7riT7)8euco (aor. èrtE-oiSeuaa, pf. èTtiTET^SsuJca comme s'il s'agissait d'un véritable verbe composé) « s'occuper de, s'appliquer à », etc. ; la dérivation en -eiitù insère le mot parmi les nombreux dénominatifs en -eûco désignant une activité habituelle, etc. ; d'où les noms d'action èmrtiSsxjcic, « occupation, pratique de » (PI., E.) et è7nT/)Ssu(ji,a « occupa- tion, genre de vie », etc. (Th., PI., etc.) avec è7tt-ni8eu[iaTtx6<; (Phld.) : sur le sens de ces mots, cf. Des Places, Lexique s.u. Sur crét. èraxàSoufia, voir Bechtel, Gr. Dial. 2,661. Nom d'agent tardif èTtiTTiSeuTï]? (J.), avec -tixÔi; (Andronic. Rhod.). Le grec puriste utilise encore è7ti.Tr]Seioç « habile, propre à », èTti-niSEÙOfxai « être habile, s'appliquer à », è7riTÔ8EU|xa « métier », etc. Et.: Obscure. En admettant un thème en s ancien, on a posé *TâSo<; et on a évoqué un rapprochement unique et lointain avec l'osque tadail, de sens mal otubii, icenseat » ou « uideatur » ; v. Bechtel, Lexilogus s.u. Selon Brugmann, le thème en s étant un procédé de formation, èTrixâSéç reposerait sur le démonstratif neutre pluriel précédé de ènl : èizi tSSe (avec un alpha long anomal en grec I), cf. Grundr. ÏV, 684. Autre hypothèse du même, Demonsirativ 140 sq. èiriTTiXîs, voir -niXtç. èirÎTupov, voir Tupéç. êirwoYaî, f. pi., voir Icoyï]. êiro)i.ai : imparfait el7t6(xir)v, f. ëiJjo(jt.ai, aor. éCTTT6|iY]v, inf. CTTréCTOat {II., ion.-att., etc.) ; les formes étiTréoeai, -6(j.svoç, -ot(ji.7)v sont parfois attestées comme variantes chez Hom. mais sans que la métrique les impose : aucun exemple sûr de êctti- hors de l'indicatif chez Hom., pas plus qu'en ion-att. ; ion- n'est assuré hors de l'ind. que chez A.R. qui fournit aussi un présent éans-zai ; il n'y a donc pas lieu de poser un aoriste à redoublement {'se-sk"-), et l'aspirée sur l'augment de étî7T6[iif)v est analogique de celle du présent et de l'impartait (Debrunner, Gedenkschr. Kretschmer 1,81 sqq.). Sens : «suivre, accompagner» et au figuré dit de la gloire, d'une conséquence, etc. (Hom., ion.-att.). Avec préverbes : ècûXX!.ov, qui se justifie par les noms de personnes en -uXoç, etc., cf. Leumann, Gl. 32, 1953, 214 et 225 ; chez Ath., 2,65 a, le sens est « petit poème épique » ; ÈTCixéç « épique » (D.H., etc.). Le mot Ftrzac, correspond exactement à skr. vàcas-, av. vaéah-, 2) Un thème verbal correspondant à ènoq est fourni par l'aoriste eItteïv, indic. eîttov, épique Ïeittov ; il a été créé secondairement des formes du type Elrra (surtout en ionien), mais elnaç est attique, etc. ; inf. EÎvtai, crétois FsX-Ktx.1, etc. Sens : « dire », le présent correspondant étant çàvai, àyopEÛEiv ou XéyEW, au futur èpcô, au pf. EÏpVjxa. Voir pour les détails de la flexion Schwyzer, Gr. Gr. 1,745, Fournier, Les verbes dire 99 sqq. Nombreuses formes à préverbes : àv-, à7t(o)- « déclarer, défondre, renoncer à », Si-, êÇ-, xar-, (xeT(a)-, Ttap-, Trpo-, Trpoo-, ouv-, U7T-. "Ettouci « ils disent, nomment » (Nie, Al. 429,490, Th. 508) est un présent artificiel créé sur eTttov. Dans le grec postérieur iizoç disparaît, mais slTia subsiste dans le NT, etc., et reste usuel en grec moderne (mais avec l'impératif 'ttsç). El.: Ces mots reposent sur une base "weh^- : a) iit-oc, est un thème neutre sigmatique identique aux formes de l'indo-iranien citées ci-dessus ; b) iemov répond exactement à skr. â-voeam: on part d'un aoriste thématique à redoublement et à vocalisme zéro ' e-we-uk^-om ; en grec *è-/'eu7c-ov est passé par dissimilation à i{F)smo\) (cf. Lejeune, Phonétique, § 211). Il existe d'autre part en skr. un pr. athém. vàk-li « il parle », et en grec des formes nominales à vocalisme o, ace. 07ta, oaaa, èv-OTCT] ; voir ces mots. ëirov]/, -oTcoç : m. « huppe » (Épich., Ar., Arist., etc.) ; autres formes fournies par des gloses d'Hsch. : êrcoTtoç • 8pvEov ; incùKot. ■ àXEXTpuôva âyptov, mais il faut p.-ê. corriger en inona. ; enfln &noi.(fio(; " êTtoiji t6 ôpvEOV où l'aspirée peut être due à l'analogie des noms d'animaux en -90Ç. Sur î-n:o'^, voir Thompson, Birds s.u. El. : Il existe des noms d'oiseaux en -0^ comme àépoiji, [jiépotj; dont la finale a parfois été considérée comme thrace. "E7toi|; vient s'y insérer, mais repose évidemment sur une onomatopée, cf. pour reproduire le cri de l'oiseau S7T0TC0Ï, Tzénono (Ar., Ois. 58,227, etc.). Noms de la « huppe » dans d'autres langues i.-e. : arm. popop, lat. upupa, lette pupukis, voir J. André, BSL 61, 1966, 153 ; en outre Pokorny 325. Iirrâ : nom de nombre «sept» (Hom., ion.-att., etc.). Sert de premier terme dans les juxtaposés : ETTTaxafSExa (qui fournit lui-même des composés et des dérivés), *é7tTaxaiE(xoxs' feovTa « s'occupant de ses armes splondides », hapax) « s'occuper de, soigner » ; avec préverbes : à[X9(0- « s'occuper de, s'attacher à » (Hom., Pi., trag.), mais //. 11,474 est ambigu et à(j.9' g7tovT(o) peut aussi bien être relié à feofiat « suivre » ; 8i- «s'occuper de, diriger, gouverner» (Hom., poètes, Hdt., grec hellén.), èç- « diriger » (notamment des chevaux), «s'appliquer à, attaquer, rencontrer» (Homère, Hdt., poètes), avec l'aor. in-éanoM, I7ci.-(î7reïv ; une influence du verbe èçéTCeaeai. « suivre, poursuivre » est possible ; [j.e6- « diriger, aller vers, s'occuper de », avec l'aor. part. (xsTSCTTtfiv (Hom., poètes), relations possibles avec txeÔéTTEaÔai. ; Ttepi- « traiter bien » ou « mal », avec aor. -éoTOv (Hom., Hdt., X., Plb.). A cette même famille appartiennent quelques formes nominales dont le rapport avec ina devait être plus ou moins senti. Le plus clair est 8î-o7toç « chef » (iEsch., E., Ph.), «capitaine d'un navire» (Hp.), avec le dénom. 8io7rE.To (scil. TTuXaO « elles étaient toutes fermées », texte douteux, la plupart des manuscrits ont Trâcraç è7rSri<; (tardif). Noter que le substantif, à la différence de ses dérivés, ne se dit que des Enfers. Et. : Vieux mot désignant les ténèbres, conservé aussi en skr., en arménien et en germanique : slcr. ràjas- « région obscure de l'air, vapeur, poussière », arm. erek, -oy « soir », got. riqiz, v. norrois rekkr n. « obscurité, crépuscule » ; i.-e. 'reg^-os n. èpEiKT) : f. « bruyère » en arbre, Erice arborea L. (iEsch., Eup., Thphr., etc.) ; comme second membre dans Û7t- ÉpEtxoi;, f. (Nie), -ov n. (Hp., Dsc.) souvent écrit ÛTTEpix6v [iotacisme et analogie des adj. en -tx6ç] Hypericum, « mille- pertuis » (c'est aussi une plante des landes, cf. Strômberg, Wortstudien 42) ; un- pourrait signifier « qui pousse en dessous ». Dérivés : èpetxia n. pi. « bruyères » (pap.), èpEtxivoç « de bruyère » (pap.), èpEixïipôç dit d'un collyre (médec), ÊpEixaïov « miel de bruyère » (Plin.). Quelques toponymes : 'EpEixoûç X6901; (Schwyzer 720, iv= s. av.), 'EpEixoOaaa nom d'une île Éolienne (Str.), 'EpE^XEia (dème attique, iv« s. av., écrit 'Bpix- par iotacisme). 367 epeTT]S Le latin a emprunté le mot sous la forme erice. Et. : Des noms celtiques et balto-slaves de la bruyère présentent une grande ressemblance avec le mot grec, si l'on pose *fspsixâ. : v. irl. froech, gall. grug de 'wroiko-, lett. virSi pi., lit. virils, russe véres, véresk, etc. Selon Machek, Lingua Posnan. 2,158 sqq. IpEÎxTj et véres seraient des emprunts à une même source. Voir Pokorny 1154. ÈpeÎKb) : (ion.-att.) avec èpeix6[jt£voi; passif (II. 13,441), aor. intr. ^^ptxe {//. 17,595), aor. i^psoÇa (ion.-att.) ; au passif pf. èp^ptytxai, -ixévoç (Hp., Arist.) « déchirer, briser, écraser, concasser » en parlant de grains. Diverses formes à préverbe, notamment : 8i-, xaT-, ûtt-. Dérivés nominaux, généralement techniques et se rapportant au traitement du grain : Èpstxdcç (lire èpixàç) ■ ô èpsytiéç, KpTJTEi; Se àxTTpijxixç • Xéyouai 8è outcoç xal xà kpta, Ta Û7t6 Tivôv Xâyava (Hsch.), ÈpsixiScç pi. (Gai.) « orge concassé, gruau », IpeUtov = ÏTpiov « gâteau friable» (?) attesté chez Gai. 19,100; èpsixiTÔcç «pain d'orge égrugé » (Seleuc. ap. Ath. 114 b). D'autre part on a une série : sptyfjiaTa pi. (Hp.), ÈptyfXT) (sch. Ar., Gr. 508) « pois concassés » ; formes avec iotacisme, comme on l'observe aussi parfois dans les dérivés précédents, pour èpety- ; enfin avec un e inexpliqué èpéy^iaxa (Thphr., Erot.), èpey(i6i; (Gai., pap., Erot.) « graines concassées » ; d'où l'adj. dérivé èpéyjitvoç (Dsc, Orib.) El. : 'Epetxto verbe de sens général (cf. Hom.), mais qui s'est ensuite spécialisé surtout par ses dérivés, n'a pas de correspondant exact en i.-e. L'e- initial peut être une prothèse, et l'on évoquerait skr. rikhàli, likhdti « dé- chirer », etc., avec une vélaire aspirée ; lit. riekiù, riêkli « couper du pain, faire un premier labour », skr. riédli, liéâti « arracher, déchirer » (avec une gutturale palatale) : les variations de l'occlusive finale n'étonnent pas dans un terme expressif. Comme formes nominales, on a évoqué v.h.a. rîga, m. h. a. rîha « rangée, ligne », lat. rixa « rixe », rima « fente ». Faits celtiques chez Pokorny 858. Voir aussi èpz'ma. èpEiirb) : aor. èpiTtsïv (Hom., alex.) de sens intransitif, mais datif du participe èpinévri comme de *èç>'nrrjv passif, hapax Pi., 0. 2,43 ; de même pf. ancien de sens intransitif èprjpiTte (//. 14,55) mais avec pl.-q.-pf. Ipépmxo, cf. Chantraine, Gr. H. 1,423 et n. 3 ; 426 et n. 3 ; passif pf. èp7)pt(X[xat (Arr.), aor. ripEçOriv (Arr.) et participe spEiçési; (S. AJ. 309) ; au sens transitif act. kpsinw, -^(ù, -ipa ; verbe attesté chez Hom., poètes, Hdt., grec hellén. Sens : « abattre, faire tomber », etc. Formes à préverbes : ê$-, xaT-, en outre ctuv- et im- exceptionnels. Dérivés : spstTtta pi. n. « ruines », dérivé du thème verbal (poètes, Hdt., Arist.), d'où l'adjectif èpeiTrioç « qui tombe en ruine » (Ph. 1,197) et Ipemtoç yv) ■ ï) x^P'^o? Suid. ; nom d'action ëpEnJ;tç (/G II* 463). Adjectif en -atpioç : èpEÎ4"H-°Ç * abattu » (E., I.T. 48). Il existe aussi deux composés poétiques à premier terme èpEnl"-» èpziz\>E,oyuxi (Ev. Mal. 13,35) ; le présent usuel en prose est èpuyyàv£0, thème en -àvo> avec infixé nasal de valeur terminative : « roter, vomir, cracher », employé aussi au figuré, de volcans, de la mer, de rivières, en outre LXX Ps 18 [191 2, Ev. Malt. l. c. de paroles. Nombreux emplois avec préverbes : àv-, in-, Èv-, è|- (fréquent), en-, xaT-, TtpoCT- (//. 15,621, mais v. èpEiiyotiai 2. Noms d'action : êpEuÇtç (Hp.) et êpuÇtç (Hp.), èpsuYliôç (Hp.) et èpurnoî (Arist., Thphr.), ïpuyfAa (Hp.) avec £puY|J.a-"ô87)(; (Hp.) et êpEuyfiaTtôSïjç (Hp.), èpuyï) (Aret., Gai.) ; en outre deux 368 présents dérivés tardifs : èpuyàÇo(iai (Sor.) et èpuyâo) (Gp.J. Plus singulière apparaît la glose d'Hsch. èpuyi^XT) • èTttÔETOç ^açàvou, (le radis) faisant roter. De même EM 329,27 sTrtÔETOV paçavEou l'atoç ànb -ri)? èp'jyîiç mais avec le lemme èpuy[ji.if)XY] que l'on préfère en général à celui d'Hsch., malgré l'homonymie avec èpiiyfxrjXoç « mugissant ». Et. : 'Epeùyojiai, etc., appartiennent à une série de caractère expressif qui présente des formes verbales assez claires : lat. ê-rûgô composé avec le préverbe ex, avec l'in- tensif rûctû ; il y a un présent radical athématique riâug-mi (de 'rëug-) en lituanien, rus. itér. rygàV «roter», etc.; l'arm. a une forme dérivée en â, orcam (avec prothèse o). Formes dérivées expressives à vocalisme u en germanique ita-ruchjam « ruminer », vieil angl. rocettan (de ' rùkat-jan) « roter », avec vocalisme zéro comme dans ïpuyov. En indo-iranien on n'a que le persan ray, â-rôy « rot ». Voir Pokorny 871. 2 €pEiJYO(iai : au présent ne se dit chez Hom. que de la mer : êpeuyofjLévTiç àX6ç (//. 17,265), xùjxa... Sstvàv ÈpEuy6(iEvov (Od. 5,403), [xiijxaTa] èpsùysTai i^TtEipôvSs (ibid. 438) ; en outre TipoaEpEuyExai (II. 15,621). Tous ces exemples sont ambigus et peuvent se rapporter à Ipeuyofiat 1 « cracher sur, se jeter sur », etc. Toutefois le sens de « mugir » est également acceptable, comme le suggérerait //. 14,394 xOfia... podqc ttotI yiçao\t. C'est seulement à l'aoriste i^puyEV que semble s'imposer le sens de « mugir » : //. 20,403 i^puyEV àç ôte xaùpoç -i^puyev, puis 20,406 xévy' èpuyévxa Xitte... 6u(iâç. Le mot est repris Théoc. 13,58 à propos d'Héraclès appelant Hylas. La LXX emploie ÈpEuy6[XEV0(; et f. èpEÙÇsTai. au sens de « rugir ». On a observé que, outre les passages d'Hom. cités plus haut, on peut se demander si dans certains tours expressifs on a affaire à èpEuyo[j,ai, « roter » ou èpEÙyojiat « rugir » : rj^épa rfi ïJiJtÉpa èpEÛyETai pîjixa (LXX, Ps. 18 [19], 2) ou èpeùÇETai XExpujx^iÉva (Ev. Malt. 13,35). Adj. dérivé èpùy(jLif)Xot; épithète d'un taureau (II. 18, 580) dont le suffixe complexe est obscur (de èpuyjirj ? cf. plus loin Ipuyfiatvouaa, Risch, Worlb. der hom. Sprache 41, Frisk, Eranos 41,52). On peut ajouter des gloses confuses : lpuy[j,atvouaa ' f) PoGç xal ô Taûpoç èpuy[xatvcdv à-rzh -rijç èpuy(J.Y)i;, et èpuyïjxup • Potjtïjç (Hsch.). L'homonymie entre les deux èpEÛyojxai a constitué une gêne (mais cf. El.). Le grec a donc préféré des termes différents : à)puo(xai,, wpûyr), ûpuy(x6ç, etc. Pour « rugir, mugir » le grec moderne dit (xouyxpîÇco. El. : Formes voisines dans d'autres langues i.-e., lat. rûgiô, rûgïre, et avec une sourde finale v. si. rykati « rugir », V. angl. ryn (de "rûhjan), v.h.a. rohôn (de 'rûhôn). Voir Pokorny 867. Tout se passe comme si spEuyojxai, dans les deux emplois de 1 et de 2 et avec des dérivations diverses, était issu d'un élément radical exprimant un bruit rauque et reposant en dernière analyse sur l'imitation expressive d'un son. ÈpeûSu, ÈpuOpôç, etc. : présent spEÙâu « rendre rouge » (II. 11,394), avec l'aor. èpsûaai (//. 18,329), pass. « devenir rouge, rougir » (Sapho, Hp.), au même sens èpeuSco intransitif (B., Hp.). Avec préverbes : ctuveÇ- (Hp., Prog. 23, Coac. 859 optatif aor. pass. auvE^speuâsty) ?), xax-. 369 èpéxOu Neutre en s ïpsuOoç « rougeur » (Hp., A.R., etc.), avec l'adjectif secondaire èpeuÔTjç (Str., Arat.). Adjectifs dérivés tardifs épsu6-f)su; (A.R., Nie, avec la variante -i6£iç), èpEUÔaXéoi; (Nonn.), cf. Debrunner, IF 23, 1908, 7. En revanche il serait possible d'envisager une vieille alternance suilixale -r (cf. Êpu6p6i;), -/, -s pour rendre compte de 'EpeuGaXttov (Hom.), cf. AcuxaXttov, nuyfiaXtcov, 'EpsuGaXîa toponyme à Argos; cf. Benveniste, Origines 16. Verbes dénominatifs : èpsuôéco « être rouge, rougir » (Luc, pap.), d'où èpeii6Yi(xa (Gai.), èpeuOtâo) avec le suffixe des verbes de maladie (Hp.). En outre le nom de plante èpeuOéSavov « garance » cultivée ou sauvage (Hdt., Thphr., etc.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 362 ; aussi èpuÔpo- voir plus loin. Avec le vocalisme zéro on a l'adjectif èpuôpiç « rouge » (Hom., ion.-att., etc.), myc. erutoro, eruiara. Gomme premier terme dans quelques composés : Èpu6p6-7rouç nom d'oiseau (Ar.), èpuOpo-TtoîxtXoç (Épich.), èpu9p6- xXcopoç (Hp.), èpuOpô-xpuç (Gratin.). Second terme dans è^épuOpoç (Hp.) Xeuxépuôpoç «rouge pâle» (Arist.), cf. Risch, IF 59, 1949, 60. Dérivés : èpuOptâç « qui a le teint rouge » (Arist., pap.), opposé à (ôxP'âç, cf. Chantraine, Formation 93 ; èpuGpïvoç noms de poissons, soit le pagel commun, soit le barbet de la Méditerranée, serranus anthias, cf. StrOmberg, Fischna- men 21, Thompson, Greek Fishes s.u. ; cf. gr. moderne XuÔpîvi et V. Lacroix, Mélanges Boisacq 2,51 avec la forme béotienne èpouÔpéç ; en outre par dissimil. èpuOïvoç (D.L., etc.) ; 'Epuéïvoi. toponyme (II. 2,855). En outre ipu0p6Savov réfection de ÊpEu66Savov « garance » (Dsc). 'EpuOpaîoi; est un doublet tardif de Èpu6p6ç (D.P.). Nom de qualité êpuOpô-ojç « rougeur » (Gai., etc.). Noter le toponyme 'Epu6paî, ville d'Ionie ainsi nommée à cause de la couleur rouge des roches de trachyte ; on en a tiré le nom de plante 'Epu0paix6v aaTÛpiov sorte d'orchidée aphrodisiaque (Dsc, Plin.) avec le doublet èpu6p6viov chez Ps.-Dsc (d'après 'lôviov, etc. ?). Autre toponyme 'EpuÔpà (ÔâXaCTda) « Mer Rouge, Océan Indien », avec !e dérivé 'EpuOpaixôç. Verbes dénominatifs : èpuôptâu « rougir » (ion.-att., etc.), d'après les verbes de maladie en -lâco, avec èpuOptaaii;, -tTjŒtç (Hp., Hsch.) ; lpu0paLvo[j,ai, -u «rougir », intransitif ou transitif (X., Arist., Thphr., etc.). Avec le vocalisme zéro on a également un vieux présent constitué sur un thème en n èpu9aîvo(j.ai. « devenir rouge » (//., alex.), avec l'actif transitif èpuOatvco, aor. -Tjva (alex., prose et poésie tardives), mais le substantif èpu67)|jia «rougeur», est bien attesté (Hp., Th., E., etc.). Voir aussi IpuoîOT) et èpuameXaç. 'Epu6p6ç a été éliminé en grec moderne par x6xxtvoi;. Et. : Le présent radical thématique Èpeûôco est identique à V. isl. rjôda « ensanglanter », v. angl. rëodan « rougir ». Le thème en s êpeuSoç trouve un correspondant dans lat. dialectal rôbur, nom du rouvre ou chêne rouge, v. Ernout- Meillet s.u. Avec le vocalisme zéro, èpuOpôç a des parallèles exacts dans lat. ruber, v. si. rûdrù, et avec un suffixe un peu différent, skr. rudhirà- ; enfln le dérivé v. isl. rodra f. «sang». En ce qui concerne l'adj. il y a trace d'autres vocalismes : vocalisme e ('reudho-) dans v. isl. rjôdr, v. angl. rëod (cf. le type Xeux6ç ?), vocal, o dans got. raups, V. angl. rëad, v.h.a. rôt, vocalisme ambigu, eu ou ou: lit. raûdas, lat. rûfus, v. irl. rûad. Le grec lpu8aîvo(j.ai permet de poser pour les noms une alternance -r-, -n-, -s- dans les suffixes. Voir Pokorny 872. èpeuvâu, V. 1 Ipéto, Èpé<|>b> : (Pi., Ar.), spéTCTfd avec le suffixe '-y'jo- (Pi., B., Gratin.), aor. èpéijiai (Hom., Pi., Ar., etc.), f. lpéiJ;co (iEsch., E.) « couvrir » en parlant d'un toit ou d'une terrasse, aussi d'une couronne, etc. Rares formes à pré- verbes : à(xç- (tardif), Itt- (//. 1,39) attesté à l'aoriste chez Hom., xar- (Ar.). Nom d'action êpsipti; « fait de couvrir » (Thphr., inscr.), avec èpé(]ji[iO(; « propre à couvrir » (PI., Thphr.). Substantif ancien à vocalisme o ôpoçoç « couverture, toit» (Orac. chez Hdt. 7,140, ffisch.. Th., PI.), dit notamment d'un toit de roseaux (/(. 24,451), ôpoçY)« toit, plafond » (Od., ion.-att.). Divers dérivés : les adj. èpàçioç « qui concerne le toit » (inscr.), ôpoçiatoç « qui concerne le toit » ou « le plafond » (inscr.), -ixôç (dans une glose d'Hsch.) id., -ivoç, « couvert de roseau » (En. Tact.), en outre èpoçîâç m. « qui se trouve sous un toit » (Ar., Guêpes 206, dit d'un héliaste, Philocléon, par allusion à un animal, soit une souris d'après le contexte, soit un serpent, cf. plus loin) ; Hsch. donne la glose ôpoçtaç " Ôcpiç tûv xar' oExîav ; voir sur ce serpent Georgacas, Gedenkschr. Krelschmer 1,126. Verbe dénominatif ôpocpéco « couvrir » (hellén. et tardif) avec ôp6çw(j.a et ôpôipwaiç. Gomme second terme de composé ûiJj-iSpoçoi; « au toit élevé » (Hom.), et une douzaine d'autres dans le grec postérieur, parfois avec la forme -copoçoç, cf. -reTpûpoçoç « à quatre étages » (Hdt.) ; il y a d'autre part une série avec un vocalisme e et un suffixe sigmatique (innovation plutôt que indice d'un *EpEcpo(; neutre) : ûiJ/-EpE 1 Èpéo), eîpoiiai, êpopiai, IpeEivco, Ipeuvàto, èptoTàco : présents divers. 'Epécù « interroger quelqu'un, demander quelque chose » (Hom., Nie), avec le subj. à voyelle brève èp£b|iEV {II. 1,62) qui peut reposer sur èpéf-o-yLsv et permettrait de poser un athématique *èpsu-(xi. Autres formes notables : ëpsuE ■ Ipeuva (Hsch.) et le moyen impér. îpsio [II. 11,611) qui pourrait recouvrir un athématique *ëp£uo, voir Chantraine, Gr. Hom. 1,297 avec la bibUographie, notamment Wackernagel, Spr. Uni. 297 ; avec èpéo(xai (Hom., Hp.). Nom d'agent n. pi. crétois èpEUTaî «enquêteurs qui font rentrer les impôts» {SIG 527,132), p.-ê. en mycén. ereulere = êpeuTïipeç ou cpeuTïjpei, cf. Lejeune, R. Ph., 1960, 19-20. Autre présent s'ipotiat (Hom., ion.) de *èp/'o[iat, f. elprjGoiiOii [Od., ion.), Èp-/)ao[;Lai (att.) ; à l'innnitif, répon- dant à zïpojj.a.1, on a s'ipEcrôat (Od.), mais avec traitement différent du groupe -pf-, èpÉaGat employé comme aoriste dans la formule ^ETaXXTJaat )cal èpécQoLi (Od.). En attique : Y]p6[xr)v, impér. èpoO, inf. ÈpéaGai., etc., fonctionnent comme aoriste de ÈptùTàoj ; voir Chantraine, Gr. Hom. 1,394. Également avec les préverbes : âv-, 8t-, è^-, Itt-. Présent dérivé èpesivu, -0[xai «interroger» (Hom.), aussi avec è^- (Hom., A.R.) : formation apparemment comparable à àXEEbco ; on a admis un dénominatif d'un thème en r/n *èpef-s\i- (?). Dérivé beaucoup plus important èpEuvâco « chercher, enquêter, explorer » (Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : àv-, Si-, xx-v-, H- qui souligne l'aboutissement de l'action. Dérivés : noms d'action : St-EpEuvir]Tri(; « enquêteur, investigateur » (X.) et èpEUVTjTrjç (Cléarque, J., etc.) avec le doublet -rrjp (Nonn.), f. -Tpta (Corn.). Nom d'action : 8iEpEuvv)CTi(; « enquête » (Str., etc.). Adj. SiEpEuv/)- Tixôç « apte à scruter » (tardif). Nom d'action obtenu par dérivation inverse ; êpEUva f. « enquête, recherche » (S., E., Arist., etc.). Tous les termes groupés autour de ÈpEuvâfo, ïpEuva s'appliquent à la notion d'« enquêter » plutôt qu'à celle d'« interroger ». En grec hellénistique et tardif (LXX, pap., NT), ces mots présentent les formes ïpauva, -auvâco, -auvYiatç avec ouverture de -su- en -au-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,198. On a admis une dérivation d'un thème nominal *êpe.Fv-, et l'insertion dans les verbes en -àco (Schwyzer, Gr. Gr. 1,680). 'EpfOTâco (attique), avec eîpco-rdtco traitement de épf- (5 ex. dans l'Od., ion.) ; Èpco-ojacù, r)pwTY)aa (ion.-att.). Sens : « poser des questions, interroger », etc., en grec hellén. et tardif aussi « demander, solliciter ». Employé, notamment avec sn- (le préverbe marquant « la direction »), 8t- « interroger jusqu'au bout », etc. Dérivés : èptiT7)jxa (et ètt-) « question, interrogation » (ion.-att.), d'où Èpo)Tri[xaTtx6ç « interrogatif » (D.T.), ÈpcoTTjfxaTtÇco pour la dialectique (Arist.) ; nom d'action ÈpcÔT/jatç «question» (att.), cf. èpàrrjaiv noisCadai (Isoc. 8,58). Adj. èpiùvriTixôç « habile à questionner » (PL, Arist.). Verbe accessoire àvEpcoTiî^to (Telecl. com. 52). En outre YjpcÔTtÇov • Y]p<àTtov (Hsch.). Le radical de èpcoTato, EipcùTâco est évidemment issu de èpF- ; cf. EÏpofxat, ëpoixai, etc., mais la dérivation est inexpliquée. 370 Le grec moderne emploie encore ëpEuva « investigation, perquisition », etc., èpEUvû « examiner, explorer », etc., et d'autre part (è)pa)Tc5 « demander, interroger », etc. Et. : Ignorée. On a voulu rapprocher du radical de Èpsuvàto et du substantif dont ce verbe serait issu le v. norrois raun f. « tentative, épreuve, exploration ». 2 €p€0>, att. Èpôi « je dirai », voir 2 s'ipto. Ëpf}|i.os, -7), -ov : accentué ainsi Hom., poètes, mais êpY)(jtoç, -oç, -ov en attique, « solitaire, abandonné » en parlant de lieux ou de personnes ; terme juridique en attique, dit d'un procès où le défendeur fait défaut. Les composés où ip-r\pLO- sert de premier terme sont tardifs et rares : p. ex. Iprjt^ovôfioç « qui vit dans le désert » (A.R., etc.), èprjjxô-TToXtç (E., Trog. 603). Second terme de composé avec Tiav-, tptX-, ûtc-, etc. Adjectifs poétiques dérivés : èprjfxoiXoç (Emp., A.R.), -(xeïoç (Myconos) ; èpïjjxdcç, -àSoç f. (Man.). Substantifs dérivés : ÈpYjjxoaùvï] « solitude » (AP) et surtout èpï)(xta « solitude, désert », aussi avec un complé- ment « absence de, manque de » (Hdt., ion.-att., etc.), avec les dérivés èpTi[;iLx6<; (LXX) et en particulier èprjjxiTïiç, -ou « qui vit dans la solitude, dans le désert, ermite » [LXX, mais le mot est couramment employé dans les textes chrétiens et a connu une grande extension dans toutes les langues qui l'ont emprunté au grec chrétien). Comme verbes dénominatifs Èpïjjxàî^tù « être solitaire» (Théoc, AP), et surtout le dénominatif èpT)(ji6u « rendre désert, dévaster », mais aussi « abandonner, évacuer », et enfin « priver de » avec complément au génitif ; nombreux emplois du passif (Pi., Hdt., ion.-att.) ; dérivés tardifs : èpr)(j.coaii; « dévastation » (LXX, etc.), êpï)(ic!>T7)ç m. « dévastateur » (AP). Formes verbales avec préverbes : à.n-, èÇ-, xaT-. 'ATT-épYjtJLoç (Sch. Pi., N. 4,88) peut être issu de àmpt)- |i6co. Le grec moderne emploie encore ÈpiQ}j,Ca « solitude, désert », ëpYjfi.oç et lpY)[j.ÎT7)(;. Et. : Rien de clair. Voir Pokorny 332 sqq. èptiTiioi : aor. inf. ÈpTrjTÛCTai (Hom., Théoc, A.R., 2 ex. chez les trag.), aor. pass. 3« pi. sp7)Tu6Ev {II. 2,99) ; dor. èpôcTÙEi (S., O.C. 164), la glose d'Hsch. èpâTo6ev • àvETîaùaavTO a été considérée à tort comme chypriote (?), elle est seulement fautive, cf. Latte s.u. Sens : « retenir, empêcher «. Formes à préverbes : àTT- (A.R.), xaT- (Hom., S.). Vieux mot qui ne fournit pas de dérivés. Et. : Apparemment dérivé d'un substantif en -tu;. Mais aucune étymologie n'est en vue. èpi- : Préfixe de valeur superlative équivalent de àpt-, une trentaine d'ex, surtout dans des composés possessifs, attesté chez Hom. et dans l'épopée tardive, rarement chez les lyriques ou les tragiques. 'Epi- semble attesté en mycénien, cf. Ghadwick-Baumbach 194. Exemples hom. : ÈptatJXEVEÇ pi., -pcûXoç et -|3o)XaE, -ySouTroç et -Souttoç, -riptç pi. (v. s.u.) -6r)X7](;, -y.uSrjç, -(iuxoç, -ouvtjç et -oùvioç (v. S.U.), -axàçuXoç, -aQzvrjÇ, -tîjxoç ; en outre kpiëps[iérr)i; qui doit être une réfection pour des raisons métriques de — 371 'Epîvus èpt6po[jiO(; (Anacr., etc.), le mot est repris par Ar. {Gren. 814, hexam.). Les composés d'adjectifs en -toç (à la différence d'àpi-) sont plus qu'exceptionnels : èptSfiâToç (ffisch., Ag. 1462) créé par le poète, jeu de mot avec "Epiç, et de sens mal fixé. Noter que èpiOaXéç (neutre) a fourni le nom d'une variété de sedum (orpin ou joubarbe) et que 'Epi- figure dans l'onomastique : 'Ept-Tifioç, 'Ept-çûXr), etc. Et. : Pas de rapport avec àpi-, avec lequel ce préfixe ne se trouve pas directement en concurrence. Frisk pense à la racine de 8pvu(xt, èpéaç. Cette hypothèse reste en l'air, mais trouverait un appui si l'on remarque que de nombreux composés concernent Un son ou un bruit (-ppejiéTTQç, -PpûxTOç, -ySouTOç, -Y^IPUÇ [Hsch.], -y.X&yx.-rrjZ -XTUTtoç, etc.) ; on pourrait évoquer aussi èptOTjX:/)?, -flaX:^?, -ÔaXXoç et peut-être surtout èptaûxsveç « qui dresse le cou, qui a un long cou » épithète de chevaux. Èpmpes : n. pi. ace. -aç, surtout dans la formule finale de vers èpt7)pE(; (-aç) ÉTaïpoL (-ouç) souvent dans VOd. et parfois dans 1'//. ; en outre ÊTapouç èptïjpaç (//. 3,47). Il y a une forme thématique secondaire èplrjpoç s-codpoç (II. 4,266) ; en outre èpÎTjpov àoiSôv [Od. 1,346, 8,62 = 471). Signifie quelque chose comme «honoré», en qui l'on a confiance (glosé par Hsch. (jtEyâXcùç Ti[xtijievoi, àYaOot, 7tp66u(AOi, eùxàpmToi). Le mycén. a peut-être un anthroponyme eriwero, cf. Chadwick-Baumbach 200. Et. ; Composé possessif de èpi- et 9)pa, cf. s.u. êpiOâKT) : «propolis» (?), mais selon Pline 11,17 serait synonyme de sandarace et cerinthos (Arist., Varr., Pline) ; il s'agit d'une substance résineuse que les abeilles recueillent sur certains arbres et dont elles enduisent les ruches, allemand Bienenbrot, angl. bee-bread; le mot est également glosé par Hsch. : t) ÛTcà tûv (XEXiCTaûv Trapan- Gsfiévy) Tpoç-/) • xal t6 èy^oiXtov TÔiv 1x9'^"^ tûv (iaXaxûv • yvû xà -TÔiv ûôiv ë(A6pua. Cette glose apporte deux enseigne- ments : d'une part le sens d'« intérieur de crustacé » issu de la ressemblance entre les deux matières rend compte de l'adj. IptBaxwSYiç, épithète de ypaîai « crabes » (Épich. 61) ; de l'autre, il apparaît que la propolis est considérée à tort comme une nourriture des abeilles, ce qui explique- rait le rapport avec ëpiOoç, cf. s.u. Autre hypothèse chez Nehring, Gl. 14, 1925, 183. ÈptOaKOs : « rouge-gorge » (Arist., etc.) avec les doublets èpiOcûç (Thphr., Arat.), èpCÔuXoç (Sch. Ar., Guêpes 922). Voir Thompson, Birds s.u. Semblerait être dérivé de ïptOoç, mais pourquoi ? Voir Bosshardt, Nomina auf -eùç 57 sqq. êpl6os : m., f. « travailleur à gage, journalier », dit de moissonneurs {II., 18,550,560), « Meuse » (S., D., Theoc, pap.) à la suite d'un rapprochement par éty- mologie populaire avec ëptov ; « serviteur » {H. Herm. 296). Composés : cuvéptOoç « aide, qui aide » (Od., pap.), employé dans un sens large ou figuré (PL, A.R., etc.), tpiXépiOoç « qui aime filer » (Théoc, AP). Féminin avec un suffixe familier èptOaxtç, -tSoç « ser- vante » (ou p.-ê. anthroponyme) chez Théoc. 3,35. Verbe dénominatif èpiGEÛojxai, plus rarement -m, « être travailleur à gage » (LXX) d'où « intriguer, chercher à obtenir un poste ou une magistrature » (Arist.), avec èÇ- (Plb.). Dérivés : èpiOsîa «intrigue» (Arist., NT); èpiSsuTÔç « corrompu, acheté par intrigue » (Delphes, Crète). Il s'agit là d'un développement secondaire. On souhaiterait rattacher à ce mot èpiÔàxy), ce qui est plausible, et èptOaxoç, ce qui est plus difficile, voir plus haut. L'épithète d'Apollon 'Epteàcjsoç (/G II» 1362, iv« s. av.) est obscure à tous égards. Et. : Sans étymologie comme SoGXoç et les termes de ce genre ; mot du substrat ? Êplveôs •" m. (//., Hés., Arist., Thphr.), Ipivôç m. (Stratt., Théoc, Délos, etc.), cf. àSEXçsôç, - xp7iTi\os '• épithète d'Héraclès (Stesich. 253 P.) « qui ébranle, puissant » (?). En outre àaçTjXoi • àaGevsïç " <797)X6v yàp t6 îax'^pô'" (Hsch.), cf. EM 100,47. On pense à ccpàXXfù « faire tomber », mais en ce cas l'explication donnée par Hsch. ne vaut rien. epios : m. et f. «chevreau, chevrette» (Hom., Aie, Crète) ; au pluriel constellation (Démocr., Théoc), cf. Scherer, Gestirnnamen 124. Dimin. èpiçiov (Athenio Com. 1,30, Eu. Malt. 25, 33, pap., etc.), d'où èpt(ptY)|xaTa • ëptçoi.. AàxMveç (Hsch.), mais Latte corrige IpiçYiixa-ra, cf. Chantraine, Formation 178. Adj. èpiçetoç « de chevreau » (Com., X.). Enfin deux formes isolées : 'Epîçioç surnom de Dionysos à Métaponte (ApoUod. ap. St. Byz.), êpiçéâç (faute pour Ipicptâç) • x^t^o'po? (Hsch.). Le grec moderne a encore pupî. Autre nom ancien du chevreau, x',\j.a.çQc„ xî|j,aipa. Et. : Le radical du mot au moins remonte à l'i.-e. Même suffixation que dans êXacpoç (v. s.u.). D'autre part, radical presque identique en celtique, v. irl. heirp (de "erbhï- 1). En grec même, on a cherché à rapprocher èpïveàç « figuier sauvage » (cf. s.u.). D'autres noms d'animaux que l'on cite sont plus loin pour le sens et la forme, comme arm. oroj « agneau », lat. ariês « bélier », ombr. erietu « arie- tem », etc. 'Epi-x8ôvios : m. nom d'un héros et roi d'Athènes, issu de la Terre, père de Pandion, grand-père d"Epex6eui; (iEsch., E., Arist., etc.) ; c'est aussi le nom d'un Troyen, flls de Dardanos, père de Tros (//. 19,219,230). Dérivé patronymique 'Ept^SovlSai, (inscr. att., épigramme). Si l'on rapproche èttixÔ^vloç, etc., doit être analysé en 'Epi- xOôvtoç, ce qui correspond à la légende ; mais pourrait à la rigueur être l'arrangement par étymologie populaire d'un nom égéen. Il existe par ailleurs un nom propre 'Epe^Ssiiç (noté sur les vases attiques 'Epext^eç), roi d'Athènes (déjà //. 2,543, Od. 7,81), qui sert aussi d'épithète de Poséidon (inscr., etc.). Dérivés : 'EpsxÔrjf; f., nom d'une tribu attique, 'BpsxQrfSo" désignation des Athéniens comme descendants d'Érechtée (Pi., etc.). Tous ces mots évoquent par étymologie populaire le verbe èpéx9to « briser », mais doivent être d'une façon ou d'une autre reliés à 'Eptx96vioç, etc. èpiûXt] : f. « ouragan, cyclone » (Ar., Cav. 511, Guêpes 1148, A.R.), pour l'accent, cf. Hdn. 1,324. Et. : Obscure. Frisk a supposé, avec redoublement, vocalisme 6 et dissimilation X. . .X>p. .X, un rapport avec elXéoi « tourner, rouler » {*fski-f(ù'kôi. ?). ÊpKOS : n- défini par PL, Sph. 220 b Ttâv octov àv ëvexa xcùXûaecoç sïpYTl ti> TtEptéxov ; « enceinte », dit aussi bien de la barrière ou du mur qui enclôt, que de l'enclos lui- même, notamment autour d'une maison, dit encore d'un filet pour la chasse, ou pour prendre des oiseaux (Hom., poètes, Hdt.) ; apparaît dans des expressions figurées, notamment chez Hom. : ëpxoç ôSévxtov « la barrière des dents », epxoç àxôvxtov « protection contre les traits », ëpxoç 'Axaitôv « rempart des Achéens » en parlant de guerriers ; enfin au sens de « filet », a fourni des métaphores comme ttjç Sîxtji; èv ëpxeaiv (iEsch., Ag. 1611). 373 •E PfiTlS Très rare comme premier terme de composé : épx6-7Ts^a «barrière d'épines» (Hsch.), et. àpTtsÇa et épxo-67ipix6i; « qui concerne la chasse au filet » forgé par PI., Sph. 220 c. Second terme dans eù-EpxY)ç «bien clos» (Hom., etc.), àXi- (Pi.), ôjxo- (Sol.) et trois autres tardifs. Dérivés : éfqôgv «clôture» (Hom., Thphr., A.R.), cf. TStxtov de TSÏxoÇ > surtout êpxsioç ou plutôt tçMzïoç, accentué d'après olxsïoç « de l'enceinte, de la cour », ayant pris une grande importance comme épithète de Zeus protecteur de la maison, dont l'autel se dressait dans l'enclos {Od. 22,335). Termes rares : èpydTfjZ « esclave dans l'enclos d'une ferme » (Amer. ap. Ath. 267 c). "Epxuwa ou "Epxuva, épithète de Déméter à Lébadée, d'où 'Epxûvia fête de Déméter (Hsch.) ; le suffixe fait penser à AtxTuvva. Gloses diverses : épxàvn) • (ppay^iéç (Ael. Arist., p. 119 Erbse, Thera.) semble une réfection de ôpxàvrj ; ëpxaxoç " (ppaynô? (Hsch.) et épxà-n) • çuXaxY) (Hsch.) peuvent avoir subi l'analogie de Êp/aTo; et de eïpyw, mais Latte corrige ÈpxàTT) en épxdtvTT) et condamne la glose êpxaTOç. Avec vocalisme o, ôpxàvy) « enceinte, prison » (ffisch.. Sept 346, E., Bacch. 611). Le toponyme "OpxaToç à Calymna peut être une contamination de Ôp/aTOç et de ôpxàvsf]. Et.: "Epxoç est un nom verbal comparable à t£Xoç, Yévoç, etc. Aucun rapprochement possible avec {f)épy(i>. On a évoqué lat. sarciô « recoudre, réparer » et hitt. Sarnink- « dédommager » (cf. Pedersen, Hettitisch 145). Le mot latin, dont le vocalisme s'expliquerait par son caractère technique, avec sarcina « suture » et la formule sartus textus « clos et couvert », pourrait exprimer l'idée de « tresser », qui serait également originelle dans êpxoç, cf. Meringer, IF 17, 1904, 157 sq. V. Pokorny 912. Sur un rapport supposé avec Ôpxoç, v. ce mot. ëp|xa : n., au pi. êpixaxa « étais », pierres ou poutres soutenant un bateau tiré au sec {II., H Ap. 507), au figuré « appui, fondement » d'une cité, dit d'un homme (//. 16,549, Od. 23,121), d'un principe (PI., Lois 737 b) ; «rocher, récif» (Aie, Hdt., Th., etc.), «lest» d'un navire, etc. (Arist., Plu.), «charge» (ffisch., Supp. 580, p.-ê. II. 4,117), « tas de pierres » (S., Ant. 848, AP 9,319). Ces emplois divers trouvent un lien si l'on admet le sens de « pierre » comme originel. Dérivés : 1) éptitç (Philem. 226) ou ép(xfv (Hdn. Gr. 2,431), ace. ép(i.tva, dat. pi. -ïoiv «montant d'un lit» {Od. 8,278, 23,198, Hérod. 3,16), même suffixe rare que dans pir)Y|jiïv- à côté de ^Tjytxa, (TTa[AÏv- ; 2) êpfxaÇ f. « tas de pierre » (Nie), cf. êp(j,axei; ' ûçaXoi Tréxpat (Hsch.), même suffixe que XîÔaÇ, (AuXaÇ, etc. ; 3) ép|J,ccov • orcopàç XtOtov (Hsch.), suffixe -ecov concernant des lieux. Du thème en -t- de spfjtaT- on a : 1) épfjtaTiTigç reéxpoç « pierre qui sert de lest » (Lyc. 618) ; 2) épixa-rixôç « stable, solide » (?), dit d'un lit (tardif). Enfin, Od. 16,471 épfxaïo; X690Ç est diversement compris depuis l'antiquité « butte de pierres » = êp^aÇ (?) ou « butte d'Hermès » ? Verbes dénominatifs : èp\J.aZ,bi « soutenir, consolider » (Hp., Art. 44), avec les dérivés : ép[iaait.a. (Hp.), -a.a\i.6t; (Hp.), ËpîxatJiç (Erot.) et -aCTCTiç à Trézène {IG IV 823, IV» s. av.) ; êpijiaTÎÎ^to «consolider» (Hp.), «lester, utiliser comme lest », etc. (E., hellén.). Voir aussi s.u. 'Ep\j.ri(;. Le grec moderne a conservé des restes de cette famille de mots : épjxaxta (àp-) « mur de pierres sèches » (cf. Rohlfs, Wôrterbuch 78 sq.), cf. plus haut êpjxaÇ ; et en grec puriste êpjxa « lest », épjiaTtÇto « lester », etc. Et. : Les emplois divers du mot êpf^a peuvent, comme nous l'avons dit plus haut, se déduire du sens de « pierre » (cf. Porzig, Salzinhalt 266). Cela posé, il est impossible pour ce dérivé en -^la. de structure ancienne d'établir une étymologie indo-européenne plausible : voir la biblio- graphie chez Frisk. Il n'y a pas non plus de démonstration possible pour l'hypothèse de l'origine micrasiatique du mot, cf. P. Kretschmer, Kleinas. Forschungen, 1, 1930, 4, qui évoque le fleuve "Ep(xoç (cf. TtoXuiJ^TJçiSa Trap' "Ep^ov, Orac. ap. Hdt. 1,55) et les anthroponymes lydiens en Erm-, Arm-, mais cf. Heubeck, Lydiaka 32. ëpiiara, « pendants d'oreille », voir sïpto. É'p|j,aiov, voir 'EpjXTJç. ép|XT]VEij; : m. (Pi., 0. 2,85 Êpjjiâveiiç) « interprète d'une langue étrangère » (Hdt., X., pap.) mais aussi avec le sens général « celui qui interprète, fait comprendre » (Pi., ^sch., PI.). Verbe dénominatif ép[Xï]VEÙw (ion.-att.), -[iâvEuto (Épidaure) «interpréter, expliquer, exprimer» (ion.-att.). Avec préverbes : àcp-. Si-, éÇ-, I9-, [jteO-, icap-, TTpO-. Divers dérivés : épjATjveta « explication », d'où « expres- sion, style » (PI., X., Arist., etc.), éppirjVEUOTç même sens (tardif), mais Stepix^iveuaK; déjà PI., Tim. 19 c ; épuTiveu- |xaTa « explications » (E., Ph., etc.). Noms d'agent, rares, substituts de êp(i.Y)vetiç : ép[X7]veuTY]ç (PI., Pif. 290 c, LXX Ge. 42,23, Poil. 5,154), avec le féminin ép(i7)veiiTpta (sch. E., Hipp. 589). En outre ép[j,ir)veuTix6ç « qui concerne l'interprétation » (PI., etc.), qui ne prouve pas que épjjtTjvsuTrjç soit usuel. Le grec a gardé ép(j,ï]VEÙ&j « interpréter, expliquer », lp(j.ir)VEUT)fj(; • interprète, commentateur ». El. : Terme technique sans étymologie. On a supposé un emprunt d'Asie Mineure : Bosshardt, Nomina auf -Eiiç 36 sqq. ; Krahe, Die Antike 15,181. Voir aussi 'Ep[j,Tiç. 'EpjXTÎs : -où ou -éû) pour l'ionien {Od., ion.-att.)» contracté de 'BpfAéâç (//. 5,390 hapax), ion. 'Epfxér]?, issu par abrègement de 'Ep(j.stâç {Od. 1,42, etc.), graphie pour *'Ep[iY)âi; ; ion. aussi 'EpiietT)? (Call., etc.) ; forme contractée en dor. et béot. 'Ep(;tâç. Avec une structure morphologique différente et un suffixe nasal 'Ep(j.àcov (Hés., Fr. 23), contr. 'Epfxâv, -âvoç (Call., lacon., arc, etc.). Enfin, forme thématique dans Ihess. "Ep(j,âo(;, attesté au datif 'Epfxdtou {IG IX 2, 715), -âo (16. 471), accusatif aussi 'Ep(j,âov (crétois, Schwyzer 179 a). Le mycénien a un datif Emaa^ (Chadwick-Baumbach 194 ; aussi Ruijgh, Éludes, § 229, n. 154, R. El. Gr. 1967, 12 où il pose un thème 'Ep(Aâftôêç), ce qui concorderait avec les formes du type hom. 'EpfjiEtâç, graphie pour 'Epjxrjâç, c.-à-d. *'Ep(iiâ/!âç mais on a contesté que emaot désigne bien le dieu (M. Gérard, citée ci-dessous). Hermès, fils de Zeus et de Maia ; en outre « hermès, pilier, stèle » avec un Hermès. Composés : "EpixaippôSiTOi; ; avec un second terme tiré •Epufis — 374 — de yX<)i : spiioyX'i'poç «sculpteur d'Hermès», -sûç, -ixiç (le tout chez Luc), aussi -yXoçEiov (PI.)- Nom de plante èpfXoSâxTuXoç « tue-chien, colchique s. Pour 'Ep\io- y.oniSriç, v. xéTtxcd. Dérivés : comme diminutifs, les hypocoristiques 'EpjiîStov (ou -fiStovK^chez Ar., Paix 924, "EpfiàStov (Luc), aussi « petite stèle » (Lydie). Hapax èp(X7)T'/); à Érythrées, semble désigner un gâteau de sacrifice (Sokolowski, Lois sacrées, 1,64), cf. kçniric, qui désignerait un gâteau en forme de bâton de héraut (Hsch., Schwyzer 694). Adj. 'Ep(j.aïo<; « qui appartient à Hermès, vient d'Hermès » (iEsch., etc.), cf. Od. 16,471 et sous Ep|j.a ; fournit aussi un nom de mois ; neutre "Epixaiov temple d'Hermès (Éphèse, etc., pour l'accent, cf. Hdn. 1,369) ; pi. "Epfiata (tepà) « fêtes d'Hermès » (att.) ; comme appellatif êpfxaiov n. «don d'Hermès, aubaine, proie» (S., PL, etc.), fournit aussi chez Dsc un nom de plante (StrOmberg, Pflanzen- namen 129) ; 'Epi^atciv nom d'un mois (Halicarn., Céos). Autres dérivés en rapport avec 'Epfxaïoç : fém. 'Eptiatç (Hp., Ep. 17) ; 'Ep(j.aïaTaî pi. « adorateurs d'Hermès » (Rhodes, Cos, Délos), cf. 'ÂTtoXXtovtaCTTaL et v. Chantraine, Formation 317 ; adj. tardif surtout employé en astrologie : ép(jiaix comprend les serpents, cf. Hdt. 4,183, oçiç KotX traùpaç xal Ta ToiaÛTa tcSv èprcéTtov ; au sens de reptile (E., Andr. 269, Ar., Ois. 1069) ; éol. ôpTTE-tov avec vocalisme zéro et psilose (Sapho, Théoo.) ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 299 ; êp7rï)ç, -riTOç « dartre » (Hp., etc.) « qui s'étend» (?), mais semble désigner un serpent (Plin., HN 30,116), le rapport entre ces notions n'étonne pas; avec les doublets épTu-yiv, -^voç (Ph. 2,64), d'après Xsi- XY)V, etc., ÈpTTYjVT) (EM 377,7), d'où le dérivé kçnrr\véSrj(; « de la nature de la dartre » (Ph., etc.), spTtTjXa (avec des variantes dans les mss.), espèce de crustacé (Numen. ap. Ath. 305 a, 306 c) ; épTtrjScùv, -évoç f. « le fait de ramper » (Nie), cf. le type d'àXYïjStiv, etc. ; kçi-KriOTi]ç, « animal rampant » (Nie, AP), forme rare et poétique comme teux^jott)?, etc. Nom d'action rare êp^nç « fait de ramper » (PI., Cra. 419 d, Arist, P.A. 639 b). Termes avec des suffixes apparemment familiers : êpTcuXXoç m., f. « thym, serpolet » (com., etc.), cf. lat. — 375 epuKCd serpullum, André, Lexique s.u., avec les diminutifs ép^u- XXiov et ÉpTTuXXàptov, aussi le dérivé êpTruXXtç • rér-nZ. (Hsch.) le-^ot indiquant l'habitat de l'animal, cf. Strômberg, Wortstadien 17, Gil Fernandez, Nombres de inseclos 165, et le dénominatif àcp£p7ruXX6o{;,ai « se transformer en thym » (Thphr.) ; enfin si èpTTuÇr] est authentique (Dsc. 3,69), le mot serait fait par croisement avec TtuÇéç. Il a été créé un déverbatif expressif épTtiÇtù « ramper » (Hom., alexandrins), qui a pu aider à la création de l'aor. ÉpTnitJai (cf. plus haut). D'où èpTruaTiKÔç (Hp., Arist.) et les dérivés tardifs êpTruaiç, -uct(xôç, -uctt-^p, -ucttyjç, -uarà^co. "EpTtfo, IpTUE-rov subsistent en grec moderne. "OpTa)i, qui doit appartenir au même radical, est distinct du point de vue grec, v. s.u. Et. : Grec ëpTiM, skr. sdrpati « ramper, se glisser, aller », lat. serpô t ramper, se glisser » ; le radical a fourni dans diverses langues un nom du serpent, cf. lat. serpens, skr. sarpa-, m. Le sens d'« aller » en grec résulte d'un emploi dialectal expressif, favorisé parce que le mot s'oppose volontiers à la notion de « voler ». Le vocalisme zéro supposé pour éol. ÔpTrsTov se retrouverait dans l'aoriste thém. skr. d-Sfp-al. "EpTito, etc., peuvent reposer sur une racine 'ser- sufflxée en -p-, cf. sous êpxo^ai. êppaos : « bélier » (Lycophr.), « sanglier » (Call.), voir Call., Fr. 653. Hsch. donne ëppa<; • xptôç. èppevTÎ : [sic\ Aie, Fr. 407 L.P., cf. Hdn. Gr. 1,505,7 : àità Toû ïppto t) IppôJ 7rêpi6pos, voir àpp7)ç6po<;. "Eppos : ô Zsuç (Hsch.). Obscur. A été rapproché de oiipavôç (Specht, KZ 66, 1939, 200), ou de spav) (Fick, KZ 43, 1910, 132) ce qui est plus plausible. Il existe aussi une épithète d'Apollon "Epaoç (/G P 783). Êppu : locr. impérat. /'eppéTCo (Berl. Silzb. 1927, 8), inf. en fonction d'impér. Fiççtp (Schwyzer 415) ou Fàfçiri^t (ibid. 409) ; autres formes, toutes dérivées du présent : èppYjCTCO {H. Herm. 259, com.), aor. -ijppïiCTa (com.), pf. eloVjppYjxa (Ar., Th. 1075). Sens ; « s'en aller péniblement » [II. 18,421, Od. 4,367), d'où en général «aller à sa perte, disparaître », etc. ; le plus souvent à l'impératif (Hom., trag., attique, surtout dans la comédie), cf. ^pp' sç xôpa- xaç, etc. ; noter lacon. ëppsi Ta xâXa « la flotte est perdue » (X., Hell. 1,1,23). Terme juridique pour désigner l'exil en locrien. Formes à préverbes avec àv-, àiz-, ela-, è^-, Ttepi-. Mot expressif attesté chez les poètes et dans le ton familier. Comme formes nominales, on ne peut citer que des gloses : IppETÔç • 996poç (Hsch.), péppTjç •. Spanérriç, suffixe de 7tXâv/)ç, etc. (Hsch.), d'où peppEusi • SpaTCETeiiet (Hsch.). Et. : Obscure. On a posé *Féçiay(i> pour pouvoir rapprocher lat. uerrô « balayer », v. russe vîrxu, vrësti « battre le grain », mais le sens est loin et surtout {f)éppcù, sans attestation de -pcpr)(iv6i; (Hsch.). Il doit s'agir de la plante dont le nom est glosé xpipivoùç " XsuKœç Tivaç (3oTœvaç. L'important est que le mot semblerait attesté par des dérivés et composés mycéniens : etiwe (ip-ziFev) « avec ertis » et aetito (àépTtTOv) « sans ertis », cf. Chadwick- Baumbach 194, avec la bibliographie, critique de M. Gé- rard, Studia Mycenaea Brno 103 sq. èpijyyâ.v. Présents dérivés : èpuxàvco, -xavâco (Hom., cf. Chantraine, Gr. H. 1,316 et 360). Et. : Suffixe de présent -y.bi, généralisé à tous les temps, comme dans Sicixto, etc., cf. Chantraine, o. c. 1,329 avec EpUKU la bibliographie. Malgré l'opinion contraire de Frisk, le thème êpu- (sur l'absence de F chez Hom., Chantraine o.c. 1,137) est celui de èpiioj, non de ïpuofxai., épurai. Êpuuai : ëpuaOai, impf. ïpuTO, etc., aussi une forme passée à la flexion thématique èpiioixat, assez rare {//. 9,248, etc.) ; avec un autre vocalisme radical, on a l'inflnitif athématique ^Oaeai (11. 15,141), impf. 3« pi. ^uaTo [H. 18,515), cf. p.-ê. prés. 3« sg. wiilo = /'pÛTat ou pluriel /■pOvTat (?) en mycénien, cf. Risch, Athenaeam 46, 1958, 337 et Morpurgo, Mgcenaeae Graecitatis Lexicon s.u. (mais objections de Wathelet, Studia Mycenaea [Brno] 105-111), avec des doublets thématiques du type piiojxai., etc. Aoriste èpù(î(ojj.at (voir Chantraine, Gr. H. 1,294 sq., 373, etc.) « protéger, sauver, libérer » (Hom., où le sens est parfois difflcile à fixer, cf. Chantraine, /. c. ; poètes, rare en prose, mais parfois chez Hdt. et cf. Th. 5,63) ; en outre un aor. pass. èppûaOrjv se lit Ev. Luc 1,74, 2 Ep. Ti. 4,17, Hld. 10,7. Comme premier terme de composé, on a : 1) èpu- notamment dans l'onomastique, 'EptiXaoç, 'Epii-fxaç, -(XYiXoç, etc. (aussi Eùpu- par influence de sùpu- « large » ? mais cf. Et, Specht, KZ 59, 1932, 36 sqq.) ; 2) èpuCTi- dans 'EpuaUâoç (avec le doublet à Eresos Eûpuct-Xaoç), 'Epu « fortifier » (Agath.) ; avec le vocalisme fû-, pûyux « défense, protection » en général (trag., Hp.) ; 2) èpuCT|x6ç «protection» (hapax, H. Dém. 230) ; 3) comme nom en -atç on a tardivement ^Octiç « salut » [Epigr. Gr. 200 [Cos], LXX) dont on peut rap- procher l'adj. pécioç « qui sauve » (ffisch., Supp. 150 [lyr.], AP) ; 4) *ïpu-CTtç n'est pas attesté, mais pourrait être supposé à cause du dérivé Èpiiatt^ov (avec allongement métrique slp-) nom de plantes, sénevé, etc. (Thphr., Nie, Dsc), cf. André, Lexique s.u. erysimon, ainsi dénommées en raison de leur caractère salutaire, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 81 ; mais le suffixe -(rtfxoç peut être appliqué directement au thème verbal. Noms d'agent peu usuels : pû-cT^jp «gardien» (Od.) en homonymie avec un autre fiÛTTjp (de èpûu), et ^ÛT8-i)z « attaqué par la rouille » (Arist., Thphr.), èpucrî6ioi; épithète d'Apollon à Rhodes en tant que protecteur contre la rouille (Str. 13,1, 64, qui donne comme rhodiennes les formes très douteuses : èpu6t6ri, èpuOtêioç, cf. Solmsen, KZ 38, 1905, 442, n. 1). Verbes dénominatifs : èpuai6âco « souffrir de la rouille » (Thphr.), èpu(Ti.66&j « être cause de la rouille », et -6ofj.at au sens passif (Thphr.). Et. : Mot p.-ê. populaire, avec le suffixe rare -|3t]. Le premier terme èpuai- se retrouve dans les deux mots qui suivent. Certainement apparenté à èpu9p6ç, Èpeii0o>, etc., il fait penser aux composés du type de Tepijyt-jjtêpo-roç. Il est plus difflcile d'y chercher un thème en s qui se retrouverait dans latin russus de 'rudh-so-, v. si. rusû « roux » qui suppose un vocalisme ou ; v.h.a. rost suppose 'rudhs-to- et le lituanien a raûsvas, rùsvas « rougeâtre ». èp(iû-. Les formes de présent ou d'aoriste à initiale ei- peuvent être issues d'un thème à prothèse *i-fep\)- ; pour les formes hom., voir Chantraine, Gr. Hom. 1,30,136 avec la biblio- graphie. Sens : « tirer » (un vaisseau, un char, un camarade que l'on tire de la mêlée, un prisonnier), parfois « déchirer » à propos de carnassiers. Diverses formes à préverbes : àv- dans aùepûoi éolien, de *àv-/'spuû) « tirer la tête en arrière, égorger » une victime (Hom.) et àvapptito (Épich. 139, Pi., O. 13,81, Eup. 395), avec àvàppuciç (Ar., Paix 890), an-, èÇ-, xar- (fréquent dans l'Od. pour des vaisseaux), TTpo-, etc. Comme premier terme dans êpua-âp|xaTei; (ïrercoO « qui tirent un char » (Hom.) ; pour cette formation singulière, V. Sommer, Nominalkomposita 11 sqq. Dérivés : 1) Sur le thème cpu-, rares et tardifs : adj. verbal èpu-a-TÔ; (S.), ïpu-crtç « le fait de tirer » (Max. Tyr.), èpu-T^p « ce qui tire » (Nie.) ; 2) Dérivés anciens souvent de sens concret sur le thème pij- (exceptionnelle- ment pu-), pû-T7)p «rênes» (Hom., etc., jusqu'aux papyrus), « qui tire à l'arc » (Od.) avec la graphie éolienne qui confirme le F : ppuTïjpeç (A.D.) ; purup « archer » (Ar., Th. 108, dit d'Apollon, hapax) ; ^û[x6ç « timon » (Hom., inscr. att.) « tablette, rayon » (inscr. att.), avec le dérivé pu(j,eïoç (inscr. att.), pG-[ji,a « tir d'un arc, corde », etc. [Mscb., X., Plb.), pi5-[ji7) « élan, charge » (Hp., Th., etc.), en grec tardif « rue » ; noter les composés ^ujxouXxéco « remorquer » et pu(iOTO|jtécd « diviser une ville avec des rues » (Dicaearch., D.S., J.) ; adjectif en -t6<;, ^ût6; épithète de pierres (Od. 6,267, 14,10) «tirées, traînées» (^ÛTOÏCTi XdcsticrO, au n. pi. ^û-xâ «rênes» (Hés., Bouclier 308), d'où avec suffixe -lo-, puaiov, dor. ^utiov « ce que l'on tire, gage, saisie en représaille », etc. (//. 11,674, SI G 56,41, Argos, trag., grec hellén., etc.) avec le dénominatif ^ûcià^M (E., Plu., etc.), dor. puTiâ^to (/G IV 1",77, Épidaure) < opérer une saisie » ; dès l'antiquité on a parfois voulu rapprocher le mot de puoioç « sauveur » (cf. s. èpûojjtai) ; à tort, mais ce dernier a pu exercer une influence, cf. VAgamemnon d'E. Fraenkel, note au v. 535. Deux dérivés très différents appartiennent au même radical : ^utîç « pli, ride », etc. et pûaôi;, voir s.uu. Certains dérivés ont pu comporter un sigma inorganique (cf. puCTT^p chez Phot.). 11 a été créé, en tout cas, un dénominatif expressif putiTàÇto « traîner en tout sens, maltraiter » (//. 24,755, Od. 16,108, 20,319), avec ^uaxax- Tuç {Od. 18,224) et ^(isTayiia (Lyc. 1089). Ce groupe de mots souvent techniques se trouvait en conflit homonymique avec èpûo(j.œt « sauver » et son thème *fepx)-IFpû- ; il a disparu rapidement. El. : Pas d'étymologie satisfaisante. Êp(}>os : n. « peau », d'un serpent p. ex. (Nie, Al. 248, Th. 376). Rime avec OTépçoç et Tépçoç, même sens, également alexandrins mais plus souvent attestés. Hypo- thèses inconsistantes citées par Frisk. epxoTOS : ÇpayiJK^Ç (Hsch.). Peut-être contamination de ÔpxaTOç avec s'ipyto, êpxocTat, èpxaxétdVTo ; cf. aussi epxaToi;, épxà-n; avec consonne sourde, sous Ipxoç. êpxop.ai : ne fournit qu'un thème de présent ; l'impf. est rare (Hp., fréquent en grec tardif, LXX, NT; exemples possibles avec préverbes en attique. Th. 4,120, 121, Ar., Th. 504) et l'on emploie l'impf. de el|xi. Sens : « aller, venir », parfois « marcher » (voir Bloch, Supplet. Verba 50, etc.). Employé depuis Hom. jusqu'au grec tardif avec concurrence de Ix-, eIp6ç {AP 9,490), yaurpôç (Opp., Cyn. 3,173), Tispi KÛTtpiv {AP 10,112). On a voulu répartir les emplois de èpcùï) en deux termes homonymes, cf. Et. En fait, si l'on posait comme signiflcation fondamentale une notion générale de « départ, mouvement vif », on pourrait en tirer selon les situations et les constructions grammaticales d'une part le sens de « libération, répit », de l'autre celui d'« élan », etc. De èpcoéû), rares dérivés : èptoîa « répit » (Théoc. 30,6) et àrtsptùEÛç « qui empêche » (//. 8,361), avec le complément èfiôv [xevicov. Et.: Depuis Fick, KZ 22,375, les étymologistes distinguent deux groupes : 1 ) èpojï) « élan » avec un exemple de èpcùéto «couler, jaillir» {11. 1,303 = Od. 16,441); 2) èpco'if) « répit » avec un dénominatif Iptoétù « laisser », etc. Aucun de ces groupes homonymes ne possède d'étymologie démontrable. Nous avons essayé de suggérer que les deux séries d'emplois peuvent être issues d'une signification de « départ », d'où « élan », etc. Cette analyse ne fournit d'ailleurs pas d'étymologie sûre. 11 semble que èptoéco soit un déverbatif comme <ô9é(o et que èpco-/] en soit issu. Dernière étyraologie proposée mais peu plausible chez Bosshardt, Nomina auf -suç 29. êp(i>Tâ(i>, voir èpéco. laSi^S) ê<î9oç, voir êvvufxt. IcrSib), ê(j6to, voir ÏSm. èadXôs : « beau, bon, noble », dit parfois de choses, trésors, richesses, mais surtout d'humains au sens de « brave, noble », etc. ; peut aussi qualifier l'esprit, etc. ; apparaît finalement comme ayant une coloration morale plus sensible que àyaGâç. Terme poétique (Hom., Pi., trag.) et dialectal ; composés dans l'onomastique. Hors des noms propres, un seul composé sa6Xo-86T7)(; (tardif.), et un seul dérivé ha^Xà-rriç, f. (Ghrysipp.). Une forme ÈaX6ç, avec simplification du groupe -aôX-, apparaît chez Pi., Sapho, Aie. et en arcadien. Dans l'onomastique la forme est attestée en arcado-chypriote, en éolien, et dans une partie du dorien, sans doute par influence de l'éolien (Masson, Beitr. Namenfoschung 13, 1962, 75-81). Et. : Vieux mot d'ét. incertaine. Peut-être apparenté à skr. édhate « il prospère » (de 'azdh-), thème i.-e. 'es-dh-, cf. èuç, hittite aésu «bon» (Benveniste, Origines 191). Autres hypothèses moins plausibles de Schwyzer, Gr. Gr. 1,533, n. 5; Specht, Ursprung 256 ; Pisani, flend. Ist. Lomb. 77, 1943, 550. ê(TKOV, voir eîjjit. EciJia, voir sous ÊÇojxai. Éa^iôs ; « essaim d'abeilles, essaim » (ion.-att.). Premier terme de composé dans écsjio-Tdxoç (AP). Avec préverbe àçe(T(ji.6ç (Arist., H. A. 629 a), par croisement avec écçeatç de àécsmpo<; « au début de la nuit » (Arist., Théoc, Hp., etc.), -loi; (AP), adv. TroG-éoTrepa «vers le soir» (Théoc.) et Trpoa-saTrépioç « vers l'Occident » (Arist.). Le sufBxe -loç attesté ci-dessus dans quelques composés se trouve également dans le dérivé simple éaTtépioç « du soir » {II. 21,560, Od., poètes) et « de l'occident » {Od., poètes, Th.), avec Fsanàpioi nom des Locriens de l'Ouest. En outre le nom de pays 'EaTteptâ (Agathyll. ap. D.H. 1,49) ; "EaTieptSeç f. pi. (rarement au sg.), les Hespérides qui vivent à l'extrême ouest (Hés., etc.), également nom de plantes odorantes le soir, cf. André, Lexique s.u. hesperis; EÙECTTCEptSeç (et 'EcTTreptSeç), ville de Cyrénaîque. Autres dérivés nominaux : ia-Kepivàç « du soir » (X., LXX, etc.), Ê(77tepix6ç dans ktSTzsçwh^ [i^Xov = xExpiov (Juba), enfin kmzspXnç, (gén. -iSoç) x'^9'^ chez D.L. Verbe dénominatif k.cTzzpit, « passer la soirée » (Doroth.) avec éaTrépiaixa « repas de l'après-midi » (Lex. ap. Ath. lld). Le grec moderne a plus ou moins conservé oTtepiC" (cf. Kretschmer, Gl. 11, 1921, 247) et (TTiepvôç = étJTTEptvéç. Mais les mots usuels sont pour le « soir » t6 |3pa8u, pour « l'occident » t6 8utix6v. Et. : Vieux mot inanalysable : la correspondance est évidente avec lat. uesper, -l (d'où gall. gosper irl. fescor « soir ») peut reposer sur "vesper-os; lit. vâkaras, v. si. veéerû « soir » reposent sur 'veqe- et sont plus loin de même que arm. giéer ou gallois ucfier. On a expliqué les variations de forme par le tabou linguistique (Havers, Sprachtabu 125). Voir Pokorny 1173. eair€Te, voir èvvéTtû). è(0 (inscriptions d'Éphèse). Le sens de otxtarTYjç donné par Hdn. repose sur un rapprochement d'étymologie populaire avec iZ,o\i.a.i, ce qui explique aussi la graphie avec esprit rude dans le pap. de Call. (G. Masson, B. Ph. 1962, 49). El. : Forme en -y]v comme PaXX:^v « roi », yrricfii^ « frelon », etc. Un emprunt à une langue d'Asie Mineure est plausible ; p.-ê. au phrygien ou au lydien ? On ne peut rien préciser, v. pour la bibliographie Frisk, en ajoutant R. Muth, Anz. Altertumswiss. 5, 1952, 61-64, 123-128. core : (ion., dor., étol., trag., X.), béot. : Ït-te, locr. ëvTE, delph. /lEVTE (Schwyzer 323 B 44), ou eÏcte dans un 379 ecxapa texte du iv« s. [SI G 241), dor. 2ctte avec aspirée selon EM 382,28 : « jusqu'à ce que » (avec le subj. généralement accompagné de la particule modale, ou l'optatif oblique), parfois « aussi longtemps que » (avec l'indicatif) ; employé rarement comme adverbe dans des tours comme ïctt' èni (X.) ; ou comme préposition avec l'accusatif (grec hellén. et tardif). Et. : Le rapport avec les prépositions èv et sic est évident. Quant au second élément -te, il est obscur. Il est diflicile d'y voir le -te de Sts (avec dentale i.-e. selon le témoignage du mycénien). Wackernagel, KZ 67, 1940- 42,5, a supposé une forme abrégée de èç (èv) ô xe (de 'k'^e-) ; cette analyse trouverait une confirmation si ëaxE (pour eîç Ô xe) est bien authentique (Archil., 13 Diehl). Voir encore P. Monteil, La phrase relative 316-317. éoTÎa : f. (att., Pi., dans les inscriptions dialectales doit être un atticisme), taxtâ (dor., béot., arc), ion. îcttEy) (Od., Hdt.) ; «foyer de la maison» (Hom., où le mot semble chargé de valeur religieuse. Th., etc.), « autel » avec du feu, proche pour le sens de Êaxàpa (trag., etc.), «foyer, demeure » (trag., Hdt.), parfois employé au figuré. Employé également pour désigner une divinité du foyer, d'ailleurs peu personnalisée, cf. Nilsson, Griech. Rel. 1,337, Wilamowitz, Glaube 1,156: cf. Hés., Th. 454, i/. //om., etc. ; à l'époque romaine a été confondue avec Vesta. Le mot figure comme premier terme dans éctti-oûxo? « qui possède » ou « garde un foyer » (trag., etc.), cf. sous ÏX<>). Comme second terme dans une quinzaine de composés en -éoTioç, notamment àv-éaTtoç «sans foyer» (//. 9, 63, etc.), èç-éaTioç, ion. ÈTT-îaTioç « qui se trouve près du foyer, à la maison », etc. (Hom., Hdt., etc.), rrap- (S., etc.), CUV- (iEsch., etc.), é(ji- (Emp., etc.) ; l'orth. -ECTTtoç dans le texte hom. doit être un atticisme (cf. Wackernagel, Spr. Uni. 9 sq., Chantraine, Gr. Hom. 1,15). A date basse on a tiré de ces composés l'adj. êcttioç « qui appartient au foyer » (HId.). Le mot fournit des anthroponymes comme 'EtîTi6- Sfopoç, Eù-é(jTioç, 'EcjTiaïoç, 'Icttititcùp, etc. Dérivés rares et dispersés : tc7Tiy)ïa « fonds en argent possédés par un temple d'Hestia » (SIG 57, Milet v» s. av.) ; ÈCTTitÔTiç f. d'un dérivé en -cùtt)? « qui appartient au foyer» (S., Tr. 954 hapax); 'EaTiacTat «collège d'adorateurs d'Hestia », à Rhodes, cf. 'ATtoXX£ùvi.a(TTal, etc. Noms de mois : 'EoTiaïoç à Chypre (lex.), "Eotioç à Magnésie. Enfin, en rapport avec l'équivalence 'EcjTta = Vesta, 'EcTTtaïov « temple de Vesta » (D.C.), 'EoTiàSsç pi. «Vestales» (D.H., Plu.). Dénominatifs : 1) ia-çi.6o\xaLi «être pourvu d'un foyer» (Sô)[jta, E. Ion 1464, hapax) ; 2) Un autre dénominatif a pris beaucoup d'importance : ÉaTiâco, ion. et dor. îctt-, avec augm. impf. elcTttov (Lys.), aor. EÎCTTtaCTa (X.) «recevoir à son foyer, inviter», notamment à une fête, à un banquet, etc. (ion.-att., dor., etc.). Avec préverbes, notamment Tcpo- et surtout (juv- (le subst. correspondant duvEaTtu] doit être une faute, Hdt. 6,128). Nombreux dérivés : éa-rtaCTiç (attique), -âfia (attique, plus rare), -a.G\j.fiÇ, {TAM 2,201, hapax tardif) « banquet, fête », etc. Nom d'agent ÉaTiaTtop « hôte » qui donne un banquet, notamment citoyen chargé de la liturgie de l'éaTÎâCT!.; (attique), avec les dérivés ÉCTiâTéptov « salle de banquet » : (Délos), Icttiy)- (Hdt.), loTia- (Rhodes), êcxiaTOpta «fête» etc. (LXX). On observe que le dérivé usuel est en -rop-, non en --rfjp, ce qui s'accorderait avec le fait que ItTTtâTwp s'applique à l'homme offrant une liturgie occasionnelle, non à un fonctionnaire, cf. Benveniste, Origines 34 et 48. Il existe bien un doublet Ê(jTi.aTY)p ■ ô SoKi[jiaÇ6(/.Evo<; (Hsch.), corrigé par Latte 8oxi!^6[j,evoi; ou So^tî^ôfiEvoç. La forme ÈaTiaT/jpiov (inscription tardive, Philostr.) est une réfection de èCTTiaxôptov sur le modèle des dérivés en -TVjpiov ; 3) Autre dénominatif qui n'est qu'un mot de glossaire : ècp-eCTTiàÇo(ji,ai, posé en fonction de la glose d'Hsch. èç- Ea-riaCTfiévoç " EÙcû/rjOsSç, EÙçpavOsîç ; Phot. et Suid. donnent ècpsoTtatTàpiEvoi;, qui n'oblige pas à poser un verbe en -Çco ; mais on a ouvECTTtàÇojxat (BSA, 29, 73). Le grec moderne emploie encore éoTta « foyer, lieu de réunion », etc., éaTiaxôpiov « restaurant », etc. Et. : 'EaTta, qui fait penser à ohda, xXicia, etc., pourrait être un dérivé d'un thème *ÉcrTO- ou *ÊaTâ-. L'iota initial du doublet dialectal icjTta, etc., s'expliquerait par assimila- tion (Schwyzer, Gr. Gr. 1,255 et 531, Lejeune, Phonétique 208, Solmsen, Untersuchungen 213 sqq., qui se fonde sur l'atonie de la syllabe) ; l'analogie de 'îc6ç ; l'adj. correspondant est èa^aptiST)?. Il faut certainement rattacher à èo/àpa le nom de poisson ïaxocpoç (Com. ; Dorion, chez Ath. 330 a) nom d'une sorte de sole, cf. Thompson, Fishes s.u. Le mot serait tiré de icr/fàçtt soit parce qu'il était cuit au gril (cf. Strômberg, Fischnamen 89), soit peut-être en raison de sa forme. Le nom de danse Spartiate èaxœpw6ov (Poil.) est obscur pour ie sens comme pour la forme. 'Ecrxœpa (démotique axâpa) subsiste en grec moderne, notamment pour désigner le gril. El. : Terme technique et dans une certaine mesure religieux des plus anciens. Apparemment dérivé en -pâ ; pas d'étymologie. êorxaTOS : « qui se trouve à l'extrémité, dernier », parfois avec la nuance de « à l'extérieur », etc., toujours au sens local chez Hom. ; la valeur « à l'extérieur » est sensible chez Emp. 36, puis tantôt pour exprimer le degré extrême, notamment avec l'idée de malheur, crime, etc., tantôt pour exprimer le temps (ion.-att., etc.). Adv. sax&i:<^Ç (Hp., X.). Très rare en composition : loxaTO-yYjpcoç (-oç) « extrême- ment vieux» (hellén.), ou ■Kap-éaxa.TOC, «avant-dernier» (Ph.). Dérivés : èa/aTià, -f/j « extrémité, bordure, frontière » au sens local {Od., poètes, ion.-att.), désigne en att. un domaine éloigné (Dém. 42,5), « confins » d'un territoire, cf. L. Robert, R. Et. Ane. 1960, 304-306 ; rares emplois figurés chez Pi. ; d'un toponyme 'EaxaTià est dérivé 'EcTXO'f'WTiç « habitante de 1' 'Ea/aTià » (Ténos), cf. Redard, Noms grecs en -Tif]ç 9. L'adj. êtr/dcTtoi; est une création poétique tardive (Nie). Verbes dénominatifs : 1) èa^aTiio), seulement au participe ècxa^éûiv, -àoica « se trouvant à l'extrémité » (//., seulement dans le catalogue du chant 2 et chant 10, cf. Shipp, Stadies 62) ; 2) IdxaTSiito id. (Arist., Thphr., Plb.) ; 3) saxaTCÇco « arriver trop tard » (LXX). "EcxaToç subsiste en grec puriste. El. : Sûrement dérivé de èÇ, mais le détail est obscur. L'existence de êy-xaTa à côté de èv invite à poser *èÇ- xaroç. L'aspiration semble le traitement phonétique attendu, cf. dialect. èx^'^Ç ^0"^ ^5 ^^ ^- Leumann, Hom. Wôrler 158, n. 1 avec la bibliographie. Le suffixe -xa-Toç est obscur ; on évoque 7rp6->ca, lat. reci-pro-cus, -xo- étant ensuite pourvu du suffixe de xplx-aToç, [xé(7((T)-aToç, etc., cf. encore Wackernagel, KZ 33, 1895, 40 sq. = Kl. Schr. 1,719 sqq. èrâ^h) : aor. èxâaai « examiner » (Hdt. 3,52, variante, Démocr. 266, PI., Crat. 410 d comme étym. de êTOç, assez fréquent dans LXX). Le mot usuel est IÇErâÇtù, aor. -âcoLi, -âÇat (Théoc), où èÇ- marque l'aboutissement du procès, « examiner, scruter, passer en revue », etc. (ion.-att.), avec un second préverbe préposé in- (Mén.), TTpo- (Phil., etc.), auv- (PI., D.). En outre Trap-ExàÇca dans la glose Traprjxacrcv • è|if)Ta(iev (Hsch.) et en arcadien TrapeTàÇtùVCTi. « approuver » (Schwyzer 656), au moyen Kap/ieraÇâjiEvoç ou -(jtévoç sens incertain (ibid., 654) : une dérivation de nocpexàç, adj. verb. de naplrnii, est moins vraisemblable. Dérivés nominaux : ÏTactiç, èTa.a\i6z « épreuve, souffrance » (LXX), et èTacTT/iç (Lampsaque. Avec le préverbe sE„ i^éTaciç « examen, enquête, revue » (ion.-att.), doublet tardif èÇexaata (IG XII 3, 174), aussi è^ETaatiàç (D., etc.). Nom d'agent èÇETao-nfiç, nom de divers fonctionnaires, « enquêteur, contrôleur », etc. (iEschin., Arist., etc.), avec è^sTaaTixàç « capable d'examiner » ou « qui concerne l'enquêteur » (X., D., etc.), et È$E(TTaTY)ptov « bureau de l'enquêteur », d'après les noms de lieu en --ri^ipiov {SIG 976,61, Samos ii« s. av.). Anthroponyme 'EÇeTaoTétùv « fils né pendant que son père était èÇeTaoTT)? » (Bechtel, H. Personennamen 514). Le grec moderne a encore (è)ÇETàÇw « examiner, inter- roger à un examen », (è)5éTa(ii.ç, etc. 'Exâî^tù doit être un présent dénominatif tiré de l'adj. Itôç « vrai », au n. pi. èxà cf. la glose èrà • àXTfiOî), àyaGâ (Hsch.); cet adj. est attesté chez Call. {Fr. 202,19, 780), avec p.-ê. l'adv. èTÛç {Fr. 75,39). Voir encore sous èxeàç,. On peut se demander si mycénien etonijo est apparenté. El. : L'aspirée attestée une fois en arcadien invite à poser 'selo-. La psilose serait due à l'origine ionienne du mot (?). Cela dit, il paraît difllcile d'admettre un 's-e-lo apparenté à skr. saïga- « vrai », lequel est dérivé du participe du verbe « être ». Objections légitimes chez Luther, Wahrheil und Luge 51. éxaipos : m. (l'accentuation att. attendue *î-:axpoq, n'est pas attestée) «camarade, compagnon», etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot s'applique notamment dans VIliade à des camarades de combat, à des hommes du même âge, etc. Dans l'armée macédonienne, les éxaipoi constituent la garde à cheval. Autre forme : ETapoç (Hom., iEsch.). Féminin : i-calpa., -Y) «compagne» (Hom., etc.), «courtisane» (ion.-att.), distinguée de TTÔpvT). Autre forme èrâpri {II. 4,441) ; enfln ÉTaiptç « courtisane » (var. X. Hell. 5,4,6, Ph.) avec le diminutif éxaiptStov (Ph., Plu.). Second terme de composé dans çtXéTatpoç « qui aime ses camarades » (Th., X.), également comme anthroponyme, avec çiXeraipîa, etc. De xaxol ÈTaïpoi est tiré xaxETaiptv) «mauvaise compagnie» (Thgn. 1169). Dérivés : é-raipEioç, ion. -if)i.o<; « qui concerne les camarades, les amis » (ion.-att.), notamment comme épithète de Zeus, avec le subst. éxaipeia, ion. -Tjtr) (parfois finale -ta) « camaraderie, amitié », à Athènes « club — 381 — ETEpOS politique » (ion.-att.) ; éTatpix6ç « qui concerne les camarades » (Arist., etc.) ou « qui appartient aux courtisanes » (Alciplir., etc.) ; t6 èTatpi)c6v = club poli- tique (Th.), mais « taxe des courtisanes » (pap.). L'adj. éTaip6auvoç « amical » et le substantif éTatpoCTuvY) sont tardifs. Verbes dénominatifs : 1) éTaiptî^o) «être le compagnon de » (Hom.), au moyen opt. aor. ÉTaptcrcraiTO « prendre pour compagnon » (Hom.) ; dans le grec tardif (Luc, etc.) l'actif et le moyen signifient « être courtisane » avec les dérivés -tCT[jia « taxe des courtisanes » (pap.), -\.Gfj.6ç « prosti- tution », -larfiç m. (Poil. 6,188), fém. -brpta = Tpi.6âç (PI., Smp. 191 e, etc.); 2) éxaipéco « se livrer à la débauche », en parlant d'un homme ou d'une femme (att.) avec éTaîpTjaiç (att.) ; 3) ÉTaipeùojAai. « se prostituer » (hellén. et tardif). 'EToXpoc, « associé » et éxaipsta « société » subsistent en grec moderne. Et. : En ce qui concerne les doublets ÉTaïpoç et êrapoç, etc., on admet que sur grapoç aurait été créé un féminin *iTcapx (cf. xtfJtapoi; : x'^ai'Pa) ! ce féminin aurait été refait en éxaipâ, ion. -i), d'où la création du mascuUn STaïpoç. En ce qui concerne l'étymologie proprement dite, le rapprochement avec &tï](;, FéTôtc, (cf. s.u.) est sémantique- ment très satisfaisant. Toutefois l'absence de digamraa initial (Chantraine, Gr. H. 1, 150) oblige à poser le thème du réfléchi sous la forme 'se- et non pas 'swe- comme dans Ity]? (voir sous ê). On rend compte de la dentale en évoquant v. si. po-sëtili « visiter » (de 'seiû « hôte », i.-e. 'sel-o-). En outre suffixation en -apôç, comme dans yepap6ç ou veapôç, mais ce rapprochement n'enseigne rien. Voir aussi iTr,z. ETaXov, voir sous ïtoç. ereXis : m. nom d'un poisson mal identifié (Arist., HA 567 a, Hsch., cf. Thompson, Fishes). Et.: On a pensé à lat. attilus espèce d'esturgeon du Pô, peut-être mot ligure (?), ce qui n'est pas vraisemblable. L'hypothèse de Strômberg, Fisehnamen 39, qui y verrait un dérivé de StsXov (ÏTaXov) n'est pas plus probable. Èxeôs : adj. presque uniquement au neutre sg. èxeév « vrai, véritable, authentique » (pi. n. èxsà //. 20,255 avec variantes), aussi comme adverbe « en vérité » (Hom.) ; après Hom. on n'a plus que ÈTeôv « vraiment » dans des interrogations (Ar.). Démocrite emploie en outre sts-^ f. « réalité », avec Iteîj « en réalité ». Gomme premier terme de composé êTSO- exprime la réaUté, l'authenticité, notamment dans l'onomastique (pour le mycénien, v. Chadwick-Baumbach 195) : 'ETsâvwp (Théra, vii= s. av.), 'Exé/'-avSpoç (Chypre), cf. Sommer, Nominalkomposita 185 et 199 ; 'EtsoxXtjç (Tégée, etc.), avec le dérivé 'ETEOKX^etoç chez Hom. et en mycénien, mais le hittite Tavag(a)lavas n'est pas sûrement identifié avec le mot grec (Schwyzer, Gr. Gr. 1,79, Page, Historg and the Homeric Iliad 23), etc. Aussi 'ETe6-xp7)T£ç «vrais Cretois» {Od. 19,176), cf. Risch, IF 59, 1949, 25; 'ETeo-pouxàST]; «vrai fils de Boutés» (Com., D.) ; appellatif de même structure èTeé-xpiOoç f. « orge véritable » (Thphr., C. PL 3,22,2), cf. Strômberg, Pflanzennamen 28. 11 existe un doublet ëTUfAoç « vrai, véritable », seulement au neutre sg. ou pluriel, ou comme adv. chez Hom. L'adj. ëTufjtoç est attesté ensuite en poésie, ainsi que l'adv. ÈTuixcoç. Composé èTU[x6-Spu(; « chêne véritable » glosé par Hsch. y) ràç yXuxEÎaç paXàvouç îyoxit^a. A partir du grec hellén. (Arist., etc.), apparaît le subst. p.-ê. plus ancien tJ) Ïtujxov « l'élément véritable, authentique d'un mot », son « étymologie », d'où les composés èTU[/,o-XoYéM « trouver le vrai sens, l'étymologie », avec èTU[i.oXoYEa, -Xoyi>c6ç (hell., et tardif) ; dérivé èTU[x6-TY)ç f. = rà ï-nj(Aov (Str., etc.). Forme expressive à redoublement et allongement de la seconde syllabe, i-rfjTujioi; «véritable» (Hom., trag.), cf. Od. 3,241 Ketvfp 8' oùxéTi. v6<îto; êrifj-njfAoç ; dérivé i-a\ro\da. (Call., AP, etc.). Dérivé de ïtujxoç : èTU[x&)vi.ov • àX7)9éç (Hsch.), cf. Chantraine, Formation 42 sq. Tous ces termes expriment la notion de « réalité, authenticité », d'où l'utilisation de ï-ruptov, etc., pour r« étymologie ». Pour l'histoire et la synonymique de ces mots, voir W. Luther, Wahrheit und Luge im altesten Griechentum 1935, 51-59 ; Frisk, GH 41, 1935 : 3,15 sqq. où le problème étymologique est envisagé. Cf. àX-rfii^ç sous XavGàvoj. Et. : Un rapport avec èxà, STâî^o) (c'est-à-dire hs-rœÇtù) est certain : ces mots à psilose doivent être ioniens. L'étymologie est ignorée, comme celle de èTaÇw. Quant à la structure de ces dérivés, le rapport entre pi. n. Itoc (voir sous èx&^fù) et èTs{F)6<; est peu clair : l'hypothèse d'un subst. *è-vjc, ne repose sur rien. Il est possible que kTe[f)6z soit sufflxé d'après son contraire xevs(/')6ç, xev(/')6ç. "Exu-fioç serait en liaison avec èTe{F)àç„ mais le suffixe -[J.OÇ ne s'appuie sur aucune analogie. Voir èxâÇû) et éToïiJtoç. ETepos : (Hom., ion.-att., rare dans le grec tardif), âTEpoç (dor., éol., également att. dans les crases ôtTEpoç, 6aTEpa, etc.), myc. ajero « un des deux », etc., la dualité étant signifiée par le sutf. -TEpoç ; l'emploi se dérègle en grec tardif. Avec négation oôS- (Hés., ion.-att.), qui a pris aussi le sens particulier de « neutre»; (xtiS- (ion.-att.) avec en dorien [XYiédcTEpo; (Crète, Argos, Delphes). 'ExEpo- figure dans plus de cent composés possessifs, d'ailleurs rares, comme premier terme, avec des signifi- cations diverses : £TEp-aX>cr]<; « qui porte secours à un parti» (//., poètes, cf. àXxï], àXéÇto), ÊTEp-TKjtspoç «qui vit un jour sur deux » {Od. 11,303 en parlant des Dioscures, en outre Ph., Jul., etc.), ÈTEpoî^ifjXtoç « avec partialité » (Hés., Th. 544), STEpé-So^oç, -xXivYjç, -ps-nrl)Q, ÊTEpéçôaX- [jLOç, ETEpÔTrXouç « Valable pour un seul trajet », etc. Dérivés : principalement des adverbes, comme ÈTÉptoÔEV (Hom., etc.), -to6i. (Hom., Hdt.), -coas (Hom., etc.),èTÉptoTa (Sapho), ÉTÉpcoç [Od., ion.-att.) ; mêmes adverbes sur oùSéxEpoç et (iY]SéTEpoç. Nom de qualité éxEpéTïjç f. « différence » (Arist., etc.). En outre, doublet en -oïoç du type de toïoç, àXXotoç, etc. : éTEpoïoç « d'autre sorte, différent» (Hdt., PI., etc.), avec des dérivés : ÊT£poi6o[iai «être changé» (Hdt., Hp., etc.) et -6co «changer» (Hp., etc.), d'où ÉTEpotcotnç « altération » (Arist., etc.), ÊTËpOttûTlx6ç (StOÏC). erepos — 382 — "ETcpoç subsiste en grec moderne. El. : La forme originelle est à-Tcpoç, issue de 'sni-teros, avec le suffixe différentiel '-iero- ; même fonction du suffixe dans le skr. eka-tara- « l'un des deux, autre ». On rapproche un mot celtique pour « moitié », gall. hanner, bret. hanler et on évoque en germ. got. sundro « à part », v.h.a. suntar « à part », cf. àTEp. Voir à-, elq. 6TT]s : m., dor. ërâç, él. feiâç. Chez Hom. seulement au plur. « compagnons, camarades appartenant au même groupe social », cf. //. 6,239 où les Troyennes interrogent sur leurs flls leurs frères, leurs époux, leurs etai, 16,456 = 674, où les eiai de Sarpédon sont distingués de ses frères et de ses cousins et doivent être ses compagnons ; en Od. 4,16 Ménélas invite ses voisins et ses eiai: il s'agit d'un lien social mais non de parenté proprement dite, malgré Latte {Hermès 1931, 34) : v. Jeanmaire, Couroi et Courètes 106 sqq., qui pense que le mot est proche de ÉTaîpoç, et Radt, Pindars //""■ u. VI^" Paian 113. Après Homère, le mot subsiste au sg. et au pi. dans le domaine dorien, mais avec un emploi différent, notamment en éléen : aÎTe Fézâiç, aX-ze TcXECTTà, aÎTS Sâjxoç « un parti- culier, un magistrat, le peuple », (Schwyzer 413,8) aussi Th. 5,79 (traité) ; de même dans la poésie lyrique ou trag. au sens de «citoyen ou concitoyen», cf. Pi., Pae. 6,10, ffisch., Supp. 247, E., Fr. 1014. C'est parce qu'il indique l'appartenance à un large groupe social que le mot a pris le sens de « citoyen », et par opposition à « magistrat », celui de « simple citoyen, particulier ». Cf. Stagakis qui pense que chez Hom. ër/jç = èxaXpoç et que ces mots ont nu sens large {Hisloria, 1968, 385 sqq). Et. : La dérivation du thème pronominal "swe- est certaine : on posera 'swe-t-3. Le digamma est attesté à Olympie et par la métrique hom. ; la psilose est issue de l'orth. homérique. Sur des traces d'aspiration, voir Radt, 0. c. 198. Une suffixation en dentale se retrouve en slave, v. russe svatû (i.-e. 'svôtos) « beau-frère » ; en balt., lit. svêéias (i.-e. 'swetios) « hôte ». Voir aussi éxaipoç et 'îSioç. €TiÎtu(ios, voir èxeôç. Êti : adv. « encore » au sens temporel, ou avec valeur augmentative « encore, plus », souvent avec un comparatif (Hom., ion.-att., etc.) ; -Kpoaé-ui « en outre » (Hdt., etc.), on a souvent oùx^ti.. Et. : Vieil adverbe qui se retrouve en indo-iranien, skr. dti, avest. aiti-; en italique, lat. et ombr. et «et»; en german., cf. got. ip = Se, xaî ; on cite encore phryg. eTt-TETt>t[jiEvoç, etc. Voir Pokorny 344. eTvoSi -eoç : n. « soupe épaisse, purée », en principe faites avec des légumes secs, pois chiches, etc. (Ar., PL, médecins). Comme premier terme dans l-rv^puatç « cuiller à soupe » (Ar.), cf. âpûto ; è-rvo-Sévoç « qui agite la soupe » (AP). Dérivés : èv/-rip6ç « qui ressemble à de la soupe » (ap. Ath. 406 c) ; Èrv-tTigi; « pain » de pois ou de fèves (ap. Ath. 111 b, 114 b), qui serait le même que le Xsxi8îty)ç. Et. : Ignorée. Si le mot doit comporter une étymologie indo-européenne, on pourrait y reconnaître un suffixe -voç, cf. Chantraine, Formation 420. £Toî|xos : adj. (en attique êxoifioç) « prêt, disponible », dit de nourriture, d'argent, etc., à propos de l'avenir « sûr, certain », parfois du passé chez Hom. « réalisé, effectif » ; dit de personnes après Homère, « actif, efficace, disposé » ; adv. è^ â-rolfiou « immédiatement, sans hésita- tion ». Le mot est attesté depuis Hom. jusqu'au grec tardif et moderne. En composition, comme premier terme, compo- sés rares et tardifs : ÊTOijxo-ôâvaToç « prêt à mourir » (Str.), ÉTOt(j.6-xoXXiÇ « qui donne volontiers du pain » (Com.). Comme second terme, dtvéTotfjioç «impossible à atteindre » (Hés., Fr. 219), « qui n'est pas prêt » (Plb.), se rapporte à sToijxàÇco, cf. Frisk, Adj. priv. 13. Dérivés : ÉT0i(.i6T;r); f. « bonne disposition, empresse- ment » (D., Plu., etc.) ; surtout verbe dénominatif éxoifiàÇto, -ojxai « préparer » (Hom., ion.-att., etc.), également avec les préverbes rrap-, Trpo-, Trpoa-, d'où éT0i(j,ao£a « bonne disposition, préparation » (Hp., grec tardif). Et. : Certains emplois anciens inviteraient à chercher une étymologie à l'aide de Itôç, èTaÇcù (et éxàÇtù), mais la structure resterait obscure. Composé avec second terme oTjioç « chemin », selon Prellwitz, Gl. 19, 1931, 85-89 ? L'hypothèse de Kuiper, Gl. 21, 1933, 278 sqq., qui pose un locatif *éToï de êt6; (*éT6<;) et un suffixe -(loç, n'est pas plus vraisemblable. ItÔs '■ adv. « en vain », seulement dans l'expression oùx Itôç « ce n'est pas en vain, ce n'est pas pour rien » (Ar., Ach. 411, etc., PI., R. 414 e, etc.), cf. PI., l. c. oùx èxàç . . . jjox^i^oxj t6 ipsûSoç Xéysiv « pas étonnant que tu n'osais pas faire ce mensonge », terme de la conversation en attique; dérivé probable èTtôcrtoç adj. «vain, inutile» (Hom., Hés., Alex.), dit d'objets, d'événements, etc. On admet que èT<ôaioç comportait un F initial : chez Hom. un seul ex. contraire Od. 24,283. Ailleurs le digamma est toujours possible, et il est plus ou moins nettement demandé par la métrique (//. 5,854, 14,407, 22,292 ; Od. 22,256 = 273). Et. : La suffixation même de èTtiotoç est singulière, cf. Chantraine, Formation 42. Si l'on admet, ce qui est sémantiquement plausible, que {F)erà>a<.0(; est dérivé de {F)é-uo(;, on posera donc *FeTOç. On a rapproché alb. hut « vain », de i.-e. 'uto etp.-ê. aÛTcoç au sens de «en vain», etc., cf. Meillet, MSL 8, 1894, 235. Autre explication de Ebel, KZ 5, 69, approuvée par Prellwitz et Bartholomae : i.-e. 'sweto, cf. skr. svatàh, av» x^atô « de soi-même », donc « sans raison » (?). En somme rien de clair. €TOS : n., FiTOC, à Héraclée, Olympie, Chypre, etc. ; mycénien welo (ace), wetei (datif) ; « année en cours » en principe distinct de èviauTÔç « année révolue », souvent attesté chez Hom. avec des ordinaux ou avec un sens de durée, employé en attique pour désigner l'âge, cf. Isoc. 12, 270, yEyovôjç 'é-vf] xpta dcTroXEÎTcovTa tôv ÊxaTÔv ; « chaque année » se dit xa-r' etoç, mais en mycénien avec un tour remarquable weteiwetei (datif-locatif redoublé), cf. O. Mas- son, Ziva anlika, 15, 1962, 257 sqq. Aspirée initiale secondaire dans èç' exoç (SIG 742), avec èçéTstoç et ÈçETivôç, Schwyzer, Gr. Gr. 1,305. Le mot est attesté depuis Hom. jusqu'au grec tardif. Nombreux composés en -e-oiç, notamment avec un nom de nombre comme premier terme. Ces formes posent des problèmes relatifs à l'accent, à la flexion, à la — 383 :Ù8îâ contraction, à la jonction des deux termes. En ce qui concerne l'accent, la tradition homérique est flottante : en //. 23,266 la leçon la plus autorisée doit être éÇETé(a) « âgée de 6 ans », oxyton, en revanche otéTEaç (cf. plus loin) est proparoxyton en 2,765 ; enfin VOd. offre les neutres adverbiaux : É^dt-eTEÇ, éxTâ-axeç, TrevTà-exEç, Tpt-eTEÇ (en ce cas l'accent pourrait s'expliquer par la fonction adverbiale). D'autre part, Hdn. 1,419,4 enseigne que la langue commune accentue les composés en -etyjç oxytons (accentuation attendue), mais qu'en attique ils sont paroxytons, donc Tpt-é-nrii;, etc. L'attique, d'autre part, présente des exemples du passage à la l''^ déclinaison masculine, notamment dans TpiaxovTouTTjç, -ou « l'homme de 30 ans » (PI.). Cette dernière forme comporte en outre une diphtongue -ou- cf. sous Tpiâxovxa, TtEVTTjxovTa et Schwyzer, Gr. Gr. 1,593. Dérivations diverses, dont les exemples suivants donnent une idée : de rpié-n)?, fém. tardif en -éTiç, dérivés en -Exîa « période de 3 ans », dénominatif xpiETÎt^to. En outre, on observe des dérivés en -Yipoç, comme Tpt-éT-Yjpoi; « âgé de trois ans » (Gall., etc.), avec le féminin courant TpiET/jptç (éop-rf)) « fête qui a lieu tous les deux ans » (Pi., ion.-att., etc.), d'où TpiETTjptxôi; (tardif), ■zç\.ZTrfi-t\c, (Schwyzer 46, laconien) = \j.w.tXJ>^z- voç, c'est-à-dire le jeune laconien à la 3« année de son éducation, a subi l'influence des composés en -T/ipi)? ; enfin xpisr^p (Orph.) montrant de façon imprévue l'ana- logie des noms d'agent en -ty)p, cf. déjà èty)p « âgé d'un an» (S., Fr. 751). Moindre variété de dérivation autour de Siér/jç, où l'on notera SiE-nripuv, -ovoç « âgé de deux ans » (épigr. tardive). Pour oléTT)? v. s.u. Certains composés se rapportent à la bonne année, l'année prospère : ainsi xaXXtET%, épithète d'un prêtre (L. Robert, Hellenica 1, 11 sqq. et 11-12, 547 sqq.) et surtout EÙETrjpla « bonne année, prospérité » (X., Arist., etc.). Dérivés : 1) êteioç «annuel» (Pi., trag.) parfois «qui dure un an » (ffisch., Ag. 2), « âgé d'un an » (X.), et surtout par hypostase de en Ïtoç, ènéisioç « annuel », ou « qui dure un an, de l'année » (ion.-att., etc.) ; 2) èxrjcîioç « annuel » (att.), cf. pour le suffixe Chantraine, Forma- tion 42 ; d'où le subst. ÈTïjaîat m. pi. « vents étésiens » (ion.-att., Arist., etc.) ; en outre èTTSTiriaioç « annuel » {Od. 7,118, Th., pap.) ; 3) èttetivôç « de l'année », épithète de xôpTOç [P. Oxy. 1482) est une formation tardive, voir plus loin pour le grec moderne, ; 4) au contraire, Ë7Ty)eTav6i; (Hom., etc.) est une formation ancienne, mais dont le rapport sémantique avec ëxoç n'est plus senti, voir s.u. ; 4) Le quasi-hapax ëxaXov, attesté dialectalement, se rattache clairement à êtoç et signifie « animal de l'année » (Schwyzer 644,18, éolien d'Asie), avec le doublet ÏteXov {ib. 252,11 Cos), opposé à toO teXeiou ; les deux inscriptions datent du iii« ou iv= s. av. On a supposé que le mot se trouve attesté en mycénien sous forme abrégée par le signe syllabique we- [?] (cf. Documents, 196 et 208). Le mot est identique, en définitive, à lat. uitulus « veau », ombr. vitluf ace. pi., malgré la difficulté que cause l'i en italique ; le suffixe en l alterne avec le suffixe en s de féToz et avec le suffixe en n de èvyfje-vavàç. En grec moderne, ïtoç subsiste en langue puriste et dans certaines formules comme OTroXXà ïtï) ; en outre, on a les adverbes êçETOç et tpéxoç « cette année » et (è)çetei.v6ç « de cette année ». Et. : Vieux nom de l'année qui se retrouve en grec même dans vécoTa, Ttépucri, ctîjteç, voir ces mots. Le thème en s auquel nous avons affaire ici semble se retrouver dans l'alb. vit « année » et le notable latin uetus qui a pris le sens de « vieux », en se disant d'abord du vin, cf. Benveniste, B. Ph. 1948, 124 sq. ; ce sens de « vieux » apparaît également dans le thématique v. si. vetùxù, lit. vêtuMs. Autre dérivé de thème en s dans skr. vats-â- « veau », etc. Le nom racine wet- « année » apparaît dans hittite witt- (wett-) et dans gr. vÉUTa, Trépuai. : voir ces mots. Voir aussi Ernout-Meillet s.u. uetus. èTTt][i€VOS, voir sous SiaxTâco. Êtu|109, voir Ite6<;. èxciKTiGS, voir ètôç. €u, voir èùç. eùâynS) EÙàyïjToç, voir sous aôy/). eùaÇyiù, Euioç, etc. : Le verbe eùàî^co signifie « crier eSa, EÙat » (S., E., AP, etc.) d'où les dérivés n. pi. EÙâ(T(iaTa (E., Ba.), eùaaijiôi; (hell. et tardif) ; noms d'agent : EÙaaTYjç, EÙaaTïjp (poésie tardive) avec le fém. EÙàCTTSipa (Orph.) et le dérivé EÙaaxixâç (A.D., Hsch.). A l'origine de ces dérivés, l'interjection eSa • S7ti(pri(j.icî(x6ç Xï]vai)c6ç xai [j,uaTix6ç avec les variantes sûat (Ar.), EÙàv (E., etc.), EÙot (Ar., S.) : il s'agit d'une exclamation de joie poussée dans les fêtes de Bacchos. Les grammairiens indiquent aussi une graphie avec interaspiration (EÙa'î, suécv, eùoî, D.T., Hdn., A D.). C'est également de cette interjection qu'est tiré euioç (euEoç EM 391,15) surnom de Dionysos, aussi comme adj. au sens de « bachique » (S., E., etc.) ; d'où l'adj. sùiaxôç (A. PI.), fém. EÙiàç, -âSoç (AP); EÙttoTT];, -tiç (lyr. alex.). Ces formes ont entraîné l'altération de EÙâÇco en EÙiœÇfO (S., E.). Il y a des emprunts latins : evohe, qui répond à EÙot, euhân à EÙàv, l'anthroponyme Euhius à Euioç, eahâns latinisation de EÙdcÇtùv. En ce qui concerne ouô on peut se demander s'il s'agit d'une forme apparentée, ou, plutôt, d'un emprunt ancien. Tout ce groupe repose évidemment sur une onomatopée rituelle. €Ù8€ÎeXo9, voir SeîeXoç et StjXoç. EÙSîâ, : -tï] f. « temps clair, beau temps » notamment à la mer, parfois employé au figuré (Pi., trag., ion.-att.). Adjectifs dérivés : 1) eùStâvôç «qui réchauffe» (Pi., Ol. 9,97 épithète de çdcpfjiaxov, concerne des manteaux) ; 2) EÙStaioç épithète du poisson TpiyéXœç (Sophr. 67) « pris par beau temps » (?) ; pour eùSitthtpoi;, voir plus loin ; comme substantif « dalot », trou qui permet d'écouler l'eau du pont (Plu., Pollux, Suid., Hsch.), ainsi nommé parce qu'il n'est ouvert que par beau temps ; 3) eù8i.e!.v6ç « de beau temps, chaud » (Hp., Aph. 3,12 avec la variante eûSioç PI., Lg. 919 a, X., Cgn. 5,9, Arist.), le suffixe est 384 — analogique de çasivôç, àXeetvôç ; dans des textes tardifs on lit EÙSeivôç ; 4) eûSioç même sens (Hp., poésie hellén., prose tardive) créé sur sùStâ d'après le modèle de aïGpioç à côté de al6p[â ; le comparatif eùStat-rspoç (X., Hell. 1,6,37) est influencé par eùSîaioç. Verbes dénominatifs : sùSià^co « calmer » ou « être calmé » (hellén.), au moyen chez [PI.] Ax. 370 d ; participe ép. eùSiôcùv « étant calme », dit de la mer, comme d'un présent EÛSiàu {A.R., Arat., Opp.). Et. : Composé descriptif de e5 et du radical du vieux nom du jour, sù-SiFâ, cf. èxaTÔfx-pY), [i.Ea6-8}x-7), et d'autre part SXoç. Formation comparable dans skr. su-div-, cf. su-div-à- n. « beau jour », etc. eu8co : «dormir» (Hom., ion.-att.), le simple a un seul ex. du fut. EÛSïjaco (.?Esch., Ag. 337). Formes à préverbes : Èv- (Od.), CTUV- (Hdt.) et surtout xaO- (Hom., ion.-att.) où le préverbe souligne la réalisation du procès et qui est senti comme un simple, cf. impf. Èxâ0Eu8ov, à côté de KaÔTiûSov ; f. xa0EuSif)CTû) (Ar.), aor. non attique Èxa9sû87)aa (Hp.) ; en outre, nombreux composés avec deux préverbes : iv-, ÉTO-, Tiapa-, auY->"''02u8(o. L'aoriste ancien et usuel en attique est xaTa8apeEtv, -8paeeïv, v. sous 8ap6dcvto ; cf. Schulze, Kl. Schr. 443. Aucun dérivé. Le grec moderne n'emploie plus usuellement xaOsiiSto mais xoi(xoG(iai. Et. : Pas d'étymologie admise par tous ; voir la bibUo- graphie chez Frisk. L'hypothèse la plus ingénieuse et la plus probable est celle d'E. Benveniste, Origines 156 qui pose 'seu-d-, à côté de 'sv-ep- de skr. svapiti « il dort », cf. Û7W0Ç. Autrement Mayrhofer K.Z., 73, 1956, 116. €UE^09, voir sous ê/oj. eÙTivevns, est chez Hom. une mauvaise leçon pour EÙï)9EVï)ç, mais la forme est authentique chez Théoc. 27,43, IG XIV 1389, et également comme anthroponyme (Érétrie, v« s. av.). Voir sous ii(9EV0<; et y^yvofiat., yévoç ; cf. O. Masson, R. Ph. 1965, 239 sq. eÙBcvÉu : « être florissant » (en parlant de troupeaux ou de plantes), « abondant, riche, bien approvisionné » en parlant notamment de personnes, de cités, etc. (iEsch., att., Arist., etc.) avec EÛÔÉvsiœ « approvisionnements, abondance » (pap., inscr.) d'où eiÔEviaxéç « qui concerne les provisions » (pap.). Autre graphie EÙÔYjvéto avec le même sens (H. Hom. 30,10, Hdt., Hp., LXX, etc.), EÛGTjvîa « abondance, approvisionnement, distribution de blé », etc. {LXX, inscr., pap.) ; avec les composés EÙ9r)vt-àpxïlÇ « fonctionnaire » ou « magistrat chargé des distributions de blé » (pap.) avec la dérivation -apxéco, -îa, -ixôç (pap.), parfois avec l'orth. eûOev-. Adjectifs correspondants rares et tardifs : eùÔsvyiç ■ eÙTraôoOaa, laxupâ (Hsch.) ; un nom d'homme EùGévï)? à Délos (Bechtel, H. Personen- namen 171) est incertain; superlatif EÙÔEvéaTa-iroc; (pap. vi« s. apr.) ; d'autre part EÙ9if)v6ç « florissant » (tardif : Hdn., Epim. 75, Lyd., Ost. 38). Les divers mots de cette famiUe s'appliquent essentielle- ment à la prospérité matérielle, notamment pour les récoltes et les troupeaux, ce qui exphque dans les inscriptions ou les papyrus l'emploi de ces termes au sujet des distributions de blé. Voir sur cette notion de prospérité. à propos de la bilingue gréco-araméenne d'Asoka, L. Robert, Journ. Asial. 1958, 14. Il se pose un difficile problème orthographique. L'ortho- graphe avec -9if)-, considérée comme ionienne par les anciens, est largement répandue. En revanche, une autre avec -9e- jugée attique par les anciens est assurée chez des écrivains attiques comme Démosthène (cf. 8,20 ; 18,286) et Eschyle (Eu. 895, corr. de Scaliger, mais le £Ùa9EVEÏv des mss serait possible, 908 la variante sùaOsvoûvTa p.-ê. possible est mal attestée, 944 lyr. où la leçon eùOtjvoGvt' bien attestée ne convient pas pour la métrique). La graphie £Ù9£véto semble en déflnitive ancienne. S'agit-il de la graphie originelle ? Ou d'une alternance phonétique avec -9y)- ? Ou d'une forme analogique d'après EÙaOEVEÎv î Ces difficultés n'aident pas à poser le problème étymo- logique. Et.: Obscure. Une voie a été tentée en partant de EÙ9£vr)ç, en posant la série eùÔevï]?, -9Evé(o, -ÔévEia, et en admettant un neutre *0évo(; ; on pense à l'hom. hapax ipôvov aïjiaTOç (//. 16,162) pour lequel l'inter- prétation « masse de sang » est des plus contestables, skr. â-tianàs- « opulent, fort» i.-e. 'sr^ften-. On a rapproché également skr. ghanà- « compact, épais » ; en baltique lit. ganà « assez », v. si. gonëti « suffire ». En outre (très douteux) les anthrop. grecs KpsctpôvTV)? et IloXuipévnji;. Tout cela reste en l'air. Il faudrait alors voir dans -97)V- soit une vieille alternance, soit une forme analogique (de x-rijvEa, etc. ?). Pour le sens, il est beaucoup plus satisfaisant de partir de EÙ-OvivéM : on y retrouverait 'dhë- de lat. fënus « produit de la terre » et finalement la racine de fêlix, grec &i]C!Gai, etc. En ce cas EÙGevéto, plutôt qu'une forme alternante de la racine, comporterait un abrègement analogique propre à l'attique (analogie de aOÉvoç ?). Cette seconde étymologie serait la plus plausible. eÙOÛSi -EÏa, -ù : adj. « droit » (par opposition à oxoXiôç), également au sens moral, dit de jugements ou de personnes, EÙ9EÎa en géométrie désigne la ligne droite (Pi., att., jamais chez Hom. ni Hdt.) ; comme adverbe EÙ9ii a en principe le sens local « tout droit » (H. Herm., attique) et eù9uç le sens temporel, « aussitôt » (Pi., att., etc.) ; enfin sùQétùç « aussitôt » (S., Lys., etc.), mais dans le NT Marc préfère eù9ûç qui serait plus vulgaire, cf. Blass-Debrunner-Funk, Greek Gramm. of the New Testant., § 102,2 avec la bibliographie. Assez nombreux exemples comme premier terme de composés, EÙ9u7T6poç, -TTopéco, eùfhjy.â.x'')^, etc., et cf. ci- dessous EÙGucopCâ. Nom de qualité : EÙ9û-Tir)ç f. « droite hgne » (Arist., LXX). Verbe dénominatif : sùGôvco « mener droit, diriger, gouverner, redresser» (des jugements, etc.), «examiner» les comptes ou la gestion (Pi., att.). D'où un certain nombre de dérivés : eûOuvotç « redressement » (Arist.), EÙ9ua(ji6ç id. (Ph.), EÙ9uv--n?ip « qui guide » ou « qui châtie » (Thgn., iEsch., Man.), avec EÙ9uvTY]pi.oç « qui dirige » (iEsch., Pers. 764), EÙGuvxvipta f. « place du gouvernail » (E., LT. 1356), « base d'un mur, socle » (inscr.), avec l'adj. en -laïoQ [Milet 7,59) ; l'autre nom d'agent EÙ9uvTr)(; (PL, Lg. 945 b c) équivaut à eû9uvoç et s'accorde avec l'adj. dérivé eù9uvTix6i; (Arist., D.H.). 385 6UVT] Les termes les plus importants sont les postverbaux qui se rapportent aux sens administratifs ou politiques de eùOijvtù : e(56ûvo? « qui exige des comptes (inscr. att., PI., JEsch., E. dans un sens général, etc.) ; en fait Veulhyne est chargé d'examiner les actions en reddition de compte (attique, cf. p. ex. Arist., Const. Ath. 48) ; sûÔûvâ « red- dition de comptes » (attique) ; dérivé inverse, cf. Ipeuva, etc. Le grec moderne a encore eùOuç, eù9ûvy) « responsa- bilité », etc. Et. : EùÔû;, sans étym. i.-e., s'est évidemment substitué à l'hom. et ionien i9ûç, etc. On a supposé un croisement de eîÔap et Î9ûç la succession vocalique el : u s'assimilant en su : u (Schwyzer, Gr. Gr. 1,256). Peut-être tout simple- ment altération de tâuç sous l'influence de c5 : « [bien] droit » ? EÛ6ij({>Xoios : ♦ chêne, faux chêne-liège, quercus pseudosuber à écorce épaisse et lisse (Thphr., H. P. 3,8,2) tiré de epXotôç et eù6u «àl'écorce droite, lisse »(?). Autre nom àXtçXoioç (ibid.) où le premier terme est p.-ê. âXiç « assez » (?). eùOuupîa : t. « droite ligne » (PI., Arist., étol., crét.), héracl. -topeîa, arc. -opfux (Schwyzer 665,14), épid. -opta ; presque uniquement dans des tours adverbiaux comme (àv', xaT*) EÙOucoptav, eùGucoptqt « en droite ligne » ; en outre eùÔûcopov adverbial, même sens (X., etc.). L'ionien a la forme parallèle à I0uç, lOutopÎT] (Hp.). El. : Terme d'arpenteur, selon P. Geurts, Mnemosyne 1943, 108-114; composé copulatif de eûôiiç (tÔiiç) et ôpoç, içiFoz « frontière, sillon, à la limite droite, en droite ligne » ; avec formation thématique, ou dérivation en -ta. L'co de l'attique s'explique, soit par l'allongement de composition, soit par l'influence du dorien (traitement de -opf-), plausible dans un terme de géométrie. eÎjios, voir eùàÇcù. eÛKT]\os, voir êxrjXo;. eÛkoXos, ov : « content, de bonne humeur », en parlant de choses « facile », etc. (ion.-att., etc.) avec eùxoXta «contentement, facilité » (ion.-att., etc.) ; dans des textes tardifs (Plu., etc.), ces mots s'appliquent au régime, à la digestion, cf. Plu., Lyc. 16 TÉxva eûnoXa TÎjç StaÎT/jç. Contraire SûaxoXoç. EùxoXEvt) est une épithète d'Hécate (Call., Fr. 225). EuxoXoç « facile » est courant en grec moderne. Et. : Le rapprochement avec un x6Xov « nourriture » enseigné par les Anciens n'a guère d'appui (voir k6Xov et SuaxoXoç). Une étymologie par 'k^el-, cf. TréXojiai, etc. « se trouver », etc., est phonétiquement possible. En ce cas Sûa-xoXoç serait analogique de eôxoXoç. eÙKpâi^S : « tempéré ». Épithète de tôtcoi (Arist., Mete. 352 a), de àr)p (Thphr., C.P. 1,11,6 ; 2,3,3), de êptoç (0pp., H. 4,33) ; mais aussi de oSpoç ou &•^z\J.oç, « au souflle modéré» (A.R. 2,1228, 4,891); variante fautive pour àxpâï]ç (Od. 14,299, Hés., Tr. 594). On a créé par analogie l'inverse SuaxpôcYJç « mal tempéré » (Opp.). El. : Arrangement évident de eûxpàç (v. xepâvvufxt), d'après les thèmes en s et plus précisément d'après les composés en -a:^? (voir sous àïjjxt). S'agissant de climats, de vents, etc., le mot a été constitué comme opposé à àxp-aï]? « au souffle violent », faussement coupé en &- xpaYjç. Voir Marxer, Sprache des Apoll. Rhod. in ihren Beziehungen zu Homer (Diss. Zurich 1935), 46 sqq. €Ù\âKâ, dor., voir aSXaÇ. eùXr\ : i. presque uniquement au pluriel -at « vers », en principe « larves de la mouche », distinct de gXfxtç (Hom., PL, Hp., Arist.). Hsch. a la glose eûXàÇEi • aarcpi^, axcûXïjxi^. Autre glose uàXv) ■ axcoXrjÇ (Hsch.), pour Fa.Xr\. El. : On a posé *è-FX-â ; on peut penser aussi à une métathèse pouv*fsX-â (cf. sûpuç). Dérivé du verbe E't'XECo 2 et cf. ëXjiiç. eûXTjpa : n. pi. « rênes » (//. 23,481, O.S.), dor, aOXrjpa (Épich. 178, Hsch.). Noter eùXyjpcoctîuv ■ T^Xifiyâiv (Hsch.) qui pourrait être le génitif de *EÙXY)pcùatç, nom d'action de *EÙXv]p6o(/,at, -6co. Vieux mot supplanté par Tjvta, etc. Et. : On pose *è-/'XY)p-o-, *à-/'Xcop-o- avec prothèse, cf. lat. lôrum « courroie », arm. lar « lien », etc. Rapport possible avec EtXéw 2, etc. Voir aussi Xâi[j.a. EÙ|jiapiÎ9, voir (xdtpir]. Eu^âpis, -1.80Ç : f. « chaussure asiatique en peau de chèvre », cf. Poil. 7,90 (iEsch. et E. lyr., AP 7,413 [à]) ; ace. pi. en fonction d'épithète de àaxÉpaç, EÙfxâptSaç (Lyc. 855, noter l'accent) Et : Mot étranger d'origine inconnue, ce qui est fréquent pour les noms de chaussure ; voir BjOrck, Alpha impurum 68. €Ùvr\ : f. « couche », distinct de Xé^oç qui est proprement le bois de lit, cf. Od. 3,403,23,179 ; « endroit où l'on couche » en général, dit de soldats, d'animaux ; se dit en poésie du lit nuptial et du mariage, ce qui a fait créer certains dérivés en ce sens (voir plus loin, et Chantraine, B. Et. Gr. 1946-47, 227), dit parfois de la tombe. Enfin, dans le vocabulaire de la marine le mot désigne les lourdes pierres- amarres qui servent d'ancres pour les bateaux et qui les immobilisent (//., Od., alex.). Le mot sùvi] est assez rare en grec classique, toujours au sens général de « couche, endroit où l'on couche», dit de soldats, etc. (Th. 3,112; 4,32 ; 6,67 ; PI., R. 415 e, Prl. 321 a. Pli. 272 a). En composition comme premier terme dans eÙvoOxoç « gardien de la couche, eunuque » (ion.-att.) : sur l'histoire du mot en grec, v. E. Maass, Rh. Mus. 74, 1925, 432 sqq. Dérivés : sùvouxtÇfo « rendre eunuque » (tardif), EÙvouxtâç, -ou m. «impuissant, qui est comme un eunuque» (Hp.), dit d'un melon sans semence, par opposition à EÛp7)xa. On a supposé aussi i.-e. 'wrê-l- dans v. si. ob-rëtû «je trouvai». Un vocalisme 'wer- apparaît dans arm. ge-rem « faire prisonnier » ; en grec, on aurait avec voca- lisme zéro et élargissement u, 'wfr-u dans {/■)apû(o « puiser ». Mais la forme grecque EÛpeïv fait difficulté par son vocalisme et son aspiration : I) EÛpEÏv peut reposer sur 'e-wr-e-, avec un e prothétique, l'aspiration serait ana- logique de èXeïv ou â(j,apT(xvEiv par exemple ; 2) on a posé un aoriste à redoublement *Fe-Fçs-, cf. v. irl. fùar: on admet la chute par dissimilation du digamma initial et l'aspiration initiale par analogie. Voir Frisk s.u. Depuis, J. Taillardat a posé une racine 'swer- variante de 'wer- (cf. 'sweksj'weksl'seks pour le nom de nombre «six»). Il admet ainsi un aoriste à redoublement 'se-sw-re> *CTE-CTupE, EÎpE, qui rendrait mieux compte de l'aspirée initiale (fl. Ph. 34, i960, 232-235). Eupos : « vent du sud-est » (Hom., Arist., etc.). Composé hybride gréco-latin EÙp-ax\iX(ov (àvefxoç -rucpcovixôç, ô xaXoii(XEvoç eùpaxiiXcov Act. Ap. 27,14) avec comme second terme lat. aquilô vent du Nord-Est, pour désigner un vent qui se trouve entre l'ESpoç et V aquilô; lat. (Vulg.) euroaquilô. Et. : On a posé *s5oc,. Pour l'explication du vocalisme initial on a supposé *è-Fçi>-c, avec une prothèse, ou une métathèse d'un adjectif à vocalisme e *Fz(?i>ç, (d'après un comparatif, cf. skr. vdrl-yas- « plus large ») ; eSpo;, si ce n'est pas une création sur sùpûç, pourrait être un traitement comparable, cf. skr. vàras-. Voir sur ces combinaisons Schwyzer, Gr. Gr. 1,412, n. 1. Eùpua9eûs : roi de Mycènes, fils de Sthénélos (Homère, etc.). Forme abrégée du composé Eùpu-aeévYjç (Hdt., etc.), à côté de l'adj. EÙpu-CTesvYjç «à la vaste puissance » épithète de Poséidon, etc. (Homère, etc.). Noter le nom du père, SOéveXoç. EùpÛTTTj : f. 1) flUe de Phénix (ou d'Agénor) et de Téléphaessa, que Zeus, sous la forme d'un taureau, a enlevée et transportée en Crète; mère de Minos, Rhadamanthe et Sarpédon (Hés., Th. 357, Hdt., etc.) ; 2) nom géographique issu du nom de la jeune flUe selon Moschos 2,14-15, attesté H. Ap. 251, Pi., N. 4,70, Msch., Fr. 322, Hdt., etc. Semble avoir d'abord désigné le continent par rapport au Péloponnèse et aux îles, puis une partie du monde par opposition à l'Asie Mineure et à la Libye. Formes dérivées : EùptoTita pour le nom de la jeune nile (S., Fr. 39, E., Fr. 385) ; nom d'une source [?] (Pi., Fr. 70) ; d'autre part comme dérivé du nom géographique, EilptoTraToç (D.H. 1,2), -Tiioç (Hdt. 7,73), -stoç (D.P.). Et.: Ignorée. Hypothèses diverses chez Frisk. On pourrait se demander si les deux termes ne sont pas indépendants l'un de l'autre et si le nom du continent n'est pas issu de l'adj. EÙpcoTtôç, voir sous eùpiiç. EÙpûs : m. désigne ce qui est pénétré d'humidité et en souffre, dit de la terre, de ce qui est moisi, de la rouille ; s'emploie volontiers au figuré (Thgn., Sim., B., E., PL, etc.) ; sur le sens du mot voir Aly, Gl. 5, 1914, 64 sqq. Dérivé : sùpcôsiç « fangeux, moisi », épithète du monde souterrain (Hom., Hés., etc.) ; épithète aussi de toiXôç (Opp.). Verbe dénominatif : eùpoTiàtû «être moisi, gâté» (Thphr.), « croupir », cf. Ar., Nuées 44. Pourquoi le nom de la rivière EûpÛTÔtç ne serait-il pas dérivé de eùpcùç ? Et.: Pas d'étymologie. Aucune raison de corriger EÙptôsi; en rjspôeiç comme fait Schulze, Q.E. 475 sqq. ; écarter l'hypothèse de Thieme, Stud. Worikunde, 59, n. 2 (rapprocherait lat. rôdô). Le mot semble être un ancien thème en s comme yéXcoç, ïptoç. èûs : aussi Tjii;, le neutre est toujours rju. Mot d'Homère. Rares exemples de l'ace, maso, tiûv ou liiv ; le gén. sg. érjoi; comporte un esprit rude probablement dû à l'ana- logie de éoïo qui figure souvent comme variante, laquelle est satisfaisante si l'on admet l'emploi de ce pronom pour les trois personnes, cf. sous &, et voir Chantraine, Gr. H. 1,254, 274 avec l'article cité de Schwyzer; toutefois un éoïo pronom n'est guère possible Od. 14,505, 15,450. L'ï] de é^oç reste obscur ; quant à celui de yjùç, T]ii qui se trouve presque toujours en fin de vers, il doit reposer sur un allongement métrique plutôt que sur une vieille alternance vocalique, cf. aussi l'influence des composés du type r]ù)to(i.oç. Dernière forme difficile, le gén. pi. êàwv toujours en fin de vers (//. 24,528, Od. 8,325,335), forme artificielle créée sur le modèle des génitifs fém. en -àcùv, pour*èéoiv (?). Sens : « de bonne quaUté, brave à la guerre » ; toujours dit d'hommes, jamais de femmes. Le neutre e5 subsiste couramment en ion.-att. au sens général de « bien » (adverbe, mais l'expression tô s5 conserve trace de l'emploi comme adjectif), avec des expressions comme e5 Ttoteîv, e5 TtpâaaEiv, etc. ; en grec tardif e5 tend à être remplacé par KaXûç. Pour une attestation possible de e5 en mycén., v. sous ëtj'"- L'adverbe e5 occupe une très grande place dans la composition nominale, cf. chez Hom. EÎiÇ&ivoç, EuÇe- CTTOç, etc. ; avec allongement métrique tjùxojjioç, ïiùyÉvEioç. Eu- tient une grande place dans l'onomastique dès le mycénien, avec Eù-n:î)Sr)i;, etc. Le préfixe exprime l'abon- dance, cf. EÙavSpta, Eu8oTOç, la réussite, cf. eùSatfxuv opposé à 8uaSaL(io>v, la facilité, cf. EÛ6aT0(; opposé à éucôaToç, etc., eu- s'oppose à Sua-. EùSoxéfo est appa- remment un composé verbal. Les composés avec eù- sont toujours restés nombreux. Rien à tirer d'utile du dérivé èuttjç (ms. Iïjttjç) • àyaôÔTTiç (Hsch.). Et. : Vieux terme archaïque, caractéristique, dans l'emploi adjectif, de la langue épique. Une étymologie indo-européenne doit donc être trouvée. On en a proposé deux. D'une part hittite aésui « bon, convenable, agréable », à quoi il faut p.-ê. ajouter hitt. hiérogl. wa-su- avec l'addition d'un w secondaire, cf. Kronasser, Gedenkschr. Kretschmer 1,201 ; à cette série pourraient se rattacher avec vocalisme zéro skr. su- « bien », cf. sous ùyiiiç et finalement la racine 'es- du verbe d'existence. On a rapproché dans une autre hypothèse skr. vâsu-, av. vohu- « bon », à quoi on ajoute des anthroponymes gaulois comme Bellovesus, etc. En faveur de cette seconde hypothèse, on peut faire valoir la plus grande extension de "wesu- en i.-e. ; peut-être aussi le parallélisme entre les expressions 8M-ri)pE(;, Soixop èàuv et le skr. dâld vàsûnâm (cf. aussi Schwyzer, IF 38, 1917-20, 159 sq.). Objection : il n'y a pas trace nette d'un f initial [II. 24,528 n'est guère probant). On a tenté de tirer de 'wesu- les deux composés mycén. wejarepe (s'il valait eùaXEiçT);) et wejekea n. pi. (s'il valait EÙs/Éa), mais le passage de 'wesu- à 'wey- serait inexpliqué. Cf. l'hypothèse hardie de F. Bader, Études de composition nominale en mycénien, 1, Les préfixes mélioratifs du grec (Rome, 1969). Il n'est pourtant pas impossible, en définitive, que i.-e. 'esu- et 'wesu- se soient confondus en grec. eùcruiria, voir sous oiwTtâo. euTE : « lorsque, comme », temporel et rarement causa 389 6uxo}iai (Hom., poètes, parfois Hdt., les attestations post- homériques pouvant être dues à l'inHuence homérique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,660, n. 3). L'emploi comparatif en deux vers de 1'//. 3,10 et 19,386 est des plus douteux. Voir sur l'utilisation d'eSTs, BoUing, Language 31, 1955, 223 sqq. Et.: Incertaine. Selon Brugmann, Grundr. Il', 2,731 sqq., de 7) ou et et -ute, cf. ipTS. Debrunner, IF 45, 1927, 185- 188, constatant que dans la moitié des exemples la pro- position introduite par s5te se trouvait en asyndète et que la principale était introduite par Se, yàp, a émis une hypothèse ingénieuse : l'origine de la conjonction serait e5 TE « et justement ». Voir en dernier lieu P. Monteil, Phrase relative 286-290. eÙTpaTreXos, voir TpéiTco. eùrpôxaXos, voir xp^x". eù(}>p6vT] : f. mot poétique et ionien pour désigner la nuit (Hés., Tr. 560, Pi., N. 7,3, Héraclit., Hdt., Hp.). Évidemment un euphémisme, désignant la nuit comme « la bienveillante ». Sur le caractère religieux du terme V. H. Troxler, Sprache und Wortschatz Hesiods 13. Le mot est tiré de EÔçpMV, composé de (ppYjv. Mais la dérivation est d'un type qui n'est pas courant (cf. EÙ9pocj\jvT]), et ne s'observe que dans l'onomastique, cf. "HYSfxôvY) surnom d'Artémis (Call.), et des anthroponymes comme 'MptY^viri, 'HmôvT) ; enfin Mvâjji6vâ (Ar., Lys. 1248). Dérivé : le patronymique EùçpovlSyjç (Kaibel, Epigr. Gr. 1029,6). EÛ({>p(i>v, voir çpïjv. EÙxEpiÎ9, voir SuCT/Epï];. EÛyoïxai : aor. 3» sg. -rp^oiTO, pf. rfiy.Ta.i au sens passif ; le pi. que pf . 7)5>cto au sens actif ( Thébaïde fr. 3, S., Tr. 610) peut aussi être un vieux prétérit athéma- tique, cf. Et. Sens : tous les emplois se rapportent à une déclaration insistante et solennelle. En mycén. eakelo = eûx^TOii est employé pour une prêtresse qui affirme ses droits sur une parcelle de terre, mais le texte n'a rien de religieux. En grec alphabétique et notamment chez Hom., les sens sont : 1) « affirmer, prétendre », parfois «se vanter» (Hom., poètes); 2) «promettre, faire vœu de » (Hom., trag.) ; 3) « prier à haute voix, prier » (originelle- ment la prière pouvant être liée à un vœu), « demander par des prières » (Hom., ionien-attique, etc.), distinct en principe de Xiaaofj.oii « prier, demander ». Nombreuses formes à préverbes, de même que certains substantifs correspondants : aTt- « détourner par ses prières », èv-, È^- « proclamer, prier » (Pi., ffisch.), tn- « se vanter, souhaiter » (notamment pour des imprécations), « prier », etc. (Hom., ion.-att.), xaT- «souhaiter, faire vœu, lancer une impréca- tion » (ion.-att.), Ttpoa- « adresser une prière » (ion.-att., fréquent dans le NT), auv- « se joindre à un vœu, à une prière» (ion.-att.). Substantifs dérivés : 1) eSxoç n. (cf. xXéo;) « gloire, raison de se glorifier » (Hom, surtout II., Pi., S.), rarement « vœu, chose souhaitée » (S., Ph. 1203) ; 2) EÙxtoXï] f. présentant des emplois variés : « gloire, raison de se glorifier, cri de triomphe, vœu, prière» (Hom.), avec une nuance p.-ê. plus concrète que e5xoç ; le mot est attesté en arcadien au sens de « proclamation » (Schwyzer 661), en chypriote et en ionien au sens de «vœu » {ibid. 680, 681, 699, 748) ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 243; d'où l'adj. dérivé EÙxtoXifiaioç «lié par un vœu » (Hdt. 2,63), cf. Chantraine, ibid. 49, Mélanges Maspero 2,221 ; 3) ei/xi] « prière, vœu » (un seul ex. hom. Od. 10,526, ion.-att., etc.) parfois au sens général de « souhait » ; en grec tardif npooEux^, etc. ; le mot est en somme le moins ancien des substantifs servant de nom d'action, mais aussi le plus usuel ; d'où les dérivés eûx^ov, peut-être IG XIV 622, et eùx"°'' *1'®" ^^ prière » (pap.). Autres noms d'action rares : 4) plur. Euyt^ocTa « vantar- dises » (Od. 22,249), «vœux» (trag., Call.); 5) Tipàa-EuÇiç est tardif et rare (Orph., H. 15,2). Sur les noms de la gloire et les rapports entre e^xoç, eùxt], etc., voir Chantraine, Formation 183, 418 sqq., Steinkopf, Untersuchangen zu d. Geschichte d. Buhmes bei den Gr., Diss. Halle 1937 ; M. Greindl, KXeôç, xGSoç, e5xo;, Ttjjtï), çâTiç, 86Ça Diss. Munich 1938 ; 5) l'adjectif verbal est eùxt6ç « souhaité, désiré » [II. 14,98, ion.-att.), avec àTiEUXTéç « maudit, odieux » (ffisch., att.), TtoXiieuxToç (^sch., etc.) ; en outre eùxTÉov adj. d'obi, (att.), EÛxTaïoç « qui concerne un vœu, une prière » (surtout chez les trag.), eùxtixÔç « qui concerne un vœu, un désir » (hellén. et tardif) avec T) EÙXT1.XÏ] « l'optatif » ; 6) on a enfin créé en grec tardif eùx-TTipioç « qui concerne la prière », EÙx-TYjpiov « oratoire » : ce suffixe est resté productif, notamment dans le vocabu- laire religieux, même s'il n'existe pas de nom d'agent en -Tr]p. Un radical sùxet- évidemment secondaire, et qui met mieux en relief le thème, est attesté dans àTtEuxsTOç « maudit » (ffisch.) et ttoXueux^o? (^- Dém., etc.) ; le nom d'agent eùx^rriç n'est cité que par des grammairiens tardifs et ne possède guère de réalité (Eust., Zonar.). En revanche, le vocabulaire épique fournit avec un thème comparable un présent dérivé qui offre des formes du type EÛXET6 x après u). Si l'on a bien un prétérit eSxto (cf. plus haut), il pourrait correspondre à av. gath. aogadâ, av. récent aoxla. Autre structure radicale, thème II 'g^w-egh"^- dans le part. skr. vâghàt- « qui fait un vœu » avec le présent causatif dans 1. uoueô de 'ttogh^ey-, v. Ernout-Meillet s.u. — 390 — euo) : aor. inf. e5c;ai « griller, flamber » transitif, dit notamment chez Hom. des porcs dont on grille la peau (Hom., Hés.) ; avec préverbes : àtp- (Sem., Ar.), èç- (Nie). Dérivés rares et peu attestés : côcrTpâ f. « échaudoir » (Ar., Cav. 1236), « orge grillée » (Paus. Gr.), cf. aussi P. Teb. 9,14, eÙ(tt6v n. « animal de sacriflce échaudé » (Schwyzer 729, Milet), suoava pi. n. = èYxaùjiaxa (Hsch.). Hsch. donne aussi X'ii^pa. SpuYS^a ^^ oïç toùç 5? pu6iÇou(Ji. On a chez Poil. 6,91 xà Se èxxaûiiaTa sîiaava, <àç Ta ÇiiXa >ca6at(jLa. Voir aussi EiSpoç. Et. : Vieux verbe concurrencé par xaîco, qui tend à n'être employé que dans un sens technique, et qui disparaît rapidement. Étymologie évidente : le présent répond exactement à lat. ûrô, skr. ôsati « brûler », donc radical 'eus-. Le n. sù-v« s. av.) relative à l'ornitho- mancie (Schwyzer 708) ; le mot est assez rare (1 ex. chez Eschyle, 1 chez S., 1 chez PI.). Surtout employé par Hdt Th., et X. dans des expressions militaires : -rà eùcivû[xov xépaç, etc. Rare dans LXX et NT. Disparaît du grec vulgaire, voir Ghantraine, Gedenkschr. Krelschmer 1, 61-69. Voir ovo[xa. eùojxéu, -éoixat : aor. -rjoai, -7)6^vai, -7)aaa9ai, pf. EÙ(ix'^(xat : à l'actif « bien traiter à table, régaler », etc. ; au moyen «être régalé, se régaler, faire la fête», etc. (ion.-att.) ; auvoJZEÙo[xat « festoyer ensemble » (Arist.). Dérivé EÙcoxia « bonne chère » (Hp., Ar., PI.). Voir L. Robert, Hellen. 10,199 et 298. Sur ce modèle, Suctcox^'^ ' SuCTXEpaîvEiv (Hsch.). ^ Et.: Déverbatif avec vocalisme long de l'intrans. eu iX(ù «je me trouve bien », avec valeur causative (Schwyzer, Gr. Gr. 1,720). 6<|)€Xiunévos : p.-ê. « tacheté », dit de bœufs {IG XII 2,58 = OGI 456,22, Mitylène I" s. av.). Serait-ce tiré de ëçTjXiç, avec altération accidentelle de t) en £ ? k^krai : m. pi. : 1) chefs (.?Esch., Pers. 79) ; 2) déno- mination d'un collège de juges à Athènes : ils sont au nombre de 51 et l'Aréopage leur remet les affaires de meurtre involontaire ou excusable. Les deux mots sont l'un et l'autre des dérivés en -xâç, de èç-iv)iJ.i, -îsfxai, mais entièrement indépendants l'un de l'autre. Le premier, hapax chez Eschyle, est issu de èfie[j.(xi « ordonner » et se trouve en rapport avec le nom d'action èçETf^Y) « ordre, prescription », rarement « demande », surtout employé au pluriel (Hom., Pi., trag.) ; pour le sufllxe, cf. èpE-T(i6v à côté de èpé-xr);. Le second est en liaison avec tT^Xos : adj. « cloué », cf. êçYjXoç • ô T)X(0(;iévo(; (Suid.) ; en général « pourvu d'un -î^Xoç, d'une pointe, d'une tache, d'une verrue », dit de l'œil atteint d'une telle maladie, ou de la personne qui souffre de cette maladie {LXX, Call., Fr. 289, Ml.) ; d'où èç7)X6t7)(; f. nom de cette maladie (S.E.). Issu de ^Xoç au sens de verrue, etc., cf. Strômberg, Wortsiudien 93, Forster, 'Enlxp^ooç 44. è<|)iâXTTis, -o'J : m. (Phryn. corn., Dsc, etc.) et ÊTtiàXTTjç [ou -Tâç ?] (Aie. selon Eust. 1687,52), ou p.-ê. ènlaXoq (voir Aie. 406 L.P.) ; « cauchemar », mais ce cauchemar est considéré comme un démon ; avec le même sens, par confusion avec le nom de la fièvre YjTtiàXTjç, ace. -irjTa (Sophr.) et rjTziàXf)!; (Hdn. Gr. 2,518). Dérivés : èçiaXTixôç « qui souffre de cauchemars » (médec.) ; nom de plante, èçiâXTiov, --via. (Ps.-Dsc, Aet.), ainsi nommée parce qu'elle protège des cauchemars (Strômberg, P (lanzennamen 90). 'EçtàXT/ji; existe dans l'onomastique, nom du fils d'Aloeus ou de Poséidon et d'Iphimedeia, réputé pour sa taille et sa force (//. 5,385, Od. 11,308, Pi., P. 4,89 [ici sous la forme 'ETTiàXTaç]) ; aussi un nom d'homme en grec alphabétique, Éphialte (Hdt., etc.) et peut-être déjà en mycénien, anthroponyme Epijata (PY An 115). El. : L'emploi du même terme pour désigner le cauchemar et un démon n'étonne pas, pas plus que son rôle dans l'onomastique. Dès l'antiquité, le mot a été rattaché à èy.r\, TTEuxcSavôi;, TteuxàXifioç. Ix€tXii, voir ëx"- èxBÉs, voir x9é?- ÊxOos, èx6p6ç, etc. : îx^oc, n. « hostilité, haine », avec deux ex. hom.. II. 3,416, nY)T£<70(iai ix^za Xuypà Tpcôtov xal Aavaôiv « je provoquerai des haines sinistres entre Troyens et Danaens » ; Od. 9,277, Atôç Ix^oq dcXeuàfj.EVOç ; en outre chez Hdt., Th., trag., mais non en att. récent ; sert de second terme dans eîS-cx9i^<; (Hp., etc.), ait- (S.) avec le dérivé àTréxQeia, 6c, « haï, odieux », etc. ; noter l'expression Osoïç tx^pàç,, avec esoidexOpta (D.) ; au sens actif « ennemi, qui hait » (depuis Hés. et Pi., ion.-att., etc.) ; employé souvent comme substantif; comparatif et superl. èxôCcov (.ffisch.), -lOTOÇ (depuis //.) ; èxÔpéxepoç, -raTOç est tardif. Des composés comme èx6p6-$evoç, -Troiâi;. Enfin le substantif IxQpâ, -T) f. « haine, hostiUté » (Pi., ion.-attique), qui remplace tx^oq. Thèmes verbaux : 1) èxOaîpo) (l'aor. îx?^9'^ ^^t déjà hom.), qui suppose peut-être un vieux neutre *Sx6ap « avoir de l'inimitié, haïr », également avec les préverbes : dtTt-, ûirsp-, (7UV- (surtout poét. depuis Hom.) ; à7r-ex9- àvo(jiat « être ennemi, odieux » [Od. 2,202, ion.-att., etc.) ; le type peut être ancien, cf. Benveniste, Origines 16, mais le présent pourrait aussi être issu de l'aoriste inf. à.Tzzx^^<^^'i-°^ no"> de plante (Dsc.) ; èxivéa, -vî) « peau de hérisson » (Hdn. Gr.), également nom d'un vase (Délos, ni' s. av.) ; è^ivésç m. pi. espèce de souris en Libye (Hdt. 4,192) ; adj. èxtvtiSY)? « qui ressemble à un hérisson » (Arist., Str.). En outre, dans la toponomastique, 'E/wai ou -àSsç f. pi. nom d'un groupe d'îles dans la mer ionienne (//., etc.). Tous les dérivés évoquent soit les piquants du hérisson, soit sa forme ronde. Et. : Probablement dérivé de ï/"'? « serpent » avec le sufflxe -îvo- (Chantraine, Formation 204) : ce serait l'animal aux serpents, l'animal qui mange des serpents (Schulze chez Lohmann, Gnomon, 11, 1935, 407), le mot étant un substitut de xhp P^"" tabou linguistique. D'autre part, un sufflxe -n- apparaît avec un autre vocalisme radical dans arm. ozni (de i.-e. 'ogh-ln-go-). Le balto-slave a des formes reposant sur 'egh-yo-, lit. eips, v. si. jeiî. Le germanique a un sufflxe en /, v.h.a. igil. Voir Pokorny 292. exis, -s«ç : m. (rarement f.) « vipère, serpent » (attique, etc.). Dérivés : diminutif èxtSiov (Arist.), ^xiov (Dsc), et èxteiov (Nie.) : noms de plantes, tantôt la vipérine (parce que le fruit ressemble à une tête de vipère), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 54, ou que les fleurs ressemblent aux mâchoires de vipère, cf. André, Lexique sous echios), tantôt le Silène de France = à)X!.[j.0Ei8é(;, parce qu'il s'emploie contre les morsures de serpents ; txvf\ez (Nie, Th. 133) semble désigner « de jeunes vipères » (faute pour èxtSrjeç ? cf. àXtoTTEXiSsûç, etc.) ; èxÏTiç f. nom d'une pierre (Plin., etc.) d'après sa couleur, cf. Redard, Noms en --o)? 54. Enfin, ëx'Sva f. « vipère » (Hés., Th. 297, ion.-att.), plus usuel que îr/n.ç, ; l'emploi d'un féminin pour un animal de ce genre n'étonne pas, cf. Oaiva, etc. : forme expressive qui semble tirée d'un *cxi8vo(; ; dérivés tardifs en -aïoç, -ï]£i(; ; rares composés tardifs avec ëxtSva comme premier membre. Le grec moderne a encore ïx'^va, mais aussi oxf-à. Et. : Les noms du serpent, de la vipère ont été exposés (tabou linguistique ?) à de multiples variations : ix'-'i n'est pas très loin d'ôçiç. Toutefois si &x'^ ^^^ ^ l'origine de èxïvoç, cela suppose "gh palatal ; en ce cas skr. dhi- — av. a£i-. arm. iz devraient être rapprochés non de èxK, mais de oçiç. èxupôs : adj. « solide, sûr », dit d'un port, d'une position fortifiée, etc. (Th., X., etc.), d'un raisonnement, d'un espoir (Th.). Chez ^sch.. Perses 78 et 89 la tradition manuscrite hésite entre t^opiz et èxup6(;. Dérivés rares et tardifs : Ixupô-njç « solidité » (Ph., etc.), èxupôto «fortifier» (Phot., Suid.). En revanche, il existe un composé important, hypostase de èv èx'^P'P» 1^ substantif Èvéxupov « gage » (ion.-att.), des dérivés, notamment èvex'JP«?" « prendre un gage » (Ar., D., etc.) et ses dérivés plus rares -aata, -aCTfxa, -atJTÔç, -aoTaç (Schwyzer 177, Crète y s. av.). Un autre dénominatif èvrxpp6<ù (pap.) avec èvsxùpû>(xa, tardif [EM 706,41). 'Bvsxup''t^aïov = èvéxupov est blâmé par Phryn. 342. Avec vocalisme o, doublet de même sens que èxup6ç, èxup6ç (Hés., ^sch., E., etc.), chez Hés. dit de bois, chez .Êsch. de personnes, puis souvent au sens militaire (Isoc, X., Plb.) ; composés avec allongement au début du second terme àv-tix^po? • non fortifié » (X., SI G 569,7, in» s. av.). Dérivés : ôxupônr); (Plb.) et surtout èx"P'^" «fortifier» (X., Arist., Plb., IG IP 834, etc.), avec ôxûp-û>(.ia, -cofiàTiov, -touti;, -ûJTi)c6ç, etc. Et. : Le terme le plus proche est skr. sdhuri- « victorieux, fort» (RV); un thème en u est également posé en ger- manique, p. ex. dans v.h.a. sigu- m. « victoire ». Un thème en s figure dans skr. sàhas- t puissance, victoire », got. sigis « victoire », thème neutre en s = i.-e. 'seghos (serait grec *ëxoç> qui peut figurer dans TrpoaEx^Ç) voir sous ïx'^) > un thème en n se trouve peut-être dans l'adv. oxa, voir sous ëx". Cet ensemble n'éclaire pas le vocalisme de èxup6ç, . ôxupéç. Si on relie l'adj. au thème en s, on jugera t/ppàz ancien, si on le relie au thème en n ôxa on donnera la priorité à ôx^péç. En ce cas èx"P<^Ç pourrait être ana- logique de Sx<à. 1 î)^(ù : aor. CTxeïv, ^ix°^> '• ^S"> '^'h'^'^ (Hom., ion.- att., etc)., parf. act. Sax^ixa (Hdt. 3,80 avec préverbe (iSTa-, PI., Lois 765 a), moyen ïcrxïKiat (surtout en composition) ; l'aor. passif. lax^Q^lv est tardif ; part. pf. hapax (juvoxtoxéTs de sens intransitif (//. 2,218), de structure discutée, v. Chantraine, Gr. H. 1,424-425, passif p.-ê. ènd^xo^'^o (^'- 12,340, cf. ibid. 432). Le mycénien a eke = ëxei, etc. (Chadwick-Baumbach 197). Il existe un doublet ïaxto (Hom., ion.-att.), également avec pré- verbes, de 'si-sgh-ô, présent à redoublement en i et à vocalisme zéro, à quoi répond l'aor. icxsQo^, cf. Chantraine, o. c. 313 et 329 ; sur Ïctxw ont été constitués des dérivés : toxtivoj (Hom. et prose tardive) et laxavàcù (Hom.). "Exto est le verbe que le grec a adopté depuis les tablettes mycéniennes et Hom. pour dire « avoir » mais, comme dans toutes les langues i.-e., il s'agit là d'une innovation : v. A. Meillet, Festschrift Wackernagel 9 sqq., E. Benveniste, BSL 55, 1960, 120-126 : le verbe ^x" comme tous les verbes « avoir » exprime un rapport de possession et constitue un « être à » renversé. De là viennent les emplois intransitifs comme e5 ^xeiv, êxàç êxetv, et même les locutions exprimant l'état physique ou mental SXfea. ëxEtv, TéXoç ïxeiv, etc. Ce développement du sens « avoir » est issu d'un sens originel de « posséder, tenir, retenir » confirmé par l'étymologie, le sens de « retenir » étant bien conservé dans les présents du type ïcsxv>, -âvto, -avâfo, cf. Chantraine, Gr. H. 1,313,316,360. Le verbe s'est largement utilisé avec des préverbes qui en déterminent le sens : àv- « supporter », àTt- « s'abstenir », èÇ- « être proéminent, l'emporter », ÈTt- « tendre, s'étendre, occuper, s'arrêter », etc., xax- « tenir, se retenir, occuper, aborder », etc., [xex- « participer », nzpi- « contenir, envelopper, dépasser », Trpo- « saillir, surpasser », etc., Ttpoa- « approcher, appliquer, s'appliquer », ouv- « tenir ensemble, se tenir ensemble », etc., ÛTtep- « tenir au-dessous, surpasser », un- « tenir sous, soumettre, subir », etc. En composition, èxe- figure comme premier terme dans plusieurs composés de dépendance comme èx-é-pruoç, êxé-9u(xo<; (Hora.), -(xuBoç « taciturne », -çpcov (Hom.), voir en outre ci-dessus èxE-xeipta, èx£-v7)k, êxe-ttsuxt)!;. L'autre tiième de présent tox" est exceptionnel et tardif, cf. lCTxé-6upov (Délos). On a chez Hdt. 4,155 une variante plausible loxôçtovoç pour Laxvôçtovoç ; et voir doxeS^poç, pour un composé où figurerait le thème d'aoriste. Au second terme de composé, on a des adjectifs en -ex^ç : Ttpoaex^ç (Hdt., etc.), ctuv- (Hom., etc.), etc., avec les dérivés Kpocéxs'-ct., auvéxsta. Sur des composés mycén. en -sxhz '^o''" Chadwick-Baumbach 198. Ces formes ne garantissent pas l'existence en grec d'un vieux thème neutre *êx°?- Les dérivés sont nombreux et divers : 1) avec le voca- lisme e du thème de présent : ^xi^^^ « barrière, obstacle, appui, amarre » (Hom.), ce vieux mot technique se trouve dans les inventaires de meubles mycéniens noté ekama (Chadwick-Baumbach 197) ; èxiJtâî^û) est rare et tardif (Hsch., sch.) ; l^iç « possession » et surtout « état, constitution » chez les médecins (prose ion.-att.) ; souvent avec des préverbes : Iç-, xaO-, [xe6-, Tupoo-, xnzsp-, etc. ; l'adj. verbal êx-roç est rare et tardif mais fournit le dérivé ÈKTixàç « durable » (Stoïc, médec.) et figure en composition dans àvexT6ç « supportable » (Hom., ion.-att.), KaôeXTÔç « qu'on peut contenir » (att.), avec le dérivé xaOexTixôç, *7tpo(TsxT6ç n'est pas attesté, mais on a TtpoasxTtxéç (X., etc.) ; de l'expression e5 ëxsiv « être en bon état » a été tiré dans le vocabulaire médical eùsxtÔi; (tardif). Plus usuellement, on a un composé en -rriz, eùéxTif)? (Plb.) d'où -Tix6ç, -xéw, eùexTia (Archyt.) et eûeÇta « bon état » (Hp., PI., etc.), sur quoi par dérivation inverse evjeÇoi; • EÙçuTjç (Hsch.) ; formes de sens contraire xaxéx-njç (Dsc, etc.), -riKàz, -TEuo(iai. (pap.), -xi(ù (Plb.), xaxe^toc (déjà Hp., PI., etc.), l'adj. xaxE^vii; (Phld., Rh. 1,36) est douteux ; autre composé en -ttjç important 7rXE0véxTY)ç • cupide », d'où -tix6ç, -Této, TrXsovE^ta. Autres dérivés de èx" : t/éxXt] « manche de charrue » (Hés., Tr. 467, A.R., D.S.) ; on ne sait à quoi répond l'explication d'Hsch. ...xal Y) aSXaÇ, xal y) oTtàOr) toû àpÔTpou ; d'où èxETXïiEiç « qui concerne le manche » {AP 6,41) ; verbe dénominatif èxETXeÛEiv • àpoTptâv (Hsch.). Il faut mettre à part pour le sens èx^'^^'o^ « caisse à poisson » (Nie, Ther. 825) ; dérivé issu de *Êxs-9Xâ avec dissimilation d'aspirée, cf. pour ce suffixe yevé-OXï) et Chantraine, Formation 375. La formation pourrait remonter à l'i.-e. : le celtique a un mot pour « manche de charrue » qui ne diffère que parle vocalisme : gallois haeddel, m. bret. haezl (celtique commun 'sagedlâ, cf. Pokorny, 888 sq.). Pour "Exxcop et gxTtop, è?,rjÇ, èxupôç, voir ces mots. 2. Le thème de présent redoublé 't'ox". comme il était prévisible, n'a pas fourni de dérivé. Exception laxâç, -âSoç «ancre» (S., Fr. 761, Luc, Lex. 15) qui doit être originellement un participe, cf. Chantraine, Formation 350. 3. Du thème à vocalisme zéro qui a fourni l'aoriste ÏCTXOv, des dérivés divers : oxéctiç « condition, manière d'être», distingué par Hp., Art. 8 de Hiq, parce qu'il s'agit pour axÉaiç d'un état non durable, « attitude, relation », etc. (JEsch., ion.-att., prose hellénistique et tardive), voir pour gÇiç, axéaic, et ax^pia chez Platon, Mugler, R. Et. Gr. 1957, 72-92. Nombreuses formes à 393 — «X" préverbes, notamment àva-, èm- « fait d'arrêter, retenue » [Od., ion.-att.), xara- (Hp., etc.), ùtto- « promesse » (Hom., etc.), v. ùmcr)(yéoi;.oi.i ; oxÔl^'^ (^f- <îX^.ux^o5xoç, TtoXioûxoÇ. 9^°- YoGxoÇ (V- L- et J. Robert, R. Et. Gr. 1958, Bull. Epigr. n° 413), etc. ; dans tous ces mots le second terme signifie « qui tient, maintient ». Il existe une série toute différente de composés en -oxoç avec des préverbes : comme ïv-oxoç « lié à, soumis à », xàT- « qui maintient » ou « qui est maintenu, possédé », (xex- « qui participe à », yrap- « celui qui ravitaille » (tardif) avec 7rap6xtov « auberge » (tardif), ÛTtEp- « qui l'emporte », Û7t- « soumis à », etc. ; êÇoxoç « qui dépasse, qui l'emporte » (Hora., poètes), avec les adv. l5ox°v ^t ë^oxa, d'où par extension 8xœ dans la formule Sx' SpicTOç ; voir sur ces mots M. Leumann, Hom. Wôrler 133-136. On trouve d'autre part des formes f. : èx^l « soutien, appui » (Call., Lyc, Ath.) ; avec préverbes : àwxh * armistice, repos », èÇ- « excellence », etc., kv:- « arrêt, suspension », xax- « posses- sion, inspiration », (iET- « participation », Trap- « fourni- ture », (7UV- «resserrement, jonction», etc. (Hom., etc.). Dérivés de noms : ôxeûç « fermeture, verrou, boucle », etc. (Hom., Plb.), ixixvoM « poignée d'un boucher » (Anacr., Hdt., etc.), ou ôxàvï) (Plu.) ; formes tardives ôxfxoç «forteresse» (Lyc); ôx(i.a • 7r6p7rY)[jia (Hsch.), avec le dénominatif ôxjxàî^ûj « fixer, saisir » (iEsch., E., A.R.). Pour ôxup6i;, voir sous è/upôç. 5. Thème à vocalisme o et à redoublement (cf. èScoSt)) dans ôxcox'Ô {EM 596,50), mais èxcôxiixo; {SE G IX, 72,32, Cyrène) incertain ; èxtox^^to (S., Fr. 327), avec préverbes : (juvoxû)X''l «jointure» (Hp.), Stoxwx'ir) «cessation» (Th. 3,87) et surtout, entre autres, àvoxwx'Ô «cessation, suspen- sion d'armes» (Th.), avec le dénominatit &wK<ùxeùa «arrê- ter, s'arrêter, mettre en panne des navires » (Hdt., etc.) ; l'orth. àva- s'est répandue par oubli de la forme redoublée originelle, cf. Chantraine, Étrennes Benveniste 12 sq. ; Hp. emploie aussi àvaxw/éco, d'où àvaxcox'')'"!; " CTÙ[X7rTWCTi.ç (Baccheios ap. Erotian. s.u.). Autres formes à vocalisme o, voir cuveox[J.6<;, et avec allongement de la voyelle, v. sù(ùxé(ù. Beaucoup de mots de cette famille subsistent en grec moderne. Outre ïx" « avoir », axéaiç, « rapport », c/eTixàç « relatif », cx^oi. « forme », axY)[iaTCÇca « former ». Et. : La constitution d'un verbe « avoir » sur 'segh- est propre au grec (cf. le début de l'article avec la biblio- graphie), mais ëxcd a un correspondant exact dans skr. sdhaie « vaincre, résister» (= &x^TXi, i.-e. 'segh-); en revanche ni le présent 't'axco, ni l'aoriste Sctxov n'ont de correspondant hors du grec. On a un thème en s skr. sdhas- « force, victoire », av. hazah-, got. sigis, cf. sous èxupôç, mais l'adj. ixçoGsxh'i ne garantit pas l'existence d'un thème sigmatique en grec. Le celtique a des noms propres comme gaulois SEyo-Souvov, Sego-vellauni ; v. aussi plus haut èxé-rXr), qui a un correspondant presque exact en celtique. Voir Pokorny 888. 394 ment de métaux. Employé aussi avec les préverbes àç-, CTUV-. Substantifs dérivés : i'^rni.cc « ce qui est cuit, soupe », etc. (ion.-att.), avec é'Iifj^j.a.'câiS-rjÇ, (Dsc.), hellén. gij^Efxa (LXX) ; ê4''/)CTiç f. « fait de cuire » (Hp., Hdt., PI., etc.). Les dérivés ÊiJ;r)-T/)p « marmite », -T7)piov, -Tf)?, -ti>c6ç sont rares et tardifs. L'adjectif verbal ê.0(; doit appartenir à une autre base. Fexie)- figure dans l'onomastique pamphyUenne, avec notamment, /"cxî-Sâfxoç ; v. en dernier lieu Brixhe, Études arch. class. 3, 1965, 102. Et. ; Vieux verbe qui disparaît en grec. Dans d'autres langues indo-européennes, lat. ueho, skr. vdhati, av. vazaili, v. si. vezQ, etc. A l'aoriste, on a lat. uëxï, skr. dvâksam, v. si. vësû. Le sens originel doit être « transporter en voiture ». éi|/îa, Éi}jidto(xat : Il faut partir du présent éifitàoixai. « jouer, s'amuser » (Od., A.R., Call.), avec les préverbes àip- (S.), Èç- « se moquer de » (Od.), )ca6- « id. » (Od.). Par dérivation inverse, le substantif hi^ia. « jeu » (S., Fr. 3, Nie, Th. 880), avec les composés <^iK-i<\it.oç, anthroponyme (Ar., PI. 177), adj. (Nonn)., ô(xéi{)ioi; « qui joue ensemble » [AP 9,826, etc.) ; en outre les n. pi. ëtj'sia • Tratyvta (Hsch.), gijiia (EM) ; voir Wackernagel, Spr. Unt. 46. On ajoute, avec chute de la voyelle initiale (Strômberg, Wortstudien 45), i^îaSSeiv = TraîÇew (Ar., Lys. 1302), i\ii(i. ■ yoi.çà, ysXotaajxa, Ttaîyvia (Hsch.). El. : Ignorée. Le verbe semble présenter la même suffixa- tion que les verbes de maladie en -tàci) (?). £\|;u ; aor. é4)7)C!ai,f. ctj^YiCTco (ion.-att.), pf.^^il>ir]xa (hellén.), aor. pass. T)4)-y)6Tiv (Hdt.), pf. p. -lîij^TKiai (Hp.); les présents kifica, -àco sont rares et tardifs. Le mycénien a peut-être le futur passif ewepesesomena = s5 £4'ï]c, (Argos, Mnemosgne 1914, 332), à6c6poç, Çâ- TteSov, Ça-xpuéeiç. ^ , ÇâYi^M '• '• C^'*^-' ^'- 1^°)' ÇâyxXov n. (Th. 6,4, Call., Fr. 43,71) «faucille», d'où Çày^Xiov = axoXtév d'après Str. 6,2,3. ZàyxXr) est le nom ancien de la ville de Messine en Sicile (Th. 6,4, etc.), avec le nom des habitants ZayxXaîoi (Hdt., etc.) : la ville est ainsi nommée en raison de son port en forme de faucille, comme l'explique Th., l. c. en notant que le mot est sicilien. Et. : Donc, mot sicilien (le terme grec est 8pé7ravov). Selon Niedermann, Essais d'étym. et de crit. verbale lat. 17 sqq., serait peut-être ligure et aurait donné au lat. falcuta, faix, cf. Ernout-Meillet s.u. faix. Zavpeûs : m. nom d'une ancienne divinité, probable- ment chthonienne, qui a été identifiée avec Dionysos {Alcméonide, Fr. 3 Kinkel ; .flEsch., Fr. 377 ; E., Fr. 472) ; doublet dérivé Zaypatoç (Orph., Fr. 210), voir Nilsson, Gr. Rel. 1,686, n. 1. Guthrie, Orpheas 113, y voit un dieu Cretois. Et. : Il existe en Asie Mineure un nom de montagne Zàypoç, et si les deux mots sont en rapport, il n'y aurait pas lieu de chercher une étymologie à l'intérieur du grec. Les Anciens, approuvés par Wilamowitz, Glaube 1,250, ont analysé le mot en Ç-aypeuç = *8t-aYpeûç « le parfait chasseur », cf. Et. Gud. 227,37, ce qui n'est qu'une éty- mologie populaire. Un rapport avec Çâypï) est indémon- trable. ^aYpTl : p69poç, XâTTaOov (Hsch.), «piège à fosse» où l'on prend les animaux vivants. Donc, composé de Sypa (v. S.U.), cf. Çtùypéto, Çœypsïov, etc. La difflculté réside dans le vocalisme de Ça-. Frisk s.u. Çaypeûç suppose une contraction dorienne de Çtoa-, donc *Çâypa. Peut-être aussi influence analogique des composés avec Ça-. JâSiiXoSi voir sous 8y)Xoç. ^âei : Piveï xal Ttvsï, Kunptoi (Hsch.). Il doit s'agir de deux mots différents. Au premier sens, serait un dénomina- tif de 'g''yâ = skr. jyd, à côté de ' g^iyâ qui a donné j3îâ «violence», v. aussi pivéto ; cf. Kretschmer, KZ 31, 1892, 381. Cependant, K. Latte corrigerait en xiveï (?). Pour le second sens, on a supposé Çâei forme thématique pour Çàr), composé de 8Là et écvjfii, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,659. ^âiîS) * 3U souffle violent », cf. Ça- et voir sous àir](ii. ^aiôs : eI8o<; Ixeùoç (Hsch.), cf. Plin., H. N. 9,68 et ÇaÇaïoç Opp. ap. Cyr. in An. Par. 4,182, nom de poisson, « la dorée » ; voir Thompson, Fishes et Saint-Denis, Animaux marins ss. uu. zaeus et fal)er. ^aKopoç : (probablement plus correct que Çàxopoç) « desservant de temple », m. ou f. (inscriptions attiques depuis le v« s. av., Hyp., Men., etc.) ; le mot est très ancien, attesté depuis les tablettes mycéniennes avec 397 ^eûyvuiJii la graphie dakoro, cf. Morpurgo, Lexicon s.u., et la biblio- graphie. Composés : Û7ro-Çax6poç « desservante subordonnée » (Hdt., etc.) âpxt-Ca>'<5po? donné pour Laodicée n'existe pas, L. Robert, R. Et. Ane. 1960, 316, n. 2 Verbes dénominatifs Çaxopsûto (Délos), ûtto- (Thèbes). Et.: Vieux terme rituel. Il existe un autre composé comparable vEto-x6poç « gardien, serviteur d'un temple » ; pour le second terme cf. xopéto. Quant au premier terme, les anciens y voyaient une forme de la préposition Sta-, en comparant Siàxovoç. Il est plus probable que le premier terme repose sur Sa- noté Ça- (cf. sous Ça-) : on a de même ÇoctteSov à côté de Sâ-7te8ov : ce premier terme serait une forme du nom de la maison, cf. 86[aoç, etc. ^aKpuÔEis, voir sous Sàxpu. i^âXr] : t. « orage, bourrasque » (Pi., trag., PI.) ; ÇàXov IXuéevxa « fange » (Nie, Th. 568). Verbe dénom., part. f. ÇaXéoxja (xâXaÇa) Nie, Th. 252. Mais il est plus difficile de rapprocher ÇâXaxsç • è/ïvot (Hsch.). En grec moderne ÇâXï] se prend au sens de « vertige, étourdissement », d'où ÇaXiÇw, etc. ; en outre ÇâXoç par contamination avec aàXoç ? Voir, avec des analyses divergentes, Hatzidakis, IF 36, 1916, 301 et Kretschmer, Gl. 11, 1921, 236. Et. : Ignorée. Çav : mot chypriote très difficile dans l'expression ôfatç Çav, V. Masson, ICS 217, 10, etc. ^âireSov, valant SâTtsSov, voir ce mot, Çâ et Çâxopoç. ^â<|>eXoSi voir èmÇàçeXoç. Çaxpiîns : (écrit aussi -xpEt-), au pluriel, en début du vers, dit de guerriers ou de vents. Sens : « violent », etc. (//. 12,347 = 360 ; 13,684 ; 5,525). En outre Çaxprjéç (Nie, Th. 290, début du vers), ÇaxpâY]? (Epie, in Arch. Pap. 7,6). El. : Composé de Ça- = Sia- et d'un second terme apparenté à l'aor. ëxP'''('^)°^ «s'attaquer à», etc. On peut supposer que -rieXç, -Tiâiv des mss recouvrent -a.ée<;, -aécov (cf. Çaxpaeïç-èÇaTtivatouç (Hsch.), que l'on corrigerait en -aéaç ?) ; en reconstituant un dactyle initial on retrouve un rapport direct avec ëxP"ov. Ou bien l'on conserve la longue -y)- de la tradition et l'on pose un neutre *XP^0Ç {*XP«.{f)oç). Voir p. ex. Bechtel, Lexilogus s.u. 5â\[» : f. « tourbillon, bourrasque » (poésie alexandrine). Cité avec des termes mystérieux et symboliques comme (3éSu par Clém. Alex., Strom. 5,8,47, cf. Kalléris, Anciens Macédoniens, 126-128. Obscur; Frisk suggère une contamination de ÇâXv; avec XaïXa^i. *5âct6ç en face de skr. (prd-)gukti-, yuktd-. Le dérivé en l Çeuy-Xtj n'a de rapport direct ni avec lat. iagulum « gorge », ni avec skr. yùgala- « couple ». II) ÇEÛyoç n. « couple de bêtes, attelage » de boeufs, mules, chevaux (Hom., etc.) d'où « attelage, chariot » (ion.-att.), enfin groupe de deux animaux ou de deux choses, « paire », rarement dit pour les époux (ion.-att.). En mycénien datif pi. zeukesi « paires », cf. Ghadwick- Baumbach 199 ; l'idéogramme ZE opposé à MO ((j.6voç) s'applique à des paires de roues, p.-ê. une fois à des surfaces (?). Quelques composés, notamment î^euYOTp6 « non marié » (E.), ôpio- « qui fait couple » (tardif) avec des dérivés, -éw, etc., et surtout ctùî^uÇ « époux, épouse » (E.), cf. Cliantraine, B. Ê. Gr. 59-60, 231 sq. Il existe des formes thématiques en -oç des dérivés en -éiù, -ta avec des sens divers. Il faut mettre à part TiEptÇuÇ (avec un doublet -î^uyoÇ Inscr. Del. 1442 B 70) « qui ne fait pas partie d'un attelage » en parlant de bœufs (inscr. att.), « dépareillé » en parlant d'objets (Schwyzer 462 B, Tanagra, Inscr. Del. 1442 B 70) d'où de «rechange» (X., Cyr. VI 2,32), v. Tréheux, fi. Ph. 1958, 84-91. Un nom racine à vocalisme zéro en composition appar- tient à un type fort ancien. Le skr. a sa-yûj- « lié d'amitié », et le latin le terme juridique de vocabulaire noble coniux « époux, épouse » qui répond en somme exactement à aû-ÇuÇ. V) Le vocalisme zéro ngure également dans des noms d'action rares et secondaires Çuyif), etc., du type çuy/) : le grec a évité d'utiliser le vocalisme *o, attendu ici, dans les radicaux en 'eu. Le simple X,\>xh « P^'''^ * ^st très tardif (iv= s. ap.). Avec préverbes on a àva- (Plb., LXX), à-KO- « divorce » (pap. iv» s. après), Tcapa- «service de transport» (pap.) ; enfin, à Érythrées dès le v" s. av. ÛTto^uy/) « réduc- tion en esclavage » (Schwyzer 701 G 7). Le grec a bien conservé les mots de cette famille archaïque et l'a même développée. Le verbe est ÇEuyvùto ou !^Eucù ; ÇEuyiipt se substitue à 'C,z\>yoç, avec des nombreux dérivés, ^EÛXa à î^eùyXï) ; î^uyôç m. «joug, fléau, chaîne de montagne » avec ^ùyi « poids », ^uyiâCw « peser » ; cf. encore î^uywvw « approcher », î^ùycùixa « traverser », î^uyoijuai « s'aligner », X,\>y6c, « pair », etc. EL: Voir à la fln de I, II, III, IV. Zeûs : béot., lac, etc., Aeùç (cf. Lejeune, Phonétique 96 sq.), voc. Zeû, ace. A(a (depuis Hom.), gén. Ai6ç de ^lF6c, (Céphallénie), dat. Au de Atf i (argien, Schwyzer 80), Ai/'eJ en chypriote dans les anthrop. AiAi-çi-Xoç, l^\.Fzi- 0e(xiç, et en mycénien Diœe. L'accusatif ancien qu'a remplacé A(a devait être Z^v attesté chez Hom. en fm de vers lorsque le vers suivant commence par une voyelle ; d'où la flexion : ace. Z^va (Hôm., poètes), gén. Zïjvôç (ibid.), Zïjvt (ibid.). Sur ce thème a été créé un nom. Zr)v (iEsch., Suppl. 162, lyr.) et un certain nombre de formes en a long : nom. Zav (Ar., Ois. 570, Pythag.), gén. Zâv6ç à Chios (Schwyzer 696, iv« s. av.), dat. Zâvt (Schwyzer 30) ; le nom. Zâç (Pherec. Syr. 1,2) pourrait être un compromis entre Zav et Zeûç. On a ingénieusement supposé que les formes en 5 venaient du sanctuaire de Zeus à Olympie où rj devenait phonétiquement â : un nom. pi. Î^SvEÇ pour désigner des statues de Zeus est attesté à Olympie (Pausanias V, 21,2). Voir en dernier lieu M. Leumann, Hom. Wôrter 288 sqq. Autres formes encore chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,576. Noter l'ace. Aœv (Théoc. 4,17). En composition on trouve des formes casuelles, p. ex. gén. dans Aiôa->coupoi, (mais le gén. Atetr- supposé à Priène et Thasos est très douteux) nom de Castor et PoUux, d'où Aioaxo(u)pEi.ov, -piov sanctuaire des Dioscures, Aioaxou- pEta « fête des Dioscures », Aioa-xoupiaaTai « adorateurs des Dioscures » (pap.), Aiotjxoupiâç f., nom de ville, adj. 8i6ct8oto<; ; dat. dans AîçiXoç, chypr. Aifsi-, etc., voir aussi sous Siotetï)!;. Mais le plus souvent 8io-, cf. AiôyvTjTOç, AtoyévY);, et l'adj. SioyEvriç (Hom., poètes) «rejeton de Zeus ». Autre forme du premier membre dans Zr)v6- SoToç, etc. L'onomastique fournit beaucoup de composés et des hypocoristiques qui en sont tirés, comme Atojv, etc. Pour le second terme de composés cf. cùSla, ëvStoç, p.-ê. aÙTÔStov. Adj. dérivé Sïoç, v. s.u. Zeus est le vieux dieu i.-e. du ciel, de la lumière, bien connu en skr., en grec, en italique, également en hittite. S'il a fourni en lat. le nom du jour diës, on observe ce sens dans des termes grecs comme ëvStoç, EÙSta. Et. : Zeûç répond exactement au skr. dyàuh, comme gén. Ai{f}6ç à divàh, etc. Pour lat. Juppiter, Jouis v. Ernout- Meillet s.u. ; le hittite a 'sius, siun(i). La flexion ancienne repose sur un thème 'dy-êu-, au nom sg. Zsuç et anciennement à l'accusatif, Z-^v de 'dyë(u)m, qui se retrouve dans lat. diem, skr. véd. dyàm, alternant avec 'diw- de AiF6<;, etc. Sur le plan de l'éty- mologie i.-e. il faut donc poser un thème I 'dei-w- qui a fourni le nom du « dieu », lat. dluos, skr. devà-, et avec le vocalisme zéro radical, le gén. grec At(/')6ç, skr. divàh, d'autre part un thème II : 'dy-eu, 'dy-êu- avec l'allonge- ment des monosyllabes de Zeû;, Z^v et des formes skr. correspondantes. Cette analyse permet de retrouver la racine 'dei- « briller » de skr. dl-de-ti, grec 8£aT0 (v. ce mot). Voir d'autres détails chez Frisk, avec la bibliographie, à laquelle il faut ajouter Benveniste, Origines 59-60,166. ^écbupos : ui. « vent d'ouest ou du nord-ouest », souvent personnifié chez Hom., qui est dit souffler de Thrace {II. 9,5) et généralement considéré comme violent (/;. 23,200, etc.), attesté chez Hom., Arist., etc. Au même sens Î^EÇupti) {Od 7,119). En composition 'ETn-Çsçùpioi Aoxpot « Locriens de l'ouest» (Hdt., etc.) et iTrt-î^éçupoç «qui se trouve à l'ouest » (Euph.). En outre çtXoî^éçupoç (AP). Quelques dérivés : ÇsçupLoç « du vent d'ouest, occiden- tal » (Hom., Arist.) sert d'épithète à des caps, à Chypre p. ex. (Str.) ; Çecpupizàç (Arist., Thphr.), -7)toç, f. -7)tç (Nonn.), Î^EcpuptnfjÇ nom du mois de mars (Lyd.), f. -txtç (Orph.) aussi épithète d'Aphrodite chez Call. comme déesse d'un cap Zéphyrion en Egypte, v. PfeifTer ad Fr. 110,57. Le mot se trouve dans l'onomastique. Déjà Zepuiro en mycénien, et Bechtel, H. Personnennamen 504 cite Zéçupoç et ZsçupîSTjç. Et. : Certainement en rapport avec ^6ca (Din.) ; forme athém. part. f. Çàxsiaa (Théoc. 1,85), verbe dénominatif, cf. Et. Sens : « chercher, rechercher, faire une enquête, s'efforcer à », etc. Souvent avec préverbes : àva-, èy.- (tardif), èm-, ou-. Doublets rares : Çir)TEuco (Hés., Tr. 400, H. Hom.) et Çâxeutù (Alcm.). Dérivés : Î^TiTTjaiç « recherche, enquête », également au sens philosophique ou juridique, et avec les préverbes : àva-, èx-, èm-, ou- ; d'où ÇyjTricrifjioi; « qui doit être cherché » (X.) ; Çï)Tr)(ia « objet d'une recherche, d'une enquête » souvent au sens philosophique, « problème » ; aussi avec ÈTci- ; diminutif Çï)T/][jtcxTtov (Arr., Lib.) ; en outre ÇyjTiQjxa- Ttxôç (tardif). Nom d'agent : î^t)t7]T7]ç «enquêteur» (PI.), au pi. nom d'une commission judiciaire à Athènes ; en outre Èx- (LXX), km- (LXX), eu- (NT); d'où ^T)T/)Tixôç « qui aime la recherche, la discussion », nom des philosophes sceptiques (attique, etc.) ; également avec èm-, CTU- (tardif). Grec moderne : Çr)Tcô « chercher », !^y)ty)cty) « recherche, demande », ^TjTïjfxa « question, problème » ; en outre ÇTjTtàvoç « mendiant », ÇrjTiavsùto « mendier », etc. Et. : Dénominatif comme aÎTéco, SaTéojxai., issu d'un adjectif en -tôç : cet adjectif est attesté en arcadien Çâxéç (/G V 2,4,22), cf. Si-'Cri'iJ.a.i, accessoirement î^7)[xia, ^tjXoç. Voir aussi Î^Tjxpàç, etc. ^rirpôs, Ç'yjTwp, etc. : ÇyjTpôv • xàv 8ï)(x6xoivov (Hsch.), nom du bourreau, d'où le dénominatif ÇâTpeuco • èv [iuXûvi paaavî^co [EM 408,12), avec ^Y]Tp£Ïov • t6 tûv SoiiXfùv xoXaoTTripiov (Hsch., Phot., Eup., Ar., en outre Hdn. 1,372,7, 515,24 avec l'accentuation ^iiTpeiov). Nom d'agent en -Tcop dans la glose Çt)t6p(ov • ÇrjToùv- T(ov, Ypàçouci. 8k ëvioi ÇifiT7)T6pcriv (Hsch., Phot.). Reste la glose remarquable Zt^tyip (pour ZâxYjp?) • Zeùç ev KÙTipto — 401 — SujJiôs (Hsch.) : elle désigne Zeus comme ayant pour fonction de châtier, d'exercer la justice, cf. Fraenkel, Nom. ag. 1,144-145. Et.: Toutes ces formes s'expliquent bien comme des noms d'agent issus de Çâ-, Çï]-, cf. 8tî^Y)fxai, et ^5x6? sous !^7jTé&). Sur le suffixe rare -Tpôç (de laTp6ç et 8aiTp6ç p. ex.), V. N. Van Brock, Vocabulaire médical 9-40, notamment 34. ï,iyyi^ep\, : n. (Dsc, Gai.), -iç m., f. (Édit. Diocl.), « gingembre ». Et. : Du pâli singivera-, skr. éfhgavera- n. ; vient du tamoul, cf. R. L. Turner, Compar. Diction, of the Indo- aryan Long., n» 12588. ^ÎyY"? • ° "^"^ [xsXiCTacôv ■^x°?' ^ "^"^ ôfiotcov (Hsch.) ; en outre le dénominatif ÇiYyôtû « boire » (Nicostr. Com. 38), donné comme cilicien {?), ce qui ne veut pas dire un mot indigène. Et. : Les deux mots reposent sur une même onomatopée Sivvîs» -tSoç : f. «espèce de lézard» (Arist., H.A 604 b, les mss donnent des variantes). Pas d'étymologie ïi^âviov : n. t ivraie, ivraie enivrante » qui ressemble au blé [Êv. Matl. 13,25, Gp., EM) = aïpa. Et. : Le mot a pénétré en grec par l'entremise des Juifs et (J^s Chrétiens. Probablement en dernière analyse du sunférien zizân « blé ». Voir aussi Strômberg, Wortstudien 43. ^(^u<|>ov : n. « jujubier » (Golum., Édit. Diocl., Gp.). Mot d'emprunt obscur ; voir Sommer, Lautstudien 154. ^6 « devenir sombre, rendre sombre » {AP, Hld.) avec ^éçcocriç (tardif). Et. : Évidemment apparenté à Çéçupoç, le vent d'ouest. Rapport possible avec Sviçoç, des termes exprimant une notion comme « ténèbres » pouvant présenter des formes variées, v. Svécpoç. ^uyôv : voir Çeùyvufxi. ^09os : dans les pap. généralement ÇGtoç, m. (excep- tionnellement neutre) « bière », surtout et originellement dit de la bière égyptienne (Thphr., Str., D.S., pap., etc.) : la bière étant une boisson nationale chez les Égyptiens ; mais Hérodote (2,77) a tort d'afflrmer qu'ils ne connais- saient pas le vin (cf. ïp^iç et O. Masson, R. Ph. 1962, 50). Figure comme premier terme de composé dans î^uto- Ttoiàç, -ttcûXt)? « marchand de bière », etc. (pap.). Dérivés : Çù6tov • àXçiTOU ttôctiç (Hsch.), ÇutSç « brasseur », Çunipâ « impôt sur la bière », Çutixôv id. (pap.). Et. : On pense tout naturellement à un emprunt égyptien. mais il n'y a aucun modèle connu ; cf. Nencioni, St. II. Fil. Class. 16, 1939, 21, n. 2; E. Peruzzi, Humanitas 1, 1947, 138-140 (vague). Toutefois la ressemblance avec Çu[x.T] est frappante et pourrait inciter à expliquer le mot à l'intérieur du grec (Schrader-Nehring, Reallex. 1,143). ^up,!] : f. « levain » (Arist., LXX), « levure de bière » (pap.), au figuré exprime la corruption (Êv. Mat. 16,6, etc.). En composition Çuji-oupyéç « celui qui fait du levain » (pap.) et surtout à-!^u[ioç « sans levain, non levé » (PI., Hp., LXX, NT, etc.). Dérivés : Çu[j.tTï)(; (àpxoç) « pain levé » (Crat. 99, Hp., X., LXX, etc.), entre dans la série des noms de pains en -iTfiC, ; ÇuixtiSyjç « qui ressemble à du levain » (Arist.). Verbes dénominatifs : 1) !^u[x6o[xat «fermenter», etc., Çu(x6u « faire fermenter » (Hp., LXX, Plu., etc.), d'où ÇùiXfdCTiç « fermentation » (PI., Ti. 66 b, etc.), î^ùjjicdijia « masse qui fermente » (PI., Ti. 74 b. Nie), î^ujjttoxéç « fermenté » (LXX, etc.), ^u[/,<ûTtx6ç « qui fait fermenter » (Diocl.) ; 2) Çujit^tù «ressembler à du levain » (Dsc). Et. : Zu(iY) serait un dérivé de nom, comme âXjjnr) de âXç et on le tire, en posant 'yùs-mâ, du nom-racine, skr. yùà-, lat. iûs n. qui signifie « soupe, bouillon » et comporte donc un sens assez différent. Autres formes apparentées, mais signifiant toujours « soupe », citées chez Frisk. ^(oâypia, î^o>YP^&>, etc. : Çtoàypta n. pi. « rançon » pour sauver la vie d'un prisonnier (Hom., Call., grec tardif) employé parfois dans des inscriptions pour les offrandes à Esculape demandant le salut d'un malade; adj. dérivé î^toaYptoç (Babr.). Issu de ^wàv àYpeïv avec le suffixe -lo- (autres exemples de ce genre sous Sypa). Par analogie, l'hapax (j,oix-âypia «rançon de l'adultère» pris en flagrant délit (Od. 8,332 épisode d'Héphaistos et Ares). Verbe correspondant ^coypéoj « prendre vivant, faire grâce de la vie » : dans 1'//. seulement thème de présent et presque uniquement à l'impératif (impf. Çtoypei 5,698 au sens de « ranimer ») ; le verbe est usuel en grec, d'Hdt. à Plb., avec les aor. ÈÎ^Mypyjaa, èÇp6s : « pur. 'ort » à propos de vin coupé {II. 9,203, ion.-att., etc.), se dit proprement de vin coupé d'eau. d'eau, mais avec peu d'eau ; d'où les discussions des Anciens qui se demandent si le mot signifle « pur » ou « mélangé », cf. Thphr. chez Ath. 423 f. Plu., Quaesi. Conv. 677 d à propos d'Emp. 35,15 où le mot, opposé à âxprjToi;, s'applique à un mélange fort ; parfois employé par extension, chez les médecins pour du lait, etc. Composés : eô^upoç « tout à fait pur » (ion.-att.), Çwpo-TrÔTTjç « buveur de vin pur » (tardif). Et: Ignorée. Le rapprochement (Solmsen, IF 14, 1903, 436) avec v. si. jarû « dur, âpre », etc. , est indémontrable et ceux que l'on fait avec Çéco ou Çtôto sont encore plus en l'air. Voir aussi è7ri-!^apÉcù ? Çupuaî : n. pi. {IG IV 823,46 Trézène) = Sitopuyat, cf. î^ûpuS (pap.) = Stûpuï. Voir v. Blumenthal, Gl. 18, 1930, 154, n. 2. ^h>u, ^S>, etc. : Le verbe « vivre » présente chez Hom. un thème î^côco, Çcôstç non contracté ; pas d'autre thème hom. que celui de présent (mais Ptûvai à l'aor., voir s.u. pioç). Ce verbe subsiste en poésie et chez Hdt. avec un aor. rare ëî^cdaa, pf. èÇowcâxa (Cyzique). L'attique emploie un thème en ë contracté : ^S>, Î^YJç, etc., impf. ëî^fov (la forme ëÇ-ir]v est mal attestée), ÏÇyjç, etc., inf. Ç^v, futur ptc!)ao(j.ai, mais aussi Çiî)aa) (Ar., PI., etc.), aoriste ê6îtov, parfois ÏÇiriCTa hors de l'attique (Hp., AP, etc.), pf. Pcêitdxa, aussi ëÇirixa (Arist.). Z^v se dit d'animaux, d'hommes et aussi de plantes, s'applique également à la manière de vivre et peut s'employer au figuré. Parfois avec préverbes : àva- « revivre » (tardif), Sta- « passer sa vie» (ion.-att.), èni- «survivre» (Hdt., PI.). 1) Le nom de la « vie » a le vocalisme ô: ^my] avec le doublet ion. ^6r) (Hdt., Hérod., etc.), dor. Çcia et Ç6a, mais dans un poème éol. de Théocr. 29,4, Çotâ « propriété d'être vivant, vie » par opposition à « mort » {Od., ion.- att., etc.) ; le mot se distingue de pîoç qui désigne souvent la durée de la vie, la manière de vivre (v. ce mot), noter PI., Epin. 982 a [xaxpaicùva pîov Çcoï)?, mais Timée 44 c X, exprimant l'idée de vie ; il y a aussi des composés de Ç^ov « animal », ou avec un sens encore plus particulier « image ». L'importance de Ç^ov et certains de ses développements particuliers constituent un trait marquant pour cette famille de mots. Composés avec Çtoo- et Çto- : un premier terme Zcoo- parfois contracté en Zto- joue un grand rôle dans l'onomastique, cf. p. ex. Bechtel, H. Personennamen 186-187. A Chypre notamment sont attestés des anthroponymes du type ZajF6-6E(xiç (Schwyzer 684,6) : le| noms à digamma conservé semblent prouver que X,<^6c, Impose sur Z,iùf6c, ; sur les faits chypriotes voir O. Masson, Beitr. Namenforschung 8, 1957, 161 sqq. Le mycénien a probablement les anthroponymes Zowo et Zowijo: Chadwick-Baumbach, 200; O. Masson, Studi Micenei 2, 1967, 32-33. Autres composés avec Çtoo- : Çcùo-ysv/ji; (PI.), -yôvoç, -yovéûj, -7toi6ç, etc., -t6xoç, etc. Avec î^u- : Çû-Trupov « charbon ardent » (PI., etc.) avec -Trupéto, etc., et des anthroponymes, ZtÔTcupoç, etc. ; Çciçuroç « fertilisant » (iEsch.), etc. Pour Ç&>6àX(iioç v. sous ôàXXtù. Noter le terme tardif et bizarre ^tùQrt\y.t\ (Plin., Ep. 2,17,21) « petite pièce où l'on se tient le jour ». Il existe un groupe important constitué autour de ÇuYpixipoç «peintre» (Hdt., ion.-att.), avec -ypaçéto, -ypaçeïov, etc. La graphie sans iota est considérée comme la mieux attestée, ce qui surprend. C'est nettement î^ûov qui sert de premier terme dans Çtjjo-Tpôçoi;, -Tpoçéoj, etc., Çcpo-cpàyoç, -çayéû), etc. Un seul dérivé est bâti sur la base 'Qr\- de ^y)v : C^ioiç f. (Dam.), plus hiôLyfsiz également tardif. El.: Zw- repose sur ' g^yô- et !^y)- sur 'g^yê-: voir les autres éléments de l'étymologie sous ptoç, è6t, -âw (d'après Tjêàtù). Adverbe dérivé ti6ï)86v « à l'âge d'homme » (HeracUt., Hdt., etc.), cf. Benveniste, R. Pli. 1955, 9. En outre pamphyl. T)6oTà «jeunesse (?) », Schwyzer 686, cf. Fraenkel, KZ 43, 1910, 207 sqq. Verbes dénominatifs : 1 ) ifiàiù, chez Hom. aussi :f)êLct.Qr)ye[t.é>-j « guide » (ion.-att.) ; nombreux dérivés de ce mot important, Yjycfjiovia (ion.-att.), -toç (Ar.), -iy.6ç (ion.-att.), TjyejxÔCTuva pi. n. «sacrifice pour avoir été bien conduits par un dieu » (X., An. 4,8,25) ; dérivés rares et tardifs : rjyEfxovtç f. (Str., etc.), riysfiôvY) f. épithète d'Artémis (Call.), YjysfAoveùç tardif, désigne notamment un gouverneur romain. Sur ■îjyst'-wv ont été créés des dénominatifs : ïjyEjjiovéto « avoir autorité sur » (PI., Ti. et Lois) ; le verbe usuel est YjyefiovEuco (d'après PaaiXeuco, etc., sans l'intermédiaire d''J)yenovEp épithète de Zeus à Sparte (X.), nom du prêtre d'Aphrodite à Chypre ; 5) avec l'autre suffixe de nom d'agent, i\Yy\rf\p « guide » (poètes), égale- ment avec les préverbes : àç- (AP), xaO- (Rhodes), Trpo- (poètes), ûç- (poètes), avec les dérivés f. YjyïjTStpa (poètes), Tcpo- (A.R.), Y)y7)T7)pîâ nom d'un gâteau à la fête des Plynteria (Ath. 74 d) ; 6) Y)yY)TY)ç (iEsch., SuppL 239) et avec préverbes : eEct- « celui qui introduit » (Th.) ; è^- « interprète, qui explique» (songes, etc,), titre officiel à Athènes (ion.-att.) ; Trspi-; Ttpo- (S., etc.) avec des dérivés (èÇ-, 8i-):fiy7)Tix6(; (hellén. et tardif). En composition, c'est une forme -JjyéTTjç, d'ailleurs plus ancienne, qui figure comme second terme : àpxâyéxâç « fondateur » (Pi.), Xâyéxâ; « chef » (Pi.) ; déjà en mycénien rawakela est probablement le chef de l'armée ; le mot qui est usuel en ion.-att. est xuvTjyéTigç « conducteur de chiens, chasseur » : ce terme est attesté en mycénien et dans l'Od., il a fourni en attique un dénominatif xuvYjysTéco et des dérivés. Ces composés se sont trouvés en concurrence avec des composés en -ïjyiç, de âyoj, et on les a tirés de étycù, cf. Ruijgh Études § 97. On a également au second terme de composé un thème en s, probablement secondaire, dans nspi-rjyriç « qui forme un cercle » (Emp., Hp., Call., A.R.). L'adjectif verbal -TjyYjxoç ne figure qu'en composition (près de 20 exemples) et toujours avec le sens passif : à8fy)y7)Toç « indescriptible » (X.), à^iacpïjyYjToç « qui mérite d'être raconté » (Hdt., etc.), TtEpiTjyïjToç « avec une bordure tout autour » (Antiph., inscr. att.), avec àTTEpiïiyTfjTOç (PI.) ; en outre EÙàyirjToi;, si le sens de « mobile » était le bon (Ar., Nuées 276, mais cf. sous aùyy)). Au premier terme des composés, il faut relever les composés avec àyTjai- du type de ày/jatXaoç « chef du peuple » (poètes), et de nombreux anthroponymes en "AyTjai-, 'HyTjai-. Pour les problèmes posés par l'aspirée initiale, qui n'est pas toujours attestée, v. Chantraine, Études 92, n. 1, avec les articles cités de Schwyzer. Le grec moderne emploie encore ■/)yoû[jiai, 7)y£[xc!)v, etc. Noter encore xa6y)y/)TY)(; « professeur », YiyoûfjtEvoç « higou- mène (d'un couvent) ». Et. : Présent dérivé en -éofxai. à vocaUsme long, dont TiYEO|xai on trouve un correspondant proche dans le lat. sâgiô; cf. aussi en germ. got. sokjan « chercher, attaquer » qui peut correspondre à Yj^éofiat ou à lat. sâgiô. En irlandais on a avec vocalisme bref et suffixe 'ye-lyo- v. irl saigim « quêter, chercher », cf. avec le même vocaUsme lat. sagâx; il faut p.-ê. ajouter hitt. èak-hi «savoir», avec sakija- « présager », etc., voir Benveniste, BSL 33, 1932, 141 et Friedrich, Heihit. Wôrterbuch, 175 sq. •nvcpcOovTO, -OécjÔat, voir àyeîpto. TiYTiXâ^w : « mener, traîner », cf. xaxàç xaxàv -ri-f'i^àt.ei {Od. 17,217), d'autre part avec xaxèv (x6pov {Od. 11,618), ptoTov Papuv (A.R. 1,272) ; cf. encore Arat. 893, oracle chez Zos. 1,5't Voir sur le sens, notamment chez Arat., Ronconi, Siud. II. Fil. Cl. 14, 1937, 184. El. : Doublet expressif de viyéofiai. Ou bien il faut poser un subst. *-î)Y'^Xoç, *riyrikr^, mais il n'y en a pas trace. Ou bien, contamination avec èXàto, -rikaTtiq,, etc. ; ou encore influence de à-^iXt] 1 ■f^Sé : « et », employé soit en corrélation avec 7)(jiév, soit seul ; également 7)84 xat, t' T)Sé (Hom., ép., très rare chez les trag. dans les passages lyr. et anap.). Voir Ruijgh, Élément Achéen 55-57. Et. : De ^ « certes », suivi de Se. ■nSî] : « déjà, maintenant, bientôt » (Hom., ion.-att., grec tardif). Subsiste en grec puriste. Et.: Juxtaposé de ^ et S-/). Un sens ancien purement afflrmatif subsiste parfois dans 1'//., cf. 16,844. Voir M. Leumann, Mus. Helv. 6, 1949, 87. TÎ8o|j.ai, ïjSuÇ, etc. : Groupe important. A) ^8o[xai, dor. aS-, béot. (Corinne) fâ.S- (cf. yàSETat • ^^Sexai, Hsch.), aor. inf. Yjaôïivat (ion.-att.), f. YjtîÔYjaojxai (S., PI.), aor. moyen i^CTaTO {Od. 9,353) ; à l'exception de cette dernière forme le verbe n'est pas attesté chez Hom. Sens : « avoir plaisir, avoir du plaisir à », nettement distingué de sùçpaîvofjtai (PI., Prol. 337 c) ; distinct aussi de x"^P" * ^e réjouir ». Employé avec préverbes, notamment : èv-, Icp-, ÛTtsp- et surtout auv-. Des formes actives et transitives ont été créées secondairement : ■i^Sw, aor. ^aa, f. ^aat « causer du plaisir » (Antiphon Sophist., hellén. et tardif), d'après xépTrto ? cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,228. L'adj. verbal 7)0x61; est très tardif (Simp., Hsch., Suid.), avec ■^0x1x6? « agréable » (S.E.). Parmi les formes nominales, l'une fonctionne comme un nom d'action : ■»)Sovr) « plaisir », dit souvent du plaisir physique (Simon., ion.-att.), pour la formation, cf. ày/ovY), aùovïi et v. Chantraine, Formation 208 ; dérivés : ■»)8ovlç = âçiiStov « petit poisson » (Cyran. 18), YiSovtx6ç (Arist.), l'adjectif est employé pour les philosophes de l'école de Cyrène ; sur :f)8ovYj, d'après l'analogie des noms de qualité en -aûvT) comme sùçpoauvT), a été créé à8oouvâ ' ^Sovr] (Hsch.); ■)^CT6Y)[ia (Eup. 131) est remarquable, formé sur le thème d'aoriste passif (mot créé par le poète ?) ; B) Toutes les autres formes nominales consistent en thèmes sigmatiques avec en outre l'adjectif ■JiSiiç qui a fourni des dérivés nominaux ou verbaux. Substantif neutre sigmatique -^Soç : « plaisir » (Hom., 406 Théoc, A.R. ; sur le digamma et l'absence d'aspiration, Chantraine, Gr. H. 1,151 et 184); en attique le mot (toujours avec psilose également) a pris le sens de vinaigre {= ôÇo;), en liaison avec certains dérivés de "îjSuç, notamment YiSuvto, etc. (voir plus loin), cf. Ath. 67 c et chez Hsch. yàSoç {= f-) ' yâXa, (icXXoi ôEoç ; voir Schwyzer, Fesischrifl Krelschmer 244 sqq. Adjectifs composés sigmatiques à second terme -r^SijÇ, principale- ment à-Y)8Tf)<; (Sapho, Hdt., PI.), 6u[x- (Hom., poètes), avec -ifjSé&J, -7]8îa, (i.£Xi- (Hom., poètes). Aux thèmes en s répond un vieil adjectif yj8ûç, dor. sSijç, éléen, etc., /'âSùç « qui plaît » (aux sens, goût, odorat, etc.), « qui plaît » en général, dit de personnes après Hom. (Hom., ion.-att., etc.) ; adv. rjSécoç avec le composé ÛTrep- YjSéuç (X.), d'où Û7rep-ï]S!.b)VOs : II- 18,505 xYjpuxtov Yjepoçcôvcov, puis Opp., H. 1,621, dit de grues. Hsch. donne l'explication \j.e'{(x.Xo'fy), tcXyjpoûvtmv çcovtîi; tï)v àépa. On a voulu trouver dans le premier terme le radical de àetpco « qui élève la voix », mais une telle formation est inadmissible ; on a surtout pensé à àïjp « qui fait entendre sa voix dans l'air » ou « dans le brouillard ». Enfin, la schoUe T glose êtùOsv auY>'a'^o'->vTtdv « qui appelle les hommes dès l'aurore » ; cela suppose un premier terme répondant à -^pi et Yjépioç, ce qui n'est pas absurde, les assemblées étant généralement convoquées à l'aurore ; on trouverait également un appui dans l'exemple d'Opp., à rapprocher de l'emploi d'-riéptoç II. 3,7 pour des grues. Autre solution : correction en ÎEpoçcôvtov « à la voix sacrée » (ou « forte ») : le mot est donné dans le lex. de Phot. et attesté Alcm. 26 P. Cette correction, qui remonte à Ahrens, est acceptée par Schulze, Q.E. 211, et Bechtel, Lexilogus s.u. TJT]v : exclamation attestée chez Mén. [Per. 15, Dysc. 465), cf. -i^ 3. r\Qéiii '. aor. ^Q-ri au pi. Vfiea. « séjour habituel, gîte des animaux » (Hom., poètes) ; le sg. attesté depuis Hés.. (puis Pi., ion.-att., etc.) signifie « manière d'être habituelle, coutume, caractère », etc. Le sens de « caractère, comporte- ment », déjà attesté chez Hés., prend une grande importance, notamment dans la composition et la dériva- tion, cf. Johanna Schmidt, Ethos. Beitràge zum antiken Wertempfinden, Borna, 1944 ; Verdenius, Mnemos. 1944- 45, 241-257 ; Zucker, Sitzb. Berlin, 1952 : 4, à propos de àv7)9oTco£Y)TO(;. Le mot figure en composition comme second terme dans les composés en -t]6-/)ç, comme xaxoTf)8T]ç « méchant » (ion.-att.), avec -r)8Eia, -T)6EU0(xat, -T]6îÇo};iai ; eÙTf)6T)i; « bon » a pris le sens de « trop bon, naïf », etc. (ion.-att.), avec -ifisia., -7)6ix6ç ; ctuv- « accoutumé, habituel, familier », avec -ïiOsia (Hés., etc.) ; àfiOriç (.ffisch., etc.) et de nombreux autres. Au premier terme de composé on a, avec la voyelle des noms thématiques, 7)60- dans ï)6o-7to!.6ç « qui peint les caractères », -Ttotéu, -Ttoila (hellén.). Adjectifs dérivés : tjGeïoç « fidèle, ami » (Hom., Hés.) avec le doublet YiOaïoç (Pi., Antim.) analogique de yevvaïoç ; •J)6àç, -àSoç « habituel », parfois « apprivoisé » (Hp., S., E., Ar., etc.) ; d'où rjÔàSioç (Opp.), rfioù-éoç « habituel » (Opp.) avec le suff. -aXéoç fréquent dans la poésie dactylique ; enfin, correspondant à l'emploi psychologique et moral de ^jOoç, 7)81x6? « qui concerne le caractère, moral », etc. (Arist., etc.), voir Verdenius, /. c. Le grec moderne a ffioc, « caractère », tjSixôç « moral », fjeos — 408 — ïlGoTtoiôç est le nom de l'acteur. Dès le grec ancien ■^6oç ne se confond nullement avec ï6oç. Et.: Radical 'swëdh-, cf .Chantraine, Gr. Hom. 1,150. Vocalisme 6 dans le parfait sttoOa (voir ce mot). Vocalisme bref dans êOoç. 1 T^ia et -^a : n. pi. « provisions de voyage » (Od.), «nourriture» (//. 13,103). Hsch. glose le mot par ^pti^axa, &Xupa (voir 2), ou èç68ia. Dénominatif : ■?)i.[j.ïba, è7rtCTsai.TtCT[ji.E6a (Hsch.). Et.: 11 est tentant, si l'on admet que le sens de « provisions » est essentiel, d'évoquer l'adj. 'fyoç ■ Ttopsù- (jifxoç (Hsch.) et de poser un dérivé de eïjji!. « aller » (Thumb, KZ 36, 1900, 179-182). Pour d'autres hypothèses encore moins consistantes, v. Vendryes, R. Et. Gr. 23, 1910, 74 ; Bechtel, Lexilogus s.u. 2 fia : n. pi. « paille, chaume » [Od. 5,368, Pherecr. 161) '= âxupœ (Hsch., v. le précédent) ; on rapproche aussi les gloses état " âXeTOi. xal àXéc7[iaTa twv ôaTtptojv xà â7roxa6àp[j,aTa ; eloi ' ôcTTtpîtùV xà xaOàpaLa (Hsch.) ; on lit en outre Nie, Al. 412 : ^m xpiOàuv, traditionnellement compris àXeupa « farine », mais ce sens ne s'impose pas nécessairement et le remède peut contenir de la paille. Pas d'étymologie. TÎi€ : vocatif, toujours joint à *oï6e (//. 15,365, 20,152, H. Ap. 120). Appel rituel. Peut-être tiré de l'interjection fj, comme lijioç de ÎTj [LSJ) et voir sous îifjioç, cf. la glose d'Hsch. TcaiaviCT-r/]? à côté de Tropsucifioç sous ^loç. L'étymologie par Ï7)(j,i, qui remonte à Aristarque, est moins vraisemblable mais pourrait être une étymologie populaire, cf. s.u. irjioq ; moins vraisemblable encore celle qui évoque yji.- dans Yji-xavéç, rapproche -Jjtîiç et traduit « matinal, rayonnant à l'aube » (Ehrlich, KZ 40, 1907, 364). ■^tecos : aussi ^eeoç (ou ïiCGeoç ? B. 16, E., Ph. 945) ; âe:oç (Cerc. 9,11) doit être un hyperdorisme car Sapho a T]t6E0(; (44 L.P.) «jeune homme, célibataire », fait couple par opposition avec TtapOévoç (vieux mot épique depuis Vil., parfois attesté chez Hdt., PI. et en grec tardif). Semble employé pour une jeune fille (Eup. 332). Féminin tardif y)i9éT) (Nie, AP). Entièrement isolé en grec, et n'a fourni ni composé ni dérivé. Et.: 11 est légitime de chercher une étymologie i.-e. pour ce terme très archaïque. Les données phonétiques invitent à poser *riFSzfoç. Depuis Benfey on rapproche un vieux nom i.-e. de la veuve : skr. vidhàvâ-, v. si. vîdova, V. pruss. widdewû, i.-e. 'widhewâ; avec vocalisme zéro de la seconde syllabe, got. widuwo, irl. fedb, lat. uidua. Tous ces mots sont bien entendu féminins ; et le lat. uiduus « veuf, privé de », etc., est un dérivé secondaire. Pour insérer grec ijLQsoc, dans cet ensemble, deux difficultés se présentent. D'une part l'y)- initial qui a été diversement expliqué. De l'autre, il est difficile de tirer le nom du jeune homme non marié de celui de la veuve. Doutes chez Ernout-Meillet s.u. uiduus, et Wackernage], Festgabe Kaegi 44, n. 1 = Kl. Schr. 472, n. 1. Donc étymologie douteuse. ■qÏKOvôç : ô àXexTpuûv (Hsch.). Et. : On enseigne depuis Pott qu'il s'agit d'un composé signifiant « qui chante à l'aurore ». Premier terme -f)!- (de *âÙCT-i- cf. écù:; « aurore »), l'i étant soit une désinence de locatif, soit un -t- qui se trouve entre deux termes de composé, alternant avec le suffixe de aSpiov, &yxccjpo(; ; le second terme 'Icn-o- répondrait d'une part au thème verbal de lat. canô, de l'autre au nom du coq en germa- nique, got. hana, n.h.a. Hahn; enfin, en grec même à noc^axh (voir ce mot). On retrouve des dénominations du même genre pour le coq dans d'autres langues i.-e. ; on cite par exemple skr. usâ-kala-, usah-kala- m. (mots de lexiques) ; cf. Feist, Wb. der got. Sprache, s.v. hana. r\i6eis '• dans la fin de vers en 7)i6evti SxafxàvSpto [II. 5,36), adj. de sens inconnu ; les poètes tardifs ont pu rapprocher l'adjectif de iiui>\i « rive », par ex. comme épithète de Ilàvopsioç (Q.S. 1,283), ou du poisson xôXXoupoç (Marc. Sid. 22) ; cf. la glose d'Hsch. yjiéevTi • Yiïévaç ëxovTt ; mais le mot est attesté comme une épithète de TtéSiov (Q.S. 5,299) dans un contexte qui suggérerait le sens de «nourricier» (cf. ^^ta 1). Enfin, l'EM 423,14 voit dans cet adjectif un doublet de îÔEtç, dérivé de ïov. Et. : Dans le vers hom. le mot pourrait être apparemment un dérivé de rjiciv, encore que la dérivation ne semble pas strictement régulière. 'Htcov, d'autre part, se dit du rivage de la mer. Appliqué au Scamandre, pourrait signifier « au rivage sablonneux » (?). ■qïibv : (fitiv E., Or. 994), dor. àtcôv, -ovoç f. « rive, rivage » (Hom., poètes, également Hdt. et X.) semble se dire surtout du rivage de la mer, notamment d'un rivage plat, ainsi que le confirmeraient les toponymes comme 'Httôv en dessous d'Amphipolis et l'emploi du mot pour le lac Gopaïs (P., /. 1,33). Le substantif tjiûv désigne aussi le dessous des yeux (Hsch.). 'Hiàsi/; est peut-être dériv6 de ce mot. Et. : Pas d'étymologie. On serait tenté de poser 'âwi-ôn. Dernière hypothèse proposée, v. Pisani, Rend. Ist. Lomb. 77, 1943, 550, qui part de ala « terre ». ■fJKa : « doucement, lentement, un peu », etc. (Hom., Hés., épop. alex.), noter l'absence d'aspiration ; superl. •i^KtCTToç «le plus lent» {II. 23,531), mais autre interpréta- tion de Van der Valk, Scholia of the Iliad 1,238. Ces formes comportent une psilose épique (Chantraine, Gr. Hom. 1,187). Le thème avec aspiration a fourni les degrés de comparaison exprimant l'idée de « moins, le moins », répondant aux positifs èXîyoç, (Ji.i>cp6ç, etc. ; superl. adv. ■i^xiCTTa « le moins, pas du tout » (ion.-att.), mais 7)xi.CT-to<; « le plus faible » est tardif (IE\.). Comparatif -iîtKJcov, att. ^îttwv « moindre, plus faible, inférieur » (Hom., ion.-att.). Ce comparatif a fourni un verbe dénominatif 7)CTCTdco(iat, 7)TTào(i.ai. « être inférieur à, être battu, surpassé » (trag.. Th., ion.-att.), souvent avec complément au gén. ; l'actif ^xxào « vaincre » est tardif (Plb., etc.) ; le dérivé est fait sur l'analogie de vixàonai d'où le dérivé inverse ^oaa, 9)TTa f. « défaite » (trag.. Th., ion.-att.) ; au lieu de ■»)cr(7âo(i.ai. l'ion. (Hdt., Hérod.) a iaa6o\j.a.<., aor. èaotùÔTjv ; la flexion en -6ojj.ai est la flexion attendue (type èXEu6epoÛCT6at, etc.), le vocalisme radical — 409 — 'qXeôs bref est expliqué en posant un *g(Tao)v analogique de xpéa(Txa, rcuxa, avec un a bref représentant un '-p, cf. Benveniste, Origines 89 sq. Quarft au radical on le rapproche de lat. sëg-nis « lent, paresseux », de 'sëc-nis. On a aussi évoqué en grec même àvai-/, àxaXà, cf. Bechtel, Lexilogus 156. îÎK€ (Théoc), l'aor. ^Ça est tardif ; enfin, en grec hellén. et tardif V" a P'"'^ '» ttexion de pf. ^xa, ^xévai, etc. Ce passage à la flexion de pf. s'explique par le sens du verbe : « je suis venu, je suis arrivé », etc. ; pour cette valeur perfective, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,274. Nombreuses formes à préverbes : xa9- « atteindre, convenir », Ttpoa- (dor. 7ro9-) « concerner», et au sens parti- culier d'« être apparenté à » ; en outre dcv-, & : prés. « errer, aller çà et là » [II. 2,470, 13,104, Emp., D.P.). Forme dérivée : yjXaoxàÇto «errer» {II. 18,281), «errer à travers» avec l'ace. {H. Ap. 142); Od. 9,457 YjXarocàÇei doit être traduit « échappe à, fuit » et la variante -riXudxàÇet serait préférable, cf. àXutTxâÇto sous 2 àXéa et voir Triimpy, Fachausdrucke 226. Par croisement avec àXatvto a été créé TiXaîvû) (Théoc, Call.). Et.: Le suffixe -ctxcù, qui exprime entre autres une action répétée, convenait à ce verbe, cf. Chantraine, Gr. H. 1,317. Évidemment apparenté à àXdtofxat, mais la longue initiale est inexpliquée. Prellwitz a supposé une alternance vocalique en rapprochant lett. âl'a « demi fou » à côté de aluôt répondant à àXâojjtat. En grec même on rapproche le groupe de 7iXe6ç, etc., voir ce mot. nXeKTUp : m. « brillant », dénomination du soleil (//. 6,513), épithète d'Hypérion (//. 19,398, H. Ap. 369), du feu (Emp. 22,2) ; ace. -Topa (Euph. 110) ; mais de façon inattendue dat. -rcopi (Epie, in Arch. Pap. 7,4), gén. -TWpo; (Ghoerob.). Dérivés : YjXsxTptç f. épithète de la lune (Orph., H. 9,6) et surtout I^XexTpov n. et i^XexTpoç m., f. (le genre est indiscernable dans les exemples d'Hom., Hés., PI.), « alliage d'or avec de l'argent », et « ambre » {Od., PI., Ar., etc.), d'où "HXexTptSeç v7)aoi « les îles de l'ambre • (Str., Plin.), YjXéxTptvoç (dor. àX-) « d'ambre » ou d'« élec- tron, brillant » (Call., etc.), t)Xextpo!)Sy)i; « qui ressemble à de l'ambre » (Hp., Philostr.) ; en outre YjXéxTpai • Ta Iv Toïç xXtvéTtoCTi, açiYYcôv 8[ji.[j.a-ra (Phot.), terme d'ébénisterie. Verbe dénominatif : Y)XexTp6o(Aai « devenir de l'électron » (Zos. Alch.). Dans l'onomastique, noter 'HXéxTpa, 'AXexTpcivi (Rhodes), 'HXexTpûov (d'après 'AiJ.(piTpù(ov ?). On sait que dans les langues d'Europe « électrique », pris au latin scientifique electricus, vient de ce nom de l'ambre. Et.: Obscure, cf. Fraenkel, Nom. Ag. 1,16, n. 4. L'hypo- thèse d'une origine carienne (Wilamowltz, Glaube 1,255) n'est fondée sur rien. Le mot est apparemment un dérivé en -T à l'esprit dérangé », une fois épithète du vin (Hom., Call.), voc. Y]Xé {II. 15,128), voir plus loin. En outre àXe6ç (àXaioç cod.) • ô jxaTaioç, écçpcov. AîctxùXoî (Hsch. = Fr. 654), àXsôçpuv • Ttapàçpuv (Hsch.). Verbe dénominatif : àXsciaaeiv • (j,wpatvetv (Hsch.). Nom de qualité t)Xoctùv7) (Nie, épopée tardive), cf. Pfeiffer, Pliilol. 92, 1937, 8, n. 14 ; éol. éXoauvâ (Théoc. 30,12) ; arrangements métriques pour 7)Xeo-, âXEO-. Composés : ^Xé(xaToç (éol., dor. éXe-) «vain, déraison- nable » (Sapho, Aie, Théoc, A.R., Call., etc.) : composé avec second terme -(xaTo; (de 'men-, cf. [xéfjiova et aÙTÔ- jxaToç) ; le premier terme est évidemment à tirer de ïjXEé;, i^Xeôs — 410 mais le détail n'est pas clair, hypothèse chez Bechtel, Gr. D. 1,44 ; autres composés possibles : àXXo-çpovéto «être inconscient, perdre la tête» (Hom., Hdt., Hp., Théoc.) et àXXo-çàacyfo « divaguer » (Hp.), si le premier membre contient le correspondant éolien de Y)Xe6i; soit *àXXoç de *âXyoz (cf. Bechtel, Lex. sous dcXXoçpovétd et TjXséç, M. Leumann, Hom. Wôrter 116, n. 82). Cette hypothèse permet de voir dans ï)Xé (//. 15,128) une altéra- tion d'éolien*àXXe. Mais rien n'est moins sûr; voir sous «XXoç. Dérivés : ^^Xi6a adv. où ni l'iota, ni le suffixe -0a ne sont clairs ; d'un adjectif ■ijXt-Ooç, cf. Nie, Al. 140, avec suff. -9oç dont le pluriel neutre aurait fourni un adv. (Lejeune, Adverbes en -0ev 22) «follement, de façon insensée » chez Hom. seulement dans la formule de fin de vers ijXtOa ttoXXy] « follement grande », etc., reprise chez A.R., Nie, Man. ; en outre, au sens de « follement, en vain » (Call., A.R., Nie.) ; d'où l'adjectif dérivé 7]X(6io<; (dor. iX-) « vain, inutile, sot », etc. (Pi., ion.-att.), adv. fteXtOtov (/G P 975, vie s. av.), d'où ■JiXiOiciSïjç (Philostr.), -6-rr\c, I. « stupidité » (PI.) ; dénominatifs rares 7)Xi.6i6tù « rendre fou » (.SIsch.), -àÇ&) « agir comme un fou » (Ar.). Sur ■ijXtÔa et ses dérivés voir R. Hiersche, Philol. 102, 1958, 140-143. Et. : 'HXe6(; semble avoir le même suffixe que ève6ç, xsvEÔç. Quant au radical, on rapproche yjXâaxM, àXâojxai « errer ». i^Xiaîa, f., voir sous sXif);. •qXîgaTOs : dor. iX- (Hom., Hés., poètes, X., Plb.) « haut, escarpé, inaccessible, profond », etc., toujours dit chez Hom. et souvent ensuite de Ttéxpir), Trérpa, mais aussi de Spiieç, étvTpov, Tâpxapoç, >cO(i.a (Plu.) ; chez Q.S. et Opp. signifie simplement « énorme ». En outre, ï]Xt6àTâ<; « qui fréquente les lieux escarpés » épithète d'un bouc (Antiph. 133,3). Et. : Obscure. Les étymologistes cherchent à rapprocher aiyiki'li et la glose d'Hsch. àXnj; qui sont fort difficiles, ou encore tjXitevïjç TréTpa • ùilirjXij (Suid.). 'HXtêàTÔtç d'Anti- phane prouve que le mot était mis en rapport avec patvto. S'il ne s'agit pas d'une étymologie populaire, cela donne un appui à l'hypothèse de Buttmann, Lexilogus 2,176 sqq. : de *y]Xi.T6-PaT0(; (par dissimilation de syllabe) = SSaTOç, Sûa-paxoç, cf. 7)XiT6(xif)vo(; et voir sous àXsiTYjç. T^XiSa, 7)X£6ioç, voir rjXséç. 'qXiKOs : dor. âx-, « combien grand, aussi grand que » (ion.-att.), pronom relatif auquel répond le démonstratif -njXtxoç, dor. xâX- « aussi grand, aussi âgé » (Hom., ion.- att.), avec les composés pronominaux -ngXtxôaSe, -nqXi- hoOto; (att.) et l'interrogatif tttjXUoç « combien grand, de quel âge » (ion.-att.). El. : Évidemment issu du thème du relatif ôç, i^, 8. Présente une finale -Cko? qui, malgré la différence d'accent (loi de Wheeler ?), fait penser au suffixe d'appartenance -ixôç et surtout un élément âX- ou âXt- qui répond immédiatement à -âli- de lat. tâlis, quàlis, etc. Dès lors, on posera une suffixation -âli-ko-. Cette suffixation ne peut être directement rapprochée de v. si. Jelikû « quan- tus », tolikû « lanlus », dont le vocalisme est tout différent. Bref, le suffixe permet d'évoquer le latin ISlis, quâlis d'une part, de l'autre la finale -xoç fait penser à grec -ix6ç. O. Szemerényi, dans une analyse ingénieuse, pose d'anciens composés sur des thèmes pronominaux, avec un second terme '-ali-, donc i.-e. 'to-ali-, 'tâli- (cf. lat. alô « faire croître ») suivi d'un suffixe guttural. Voir sur l'ensemble Chantraine, Éludes 152-155, O. Szemerényi, Ann. Ist. Or. Napoli 2, 1960, 1-13, puis les observations de M. Lejeune, R. El. Ane. 63, 1961, 433-435. Voir aussi le suivant. ■fjXi^ : dor. àXtÇ, éol. àXtÇ « du même âge » (Hom., ion.-att.). Aussi dans des composés : 7tav-a : dor., arcado-chyp. à(iap, gén. -aTOç (cf. à Tégée l'expression solennelle SjxaTa TiâvTa Schwyzer 661, 22). « jour » ; noter chez Hom. SoùXtov '^(xap, (Aép « domestiquer, cultiver, pacifier, civiliser » (ion.-att.), d'où -JKxéptotJta « plante cultivée » (Thphr.), -tùaiç « fait de cultiver, pacifie^», etc. (hellén. et tardif), -cùt^ç m. (Max. Tyr.), dit d'Héraclès. Le sens de tous ces mots est franchement différent de celui de Sâ|iVY)[xi et ses dérivés, qui signifient « réduire, soumettre, dompter ». Le grec moderne emploie encore ^^(ispoç, Y)(xspo!)Vû>, etc. El. : Ignorée. Celle qui part de skr. yàmati « dompter » est impossible pour le sens ; une autre de Deroy, Études Class. 16, 1948, 335, est inadmissible. Anciennes hypothèses de Pedersen et Solmsen, résumées chez Frisk. ^^lî, V. etc. : « dire » (Hom., att.). La forme la plus ancienne est l'impf. 3= sg. J) « disait-il » chez Hom. après un discours, en attique dans des incises : ^ 8' ôç. D'où la première personne ^v 8' èyût « disais-je ». Au présent, formes refaites sur le modèle de « partager en deux » (LXX), avec 7i(i.tCTEU(xa (ibid.) et par aphérèse (itaEupLa (Pergae, Wilhelm, Gl. 14, 1925, 75 sqq.), et Y](;iiCTiâÇco « partager » (Héron, etc.). Autres dérivés : Yiixtvâ f. « moitié » (dor., notamment Cretois), nom de mesure en Sicile, d'où l'emprunt lat. hêmina; pour le suffixe cf. 8t0Ttv7] et Chantraine, Forma- lion 205 ; ■f)(Ji£x" ■ ■^[jUcTTaT^pa (Hsch.), qui fait penser à l'adverbe 8txa; est-ce un accusatif athém. ou un nominatif f. en -S ? Grec moderne : [xtc;6, jiiadç, etc. Et. : Vieux mot pour « demi », cf. skr. sâmi-, lat. sëmi-, v.h.a. sâmi-. Beaucoup de composés parallèles : skr. sâmi- jîva- = lat. sêmi-uluus « à demi vivant », cf. Yjjxi-pto;, etc. On a supposé un rapport entre 'sëm- et 'sem- « un » (cf. elç) : voir Gonda, Réflexions on the Numerals * One » and « Two », 1953, 35 sqq. i^fiiTÛgiov : «linge fin, mouchoir», etc. (Sapho 119, Ar., PI. 729, Hp.). Et. : Composé obscur avec ï)(jti.- ? Ou emprunt ? PoUux 7,71 prétend que le mot est égyptien. îîixopoSf voir (XEtpofjiai. '?j|xos : «lorsque » (Hom., Hés., Hdt., E.), généralement avec l'indicatif, corrélatif de "rrip-oç. Formé sur le thème du relatif : on pose 'yâ-. La finale est obscure, voir sous Ti)[io(; et Monteil, Phrase relative 291 sqq. 'q|xû(i> : aor. inf. Tjfiûoat (chez Hom. -u- bref au prés., long à l'aor.), également avec les préverbes : xar- (A.R.), ère- (II.), ÛTT- (cf. ci-dessous). Sens : «se pencher, s'incliner » dit de la tête, d'épis, d'une ville abattue (//., S., alex.), parfois transitif « abattre » (A.R., Musae.) ; en outre àiiûcû (Hés., fr. 216). Pf. Û7rE!JtvY][xû>CE «il tient la tête baissée» (//. 22,491) : on pose*-E(jnf)iJLÛXE, avec redoublement attique du type de èXrjXajiat, è[ii][isy.ot,, etc. ; l'insertion du -v- permet un allongement métrique opéré de façon insolite et expressive. Et. : Ignorée. Terme expressif. ■nv : interjection qui appelle l'attention « hé, regarde », aussi 7]vt8E (-i^v et l'impér. ïSe), i^v îSoû (Ar., Herod., hellén.). Placé après un démonstratif dans l'argien Ta8-lv, tôv8eôv- EV, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,612 et 2,566. Et. ; Le latin en qui est identique peut être considéré soit comme un mot étymologiquement apparenté, soit, de façon peut-être plus vraisemblable, comme un emprunt. ■^VÊKiîs, voir 8tY)vcx7)ç. nvîai : f. pi. (ion.-att.) (le sg. est rare) et ^via n. pi. (Hom., Hés., Pi.) ; la forme neutre a été développée chez Hom. pour des raisons métriques. Mycén. anija n. pi. f. avec anijapi prouve l'ancienneté de la forme féminine, et le vocal, a du grec commun (de même dor. âv-, etc.). Sens : «rênes ». Au second terme décomposés : , cf. Chantraine, Gr. H. 1,368, avec -yictiç qui se rattache à ■f)vi03(éto et -sîa en face de ■Jivtoxeûto. Et. : Le laconien àviox^ôv (participe répondant à ■Jjvioxécov) dans une inscription où l'aspiration est toujours notée (Schwyzer 12) fait penser que le mot ne comportait pas originellement d'aspiration (mais de quelle analogie viendrait-elle ?). Entre autres hypothèses, on a posé *àv(TÎâ et rapproché un nom celtique de la bride, m. irl. ê(i)si, pi. de 'ansio-. On a évoqué aussi lat. ânsa = lit. qsà, etc. Très douteux. Voir Pokorny 48. iqvÎKa : dor., éol. (Pi., Théoc.) : avtxa, av-, conjonction relative de temps « quand, au moment où » (depuis Od. f|viKa 414 22,198, ion.-att., etc.), qui a pour corrélatifs Tvjvîxa, avec un interrogatif mjvUa. Et. : Inconnue. Tiré du thème de relatif sous la forme *yâ-. Hypothèse compliquée de Szemerènyi, Gl. 35, 1956, 112-113. Voir Monteil, Phrase relative 295-297. Particule -VI- avec i bref (cf. E. Rhesos 523) qui se retrouve dans arcad. ôvt, etc., et finale -xa de ô-xa, aùrt-xa, etc. tÎvïs : ace. pi. {II. 6,94 = 275 = 309) comme épithète de poûç, V'v [o" ^-], ace. sg. (//. 10,292, Od. 3,382) comme épithète de poOv ; gén. ^^vioç (A.R. 4,174) « âgée d'un an ». Et. : Vieux dérivé à vocalisme radical long, tiré d'un nom de l'année êvoç qui figure aussi dans èviauxôç (cf. Wackernagel, GOtt. Nachr. 1914, 114 = Kl. Schr. 2,1171, n. 1). Thème en l, à moins d'écrire ^viv comme une partie de la tradition et d'admettre que la quantité longue du i est métrique, analogique de ^■nç (de *^vivç ). Critique de Szemerènyi, Sprache 11, 1965, 6-12, qui doute de l'existence de ëvoç, s'étonne de l'allongement initial de 1\\i.ç, et constate que l'accentuation ^viç dans des manuscrits suppose un i bref. 11 partirait d'un ace. sg. (//. 10,292, Od. 3,382) poOv vïjvtv, ce dernier mot étant une contraction de vsTjviç « jeune » comme chez Anacr. 358 P. Voir aussi ijxsaToç. ■r\vopkr\, voir &.\ri\ç. t^vo\|;, -ojroç : dans la fin de vers -i^voTci xaXxôi (//. 16,408 et 18,349 = Od. 10,360) ; en outre comme épithète de Oùpavàç (CalL, fr. 238,16) et comme épithète de Ttupôç « froment » [?] (Call., fr. 277). Le mot fournit également un anthroponyme dans 1'//. Glose d'Hsch. : -i^voTia • XajjtTtpôv, Ttàvu ëvTjxov, Staçavï). Le sens de « brillant » convient en tout cas aux exemples homériques. Et. : Deux points sont clairs : 1 ) le mot semble comporter un /"initial (Ghantraine, Gr. H. 1,152) ; 2) il entre dans la série des termes en -otj' (Ghantraine, Formation 258), série disparate, mais où figure pour partie un second terme -ohy-, cf. -(oiji, ôijjonai, etc. voir en dernier lieu P. Ramat, Riv. Fil. Class. 1962, 150-154). C'est le type de a.lQ-oc6i; ; verbe dénominatif ï)7rcip6o[iat « être rattaché au continent » (Th.), -6<ù « transformer en terre ferme » (Arist., etc.). Le grec moderne emploie encore le mot au sens de « continent, terre ferme ». Et. : Grec âTcsipoç, avec un suffixe en yod, répond exactement, à ce suffixe près, au nom germanique occi- dental de la rive : anglo-sax. ôfer, allem. Ufer, etc., éty- mologie certaine, mais dont la base est étroite. Le rap- prochement d'arm. ap'n «rive» (avec '-n-) fait difficulté. i^irepoireiis : in. «trompeur» [Od. 11,364; AP 9,524; A.R. 3,617), -Tjti; t. Hom. ap. Str. 1,2,4. Verbe correspon- dant T]7rspo7T£uco (seulcmcnt présent) « tromper, séduire », notamment par des paroles (Hom., Hés.) avec iinsponsxnrriç, seulement voc. -toc (//. 3,39 = 13,769 de Paris ; H. Herm. 282 d'Hermès), Y)nep6TrEU(j,a « tromperie, séduction » (Critias 1,3 D.). Et. : On peut penser avec Bosshardt, Nomina auf -si>ç, 26, suivi par Frisk, que le très rare yjTTEpoTTEuç est un dérivé inverse de vjTTEpoTrEÛtd. Ce verbe serait alors un dénominatif de *7]7rEpo4i, *'^7rEpoTr6ç. Mais le mot supposé reste inexplicable. Pour un vocable de ce genre l'hypothèse d'un emprunt ne serait pas impossible. ■qirîaXos : « frisson, frisson de fièvre, fièvre accom- pagnée de frisson » (Thgn., Ar., Hp., etc.), voir Strômberg, Wortstudien 82. Dérivés : YjTtiaXcôSrjç « qui a la forme d'une fièvre à frisson» (Hp.), yjTTiaXéco «souffrir d'un frisson, d'une fièvre à frisson » (Ar., Arist.), èZ,riv:ioi.X6o\j.a.i « être saisi d'un frisson de fièvre » (Hp.). Doublet ÈTTiaXoi; (Aie. ap. EM 434,6) par analogie avec è-Ki- et notamment èçtàXTTjç, nom d'un démon, qui se trouve en rapport avec YjTttaXoç par étymologie populaire. Il existe d'autre part un terme ïjtiîoXoç « phalène » (Arist., H. A. 605 b avec variante -ôXïjç ; le rapport supposé depuis longtemps avec rjTttaXoç trouve une certaine confirmation dans la glose d'Hsch. : Y)7ci.6Xtov • piyoTtupl- Tiov. Dans des conditions comparables nous avons en lit. drugys « fièvre, papillon » (cf. russe drozatî « trembler ») ; un papillon est volontiers un animal qui apporte et symbolise la fièvre ; d'autre part, la finale -ôXoç peut être une altération de -6X7); (cf. Arist., l. c.) dû lui-même à l'analogie des dérivés en -6\-r\ç, du type \ioi.vt6\-r]ç, etc.; V. Bugge, Bezz. Beilr. 18,166, Immisch, Gl. 6, 1915, 193. Et. : Strômberg, /. c, propose une hypothèse ingénieuse : YjTcîaXoç serait dérivé de -i^Trioç et désignerait une fièvre « douce, bénigne », par euphémisme. T^Trios : adj. « doux, bienveillant » (souvent avec la comparaison « comme un père »), aussi en parlant de paroles, de médicaments (Hom., Hdt., poètes), employé aussi en parlant de la température (Hp., PI.). Rares composés poétiques : YjTtiô-çpwv, -XEip. Dérivés : y{K\.6Tr\z f. « gentillesse, douceur » (hellén.) ; dénominatifs rares Y)7ti6o[iai « être adouci » (Phld.) et p.-ê. Yj7Ti6û> « aller mieux », intransitif (Hp.) ; YiTtiaîvw « adoucir » (Arist., Mu. 397 b). Le mot ^Tzioq subsiste en grec moderne. Et. : Obscure. Souvent rapproché de skr. âpi- « ami »'. On a aussi opposé -î^ttioç à vtjttioç en insistant sur les formules du type TraTTjp ûç ^-kioq ^v, ce qui oppose apparemment i^TTtoç à vrjTcioç « enfantin, irréfléchi », etc. (M. Lacroix, Mélanges Desrousseaux2ël sqq.). L'hypothèse est spécieuse. Autre hypothèse de Vurtheim, résumée Gl. 19, 1931, 176 (groupe de &-kt(ù, àçYj ??). r\iT\j(ii '. pr., dor., arc. ûnùw ; aor. ^nûaa, « appeler à haute voix » (avec complément à l'ace), « crier », parfois dit de la lyre, du vent, etc. (Hom., trag. dans les chœurs. Pi.) ; au moyen « faire convoquer devant le tribunal » (arcadien, Schwyzer 656). Également avec les préverbes : en- (II.), &M- (alex.). Dérivé nominal YjTtUTâ « à la voix sonore » dit d'un héraut (//. 7,384), d'une flûte ou de la mer (Q.S., 0pp.), d'où 'HTruxtSyjç nom d'un héraut (//. 17,324). Composé PpL-rjTtuoç « à la grosse voix» (//. 13,521). Et. : On pense à un dénominatif d'un substantif *^7ruç « voix », etc. Il n'y a pas de digamma initial. Obscur. ■^pa : ace. sg. (ou pi. n. ?) chez Hom. toujours dans l'expression -^pa çÉpEiv, le plus souvent avec le prév. èni « taire plaisir, plaire », cf. II. 1,572, etc. ; ensuite, parfois avec le génitif = x^pw « en vue de » (B., Call., etc.). Un composé ÈTCÎTjpa se trouve attesté dans la poésie post-homérique, cf. S., O. R. 1094, AP 13,22, A.R. 4,375 ; également prép. au sens de X'^P''^ (Antim. 87) : issu de èttI -^pa çépojv {II. 1,572) par création fautive d'un mot composé ; d'autre part È7rt7ipoç, comp. -écttepoç « qui plaît, agréable » (Emp., Epich., etc.) ; dérivé èTti^pavoç « agréable » {Od. 19,343), mais v. aussi ijpavoç. Sur èpîyjpsç n. pi. « chers », etc., voir s.u. En outre, ppiyjpov ■ liey&Xoiç KExapi.a|ji,Évov (Hsch.), faute pour Ipi- ? Il n'est pas sûr que l'anthroponyme IIoXu-Tip-/)? (Bechtel, H. Personen- namen 194) doive être rattaché à ■Sjpa. Dans lesb. ÈmTEXéaaavxa Yjpcôvatç Ttâaaiç (/G XII 2,242,8), 7)pâ)vatc; doit être un accusatif pluriel et signifier « service, chose due » ; Bechtel, Gr. Dial. 1,120 y voit un dérivé de •Sjpa avec le sufTixe de pqcaxcôvY), etc. Et. : La métrique homérique semble attester un F initial (Chantraine, Gr. H. 1,152). En posant un thème 'wër-, on peut évoquer avec Frisk germ., v. isl. vœrr « amical », v.h.a. ala-wâri « bienveillant » ; en outre, les mots signifiant « vrai » : lat. uërus = v. irl. fir, en germ., v.h.a. wâr, etc., v. st. vëra «croyance». Rapprochement hittite chez Gusmani, Studi Micenei 6, 1968, 17-22. "Hpâ : ion. "Hpï), déesse, épouse de Zeus (Hom., ion.- att., etc.), chypr. erai = "Hpai datif (Masson, ICS 90), "HpS — 416 — mycén. tra (Chadwick-Baumbach, 201). Figure comme premier terme de composé dans 'Hpa-xXéir);, -kXtjç (Hom., etc.) ; pour l'explication du nom, v. Kretschmer, Gl. 8, 1916, 121-129, pour les formes hom., Chantraine, Gt. h. 1,30-31. D'où les dérivés : 'HpaxXYjEtT) épithète de PÎT) dans une formule désignant le héros (Hom., pour la forme, voir Chantraine, ibid.), -yXriioz (ion.), -xXstoç (att.), 'Hpa>cXEt8-/)(; (//., att.), cf. Debrunner, Festschrift Wackernagel 38 ; en outre 'HpaxXetiv nom de mois, 'HpàxXsia toponyme, avec 'HpaxXe<àT7)i;, etc. Dérivés de "Hpa : 'Hpaïoç « d'Héra » (ion.-att.), f. "HpatS nom de ville (Arcadie, vi«s. av., etc.), avec 'Hpaieuç nom de l'habitant ; en outre, "Hpaitiv nom de mois (Ténos. Érétrie). Sur Ëpfaôtot, voir Et. Sur la déesse Héra, v. Nilsson, Gr. Religion 1,427 sqq. EU: Comme pour beaucoup de noms de divinités, pas d'étymologie établie. Le mycénien Era et le chypriote "Hpai interdisent de poser *"Hpf oê, qui d'ailleurs faisait une difllculté phonétique, cf. Thumb-Scherer, Handftucft 2,160, etc. On ne peut donc évoquer 'Ep/'aotoi (éléen, Schwyzer 413) qui reste obscur ; on entendait ainsi rapprocher lat. seruâre, gr. i^ptùç ; en ce qui concerne ce dernier mot, le rapprochement reste théoriquement possible, car on ne peut plus poser *ripfcù(;, v. s.u. Rap- prochement avec un nom de l'année 'yër- (cf. ûpa), comme «déesse de l'année», SchrOder, Gymnasium 63, 1956, 60 sqq., ou « la génisse d'un an », van Windekens, Gl. 36, 1958, 309 sqq. ; ces hypothèses sont fort douteuses. Une origine préhellénique est plausible comme pour ^çxaç. Cf. Ruijgh, Études § 69, n. 75. TJpâvB£|xov : n. « anthémon » de printemps. Composé avec le premier terme lap « printemps », cf. Strômberg, Pflanzennamen 72. Pour la formation, v. aussi Risch, IF 59, 1949, 53 sqq. T^pavos : m. « protecteur, maître de » (A.R., alex.), glosé par Hsch. paaiXeuç, SpX^v, axojtôç, çuXaÇ. Verbe dénominatif, participe Y)pavétùv • poir)eûv, xapiÇ<^(^s'>'°Ç (Hsch.). La forme à préverbe èm-ïipavoi; est attestée avant le simple (Emp., PI. Corn., AP, etc.), avec le sens « qui protège, qui règne sur, qui défend contre ». El.: Même suffixe que dans xotpavoç. Il semble qu'il faille distinguer ce mot de ÈTtt-Tjpavoç « agréable » [Od. 19,343) et de ^pa, smYipoç, etc. (voir sous ^jpa), un rapport sémantique semblant impossible à établir entre les deux groupes. Depuis Fick, on évoque généralement skr. vâraka- « défenseur », véd. vârand- « qui écarte, tort », etc. Si la forme èyttYjpavoç n'invitait pas à supposer un f initial, un rapprochement avec ^îptoç serait tentant pour le sens. Tipéiio : adv. « doucement, tranquillement, un peu » (PI., Ar., Arist., etc.) ; une fois devant voyelle ï)pé[iaç avec sigma adverbial, cf. âTpé(ia<; (A.R. 3,170); autre doublet 7)pe(i.t[ei] (Ar., Gren. 315) analogique du type jravSiri(xt[ei]. Dérivés : Yjpefxaïoç « tranquille » (PI., Hp., etc.), compar. ïjpefiéCTTepoi; (X., Thphr.), analogique des thèmes en s; d'où le nom de qualité ï)pe[jtai6TT)(; f. (Hp.) ; adjectif secondaire ^pt]xoc, * tranquille » (Thphr., époque impériale), dérivé inverse tiré de ï)pe(xito avec le nom de qualité ï)pE(i6-nrji; (tardif). Verbes dénominatifs : 1) Tjpefiéoj «être tranquille» (PI., Hp., etc.), avec YjpéjxYiatç « tranquillité » (Ti. Locr., Arist., etc.), ou TjpEfita (Arist., etc.), qui est formellement un dérivé de ■i5pE(iOç, cf. le type éniSrnioz avec I7rt87)[i,ta et è7tiS-/)|jtéû) ; 2) :îipEjjttÇo> « calmer, tranquilliser, arrêter » (X., Arist.) avec le dérivé Yjpéfiicjxa « point d'arrêt » (tardif) ; 3) Y)pe(jià^tù « être tranquille, silencieux » (LXX). 'Hpéiia, •i^pefjtoç, ïjpEixû, Y)pE[ita subsistent en grec moderne. Et. : La finale adverbiale en -a bref de ■rjpé\ia doit reposer sur *-{!, cf. Benveniste, Origines 89 et 93. On rapproche d'autre part un radical bien attesté en indo-iranien, baltique, germanique et celtique, avec skr. ràmaie « être tranquille », lit. rimii, même sens, got. rimis n. « repos » (thème en s), v. irl. fo-rimim « placer, mettre ». Une difflculté est causée par I'y)- initial : préfixe (?) ou prothèse longue (?), cf. Cop, KZ 74, 1956, 228. "'HP'ns • '® ^^^'^ possède un nombre considérable de composés (ou pseudo-composés) en -vipriç, qui doivent être répartis en deux catégories : 1) La série la plus importante est issue de la racine de àpaptaxto, le second terme signifiant « adapté à » ou « pourvu de », etc. Chez Hom. : Bufi^pv)? (Od. 10,362) et -âpïjç (//. 9,336, Od. 17,199 et 23,232) «agréable», XaXx-/jpYiç « pourvu d'une pointe de bronze », eÙYjpïjç « bien en main, bien adapté » (Od. où le mot sert pour des rames et peut faire penser à la série 2), dit d'outils (Hp.). Nombreux autres exemples : àyx" (S.), àjxaÇ- (.ffisch., S.), à(i ^pi, cf. D. M. Jones, Gl. 39, 1961, 123-127. i^pîov : « tertre, tombe » (//. 23,126, Delphes, Rhodes, prose attique, etc.). Composé Tipt-Epyyjç ' TU[x6(ipuxo<; (Hsch.). Une hypothèse risquée de Kretschmer, Mélanges van Ginneken 207 sqq., cherche à rapprocher le nom de fleuve 'Hpt8av6ç. Et. : Vieux mot conservé au sens de « tombe ». Dérivé en -(ov comme KTjptov à côté de xitipôç, n. pi. (XTjpta à côté de nrjpôç, etc. Tiré de êpa « terre » par les Anciens (Harp., etc.), ce qui risque d'être une étymologie populaire. Le témoignage de //. 23,126 [iéya 7)p(ov fait croire qu'il y a eu un digamma initial. Dans ces conditions, on rapproche des mots germaniques : p. ex., v. norr. vçr t. (i.-e. 'vorà) « colline, tas de pierres ou de gravier », v. norr. ver n. (i.-e. 'voriom) «digue»; Frisk admet pour ces mots un rapport avec le verbe got. warfan (ail. wehren) « défendre, protéger », etc. 'i^pos : m. avec le diminutif ïjptcrxoç (Délos, w" ou III' s. av.). Sens inconnu. T^puYY°S : '• sorte de chardon, eryngium creticum (Nie.) ; généralement ïjpûyyiov, Chardon-Roland, pani- caut, etc. (Thphr., etc.); aussi vjpûypf) (Pline) et yjpuyyitijç (Plu.) ; adj. dérivé ïipuYyk '• « "î"' concerne V^puyfoi; » (Nie). Un masc. ^ç\)f{^z « barbe de chèvre » est attesté Arist., H.A. 610 b : le texte est bon, il s'agit d'un développement sémantique secondaire. Et. : Formation expressive à nasale comme eïXiyyoç, nicsuyyoç, qui fait penser aussi à des formes athématiques comme çàpuyE. Hypothèse hardie et ingénieuse de Strôm- berg, P flanzennamen 72, qui admet une dérivation de lap, ^poç « printemps », donc « fleur de printemps ». TJpuSi -cùot; : en att. quelques formes contractées, ace. sg. îfipa à côté de i^ptoa, n.-acc. pi. -i^ptûç à côté de T^pueç, •i^pcdaç ; au gén. sg. parfois -i^pw d'après la déclinaison dite attique en outre quelques formes de thème en -v : -tovoç, -covi, etc. Le mycénien fournit la forme de datif tiriseroe à Pylos (Chadwick-Baumbach, 201, Hemberg, Eranos 52, 1954, 172-190, Bennett, Olive OU Tablets 43), = Tpio-ifjpcùi. Le mot est commodément traduit « héros », terme de politesse usité pour les « héros » d'Homère, quel que soit leur rang. Mais « héros » comporte également une signification religieuse attestée après Homère : « demi- dieu » (déjà chez Hésiode), « dieu local » ; il s'agit d'un culte funéraire et le plus souvent d'un humain divinisé, comme Thésée, ou même Sophocle ; le mot s'est finalement appliqué (Ar., Alciphr., etc.) à un mort, un revenant. Le mot ^ptoç s'appliquant à la fois aux héros d'Hora. et à des dieux doit être un terme de respect et de politesse : « sire », etc. Le culte des héros ignoré des textes homériques est certainement très ancien, puisqu'il est attesté, semble-t-il. en mycénien ofi le datif *TptCT-ifjptoi signifie « au triple héros », c'est-à-dire « au héros très antique », cf. Tpnoni- Topeç, etc. Formations de féminins : 1) fjpcotç, -tSoç (Pi., etc.) ; 2) :?jpt>)tvï) et ïjpwvr) (Ar., inscriptions), -Jjpotvâ (lesbien), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 205 ; autres formations plus tardives : 3) ^fjptôiaaa, ^pip^aa (A.R., inscriptions), constitué avec le suffixe hellénistique -laaa. du type paatXicaa, etc. ; 4) i^pûacca (hapax Cretois, ColUtz-Bechtel 4952) ; 5) Yipuç (Lilybée, ii« s. av., cf. Kretschmer, Gl. 15, 1927, 306) sur quoi on ne peut faire que des hypothèses. Autres dérivés : riptiioç « qui concerne des héros » (Pi.), et ■Jipfjioç (puOfxéç) « vers épique, dactyhque » (PI.) ; d'où le subst. rjpqiov n. « sanctuaire d'un héros, herôon » (ion. -att.) ; ■TjpiMx.ôç « héroïque, qui concerne les héros » (PI., Arist., etc.), dit aussi de l'hexamètre dactylique. Substantifs dérivés : YjptûïaoTai (Delphes iv s. av.), -oiCTxat (/G II' 1339), -tooTat (Lydie) «adorateurs de héros », entrent dans la série des noms de confréries, comme 'AreoXXcdviaa-rat, etc. ; Y]pû)t(Ji.i6; « culte des héros » (Mitylène). Le verbe dénominatif YjpcotÇto que suppose ^p&)iiT(x6ç n'est apparemment attesté que chez Eust. 4,1 au sens de « écrire des poèmes épiques », mais on lit àçTjptotÇeiv « transformer en héros » à Théra (L. Robert, R. Ph. 1944, 40-44). Outre les noms de divinités "Hpcjv et "Hptoç, il existe un certain nombre de dérivés dans l'onomastique : 'HptotSâç, 'HpûvSaç, 'Hpwtaxoç, au fém. "HpuXXa, etc. Et. : Il ne s'agit pas d'un thème y)pbif- comme on l'ensei- gnait souvent, puisque le mycénien tiriseroe, si l'inter- prétation qu'on en donne est correcte, écarte cette analyse. Un rapport avec lat. seruâre est malaisé. Un rapproche- ment avec "Hpâ serait plausible. P.-ê. racine 'ser- variante de 'swer- et 'wer-, cf. servâre. Ou emprunt. 'HctÎoSos : anthroponyme, avec le dérivé 'Hxi[i-0(; (Pi., O. 2,32 hapax) « tranquille, calme, gentil » (comparatif et superl. en -atTepoç, -atTaTOç), cf. ïjauxaïoç « doux, tranquille, immobile » (ion.-att.). Adverbe ■fjcrux o*^ "^ (noter l'accent final) « tranquillement, un peu », parfois « secrètement » (ion.-att., etc.). Substantifs : iinuxla. « tranquillité, calme, silence » [Od. 18,22, ion.-att.) et rjouxi^àTtiZ, -ttjtoç f. (de tjctùxioç) « tranquillité » (PI., Lys.). Verbes dénominatits : Yjauxàt^to « être calme, tranquille, silencieux » (ion.-att.), l'emploi transitif est exceptionnel ; avec des dérivés très tardifs, -aaxY)!; m., -aaTixéç, -àaTpia ; Y)CTU)(6o(/.ai. « être tranquille », qui est tardif (Aq.). "HauxoÇ. 'HduxtT) figurent dans l'onomastique ; 'HouxtSeç est un nom de prêtresses des Euménides chez Call., fr. 681. "H(Tux°Çi 6tc., subsiste en grec moderne. Et. : Les formes à alpha long initial que donnent parfois les manuscrits doivent être des hyperdorismes. Pas d'étymologie. On ne sait pas sur quoi repose la syllabe -ou-. Quant à la syllabe finale, si elle est suffixale. on se souviiendra que les suffixes en -xoç sont parfois expressifs. ■Rto : n. (Hp., PI., etc.) septième lettre de l'alphabet ; emprunt au sémitique, cf. hebr. hëih; voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,140. ■?iTop : n. (touj. n.-acc. sg. sauf ^iTopt Pi., fr. 52 f, et variante Simon. 13 D) « cœur » (Hom., lyr.) : le mot désigne le cœur de façon assez vague, ne s'emploie pas dans la description d'une blessure, mais est considéré comme le siège de la vie et des sentiments, cf. J. Bôhme, Die Seele und das Ich 6-8, 65 sq., T. Bolelli, Ann. Scuola Norm. Pisa 17, 19, 65 sqq. Composé : (iEyaX--/iTO)p, -opoç «au grand cœur » (Hom., Pi.). Dérivé : -îiTpov n. «ventre, bas-ventre» (Hp., ion.-att.) avec l'adj. dérivé -/)Tptatoç « du ventre » (Ar., com., etc.), cf. veçpiaïoç et Chantraine, Formation 49. Et. : Vieux neutre en *-f /n- (bien qu'il n'y ait pas trace de la nasale), -op serait un vocalisme éolien pour -ap. On rapproche v. isl. œâr f. «veine », v.h.a. âd(a)ra, m. h. a. âder « veine, nerf », au pi. « entrailles » ; v. irl. inalhar (de 'en-ôtro-) « entrailles ». Cf. Pokorny 344. TÎTpiov : n., ou p.-ê. TjTptov, aTpiov (Théoc. 18,33) ; « chaîne » d'un tissu, la trame se disant Kp6x7) (PI., E., Theoc, etc.). El.: Suffixe -lov comme dans Yjptov. Rapprochement plausible avec cX7)7tieïov, etc. Enfin ï)çaioTiàç, -à^oc, t. est le nom d'un emplâtre (Gai.). 418 "HçauTToç a fourni des dérivés dans l'onomastique : 'HçaicTTioi;, -lav, etc. ; cet anthroponyme était connu déjà, semble-t-il, dans le mycénien apaitijo (Chadwick- Baumbach, 201); le nom divin y existait donc. Sur Héphaistos, voir Nilsson, Gr. Bel. 1,526 sqq. Noter en grec moderne -JjcpaîcTEiov « volcan ». Et. ; Nom divin particulièrement obscur. r]X'r\ '• dor. éxà., f- « bruit », se dit aussi de cris ou du son d'instruments, ne se dit pas de sons articulés (Hom., poètes, grec tardif), d'où l'adj. iixh^'-'i " sonore, bruyant » (Hom., poètes épiques) et Tjx^svTa pi. n. (Archil. 74,8 B), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,246 ; il existe un doublet masculin flXoc, (Arist., alex., grec tardif), parfois passé au neutre ; dérivé ïix&)Sï)ç (Hp., grec tardif) ; dans l'onomastique on a Fâx'iQ (arcad.), probablement hypocoristique d'un composé, de même que Fâ.x\>ç, (corinth., cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,217). A date tardive, nom d'instrument yixeïov n. « gong, cymbale » (Ph., Plu.). Parallèlement à tjxï] existe un nom à suffixe '-oi- (attesté notamment dans des noms de femmes, comme ropYcô, etc.) vjx") dor. dcx<«> f- « écho », parfois personnifié pour une déesse [H. Hom., Hés., Pi., .Œlsch., etc.). Verbe dénominatif : tix^co « résonner », aor. ^yfia. « résonner, faire résonner », dit notamment du métal (Hés., ion.-att., etc.), souvent avec des préverbes : àvx- (Hp., E., etc.), xaT- (tardif), ûtt- (PI., E., etc.). D'où les dérivés nominaux : dtvTir]X''l(ia, etc. (mais ■i^x^'lt^" ^^t tardif), àvTrjxvjaii;, etc. (mais ■iîx''l<^"; est tardif) ; nom d'agent (ou dérivé de i\xh) ''IX^'^Ç «sonore», notamment pour désigner la cigale (ion.-att.) avec rjx^'''"' (Hés.) ; y\Xy\rr\ç, (Hsch.) avec rix^lTixâç (tardif). Il y a deux types de composés. Composés sigmatiques qui sont les plus anciennement attestés : chez Hom. û4'T)X''1'; épithète de chevaux, Sua- (mais voir Suairixi^ç)» ttoXu- ; plus tard papu-, eu, etc. Composés thématiques : Svttjxoi; (Philon), EÙ- (LXX), etc., qui apparaissent moins anciennement. Cette répartition ne prouve pas qu'il ait existé anciennement un neutre en s *'?)XOÇ- Subsistent en grec moderne : ^x°Ç * bruit », ïjxcô « écho », 7]Xw « retentir », YjXTjpàç « sonore », etc. Voir aussi sous tâxto, Itxh- Et. : 'HxT) repose suv* Fâ.xâ. ; ■?)XOÇ est secondaire et ■J)X'Î>> personnification, désigne l'écho. Il est difficile de trancher si rix^^ est dénominatif de ■r]X'h °" déverbatif. Un radical verbal bref apparaît dans le présent à redoublement *Fi-Fàx(à, voir sous làx"- Comme il arrive pour des groupes concrets et expressifs, il n'y a pas de correspondants exacts dans d'autres langues indo-européennes, mais des mots qui « ressemblent » : d'une part lat. uâgîre « vagir, chevroter, résonner » (avec -g- indo-européen) ; de l'autre, quelques mots baltiques et germaniques avec sw- initial, lit. svagiù, -éti « résonner » (i.-e. -g (h)-), anglo-saxon swOgan «résonner, retentir» (i.-e. -gh- comme dans t)X^)- Cf. Pokorny 1110. © 8aipôs : m. « gond » d'une porte {II. 12,459, Q.S., Agath.), également « essieu » d'une voiture (S., fr. 596) avec l'adj. 6atpaïoç (Poli.), en outre le composé 6aipo- SuTat ■ ol Iv TCji î^uy^ SaxTiiXtoi Si &m o{ puTÎipsç (Hsch.). Et.: Terme technique obscur. Brugmann, IF 17, 1905, 356 sqq., a posé arbitrairement *Qfa.p-i6ç où il voyait un composé de 6ùpa et de Uvat « aller ». Une dérivation de 6\ipa, si elle n'est pas démontrable, ne semble toutefois pas impossible. 6âKOS : m. (att.) et ÔGxo; (Hom., ép., poét., Hdt., dor.), ÔôtoJtoç forme non contractée, avec distension et allonge- ment de la seconde syllabe au dernier temps fort {Od. 2,26; 12,318) «siège», parfois «fait d'être assis» (Hom., ion.-att.), «chaise percée» (Hp., Thphr.). Second terme de composé : aiivÔâxoç « qui siège avec » (S., E.) et -Gtoxoç (Sophr.) ; en outre xotvo- (S.), û^it-Oôcoxoç (Gr. Naz.), etc. Dérivé nominal : ôâxstov «siège» (/G II" 1672, iV s. av.). Sur la répartition des formes Sâxoç et QStxoç, voir Bjôrck, Alpha impurum 349-352. Thèmes verbaux : 1) Ôacrato (poètes), Gaâaaco (Hom.), seulement au thème de présent « être assis », issu de *0a/'ax- j/u- cf. Et. ; deux autres présents comportent des formes claires de dénominatifs : 2) 6âxé&>, ion. et dor. Ocoxsco «être assis » (Épich., Hdt., trag.), également avec les préverbes èv-, (Tuv-, d'où les dérivés nominaux : Gàx7)(xa « fait d'être assis » (S., E.), eàxïjCTiç (S., O.C. 9) et èvôixTiaiç (S.) ; èvOâxï) « embuscade » (Pompeiopolis, Le Bas-Waddington 1471) est également une formation postverbale; 3) Gâxsuto « aller à la selle » (Plu., Artem.) ; il existe un doublet franchement différent de Gadccraw : Goài^co « être assis » (Emp., ^sch.. S.), de *6oâaa6j avec changement de suffixe ; sTriÔoâÇcd « s'asseoir en suppliant près d'un autel » (iEsch., E.). Et.: La glose d'Hsch. 6â6axov • Oôcxov 9] 0p6vov prouve que Gâxoç repose sur une contraction d.e*Qoi.Fa,y.oç. La forme dialectale Ôûxoç repose sur *Q6Fo!.y.oç ou *défoa(.oç, et ce vocalisme se trouve confirmé par le verbe GoàÇto. Observer aussi que ni Gaaaco, ni GoâÇco ne peuvent passer proprement pour des dénominatifs (à la différence de Gâxéw, Gtoxécù). Si l'on pose *OâF(x-x.Qç d'une part, et de l'autre *66/'axoç il reste à expliquer l'alternance du vocalisme : Schulze, Q.E. 435, pense que Qafa.- est issu de 9o/"a- par assimilation régressive. Frisk poserait une alternance 6co-/6o:- en évo- quant à côté de tWtîjxi, Gtd[x6ç et 9a(ià ; on aurait finalement *Gà-5ap-, *Gâ/'a(v)- et d'autre part *Gôi-/'ap-, *G&)-/'a(v)- qui seraient apparentés à TtGujfii. Simple hypothèse. 6âXa|ioç : m. « chambre intérieure de la maison, chambre de la maîtresse de maison, chambre où l'on enferme les provisions et les objets précieux » (Hom., poètes, X., Econ. 9,3, etc.), opposé à [léyapov, Scù(ia ; voir sur le sens Wace, J. Hell. Slud. 71, 1951, 203 sqq. ; emplois particuliers : « chapelle intérieure, sanctuaire » (grec tardif) et « creux de la coque » d'un bateau (Timée, Poil.). Comme premier membre de composés dans QaXa.y.ri- nàXoç î. «femme de chambre» (Od.), «intendante» (iEsch., Sept 359), m. « eunuque » (PI., etc.); I'-t)- permet d'éviter la suite de trois brèves ; GaXafiYiyéç « bateau comportant des GâXajxoi », en grec moderne « yacht » ; GœXàfXT) f. « creux, cavité, cavité du corps » {Od. 5,432, E., Hp., Arist., etc.), «pont inférieur d'un bateau » (Luc), avec le dérivé comique GaXa[xy)ïà8ï)<; « flls d'une cave marine », nom du thon (Matro). Dérivés : GaXafxià « sabord pour la rame » du rang inférieur de la trière (Hdt. 5,33), ou cette rame elle-même (Ar., inscr.), cf. Morrison, Class. Quart. 41, 1947, 125 sqq. ; en outre GaXajxiâç m. « le rameur qui se trouve à cette place et manie cette rame » (Th. 4,32, App., Them.) ; en ce sens également QalAyiâZ, avec le sufTixe familier -âx- (Ar., Gren. 1074), enfin 0aXa[xtTY]; (sch. ad 1.). Outre ces termes techniques du vocabulaire maritime, quelques dérivés rares et dispersés de QâXa[j.oç « chambre » : GaXaixYjioç « qui concerne une chambre », ou « le mariage ^ BûXafios 420 (Hés., Tr. 807, A.R.), GaXafxaïoç «qui reste à la maison» (Ph. 2,297), ÔaXajxtç « femme de chambre » [An. Ox. 2,376). Verbe dénominatif 6aXa(j.EiJ0(j.ai « être conduite dans la chambre nuptiale, être épousée » et plus rarement 6aXa|j,eûo> « épouser » (Ph., Hld., etc.), d'où ôaXafjtEUTpta «marieuse» (Poil. 3,41); en outre eaXa|j,suT6ç «enfermé dans un Ihalamos » (Tim., Perses 245) ; enfin, GaXâiiEujxa « gîte » (E., Bacch. 120), réfection poétique de ââXaixoç, cf. Chantraine, Formation 185. Il existe un toponyme ©aXàfiat, avec un ethnique ©aXafidcTaç. Ils doivent remonter au mycénien qui a un anthroponyme Taramata, avec un féminin Taramika, cf. Chantraine, Cambridge Colloquium 165-167. Et. : Le mot fait penser à QéXoç qui désigne un monument rond et les deux termes pourraient donc se trouver en rapport. Pas d'étymologie assurée. GâXaacra : f., att. ÔàXaxxa, terme général pour désigner la mer (Hom., ion.-att., grec tardif, grec moderne). Premier terme dans un certain nombre de composés (avec la voyelle thématique o devant consonne), p. ex. : èaXaaao-siSif)?, GaXacrao-KpàTcop, -xpaTéoj, -xpairla, 6aXa- cCToupyôç, -yéto, -yta, etc. Comme second terme de composé dans àfxçi-ôàXaacToç « entouré par la mer » (Pi., etc.), le plus souvent dans des hypostases d'expressions pré- positionnelles avec les suffixes -toç : èv6aXàcCTt.o(; (S.), èm- (Épich., etc.), Tiœpa- (Hdt., etc.), ou -tSioç (cf. Chantraine, Formation 39-40), èTriGaXaaatSioi; (Th., etc.), Trapa- (Th., etc.). Dérivés : OaXàcaioç « maritime » (Hom., ion.-att., etc.), avec ÔaXaaaîa et ôaXâaaiov comme noms de plantes (Diosc, cf. Strômberg, Pflanzennamen 114); OaXaaatStoç (Hdt. 4,199 hapax), eaXaoaaïoç (Simon., Pi.), GaXaoaciST)? « qui ressemble à la mer » (Hanno, Péripl.). Substantifs : 6aXac et dissimilation d'aspiration, chez Hom. seule- ment au participe, « être luxuriant, florissant » en parlant de végétaux (Hom., Théoc), voir Chantraine, Gr. Hom. 1,350. En somme, groupe de termes surtout poétiques, se rapportant en principe aux végétaux ; quelques emplois dérivés, notamment pour la joie d'un banquet plantureux (cf. GaXtâ). Le grec moderne connaît encore ÔâXXtù, GaXepàç, etc. Et. : Comme le souligne Frisk, on trouve des correspon- dants nets en albanais et en arménien : en albanais, prés. dal t surgir, pousser », de l'i.-e. 'dhal-nô (on peut donc se demander si en grec il faut poser pour 6àXXu un sufflxe *j/=/o, ou 'n'Io), avec un aor. dolflja (de 'dhâl-, ct.TéB-qka) ; en arm. on a l'adj. dalar « vert, frais » qui répond exacte- ment à grec ôaXspé; sauf en ce qui concerne la voyelle s du sufflxe. Voir aussi Pokorny 234. 9âAiT(i> : aor. 9âX4(ai, pass. part. OaXçÔetç, « réchauffer, échauffer» {Od. 21,179, à propos de l'arc pour l'amollir), « chauffer » (ion.-att.), au figuré dans deux développements sémantiques différents : « brûler » (en parlant de la passion), mais aussi « réchauffer, réconforter » ; l'emploi intransitif est rare. Avec préverbes : àva-, èx-, év-, tni-, xaxa-, auv-, Û7to-, etc. Formes nominales : QàXnot; n. « chaleur » (trag., Hp., X.) ; une douzaine de composés en -t]ç presque tous tardifs, sauf SuaSaXTTQÇ « difficile à réchauffer » (xEif^ûv, //. 17,549), d'où 6aX7r£tvâç {EM 479,22) et 6aX7tsivY) « iris », cf. Strômberg, Pflanzennamen 82. Noms d'action : BaXTttopï] f. « réconfort » (Hom., Argos, Julien), cf. pour le suffixe, Chantraine, Formation 243 ; OâXtj^iç « fait de réchauffer » (Hp.). Adj. 6aX7rv6ç « qui réchauffe » (Pi., O. 1,6, hapax). Dans l'onomastique ©àXTiioç (//. 2,620). Participe présent poétique dont la structure est comman- dée par le rythme daotylique 6aX7ri6(ov « bien au chaud » (Od. 19,319, Aratus 1073) ; pour le sufflxe v. Risch, Worl- bild. der hom. Spr. 274, Chantraine, Gr. H. 1,359. El. : Si l'on veut analyser ce thème, -tt- doit être nécessairement un morphème. Une dérivation de 6àXXcp6ç, à établir d'une façon ou d'une autre, est possible. 6a\uKp6s : « chaud, brûlant » (Call., fr. 736, AP 5,219) ; glosé chez Hsch. tTa[x6v, XajATTpév, pXo(jup6v, àvaiSéç, TTavoûpyov, Ospjxiv, /Xiapôv, d'où le dénominatif OaXuxpéovxai. • (pEuSovxai. Autres gloses voisines : OaXii- E(76aL • çXÉyeaôat (correction probable, cf. les suiv.), ôaXiiij'ai ■ dâX^oii, TrupôJaai ; OaXuaCTàfxsvoç • çXeyéfiEvoç. Et. : Termes isolés dont le sens n'était plus très clair et dont l'étymologie est mal assurée. Un thème en labio- vélaire rendrait compte de 6aXux-p6ç et de OaXûaaofAai : 9aXù(jjai et 9aXûe, on peut établir un rapport entre les deux séries. L'adjectif àXuxpéç (cf. 1 àXéa) présente la même finale que OaXuxpéç (par analogie ?). SaXuaia, voir OâXXto. 6ap.â : adv. «en foule» (//. 15,470), «souvent» (Hom., ion.-att., pap.), avec 6a[j.âxt.<; (Pi.), cf. TcoXXâxiç. Dérivé Gajxivâ «souvent» (Pi., Hp., Ar., X., etc.) et 6a[xivàxiç (Hp.), l'adj. eajxtvôç «nombreux, serré » (Call.), cf. Truxtvâ et 7tuxiv6ç, mais il existe aussi une forme à pénultième longue [H. Herm. 44, etc.), qu'il faut peut-être écrire 9afjieiv6(; (cf. Choerob. in An. Ox. 2,180) ; la forme serait analogique des adjectifs en -eivéç pour Wackernagel, Gôll. Nachr. 1914, 119 = Kl. Schr. 2, 1176, n. 2. L'adverbe 9a(jià (accent d'après TroXXâ selon Wackernagel, Akz. 34 = Kl. Schr. 2,1103) repose sur un substantif neutre en -p comme xàpxa, Tàx», etc. A côté de cet adverbe existait un adj. *6a(iù(; attesté au pi. Qa.fj.Esc «serrés, nombreux, fréquents » (Hom., alex.), f. Qx^ieuxl (accentuation mal expliquée, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,385) ; compar. 9anûvTE- pai ■ TTuxvÔTEpai (Hsch.), cf. pour la nasale insérée îGiivTara. Il y a encore trace du thème en u dans l'onomastique, par exemple avec OajAu-xX^; et p.-ê. avec le nom du barde thrace ©àf^upiç [II. 2,595, etc.), certainement dans l'appel- latif Oài^upiç «assemblée» (Hsch.); le mot est exphqué par Hsch. entre autres par Tcav^y^P'?. sur l'analogie de quoi le mot est p.-ê. constitué ; adjectif dérivé dans éSoùç Gafjiupoîii; ■ xàç XEû>96pouç (Hsch.); avec le verbe dénomina- tif 9a(i.uptÇEi • àOpotÇei., auvâyei (Hsch.), au sens intr. «se rassembler» [BCH 50,401, Thespies). Verbe dénominatif issu de Gàfia : 9a(xîÇco «venir souvent fréquenter, avoir l'habitude de » (Hom., ion.-att.). Malgré la divergence apparente du développement sémantique, il faut citer ici 9â(j,-voç m. (parfois féminin d'après les noms d'arbres) « buisson, bosquet » (Hom., ion.-att., etc.), dit d'arbres serrés (cf. pour un tel emploi SdCCTsa) et l'explication d'Hsch. 9â^i.voi • Saaéa xal Truxvdt SévSpa) ; le mot se trouve par rapport à 9ajj,ivô(; et 9a(xâ dans le même rapport que 7ruxv6ç par rapport à ttuxivôç et Tcûxa, cf. aussi Szemerényi, Syncope 87-88 qui part de *9a(xuvoç ; remontée de l'accent due à la fonction de substantif. Diminutif 9a[j.vtaxo(; m. (Dsc, etc.), 9a[AvtTiç « qui appartient à un buisson, un bosquet » (Nie, Th. 883), 6a|jtvtoS7)(; « qui ressemble à un buisson » (Thphr.) et 9a[jivoe!.8ï]i; (Thphr.) ; 9au.vâç, -âSoç est glosé piÇa (EM 442,23). Enfin, Gâfxva (Gp.) désigne un vin tiré de grappes pressées (Gâjxvï) Hérod. 6,90 est à la fois douteux et obscur) : ce terme technique se tire bien de 9âjxa mais n'a pas de rapport direct avec 9à(xvoç. Et. : L'adv. Gajxâ entre dans une série archaïque de formes en *-p, cf. Benveniste, Origines 94. Quant à l'étymologie, on a rapproché 9r)[x-cbv, Q-[i6ç « tas » et, finalement, Tt9ï)[j,i. Outre que l'hypothèse n'est pas évidente, on remarque que dans cette racine le vocalisme zéro est 6e- et non 9a-. Voir encore Szemerényi, /. c. Gâ|j.6os : n. (exceptionnellement m.) «stupeur», chez Hom. dans des formules du type II. 4,79 : 9â(i.êoç S' ix^'^ ElaopôtùVTaç (Hom., poètes. Th. 6,31, PL, Phdr. 254 c). Comme second membre de composé dans des adjectifs : (xQay.èrjç « sans effroi » (poètes), jxEya-, Tcspi-, TtoXu- tous tardifs, avec le substantif à0a[j.6îâ, -b) « absence de tout effroi » (Démocr. 215). Dérivé inverse (5c9a^6oç « sans effroi » (Démocr. 216), attesté également comme anthroponyme (Delphes). Adj. dérivé 9a(x6aXéoç (Nonn., D. 1,126). Verbes dénominatifs : 1) 6a[i6éco, aor. s9à[i6T](ja, etc. (Hom., poètes), pf. TEOàfiSrjxa (S.) «être frappé de stupeur, devant une divinité, la foudre (cf. II. 8,77), etc , s'emploie avec complément à l'accusatif ; en grec tardif (LXX, etc.) 8â|i.6os — 422 sens transitif : « terriûer » et avec une Hexion médio- passive « être terrifié » ; également avec préverbe èa- (grec tardif). Dérivés, tous tardifs : eà|i6Y]atç, -rnia, -ïlTCipa ; en outre, dérivé inverse 'énOccyL^oç m. « stupéfait, terrifié » (Plb., Act. Ap.) ; 2) eaia.6atvT:-i\l (Hsch.). Pas d'étymologie. Hypo- thèse sans fondement chez Blumenthal, Hesychsl. 36 sq. 9âp,vos, voir sous 6à[j.a. Bâvaroç, Ovfiaxto, etc. : I. GàvaToç : m. « mort » (Hom., ion.-att., etc.), parfois personnifiée (Hom., trag.). En composition dans plus de vingt adjectifs, la plupart tardifs : àGâvaxoç (Hom., etc.), ètti- (Hp., D.), Sua- (Hp., E.), noter £Ù-9àvaT0ç avec EÙÔavaxéto et EÙ9avaaîoc, etc. Également comme premier terme dans 0avaTO-ç6poç « qui cause la mort » (iEsch., Ag. 1176), mais généralement pour des raisons rythmiques la forme analogique 9avaTir]- tpépoç (.Sîsch., ion.-att., etc.). Adjectifs dérivés : 9avâCTt[j,0!; « qui cause la mort », parfois « exposé à la mort » (Hp., ion.-att., etc.), suffixe -CTijxoç sur Gava-, cf. Pitiaifio; et v. Arbenz, Die Adjektiva auf-iyLoq 17 et 70 sqq., avec la réfection tardive 9avaTrjai(jtoç (cf. éava-nfjaioç) ; 9avaTci)87)ç « qui est signe de mort, mortel » (H p.) ; Oava-nfjaioç « mortel » (Afric.) est blâmé par Pollux 5,132, cf. ^iotI]csio<;, ppo-ojaio;, etc. ; Gava-rixôç (D.S., J., Plu., etc.), 6avaT7)p6(; «mortel» (Eust. 1336,20), cf. ôSuvïjpdç, -TCOvYjpô;, (xox97)p6(;, etc. ; Gavaroùata (tEpti), pi. «fête des morts» (Luc.) est analogique de YEpoù- aïoç, etc. ; le vocabulaire poétique a OavaTÔsiç (S., E., lyr.). Verbes dénominatifs : I) Gavaxôco factitif, toujours sans préverbe, « tuer, exécuter, condamner à mort » (ion.-att.), avec le nom d'action GavaTMaiç (Th., Plu.) ; 2) Oavamtù « désirer mourir » (PI., grec tardif), « être moribond » (grec tardif) : ces emplois insèrent le mot parmi certains dénominatifs qui expriment des états morbides, etc., cf. Saiiiovàtù, etc. ; 9avaTiàto « être moribond » (Luc, S.E.), cf. la série des verbes de maladies comme XtOtâco, CTrtX'»)vtâu, etc. IL Parallèlement à Bàva-TOç existe un ensemble verbal constitué sur deux thèmes : 6vâ- et 9av- (cf. étym.). Parfait (Hom., etc.) xéOvTjxa, f^ pi. xéGvajiEV, avec l'alternance morphologique -v/j- (-vôt-)/-va-, inf. Te9vâvat, TeGvTjxévai, éol. T£0vâx7]v, part. teGvtjcôç, teGvsûç, teGvyjk&x; ; avec vocalisme zéro du radical 6°v- aoriste ïGavov (Hom., etc.), fut. Gavéo(J.ai, -oûfiai, cf. Chantraine, Morphologie, § 295 ; c'est sur le thème du pf. qu'est constitué le présent Qvfiay.cù ou GvYjaxco, les deux orthographes se trouvant attestées concurremment dans les manuscrits et les inscriptions (Hom., ion.-att., etc.), éol. 6vatax(o. Le sens du verbe « mourir », parfois « être tué » avec un complément d'agent comme un verbe passif, implique un terme, ce qui explique l'emploi du suffixe -ctxco. Il a eu aussi pour conséquence que l'emploi sans préverbe n'est usuel en prose ionienne- attique qu'au parfait, qui exprime un état ; mais les exemples du thème de présent restent exceptionnels (Th. 2,47, PI., Phd. 72 d) ; la prose, aux thèmes autres que le parfait, emploie â7to6vY)axu, etc. ; d'autres préverbes sont également attestés, notamment en même fonction que àTco-, xaxa- qui marque également l'accomplissement et équivaut à àrco- en poésie, déjà chez Homère qui emploie plutôt «axa- que àno-, même au parfait (cf. en outre Schwyzer, Gr. Gr. 2,268 sqq., Hermann, Gôlt. Nachr. 1943, 617 sqq.) ; autres formes à préverbes rares : àfji.91.-, Èx-, « défaillir, mourir de » (par ex. yÉX(p « de rire », Od. 18,100), sv-, Tcpo-, ouv-, ÛTiEp- «mourir pour». Formes nominales : a) sur le thème Gvâ-, ion. 9vy]-, adj. verbal 9v7)t6(; « mortel » par opposition à àGâvaToç (Hom., Hdt., PI., etc.), avec de rares composés dont le plus ancien est xaTa9vr)T6ç « mortel » (Hom.), d'où Gvyjtôty); « morta- lité » (tardif) ; en composition, il y a des formes athém. àvSpo-Gv^ç (.œsch.), ■fjfjti- (Ar., Th., etc.), Xtfj.o- (iEsch.), VEO- (PI.), xstiJLo- (Luc). En outre, 6vYicit[j.oi; « mortel » (seulement Arg. de S., Œd. R. 7) qui peut être une faute pour Gaviaifioç, mais sùGvr]CTi.;ji.o<; « qui ménage une mort facile » est attesté .ffisch., Ag. 1294, d'où 9vifiai(i,aïov «cadavre d'animal» [LXX, etc.), cf. Chantraine, Forma- — 423 — Sâpaos lion 49 ; réfection avec le suffixe des diminutifs (?) OvâCTÎStov même sens (Lesbos) et evvjasîStov (ffil., etc.). Nom d'action Qvriaiç « mortalité » (médec.) ; b) Sur le thème 6œv- ont été constitués une quinzaine de composés en -6avif]ç, notamment : Sta-OavYjç « qui meurt deux fois » {Od. 12,22), àpn- « qui vient de mourir » (E.) ; ces composés n'autorisent pas à poser un subst. neutre *6avo<;. Le grec moderne emploie encore Sâvaxoç, 6avaTwvto, et pour dire « mourir » TreOatvo. Et.: On est tenté de poser un thème 'dhnedt- > 6vâ- (sur quoi on a créé par alternance morphologique 6vâ-) et un thème 'dh''n32- pour 6àvaTOÇ, etc. Toutefois, pour trouver une étymologie plausible, il faut poser une initiale 'dhw- : on évoque alors l'aor. skr. à-dhvanî-l «ils 'éteignit, disparut », part, dhvân-là- « sombre ». L'emploi au sens de « mourir » résulterait d'un euphémisme. GâirTW : f. 6à4)û>, aor. gOai^a, pf. pass. TéOa[X[xai (Hom., ion.-att., etc.), à l'aor. pass. l'ion.-att. emploie parfois è9â(p6Y)v et le plus souvent iiàt^riv, cf. pour le traitement des aspirées M. Lejeune, Phonétique 48. Sens : « ensevelir, enterrer », toujours dit pour des cérémonies funèbres, même parfois pour la crémation ; avec les préverbes : èx- «déterrer», èv-, ètti-, xaxa- (Hom., etc.), cruv-, etc. Noms d'action : Taçoç m. «cérémonie funèbre » (Hom., ion.-att.), «tombe» (trag., ion.-att.); le fém. TaçT), volon- tiers employé au pluriel avec un sens concret « cérémonie, mode de sépulture, lieu de sépulture », etc. (ion.-att.). D'où, en particulier, les hypostases : èvràçtoç « qui concerne les obsèques » et surtout èvTâçiov « linceul », IvTâçia n. pi. « cérémonie funèbre » avec èvTaçiàÇtù, bna.^\.aa • \pri\\j.ix., cf. Latte, Gl. 34, 1955, 196 sq. Le grec moderne a encore ôdcêtù, ôâtjjifjso, Taçoç, etc. El. : Avec les deux aspects Sait- et xaç- du radical, il faut poser originellement *6a9-. Le vocalisme zéro se retrouve dans arm. damb-an, damb-aran « fosse, sépul- ture », etc., et on part de i.-e. 'dhmbh-. Le vocalisme e 'dhembh- ne subsiste nulle part. La coexistence de damban, dambaran en arménien et xâcppoç en grec a permis de supposer un ancien thème en rjn. Cf. Pokorny 248. GapynXia : n. pi. fête précédant la moisson dans le monde ionien-attique (Hippon., Archil., etc.), liée aussi au culte d'Apollon et au rite du pharmakos (cf. Nilsson, Gr. Rel. 1,534). Autre forme TapyYjXta (Milet, etc.). Dérivés : ©apyTiXtojv (Tapy-) nom de mois (ion.-att.), Oapy^Xioç (Tapy-) anthroponyme (ion.). D'autre part ÔàpyTjXoç, selon Crates ap. Ath. 314 a, est le nom d'un pain généralement appelé SaXiiaioç ; c'est aussi le nom d'une marmite remplie de fruits ou de graines, symbole de fertilité (Suid., Hsch., EM 443,19, p.-ê. IG P 840, Timocl. 7). El.: Ignorée. Hypothèse de Kretschmer, Gl. 10, 1920, 108-112, cf. 20, 1932, 252 sq. : TapYYjXta de *Tà âpyqkKX « prémices » (cf. âp^w ?). Autre hypothèse de Groselj, 2iva Ant. 4, 1954, 170 sq. Peut-être terme égéen. 9âpi,Xo-0Ép(7/)ç (Épidaure), 0£padcv£op, ©spai-xXéoç (Sicyone), 0spat-(xaxoç (Cnide), ©EpCTtXoxoç (Hom.), avec les hypocoristiques ©epaîcov (Thasos), ©spatTâç (Thessalie), hom. ©epatrif]; « le cou- rageux » par antiphrase (voir sur ces formes Bechtel, H. Personennamen 207). Vocalisme e également dans le composé Qepai-sTzric, (çÔàvo;) « l'envie qui inspire des mots audacieux » (B. 13,199). Rares exemples de ôpâooç « courage » (//. 14,416, iEsch., Perses 394). Mais voir plus loin Opaaûç. Composés avec Ôàpaoç comme second membre, au nombre d'une dizaine, notamment : àOapoTii; « sans courage » (Plu.), eu- (^sch., etc.), ttoXu- (Hom.) « plein de confiance en soi » ; en mauvaise part : xuvoôapoï]? « effrontée » (Théoc. 15,53), p.-ê. par nécessité métrique, xuvo-0paCTY)ç (ffisch., Suppl. 758), cf. Gpàcoç. Dans toutes les formes sigmatiques, le vocalisme zéro -ap- doit être une innovation. Dérivés : OapaaXéoç, att. OappaXéoç « courageux, qui a confiance » (Hom., ion.-att.) rarement en mauvaise part {Od. 17,449, 19,91), mais le mot est bien distinct de Ôpaaiii; (PI., Lois 649 c) ; -aXéoç fonctionne notamment en relation avec des thèmes en s, cf. xEpSaXéoç, etc. ; dérivé tardif, ÔapaaXEÔTT)? « confiance en soi, courage » (tardif) opposé à épaaÛTK]; (Ph. 1,476), GapcrjEtç même sens (Call., Nonn.). Verbe dénominatif : Gapaéto (att. -pp-), aor. èOàpcYjaœ (cf. Szemerényi, Gl. 33, 1954, 244) « avoir confiance, bon courage, ne pas avoir peur» (Hom., ion.-att., etc.) avec eù6apc7£.7tlç ôpaasta toû (xéXXovTOç. Toutefois dans le grec postérieur l'emploi de Opaotiç s'est trouvé réservé au sens de « audacieux (en mauvaise part), téméraire, arrogant » (attique), cf. Ar., Cav. 181, PI., Lois 630 b et la définition d'Arist., EN 1115 b : àXaÇcbv ô Opaoùç xal Tzpoanoii]-:iy.6q àvSpstaç. Cette spécialisation est secondaire comme le prouvent les faits homériques et les composés anciens avec Ôpaoûç au premier membre : 6pa(Tu->càp8ioç «au cœur intrépide» (Hom.), 6paau(j,s(Avcov (Hom.), -[xïjSyiç (Pi.), également anthroponyme chez Hom., -tiàxavoç (Pi.); en outre, les anthroponymes 0paau[xV]S7)(;, 0paaii[xaxoç, mais ther. 0appù(xaxoi;, rhod. 0ap épithète d'Athéna (Lyc). Dans d'autres composés plus tardifs le sens d'arrogant, etc., apparaît, cf. Opaaû-tJTO[j.oç (iEsch.), -SeiXoç « poltron vantard» (Arist., EN 1115 b). ©pacjiii; a fourni le comp. et superl. Gpaoîcov (Alcm. 87 P), ÔpaaÛTspoç et -xaToç (att.). Le verbe dénominatif confirmerait l'existence de *6ap(TÛ(; et se présente sous deux formes : Oapauvm (att. 8app-), «encourager, donner confiance», etc. (Hom., ion.-att., etc.) et Bpaauvw «encourager», qui se dit généralement d'une audace imprudente ou impudente (^sch., Ag. 222, Th. 1,142), surtout employé au passif et au moyen, le plus souvent en mauvaise part, cf. Ar., Gren. 846, etc. De ôapauvco est issu par dérivation inverse l'adjectif postverbal Gàpauvoç « plein d'assurance » (//. 13,823, 16,70). ©pacùi; pris en mauvaise part a fourni le nom de qualité OpaaÛTTjç, f. « audace, arrogance » (Hp., Th., Lys., Isoc, Arist.). L'usage de Opaaùç et ÔpaouxT)? en mauvaise part a conduit à employer la variante de Gâpaoç, Gpâaoç avec la même coloration (iEsch., Hdt., Th., etc.), cf. ffischin. 1,189 : àvatSeta y.a.1 6pâooç et Ammonios, Diff. 71 V. : Gpdcaoi; . . . àXoyoç ôp(xr), Oàpooç Se êXXoYOç ôpjiT]. Le grec disposait, on le voit, de deux vocalisations 6ap- et 6pa-, la première étant en partie due à l'influence du vieux Ôépaoç n., conservé en éolien. Le sens originel du radical « avoir confiance » a tendu en attique à être coloré différemment dans les formes en 9ap- ou en Gpa-, les premières étant prises en bonne part, les secondes en mauvaise part. On observe d'ailleurs cette répartition surtout pour Gâpooç/Gpdaoi;, Gapouvco/Qpactjvcù. Par ailleurs, on a toujours Gapaéco (pris en bonne part), mais jamais *GpaCTéco, toujours Gpacriiç, -ûttjç (en mauvaise part, en général), jamais *9apauç. Le grec moderne a Gàppo; « courage, confiance, audace », et GpAcroç « audace, sans-gêne ». Le verbe Gapptô s'est affaibli au sens de « croire, penser », etc. Et. : Famille de mots bien représentée sous des formes diverses dans d'autres langues i.-e. ©épaoç, refait d'après Gapoûç (attesté en composition) en Gàpaoç, n'a pas de correspondant exact, mais le sanskrit a le thématique dhdrsa- qui serait gr. *66poo!;. A l'adjectif Gpaaûç répond skr. dhi-sù- (gramm.), mais les textes littéraires ont dhfsriù- « audacieux » refait sur le présent dhrs-n-ôti. En ce qui concerne le traitement phonétique de 'dhis-ù-, il n'est pas indispensable d'admettre que dans Gpatjùç Vs intervocalique est maintenu après sonante, la forme pouvant être analogique de Qapcuç (attesté en compo- sition) qui présente le traitement -ap- de jr, GÉptroi;, etc., cf. Lejeune, Phonétique 108, n. 1. Les dénominatifs Gapaéto et Gapouvco sont des créations du grec. Le grec a perdu les vieux verbes radicaux attestés par ex. par skr. dhfsnôti avec infixe nasal, et le thématique skr. dhàrsati, avec le pf. dadhdrsa, qui serait un grec *TsGopaa. Pour les autres données, germaniques, baltiques, etc., voir Pokorny 259. GacTcu, GaàtJCTCù, voir Gâxoç. Oacrcbiv, att. Gocttcov, voir Ta^ùç. OaûXio; ; épithète thessalienne de Zeus (Pharsale et surtout Phères, Béquignon, Bech. arch. à Phères, 1937, 87 sqq., n"' 52, 65, etc.) ; à comparer les gloses d'Hsch. ©auXta • éopTT) àxGeïua ÙTzh KrEaTOU • Ttap' ô xal GauXlî^etv <(fOiaï> XéyEiv toùç Atoptetç, et ©auXoivtSai • yévoç IGayEvôiv 'AGf]VT)CTi, nom de la famille attique qui procédait à la cérémonie des Bouphonia (cf. Nilsson, Gr. Beligion 1, 140-141). On évoque encore la glose ©aùXioç ïj ©aûXoç • "Apr)ç Ma>teS6vtoç (Hsch.), cf. Solmsen, Hermès 46, 1911, 286-291. El. : On suppose une dérivation d'un thème en -/- qui se trouve attesté dans l'épithète méonienne d'Hermès chez Hipponax (3 Masson) KavSaûXa (vocat.), qui équivaut selon le poète à x\i\)6LyxfiZ * étrangleur de chiens », cf. aussi la glose KavSaùXaç • 'Ep(X7)ç r^ 'HpaxXTiç (Hsch.) et l'anthro- ponyme KavSaiiXTjç (Masson, Hipponax 103-106). On peut tirer du second élément une base 'dhâw- « étrangler » bien connue par v. si. daviti « étrangler », en germ., got. 'af-dauips = èaxuXfxévoç « torturé ». On a supposé une formation parallèle dans Gaûvov • G-rjptov (Hsch.), dont on a rapproché lat. Faunus. Rien à tirer de la glose d'Hsch. AaûXiç • éop-r}) èv "Apyst, dont le consonantisme ne serait pas grec, mais répondrait à celui de KavSaiiXTji;. Voir Feist, Etgm. Wb. der got. Spraches.v. ' af-dauips ; Pokomy 235. 9aGp.a : n. (mais chez Hdt. et parfois H p. Gôi[xa et aussi Gtoûf^a, voir plus bas) « merveille, objet d'étonnement et d'admiration » (Hom., ion.-att., etc.), se dit en attique de marionnettes, etc. ; signifie aussi « étonnement, admira- tion », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Comme premier terme de composé dans Gau|.iaTO-7roi6ç (avec ses dérivés) « celui qui fait des tours », etc. (attique) et GaujiaToupyéç (avec ses dérivés) même sens. Dérivés : GaufjtaTÔç « admirable » (Hés., Bouclier 165, H. Hom., Pi.), dérivé de nom, ou adj. verb. de Gau[;iatvtû ? D'où Gauixâcrioç « admirable, étonnant » (Hés., H. Hom., ion.-att., etc.), avec Gau[xaat6-n)ç f. (Hp., etc.), composés GaujiatîtoupYla, etc. ; Gaufiarésiç « admirable » (poétique et tardif). Nombreux anthroponymes (cf. Bechtel, H. Personen- namen 199); remarquer ©««(.icov et ©aufiaç, -avxoç (Hés.). Verbes dénominatifs : 1 ) 9au[iatvci( « admirer, s'étonner », apparemment plus ancien que GaujjiâÇw {Od. 8,108, H. Aphr. 84) ; 2) le dénominatif usuel est Gau[i(iÇco, même sens (Hom., ion.-att., etc.) qui a fourni de nombreux 425 6eîv(o dérivés : adj. verb. ÔaujjtaCTTéi; « admirable > (d'où le déno- minatif OaufjiaCTTÔto « magnifier » dans la LXX), beaucoup plus usuel que BaujxaTÔç, avec 6au(xacr-Tif)(; « admirateur » (Arist.), et èaufJiaCTTiKÔç (Arist.), 9au(ji,a£, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,349). Quant au verbe 6âéo[xai, Oàofjtai (par hyphérèse), 0r]éo[jtai fi pourrait s'interpréter comme dénominatif (avec passage de -âo- à -eo-, cf. Schwyzer, ibid. 242 sqq.) de Oà5 à côté de OEaofxai. en attique, issu de 6éa. Pour le développement phonétique qui a conduit de 6r)éojxai à att. 0Ecico[iai, voir maintenant Szemerényi, Studi Micenei 3, 71-72. Il n'y a pas lieu de poser un présent radical, qui a pu toutefois exister comme l'indiquerait le dérivé Oaûfia. Un certain lien sémantique est senti en grec entre 6é5, etc., et ôaOfJta, etc. On a associé à ce groupe les gloses d'Hsch. : 9^6oç (= OriFoç) ■ 6aû[xa avec Oifiysta (= 6Y]/'Eia) ■ ôaufxatTTdi, (J.â ?) • GaufiaoTà, iJ'S'jSecti.v ôfiota. Pas d'étymologie. En dernier lieu, Szemerényi, Gl. 33, 1954, 256 : *65/'â reposerait sur 'dhmsvâ- (î) de 'dhem- à côté de 'dhmbh- dans 6â[j,6oç, xaçsiv. 9€i\éiT€Sov, voir eIXÔîteSov. 0éa, 6Eâo[xai, 6âéo(j.ai, 9iriéo(xat, etc. : déoc (attique) «vue, spectacle, contemplation» avec ion. 9éï) (Hdt.), syrac. 055? cf. Kaibel, CGF 1,200. Il existe parallèlement un verbe : att. 9eâo[iat, ion. et hom. 07)éo[j.ai, aor. 0if)ïiCTao9ai, etc., dor. 0âéo(;i,ai (Pi.) avec des formes à hyphérèse ou contractées : 0a(j,£0a (Sophr.), 65CT0E (mégar., Ar., Ach. 770), impér. aor. 6âoat (Épich., etc.), inf. BaaaaQai (Théoc), ptc. Qâ.aàyLs\ioi (héracl.), etc., cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,191. Sens : « contem- pler » avec les deux nuances accessoires possibles de l'admiration et d'un spectacle qui est offert, cf. cl 9E(î)(jtEvot «les spectateurs» (Hom., ion.-att., etc.) ; également avec les préverbes : èx-, xaTa-, 6va5, vraisemblablement avec un alpha long est le nom d'un chien ; le terme le plus important est le nom d'agent çoveuç « meurtrier » (Hom., ion.- att., etc.) avec de rares composés comme rcaTpoçovsuç (Hom.). Verbe dénominatif 90vEiito (parfois avec les préverbes àvxt-, ê(x-, im-, xaxa-, au[A-) « tuer », d'où les dérivés rares çôveufia « ce qui doit être tué » avec le nom d'agent çoveuty)!; (LXX), féminin -Tpia (Sch. E., Or. 260). Parallèlement à qsôvoç existe un autre nom d'action, f. pi. çovaî «carnage, massacre» (Hom., poètes) de sens plus concret. Deux verbes dénominatifs tirés de (fowoç (ou cpovai) : çovâw « être assoiffé de carnage » (S., grec tardif), et çovéco « souiller de sang » attesté par 7rs90vtd[j.évov ïyxo? (OpP-i C. 4,192). Enfin, le système nominal offre une vingtaine de composés en -çév-r/jç « meurtrier », qui semblent directe- ment construits sur le radical verbal, mais où le vocalisme o surprend (influence de çôvoç) : Homère a àvSpsiçévajç (cf. sous àvr)p) et 'ApYct-çôvTrjç (voir s.u.), iEsch. àvSpo- ÇÔVTYJÇ, s. TTOCTpC-, E. [XT]TpO-, aÙXO-, CtC. Le grec moderne emploie encore !p6voç, cTpov « charme » (S., Tr. 585) et ÔéXyïjTpov « enchantement, charme » (E., Ath., Hld.), parfois au figuré. Noms d'action peu attestés : GéXyiia (Sch. Pi., P. 1,21) glosé par eaû|xa (Hsch.) ; eéXÇtç (iEl., Plu.) avec xaxa- (Luc). Enfln, le neutre archaïque ÔéXxTap (correction pour 6epxaX) • 6éXY(J.a (Hsch.), avec une suffixation qui fait penser à ÏKxap, véxtap et au thématique ÔéXxxpov, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,520, n. 4, et Fraenkel, Gl. 32, 1953, 29. En composition on observe comme premier terme 6sXÇi- (type Tsp4Jt[x6p0Toç) dans ecX^t-STOiç (B.), -(j.6poTO(; (B.), -çptov (E.) ; d'autre part au second terme -OsXyT); thème sigmatique dans 7rav-6eXYïlç (Nonn.) et quelques autres ; ce type doit être secondaire et tardif, à moins d'y incor- porer àasXyYjç (voir ce mot). On a voulu rapprocher TeXxïvsç, voir ce mot, et cf. ©sXyïveç chez Hsch. Et. : Inconnue. Comme l'indique Frisk, on a surtout évoqué lit. zvelgiù « regarder » en pensant au mauvais œil (de Saussure, MSL 8,443), ou encore germ., anglo-sax. dotg, v.h.a. lolc «blessure», proprement *«coup», cf. Havers, IF 28, 1911, 190-194. SeXeiiôv : épithète de Ttôjjta à propos des eaux d'un fleuve (.œsch., Suppl. 1027 lyr.), glosé par Hsch. : [olxTpév], T^auxov (« paisible » P. Mazon), rapproché de ésXto par Hdn. 1,171. Sens et étymologie douteux. tion d'hoplites ici décrite, comprend « à la surface penchée en avant ». Si nous admettons ce sens, on verra une image (//. 9,541) : TCpo9éXu[/,va . . . . SévSpea . . . . aÛTTJai pîÇfjai «les arbres couchés en avant avec leurs racines ». Cette image a conduit à appliquer l'adjectif à ce qui est abattu et arraché, le mot fonctionnant comme substitut de 7rp6ppi.!^oç : //. 10,15 (dit de cheveux?), Ar., Cav. 528 (dit d'arbres et d'ennemis). Paix 1210 (d'un homme), Call., Del. 134 (de montagnes). Cette analyse s'inspire de celle de Diller, Phil. 97, 1948, 301-303. Autres explications chez Wackernagel, Spr. Unt. 237-241 ; Bechtel, Lexilogus s.u. 7rpo6éXu|jivo<;. Et. : L'obscurité du mot compromet toute analyse étymologique. A moins de recourir à l'hypothèse d'une origine « préhellénique », le rapprochement qui serait le moins inacceptable est celui qui évoque skr. dharûn-a- n. « fondement, sol », etc., cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,93 sq., selon qui -OeXufxvo- dans Trpo-, Texpa- 6ÉXu[j,vo(; résulterait d'une dissimilation de *0epu[xvo- (i.-e. 'dher-). Krahe, Die Anlike 15, 1939, 181 tient le mot pour « préhellénique ». Voir aussi Hester, Lingua 13, 1965, 372. 6éX(d, voir cGéXto. Gé^eGXa, n. pi., voir Oéfxoç. 6c|xépT] : pe6aia, as[j.vi), EÙaTaGy)? ; Séfjtspov " (TE(iv6v " àç' o5 xal TÔ GE(xvuvea9ai OEiiepùveaOat (Hsch.). Outre cette glose, on relève 6E|xépq[ bizi (variante mal acceptée par la métrique. Pi., N. 7,83), 6s(jie[p(ÔTe]pa (/G XIV 1018, 3, ive s. après). Bien attesté comme premier terme de composé dans 6EjjiEpÛ7ri(; « au visage grave » épithète d'"Apixovti] (Emp. 122,2), d'atôcô; (.ffisch., Pr. 134 lyr.) ; en outre, 0£(;iEp6(ppova(; • ouvé-rouç, acoçpovaç (Hsch.). Et.: L'adjectif 6É[XEpoç (on attendrait plutôt Osiiepéç) se situe bien à côté du thème déy-iç ou 6e(jii-, cf. xu8p6ç à côté de xuSi- et xOSoç. Frisk {Eranos 48, 1950, 6 = Kl. Schriften 408) évoque d'autre part les anthroponymes du type ©sixiCTTO-xXîiç où il voit, mais je crois à tort, un superlatif de Oéjiepoç dans le premier membre (cf. 'ApitJTo- xXtjç, etc.), et d'autre part xpaTioToç à côté de xpaTEpôç. Voir 0é[iti;. -6éXu[iVOs '• figure dans deux composés hom. et peut-être sous forme simple chez Emp. Le mot qui semble le plus facile est TETpa-ôéXufivoç, épithète de aàaoç «bouclier» (//. 15,479 = Od. 22,122), probablement « à quatre épaisseurs de cuir, à quatre couches de cuir », cf. d'ailleurs TpiôÉXujjtvoç = -rpÎTTTuxoç (Eust. 849,5). Le mot simple n'est pas attesté, mais il a été introduit de façon plausible par Sturz chez Emp. 21,6 pour 9éXy)(ji.- (v)a : 6EXuiivà te xai aTEpEtoTtâ « surfaces et volumes ». Il y a lieu maintenant d'examiner le composé plus important mais plus difficile rtpoGéXujxvoç. Chez Hom. il est employé pour un bouclier dans un passage délicat (//. 13,130) : çpàSaVTEç odéxoç aiixeï TrpoQsXûfiVW, Wackernagel a proposé une solution ingénieuse et brutale en imaginant que Ttpo- = TExpa-, et serait un correspon- dant éolien de xpa-, de *-KTFpa-, cf. Tpàjrsî^a. Cette vue reste malgré tout en l'air, et Diller, en songeant à la torma- BÉjxis : f- (exceptionnellement n. au nom. ace. sg., cf. ffisch., Suppl. 335, PI., Gorg. 505 c), la flexion hom. est du type 6é[jti.aT0(;, Ôéi^ioTi. (également en thessalien, Schwyzer, 609, 617) ; il existe aussi une flexion du type 0é[jiiTOç (Pi., O. 13,8, etc.), en outre, gén. 0é(Xi,Soç (^sch., Pr. 18, etc.), exceptionnellement 0é[xtoc; (Hdt. 2,50, avec var. -iSoç), GÉfXEtoç {MAMA 4,124,132 Métropolis de Phrygie), ace. sg. 6l[xtv (Hés., etc.). Le mycénien atteste de son côté terni p.-ê. à Cnossos, mais surtout le génitif sg. timito dans un toponyme pylien Timito akee avec le dérivé Timitija ou Temitijo (-ija), enfln, ce même génitif timito (ou le génitif pluriel) à Cnossos où le mot a été traduit « tribut », peut-être « limite » (cf. Ruipérez, Minos 5, 1957, 174-206 et Chadwick-Baumbach 201). En grec alphabétique 0é(j.iç comporte des emplois divers et importants, avec, notamment, la formule hom. : % 0É[iiç ÈCTTÎ « ce qui est établi par la coutume, conforme 9é)iis — 428 à l'usage» (II., Od.); la formule n'établit pas nécessaire- ment une règle morale, cf. //. 9,276, 23,581, H. Ap. 541 ; 6é|xi.i; se distingue de Sîxy) ; Oépitç est attesté encore chez trag., PI., X. ; au pi. « droits », d'où « jugements », parfois rapproché de Stxy), etc. [II., Od., Hés., voir //. 16,387, Hés., Tr. 221, Th. 85), «tributs» (//. 9,156), «oracles» {Od. 16,403, Pi.). Ruipérez, d'une façon plus ingénieuse que convaincante, suggère en se fondant sur certains emplois du mot à côté de àyopifj, qu'il aurait d'abord désigné les pierres polies où siégeaient les Anciens (Emerila 28, 1960, 99-123) ; le mot Géfitç a fourni le nom de la déesse Themis, déesse de la justice et déesse des assemblées. Sur les problèmes posés par ce mot voir Latte, RE s.v. Themis; H. Vos, 0é[xiç, diss. 1956 ; Nilsson, Harvard Theol. Rev., 50, 1957, 206-210, etc. En composition comme premier terme sous la forme Oejxiç- ou 9£(ji.i- : GsfxiCT-xpÉûJV (Pi.), 6e[ii-ax67roç (Pi.), 6efji.t-5svo ç (Pi.), Gejjit-TrXexToç (Pi.), mais OEjxiaTo-TCÔXoç « qui protège les droits » {H. Dem. 103), « oraculaire » (Delphes) ; également noms propres comme ©ejxicToxXTiç, ©ejjiKjTiStùpoi;, etc.' Second membre de composé dans (it-6eii.iç « sans loi » (Pi., E.), avec à9é[j,iToç (Hdt., X., etc.), cf. Hdt. 7,33 : à6é(jitTa ïpSstv et, d'autre part, &-0é\iicTOç (Hom., poètes, X., etc.), d'où la forme créée pour des raisons métriques à6Efxt(jTioç {Od., ép.), notamment dans la formule àGcfitaTia eiSàç « sans foi ni loi » {Od. 9,428, etc.). Outre les composés, dérivés créés sur des thèmes en -iT- ou en -icTT- : Qcîxitôç notamment dans l'expression où 6e(itTèv (att.) = où 6é[xtç ; mais aussi 6e(xt(TT6; «permis» (^sch.. Sept 694), «oraculaire» (Pi., fr. 192); en outre, 6s[xtCTTioç « protecteur de la justice » (Plu., Mor. 1065 e), également nom de mois en Thessalie {IG IX 1,689, etc.), ou comme anthroponyme ; autres dérivés 6s(itaTEÎoç, dEjxiCTTÔouvai. = OéfXiaTEç (Orph., H. 79,6). Verbes dénominatifs : 1 ) Geixictteùco « dire le droit, rendre un oracle » {Od., H. Ap., E., grec tardif) avec 6E[xiiTTEta «fait de rendre des oracles» (Str. 17,1,43); 2) OEfvttTEÙw « célébrer comme il convient » (E., Ba. 79 lyr., forme exigée par la métrique) ; 3) 6e(Xt!^éT£0 ■ [j.acrTtyoÙT(o, vofAOTEÔEtTCù. KpYJTEç (Hsch.) ; le lemme n'est pas à sa place alphabétique et Bechtel, Gr. Dial. 2,787, corrige en 6E|xicaéTû> conformément à la phonétique du crétois oriental, cf. Paus. Gr., p. 186 Erbse ; il existe un hapax part. aor. m. 6E[XtCT(Tdc(A£voç « réglant (une querelle) » (Pi., P. 4,141) ; la glose d'Hsch. 0e(j.i<îT6p&>v ■ ouvetmv fournit p.-ê. le nom d'agent en -xtop correspondant. L'ensemble des dérivés de Géfxiç s'organise autour de la notion de règle établie, loi établie par les dieux, etc. ; les emplois relatifs aux oracles en dérivent, mais sont secondaires ; c'est à cette notion aussi que se rapporte le nom de la déesse Themis, cf. Chantraine, Anl. Class. 22, 1953, 74-77. Et. : Le sens du mot invite à évoquer la racine 'dhë-jdhai- de Ti9Y)(j.t et à rapprocher av. dâ-mi- t. « création » et aussi m. f. « créateur » : on observe la même différence de vocalisme long ou bref dans Os-ortç en face de -dâli-, etc. Mais la flexion en -ot- qui est largement représentée offre une grande difficulté dont on a voulu triompher par divers procédés : 1) Schulze, Kl. Schr. 81, et avec plus de détail E. Fraen- kel, Gl. 4, 1913, 22 sqq., posent un thème OejjH- qui serait premier terme de composé, le second terme étant un nom racine oxâ- (cf. ÎCT-nr)[j.t), avec un vocalisme zéro aux cas obliques. Cette analyse est reprise par Ruipérez (Emeriia l. c). Elle est artiflcielle et se heurte à de nombreuses difficultés, cf. H. Frisk s.u. et Eranos 48, 1950, 1-5 ; 2) H. Frisk lui-même, /. c. 6-13, pense que, sous l'influence des anthroponymes comme ©e^ictto-xX^ç (cf. sa théorie sous 6e(i,épï)) et de àÔéfjiLo-roç (créé sur le modèle de à-xâptoToç à côté de /lip'Ç)» l6 thème 6E[jitcT- est une innovation d'abord introduite au pluriel, et dans la poésie dactylique où elle était métriquement commode. Cette vue se trouve contredite d'abord par l'emploi fréquent de 8s[j.tCTTeû{ù, àQé^iimoz, etc., par l'existence de formes comme ©EfitcTTioç, ou du nom de mois ©e(j.£v (au contraire Ôefxt- dans 0E(jit-7TXsxTOç). La structure du mot a été déformée, d'abord par une confusion des thèmes ÔEfitcr- et Qe^in-, d'où Qé[i.ia-veç, etc., puis par le passage au type en -iS- important pour les féminins : on a objecté que les emplois neutres de 6é[xi(; doivent être secondaires (analogie de Séov). Mais E. Benveniste se place à un autre niveau et a rendu plausible l'existence ancienne d'une catégorie importante de neutres en -i. 8e|xÔs> 6e(x6co, 9é|XE9Xa, QeyLzlXux : le substantif 6s-(ji6ç n'est attesté que dans la glose 6e(jioùç • SiaGéaEiç, Trapat- véusiç (Hsch.) et dans des anthroponymes comme ©é(A- avSpoç, 0E(i6-9sO(; (Bechtel, Hist. Personennamen 201 sqq.). Sur ce substantif a été créé le dénominatif 6e(j.6co dans l'aoriste 6é(j.(o.oi;, etc. : chez PI. on trouve avec le consonnantisme attendu Geo-TroXéco « servir les dieux, exécuter un acte de culte » {Lois 909 d). Suid. et Phot. fournissent la glose OrifiTToXeïv ■ 6e<ôv eîxévaç èxovza iztpi- TcoXetv, àpyijpiov El(j7tpaacï6(ji£vov. Toutes les autres formes sont en -xéXoç dans des inscriptions hellén. ou tardives : 6eo>c6Xoç {SI G 684 [Dyme], 1021 [Olympie]), -y.oXé(ù {IG IX 1, 1066), -xoXEa {SIG 531 [Dyme]) ; d'autre part ÔriqxôXoç (inscr. hellén.), -xoXéto (inscr. hellén. et tardives) avec 0eir)-xoXev « habita- tion d'un 6sir)x6Xo(; » (Paus.). Ces mots se trouvent princi- palement attestés en Élide, Achaïe, Étoile, Locride, Phocide (v. E. Kretschmer, Gl. 18, 1929, 82-83). Et. : Ce nom du prêtre est issu de Qeôç et de la racine 'k^el-, cf. d([x -jjtax^fù, -[xaxta, etc., -(xicnfjç «haï des dieux», -Çévia, -Tcoiàç, -TtpETajç, -KpÔTcoç (v. S.U.), -aEêVjç (Hdt., etc.) et -CTé6eia, -CETCTOç, 6eouSy)ç (v. SOUS SeESco), 9eo-çàvia, -t6i; « d'été » dit de vêtements (pap. vi= s. après), d'après YjÀiaxôç. Substan- tifs désignant une maison d'été : OspîSiov (Jul.), ÔépsTpov (Hp.), mais la forme n'est pas sûre. Verbe dénominatif : Ôepiî^co parfois au sens de « passer l'été » (X., Arist.), mais c'est le verbe usuel pour dire « moissonner » en ion.-att. comme le confirment la plupart des dérivés : Ospiajxii; « temps de la moisson, fait de moissonner, récolte » (X., comiques, Plb., grec tardif), 9£piaTV)ç « moissonneur » (att., etc.) avec le doublet « poétique » ÔïpiCTTTfjp (Lyc. 840), le f. att. est 6£ptCTTp!.a (Ar., fr. 788). D'où des dérivés : d'une part Ospity-zaiôç t qui sert à moissonner » (pap.) avec ôepiCTTUcâv « récolte » (Str.) ; de l'autre, avec le suffixe -Tpov, 6épicr-Tpov « faux » (hapax LXX, 1 Bois 13,20) et surtout «vêtement d'été» (LXX, pap., etc.) avec le diminutif Oeptoxpiov (Théoc, Aristén., cf. 'Wackernagel, KZ 33, 1895, 50 = Kl. Schr. 1,729) ; avec le même sufHxe -Tpov, suivant un emploi qu'il admet en effet, pi. n. âéptcTTpa « salaire pour la moisson » (pap.) ; enfln ÔEpiaTrjpiov « faux » (LXX). Ainsi, autour de 6époç signifiant étymologiquement « chaleur », mais qui a pris en grec le sens d'« été » s'est développé tout un vocabulaire relatif à la moisson. 3) 6ep(jl6ç «chaud» (Hom., ion.-att.) avec le substantif TÔ 6ep[ji6v « chaleur » ; noter en ion.-att. des emplois techniques comme rà ÔEpfxà (Xouxpà) et des emplois figurés : « ardent, emporté », etc. ; parfois premier terme de composé, p. ex. dans ©epfxoTrùXai, cf. Risch, IF 59, 1949, 267. V. aussi Benveniste, Éludes hittites 29. Dérivés nominaux : ôspjxT) (avec secondairement parfois un n. ace. en a bref), abstrait tiré d'un thème d'adjectif « chaleur », notamment fébrile, au pi. « sources chaudes, thermes » (Hp., ion.-att.), d'où les composés à-6ep(j,o<; « sans chaleur » dans t6 â9ep[j,ov (PI., Phd. 106 a), ëv- 6ep[;10ç « qui a de la chaleur, chaud » (Hp., com.), cf. Strômberg, Greek Preflx Studies 95 ; c'est de 6ép(j.ï) « fièvre » qu'est tiré le dénominatif ÔEpjxtÇw « souffrir de fièvre» (Eubée). 0ep[x6ty)ç f. «chaleur» (Hp., V. M. 16, PI., B. 335 d, etc,), OEptitoXY) «chaleur fébrile» (Hp.), cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 243. OepjxéXT] ■ ■i] 6ép[j.7] (Suid.), constitué avec le suffixe -eXo- de cçâxs- Xoç, etc. ©épfxacraa = xàjxtvoç (Hdn. Gr. 1,267) ; si la forme est authentique, elle est obscure : on y a vu un participe féminin de Ôépuco (Schwyzer, Gr. Gr. 1,525), voir aussi Muller-Graupa, Gl. 31, 1951, 129. En outre, deux adjectifs doublets de 8£pfj.6ç : Qepy^âS'qç « tiède » (Aret.) à quoi on rapporte le nom de fleuve ©spfxwScov, cf. Krahe, Beitr. Namenforschang 2,236 et 3,162. @spyirjp6ç dans la glose d'Hsch. xsXéêï) • ivorrjplou elSoç 9Ep|j,7jpoG. Verbes dénominatifs : GépiiETO impf. « s'échauffait » (Hom., Call., 0pp.), actif impér. 6ép[A£TE « chauffez » {Od. 8,426, d'où Ar., Gren. 1339) est, soit un dénominatif en 'y'Io- (mais on admet souvent que m passe à n devant y), soit plutôt un dénominatif bâti avec la voyelle thématique, ce qui est rare (Schwyzer, Gr. Gr. 1,722). ©spfxatvto, aor. ÈOépfXTjva entre dans une série productive de causatifs en -atvto : « chauffer, échauffer » (Hom., ion.-att.), souvent avec préverbes, notamment âva-, Sia- (Hp., etc.), sx- « chauffer complètement » (Hp., Arist.), d'où le postverbal ïxGepfXoç « très chaud » (tardif), et ÛTtEp- (Hp., etc.), ÙTco-, etc.) ; à ces verbes répondent souvent des adj. en -Ospfxoç. Dérivés : adj. verb. Qep\i.aMT6z avec 6£pjxavTix6ç (PI., Arist., etc.). Noms d'action : ôépjiavaiç « action d'échauffer » (Arist.) et aussi 6Ep[iaaîa (Hp., Arist., etc.), l'attique employant plutôt Qepix.ot-qç ; Oépfxaojxa « envelop- pement chaud » (Hp.). Nom d'instrument GepfxavTYJp « bouilloire » (Poil.), avec 6Ep[ji.avTyipioç « qui réchauffe, qui chauffe » (Hp., inscriptions), pour ÔEpfiàiTTpa v. plus loin. 0Epp.6o[ji,ai {An. Ox. 2,448), pf. TEÔEpfjLÛcrOai « être enflammé » (Ar., Lys. 1079). ®zp\LciX,(ù n'est attesté que par l'opt. aor. moyen %zp\j.&aaa.t.o « tu réchaufferais » (Nie, Al. 587), avec 6Ep(J.(XCTpa f. « poêle » ou « fourneau » (Euph. 51,8 ; Hsch. ; Call., Del. 144 [-auaTp- manuscrits]) qui peut être également tiré de 6Ep(i.a£vo>. Il existe une série Oépiiaortç, OépixaCTxptç, 6ip|j,au(jTiç, OépixauaTpti;, etc., avec des sens très divers, notamment « pincettes ». Ces mots se trouvent soit dans des inscrip- tions, soit dans des lexicographes. Voir le dossier chez Amyx, Hesperia, 1958, 219-221 ; Stamires, ibid. 324-327. 4) P.-ê. mycén. qerana «bouilloire», PY Ta 711. Et. : Ces mots s'insèrent bien dans une famille i.-e. reposant sur 'gh"er-. Le neutre Ôépoç répond à skr. éOpotiai — 432 — haras- n. « chaleur », arm. fer (thème en o- secondaire). Le sens d'« été » est une innovation du grec. Au sens de « moisson » le mot fonctionne comme postverbal de OEpîÇto. Au présent 9épo[xai répond v. irl. fo-geir « il réchauffe » (i.-e. 'g''here-t). Les autres langues ont des thèmes verbaux divers : arm. jef-nu-m, aor. ]ef-ay « se réchauffer » (skr. ghr-no-n mot de gramm.), v. si. gré-jç, grë-ii sg « se chauffer». Cf. Pokorny 493, Ernout-Meillet s.u. formas. L'adj. Ospnéi; a un correspondant exact dans arm. jerm. Le vocalisme o est proprement le vocalisme de substantif skr. gharmd- m. «chaleur», v. pr. gorme; ce vocalisme a été transporté dans l'adjectif, av. garsma lat. formas. Voir encore Benveniste, o. c. Géais, voir xlQri\i.i. OéaKsXos : vieille épithète épique dans la formule : eéaxsXa ïpya (//. 3,130 ; Od. 11,374 et 610 ; comme adv. GédxeXov, //. 23,107), au sens de « merveilleux, étonnant » ; ne se dit jamais de personnes. El. : Composé de èsa- (cf. OeCT-TréCTioç, Qirs-tfonot; et voir sous 6e6ç) et de -xeXoç ; sens : « produit par un dieu » ; on rapproche pour le second terme y.èKk(ù, etc., mais le vocalisme e fait difficulté, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,449, n. 3. OEcr|j.ôs : dor. TeQ\j.6Q (Pi., Delphes) ou 6c6(ji.6ç par restitution analogique de l'aspirée initiale (Schwyzer 57, lacon., argien, Isyll. 12) ; en outre, 6e6(ioç (Élis, Schwyzer 411), TeTÔniç (locr., Berl. SUzb. 1927, 8); la forme ion.-att. est Becs[x.6ç, seul ex. hom. Od. 23,296, d'ailleurs discuté : Xénrpoio Gsajiév « les droits de la couche » ou « l'emplacement du lit » ; un sens matériel de 9£CT(x6i; se trouve attesté par la glose Qsa\i.oi ■ ... al cjuv9écet<; tûv ÇûXtov (Hsch.), et par l'emploi de Oecrfiôç = Srjtraupoç (Anacr. 406 P.). Le sens usuel est « règle, ordre », surtout lorsqu'il s'agit de lois humaines fondamentales (ion.-att., grec, hellén.). Composés importants. Au second terme, dans êv-9ea[xoç « conforme à la loi » {LXX, etc.), &-Qs(sy.o<; (LXX, etc.), et une dizaine d'autres : noter le terme technique et administratif de l'attique 7rpo-6sCT[ji'.a f. « date limite, prescription » (inscr.. Lys., D., etc.). Avec 9sa(io- comme premier terme : 9£C[j.o-9éTai. « archontes thesmothètes ». (att.), avec des dérivés : -ôs-céto, -Gexeïov, -Gsota ; 6eo(io- ç6poç « qui apporte des lois, qui civilise » épithète de Déméter (Hdt., etc.) ; avec -tpépiov, -cpôpia Thesmophories, -ipoptâÇto « célébrer les Thesmophories », 6e$6t;, etc. Verbe dénominatif : GecttîÇco, aor. inf. Ozamaçti., dor. QcaixL^ixi « prophétiser, rendre un oracle » (Hdt., trag., prose tardive), avec 9e. L-e. 'g^hedh-, d'où le subj. sigm. v. irl. -gessam (tandis que l'indicatif gaidia « je supplie » répond à TtoGéto) et le 433 — Scwpôs présent en yod avest. faiSyemi = vieux-perse fadiyàmiy « je demande » ; ce présent pourrait conférer une authen- ticité à la glose d'Hsch. O^aasaGai.. 6€aT0S : < annoncé par les dieux, flxé par les dieux » (Hom., poètes), OéacpaTa pi. n. «oracles» [Od., Pi.), mais Od. 7,143 épithète de àrjp «divin brouillard», cf. â^Xiiç Qeaneairj ibid. 42 : toutefois, il serait possible de lire iQéatfKXTOç. Il existe en effet un adj. à-ôscjtpaToç « qui n'est pas flxé par les dieux, qui échappe à toute règle », épithète de la pluie, de la mer, de la nuit (II., Od.), d'où « immense », épithète du vin, de provisions, de bœufs (Od.), dit du chant d'un poète (H. Fraenkel, Festschrift Wackernagel 280 sqq.) ; mais peut-être doublet de ÔéaçaTOç avec à- privatif pléonastique comme dans à6éXTspoç. En outre, QeatfctTr^àyoq « prophétique » (iEsch., Ag. 1441) et la glose d'Hccli. OccrtpaTiÇw «prophétiser». Et. : Composé de *6ca- « dieu ., cf. Osé;, ôéct-keXoç, etc., et çotTÔç du verbe fi][iL 1 9é(j) : sur les formes hom., subj. Osîyî, inf. ôeteiv, voir Chantraine, Gr. H. 1,102,346,492 ; impf. itér. eéeoxov, f. 0eÛCTO(xat, mais l'aor. ïôeuaa est très tardif (Vett. Val., etc.). Signifie « courir », dit aussi de navires, et au figuré soit « se précipiter » (dans un danger), soit aussi «s'étendre, se développer» (Hom., ion.-att.) ; égal, avec préverbes : àva- (PL), &no- (Hdt., X.), 8ia-, xaTœ- (Th., etc.), Trapa- (ion.-att.). Ce verbe de sens assez général et dont l'aspect est duratif tend à disparaître. On observe égale- ment qu'il n'existe pas de dérivé : Osûatç a été cité (ou créé ?) par Corn., N.D. 1 comme étymologie de 6eôç. La glose d'Hsch. 0eû • Ssûpo Tpé^e semble supposer une forme d'impératif, mais elle n'est pas expliquée (Schulze, Q. E. 388, n. 3 ; Specht, KZ 67, 1942, 219). Avec un vocalisme o, adj. 606? «rapide, vif», dit chez Hom. de guerriers, etc. (Hom., poètes), f. 6oâi; (Pi., Paean 5,9). Sur ce thème d'adjectif archaïque et appelé à disparaître, il a été créé des noms propres : 'AXxî-Gooç, nsipîÔooç, déjà mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 202, ©àaç, -avToç (aussi comme nom de fleuve), 06toCTa f. Verbe dénominatif rare : ôoà^co « mouvoir rapidement, bondir » (mot d'Euripide), d'où 66aa(xa «emplacement pour danser » (Orph.). Finalement, ce qui a pris de l'importance dans cette famille de mots, c'est le composé d'origine militaire PoTjôéoç, -0é(o, etc., voir s.u. Porj. Et.: Le présent thématique Qé{f)<ù (QeF- bien garanti par le futur) répondrait à skr. moyen dhavate « couler », etc. (y a-t-il trace du moyen dans 6eù cité ci-dessus, de 'Qé{f)zo ? ?) ; l'actif en sanskrit comporte un vocalisme long : dhdvati. Pour d'autres rapprochements, voir Pokorny 260 ; pour l'indo-iranien, Mayrhofer, Eigm. Wb. des^llind. 2,95 et 101. 2 Béci) : thème de présent mal attesté auquel on attribue le sens de « briller » ; premier exemple Hés., Bouclier 146 : ô86vt(ùv Xsuxà 6e6vTEoùa:rj (corr. de Meineke) : cette correction trouve appui sur l'épigr. 1046,83 (Kaibel) : TToiyjv. . . x^wpà Oéouaav; 6o6v est glosé, entre autres significations, par Xa(i7rp6v, avec l'inf. aor. factitif Ooûoai. glosé notamment par XajxnpOvat (Hsch.). Et.: Pour Xsuità 6s6vtû>v, Wackernagel {Gl. 14, 1925, 44 sq. = Kl. Schr. 2,852 sqq.) veut de façon plausible lire chez Hés. en un seul mot XcuxaGeôvxcov (de XsuxaOéto pour *Xsu)tà9M = Xeuxa9£Çto, voir sous Xeuxéç), dont il rapproche également le nom de déesse Aeuxaôéa. Dans ces conditions, Oéco serait une forme secondaire artiflcielle dont seraient issus aussi les emplois de 806; « brillant », etc. Voir sous Xsux6ç. 9e(i>p6s : ion.-att., « personne envoyée pour consulter un oracle » (Thgn. 805, S.), « pour assister à une fête religieuse » (D., 19,128 etc.) : ce sont là les emplois les plus fréquents, cf. déjà P. Boesch, 0ecop6;, Berlin 1908 et Ziehen, BE s.v. Theoroi, d'où l'emploi au sens de « spectateur » (PI., etc.) ; désigne aussi divers magistrats, notamment à Mantinée, à Naupacte, à Thasos. Il y a des formes dialectales qui doivent être des arrangements de la forme attique : 0eâop6ç (Schwyzer 664, arcad.), Qsâ.p6c, en dor., arc. ; 0iâp6ç en corcyr. [Inschr. Magn. 46), en ion. 02op6(; (Paros, SIG^ 569), ôeupôç (Thasos, IG XII 8, 267, etc.), 0Eoup6ç (Thessal., Inschr. Magn. 26). En composition àpxt-0itopoi;, âpxs-0Étopoç (Délos), etc., « chef d'une théorie » (avec des dérivés), et, d'autre part, Oeâpo-SoKoç (dorien, etc.), avec 0ccopoSoxéM (Paros), 0E(dpoSox£a (et Osâpo-) : se dit des personnages chargés de recevoir les théores ou « théarodoques ». Dérivés : OECopiç, -tSoç f. (s.e. vœûç), « navire qui transporte les théores », notamment à Délos (ion.-att.) ; 0stopi>c6ç « qui concerne les ambassades religieuses, les spectacles », etc., au neutre xi 0EcopDc6v désigne la caisse des spectacles (ion.-att.) ; ©Eaptoç épithète d'Apollon comme dieu des oracles (/G IV 748, Trézène, Paus. 2,31,6) et ©Eaptov « lieu de réunion des théores » à Égine (Pi., N. 3,70) ; 0E(opta, dor. 0Eâptâ, béot. 0iatùpta doit être un compromis hybride entre Oscopiâ et 0Eâpia ('E9. 'Apx. 1892,34) « envoi d'ambassadeurs pour une fête religieuse, ambassade, fait d'être théore » (ion.-att.), se dit de façon plus générale d'un voyage à l'étranger (Hdt. 1,29, Th. 6,24, etc.) ; c'est à partir de Platon qu'apparaît le sens de « contemplation, considération » et dans le grec hellé- nistique (cf. Festugière, Contemplation et vie contemplative étiez Platon], « théorie, spéculation » par opposition à pratique ; 0£copOCT\!iv»i est un doublet tardif de 0scopta. Verbe dénominatif : Oscopéa) « être théore, assister à une fête religieuse, à des jeux, voyager » (parfois employé absolument), « contempler, observer » (Hdt., ion.-att., etc.), « faire des théories » (Arist., etc.). Nombreuses formes à préverbes, plus ou moins tardives : àva-, àno-, 8ia-, èv-, KOLTOL- (PI.), Trapa-, Tiept.-, Trpo- (Hp.), Trpoa-, ûtto-. Nombreux substantifs dérivés. Noms d'action : éecipyjaiç « spectacle » (PI., Ptilb. 48 a), mais usuellement 0s£ûpï)[Aa «spectacle, contemplation, théorie, théorème » (ion.-att., etc.), avec, -(iàxiov, -[xaTixôç, d'où 9Eû)p-ir](xcùv «contemplatif» (Choerob. dans An. Ox. 2,220). Adj. verbal 0£Mp7)T6ç (Hp., D.S., etc.). Nom d'agent rare 0E£op7)TY)ç (Phld.), OsfopYiTixôi; « capables d'observer, spéculatif » (Arist., etc.). En outre, 0Etop7]T7)piov «place au théâtre» (Plu.), 0Epû « considérer », 0E 0s(e)&)p6;, le premier terme étant le subst. attique 9cà «spectacle» le second (f)opo(; « qui observe », cf. ôpàto, etc., Oupcopéç, et voir M. Leumann, Hom. WOrter 223, n. 20. Cette analyse se heurte à deux diflicultés. L'une, mineure, que le mot âecùpôç s'apphque originellement à une fonction religieuse et diplomatique et que la notion de spectacle ne paraît pas à première vue essentielle ; l'autre, que le premier terme ôsà est de structure stricte- ment attique. Il faut donc admettre que des formes comme 6eâp6;, etc., sont empruntées à l'attique en recevant une coloration dialectale dorienne. En raison du sens religieux de 6stop6ç Buck, Sladies D. M. Bobinson 2,443 sqq., a supposé que l'extension de formes du type Ôsâpéç, etc., s'explique en partie par l'influence du mot Gsôç « dieu ». Autres vues chez H. Koller, Gl. 36, 1958, 273-286 : il part de *9so-(dp6ç « qui observe la volonté du dieu » ; le mot s'emploie en effet pour les délégations envoyées pour assister à une fêle religieuse ou consulter un oracle ; Ôstopia, OstopEiv se sont trouvés en liaison avec la notion de voyage, d'où sous l'influence de OcSaGai. celle de visite d'un pays, spectacle, etc. Ingénieux, mais ne semble pas démontré. 'Voir encore Szemerényi, Gl. 33, 1954, 250, n. 2. 0eop6ç serait analogigue de êcpopoç. 0TÎgai : f. pi., plus rarement 0-)fj6ï], toponyme ; notamment nom de la capitale de la Béotie et d'une ville de Haute-Egypte (//., etc.), avec 0ri6ir)ai, ©YjoaaSe (Hom.), ©rjêrjOev, etc. Sert de premier terme de composé dans 0Yl6âYevï]? (Hés., Th. 530), -aiy- (E., Suppl. 136, etc.), avec désinence de locatif à la fin du premier terme ? ou nom. pi. ? Dérivés : 0Y)6aïoç « Thébain », aussi comme anthro- ponyme (Hom., etc.) ; 0Tf]êatç, -tSo;, pays de Thèbes (ion.-att.?, titre d'un poème épique (Paus., etc.), avec 0ï)êatTï)(; ; &rfiaL<.s.iic, épithète de Zeus (Hdt., etc.), 07)6œïx6ç (Hdt., etc.) ; 0Ti6à8â<; anthroponyme formé avec un suffixe patronymique (béot., mégar., Fraenkel, Nom. ag. 2,184, Bechtel, II. Personennamen 560) ; ©inSàvâç est le nom d'un vent du Nord-Est à Lesbos (Arist.). Et. : Pas d'étymologie ; hypothèses chez Frisk. Palmer, Interprétation 457 pose mycén. teqaja : 07]6ata. 6r\yb> : dor. Qâyw « aiguiser », également employé au figuré « exciter, provoquer », etc. (Hom., poètes, X., grec tardif), noter le pf. pass. TeBâynévot • (i.e(xe9uCT(Aévoi (Hsch.) ; également avec des préverbes : èm-, xaxa- (avec la glose d'Hsch. : xaT-9ôtÇai. ' TtapajcovTJCTai, (j.e9GCTai.), jiapa-, (juv- (E., Hipp. 689, au figuré), ûto-, etc. En outre, le dérivé 9r)Yàveo (^sch., Ag. 1535 d'après Hsch.). Dérivés nominaux : Griyâvï) « pierre à aiguiser » (TEsch., S.), avec le doublet 97)Yavov (Hsch.) et Q-riyaviTric, Xî9o(; (/G XIV 317, Sicile), qui entre dans une série de noms de pierres en -txrn;. Adjectif dypfoXéoz « aigu » (AP) : si le mot est ancien, vieille alternance -aX-, -av-, cf. Benveniste, Origines 45. La glose d'Hsch. : 9y]Yâv£ov • èÇù, Y)xovif)(i.évov peut être dérivée de 9Y]Yavov ; en outre Qriyàv ■ oî 8è . . . èÇû, àxov7)T6v. Nom d'action Qr,^ii; ■ pOTtr), ctiyM-^, Taxoç (Hsch.), mais Latte corrige en GîÇiç. Il existe des gloses qui comportent un vocalisme co : Té9&»CTai • Te9i!i|xa)Tat. (Hsch.), TsGcoYfJ-^voi. • (ji£(ic9u(j(j.évoi. (Hsch.) à côté de TzQa.y\iivoi cité ci-dessus, mais cf. Qàaatù. 07)Yto est un vieux mot, volontiers employé au figuré au sens d'« exciter », et parfois au passif d'être excité par la boisson, ivre » (notamment les formes à vocalisme to). Concurrencé par ôÇuvco, et surtout àxovàto, àxovtÇto, il disparaît en grec moderne. Et. : On pose i.-e. 'dhâgô et on rapproche le subst. arm. thème en u, daku, gén. pi. dakuaç « hache». Les formes grecques en -<û- obligent à poser une alternance ano- male *ô/*â comme dans pûfxoç, pâ(xa, etc. Voir Kurylowicz, Apophonie en indo-européen 186. Gi^KT] : «boîte, cassette, étui» (Hdt., E., X., etc.), « tombe » (iEsch., S., Hdt., Th.). En composition, outre les formes à préverbes attendues : 8ta- « testament », Trapaxaxa- « dépôt d'argent », ctuv- « traité, convention », ÙTto-, etc., une centaine de composés désignant des magasins, des boîtes, des meubles, etc., où l'on range quelque chose : syy^^O" ^t h{y\jQrjya] « meuble où l'on range des objets précieux en sécurité » (cf. iyyuoc,], àXa6aaT0- (insoriptions, Ar.), àpYupo- (comiques), pi,6Xio- (Cratin., LXX, etc.), TCSTtXo- (inscriptions), ctxsuo- (ffisch., inscrip- tions, etc.), C07C0i.6<; « fabricant d'étuis » (tardif), mais 9Yjxo-7roiÉûj « emmagasiner » (pap.). Diminutifs tardifs : 97)xtov et -sïov, 9Y)xàpiov. Adjectif : 97)xaïoç épithète de oïxr)[xa, probablement « tombal » (Hdt. 2,86). El. : Certainement issu de la racine de i:'Sf]\xi. Appa- remment identique, au genre près, à skr. dhâkà- m. thématique, mais il peut s'agir de créations indépendantes. 6t]XÉ(0, voir 9àXXcd. GtiXiÎ, 9î)Xuç, etc. : ces mots sont issus d'une forme radicale 9r)- attestée dans OTicdai. I. 0/)X-/) « mamelon, extrémité du sein d'une femme » (Hp., E., PI., Arist., H. A. 493 a où le mot est bien distingué de (jtaCTxoç), dit aussi des animaux. Comme second terme de composé, p. ex. éc9i()Xoc; « à qui on ne donne pas le sein, qui ne tète pas » (Ar., Semon.), avec le doublet âGïiXv); (tardif), s^Qrikoç, « au sein gonflé » (E., etc.) avec eùGYjXéoiiai. «être bien nourri» (^sch.), eù9YiXr]ii • Tpoçôç, T-y)9r) (Hsch.), cf. Plu. 2,278 d : la forme 9ï]Xovr] « nourrice » (Plu. 2,278 d) est probablement fautive. Le terme le plus usuel est le verbe dénominatif 9Y)Xâî^t6ç, avec des dérivés comme 67iXuxt « boutonnière », etc. Et. : 0rjX7) est issu de la racine 'dhê- « sucer, téter », cf. sous 6^a9ai, avec un suffixe '-là; une telle forme est supposée par le dénominatif lat. félâre. Un suffixe en l se trouve également supposé dans le lett. dêls « fils », lat. fîlius, ombr. sif feluif = sues lactantës issus de 'fëlios ; avec une suffixation un peu différente, lit. dêli « sangsue » ; enfin, avec d'autres vocalismes radicaux 'dh-îl- dans lett. dite «jeune veau » ; 'dhî-l- dans m. irl. del « téton », v.h.a. tila t. « poitrine d'une femme », etc. ©^Xuç est un thème en u parallèle à 97)X7], i.-e. 'dhëlu-. Le slcr. dhârù- « qui tète » présente un correspondant presque exact de la forme grecque, et fournit l'accentuation attendue pour un adjectif de ce type. Le grec se distingue donc du skr. par le sens particulier et tout différent pris par le mot, ainsi que par son accent. E. Benveniste a pensé à partir de 67)Xu, ancien neutre à ton radical {Origines 56). Mais on peut aussi évoquer les considérations un peu différentes du même savant à propos de Trij/uç, dans Études sur la Langue Ossète, notamment 68-69. Voir Pokorny 241. 611(1.0, 67)[ji.&)V, voir T(67)[i.t. 9tiv : « réellement, sûrement, certainement », etc., enclitique suivant f], ou (Hom., Épich., Sophr., iEsch., Prom. 928, Théoc, Call. une fois). Pas d'étymologie. Oiîp : m. (f. tardif) « bête de proie, bête sauvage », dit du lion, du sanglier, parfois opposé aux poissons et aux oiseaux, parfois dit de vermine, parfois employé d'un homme, parfois de monstres légendaires (Hom., poètes) ; mot très rare en prose : Hdt. 3,129 avec la var. e7)pttov, PL, Hep. 559 d, dit des frelons, Sph. 235 a ; la forme éolienne -['^''■X'^i -JJ-ax^" qui répondent au groupe de lat. uenâtiv dans le vocabulaire du cirque ; sur 67)pio-Ss£x-nr](; « montreur de serpents », voir L. Robert, Mélanges Orlandos 343-347. Diminutifs de 67)p : 97)pL8tov (Arr., Gai.), Qripâ.c6(; « capable d'attraper » (X., etc.). Nom d'action 97]pâ[Aa « chasse, butin » (E., etc.). Le 9 e^p — 436 — substantif Ôïipa a fourni en second terme de composé -G^pâç pour des chasseurs et des pêcheurs : èpvt6o-6'/jpâç (Ar.), ôp-DJYo- (P1-). xoYX°- (Épich.), etc. Il a également donné des dérivés rares : 07)pàc;i(xoç « qui mérite d'être chassé » (iEsch., Pr. 858), 0Y)po(Tuv7) « chasse » {0pp., AP) d'après les noms en -ctuvy) ; Otjpôtii; • ÔTjpeûxpta (Hsch.), d'après àypÔTiç ? A côté de ôrjpâto s'est constitué un dénominatif 8iqpsûw « chasser, donner la chasse », souvent employé méta- phoriquement (Od. 19,465, ion.-att., etc.), d'où 67)peuTY)(; « chasseur » (IL, ion.-att.), avec ÔripEUTixéi; (Ar., X., Arist., etc.) ; le doublet âiQpeuTÔp est tardif et artificiel (Opp.) ; le fém. 87)p£ÙTpia (pap., etc.) appartient à un système productif. Noms d'action : ÔTjpeuna « gibier » (S., E., PI.), eYipEUCTiç «fait de chasser » (PL, rare). Le grec moderne a gardé ÔYjptov, 87)picû8Tf)ç, etc., et d'autre part ÔTipa, Gtjpeûcii. Les termes relatifs à la chasse se sont concurrencés par les mots de la famille de xuvïjyéTï]i;, xuvYiyà;, etc. Voir pour plus de détails, Chantraine, Éludes 65-83. El.: &i]ç> est un vieux nom-racine de la forme 'ghwêr-. Au pluriel Qripez, 07jpMV peuvent répondre les formes du lit. oriental ivéres, zvérii, mais au sg. le lit. a un thème en i : zvérls, cf. V. si. zvërï. La forme latine est un dérivé, peut- être secondaire, à vocalisme bref férus, etc. Oiîs, Qyj'^ôq : m. « travailleur salarié, qui travaille pour de l'argent » selon PoUux 3,82, mais chez Hsch., vaut SoûXoç, (j.ia6t0T6(;, TtapàaiTOÇ [Od. 4,644, à côté de 8(J.- MEç, mais cf. 8ï)Te»!>(o, Hés., Hdt., attique nom depuis Selon de la dernière classe des citoyens athéniens) ; cf. encore 85Ta(; • eT^Tai; (Sâ-raç ■ Bùxaç [cod.]), mùç SouXouç. KuTtpioi. (Hsch.) ; f. Qricsca., att. 89iTTa «servante à gages» (com., A.R.), comme adj. quaUfiant TpâTisî^a, etc. (E.). Dérivé ÔrjTWÔi; (loi chez D. 43,54, Arist.). Verbe dénominatif 8YiT£Ûto « être salarié », dit notamment d'un ouvrier agricole [ou d'un serf chez Hom. ?] (//., Od., att.), d'où 8ï)Te£a « fait d'être serviteur » (S., Isocr.), Stjteïov «salaire» (titre de com. cité par Ath.). Voir sur l'histoire de ces mots, E. Kretschmer, Gl. 18, 1929, 79 sq. Composés rares : Syjt-wviov (cf. ûvloj, etc.) « salaire » (Suid.), 6Y)T-tovétù [IG IP 1013,54). En grec moderne Qrjxdix., etc., se dit du service militaire. El. : Comme d'autres termes du même genre, notamment certains noms de l'esclave, n'a pas d'étymologie. Peut-être emprunt, cf. Frisk s. u. 9Ti(Taup6s : « dépôt, magasin où l'on enferme provisions et objets précieux, trésor », parfois « cassette », dans les papyrus « magasin à grains, grenier », parfois employé au figuré (Hés., ion.-att., etc.). Composés rares et tardifs, notamment 67)aaupo-c6ç (pap.), 6Yiaaupâ)S7)ç (Philostr.). Verbe dénominatif usuel : ÔYjaaupiÇfo « conserver, garder en sûreté », employé aussi au figuré (Hdt., ion.-att., etc.), avec divers dérivés : 6T](TaupLxi]<;, -éco. Le grec moderne emploie ôtacroç pour désigner une troupe de comédiens. Et. : Le sigma intervocalique n'est pas expliqué. La finale -ctoç fait penser à Ôupaoç, qui appartient également au vocabulaire du culte dionysiaque. On a pensé que le mot appartenait au groupe thraco-phrygien, en raison des rapports du mot avec le culte de Dionysos, mais ce dieu peut également être d'origine Cretoise. 9îSis, ou Oîêtç, -cojç : f. « panier de papyrus tressé » {LXX, pap.). Les lexicographes donnent des variantes diverses comme 6Cêr) et OtStovoç • ki6cotoG, Kuxpioi (Hsch.). Et. : Serait pris au sémitique, cf. hébr. tëbhâh, qui viendrait lui-même de l'égyptien dblt « coffre » ; v. E. Masson, Emprunts sémitiques 76. Gigpôs : adj. de la poésie alexandrine, de sens incertain, épithète chez Nie. des œufs de la tortue {Al. 555) Èi^YiÔévTa Itt' àvOpâxcùv (sch.), de la mort donnée par le serpent, ôçîwv arip ; chez Call., fr. 654 de Cypris, chez Euph. 81 de Sémiramis. Gloses d'Hsoh. : 6i6pY]v • çiXôxocixov, KaXXi)VTi.xY)v, ÛTTcpYjçavov, xaTaçcp^, xal Ôpaasîav, xal Trapà (xèv Nixàvépcp -rijv ïfXTTupov xal HauGTiXTjv • Ttvèç 8è /aXeTCYjv ; OtSpév • Tpuçspév, xaXév, aspivôv, aTtaXôv. Anthroponymes dérivés 0î6po<;, OtSptov, etc., v. Bechtel, H. Personennamen 508, L. Robert, Noms indigènes 22, n. 3; cf. etppov • t6 Tpuçspôv (Theogn., Can. 15,20). Givâvâ : f. « couvercle » (Schwyzer 323 c 39, règlement des Labyades). Peut-être dérivé de Qiy-, cf. diyyàvat ? %lyyâ.v^l) : aor. inf. Giyeiv (lacon. oiYffJ, Ar., Lys. 1004), f. Ttpocî-ÔtÇr) (E., Héracl. 652) et TsQŒ,oiiai (E., Hipp. 1086) ; aor. passif ôixQ'ivat (S., E.) « toucher, tenir, atteindre » (Archil., ion., trag., X., Arist., grec tardif) ; manque chez Hom. et en attique où le mot est concurrencé par (XTtTOjxai. et <]ia.\}(ù ; également avec préverbes : ÈTti.-, jTpoCT-, Ù-KO-. Noms d'action : Ot^iç «fait de toucher» (Hp., Arist., etc.) ; Btyfxa {IG Rom. 4,503), même sens, mais glosé |j,taa(xa (Hsch.) ; la corr. Qi-fri\ia.xa. pour (ptXYjfiaTa {AP 12,209) est inutile. @i.y(ù « toucher, froisser » subsiste en grec moderne. Et. : Au présent 0iyy<^^"> avec sa nasale infixée et son sufT. -àvco, répondent d'une part le latin avec infixe ftngô « façonner » (de l'argile, de la pâte), de l'autre arm. diz-anem « entasser ». Cette étymologie séduisante suppose qu'une aspirée i.-e. 'gh, grec x, 6st devenue une sonore y après nasale (cf. 6àjx6o(;) et que le y serait passé à l'aoriste 9iyeïv (pour *tixsï\/). On retrouve ainsi 'dheigh- « façonner », attesté dans le présent athém. skr. déhmi « fixer par du mortier », avec 3"= pi. impf. àdihan (= ï9iy-ov ?) dont got. datif digandin = TrXàaavTi est une trace. Voir teïxoç qui appartient à cette racine. 9is, 6îv6ç : m. (f.) « tas », notamment « tas de sable, dune, plage sablonneuse » (Hom., ion., hellén., prose tardive), cf. U. Finzenhagen, Die geogr. Terminologie des Griechischen, 1939, 10 sq. Le mot semble attesté en mycén., cf. Chadwick-Baumbach 203. Rares dérivés : 0iva>8ï]ç, et le v. dénominatif àTro-8iv6o[j.ai « être ensablé » (Plb.). Pour le composé àxpo-9tvta pi. n. «ce qui se trou- ve au-dessus du tas, prémices », voir sous àxpoç. Et. : Pas d'étymologie. Bibliographie chez Frisk. BicoTTis : se. âpToç, « espèce de pain (?) » (pap., ii^ s. après). GXâcriris, -'■oç, -soJÇ : f- (Hp., etc.), Qlâam n. (Dsc, Pline), avec 6Xaa7tl8tov (Ps. Diosc.) nom de plante, notamment « bourse à pasteur » (Capsella bursa pastoris). Et. : Inconnue. Rapproché de GXâto par Dioscoride 2,156, en raison des fruits en forme de silicule ? Cf. Strômberg, P flanzennamen 155. 8Xâb> : Arist., Hérod., etc., aor. ë9Xa(a)aa (Hom., Hés.), f. exàaco (Hp.), pass. aor. èÔXâoeTjv (Hp.), f. eXaaÔ-^iaotJiai (Gai.), pf. TÉGXaCTfjiai. (com., Théoc, LXX) « meurtrir, écraser », également avec des préverbes : à\J.tfi-, èv-, xaxa-, auv-. Dérivés : noms d'action 6Xâciç « fait d'écraser » (Arist., Thphr.), exàa[ia « écrasement, contusion » (Arist., LXX, médec), parfois avec préverbes ; adj. verb. Q'ka.axàc, « écrasé, friable » (Ar.; Arist. distinguant le mot de OpauoTÔç «qui se brise en morceaux»), également avec &-, eu-, etc. ; nom d'agent OXâaTTjç « qui écrase » (Hp.) = èn6puo-6Xâa-rfi(; (Gai.), avec eXaCT-rixôç (Arist.). En outre, ÔXaSiaç m. « eunuque » (LXX, Ph.) avec OXaStàw «faire eunuque» (Hsch.) = çXaSidcco ; ces formes sont apparemment analogiques de çXaSiâco, doublet de ipXàto, à côté de l'aor. çXaSeïv ; cf. aussi xXâSoç à côté de xXdctù. ©Xâoiç subsiste en grec moderne. On admet généralement que le doublet çXà. 9oiâ : ÇsOyoç 7)(A'6vtov (Hsch.), cf. Tlieognost., Can. 20,20. 60ÎVT], eôiaeat, etc. : I. Ôolvï), dor. ôoivâ, hellén. 6oïva «festin que l'on offre» (Hés., Bouclier 114, ion.-att., dffr., etc.). D'où ctuv-Ooivoç « convive », eû-6oi.voç. Verbes dénominatifs : 1) eowào[Aat «se régaler, festoyer», parfois « régaler » {Od. 4,36 [eoiv7)6î)vai], Hdt., trag.), actif très rare eoivàw «régaler» (E., Ion 982, Hdt., 1,129). D'où eoîvâfxa « festin » (E., lyr., Posidon.) ; noms d'agent eoivâ-rrip < qui donne un festin » (ffiseh., Ag. 1502) avec eoivâTïj- ptov = 9otvT) (E., Rh. 515), 6oivaTopeç «gens qui festoient» (E., Jon 1206, 1217) avec auvÔGivaTtop (E., El. 638) différent de âoiv^^xop appliqué à la peste {AP 7,241); GoivâTaç (inscr. Kallatis, i" s. av.) ; dérivé ôoivâTixôç (var. -V7)T-) « de festin » (X., Econ. 9,7), sur le vocalisme dorien 5 dans les dérivés, voir Bjôrck, Alpha impurum 140 sqq. et cf. ci-dessous ; 2) QoivàÇto « régaler, inviter à un festin » (X., iEl.) ; 3) inf. aor. Ootvtaai var. pour OowYiCTai (Hdt. 1,129). Rares composés avec 9oîv7)-/o- comme premier membre : Ooivo-SoTéûj « donner un banquet » (Crète, vers l'ère chrét.), 0oiv-ap(ji6(îTpta « ordonnatrice d'un banquet » (inscr. apr. J.-C). II. 0otvâ est certainement issu de *6(ot-vâ, comme le prouve le vieux présent 6tôa6ai. (^sch., Fr. 474,818), avec le f. 6co (Hsch.), cf. Alcm. 1,81 P ; il s'agit d'un sacrifice com- portant un repas de fête (Kukula, Phil. 66, 1907, 226 sqq.). Ces mots sont doriens et donnent à penser que 6otvï), etc., seraient également d'origine dorienne, ce qui expliquerait l'a fréquent des dérivés. Et. : Inconnue. 6ÔX0S : '•. construction circulaire avec un toit conique, « rotonde » {Od. 22,442, etc.), notamment nom d'un monument du sanctuaire d'Épidaure, du Prytanée à Athènes, etc. ; à partir du grec hellénistique, désigne (généralement au m.) les rotondes voûtées des bains publics. Diminutif eoXîSiov (inscr. att.). Autres dérivés : eoXta « chapeau de soleil », rond, porté par les femmes (Théoc. 15,39) ; désigne aussi une cassette avec un couvercle conique (Poil.) ; cf. aussi lacon. aaXta [a- < 9-] • TrXéYjia xaXà9

    y.z (Hsch.), attesté E., Bacch. 633 pour le toit d'un palais qui s'écroule (créé sur Gpâvoç ou 6pavcû<ù, auv- s'expliquant p.-ê. par au^TtéTtT- toxE, etc.) ; enfin, à date basse Opavutjatù «briser» au part, aor. OpavùÇavTEç (Lyc. 664), d'après àfjtuacjto, viiacrû), iJ;Ylvuc;ar(o, etc. tiré de Opavsuoj. Peut-être rapproché de épaùcù par étymologie populaire. Dérivés nominaux : Opâvbv même sens (Ar., Gren. 121), « banc de rameur » (Poil.), avec GpavtSiov (Ar., fr. 399) ; 6paviT7)ç « rameur du rang supérieur » dans une trière (Th., Ar., etc.), cf. Morrison, Class. Quart. 41, 1947, 128 sqq. peut-être sur un tabouret, cf. Taillardat, chez Vernant, Problèmes de la guerre, 1968, p. 195, n. 52; f. OpâvÏTiç (xciiTTY), iuscr. att.); en outre Ôpôcviâç m. (Marcell. Sid. 29), sorte d'espadon, le mot est employé à côté de Çiçtâi;, et Opâvtç = ^Kptâç «espadon» (Xénocr.), dénommés d'après la forme de la lèvre supérieure, cf. Thompson, Fishes s.u. A côté de Opâvoç, hom. Op^vuç « tabouret de pied » = mycén. laranu, Chadwick-Baumbach 203 ; doublet élargi d'une gutturale, OpSvuÇ, -uxoç (Corinn.) et 6pî)vuE (Euph.). Si l'on pose pour ces mots des suffixes -vo- et -vu-, on obtient avec Frisk un radical Opâ- que l'on veut retrouver dans l'aor. inf. 0pTf)-CTa(j8aL, avec un éta ionien (?), chez Philet. Com. 14, Opïiaaaôat TrXatàvw paÎY) ûtto, qui est traduit « s'asseoir » ou « s'appuyer ». El.: Ces mots semblent apparentés à Bpôvo;, voir s.u. Bpâvûo'O'O), voir le précédent. Opâ|, -xé; : un Thrace, thrace, ép., ion. 0pv)ïÇ, -ixoç [ï, mais à l'occasion î chez les Alex.] avec parfois ©PTJS, cf. Chantraine, Gr. H. 1,107, ou en ion. ©péïÇ (Archil. 28 D) ; f. ©pâaaa, -TTa, ©pîjoaa, 0pT?)ta(Ta, ©çiéioaa. (Hérod.), ©pàiaira (Théoc, Ep. 20,1). En attique epôcTTa (com., Arist.) désigne un petit poisson, «la thrace», cf. Strômberg, Fischnamen 86 : p.-ê. déformation de Ôpteaa, v.s. BpŒ, ; diminutif OpqcTxtStov. Dérivés : ©pâxT) (att.), 0p7]txr) (Hom.), ©pfixv) (Hom., ion.), la Thrace; ©poixtoç (att.), ©pTjUioç (Hom.), 0pf]xioç (ion.) « thrace »; -txôç (Luc); ennn, ©p^xta; m. «vent du N.-N.-O. » (Arist., etc.), mais il existe un doublet obscur ©paaxtaç (Arist.) et il est difficile de décider quelle est la forme originelle ; hypothèse chez Kretschmer, Gl. 26, 1938, 56. Verbe dénominatif 6pax£J^co «parler thrace» (A.R.). Sur le vocalisme radical de tous ces mots, voir Bjôrck, Alpha impurum 354 sq. Et. : Nom de peuple sans étymologie. SpÂcoç, OpatTÙç, voir Oàpcroç. Spâorcbi : att. 6pœTTC0 (Pi., Hp., att.), aor. inf. OpâÇai (.ffisch., E.), pass. aor. èâpàxOï) (S., fr. 1055), pf. intr. xéTpTjxa (Hom., ép.) « troubler, agiter », au passif et au pf. intr. « être troublé, agité » ; rarement avec préverbes : êv- (Hp.), Èm- (Hsch.), ÛTco- (Plu.). Peu de dérivés, OpaYfJ-éç (S.E., P. 1,58), «farine de fèves» ; en outre des gloses qui expriment l'idée de «briser» : ôpâxTOV ■ ÛTtspov (Hsch.) nom du pilon, 6paTTEiJ0|j,ai • auvTpî6o(jiai, c\>-^k6tzxo\i.(xi (Hsch.); èpàyava pi. neutre «groupe du pilon et du mortier » (Béotie) et avec vocal, ô Qp<ùy\i6c, ■ xpiôoç (Théognost., Can. 20), cf. Taillardat, R. Ph. 1966, 75 sq. Le partait xéxpYixa qui est visiblement un parfait ancien (cf. pour le vocalisme xéOvrjxa, etc.), a dû aider à la création de la conjugaison de 6pàaCTCi>, etc. (de*9pâx-!/*/o). Le présent usuel est TapàoCTto, avec un nombre important de dérivés et de composés. Et. : Obscure. Voir Bechtel, Lexilogus s.u. xapdcaaco, Pokorny 251. GpâTTU, voir ©pqiÇ. OpaûiraXos : nom de plante, ephedra campulopoda (Thphr.). 9pauirîç, -iSo; : f. nom d'un petit oiseau (Arist., H. A.«592 b). Gpaûb) : aor. ÏOpaucia, aor. pass. èepautrOrjv, pf. xéÔpauCTfxai « briser, mettre en pièces », parfois au figuré (Hdt., trag., etc., mais peu fréquent en prose attique), parfois avec des préverbes : à^o-, xaxa-, Trapa-, mpi-, CTUV-. Noms d'action : 6paûo<;, Opïjvû, 9pYjvo- Xoyô. Et. : Ces mots, qui se sont spécialisés pour désigner une plainte funèbre, reposent sur une base de sens général exprimant l'idée de murmure, etc. ; on rapproche en grec 9pwvaÇ • X7)9ïiv. Aâxoivsç (Hsch.) et Tev9pr)VY) « frelon », V. s.u. Sur le plan comparatif, on évoque skr. dhrânati «résonner» (gramm.), et en germanique, v. sax. dreno, ail. Drohne « frelon », drôhnen « retentir ». Voir Pokorny, 255 ; Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2, 115. Gpfjvus, 9pYiCTaa9ai., etc., voir 9pàvo(;. 6pT]aKEij(i> : « observer une loi religieuse, un rite, adorer une divinité (Hdt. 2,64, LXX Sag. Sal. 14,16, etc., D.H., inscr. de l'époque impériale, etc.). Dérivés nominaux : le plus usuel de beaucoup est 9pr)a>ceta, ion. -ïjir) f. «culte, rites, piété» (Hdt., LXX Sag. Sal. 14,18, Act. Ap. 26,5 ; nombreuses attestations littéraires ou épigraphiques à l'époque impériale) ; autres dérivés : 9p7)axeu[j.a «culte, piété» [IG II' 1099), -euctiç (Phint. ap. Stob. 4,23, 61 a) ; nom d'agent âprioxEurriç « adorateur, Adèle » (inscr., etc.) ; dérivé inverse Op^mtoç « pieux » [Ep. Jac. 1,26), cf. chez Hsch. 9pECTx6; [sic] • TTEpiTTÔç, 8ei(TiSœt(ji.tov, et tpi.X69pEcc!)SYiç (Vett. Val.), 9pYicîxia pi. n. «cérémonies religieuses» [P. Oxy. 1380, w s. apr. ; OGI 210, Nubie, 111= s. apr.). Sur l'histoire de ces mots, v. J. van Herten, ©pTjaxEia, EÙXâ6Eta, ixéTTiç, Diss. Utrecht 1934, qui est à rectifier avec L. Robert, Eludes épigraphiques 226-235 : le terme s'applique à n'importe quel culte, il apparaît en ionien, disparaît à l'époque hellénistique, mais reparaît à l'époque impériale. Le grec moderne a 9pîiCTX0i; « religieux », 9pïi<îXECa « religion », etc. Et. : ©p^CTxoç étant secondaire et postverbal, il faut partir de èprjcxEuco où l'on voit habituellement un arrange- ment de 9p7)ox(o • votô et 9pàcTXEtv " àva(Xt(iVY)Eiv = Iriumphâre. Em- prunté dans le lat. Iriumphus, probablement avec passage par l'étrusque (v. Ernout-Meillet s.u.). El. : Ignorée. Fait évidemment penser aux mots de sens — 441 epîg voisin qui comportent la même finale, 8i8ûpa(A6oi;, ïa[i6oç cf. Brandenstein, IF 54, 1936, 34-38. On a pensé, ce qui est plausible, qu'il s'agit d'un emprunt et le mot a été annexé par les théoriciens du pélasgique : notamment V. Windekens, Orbis 2, 1953, 489-493, de façon d'ailleurs arbitraire ; critique détaillée chez Hester, Lingua 13, 1965, 354 sq. Autres hypothèses incertaines résumées chez Frisk. composé avec un premier terme Tpt- «trois». D'où 'Iri- snak-, cf. angl. snag « pointe » (Sommer, Lautstudien 55 sqq.) ; ou bien 'trisn-ak-, cf. àx-poç, etc., et i.-e. 'tris- no- = lat.ternf(Kretschmer,B.P/i.H'. 1906,55). Hypothèse toute différente de Frisk, qui suggère sans conviction 6pïov « feuille de figuier » (à cause de la forme ?) et Opivîa • étiJtTtsXoç èv Kpï]T7) (Hsch.). Cf. encore Hester, Lingua, 13, 1965, 372. OpiYKÔç : m., avec les doublets tardifs Tçi-f/ii {SIG 1231, 6, in^-iv"! s. apr. ; Hsch.), Qpiffôc; (var. Plu., Mor. 2,85 f), ôptyx^ç (var. Dsc. 4,85) ; terme technique de l'architecture « élément supérieur, couronnement d'un mur, d'un épistyle, d'une stèle », employé surtout au pluriel {Od. 7,87 [sing.], 16,267, inscr., etc.) ; a pu désigner par extension une clôture, un mur (E., Ion 1321, etc.), au figuré « achèvement » (E., PI.) ; pour l'emploi technique du mot, voir p. ex. J. Jannoray, BCH 1940-1941, 38 sq., et 1944-1945, 89 ; Susserot, Olympische Forschungen 1, Berlin 1944, 125-128 ; cf. sous yeïaov. Dérivés : QpiyK.io\> (Luc, App.) ; adj. Qpi-^y.8'')ç « qui ressemble à des poils » ou « des cheveux, qui en contient » (Hp., Arist., etc.), Tpix"T6ç « chevelu » (Arist., etc.), cf Tpix^oiJ.txi plus loin. Quelques substantifs de sens technique sont issus de QpŒ, pour exprimer un rapport ou une ressemblance avec cheveu ou poil. Le terme le plus anciennement attesté et le plus répandu est 6ptacra, att. ôpExTa (de *9ptx-{/°') sorte d'anchois, Clupea alosa (com., Arist., etc.), dénommé en raison de ses arêtes fines comme des cheveux, cf. Strômberg, Fischnamen 47 sqq., Thompson, Fishes s.u. (v. aussi Ôpâacra) ; diminutif Opiaatov (pap.) ; autres noms de ce poisson dérivés de 6plÇ, Tptx'ç, -tSoç f. (Ar., etc.) avec le dimin. xpixtSiov (Alex.) ; Tptxiâç m. (Arist., Mnesim., Dorio) désigne p.-ê. un poisson différent et est glosé d'autre part. Poil. 4,148, « couvert de poils » (ou de cheveux) ; en outre, rpixîa f. « corde » (pap.) ; TptxÏTiç, -iSoç f. sorte d'alun ainsi nommé en raison de sa structure fibreuse (Dsc, pap., Pline) ; Tpix'<'ÎJ-ôç « Ane fissure dans un os » (Paul :Egin.), dérivé apparemment de Tpix'?" ; fP'X"? '• «grive musicienne» (Arist.). Dans l'onomastique, noter Tpixâç « le chevelu, le poilu », sobriquet archaïque à Delphes (Schwyzer 320). Verbes dénominatifs : 1) TpixôofJiat « se couvrir de poils » et Tpix<^a) « couvrir de poils » (Arist., etc ), avec xpix^TÔç (cf. plus haut), Tpîx"^-" «cheveux, poils» (Hdt., E., X., etc) et le dimin. fpixwijtâTiov (Arist., etc.) ; ■zpix'^'^'-Q « pousse de poils » (Arist., etc.) ; 2) xpix'''^" verbe désignant des maladies diverses, notamment une maladie des paupières et une maladie dans laquelle les seins présentent de petites fissures (Hp., Arist., etc.) avec TpixîaaiÇ (Gai., etc.) ; pour Xcio-xpix'''^" «avoir les cheveux lisses» appliqué plaisamment à des crevettes (Sophr. 26), cf. Chantraine, Maia 15 (1963) 136-142 ; 3) un certain nombre de composés en -xpix^co comme Xeio-xpix^co (Arist.), Xeuxo- (Str.), oùXo-, etc. ; 4) xpix^'^t^éi; (voir plus haut) permet de supposer un *Tpixtî^tù. En grec moderne subsistent rpîx"' * PO'l »> 'rpix'''' « corde », mais pour les cheveux on emploie usuellement (jtaXXià, voir sous [iaXXôç. El. : Les noms du cheveu, de la chevelure, des poils, etc.. epii — 442 — varient d'une langue à l'autre. Pas d'étymologie ; hypo- thèses très incertaines chez Frisk. 6pîov : n. « feuille de figuier » (Ar., etc.), ou de vigne (Hsch.), souvent employé pour désigner un mélange de cervelle de porc, de lait, œufs, etc., enveloppé dans une feuille de figuier (Ar., etc.) ; dit de feuilles en général par Nie. ; pour l'emploi de 6pïov dans diverses métaphores, V. Taillardat, Images d'Aristophane, passim; également dans le composé "ksTZTÔ-Qpioç « aux feuilles fines » (Nie), avec l'iota bref par abrègement métrique. Le rapport avec le figuier est sensible dans n. pi. 0pia(JTat (PoUux 7,140) «gens qui cultivent le figuier». D'un thème verbal *6pià^tù, le composé àTToGpîâî^w « effeuiller », d'où par plaisanterie «circoncire» (Ar., Ach. 158); de *8pi6itJ; (cf. 9puTCT(o) ; selon van Windekens, Le Pélasgique 26, serait une forme « pélasgique » pour *'cpi<\i, cf. Tpt6, voir 6péo(iai. 8p6p.Sos : m., « masse coagulée, grumeau » dit de l'asphalte (Hdt.), d'un caillot de sang (.ffisch., PI.), de la bile (Hp.), du gros sel (Suid.). Dérivés : 9po(i6tov (Dsc), 9poix6Y)ïov (poétique. Nie), 9po(x6ûST)i; « plein de caillots, de grumeaux » (ion.-att). à côté du composé 9po|ji,6ost8ï](; (Hp.). 'Verbe dénominatif 9po[x6éo[jiai. « former des caillots de sang», etc. (Hp., Nie, Gai.) avec 9p6|x6&)CTi.(; «fait de se cailler » [lait ou sang], « thrombose » (médecins). 0p6(x6oç etc., subsistent en grec savant. Et. : Ces termes techniques et spécialisés reposent évidemment sur 'dhrombh- et sont probablement tirés de la même base que Tpéçu, etc., qui représente 'dhrebh- ; V. ce verbe, qui avant de signifier « nourrir » a exprimé l'idée de « faire grossir », etc. Dans 'dhrombh- il y a une nasale expressive et une déaspiration au contact de la nasale, cf. Oâ^6oç, à côté de Ta9EÏv, aTp6(x6o(; à côté de (jTpéçEiv, et V. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333. Hors du grec, les rapprochements tentés avec isl. drambr « nœuds dans le bois », v. norr. dramb « orgueil », etc., ou en baltique avec lit. drambigs « qui a un gros ventre », lett. dramblis « goinfre », etc., restent en l'air. Voir Pokorny 257-258. 9pôva : n. pi., ornements tissés d'une étoffe, fleurs ; 9p6va TTOïKiX' ëTratjas est dit d'une femme qui tisse (//. 22,441) ; le mot est glosé par sch. Théoc. 2,59 : 6p6va • ©ECTcaXol [xèv Ta 7rE7rotxiX|j.éva Çtoa, KijTrpiot 8è Ta àv9tva LjjtdcTia ; et chez Hsch. 9p6va • SvGt) xal Ta ky. j(pco[jtâTtov TToixtXf^aTa. Le mot est donc chypriote et thessalien (v. Bechtel, Gr. Dial. 1,448, Ruijgh, L'élément achéen 166). Dans le grec alexandrin, il est employé pour des fleurs ou des plantes utilisées pour des breuvages magiques (Théoc. 2,59, Nie). On peut se demander si le terme ne figure pas dans certains composés ou même dans tous les composés en -ôpovoç. Le cas le plus favorable est l'épithète d'Aphrodite 7rotxiX69povo(; (Sapho 1,1) qui peut signifier « à la robe ornée de dessins ou de fleurs », à comparer avec la formule de //. 22,441, mais Page, Sappho and Alcaeus 4, maintient la traduction « au trône bien travaillé ». En faveur de l'interprétation « à la robe ornée de dessins ou de fleurs », Lawler, Philol. Quart. 27, 1948, 80-84, qui l'étend à tous les composés en -ôpovoç. Voir aussi sous 9p6voç. Hsch. fournit encore la glose Tp6va • àyâXfiaToc ï) pà(i- (xaTa iitv9iva. Et. : L'emploi ancien du mot invite à chercher l'éty- mologie en posant comme sens « bariolé, aux couleurs variées » plutôt que « fleurs ». Mais aucune étymologie ne peut être établie. Gpôvos : m., « siège, fauteuil, trône » bien distinct de xXto(i6ç (Orf. 1,145, Hom., etc.), mycén. fono = 96pvoç avec métathèse, mais loronowoko « fabricant de trône » Chadwick-Baumbach, 203 ; après Hom. se dit notamment du trône d'un roi, au propre et au figuré, du siège de la Pythie ; dans le grec chrétien, du siège d'un évêque, etc. En composition : àyXaéGpovoç (Pi.), su- (Hom., Pi.), ûi|j(- (Pi.), XP"'^'^- (Hom.), TtotxiXé- « au trône bien travaillé » (Sapho 1) : sur ce mot voir l'édition Page, et pour une autre interprétation, sous 9p6va. Dérivés tardifs : diminutif 9poviç f. (Them.), 6p6vi,ov [EM, Ptol.), OpoviTYjç (ms. -ti;) ' TrpÛTttTTOç (Hsch.), avec le dérivé 9povÏTi>c6(; « en forme de trône » (inscr. Sidyma) ; un dérivé ancien se trouve attesté dans 96pva$ • ÛTC07i6Siov • rj Ispàv 'AttôXXuvoç èv t^ AaxMvtKT) (Hsch.), et ce terme ancien qui a fourni des toponymes s'explique 443 — Bpû'irTbi par une métathèse pour *6p6va5, cf. mycén. lono = Oôpvoç, etc. Verbe dénominatif : OpovtÇotiai « être porté sur le trône » (LXX), avec 9povi'°Ç> 6tc. Suppose une racine 'dher- « soutenir, porter », qui est attestée dans le skr. parf. dadhdra (serait grec *Té6opa), etc. En grec, on la retrouve dans lv-6p- eïv ■ 9uXdc(7aEi.v (Hsch.). Avec une autre structure radicale, 'dhreSi-, on a 9pâvoç, Gp^vuç, p.-ê. aussi ôprjcxeiito, etc. Voir ces mots, et Pokorny 252 sqq. Gpôos, voir 9péo[xai. 9puaXXîs, voir Ôpiiov. *9pûXîo' ou*OpûXt!^oj (?) : « briser, mettre en pièces », seulement Hom., //. 23,396 : 6pûXîx6v) 8è (iéTcoTtov ; en outre, part. aor. actif 6pûXŒ,a(; (Lyc. 487), avec le nom d'action OpuXtyfxa (Lyc. 880). 11 existe une glose 9puX[X]eï • Tapàaaci, ô^Xei (Hsch.) qui peut être un autre dénominatif parallèle, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. GpuXîÇcù, mais ce peut être un emploi dans quelque contexte de ÔpuXéoj « bavarder » ; Latte condamne la glose. Et. : On voit habituellement dans ce verbe un dénominatif d'un *9pûXoç qui reposerait sur 'dhrus-lo- et répondrait à gall. dry II « fragment » ; un verbe tiré de 'dhrus- est attesté en germanique par got. driusan « tomber, s'émiet- ter », avec un suffixe guttural, lette druskà « morceau ». En grec on rapproche avec un vocalisme et une structure différente 6pau. Nombreux exemples avec des préverbes : à.v:o-, 8ia- (Hom., att., etc.), èv- (Hp., etc.), èm-, xax- , etc. Sens : « broyer, briser, ramollir » (p. ex. èvGpuTtTto se dit de pain trempé dans un liquide, ou le dérivé nominal Ta ëvOpuTTxa espèce de gâteau, etc.) ; des emplois figurés se sont développés, « amollir » le corps et l'âme, en liaison, par exemple, avec (iaXaxta, àizxXàç, etc. (surtout au médio-passif) ; également au moyen, emploi particulier, « faire des manières, faire le renchéri » (attique). Ces emplois sont répercutés dans divers dérivés dont certains admettent à la fois le sens matériel et le sens figuré, dont d'autres sont réservés à telle ou telle signification. I. De l'adjectif verbal 0pu7t-i:6; sont tirés 8pu7TTix6i;, qui signifie « friable » (Gai., Dsc.) et d'autre part « mou, efféminé » (X.) ; autre dérivé dialectal avec un suffixe rare, OpuTTTaxov • xXâCT(j.a àpTOU. Kp^Tsç (Hsch.). II. Noms d'action : ôpii^na n. «morceau, débris» (Hp., Ar., etc.), d'où OpufifjiaTiç «sorte de gâteau» (Antiph., etc.); OpLul^iç f. «fait de briser» (Arist.), mais aussi « mollesse, vie corrompue », etc. (X., Plu.) avec l'adj. dérivé OpuiJjtXO? = Tpucpsp6ç (Theognost., Hsch.), d'après (xetXtxoÇ 1 ou arrangement du composé Oputpt- Xptoç ■ Tpuçepôç (Hsch.). Opôirro) III. Reste une série considérable de dérivés bâtis sur un radical xpuç- par dissimilation d'aspiration (de *6pucp-) : a) Tpuçoç n. « morceau, de rocher, de pain », etc. (Od., Hdt., Pherecr., etc.) ; b) parallèlement aux emplois figurés de GpÛTcxco s'est constitué un groupe important et usuel autour du substantif xpuçï) f. « mollesse, luxe, débauche, bonne vie » (en bonne part), à côté de (xaXOaxtœ, de àxoXaata (attique), parfois dit de la délicatesse, de celui qui fait le difficile (Ar., PI.). Sur le thème de Tpuçi^, deux composés qui se réfèrent au sens ancien du radical : àrpuçoç « solide » (Alcman) et TETpàrpuçoç « en quatre morceaux » (Hés.) ; sur ces mots, cf. Hofinger, Ant. Cl. 36, 1967, 458 sqq. Nombreux dérivés : Tpucpepéç « tendre, mou » et en parlant de personnes « efféminé » (att.), avec le même suffixe que YXuxepéç, Oa^epôç, etc. Sert de premier terme dans quelques composés, comme xpucpepé-xpcoç ; avec les dérivés xpuçepÔTY)? f. (Arist.), xpuçEpta (Sor.), les verbes dénominatifs Tpuçepaîvo(iat « faire le délicat » (Ar., Guêpes 688) et -sùonat (LXX); -rpuçriXôç (AP), TpûçaS « débauché » (pythagoricien, cité par Stobée 4,1,95), pour TpuepaXt; voir xpctpaXti; sous rpécpu. Noter l'anthroponyme Tpùçtov, pris en bonne part, notamment en Egypte (cf. Tondriau, R. El. Ane. 1948, 49-54). Verbe dénominatif issu de TpuçT), Tpuçàoj « vivre dans la mollesse, le luxe, être efféminé, raffiné, faire le difficile » (attique, etc.) ; avec les dérivés Tpûçrjfxa n. « mollesse, plaisir », dit aussi d'une espèce de vêtement (E., Ar., inscr.), Tpu(Jii6ç (GpcoCTfjtôi;) «coteau qui s'avance» (//. 10,160, 11,56 = 20,3, A.R. 2,823) ; Opôitnç glosé Siaipeaiç, OTiapxbv, CEÎpa (Hsch., cf. Theognost.), donc «ligne, corde», est obscur. 2. Sur un radical 0op- qui doit être un vocalisme o ancien, des termes usuels se rapportant à l'idée bien définie de « saillir, féconder » (cf. plus haut eàpvuoôat) : Sopéç m. (Hdt., Hp., Arist., etc.) et SopT) f. (Hdt. 3,101, Alcméon) « semence, sperme », noter que Ôopôç comporte l'accent d'un nom d'agent, non pas d'un nom d'action, cf. pouSôpoç épithète d'un taureau (iEsch., Suppl. 301). Dérivés : 6optx6ç « qui concerne le sperme » (Arist., etc.), Oopaïo? « contenant la semence » (Nie, Lyc), OopcùSï)? id. (Gai.), Qopàeit; « issu du sperme, mêlé au sperme » (Opp., C. 3,522) ; verbe dénominatif OopteKOixai. « recevoir le sperme » (Ant. Lib. 29,3), sur le modèle de xutcxojxai. C'est également sur le thème à vocahsme o qu'est constitué le vieil adj. épique Ôoûpoç «impétueux» [II. uniquement comme épithète d'Ares, trag.), f. eoûpiç, -iSoç (Hom.), surtout comme épithète d'àXy-Ti. Formes dérivées de même sens : Soupioç (trag.), Ooupaïoi; (Hsch.), eoup'^eiç (Hsch.), f. eoupâç, -âSoç (Nie, Lyc). Verbes dénominatifs, part. f. eoupûaai (Goupàto) « s'élançant sur » (Lyc. 85), Goupiûv • èvEpyûv (Hsch.). Parmi d'autres gloses, 6oùpY)xpa • ôxEÏa (Hsch.) = étalons, qui souligne le rapport avec 9op6;, etc. ©oûpoç repose certainement sur *hop-fo<;, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. On est amené à poser une racine de type 'dhreg,- pour rendre compte du présent Opciaxco. On a admis pour le futur eopéo(iai une métathèse de *eEpo- (dhers,-) qui aurait entraîné le vocalisme de l'aoriste ëGopov (Ruipérez, Emerila 18, 1950, 386-407), cf. sous pXûxixcù. Les subs- tantifs du type Oopéç doivent comporter un vocalisme o ancien : 'dhor-. El. : On ne trouve guère qu'une correspondance possible en celtique, m. irl. dar- « saillir », avec le substantif der « jeune fille » et le gallois -derig « en rut ». Voir Pokorny 256. Bûapoç : m. «ivraie» (Ps. Dsc). El. : Suffixe -apo; comme dans xéjjiapoç, xt(î6apoç, de %(i> « être furieux » : l'ivraie enivre. Ouâu, voir 1 Oiito. GuvâTTlp, -xpéç : Hom., ion. -att., etc., vocalisme zéro dans -xpôç, -xpî, -xpàtJt au gén. pi. -xpûv, mais att. -xéptov : voir Chantraine, Morphologie, § 74. Le mot est bien attesté en mycénien avec tukate, Chadwick-Baumbach 203. « Fille » comme terme de parenté, peu employé pour des animaux ou au figuré. Figure rarement et tardivement au premier terme de composés comme 6uyaxpo-7roita (Cos, Rhodes), -(iiÇta (pap.). Dérivés. Diminutif Ouyàxptov (com., pap., etc.) et GuyaxptSiov (byzantin). En outre, 6uyaxpt8oO(;, ion. -8É0Ç m. « fils de la fille, petit-fils », f. euYaxpi8Ti « flUe de la fille, petite fille » (And., Lys., etc.) ; GuyaxEpstç f. même sens (Inschr. Magn. 196), forme isolée, d'après les patronymiques en -i8-, -ei8-. Verbe dénominatif 6uyaxpt!^ « appeler fille » (com.). — 445 — }up.ov Le grec moderne continue à employer ÔuyaTépa, mais plus usuellement x6p7]. Et. : Vieux nom de la fllle conservé dans la plupart des langues indo-européennes (mais non en principe dans l'italo-celtique) : skr. duhitàr- (l'accent de ôuyâ-nQp viendrait du vocatif OiiyaTep = skr. dûhitar), av. dugdar-, arm. duslr, V. si. dûsti, gén. dûstere, lit. dukté, tokh. B ikâcer; à l'ouest, got. dauhtar, ail. Tochter; en outre, trace du mot en italique dans osque futir: i.-e. 'dhug(h)9Ur-. Le suffixe '-ter comme dans Ttaxifjp, (XïjT/jp, cppà-n]p. Voir Pokorny 277. Le rapprochement avec skr. duhé « téter » relève de la glottogonie. Oueîa, voir 2 6Ù(ù A 1. SûeXXa, voir 1 9Û6). 6uT)Xiî, voir 2 9uûj A 3. GuXaKOs • m., « sac » généralement de cuir, notamment pour transporter de la farine (ion.-att.) ; sert dans diverses formules plaisantes : dit par exemple des braies des Perses, d'un gros mangeur, ou d'un grand buveur (Alexis 85), etc. ; avec le doublet ÔOXaÇ (com.), p.-ê. dérivé inverse de 6uXâziov. En composition comme premier terme, par exemple dans 6uXaKO-oSlrr]ç (Hsch.), d'où 0uXXo96po<; épithète de Dionysos à Cos (S/G 1012,7). Doit être une variante phonétique de 6aXX- 1 Cf. 6âXXco, 6aXX6ç, etc. BûuaXXos : nom de poisson, « ombre ». Suffixe en -aXXoç, le mot serait tiré de 9ij[j.ov « thym » à cause du parfum de sa chair (Strômberg, Fischnamen 60, Saint- Denis, Animaux marins s.u. thymallus) ; doute de Thompson, Fishes s.u. Emprunté dans lat. thymallus, d'où ital. temolo, etc. 6û|xâX(0\|/, -tùTToç m., « tison » (com., Luc, Lex. 24). Et. : Terme expressif et malaisé à analyser. L'élément radical doit se rattacher à la notion de fumée (cf. lat. fûmus, gr. 2 6uco, *6u[i.6(;, 6u(xéX-»), 6u(ità<)), v. s.u. 2 Ouco). Reste à rendre compte du suffixe : -toiJ< figure dans des composés où il exprime la notion de vue, d'aspect, etc., mais le sens est effacé dans plusieurs cas (cf. Ghantraine, Formation 257-258, Schwyzer, Gr. Gr. 1,426, n. 4). On pourrait poser un thème en / (cf. aïBaXoç) à quoi s'ajoute- rait -(ù(jiaXXoi; et 6ii[j.6pa. ou^ov Et. : Probablement dérivé de auto 2 au sens d'avoir une odeur, cf. Strômberg, Pflanzennamen 27. Gûuôç : m. « l'âme, le cœur » en tant que principe de la vie (d'où chez Hom. 6ujxèv âçs>ia6ai, etc.), tout en se distinguant de ij^ux^'l "î^i peut désigner l'âme des morts, « ardeur, courage », siège des sentiments et notamment de la colère (Hom., ion.-att., etc.) ; chez Platon le eu(j.6(; ou le 9u(jioeiS£ç est une des trois parties de l'âme, siège des passions nobles. Voir sur Qy^iàz W. Marg, Der Cha- rakier 47 sqq., B. Snell, Die Enldeckung des Geistes 22 et 172, Jâger, Eranos 44, 1946, 309 sqq. Premier terme de composé dans des mots parfois expressifs, p. ex. 6u[AO-p6poç « qui dévore le cœur » (Hom., etc.), avec -pop^co (Hés.), -Sa>tY]<; (Od.), -etS^ç (Hp., PI.), -patCTTYlç (II.), -çôôpoç (Od., etc.), eufXYjyepécov « qui revient à soi » (Od. 7,283), cf. pour la forme Chantraine, Gr. H. 1,349, Leumann, Hom. Wôrter 116, n. 83, euiJt-aXyYjÇ, Oufiâpif);, -ripric, « qui réjouit le cœur », de la rac. de àpaptoxco (IL, poètes, grec tardif), ÔufiYjSYji;, -YjSla, etc. Noter eu(j.o-XéiJ.oç « maître de soi », soit des composés possessifs comme (ieydcOufjioç, yXuxu-, jtapTEpo-, etc. Adv. ôiio0u(Aa86v. Certains composés de type possessif, où 6u[x6ç figure au second terme, et constitués avec des adv. ou prépositions, présentent une grande importance : àôufxoi; « découragé », avec -étù, -ta ; 8ua- « triste », avec -ta, -éw, -atvto ; eû- (généreux, de bonne humeur », avec -ta, -éto. Avec pré- verbes ÙTrépÔufxoç « plein de cœur », parfois « orgueilleux » (Hom., Hés.), Trp66u[xoi; « disposé à, de bonne volonté, etc. » (ion.-att.), avec dérivés 7rpo9u[j, ta (//., ion.-att.), 7tpo9u[a,éo(jta!. (ion.-att.) ; une autre série importante est constituée avec le prév. èv- : ïvOutxoç « qui a de l'idée » (n'est attesté que Arist., Pol. 1327 b), mais on a èvôéfiioç « qui est à cœur, sujet de préoccupation » (Od., ion.-att., etc.) et le verbe èv9u(xéo(xat « se mettre dans l'esprit, réfléchir à, penser à » (ion.-att., etc.), avec èv9£6ç et surtout xà lTti9u[xif)Tix6v « la troisième partie de l'âme », selon PI. siège du désir, de la concupiscence. Composés plus rares : Êk9u(/.oç « ardent » (tardif), àTt69u(iioç « qui déplaît » (Hom., Hés., Hdt.). Les dérivés de 6u(j.6(; ne sont pas nombreux : 9u(jit8iov «petite mauvaise humeur» (Ar., Guêpes 878). Adj. 9u(xtx6(; « ardent, coléreux » (Arist., etc.), 9u(i<ôSY)ç « colé- reux » (Arist., etc.). Verbes dénominatits : 9u[jL6o(xai. « se mettre en colère » (ion.-att.), rarement 9u[x6co « mettre en colère » (E., Suppl. 581, LXX), avec 9û[A(i)[xa « colère » (iEsch., Eum. 860, 446 — Epigr. gr. 339), %^(ùaiç (Cic, Tusc. 4,9,21) ; 9u|jiatvw (Hés., Boucl. 262, com., A.R.), d'après les verbes en -atvto, cf. aussi 8u(j9u(jiatvfo. On note que toute la dérivation se rapporte à la notion de colère, humeur, etc. En grec moderne, on a d'une part Ôujxéç « colère », avec 9i!>(X(0(xa, de l'autre, èv9u(j.oOiiai « se souvenir », avec èv9ù[ir)ci.(; et 8ii[iï)air) « mémoire », enfin 9u(x'»)8ta « bonne humeur ». Et. : Le rapprochement souvent répété avec skr. dhûmà-, lat. fûmus, V. si. dgmû reste difflcile pour le sens, en dépit de l'existence de 9u|jit(ia) « faire fumer » qui suppose un *6u[x6(; « fumée ». Il vaut peut-être mieux évoquer 9uto 1 « s'élancer avec fureur ». 9ÛVV09 : m. « thon » (Oracle ap. Hdt. 1,62, iEsch., ion.-att., etc.). Comme premier terme de composé, surtout dans 9uvvo-cf>t67roç « guetteur de thon » (Arist.), -éto «guetter les thons» (Ar.), avec -ta, -eïov (Str.), ce qui répond à une technique de pêche connue ; 9uvvo9ï]pa(; « chasseur de thons » est le titre d'un mime de Sophron. Fém. *9iivv/), ou plutôt Qùvva. (p.-ê. Hippon. 26), gén. 9>ivvv)<; (Antiph.), 9uvvài; -àSoç (Antiph. 181) et surtout 9uvvti;, (p.-ê. Hippon. 26, Épich., etc.). Dérivés : 9uvvâ5 substitut populaire de 9uvvoç (com.), 9uvvtTriç «pêcheur de thon» (Odessos, Mihailov, I.G. Bulg. 1,77), 9uvvaïov « offrande pour le premier thon pris » (Antig. Car.), 9\!ivvei.o<; « de thon » (Ar., etc.), avec 9uvvEÎa pi. n. « pêcheries de thon » (inscr., Trézène), 9uweuTi.x6i; « qui concerne la pêche aux thons » (Luc), mais *9uvv£6to n'est pas attesté ; 9uvvto8r)(; « comme un thon », c.-à-d. « stupide » (Luc). Verbes dénominatifs 9uvvà!^o> « attraper un thon au harpon » (Ar., Guêpes 1087, métaphore) et guvvtÇtd (Suid.). Le grec a fourni au latin Ihunnus d'où viennent les formes des langues romanes, fr. thon, etc., ce qui a apporté au grec moderne, par un nouvel emprunt, Tàvvoç. Et. : Mot probablement méditerranéen. On a évoqué à tort hébr. tannin « monstre marin, dragon » (Lewy, Fremdwôrter 14 sq.), qui est loin à tous égards. Voir aussi Strômberg, Fischnamen 126 sq., Thompson, Fishes s.u. Le grec ancien avait rapproché le mot par étymologie populaire de 6um, 9ûvm. Bûov, 9iio<;, V. 2 9uco. Oûpa : f., ion. 9ijp7) « porte, battant de porte » (Hom., ion.-att., etc.), pi. 9ûpœi « portes à deux battants ». Se dit de la porte d'un roi, d'un homme puissant, où s'assemblent courtisans, clients, etc. Le mot se distingue en principe de TtùXai « portes d'une ville », cf. Th. 2,4, etc. Second terme de composé dans une trentaine de mots. Outre Tcp69upov « porche, entrée devant la porte » (Hom., etc.), nombreux adjectifs : à9upO(; «sans porte, qui ne se ferme pas » [avec les composés remarquables désignant les bavards, etc. à9up6-YXû>crao(; (E.), -yÀtocata (Plb.), -aTO(jioç (S.), -oTOfita (Plb.)], à[Açt-, àvxt- (Hom.), TcoXù-, TSTpâ-, etc. Au premier terme dans 9upauXoç, d'où 9upauXé, etc., voir sous aùXï). 6up|€ijs : épithète d'un Apollon oraculaire en Achaïe (Paus.7,21,13). On a supposé un rapport avec 9pCTo<;, mais comment ? 9ijpao9 : m., « le thyrse, bâton des bacchantes » enveloppé de lierre, pourvu d'une pomme de pin à l'extré- mité (E., hellén.). Quelques composés : 9upcjOTtvdtKT7)ç (E.), -çôpoç (E.) ; comme second terme : S.-Qvpaoç (E.), eu- (E.). Dérivés. Diminutifs : Oupaîov (Héro), 9i)pCTàpiov (Plu.). Noms de plantes : 9ôpatov proparoxyton désignerait notamment la sarriette (Ps. Diosc), le plantain (Ps. Apul. 1,71), Qùpcnç = paxépa {Cyran. 22), 9up(TÎvï) (Dsc. 2,142) et 9upCTtT7)ç ou -triç «petite saponaire» {ibid. 4,28, cf. Strômberg, P flanzennamen 50, Redard, Noms en -TTjç 72), 9up(jtTY)ç sorte de pierre {Cyran. 22,21, Redard, ibid. 55) ; enfin 9upaîû>v, selon Pline 9,34, serait un poisson qui ressemble au dauphin, pour Athén. 310 e, morceau de choix tiré du poisson, cf. Saint-Denis, Animaux marins 114. Verbes dénominatifs : 9upCTàÇco « brandir un thyrse » au participe féminin gén. lacon. 9upoa88(oâv = -aÇouatôv (Ar., Lys. 1313), 9upa6cd « transformer en thyrse » (D.S.). Et. : Mot d'emprunt, dont on trouve apparemment un correspondant dans le hittite hiérogl. tuwarsa « sarment » ; V. A. Heubeck, Praegraeca 80 avec la bibliographie, notamment E. Laroche, Hiéroglyphes hittites 1,65 sq. Bupupôs, « gardien de la porte », voir ôpâco. Bûcravoç : « houppe » pi. -oi m., « frange », à propos d'une ceinture, de l'égide, etc. {II., Hdt., Pi., littérature tardive). Dérivés : 9uCT(jav6si(; « pourvu de franges » (II.), épithète de l'égide, le double sigma est métriquement nécessaire ; 9uaava)TOÇ id. (Hdt., J.), 9uaavcù8ï](; «qui ressemble à des franges » (Thphr.), -7)86v adv. « à la manière d'une frange » (^1.). Subsiste en grec moderne. Et. : Mot technique en -avoç d'étymologie obscure. Hypothèses résumées chez Frisk, mais la glose d'Hsch. QùansTCCi ■ TivaCTCE-rai est douteuse, cf. Latte s.u., et le lette dusa « botte de paille » qui permettrait de poser *9u9-!/a- est isolé et loin pour le sens. Voir encore Pokorny 264. eùoeXa — 448 — OûaGXa : n. pi., objets servant au culte de Dionysos, branches de vigne, thyrse, etc. (//. 6,134, grec tardif) ; peut aussi signiHer en grec tardif fête de Dionysos, et abusivement, par étymologie populaire d'après Giito 2, « sacrifice » (Lyc). El.: Dérivé de Gùpaoç avec le suffixe n. pi. -6Xa, de *6ùpa-eXa, cf. Benveniste, Origines 203. Le rapprochement avec 6uM 1 « s'élancer » n'est pas probable. 1 9uia : « bondir, s'élancer avec fureur », dit du vent, des eaux, de guerriers (Hom., Hés., alex.), aussi eutw (Hom., H. Herm. 560, cf. Chantraine, Gr. H. 1,51 et 372) ; très rares formes à préverbes : àva-, ÛTrep- ; pas d'aor. usuel (ëeûaa Call., (r. 223) ; en outre Guvto {Hom., Pi.) et aussi à l'impf. èBiiveov (Hés., Boucl. 210). Dérivés : Ouiâç et Ouàç -àSoç f. « furieuse, Bacchante » (.ffisch., Tim., etc.), aussi pi. 6'jïai «les délirantes» (S., Anl. 1151 lyr., Str. 10,3,10), 0uîa n. pi., nom d'une fête de Dionysos à Élis (Paus. 6,26,1), ©uïo; m., nom d'un mois en Thessalie et Béotie, ©utôvir) surnom de Sémélé [H. Hom., Sapho, Pi., etc.). Quelques dérivés sont faits clairement sur un thème OuCT- : ©liCTTa • 0uïa (Hsch.) et ©uoTaSeç • vûfiçai Ttvéç, al êvÔeoi, xal Bâxxai (ibid.) ; ©ua-oipioç surnom de Dionysos (EM 455,31); ôûvoç • TràXsjXoç, ôp[Xï), 8p6(iOi; (Hsch.) est tiré de Guvm ; Oûaiç f. est donné par PI., Cra. 419 e comme explication de 0uji6ç. Un substantif ancien présente un sens et une structure particuliers : ÔÙEXXa «ouragan, tempête» (Hom., trag., Ps. Arist.), avec eusXXé-Ttouç (Nonn.), d'après àeXXô-Tcouç (//. 8,409, etc.), eueXXciSYjÇ (Sch. S.) comme àéXXtûSTji; (Sch., //.). Le mot doit être fait sur le modèle de âsXXa où le suffixe en / est ancien (v. sous (ïif)[xi). Il subsiste en grec moderne. Verbes dérivés : 9uàto «être en rut», dit de porcs (Arist.), d'après Paxxàto, èpyâto, etc. ; rien à tirer de la glose d'Hsch. 9u87)ç « odorant » (Hom., etc.). Dérivés assez nombreux qui se rattachent aux notions de « fumée, parfum », etc. : 9uéei(; « odorant » (Hom., poètes), souvent épithète d'un autel, et 9uy)ei(;, même valeur (Hom., Hés.), avec extension de -Y]- ; insertion d'un <ù dans 9ucôev • eùôiSeç (Hsch.) ; 9uâ)[ji,aTa pi. n. «aromates, parfums » (Hdt., Heraclit., Sémon.) ; ces formes s'appuient sur un dénominatif *9u66) attesté au p. pf. passif TeGucifievoç « parfumé », dit de l'huile, de vêtements (//. 14,172, Call.), avec aor. part. 9u(o9év (Hedyl. ap. Ath. 11,486 b). Autres dérivés de sens technique : 9uiCTX7) {LXX, J. avec la var. -oç) ou 9uCTXY), -oç (pap., Suid., EM 458,53) « encensoir », cf. xaStoxoç, etc. ; 9'jYiTâ n. pi. « fumigations » (Arétée) suppose p.-ê. un verbe *9uâM. C'est également de Gùoç « aromate », thème sigmatique, qu'est issu 9\ieta (-etï) Nie, Th. 91) parfois avec iotacisme -ta «mortier» (com., etc.), parfois « presse à huile » (pap.), avec le doublet 9ÙE10V (pap.) le diminutif 9u(E)tSiov (Ar.), et la réfection tardive Q\jtç, -tSoç f. Le dérivé Ôuéo-ttqç qui entre dans une série de noms désignant des personnes (xif)8ea-T7)ç, 'Opé(JT7)ç, etc.), désigne le « pilon » (Dionys. Trag. 12), à côté de l'anthroponyme ©uéa-T/jt; Thyeste, qui doit signifier « le parfumeur, celui qui manie le pilon » ; Tuwela, anthroponyme, se trouve déjà dans la tablette mycénienne où figure le pi. n. tuwea. ©uEia a d'abord désigné le mortier en tant qu'il sert à piler les aromates. 2. ©ùov n. « bois parfumé, thuya », Callitris quadri- valvis {Od. 5,60, etc.), mais au pi. « offrandes mises dans les flammes» (Pi., fr. 129); de même SIG 1003 (Priène ii" s. av.), le mot doit finalement s'appliquer à diverses offrandes, cf. à Milet Schwyzer 726,31 (v» s. av.), à Chios, ibid. 694 (iv« s. av.) : il s'agit souvent de gâteaux. 449 — 8u(op6s II y a donc, du point de vue grec, deux termes franchement différenciés. A côté de Guoç on a le féminin 6ùâ dans Ouûiv l)ca,£O(iai (Poil. 1,27), 6uT)Xr)tAaTa pi. (Thphr., Car. 10,13). Même suffixation que dans yo-^Lr^rika}. (yéfxçoç), àzavôrjXrj (àxavOa) ; avec l'accent remontant àv6ï]Xr) (âvOoç, àvôéoi), SetxïjXov (SeUvOiJ-t), etc. Il est difficile de décider si OuY)Xif) est une dérivation de nom {9i!>oç) ou de verbe (9iiû>). Autres dérivés en -/- : 9uaX-r)fjiaTa pi. n. (Schwyzer 726,38), cf. Casabona, 0. c. 124, et 9uXY)ixaTa « pâtes liquides» (?) offertes dans un sacrifice avec la viande, cf. Casabona, o. c. 123 (com., Thphr.), d'où 9uXéo[ji.at. « offrir un gâteau en sacrifice » (Porph., p.-ê. Poil. 1,27). 4. Il a existé une suffixation en -m-. Elle est supposée par 9i)}itâto, dénominatif en -làto (cf. novtàtù, etc.) « faire fumer, brûler », notamment du parfum, de l'encens, etc. (Hip., Hdt., ion.-att., etc.). Également avec préverbes : âva-, èx-, ÈTCi-, ÛTTO-. Divers doublets tardifs : 9u(J,tâÇco, -axtÇû) (Gp.), -atvcù (Gloss.), -axEuco (scholies) Dérivés nominaux : Q\>\iLa.aiz « fait de faire brûler, exhalaison », etc., aussi avec âva-, èm-, etc. (hellén. et tardif), 9u[xîa(ia « parfum que l'on brûle », etc. (Hdt., ion.-att., etc.), également avec préverbes àva-, ètti- (S.), etc. ; noms d'instrument : 9upiSaTpov « brûle-parfum » {SI G 577, Milet), avec les doublets 9u(xiaTpîç, -iSoç f. (Dam.), mais le terme usuel est 6u[xiaTr)pi.ov (ion.-att.) ; nom d'agent è7ri9u[jtiaTp6(; « celui qui brûle des parfums » {CIG 2983, Éphèse). Adjectif verbal, 9u(jiiaT6i; «capable d'être brûlé », comme parfum, etc. (Hp., Arist., etc.), avec 9u[i,i.aTix;6ç (PI., Ti. 61 c). Dérivé inverse, ion. 9u(xîyj = 6u|j.la(ia (Aret., S.D. 2,11). Oujxiào) suppose apparemment un substantif *9u[x6ç « fumée » (lat. fùmus) mais ce mot n'existe pas avec ce sens : voir sous 9u[j.6(;. Autre dérivé en -m- : 9uixéXyj (u bref !) « autel où l'on brûle les victimes, autel », dit notamment de l'autel de Dionysos (Épidaure, trag. etc.) ; pour le suffixe -(isX-, cf. 7ti.-(xeXï|, ôsfjtéXioç et v. Frisk, Eranos 41, 1943, 51 sqq. Dérivé 9u(xeXix6ç (grec tardif), uniquement employé au sens de « théâtral », etc., en raison de la 9u[j(.éXr) du théâtre de Dionysos. Tous les termes que nous avons examinés se rapportent de façon diverses aux notions de « brûler, faire de la fumée, parfumer, offrir un sacrifice ». B. Le verbe ôùcj s'appliquant purement et simplement à l'acte de sacrifier, il a fourni de nombreux dérivés, généralement clairs, se rapportant à la notion de « sacrifier » : 1. 9'j!ia n. « victime d'un sacrifice, sacrifice » (Schwyzer 74,33, Messénie ; 83 B 11, Argos, etc.; ion.- att.; pap.), noter toutefois Th. 1,126 l'opposition entre îspEÏa et ârvà 9i>[j.aTa « offrandes non sanglantes », mais voir Casabona, o. c. 146-152 et 309 ; 2. *9uCTtç n'existe pas, mais on a tardivement iiSuaii; (Plu.) et 7rp69u(Tiç «base d'un autel» (Paus. 5,13,9); le véritable nom d'action est 9uc7Îa, v. plus loin ; 3. 9uTY)p nom d'agent « sacrificateur » (trag., etc.), d'où 9uTïjptov «victime» (E.), au sens d'autel (Arat.), pour désigner une constellation, et le féminin tardif ôuTpta (Suid. s.u. îépeia) ; 4. Autre nom d'agent, 90x7):; m. « sacrificateur » (hellén. et tardif), mais déjà (itjXo-Gùttjç « où l'on sacrifie des moutons » (E.), <7uv-9'jTir]i; (E., argien, etc.), otXo- (Ar., etc.), Ispo- (Tégée) ; 5. Adj. verbal à9uT0i; (Lys., etc.), poû9uToç (.SIsch., etc.), avec Pou9uTéco « sacrifier des bœufs » (S., etc.) ; de ces thèmes en dentales sont issus Ouretov « lieu de sacrifice » (iEschin.), 0UTt>c6ç « qui se rapporte au sacrifice » (hellén. et tardif) et surtout : 6. 9uCTta t. «sacrifice», se dit couramment du sacrifice sanglant et du repas qui le suit (Emp., H. Dem. 312,368; ion.-att., grec postérieur), avec le composé pou9u(Tia, d'où 9i!((n[xoç « convenable pour le sacrifice » (ion., Hdt., Schwyzer 721), le dénominatif 9uaiâsco « sacrifier » (Strato Com., LXX, etc.), concurrent de kpEÙoj, avec divers dérivés plus ou moins tardifs : Q\)aiitc!\j.a. (LXX), Gucjiaa-nfipioç « qui concerne le sacrifice » (Timée) et surtout Guataor^- ptov fréquent pour désigner l'autel du culte des Juifs [LXX, etc.) 7. Un certain nombre de dérivés sont constitués sur un radical 9ua- où le sigma doit être secondaire : 9uaTâç ■ ô iepsùç rrapà KprjCTt (Hsch.), masc. ; GuCTxàç, -àSoç f. « qui concerne les sacrifices » (.?Esch., S.) ; 9uCTTpa = 9u|j,aTa (SIG 1026, Cos) ; 9utJTïipioi; épithète de Dionysos {EM 455,31) ; 9ucrTcit n. pi. « ce que l'on offre » (Érythrées), 9uCT[Atx6(; « qui comporte un sacrifice, épithète de Ïtoç (IG XII 5,141, Paros). Formes isolées : 9uâ)vâ « part d'un sacrifice » (Cos) et 9uavov • ttjv 9u)4'> 9u|iov, voir ces mots. Le grec moderne emploie encore, d'une part des termes comme 9u(j.idtÇco, etc., « brûler de l'encens », etc., de l'autre 9û(ia « victime », facilement utilisé au figuré. Et. : On rapproche lat. suf-flô, -ïre « faire des fumiga- tions », qui doit reposer sur 'dhw-l-, d'autre part avec le suffixe en '-m- supposé par 9u[jiiàp7)x9£Î(;, et il en irait de même pour les autres formes citées. Par étymologie populaire, ces formes ont été rapprochées de Qijya, dor. Oày" « aiguiser, exciter », BâÇat ■ [AEB'iaai (Hsch.), TEGayiJtévot • ijtE[XEeua[j.lvoi (Hsch.). Voir aussi s.u. ÔYjycd. En dernier lieu, Chantraine, Symbolae linguist. Kurylowicz, 1965, 39-43. 9(i)û(T(T(0 : aor. sBcôuÇa « pousser un cri perçant, gronde- ment », dit d'un chien (Hom., Fr. 25), d'un moustique — 451 — 0">l' (ffisch., Ag. 893), en général (trag.), également avec les qui est usuel, avec les dérivés Qtonda., 6Û7reuiia (att.), et préverbes : àva-,ê7tt-,Û7ro-. Dérivé iGûjOktyjp (A. P/. 4,91). le diminutif pi. 6w7rEU[xàTia (Ar., Cav. 788). En outre Et. : Dérivé expressif en -ûctctm (Debrunner, IF 21, 1907, âMTOSUTixôç « disposé à flatter » (PI., Arist.). 242). Une dérivation de Oôiç est peu probable. Repose ^^ . ^^^^.^ Saussure, Mémoire 156, eci'J. est considéré p.-ê. sur une onomatopée. ^^^^^ ^^ ^^^ ^^^.^^ répondant à pf. xéGriTra (v. sous eû.4r, e<07r6ç : m., « flatteur ., parfois aussi comme adjectif 9«1^§°Ç). «f • H^^h. Ocô^ • x6>.a^ ô (xeTà 0au,xaa|aoG èyxtojxi- (Hdt.; PI.). D'où Ôtùmxdç (Ar.). Verbes dénominatiff aa^Y)?. Noter que cette étymologie introduit un ô dans GtiTCTco (iEsch.) et surtout Ocùttsùm « flatter » (ion.-att.), une racine en â. 10 -i : particule postposée de valeur démonstrative : ôS-f, oÛTocxatoi; « de lacchos, dionysiaque » (hell.), 'laxxstov sanctuaire de lacchos à Athènes (Plu., etc.), iâ,Kxx * couronne parfumée » à Sicyone (Hsch., Philet. ap. Ath. 678 a). Verbe dénominatif : îaxxâÇw « crier "laxxs » (Hdt. 8,65 et Longus 3, 1 1 [corr. pour laxxEÛaavTe;]). Et. : Issu de ix)(j), lâx" sivec une gémination expressive, d'abord au vocatif "laxxe. laÂE^os : m. (avec un doublet plus rare l-^\eiio^, cf. Bjôrck Alpha impurum 161) « lamentation, chant funèbre » (trag. dans les chœurs, Théoc.) ; p.-ê. adj. «lamentable» (E. H. F. 109), d'où «lamentable, stupide » dit de poètes, de médecins » (Luc, Gai.) comme subst. en ce sens (Mén. fr. 199), cf. Hsch. : tàXE(Xo<; • utôç KaXXiÔTOiç xal ô xaxo- Satfxtûv [xal ô xaXèç] xat ô aTspcjxevoi; xal èpçavôç ' ëvtot 8è où8ev6i; àÇtoç. D'où laXefxciSv]? « lamentable » (Hsch., Phot., Suid.). Dénominatifs lâXEjxéo) (Hdn.), Irjkz^LlJ^a (Call.) « se lamenter » ; d'où lïjXEfxCaxpia « pleureuse » («sch., Cho. 424, chœur). Et. : Terme expressif issu de l'interjection Ir) ; laXEjxoç d'après le subst. là-. Finale singulière qui se retrouve dans xoaXsfxoç, qui aurait pu exercer une influence sur le sens de laXEfXOÇ. Voir Iyjioç. lâXXb) : « envoyer, lancer » (Hom., poètes), aor. ïvjXa (dor. ïâXa) fut. [èTt-]taXc» (Ar., Nu. 1299) ; intr. « s'enfuir » (Hés., Tfi. 269) ; avec préverbe an- (Th. 5,77, traité en dorien), en- (Hom., Ar.), mais avec aspiration et apocope de l'initiale, çiaXeïç (Ar., Guêpes 1348), tptaXoO[j,ev {Paix 432), passages nettement plaisants et populaires ; toutefois les formes à ê- initial sont possibles, soit avec élision, soit avec élision inverse. Pas de formes nominales, sauf 'IâX[i.evo(;, anthroponyme et laXxôç (iEsch.). Voir aussi ÈÇtdtXxTjÇ. Et. : Présent en '-ylo-, à redoublement maintenu aux temps autres que le présent : on admettra donc *t-aX- {/(o. L'aspirée dans deux ex. d'Ar. trouverait une confirmation 453 — chez Hdn. Gr. 1,539 qui cite WXXm. Si on l'estime étymologique, le verbe peut être un factitif de àXXojiai, cf. Leumann, Hom. Wôrter 80, n. 45. Mais cette aspirée est attestée dans des conditions si particulières (cf. les 2 ex. d'Ar.) qu'il est plus probable qu'elle résulte d'une étymologie populaire, cf. ÏTjjxt et p.-ê. IçiàXTVii; (voir ce mot). Avec Frisk, on s'en tiendra donc à l'éty- mologie traditionnelle en rapprochant l'athématique slir. ig-ar-ii « mettre en mouvement ». ïa^iiëos : m., nom d'un vers, d'un pied qui le caractérise et d'un genre littéraire « ïambe, vers lambique, satire » (Archil., Hdt., etc.). Noter dans la légende de Déméter le nom de 'Ià(x6ï] qui tait rire la déesse. Composés : p. ex., Eaixôo-TTOidç (Arist., etc.), xt»X(a[x6o(; « ïambe boiteux, choliambe », cf. Risch, IF 59, 1944, 284 sq. Dérivés : la(j.6ix6ç « ïambique, satirique » (Arist., D.H., etc.), la|ji6ciSY)ç «satirique» (Philostr.), la^iësloç « ïambique », avec le subst. lanSsiov « vers ïambique » (Att.) d'où laïAÔcioçâyo? (D- 18,139) ; en outre la[x6ùXoç « satirique » (Hdn., Hsch.), ta(ji.6ùxifi « instrument de musique », cf. pour la finale (ja[x6u>cr). .Œisch. aurait employé îajxSti; (Hsch. = 23 Mette) qui désigne p.-ê. un accompagne- ment de flûte, cf. TrapiatiêîSïi; (Épich. 109). Verbes dénominatifs : La(i6Eî^o) «railler en vers ïambiques » (Gorg., Arist.), avec tafxoiaTYjç (Ath.), îa(ji.6iàÇw (AP), cf. Wila- mowitz, Glaube der Hellenen 2,53. El. : Fait penser pour le sens et la forme à 8i6upa[j.6oç, 6pta|i,6o(; voir ces mots. Un terme de ce genre a bien des chances d'être emprunté. Theander, Eranos 21, 1921, 1 sqq. suppose que le mot est tiré de l'a. Liste critique d'hypothèses récentes chez Hester, Lingua 13, 1965, 354 sq. îa|ivoi, voir sia.[iÀ\)rj. lâvBivos, voir ïov. lavoYXÉ({>apos : « aux yeux de violette » (Alcm., Parlh. 69), cf. lavoxprjSEfxvoç • ioîç Ô(xoi.ov Ta ÈTTixpàvt- cav6ç, etc. Certains dérivés à vocalisme zéro se rattachent pour le sens au parfait correspondant oï8a plutôt qu'à E8ctv, p. ex. ÏSptç, ï(7TiXo[j,ai. Nombreux détails chez Pokorny 1125 sqq., Ernout-Meillet s.u. uideô. %hr\ : dor. ÏSâ f., « bois, forêt » (Hdt., Théoc). Vieux mot qui fournit le toponyme "IStq, massif montagneux en Mysie occidentale (//., etc.) et en Crète (D.P., Paus.), d'où "ISïiGsv, 'Kaïoç {II., etc.). El. : Comme le confirme le toponyme, doit être un terme indigène préhellénique, donc sans étymologie établie. Critique d'hypothèses diverses chez Hester, Lingua 13, 1965, 372 sq. îSios : dor. /■(Stoç (Schwyzer 62,13 Héraclée, etc.), arg. hlSioç [ibid. 96), quelques autres attestations de l'aspiration, notamment en koiné : « propre à, particulier, privé », en grec tardif équivaut parfois à un possessif [Od. 3,82 et 4,314 opposé à 8':fj(jiioç, ion.-att., hellén., etc) ; adv. ISÎMç avec les compar. t8if»>TEpov et IStaîxEpov. Premier terme dans de nombreux composés, notamment ; E8io6ouXéa) (Hdt.), -ysvTjç «de catégorie particulière» opposé à xotvo- (PI., PU. 265 e), -xttitoç, -Çevoç (opposé à Tcpô^Evoi;), -çur]ç, etc., surtout dans le grec hellén. et tardif. Dérivés : 1) LSitÔTT)? n. « un particulier », par opposition à un magistrat, à un homme public, par opposition à un spécialiste (cf. Th. 2,48 Kal iaxpôç xal îSi.côty)ç) d'où «ignorant», etc. (ion.-att., etc.), pour la formation, cf. Redard, Noms grecs en -ttjç 28 ; f. tSiÛTiç (hellén. et tardif) ; d'où ISiforixàç « qui appartient à un particulier », par opposition à Sv)[i6(noç, et aussi « qui concerne un non spécialiste, un ignorant, un homme du commun » (ion.-att.) ; le dénominatif l8itùTEijcù « être simple particulier » et parfois « être inexpérimenté, du commun » (ion.-att.) avec iSt&iTEta « état de simple particulier, ignorance » (att.) en outre, l8itoTE^û> «prononcer de façon particulière» (Eust. 145,10) ; 2) '181.6x7)1; « caractère spécifique, particularité, individua- lité » (PI., X., hellén.), tSixéç = ïStoç est rare et tardif, mais voir aussi eESih6ç sous eïSoç. Verbes dénominatifs issus de 'îSioç : 1) lSt6o(j,ai. « s'approprier quelque chose » (PI.), « être particulier » (tardif), avec des dérivés qui répondent aux deux emplois : \^i(à\j. — 456 — &v- (PI.), êÇ- (Ar.). Noms d'action ÏSiaiç (Arist.). Le substantif correspondant est î8oç n. « sueur, chaleur » (Hés., Boucl. 397, Emp., Hp., Coac. 105), d'où ISâXifxoi; «qui fait transpirer» (Hés., Tr. 415), cf. £Î8âXt[iOç à côté de elSoç « apparence », etc. ; enfin àv-lSiT-t « sans sueur » (PI., Lois 718 e), cf. ISîm et d'autre part àviSpuTi, àxoviTt et les adv. en -ti/-tei. Et.: Les gloses d'Hsch. dSoc, ■ xaO[i,a[ ] et ■fjsïSoç [sic] ■ TViiyoc, permettent de poser un thème en s 'sweidos n. à côté de 'swoido- m. dans skr. svéda-, v.h.a. sweiz « sueur 9. La forme ISoç comporte une psilose ionienne et une graphie iotacisante (Wackernagel, Phil. 86,133 sqq. = Kl. Schr. 1,745 sqq.) : l'iotacisme est favorisé p.-ê. par le caractère familier du mot, par l'influence de tSpMç et par l'homonymie de elSo; « forme », après la psilose ; tSîw est un substitut d'un *eîS(o répondant à slir. svédate, de 'sweid- ; il existe aussi un présent dérivé à vocalisme zéro et à suffixe 'gelgo, skr. svidgati = v.h.a. swizzil. Voir Pokorny 1043. Le mot usuel est iSpcoç, voir s.u. Ï8|i(i)v, voir oISa. ISvôo^at : Hp., aor. tSvwSï) (Hom.) «se courber, se plier», actif ISvétù (Hdn. 1,451). Noter un nom ionien rare 'ISvàSï)? (Thasos, Andros), que P. Charneux rattache ingénieusement à ce verbe, comme sobriquet à partir de *îSv6ç {BCH 1966, 208, n. 8). Et.: Dénominatif d'un adjectif verbal *l8v6(; ou *(f)iS- v6ç, mais le texte homérique n'est pas en faveur du F. On a pensé à skr. vedà- m. « botte d'herbe » (de 'woido-) et même lat. uîdulus «valise». Il existe une racine 'wei- « courber, tourner» (Pokorny 1120), voir sous 'ituç. ïSpis, etc., voir oISa. ISpûo) : aor. l'Spûaa (Hom., ion.-att., etc.), pf. -tSpûxa (Arist.), aor. pass. Î8pûv9ï)v (//. 3,78 ; 7,56) et ÎSpù97iv (ion.-att.), pf. pass. et moyen 'Î8pû(iai (ffisch., att., etc.), « fonder, établir » ; au moyen se dit notamment de sanctuaires, autels, statues divines, etc. Les formes à préverbes sont importantes : àv-, àtp- (avec dérivés nomi- naux), Èv-, èÇ- et surtout xa0- (Od., ion.-att.), mais les dérivés nominaux sont tardifs. Dérivés nominaux : l'Spu[jia « ce qui est fondé, temple, autel » (ion.-att.), 'fôpuotç « fait de fonder, d'élever », notamment temples, statues, se dit aussi d'une colonie (Hp., PI., Str., Plu., etc.). Et.: A l'aspect d'un verbe tiré d'un thème nominal t8pu-, mais ce thème est inexpUqué et le sens propre en est ignoré. Rapport évident avec 'sed-, ê^oj^at, etc., mais la fermeture de é- en i- n'est pas sûrement expUquée : soit fait phonétique (Lejeune, Phonétique 172,180), soit analogie de fCcù. ISpûç : ace. hom. -& (lire -oa ?), dat. hom. -(p (II. 17,385,745, lire -ot ? ou forme thématique ?) ; l'attique a généralisé une flexion avec dentale -ûtoç, -cuti, etc., m., mais parfois f. (Sapho) : « sueur », parfois au figuré, dit de la résine, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Le composé le plus ancien est l'adv. àvt8pcoTt « sans sueur », d'où « sans peine » (//., ion.-att.), en outre 8uc-tSpTTfipi.a « moyens sudatoires » (Paul. iEg.), ISpcbTTtù « souffrir de sueurs » (Gai.), avec le suffixe médical -tdxrto. Le grec moderne a gardé ïSptoTaç, ÎSpcivco, etc. Et. : L'iota initial est bref et l'absence de f chez Hom. peut s'expliquer par le caractère vulgaire du mot, cf. lSi(o et è^iévi. On peut donc partir de 'swid- en face du 'sweid- de tStco. Thème en '-s (cf. lat. sûdor) constitué sur un dérivé en *-r-, 'swid-r-, cf. lette pi. swiêdri, alb. dirsë. ISuîoi, voir (3i.8uïoi. xe|.iai : «désirer, s'efforcer, se hâter» (Hom.); la métrique hom. atteste un f initial (Chantraine, Gr. H. 1,142). Sur le f. eï(TO|xai et l'aor. sl'oaTO, v. sous eïaofxai. La structure de {f]ie[i.a.i s'explique par l'influence de ÎTjfxi, feixai « lancer, se lancer » avec quoi notre présent s'est confondu complètement après la chute du f-. On attend, en effet, un thème 'wei-, cf. skr. véti, 3^ pi. vyànti « pour- suivre », lit. vejù, vyti « chasser », lat. uls « tu veux », etc. Laroche R. Ph. 1968, 248 évoque hitt. hway- «se hâter» de 'wei-j'wi-. Voir aussi îtoxY). lépâ|, -âxoç : (Alcm., att., etc.), tçif]l„ -ïjxoç (Hom., ion., etc.) «faucon»; secondairement comme nom de poisson (Epich. 68) «poisson volant», lat. miluus, voir Thompson, Fisfies s.v., et Strômberg, Fischnamen 113 sq. Hsch. a la glose : îâpaÇ • ix^ÙQ noioç, AwptxcÔTepov ' 8ià t6 èotxévai Tcji 7i:t7)V(j>. . . Quelques composés tardifs : lepaxo-pocrxôç, -Tcp6(jtù7îOç, -Tpiçoç, etc. Dérivés : diminutifs tspaxtcjxoç (Ar.), lepaxtSiov et -ii8iov «statuette d'un faucon» {Inscr. Délos 1416 A 19 et 1452 A 9). En outre, îepaxEÏov « temple à faucons » (pap.), kpaxtSsûç «jeune faucon » (Eust.) ; avec le suffixe pris au lat. -apioç, tepaxâpioç « fauconnier » (tardif) ; IspaxtTTjç nom d'une pierre (Pline, Gai.) ; îepàxtov, -ta, -lâç, -â8oç, -ÎTiç nom de plante (Dsc, Pline, etc.), voir J. André, Lexique s.u. hierâcion et Strômberg, Pflanzen- namen 118. Adjectifs tardifs : tspiix-eioç, -iô87]ç. Verbe dénominatif : LspaxtÇto « se comporter comme un faucon » (Thphr., Sign. 16, Arist., fr. 253). 457 Upôs Et. : "IpTjÇ ne comporte pas chez Hom. de /- initial (Cliantraine, Gr. H. 1,156). La glose d'Hsch. pctpaKeç • (épaxeç invite à poser un *flpâ.Z, avec un suffixe -âx- qui se retrouve dans d'autres noms d'animaux, cf pàp6a$. On cherche alors un rapport avec (.F)ts(j.ai, « s'élancer », mais le détail n'est pas facile à préciser. 'lépaÇ peut être dû en partie à l'influence de lep6<;. Upôs : Hom., ion.-att., etc., le mycénien a de même ijero (Chadwick-Baumbach 205) ; autres formes : lapôç (dor., grec du Nord-Ouest, exceptionnellement en béotien ou thessalien, quelques formes avec psilose, cf. Schwyzer 129,16), [p6i; et Ipoç (ionien du Nord-Est, p. ex. Chios, Thasos, et constamment en lesbien avec recul de l'accent et psilose), quelques exemples de tpéç et surtout de îpïj en liaison avec le jeu des formules chez Hom. Le sens général est « sacré », qui relève des dieux et non de l'homme. Chez Hom. cette valeur apparaît pleinement dans l'expression îepà péÇsiv « accomplir un sacriflce », ou dans une expression comme Up-}) éxaT6[i67]. Mais Homère présente par ailleurs des emplois divers et remarquables. 'Iep6ç peut être l'épithète de villes, notamment dans "IXioç îpifj, le sens pouvant être « pro- tégée, sacrée par les dieux»; l'emploi avec àXioi; et àXçiTov (//. 5,499, etc.) doit être lié aux rapports de Déméter avec la culture des céréales ; emploi dans les formules du type tep6v (Jtévoç, kpï) îç, il s'agit d'une force extraordinaire conférée par les dieux à un héros ; expressions plus remarquables avec TruXacopot « gardiens des portes » {II. 24,681), TéXoç «détachement, troupe» (//. 10,56), cjTpaxéç [Od. 24,81) : on observe que ces trois exemples figurent dans des passages « récents » ; en outre, Ispàç kùkXoç {II. 18,504) à propos du cercle où siègent les juges ; Ispèç Stçpoç (//. 17,464) se dit du char tiré par les chevaux immortels d'Achille. Dans tous ces cas, lepéç exprime une puissance accordée par les dieux ; seul exemple difficile tepàç txQ'Ji; {II- 16,407) : il s'agit d'un poisson pêehé qui s'agite (dans une comparaison) ; diverses explications dans l'antiquité et de nos jours, voir Wulfing von Martitz, Gl. 38, 1960, 298 sqq. ; mais iapàç 8pvtç (Alcm. 26 P) dit de l'alcyon ne fait pas difficulté. D'une manière générale, ÎEp6i; exprime ce qui appartient aux dieux ou vient d'eux, ce qui manifeste une puissance surnaturelle, se dit aussi de rivières, de la mer, etc. (ion.- att., etc.). Avec une valeur plus technique, s'applique à ce qui appartient aux dieux, domaines, animaux, objets consacrés, comme il apparaît dans des inventaires de sanctuaires et déjà en mycénien où il s'agit d'or sacré. Le n. pi. îepâ désigne chez Hom., Hdt., X. un sacriflce ; chez Hdt. et en att. des objets sacrés ; le singulier lep6v après Hom. désigne en ion.-att. un sanctuaire. Nombreux composés : mycénien ijerowoko * prêtre qui sacrifie » = lepo/'opYÔç, cf. F. Bader, Type Demiourgos, § § 22, 112, qui se présente plus tard sous la forme tepoup^ô; (Call., inscr.), avec -éca, -ta (Hdt., PI., etc.) ; tepaTrdXoç (Pi.), UpâpXTjç (inscr.), lsç>ovXiito (lesbien tardif) en outre, deux formes aberrantes, lEptoxEÛco, et lEpct)TEU(jta (Mégare et Béotie), avec influence de tsptOTéç et ÎEpiTEuto (Mantinée), îaptTEÛo) (Crète et Cyrène), faits sur le modèle de ttoXitelko, cf. K. Forbes, Gl. 39, 1961, 76-77 ; de kpaTEuti) on a ÎEpaTsia « prêtrise » (Arist., etc.), LspàTEUixa (LXX). Autres dénominatifs : tEpà?^co « être prêtre » (Paros, Délos), avec le doublet lapEiàSSco, part, aoriste fém. lepos — 458 lapEtàÇaaa (Béotie), devant être tiré de 'lapsta, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,284 et 311 ; dénominatif factitif îepéoj « consacrer », avec le médio-passif tspôoixai (att., locr.) et iepsooyixi (inscr. att. iii« et iv« s. av.), d'où iéptofia et iàpcotia (crét., Épidaure, LXX) et laptoxd; (thessal.) ; en outre, kptî^w = xaÔaîpco (Hsch. s.u. àyvÎTV);), d'où tEptCTT'/iç «prêtre qui préside aux libations» (Délos), Ispiajjtôç «service sacré» (Délos). Gloses isolées : îepÏTiv • xa6ap[j.oû Seo[Aév7)v, Uériv. . . (Hsch.) = .flEsch., fr. 318, tepôXaç • tepeilç (Hsch.) = S., fr. 57, cf. >toi,6Xri<; sous Koïov et Chantraine, Formation 238. Dans l'onomastique ispôç tient une place importante, soit dans des composés comme 'lepcôvuiioç ou KaXXCepoç, etc., soit dans des noms simples comme "léptov ou l'hypocoristique "Ispuç, cf. M. Leumann, Gl. 32, 1953, 220. Le grec moderne a gardé ÎEpoi; « sacré », kpsiiç « prêtre », etc., distinct de àytoç « saint ». Et. : La diversité des emplois a conduit d'abord les étymologistes à distinguer plusieurs mots, cf. notamment Schulze, Q.E. 207 sqq. : on a reconnu un {f)isp6ç «vif», cf. iE(xai et tépaE, par exemple dans Ispàç tx^'J?» "" ^^P"^? « fort », par exemple dans iepr) (fyi<;, hphv (Jtévoç, cf. skr. isird- « fort », enfin un Ecpài; « sacré » que l'on a tenté de relier à des termes occidentaux, osque aisasis « sacrifi- ciis », pélign. aisis, ombr. crus « dis ». Variante de cette hypothèse chez Kretschmer, Gl. 11, 1921, 278 sqq., qui voit dans Eepôç un croisement d'un terme indo-européen représenté par slcr. isird- « fort » et un terme du substrat attesté par étrusque aesar « dieu », osque aisusis, etc., mais cette combinaison reste très peu vraisemblable. Depuis, on est revenu avec raison à la conception d'un terme unique répondant à skr. isird-. J. Duchesne- Guillemin, Mélanges Boisacq 1, 333-338, d'une part rapproche îspov (iévoç et le skr. instrumental isiréna mdnasd, de l'autre trouve dans les exemples skr. de isird- des cas où le mot s'appUque à une force religieuse sacrée. Cette voie est suivie par Willflng von Martitz, qui rend compte des divers emplois épiques de îspôç en s'appuyant notamment sur des considérations styUstiques {Gl. 38, 1960, 272-307, et 39, 1961, 24-43). Conclusions voisines proposées par J. P. Locher dans sa thèse, Unlersuchungen zu [Ep6ç hauptsâchlich bei Homer, Berne, 1963 : celui-ci constate que l'adjectif tspéç s'appUque à ce qui est considéré comme participant à la puissance merveilleuse des dieux. P. Ramat {Sprache 8, 1962, 4-28) s'est efforcé d'élargir la base étymologique sur laquelle reposent kpéç et skr. isird- en posant une base "eis-jis-, avec skr. isnâli, isyati « mettre en mouvement, se hâter », ésati « glisser, fller », etc. ; en grec même laîvw, tâojxai, larpôç ce qui reste bien douteux. Voir encore C. Gallavotti, Ant. Class. 32, 1963, 409-428, qui cite les .données mycéniennes se rapportant toutes à la notion de sacré. Sur l'emploi de Ta lepâ, tcpeùcù, Espeïov, v. aussi Casabona, Vocabulaire des sacrifices 5-65. Bibliographie antérieure chez Frisk. ï^u, voir ë^ofxai. Ir^BevéouCTa : è>insnXriy\J.évT], y.oà àTtopoûtra ; laOcvEÎ ' SiaTTopsî èni Ttvi xaxô. Kwot (Hsch.). Et. : Inconnue. La glose peut être gâtée. E. Fraenkel, KZ 72, 1955, 188 propose de corriger en vT)-6Evéout7a, va-, avec la particule privative vy)-, va-, cf. sù-6evé(o « être fort ». mios : épithète d'Apollon invoqué par le cri Uj Traicôv, l^^ïs Tratàv (Pi., iEsch.) ; îyjioç se trouve dans la trag. comme épithète de poâ, yàoi;, xà(j,a-rot. L'interjection Iy) (.ffisch., Ar., Call.) est à l'origine de l'adjectif ; il existe un doublet exprimant un cri de joie : Eaî (Ar.); enfin, elle a fourni un subst. l&, Etj «cri » (Oracle ap. Hdt. 1,85, trag.), d'où îâÇtù « crier » (Theognost.). Glose d'Hsch. iïjïoç ■ Saaétoç \ikv à 'AttôXXcov àrcô ttjç àçéoEû)? xal T^ç TO^staç, i\iik(ji>(; Se àn6 t^ç tàcjEtoç. . . Un rapport est établi par étymologie populaire avec ÎTlIii dans la forme de Pi., Péan 6,120 iïJTE où Wackernagel, Philol. 95, 1943, 184 = Kl. Schr. 2,833 voit une forme de pluriel, mais le mot est sûrement senti comme appar- tenant à irjjxt et il en va de même de l-q chez Call., H. Ap. 103. Voir en dernier lieu, Strunk, Gl. 38, 1960, 79-82. Et. : 'It) est une interjection primaire comme Loù, etc. ÏT)fAi : fut. ^atù, aor. ■^xa et chez Hom. gyjxa, pi. EÏ(j.ev, inf. sTvai, hom. ejievat, etc., moyen eïjjfif)v (et parfois T)X(i|jiY)v), inf. iaQa.1, passif aor. eÏ9t)v, inf. éÔTivai, pf. m. sl[j.at (attique), d'où pf. actif Eixa ; un pf. dialectal doit continuer une vieille forme à vocalisme ô- avec le moyen gûjfiat (Hdt. 2,165, Schwyzer 62,153 Héraclée et 656,14 Tégée), plus l'actif Êtoxa {Zenon Papgri 59.502). Le mycénien semble fournir des exemples de ijesi = ÎEvai et peut-être ijeto = Ïeto. Sens : envoyer, lancer, émettre » (un son), etc. (Hom., ion. -att., etc.). Un trait capital est que les formes du verbe simple sont beaucoup plus rares que les formes à préverbes : il semble notamment que le futur et l'aoriste passifs et les parfaits ne soient attestés qu'avec des préverbes. On a surtout : dtv- « lancer, laisser, relâcher, se relâcher, négli- ger » etc. (Hom., ion.-att, etc.), dtç- «lancer, laisser aller» (Hom, ion.-att., etc.), 8l- «lancer à travers, passer à travers » (Hom., ion.-att., etc.), eLct- « envoyer dans » (Hdt., etc., assez rare), èv- «lancer dans, inspirer une idée », etc. (Hom., ion.-att., etc.), èÇ- « envoyer, se jeter dans» (Hom., ion.-att., etc.), èç- «lancer contre, laisser aller, en référer à» (Hom., ion.-att., etc.), xa6- «lancer vers le bas, faire descendre », au sens intransitif (Hom., ion.-att., grec tardif où le sens du préverbe s'affaiblit), [jtEÔ- « laisser aller, relâcher », etc., Ttap- « laisser aller, négliger, permettre, pardonner » (ion.-att., etc.), Trpo- « lancer » (un trait, etc.), «livrer», etc. (Hom., ion.- att., etc.), Trpotj- « laisser venir, admettre » surtout au moyen (ion.-att., etc.), cruv- «réunir» d'où «comprendre» (Hom., etc.), ÛTTEp- « envoyer au delà du but » {Od. 8,198), ûcp- « abaisser, mettre en dessous, suborner, se relâcher », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux dérivés nominaux : 1) l'adjectif verbal en -Toç n'existe qu'avec des préverbes : écvExoç « relâché », dit aussi des bêtes consacrées aux dieux et libérées du travail, Sç- « libre, libéré », dit aussi des bêtes consa- crées, etc., èv-, Iç-, xà6- « perpendiculaire », Trâp-, ctuv- « intelligent, intelligible » (ion.-att.), avec ctuvet^î^w (LXX), d'où des dérivés en -tx6ç, àvETixôç, Ttpo- ; enfln, le subst. Èv-ETiQ « broche » (//., Call.). Noms d'action : 2) ^[xa «javeline» (//. 23,891, hapax). 459 îeû us cf. plus loin -iîfiuv, xaO- «collier» (Antiph.) et KàÔEfxa (LXX); en outre, ïvefjia «injection» (médec), âçEfxa « remise de taxe » ; parallèlement, noms d'agent en -jxtov : ^[xwv m. «lanceur de javelot» (//. 23,886, hapax), cf. ■^(xa dans le même passage ; en outre jj.eO'/jfi.cùv « négligent » (Hom.), avec -(xoaiivr) « négligence » (Hom.), auvY)(;ttov « lié à, camarade » (A.R.), avec -[xocniv/j « accord » (II., A.R.) ; 3) dérivés en *-ii-, gr. -ctiç : imç forme inventée par PI., Cra. 411 d, 420 a (cf. EM 469,49); les formes à préverbes sont usuelles en ionien-attique : écv-, âç-, ëv-, ÏÇ-, êç-, Kà0-, aijv- «union» (Od. 10,515), «intelli- gence » (ion.-att.) ; en liaison avec les dérivés en -aii;, des adj. en -aiy-oc, : àca6éat(Aov (dtpyùptov) « salaire pour assister à la ^ouXt) » (inscr. att.) ; dérivés en -ata qui sont sentis par les sujets parlants comme des dérivés de -au; alors qu'il s'agit originellement de dérivés d'adj. en -xoç : èweatai «suggestions, avis» (Hom., A.R.), cf. èvÎTjfj.!,, etc. ; sur le -v- géminé qui cause un allongement métriquement nécessaire, cf. Chantraine, Gr. H. 1,100; en outre, èSsalï) «ambassade» {II. 24,235, Od. 21,20), àvstjîa « relâchement » (Gratin.) ; pour éafxé; de i'y)fjit (E. Ba. 710), voir aussi s.u. 3) Noms d'agent ou d'instrument : àçs-TTf)p « point de départ» (lamb.) avec -y)pt.oç «balistique» (J.) et f. -ïjpia « ligne de départ » (inscr.) ; xa6- « sonde, pessaire », etc. (médecins), « ligne pour pêcher » (tardif), etc., avec -TYjpiov, -Tigptî^cj, etc. Avec le suffixe -vriç : àçéTY)? « qui lance un projectile » (Plb., inscr.), avec xaTaTtaXr- (inscr., Phil. Mech.), d'autre part SaXaix'.v-açéTr); « qui aban- donne Salamine », hapax créé par Solon, mais qui peut prouver l'antiquité de âcp-é-n)ç ; en outre, è(f>-ért]ç, avec èçsTfiY), v. s.u. ÈçéTat. Le grec puriste a gardé divers composés, p. ex. : étcpecriç, àtpETYipioç, etc., avec divers sens techniques, éipéTriç, etc. Le NT a conservé quelques formes à préverbe de Ït](ai.. L'impératif aoriste ât^-eç introduit un subjonctif d'exhorta- tion et devient une quasi particule qui subsiste en grec moderne sous la forme &<;. Et. : De même que ë0r)>ca répond à fêcl, êïjxa, ■^xa répond à iêcï « lancer » : le rapprochement va pour la forme et pour le sens. On posera donc une racine 'yê-jy»i -. En revanche, les présents divergent, et h\\u. (à la différence de TÎ9r)[j.t qui se laisse rapprocher aisément d'un vieux présent indo-européen à redoublement) se trouve isolé. On pourrait à la rigueur admettre une création grecque de ÎTjfit sur -^xa, d'après le couple Tt9Y)[ii/ëOY)xa. D'autre part, le présent 'i-r\\u. pourrait se tirer de 'se- qui a fourni un présent thématique à redoublement dans lat. sera «semer» (v. Ernout-Meillet s.u.) : même rapport entre sisiô et i'(JTâ(i.i/ÏCTTy)(xi. Ce rapprochement se heurte toutefois à l'objection très grave et peut-être dirimante que 'së- ne se trouve qu'en i.-e. occidental, du slave à l'italo- celtique, et toujours au sens précis de « semer ». Pourtant certains savants persistent à supposer une contamination entre les deux racines en grec, en s'appuyant notamment sur arm. himn « base » pour quoi l'on poserait i.-e. 'sê-mi} = ^[la, lat. sëmen. Voir Frisk, Eranos 41,49 sqq., et Pokorny 502. l9aiY€VTJs, ou E6â- : l'orthographe du premier terme est incertaine, la tradition manuscrite est en faveur de -ai, mais les grammairiens anciens sont pour î6a- (An. Ox. 2,403) ; l'alpha long pourrait être un allongement métrique Od. 14,203 (mais non iEsch., Perses 306) où on écrit I6at-. Sens : « de naissance légitime » (Od. l. c), ailleurs « noble, de haute lignée » (ffisch.. Perses 306), « indigène » (Hdt. 6,53), « naturel » dit des bouches du Nil opposé à èpuxTÔi; (Hdt. 2,17), « authentique » (Arist.). Et. : Composé possessif en -yevï);. On a voulu voir dans le premier terme un adv. *l-6a = skr. ihd, av. iSa « ici », tiré du pronom *î-, et cf. Iv6a. En ce cas le sens originel serait « indigène », la forme en -ai serait analogique (de Xàfxoii, etc.) ; si l'on part au contraire de I9at-, on peut admettre le sens « de naissance légitime, noble », etc., et rapprocher I6ap6ç : pour l'alternance -ai-Z-apoç cf. (itapéç, (itai-çôvoç, etc. Voir M. Lejeune, Adverbes en -Ocv 366-368. Les formes en E9ai- trouvent appui sur les anthroponymes 'lÔai-yévif)?, -[xév7)ç. Bechtel, Lexilogus 172 a admis deux mots différents : îôaiyEviiç «noble» (Homère et Eschyle), et IBayav/jç «indigène». Î9ap6s : adj., «pur, clair, serein, gai» (Alcée 58 L.P., Simmias, AP 15,22) épithète de xpTjvT) ; glose d'Hsch. îÔapatç • [Ta/^Tiv] IXapaîç, xaXaïç, xaOapaïç, xoûçaii;, avec EGaîvsiv • eùypovsïv (Hsch.). L'antiquité et l'impor- tance du mot sont assurées par l'onomastique, notamment en Asie Mineure ; voir L. Robert, Noms indigènes 45-47. Le mycénien fournit l'anthroponyme Itarajo. Et.: L'antiquité de l'adj. est également attestée par le thème verbal à nasale l6atvco. Se laisse aisément rap- procher de indo-iran. 'idhra- « pur » et de ossète ird, v. Benveniste, Langue ossète 96. Apparenté à a'tôto. t6|.iaTa, voir. eî(ii. l9ouXÎ9 : nom de poisson (Feyel, BCH 80, 1936, 28, II" s. av., béotien) ; peut-être faute du lapicide pour touXtç, voir sous 't'ouXoç. ÎOpis, voir êOpiç. ï9u|j.6os '■ danse et chant bachiques (Poil. 4,104, Hsch., Phot.). Finale comparable à celle de ïa(i6oç, 8t9ûpa(iêoi;. Emprunt probable. t9iJS, -EÎa, -u : « tout droit », d'où « juste » (ép., ion., poètes pour eù9uç) ; la forme îOûç est également employée comme adv., notamment chez Hom. à côté de I9û plus rare et de IQécùç (Hdt., rare) ; superl. lOùvTaTa {II. 18,508), d'après I9ûv(j) ? Premier terme de composé (= sùBu-), en principe hors de l'attique, p. ex. : I0u-8ÎX7)Ç (Hés.), -ppoTtoç (Hp.), -çaXXoç (Cratin.), -(faXhiKàç, etc. ; noter ace. (jiEXÎ7)v) t9u7rTitova {II. 21,169 fin de vers, hapax) « qui vole droit », bâti sur le vocalisme zéro de TtÉTOfiai, avec, au lieu du suffixe -loç, le suffixe expressif de oùpavluv, xuXXotioSîojv, cf. Schulze, Q.E. 309. Sur î9u-a>pÎ7], voir EÙOutopîa. Dérivés : 1) I9uç f., seulement à l'ace. I9ùv : àv' I6ùv « tout droit » {II. 21,303, Od. 8,377), « entreprise, plan » (/;. 6,79, Od. 4,434, 16,304), on pourrait s.e. ôSôv, mais l'u long final invite plutôt à poser un substantif distinct de l'adj., cf. 7rXY)9u;, v. Frisk, Eranos 43, 1945, 221 ; 2) IQùrfiç, -TjTo; f. « direction droite » (Aret.). lOiis 460 Verbes dénominatits : 1) I0uco, aor. ïôuaa, aussi avec le préverbe èm- t aller tout droit, se diriger vers, rechercher » (Hom., Hdt., Hp., Pi., etc.) ; 2) l6uvo), aor. Ï9ûva, aor. pass. tGuvOvjv, également avec les préverbes : &TZ-, Si-, èE-, è-K-, >caT- (Hom., Hdt., poètes) «rendre droit, diriger, régler », etc. ; dérivés de ce verbe assez rares et tardifs : l6uvTï]p «guide, qui dirige» (A.R., Théoc), f. lOuvTEtpa (Orph. A. 352), adj. -rripioç « qui dirige » (S., Ichn. 73), avec --rriptov « branche de laurier » utilisée par les devins (Hsch.), en outre WuvTCop « qui guide » (Orph., A. 122, IG IV 1603), dérivé en -rriq, -tou dans la glose d'Hsch. BiiQuvT-l]<; ■ 8ioiK7]Tr]ç, Wuvtyjç. Enfin, ïôuva {SIG 986, 12, Chios, V-iV s. av.) est un dérivé post- verbal comparable à sv>6uva. Tout cet ensemble est remarquablement parallèle à eùOûç, etc., mais dans les dialectes autres que l'attique. Il ne subsiste pas en grec moderne, sauf dans tOiivu « diriger ». Et. : On rapproche skr. sâdhû- « droit » à côté de skr. sddhati, sâdhnoti « arriver au but » ; on a donc posé une racine avec diphtongue longue 'së[i]dh- 'sldh- avec un vocalisme bref dans skr. sidhyaii «arriver au but», adj. verbal siddha-, cf. Pokorny 892. On pourrait poser aussi 'sesi-dh- alternant avec 'sa-y-dh-. 19ÛV : Ttuyï), Xayapéç ' y-oà TrptoxTÔi;, âXXot 8è rà yXouTâ (Hsch.). ÎKavos et îxàvû), voir ïxto. ÏkeXos et cÏKsXoç, voir sous ïotxa. IK€TT)S m., voir ïxco. lKp.a|XEvos : «blessé» (Chypre, Idalion, ICS 217,3). Il est difflcile de décider s'il s'agit d'un verbe thématique ou athématique, et même s'il faut interpréter la graphie syllabiqueen iy.\x-, lyjji- ou lx(Ji-. On suppose un dénominatif issu d'un substantif *lxjj.â « coup » et l'on rapproche la base 'eik- de lat. Icô. Voir Masson, ICS, p. 239 avec la bibliographie et notamment Ruijgh, Élément achéen 136. Ik^iÛs, -tiSoç : f., « humidité, moisissure, humeur cor- porelle » {II. 17,392, Hdt., Hp., Ar., Arist., etc.) ; le doublet ïx[i.ap • votIç ... (Hsch.) doit être un neutre (cf. Et.), plutôt qu'un lz[ji,dcp laconien avec rhotacisme. En composition, présente une forme thématique, notamment dans écv-ix(xoç « sans humidité » (Arist.), Sùa- « avec peu de sécrétion » (Hpc), êv- « humide » (Arist.) ; au premier terme, Ik[x66cùXov n., « motte de terre humide » (Dsc). Dérivés : adjectifs assez nombreux signifiant « humide » : lx(xaXéoç (Hp., Opp., etc.), cf. Et.; ïxfxioç (Call., Nonn.), Ixfxaîoi; (A.R., Nonn.); enfin, formes tardives : txfxaSûSTiç (Hsch. s.u. ïxfXEVoç), et sur le modèle de atjjtaxcôST)?, IxîxaTcôSTjç (Ach. Tat.). L'anthroponyme 'IxîxàXtoç (Od. 19,57) a été rattaché à ce groupe (L. Lacroix, Latomus 28, 1957, 309-321). Verbes dénominatifs : Ixfxatvto « mouiller » (A.R., Nie), d'où p.-ê. par dérivation inverse ?xtiY) « lentille d'eau » (Thphr.), mais voir aussi Strômberg, P flanzennamen 113 ; txjiâî^to id. (Nie, etc.). Et. : Formation féminine en -a8- dont l'a peut reposer sur {1 parallèle à un neutre l'xfxap, qui comporterait un suffixe comparable à celui de Téy.y.a.p (mais Latte corrige) ; txfxaCvoj et îx[j.aXéoç s'insèrent bien dans le système (cf. Benveniste, Origines, pp. 17, 20, 116). Tout doit être issu d'un radical Ix-, cf. l'inf. aor. îÇai • Sirfirjaoa ... (Hsch.) si la forme n'est pas fautive, et sous ïx(ievov • ... zi Sk iJuXtôç tJiv lx[i.aTfc>ST] xal ïvixjiov, oïov ^vuypov. En admet- tant que le grec tx- est une forme à psilose, on a rapproché skr. sincàti « verser » (présent à nasale), v.h.a. sîhan « filtrer », v. si. sUati « uriner », etc. lK|xâ(i>, « vanner », voir Xix(idt(o. ÏK(i.evos : épithète de oSpoç « vent favorable » (//• 1,479, Od. 2,420, 11,7, 12,149, 15,292), participe athéma- tique comme Sp|j.svo(;, écafxevoç (présent ? aoriste athéma- tique ? Aoriste sigmatique ?). Le sens est douteux : « favorable », mais o5poç semble à lui seul comporter ce sens. On rapproche ïx(o, IxéaOat (il y aurait donc psilose) et on analyse « avec qui on avance bien » ; il serait plus naturel de dire « qui marche, qui avance avec vous ». D'autres (Schulze, Q.E. 493, Bechtel, Lexilogus) rap- prochent 7rpo-U-u7)(;, ixéTTjç « suppliant » et comprennent « désiré », en évoquant lat. jlatus optait, pour l'étymologie got. aihlron et la glose d'Hsch. aîxtiÇsi • xaXcï (?). tKvÉ0(iai, « venir », voir ïxo). Ikvijs> -uoç • ï-> " cendre, poussière » (Buck, Greek Dialects, n" 115, § 6, Gyrène), avec dorsale sonore lyvùi; (Hp., Nat. Mut. 88) ; cf. ïxvuov • xovtav, cfXYJfxa (Hsch.). Et. : La syllabe finale fait penser à Xiyviiç « fumée, suie ». Pas d'étymologie. ÎKpia : n. pi. (vraisemblablement ï-, cf. Ar., Th. 395, Gratin. 323) : chez Hom. où les bateaux ne sont pas entièrement pontés « gaillards d'avant et d'arrière » ; en ion.-att. « échafaudage de bois » où peuvent s'installer des spectateurs du théâtre, ou des auditeurs à l'assemblée, ou pour une construction ; certaines gloses employant des mots comme 7tY)yvu(xi., £uXà ôp0à donnent à croire qu'il s'agit proprement des piliers qui soutiennent les planchers ou les bancs (cf. toutefois Hdt. 5,16 où il s'agit du plancher) : voir R. Martin, Bev. Ph. 1957, 72-81. Verbe dénominatif lxpi6&> « dresser un échafaudage » [IG I' 371,22; D.G.), avec Vnp'Kùfia «échafaudage» (IG 1' 374,67), -coTYjpeç «poteaux soutenant un échaufaudage » {IG P 313,110, etc.), ces termes sont souvent écrits avec une aspiration. Composés : èTT-txpiov «vergue» {Od. 5,254,318), ce qui s'explique si l'xpiov peut signifier « mât » (cf. Eust. 1533,31, sch. A.R. 1,566). En outre, îxpio-TToioç (Poil.), -Ttoiéto (Délos, Didymes), --KoL-rjOiç (Délos). Le grec moderne a, par exemple, Lxpîtdfia « échafaudage ». Et. : Terme technique sans étymologie. ÎKTaîvw, voir 1 't'xTap. 1 ÎKTttp : adv. (Hés., Tli. 691), dans un prov. (PI., H. 575 c), avec le gén. (iEsch., Ag. 116, Eu. 998), avec le 461 — {ko> dat. (AIcm.) : « en touchant, tout près de, tout contre ». Formellement il est facile de rapprocher ÛTTEp-WTaivovTO {Od. 23,3) qu'Aristarque glose S.Ya,yj èTtâXXovxo « bondis- saient » et Cratès ÛTrspEEETstvovTO ; il s'agit des pieds d'Euryclée montant en hâte chez sa maîtresse ; il existe une variante ÛTroaxTaîvovTO (glosé ëTpejxov chez Hsch.) que préfère Bechtel, Lexilogus s.u. El. : Visiblement ancien neutre devenu adverbe que l'on a rapproché de lat. ïcô « atteindre ». 2 ÏKTap : parties sexuelles de la femme (Hp., Mal. 2,174), correction pour -^rtap d'après Érot. et Gai. 19,105. 3 ÎKTap : m., petit poisson cité à côté de âGEpîvT), etc. (Call., fr. 406, glose, cf. Eust. 1946, 14); en outre, Uxàpa • èOvixôiç Ix^ûç (Hsch.) ; Kxàpa • l/Ôuç ppaxiiTEpoç TiàvTUV (Hsch.) ; àxxàpa (Sch. Opp., H. 1,762). Voir Thompson, Fishes s.u. Et.: Pas d'étymologie. ÎKTcpos : m., généralement au pi. «jaunisse» (Hp.), aussi nom d'un oiseau (= lat. galgulus «loriot») de couleur jaune dont la vue passait pour guérir le malade (Pline) ; doublet ÎXT71P est une leçon douteuse dans LXX, Le. 26,16. Dérivés : UrEpixéç, îxTeptiST); « qui se rapporte à la jaunisse » (médecins), avec txTEptciSyjç (Hp., Dsc), influencé par IxTTEptcic&j ; IxTepÔEiç (Nie, poétique). En outre : IxTspm; f. (Ps. Diosc.) et -ït7)ç m. (Gloss.) « romarin », employé comme remède contre la jaunisse, cf. Strômberg, Wortstudien 29 ; IxTeptâç nom d'une pierre jaune (Pline), cf. Ghantraine, Formation 94, pour le sufflxe. Verbes dénominatifs : Uxepôonat « souffrir de la jaunisse » (Hp., Gai.) et IxTspiâco (tardif), avec le sufflxe de verbes de maladies. Et. : Le sufflxe fait penser à OSEpoç, xo>^^pa. On a supposé un radical qui exprimerait la couleur jaune et se retrouve- rait dans txTÏvoç et Îxtiç. IktÎvos : m. (ion.-att.), secondairement athématique gén. LxTÏvoç, etc. (Com., Paus.) avec le nominatif Extîv (Lyr. in Philol. 80,336) ou -tç (Hsch.), p.-ê. d'après SeXçtç : « milan royal », v. Thompson, Birds s.u. Et. : Formation comme l/ïvoç, mais ancienne, répond à arm. çin « milan », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,413 et 325. Voir en dernier lieu Merlingen, Gedenkschr. Kretschmer 2,53 sq. Rapport possible avec ïxTepoç. ÏKTis, -iSoÇ : f- « martre » (Ar., Arist., Nie), d'où xtîSeoç (IxtÎSeoç Suid.) dans xTtSIr) xuvév) « casque en peau de martre » (//. 10,335,458) : pour l'apocope de l'initiale v. M. Leumann, Hom. Wôrter 53 sqq. ; cf. la glose d'Hsch. xxiSéa • yi-^oz TrEpixeçaXataç, xal xtIç 8é èdTi Çwov ôfxoiov yaX^ ... ; xt(ç est imaginé pour les besoins de l'explication. Et. : Rapport avec 'îxxEpoç et îxtïvoç probable. Ïku), ixvÉofiai, UàvKù, etc. : pr. ïxto « arriver, atteindre », etc., souvent proche du sens de parfait (Hom., Pi., dorien, arcad.) ; sur ce thème à voyelle longue est bâti un aoriste sigmatique thématique 3« sg. IÇs, 3« pi. IÇov (Hom. seulement), cf. Ghantraine, Gr. H. 1,418-419, M. Leumann, Gl. 32, 1953, 213 ; parfait rare ïxavTt • T^xouCTtv (Hsch.) avec le participe gén. Trapixôxtov {IG XII 5,109, Paros) ; on a pensé que ïx« était un ancien parfait, cf. Ghantraine, Parfait grec 44. Autres formes à préverbes : TCEpi- {Inschr. Magn. 44), ctuv- (ibid.). 'Ixvéojiai {Od. 9,128; 24,339, ion.-att.) est un présent contracte à nasale (Ghantraine, Gr. H. 1,352) apparemment bâti sur l'aoriste à vocalisme bref tx6|j,r]v (Hom., ion.- att., etc.) avec un futur îÇojxai (Hom., ion.-att., etc.) et un parfait à voyelle longue lyjxai {Od., ion.-att., etc.). Sens : « venir, parvenir, arriver ». Ce thème verbal est surtout attesté avec des préverbes marquant l'aboutis- sement du procès : notamment àtp- {an-) particulière- ment fréquent, d'où eIct-, tjuv-aç-txvéofiai, etc. ; en outre Si-, èÇ-, in-, xa6-. 'Ixàvcû, même sens, seulement présent et imparfait (Hom., lyr., rarement trag.), de *tx-av-/'u, formation comme çGàvo), v.i-/â.-^<ù. Adj. verbal -txToç dans Sixtoç, àTcpôtJiXTOç, èçixtôç. Nombreux dérivés nominaux : 1 ) Nom racine tcôO-ix-eç = Tcpo(Ty)XOVT£ç « ceux qui sont apparentés » (Tégée, v« s. av., Schwyzer 57 B) ; 2) îxav6ç « capable de » en parlant de personnes, « sufflsant » en parlant de choses (ion.-att., terme de prose), adjectif verbal en '"no-; avec Exav6Tï)ç, -TTj-coc, t. (PI.) et le dénom. ixav6o|xai « être satisfait de » {LXX et grec tardif) et îxavôco « rendre satisfaisant » (NT); 3) nom d'action en rapport étroit avec le sens du verbe, ïÇi; « direction » (Hp.), « arrivée » (E., Tr. 396) et surtout avec préverbe àcéTr)ç est refait dans Îxttjç (Lyc. 763), Tipodix-o); (Moschio Trag. 9,3). Le grec moderne emploie Ixaviç avec ixavoTroiû « satisfaire », Ixéttjç, Ixeteuw, etc. Et. : Les formes nominales et verbales en iota bref, étant la grande majorité, indiqueraient une base 'seik- qui se retrouve dans èv-Etxai «porter», v. s.u. Les formes en i long ïxto, lypiat pourraient être des créations morpho- logiques du grec : explication certaine pour îy[ji.ai, possible pour ïxû). Hors du grec on rapproche lit. siékiu, atsiékiu « atteindre avec la main » seikiù « mesurer », v. Poliorny 893. Voir aussi 'ixfjiEvoç, TrpotÇ- IXâeipa, l'Xœoç, iXapôç, ÏXeuç, voir tXà(jxo[xat. tXâcTKoiJiai, ÏXaoç etc. : fXdtCT>to[xat est le thème de présent le mieux attesté (Hom., Pi., Hdt., Men.), mais avec les doublets rares : tXafxai (H. Hom. 19,48, 21,5, Orph., A. 944), avec iota bref dans H. Hom.; LXcito|jiai. [II. 2,550) iXàsaOai {A.R. 2,847) avec iota bref; aor. îXâCT(CT)aaOai. (Hom., etc.) avec iota long (except. II. 1,100,147) et -ÇaCTÔat (delph., A.R.), f. iXâCT(a)o[j.at (PI., Orao. ap. Paus. 8,42,6) et -Ço(xat (A.R.). Sens : «chercher à se rendre favorable, à se concilier » (chez Hom. le complément désigne toujours un dieu) la forme la plus usuelle comporte le préverbe èÇ- « se concilier » [un dieu], « expier » [une faute] (ion.-att., LXX, etc.) ; il existe des formes de sens intransitif « être apaisé, favorable », pf. impér. éol. ëXXaOi (Gramm., B. 11,8) avec a long, pluriel éXKx-cs (Call., fr. 7,13), ÏX-r]6i (Od. 3,380, 16,184) l'Xàei (Théoc. 15,143, etc.), avec subj. ï\y\y.y\'^\. [Od. 21,365), opt. îXyikoi, etc. (H. Ap. 165, AP, Alciphr.), pour ces diverses formes, voir El.; dans le même sens « être apaisé », aor. pass. tXaoBvivai. (LXX). Dérivés du thème verbal depuis la Septante: èÇtXaoïç (LXX, etc.), IXaoîa [IG Rom. 3,1297), {èi-)ikaay.6ç [LXX, etc.), (£Ç-)îXao[jia {LXX, etc.) « offrande expiatoire », lXa.anj.oq « qu'on peut se concilier » (M. Ant. 12,14), iXaCTT/]- ptoç « propitiatoire », -lov « offrande propitiatoire », désigne aussi une partie du Saint des Saints [LXX, etc.), avec le doublet secondaire IXaTYjpiov (Chron. Lind.), IXaaTr);; « qui apaise » (Aq., Thd.) avec èÇtXaoTmôç (Corn., etc.). Formes analogiques (d'après iepaTSUfo, -tix6ç ?) : sùiXaToç « miséricordieux » (LXX, etc.) avec EÙtXaTéto (LXX) et iXaxEUûj (LXX). Formes nominales anciennes qui se rattachent moins directement au thème verbal : 1) ÏXao.; avec a long, notamment //. 1,583 ou bref, p. ex. II. 9,639, ép., lyr., arcad., éol. 'l'XXaoç (Hdn. 2,524), lacon. dat. hÙ.ïFôi (IG V 1,1562, vi« ou ve s. av.), ÏXeox; (ion.-att.), ïXso; (Hdt., crét. iw s. av.) : « propice, favorable, bienveillant » en parlant de divinités ou d'hommes, « permis par les dieux » (arcad., Schwyzer 661), d'où le verbe îXa6o(jiaL (MAMA 1,230), îXe6o[xai (PI., Lois. 840 b, prose tardive) «se rendre propice», et avec hyphérèse iXéojxai (iEsch., Suppl. 117); avec les dérivés IXétocriç (Plu.), lXecoTi?iptov (Phot., Suid.) ; 2) [Xap6ç « bienveillant, de bonne humeur », etc. (Ar., X., hellén. et grec tardif) le mot est de sens plus général que îXewç ; avec les dérivés assez tardifs IXapéTirjç (LXX, etc.), tXapta (Luc, grec tardif), et les verbes dénominatifs : IXapôto « réjouir » (LXX), iXapiivo) id. (LXX), IXapeûofXKi « se réjouir » (tardif). Dans l'ono- mastique, noter 'IXaptcov, etc. L'adjectif est passé en latin sous la forme hilarus, -is ; 3) *EXXàei(;, -evtoç (Aie.) et par contraction îXôtç, -ôévToç (Hdn. 2,657, Hsch.) « bienveillant », etc. ; 4) IXoceipa épithète de la lune et de la flamme (Emp. 40,85, avec l'alpha bref ou long), avec les doublets obscurs ÊXàEipa (Steph. Byz.) et EAEPA (Kretschmer, Vasen- inschriften 208, cf. Schulze, Kl. Schr. 716) : féminin créé sur le modèle de Trtsipa, xTEaTEtpa, etc. Le grec moderne emploie encore iXecoç, tXap6; « de bonne humeur » et îXàpa nom de la rougeole. Et. : Groupe archaïque mais obscurci par l'action de l'analogie. Les formes éoliennes d'impératif IXXœÔt, ÏXXaxE, de *CTE-cXa-9i., sont des formes de parfait ; on attend un a bref (cf. TéTXaOt et l'a long de B. 11,8 surprend). On peut rendre compte également du présent à redoublement en i et à suffixe 'sk^jo-, ÎXâaxo[jtaL de *at-aXa-axo[xa!.. C'est sur ce thème qu'ont été constitués le futur tXàaofxat et l'aoriste ÎXaCTdc[AY]v. II se retrouve dans l'hom. impér. îX7]6t qui a l'aspect d'un présent athématique à redoublement en î- mais serait aussi bien une réfection d'un parfait *EÎXaGi., lequel pourrait être attesté par la glose d'Hsch. zïXrfii • ÏXecùç ytvou (avec un êta dû à l'analogie des aoristes comme (fàvrfii) ; en outre, pf. subj. iXYjXTiai., opt. lXï]koi.. Le thème de présent à i long rend compte de l'adjectif i\t)Foç, ÏXecoç, etc. Les formes à iota bref sont verbales (//. 1,100, 147, H. Hom.), et sont obscures : on a supposé qu'elles recouvraient un ancien *ëXa[iai,, etc. De même dans les formes nominales, on a pensé que iXaEipa avec iota bref était un substitut de éXâsipa (cf. plus haut) ; tXapôç semble aussi comporter une brève (Ar., Gren. 456). Un autre problème vocalique se présente pour laconien ïXïj/'oç où l'e long semble ancien mais qui alterne avec ïXaoç et ÏXâoç (/;. 1,583). Étymologie incertaine. On a évoqué des mots de formation toute différente comme lat. sôlor « consoler », got. sels « xpTjaTÔç », v.h.a. sâlig « selig » qui sont loin pour la forme et pour le sens. Voir Pokorny 900. zXr\ : dor. iXâ t. « troupe », en particulier division de l'àYéXôë de la jeunesse à Sparte, « détachement de cavalerie » (Pi., S., X.) ; subsiste en grec tardif (Plb., etc.) comme équivalent du lat. turma. En composition dans 'l'X-apxoç, IX-àpxïjç (hellén. et tardif), avec IXapx^w, -la, béot. AXapxtto (IG Vil 3087, etc.) ; enfln, chez Hsch. la glose PsiXapfXoaTaç ' IXâpxaç. TapavTÏvot. Dérivé adv. LXa86v « en troupe » (II. 2,93, Hés., Tr. 287, Hdt.), métriquement plus commode que la forme attendue IXnjSôv (Q.S. 1,7, etc.). "IXy] signifie « escadron » en grec moderne. Et. : Appartient évidemment à la famille de 1 slXéto « rassembler », etc. Si l'iota long n'est pas un fait d'ita- — 463 i|ias cisme, il faut poser *fsX-^âL avec fermeture de l'e initial en t comme dans 7rîXvafji.ixi (Solrasen, Untersuchungen 227, n. 1). Sur la glose d'Hsch. ÏXXai voir sous 2, EtXéto ïXXcù. î\ia, ÏXiov : Hsch. fournit ces deux gloses : ÎXta • (x6pia (8ûpa cod.) yuvaixEÏa et ÏXiov " t6 rrjÇ, YuvatKÔç s!pr]6a!.ov 8y)Xoï' Kai. >c6ct(j,ov y^vaixeiov Ttapà Kcpoiç. En ce qui concerne le bijou féminin en dialecte de Ces qui peut être un bracelet ou un collier, on rapprocherait 2 slXéto « tourner », ÏXXw, etc. En ce qui concerne le pubis de la femme, on a naturellement pensé à lat. îlia; il faut peut-être poser non une parenté étymologique, mais un emprunt du grec au latin. Cf. pourtant Pokorny 499. ïXiYYOS» î^'yS, voir eïXiyyoç, elkiyZ, sous 2 elXéoj. "IXios : f-, secondairement "IXiov n. : « Ilion » (avec digamraa initial). Fém. 'IXtœç, -àSoç « d'Ilion », nom du poème, l'Iliade; aussi nom d'un oiseau par déformation de îXXâç. Adj. 'IXtax6ç. IXXâs, voir sous 2 elXé(i>. IXXôs : de ÏXk « tourner » (sous 2 eikéoi) a été tiré par dérivation populaire l'adj. IXXôç « qui tourne un œil, qui louche » (Ar., Th. 846), comp. LXXoxspoç (Sophr. 158), f. ÎXXtç • CTpsôXr), 8iEaTpa(X(xsvï) (Hsch.), avec le subst. l'XXoç = ôtp9aX(i6(; selon Poil. 2,54. Dérivés îXXwStjç même sens (Hp.) et les verbes dénominatifs îXXatvcù (Hp.), IXXùiKTfù (com.), cf. Debrunner {IF21, 1907,211 sq.), îXXtÇû) (Suid.) ; le nom d'action ÏXXcùoti; (Hp.) supposerait un verbe *IXX6&). Noter dans l'onomastique 'IXXeiiç, FiXKùiv (Bechtel, H. Personennamen, 490). îXXo) : 1) «rassembler, serrer»; 2) «faire tourner», voir 1 et 2 stXéco. f iX) avec EjiâvTCOCT(.ç «fait de lier avec des courroies » (Poil., Hsch.), « pièce de bois » [cf. EjxàvTEç « planches »] [LXX, Phot.) ; EjxâvTcojxa « haus- sière » (Hsch. s.u. atpa). Une autre série de termes se rapportant à l'idée générale de ce qui sert à tirer, etc., est issue non de Epiàç, mais d'un radical apparenté : Efiaïov « air chanté en tirant de l'eau » (Call., fr. 260,66) et E|jtaïoç [(ÔSï)] « air chanté en tournant la meule » (Tryphon ap. Ath. 618 d) avec le composé ilia,oiS6ç « celui qui chante l'air E{xaïov » (Poil. 4,53, Hsch.), arrangement de *E(;iai.o-aoiS6ç. Verbe dénominatif Efiâto, -o(xa!. «puiser dans un puits» en général (Arist., Ath., etc.), le plus souvent avec préverbes : àv- « hisser, puiser » (X., Thphr., etc.), xa8- « descendre avec une corde » (Ar., Arist., etc.). Dérivés EixT)TV)p (xâSoç, Délos ii» s. av.), E[iY)-rvipi.oç (Hsch. s.u. EôavaxpEç), les noms d'action àv-, xa6-E(XT)crtç (Plu.). Deux autres substantifs suffixes en nasale : Ejjtoviâ « corde, câble » (com., Ph., Luc), avec xaTifxovEii&i et xa6t(iovEÛ(o (Hsch.); le composé Efjiovio-aTpôçoç (Hsch.); et E(j,avri9p7) « corde d'un puits » (Hérod. 5,11), même suffixe de nom d'instrument que dans àXtvSrjÔpa, xoXu[j.6T)0pa, semblerait issu d'un verbe *E[iavà(o (Bechtel, Gr. Dial. 3,304. 'ï^i&Z a subsisté en grec moderne. Et. ; Tous ces mots supposent des suffixes en -m. Ils se répartissent en deux groupes : lyAç d'une part, « cour- 464 — roie », qui est le mot le plus vivant, de l'autre diverses formes qui se rapportent à la notion de « corde, ce qui sert à tirer », etc. Il a pu exister un subst. *L(ji,â qui rendrait compte à la fois de l(j.aïoç, du dénominatif ly-ico, etc., et de Ifiàç même qui doit être dérivé d'une forme nominale. On peut poser un dérivé *l[jicùv qui éclairerait l|jiovt(i et d'autre part îfjtav^OpT), en passant par un *l[iavâ (cf. TtXsxTàv»], àpTàvï) ?) et *Lfxavàû3. Il faut enfin remarquer les flottements dans la quantité de la voyelle initiale : longue dans ifioviâ, l(i,avif)9pi(], xaOïjiàco, brève dans t(xaïoi; et généralement dans l(j.â<; (avec des exceptions, II. 10,475, 23,363). Un grec *t(jt.cov trouverait un correspondant exact en germanique : v. sax. sîmo m. « corde », etc. ; en skr. simân- m. f. « raie, limite » ; *t(jtà répondrait à skr. sîmâ- f. « limite ». Le verbe « lier » dont sont issus ces dérivés est attesté en indo-iranien, baltique et hittite, skr. sy-ati, si-nd-li, lit. sienù, sièti, hitt. iéffija, iéhâi « lier ». Voir Pokorny 891 sq. Hypothèse inutile de Kuiper, Gedenschr. Kretschmer 1,212 sq. sur un rapport avec têâvT), etc. ijiaTiov, voir êvvufxi. t^jiâa), voir ifiàç. Ï|a6tipis : êyxsXui;. M7i6u(ivaïoi (Hsch.). Fait penser à quelques noms de l'anguille en baltique et en slave, p. ex. lit. ungurQs, russe ùgorî, en posant "eng"- avec passage de e à t devant nasale et traitement éolien de la labio-vélaire. Le rapport avec ^yX^^'^Çi '^*'- anguilla est obscur. Il s'agit d'un ensemble de mots aux formes variables et incertaines, cf. Ernout-Meillet s.u. anguis, Pokorny 43-44. On a remarqué que ï^iëripiz présentait la même finale que XsÔYjptç « peau de serpent ». *(f )îp.6ùj : « lier, atteler » est supposé par diverses gloses : ïy.<^a.c, ■ ^e\il,oi.i; ' ©STxaXol (Hsch.) ; "I^'liioQ • IIoCTEiSûv ô Î^UY^OÇ (Hsch.); Yi.(i6âva!, (= f-) ■ Çeûyava [ÇsûyXai corr. Latte]. En outre : tij/civ • SEa[j.(OTTipiov (Hsch.) et p.-ê. i<\i6\> ■ tÔv xictctôv. 0ùpiot.. Voir encore Bechtel, Gr. Dial. 1,206. Et. : On a tenté un rapprochement avec lat. uinciô « lier », uicia « vesce », en posant une labio-vélaire ; ou avec got. bi-waibjan «entourer», weipan «couronner», etc., cf. Pokorny 1131 sq. qui pose 'weip- et 'weib-. fuepos : m. « désir », en général, de nourriture, d'amour, de crier, etc. (Hom., lyr. trag., Hdt., Hp., PI., Banquet 197 d, dans le discours d'Agathon). Divers composés : è8-/]ç (Callistr.). Il existe un dénominatif rare î[iep6o(xai «se donner à un homme» en parlant d'une femme (Hp., Mul. 1,12,24). Le verbe usuel correspondant à ïfXEpoç est tfietpco, -0[X.(x.i (également èç-) «désirer» (Hom., Hdt., trag.), aoriste '([leiçoi., -âjiTjv, IfjtépÔTjv, avec tfjtepTéç « désiré » (//. 2,751, poètes, prose tardive). Mots archaïques remplacés par ttoOeiv, è7ri6u|jtErv, etc. Et.: Obscure. La meilleure hypothèse (Bally, MSL 12,327) part du verbe lyLsipbi en posant 'si-smer-y^jo, cf. av. hi-émarant- * faisant attention à », skr. smdrati (i.-e. "smereti) « penser à », etc., cf. (jtépijxva, |j.épjiEpoç ; îfjispoî peut être un postverbal de itiEtpw. Le rapprochement avec skr. icchdti « désirer » ne rend pas compte du suffixe grec, et skr. ismd- est un mot de glossaire de sens douteux. l|xoviâ, voir l[iàç. lixirâraév : ëfxëXsiJiov. Ilàçiot (Hsch.). Voir TtaTrxaCvto. ïv : ocÙTTJ ■ aÛTTjv, a'jTov. Kuirptot. Répond au v. lat. im « eum ». Thème d'anaphorique probablement atone qui se retrouve dans lat. is, got. is. Voir sous (itv, viv avec la bibliographie ; cf. aussi 1 16;. ïva : adverbe de lieu « où » (Hom., parfois en att., 3 ex. chez Lys.), p.-ê. anaphorique en II. 10,127 ; puis en liaison avec l'emploi du subj. sens final « afin que », devient en grec tardif et moderne (va) un simple signe de subordina- tion comme français « que ». Et. : La finale -va répond à celle des instrumentaux skr. yé-na, té-na. Le thème pourrait être apparenté à 'yo- (du relatif ôç) et à l'anaphorique ïv, en posant 'a^y-. Voir en dernier lieu P. Monteil, La phrase relative en grec ancien 376-384. lvâ(o, -àoy-ai : aussi biibi, f. lv'/)CTO[j.ai « évacuer, vider » (Hp.). Dérivés : lvir)8(x6<; « évacuation » (Hp., Loc. Hom. 16,33), ÏVTiaiç (Hp., ib., déjà chez Phérécyde 66 Jacoby). Avec préverbe ÛTTEp-ivdccd « purger violemment » (Hp. ap. Erot., Poil. 4,179), avec Û7rEpîv7)CTi.i; (Hp.) et par dériva- tion inverse ÛTcéptvoç «violemment vidé, épuisé» (Hp., Epid. 6,5,15, Arist., Thphr., etc.). Sur TTEpivaioç (-Eoç), etc., voir s.u. Termes du langage médical. Et. : Hésychius donne la glose : îvâoÔai • èxxevoûaOai, xal Trpo'tEtrGat ; en se fondant sur la seconde partie de la glose on a cherché un rapport avec skr. is-nd-ti « mettre en mouvement, lancer », ce qui suppose que dans Iv- (de *lcrv-) l'iota est long. Voir aussi laivu. lvSâXXo|xai : thème de présent (aor. passif IvSiiXÔTjv tardif) « paraître, apparaître » (Hom., mais Od. 19,224 fait difficulté, parfois en att.), «ressembler à » (PI., R. 381 e). Dérivés : ïvSaXjjia « image » parfois « hallucination » {LXX, Plot., etc.), tvSaX(x6i; (Hp., Ep. 18). Et. : Semble issu d'un substantif *(/')Lv8aXov et sûrement du thème de ISeïv, eÎSoç, etc. La nasale provient d'un présent qui comporte un sens différent : skr. vinddti « trouver », v. irl. nad-flnnadar « ils ne savent pas », et avec la nasale introduite dans des formes nominales, V. irl. flnd, gaul. vindo-, dans Vindomagus, p.-ê. arm. gint «gain». Cf. Pokorny 1125. IvSoupôs : àcTTràXaÇ (Hsch.). Ce nom de la taupe est sans étymologie. îviç : ace. Ivtv m. f. « fils, fille » (chypriote, ICS 6, etc., iEsch. et E. dans lyr., Lyc, Call.), cf. Ruijgh, Élément achéen, 138. Et. : Le caractère « achéen » du mot se trouve confirmé si l'on admet l'étymologie de Walde, Gl. 13, 1924, 127 sqq. : 465 — de *ïv-YV-tç avec la fermeture de e en i observée en arcado- chypriote (cf. ty-vTiTei;), assimilation et allongement comme dans Ytvofxai ; formation comparable dans v. irl. ingen, Ogam inigena « flUe » ; cf. pour le vocalisme zéro vco-yv-éç Autre hypothèse, 1 l'vvoç selon Ribezzo, Donum natalicium Schrijnen, 1929, 355 (?). 1 ïvvos : repose sur deux gloses d'Hsch. : îvvouç ■ TcaïSaç et lvv7)v " x6pï)v (iixpâv • Kcà tJ)v èv t

    Q (voir ces mots avec l'article de P. Chantraine, Emerila 19, 1951, 134). En ce cas faudrait-il évoquer le nom du héros brutal 'IÇtcov ? lô|i(i>poi : pi., épithète des 'Apysioi (//. 4,242; 14,479). Composé archaïque diversement expliqué depuis l'anti- quité : les scholies proposent le sens de « illustre par leurs flèches », ou « qui s'occupent de leurs flèches » ; cette valeur est interdite en ce qui concerne le premier terme par la quantité brève de l'iota, tandis qu'il est long dans le nom de la flèche. II vaut donc mieux adopter le rap- prochement avec Eâ, îyj (cf. en //. 14,479 le second hémistiche aTTsiXâuv àxôprjToi.) donc « criards ». En ce qui concerne le second terme, son sens et son origine étaient ignorés dès l'antiquité (voir M. Leumann, Hom. Wôrfer 37 et 272, n. 18). Il se retrouve dans ûXax6[jLtopoi, dit de chiens criards et dans lyxea£-(j.(dpot où il exprimait la notion de « gloire », etc., voir ce dernier mot. Mais si êyxECT£(xcopoi est un vieux terme noble, E6(j,a)pot (et ûXaxô- (xoi)poi) est pris en mauvaise part. ïov : n. «violette, violette odorante » (Sapho, Pi., etc.), à côté de ïov t6 Xsuxôv (Thphr.), Matthiola incana, violier, giroflée qui se dit parfois ïov tout court. Composé : Xeuxôïov «violier, giroflée» (Théoc, etc.), «perce-neige» (Thphr., H.P. 6,8,1), voir Risch, IF 59, 1949, 257, avec l'adjectif Xeux&voç (Thphr., etc.). Souvent, notamment en poésie, comme premier terme de composé : lo-(3a9ï)ç, -yXécpapoç, -Sveçyjç (Od.), -ei8r)ç (Hom., etc.) épithète de la mer, -î^covoç (Hsch.), -xoXtcoç (Sapho), -7rX6xa[jio; (Pi.), -OTéipavoç « couronné de violettes » (H. Hom. 6,18, Pi., Thgn.) ; dans beaucoup de ces composés tov désigne une couleur ; pour E6-xoX7toç entre autres, épithète d'une jeune fille, on hésite entre les traductions — 466 « au sein odorant » ou « à la robe violette » (cf. l'explication de lô^tdvoç chez Hsch., et voir Treu, Von Homer zur Lyrik 171); en outre, làvÔivoç «couleur de la violette» (Str., Pline, Aq., Sm.) composé de l'ov et de l'adj. àvOivoç (cf. écvOo;), d'où par dérivation inverse ïavôoç m., -ov n. (Hsch., Theognost.) ; voir aussi sous lavoyXéçapo;. Dérivés : tôeiç « couleur de violette » (épithète du fer //. 23,850, de la mer, Nie.) ; Icovtà « massif de violettes » (Ar., etc.), désigne aussi la plante, avec l'adj. [xéXatva, la giroflée avec l'adjectif Xeuxï] ; désigne aussi l'ivette commune, Ajuga chamaepitys ; pour le suffixe, cf. poSw- vrâ, etc. ; Lovïtiç f. « aristoloche » (Dsc), p.-ê. d'après xX-/î[iaTÏTtç ; dérivé tardif lâxov « breuvage préparé avec du miel, du vin et des violettes ». En grec moderne, le mot est concurrencé par PloXétqc, emprunt à l'italien. Et.: La glose yCa (= Hoc)) ' àvÔTi et la métrique épique confirment le rapport avec lat. uiola : probablement deux emprunts parallèles au vocabulaire d'une langue méditer- ranéenne. ïov9os : « barbe naissante, duvet » (Phld., etc.), le plus souvent éruption de boutons qui accompagne la première barbe (Hp., Arist., etc.). Dérivés : lov0àç « velue », épithète de la chèvre (Od. 14,50) ; lovecôSTjç « qui ressemble à une éruption de boutons » (Thphr., etc.). Et.: L'hiatus devant lov6â<; dans VOd. invite à poser un f initial. On a supposé une forme à redoublement */'i-/'ov0o(; qui se rapporterait à un thème 'wendh- signiflant « poil, cheveu », que l'on retrouve en celtique, m. irl. find « chevelure », germanique, v.h.a. wintbrâwa {'wendh-(o)); aussi v. pr. wanso f. «première barbe», V. si. (v).a\. fait difficulté et que d'ailleurs 'ispiai. comporte un iota long ; quelle que soit l'étymologie, il serait naturel de partir de *FlomQ en raison de la fonction du suffixe -tïjç qui fournit des dérivés d'adj. et de l'anthroponyme béotien ©etoHoToç (/G VII 3511 ; Bechtel, H. Personennamen 219). Hypo- thèse désespérée de M. Leumann qui suppose que léxrjTL est issu d'une fausse coupe de 87110-riiTi en Sï) Iô-ojti : voir M. Leumann, Homerische Wôrter 127-131 avec la biblio- graphie. loû : onomatopée, cri de douleur ou parfois de joie, souvent employée avec un génitif (ion.-att., etc.). louXôs : « premier duvet » (Hom., iEsch., etc.), d'où par extension « chaton » [du noisetier, etc.] (Thphr.), « vrille de vigne » (ibid.), « gerbe de blé » comme l'explique Semus chez Athénée 618 d, voir Page, Poetae Melici 849 (avec le doublet ouXoç), d'où « chant en l'honneur de Déméter » (ibid.), cf. plus loin 'louXcô ; espèce de mille- pattes ou de scolopendre (Arist.), voir L. Gil Fernandez, Nombres de Insectos 39 ; également dit pour le poisson louXiç (Ératosth.). Rares composés : IouXo-toî^o; « avec des pattes comme un mille pattes », dit d'un bateau avec de nombreuses rames (Lyc. 23) ; xaXXîouXoç = 'îouXoç « chant en l'honneur de Déméter » (v. Semus, ibid.). 467 — iTTiros Dérivés : LouXti; f., nom de poisson Coris iulis « girelle » (Arist.) ainsi nommé parce qu'il ressemblerait à un mille-pattes, cf. Strômberg, Fischnamen 125, Thompson, Fishes s.u. ; 'louXcô déesse des gerbes, Déméter (Semos), cf. plus haut ïouXoç « gerbe » ; louXciSif)? « qui ressemble à un mille-pattes » (Arist.) ; verbe dénominatif louXtÇto « avoir sa première barbe » (Tryph.). Et. : Frisk pose */'t-.FoXvoç après Boisacq qui pense aussi à *f<,-foXaoi; avec redoublement (cf. ïovOoç) et on rap- proche oSXoç « laineux », et 2 slXéco « tourner ». toxÉaipa. : f. épithète d'Artémis, également employée comme substantif (Hom., Pi., P. 2,9 [avec abrègement de l'iota], inscription en vers, vi« s. av., Schwyzer 758 à Délos), dit d'un carquois {AP 6,9) ; aussi épithète de la vipère (Nie, fr. 33). Et. : Le sens dépend de l'étymologie. Depuis l'antiquité on comprend « qui répand des flèches », de 16? « flèche » et cf. x^cù (on comparera SoùpaT* èx^uav II. 5,618, etc.) ; la finale du second terme peut être due à l'analogie de yépaipa, x^fJ-otipa, etc., ou reposer sur un vieux thème en rjn, *xsFa.ç, cf. Benveniste, Origines 21. Nicandre, poète savant, a détourné le mot en le rattachant à E6ç « poison » et l'a employé comme épithète de la vipère. Heubeck, Beitr. Namenforschung 7, 1956, 275 sqq., tire le second terme de x^^P « qui tient les traits dans sa main » en comparant dei composés skr. comme isu-hasta- « qui tient un trait dans la main », etc. Peu probable. Autre analyse encore chez Ehrlich, Sprachgeschichte 48. ÏTTvq : f. (Boios ap. Ant. Lib. 21,6) probablement le pic-vert, v. Thompson, Birds s.u. Autres noms du même oiseau ïrerca (plutôt avec Voss, d'après l'ordre alphabétique Inxx) ■ ô SpuoxéXaip sBvixôii; (Hsch.) ; Schmidt en tire ïrroL qu'il croit chypriote et rapproche de atTTY). Voir Solmsen, Beitràge 173, n. 2. lirvôv : n. = ÏTTTTOuptç [nom de diverses plantes dont les ramuscules ont l'aspect d'une queue de cheval] (Thphr., H. P. 4,10,1). Malgré l'absence d'aspiration, doit être tiré de I'tcttoç. lirvôs : « four, fourneau » (Hdt., Hp., Ar., etc.), « cuisine » (Semon., Ar.) ; le mycénien ipono désignerait un four (?), cf. Baumbach S/udj'es 168. Quelques composés : l7rvoxo86(jtav ■ T-})v çpuKTptav. KpYJTEç (Hsch.), cf. XoSofJlEÙÇ, KoSojXT), ÎTtvo-xarii;, -TÂèriç, -TtXàôoç « celui qui façonne un fourneau en terre » (PI., Tht. 147 a) ou -TtXâOïjç m. (Poil., Harp.), ou -7rXâ(TT7)ç (Gai.). "Eç-ittvoç • Zsùç èv Xico (Hsch.). Dérivés : ÎTtvtov dimin. (médec), ÎTrvta pi. n. « cendre du foyer » (Gall., fr. 295) ; ÎTrvtov, -ûvoç « cuisine » (Délos in« s. av.), iTTVicdv id. (crétois, Gortyne), Etcvity)? (écpToç) « pain cuit au four » (Hp., etc., AP 6,299 corr. pour iTTvéaxrjç), Ittvsùw «cuire au four» (Hsch.), /!i7Tve[ÙEa6at] IG I* 4,15, d'où ÎTivsuTYjç • furnarius (Gloss.). Remplacé en grec tardif par l'emprunt au lat. çoûpvoç. Et.: On a toujours pensé au mot germ. occidental, anglo-sax. ofen, v.h.a. ovan, v. norr. ofn, de germ. comm. 'ofna< 'ûfna. Mais on n'arrive pas à justifier la différence de vocalisme, et l'aspirée parfois attestée en grec n'est pas expliquée. Voir Pokorny 88. îiros : f- (mais n. Eust. 844,39) « poids qui tombe, presse » pour la chirurgie (Hp.), dit de la presse d'un foulon (Archil. 169 Bergk), d'un piège à souris (Gall. 177,33, Ar., PI. 815 [?] selon PoUux X, 155), dit de l'Etna (Pi., O. 4,8). Verbe dénominatif ÎTrôu « presser » (Hp., .?Esch., com.), également avec àjr- (Hdt.), IÇ- (Hp., Ar.). D'où iTCtoCTtç «fait de presser» (Hp.), lTCcoTr)piov «presse à huile » (pap.), en chirurgie « bougie » (médec.) ; Ittcotpîç f. « qui presse » épithète de artàÔT) (médec), èÇiTrtoTtxtSç « qui sert à presser, exprimer » (Gai.). Il est plausible d'évoquer l'aoriste sigmatique fait sur un radical 'i'tt-, 2= sg. 'i<\ioLO, [II. 1,454 ; 16,237) avec le fut. ït|;eTai (//. 2,193) «accabler», plutôt que «nuire à»; les gloses interprètent çOeïpai, pxâijjat. Un présent 'itctu est glosé pXàTCTCù (EM 481,3). Cf. p.-ê. E4"«>v ' SsCTfitdTViptov (Hsch.). Et. : Vieux mots qui ont disparu et qui n'ont pas d'étymologie. îirirâKT), voir Îttttoi;. ïiriros : m., f., « cheval », nom générique de l'animal désignant à la fois le mâle et la femelle (Hom., ion.- att., etc., mais voir la fin de l'article avant Et.) ; chez Hom. pi. ÏTTTTOi signifie « char avec son attelage » ; en ion.-att. Îtîttoç f. collectif « cavalerie »; il y a aussi quelques sens dérivés : nom d'un poisson de mer (Antim. et Numenius ap. Ath. 304 e), mais Ïtctto; ô 7TOTâ[jii.oç « hippo- potame » (Hdt.), etc. Le mycénien iqo répond certainement à l'TtTTOç mais désigne p.-ê. au moins dans certaines tablettes un dieu iqo (Poséidon î cf. Palmer, Interprétation 277 et ailleurs) ; iqoeqe désigne une partie de l'équipement d'un char, cf. Baumbach Studies 169. Nombreux composés. Environ 150 avec Itttto- comme premier terme ; composés de dépendance dont le second terme est tiré d'un radical verbal : ÎTrTr-vjyéç, à côté de ÎTiTt-aYtoyôç (même sens, même accent), tiré d'un substantif, i7t7r/)(i.oXYOÎ, [TTTCÔ-Sajxoi;, t7r7To-K6(xoç « palefrenier », inizô- (xaxoç, iTTTro-vcôixâç, EreTTo-xpôçoç, Inno-tfopèàq (déjà dans le mycén. ipopoqo) ; avec le suffixe -ty)ç, iTTTt-aYP^-fai, Î7T7r-7]Xà-T7)ç, l7t7ro-66Tr)ç ; avec -(ioiv, [TrTco-pâfjiwv ; avec -Toç E7r7r6-6oTO(; ; pour l7t7to-(xavéç voir sous [xaEvonat ; composés de détermination nombreux avec un substantif ou un adjectif comme second terme : iTTTt-âçEciç, Îtttto- Sâasia « avec une crinière », épithète du casque chez Hom., m7i6-xo(j,oç « avec une crinière » (de x6(j.y)) ; Itttto- KopuCTTTfjç, voir sous >c6puç, ÎTiTroupii; « queue de cheval, avec une queue de cheval » également nom de plantes à ramuscules grêles dont l'ensemble a l'aspect d'une queue de cheval, « prêle », avec 'iTtTtoupoi; nom d'un poisson, probablement la coryphène ; juxtaposés : ÎTtTtaXEXTpucôv (jEsch., Ar.) ; avec second terme refait, issu d'un groupe nom-adjectif : mTXo-v:6Toni.o<; = înnoc, Tcorâfitoi;, ÏTTTca- Ypo; = Irniâ-xpioz (Risch, IF 59, 1949, 287) ; quelques composés présentent un premier terme Itt^io- métriquement nécessaire : tTTTttoxaÎTr)!;, -xâpfxïjç « qui combat en char » (mais ce dernier peut être ancien, cf. mycénien iqija) ; le premier terme Itz-ko- a joué parfois, notamment dans le vocabulaire populaire, le rôle de préfixe augmentatif (cf. (3ou-), ainsi dans noms de plantes comme l7r7ro-Xâ7ta6ov Rumex aquaiicas « patience d'eau » (Strômberg, Pflanzen- namen 30), mais aussi ailleurs : iTtTrô-xpigpivoç «très escarpé » 11 — 468 liriros (Ar., Gren. 923), Imzà-Tioç^c, (Ath. 565 c), ÎTCTro-Tucpta « orgueil excessif » (Luc, PI. ap. D.L. 3,39). Le mot ÏTtTtoç sert de second terme dans une cinquantaine de composés. Composés de dépendance progressifs : (flX-mizoc, (Pi.) ; avec premier terme sigmatique de valeur verbale : SiciÇ- OTTToç, TapàÇiTTTCoç éplthète de Poséidon avec TapaÇiTt- TtàaxpaToi; (Ar.) ; composés déterminatifs : xpéviTncoç « cheval du temps de Cronos » ; (iév-iTTTroç « cheval de selle » (Xen., PI.) ; avec préfixe ou préposition àv- « qui n'a pas de cheval, qui ne convient pas aux chevaux », àç- « qui ne convient pas aux chevaux, qui ne sait pas monter », èi7) «fromage de lait de jument» (Hp., .ffisch., etc.), p.-ê. calque d'un mot scythe supposé 'aspa-ka, cf. Forssman, KZ 79, 1965, 285-290; aussi nom d'une légumineuse (Pline), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 136 ; ÎTTTtîâç m., nom de comète (Apul. ap. Lyd. Mens. 4,7) ; ÎTtTtoauvY) « art de conduire les chevaux » (Hom., Simon.), une fois dans un oracle «cavalerie» (Hdt. 7,141); avec l'adj. Î7t7t6 noms d'action très rares et tardifs, l'rtTtacrfia et iTiTTatrixôç. b) 'iTtTTSutù proprement dérivé de 'iTTJTeuç « monter à cheval » (Hdt., etc.), « conduire un équipage de chevaux » (Ar.), «servir dans la cavalerie» (att.), également avec préverbes : àç-, êcp-, xa6-, Trap- « aller à cheval le long de ou au-delà » (Th., etc.), etc. Dérivés : noms d'agent rares tTTTceuTTjç (Pi., E.), IxTreuTYip (AP) ; noms d'action ÎTntsîa « fait de monter ou conduire des chevaux, cavalerie » (E., X.) ; Î7r7teu|xa « fait d'aller à cheval ou en voiture » (E.), ÏTtTTeuaiç (tardif). Le mot ÎTTTToç a tenu une grande place dans l'onomastique (Bechtel, H. Personennamen 219-225) : 'lv:Tzoy.pàrriz, "iTTTréXuTOÇ, "iTTTrÔVlXOÇ, 'iTTTTÛVaÇ, etc., 'Avà^tTtTTOÇ, 'Apr)- ÇiTtTTOç, MeXdcvmTTOç, S(i.yQinnoç, 4>tXtTnroç, etc., avec des formes simples comme "InTcaxoç, "iTCTceûç, 'ïnnixz, 'Inrtl- axoç, au f. "Itctit), 'Inm^ôi-, etc. En grec moderne tTTTCOç ne subsiste que dans des dialectes périphériques comme le chypriote ou dans la langue puriste (par exemple pour désigner des chevaux- vapeur). Le mot usuel est SXoyov (« la bête sans raison ») qui se trouve déjà attesté dans des papyrus byzantins. El. : Répond à un vieux mot i.-e. 'ekwo- attesté par skr. déva-, lat. equus, vénèt. ace ekvon, en celt., v. irl. ech, en germ., par ex. anglo-sax. eoh, v. lit. eSva « jument », tokh. B gakwe. Sur la géminée de ïnnoç v. Lejeune, Pho- nétique 72; il existe un doublet î^xo; (EM 474,12) avec l'anthroponyme "Ixxoç (Tarente, Épidaure). Le grec ÏTtTTOç présente deux difflcultés : 1 ) l'aspiration sûrement secondaire, cf. 'îxxoç et le composé Abùxottioç ; 2) le timbre i de la voyelle initiale, qui demeure inexpliqué. îiTTa^ai, voir sous TtéTOfxai. *ï'irTonai, aor. ïiliaaQa.1., voir Inoc,. lpr\v, voir c't'pTjv. 'IpiS : gén. -tSoç, ace. -tv, Iris, fille de Thaumas et d'Electre fille d'Océan (cf. Hés., Th. 266), messagère des dieux (Hom., etc.) ; comme appellatif Ipiç, -tSoç, ace. Ipiv et rarement -tSa f. « arc-en-ciel » (Homère, ion.-att., etc.), dit aussi d'un halo en général, autour de la lune, autour d'une lumière (Arist., Thphr.), également comme nom de plante «iris» (Arist., Thphr.), ainsi nommé parce que 469 — 1-c!Fo-> -ao-, ce qui paraît hypothétique. Lapî^(i> : «être égal à, rivaliser avec» (II., Hés., Simon., Théoc), « rendre égal » (Nie, Th. 572). Pour le sens, cf. à\)zica9-, [i.sQ-, Trap-, Trspi-, Ttpo-, Trpoo-, (Tuv-. Voir aussi iTziaTapLOLi. Ce thème verbal se trouve au centre d'un nombre considérable de dérivés nominaux dont les rapports avec le thème verbal apparaissent plus ou moins étroits. D'abord l'adjectif verbal rjTixTàç « qui reste droit », dit d'un cheval à l'écurie, etc. (Hom., S., etc.). Surtout en composition, notamment avec des préverbes : à-, diva- « renversé, dévasté » (avec -t6co, -TtOCTiç), Sta-, jcaxa- (à-xaxa-, SutJ-xaTa-), [/.STa-, ÛTto-, etc. Avec des suffixes de noms d'agent : axaT/jp s'est spécialisé au sens technique de « poids » (cf. taxirifii « peser »), puis de monnaie (ion.-att., etc.) ; signification différente dans mycén. talere {= CTTaT^pe; ? cf. Lejeune, R. Ph. 1960, 28) qui désigne des personnes, et dans àvauxaTrip «destructeur» (^sch.) ; -(imTYiç m. avec des adj. en -CTTaTixéç est attesté dans de nombreux composés, notamment èv- « adversaire » (S.), km- « qui s'approche » {Od. 17,455), «qui se tient sur un char» (trag.), «chef, épistate », etc. (ion.-att., etc.), avec è7n.cjTaata, sTziaTO.réiù, -CTTaTEiito, -aTaTsia, -axaTiKÔi; ; xara- (S.), èp6o- « colonne, orthostate », Trapa- « soldat qui se trouve auprès d'un autre, assistant» (ion.-att.), Tvpo- «chef, président, protecteur, prostate » (ion.-att.), -OTaTéw, -dTaTsûtû, -uTaTeta, -uTa- Tix6ç, -CTTa-cTipto:;, auc-rà-n)?, etc. Noms d'action : aTiiai<; « stabilité, place, action de se dresser», d'où «sédition» (ion.-att.); du dernier sens sont issus CTOi.aiv, oToà, CTaupôç, ardcSiQV, axàSioç, (jTtiStov, etc. Le présent athématique ÏCT-rrjfxi a été concurrencé notamment en grec hellénistique et tardif par des présents parallèles : 1) ttjTdtvw, d'abord à l'inf. E(jTdtVEi.v (l^' ex. (iv9- P. Pétrie 2, p. 120, in« s. av.) fait sur taTavat (verbe attesté dans NT, Plb., etc.) : pas de rapport avec des formes comme arm. sta-na-m, lat. dë-siinâre, il s'agit d'une création relativement tardive ; 2) laTdto) p.-ê. chez Hdt. 2,143; 4,103; fréquent en grec tardif; 3) le crétois offre un doublet tout différent : impér. aTavuéaOcov (traité entre Hiérapytna et Priansos, CoUitz-Bechtel 5040). Il ne serait pas impossible d'expliquer cet hapax par l'analogie de présents comme toMÙcù, etc. Mais on y voit souvent une forme ancienne que l'on rapproche de av. fra-stan-v-anti « ils gagnent un avantage ». Le grec moderne possède deux verbes : (jTrjvto, ïcTT7)CTa « dresser, ériger » et OTéxo) (-ofxai) « se tenir debout, s'arrêter », etc., issu du pf. laT/jxa ; en outre, aTàar], aTàatjXOi;, aTatyiàÇco, etc. Et. : L'aoriste radical athématique I-cttyj-v (ê-OTâv) répond exactement à skr. é-sthâ-m. L'aoriste sigmatique transitif ëangaa est une innovation du grec comme ëçûaa, etc. Le présent athématique à redoublement ï-t7T7]-|xi (ï (S.), -ta (PI.) ; enfin, îaTO-poEtjç « timon de la charrue » (Hés., Tr. 431, 435 [fin de vers], d'où A.R. 3,1318 et Orac. chez Paus. 9,37,4 [début de vers] arrangement d'après les noms d'instruments en -euç de Icttôç [36ei,oç, (Poûv), secondairement toTO-pôir] {AP 6,104). Dérivés : le mycénien en possède deux : itejao = *î(TTEi.âtov « femmes occupées à tisser » et itowesa = *EaTo/'E(î(ja, épithète d'une ècxâpa « avec un montant droit » (?), cf. Chadwick-Baumbach 207. En outre, îcttiov, surtout pi. taTÎa «voile» (Hom., ion.-att.), «rideau» (LXX), nom de mesure pour des étoffes (pap.), avec des composés comme laxio-Spofiéto « courir toutes voiles dehors » ; Icttemv « atelier de tisserand » (Men.), avec lOTOS 472 le doublet ItJTciv (Varro), d'où le composé lcs^(ùvâç>x■r^<; (pap.) et IcTTEÏov (pap.). Le grec moderne a encore Icttôç « mât » et lariov « voile », mais ces mots sont remplacés par d'autres comme xaxàpTi. et Travvt en démotique. Ei. : Issu du présent à redoublement l'axafiai. ou selon Frisk d'un présent thématique, cf. lat. sislô. ïoTwp, voir sous oISa. IcrxaXeûaai : GTiXàaai (Hsch.), cf. &\ilaxa.'koz ' Stoxoç, àvYi|J.eXxTO<;, àOifiXaCTTo; {EM 110,32), etc. laYÎov : n. « os du bassin où s'emboîte le fémur, hanches» (Hom., ion.-att., etc.). Fournit un second terme à des composés descriptifs comme èÇtaxtoç « ressortant de la hanche » (Hp.), eû-toxio? * aux belles hanches » (AP), àv-, etc. (Hip- piatr., etc.) ; premier terme dans loxi-otST)? [olSécù] (com.). Dérivés : laxàptov dimin. (Hero), lCTXia>'ô(; « qui concerne la hanche » (Thphr.) ; laxiàç, -liSoç f. (s.e. v6(jo;) « maladie de la hanche, sciatique » (Thphr.), désigne aussi l'aubépine (Dsc), considérée comme remède contre la sciatique (cf. Strômberg, Theophrasiea 194), d'où laxioi.8iy.6c, « qui concerne la sciatique » (médec); enfin 1 plutôt que de laxui'Ç.ai. Il existe un dénominatif Ict/ii^^" « balancer les hanches » (Procop., Suid., Phot.) ; en ce sens Hdch. a lo/iiXeiv que l'on corrige en lo/icicSSev en supposant une forme laconienne. Le mot loxlow ne subsiste pas en grec moderne. Et. : Il est difficile de trancher si la glose d'Hsch. ïo/t ' ÔCTçûç est un mot archaïque comme &X(fi, etc., ou une graphie tardive, ou enfin une simple faute pour lax^ov (ainsi Latte). L'identification du mot avec skr. sàkthi « cuisse » est impossible, voir en dernier lieu Sommer, Festschrifl Debrunner 426, n. 2. Autres hypothèses de Chantraine, Emerita 19, 1951, 134-143 (cherche à grouper Icr/lov, It/ùi; et i^ùz), de Mann, Language 28, 1952, 39. IcrxvôS) ^<ïX<^?i loxa-Xioz : adj. Iaxv6ç, -■/), -6v «sec, desséché, maigre, faible », dit au figuré d'un style simple (ion.-att., hellén., etc.). Rarement et tardivement au second terme de composé èv-, xax-, ùtt-, ÛTrep-. Au premier terme p. ex. Ictxvo-ctxeXyjç ; le composé le plus remarquable est loxvô-çMvoç (Hdt., Hp., Arist., etc.), parfois au sens attendu « à la voix faible », mais le plus souvent « qui est gêné pour parler» (Hdt. 4,155, Hp., etc.), rapproché de ÏCTXCO « arrêter » (Arist., Pr. 903 a), et comportant p. ex. chez Hdt. dans les mss une variante lax^çcovoç : il s'agirait alors de deux mots différents. Dérivé : laxvô-njç f. « sécheresse », etc. (Hp., Arist., etc.). Verbes dénominatifs : 1 ) loxvaîvo) « dessécher, faire maigrir, réduire » (ion.-att.), également avec des pré- verbes : in-, xaT-, ouv- « dessécher, réduire » (on a parfois une variante Etjxaîvto), d'où iGjyxaix « dessèchement, maigreur» (Hp., Arist.,), laxvaCTjiàç (Hp.), l(Tfya.vaiç, (Paul. Mg., etc.), laxvavTixôç « apte à réduire » (Arist.) ; 2) io^(ti « se dessécher », lc7xv6to « dessécher », également avec àiz-, i^- (Hp., Arist., etc.), d'où Ïctxvuctiç, -coTiKÔç (médec, etc.). A côté de ces formes vivantes, nous avons deux mots anciens apparentés : loxaXéoç « sec » (Od. 19,233, Man.), et dans un sens particulier Ec7x, cf. à^aXéoç, àÇatvtù, etc., mais il n'est pas clairement attesté. Enfin, Icr/ài; peut reposer sur un thème en nasale. Étymologie douteuse, le rapprochement le plus plausible étant celui d'av. hiéku- « sec », en celt., m. irl. sesc, etc., donc 'sisqu- ; un thème en u ne surprend pas dans cet ensemble archaïque, mais l'occlusive aspirée du grec ne s'explique pas. Aspirée expressive ? Voir encore Pokorny 894 sqq. Iff^uS) -'JO? '• « force du corps, force physique, force » (Hés., Th. 146, etc., ion.-att., etc.). Composé éîvwix'Jç « sans force » (LXX). Verbe dénominatif lox^iw, aor. ïaxuaa, pf. ïoxuîtœ (Pi., ion.-att., hell., etc.), «être fort» dit notamment de la force physique ; également avec des préverbes : Si- (Phil.), Iv- (Hp., Arist.), kl- (hellén.), liz- (X, etc.), xax- (Mén., etc.), ÛTuep- (Thphr., etc.), avec le nom d'action rare 'iCTXUCTlÇ (LXX). Adj. usuel loxûpéç « fort », employé notamment dans le vocabulaire militaire (Hdt., Th., ion.-att.) ; au second terme de composé : àv-iaxûpoç « sans force » (Hp., Str., etc ), ÙTTEp- « très fort » {X , Arist , etc ) ; comme premier terme dans une dizaine de composés tardifs, p. ex. Itjxupo-yvtôjxtov (Arist.), tCTXupo-Trotéoj « renforcer » (Plb., etc.) ; rares dérivés : laxupixéç « doué pour les épreuves de forces » (PI., Tht. 169 b) : Laxupé-njç f. (Ph. 1,128). Verbes dénominatifs : loxuptCofiai « montrer sa force, résister», notamment dans une discussion (Héraclit., ion.-att.), également avec préverbes : êm- «nier vigoureuse- ment » (Th., etc.), âvT- « maintenir vigoureusement une opinion opposée » (Th.), St- « soutenir obstinément » (ion.-att.), avec le désidératif Sitaxupieî" (Hp.) ; tuxup^w « renforcer » (LXX, Is. 41,7) ; xaTtaxupEÛoixat « être violent » (Aq.). 'ItJX'iç et taxup6ç jouent un certain rôle dans l'ono- mastique. Peut-être déjà le composé mycén. isukuwodoto (cf. Chantraine, jR. Ph. 1963, 19-20) ; en outre, 'laxupliùM, 'IctxuXoç, etc. Sur l'emploi de îctxuç et de ses dérivés, voir Chantraine, Emerita 19, 1951, 134-143. Et.: La glose d'Hsch. pttrxuv • îctxuv, aç6Spa t^^'ïov. AàxwvEç suppose un f initial qui ne se trouve confirmé par aucune autre donnée, et ce F dû à l'analogie de (f]L(; pourrait être secondaire. C'est ce que semble confirmer le mycénien isukuwodoto. L'étymologie reste incertaine. Selon Meillet, BSL 27, 1926, 129 sqq., i- prothétique, et -CTx-, cf. ix^iM, axEiv, etc. ; pour le thème en -u- et sa relation possible avec un adjectif, v. Meid, IF 63, 1958, 19. Autre hypothèse incertaine : cf. l^uç, Chantraine, t. c. 'iTaXôç : signifie Taûpoç selon Dion Cassius, 4,2, cf. aussi Timae. 12 et la glose d'Hsch. 'lTaX6ç • P&>[xaïo;, Taûpoç. — 473 î<|>uov Iraiiési voir sous eï(j.i. tréa : ion. kér) (gén. IteCt)ç A.R. 4,1428 avec allonge- ment métrique de la 2» syll.) « osier, saule » (//. 21,350, ion.-att., pap., etc.) dit aussi d'un bouclier d'osier tressé (E., Ar.), cf. Triimpy, Fachausdrûcke 73. Composé : Its6-çuXXoç « décoré de feuilles d'osier » (Halicarnasse m» s. av.). Dérivés : kétvoç «d'osier» (Hdt., Thphr., pap., etc.), l-rsciv « oseraie » (Gp.). Le mot ne survit pas dans le grec courant d'aujourd'hui. El. : L'existence d'un digamma initial est indiquée par la glose d'Hsch. ytxéa • îxéa et bien acceptée par l'ex. hom. Le suffixe -éa s'observe dans d'autres noms d'arbres : auxér), TTTeXéT), etc. La finale de ces mots ne comporte pas de f intervocalique et l-céx ne peut donc être tiré directe- ment de ÏTUç, ce que confirme la différence de quantité de l'iota. Malgré le nom de dème BÎTéa, il n'y a pas lieu d'admettre pour l'initiale une graphie iotacisante. On posera donc *u)ï- (de 'wi-d-). Traces d'un ï dans d'autres langues i.-e., cf. lit. vyias * tressé », skr. vîtd-, lit. inf. vyti, etc. La relation avec Ïtuç est certaine, mais elle n'est pas directe. Voir Poliorny 1122. Ïtov : n., nom thrace d'une espèce de champignon (Thphr., fr. 167, Pline H.N. 19,36). P.-ê. de Fho'j, cf. la glose d'Hsch. oùït6v • t6 ùtt' èvttov oIt6v. ïrpiov : n., généralement pi. (première syll. longue Ar., Ach. 1092), nom d'un gâteau qui selon Ath. 646 d était fait de sésame et de miel (ion.-att.). Dérivé kptveoç « qui ressemble à des itria » {AP 6,282). Composé : lTpto-7r«î)X7)Ç (Poil. 7,30) à côté des dérivés de grec tardif Irpàpioç et Ixpâç (L. Robert, Mélanges Orlandos 242-243). El. : Pas d'étymologie. ÏTTOV : ëv. Kp7)TEç (Hsch.). Voir éd. Latte. Ïtus, -uoç : f. «jante», d'une roue {II. 4,486; 5,724), I bord » d'un bouclier (Hés., Hdt.), « bouclier rond » (E., X.). Divers sens techniques. Pas de dérivé. Éol. /■txuç (Ter. Maur. 658), cf. Chantraine, Gr. H. 1,154. Et. : Issu de la racine "wei-j'woi-l 'wi- «courber», cf. lat. uiëre « lier », skr. vydyati, lit. vejù « tourner », etc. Le lat. uilus « jante » répondrait exactement au mot grec, mais peut être un emprunt. La suffixation en '-iu- ou '-tw-, se retrouve dans divers mots, toutefois avec des vocalismes divers du radical : grec îxéa, olcroç (v. s.uu.), v. pruss. witwan « saule », v. si. vëlvï « branche », etc. Voir Pokorny 1120. "Itus, -uoç : m., fils de Térée et de Procné qui fut transformé en rossignol (^sch.. S., Ar., etc.) ; le nom imite probablement l'appel du rossignol, cf. S., El. 148 avec variation dans la quantité de l'u, à "Ituv alèv "Itûv èXoçûpsTai ; p.-ê. comme adj. ôuyarépa Ïtuv (inscr. métrique de Cappadoce, Ryba, R. Ph. 1931, 116-121). Dérivé "I-ruXoç, fils de Zéthos et d'Aédon {Od. 19,522, Pherecyd. 124 J.) ; glosé par Hsch. piôvoç, èpçavéç, véoç, àTraXôç. On rattache aussi à "Ixuç le nom d'oiseau ÏTuÇ (Phot., Suid.), cf. pour la finale SptuÇ. loyn) ïuYM'O'. ^"ïl^'^?! voir WÇu. ïuy^ : f . « torcol », oiseau qui porte ce nom à cause du mouvement de torsion qu'il peut donner à son cou (Arist., lEl.) ; utilisé en magie amoureuse précisément en raison de ce mouvement, attaché à une roue que l'on fait tourner pour retenir la personne aimée (Pi., Ar., X., Théoc), voir Gow, JHS 54, 1934, 1-13, et son édition de Théoc. 2, p. 41 ; J. de la Genière, R. Et. Ane. 60, 1958, 27-35 ; enfin, en grec tardif (Procl. et Dam.) désigne certaines divinités chaldéennes ; avec luyyuiàz (Dam.). Pour 'Ky- yioç, etc., voir le suivant. El. : Formation expressive comme dans certains noms d'oiseaux ou d'instruments de musique : TicôuyÇ, (jTptyÇ, (TÙpiy?. Ou bien tiré de lùÇo>, d'après le cri de l'oiseau, ou bien en a été rapproché par étymologie populaire si l'origine est différente. lô^o* ; P""- Hom., poètes, aor. l'uÇa (Pi., P. 4,237) ; « crier », chez Hom. dit des cris poussés pour chasser des animaux, chez ^sch. et S. de cris de douleur, etc. Avec préverbe àv-tiiÇto (Q.S.). Noms d'action : tuyï) « cri » (oracle ap. Hdt. 9,43, S., Nie, etc.), Iuy-(jt6ç (//. 18,572, .Œlsch., E.), pi. n. lûyjjtaTa (iEsch., fr. 464). Nom d'agent hapax : nom. Wxtix (cf. 7)7TÛTâ, rjx^'f") « à la voix aiguë », en parlant d'un chanteur (Théoc. 8,30). En outre, formes nasalisées secondairement (mais voir éd. Latte) : luyKxév • Topév (Hsch.) et luyyoSpofietv " èx6o7]6etv. BoicoTot (Hsch.), cf. poYjSpojxsïv. 'luyytTjç • ô Atévudoç (Hsch.) avec le nom de mois 'luyyioç {IG IX 2,258 Thessalie). D'autres formes plus obscures : à6bxT0v (cod. à6t7))CTOv) " i6i|Jios : « fort », dit de parties du corps (d'humains ou d'animaux), cf. //. 23,260 : poôjv l'çôijxa xdcprjva ; d'hommes, de femmes, etc. (Hom., exceptionnellement Théoc, D.P.). El. : Le suffixe est-il -(xoç, -îfjtoç, -Gïixoç ? L'absence de F initial chez Hom. interdit de tenter un rapprochement avec ïç, Xcfi, etc. Pas d'étymologie. Les étymologies citées chez Frisk sont invraisemblables. î<|>ios, voir ït;. î(|>uov : n., variété de lavande, Lavandula Spiea (Ar., Épich., Thphr.). î(j>UOV 474 — Et.: Pas d'étymologie, mais voir Strômberg, Pflanzen- namen 155. îxavâai : « désirer » (//. 23,300, Od. 8,288 [les variantes avec lax- sont fautives], Babr.), -ào[i.cci (Hérod. 7,25) : la forme doit être refaite sur le modèle de ûcpavàw/ ûçatvcù, etc., en partant d'un ancien l/aUtû (seulement Call., fr. 178,22). Une ancienne alternance '-rj'n- se trouve attestée grâce à l'hapax Ijjap n. « désir » (iEsch., Supp. 850 lyr.). Et. : Vieux mots auxquels on a cherché une étymologie par rapprochement avec ayriv et skr. thaïe « solliciter, désirer ». L)(9ûs. -'ioç : m. (la voyelle finale est en principe longue dans les cas dissyllabiques [mais l5(6ùv avec finale brève Théoc. 21,49, Pi., fr. 306 selon Hdn.], u bref aux autres cas et en composition ; quant à l'accent on hésite au nom. et ace. sg. entre le circonflexe et l'aigu, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,377 sq.. Berger, Munch. Stud. Sprachw. 3,7 ; « poisson » (Hom., ion.-att., encore NT). Dans la flexion notamment ace. sg. tardif IxQùa., pi. nom. Ix^ùez et Ix^ùç, ace. Ix^ûocç et Ix^ç. Dans des composés possessifs : àv-, sCi-, noXmx^iiç (Str., etc.), mais TroXu-txQuoç {H. Ap. 417). Comme premier terme de composé, parfois avec voyelle thém. : t^Q^^O" ndùlriQ « marchand de poissons » (com.), avec les f. -TrtiXaiva (Pherecr.) et -ttcoXiç épithète de àyopdt (Plu.), Ix&ooQrjpa. = xuxXàfxivoç, -xoXXa « colle de poisson », -XûfjiYjç « fléau des poissons » surnom d'un pêcheur (Ar.), -çàyoç, etc. ; mais IxQu-péXoç « qui attrape les poissons » (jEsch., etc ) et -^oXeuç (Nie , Call., etc.). Dérivés : diminutif 1x6'-'^'°^ [û chez les com., u plus tard, AP, mais cf. Szemerényi, Syncope 42] « petit poisson », de -ulSiov Autres dérivés : Ixôuâ, ion. -lirj « peau séchée de certains poissons » (médec), « poisson de conserve » (pap., etc.), « pêcherie » (pap.) ; avec emploi dénominatif de -|ia, ixQ^rni-o'-Toi. sing. rare « écailles de poisson » d'où «raclures» (Hp.) ; 1x9'^'°' '• « ^ait de pêcher» (Procl.), IxQusïov « marché aux poissons » (inscr. Nésos, douteux) ; la glose d'Hsch. Ixduàvsp ' IxQ^OLjcù-foi serait un équivalent de *lx6ûovE<; avec rhotacisme (laconien ou éléen), mais la formation est singulière. Adj. Ix6u6e[.ç «poissonneux, constitué de poisson» (Hom., etc.), ixQuBric, «poissonneux» ou «qui sent le poisson » (Hdt., etc.), IxQuripàç « de poisson », parfois « sali par du poisson » (Ar., etc.), pour le suffixe, voir Chantraine, Formation 233, avec le substantif Ex^uYjpâ f. « taxe sur le poisson » (pap.), ixQiSixàz « de poisson » (LXX), avec le substantif -ixr] « taxe pour une pêcherie » (inscr. Magnésie, Éphèse), Ex6uax(6ç id. (tardif), Ex9'^''^°<;> avec le suffixe d'adjectif de matière (iEl.). Verbes dérivés peu employés : 1 ) Ixôudcù) « pêcher » (Hom., Opp.), mais le texte et le sens de Hés., Boucl. 210 sont douteux ; 2) ixQ» (BoUing, Long. 21, 1945, 49 sqq.), ni l'emprunt éventuel à hitt. eshar, cf. Heubeck, Praegraeca 81. ï<|/, i7t6ç : m. « ver rongeur » de la corne (? Od. 21,395), de bois divers, notamment de la vigne (Thphr., Str.). 'Itto-xtôvo; nom d'une divinité à Érythrées (Str. 13,1,64). Et. ; Le mot rime avec Opîi];, xvttj;, UKVîij; : peut-être réfection de ÏZ, d'après ces mots. Autre suggestion plus douteuse, rapprochement avec 'i^iaCTÔai, Inoç, etc. Hypo- thèse phonétiquement peu plausible de Schwyzer, Gr. Gr. 1,299. Voir en dernier lieu Gil Fernandez, Nombres de insectos 116. î\|fOS : ou i^ôç m. [?], «chêne-liège» [?] (Thphr., H. P. 3,4,2). Mais Hsch. fournit la glose ii^iàv ■ t6v xiYat « lieux abrités pour un bateau, rades » {Od. 5,404, Opp., au sing. A.R. 4,1640). Et. : On pose un nom d'action à vocalisme w apparenté à âyvufxi (cf. xujxaTtoyï) « lieu où la mer se brise » [-xo-atxh ou -To-ay^l î] chez Hdt.). Donc « lieu où la mer et le vent se brisent». 'ETtitoyaî peut reposer sur *è7rt-/^(dYat, mais I&jyï) si le mot n'est pas issu par fausse coupe de la forme à préverbe supposerait un redoublement. Tout cela reste incertain, voir Frisk sous iTritoyat et Bechtel, Lexilogus s.u. luK'q, etc. : présent ind. 3« sg. Fiàxzi « il poursuit, il frappe » (Schwyzer 122,9, corinthien). Subst. ioxij f. « attaque, poursuite » {II. 5,521 et 740) à côté de l'ace, athém. Eûxa {II. 11,601). Dérivés : Icûx(^<^Ç '<*• de *îux-(TiJtâç avec l'iota initial allongé par commodité métrique {II. 8,89, 158, Hés., Th. 683, Théoc. 25,279), TraXtfoÇtç (//., App.) avec le premier terme naXi- (v. TràXw), d'où 'îtoÇiç • SicoÇt; (Hsch.) et TCpoiuÇii; (Hés., Boucl. 154). Et. : Les formes nominales semblent issues du présent Aâ»csi, lequel par ailleurs en répondant à {f)U-[i.0Li fait penser au présent tout comparable Sicixco en face de SÎEfxat, etc. Sur les rapports morphologiques entre les thèmes fie- et F\.(ù-, voir sous Sitixto. "Idjves '• mais Hom., poét. 'laoveç (le sg. 'làoiv, "Iwv est rare, mais "Itov est le nom de l'ancêtre mythique de cette race), mycén. iawone, voir Chadwick-Baumbach 207. Ioniens, l'une des quatre grandes tribus grecques ; II. 13,685 'làovsç sXxextTOJVEi; (voir la note de Leaf), puis H. Ap. 147, etc. Forme contracte, dor. gén. 'làvcov (.?Esch., Perses 1025). Mais 'lavov ibid. 949-950 semble avoir une brève inexpliquée. Adj. composé Xlavicovioç épithète d'Apollon, avec Ilaviciviov sanctuaire de tous les Ioniens à Mycale, et le nom de la fête, pi. n. Ilavtcôvia ; il est difficile d'appré- cier la réalité de IlavttovEç (Eust. 1414, 36). Nombreux dérivés, adjectifs : 1) 'làç, -âSoç, type de f. ancien qui fait penser à 'EXXdcç en face de "EXXyjveç (Hdt., Th., etc.), mais 'Iax6ç doit en être un dérivé tardif (Plb.) ; 2) 'lâévioç « ionien » c.-à-d. « grec » (iEsch., Supp. 69, Perses 899 lyr.), avec le f. 'lâovîç (Nie), puis 'Itivioç (Philostr.), d'où les f. 'Icovtç (Call., Paus.), 'luvtàç (Nie, Str.). Nom de lieu 'Icovîa « lonie » (ffisch., Hdt., ion.-att.), plus la forme archaîsante 'Iaovlr]9E « d'Ionie » (Nie, fr. 74,2) ; 3) Dérivé usuel avec le suffixe d'appartenance -ixôç, Icovixôç (Hdt., Th., etc.). Divers substantifs : îcovîckoç nom à Éphèse du poisson /puoéippuç « daurade » (Archestr., fr. 12), cf. Strômberg, Fischnamen 86, mais ltov6ç chez Hsch. est une forme fautive ; Itûvtç f. oiseau aquatique (Ar. Byz., Epit. 5,5) ; IcoviTT)? m. nom du câprier, probablement de 'Itovia (Dsc, cf. Redard, Noms en -Trjç 72) ; quant à 'lôvioç (xéXTroç) qui a fait supposer une forme *"Ioveç (cf. Jacobsohn, KZ 57, 1930, 76 sqq., Treidler, Klio 22, 1928, 86-94), voir sous 'lû. Verbes dénominatifs : làÇco « parler ionien » (Dieéarque), cf. 'làç ; tcovtÇco id. (A.D.), avec l'adv. Icoviaxt « en dial. ionien » (ibid.). Et.: L'égypt. jwn(n)', l'hébr. jâwân, le v. perse yauna, etc., invitent à partir d'un *'Iâ/^ovEç confirmé par le mycénien (cf. Chadwick-Baumbach). Pour l'accent de "loivEç, Vendryes y voit le même recul que dans l'att. ëy^YE {BSL 25, 1924, 49). L'étymologie est ignorée. Voir Heubeck, Praegraeca 54, avec la bibliographie ; enfin, Szemerényi, Gedenkschr. Brandenstein, 155-157. LoDpôç : m., mot de grammairien dont le sens est ignoré : d'après A.D., Pron. 55,26 ô aùr^ç -riiç ttôXecùç çiiXaÇ, faussement tiré du pronom ï, de même Hdn. 1,200, ô UdpOS — 476 — YVYjCTioç çuXaÇ. La glose de Suid. donne lapât; ■ ôuptopéç, tv6v Xtùptov, xal rà ôpoç ' xal oîxoç, xal ô toutou çiiXaÇ. Deux faits émergent de ces données : d'une part le sens de gardien, de l'autre le proverbe et la loi (?) qui mettent hors de Vioros les coupables d'homicide. Et. : Boisacq a posé *fl-F(ùpo(; en évoquant ôpàco, ôpa, o5poç « gardien ». Très douteux. lôra : n. indéclinable (PI., Cra. 418 b, etc.). Dérivé ltùTaxtaaov (Ps. Diosc), cf. André, Lexique s.u. caballalion ; xa6aX- Xàptoç (Teucros Astrol.) = lat. caballârius « valet d'écurie » ; et xa6aXXapix6ç épithète de [xuXoç, de TàTiT)? (Edit Diocl.). El. : Mot populaire et emprunté, mais à qui ? La date et l'emplacement géographique des premières attestations ixcluent l'hypothèse d'un emprunt latin ou celtique, malgré lat. caballus et le gaulois anthrop. Caballos. L'hypo- thèse d'un emprunt balkanique n'est pas vraisemblable malgré v. si. kobi/la « jument ». Il faut donc penser à un « mot voyageur », probablement d'origine asiatique. Dans ces conditions on peut penser à l'ethnique KaSaXsuç (Lydie) ; on a posé aussi un vieux nom « micrasia tique » du cheval qui subsisterait dans turc kâvàl épithète de cheval, pers. kaval «mauvais cheval», v. si. kobyla; lat. cabô et caballus viendraient peut-être de l'étrusque. Aucun rapport démontrable ni plausible avec xtiXT^êoç, xàSïjXoç, pàxT^Xoç « eunuque ». Voir en sens divers E. Maass, Ithein. Mus. 74, 1925, 469 ; Kretschmer, Gl. 16, 1928, 191 ; H. Grégoire dans le recueil Études Horatiennes, Bruxelles 1937, 81-93, et Byzantion 13, 1938, 39-42 ; surtout L. Robert, R. Ph. 1939, 175-179 et Noms indigènes 304 sq. ; Nehring, Die Sprache 1, 1949, 164-170. Ka^apvoi : m. pi., nom des prêtres de Déméter à Paros {IG XII 5, 292, 111= s. après, Hsch.) avec Kàêapvtç n. poétique de l'île de Paros. Obscur, la finale -pvot doit indiquer un terme « égéen ». KaSëciXi'KÔs : laconien = xaTa6XT)Ti,)c6ç « habile à jeter à terre » en parlant d'un lutteur (Gai., Thras. 45) ; au compar. xaSSaXtxÔTepoç (Plu., Mor. 236 e, M. Ant. 7,52). D'où X!i6aÇ (l'alpha final long ? cf. cpévôcÇ, etc.) = TtavoOp- yoç (Phot., EM 482,26, Suid.). Et. : Terme technique et familier représentant avec apocope un *xaTa6aXi.xo(;, cf. ïSaXov. Kâ^Eipoi : m. pi., dénomination de divinités dont le culte à mystère est surtout attesté à Samothrace, à Lemnos en Béotie (Pi., Hdt., inscriptions) ; voir Chapouthier, Dioscures 156 sqq. ; Nilsson, Gr. Rel. 1,670 sqq. ; B. Hemberg, Die Kabiren, Upsal, 1950. Pas d'étymologie : probablement mot d'Asie Mineure ; cf. Hemberg, 318-325. Quelques dérivés, p. ex. : KaSeiptSeç (vûjxçat), Ka6eipa> mère des Gabires, n. KaSsîpiov, sanctuaire des Gabires, KaÔEÎpia mystères des Gabires, etc. KciÇos : 11., mesure de céréales valant quatre Çécrrai ou setiers (LXX). Avec p.-ê. le dérivé xa66vioç « d'un kabos » (pap.), mais le mot ser i plus ancien s'il figure dans xàSaicroç. KÂgoS 478 Et. : Emprunt sémitique, cf. hébr. qab ; Lewy, Fremd- wôrter 115. Voir Hà6a8a et yâôaOov. KâyKaixov : n. résine d'un arbre d'Arabie mal déterminé (Diosc, Hsch.), passé en latin sous la forme cancamum. Et. : Mot d'emprunt dont on rapproche arab. kamkâm. Avec Frislf, écarter le nom du safran, hébr. karkôm, etc. Voir aussi Mayrhofer, Etym. Wb. des Altindischen 1, 219. KayKavos : « sec » (Hora., H. Herm., Épich.) et tardivement xayxâvEoç id. (Man.). D'où le dénominatif jtaYxaîvei ■ QakTzei, $v)pa£vst (Hsch.) et le doublet en -aXéoç (cf. àÇaXéoç, aùaXéoç, etc.), xayxaXéa " xaxaxexaufxéva (Hsch.). Participe moyen d'un thème non suflixé xay- xo(j.év7)ç ■ Çk]p5ç Ttp çéêcp (Hsch.), à côté du thème en s composé TToXuxayxT)!; (//. 11,642), épithète de 8l<\ioc. Et. : Vieux mot expressif que l'on rapproche de termes signifiant « faim, souffrance » ; en grec avec vocalisme e, xéyxst ■ TtEivôt (Phot.), mais la glose est-elle correcte et à quoi remonte le mot ? Hors du grec, lit. keiikia, inf. kenkti « cela fait mal » ; v. isl. hâ « tourmenter ». Noms verbaux, lit. kankà « souffrance », en germ. got. hûhrus « faim » avec huggrjan « avoir faim ». Schulze, Kl. Schr. 329 évoque aussi des gloses obscures d'Hsch. : xaxtOïiç ' iixporftoz (it[ji7tEXoç ; xaxi6éç ' xo^^sTrôv, Xt(iTi]péç ; xaxi9i4 " Xt(i.ï]pcic. On pose un second terme apparenté à E6aîvto, aïOco, mais en ce cas le premier terme peut aussi bien être xax6ç. V. Poliorny 565. KâYKeX(X)oi : m. pi., parfois sg. -oç ou n. -ov «barreaux, grille, balustrade, treillage » (pap. ; inscr. époque impér., p. ex. SE G 22,167, Athènes) ; sert aussi à désigner une mesure {[lé-cpcù xôi xayxéXXtj) dans les pap.) ; avec le dérivé xayxEX(X)cdTïi « pourvue d'une grille, d'un treillage », dit p. ex. d'une porte (pap.). Et. : Emprunt au lat. cancellï. On a de même pris xayxEXXâptoç « huissier, greffier » au lat. cancellârius . KayKÛXas : xv^xiSaç ■ AEoXeïç (Hsch.). Voir Latte s.u. KaYpâ(s) .' xaTaçayôcç, SaXajxîvioi, (Hsch. corr. de Scaliger et Meineke). Composé (avec xa-ra-) de ypâu, cf. ce mot. Bechtel, Gr. Dial. 1,421. KayxtiXâtij ; seulement prés. (//., ép. tard.), impf. itératif xayj^aXâacxs (A.R., Q.S.) « éclater de rire, rire aux éclats » ; également avec préverbes èni- (Q.S.), TTEpi- (Opp.). En outre xayxocXtî^ETat " x'^'^P^'-t ÎXapiivEi (Hsch.). Et. : Vieux verbe expressif qui semble reposer sur une onomatopée et comporter un redoublement. On l'a rap- proché de xax/âÇoj, xayxâÇto ; en ce cas la finale en -aXàw est obscure (cf. p. ex. àa^ocXàco ?). Autre hypothèse qui remonte à ApoU. le Sophiste s.u. xayxaXÔMora et reprise par Bechtel, Lexilogus s.u. suivi par Risch, Wortbildung, § 118 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,647 : forme à redoublement expressif de xa^âco « se relâcher ». KâSa|ios : TuçXôç. SaXa(j,tvi,oi (Hsch.). Glose chypriote ? On a rapproché hom. xExaScôv, XExaS'/jaei « priver de, blesser », etc. Très douteux et le texte de la glose a été contesté. Hypothèse incertaine d'Ehrlich, KZ 40, 1906, 380, que suit Bechtel, Gr. Dial. 1,449 (cf. lat. cadamitâs, déformation de calamitâs). KdS(ios : nom du héros fondateur de Thèbes, dont sont tirés divers dérivés : KaSfjtEÏoç « de Kadmos », KaSfxeicôveç (Hom., etc.), KaS(j.e£œ «la Cadmée » ; désigne aussi la calamine parce qu'on la trouvait près de Thèbes. Le nom propre KdcSixoi; est homonyme de la glose d'Hsch. xdtSjjtoç • 86pu, X6çoç, à(T7rEç. En outre, on rapproche le nom de divinité secondaire KdtSfitXoi;, qui est notamment associée aux Cabires. Et. : En ce qui concerne l'étymologie, le rapprochement souvent répété avec le pf. xéxaofxai reste douteux et l'hypothèse d'un emprunt fait par le grec également mal assurée. Voir s.u. x^xaCT[j.ai et en dernier lieu F. Vian, Les Origines de Thèbes, notamment 154-157. KaSos : ni., «jarre» ou «vase» qui peut contenir de l'eau, surtout du vin, parfois « seau », etc. ; sert aussi de mesure (chypriote ICS 318, vers 600 av. ; ion.-att.). Dérivés : xàSiov (LXX, Délos m" s. av., Cyrène) et plus usuellement xaStcrxoç qui désigne aussi une urne pour voter (Ar., com., etc.) ; en outre, le mot lacon. xàSStxoç « vase où l'on jette des boulettes de pain » (Plu., Lyc. 12) ; désigne aussi une mesure, cf. xâSStxov ■ •J)[xtEXTOv, ... xal ot Toïç 9eotç 6u6[jtEvot écpTOt xàSSixo' (Hsch.), le mot se trouve aussi en messén. (Bechtel, Gr. Dial. 2, 430) : gémination expressive et suffixe familier avec aspirée ; d'où xsxaSSicfOai. « être exclu par un vote » (Plu., l. c.) qu'il faut p.-ê. corriger en -ÈxÔai. Forme athématique secondaire d'après x°''^'Ç ^^ écSSiÇ, xà88i5 à Héraclée (Bechtel, ibid. 419) nom d'une mesure de contenance ; enfin, par réaction fautive de correction, xaTœStx'ov {IG XIV 427 1, Tauromenion), comme si c'était un composé de xaTa et Six"'- Voir Wackernagel, Hell. 11 sqq. = Kl. Schr. 1042 sqq., Bechtel, Gr. Dial. 2, 374 sqq., E. Fraenkel, Philol. 97,163. Le grec moderne a encore xaSî « seau ». Et. : Mot sémitique, à supposer en phénicien, cf. hébr. kad « seau ». Le terme se trouve aussi en ougaritique et en punique. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 42-44. KàSoç a fourni lat. cadus. KaSupos : xâTrpoç àvopxi.<; (Hsch.). Y a-t-il un rapport avec hom. xsxaSoov, xExaS-yjaet « priver de » ? Voir Frisk KaGaiTTiî, voir sous ôcttitco. KaBapôs : avec les variantes dial. xoÔapiç (dor., Schwyzer 62,103) et x69apoç (éol.. Aie. 38 L.P.) « propre », etc. ; dans //. seulement èv xaOaptp « à un endroit découvert » ; dans Od. épith. de EtfxaTa, mais aussi [A'}) xaOapôi OavaTç) (22,462) pour qualifier la pendaison des servantes ; après Homère : « propre, pur » (dit de l'eau), « nettoyé, vanné » (du grain), employé au sens moral ou religieux, la pureté religieuse se trouvant d'ailleurs associée à la propreté du corps ; adj. dérivés : xaOâpeioç « pur », d'où « convenable, de bonne qualité, correct grammaticale- ment », etc. (Arist., Mén., etc.), les formes en -toc peuvent être dues à l'iotacisme ; adv. -elax; « convenablement » 479 Kaivos [parfois opposé à TroXuTsXéç] (X., com., etc.) : l'influence analog. de àaTstoi; n'est pas certaine ; avec suff. diminutif >ca9àpuXXo(; dit du pain (com.). Noms de qualité : xaOa- p6-n]Ç f. « pureté, propreté, intégrité », etc. (PI., etc.) et xa9ap£t6-n]ç « propreté, netteté, élégance, intégrité » (Hdt., X., etc.). Verbes dénominatifs : 1) xaôaipw [>co6- à Héraclée], f. -apôi, aor. -r)pa [mais à partir du gr. hellén. aussi -âpa] « nettoyer, purifier, purger » (Hom., ion.-att., médec, etc.), également avec prév. : àva-, âjro-, Sia-, èx-, èm-, Trcpt-, etc. Noms d'action : xàGapatç [ko6- en éléen] « puriflcation, évacuation », etc. (ion.-att., etc.), également avec àva-, Sia- ; xa9àp(x6ç (Emp., Hdt., trag.) surtout employé avec un sens religieux ; KocOapjxa « puriflcation », mais aussi ce qui vient de la puriflcation, du nettoyage, d'où « ordure, rebut » (ion.-att.), surtout au pi. Noms d'agent : xaôap-r/jç «purificateur» (Hp., ion.-att., etc.), d'où xaOapnxôç «bon pour purifier» (Hp., PI., Arist., etc.); xaBâpctoç «purificateur» au sens religieux (Hdt., trag.); avec xaôdcpCTiov « sacrifice de purification » (^sch.), ou « purge » (méd.) ; *xa9apToç n'est pas attesté, mais àxàÔapTOç «sale, impur» (Hp., PI., etc.) avec àxaOapaîa «saleté, impureté, dépravation » (Hp., PI., D.) ; le nom d'agent xaOapxigp est tardif (Man., Plu.), avec xa9ap-rY)pi.0(; (D.H.) ; 2) xa9apt!^cû « nettoyer, purifier » {LXX, NT, pap., etc.), également avec les préverbes àno-, Sia-, èx-, Trspt-, d'où les noms d'action xa9apiCT[x6ç « purification » {LXX, NT, pap.) xa9ixpiCTi.ç (pap.) ; 3) xaGapsûco «être propre, pur, nettoyé» (PI., etc.) avec le doublet xaOapieûto (méd., gramm.) et xaÔdcpEuaiç (Hsch., EM) ; 4) Présent factitif au passif xa9apt6o(i.ai « être purifié » (LXX). Ka9ap6ç signifie « propre » mais la pureté rituelle se trouve étroitement associée à la propreté. Au sens religieux s'oppose à (iiapéç et se distingue de àyvéç plus franchement religieux. Voir Rudhardt, Notions fondamentales 50-51. Ka9ap6ç subsiste en grec moderne, avec des mots notables comme xa9apEÙouCTa « langue puriste », xa9aptÇ£0, xa9âptCT[xa « nettoyage », xa9apiaTy)ptov « teinturerie », etc. Et. : Le flottement entre xa9ap6ç et la forme dialectale xo9ap6<; est inexpliqué. Pas d'étymologie : on pourrait supposer un neutre ancien *xâ9ap ou *x69ap. KaGEicTTÔv : eXSoç çtXïjtiaToç (Hsch.). Est-ce une faute pour xXsiCTTÔv qui aurait le même sens que [iavSaXcoTov ? Latte propose xa9sXxT6v (?). KadiSoi : (ms. xâGtSt) " ûSptai. 'ApxâSsç (Hsch.). On a proposé de corriger en xâ9uSpot ou en xà9uSoi (cf. û8oç, ûSaXéoç). Altération de u en t, cf. MsT^Spiov = M£9ùSpiov, mais voir xi]9tç. Latte propose xa9iai. Kai : « de plus, précisément, également », d'où « et » particule emphatique devenue copulative qui marque plus nettement que te une addition et un progrès (Hom., ion.-att.). En chypriote et dans l'arcad. de Mantinée la forme correspondante est xàç ou par chute du sigma final débile xâ (*xaT parfois cité pour le chypr. n'existe pas, O. Masson, Gl. 41, 1963, 63). Le mot n'est pas attesté jusqu'ici en mycénien. Subsiste en grec moderne, tandis que te a disparu. Et. : Inconnue. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,562. Hypothèses hardies de P. Wathelet, Antiquité Class. 33, 1964, 10-44. Analyse ingénieuse de Ruijgh, Études, § 293 : de xaxt-, xatjt-, cf. TCOi de ixo-zl, Ttoat, 7t6ç. KaiâSâs, -ou : dor. -5 m., « gouffre à Sparte où l'on jetait les criminels ou leurs cadavres» (Th. 1,134, Paus. 4,18,4, D. Chr. 80,9). Doublets plus tardifs : xaiâxâç, -éTâç (Eust. 1478,45), xaiETcéxatj[xat d'après l'analogie de Saîvufjiai à côté de SÉ8aa(xat comme l'a pensé Brugmann, Gr. Gr*., 339. Voir aussi Rester, Lingua 13, 1965, 373. Kaîvu : f. xavô), aor. ïxavov, pf. xéxova (S., fr. 1058), passif rare, « tuer » (trag., Timocr. 1,9, Théoc. ; p. -être X., Cyr. 4,2,24). Avec préverbe : xaTa-xaivto (X., prose tardive). Nom d'action y.ovat ■ ç6voi. (Hsch.) avec xaTaxovâ (E., Hipp. 821). Et. : On est parfois parti de l'aor. xara-xaveiv, qui pourrait être dissimilé de xaTa-XTavEtv, pour expliquer xaîvcd. Vu l'ancienneté de xatvto, il vaut mieux voir dans xatvû) un doublet de xxeivtù avec vocalisme zéro et traitement différent de l'occlusive i.-e. -fc»-, cf. Lejeune, Phonétique, 32. KaiTTETOS : àÇtv-/) (Hsch.). Le mot ne se trouve pas à sa place alphabétique chez Hsch. et le lerame doit être fautif. Kaipôs : m. « le point juste qui touche au but »], d'où «l'a propos, la convenance» (Hés., Tr. 694, Pi., P. 9,78 [cf. H. Fraenkel, Dichtung und Philosophie 509], trag., notamment E., Hipp. 386 : yjv ô xatpà; ^v craçYjç, X., PI., etc.), d'où « le point critique, dangereux », cf. Iç xatpàv TUTTstç (E., Andr. 1120), cf. plus loin xatpioç ; puis «l'avantage, ce qui est opportun» (ion.-att.), « l'occasion favorable » (Gorgias, fr. 13, ion.-att., cf. encore H. Wersdoerfer, Die Philosophia des Isokrates, 54 sqq., etc.), au sens temporel « bon moment, bonne saison » (ion.-att.), finalement en grec hellénistique et tardif « saison, temps », etc. Au premier terme de composé : xatpo-CTXOTr^co, -TVjpéu (grec hellén. ou tardif), -tpuXaxéto (D., etc.) ; au second terme eûxaipoç « qui est à propos, convenable » (att. récent, hellén., etc.) avec eùxaipîa (PI., Isoc, etc.), eùxaipéco (pap., NT, Plb.), opposés à àxatpoç « qui est mal à propos » (Thgn., ion.-att., etc.), avec àxaipta (PI., etc.), âxatpéw (hellén.) et àxaipeuojiai (Phil.) ; autres composés : iyy.!tiçia(i, èyxai.pta, èyxaîptoç, èjrîxatpoç « à sa place, important, dangereux » (ion.-att., etc.), -loç, -îa. Les dérivés peuvent se classer chronologiquement : xaîpio; « qui frappe au point juste, vital, mortel » (Hom., ion., X., trag., Plb.), « qui est à propos » (Hdt., trag.. Th., etc.) ; xaipixôç « du temps, de saison » (grec hellén. et tardif), xa£pt(j.o(; « mortel » (Macho ap. Ath. 13,581 b), dit du vin qui a bien vieilli, qui est à point (P. Flor. 143,2, m» s. ap.). suffixe d'après ôpi|jioç. Dans l'onomastique on a Katpioç, Kaipifxoi;. Noter aussi la personnification KaXôxatpoç « le bel été » (Ghantraine, Études 23). En grec moderne le mot a pris le sens général de « temps, époque, beau ou mauvais temps », etc. Et. : Douteuse. Toutes les hypothèses présentent en même temps des difficultés phonétiques. On a pensé à la famille de xEpdtvvufjii, cf. en dernier lieu Benveniste, Mélanges Ernout 11 sqq., qui rapproche pour le sens lat. tempus et pose « 'mélange atmosphérique > état du jour, temps », mais là n'est pas la valeur propre du mot ; on a cherché un rapport avec xptvcù en pensant à lat. discrïmen, etc., on songerait aussi à xùpoj qui exprime l'idée de rencontre, malgré la difficulté phonétique. Wilamowitz, en mettant en valeur la notion de moment décisif qui marque une limite, a évoqué xetpco « couper », Hermès 15, 1880, 506 sqq. Voir aussi le suivant. Kaîpoç : m. « corde » qui fixe l'extrémité de la chaîne au métier (Paus. Gramm., p. 188, 8 et p. 195, 30 Erbse ; Phot. 304 ; EM 489,7), cf. Blûmner, Techn. und Termi- nologie 1' 145 sqq. ; d'où xaîpwCTtç dans la glose xaîpcocjiv • ToG tîT7i(i.ovoç Toùç CTuvSé(j|ji.ou(; (Hsch.), cf. Poil. 7,33 : nom d'action de xatpôto (Poil., ibid.) « attacher avec des xaïpoi l'extrémité de la chaîne » ; xatp&j(xa dit d'un tissu fin et serré (Call., fr. 547, v. Pfeiffer ad l.) ; adj. verbal xaipcoTÔç (Call., fr. 383,13) ; nom d'agent xaipcoarptSeç, ou -coaTiSsç, ou -uxtSsç (CaU., fr. 640 où Pfeiffer rassemble les données) « femmes qui tissent ». En outre, xaipoctéuv épithète de ôÔovécov [Od. 7,107) faute orthographique pour xaipouCToécùv (Wackernagel, Spr. Unt. 84 sq.), gén. pi. de xaipéeCToa fém. de *y.aiip6tiç probablement « bien serré ». Enfin, xaipîa « cordon» employé pour les ligatures (Archig. ap. Orib. 47,13,7, Héraclès, ib. 48,1,1) mais voir aussi xeipCa. Tous les emplois de xaïpoç et des dérivés sont techniques et évoquent d'autre part la notion de « nœud, fils serrés, rassemblés ». L'étymologie est obscure (cf. pourtant Pokorny 577), mais le mot rend peut-être compte de xaipoç, qui pourrait être un emploi figuré (« le point exact, le point de rencontre, le nœud » ?) avec changement d'accent. Voir xatpôç. Kaîid : pr. att. xatco, xaeiç d'où xâu (cf. xXaioj et Lejeune, Phonétique 218) ; aor. anc. ïxrja, inf. xYJai., etc. (Hom.) ; en vieil attique {IG P 374,96 ; 261) et chez les poètes (trag., Ar., etc.) participe xéaç; aor. att. ïxauaa ; f. xaÙCTto et -(TO(j.at ; pf. attique xéxauxa ; au moyen chez Hom. aor. xirjavxo souvent avec la fausse graphie xeîavTO (Chantraine, Gr. H. 1,9) ; au passif, aor. èxàriv (Hom., ion.) et èxaû9ï)v (ion.-att., cf. Prévôt, Aoriste en -6y)v 25-29, 94-96), f. xaYiao(jiai (tardif), xaûOif)- (ion.-att.), pf. xéxau(iai (E., Th.), en mycén. déjà le part. pf. apu- kekaumeno et -(jfxat (Hp.) : «brûler, mettre le feu à, cautériser », dit aussi de la brûlure du froid et figurément de ceUe de la passion. Également avec divers préverbes : âva- « aUumer », àTuo-, Sta-, èx-, xaxœ- fréquent au sens de « brûler complètement », Tiepi-, Trpoa-, ÛTrsp-, ûtto-. 481 — KaKKagi] Nombreux dérivés : 1 ) xaûfia « chaleur brûlante », notamment du soleil, de la fièvre (Hom., ion.-att., etc.) avec les dérivés xaufxaTtiSï); (Hp., Arist., etc.), -rip6<; (Str.), xaufxaTtâç épithète caractérisante du soleil (Thphr., Sign. 11,26, etc.); verbe dénominatif xaufiaTtÇw «brûler, consumer » (NT, Plu., Arr., etc.) ; 2) xaOuiç « brûlure, cautérisation» (ion.-att.), avec xaiiotixoç «combustible» (PI., X., pap., etc.), également avec xaxa- (tardif) ; 3) xauOjxôi; « brûlure » nom de maladie des arbres (Thphr.), « bois à brûler » (pap.) ; 4) Kaûcroç m. « flèvre endémique » (Hp., Arist., etc.), suffixe expressif -cioç plutôt que dérivation de l'aoriste xaûaai ; voir pour le sens StrOmberg, Wortstudien 87 sq. ; un doublet neutre xaûaoç, -ouç est tardivement attesté ; xaûauv m. « chaleur brûlante » (Diph. Siphn. ap. Ath. 73 a, LXX, NT) en outre, dans certains emplois médicaux ; pour le suffixe, cf. (iet(j • Ttapà 8è Totç Tpaytxoïç xaÛCTTiç eïpiriTai (lexaçopixâiç Y) (iâx^ ' xujjiixol 8è xal ivX yuvaixctou (jtoplou çacjîv KpaTÏvoç (fr. 381 K), cf. Hsch. s.u. xaSariç ; 7) Avec le suffixe de nom d'instrument et de lieu xaÙCTTpâ f. « emplacement où des corps sont incinérés » (Str., inscr.) ; 8) l'adjectif verbal en '-io- est xauTÔç qui devrait être la forme ancienne (E., etc.) et xautTxâç (Arist.) ; c'est bien entendu en composition qu'il se trouve le mieux attesté : èjttxauTOÇ (Hdt., etc.), âxauTOÇ (Gai.) et -xautiTOç (Hipp., X.), éXôxauTOç (Call., Phil.) avec les dérivés ôXoxauTéw ou -6to (X., J., etc.) « offrir un sacrifice par combustion », d'où -xaÙTtojxa (LXX, J.), -cootç (LXX), -ticic, (Épid.), avec des doublets écrits -xauCTT- ; TcuptxauCTTOç déjà II. 13,564, d'où xauoTixéi; « apte à faire brûler » (Arist., etc.) ; 9) Dans les vocabulaires techniques, diverses formes à préverbes ont pris des sens particuliers : ainsi la série ëyJtauiJ-a, êyxauCTiç « peinture à l'encaustique », avec èYxauCT-nfjç « peintre à l'encaustique », èyxauCTTixâi;, èyxau- OTTipia, etc. ; ïyxauSrjZ, XTjtiiEiç. En grec moderne subsiste xatco « brûler » avec l'aoriste ènoc^tt, et d'autre part les dérivés de sens métaphorique y.(x.yj\i.6z « peine », xaifiiiévoç « malheureux », etc. Et. : Kaîco repose sur *y.a.F-yw, cf. xaûjia, etc. Vocalisme long à l'aoriste radical ëxYja de *'é-->a\- Fol : l'hypothèse plausible que -xir]- représente -xâ- est compromise par le delphique X7)ùa, cf. sous xyjXéoç. Pas d'étymologie établie. On évoque des mots propres au baltique : lit. kûlés « brindilles, chaume », etc., kûlêli « se brûler », lette kùla « herbe sèche ». La racine i.-e. a été posée sous la forme 'qëu-, 'qsu-, 'qû- (?). Voir Pokorny 595. KciKaXa : teîxt). AlaxûXoç Nt66y] = fr. 282 (Hsch.). Et. : Solmsen, Beitràge 215 a rapproché le composé 7ro8o-xàxxT] « entraves de bois » où étaient pris les pieds d'un condamné, écrit aussi -xâxT). Voir sous ttouç. Rap- prochement en l'air. KaKiG'qSi voir sous xàyxavoç. 1 KaKKaÇri : f., xàxxaSoç m. [ou f.] « marmite, chaudron » = j^ùrpa selon Ath. 169 c (Ar., com., etc.), avec le doublet xaxâêï), xiixa6oç (Gai., Alex. Trall.) dimin. xœxxà6i.ov ou xixxxa6i.v (Eub., pap., etc.). Le mot a subsisté en grec moderne. Le latin a emprunté le mot sous la forme caccabus, avec divers dérivés dont caccabulus qui désigne des plantes (v. Ernout-Meillet s.u. caccabus et J. André, Lexique s.u.u. caccabus, caccabulus : il s'agirait de la forme du fruit ou des feuilles). Et. : On a supposé un emprunt et on a rapproché akkadien kukkub(b)u, cf. Lewy, Gl. 16, 1928, 137, mais cette hypothèse ne va ni pour la forme ni pour le sens : voir E. Masson, Emprunt* sémitiques 83-85, O. Szemerényi, IF 73, 1968, 194 sq. 2 KaKKagî] : f. (Ath. 9,390 a), xaxxa6£ç (Alcm. 39 P) « perdrix ». Verbe dénominatif xaxxaêtÇco « caqueter », dit de la perdrix (Arist., Thphr.), de chouettes (Ar., Lys. 761, avec la var. -pâÇto, d'où la correction xi.xxa6âÇcd. Voir aussi le suivant. Le mycénien a p.-ê. un anthroponyme KàxxaSoç. Lat. cacabâre est tiré du grec Et. : Apparemment onomatopée, cf. avec une autre structure lat. cacillâre, etc. Toutefois on est frappé de la quasi-identité avec akkad. kakkabànu « perdrix », cf. aussi hitt. kakkapan: Benveniste, Hittite et indo-européen 7, Szemerényi, IF 73, 1968, 194 ; en outre G. R. Cardona, Orbis 16, 1967, 161-164. KaKKÂ^eiv — 482 KaKKâJetv : Tàç Ôpviç -ràç Trpôç tUteiv (pOeYYOt^^vaç. 'Attwoî (Hsch.) ; il s'agit du gloussement des poules. KaK(K)aXîa : nom de diverses plantes (Dsc, Pline), notamment = strgchnon (Withania somnifera), voir André, Lexique s.u. cacalion et strgchnon; en outre, xaxaXtç ' vâpxiCTOOç (Hsch.). Existe- t-il un rapport avec àxaxaXtç ? KaKKavTÎv, voir >caK>covï)v. KaKKâw : «faire caca» (Ar., Nuées 1384, 1390) avec le substantif xdcxKT) (Ar., Paix 162). Mot du langage populaire et enfantin avec géminée expressive. Et. : Cf. lat. cacâre, irl. caccaim « caco » ; cacc « merda », arm. k'akor « fumier » (le k intérieur suppose k géminé) russe kakaV, allem. kakken (peut-être emprunté au latin). Cf. Pokorny 521. KaKKOVTÎv : inf. laconien chez Plu., Cléom. 2, Moral. 235 f, 959 b, les manuscrits étant souvent fautifs. Sens : « exciter, aiguiser le courage ». Infinitif avec apocope d'une syllabe, probablement d'un verbe xaT-axovàco dénominatif de àxôvv). KaKÔs : « mauvais, de mauvaise qualité », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Dit de personnes pour exprimer la mauvaise qualité, donc «basse naissance, lâcheté, incapacité, méchanceté », etc. ; se dit d'autre part de ce qui est mal ou fait mal, par exemple : mort, destin, maladie, paroles méchantes, etc. Opposé à àyaôéç. Substantivé dans xax6v n., pi. xaxà « mal, malheur », etc. Adv. jcaxûç. Comparatif dans l'épopée xaxcûxspoç, et xaxîcov (Od., poètes) attesté en mycén. sous la forme nom. pi. kazoe (v. Chadwiclc- Baumbach 207). Superl. xâxtaToç (Hom., ion.-att., etc.) ; voir pour le supplétisme x^^P""'' XS'P'<''^°Ç- Au premier terme de composés, nombreux exemples de y.ay.0- dont beaucoup sont plus ou moins récents; exemples hom. xaxo-etfitov « aux mauvais vêtements », -epyàç « malfaisant », -tXiov « Troie de malheur », -(i^x«vo? « aux mauvais desseins », même sens pour -pacpîri (substantif abstrait), -tsxvoç, -re,^ iEsch., Perses 855) et la réfection hom. mal expliquée àxâxïiTa épithète d'Hermès (Hom.), voir s.u. Noms de qualité : 1) xaxâ-rr)? «lâcheté, méchanceté, vice, misère» (Hom., poètes, Hdt., Th.) «de mauvaise qualité » (médec.) ; 2) xaxta « mauvaise qualité, vice, lâcheté », etc. (Thgn., ion.-att.) c'est le terme usuel opposé à àps-r^ ; 3) xàxi) « mauvaise qualité, lâcheté » (assez rare : iEsch., E., Ar., PI.) fait sur le modèle de pxà67), nàQ-ri ; comme second terme dans cTO[Aa-xâxï) nom d'une maladie de la bouche et des dents (Str., Pline). Verbes dénominatifs : xaxîÇofiai « se montrer lâche » (//., E., etc.) d'où l'actif « traiter de lâche, de bon à rien, faire des reproches à » (ion.-att.), avec les noms d'action tardifs yia.Map.6c, (Phld., Str.), xàxiatç (Vett. Val.) « reproche, blâme » ; xax6co « maltraiter, mettre à mal, détruire » avec le passif xax6o(jtai «être maltraité» (Hom., ion.-att., etc.), d'où le nom d'action xâxtoa!.<; « mauvais traitement » notamment comme terme juridique (att.), parfois au sens de détérioration (Th., Arist.), avec, en grec postérieur, xaxcùTYjç « celui qui inflige de mauvais traite- ments, qui nuit à» (Ph., etc.) et xaxcjTixàç «nuisible» (Ph.) ; xaxuvoj (cf. àXyuvto, etc.) assez rare et avec des emplois divers : « endommager, corrompre » et -oj/at «être corrompu, détérioré» (E., PI.), «être déshonoré» (E.). Le grec moderne emploie encore de nombreux mots de cette famille : xaxé; « méchant », xaxà adv. « mal », xaxoGpYOç avec xaxoupY(0o8i'>'2Ïov « cour d'assises », etc. Et. ; Comme pour beaucoup de mots signifiant « mal », pas d'étymologie établie. Mot familier et expressif à l'origine. Le phrygien tardif xaxo(u)v doit être pris au grec mais un radical xax- semble connu du vieux phrygien {Rev. Ph. 1968, 308, n° XXXI) KaKTOS : f-j nom de divers chardons comestibles, « cardons » ou « artichauts » (Épich., Thphr., Théoc), notamment d'une variété qui poussait en Sicile. Voir Athénée, 70 d-f, Strômberg, Theophrastea 102, André, Lexique s.u. cactus. Le mot se trouve en effet en latin. Et. : Pas d'étymologie. KaKxaSîai ; lcsxv6cXfd6(o. Voir Bechtel, Lexilogus 195. KaXaivos (xaXX-) : « de couleur bleu-vert », nombreux ex. dans des pap. depuis le iii= s. av. {PSI 4,396,9, etc.), dit de poteries (avec le composé xaXatvo-Troiôç), mais également de vêtements teints, attesté en outre Peripl. M. Rubr. 39 [codd. xaXXéavoç], AP 6,295 ; 7,428 ; xdtXaïç (f.) : Ta ioTtov, xal ovo(jia xiipiov (Hsch.) ; à côté de xàXXatç pierre précieuse d'un bleu-vert (Pline, N.H. 37,151). Subsiste, semble-t-il, dans le gr. moderne yaXavéç «bleu clair», cf. Kalléris, l. c. ci-dessous 15-17. Et. : Groupe technique difflcile. KaXaivoç peut être issu de xaXatç, mais xaXaîç peut également être un dérivé inverse de xaXdcivoi;. Pas de rapport probable avec le suivant ni avec xâXXaiov. Voir en dernier lieu Kalléris dans Epet. Lexikogr. Dell. 8, 1958, 3-17 : l'auteur attache une grande importance à l'emploi de xaXXàïvoç pour la céramique, et cherche l'origine de ces mots en Egypte. Il semble d'autre part que xaXaîç ne désigne p.ê. pas la turquoise mais aussi bien l'aigue-marine, cf. J. André, Noms de couleur 192 sqq. KaXats : seulement ace. -tSa «poule» (/G IV l',40,5 et 41,6), mais le sens n'est pas sûr. Et. : Hapax singulier. Généralement rattaché à xaXsïv : *y.oiXoi.fl<; « qui appelle », cf. skr. usâ-kala- « coq », voir Bechtel, Gr. Dial. 2,510 sq. Hypothèse du même genre, Fraenkel, Gl. 4, 1913, 33 sqq. Explication différente de Pagliaro, Arch. glottol. it. 39, 1954, 145 sq., qui voit dans le mot un terme de couleur, cf. xaXâivoç et xâXXaiç (voir l'article précédent). P.-ê. dérivé inverse de xàXXatov « crête de coq », etc. ? Voir ce mot. KaXaiiîvSTi : Hsch., ou -(jii.v9a (Phot.), on a en grec classique des formes autres que le nom. sg. (Ar., Thphr., etc.); «calament» espèce de plantes odoriférantes; en outre, xaXâiitveoç (Nie, Th. 60) et xaXa(xw6tvr] (médec). Dérivés : xaXa[xiv0tT/)(; (Ose.) dit du vin parfumé avec cette plante ; xaXa(j.i.v6a>S7)(; « rempli de calament » ou « qui ressemble au calament » (Str., Apoll. Soph.) ; enfin, KaXafxtvOioç nom d'une grenouille dans Batr. 224. Et. : Évoque d'une part xàXafXoç, de l'autre [jttv6ï), d'où trois possibilités : soit dissimilation de *xaXa[xo-[xiv6if) (cf. jxbÔT)), soit le suffixe préhellénique -i,v9- ajouté à xâXaiioç, soit altération d'un terme d'emprunt en -iv0- d'après xàXafioç. KâXap.oSi xaXâ(j,7), etc. : 1) xàXa[ji.oç m. «roseau » (sens plus général que SôvaÇ), « tige », etc., pour le sens bota- nique, voir R. Strômberg, Theophraslea 100-101 (H. Herm., Pi., ion.-att., Thphr., etc.), le mot est employé pour de nombreux objets faits en roseau : chalumeau, flûte (Pi., E., etc.), canne à pêche (com., etc.), flèche (Thphr., etc.), instrument chirurgical (médec), baguette d'oiseleur (Bion, etc.), natte de roseaux (PI., etc.), roseau pour écrire [LXX, pap.) ; 2) xaX(X[j,if] « chaume, paille », notamment des céréales (Hom., ion.-att., etc.), souvent employé comme collectif; 3) Le plus grand nombre des dérivés et des composés se rattachent principalement à xàXafxoç, p. ex. les composés ,avec xâXafxoç au second terme [jiovo-xâXajxoç « à une seule tige », èXiyo-, etc. Et au premier terme : xaXajjto-ypaçta « écriture avec un roseau » (Man.), -B'ripâç « pêcheur » (tardif), xaXafxoupyéw « faire des échalas » (pap.), xaXa(j.696oyYO(; «joué sur un chalumeau» (Ar.), xaXa(xocaXa(ji.àpi « encrier, calmar », etc. Le mot est passé en latin sous la forme calamus « roseau », avec calamarius « écritoire », calamistrum (cf. xaXaiitç) « fer à friser ». Au sens de roseau pour écrire on a en skr. l'emprunt kalàma-, de même arabe kalam > turc kalém réemprunté dans le gr. xaX£|xt sorte de burin (Maidhof, Gl. 10, 1920, 11). Et.: Entre dans une série de mots désignant la tige, le chaume : lat. culmus, v.h.a. halam, Halm « chaume, paille », en balt. et slave, v. pr. salme « paille », lett. salms t paille », V. si. slama, russe soloma « paille ». Toutes ces formes doivent reposer sur 'kohmo-, 'kolimâ-. Le voca- lisme des mots grecs en xaXa- reste donc isolé. On a supposé une assimilation de l'o dans KaXa(i.â de *xoXa|xâ. En fait, le grec présente à la fois les deux vocalismes, cf. 7tXôxa(ioç, TTOxatiàç et eàXajioi;, QaXcaXaupoç6po(; ? Et.: Semble un composé que la phonétique dénonce comme éolien de xaXa-Z'poiJj. Le second terme serait un nom racine dont on retrouve le radical dans pÔTtaXov, mais le premier terme est inexpliqué. KaXéu : Hom., ion.-att., etc., pourrait être issu d'un présent athém. si y.iX-r\\J.<. (éol., cf. inf. xaXiri[ievat //. 10,125 qui peut toutefois être un arrangement métrique) est ancien ; présent dérivé xaXïjÇM (chypr. selon Hdn. 1,444), fut. xaXéûj (/;. 3,383, Od. 4,532, etc.), d'où xaXôi (att.) à côté de xaXéato (nouvel att.), aor. hom. èxâXe(j(CT)a et èxàXsCTœ (ion.-att.), formes passives sur xXt)- : èxXY)9r)v (Archil., etc.) avec fut. KX7)6-/]O0(;iai. (att.), pf. xéxXir)(j.at (Hom., etc.), avec xexXYjaofxat (Hom., etc.) d'où l'actif xéxXvixa (Ar., etc.) ; formes tardives d'aor. act. èxàXiQ(ja et ëxXïjaa : « appeler » (par son nom ou autrement) « convoquer, inviter, nommer » ; comme terme juridique « convoquer au tribunal » (Hom., ion.-att., etc.). Nom- breuses formes à préverbes : àva- « invoquer, appeler », etc. ; àrto- généralement avec nuance de blâme ; elo-, èv- « réclamer son dû, accuser », k-Ki- « invoquer, appeler au secours », xaxa- « convoquer », (iSTa-, Trapa-, xpo- au moyen « provoquer, offrir », etc., Tipoo-, ouv- « convoquer, rassembler ». Autres thèmes de présent : 1) avec redouble- ment et suffixe -axfo, xixXï](jxcXt)tik6(; et le verbe dénom. xXyjteuco « sommer, faire une assignation en justice » (att.) ; nombreux emplois de -xXyjtoi; avec pré- verbes : àva- « rappelé au service » = evocalus, mais t6 àvaxXr)Ti.x6v « ordre de retraite », eùava- (X.), èx-, Trapa-, et aTTapa-, rcpoc;-, auY"> 6tc. ; en outre, des composés comme àxXTjTOi;, aÙTÔKXriToç et déjà chez Hom. tcoXuxXyjto; « appelé de toute part », dit des alliés des Troyens (//. 4,438 ; 10,420) ; hypothèse peu plausible de Kronasser, Sprache 3,172. L'adj. èxxXTjTâç signifie «arbitre» ou, à propos de procès, « susceptible d'arbitrage », avec le dénom. èxxXTjT-eiito. Malgré la différence d'emploi, c'est de cet adj. qu'est issu le subst. è>cxX7]CTta «assemblée du peuple (convoquée) » à Athènes (ion.-att.), « communauté de fidèles (LXX, NT), d'où sxKXnicriàÇû) (ion.-att.), -aCTTTjç (ion.-att.), -aaTtxôç (ion.-att.), -aaixôç (Plb.j, -aoxrjptov «local de l'Assemblée» (hellén.). Deux formes adverbiales : avec le suffixe d'adv. -Sriv, xXy)87)v «en appelant par son nom» {II. 9,11 hapax), à côté du composé èZ,o\io\iooùJ\ST]V « en appelant par son nom» (Hom.), et Ittî-xXtjv «par surnom» (PI., etc.) qui nous fournit l'accusatif d'un vieux nom racine que l'on retrouve dans ôfxoxXïj (voir s.u.). Tous les termes examinés se rapportent aux notions d'« appeler », de « nom » et ont fourni notamment un vocabulaire de caractère juridique. Le grec moderne emploie encore xaXû, xaXvto, xâXscfxa « invitation », etc. Autres termes non apparentés mais qui ont subi l'influ- ence de cette famille v. sous xXéoç avec xXïjî^û) et xXïjStiv. Voir aussi xéXaSoç. Et. : Il existe un thème 'k°hi- qui figure dans l-xâXE-oa, xaXÉco, xàXïiixi de 'kHea^-mi etc., alternant avec "W-ea,-, xXt)- dans xsxXr)(jtai. et dans presque toutes les formes nominales. Un vocalisme e de la première syllabe apparaît dans le groupe éloigné pour le sens de xéXaSoç, etc. Hors du grec, on a ombr. impér. kafetu (ua «canal, conduite d'eau en bois » (mot d'Ambracie d'après sch. Gen., II. 21,259), comparer la glose xaXappuyat ■ Taçpoi. 'Atieptaç (Hsch.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,438, n. 4, mais les noms d'action de ^éto ne sont pas en -puoç, -puï] ; autre cas douteux : xaXaptvei; ■ ô/etoL AâxtovE; (Hsch.), cf. ^ivoOxoç « égout », Kretschmer, Gl. 4, 1913, 335. Latin cala t. « bois » est un emprunt au gr. pi. n. xâXa. Et. : Le rapport avec xatu est certain et le cas de SâXéç issu de Sa.fe'Kôç (v. sous Satcù) invite à poser *xa/'-eXov, mais cette forme ne rendrait pas compte du laconien xâXov (cf. toutefois Bechtel, Gr. Dial. 2,311) et il vaut mieux poser *xa/'-aXov, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,248. KaXôs : ép. ion. xâXôç, de y.aXf6ç attesté avec son f en béotien (Schwyzer 538, vi= s. av.), adv. parfois xaX6v, plus souvent xaXâ (Hom., cf. Wackernagel, Spr. Unt. 87), mais habituellement xaXtô; {Od., ion.att., etc.) « beau », dit de la beauté du corps, cf. chez Homère xaXàç tc (iéyaç TE, dit en attique dans des déclarations d'amour ; employé aussi depuis Hom. pour des beaux objets, armes, vêtements, etc., avec le neutre xà xaX6v « la beauté » ; « convenable, beau » au sens moral (au neutre seulement chez Hom. et librement en ion.-att., etc.) ; dit de ce qui est utile, en bon état, d'où le passage à « bon, qui est bien », etc. ; l'expression xaXôç xàyaOàç avec xaXoxayaOia s'emploie diversement mais exprime souvent l'idéal du citoyen, parfois opposé à 87)(ioç, cf. Th. 8,48 (Hdt., att., X.) avec xaXoxayaGîa (cf. Berlage, Mnemosyne 1933, 20-40 ; Jûthner, Charisteria Rzaeh 99 sqq.). Degrés de comparaison : xaXXîtov, xàXXta-roç (Hom., ion.-att., etc.), voir sous 2) ; formes isolées : xàXiov (Aie. 411 L.P.), xaXtTspoç [pour xaXXtTEpoç ?] (éléen, Bechtel, Gr. Dial. 2,847), xaXtoTepoç (Hdn.), xaXXtcoTEpoç (P. Oxy. 1672), grec moderne xaXÛTEpoç. 1) Le thème xaXo- tient très peu de place à date ancienne dans la composition et la dérivation. Les composés sont tardifs : xaXo-^ieYiç (M. Ant.), xaXôçuXXo; (Thphr.) sont les premières attestations pour l'emploi comme premier terme ; au second terme on a des exemples anciens : àTCEtpôxaXoç « qui ignore la beauté » (PL, etc.), Trây-xaXoç (Ar., etc.), çiXo- (X., etc.), adv. CLy-oCkac, [P. Oxy. 1676). Dérivé xaXÔT/jç f. « beauté » mot créé par Chrysippe {Stoic. 3,60) ; 2) La grande majorité des dérivés et des composés anciens comportent un thème à géminée. L'adverbe dorien xaXXdc (ou xâXXa) serait attesté Alcm. 19 D. = 35 Page, cf. Wackernagel, Spr. Unt. 87. Noms de qualité xâXXoç n. « beauté » (Hom., ion.- att., etc.), avec les adjectifs composés possessifs du type TtEpt-xaXXïi; «très beau» (Hom., Hdt.), àxaXXïji; (Hp., Luc), etc. D'où l'adj. xâXXttJioç {Od., H. Hom. 29,9). Doublet secondaire : xaXXovï) (Hdt., E., Hp., PL, Banquet 206 d, plus ou moins nettement personnifiée, hellén.), cf. p.-ê. ïjSovY) ; xaXXoœivï) (E. in lyr.). Verbe dénominatil de sens factitif : xaXXûvco « embellir » (S., PL, etc.), en grec hellén. «nettoyer». C'est pour cet emploi particulier qu'ont été surtout créés des dérivés : xaXXuvTYjç «balayeur, nettoyeur» (pap. ii= s. av.), xâX- XuvTpov «balai» (Cléanth., etc.), aussi nom d'un arbuste (Arist., H. A. 153 a), X(4XXuv6pov « balai », fait notamment de feuilles de palmier (LXX, pap.) avec xaXXiiot^iaTa « balayures » (Céos, Thphr., Car. 10,6) ; c'est à un autre domaine qu'appartient xaXXuvTif)pi.a pi. n. fête religieuse où était parée et nettoyée la statue d'Athèna (Phot., EM 487,13). Le thème à géminée a fourni les degrés de comparaison xaXXtwv, xâXXiaxoç sur lesquels des dérivés ont été constitués : xaXXiaTEÙoi, -oy.M « être le plus beau » (Hdt., trag.), xaXXiCTTSÏov [SIG 56, Argos v« s. av.. S., E., etc.), xaXX[(jTEU(J.a (E., etc.) « offrande de ce qui est le plus beau, premier prix », etc. Du comparatif est issu xaXXt- oGoÔai «devenir plus beau » {LXX, Ca. 4.10). Un grand nombre de composés comportent comme premier terme xaXXi- ou xaXX- : déjà chez Hom. les composés possessifs, ace. xaXXiyùvatxa «aux belles femmes », xaXXl-Çtovoç, -8pt$, -xofxoç, -xpY)Se(j,voc;, -Tràpyjoç, -jrX6xa- (jtoç, -pésOpoç, -pooç, -(jçupoç, --rpixoÇ- Composés de ce genre dans les vocabulaires poétique, religieux, technique. Quelques-unes méritent d'être cités : xaXXiETtïjÇ « au style élégant » (Ar.) avec -E7téo|jiai (Th. 6,83), -sTreia (tardif), xaXXt-Epyoç (Épidaure) et xaXXi-Epyéu {Inschr. Ol. 656, ve s. av.) ; *xaXX(i)caXXiépï)xa (X., etc.) «faire des sacrifices réussis» (ion.-att.), parfois intransitif en parlant du sacrifice « être réussi, donner des signes favorables» (Hdt.). D'où les dérivés >caXXiép7)(jiç (/G I» 98,23), -ép7)(xa (Hsch.) ; en outre, xaXXtapta pour xaXXiepta (dor., Cos). Nombreux composés avec xaXX- dans l'onomastique, cf. KaXXtàvaaaa (Hom.), KaXXi-(iaxoç, KaXXt-ÔTrï), etc. Le grec moderne emploie constamment xaXéç « bon », qui figure notamment dans de nombreux composés sous la forme xaXo- parmi lesquels entre autres xaXéyspoç « moine ». Les composés avec xaXXi- sont puristes, cf. xaXXisTr/)?, zaXXiTéxvY)ç m. Sur l'histoire de xaXéç, v. Smothers, Traditio 5, 1947, 1-57. Et. : KaXôç repose sur y.aXF6(; (cf. supra). Mais la géminée de xàXXoç, xaXXtcov, xàXXiaTo; et du premier terme de composés xaXXt- est inexpliquée. L'hypothèse d'une gémination expressive ne peut-être ni réfutée ni démontrée. Si l'on admet, ce qui e*t plausible, que xàXXoç est une création du grec sur xaXXttov, etc. (cf. toutefois Benveniste, Origines 84) il faut expliquer xaXXtuv, xdcXXtCTTOç, xaXXt-, alors qu'on attend xaXi-, etc. (on n'ose tirer parti du xàXiov attribué à Alcée, cf. supra, qui reste douteux). Pour Schwyzer, Gr. Gr. 1,447, n. 6, xaXX- serait issu de xaXy- devant voyelle, d'où xaXXi- puis xdXXoc,. Autre hypothèse peut-être plus plausible : un compar. n. xàXXov de *xaXi/ov a été senti comme positif et a donné naissance à xàXXiov, xaXXtojv, xàXXnjTo;, xâXXoç (Seller, Steige- rungsformen 68 sqq.) ; une idée du même genre avait déjà été suggérée par Risch Wortbildung, § 62 a. L'étymologie est ignorée. Wackernagel, KZ 61, 1933, 191 sqq. = Kl. Schr. 1,352 sqq., a évoqué skr. kalg-dna- « aux beaux bras [?] », mais v. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,185; le skr. classique kalya- «prêt, dispos» est loin pour le sens. KâXirri : f. « trot » (Paus., Plu.). Dénominatif xaXTràÇoj «trotter» (ffisch., fr. 414), avec àva- (S., fr. 1007, Ar. notamment Th. 1174 à propos d'une danseuse), cf. Phot. 113,14, et xœX7raa[ji6ç tardif. Le grec moderne emploie encore xaXTcàî^co et xaX7Taa(j.6<;. Et. : Terme technique de la course de chevaux. Repose p.-ê. sur une onomatopée. Le rapprochement que l'on a tenté avec lit. klùpli « buter », germ., got. hlaupan, ail. laufen présente des difficultés phonétiques graves. KâXiris, -tSoç : ace. -iv et -i8a « cruche » avec laquelle les femmes allaient chercher l'eau [Od. 7,20, ion.-att., etc.), pour le sens, cf. Brommer, Hermès 77, 1942, 358, 365 ; mot thessal. pour ûSpta selon AB 1095 ; dans des textes plus tardifs désigne une urne pour voter, une urne funéraire, une coupe (Philem. Gr. ap. Ath. 468 f). Diminutif xdcXmov (Pamphil. ap. Ath. 475 c). Doublet xdcXTtY) cité par Hsch. et xàXTTïjv donné aussi comme var. pour xâXrav (Aristaenet. 2,4, Plu., Marc. 30), chez les astronomes un groupe d'étoiles, cf. Scherer, Gesiirnnamen 173 et 190. Enfm, xàXTTOç ■ 7ro-n)pîou eïSoç (Hsch.). Composé : xaXTro-çépoç [?] {SEG 8,473). Latin calpar doit être un emprunt, p.-ê. par un inter- médiaire osque ou étrusque. En grec moderne xâXTn) se dit de l'urne funéraire ou électorale. Et.: Diverses hypothèses. On a comparé un terme celtique pour « urne, seau », v. irl. cilornn (de 'kelpurno-), cf. Pokorny 555. On a aussi supposé un mot voyageur en rapprochant akkad. karpu, karpatu « récipient » (Schefte- lowitz cité chez Boisacq). Tout cela est en l'air. KâXrioç : m. «chaussure, brodequin» (Rhinth., Plu., Édil Diocl.) ; xàXTot (pour xâXToi?)- Û7roST)(xaTa..., Iv olç Itttteûoucti (Hsch.). Et.: Mot sicilien pris au lat. calceus avec changement de sufHxe. Polybe 30,18,3 a la forme xaXixiot. Voir Ernout- Meillet s.u. calx 1. KaXul, -uxoç : f., désigne en botanique toutes sortes d'enveloppes : enveloppe des graines, gousse (Hdt. 2,92 ; 3,100, Thphr., H.P. 8,2,4, en poésie iEsch., Ag. 1392, etc.), < calice d'une fleur » (Gratin., Arist., Thphr.), en poésie « bouton de fleur, bouton de rose » [H. Dém. 427) ; sert aussi de nom pour la céruse (anchousa) selon Dsc. 4,23 ; chez Hom., //. 18,401 pi. nom d'une parure féminine « rosettes » ou « colliers », cf. Hsch. s.u. xâXuxaç ; sous xàXuE Hsch. donne îvioi ï(xêpua àTtoSiSôaai xàXuxaç, confirmé par la glose xâXuysç [corriger en xàXuxeç] • Ta ïfjLêpua. Composés : xaXuxo-tjrécpavoç (B., etc.), xaXux-tÔTriç « au visage comme un bouton de rose » {H. Dém. 8,420), xaXux-âv6E|j,ov nom de plante = xXÙ[jievov (Ps. Dsc). Dérivés : xaXtjxiov (Dsc, Hsch.), -(Ô8t)ç (Thphr.), xaXûxEto; (XiÔoç) « pierre trouvée dans la tête du poisson salpé » (Hsch.). Dérivés apparemment verbaux : xâXuÇtç • x6c7[xoç Ttç Ix p68cov, xaXùÇEiç • p6Sojv xaXiixia (Hsch.) comme de *xaXÛCTcaXu6tT7)(; « habitant d'une hutte » (Str., 7,5,12) ; en outre, xaXu66(; (Kaibel, Epigr. 260 Cyrène) ; sur deux autres épigrammes de Cyrène et les gloses d'Hsch. xaX(!)67) ' oxyjvïj, Traaxâi; etxaXu66ç " TtaoTÔç, voir Morelli, Sludi Perrotta 164-179 = Maia 1963, 168-183. D'autre part, avec une aspirée : Trept-xaXuçT] « fait d'envelopper» (PI., Lois 942 d), xaXutpr) «inondation, pays inondé » (pap.), d'où àTroxdtXuçoi; « découvert après l'inondation » [aEyiaXéç, àpoupa]. L'onomastique a tiré de xaXÙTTTCd une forme remarquable, le nom de la nymphe homérique KaXuiJjtî), -oûç f., qui a l'aspect d'un hypocoristique, mais il n'existe pas de composés à premier terme xaXuij't-- Hypothèse de Meillet qui voit dans ce mot un thème issu du désidératif, R. Et. Gr. 32, 1919, 384 sqq. ; autres vues, Schwyzer, Gr. Gr. 1,478 ; Heubeck, Kadmos 4, 1965, 143. Le grec moderne a gardé xaXuTTxco, xàXufXfjta «couverture, coiffure » et d'autre part xœXiiSa « hutte », xaXû6i « cabane ». Et. : Le verbe xaXuTtTco fait penser à xpÛTTxto et a pu en subir l'influence, mais l'élargissement en u doit plutôt être ancien. On pose une racine 'kel- qui se retrouve dans v. irl. celim, lat. 'célo, -ère dans occulere, germ., v.h.a. helan « cacher », cf. en grec yÀXxxfoç. Vocalisme long dans lat. cêlâre «cacher»; vocalisme zéro comme pour xaXÙTtTto dans got. huljan « envelopper, cacher ». En grec même, on peut rapprocher xaXiâ, xoXeôç, xôXuBpoç et même xXéTTTûj. Voir Pokorny 553 sqq. KâXxT) : f- « murex », coquillage qui fournit la pourpre (Nie, Al. 393), «teinture de pourpre » (Str.), fleur couleur pourpre Ctirgsanthemum coronarium (Alcm. 91 P, Nie, fr. 74,60 avec la graphie ^àXxrj) «rosette, décoration sur le chapiteau d'une colonne » {IG P 374,317, etc., noté XiiXxY) ou xâXxï)). Dérivé : xàXjjiov « teinture de pourpre » (tardif). Verbe dénominatif : xaXxotivto, au pass. « être couleur pourpre » (Nie, Th. 641) ; auparavant xaXxaivto est attesté au sens d'«être agité, inquiet» (E., Heracl. 40) avec un ace, «agiter (une idée), s'inquiéter de » (S., Ant. 20), cf. encore Lyc. 1457. Le flottement entre les formes xàXx^l, X'^^'>^f\ ^t X'^^X'O s'explique par une métathèse d'aspiration. On observe d'autre part que le sens de pourpre donné comme originel se trouve (par hasard ?) le plus tardivement attesté. Un problème plus difficile est posé par xaX/aîvto « s'agiter. agiter une idée », etc. On pense que ce sens est dû au rapprochement de Tropçupw qui a été relié, par étymologie populaire à rcopcpiipa. On admet que xàXx^) (comme 7Top9Ùpa) est un terme d'emprunt, mais l'origine est inconnue. Aucune raison, d'autre part, de rapprocher le nom de RàX^aç. KâX(i>S : m., gén. -co, ace. -cov, etc. (att.), ionien xâXoç (Od. 5,260, Hdt.) dans la poésie hellén. et tardive pi. athématique -cdsç, -waç, -cocti «corde, cordage, câble», etc., notamment dans les bateaux (Od., ion. -att., etc.). Diminutif xaX4)Stov (inscr. att., etc.) avec la variante xaXotSiov. Composés xaXw-cjTpôçoi; « cordier », xaXo-TcaixT7)Ç « danseur de corde », cf. 7ra£Ç(o (byz.). Le grec emploie encore xàXcoç et xaXûSiov « câble ». Et. : Terme technique sans étymologie. Ka)iâv : xàv àypiv. Kp^TEÇ (Hsch.). Le mot continue très probablement le mycénien kama, qui désigne un mode d'exploitation de la terre*, et a fourni le dérivé kamaeu « tenancier d'un kama ». L'étymologie est inconnue. Le rapprochement souvent proposé pour le mot mycénien avec x°'[J'°'^i etc., est très peu plausible. Il oblige d'ailleurs, soit à écarter la glose d'Hsch., soit à y supposer une faute. On pourrait supposer un rapport avec xdtfjtvco pris au sens de travailler, mais ce rapprochement reste en l'air. V. Morpurgo, Lexicon s.u., Chadwick-Baumbach, 256 avec bibliographie, Palmer, Interprétation, index etpassim. P.-ê. ancien thème en -aç, cf. Lejeune, Rev. Ph. 1968, 233 sq. KÂfia^ : f., parfois m., « perche », notamment pour soutenir la vigne, « hampe » de lance, « barre » de gou- vernail, etc. (//. 18,563, poètes, grec tardif, a dû exister de tout temps) ; xa[j.(ixiov est tardif, il a subsisté en grec moderne pour désigner un harpon; adj. xafxàxtvoç «avec une longue hampe » (X.), xa|xaxîâç [cîtoç] «blé qui a une trop longue tige » (Thphr.), cf. Strômberg, Theophrastea 51. Dénominatif (?) xafxàCTaetv • xpaSatvEiv, Tivâaasiv, oetetv (Hsch.). Et. : Terme technique en -âx- comme S6vaÇ, etc On a rapproché skr. sdmyâ « bâton, cheville », etc., arm. sami-k' pi. « joug », germ., m.h.a. hamel « perche » ; voir Pokorny 556. Kafxâpa : ion. -pv), f. « voûte, lieu couvert par une voûte, construction» (Agatharch. 62, etc.), «tombe» (inscrip- tions), «voiture couverte» (Hdt. 1,199), «bateau» (Str.), etc. Dérivés : xa(i,âpi,ov (inscr.), xa[.iap(a • xoitwv xajxâpaç ëX"'" (Hsch.), xafiapixôç «pourvu d'une voûte» (Ath., Mech.). Verbes dénominatifs : xa(j.ap6co « construire avec une voûte » (inscr., pap.), avec xaf^àpcootç (pap.), xafxdtptofjLa (Str., Gai.), -toTÔç (Str., etc.), -coTixéç (pap.) ; xafiapcûco • atùpsûto, tptXoTcovcô, TToptÇfo, xaxoTTOcOfô, auvâyto (Hsch.), donc « entasser, se donner du mal, procurer », etc. En grec moderne xajiâpa « arcade, voûte », mais xâfxapa « chambre » (avec xa|a,api£pa « femme de chambre », etc.) est un emprunt au lat. caméra pris lui-même au grec. D'autre part, développement nouveau avec xa|xapt()vtù « gonfler la poitrine, se rengorger », avec xajxâpwj/a, etc. (Koukoules, Mélanges Hatzidakis 33 sqq.). Il faut mettre à part les gloses d'Hsch. : xajxâpY); • 489 — Kail|XOVlT] Séauri; et xafiàpat • î^ûvai CTTpaTiojTiJ'.aî ; xafiapti; • xotr- [jidtpiov yuvaixsïov, cf. ci-dessous. Et. : Terme technique d'origine peu claire. L'av. kamâra t ceinture » peut être apparenté, bien que le mot soit loin pour le sens, mais il fournit l'explication des gloses xa[X(xpai • î^ôvai, etc. : en ce sens le mot grec est emprunté à l'iranien. On rapproche également lat. camurus « courbé » (en parlant d'une corne) ce qui reste douteux. Mais caméra est un emprunt au grec, qui est passé ensuite en germanique, en slave et en baltique. En grec, xâ(jtivoç peut être apparenté. Voir Pokorny 524. L'hypothèse d'un emprunt carien repose sur une sch. d'Oribase 46,21,7 (voir sous xàfiapoç). 1 Ka^apos : également écrit xd£ix[iapo(; m., nom d'une plante vénéneuse = àxéviTov, mais voir ce mot et J. André, Lexique s.u. aconiium ; désigne aussi le SsXqjtviov « dauphi- nelle» (Hp., Stratt., Nie, Dsc). La graphie xânnopov (Dsc, Erot., etc.) résulte d'une étymologie populaire d'après xdtfijxopoç. De xâfitiapoç vient le mot d'ItaUe du Sud kammdri « euphorbe » (Dawkins, J. Hell. St. 56, 1936, 4). Et.: Obscure. A été rapproché par Fick de noms ger- maniques et slaves de l'hellébore : v.h.a. hemera, russe éemerica (de v. si. éemerû, « poison », proprement « hellé- bore »), lit. kemêras « origan ». 2 Kd|i.apos : rnot carien (?) = aCTçaXïji;, cf. xàfxapa XéYea0ai xà àccpaXY) (Apollon, ap. Sch. Orib. 46,21,7), cf. sous xaja.i4pa. Kanaafives : Emp., AP, Hsch., sg. xajiatrriv (Hdn. Gr. 2,923), poisson mal identifié, v. Thompson, Fishes s.u. D'après la relation entre YiXaxaTiriv et YjXaxàTV), on poserait volontiers un *y.àyioi.aoç, suffixe comme TtéxaCTOç, x6[XTraCT0(;, etc. Hors du grec on rapprocherait avec Frisk lit. èâmas, lette sams, russe som nom du poisson « silure ». Un rapport avec xà[j,a$ est plausible. V. Strômberg, Fischnamen 36. KÔifi'qXos : m , f. « chameau », Camelus baclrianus et dromedarius, cf. Arist., H. A. 499 a ; attesté depuis ffisch. et Hdt. Comme premier membre dans xa|jtTf)Xo-7càp8aXiç f. « girafe » (Agatharch., LXX, etc.). En outre, xa(jtiriXo- goax6ç (Str.), -Tpéçoç (pap.) ; xa(i7iXàTT)i; (pour *xa(xir)X-e- XàTTî?) « chamelier » avec xa(XY)Xâ(jiov « salaire du chamelier », -auCa « le fait de conduire des chameaux » (Dig.). Dérivés : xa(j.T)XtôST)ç (Gai.), xaiXïiXeioç, -1x6? (pap.) ; dimin. xa[xV)Xiov (pap.); xapiYiXt-n)? « chameUer » (déjà chez Arist.), -apioç id. (pap., vi= s. après) ; xanTjXcôv «écurie pour chameaux » (pap.). Verbe dénominatif xajxTiXtÇo) « ressembler à un chameau ». El. : Emprunt certain au sémitique occidental : comparer hébr. gâmâl, le mot n'étant pas attesté en phénicien (cf. yanj-àXt] ■ xâ|x-r)Xo(;, Trapà XaXSaîoiç Hsch.). Passage ionien de â à t) dans -yjXoi; (Kretschmer, KZ 31, 1892, 287). De xâ[j.v)Xoç viennent skr. kramela- (altéré d'après kràmate « marcher »), lat. camëlus et les formes des langues européennes. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 66 ; Szemerényi, IF 73, 1968, 196. Kâ|xiXos : « câble » (Sch. Ar., Guêpes 1030, Suid.), probablement arrangement tardif et artiflciel pour l'inter- prétation de Ev. Matt. 19,24 ; v. Bauer, Wb. z. Neuem Testament s.u., Blass-Debrunner-Funk, Greek Grammar of Ihe N.T., § 24. On écarte alors l'hypothèse sémitique de Lewy, Fremdwôrter 154. KâuXvos ; f. (-T) pap. vi" s. après) « four, fourneau » notamment pour la fonderie, la céramique, les briques, etc. [Epigr. hom. 14, iEsch., Hdt., etc.). Dimin. xajxCviov (tardif). Le seul dérivé ancien est xa[xtva) [ypiûç] « vieille femme qui se tient près du feu, qui entretient le feu du four » {Od. 18,27), mot familier qui garantit l'ancienneté de xdcjxïvoi;. Apparaissent plus tard : xajjtivsiiç « ouvrier qui travaille avec un fourneau, forgeron, potier » (D.S.), avec le doublet xafxivttov (Tégée ii« s. ap.) ; xajiïvfTiQç [SpToç] «pain cuit au four» (Philistion ap. Ath. 115 e), entrant dans une série connue. Adj. : xa[i.tvi.oç (Thphr.), -aîoç (LXX), d'où xajiivaCa = xàfxivoç (LXX), xajxiv<û87]ç (Str.). Verbe dénominatit : xafiiveûcd « faire chauffer dans un fourneau, faire fondre » (Arist., Thphr., Str.), avec le nom d'action xafiivsta (Thphr., Gai.), les noms d'agent xa(Jii.- veuTTjç = xa[jn.veûç (pap. m» s. av., Luc), xa(j.tveuT7jp (aùXô;) « qui attise la forge » {AP 6,92), -sùrpia (Eust. 1835, 41 ad Od. 18,27, Hsch. s.u. xafjuvcô). Composés tardifs : xa(xi.vo-xai!iaT/)(; (pap. u^lui" s. après), -ypaçta «traité d'alchimie». Lat. camînus est pris au grec Le grec emploie encore xàjxivoç « chaudière », xa(j.tv!, « four à chaux », xajiiveùto « fondre », etc. El. : Terme technique. L'hypothèse d'un emprunt est plausible, mais indémontrable. Le rapprochement avec xa[i.âpa, aujourd'hui abandonné, ne serait pas absurde, V. S.U., et Pokorny, 525. Ka^îaiov : et xàfjucrov, « chemise », mot byzantin emprunté au lat. camisia, lui-même mot d'emprunt, probablement celtique, Walde-Hofmann, 1,147. 1 Kâiji|xapo9 : sorte de grosse crevette, probabl. penaeus caramota, p.-ê. aussi « écrevisse » (Épich. 60, Sophr. 26, Rhinth., Hsch.), v. Thompson, Fishes s.u. ; à côté de xa(X[jtaptç (Gai.), et de la glose xo[ji(j,àpai ïj xofià- pai • xaptSsç. MaxeSévsc;. (Hsch.) Le lat. cammarus est pris au grec. Voir Ernout-Meillet et Saint-Denis, Animaux marins s.u. El. : P.-ê. mot d'emprunt. A été rapproché de v. norrois humarr, v.h.a. Hummer « homard » : Kretschmer, Gl. 22, 1934, 103 sq., qui suppose la transmission au grec du mot nordique par un intermédiaire illyrien (?). S Kâ(Ji(iapos : plante, voir xâ(;iapoç. Kaii^ovî'q : f., capacité de tenir bon, de ne pas lâcher pied (seulement //. 22,257; 23,661, A.Pl.), cf. Triimpy, Fachausdrûcke 201. Pour *xaTa[Aovt7i avec apocope éolienne de la préposition, substitut métrique d'un *xaji(ji.ovif) = xaTajjiovif) (Plb., etc.), cf. è7Ct[j.ov7i, etc., et v. sous [jtévfo. Ka|X|iopos 490 — Kâ|J.iJiopos, voir \ietp^it.ai, (xôpoç. Kâ|XV(o : f. j8Y)ç « fatigant » (Hés., Pi.), xafxaTYjpéç « fatigant » et « fatigué » {H. Aphr. 246, ion., poètes) p.-ê. d'après àvtY)p6ç ; adv. tardif xajxa-njSév « avec peine ». Deux gloses d'Hsch. attestent des verbes dénominatifs : xafiaTÔv ■ xoTTiûv [de xafiaTatù] ; sxa[jiâT€UCTs • [lexà. xaxo- TcaOsiaç stpyàaaTO [de xafxaTsuco]. Le système nominal est peu usuel en prose classique. Le grec moderne a conservé des termes de cette famille mais en en infléchissant l'emploi : xàfiaxoç « fatigue, travail », xai^axeucù « labourer », xa(xaTep6 « bœuf de labour » ; surtout le verbe xàvco (de xâjxvto), aor. ëxafxa ( = ëxafiov) « faire » dans un grand nombre d'expressions courantes. Et. ; Le présent thématique à nasale recouvre un ancien présent athématique du type Sâ|iVT)(xt (S(X(xvâ|jii.), comme le prouve skr. moyen éam-nî-te ; on posera donc ' k'>m-ne9 2- ■ La racine se trouve sous la forme 'km-es^- dans -x(iâ- Toç, etc. ; la forme 'k°m-9^- dans xâfjtaxoç, skr. nom d'agent sami-tàr- « celui qui arrange, apprête » ; enfln, 'k'mfg^)- à l'aoriste ïxajxov, skr. aéamat, etc. La racine n'est sûrement attestée qu'en skr. et en grec. Mais en grec même elle figure dans xojxéw, xofxtî^to et les composés en -xofxoç, etc., avec le vocalisme 0. Voir Pokorny 557 qui évoque aussi m. ir. cuma « souci », cumal « esclave ». Kâjiiravos : « peson » (vi« s. ap.) d'où xa[XTcavtÇci) « peser » (id.). Emprunt au latin tardif campana. 1 KÔjjnrT] : f. « chenille du chou » et autres chenilles, dit aussi du ver à soie (Hp., com., Arist., Thphr.), d'où le composé TriTUO-xàfjLTrr) « chenille du pin » (Dsc. etc.) ; voir d'autres faits sous xifXTtTM. Et. : On a rapproché skr. kapand t. « chenille », lette kâpe « larve, chenille ». Mais du point de vue grec le mot se relie immédiatement à xàfXTrxto ; ce peut être une éty- mologie populaire, mais aussi bien ou mieux l'étymologie véritable. Voir Strômberg, Wortstudien 9, mais surtout Gil Fernandez, Nombres de Insedos 147, avec la biblio- graphie et le renvoi à Arist. I.A. 706 b et 709 a. 2 Kâ(nrT] : monstre marin fabuleux en Libye (D.S. 3,72, Nonn.) ; le mot est glosé par x^xoç et attribué à Épich. {fr. 194) par Hsch. Lyc. 414 a xA^moç n. Emprunt ? Ou emploi particulier du précédent ? KÔfiiTOS ; l7r7ro8p6;ji.oç (Hsch.) semble répondre au lat. campus, cf. Ernout-Meillet s.u. KàfXTToç « plaine » subsiste en grec moderne. Kâ[iirT est un déno- minatif d'un nom *xayni.Oi>'{à\i\ia. (Ep. Byzant. Spoudon 2,280). Divers mots sont passés dans d'autres langues. KayLiri} (-â) a été emprunté par la langue des vétérinaires pour désigner l'articulation de la jambe, la jambe sous la forme gamba (et campa) ; le mot qui tient une grande place dans les langues romanes a été réemprunté en grec moderne sous la forme yâ^tSa ; l'aoriste êxafjtijja a également fourni en lat. le présent campsô, -as « doubler » un cap (Ernout- Meillet s.u.) ; xajiTCuXoç a donné au turc kambur « bosse, bossu » (Maidhof, Gl. 10, 1920, 10), revenu en grec sous la forme Kaêoiipn]?. Kâ(i7tTti) subsiste en grec moderne avec xa[j.Ttoûpa « bosse », etc. El. : Le grec possède donc un radical sans alternance, largement utilisé, de la forme vjx\).tz-. Ce radical fournit des termes techniques et expressifs. 11 se retrouve dans d'autres langues pour des formes nominales. Ainsi lett. kampis « bois rond, crochet », lit. karhpas « coin, bord, bois courbé d'un collier de cheval » ; ou, pour des sens plus éloignés, un adj. germ. valant «estropié», p. ex. got. hamfs, et plus loin pour la forme, avec une sonore finale (voir sous a)a, voir sous xàiix. KÔvaSos, voir sous xàvva. KavaSoKa : xeîXt) ôïcttoO, Adtxcoveç (Hsch.). Lire x^^''l '■ il s'agit des encoches d'une flèche. Composé de xâvvœ et 8sxo[i.ai. Autre forme xavâé^a glosé chez Hsch. par x'/jXk] (lire xh^'^)- Enfin, ces mots expliquent p.-ê. xâvaSoi " tjtay6vEç, Y«â6oi (Hsch.), soit que cette forme soit un doublet abrégé, soit qu'il s'agisse d'une faute du manuscrit. En ce cas, il n'y a pas lieu de rapprocher xâvaSot de yvdSoz et d'y voir un illyrisme avec Krahe, Sprache der Illyrier 1,43 sq. Kavaxiî '• dor. -5, f. « bruit retentissant », dit du métal, des dents qui claquent (!), parfois d'instruments de musique. Comme premier terme dans xava/Tj-Trouç, dor. -/â- dit d'un cheval (AIcm., poètes). Verbe dénominatif xavax^u, aor. èxavàxY) -Ewç '■ i; « chanvre », cannabis saliva (Hdt., S., Dsc, Gai., etc.) ; mais thème en -i8- dans xavva6i8a (Hdt. 4,74) au sens de « tissu de chanvre » et xavva6t8sç « graines de chanvre » utilisées pour des bains de vapeur (Hdt. 4,75) avec le dénom. inf. aor. xawa6ta67)vai « prendre un bain de vapeur » (Hsch.). Chez Poil. 10,176 xâwaSoç équivaut à xâvva6iç, de même que xawâ6iov (Ps. Dsc, Gp.). Autres dérivés : xav- va6i(îxa n. pi. «souliers de chanvre» (Herod. 7,58), adj. xawâ6ivoç « de chanvre, qui ressemble au chanvre » [AP, etc.), enfin, le nom de métier constitué avec le suffixe -apioç pris au latin : xavvaêdcptoç = stupparius « qui cultive ou travaille le chanvre » (Éphèse, gloss.), cf. P. Wahrmann, Gl. 22, 1933, 43, L. Robert, Noms indigènes 142-144, lequel cite également l'anthroponyme KawaSSç. Composé xavva6iopy6ç (tabella deflxionis), v. L. Robert, 0. c, 146. Et. : On admet un emprunt : on a pensé au scythe, au thrace (cf. Hdt. 4,74 sqq.) et même au sumér. kunibu « chanvre ». Voir en dernier lieu H. Happ, IF 68, 1963, 99. Sur le lat. cannabis, v. Ernout-Meillet s.u. ; le mot doit être emprunté au grec ; le terme germanique a été pris au lat. ou ailleurs, avant la mutation consonantique : anglo-s. hoenep, v.h.a. hanaf, etc. KavvaGpov, voir xàvva. Kavûv, -6voç : « baguette droite, règle », mot employé dans des sens techniques très divers : « baguettes » qui consolident l'orbe du bouclier (II.), « lame, verge » de la navette {II. 23,761, Ar., etc.) ; notamment « règle » utilisée par les charpentiers et les maçons (ion.-att.) ; au figuré « règle » (ion.-att.), « règle grammaticale, prescrip- tion, canon » (pour les artistes, pour les listes de poètes étaWies à Alexandrie), chez Poil. 3,151 dans un sens sportif (Juthner, Wien. Slud. 53,68 sqq.) à propos d'un saut ; dans les pap. « règlement, tarif », etc. Divers dérivés qui appartiennent à des vocabulaires techniques : xav6viov « petite barre, petite règle » (Ph. Bel, Hero, etc.), xavovtç f. «règle, cadre, ligne droite» (Arist., inscr., etc.), mais le mot semble déjà attesté dans le mycén. kononipi, v. Chadwick-Baumbach 207 ; xavovtijç m. « homme long comme une perche » (Hp., Aër. 24), xavovtxôç « qui est conforme à la règle », avec yj xavovix^ « théorie mathématique de la musique » et tô xavovixév « logique » chez les Épicuriens ; xavovca7n)XEUTixY) (PI., Lois 842 d). On citera encore une glose d'Hsch. qui n'est pas à sa place alphabétique, xa7rY]X7), qui désignerait l'emplacement de l'homme de barre, une tige pour enrouler les cordages, l'emplacement à la poupe où les matelots rangent les agrès, etc. (?). Un rapport entre les deux mots n'est pas absolument impossible. Le grec moderne possède encore KâTrTjXoç, xajnfjXsio au sens de « cabaretier, cabaret », etc. Et. : Deux hypothèses. Une dérivation de ko-tti) pris au sens de « boîte », n'est pas impossible. Il se peut aussi qu'il s'agisse d'un mot d'emprunt : en ce cas on verrait un emprunt parallèle dans lat. caupô, cf. Ernout-Meillet s.u. Ka-iria : Ta c7x6poSa. KspuvïJTai. (Hsch.). Pour ce nom de l'oignon attribué aux gens de Cerynea en Achaïe, voir Ernout-Meillet sous cépa. Kairvôs : ni., « fumée, vapeur, fumet » (Hom., ion.- att., etc.), employé aussi au figuré comme axtâ. Nom de plante, voir plus loin xaTuvÏTiç. Composés : xaTtvo-86x7) « trou de fumée, conduit de fumée » (Hdt., etc.), xa7TV-ocjçpàvTir)(; « qui hume le fumet » dit d'un parasite (com.), xaTivoxopTuâÇofiai • axipT^ (Hsch.) = Épich. 195, mais le lemme doit être fautif et on a corrigé xopOuàÇcTat. Au second terme de composé : SÙCT-xaTTVoi; «rempli de fumée» (iEsch.), etc. Dérivés : xàTTvir) f. « trou de fumée, cheminée » (com.) arrangement de xaTtvoSdxiQ ; le mot est employé dans un pap. pour xaTTviaïoç XtOoç ; d'où xaTtvla (Moer. 292) ; ce mot xaTTvta est attesté dès le mycénien, kapinija pour le trou de fumée, cf. Chadwick-Baumbach 208 ; xaTtvtâç m. avec des emplois variées : a) nom d'un vin qui a été soumis à la fumigation (com.) ; b) nom d'une espèce de jaspe ainsi nommée d'après sa couleur = xaTtvÏTY); (Dsc, Pline); c) surnom d'un bavard (Ar., Guêpes 151), cf. sur cet emploi et celui de xa7w6ç en ce sens, Taillardat, Images d'Aristophane, § 519 ; xa7wfTir)i; m., nom d'une pierre d'après sa couleur (Alex. Trall., etc.) ; xaTnimç f., nom de plante, « fumeterre », fumaria offlcinalis soit en raison de la couleur de ses feuilles, ou moins vraisemblable- ment parce que son jus fait pleurer les yeux (Ps. Diosc), appelée également xaTwéç (Dsc), cf. StrOmberg, Pflanzen- namen 27, André, Lexique sous xa7w6ç. Adjectifs : xàTTVEioç, -eoç (Arist., Thphr., Pline, etc), s -e. &\j.v:zk'oç, « raisin à grappes panachées noires et blanches » ; xaTwciST)? « qui ressemble à de la fumée, fumeux » (Arist., Thphr., Plb.) ; xaTtvYjXôç « de fumée » (Nie, Ther. 54) ; xaTrviaïoç Xtôoç quartz de couleur fumée {Pap. Holm. 10,9). Verbes dénominatifs : xaTtvtî^u « enfumer » et intrans. « être enfumé, chauffer », etc. (Hom , ion.-att., etc.), rarement avec des préverbes : àno- (tardif), èx- (tardif), Trepi.- (tardif), ûtto- (Hp.) ; d'où les noms d'action x(X7nn.(7iç « fait d'enfumer » (Arist.), xàTTVta[j.a {AP, etc.), àito- et Û7ro-xaTirviCT(x6(; (tardifs) ; nom de lieu, xa7wi.(j-r?]piov « bain de vapeur » (Priène) ; xa7tv6o(jiat «être réduit en fumée » (Pi., E.) ; xarcviâto « enfumer un essaim d'abeilles » (A.R. 2,131), d'après les verbes en -tâto ; xaTrvstcov partie, «réduisant en fumée» (Nie, Ther. 36), la diphth. -ei- étant un allongement métrique d'un verbe xaTivéco. Parallèlement à xaTtvôç existe un thème verbal xaTnj- attesté à l'aoriste (plutôt qu'impf.) dans àicà 8è i}'"xV èxâTruoae « elle rend le souffle » (//. 22,467) : il s'agit d'Andromaque qui se trouve mal ; de même xdtTtuaaev (Q.S. 6,523); ajouter le prés, participe xaTuiatrMV ■ èxttv^ojv (Hsch.), dont on doit peut-être rapprocher la glose placée hors de sa place alphabétique : xaTiuxTa • rcvéovTa (Hsch.). Ces formes verbales peuvent être issues du thème nominal xàTTu; • 7rveG|j,a (Hsch.) à côté de xixtcoç • i/^Jxh) "^sûfia. Le même thème en u a fourni l'adj. xaTtupôç « sec, desséché » dit de noix, de fromage, etc. (Épich., com., Arist.), « cassant » (Hp., Thphr.) ; en grec hellénistique dit d'un son qui éclate, cf. AP 7,414 xaTtupàv ysXà.aa.c., Théoc. 7,37, d'un poète Moiaâv xa7tup6v CTT6[.ia, voir sur le sens du mot Allègre, R. Et. Gr. 19, 1906, 299-303, Willems, ibid. 383-388, Ph. E. Legrand, ibid. 20, 1907, 10-17. Dérivés : d'une part n. pi. xa7rùpia{pap.), -tSia (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 3,113 d) sorte de gâteau, cf. xaTtupiov • crustulum (Gloss.), xaTvupâç « pâtissier » (L. Robert, Noms indigènes 243 sq.), avec xa7rup6ojiai « se dessécher, devenir craquant » (Str., Orib.). Le f. xaTcupCç désignerait une robe perse à manches selon Poil. 7,58, sans qu'on sache quel rapport le mot aurait avec xairupéç : peut-être aucun 495 Kap (emprunt ?). Str. 17,1,16 fournit un exemple de KaTrupîÇco « mener joyeuse vie » (?) ; avec le nom d'agent xaTcupiciTat employé à côté de TpuçrjTaL On tente d'expliquer ces emplois en partant de xaTrupéç « bruyant ». On a essayé, à tort, de séparer xaTtupéç de xaKvéç en posant *xaTa-7rup6!; avec apocope (qui serait issu de 7tup6cû), cf. Walde-Pokorny 1,379. Le grec moderne emploie encore xaTtv6ç « fumée, tabac », etc., xaTcvtî^to, xaTrvtà « suie ». Et. : Une forme *y.Fa.r:-v6ç, répond bien pour le radical à lit. kuâpas « souffle, haleine », etc. ; avec vocalisme e lit. kvèpiù, kvèpii « haleter, respirer », etc. ; lette kvêpstu, kvêpl « fumer, exhaler », etc. On s'est demandé s'il fallait rapprocher lat. uapor (sans *g- initial). Pour d'autres rapprochements incertains, v. Pokorny 596. On note qu'en grec une dissimilation préventive du digamma d'avec la labiale s'est produite et cela dès le second millénaire, cf. Lejeune, Mémoires 290 avec la note 24. Voir aussi xsJcaçYjâTa. KÔirira : n., indécl. (Callias chez Ath. 453 d). Pris au sémitique, comparer hébr. kaph; v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,140. Kairirapis, -eojç, -toç : f. « câprier », Capparis spinosa, «câpre» (Hp., com., Arist., pap., etc.), avec )ca7r(7r)âptov (com., pap.). Le mot subsiste en grec moderne. D'où jcâTTTrapoç m. nom de poisson (P. Cair. Zen. 83, iii« s. av.), cf. Strômberg, Fischnamen 88. Un anthroponyme KaTtTraptç figure dans l'onomastique (Stratonicée de Carie), cf. L. Robert, Noms indigènes 77-81. Emprunt certain, mais on ne sait à quelle langue. KairirÛTâs, -5 : m., dans Zeùç K., nom dorien d'une grosse pierre sur le Gytheion (Paus. 3,22,1). Et. : Avec apocope de la préposition, pour *KaTa7tcoTâç. On pense à une météorite et on suppose un rapport avec un *KaTa-7TCi)Tào(xai, cf. Zeûç KaêdcTâç (lacon.) = KaTatêâ- TY);, cf. Pisani, Acme 1, 1948, 86, Belardi, Doxa 3, 1950, 209. Il faut observer toutefois que le mot ne comporte pas le suffixe -Tâç attendu (superposition syllabique pour *xaTa-7rt0TâTâç ?). D'autre part 7r(OTâo[xai signifie «vole- ter », non « tomber », mais cf. ttottm. KÛirpo; : m. «porc sauvage, sanglier» (Hom., ion.- att., etc.), on dit aussi tjûç xdtTrpoç {II., Ar.) ; désigne également un poisson = capros aper (Arist., etc.), d'après son cri (?), cf. Thompson, Fishes, Strômberg, Fischnamen 101, Arist., H. A. 535 b. Diminutifs : xarepiSiov « porcelet » et KaKptirxoç ce dernier pour désigner le poisson (com.). Le f. xaTrpaiva n'est attesté que pour dénommer une femme débauchée (com.). Autres dérivés : xaTtpEa lovaire de la truie », v. Scheller, Oxytonierung 43 ; xarepciv, -ûvoç « étable à porcs » (Délos). Adj. ainpioc, épithète de aûç (Hom.), également employé seul (Hom.), « en forme de hure de sanglier» (Hdt. 3,59); xaTipeioç «de sanglier » (Nonn.). Verbes dénominatifs xaTtpdtco « être en rut » en parlant de la truie (Arist.), dit d'une femme débauchée (Ar.), xaTcptàto (var. chez Arist., Ar. Byz.), suffixe en -làw des verbes désignant des maladies ou exprimant des désirs ; xaTrpîÇco id. (Arist., H. A. 572 a) ; xaTtp4)Ço(xai. « être en rut » en parlant du sanglier (Sciras com. de Tarente fr. 1) : si la forme est authentique, p.-ê. analogique des verbes en -côÇto exprimant des cris, cf. ôÇco, ot(ji.a)Ç Kapl xtv8uv£ijEiv (E., Cyc. 654), f. KdtEipa (Hom., etc.), Kâpîvï) titre de pièces d'Ar. et Mén., Phan. Hist., Plu. Dérivés : Kâpioç (Hdt. 8,135), Kapixâç (Aie, etc.) ; verbe dénominatif xapîî^to (Str.), adv. xapiaxt « en langue carienne, barbare » (Str. 14,2,28). Anthroponyme Kâpiuv, nom d'esclave fréquent. Pour la formule 6ûpa!^e Kâpsç qui résulte d'une altération secondaire, voir sous arip. Kap : n., dans les expressions IttI xàp « sur la tête » (//. 16,392) et àvà xàp « en haut » (Hp. ap. Gai. 19,70). Rapproché de xàpâ, voir le suivant. Il s'agit dans une comparaison de l'Iliade de torrents : (xeyàXa cTevà^ouci ^^ouaai | èÇ ôpécov ènl xàp. Pour des raisons de morphologie et de sens, B. Forssman a proposé une hypothèse ingénieuse mais hardie, voyant dans ènl Kap — 496 xâp les deux préverbes èm et xarà qui auraient été post- posés, Gl. 45, 1967, 1-14. Kap : 96Etp (Hsch.). Un rapport avec xetpco est peu probable. Plutôt cf. xàpiç, voir Gil Fernandez, Insectos 110. Kapâ : trag., parfois com. par parodie, n., la forme d'Hom., ép. est xâpï]. Déclinaison : xpàaToç, -art, -axa (Hom.), à côté de la forme plus fréquente KpôtTÔç, -tî (Hom., trag.), pi. xpÏTa (Pi., fr. 8), xpaTtov {Od. 22,309), xpaotv (//. 10,152); formes anomales xpârsaçi instr. sg. {//. 10,156), xpâxa ace. sg. {Od. 8,92, trag.), comme nomin. chez S., Ph. 1457 ; tôv xpâxa m. chez Ion Trag. 61 ; nom. sg. xpâç Simm. 4 ; hom. xaTa xpviôsv est issu par fausse étymologie de xar' àxprjÔev, cf. Lejeune, Adverbes en -Oev 81 sqq., mais le sens « sur la tête » apparaît Od. 11,588, « de la tête » (Hés. Th. 574) et àreà xpTiGev [Boucl. 7). Sur xàpr) ont été bâties les formes épiques xapTjafoÇ. -"''■^'■i pi. -œxa, xàprjToç, -ti ; de xapY)a-ra est tiré le n. sg. xâpYjap (Antim.). Formes secondaires diverses bâties sur xàpâ, xàpï) : dat. tôj xâpa (iEsch., S.), xâpï) (Thgn.), tïj; xàpï):; (Call.), -v)v (Nie), -av (Anacreont.). Formes isolées : xapâ (en hiatus, donc xâpâ ou xdépa(a) nom. -ace. pi. neutre [H. Démêler 12) ; enfm xâpâ pi. (Sannyrion 3 Kock). Sens : «tête» (Hom., trag.), «pic» (Hés., S.); employé chez les trag. avec le génitif pour désigner une personne. Pour les formes mycén., voir Et. Composés : xapâ-xojio; « décapité » (S., E.), xapaTÔfxoi; « qui décapite » (Lyc), xap7)6apÉco « avoir la tête lourde, être somnolent, avoir mal à la tête », avec xapYiêapta, -£y) (Hp., Arist.). Le cas de xapaSoxéco est plus difflcile, le second terme est issu du radical de Séxoptai. comme Scopo- Soxéco, etc. ; attesté chez Hdt. (p.-ê. atticisme, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 3, n. 1), E., A., X., Plb., etc., également avec les préverbes àno-, Sta-. Sens : « attendre le terme de » ([xàx>), mXsy.oç), « attendre avec impa- tience » ; avec (àTco-)xapœ8oxta (tardif). Ces mots subsistent en grec moderne. On explique le composé comme signifiant : « regarder avec la tête tendue », ce qui ne convient ni pour le sens ni pour la forme (on attend que xapâ- fonctionne comme objet, cf. Scopo-, ?,£vo-8oxé(o) . On pourrait se demander si xapâ- « tête » ne signifierait pas ici « achèvement ». Voir encore Aly, Gl. 14, 1925, 104 sq. Dérivés rares : xâpY)va n. pi. (Hom., poètes) «têtes», parfois « pics » ; le sg. est exceptionnel : xâpâvov (iEsch., Ch. 396, Mosch. 1,12). Masculin secondaire lacon. xàpâvoç « chef » (X., Hell. 1,4,3). En outre, les gloses d'Hsch. : xàpavvoç • xsxpiJçaXoç, xpriSefAvciv, ï) êpicpoç (éolien), xapavô) ■ ir7)v alya. KpïJTEç. Anthroponyme : Kâpâvoç (Bechtel, H. Personennamen 513) ; peut-être en rapport avec Hsch. Kopavvoç ■ paaiXeùç MaxeSovîaç, voir Latte S.U., mais aussi sur tout le groupe Solmsen, Beilràge 149 sq. Verbes dénominatifs : xapâvoco «achever » (iEsch.) ; *xapâvîÇa) « décapiter » est supposé par xapâviaTYjpeç.... Stxat CTçayai te (TEsch., Eu. 186) et xapâviaTï]ç (xôpoç (E., Rh. 817). KàpYjva est issu de*xapaCTva. Un thème sufflxé en r figure dans xapâpa • XEçaXv) (Hsch.), que Latte a probablement tort de condamner et qui doit reposer sur *xapaa-pâ, cf. avec un autre vocalisme lat. cerebrum probablement de 'her-es-ro, cf. Benveniste, Origines 11,24, ou 'ker-ds-ro-. Il existe enfin un n. xâp de 'kf- dans èttI xàp « sur la tête, la tête la première » {//. 16,392) et àvà xdtp « vers le haut » (Hp.), mais cf. s. a. El. : On rapproche skr. ^l'raft « tête » avec aux cas obliques le thème en n éïrsàn- [<'kfsen- 'kfisen-) : c'est de ces formes que l'on est parti pour analyser la flexion archaïque, du type xpàaTOç, xpâxé;, etc., en posant 'kfs-i}-; sur l'explication de l'a de xpàaxoç généralement considéré comme un éolisme, voir maintenant E. Risch, Sludi Micenei 1, 1966, 61, n. 19. Le nom. xdcpâ, hom. xâpyj présente plus de difficultés. On pose généralement *xàpaa oç, xpâvoç, xpâvtov, xpiô;, p.-ê. 1. xapôtù, xapci), xapoixôv, et, avec un sens et un vocalisme différents, certainement xépaç. 2 Kapa : aîÇ riyspoz noXupprjvtot ' ûttô TopTuvioiv... àXXot Ss -f) ouxT). "IcovEç xà TipôSaxa, xal xyjv xstpaXïjV (Hsch.). Glose en partie corrompue, cf. Latte. Mais l'équivalence a'tÇ trouverait un appui dans le Cretois xapâvo) (Hsch.) cité dans l'article précédent à propos de xâpTjva. KapaSos : 1) «langouste» (Épich., Ar., Arist., etc.), cf. Thompson, Fishes s.u. et Arist., H.A. 525 b -526 a, etc., métaphoriquement employé à date apparemment tardive pour un bateau léger [EM 490,31). Les mots xâpaêoç et xapâoiov comme noms de bateau sont bien attestés dans la marine byzantine ; 2) variété de scarabée cornu (Arist., H.A. 531 b, 551 b) avec les variantes xapâSiot, xapâ(j,6ioi. (v. Gil Fernandez, Nombres de insectos 228-229). Dérivés de formes et de sens divers. Outre xapaëoEiSTjç et xapa- 6(ôS7)ç, des dérivés à l'aspect de diminutifs : xapaêiç «petite langouste» (Sch. Opp., H. 1,261; Gai. 19,686), en outre, chez Hsch. xapa6î8Eç ' ypSieç. MY)6u(ivaïoi doit désigner une petite langouste ou crabe (cf. un des sens de ypaûç), plutôt qu'un insecte (cf. toutefois chez Hsch. la glose ypa.\jç "Epitpoç) ; xapaêtov « petit canot » (Hsch. s.u. EçôXxta, sch. E., Héc. 631) ; en outre, xapaêaîa • Sîxpouv EùXov (Hsch.). 11 existe un anthroponyme KàpaSoç dont on a rapproché un autre anthroponyme Kcopaêoç (v. p. ex. Bechtel, Molica 52). Nie, Al. 394, fournit un doublet obscur xYipaçîç = xâpaêoç selon Hsch., cf. aussi Thompson, Fishes s.u. : peut-être réfection d'après les noms d'animaux en -çoç avec l'êta ionien et épique pour S. — 497 — KapSîa Le lat. a emprunté cârabus exceptionnellement au sens de « langouste » = locusla, plus usuellement au sens de « bateau léger », d'où portug. caravela, français cara- velle, etc. Et.: Terme méditerranéen certainement emprunté, comme le prouverait entre autres l'alpha long initial en attique. Accumulation de données chez M. Cohen, BSL 27, 1927, 100. Voir aussi xôêpî;. Kapayog : ô Tpa/'J? «i'^çoç, oîov TtpiôvMV (Hsch.) ; la forme du lemme est peut-être fautive, mais le mot serait de toute façon apparenté à xénpâyai î^pâ^to, cf. ■za.pa.xh, t-âpaxoç à côté de T^xprixa- KapaSoKéb), cf. sous Kdtpâ. KapÀKaXXov : « vêtement » à capuchon sans manche (XP 11,345, ^di'iDioc/.), aussi -xàXXiovlpap.v-vi» s. après). Emprunt au latin caracalla (avec passage au genre neutre). Le latin a pris le mot et l'objet aux Gaulois, cf. Walde- Hofmann 1,165. Kapavvos, xapavôç, voir xàpa. Kapgâv : ace. xapSâva (iEsch., Suppl. 118) ou nom. )câp6âvo; {ibid. 914), dat. xap6àvw (iEsch., Ag. 1061, cf. encore Lyc. 1387) « étranger, barbare ». Hsch. fournit les gloses suivantes : xàp6avoi. xai Trcpaaïoi ' ot àXçàv î) XÉTTpav &yo\i-zez. "EXXigveç 8è xoùç papêâpouç, oE 8è Toùç Kàpaç ; avec les verbes dénominatifs xapBavîÇovxs; • PapSapîÇovTEÇ ; xap6avîÇsi • Kaptxôiç XaXeï xal papëâpcoç ; xapSavtÇsi ■ Pap6apî!^st. El. : Obscure, mais emprunt certain. Kretschmer, Gl. 31, 1951, 250 évoque un toponyme égyptien Qarbana {11). Hypothèse asianique chez Neumann, Untersuchungen 93 sq. Selon Hommel {Philol. 98, 1954, 132-149), serait le mot hébreu emprunté plus tard dans le NT sous la forme xopëâv « offrande », devenu un sobriquet pour des marchands phéniciens. Peu vraisemblable, cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 107. Existe-t-il un rapport avec le nom de vent d'Est à Cyrène Kâp5aç (Arist., Vent. 973 b) : dcTcà tûv KapSavcôv tcov xaxà Ooivîxv)v ? Mot phénicien selon Thphr., Vent. 62. KapgaTivos : «de peau» (Ph., Bel. 101,31) avec le f. pi. xœp6àT!.va!, « chaussures grossières » de peau non tannées (X., Arist., Luc), cf. xapëaTÎvii ' (i.ov67rEX(ji.ov xal sÛTeXèç ij7t687)(xa àYpoixtxév (Hsch.), p.-ê. altéré dans xapTtaTivov • àypotxi.x6v Û7i;68iQ(xa [iOv6Sep[j.ov (Hsch.). Et.: Suffixe -ivo; des adj. de matière comme dans SspiiàTivoç, etc. Comme pour tous les mots de ce genre, pas d'étymologie claire. On rapproche des termes désignant des chaussures en balto-slave, germanique et celtique, mais qui sont assez différents : lit. kùrpé « chaussure », tchèque krpë, V. isl. hri/lingr, anglo-sax. hrifeling, v. irl. cairem « cordonnier ». Sur lat. carpisculum v. Ernout- Meillet s.u. ; lat. carpatinus est emprunté au grec. Mais le mot grec lui-même n'a p.-ê. pas d'explication i.-e. et pourrait être un emprunt. Voir aussi xpTjTiîç. KÔpêiS : [laoTponàç (Hsch.); cf. lat. carissa? Kap^uv, -tovoç : « charbon » emprunt au lat. carbû (pap. byz.). KÔpSaKEs : nom perse pour des mercenaires (Paus., p. 188 Erbse, Ml. Dion., p. 125 Erbse [qui cite Théopompe], Plb.) ; tiré par Str. 15,3,18 du perse xd£p8a (?). Apparem- ment en rapport avec le nom de peuplade des Kap8o0xoi, voir Launey, Recherches sur les armées hellénistiques 1.486. KâpSap.ov : n. « cresson alénois », Lepidium sativum (X., Ar., pap., etc.) ; pour l'expression pXsTTEiv xâp8a(xa (Ar., Guêpes 455), v. Taillardat, Images d'Aristophane, § 385. Le pluriel neutre kadamija = xapSâ[j,i.a est attesté en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 208. Composé : xapSâjxtojxov « cardamome », elettaria Carda- momum (Thphr., etc.), cf. André, Lexique sous cardamo- mum : composé avec superposition syllabique de xâp8atiov et licfxtojjiov. Dérivés : xapSafxÈç f. = xàpSaixov (Nie, Plu.), xapSafjLtvY) id., désigne aussi le aiaufiëpiov « cresson de fontaine » (Dsc), xapSafxâXT) plat ou gâteau fait avec du cresson et qui serait d'origine perse (Trypho ap. Ath. 114 f, Hsch., Phot.) avec les variantes xap8i4[X7) (Poil. 6,76), Trap8aia.àXT) (Phot.). Verbe dénominatif xapSa[jtîî^(o, peut-être création d'Aristophane (Thesm. 617). Kâp8a[xo subsiste en grec moderne. Et. : Comme d'autres noms de plantes en-aixov, xàp8a[jiov risque d'être emprunté. Étymologie invraisemblable de Strômberg, Wortstudien 28. Le skr. a un nom de plante kardama-, mais rien ne prouve qu'on doive le rapprocher, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,173. KapSîa : ion. -iq, ép. xapSÎT) (//. 2,452, etc.), mais généralement pour des raisons métriques xpaSÎY) (11., Od.), éol. xâpÇa {EM 407,21), en outre, chypr. : x6pÇfi]a • xapSîa. nâtpioi (Hsch.). Sens : «cœur», parfois comme siège de la pensée et des sentiments (Hom., ion.-att.), «orifice supérieur de l'estomac, estomac» (Hp., Th.), «cœur du bois » (Thphr., pap.), cf. Strômberg, Theophrastea 125 sqq. Composés. Comme premier terme : xapSt-aXyïlç « qui souffre de l'estomac » (Hp.), avec xœp8iaXYé(o, -îa, -ixàz (Hp.) ; en outre, xapSiàSïjXTOi; «qui mord le cœur» (iEsch.), xap8i6-9uXaÇ « plastron pour protéger le cœur » (Plb.) ; xapSiouXxécù et xapSioupyéu « arracher le cœur d'une victime» (gr. tardif). Nombreux adjectifs avec le second terme -xapStoç : 6paau-xàp8i.oç (Hom., Hés., B.), su- (S., etc.), fisXavo- (Ar., etc.), TaXa- (Hés., etc.), xapaÇi- (Ar., etc.), TXrjai- (.?Esch., etc.). Rares dérivés : x(Xp8i.ov n. bijou en forme de cœur (Délos, iii« s. av.), xapSiaxéç « qui concerne le cœur » ou l'estomac (médec), exceptionnellement xap8tx6(; (pap.), xap8i.5Ti.(; f. dénomination pythagoricienne du nombre 5 [Theol. Ar. 32). Verbes dénominatifs : xap8ic!)cja(o, att. -toTTM « avoir mal au cœur » ou à l'estomac (Ar., Hp., etc.), « avoir faim » (Épich.) avec le suffixe des verbes de maladie, d'où xap8tcùY(ji6(; (Hp.) ; xapStâco même sens, sous la forme épique xapSiôcùVTa (Nie, Al. 581) ; xap8i.6)Fa.çiiq, tandis que xouptç reposerait sur *xo/'pt;- Cette analyse arbitraire ne repose sur aucune étym. Adjarian enfin. Mélanges Boisacq 1,4 rapproche l'arm. karié « scorpion » de sens différent et suppose un emprunt à une langue asiatique. Frisk s.u. suppose de façon plausible qu'il s'agit d'un diminutif populaire issu de xàpa6oi;, qui comporte également un a long. Quant aux formes à vocalisme en co et ou le fr. 26 de Sophron pourrait faire penser qu'on aurait un rapprochement par étymologie populaire avec le nom de la petite fille xtôpa ou xoupa (Chantraine, Mata 15, 1963, 136-142). KapKÛSuv, -ovoç : prix du passage payé à Charon par les morts (Phot., Suid.). KapKaîpb) : attesté //. 20,157 xâpxatpe 8è -^ixiix.; glosé par les Anciens tantôt « tremblait » (IxpaSatveTO, (TEiETo), tantôt « résonnait » (é(J;6cpE0 ; cf. aussi èxâpxatpov ' 41690V Tivà àTtExéXouv (Hsch.). Et. : Présent à redoublement expressif qui repose sur une onomatopée. Il fait penser au présent skr. athém. à redou- blement car-kar-li « célébrer, louer » et pour le radical, au grec xi^puÇ. KapKapa, voir xapxapov. KapKapoi : xpa/stç, xal 8£a[j,ot (Hsch.). El. : Correspondrait au skr. attesté tardivement karkara- « dur ». Voir aussi xâp/apoç et xâpxtvo;. Mais cf. xapxapov. KâpKapov : Sophr. 147, -oç D.S. 31,9, -ov ou -oç Vett. Val. 68,26 : « prison ». On suppose un emprunt au lat. carcer, mot lui-même inexpliqué. Cet emprunt attesté chez Sophron remonterait donc au v s. On joindra à xapxapov la glose xâpxapoi ' 8£a[j.ot (Hsch.). Il existe enfin chez Hsch. une glose confuse et peut-être corrompue où figure l'équivalence xâpxapa • (xâvSpat, qu'il faut peut-être attribuer à Rinthon (v. fr. 20). Mais on a auparavant xâpxapa " o5Xa ôSôvxcov (corr. de Heinse) [xal xà TtoixîXa xf) oijiet] xal èrttxupa Ttapà StjjioivtS'jf) = p.-ê. Titxupa (Semon. 33 Bergk). KapKapîs ■ ÇuXcov rj çpuyàvoov çopxtov, « charge de bois » (Hsch.). Déformation ou faute pour xayxavîç, cf. xdcYxavoç. KapKÎvos : m. « crabe » (Épich., ion.-att.), cf. Thomp- son, Fisfies S.U., en outre, « cancer » (Hp., D.), « pinces » (iEn. Tact., Délos), « paire de compas » (Ph., etc.), avec le pi. n. xâpxiva {AP 6,295), espèce de chaussure (Pherecr.), nom d'un signe du zodiaque. Parmi les composés, le plus notable est xapxtvéTrouç «aux pieds recroquevillés, estropié» {IG II", 4514,24; ii« s. ap.). Dérivés : xapxîviov « petit crabe », notamment « bernard- l'ermite » (Arist., H. A. 529 b), aussi diminutif de xâpxtvoç « cancer » (Hp.) et du nom de la chaussure (Hérod.) ; — 499 — Kapiraia xapxivdcç, -àSoç f. « petit crabe », « bernard-l'ermite » (Gai., Ml., 0pp.) ; xapwvtâç m. nom d'une pierre (d'après la couleur 7 Pline, N.H. 37,187). En outre, xapxivEiiTTjç « pêcheur de crabes » (Artém. 2,14), cf. ôpviecuTïiç, etc. ; xapxivciST]? « qui ressemble au crabe, au cancer » (Arist., médec, etc.). Verbe dénominatif 5 « recourber » comme les pattes d'un crabe, dit de doigts (Antiph. 55,15), « recroqueviller des racines », au passif « se recroqueviller » (Thphr.), cf. Strômberg, Theophrastea 65, « être atteint de cancer » (Hp.), d'où xapxtvto(J.a « cancer » (médec), xapxivaxTiç « formation d'une excroissance » (iEt.) ; dans un autre vocabulaire technique xapxtvtoSpov (avec les variantes -a9pov et -YiOpov) nom de plante, désigne probablement la renouée des oiseaux ou sanguinaire [Polygonum aviculare L.), chez Dsc. 4,4, Pline 27,113, etc : pour l'explication du mot, hypothèse douteuse de Strômberg, P flanzennamen 147. Dans l'onomastique Kâpxivoç est le nom d'un poète tragique (pour un jeu de mots avec le nom du crabe, voir Taillardat, Images d'Aristophane, § 792) ; on a aussi Képxivo; [SIG 201,12, v. Bechtel, H. Personennamen 582. Kapxtù ■ Aa[xta (Hsch ) doit être tiré de xapxîvo;. Le grec moderne emploie xâSoupaç pour dire « crabe, V. sous TcdcYOupoç ; xâpxivoç surtout au sens de cancer. EU: Vieux mot apparenté à lat. cancer, skr. karkaia- m. «crabe». Pour le mot latin on part de 'car-cros, v. Ernout-Meillet s.u. En grec la dissimilation des deux r s'est faite autrement et on a ajouté un suffixe '-ino-. Pour le mot skr. voir des doutes chez Mayrhofer, Etym. Wb. des Aliind. 1,169. Tous ces termes peuvent être appa- rentés à xàpxapoç « dur », etc. KapvT] : î^ïjixta (Hsch.) et aÙTÔxapvoç • aiToÇ-/)[ji.i.oç (Hsch.). Et.: On a l'h&bitude de rapprocher ces mots obscurs du lat. carinâre « probra objectare » (Ennius, P. Festus 41,13) avec le même suffixe que muginor, coquinô. En outre, sans le suffixe en nasale, une série de vocables celtiques, germaniques, baltiques et slaves : v. irl. caire « blâme », v.h.a. harawên « raillé », lette karinât « se moquer de », v. si. u-korù GSpiç, etc., v. Pokorny 530. Voir aussi sous xépTOfioç. Quant à la glose Ç-r)(ACa introduite sous xâpavvoç chez Hsch. (voir xàpâ), elle ne prouve pas que ce mot doit être associé à xàpvY). KÛpvos : par Ruf., Onom. 210 (Arét., Gai.) p.-ê. parce qu'elles étaient censées causer l'apoplexie ; xap<ùTtx6ç « qui engourdit » (Arist., médec). L'adj. xapciSifjç « qui engourdit » et « qui est engourdi » (Hp., etc.) est voisin pour le sens de ùnMÙSfjÇ ; ce peut être un dérivé du verbe, cf. Chantraine, Formation 431. On admet que xàpoç m. « torpeur, engourdissement » (Arist., Phld., A.R., etc.) est un dérivé post-verbal de même que, avec le changement d'accent attendu, xapôç • xcoçôç, ol 8è ctxotÔSivoç (Hsch.). Et. : Dérivé du radical du nom de la tête xàp, xàpâ, donc « avoir la tête lourde », cf. xap7)êapéW «celui qui émancipe» (Épictète), xapTriojiéç, Kapmcxta « vindiciae » (Gloss ). KapTrôç « poignet » existe encore en grec moderne. EU: A été rapproché d'un verbe germanique signifiant « tourner », etc., p. ex. : v.h.a. hwerban, hwerfan * se tourner», etc. Il faudrait donc poser *v.F(x.çtzôc,. Même traitement phonétique de l'initiale que dans xaTtvôç, xôXtto;, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,302, Lejeune, Phonétique Ti, n. 3. Voir Pokorny 631. Hypothèse invraisemblable de Michler, Hermès 94, 1966, 314-319. Kappov . : n. (LXX, Édit Diocl.) et -o; m. (Édil Diocl.) t chariot à quatre roues ». Composés xappoTOiyôç, -TTOiôç (Gloss.). Dérivés : le diminutif xappiov (Gloss.) et xappixôç (Y^ixo;) «charge d'un chariot» (Palmyre, n« s. après). Et.: Emprunt à lat. carras, passé au neutre d'après âpjxa, le latin tardif ayant aussi carrum. Le mot latin lui-même est emprunté au gaulois. Kapaiov : nXàfiov (Hsch.), -îtùç (Suid.). Tiré de èy-, èm-xâpcrioç, v. ce mot. Kapra, voir sous xpàxoç. KapTaJiovos : nom indien du rhinocéros {Ml., N.A. 16,20). Et. : Il faudrait écrire xapycicî^tdvoi; et la forme répondrait ainsi exactement au perse karyadân, v. Benveniste, Mélanges Schrijnen 371-376. KopTaîiros : n. « gros bétail » (Gortyne), neutre créé d'après xap-ratTrouç « aux pieds solides » dit d'un taureau (Pi., 0. 13,81) et xpaxat-TTOuç (Hom., Epigr.). Le pluriel neutre xapTaÎTToSa (Lois de Gortyne), comme TeTpâreoSa, est couramment attesté en face de TéxpaTroi; à Gortyne. La glose xàpxï) • tJ^v ^oùv KpîiirEÇ • xal t6v olxéTYiv ol aù-coC (Hsch.) a donné lieu à divers commentaires : Bechtel, Gr. Dial. 2,787 ; Fraenkel, Gl. 35, 1956, 86 et Gedenkschrift Kretschmer 1,101. Mais la glose d'Hsch. doit être gâtée, cf. Latte s.u. avec l'appendice (p. 815). Sur xapTai- voir sous xpâxo;. KapraXXos : parfois -aXoç, m. « panier pointu par le bas » (LXX, Ph., pap., etc.) ; dimin. xapiràXXiov (pap., hellén.), avec p.-ê. la variante xsp-cùXXiov (P. Flor. 176,9) ; il faut peut-être rattacher xapTaXâfitov • fiscella « petit panier» (Gloss.) à côté de xapTâXa[xov (Lyd. Mag. 2,13). Et.: Terme technique et populaire, qui pourrait finale- ment être apparenté à xupTÔç. Kaprôs, voir xeSpco. KapuKT] : -ùxxv), f. ragoût lydien, sauce composée de sang et d'épices (Pherecr., Ath., Plu., Hdn. qui préfère la graphie avec -xx-, etc.). Figure comme premier terme dans des composés tels que : xapuxoEiS^ç (Hp.), xapuxo- Ttoiécù (Ar., Cav. 343). Dérivé xapuxivoç « de la couleur de la karyké, rouge sombre» (X.). Verbes dénominatifs : 1) xapuxEÛM «pré- parer, assaisonner avec la karyké », etc. (Alex., Mén., etc.) et métaphoriquement «arranger» (Plu.), «brouiller, troubler » (Erot., p. 49,8 Nachmanson, Hsch.), avec les dérivés xapuxeta « cuisine avec de la karyké, riche cuisine » (Ath., Luc), cf. également xapuxstaiç ■ [iayei- psûfxaaiv, àpTÛ[xaai., Tapaxaïç (Hsch.); xapûxEujxa «cuisine à la karyké » (tardif : Poil., Hsch., etc.) ; 2) xapuxâ^Eiv • TapàTTELV (Hsch.). Le grec moderne possède encore xapuxsuoj « assaisonner », xapuxEUfAa « assaisonnement ». Et. : Mot d'emprunt probable, qui pourrait être lydien. Kapuov : n. « noix », surtout au sens propre, issues du noyer (Épich., ion.-att.) ; également xàpua TtXaxéa ou "HpaxXEUTtxâ « avelines, noisettes » ; xàpua EùSoïxà ou xaaravaïxà « châtaignes » ; xàpua Trixpà « amandes », etc. Figure rarement comme premier terme dans des composés tardivement attestés, ainsi : xapuo-6acpr]<;, -xaTàxT/jç «casse-noix» (Pamphil. ap. Ath. 53 b), -vaÛTijç «celui qui vogue dans une coquille de noix » (Lyc), -çuXXov « bouton séché de la girofle, clou de girofle » : peut-être adaptation d'un terme exotique, cf. skr. kaluka-phala- et V. Maidhof, Gl. 10, 1920, 11. Comme second terme de composés dans des adjectifs descriptifs, notamment LoxaSo-xàpuov, Xettto- « aveline, noisette », ÇavQo- « clou de girofle », etc. Dérivés divers : xapua f . « noyer » et souvent « noisetier » (S., LXX, Thphr., etc.). Diminutifs : xaputoxoç [LXX) et xapùStov « petite noix, noisette » (Philyll. 19), d'où chez les éleveurs xapu86(>> (issu de *éxxapu86(o 1) « châtrer », xapùStùci; « castration » (Hippiatr.). Autres noms : xapuiTYiç sorte d'Euphorbe à feuilles comme la myrte (Dsc.) ; xapu-Zj^ara ' xàpua. Aàxcovsç (Hsch.), dérivé de nom, v. Chantraine, Formation 178 et cf. Tpay^jj^a-ra. Adjectifs : xapu-tvoç « de noix, de noyer, de couleur brune », etc., v. aussi s.u. xàpoivov ; xapuciSï);, -ï)p6ç « qui ressemble à une noix », xapu<0T6ç « orné d'une noix », dit d'une coupe ainsi décorée (inscr.) ; subst. désigne le palmier-dattier (Str., etc.), avec le fém. xapuÛTii; sorte de datte de Syrie ressemblant à une noix (Dsc). Adverbes : xapuTj-Sôv « à la manière d'une noix » dit à propos d'une fracture (médecins). Verbe dérivé xapua-rîÇco «jouer avec des noix » (Ph.), « danser la danse Caryatis » (Luc). Il existe un nom de ville Kapùat « les Noyers » en Laconie, célèbre par son temple d'Artémis avec le dérivé xapuà-ctSEÇ « prêtresses » de ce temple, et ce nom aurait servi à désigner les «caryatides», cf. Ath. 241 e, Vitr. 1,1,5. Le grec moderne emploie xapiiSt n. « noix », xapuSià « noyer ». Et. : Le latin a carlna qui désigne une coque de navire (depuis Enn. et Plante) et une coquille de noix (depuis Pline), mais le mot risque d'être un emprunt au grec (xapiitvoç « qui ressemble à une noix », etc.). Pas d'éty- mologie. On a tenté de retrouver une racine 'qar- « dur », etc., cf. xàpxapot, Pokorny 531 sqq. Kapdxd : « dessécher », -o[jiat « se dessécher, se flétrir » {Od., Hés., Archil., alex.), f. xdtptjjûi ; avec préverbes xaxa- (ffisch.), ÛTto- (Nie). Formes nominales : xàpçoç n., surtout employé au pluriel « brindilles, paille », etc. (ion.-att.) avec xapçtov (Dsc); xapçf-r»]? dit d'un nid fait de brindilles (AP); xapçEÏa n. pi. « fruits mûrs » dit des baiei du genévrier Kâp(i> — 502 — (Nie, Al. 118). Au n. xàpçoç répond un t. xâpçï) « foin » (X., Arr.). Nombreux adjectifs. L'un est ancien : xapçaX^oç «sec, desséclié » (Hom., ion., poètes), cf. pour le suffixe aùaXéoç (Chantraine, Formation 232 sqq., et Benveniste, Origines 44-47) ; xaTaxapçTjç « complètement desséché » (Nie, fr. 70,9) est le composé attendu d'un thème en s. Autres adjectifs, clairement dérivés du substantif : xap(pT)p6ç « de paille » (E., Ion 172), cf. aùx(Jf»lp6ç, aùoTY]- p6ç, etc. ; jcap9c«)S7]ç « plein de brindilles », etc. (Gloss.). Verbes dénominatifs : xap96o(iai. « se dessécher » (APJ ; xapçtivECTÔat ■ ^ripixbjeaQa.i, (pOsîpsirôat (Hsch.); xap9tafj,6ç «fait de glaner» {CI G 2700 e Mylasa) semble supposer un présent xapçîÇf». Gloses obscures d'Hsch. : xapçuxTot ■ 9pûvoi. 'PéSiot. Chez Schmidt corrigé en xàçpuKTOi ' [ = xaTàçpuxTOi,] ■ tppiiyioi. [ = çpiiyava] ; on n'ose poser un verbe xapçuaCTco ; xapçafiaTTjpia • èv oïç GepEÇouot toùç ^Yjpoiji; ctTâxuaç. Noter les composés jcapçoXoYéu « enlever un brin de paille » (Thphr.), employé au figuré par Gai., avec -Xoyta. Le grec moderne a xâpçoç « fétu », à côté de xapcpt « clou », etc. Et. : KàpçM est un présent à vocalisme zéro ce qui s'observe notamment pour des termes techniques ; ce vocalisme a pu entraîner xâpçoç pour *xépço(; qui est attendu. Les rapprochements proposés par les étymo- logistes ne donnent satisfaction ni pour la forme, ni pour le sens : on évoque par ex. russe korobiit « courber », v. isl. skorpna « ratatiner » et même lat. corbis et grec xpâfxÔT], etc., cf. Pokorny 948. KapyaXéos : adj- ép. d'aspect archaïque mais de sens mal défini : 1) « sec, desséché » (//. 21,541, avec la variante xap9-, A.R. 4,1442 imitant Hom.); 2) «féroce, qui mord» épithète de chiens (A.R. 3,1058), de loups (Tryph. 615), de bruits perçants (Nonn.), du feu (Nie, Ther. 691 avec la variante xapçaXéoç). L'adjectif résulterait du croisement de xàpxapoç et xapçaXéoç. Le sens originel devrait être « qui mord, féroce », mais le sens de « sec » est le plus anciennement attesté. Toutefois il est possible que l'emploi hom. repose sur une métaphore, ou aussi que la variante xapçaXéoç doive être préférée. Kapxapos : « qui coupe, qui scie », avec des dents aiguës comme une scie (Alcm. 138 P comme épithète de tfxùvï), Lyc, Opp , prose tardive). Noter la glose xâp^apoL • ot ÏCTxaTot ôS6vTeç Tpa/EÏ? fs xai ôSôvteç èÇEtç (Hsch.). Le mot le plus anciennement attesté est le composé xapxap- éStov (-ou;) « aux dents aiguës », notamment comme épithète de chiens (//., Hés., Ar., Arist., Thphr., etc.). M. Leumann, Hom. Wôrter 156, a supposé que xàp/apo; serait issu de xapxapéSovTCÇ. Dérivés : xapxœpéoç, dit de chiens [EM 493,1), p.-ê. sous l'influence de xap^aXéoç ; xapxaptâç m. variété de requin aux dents de scie (PI. Com., Sophr., etc.), cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 45. En grec moderne xapxapCaç reste un des noms de requin. Et.: Forme à redoublement expressif d'un radical 'khar-. On rapproche slir. khàra- « dur, pointu », etc., persan xâr(â) «rocher, épine», etc. Il existe en grec un doublet xàpxapoi • Tpaxsïç xal Séafxoi (Hsch.), voir s.u. Faut-il évoquer la glose xàpxai • xapxtvoi, xal xô/Xot [ms. ôxXoi]... (Hsch.)? Kapy(r\tnov : dor. -âaiov n. «coupe à boire» plus étroite au milieu qu'à la base et au sommet (Sapho S., com., inscriptions attiques, etc.), d'où « calcet » sorte de gobelet fait de pièces d'assemblage portant les poulies destinées à la drisse avec parfois une hune (Pi., Hp., E., etc.) ; et encore « cage » où passent les cordages dans un engin à torsion (Ph., Bel. 74,15, etc.) ; d'où xapxTJoioi. pi. « cordages qui passent par le carchésion » (Gai.), « cordages » en général (Gai.). Le mot est emprunté dans le lat. carchêsium, d'où dans le vocabulaire maritime esp. carquesia, ital. calcese, emprunté à son tour dans le *r. calcet. Et. : Le radical de ce terme technique est probablement emprunté, cf. Chantraine, Étrennes Benveniste 3, Hermann, Gôtt. Nachr. 1943, 1 sq. Kapû, voir sous xàpov. KapcoTOV : n. « carotte » (Diph. Siph. ap. Ath. 371 c [texte douteux]), dont un autre nom est aTaçuXïvoç. A fourni le lat. carôia, v. A.-C. Andrews, Cl. Phil. 44, 1949, 182-196. Avec Frislc, peut-être tiré de xàpa comme xeçaXcoTÔv « oignon » de xeyaXY). -Kas, voir èxàç. kÛs, chypriote = xat, voir sous xat. KacraXêâSi voir xaaâç. Kâaa(i.ov : fruit du baumier, v. J. André, Lexique s.u. cassamum. Kaaâs : nom. xacïjç [Pap. Tebt. 1,181), ace. xaaàv (X., Cyr. 8,3,8), ace. duel xatrà (ibid.), n. pi. xacraï (ibid.), ace. pi. xatjâç (Agatharch. 20), « couverture de feutre », notamment couverture de cheval ; entre dans la catégorie des noms ioniens populaires en -5ç (cf. Bjôrclf, Alpha impurum 294). Autres formes du mot : xâç ' Sépfxa (Hsch.), cf. aussi P. Lond. 2,402 V, 5 et xâffffoç (Hdn. 1,208), cf. Hsch. xâaaov ' î(j.àTtov, Traxù xal xpaxù Ttepi- 66Xatov. Au premier terme de composé : xa, etc. Pour plus de détails, v. Schwyzer, Gr. Gr. 2,473-481. Formes diverses de la préposition : xaTai- ne figure qu'en composition dans xaTai6aTat n. pi. f . « que l'on peut descendre» [Od. 13,110), xaTaiôâTT)? épithète de Zeus qui s'abat avec la foudre et le tonnerre (Théra, Mélos, Thasos, trag.) avec xatatSaoïç (AP) etc., v. aussi xa-ratTuÇ ; la forme en -ai entre dans la série Ttapat, ÛTraî, cf. 505 KaUT|S Benveniste, Origines 97 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,548 ; arcad. xa-rû est analogique de àir!) (Buck, Greek Dialects, § 22) ; enfin, la préposition xaxà présente de nombreux exemples d'apocope soit chez Hom. (Chantraine, Gr. Hom.l, 87), soit dans les dialectes autres que l'ionien et l'attique (Buck, Greek Dialecis, § 95). Adverbe xaTCd «en dessous, en bas» (Hom., ion.-att.,etc.). Ne s'emploie pas en composition ; on a toutefois xaTÛxapa « en baissant la tête », xaTtovàxT) « vêtement garni de fourrure en bas », xaTcocpaYÔtç nom d'un oiseau glouton (Ar., Ois. 288), mais iEsch. et Mén. ont xaTaçayâç « glouton ». Karà subsiste en grec moderne comme préposition et comme préverbe. Et. : Cette vieille préposition doit répondre à gall. cant, V. irl. cet- « avec » et surtout à hittite kata adv. et prépos. « avec, en dessouo », à côté de kattan et d'autre part de katti « avec » ; cf. sous xaaiyvilToç et v. Lejeune, BSL 55, 1960, 23. KaraSix^ov, voir sous xàSoç. KaraÎTU^, -uyoç : f. casque de cuir sans cimier (çàXoç) ni panache (Xéçoç), hapax attesté II. 10,258. Et. : Fait penser à écvTuÇ ; l'explication des schol. Trapà t6 xâTû> Texii/Oai • X6 oùx l/si, est évidemment tirée du texte homérique, cf. Trumpy, Fachausdrùcke 45. Hypothèse d'un emprunt chez Bechtel, Lexilogus s.u. ; rapprochements sémitiques, Lewy, KZ 55, 1928, 29 sq. kot' ÔKpaSi ion. xax' Hapr^z, voir àx-, àxpôç, etc. KaToppâKTi]s, voir paTTO). KaxaCTKévT) : 3« pers. aor. subj. « tuer » (Gortyne, Schwyzer 181,1,14) = xaTaxTetvn, avec traitement parti- culier du groupe de consonnes, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,326. Strunk, Nasalpràsentien 99. Autrement Bechtel, Gr. Dial. 2,788. KaTévwira (xaTcvÔTra), voir èvûna.. KaTTiêoX-q, voir èTt7)6oXoç. KaTTJXn|/, -190Ç : f. diversement interprété : « échelle, poutre, soupente » (Ar., Gren. 566 avec la scholie. Poil. 7,123, Hsoh. qui glose notamment par Lxptco(xa). Et.: Terme technique qui fait vaguement penser à KaTTi<|>iîs : « qui baisse les yeux, honteux, troublé », etc. {Od. 24,432, Hp., E., Arist., etc.) ; rares emplois figurés, dit p. ex. de la nuit (AP 9,658) ; d'où xa-rricpeta, ép. et ion. -eÎT) «abattement, honte», etc. (//., Th., hell. et tardif). Verbe correspondant, apparemment dénominatif (mais cf. Szemerényi, Gl. 33, 1954, 244), xaTï)(pé(o « être abattu, honteux » (E., Arist.), aor. attesté dans l'Iliade xaT7i9>lCTa [II. 22,293, Od. 16,342, Call., etc.); doublet avec le suffixe expressif (verbes de maladies, etc.), -iâa>, xaTV)- çiàto (A.R., AP, Plu.). Homère {II. 24,253) présente un hapax évidemment expressif, n. pi. xa-njçôvEÇ « fronts honteux ». Le grec moderne a gardé xa-nfiç^ç « morne, sombre », xaTï]9eta « air morne, tristesse » avec le dénominatif de sens particulier xa-nfjçiàÇco « s'assombrir », en parlant du temps. Et. : Rien de sûr. Selon E. Schwyzer {Mél. F. de Saussure 247-265) composé de xaxà et àipi], ânxKù «qui a le regard dirigé (attaché) vers le bas ». Autres hypothèses encore plus en l'air de Prellwitz, KZ 44, 1911, 123 sq. et Gl. 19, 1931, 126 ; de Bechtel, Lexilogus (radical *è!pe- avec Fick) ; etc. KOTiâsi -â8oç : lancette de chirurgien (Héliod. ap. Orib. 44,14,4 [cf. Sch. ad loc.], Philouraenos ap. Aet. 8,48, Sor. 2,59). Diminutif xaTtàStov (Aret., CD. 1,2). El. : Terme technique attesté pour nous à partir du I" s. après, mais qui peut être ancien. Explication probable : dérivé de xa9t7][;i.i « enfoncer » : suffixe quasi participial -âç, -àSoç employé dans des noms d'instruments, et psilose qui ne surprend pas dans la langue ionienne des médecins. Il n'existe pas d'autre dérivé en *-Sâç de fri(i.i. KaxoûXâ et xaTouXétù : termes juridiques obscurs (Schwyzer 668), cf. sous èÇouXt). KarouXâS) -âSoç : f. épithète de la nuit (S., fr. 433, A.R. 4,1695). Le mot doit être apparenté à xaTeiXéco « envelopper », mais rapproché de ôXor] par A.R. (étym. populaire). Karpeûs : serait un oiseau de l'Inde, p.-ê. une variété de faisan (Clitarch., Nonn.), cf. Thompson, Birds s.u. Le suffixe -eiiç se trouve dans d'autres noms d'oiseaux comme êptGsiiç, x^t^pEuÇ- El. : Inconnue. P.-ê. emprunt. Rien à tirer du nom de ville Cretoise KdtTpï) (?), ni du héros mythologique Karpeùç. KaTTa : sch. Ar, PL 693 et xdcTTOÇ (sch. Call., H. Dem 110 a, p. 79 Pf., etc.) nom tardif du «chat» qui s'est substitué à a'iXoupoç. L'origine du nom est inconnue, mais il se retrouve en latin et dans d'autres langues d'Europe, v. Ernout-Meillet s.u. KarÛTiov : « bateau de sauvetage » (pap.). Obscur. Kaija§ : Xâpoç (Hsch.) ; xaiirjÇ, -rjxoç m. (Antim., poésie hellén.); y.rfi, f. (Od. 15,479), x-^uÇ m. (Babr., Dionys., Av.) : nom d'un oiseau de mer, probablement l'hirondelle de mer, cf. Thompson, Birds s.u. La glose de Suid. xaûaÇ " TravoûpYOç est issue d'un passage d'un comique où le mot était employé comme insulte (rapacité de l'oiseau ?). Et. : Même suffixation que dans tépaÇ, ïpTf)Ç (Chantraine, Formation 380). Par ailleurs, ce terme de formes variées doit reposer sur une onomatopée ; il est alors possible de le rapprocher de noms d'oiseaux désignant des oiseaux divers, notamment des noms de la chouette, gall. cuan, lat. cauannus emprunté au gaulois, v.h.a. hûwo, cf. Pokorny 535 sqq. Voir aussi xauxaXtaç. KaiJT)9 : « prêtre », Hippon. fr. 4 Masson ; plus tard, ace. fém. xaÙEiv «prêtresse» (IG Rom. 4, 1755, etc. = Sardis VII, 1, n"' 51 sqq., ii« s. après). C'est le terme lydien KaUT|S — 506 — kaveé, attesté dans les inscr. de Sardes. Voir O. Masson, Jahrb. kleinasiat. Forschung 1, 1950-1951, 182-188, et Hipponax 107-108. KauKaXîas : Spviç ttoiôç (Hsch.). Et. : Nom expressif : on rapproche skr. koka- m. nom d'un oiseau, kokila- « coucou », lit. kaukgs nom d'un oiseau. Voir Pokorny 535. KauKaXîs, -tSoç : f. nom d'une ombellifère alimen- taire à fleurs blanches et feuilles de fenouil, cf. André, Lexique, p. 77 (Thphr., Nie, Dsc, Gp.) avec les variantes xaOxov (Ps. Dsc. 2,139) et xauxiàXyjç ■ poTdcvT) tiç, ôfxota xoptùi (cod. xtûp-) (Hsch.). Et.: Le fait que la plante semble être appelée Saûxoç Syp^oÇ (Dsc. 2,139) n'autorise pas à penser que xaûxov soit une réfection de Saûxoç (SaOxov) d'après xalu, xaÛCTat malgré StrOmberg, P flanzennamen 153. Hypothèse « médi- terranéenne » chez Nencioni, Riv. Studi Or. 19, 1941, 100 sqq. KauKeûv, -ûvoç : sens douteux (Theognost., Can. 28). KaGKOs : m. «coupe » (Gloss.) avec le diminutif xauxtov (pap. vi« s. après, dans le lemme AP 9,749, Just., Nov. 105,2,1); la forme xauxâXiov (Alex. Aphr., Pr. 1,94) pourrait être due à l'analogie de ^auxiiXiov, mais semble plutôt être une faute de minuscule ; l'explication phonétique de Nencioni, /. c. sous xauxaXt;, ne tient pas. Le latin caucum n. (depuis l'Histoire Auguste) pourrait être un emprunt parallèle. Le grec moderne a xauxt dérivé de byzantin xaùxT) « godet à boire, coquille » d'où xaiixaXov « carapace, crâne », xaûxa « patera », d'où « vulva », voir pour ce dernier point Rohlfs, Et. Wôrterbuch der unferital. Gràzitat s.u. xàijia. Et. : Inconnue. KauXôs : ru. « tige », notamment pour les herbacées par opposition à tiTéXExoç qui se dit des troncs d'arbres [cf. StrOmberg, Theophrastea 96 sq.] (Épich., Ar., Thphr., etc.). D'où nom de certains légumes comme le chou (com.), hampe d'une javeline (IL), certains emplois anatomiques, comme la partie tubulaire d'une plume (PI., etc.), le pénis (Hp., Arist., etc.). Ce terme technique fournit de nombreux composé». Au premier terme, p. ex. : xauXoxtvdtpa « tige d'artichaut », -timXyjç «marchand de légumes», etc.; surtout au second terme dans des nombreux adjectifs descriptifs attestés principalement chez Thphr. : àxauXoç (Arist.), eû6u-, [jtovo-, TrXa-ru-, tcoXu-, etc. Dérivés : diminutifs : xauXtov (Arist., pap., etc.), xauXEOTtoç (J., D.S., Dsc). En outre, xauXeïov (Nie), p.-ê. analogique de àyYeïov, etc. ; xauXtâç m. « suc, sève de la tige » (Thphr.), même suffixe que dans ^iÇtaç, v. StrOmberg, Theophrastea 91, Chantraine, Formation 94 sqq. ; xauXîvvjç nom de poisson qui serait une sorte de goujon, xXwpéç Kbièiàç (Diph. Diphn. ap. Ath. 8,355 c) et serait dénommé d'après sa couleur selon StrOmberg, Fischnamen 26 ; même sufllxation que dans Aiaxivqc,, etc. Adjectifs : xauXixôç, xauXcôSîriç « en forme de tige creuse » (Thphr.), xaûXivoç «constitué d'un tube creux» (Luc, V.H. 1,16), xauXtoTÔç « pourvu d'une tige » (Eudem. ap. Ath. 371 a), cf. aùXojTÔç, etc. Adverbe xauXviSàv « en forme de tige » (Opp., etc.). Verbes dénominatifs : 1 ) y.ooSkl^oy.a.1 « être pourvu d'une hampe », dit d'une lance (Ar., fr. 404) ; 2) le dénomi- natif xauXécû n'apparaît que chez Suid., mais avec préfixe St-xauXéw « avoir deux branches » (Thphr.), issu de *StxauXoç, èxxauXéto « pousser en forme de tige (Arist., Thphr.) avec èxxatiXïjtriç, -ï)(/.a, èxxauXtÇto « couper une branche, cueillir », métaphore (Ar., Cau. 825), venus de *ëxxauXoç ; 3) le grec moderne xauXtivM « erigere » est issu de xauXéç «pénis», cf. Caratzas, Gl. 33, 1954, 121. Outre ce verbe xauXtivto, avec xaûXa « érection », le grec moderne ne conserve xauXâç « tige » que dans le vocabulaire puriste, le mot usuel étant xoTaàvi. Et. : Vieux mot qui se retrouve en lat. et en baltique : lat. caulis m. « tige » (le thème en i semble secondaire), lit. kàulas (avec accent déplacé) « os, jambe », etc., v. prussien caulan « jambe » ; hors de ces langues, m. irl. cuaille « pieu » (de 'kaulînyo-) ; les autres rapprochements proposés sont en l'air. Il n'y a rien à tirer du fait que aùX6ç rime avec xauXôç. V. Pokorny 537. KauvâKT]s, voir yauvàxT)?. 1 Kauvos : ou xaûvoç, cf. Hdn. 1,178, synonyme de xXTJpoç « sort » (Gratin. 194, Ar., fr. 660) d'où *SiaxauvttiéÇtû, inf. aor. Staxauviâaai. « tirer au sort » (hapax, Ar., Paix 1081). Pour Hsch. voir le suiv. Et. : Inconnue. Hypothèse chez Pokorny 537 : on pose *xaux'\'^&\i-fp>, '• xaux^cfo^'ai', pf- X£xaux7)[iat (// Ep. Cor. 7,14) «se vanter» (Pi., Sapho, ion.-att., etc.) ; rarement avec préverbes : èx- (E., Bac. 31), èv- (LXX), xaxa- (Ep. Rom.). Formes nominales : xaû^â f. «vantardise» (Pi., Nem. 9,6) postverbal ; xaOxoç n. « sujet d'orgueil » (inscr. Syrie, vo s. après) postverbal ; xaux7)|jta, -âjxa (Pi. et tardif) d'où xau/TfjfiaTCâç m. «vantard» (Ptol., Tetrab., EM), v.a.\>X'ri\J-a.'^v><.àç, (sch.) ; xauxvjtJiç «vantardise» (Épicure, LXX). Nom d'agent tardif xaux'')'"!? « vantard » avec y.a.\)Xr{^^y.^ç, et le verbe dénominatif xauxTlTidcto (Sch., EM). En outre xauxt^t^v «vantard» (Babr.). Kauxw[j.ai, xauxv)(xa, y.a.x>xf\y-'^'^^'^Z, xauxT)CTi(xpY)ç subsis- tent en grec moderne. 507 Kcâ^td El. : Présent expressif, que l'on a rattaché à des formes de diverses langues : arm. xausim « parler » (avec permuta- tion des gutturales, de 'qhauk-), lit. èaukiù, saûkti « crier » etc. Pokorny 413. Ka/â^u '■ plus un doublet à nasale xayxiiÇw (déjà S., Aj. 128, PI.), ou à géminée xœ>tx 508 xettov, xoivôç, etc., cf. Interprétation 186-188. L'hypothèse est ingénieuse, mais cela reste une hypothèse. Critique de Ruijgh, Études, §§ 327-328. El. : Si l'on part du thème xsa- de êxéaoa, eùxéaToç, etc., on pose 'kes-(9) en évoquant slcr. éas-(a)li avec f. éasi- syali « couper ». Pour l'hypothèse de Palmer, v. sous xoivôç et Trans. Philol. Society 1955, 29 sqq., avec le rapproche- ment de xtijxY), got. haims, etc. (voir sous xcbfxïj). KcgX'q : Call., fr. 657 (voir les autres attestations chez Pfeiffer) et xsëâXt} par ex. dans la glose d'Hsch. xe6aXT) • xstpaXYJ, xiiXiÇ, cf. Pfeiffer, /. c. ; mot macédonien pour xeçaX^. Premier terme de composé dans xsSXyj-yovoç « né de la tête » épithète d'Atrytoné = Pallas (Euph. 108) ou « qui a des semences dans la tête » épithète du pavot (Nie, Al. 433) ; voir aussi le suivant. Dérivés : xe6XïivY) • -Jj hplycaoc, (Hsch.j, à cau3e des petites têtes serrées qui forment les fleurs (Groèelj, cité chez Frisk). En outre, xé6Xoç • xuvoxéçaXoç, x-JJTtoç (Hsch.), soit le singe cynocéphale. Et: Mot donné par les grammairiens anciens comme macédonien, ce qui va bien avec la labiale sonore répon- dant à l'aspirée de gr. xeçaXY]. Hypothèses chez Kretschmer, Gl. 22, 1933, 101 sq. ; Mayer, Gl. 31, 1951, 118 sqq. (origine illyrienne, de même Krahe, IF 60, 1952, 297). En dernier lieu, Chantraine BSL 61, 1966, 158 et 163. KegXiîirupis : nom d'un oiseau (Ar., Ois. 303), surnom de Thémistocle (Hermipp. 72). Malgré l'embarras de Thompson, Birds s.u., pourrait signifier « tête rouge [de feu] » à moins que le second terme ne se rapporte à Ttupiiç « froment, grain » : c'est un juxtaposé et certains grammairiens anciens l'écrivent en deux mots, v. la sch. d'Ar. ad loeum et Call., fr. 422. K€YXPOS : ra. (parfois f.) « millet, grains de millet » (Hés., Bouclier 398, Sapho, Hecat., Hp., Hdt., Arist., etc.), d'où au figuré « petits grains, œufs de poisson, saleté dans l'oeil », etc. Autre forme rare avec métathèse ou dissimila- tion (mais cf. El.) y.iç)X^oc, (Anaxandr. 41,27,Gal., Hsch. s.u. xaTaxEpxvoÛTai), avec p.-ê. le toponyme Kepxveta. Premier terme de composé dans xe^xP"^^"")?! "^TXP"" (pépoç. Nombreux dérivés : xeyxP^Ç '• = xéyxpoç (Hp), nom d'un oiseau nourri de miUet, lat. miliarius (iEl.), cf. Thompson, Birds s.u. ; xeyxP^ô'Ç ™- ^^^'^ ^pTrY)? sorte d'éruption cutanée (Gai.), nom d'un serpent au dos granuleux (Philoumenos), mais -tSîaç (Dsc, Thér. 32) ; xEfXP'^Ç i'^^- P'"^ '"'"^ xÉYXP'voç) autre serpent du même genre (Philoumenos, Nie, etc.) ; xs'YXPi'"lÇ * serpent » = XEfXP'v'')?' également nom d'une pierre et d'un oiseau (tardif), f. -ïtiç notamment avec icx«-ç « Ague », pour une figue sèche dont on voit les grains {AP 6,231) ; XEyxpa[xtç, -tSoç f. « graine de figue » (Hp., Arist., Thphr.), p.-ê. analogique de xaXafjitç, CTy)aa[i.tç, avec un adj. en -iSmStii; ; un *xeYXP*'^0''' ^st supposé par le composé yisrfjf^pix-JO-TzcyKric, ■ TpayYifiaTOTTÛXY)? (Hsch.) ; en outre, deux hapax : xEyxpécov, -ûvoç m. avec le suffixe de lieu -eûv (cf. xaXxecov, etc.) « atelier où l'on broie », le minerai étant réduit en petits morceaux [comme grains de millet] et p.-ê. lavé (egkléma chez Déra. 37,26, Harpocr.) ; xEyxptàfiaTa « petits trous sur le bord du bouclier par où l'on regarde » (E., Ph. 1386), cf. pour la formation Chantraine, Formation 186 et Adj. : xsyxp-'o'îoç " de la taille d'un grain de millet » (Luc, Dsc.) avec le suffixe -latoç des adj. de mesure ; y.éfX.p'-'voc; « fait de millet » (Dsc, Gai.) ; xeyxP'^STiç « qui ressemble au millet », dit de plantes (Thphr.), d'éruptions cutanées (Hp.) ; xsyxP^f^Ç • 1"^ ^ '^^ petites taches, des granules », dit d'yeux (Adam.), de tables (pap.), pour la formation, cf. yœyxç>\x.aTOi. Toponymes : Ks-^xP^œ', etc. Le grec a encore XEXpt « millet ». Et. : Douteuses. On est parti d'une forme redoublée 'gher-ghro- avec une dissimilation de r - r en n - r (ou en r - n pour xépxvoç) ; on peut évoquer alors x^Pt^"'. X^P"^? « caillou, gravier », ce qui n'est pas sémantiquement bien satisfaisant. Plus loin pour la forme, on pense alors à m.h.a. grû-z « grain » de sable ou de céréales, lit. grù-das « grain » et on revient à grec xàxpuç (voir s.u.) où xa- serait un vocalisme zéro de xey-. Autre étymologie p.-ê. préférable, partant de la forme rare xépxvoç (devenue par métathèse xéyxpo?) I"! serait issue de *XEpxtEÏ[Aa ; il évoque aussi èpuy- [XTjXoç à côté de ÈpuYfxatvcù et èpuyeiv. Pour le prétendu doublet XEfXYjXiov, voir s.u. KEfiàç. Le grec moderne possède encore XEÏfxai. « être situé », 5te£[XEvov « texte », xoItt) « gîte », -/.oixlq, « berceau », xoiTopiat « être couché », xoitcôv « chambre à coucher, dortoir », xetfXTjXtov « objet précieux, relique ». EL: Le présent v.zX\j.a.i a un correspondant exact en indo-iranien, dans slir. ééie, av. saële « être couché, placé » ; en outre, hitt. avec une finale différente kitla, kitiari. Les formes nominales en -t- et en -m- ont peut-être des correspondants dans d'autres langues : avec t, bret. argud «sommeil léger» 'are-koi-to. Mais les rapproche- ments avec got. haims « village », ail. Heim, etc., sont très douteux ; voir encore Pokorny 539 sq., Feist, Etym. Wb. got. Sprache, s.v. haims. K€nnl\\iov, voir )ceï[j.ai. Kcipîa : f. « sangle d'un lit » (Ar., LXX, etc.), « ban- dage » (pap., méd., etc.), « bandage entourant un mort » {Ev. Jean 11,44), «ver solitaire » (Hp. ap. Erot. [54,18 N. avec la graphie X7)p-], Gai.). Les attestations tardives présentent les graphies xTjpta, KipSa qui peuvent être des fautes d'iotacisme et xaipta (Archig. ap. Orib.). Et. : Douteuses. Le rapport que l'on a cherché avec xaïpoç (cf. s. u.) et son dérivé xatpta se heurte à des difficultés phonétiques, mais cf. ScheUer, Oxytonierung 57 sq. KEÎpb) : aor. ïxEipa et ïxspaa (Hom., cf. Chantraine. Gr. Hom. 1,173), pass. IxdtpYiv (mais part. xapôévTEÇ avec la var. xEpGévTsç Pi., P. 4,82), f. xepéto, xeptô, parf. passif xéxapfiat (Hdt., ion.-att.), d'où tardivement l'actif xéxœpxa (Luc, pap.) : « couper, tondre » en parlant des cheveux, «couper» (des arbres, etc.), «ravager» (un pays, etc.), « détruire » en général (Hom., ion.-att., etc.). Emploi avec préverbes : àva- (Str.), &no- (Hom., etc.), Sia- (Hom., Ar.), èx- (S.), km- (Hom.), xaxa- (Hom., Hdt., etc.), TTspi.- (Hdt., etc.), TTpoCT- (Ath.). Il existe un composé remarquable : à-x£pCTEx6[XT)i; {II. 20,39 ; H. Ap. 134 ; Pi., Pae. 9,45, etc.), avec le doublet àxEipExàfxaç (Pi., P. 3,14, /. 1,7, etc.), épithète qui s'applique anciennement à ApoUon, « aux longs cheveux », ce qui veut peut-être dire « toujours jeune » (?), cf. aussi Finck, Philol. 93, 1938, 404 sqq. La structure du composé mérite également examen : outre l'alpha privatif, il doit contenir comme premier terme le thème de désidératif XEpCT^/o-, cf. Ttepaé-TToXiç et les composés du type Tsp']/i\i.ëpo- Toç ; on observe d'autre part le double traitement phonétique -xspaE-, -XEtpe-, cf. p. ex. Lejeune, Phonétique 108 avec la n. 3. Les dérivés, de sens concret, sont orientés vers des valeurs diverses. 1. xép(ia « petit morceau », d'où usuelle- ment « pièce de monnaie, monnaie» (Emp. 101,1, com., etc.), avec xep(jiâTiov (hell. et tardif), xép[j.iov (tardif), x£p(i,aT£Çco « mettre en morceaux », puis « changer de la monnaie » (att., Arist., pap.), également avec xaxa-, d'où xEp(j,a- TtaTTjç «changeur» {Ev. Jean 2,14), xepjxaTtafxôç «mise en morceaux » (tardif) ; xEpfiaTÔoijiai. = -tÇofxai (Procl.) ; en outre, àxEpjiaxta « manque de monnaie » (Ar., fr. 15). 2. Avec vocalisme o ; xopixéç m. « tronc d'arbre ébranché. souche, bûche », etc. {Od. 23,196, ion.-att., pap., etc.) ; avec xop;jtiov (inscr., hellén., etc.), xop[A7]86v « en billes de bois» (Hld. 9,18), xop(jtàÇu «réduire en billes de bois» (D.H.), xopjxoXoytœ (pap.). 3. Également avec vocalisme o et suffixation en s, qui entraîne des variations phonétiques, xopoéç, xoupà, etc., voir sous xoupâ. 4. Au vocalisme zéro l'adj. verbal xapT^ç, cf. la glose xapTot • xExoupEUfxévoi (Hsch.) et en parlant de manteaux (xXavtç, x'^avtcxtov) dont les poild sont coupés par oppo- sition à des étoffes plus grossières {IG II ' 1514, 39 sq.) ; enfin, avec npinoM (Dsc. 2,149, etc.), avec xpéfxfxuov (Gai.) ; également employé seul, désigne le poireau vivace, à couper, dont on consomme les feuilles qui se renouvellent après avoir été coupées, ou à la ciboulette, cf. ail. Schnilt- lauch, Knoblauch (cf. Frisk s.u. xapTÔç et lat. seclîle porrum) ; xâpOpa (Édit Diocl.) et xàpxpa (pap.) « salaire pour la tonte des moutons ». Autres mots qui peuvent être apparentés : cf. xôpar), x6pi.(;, xéXop 2 et même xépxofjtoç. Le grec moderne a gardé v.éç\i.a. « monnaie », etc. Et. : Kstpfo appartient à une famille de mots très large- ment représentée en i.-e. Toutefois, aucun présent ne répond exactement à xsîpco si l'on pose *xEp-i/«/o. On rapproche avec vocal, e arm. k'erem « racler » (autre hypothèse de Meillet, BSL 37, 1936, 12) et surtout hitt. karsmi « couper » avec un élément s qui se retrouve dans xoupà. On pourrait penser que la conjugaison de xEipco est partie d'un aoriste ïxepca et d'un présent *xépcjcù ou *xépCT-î/to le futur étant analogique, cf. Risch, Gnomon 37, 1965, 3. Il existe des formes à s- initial : v.h.a. sceran = scheren «couper», présent radical à vocalisme e; lit. skiriù, skirti « séparer, couper », présent à vocalisme zéro et à suffixe en y (répondrait au grec, au vocalisme près) ; v. irl. scar(a)im «séparer», présent à suffixe -â- et vocalisme zéro ; enfin le skr. comporte un élément t dans kf-n-l-dli « séparer », présent à infixé nasal, ce qui permettrait, mais n'impose pas, de tirer Ixspaa de *ïxEpT-aa. Parmi les formes nominales, certaines correspondent nettement au grec, mais les sens divergent franchement. A xépjAa répond skr. cdrman-, av. éanman- n. qui signifient « peau », et p.-ê. v. pruss. kêrmens m. « corpo » ; de xop(x6ç on a rapproché v. si. krùma, russe kormd « poupe », mais le sens et la gutturale initiale n'y invitent guère (cf. TTpujivr)). Avec d'autres suffixations, il est en revanche plausible de rapprocher lat. carô, corium, etc. Voir Pokorny 938 sqq. keÎo), XEiéjiEV, etc., voir xEtfiai. keÎuv, « fendant », voir xeàî^o). KEKaSûv : part. aor. actif à redoublement « privant de» avec le gén. {II. 11,334), f. xexa8r)aEi «privera de» avec le gén. {Od. 21,153 = 170); aor. sigm. xExaSYJaat • pXâ4iat, xaxtôaai, çEÎaacOai, CTTEpîjaai (Hsch.) ; moyen aor. Û7t6 ... xsxâSovTO « se retirer » (//. 4,497 = 15,574), à quoi il faut rattacher le pl.-que-pf. intr. èy.ey.-f\Sei. ' Û7rExtopT)xei (Hsch.). L'opposition actif/moyen intran- sitif suffit à expfiquer la diversité des sens. On est tenté de rapprocher deux gloses : xâSupoç • xàTipoç àvopxtç — 511 — KcXaivos (Hsch.) ; p.-ê. le chypriote xâSajxoç ■ xuçXéç. Ticika.y.ivioi (Hsch.). Et. : Certains ont tiré ces formes difflciles du tiième de X(4Ço[iai (Leaf, LSJ, Sciiwyzer, Gr. Gr. 1,748), mais cette hypothèse satisfaisante pour le sens semble phonétiquement impossible. On a rapproché, entre autres, skr. kadana- « destruction », autrement grec xyiSm, etc. KÉKacrp.ai, {è))«éxacTO : « exceller, briller », aussi avec un complément « surpasser », parfois « être pourvu de » (Hom., Pi., iEsch., E.) ; noter le participe xe>caS[/,évoç (Pi., O. 1,27). Il est douteux qu'il faille rapprocher comme dérivés la glose xâSfjioi; ■ 86pu, Xéçoç, àoiziç. KpTJxsç et l'anthroponyme KâS^oç, avec la graphie KâaCTjj,oç sur un vase attique, cf. Vian, Origines de Thèbes 36. En revanche, on évoque volontiers KàaTcop, KaoTiâvetpa (//. 8,305) et p.-ê. KaacàvSpa. Présent refait xatvufiai, voir s.u. Et. : On pose habituellement 'kad-, xaS- (pour l'extension de -ait.- aux dépens de -8(i-, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,208 et 773). On rapproche le parfait skr. de même sens éâéadah, 3« pers. pi., part, éàéadàna- « exceller, se distinguer », etc., cf. Pokorny 516. Voir encore Vian, o. c. 156-157, à propos de KàS[j,oc;, renvoyant à Heubeck, Beitrâge Namenfor- schung 8, 1957, 272-276 ; ce dernier, qui met en cause l'étymologie de KacraâvSpa, veut poser 'kas- pour rendre compte de xéxatJfiai en évoquant lat. censeô, skr. sarhsayati « il annonce », éàsti- « éloge », av. sasti « mot, prescription ». KeKa(|>T]6Ta : part. parf. act. m. sg. avec 6u[x6v [II. 5,698, Od. 5,468) ; repris dans l'épopée tardive avec yuïa (Opp., C. 4,206, Nonn.), Séj^aç (Nonn., D. 26,108) ; aussi -rjÔTaç [ibid. 29,299), -tjôti épithète de 6u[j.ôi (Opp., H. 3,572), de Tapacji {AP 9,653). Dans tous les emplois ce participe parf. est intransitif et 9i)(xâv chez Hom. doit être un accusatif de relation, cf. Nehring, Class. Phil. 42, 1947, 113; le sens doit être «défaillant, expirant», ce que confirme la glose d'Hsch. pour l'indicatif à vocalisme long correspondant : xéxTjçs ' TéOvrjxsv. El. : Ignorée. On a pensé à dtTrè Se 4'*^X'')^ ÈxâTtucrcse (II. 22,467), et à èyxâTCTet " èxTrvst (Hsch.), voir sous xa7tv6ç. L'aspirée ne serait pas expliquée. Cf. plutôt xr)!p7)v? KEKTJvas : XaYCOoûç. KpîJTsç (Hsch.). La formation fait penser à Xsixiiv, xtoXYjv, etc., le sufflxe fournissant à la fois des dérivés de noms et des dérivés de verbes. On pourrait aussi se demander si le terme ne comporte pas un redouble- ment. Le mot figure également dans l'onomastique Cretoise, K7)XY)v (sic) à Olonte, Bechtel, Gr. Dial. 2,788. Et. : On a évoqué skr. éasd- « lièvre », mais ce rapproche- ment présente des difflcultés phonétiques, cf. Schwyzer, Gr, Gr. 1,302 ; Pokorny 533 ; Mayrhofer, Siadien z. indog. Grundsprache 27 sqq. Et.: D'après Hecat. 119 J. mot d'origine étrangère. Même finale que dans Mépoif», etc. Kretschmer, Gl. 4, 1913, 309 explique le mot par une métathèse de la première syllabe de *Képxoij; qui signifierait « pourvu d'une queue » (?). KeKpij(j>aXos : m., sorte de coifîe, résille pour les cheveux de femme, distincte de xpy)Sehvov et de âvaSé(T|j,ï), cf. Marinatos, Archaeologia Homerica I, B 22 qui y voit une pièce d'étoffe enveloppant les cheveux à l'arrière de la tête (//. 22,469, Hp., Ar.), « têtière du cheval » [?] (X., inscr. att.), partie concave d'un filet de chasse (X., Plu.), second estomac des ruminants, bonnet, en raison de son aspect de résille (Arist., etc.), cf. Strômberg, Wortstudien 63. En outre : xexpuçàXtov (Poil.) et le composé xexpuçaXo-TrXixoç (Critias 69 D). On ne sait que faire de la glose xExpuçdcXeoç • àpiCTTep6v {AB 1095). Et. : Terme technique obscur. Pourrait être tiré de xpuTTTto, xpuça. Peut aussi être un emprunt (asiatique ?), qui aurait subi l'influence de xpuTtTW, etc. KEKuirûcrios : m., nom d'un mois à Zélée (Mysie, SIG 279, 17, iV^ s. av.). Selon Schwyzer, KZ 65, 1938, 248, n. 1, serait le mois du coucou et tiré d'un nom onoma- topéïque de cet oiseau ; reste douteux. KÉXaSog : m. « bruit, clameur », dit de gens qui se battent, se disputent, de cris, de la lyre (Hom., Pi., trag.), cf. Triimpy, Fachausdriicke 155. En composition : xEXaSo8p6(ji,oç « qui court dans le bruit », dit d'Artémis (Orph.) ; au second terme dans SuaxéXaSoç « au bruit afTreux » (//. 16,357, Hés., trag.) ; en outre, 'EyxéXaSoç nom d'un des Géants « le bruyant », composé prépositionnel du type de ëvSoÇoç, cf. Strômberg, Wortstudien 18, Greek Prefix Studies 113 sqq. ; Eû-xéXaSoi; anthroponyme rare (Bechtel, H. Personennamen 235). Dérivés : xeXaSeivôç, éol. (Pi.), -evvéç « bruyant » (Hom., Pi., A.R.) dit de Zéphyr, d'Artémis, de rivières, etc. ; xsXaS^-rtç dit de la langue (Pi., N. 4,86), hapax, cf. xsXaSétù ; xsXâStov, -ovtoç « sonore », dit de Zéphyr, de fleuves, de la mer (Hom., B., Ar., Q.S.) ; égale- ment le fleuve KsXâStov {II. 7,133), cf. Krahe, Beitr. Namenforschung 2, 1950, 236 ; thème secondaire en -ovt- (au lieu de -ov-) comme dans Xscov, peut-être pour des raisons métriques, il n'existe pas de verbe *xEXâS(o. Le verbe dénominatif est xsXaSéw « retentir » dit de l'eau, de cris ou de chants, parfois avec l'ace, «célébrer» (Hom., lyr., trag. et com. sauf dans le dialogue). D'où xEXàS7][xa (E., Ar., AP). Et. : Même suffixation en -Soç que des mots de sens voisin : ôfiaSoç, xp6|JtaSo;, poï6Soç. Peut se rattacher à xsXapùÇci), xÉXtop 3, etc., et d'autre part à xaXéco en posant 'kel-9i-. KÉKpo<|f : nom mythique d'un roi d'Athènes qui dans certaines traditions était mi-homme mi-serpent (ion. -att.) ; d'où KExpÔTtioç, avec le f. -me, « de Cécrops, attique » ; KExpoTtta f. « Athènes » (Strab.) avec K£xpoTC[7)0EV (Call., A.R.) ; KExpoTrtSai « descendants de Cécrops, Athéniens » (Hdt., Call.), KExpÔTriov «sanctuaire de Cécrops» et Kexpo7i:tx6(; figurent dans les inscriptions attiques. KEXaivôç : « noir, sombre » dit chez Hom. du sang, de la nuit, d'une vague dans la tempête. Terme ancien conservé par les poètes (Emp., trag.), employé à l'occasion pour le monde souterrain et ses habitants. Apparemment banal en mycénien, où kerano désigne un bœuf « Noiraud » ; subsiste d'ailleurs dans l'onomastique grecque avec KEXaivôç (Bechtel, H. Personennamen 574), etc. KcXaivôs 512 Composés poétiques, notamment xeXaivé-ppivoç, -ça/jç, -çptov, -xpwç, xeXatv-iXa, Soxouç, laioùç- xal TtéTSupa oûto çacrîv ■ xeXol yàp Ta Ç^Xa (mais StxcXol yàp ... Latte). Cf. àfxcpi- xéXsjxvov • à[i(pi.6apéç • ot 8è tôv pa(jTa!^6fxevov uTtà Siio àv6p<î)7tû>v Sîçpov (Hsch.), à[i9ixeXs(Avlç (ibid.) et p.-ê. mycén. opikereminija (Chadwick-Baumbach 209, s'il s'agit du dossier d'un fauteuil, cf. Ruijgh, Études, § 87). Et. : Semble être un participe présent de *xeXso), verbe qui serait un dénominatif d'un *xeXo<; = v. si. âelo t front », apparenté à xoXoçcôv, xoXwvôç, cf. Frisk, IF 49, 1931, 97 sq. = Kleine Schriften 287 sq. Ou bien emprunt ? keXeÔs : m. « pic vert », picus uiridis (Arist.) ; suffixe -e6ç comme dans yaXeàç, autre nom d'animal. On a supposé qu'à xeXsôç répondait une formation féminine dans xeXet; • à^îvif) (Hsch.). Et. : On a rapproché xeXoI = ÇùXa, cf. xsXéovTeç et comparé avec un autre vocalisme xoXaTTTco, xoXtôç « pic vert », etc. Voir Pokorny 545, sous kel- 3. KeXérpa : f. {IG IX 2,521 Larissa, iii« s. av.). Terme obscur qui flgure dans un acte d'arbitrage et a été diverse- ment interprété : Frisk, Sgmb. Oslo. 11, 1932, 64-68 comprend « pâturage » en rapprochant xéXo(Aai, xéXXtù, ce qui semble très douteux. Voir v. Blumenthal, Hermès 74, 1939, 98-99, qui traduit « pressoir à huile », cf. xoXETpàco. Enfm, R. Goossens, Nouvelle Clio 1, 1950, 202-203, pense à une digue ou à un barrage mobile dans un fleuve, en évoquant, comme l'avait déjà tait Frisk, la ville de Kelenderis, et rapproche à la fois xeXéovTEç et xeXeôç. KeXeuSos : f-, au Pl- -oi et parfois -a n. (pour le féminin, cf. ô86ç et Schwyzer, Gr. Gr. 2,34, n. 2), « chemin, route, trajet, voyage » (Hom., poètes ; attesté aussi en arcadien, Schwyzer 654, iv« s. av.). Rare comme premier terme de composé, cf. xeXsu6o-7rot6; «ouvrant la voie» (iEsch). Plus de 20 composés avec xéXeu6oi; au second membre, la plupart tardivement attestés, cf. pourtant aliprjpo-xéXsuôoç « qui s'élance rapidement » (Hés.), ô[ji,o- « qui suit le même chemin » (PI.). iTTTro-xéXEuOoç épithète de Patrocle (II. 16,126,584,839) «qui va en char», aussi interprété par Hsch. Î7T7I01.Ç xeXeûcov, mais corrigé par Latte d'après la sch. ïn-KOiç xéXEu6ov <7i:oto\i(iEvoç> ; composé apparemment plus archaïque avec vocalisme o, àxéXouOoç, voir s.u. Rares dérivés : xEXEÛSsta épithète d'Athéna à Sparte (Paus. 3,12,4), xEXeuÔEÎaç • Taç Èvo8£oui; Saljxovaç (Hsch.), xeXeu6y)ty)ç «voyageur» {AP 6,120), d'après àfjiyiTr]Q 1 ou corriger en -ityjç, ce suffixe étant plus usuel, cf. è8t- TT)Ç, etc. En outre, xeXeuOeÎovteç • ôSeùovteç (Hsch.). Sur le caractère archaïque et « achéen » de xéXEuGoç, voir Ruijgh, Élément achéen 123-125. Et. : On pense à xeXsûcù, malgré la divergence de sens (mais cf. le rapport entre âyco et ôtyuia, ail. bewegen et Weg), et on est ensuite gêné par la suffixation en -Ooç. D'où diverses hypothèses compUquées : Brugmann, p. ex., Ber. Sachs. Ges. Wiss. 49, 1897, 28 suppose que le mot résulte d'une contamination de xeXeÙoj et de IXeu6- qui est dans èXsùaofjLat. Autres hypothèses invraisemblables d'E. Fraenkel, Mélanges Boisacq 1,373 sq., de Specht, Ursprung 254 et 280, etc. keXcÛu : -ofjtai, ÈxéXEuaa, -â|jnf)v (Hom., ion.-att., etc.), en outre, xExéXsuxa (Lys.), pass. aor. èxeXeùctÔïiv (S., Hdt., etc.), xExéXsuatxai (X., etc.) et xExéXEuptai [IG W — 513 KcXoî 1121, 13) «diriger vers» (//. 24,326), «pousser vers, ordonner, inviter à », etc. Le verbe conserve en principe une nuance d'exhortation et se distingue de verbes plus proprement impératifs comme èitiTàTTCo, èvTéXXo(ji.at, etc., cf. A. Pelletier, Flavius Josèphe 277-287. Formes à pré- verbes assez nombreuses : Sta- « exhorter, encourager », ly- « encourager, exciter », èm.- « exhorter, encourager », xttTa- « faire taire, donner la mesure », Ttapa- surtout au moyen, « exhorter, encourager », etc. Noms d'action : xéXsu-fxa (ffisch.. Perses 397, Ch. 751, S.) et xéXeuCTfxa (moins archaïque : Hdt., prose) « ordre, commandement », dit parfois pour le cri du xskeuavrjt; ; également avec èy-, Trapa- ; KeXeuCT(i6ç rare (E.) mais TrapoxeXeuCTfiôç est mieux attesté (Th., X., etc.) ; XEXeuafio- 0ÙV7) hapax (Hdt., 1,157), dans ces former le sigma est issu des formes verbales èxéXeuda d'où èxsXsÛCTÔYjv, etc. ; enfin, xéXeucjiç (Plu., inscr. et pap.), également dans la koiné avec èy-, chez Th. et PI. avec jrapa- ; forme isolée : xeXsû-Opaç " xeXeuaecoç (Hsch.). Noms d'agent : xsXeiicTtop « celui qui commande » (Phryn., P.S. 81) ; surtout xeXeuCTTif]? « maître de nage qui marque la mesure» (attique, etc.), voir sur ce mot Richardson, Class. Quart. 37, 1943, 55 sqq. et HE s.u. En outre, adjectif verbal tardif xsXeucttôç, mais composés anciens : à- (.ŒIsch.), aùro- (X.), èy- (X.), Ttapa- (Th.), et xeXeuCTTix6ç « qui concerne l'exhortation », notamment dans -fj xeXEUUTtxrj « l'art de l'exhortation » (PI., Pol. 260 d). Toutes ces formes comportent le sigma non étymologique. Présent dérivé épique ancien xeXeuTtâtov (//. 12,265 ; 13,125) « exhortant », forme à suffixe -iàtù/-i6co métrique- ment commode, et probablement expressive ; le tau peut être la trace d'un *x£XeuT6ç ou analogique, cf. àvTi6i, xéXo(xat est évident, mais la suffixation en -eu- qui se retrouve dans xéXeuÔoç inexpliquée ; cf. pour ce suffixe teXeutïj. Hypothèse trop compliquée d'E. Fraenliel, Mélanges Boisacq 1, 367 sqq. KeXe({>6s : «lépreux» (Épiphane, Patr. Gr. de Migne 42, p. 43, iv« s. après, etc.) d'où xeXEçta « squame, lèpre » (déjà Cgran. 15, i" s. après, etc.). Le composé xeXuço- xo[XEÏov « hôpital pour lépreux » (B. Mus. Cal. Copt. Mss, p. 453, n. 1077) comporte une faute d'orth. par étym. populaire avec xéXuçoç. Ces mots subsistent plus ou moins en grec médiéval et moderne, avec des dérivés comme xEXEçtaotç, etc. Et. : Aucun rapport étymologique avec xéXuçoç. Termes d'emprunt p.-ê. populaire qui n'apparaissent pas avant le i"' siècle de notre ère. Pris au syriaque qalâfa « squame », qslâfâna «lèpre», etc. Voir Benveniste, R. Phil. 1964, 7-10. KéXris, voir sous xÉXXo). KÉXXa : f., emprunt au lat. cella « petite chambre, cellier », etc. (pap.). Nombreux dérivés également attestés dans les pap. : xéXXtov (pap.; AP 11,351), xEXXdcpiov, xsXXapixôv ; xsX- Xâpioç « caviste », xEXXaptTVjç, xEXXtxâpioç (pour *xEXXa- pixàpioç) même sens. KcXXâs : (i.ov6ia, XEXîja, XEXEÏa [IG V 1,263, etc. époque impériale), nom d'un KeXo 514 concours entre eïpYivsç à Sparte. Ni le sens exact ni l'étymologie ne sont connus. Cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,376 ; Bourguet, Dialecte laconien 119; P. Wahrmann, Gl. 17, 1929, 242. KeXûibos : n. « enveloppe, écorce, coquille » d'un fruit, d'un animal, d'un œuf, etc. (Arist., etc.), employé par Ar., Guêpes 545 : àvxufjioCTiûv XEXucpifi « écales d'accusa- tion ». Dérivés : xeXuçtov (Arist.), KsXûçavov (Lyc, Luc.) avec KsXuçavtôSïiç « qui ressemble à une écale » (Thphr.), et le doublet xoXûçœvov • epXotéç, XeTTUpiov (Hsch.), cf. Schulze, GGA 1897, 875, n. 3. Et.: Le genre neutre étonne dans un dérivé en -ç-, mais le mot s'insère dans une série de termes de sens plus ou moins proches : ckGtoç, vàzoç, Sépoç. Certainement apparenté à xaXuTtTU ; un vocalisme e se retrouve dans v.h.a. helan, etc. L'upsilon reparaît dans xaXÙTrTU, mais avec la qualité brève. Cf. aussi xoXéoç. 1 KÉXoip, -copoç : m. « flls, descendant » (E., Andr. 1033, Lycophron), d'où xEXtùpiov • TraiStov (Hsch.). Pourrait être un ancien neutre signifiant « descendance », -cop étant généralement un suffixe inanimé. Et. : On admet une dissimilation pour *xépcop et l'on cherche un thème en s correspondant dans lat. Cerês, v.h.a. hirsi « millet », arm. sef « race, descendance ». Racine qui exprime la notion de « croître, faire croître », ce qui permet en grec, par exemple, d'y rattacher des termes aussi divergents que xopévvu[xi, et xâpr). Voir Pokorny 577. 2 KéXojp : ... èxTO[jiîa<;, yâXXoç, oTrâScov (Hsch.). Et.: On admet une dissimilation de *xéptop et l'on a recours à la racine de xetpo). On aurait un thème en n de sens différent dans lat. carô, carnis, etc., cf. Ernout- Meillet s.u. 3 KcXup : « cri, voix », voir sous xsXapùÇoi. Keiiâs, -âSoç : f. « jeune biche » (plutôt que faon, comme l'indique le féminin); Ar. Byz. ap. Eust. 711,37 place l'animal entre le veêp6ç et rëXa90i; {II. 10,361, A.R., Call., IE\.) ; il existe d'autres formes : y.s\HJ.âç avecgémina- tion expressive (Q.S. 1,587, AP 9,2, Hsch.), Ksiifàç (Hsch.) refait d'après les noms d'animaux en -çoç, -çàç comme Ypo[J.çà(;. Composé : xe[AaSo-(TCT6oç « qui chasse les faons » (Nonn.). Dérivés : x£(xàSEiov «venaison» (Édit de DiocL). Un autre cas est douteux : xs[j.ïjXioç épithète de Dionysos (Alcée 129,8) a été rapproché de xs(iâç et se rapporterait aux peaux de faon portées par le dieu, mais voir Page, Sappho and Alcaeus, 164. En faveur d'un rapprochement avec xeixâ;, Nilsson, Gr. Bel. 1,570 ; celui avec xei^TiXiov « trésor » est peu plausible, cf. Risch Gl. 33, 1954, 195. Et. : Dérivé en -âS-, soit d'un mot thématique *xénoç = skr. Mma- « sans corne » ou d'une forme athématique, cf. v.h.a. hinta t. « biche » de 'kem-l-ô. Vocalisme zéro radical dans lit. sm-ùlas « sans corne ». Voir Pokorny 556. KÉuuv : éTsp6ç9aXiJ,o(; (Hsch.). Est-ce une faute pour *xéXX£dv, cf. xeXXâç ? K€vÉgp€ia : n. pi. « charogne, cadavre d'un animal » (Ar., Ois. 538, fr. 693, Erot. 49,1, Phot.), désigne aussi le marché où se vend cette viande pour les chiens (?). Érot., ib., sg. .Œ:1., N.A. 6,2. Et. : Très obscur. Fait penser à xt.và6pa. Kev€iov, voir sous xsvâç. Ksvôs : att-. à côté de xevs(/')6(; (Hom., Hp., Épidaure) et xEveu.F6(; (chypriote, ICS 94,4), plus rarement xEiviç (4 ex. dans II., Hdt., Pi.). Comparatif att. xevÔTEpoi;, -xaxoç. Sens : « vide » (opposé à TiXéuç, tcXyjpyjç), « sans réalité, vain », etc. Assez fréquent comme premier terme de composé : hom. xEve-aux^sÇ (voc. pi. //. 8,230) avec l'ace, sg. xevsau- Xéa. [AP 7,117), et XEvaux'^Ç (Pl"-> -^P) «1"' ^^ décerne de vaines louanges » ; le second membre apparenté à a.ùxé(ù, à moins que, comme il est plus probable, le composé ne soit une réfection de *xsve-eux^E(; (cf. e5x°Ç. sûx°l^°"')> voir Wackernagel, Spr. Uni. 65, IF 25, 1909, 337, Bechtel, Lexilogus s.u. En outre, xEvayYTjÇ « qui vide les vaisseaux (du corps), qui affame », avec XEvayyta, XEVEayyta, -éw (JEsch., Ar., médecins) ; xévavSpoç « dépourvu d'hommes » (iEsch., Perses 119, S., O. C. 917), avec -[a (iEsch., Perses 730) ; xEvs(A6aTéû> « entrer dans un trou, dans le vide » comme s'il existait un *xEv-E(j.6àT/)ç d'après les autres dérivés en -paTÉw, avec xevEixêàTTjaiç (Plu., médecins, etc.); XEVEÔ-çpcov « à l'esprit vide » (Thgn., etc.) et xEvéçptov (iEsch.) ; xEvdSoÇoç, etc., « épris de vaine gloire » (Plb., etc.) ; xEvoXoyico « parler pour rien » (Eup., etc.) avec -Xoyta, -Xoyoç ; XEVoaTTOuSéca « s'occuper à des riens » (grec tardif); xEvoxaçéto, -xàçtov «cénotaphe» (E., etc.). Dérivés : xevEÛv, -ûvoç, m. « la partie molle entre les hanches et les côtes, les flancs » (Hom., X., LXX, etc.), suffixe qui a fourni des noms de lieux, mais qui figure aussi, p. ex., dans TtoSsciv ; XEVEÔxrjç f. (Hp.) et xev6x7)ç f. (att.) « fait d'être vide », XEVYjpiov « cénotaphe » (hellén.) combi- naison de xsvôç et de Y]pîov en une sorte de composé (d'où i|jeu8yipi.ov Lyc). Verbe dénominatif factitif xEviu, -6o(xai (attique, etc.) avec x£iv6co (Nie.) « vider », plus les dérivés nominaux xÉvcùaii; (att.) et xevÉcoctiç (Pi.) « action de vider, d'épuiser, d'évacuer », d'où xevûctijxoç « purgatif » (Anon. op. Suid.), xévco[xa et -vétE>cévTr)fiai. (Hp.) ; le présent et les formes qui en dépendent sont issus d'un radical xevt- attesté par l'aor. xévaai (//. 23,337, hapax) qui repose sur *xévTaat, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,287 ; thèmes à préverbes : àno- (Hp.),Sta- (Hp.), xaxa- (PI., etc.), Ttapa-, TtEpt-, (Tuy- (Hdt., etc.). Sens : «aiguillonner, piquer, percer » (dans le vocabulaire médical ou militaire), pour le travail de la mosaïque en grec tardif. Dérivés : 1. Devant dentale le thème xevt- abouti à XEo-, d'où xsa-rô; « brodé », dit de la ceinture brodée et magique portée par Aphrodite {II. 14,214), d'ofi en grec tardif « ceste, charme », titre d'un ouvrage de Jules Africain ; en outre, xéaTpoç sorte de trait envoyé par une machine (Plb.) ; autres emplois indiqués dans la glose d'Hsch. : xéoTpoç ' 7) TiptiT/) ëxçucrtç tôv a^EpixàTOV • xal àx6vTtCT(ia • xal Y) èv TÎ) ylcimy] Tpa/UTT)? ; d'où le diminutif XEaxpbv {IG II" 1487, 94), xéaxpEiov p.-ê. « arsenal » (Délos, in« s. av.), xéaxpov « instrument à dents» (Pline 35,149) avec XEcrptoxàç et xé^Tpcociç ; xéaxpov désigne aussi diverses plantes, cf. J. André, Lexique sous cestros, cestron ; xéoxpoc sorte de marteau, etc. (S., Ph. Bel., Hero) ; sert aussi de nom de poisson = atpiipœiva (Ar., com.), cf. Thompson, Fishes, s.u., « brochet de mer » ; le nom est inspiré de la forme du poisson ; cf. aussi xEOxpEuç « mulet » (ion.-att.), avec le doublet xeaxpt- voç (att.) et le diminutif xsarpivioxoç. 2. Avec le thème xevt- refait sur xevxéco et présentant l'aspect d'un nom d'instrument en -xpov : xévxpov « aiguillon », notamment pour conduire un cheval, un bœuf (Hom., etc.), d'où « dard », etc., employé aussi au figuré ; en outre, centre d'une circonférence, etc., depuis Euclide, cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. Composés divers : XEVxpTjvEXïiç « poussé par l'aiguillon » (//., cf. sous SiYjvEXifjç), xEvxpoçépoç, XEVTpO-fJtaViflÇ, XEVxpo-fxupatv/), etc. Dérivés : xévxpwv, -tovoç m. « vaurien qui mérite le fouet » (S., fr. 329, Ar., Nu. 450) ; il existe un homonyme xévxptov, se rapportant aux emplois de XEVxétd, etc., pour la broderie, mosaïque, etc., avec l'idée de « bariolé », pièce d'étoffe faite de morceaux de diverses couleurs, rapiécée (Biton, iii« ou ii<' s. av., etc.), peut-être chiffon pour essuyer les plumes (P. Oxg. 326, i^"' s. après), d'où xevxptovâpiov ibid. ; enfin, en grec tardif (Eust.), centon fait de morceaux de divers auteurs ; c'est, d'après la chronologie, lat. ceniô qui pourrait être emprunté au grec, et non l'inverse (?) ; autre hypothèse de Belardi, Ricerche Ling. 4, 1958, 29-57, qui essaie de reconstituer un groupe de mots indo-européens pour « centon » ; xsvxptvTjç variété de requin (Arist.) ou d'insecte, gallinsecte (Thphr.) ; xEvxptç, -tSoç serpent = Sttjjiiç (-^l-)) XEVxptaxoç « poisson » (Thphr., fr. 171,9), cf. Thompson, s.u. et Strômberg, Fischnamen 47 ; xevxpt-niç = XEVxptç (ffil., N.A. 9,11), espèce de poisson {ibid. 1,55), cf. Redard, Noms en -xt)? 83 ; en outre, « roseau épineux » (pap.), ibid. 111, ou au féminin -ïxiç (pap.), ibid. 72; xsvxpiov instrument de chirurgie (Gai. 13,407) ; des adjectifs, tous tardifs : xevxp^etç, xevxpix6ç, xEvxptiSijç. De xévxpov sont issus deux présents dénominatifs, xEvxp6 xepa- qui doit être ancien à l'aoriste sigmatique èxépaoa a fourni de nombreuses formes verbales secondaires mais usuelles : xspàwujxi, xspàcd, etc., f. xEpû, et au passif xEpaaôvjvai, xexépaa^jiai.. Outre skr. érlridti, on a rapproché érïtd- « mélangé » et de façon beaucoup plus douteuse av. sar- « unir », cf. Wackernagel-Debrunner, KZ 67, 1942, 174. Kepaôs : « qui porte des cornes », dit d'un cerf, etc. (Hom., Théoc), employé par Call., Ap. 63 pour l'autel des cornes à Délos. De ce thème doit être tiré le f. xEpaCç, à l'accusatif -t8a (Lyc. 1317), nom d'un oiseau substitué à Médée. Hsch. glose xspatç • xopcivy). Il doit s'agir d'un oiseau à aigrette (Bucerotidae). El. : Il s'agit d'un vieux mot : *XEpa56<;, avec un suffixe -Foç accentué comme on l'attend sur la dernière, se laisse immédiatement rapprocher de lat. ceruus; on a un vocal, f en celtique, gall. carw « cerf » ; termes slaves plus éloignés par la forme et par le sens, russe krava et korôva f. « vache » (de 'kor9wâ). Le nom du cerf en germ. v.h.a. hiruz, etc., repose sur 'keru-d- ; voir Pokorny 576. K€pas : n., d'une part thème en s, gén. att. xépoiç (de -aoç), datif ép. -pat, et -pqc, nom. pi. xépâ, g. pi. hom. xepâcov, dat. xépaacsi et xEpâEotJt ; Hdt. a un gén. xépEoç, un nom. pi. xépsa ; la flexion att. présente des formes xépâ- Toç, xépâTi, -âxa (xEpâaTa, XEpàaTOç chez Nie. et Aratos sont des formes épiques artificielles), -âxoiv : sur l'origine de l'alpha long voir Perrot, Dérivés latins en -men 329 sq. Sens : « corne » (d'un animal), d'où corne comme matière (Hom., ion.-att., etc.), dit en ionien-attique d'instruments de musique à vent, de corne à boire ; par métaphore « extrémités, ailes d'une armée, bras d'un fleuve, bras d'une lyre, manière de coiffer les cheveux », etc. Pour mycén. kera, cf. Lejeune R. Ph. 42, 1968, 232 sq. En composition, comme premier terme avec des formes diverses : thème en « attendu dans XEpao-96poç (trag.), XEpaCT-p6Xoç «récalcitrant » (PI.) ; forme thém. xEpo-ç6poç (E.), -pàTriç épithète de Pan (Ar.), -7rXâo-f [itxp6v (Ps. Dsc.) « joubarbe », et. StrOmberg, Pflanzenna- men 79 sqq. ; XEpauvta (XWoç) « héliotrope » ou « jaspe sanguin » (pap.) avec les doublets xepauvtTâç m. (pap.) et xspauviTYiç (Cyran. 26,30, etc.). Verbe dénominatit : xEpauv6o[xai, « être frappé par la foudre» (Hés., etc.), et -(xù «frapper de la foudre» (Hdt., PL), avecxaTa- (Ps. Luc); nom d'action xspaûvcoaiç « coup de tonnerre » (Str., Plu.). El.: Doit être une thématisation d'un neutre en rjn *xepa-/'ap, xepa-uv-, cf. pour ce type IXaûvto et Benveniste, Origines 112. Serait tiré d'un verbe athéma- tique signifiant « détruire », d'où est issu le dérivé xepatî^to. KÉpgepos : m., nom du chien à plusieurs têtes qui garde les Enfers (Hés., etc.). El. : Le caractère monstrueux de l'animal et le fait qu'il apparaît à partir d'Hésiode invitent à voir dans le mot un emprunt oriental. Le rapprochement avec skr. karbarà-, édrvara- « tacheté, bigarré », à côté de la forme dialectale dissimilée éabàla-, appliquée aux deux chiens du monde souterrain (R.V. 10,14,10), a été mis en doute pour de bonnes raisons par Mayrhofer, El. Wb. des Allind. 1,175. Pisani, Riv. Studi Or. 18, 1940, 91 sq., pense que KépSepoç et skr. éabàla- sont des emprunts méditerranéens (?). Hypothèse fantaisiste de Wilamowitz, Glaube 1, 314, qui voit dans Képôspoç une création de toutes pièces par un poète. KÉpSos : n. «gain, profit, avantage, désir du gain», etc., au pluriel xépSsa « moyens de gagner, ruses », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Peut-être attesté en mycén. dans opikedei, cf. Chadwick-Baumbach 209, Ruijgh, Éludes, § 99. En composition, au second terme, comme formes en -yjç une quinzaine d'exemples : aloxpo-xepSY]? (Hdt.), à- (S.), VY)- (Hom.), TcoXu- (Hom., etc.), 91X0- (Hom.), etc. Au premier terme, rares formes tardives (comme le dénonce l'emploi de xepSo-, non xspSsa-), p. ex. xEpSo9époç (Artem. 2,30). Parmi les dérivés, l'adj. xspSaXéoç « qui cherche à gagner » ou, en parlant de choses « avantageux », avec x£p8aXs6-9pojv (Hom., ion.-att., etc.), entre dans une série archaïque, cf. Benveniste, Origines 45; à cet adj. répondent les comparatif et superlatif archaïques xepStuv «plus avantageux» (Hom., trag.), xépSioToç «le plus rusé » (Hom.), «le plus avantageux » (trag.). Le mycénien atteste peut-être un adj., avec l'anthroponyme KEpSoïoç dans kedojo (mais voir Ruijgh, Le.). Autres dérivés xspSoariivr) « habileté », etc. (Hom., Cleanth., Hymn. 1,28) ; xspSc!) f. «la rusée», nom du renard (Pi., Ar., etc.). Les diminutifs xepSdcpiov, xepSùçiov sont tardifs, de même que l'adj. xep87)Tix6(; « intéressé ». Dans l'onomastique : KépScov anthroponyme (Dém , Hdn., inscr.) a pu être d'abord un appellatif, comme l'indique l'emprunt lat. cerdô, -ônis « ouvrier, gagne-petit ». Autres épithètes ou surnoms isolés : KspSétdv épithèle d'Hermès (Hérod.), KepSetT) épithète de Peithô (Hérod.), KspSôioç (d'après AriTÔioç?), épithète d'Apollon (Phalanna, Larissa, Lyc). Sur xepSaïov • xà iTrixspSèi; toïç Ttapoûct, xa66aov èx6é6paCTTai (Hsch.), voir Latte s.u. Verbe dénominatif : xspSaivo), f. -avéto, -avû, aor. èxépSvjva, dor. -âva, ion. èxépSifiCTa, pf. xexépSï]xa (D.), plus tardif -axa et -ayxa ; on peut se demander si cette formation à nasale est une vieille alternance avec xepSa- Xéoç, etc , ou si, ce qui est moins probable, ce serait une création secondaire. Attesté depuis Pi., Hdt., ion.- att., etc., le verbe signifie « gagner, prendre un avantage », etc. Le grec moderne emploie encore xépSoç avec xepSiÇco, etc. Et. : Incertaine. On rapproche des mots celtiques : V. irl. cerd t. (i.-e. 'kerdâ) «art, travail» aussi «potier, poète », gallois cerdd t. « chant ». Voir Pokorny 579. Kepcarâs : m., surnom d'Apollon en Arcadie (Paus. 8,34,5), peut-être issu d'un toponyme *Kepéâ. De façon aussi plausible, on a supposé un dérivé de xépaç de forme inattendue « le cornu », en évoquant Kdcpvsioç à côté de xàpvoç (Nilsson, Gr. Bel. 1,536). Il y a aussi un Apollon Kepaiàr/]; à Chypre (iii« s. av.), Mitford, AJA 65, 1961, 116. KÉpGios : m., nom d'un petit oiseau à la voix aiguë (Arist., H.A. 616 b 28), p.-ê. le grimpereau, Certhia fami- liaris. Inexpliqué. KÉpKa : àxptç ; xépxaÇ • UpaÇ ; et xépxvoç • iépxE,, ïj àXsxTputiv (Hsch.). Voir xépxoç. KcpKÔs : xpéÇ t6 opveov (Hsch.) ; et xspxiSaXtç • èpcpSiôç (Hsch.). Voir xpsÇ. KÉpK'qpiS, -ecjç : nom d'un oiseau aquatique (pap., 111= et no s. av.) ; cf. Varron, L. L. 5,79 où cerceris est donné comme équivalent de querquêdula « sarcelle », tandis que Gloss. 3,319,13 donnent xepxï]Sy)ç. Et. : Le mot est-il ancien ? Est-il emprunté, ou bien est-il en rapport avec xepxtç, etc., ou avec xpéÇ ? KepKÎS) -Î80Ç : f., voir xépxoç. KEpKÎuv : m., nom d'un oiseau indien qui parle, espèce de myna, Acridolfieres tristis ou Gracula religiosa {Ml., N.A. 16,3), cf. Thompson, Birds s.u. Pour la suffixation en -ttûv, cf. TCOp. Verbe dénominatif dans la glose d'Hsch. : xaxaxep- XVOÙTai • Tpax'ivETat, Sià t})v oùXÔTTjxa • Ïv6ev xal XEpxvû- aixi z6 xaxaaTtÇai, xal oïov Tpaxûvai. • xal Ttlvaxsi; xepxvûiTol ; noter aussi xspxvwrâ ■ -reTopveuixéva èrel toO XelXouç TÔv 7toT7)pîuv .... (Hsch.) et le dérivé xepxvcôiiawi • Tpaxii^tiatii, xuxXtàfjiaCTi, yapyaXtafjioïç • xaXoGai. 8è xal Tèv TTspl Tàç ÏTUÇ Twv àaTrtS&JV x6a(jtoV xal TtOTripttov ènï XEiXûv (Hsch.). Autre thème verbal, non contracté celui-là, xépxvtù « rendre enroué ou être enroué » (Hp.), voir des cas de ce genre chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,723. Un groupe de dérivés nominaux désigne la crécerelle, en raison de sa voix : xepxvTjtç, -l^ç, fjSoç (Ar., Ois. 304, 589, etc.), même suffixe (fém. de -euç) que dans x^^tûprjtç épithète du rossignol, tirée de x^"P<^Ç> ^^- Chantraine, Formation, 345 sqq. ; d'où xépxvT) (Hsch.) d'après les féminins en -t) de la première déclinaison ; en outre, avec un thème altéré qui rapproche le mot de aé^xpoç « millet », xeyxp-'l'tç, -pk (Arist., ffil.), xéyxp-O (Hsch.) : cette contamination s'explique par le fait que le nom du millet de son côté a admis une forme xépxvoç, voir s.u. Sur l'oiseau, voir Thompson, Birds s.u ysyxP'^fi'^- A côté de xépxvoç existe un doublet xspxaXéoç « sec, enroué » (Hp.), cf. pour cette alternance Benveniste, Origines 46 ; avec la forme contaminée xEpxvaXéoç (Hp., Gai.). Sur les séries sémantiques où Hgure -aXéoç, cf. Chantraine, Formation 254 sqq. El. : Obscure. Repose p.-ê. sur une onomatopée. On rapproche le groupe de xpéÇ, cf. s.u. Autre hypothèse chez Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939, 496. KécTKEOV : n. « étoupe » (Hérod., fr. 9 a Headlam- Knox = 12,1 Laloy), cf. la glose xectxEov • cTunetov, xh àTToxTéviCTjxa toO Xwoû (Hsch.). Et. : Mot populaire pour lequel on admet une forme à redoublement, de *xs(i-xs<7-o-v. On évoque alors un verbe signifiant « peigner, carder, racler », etc., v. si. âeàçr (présent à yod), éeëati, probablement hitt. kiëâi-, i.-e. 'qes- ; en outre, les noms verbaux tch. paées « étoupe », lit. kasà « tresse, natte » (vocalisme o), m. irl. éîr t. {'qës-râ). Voir Frisk, et Pokorny 585, et d'autre part ^éa, qui doit reposer sur *qs-es-, cf. s. u. KSffTÔs, etc., voir XEVxéco. Kexeûoiv : part. prés, de sens inconnu {IG V 1,268; 1" s. après, laconien). KEÛGu : Hom., trag., poètes, avec les doublets : xEu6àvto (//. 3,453) et xuvGâvEi • xpuTiTEt (Hsch.), f. xeiiato (Hom.), aoristes IxEuaa (rare, Hom.), xu6e [Od. 3,16), avec redoublement, subj. xexiiÔucn {Od. 6,303), parf. xéxeuGa (Hom., trag.), mais xExeuG[xév7] (Antim.) : «contenir, cacher, enfermer », se dit notamment de la terre, d'une tombe, etc. ; parfois intr. au pf. « être inhumé », etc. Également avec les préverbes : èTti- (Hom., iEsch.), à(ji.v, pi. -[iôvEç m. « cachettes, cavernes », dit parfois du monde souterrain {Od., Pi., oracle chez Hdt., trag ), sur le suffixe, cf. Benveniste, Origines 122. Doublet isolé xeu6[x6ç, -jxot {II. 13,28, Lyc, Call.). En outre, xeuOîivEi; • ol xaTax66vioi 8aî[xov£ç (Suid.) ; pour le suffixe, cf. touOyiv, etc., et Chantraine, Formation 167. Pour SxuOoç, v. xu66v. Keùôco a disparu de la langue commune en grec moderne. Et. : On trouve un correspondant proche dans le présent anglo-s. à suffixe 'y'Ia : hgdan, angl. hide « cacher » ; KcÛ9o) 522 cf. aussi skr. kuhara- n. « caverne », voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 1,249. On pose '(s)qeu-dh-, cf. Pokorny 951 sqq. On rapproche enfin, en grec même, diverses formes à t final, v. xùxoç. Voir encore xûctGoç, xÛCTTtç ; en outre, axÛToç, axGXa. KeÛTXov : P. Teb. 112 (ii= s. av.) et 190 (i" s. av.). Sens douteux. Ke(|>aXiî : f. « tête » d'un homme ou d'un animal, avec des expressions comme xaxà xeçaXifjv « sur la tête », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; peut désigner de façon expressive une personne (Hom., mais cf. aussi Hdt. 3,29, PI., Phdr. 264 a) ; par métaphore, désigne une tête, une extrémité, cf. Thphr., H. P. 9,8,2 xsçaX-f) (xyjxcovoç ; la partie haute d'un mur, etc., le total (cf. Schwyzer 62,36 Héraclée), l'achèvement, le couronnement (PI., Arist.). KetpaXy), KEcpaXïiniv, KsçaXat figurent dans la toponymie et fournis- sent notamment le nom d'un dème. Quelques composés en prose : xsçaX-aXyîa « mal de tête » (Hp.), -éto et par dissimilation -apyLa (Luc.) ; en outre, en botanique, p. ex. xeçaXo-6apY)(;, XEçaXô-pptÇoç ; noter KeçaXif]yepsT7)<; « rassembleur de têtes » forgé sur vsçsXTjye- péra par Gratinos [fr. 240) pour désigner Périclès à cause de sa tête. Au second terme de composés : Xeovto- xeçaXà {SIG 241,107) « gargouiUe à tête de lion», ou -xéçaXoç {IG II" 1627, 303) ; nombreux composés descrip- tifs en -xéçaXoç : cixé9aXoi;, éxaToy-, xuvo-, ttoXu- ; en outre, pou-xéçaXoç « avec une tête de bœuf » (Ar.), également comme nom de plante (Strômberg, Pflanzen- namen 54) et avec une formation en -S, BouxeçàXâç nom du cheval d'Alexandre le Grand. Dérivés. Beaucoup d'entre eux ont un sens technique dans un domaine ou dans un autre. Avec des suffixes en principe diminutifs : xecpâXiov n. « petite tête » (IG II' 1466, 13, Plu., etc.), -tStov (Poil., pap.) ; en outre, xsçaXiç, -tSoç f. « tète d'un oignon, chapiteau d'une colonne, bout d'une chaussure », etc. (Arist., etc.), xeçaXlç piêXiou = rouleau de papyrus (LXX). Avec le suffixe -atoç, on a un groupe bien représenté : l'adjectif xecpàXaioç « important » (Ar., Gren. 854 ; P. Masp. 151,16, vi= s. après) est rare, mais on a souvent xsçâXaiov n. « tête, région de la tête, point principal, essentiel » (d'où des expressions comme èv xeçaXatoiç, èni XEçaXattov), « capital » par opposition à intérêt, « total, somme totale » (ion.-att., etc.), en grec tardif « chapitre », d'où XEipaXaitiSY)?, adv. -coStoç « qui concerne le principal » (Hp., Arist., hellén. et tardif) et le dénominatif xEçaXai.6to « donner l'essentiel, résumer, donner le total » (PI., Arist., etc.), avec àva-, auy-, etc. ; d'où xEçaXaîcùfjia «somme totale» (Hdt. 3,159) et CTuyxetpaXaîcoCTiç (PI., Déf., Plb., etc.), àva- (D.H.) ; le mot simple est tardif; en outre, xeçaXaitoTYjç m. = lat. capiiulârius « secrétaire, trésorier» (pap.), avec -uria (pap. iv^ s. ap.). De XEçàXatoç a été également tiré xEçaXata f. « mal de tête chronique » (médecins). En outre, par hypostase, les composés Trpoc- (dor. TroTi-), ÛTro-xsçâXaiov «oreiller» (ion.-att.). D'autres dérivés sont moins groupés : adjectifs : xEçaXtoSï); «en forme de tête» (Thphr.); xEçaXtxôç «qui concerne la tête », dit de remèdes (médecins), « qui concerne la vie, capital » à propos de châtiments, etc. (pap., etc.). Divers termes généralement techniques : xE9aXt-n)ç (Xiôoç) « pierre d'angle » (Hsch.), xEçaXingç (yXï^xtov) probablement « menthe aquatique » dont les fleurs forment une tête globuleuse (Hippiatr.) ; xeçaXtvi) «racine de la langue » (Poil. 2,107) ; xEtpaXtvoç nom de poisson = pXEiptâç espèce de mulet gris (Dorio ap. Ath. 306 f), aussi xéçaXoç Mugil cephalus (Hp., com., Arist., etc.), voir Strômberg, Fischnamen 41 et Thompson, Fishes s.u. ; XEçaXtôv nom de diverses plantes, notamment du palmier nain (tardif). Comme d'un *xecpaX6co (cf. plus loin), on a des formes diverses et sans rapport entre elles : XEçâXcoijia « somme totale » (Messénie, Delphes) p.-ê. par analogie de àvàXtofxa et cf. xEi<; « pro- tecteur » (A.R., A. PI.) doit être un arrangement métrique. La glose de Suid. >a)SXôç ■ ô çpovTÎÇ&Jv xal xT]86(iEvo(; ôXcov doit nous garder un mot ancien, cf. pour le suflixe (pEiSwXéç. 3) Le terme le plus important est le substantif xîiSoç, dor. xàSoç n. (avec le doublet archaïque en r xîiSap • 7tév6oç Hsch.) : a) « soin, souci » (Hom.), s'est spécialisé dans deux emplois particuliers ; b) « deuil, honneurs rendus à un mort » (Hom., ion.-att., etc.) ; c) « union, parenté par mariage, par aUiance » (ffisch., Hdt., Th.), ce dernier emploi donne naissance à un nombre important de dérivés. Composés de ktiSoç. Une quinzaine d'adj. en -xif)8Y](;. Chez Hom. : TroXuxyjSYjç « douloureux », épithète de vôaxoç dans \'0d., Xa6i.- « qui fait oublier tout souci » (//. 22,83, Aie), mais TrpotjxrjSTjc; «qui unit» {Od. 21,35), «uni par le mariage» (Hdt.), cf. le sens c) de xïjSoç, emplois plus vagues chez A.R. « bienveillant », v. aussi Levin, Class. Phil. 45, 1950, 110 sq. ; àxrjSyjç « sans souci, sans s'occuper de » (Hom., Hés., S., PI.), mais au sens passif « négligé, dont on ne s'occupe pas » (Hom.) et notamment « à qui on ne rend pas les honneurs funèbres » (Hom.) ; d'où àx^Scia et àxï]Sia «indifférence, lassitude» (Emp., Hp., grec tardif, le mot est important à propos de la vie monastique), avec àxï)8i.â&) (tardif) ; le dénominatif de àx7]8^ç est àxY)8é&>, -saa Hom., iEsch., S.) « ne pas se soucier de », avec àx:^8£aT0i; « dont on ne se soucie pas, sans honneurs funèbres » (Hom., AP), et àxY)Sé(îTd)8o[j.ai « prendre soin de », xif)8E(ji, « célébrer les funérailles » avec xïjSEta. Et. : Kr)8o[xat n'a pas de correspondant en i.-e., mais voir xExaScôv. KtjSoç peut entrer dans un système de type archaïque avec Ky)8i- de Kr)St-xpàTr)(;, et, hors du grec, un dérivé en r dans av. sàdra- n. « souffrance, malheur ». Thieme, Der Fremdling im Bgveda 158 sq., a voulu retrouver le thème en s dans risâdas-, adjectif obscur qu'il a interprété comme « s'occupant de l'étranger ». Des formes germaniques reposent sur un thème en s à vocalisme bref, p. ex. got. hatis n. « haine, colère ». On rapproche également osque cadets « malevolentiae » (gén. sg.), m. irl. caiss, gall. cawdd « offense », etc. Voir Pokorny 517 ; Feist, Etym. Wb. der got. Spr. s.v. fiatis. KT|6îç, -îSoç : f. «vase» (?) rattaché au jeu de dés par Poil. 7,203 ; pourrait répondre au mycén. kati qui désigne un vase avec de petites poignées (Chadwick-Baumbach 209) ; l'attique emploie surtout x'^Ôtov « cornet à dés » (Hermipp. 27), xy)et8iov (Poil. 10,150), xY)9àpiov «urne à voter » (Ar., Guêpes 674) ; Hsch. a xYiÔEia • xTjôdcpta, xà ôÇûeaça, Èv oîç xoùç xû6ou(; êêaXXov ; on lit encore avec métathèse d'aspiration /siftov à côté de xeîSiov (Eust. 1259, 36) ; et sans aspiration xirixîov (Alciphr. 1,39,8, Ath. 477 d). Il faut encore citer les gloses d'Hsch. : xâÔoç • tjTTUpt; et xdcôtSoi • Û8ptai. 'ApxâSeç si l'on pouvait corriger en xaôtSsi;, mais voir s.u. Latte qui lit xa6< i|j.>tai, cf. Et. : Pas d'étymologie. *KT|Kâ5cd : «injurier, insulter», subj. aor. y.rjy.àrrfj (Lyc. 1386) d'où XT]xaa(;i6ç (Lyc.) ; xï)xâ88Et • XoiSopsî, /Xeuâ^Ei. (Hsch.). Forme nominale (antérieure au verbe ou postverbale ?), xrjxà;, -àSo; f. « qui injurie, insulte » épithète de la langue (Call., fr. 656), ou du renard (Nie., Al. 185). El. : Si l'on posait xâx-, on pourrait rapprocher v.h.a. huotiôn « railler, insulter », ftuoft « insulte ». Peut reposer finalement sur une onomatopée, cf. xrjÇ (sous xaiiaÇ), xa/âÇco. KTjKÎç, dor. xâxtç, -ï8oç : f. « liquide qui suinte », dit de résine, de sang, de la graisse d'un sacrifice (iEsch., S.), «noix de galle » (Hp., D., Thphr.). Diminutif xïixt8iov « noix de galle » (méd.). Il existe un thème de présent xirixlto (dor., etc., xâxtco Hsch.) « suinter, ruisseler » (Od., S., A.R.) avec dtvaxT)xtw dit du sang, de la sueur, etc. (It., A.R.), le mot est employé une fois à côté de Z,é(ù par PI., Phdr. 251 b. KtjxIm est probablement un dénominatif de xtjxîç qui serait un vieux thème en l. On ne sait que faire de la glose xayxùXaç ' XTixllSaç. AÎoXeïç (Hsch.). Le grec moderne a xi)xt8i « noix de galle ». Et. : Inconnue. On a rapproché lit. sôitti « bondir » et on a évoqué pour xayxûXaç lit. Santcùs « agile ». Voir aussi atxivviç et Pokorny 522. Kf)Xa — 524 — KTÎXa : n. pi. « traits » [lancés par les dieux, Zeus, Apollon] (//. 1,53,382; 12,280, Hés., Pi., Orph.). Terme évidemment archaïque. El. : On évoque des mots signifiant « roseau, flèche », skr. éara- m. « flèche », éarga- n., etc., en outre, m. irl. cail « lance » tous avec voyelle brève. Aucun rapport avec xâXov « bois » ; voir Pokorny 552. KT)Xâs, -S : m., nom d'une cigogne égyptienne, « mara- bout, Leplopilus argala » (^1., N.A. 16,4). Même suffixe familier que dans àTTayâç, et autres noms d'oiseaux, cf. Bjôrck, Alpha impurum 63, avec la n. 2. On admet que le mot est pris à une langue indienne avec réfection sur xifjXï) « grosseur, tumeur », à cause du jabot, v. Thompson, Birds s.u. KT]Xâs : f., cf. xnXiz. K'qXaorrpos : f., -ov n. « houx, Ilex aquifolium » (Thphr.) avec la glose d'ailleurs p.-ê. corrompue d'Hsch. : XTjXàtJTpai • CTxaçtSeç, àyyeXa. TTOifxevixâ ' ïj SévSpa. Et. : Formation qui fait penser à SéTradTpov, xàvaaxpov, î^ûyaaTpov, qui sont tous clairs. Mais on entrevoit bien des possibilités. 1) Est à tirer de xfjXa., à cause des pointes de la feuille (7) ; 2) Un rapport avec xtjXïj « tumeur, hernie » pourrait trouver une explication, cf. Pline 24,116 (aquifoliae radix décoda et inlita... utilissima luxatis tumoribusque) ; 3) Si l'on veut rapprocher xTjXéto, on rappellerait que le houx porte en ital. les noms de slregonio et legno slregonico de slregone « sorcier » ; 4) Hofmann, cité chez Frisk, évoque basque gorostri et songe à une origine égéenne ; il existe des formes plus proches comme colostri, golôslru, golôslri «houx»(J. Hubschmid, SuftsfraJs- probleme 145). KT|Xcos : « brûlant » (Hom., Hés.), toujours au datif dans la formule Trupl XT^Xécp où le mot est dissyll. (//. 8,235 ; 18,346 ; 22,374, 512, Od. 8,435 ; 9,328 toujours en fin de vers ; en outre, //. 8,217), à côté de oùv Ttupl XTjXstcù (//. 15,744). Avec sa contraction xT)Xé(p surprend si on le rapproche de la glose xauaXéov • t) xauaXéç ' ùnb AloXéwv Ta cdQoc,- 9i xaTaxexaufiévov, xa7tup6v, Çrjpôv, 9epn6v (Hsch.). Shipp, Studies 54 se demande s'il ne faut pas partir d'une formule au nom. xY)(/')aXéov TTÛp en fin de vers, comme at66(xevov Trop. La forme xY)Xet(jJ est unique (//. 15,744), elle s'expliquerait par une variation du suffixe (S. Schmid, -eoç und -etoç, 40), mais on peut aussi penser qu'elle recouvre un ancien xauaXéoç. Sur l'emploi hom. de xrjXéoç, voir L. Graz, Le feu dans l'Iliade et l'Odyssée 116-122. La seule forme clairement explicable est xauaXéoç, tandis que xY)Xéoi;, par la contraction probable de la première syllabe, et par la synizèse de la finale, embarrasse. D'autres formes sont franchement secondaires : xy]X6v • Ç7)p6v (Hsch.) avec 7tspUY)Xoi; [Od. 5,240 ; 18,286) ; xauaXéç est dû à l'analogie des thèmes en s. Voir sous xato), XYitôSïjç et xiQua et cf. Debrunner, /F 23, 1908,21 sq., Bechtel, Lexilogus s.u. KT]XÉb> : aoriste h<.r{ki\aa « charmer, enchanter », en principe avec des chants ou des paroles, dit parfois pour des serpents, noter aussi l'emploi du mot pour les Sirènes (Archil., ion.-att., etc.) ; très rares formes à préverbes : xaTa- (S., PI.), ÛTtep- (tardif), cf. encore èÇex:f]Xif)cj£v (Hsch.). Originellement distinct de GéXyco qui se rapportait d'abord à la vue. Noms d'action : xif)Xi(]6jx6(; « enchantement » causé par des paroles, un récit [Od. 11,334= 13,2), avec un suffixe exprimant l'idée d'action ; la notion de charme est plus franchement marquée dans x'ifjXYjCTiç f. (PI.), cf. l'emploi pour des serpents (Euthd. 290 a) ; pi. n. xif)Xi^(iaTa (Ibyc, E., Tr. 893), le sg. [Hyps. Fr. 32, Bond p. 35) est douteux ; avec le suffixe de nom d'instrument xTfjXijÔpov n. (Phryn., Hsch.). Noms d'agent rares : Kt)Xi(]S6vsç f. pi., nom de chanteuses mythiques qui ressemblaient aux Sirènes (Pi., Pae. 8,71), pour le suffixe, cf. x2XiS<ôv, etc., âXyriSfiv, etc., et Chan- traine, Formation 360-363 ; ktqXtjttjp est supposé par XTjXïjTEipa • -JiauxâcrTpia (Hsch.) et le juxtaposé eùx7)XT?iTei.pa « qui apaise » (Hés., Tr. 464), d'où xY)Xif]TY]pto<; « qui apaise » (E., Hec. 535) avec le n. XTjXirjTi^jpiov « charme » (S., Tr. 575) ; x7jXif)T£0p « enchanteur » (Orph.) ; plus ancien xy)X7]TY]ç « trompeur » probable chez Hippon., fr. 79,15 (cf. édition Masson, 147) ; mais xYjXéaTTjç avec un thème sigmatique inattendu est tardif (Suid., Zonar.). On a, enfin, un adj. xiqXy)tix6<; (Ath. 14,633 a) de x7)XY)Tr]ç ou *x7)X7)t6(;, cf. àxi^XifjToç, « qui résiste à l'enchantement » {Od. 10,329, PI., Phdr. 259 b). KYjXtxTâç mot lacon. (Plu., Mor. 220 f) pourrait être le nom d'agent d'un v. *x7)Xt^w, mais est généralement corrigé en 8Eixif)XtxTâç. Disparu en grec moderne, où l'on a jxayeicù, f^aycta, etc. Et. : L'idée contenue originellement dans ces mots doit être celle d'« enchantement » par des chants ou des formules (probablement autre notion que dans GéXyto). On a rapproché depuis longtemps got. (af)holon « calom- nier » (avec voc. ô, type de gr. 7t ; xif)p6o[xai (ÊM 322,13), en outre, XYipioÛCTÔai ■ èxTrXvjTTScôat et xY)pico9^vai. ' ûttô CTxoToSîvou X-/)99vivai. (Hsch.). Noter aussi les gloses d'Hsch. xapiûaai " aTroxTsïvat et èxapîtoaaç ■ àrréxTEivaç où l'a doit être bref. Avec les emplois de xïip, de ses composés et de ses dérivés, il faut examiner la vieille formule attique : 6ùpœÇe Kâpeç, oùx Sx' 'Av9sax7)pia : ce proverbe est attesté notamment Zén. 4,33, Suid. s.u. ôiipaÇs : ce sont ici les âmes des morts qui sont assimilées aux Kères, cf. Nilsson, Gr. Rel. 1,224 sqq., voir encore Brunel, B. Ph. 1967, 98 sqq., R. Et. Ane. 1967, 15 sqq. 11 vaut mieux admettre la variante K^peç. La leçon Kâpeç est une altération qui pourrait remonter à Didyme, en introduisant l'inter- prétation secondaire Kôtpsç = les Cariens = les esclaves, cf. van der Valk, R. Et. Gr. 1963, 418-420. Et. : On a l'habitude de poser pour KiQp le sens de « destruction » et de rattacher ainsi le mot à àxYipaxoç, àx7)ptoç, etc. Critique vigoureuse de D. J. N. Lee, Gl. 39, 1961, 191-207. Celui-ci souligne que le sens originel de « destin » serait plausible, ce qui est vrai, mais il se laisse ainsi entraîner à des combinaisons étymologiques dérai- sonnables. Le mot reste obscur, voir sous àxïipaxoç. KTJp : n. « cœur », voir xapSîa. KT]pa(|>îs : f., voir xàpa6oç. KT^pôs : m. « cire d'abeilles » {Od., PL, etc.), employée à beaucoup d'usages, notamment pour la peinture, pour des tablettes à écrire, etc. L'êta est grec commun, cf. notamment IG IV 1', 102,273. Premier terme de composé, p. ex. dans xyjpo-ypaçéto « peindre avec de la cire » (Délos), x7)p6-SExo<; « lié par de la cire » (Théoc, etc.), x7)po-7rÀà(j-xT)ç « modeleur en cire » (PI.) avec xif)poTi:Xaaxécù (Hp.), xTjpo-xaxîç, -iSoç f. « plaque pour les peintres à la cire », où la cire reste chaude (pap., etc.), cf. xrjxto, etc. ; x7)p6-7rt(T(TO!; (juxtaposé de XTjpôç et Tttaca, cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 58) « mélange de résine et de cire » avec lequel les abeilles bouchent les accès de leur ruche, employé en médecine (Hp.), également dans l'ordre inverse 7naa6-XT]poi; (Arist., Pline). En outre, avec -xYjpoç comme second terme : p7)xtv6-XY)pov « cire mêlée à la résine » (médecins), (j,EXixTf]po(; « cire d'abeilles » (pap.), -xTîpov (p.-ê. Théoc. 20,27, Poil.); avec des suffixa- tions et des significations diverses : -x'/iptov « rayon de miel » (Sm.), -XTjpîç f. « rayon de miel » (pap.), sorte de loupe ou de tumeur qui ressemble à de la cire ou du miel (Hp.) ; -XTf)pa f. «gâteau de miel (Pherecr.), «frai du murex, coquillage de la pourpre » (Arist.), adj. dérivé -xï)PcôSy]ç (Aet.). Composés possessifs, p. ex. axXr)p6xT)poç « à la cire dure » (Zen. Stoïc), etc. Dérivés : xTjpîov « rayon de cire et miel » {H. Herm. 559, Hés., Hdt., ion.-att., etc.), avec xï)pîStov (Aet.), xrjpitiSïjç (Thphr.), xïjpîcofjia « suppuration de l'œil » qui ressemble à de la cire (S., fr. 715), xT]pîcov, -wvoç « flambeau de cire » (Plu., Gai.) ; dénominatifs ; xrjpiâi^u « sécréter de la cire », c.-à-d. « du frai » (dit des testacés), qui ressemble à des cellules d'abeille (Arist.) ; xrjpivoi; « de cire » (Alcm., att., etc.), avec X7)pîv7) (MiXTuXatJxpoç) « emplâtre de cire » (médec.) ; XTjpûv -ôivoç, « ruche » (Sch. Ar., Ass. 737) ; xïjpïxtç f. « pierre qui ressemble à de la cire » [cerae similis dit Pline, H.N. 37,153). D'autres dérivés se laissent moins aisément classer : XYjpivôoç m. = ÈptôâxT) « enduit dont les abeilles tapissent la ruche », propolis, cf. R. Billiard, L' Agriculture dans rantiquité 399 (Arist.) : la fmale en -tvGoç s'observe géné- ralement dans des termes du substrat (on observe que Kïjpivôoç est aussi un toponyme ancien, en Eubée) ; XYjpîç (Diph. Siphn. ap. Ath. 355 d, etc.) nom de poisson mal connu, cf. Thompson, Fishes s.u. ; l'identiflcation avec xippîç reste en l'air, de même que l'hypothèse de Strômberg, Fischnamen 20, à savoir que le nom, tiré de XYjpôç, ferait allusion à la couleur du poisson ; *x7)poGCTca (de *xï)pôeaCTa) a été posé pour rendre compte du lat. cerussa (cerusa) « céruse, fard », bien que chez Ernout- Meillet on suppose que l'emprunt vient d'ailleurs (toutefois cf. B. Friedmann, Die ion. und ait. Wôrler im Altlalein 94 sq.). Verbes dénominatits : 1 ) Xï)p6o[xat « être enduit de cire » (Hp., etc.), xYjpÔM «enduire de cire» (Herod.), avec les dérivés xY]pcoCTiç « enduit des ruches, propolis » (Arist.), X7]pto|jia « cérat », onguent composé de cire et d'huile (Hp., etc.), d'où lat. ceroma onguent utilisé par les lutteurs, etc. ; dérivés : xT)p{ù(xax!.x6(;, -xictxï]? (tardifs), -xtxT)? « entraîneur à la lutte » {Éd. Diocl., voir L. Robert, Hellenica 13,167-170) ; en outre xif)p(oxr) f. «cérat», onguent de cire et d'huile (Hp., Ar., etc.), avec le dérivé tardif 527 — KTJTOS à sufflxe gréco-latin xrjptoxâpiov (médec.) ; 2) xTjpîî^M « avoir l'aspect de la cire » (Zos. Alch.). Le latin cëra peut être un emprunt fait à une langue inconnue, parallèlement à XTQpôç. Ce peut être aussi un emprunt au grec, mais la formation diffère {thème en -a féminin). D'autre part, grec xripEoXoç «flambeau de cire» [CIG 3028,5, Éphèse) est pris au lat. cêreolus. Le grec moderne a gardé xepi « cire, bougie », etc. Et. : Depuis Curtius, on a souvent répété un rapproche- ment avec le nom baltique du rayon de miel, lit. korys, lett. kâre(s). Cette étymologie est compromise par une difficulté, la correspondance entre â du baltique et ë, le voca- lisme ë étant assuré pour xY)p6ç. Les Indo-européens ont connu le miel, cf. sous (j.éX!., mais rien ne prouve qu'il ait existé un nom i.-e. de la cire. On a donc pensé à voir dans XTjpôç un emprunt, cf. déjà Schrader-Nehring, Reallex. 1,140 sq. Le « dérivé » xr]piv0oç présente une finale souvent caractéristique de mots du substrat. Cf. encore Belardi, Doxa 3, 1950, 210 ; Deroy, Gl. 35, 1956, 190. KiîpuXos ; m, nom d'un oiseau généralement rapproché ou identifié avec l'alcyon ou « martin-pêcheur », voir André, Oiseaua; 25-27 (Alcm., Archil., Arist.), cf. Thompson, Birds s.u. ; chez Ar., Ois. 299 sous la forme xctpuXoç par rapprochement avec xEÎpto, comme allusion plaisante à un barbier. Sufflxe -uXoç diminutif comme on en trouve dans les noms d'oiseaux (cf. Leumann, Gl. 32, 1953, 217). Et.: Deux hypothèses : 1. Si l'on part de xY)p-, cf. skr. éàrd- « bariolé ». éârl- nom d'un oiseau. — 2. Si l'on part de xr)X- (*xTfiXuXoi; avec dissimilation), on pensera à xYjXtov « étalon », cf. la glose d'Hsch. xigpiiXoç • Spaifjv opviç (juvoucnaaTixéç, avec Lagercrantz cité chez Frisk. Rien de sûr. KT^puvos : ™-, nom d'un coup de dés {Eub. 57,2) ; Phot. donne la forme xàpuvvoç. Inexpliqué. Kt^pu^ : (sur l'accent cf. Vendryes, Traité d'accentuation, § 237), g. -ûxoç, éol. xSpuÇ ; le mycén. a déjàdat. sg. karuke ; « héraut », messager officiel notamment à la guerre ou dans les relations diplomatiques, se dit aussi du fonction- naire qui convoque les assemblées, fait les proclamations, également dans les ventes (Hom., ion.-att., etc.) ; désigne encore le coquillage appelé buccin, avec le dérivé tardif x7)pc7iT6caaav, que l'on expliquerait comme un dérivé d'un xyjtoç « gouffre », si un tel vocable a bien existé {cf. Bechtel, Lexilogus, après Buttmann, et Solmsen, Uniersuchungen 123 sq. ; cf. s.u. ktitoç). Toutefois, la leçon xYi-rûeCTuav qui flgure dans nos manuscrits peut être une correction maladroite d'Aristarque (issue de [XEYax-^Tïlç et du prétendu xtjtoç « gouffre »). D'autre part, la leçon de Zénodote (en Od. 4,1), men- tionnée également chez Str. 367 et Eust. 294,10 et 1478,45, était xaiETàeCToav, qu'il entendait comme valant xaXa- (ji.iv9ûSïj « riche en calament », plante odoriférante, tiré de xaiéxa • KaXa(J.Lv0i(]. Boicoxot (Hsch.) et xaiETaç sans accent (ApoII., Lex. s.u. xrj^ec!cslxv 99,16), cf. xatE-râEVTOç àTt' EùpÛTao (Gall., fr. 639 Pf. où l'on trouvera tout le dossier). D'autres érudits de l'Antiquité (cf. Str. et Eust., II. ce.) tiraient, pour Homère, l'adjectif de xatETot • oî &k6 TÔJv aEtajjitôv ^, IxTjGc et de xr)

  • 87)(;, cf. pour la forme les gloses d'Hsch. xTjïa et xéïa • xaGâppiaTa. Le sens serait « victimes consommées par le feu ». Le point remarquable pour la forme est le vocalisme ê, cf. sous xaioj. D'autre part, il n'est pas exclu que TptxxEuav soit une forme d'adjectif et xT)ûa un substantif qu'il faudrait p.-ê. égale- ment rattacher à xatco (*XY)/'-â ou *xT)/'-!/â ?). Voir Prellwitz, BB 17,166 sqq., Bechtel, Gr. Dial. 2,156, Schwyzer, Gr. Gr. 1,459, n. 7. KfjiJl : nom d'un oiseau de mer, voir xaûaÇ. KTicbiîv, -ïjvoç : m. [avec la glose d'Hsch. xâçàv • K7)ÇT)v] «faux bourdon» (Hés., ion.-att.), l'insecte est défini comme n'ayant pas de dard et surtout comme paresseux ; le mot est employé pour les paresseux, les bons à rien (com., PI., etc.), v. A. Pelletier, R. Ph. 1948, 132-146 ; parfois employé par les Grecs pour désigner des barbares d'Asie, p. ex. les Perses (Hdt. 7,61) : Frisk a comparé le russe Némïci « les muets » pour désigner les Allemands, ce qui est différent. D'où le diminutif xvjçVo^ (Arist.) et xTjÇYivtiSviç « qui ressemble à un faux bourdon » (PI., etc.). Le radical se retrouve probablement dans l'onomastique, cf. divers noms de forme familière : KrjçEUi; (Hdt., etc.), Kriçi;, Kàçiç, Kàçoiv, Kâipci (Solmsen, Beitràge 123 sq. ; mais v. aussi Bechtel, H. Personennamen 237, et L. Robert, Hellenica 11-12, 84). Le grec moderne a conservé xtjçyiv, également employé au figuré, avec xT)ÇT)vapEi6 « tas de fainéants ». Et. : Dérivé substantif en -tiv, -av d'un adjectif *xt)ç6(; (*xâ Té6ojY(j.at, ÔéOâyjjiat, etc. Kfjxos : Ar., fr. 656, Pherecr. 165, avec les variantes orth. XTJYZOÇ (Hsch.), y.t\x/i^c, (A.D., Adv. 184,9), seulement dans la question ttoï xrixoç ; selon certains grammairiens = ■KOI Y?)Ç, selon d'autres = Ttoï Sr). Et. ; Expression familière sans étymologie. ktiÛSt^s : //. 6,483, puis D.P. 941, y.y\é)Sic, (Hom., AP, Nonn.) ; en outre, avec abrègement de la première syllabe xeiùSt)? • xaGapôç (Hsch.) et xsûsv Ôî^ei ' eùtoSst (Hsch.) : ces deux adjectifs signifient «odorant», dit du sein d'une femme, d'une chambre-trésor, mais évoquent au moins par l'étymologie le bois odorant que l'on fait brûler ; xTiûetç peut s'employer à côté de EÙtàSriç, cf. 11. 3,382. El. : On explique le composé x7)û)Sr)ç et le dérivé xTitôeiç (avec allong. métrique) pour *xr)6E!.i; en partant d'un neutre *xï)/'o<; «bois à briller, bois odorant», issu lui-même du radical de l'aor. inf. Kfi{f), voir xÎM. KÎgSos : « scorie, déchet de métal » (Poil. 7,99), d'où xteScùVEç = (jiETaXXEÏç (Poil, ibid., Moer.). Le terme de beaucoup le plus souvent attesté est l'adj. xt6S7)Xoç, -ov « de mauvais aloi, faux » en parlant d'un métal précieux, d'une monnaie, etc., d'où « trompeur, menteur », etc. (Thgn., Pi., fr. 70 b 3, ion -att., etc.) ; avec le composé à-xLôSïjXoç « de bon aloi » (Hdt., PL, Lois 916 d, Arist.). Dérivés : xiSSrjXîa «falsification, tromperie » (Hp., Ar., etc.), xi6S7)Xt(; f. « scorie, déchet de métal » dans l'explication de Ki6Sï)Xi<ôvTaç (Hsch.). Verbes dénominatifs : 1 ) xi.687]X£uto « falsifier » au propre ou au figuré (E., Ar., Arist., etc.), avec xtSSrjXEUjxa « falsification » (PL, Lois 917 e), -EÎœ [il)id. 916 d, 920 c) ; 2) xt687)Xtàto « avoir la couleur de l'or falsifié », d'où par métaphore « avoir la jaunisse » (Arist., Pr. 859 b), avec le suffixe des verbes de maladie en -làw. De xtê8o(; est également tiré xt6Sï]ç • xaxoûpYOç, - TT/iXoç, XEtpoTéxvïlç (Hsch.) : le mot comporte à la fois un sens technique et un sens figuré. Le grec moderne emploie encore xt687)Xo(; « faux », -7]XEÙto, xi.687)Xo-Tcoi.6(; « faux monnayeur », etc. Et. : Expression technique relative aux mines et à la métallurgie, qui reste obscure. On a rapproché la glose d'Hsch. xt6ov • ève6v. Ilâcptoi. (Hsch.) et évoqué le fr. (pierre) sourde dans le vocabulaire de la joaiUerie « sans reflets » ; GroSelj, Ziva Ant. 3, 1953, 200 sq., mentionne encore aU. taub, slov. gluh avec le sens — 529 KÎ8va|xai « ne contenant pas de métal » en parlant de minerais. La finale -Soç fait penser également à [j,6Xu68oç « plomb », XiiySoç « marbre blanc », qui appartiennent de même au vocabulaire de la mine. On a aussi supposé un emprunt sémitique, cf. Lewy, Fremdwôrter 132 sq. (??). Kigicis, -ecoç : f. « besace, havresac » {Hés., Bouclier 224, Phérécyde, Call., fr. 177,31, pap.) ; dans les textes les plus anciens, pour la besace de Persée ; chez Hsch. le mot est glosé par TTYjpa et donné comme chypriote ; variantes orthogr. xi&riuiz (Suid., Orion), xu6satç, xiiSyjcta (Hsch.) ; forme populaire à gémination xt66a • vdjpa, AItcoXoC (Hsch.) ; en outre, forme déformée xtp6a ■ 7t7)pa, SiçOépa. AkcoXot [manuscrit Trstpa] (Hsch.), et voir Rohlfs, Wôrterbuch s.u. d'où grec moderne Kip6éXXa « petit sac », cf. Kretschmer, Gl. 11, 1921, 247. Et. : Probablement terme emprunté, mais d'origine inconnue (cf. CTàiocoç et ôuXaxoç). Fait penser à xi6ojt6ç. Origine sémitique selon Lewy, Fremdwôrter 91 (?). KÎgov : ève6v. nàçtoi (Hsch.). Signifie « muet » et probablement « stupide » au figuré ; retrouvé par Bechtel, Gr. Dial. 1,450, dans le sobriquet ionien Ki6ûç ; v. O. Masson, R. Et. Gr. 80, 1967, 27-30, qui ajoute Kt65<;, Kt6îii;, etc. Et. : Obscure ; voir xi687]Xoç ? Ki^ûpiov : n. « péricarpe, fleur ou fruit du nénuphar égyptien» [xoXaxaata] (Nie, pap., etc.), d'où « coupe » (Did. ap. Ath. 477 f, Hegesand., etc.), « tombe » {MAMA 6,339, etc.). Emprunté dans lat. cibôrium, cf. Ernout- Meillet s.u. Subsiste dans gr. moderne xiSoupt « tombe ». Et.: Emprunt probable à l'égyptien, comme l'enseigne déjà Hsch. : AlfÛTiTiov ôvo(jia èrtl 7roTr)ptou. Cependant, non identifié en égyptien, cf. Nencioni, St. Ital Fil Cl. 16, 1939, 10. KÎ^UTOS '■ f- (une hypothèse pour expliquer le genre, Schwyzer, Gr. Gr. 2,34, n. 2) « boîte de bois, coffret », etc. (Hecat., Simon., attique, etc.), employé aussi pour l'arche de Noé et pour l'arche de l'alliance (LXX). Diminutifs : xi6t«>Ttov (Ar., Arist., etc.), -tStov (inscr. Délos), -âptov (Hero, etc.). Suid. a la glose xtSoç (xï6oç) • xtêtôxiov. Forme ancienne ? Dérivé inverse, ou influence du lat. cibus? Ce dernier mot est rapproché par les Anciens de xiêiCTiç. En grec moderne xi.6ûjt6ç « arche de Noé », xi6&>ti.ov « caisse, coffre ». Et. : Emprunt probable. Fait penser à xtSiatç qui serait également emprunté. Hypothèses sémitiques chez Lewy, Fremdwôrter 99 sq. KÎyKcicoS • xu6euTix6ç -rtç p6Xoç, et xtxxaaoç • ... xal p6Xou 8vo(jia (Hsch.). Nom d'un coup de dé. Obscur. Pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 435. Fait penser à xtyxXoç. kiykXÎs, -tSoç : f., généralement au pi. -tSeç « grille, balustrade à claire-voie », dit des portes treillagées par où passaient les bouleutes ou les juges pour franchir la barre du tribunal (inscriptions attiques, Ar., etc.), dit parfois par métaphore de la pratique judiciaire (Plu., etc.). Composé : ôupo-xtyxXtSeç (IG II> 1672, 168). Subsiste en grec moderne : xtyxXCç « grille, claire-voie » avec xtyxXCStûjia, xiyxXiScotôç, etc. Et. : Terme technique d'étymologie incertaine. On a pensé à rapprocher y.Xtv(à (cf. SixXtSeç) en posant un *xiX-xXi-Seç dissimilé (origine de xtX- ? xXt- ?), cf. Pisani, Bend. Ist. Lomb. 77, 1943, 549. Il serait plus naturel de voir dans xtyxXtç un postverbal de xtY>'^tÇeiv « agiter, soulever », cf. sous xtyxXoç, si l'on admet que le mot désigne d'abord une porte qui bat, qui oscille, cf. StrOmberg, Wortstudien 15. Voir aussi Pokorny 565. kÎykXo; : m. « hochequeue, bergeronnette » (com., Arist., etc.), cf. la définition d'Hsch. : ôpveov Truxvôiç t))v oùpàv xivoûv et v. Thompson, Birds s.u. ; peut-être aussi nom de poisson (Numen. ap. Ath. 326 a, où on lit contre la métrique xtyxaXoç) d'après sa couleur (?), selon Strômberg, Fischnamen 116. En composition : xiyxXo-pàxâç « qui marche comme un hochequeue » épith. de pu6(jt6ç (Ar., fr. 140). Verbe dénominatif : xiyxXtî^u « agiter la queue comme un hochequeue », cf. Hsch. s.u. xtyxXoç • ... âç' o5 xal xè xtyxXiÇsiv, ô èc7Ti StatTEtsorÔai... ; le simple n'est attesté qu'une fois et au figuré « agiter » (Thgn. 303) ; en outre, avec les préverbes 8ia- (Hp., Ar.), jtoxi.- « agiter la croupe » (Théoc. 5,117). Dérivés : xîyxXtatç «mouvement vif et saccadé » (Hp.), -1(tjx6ç (Hp.) = xâpaxo; (Mén., fr. 413). Et. : Le mot se présente sous diverses formes : xlyxaXoç (Suid., p. ex.) doit être une simple faute de copie, xt{y)xXo(; peut être influencé par xE^Xt) ; xéyxXoç se lit chez Suid. ; ces variations dénoncent une formation populaire à redoublement. On est parti de xéyxXoç (cf. pour la fermeture de e en t Schwyzer, Gr. Gr. 1,275), mais le rapprochement avec skr. cancala- est en l'air, cf. Frisk s.u. ; on peut aussi à la rigueur partir de *xeXxXoç, cf. xéXXtû, etc. (?). Voir aussi xiXXoupoç. KÎSaXov : xp6[j,(iuov (Hsch.). Obscur. KiSapis : (Ph., Poil.), avec les doublets x£Tap!,(;(Ctes.) et xtTTapiç ■ SiàSrjjia, ô çopoGai KÙTiptoi... (Hsch.) ; nom d'une coiffure en forme de turban portée par les rois perses (Ctes., Plu., etc.), dit aussi du turban du grand prêtre juif (LXX) : nom d'une danse en Arcadie (Ath. 631 d). Et. : Emprunt oriental quasi certain. Hypothèse sémi- tique chez Lewy, Fremdwôrter, 90. KÎSa(|>09 : SéXtoç, xal f) àXc!)7n)5 (Hsch.); xtSaçicùv ■ Travoûpycov (gén. pi. ? ou partie, dor. de*xt8açéto en corrigeant Travoupyûv) " xtSàçvjv yàp ty)v àXtoTrexa XÉyouCTtv (Hsch.) ; d'autre part xtvSâçTj • àXtÔTtvjÇ (Hsch.) ; xtvSacpttov ■ xavoupytov, àXta-Ké^oi-j (Hsch.) ; dénominatif xiSaçeûstv ■ Travoupysïv... (Hsch.). Autres formes avec a initial : axiSaçT) " àXtoTnrjÇ {An. Ox. 2,302) ; oxivSaçéç f. (.ffil., N.A. 7,47). Donc, noms du renard de formes variées, ce qui ne surprend pas pour un tel animal, les formes pouvant être populaires ou modifiées par un tabou. Et. : Nom d'animal en -çoç, cf. Chantraine, Formation 263, Pas d'étymologie. Frisk énumère des hypothèses anciennes pour les écarter. Voir aussi xtpa, xEpaço;. KÎSva(i.ai, voir (jxe8àvvu[/.i, CTxt8vY)(j.i. ciSvôv 530 KiSvôv : èvÔâSs. Ilâçtoi (Hsch.). Et.: Contient presque sûrement le thème démonstratif 'ki- attesté dans lat. ci-s, dira, got. hita « maintenant », cf. sous ÈKEÏ. Finale obscure. Hypothèses de Bechtel, Gr. Dial. 1,439, et de Pisani, Anales Fil. Clas. 6, 1954, 213 sq., qui rapproche *y.iS n. de got. hit-a et voit dans -vov une forme de vûv « maintenant » avec passage chypriote de u à o, cf. hitt. kinun « maintenant ». KÎSpai (correction pour xtSvai.) : al ècpcôpiot [èyywP'-^'- cod.] TtsçpuYixévai xpiOai (Hsch.) = x^Spai. KiÉXXi] : tpéyroç. aÙYY), çfiiç- Trâ^VT)- ôit-i-xM (Hsch.). Obscur. KiGâpa : ion. -y) « cithare », instrument à corde qui ne se distingue pas nettement de la Xùpa, perfectionné par Terpandre qui aurait porté le nombre des cordes à 7 (Hdt., Épich., E., etc.) ; la forme la plus anciennement attestée est xtOapii;, ace. -iv (Hom., Pi.), dont l'accentuation a été considérée comme éolienne (Schwyzer, Gr. Gr. 1,385). En composition, âxîôapiç « sans cithare » (iEsch., Supp. 681) et surtout au premier terme xiOapaoïSô; (Ar., Guêpes 1278, Eup., fr. 293), béot. KiQoi.po:fu8àç (Orchomène) ; la forme usuelle est avec contraction Ki6a- p&)86i; « qui chante avec une cithare » (ion.-att.), plus xiôapcpSta (PI.), -ixàç (PI., etc.) ; dénom. xiOapwSéw (PI,.) -Tjai; (D.C.). Ki9apo)86; fournit le nom d'un poisson de la Mer Rouge aux brillantes couleurs, de la famille des chétodons (iEl.), v. Thompson, Fishes s.u. ; dénommé ainsi pour sa couleur, cf. Strômberg, Fischnamen 38. Verbe dénominatif xtOaplÇto «jouer de la cithare» employé pour les instruments à cordes en général et le chant qu'ils accompagnent (Homère, ion.-att., etc.) ; pour le sens, voir E. Diehl, Rh. Mus. 89, 1940, 96 sq. Nombreux dérivés : noms d'action xiôapicTÛç f. « art de jouer de la cithare » (//. 2,600) ; xiGàpiaiç « fait de jouer de la cithare » (PI., etc.), xi6apiCT[i6ç id. (Call.) ; y.iQ&pioy.a. « morceau de musique pour la cithare » (PL, etc.). Noms d'agent : xi.9aptcjT7)ç «joueur de cithare» (Hés., Th. 95, H. Hom. 25,3, Ar.) ; fém. xiGapîcjTpia (Arist., etc.), -la-cplç (Nie. Dam.). Adj. xtOapiaxtxâç (PI., etc.), -laTTjptoç (Aristox., pap.) « qui concerne l'art de la cithare », etc. De xWapa est tiré le m. xîôapoç « thorax, poitrine » (Hp., Loc. Hom. 3), s'explique par une analogie naturelle (cf. caisse en français) ; le mot désigne aussi un poisson plat qui semble peu estimé (com., Arist.), ainsi nommé en raison de sa forme ; v. Thompson, Fishes s.u. KiBàpa, xtGaptÇco, etc., subsistent en grec moderne. Et. : Inconnue. Emprunt oriental probable ; voir aussi Hester, Lingua 13, 1965, 356 sq. KÎGpa : chez Herod. Med. [Rh. Mus. 58, 100, et 110) : il s'agit d'un vase où sont conservés des raisins, graphie pour xu6pa, cf. /éco, xu^pot' KÎKa|ia (xixajita dans le ms.) : ace. n. pi. (Hsch.), nom d'une plante qui ressemblerait à la xauxaXîç (Nie, Th. 841). Finale de nom de plante comme dans <7Yiaa[j.a, etc. Pas d'étymologie. KÎKi, -toç, -Etdç (ausii indéclinable, Mayser, Gramm. der gr. Pap. 1 : 2,24) : n. « huile de ricin » (Hdt. 2,94, PL, Ti. 60 a, pap., etc.) ; se dit aussi de la plante «ricin, ricinus communis » (Str., etc.). Pour désigner l'arbre on a aussi f. xtxéa (Aët., Paul Aeg.) ; sur le modèle de auxéa, etc. Rares composés techniques : xtxioupyôç « qui s'occupe du ricin» (pap.), xixioçépoç «qui produit du ricin» en parlant d'une terre (pap.). Dérivés : xUiov « racine du ricin » (Gai.), xtxtvoç « qui vient du ricin » épithète de ëXaiov (Dsc, Gai.). Et. : Mot égyptien selon Hdt. 2,94, cf. Hehn, Kultur- pflanzen 207. Un nom du ricin en égyptien pourrait être téqi(m), et des mss d'Hdt. donnent -riixi : Loret, chez Legrand, éd. d'Hdt., ad loc. On a aussi évoqué égypt. klkl, Nencioni, St. II. Fil. Cl. 16, 1939, 9. KiKigaXos : sorte de coquillage (Épich. 42), mais la leçon est douteuse ; cf. xixoêauXtxtSsç ■ y.r>x/yi'k\.o\> Tt yévoç (iéXaV xal xà ex CTTéaxoç oxcùXrjxia (Hsch.). kÎkivvos : ™- * boucle de cheveux » (com., Théoc, AP, etc.). Sur l'anthroponyme Kixivvàç, v. L. Robert, Noms indigènes 268. Emprunté dans lat. cincinnus. Et. : Mot expressif sans étymologie. On a supposé, sans pouvoir rien démontrer, un emprunt à une langue préhelL, cf. Schrader-Nehring, Reallex. 1,420. KiKippo; : àXexTpucôv ; xtxxa • àXEXToptç ; xtxxôç • àXsxrpuciv xtX. (Hsch.). Sur le cognomen Cicirrus en latin (Hor., Sat. 1,5,52), voir Walde-Hofmann s.v. Et. : Ces mots reposent évidemment sur une onomatopée, cf. grec moderne xixtptxt et -xou, etc. V. Pisani, Paideia 6, 1951, 292. KiKKaëaû : « cri de la chouette chevêche » (Ar., Ois. 261); d'où xixxàST) «chouette» (Sch. du passage) et xtxxa6âÇ(o « pousser un cri de chouette » (corr. de Dobree pour xaxxaSâî^co, -Cî^to Ar., Lys. 761). Autres formes du nom de la chouette : xixxâ(;i,7) (Gloss.), xixujx^iç " yXaOÇ (Hsch.), mais xi.xu|jitotç (Call., fr. 608, voir Pfeifîer ad locum), ou -covîç selon Latte ; on ne sait que faire de la glose d'Hsch. xtxujioç ' Xa(iTCTr)p' ï) yXauxdç' ày.oi<ù(; xal xtxuSoç. En outre, p.-ê. dénom. xixufXMvetv ■ SuaSXsTtxeïv (Hsch.). Cf. lat. cicuma et André, Oiseaux s.u., Thompson, Birds 142. Et. : Tous ces mots sont constitués autour de l'onoma- topée xixxa6aG. KiKKaSos : m., dénomination plaisante d'une petite monnaie ayant cours aux Enfers, qui vaudrait le huitième d'une (|;(o0ta, soit 3 oboles (Phérécr. I p. 167 K., cf. Poil. 9,83), également au sens d'avare (cf. Phot.). Dérivé : xtxx(xêi(o)v " iXâxiaxov, oùSév (Hsch.). El. : Vraisemblablement créé par Phérécrate. Fait penser à xéXXuSoç pour la finale, mais en même temps au cri de la chouette xixxa6aù avec xixxâêv), etc., et ferait alors allusion à la chouette des monnaies athéniennes, cf. Pisani, Paideia 6, 1951, 291 sq. (montrant qu'un subst. *xîxxo(; m. admis chez Boisacq n'existe pas). — 531 Kcvageûixara RiKHacos : Ô66X0U Ôvofia (Phot.), cf. le précédent, mais le mot ô66Xou peut être fautif car Hsch. a y.bovxcsoç • ô èy. TÛv 7rapa(j.ir]plcov iSpàç ^étov, xal pôXou ôvojia, cf. jttYXaaoç. kÎkkt^ : auvouCTta,rj à.nh Ttôv alSottov SuCTOcrfita (Hsch.), Cf. le précédent. kik\i^O'K(0, voir KaXéoj. kÎkous : ô véoç tIttiÇ (Hsch.) et xtÇioç • TéxTiÇ (Hsch.). L, Gil Fernandez, Nombres de insecios 126-127, rapproche en grec Ktxtppoç, etc., et dans l'onomastique Kixtùv (voir sous xîxuç), ce qui reste douteux. Il pense que ces mots reposent sur une onomatopée et évoque lat. cicâda. KiKuiJiuis, voir xixxaSaû. KÎKus, -lioç : t., «force» coordonné à ïç (Od. 11,393), attesté ensuite chez Aie, H. Aphr., ffisch. Composé écxïxuç « sans force » {Od., JEsch., Hp.). Verbe dénominatif : xîxûco « être fort » (Hdn. Gr. 2,553, etc.). Et. : Pas d'étymologie. Partant des anthroponymes Kïxoç, Ktxcov, Ktxxcov, Bechtel, H. Personennamen, 487, reconstitue un adj. *mxF6ç «fort» (?). Il y a aussi des hypothèses « préhelléniques » non fondées. *kÎkw, ïxiÇa, cf. xi^âvcù. KîXiKEs : « Giliciens », nom de peuple, attesté depuis Homère ; m. sg. KtXi^, f. KtXiaaa. Verbes dénominatifs : xiXixî^eaôat ' xaxoYjGtî^EaGat (Hsch.) et èyy.ikiy.l'Zevx.i " xaxoTjGcuETai, xaxoTcoteï' StsSéSXifjvTO yàp èitl Ttov/jptqc oL KiXtxeç ; en outre, en grec tardif (pap. byz.) xtXtxtov = étoffe grossière de poils de chèvre de Cilicie. Anthroponymes : KtXiÇ, nom mythique, etc. ; surnom KiXixôcç (Chypre et régions diverses), v. O. Masson, KuTrp. STtouSaî 32, 1968, 9 sqq. KiXXîSâS) -avTOç, surtout au pi. -avreç : m., « support », généralement à trois pieds, «trépied» (Ar., Ach. II21, avec la scholie, pap., PoUux). Subsiste en grec moderne pour un affût, un chevalet. Et.: Tiré de xtXXoç « âne » avec un suffixe -Sôëç issu de Paîvci) comme le synonyme ôxptêâç. Pour le sens, cf. Svoç, ôvÎCTXoç, fr. cfievalet, ail. Esel, Bock. KiXXiKÛpioi : ol è7rei.(jeX96vTsç YECùjjtépot " SoOXoi 8è ^aav o5toi xal Toùç xuptouç è^éôaXov (Hsch.). Désignation de serfs à Syracuse ; autre orthographe KaXXixûpioi, Arist., fr. 586 Rose; voir Paus. Gr., p. 188 Erbse. Non expliqué. KiXXôs : « gris » (Eub. 103, Phot., Hsch., Eust.). D'où, avec déplacement de l'accent, xtXXoç m. « âne » (Sammel- bucfi 5224, Poil. 7,56 qui donne le mot pour dorien, Hsch.), cf. fr. grison ; et d'autre part « cigale » : tÉttiÇ Trptoïvéç (Hsch.) d'après sa couleur, cf. Strômberg, Wortstudien II, Gil Fernandez, Nombres de Insecios 100 et Tsçpâç autre nom de la cigale. En composition xiXXaxTi^p • ovïjXàxïjç, xuvTjyéç (Hsch., PoU., /. c. qui donne le mot comme dorien), donc « conducteur d'âne », cf. àyto, avec l'anthroponyme KlXX- àxTtop {AP 5,28 et 44). Peut-être comme second terme de composé dans le macéd. 'BTrô-xtXXoç, où l'on a vu un premier terme répondant à ït^ttoç. Dérivés : xtXXtoç « gris » ôv^ypivoç (PoU., /. c.) ; Frisk propose aussi xiX(X)ta(; • aTpouÔàç àp(jif)v (Hsch.), ce qui est moins plausible, cf. xtXXoupoç. Peut-être à classer ici les noms KtXXifjç, KtXXtov, Bechtel, H. Personennamen 494 (cf. L. Robert, Noms indigènes 400, n. 4). Sur ce groupe probablement familier ou populaire, v. G. Reiter, Farben Weiss, Grau und Braun, Innsbruck, 1962, 88-89. Et. : Obscure. On a rapproché le radical de xeXaivéç avec fermeture de e en i. La géminée, qui est fréquente dans les noms de couleur, peut s'expliquer phonétiquement par -"kg- ou -Xv-, ou comme gémination expressive. KÎXX(o)upos : aeiaoTtuyiç (Hsch.), donc « bergeron- nette ». Et. : Composé dont le second terme est oûpdt « queue ». Schrader, BB 15, 1890, 127 sq., évoque un nom de la bergeronnette en baltique, lit. kielé, etc. qui se rattache à un verbe « mouvoir », cf. xivéco, x£û>. Le mot peut, d'autre part, faire penser à xîyxXoç, si ce mot reposait sur *xeX-xXoç. Enfin, Frisk se demande, à tort selon nous, si le terme n'est pas composé de xiXXéç et s'il ne concerne pas la couleur de l'animal. Cf. lat. môlacilla, fr. hochequeue. Ki|xSâ^ei : CTTpayYEÛsTat (Hsch.). Voir oxijxSài^to. KÎ)igi§, -ixoç : m., « avare, pingre » (Xenoph., Arist., Plu., etc.). D'où xiix6txEa • Travoupyta, lv8ota(j(i6ç (Hsch.) et xi(x6E{a « avarice, pingrerie » (Arist.) ; cf. xi|x6Ea • axviçta, (iixpoXoYta (Hsch.). Et. : Terme populaire et expressif en -ix-. On a rapproché crxtTTÔç • axviçéç, 6 [xtxpoXéyoç (Hsch.) et crxviçîa donné comme équivalent de xi,[x6£a chez Hsch. Voir en dernier lieu, GroSelj, 2iva Ant. 2, 1952, 209 sq. Ki(ip,£pioi : peuple mythique vivant au-delà de l'Océan dans la brume et l'obscurité {Od. 11,14), plus tard, peuple nomade d'Asie Mineure qui envahit la steppe, cf. von der Muhll, Mus. Helv. 16, 1959, 145-151. Dérivés : Ki[ji(jiept<; (Arist.), xt(j,(j,Epi.x6(; (iEsch., etc.), aussi xi[X[j.Epix6v (var. xi(x6Eptx6v), vêtement de femme (Ar., Lgs. 45,52), avec la glose d'Hsch. xi[iêEpix6v • 3(iTwvtaxou eïSoç ttoXuteXoûç, ô XéyExat dTaTiç. Et.: Heubeck (Hermès 91, 1963, 490-492) évoque les gloses d'Hsch. y.à]j.\j.eçoc, • à^Xiiç, xéjxjjiepoi; • dc^Xoç, ô\xi'/) (Ar., PI. 294) ; xtva6petJ(xaTa • àico>ca9àp(i.aTa ôÇovxa (Hsch.). En outre, dans un sens figuré (?), xivà6pa = Ki(x6eîa (Phot.), xiva6peuea9ai • tixsucùpeïaÔai (Phot.). Et.: Le rapprochement avec XEvé6peiO(;, qui vient d'abord à l'esprit, se heurte en tout cas à une difficulté phonétique. KÎvaSos, -soç : n., nom sicilien du renard (Sch. Théoc. 5,25, Call. Com. 1 D), animal nuisible (Démocr. 259), cf. encore xtvaSoç • QriploM, otpiç (Hsch.). D'où « gredin rusé » (S., Ar., D., Théoc. 5,25 [corr. pour KivaSeû]). Mot expressif. Dimin. xivàSiov (Harp.). Anthroponymes : KtvàST)?, KivàSûJv (Bechtel, H. Personennamen 582). Et. : Peu claire. Fait penser à xvûSaXov, voir ce mot. Kivâ8i un présent à infixé nasal, suffixe en -àvtù comme XtjjiTtàvco ; xivSâvw est l'arrangement d'un ancien *xtvScù (cf. ôXtvSw, xuXtvSto) comme XifjiTtâvco suppose *Xtii7tu. Ce thème xiv8- a fourni des formes nominales de type famiUer dans xîvSâÇ, etc., et 'ki-n-d- se situe à côté de 'kei-d-, p.-ê. dans got. hailan « ordonner, appeler », de 'kei-lki-, cf. xtco, etc. Voir Taillardat, B. Et. Ane. 58, 1956, 180-194. Cf. encore xWSuvoç. KÎvSos : « plante odoriférante » (Mnesim. 4,63). kÎvSuvos (dat. -uvi Aie. 415 L.P., avec xtvSuv [sic] Sapho 184) : m., «risque, danger» la notion étant liée à celle de « hasard incertain » (Thgn., Pi., ion.-att., etc.), cf. Mette, Hermès 80, 1952, 409. Employé avec les verbes àvappiTtTStv, àviévai, etc., le mot a servi de substitut figuré de xû6ov, cf. Taillardat, R. Et. Gr. 1951, 4-7. Comme second terme de composé dans plus de quinze exemples, notamment à- (Sim., Pi.), im- (Hdt., etc.), Ecto- (Th.), TtoXu- (Isocr., etc.), Û7to- «un peu dangereux» (PL, Lois 830 e), çiXo- (X., D., etc.). Dérivés : xwSuvtôSirîç « dangereux » (Hp., Plb., etc.) ; verbe dénominatif xivSuveucù « courir un danger, s'exposer à un danger, combattre », compléments avec Tcspl et le gén., le dat. ; d'où « risquer, avoir chance de » sans idée de danger déjà chez Hdt., PI., etc. (ion.-att., etc.), également avec les préverbes Sta-, èm-, ouy- ; dérivés : xtv8ûvEU|j,a n. « entreprise hardie, trait de bravoure » (S., E., PI., Rep. 451 a. Lois 969 a), -euTaî « amis du risque » dit des Athéniens chez Th. 1,70 à côté de ToXjxYiTat, cf. aussi D.C., fr. 70,6 ; enfin xivSuvsuxtxéç « aventureux » (Arist.). KtvSuvoi;, xivSuvEÙw subsistent en grec moderne. L'emploi dialectal pour désigner un lit à Naxos est issu du sens maritime de « banc de proue » attesté chez Hsch. : Y) èv Ttpqipqt (î£X(;, cf. Andriotis, Gl. 25, 1936, 19 sq. Et.: Controversée. On a jadis supposé un emprunt asianique à cause du groupe -v8-. On a aussi voulu retrouver un composé avec le nom du chien, xîv-8uvoç résultant d'une assimilation vocalique pour *xuv-8uvo(;, le premier terme étant le nom du chien, et le second un radical signifiant « jeter les dés », cf. skr. divyati * jouer aux dés » dyûtà- n. « jeu de dés » ; xûtov est le nom d'un coup de dés malheureux (Sittig, KZ 52, 1924, 207 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,335). Critiques justifiées de Kretschmer, KZ 55, 1928, 90 sq. et Kuiper, Gedenkschr. Kretschmer 1,217, n. 26. Dernière hypothèse moins invraisemblable : rap- prochement avec xtvSaÇ, ôvoxtvSioç (Prellwitz, Vendryes, R. Et. Gr. 25, 1912, 461-462). L'hypothèse est reprise et développée par J. Taillardat, R. Et. Ane. 19Ô6, 189-194. Ce dernier reconnaît dans xîvSuvoç un terme du vocabu- 533 — KlVbJTTCTOV laire des jeux en rapprochant l'expression XWov xivetv « pousser le pion », donc « risquer ». Il explique la forme par le thème xtvS- (v. sous xivSaÇ), en posant un athéma- tique ancien ace. xtvSuv, gén. xtvSuvoç, lequel est attesté en lesbien. KÏvéb) : f. -Yjaw, aor. -T)cja, etc., « mouvoir, mettre en mouvement, troubler, bouleverser », etc. ; équivalent de Pivécû au sens sexuel, avec ol xi.vo](ia, xivïiTéç, xivïjTOTtoiû « mobiliser », etc. Et. : Il est naturel de poser *xTvè/' xt-, voir sous nia, ainsi que Frisk s.v. xia et Pokorny 538. KivvâSapi, -ecoç : n. (Arist., Thphr., etc.), également -tç m. (Anaxandr. 14, Ps. Dsc. 3,143) «cinabre », bisulfure de mercure d'où est tiré le vermillon ; aussi comme nom de plante = èpu9p68avov « garance » (Ps. Dsc, /. c). D'où xivva6àpi,ov « pommade pour les yeux » (Gai.), xtvva- êàpivoç « de couleur vermillon » (Arist., etc.), le verbe dénominatif xivvaSaptÇu « être de couleur vermillon ». Doublet de forme différente : Ti-^yàSapi déjà ancien si le texte est correct (Diocl. Com., fr. 9,10) ou Tiyyàôapu [?] (Theognost., Can. 120, Hsch.), avec ^l,Yya.èApl^)oz (Dam., Isid. 203). Le lat. cinnabaris qui a donné fr. cinabre est pris au grec. El. : Mot d'emprunt, d'origine probablement orientale, cf. Schrader-Nehring, Reallexikon 2,701 sq. Kivvâ^cjpiov : (Hdt. Thphr., pap., etc.), également xivva- (i.ov (Pline 12,86) ou xtvafxov (Nie, Th. 947), variété supé- rieure de cannelle, cinnamone, cf. Olck, Pauly-Wissowa, B.E. 3, 1647. Le mot désigne aussi un oiseau mythique qui ferait son nid avec des branches de cannelle (Arist., H. A. 616 a, etc.) ; l'oiseau est également nommé xivvajjto-Xôyoç (Pline 10,97), cf. Thompson, Birds s.u., mais les textes de Pline donne en fait cinnamolgus. Voir André, Oiseaux 5 6. Dérivés : xivva[ito(xîç f. petite espèce de cinnamomon (Gai.), xivva(j,&>jxivoi; « préparé avec de la cannelle » (Antiph., etc.), xtvvafxcûfiiÇu « ressembler au cinnamomon » (Dsc. 5,121). Et.: Pris au phénicien selon Hdt. 3,111. On rapproche aisément hébr. qinnâmôn, même sens. Finale refaite probablement sur le nom de plante àjj.to[iov. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 48-50. KÏvu|xai, voir xTvèo). Kivûpa : t., instrument à corde dont on joue avec la main ou avec un plectre (LXX, J.). El. : Emprunt à l'hébreu kinnôr. Cf. outre la biblio- graphie de Frisk, E. Masson, Emprunts sém. 69, n. 2, renvoyant à J. P. Brown, Journ. Semit. Studies 10, 1965, 197-219. Kivupos : épithète de poûç (//. 17,5), yéo; (A.R. 4,605), Tzévrika (Nonn., D. 38,95) ; généralement traduit « plaintif », mais les gloses d'Hsch. sont confuses : xtvupT} • &Koikrj, vèa, Xsx&), oExTpà, 6pï)vy]T!.XYj (cf. //., /. c.) ; xtvup6v ' XsTtTOV, xaTTupôv, ô^û, oîxTpôv (cf. A.R., l.c). Dérivés : xiwuptSeç • xà jiixpà ôpviOàpta (Hsch.), dénommés d'après leurs cris. Verbes dénominatifs : xtvuptÇcov var. de Zén. pour xal àxeùtùv en II. 9,612 ; xivûpofiai. « se lamenter, se lamenter sur » (iEsch., Sept 123, fr. 474, V. 804 [Mette], Ar., Cav. 11, A.R., CalL, etc.); en outre, xtvaptiÇscrÔai ' OpTjveïv (jtETà toû YoyyùÇetv (Hsch.), p.-ê. sur le modèle de xsXapûî^siv ; mais on ne peut établir de lien clair avec xivaOCÇto, v. s.u. xtvâ6iCT|xa. Dans l'onomastique, il est sûr que le nom chypriote et cilicien Ktvûpâi; (-t)?) (Hom., etc.) n'a rien à voir avec xtvup6ç. Et. : On aperçoit immédiatement le parallélisme entre xtvupéç, xtvuptÇco, xwùpofjiai et ja,ivup6<;, [iivuptî^to, |jitvtipo[j,at. M. Leumann, Hom. Wôrter 241, pense de façon plausible que les formes anciennes sont d'une part xwup6ç de l'autre [xivùpo(jtai ; xtviipo[jt.ai, non homérique, serait fait sur le modèle de [iiviipo(iai. Mais l'hypothèse que xivupôç serait à l'origine un terme du vocabulaire de l'élevage reste en l'air. Pas d'étymologie. Hypothèses chez Rester, Lingua 13, 1965, 373. Kiyucrcroixai, voir xïvéw. KivdûireTov : n. « animal venimeux, serpent » (Call., KlV(i)ir€TOV — 534 H. Zeus 25, Nie, Th. 37 et 195) ; avec xivcûttyicttyiç, -où m., même sens (Nie, Th. 141). Et. : Semble tiré de KV(i><\i « animal qui mord, serpent » avec voyelle d'appui, au moyen d'un suffixe pris d'une part à épTtsTÔv, SaxsTÔv, etc., de l'autre à èpvrqariii;. Mais on a pensé aussi que x\)<â<\) était une forme syncopée de xivÛTtETov, cf. Szemerényi, Syncope 74, n. 5. Ki^âXXrf S, -ou : m., « voleur de grand chemin, brigand » (Démocr. 260; SIG 38,19 [Téos, v= s. av.]), cf. la glose d'Hsch. xiÇàXXïjç • çtip, yliTtTfjZ, àXai^côv. Autres formes diverses xtÇaç • toùç èv èStp 'Xfiamz (Phot.) ; xtTTàXir)? = xX^TT-r/jç selon J. le Gramm. (Hoffmann, Gr. Dial. 3,208). Dérivés : xi^aXXsuto « être un voleur de grand chemin » {SIG, l.c); xiÇaXXta • uâaa xaxoTEXv'a (Hsch.). Et. : Le flottement à la seconde syllabe entre -Ç- et ion. -ao-, att. -TT- (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,318) est en faveur d'un emprunt à l'Asie Mineure, cf. s.u. 'iÇaXoç avec la bibliographie. Dernière tentative dans ce sens chez G. Neumann, Untersuchungen, 63 sq. KÎoupos : è(i6oXEÙ<; olaûïvoç, xôçtvoç, ^ xàv ctïtov àva- SàXXouCTw ol vœuTiJcot, î^ (xéTpov Tt (Hsch.). De ce nom d'un panier d'osier on a rapproché de façon hypothétique mycén. kiuroi (dat. pi.), M. Lejeune, Mémoires 1,335, Palraer, Interprétation 328. Et.: Pourrait être un emprunt sémitique, cf. hébr. kiyyor « pot, bassin ». KÎpa : àXcÔToiÇ. Aàxtûveç (Hsch.), et avec le suffixe de noms d'animaux -çoç, xtpaçoç • àXciTO)? (Hsch.). Et. : On a supposé que le mot est issu de xippév • 7tupp6v, èpu9p6v., 5av66v (Hsch.), cf. s.u., le renard étant défini comme l'animal roux. Ktpaço; peut aussi être une déforma- tion de xtSaçoç d'après xippàç. Voir Frislf, IF 49, 1931, 98 sq. ; MastrelU, Arch. Gl. It., 1965, 105-120. KioKaîa (ptÇa) : « herbe de Circé, dompte-venin, Vince- loxicum Nigrum » (Dsc, ApoUod.) = Sipxata. Évidemment tiré du nom de la magicienne Circé. Voir sous Stpxata pour les rapports entre ce mot et xipxata. 1 KÎpKOS : m., variété de faucon (Hom., ffisch., Arist. A.R.) ; dans Od. 13,87 xtpxoç est épithète de ïpTjÇ ; v. Thompson, Birds s.u. ; xtpxT) est un nom d'oiseau chez lEl., N.A. 4,5. Le nom de la magicienne KtpxY) doit être tiré de xtpxoç. Et. : On a pensé que le mot reposait sur une onomatopée, cf. xpéÇ, etc. Le rapprochement avec xtpxoç « cercle » par référence à l'épervier qui tournoie (cf. Thésaurus s.u. et Szôtz, Antik Tanulmanyok 4, 1957, 101-106) est moins plausible, mais n'est pas Impossible. (Hp., Dsc, Gai.), ly- «orange pâle» (Dsc. 1,13), cf. StrOmberg, Preflx Sludies 127 ; au premier terme dans xtppo-xoiXaSîa « figue à l'intérieur orange » (Ath. 78 a), xtppoeiSy)? (ApoUod. Myth.) avec le doublet xippwSrjç (Hippiatr.). Divers noms d'animaux nommés d'après leur couleur : xtpptç f., nom d'un poisson de mer (0pp.), v. Thompson, Fishes s.u. et plus haut xïjptç sous xY]p6ç ; avec le doublet xippà [sic] ■ 1/60? TTOtéç (Hsch.) ; xipptç désignerait un oiseau, elSoç iépaxoç {EM 515,15) ; cf. xsïptç • Spveov tépaÇ, oî 8è àXxu6va (Hsch.), d'où l'emprunt lat. clris. Voir aussi xtpa, xtpaçoç « renard ». Et. : La géminée fait penser à celle de 7tupp6ç, de sens voisin, mais à la différence de Tujppôç, il n'existe pas ici de doublet avec -pa-. La géminée de xipp6ç pourrait être analogique de Ttuppôç, ou expressive. Le radical est obscur. La comparaison avec lit. Sifmas, sirvas « gris, gris-bleu » (Frisli, IF 49, 1931, 99) se heurte à la différence de sens, et au fait que le radical baltique doit reposer sur un vocalisme zéro (cf. Pokorny 573-574). Le rapprochement m. irl. cîar « brun foncé » ['keiro-), russe séryj (cf. Pokorny 540-541) reste également douteux. Kipcrôs : m., «varice» [= tÇta] (Hp., Philostr.) avec les variantes xpiaaéç {Hippiatr., Hsch.) ; pour l'inter- version de la Uquide, cf. Lejeune, Phonétique 122 et xptÇôç (Poil.), pour la variation ct/^, v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,318 et 516. Au premier membre de composés : xtpcro-x7]X7i « rupture de varice » (Cels., etc.), xipcso-TO]j.i(ù « opérer une varice », avec -TO[xta (médec), xipaouXx6ç, avec xtpaouXxéto « soigner les varices » (médec), xipao-et8ï]i; (Hp.), avec le doublet XtpCTciSïjÇ. Dérivés : xtpa6o(jiai., -6co «souffrir de varices» (médec), avec xtpatoatç ; enfin xîpaiov espèce de chardon à épine molle (Dsc. 4,118); la plante est ainsi dénommée parce qu'on l'utilisait pour les varices. Kipaài; subsiste en grec moderne. Et. : On a rapproché le mot de xîpxoç, xpixoç « anneau », en pensant à l'aspect des varices, cf. Pokorny 935. On poserait alors *xtpx-j/-oç. 11 serait encore plus difficile de relier xipa6ç à xipp6ç d'après la couleur de certaines varices. KÎpTOS : Simon. 624 P. Sens inconnu, mais on a corrigé en axtpToç. Kipuv : àSuvaToç TTpàç auvouaîav • xal alSotou ^Xàêr) • xal à7rEaxoXu(jt[i.évo(; ' xal xupîtoç [jtÈv ô aàTupoç, xai èvTETajxévoç, ô y\'\/My.ia.ç, xal fAï) 8uvâ[/.£voç xpTJaÔai (Hsch.). En outre, les anthroponymes Ktpoç, Ktptùv, KiptovlSï)? (Bechtel, H. Personennamen 497). 2 KÎpKOS • « anneau », voir xpExoç. KÎpvT||jii, xipvàu, voir xspàvvûfjLi. Kippô; : « orange, fauve », situé entre 7topp6ç et Çav66<;, épithète du vin, du nectar (Hp., Nie , etc ), f. xtppàç, -àSoç. Comme second terme de composé : ÛTto- « un peu orange » -Kig : ép., lyr., dor., également -xt, lacon. -xtv; suffixe multiplicatif adverbial : 7roXXà-xi.((;) «souvent» (Hom., etc.), TËTpàxi.(ç) «quatre fois» {Od. 5,306, etc.), 7iEVTà-xi((;) « cinq fois » (depuis Pi.), mais Suâxiç et Tpià-xiç ne sont attestés chacun qu'une fois chez Ar. pour les usuels Si; et Tptç. Énumération des formes chez Schwyzer, Gr. Gr. 1, 597-598. Les variations de la finale en -xi, -y.iç et -xiv s'expliquent 535 — KIOTTT) par la présence dans -xt; (ion.-att.) et -xiv (lacon.) d'une consonne finale destinée à éviter l'hiatus, cf. a39i, -Qiç, -6iv, oÛTto, oÛTCùç, etc. Le grec moderne a conservé noX^ÔMic,, Texpâxiç. Et.: On part de 7toXXà-Ki(ç) et on évoque skr. véd. puri-cid « souvent » en supposant que dans TCoXXà-xtç, TToXXà- a été substitué à un ancien ttoXû-. Cette analyse permet de rendre compte, à l'origine, de la correspondance -xiy skr. -cid, la labiovélaire ayant fe traitement x au coniact de u. Elle se trouve confirmée par la correspondance àiiâTiç • &Tza.l. TapavTÎvoi (Hsch.) et â|xàxtç ■ écTtaÇ. KprJTEÇ (Hsch.). Cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,299, Wackernagel, KZ 25, 1881, 286 sq. = Kl. Schr. 1,230 sq. KÎs : ou xtç {selon Hdn. 2,925), ace. xïv, gén. xiôç, ace. pi. xtaç (Thphr., C.P. 4,15,4), m., «ver» (Pi., fr. 222; gramm.) ; sur l'accent v. Berger, Munch. Slud. Sprachwiss. 3, 1953, 8. El. : Inconnue. KÎtnipis, -S"?, -tSoç : f., « pierre ponce » (Ar., Arist., Thphr., pap.), forme tardive xi05 : n., nom messénien de la couronne (Paus. 3,26,9). Avec perte du sigma initial, pour *d 2) plus rare thémat. 3« sg. éxixev, 3= pi. ïxixov, subj. xtX"> '^^XW^< '°^- "'Xstv, part, xixtôv ; 3) aoriste sigmatique assez fréquent xix^aaxo avec le participe actif xix'»i8^Ç ("PO- Le verbe correspondant est yXoÇa (de *xXa-n-!/°/». PO""" 1=» phoné- tique, cf. çopjxtî^tù et Lejeune, Phonétique 119), aor. ëxXœyÇa (Hom., poètes), autre aoriste IxXayov (B. 16,127, H. Hom., E.), fut. xXàyÇcd {Msoh.). Parf. part. xexX^yovtsi; et xexXTiYtiç, -ûteç (Hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,430 sqq.), xéxXâra (Alcm. 30P), mais en attique xéxXaYya (X., Ar.), avec le fut. xExXày^oixai (Ar.). Sens : «crier, faire entendre un bruit strident », dit d'oiseaux, de chiens, de la corde d'un arc, du cri de guerriers (//. 17,88, etc.), d'un devin (iEsch., Ag. 201) ; également avec préverbes : àva- (E., X.), àTTO- (ffisch., Ag. 156), èx- (E., Ion 1204), èm-. En outre, thèmes de présents expressifs et isolés : xXa-^atvtù (iEsch., Eu. 131), xXayY'i^'" dit d'oiseaux (S., fr. 959,4), de la lyre (S., Ichn. 308) sur le type de etrr -kk-. Ces mots appartiennent à une base qui a pu fournir xaXetv, xéXaSoç, etc. KXaSapôs : épithète de Sopâxia ou 86paTa (XeTtrà), lances de cavalerie (Plb. 6,25,5), de hampes de lances [AP 9,322), généralement compris « fragile », cf. l'opposition avec àxXaaxoi dans AP l. c. Sert aussi d'épithète à la ligne de la main en chiromancie : Cal. Cad. Astr. 7,241 ÇcoTi^ôpo; xXaSapà olov Ijxàç où l'on pourrait traduire « onduleux ». En composition : xXaSapôpuyxo? (-^l-- ^■^- 12,15, Hsch.), oiseau, probablement « vaneau d'Egypte » ; et la glose xXa8ap6[jt[iaT0i ' sûosiaxoi Ta SjijiaTa (Hsch.). On rapproche d'autre part des formes verbales : xXaSâaai • asïaai ; xXaSsï [que l'on a corrigé à cause de l'ordre alphabétique en xXaSâet] • ostei, xiveï (Hsch.) ; xXa8âc(jo(xai « bouillonner » dit du sang courant à travers les membres (Emp. 100,22) ; le vocabulaire d'Empédocle est parfois arbitraire, toutefois Lobeck, corrige en xXuSàa- (70(jiai (voir encore Debrunner, IF 21, 1907, 224). Et: Si l'on part du sens plausible de «fragile», l'adj. entre dans une série d'adj. exprimant la notion de « faible », etc., cf. 7cXa8ap6ç, ^laçapôç, /«'^«PÔÇ. '^«'^a- p6ç, etc. Le radical serait celui de xXàto, sans sifflante mais avec la même dentale que xXâ8o(;. Mais il a pu se produire des interférences avec le groupe de xpâ8r), xpaSatvto, etc., ce qui expliquerait le sens de xXa8ap6[X(xaT0i, celui de xXa8à(jai, x>.a8àu (issus de xXaSapôç, comme roXaSàco à côté de 7tXa8ap6ç, etc.). kXÔSos : m., «branche, rameau » (ion.-att., Arist., etc.), distingué de àxpe(j«iv (Thphr., H.P. 1,1,9 ; 1 10,7) ; formes athém. xXaSt (Seol. 893, 895 P), xXà8a (Lj/r. adesp. 1044 P.), xX(i8a(; (Nie, fr. 74,53), thème en s, dat. pi. xXâ8£CTt (Ar.), -ésam, -écov (d'après 8év8pe « tailler » (des vignes), avec xXa8o-TO[jita (pap.). Au second terme une douzaine d'exemples généralement tardifs : àXijà-, 7toX8Yiç « avec des branches » (Sch. Nie, Th. 544, Eust.), xXàSivoç rameus (Gloss.). Verbes dénominatifs : xXa8eÙM « tailler » un arbre, notamment la vigne (Artem., Gp.), avec le doublet xXa8éù) (Arr., Ind. 11,10) ; d'où les noms d'action xXà8eu(ri<; (Aq., Sm., Gp.), xXa8sia (Gp.), et avec le suffixe -TYjpiov en des emplois divers : xXa8eu-rripia « branches coupées » (Gloss.), «fêtes pour la taille de la vigne» (Hsch. s.u. pteeT)?), xXaSsu-nfipiov «sécateur» (Hsch. s.u. ppàxcy-

    ov) ; avec le suffixe de noms d'agent xXa8euTYi(; kXâSos 538 — «émondeur» (Gloss.). La glose d'Hsch. xaXaSta • puxâvY) est peu claire. Le grec d'aujourd'hui emploie encore xXàSoç, yXciSii « branche », xXaSeiito « élaguer », xXaSEU-ojç « élagueur », xXaSeuTïipt « sécateur », etc. Et. : Même base que xXdtu « briser », mais avec un suffixe en dentale remontant à l'indo-européen, cf. ail. Holz. V. norr. holt, etc. On a également rapproché avec vocalisme long lat. clâdês « destruction », v. si. klada « poutre, tronc », etc. Voir aussi KXaSapôç et cf. Pokorny 546. KÂâ^û), voir xXaYY^. KÂaib) : attesté depuis Hom. (pour la graphie attique xXàsiv, d'où yXatù, voir Lejeune, Phonétique, § 238), aor. IxXautja (Hom., ion.-att.), f. KXaùc70|xai (Hom., etc.), -ctoj (Théoc.) avec xXauaoO[ji.at (hexam. oraculaire Ar., Paix 1081), mais cf. Wackernagel, Sprach. Uni. 179, n. 1 ; xXa(i)-^CTW (att.), cf. Chantraine, BSL 28, 1928, 15 ; au passif part. xéxXaujxai (iEsch., S.), puis -ofxai (Lyc, Plu.), avec xexXauCTOfiai. (Ar.) ; aor. èxXauaÔTjv et fut. xXauc9i?)cro- [lai sont tardifs. Sens : « pleurer, gémir bruyamment », etc. ; également avec préverbes : àreo-, xaxa-, (iSTa-, ouv-. Le verbe peut se construire transitivement « pleurer quel- qu'un », etc. Pas de composés, sauf deux formes expressives : xXausî- [jiaxoç « qui pleure pour se battre » (Ar., Paix 1293) créé par opposition à pouX6(iaxoç, vXxooi-yiXtùç « rire mêlé de larmes » (X., etc.), aussi surnom de Phryné (Ath. 591 e). Dérivés : surtout des noms d'action : 1 ) xXauOfiéç «pleurs, gémissements » (Hom., ion.-att., NT), le plus ancien et usuel, le plus expressif avec le suffixe -6(x6ç intransitif et duratif ; avec xXau6(ic!>87)ç «étouffé par les larmes» (Hp.), xXau6jXYip6ç «plaintif» (Sch. E., Hec. 337), xXauOjxciv, -tôvoç m. « séjour de larmes » (LXX), xXau6[xovat « pleurs des entants » (PI., Lois 792 a selon Stob., les mss ont xXau[xovat), cf. 7TY)fA0vat ; verbe dénominatif xXauOiJiupt- î^oixat « pleurer » ([PI.] Ax. 366 d) et -iÇto « pleurer » (Hp.), «faire pleurer» (Plu.), avec le doublet xXau(i- (Mén., Epitr. 533); cf. aussi xXau|xupt6(Xsvov • xXaîovxa. TapavTÏvoi (Hsch.); combinaison expressive de xXau6[ji6(; et (iûpojxat pourvue du suffixe verbal -t^ofiai ; avec xXau6[xupton6ç (Is., Plu.), gén. xXau6(iUptSo>v (Opp., Cyn. 4,248) qu'on a diversement corrigé ; 2) xXaû;j,aTa pi. « pleurs » (att.) et tardivement xXaiiofxaxa ; avec prév. àTToxXaiijxaTa (Épict.) ; 3) xXauiJ.ovaî, v. sous 1) ; 4) xXaÛCTi.<; «fait de pleurer » (hellén.) avec àva-, àno-, Tipoo-, tous tardifs ; d'où xXaÙCTtiioç en byzantin et grec moderne. Adj. verbal xXauxôç (iEsch., S.) avec la var. xXauo- ; également en composition &- (Hom., etc.), ènl- (Ar.), [xovô- (iEsch.), vufxçô- (iEsch.), TtoXù- (Archil., ^sch., etc.) : une variante -xXauaxoç est parfois très bien attestée. D'où xXau(JTtx6ç (ApoU., Lex. s.u. ôiJjstovTEÇ. Nom d'agent : xXautJTifjp « qui pleure » (Man.). Autres thèmes verbaux : xXauatdcto « avoir envie de pleurer », désidératif (Ar., PI. 1099) ; p.-ê. xXaiieo[J.at (P. Teb. 3,7), création poétique ? Autre désidératif xXauaetco (Synes., regn. 14). Le grec moderne garde : xXaito, xXà[jta, xXafxévoç, xX^t^a, xXài);i(xo, xXau0(i6(;, xXauÔîJtupîî^w « pleurnicher ». Et. : Les formes avec xXau- comme xXaiiaofjtai, xXauôjiéç permettent de poser un présent *xXà/'-ycù. D'autre part. le radical xXauo- dans xéxXauofxai, xXaûajxaTa, etc., comporte un sigma secondaire et inorganique. Pas d'éty- mologie. Frisk rappelle un rapprochement avec alb. klanj, kanj « pleurer » de 'qlau-n-yô. KÂaixapâv : TrXaSapdtv, àaôev^ (Hsch.), en outre, xXajiapat comme variante de xXaSapat [AP 9,322). Et.: Cf. xXàSoç, xXàto, etc. Noter xXajxa à Égine, mais l'alpha de la première syllabe doit être long, v. sous xXàtù. Hypothèses très incertaines chez Boisacq, et Pokorny 602. KXaiiSôs : « coupé, écourté », épithète des oreilles (Hippialr.). El.: Mot expressif nasalisé, avec suff. -Bec comme xoXo66ç, CTxa[j.66<;, etc. Un rapport avec xXâtù est plausible. On peut aussi se demander si c'est une variation phonétique tardive de xpàfiSoç ? KXa|ji|iîs : àvaSsvSpdcç (Hsch.). S'agissant d'une vigne, le mot peut se rattacher à xXàto, cf. p. ex. éol. xXàjjifjta. KXauuorfia'ai : |3o^oai, xaXétrai (Hsch.). Et. : Les rapprochements avec xaXéco, lat. clamâre, v.h. ail. hlamOn (voir Frisk s.u.) sont en l'air et le lemme est p.-ê. fautif. KXavîov [ou xXàvtov] : « bracelet » [P. Oxy. 796, époque impériale, etc.), avec l'orth. xXaXtov (P. Oxy. 114) faute, ou influence de tj^éXiov ? cf. encore xXavta • iJiéXXta Ppa- Xi.6v(ov (Hsch.). En outre, xXavtai • 7rEpt6oXat et /Xav^TiScç • ol ôp(j,oi, reapOévcûv (Hsch.) où l'on a supposé que l'aspirée était due à l'influence de yXa.'^iç, etc. (?). El. : Obscure. Si l'on veut tirer le mot de xXàtù « briser » (cf. sous xXâti), èyxXacTptSta, « anneaux d'oreille ») il peut s'agir d'anneaux brisés (?). KXâirai : f. pi., « sabots, galoches » (D.C. 77,4, Suid. s.u. xcoXo6àepou), «entraves» ou «bâtons» (7) comme châtiment (Sch. Ar., PI. 276); en ce sens xXàTrot (Tzetzes, H. 13,300). Subsiste en grec moderne, xXaTia «sabot, entrave, gond », etc. El. : Obscure. Repose p.-ê. sur une onomatopée repro- duisant le bruit des sabots. KXâpioi : xXàSot (Hsch.), etc.; le mot ne doit pas être fautif car le grec moderne a xXapL Voir Hatzidakis, Mes. kai Nea Hell. 1,394 ; Papadopoulos, 'AOTjvâ 46, 1935, 256 ; Dressler, Arch. Or. 33, 1965, 185-186. KXâb> : impf. xaxéxXwv (//. 20,227), inf. èvtxXâv (//. 8,408, 422, ion.-att.), aor. gxXaa(CT)a (Hom., ion.-att.), f. xXàCTco (tardif), au passif pf. xéxXaajxai (ion.-att., etc.), aor. àvExXàaôïjv (Hom., ion.-att., etc.), part, athém. aTTo- xXàç (Anacr. 373 P). Sens : « briser, casser » ; nombreuses formes à préverbes : àva-, avec des emplois techniques pour la réflexion de la lumière et en métrique, àno-, 8ia-, Èy-, èm-, xaxa- (fréquent), TtEpt- (tardif), auy-. En grec tardif et byzantin apparaît le présent xXdtvw. 1) Dérivés de xXa-, xXac-. Noms d'action : xXdcaiç « fait de briser » (ion.-att., etc.), également avec préverbes, notamment àva- et xaxa- ; xXàa[;ta « morceau, fragment » 539 kXcÎs (ion.-att.), avec xXa(7}AâTtov (Délos, m» s. av.), probable- ment dans gén. pi. mycénien karamato (Ghadwick- Baumbach 210) où il n'est pas possible de choisir pour le sufllxe entre -fia et -G[iai ; avec préverbes : àno- (Hp.) et quelques autres tardifs ; ->cXaa[ji6ç avec préverbes dans des textes tardifs : àva- « pli » (Heliod. méd.), km- « affai- blissement » (pap.), (T'jy- «fait de briser» (LXX). Noms d'agent et d'instrument : xXàaTir); • àfXTteXoupYéç (Hscii.), en composition ôcTO-xXàaTTjç «qui brise les os» (Cyran.), KetpaXo- instrument chirurgical; une dérivation en -xpiç, -tSoç est supposée par èyxXacyTptSia « anneaux d'oreille » (Poil. 5,97), et èx>tXaaTpÈSi.ov (Délos), probable- ment des anneaux brisés ; xXacFTif]ptov sans doute « serpe pour tailler la vigne » (Délos, etc.). L'adjectif verbal xXaCTxâç est attesté assez tardivement : àfiETàxXaCTTOç (X.), àxXaaTOÇ (Arist.), xXaaTÔç (pap.), avec xXaaT6-6pi5 « aux cheveux bouclés » [?] (pap.). Verbe dénominatif de xXaaTÔi; ou xXàaTT)?, xXacrTàî^to « tailler la vigne », au figuré « maltraiter » (Ar., Cav. 166) ; 2) On peut probablement analyser comme une contraction de *xXa(ii)v, xXtiv, xXcovôç « rameau, branche » (S., ion.-att., LXX, etc.), avec les dérivés diminutifs xXtovtov (Thphr., insor., etc.), xXcovàpiov (Gp.); -îSiov (Op.), -tcrxoç (Dsc). En outre, xXôva^ " xXdcSoç (Hsch.), xXtdvaxa ■ pâ6Sov (ibid.), xXmvîtyjç « pourvu de pousses » (Hdn., Epim. 72). Verbe dénominatif xXtovîÇo) « tailler » un arbre, une vigne (Suid.). Sur des dérivés de xXcov dans l'onomastique v. L. Robert, Noms indigènes 272 ; 3) Avec un vocalisme en â 'klâ- : xXYJfxœ « sarment de vigne, jeune pousse », etc. (ion.-att.), aussi comme nom de plante « renouée des oiseaux », dite aussi « sanguinaire » polygonum aviculare et Euphorbe Petit-pin (cf. Strômberg, Theophrasiea 186, André, Lexique s.u. clêma) ; formes dialectales xXâ(X[ia «cep de vigne» (Aie. 119,11) où la géminée est sans explication phonétique (v. Hamm, Gramm. za Sappho und Alkaios, § 73 c), à côté de xXâ[xa «morceau» (Égine, v s. av., IG IV 1588). Dérivés : xXï)(xaTtç, -iSoç f., nom de la branche de vigne (ion.-att.), également nom de diverses plantes, comme la clématite et le liseron (cf. André, ibid. s.u.) ; xXrjixaTÏTtç f. (avec le suffixe féminin -ïxiç répondant à -ïrrjç) «aristo- loche, clématite ». Adjectifs : xXv)ii.àTivoç « de sarments » (Thgn., etc.), xXyjjjiaTéEiç id. (Nie), xXT)|j,aTc!)8ï)i; « qui ressemble à des branches de vignes» (Dsc, Gai.), xXïjjiaxi- xôç « qui concerne les branches de vigne » (Gloss.). Verbes dénominatifs : xX7)(iaT6o(xat « être couvert de pousses de vigne » (S., fr. 255, Thphr.), xXY)(j.aTtÇco « tailler la vigne » (LXX). Le grec moderne a gardé d'une part xX^ctiç, xXâaf^a, etc., de l'autre xXyj[i.o( « branche de vigne, sarment », xXtovL « brin, fétu ». El. : Tous les mots qui se rassemblent autour de xXaM sous 1) supposent un radical en sigma final, mais ce sigma peut être issu de l'aoriste sigmatique qui serait ainsi à l'origine du système; fait exception le participe àTto-xXàç chez Anacr. S'agit-il d'un aoriste ou d'un présent ? d'une forme ancienne ou d'une réfection d'après ç6àç, pàç, etc. ? En tout cas le rapport avec xXâSoç est certain. Dans xX-^fxa sous 3) on a un vocalisme long qui se retrouve dans lat. clâdês. La famille de xX^jjia est spécialisée pour désigner la branche de vigne. D'autres mots grecs plus éloignés pour le sens se rapportent à la même base : outre xXâSoç, citons x6Xo<;, xXïjpoç. Hors du grec on a trouvé des formes verbales de structure et de sens différents : lit. kalù, kâlii « forger, marteler » = v. si. kolja, klati « piquer, fendre » (de 'qol3-), lit. kuliù, kùlti i'ql), lat. percellô «frapper». Long article qui rassemble des données très diverses chez Pokomy 545 sqq. kXeÎs, xXei.86ç : attique, ace. xXstv (att.) et xXsîSa (tardif), xX-jqi;, xXfjSôç, xXfjSa (ancien att., trag.), pour le passage de f) à si, v. Lejeune, Phonétique 196 ; Hom., ép. : xXi^Sç, -ïSoç, -ïSa ; dor. xXâtç, -XSoç et -iSoç (Simon., Pi.), à côté de la forme à finale gutturale xXtyS, xXatxéç, xXàtxa (IG IV 1« 102, Épidaure; /G V 1, 1390, 92 Andanie ; Théoc. 15,33) f., «barre, verrou» (Hom., etc.), «clef» [il s'agit d'un instrument comme la paXavâypa, cf. Dictionnaires des Antiquités s.v. serra] (ion.-att., etc.), « clavicule » (Hom., ion.-att.), dans le vocabulaire maritime d'Hom. semble désigner le tolet (cf. Od. 8,37) plutôt que le banc de rameur, v. Leumann, Homerische Wôrler 209, avec les composés TioXuxX'ifiïSeç, su-. Composés : mycén. karawiporo = xXa/'i-ç6poç, cf. Chadwick-Baumbach 210. En outre, xXsi8o7roi.6ç (tardif), xX7)8oO)joç [xXciS-], avec -ouxéa « porte-clefs, sacristain, prêtresse » (ion.-att.), xXei8o-96po(; avec -çopéu (inscrip- tions), cf. plus haut le mot mycénien, xXstSocpùXaÇ (Luc). Au second terme de composé : xaTa-xXetç « verrou » (Ar., Délos), distinct de -xXïjt; « carquois » (Call.), « écluse d'un canal » (pap.), « acromion, extrémité de l'épaule », etc. ; voir plus haut ttoXu- et su-. Noter dans l'onomastique mycénienne karawiko, probablement KXa/^ttJxoç (cf. Chantraine, Cambridge Colloquium 173). Dérivés : xXsiStov (Ar., Arist., etc.) diminutif; xXstSâç « serrurier » (pap., inscr. de l'époque romaine). Verbe dénominatif tardif xXstSôto « fermer », plutôt employé au passif [SIG 996, Smyrne, pap.), avec xXstScoCTiç (Sch. Ar., Ois. 1159) et xXstStojxa (Suid. s.v. xXstÔpoiç). Vieux dénominatif apparemment constitué sur le thème en i, xXï)Îco (Hdt.), xXfjco (v. att.), xXsîm (att.) ; des poètes tardifs emploient un présent en -î^co : xXfjî^co (Hymn. Is., AP), xXcfÇco (Théoc), qui peut se rattacher à un thème en dentale ou en gutturale ; aor. éxXYiiCT((T)a (Od., Hdt.), ëxXrjoa (v. att.), ëxXsioa (att.), f. xXficrco (Th.), xXstcTOi (att.), pf. x£xX7)xa (Ar.), puis xéxXsixa ; au passif aor. èxXf]a6y)v et ÊxXstaÔTiv, èxXâaÔiQV, (Théoc), pf. xéxXY)[xai, xéxXsi(j,at, mais dor. 3« pi. xaxa-xéxXcjtVTat (Epich.) ; d'autre part, avec thème en gutturale, aor. act. êxXaÇa (Théoc), pass. auyxaxaxXaixôstç (Chron. Lind. D 62), f. xXcic^ci (Théoc, rhodien) ; sur ces thèmes est refait un présent ttoxixXixyco «jouxter » (Héraclée, Schwyzer 63,69). Sens : « fermer, verrouiller, barrer », etc. ; nombreuses formes à préverbes : àno- «exclure », èy-, sx-, xaxa-, Ttspt-, auv- « enfermer », etc. Adj. verbal : xXYjïaxôç (Od.), xXfiaxéi; (v. att.), xXsictxôç (attique), xXc);xx6ç (Andanie, Argos) « fermé », également en composition avec à-, xaxa-, auv-, etc. Noms d'instruments : xXifiï6pov (//. Herm. 146, ion.), xXY)9pov (v. att.), xXstôpov (att.), dor. xX^Ôpov, pi. xX^Opa, d'où lat. dâlrï « barre, fermeture, barrage d'un port » ; d'où xXsiOpîov diminutif (Héro), xXstOpta «trou de serrure» (Luc.) ; avec un autre suffixe xXatcxpov (Pi.), xXsïcrxpov (Luc, etc.) ; p.-ê. xXSaOpov (Hsch.). Noms d'action : xXtjctiç et xXsïatç «fermeture» (Th.) kXcÎs — 540 et avec préverbes &no- (Th.y, ouy- (Th., PL), le doublet xXeïofjLoç est nettement postérieur (pap.), avec àreo- « exclusion » (Épict.), èv- (pap.), auv- (LXX); de même le neutre YSKeX<5\j.v contraction et p.-ê. par influence de xXfiÇw (cf. ci-dessous) « présage, rumeurs, réputation » (Hdt., trag.), parfois « appel » (iEsch., Ag. 228), «ce qui sert à appeler, nom » (iEsch., Eu. 418, rapproché de xexXTJjj.e6a), donc avec influence de xaXéw, cf. plus loin xX-fiî^to ; dérivés : xXviSévioç « qui donne un présage » (Sch., //. 8,250), xXY)Sovt!^o[xat « être devin » (LXX), -V:^ci « donner un présage » (Hsch.), avec -iCTjxœ (Luc), -io[j.6ç (var. LXX De. 18,14) ; 3) Thèmes verbaux : a) Le couple xXéoj, xXéo[xa!., xXEÎtù fait difficulté. On a clairement xXéoiJiai (//. 24,202, où il est nécessaire de supposer une hyphérèse pour ÏxXe" ; Od. 13,299 ; Pi., /. 5 (4) 27 ; S., Trach. 639 ; E., fr. 369) et xXéw (B. 16 (15) 13; Hermesian. 7,33; Ar., Lys. 1299 ; E., Aie. 447, J.A. 1046), xXetM ne se lit que dans la poésie hexamétrique {Od. 1,338,351 ; 17,418 ; Hés., Tr. 1 ; Th. 105, etc.). Dans ces conditions, trois explications ont été produites : ou bien nous avons un dénominatif de xXéoç, *yXeféc-ya, cf. skr. éravasydli, et les formes du type xXéto, xXéojxai résulteraient d'une hyphérèse, ce qui est peu usuel ; on objectera aussi qu'il n'y a jamais de thème xXes-, et que les formes xXetoucit, xXstouCTa figurent seulement dans le vers épique, que jamais on n'a xXee- au temps faible, mais seulement xXet- qui peut donc s'expliquer comme un allongement — 541 — KXélTTW métrique ; en ce cas xXéco est ancien, que le verbe soit en effet un tlième xXe/"-, ou bien qu'il soit une dérivation inverse de xXéoç d'après tj'sûSoç/iJieiiSto, v. H. Frisk, Got. H. Ârs. 56 : 3, 1950, 3-Xl = Kl. Schriften 63-70, avec la bibliographie. Sens : yXécù et xXetto signifient « louer, faire connaître », etc., xXéo|jtai « être illustre, connu », etc. ; chez les poètes alexandrins (A.R., Call., Nie.) : yXsl<ù « appeler, nommer », xXetofxai « être appelé » sous l'influence de xaXéw, xéxXrjfjiat, etc. De ces verbes est issu le nom de Muse KXeiti (Hés., etc.), KXew (Pi., etc.) « celle qui donne la gloire » ; b) Les dénominatifs yù.s%(>i et xXvjtÇw : xXetÇoj est attesté Pi., O. 1,110, Epigr. Gr. 254, et dans le composé sùxXstÇto avec aor. en -^a ou -na. (Sapho, Tyrt., Pi., B.) forme plus usuelle xXïjtÇto (Hp., poésie alexandrine) et xXfjÇto (ffisch., Ar., poètes, rare en prose, X., PI., Ax. 371 b) avec f. xXf]aû), aor. hckfjGOi ; xXsiÇcd signifie « louer », mais xXYjtÇco tantôt « célébrer, louer », mais le plus souvent « appeler, nommer », aussi passif, sous l'influence ana logique de xaXéto, xéxXïjfxai, xixXr]axto, qui explique l'orth en T) et le sens. Pour le rare xXstî^to, on poserait *yXeferj- c) KXûco, ëxXuov, etc. : les formes anciennes sont ïxXuov (aor. chez Hom.), à côté des formes athém. Imp. xX06t, xXÛTS (Hom., Pi., trag.), xéxXu6t, -ts (Hom., A.R ), part. xXû(XEvo<; (Antim., Théoc), avec l'anthroponyme KXu(ievo(;, KXufxévK) (Hom., etc.), probablement attesté aussi en mycénien (PY An 654,1); xXij|jisvov nom de plantes, notamment du chèvrefeuille, cf. André, Lexique s.u. clymenus. L'aoriste SxXuov a donné naissance au présent xXuto, qui apparaît chez Hés., Tr. 726 ; pf. xéxXuxs (Épich. 190). Sens : « entendre, percevoir par l'oreiUe, exaucer » ; parfois distingué de àxoûco « écouter », cf. S., Ani. 691, Œd. R. 952, .ffisch., Ag. 680, mais .ffisch., Pr. 448 est moins clair ; aussi chez les trag. avec s5 ou xaxûç « avoir bonne ou mauvaise réputation ». Le verbe n'est employé que chez Hom. et le^ poètes, éliminé de l'attique par àxoiico, àxpoàofxai,. Atteaté avec des préverbes : èjn-, xa-ca-, UTTO-, etc. Adj. verbal xXut6ç (parfois f. à côté de xXut^) « célèbre, glorieux, illustre », dit de personnes mais égale- ment de palais, etc., épithète banale chez Hom., lyr., chœurs des trag. Composés : au second terme une quinzaine, dont chez Hom. : àya.-, Soupi-, vaixri-, ôvo(j.a-, Tcepi-, TCpo-, rriks-. Au premier terme, notamment chez Hom. : xXuxo-epféç, -TTcoXoç (épithète d'Hadès), -réyyi)ç (Héphaistos), -toÇoç (Apollon). Assez rare dans l'onomastique (Bechtel, H. Personennamen 252), mais noter KXuTat-(AY)ù.é<])v; n'existe pas ; 2) y.XéKi\io(; « de contrebande » (pap.) doit être une réfection de xX67ti(j.oç d'après xXéTTTto. II. Avec le vocalisme o largement attesté. Nom d'action xXoTnj « vol » distinct de àpTrayT;, employé comme terme juridique, « toute action faite en cachette » avec l'adv. xXoTTT) «en cachette» (ion.-att.); d'où xXoTraïoç «volé, dérobé, furtif » (trag., PI., Lois 934 c) ; xX67ri[XOÇ « de vol » (Ps. Phoc, etc.), -i,y.aXoç = >ù.s<])niciXoç, v. ci-dessus (Luc, Ant. Lib.), xà xXoTtixôv « le don de voler » (PI., Crat. 407 e) appliqué à Hermès, peut-être plaisamment, cf. Ghantraine, Études, 142. Noms d'agent : 1) xXoTcéç « filou », mot rare {H. Hermès 276, Opp.) d'où xXémoç «trompeur, voleur» {Od. 13, 295, AP) ; il existe des composés en -xXottoç d'origines diverses : avec prév. èTtt-xXoTTOç « trompeur, tricheur » (Hom., Hés., iEsch., PI., Lois 781 a) doit être une hypostase de èmxXoTÔ), plus les dérivés ÈTtixXoTtîy) (Nonn.), 'E7rtxX6jrsi.oç surnom de Zeus (Hsch.) ; d'autres composés sont issus du nom d'agent xXoTriç, comme Û7r6-xXo7roç « qui trompe par en dessous » (B. 14,30) et dans des composites de dépendance àvSpaTroSo-xXéTroç (S., fr. 1011), xuvo-xXéTTOç (Ar., Gren. 605); 2) de xXortôç ou xXoTd) est tiré xXotteuç « filou, trompeur » (S.), d'où xXotteuco «voler, piller» (tardif, App., III. 15); xXoTtsia f. «vol, brigandage» (Str. 15,3,18) avec la variante -co- ; -eîov « bien volé » (tardif). Il existe une forme verbale à voca- lisme o; ÛTTo-xXoTréoiTo «se cacher» {Od. 22,382) ; le mot trouve appui sur Û7ro-xX£7TTEi.v (Pi.) et Û7r6-xXo7roç (B.) ; il est difficile de trancher s'il s'agit d'un itératif ou d'un dénominatif. III. Rares formes avec le vocalisme allongé ô; 1) xXtotJ; «voleur» (Hdt., E., X., etc.), peut-être avec allongement des monosyllabes ; d'où xXtùmxéç « de voleur, clandestin » (E., Rli. 205, 512) ; xXco7tY)ïoç (A.R.) ; KXtoTrtSai nom plaisant pour les habitants d'un dème (Ar., Cav. 79) ; verbe dénom. xXotteùm (X., etc.) ; -sta (att.) ; 2) les gloses d'Hsch. xXoiTrâaÔat et xXo>Tr> : 1) «fermer», voir xXstç ; 2) «célébrer, nom- mer », voir xXéoç. KXfj|xa, voir iù.à(ù. KXfjpos : dor- xXâpo;, objet désignant une personne dans un tirage au sort, d'où « tirage au sort » (Hom., etc.), « ce qui est accordé par le sort », donc « part de terrain, propriété », etc., employé chez Hom. avec oTxoç (Hom., ion.-att., etc.), « propriété, héritage » (Is., etc.), « charge, fonction religieuse » dans la LXX, De. 18,2, mais surtout dans le vocabulaire des chrétiens « clergé », cf. Lampe, Palristic Greek Lexicon s.u. Nombreux composés. Au premier terme dans -Sotjta, -SoTéw (LXX), -vôfxoi; « héritier », avec -vofxéoj, -vofita, -vo[jLix6i; (ion.-att.), xXïipoûxoÇ " clérouque », sorte de colons militaires ayant reçu un lot de terre (attique, papyri), avec -ou/éco, -oxifla., -ox>x'.y.(ic„ etc. Au second terme de composés : àxXïjpoç « sans part, sans terre, pauvre» {Od. 11,490, ion.-att.), avec -éto, -ta, etc. ; dcTrô-, ëy-, ètcIxXtipoç f. « fille héritière » (avec dérivés et composés, important en droit attique), oûy- (avec des dérivés et composés), tcoXi!)- (Hom., etc.), etc. ; noter ôX6xXT)poç « entier, intact » (att., etc.), malgré Debrunner, Phil. 95, 1943, 174-176, cf. W. den Boer, Mnemosyne 1947, 142 sq. ; le mot a pris le sens de « en bonne santé » en grec hellén. et tardif, cf. L. Robert, Hellenica 10,97 sqq., N. Van Broclc, Vocabulaire médical 187-190. Mais pour vauxXrjpoç, v. s.u. Dérivés : xXïjpCov diminutif {AP, pap.), mais pi. dor. xXàpta « reconnaissance de dette » (Plu., Agis 13) ; xXYjpixéç « qui concerne un héritage » (Harp. s.u. 7rapaxaTa6oX7]) ; dans le langage ecclésiastique « clerc », d'où lat. clëricus : il y a là un développement important. Verbe dénom. xX7]p6o> « distribuer par le sort », au moyen « obtenir par — 543 KXfv le sort » {ion.-att., dor., etc.), également avec des préverbes, p. ex. àTto-, km-, xaxa-, cruy-, etc. ; dérivés xkrip(ùci<; « tirage au sort », xXr)p6>TYipi.ov « lieu où l'on tire au sort, urne », xXTjpto-rvjç « personne qui préside à un tirage au sort », )cXy]pcot6ç « tiré au sort » (ion.-att.), avec ày.X-rjp<ùTOç (Pi., Plu.), les adverbes xXtjpmteî (LXX) et àxXrjpwTet (Arist.). Le grec moderne a xXïjpoi; « sort, numéro », xXy)p&)t6ç « conscrit », xXYjpov6[ji.oç « héritier », xXif)po-86T7)i; « qui fait un legs », xXï)pâ)Vco « tirer au sort », etc., d'autre part, xXY)pix6ç « membre du clergé ». El. : KXîîpoç doit signifler originellement l'objet (pierre, morceau de bois, etc.) qui est tiré au sort. On rapproche un mot celtique qui signifie « planche, morceau de bois », v. irl. clâr, gallois claur, etc., même radical que xX^jxa, lat. clâ-d-es et finalement xXdtto. KXfîais, x^^lTYjp, kXtit&>p, voir xaXéco. KXîgavos, voir xpt6avoç. KXtvu (de *xXiv-!/e/-yo), xXtvojxai : Hom., etc., f. xXtvcô (ion.-att.), aor. ïxXTva (Hom., ion.-att.) ; pass. aor. cxXîGyjv [Od., cf. Ghantraine, Gr. H. 1,109, etc.), et èxXtvOTjv (poét. depuis IL, déterminé par la métrique, v. ibid. 404 avec la n. 2), enfin èxXtvTjv (att., seulement en composition), parf. xéxXifxat (Hom., etc.) d'où, secondairement, xéxXixa (Plb.). On observera que la nasale, qui représente un suffixe de présent, est étendue au fut. et à l'aor. actifs, et dans une certaine mesure à l'aor. passif. Sens : « faire pencher, incliner, appuyer, coucher », etc. Nombreuses formes à préverbes : àva- (Hom., etc.), àno- (Hom., etc.), 8ia- (Plb., etc.), èy- (att., etc.), xaxa- (Hom., etc.), (xcxa- (rare, mais déjà //.), Ttapa- (Hom., etc.), kço- (S.), Ttpoa- {Od., etc.), CTuy- «coucher avec» (Hdt., E.). L'adjectif verbal xXit6ç est tardif et généralement attesté en composition : à-, àvâ-, ànô-, xa-râ-, etc. Nombreux dérivés. Nous distinguerons entre les thèmes sans nasale ou avec nasale : LSans nasale : xXï- et xXsi.- : 1) avec un sufTixe -8- : Si- xXt-Ssç f. « doublement appuyé, à deux battants », v. S.U., èr-yllc, T) xaYxeXXco-ri) ôiipa {EM 518,22) ; les adverbes 7tapa-xXi86v « en se détournant, en s'écartant » (Od., H. Hom., A.R.) et èy- « en se penchant » [H. Hom., A.R.). Noms d'action : 2) xXeituç « pente, versant d'une montagne OU d'une colline » (Hom., S., etc.), les inanuscrits donnent xXÏTÛç, mais on a la forme attendue dans KXsitui; toponyme à Céos (/G XII 5, 1076, 38) ; donc, xXt- faute d'iotacisme peut-être sous l'influence de >ùi-jiù (v. sur ce mot Benveniste, Noms d'agent 68) ; 3) xXeïto; n. « penchant, côté» (A.R. 1,599); c'est cette forme à vocalisme e qui eit attendue, mais on a aussi xXtTOç (Lyc, LXX, AP) ; 4) xXÎCTiç toujours avec iota bref, « fait d'incliner, de fléchir », etc., employé également pour la flexion gramma- ticale (E., grec hellén.) ; surtout avec préverbes, notamment àva- « fait de se coucher » (Hp.), ly- « inclinai- son » (PI., etc.) employé tardivement comme terme de grammaire, èx- « fait de se détourner, luxation, refus », etc. (Hp., Arist., stoïciens), xaxa- «fait de se coucher», etc. (Hdt., PI., etc.), àTco- « action d'incliner, descente » (Phil., Plu., etc.) ; de êyxXiatç et ëxxXitJiç ont été tirés comme terme de grammaire, ly-, lx-xXi-n.x6ç ; 5) xXtjxa n. apparaît en grec hellén., ce qui peut expliquer l'iota bref inattendu (on attend xXsïjxa), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 76, n. I, sens : « inclinaison, région, latitude » (gr. hellén., Plb., etc.), également avec préverbes : èy-, èx-, etc., d'où xXijxaxîâç m. espèce de tremblement de terre (Héra- clit., etc.), xXifxaTtxôç (tardif) ; 6) c'est à xXîjia qu'il faut rattacher le nom d'objet xXïtiaÇ, pourvu du suffixe familier -ax- (l'iota long du radical doit être une réfection de -st- [*xXsï(ia] d'après y.\vi(ii, cf. Adrados, Emerila 16, 1948, 133 sqq.) « échelle » [parce qu'elle est appuyée oblique- ment] [SIG 1169, 92, ion.-att., etc.), « escaUer » (Od., ion.-att., etc.), en outre, instrument de torture (Ar.), appareil chirurgical (Hp.), prise à la lutte (S.), « gradation » en rhétorique (Demetr., etc.) ; d'où xXtfj.àziov (ion.-att.), xXifxaxîç «petite échelle», etc. (inscr., Plb., etc.), «femme offrant son dos pour monter en voiture » (Plu. 2,50 d, Ath.) ; xXt(jiaxtCT(io[ • 7ràXaicr(jia Tuot6v (Hsch.) ; xXifxaxtÇto « utiliser la prise climax » (Ar., cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 615), au figuré chez Din., mais avec la var. xXifxàî^co ; en outre, xXi[iaxTï)p avec un suffixe d'instrument « échelon, barreau d'une échelle » (ion.-att.), « point critique de la vie humaine » en astrologie (tardif), avec --njpixéç, -TTf)pî^co ; enfin, xXtfjtaxeûTÔç (Plb.), -tû8r)ç (Str.) « en forme d'escalier » et xXi[j.axEa)v = xXïjxaÇ (Gloss.) ; 7) le suffixe de nom d'action -crjiéç de sens volontiers concret, fournit xXiofxéç «inclinaison» (Arist.), mais surtout «chaise longue, siège à dossier, lit» (Hom., Hp., poètes), avec xXi.a(j,tov (Call., fr. 75,16; Délos) et xXtCTfxâxiov [IG IP 1541, 28). Avec un suffixe de nom d'instrument : 8) àvà-xXi9pov « dossier » (Ptol.). Avec un suffixe '-ta- (cf. plus haut xXtxôç), on a deux gloses d'Hsch. : 9) xXtxa ' oToat ; et p.-ê. xXtrav (si l'on corrige xal -ràv ■ oTcàv) ; il s'agit donc d'une construction, d'un abri. D'un thème de ce genre sont sortis des dérivés importants : xXiata, ion. -rj (Hom., poètes, mais les tragiques n'emploient le mot que dans lyr. et anap.) ; pourrait signifler « lieu où l'on se couche », mais plutôt assemblage de poutres ou de troncs dressés en oblique, « cabane, baraque », en ce sens a été remplacé par ctxTjVT) ; parfois «chapelle» (p. ex. IG IV l', 123,131), toutefois cf. xXEiaîa ; autre sens : « chaise longue, lit » {Od., etc.), « tombe, personnes couchées pour un repas » (tardif) ; avec xXtCTiY)6EV et xXt(TÎ7]v8e (H.); en outre, xXtctov « baraque où couchent les esclaves » et qui entoure la maison (Od. 24,208), « portique ou salle à colonnes » [IG XI 2,156 A, 38, 49, Délos), glosé par repocTÔiov (Amérias ap. ffil. Dion., p. 126 Erbse) ; dans le grec posthomérique, on a au sens de baraque xXEiata « auberge » (Épid.) et xXeigîov « hangar, baraque, chapelle », etc. (att., hellén.), la quantité longue de la première syflabe est assurée par Antiph. 21 ; les formes en -ei- sont dues à l'analogie de xXe£co « fermer » ; dérivé xXeiaidcSEç (Oupai) « portes du xXeiolov, parfois de la cour » (Hdt., Ph., D.H., Plu.), on notera que xXiaîat est glosé al aûXeioi TcuXoivei; (Hsch.) ; voir sur tous ces mots Frisk, Eranos 41, 1943, 59-64. Verbes dénom. xXtatàÇo) (ou xXei- ?) «visiter des chapelles » (Thém.) ; 10) avec un suffixe de nom d'agent et avec préverbes : Tcapa-xXÎTTjç « voisin de lit à table » (X., Cyr. 2,2,28), auy- id. (Plu., Mor. 149 b, etc.). II. Toutes les autres formations comportent une nasale apparemment issue du thème de présent. Le cXtvu — 544 rapport avec ce thème est particulièrement évident dans le subst. ; 11) xXivt] « couche, lit », notamment « lit de table », etc. (ion.-att., etc.), où l'iota long répond également au thème de présent. Nombreux dérivés : diminutifs : xXîvtç, -tSoç t., -tSiov, -tov, -âpiov (com., etc.) ; xXïvoç n. (inscr. Délos) est de sens douteux ; avec les adjectifs xXtveioi; « de lit » (D.), xXtvtxôç « médecin qui visite ses malades au lit » (tardif), le pseudo-dérivé xXtvripT)? « qui reste au lit » (Ph., J., etc.) ; en outre, de nombreux composés, notamment de sens technique : xXïvo-tcoi.6<;, xXîvoupyôç, xXïvo7t7)Y6ç ; des noms de plantes, comme xXtvo7t68iov espèce de calament, cf. J. André, Lexique s.u. clinopodium ; au second terme de composé, CF^iy-xXîvoç «compagnon de banquet» (Mén. 916 = Poil. 6,12), et avec des noms de nombre au premier terme pour indiquer la surface d'une salle : svvEàxXïvoç « à neuf lits de table » (Phryn. Com.), Ssxa- (X., Arist.), TptxXïvoç et -ov, -lov (Mén., pap., etc.). Avec des suffixes de noms d'agent ou d'instrument, dérivés tirés d'un radical en nasale où la quantité de l'iota ne peut être fixée ; 12) xXiv-rifjp, -rjpoç « lit, couche » [Od. 18,190, Théoc), avec xXivTYiptov (Ar.), et àvaxXiVTT/j- piov « oreiller » (Érot.) ; -îSiov (Phot.), -toxoç (inscr. Samos), mais dtvaxXivTTjp «voisin de table» (Ps. Callisth. 2,13); en outre, TrapaxXCvTOjp id. (AP); enfin, iTrî-xXivxpov « dossier, oreiller », etc. (Ar., inscr.) et àva- (Poil. 6,9) ; 13) Reste, sur un radical xXiv- avec iota bref (cf. Call., fr. 333, avec la note de Pf., AP 10,11, etc.), un groupe d'adjectifs composés sigmatiques : àxXiw]? « qui ne penche d'aucun côté » (PI., etc.), àreo- (Manetho), èx- (Arist.), è7tt-(Th., Call., etc.), xaxa- (Hipp.), ouy- (Msch.Jr.'i'iZ = Ar., Gren. 1294). Substantifs dérivés : èmxXtvsta (Heliod. Med., Gai.), ctuyxXivtat pi. « pentes » (Plu.). Le grec moderne a conservé xXîvm avec les noms d'action xXtoiç, xXtjxa au sen» de « climat », xXtjiaÇ « escalier, échelle », xXi-niç « pente », xXtvr) et xXtvâpi « lit », avec xXtvtxàç, -ixT). Le vocabulaire géographique européen a tiré parti du mot xXtfxa : après l'emprunt lat. clima, on a fr. climat, angl. climaie, ail. Klima. Et.: Le présent en '-yej-yo xXivto est une innovation grecque, reposant sur un présent à nasale qui pourrait être de la forme " kli-n-es ^-mi bien que celui-ci n'apparaisse dans aucune langue ; on a lat. clïnâre (où l'ï montre qu'il s'agit d'une formation secondaire, d'ailleurs presque uniquement attestée dans les composés) ; germ., V. sax. Iilinôn, v.h.a. tilinën > lefinen; traces d'un thème en nasale dans lett. sllenu, avest. sri-nu-. Ailleurs présent sans nasale, skr. érayati = lit. slejù « appuyer ». La nasale du présent a tendu à s'étendre dans la conjugaison du verbe grec, cf. plus haut, mais le pf. xéxXtTat répond bien au skr. éiériyé. Parmi les formations nominales, l'adj. verbal éc-xXiToç se retrouve dans skr. éri-tà-, avest. srita- « appuyé » ; cf. aussi le neutre v.h.a. lit « couvercle » ; avec vocal, e le V. norr. a hlïd comme dans xXsituç. Extension du rad. en nasale dans le système nominal, comme dans xXîvr), p. ex. dans v.h.a. hlina « appui ». Voir Pokorny 600 sq. kXoiÔs : avec parfois l'orth. ancienne xXcpôç (Ar., Guêpes 897, E., Cyc. 235), « collier de chien » (Ar., etc.), « collier de bois porté par des prisonniers » (com., etc.), plaisamment dit d'un collier d'or porté par Paris (E., Cycl. 184). D'où xXot<»)Ty)(; • ô 8eCT(jKdT7]ç et xXoiû>t(x • 8e napiaxioM [= couteau qui pend le long de la cuisse] (Hsch.). Et. : Vieux nom de partie du corps, p.-ê. ancien neutre *xX6vi (Benveniste, Origines 75). On évoque nécessairement i.-e. 'klouni- nom des fesses, garanti par skr. érôni- t., avest. sraonis, lat. clûnis t. ; irl. cluain, v. norr. hlaun, lit. élaunls. Mais le vocalisme du grec reste inexpliqué. On a supposé un rapprochement par étymologie populaire avec xXôvoç, en évoquant la scholie à iEsch., Pr. 499 : &(f' o5 [ri ÔCTçûç] xal xX6viç ôvofjiàî^STat 8tà xà àstx(vif]Tov. Doutes de Pokorny 608. Autres hypothèses chez Frisk, de Petersson IF 35, 1915, 260, et Holthausen, IF 62, 1955, 157. kXÔvos : m. « tumulte » [notamment « tumulte du combat », cf. Trumpy, Fachausdrûcke 157 sqq.], « agitation, presse » (Hom., ^sch., E. dans les chœurs, prose tardive), employé plaisamment chez Ar., Nuées 387 ; le mot semble technique chez les médecins tardifs. Composés très rares et tardifs : à-xXovoç « calme » dit du pouls, (xEyaXo-, ttoXu-, etc. Adj. dérivés xXovéetç {EM 521,22), xXovcôSt]!;. Verbe dénominatif xXovéto [presque uniquement au présent] « bousculer », notamment au combat, dit aussi du vent, au passif xXovéo[j,ai. « se bousculer, être bousculé », etc. (//., poètes, prose tardive), avec préverbes : è7n-, cuy- (Hom., etc.), ûîto- (Hom., etc.). Nom d'action : xXôvYjatç « agitation » (Hp., Aq.). Et. : Issu de xéXofxat, etc., avec le même procédé de formation que dans 6p6voç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,490. kXottiÎ, etc., voir xXéTtTto. KXoToirEÛa) : hapax II. 19,149, employé à côté de Siaxplêetv. Sens probable : « faire de vains discours ». La glose d'Hsch. trahit l'embarras des lexicographes : TTapaXoyîÇsCTÔat, dcTtaTÔcv, xXsiIjiyajxEÏv, cxpayyEijECTÔat. Hsch. fournit également xXototcsut7)ç ' l^aXXâxT/jç, àXaî^cov. Et. : Mot expressif, inexpliqué. Hypothèses énumérées chez Frisk, notamment de Kuiper, Gl. 21, 1933, 287 sqq. On pourrait se demander si l'on n'a pas une combinaison arbitaire des radicaux de xX^tittu, xXottt], etc., et de celui de tÔttoç tel qu'il est employé dans TOTrâÇu « conjec- turer », etc. : il s'agirait de paroles qui trompent ou font perdre du temps. Simple hypothèse. KXoûaxpov : n. « espèce de gâteau » (Chrysippe de Tyane ap. Ath. 647 d). kXÛScltiç : f., nom de plante = éXÇEvi] « pariétaire » (Nie, Dsc). Autre forme, xouXu6àTEi.a (Nie, Th. 549, 851). — 545 — kXÛOu kXÛ^u : ion.-att., chez Hom. itér. xXûî^ecxov (//. 23,61), f. xX6a(CT)cù {H. Ap. 75, Pi., etc.), aor. ëxXuaa (ion.-att.), pf. èm-xéxXuxa (ffischin. 3,173), au passif èxXiaÔYjv (Hom., ion.-att., etc.), pf. xéxXuojAa!. (Théoc.) « baigner » (en parlant de la mer qui baigne la côte), < verser de l'eau pour nettoyer, rincer » (une coupe), dit aussi pour de la cire (Théoc. 1,27 ; Délos), au passif « se répandre, être lavé », etc. Le mot se distingue bien des verbes Xoiito (idée du bain), vètctu (< nettoyer »). Avec préverbes : àva-, àvro-, 8ta-, èv-, èx-, èm.-, xaxa-, Trept-, TTpoCT-, CTUv-, ÙTTO-. Adj. vcrbal -xXuaxoç dans &xXuctoç, etc. Sur xaTaxXuoTov (sic; inscr. Délos), Bruneau, BCH 1967, 423-431. Noms d'action : xXùaiç «fait d'arroser, rincer» (Hp.), surtout avec préverbes : ztzL- «inondation», Kaxà-, etc. ; de même xXùcjjAa « clystère » (Hdt.), « endroit baigné par les flots » (Plu.), mais aussi formes à préverbes èx-, xaTa- ; d'où xXuafxaTtov, -(i.aTix6ç (Hp.) ; enfln, xXu se retrouve dans des verbes de sens voisin comme pXiiî^u ou çXiji^tù, mais pour xXùî^co il existe aussi des formes nominales en dentale sonore, xXû8a (et auY-xXu8-), xXu-8-(ov. 11 est difficile de décider si le verbe est un dénominatif en '-y^jo- tiré de xXu-8-, ou si les formes nominales sont des dérivations inverses du thème verbal, constitué avec -Çw. La première analyse est rendue vraisemblable par l'existence en germanique de formes en d, got. hlûtrs, v.h.a. lauter « pur, propre » (i.-e. 'klû-d-ro-). Sans -d- on a en celtique gall. ciir« clair, propre, pur » (de 'klû-ro-). Il existe p.-ê. en lat. un verbe cluô « purgO » cité par Pline 15,119 et en tout cas le substantif cloâca « égout », cf. Walde-Hofmann sous claô et Ernout-Meillet sous cloâca. Le lit. a un autre thème verbal élùoju, èlùoti « laver » (i.-e. *Wô[u]-). Voir Pokorny 607. KÂôb), voir xXsoç. KXbigôs : m. « cage à oiseaux » (AP 6, 109, Babr., etc.), d'où phonét. xXouSôç (Tz., H. 5,602), p.-ê. «four» (P. Oxy. 1923, 14, v^-vi» s. après). Dérivé xXtd6tov (Hdn.), xXoij6iov (pap.), xXoiiiov « panier, cageot » (pap.). El. : On admet un emprunt sémitique, cf. syriaque k9lûb « cage à oiseaux ». Voir Lewy, Fremdwôrter 129 et E. Masson, Emprunls sémiliques 108, n. 4. kXûSis : vXiTzrt\c, (Hsch.). Pas d'étymologie. Hypo- thèse de Machek, Gedenkschr. Kretschmer 2,19 sq. Mais il est probable que le lemme est fautif. kXûSuves : f-, nom des bacchantes chez les Macédoniens selon Plu., Alex. 2, Polyaen. 4,1 ; cf. EM 521,48, Hsch. qui glose xàç MiixaXXévaç, (Jtai'VàSaç, pàx/œç. Détails et hypothèses chez Kalléris, Anciens Macédoniens 1, 210-217. KXid^u : « glousser » (Poil. 5,89 qui distingue le mot de xpcôÇw), « faire ce bruit en manière de désapprobation » (D., Alciphr., Phot.), avec le doublet xX&xjaco (Suid. s.u. çcoXà;) appliqué à la poule. Dérivé xXtoynéç «gloussement» (Plu.), employé pour presser un cheval (X., Poil.), pour exprimer la désapprobation (Orac. ap. Luc, J. Tr. 31, Eust. 1504, 29), avec le doublet xXcùctjxôç (Ph., Harp. s.u. xXcô^eTe). Survit en grec moderne dans xXwaCTÔ « couver ». Et. : Repose sur une onomatopée ; fait penser aux verbes xpwÇti) et xXàî^to. kX(Î>6(0, -0(i.ai : aor. êxXcooa, -â(j,y)v, passif aor. èxXcoaOrjv, pf. xéxXcocTfiai « fller », dit aussi en parlant des Moires (ion.-att., etc.) ; emploi plus fréquent du composé avec èrti-, toujours à propos du destin filé par les Moires ou les dieux (//. 24, 525, Od., ion.-att., etc., surtout en poésie) ; autres préverbes plus rares : àva-, xaxa-, auv-. Adj. verbal à-xXoKJTOç, èû-, Xtv6-, xpt-, etc. ; l'existence de xXwaTÔç en mycénien est douteuse, cf. Chadwiclc- Baumbach, 210. Substantifs : xX(ô0sç f. pi. « les flleuses » en parlant des Moires {Od. 7,197) ; il ne faut pas lire xaxaxXôiGeç (cf. Leumann, Hom. Wôrter 72), mais la forme est de toute façon singulière (cf. Bechtel, Lexilogus s.u.) ; xXto6&) f. «la fileuse », nom d'une des Moires (Hés.). Avec sufllxes de noms d'agent ou d'instrument : xXtoaxTjp, -^poç m. «fil, écheveau » (iEsch., E., Ar.), «fuseau» (A.R.), p.-ê. « quenouille » (Théoc. 24,70), cf. Gow, Class. Rev. 57,109 ; d'où xXtoaTYjptov « fll, écheveau » (douteux dans Ostr. 1525, Suid.) ; xXcocrTaç m. « qui flle » (Schwyzer 24, Sparte). Noms d'action : xXoiafia « fll, écheveau », etc. {LXX, Nie, etc.), xXûaiç même sens (Lyc), « fait de filer » (Corn., M. Ant.). Présent secondaire xXooctxoj (Hsch.). Concurrencé par vi(ù et vr)6to. Le grec moderne emploie toutefois encore xXtoa-nf) « fll », xXcoctttip « fuseau », xXoj- anfjpiov « filature », etc. Et. : Rapproché souvent de xâXaGoç, ce qui n'est pas évident pour le sens et suppose pour la forme une alter- nance vocalique qui n'est pas impossible, mais n'est pas non plus de type courant. Voir Pokorny 611 sq. KXuKuSd 546 — kXukuSÔ : t6 xaôrjcrâat ètt' à[j,çoTépoii; Ttotriv (Hsch.). Si la glose est correcte, il s'agit d'un adverbe signiflant « à croupetons » et qui fait penser à ôxXàÇco, etc. KX(0|xaÇ, -axoç : m. « tas de pierres, rocher », etc. (Lyc. 653). L'antiquité du mot est garantie par l'adjectif xX(0[iax6e(T(ja « rocheuse », épithète du toponyme 'I6t»>[j.7] (II. 2,709). Dérivé pourvu du même suffixe que X£9aÇ, pûXaÇ, etc., et qui semble donc être un dérivé de nom. Frisic admet un substantif *y.XG>^oç « brèche, cassure », que l'on rapproche du radical figurant dans le verbe xXAw avec une alternance peu usuelle, en évoquant des expressions comme tôttoi. TTSpixexXacjxévoi «lieux escarpés» (Plb. 12,20,6). Cette analyse reste incertaine. Il existe un doublet xp(5(/.aÇ " owpàç Xtôcov (Hsch.) ; xptûjxax6sv • xpï)[j,vt5SE(; (Hsch.), xpco|iaxcoT6ç (Eust. 330,40, qui dit le mot paphlagonien par confusion avec le toponyme Kpt«)[iva). Altération du précédent d'après xp7)[j,v6<; ? kXÛv, -uvéç, voir sous xXàco. KÂiôacu, voir xXtôÇcû. KiiéXeOpa : n. pi. « poutre » (Pamphil. ap. EM 521,34). Et. : La ressemblance avec (xéXaOpov ne doit pas être due au hasard. Hypothèse de Pisani, KZ 71, 1954, 126. Autre explication de Grammont, Dissimilation 43, qui pose *>t|xépE6pov et rapproche skr, kmdraii « être courbé » ce qui est douteux, cf. Mayrhofer, Etgm. Wb. des Altind. 1,275. KvaSâXXeTai, cf. xvtiSaXov. -Kvaî) « avoir envie de se gratter » (Ar., PI.), mais ce présent a été modifié en xv7)CTTiàto (Gai., Jul., etc.), d'après les désidératifs en -Ti.à&>, et xvT)9iàM (Hdn., EM 116,25) d'après le présent xvrjÔto ; doublet rare de xv^atç : àTrôxvaiaiç (Hsch.) ; xv^CT(j,a « démangeai- son, morsure» (Hp., PI., X., etc.), mais aussi xvvjfxa (Gai. 19,112) ; xvTjCTfxovT) «démangeaison» (médecins), cf. TVfj^iovrj, çXEyfiovT) à côté de Ttriy.a, ifXéyiJ.a. ; y.\n)a[j.6z id. (Hp., Arist., etc.), d'où l'adj. xvif)a[i.â)S7)(; « accompagné de démangeaison » (Hp., Arist., Str., etc.) ; y.vrf)\x6c, « déman- geaison » (Nie.) où le suffixe -Ôfxô; s'appuie également sur le présent xvy)6co. Noms d'agent et d'instrument : xv^axiç, -loç, -emç f. «râpe», etc. (II. 11,640, Nie, Opp., etc.), féminin d'un *xvïiarTï]<; plutôt que nom d'action devenu nom d'instru- ment (Benveniste, Noms d'agent 11), également pour désigner l'épine dorsale, voir sous àxvY)CTiç ; à côté de xvTjaTÎç, -tSoç f. « épingle à cheveux » (Plu.) ; xv/jarrip m. « grattoir, râpe » (Nie.) ; xv^aTpov n., plante qui cause des démangeaisons, « garou », daphne oleoides = ôupisXata (Hp., Dsc.) ; xv7)(TTpbv instrument qui sert à racler (Édit DiocL, IG V 1,1115 b) ; adj. verbal xvï;ctt6(; «râpé, haché» (Artem. Eph. ap. Ath. 111 d, Ar., fr. 908), avec àxvTjaTOv (Dsc. 4,171); d'où xvifiCTTt.x6; (tardif). A ces mots clairs, il faut joindre KM-rjatav nom d'instru- ment (Inscr. Délos 1444 Aa 37, ii^ s. av.) et l'emprunt lat. cnâsô « aiguille pour gratter », ace. cnâsônas (Paul. Fest.) avec vocalisme â (v. Leumann, Sprache 1, 1949, 207), pour le sufT., cf. xaùatov, cteîctcûv, etc. Voir aussi xvétopoç. Le grec moderne a encore p. ex., xvïjCTfiéç « démangeai- son ». Et. : Sur les trois thèmes de présent, xvvjÔstv est une innovation faite sur xvïjaai, d'après 7^X7)60), etc. Kv^v qui doit être originellement athématique (Ghantraine, Gr. Hom. 1,297 et 307) répond à xvatEtv comme ipîjv à ij^aÈEiv. De xvîjv, ind.-eur. qnê-, on rapproche lit. kn(i)â-tis « s'écailler, se peler », v.h.a. naoen « polir », etc., qui reposent sur 'qnô-, cf. aussi xvco-S-aXov. Il n'y a pas de correspondant clair pour xvâ- (qui semble secondaire en grec), ni pour le présent xvaico (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,676). Voir en grec xvîÇu, xvuto, xvàTTTCù, xvcôSaXov, xvïjçif), xôvii;. En outre, Pokorny 559 sqq., qui ajoute notamment m. irl. cnâim « os ». KvâirTO) ; ion.-att., xvdcfXTrTco très rare et p.-ê. simple faute (cf. PL, R. 616 a), y^àn-zcù (att. tardif, hellén., pap., etc., cf. soh. Ar., PI. 166) « carder, peigner de la laine, fouler du drap », etc. ; en outre au figuré « torturer, déchirer », etc. (ion.-att.). Également avec préverbes : àva- (com.), ïr.i- (Luc.) ; adj. verbal ay^aTCTOç « non foulé, neuf » (com.), mais on a créé aussi, sous l'influence de xvdcçoç, S-Yvacpoç «qui n'est pas passé chez le foulon, neuf et rude » [NT, pap.) ; voir L. Robert, Mélanges Orlandos 324-326, avec àYvaçdcpioç (byzantin) « fabricant de telles étoffes » ; ÈTrî-yvaço!; « nettoyé » en parlant d'étoffes (Poil. 7,77). Autres formes nominales (qui présentent en n.-att. yv- pour xv-) : xvàçoç m. « chardon à foulon, peigne à carder » qui peut être employé comme instrument de torture (Hdt., Hp., com.) = 'nznofaÀç Euphorbia spinosa (Dsc. 4,159) ; d'où xvatpeûç « foulon » (ion.-att., etc.) déjà attesté dans le mycénien kanapeu (Chadwick-Baum- bach 210) ; sert aussi de nom pour un poisson inconnu (Dorion ap. Ath. 297 d), cL pour la dénomination Strômberg, Fischnamen 93 ; avec xvaçetov, ion. -rjtov « atelier de foulon » (ion.-att.) ; verbe dénom. xvaçsuto «carder» (Ar., etc.), d'où xvaçEuxtx-y) (liyyri) «technique du foulon ». Enfin, on a tiré de xvaçsuç un fém. tardif (comme le confirme le suffixe -tatja) xvâcpiaaa et yva- « femme qui fait le travail de foulon » (pap. postérieurs à l'ère chrétienne) et un adj. en -txôç « qui concerne le — 547 Kvi\\ir\ métier de foulon » (Dsc.) avec yvaçixi^ [f^X^il] (pap-)- Nom d'action yvàijjiç (PI., Plt. 282 e). Nom d'agent tardif yvâTiTtop (Man.)- L'adj. yva9V](Ttoç (Cyran. 106) désigne un poisson, cf. plus haut un des sens de xvacpeiiç. Quelques dérivés expressifs de forme variée : yvâçaXXov «flocon de laine, laine» (pap. et ostr.) avec l'adj. xvaçaXcoSïiç (tardif), les dérivés Yvaçéikliov, -aXXtç f. plante cotonnière, herbe à coton (Dsc, Pline), mais voir Strômberg, P (lanzennamen 105 ; p.-ê. yvàçaXoç nom d'oiseau (Arist., H. A. 616 b), il doit s'agir du jaseur ampelis garrulus, ainsi nommé à cause de son doux plumage (allemand Seidenschwanz). Formes variées du nom du flocon de laine : xvéçaXXov « flocon de laine, coussins », etc. (Ar., fr. 19 ; Eup., fr. 228 ; E., fr. 676) : le consonantisme initial est ancien, mais le vocalisme e qui ne doit pas s'expliquer par une alternance vocalique est obscur ; enfin, yvôçaXXov (Aie. 338) à côté de (xôXÔaxov, p.-ê. vocalisme zéro éoUen. En grec moderne Ta yvàetripEÏv • Tcaax'')Tiœv (Hsch.), cf. E. Fraenkel, Gl. 4, 1913, 42 et l'édition de Latte. Et. : Un rapport avec le radical de xv^v est certain ; finale obscure, les composés en -copoç ne fournissant pas d'analogie plausible. KvfJKOs : f. " safran », Carthamus tinctorius (Hp., Arist., Thphr., pap., etc.), déjà mycén. kanako qualifié de rouge ou blanc, cf. Chadwick-Baumbach, 211. Rares composés : xvirjXO-96poi; (pap.), xvYjx-âvÔiov (tardif), xvTfjx6-7tûpoi; (Sopat. 17). Adjectif correspondant xvif)x6ç «jaune, couleur safran», dit généralement de la chèvre (Thespis, S., Ichn. 358, Théoc, AP), ou du loup (Babr.). Dérivés : xv7)xiov, nom de diverses plantes, notamment d'une espèce de trèfle, p.-ê. l'herbe au bitume (Dsc.) ; xvàxcov, -covoç m. « bouc » (Théoc), xvâxiâç m. « loup » (Babr. 122,12) xvtjxivoç «de safran», dit notamment de l'huile (pap., Dsc), xvvjxcûSï); « qui ressemble au safran » (Thphr.). En outre : xvTjxtT/jç nom d'une pierre probable- ment jaune (Hermès Trism., cf. Redard, Noms grecs en -TTjÇ 55) ; xvTixtç, -ïSoç f. « nuage pâle » (Call. fr. 238,17, avec la note ; Plu., Mor. 581 f), nom d'une sorte d'anti- lope (?) glosé ikarpoç par Hsch. En grec moderne « safran » se dit î^acpopâ et aacppdtvt. Mais xvrjxôtToi; « rouge » est issu de xv7]x6ç. Et. : On cherche à rapprocher des mots se rapportant à la notion de jaune : skr. kâncand- n. « or », adj. « d'or », m. ; V. pruss. cucan « brun » ; enfin, le nom germanique du miel, allem. Honig, etc. Doutes de Mayrhofer, Et. Wb. des Allind. 1,195 ; cf. encore Pokorny 564 sq. KViîjiT| : dor. xvafjtâ f. «jambe, tibia» (Hom., ion.- att., etc.), d'où par métaphore « tige d'une plante entre deux nœuds» (Thphr., H. P. 9,13,5); «rayon de roue» (Poil., Eust.), mais déjà attesté en ce sens au second terme de composés homériques. Au second terme de composés : chez Hom. ôxTa-xv/jjxoç « à huit rayons », de même TSTpa- (Pi.) ; autres composés de sens divers : àxvTjjjtoç « cul-de-jatte » (Plu.), xax6- (Théoc, Call.), ôX6- (Pherecr.), Tra^u- (Ar., etc.). Hypostase avec suffixe -tov, àvTi.xvri[j,iov n. « devant de la jambe, tibia » (Hippon., Hp., Ar., Arist.). Au premier terme on a xvY)fjto- et xvT](j.tOTuaj(Y]ç «gros comme la jambe» (Ar.), xvi^[i.-apyoç (Théoc). Dérivés : miy)[j.lç, -TSoç (Hom., etc.), éol. xvâfxiç, cf. xvaniSeç pi. (Aie 357) «jambière », partie de l'armure en principe en cuir chez Hom. (bronze //. 7,41 ; étain 18,613), avec les composés homériques : eù-xvY][ji,iSe(;, x°'-^^°' [II. 7,41) et chez Hdt. xvTjjiiSo-çépoi; ; dérivé xvTj^iîSia (/G IP 1641, 52, etc.). Autres dérivés : xvTjt^ita f. «rayon de roue » (Lys.), pi. xà t^ç àfiâÇriç TceptôéjxaTa (Hsch.) ; glosé Ta àvTixvTjfjtta chez Hsch. ; « pied de chaise » selon Phot. ; adj. xv/)[j.(Oatoç « qui concerne la jambe » (Hp., Gai.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 49. Enfin, xvYi(xtœi ■ cp9opaî, xal Ta èp6à ÇûXa t&Sv 0p6vcvTf)ji6(; (Telmessos) que l'on traduit «bois public» (?). Enfin, signifierait èpt^avoç selon Eust. 265,40 (?). Composés : 7toXÛKV7)|jiO(; {II. 2,497), ^aôu- (Nonnos). Et.: Incertaine. On a pensé à rapprocher des termes germ. comme bas-ail. hamm « montagne boisée », ce qui est improbable. Le rapport avec KV7i(i.7) que suggère Eust. 1498,42 («ce qui se trouve au-dessus du pied de la montagne ») est une possibilité assez vague. KVTiuûaai : TTepixûaat, (ppàÇat, çÔeîpat, xXsîaai, ^epieX- Oeîv ; xvT)(j.oû(jLai • çOetpoiiai ; KV7i(xf.vr\<^6n>i = prurio (Gloss.). La glose d'Hsch. xvtçea • xvtSaç doit p.-ê. son iota à xviSv) et xvîÇto. La forme oxvîjçai dans l'explication de xvïSat (Hsch.) pourrait être authentique (cf. aKvltJ; à côté de xvt^i) ; c'est plus probablement une faute pour àxaXîjçai, cf. l'édition de Latte. Et. : Le rapport avec xv^v est certain. Le suffixe (expressif ?) à labiale aspirée peut être analogique de àxaXifjçT), ou se rapporter à xvàçoç. KvtSîl : f. « ortie » (Hp., Arist., etc.), « actinie, ortie de mer, anémone de mer », ainsi appelée pour ses propriétés urticantes (Arist., H. A. 548 a). D'où xvtSsioç « qui concerne l'ortie » (Theognost.) et pi. n. xviSta [écrit xvï]8ta] «orties» ou «graines d'orties» (pap.). Verbe dénominatif xviSaTat [écrit xvyjS-] • SâxvSTai • 'l'ocoç &tv6 T/jç 7r6aç et xviSGvteç [écrit -Sovteç] • xvtS-f) (iaoTiYOÛVTeç (Hsch.). Nom d'action f. pi. xviSoxjeiç « brûlure causée par l'ortie » (Hp.), formé comme d'un verbe *xviS6co, cf. les nombreux dérivés en -cùotç dans le vocabulaire médical. Le grec moderne a encore xvlSr) « ortie », xvtStoaiç « urticaire ». Et. : On pense naturellement à rapprocher le thème du verbe xvtÇco « racler », mais la quantité longue de l'iota de xvtSr) fait difficulté. Avec un i bref i.-e., on a moyen irl. cned « blessure ». KvîSos : f-) de ce toponyme ancien est issu l'adj. xvtSioç qui dans xéxxoç xviSioç désigne le fruit de la daphne cneorum; appelé aussi xviSéxoxxoç (Alex. Trall.) et xvi86cm£p(iov (Gai.), -o-Tcepua (Alex. Trall.). Kvî^b) : « gratter, chatouiller », volontiers employé métaphoriquement de l'amour, de la crainte, etc. ; aor. ëxviaa (êxviÇa Pi.), f. xvÎctco ; pass. aor. èxvtoGifiv, pf. xéxvic7(xai (Pi., ion.-att., etc.). Également avec préverbes : àno-, 8ia-, tni-, xaxa-, TCEpi-, ùno-. Noms d'action : xvtCT(j.a « fait de gratter, chatouiller », etc. (AP, etc.), avec à.Tzo- «raclure» (Ar., Paix 790, où l'on cor- rige parfois en -xvnrjajxa) ; xviafiàç « démangeaison, irrita- tion » (S., Ar.) ; ômo-, èTrt-xvtciç « fait de gratter » (Thphr.). Dérivés inverses : *x.vl<;, ace. xvtSa (Opp.), pi. xvtSsç (LXX) « ortie » ; avec p.-ê. TtEpt-xvtSia n. pi. « feuilles de sarriette » (AP 9,226) ; d'autre part, xvtÇa « ortie » (Gloss.). Adjectif à finale -coç (Chantraine, Formation 435) : çtXé-xviaoç « qui aime gratter, pincer » (AP 11,7). Et. : Le présent xvt^u, pouvant être tiré de l'aoriste xvtaai, on poserait comme base xvtcr-, xvit- ou xviS-. C'est cette dernière base qui semblerait la plus plausible, cf. diverses formes baltiques, germaniques ou cel- tiques : lett. knidit « démanger, », etc., v. norr. hnïta (prétérit hneit) t se heurter », m. irl. cned « blessure » ; en grec même, malgré la différence de quantité, il faut rapprocher xvfSr], etc. Il existe aussi des formes à / final, comme lit. kni-n-tù, knis-ti « gratter, chatouiller », etc. Un rapport général avec xvî)v, xvatoj, etc., est probable. KVÎca : ép. xvEav) « fumée et odeur de graisse, odeur d'une viande », la « graisse » elle-même, où l'on enveloppe les morceaux de viande (Hom., att., Arist., grec postérieur). Premier terme de composé dans xvtoo-Sitôx-nfjç, -Xoixôç ; second terme dans â-xvicroç, TroXii-xviaoç . D'où l'adj. xvioàç «odorant» ou «gourmand» (Ath. 115 e, 549 a), d'après les adj. en -aéç. Enfin, doublet neutre xvtaoç (Com. Adesp. 608 ; Sch., //. 2,423). Dérivés : xviaifjEiç « parfumé par l'odeur de la graisse » (Od. 10,10, Pi.), xvtCTifjpéç (Achae. 7) même sens ; xviociSrii; « gras, couvert de graisse » (Arist., Plu., etc.) ; xviaaXéoç dans la glose d'Hsch. xvtaaXécp • 7t£pixaTrv!,CTT[iéva, xal Çtoûçta TÔiv ÇuXoçàY&jv (Hsch.). D'où l'adj. axviTrôç « qui n'y voit pas » (Semon.), crxviçôv ■ àfiuSpèv pxéTtov et dans les pap. ÛTré-crxvOTOÇ, -CTKVKpoç, -o/viipoç « qui n'y voit pas bien»; cf. encore xvmà (fém.) •tctlXy) (Hsch.) < qui a perdu ses cils ». Dérivés : xvt7r6Tr)i; f. « inflammation des paupières » (Hp., Loc. Hom. 13, Erot.). Verbe dénominatif xvmiofxai « être enflammé » en parlant des yeux, se dit aussi des fruits qui se piquent, cf. la glose xexvi7t(0[/,évoi. ' xapTroi ûjià èptauêriç StsçOapjxévot ^ xvittoI toùç èçOaXfiotiç (Hsch.). A ces termes se rattachent des mots rares exprimant l'obscurité : axviçaïoç (avec la var. -Traïoç) « dana l'ombre » (Théoc. 16,93), p.-ê. influencé par xvEçaîoi;. Dans la glose sur axviç6v Hsch. affirme : 'AttixoI yàp Ta crxÔTOç axviipoç XéyouCTi. En outre, deux thèmes verbaux p.-ê. dénominatifs : xviTusïv ■ oetetv, Çûeiv (Hsch.) ; oxvtTTTeiv • vûotretv (Hsch.). Le grec moderne emploie axvÏTta « petit moustique ». La diversité des formes et des emplois dénonce le caractère familier de ces termes. El. : On a rapproché des mots baltiques et germaniques signifiant « pincer », etc., p. ex. lett. kniêbt, knipêt, néerl. nipen, etc., v. Pokorny 562. Un rapport général avec xvat8Y], plus difficile à analyser. El. : Pourrait être tiré de xvuÇa, donc finalement de la racine de xvûtù. La ressemblance avec xvuÇéofxai est une coïncidence et les faits baltiques évoqués par Frisk s.u. doivent également être tenus à l'écart. Kvij^(>)\|f : X6ixci-\io\i, Ôfiotov aeXtvtp (Hsch.). Kvûu : « gratter » [à la porte] (Ar., Th. 481) ; le sens de « gratter » est donné par Phot. qui attribue le mot à Ménandre (fr. 859) ; Trepi-xvûetv est également chez Phot. Formes nominales : xvû(j.a n. « grattement » (Ar., Ass. 36, Gai. 19,112), xvuo; n. « démangeaison, gale » (Hés., fr. 29) ; xvOoa « gale », comme terme de mépris (Hérod. 7,95), cf. Setaa, y-i^a, etc., Chantraine, Formalion 100 sqq. ; xvûÇa « démangeaison, gale » (Philox. Gramm. ap. EM 523,2, Eust.), cf. âÇa, xvîÇa, tkoQol : la forme doit être ancienne, cf. xvuÇ6co. Autres dérivés isolés : xvu66v ' o(/,ixp6v (Hsch.) etxvûOoç • âxav6a fxixpdc (ibid.), cf. tutÔoç, mais Latte écrit xvùçoç. Dérivé inverse : xvO ' tô èXâ/tcrTov (Hsch.), cf. Ypû, Ppï. Voirxv6oç qui doit être le nom d'action correspondant. Et. : Finalement apparenté à xvatco, xvîjv, etc. Avec un vocalisme -eu- correspondant à celui du grec, v.h.a. hniuwan « broyer », etc. ; avec élément dental v. norr. hnjôda « broyer », lette knûdu, etc. Voir Pokorny 562 sqq. Kvôos, xvoOç : m. « grincement de la roue contre l'essieu » (Hsch., Phot.), «bruit des pieds» (ffisch., fr. 183); cf. les gloses d'Hsch. : xvoûç • ô èx toO écÇovoi; ■^x°? ' XéyeTai 8è xal xvoY) ■ xal è i:ûv TtoSûv 'l'oefoç, côç Aîo/uXoç Sçiyyî ■ Ttvèç Se çaaiv xvoûv (xèv ^x°^i X^'^'')^ ^^ '^^P^ ^ (iiépoç Toû SÇovoç, T) xo'vixCç. Il est difficile de fixer le sens propre du mot. Au sens de « grincement » de la roue, p.-ê. contamination avec x^°'h' Et. : Probablement déverbal à vocalisme o de xvûco. 1 Kvû^a : nom de plante, voir xévuÇa. 2 Kvû^a : « démangeaison, gale », voir xvûft). KvûSaXov : «bête sauvage et brute» [Od. 17,317, Hés., Th. 582), dit notamment derf bête3 qu'a combattues Thésée (S., fr. 905) ; peut être dit d'oiseaux (lEsch., Supp. 1000), de monstres marins (Alcm. 89,5 P.), en outre, des lions et des sangliers (E., Supp. 146), même d'ânes (Pi., P. 10,36), appliqué comme injure à des hommes (com.) : le sens est en définitive « brute ». D'où xvuSàXiov (Hsch. s.u. Çcouçloiç) et xvuSaXtùSif)? (Tz.). Parallèlement xvcoSâÇ, -âxoç m. « pivot, axe » (Héro, Ph., Bel., etc.), d'où xvcoSâxtov (Héro), xvcoSàxl^to « monter sur un pivot » (Héro). Enfin, xvci>Scov, -ovtoç m. « pointe » de lance ou d'épée (S., X., etc.), cf. Hsch. s.u. KvûSaXov — 550 On rencontre en grec moderne xvwSaXov « brute » et xvtôSwv comme terme technique. Et. : Si la meilleure traduction de xvciSaXov est « brute », le sens originel doit bien être « bête qui mord ». Le rap- prochement entre wcoSaXov et xvwStov est en effet générale- ment admis : la variation de suffixe est comparable à celle de àiocûv, à.yy.àXrj, ou de lat. umbô à côté de è(J.(paX6i;, cf. Chantraine, Formation 246, Schwyzer, Gr. Gr. 1,483 ; ainsi xvû)8ov-t- serait pour un plus ancien xvmSov-. Le terme technique xvtôSâÇ est un dérivé en principe dorien (vocabulaire de l'ingénieur en dorien ? Cf. Bjôrck, Alpha impurum 69). Tous ces termes seraient dérivés d'un *xvoj8(o)- signiHant « ce qui mord, dent », etc., apparenté à xv9)v, xvala, etc. L'hypothèse de Diels, Antike Technik', 44, qui suppose pour xvtàSâÇ un composé de *xva-o8a5, n'est que spécieuse. Il faut d'ailleurs évoquer des formes d'un autre vocalisme xàvaSot • aiayôvEÇ, YvâÔoi, (Hsch.) mais voir s.u. une autre interprétation et xvaS âXXe-rai xvTjôeTai (Hsch.). Toutefois Szemerényi, Syncope 78 sqq. retire xvi!>8(ov du dossier et y voit un composé *kuvcùScov syncopé cf. xuv68ûjv (Epich., etc.). KVÔKTCTW : seulement thème de présent, « dormir » (Od. 4,809), dit d'un sommeil profond où apparaît un songe (Simon., fr. 543 P, Pi., O. 13i71, P. 1,8, Théoc. 21,65) ; avec êv- (Moach.), xa-ra- (A.R.). Et. : Fait penser aux verbes en -tôcratù qui se rapportent à un état du corps. Aucune étymologie ni en grec ni hors du grec. Kvûvj/, xvM7t6ç : m. «serpent» (Nie, Th.). En outre, xvcùTTSijç ■ àpxTTOi;' êvioi. xvouTTsûç (Hsch.) et xuvoÛTreç àpxTOç [pour -01 ?]. Maxs86veç (Hsch.). Et: Inconnue. Peut-être arrangement de xvûSaXov sur le modèle de noms d'animaux comme xvîi|j, ai\if. Hypo- thèses chez Kalléris, Anciens Macédoniens 1,228 sq. Voir aussi xtvtàTrs-rov. KoaKTT)p, voir XOIOV. KoaXeiios : attesté deux fois dans les Cav. (198, 221) d'Ar. pour désigner un démon de la bêtise personnifié par Cléon, cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 461. Le seni du mot est «idiot, abruti», surnom du grand- père de Cimon (Plu., Cim. 4,4). Également attesté Ath. 220 a, b, Numenius, p. 143, 19 (Leemans). Et.: Même finale que îaXspioç, avec alpha long non attique. Est-ce un emprunt ? Voir Bjôrck, Alpha impurum 44 et 258, qui pense que la finale -âXsfXOi; a été appliquée à une onomatopée xo-. La sch. d'Ar. analyse le mot en xoétû et ■JjXeôç. Sur xauaX6ç • (iMpoXéyoç (Hsch.), v. Latte. KoâÇ : onomatopée imitant le coassement des grenouilles (Ar., Gren.). Voir Frisk avec la bibliographie. KÔgâXos : « vaurien, filou, voyou » (Ar., Arist., D.G.), désigne plaisamment des démons (Ar., Cav. 635) ; pi. n. x66aXa « des mauvais tours » (Ar., Phérécr.) ; un dérivé xoêâXeta « filouterie » supposant un verbe xoSôêXsiito (cf. plus bas) est attesté chez Din. ; de même xoêaXeufjta {Et. Gen.). Il existe un adj. xo6aXi.x6(; employé chez Timocr. 727,6 P., avec en tout cas un verbe dénom. Èxxo6âXi.xeùo[jtat « rouler comme un filou » (Ar., Cav. 270), d'où le dérivé pi. n. xo6aXixe>i[xaTa « mauvais tours » (Ar., Cav. 332), cf. Chantraine, R. Et. Gr. 1962, 389-392. Tous ces mots appartiennent au vocabulaire comique et apparemment vulgaire. Ainsi que d'autres termes de ce genre, ils doivent être empruntés par l'attique à un dialecte dorien, comme le prouve l'alpha long autrement inexplicable. Willamowitz, GGA 1898, 689 songeait au corinthien; on a pensé aussi au thraco-phrygien, p. ex. Kretschmer, KZ 55, 1928, 85. Ce qui est sûr, c'est que l'emploi de xôêôtXoç en attique, avec une coloration péjorative, repose sur l'existence probable d'un terme dialectal signifiant quelque choje comme « portefaix » (cf. en français l'emploi péjoratif de faquin, etc.), voir Bjôrck, Alpha impurum 46 sq., 258 sq., après Wilamowitz, l. c. ; ce mot est indirectement attesté par les dérivés postérieurement attestés : xoâaXeùcd « transporter, porter » (papyrus, EM 524,28, Suid.), avec xo6aXiCT|j,6(; (papyrus) qui suppose peut-être un *xo6aXî^fi). Enfin, le grec moderne a gardé xou6aXôi « transporter ». El. : Obscure. On ne peut faire que des hypothèses, comme celle d'un emprunt thraco-phrygien. Le rapproche- ment avec xoaXe(xoç est plus que vague, et celui avec xa6âXXï)(;, caballus, reste indémontrable, cf. la bibliographie chez Bjôrck, o. c. 259. KÔyx'n • '• ^^ parfois xâyxoç m. (exceptionnellement f.). « coquillage », parfois distingué de l'animal qu'il contient, dit d'ailleurs de toutes sortes d'espèces, cf. Thompson, Fishes s.u. ; le mot est encore employé flgurément pour divers objets, p. ex. mesure de capacité, cavité de l'oreille, rotule, boîte contenant un sceau, niche d'une statue, etc. (Emp., Épich., Sophr., ion.-att., etc.). Rares composés, notamment y.oyx^'^P'^'i " pêcheur de coquillages » (Épich.). Dérivés : 1 ) p.-ê. mycénien kokireja = xoyX''^^''* * décoré de coquillages», cf. Chadwick-Baumbach 211; 2) dimi- nutifs : xoyxtov (Antiph., Str.), xoYxâptov (Str., Aret.) ; 3) xoyxcoTÔç « qui a une bosse » (pap.) ; 4) xoyxtxviç (XWoç) «calcaire ou marbre coquillier » (Paus.) ; 5) xoyxuXiov peut désigner une coquille ou un coquillage, le mot est apparemment un diminutif de xoyxuXv) (var. chez Phil. 1,536 ; AP 9,214 [avec u bref] où il s'agit de la pourpre). Sens : « petit coquillage », le mot est parfois employé pour la pourpre (Epich. 42 [avec u long], Sophr., Hdt., Hp., Arist., pap., etc.) ; d'où les dérivés xoyxuXtaç (Ar.) et xoyxuXidCTrjç (X., Philostr.) « marbre coquillier », xoy- XuXifc)S-/)ç « qui ressemble à un coquillage, qui a des coquillages » (Str., etc.) ; une série de dérivés tardifs illustrent l'application du mot à la pourpre : xoyxûXioç «coloré en pourpre» (pap.), xoyxuXiôcTéç, -coxéç «coloré avec de la pourpre» (pap., gloss.) : même radical xoyxuXia- dans le composé xoyx'jXiaêàçoç « artisan qui teint en pourpre » (inscr. Cos) ; autres dérivés de sens voisin, mais tirés d'un radical xoyxuX- : xoyxuXsùç « qui travaille la pourpre » (MAMA 3,309, Corycos), xoyxuXeu-cïiç id. (Just.), avec xoyxuXeuxixY) (Just.) ; 6) également à propos de la pourpre on a xoyxîî^w « teindre en pourpre », plus xoyxicîTïn; et xoyxi-crTixY) (pap.) ; 7) Avec un développement de sens tout différent : xoyxaXîÇstv • TzsTzoi-T\za.i à-no toû ■i^x°'^ tcôv xôyxwv (Hsch.), p.-ê. sur le modèle de xpoTaXiÇsiv, xpôxaXa, xpixoç ; — 551 KOÎXOS d'où par dérivation inverse xéyÇ • ô^iotuç Trà^ ' ÈTriipd!)VY)|j,a TeTEXs<î(jiévo!.i; ■ xal -rfiç SixaoTutîiç t|jY)çou ''ixo?! >'f''- (Hsch.) : il s'agit donc aussi du bruit des coquillages, des cailloux ou des rondelles de bronze qui servaient à voter, cf. aussi Wilamowitz, Glaube2,i82. Le grec moderne a gardé xà-f/yi' x-oy^'ikio^) « coquillage », xéyxoç « cavité de l'œil ». Le lat. a emprunté concha, conchylium ; en outre, de xôyx'/î, x6yx°Ç> comme mesure de liquide, par emprunt indirect (cf. Schwyzer, KZ 57, 1930, 262) et d'après modius, congius. El. : Répond bien à skr. éankhà- m. « coquille ». Voir aussi xôxXoç. KÔSaXa : txQûç, xcoxpeùç [qu'il faudrait peut-être mettre au pluriel] (Hsch.). Ce nom du mulet est inexpliqué, mais il faut citer les gloses d'Hsch. xoSaXeuEuGat ■ ëvSov SiaTpîSetv ; xoSaXeuofxai • èvSo[iux&> et >coSaXsuo[j.évv) • àpe<îy.euojxévif), àTrpayoOara. KoSo(JiEÛS : m. « grilleur d'orge » (Hsch.) ; d'où xoSo[ji,sîa « fait de griller de l'orge » (Poil. 1,246), xoSofjLÎa [lire >to8o[ji,Eta pi. n.] ÎTTVîa, çpux-rta. [àXsTpîa] (Hsch.), cf. xoSojXïjtov [mot ionien ?] • x:a(j,tvEUTix6v (Suid.). Au f. on a xoSofxeuTpia (Poil. 1, 246, Phot.) et d'autre part, >co8o(j.r] (Poil. 6,64; 10,109), glosé aussi par Hsch. Ôvofjia 6epaTCa£vï]ç, cf. encore Phot. Il est difficile de déterminer le développement de ce groupe : p. ex. xoSojir) aurait donné naissance à xoSojxEuto, d'où aurait été tiré par dérivation inverse xoSofisuç. On ne sait quel rapport établir avec la glose xtSpai. • at bf^[jiaTa ëx°"<^" ' >'6ou[; yàp ol àpxaïoi, Ta xoiXtJi(xaTa sXsyov ; pour l'explication par xoiXtôjxaTa, voir sous xotXoç. Pour àvaxûç, voir s.u. ; pour xotï)!;, voir xoïov. Et. : Ce déverbatif (ou dénominatif, cf. les composés en -Kàfoç) reposant sur -xof- se laisse immédiatement et complètement rapprocher de lat. caueô « prendre garde », qui repose sur 'coueô. En sanskrit, il y a un présent radical à vocalisme zéro â-kuvate « avoir l'intention de ». En grec, on admet que àxEUEi (de *àxé/Ei ?) ' Tr)pst et àxoiiûi, dont le sens s'est spécialisé, sont apparentés, voir sous àxoiito ; avec un s mobile à l'initiale, on a Guoctxôoç, cf. s.u. Qùa et pour le second terme v. sax. skawôn, v.h.a. scouwôn « observer ». En outre, on peut citer hors du grec le substantif skr. kavi- « sage, poète », etc., cf. Pokorny 587 sqq. Voir aussi xoïov. KoBopvos : m. « hautes chaussures » (Hdt. 6,125), « cothurne » à haut talon porté par les acteurs tragiques (Hdt. 1,155, Ar.) ; la même chaussure est portée indiffé- remment à l'un et à l'autre pied, d'où l'emploi du mot pour surnommer Théramène (X., Hell. 2,3,31). Et. : Hypothèse d'un emprunt lydien, cf. p.-ê. la finale -pvo; et Hdt. 1,155, chez Jongkees, J. H. St. 55, 1935, 80. KÔBoupos : épithète du faux bourdon [improprement frelon] (Hés., Tr. 304) : x66oupiv [manuscrit -ou-] • àXti)7tExa (Hsch.). Formation comparable à xéXoupoç (cf. sous xôXoç) composé de xéXoç, et oùpâ ; donc de oùpâ et xo6&> • pX(x67) (Hsch.), ce dernier mot restant obscur. Hsch. donne aussi xop9, -ta (com., X., etc.). Dérivés : A. Rares adjectifs : 1) xoiXtiSï)? «en creux» (Babr.) ; 2) xotXaîoç « creux » (Gai.). B. Nombreux substantifs bien diversifiés : 1) xoiXta « toute cavité du corps », notamment le ventre, l'estomac (d'où parfois « excréments »), etc., avec des dérivés et composés : xotXtSiov (Str., pap.), xoiXiaxàç « qui concerne le ventre, qui souffre du ventre » (Plu., médec, etc.), en outre, xoiXiTixi^ (véaoç) «maladie du ventre» (tardif); comme composés, p. ex. xoiXto-8at[Xû)v « qui fait un dieu de son ventre» (com.), -TctiXT)? «marchand de tripes »(Ar.), etc. ; 2) xoiXàç f. « creux, ravin » (hellén. et tardif), également employé comme adj. f. ; 3) y<.oiX6rr,ç i. « cavité, creux » (Ari.st., etc.) ; xoiXtoxoç « bistouri creux » (médec), cf. ypacptaxoç et Chantraine, Formation 408. C. Thèmes verbaux : 1) xotXatvto «creuser» (Hdt., ion.-att.), cf. le proverbe TtéTpTjv xoiXatvei pavlç ûSaToç hiSsXsr/eifj, aor. èxotXriva (Hdt.), -âva (manuscrit» de Th. 4,100), pf. p. xcxotXaCTjxai (Hp., etc.), avec les dérivés xoUavCTtç (Alex. Aphr., etc.), xotXaajxa (LXX, Héro), xoiXacia (Héro) « creux, cavité », etc. ; 2) xoiXéo^ai seule- ment au pf. xsxotXwiJiévoç « creusé » (D.S., Dsc.) avec les noms d'action plus anciennement attestés : xotXcojiœ (Arist., etc.), xotXtoaii; (Hp., etc.). Le grec moderne a toujours xoïXoç « creux », xotXàSa « vallon », xoiXtâ « ventre », xoiXapàç « ventru », xotXaivto « creuser », etc. El. : KoïXoç est issu de *xo/'tXoç (attesté avec le mycén. kowiro-), dérivé d'un substantif fourni par la glose x6oi • rà xâoiJtaTa Tvjç y^ç, xal rà xoiX(i(jiaTa (Hsch.). Hors du grec, lat. cauus qui repose sur 'couus fonctionne comme adj. ; à côté de m. irl. cùa de 'kow-ios. En ce qui concerne le suffixe en Z, Frisk admettrait que alb. Ihelë « profond » réponde exactement à xoïXoç, cf. Pedersen, KZ 36, 1900, 332. Autres dérivations en l, arm. soyl « creux », de 'keu-lo-, gr. xùXa (v. S.U.). Pour la suffixation en -il-, v. Benveniste, Origines 41 sq. Autres mots apparentés : xûoç, xtiOojv, xûap. KOÎXu : tJ) xaX6v (Hsch.). Glose exploitée par les étymologlstes pour rapprocher des mots germaniques et balto-slaves signifiant « en bonne santé », etc., p. ex. got. hails, v. si. cëlù « bien portant », cf. Pokorny 520, Feist, Etym. Wb. got. Spr., s.v. hails. Si ce groupe hors du grec est bien défini, en grec même la glose d'Hsch. est un témoignage qu'on peut toujours suspecter, et Latte corrige xaX6v en xoïXov. Koi|xâb>, xoifjit^to, voir XEÏ[iai. Koivd : x^9'^°'^ (Hsch.). A été rapproché de mots baltiques et slaves signifiant « foin » : lit. àiènas, v. si. sèno. Mais Latte s.u. soupçonne qu'il s'agit d'un pâturage communal, cf. xow6ç. Koivôs : « commun » (opposé à ÎSioç), « public » (avec xà xoiv6v) « l'intérêt commun, l'état », quelquefois « la fédération, le trésor public », xà xotvà « les affaires publiques ; « commun, ordinaire, impartial », etc. (Hés., Tr. 723, ion.-att., etc.). Hom. en ce sens emploie Çuvdç. Noter xoiv6v «baume pour les yeux» (CIL 13, 10021). Une cinquantaine de composés dont beaucoup sont tardifs : p. ex. -6ioç « communauté » (tardif), xoivd-êouXoç (tardif) avec -lov (Plb.), -euxtxéç (X.), -êcùfxta (.ffisch.), -Stxtov (tardif), -Xsxrpoç (.SIsch.), -Xsx^Ç (S.), -Xoyéoîiat (Hdt., Th., etc.), avec -Xoyta (Plb., Plu.), -Troiétù (hellén. et tardif), -Trpayécû, -Tipayta (Plb., etc.), -(pptùv (E.), etc. Dérivés : 1) *xotvâ(ov (Schwyzer, Gr. Gr. 1, 521, Chantraine, Formation 163), d'où xoivâv, -5voç m. (Pi., Locride, Tégée), ion. xoivstôv, -ûvoç (E., H. F. 149,340), à côté de xoivcbv, -ùvoç (X., Cyr. 7,5,35; 8,1,16,3 6,40, pap.) « compagnon, allié, associé », etc. ; verbe dénominatif xoiv [lEscii., ion.-att., etc.), dor. xotvâvéoj (traité dor. chez Th. 5,79,1, Argos, Delphes) «participer à, être associé », etc., avec, p.-ê. par dérivation inverse, xotvcov6ç « compagnon, associé » (att.), d'où xoivâvLa « communauté » (Pi.), xoivwvta (att.) ; les adjectifs xotvtùvixôç « qui concerne la communauté » (att.), dor. xoivâvixôç (Archyt.), xotvtovt|xaïoç « indivis, mitoyen » terme juridique (pap.), cf. Chantraine, Formation 49 avec bibliographie. En outre, de xotvwvétd, xoi.vtî>VTi|xa « collectivité, relation (PI., Arist., etc.), -r\c\.z « communication » {PL, Plt. 310 b), « participation » (pap.). Autres dérivés nominaux : 2) xoivér»]? f. « communauté, fait d'être accessible», etc. (att., etc.) ; 3) xotvsîov «salle commune» (Schwyzer 227,137, Théra), «association» (Nisyros) ; 4) xoivàpiov diminutif de xoivôv « baume pour les yeux» (CIL 13, 10021). Verbe dénominatif xoiv6'°'"'r°'^ (se Sapxvai) «argent mis en gage» (Sciiwyzer 179, IX, 25, 35 Gortyne). Verbes dénominatifs : xoiàÇet ■ èvexupiiî^ei ; xourfcCTat • èveX"P'°'"'°"' ; xcjàÇeiv • àdTpayœXl^Eiv (?), èvexopi^siv ; xcoaOetç ou xwaaOetç (?) • èvsxupiaaOetç. Nom d'agent xo (i)ax-rrip « fonctionnaire dans la célébration des mystères » à Sparte (/G V 1,210, etc.), qui vaudrait selon E. Fraenkel, Nom. ag. 1,158, èvExopaa-r^ç «garant»; d'autres explica- tions chez Bourguet, Dial. laconien 112 sq. On ajoute quelques termes connus par des gloses : xoCtji; • tepsùç Ka6EÎpci)v, ô xa6atpo)v çovéa, o[ Se x6t)ç (Hsch.), avec les verbes dénominatifs : xotâxai " IspôcTai. ; xottôaaTO • àçieptîxTaxo, xaÔtsptàuaTO (Hsch.) ; en outre, avec un suffixe -6Xy); (cf. (xaivôXifji;, v. Chantraine, Forma- lion 238 ; Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 49), xoi6Xif)ç • ô lepeiiç (Hsch., Suid.). Rapprocher p.-ê. aussi xtdTapxTfjç » prêtre », inscr. Didymes. Et. : On pose *xo/'-iov et on rapproche xoéco, lat. cauëre, cf. sous xoéa>. Voir Blumenthal, Hesychstudien 41, O. Masson, Jb. kleinas. Forsch. 1, 1951, 182-188 qui évoque skr. kavi- et lyd. kaves. L'hypothèse sémitique qui a été proposée (Lewy, Fremdwôrter 258) doit être abandonnée. Analyse critique des données chez K. Latte, Hesychius 2, 817-818. Il n'y a guère à tirer de xoîoç = àptGjxéç, macédo- nien selon Ath. 455 e : v. Kalléris, Anciens Macédoniens 1,217-220. Koîpavo; : m. « roi, chef », à la paix ou à la guerre » (//., Od., seulement 18,106, Pi., trag.). En composition, notamment TroXuxotpavoç « qui règne sur beaucoup de sujets » (ffisch., fr. 408), avec 7toXuxo!.pavtT] « le fait de régner sur beaucoup de gens » (Rhian. 1,10), mais aussi « le fait qu'il y ait beaucoup de chefs » (II. 2,204). Rares dérivés : xotpavtSat « membres de la maison royale » (S., Anl. 940 ; Sammelb. 5829). Adj. poét. tardifs xotpav^oi; et xotpavtx6ç. A TroXuxoipavîï] répond le simple xotpavÉi] «le fait d'être le maître» (D.P., A. PL). Verbe dénominatif xotpavéto « être le chef, le roi », dans la paix ou à la guerre (Hom.), le mot est employé pour les préten- dants ; plus tard avec le gén. ou le dat. « régner sur » (Hés., iEsch.), avec l'ace, «diriger» (Pi.). Kotpavoç figure dans l'onomastique homérique et postérieure : v. L. Robert, Noms indigènes 385 sqq. Et. : Comme l'admet Frisk après d'autres, on rappro- cherait avec le même suffixe le vieux norr. herjann surnom d'Odin, ce qui ne permet pas de faire remonter cette formation à l'indo-européen. Il s'agit d'une dérivation d'un thème i.-e. 'koryo- « armée, troupe de guerriers », bien attesté en germ., got., et celtique : got. harjis « armée », lit. kârias, id., m. irl. cuire m. « troupe » ; avec les noms de peuples gaulois Tri-, Pelru-corii « de trois, de quatre tribus ». Le suffixe de xotpavo;, de même que celui de V. norr. herjann, concerne la souveraineté comme dans lat. dominas, got. piudans en regard de piuda. Mais si l'on coupe xo£pa-voç, on est tenté de poser un féminin *xoïpa à la base, plutôt que *xoïpo<;. Pour le grec, un thème *xoi.po- ou *xotpa- se trouve attesté dans de rares anthroponymes, cf. Koip6-|xaxoç, KoiptovtSat, *Koipâ-Tâç supposé par KoipaxàSâç : Solmsen, Gl. 1, 1909, 76 sqq. et Bechtel, H. Personennamen, 253. Ce groupe important en i.-e. occidental n'existe en grec qu'à l'état de survivances et xotpavoç a été éliminé par des termes nouveaux : SvaÇ et pacriXsiiç. M. S. Ruipérez a supposé un dénominatif *xoipéto pour expliquer les noms de fonctionnaires mycéniens : korelere, porokorelere {Études Mycéniennes 105-120), mais l'hypothèse ne va pas sans difficulté (Lejeune, R. Ph. 1960, 22 et n. 65 ; R. Et. Ane. 1965, 20-24). A côté de 'kor-yo- on admet un thème 'kor-o dans lit. kâras « guerre », v. perse kâra- (avec voyelle longue radicale) « armée, peuple ». Voir Pokorny 615 sq. Koiaûpâ : f., nom de la femme de Pisistrate, type de la grande dame prétentieuse (Ar., Nuées 800), d'où le parfait passif comique è7XEX0taup(0fj.évTf] {Nuées 48) ; v. Taillardat, Images d'Aristophane, § 333. KOKaXia : variantes xoxx- et xcox-, sorte de petit escargot (Arist., H. A. 528 a, avec la note de P. Louis dans son édition). Et. : Hypothèses de Thompson, Fishes s.u., qui pense que c'est un animal marin. Terme expressif et familier qui fait un peu penser à xéxXoç, etc. kÔkkos : ni. « noyau, pépin » d'un fruit, notamment de la grenade {H. Dem., Hdt., ion.-att., pap.), dit aussi pour le pavot ; particulièrement dit du kermès cochenille, parasite du Chêne-kermès (Thphr., Gai., Dsc), cf. J. André, Lexique s.u. coccum, Michell, Class. Rev. 69, 1955, 246 ; au figuré « pilule » (médec). Composés : xaXXt-xoxxoç «aux belles graines» (Thphr.) et Satpvô-xoxxov « baie de laurier » ou avec l'ordre inverse xoxxéSaçvov id., cf. Strômberg, Wortstudien 7 ; xoxxo-6ao'.uc[j,6i; « cri aigu » (Nicom. math.), xoxxuaTrii; «criard» (Timon). Le nom du coucou est xôxxuE, -ûyoç m. (Hés., ion.- att., etc.) ; nom. xôxxuyoç chez Aie. 416 ; voi^ sur cet oiseau Thompson, Birds ; sert aussi pour désigner un pois- son, variété de grondin ainsi nommé en raison du bruit qu'il fait (Hp., etc.), cf. Arist., H.A. 535 b, Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 116; également nom d'une variété de flgue précoce, oXuvOoç (Nie), ainsi nommée parce qu'elle mûrit quand chante le coucou, cf. Strômberg, P flanzennamen 73. Dérivés de xixxu^ : Koxxùytov nom de montagne (Paus.) ; xoxxuyîa • àve[j.(bvT], KpoTCùviârat (Hsch.) = fleur du coucou, cf. Strômberg, l. c; xoxxuyéa nom d'arbre (Pline 13,121, d'où par corr. Thphr. 3,16,6), « fustet, arbre à perruque ». On est embarrassé par la glose d'Hsch. xdxxuç • X6çoç, « crête » ou « aigrette », qui pourrait aider à comprendre xoxxuyia, ci-dessus. Mais une origine méditerranéenne est évoquée chez Frisk d'après Alessio, St. Etr. 18,125 ; cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 373. Dans l'onomastique formes à labiale finale : en Béotie K6xxu4i, Koxxouêtaç, v. Bechtel, H. Personennamen 582, et Gr. Dial. 1,262. Le grec a encore x6xxuÇ. Noter xoxxûtt)!; « coqueluche ». Et. : Repose sur une onomatopée, et semble dissimilé de 'kuku. Formes du même genre : skr. kokilà- « coucou », kukkutd- « coq », lat. cucûlus, etc. KOKKij|XT]\ov : n. « prune » (Archil., ion.-att., etc.), d'où xoxxufjf/jXéa f. «prunier» (Arar. com., Thphr., etc.), -[XYjXcûv, -ûvoç m. «verger de pruniers» (gloss.). Le grec moderne a remplacé ce mot par 8a|jtàCTXï)vo(v) n. Et. : Rapport probable avec xôxxoç « fruit à noyaux », cf. Schrader-Nehring, Reallexikon 2,182. Rapprochement avec x6xxi)$ par étymologie populaire, cf. Strômberg, P flanzennamen 73. Influence possible de xo8ij-(ji.âXov, cf. xuScivia. KOKÛai : m. pi. « ancêtres » (Call., fr. 340 ; AP 9,312), figure chez Suid., Hsch. avec la graphie xoxx- qui peut être une gémination expressive mais que n'admettent pas les deux textes poétiques cités ; certains lexiques anciens donnent le sg. xoxuaç. V. Pfeiffer, Call., ad loc. Et. : Obscure. kÔkyos : P--ê- = l^t- eoculum, sorte de cocotte en cuivre (P. Hamb. 12,36). KÔXaëpo; : m. « porcelet », cf. x6Xa6pov (ms. xoiXt- 8iov) • 5(oipiSi.ov (Hsch.), nom d'une chanson qui accompa- gnait la danse appelée xoXaêptcfxôç (Ath. 14,629 d). Verbe dénom. xoXaSptÇetv • axtpTâv (Hsch.), avec xoXa6pi(j[x6(; (Athen., Poli.) ; au passif « être ridiculisé » [LXX), cf. Suid. xoXa6pi.a9stif) • x>>ï"a<'9£^')i èxTWaxÔslï), àTtfxaCTÔetï) • xôXaSpoç yàp ô [xixpàç xoïpoç. En outre, xoXa6peuo[jLévï) • xtiXotç âXXo(i.év7) (Hsch.). PoUux 4,100 considère la danse en question comme thrace ou carienne. Le mot x6Xa6po!; doit donc être un emprunt. Voir encore des hypothèses chez Lawler et Kober, Class. Phil. 40, 1945, 98-107. KoXâ^oJ, voir x6Xoi;. KoXal ; m. « flatteur », presque toujours en mauvaise part (S., Ichn. 154, Ar., att., etc.), quelquefois « parasite » (Eup., etc.) ; f. xoXaxtç, -iSoç employé plaisamment pour xXifiaxtç « femme qui tend son dos pour aider à monter » (Clearch. 25, Plu. 2,50 d). Nombreux exemples comme second terme de composé, notamment dans la comédie : SrjfiO-, xvTcto- (Asios, Phryn.), XTjio-, os : m. « coup de poing, taloche » (Epich. 1, comme nom d'un pédotribe d'après les coups qu'il donne). Autre anthroponyme KoXaçiSiov, nom d'une esclave d'après les coups qu'elle reçoit, cf. Bechtel, H. Personenna- men 615. Pour le sens du mot, cf. Hsch. : xôXaçoç ' xévSuXoç. Verbe dénominatif xoXaçCÇcù [Ev. Malt. 26,67 ; Sammelbuch 6263,23). Le lat. a emprunté le mot sous la forme colaphus — 555 KÔXXaëos (Piaule, etc.), d'où colpus et finalement français coup; cf. Ernout, R. Ph. 1951, 155-156 = Philologica 2,151-152. Et. : Mot populaire et obscur. Seule explication possible : dérivé inverse de KoXâiTTCO, avec une aspiration expressive ; cf. aussi l'influence possible de y.pà'^a.rfoq. KoXÉa : Ttoiâ Tiç opxviTi.Ç ; xoXta • bpxfiaeoiç elSoç, d'où xoXiâaai. ■ èpxriaaaèai. Outre ces gloses d'Hsch., impf. èxoXtaCs écrit IgoXEaSr] [IG XII Suppl. 244 Syros, vi» av.), cf. Latte, Gl. 32, 1952, 39-40 : il s'agit d'une danse en armes dans ce texte. Et. : Ignorée : on a rapproché xéXofxai et koXeïv • èXOsïv (Schwyzer, Gr. Gr. 1,747). Autre hypothèse de E. Fraenkel, Mélanges Boisacq 1,374. KoXcKdvoi : ToÛTO STcl (x^^xouç ctùv XeTTxéxïjTi. èxâaCTeTo, citation de Strat. 64 (Hsch.) ou xoXoxàvoi • eùyL-ri-Kzïç xal XeTTTot (Hsch.). Meineke a conjecturé xoXoxâvvaëot. En tout cas, rien à faire avec koXoctctôç. KoXeôv : ép. xouXsâv, « gaine, fourreau » d'une épée, en général « étui » (Hom., ion.-att., etc.) ; aussi xoXséç m. (Hécat.) ; Hsch. a la glose xoXeéç • v) ^x-t] -roO ^îçouç, xal Xàpva^, xal ûSpta, en outre, xouXeéi; « péricarde » (Hp., Cord. 3). En composition : xoXeô-TTTcpoç « dont les ailes sont couvertes d'un fourreau, coléoptère » (Arist.). Au second terme : ciSirjpé-xoXeoç, axuro- (pap.). Verbe dénominatif : xoXsâî^ovTsç ■ cÔOoQvtsç etç xoXeèv, TTspaîvovTSç (Hsch.) avec un sens sexuel, d'où xoXsaafxôç • t6 TTcpatvsaôau Le grec moderne a xoXeéç m. « fourreau, gaine, vagin ». Et. : Peut reposer sur *xoXe/^ov et fait penser pour le suffixe à dXzàç. On a tenté de rapprocher le mot de xaXÙTCTCo, etc. On a songé aussi à x6Xu6pot « testicules », dont le sens diffère {x6Xu6pov ou -Tpov signifie « figue mûre », Ath. 76 f), cf. aussi cjxôXuOpov. P.-ê. emprunté à une langue méditerranéenne, cf. Meifiet, BSL 30, 1929, 115, n. 1, et Ernout-Meillet s.u. culleus. KoKerpâo) : « piétiner » (Ar., Nuées 552, cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 611 avec les scholies) ; cf. la glose d'Hsch. : xoXeTpûci ' xaTaTraxoOai • ành tôv xàç sXataç TraTOÙvTtov, ô S'f) Xéyoum xoXsTpôcv " ëviot. 8é ' èvâXXovTai sic t6 x6Xov, ô StjXoï etç T-i)v yaiT^pa. Et.: Selon Hsch., terme de la fabrication de l'huile. Suppose d'abord un nom d'action ou d'instrument xâXsxpov ou xoXéTpôê. Outre l'hypothèse indiquée dans la scholie, on a pensé à x6Xoç, xoXâjtTU, etc., cf. Pokorny 545. Il serait tentant de rapprocher xsXéxpa, si le mot signifie bien « pressoir à huile », cf. sous xeXéxpa. KoXtas : m., nom d'une variété de maquereau, Scomber collas (Epich., Ar., Arist., etc.). Voir Thompson, Fishes s.u. ; L. Robert, Hellenlca 9,92,10,273-274, et Noms indigènes 169, avec la bibliographie. Diminutif xoXîStov (Xenocr. ap. Gai. 2,58,152) avec l'anthroponyme KoXtSiojv (L. Robert, Noms indigènes l. c). Grec moderne xoXiéç. Et. : Inconnue. Sur le suffixe -l5.ç, v. Chantraine, Forma- tion 94. KÔXXa : f. « colle » (Emp., Hdt., Hp., E., etc.). Gomme premier terme de composé dans xoXXe4'6ç « celui qui fait bouillir la colle» {IG W 1558, 10; Poil. 7,183), terme comique xoXXo-fxsXeï « il fait des vers avec de la colle » (Ar.). Comme second terme dans xaupé-xoXXa « colle faite avec de la peau de bœuf » (Plb., etc.), Ix^'^"^" « colle de poisson, gélatine » (Dsc, etc.), xpuaô- «malachite, carbonate de cuivre » (Arist., Thphr., etc.), nom d'un mets composé de graines de lin et de miel (Thphr.) et quelques autres. En outre, des thèmes en -xoXXoç qui sont en partie des dérivés inverses de xoXXdttd : àxoXXoç, ly-, àpxt- (iEsch., S.),à!içi-, 7rapa-{/G 1*330), toti- (Pi.),CTUY- (iEsch., etc.) ; noter aussi xP"<"^"'<^o'^^oÇ «plaqué d'or» (S., E.), èx^- « qui colle» (Hp., etc.), TCpcoTÔ-xoXXov «première feuille d'un rouleau » (Just.). Dérivés : pi. n. xoXX'irjEVTa « bien assemblés » dit de piques, ÇuaTa (//. 15,389), de chars (Hés., Bouclier 309), xoXXtiSïiç « collant » (PI., Arist., etc.). Verbes dénominatifs : I ) xoXXâoi « coller, assembler, unir » (Emp., iEsch., ion.-att., etc.) ; souvent avec pré- verbes : Èv- {IG P 373,208, etc.), xaxa-, Tcpoa-, auv-. D'où x6XXY)jji,a « collage », dit au pluriel des feuilles de papyrus collées ensemble pour former un rouleau (Hp., Antiph., pap.), également avec préverbes : 8ia-, fet-, Ttapa-, auv-, etc. ; autre nom d'action : xoXXtqok; « fait de coller, union, soudure », etc. (ion.-att., etc.), avec préverbes : Sia-, èY"> xaxa-, auv-, etc., d'où le dérivé a\jy-y.oXkrirst.[t.oc, en parlant de papyrus (pap.), plus le subst. ctuy-xoXXy)(ji|ji.ov « rouleau de papyrus collées » (pap.). L'adj. verbal xoXXyjtôç « collé, bien ajusté », dit de portes, de planches, de chars, etc. (Hom., Hdt., E., PI., etc.). Composés assez nombreux, notamment : à-. Sua-, su-, Xtôo- « orné, incrusté de pierres » (Thphr.), etc.), « qui unit des pierres ou est sceUé dans la pierre» (S., Tr. 1261), pivo- (S.), xP'J'^o- (E., etc.), d'où xoXXtjtixôç « apte à coller » (Arist., Épich., pap., etc.), avec xoXXvjxixà ïpya « travaux de soudure, de plomberie » (pap.), et t6 xoX- Xâ-rixôv = xôXXa {IG IV 1% 102,69). Nom d'agent : xoXXTjxif); « coUeur, soudeur » (pap.), avec déjà chez Ar., Nuées 446 mjyxoXXifjx-fiç i^^^^tôv « qui combine des mensonges » ; xoXXi)X7)p « fer à souder » (Gloss.). D'où xoXXY)XT)piov « colle, soudure » (Ph., Bel.); en outre, x6XXY)xpa pi. n. « prix du travail d'un plombier » (pap.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 332 ; 2) Dénominatifs rares : ÈTrixoXXaivto « mettre de l'enduit sur » (Thphr.), xoXXîÇco « coUer » (Gp.), avec xoXXiaxïjç (Op.). Le grec moderne a encore xoXXa « colle », xéXXvjjxa « collage, soudure », xoXXirjxYjpt « fer à souder », xoXXïjxixéç « contagieux ». Le terme a été emprunté dans le latin tardif, comme l'attestent les langues romanes : it. colla, fr. colle, etc. Le mot est distingué de yXoi6ç qui signifie proprement « glu ». Sur xoXXdcco, v. Martin, R. Et. Gr. 1967, 322. Et.: Dérivé f. en '-ys^. On a rapproché avec un voca- lisme différent v. si. klejî, russe klej « colle », de slave commun 'kûlejï (avec voyelle réduite). En outre, m.b. ail. helen « coller ». Voir Pokorny 612. KoXXaÇoç : m., espèce de gâteau ou de petit pain de froment (Ar., Philyll.), employé secondairement par confusion pour xôXXoi];, une partie de la lyre (Luc, lamb.). KÔXXaÇos — 556 — comme le confirme Hsch. s.u. x6XXo7ti. Verbe dénominatif xoXXa6tÇti) « jouer au jcéXXaSoç », jeu expliqué par Poil. 9,129 : un joueur se couvre les yeux avec les mains et doit deviner avec quelle main un autre joueur l'a frappé ; on ignore comme s'explique cette dénomination. Ei. : Mot populaire en -6oç, sans étymologie claire. Si l'emploi pour le gâteau est, comme il semble, le plus ancien, fait penser à x6XXi5 et x6XXupa. kôXXi|, -îxoç : m., pain rond peu estimé, probablement d'orge (Hippon., com.), chez les médec. depuis Hp., sorte de pilule ronde appelée aussi « trochiscos ». Composé xoXXixo-çàyoç « mangeur de pains ronds grossiers », épithète d'un Béotien (Ar., Ach. 872). Dérivé : xoXXixtoç : xoXXUtoç àpToç (Ath.), xoXXtxtov (Greg. Cor.). Le mot a été emprunté en slave, cf. russe kulic « gâteau de Pâques ». Et. : Obscure ; hypothèses de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 11, 1943-44, 553 sqq. Voir xoXXupa, etc. KoXXôpo^ov : houlette recourbée de berger {BGU 759,13), dit de la massue d'Orion, constellation (Hipparch., Ptol.), dit d'un poids ou d'une monnaie [Sammelbuch 6954) ; écrit >coXop66ov chez Hsch. pour gloser xopiivT). El.: Si la forme avec un seul -X- était l'orthographe correcte, on penserait à un arrangement de xéXoç « mutilé, court » et de ^ÔTraXov, etc. KoXXoupos : poisson inconnu {Marc. Sid. 22). D'où p.-ê. xoXXouptç f. « mauve de marais » (gloss.). Et: Hypothèse de Strômberg, Fischnamen 48 : pour x6Xoupoç « à la queue mutilée, courte » avec gémination expressive [?], et la mauve des marais serait nommée d'après le poisson (ibid. 25 [??]). K6XXot|r : peau épaisse au cou des bœufs ou des porcs (Ar., fr. 506,3 et 646), lanière de cuir gras cousue sur la corde d'une lyre et enroulée autour du «joug», plus tard « cheville » de cet instrument {Od. 21,407, Ar., PI., etc.), cf. Dicl. Antiq. s.u. lyra; d'où «barre» avec laquelle on tourne un treuil (Arist., Mech. 852 b). Par confusion, on a déformé le mot d'après xàXXaôo;, voir aussi la glose xéXXoTtEç chez Hsch. D'autre part, xéXXoiJ; a été employé au figuré pour désigner l'inverti, cinaedus (Diph., Eub., AP, Hsch.), cf. les emplois de ce genre de mots signifiant « peau », xaaaXêàç, etc. Composé xoXXo7ro-8tAoupi « gimblette, gâteau rond au sésame », d'où xouXXouptàÇoi « enrouler ». El. : Suffixe -ijpâ, cf. XéTrûpov, etc. Origine obscure, cf. x6XXi$, avec l'étude citée de Pisani. KoXoSâ(j>ivos = xoXoSàçivo;, voir /.oXy). KoXogôç, voir xéXoç. KoXoloç : m. «choucas, corvus monedula » (IL, Pi., Ar., Arist., etc.), cf. Arist., H. A. 617 b et Thompson s.u. ; le mot figure dans divers proverbes ; d'où xoXoia)8Y)ç « qui ressemble à un choucas » (Plu.) ; verbe dénominatif xoXoidcto «crier comme un choucas» (Poil. 5,89), mais xoXcùàoj (//. 2,212) et xoXwéw (Antim. 37) : le vocalisme <<) est mal expliqué (allongement métrique d'une forme *ÈxoX6a où o serait issu de oi, où l'oj serait ensuite pourvu d'un iota, d'après xoXoiàto ?). Glose d'Hsch. xoXouâv ' 6opu6EÏv, voir Latte. Noms d'action obtenus par dérivation inverse : xoXtoôç «cris aigus» (//. 1,575, A. R. 1,1284) ; xoXoiyi • çuv/) (Hsch.). Et. : Inconnue. L'hypothèse qui fait reposer le mot sur une onomatopée, de même que le rapprochement avec xéXo(iat, ne reposent sur rien. KoXoiTia : f., arbre qui pousse dans les lies Lipari, Cytisus aeolicus (Thphr., H.P. 1,11,2), écrit xoXouTéa [ib. 3,17,2) ; désigne aussi une variété de saule, salix cinerea (Thphr., H.P. 3,17,3) ; à côté de xoXuxéa colutea 557 :6Xos arborescens « baguenaudier » avec lat. pi. n. colutea pour le fruit, cf. J. André, Lexique s.u. Et. : Végétaux divers mais non apparentés ; le nom est d'origine inconnue. KoXoîpu§ : TavaYpaîoç iXcy.zpudtv • xal Spoç Boioixtaç (Hsch.). Explication hypothétique de Bechtel, Gôtt. Nachr. 1919, 345 sq., Gr. Dial. 1,306 : serait un composé de xoXoidç (sans voyelle thématique ?) et de çàpuyÇ (avec disparition de l'alpha ? phonétique ? ou par rapprochement plaisant avec <&pùÇ 1) « ayant la gorge d'un choucas ». Le nom de l'oiseau serait passé à la montagne. Pour le premier terme Bechtel rapproche l'anthroponyme aroadien KoXoiçûv (/G V 2, 425,3). En dernier Ueu, Kronasser, Sprache 6, 1960, 176. KoXoKacriov : Nie, fr. 82, Diph. Siph. ap. Ath. 73 a, etc., « racine bulbeuse de l'AlYÙTTTtoç xûafxoç », nénuphar rose. Voir J. André, Lexique s.u. colocâsium. Pas d'étymologie. Emprunt ? Mis en rapport avec xôXoç ? KoXÔKÛ|xa : hapax, Ar., Cav. 692, dit à propos de Cléon qui soulève devant lui des « lames déferlantes ». Probable- ment terme technique composé de xéXoç et my.[ia « membre amputé » (Arist., etc.), xoXoêiÇto au passif «être mutilé» {IG XII, 3,323, Théra). Le grec moderne a gardé xoXo66i;, xoXo6ti>vco, xoX66i.ov. Du radical de xéXo.; sont tirés deux verbes qui ont connu des développements originaux et divers ; 3) xoXâî^û), aor. èx6Xaaa, pf. pass. XEx6XaCT(Aai, etc. : a signifié « tronquer, mutiler, émonder », cf. Thphr., H. P. 2,7,6, etc., avec xôXaaiç (Thphr., C.P. 3,18,2) mais de manière générale « contenir » (PI., Grg. 491 e), « contenir, corriger, châtier » (ion.-att., etc.), rarement avec préverbes : àvTi-, Ttpo-, ouy- ; probablement dénomi- natif. Noms d'action xôXaaiç « fait d'émonder, de châtier » (ion.-att.) : -aCT(xa « châtiment » (Ar., X., etc.), -aaixâ; (Plu.). Noms d'agent : xoXaoTirii; m. «celui qui châtie», dit de Zeus, etc. (trag., PI., Lois 863 a) avec xoXaaTtXY] kÔXos — 558 (PI., Sph. 229 a), yioXacTOiàc;, etc., xoXactTTjp (Arr.), et le f. xoXâaTpia (Ezechiel), xoXàcTSipa. (A.P), xoXadTYjpiov «maison de correction» (Luc), «instrument du châtiment» (Plu.), «châtiment» (X.), avec l'adj. -TYjptoç (Ph.). Composés : àxoXaata « licence », àxoXaCTTOç « sans retenue ». KoXàî^oj, xôXaoïç, etc., se distinguent de xtvofjiai ou TifxtûpEÏv qui expriment l'idée de paiement exigé, parfois de vengeance ; xôXaaiç concerne le coupable qu'il s'agit de châtier et d'amender, cf. Arist., Rhel. 1369 b. Le grec moderne emploie encore KoXàÇto « châtier, damner », xôXaaiç « damnation, enfer » ; 4) xoXoiio) «tronquer, retrancher, diminuer, amoindrir» (Hom., ion.-att., etc.), rarement avec préverbes : à-KO-, xaxa-, TTspi- ; la formation du verbe est peu claire, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,374. Dérivés nominaux rares : xdXouaiç « fait de couper, de rogner » (Arist., Thphr.), avec un emploi concret : xoXouajjtaTa " xXàafxaTa (Hsch.). El.: Tout se rattache au vieil adjectif xiXoç qui ne s'emploie plus que comme terme technique de l'élevage, remplacé ailleurs par xoXo66ç et xôXoupoç. Ce doit être un nom verbal issu d'un verbe radical signiflant « frapper », cf. sous xoXàTCTOj. L'accentuation de x6Xoç sur le radical peut s'expliquer par le sens passif de l'adj., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,459. Avec un sens différent on a en slave comme correspondants v. si. kolû » TrâaaaXoç », russe kol « piquet, perche », etc. ; avec vocalisme long, lit. kuôlas « piquet ». KoXoa(TÔs : -TT- D.S., -a- à Cyrène, m., à Cyrène aussi f. Sens : «statue de forme humaine» (iEsch., Ag. 416, Schwyzer 89,17, Argos), statuette de bois ou d'argile représentant un absent dans un acte rituel (Cyrène, SEG IX, 72 = Buck, Greek Dialecis, n» 115, 1. 117 et 122 ; autre ex. SEG IX, 3,44), dit par Hdt. de statues piliers égyptiennes de grande taille ; le sens de « colosse » semble issu du colosse de Rhodes érigé en 292 av. ; cette valeur est bien attestée dans le grec hellén. et tardif (sans parler de l'emploi dans les langues d'Europe postérieures). Composés tardifs : xoXoCTao-TTOiiç, xoXocrcroupYÎa. Dérivés : xoXooCTiaïoç, xoXoCTCTtxo!; (D.S., Str., Plu.) «colossal». C'est originellement un des noms de la « statue », sans considération de taille. E. Benveniste a mis l'accent sur la signiflcation religieuse du texte de Cyrène et le sens de « double rituel ». G. Roux, en se fondant sur des considéra- tions techniques et notamment sur le colosse de Rhodes, pense qu'il s'agit d'une statue aux jambes étroites collées, sinon remplacées par un simple pilier, vue hardie et séduisante (la fonction religieuse des xoXotJciot de Cyrène restant d'ailleurs hors de doute). Voir E. Benveniste, B. Ph. 1932, 118-135, 381 ; G. Roux, B. Et. Ane. i960, 5-40. Et. : Emprunt méditerranéen certain, comme le prouve la finale. E. Benveniste évoque les toponymes KoXoaaat, KoXoçcôv, etc. Hypothèses arbitraire^! rappelées chez Hester, Lingua 13, 1965, 357. KoXoauprôs : ™- « foule tumultueuse, tumulte » (//. 12,147; 13,472 dans des scènes de chasse, Hés., Ar., cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 676) ; d'où xoXoaup- Tsï ' 6opu6st, TapàtTCTEt (Hsch.). Et. : Composé du type de xoviopTÔç, à[±a.h.i:6ç„ constitué en xoXo-aupTÔç. Pour le second terme, cf. aiipco « traîner, tirer », etc., à côté de aupçeTàç. On ne sait que faire du premier terme xoXo-. Ni le rapprochement avec xoXo- 9(dv, etc., ni celui avec xéXo[;iai ne font l'affaire ; hypothèse à partir d'un *xoXo- « grand » chez Kronasser, Sprache 6, i960, 175. KoXoûXia : pi. n. (Xénocrate ap. Orib. 2,58,79), ou coluthia (Phne, H.N. 32,84,147) sorte de petit coquillage univalve, v. Thompson s.u. KoXoûu, voir xéXoç. KoXo<|>(t)V, -ôJvoç : m. « sommet, terme, achèvement » par métaphore (PI. Com., Jul., Liban., etc.) ; selon Hsch. = xoXiéç « pic-vert », voir sous xsXséç, ou encore, poisson de mer ix^^ç Trotèç 9aXàCT(jioç. Dans le vocabulaire byzan- tin, le colophon désigne la formule finale où le copiste donne des explications sur sa copie et son nom. Verbe dénominatif xoXoçuvéco « couronner, achever » tardif. Comme toponyme, KoXoçûv ville d'Ionie en Asie Mineure, avec KoXoçtôvtoç « de Colophon, habitant de Colophon » ; xoXoçcovîa (Tîtacra) a donné naissance au nom de la colo- phane. Et. : Fait penser à xoXcôvy), etc., mais de toute façon le détail n'est pas expliqué. Le fait que ce terme soit un toponyme en Asie Mineure a conduit à supposer que le mot n'est pas grec. Hypothèses chez Kronasser, Sprache 6, i960, 175 sq. KÔXiros : m. « pli, creux » d'où : I) « genoux » ou « sein d'une femme qui porte un enfant », etc. ; « pli du vêtement » (Hom., poètes, etc.) ; 2) « golfe, repli de la côte » (Hom., poètes, X., etc.), quelquefois «vallée» (Pi., etc.); terme technique : ulcère flstuleux sous la peau (médec), avec en ce sens le diminutif xoXTràpiov. Comme second terme de composé : paBù-xoXTroi; « au creux profond » pour désigner le creux de la robe, dit notamment des femmes troyennes (Hom., poètes), cf. paOu-Çtdvoi; ; avec une vingtaine d'autres composés en -xoXttoç, p. ex. : àyXai- (Pi.), su- (AP), eùpù- (Pi.). Adjectifs composés en -toç : ly-xdXTTio? « dans le sein », èm-, ûtto-. Dérivés : xoXttcùSt)? « qui a beaucoup de golfes, sinueux», etc. (E., Plb., etc.), xoXTtîaç, -ou «qui couvre la poitrine» (iEsch., Pers. 1060), «vent soufflant d'un golfe» (tardif), èy-xoXTtlaç id. (Arist.), xoXtïityjç «habitant d'un golfe » (Philostr.), nom d'une peuplade de la mer Erythrée qui vit de piraterie et de contrebande ; verbe dénom. : SiaxoXTcÏTEcoXe6v. kÔXuuSos : m., nom d'oiseau « petit grèbe, podiceps minor » (Ar., Ach. 876), cf. Thompson, Birds 158 ; même sens pour )CoXufJ,êtç f. (Ar., Arist., etc.), -àç, -àSoç f. (Ath. 395 e), mais le mot désigne habituellement des olives plongées dans de l'eau de mer ou de la saumure (Diph. Siphn. ap. Ath. 56 b, pap., etc.), et le terme a été emprunté avec la chose par les Latins ; v. aussi sous >coXu(A!paTOç ; avec le suffixe de noms de petits animaux -atva : xoXtj[ji,6aiva sorte de crabe plongeur (Archig. ap. Gai. 13,174). Verbe dénominatif : >coXu(i6à(o « sauter dans l'eau, plonger » d'où « nager » (att., hellén., etc.), souvent avec préverbes : àva- (Thphr.), 8ta- « traverser à la nage » (Plb.), èx- «sauter à l'eau pour se sauver à la nage » (E., Hel. 1609, NT), xaxa- «plonger» (Th., Arist.). Dérivés : noms d'action, par dérivation inverse x6Xu|j1.6o(; (Str., Paus., etc.), xoXufxêTjai,? « fait de plonger », c.-à-d. de pêcher des perles [Peripl. M. Bubr. 35,58). Noms d'agent : xoXu[Ji6YiTr]p « plongeur » (iEsch., Suppl. 408) et plus souvent -■/jTï); (Th., PI., etc.), avec xoXu(;i6r;Ti.XT) (tÉx^ï]) « art du plongeur » (PI.) ; autre forme xoXuu6i.a-aiç (Sch. Opp., H. 1,173); le dénom. xoXu(i,6iTeûco «jeter dans l'eau» (pap.), suppose une graphie originelle -YjTeùto. Nom de lieu : xoXu[ji6Y)9pa f. « piscine, citerne, cuve, bassin » ; (PI., grec hellén. et postérieur). Le verbe xoXu(j,6â&) a pris le sens de « nager » en grec tardif en éliminant veto. Le grec moderne a conservé xoXufjLTTÛ « nager », xoXufXTtt « natation » (« plonger » se dit PouTtô), mais xoXufjiTnrjôpa = « fonds baptismaux ». Et. : Toute l'histoire de ces mots est issue de x6Xu[x6oç nom d'oiseau. Malgré la divergence de sens et la difficulté du rapprochement -(i.6- = lat. -mb-, on peut évoquer lat. colamba et rattacher ces mots au radical de l'adj. de couleur xeXaivéç. Frisk pose avec hésitation 'kolon-b(h)- en renonçant à expliquer l'u. Voir Pokorny 547 sqq. KoXij|xaToç : tpXoié;, XetcîSiov (Hsch.), donc nom de plante (cf. André, Lexique s.u. lepidium) à côté de xoXujxëa- -roç {Gp. 2,4,1), p.-ê. influencé par pâxoç et xoXufxêâç = 0x016-/) « pimprenelle épineuse » (Poterium spinosum) qui fournissait des balais (Gai. 14,187). Le rapprochement avec xoXufxêôJ, etc., n'est qu'une coïncidence ou le résultat d'un jeu verbal ; il est inexplicable autrement, cf. Strômberg, P flanzennamen 113. KoXuTea, voir xoXoiTta. koXxikÔv : n. « herbe de Colchide, colchique, colchicum speciosum », plante vénéneuse. Tiré du nom d'origine, KoXxk, la Colchide, v. Strômberg, P flanzennamen 122. KoXtivTi : f. « colline, tertre », etc. {II., Pi., S., etc.), également toponyme, ville de Troade, comme second terme dans KaXXtxoXtivT) colline près d'Ilion (II.), à côté de xoXcovôç m., même sens [H. Démêler, Hdt., X., A.R., etc.), avec le nom de dème att. KoXtovàç, mais l'adv. KoXwv^Oev (D. 21,64; IG W 650). D'où KoXcoveuç (inscr.) et KoXtùvéTat (Hyp., fr. 8). Composé ûtl;i-x6Xco[j.7to-67jXuxa n. pi., var. pour reépTraxaç [Hippiatr. 2). Dérivés : xojx6tov « boucle » = nepôvt] (Eust. 794,13). Verbe dénominatif : xoji66(o « lier », d'où « tromper » (Lampe, Lexicon s.u.), xo(jL6cî)CTaCT9at ■ CTxoXîaaaôai. (Hsch.), avec x6jxê(o(j.a ■ aTàXiofia (Hsch.), pi. xo[j.6cù[xaTa ' xà èv Toïç pâêSoiç (iixpèv xpôvov ^xovxa Û7tà TTSTâXotç (Hsch.) donc « nœuds d'une branche, bourgeons » ; xo[j.6(«>jiaTa • xaXXuTrCafxaTa (Suid.), donc « ornements ». Avec préverbe, on a èYXO(x66ojxai « s'attacher, se nouer » (déjà Epich. 7, com., hellén.), plus kyy.6y.6(i>\i.ix « blouse nouée » ou « agrafée », portée par les esclaves (Longus, Thd., etc.), en outre, àvaxo|jt66o(xai «se ceindre » (Op.). Tous ces emplois se rattachent à la notion de « boucle, nœud », etc. C'est en tout cas le sens que présente le grec moderne avec x6[atcoç « nœud », xo(jitcû>vcû, xofX7r68e|jia « paquet «, yt.o\j.Tzok6yi. « chapelet », etc. On est tenté d'évoquer ici les noms de parenté utilisés pour désigner les petits- flls : x6(j.6oi;, x6[j.6iov, voir L. Robert, Études Anatoliennes 469-471, Hellenica 6, 96-97, Noms Indigènes 327-329. Ces mots sont bien localisés à Kéramos, lasos, Milet, et en Lydie. Les emplois que nous avons relevés pour dire le nœud, le bouton d'un végétal, ou des gloses comme xaXXcoTrî(j|jtaTa « ornements », font qu'il n'est pas impossible que y.6iiëoç, etc., dans certaines régions, ait pu désigner flgurément un jeune enfant, un « petit-flls ». Et. : Terme technique sans étymologie. On a rapproché des mots baltiques et slaves signifiant « accrocher », etc., lit. kabinii « pendre, accrocher », kibti « s'accrocher », V. si. skobd « flbula », etc. On a aussi évoqué en grec même axaiJL66ç « courbé, tortu », et l'anthroponyme Sx6[x6oç. Voir Polcorny 918. KOLiÉu, etc. : groupe exprimant l'idée de « soin ». 1) xo[xéco : seulement le présent, l'impf. et l'itérât. xo[j.é£CTXs « s'occuper de, soigner » en parlant d'humains, de chevaux, etc. (Hom., Hés., poésie tardive) avec à(xçi- (AP); 2) xo(j.î!^co, -o(jtai, aor. èx6(xi(j{cr)a, dor. (Pi.) -tÇa, pass. èxo[jiîct6i)v, f. yio\ii&, -oùy.a.'. {Od. 15,546, etc.), cf. Chantraine, Gr.Hom. 1, 451; hellén. et tardif xofitao), -ao[iai « s'occuper de, veiller sur, se charger de », d'où « apporter, escorter, transporter, gagner » (Hom., ion.-att., etc.). Nombreuses formes à préverbes : àva- « ramener », etc., àizo- « emmener », cIct- «introduire, importer», etc., èx- «emporter, soustraire», xaTa- « transporter, ramener au port », Ttapa- « transporter, côtoyer », Tcpoc- « amener, transporter », cruv- « ramasser, récolter, gagner ». Le verbe xofjitÇco a entièrement éliminé xo[/.éoj. D'où par dérivation inverse le nom d'action xojxtS^ « soin, entretien, approvisionnement, transport de pro- visions, voyage, retour» (Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : àva-, aTro-, xaxa-, etc. ; adv. xofxiSf) « exactement, complètement, parfaitement », etc., souvent employé dans les réponses (att.). Noms d'agent : xo(j.ictt7]p « qui transporte, qui conduit » (E., Plu.) à côté de xo[xiaTi^(; « qui recouvre, qui transporte » (E.), également dans plus d'un composé tardif, p. ex. : Ypa;j.[j.aT0X0(jii(JTY)ç « porteur de lettres », etc. Fém. xojxîoTpia est glosé èmiicXTiTpia, Tpoçô; (Hsch., AB 267). Avec le suffixe d'instrument indiquant un prix, un salaire, pi. n. x6[j.tOTpa (singulier rare) « salaire, récompense pour une vie sauvée » (iEsch., Ag. 965), pour toute espèce de service (E., SIG 1184). A côté de xojXKJTYJç, on a l'adj. verbal dans une vingtaine de composés : à-xâfiiCTToç «sans soin» (S., etc.), avec àxojxtCTxia « manque de soin » {Od. 21,284), Sua- « into- lérable » (S., E.), etc. Dérivé : xo(i.iCTTix6(; « qui peut donner des soins, qui peut transporter » (ion.-att.). Noms d'action tardifs : èx-xo(ii.cr(x6(; « exportation, obsèques », etc. (Str., Phld.), jjteTa-x6jxi(nç « transport » (tardif), el>Tix6ç, avec notamment xo(X[icOTixTj Té^vv) « l'art de rendre beau, toilette » (PL, Grg. 463 b, etc.). Le grec moderne a gardé : 1) au sens de «transpor- ter », etc. : xofitî^to, avec x6tii<7Tpa « frais de transports », etc. ; 2) des composés du type archaïque en -y.6y.0(; : Î7t7ro-x6(Xoç « palefrenier », voCTO-x6(iO(; « garde-malade, avec vooo- xo(j,eïov « hôpital », etc. ; 3) une série de mots à géminées relatifs à la coiffure, la toilette, etc. : xo(;i(jttOTT)(; «coiffeur», -nfjpiov « salon de coiffure », etc. Et. : Ko[j.£aj est un déverbatif itératif répondant au présent à nasale xânvto, v. ce mot. On en a tiré xoiJ.tÇ(o, puis, par dérivation inverse xo(xi8^. L'antiquité des composés comme iTTTro-xôjxoç est soulignée par le fait que hitt. assussani « palefrenier » serait un emprunt à indo-iran. non attesté 'asva-éam(a), cf. Mayrhofer, Sprache 5, 1959, 87. K6p.r| : f. « chevelure », donc différent de QpŒ,, Tplxsç « poil » et « cheveux », généralement employé au sg. non au pluriel, dit aussi de la crinière du cheval (Hom., ion.- att., etc.), du feuiUage des arbres {Od., etc.), de la queue d'une comète (Arist.). 561 — kÔvSu Une quarantaine de composés descriptifs en -xo[xoi; proparoxytons, à distinguer des composés en -y.6[j.o<;. On distingue donc iTnzo-y.6y.oc, [v. sous xofxéo)), mais i7t7t6xo(i.oç « à la crinière de cheval » dit du casque (II.) ; en outre, p. ex. àxpd-, |3a6û-, eô-, xaXXt-, XP"<^"^"> ^*'<'- Composé isolé xofiâ-Tpoçétù (Amorgos), ou xojio- (Str.) « laisser pousser ses cheveux ». Dérivés : diminutifs, xofjttexâ (Alcm.), et xôfiiov (Arr.). KofiTjTYji; m. « chevelu, portant une longue chevelure » (ion.-att.); parfois au figuré ; nom de la comète (Arist.) ; également nom de plante, euphorbe (Dsc.) ; xofXYjetç «feuillu» (Orph.). Le mycénien a les anthroponymes komata, komawe = xoixaeiç, cf. Ghadwick-Baumbach 211. Verbe dénominatif xo(j.âco (xofjiécû chez Hdt.) « être chevelu », cf. chez Hom. xàpT) xo[x6(ovts<; 'AxatoC : à Athènes les jeunes gens de bonne famille portaient les cheveux longs, d'où le sens de « faire le fier », etc., cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 327. Formes à préverbes rares et tardives, avec àva-, xaTa-, etc. En grec moderne x6[xt) « chevelure » subsiste. Le lat. a l'emprunt coma avec divers dérivés poétiques. Et. : Obscure. On a supposé que x6(xt) par opposition avec 6ptÇ, xptxsç signifierait « des cheveux soignés », et serait issu de xofxéoi «soigner». Schwyzer, Gr. Gr. 1,725, n. 10 a même envisagé que xofxàw pourrait être un doublet de xoiiétù, mais xo|xâM n'a jamais le sens de « soigner ». K6|i(ii : indécl., ou gén. -etoç, dat. -ei (-iSi) n. «gomme» (Hdt., Hp., Arist., etc.) ; produit tiré de l'Acacia Nilolica. Dérivés : xo[X|j.t8iov (Hippiatr., eto.) ; xo[ji[ii8(i8Ti(; (Thphr.) ou -icôSt)? (Arist.); xo(X[ji.t^tû «ressembler à de la gomme» (Dsc). Le mot est pa^sé en latin : cummi(s), gummi, v. Ernout-Meillet s.u. Et.: Terme d'emprunt, venant de l'égyptien, cf. Schrader-Nehring, Reallex. 2,417, et surtout Nencioni, St. It. Fil. Cl. 16, 1939, 12 : ég. kmjt, cf. copte komi, komme. KOii|x6o|xai, voir xofjtéM. KOUfTOS : m. « bruit retentissant », dit chez Hom. des pas de danseurs {Od. 8,380), des dents de sanglier (//. 11,417 ; 12,149), puis de métal (E., Rh. 383); d'où «bruit, jactance, vantardise » (Hdt., Th., trag., Ar.) ; avec valeur de nom d'agent et oxytonaison xoixttôç «vantard» (E., Ph. 600). En composition, p. ex. : Û7tép-xo|ji7roç « plein de jactance » (ffisch., Mén.), noter aussi xo[i7to-Xôêxé&), -XaxuSoç (Ar.) « vantard », cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 488 n. Dérivés : xo(i7rc!)Sif)(; «fanfaron» (Th., Plu.), xon7r/)p6<; « sonore » en parlant de mots ou d'expressions (tardif). Verbes dénominatifs : 1 ) xojxTréo) « retentir » en parlant de bronze (//. 12,151), «faire retentir» (D.L. 6,30), le plus souvent se «vanter, faire le fanfaron» (Pi., trag., Hdt., Th.) ; 2) xofATtàÇo) « parler avec jactance » (iEsch., B., poètes. Lys., X.), « faire résonner un pot pour l'éprouver » (pap.) ; d'où xo(X7tàçi6'^ (Hsch.), qui semble affecté d'un suffixe expressif, on ne sait qu'en faire. KovSâl, voir sous xôvtoç. kÔvSu, -uoç : n. « coupe à boire » (hellén., Mén., inscr. Délos, etc.) ; glosé par Hsch. TuoT^piov Pap6aptx6v, xu[x6tov. Diminutif de forme anomale (d'après x6v8uXo(; ?) xov8ù- Xiov (Délos, etc.). La glose d'Hsch. inviterait à voir dans k6v8u — 562 — ce mot un emprunt, probablement à l'Orient, cf. Neumann, Uniersuchungen, 29 sq. kÔvSuXos : ni. « articulation », notamment « articula- tion des doigts », d'oii « poing fermé » et « coup de poing », cf. Ar., Paix 123 (ion.-att.), employé par Hp. pour un gonflement des gencives. En composition, jxovo-, Si-xdvSuXoç (Arist.). Dérivés : xovSuXcôS/jç « gonflé comme une articulation », xovSuXtofxa «grosseur dure, induration», -coaiç (Hp., etc.), xov8uXut6ç «avec des bosses», épithète de XP"<^'Ç i^^^ II' 1400,36) ; à côté du vb. dénominatif xovSuX6o(xai. « se gonfler» (Aspasia ap. ^tius 16,118), cf. Hsch. s.u. xovSu- XoufiEvat ; autre v. dénom. xovSuXtÇco « frapper d'un coup de poing » (Hyp., LXX, etc.), d'où >covSuXia[j,6ç (LXX). El.: Même suffixe -uXoç que dans les noms d'autres parties du corps, comme SaHxuXoç, aç6v8uXoç. Dérivé de x6v8oi. • àCTTpâyaXoi (Hsch.). Pas de rapprochement sûr hors du grec. On a évoqué sans certitude skr. kanda- « tubercule, bulbe », cf. Mayrhofer, Elym. Wb. Allind. 1,152. KOViXt] : f., variété de marjolaine, origanus agrestis (Nie, médec, Dsc). Emprunt lat. conile. Et. : Obscure. A cause de son parfum pénétrant, a été rapproché de kmXcx, kvîÇm par Persson, Beitrâge 2,809, n. a. Une parenté étymologique avec lat. cunîla a été envisagée, à moins qu'il ne s'agisse d'un emprunt ancien. KÔvis, -1.0Ç, att. -éfùç, : f.,dat. hom. x6vï de *x6va, att. xôvEi. ; « poussière », parfois « cendre, sable d'une arène » (Hom., etc.). Comme premier terme dans des composés divers : xovi.-op-T6ç « nuage de poussière », parfois dit de gens sales et méprisables (att.), second terme issu de &p-vûy.i avec suffixe -TO- (autre hypoth. de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 77, 1943-44, 558) ; xovt-craXoç, ou p.-ê. mieux xovto-caXoç m. «nuage de poussière » (II.), attesté plus tard dans des emplois divers : « poussière mêlée de sueur qui couvre les lutteurs » (Gai.), divinité lubrique du genre de Priape qui dansait des danses indécentes (com., SIG 1027, Cos), cf. Hsch. xoviaaXoç ' ... axipTTjotç aaTuptxï) ïj tcôv èvTSTa- [lévcov Ta alSoïa et voir Wilamowitz, Gl. der Hell. 1,161 et 279; Goossens, Lalomus 6, 1947, 319; dans xovÎCT(a)aXoi; le second terme est CTaXoç « agitation », et le premier peut être soit xovia- (thème sigmatique), soit xovï- (datif? ou allongement métrique ?) ; dérivé xoviCTaXéoç « pous- siéreux » (Antim.) ; xovi-ttoSsç sorte de chaussures couvrant une petite partie du pied (Ar., Assemblée 848), selon Poil. 7,86 Xettt6v ÛTr6Sï)(;ia TCpeCT6u-rt.x6v ; dans EM 529,2 et Suid. sous la forme xoviÔTtouç ; xovîttoScç est aussi le nom de serfs à Épidaure (Plu., Mor. 291 e), mais xoviopTÔTToSsç (Hsch. s.u. xovteoSeç), cf. Niedermann, KZ 45, 1913, 182. Adverbe : à-xovixt (ou -eC) « sans combat, sans lutte » (Th., D., SIG 36 B, Olympie v= s. av., Rhodes), le mot appartient au vocabulaire agonistique, cf. L. Robert, Arch. Eph. 1966, 110 avec la bibliographie (notamment Moretti, Iscr. agon. gr. 16-17) : le sens originel est donc « sans se rouler dans la poussière » ; l'adj. àx6vï-ro<; n'apparaît que chez Quintus de Smyrne. Dérivation. Verbe dénominatif : xovïto, -ïo^i.ot.1 (Hom., etc.), f. xovtcrto (Hom., etc.), hellén. xovioûfxai, aor. Èx6vîaa (Hom., etc.), pf. p. xEx6vï(xai (Hom., etc.) les formes èx6vtaaa et XEx6vi(7(iai, ont moins d'autorité ; « couvrir de poussière, se couvrir de poussière », noter chez Hom. et iEsch. l'intransitif xovtco, cf. xovîovteç mSloio [II. 23,372, etc.) ; s'est dit plus tard de lutteurs qui se roulent dans la poussière, rarement avec préverbes : àreo-, Sia-, èy-. Dérivés du verbe : x6vi(xa (Delphes), -t(j(j.a (Cythère) « sable de l'arène », xévïciç « lutte dans l'arène » (Arist.), ÈY-xovl(jTâç sens douteux (/G VII 2420 = Schwyzer 474, Béotie), xovîaxpa (Arist., etc.), xovtcîT7)piov (ne s. av.) « arène, emplacement pour lutter », xoviaTixôç « qui aime se rouler dans la poussière » (Arist.). Autre dénominatif xovlÇscOai ■ xuXÎECTÔai., çÔEÎpEaGai, xovi.op- ToOaOat (Hsch.). Dérivés nominaux de xôvtç : xovtâ (chez Hom. -tr)) «poussière, cendre, sable» (Hom., Hés. Bouclier, .SEsch. et E. lyr.), « cendre pour la lessive, lessive » (Ar., PI., etc.), « poudre calcaire, plâtre, chaux » {LXX, hellén., inscr. et pap.). D'où xoviào) «badigeonner de chaux» (D., Arist., etc.), xovCâjxa «chaux, badigeon de chaux» (Hp., D., hellén.), xovîâaiç « fait de badigeonner de chaux » (Délos, Épid., etc.), avec les noms d'agent xoviâ-r/jp {IG IV l^ 102, 251, Épidaure) et xoviaTTji; (Délos; P. Oxy. 1450, etc.) « plâtrier », avec xoviaTéç « badigeonné de chaux » (X., Thphr., pap.) et xoviaxixà ëpya « décoration en stuc » (pap., etc.). Autre dénominatif : xoviâÇofiai « être couvert de cendre » [Gp.]. Outre xovîa, dérivés isolés de xôvtç : x6vtoç « pous- siéreux » (Pi.), « qui soulève la poussière » épithète de Zeus (Paus. 1,40,6) ; xoviûSïiç « qui ressemble à de la cendre » (Gp.). Le grec moderne emploie encore x6vtç « poudre, poussière », xovlafxa « enduit, crépi », etc. Sur xopvtaxxôç à côté de xovtopxoç, v. Hatzidakis, Gl. 3, 1912, 70 sqq. Et. : Il paraît évidemment plausible de rapprocher xôviç de lat. cinis, -eris m. (avec un vocalisme e), la diver- gence de genre pouvant s'expliquer s'il s'agissait d'un ancien neutre en -is (cf. Benveniste, Origines 34) ; on aurait trace du thème en s en grec s'il faut écrire xovîa- CTaXoç, sixovïco repose sur*xovia-j/M, etxovtâ sur *xovtCT-â. Mais tout rapport avec une racine verbale reste pure hypothèse. KOvîsi -tSoç : f-, généralement pi. xovîSeç « lentes de poux ou d'autres parasites » (Arist., Antyll. ap. Orib., Hdn. Gr. 1,94). D'où xoviSiaiJ.6(; « maladie des cils » (Cyran. 35). Grec moderne xovîSa. El. : On évoque d'abord anglo-sax. hnitu, v.h.a. (h)niz «lente» qui reposent sur un i.-e. 'knid-. Mais en grec le vocalisme o a dû être introduit par étymologie populaire d'après xéviç « poussière », cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 164. Pour un mot de ce genre, des variations de formes ne sont pas pour étonner : ainsi avec gh- initial russe, gnida, lett. gnïda, v. norr. gnit. Il existe encore d'autres variations, p. ex. m. irl. sned f. (i.-e. 'snidâ). Voir Pokorny 608, et en dernier lieu Gil Fernandez, Nombres de insectos 22. Kovvapos '■ ni., nom d'un arbuste épineux, toujours — 563 vert, sorte de jujubier, Zizgphus Spina Chrisii (Theopomp. Hist., etc.), cf. xôvvapov ' xapTtàç SévSpou ô(xoi.oç TraXtoupco (Hsch.). Inexpliqué. Kovvéo) : « comprendre, reconnaître », seulement xov- vEÏç, xovvô (ffisch., Sapp. 130 et 164, lyr.) ; en outre, Kovvsïv ■ cuviévai, èTrttj-raaOat et xovvoOaiv ' Y'voxîxoutjiv (Hsch.). Pour t>'ow6çpocrw ■ àçpoaiv, voir Latte s.u. Et. : Fait penser à xoéto, mais ce présent appartient à un groupe bien défini qui repose sur y.of-, et d'autre part, aux gloses d'Hsch. ëxofxsv étopôifxsv, f)a96(XE0a. La formation même du présent xovvétd n'est pas expliquée. kÔvvoç : m. « barbe » (Luc, Lex. 5), cf. xôvvoç • ô TTCùytov, fi ÙTTTjVTj, -^ X^'P'? S*- xovvo90pôiv ■ CTKoXXuv çopôiv (Hsch.). D'autre part, Suid. cite x6vvoç comme un objet donné à des jeunes filles à côté de t{;éXXia, p.-ê. des boucles d'oreille = Plb. 10,18,6 où les mss donnent xôvoç. Dans l'onomastique, on a K6vvoç, Kévviov, Kovvâç, etc., V. L. Robert, Stèles funéraires 168 avec la bibUographie. Et. : Inconnue. La géminée peut être expressive. Le mot aurait-il un rapport avec xôjvo; ? kovtÔs : «petit, court» (Adam., grec tardif et byzantin). Figure comme premier terme dans des composés tardifs ou byzantins, le plus ancien et le plus remarquable étant xovTOTiopeîa « chemin le plus court entre Corinthe et Argos » (Plb. XVI 16, Ath. 43 e) ; cf. Wilhelm, Jahreshefte 9, 1906, 277-278; L. Robert, Et. épigr. et philol. 156, et Noms indigènes 261-263, à propos de l'anthroponyme KôvToç. Hatzidakis, Festschrift Krelsctimer 104 sqq., rassemble des données intéressantes et pense que le sens de « court » est issu de composés comme xovTO-fiâxoç, -66X0Ç, -6oXé<û. L. Robert, Noms indigènes, l. c. se refuse à admettre cette explication, qui surprend en effet. Mais il n'y en a pas d'autre ; peut-être cette évolution s'est-elle produite dans le vocabulaire militaire. KÔvu^a : f. (Hécat., Arist., Thphr., etc.), à côté de axôvui^a (Phérécr.) et xvûî^a (Théoc. 4,25; 7,68), nom de plante, « inule » (variétés Inula viscosa, graveolens, bri- lannica), cf. André, Lexique s.u. conyza ; d'où xovuî^yiEtç « qui ressemble à l'inulo » (Nie), xovuÇtTYjç oTvoç «parfumé à l'inule » (Dsc, Gp.). La forme dialectale xvùÇa a subsisté dans le grec de Galabre kliza, cf. Rohlfs, Wôrterb. der unteril. Gr. s.u. Et. : La finale fait penser à des noms de plantes comme [jtcôXuÇa, (iàvuÇa, ôpu^a. Kvù^a, si la forme était ancienne, pourrait être apparenté à v. norr. hnykr « odeur forte » (i.-e. 'knugi-), cf. xvùio, etc., et x6vuÇa serait une réfection d'après xovîç. Hypothétique. Peut-être mot d'emprunt. Voir encore Szemerényi, Syncope, 75, n. 2. KÔirira : n., nom de la lettre koppa, occlusive vélaire sourde conservée par quelques alphabets archaïques devant et u (Lejeune, Phonétique 27) ; elle était placée entre tt et p (Parraeno 1) et a servi de signe pour 90 (pap., etc.). D'où xorcTcaTiaç m. « chevar marqué du signe koppa» (Ar.), p.-ê. jeu de mot avec xôtitu. Composé : jcoTtTtacpôpoç (Luc). Et. : Emprunté au phénicien, cf. hébr. qôph. Koirpos : f- « excrément, fumier, tas de fumier, étable » (Hom., ion.-att.). Composés : xoirpaycoyôç « qui transporte des excréments » (com.), -aycoyéco (Ar.), xonpo-Xàyoç « ramasseur d'ordures » (Ar., Arist.), -Xoyéto (Ar.); en outre, p. ex. -Ttoiéç, -ttoiéco, -çâyoç (Gai.), -çôpoç (Poil.), -çopéco « couvrir d'ordure » (Ar.), -çopà « charge d'ordures » (Amorgos, iv s. av.). Dérivés : A. Formes nominales : KÔTrptov = xÔTrpoç (Heraclit., Hp., inscr., hellén., pap.) avec xo7Tpt7)[^ETOç « qui vomit des excréments » (Hp.), xoTtptaxéç (pap.), -!.to8ï]Ç (Hp.); xÔTTpava «excréments » (Hp., Aret.), xoTrpta « tas d'ordures » (Semon., Stratt., Arist., etc.) ; xoTrpcôv, -ôvoç (Ar., etc.), -ecdv (Tz.), -ttiv (Crète) «latrines»; xoTrpoaûvï) « fait de mettre du fumier » (pap., vi« s. après) ; à l'époque romaine xoTTpîat m. pi. « bouffons grossiers » (D.C. 50,28), lat. copreae (Suet., Tib. 61). Dans l'ono- mastique, KoTTpEÙç (p.-ê. mycénien ; //., etc.), K6Ttpiç, K67cptùv (v. Bechtel, H. Personennamen 611 ; L. Robert, Noms indigènes 53, avec la bibliographie) ; mais KoTrpEaïoç (Ar., Assemblée 317) peut être une création du poète. Adj. KÔTcpioç « appartenant au dème nommé KÔTrpoç » ; KÔTtpEioç id. (inscriptions), mais mis en rapport avec xÔTrpo; (Ar., Cav. 899) ; xérepivoç « qui vit dans les excréments » (Hp.) ; xoTTptùSTjç « plein d'ordure » (Hp., PI., Arist.). B. Verbes dénominatifs, p.-ê. *xo7rpécù « fumer », part, f. xoTTpTÎjtîOVTEç {Od. 17,299), avec une var. xoTrpÎCTaov- TEç ; xoTTptî^co id. (Thphr., etc.), èx- « faire des excré- ments » (Hp.), èni- « fumer » (Gp.), d'où xoTtptaiç (Thphr.), -i.a[x6ç (Thphr., pap.) «fait de fumer»; xo7Tp6w «salir d'ordure, d'excréments » (Arr.) avec èx- id. (Hp.), d'où xÔT^pcùaiç «fait de fumer» (Thphr.), mais èx- «fait de purger, de nettoyer des excréments » (Hp.) ; xoTrpEÙco écrit xoTtpsôoj « déposer des excréments » ou « des bouses » (Chios, Schwyzer 693) ; chez Hsch. xoTtpsûaat " çoiTEÛaai que Latte a corrigé en xoTrpeuTaî ' çuTEuxaL Le grec moderne a conservé xoTtpoç, xoT^pôivaç, xo- TtptÇoj, etc. Et. : Dérivé thématique d'un vieux neutre en 'rjn conservé dans skr. éâkfl, sakn-àh, cf. probablement lit. slkli « cacâre » ; on pose donc i.-e. 'kek^fjn-, 'kok^rln-, cf. Benveniste, Origines 9, Pokorny 544. Existe-t-il un rapport avec axtip ? kÔittco : Hom., etc., aor. ÏKo^a (Hom.), f. k6<]i<ù (Aie, Hippon., etc.), pf. avec aspiration xéxocpœ (att., en compo- sition), part. xExoTutôç (//. 13,60), avec les var. -çûç et -ttcôv (parf. ou aor. ? cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,397), médio-passif aor. Èx67Tï)v (att.), pf. xéxo(.i|jiai (iEsch.), avec àTrox£x6tJio(j.ai. (Ar., etc.), « frapper d'un coup sec, tailler, frapper une monnaie, trancher, hacher », d'où au figuré « fatiguer ». Divers préverbes qui précisent le sens : aTco- « couper », Sta- « couper en deux », èx- « amputer, détruire », xaxa- « couper, frapper une monnaie », etc., TUEpi- « tailler, rogner, mutiler », Ttpo- « étirer », d'où intr. « progresser », auy- « détruire », etc. Nombreux dérivés de sens divers : A. Noms d'action : 1) On attend un nom d'action xôttoç «coup» : /Esch., Ch. 23, E., Tr. 794, corrections probables ; mais usuelle- ment le mot signifie « peine, souffrance, fatigue », etc. (att.), avec en composition àxoTTOç « sans fatigue », ÛTrôxoTtoç « un peu fatigué ». Pourtant un grand nombre de composés plus ou moins anciens reflètent mieux le sens originel du 17 KOITTU 564 — substantif verbal : avec préverbe : àSiàxoTroç «ininter- rompu », à7r6- « châtré », èizl -« taillé », Trapâ- « fou », ùnép- « arrogant » ; type ÎTiTto-xpôçoç : àpYupo-xÔTtoi; « qui bat monnaie », 0upo- « qui frappe à la porte » ou « qui l'enfonce », avec -xoTtéto, etc., xaXajio- « qui coupe des roseaux », XtOo- « tailleur de pierres », ÇuXo- « coupeur de bois », èpTuyo- (com., v. Taillardat, Images d'Aristophane, § 474, n. 2), açupo- « qui frappe avec un marteau », xopfo- « qui fauche le fourrage », etc. ; noter les termes : SYifxo-xéjroç « qui rebat les oreilles du peuple, démagogue » (att.) avec des dérivés, p. ex. -ix6<; (PI., Phdr. 248 e), voir Wilamowitz, Hermès 62, 1927, 277 sq. ; la glose mto-xotteï ' xsçaXaXysï, Ivo/Xei XaXûv (Hsch.) ; de même ôxXoxÔTtoi; id. (Plb.), TTopvo- « qui fréquente les prostituées » (Mén. 902) ; enfin, (jtsa6-xo7Toç «de taille» ou «d'âge moyen» (com.). De xireoç sont tirés de nombreux dérivés : xoTctiSy)? « fatigué, fatigant » (Hp., Arist., etc.), xoTrïjpôç « fatigant » (Hdn.), xo7t6o[xat, -6ûj «se fatiguer, fatiguer» (J., Plu.) avec x67tMCTiç (LXX); xoTrrfiÇco «se fatiguer, cesser» (Hdt., Hp., LXX, etc.), d'où x67rao(jia (Tz.) ; surtout xoTciào) « se fatiguer, être fatigué » (ion.-att., N.T., etc.), également avec èy-, sur le modèle des verbes en -lâto exprimant une maladie, un désir, etc., cf. vauTiàu, etc., d'où xojnap6ç «fatigant» (Arist., Thphr.), xomciSiQi; = xoTrtiSTji;, xomànfiç « fossoyeur » (tardif) ; mais il n'y a rien à tirer de xoTrtai • fjCTUxtai (Hsch.) ; 2) xoTtYj f . < action de frapper, trancher » apparaît en grec hellén., mais on a aussi àTto- {Msth., ion.-att., etc.), èx- (Plb., etc.), Ttapa- « démence » (^sch., etc.), Ttepi- « émondage, mutilation, division de chapitres » (Th., etc.), Trpo- « progrès » (Plb., etc.), ouy- « syncope », etc. (tardif) ; dérivés : xÔTraiov « morceau » (Alciphr.), xoTrâpiov « espèce de sonde » (médec), xoTtstiç nom de l'ouvrier qui écrase les olives (pap.), ciseau de sculpteur (Luc), également èy-, èx- « ciseau, couteau ». On peut également rattacher aux noms d'action xortTj ou y.&Koq, certains noms d'agent et d'instrument : xoTttç, -tSoi; m. « bavard, qui rebat les oreilles » (Héraclit. 81, E., Hec. 132, lyr., Lyc), cf. sous x6tcoç le composé 81)^x0x6- noç, d'où xoTtî^eiv • ifziâ.nx<ù, axéTtapvov ? Voir Pokorny 930 sqq. KopâXXiov : [Peripl. M. Bubr., Dsc, etc.), xopàXiov (S.E.), xoupàXiov (Thphr., etc.), xû)p(xX(X)iov serait att. selon Hdn. Gr. 2,537. Sens : « corail rouge », Isis nobilis h ; d'où xopaXXtx6i; « qui ressemble à du corail » (Ps. Democr.), -i'Z<>> «ressembler à du corail» (Dsc). Voir sur le corail Thompson, Fishes 125-127. Sur l'enthroponyrae KopâXXtov v. sous x6pY). Le mot est emprunté dans lat. corallium, cûralium. 565 Kope- Et. : Le flottement entre les graphies xop-, xoup-, xup- repose sur un rapprochement avec xôpT), etc. Quant à l'étymologie, elle est obscure. Emprunt probable, mais à qui ? Schrader-Nehring, Reallexikon 1,628, supposent une dérivation de >c6pr) akàç « nUe de la mer », qui serait un calque sémantique d'une expression indienne comparable. Lewy, FremdwSrter 18 sq., croit à un emprunt sémitique, cf. hébr. gôrâl « petite pierre », mais critique chez E. Masson, Emprunts sémitiques 110. Voir encore S. Reinach, Amalihée 1,100-135, L. Robert, Noms indigènes 277-283. KÔpa?, -axoç : m. «corbeau» {Od. 13,408, Thgn., Pi., ion.-att., etc.), souvent employé dans des expressions proverbiales, cf. èç x6pa>caç, etc. ; et par métaphore pour désigner des objets crochus d'après le bec du corbeau : « grappin, crochet de porte, instrument de chirurgie », etc. ; aussi comme nom de poisson (Diph. Siph.), cf. xopaxïvoç, nom d'une étoile, v. Scherer, Geslirnnamen 191. Rares composés : xopaxosiS^fiç « qui ressemble à un corbeau » (Arist.) ; comme second terme ; ô^u-xôpaxoç «avec un crochet pointu» (Paul. iEgin.). Dérivés divers parmi lesquels quelques noms de plantes et d'animaux : xopàxiov « crochet » (pap.) nom de plante = tEpàxtov (Arist.) ; xopaxtctxoç (gloss.), xopaxîvoç m. «jeune corbeau » (Ar. Cav. 1053), le plus souvent nom de poissons de couleur sombre, notamment le poisson de mer appelé ombrine axiaiva (Épich., Ar., Arist., etc.), V. Thompson, Fishes s.u. ; f. xopaxivtç {Gp.), dimin. xopaxivtSiov (com., pap.), emprunt lat. coraclnus, cf. Saint-Denis, Animaux marins s.u. ; xopaxtâç m. « sorte de choucas, Pgrrhocorax alpinus » (Arist., Hsch.), cf. Thomp- son, Birds S.U., d'où le toponyme pi. Kopaxiat à Délos ; xopaxeuç • sISoç Ix^iioç (Hsch.) ; xopâxsfoç m., flexion dite attique = xopcôvetoç figuier de couleur noirâtre ou aux fruits noirâtres (Hermipp. 51), pour le suffixe, cf. èptvsoîx; à côté de èpivEÔ; ; avec un suffixe -riaioç (cf. Ghantraine, Formation 42), xopaxïjcia t. plante magique (Pythag. ap. Pline), cf. André, Lexique s.u. coracesia; KopaxTitTiov toponyme (Pamphylie) avec xopaxif)CTicoTix6v [jtéXi. (pap. hellén.) ; xopaxTiuiov semble être également le nom d'une jarre (pap. hellén.) ; xopaxcôSniç « qui ressemble à un corbeau » (Arist.) ; enfin, xopa^ôç « noir de corbeau » (Str.), d'où, avec changement d'accent xâpaÇoç nom de poisson inconnu (Xénocr.), cf. Thompson, Fishes s.u. xôpaÇ. Verbes dénominatits : (xaTa)xopœx6to « fermer avec un crochet » (inscr. tardives) ; inf. aor. xopâ^œi • âyav TtpooXi.- TCapTÎCTat • TrsTrotvjxai Tcapà Toiç xôpaxa; (Hsch.), probable- ment issu de x6paÇ e crochet », d'où, par dérivation inverse, xôpaxoç m. « emplâtre » (P. Mg.) ; prés. xopàocEi, • tôpxeï- -rai, xal écxXT)TO!; èXrikuQt (Hsch.), xopàTTStv • xopaxeûeCTOai (Hsch.). Enfin, oxopàxiî^w « envoyer aux corbeaux, traiter avec mépris », issu de êç xôpaxaç (att., hellén.), d'où axopaxtcfxô.; « traitement méprisant, malédiction », etc. {LXX, Plu.). K6paÇ subsiste en grec moderne. Et.: Finale en -a5, fréquente dans des mots tamiUers (ici elle peut reposer sur ji), cf. x6paSri<; (constitué de façon anomale sur le présent pàXXto). Voir aussi xépSuXoç. EL: Obscure. Suffixe familier en -ûXï). Aucune raison de chercher un rapport avec xpaSâco, etc. (cf. pourtant Bechtel, Gr. Dial. 1,450). Hypothèse hardie de Guntert, Reimwortbildungen 1X7, qui suppose un croisement de x6v8uXoç avec xôpuç, xopuçT), x6p(jY). KOpSûXos : m. « triton », notamment le triton palustris (Arist.). Numenius a aussi les formes xoup\iXoç et xopSuXiç (Ath. 306 c). V. Thompson, Fishes s.u. Et.: Doit être issu de xopSùXY), en raison de la sorte de crête que semble porter le mâle. Kope- : toutes les formes verbales sont issues de l'aoriste sigmatique xopé-aai, -aaoâai (Hom., ion.-att., etc.), avec le passif xopE-a-0îivat (Od., etc.) ; mais le part. pf. act. intr. xExopriciç « rassasié » [Od. 18,372), moyen XEx6pY)[iai. (Hom., Ar.) est également ancien, puis sur le radical en -a- de l'aoriste actif, passé d'abord à l'aor. passif, xEx6pECT|jiai (X., Mém. 3,11,3, grec heUén., etc.) ; fut. xopétù (11.), xopétJtù (Hdt.). Tous les présents sont Kope- 566 — secondaires et tardifs : xopéwu|j.i qui fournit le lemme dans les dictionnaires (Them.), Kopécù, xopéaxu (Nie), y.opiay.0^1 intr. (Hp.) ; rares formes à préverbes : ÛTtep- (Thgn., Poil.), aTTo- (Gloss.) : «rassasier, se rassasier» (parfois au figuré), « être las de, être saturé » (sens de xopto>co[xai.). Le verbe n'est pas usuel en prose attique. Formes nominales : xôpoç « satiété » (Hom., ion.- att., etc.), parfois mis en rapport avec rû6ptç ; voir sur xdpoç M. Dopchie, Recherches de philol. et de linguistique, Louvain 1968, 125-138 ; pour l'hellénisme tardif, M. Harl, Studio Patr. 8, 1966, 373-404. En composition : àxopoç «insatiable, infatigable» (Pi.), d'où àxopta «fait de ne pas se rassasier» (Hp.), «fait d'être insatiable» (Aret.) ; 8ia- « rassasié, saturé » (ion.-att.), xaxa- (Arist., etc.), ÛTTEp- (tardif), adv. TupcoxApui; « à satiété » (AP), ài^i- « qui se dégoûte vite » (Arist., etc.) ; doublet avec thème en s: à-xopïji; (S., Them.), Si.a- (PI.), Ttpoa- (tardif), d'où TtpoCT-xoptî^ofiat « être ennuyé » (tardif) ; ces adjectifs peuvent être « actifs » ou « passifs ». Également des dérivés en -Toç, principalement avec la particule privative : à-x6pT)-T0<; (//., etc.), à-xôpsa-TOç (trag., X., etc.). Dans atixaxoupiai (v. sous atjxa) la diphtongue inattendue peut être due à l'analogie de xoupà. On enseigne que la glose xtopa • ûSpiç (Hsch.) présenterait le même radical avec vocalisme long, mais il est plus probable que le lemme est gâté. Il est possible que le nom de la tribu ionienne des AlytxopsTi; m. pi., avec l'éponyme Aly^xopEÙç (inscr., E., Hdt. 5,66), signifie « ceux qui nourrissent des chèvres », cf. l'épithète de Pan Aiyntôpo; (Nonn. 14,75). Voir Nilsson, Cuits 147. Et. : Tout le système verbal est issu du radical xope- : même vocalisme dans oTOpé-aat, 6opetv, [aoXeïv, TTopsïv, etc. : tentative d'explication de M. Sanchez Ruipérez, Emerita 18, 1950, 386 sqq. Hors du grec, lit. sér-ti « nourrir des bêtes », avec vocalisme e et intonation rude, le thème en s lat. Cerës déesse de la végétation à côté de Cerus, arm. ser « origine, race, descendance » (i.-e. n. 'keros avec passage au type thématique), à côté de serem « j'engendre ». Avec un thème II, lat. creô « créer, faire pousser », créscô « pousser », etc. Voir Pokorny 577, Ernout-MeiUet ss.uu. Cerës, creô. Les sens divers de nourrir et de faire croître sont très compatibles, cf. p. ex., les emplois de lat. alô. Kopéb) : (com., D.), aor. èxôpyjaa {Od., att.), « balayer, nettoyer », aussi = sÇugptÇco (Hsch.), cf. l'emploi chez Anacr. 366 P ; surtout avec le prév. èx- (com., Thphr.), en outre, àva- (Phérécr.), àno- (Hsch.), Trapa- (com.). Dérivés : x6p7)[ji,a « balayure, balai » (com.), x(Sp7)6pov « balai » (Luc, etc.). Probablement par dérivation inverse, x6poç « balai » (Bion, Hsch.). Doublet xopiÇto dans xexo- piCT[j.évo; «nettoyé» {B.G.U 1120, 40). Ce qui est important, c'est l'emploi de -xopoç comme second terme de composés : cnjxo-xépoi; « balayeur de l'enclos » où sont les jeunes bêtes, ou, tout simplement, «berger» {Od. 17,224, Poil. 7,151); VEWxépoç (att, etc.), vâo- et vâ-xàpo; (dor., inscr.) « gardien d'un temple », qui en a soin, en grec tardif titre de cités qui ont construit un temple ; avec une nombreuse dérivation : -xopéto, -ta, -stov, -tov (att., hellén., tardif) ; noter l'explication de Suid. : ô TOV véov xoa[j.(5v .... oùx ô aalpcov ; en outre, ato-xôpoç • 6Eox6po<;, vEto-x6poç (Hsch.), glose laconienne. Voir enfin sous Çà-xopoç. On constate que ces composés désignent, à une exception près, des fonctionnaires religieux et qu'aucun n'implique nécessairement le sens de « balayer ». On peut donc se demander si l'emploi de xopéco « balayer » ne résulte pas d'une spécialisation secondaire. Si cette vue était correcte, elle pourrait fournir l'explication de nom d'un fonctionnaire mycénien, le damokoro (Sâfjto-xôpoç) qui serait « celui qui s'occupe du damos » (Lejeune, R. Et. Gr. 1965, 17) ; on évoquerait ensuite les autres fonctionnaires appelés koretere = xop7]TÎ)pEç, au cas où il s'agirait d'un dérivé de xopÉto. Simple hypothèse (cf. sous xotpavoç). Et. : Non établie. KÔpt], V. xôpoç. KopBîXai : pi. dans xopÔiXaç tioieiv (/G IP 2493, 16; iv^ s. av.) à propos de jardinage ; cf. les gloses xopGtXaç xat x6p6iv ■ TOijç acopouç, xal tï)v auaTpoç-Zjv (Hsch.) et xopôéXai. ' aua-cpotfal, acopoi (ibid.). Le sens serait donc « tas ». Et. : Fait évidemment penser à xiipÔuç. KopSîXos (ou x6p6-) : ôpvi;, Ôv tiveç paatXtaxov (Hsch.). Existe-t-il un trait physique ou une habitude de l'oiseau qui permette de rapprocher xopGtXai ? KÔpBus, -uoç : f- « tas de blé coupé, meule » (Théoc. 10,46) avec les gloses x6p6uaç • xà xax' èXtyov Spàyiiara (Hsch.), xôpOuç • c<ùpôç [EM 530,3) et la citation iit[X(iou x6p9uç « tas de sable » (ap. Suid. s.u. xopOÙETai). Verbes dénominatifs xopÔuojxai. « se dresser », dit d'une vague (/;. 9,7, A.R. 2,322), xop6ùvcù « dresser, gonfler » (Hés., Th. 853), aor. sxâpOuaa [Hymn. Is. 150). Et. : Rapport apparent avec xopOîXai, xàpOiç. Hors du grec on a rapproché skr. éârdha- m., sàrdhas- n. « troupe », got. hairda « troupeau », m. gallois cordd t. « troupe, famille » (i.-e. 'kordho-, -à, 'kerdhos, -â), mais la divergence de sens rend le rapprochement incertain. Voir Pokorny 579. KOpîavvov : Anacr., com., Thphr., déjà attesté en mycén. korijadono = xopCaSvov, pi. korijadana et koria^- dana (cf. Chadwick-Baumbach 212) ; la forme du grec alphabétique résulte d'une assimilation ; en outre, xopiavSpov (gloss.) qui doit reposer sur une étymologie populaire et xoXtavSpov par dissimilation (Op.), enfin, xoptœ[x6Xov (Hsch.) : «coriandre», coriandrum sativum; en outre, forme abrégée xôptov (Hp., Nie, pap., etc.), p.-ê. créée par rapprochement avec xéptç « punaise » à cause de l'odeur, cf. Strômberg, P flanzennamen 61. Et. ; Mot probablement méditerranéen. Kopîa|os : m. (Alex. Trall. 1,12), serait une variante de xôpa^oç (v. sous xépaS) et désignerait un poisson, cf. Thompson, Fishes sous x6paÇ. Mais selon Strômberg, Fischnamen 115 «viande aux épiées», donc, cf. xoptavvov, xôpiov. Kopis, -toç : att. -Etoç m. « punaise », Cimex Lectularius (Ar., etc.), féminin chez Sor., Phryn. 277, gén. -iSoç selon — 567 — KOpOS Suid. ; aussi nom de poisson (Dorio ap. Ath. 330 a, béotien), V. Lacroix, Mélanges Boisacq 2,52, valant la/àpa, poisson plat, espèce de sole, ainsi nommé à cause de sa forme plate, cf. Strômberg, Fischnamen 124 ; également nom de plantes, notamment hgpericum empetrifolium (Dsc, ML), d'après la forme de la feuille selon Strômberg, Theophrastea 50. Le lat. a de même cimicia. Verbe dénominatit : xoptC" « être plein de punaises » (gloss.), mais sKxopîî^w « débarrasser des punaises » (AP 9,113). Et. : Identique au russe korî t. « mite ». Vieux nom verbal, issu de *ker- « couper », cf. xsîpto. Pour la forme du mot, cf. TpàTciç, Tpôxiç, etc. Voir Gil Fernandez, Nombres de Insectos 109, Pokorny 938. KopKOpuyiî : *• « fracas, tumulte guerrier » (iEsch., Sept 345; Ar., Paix 991, Lys. 491); verbe dénominatif Staxopxopuyéto « gronder à travers », compl. -àiv yauxéçio. (Ar., Nuées 387) ; avec xopxopuYjjtéç « grondement dans ies boyaux » (Ps. Luc, Philopalr. 3), comme d'un verbe *xopxopi!>î^o). Mot à redoublement expressif reposant sur une onoma- topée, constitué sur le même modèle que pop6opuY;f], -Yixéç, ôXoXuyY), -yfJtéç- On a pensé à rapprocher Jt6p)copa • opviç. Ilspyatoi (Hsch.), mais voir Latte s.u., et finalement x6paÇ. KÔpua : espèce de bière gauloise (Posidon., 15 J.), à côté de Koûp[jii (Dsc. 2,88). Probablement emprunt gaulois, cf. P.-M. Duval, Vie en Gaule, 122. KOp(xôs, voir xcîpu. KÔpvox]/ : m., espèce de sauterelle, cf. Tràpvoip. 1 Kopos : m. « satiété », etc., voir xopévvuni. 2 Kopos : ép., ion. xoûpoç ; f. x6pï), ép., ion. noùpï), dor. Kcôpa, de xôpfa (arcad. Schwyzer 676). La forme originelle des deux mots est attestée de façon évidente en mycénien avec kowo, kowa, surtout au pi., « garçons, flUes », pour désigner les enfants d'une femme (Ghadwick- Baumbach 212), avec le dérivé koweja. Masc. xoGpoç (Hom., etc.), x6poi; (trag., PI., Lois 772 a, grec tardif) « garçon », en ionien « fils », etc. ; x6poç « rejeton d'une plante, branche » (Lysipp. 9 ; Hp. ap. Gai. 19,113) doit être un emploi figuré du mot. En composition, surtout xoupo-Tp6çoç « nourricière de jeunes hommes » (dit d'Ithaque dans l'Od., etc.) ; au second terme dans àxoupoç « qui n'a pas de fils [Od. 7,64), At6(Txoupoi (cf. sous Zsuç). Sur xoupô-Tspoi «jeunes hommes » (Hom.), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,257. Vieux dérivés de Koûpo; : Koùp-qTeç, « jeunes guerriers » (II.), d'où KoupîJTet;, dor. Kcop- (Hés., fr. 198, Crète, etc.) « Kourètes », nom d'êtres divins qui ont exécuté autour de Zeus enfant une danse guerrière, cf. p. ex., Jeanmaire, Couroi et Courètes (pour le suffixe, cf. Chantraine, Forma- tion 267 ; pour l'accent, Wackernagel, Gôtt. Nachr. 1914, 106 = Kl. Schr. 2,1163), le sg. xouprjç est rare mais ancien (Théra, Cyrène) ; dérivés hellén. ou tardifs : KoupTiTixôç, -Y)Ti<; f., xoupïjTSÙM (Éphèse). A la différence de x6poç, rare en grec alphabétique et concurrencé par Ttaîç, vsavtaç, x6pr) est usuel en ionien- attique : « fille, jeune flUe », assez souvent équivalent de ÔuyàTTjp, rarement équivalent de TrapGévoç ; peut, d'ailleurs, se dire d'une jeune femme. Emplois particuliers : « poupée, pupille de l'œil » parce qu'on y aperçoit une petite image ; en architecture « statue féminine », notamment les carya- tides [IG 1' 372,86). C'est, d'autre part, le nom de Perséphone, fille de Déméter (ion.-att., arcad., crét.). En composition xopo-TtXdtÔoç « artisan faisant des statuettes » (PI., etc.). Le mot, étant très usuel, a donné naissance à de nombreux dérivés, notamment des diminutifs : x6ptov (Lys.) et Kwptov (mégar., Ar., Ach. 731), xoptSiov (Delphes, Naupacte), xopîaxT] (PI. Com.), avec xopîaxiov (Poil.) et le masc. Koplaxoç nom d'un disciple de Platon, employé pour désigner une personne supposée ; xopâaiov (hellén. et tardif, Schwyzer, Gr. Gr. 1,471, n. 5), avec -aatSiov (Épict.), -ixaiç, (Steph. Med.), -ac6p^o<; à xops- au sens de «nourrir, faire croître », cf. notamm. arm. ser « descendance », etc. On a parfois rapproché xdpoç de lit. Sdrvas « armure », et xépuç, en admettant que xoOpoç est le guerrier en armes, cf. Bechtel, Lexilogus s.u., ce que Frisk écarte avec raison. 3 Kopos : ™- mesure de volume pour le grain, la farine, etc., selon J., A.J. 15,9,2 = 10 médimnes attiques [LXX, J., Ev. Luc, pap.). El. : On a supposé un emprunt sémitique en rapprochant hébr. kôr, qui signifierait « récipient rond », cf. Lewy, Fremdwôrter 116. KopaaKiç : Tpâyoç Ttapà Kpaxtvcij [fr. 438). AtSufxoç ijxousv àrcè -u^ç xépcrrjç ■ ... Képaai yàp t^ç KtXtxiaç (Hsch.). Kopai] : (Hom., ion.), x6pp7) (att.), x6paâ (éol.), x6ppa (Théoc. 14,34). Sens : «tempe, cheveux des tempes» ; en attique seulement dans les expressions TtaTàacetv, TiiTTTEiv IttI xôppïjç « frapper au visage » (le mot usuel est xpéTacpoç) ; désignerait parfois la tête, cf. ^1. Dion., p. 119 Erbse : xéppTjv yàp xal xépcTjv -rijv ôXtjv xeçaX-Jjv crùv TÔ aù/évi X^youtit ; pour certains emplois figurés dans l'architecture, cf. Hsch. ... èTiâXÇeii; 7tpojj.ax«vaç, cTTSçàvai. TTjpycov ïj xpôxaçoi. ^ xXlfxaxsç. Second terme de composé : Ttupcrô-xopaoç « aux poils des tempes roux », dit d'un lion (iEsch., fr. 159), <\ii\o- x6p(j7)<; «aux tempes dégarnies, chauve» (Call., fr. 191,29, Hdn., voir PfeifTer ad loc.) ; xopcoctSï]? (XWoç) « pierre couleur de tempes, grise» (Pline, H.N. 37,153). Dans l'anthroponymie, hypothèse contestable de Kretschmer sur thessal. Kopptfxaxoç, Gl. 2, 1910, 350 ; autrement Bechtel, H. Personennamen 254. Dérivés : xopasïa n. pi. (Nie, Al. 135) et xépcrea {ibid. 415, comme d'un n. *xopCTo<; ?) « tempes » ; xoptr/jetç = xopCToeiS^ç (Orph., L. 498) ; en grec byzantin xopatrii)? sorte de pierre (v. Redard, Noms en -ttiz 56), cf. plus haut xopaoetSïjç. Et: Probablement adj. substantivé, cf. xopaôç sous xoûpa. Poil. 2,32 donne l'explication : xal xôpaaç Ttvèç èxàXsCTav -càç xplxaç Sià xà xEtpEoOat (cf. Wackernagel, KZ 29, 1888, 128 et Schwyzer. Gr. Gr. 1,285). Il s'agit en fait de la coupe des cheveux sur le côté de la tête, cf. Frisk, Gôleb. H. Â. 57 : 4, 1951, 14 = Kl. Schr. 94 sqq. avec l'évocation de faits comparables dans d'autres langues, indo-européennes ou non. On écartera donc les autres rapprochements avec xépaç et xâprjva, cf. Boisacq S.U., avec lat. crista, crînis (J. Schmidt, Pluralbildung 374), avec lat. cerulx (Otrçbski, Lingua Posn. 2,256), avec xpôxaçoç (Forbes, Gl. 36, 1958, 258-260). Kopcrôç, -6fo, xopauxi^p, voir xoupâ. KÔpaiov : tubercule de la Nymphéa Stellata d'Egypte (Thphr.) avec les doublets xôpaeov (pap.), xopatTriov (Hsch.). KopûÇavTcs : m- pl- ♦ Corybantes » prêtres de Cybèle en Phrygie (E., Ar., Str., etc.), sg. KopiiSaç • "Péaç tepsiiç (Hsch.). Dérivés : xopu6àvxstoç « de Gorybante » (AP), -avxtxé; (Plu., etc.), -avxEç f. (Nonn.), -avxcoSï]? « à la manière des Corybantes » (Luc), -avxeïov n. « sanctuaire des Cory- bantes » (Str.). Verbes dénominatifs : xopu6avxiâtù « célé- brer les rites des Corybantes, être plein de la frénésie des Corybantes » (PI., etc.), parfois employé au figuré, avec -taCTjj.6(; (D.H., Longin.), xopu6avx£ÇM « purifier par les rites des Corybantes » (Ar., Guêpes 119, lamb., etc.), avec xopu6avxia[x6(; • xa9apta[iàç [xavtaç (Hsch.). Autre forme plus rare et sans dérivation : Kiip6avxe; (Phérècyde 48 ; S., fr. 862 ; Call.). El. : Finale comparable à celle de "A6avxe(;, àXi6av- xeç, etc. Frisk évoque une vague possibilité du côté du phrygien : Kretschmer, Sprache 2, 1950, 67 compare V. norr. huerfa « tourner », etc. ; la forme originelle serait Kûpôavxsç et Kopu6avxeç serait fait sur x6puç (?). Voir aussi xup6iç. KopuSoç : ou -86ç, cf. Hdn. 1,143, m. ou f., « alouette », alauda crislala (Ar., PI., Arist., etc.) ; avec des formes diversement suflixées : xopuScoveç pl. (Arist., H. A. 609 a 7), mais on attend *xopu86ve(; cf. x^XiSôveç, ou à la rigueur *xop)j8tovsç ; xoptj8aX(X)oç (Arist. avec var. -aXXôç) ; -aXX6ç (Théoc, Babr.), -aX)ià (Êpich., inscr. sicil.), -aXXîç (Simon., Théoc). Glose d'Hsch. xâpu8o'. • xapùSaXoi, (?). Pour la suffixation en X, v. Chantraine, Formalion 246 sqq. Sur l'oiseau x6pu8oç, voir Thompson, Blrds sous xopûSaXoç. Dans l'onomastique on a KôpuSoç, -uSwv, -uSaXX6ç, -uSsùç, Bechtel, H. Personennamen 583 ; l'anthroponyme KopuSaX(X)6(; déjà en mycén. (Chadwick-Baumbach 212). Kopu8aX6<; « alouette » subsiste en grec moderne. El. : Tiré de x6puç « casque » avec sufî. -8o-, cf. Chantraine, Formation 359. Le germ. a une suffixation comparable dans le nom du cerf, i.-e. 'kerud- d'où v. sax. hirot, v.h.a. hiruz. Le grec a d'autre part avec suff. en -9- : x6pu9o<; " sTç xiç xcov xpo^EXcùv et xopû9cov ■ àXexxpuciv (Hsch.). Voir sous xôpuç. Kopu^a : f. «rhume, écoulement nasal» (Hp., Gai., Luc, etc.), d'où « sottise » (Luc, Lib.). Dérivés : xopuÇwSriç « enrhumé » (Hp.), xopuÇâç avec le suffixe familier -âç « enrhumé » (Mén. 834) ; dénominatif xopu!^<4(o « être enrhumé », d'où « être abruti » (Pl., Arist., Plb.) et xopuÇiqc • pipilal (gloss.). Avec la particule de renforcement pou- : pou-x6pu!^a « gros rhume » (Suid. s.u., cf. Mén. 834) ; pouxépuÇoç • &\)a.laQy)TOZ, àoiivExoç (Hsch.). Il n'y a rien à tirer des gloses d'Hsch. : xopùvœi " fxûÇai et xpoû[i,ai • (AÙÇai. Le mot subsiste en grec moderne et dans le vocabulaire médical français. Et. : Finale -Z,(x. comme dans x6vuÇa, qui peut reposer sur un thème à dentale sonore. On a l'habitude de rappro- cher des mots germaniques désignant le « flux du nez », anglo-sax. ftrof, v.h.a. (h)roz, noms d'action en face de anglo-sax. hrûlan, v.h.a. hrûzzan « grogner, ronfler ». Danielsson, cité chez Frisk, évoque à tort un rapport avec xôpuç en se fondant sur la glose d'Hsch. x6puî^a • (xtiÇa, xaxàppouç TCcpl xeçaX'fjv 7rà9oç où il faut voir une éty- mologie populaire. 569 KOpU<|>'q KÔpu)Ji6os : m., pi. -a ou -oi «sommet d'une montagne » (Œsch., Hdt.), avec certains emplois précis : Ta àxpa x6pu[x8a barre d'hourdis au sommet de l'étambot du navire (//. 9,241, Msch., E., A.R.) ; ombelles d'une plante en fleurs ou en fruits, dit notamment du lierre (Mosch., Plu., etc.) ; « chignon, toupet » = xp&j6ûXoç (Héraclid. Pont. ap. Ath. 512 c, AP, com.). Composés : >copu(i6o-copupi.67)0pa (Ps. Dioso. 2,179),^ cf. Strômberg, Theophraslea 91, P flanzennamen 53 ; xopu(A6tT7)(; xiCTcréç (médec, Pline), cf. Redard, Noms en --nrjç 73. En outre, xopu|i6ciSïi(; adj. (v. 1. Dsc. 3,24) et surtout la glose d'Hsch. datif pi. xopu[x6àai • Ttspi8p6(ji.oi(;, 8i' ^v cmaTrâxai YÙpYa9oç xal xexpûçaXo; xal SeaixoL Verbe dénominatif xopu[j.66o(iai «être noué en chignon» (Nie. Dam.). El.: Apparenté à KopuçTj, avec une nasale peut-être de caractère expressif ou populaire qui a sonorisé la labiale, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333. Cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 357. KÔpup,va : xéCTjxoç Ti; yuvawsïo; ivepiTpay-iikioz (Hsch.). Rien ne prouve que ce nom de collier est à rapprocher du précédent. KopûvT] : quantité de l'u variable, f. « massue, gourdin, houlette, bulbe d'une plante », membmm virile (Hom., ion.-att., etc.). Composé : xopuvTj-cpàpoç « porteur de massue » (Hdt., etc.). Dérivés : xopuvriTYiç « porteur de massue » {II., Paus.) ; KopuvcbSriç « en forme de bulbe » (Thphr.) ; mais xopuvtôevxa est une var. fautive pour xopcoviécovTa chez Ps. Hés., Bouclier 289. Verbe dénominatif : xopuvàtù « former des boutons en forme de bulbe » (Thphr.), avec xopiivriaiç (ibid.). EL: Certainement apparenté à xépuç, en raison de l'extrémité arrondie et élargie. Même suffixe que dans TopiivT), etc. (Chantraine, Formation 207). KopÛTTTUJ, voir xopuçYj. Kopus, -u6oç : ace. -u6a et -uv, f. « casque » (Hom., poètes, prose tardive) ; le myoén. offre de façon certaine le gén. sg. korato et l'instrum. pi. korupi; en outre, les dérivés epikorusijo, -ija « ajusté au casque » et opikorusija épithète de opawota (Chadwick-Baumbach 212). Sur l'emploi hom. de xépuç (et de ses dérivés), qui doit s'appliquer à un casque de bronze, cf. Trumpy, Fachausdrucke 41, etc. ; Gray, Class. Quart. 41, 1947, 114 sq. ; Page, Hislory and the Homeric Iliad 249 avec les notes. Composés : xopuÔ-atÇ v. sous àîcsaa ; -ai6Xoç v. sous aWXoç ; dans un vocabulaire technique, xopuGifixT) « armoire » ou « boîte à casques » (Délos w s. av.). Au second terme : Tpt-xopu; « au triple casque » (E., Ba. 123, lyr.), v. la note de Dodds ad loc.; également Tpt-xôpuOoç (E., Or. 1480) ; il faut ranger aussi dans les composés de x6puç les formes sufflxées en -tyji; par commodité métrique (Frisk, Eranos 38, 1941, 36-41), xa^>'o-'T6v • t6 è7tî[ji.ec7T0v (Hsch.). Quelques formes présentent une nasale devant le : ainsi l'épithète d'Apollon à Asiné K6puv0oç et KépuGo; (Paus. 4,34,7 ; inscr.), cf. Wilamowitz, Glaube 1,106 ; en outre, Hsch. fournit les gloses xôpi)v0o(; • [jiâÇir]<; i}'W[ji.6<; (à cause de la forme de ce morceau de pâte), xopuvOsûç • xiçivoç, xàXaôoç, àXexrputiv. EL: Il est certain qu'il y a un rapport précis entre xôpuç, xôpuSo;, xopiivT], x6pu(j.6o(;, xopuçY) et plus loin le toponyme K6piv0o(; (?). Souvent rapproché de xépaç avec v.h.a. hiruz « cerf », lat. ceruos, ce qui est indémon- trable et douteux. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 357. KQp\i^î\ '. dor. -ça « sommet, extrémité », etc., au figuré « la somme, l'essentiel, le meilleur » (Hom., ion.-att., etc.). Composés : xopuçâ-YsvTfjç « issu de la tête », dit d'Athéna (Pyth. ap. Plu., Afor. 2,381 f) ; en outre, -xépuçoç comme second terme : 8i-, xpi-, (xeXaY-, etc. Nombreux dérivés : xopuçaïoç « qui est à la tête, chef, chef de chœur », etc. (ion.-att.), d'où xopuçatÔTT)? « supré- matie » (Corp. Herm.), xoputpaïov «partie supérieure du filet de chasse » (X.), « partie d'un tympan dans la construction» (inscr.), -çata «têtière dans le harnachement du cheval » (X.), xopuçciSïiç « pourvu d'une extrémité » (Hp.), xopuçâç, -à8o(; f. « bord du nombril » (Hp.). Noms d'animaux : xopûçaiva nom d'un poisson = ÏTrrcou- poç, coryphaena hippurus, « coryphène » (Dorion ap. Ath. 304 c) ; pour la dénomination, cf. Strômberg, Fischnamen 59,137 ; xopûcpta pi., espèce de mollusques = xoXoûXia (Xenocr. ap. Orib. 2,58,79). Noms de divers objets : xopuçiCTTTjp « haut de filet » (Poil.), « bandeau » (Hsch.), -KTTïjç « bandeau » (Hsch.), cf. ppaxiovic-rrip et Chantraine, Formation 328. Divers doublets rares de xopuç^ : xopuçtç f. (gloss.), xoputptiv (gloss.), xôputpoç {IG IV 1», 71, Épidaure), en outre, la glose d'Hsch. xépuçoç • x6pu(i6oç Yuvaixeïoç, oi 8è (xaXXôv, xà tmv TCai8Co>v axoJvXiiçia. Verbes dénominatifs : 1) xopuçôofxai «se gonfler et former KOpU(|>'q 570 — une crête » (//., prose tardive), « être additionné » (tardif), avec xopuç6to (médec), d'où xopucptopia «sommet» (Ath. mech.), -coCTiç «sommet d'une pyramide» (Nicom.) ; 2) >copÙTCTM (terme du vocabulaire de l'élevage) « cesser, frapper avec la tête », dit de caprins (Théoc), d'où des dérivés familiers : xopuTrxîXoç (Théoc), xopuTTTTjç {EM 532,9, Hsch.) et xopuTtréXT)? " y.cpai.Ti(jTqq (Hsch.) avec un suffixe comme [xaivâXvjç (Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 49-58) ; 3) La glose d'Hsch. èxopuTCTiaç " èyauptaç « tu faisais le fler » semble expressive. Grec moderne xopuçT) « sommet », xopuçatoç « sommité », xopuçoû^tai « être à son comble » à côté de HopçT), xop- çàSa, etc. El. : Formation avec un suffixe en -9- tirée d'un radical en -u-, cf. x6pu|ji,6oç et, bien entendu, xôpuç qui fournit la base sur laquelle le mot est constitué. Cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 357. Kopxopog : m. (Thphr., Ps. Dsc), xôpxopoç (Ar., Guêpes 239, Nie, Th. 626), nom de plantes : « mouron bleu» (Anagallus caeriilea), « corette, jute» (Pline 21,89). Voir Thiselton-Dyer, Journ. of Philol. 33, 1910, 201. Et. : Formation apparemment redoublée. Pas d'éty- mologie. Kopxupéa : «canal, égout souterrain» {IG IX 1, 692; Corcyre, n« s. av.). Fait penser à Yi^PY^pœ, cf. s.u. et à xopx6Spua (xopxopp6a Lobeck, Phrynichus 492) • Ù8p6pua (Hsch.). KopûvT] : i. « corneille », Corvus Corone, cornix, dit aussi de la corneille de mer Pufflnus Kuhlii [Od., ion.- att., etc.), voir Thompson, Birds s.u. En composition : xoptovExdtÔY) « une Hécube vieille comme une corneille » (AP), xoptovo-66Xoç « qui frappe les corneilles » (AP), xoptovôrcouç, -7r6Siov « corne de cerf, pied de corneille », cf. André, Lexique s.u. ; au second terme : Tptxépcûvoç « qui a trois fois l'âge d'une corneille » (AP). Le bec crochu de l'animal et ses pieds, également crochus, ont conduit à de nombreux emplois figurés (cf. xôpaÇ, lat. corvus, angl. crow, etc.) : « extrémité d'un arc » (Hom.), « poignée de porte » (Hom.), « extrémité du timon de la charrue » (A.R.), « poupe du navire » (Arat.), « excroissance au coude » (Hp.), « couronne » (Sophr. 163, Hsch.) ; sur Call., fr. 227, voir Pfeiffer ad loc. Dérivés : xoptùviSsuç m. «jeune corneille» (Gratin. 179, Hsch.) ; xoptivstdç f., « figuier noir » (ou qui porte des figues noires) comme une corneille (Ar., Paix 628), pour la finale, cf. èpivswç, xopàxscoç Épithète f. xoptovlç « recourbée, bombée », dit de bateaux (Hom.), de bovins à cause de leurs cornes (Théoc.) ; comme substantif « couronne » (Stesich. 187 P), « coronis » signe de ponctuation marquant notamment l'achèvement d'une strophe ou d'une triade, d'un chapitre, d'où métaphoriquement « fin » (Luc, Plu., etc.) ; au m. xopcovéç « courbe » (Hp.), dit chez Archil. 48 D, d'un bœuf « aux cornes courbes » ou « fier », cf. xoptovà patvsiv (Anacr. 452 P) et plus loin xop&jvivjç ; dans l'onomastique Kôptùvoç (//. 2,746, etc.) ; n. xopcov6v « articulation » (méd.), pi. xôpoiva «coudes » (ibid.). Dérivés xoptàvioç • [XTjvostSî) ^x"^ xépaxa Poûç (Hsch.), donc, « aux cornes courbées » ; également nom de mois à Cnossos ; xoptiviov n. « herbe aux corneilles » (Ps. Dsc), cf. StrOmberg, P flanzennamen 42 ; xopcovtTjç m. épithète d'un cheval qui courbe fièrement le cou (Semon. 16 D.), d'où le V. dénom. xoptoviàto « courber fièrement le cou, faire le fler » (hellén., etc.), dit aussi de feuilles ou de tiges qui se courbent : xopwviôtovTa TziTr\ka. (Hés., Bouclier 289). Autre verbe dénominatif xoptovtî^to, au pf. xsxopcôvixs « a achevé » [IPE 2,298,9), évidemment tiré de xopcovtç. Un autre verbe *xoptovtî^(d a dû donner naissance à xopcdviCTTaî (I qui chantent comme des corneilles » et xopc>)vtCTjj.aTa « chants de corneille » (Ath. 360 b) dit de mendiants. On observera l'extension des emplois figurés où l'idée de « courbure » est diversement attestée, jusque dans le nom de la couronne. Lat. corôna est pris à xoptovâ employé au figuré, cf. plus haut ; de même corônis. Le grec moderne a encore xopwvï) « corneille ». Et. : Entre dans une série de formes expressives : lat. cornix, ombr. curnaco « cornicem » invitent à poser un thème en n. On retrouverait ce thème dans xôpaÇ, x6paçoç, et avec ô dans xopûvT). Radical différent dans lat. corvus, m. irl. crû « corbeau ». Autres rapprochements chez Ernout-Meillet s.u. cornix avec des mots de structure différente. KÔaKivov : n. «crible» (Semon., att., etc.). Composés : xoaxivo-Troidç « fabricant de cribles » (com.), -nâikriz (com.), -pciçoç (pap.) ; Tupox6axi.voç « sorte de gâteau au fromage » (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 647 f). Dérivés : xoctxîviov (Chrysipp. Tyan.), xoaxtvcofjta « treiUis, grillage » (tardif), xoctxivï)S6v adv. « comme un crible » (Luc). Verbes dénom. xoaxiveûco « cribler, passer au crible » (Démocr., pap., etc.), d'où xoaxtvsuTiriç « cribleur », -TYipiov « emplacement pour cribler », -tix6v « salaire pour le criblage » (pap.) et xoaxtvîî^o « cribler » (médec.) avec -îviCTiç (pap.). Le grec moderne a xéaxivov, xoaxtvtÇco, -ii7|xa, -icttÔç et xoCTXivtStœ « criblures ». El. : Aucune des hypothèses énumérées par Frisk n'admet un commencement de démonstration. KOCTKuXp.âTia : n. pi. « menues rognures de cuir », dit des propos subtils du tanneur Cléon qui trompe Démos (Ar., Cav. 49). Et. : Forme populaire à redoublement {tT)xo-axuX-[xàT-ta, issue de axùXXco « déchirer », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,423. Il est tentant de penser que le lat. quisquiliae « rognures, petits débris » est un emprunt du mot grec, mais cela suppose que le mot xoaxuXfxaTia ait été usuel et fréquent en grec, alors que pour nous c'est un hapax. KOcrixos : m. « ordre, bon ordre » au sens matériel ou moral, « forme » (IL, ion.-att., etc.), « ornement » (déjà //. 4,145 et 14,187, ion.-att., etc.) «organisation, constitu- tion» (Hdt., etc.), «gloire, honneur» (Pi., etc.); en Crète nom d'un magistrat (qui maintient l'ordre), cf. Leumann, Hom. Wôrler 285, Ruijgh, L'élément achéen 109 ; d'autre part « ordre du monde, univers » (Pythag., Parm., PI., etc.) ; en grec tardif « monde habité » = oîxou[x,£vyi, le « monde » 571 — KÔrSugos par opposition au monde des élus, enfin, « les geni » en général (Ev. Jo.). Les emplois anciens de y.6a^oç exprimant l'ordre bien organisé, avec des valeurs militaires et poli- tiques sont analysés par Haebler, Archiv f. Begriffsges- chichte, 11, 1967, 103-113, avec bibliographie. Nombreux composés : au second terme : écxoafioç (Hom.), eu- (Hom.), etc. Au premier terme : xoafxô-TToXtç, nom de magistrat dans diverses cités, qui fonctionne comme un composé de dépendance progressif ; en outre, nombre de composés assez tardifs où x6ct[j.oç signifie « monde » : xoafAoyovîa « cosmogonie » (Plu., donné comme titre à un poème de Parménide), xoa(;io-xpàTOjp, -tioiôç, -noda. « créa- tion » (Arist.), xoa(j.o-7roXÎT7)ç «citoyen du monde» (hellén., etc.), p.-ê. créé par les Cyniques selon Wilamowitz, Glaube 2,275, KOCTtio-Tpôçoç, xoajioupyàç, etc. Dérivés : diminutifs tardifs : -tov, xoafxâptov, -[Siov, -aptSiov « petit ornement ». Adjectifs : xôcfitoç « bien ordonné, sage, honnête » (ion.-att., etc.), d'où xoajiiô-n)? f. «bonnes manières, moralité» (att., etc.), mais tardive- ment xôcfxtoç « citoyen du monde » (Plu., Épict.) ; xo est le nom d'une prêtresse de Pallas à Athènes (Lyeurg., fr. 48). Dans l'onomastique on a des composés comme Koa(j.o- yXriZ, Koa[A6-7toXiç ou des dérivés Koa^dac,, KoCT(jtà(;, etc. Verbe dénominatif : xocr^éto « mettre en ordre » des troupes, « préparer » un repas, « organiser, remplir la fonction de cosme » en Crète, « orner, honorer », etc. (Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : Sia-, xaxa-, etc. D'où divers dérivés : xoa(Xï)T6ç « bien arrangé » (Od. 7,127, hapax) et des composés à- (X.), su- (H. Hom.), plus xocj(jn)Tix6(; « apte à orner » (Arist., etc.) et ï; xoati7)Tix7) Téxvï] «l'art d'orner» (PL). Noms d'action : y.bap.-^mç « arrangement », également avec 8ia-, xara- (PL, etc.) et « ornement, parure» (X., PL, etc.). Noms d'agent : xoct(jlv)t&)P « celui qui met en ordre, chef militaire » (Hom., prose tardive) et, exceptionnellement, xoCT[j,if)Tï]p (épigr. chez iEschin. 3,185) ; nom de magistrat à Itanos), avec les f. xoa(X7)Tsipa (Éphèse, Orph.), -YjTpia (Hsch. s.u. Sapaxi]p&)) ; xoCTfXTjTYjç «législateur» (PL), «magistrat qui s'occupe des éphèbes » (Athènes), « qui orne » avec le verbe dénominatif xOCT[xr)T£ucù [--céw) « remplir les fonctions de kosmètès ». (inscr. att., pap.), d'où -Tsta (pap.). Noms de lieu ou d'instrument : xoctjxtjttjpiov « cabinet de toilette » (Paus.) = xiSa(j,Y)Tpov (Hsch. s.u. xàXXuvTpa), x6a[i7)Tpov « balai » (Sch. Ar., Paix; Suid. s.u. xâXXuVTpa). Nombreuses formes en grec moderne : xôcjxoç « monde », également au sens du français « beaucoup de monde », etc., xoCT[JLÔ> « orner, parer », avec xÔCT(j,v)[xa, mais xoa[j.YiTos : att. xÔTTUcpoç, m. « merle, turdus merula » (Arist., Matro, AP, etc.) ; nom du coq à Tanagra selon Paus. 9,22,4 ; aussi nom d'un poisson de mer, poisson de roche, labre de couleur foncée (Numen. ap. Ath. 305 c, médec, iEl.), peut-être nommé d'après sa couleur, mais cf. Strômberg, Fischnamen 116. Voir Thompson, Birds et Fishes. Autre forme p.-ê. propre à l'attique : x6t|jixoÇ (Ar., com.) pour désigner l'oiseau. Dérivés : xocaucpîÇoj « siffler comme un merle » (Héron). Dans l'onomastique : K6ttuçoi;, Ko^utptwv, Bechtel, H. Personennamen 583, avec le féminin Qooùtpâ à Théra, ibid. 590. Le grec moderne a xôcnruçoç « merle ». Et. : Le russe et le v. slave ont Icosâ « merle » qui doit reposer sur 'kopso-, cf. Pokorny 614. Ainsi xôaCTuçoç, avec le suffixe de noms d'animaux -çoç, serait une dissimilation de *xoi|;ucpoç, cf. Meillet, MSL 18, 1913, 171 ; xôtj'txoç serait fait avec le sufiixe -txoç. KOCTaî : figure dans une liste de poissons (Diph. Siphn. ap. Ath. 357 a), cf. la glose d'Hsoh. : xoaxtaç " xotXtaç x6(xopoç, où il faut p.-ê. lire xâixfxapoç. kÔcttos : m.) -ov n., nom d'une plante indienne et de sa racine utilisée comme parfum, Saussurea Lappa (Thphr., D.S., etc.), d'où xoaT6tvoç, couleur de costos pap., cf. Kalbfleisch, Rh. Mus. 94, 1951, 345 ; xoaxdipiov (Str. 16,4,26). Pour costus en latin, voir André, Lexique s.u. Et. : Emprunt au skr. kùslha- m., cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,246. KOcru6[âT]âs : m. «sacrificateur» [Inscr. Cret. 4,145, 11 ; Gortyne), cf. x6CT6aTOi. • oE ènl Ouaiûv te TaYjxévoi. (Hsch.) où le lemme doit être altéré, p.-ê. xou6aToi. Et. : Obscure. Si le mot est authentique, on serait tenté de le mettre en rapport avec le suivant (d'après le vêtement porté par le prêtre ?). KOCTÛixëil • L, glosé par Hsch. àvàSEafjia Y) èyy.6iië<ù^aL, xal ÔTtsp al KpTJacrai çopoGaiv, ôfjiotov àamSlrsKfi ; d'après D. Chr. 72, 1, nom d'un manteau porté par les pâtres et les paysans. Dans l'EM, glosé èYx6[i6tû(xa en 311,5 et àva6oXïi en 349,15 ; Poil. 2,30 donne l'équivalent xp&)6uXo(; (p.-ê. confusion avec x6pu[x.ëoç). Terme parallèle x6au[J.6oç m. joint à xo(îcÛ(j.6t] chez Hsch. (sous la forme x6(T(TU[.i6o(;) : «résille» [LXX, Is. 3,18); d'où xo<7U[j,ê<ùT6(; épithète de xtTCÔv (iïa;. 28,35), glosé par Hsch. xpoaa{OT<5ç(?). Les divers emplois donnent l'impression que le mot désigne une frange, d'où un manteau à frange. Et. : Mot sans étymologie comme beaucoup de termes expressifs en -\jAoc,. Voir le suivant ? kÔtGuSoç : nom d'un élément d'équipement militaire, à Amphipolis (Feyel, Rev. Arch. 1935, 2,31 et 34-37). Voir le précédent ? KOTlKaS 572 — KOTiKâs : àXéxTup (Hsch.), cf. Koukoules, 'AOïjvâ 27, 1915, suppl. 87, et s.u. xottIç. kotÎXiov : sens douteux, probablement un récipient [Inscr. Délos 1429 B II 25, 11= s. av.). Ressemble aux termes vulgaires : x6tiXov, xotUXiv • àvSpèç alSoîov [et x607)(xa • ènl Toû alSobu] (Hsch.). kÔtivos : ni. « olivier sauvage », &ypiekct.la (Ar., Thphr., etc.). Composés : xoTivo-Tpàyoç (Ar.), xoTiv7i96poç « qui produit des oliviers sauvages » (Mosch.). Dérivé : xoTivàç, -âSoç f. « fruit de l'olivier sauvage » (Hp.), «olivier greffé sur un olivier sauvage» (Poil.). Sur l'emprunt latin colinus, voir André, Lexique s.u. El.: L'hypothèse d'un emprunt est évidemment très plausible, cf. Schrader-Nehring, Reallex. 2,131. kÔtos : « ressentiment, rancune, haine » (Hom., Pi., iEsch., E. Rhes. 827, prose tardive), dit notamment du ressentiment des dieux, cf. Irmscher, Gôiterzorn 1 1 sqq. Dans les composés descriptifs, au second terme : ëY''°'^°Ç « plein de ressentiment » (.ffisch.), avec le dénominatif è^xoTétù « être plein de ressentiment » (ffisch.. S., LXX), d'où h{y.6irt)\J.a., -tjctiç (LXX) et par dérivation inverse Iyxotoç « ressentiment » (Hdt.) ; doublet de l'adj. è-pcÔTioç (Chypre) ; autres composés de ce type : à- (Pi.), Papù- (iEsch.), Z,ii.- (Hom.), ÏTzi.- (JEsch.), TtaXty- (Sapho), etc. ; noter àXXôxoToç « étrange, monstrueux » (Hp., S., Ar., Th., PI.) et vei-xoToç « extraordinaire » (ffisch.) où le sens du second terme est très affaibli. Rares dérivés : xottisiç «plein de ressentiment» (IL 5,191), cf. plus loin xEXO-nf)ti)ç, à côté de xoTÔetç (A.D. Adv. 189,12, EM 34,57). Verbe probablement dénominatit : xoTéto, -éo(j,ai, aor. xoTécrCTadèai, -éaat, fut. xoTéccronai, p. pf. xexo-rrjÔTt 0unqi Hom., cf. Chantraine, Gr. H. 1,428 « en vouloir à » (Hom., Hés., P.), en outre, xoTatvM (ffisch. Sept 485, lyr.), probablement analogique de 0u(iatv<ù. El. : Si x6to<; était un ancien thème neutre en s, comme l'admet Fraenlcel, ifZ 43, 1909-1910, 193, en se fondant sur l'aor. xo-récoacOai, on pourrait mettre le mot en rapport selon un schème connu avec de vieux thèmes en u et en r qui signifient « combat, lutte » en celtique et en germa- nique : gaul. Caia-rîges, v.h.a. hadu- dans Hadubrand ; avec suffixe en r : m.h.a. hader « lutte, querelle » ; en outre, p.-ê. russe, v. si. kolora « bataille » ; avec initiale palatale, skr. sàlru- « ennemi ». Machek, Slud. in honor. Delev, 49, évoque tchèque kalili se « se tâcher ». KÔTTagos, ion- -''<'- '■ "•• (Anacr., Pi., trag. et com., hellén., etc.), nom d'un jeu qui passe pour venir de Sicile, où le joueur lançait le reste de vin de sa coupe contre un but ; on a imaginé des complications : le vase qui servait de but pouvait être rempli d'eau avec de petites soucoupes nageant à la surface, qu'il s'agit de faire couler (x. èv Xexàvif) ou 8t' èÇuêàçcov) ; ou bien, le but pouvait être un petit plateau en équilibre sur une tige verticale, qu'il s'agit de faire tomber (xÔTTaSoç xaTax-rôç Ar. Paix 1244). Sur le jeu du cottabe voir notamment Ath. 487 d-e, 665 c-668 f, K. Schneider dans RE U, 1528 sqq., Mastrelli, Boll. di Stiidi fil. e ling. Sic. 5, 1957, 5 sqq. Le mot ne désigne pas seulement le jeu, mais aussi la coupe qui sert pour le jeu, le vin, le prix gagné, etc. Au second terme d'un composé : [i,s6u(JO-x6TTa6oç « qui s'enivre au jeu du cottabe » (Ar. Ach. 525). Dérivés : xoTxaSt;, -tSo; f. « coupe à deux anses utiUsée pour jeter » dans ce jeu (hellén.), xoTTa6eïov (-piov) «coupe, support pour jouer au cottabe» (Dicéarch., hellén.), «prix remporté au cottabe » (com., etc.), xoTTa6txT) pàSSoç « support pour le cottabe » (hellén.). Verbe dénominatif : xoTTaSlÇto « jouer au cottabe » (Ar., Antiph.), par euphémisme plaisant pour «vomir» (Poil. 6,111, EM), également avec les préverbes : àTto- (X., médec), xara- (Ar.), auy- (com.), avec xoTTâeioiç, xoTTa6i<ïiJi6ç et àTto- (tardifs). El. : Obscure. On ne connaît pas le sens originel. Hypo- thèses chez Schneider et Mastrelli, IL ce. Le mot fait penser à la fois à xo-r-rEç « tête », xôttoç « dé » et à xo-niXi) « petite coupe ». Malgré la diversité des sens, il n'est pas impossible que tous ces termes familiers soient issus d'un même radical xot-, cf. sous xottIç et xotùXy). KOTTava : n. pi., espèce de petites figues (Ath., Hsch.), cf. lat. collana n. pi. espèce de petites figues syriennes (Pline, etc.), cf. André, Lexique s.u., et Olck, RE 6,2122. Au sg. Hsch. donne xal •?) TtapGévoç Trapà KpTjtrl xÔTTavov, cf. l'emploi obscène de tjOxov et Taillardat, Images d' Arislophane § 113. Et. : Obscure. Lewy, Fremdwôrter 22 suppose un emprunt sémitique, en comparant hébr. qâlôn, f. qHannâ, « petit, jeune ». Très douteux. KOTTâvT| : nom d'un engin de pêche (Ael. NA 12,43). On suppose une dérivation du nom de poisson xôttoç, cf. sous XOTTtç. kottÎs, -tSoç : f., nom de la tête en dorien (Poil. 2,29), cf. Phot. s.u. 7rp6xoTTav ; autre forme xotIç « occiput » (Hp. Morb. 2,20), cf. Erot. 115 Nachmanson, où le mot est glosé -rijç xecpaXî)ç -î) xopuç:^ et Gai. 19,113 où la glose est [vtov, TTapeYxeçaXEç. Second membre de composé dans TtpoxoTxti; • -f) xaiTt] (Hsch.) et 7Tp6xoTTa «frange sur le front» = 7rpox6(xiov (Poil. 2,29, Hsch., Phot.). Dérivé : xoTTapta • Ta àxpa tt)? xéyxpo" (Hsch.). Il existe un mot qui présente des sens divers et semble apparenté, xôttoç = xti6oç [Cod. Jusl. 1,4,25), d'où xoTTÈÇci) = xu6s6(0 (Sch. Luc. Lex. 3), avec èxxexOTi(J(j.évO(; « ruiné au jeu » (Hsch. s.u. èxxsxofxfiévoç), xottictt^ç alealor (gloss.) ; d'autre part, x6ttoç ■ ^pviç xal ïtittcov 8é Tivaç o8t<ùç êXe^ov [?] (Hsch.) ; le sens de « coq » est confirmé sous 7rp6xoTTa : xal ol àXexxpuéveç xottoI Stà Tèv êTtl Tf) xsçaXfi X6çov ; composés : xoTTo6oXeîv • t6 TtapaTTjpeïv Tiva 8pvtv et xoTTav(i6a6pov Iv6a ol 8pvi.6eç xot[J.tôvTa!. (Hsch.) ; enfin, xôttoç désigne un poisson de rivière (Arist. H. A. 534 a), ce doit être le chabot, petit poisson à grosse tête cuirassée, cf. Thompson, Fishes s.u. et pour la dénomination d'après le coq, Strômberg, Fischnamen 119. Le radical xott- est bien attesté dans l'onomastique (grosse tête 1 Ou d'après le coq 1 Ou le poisson ?) : Kot- tSç, KottCç, KéTTaXoç, -àXif), Ké-rrapoç, Kôttoç, KoxTti, voir L. Robert, Hellenica 6,11-13, et Noms indigènes 283. — 573 Koupa Le grec moderne emploie encore xé-rTa « poule », xotto- TTOiiXi « poulet », etc., p.-ê., xàraoç « chignon ». Et. : Terme familier obscur. Le sens divers peuvent tous se tirer de la notion de tête. On a pu évoquer aussi xo-niXr) et même x6TTa6oi;. Autres hypothèses audacieuses de Ilubschmid, résumées chez Frisk. kotÛXti : f., désigne un creux selon ApoUod. ap. Ath- 11, 479 a, usuellement «jatte, coupe» (Hom., ion.-att., etc.). cf. Brommer, Hermès 77, 1942, 358 et 366 ; également « mesure de capacité » pour des matières liquides ou sèches = 6 xiiaôot ou '/a ^érsTfiz, soit environ ^1, litre ; par métaphore « cavité », notamment celle de la hanche » (Hom., Hp., etc.), sorte de cymbales (iEsch. fr. 71), «creux de la main» (Poil. 9,122, etc.); noter èyx.ov!)kri jeu où un joueur en porte un autre dans le creux de ses mains (Paus. p. 175 Erbse, Ath.) ; on a aussi x6tuXo<; « coupe » (Epigr. hom., com., inscr.). En composition : xoTuX-')?]puTOi; « puisé à pleines coupes » (//. 23,34), cf. àpiito ; au second terme ■}j[ii-y.6T\Ao<; «un demi-cotyle » (pap., etc.), St-xé-ruXoç « qui mesure deux cotyles » (Hp., etc.). Dérivés : xoTuXéa = xotuXti comme mesure {SIG 1026, 25, Cos), xoTuXtç « cavité d'une articulation » (Hp.) ; dérivés diminutifs : xotuXEctxoç, -Ectxiov (Ar., com.), -taxT) (com.), -tSiov (Eust.), -lov (tardif). KoxuXriSfiv, -évoç, formation de type ancien, cf. Chantraine, Formation 361, désigne diverses cavités ; suçoirs du poulpe [Od. 5,433, Arist.), cavités anatomiques (Hp., Arist.), cavité de l'articulation de la hanche (Ar. Guêpes 1495, Arist.), creux d'une coupe (Nie. Alex. 626), nom de plante « nombril de Vénus », Cotylédon umbilicus (Hp., Nie, Dsc), p.-ê. à cause des feuilles creuses, cf. StrOmberg, P flanzennamen 44 ; d'où xoTuXYiSovtùSYjç « en forme de verrue » (Gai.). Adjectifs : xoTuXtaïoç, -leïoç « du volume d'un cotyle » (hellén., pap.), xoTuXtiSyjç « qui ressemble à une coupe » (Ath.). Ko-niXtov, -covoç est le surnom d'un buveur (Plu. Ant. 18) ; le mot est attesté épigraphiquement, cf. L. Robert Hellenica 11-12,489. Dès le mycénien, on a p.-ê. l'anthroponyme Ko-niXcov ou KoTuXtcov (v. Chadwick-Baumbach 212, s.u. xo-niXif)). Verbe dénominatif : xo-ruXt^to « vendre » ou « distribuer par petites quantités » (com., Thasos, Arist., pap.), avec xoTuXi.CT[J.6ç (pap.), -tas : Horap. 1,55, gén. xoxxoiiçaTOÇ (P. Mag. Berol. 2, 18), avec le dimin. xoxxotpàSiov (P. Mag. Lond. 121,411), nom de la huppe en Egypte, cf. Dôlger, Byz. Zeitschr. 38, 1938, 213. Repose sur une onomatopée. Fait penser à lat. cucubio, -ïre, dit du cri du hibou, au skr. kukkubha- « faisan ». Voir Pokorny 536 ; Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,218 sq. Koupâ : ion. -p7], f. « action de couper, de tondre » cheveux, barbe, laine, d'élaguer des arbres, de l'herbe ; d'autre part, « boucle de cheveu coupée, laine de la tonte, partie coupée d'une poutre, d'un morceau de bois », etc. (ion.-att., etc.). Dérivés divers de sens et de forme : 1. xoupeiiç «barbier, celui qui coupe les cheveux, celui qui tond les moutons », nom d'un oiseau d'après son cri : 8pviç ttoiôç, àrcà toû tfdéyyscQtxi êfjtçepèç ^/co YvaçixoO (xa/aiptou (Hsch.) ; d'où xoupeïov -sov « bouti- que de barbier » (att., etc.), plus le dérivé xoupeaxôi; épithète de XaXiâ (Plb. 3,20,5), cf. pour le suffixe Sohwyzer, Gr. Gr. 1,497 ; avec suffixe d'agent xoupeu-ajç même sens (pap.), f. xoupEÛTpta (Plu.) ; xoupeuTtxâç « qui sert pour raser» (tardif), nom d'action xoiipsufia (Hsch. s.u. xàp[xa), cf. aussi xoupeiiojjiat plus loin. 2. xoûpEiov, -eov n. « offrande des cheveux et d'un agneau» au troisième jour des Apaturies (S., Is., inscript.), avec Koiipeio; épithète d'Apollon à Téos ; xoupeÔTt;, -tSoç [ïjfiépa, èoprf)], troisième jour des Apaturies où les enfants étaient présentés à la phratrie, avec un sacrifice et l'offrande des cheveux (PL, inscr., etc.), cf. Nilsson, Gr. Bel. 1,137 et 493), flnale p.-ê. sur le modèle de TtaTpici- Tr)ç, -iÔTtç, 7)Xixici-a)(;, OiaCTcÔTY)? (?). En outre, xoupetiv et -ïjtMV, -ôvoç, nom de mois à Magnésie du Méandre. 3. xouplç, -tSoç f. « qui sert à raser », épithète de (xà/aipa (Gratin.) et plus souvent « coiffeuse, femme de chambre » = xofJ.[J.ci)Tpi,a (titre de comédies d'Antiphane, Alexis, Mén. fr. 862, Plb., pap.). 4. xoupîâ<; m. « homme qui porte les cheveux courts » (Luc, D.L.). 5. xoupdcç [-âSoç] • ï) èv toïç ôpocpa)(i.a(Ti, ypixtfr], ôpoçixôç TctvaÇ (Hsch.), donc caisson d'un plafond. Oi; a aussi èY>'oupâ8sç • -rà êv Ttp repocrÛTtij) CTÎYl^ocTa xal -A èv Taïç ôpoçaïç Ypaçixol Titvaxsi; (Hsch.), cL iEsch. fr. 234. 6. xoupÎTtç nom de plante, TtepiCTepeàiv ôtttioç, Verbena offîcinalis (Ps. Dsc, Ps. Apul.) ; la raison de la dénomination est inconnue. Adjectifs : 7. xoupi.(iO(; « qui concerne le fait de couper. Koupa coupé, rasé » (trag., Plu.), avec un doublet très tardif y.o\}psùai\io<;, cf. xoupeuojxai. et voir Arbenz, Die Adj. auf -i(i,0(; 79 sqq. 8. xoupixôç « qui sert à couper, de barbier », etc. (pap.. Plu.). Verbes dénominatifs : 1. xoupiâcù « avoir les cheveux qui ont besoin d'être coupés, avoir les cheveux longs » (Phérécr., Plu., Luc, etc.), avec le suffixe des verbes de maladies en -lâto ; 2. xouptÇcù, aoriste inf. -LZ,coupet!)0(ji,ai « avoir les cheveux coupés » (Sch. Nie. Alex. 417), « porter la tonsure, entrer dans un monastère » (Just. Novel. 134,10). KoOpoç m. « bûche(s), branche(s) coupée(s) », probable- ment avec un sens collectif : ÇuXa... xoûpov... çpûyava... 9uX66oXa (IG IP 1362, 6; iV s. av.), à distinguer de xôpo; « branche, pousse », cf. sous xôpoç. KouptÇ adv. : ëpucyâv -ré [aiv eïato xoupî? [Od. 22,188), X. éXxo[iév7) (A.R. 4,18), y., aivofiévouç • -ri)? xô(i7)(; Xaixêavofxévouç... (Hsch.), ce qui est l'interprétation d'Aristarque, donc, « par les cheveux » : le mot est tiré de xoupà d'après les adverbes en -tÇ, comme iTrifitÇ, le sens originel pourrait être « en tirant une mèche », comme lorsqu'on coupe les cheveux (?). Koupâ et xoûpoç reposent sur un radical xopcr-. Sur le traitement phonétique, cf. Lejeune, Phonétique 108 avec la n. 3, K. Forbes, Gl. 36, 1958, 238. Le groupe -pa- est conservé dans quelques mots : à->cspas->c6[jLif)(; « à la cheve- lure longue, non coupée» épithète de Phoibos (//. 20,39, poètes), mais on lit à-xeips- (Pi. P. 3,14) ; xopaôç • Kop(i6<; (Hsch.), d'où le factitif xopaoûv • xstpEW, et ses dérivés : xopao-r/jp « barbier » (Call. fr. 752), -TY]piov « boutique de barbier» (Charon 9 = Ath. 520 e), plus le doublet inattendu de xopacoTTip, xopatùreiiç (ibid.) et le dérivé familier xoptjâç (pap.). En composition : à7to-xopa6-o(i.ai. (ffisch. fr. 41), àxôpCTCoTov (Hsch.). Dans l'onomastique Képaï)!;, sobriquet d'un homme rasé (Chrysipp. Sloic. 3,198). Le grec moderne emploie xoupœ « tonte, tonsure », xoupEÛç, xoupéaç « coiffeur », xoupsos : « léger » d'où « alerte », etc., chez Hom. au n. {II. 13,158 xoûça, Od. 8,201 comp. xouçérspov), « facile, aisé, léger » par opposition à lourd, « sans impor- tance, vain, vide », etc. (ion.-att., etc.), cf. Treu, Von Homer zur Lyrik 76, etc. Composés : xouçô-vooç « à l'esprit léger » (trag., etc.), -Xôyoç (Poil., Philostr.), -Xoyla. (Th. 4,28, etc.), -reouç (Hsch.), -TtTEpoç (Orph.), -xéXsia « détaxation » (pap.), xoutpo-xspajiEÙç (pap.), etc. Au second terme de composé : Û7îé-xou90(; « assez léger » (Dsc, Plu.). Dérivés : nom de qualité : xouçotyjç « légèreté » (Hp., PI., etc.), qui peut se dire de nourritures légères, d'un 574 esprit léger ; accent d'après ^apu-rf)? (Wackernagel, GOtt. Nachr. 1909, 59 = Kleine Schr. 2, 1117). D'autre part, le n. xoOçov [xepdcfxiov] désigne un récipient vide (pap.), d'où xouçeïai. «tessons, débris» (P. Teb. 5,199). Verbe dénominatif : xouçtî^w « alléger, soulager, détaxer », etc. (ion.-att.), également avec prév. êx-, parfois «être allégé» (Hés. Tr. 463, Hp., trag.); d'où les noms d'action xoûcptCTtç (Th., etc.), -tc(xa (E. Ph. 848, etc.), -iCT[x6ç (tardif) ; nom d'instrument xoutpiCT-nfip « coussin [qui soulage] » (médecins), xouçtctTtxéç « qui allège, soulage » (Arist., médec). Le grec moderne a gardé xoCçoç « léger, frivole », xouçtivû) « creuser », xoûçoj[Ji.a « cavité ». En outre (à^pio-) xoucptTi]ç espèce de fumeterre (Redard, Noms en -vt]Ç, 68,73). Et. : Le mot est évidemment ancien. Le vocalisme o et la barytonèse surprennent pour un adjectif. Kocbivos : m. « grand panier d'osier » (com., X., inscr., hellén., le mot serait moins attique que &ççiv/oc, AB 102), cf. Schulze, Kl. Schr. 498 ; aussi « mesure de capacité » = 9 chénices (inscr. béotiennes). Dérivés : xoçtvtov (pap.), par dérivation inverse xétpoç (?) « panier, contenu d'un panier » {Arch. Pap. 5,381); xoçivciSriç «qui ressemble à un panier» (tardif), X09i.vT)86v « à la manière d'un panier » {EM 798, 56 s.u. çop[i7]86v). Verbe dénominatif xo parfois féminin, nom de coquillages, gastéropodes marins turbines, bigorneau, dit aussi du buccin de la pourpre, de l'escargot [avec ty)? yriz] (E., Arist., Théoc). Plusieurs diminutifs : xo/Xiç, -tSoç f. (Luc, Man.), aussi nom d'une pierre précieuse d'Arabie (Pline) ; xo/Xta n. pi. « coquillages » (Hsch. s.u. ÇiçiSpia) ; xoxXtStov (pap., Epict.), -âSiov (Sch. Opp. H. 1,138). Autres dérivés : xo^Xtaç m. « escargot » (com., Arist., etc.) cf. Thompson, Fishes s.u. ; noter que Xénocr. connaît des escargots de terre et de mer ; désigne aussi divers objets : spirale d'Archimède, escalier en spirale, etc. ; emprunté en lat. dans la forme cochlea (Ernout, Aspects du vocab. lat. 54, etc.), xo/Xiéç id. (Paul. Aeg., Aet., gloss.). Orib. 49,20 appelle une partie d'une machine, vis ou spirale, xoxXtàî^tùv, -ovTOç (qui serait un participe présent), avec la variante xo^XiàÇtov (influence de SÇmv ?). Pour xé/XâÇ, voir sous xàx^''!^- Le lat. a tiré de cochlea, cochlear, -aris n. « cuiller », en raison de sa forme, ou parce qu'elle permettait de tirer de leur coquille (?) les escargots dont les Romains étaient friands. Le grec a emprunté le mot sous la forme xo^Xià- ptov, surtout attesté comme mesure chez les médecins ; le mot lat. est passé dans les parlers gallo-romains : fr. cuiller, etc. Le grec moderne a encore xo/X'-aç, xoxXiàptov, xo/XlSt. Et. : Le rapport avec xiyXOÇi >'<^yX''l 6^*- évident. La perte de la nasale a embarrassé, mais on a de même en grec moderne y.oyrlù.1 « coquillage » pour xoYX'-'Xi.ov, etc. 575 Kpâ^b KOVuSéb) : « couler en abondance » (Phérécr. 130,4), impf. itér. xoxùSectksv (Théoc. 2,107), avec xoxtiÇco (Stratt. 61) et p.-ê. xo^uSEtito (Sophr., P.S.I. 11,1214 d 6). Verbes expressifs à redoublement issus de xùSt)v (v. x^")- On en aurait tiré par dérivation inverse xoxû ' TtoXû, ttX^Goç (Hsch.), x6xoç « courant violent » (Sch. Théoc. ad loc). Kov^VT) : f. « derrière, fondement » (Hp.), diversement glosé par Erot. 103 (Nachmanson), au duel et au pluriel chez Ar., com., Hérod., donc désigne les fesses. Et: Depuis J. Schmidt [KZ 25, 1881, 112 et 116; 32, 1893, 373) on rapproche skr. jaghàna - « derrière », à côté de jànghâ t. « bas de la cuisse », en posant *Kaxtî>vâ où xax- répondrait à slcr. jagh- (vocalisme zéro) : puis, xoxtivï] par assimilation. Objections de Specht, KZ 66, 1939, 197 qui évoque TrpoxtàvT) (Archipp. 41) et rapproche Xdtaxw «être béant » : xoxtùvn] reposerait sur*xsx-"vâ (?). Noter que Ttpox&Jvai pourrait être une combinaison de xoxtùVT) et de Tcptox-rôç (GUntert, Beimworibildungen 122), et que l'on a voulu tirer 7rpox"vr) de Ttpox<ùvvûcû (Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939, 506 sq.). KÔvjfa : ûSpta et xoijjîa • x'^'^pa (Hsch.). Cf. xuij/éXif) 1 Voir Hoffmann, Gr. Dial. 1,166. kÔ\|/ixos> voir xôdouçoç. KoâSSaros : terme populaire de formes variées avec xpàèaTTOÇ, xpà6aT0i;, xpâ6axT0ç (Schulze,. Kl. Schr. 288, n. 2) m. « petit lit bas » = att. (7xt(JL7Touç (Rhinth. 11, Arr., pap. de l'époque impériale, NT). Composé : xpa6aTO-7r6Siov « pied de lit » (Sch. Od. 8,278). Dérivés : xpaSàriov (Épict.), -àxTiov (pap. v«-vi« s. après), xp£6aTTâpiov (Ed. Diocl.). Adj. : xpa6ax-nf)ptoç (pap. tardif) ; xpaêdcxpioç a été compris « valet de cham- bre » [IPE 2,297). Le grec moderne emploie couramment xpe86àTi « lit » avec divers dérivés et composés. Et. : Emprunt occidental, comme le prouvent l'attes- tation chez Rhinthon et le lat. grabâtus. Hypothèse étymologique de Kretschmer, Festschrifl Bezzenberger 91 sqq., qui tire le terme d'un mot macédo-illyrien (?) signifiant « chêne », cf. Ypà6iov. Kpâgu^os : m., nom d'un coquillage (Epich. 42). Et.: Emprunt possible. Strômberg, Fischnamen 121 estime de façon très hypothétique que le mot repose sur *xpa66-puÇoç, de xpà6oç • ô Xàpoç (Hsch.) et pûÇa «hibou» (Nie). 1. Kpayyûv, -ôvoç : f. (Arist. H. A. 525 b 2, 21, avec les var. xpaytôv, xpàyr^)) « crevette grise, squilla mantis ». Hsch. fournit les gloses : xpaytiv ' êvuSpov î^<5ov • xal eîSoç xaptSoç (où il faut lire xpayytiv). Et.: L'étymologie de xpayycôv est ignorée. Hypothèse en l'air de Zupitza, KZ 36, 1900, 59 sqq., qui rapproche skr. éfnga- n. « corne ». Ce nom de la crevette pourrait être emprunté. 2. KpayV'i'v : xtaca (Hsch.). Hypothèse douteuse chez von Blumenthal, Hesychstadien 41. KpaSâu : seulement au participe xpaSàwv « brandis- sant » (Hom.) ; le verbe usuel est xpaSaîvo) «brandir, secouer, agiter » (Hom., ion. -att., etc.), au moyen « frémir, vibrer » (Hom., etc.) ; xpaSsusw est donné par Hsch. comme explication de xpaSatvsiv. Parfois avec préverbe : Im-xpaSàto (A.R., Opp.) et iTrt-xpaSatvco (Hld., Poil.) « brandir, agiter » ; Sia-xpaSalvoj « secouer violemment » (Tim. Perses 25), auy- (Arist.) ; en outre, àva-xpaSeiici (ou -8àei) • oeiei, (raXeÙEt. (Hsch.). Forme nominale de sens concret : xpàSv) t. « extrémité d'une branche » qui s'agite, notamment du figuier (Hés. Tr. 681, ion.-att., etc.), maladie des arbres, consistant dans la multiplication de petites branches (Thphr.), nom d'une machine transportant un personnage en l'air dans la comédie (Poil. 4,128). D'où àTCO-xpàStoç « cueilli à la branche d'un figuier » (AP) et les thèmes en s secondaires eù-xpa8^,ç « aux belles branches », épithète d'un flguier (Nie. Al. 347), SixpaSéç • t6 èÇ svèç 7tu9(jiévo<; 8iio xXàSouç ëxtov (Hsch. s.u. StxsXXov). Doublet rare xpàSoç m. « rouille » ou « nielle du figuier » (Thphr. H. P. 4,14,4), mais selon Thphr. c'est aussi le nom de la branche. Dérivés : xpaSîi)? (v6(xoç) « (chant) de la branche de figuier », chanté pendant que le çap(;iax6ç était battu (Hippon. 153 M) ; on a également la glose xpaSiT)? TUpôç ■ 6 ùnb Toû ÔTTOÛ TÎ)ç xpdc8ï)i; 7r/)aa(S[j,EV0(; (Hsch.) ; xpaSiaïoç « qui concerne les branches de flguier » (Orph.), xpàSaXot " xXdtSot (Hsch.), mais xpàSaXoç est glosé «vibrant» par Eust. 1165, 20. En outre, xpaSif)-xpaipa « aux belles cornes » (H. Herm. 209), inii- « demi-face, moitié de figure » (com., inscr.), « migraine » (médec), [iEXay- « à la tête noire » (Lyc, Arist., Mir.), Si- « fourchu » (A.R.) ; secondairement ont été créés des adj. en -o; t. ou m. : EÔ-xpatpoç (iEsch., 0pp., Tryph.), èpOÔ- f. (A.P., 14,121), Tavii- m., f. « aux longues cornes » (A.P., Opp.). Passé secondairement au type en -y)ç, -tjtoç, EÙxpatpif)i; (Max. 84). Le rattachement de mycén. kararewe à xpaïpa est des plus douteux, V. Chadwick-Baumbach 212. EL ; L'origine de ces mots se trouve dans les composés — 577 — Kpavos féminins en -xpaipa, èp66xpatpa, etc. Pour le sens, ces composés se rapportent tantôt à xépaç « corne », tantôt à xàpœ « tête », ce qui confirme bien la parenté de ces deux termes. On pose xpâ-p- ou xpôêap-i/â ; l'a radical s'abrège devant -py- et le sufllxe en r alterne avec le suffixe en n dans xpâvbv, ^[jit-xpâvov, etc. KpâuÇos : glosé par Hsch. xaitupôv ttva yiX<ùTa xal Çi)p6v çaoïv ; cf. aussi Ar. Cav. 539 : àreè xpafjiSoTàTOU a-téjxaTOç, « bouche très délicate » d'après les scholies et Suid. (xpa[i6oTâTOU ■ ■JjSuTàTOU, ÇYjpoTàTOu), ou « sonore » cf. xaTTUpàç donc adj. signifiant « sec » au figuré. Subst. m. xpà(x6oç maladie qui dessèche les grappes (Thphr.), cf. Strômberg, Theophrastea 167. Avec le suffixe -aXéoç de aùaXéoç, etc., xpaix6aXéoç « sec, grillé » (Ath.), d'où le dénominatif xpapiSaXtî^ouCTiv • xaTCuptÇouai (Hsch.). Autres dérivés : xpà|jt6aXa • (xwjfjisïa (Hsch.), dit p.-ê. d'une urne funéraire ; xpâ(j.6t>>Tov ' Ixtîvoç « milan » (Hsch.), d'après le cri (?), mais cf. Thompson, Birds s.u. Verbe dénominatif avec vocal, o inexpliqué : xpo(iê6co « griller » (Diph.). Parallèlement à xpà(i6oi;, on a dans un emploi particulier xpà[x6Y] f. « chou, brassica Creiica » [Batrachom., Hippon., ion.-att., etc.), ainsi nommé à cause des feuilles recroque- villées, cf. Strômberg, Pflanzennamen 24. Dérivés : xpan6t- 8iov « petit chou » (Antiph.) ; xpa(i.6tov « décoction de choux» (Hp., etc.); xpajiêtç (prob. -LSoç, f.) «ver du chou » (iEl.) ; xpa(i6:?)eii; « qui ressemble à un chou » (Nie.) ; xpaiiêÎTâç m., v. L. Robert, R. Et. Gr. 1966, p. 765, avec la bibliographie (Arch. Eph. 1929, 152, etc.). Au premier terme de composé, rares exemples tardifs de xpa[Ji6o- : xpa[i.6o-xé(paXo(; « avec un cœur de chou » (pap.), -aTràpayov « tige de chou » (Gp.). Le mot usuel est aujourd'hui Xàxavo. El. : Terme expressif en -[iSoç, cf. CTxa(A66<;, xXanêôç, etc., mais l'accent diffère et xpâ(x6o(; pourrait être originellement un substantif. Mis à part le vocalisme a (populaire 1), on évoque des termes germaniques expriment l'idée de « rider, enrouler, recroqueviller », cf. v.h.a. (h)rimfan « rider », etc., qui reposent sur 'qremb-, 'qromb-, cf. une longue liste de mots assez hétérogènes chez Pokorny 948. Kpavaôs : « rocailleux, escarpé », dit principalement d'Ithaque chez Hom., souvent en ion.-att. pour Athènes appelée Kpavaà TtôXiç ou al Kpavaat chez Ar. ; de même les Athéniens sont appelés ol Kpavaot chez Hdt. et chez .S;sch., TraîSeï; KpavaoO (Kpavaâç étant un roi mythique d'Athènes). Signifie parfois « piquant », cf. l'emploi pour des orties (Ar. fr. 560). Composé xpavai?]-TceSoi; « au sol rocailleux », dit de Délos {H. Ap. 72) où -7)- est mètrique- ment nécessaire. Et.: Ignorée. Pour la finale, cf. Tava(/')6ç. Koâvîov : n. « crâne », dit parfois de la tête en général (//. 8,84 pour un cheval [l'a pourrait être un atticisme (?), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 225, Chantraine, Gr. H. 1,18, Shipp, Sludies 21], Pi. /. 4,54, att., etc.). Comme premier membre de composé : xpavi6-Xeioç « chauve » [Com. Adesp. 1050). Second terme dans des mots techniques, surtout médicaux : èTriaôo-xpàvtov « occiput », èy-xpàviov (à côté de èY-xpavtç f.) « cerveau » (Gai.) d'après èyxéçotXoç ; en outre, ^ou-xpiiviov « tête de bœuf » {EM 207, 55), surtout comme nom de plantes, notamment le muflier, tête de mort (Ps. Dsc, Gai., etc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 47. Adjectif : Trepi-xpdcvioç « qui entoure le cerveau » (Plu., médec). Kpâvtov est nécessairement un dérivé et l'on peut poser un *xpâvov non attesté directement, mais qui figure comme second terme dans de nombreux composés : èm- « chapi- teau, coiffure » (Pi., E., inscr.), xio-, voir xiwv, ôXe- (Ar.) et à)Xe- (Hp., etc.) « coude », v. sous côXévT), Trepi- « cha- peau » (Str.), TtoTt- « oreiller » (Sophr., Théoc.) ; surtout des adj. en -xpâvoç : (îoû-, Si-, SoptpaTraTaX6ç • TCapà TtoXXoîç ô (icopàç ïj vàfiiCTjjta. Le sens de petit poisson ne mène à aucune identification, cf. Thompson s.u. et Strômberg, Fischnamen 96, n. 2 ; l'emploi pour désigner une monnaie peut n'être qu'une plaisanterie de Phérécr., « KpaTraTaXot » étant le titre d'une comédie où il affirme que le xpaTra-raXcç vaut une drachme dans l'Hadès, cf. Poil. 9,83. Dérivé : xpaTtaxaXtâç • àvsfxtoSï]; xal àtpaTai6û) « renforcer, être le plus fort » [LXX, NT, etc.), avec xpaTat"^Ç «capable de crier» (Procl., etc.). Deux dérivés expressifs : xpaoyanoç « criard » (gloss.), cf. Chantraine, Formation 435, mais le patronymique Kpauya- atSriç [Batr. 243) est plus ancien ; et xpaùyaÇoç (Ptol. Tetr. 164). Autre dénominatit (?) : xpauyavàoixat dans xpauyotvtî)- [xevov (Hdt. 1,111) avec la var. -y6(A£vov ; en outre, xpauyàvo(vxat) dans Sch. Call. jEl. fr. 1,20 (1, p. 7 Pfeiffer). Le radical xpauy- est bien attesté dans l'onomastique : Kpaûyiç, Kpau^tSaç (d'où Beehtel veut déduire un appella- tif *KpauÇ6ç), KpauyaXtSai, cf. Beehtel, H. Personennamen 496. Le grec moderne s'emploie encore xpauyr), xpauyàî^u. Et. : Kpauyï) a l'aspect d'un nom d'action répondant à un verbe. On a rapproché divers mots appartenant au germanique et au balto-slave : par ex., v. norr. hraukr « cormoran » peut correspondre exactement à xpauyôç. Avec un vocalisme û, got. hrûk ace. sg. « cri du coq, d'un oiseau », à côté du verbe hrûkjan. Sourde finale dans Ut. kraukiù, kraùkti « croasser, crier », avec slave, russe 18 KpauYT) — 580 kruk « corbeau ». On a évoqué aussi avec une finale palatale skr. krôéaii = av. xraosaiti t piailler, crier ». Comme pour xpdci^co, y.pù^(x>, le mot doit reposer finalement sur une onomatopée. Pour la bibliographie, voir Frisk s.u. KpaGpos : « complètement desséché, friable », opposé à yXtdXpoÇ <ï"' présente également une barytonèse inat- tendue (PI., Arist., Thphr.), d'où nom de qualité xpaupô-nriç f. « caractère friable », opposé à yXioxpéT/)? (Thphr., Gai.). Dénom. xpaup6o|iat « se dessécher » (Ph., D.C.). Dans un sens spécialisé : xpaOpoç m. (Arist.) et >cpaûpa f. « maladie fébrile » du porc et du bétail (Suid., Phot. ; p.-ê. à Gortyne CoUitz-Bechtel 5001), avec le dénom. xpaupàcû «souffrir de cette maladie» (Arist). Et. : Ignorée. On a remarqué que Opaûpoç rimait avec xpaOpoç, cf. sous Opaûto. Kpcas : dor. par contraction xprjç (Sophr. 22, Ar. Ach. 795), n., gén. xpétùç (att., mais à partir de 338 av., xpéaroç est attesté) ; pi. nom. xpéa' par élision (Od.), avec variante xpéaT* à côté de xpéôê contracté et xpéa (Hom., Ar ., etc.) forme la plus attestée mais obscure (Chantraine, Gr. H. 1,209; Sommer, Gedenkschr. Kretschmer, 2,145 ; Lejeune R. Ph. 1968, 231), gén.' xpsûv (ion.- att.), xpetûv de*xpeéMV (Hom.) ou xpeàcov en effet attesté H. Herm. 130, si cette forme n'est pas une innovation ; dat.xpéaai (Hom., att., etc.), mais xpésaai (Or. ap. Hdt. 1,47), et xpedteaoi (épopée tardive). Sens : « morceau de viande, viande », souvent au pluriel ; au figuré « carcasse » cf. Ar. Gren. 191 et Taillardat, Images d' Aristophane § 65. Fréquent comme premier terme en composition, mais sous des formes diverses : 1. xpea- où l'alpha doit être long, cf. E. Cycl. 245, Théoc. 26,24 : xpea-véjAOç « qui distribue la viande » avec -vofiétù, -vojxta (att., etc.), -Socta, -Sorétù (inscr. hellén.) ; si le témoignage d'Hp. est authentique, l'a ne résulte pas d'une contraction, cf. xpevjçayétù (Hp.) ; 2. usuellement xpeo- d'après les noms thématiques (cf. les composés avec Yripo-,etc.) : xpeo-pépoç, -Sat-nfji;, -7t(ôX7]i;, xpeoupYéç, -^ (D. L.), et par contamination avec les radicaux à brève xpejAvâû) (Demetr. Eloe.). Autres thèmes verbaux : aoriste sigma- tique apparemment ancien, inf. : xpE(xàaaL (//., Od., ion.-att., etc.), pass. xpefxaCTÔîjvai (Hdt., att.). Fut. xpe(x66> {//. 7,83), xpE[Jiô> (att), xps(jtà(Jco (com., LXX), pass. xpen'^Si6ç (Hsch.) ; enfln, sous xépxoç une équivalence àXeXTpuciv est donnée (Hsch.) et sous XEpxîç... xal eISoç ÔpviOoç. Dans tous ces mots, une contamination avec xépxoç « queue » est possible. Et. : L'hypothèse d'une onomatopée est plausible. Hors du grec on évoque divers noms d'oiseaux plus ou moins comparables, skr. kjkara- espèce de perdrix, m. irl. cercc « poule », v. pr. kerko « plongeon », russe Itreiet « fau- con », cf. Pokorny 568. En grec, fait penser à xpéxco. Kp'qY"''^ • '^'"'' *'?*" (Cerc. 7,14; Lysis Ep. 3) «bon, convenable», etc. (Hom. //. 1,106, Hp.), dit de personnes (PI. Aie. 1,111 e, Hdn., etc.), par une interprétation fautive d'il. 1,106, employé au sens de «vrai» (Théoc. 20,19, AP), cf. Leumann, Hom. Wôrter 33 sq. Adv. xpig-pax; (Call., etc.). Semble appartenir au vocabulaire ionien. Et. : Ignorée. Combinaison arbitraire de Schwyzer, Gl. 12, 1923, 18 sqq., qui pose xpï)- (xpâ-) de xàpâ, cf. xpYjSEjjLVOv et Y"'* o" yuïov, et comprend « qui a une tête et des mains » (?). Mais yma, presque toujours employé au pluriel, signifie le corps et l'ensemble des membres. Kp'qSeixvov : dor. xpâ- n., souvent au pluriel « voile qui couvre les cheveux, mantille » (Hom., E. Ph. 1490), cf. notamment II. 22,470 et l'édition Leaf 2,598 ; au figuré «la couronne des remparts d'une cité» {II. 16,100, Od., Hés., E. etc.), cf. Leumann, Hom. Wôrter 296 et n. 60, Haakl, Gymnasium 66, 1959, 374 sqq. Et. : Composé de xàpâ « tête » et SÉoj « lier ». Le premier membre pourrait reposer sur xpirjvo- (cf. xpâviov) avec dissimilation, cf. Ehrlich, Zur idg. Sprachgeschichte & sqq. S'agit-il d'un thème 'krâ- issu de "fcreaj- ? Frisk admet 'krei^-s, cf. xpàaTiESov et voir sous xàpâ, mais le traitement -ct8->-S- me semble peu admissible. Dans le second terme -Seiivov, -a se trouve un dérivé de 8éû> « lier », cf. d'une part péXsfXva, de l'autre Séjxvta. KpfjGev : dans xaTà (àrzh) xp^Osv, voir sous xàpâ et àx-, àxpoç. Kpfî8p,ov : Hp., Call., Dsc, etc., et -oç m. (Eust., Phne), « crithme, perce-pierre, cristemarine ». Et. : Inexphquée, p.-ê. emprunt. KpT]|xaTÎSi -îSoÇ : f-> nom d'un ustensile, vase de taille inconnue (IG VII, 3498, 15,20, Oropos, inventaire d'un temple). Dimin. d'ionien xpîjfjia (att. xpSjxa) « mélange ». En composition, noter xpiQ[jt.o-ip6poi de sens incertain, KpT||iaTlS à côté de olvo-x6ai (/G IP 1425,358), issu de *Kpif)(xaTi8o- çôpoi ? Ou bien de *xpr)(ia-90poi. KpT]|Jivôs : m. « escarpement, à pic, précipice », dit aussi des rives d'une rivière, ou de la mer Hom., ion.- att., etc.), lèvre du sexe féminin (Hp., Poil. 2,174, etc.). Second terme en composition : àfxçt-, àTto-, èm-, xaTa-, etc., cf. Strômberg, Greek Prefix Siudies 34 sqq. ; en outre, Paôû- (Pi., etc.), lizm- « haut perché sur son cheval, emphatique » (Ar.), KoXii- (B.), û(|jriX6- (^sch.); au premier terme dans xpïiixvoeà-niç, -^axéw « escalader les à pic » {AP, Str.), -çoSéosiai « craindre les à pic » (Hp.). Dérivés : xp7)(xv *xpa(j6-, ou *xepS-, entre autres possibilités. D'autres mots seraient plus aisés à rapprocher de xpï : p.-ê. alb. drith, où ri peut toutefois reposer sur '-f- de l'i.-e. ; arm. gari, gén. garwog « orge » (i.-e. 'ghr-go-) peut aussi être comparé avec xpï{9). Bref, l'iota long du grec (peut-être secondaire en raison du caractère monosylla- bique de xpï-) n'entre dans aucune alternance avec les mots, i.-e. que l'on peut rapprocher. On a supposé que xpï était un mot voyageur ou un mot égéen, v. Frisk, et Pokorny 446. KpÎKo; : Hom., ion.-att., et secondairement xtpxoç (hellén., etc.) m. « anneau » d'un joug, d'un voile, d'un rideau, d'une chaîne, bracelet en forme d'anneau, bague, cerceau, etc. (//. 24, 272 ; Hdt. 2,36 ; Arist. ; Thphr., inscr., etc.). La glose d'Hsch. xptxa ■ xptxov doit être un pluriel neutre plutôt qu'un ace. sg. athém., cf. xtpxa pi. n. dans Pap. Mag. Lond. 121,299. La forme ancienne est xptxoç et xtpxoç est secondaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,267 ; Lejeune, Phonétique 122). Rares composés : xptx-ïjXaota « jeu de cerceaux » (Antyfi. ap. Orib. 6,26,1). Dérivés : xtpxtov « anneau » (Délos ii" s. av.) ; xpixéX- (X)iov « cerceau » (Al. Trall., etc.), peut pour le suffixe être rapproché de (}'^X(X)tov, mais peut aussi comporter le suffixe lat. de circellus. Hsch. fournit des dérivés bâtis sur xptx-, donc anciens : lyxpîxia ■ ÇiiXa xexajxjxéva ; èyxptxàSeia ■ auva9'{) xetpûv sic TOÙTtiato ; plus obscur : xpixàSsia ■ -ch èvaXXâÇai TOiiç Sax-niXouç cîxjTrep xptiSouç (corrigé xpixaSeiôév ou xptxaSaiôcv et x(pxouç). Verbe dénominatif : xpix6o(jtai « être fixé par un anneau » (Str., etc.), avec xpixtoxàç «formé d'anneaux» (hellén. et tardif), xpUociç (médec), -ojfxa (Eust.) ; xtpx6ù) « fixer KplKOS — 584 — avec un anneau » (^sch. Pr. 74) qui prouve que la méta- thèse de -pt- est déjà ancienne. Voir aussi xipxoç et yupcàz. Le grec moderne emploie xptïcoç, xpixéXt « anneau ». Et.: Terme technique que l'on rattache à ' (s)qer- « courber » de xupT6(;, xoptov6(;, lat. curuos, etc. On pose 'qrig- issu d'une forme à redoublement "qi-qr-o-, 'qriqo-. En ce qui concerne le lat., circus « cirque » avec les adv. circum, circâ pourraient être des termes apparentés anciens. Il semble toutefois plus plausible de les considérer comme des emprunts du latin au grec. Le grec a réem- prunté au latin jctpxo; pris à circus au sens de « cirque ». A lat. circus, circulas se rattachent fr. cirque, cercle, etc. Koîuvov : n., farine grossière d'orge ou d'autre céréale, cf. Hp. ap. Gai. 19, 115, Hérod. 6,6 ; attesté en outre chez Eup., Arist., pap., etc. Dérivés : xpi(xvc!)8if)<; « qui ressemble à cette farine » (Hp., Ar., etc.); xpt[jivtTriç âpTo; «pain fait avec cette farine » (latrocl. ap. Ath. 646 a), cf. Redard, Noms en -T/jç 90 ; xpi[xvîiaTi<; • TrXaxoûvToç elSoç (Hsch.), avec un suffixe emprunté aux composés de èS- « manger », V. sous éSw. Et. : Un rapprochement avec xpï, xpi0Y] « orge » s'expli- que mal morphologiquement. 11 paraît plus plausible de rattacher xpi-[xv-ov à xpi.- (ou xpï ?) de xpîvw : la quantité longue de xpï[xvov (ou xpi(ivov) n'est pas sûre. Le mot pourrait désigner ce qui reste dans le tamis. Doutes de Schwyzer, Gr. Gr. 1,524. Kpî|ivo5 : « teinture de pourpre » (P. Holm. 8,43 écrit xpi(j.(xov ace, Ps. Démocr. alch. p. 42 b cod. xpY)iiv6ç) ; xpi(jt.voûç • Xeuxàç Tivaç PoTdtvaç (Hsch.). Et. : Emprunt (?). Frisk évoque arabe qirmiz « écar- late » (?). Kpîvov : pi. xptvea, dat. -sai (Hdt., Ar.), n. «lis», notamment le hs blanc (ion.-att.), également nom d'une danse (Apolloph.), cf. Lawler, Am. J. Phil. 65, 1944, 75. Quelques composés : xpiv-àv6s(iov «joubarbe» (Hp.), «lis martagon » (Ps. Diosc), xpiv6-(iupov = xptvivov (jtiipov (Gai.) ; au second terme xaXajxé-xpivov espèce de roseau qui fait penser au lis (Ml.), cf. Strômberg, Woristu- dien 13. Dérivés : xptvtvoç «de lis» (pap.. Gai.), xpivtoxéç « orné de lis » (Aristeas) ; subst. xptvtovià « parterre de lis » (Suid.), mais proche du sens de « lis » chez Thphr., pour le suff. cf. Iwvtii, etc. Le grec a connu pour désigner le lis deux mots : Xetptov (v. le mot) et xptvov qui est le terme usuel et attique et qui subsiste aujourd'hui sous la forme xptvov ou xptvoç, tandis que XeCpt signifie « tulipe ». Et: Mot d'emprunt d'origine inconnue, cf. Schrader- Nehring, Reallexikon 2,11 ; Hehn, Kulturpflanzen und Haustiere 245. Kpivu : pr., de *y.pi-\i-y^lo- (thessal. inf. xpewéjiev, cf. Lejeune, Phonétique 209), pf. moyen xéxptixai (Hom., ion.-att., etc.), actif xéxpixa (PI. Lois 734 c. Lys. 6,54) ; aor. passif èxptÔTjv (/?. 2,815, ion.-att.), mais aussi xpiv6Y)-[xevai (//. 3,98 etc.) pour des raisons métriques, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,404 ; la nasale du présent figure également dans aor. act. ïxpïva (lesb. Sxpivva), fut. xptvû, ép. ion. xpivéû), dor. -la. Sens : « séparer, trier, choisir, trancher, décider » (au passif se dit d'un malade qui parvient à une crise), « faire passer en jugement », au passif « être con- damné » (Hom., ion.-att., etc.). Nombreuses formes à préverbes, de sens souvent bien déflni : àva- « examiner, faire une enquête », 8ta- « séparer, distinguer, décider », etc., èy- « choisir, admettre », elcr- « admettre », au passif « péné- trer dans », èx- « séparer exclure », xaxa- « condamner », Ttapa- « juger de travers », etc. (tardif et rare), Ttpo- « choisir, préférer », Tcpca- « attribuer ». Deux composés ont pris une signification et une importance particulières : aTto-xptv&i « séparer », mais au moyen à7to-xptvo(iai « répondre » (att., hellén., etc.) avec l'aor. àTtexpivàfiYjv, puis à7rexpt67)v qui n'est pas attique, toutefois courant en grec tardif ; àTtô-xpiCTiç et à7t6-xpt[ia au sens de réponse sont rares et tardifs ; ÛTtoxptvojiat signifie chez Hom. « expliquer en faisant sortir la réponse du fond de soi-même », et notam- ment pour des songes (Schwyzer, Gr. Gr. 2,525), d'où en ionien « répondre », mais en attique « interpréter une pièce de théâtre », d'où « déclamer » (à propos d'un orateur), par métaphore, « jouer un rôle », etc., d'où Û7to-xpiT^ç «interprète d'un songe», etc. (PI.), «acteur» (att.); on a beaucoup discuté sur l'origine du sens d'acteur, soit « celui qui répond », soit plutôt, « celui qui interprète », cf. en dernier lieu Zucchelli, Hypokrites, Gênes 1963, avec la bibliographie, notamment dans un sens Else, Wien. Stud. 72, 1959, 75-107, et dans l'autre, avec raison, Lesky, Studi in onore di U. E. Paoli 469-476 ; Û7r6xpt, voir xpà(J.6oç. Kp6\i\iuov : ion. -att., à côté de xp6(xuov [II. 11,630; Od. 19,233 ; Philém. 22, etc.), ce qui peut être la forme ancienne, cf. Et., enfln, xp6(j,6uov (pap.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,231. Sens : «oignon», avec les adj. CT3('os : m. « tempe », généralement au pi., méta- phor. désigne le côté (d'une stèle, p. ex.), les à pic du Caucase (iEsch.) ; attesté depuis Hom. Doublets phonéti- ques avec métathèse : xépxaçoç {EM 541,23, probabl. — 587 KpOUVOS PL Com. 84, cf. Maas, KZ 46, 1914, 159), xô-rpaçoç (P. Mag. Osl. 1,152). En composition : TtoXto-xpÔTaçoi; «aux tempes grises » (poét. depuis II. 8,518), SoXtxo- « à la longue tête» (/G II' 3137). Dérivés : )cpOTacptç nom d'un marteau pointu en ter {IG 11» 1672, 120 ; Poil. 10,147 qui cite l'outil parmi ceux du forgeron ; et. la glose d'Hsch. s.u., malheureusement gâtée). Frisk traduit avec hésitation « Schlafengerat » (?), en liaison avec son étymologie. 11 peut s'agir d'un outil destiné à travailler les tempes {?), ou plutôt les côtés. En outre, xpoTâçioç « qui concerne la tempe » (Gai.), KpOTaç(T7)ç « muscle de la tempe » (médec), f. pi. -ètiSeç TrXTjyat « coups sur la tempe » (Hp.). Verbe dénominatit : xpoTaipt^M « frapper sur la tempe, gifler » (pap.), d'où xpoTaçto-rfji; (Gloss., Hsch. s.u. xiSaXoç). La tempe a pu aussi se nommer )t6pc6- « qui résonne comme l'airain (Pi., Ar.), yo^û- « qui heurte les genoux » (Anacr., Arist.), èiil- « frappé d'un coup sec » (X., Arist.), &n6- «dur», notamment dit du sol (Th., X., etc.), TrayxpÔTûK; « à coup de rames pressées » (iEs^h.) ; noter (iov6-, SI-, TpJ-xpOTOç « avec un, deux trois rangs de rames » (E., X., Plb.), cf. Morrison, Class. Quart. 41, 1947, 122 sqq., Xtyû-KOpTOi; = -xpôxoç (Alcm. 141 P.). Dérivés : xpéxaXa n. pi. « castagnettes, claquettes, crécelle » (Pi., Hdt., etc.), employé au figuré pour un bavard insuportable (Ar., E.), d'où xpoTaXta « pendants d'oreille » qui se heurtaient (pap., Petron., etc.). D'où le verbe dénom. xpoTaXt^to «jouer des castagnettes » (Hdt.), mais déjà //. 11,160 dit de chars ; se dit en grec tardif d'applaudissements ; avec les dérivés -toxpia, -implç « joueuse de castagnettes » (pap., Pétrone) et xpoTaXi(Tjx6(; (Gloss.). A xpÔTOç répond un présent xpoTécù qui semble plus ancien et plus fréquent que xpÔTOç et qui serait donc un intensif plutôt qu'un dénominatif : « heurter, faire réson- ner » (//. 15,453), en ion.-att. « frapper un objet qui résonne plus ou moins » (chaudrons, etc.) ; emplois particuliers « forger, marteler » (Pi., etc.), au figuré dans Théoc, 15, 49 ; dit pour le tissage; «battre des mains» (Hdt., etc.); également avec préverbes : àva- « battre des mains », &TZO-, èy-, (Tuy- « entrechoquer », d'où « forger », puis « agencer, combiner » (ion.-att., etc.). Adj. en -toç : xpoT»)T6ç « qui est frappé, qui résonne » (att.), espèce de gâteau (E.), lieux battus, fréquentés (Thphr.) ; en outre, àÇuy- « non exercés, non habitués à ramer ensemble » (Th. 8,95), eu- « bien forgé », etc. ; d'où xpoT7jTix6ç (Dosith.) qui est traduit « plausible » (« bien forgé ? ou « qui frappe juste » ?). Rares noms d'action : xp6TT](7iç « battement » (PI. Ax., etc.), xp0T7))VO-ç6TZzZ,a., etc. Kpoûù) : f. -CTtù, aor. ëxpouaa, pf. xéxpouxa, pass. aor. ÈxpoiJaÔrjv, pf. (à7ro)-xéxpoufxai (X. Hell. 7,4,26) et -x^xpouajxai (var. Ar. Ach. 459). Sens : « heurter, frapper » (une porte, les mains), d'où diverses expressions : frapper un vase de terre pour voir s'il n'est pas fêlé, d'où « exami- ner » ; frapper un instrument à cordes avec le plectre, faire résonner, pousser le plateau d'une balance, d'où « tromper » ; utilisé aussi au sens de piveïv ; enfin, au moyen xpoûeorOat Trpùjivav, terme technique maritime « scier, reculer » en parlant d'un bateau à rames (ion.- att.. etc.). Pour un emploi technique difficile en thessal. (SEG 17,287 Içpouae), v. O. Masson, BCH, 1968, 97 sqq. Ces valeurs diversifiées sont précisées par des préverbes : dtva- « arrêter, reculer », 8ta- « examiner », mais générale- ment « éluder », etc., èy-, tla- « frapper », èx- « chasser, repousser, éluder », xaTa-, Ttapa- « tromper, se tromper», etc., TTpo- « attaquer » et au sens de Piveîv ; ouy- « assembler, rapprocher », etc. On observe, avec le sens originel de « frapper », la diversité des emplois techniques. Parmi les composés, noter xpou(j[-6upoç « qui frappe à la porte », xpou « tromper en mesurant le grain » (Hsch.), xpouCTi-Sirjfiéto « tromper le peuple » (Ar.). Noms d'action : xpoûfjia (tard. -rs\ia.) « choc » d'où « son » d'un instrument à cordes, « mélodie », etc. (Hp., att., etc.), avec xpoufiàTiov et xpoujiaTix6ç ; xpoOaiç « fait de jouer d'un instrument, tromperie », etc., également avec préverbes : àva- « fait de préluder, de faire reculer des bateaux », etc., Sia- « fait de remettre, d'éluder », èx-, etc. ; xpouCTfxéç (hellén. et tardif) ; composé isolé àvaxpouaia ■ 7rai8tâç eïSoç èTrl açaipaç (Hsch.). Pas de nom d'agent en -T^p, mais è7tixpouCTTrjpi.ov « marteau » (tardif). Les dérivés en -vr\c, sont tardifs en principe : xpoùar»)? est rendu par le gramm. lat. Dosithée petulcus « agressif », mais IIpoxpoiiCTT7)ç est le nom d'un brigand mythique déjà chez X., etc. Dérivés de thème en dentale : xpouartxéç «apte à frapper» au propre et au figuré (Ar., Arist., etc.) ÈTri-xpouiTTtov nom d'un instrument médical (médec). Au lieu de xpoùto, Hom. emploie le présent suffixe en nasale xpoatvti), au participe xpoatvtov « piaffant, galopant » (II. 6,507 = 15,264) repris au sens propre ou figuré par Opp., Philostr., cf. Debrunner, IF 21, 1907, 43. Le grec moderne a xpoiito « frapper, jouer d'un instru- ment », xpoÙCTiç « choc », etc. El. : Radical xpoua-, le présent pouvant reposer sur *xpoiic7-tû ou plutôt *xpou(j-{/cù. Le couple xpotico/xpoatvtù peut s'expliquer phonétiquement comme àxoiiw/àxo:^. Le rapport de xpoi6ç avec xpouo) n'est qu'une hypothèse. On pose i.-e. 'qrous-, avec v. si. sû-krusQ, -sili «frapper, écraser » ; même vocalisme lit. kraus^ti, lett. kràusêi « frapper, briser ». Vocalisme zéro i.-e. 'qrus-, v. si. krûcha, russe krochà « morceau, débris », lit. krusù, krùëli « briser ». Vocalisme e, 'qreus-, lit. kriaùàli « piquer ». Voir Pokorny 622, qui admet un radical sans s dans v.h.a. (h)riuœan « troubler », etc. Kpûos : n. « froid qui glace, qui fait frissonner » (Hés. Tr. 494, iEsch., lyr., Arist., Jul., etc.). Adj. dérivés : 1. xpu6eiç «qui fait frissonner» (IL, Hés., Pi.), «d'un froid glacial » (A.R., AP, etc.) avec l'extension du suffixe tiré de mots thématiques ; en outre, déformé dans la tradition épique, devient èxpu6etç, v. s.u. ; 2. xpuspôç «qui fait frissonner» en parlant de la peur, etc. (Hom., Hés., Ar., lyr., etc.), d'un froid glacial » (Simon., Ar., lyr.) ; 3. xpu£i8if)<; «d'un froid glacial » (Plu., Poil.). De xpùoç, verbe dénom. tardif xpu6o|xai « geler, prendre froid » (gloss.). Autres substantifs de structure différente : 1. xpû|x6ç « froid, frisson » (ion., trag., Call., etc.), d'où les adj. xpufitiSrjç « d'un froid glacial » (Hp., Ph., etc.), xpu(i.aXéo(; id. (S., E., Heraclit. AIL), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 254. Verbes dénominatifs rares : xpujiatvto «rendre froid» (Hdn.) ; xpufitjcru «être engourdi par le froid » (Theognost.) avec le suffixe de verbes de maladie. 2. xpïidTaXXoç m. « glace » (Hom., Hdt., etc.), « torpeur » (Opp.), au f. (d'après XtOoç) « cristal de roche » (Str., D.S., etc.); avec xpucTàXXiov (P. Holm.) ; ce dernier terme désigne aussi l'herbe aux puces (tJ^iiXXiov), le nom s'expliquant par l'effet rafraîchissant de la plante [7] fStrômberg, P flanzennamen 83). Rares composés : xputJTaXXo-TrifjÇ (iEsch. Perses 501), -TtrjXTOç (E. Hh. 441), etc. Adj. dérivés : xpucTTàXXivoç « glacé » (Hp.), « de cristal » (D.C., etc.), -wSïjç « glacial » (Ptol.), «limpide » (P. Holm.). Verbes dénominatifs : xpucTTaXXéojjiai « être glacé » (Ph., etc.), xpuCTTaXXtÇto « briller comme du cristal » (Apoc). Autre présent : xpuaxatvojiat «être gelé, froid» (Nie. Alex. 314), formation sur xpûcTTaXXoç d'après d'autres cas d'alternance, comme tx(i,aXéo(;, IxfjiaEvtù, etc., à moins que la forme ne soit vraiment ancienne (cf. Benve. niste, Origines 46). KpûcTaXXoç a été emprunté par le lat. sous la forme cryslallus ou cruslallus. Le grec moderne a xpûov n. « froid », xpiioç adj. « froid, frais », xpuatvto et xpu£Î>v<û « refroidir » et « prendre froid », xpuepôç « froid », xpûoTaXXov et xpoûaTaXXov « cristal, glaçon », etc. El. : Kpiioç à côté de xpûfxôç (comme Ôùoç à côté de 6û[j,6<;?) n'ont pas de correspondants exacts. L'adj. xpuspéç a fait penser à skr. krûrd-, av. xrûra- « écorché, sanglant, cruel », mais ni la forme ni le sens ne coïncident et il n'y a pas de raison d'évoquer lat. cruor (cf. xpéaç) et crûdus. 589 KpujxaKiaKOS Ce qui est le plus clair, c'est le radical 'qrus- qu'on peut retrouver dans xpiioç et mieux dans xpûaTaXXoç, avec un suffixe en -X- et gémination expressive, que l'on rappro- che de lat. crusla « croûte, revêtement », toch. B krosl, toch. A kuraé «froid» (cf. Duchesne-Guillerain, BSL 41, 1940, 155 sq.). Un radical verbal 'qreus- apparaît en germanique, v. norr. hriôsa, prétérit hraus « frissonner » ; nom verbal à vocalisme zéro, v.h.a. hroso « glace ». Avec un radical sans s, on évoque lette krevé « croûte », irl. crûaid « solide ». Cf. encore Pokorny 621 sqq. KpûiTTU : fut. xpû(l;t<), aor. Ixpuijia (tous depuis V Iliade), pf. tardif xéxpuça (D.H.) ; au pass. aor. èxpiiçOrjV (Hom., ion.-att., etc.), èxpiiçirjv (S.), Ixp>iê7)v (LXX, etc.), fut. y.ç\iti\ao\J.a\. (E., LXX) et xpuçGi^oofxai (Dialexeis, fin du y" s. av.), pf. xéxpufxfiat [Od., ion.-att., etc.) ; chez Hom. impf. itérât. xpii^TacKS, comme d'un prés. xpuTtTdtÇu (//. 8,272), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,323 ; mais-Eoxs {H.Dem. 239) ; dans le grec tardif prés. xpu6tù, imp,. ëxpu6ov et -çov. Sens : « envelopper pour cacher », parfois avec nuance de protection, « cacher, dissimuler », etc. Également avec préverbes, notamment : àTTO-, èv-, èm-, xaxa-, auv-, Trept- (tardif). Rares composés à premier terme xput{'(0- • 'e P'"s ancien est xpuij^t-vooç (X., etc.), etc. 1. L'adj. verbal est xpUTTréç « caché, secret » (//. 14,168, ion.-att., etc.), rares formes à préverbe, mais on a &- et e8-. D'où xpuTtrâStoç même sens (//., iEsch. lyr., etc.), sur le modèle de à[X(pâStoi; ; xpu:rTtx6<; « apte à cacher » (Arist., Alex. Aphr.) ; adverbe de jeu xpuTiTtvSa Traîî^Eiv « jouer à cache-cache ». Verbe dénominatif xpuTixeilxo « se cacher » (E. lyr.), X., avec xpuTtxsta « cryptie », institution Spartiate, épreuve imposée aux jeunes gens d'une sorte de service de police où, entre autres particularités, ils se tenaient cachés (PI., Arist., etc.). 2. Noms d'action : le seul bien attesté est y.p\)i\ii<; (E., etc.), également avec àno-, èy-, xaxa-, en outre ëyxpufxfia (Eust., byz.). 3. Noms d'agent (et d'instrument) : 'xpu7tT»)p nom d'un ustensile (Délos ii= s. av.), d'où xpuTTTfiptoç « qui sert à cacher » (Orac. ap. Pauâ. 8,42,6) ; p.-ê. xpÙTt-nr)? « qui participe à une cryptie » (E. fr. 1126). 4. Adv. xpu « cacher », xputpâ, xpuçiç, xputpTÔç, xpùi)>ijXO « fait de cacher », y.pM'^â.va. « cachette », etc. Et. : KpÛTrTto fait penser à xaXÛTTTOj et les deux verbes ont pu influer l'un sur l'autre. En ce qui concerne l'étymo- logie proprement dite, si l'on fait abstraction de la quantité de la voyelle et de la labiale finale, ce verbe répond à V. si. kryJQ, kryti « cacher » ; on a rapproché d'autre part balt. kràuju, kràuti « entasser », cf. Pokorny 616 sqq., qui évoque encore v. irl. crau, cro « hutte », etc. Kpu^ûXos : (accent d'après Hdn. 1,163) m., « chignon », porté par les hommes comme une queue de cheveux, notamment dans l'ancienne Athènes (Th. 1,6, Antiph.), peut désigner aussi un toupet, etc., v. p. ex. RE VII 2, 2109 sqq., s.u. Haartracht und Haarschmuck ; d'où xptû6u- XciSï]? « en forme de chignon » (Luc. Lex. 13). En outre, xpco6ûXï) «résille » (Hdn. 1,323 ; Serv. ad ffin. 4,138). KpcoSiiXoç, Kp(o6iiX7) figurent dans l'onomastique (Bechtel, H. Personennamen 602). Et. : On a supposé un emprunt ; voir Frisk avec la biblio- graphie (rien de convaincant). Kpû^u : aor. ëxpcù^a « croasser » (Hés. Tr. 747, Ar., etc.); également avec les préverbes : èTrt-, xaTa-, ûtco-. Noms d'action tardivement attestés : y.ptùy\i6ç « croassement » {AP., Jul.), xptÔYfJ'a (Hdn. Epim.). Le grec moderne conserve xpûÇto « croasser » avec xpoyfjtôç. Et. : Repose sur une onomatopée. Verbes de même sens, mais terminés par une occlusive sourde : lat. crôciô, -îre, V. si. kraèu, krakati, mais lit. krokiù, krokti signifie « grogner, ronfler ». La sonore apparaît dans v. norr. hrôkr « corneille », angl.-sax. hrôc. Avec d'autres vocalismes on a xpàî^o), xpauy^, x6paÇ, xopcivir), etc. Voir Pokorny 568 sq. KpiduaKiaKOS : « goret » (Antiph. 215, texte douteux). Kpûp,a| — 590 — Kpûjjial, voir xXtùfiaÇ. Koumov : n. « faucille, serpe » (Phérécyde 154 J.). Hsch. donne xpértiov ' SpéTtavov ' Tivèç 8è 8ià toû P jcp66iov (mais l'ordre alphabétique demande xpo>7r-). Et.: Apparemment dérivé d'un substantif, comme d'autres noms d'instrument. Quant à l'étymologie, on rapproche des formes nominales de structure assez diver- gente : skr. k]-pàna- m. « épée », m. irl. corràn « faucille » (i.-e. 'qorp-). Formes verbales : lit. kerpù, kïrpli « couper », lat. carpô t cueillir ». Voir encore 1 xapitôç, axopTrCoç, axéTiapvoç et cf. Pokorny 944 sqq. Kpodacrôs : m. (parfois f. comme XtjxuOoç, etc.), « cruche », notamment pour porter de l'eau, aussi employé pour une urne funéraire (trag., Théoc.) ; glosé par Hsch. ûSptai, (JTâ(ivot, XY]xu6ot. Dimin. xptoCTatov (AP). Et. : Emprunt méditerranéen possible. Autre hypothèse de Vendryes {R. Et. Gr. 32, 1919, 495-503) qui suppose un emprunt occidental venu en grec par la voie des parlers sicihens : il s'agit d'irl. croccan, gall. crochan « pot ». Emprunté par le germ., anglo-sax. crocca, v.h.a. kruog (ail. Krug). Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 358. KT XT!r)-/ai> ksdyati. En ce cas, le substantif skr. n. ksatrà-, av. xsa-Qr3m serait une création analogique. Mais il n'est pas absurde de penser, bien que ce ne soit pas démontrable, que la racine de xTàojxai est apparentée à celle de xxtÇcù qui a pu signifier « occuper un terrain », etc., cf. Palmer, 591 TTlSwV Trans. Phil. Soc. 1954, 25-26 ; il se fonde sur skr. ksdyati de 'ktei- et pour le sens, sur l'emploi de y.Tsànaae\) {Od. 24, 206). Sur l'ensemble, v. Pokorny 625. Krôpos : ni., épithète d'Hermès (Lyc. 679). Selon Guntert, cité par Frisk, le mot serait apparenté à x-répea, XTepetÇeiv, Siâ-XTopoç, qualifierait Hermès comme dieu des morts. Douteux. Chez Hom. Hermès n'apparaît pas comme dieu des morts, et xràpoç doit être tardif. KTcîvo) : Hom., ion.-att., etc., éol. XTévvcù, dor. p.-ê. XTatvco (Alcm. 165 P.), f. xtevû (Hom., ion.-att., etc.), mais parfois XTavéco {//. 6,409 ; 14,481 ; 18,309), aor. ëxTeiva (Hom., ion.-att., etc.), aor. rad. thém. Ixravov (Hom., poètes, grec tardif), aor. athém. êxTa, XTàfxevat, XTdtfXEV, etc. (Hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,381, et Et.) ; passif Êxtoto, xxâaOai à côté de l'aor. p. 3« pi. XTàOev (Hom.), beaucoup plus tard èxTâvOigv (hellén. et tardif) et èxTàvT]V (tardif et rare) ; le pf. ne se trouve qu'avec préverbe : aTréxTOva (att.), puis -exTévYjxa (Arist., etc.), -éxxayxa (Mén., Arist., etc.), -éxxaxa (Plb.). Formes rares : prés. att. dtTTOXTetvufjti ou -xTtvvu(i.t (PI., D., etc.) : si -xteLvujxi est ancien, ce présent pourrait être une réfection avec vocalisme e d'après xxetvto d'un *XTa- vu-(it (cf. Et.). La graphie -xtCvvujxi est en tout cas secon- daire. Avec passage à la flexion thématique àTto-x-n.v-vû&> (X., etc.). Sens : « tuer, condamner à mort », etc. Le passif ne se trouve guère que chez Hom. et Hdt., l'attique employant 6vf)), etc., cf. Chantraine, Sprache 1, 1950, 143-149. Et. : Il est possible que le présent xxeîvujjii, pour *XTavujxi. avec le vocalisme e d'après ëxTSiva, corresponde à skr. ksa-nô-ti « blesser ». L'aoriste médio-passif ë-XTa-TO répond à skr. a-ksa-ta (gramm.), et l'adj. verb. *-XTaTOç supposé par àvSpo-xxaatai à skr. a-ksa-ta-, v. perse a-xsa-ta- « non blessé ». Enfin, sans que la comparaison apporte aucun appui, on a supposé que le système grec partait d'un aor. radical *ëxTeva, 3« sg. *ëxTSV, 1^ pi. ixTaixev, 3"! pi. l-xxav {3« sg. hom. Mxra étant une réfec- tion). Cette analyse rendrait compte du subj. xaTaaxévy) (Schwyzer 181, 1, 14, Gortyne) si c'est bien un aoriste (-ax- pour -XT-, cf. Lejeune, Phonétique 32). Le présent xxetvto, les aoristes ëxxeiva et ÏXTavov seraient issus de cet aor. radical. Voir aussi xatvu. kteÎ; : (inscr. att.), xt;^v (très tardif), XTSvéç m. « peigne, peigne à carder ou à tisser, herse, cornes d'une lyre, côtes, sexe de l'homme ou de la femme, coquillage bivalve, peigne, pétoncle, coquille Saint-Jacques » cf. Thompson, Fisfies s.u., Saint-Denis, Animaux marins s.u. pecten. Composés thém. en -xtevoç : TTEvxé-XTEVoç « à cinq dents » (com.), écxTSvoç (Hsch.) ; d'autre part, xtevo- nétXrjZ « marchand de peignes, de coquillages » (Pol. 7,198). Dérivés : xxéviov « peigne, coquillage », etc. (Épich., pap.), xtev<ût6ç « dentelé » en parlant d'un vêtement (inscr. att.), xtevSç nom de métier (MAMA 3,327, 739 Corycos), XTEVciST)? « en forme de peigne ». Verbe dénominatif : XTEvtÇto « peigner » (ion.-att.), avec -i.(i(i6ç (E., etc.), -iCTTY)? «coiffeur» (pap.. Gai.), -taxéç (tardif), -iaxiy.6c, « qui sert à peigner » (pap.). Le grec moderne a xxévt « peigne » (et aussi « méta- carpe »), xTEvtÇco, etc. El. : En rapprochant lat. pecten, on pose *7txT-EV- avec vocalisme zéro et disparition du tc- initial. Une autre simplification du groupe initial s'observe en iranien moderne, cf. les formes citées chez Frisk. Racine de iréxto, TTEXTécû, etc. KTCpas : n. « présent, cadeau », seulement nom.-acc. (//. 10,216 ; 24,235, A.R. 4,1550) ; la forme usuelle est le pi. XTépEa, -étùv « offrandes, sacrifices aux morts » (ép. depuis /;.), cf. pour la flexion Chantraine, Gr. H. 1,210. Second terme de composé tardivement attesté : à-XTEpi^ç « à qui on n'a pas rendu les honneurs funèbres » (Orac. Sibyll.) et xaxoTEpï)(; • xaxôÔaTrxoç (Hsch.). Dénomi- natif XTEpE^î^tû, -tÇw, -iÇa(Hom, ép.), également après Hom. avec les préverbes èv-, è-Ki-, cruv-, et xTEptÇca -i& (cf. Chantraine, Gr. H. 1,451), -laa (Hom., trag.), créé secon- dairement par les aèdes ioniens, cf. Debrunner, IF 40, 1922, 107, Ruijgh, L'élément achéen 83 : « offrir aux morts des offrandes, rendre les honneurs funèbres » ; sur x-ripEa, XTEpEt^Eiv, v. Mylonas, Am. J. Arch. 52, 1948, 56. Dérivés de xTEptÇto : XTEptafia-ra « offrandes funèbres » (S., E.), -tcjTat (Hsch.) dans l'exphcation de TaçTJsi; ; àxTépiCTTOç «privé des honneurs funèbres» (S. Anl. 1071, Lyc), -EiCTTOÇ (AP). La glose xxépEç ' VEXpot (Hsch.) doit être une réfection secondaire (Solmsen, IF 3, 1894, 98, malgré Fraenkel, Nom. ag. 1,68). En revanche, on peut voir des composés anciens dans les anthroponymes IIoXii-XTtùp (Hom.), Favù-XTtùp (Plu., Paus., cf. Yàvujxat, etc.), où -XTtop peut signifier « qui fait des cadeaux », cf. Fraenkel et Solmsen II. ce; opinion divergente de Schulze, Kl. Schriflen 79, qui évoque XTào(j,ai. Voir aussi StâxTopoç. Et.: Ignorée. Arena, Rend. Ist Lomb., 1964, 3-30, pose XTEp- « brûler ». On a pensé à x-nfjfxaTa, etc. KTTjSwv, -6voç : généralement pi. -ôveç, m. « flbres du bois » (Thphr.), « flbres d'un muscle, du cœur » (médec), « lames d'une ardoise, lamelles d'un champignon » (tardif). Composés : eù-xty)8mv « aux belles fibres » (Thphr.) et eù-xxéavoç même sens (Thphr., Plu.), mais ces deux termes ont parfois été traduits « facile à fendre» (?) ; d'autre part, le vocal, de eù-XTéavoç, peu expliqué, se retrouve dans les gloses d'Hsch. : eû9u-XTéavov • e3 TTEçuxuïav, eIç ôp96v et lOu-xxéavov " Ta E9ù tteçuxôç xal èp6èv SévSpov. KTT]Sfa>V 592 Et. : Pour le suffixe -8(ùv, cf. Chantraine, Formation 360 sqq. Pas d'étymologie, cf. Frisk et Boisacq s.u. KTÎScoSi voir ÏKTtÇ. KTÎ^b) : prés. (Emp., ion.-att., etc.), aor. lxTtCT((j)a (Hom. 2 ex., ion.-att., etc.), fut. xtIcjcù (JEscii., etc.), aor. pass. èxTtaÔYjv (ion.-att.), pf. pass. ëxTiafiai (Hdt., ion.- att., etc.), act. IxTtxa (hellén. et tardif), le redoubl. s'explique soit par une dissira., soit par le développement d'une prothèse. L'existence d'un présent athématique est garantie par mycén. 3^ pi. kitijesi et part. moy. kitimena, également hom. e5 xt1(J.£V0(;. Sens à la fois général et diversifié. Le mycén. kitijesi veut dire « défricher, planter », et kitimeno, f. -mena opposé à kekemeno peut signifier « détriché » d'où p.-ê. « individuel » (Chadwick-Baumbach 213 sq., en dernier lieu, Palmer, Interprétation 186 sqq.). Chez Homère èu-XTt[isvo<; est dit de villes, d'îles, de jar- dins. En grec alphabétique xtL^cù a pris le sens de « fonder, installer, construire, créer » (ion.-att., etc.) ; également attesté avec préverbes : àva-, ÈTn-, ctuv-. 1. L'adj. verbal en composition -xtitoç est attesté en mycén. akilito de sens douteux, hom. êii-XTiToç = êu- XTtfjievoç « bien construit » (//. 2,592 = H. Ap. 423, Hés., B.), &- «non bâti» {H. Aphr. 123), aÙTÔ- (iEsch., S.), Qe6- « fondé par des dieux » (Sol.), ve6- (B.), mais dans un emploi archaïque ôpet- « qui habite les montagnes » (Pi., fr. 313), etc. De xTtÇto est tirée une forme plus récente XTioTÔç «fondé» (H. Ap. 299, pap.), avec les composés : Be6- (trag. adesp.), ve6- (Pi., Hdt, etc.), d'autres plus tardifs. 2. Noms d'action : xtIuiç f. « fait de fonder une ville, une colonie » (ion.-att., Plb.), tardivement « création » [NT, etc.), « créature » {LXX, NT, etc.) ; XTia-niç f., fait sur thème en -a- d'après xtIZ,(ù, etc., « fondation » (Hdt. 9,97, hapax), cf. Benveniste, Noms d'agent 72 ; puis en grec hellén. et tardif xT( « fonder, bâtir, construire », xtIctiç « faite de fonder, créer, construire », XTÎpiov « bâti- ment, construction », la signification devient ainsi banale. Et. : Les formes de présent athématique se définissent bien avec grec XTtjxevoç, mycén. kitimeno, 3^ pi. kitijesi répondant à skr. ksé-ti, pi. ks-y-ânti = av. Saêiti, Syeinti «habiter». Le sens grec de «fonder» pour xtîÇw est une innovation issue de l'aoriste factitif êxTicra, cf. Wackernagel Spr. Uni. 77, mais les vieilles formes kitimeno, kitijesi du mycénien et même XTtfiEvoç du grec, ont la valeur de « défricher » ou « défriché », « tiré de l'état sauvage », « cultivé », etc. En ce qui concerne les formes nominales, à 7repi-XTt-Tat pourvu d'une suffixation en '-ta- répond skr. pari-ksit- avec un suflixe t, « qui habite autour », de même à eu-xtitoç répond av. ana-sita- « inhabité ». Ktiotç « fait de fonder » doit être une création du grec, mais il existe un thème parallèle en indo-iranien, skr. ksiti-, av. êiti- « résidence ». De xxotva, on rapproche le radical en i, arm. sên, gén. Uni « lieu habité ». Cf. encore xtUoç, x-rào(iai, et Pokorny 626, qui cite en outre skr. ksétra-, avest. SôiQra- n. « bien fonds ». ktÎXos : « apprivoisé, obéissant », dit de personnes et d'animaux (Hés. fr. 222, Emp. 130, Pi. P. 2,17, Nie.) ; comme substantif m. « bélier, chef du troupeau » (//. 3,196 ; 13, 492, alex.), cf. Hsch. = ô TrpoYjYOUfisvoi; -ri)? 7tot[iVY)(; xptôç et voir Thompson, Cl. Rev. 46, 1932, 53. Cf. xtIXoç (ms. xxUtç) ■ Ti9aCT6ç, Trp^oç, rjys^iéiv (Hsch.). V. A. Morpurgo, Riu. Cuit. Cl. Med. 1960, 30-40. Verbes dénominatifs : èxTiXtiaavxo « ils apprivoisèrent » (Hdt. 4,113), pf. pass. èxTtXtdfxévoç ' ctuvïi6t)<; (Paus. p. 177 Erbse) ; XTtXEÙovTai. « ils sont apprivoisés » (Pi. fr. 238). Et. : Adjectif dérivé de xrt- avec le suffixe -Xoç : sens « qui reste près de l'habitation, qui n'est plus sauvage », etc. ktÛttos : m. « bruit fort » résultant surtout d'un choc (Hom., poètes, plus rare en prose), dit du bruit des sabots des chevaux, du tonnerre, du heurt de vaisseaux, d'une porte que l'on frappe. Comme second terme de composé : âXt-XTU7roç (S. etc.), âpfxaxô- (iEsch.), j3apù- (H. Dem.) et nom- breux autres ex. parmi lesquels certains expriment l'idée de « battre », même si aucun bruit n'en résulte, cf. ■JjXié- XTUTTOÇ (iEsch.), xiovô- (S.). — 593 — Kuavos Verbe correspondant : xiruTtéûJ (Hom., ion.-atl.) avec aof. ëxTUTOV (Hom., S.) et èx-niTtYiaa (S., E.) : « résonner », notamment dit du tonnerre, d'arbres qui tombent, etc., employé aussi sens factitif. Également avec préverbes, surtout tardivement : ènt- (Ar., A.R.), Kaxa- (Alciphr.), Ô7T0- (iEl.). Dérivés ; jtTÛ7nr)(xa = x-nireoç (Critias, E. Andr. 1211), xTUTTYj-rfii; « qui fait du bruit » (Suid. s.u. nlmkoz) ; x-nJTtta • ô èTn6aXâ(Xioç x-ni7roç (Hsch.) ; XTUTtiôv • TÛv è7ti>cpou[i.àTtùV Toû QoiXâ.[J.ou, & èTttxTUTtoÛCTtv êÇtoOev, ô-rav ouyKaTajtXtvriTa!. t^ vuixçtqi ■?! -piîxajxévT] (Hsch.). Le grec moderne a conservé xtûtcoç « coup », xtuttûj « battre, frapper, taper sur », etc. Et. : Le témoignage d'Homère indique peut-être dans quelle direction il faudrait chercher l'étymologie de ce verbe expressif, qui fait penser à (yjSoûttoç, (Y)8pu7t£w. Selon Gûntert, Reimworibildungen 158, résulterait du croisement de (Y)8ou7réu et xÛTtTto. Selon Meillet, BSL 28 : 2, 1928, 117, suivi par Ruijgh, L'élément achéen 148, de X'-niTtoç avec un préfixe x- (?), cf. xàupoç. KÛa9os : "1- « coupe servant à puiser, petite mesure valant le sixième d'un cotyle, ventouse », etc. (ion.-att., etc.) Diminutifs : xuâ9iov (Phérécr., etc.), ou -stov (Nie. Th. 591), -tç (Sophr.), -taxoç (médec). Adjectifs : xua9tô8Yiç « qui ressemble à un cyathe » (Ératosth.), -taïoç « de la contenance du cyathe » (Simp. in Ph. 174, 30, etc.). Nom de qualité créé par PI. selon D.L. 6,53 : xuaBÔTT)? f. « la notion de cyathe ». Verbe dénominatif xuaÔt^û) « puiser avec un cyathe, une petite coupe » (corn., Plb.). Le lat. a emprunté cyathus. Et. : Finale qui se retrouve dans des mots du même genre : Xy)Xu9oç, YupyaOôç, etc. Pourrait être un terme de substrat, mais plutôt dérivé de xijap qui désigne une « cavité ». Hypothèse à écarter de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939, 529. Kija|j,os : «fève» [vicia faba] (Hom., ion.-att., etc.), Aty^tTioç X. (Nie, etc.) désigne le nénuphar rose ; enfin, la fève s'emploie pour le tirage au sort (Hdt., etc.), cf. Plu. Per. 27 ; aussi extrémité du sein qui se gonfle à la puberté (Ruf., Poil.) ; nom d'une petite monnaie à Tauromenium (flft. Mus. 60, 1905, 331). Composés : xua[xo-Tpti>Ç « qui croque des fèves » (Ar.), xuajAO-pôXoç « choisi avec des fèves » (S.) ; au second terme : ûoc!-xiia(Aoç «fève à cochons, jusquiame » plante qui a des propriétés vénéneuses (Hp., X., etc.), d'où -ivoç (Dsc), ûoc-xua(xâto «être rendu fou par la jusquiame» (Phérécr.), -eu (Hsch.), le premier membre est péjoratif, mais les anciens l'ont parfois rapproché de ûeiv (StrOmberg, Pflanzennamen 31 et 155) ; en outre, Stoa-xtiaixoç même sens, et Gspjjio- plante mal identifiée. Nombreux dérivés : diminutifs xuâ(Xiov (tardif), xuajAtSeç • fabacia (gloss.) « cosses de fèves ». Adjectifs : xuàfxtvoç « de fève » (com.. Gai.), -laïoi; « de la taille d'une fève » (Dsc, Luc). Substantifs : xuantâç, m. pierre précieuse qui ressemble à une fève (Phne H.N. 37,188), -tTTjÇ héros attique qui se trouvait près du marché aux fèves (Paus.), -ïtiç àyopà « marché aux fèves » (Plu.), cf. Redard, Noms en -rrjç 193 et 108; xua[j,a)V, -ûvoç « champ de fèves » (Thphr., etc.), d'où -ojvtxT)? « travailleur sur un champ de fèves » (pap.). Sur Ktia(i.oç, KuajxSç dans l'onomastique, v. L. Robert, Noms indigènes 146-147. Verbes dénominatifs : xuafieùto « tirer au sort avec des fèves» (att.), avec xuajXsUTÔç ; xua|xtÇto «être bonne à marier » (Ar. fr. 582), cf. l'un des sens de xiiajioç chez Ruf. et Poil. Rien à tirer de la glose xiijiTjxœ ' xûajjiov (Hsch.). En grec moderne, « fève » se dit xouxxt. A côté de xûaiioç existe avec le même sens un mot Ttûavoç valant xùajioç (Poil. 6,61, Phot.). Hsch. a la glose Tuiavoi ■ x)ia(jioi xal Trâv ÔoTTpiov ; en outre, Trouavot ' xuafjtoi lç6o£, ÔCTTtpiov. Héliod. Hist. 3 glose Ttûavoç par ôX6-TCUpo<;. Il existe un dérivé Ttuàvioç diversement interprété, voir Alcm. 96 P. Composé Iluav-éil'i'a, -étpta n. pi. nom d'une fête ion.-att. où l'on faisait cuire des fèves (Tcûavov ii/tvi, cf. Plu. Thés. 22), d'où le nom de mois IluavstJ^ttiv, -oiJ;l<ûv. Autres formes encore ; Kuavei|it<»)v, -otpiûv (Ceos, Cyzique, IGRom. 4,157) enfin, Ilavôipta hors de l'att. selon Lycurg. fr. 84. Il est difficile de mettre de l'ordre dans ces données et de déterminer quelles analogies, dissimilations, etc., ont pu se produire. Selon Specht, KZ 69, 1951, 133 sqq., *7ta(JL0(; (i.-e. 'pu-, 'peu-, cf. Pokorny 847) serait la forme originelle, puis par dissimilations diverses xûafjtoç et Ttûavoç. Brugmann, Or. Gr*. 50, verrait dans Iluavûijjta, Ttûavoç un compromis entre Kuav- et Ilav-é^iia, cette dernière forme reposant sur 'kw- prononciation rapide de kuw- dans xûajioç (?). El. : Kûajxoç a souvent été considéré comme un terme d'emprunt : (déjà Chantraine, Formation 133, en dernier lieu Kuiper, Gedenkschrift Kretschmer 1,215, n. 19). Il est toutefois fort possible, comme le remarque aussi Frisk, que xûajioç se rattache à xuéto, etc., cf. StrOmberg, Pflanzenna- men 51 et déjà Boisacq s.u. KÛavoç : m. « smalt, émail de couleur bleue foncée, azurite » (Hom., ion.-att., etc.), également nom d'un oiseau de mer, turdus cyanus (Arist.), cf. Thompson, Birds s.u., nom du bluet (Phne) ; rarement employé comme adj. « bleu foncé ». Cf. Halleux, St. Micenei, 9, 48 sq. Le smalt est employé comme décoration chez Hom. et pour des objets décrits dans les inventaires mycéniens, où le mot est bien attesté : kuwano avec l'adj. kuwanijo (cf. Ruijgh, Études § 204) et le composé kuwanowoko « ouvrier qui travaille le smalt », cf. Chadwick-Baumbach 213 et F. Bader, Composés du type demiourgos § 23. Une quinzaine de composés en grec alphabétique : xuavÛTieÇa « au pied de smalt » (Hom.), -Ttptppoç « à la proue sombre » (Hom., B.), avec le doublet métrique -Ttpcîïpeioç (Hom.), cf. Risch, Wortb. der hom. Sprache 120 ; -XatT7)ç « à la chevelure sombre » (Hom., etc.), épithète de Poséidon, pour la forme en -xa cf. Risch, Festschrifl Debrunner 389 sq. En outre : -^evQrjÇ (Ar. fr. 165), -TteTtXoç « aux vêtement noirs de deuil », dit de Déméter et Léto {H. Dem., liés.), -7tX6xa(ioç (B., etc.), -xpooç et -xp"? (E., etc.); dans la plupart des composés ce premier terme a un sens de couleur. Dérivé : xuàveoç, -oûç « de smalt » (Hom.), mais le plus souvent « bleu très foncé » et parfois « noir » (Hom., ion.-att., etc.), dit des vêtements de deuil de Thétis, de nuages, de cheveux (Hom., etc.), mais le sens de « bleu Kuavos 594 foncé » est bien défini par PI. Ti. 68 c, et cf. Capelle, Rh. Mus. 101, 1958, 10 et 35. Et.: Emprunt. Tous s'accordaient, depuis Goetze, Friedrich, Heth. Wôrterbuch, Benveniste, BSL 50, 1954, 43 à rapprocher hitt. kuwanna « azurite ». Mais Laroche, nev. Hitt. As. 79, 1966, 180-181, écrit ku(wa)nnan et traduit : 1 ) « pierre précieuse », 2) « cuivre ». Ces précisions philologiques ne nous semblent pas ruiner le rapproche- ment traditionnel. Mot de culture du bassin méditerranéen, selon Kammenhuber, KZ 77, 1961, 53. KÛap, -apoç : n. «trou, trou d'une aiguille» (Hp. Morb. 2,33), « orifice de l'oreille » (Poil. 2,86). Et.: Vieux thème en r. On peut rapprocher le dérivé thématique avest. sûra- m. « trou » (i.-e. 'kûro-) ; avec un autre vocalisme arm. sor « trou, caverne » (i.-e. 'kower-o-). Radicaux suffixes en l : xû-Xa (voir s.u.), et avec un autre vocalisme et une autre structure : xoïXoç « creux » de *xo/'-iX-oç. Sans suffixe : lat. cauus (v. Ernout-Meillet s.u. avec cauerna), avec vocalisme long : xûoç v. s.u. On rappro- che d'autre part xuéto « être gonflé », etc., ce qui peut se relier à l'idée de creux, cavité. Ce rapprochement trouve un appui dans é-{-xuoi.p = êy-xucç, cf. sous xuéto. Ku^ÉXt) (-â) : déesse d'origine anatolienne que l'on a confondue avec Rhéa (Pi. fr. 8 Snell, Ar., etc.). Un doublet Ku6eX[ç est attribué à Hippon. 58 M. Il existe une autre forme Ku6-/j6t) (Hippon. fr. 127 M, Charon de Lamps. F. Gr. H. 262 tr. 9, Hdt. 5,102), qui fait penser à la déesse orientale Kubaba. Sur cette divinité, voir E. Laroche, dans Éléments orientaux dans la religion grecque ancienne 113-128; Dupont-Sommer, chez A. Dupont-Sommer et L. Robert, La déesse de Iliérapolis Caslabala, 1964, 7-15. KuScovâu : « gouverner un navire », d'où « le com- mander » (Hom. à l'aor. Od. 3,283), rarement et tardive- ment « conduire un char », parfois « gouverner » (Pi. P. 5,122, Antiphon 1,13, etc.), chypr. inf. xufxepîjvaL (Schwyzer 685,1 = ICS 264) ; également avec le prév. 8ta-. Noms d'agent : xu6epvT)T/)p, dor. -âTTjp « homme qui tient la barre» {Od. 8,557, Pi., etc.), f. -riretpa {AP, Nonn.), avec l'adj. -riT^pioç (Crac. ap. Plu.) ; xuBspvYj-nr); éol. xufiepv^TYii; selon EM 543,3 id. (Hom., ion.-att., pap., etc.), d'où f. -T^Tiç épithète d'isis (P. Oxy. 1380) ; xu6epvYJ p - v (Lejeune, Phonétique 131). Pas d'étymologie et l'on a supposé un emprunt, cf. Fohalle, Mél. Vendryes 157, Chantraine, Éirennes Benveniste 18, Hermann, Gôll. Nachr. 1943 2 sqq., etc. KÔ6t]6os : ô xaTex6[JtEV0ç tÎ) |J.T)Tpl tûv 6eûv avec xu6é6ti; • ydtXXoç, xtvaiSoç [xaviôiv et xu6r)êqc ■ ÔEOçopEÏTai xopu6avTiqc, (iaviqt (Hsch.). En rapport avec KuêT]6i) (voir sous KuëéXï)), mais v. aussi Benveniste Mélanges Dussaud 249-258, à propos de la légende de Kombabos. kÛSiiXis, -e£ù<; : f. « couteau » ou « hache », cf. l'expl. d'Hsch. [iâx^ipa, àfXEivov 8è TréXexuv, ^ xàç poûç xa-raêàX- XouCT!,. Autre glose d'Hsch. : Ttvèç ttjv TupoxvyJCTTiv, mais il s'agit d'une plaisanterie de Cratinos, cf. Cratin. fr. 315. Verbe dénom. xuê7]XÎCTai • TteXExtaai (Hsch.). Il existe un composé àyEpai-xuêï]Xi<;, cf. Hsch. s.u. (Cratin. fr. 62), terme comique qui peut présenter une contamination de xu6r)X!.ç avec le nom de la déesse Cybèle, cf. Chantraine, R. Et. Gr. 1962, 390. Dérivé : xuSrjXixô; (com.). Et. : Ignorée. Kuëiarâu : {-é(à 0pp. C. 4,263) « plonger la tête la première, faire la culbute » [II., PL, X.), aussi avec les préverbes : èx-, xaxa-, TtEpi-. Nom d'agent : xu6to-aiTif)p « celui qui saute la tête la première, acrobate qui fait la roue » (Hom., E., Tryph.) ; avec (par superposition syllabique ?) xuSta-oii; (Délos), xuêtax^paç (Hsch.) Noms d'action : xuStaTTiaiç (Plu., Luc), -ri\i.a (Luc.) « le fait de faire la roue ». Et. : Verbe expressif d'origine inconnue. Si xu6i(tt7]Ç était ancien, on pourrait supposer un présent *xu6tÇojxai, et xuêiSTàco serait tiré de xu6i.CTTr)Ç. On est tenté d'évoquer certains mots attestés dans VEM et d'ailleurs obscurs : xi!i6yj • xeipaXYj, etc., cL sous xtitiSi). A xûôt] se rattacheraient xùSvjôoç ■ ô xaTaxùijiaç {EM 543,10), xu6i]6âv " xà knl T»)v xEçaX'Jjv pLttteiv (ibid.), mais selon Hsch. OeoçopeÏTat, xopu6avTiql ; xu6iqt[^i6oç. KiiÇos : ni. « dé », dit aussi des points du dé (E., PL, etc.), au pi. « table de jeu » (Hermipp. 27) ; objets en forme de dé : : « cube » (Ti. Locr.), d'où nombre cubique (PL, Arist.), cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; morceau de bois ou bloc de pierre en forme de cube (pap. et inscr. hellén.), gâteau en forme de cube (Eup.), morceau de poisson salé (Alex.), vertèbre (Rhian. 57) d'après àa-rpàya- Xoç, creux dans la hanche de mouton (Simaristos ap. Ath. 399 b). Quelques composés : (piX6-xu6oç « qui aime jouer aux dés» (Ar., Arist.), xu66-xu6o(; «puissance six» (Hip- poL, etc.). Dérivés : 1. xù6iov thon salé en forme de cube (com.. — 595 kGSos pap., etc.), mais cf. Thompson, Fishes s.u. ; d'où xu6idpiov «récipient qui contient ce poisson» (pap.) et xu6io- aixTit)? « arrangeur de poisson salé » employé comme sobriquet (Str., Suét.) ; en outre, xu6tâi; (au pluriel xu6tai) m. sorte de thon, p.-ê. propre à fournir des xû6ta (Opp. H. 1,183). 2. xu6o(ît6v «fraction répondant au cube » 1/n' (Dioph.), suffixe de elxoaxéç, etc. 3. xu6ea>v « maison de jeu » (Tz.). 4. Adj. xu6tx6ç « en forme de dé, cubique » (PI., Arist., etc.). Verbes dénominatifs : 1. xu6siico «jouer aux dés» (com.), « prendre des risques » (PI., X., etc.), « tromper » (Epict.), d'où xu6eia. «jeu de dés» (att., etc.), xu6euT)f)ç «joueur de dés » (S., att., etc.), -tix6ç (att.), --nfjptov « maison de jeu » (Plu., Poil., etc.). 2. xu6[^tù « construire un cube, mettre un nombre au cube» (Hero, Plu., etc.) avec xu6ict(ji.6(; (Theol. Ar.). 3. xuêqc employé par Hsch. dans la définition de TCSTTsûei. Le lat. a emprunté le mot sous la forme cubus. Le grec moderne continue à employer xû6oi; « cube, dé », etc. Et. : Les noms du jeu de dés varient suivant les langues. On a supposé que xii6o<; était un terme d'emprunt parce que selon Hdt. 1,94, les Lydiens affirmaient avoir inventé le jeu de dés, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,458. Pas d'étymologie, cf. Frisk, avec la bibliographie. Sur xû6oç • Tpii6Xi.ov, voir s.u. xiiTceXXov. Ku8â^o|iai : iEsch. fr. 141, Epich. 35,6, avec l'aor. xuSàaaaaOat (A.R. 1,1337), act. xuSàÇcû (Epich. 6), pass. xuSaaG^vai (S. Aj. 722). Sens : « injurier » ; les gloss. traduisent par XoiSopeïv. Le subst. xiiSoç m. (Sch. S. /. c.) doit être un dérivé inverse. On a l'habitude de rapprocher un mot de structure obscure : xu8oijx6ç « tumulte du combat » {II., Emp., Ar. par parodie, Plb.), mais la dérivation n'est pas claire ; s'agirait-il d'un composé ? D'où xu8ot(jié£0 « mettre en désordre » {II., Q.S.) ; sur ces mots, v. Trtimpj,^achaus- drûcke 158, Bechtel, Lexilogus s.u. ; en outre, xu8oiSo7tàti> (Ar. Nuées 616, Paix 1152); cf. èx6oSo7ré&>. Gloses d'Hsch. : xuSâ^x"? ' Î^-'^X^'Ç) XotSoptaç ; xuSay- x6(xeva • XoiSopoiifxeva ; xuSàrreiv " l7ricu8tov6-(ieXi (et non jtuScovio- 1) « hydromel » produit avec un mélange de miel et de coings (Dsc., Orib.), cf. Strômberg, Wortstudien 30. Autre nom du coing de forme voisine : xo86-(xâXov (Alem. 100 P., mais cf. Ath. 81 f). Une confusion avec xéTTavov est à l'origine de la glose d'Hsch. : xoStivea • oûxa X'^'-V^?'-'^'^' ''«^ >tap>i(ov elSoç Ilepatxcùv. Le lat. a emprunté cotôneum, qui a été diversement expliqué, cf. Ernout-Meillet s.u. et cydâneum. Du lat. viennent ital. eologno, fr. coing (d'où angl. quince), v.h.a. quiten, en si., v. russe gdunja). EU: xo8ii-|JtâXov est la forme la plus anciennement attestée. C'est un arrangement, prenant l'aspect d'un composé (cf. -jxâXov), d'un emprunt à l'Asie Mineure. Puis le grec a créé l'expression KuStivia (iî)Xa d'après la ville de Kydonia en Crète (La Canée). Sur le coing, voir Hehn, Kulturpflanzen 241. KU6W, ÏY^uoç, xû(xa, etc. : l. xuéw «devenir enceinte, porter dans son sein» (Hom., etc.), f. xuyiocù (Hdt., etc.), aor. èxiiTjaa (ion.- att., etc.), pf. xexiSïixa (hellén. et tardif), noter la distinction entre xuîiaat et xueïv, PI. Banquet 209 a; le passif xuiriGTivaL, xuT)e-/i « être enceinte » semble parfois apparaître en attique (cf. PI. Lois 789 e), mais ne serait sûrement attesté qu'à partir de Arist. et LXX ; xutaxoiJiat, -tù «devenir enceinte» avec suff. inchoatif (Hdt., etc.) ; plus préverbes, im- xutoxofxai, -xuécû «concevoir derechef» (cf. Hdt. 3,108, etc.), àTto-xuéûj et -xutoxtû, ouy- (tardif), Û7ro-xuaa(iévïi «devenue grosse de » (Hom.). Noms verbaux : xiirij^a « petit que l'on porte, embryon», etc. (ion.-att.), xuïictiç «fait de concevoir, grossesse » (PI., Arist., Thphr.), xûoç n. = xtirnia (Ar. fr. 609, IG XII 5,646, Céos), d'où xuôeii;, -eaaa «grosse» (Cos, III» s. av.). Dérivés divers : xuTj-r^pioç « qui favorise la conception (Hp.), également avec à- et èf- ; xu:?iTcop dit d'un oiseau (Cyran.), xu7)tix6ç « propre à concevoir » (Clém. Paed. 2,10), àTto- id. (Astrol.); xuïipôv • Iyxuov, àîraXàv, ^Xaaràv (Hsch.). Composés. Au second terme ; è-^-XMoç « grosse, pleine », dit de femmes ou d'animaux (Hdt., Hp., etc.) avec un doublet de forme archaïque en r ê^xuap (Schwyzer 725, VI « s. av.). En outre S-xuov • àTÔxiov (Hsch.). Au premier terme de composés : xuo-i[j.aTa «vague, vagues de la mer », etc., dit aussi des vagues de la pas- sion, etc. (Hom., ion.-att., etc.). De cet emploi sont issus de nombreux composés et dérivés : xujxaTO-âY^ç « qui se brise comme des vagues » (S.), avec contraction xu[xaT<ùY-;fi f. « grève où se brisent les vagues » (Hdt., etc.), xu^axo- nXiii (S.), etc. Au second terme de composés : àxiifitov « sans vague », X2uxo-, TtoXu-, etc., également à-xutioç (E., Arist., etc.), àxûixaTOç (Trag. Adesp.), Tpixu[x(a (PI., E., etc.) « groupe de trois vagues » dont la troisième passait pour être la plus dangereuse. Voir aussi xoX6xu[xa. Dérivés : xufiàTtov partie courbe d'un chapiteau (ins- criptions, etc.), xuiAaTÎâç, -tiç «qui a des vagues, qui forme des vagues » (iEsch., Hdt.), xu(xaTti>8Y)i; (Arist., etc.), -6sii; (Arist., Opp.), -7]p6ç (gloss.) « plein de vagues ». Verbes dénominatifs : a) xu(xa[vcû, également avec èx-, etc., « se gonfler, former des vagues, des ondulations », par'foisau figuré (Hom., ion.-att., etc.), adj. verb. àxiiixavTOç; b) xu(xaT6o(iai «se couvrir de vagues, être couvert par la mer », -6to « inonder », etc. (Th., Luc, Plu., etc.), avec -matç (Str., etc.) ; c) xunaTt^oiiai « être agité par les vagues » (Arist.). On rattache au nom de la vague les noms de Néréides : Ku(iO-86xY), Ku[ioe67), Ku[xc!). On a aussi évoqué le toponyme KiitiY) (Kretschmer, Gl. 24, 1936, 277). 2) Le mot xû(j.a signifiant « gonflement, vague » s'est trouvé rapproché de xuéu, qui d'ailleurs repose sur la même racine et a pu équivaloir à xÛ7)(i.a, avec le sens d'« embryon, fœtus » (iEsch., E., AP), « bourgeon » (Thphr.), cf. Strômberg, Theophraslea 79. On a de même en Uaison avec xûfxa les composés : àxûixojv « au sein stérile » (E. Andr. 158) et surtout lY>"i(itûv « enceinte, grosse » (E., PL, ion.-att.), cf. la glose d'Hsch. xujxâSai; • èYXÛouç ; dénominatif tardif èi-xu(xovécû. Enfin, xu(J.atvtù se dit du ventre d'une femme, etc., dans la poésie tardive. Le grec puriste emploie encore Ïyxuoç, èYXU(xové&), Et. : Il s'agit évidemment d'un élément radical signifiant « gonfler », etc. Le rapport posé avec lat. cumulus (Schulze, Kl. Schriften 218) n'est qu'une possibilité. Un ensemble assez disparate où figurent également grec xùpioç, xiiap, xoîXo;, etc., se trouve réuni chez Pokorny 592-593. Le rapprochement le plus net est celui de xuéto avec skr. évàyati t être tort, devenir fort », etc., avec un aor. rad. aév-a-t qui serait grec *ë-xu-e. Voir d'autres formes chez Frisk s.u. xuéto. Ku6épeia : f. surnom d'Aphrodite (Od.), tiré du nom de l'île KûQrtpa avec abrègement de I'-tj- pour le vers — 597 kÛkXos (cf. Wilamowitz, Glaube 1,95 n. 9). Aucun rapport avec xeù6û>, malgré Guntert, Kalypso 187 sq., etc. Ku6v6v : tJ» &XUOV tpàpjxaxov, ical TtoXtixuôva TToXii- a7rep(ia • xuOvèv fàp rb anép[ux (Hsch.). En se fondant sur àxuTQnfjpiov ■ çàpjjiaxov Jtpèç rà (x9) xueïv yuvaixEÏov (Hsch.), on a pensé à une correction en àxuOvov, cf. LSJ. Bien qu'il puisse s'agir d'un tour euphé- mistique (cf. <Î)xut6xiov remède abortif, tiré de àxu-Tàxoç), nous préférons corriger, cf. la glose lïxuov citée sous xuécd ; et d'autre part étxuôoç Call. H. Ap. 52 plutôt de xeiiOco ? KUKau : aor. èxtix7)CTa, au passif xuxàofiat, èxuxTf)6if)v « agiter, mélanger des liquides » (lait, etc.), également au sens général de « bouleverser », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; en outre avec les prév. : àva- (Ar.), 8ta- (D., etc.), èy- (Ar.), xa-ra- (Hp.), ouy- (^P-' ^r., PI.) ; pour Ar., v. Taillardat, Images d'Aristophane, index. Un doublet xuxatvtù est attesté chez Suid. Substantif correspondant xuxetiv, -ûvoç chez Hom., ace. -e(i)ô) (//. 11,624, 641 etc.), vieux thème en « selon Risch, Wortb. der hom. Sprache 147, Ghantraine, Gr. H. 1,212, atticisme (?) selon Shipp, Studies 33, dor. xuxâv, -âvoç m. [IG IV 1 , 121, 102 Epidaure) : mélange de gruau d'orge et d'eau que l'on pouvait aromatiser avec diverses plantes, pouliot, menthe, etc. ; boisson de paysan utilisée au fêtes d'Eleusis, cf. A. Delatte, Le cycéon, breuvage rituel des mystères d'Eleusis, 1955. Noms d'action : x6x7)-ctiç (PI., Épicur.), -Yjafxéç (S. Ichn. 117), -ïj0[x6<; (Max. Tyr.) «mélange, agitation»; en outre, x«|/, -<ù7roç : m. le Cyclope, à savoir Polyphème (Od.), au pluriel « les Cyclopes » peuplade de géants avec un grand oeil rond au milieu du front (Od.,E., etc.). D'où KuxXti)7t{e)-Loi; « cyclopéen », dit de murs faits de grosses pierres entassées (Pi., trag.), avec le f. KuxXojTrtç (E. I.T. 845). En outre, KuxXtôrtiov est un dim. (E. Cycl. 266). Depuis Hés. Th. 144 le mot est interprété « ceux qui ont un œil rond », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,426 n. 4, Sommer, Nominalkomposita 1, n. 2. Cette analyse peut ne pas paraître satisfaisante d'un point de vue logique, le terme ne signifiant pas « qui n'a qu'un œil », mais « qui a un gros œil rond ». Elle est pourtant très vraisemblable et le mot est expressif. Hypothèse fantaisiste de Thieme, KZ 69, 1951, 177 sq., qui part de *nxti-)tXtùi)< «voleur de bétail » avec le mot *7rexu (non conservé en grec, mais attesté en indo-ir.) au degré zéro (I). Emprunté en lat. sous la forme Codes par l'inter- médiaire de l'étrusque, cf. Leumann, Gl. 29, 1942, 171. kÛkvos : m. « cygne » (Hom., ion.-att., etc.), nom d'un bateau probabl. d'après la forme de son avant (Nicostr. com. 10), et d'un collyre, p.-ê. d'après sa couleur (Gai.), avec le dimin. xuxvàpiov (médec). Kiixvoç a servi également pour dénommer un héros et des personnages historiques. Composés : xuxvo-xdtveapoç nom d'un bateau, xuxv6- TCTEpoç dit d'Hélène (E.), -(xopçoç («sch.). Dérivés : xtixveioç relatif au cygne, ou à Kyknos (Pi., S., hellén.), f. -ÏTtç « de cygne » (S. fr. 499) ; xuxviâç m. est le nom d'un aigle blanc selon Paus., cf. xopaxtâ;. Subsiste en grec moderne. Dans la glose d'Hsch. xiiSvoç • xiixvoç, il s'agit p.-ê. avec Frisk d'une graphie hypercorrecte. Voir aussi Latte s.u. Emprunté par le lat. où cycnus se substitue à olor. Et.: En accord avec Wood, Am. J. Ph. 21,19, 179, on comprend le mot comme signifiant « le blanc » en rappro- chant skr. éôcati, « luire, briller », éuk-rà- « clair, lumineux, blanc » ; il n'y a pas à préférer l'explication qui reposerait sur une onomatopée (Walde-Hofmann s.u. cicônia). KUKÛï^a : yXuxsïa xoX6xuvTa et xtixuov ■ t6v aixuév (Hsch.), voir atxuoç. KuXa : n. pi. «creux sous les yeux » (Hp., Sor.), cf. la glose xiiXa • Ta ÛTtoxàTco tûv pXeçàptùV xoiXt&(iaTa, xà Û7t6 TOiiç èçOaXjioiiç xoïXa, xà Û7rc!)7tia (Hsch.). Premier terme de composé dans xuX-oiStàtù « avoir les yeux pochés » (Ar. Lys. 472, Théoc. 1,38), de xiiXa et olSétù, affecté du suffixe des verbes de maladies en -lâco ; il est plus difficile de rendre compte de la glose xuXotàÇsiv " xà xoùç èç9aX(ioù<; èTtixXtveiv xXeuàÇovxa (Theognost. Can. 21). Dérivés : xuXtSeç (Poil. 2,66), plus èTti-xuX-tScç « partie supérieure des paupières » (ibid.), xuXàSeç (Eust. 1951, 18). Avec une géminée (fautive ou expressive) xiiXXia • ÛTrtoTtia (xéXava et xiiXXa6ot • inz&Tzia. (Hsch.). Un terme de ce genre a servi dans l'onomastique : d'où KuXai9tç (Hérod. 6,50), KuXtùv (Argos), KûXaaoç (Larissa) = KûXaftoç (Argos), cf. Solmsen, Beitrage 88 sq. ; pour KuXtùtSâç, -tdcSâç (Delphes), cf. Bechtel, Namen- siudien 31 sq. Et. : On rapproche le mot du radical xu- que l'on a dans x6ap, voir ce mot. kuXt)SÎs : xoXo6-/i (Hsch., cf. Theognostus 21,19). KuXîvSu, -o(xai : Hom., lyr., trag., 2 ex. Ar.), -lu, -éojiai (att.), f. xuXtcro) (att.), xuXtvS-Ziatù (tard.), aor. èxûXïoa (Pi., ion.-att.) ; pass. èxuXtcrOiijv (//., S., etc.), mais -iv8i^0T)v (tard.), pf. xextiXi(j(jt.ai (Luc, Nonn.) ; de èxûXïaa (*-iv8cra) est tiré le prés. xuXtco (Ar. Guêpes 202, grec post.) : « rouler », au pass. « être roulé », etc. Également avec préverbes : Ttpo-, èx-, èv-, Tiepi-, àfjiçi-. Dérivés : 1 . x)iXiv8-poç « rouleau, cylindre », etc. (Démocr. 155, hellén. et tardif), cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; d'où xuXCv8p-iov, -taxoç, -ixôç, -6to (hellén.). 2. xtiXÏCTti; « fait de se rouler », en parlant des athlètes (Arist.), etc., Ttpo- « fait de se rouler aux genoux de » (PI.) ; -iCTfjtôç id. (tardif), -L(j(ia {« rouleau », etc. (tardif), xuXtoxpa « emplacement où se roulent les chevaux » (Poil. 1,183, Hippiatr., probabl. X. Eq. 5,3 où les mss ont xaX-) ; -taxôç (Antiph.), subst. « rouleau » (pap.) ; une dizaine de composés dont xpixtiXiaxoç (Épicur. fr. 125) « facile à mouvoir » (?), sens douteux, cf. De Witt, Class. Phil. 35, 1940, 183. 3. xuXtvSifiCTtç «fait de se rouler» (PI., Plu.). Le grec moderne a xuXû « rouler », xtiXrjfia « roulis », xiiXtv8poi;, xuXtaxpœ « endroit où se vautrent les bêtes ». Et. : KuXiv8û> présente une structure comparable à celle de àXlv8td (thématisation d'un thème à nasale suffixe en d ?), cf. Taillardat, B. Et. Ane. 1956, 191, qui rapproche xiixXoç et la racine 'k'^el-. On pense généralement au radical de xuXXôç « recourbé ». Voir aussi xaXivSéojxat. KÛXi^, -ixoç : f. (m. 7G I" 283,137) «coupe à boire», notamment pour le vin (Sapho, Aie, ion.-att., etc.). Quelques composés : xuXix-vjpuTOç « puisé avec des coupes », donc « abondant » (Call. fr. 773) sur le modèle de hom. xoxuXYjpuTOç, cf. àpiito, xuXixïiyopéw « causer en buvant » (com.), eù-xuXixoç « aux belles coupes » (AP). Dérivés : xuXtxtov (Thphr., etc.), xuXictxy) (D.H., Poil.) de -ix-taxr), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,542, -taxtov (Poil.), -txv/) (Aie, Ar.), cf. TreXtxvT] et Chantraine, Formation 195, avec l'emprunt lat. de Caton culigna, xuXix^"ov (Ar., hellén.), -v/ylz (Achae., etc.) tous diminutifs. En outre, xuXixeïov « armoire où l'on range les coupes », etc. (com., pap.), -etoç « qui concerne une coupe » (Poil.), -éiSrjÇ « qui ressemble à une coupe » (tardif). Et. : Fait nécessairement penser à lat. calix (d'où fr. calice, ail. Ketch), que les Latins croyaient emprunté au grec. Le vocalisme u répond à celui que l'on trouve parfois comme voyelle d'appui, cf. [xuXt), çiiXXov et v. Lejeune, Phonétique 178 n. 1. En ce qui concerne l'étymologie, on rapproche xàXuÇ « calice », etc., skr. kalâsa- m. « pot ». Initiale sk- dans oxaXXtov • xuXtxiov (jLtxpév (Hsch.), qxaXtç • axatpeîov (ibid.), etc. ; ombr. skalçeta « ex patera ». Voir encore Pokorny 550 sqq. KÛXXa : CTXtiXaÇ, 'HXeïoi (Hsch.), voir axùXaÇ. KuXXîÎCTTis : pain égyptien fait d'épeautre (Hécat., Hdt., Ar.) ; aussi xuXX5ctti.ç (pap.). Et. : Emprunt à l'égypt. klst ou krst : Hemmerdinger, Gl. 46, 1968, 241. KuXXôs : * recroquevillé, recourbé », dit d'une main 599 qui mendie, mais surtout d'une main ou d'un pied estropié, parfois d'une oreille (Hp., ion.-att., etc.). Premier terme de composé : xuXXoTtoSttov, dit d'Héphaistos aux pieds estropiés (IL), avec le sufflxe -tcùv caractérisant, cf. (xoXaxtwv, etc., à côté de xuXX6- TtOUÇ (AP). KûXXoç, KuXXtôcç, KùXXtov, KuXXâç figurent dans l'ono- mastique comme surnoms, cf. L. Robert, Noms indigènes 253-255. Dérivés rares : xiiXXapoç (Arist. H.A. 530 a), probabl. « bernard-l'hermite » : l'animal ayant les pinces très inégales et P. Louis traduit « le bancal » ; p.-ê. encore xtiXXaioç • pôoTpuxoç (Hsch.). Verbes dénominatifs : xuXXôofxai. « se recroqueviller », -6<ù «recroqueviller» (Hp., Gai.), avec -tùaiç, -cù|xa ; xuXXaCvcû « recourber, laisser tomber » (S. fr. 687), « hésiter » (Ph.). Et.: Doit être apparenté à xeXXév • (iTpE6X6v, TrXàyiov, cf. xsXXàç ; pour l'u, cf. xuXtvSto. Hors du grec, on a évoqué skr. kuni- « paralysé du bras », ce qui est p.-ê. possible, et kundà- « pot », ce qui ne l'est pas, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,225 sq. Sur une racine ' (s)qel- « courber, recroqueviller », voir Pokorny 928. KG|ia, -aTOÇ : n., voir xuéto. Kiju6ax°s • •'^tte forme recouvre apparemment deux mots : un adjectif et un substantif. 1. //. 15,536 «calotte d'un casque » ; Szemerényi y voit un emprunt asianique, hitt. kupahi-, hébr. qôba de même sens, Sprache 11, 1965, 1-6 ; cf. cârdona, Ann. Ist. Or. Napoli 8, 1968, 5-16 (?). 2. II. 5,586 « la tête la première », dit d'un soldat tombant de son char ; le mot est repris p. ex. Call. fr. 195,29, à côté du verbe xuSiCTTàto. M. Leumann, Hom. Wôrier 231, suppose que le substantif est le terme originel et que l'emploi comme adjectif résulte d'une mauvaise interprétation d'un passage où figurait le substantif. Il faudrait au moins ajouter que des mots comme xu6i(ïTàù>, xûfjtêi) ont dû exercer une influence analogique pour la création de cet emploi, cf. encore Szemerényi, /. c, Kuiper, Gedenkschrift Kretschmer 1,213. Pour le suffixe -axoç, cf. oùptaxoç, (JT6(xaxo<;, etc. 1 Kij|Ji6i^ : f- « coupe, vase » (Nie, Ath.), « canot » (S. fr. 127) ; xu(j.6o(; m. (Nie. Th. 526), avec le dat. KÛ(x6eï (Nie. Al. 129), cf. Hsch. s.u. ; d'où plus usuellement xu[i6tov « petite coupe » (inscr. att., com., etc.), écrit -EÏov, Phérécr. 66, « petit canot » (Hsch., Suid.). Dérivé xii[ji6aXov n., génér. pi. -a « cymbales creuses » (Pi., iEsch., X., etc.), même suffixe que xpéxaXov ; dimin. xi)(ji6i4Xi.ov (Héron). Verbe dénom. xu(J.6aX{Çto « jouer des cymbales » (hellén.), avec les dérivés plus ou moins tardifs : -i(T[i.6ç, -toTifjç, -idxpia. Autre dénom. //. 16,379 8ti|x6aç • ÔpviGaç ; xu(i6aTeu- Tat • èpvtOsuTaî, mais Latte corrige xufxëaypeuxaL Voir Thompson, Birds s.u. Si le mot s'appliquait à un oiseau qui plonge, il pourrait se rattacher au précédent. 11 n'y a pas grand chose à tirer de la glose x6(iêa ' xoptàvï). noXupp^fjvioi. (Hsch.). KuuivSis : m. ou f., gén. -iSoç (PI. Cra. 392 a), nom d'oiseau, cf. II. 14,291 (^v) X'''^*'^^* xixX'^oxouoi Osot àvSpeç 8è X)i(itvSiv ; en outre, Hippon. 61 M., Ar. Ois. 1181, Arist. H.A. 615 b. A été comparé dans l'antiquité avec xi.xu(i£otç, voir s.u., et compris « chouette », ce qui est une valeur plausible. Arist., H.A. 615 b, dit que l'oiseau ressemble à une espèce d' tépaÇ. Certains manuscrits d'Ar. écrivent xii6iv8t<; et c'est sous cette forme que le mot est emprunté en lat., cf. André, Oiseaux s.u. cybindis. Et. : On note dans le vers hom. l'opposition entre langue des dieux et langue des hommes. La flnale -v8- conduit naturellement à voir dans le mot un emprunt asianique. Voir Kretschmer, Anz. Ak. Wien 1947, 14-15 ; Heubeck, Wûrzburg. Jb. 4, 1949-1950, 206 sqq. kÛuïvov : n. « cumin » (Hp., Sophr., com.) ; mycén. kumino. Sur le cumin, voir FE Suppl. 8 s.u. Kummel (Gossen). Le mot est mycénien, cf. Ghadwick-Baumbach 215. Composés divers : xu(jttvo-86xov « boîte à épices », xujitvo- npiaxriç « coupeur de cumin, grippe-sou » (com., cf. Ar. Guipes 1357), -xtjxëiÇ même sens, -tcûXïii; « marchand de cumin » (pap.). Dérivés : xujAivûSïiç « qui ressemble au cumin » (Thphr. xufitvivoç « de cumin » (tardif), xufiivôcç « marchand de cumin » SEG 8,143, Jafta), xu[jn.veiitù « parsemer de cumin » (orac. chez Luc). Le lat. cuminum est emprunté au grec. El. : On admet depuis longtemps un emprunt sémitique, ef. akkad. kamùnu(m), ougar. kmn, phénic. kmn, hébr. kammôn. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 51 sq. Kuvcl.|XUia, voir sous xutiv. KuvSaXos : m. « grand clou de bois », pi. -ot et -a (Poil. 10,188, 9,120), cf. Hsch. s.u. xuv8àXii). Donnait lieu à une sorte de jeu décrit par Poil., appelé xuv8àXï) (Hsch.) ou xuv8aXi(ï|j.6(; (Poil. 9,120), avec les composés xuvSaXo- TratxT»)!; « qui joue à ce jeu » (Poil, ibid.) de TtatÇu, ou -TtatdTTiç (Hsch. s.u. xuv8àXï]). Dans l'onomastique, on a KuvSaXôtç (L. Robert, Noms indigènes 148). Le suffixe est le même que celui de TtàaoaXoç. Pas d'étymologie. Kuvéb) : aor. ïxuo((T)a, f. xuvT]ao[xai (E. Cycl. 172 douteux) : « donner un baiser, baiser » souvent en signe 600 d'attachement et de respect, notamment chez Hom., mais aussi autrement (Ar.) ; surtout attesté en poésie (y compris les dial. d'Ar.), en prose on a çiXétû. Composé principal Tcpoa- (ion.-att., pap., etc.), inf. aor. -xiioai (S., Ar.), mais forme nouvelle -xuvrjaat (ion.-att.), fut. -xuvtjctm (Hippon., PI.), -xEXiiv/)xa (LXX), etc. « se prosterner en envoyant un baiser, en baisant les mains ou les pieds » d'une idole ou d'un roi, « adorer », parfois « envoyer des baisers », etc. (cf. Marti, Language 12,272). Le terme s'emploie originellement et en principe pour des Orientaux, notamment chez Hdt. ; Aristote, Rhel. 1361 a, donne la proskynesis comme barbare. Dans les pap. le mot signifie « saluer », toujours de façon respectueuse. Dérivés : TrpotJXÙVTiati; f . « prosternation, adoration » (PI., Arist., etc.), -TijjLa n. (hellén. et tardif), -Yj-rfjç « adora- teur » (inscr. orientales, Ev. Jean, etc.), -iQ-ajp « tabouret pour se prosterner » (inscr. Adalia). Du simple est tiré l'adv. xuvTjTtvSa (Cratès Com.) qui concerne un jeu où l'on joue à s'embrasser. En grec moderne subsistent : Ttpoaxuvtô « se prosterner, adorer, présenter ses hommages », avec un certain nombre de dérivés. Et. : On admet que le radical xu( (att., etc.), parfait xéxûça (ion.- att., etc.) « se pencher en avant, se courber, baisser la tête » (cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 373, n. 4). Surtout employé avec préverbes : àva- « relever la tête, montrer le nez », etc., 8i.a- « se faufiler, montrer le nez », etc., èy- « se pencher, fourrer le nez dans », Ix-, xaxa- « se baisser », Ttapa- « se pencher de côté », Trpo-, ouy- « se pencher avec », d'où « comploter » (Hdt., etc.), ÙTtep-, ôtto-. Noms d'action : è7rt-xuij;iç « fait de baisser la tête, de se pencher en avant » (Hp.), Trapa- (Rut.), xaxa- (Mén. 211), Trpo- (Porph.). Nom d'instrument ouYxiiiTTTai pi. «che- vrons » (Ath. Mech.). Hsch. a la glose xÙTtxov • TaTrsivoiifisvov. Autre forme tardive : TtapaxuTrTixôç « fait pour regarder à la dérobée », épithète de fenêtre (Cod. Just.). Adv. ancien y.<)ëSa « en courbant la croupe », sens obscène (Archil. 28 D, Ar. Cau. 365, Th. 489). Déverbatif expressif tiré du présent : xuTtTdc^tû « se pen- cher, s'occuper de », etc., souvent en mauvaise part (Ar., PI.), cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 536. Du parf. xéxûça semble issu xûçm dans xuçovxa ô(p9aX(j,ot<; (LXX). Parallèlement à xiiTtxcû, on a l'adj. XÛ961; « penché, courbé en avant », dit de vieillards, de la charrue, de crevettes, etc. (Od., Thgn. 1201, att., etc.) avec plusieurs dérivés : x xuç^jv • xsçaXiriv. KpTJTEÇ. Le grec moderne a xu^éç « bossu », etc., et axtiSoi « courber », etc. El.: KÙTtTO) (avec u bref comme le montre l'inf. aor. ■/.■hifou.) peut être considéré comme un dérivé (l'aspirée de xéxûça doit être originelle). Il faut partir de xôçéç, qui est isolé : on rapproche alors skr. Icubhrà- « buffle bossu», kubjà- «bossu, courbé » ce qui reste douteux, également une forme à redoublement kakùbh- t. « sommet, bosse ». Le rapport supposé par Brandenstein, Gedenkschr. Kretschmer 1,53, entre av. kaôfa « montagne, bosse de chameau » et n. xûçoç doit être écarté avec Frisk, en raison de l'attestation tardive de xûcpoç. On peut se demander si 'kûp- a existé à côté de 'kûbh-: on a pensé à lit. kuprà, v.h.a. hovar « bosse, saillie », v. si. kapû, etc. ; voir Pokorny 591, qui évoque toutes sortes de mots. Kûpëavres, voir sous Kopiiêavrsç. Kupëaaîa : « bonnet pointu qui se tient droit et raide (Hdt. 5,49 ; 7,64 ; Hp., Ar.). Selon Hsch. èp&}j Tiàpa. Nom d'homme rare Kupôaatai; (Gyrène) ; Bechtel, H. Personennamen 600. Et.: GroSelj, Ziva Anl. 4, 1954, 172, compare hitt. (hourrite) kurpisi- «casque» (?). KÛpëeiSt -etùM : f- et m., à Athènes : tablettes triangu- laires formant une pyramide à trois pans et tournant autour d'un axe sur lesquelles les lois, notamment celles de Solon étaient inscrites (att., Arist.) ; examen des emplois chez L. H. Jeffery, Local Scripts, 53 sq. Employé au sg. dans des expressions plaisantes, dit d'un chicaneur retors qui est un « code civil » (Ar. Nuées 448), d'une courtisane qui est une xûp6tç xaxôiv (Aristaenet. 1,17). On serait tenté de rapprocher xiip67) (sens incertain) à Délos (IG XI 2,161 B 76 et 199 B 10) ? Et. : Inconnue. Emprunt possible ou probable ; diverses hypothèses chez Jeffery, l. c. KupTfÇâ^b), voir XUptxTtù. Kupi^Çia, -icov : n. pi. « issues, son, balle » (Hp., Ar., Cratin., Épicur.) avec xupTrjêto-TCtiXriç « marchand d'issues » (Ar. fr. 696) ; Kup7)6twv, -tcovoç surnom d'Épicrate (D., Ath.). Et. : Ignorée. Kupios : adj. « maître de, qui a autorité, souverain », d'où « décisif, régulier » épithète d'èxxXiQCTta, « véritable, courant », dit aussi du nom propre ; subst. « maître », notamment « maître de la maison, représentant légal, tuteur » (attique, etc.), plus tard au sens de « monsieur » ; appliqué au Christ dans les textes chrétiens. Fém. xupta sou- vent écrit xiipa en grec tardif « maîtresse de la maison », etc. (Mén., Philém., LXX, etc.). Dérivés : xupta f. (de *xupi-ta et cf. plus loin xupeta), « possession, contrôle » (Arist., hellén., etc.) ; xupi6-n)ç f. « domination, autorité » (chrétiens, byz., etc.). Adj. xuptax6ç, « qui concerne l'empereur » (époque romaine), le Christ (chrétiens). KUplOS 602 Verbe dénom. : 1. xupietio) «être maître de, s'emparer de, posséder » (X., Arist., etc.), d'où xupieta, xupeta (Schwyzer, Gr. Gr. 1,194) «possession, contrôle» (tardif), cf. Kupia ; KupiEUTixéç, adv. -xûç « qui concerne le droit de propriété » (pap.). 2. factitif pass. aor. èxûpcôôvjv, pf. KEKuptofxai. « être ratifié, confirmé », act. xup6<ù f. -cicrto, aor. êxûptùCTa « confirmer, ratifier » (trag., ion.-att., etc.) : on pouvait attendre xupi6tù, mais le verbe trouve appui sur âxûpoi; ; le n. xûpoç, -ouç, « ratification, autorité », etc. (ion.-att.) doit être un dérivé inverse du verbe, ou est tiré d'un ancien *xûpO(; thématique, cf. Et.; autres dérivés : xùptùcrtç «ratification» (Th., PI., etc.), xupco-rriç « personne chargée de ratifier » (inscr. att.), xupto-rîîpei; • àpxovTEç (Hsch.). Le composé négatif répondant à xûpioç est àxûpoç « sans autorité », d'où en parlant de lois ou de décrets, « sans valeur, sans validité », de personnes « sans autorité, sans pouvoir » (ion.-att ), en parlant de mots « impropre » (tardif) ; d'où le verbe dénominatif àxup6to « rendre sans valeur, abroger », etc. (Din., et tardif), avec les dérivés àxiipojToç (E. Ion 801, tardif), àxiipcotjiç (tardif, pap.), -tùCTÎa (pap.). 'Axup6T7)ç f. « usage illégitime » est tardif. Le grec a conservé xupioç « monsieur », xupta « madame » xéptoç « principal » (et 8vojxa xiiptov « nom propre »), xupLaxï] « dimanche », xOpoç n. « autorité », xupiéTTjç « propriété », etc. Et.: Le composé étxûpoç et le dérivé xûpioç permettent de poser une forme thématique *xî)poç qui pourrait répondre à skr. éûra-, av. sûra « fort, héros ». Peut-être tiré d'un athématique en r, cf. êyxuap sous xuéw. Autres mots apparentés : skr. sàvlra- « fort », et en celtique, gall. cawr « géant », etc. Voir aussi Pokorny 592-594 qui rassemble un matériel hétéroclite. Mais TtàoaaOai, etc., de 'kwâ- pourrait être apparenté. Le groupe de xuéto, etc., est loin pour le sens. Szemerényi, Syncope 316, refuse de retrouver le radical de xiipioç dans éxupéç, etc. Kupîcau : att. -Ittoi, f. xuptÇto « cosser », dit d'un béher, d'un taureau, également au figuré {^sch., PI., Arist., etc.) ; nom d'action xiipiÇtç (iEl.), avec préverbe àyxuptTTEi ■ [XETa|xéXeTai. KpîJTEÇ (Hsch.), expression comparable à TrâXtv êTtayxpoùtùv chez Isyllos, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,111. Dérivé obscur : xuptTToXoç ' xopÛTtTY)?, tcXyjxtyiç (Hsch., la corr. xuptTTtXoç n'est pas indispensable). On évoque- rait volontiers la glose d'Hsch. xupiTToC • oE h/irsu-zzz Ta ÇiiXtva 7Tp6(Ta)7Ta xaxà 'iTaXtav, xal ÉopTà^ovxeç -rf) Kopu9aXtqc ^zk'a\o.eXXa Et. : Le plus vraisemblable est de rapprocher gr. xâpTaX- Xo;, de poser 'qrto- et d'admettre une vocalisation -up- du degré zéro. Hors du grec, skr. (moy. ind. ?) kdia- « treillis, natte ». Le germ. a v. h. ail. hurt, pi. hardi « clayonnage » qui peut répondre au grec, mais aussi bien au lat. crntis « claie, treillis », etc., qui suppose une sonante longue 'qft-. Voir Pokorny 584, avec de nombreux rappro- chements d'ailleurs douteux. MuUer-Graupa, Gl. 31, 1951, 132 suppose que xùpTOç « chose tordue, tressée » serait un substantif tiré de l'adjectif xupTéç « courbé ». Hypo- thèse spécieuse mais guère probable. Kupu : II, etc., aor. Sxupcra (//., Hés.), f. xiipaco (Démocr., S. in lyr.), puis prés, xupéco (iEsch., S., Hdt.), xupifjdw (iEsch., Hdt.), èxùpï)<7a (Hés., Hdt.), XEXùpTixa (D.S.). Surtout avec les préverbes : èy-, im-, Ttpoa-, CTuy- (hellén.) : « atteindre, rencontrer, tomber sur », etc., parfois au sens intr. « se trouver ». Pour IxuptJa, voir Debrunner, Gl. 15, 1927, 25 sqq. ; pour èKÙpyiaoL, Chantraine, BSL 28, 1928, 27. Rares dérivés : xtipfxa « aubaine, proie » (Hom.), pour Ar. Ois. 431, v. Taillardat, Images d'Aristophane § 410. Plus tard : truy-, npoa-, èy-y.\)priciç, ouyxùpTjfxa « rencontre, occurrence, coïncidence », etc. (hellén., etc.). En outre, CTUYXUpia f. «rencontre, hasard» (Hp., Ev. Luc 10,31). Famille de mots concurrencée par Tuyxâvco, mais assez bien attestée en ion. et grec hellén. Et. : Ignorée. L'u long de xupo> doit s'expliquer par le sufï. de prés. '-y^ly-. Pas de rapport probable avec xaipôç ou avec xup^TTW. 1 KÛaOos : m. sexe féminin (Eup., Ar.) avec le composé xuaSo-xoptivT) « clitoris » [Corn, adesp. 1060), p.-ê. xuctOo- veEX\a : pi. n. « cavités des oreilles » (Lyc. 1402), . nuées, brouillard » (Lyc. 1426, Call. 20). Mot alexandrin. Les Anciens rapprochaient xpiirtTto et Kij(t>eXXa posaient *xpiiTOXXa. Voir les textes chez Pfeiffer ad Call. fr. 20. Les modernes rapprochent ztiTteXXov. 604 j<|>6s, voir XUTTTCÙ. KÙxpa)Jios : var. xs-, xt-, « oiseau migrateur », p.-ê. le râle des genêts (Arist. H.A. 597 b), v. Thompson, Birds s.u. KU\|/6Xri : f. (pap. -dtXT), PSI 4,358,8) contenant de forme arrondie, et tout particulièrement « ruche » : c'est dans une ruche que le petit Kypsélos a été caché par sa mère (Hdt. 5,92, 8) ; le passage de Plu. Mor. 2,164 a, ne nous apprend rien, mais Paus. 5,17, 5 parle d'un coffre offert en souvenir de cette histoire par les Kypsélides à Olympie et affirme gratuitement que les Corinthiens disaient xuiliéXi) pour XàpvaÇ. Le sens de ruche est attesté chez Plu. De ex. 601 c. Au ûguré, peut désigner la cire ou le cérumen des oreilles (com.) ; est dit, aussi chez Ar. Paix 631, d'une grande jarre contenant six niédimnes ; enfin, au sens de « creux d'oreille » (Poil. 2,85, Hsch.). L'anthro- ponyme mycén. Kupesero doit représenter Kiit|;eXoç. Dérivés : xui^^Xiov « ruche » (Arist.), -eXtç « nid d'hiron- delle » (Arist.), « cire des oreilles » (Ruf., Aret.), d'où xuipEXiTTjç ^liTTOç {EM 549,24) ; xii^sXoç, tiré de xut^eXtç désignant un nid « hirondelle rousseline » (Arist. H.A. 618 a, 31, Hsch.). Voir sur tous ces mots G. Roux, R. Et. Ane. 1963, 279-289. Et. : Dérivé en -eXâ d'un thème en s avec suffixe -eXâ. Il s'agit d'un contenant creux et arrondi : on peut penser à xiiTTsXXov, et aussi à xutttco. Kuûv, xuvéç, xûva, etc. : m. t. « chien, chienne », assez souvent comme injure pour une femme impudente (Hom., ion.-att., etc.) ; parfois employé pour désigner un gardien (trag.) ; désigne également divers squales ou chiens de mer (Od., Epich., Arist., etc.). Nombreux composés : yœ\)à-\iuia. {II., etc.), plus tard avec -o- analogique [LXX, AP, etc.) « mouche à chien » ou plutôt « mouche impudente comme un chien » (Risch, IF 59, 1961, 59), surtout employé comme injure : probabl. pour *xua-(xuia de i.-e. 'kuwn- (skr. su-va-], avec -v- pris à xuvéç, etc., cf. lit. sun-musl même sens ; la forme xuvàTrai- Se; (Sophr. ap. Sch. Genev. II. 21,395) reste douteuse. Autres composés xuv-àyxi^ (v- sous écyx") ; xuvâSaxvoç «morsure de chien» {SEG 6,802,36, table d'imprécation, Chypre) ; xuvaX{!)jrY)Ç hybride né d'un renard et d'un chien, d'où homme impudent (Ar., etc.). Les noms du chasseur, xuvTiYéTT)?, dor. -ôtYCTâç (mycén., cf. Chadwicli- Baumbach 215, Od., etc.) et xiivâyé?, -inàç (dor., hel- lén., etc.), voir sous -fiY^oiiat et àyto et Chantraine, Études 83 sqq. En outre : xuvô-yXcùoctoç nom de poisson et « cynoglosse », xuvéSouç « canine » (Hp., Arist., etc.), xuvo8po(ié&>, -8po[x[a « chasser avec des chiens », xuvo- eapCTïjÇ (Théoc), -xéçaXoç « cynocéphale », -paics-r^ç « tique » (Od.), -po8ov « églantier », -CTTtàpaXTOç (S.), xuvoûxoç « laisse, sac en cuir », etc., xuv6'"<; Niooch. 12), n. pi. xcôea, -eoi « toison » de brebis ou de chèvre qui sert de couche ou de couverture (Hom., Hdt., Pi., poètes), dit notamment de la toison d'or. Diminutif xfiSiov, avec suffixe -tStov (att.), puis x(o8âpiov (Ar., com.). Dérivé tardif xtoSàç « marchand de peaux de moutons » (pap.). On admet que mycén. kowo (PY Un 718) = xû/oç répond à xtoaç, cf. Chadwiok-Baumbach 215. Et. : Inconnue. On ne peut accepter une étymologie par xeïfjiai et rien ne permet de poser ' qôa- suffixe en -aç, en évoquant xùtoç et i.-e. * (s)qeu-. Voir Pokorny 951 et Hester, Lingua 13, 1965, 373 sq. KÛgaÇ : ô (X^Yaç xéT-nÇ. Voir Gil Fernandez, Nombres de insectos 122-123. Kuëiôs (-ioç) : m., nom de petits poissons, notamment comme poisson de mer le « gobie », et comme poisson d'eau douce le « goujon » (ion.-att.) ; dimin. xM6t8tov (com., Arist.); désigne aussi l'euphorbe (Dsc, Plin.). Dérivé : xtoêÏTiç f., sorte d'àçiiT] selon Arist. H.A. 569 b, cf. Hices. ap. Ath. 285 b. Adj. xto6t6(0V, -tovoç : m. « grande coupe » ouverte et plate, dont le rebord se replie vers l'intérieur, utihsée notamment par des soldats (Archil., Ar., X., inscriptions, etc.) ; désigne des fêtes où l'on boit {LXX, Thasos) ; est en sicilien l'équivalent de xm6i6(; (Nie, ApoUod., ap. Ath. 309 c) ; nom du port intérieur de Carthage (Str., App.). Pour le vase, v. Leroy-Molinghen, Bgzanlion 35, 1965, 208 sqq. Composés : kcùSwvo-tcoiôç, -xetXoç « avec un rebord de koihon » (Eub.), etc. Dimin. xcoÔcâvtov (inscr., v s. av., etc.). Dérivés : xtoÔtùvla «fait de vider une coupe» (Aret.). Dénominatif xcoôcovtÇojxai. « boire abondamment » (Arist.), avec )cs>cviiov (D.S.). Dans l'onomastique : Kc(>9 19,13, etc., Ar., Arist.), d'où le dénom. xfoXaKpSTéco (inscr.). El. : On admet généralement que le mot est issu, avec assimilation de y en x (Schwyzer, Gr. Gr. 1,257), de *xcoX-aYpéTai « rassembleurs des xôXa, morceaux du sacrifice », donc vieux terme relatif au sacrifice : v. Laum, Arch. Beligionswissenschaft 25, 1927, 213-216 opposé à E. Maass, ibid. 23, 1925, 221 sq. Pour le second terme du composé, cf. sous âyEEptù. kûXov : n., membre d'un animal ou d'un homme, en particulier les «jambes» (ion.-att.), opposé aux bras, cf. E. Ph. 1185 ; désigne les pattes d'un animal (Arist., etc.), souvent au pi. ; nombreux emplois figurés, notamment pour désigner un membre dans une période en prose ou en vers. Second terme dans de nombreux composés, surtout tardifs et techniques, p. ex. : Ict6-xcûXoç (Arist.), (xaxpé- (Arist.), (jtové- (Hdt.). Dimin. : xtoXciptov (Ael.), xfoXtiçtov (Plaut.), condamné, par Phrynich. 60. Dérivés : xtoXéa, -îj cuisse d'un animal de sacrifice, réservée généralement au prêtre (ion.-att., IG II' 1361, SIG 1015) ; se dit notamment pour le porc (Ar. PI. 1128, etc.); employé (plaisamment?) pour le sexe de l'homme (Ar. Nuées 989, 1019) ; autres formes xwXeéç m. (Epich. 82,92, Hp., L. Robert, Sanctuaire de Sinuri 48-49 = Sokolowski, Lois sacrées 1, n" 71) ; xcoXïjv, -^voç f. (E., Hp., Arist.). Termes notables : 1. xcôXï)i|;, -tino!; t. «jarret» (II. 23,726, Nie.) p.-ê. composé de feTco, cf. Beohtel, Lexilogus, d'après. Wackernagel, Dehnungsgeselz 41 ; d'où par altération de la finale x(àXY)Ç (Sch. Ar. PI. 1129). 2. xfoXti-njç «lézard» (Hp., Arist., Babr.), parce que l'animal peut, pour se dégager, rompre sa queue qui repoussera (le lat. lacerta est encore plus énigmatique), cf. Frisk ; RcûXtiTr]? figure dans l'onomastique ionienne, cf. Croenert, Kolotes und Menedemos, 1906, 15 sq. ; L. Robert, Noms indigènes, 224, n. 7. Verbe dénom. xtoXtÇofxai. « être divisé en xûXa » (tardif). Faut-il rattacher à xôiXov le toponyme KtoXiàç t., promon- toire voisin du Phalère (Hdt. 8,96) où se trouvait un temple d'Aphrodite ? Le mot sert aussi d'épithète à la déesse. Et. : Pas de rapprochement clair. On évoque des mots baltiques et slaves avec d'autres vocalismes, v. si. et russe kolëno « genou, race », etc., lit. kelffs « genou ». Voir beaucoup de faits mêlés chez Pokorny 928. En grec c7xéXoç peut être apparenté, voir s.u. Specht, KZ 55, 1927, 19, fait intervenir xôXaaaôai ■ îxexsûaai (Hsch.), mais la forme est-elle authentique 7 KuXûo) : èxtiXûaa, xsxciXûxa, également employé au passif, « empêcher, arrêter » (Sapho, Pi., ion.-att., etc.). Avec préverbes : àrco-, 8ia-, xaxa-, etc. Dérivés : x<î>Xû(xa n. « obstacle, empêchement » (ion.-att.), avec xcoXuixàTiov «griffe de serrage »(Hero); x(oXij[j.7) seulement chez Th. 1,92; 4,63, cf. Chantraine, Formation 150 ; xciXûotç « le fait d'empêcher » (PI., Arist.). Noms d'agent, « celui qui dXÛu — 606 empêche » : xcoXÛT^p (Archyt. et tardif), -tyjç (ion.-att.) avec les adj. : xuXÛTTjpioç {D.H., etc.), xcoXutixôç (X., Arist., hellén.). Composés notables avec le premier terme xuXuai- : x(i)XGcravé[jiâç surnom d'Empédocle, xwXûat-SetTrvoç, xo>- XuCTiepYéto (Plb.). Et. : Inexpliquée. Une hypothèse rapproche xoXoûto « rogner », etc. : Meillet, MSL 16, 1910, 244 ; Fraenkel, Mélanges Boisacq 1,357, qui évoque aussi arm. çelum. K(d|j.a : n. « profond sommeil » (Hom., Sapho, Pi., Théoc), « léthargie, coma », cf. Hp. Epid. 3,6 : xûfia CTUvsx^Ç oùx ÛTniôSeç. Adj . xtofxaTtàSTji; « léthargique » (Hp.). Verbes dénominatifs : xû>(xaTtÇo[iiai «être en léthar- gie» (Hp.), x<ù[jia(v&> id. (Hp.), xto(ji6o[xai, au pf. xex&)(jitô(xtx6i;, forme secondaire de xtù(xto8ix6<; « qui concerne la comédie, comique », comme subst. « comédien, poète comique » (iEschin., Arist., etc.). Verbe dénom. xojfjuiÇto « participer à un xûjioç, aller en troupe pour une partie de plaisir, festiner », etc. (att., etc.), également avec troy- (Pi.) ; d'où xtofjiaata « procession joyeuse » (pap.) ; xtûfiaCTTYJç m. « buveur qui participe à une expédition en bande» (att., pap.); xtûixaaT^piov «lieu de rassemblement des xcofxaaTat en Egypte » (pap.) ; x<ù(xa- aTix6ç « qui concerne un xtojiaaT/jÇ ou un xtoixoç » (D.H., Ph., etc.). Le sens initial de xôfxoç est celui de « troupe joyeuse », de bande qui se rend à une fête. Cf. RE 11,1286 (Lamer). El. : Obscure. Mais si xtî)[/,7), got. haims se rattachent bien à une racine '/cet- que l'on a dans xoivéç, xeà!^«|/ Et.: On rapproche traditionnellement xôvoç de skr. éâna- m. (où le n fait problème) « pierre à aiguiser, pierre de touche », dérivé de si-éâ-ti « aiguiser » (i.-e. 'ki-kô-ii 1), cf. lat. cOs et voir Ernout-Meillet s.u. Doutes justifiés de Schwyzer, Gr. Gr. 1,458, qui pense à un emprunt. K(t)vt|>, -oiTTOç : « moustique », mais ne se confond pas toujours avec èfiretç et se trouve parfois appliqué à la mouche du vinaigre (ffisch., Hdt., 2,95, Arist., etc.). Composés : xcdvuTuoOïipaç • Spvtç ô xtôvtoTraç GYjpEiiuv (Hsch.); xûJvcùTt-oaçpâvTT)?, nom d'un parasite (Alciphr.). Dérivés : xcovciniov dimin. (Gai.), généralement nom d'un lit à moustiquaire [LXX, etc.) et avec le même sens xtovortetàv, -<ôvoç (AP 9,704, titre). Dans l'onomastique on a K(f>vco4>, KcûVtûitâç, KtovtiTtT), cf. L. Robert, Noms indigènes 311, n. 3. KtivcùiJ/ « moustique » subsiste en grec moderne (xouvoiiTti). Et. : L'analyse en xûvoç et -oxji (à cause de l'aiguillon ?) est ruineuse. Spiegelberg, KZ 41, 1907, 131, suppose un emprunt à l'égypt. hnmé « mouche, moustique », avec influence de xtùvoç. On voit moins pourquoi xtovcùiriov serait un arrangement de *xav&)7Tiov, tiré du nom de ville égyptienne KàvojTtoç, cf. Walde-Hofmann s.u. cônôpium (français canapé !), avec Theander. Voir Frisk et Gil Fernandez, Nombres de insectos 75-76. KÛos ! m., généralement pi. xôioi. « creux, caverne, prison » (Str., St. Byz.), également sous la forme xûç « prison » (St. Byz., Hsch.). Doublet de x6ot • xà ^àafxaTa •riji; Y^ç, xal xà xotXcifxaTa (Hsch.), voir xoiXoç. KwiTTi : f. « poignée », notamment d'une épée, d'une rame, d'où « rame » en général (cf. Schwyzer, KZ 63, 1936, 52), «poignée» en général (Hom., ion.-att., etc.). Composés : xto7r-if)pif)i; «pourvu de rames» (trag.. Th., etc.), xuno^iia-nriç (Cos), xto7n)XâT7)<;, xto7n]XaTéto, xtoTajXaCTta. En outre, composés du type iTrUtorcoç. Dérivés : xwTttov dimin. (Ar., etc.). Adj. xcarrfietç « pourvu d'une poignée », dit de poignards ou d'épées (//., 15,713 ; 16,332 ; 20,475). Substantifs : xtoTretc; (pi. de xtOTceùç) « pièces de bois pour faire des rames » (inscr., Hdt., Ar., etc.), à côté du collectif xoTtetiv, -ôvoç m. (Thphr.). Avec suffixe de nom d'instrument : xtoTtiriT^p « courroie fixant la rame » (com.), cf. Bergson, Eranos 55, 120 sqq., avec èTtixtOTT/jTYip (Hsch.) : le suffixe est pris à TpOTroiTYjp de même sens. En outre, xcÔTtaiov « partie supérieure de la rame » selon Hsch., et xeùKézaç • ctçovSûXouç (ASYâXouç Ix^ûwv (Hsch.). Verbes dénominatifs peu usités : xcoTtàto ou -éio, dans xexpâX(\)iov, voir xopdtXXiov. KbipuKOS : m. « sac de cuir » [Od., att.), désigne aussi un sac rempli pour s'exercer à la boxe dans les gymnases (d'où les composés xtopuxo-poXta, -fxaxta). Dérivés : xopuxtç f. (Épich., Ar., Thphr.), xcùpiixiov (Poil., Suid.) ; xcùpuxtSiov, utilisé par les archers (Hsch.). Adj. xtùpuxtb87]ç « en forme de sac » (Thphr.). Comme toponyme en Cilicie, Kôpuxoç ; les habitants de cette région, Ktopuxaïoi étaient accusés de pratiquer la piraterie. En outre, Ktopûxtov àvTpov avec Ktopiixtai. viijjtçai (Hdt., etc.), Ktopuxtç Tréxpa (/Esch.). Et. : Mot populaire. On admet généralement, mais sans preuve, un emprunt (à un parler de Cilicie ?), voir Walde- Hofmann s.u. corium, avec Boisacq. KÛraXos • nom d'un air de musique (Hedyl. ap. Ath. 170 d). KUTapxiîSi voir xoïov. kutÎXos : «qui babille, bavarde» (Thgn., Théoc, Arist. etc.), parfois, notamment en grec tardif, « flatteur, persuasif, trompeur » ; xuTtXàç f. nom de l'hirondelle en béotien (Stratt.). Verbes dénominatifs : xtOTtXXto « babiller, bavarder », souvent avec la nuance de « chercher à flatter », etc. (Hés., Thgn., S., Théoc, etc.); xcoTiXiÇco «bavarder», dit d'oiseaux (Call. 194,81). Les gloss. fournissent xcoTiXla « bavardage ». Et. : Adj. expressif à suffixe -iXoç, sans étymologie. K(i><|>6s '• « émoussé », dit d'un trait //. 11,390, ou «sourd, assourdi», dit d'un bruit, etc. (Hom., ion.-att.), « insensible » (//. 24,54) ; après Hom. le mot signifie « muet », cf. orac. ap. Hdt. 1,47, xal xoiçoO CTuvtif)[jti. xal où çtûVïjevTOÇ àxouto (ion.-att., etc.), «sourd» (H. Herm. 92, etc.), « sourd-muet » ; dit aussi d'un esprit émoussé qui ne comprend pas, de paroles obscures, etc. Quelques composés, p. ec. : Sùct-xojçoç « qui entend mal » (Hp., Arist.), Ù7t6-xcùçoç « un peu sourd » (Ar., etc.). Dérivés : xcoçéTTjç f. «surdité» (ion.-att.), y.aitfzoc, « sourd » (Call. fr. 195,34). Avec le sens fondamental d'« émoussé », appliqué à la vue, xcoçtâç (^1.), ainsi glosé par Hsch. ; )!irfzvi(^ elSoç, o xal TuçXiaç, serpent que l'on croyait aveugle, p.-ê. l'orvet. Verbes dénominatifs : 1. xeoçeûco «se tenir tranquille» (LXX), avec xcoçeta « tait d'être abattu », etc. (Phld.). 2. xcù9ào(.iai, -àcù « rester muet, stupide, rendre silencieux » à l'actif (Clearch., Opp.), avec les gloses d'Hsch. de sens général : xcj, voir ax{î>ij;. f IMPRIMERIE A. BONTEMPS i UlLlOGES (FRANCE) i Dépôt légal : l" trimestre 1970 laMSBB OB i.*u(tnn)T PRoranscH BONORAiBB A l'univbbsit* PB r^àè DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DE LA HISTOIRE DES MOTS TOME m A-n (bmw^ pMi4 wec 1$ cencoars du Caatrt National da la Baehareha Stkatifkiaa PARIS ÉDITIONS KLINCKSIECK 1974 DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DE LA LANGUE GRECQUE HISTOIRE DES MOTS PAR Pierre CHANTRAINE Membre de l'Institut Professeur honoraire à l'Université de Paris Ouvrzge publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientiâque PARIS ÉDITIONS KLINCKSIECK La loi du 11 mars 1957 n'autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustrations, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite » (alinéa 1" de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. ISBN 2-252-01627-2 Éditions Klincksieck, 1968. A Xa- : particule augmentative rarement attestée, cf. la glose Xa • êTri toG [XsyàXou xal toO Xîav ÈTacraeTO " Ô6ev xal XaxâvTî Y) [AeyàXwç XEX^vuïa [?] (Hsch.). Exemples : Xâ-xaxaTtùytov (Ar. ylc/i. 664), Xâ-xaTapâTOç (Phot.), mais lems. aXaxx-; Xâ-[iaxoç ' àxaTaYcôviaxoç (Hsch.), p.-ê. issu de l'anthroponyme Aéixaxoç, (vues contestables de Larsen, Cl. Ph., 1946, 93-95), v. sous Xa6ç ; glose d'Hsch. Xâçcovot • écçcovot, à quoi il faut préférer la variante conforme à l'ordre alphabétique Xàçovoi • Xîav tpôvioi ; XaTTTUYip • crçoSpôûÇ Ttrùtov (Hsch.) est énigmatique et est considéré par Saussure, Recueil 205 comme un nom en -T)p (?), mais K. Latte préfère y voir un doublet de Xai-Ttûrjpov V. ci-dessous ; v. aussi Xanl;Y)p6ç. Il existe également des traces d'un augmentatif Xai(CT)-. Les cas les plus clairs sont des anthroponymes AaixXYJç, AuaanoSlôiç, Aai-tTTpaToç, cf. Bechtel, Hist. Personennamen 273, Hermès 50, 1915, 317; comme adjectifs : p.-ê. XaCTUYjpov ■ àvaTTETrXYjCTfxévov îdxupôç ttuouç (Hsch., corr. de Latte), Xato-xàTrpav • Xa(j.upàv (Hsch.). Cf. aussi Xat ■ èm nrifjQ alCTXpoupylaç (Hsch.). Hsch. offre des gloses énigmatiques Xatarcaip ' |3oÛ7ratç, AsuxâStoi, cf. Latte S.U., et XaCTTiatç • po'jTTaiç (XaoTtai:; ms.). Les données sont pauvres et obscures. Il est difflcile de trancher si la quantité de l'alpha est longue ou brève (cf. pourtant XâxaTaTTÛyMv). Le rapport avec Xai- pourrait être comparé à celui de Wâ.-, îOai.- dans îGaiYEVYjç, etc. El.: Ignorée. Pas de rapport démontrable avec Xtâv. Xdas : m. (f. chez Nie, AP), ace. Xâav (-a Call. 11,4), Xôco;, Xat, Xâe, Xâsç, Xàwv, Xtxeaai (Hom., poètes alex.) ; parallèlement forme thématique XSoç, Xàou, etc. (Chypre, ICS 84 ; Gortyne, Schwyzer 179 X 36 ; Cyrène, Hés. fr. 115, S. Œd. Col. 196 Xaou généralement corrigé en Xâoç) v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,578. I.e mot désigne une pierre lancée par un guerrier ou en général, se dit d'une pierre tombale. Distinct originellement de TrsTpa « rocher » qui l'a ensuite concurrencé. Le mot attique est XWoç. Toponymes : ace. Aââv (//. 2,585), lacon. Aàç (Th., etc.). Composés : au premier terme, Xâ-TÔfioç « carrier » (Trézène, pap.), avec -TO(iîa (Épidaure, Syracuse, etc.), -t6;jli,ov (Éphèse, etc.), -TOfiéû) (Épidaure), -sxxn (PSI 4,423), etc., à côté de formes thématiques tardives avec Xao- (voir Ruijgh, Élément achéen 125-126). Le latin emprunte à la fois latomiae et surtout lautomiae (de Xâo-). Le terme attique est XiSo-xàfiio;, etc. Autre composé XâÇôo; « taillé dans la pierre » (S. fr. 212 lyr.), mais hellén., etc., Xao^ôo;, XaaÇéç (pap. m": s. av.), XaÇôç (pap. i^r s. après) «tailleur de pierre», d'où Xa^eufo (LXX), -tia, -euTif]Ç, Xa^EUTixéç et XaÇtxôç, cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 165 sqq.), XaTUTtoç «sculpteur de pierre» (Hp. donc un écrivain ionien. S.), etc. Au second terme de composé xpaxaîXECoç « rocailleux, pierreux » (iEsch. Ag. 666, E. El. 534) présente une flnale nettement ion.-att. (une analogie de Xe(«><;, MEvéXecoç, etc., est peu probable). Sur ÛTroXatç v. Xaiôç 2. Dérivés ; adjectifs : mycén. raeja à Pylos pour indiquer la matière d'une table, très probablement XâEiâ « de pierre», cf. Chadwiok-Baumbach 216; Xàïvoç (Hom., Simon., S., E.) et -veoç ( //. 22,154, E., Théoc.) «de pierre»; Xœïvoç sert de premier terme dans le composé Xaiv6xeip ' axXY)p6xeip (Hsch.) ; hypothèse aberrante chez Bechtel, Lexilogus s.u. XEiptéetç. Substantifs : diminutif expressif X'iyysq f. pi. «petites pierres » (Od., A.R.), cf. Chantraine, Formation 399 ; p.-ê. Xatat f. pi. (Arist.) « pierres suspendues comme pesons à l'extrémité des fils de chaîne » ; sg. chez Héron ; la graphie et l'accent de Xstai (Gai., Poil.) sont énigmatiques, Xéa (Hsch.) peut être une graphie vulgaire pour Xaîa ; autre mot pour le même objet : àyvOOEç. Forme verbale : XaÎExai " xaraXeÛETai ■ àizo toG Xâoç (Hsch.). Malgré xpaTaîXscùc;, Xâaç, etc., est p.-ê. étranger à l'ionien-allique, mais voir Bjorck, Alpha Impurum 69 et 76, n. 1. Et.: La déclinaison et la structure même do XSaç sont obscures. Les anciennes explications viennent de Xâa9 610 — Brugmann, IF 11, 1900, 100 sqq. Il posait *Xî)/'aç avec gén. *Xti5aaoç, d'où, par analogie, Xâaç. On peut aussi penser que gén. Xôcoç, etc., ne comporte pas de suffixe sigmatique. Benveniste, Origines 33, pense que Xà/'aç est un arrangement de Xa5ap- suivant un type connu. Toutes ces analyses sont rendues caduques par Xâo{ç) en chypriote dans ICS 84 où le F intervocalique est noté pour d'autres mots et le mycénien raeja qui ne présente pas trace de F. Voir Heubeck, IF 66, 1961, 29-34, qui ne se prononce pas sur l'étymologie de XSaç, tout en écartant une forme à F, et exploite quelques termes mycéniens plus obscurs. Xagd: CTTaytàv (Hsch.). Vaut Xoi6a, probablement par faute de la tradition, mais Blumenthal, Hesychstudien 18, croit le mot macédonien (?). Xagâ^Tip : XaxavtdXT) (Hsch.). Déformation de latin lauâbrum. Lewy, KZ 59, 1931, 187 voit dans le mot un emprunt au latin par les Juifs de Palestine (?). XâSSa : n., indéclinable, onzième lettre de l'alphabet (attique, etc.). La forme la plus ancienne estXdt68a, mais chez Ar. et Arist. la tradition donne Xà[x68a avec nasale. Emploi obscène chez Ar. Assemblée 920. Dérivés : Xà68tù(j.a « figure en forme de lambda » (tardif) ; Xa68axio(A6<; « défaut de prononciation » qui peut consister dans l'extension du lambda (Quint., etc.), cf. ItùTaxtafiéç sous luxa. La flUe d'Amphion, épouse d'Éétion s'appelait AdtêSa et était boiteuse. Son nom vient-il de sa boiterie? Ainsi s'expliquerait aussi le nom de Aà68a)coç, cf. Vian, Origines de Thèbes, 178, n. 6. El. : Emprunté au sémitique, cf. hébr. làmedh, Schwyzer, Gr. Gr. 1,140, n. 2 et 826. XâSpos '• « violent, impétueux », dit du vent, de l'eau, de la pluie, etc. (Hom., ion., poètes), parfois de personnes « violent, téméraire », ou encore « vorace, intempérant ». Composés : Xa6paY6pY]i; « discoureur passionné », le second terme issu non de àyopà mais de àyopAoyiOLi « parler » (//. 23,479), avec -ayopéM ; en outre, Xa6po-7roTéû>, -axofiéo) (ffisch.), -CTUTOç (^sch.). Au second terme : xaTi4-Xa6po(; (Eup. 293) « très violent ». Dérivés : noms de poissons, XâSpâÇ, -âxoç m. « loup, bar » (Aie, com., Arist., etc.), voir Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 34 ; son nom s'expUque par sa vivacité et sa voracité, le suffixe -Sx- est familier et expressif ; dimin. Xa6pàxiov ; béot. Xà6pixoç nom d'un poisson d'eau douce {BCH 60, 1936, 28 ; Lacroix, Mélanges Boisacq 2,51); Aà6pâÇ se trouve dans l'onomastique. Autres dérivés nominaux : Xa6pomivY) « violence » (AP), « paroles violentes » (Tryph.), Xa6p6TT)ç f. (Ath., etc.). En outre, glose d'Hsch. XaSpoaiâwv [Latte propose Xa6po(juvaû>v] ■ xopfaajiûv àx6CT(i.cûv = « goinfreries », etc. Verbes dénominatifs : 1. Xa6ps>io(jtai « parler avec passion, avec violence » (/;. 23,474 et 478) d'après àYopetito (Risch, Wortbildung 282 sqq.) plutôt que d'après (Ato[jisiitù, im- X(ù6si)tù (Debrunner, Mus. Helv. 2, 1945, 199), avec Xaôpsta- ■^ ToG X6you t SxXtuI'iÇ (Hsch.) ; 2. Xa6p6o(ji.ai « s'élancer avec violence », dit du cours du Cocyte (Lyc. 705) ; 3. Xa6pàÇM = Xa6peùo[i.ai (Nie. Al. 160), = Xa6p6onat (Lyc. 260), glosé XàSpoç ytveTat ■ àxoXaaTatvet • TcpoTtsTeiie-rai (Hsch.) ; d'où àoi8oXa6pdtxTY)i;, -ou « poète aux chants impétueux » (Pratin. 5) ; 4. Xa6p)i) — 612 — XaÇo(xai (Hdt.), XY)5o(jiai (PI.) ; l'aor. pass. est il7ixQr)V. Les formes anciennes (cf. Et.) sont XéXoyx'^ et avec vocalisme zéro Xa/eïv. D'où Xa-fx^veiv comme Xa(i6àveiv, puis EÏXTjxa comme sïXiiipa et Xï)Ço[i.at comme Xïjtl'Ofj.ai. Sens : «obtenir par le sort, avoir sa part de» (Hom., ion.-att., etc.) ; employé à Athènes pour le tirage au sort des magistratures, « obtenir le droit d'intenter un procès » ; complément au gén. ou à l'ace. ; des tours ambigus (p. ex. : PI. Lois 745 d : Ta XaxXS'^' ' EÙ[X0ipeïv (Hsch.). Voir Gonomis Gl. 47, 1969, 204. 2. Vocalisme zéro -a- dans Xàxoç n. « lot, part, partie » (Thgn., Pi., S., X.), également arcad. (/G V, 2,262), rhod. (Schwyzer 289,88), p.-ê. en mycénien, cf. Palmer, Inter- prétation 451; à côté de Xax^ «part» (probabl. .ffisch. Sept 914), cf. la glose Xax^) ' XîîÇk;, àTtoxXTfjptoaiç (Hsch.) ; XaxiJ.6ç est très tardif ; enfln, ion. XâÇtç, « ce qui est assigné par le sort, lot » (Hdt. 4,21 ; SIG 57,35, Milet y s. av. ; Call. Zeus 80) ; on a créé sur le modèle de vé(xe(Jtç une forme K&x^^'A «lot. destin » (Bacis ap. Hdt. 9,43), pi. apposé à Moîpai (IG V 1,602,8, Sparte iii<= s. après), généralement employée comme nom de l'une des trois Parques (Hés., Pi., Plu.). Sur un dérivé XàxCTtov « part » (?) en crétois, v^ s. av., cf. Jeffery et Morpurgo- Davies, Kadmos 9, 1970, 145. 3. Avec un vocalisme long analogique (cf. plus haut X7)5o[iai) d'après Xrjtjd;, Xî)^iç « tirage au sort » (notamment à propos d'une plainte déposée au tribunal), «lot, division », etc. (att.), également avec les préverbes : àvxi-, 8ia-, ctuv-. Dans l'onomastique : Aaxé-jxoipoç, Aix^l? (Bechtel, H. Personennamen 218), 'Avtî-XtiÇk;, -i8oç, 'AnéXa^ii;, -i8oc. (Érétrie, Bechtel, o. c. 285). En grec moderne Xaxaîvto « échoir », Xaxeïov « loterie », etc. Et.: Le radical ancien, on l'a vu par la conjugaison du verbe, est 'longh- alternant avec 'Ingh- ; les formes en -7)- de l'attique sont analogiques. Pas d'étymologie. Hypothèse de Mayrhofer, Zeitschr. deutsch. Morgentand. Ges. 105, 1955, 181, n. 2, avec Thieme : cf. skr. laksà- « enjeu ». Le messapien Logetibas (dat. pi.), d'où la glose Aâ-{snii;- 9s6ç, SixeXot (Hsch.), doit être un vieil emprunt, cf. par exemple, Kretschmer, Gl. 12, 1923, 278. Xayûv, pi. -ovsç, voir Xayaio. XaYÛS : -ûç selon Hdn. 1,245 ; 2,629, m., comme t. ô XaYciç, ô 97)Xu<; (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,31), gén. Xayw, ace. Xaytiv et Xayw, etc. (att.) ; Xaytoôç (Hom., Arist., etc.), Xayéç (Hdt., Epich., corn.) «lièvre», désigne aussi un couard ; sert également de nom d'oiseau, p.-ê. d'après sa couleur (Thompson, Birds s.u., cf. Xayut;) ; nom de divers animaux marins, notamment le lièvre de mer, lat. leptis marinus, identifié avec Yaplysia depilans, mollusque ainsi nommé à cause de tentacules qui ressemblent à des oreilles, cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 111 ; nom d'une constellation (Scherer, Gestirnnamen 24), d'un bandage (médecins). Quelques composés : Xayo-SatTaç ace. pi. « dévoreurs de lièvre » (iEsch. Ag. 126, lyr.) ; -O-^paç (AP); Xaytù-p6Xov n. bâton de berger crochu avec lequel on peut attraper un lièvre (Théoc, AP, etc.), cf. Théoc. 4,49 avec la note de Gow, d'où -êoXCa (Call. Art. 2) ; XaytiTTOuç « perdrix blanche » (Pline, cf. André, Oiseaux 97), espèce de trèfle, « pied de lièvre » (ibid.). Dérivés : nombreux diminutifs, Xay^Siov (Ar., pap.), XaytoSàptov (Ph.), Xàyiov (X.), XaytStov (M. Ant., Poil.), XaytSeuç (Str., etc.), cf. Chantraine, Formation 364. Adjectif Xay^oç « de lièvre », notamment avec xpéa «viande de lièvre» (Hp., com.), symbole de nourriture raffinée, cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 551 ; Xaytôetoç (Opp.), et il faut lire chez Hsch. Xayti)[v]eta ; de Xàyoç sont tirés : Xdtyeioç « de lièvre », dit de viande (Hp., médec.) ; Xaytvâv... yévvav désignant une hase (iEsch. Ag. 119, style oraculaire). Divers noms d'oiseaux : Xayutç f. nom d'oiseau (Hor. Sat. 2,2,22), cf. André, Oiseaux 97 ; XaywtvYjç • Spvii; 7roi6ç (Hsch.), cf. pour le sutf. -tvYjç de noms d'animaux èXaçtvT)?, etc. [mais Latte corrige en -iSlrjç] ; XaytoStâç = &T0<; (Alex. Mynd. ap. Ath. 390 f), il s'agit d'une chouette remarquable par ses oreilles, ce qui expUque le rappro- chement avec Xaytiç ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 203. Le grec moderne a Xayéç « lièvre », Xayo-xoifxoûfjiai « ne dormir que d'un œil », etc. Et.: On est parti de *Xay(o)-u[u(i]o(;, composé descriptif de *Xayo(; « mou » (cf. Xayatto) et du radical de o5ç « oreille » (Schwyzer, KZ 37, 1904, 146), d'où Xaycoéç, par contraction Xaycôç, et par analogie avec la flexion thém. usuelle Xay6ç. Toutefois Szemerényi, Studi Micenei 3, 1967, 85 sq., montre de façon plausible que l'on attend un composé *Xay(o/7)(; que l'on pourrait restituer chez Hom. et qui pourrait avoir donné naissance à la forme attique. Même procédé dans ossète iârqûs « lièvre » (longues oreilles), persan xargôs « oreilles d'âne », cf. Schulze, Kl. Schr. 372, berber. bu tmezgln « animal aux longues oreilles » (Benveniste, Sprache 1, 1949, 119). Mot issu d'un tabou, d'abord dans le langage des chasseurs, l'animal pouvant porter malheur, cf. Havers, Sprachtabu 51 sqq. XâSas : êXaçoç vE6ptaç (Hsch.). Également anthro- ponyme rare (nom de deux olympioniques du Péloponnèse, Paus. 3,21,1). XaSpÉfa) : 3'' pi. XaSpéovTt « [les narines] coulent en abondance » (Sophr. 135), cité par Hdn. dans les An. Ox. 1,123, qui analyse le mot en Xa- particule augmenta tive et péto (?). Wilamowitz propose de corriger TrXaSapéovTi. AaépTTis : nom du père d'Ulysse. Probablement un composé de Xâ6<; et du radical verbal qu'on a dans ïpETO • àpfjt^ÔT] (Hsch.) ; c'est l'homme qui met en mouvement le peuple. Peut-être a-t-on une formation d'un autre type, mais de même sens, dans mycén. etirawo 'Epri-Xafoç 1), cf. Palmer, Interprétation 78 ; Mûhlestein, Studia Mycenaea, Brno, 113. Selon ffil. N.A. 10,4 XâépTrjç est le nom d'un insecte, guêpe ou fourmi, sans qu'on puisse expliquer pourquoi, cf. Gil Fernandez, Nombres de Insectos 193. 613 Xaip.ôs Xâ^O|xai : (Hom. a l'inf. et l'opt., Hp., mégar. Schwyz.er 168), XàJ^uixat (H. Herm. 316, béot. [inf. Xa88o>iCTeY) IG VII 3054], trag., com.) « prendre, saisir » ; également avec les préverbes : âva-, àvTi-, Tcpoa-, etc. On explique XàÇujiai. comme une forme secondaire refaite d'après aîvujiai (Schwyzer, Gr. Gr. 1,698). Et.: On tire habituellement Xà!^o(jiat de 'slag^-y^lo- avec labio-vélaire finale, ce qui permet de rapprocher Xa^êàvio. Autres indications chez Pokorny 958. XâBapyoi : (Xâ) m. pi. « morceaux de cuir, raclures qui tombent du tranchet » (Nie. Th. 423), cf. chez Hsch. xà 5u6jxeva inb tt)? pOpoïjç ùnh tûv àp6:^X''''a : 7té(ji[jiaTa, ot 8è OTtépsiaxa, ispà âTrâpYfxaTa (Hsch., Latte se demande s'il faut lire Xàyava) ; XaïyfAa • Ta tepàv (Theognost. Can. 9). Autre forme p.-ê. Xàyfia-ra (Phot.) ; enfin Suid. a les gloses Xaï[xa • rà kp6v OûiJta et Xaï[jia • t6 aTjjia, T:a.çamzT:oi-rf:ai 8è Trapà t6 Xai(i6v ' ot 8è Xaï(ji.a TOUTédTiv 8p[i.T)(ia • Êti [iévxoi tcûv Ttepl t>)v 'Aotav Ttvèç IttI tûv àvaiSûv xal èxT6X(J.MV o(>i:<ù XéyouCTiv 'Api- (jTOçdtvT)!; "OpvtOT = Ois. 1562-1564 ; cette glose très confuse peut être issue d'une faute dans les Oiseaux où l'on corrige XaifiSv. Pour XaÏTfxa chez Hsch., Latte n'accepte pas la lecture XaÏTjxa • 6û(xa. Et.: Ces gloses diverses et en partie fautives n'admettent aucune étymologie. XaiSpôs : « impudent, effronté » (Call. fr. 75,4 ; 194, 82 ; Nie), glosé par Hsch. Xa[xup6i;, àvatSifjç, Seivéç, Opatriiç, Ta/tiç. Terme alexandrin, probablement expressif, comme pourrait le confirmer le vocalisme, cf. Xai6ç, ay.a.i6ç, altTXp6ç. La ressemblance avec çaiSpôç est fortuite. Et.: Obscure. A été rapproché de XaiiJiôç (Solmsen, KZ 44, 1911, 171). Depuis Krahe, CoroHaling. Sommer 129, on évoque des anthroponymes messapiens et illyriens, Ledrus, Laidius, SxEp8iXat8aç, et d'autre part, lit. pa-làidas « libre, effréné », pa-làida substantif correspondant. Autre vocalisme dans lit. léidiiu, léisti « lâcher, laisser aller ». XaîOapyos : « sournois, perfide », dit d'un chien (Hippon. 66 M. ; S. fr. 885 ; Ar. Cav. 1068 dans une parodie d'oracle), par extension XaiÔàpycp 7to81 [Trag. Adesp. 227), glosé XaÔpattù par Hsch. Et.: Doit avoir un rapport avec Xi)Qapyoç «oublieux» et « léthargie » v. s.u. Peut-être une réfection populaire de ce mot d'après des mots comme XaiSpôç, Xatuapyoç, etc. Xaidapû^Eiv : Xa[iup< (v. s.u.) par une déformation expressive et populaire (Xai- et suff. -6X,(ù). XaîXax)/ : « ouragan, bourrasque », parfois employé au figuré (II., ffisch., poètes ; ignoré du grec classique, mais courant ensuite, p. ex. Ev. Marc 4,37). Composé XaiXaçéTTjç m., pour *XaiXajra9éTr)ç « qui envoie les orages » (Pap. mag.). Dérivés : XaiXaTttiSu)? « orageux » (Hp.), XatXaTtETÔç (Sch. A à /;. 11,495, Hsch.) avec le suffixe de ûet6ç. Dénom. XaiXaTiE^M « ébranler par des orages » (Aq.). AaiXai]/ subsiste en grec moderne. Et.: Terme à redoublement expressif, pas d'étymologie. Xaîp.a, voir XaîyjxaTa. Xai|i.6s : m. « gorge, gosier » (Hom., iEsch., Ar. ; ignoré de la prose attique, mais bien attesté dans la prose tardive). Comme premier membre d'un composé XaifAO-TÔfjioç « qui coupe la gorge » (E., etc.), plus -TOfxéto (A.R., etc.), à coté de Xai(j.6TO[Aoç «avec la gorge coupée» (E.) et XaifxÔTUïjToç id. (E.) ; autre composé discuté Xatixapyoç « glouton » (Arist., Thphr.), cf. yac7Tp£-(xapyoç, de *Xai- y.6[).0Lpyoq, avec Xatijiapyîa (PI., Arist.), mais Georgacas, Gl. 36, 1958, 165, préfère analyser en Xat-jviapyoç en posant un premier terme augmentatif péjoratif Xai-. Rares autres formes nominales : Xaifxdc n. pi. « avec gloutonnerie » (Mén. 93), cf. la glose Xaijjià ■ Xafiupà (Hsch.), p.-ê. dérivation inverse de Xai(xàto ; Xaifxcipif) ' t) Xa(xupEç (Theognost. Can. 9, Suid.) «la gloutonne» (?), même suffixe que TtXif)6(!>pT), mais avec une fonction autre, cf. pour l'accent WackernagclrDebrunner, Philol. 95, 1942-1943, 181 sq. Verbes dénominatifs : 1 . \a.i\j.àoc<ù « être glouton, avaler», etc. (Ar. Ass. 1179, etc.), d'où Xat[xaaTpov « goinfre » (Hérod. 4,46), où l'on note le suffixe d'instrument en -Tpov qui aggrave l'injure ; 2. XaifxoxTCTto id. (var. Nie. Al. 352) qui serait fait d'après les verbes de maladies en -â)CTa voir s.u. Xâaç. Xaîov : ace. sg., partie de la charrue, le soc ou le contre (A.R. 3,1335, hapax). EL: Gomme le rappelle Frisk, Bugge, KZ 20, 1872, 10 a évoqué un nom germanique de la faux, v. norr. le, m. bas ail. lé, lehe m., mais ces mots supposent germ. 'lewan-, i.-e. 'lewon-; on a ajouté, avec une voyelle dont le timbre ne peut être flxé, des noms skr. de la faux comme lavi- m. et lavilra- n., qui se rapportent à lunMi « couper » ; voir les doutes de Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind. 3,93. 1 Xaiôs : « gauche, à gauche », avec ^ Xatà « la main gauche » (Tyrt., ^sch., E., prose tardive). Le mot n'est pas ionien-attique, mais dialectal, en particulier dorien. Il semble notamment employé dans un contexte militaire. Substantivé dans la glose Xafêa {= XaiFa.) • àorriç, TréX-nf) (Hsch.), nom du bouclier ainsi désigné en tant qu'il est porté du bras gauche. Diminutif : XatStov • àpiaxepév, EÙ nom d'une variété de merle (Arist. H. A. 617 a 15) qui n'est pas sûrement identifiée; selon Arist. il vit sur les toits et les pierres. P.-ê. Petrocichla, cf. Thompson, Birds. Les mss ont les variantes cia'a'U : « avaler » (Nie. Th. 477) : compromis entre Xaiy-iaca et Xaçiiaao). On est embarrassé par la glose XatçàooovTeç ■ ij^ïjXaçtôvTeç [-oOvxei; ms.] (Hsch.), c'est-à- dire « tâtonner », etc. Il n'est pas plus facile de tirer parti de Xaïqpai • àvaiSeïç, Opaaeïç, aTuyvat, ToX[jiï)pat (Hsch.), mais Schmidt corrige en XaiSpat. Enfin, pour Xaiçtiç • SaTvavoç ïj pépoç, il faut corriger avec P. Maas, Byz. ZeiUchr. 37, 1937, 380 et Latte en Xiiçu^, et voir sous XaçiictTto. Xaî(|>os : n. «lambeau d'étoffe» [Od., H. Herm. 152), se dit de la voile (Aie. 326 pour une voile déchirée) et de façon plus générale {H. Ap. 406, trag.). Call. a le f. Xatçir) dit d'un manteau {fr. 239). Et. : Ignorée. Le vocalisme -ai-, comme le sens, peuvent suggérer que le mot est familier. XaixIfT^pôs : « rapide », dit de genoux, de pieds, de personnes, de traits, etc. (Hom., Pi., E., etc.), Xai^iipà adv. (E., p.-ê. II. 22,24, cf. Leumann, Hom. Wôrter 165). Et. : Réfection expressive de atijcirjpôç, soit d'après Xa6p6i; «violent» (Frisk rapproche Zéçupoç . . . Xà6poç //. 2,148 de dtvéjxcùv Xati];''!?» xéXeuOa II. 14,17) ; soit simplement avec le préfixe augmentatif Xa-. XaKa^b), Xaxsïv, XaxépuÇa, voir Xàuxto. XaKapa : -y) f. «merisier» (Thphr. H. P. 3,3,1 ; 3,6,1 avec les var. Xsuxâpa, XaxâOT)). Le lemme Xaxdtpnf) chez Hsch. est un doublet fautif. Et.: Ignorée. AaKESaî|xuv : cité sur les bords de l'Eurotas (Hom., ion.-att., etc.). D'où Aaxe8aiix6vioç m. «citoyen de Lacédémone » (Hdt., ion.-att., etc.), rarement employé comme adj., mais voir plus bas Aàxwv, Aàxatva ; verbe dénominatif XaxeSaijiovtàÇû) « vivre à la lacédémonienne » ou « être partisan des Lacédémoniens » (Ar. fr. 95). A côté de AaxsSainôvioç, qui au pluriel désigne le peuple, existe un doublet fonctionnant apparemment comme un terme moins officiel et plus familier (cf. Dittenberger, Hermès 41, 1906, 196) : Aàxtov, -wvoç m. « Laconien », pour indiquer la nationalité d'un personnage (Pi., Hdt. 4 ex.. Th. 3,5; 8,55, etc., jamais chez les trag.), f. Aàxaiva (Thgn., trag., X., PI., etc.) pour désigner une femme laconienne ou comme adjectif, cf. Chantraine, Études 108 avec la note 2. Féminin rare Aaxtùvtç adj. (H. Ap. 410, Max. Tyr. 29,6). Composés : Xaxtovo-fxavéto « être possédé de laconomanie » (Ar. Ois. 1281) ; au second terme [xiao-Xàxtov (Ar.) « qui hait les Laconiens » ; xûoo-, v. sous xiicôoç. Dérivés : Aaxtùvixôç adj. «laconien» (ion.-att.), sert aussi au f. à désigner le pays, une espèce de chaussures, etc. ; Xaxtôviov nom d'un vêtement de femme (pap.). Verbe dénom. XaxwvîÇw « vivre comme des Lacédémoniens, être favorable aux Lacédémoniens, être pédéraste », etc. (ion.-att.) ; d'où Aaxojviar/iç « partisan des Lacédémo- niens », etc. (X. , etc.), Xax&)vi(j[i6ç « comportement favorable aux Lacédémoniens » (X., etc.), employé par Gic. Fam. 11,25,2 pour l'expression laconique. Et. : Un rapport entre AaxeSaijitov et Aâxtov est certain mais l'étymologie est ignorée. On a rapproché sans succès — 615 — XaXÉc la glose d'Hsch. Xaxe8à[xa • ûSup àX(Aup6v àXal TrsTtotTjjiévov [àXtxt iTTtxExufxévov corr. Latte] ô ttivouctiv o[ tôv Maxe86vû)v àypoïxoi, cf. v. Blumenthal Hesychstud. 17 ; Bechtel, Gr. Dial. 2,370 a vu un composé dont le second membre serait 8at(xcov au sens de « part » ; Szemerényi, Gl. 38, 1960, 14-17, pose un premier terme Aaxev- qui irait bien avec Aâxojv (dont l'tù généralisé ne serait pas ancien, cf. Aàxaiva) et un second terme Aïjxtov, ethnique attesté par St. Byz. ; le v aurait été dissimilé en S par le X. Il invoque l'anthrop. mycén. Rakedano, datif Rake- danore qu'il lit AaxeSàvcop pour retrouver un premier terme identique : ingénieux mais reste douteux. On peut aussi voir, dans AaxeSaijitùv un terme indigène prégrec. Voir encore Bôlte, FIE III A, 1929, 1268-1275. Et. : En face du nom thématique Xâxxoç, il existe dans des langues occidentales et septentrionales un thème en -u- : lat. lacus « réservoir, bassin, lac », irl. loch « lac, marais », v. sax. lagu « lac, eau », v. si. lokg « Xàxxoç ». Il est plausible que Xâxxoç repose sur *Xàx/'oi; (cf. txxoç à côté de ÏTtTtoç, TtéXexxov et Schwyzer, Gr. Gr. 1,317). Il est possible que Xdtxupoç ■ dTejiçuXÈaç oïvoç (Hsch.) soit issu d'un thème en -u-. Voir Pokorny 653, Ernout-Meillet s.u. lacus. Z XaKKOs : m. « laque » (Peripl. M. Bubr. 6), d'où Xaxx6(o «laquer», cf. P. Lond. 2, 191, 10 (ii« s. après), oxoiixXta ÇûXtva XeXaxxMfxéva. Emprunt au prâkrit lakkha « laque », issu de skr. lâksd. XaKÎs : -tSoç f., souvent au pluriel XaxtSeç «déchirure, lambeaux », etc. (Aie, .Œlsch., Ar., prose tardive). Verbe dénom. XaxtÇco « déchirer » (Lyc, AP, prose tardive), également avec préverbe Ttspi- (LXX), [avec XaxiStÇoct ' SiappîjÇao (Hsch.)]; d'où pi. XaxtajjiaTa «lambeaux» (E. Tr. 497), -tCTTÔç «déchiré» (Antiph., Trag. Adesp. 291). Autre dénominatit XaxtS6o[xai « être déchiré par des douleurs » (Dsc). Composé XaxtSoçopûv (Hsch.), v. Latte. Autres formes apparentées : Xàxï) • ^àxn). Kp^reç (Hsch.), confirmé par le sing. Xàxoç à Dodone, cf. Masson, Kratylos 1964, 87 ; Xâxy)[ia « fragment, morceau » (pap.), mais voir aussi sous "K&cma, Xaxîjaat, qui a dû en tout cas exercer une influence ; présent Xaxàto « éclater » (tardif). Il n'y a rien à tirer de la glose obscure d'Hsch. àîtéXuxoc • ànépçxùya.. KiiTtptot (Hsch.) où l'on corrige le lemme en à7téX7)xa que Bechtel, Gr. Dial. 1,433, interprète comme un aoriste radical à vocalisme long. Et. : Divers termes apparentés, sans que le détail soit toujours très clair. On pourrait partir d'un ancien thème en s Xàxoç, à quoi pourrait avoir répondu un lat. 'lacus, d'où le dénominatif lacerâre (cf. vulnus, vulnerâre) et finalement par dérivation inverse lacer, -era, -erum « déchiré ». Aaxîç et le tardif Xàxifi[j.a peuvent être des dérivés de verbe mais plus probablement, en tout cas pour Xaxtç, de nom. En liaison avec lat. lacer (et grec Xâxoç) on peut évoquer lat. lacin-ia f. « flocon de laine », et persan raxna- « fente, déchirure », cf. Benveniste, Origines 15. Voir encore Pokorny 674. 1 XôiKKOS : m. « étang, citerne, réservoir » (ion.-att., pap., etc.). Premier terme de composé, Xaxx6-7rXouToç m. « qui trouve ses trésors dans une citerne », surnom de Caillas (Plu., etc.), Xaxx6-7TeSov « scrotum » (Aristag. 6, Ruf.), Xaxx6-7rp&)XTOç = sùpÙTrpMXTOç (Ar. Nuées 1330, etc.), Xaxx-OCTxéâç « dont le scrotum pend » (Luc). Au second terme dans des hypostases d'expressions prépositionnelles : TTpo-Xàxx-tov « réservoir qui précède une citerne », Trpoa- « réservoir supplémentaire » (Gai.). Dérivés : Aâxxtov nom du petit port à Syracuse ; Xaxxaïoç « venant d'une citerne » (hellén.) ; -ciST)? « qui compte beaucoup de citernes » (Gp.) ; Xaxxàpioç « gardien d'une citerne » (gloss.), avec un suffixe pris au latin. Verbe dénominatif Xaxxt^o) « creuser un réservoir » (Suid.). Le grec moderne a Xdcxxoç, Xâxxa « fosse » (cf. Xaxa(; " (pApoc-ffaç [Hsch.]) avec Xa^xâSi issu de XaxxâSiov, cf. Georgacas, Byz. Zeitsch. 41, 1941, 367. XaKiraTéb), XaxTÎi^oj, voir XàÇ. XaKxâ : f. « orcanète », nom de plante utilisée pour la teinture (et les fards) = àyxo'^''* (P*. Démocr.), avec Xaxxàïvoç « teint d'orcanète » (Edicl. Diocl.). Le lat. a emprunté lacca, laccar, d'où laccâtum, v. André, Lexique s.u. Et.: On admet un emprunt au même mot prâkrit qui a donné 2 Xàxxoç (?). Hypothèse sans valeur de Carnoy, R. Et. Gr. 1956, 287. AaKbiv, voir AaxeSatfxcov. XaXaxEÛsrai ; hapax, P. Oxy. 294,25 (i" s, après). Les premiers éditeurs ont compris « être chevelu », ce qui ne repose sur rien. Bror Olsson, Papyrusbriefe 17, pense qu'il s'agit d'un lieu planté de légumes (cf. Xàxavov). Mais Winter, Life and Letters in the Papyri, 96, voit dans le verbe un équivalent de XaXayéco « babiller ». Enfin, S. G. Kapsomenos, Ep. Philos. Schol. Pan. Thessal. 7, 1957, 333-336, rattache le mot au grec moderne du Pont XaXaxsûco = Xayveiiw « se mal conduire ». Donc encore obscur. XaXéu : aor. èXàXïjcra «bavarder» (att., etc.), puis «parler » (Arist., hellén., LXX, NT, etc.). Également avec préverbes : 8ta-, èx-, xaxa- « parler beaucoup, médire », TtSpl-, CTUV-. Groupe vivant, avec de nombreux dérivés, etc. A. Dérivés inverses : 1. XàXoç «bavard» (att., etc.), compar. et superl. XaXtcTspoç, -taTaxoç avec un sufïixe familier utilisé dans des adj. pris en mauvaise part (M. Leumann, Mus. Helv. 2, 1945, 11 = Kl. Schriften 224 sq.) ; composés : àXaXoç, xaTaXaXoç « très bavard, médisant » (tardif), èÇii- (Ar.), etc. 2. Formations « poéti- ques» refaites : XaXi6ç, XaXôeti; (AP); 3. XàXij f. «bavardage, paroles » {Com. Adesp. 12 a D., Luc). B. Autres dérivés : 1. XaXidt « bavardage, conversation » (att., hellén., etc.), également avec xaxa-, auv-, etc. ; 2. noms d'action XàX7)[Aa (Eub.), XàXifjOTç (Ar.) «bavardage»; 3. une dizaine d'adj. en -toç, notamment : àXàXrjxoi; « indicible » (var. Thgn. 422, AP), àîrepiXàX-ifjToç « qui ne se perd pas en circonlocutions » (Ar. Gren. 839), TrepiXàXigiroç « dont on parle beaucoup » (Agath.), XœXTjTÔç « doté de la parole » (LXX), d'où XaXYjxtxàç « bavard » (Ar.). Rares XaAéu — 616 noms d'agent : 4. aÛTO-XaXïj-nriç « qui se parle à lui-même » (Timo) ; 5. XaXïjTpt; f. «bavarde» (AP); 6. XàX7)6poç » bavard » (Lyc, AP], cf. aTUiJUjXifiôpoi; et Chantraine, Formation 372. Sur des anthroponymes AâXoç, AàXa, voir L. Robert, Noms indigènes 318 et Firatli-Robert, Stèles de Byzance 169 ; en outre AàXaÇ, Bechtel, Spitznamen 56, et peut-être un bizarre tém. XàXou ou XaXoû, voir s.v. 7. Il existe une série de formations expressives compor- tant une gutturale, cf. oiii-ayi), (ifxapaYéto, etc. : XaXayéw « babiller », dit de bruits mal articulés, d'oiseaux, etc. (Pi., Théoc, AP) à côté de XaXàÇca (Anacr., Hsch.), XaXàÇavxeç • poïjoav-reç (Hsch.). Formes nominales XcÙMyi] « bavardage » (0pp.), -Y)[xa id. (AP), XoXamTï)? • [xaTaio- Xéyoç (Hsch.). EnHn, XàXayeç ■ x>-"Poi pàTpa/ot nrepl xàç Xtjxvaç, oûç ëviot t>'S(J'ê^pou? • ol 8è ôpvéou el86ç çaai (Hsch.) ; qu'il s'agisse de grenouilles ou de l'oiseau, animaux dénommés d'après leur cri. Cas particulier : XàXXai « petits galets, cailloux » (Théoc), glosé par Hsch. TrapaOaXaaabuç >cal 7rapa7COTa(jttou<; (JiYjipouç ; ils sont dénommés d'après le bruit qu'ils font. AaXfi) « parler, bavarder, gazouiller » en grec moderne, dialectalement « pousser une bête » (en lui parlant). En outre, XàXoç « bavard », XàX7)[ia « gazouillis », etc. Et. : AaXécû repose sur une onomatopée et des formes du même genre se retrouvent ailleurs, mais avec des sens divers, cf. lat. lallô « chanter pour endormir un enfant », Ut. lalùoti « bégayer », russe làla « bavard », etc., cf. Xàoxtd. Rapprochement hittite chez Evangelisti, Acme, 1965, 16. AâXou : hapax {., sexe d'un jeune garçon [AP 12,3, Straton). Le rapprochement hittite de J. Friedrich, GL 23, 1935, 211, est inacceptable. Peut-être XaXoû «la bavarde» (??), appellation de fantaisie. Mais l'a est long et il faut p.-ê. corriger. Étude détaillée de L. Robert, Noms indigènes 315-318. Xa|igâv(0 : ion.-att. mais non homér., peut-être pour des raisons métriques, aor. ËXaêov (Hom., ion.-att.) à côté de l'hapax à redoublement XeXaSéuÔai (Od. 4,388) ; aor. passif posthom. inf. Xaip6î)vat (ion., Hdt.), Xijtpe^vai (att.), avec une nasale prise au présent Xi()|xç6î)vat (pap. depuis ne s. av.), fut. XTjtl/opLai (att.), ion. Xat^ofiai (inscr., p.-ê. Hdt. 1,199) avec le doublet Xà\i.'])oy.a.i (Hdt., Aie. 36), dor. 2e sg. Xai])^ (Epich., Théoc), XYjjxijJOiJi-ai' (hellén., tardif), parf. eïXï), -ta) « entrepreneur » (v. sous ëpyov) et quelques composés tardifs. 6. -XaSTjç dans des composés sigmatiques secon- daires qui expriment un état : [j.eaoXa6if)ç « pris par le milieu » (iEsch.), plus (ji,6CToXa6éû> « saisir, interrompre », etc. ; surtout sôXaSYjç « prudent, précautionneux » (Démocr., PL), d'où « pieux, qui respecte les dieux » (LXX, NT) avec eùXa6éo(xai et EÙXà6eta (ion.-att., etc.), cf. Van Herten cité sous 6pTf)axeii£0 et Kerényi, Byz. -Neugr. Jb. 8, 1931, 306. B. Avec le vocalisme long S, ion.-att. ï) : noms d'action, 1. X^(i(j.a « ce que l'on reçoit, recette », en logique « prémisse » (ion.-att.), également avec préverbes : àvâ- «ce qui supporte » (Hp., etc.), ùn6- « supposition » (PL) ; d'où Xif)(i(X(iTiov, XY)[i[jLaTiCw (pap-)> XY)[X(xaTiCTT7iç « receveur de taxes» (pap.); 2. Xy)4'i<; «fait de prendre, de saisir, de recevoir, accès d'une maladie » (Hp., att.) ; également avec préverbes : àvà- « fait de relever, d'acquérir, d'apprendre » (ion.-att.), (knà- «fait d'intercepter», etc., 8tà- «fait de saisir, de séparer», etc., ènt- «fait de saisir, d'attaquer, épilepsie », xaxà- « fait de prendre, saisir, comprendre », Trapà-, 7rp6- « présomption », etc., cniv- « fait de prendre », Û7t6- « supposition, succession », etc. ; Xtjjxijjiç dans des textes tardifs, à7r6Xa(xij;i(; (Mitylène), 8ia- (Cymé) ; d'où les adj. dérivés : xaTaXi^iC'KOÇ *"î"' mérite d'être condamné» (Antiphon 4,4,9), également èm.- et Ttpoo- (tardifs). Noms d'agents : 3. -Xï)((i)7rTcop dans cpjX-» aide, complice » (iEsch., E., ion.-att.), où l'emploi de -TMp souligne la responsabilité et le caractère occasionnel ; f. -xpia (Ar., X.) ; en outre èrct-, àvTtXiriTrTCop ; 4. le sufllxe -n^p fournit des noms d'instruments : xaTaXiQTtTYjp « assise supérieure d'un stylobate » (inscr. att.) ; àva- « récipient » (LXX, J.) ; f . -Tptç «bandage»; 5. composés avec -Xy)((/.)7r'n]ç : TtapaXTQTtTifiç « percepteur », c6(; « capable de saisir », etc. C. Adverbe en -Sï)v du type de pàSïjv, etc. : ouXX^6Sy)v « en résumé, en général », etc. (ion.-att.). Dans l'onomastique on a, par exemple, EùXâôif);, A(£6a^, AfiàSETOÇ. Voir encore Xà6poç, Xâçupov. Le grec emploie encore Xa6a£vu et KaTaXa6aivfc> « com- prendre ». Et.: La graphie Xfta6(!)v à Égine (Schwyzer 116), l'anthro- ponyme att. AftàêeToç (Kretschmer, Vaseninschr. 158), l'attique eUTjcpa (cf. Lejeune, Phonétique 101, 103) invitent à poser une initiale 'si-. D'autre part, si l'on rapproche Xa(x6àvw, ëXa6ov de XàÇo|xat, on a à la finale une labio- vélaire, donc 'shig"-- Schwyzer, Gr. Gr. 1,772 pense que dans EÏXY]cal (ScfiaÇai. (LXX). Même finale que dans àTnfjVï], xaTravâ. S'il y a un rapport avec XàjjiTico, il n'est pas explicable pour nous. Ptol. Tetr. 51 écrit èv IStaiç XajiTojvaii; à propos de l'emplacement des planètes. Xâp.irb> : Hom., ion.-att., rare en prose, etc., f. Xà(j,il<(d (att.), aor. êXajiipa (ion.-att.), pf. XéXajj.rte(E. Andr. 1025, Tr. 1295), intransitif de sens présent selon un type ancien ; aor. passif tardif Xa(iç6^vai : « briller, être lumineux », etc. ; rare au sens transitif de « faire briller » ; dit également d'un son, de la gloire, etc. Préverbes les plus fréquents ; ÔTto-, èa-, èv-, ÈTti-, ÛTto-. Dérivés : 1. Xa(i7càç, -àSoç f., constitué avec le suffîxe quasi participial -AS- « brillant », d'où usuellement « torche » (ion.-att., etc.), et par brachylogie « course aux flambeaux », le sens de « lampe » est tardif ; composés : Xa(i7ra87)(p6poç, -ta, etc., Xa[ji.7ta8Tf)-8pojxta «course aux flambeaux», Xa.y.Kâ8-a.çixoç, etc. Dérivés : Xa[ATrâ8iov « torche, petite torche » (ion.- att., etc.), Xa(i.7taSîâ<; m. nom d'une comète et de la constellation Aldebaran (Chrysipp., etc.), cf. Scherer, GesUrnnamen 121 ; Xa(ji.7ta8iT7)<; « qui court avec une torche » (Pergame m" s. av.) à côté de Xa(X7ta8tciT)f)ç (S/G 1068, 2), XafiTràSioç « qui concerne une torche » (pap., etc.), -teîoç (Délos iii" s. av.), -ix6ç (tardif) ; en outre, Xa(XTCa8eîov «porte-torche» (/G II', 1541, Eleusis iv« s. av.), avec le même suiïlxe que Xuxveïov. Verbes dénominatifs : XafXTcaStÇto « participer à une lampadé- dromie » ou « à une procession avec une torche » (Delphes, SIG 671, 11^ s. av.), avec n. pi. Xa(ji7ta8i(TTai (ibid.); Xa(j,7ra8eu(>) « transformer en torche » (D.S.) et -Eiio(xai. (Ph.), d'où XafXTcaSeta « procession avec des torches » (Inschr. Priene 195, 13, ui«-ii« s. av.). 2. Nom d'instrument Xa[A7tT7)p, -îjpoç m. « support pour une torche » {Od., etc.), «lanterne » (Emp., E., etc.), avec Xa(i.7rrY)pia n. pi., nom d'une fête (pap.). 3. Nom d'action assez tardif Xâixip'Ç '• " f^iit de briller » {LXX, Ph.) et avec préverbes : àvdt-, 8tâ- (Arist.), êx-. TTEpC-, Û7r6-, etc. ; aussi le dérivé XajiiJ'œvT) (Dsc, Gai.) variété de chou, Brassica arvensis, si Strômberg, Pflanzen- namen 24, a raison de penser que la plante est ainsi nommée à cause de sa couleur éclatante, mais on a encore Xa4<âv7] (pap.) qui est la forme empruntée par le lat., et la glose Xàijia • yoyy\jXl(; (Hsch.). Deux appellatifs se présentent un peu à part : 4. Xa|X7n]S(»)v, -6voç « éclat des yeux, de la lumière » (Épicur., D.S., etc.) avec un suffixe qui est souvent expressif ; 5. XafATtupt? « ver luisant » (Arist. P. A. 642 a), d'où Xa|ji7njp£Çto « briller comme un ver luisant, éclairer » (Thphr., pap., etc.), qui a été expliqué par M. Leumann, Gl. 32, 1953, 223, n. 2 = KL Schriften 249, n. 1, comme dissimilé de *Xa[j.7tuX((; (le mot figure aussi dans l'onomas- tique). Adjectifs : 1. XajX7rp6<; «brillant, clair», etc. (Hom., ion.-att., etc.) avec, en ionien-attique les sens dérivés «illustre, évident, sonore», etc., et notamment «violent» à propos du vent ; d'où Xa(i7rp6-niç « éclat, gloire, généro- sité », etc. (Hdt., att., etc.) ; verbe dénom. Xa(X7rpiivtû « rendre brillant » et -o(xat « briller, se montrer magnifique » (ion.-att.) avec XafXTtpiivT»)? m. « qui se pavane » (tardif) ; quelques composés comme XajXTrpcîjxûiv, Xafjurpé-çcùvoç, et probablement avec dissimilation AàfXTc-oupoi; nom d'un chien (Théoc), Xik\nz-oupiQ t. « renard » (iEsch.), où le second terme est oùpà « queue ». 2. Composés sigmatiques : ÛTroXauTn^ç « qui luit douce- ment » (Hés. Boucl. 142), Ttepi- (Plu., etc.). Rares déverbatifs : 1. part. XafiTreTÔtov « resplendissant » (Hom., Hés., A.R.), visiblement adapté au rythme dactyhque, reste obscur, cf. Chantraine, Gr. hom. 1,358 et l'hypothèse hardie de Leumann, Hom. Wôrter 181 sqq. ; 2. à date basse XajxTràÇco « briller » (Man.). Nombreux anthroponymes : AdcfiTrupiç, AàjxTctov, AàfiTtoç, Aa|X7reTtS7)ç, AaimsTlt} ; de XanTrâç, Aa(X7ra8ttùv, -ÎCTXoç ; Aà[X7nT0ç et Aa|jiTciTti) (Hdt., Ar.) sont plus difficiles à analyser. Mais Aa}X7r(T)peij<; est le nom des habitants du dème AafXTtTpat. En grec moderne on a Xà|X7r£o, XafiTrirTipaç et d'autre part, l'emprunt Xà(i7ra. Enfin, XajxTrpàç (avec Aa(X7rp-J) « Pâques »), -livco, etc. Et.: Toutes les formes grecques reposent sur un radical avec nasale. Pas d'infixé nasal dans le hitt. lap-zi « brûler, briller », à côté de lap-nu-zi « faire brûler » (Benveniste, BSL 33, 1933, 140), lappas «brûlant, brillant». Avec voyelle longue 'làp- ou 'lôp-, mots baltiques désignant une torche, etc., lit. lôpé «lumière», lette lapa «torche», v. pr. lopis « flamme ». Enfin, on fait reposer sur 'laps- le V. irl. lassaim « flamber », gall. llachar « brillant ». Cf. Pokorny 652. Xafxupôs : « vorace, avide, effronté, pétulant » (X., com., hellén., etc.), d'où Xa|xup(a « pétulance, effronterie » (Plu.) ; Xafiuptç = Xcoyàviov « fanon » f. {Sch. Luc. Lex. 3) reste obscur. Un verbe dénom. Xafxupûaai est employé par Hsch. s.u. Xai6apiiÇetv. AàfjLia f., nom d'un croquemitaine femelle vorace, parfois imaginée avec l'arrière-train d'un âne mâle (Ar. Paix 758, Guêpes 1177, etc.) ; désigne aussi un requin vorace, la « lamie » (Arist. H. A. 540 b), déformé en Xà|xva ou -■/) chez Opp. H. 1,370, cf. Thompson, Fishes ss.uu. En outre, Xà[xiai • xà x'^'^f^o'^a-" (Hsch.) [mais Latte Xafjiupôs — 618 écrit çâaiJiaTa], et Xàjxia n. pi. x «faire oublier» {Od. 7,221). Aoristes de sens divers : XaÔetv « être caché » (Hom., ion.-att.), XeXaôeîv « faire oublier » (Hom.), mais au moyen -éaOai « oublier » (Hom.), également au sens causal êTtéXifjCTa « faire oublier » [Od. 20,85), IXâaa (Aie. 377) ; fut. Xi^acù (Hom., etc.) et XYjcroiJiat (tardif) ; parfait XéXrfia (ion.-att.) avec le part. XsXaBoJv (Aie), moyen XéXaajxai « oublier » (Hom.) et È7ri-XéX7i(T(j,at (ion.-att.). En outre, formes tardives : XyjoaoÔai, pass. Xï)cr9rivai. Sens : « être caché, ignoré, passer inaperçu », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; au moyen « oublier », etc. (Hom., etc.), avec l'aor. XeXaÔsïv, etc., en ce sens surtout è7tLXav6âvo[jia!., èTrtXTJÔofxat ; autres composés avec 8ia-, l>c-, «oublier» (tardif), XTjcfAovéco (grec moyen et moderne), cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 107. G. Gomme premier terme dans des composés : 1. Xvjot- (xSpoTOç « qui échappe aux hommes, les trompe », etc. (H. Hermès 339, hapax) sur le type TeptiittiêpoToç. 2. Également avec voyelle longue radicale : Xâ6àve|xoç « qui échappe aux vents » (Simon.), XâôtTtovoi; « qui oublie les peines » (S. Aj. 711, Tr. 1021). 3. Type un peu plus usuel à vocalisme bref XâÔi- répondant à Xdcôpqc, etc., suivant les principes de la loi de Galand : XaOï-xYiSrjç « qui fait oublier la peine » (//. 22,83, poètes), Xa9i.-7top9ETO (Hsch.), mais la forme possède deux traits obscurs, d'une part le vocalisme long, d'autre part le radical 'lâi- (?). Voir aussi s.u. dcXiaxop. Les autres rapprochements proposés sont en l'air. Voir Poliorny 651, Ernout-Meillet s.u. lateô. X⧠: adv. «avec le pied, le talon» (Hom., poètes, prose tardive), comme premier terme de composé dans Xax-Ttaxéw (de XaÇ-iT-) « piétiner » (Phérécr. 136), avec Xax7tdcT»)Toç (var. S. Ant. 1275), cf. jtaTSÏaÔai (iEsch. Eu. 110) avec XàÇ, et Masson, R. Et. Gr. 1951, 435; noter la glose qui suppose un substantif : XàÇ ■ Xà>CTtCT(.ia(Hsch.). D'où Xây-8i)V = \il (S. fr. 683,3). Verbes dénominatifs : 1. XaxTÎÇM «donner un coup de pied, de talon, ruer» (Od., ion.-att., etc.), probablement d'après les verbes en -t£Çw ; également avec les préverbes : àvTt-, en- ; doublet Xa>CTtCTaoj qui serait tarentin [An. Ox. 1,62), d'où Xà>CTia[jia n. «coup de pied, ruade», etc. (.ffisch.. S., etc.), mais XdtKTtfxa (pap.) est suspect, cf. Arbenz, Adjektiva auf -i|xo; 105 et Latte chez Hsch. corrige XàxTijxa en Xâ.y.-n\\j.rx. ; XaxTiCT(i6ç (Hsch. s.u. CTi(7(i.6(; • SV àpx^X(^^oi.i (Hsch.), mais pour XïjXTJaai, V. Latte s.u. En lit. lakslùs « rapide, vif », lekià, lêkti « courir, voler ». Tout cela est loin. Rapprochements encore plus lointains chez Pokorny 673. Xâôs : Hom., trag., hellén., grec tardif, Xr]6ç (Hdt. 5,42 [mais ailleurs les mss d'Hdt. donnent Xâ6ç ou Xetiç], Hippon. 158 M.), att. Xeciç (très rare en prose), m. Sens : « peuple » (par opposition aux chefs), au pi. « simples soldats» chez Hom., «gens, sujets, citoyens, citoyens assemblés », avec la formule traditionnelle à Athènes àxouETE Xem ; dans le grec hellén. et postérieur presque uniquement au pluriel XaoL « les gens » par opposition aux chefs, notamment en Egypte, par opposition aux prêtres dans la LXX ; voir BjOrck, Alpha impurum 318-326. Sur le sens du mot en mycén. (cf. rawaketa et les anthropo- nymes), voir Heubeck, Studi Linguistici Pisani 2, 535sq., avec la bibliographie : le mot s'opposerait à damo avec un sens militaire ce qui répondrait à une répartition fonctionnelle de la société. Voir encore Benveniste, Institutions indo-européennes 2,90 sq., et surtout Lejeune, R.Et.Gr., 1965, 1-15; Maddoli, St. Micen. 12, 1970, 42. Composés anciens : mycén. rawaketa = Xâ/'âYé-râç p.-ê. tiré de àyoj, à cause de l'élision de Xa/'(o)-, probablement un chef militaire (mais cf. Adrados, Alti del 1° Congr. de Micenologia 559), avec rawakesijo (cf. Ghadwick-Baumbach 216), en grec alphabétique XâyéTâç « chef du peuple » (Pi. 0. 1,89, P. 4,107, S. fr. 221) ; Xao-8à[iaç (ffisch.), anthrop. chez Hom. ; Xao-oe6if](; « adoré par le peuple » (Pi.) ; -acr6oç « qui met en branle les guerriers » (Hom.), cf. CTEiito ; XaoTpéçoç (Pi.) ; Xao XaoTttÇsi • ol yàp AaTTÎOai. lOvoç OcatiaXtaç • àno Aa7tî9ou, ToG "Apetoç TratSôç ; autres gloses, AB 277, Phot. ; d'où XdcTtiCTjia « vantardise » (Cic. /. c.) ; XaTtia-ojç « vantard » [LXX, Hsch.) avec le doublet XaTtix-oiv • xaux7)T})v xal SXXa (Hsch.) ; le f. XaTrîtiTpia' pe(x6o[xévY), [i.ETeû>ptÇo(/.évi(], OéXouaa eùcoxeïaGai. (Hsch.). Anthroponyme AaTriaôtç (L. Robert, Noms indigènes 270). El.: Terme populaire que l'on rapproche de skr. làpati « bavarder », en si., russe lepeldlï « bredouiller, balbutier », cf. Pokorny 677. XâiTTU : Arist., etc., fut. Xâijjco {II. 16,161), aor. gXatpa (Epie. Alex. Adesp.; LXX), part. XéXaça (Ar. fr. 598), moy. èXat|;(X[X7)v (Phérécr. 95) ; volontiers précisé par des préverbes : f. à.TcoX&<\isu; « avaler, ne faire qu'une bouchée de» (Ar. Nuées 811), è?,éXa.']ia. «avaler d'un seul trait» (Ar. Ach. 1229), Tàv Çto(x6v aÙT7)ç . . . èxXâspsTai « il lapera son jus » (Ar. Paix 885) ; il s'agit de Théoria) ; p.-ê. nepi- (Phérécr. 23). Ailleurs le verbe est employé en son sens propre de « laper » en parlant de chiens ou de loups, puis attesté à propos d'hommes, etc. Voir Taillardat, Images d' Aristophane § 155. Rares dérivés nominaux : XâTrraç ' toù; poçoûvraç (Hsch.), probablement XaTTaç • \i\na., noXuppïjvtoi (Hsch.) où le tau géminé serait un traitement crétois de -tct-, cf. Latte, Gl. 34, 1955, 197. Nom d'action Xât^iç « fait de laper, d'avaler » (Arist.). Rares anthroponymes, cf. AaTtuv, AotTroç (L. Robert, Noms indigènes 298). Et. : Terme expressif qui peut reposer sur une onomatopée et on rapproche alb. lap « avaler », dit de chiens, chats, etc., en slave, p.-ê. russe tôpatï « avaler », lit. lapènti « avaler », dit de cochons. Il y a probablement une labiale sonore i.-e. dans v. angl. lapian, v. isl. lepia « laper », et avec infixe nasal, lat. lambô. Sourde aspirée dans arm. lap^em, gr. Xa nom d'un oiseau vorace, probablement la mouette (Orf. 5,51, Ar., Arist., etc.), cf. Thompson, Birds s.u. ; le mot est employé par les com. pour symboliser le démagogue avide. Hsch. glose Xàpoç ■ Spviç, xal lx9Cç TOtôç [?]. En outre, Xaptç f. id. (AP 7,652, 654) et ataLXapoç • TtépStÇ. nepYaïoi [ ?] (Hsch.). El.: On estime généralement que le mot appartient à une famille signifiant « crier », cf. surtout, avec un autre vocaUsme, arm. lor « caille », voir Pokorny 650 et cf. X^poç. Schwyzer, Gr. Gr. 1,61, pense à un emprunt à une langue de substrat. Xâpos : « agréable au goût » (Hom., poètes) ; dans des textes alex. ou tardifs, dit pour l'odorat, l'oreille, la vue. Le superlatif XâptixaTOç (Od. 2,350) avec son a prouve que la syllabe précédente a été brève et que l'a long résulte d'une contraction ; d'autre part cet alpha long chez Hom. est toujours au temps faible et peut être résolu en deux brèves (Chantraine, Gr. Hom. 1,33) : on pose *Xa{/')ap6ç ou *Xrt(F)ep6q, et on rattache le mot à àTCO-Xaiico (voir s.u.), Xeiâ. Voir Pokorny 655 sqq. Xâpuy^i -uYYoç : m. « gorge, larynx » (Hp. ; Arist. H. A. 493 a, 535 a ; Gai., etc.), parfois confondu avec le pharynx ; désigne le gosier, notamment en parlant de gloutons chez les comiques. Sur le sens du mot, v. Strômberg, Worlsladien 59 sqq. : suit le pharynx et en est bien distingué par Galien. Diminutif XapÛYY'°v (Gai.); adj. XapuYY'>*<^Ç «glouton» (Phérécr.). Verbes dénominatifs : 1. XapuYY^^w «crier à tue tête» (Ar., D., etc.); 2. part, -tâtov avec Ppay^œ «crier d'une voix rauque » {AP 11,382), d'après les verbes homériques en -làci) ; 3. Xapu^ei " |3o^ ■ ômb toù XàpuYYoÇ (Hsch.) ; 4. Xapuvet dit d'une colombe (Slud. ilal. fil. cl. 1,95; 3,496) ; pour -UVCÙ à côté d'un thème guttural, v. Fraenkel, Denominaliva 294. Dérivé inverse : XapuYYÔç ' (laTatoXéYOç (Hsch.). Compo- sés : X(x.puYy6-(f\)oc, (Sopat.), Xapuyyo-TOixéto « faire une laryngotomie » (médec). EL: Strômberg, /. c, a supposé un croisement entre çàpuY^ qui est attesté plus tôt et Xai.;x6<;. Cette hypothèse ingénieuse ne se laisse ni démontrer, ni réfuter. L'identité de la seconde syllabe dans les deux mots, avec nasale expressive, est évidemment frappante. Xâaava : pi. [rare au sg. Hp. Superf. 8] « trépied » pour poser des pots (Ar. Paix 893 avec la schol.), « chaise percée, pot de chambre » (Hp., com.). Composé Xaaavo-çépoç « esclave chargé des lasana » (Plu.). Dérivé XaaavE'r/)? Siçpoç (pap., BGU 1116), v. Redard, Noms en -tt]? 116, avec la note. Forme dialectale Xâava • iTttaTaTOV (Hsch.), v. Latte s.u. avec la note. Adcaa (Hsch.) n'a aucun rapport et doit être corrigé, v. sous Xàaioç, Xairta " Tpà^reÇa, 7tXY)pe(jTàTY). El. : Nom d'instrument en -avov comme êSpavov, TpuTtavov, mais on ne sait ce que représente le -a- Pas d'étymologie. Xâaapov et Xâaap : n., suc du silphium {JEl., Alex. Trall.), -âptov (Hsch.), cf. par ex., J. André, Alimentation à Rome 208-209. Et.: Mot d'emprunt inexpliqué. XâcBr) : f. « insulte, moquerie » (Hdt. 6,67, AP 7,345), glosé par Hsch. x^eÛT), X'^ôt], ôXiY^p^a, alaxûv/) ; d'où XaaOaîvetv • xaxoXoyeïv (Hsch.). Autres gloses d'Hsch. XiaQu) • 3(XsuaÇé-ro> ; XàaOai. • TratÇsw, oXiywpeXv, XoiSopsïv ; XaaâcrGto ou Xacr6âcj6cù [?] • /Xeua^éTto ; XatJÔôiv ■ xaxoXo- YÔiv ; XdcaOov ■ alcrxpoXotSopov. El.: Vieux mots rapidement disparus, sans étymologie sûre. On a supposé un radical «populaire» 'las-, en rapprochant en grec XiXato[/,a!., XàtJTai., etc., hors du grec, lat. las-cîuus « folâtre, joueur », skr. làsati « il désire », lâ-las-a- « qui désire », etc., ce qui ne va pas très bien pour le sens. Voir Pokorny 654. Xâcrios '• * velu, poilu », dit de brebis, d'hommes, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; Xàutov XYJp « au cœur velu » (//. Xâaioç 622 16,554, etc.), comme signe de force et de courage, mais cf. aussi Ar. Nuées 349 ; noter la glose d'Hsch. : Xacta TpâTTE^a • 7rXY)pe(TT(iTif). Aàoiov n., désigne un tissu poilu (Sapho). Composés : Xaat-aùxTlv « au cou poilu » [H. Herm. 224, etc.), Xaaté-aTepvoç (AP 7,578), Xaaio-xûçouç (Synes., Phot., Suid.) «rendus sourds par des poils dans les oreilles». Dérivés : Xaoïtiv, -ôjvoç m. « bosquet » (Nie), employé aussi comme toponyme ; XaaiÔTtç f. « touffue », épith. de ûXt) (fr. ép. alexandrin) même suffixe que dans SevSptÔTii;, p.-ê. XaaiSeiiç " ôpaoùç, àTtXrjo-roç (Hsch.), etc. Et.: On part de */'XàTtoç, ce qui est plausible et l'on rapproche divers mots signifiant « cheveux », etc. : v. irl. folt « cheveu » (de 'volto-), v. pruss. wolH « épi », russe vôlotîtRl, épi », etc. ('wolli-), germ., allem. Wald ('wollu-). On pose pour le grec 'wlt-io- au vocalisme zéro. Voir Poltorny 1139. Cf. encore Xyjvoç et Xà/vï). XâaKU : aor. ëXaxov, parf. XéXir))ta. Groupe complexe pour la forme et diversifié pour le sens. On peut partir du parf. et de l'aor. Pf. XéXyjxa (Hom., poètes), avec le part. f. XeXaxuîa [Od. 12,85) : se dit chez Hom. et Hés. des cris de chiens ou d'oiseaux, de Scylla, exceptionnelle- ment employé au sens de « chanter, se faire entendre », etc. (E. Hec. 678, Hipp. 55, Ar. Ach. 410), toujours sous la forme XéXâxa. Aor. radie, également ancien, ÏXaxov, dit de craquements chez Hom. (/(. 13,616 ; 14,25 ; 20,277) et Hés. [Th. 694) : dans tous ces passages Mazon traduit « crier ». Cet aoriste signifie assez souvent chez les trag. « faire savoir, dire », etc. Autre aoriste isolé XeXâxovTO, dit de chiens {H. Herm. 145). De l'aor. êXaxov au sens de « parler, crier » ont été tirés l'aor. èXâxvjcra (Ar. Paix 382) et le fut. Xaxï)COH-at (ibid. 381 et 384). De l'aor. a été tiré le présent Xàtjxoi « parler », etc. (trag., Ar. Ach. 1046) de *Xdc)t(jKto ; d'où Xaaxâtei • çXuapsï, ècùTTSiiei (Hsch.). Autres thèmes de présents : èTtt-XTjxéco « marquer le rythme en battant des mains » ou des pieds [Od. 8,379), cf. p.-ê. l'adv. XTjxtvSa « en battant la mesure » (Luc. Lex. 8), avec 5, XôMéoi « crépiter » en parlant de bois (Théoc. 2,24), d'où l'aor. sigmatique èXaxT)caïov (Hsch.) = qui parle à tort et à travers [?] ; d'où le dérivé expressif XaxépuÇa « criarde » dit de la corneille (Hés. Tr. 747, Ar.), dit aussi d'une chienne, avec le masculin secondaire Xaxépuî^oç [AP 9,317) à côté d'un présent XaxspûÇw «faire du bruit » [EM 555,30) et -o|xai (Hsch., Phot., Suid.) ; 3. XaxéTÔtç espèce de cigale (iEl., quantité du premier alpha ignorée), cf. Gil Fernandez, Inseclos 122 ; 4. XàxTjfjLa « fragment » (pap.), se rattache aussi bien à Xaxîç qu'à notre groupe, cf. aussi Bjôrclt, 0. c. 282. B. De Xyjx^m, Xâxécù : Aâxy)-t7ip cap de l'île de Cos « le sonore », cf. Bjôrcli 0. c. 283 ; f. AïjX^Tpia Osa (Lycophr. 1391 correction), cf. Bjôrclc /. c, Schwyzer, Rh. M. 75, 1926, 448; autre nom d'agent Xtjxïityiç «celui qui crie» (Timo 42) ; p.-ê. Apollon Aaxeu-nfjç à Chypre, O. Masson, Glotta 39, 1960, 112-114. Enfin, f. pi. XâxeS6veç «cris» (Timo 65). Pour xofiTToXâxéco, voir x6[i7roç. Et.: Couple ancien XaxEÏv, XéXïjxa. Sur Xaxsïv ont été créés les présents Xdcaxto, XaxàÇoj, etc. ; de XéXïjxa, Xâxétù, èXaxTjCTa. Pour le sens, à l'origine « crier », qui a fourni les emplois de « faire du bruit, craquer, éclater » pour Xâxéto, etc. ; d'où celui de « parler » pour Xàoxtû et êXaxov. Pas d'étymologie établie. Voir Pokorny 658 sqq. XâaTai : TTÔpvai. (Hsch.), habituellement relié par les étymologistes à XtXato(i.at ; doublet avec sufïîxe d'agent f. XàaTptç [EM 159,30). D'où XàdTaupoç épithète d'un xîvaiSoç (Théopomp. Hist. 217 a, cf. AP 12,41) ; glosé par Hsch. oL Trepl t6v ôppàv SaCTEiç, xal 7r6pvot Ttvéç ; avec Yjfii- XàCTTaupoç (Mén.) ; créé sur le modèle de xévTaupoç, cf. la glose d'Hsch. xévTaupoi, ■ . . . xal ot TratSspacrTal êuih to5 oppou. 1 Xâra^, -ayoç : f., général, pi. « fond de la coupe » que l'on jette dans un plat ou un vase au jeu du cottabe (com.) ; autre forme XaTàyT) f- (Dicaearch. Hist. 34 qui donne le mot pour sicilien, mais voir aussi Ath. 666 c). Dérivé XarayEiov « vase où le latax doit tomber » (Suid.). Verbe dénom. XaTayéto (Luc.) et XaxàcjtJM (dor., Kretschmer, Griech. Vaseninschr. 87) terme familier qui ne prouve pas l'existence d'un radical Xaxax- ancien. El.: Le lat. latex, -icis m. «liquide» est généralement considéré comme un emprunt au grec XàxaÇ, mais on s'explique mal comment le mot grec familier et de sens précis a fourni au lat. un mot de sens général et appartenant au vocabulaire noble. S'agit-t-il de deux emprunts parallèles à une langue occidentale (Sicile?). Le rapprochement avec des mots celtiques et german., comme m. irl. laith (de 'lati-) «marais, bière», lalhach «boue» (de 'lalâkà), v. norr. lepja (germ. 'lapjôn) «limon, boue» est peu probable. 2 XâraÇ, -ayoç : t., nom d'un quadrupède vivant dans l'eau, probablement le castor (Arist. H. A. 487 a). EL: Doit avoir quelque rapport avec le précédent, cf. Keller, Antike Tierwelt 1,186. XaTp,ÉvEia : SouXsta (Hsch.). Faute probable pour àTfxévta ; autre hypothèse de Fraenliel, Gl. 32, 1953, 14. Xâros '■ III- «I3 grande perche du Nil» (Archestr., Str.), avec le doublet Xânç, -iSoç (pap.), cf. Thompson, Fishes s.u. XaTpa6i[â]^eiv : è<77TOuSa(T[ji,^vtùç xal àarniSic, XaXeïv (Hsch.), IXaTpà6i.Çov • cà pcù(i,oXoxeùeiv xal TravoupyEÎv (Hsch.). Sont-ce des mots tardifs bâtis sur lat. latrô «aboyer»? En outre XaxpdcÇEiv " papSaptÇsiv ; XaxpaSiç • Xajxupéç (ibid.). Xdxpov : n. «paiement» (iEsch. Supp. 1011), glosé (jt!.c;06ç par Suid., EM. Nom d'agent, p.-ê. tiré de Xàxpov, Xàxptç, m.f. «serviteur, servante» (Thgn., S., E.) ; d'où Xâxpioç « qui concerne un serviteur, un salaire » (Pi., Man.). Verbe dénominatif XaxpEiito, éléen -eîco [SIG 9) «servir pour un salaire» (Sol., etc.), «servir» en général (S. Tr. 35, dit d'Héraclès, etc.), avec le complément v6(xoii; (X. Ages. 7,2), « servir un dieu » (E. Ion 152, etc.), « offrir — 623 Xaxaîvu un sacrifice » (Olympie, SIG 9, vi« s. av.) ; d'où Xaxpsta f. «fait de servir» (.?Esch., S.), les dieux (PI., LXX, etc.), XaTpetifjLara pi. id. (S., E.). Adj. verbal XaTpeuTÔç « qui concerne le serviteur » (LXX), -Ttxéç id. (tardif). Dérivés tardifs : XaxpEuç « serviteur à gage » (Lyc), XarpûSï)? « de serviteur » (Vett. Val.). Le composé el8coXoXàTpT)ç « idolâtre » apparaît chez Paul. Pour l'ensemble de cette famille, importante dans le vocabulaire chrétien, voir Lampe, Lexicon s.u. Le grec moderne a gardé Xarpeiito « rendre un culte », XaTpeta « culte ». Sur Xâxpa = ijTnjpecîa, voir Hatzidakis, Mesaion. kai Neoell. 1,76. Le lat. latrô qui originellement signifie « soldat, mercenaire » permet peut-être de poser un mot hellén. *XàTpuv qui aurait été emprunté par le latin (Leumann, Sprache 1, 1949, 207). Hypothèse d'un passage par l'étrusque chez Alessio, St. Pagliaro 1, 82. Mais Ernout-Meillet préfère y voir un terme latin qui par étym. indo-eur. se rattacherait à la famille de Xàxpov. Et.: On admet que Xàxpov serait un mot du grec du N.O., comme le prouverait l'inscription d'Olympie, cf. Wilamowitz, Herakles 389, Bechtel, Gr. Dial. 1,207, E. Kretschmer, Gl. 17, 1929, 79. Mais l'étymologie est inconnue et les rapprochements proposés chez Pokorny 665 ne conviennent ni pour la forme ni pour le sens. XÔTTas : Hsoh., voir XâTtxoj. XaTijcraop.ai : « battre des ailes » (Opp.). Formation expressive en -lidoo), cf. 7txepÙCTCT0(iai, etc., voir Debrunner, IF 21, 1907, 243. XauKavîti : f. « gorge » (//. 22,325 ; 24,642, repris dans l'épopée hellén. et tardive), généralement avec l'orth. Xeuxavtrj. Soit altération phonétique (Schwyzer, Gr. Gr. 1,198), soit plutôt influence de l'adj. Xeux6ç. Semble dérivé d'un *Xaûx-avov (-avoç, -àvT)) et avoir un doublet à aspirée Xaux^v») • YXtùtjaa (Hsch.). Et.: Ignorée. Le rapprochement avec lit. pa-laù-kis t fanon de vache », se trouve compromis par le fait que la forme authentique est pa-Uaùkis, cf. E. Fraenkel, Litauisches et. Wôrterb. s.u. liaukà. Xaûpa : ion. -t), f. « passage étroit, ruelle» (Od. 22,128, 137, Pi., Hdt., etc.), pour l'emploi chez Hom., cf. Wace, JHS 71, 1951, 209, « coin malodorant » (Hippon., Ar.). Composés : SiàXaupoç ' olxta [J.erfâ.Xri TcavxaxéÔEV Xaupaiç SieiXrjixjxévï) ; XaupoCTxàxai • ol èv xoïç [xéCTOiç Çuyol ôvxeç iv xtCTi CTXsvcoTtoïç jXT) 9etopoù(ievoi (Hsch.), cf. Gratin, fr. 422 ; pour OTtoSvjCTiXaûpa « prostituée », voir Taillardat, Suétone IIspl pXaaçyjfXt&iv 50, cf. s.u. (jTroSéç. Dérivé possible Aaiipsiov (-sov, -lov) n., montagne d'Attique connue pour ses mines d'argent (Hdt., Th.), avec le dérivé Aaupeitoxi.x6ç « du Laurium » (Ar., Plu.). Sur les dérivés possibles de Xaupa en mycén., voir Ghadwick-Baumbach 217. Et.: Le rapprochement que l'on fait souvent avec Xôcaç « pierre » (en supposant que le mot signifierait chemin taillé dans le rocher ou pavé [?]) est d'autant plus dénué de fondement que l'hypothèse partant d'un *Xa^ap- ne repose plus sur rien, cf. XSaç. Aa(}>pîa : f., nom d'une déesse de la Grèce du Nord et du centre qui fut identifiée avec Artémis (Paus., Str., etc.), exceptionnellement dit d'Athéna (Lyc). D'où Aàqjpioç dit d'Apollon à Calydon, et d'Hermès (Lyc. 835). D'où Aàçpta, -isut n. pi., fête à Delphes ; Aàçpioç, -laïoç nom de mois en Phocide, etc. ; AaçptàSat • çpaxpta èv AeXçoïç (Hsch.). Avec une altération du vocalisme le toponyme èX Aoçptfp [SIG 366,4 Étoile, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,56). Et.: Ce surnom d'Artémis a été expliqué de manières diverses mais inacceptables. Usener, Gôtternamen 193 a posé *Aa(popta à l'origine du mot (de Xaoçépoç « route », cf. 'Ayoteiiç). Le rapprochement avec l'adj. èXaçpôç envisagé par Kretschmer, Gl. 11, 1921, 96, qui s'inspire de Pausanias ne vaut pas mieux, cf. Wilamowitz, Glaube der Hell. 1,381 sqq., Nilsson, Gr. Bel. 1,484 qui envisage une origine « préhellénique », enfin Bechtel, Gr. Dial. 2,56 qui évoque le toponyme èv Aàçpw [BCH 7, 197, 48). Autre bibliographie encore chez Papathomopoulos, édition d'Antoninus Liberalis, 162. Xâ<|>ûpa : pi., tardif sg. -ov n. « dépouilles de l'ennemi, butin » (ion.-att., Plb., etc.). Composés : Xaçupaytoyéco, Xaçupo-TttiX'rjç « marchand de butin » (X.), avec -TttaXéti), -TrciXiov. Verbes dénom. : Xaçupsiito (LXX), Xaçupéto (Aq.) « piller ». Aâcpupov, -a subsistent en grec moderne. Et.: Suffixe -upoç ajouté à un radical Xaç- que l'on retrouve d'une part dans sïXYjça, v. sous Xa[j.6àvto, de l'autre dans le composé sigmatique àjiçi-Xaip:^? « qui s'étend, vaste », dit d'abord d'arbres, puis de façon générale (ion.-att.), avec -Xàçsia (tardif). On pose 'labh- et on rapproche skr. Idbhate « saisir », et quelques appellatifs baltiques, p. ex. lit. lôbis « trésor, richesse » (de i.-e. 'lâbh-), etc. Xadxjaab) : f. -S", aor. -Ça « avaler gloutonnement » (II., E., poètes, prose tardive). Noms d'action Xaçuyjxéç (Ar. Nuées 52, Eup., AP), XdcçuÇiç (Ath.) «fait d'avaler, gloutonnerie » ; en outre, pi. Xaçûyjxaxa dit de maladies (/G XIV, 1363). Nom d'agent Xatx7)ç « goinfre » (Arist.). Dérivé inverse Xàcpu^ ' Sàrravoç % [îopéç (Hsch.). On rattache à cet ensemble l'épithète de Zsùç Aaçùtrxtoç en Phthiotide (Hdt. 7,197), dont le culte est lié à des sacrifices humains, v. Hdt. l. c. et Nilsson, Gr. Rel. 1,371. 11 existe un mont Laphystion en Béotie et Dionysos porte l'épithète Aaçûoxioç en Béotie {EM 557,51), cf. Nilsson, l. c. Le mot est employé pour les Ménades (Lyc. 1237). Cf. encore Lyc. 215, 791. Et.: Verbe expressif en -uatjto avec radical aspiré, cf. XàTTXcù, ëXaiJia, etc. L'aspirée se retrouve dans arm. lap'em « lécher ». Voir aussi Ernout-Meillet s.u. lambô. Xaxaîvu : « creuser » (A.R., Call., etc.) et avec préverbe àfxçi- « creuser autour d'un arbre, d'une plante » [Od. 24,242), 8ia- (Opp.), èx- (A.R., Tryph.). Donc, verbe très rare. Substantif fréquent à suff. -avov, cf. Ttriyavov, ^oràvri, etc., Xâ/avov n., surtout pi. -a «légumes», en principe cultivés, mais on dit aussi Xâ/ava écypia. Premier terme dans de nombreux composés : Xa^avo- npir/jç (pap.), Xa^avo-TràXTiç « marchand de légumes » Xaxaîvo) — 624 (Critias), f. -ttmXiç (Ar.), -^xpia (Ar.), -TrtoXsîov « boutique de légumes » (pap.) ; en outre, Xaxav6-CT7tep(xov (pap.), -çayta (Hp.), etc. Au second terme : TraXXàxavov xp6[jt(jiuov. 'ÂCTxaXtiJVtTai (Hsch.). Dérivés : 1. Xaxdtviov (D.L., pap.), -îStov (Hsch.), dimln. ; 2. pour désigner le jardinier Xa/avàç « marchand de légumes» (Hdn. Gr. 2,657, pap. byzant.), Xa/aveùç (Procl.) ; 3. avec un sufllxe lat. laxocvipiov ■ holerarium (Gloss.). Adjectifs : 4. XaxavtàSTji; (Arlst., Thphr.), -yjpéç (Thphr.), -loç « qui concerne les légumes, de légumes » (Jul., Ostr.) ; 5. Xaxavtx'if) (Inschr. Magn. 116,42) et Xa/avtxôv «taxe relative. aux marchands de légumes» (pap.). Verbes dénominatifs : 1 . Xa^aveiito « planter, cultiver des légumes » (pap., Str., App.), d'où Xa^avcta « culture des légumes » {LXX, pap., J.) avec un doublet Xa/avia [qui serait le même mot] ou Xaxavià [qui serait tiré de Xâxavov] mais cf. Scheller, Oxytonierung 68 ; Xaxi4veu[j,a « culture de légumes » ; -ty|(; « celui qui cultive les légumes » (pap.). 2. XaxavtÇo(jtat, -co « être mis au vert » en parlant de chevaux (Hippialr.), « cueillir des légumes » [EM 558,14), lat. lachanizâre = bêtizâre {Suet. Aug. 87) ; d'où Xa^aviafiéç «cueillette des légumes» (Th., pap.), «mise au vert de chevaux » (Hippiatr.). AaxiQ (.SSsch. Sept 914) malgré l'opinion du sch. se rattache à Xarf/àvut. En grec moderne xà Xâxava, avec Xàxavo « chou », Xaxavo-TTtùXi)?, etc., subsistent. El.: On a relié Xâx°"V'^ ™ot rare, comme dénominatif, à Xàx"vov 6" partant du seul composé ancien à(j.9i-Xaxatv(o qui s'applique précisément à des plantes ( Debrunner, IF 21, 1907, 43, après E. Fraenkel, Denominativa 8). Voir main- tenant Lamberterie art. cité s. u. Xâ/sta. Xâxeia : épithète de vyîctoç {Od. 9,166), àxTr) (Orf. 10,509), avec la variante èXàx^'''''- Hsch. glose : EÛoxaçoç xal sôysioç" Ttapà Ta XaxaîvECTÔat ô Ictti CTxàTtTsoÔat ttuxvûç. Explica- tion acceptée par Ribezzo, B. Ind. Gr. 11. 16,6 sqq., qui admet que Xdtxstœ àx-oj = axaTt-ri) dtx-nf). M. Leumann, Hom. Worter 54, pense qu'il y a une altération de èXâxsia, le mot convenant pour vtjctoç et étant employé abusivement pour àx-ri) ; cf. XaxûçXotoi; (Nie. Alex. 269). Pour l'accent, V. Chantraine, Gr. Hom. 1,191. Enfin avec le sens de«bas» (qui ne convient guère pour âxTTj), hypothèse qui dis- tingue Xàx^'a de èXâxeta par rapprochement avec v. norr. ISgr, m. h. Isege « bas » (?), cf. Pokorny 660. Voir mainte- nant Lamberterie Rev. Phil., 1975. XâxvTi : i. « duvet, poil, toison », dit parfois de la toison des moutons (Hom., poètes), dit au figuré du feuillage des végétaux (Nie, Opp.). En outre, de façon inattendue, dat. Xâxvco «laine d'un bélier» [Od. 9,445) avec une variante Xax(J. « je dirai », de même ëXeÇa à côté du plus usuel eTitov ; enfin, au pf. passif XéXEyjiai., à côté des formes plus usuelles E'îpyjfxai, actif E't'pYixa (voir Chantraine, BSL 41, 1940, 38-53). Il faut ajouter qu'au présent, Xéytù s'est trouvé en concurrence avec d'autres présents : àyopEucd (v. sous àyopà), çiflEJ-î (v. s.u.) ; sur XéyEtv et iyopEiiEiv chez Hom., Wackernagel, Spr. Uni. 220, Seiler, Gl. 32, 1952, 154 sq. Sur l'histoire des verbes «dire» en général, Fournier, Les verbes dire en grec. Parmi les composés de Xéytù au sens de « dire », le plus remarquable est 8taXéyo[jiai «converser, dialoguer, pratiquer la dialectique» (Hom., ion.-att., etc.), avec un parf. SiEtXEyjiai. Dérivés : A. Les dérivés avec le vocalisme e du verbe sont assez peu importants : adj. verbal Xextôç au sens de «choisi» (Hés.), de «possible à dire» (E., Ar.), d'où XEXTtxéç (X., etc.), XsxTéov (PL, X., etc.) ; composés nombreux au sens de « choisi » : èx-, èm-, cuX-, etc. ; avec le sens de « dire » : àjiçi-, Sua-, etc., substantif StàXsxTOç f. «conversation, langage, discussion», etc., d'où StaXEXTixôç « doué pour la discussion », SiaXsXTiXïj « dialec- tique », StaXEXTixEÙo(/,ai. Noms d'action : 1. XéÇi; «parole, mot, style» (att.), également avec les préverbes : Sia- «discours» (Ar., etc.), èx- « choix » (PL), xaTa- « levée d'hommes » (App.) ; d'où Xe^iSiov ou -EÎStov (Schwyzer, Gr. Gr. 1,471 n. 4) « mots sans importance » (Épict., Gai., Aulu.-Gelle) ; XeÇtx6v [^têXiov] contenant des Xé^Eiç, «lexique» {AB, Phot.). 2. Xéyjia • t6 sîtteîv (Hsch.), avec des composés également tardifs de sens divers ; tni- « extrait » (pap.), xaTa- «chant de deuil» (Sm., AL), cf. xaTaXéyEaGai " ôSûpeaÔai Tàv TEÔVEÛTa (Hsch.). B. Avec le vocalisme o : 1. Xôyoç forme de type ancien de très grande importance, « propos, paroles » {//. 15,393, Od. 1,56) ; en ion.-att. sens divers, «récit, compte, consi- dération, explication, raisonnement, raison, parole » par opposition à réahté (ëpyov) ; le mot a fini par désigner la raison immanente, et dans la théologie chrétienne, soit la seconde personne de la Trinité, soit Dieu, cf. Lampe, Lexicon s.u., Kittel, Theologisclies Wôrterb. s.u. ; sur l'histoire de Xéyoç v. Fournier, o. c. 217 sqq., Boeder, Arch. f. Begriffsgeschichle 4, 1959, 82-112; Verdenius, Studium Générale 19, 1966, 103-104 ; également avec préverbes : 8ià- « dialogue », sTzi- «conclusion» (Hdt. 1,27, Hp., Arist.l, xaTa- «liste, catalogue», à Athènes «liste des citoyens inscrits pour le service militaire » (ion.-att.), auX- « assemblée, rassemblement » (ion.-att.) ; en outre, des adjectifs issus d'hypostase : àvâXoyoi; « proportionnel » (avec -îa, -éto, etc.), TrapâXoyoç « inattendu, déraisonnable », également employé comme subst. chez Th. ; SXoyoç « sans parole, sans raison, irrationnel ». Noter (piX6Xoyoç (égale- ment employé tardivement comme anthroponyme, cf. L. Robert, Noms indigènes 302) « qui aime raisonner, discuter » puis « savant, érudit » (PI., hellén., etc.) avec çtXoXoyta (PL, etc.), cf. G. Nuchelmans, Studien iXber 9tX6Xoyo(;, çtXoXoyîa, çiXoXoyEÏv, Nimègue 1950, et H. Kuch, ©lAOAOrOS, Berlin 1965 ; àpxatoXâyoç et PioXéyoç désignent des mimes (cf. L. Robert, R. El. Gr. 1936, 235-254), mais àpxatoXoyta s'applique à l'étude de l'antiquité. Sur OEoXéyoç et OsoXoyCa, voir Goldschmidt, \éyb> — 626 — Questions Platoniciennes, 141 sqq. Noter eOXoyoç « raison- nable, probable », etc., mais sxikoyéa « faire l'éloge de », dans le LXX et NT a bénir », ce qui est le sens en grec moderne ; beaucoup d'autres composés en -Xo^oç. Nombreux composés avec Xoyo- comme premier terme : Xoyo-ypàcpoç « historien, logographe », -7toi6ç « historien, colporteur d'histoires », etc. Dérivés : diminutifs : XoytStov, Xoydtptov (att.), d'où en grec tardif XoyaptàÇto « calculer », XoyaptStov. 2. a) Xoydcç, -àSoç avec un suffixe quasi participial (Chantraine, Formation 350-351), m. f. «choisi, d'élite», dit notamment de soldats, en rapport avec Xéyw « choisir », voir aussi s.u. XoyàSeç ; d'où l'adv. XoyâSïjv « en ramassant » (Th. 6,66, etc.). Autres adjectifs : b) Xéyioç « qui connaît des histoires » (Hdt.), « érudit, savant » (ion. -att.) Xéyiov « oracle », dans la LXX et la tradition chrétienne « textes sacrés », notamment « paroles de Jésus », cf. E. Orth, Logios, Kittel, Theologisches Wôrterb. s.u., PfligersdorlTer, Wiener Studien 61-62, 5-49 ; c) X6yi[X0(; « célèbre, notable » (Hdt., pap.), mais plus souvent èXX6yt|xoç [issu de ht X6y « dire », Xôyoç, XoytÇo(j.ai, XoytCTTifiç « comptable », XoyaptdcÇtù, X6yi,oç « savant », etc. De àXoya « bêtes » est né le nom du cheval àXoyov dès le byzantin (Georgacas, ibid. 109). Et. : Le présent radical thématique Xéyw est identique au lat. legô « cueillir, choisir » d'où « lire », cf. Ernout- Meillet ; on rapproche aussi alb. mb-leth «je cueille» qui atteste un g palatal. Voir Pokorny 658. XeyuvTjcrai = Traînai (Ar. fr. 804). Xeîa : att., t. issu de *Xii)tôt, cf. ion. XT)tYj (fréquent chez Hdt.), dor. Xàa (Pi. O. 10,44), avec le doublet XYj'fç, -tSo; f. (Hom., Hés., X.), dor. Xâtç (.ŒIsch. Sept 331), « butin » sous toutes ses formes : bétail, prisonniers, etc. Composés : Xs-rjXaTéto « emmener du bétail comme butin » (S., E., X.), évidemment bâti sur le modèle de Po-, iTtTT-rjXaTéto (voir sous èXaûvto), d'où par extension « piller » un pays, une ville, etc. ; avec les dérivés XeyjXacrla, -h) (X., A.R., etc.), -à-r/jatç (iEn. Tact.). Au second terme de composé dans àyeXctï] « qui emmène du butin» (Hom., Hés.), épithète d'Athéna. Dérivés : en mycén. rawijaja = des captives, voir Chadwick-Baumbach 237, mais cf. Heubeck, Studi Linguistici Pisani 2,542 ; puis XY]ïà<;, -àSoç f. « captive » (//. 20,193, A.R.) ; XT)tStO(; « captif » (AP), Xtiïtiç, -iSoç = àyeXEdf) (/(. 10,460) avec le suffixe -ÏTtç, «captive » (A.R.) ; XY)t8ioç « qui appartient au butin, prisonnier » (AP, etc.). En outre, XTjtTStat " :?iye[j.ovtai, CTTpaTtaî (Hsch.). Verbe dénominatif de Xnjti; : X7)tÇo[jiai « emmener comme butin » des animaux, des captives, etc. (Hom., Hdt., etc.), « se procurer » (Hés.), « piller » un pays, un peuple, etc. (Th., X.), « faire du brigandage » (att.) ; la forme XstÇojxai est tardive et poétique. Formes nominales : 1 . 'krfirsxàç, « que l'on peut enlever » (/;. 9,406) à côté de XeïoT^ où l's est un abrègement métrique (//. 9,408). Noms d'action : 2. XTjtCTTÛçf. « pillage » (Hdt. 5,6) ; 3. on a supposé un *Xr)iCT(j.6i; d'après la glose d'Hsch. XT]ia|jia8ta ' a[x[Ji.âXtoToç, \zkr\io\ibrr\. Noms d'agent : 4. XrjiaTïjp, X^jOTTip « brigand » notamment «pirate» iOd., poètes), f. Xfia-rstpa [ML), XyiaTpîç «de brigand », dit notamment d'un vaisseau (D., etc.), avec XyiaTptxôç dit de vaisseaux, de manières, de personnes ; 5. XY)aTy)piov, dor. XaoTïjptov « bande de brigands, bateau de brigands, repaire de brigands » (att., crétois), XaCT-r/jptot « pirates » (poésie hellén.), XTjtaTtop, X-ifjtTTcop très rare [Od. 15,427, Nie.) ; 6. le terme usuel est Xïi'toTrjç, Xtjct- (ion.-att.), dor. Xqia- pour dire «brigand, pirate», sans rapport avec une action militaire (att.) avec XyiotixAç « de pirates » (rare, D., pap.), mais Th. a X^jaTixàv « piraterie, vaisseau de pirate », etc., et PI. Sph. 222 c f) XticttExt). Verbe dénom. X^jOTSiito « pratiquer le brigandage » ou « la piraterie » (ion.-att., etc.), avec 'kf\aT:tia. « brigandage, piraterie » (ion.-att., etc.). Les premiers emplois de XTjtÇojjtai,, etc., s'appliquaient au butin conquis à la guerre, puis le mot s'est appliqué au brigandage, etc., et c'est l'emploi de XyjciTriç, XYjaTcuto, XfjCTTapxoç, etc., en grec moderne. Et.: L'attique Xeîa, l'ionien Xigia reposent sur *Xâ/^-ia, de même que Xvjtç vient de Xâ/"-tS, comme le confirmerait le témoignage mycénien. Pas d'étymologie. On a tenté d'établir un rapport avec le radical de Xaùto. Voir Pokorny 655. En dernier Ueu rapprochement avec Xâôç, « classe des guerriers » par Heubeck /. c. XeÎ6<^ • '• ''S'4'"> ^O""- E^Ei't'"') 6tc. « verser goutte à goutte », notamment des larmes, du miel, de l'huile, du vin (Hom., poètes, PI. Rép. 411 b), également avec xaTa- (Hom., poètes), è7ti-(Hom., A.R.), àTto- [Od., Hés.); le fait remarquable est que ces termes se sont spécialisés pour 627 — Xei|X(î)v la libation religieuse, pas nécessairement funèbre. Voir Benveniste, Institutions Indo-Européennes 2,217 sq. Dérivés : A. Avec vocalisme e, rares et apparemment peu anciens ■ Aet67)voç ■ ô At6vuCToç (Hsch.), mais un rapport avec XzLèa est douteux ; Xet6v)âpov • peïOpov, ô/etôv, xpoOvov, xal TÔTtoi; Èv MaxeSovîqt (Hsch.) attesté au sens d'endroit humide (Eup. 428), XstêSrjv «en tombant goutte à goutte » {EM 781,26). B. Avec le vocalisme o : Xoiêr) f. « goutte, libation » seulement au sens religieux (Hom., trag.) ; d'où Xoiôeïov (Plu.), Xmèlç t. (inscr. att., Antim.), XoiSâoiov (Épich. 79) « coupe servant aux libations » ; XotSaïoç « qui concerne les libations »(Ath.) ; verbe dénominatit : Xoi6ôtTai ' OTrévSsi, 6ûei (Hsch.). C. Avec vocalisme zéro : 1. *Xtt{; t., seul. gén. Xt6é<;, ace. Xî6a « ce qui goutte, coule », compl. de Xet6tù (/Esch. Eu. 54), «libation» avec l'adj. çtXàdTCovSoç (ffisch. Ch. 292); 2. Xt4i, -Xi66ç m. « celui qui fait tomber des gouttes », vent du sud-ouest, Sud-Ouest en général (Hdt., Arist., etc.), avec l'adj. XiSixôç « du sud-ouest » (pap.). Sur Xti]; ' .-■ Ttéxpa àv, -ôjvoç : m. « prairie humide » (Hom., ion.- att., etc.) ; dit du sexe de la femme (E. Cycl. 171), en grec postérieur dit par métaphore de toute surface fleurie, colorée, etc. (Ach. Tat., Philostr.). Composés : [3a6u-Xet[xcdv (Pi.), mais -Xeitioç (II.) « aux prairies bien profondes, grasses », eu- (Hom., Hés.), s6pu- (Pi). Dérivés : Xetfjttovioç « de la prairie » (iEsch., Arist., etc.), f. -i&q (S., A.R.), -tç (D. P.); Xeijxtôviov n. plante mal identifiée, v. LSJ et André, Lexique s.u. limônium (Dsc, Pline), XEiticoviâTTiç XWoç pierre couleur vert-pré (Pline, H. N. 37,172). Parallèlement à Xet[x&)v avec un suffixe p.-ê. famiUer>.-v cf. mSaÇ, etc. (forme ancienne? ou refaite?), Xet(ia^ t. «prairie» (E., poètes), «jardin» (Phérécr.). Dérivés : XEi(j.axti)8T)(; « qui ressemble à une prairie » (Hp.), XsttJiax-tSeï; « nymphes des prairies » (Orph. A. 646). B. Avec un vocalisme zéro et un suffixe à vocalisme e, autre mot de sens différent Xi(iY)v, -^voç m. « port, rade » (Hom., ion. -att., etc.), métaphoriquement « refuge » (Thgn., trag.), « lieu de rassemblement » : kXo6to\> (iEsch. Pers. 250), TtavTàç oîtùvoû (S. Ant. 1000, etc.), etc. En Thessalie place du marché et de l'assemblée (Bechtel, Gr. Dial. 1,208), cf. àyopà " ôvo[Aa tôttou, ^ Xijj!.évo; ; ©ETxaXol 8è xal tÔv Xijiéva àyopàv xaXoûaiv (Hsch.) ; de même à Chypre selon Hsch. : Xifxrjv • àyopà xal êv8iaTp!.6'r]. nâçioi, cf. Bechtel, ibid. 450. Aif^Tjv semble attesté comme toponyme en niycén., cf. Chadwick-Baumbach 218. Composés : àXtjXEvoi; « sans port, inhospitalier » (att.), avec àX!.[j.evta et -ôtt)? ; EÙXîfjiEVoç (att.), etc. ; XijxEvâpxriç, Xi^Evô-çuXa^ (tardifs), etc. Dérivés : X!.[xévi.ov (Str.) ; Xif^évioç « qui concerne un port » (Paus., etc.) ; Xijxevitt)?, f. -ïtiç, « habitant du port » (Corycos), épithète de Priape ou d'Artémis comme dieu ou déesse du port (AP). Adj. tardif Xi(i.ev-Y)Ti.xà (lire -ÏTtxôç) XP''!!^"''^* «redevances portuaires» (Cod. Jusl.). Dès le V" s. on a un adj. de structure singuhère XijXYjpôç « pourvu d'un bon port », dit d'Épidaure (Th. 4,56 ; 7,26), cf. ApoUod. ap. Str. 8,6,1. Verbe dénominatif XifiEvlÇtù « former un port » (tardif), mais IXXifXEvtî^to « payer les taxes portuaires » (Ar. fr. 455). C. Troisième thème avec vocalisme zéro du radical et du suffixe et flexion en '-â : X£-[J.v-7) f. «eau stagnante, lac, étang», parfois «lac artificiel» (Hom., ion. -att., etc.), distinct de êXoç «marais» (PI. Crit. 114e, Lois 824a); en poésie peut se dire de la mer (Hom., trag.) ; enfin, AîfjLvaL sert de toponyme pour un quartier d'Athènes, de Sparte, etc. Composés, p. ex. : Xifxvo-BdtXaaaa « lagune », XtjivÔCTTpsov (Arist. H. A. 528 a, etc.). Au second terme : eSXijxvoç «riche en lacs» (Arist.), cTTO[ia-Xt[ji.VT], -ov «lagune» (Str.). Nombreux dérivés : 1. Xi.(j,vtov (Arist.), 2. Xilivaïoç « qui vit au bord des lacs, de lac » (Hdt., ion. -att., etc.), de Aîfjivat, notamment comme épithète de Dionysos ; 3. Xijxvâç f. (Théoc, Paus., etc.) ; 4. Xi(jLVYi-n)ç, f. -rJTti; «qui vit dans» ou « près de lacs » (Théoc, Paus., etc.), p.-ê. -ïtiç f. (tardif), d'où Xt(iviTixâ n. pi., nom d'une taxe (pap.) ; Xt(xvti>8Y)ç « de lac » (ion. -att.). \ei|jib)V 628 6. Noms de plantes diverses : Xt[ivy](nov « petite cen- taurée » (Dsc), -Yjtjta (Gai.), -yjotiç (Gai.), -7)(jTpov (Gai.), -r)<7Tptç (Androm. ap. Gai.), ces mots désignent parfois V&Sipyo). 7. Verbes dénominatifs : Xiiivâî^tù « former un lac, une lagune », etc. (Arist., etc.), d'où Xi|xva(7^6ç « irrigation », -aa-nf)?, -aoTeîa (pap.), -aaiai « étang » (Arist.), Xi5iv6o|j.ai « former un étang » (Thphr., Str.). Les mots de cette famille sont encore représentés en grec moderne, avec, par exemple, X([xvif) « lac, étang », XifjtvàÇtù, XeifjLcàvai;, Xifxévaç, etc. Le mot Xifxàvi. est pris au turc liman emprunté lui-même au grec Xi,|xévi (Maidhof, Gl. 10, 1&20, 14). Et.: Les dérivés Xstfjtûv, XifXTiv (d'où Xî-[xv-t) pour quoi il ne faut pas préférer l'hypothèse toute différente de Forssman, KZ 79, 1964, 17 sq. qui rapproche védique nimnà- n. « creux humide ») présentent visiblement dans le radical et le suffixe un jeu d'alternances ancien. Mais on n'aperçoit pas d'étymologie claire. On part de la notion d'humidité, nappe d'eau stagnante (admis par E. Benve- niste. Origines 123). On évoque alors lat. llmus «limon, boue », et avec « initial isl. slim, v.h.a. sllm. Combinaison différente chez Pokorny 309. XeÎos : « plat, hsse, uni », dit d'un sol uni, d'un tronc d'arbre uni, de la peau, etc. (Hom., ion.-att., etc.), d'où parfois « écrasé, réduit en poudre » (Délos, pap., Dsc), enfin au figuré « uni, simple, doux », employé notamment comme qualificatif du style. Adv. rare Xettùi; et Xécoç (d'après xsXétoç, etc.) : il peut signifier «de façon lisse, sans heurt » (Sol. 23,15 D., PI. TM. 144 b), mais aussi « complètement », parfois glosé teXeÈco;, açôSpa (Archil. 226 W ; Hp. ap. Erot. 57,15 Nachmanson), cf. lat. plânê, allem. glati. En composition : Xeié-paxoç sorte de raie, cf. Strômberg, Fischnamen 29, XeiôçXoioç « à l'écorce Usse », -XP"Ç « à la peau lisse», etc., avec le sens d'« écraser » XEioTroiéo), XetOTpi6éco. Le sens de l'adv. Xéuç se retrouve dans quelques mots typiques : XsidiXriz = TravtiXn]!; (Schwyzer 272, Rhodes) ; autres composés de ce genre Xeco-xôvitoi; y] Xeto-x6py)Toç • jravTeXôç èÇcoXoBpcufxévoi; (Hsch.), cf. encore Théognost., Phot., donc « complètement réduit en poudre » ; XEto-7r(4-nf)TOç «complètement piétiné » (S. Ant. 1275) avec la variante XaxTcdtriQToç ; Xetopyéç (Archil. 177, W, iEsch. Pr. 5, X., etc.), cf. la glose d'Hsch. XewpYÔv " xaxoûpYOV, Travoûpyov, àvSpo-tp6vov ; voir Chantraine, Gl. 33, 1954, 25-36. Au second terme de composé ÛTuâXEioç « presque glabre » (Men. Sicyonien 201). Dérivés : XeiÔT/jç f. «fait d'être lisse» (att., etc.), XetaÇ « garçon sans barbe » [EM 562,19), écrit fautivement XUÇ chez Hsch. Verbes dénom. : 1. XEtaivto et XEatvfo (cf. pour la phonétique Schwyzer, Gr. Gr. 1,236, Lejeune, Phonétique 216) «lisser, écraser» et aussi «adoucir» (Hom., ion.- att., etc.), également avec les préverbes èx- (PI., etc.), àTTO- (tardif), mjv- (Hp., grec tardif); d'où en grec hellén. et tardif XE(t)avc;iç « fait d'écraser » (tardif), -vrip « pilon », XEavTixéç « qui adoucit, laxatif » (Arist., etc.), èy.'Xea.a^J.àç « frottement », etc. 2. Aei6ùi « lisser, écraser » (Arist., etc.), aussi en grec tardif, avec les préverbes : àTTO-, ctuv-, etc. ; dérivé XsÈMtxa « po\idre » (Thphr.), Xattodiç «fait d'écraser» (Gai.). Le grec moderne emploie XEitivto « faire fondre, écraser », Xiavéç « fin, menu, mince », etc. Et.: L'adj. thématique *Xet/'o<; doit nécessairement être rapproché de lat. lëuis, thème en -i- qui peut être le substitut, soit d'un thème en -u-, soit d'un thème en -o- (M. Leumann, Lateinische Grammatik 234). Mais le vocalisme radical diverge et rend difficile le rattachement à une racine, cf. Walde-Hofmann, sous 2 lëuis. Voir aussi 2 Xlç et Xtréç. XeîiTû) : Hom., ion.-att., etc., mycén. part, moyen rekomeno cf. Chadwick-Baumbach 217, XifiTtàvoi (Sapho, Hp., Th., etc.), où le suffixe doit être ponctuel. Fut. Xetil'", aor. 2 Xoteïv, parf. XéXotTva (toutes ces formes depuis Hom.). Pass. parf. XéXst[X[xai (Hom., ion.-att., etc.), aor. inf. XeiçOvivai (H. Herm., Pi., etc.). Aor. sigm. IXEiiJ^a plus tardif (Ar., Plb., etc.). Sens : « être déficient, laisser, abandonner, manquer » ; au médio-passif « rester, rester en arrière, être intérieur, manquer », etc. Également avec préverbes, notamment ceux qui marquent l'aboutissement : àTTO-, èx-; en outre, èv- «laisser, manquera », xaxa- «laisser en arrière, abandonner », Ttapa- « laisser de côté, négliger », TTEpiXEfeojjiai «survivre», etc., ÛTToXEÎTTto «manquer», etc. Composés, avec premier terme de valeur verbale : XetTTO-yvtôfxtov « qui a perdu les dents qui marquent l'âge de la bête» (inscr. att., Poil., etc.), mais généralement l'orth. Xot- semble plus autorisée. Exemples nombreux mais la plupart tardifs. Nous citons : Xt7TO-6u[Jiéto p.-ê. de *Xt7ro6u|jiO(; « s'évanouir » (Hp.), -vauç (A. Ag. 212), -veuç (D.), -^uXoç (Emp.), -aapxoç (Hp.), XiTro-arpaTia, -lov «désertion» (Hdt., etc.), XiTtOTa^tou [ypaçT]] «poursuite pour désertion» (PI., etc.), -texvoç «sans enfant » (Pi.), XiTco-il/ux^" «s'évanouir» (S., Th.), etc. On a à la fois XiTtavSpîa (Str.) et XEti}«ïvSpta (Hsch.), de même XEiiInjSpta « manque d'eau » (Str., etc.). Noter XiTiECT-àvwp « qui a quitté son mari » (Stésich.). Composés avec second terme sigmatique èxXiTnfjç, (Th., etc.), d'où IxXstTrîa «manque» (J.); Èv-, ûtto- (att.), plus des variantes en -Xeittyi; ; forme poétique aapxo-XOTiQÇ (AP) « maigre » valant XiTrâ-aœpxoç. Dérivés : d'abord deux noms d'action : 1. XEififia « reste, intervalle» [en musique] (Hdt., etc.), également avec ÎX- « manque, déficience» (Hp., etc.), xarà- «reste» (LXX), Û7t6- «reste» (Hp., Arist.); 2. Xzl (Xtjit-), -ta, -6ç, voir Xa6ç. XeÎTUp, voir Xif)Ttûp. XeiXTÎv, -rivoç m., voir Xe^xo). Xeîx(>> • aor- ÏXetÇa, fut. XeIÇco* lécher» (ion. -att.), mais le simple n'est pas très souvent attesté en att. ; avec préverbe : àva- (Hdt. 1,64), ino- (Ar.),8ia- (Ar.), èx-(Hp.), TTEpt- (Ar., etc.). En composition la Batr. fournit des noms plaisants de souris ou de mulots : XEtx-V'ûPi ^sixo-^-"^'^'')) ^s'-X^-'^^i-^oi.^- Autres composés à vocalisme o du second terme : aî[jLaTO-Xoix6ç (iEsch., etc.), xvicro- (oom.), (xaTTuo- (Ar.). Dérivé à vocalisme e : 1. XEtX'ifjv, -îjvoç m. «le lécheur, lichen » (sens supposé chez Thphr. par XEixivlato « se couvrir de lichen », dit d'oliviers), Ïtctteioç Xetx'^iv (Nie. Th. 945) = ItcttoXsixV sorte de mousse ; désigne diverses maladies de peau malaisées à préciser (iEsch., Hp., etc.) d'où Xeixh''^ = (J-upTdcxavBoç (Dsc.) « fragon, petit houx » en outre, Xeixy)\ié)S7j(;, -ix6ç « dartreux » (médec.) 2. ix.-'kziy[t.a. « pastille » que l'on laisse fondre dans la bouche (médecins), avec -tiSTiç ; 3. IxXeixtôv (Hp.), même sens ; XstXTtxéç (Hp.). Avec vocalisme zéro : 1. Xixavôç (SàxTuXoç) «le doigt que l'on lèche, l'index » (Hp., pap., etc.), d'où avec accent différentiel Xtxavoç m. « la corde de la lyre attaquée avec l'index» (Aristox., Arist., etc.); 2. Xixdtç, -dtSoç f. «la séparation entre le pouce et l'index » (Héron, Poil.), créé d'après Sixâç, TtEVxàç pour *Xixavà<; attendu ; 3. X^xi^âoî^at, -âcù « agiter la langue, lécher » dit notamment de serpents (Ar., E., etc.), avec préverbes : àno- «lécher» (//. 21,123), TTEpi- (PI. Ax. 372 a, Théoc, etc.), a l'aspect d'un déno- minatif ; le parf. XEXtxfJK^feç (Hés. Th. 826) est une forme faussement archaïsante, cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 218 (il n'y a pas lieu de corriger en Iskoix^Tsç avec Fraenkel, Mél. Boisacq 1,378) ; dérivés tardifs : XiX(Jti^[Ji-<<>v dit de souris (Nie. Al. 37), -'^pTjç dit de serpents (Nie. Th. 206) ; Xixfiâç ■ SpîvaÇ [? faut-il corriger en 6pî8aÇ] xal àmaCkri TTÔa xal x°'H'°"^S'^Ç> ^"^ ''^ ÉpTrETà èTTtXEtxoyi (Hsch.) : il s'agirait donc d'herbe que lèchent les serpents [?] ; 4. verbes doublets de Xtx(J.âtd : Xix\j.àX^(ii (Hés. Bouclier 235, Nie, etc.), XtxjiaEvo) (Opp.). 5. Autre dérivé nominal dont le sens s'est orienté dans une direction particulière, Xtxvoç « qui lèche », ou « se pourléche », « gourmand, glouton, avide, curieux » (attique, hellén.) avec le doublet tardif Xiyyiii^fiç et le dérivé également tardif Xixvôty)!; f. « glouton- nerie » ; composés plaisants : Xixvo-pôpoç, Xv/y6-yça.\iq, ; verbe dénom. Xixveûm, -ofiat « être gourmand, avide » (hellén. et tardif), également avec les préverbes : èirt- (Ph.), TTEpi- (Ph.) ; du verbe qui est sûrement ancien sont dérivés Xixvsta « gourmandise, gloutonnerie » (PI., X., etc.), Xlxveu(j.a « friandise » (Sophr.). Le grec moderne a Xetxt>>, mais en démotique yXsiifVi de èx-Xetx", XE^x^iva « dartre », Xixav<^Ç * index ». Et.: Le radical 'leigh- a fourni un athém. radical skr. léhmi (et réh-mi), qui a été remplacé par lihati; l'arm. a lizum, lizem, lizanem. Également avec vocalisme e des dérivés en -(/«/o-, lit. lieiiù, v. si. IHq. Présent à nasale infixée dans lat. linguô. Forme itérative avec vocalisme o dans got. bilaigon, lit. laiiyli (i.-e. 'loigh-), vocal, zéro dans l'irl. ligim, avec gémin. express, v.h.all. lecchôn, etc. XcKâvT) 630 — XeKâvT] : Ar., inscr., etc., mais par assimilation régressive XaxâvT) (hellén.) « plat, bassin, cuvette ». Diminutifs Xexàvtov (Ar., etc.), -tStov (Poil.), XexavîaXTf) f. (com.), Xexavtç f. (Ar., PI., Luc). Autre forme Xéxoç n. «plat », etc. (Hippon. 58 M et un ou deux ex.). D'où Xextç f. (Epich., etc.), -tcxoç (Hp.), avec -taxiov mesure de poids (Hp.). Autre diminutif Xsxàpi.ov (hellén. et tardif). Composés : Xexavô-fiavTiç, -TrtoXtç, p.-ê. Xe>tavo-iJ;uxTr]p {/G W, 1425, 348). Le grec moderne emploie XexàvT) « cuvette ». AexàvT] est passé dans l'arabe leken, le turc lejen, d'où grec moderne Xey^vi n. « plat, cuvette ». Et.: Le suffixe de XeKàvY) se retrouve par ex. dans ■KarAvrj. Aéxoi; et XexâvT) se trouvent dans le même rapport que aTéçoç et CTTeçâvT), Ipjtoç et épxâvY). Mais l'étymologie est ignorée. On évoque lat. lanx et on a essayé d'insérer les deux mots dans une famille i.-e., v. Poltorny 308. Mais Ernout-Meillet voient dans lanx un emprunt. XÉkiOos : m. « purée de légumineuses ou de céréales » (Hp., com., etc.), f. «jaune d'œuf » (Hp., Arist.), d'où Xexi6(>)87)i; «couleur jaune d'œuf» (Hp., Thphr., etc.); en outre, en liaison avec le sens du masculin XeziOÉnriç écpToç « pain cuit avec de la farine de légumineuses » (Ath.), XexWtov « farine de fève » (pap.). Composés : XoctGà-TruXiç et Xext6o-Xaxav6-7TtûXiç (Ar.). Et.: Peut-on rapprocher le toponyme AexîOt] ? (cf. Chantraine, Formation 368). Pas d'étymologie. GroSelj, Ziva Ant. 2,112 et 4,172 rapproche Xéxoç, Xsxdtvii). XeKTpov, voir Xé/oç. XcÂEirpis : glosé cpuxîç, cf. StrOmberg, Fischnamen 79 ; Saint-Denis, Bev. Ph., 1966, 241. XeXiTinévos, voir XiXatofiai. XÉ|x6os : m- « canot, chaloupe » (D., Anaxandr., hellén.), d'où Xe[x6cù8eç TtXoïov (Arist.). Le grec moderne a conservé le mot. Pas d'étymologie. Peut-être emprunté. XÉ(Ji(|>os : dans des gloses d'Hsch. ; Xéfxçoi • al 7te7rY)y(xévat [jttiÇai, donc la morve sèche ou épaisse, cf. aussi Liban. Decl. 33,29 ; au n. chez Tzetzès ; attesté déjà chez Mén. comme adj., dit d'un vieillard morveux (/r. 427) d'où au figuré « stupide », etc. (Mén. Epitr. 385) ; cf. la glose d'Hsch. Xé[J.(poç • ô [xu5c»)Sir]ç xal [xaTatoç, SijXot Se tôv àvéïjTov xal àTCÔTrXriXTOV. On a chez Phot. une autre glose encore : Xé[i(poi • Ta 6vïiaet8i.a tôv 6pe(A(J.(iTà ÛTO v6ctou, donc des charognes. Dérivé Xe(xçt!)8Y)ç « morveux » (tardif). El.: Ce doit être un ancien adjectif, l'emploi comme substantif étant postérieur et secondaire. Prellwitz a rapproché m.h.a. slam, allemand Schlamm de germ. commun 'slamba, i.-e. 'slombho-, cf. Pokorny 657 qui insère le mot dans un ensemble très disparate. XÉ^iS, voir Xéyto. XeôtrapSos : m. «léopard» (Gai., Ed. Diocl., grec tardif) à côté de XeoreàpSaXiç cf. Wessely, Gl. 6, 1915, 29. Le nom ancien de l'animal est TrâpSocXiç. Composé copulatif de Xéojv et rcàpSoç cf. Strômberg, Wortsludien 12. MaisXeo- comme premier terme de composé est très rare, v. sous Xétov et reàpSoç n'est attesté que chez iEl. N. A. 1,31. Le mot est tardif, influencé par lat. pardiis « mâle de la panthère » selon Pline, H. N. 8,63, leopardus. On a l'impression que les mots grecs sont pris au latin. XéiraSvov : surtout au pi. -va, n. « large courroie avec laquelle le joug est fixé au cou des bêtes de trait » (//., /Esch., Ar., etc., pap.) ; une forme Xinay-va. est attestée par Apollon. Lex. s.u. XéitaSva : Sv>(xv cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,208. Dérivé Xe7ra8vitJTY)p « extrémité de cette courroie » (Poil. 1,147) avec l'emploi du suffixe -vfjp pour un nom d'instrument (cf. ^pc^x'■o•^l(;v^^p, etc.). Et.: Fait penser aux adj. dérivés comme Ô7ri.8-v6ç, TratS-véç, etc. Frisk a suggéré, avec hésitation, de poser XéreaS-vo-v ce qui permettrait une dérivation de Xereàç, -à8oç « patelle, bernique » parce que cette courroie collerait au cou de l'animal comme la patelle au rocher, cf. Ar. Guêpes 105, &ansç XsTrài; v:pocsx6\i.svoc, t^ xtovi. Xciravôs '■ [^ XéTcavOoç]' X!.7t6Sep[jioç. TapavTÏvoç Hsch.), cf. Hester, Lingua 13, 1965, 359. Peut-être tiré de XItto). Xéiras : n. (seulement nom. -ace. sing.) « rocher nu, montagne » (Simon., JEsch., E.), cf. 'Axpaïov Xéuaç (Th. 7,78). Adj. dérivé Xejraïo; «rocheux» (E.). Autre dérivé XsTrâç, -dSoc, f. «patelle, bernique» (Aie, Epich., com., Arist.), parce que l'animal est solidement fixé au rocher, cf. la glose XereàSsç • -va Trpèç Taïç itéTpaiç XEXoXX7)(jiéva xoYX'i^''« (Hsch.). D'où XcTiaCTTY) (Hdn. 1,345), ou -&avi) «coupe en forme de patelle» (com.), plus le doublet XeTtaaTÎç, -ISoç (inscr. sur un vase, Hsch.), mais pour Hsch. voir l'édition Latte ad t. qui écrit XeTtacrTYiç ; XeTratJTT] est emprunté dans lat. lepista, -esta. Autre dérivé XémaoTpov ■ oxsû6ç zi àXieuTix6v (Hsch.), donc instrument pour prendre des patelles, cf. pour le sufTixe SéTtaoTpov, etc. Verbe dénominatif Xs7ra8su6(jisvoç" auvàywv XcTtàSaç (Hsch., Phot.) « péchant des patelles ». Et.: On a pensé à rapprocher XéTcaç et lat. lapis, -idis « pierre » mais le vocalisme de lapis s'explique mal. On tenterait alors de rapprocher 'lep- de Xérro) au sens de « détacher ». Autre hypothèse, Xéjtaç et lapis seraient des emprunts parallèles : Hubschmid, III' Congrès de toponymie et d'anthroponymie, II, 189 pose une « base » attestée dans le domaine ibère et roman lapa « plateau rocheux », etc. (?). XÉttu : f. Xéiptd (âTTo-), aor. ëXeijja (/(., etc.), au pass. aor. èx-XaTrîjvai (Ar. fr. 164), àTiskéirri' àTteXeTrtaOï) (Hsch.), fut. (èx)Xa7r^(T0îJ.at (Hp.), parf. XéXa[X[iai {IG W, 463,68, iv" s. av.) et (âTCo)-XéXE|ji(jiai. (Épich. 158) : « éplucher, enlever l'écorce », etc., « donner une raclée » (com.), «manger» (Antiph.) ; cf. X^tctei [sic]- xaTeoôtei. attribué par Phot. à Eup. {fr. 427). Préverbes employés : aTTO- (//., etc.), èx-, ÈTTi- (p.-ê. H. Ilerm. 109), Trepi- {II., etc.). 631 Xéirw Dérivés dont les sens ont beaucoup divergé : A. avec vocalisme e : 1. X^ttoç n. (Alex., Nie, Luc, etc.), plus Xéjriov (Hp.) et surtout Xettîç, -l8oç t. « écaille, coquille, éclat de métal » (Hp., hellén., etc.), d'où XeiziSiov (Hero), aussi comme nom de plante lepidium latifolium «grande passerage » (Dsc, etc.), XeTriStCTXK] id. (Imbros, douteux), peut-être parce que la plante servait de remède contre la lèpre. Verbes dénominatifs : XeTTiSéojiai. « se couvrir d'écaillés» (Hp., S.E.) avec XemSuTÔ; «couvert d'écaillés, fait d'écaillés » (Hdt., Arist., etc.), 6 XsTtiScùTéç nom d'un poisson. Autres dénominatits : XETttÇw « peler, écailler, écorcer » (Antiph., etc.) d'où Xértra(ia « enveloppe, pelure, écaille », etc. {LXX, etc.) ; èX^Ttouv • olov IXItti^ov TÛTTTtùv xal [iaoTiYÛv (Hsch.), donc verbe en -éco ou -6a> ; le dérivé tardif XéTtaafjia «petite peau» (Sch. Nie. Th. 184) ne suppose pas nécessairement l'existence d'un présent XeTtâÇûj. 2. XéTtûpov «cosse, écale, enveloppe» [LXX, Balr., etc.), d'où XE7u»pc»)87)<; « qui ressemble à des écales » ou « qui a des cosses », etc. (Thphr.), Xsrrùpiov « petite cosse, petite écale, petite coquille» (Hp., Arist., Théoc), avec -iûStjç « qui ressemble à des écales, qui est fait d'écales », etc. Dénominatifs : XeJtuptÇofxat « être contenu dans une cosse » (tardif), XeTTupi&iaai ■ èÇaxuptûoœi (Hsch.) «enlever les cosses ou l'écorce », cf. èÇsXeirûptocrev (Sophr. 22) ; par dérivation inverse on a tiré de XéTTUpov un adj. XETiupéç «recouvert d'une cosse», etc. (Nie). Le thème en -upo- alternant avec XéTtoç n. et Xerepôç entre dans le type dit de la loi de Caland, cf. cd(r/o<;, etc. 11 existe une forme singulière XsTTJXavov « enveloppe, pelure d'oignon» (com., Plu., Dsc), probablement par croisement avec Xà^avov, cf. StrOmberg, Wortstudien 42. Adjectifs : 3. XsTCp6ç ,-à, -6v «écailleux, raboteux, lépreux » (Hippon., Hp., etc.), f. rare XETrpàç, -àSoç «raboteuse» (Théoc, Opp.), d'où le substantif XÉTcpa f., ion. XéTrpY) «lèpre» (ion., Arist., etc.); autres adjectifs : XsTrpcdSv)? «raboteux, lépreux» (iEl., Dsc, etc.), XsTtptJtôç « qui concerne la lèpre » (Dsc, pap.). Verbes dénominatifs : XsTtpdccù «devenir rugueux, avoir la lèpre», etc. (ion., etc.), employé plaisamment par Ar. du vinaigre recouvert d'une mère ; avec le sufî. des verbes de maladies XeTrpiâo) (Dsc, etc.) ; XsTrpéojiai « avoir la lèpre » {LXX, pap.) avec XéTrpcûCTK; = lénpix, (byz.) ; XE7rptivo[Aai, «être rugueux et écailleux » dit de serpents (Nie). 4. L'adjectif Xetttôç avec le vocalisme e du présent (cf. (jTpejTTÔç) a connu un développement particulier et important ; attesté pour de l'orge dont le battage fait disparaître la balle (//. 20,497) ; tous les autres sens, déjà chez Hom., sont dérivés, « fln » dit de cendre, de poussière, de matières diverses, p. ex. peau, mais surtout tissus (à propos de tissus le mot est clairement attesté avec la graphie repoto en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 217), « mince, étroit, maigre », épithète même de (ATÎtiç «des idées courtes» (//. 10,226), mais exprime le plus souvent en prose attique l'idée de « finesse, subtilité », etc., enfin, parfois en grec tardif oL Xstttoî « les petits, les pauvres ». AeTTTo- figure au premier terme de composés souvent attestés tardivement. Parmi les plus anciens : XETtxà-Sojioç « à la construction légère » (iEsch.), -çtovoç « à la voix faible» (Sapho), -(J;à[xa9oç «au sable fln» (iEsch.); termes de prose plus usuels et plus importants : XetttoXôyoç, -ém « tenir des propos subtils », etc. (Ar., etc.), Xs7rT0[j.Epif)(; « composé de petites parties, détaillé », etc. (Épicur. Arist., etc.), Xetttoupyôç, -éco (E.), -ta «qui travaille fine- ment », etc., XETrTOUçTiç « finement tissé » (Luc, etc.), etc., XETtTàyswç (Th.) et Xe^TàYEioç (Thphr.) « au sol pauvre » (pour XETCTàytov, v. Pap. Hibeh 1,47,13). Dérivés : lenToXéoç « délicat, fln » dit de la voix, de tissus (Hom., A.R.), avec le suffixe -aXioç commode dans la poésie dactylique ; XsnroLxwàç (AP), p.-ê. tiré d'un *Xé7rTa$, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. çuî^axivôi; ; XETtTiov « pot » (pap.), issu de Xetct6v [xEpà(xiov] « poterie mince » ; Xercxàpiov nom d'un instrument médical (Hermès 38,282), XetitÎtiSeç xpi6at sorte de petite orge (Gp.), cf. Redard, Noms en -ttjç 113 ; XzTVTàvrjQ f. «finesse, maigreur, délica- tesse, subtilité » (ion.-att., etc.), XETTToaûvif) (AP). Verbes dénomin. : XETrTÔvtù « amincir, faire maigrir » avec le pass. XETTTÛvofxai. (Hp., X., Arist.), mais pour du grain battu {AP 9,21) ; d'où les dérivés XEn-ruafiôç « amaigrissement », XériTUvaiç « atténuation », Xetttuvtixôç « propre à atténuer » ; en outre, la glose d'Hsch. XItituÇiç (corrigée par Latte en XéTtuÇiç) " à7i6 toO Xéreouç xal t^ç /ûjptaEtoç. Anthroponymes, AénTOç, Aétitcov, AeTrTtvr)ç, cf. L. Robert, Noms Indigènes 255 sq. B. Avec vocalisme o, donc selon une alternance ancienne : XoTtôç m. « pelure, peau », etc. {Od. 19,233, Hp.), d'où X67tt(jio<; « qui s'écorce » ou « s'épluche facile- ment » (Nie, Gai., etc.), plus XÔTTtfxa ' xân-rava ... (Hsch.) ; XoTrti;, -tSoç f. a le sens attendu de « écorce, écaille », etc. (Ar., etc.) avec XoTttSiov (Délos) ; verbe dénomin. XoTtàco « perdre son écorce » (Thphr.), avec XoTojTài; « époque où un arbre perd son écorce », XomÇto « écorcer » (Thphr., pap.). Autre cas tout différent : XoTtdcç, -dtSoç f. s'applique à une maladie de l'olivier (Thphr.) et semble parfois désigner le même animal marin que Xénou; n., mais le sens usuel du mot est « plat, assiette » (com., etc.), donc un développement inattendu ; avec XoTtàSiov (com., pap.), -taxoç (tardif) ; composés dans le vocabulaire des comiques, comme XoTraS-apTcayiSY)? « qui pille les plats, goinfre ». Pour le composé ÏXXoi];, voir s.u. G. Avec le vocalisme ô, le sens d'enveloppe a pris une direction toute différente : Xtiin) « manteau » (Od. 13,224, Théoc, A.R.) et XtÔTtoç n. (Hippon., Aie, Anacr., Hérod.), qui a fourni le composé important XcotioSûtt)!; « celui qui met le manteau d'autrui », d'où en général « voleur, filou » (attique, etc.) avec XMTtoSuxéco, etc. Dimin. X&)Ttiov( Arist., inscr.). Verbes dénomin. àTtoXomÇfo « dépouiller, déshabiller », èx- « déchirer » (S.), Trepi- (Hyp. d'après Poil. 7,44). Hsch. cite le nom-racine apparemment très ancien Xù<\) ■ xXajjiùç ; cf. aussi Ruijgh, Études § 184. De cette famille de mots qui s'est diversifiée en des directions très variées, le grec d'aujourd'hui a gardé outre XETTtç « écaille, lame », X^ttl « écaille », XénpoL « lèpre », surtout XETtTÔç « mince, fln, subtil, délicat », avec Xeittôv «minute». Ta XETTTdt «petite monnaie», etc., plus de nombreux composés, et d'autre part XûiTroSiinfiç « fllou », etc. Et. : Le présent radical Xéna n'a de correspondant dans aucune autre langue. On ne peut décider si les formes à vocalisme zéro XéXafifiat, XaTT^vai sont des éléments anciens ou des innovations analogiques d'après ÈCTxpafXfxat, aTpaçîjvai. Terme de substrat pour Beekes, Orbis, 1971, 132. Xéiro) — 632 Il existe des thèmes nominaux qui formellement répondent aux formes grecques : lit. lapas « feuille », alb. lape * lambeau, feuille » (qui correspondraient à XoTtôç), lit. lôpas « pièce, lambeau », p.-ê. russe lapotï m. « chaussures d'écorce » (= XGttoç). Bien d'autres rapprochements, d'ailleurs douteux chez Pokorny 678, parmi lequels lat. lepôs qu'il faut écarter. Voir aussi ôXànTSiv. Aéagos : le nom de l'île de Lesbos, a fourni les dérivés : Aéaêioç, -ia, -lov « lesbien » et Afaêtç « femme lesbienne » (Hom.). Sur le dénominatif XeirSiàî^eiv, voir Taillardat, Images d'Aristophane §§ 199, 734. XéaxTl : dor. -â f . lieu du village où l'on se rend pour s'y reposer et dormir [notamment des mendiants, p. ex.] {Od. 18,329 ; Hés. Tr. 493,501), autre sens archaïque « lieu de repos, tombe » (/G XII 1,709, Rhodes) ; « portique ou galerie où les gens se rassemblent », notamment dans le monde dorien, cf. Plu. Lijc. 16, la lesché où se réunissent les Anciens, la Lesché des Cnidiens à Delphes (Paus. 10,25,1, etc.), voir encore IG, P, 888, .ffisch. Eu. 366, S. Anl. 161 ; en ion.-att. le mot a pris le sens de conver- sation, mais aussi « bavardage » ; v. sur l'histoire du mot H. Bolkestein, Meded. Kon. Nederl. Akad. Wetensch. 84 B : 3, 1937, 18 sqq. Second terme de composé dans êXXeoxoç « qui fournit matière à conversation» (Hdt. 1,153), hypostase de èv XéaxTl. Tpà-Xeaxoç « bavard » (iEsch. Supp. 200), cf. Ttpô-xeipoç et Strômberg, Preflx Studies 134 ; surtout à8o-'kt<ù id. (Call. /r. 203,40). Dans l'onomastique, on a quelques noms comme Aectxeuç, Aéaoxwv, cf. Bechtel, H. Personennamen 277 sq. Il existe un Asaxri-^àpioq épithète d'Apollon (Cléanthe, Plu., etc.), qui qualifie le dieu comme protecteur des lécxa.1 : p.-ê. issu d'un composé *Ascsxl)\i(>ip ; a fourni un nom de mois Aeoxâ'^ép'o? en Thessalie et à Gortyne. Un autre nom de mois est plus obscur, AEC7X0'v'i'''io? (Tégée). AéaxT] en grec moderne signifle « club ». Et: Issu de *XEX-CTXâ, qui suppose p.-ê. un présent *Xéx-ax-ETaL, cf. pcoxif) à côté de pôaxto, donc apparenté à Xéxoy.oi.1 « se coucher, se reposer », etc. On rapproche celt. lesc « paresseux » et le verbe v.h.all. lëscan « éteindre ». Cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,654. XETUvfjaai : àçEiSôç tcoXcoli xaTà tûv laxttov (Hsch.), cf. XEYWVTJaai. XeuvaXéos • « malheureux » dit de personnes, « déplo- rable » dit de la guerre, de souffrances, etc. (Hom., A.R.). Au vocalisme zéro, Xuyp6ç « funeste, lamentable, douloureux » (Hom., trag.), parfois en parlant de personnes, notamment au sens de «lamentable, lâche» (//. 13,119, 237, etc.). Et. : Le couple XEuyaXioç, XuYpôç, est d'un type archaïque comme IpeuOaXéoç, èpu8p6ç, avec ïpEuOo; n., xuSàXifioç, xu8p6ç, xûSoç n., etc. Toutefois on n'a pas le thème en s *XEOyoi; attendu : cf. aussi àpyaXéoç, Spyoç, 6apt-àv6EjJ.ov, XEux:-av9Y)ç, Xsux-ittttoç, XEUx6-6pi,Ç, XEUxé-ïov, Xeux6-Xi6oi; dit du marbre, -Xoçoç, -ttettXoç, -TuptoxToç, -TrTspoç, Xeux- 69PUÇ (Orac. ap. Hdt. 3,57), etc. Déjà en mycénien : reukonuka = *Xeuxovuxa dans des inventaires de textiles, et l'anthroponyme rBukoroopu^ru = Asuxôçpuç, cf. Chadwick- Baumbach /. c, Lejeune, Mémoires 1, 54 et 98. Combiné avec des adj. de couleur : XEUxépuOpoi;, etc. Dérivés : 1. avec déplacement de l'accent, on a le substantif XEiixirj f. qui peut désigner une éruption blan- châtre de la peau (Hdt.), peuplier blanc (Ar., Thphr., etc.) ; d'où XEiixivoç « de peuplier blanc » (Arist., etc.), AEuxaïoç épithète de Zeus « du peuplier blanc » selon Paus. 5,5,5 ; XEUxala f. (parfois écrit XEUxéa) « peuplier blanc » (hellén.), « genêt d'Espagne, jonc » == aTtâpxoç (pap., etc.). Autre substantif avec changement d'accent, Xeûxoç nom de poisson (Théoc. Beren. 4), p.-ê. le même que le Xeuxîoxoç 633 Xeû(i « mulet blanc », cf. Strômberg, Fischnamen 22, Thompson, Fishes s.uu. 2. Xcuxâç, -dtSoç est proprement un féminin de Xsuxéç «blanche» (Nie). Asuxàç Tréxpir) «la roche blanche» {Od. 24,10), d'où Aeuxàç nom de l'île de Leucade(ion.-att.), enfin, Xeuxàç appellatif désigne une plante « le lamier » (Nie, etc.)- 3. Substantifs dérivés : Xsujtô-nriç f. « blancheur » (ion.- att.), XeuXYjOpov nom de plante, probablement léontice (Dsc.,). 4. Onomastique : XeuxitSç m. est le nom d'un bouc(Théoc. 5,147). Anthroponymes assez nombreux : AeùxnzTzoç, AeuxaoTTt;, Aeùxcov, Aeuxtaç, Aeuxapoç (O. Masson, Philologus 110, 1966, 254-256), Acuxaptùiv (Schulze, Kl. Schr. 115 n. 3; Leumann, Kl. Schr. 249, n. 1), mais rien ne prouve malgré Schulze, l. c, que AEuxaXtwv soit le même nom avec une autre dissimilation (on peut penser aussi à IIoXuSsuxYjç, etc.). Verbes dénominatifs : 1. Xsuxatvco «rendre blanc» dit de la mer écumante, de la barbe, etc. [Od. 12,172, poètes), comme terme technique « blanchir » un mur, etc., également avec 8vx-, èm-, Tispi-, kx.- ; d'où Xeiixavaiç « fait de devenir blanc »(Arist.,etc.),XEU)ca(jia« fait de blanchir »(pap., etc.), même type de formation que yuiivaata, etc. ; en toponymie on a AEUxaata comme nom de fleuve en Messénie, et AEuxàaiov toponyme en Arcadie ; Xsuxaajxéç (Ph.) ; dérivés très tardifs : XEUxav-u^i; « celui qui blanchit un mur », avec -TiKÔi; « apte à blanchir ». 2. Aeuxdu «blanchir» un autel, etc. (IG IP, 1672) et surtout XEux6o(iat «être blanchi» (Pi., att., etc.), avec notamment toï^oÇ XEXEUxtojxévoç (PI. Lois 785 a) ; d'où Xsùxtofxa « tablette blanchie de plâtre » où l'on écrivait (att.), « tache blanche dans les yeux » (pap., médec.) avec -\ia.-:o(.6c„ -coiiaTCÔSYjç, -co[ji.aTtÇo(j.ai. (médecins) ; Xs>ix(0(jiç « action de blanchir » (Épidaure, P. Holm.), XEuxto-ojç « celui qui blanchit » [un mur, etc.] (IG P, 374,46). 3. Dernier présent, qui n'est pas un dénominatif : XEUxaôîÇcd «être d'un blanc brillant» (Hdt., LXX) altéré dans des textes tardifs en XEuxavOtÇto d'après àv6oç ; Hés. Bouclier 146 a XEUxaOEÔvTtov « d'un blanc brillant », arrange- ment métrique en fin de vers pour *Xeuxa96vTv nom de mois (ionien) ; enfln, sous l'influence de Xeux6i;, AEUxoôéa, -éif] nom de la déesse marine Ino {Od., Pi.). A£ux6ç a été remplacé en grec démotique par étaTtpoç, cf. s.u. Et. : Répond formellement à l'adjectif skr. rocd- « brillant », à côté du présent ràcate (serait grec *XEuxETat), cf. irl. luach, lit. laùkas dit d'animaux qui ont une tache blanche sur le front, etc. Autre forme nominale à voca- lisme dans lat. lûcus originellement « clairière », skr. lokà- m. « espace libre, monde », lit. laûkas « champ » v.h.all. loh « clairière », etc. Aeuxôç entre dans une grande famille de mot signifiant «lumière», etc., cf. lat. lûx, et en grec Xeùctctco, Xii/voç, XoOaCTOv, etc. Indo-eur. 'leuq-l'louq-, etc. Z XeuKOS '• dans l'expression obscure Xcuxaiç 7ri97]aavTa — 6d4 Dérivés : Xsuatïjp m. « qui lapide » (oracle ap. Hdl. 5,67, trag.), cf. Benveniste, Noms d'agent 40 ; nom d'action avec suffixe de sens concret Xsucifiài; « lapidation » (.ffisch., E.) ; Xeiidtfioç « qui consiste en lapidation, qui concerne la lapidation » (ffisch., E.), xa-ra- « qui mérite d'être lapidé » (Din.). Hsch. offre la glose XeuoTa • ôpaxà [?], Xteo66X7iTa, mais S. a déjà 8ï)|j.6-, Xt66-X£U(jToç. Et.: Obscure. On a vu dans ce verbe un dénominatif de Xâaç (<*X7)UCT-yto) mais cette analyse est impossible parce que XSaç ne comporte pas de F. Autre explication de Pedersen, Cinq. décl. latine 45, qui rapproche v. norr. Ijôsta, prétérit laust « frapper » (i.-e. 'leus-t-ô-). Explication plausible de Szemerenyi, Mélanges Chaniraine 248 qui rattache Xsûto à une forme ionienne Xécoç du nom de la pierre en passant par "Xe^a. XÉxerai, X^xo? >^'^X0Ç. «te. : A. Formes verbales : Xéxsfai • xoi[i.âTai. (Hsch.). Part, parf. de sens spécialisé XEXo[y]xuïa • Xsxci YsvojxévT) (Hsch.), donc parfait actif de sens intransitif employé pour une femme en couches ; également attesté par Antim. dans P. Milan. 17, II, 10 ; autre glose d'Hsch. xàXsxsç • xaTâxeiCTO. Uàfioi, avec apocope de la préposition, et qu'il faut corriger en xocXéxso. Sont mieux attestées les formes épiques athématiques qui fonctionnent comme aoriste XéxTO, impér. Xé^o, part. -XéyfiEvoi; inf. -XsxQai' ; XéÇojxai fonctionne comme subj. ou comme futur ; en outre, aor. du type èXéÇa-ro « se coucher » ; on a expliqué XéxTO comme un ancien aor. sigmatique (*Xexa-To) ou un ancien présent athém. ; sur l'imp. XéÇeo voir Chantraine, Gr. Hom. 1,417 ; nombreuses formes avec préverbes : Ttapa-, Kaxa-, Tipoc-, Ttapxa-r- ; secondairement formes actives factitives êXsÇa «j'ai endormi» (/;. 14,252), Xé^ov « couche » (II. 24,635). B. Formes nominales avec vocalisme e : 1. Xéxoç n. «lit, bois de lit », parfois lit de mort, souvent lit conjugal (Hom., poètes), dit notamment au pluriel du mariage. Composés. Au premier terme : Xexe-TroiTiç, épithète de fleuves, de villes dont la couche est faite d'herbes (Hom., Hymnes) : la forme du premier terme est inattendue : on attend Xr^zc-. Un premier terme Xs/sa- peut figurer dans le mycén. reketoroterijo = lekhes-stroterion valant pour le sens latin lectisternium (cf. Chadwick-Baumbach 218) ; pour le doublet de même sens et de structure difficile rekeetoToterijo voir ibid. et M. Lejeune, Mémoires 2,373-375. Au second terme on a des composés en -Xsx^c,, par exemple ôpsiXsx'')'; « qui couche dans la montagne » (Emp.), xoivo- (S.), àTCEipo- (Ar.), etc. Dérivés : Xexa'oÇ * 1"' concerne la couche ou le nid » (iEsch., A.R.), Xsx'^pY)<; «qui reste au lit» (E.), Xex" '■ « femme qui accouche, accouchée » (E., Ar., Cyrène, etc.) ; également avec gémination expressive Xsxxci (Delphes, Schwyzer 323 D 13) ; en outre les dérivés Xsxwioç « qui concerne l'accouchement» (A.R., Call.) ; Xsxcotç élargisse- ment de Xexci) avec le suff. f. -iS- (A.R., Call.), et Xexwtâç f. (Nonn.). Aéxxpov « lit », souvent au pi. XéxTpa (Hom., surtout dans rOd.) ; dans la poésie postérieure (trag., etc.) « lit conjugal, mariage», etc. Composés alvd-XexTpoç, &-, eÛ-, xoivé-, ô[j.6-, etc. Dérivé XEXTpïrf) 6p6vco ■ âvàxXtaiv ^xo^"^' (Hsch.), probablement une espèce de chaise longue, dérivé en -ITT)?. Anthroponymes : Aexcû, AExhâç, cf. L. Robert, Noms Indigènes 295 sq. G. Avec le vocalisme o : 1. Xôxoç m. signifie théorique- ment « lieu où on se couche » ou « fait de se coucher », ffisch. emploie le mot pour la naissance d'un enfant ou d'un animal (iEsch. Suppl. 177, Ag. 137) mais, déjà chez Homère « aguet, embuscade » (Hom., poètes), « troupe en embuscade » (//. 8,522, etc.) ; d'où chez les historiens petit détachement d'infanterie d'importance variable, « compa- gnie » notamment pour Sparte (Hdt., X., etc.). Quelques composés où le sens originel du mot est sensible : àXoxoç où 1' à- est issu de 'sm- «celle qui partage le lit, épouse », etc. (Hom., poètes, rare en prose), désigne l'épouse légitime (cf. Clark, Class. Phil. 35,88 ; Chantraine, R. Et. Gr. 1946-1947, 223-224 ; premier terme tiré de 'sm- « ensemble ») ; il existe un homonyme p.-ê. créé par PI. â-Xoxoç « qui n'a pas enfanté », épithète d'Artémis, avec à- privatif (PI. Tht. 149 b); pour pto(jio-X6xoç v. sous Pû)[j,6ç ; SEtTtvo-Xôxoç « parasite » (Hés.) ; mais sûXoxoç « qui aide à l'accouchement » (E.) ; pour ÇuXàxoç, voir s.u. Au premier terme de composé Xoxâyôç « chef d'un lochos », avec -âyîa, -âyéu, etc. (dor.. S., Th., X.). Les dérivés se rapportent, soit à la notion d'accouche- ment, etc., soit à l'emploi militaire : X6xioç « qui concerne l'accouchement » (E., Ar., etc.), ï) Aoxta épithète d'Artémis (E., inscr.), xà Xôxtot «délivre» après l'accouchement (médec.) ; Xoxeïoç (E., Plu., etc.) et Xoxaïoç (Arat., AP) = Xàxtoç. Le vieux nom de l'accouchée Xsxfi a été parfois refait en grec hellén. et tardif en Xox&> ou Xox6ç. Au vocabulaire militaire se rattachent Xoxs6ç « embus- cade » (Hés. Th. 178), p.-ê. d'après çcoXeôç, etc. ; Xoxit/jç m. «soldat du même X6xoç, camarade de combat » (iEsch., S., X.). A part : Xoxh == X6x[XT) (épigr. tardive à Mylasa). Verbes dénominatifs : a) Xoxâco, -âofxai. « être en embuscade » (Hom. ion., poètes, prose tardive) ; la flexion en -àto est mal expliquée, hypothèse de M. Leumann, Hom. Wôrter 185, avec les remarques do Risch, Gnomon 23,370 ; d'où les formes nominales tardives Xàxncic, (Suid.), Xox^Tixôç ; pour XoxtTTjç glosé ÈVESpEUTy)!; chez Hsch. et ô èvESpEutov chez Suid. on a proposé de lire Xoxïjti^ç. b) Dans le même champ sémantique, factitif XoxîC" « placer en embuscade » (Th.), au passif « tomber dans une embuscade » (Th.), « répartir des hommes en corps réguliers » (Hdl.), avec Xoxi.CT(x6t; « fait de placer en embus- cade » (Plu.). c) En liaison avec les termes relatifs aux couches et à la naissance Xoxeuw, -ojxai « mettre au monde », dit de la mère ou de la sage-femme, au passif « être mis au monde » {H. Hermès, poètes) ; d'où XôxEu^a « enfant, naissance », etc. (iEsch., E.), XoxEia f. « naissance, accouche- ment » (Pi., E.) ; dérivé tardif XoxEÙxpta « accouchée ». 2. A6x(Jtv) f. « repaire d'une bête sauvage, le lieu où elle couche » (cf. Od. 19,439), aussi « fourré, taillis » (poètes, Arist., etc.), d'où Xox^iaïoç « vivant dans un fourré », dit du rossignol (Ar. Ois. 737), -to; id. (AP), -tôSï)? « plante de fourrés » (Th., Thphr.) ; verbe dénominatif Xox(Jt.àÇtù « ombrager » (poésie tardive). Outre Xéxoç, XéxTpov « lit », on a essentiellement, dans ce groupe, Xex" « accouchée », et autour de Xéxoç deux développements techniques particuliers : d'une part 635 XiÎY<>) autour de la notion d'embuscade, d'où « détachement militaire », de l'autre autour de la notion d'accouchement, «naissance», etc., voir Ruijgh, Élément Achéen 153 sqq. Pour dire « être couché, se coucher » l'att. emploie xEÏfAai., xaTa-)cXtvo|j.ai, etc. On a de même en grec moderne, d'une part Xô^oç « compagnie », de l'autre Xex". Xexoûaa « accouchée », XoxsLct f. « couches », etc. Et.: En ce qui concerne les formes verbales, 'kt/STa.i a un correspondant exact dans got. ligan « être couché », mais cette forme peut être une innovation du got. parallèle à sitan « être assis ». Le slave a un présent en '-ye-j-yo- avec V. si. lezQ ; l'irl. a laigid, parallèle à saidid. Les formes nominales sont nombreuses hors du grec, avec des sens divers. Sur le radical 'logho- : v. norr. Idg n. « place, emplacement », pi. tçg « loi » ; en slave, russe lôg « vallée, jachère », etc. ; à Xô^tov, Xô/ta répondent v. si. loze jcXtvï), xoi-n), bulg. lôie « lit », etc. Au composé àXoxoç répond en slave v. si. su-logû = aùyKoiTOi^ « épouse » ; à XéxTpov, v.h.a. tehlar « matrice, délivre », etc. Tokhar. B leke, A lake « couche » peuvent être reliés à Xéxoç 6t Xô/oç. D'autres noms du lit ont des suffixes divers : lat. lectus, got. ligrs avec suff. '-ro-, etc. Cf. Pokorny 658. Pour Xô/oç « troupe » hypoth. hitt. de Pisani, Athenaeum 1969, 268. XÉxpi'OS • «incliné, penché, oblique» {S., E., X., etc.), d'où l'adv. Xéxptç «obliquement» (Antim., A.R.) sur le modèle de Sxpti;, [Jt^XP'?- •^''^z Hom. Xixpiçt; [àîÇaç] « en sautant de côté » (//. 14,463, Od. 19,451), que l'on explique en posant *Xsxpi-9Îç et en admettant une dissimilation d'aspiration et la fermeture de l's en t, p.-ê. par assimilation vocalique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,256 et 351 ; pour l'accent oxyton, voir Wackernagel, Gôtting. Nachr. 1914, 26 sqq. Et.: Obscure. On a posé un radical *Xs)t-(j-p- (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,327) ce qui permet de rapprocher Xexpot et Xi.xpot ■ oî oî^ot xoiv èXaçsîtov xepâxcov (Hsch.) ; p.-ê. Xty^ T^X^ytoi; ■ xajxTrTïjp ' TrXaYiov " ri CTXtCTTYjpta (Hsch.) enfin, avec vocalisme o XoÇéç. Selon Windekens, St. Micen. 2, 110, cf. Xéxofxai, got. ligrs. Xébiv, -ovToç : m. «lion » (Hom., ion.-att., etc.) ; le dat. pi. Xeiouai {II. 5,782, etc.) s'explique par un allongement métrique, cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,102 ; le mycénien a l'instrument, rewopi = *Xs/'ov-r(pi. dans une description de mobilier, et p.-ê. l'anthroponyme rewo, cf. Chadwick- Baumbach 218. Aussi nom de crustacé, cf. Strômberg, Fischnamen 107. En composition XsovTi-Ttoui; « aux pieds de lion » (E., inscr.), d'où le nom de plante XsovTO-7i;6Stov « léontice » (Dsc), cf. Strômberg, P/ïanzennamen 42, André, Lexique S.U., appelé aussi XeovTOTcéxaXov (Dsc.) ; en outre, Xeovto- Paaiç, -Sànâç, -xscpàXT], etc. Un premier terme Xso- est exceptionnel, cf. Xsô-TtapSoç, XEO-Spà>cojv « lion-serpent » être mythique {Inscr. Cret. 2, XIX, 7,19, iv» s. av.). Au second terme de composé : xai^a^-^^^v espèce de lézard, caméléon (Arist.; etc.), également nom de diverses plantes en raison de leurs couleurs changeantes, notamment le chardon à glu et le chamaeleon noir, cf. Strômberg, Pflanzennamen 110, André, Lexique s.u. chamaeleon ; pour la structure du composé, v. Risch, IF 59, 1944, 256. Dérivés : diminutifs : XéovTtov (Theognost. Can. 123) et au sens de XeovTÎaciç (Aret.), -âpiov (inscr., pap.) ; Xeovtèç f. décoration en forme de lion (Lydie), XsovtiSeuç «jeune lion » (ffil.), cf. Ghantraine, Formation 364. Adj. Xe6vTsioç « de lion », notamment comme épithète de Sopà, etc. (iEsch., Théoc), mycénien rewotejo ; d'où avec Sopà s.e. XsovTéY) « peau de lion » (ion.-att.). Autres adjectifs, XsovtcôSvjç « de lion, qui convient à un lion » (PL, Arist.), Xeovti>c6ç (tardif), avec Xeovtiky) = xaxxaXta espèce de séneçon ; -lavoç « né sous le signe du lion » (tardif). Féminin Xéatva «lionne» (.Œlsch., Hdt., Ar.), cf. Et. Dans l'onomastique Xécov tient une grande place. Composés comme Aeovto-yévi)?, etc., ou IlavraXécov, etc. (sur la flexion secondaire en -Xécov, -Xétovoç, v. Bechtel, H. Personennamen 111). Dérivés : Aeovteùç, AEOvxtâi;, AefùvîSâç, Ae6vtiov, -âpiov nom de femme (Épicure). Adv. Xeovt7)86v « à la manière des lions » (LXX). Verbes dénominatifs XEovTiàto « souffrir de la maladie appelée XEûvriacrtç » (médec.) : même formation que dans èXEçavTiâcû ; -atnç ; àTroXEOVTàofiat « être transformé en lion » (Héraclit, Incred.). Aécjv subsiste en grec moderne. Et.: Le féminin Xéaiva prouve p.-ê. que Xécov était originellement un thème en -n- et non un thème en dentale, mais le mycénien oblige à poser un thème lewont-. Le latin leô est pris au grec et se trouve à l'origine des diverses formes des langues d'Europe. L'origine de Xécov est ignorée. Le rapprochement avec skr. ràuti, ruvdti « rugir » est abandonné (cf. pourtant Thieme, Heimat der indog. Gemeinsprache 32-37). Hypothèse d'un emprunt à une langue inconnue, mais les formes sémit. du nom du lion, akkad. lâbu, ougar. Ib', hébr. lâbl, ne se laissent pas rapprocher. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 85 sq. Xecopyôs, Xécoç, voir Xeïoç. Xi^Y'* • 8or. ïXrjÇa, fut. Xif^Çco « se relâcher, cesser, finir » (Hom., ion.-att., etc.), s'emploie en grammaire pour la finale des mots ; l'emploi transitif « faire cesser » (Hom., AP) est très rare, cf. au contraire l'emploi de Ttaùco, voir ce mot ; également avec préverbes : àTCO- (Hom., etc.), sa-, èm-, xoi.tx- (iEsch., etc.). En composition XY|5t-7tûpETOi; (médec.) « qui calme la fièvre » ; au second terme de composés, on a des formes en -Toç : le seul exemple ancien est &kr]KTOç ou SXXtjktoç, « incessant » (Hom., poètes, grec tardif). L'adjectif verbal *Xy)>ct6(; n'est pas attesté, mais on a les dérivés tardifs Xïiktixô; « qui termine », xaTa-X7)XTix6ç « catalectique » comme terme de métrique. Noms d'action XyjÇiç « cessation, fin, terminaison » (iEsch., A.R.) le mot souffre de l'homonymie de X^Çiç « tirage au sort, lot » ; également avec préverbes : âmo- « cessation, déclin» (Hp., etc.), xaxa- «terminaison, catalexe » ; enfin à date basse à7r6-Xr)y[xa « bordure » d'un vêtement. Le verbe X-yjyco se trouve en concurrence avec naùat, TraÛEaGai. « cesser ». Les deux verbes ont subsisté en grec moderne. i?f. ; Les géminées de ôtXXrjXTOç, >caTaXXYi5Ei.av (Od. 12,224) invitent à poser un radical 'slêg- (Ghantraine, Gr. Hom. 1,176) qu'on ne retrouve dans aucun verbe i.-e. hors du grec. En revanche, il est possible de rapprocher des mots Xr\y{ti — 636 grecs en Xa,y- exprimant l'idée de « mollesse », etc., bien que X-rJYûj semble avoir un rj grec commun, cf. sous Xayatu, XaYYi4^<û. ^^^'^ 8"^^' 1^*- '«"ff««<'' cf. lat. laxus, irl. tacc. On a évoqué des mots germaniques à vocalisme 0, v. norr. slôkr, suédois slôk « flâneur ». Voir encore Xoj&vio'v, Xûiyâç et Pokorny 959. ATJSa : iEsch. Ag. 914, etc., A'/jSy) Od. 11,298, ép. fif.: Emprunt supposé à lycien /ada «femme, épouse ». XiîSavov ou XaSavov : n., oléo-résine produite par divers . cistes [itloSoç] (Hdt, médec, pap., etc.) ; par dérivation inverse XtjSov n. = xtoSoç (Dsc). Voir Stadler, JRE 12,375 ; aussi Bjôrck, Alpha impurum 289. Le lat. làdanum, lëdanum, laudanum doit être un emprunt au grec. Et.: Emprunt sémitique, cf. arabe ladan qui a fourni lâdân au persan (cf. Hdt. 3,112 : XYjSavov, Ta xocXéouat 'Apâêtot XàSavov). Voir E. Masson, Emprunts sémitiques, 55 n. 3. Xt^Seîv : xoTnâv, >cey.\xyjyÀ^a.i (Hsch.), Xri^accz ■ jcskjat)- xciç, xoTrtdtCTaç (Hsch.). Les étymologies que l'on trouve dans les dictionnaires (Frisk s.u., Pokorny 666) sont inutiles : il s'agit d'une altération de termes attestés de façon correcte dans les gloses d'Hsch. àïiSîitTai • xoTriàffai, xa(ieïv ; àTiSéofisv • xoKiûiiEV ; àyjSïjç • xoTcttiSr)?, ôxvvjpé; (cf. P. Maas, Byz. Z. 37,380 et Latte ad locam). Xr\Siov ou XYiStov : IG U\ 1514, 45, etc., iv= s. av. ; le mot écrit à tort Xf)8iov est glosé eÙTcXèç xpiScùviov et attribué à Mén., cf. Mén. fr. 867 ; de même Hsch. glose Tpi6ci>vtov eÙTEXéç, donc « un manteau ordinaire et bon marché ». D'où XigiSitiSeK; ■ Tpi6o>vt8eç [-LtàSsiç ?] (Hsch.). Diminutif XTjSâptov (Ar. Ois. 715,915). A l'origine de ces dérivés se trouve un neutre sigmatique XSSoç (cf. pour la dérivation TSt/îcv tiré de tei/oç) attesté chez Alcm. 117 P. ; Hsch. fournit en outre la glose XâiSoç • XtjSoç TpiStivtov. Xi^flapYos : employé comme adj. assez tardivement au sens d'« oublieux » (Mén. fr. 868, AP, etc.) équivalent de è7ttXT]CT[Jtcov selon Phryn. 390, d'où Xrfiixpyéu) « oublier » (pap., etc.), au passif à Aphrodisias (L. Robert, Hellenica 4,128) avec àXï)9àpYriT0ç «inoubliable» (ibid.). En outre, àX-rjOapYOÇ dont l'existence est douteuse P. Oxg. 1381, 100 dans un texte littéraire. Cet adj. (à côté duquel on peut suppléer véaoç ou Trupexôç d'où l'emploi au f. et au m.) fournit chez les médecins le nom de la léthargie ou de la fièvre léthargique (Hp., Arist., etc.). D'où Xifi0apYix6i; « frappé de léthargie » (médec, AP), -ûStjç id. (Dsc, Gai.), -ta «léthargie» (com.). El.: Le mot serait composé de Xif)6- (cf. Xï)9y], etc.) et de apyoç « paresseux, inactif », donc « qui ne bouge pas parce que l'esprit est dans l'oubli (?) ». Mais voir Risch, IF 59, 1944, 33 qui tire le mot de l'analogie de TtôSapyoç. Cf. encore XatOapyoç qui doit être une forme populaire issue de XïiOapyoç cf. la glose de XTiGapyoç • xuùv ô Trpotratvtdv Xâôpqc 8è Sàxvtûv (Hsch.) et le nom de chien A-^0apyoç {AP 7,' 304). Xi^Bt], X'/jÔû), voir XavOâvco. XT]i^O)j.ai, Xï)Ê7), Xvitç, voir Xsicc. Xi^'iov : n. (Hom., Hés., Hdt., Arist), dor. Xaïov, Xqioç (Sophr. 95, Théoc.) « récoltes sur pied » (cf. //. 2,147, etc.), « champ de blé » (Sophr., Théoc). En composition X^o-to[a£(ù « moissonner » (Théoc. 10,3) et au second terme TroXuXyjtoç « riche en récoltes » (//. 5,613, Hés., poètes), àX'/jioç « sans récolte » d'où « sans richesse » (//. 9,125), voir la discussion chez Bechtel, Lexilogus 29 sq. ; rattachés à XtjLy) (Xeta) Lex. Ep. 478. Hypothèse d'un compar. àXnitepoç « sans biens » dans un ostracon chez Merkelbach, Z. fur Papyr. u. Epigr. 4, 1969, 201 sq. Et. : On a posé *Xa.fio\i « gain, produit, récolte », qui serait apparenté à àTuo-Xaûoi, ou peut-être à Xsta. Pas de rapport avec Xaïov, ni avec le nom germ. de la faux qui est évoqué avec doute sous ce mot. Voir encore Heubeck, St. linguistici Pisani 542. XiîïTov : « maison commune », voir sous Xâéç. XT]Kâ(0 : est ainsi glosé par Hsch. XYjxâv • tô rcpiç à>8-ï]v hpx^icsQai [correction Xtjxeïv de Latte très douteuse] ; doit signifier « sauter », cf. Et. ; s'est spécialisé au sens de « faire l'amour » avec l'aor. XïjJi^aai (com.), au passif en parlant d'une femme (Ar. Th. 493), également avec ÛTto- dans la glose d'Hsch. ùttoXtjxSv • ÛTioxpoûstv. Dérivés Xrjxti • tô [xôptov (Hsch.), forme féminine pour ce nom du sexe de l'homme ; p.-ê. Xr)XYi[xaTa (Épicur. fr. 414) ; p.-ê. XTjxtvSa dans XyjxîvSa rrat^siv de sens douteux « tambouriner avec les doigts » [?] (Luc. Lex. 8), mais voir sous XdtCTXCù. Il est probable que XaixâÇcù (voir s.u.) est un doublet de Xrjxàw. Et.: Formation intensive et itérative comme TrYjSàco (Schwyzer, Gr. Gr. 1,719). Signifie originellement» sauter » : cf. lette lïkâju, lêkâl « voler, sauter, sautiller ». Le verbe radical est représenté par lit. lekiù, lëkli « voler, courir », lette Ukl. Voir Pokorny 673 qui ajoute comme mot grec XtxepTti^sw • axtpirâv (Hsch.) (?). X'HKuSos : f-, épidaurien XaxuQoç (iV s. av.), « récipient, fiole à anses » contenant de l'huile, notamment de l'huile parfumée (Od., ion.-att., etc.) ; désigne p.-ê. un flc, une enflure (Ar. Ass. 1101, cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 76), « emphase » (Cic, Pline = lat. ampulla), cf. plus loin XTjxuGtÇstv ; cf. aussi la glose XtjxuÔoç ■ Ta jxeTaÇù toû Xauxavtou xal aùxévoç 7)x"Seç (Hsch.), et schol. PI. Hipp. min. 368 c qui attribue la glose à Cléarque ; désigne p.-ê. la pomme d'Adam, cf. Taillardat, ibid. ; Xy]xù6!.ov « petite fiole » (D. 24,114, etc.) ; chez Ar. Gren. 1200-1247, l'expres- sion XïixuOtov àjTcôXeCTEV signifie à la fois « il a cassé sa fiole » et « il a perdu son emphase », cf. Taillardat, o. c. § 518 ; l'expression très connue a servi à désigner en métrique le kôlon correspondant. Autres dérivés : Xï)xu6i.â8EÇ ■ èvtàTia izoïà (Hsch.), XyjxuTÎai pi. = XrpojQoi (pap.). Verbe dénominatif : XY)xu0iÇ{û « déclamer d'une voix caverneuse » (Call. fr. 215, etc.), expliqué par Phryn. — 637 Xrîpos P. S. 86 B, ÔTtÔTav poiiXtovxat ol çcovamtoûvTei; xoiXiv çÔéyiia tcoieïv &c!mp elç XiixiiOouç Trpoïéfxevoi, donc faire une voix caverneuse comme si on la faisait résonner dans un lécythe ; d'où Xy)Xu9(. ; comme on peut XtÎPos — 638 l'attendre, le préverbe le plus attesté est rcapa- ; TrapaXijpéco «radoter, délirer» (Hp., Ar., etc.), avec -viixa (tardif), -Y)(7t(; « délire » (Hp., etc.), et le dérivé inverse TtapâXvjpoi; < délirant » (Hp., etc.) et « délire » (Hp., etc.). Autres présents à préverbes : aTto- (D., etc.), è>c- (Plb.), xara- (com.). Autre verbe dénominatif : Xïjpaîvw (Ph. 1,77, Hsch.), p.-ê. par analogie avec àçpaCvto. Et: Obscure. En coupant X^-poç, on tente de faire entrer ces mots dans une série plus ou moins vague de termes se rapportant à la voix, à des cris, bâtis sur 'là-, lit. lô-ju, lâ-ti, V. si. la-jç, -jati « gronder, crier », arm. lam « pleurer », p.-ê. lat. lâmenlum ; on rejoindrait la série grecque : Xàpoç, Xànxio, Xateiv, etc., avec vocalisme bref. Cf. Pokorny 650. 2 ÂTjpos : béot. Xeïpoç (/G VII 2421) m., «bijou d'or » [ou doré] porté sur leur tunique par les femmes (Délos 11=^ s. av. ; AP 6,292 ; Luc. ; Poil. ; Hsch.) ; le mot est aussi glosé par Hsch. : Xripot [noter l'accent] • Ta Trepl Et.: Il est tentant de supposer un emploi particulier de I Xîipoç, cf. certains sens de français frivolité, etc. XxiTOopYeu, -ta, -6ç, voir Xa6ç. AriTW : dor. AâTti, -60;, -oOç, f. Léto, mère d'Apollon et d'Artémis (Hom., ion.-att., etc.). Composés : Atjto-ysvt); [ASto-] « flls de Léto » (E., AP), f. -Yéveia (iEsch.) « fille de Léto ». Dérivés : ATjTOÎSrjç, dor. AâTotSâç « flls de Léto », donc matronyme, épithète d'Apollon {H. Herm., Hés., Aie, Pi.), cf. Debrunner, Festschrift Wackernagel 37 ; autres dérivés : ATiTcpoç (dor. AS-) « né(e) de Léto » (iEsch., S.) ; féminins tardifs -tpâ (AP), -<ù£ç {AP, A.R.), -(ùià^, -âSoç (Call., etc.). Le neutre sg. A7)TCpov « sanctuaire de Léto » (Arist.), pi. AïjT^a fêtes de Délos (Délos 111= s. av.). Sur lat. Lâtôna, emprunt au grec occidental, v. Ernout- Meillet s.u. Et.: Obscure. Léto étant une déesse mère qui peut venir d'Asie Mineure, on cherche à y retrouver le nom lycien de la femme, de la dame, lada, à quoi on rattache aussi Léda. Voir, par exemple Kretschmer, Gl. 14, 1925, 307, etc., Wilamowitz, Glaube 1,324, Schwyzer, Gr. Gr. 1,60, Bethe, Festschrift Wackernagel 20 sqq., etc. Doutes de Nilsson, Gr. Rel. 1,562 et de E. Laroche [CRAI 1974, 121). Par étymologie populaire les Anciens ont pensé que Léto était une déesse de la Nuit, cf. Osthoff, IF 5, 1895, 369 qui évoquait XavÔàvto et lat. lateô. Il n'y a rien de sérieux non plus dans l'étymologie sémitique de Lewy, Fremdworter 230 sq. Xi^Tup : m., au génitif X-^ropoç {IG V 2,405, arcad.), soit comme appellatif « prêtre », soit comme anthroponyme ; une graphie XetTtop est attestée dans des inscriptions attiques récentes {IG IP, 4817,22) avec ôfioXeÎTCop {IG IP, 1369,38) ces graphies peuvent être dues à une influence béotienne ; Hsch. fournit une glose (correcte?) Xe^TOpeç ■ lépEtai. Même graphie en thessalien dans le dénomin. fréquent XstTopEuto, connu aussi à Théra ; détails chez O. Masson, R. Ph. 1963,217. Enfin, avec dérivation en -â-, thessal. XeiTopaç (B. Helly, BCH 1970, 162 et 179; 111= s. av.). Avec le suffixe -Tifip : Xv)T^ps(; ; Lepol [lire Icpstç ?] OTEçaviQ-çépot. 'AÔafiSvEç (Hsch.); f. Xfj-rsipai ■ Upsiai Tôiv CTe!J.v(ôv eeûv (Hsch.), cf. Call. fr. 681, avec la variante (béot.?) XetTSipai • iépeiai (Hsch.). Il existe d'autre part des traces d'un doublet àXï]Ttop dans la glose d'Hsch. àX:^Ttop • Ispeiiç, confirmée par l' anthroponyme Cretois 'AXï)Tcop. Voir O. Masson, R. Ph. 1963, 214-218, qui a introduit àXïjTCùp dans le dossier, avec la bibliographie, notamment E. Kretschmer, Gl. 18, 1929, 83 sq., Fraenkel, Nom. ag. 1,145, Bechtel, Gr. Dial. 1,207, Benveniste, Noms d'agent 47, n. I. E. Kretschmer et O. Masson s'accordent à attribuer ces mots à un fonds « achéen ». Par rapport à XrjTcop, àXifiTCùp comporte un a prothétique. Et.: Il serait à première vue tentant d'évoquer X7)i-toç et XïjtTT), XfjTi] • Lépsia (Hsch.), finalement XetToupyôç (cf. Xaàç), cf. Lejeune, R. Et. Gr. I94I, 183 n. 51, qui reste réservé, et Benveniste, Institutions indo-européennes 2,92 ; mais les difficultés sont insurmontables, on attend un vocalisme â, et le radical sans i étonne. On se trouve en présence d'un radical Xt]- qu'on ne sait expliquer ; Prellwitz a rapproché XaTpov. Xiâ^O|j.ai : aor. èXiàaÔYjv « s'abattre », dit notamment d'un guerrier qui tombe (//. 15,543 ; 20,418,420 ; 23,879) même sens 15,520 où il s'agit d'un guerrier qui se baisse pour éviter d'être atteint ; de ce passage ou d'un passage de ce genre est né le sens très dérivé de « s'éloigner, s'écarter» {II. 1,349; 21,255; 22,12; 23,231 ; Od. 4,838; E. Hec. 98), cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 208, H. Fraenkel, Festschrift Wackernagel 275 sqq. L'actif est à peine attesté : XiâTpé-n:o[i.a.i (Hsch.), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 201 n. I, qui répond formellement à skr. linâti (gramm.) « se blottir, se cacher, disparaître » ; il est sémantiquement difficile de rapprocher le celtique, v. irl. lenaid t suivre » (Wackernagel, /. c). En revanche le germ. présente des points d'appui plus plausibles, got. af-linnan « se retirer », v.h.a. bi-linnan « céder, cesser », où -nn- reposeraient sur -nw-. Voir encore Pokorny 661. Âîâv : ép. ion. Xtriv [ï] «très, trop», etc. (Hom., ion.-att., etc.), avec un adj. ou un verbe ; xal Xlav signifie souvent « sûrement » ; dans la trag. et la comédie parfois entre l'art, et le nom, cf. ■?) Xîav çiX6-n]ç (iEsch. Pr. 123). Verbe dénom. Xiàî^eiv « dépasser la mesure » (A.D., Phot., Hsch.). Autre forme : Xï (Épich. 223) avec le composé Xt-TrovY)p6ç • Xtâv 7tovï)p6ç (Hsch.). Autres gloses d'Hsch. : X7)v [lire XtTjv] • Xtav et XtTjtpoç • Seivéç qui reste inexpliqué. Atav subsiste en grec moderne. Et. : Atâv est certainement un accusatif adverbial comme — 639 Xiyûs S'^v, 7rX-/jv, etc. On peut se demander si Xï est un type ancien ou une forme populaire abrégée de ce mot expressif. Pas d'étymologie. Xiapôs : « tiède, doux », dit de sang, d'eau, d'un vent, d'un rêve apaisant (Hom., A.R.). II a dû exister le verbe attendu Xiaivto, cf. èXiàvôr) • èx'^iàvÔY) (Hsoh.). Et.: Rime avec x>'tap6ç de même sens. Pas d'étymologie. Xîgavos : '• et ™-> plantes qui fournissent l'encens, Boswellia Carterii (Hdt., Thphr., etc.), «encens» (Sapho, Pi., E., etc.) avec XiSavtùTàç m. et f. «encens» (Sapho, ion.-att., etc.). Composés : Xt6avo-96poç (com., etc.), XtâavtoTOçépoç (Hdt.) « qui produit de l'encens », X!.6av&)T07rXâç {SIG 1000,15, Cos). Dérivés : 1. de Xîôavoç : Xi.6av[8iov (Mén.), adj. Xi6avci8riç « qui ressemble à de l'encens » (Philostr.), Xiôdcvtvoç « fait d'encens » ou « de la couleur de l'encens » (tardif) ; Xi6avàç « marchand d'encens » (pap.) ; XtSavÏTiç f. épithète d'Aphrodite, p.-ê. parce qu'on lui offrait de l'encens (Luc). Verbes dénominatits : Xt6av6o[jtai, « être parfumé d'encens » dit de vin (LXX) ; XtêavtC (Théogn. Can. 16). Et.: Termes expressifs sans étymologie. XîÇei : t Pbaet, OTticÇet t, TcatÇst (Hsch.), voir Latte S.U., et XotSopoç. Xî9os : m., parfois t., p.-ê. d'après Ttéxpa (?), le f. p.-ê. pour certaines pierres particulières, l'aimant, parfois mais pas toujours des pierres précieuses : « pierre » (Hom., ion.-att., etc.), dit des pierres que lancent les guerriers (Hom., etc.), de la pierre comme matière, notamment pour la construction, y compris le marbre (ion.-att., etc.), dit de la pierre en médecine. Nombreux composés. Au premier terme : XtÔàpyupoç «litharge» (Nie, etc.), XiGo-pâXoç «soldat qui lance des pierres », distinct de c7çev8ov:?iTifii; (att., etc.) avec des dérivés, mais Xte6-6oXoç « atteint par une pierre » (E. Ph. 1063), -yXtitpoç « sculpteur, graveur » (Luc), -xoXXa «mortier, ciment» (Dsc), -k6-koç «tailleur de pierres» (D., etc.), -arptoTOç « pavé de pierres », -OTpfOTOv « dallage » (att., etc.), cf. Ph. Bruneau, BCH 1967, 433 sq., -t6[xo(;, -TO(xta « carrier, carrière », etc. Au second terme de composé : (xové-XiGoç «fait d'une pierre» (Hdt., etc.), TtevTé-XtOa n. pi. nom d'un jeu (Ar.), SXiQoç « sans pierres » (X., etc.) et de nombreux autres exemples. 1. Substantifs dérivés : XiÔâç, -àSoç t. de valeur collective «pierres» (iEsch. Sept. 158), généralement au pi. {Od. 14,36 ; 23,193 ; Nie.) ; Xi6ta (parfois écrit XiGeta) « ensemble de pierres », notamment de pierres précieuses (hellén., etc.), XtGaÇ f. épithète de TiéTpr) « roche rocailleuse » {Od. 5,415), « pierre » (hellén. et postérieur) avec XiQaxôç (Stésich. 214 P.) ; Xtetç vaut Xteîaaiç chez Hp. Morb. 4,55. 2. Les diminutifs présentent généralement un sens précis : Xi6î8iov «pierreries» (PI. Phd. 110 d, Arist.), « gravelle dans l'urine» (Hp.), -àpiov «petite pierre, pierreries » (Thphr., inscr.), -apîSiov (Alex. Trall.), -tov (Paus.). 3. Adjectifs dérivés : XtOsoç « de pierre » (Hom.) et -etoç (tardif), Xtôtoç id. (thessal., Larissa), Xlôivoç « de pierre » (usuel, Pi., ion.-att., etc.), XtOixôç « qui concerne les pierres » (tardif), XiGtôSi)? « pierreux » (ion.-att.), parfois « dur » au figuré, avec XiGtoSta (Eust.). Verbes dénominatifs : Xiôdtî^to « lancer des pierres » (Arist.), «lapider» (LXX), avec XtOaCTfxôç «lapidation», -aoTTjÇ, -acTTtxôç, tous tardifs ; Xt06ojxai « être transformé en pierre » (Arist., etc.), d'où Xtôcoaiç (Aristeas, Plu.) ; Xi6tà<ù « souffrir de la pierre » (Hp., etc.), avec le suffixe des verbes de maladie en -làw, d'oi'i XiÔtaaiç « maladie de la pierre » (Hp., etc.). Ai66toCTa • TCoXuXtOoç (Hsch.) : participe de XtOàto ou faute pour Xi66eacra. Le grec moderne a encore Xi9âpi plutôt que XEÔoç, XiOtactç « calculs, maladie de la pierre », etc. El.: Ignorée. XiKEprî^Eiv : axtpTâv (Hsch.). Obscur ; hypothèse en l'air de Persson, Beitrâge 1,151 sqq. Le lemme est p.-ê. une faute pour dcaxaptÇeiv. XiK|xâ(i) : f. -i)cti>, aor. -Tjca «vanner» le blé ou l'orge (//. 5,500, B., X., etc.), parfois «disperser, détruire» {LXX, pap., etc.). Noms d'agent Xiy.[a)Ti)p « vanneur » {II. 13,590) et Xix[XY)TY)ç id. (pap., grec tardif) ; XixfjiYiTtop employé au figuré (LXX) doit être un terme littéraire ; XU[iï)Tpa pi. n . « salaire du vanneur » (pap.) ; noms d'instrument « van », etc. : XixjxTjTpJç, -tSoç f. (pap.), mais -Y]Tifiptç (Poil. 1,245), -viTripiov (Sm., etc.) ; par dérivation inverse Xi.x(j,6<; «van» ou «pelle à vanner» {LXX, etc.), avec Xixfxala épithète de Déméter (AP). Nom d'action : Xtx(j.7]T(5ç m. « fait de vanner, de disperser » (AP), même formation que àXoïiTÔç, àiXTjToç, etc. Verbe dénominatif : XixjjitÇei • àXoqc (Hsch.). Substantif suffixe en -vov : XExvov n. « van » (Arist.) corbeille sacrée où sont les prémices dans le culte de Déméter, Dionysos, etc. (S., AP), cf. Nilsson, Gr. Bel. 1,128, d'où Xtxvo-çépoç « qui porte cette corbeille » (D., Call.) ; désigne aussi un berceau {H. Herm., Call., etc.) ; d'où XixvtTT]i; épithète de Dionysos (Orph., Plu.), cf. Redard, Noms en -tt)? 210 et Wilamowitz, Glaube 2,376 ; f. -ïriç épithète de TpoçT] « soins d'un enfant au berceau » (S. Ichn. 269) ; le diminutif Xixvdtpiov est très tardif. Verbe dénominatif Xtxvtî^u « vanner » (pap.), cf. encore p.-ê. dat. pi. XiYVoûcri de Xixvéto {Ostr. Strasb. 748). Autres formes veïxXov et vîxXov ' t6 Xtxvov (Hsch.) avec vixXetv • Xixfjtâv (Hsch.) et vcixXY]-nrjp • Xtx[AV]T;f)p. MEyopeiç (Hsch.). Également un radical vix- dans eùx[ji7]- TO ■ sùXtxjXTjTOV (Hsch.). D'autres formations présentent un radical txfx- : àvixtxcijjisva « criblé, vanné » est très bien attesté (PI. Ti. 53 a), mais avec les variantes àvaXixjxtùjxeva, âva- vix[/,tii)(xsva ; le même radical se trouve chez Thphr. dans àn-ixiiriaoLi (Thphr.), SuxfjiûvTai (Thphr.) ; finalement les formes simples attestées chez Hsch. si elles sont correctes : lx|j.àv ■ Xixfxàv, (îÎTOV xaGaîpEiv et Ex(i&ivTO ' èctsîovto, èTTvéovTO. Quelle que soit la forme employée par PI., les variantes prouvent que àvix[x<ô|XEva est issu de àvaXix- fX(î)fjiEva ou -vtxvtô(;ieva, cf. Schulze, Kl. Schr. 58, Bechtel, Lexilogus s.u. Xixjxàto. Mais d'autres formes citées par Frisk doivent être écartées, par ex. àvixX<»>[J,evov • àvaxa6aip6[;isvov (Hsch.), corrigé en àvtxfxûjxsvov par Latte. Le grec a encore Xixvov « berceau », XixvtÇco « bercer », Xt/vt^co « vanner », etc. Et.: Termes techniques et familiers diversement déformés. On part de *vixvov, *vi,xvàv et on explique Xixvov et vtxXov par des dissimilations ; autre dissimilation dans eùvîx|i,v)TOV qui suppose *vixfj.âv ; *vi.x[j.5v par une nouvelle altération est passé à Xixfiâv qui est le verbe usuel ; pour IxfxSv qui est tout à fait secondaire voir ci-dessus. Cette analyse compliquée permet de poser *v[x-vov et de rapprocher le verbe dérivé à vocal, e lit. niekôju, -6li « vanner [des céréales] », lette nièkât « agiter du gruau » ; en celtique, p. ex. gallois, nithio, bret. niza « vanner », etc., cf. Pokorny 761. XlKput>îs, voir Xéxpioç. XiXaîouai : « désirer vivement » avec le génit. ou l'infinitif (Hom., A.R., etc.). Le parfait correspondant est le participe XeXiTifjtévoç {II. 5, 690 ; 12,106, etc.) avec le gén. ou ôçpa ; formes personnelles chez A.R., Théoc. — 641 Xivov Et: AiXato(xai est un présent en '-ye-j-yo- avec redou- blement. En grec on rapproche XâoTat • Trépvai (Hsch.), etc. Hors du grec s'offrent skr. lasati ou lasati (cf. Wackernagel, Allind. Gr. 1,238), lat. lascluus «ardent, pétulant», v. si. russe làska « llatterie », etc., cf. Pokorny 653. Mais pour le skr. lasati doutes de Mayrhofer s.u. Un problème est posé par le parfait XsXir)(iévoç. Pedersen, Litteris 5, 1928, 115, n. 1, a pensé que la forme était analogique de TeTOrîiJ.évoç. Tentative de justification phonétique de Meillet, BSL 27, 1926, 237. Le rapproche- ment de XtXato[jiai et 'kskl-r)[i.a.i avec X^v (Bechtel, Lexilogus ; Solmsen, KZ 44, 1911, 171) n'est pas plausible. XiuÇôs : « gourmand » (Anon. in Arist. E. N. 182,9 ; Hsch.), d'où le verbe dénominatif Xi.[j,6eùû) (Hdn. Epim. 77) et Xi[A6eta (Hdn. ibid.). Et.: Terme populaire, comme pourrait l'indiquer le suffixe -6ÔÇ, sans étymologie. Aucun moyen de rapprocher ni lat. libâre, ni grec ôXt6p6ç • èXtaÔYjpoç. Xi|j.iîv, voir XEijxciv. XînivOes : êXfxivBeç • Ilâçioi (Hsch.). Déformation de ëXfxivÔEç, voir ce mot. Le terme a pu avoir été influencé par Xijidç « faim » : il désigne le ver solitaire. Voir Georgacas, Mélanges Triantaphyllides (Athènes 1960) 475 sqq. où l'on trouvera diverses formes du grec moderne, Xéêtôoi;, Xe6Wa, XsStSeç (497 sq.). Xïjiôs : m-, parfois f. (dor. selon Phryn. 164, cf. Ar. Ach. 743, Hérod. 2,17, etc.), «famine, faim» (Hom., ion.-att., etc.). Composés : Xifxayx^ojxat « être desséché par le manque de nourriture » (Hp., etc.) avec -ta, -tx6ç, de *XE[x-ayx-0';. termes expressifs, cf. &yx"> « étrangler » avec le doublet Xi[x,ayxové" ; en outre, Xifxoôvîii; (iEsch.), Xijxo-XTOvéo « priver de nourriture, affamer », etc. (Hp., PI.), etc. Au second terme : âXnioç « qui supprime la faim » et voir PouXi[j,0(; sous |3ou-. Voir Tzelvrj pour les nuances de sens qui distinguent les deux mots. Dérivés : XtfjtcôSY)? « qui a faim » (Hp., etc.), XtfjtTipéç « qui donne faim » (Théoc, AP), XifxaXéov • ^uaôv, Isniàv (Hsch.) avec le suffixe de aùaXéoç «desséché». Verbes dénominatits : XifAatvto, aor. èXtfXTjva «souffrir du manque de vivres » (Hdt. 6,28 ; 7,25), Xi(xtàTTO>, -diaaa) (Str., J.) « souffrir de la faim, être affamé », avec le suffixe des noms de maladies en -côaaM, d'où XtfxcoÇii; (tardif) ; sur le grec moderne Xt[xâ!^to, -àtracù, voir Georgacas, Gl. 36, 1958, 168 et Byz. Zeitschr. 44,153. Voir encore sur Xî^éç ses dérivés, et ses composés en grec ancien et moderne Georgacas, Mélanges Triantaphyllides 513 sqq. Et.: Il est tentant de rapprocher Xi.(a6(; de Xoifiôç « peste » et les Grecs l'on fait dans des jeux étymologiques, cf. Th. 2,54. Les étymologistes modernes acceptent le rapprochement malgré la difficulté d'une alternance -oi-l-i-. Hors du grec on a évoqué, p. ex., lit. liesas « maigre », leînas « mince », v. si. libëvû, libivû « maigre », got. af-linnan aTroxcopeïv. Voir Pokorny 661, qui insère ces mots dans la famille de XiâÇofjtai, Xtva(xa!,, avec XcCpcoç (cf. s.u.) rapproché de ht. leïlas « mince ». Xiuirâvo), voir XeItto. Xi)i<|>ôs : ouxoçàvniç ' i!^ [AïivuTif]<; 7rapav6[i. -xpoKOç, -TCTSpoç ; XivÔTtxT]? «chasseur qui surveille les filets» (Arist. ap. sch. Ar. Paix 1178, Poil. 5,17, Hsch.), d'où XtvoTtTcifXEVOç (Ar. Paix 1178, avec un iota long?) et XivoTtTaî^Ei " XivoTtxqi, èTriXtvEtiEi, nspièXé-KEi. (Hsch.) ; Xi\i6^(ami<; î. « mercuriale », plante (Hp., Dsc, etc.) ne prouve pas l'existence d'un*Xivo!^(!)a-n)(; et cf. Strômberg, Pflanzennamen 148, etc. Au second terme d'un composé, p. ex. èvvsâXtvoç (X.), fô[x6- (iEsch., Hp.), XeuxôXivov «lin blanc» (Hdt.) utilisé par les Phéniciens pour faire des câbles. Dérivés. Diminutifs : Xivdcpiov « fil, filet » (Délos, ii« s. av., D. Chr., etc.); Xivoù8i.ov «tunique de lin» (pap.), probablement tiré de tù XivoOv [tsjiàTiov], cf. Szemerényi, Syncope 47, avec le doublet Xivoûtiov (pap.) qui doit être une prononciation de Xivoii8i.ov en Egypte. Adjectifs : Xtvsoç, Xivoûç (ion.-att.) et Xtv6ç (byzant.) « de lin », d'où Xivéa, -h) « corde », notamment comme mesure (hellén., etc.) ; Xwato; « qui concerne le lin » (pap.), «de lin» (Hp.), en ce dernier sens peut être une faute pour XtvEoç (de même Xivata à côté de Xtvéa) ; XCvivoç « de lin » (Tanagra iii= s. av.) ; Xivixy) f. « impôt sur le lin » (pap.). Verbes dénominatits : 1. XivEuoi « attraper au filet » (Peripl. M. Rubr. 15), cf. àXisùco ; d'où par dérivation inverse XtvEÛç m. = KsaTpEiiç nom du poisson, mulet (Call. Com. 3, Hsch., Phot.), dénommé d'après la manière de le pêcher, cf. la description de cette pêche chez Thompson, Fishes 109. 2. Avec une dérivation différente, dénominatifs issus de tours prépositionnels Sia-Xwâco « se glisser hors du filet» (Phryn.), èx- «échapper hors du filet» (Eust.), ini- « surveiller un filet » (Hsch.). 3. Ix-XwtÇcù « échapper au filet » (byzant.). Sur les composés et les dérivés de Xtvov en grec ancien, moyen et moderne, voir Georgacas, Dumbarton Oaks Papers 13,253 sqq. Le grec moderne emploie le dérivé Xtvâpi et Xtvo neutre. Xîvov 642 — Et: Vieux mot bien attesté. Les formes à i bref se trouvent confirmées par le baltique et le slave, lit. linaî pi. « filasse, lin », v. si. llnù, russe lën, gén. Ifnd. En revanche, Vi est long dans latin lïnum, de même qu'en celtique, irl. Un t fllet » et en germ. got. lein, etc., que l'on considère généralement comme empruntés au lat. Toutefois, il est possible que la parenté de ces mots remonte très haut, ce qui n'exclurait pas que le terme soit emprunté indépen- damment par les diverses langues à une langue méditerranéenne. Il s'est substitué en germ. à des termes divers : v.h.a. haro, flahs, etc. Il faudrait, pour y voir clair, connaître l'histoire de la culture du lin. Voir Schrader-Nehring, Reallexikon 1,323, Ernout-Meillet s.u. lïnum, Pokorny 691. Xîvos : m., nom d'un chant {Jl. 18,570 ; Hdt. 2,79 ; Pi fr. 139) chanté selon Hdt. notamment en Phénicie et à Chypre ; c'est aussi le nom d'un chanteur mythique (Hés. fr. 192, Théoc. 24,105, ApoUod. 1,3,2). Et.: A première vue, mot étranger d'origine orientale. Diehl, Rh. M. 89, 1940, 89 et 106 sqq., croit l'appellatif identique au nom du lin (1), le nom propre en revanche étant d'origine égyptienne, ce que rien ne confirme. On pense généralement que aïXivoç est issu de Xbjoç Inverse- ment Gtintert, Gôtter und Geisier 64, pense que le nom propre Aîvoç est tiré de a't'Xivoç. Enfin, Eissfeldt, Mél. Dussaud 1,161, admet pour Xivoç « chant » l'hypothèse de Diehl, et pense que le nom propre est issu de aïXivoç qui refléterait un phénicien 'ij Alijan, plainte sur Alijan. Mais cette vue est périmée, v. sur Alijan épithète de Baal, Sznycer, Semitica 13, 1963, 26. Un seul point clair : Xtvoç, aïXtvoç et le nom du chanteur Atvoç sont en rapport étroit et l'hypothèse d'un emprunt oriental est plausible. Xîira : chez Hom. toujours élidé, cf. à'kenlia.iiéMtù XItt' èXatco {//. 10,577, etc.), également avec XP'<^«^ xpîoaoOai (Od.), également sans èXalco, "kin àXstij'ev (Od. 6,227), cf. encore Th. 1,6,5. Hp. emploie XtTra dans des expressions répondant à la formule homérique. Sens : « grassement, de manière à être bien gras ou huilé » ; adverbe en -a (*-n) comme aâcpa, etc., cf. Benveniste, Origines 90 et 93 ; toutefois Hp. emploie X^Tra comme nom. -ace. Mul. 2,133, cf. Leumann, Hom. Wôrter 309 sqq. Dérivés avec l'alternance p|v : Xt7rap6ç « gras » dit de l'huile ou de l'onguent, « brillant » [peut se dire de parties du corps TiéSsç, etc.], « riche », dit de la manière de vivre, de villes, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; figure comme premier terme dans quelques composés comme Xmapo-TrXéxajxoç (IL); d'où XOTapé-nfjç «graisse» (Hp., etc.), Xmapta «fait d'être gras » (Dsc). Verbe dénominatif en nasale comme on l'attend : XtTtatvw « oindre, graisser, enrichir » (ion.-att.), d'où XtTravoiç « fait d'oindre » (médec), XtTïacfiéç id. (Dsc), XtTraofia « corps gras » (Hp., hellén., etc.), XmavTix6ç « propre à oindre » (tardif). Autres dénominatifs : Xmâco « briller d'huile ou d'onguent» (Phrynich com., Call., hellén., etc.), «oindre» (Nie.) ; XiTrâÇto (Nie). Des thèmes en 'es coexistant souvent avec des thèmes en *r/n, on n'est pas étonné de la création de Xiizoç n. «graisse d'un animal» (iEsch. Ag. 1428 douteux, S., Arist.) ; peut se dire aussi d'huile (S. fr. 398, Call.); d'où XmtiSYjç « gras » (Thphr.) ; la forme Xircaç «matière grasse» (Aret.) doit être une réfection d'après xpéaç plutôt qu'un archaïsme. Le grec moderne a encore Xi7rap6ç, XtTraJvtù, etc. Et. : On rapproche le nom racine skr. rip- t. « fait d'enduire, de salir, tromper », à côté de Xmapôç skr. rip-rd- n. « saleté » ; comme XIttoç mais avec un vocalisme e attendu, skr. repas- n. « tache, saleté ». Formes verbales : skr. limpàti avec infixé nasal « enduire », aor. moyen 3^ pi. alipsata = YjXctijjavTO (àXetço) s'expliquant par une prothèse ou une laryngale initiale) ; lit. limpù, inf. lipti « être collant, visqueux » ; présent à suflixe 'yejyo, v. si. inf. prilîpëli « s'attacher, être collant ». Autres rapprochements chez Pokorny 670 sqq. Voir encore XtTTTCO. Xiirapéb), voir XtTtTtù. XiirepviiS) -îjTOi; : Archil. 109 W dit de TtoXÏTai, BCH 11,161 (Carie), «pauvre»; glosé pupillus, èpçavéç par les gloss. ; avec XiTispvriTT)? [AP 9,649, EM 566,50), fém. -Yj-riç (Call. fr. 254, Suid. [= tctcox'^] ; Pap. Oxy. 1794,17, texte épique). Verbe dénomin. : XtTrepvoûvTaç ' Trcvi^poûç (Suid.) et XitpepvoûvTaç (J. A.J. 2,5,5) épithète de cTéc/ytaç « épis » à côté de âoSsveïç et opposé à xap7)6apoûvTaç. Le sens reste incertain, mais celui d'orphelin doit être secondaire. Et. ; Obscure. EM 566,50 explique : rrapà rh XeÎTTEaÔai èpvécov, 8 ètJTi çuTÛv ^ XiTTspVTjTai; çTjalv 'ApiaTàÇsvoç TOiiç àXieïç xal ÔaXaaotouç ànb toû Ta tÎ]? àXèç SiaTTiTtpâ- CKSi'j Kixï Î^TJv ■ Tivèç Se Xi7rEpvr]Taç Toùç XmévTaç t6 pXâ(JT7)[j,a ToO iSvôouç TOÛ tcXojtou : ce serait une expression se rapportant d'abord à la culture, ce que confirmerait le passage de J. La première explication de l'E.M. donnée aussi chez Suid. et Phot. est bonne et le sens de « pauvre » ou originellement « ruiné » est issu de la notion « qui a perdu sa récolte, ses champs », cf. chez Hsch. 6 èx TrXouotou 7révY)ç. Voir Ruijgh, Antidoron Antoniadis, Leyde 1956, 17-18. Pour Xiçspvéto on notera que epvoç avec aspirée est attesté, cf. s.u. Si cette combinaison est admise, le thème en -t- serait secondaire, cf. xspv^ç, x^P^"^^- XiTTOS • n- * graisse », voir XiTva. XîirTdj : «désirer» (A.R., Lyc, Nie), parf. moyen XcXifXfxévoç « réclamant » (ffisch. Sept 355,380) ; ëXmev ' è7ti,6utJ.7)Ti.>c(5ç i^'^Qtsv (Hsch.) est une glose fautive. En outre, Xii}» ' cTrtGujxta (Hsch.), peut-être tiré du composé Xttjjoupîa f. « besoin d'uriner » (iEsch. Ch. 758), dérivé en -ta qui supposerait un *Xtt|;oupoç, *Xi4ioupé(o composé de dépendance issu de XItitoi (type Tepil^tfxSpoToç ?). Le mot usuel est XTTrapéco « persister, réclamer, impor- tuner », etc. (iEsch., ion.-att.). Formes nominales : XTTrapÎY) « persévérance, obstination » (Hdt.); adj. Xirrapy)? «qui persévère, qui s'obstine» (S., Ar., PI., etc.). Le présent Xmapéco semble attesté avant Xirtapr]? et l'adjectif sigmatique simple XiTtapYjç est en principe secondaire, mais XiTtapéoj qui a l'aspect d'un dénominatif ne se trouve pas expliqué : éventuellement dénominatif d'un *Xt7tapi5ç, éliminé par la quasi-homonymie de^XiTcapôç «gras» cf. Frisk, Eranos 40,85 = Kl. Schr. 339-340. 643 — Âîcaoïiai Et.: On a l'habitude de rapprocher lit. liepiù, liëpli « ordonner, commander », v. pruss. pallaips « ordre », ce qui est loin pour le sens. Machek, Sludia in hon. Acad. Deêev 50 sqq., évoque slovaque lipiei', lipnùl' « désirer vivement », qui se rattache en fait à la famille slave signifiant « être collant », etc., citée sous X^Tra. On se demande finalement si XItitco, XÏTrapéo), etc., ne sont pas apparentés à l'origine à XtTta, Xmapôç avec une évolution sémantique différente. La grave objection est l'iota long (tandis que Xi7tap6ç a un iota bref). Mais de tels flottements ne sont pas sans exemple. Walde-Pokorny 2,403 pense qu'il s'agit d'un allongement rythmique (?). Xïpôs : « hardi, impudent », généralement glosé àvai8ï]ç (Call. fr. 74 ; Alex. iEt. 3,30). Composés : XipétpÔaXjxoi; « aux yeux impudents » (Suid.), et l'anthroponyme Aipo-xX^ç. Verbe dénominatif Xipaivef àvaiSsùsTai, Hsch., cf. l'anthroponyme Aîpavoç (Bechtel, H. Personennamen 503). El.: Pas d'étymologie. ApoU. Soph. tire le mot de Xlav. Les étymologistes modernes évoquent \on.\x6c, (cf. Pokorny 665), Xi(x6ç (Frisk). Rien de bien probable dans ces hypothèses. 1 Xîs ou Xtç (cf. Berger, Mûnch. Stud. 3,6 sqq.), ace. Xïv «lion» (Hom., Hés., Théoc, alex.). Et. : Mot voyageur qui a pu être emprunté indépendam- ment dans gr. Xïç et en sémitique, cf. hébreu lais. Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 85-87. Étymologie indo- européenne chez Thieme, Heimal der indogerm. Gemein- sprache 35 sq. 2 Xis : «lisse» épithète de Trérp-/) {Od. 12,64,79), de otvStov (inscr. Samos iv« s. av.). 1. Il existe un ace. XÏTa, aussi compris comme ace. pi. n., un datif Xît^ « vêtement de lin fin, lisse » (Hom.). Cf. encore mycén. rita (pawea) (Chadwick-Baumbach 218; Baumbach, Studies on Mycen. Inscr. 230; faut-il comprendre « de lin »? ou « fins »?). Ces mots peuvent avoir été mis en rapport avec le nom du lin par étymologie populaire. 2. XÎTÔç adj. simple employé librement de vêtements, de la manière de vivre, de la nourriture, du style et même de personnes (depuis iv« s. av., hellén., etc.), cf. Vischer, Das einfache Leben, Diss. Tûbingen 1960. Pour mycénien rita, cf. plus haut. Avec l'adv. Xitûç (tardif), X^tcoç (Aie. 121 adv. ou ace. pi.) et Xit6ty)ç «simplicité » (Démocr. 274, Thphr., etc.), «litote» (gramm.). 3. Xktctôç au sens de « pauvre, insolvable» {SIG 527,115 Crète), f. XtCTCTT] « lisse » épithète de rochers, etc. (épique depuis Od.}, et XiaaAç, -àSoç « lisse », aussi comme sub- stantif, béot. XtTTâç (Corinne, .Sïsch., E., Théoc, A.R.). Alacoç est également un toponyme. D'où [XtoJorojOévTCOv aor. p. de *Xtaa6o[xai « devenir insolvable » {SIG 524,43, Crète), avec d'autre part 'kiacuiy.tx. « raie dans les cheveux » (Arist. H. A. 491 b), Xtaatoaiç « calvitie » (Arist.). Hsch. glose Xiatjouç ■ Ssof/évouç (cf. le texte crétois) xai toùç 'h'^^XÏl «paXaKpoiiç (cf. Arist.). Voir aussi Xiaaàvioç. Le grec moderne a Xixéç « frugal », Xitôttjç. Et.: Fraenkel, Noms ag. 1,88 part du radical XT-t- de X£ç, XtTa, XïtL L'adj. Xït-6ç résulte de l'addition de la voyelle thématique ; il a peut-être existé un féminin *XÎCTCTa, cf. ÔTjç, ÔTJtTCTa, etc., d'où sont nés Xiaoy] (d'après XiiTiT^ç etc.) puis Xeïoç. Le vocalisme radical est peu clair. Fraenkel admet une racine 'lëi-, II-. Plutôt 'lei-, "lia. -Sehwyzer, Gr. Gr. 1,350 donne 'lei-jli-, en supposant que Xï; a été allongé en raison du caractère monosyllabique du mot. *XîcrY°S • indirectement attesté par le diminutif XiaYàpiov « bêche, houe » (Sch. Théoc. 4,10, Suid. s.u. axaçetStov). Le grec moderne a encore Xtayàpi et Xîayoç. El.: Pas d'étymologie claire. Prellwitz' pose *Xty-aKoç, cf. lat. ligO, et Prellwitz^ *X£S-(jy.O(;, cf. XtaTpov. Xî 'yaÔÉ ; mais le Bavennas écrit la forme Xuasàvis qui évoque Xùaaa et que la schol. glose (jtatv6[XEVE. Et.: Terme laconien obscur. Bechtel, Gr. Dial. 2,376 sqq., le tire de Xtaaoç àvtâv « qui n'apporte aucun ennui » (Xi(T.lcsao[ux,i « effleurer, caresser pour rapprocher », lit. Igtêsti, lièsti « toucher », cf. Pokorny. 664. Le lat. liiâre « faire un sacrifice avec des signes favorables », dont le sens diverge, viendrait d'un 'litâ emprunté au grec Xtxa, Xity), cf. Benveniste, l. c. XictctÔs : * lisse », voir 2 Xiç. XîcTTpov : n., parfois m. en grec tardif, «bêche» {Od. 22,455, Luc, Mosch.), d'où XtaTpiov n. « spatule, cuiller » (Ar. fr. 809 ; Lébadée, IG VII, 3073) ; Xioxpcù-rôç «aplani» (Nie), mais Xia-rp6co seulement chez Eust. ; XiaTÇSùa «bêcher» {Od. 24,227); XiaTpatvto glosé oxinzcù (Suid.). Et.: Obscure. Nom d'instrument en -xpov. On a posé *Xi.TTpov et rapproché XÈç, Xitôç. Autre comparaison avec lette Itdu, Itst, lit. lijdgii « défricher, aplanir », mais elle n'est pas acceptée par Fraenkel, Lit. Et. Wôrterb. s.u. Itdu. Enfin, on a renoncé aussi à évoquer lat. lira. Xiaxpoî : Ta CTTpoçwà tûv cr7Tsp[xàT(ov (Hsch.), p.-ê. plantes enfoncées dans la terre pour servir d'engrais (?). Et.: Peut-être apparenté au précédent. XÎTa, Xit[ et XiTÔç voir 2 Xîç. Xiraî, voir Xtoaojxai. XiTapyi^eiv et àTroXi.TapYtÇ£i.v : au futur en -itô (Ar. Paix 562, Nuées 1253) « fller en vitesse », cf. XiTapyii^eiv ' Tpoxàî^eiv (Hsch.), àTCoXiTapYtaai. • Tax^w; àTroSpafXsîv (Hsch.) ; d'où XiTapYtcfJ-éi; (sch. Ar. Nuées 1255) ; Xbapyoç « qui file vite » {An. Ox. 2,236, EM 567,38 qui cite Xtrapyoç jctiûjv ■ arjfxatvsi tôv -raxiiv Ttapà to Xtav àpyàv slvai -î^youv xaxuv) : ce mot peut être, soit à l'origine de XiTapyîÇeiv, soit, moins probablement un dérivé inverse. La quantité de l'iota peut être longue ou brève. Et.: Mot populaire qui peut être composé de àpyôç « rapide » et de Xitôç qui fonctionne comme préfixe intensif, cf. le suivant et Taillardat, Images d'Aristophane § 227. XÏTOpYos : Sémon. 7,12 (leçon de Stobée), cf. Xi-roupyôv ■ jcaKoOpyov (Hsch.), « scélérat ». Et. : Composé de -opy6ç, cf. ïpyov et de XTt6ç « lisse », qui comme Xeïo; prend une valeur intensive, cf. Chantraine, Gl. 33, 1954, 25-26. Xîrpa : f-, nom d'un poids «livre» et d'une monnaie «une demi-mine », 50 drachmes en Sicile (Êpich., Sophr., hellén., etc.). Composés : au second terme Sexà-Xirpoç « pesant ou valant dix livres » (Épich.), •JjfitXixpov monnaie en Sicile (Arist.), -îjuiXtTpiov « demi-livre » (Épich.), etc. Au premier terme XiTpooxÔTtoç « changeur » (S. fr. 1065). Dérivés : XtTpaïoç {AP, Gai.), XtTpiaïoç «valant une titra » ou « contenant une litra ». Verbe dénominatif XiTptÇco «peser» (pap.), avec XtTpi(î[ji6ç (pap.) etXiTpaa(j.6i; = libraiiô (gloss.). Le grec moderne connaît Xkpa « livre » (poids), XÎTpov « litre », etc. El. : Terme méditerranéen venant de la Sicile, emprunté parallèlement par le latin sous la forme lïbra et qui doit provenir de 'lîprâ avec une spirante. On ne sait pas sur quoi repose l'affirmation de Hdn. 2,546,12, pour qui l'iota serait bref en dorien. AiTuép(TT)S, -ou : dor. -âç, -<ù, fils de Midas (Ath., Suid.). Également nom d'un chant de moissonneurs (Mén., Théoc. 10,41, Ath.), v. Maass, RE 13,806 sqq., et Gow édition de Théoc. ad locum. EL: Hypothèse phrygienne de Kretschmer, Gl. 14, 1925, 33 sqq. Obscur. Xixavoç, Xtxnâonai, Xtxvoç, voir Xely"- X{\|*, Xiêôç, voir Xet6<ù. Xî\|/, Xn[ioupîa, voir XItitû). Xogôs : m. «lobe, lobe de l'oreille» (//. 14,182, etc.), «lobe du foie» (Hp., JEsch., E., PI., etc.), «lobe du poumon» (médec), «capsule» ou «gousse» des plantes légumineuses (Thphr., Dsc, Gai., etc.) ; voir StrOmberg, Eranos 49,90, supposant que le sens de « gousse, cosse » est issu d'un rapprochement avec Xo7r6ç, ce qui est une combinaison inutile. Diminutif Xéêiov (Gai., Dsc). Figure souvent comme second terme de composé avec des sens divers, aussi avec des suffixes : Tup6-Xo6o(; m. «jabot» d'un oiseau (Arist., etc.), «pomme d'Adam» (Poil.), avec un dérivé en -ojStjç, mais 7rpo-X66iov « partie avancée de lobe de l'oreille» (Poil., Hsch.); iXkoëoç «qui se trouve dans une gousse » ou « pourvu d'une gousse » (Thphr.) avec èXXo6â)Sï)(;, cf. StrOmberg, Theophrastea 164 ; mais èXX66tov «boucle d'oreille» (Luc, S.E.). En outre, âXoêoç, (j.a>tp6-, CTpoyyuX6-, etc. Formes sufflxées : àvTi-X66iov, -ëlç « partie du lobe de l'oreille opposée au TipoXéSiov » (médec), lTCtXo6t(; • jxépoç Toû ^naTOQ (Hsch.), corr. pour imëo'kiç) comme adject. ■f) èniXoèlç yXcôcraa « partie du foie qui fournit un présage » {P. Amfi. 2,14,21, après l'ère chrétienne) ; xaTaXo6eiiç m. « corniche » ou « dessus d'une porte » (Épidaure), « traverse » (Hierapytna). Enfin, la glose ôÇuXoSéto • t6 Tax^wç àxoùtù (Suid.) qui suppose un *è$i!(Xo6o(;. Sur les anthroponymes Ao6t(ov, A6êcov A66toç, cf. L. Robert, Noms Indigènes 156 sq. A6601; « gousse, lobe » subsiste en grec moderne. Et.: Deux voies ont été explorées. On a rapproché allem. Lappen «lambeau», etc., anglo-sax. loeppa m. « lambeau, bout » avec ëarloeppa « lobe de l'oreille » ; tous avec géminée ; sans géminée, p. ex., nor. occidental lapa « pendre », bas-allemand ôr-ZepeZ «lobe de l'oreille », etc. 645 Xoi|ios On a rattaché à cet ensemble avec vocalisme a lat. lâbâre t glisser » ; cf. Pokorny 655 sqq. Mais si l'on pense que le sens de « cosse, gousse » est originel, on situe aisément Xo66(; à côté de lat. legûmen, soit qu'il s'agisse d'emprunts parallèles, soit qu'on ait une base indo-européenne 'leg"-, voir Ernout-Meillet s.u. legûmen, qui évoquent Xe67]pti; et Xé6tvOoi. Peut-être un nom du « lobe » et un nom de la « gousse », d'origines différentes se sont-ils confondus en grec. XovâSes • f- P^- joint à XWoi « pierres ramassées » c'est-à-dire non taillées (Paus. 7,22,5), d'où XiOo-Xéyoç (-écd, -ta) « maçon qui travaille avec des pierres non taillées » (att.) par opposition à XtOo-TÔfxoç, -oupyôç, cf. l'adv. XoyàSrjv, cf. aussi chez Hsch. l'explication i);Y)ca (PI. Phdr. 241 e) ; également dcTro-, jïçoa-, cuv-, tous tardifs. Formes nominales : XoiSopia « injure, insulte » (Th., att., etc.) ; noms d'action : XoiS6pT)cn; « injure, insulte » (PI. Lois 967 c, LXX) ; -vjdjxéç « échange d'injures » (Ar. Gr. 758), -7)(xa «insulte, moquerie » (Arist., Plu.), -TjfxàTiov (Ar. /r. 90), -tjtixôç « qui injurie » (Arist.), XotSopi(îT7]ç (Hsch.), dans l'explication de x66stpO(;, comme d'un verbe Xot8op£Ç&>. AotSopoî « injurieux », épithète d'^piç (E. Cgcl. 534), également chez Arist., hellén. et tardif, semble une dérivation inverse de XoiSopéto ou XoiSopta. AotSopta subsiste en grec moderne. Et.: Obscure. Deux hypothèses. Frisk, Eranos 41,55 sqq. = Kl. Schr. 55-58, a cherché dans XotSopeïv (plus ancien que XoîSopoç) un composé réunissant deux thèmes verbaux, comme xspxofJLeïv, aTpsçsSivstaOœi, le second terme se rattacherait aisément à Sépto « écorcher » ; le premier serait apparenté à skr. lunâti «couper», grec Xùco, etc. Autre hypothèse également douteuse, qui remonte à Fick : on pose un *XoïSo<; « jeu » rapproché de lat. lûdus et de la glose d'Hsch. XSÇsi • TrœîÇsi. Frisk pense alors que XotSopoç pouvait être une altération d'un *XotS6pv)ç, issu par dissimilation d'un *Xoi86Xt]<; (type ixaiv6X7)ç, etc.). Rien de clair. Xoi(jiôs : « poste » {II. 1,61 ; Hés. Tr. 243 [rapproché de Xî[x6i;] ; Hdt., Th. à propos de la peste d'Athènes) ; pour le sens v. Pfister, Ph. Wochenschrift 60,222, voir aussi la définition d'Hsch. qui attribue la « peste » aux émanations de la terre et à la corruption de l'air ; par Xoi^ôs — 646 métaphore « peste » en parlant d'un homme (D.) ; employé aussi comme adj. (LXX, écrivains chrétiens). Rares composés tardifs : Xoijxo-Ttoiéi;, -çôpoç. Dérivés : Xot(xa)8-/)(; «qui a la forme d'une peste» (Hp., Th., etc.), Xoi(xix6ç « qui concerne la peste » (Hp., hellén. et tardif), Xoî(xto<; épithète d'Apollon à Lindos ; \oi\j.(>Tr\q f. « situation pestilentielle » (LXX). Verbes dénominatifs plus ou moins tardifs : Xoi[^Eiio[jtai « souffrir de la peste » (LXX) ; XotfxciCTatù, -tiTTO) « souffrir de la peste » (Gai., Luc.) avec le suffixe -((xjcto) des verbes de maladie. Le grec moderne a conservé Xoiy.61;, Xoi|xci)87];, Xot- (iw^tç, etc. Et. : On a supposé que Xoi.[x6(; est une forme alternante de Xïfxôç (voir s.u.). On a voulu également rapprocher Xoiyàç ; quant à la glose d'Hsch. Xoitôç • Xott^éç, le lemme doit être une faute pour loiyàç. Selon une autre hypothèse, à un niveau chronologique plus bas, Xoi.[x6ç résulterait d'un croisement entre Xïfxôç et Xotyôi;, ce qui semble peu plau- sible. Moins plausible encore, le rapprochementde Xoifxéç avec Islëa (Wackernagel, KZ 30, 1908, 295 =-- Kl. Schr. 1,658). XoiirôSi voir XstTTto. 1 XoÎctBos : " qui est derrière, dernier » (//. 23,536, Hés., S.) avec le doublet XoiaBioç (Pi., trag., Théoc, A.R.) et l'adv. Xoiaôtov « en dernier ». Dérivés : XotaOï^ioç « qui concerne le dernier », dit du dernier prix (//. 23,751,785), ressemble pour la finale à âpiCT-rritov, àpto-ojta ; Xoîa9if][xa • TéXoç, Ttépaç (Hsch.). Deux gloses peu claires : XotaÔtovaç " Toùç àxpaTEti; Trepl Ta à9po8ÎCTi.a (Hsch.) et XoiaôûvT) • t) Opaasïa (Suid.) : pourraient s'expliquer par la notion d'extrémité qui figure dans XoïaGoç. AoXaQoz fonctionne en définitive comme un superlatif. Et. : Obscure. En constatant que le terme sert principale- ment pour les courses, Osthoff, Morph. Unt. 6,314 a posé *Xoih<.aQfoz « celui qui court le moins bien », donc *QfoQ répondant à 6écù, 606? «rapide», *Xoihic, correspon- dant au comparatif adverbial germ. 'lais-iz « moindre », angl. less, ce qui est bien artificiel. Autres analyses qui ne valent pas mieux chez Pokorny 970 sqq. ; cf. H. Seller, Steigerungsformen 121. 2 XoîaSos : m- « espar » qui peut servir de levier (/G IP, 1673), dans le vocabulaire nautique « espar » (E. Ilel. 1597) comme épithète de 86pu. Subsiste en ce sens en grec moderne sous la forme XoaTéç ou XcoaTÔç, voir l'édition Chapouthier ad lociim et Georgacas, Gl. 36, 1958, 168. Et.: Ignorée. Serait-ce un emploi toclmique du précé- dent? « ce que l'on emploie en dernier » pour soulever. XoÎtti : Tacpoç (Hsch.), XoiTsusiv • GdtTTfSiv (Hsch.). Et. : Persson, Beitrâge 1,222, évoque un verbe germanique signifiant « aller, s'en aller », got. (af)-leipan, v. norr. llda, v.h.all. lldan (d'où leiden], avec le causatif v. norr. leida « conduire, enterrer », v.h.a. leiten, avec les sub- stantifs V. norr. leidi n. « tombe » v.h.a. leitî î. « obsèques ». On rapproche en iranien un verbe signifiant « partir, mourir », av. raëQ-, présent iriOyeiti. Tout cela douteux. XoKaXos • nom d'un oiseau inconnu (Arist. H. A. 509 a p.-ê. « cigogne »). XÔKKTi : x>>a[Jt^<;. ^(fiaTCTlç (Hsch.), cf. AP 11,20. XôXXa : f., nom de plante (pap. byzantin). XoXXh) : f., mot d'enfant obscur (Hermipp. 89), mais Latte écrit chez Hsch. XoXXoOv ■ -rà TiaiSta ihv tc6Xtov. Terme expressif. Xou^pôs : au comparatif Xo[j,6p6Tepo(;, nom d'une danse indécente (RoU. 4,105). Hsch. donne Xo(x6oiic; • toùç ànstTx.oXu]j.y.hio\jç. Faut-il rapprocher, avec Bechtel, l'anthroponyme A6[A6a5 en Béotie {Spiiznamen 61)? Xo^ôs : « oblique, incliné, de travers », en parlant des yeux notamment ; par métaphore « ambigu ». Rares composés tardifs : XoÇo-pàxT)? « qui va de travers » ' (Balr.), -xéXsuÔo; « oblique » (Nonn.), Trapà-XoEoç « obhque » (Soran.). Dérivés : AoÇtSç, ion. -tifji; m. nom d'Apollon en tant que divinité oraculaire aux réponses ambiguës (B., Hdt., trag., etc.) ; également dit de l'écliptique parce qu'eUe se situe obUquement par rapport à l'équateur, cf. Wilamowitz, Glaube 1,256; AoÇci fille de Borée (CaU., Nonn., EM 641,57) ; Xo^Ôty).; f. « obliquité, ambiguïté » (Str., Plu., etc.) ; XoÇixàç kuxXo; désigne l'écliptique (Str., Plu.). Verbes dénominatits : 1. Xo^dto «placer obliquement» (Sophr.) et -6o[xai. «être placé obUquement» (Hp.), d'où Xà^oGiç «fait d'être obhque» (Épicur., Str.), en outre, ÈTtiXoÇéco « regarder de travers » (Herod. 4,71), ûno- « tourner de côté » (tardif). 2. XoÇeùm « tourner de travers » (tardif), avec XeXoÇeufiéva « exprimé de façon ambiguë » et Sta- « tourner de côté » (tardif). Dérivé : pi. n. Xo^EÛfxaTa « ce qui est oblique » (tardif). 3. Trapa-XoÇaîvo|xai. « être placé obliquement » (Hp.). Le grec emploie encore Xo^éi;, X65â « biais », XoÇeûo) « biaiser », etc. Et. : Le suffixe -c6ç se retrouve dans un certain nombre de mots de sens voisin : yauCTÔi;, xa[J.i68a. Verbes dénominatifs : 1. Xop86o[xai, -6(ù «se cambrer» (Hp., etc.), au sens erotique (Ar. Assemblée 10, etc.), d'où XipScoCTiç (Hp., etc.), -tofia (Hp., etc.), opposés à xûcptoCTiç et KdrpayLO. ; 2. XopSatvto id. (Hp. Art. 46). Le grec moderne emploie Kupxoç. 647 Xo<|>vîs Et.: Adj. isolé en grec. On rapproche en arm. lorç-k' pi. (thème en i) = ôttkjÔôtovoi « corps tordus » (PL Ti. 84 e), le mot arménien reposant sur i.-e. 'lor(d)-sk-(i)-. En outre, celt. gaél. loirc f. « pied-bot » qui serait issu de 'lor(d)-sk-â. Sans suffixe -sfe- et avec vocalisme différent, on a rapproché m. h. a. lerz, lurz o gauche » (à rorigino « courbé, cambré ») angl. sax. lorl, etc., voir Pokorny 679. XoûuaTa : n. pi. « balle des céréales », voir Xoûto. \oûirT|s : m. Utïvoç (Hierocl. Facel. 257 ; Hdn. Epim. 46), cf. XotiTCTttç ■ milvus (gloss.). Terme obscur. Xoû«rcot (Hsch.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,682. Sens : « laver le corps, baigner », au moyen «se baigner» (bien distinct de •^Vl.bi «laver par frottement », qui s'emploie pour les mains et les pieds, etc.). Employé également avec des préverbes, notamment ôltzo- (Hom., etc.), sk- (.Œlsch., Hp.), xaxa-. Dérivés : 1. Xouxpôv (ion.-att., etc.), XuTp6v (dor.), XosTpà pi. n. (seule forme hom.) « bain, lieu où l'on se baigne », etc. Composés : XouTpo-çôpoi; « garçon ou flUe apportant de l'eau de la fontaine Callirhoé », lors d'un mariage; XosTpo- (Hom.) ou XouTpo-xôoç « serviteur qui verse l'eau pour le bain», également épithète d'un trépied où l'on versait l'eau pour le bain (Hom.), mycén. rewotorokowo «femmes qui versent de l'eau » (cf. Chadwick-Baumbach 218 et voir Et.). Au second terme dans quelques composés : êx-XouTpov (Poil.) tptXà-XouTpoi; (Arist.). Dérivés : XoijTptov n. « eau utilisée pour le bain » (Ar., Luc), avec àTroXoÛTptoç dit de l'eau employée pour laver (7E1.) ; déjà en mycén. rewoterejo Xzl^àiçsioz épithète de baignoires ; substantifs XouTptiv, -ôvoç m. « salle de bains, établissement de bains » (X., hellén. et tardif) avec -cùvtxôç « qui concerne les établissements de bains » (Cod. Jusl.); Xcurpt;, -tSoç f. jeune fille chargée de laver la statue d'Athéna (Hsch., Phot.), « qui se rapporte au bain » (com.) mais èxXouaTptç, «costume de bain» (pap.); adj. tardif XouTpix6i; (Hsch. s.u. ÇuCTTpoX'i/jxuôov) ; verbe dénom. Xouxpôojxat « se baigner» {IG XII 9,1240, Eubée). Parallèlement à Xouxpév, f. XoÙTpa « sarcophage » (MAMA 3,210, etc., Corycos), emploi comparable à celui de (jtâxTpa, [iàxpa. 2. Noms d'instrument ou d'agent : Xou-ojp m. « baignoire, récipient » (LXX, inscriptions tardives) avec XouTirjpi.ov n. (Antiph., inscriptions. Tables d'Héracl. 1,184, etc., sous la forme XcoT)fipi.ov) ; diminutif Xou-n]pi8iov (Hero, pap., etc.), -Tiptcrxoi; (Gloss.) ; adj. dérivé è>cXouTïipi.o(; « qui sert à laver » (Égine). Dérivé tardif en --njç, Xoùctt/jç m. « qui aime à se baigner » (M. Ant.) dit d'oiseaux par Arist., le sigma inorganique se retrouve dans l'adj. verb. tardif XouCTTéov. 3. Noms d'action XoGtJiç f. « fait de baigner, laver » (pap., inscr.), mais àjTÔXoutJtç « purification » (employé à côté de àTtôXuaiç) est déjà chez PI. Cra. 405 ; avec le suffixe en -(^a signifiant l'état : Xoûjxa « flot » (Kaibel, Epigr. Graec. 903, Sardes), avec à7r6-Xou[xa = àTtoxàÔapjxa « ce qui est produit par le lavage, dépôt », etc. (Sch. Ar. Cav. 1401, Eust.), enfin, Xoû[j.aTa [corr. pour àoùfjtaxa, p. 195 Latte] • rà tûv TZTia(so\iévtùv xpiGûv âxopx. Kùrepioi (Hsch.) donc, la balle enlevée lorsque l'on nettoie l'orge ; autre explication moins naturelle de Bechtel, Gr. Dial. 1,451 qui évoque l'adj. Xou(j6v ' xôXoupov, xoXo66v, TE9pauCT[iévov (Hsch., cf. Eust. 1246,38). 4. Verbe dérivé XouTtàco « avoir envie de se baigner » (Luc. Lex. 2), sur le modèle des désidératifs en -ià(o par ex. s(i.ETtàM à côté de è(j,é(o. Le grec moderne emploie XouÎ^cù, XouTpéç, Xouxpôv, etc. Et.: A un présent X6{F)cù peut répondre le lat. lavô lavere (s'il repose sur lov-, cf. Szeraerényi, KZ 70, 1951 57 sqq.), qui se retrouve en ombrien; l'aor. Xo[f]é-aix.i pourrait s'expliquer par 'low-di. Toutefois, le témoignage du mycénien rewoterejo à côté de hom. XoExpâ ou de rewotorokowo à côté de hom. XoExpo^éoç a conduit à poser un radical 'lewo- qui serait passé à 'lowe- par métathèse (cf. axopsCTai, Kopsoai.) voir Ruiperez, Emerita 18, 1950, 386-407 (autres vues de Szeraerényi, Syncope p. 410 avec bibliographie, qui pense que le mycénien est dissimilé de *lowo-). E. Benveniste, Hittite et indo- européen 14-15, admet que l'arm. loganam « se baigner » présente la même métathèse et part de 'lew- qui serait passé à 'low- pour le lat. lavô ; il rattache à la même famille le verbe hittite lahhuwai « verser », comme Sturtevant : « verser » serait le sens originel de la racine en indo-eur. D'autres langues présentent des formes nominales : v. irl. lôathar « cuvette », v. isl. laudr n. « écume de savon », etc. Voir encore Pokorny 692. Xo(|>vîsi -îSoç : f. «torche» (Lyc, AP 11,20), avec XocpvtSia • Xa(X7ràSia (Hsch.) ; Ath. 699 d, a Xoçvta que Kaibel corrige en XocpvîSa et 701 a, d'après Clitarch. Xo+vîs — 64S — Xoçtôa que l'on corrige en XoçvtSa ; Ath. glose -rijv èx toû (pXoioû (-riiç àfiiréXou) XafiTtàSa « torche faite avec l'écorce de la vigne ». Et.: Boisacq pose un radical *Xot:-os : m. « nuque » d'un homme {//. 10,573), « nuque » d'un cheval (// 23,508), « panache, aigrette » d'un casque (Hom., Aie, Hdt., Ar., X., pap.) ; dit aussi chez Hom. d'un cimier d'or [II. 18,612) ; au figuré « crête » d'une colline {Od., Pi., Th. 4,124, PI. Lois 682 b) ; enfm, « crête » ou « huppe » d'un oiseau (Simon., Arist., etc.). Il existe un doublet f. \6)(iiov (Hsch.) ; 3. avec le suffixe de nom d'instrument -eïov, Xotpsîov « étui à aigrette » (Ar.), d'où Xotptç • TtepixeçaXaiaç 6y)XT) (Hsch.) ; 4. Xôtpuaiç « crête, huppe » d'oiseau (Ar. Ois. 291), fait avec le suffixe de nom d'action -ctiç sur le modèle d'àéTMcyiç, risque d'être une création comique. D'autres dérivés se rapportent à des sens particuliers de Xôçoç : 5. Xocpîâç m. « poisson pourvu d'une nageoire dorsale » nom du pagre, Numen. ap. Ath. 322 f, avec le même suffixe que àxavÔtâç ; « première vertèbre du cou» (Poil. 2,178); 6. en ce dernier sens Poil, donne également XocpaStôcç qui pourrait supposer un f. *Xocpâ(;, -àSoç, cf. la glose d'Hsch. XoçaStexoç • t6 TrspOTTiafxa xcà t6 •rij? YÎiç fcapfxa, désignerait la peau de la nuque (?) et une petite colline ; 7. XocpirjTiQç m. « habitant des collines », épithète de Pan {AP 6,79), p.-ê. sur le modèle de 7roXiTJTir)i;. 8. Adjectifs peu nombreux et assez tardifs : XotféSrjÇ, «en forme de coUine » (Arist.), Xoçéstç «pourvu d'une aigrette, montagneux » (poésie tardive). 9. Verbes dénominatifs : Xoçàto « porter une huppe » (Babr.), mais chez Ar. Paix 1211, terme plaisant «avoir la maladie du plumet », p.-ê. influencé parxo[Aàco (Leumann, Hom. WSrler 307, n. 77) ; Xotpt^tù « dresser la crête » (Zonar.) ; Xoç6o[iai « s'élever, former une colline » (Eust.). Le grec moderne a X6cpoç « colline », Xocprâ « huppe », Xo9tov « pompon ». Un trait remarquable apparaît dans la diversité des emplois, qui ne doit pas étonner, cf. p. ex., dans une moindre mesure fr. crête, ail. Kamm. Et.: Comme Aie. fr. 388, Hdt. 1,171, donnent le panache porté sur un casque comme carien, Sohulze, Q.E. 257, n. 4, a supposé qu'en ce sens le mot était un emprunt carien {?). En fait, il n'y a pas lieu de distinguer entre les deux termes et on partira de X6«<^Ç ("TY^Ç E. fr. 863) : m., t. «lynx» {H. Hom., E., Arist., Thphr., etc.). Premier terme de composé dans XuyYOÛpi.ov, espèce d'ambre (Thphr., Délos me s. av., Str., etc.), qu'on croyait né de l'urine du lynx, mais cf. Whatmough, Cl. Phil., 1962, 243. Second terme de composé dans XuxôXuyÇ «loup cervier » (pap.). Dérivés : X^yxiov diminutif (Callix.), Xùyytoç (Edict. Diocl.), Xuyxeuç nom d'un collyre (médec), cf. l'anthro- ponyme. Dans l'onomastique, on a Aùyxoç (Bechtel, H. Personennamen 584), et surtout le nom de l'Argonaute AuyxEÛç, renommé pour sa vue perçante (Hés., PI., etc.), cf. Pi. N. 10,61. EL: Le mot remonte à l'indo-européen et figure sous des formes variées en arménien, germanique, baltique et slave : arménien hapax lusanunk', pluriel avec suffixe en n et vocal, eu ou ou ; en german. avec voyelle thém. suédois 16 (i.-e. 'luk-o), en germ. occidental avec suffixe en s, v.h.all. luhs, anglo-sax. lox ; en lit. lus -y. gén. pi. d'un thème consonantique d'où le dérivé en -i : lûsis et le dial. Itiusis avec un infixe nasal ; même dérivation en slave, mais avec initiale en r (tabou linguistique, ou analogie, mais de quel mot?) russe rysî. On a rapproché le radical de tous ces mots de celui du verbe XEÙaaco, à cause de l'éclat des yeux de l'animal? Voir Pokorny 690. XÛyos : f-) parfois m., « gattilier, agnus castus », d'où toute branche flexible que l'on peut tresser (Hom., poètes, prose tardive), cf. André, Lexique s.u. lygos. Rares composés, dont le plus notable est AuyoSéa(iâ f., épithète d'Artémis enveloppée de branches d'agnus 649 XÙktj castus, symbole de chasteté (Paus. 3,16,11), cf. Nilsson, Gr. Bel. 1,458. Dérivés : Xiiyiov « baguette » (tardif), Xuyéa = Xuyoç (Eust. 834,37), Xuycôv, -covoç m. « plantation de Xûyot » (Le Bas-Waddington 338,21), cf. Théognost. Can. 31,7. Adj. Xûyivoi; « de gattilier » (Heph. ap. Ath.), XuycùSï)i; « qui ressemble au gattilier » (Dsc, Eust.). Verbe déno- minatif Xuy6cù «tourner, tresser» (AP, A PI). Autre dérivation verbale : XuytÇo), Xuyt^ojjLai. « plier, se plier » dit de danseurs, «tourner, esquiver» (Hp., att., Théoc), parfois au figuré ; d'où Xuyt(T(i6ç « fait de se plier », dit de danseurs et surtout de lutteurs, « esquive » au propre et au figuré (Ar., Philostr., etc.), Xiiyiafxa « entorse » (Dsc), peut-être, par correction, au figuré « esquive » chez S. Tr. 554, cf. Taillardat, R. Ph. 1962, 242-244. Le grec moderne emploie Xuyapià « osier », Xuyepôç « souple », XuytÇtû « plier », XuytoTÔç « flexible », etc. Et.: Gomme nom verbal, X6yoç se laisse rapprocher de diverses formes, attestées dans plusieurs langues, qui se rapportent à l'idée de « plier », etc. : lit. lùgnas « flexible, souple », à quoi pourrait répondre le dénom. v. norr. lykna (de germanique commun "lukn-jan) « plier le genou » ; en germanique encore v.h.a. loc, ail. Locke « boucle ». En lat. p.-ê. luxus « luxé, déboîté » (mais autre étymologie chez Ernout-Meillet s.u.), plus probablement luclor « lutter » dont la dentale n'est pas sûrement expliquée, mais qui pour le sens répond bien à certains emplois de XuytÇojiai ; lucla est un dérivé inverse de luclor. Voir Pokorny 685 sqq. Xuypôs) voir XsuyaXéoç. AûSôs .' * Lydien » (Aie, etc.) avec AuSîa « Lydie » (Hdt.) ; AùSioç «lydien» (Pi., etc.), AuSîa XîÔoç «pierre de touche », Au8i>c6ç (Hdt.), composé AuSispyyjç (Gall.). Le verbe dénominatif XuSîÇcù signifie notamment « parler lydien » (Hippon.), l'adverbe XuSiaxt « à la manière lydienne » ou, en musique, « sur le mode lydien » (PI., etc.). Xû^ù] : aor. XiiySai (Gai.) « avoir le hoquet » (Hp., etc.), dit aussi de hoquets mêlés de sanglots de peur ou de froid (Ar., Arist. Pr. 962 b) ; également avec les préverbes : àva- (tardif), Im- (Nie), ûtio- (Gai.). Nom d'action Xuy(x6i; « hoquet » (Hp., Arist., Nie), glosé ôXoXuy(x6i; par Hsch. ; d'où l'adj. XuyjxoJST)? « accom- pagné de hoquet » (Hp.). Adv. XûyS(,v « avec des hoquets et des sanglots » (S. O.C. 1621, cf. AP 15,28). Nom d'action radical XuyÇ « hoquet » (Hp., Th., PL, etc.) ; d'où XuyyciSïjç «accompagné de hoquets» (Hp.). Formes verbales isolées : Xuyyav6[j,svov ■ XuÇovTa èv to) xXaÎEi.v (Hsch.) ; Xuyxatvfù dans les gloses (Suid.) Xuynaîvoucja ' àvaXXûÇoucra, dTevàÇouaœ et, inversement àvaXXùÇouaa ■ CTTSvà^ouCTa, XuyxaLvoutra. Le grec moderne a encore Xuy(/.6ç « sanglot ». Et.: AuÇoj répond à Xiiy^ comme Wî^o) à ïuyÇ, yXà^(ù au dat. xXayyt, etc. II est difficile et en fait peu important de déterminer si le verbe est tiré du nom, ou le nom du verbe par dérivation inverse, Xù^co pouvant reposer sur *Xuyy-{/^/o-. On a proposé des rapprochements celtiques et germaniques avec s initial. En celtique, v. irl. slacim «avaler», irl. sloigim ['slunk-), gall. llynku, etc.; m. bas ail. slûken (i.-e. 'slâg-), m.h.aU. slûchen à côté d'un substantif slâch « gosier » ; avec une géminée m.h.all. slucken « avaler, hoqueter », etc. Le X grec doit reposer sur si. Toutefois on trouve en slave des formes sans s initial, p. russe lykali, russe occidental tkdc « avaler ». Voir Pokorny 964. XûdpoSi -ov, voir Xi5(j.a. XuKaSas, -avToç (dans une inscr. tardive ace. -av) : m. {Od. 19,306 = 14,161, A.R. 1,198, Bion, fr. 15,15; attesté dans des épitaphes métriques en Arcadie, à Chios, à Éphèse, cf. Kaibel, Epigr. Gr. 228,231); le sens du mot chez Hom. est controversé. En Od. 19,306 et 14,161, le sens d'« année » est acceptable, et cette signification revient dans tous les textes postérieurs ; le mot serait arcadien selon les yXôcrdat xaxà reàXsiç {AB 1095) ; si Dion Chrysostome (7,84) glose 8x1 èxstvou toû [ivjvèç i^^oi, cette explication se rapporte plutôt à 19,307 = 14,162 ToG [ièv cp9CvovToç y.rj\i6ç, toO 8' EtJTafxévoio, cf. Ruijgh, Élément achéen 147. Toutefois beaucoup d'homérisants traduisent « mois » et M. Leumann, Hom. Wôrter 212 n. 4 comprend « jour de la nouvelle lune », ce qui pourrait trouver un appui dans les vers 19,307 = 14,162. Dérivé XuzaâavTÎSeç f. « qui achèvent l'année » [AP 5,13). Et.: L'aspect du mot fait penser à des dérivés (ou composés?) comme ïciXXt6ai;, ô>cpt6ai;, àX£6aç dont certains peuvent être des composés du radical de paîvw. Le sens étant incertain, l'étymologie est d'autre part obscure. L'analyse en Xux- « lumière », cf. Xu^voç, et àoa • Tpoxôç (Hsch.) est souvent répétée (en dernier lieu Bechtel, Lexilogus s.u.) mais l'existence même de à6a est contes- table ; J. Fraser {Streitberg Festgabe 93), considérant le mot comme lydien (?), comprend «roi des Lyciens », cf. PaCTtXsuç, donc « Apollon », d'où « fête d'Apollon » et rapproche Od. 20,276 sqq. ; vues encore plus singulières de E. Maass, IF 43, 1926, 259 sqq., qui interprète « moment où court le loup, hiver » d'où « année » ; Theander, Symbol. Danielsson 349 comprend « cérémonie pour un dieu », croit le mot égéen et rapproche Auxaêrj-rTÔç. Enfin, hypothèses étranges de Lee, Gl. 40, 1962, 169 : il s'agit d'une fête de printemps d'Apollon A)jxeioç, qui serait le même qu'Apollon Sfiivôeùç, donc l'ApoUon-Souris ou qui tue les souris ; cf. irl. luch « souris ». Mieux Koller, Gl. 51, 1973, 29-33 pose *Xuxa (cf. Xuxyj) 6(iv-ra « le jour parti » donc la nuit sombre de la nouvelle lune. *XÛkt) : dans l'hypostase àjjtcpi-Xûxï), épithète de la nuit déjà un peu lumineuse avant l'aurore [II. 7,433), employé comme substantif « lumière qui précède le matin » (A.R., Opp.), Bechtel, Lexilogus s.u., Leumann, Hom. Wôrter 53. Premier terme de composés dans XuxauyTji; « du crépuscule du matin ou du soir » (Héraclit., Luc), Xux-ô-çûx;, -utoç n. « crépuscule » (iEl., Hsch. s.u. XuxoetSéoç, Sch. //. 7,433), ce dernier mot étant diversement expliqué dans les scholies. Et.: *Aiix7) avec vocalisme zéro appartient à la même famille que Xeiicracù, Xii^voç, etc. Même vocalisme que dans skr. rucd- « clair » et le nom racine skr. rue- « lumière », cf. encore hitt. lukzi « il fait jour ». Voir sous Xx>-/yo(; et Pokorny 687. AuKT^yeviîs — "^0 — AuKTlYeVTJs : épithète d'Apollon (//. 4,101,119), au datif Auyirjysvsl. L'interprétation des Anciens la plus courante est « originaire de Lycie ». Composé en -yevviç arrangé pour des raisons métriques en -tiyevïjç. Les épitliètes AuxEtoç (trag.) et Aûxi,o<;(Pi. P. 1,74) s'appliquent aussi à Apollon. Mais Xûxetoç est proprement dérivé de Xiixioç « loup », et l'épithète d'Apollon semble parfois se rapporter à Xiixoç, notamment au sens de XuxoxtÔvoç, cf. p. ex. S. Œd. R. 203 avec la note de Kamerbeek. Il s'agirait d'Apollon protecteur des troupeaux, voir Nilsson, Gr. Bel. 1536 sqq. En ce cas Aiyuoz et Auxïiysvyjç seraient des altérations destinées à introduire la notion de Lyoie. Voir encore Leaf, //. 4,101, qui rappelle le rapprochement avec *X Xûxoç. La diversité des formes peut être due au tabou linguistique, cf. Havers, Sprachlabu 37. XOna, -aroç : n., généralement au pi. [sg. à Cyrène], toutes saletés que l'on enlève en lavant, en nettoyant, «balayures, ordures, limon», etc. (Hom., Hdt., prose tardive), rarement « souillures morales, horreurs » (trag.). Sur le sens originel voir Sinclair, Feslschrift Dornseiff 330 sqq. : il s'agit de saletés dont on se débarrasse, cf. notamment la glose de Suid. XiijxaTa • xa8àp(J.aTa, al Tf\ç, Ya(JTp6ç eîç àçsSpciva èxxpiaEn;. Forme archaïsante tardive Xû[J.ap (Max. Astrol.). Aûfj,7] f., généralement au pi., « mauvais traitement, dévastation», etc. (Hdt., tragiques, grec tardif), surtout au pluriel « dommages » (pap.). Dérivés : 1. de Xîin.a, Xûjxaxei; • Tréxpat (Hsch.), cf. XîOaÇ, pûXaS ; dénominatif xaTa-Xu^iax6o[xai, « être couvert de pierrailles, déblai, ordures » (Schwyzer 62,56, Héraclée) ; AûfiaÇ, -xoç m. avec alpha long, cf. fiiâÇ, aiipcpâÇ, nom d'un fleuve d'Aroadie, probablement parce qu'il était limoneux (Schulze, Kl. Schr. 663, Schwyzer, Rh. M. 11, 1922, 225 sqq.), mais Paus. 8,41,2 explique le nom parce qu'on y aurait jeté la délivre de Rhéa. Cf. Bosteels, Anli- dorum Peremans, 1968, 3. 2. de XiifiT) : Xu[xs&>v, -ûvo; m. « destructeur, fléau » dit de personnes ou de choses (S., E., Tim. Pers. 81, X., Isoc, grec tardif), cf. aTraTECov ; d'où XufXEtovEÛojxai (Plb.). Il n'y a rien à tirer de la glose d'Hsch. XufjiàxT) ' i] eîç Statpopàv XÛTTT], ôSpiç. Verbe dénominatif Xufxaîvojxat, aor. èXu(ji.Y)vâ(XT)v (actif rare et tardif), parf. XEXû[j.a TzsntxXixyyÀvoz) ; d'où XuGptiSyjç (LXX, AP). Le grec moderne a gardé XiifiYj, Xufisciv. El.: Le couple Xûjxa/X6[XT] fait penser à (îptôfxa, -\j.i], ■piôifxa, -fiT), X'^PfJ'") "M- On a rapproché alb. lum « limon ». A7n(]jxa «peine, souffrance » (Antipho Sophist., B.C., douteux chez S. Tr. 554), Xu7n)Tsov (X.), -7)Ttx6ç (Arist.). AiiTH) « tristesse » avec XuTtirjpéi;, Xuiroûfiat subsistent en grec moderne. Et.: Les emplois à propos de maladies ou de mauvaises terres supposent à l'origine un sens concret. Le rapport proposé avec sl voir Xutù. Xûcrcro : att. Xtirra f. «rage, fureur, frénésie» (Hom., ion.-att., etc.), le sens précis de « rage du chien » n'apparaît pas avant X., mais cf. XuarCT7)T)r)p. Composés : écXuaCTOç « qui guérit la rage » (Paus., etc.), avec àXuCToov nom de diverses plantes guérissant la rage, notamment la lunetière. Au premier terme, p. ex., Xucrao- SijXTOç, -[/.avriç, -fiavéco, etc. Dérivés : Xuacràç, -diSoç f. « enragée » (E.), les adj. Xu(Tc6ç « enragé » (iEl.) ; nom d'action pi. n. XuCT(TYj(j.aTa « accès de rage » (E. Or. 270). 2. XuaaaLVfo « être furieux » (S. Ant. 633) ; 3. Xuaaôofxai « être furieux » (Ps. Phoc). Le grec moderne a Xùaaa, XucraàÇco, etc., avec XuacriaTp- EÏov « institut antirabique ». El.: Dérivé féminin en '-ys^t comme yXSicsaix., etc., tiré du radical de Xûxoç, la rage étant une maladie typique du loup, cf. F. Hartmann, KZ 54, 1926-1927, 287 sqq., qui comprend « la louve » et rapproche skr. vrkî-, Ernout, R. Ph. 1949, 359 sqq. Toutefois, Xûaca n'est pas purement et simplement un féminin de Xiixoç et fonctionne comme abstrait ou nom d'action ; selon Porzig, Namen fur Xûacra 652 — Saizinhalte 349 « démon qui transforme le chien en loup, étant elle-même une louve » ; selon Wackernagel- Debrunner, Altindische Gramm. 3,171 nom d'action comme (piiÇa(?). Il n'est pas plausible d'admettre avec Specht, Ursprung der Deklination 344 et 387, un rapport avec skr. rùc- t. « lumière », la rage faisant étinceler les yeux. Voir Pokorny 687. Sur Xsuxaïç çpaot, voir sous Xeuxéç 2. XÛTT61 : TtoXXàXocXeï (Hsch.). Cf. Xii^si « éructât » selon Latte. XÛTTÔg : « élevé » (St. Byz. s.u. Aix-toç, Hsch.). Selon St. Byz., correspond au nom de la ville Cretoise AiixToç, ce qui serait conforme à la phonétique Cretoise. Hsch. a XitTOi • ol ôt|;Y]Xol t6t:oi. On peut se demander si le mot n'a pas été imaginé pour expliquer le toponyme crétois. Xûxvos : ^-t Pl- ^■'JXvoi ou Xiix^a n. «torche, lampe que l'on porte » {Od. 19,34 [cf. sur ce vers Jantzen-TOUe, Archaeologia Homerica P, 87], ion.-att., etc.) ; aussi nom de poisson (Str., Hsch.), avec Xuxvtaxoç, qui serait « phos- phorescent » selon Luc. V.H. 2,30 ; p.-ê. le même que la lucerna des Latins, cf. Strômberg, Fischnamen 55, Thompson, Fishes s.u., Saint-Denis, Animaux marins s.u. lucerna. Composés : X-ox^élixiov « huile à lampe », Xu^vo-xata « illumination », -7roi6ç, -7roté<ù, etc., -ttcoXyjç, -retoXéo), Xuxvoî>x°Ç * support de lampe », Xu/vo-çôpoç « qui porte une lanterne », avec -ipopéw, etc. Au second terme, p. ex., âXuxvoç, eepiié-Xuxvov = XuxvéXaiov « huile à lampe » (insor. att.). Dérivés : 1. Xuxvdtpiov diminutif tardif; 2. nombreux noms du support de lampe : Xuxveïov (attique, Arist., etc.), avec le dimin. -etSiov ou -iSiov (Ar.) ; Xuxvtov ou -viov (Antiph., Théoc, etc.), aussi « lampe » (pap.) ; Xuxvta f. (inscr. hellén., pap., etc.), condamné par Phryn., avec -sla. et -éa (pap.). En outre, divers termes techniques : 3. une glose d'Hsch. Xuxvaïoç xal Xuxveiiç • 6 Siauy:^? Xi.06ç : elle s'applique à un marbre de Paros transparent ; Xuxve'iç se retrouve ailleurs (Athén. 205 f ; Clém. d'Alexandrie ; inscr. d'Andros) ; autre terme s'appliquant à ce marbre "hjx^trrjç (Pline, H.N. 36,14), mais ce dernier mot désignerait aussi une pierre précieuse rouge [sorte de grenat] (PL Eryx. 400 d, etc.) ; enfm, Xuxvtâç chez PI. Com. 146 signifie « grenat » ou « rubis ». Sur le marbre de Paros voir L. Robert, Hellenica 11-12,118. Le féminin Xuxvî; (parfois m.) désigne le rubis. 4. Noms de plantes : Xuxvtç f. nom de plantes, notamment la coquelourde (Thphr., Dsc), ainsi dénommée soit à cause de sa couleur (Strômberg, P/lanzennamen 49), soit à cause de son calice en forme de lanterne (André, Lexique 192) ; Xuxvmz « molène » Verbascum Lychnitis, utilisé pour des mèches des lampes (André, ibid.). 5. Substantifs isolés et tardifs : X'Sjiyzàv, -ûvoç « emplace- ment où l'on range les lampes » (Luc. V.H. 1,29), X\ixvû>[ia «charpie» (Sch. Ar. Ach. 1175), cf. le même emploi de XafiTcdcSiov. 6. "kùyyaXoc, (tardif), mais voir plus haut avec Xuxvsiiç, Xuxvtaïoç (tardif) « de lampe », XuxvciSr)? « qui ressemble à une lampe » (tardif). 7. Verbe dénominatif : Xuxvstito « éclairer quelqu'un » (tardif). Le grec moderne a encore Xuxvia, Xu/vâpi, etc. Et.: Appartient au radical 'leuq- de XeOcrato, Xeukôç, etc., avec suffixe 'sno, donc *XtixCTvo-. Les autres dérivés de ce type présentent un vocalisme eu ou ou : avest. raox-sna- « brillant », v. pruss. pi. louxnos « étoiles », lat. lûna, v. si. luna, prénestin Losna « lune », p.-ê. irl. luan. Le vocalisme zéro peut s'expliquer selon Frisk par la répu- gnance du grec pour le vocalisme ou. Nombreuses autres formes citées chez Ernout-Meillet s.u. lûx, nom-racine dont Vu peut admettre des origines diverses, avec lumen de 'leuksmen, 'louksmen, 'lousmen, etc., et Pokorny 687 sqq. Vocalisme zéro ancien en grec même dans -Xtixï), etc., voir s.u. Xijw : pr., aor. ëXûaa, f. Xucco, pf. moyen XéXûfiai, (Hom., ion.-att., etc.). Hom. a en outre, l'aor. moyen athém. de sens passif Xt!)[j,v)v, XiiTO, Xûvto (sur XOto //. 24,1, cf. Chantraine, Gr. H. 1,103) ; l'attique a créé le pf. résultatif XéXûxa. Sens : « délier, détruire, dissoudre, payer », parfois « être utile » comme XuctitcXeîv. Souvent employé avec des préverbes qui précisent le sens : àva-, àTro-, Sta-, kv.-, k-m-, xaxa-, notamment au sens intransitif de « loger chez quelqu'un », Trapa-, reepi-. Comme premier terme de composé Xûai-, p. ex. Xucavtâç m. « qui met fin à la peine », Xuat-Çtùvoç, XuaijxeXi^ç « qui relâche les membres », XuaiTtovoç, etc., nombreux autres exemples en poésie ; XuaiTeX-/)?, issu de Xûeiv Ta réXif) « payer ce qui est dû », signifie « profitable, avantageux » (att.), d'où XuCTtTéXeta « avantage, utilité, gain » (att.), et XutJiTsXeïv « être avantageux », etc., cf. v. Straub, Philol. 70, 1911, 157 sqq. Nombreux exemples de "omposés avec Xuot- dans l'onomastique, cf. AùaOTTroç, Auaîjjtaxoç, etc., et Bechtel, H. Personennamen 290 sq., à côté de formes abrégées comme Auatâç, etc. Dérivés : 1. adj. verbal Xutôç « qui peut être dénoué » (PI., etc.) et surtout un grand nombre de composés : àXuToç (Hom.), Sià- (et àStà-), Sua-, Sx- (etSucréx-), voir aussi sous poûç, (bouXûxâvSe. Noms d'agent : 2. XuT7)p « qui délivre, qui résoud, arbitre » (TEsch.), avec àva- (ffisch.), xaxa- (insor. arcad.) ; d'où XuT/jpioç «qui délivre » (^sch., E.), èx- (S.) ; au neutre èxXuTïjpiov « sacrifice expiatoire » (E.), XuTrjpiov id. (A.R.), mais Pi. P. 5,106 «récompense pour des dépenses » et xaTaXuTY)piov = xaxàXufAœ (Poli.) ; féminins tardifs XÛTsipa (Orph.) et Xur/jpidci;, -dcSoç tiré de Xur/iptoi; (Orph.) ; 3. -Xii-njç seulement en composition avec 8ia- « qui détruit » (Th.), xafa- « personne que l'on loge », cf. xa-raXûci) «loger» (Plb.), àva- «qui délivre» (tardif), (TuX- « conciliateur » (IG V 2, 357, Arcadie) ; d'où Xutix6<; « capable de réfuter » (Arist.), également avec àva-, Ix-, xaxa-, TTapa- «paralytique » (NT, etc.). 4. Avec le suffixe d'instrument -xpov, XÛTpov, surtout pi. XuTpa «rançon, salaire», etc. (Pi., ion.-att., etc.), d'où XuTp6û> «livrer, délivrer contre une rançon» (PI., orateurs, etc.), -6o[iat «racheter contre une rançon» (Plb.), également avec les préverbes àTto- (PI., etc.), Trapa- (com.), ky.- (tardif), d'où XÙTpOJCTiç {LXX, etc.), également avec àTTo- (LXX, etc.), èx- (LXX), Sta- (Plb.), l'adj. XÛTp(oat(j,oi; (Suid.); autres dérivés : XuTpcoxYJç m. (LXX), àTCoXuTpcoTixdç (Suid.). — 653 Xuyâviov Noms d'action : 5. Xiidiç « rachat, délivrance, libération, dissolution, solution » (//. 24,655, Od. 9,421, ion.-att., etc.), cf. Krarup, Class. et Mediaevalia 10, 1949, 4, Benveniste, Noms d'agent 77 ; nombreuses formes à préverbe : àvà- (S., Arist., etc.), àTtô- (Hdt., PI., etc.), avec le diminutif tardif àTtoXuCTstSiov « ordre de livrer » (pap.), 8tâ- (Th., X., PI., etc.), ëx- (Thgn., iEsch., etc.), èni- (ffisch., etc.), xaTà- (Th., etc.), aûX- «arrangement, règlement » [SIG 588, Milet 11= s. av. et autres inscr.); d'où l'adjectif Xii(Ti(i.oç < qui peut être délivré, racheté » (iEsch., PI.), avec les préverbes : àrro- (Antiphon, pap.), xaTa- (S. El. 1247) ; avec dérivation exceptionnelle Xuirtoç « qui délivre », épithète de dieux, notamment de Dionysos (PI., Plu., etc.). 6. Le dérivé en -\xa. est rare, p.-ê. à cause de l'homonymie de Xû^a « souillure » : Xùjxara • èvéxupa (Suid.), xaràXopta « logement », notamment pour des troupes (Plb., pap.), cf. l'un des sens de jcaTaXuw. 7. éol., dor. Xiiâ f. «sédition, division » = axiiaiç (Aie, Pi.), avec Xiir) cité par Hdn., l'adj. Xu'^Eti; (Hdn., 1,59) ; les dénomin. Xudtî^si • (pXuapeï, |j.wpoXoYsï, CTTacjtàî^et et Xuâtù « être en lutte » (Call. fr. 43,74) ; c'est de Xuâ qu'a été tiré avec un sens différent Xuaïoç « Ubérateur » épithète de la Grande Mère (Tim. Pers. 132) et de Dionysos [Anacreont., IG V, 2,287), cf. Danielsson, Eranos 5,52. Emprunté dans lat. Lyaeus. Le grec moderne connaît encore X>!>co, XtiTpov, Xuxptivco, etc. Et. : La forme la plus archaïque est évidemment l'aoriste athématique XÛ[xtiv, Xûto sur lequel un présent et toute une conjugaison « régulière » ont été bâtis. Le vocalisme radical est long au fut. et à l'aor., au présent le vocal, est généralement bref chez Hom., long en att. On rapproche lat. luô « payer, expier » avec solvô « délier » de 'se-luô : Vu de solâtus se retrouve en grec dans PouXôtôç, voir sous (3oOç et skr. lûna- « coupé ». Le verbe skr. lu-nà-ti, /u-nd-ii «couper, partager, anéantir» est p.-ê. apparenté mais diverge pour la forme et pour le sens. Les autres langues présentent des formes diverses : got. lun ace. sing. = XiiTpov ; avec un élément sigmatique, got. fra-liusan « perdre » (de *leus-), fralusis « perte » (de 'lusti-), fralus-nan < périr ». Avec une gutturale p.-ê. arm. lucanem « délier », p.-ê. lat. luxus «luxé», etc., cf. Pokorny 681. Xû : autres formes Xtji;, X^i, Xôixeç, inf. Xtjv (Théoc. 5,77) ; en Cretois subj.Xf), XëtôvTt, opt. Xeot, Xitotev, part. Xitovxoç, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,748 ; en éléen opt. XsoiTav, cf. ibid. 853 ; attesté en dorien littéraire (Epich. 170,171, passages en lacon. d'Ar. Lysistr., Théoc.) ; la glose Xétpjxi. (Hsch.) a un aspect ionien. Sens : «vouloir». Dérivés : Vfjpia. « volonté, résolution, courage », parfois « arrogance » (poètes, Hdt., prose tardive), d'où XYjfxàTia ■ 67)t6ç « maltraité, outragé » (//. 24,531, Hés. Boucl. 366, S.), parfois au sens actif (S.). Noms d'agent XtoÔTiTTjp « insulteur, destructeur » (//., S., alex.), cf. pour le suffixe, Benveniste, Noms d'agent 38 et 42, fém. -TSipa (AP) ; en outre, XfoSïj-r^i; (Ar. Gren. 93) et Xw6iQTû)p (Opp., AP). Pas de nom d'action, car XciSvj en tient lieu, sauf XtàÔYiatç (tardif). Dénominatif rare XuSeiiu «insulter» {Od. 23,15,26), avec èrtt- {Od. 2,323), créé pour des raisons rythmiques et pour éviter des formes contractées, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,368, Shipp, Studies 120. Le mot subsiste en grec moderne et moyen avec Xc>>6a « lèpre », X(d66<; « lépreux », Xûj6iâÇu, etc. Et.: Formation en ô comme XciTiT), etc. Depuis longtemps, on rapproche des mots baltiques signifiant « accabler, faire mal, tourmenter », qui supposent une labiovélaire et un s initial : lit. slogà « fléau » (avec un vocal, différent, lett. slâga) ; lit. slogàs « accablant ». Formes verbales à vocalisme ê : lit. slêgti « opprimer, écraser », lette slegt « fermer », etc., cf. Pokorny 960. Xûg'ql : « vautour » [Cyran. 28). Ce mot est-il en rapport avec le précédent? XioyâXioi : dtaTpàyocXoi î) Ttôpvoi (Hsch.). Il s'agit de deux mots distincts. Le premier qui signifle « osselet » peut être rapproché de Xéyco « ramasser », cf. XoyciSeï; « pierres ramassées » et pour le vocalisme long XdjyY). En ce qui concerne le second sens, voir le suivant. Xcovâviov : n. « fanon de bœuf » (Luc. Lex. 3 et la sch.) ; avec la glose Xuiy&Xw^ • tûv potôv xè à.v:h xâv Tpa/i^Xcov x'i^a<î(Jt« (Hsch.) et Xo^àviov (Suid.) : le jeu entre les suffixes en X et v est-il ancien ou résulte-t-il d'une dissimilation? D'autre part, Xcoyàç • Ttôpvif) (Hsch.) à quoi se rapporte ci-dessus XMyàXtot. Enfin, XtàyaCTOç ' -raupsta (iàoTi^ (Hsch.) pourrait désigner un fouet en peau de taureau. Tous ces termes se rapportent à l'idée de peau. Pour l'emploi de Xtoy"?, '^^- une dérivation de sens du même genre dans xaaaXSàç, xaafoptç, lat. scortum, etc., voir aussi Persson, Beitrâge 1,134 et 2,939. Et. : Gomme les « fanons » sont des peaux molles qui pendent, on a rattaché le groupe à Xayatto Xayapôç, etc. Il resterait à justifler le vocalisme radical 0. On suppose en outre *\(ùya.vo\i, *X(i)yri comme intermédiaires. Xûyn — 654 — XwY'H '- >'a^i4!^''l >'*' CTUvaytoY») a^TOU (Hsch.). Le second sens (et par extension le premier) permet un rapprochement avec le radical de X^yoi « cueillir, recueillir ». Vocalisme ô, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,345. Même vocalisme dans le déverbatit Xtoyào) (Théognost. Can. 149) au sens de «dire » et dans la glose d'Hsch. avec contraction dorienne de la finale èXÛYT)' &Xeye. X(d8i§, -ixoç : sorte de couverture grossière [Peripl. M. Rubr., pap.) avec XuSUtov, etc. Emprunt au lat. lôdlx, peut-être pris lui-même au celtique. Xcdîcov : Sémon. 7,30, att. X4)wv avec le gén. X<^ovot;, dat. t- (S.), ace. sg. t. du thème en s alternant X<^a (S., PI.), pi. X(}>ou(; (S.) ; le neutre Xcôiov est attesté dans 1'//.. att. Xtpov : cette forme usuelle a entraîné au pluriel n. thémat. Xt^ïa. (Thgn., Théoc.) avec le génitif tûv X4)Cov (Chalcis, II" s. après) ; m. Xcpoi; (Hdn. Gr. 1,122) ; il a été créé un doublet XMkepov {Od. 1,376, 2,141), masc. chez A.R., etc., f. chez Call. Sens « meilleur », c'est-à-dire « plus favorable, plus agréable », etc. Chez Hom. souvent dans un sens assez général, volontiers à propos de la faveur des dieux, mais chez Sémon., l. c. appliqué à une femme. La formule la plus fréquente est X Xwcttc = & péXTioTE (PI. Grg. 467 b, etc.). Voir Seiler, Steigerungsformen 88 sqq. Et.: Le fait que le neutre Xcôïov soit la première forme attestée a conduit à penser à un adj. Xciioç, ce qu'accepte- rait volontiers Szemerenyi, Siudia Mycenaea Brno 30. Mais M. Leumann, Mus. Helv. 2,7 sqq. = Kleine Schriften 220 sqq., a soutenu que le thème de comparatif était originel. Il a été suivi par Seiler, o. c, et par Frisk. En ce qui concerne l'étymologie proprement dite, qui reste obscure, on a rapproché depuis longtemps le radical Xt)- (alternant avec Xto-) du verbe Xôi, Xyjv « vouloir ». XûXov : (îpM[ia èx YtYàpxuv xal cnixov YEv6[xevov, TraiSioiç Treç&xTixIvov (Hsch.) et l(ùX • Sxav (JÛxa (J.STà yiYdcpTOJV çûj(j67J (Hsch., Poil. 6,76, Phot. 400,6). Ces termes désignant la nourriture d'enfants ont un aspect familier. Cf. aussi XoXXt!). Xû)ia : n. « lisière, bordure, frange » d'un vêtement (LXX Ex.), avec XtùjxâTiov (AP) ; Hsch. glose pàçr] • xXcoa- (xéç, f) sic; xh xaTtÔTEpov toû ifxaTÎou <è7ri6Xif)[ia èx (3)ici, cf. EM 570,53 -rà y^vaiXEiov, 8 Û7c6 'Attixûv 6xQoiëoç XéysTat xtX. ; p.-ê. attesté en mycénien, cf. Ruijgh {Études § 204). Autres gloses d'Hsch. : sûX&xTTOt • eùutpeïç ; XoxTTot • èppa(X(x£voi ; SXtùtTToi • âppaçoi ; X(diCT[x6v • Xô>[xa. Mais àauXXcoxot épithète d'àfioi chez Call. Art. 213 reste douteux, cf. l'édition Pfeiffer et R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 63 n. 52. Et.: Obscure. Tous ces mots, de sens technique, ne possèdent peut-être pas d'étymologie indo-européenne. Aû(jia a été rapproché de eSXYjpa, auXif]pa « rênes », lat. lôrum, arm. lar « corde ». Frisk évoque ensuite la famille 'wel- de eUéoj « tourner », v. Frisk, Eranos 40,87 sqq. = Kleine Sctiriflen 341 sqq. Xwirt], voir Xéreco. Xu)(7TiJS : '•> 3*^ &én. sg. XcùCTTÙoç, en Béotie, Arch. Eph. 1923, p. 39, ligne 68 (Oropos iv= s. av.). Sens et étymologie inconnus, cf. Kretschmer, Gl. 16, 1929, 169. XÛTis : t. {SIG 145,26 ; Delphes iv« s. av. ; BCH 1965, 667; Delphes, vers 190 av.); verbe Xoixtî^tù (BCH 1965, ibid.). Selon Danielsson, IF 4, 1894, 158-168, le substantif désignerait un vêtement orné d'une bordure. Mais J. Bousquet, BCH 1965, 677-678, aboutit au sens de « toilette », le verbe XcùtL^cù (second texte de Delphes) devant s'appliquer à la toilette (tonte) de moutons. El.: Obscure. Le rapprochement avec Xoûctiç proposé par Bousquet est peu probable. Si l'on part de XTt!^to « cueillir » (voir XÛToç), pour la tonte des moutons. Et Xcônç, employé par extension pour le nettoyage d'une statue, serait un dérivé inverse. XoiTOS '■ "II- * lotus », nom de divers végétaux, plantes fourragères, trèfles et mélilots, trèfle fraise. Lotus cornicu- lalus (II. 14,348, Od. 4,603, Thphr., etc.), nom de plantes d'Afrique, le lotus aquatique d'Egypte, Nymphaea Lotus (Hdt.) ; arbres divers, jujubier sauvage, Ziziphus lotus, c'est le lotus des Lotophages dans l'Odyssée ; aussi le micocoulier, Celtis Australis (Thphr.) : il fournit le bois dont on faisait les flûtes, d'où l'emploi du mot pour désigner la flûte chez E. Voir notamment Strômberg, Ttieophraslea 184 ; sur l'emploi général de XTéco, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,35 et 351 ; XtoTivoç «couvert de lotus, fait de lotus », etc. (Sapho, Anacr., etc.), XwTiipiov « fleur de lotus» (médec.) ; enfin, le terme familier XÛTa^ «joueur de flûte » (Zonar., Eust.). Verbes dénominatits : 1. X(ai\Xfl\j.a.i. [-co Hsch.] « cueillir la fleur», donc «le meilleur» (iEsch. Supp. 963, S.), à7co-X(OT£î^to «cueillir, couper» (E.), d'où Xc!>Ti,cr|xa «la fleur, le meilleur » (iEsch. fr. 145,18, E. Hel. 1593) ; 2. Xcoxéco « jouer de la flûte » (Zonaras). Et.: Terme méditerranéen d'origine obscure. Lewy, Fremdwôrter 46, après Muss-Arnolt, évoque hébr. tôt traduit par CTTaxxY) {LXX Ge. 37,25; 43,11). Il s'agirait donc originellement d'un arbre distillant une huile, ce qui s'appliquerait, par exemple, au micocoulier. Xo}<|>âb> : présent (PI. Phdr. 251 c), -éw (A.R., Nonn.), aor. XatprjGM [Od. 9,460, etc.), fut. Xcoç^cjco {II. 21,292, etc.), parfait XeXciçrjxa (Th., PI.). Sens, généralement intranïitif : « s'arrêter, être soulagé de, cesser de (avec le génitif), se relâcher de» (Th., trag., etc.), souvent terme médical; en poésie parfois transitif « soulager » (iEsch., Emp.). Également avec les préverbes xaxa- {Od., A.R.), àva- (médec). Nom d'action X « ensorceler, enchanter », souvent au figuré, en bonne part, et une série de dérivés. Et.: Emprunt iranien, cf. v. perse Magus, nom d'une tribu raède. Voir en dernier lieu R. Schmitt, Gl. 49, 1971, 105-107. uavuSapis : f- tige et fleurs ou racine du silphium (Thphr., Dsc.) et selon Hsch. son suc ; attesté également chez Plaute [ cf. Steier, RE III A, 110, André, Lexique S.U.] ; désigne aussi la férule de Syrie et du Parnasse. Et.: Emprunt, probablement à la Libye. Frisk pense aussi à la Syrie (?). )i.aSâ(i) : aor. (;ia8-^cai (Hp.) « être gâté par l'humidité ou la moisissure » à propos d'une maladie du figuier (Thphr.) ; d'où « tomber » en parlant des cheveux » {JEh), « perdre ses cheveux » (Hp., Ar.), à-KO- « tomber » en parlant des cheveux (Arist.). Nom d'action [iâSrjaii; « chute des cheveux » (Hp.). Verbe factitif : [jtaStÇcj «arracher, épiler » (Hippiatr.), avec ÔTTo- (médec), d'où [xaSicr-rQpiov «échaudoir» (Michel, Inscriptions grecques 1199), glosé eûaTpa (Suid., Sch. Ar. Cav. 1236) ; composé ôXo[jl«Si,<îtoç « tout à fait chauve » 657 (laia (Cyran.) ; il est plus difTicile de rendre compte de la glose d'Hsch. |jiâ8tCToç • 8ixsXXa • ol 8è [xa8t66(; (pour le suff. -aoç cf. xàixiaoç de Tafxeïv et Chantralne, Formation 435). Autre déverbatit inchoatif : (ia8àiTxo[xat « devenir humide, suppurer », dit d'un ulcère (médec, tardif). Debrunner, /F 21, 1907, 91, rapproche les gloses d'Hsch. [j,a[v]8àXXsi • rtXXei, èaQlsi; [jLa[Y]8àXXovTeç ' TtXXovTeç, èaOiovTeç, mais cf. sous jxdtCTCTto, à7roîxaY8aXia. Parallèlement à (xaSàtù, il existe un adjectif en -poç de type ancien (ji,aSap6ç « humide » (Hp., Arist.), « chauve » (Luc), d'où jxaèapÔTVji; « calvitie » (Hp.), « chute des cils » (médec), et [xaSàptoaiç même sens (médec), avec jj.aSap6(o (variante L,XX Ne 13,25) ; plus le suffixe des verbes de maladies, (xaSaptàto «souffrir de calvitie» (médec). Suivant un système archaïque connu (Loi de Caland), on a [xaSiyévsioç « qui a le menton lisse » (Arist.), cf. Et. A côté de [xaSapôç, on a un doublet tardif et secondaire [xaSaïoç, dit d'un ulcère (poète tardif). Le radical figure dans des noms de plantes : par déri- vation inverse, [xàSoç f. « bryone » (Dsc), ainsi appelée parce que sa racine servait d'épilatoire ; glosé par Hsch. rà (J;£Xm6pov qui est d'ailleurs un nom de la plante. En outre, (jiaStovâïç = vofiçata, variété de nénuphar (béot. selon Thphr. HP 9,13,1) en raison de son habitat humide, mais Bechtel, Gr. Dial. 1,307 corrige en [xaSuvta, cf. Chantraine, Formation 208. Le grec moderne a [xaStÇto et [iaSdcw «épiler», etc., [iâSTj^a « épilation, chute des poils », etc. ; j/âSapoç dit d'un lieu dénudé. Pour l'évolution du sens de « couler » à « tomber », Frisk rapproche l'emploi rare de èxpéu signifiant « tomber » en parlant de cheveux, et lat. dëfluô. Il faut tenir compte aussi du sens d'« échauder ». Et.; MaMcà, [xaSapéç, ixaSi-yévetoç formant un système de type archaïque comparable à xaXàco, /aXapôç, /aXî- çpcov. L'aoriste de /aXâco, ytcù.àrjoi.i est sûrement ancien, tandis que [i.a.Sriatx.1 est une innovation. On rapproche lat. madeô « être mouillé », parfois « être ivre », irl. mad- « faire irruption, se briser », etc., qui peut être issu du même thème 'madê- que lat. madeô, cf. Vendryes, Lex. étym. de l'Irlandais M 5, skr. màdati « être ivre » avec madirà « enivrant ». A. Bloch, Festschrift Debrunner 24, a tenté de rapprocher [^aSapôç et lat. madidas. uâSpua : pi. n. donné comme équivalent de xoxxu[XY)Xa, PpâSuXa par Séleucos ap. Ath. 50 a, « prunes » ou « prunelles ». Frisk suppose que le mot est emprunté, mais voir sous àSpua et sous â(j,a, âjxdtSpua avec Strômberg, Wortstudien 43. Voir Hester, Lingua 13, 1965, 374. p.â^a : f. (accent attique, cf. Hdn. 2,937, Moeris), jxàÇa (hellén. selon Moeris), mégar. [jtâSSa (Ar. Ach. 732,835), espèce de grosse crêpe d'orge mêlée d'huile et d'eau, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 166 n. 2 avec le renvoi à Willems (ion.-att., com., etc.) ; se dit plus tard d'une boule, d'une masse, notamment de métal [LXX, J., etc.). Composés : (xaÇaypiTâi; « quelqu'un qui mendie de la \Mt/x » (Aristias 3), |j.aÇov6iiov (inscr. hellén.), -v6[xoç (pap. iii« s. après), -v6[xiov (Gallix.), -vojxeïov (com.), «planche pour découper la (iâÇa» (com.), [xaÇoçdtyoç (Hp.). Au second terme : ôXôjxaÇoç «avec toute sa masse, complet » (Hero). Dérivés : diminutifs : [jiaÇtaxr) (Ar.), -tov (Phryn. Com.). Adj. (iaÇT)p6ç « qui sert pour la [xàî^a » (Poil.), [xaÇivàç |3oûç • ô èÇ àXçiTûJV (Hsch.), il s'agit d'un gâteau. N. pi. arcad. : (iaÇûveç, participant à un culte de Dionysos, à Phigalée [IG V 2,178). Verbes dénominatifs : jxaî^dtco «pétrir une [xSÇa» (pap., Hsch.) ; ij7rep(j.aÇà(ù « être bourré de [jià^a » (Ath., Luc, etc.). Sens donné également pour ^aZ&at par Suid. Termes techniques tardifs de l'alchimie : \xaQbz f. et (xa^uyiov « amalgame » (Zosim. Alch.). Le mot a été emprunté dans le latin massa « bloc, masse de métal » (Plante, etc.), cf. M. Leumann, Mélanges Marouzeau (1948) 380 sq. = Kl. Schr. 163 sq. ; Sprache 1,206 = Kl. Schr. 172. En grec moderne [là^a. signifie à la fois « pâte » et « masse », d'où l'adv. (xaî^t « ensemble », cf. Hatzidakis, Mesaionika kai Nea Hellén. 1,111 sqq. Et.: Tiré du radical de (;iay7)vai, prés, jxdcacto avec le suffixe -ya., cf. [ià^a jxsjjiaynévy) (Archil.). La quantité longue de l'alpha radical est inexpliquée, voir Bjôrck, Alpha impurum 44, avec la bibliographie et Leumann, Kl. Schr. 172 sqq. L'hypothèse d'un emprunt sémitique proposée parfois depuis Assmann, Philol. 67, 1908, 199 est inadmissible. 1 (la^ôs ." m- « sein », voir [iaCTT(5ç. 2 ^a^ôs : m., poisson chez Épich. 69 ; autres formes (laî^éaç = le poisson y^TzaTOç (Xénocr. ap. Orib. 2,58), (xa^Eivôç ou (xâÇstvoç (Doris ap. Ath. 315 f). Voir Thompson, Fishes s.u. fiaGaXîs, -fôoç : f., espèce de coupe qui servait de mesure (com., Hsch.). Même suffixe que dans àyxaXtç, çuaaXtç, TpuçaXîç. Pas d'étymologie. (jiâOT), it.AQi]csiç, [i.(xQriirl]ç, voir (jiavOâvco. |xâ6uiai, voir (iacrâojxai. |i.aîa : f. « petite mère », employé pour s'adresser à une vieille femme {Od., etc.), mais E. Aie. 393, un enfant s'en sert en parlant de sa mère ; souvent utilisé pour la nourrice (att.), pour la grand-mère (dor.), enfin, c'est le nom de la sage-femme (att.), cf. Chantraine, B. Et. Gr. 1946-1947, 241 sq, ; en outre, appellation populaire d'un gros crabe, p.-ê. l'araignée de mer (Thompson, Fishes S.U., Strômberg, Fischnamen 95) ; nom de plante = XsTTtSiov « grande passerage » (Orib.). Mata (H. Herm.) et Maiàç (Od. 14,435) sont des noms de la mère d'Hermès, avec le dérivé rare MaïaSeûç pour Hermès (Hipponax, fr. 32,1 M). Voir aussi sur [Aata «sage-femme», L. Robert, Stèles de Byzance 176, avec le composé laTp6[j,aia. Adjectifs tardifs (j,air|iO(; et ijtaiâç = (xateuTixàç, -ixi] (Nonn.). Verbes dénominatifs qui se rapportent tous à [iaïa «sage-femme» : 1. jxateùo(j.ai. «être sage-femme, mettre au monde» (att., etc.), d'où jiaisîa f. «art de la sage- femme » (PI., etc.), (j,aiEUiJ.a n. «résultat de l'accouchement » (PI. Tht. 160 e), [xaîsUCTiç « accouchement » (PI. Thi. 150 e) ; [Jiaia nom d'agent (jLaieiixpia « sage-femme » (S., etc.) ; en outre, (xateuTixiç « habile à accoucher », avec i) [^aieuTiKirj [Téxw)] {Pl.)> d'où l'emploi du mot pour la maieutique socratique. 2. [jtai6o(xai. « accoucher » (hellén. et tardif), d'où [iattùOTÇ « accouchement » (Plu., médec), (xaitùTixôç « qui concerne l'accouchement » (Plu.), (iatcoTpa n. pi. « honoraires d'une sage-femme » (Luc). De (jtaïa est tiré le nom. pi. fj.aïoi « parents adoptifs » (/G XII 5,199, Paros). Le grec moderne emploie encore jxaïa « sage-femme », (iateûto, [x,atEUT7]piov, etc. El.: Hypocoristique familier constitué avec le suffixe -ya., cf. Ypaîa. sur un radical |xa-, cf. [xS, [XTlTiip, (iijjifjivi. uai(ia(i> : pr. chez Hom. (xatfiaei, mais avec diectasis [iaijXMtoCTi, [.laifxtôcùv, aor. (Aat[i7)ae; contracté en [xatfxco, etc., après Hom. Sens : « bouillonner d'ardeur », dit surtout d'un guerrier, de son cœur, de ses membres, etc. (Hom., rare chez les trag., alex., prose tardive) ; également avec àva-, Ttept-, èTTi-. Déverbatifs tardifs : [iai[J.cdCTacû, sur le modèle des verbes de maladie en -é^aaa (Nie), [xaifiàcato (LXX, AP), [xaifiâÇoi (Ph.). De [iai(xà(Tatd sont tirés [xatfxaÇ • TapaxciST)? (Hsch.), p.-ê. \x(x.i\J.a.v.oc, (Trag. Adesp. 593), (iai[j,âxTT)(; m. «le déchaîné » épithète de Zeus dieu des vents à Athènes, que Harp. définit comme èvôouaicùSTjç xal xapaxTixéç ; Hsch. glose (xetX^xioç, xaGàpatoç, cf. Plu. Cohib. ira 458 b ; on connaît aussi des dieux [xaifjiaKTÎipcç [IG XII 2,70, Mytilène) ; yMi\ia.y.r!]p est un nom de mois à Phocée. A Athènes on a le nom de mois Ma!.[jLaKT7)ptc»)v, -ôvoç (novembre), en liaison avec les fêtes de Zeus [xaifAocx-nriç, p.-ê. par l'entremise d'un *Mai[xaxTr]pia. Voir Nilsson, Gesch. Griech. Rel. 1,111 et n. 5,396 et n. 4. Maifjiàxïii; ■ û6piaT^; (Zonar.) présente une aspirée aberrante. Et.: Intensif à redoublement (iai-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647. L'aoriste (xaî(j.r)cîa doit être secondaire. Sur la quantité de la seconde syllabe, cf. Chantraine, Gr. H. 1,361 n. 2 avec la bibliographie. Sur le déverbatif |jtaif;iàaao>, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,733. On rapproche généralement Hixlo[Uit,i et jiGjAai. Cf. àfxaifxàxsToç. uaivîç, -iSoQ : f. « mendole » (com., Arist., etc.), petit poisson méditerranéen qui ressemble à la sardine mais est peu estimé, cf. Thompson, Fishes s.u. [xalvr), Saint- Denis, Animaux marins s.u. maena ; (xaiviç est issu de (.taîvY) que donne AP 9,412. Autres formes : (laivo^évï) (Sch. Luc. Gall. 22) avec (jLaivofiéviov (Alex. Trall.). Le grec moderne a (iatvouXa, [xavâXt. El.: Les rapprochements avec des termes russes, lit., skr., etc., indiqués chez Frisk et Pokorny 731, sont invraisemblables. Strômberg, Fischnamen 53 sqq., se demande si le mot ne pourrait pas être tiré de [xatvo[;ia!, en signifiant « le poisson fou qui s'agite de tous les côtés ». p.aîvoiiai : pr. (Hom., ion.-att., etc.), f. fj.a.MéeT(x.i (Hdt. 1,109), aor. èfjiàvYjv (ion.-att., etc.), d'où le f. (jtav^CTO[iai. (tardif) ; parf. de type ancien intransitif de forme active mais qui doit être une création du grec [iéfXTjva (iEsch., S., etc.), à côté de [jiE[xàv7)[ji,ai (Théoc.) ; 658 — l'aor. sigm. intransitif est très rare : èTzs[d\va.ro [II. 6,160). Sens : « être pris d'une ardeur furieuse, de rage, de délire », dit de guerriers, d'hommes ivres ou mis hors d'eux par la divinité ; dit parfois du feu, etc. Employé aussi avec des préverbes : dtTro-, « cesser de délirer » (Mén. Sam. 419, Luc), èx-, Ifi- (tardif), èm-, xara- (tardif), Trapa- (rare), TTEpi-, ou|x-, xnvep- (Ar.), utto- « être un peu fou » (Hp., Mén.). L'actif «rendre furieux» est rare et secondaire : èxjiatvto (E., Ar.) et [latvto (tardif) avec l'aor. ïfiYjva (S., E., Ar., X.). Composés sigmatiques où le thème en s ne doit pas être ancien ; è\i.[iociiii<; « hors de soi, déchaîné » (Hdt., S., etc.), hypostase de èv [xavEqt ? En outre, plus de 80 composés, tels que yvva[.ii.a.vi)ç (Hom.); ixpo- «un peu fou » (Hdt.), Sopi- (E.), -^Xto- (Ar.), Oeo- (ffisch., E.), èupCTo- (E.) ; Inno- épithète d'une prairie (S. Aj. 143) avec iTUTrofiavéç qui a des sens divers, notamment nom d'une plante qui rend les chevaux amoureux (?), cf. Théoc 2,48 et la note de Gow ; (ppevo- (iEsch.), xopo- {•^'■•) '> ^tc. Dérivés : un trait original est que deux d'entre eux sont issus du thème de présent, (iaivàç, -âSoç f. « femme folle, ménade » {II. 22,460, poètes), au sens actif « qui rend fou » (Pi.), cf. Meillet, BSL 34, 1933, 3 qui rapproche le morphème participial de lat. -endus, Sommer, Miinch. Stud. Sprachwiss. 4, .1954, 4; et (j,atv6X7]<;, éol. dor. -Xâç, f. -Xiç « fou, furieux » (Sapho, ffisch.), avec pi. MaivôXiSsç {SEG 17,772) et ij,aiv6Xio(; [AP, épithète de Zeus à Mytilène), cf. Meillet, BSL 33, 1932, 130-132, Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 49-58 : le mot a reçu un suffixe de participe qui se retrouve en arménien sous la forme -o<, instr. sg. -olaw. Sur le radical jxav- (cf. [xav^vai, etc.) a été constitué le substantif jxavîa, -iv] « folie, fureur, passion, enthou- siasme inspiré par la divinité» (ion.-att., etc.), avec les dérivés [xavixôç (ion.-att.), (xavtwSigç (ion.-att.) et des composés, p. ex. jxavtâxTjTCOç dit d'une femme débauchée (Anacr. 446 P.). Sur [jiavta chez Ath. 578 d, voir Panagl, Studien z. Sprach und Kullurk. (Innsbrucker Beitr. z. Kullurw. 14,119-122). Photius a la glose (icivïjv • -rijv [xavtav. Pour [iàvTiç, voir s.u. Le grec moderne a [i,atvo!xat « être furieux », |j,avîa « fureur, passion », [;iaviax6ç, (xaviàÇco. Et.: Matvojxat est un présent en 'y^/o à vocalisme zéro. Il répond formellement à skr. mànyale, avest. mainyeile « penser », irl. (do)muiniur, etc. (cf. Vendryes, Lex. Elym. de l'Irlandais M 35), « croire, penser », v. si. mInJQ « penser », lit. miniù « penser à, se souvenir ». A l'aor. (xavîjvat, répondent les int. balt. et slave : lit. miniii, v. si. mînëli « penser ». Le verbe grec s'est dissocié de la notion générale de « penser » pour s'appliquer à la notion d'ardeur folle et furieuse. Frisk après Porzig, Salzinhalle 34 cite //. 6,100 sq. : àXX' Ô8e XÎ7)v 1 (iaCvETat oùSé tîç ot Sùvaxat (xévoç laoçapî^Eiv pour souligner le rapprochement avec [lévoç, mais (xévoç a souvent la valeur d'« ardeur guerrière ». Voir encore [jtéjxova, y-h/oç, [xijxvYjaxM, Pokorny 726. liaîouai : pr., lesb. jxàofxai, (Sapho 36), fut. ^iàaoo\ia.i, aor. èTTifxàCTCiaOai, aussi avec àjxçi.-, eÎç, èx- ; au présent, outre [laio^iai, on a È7n[xato[xai et (XETa- (Pi. N. 3,81). Sens : « rechercher, poursuivre » au présent, et à l'aoriste qui est plus souvent attesté, « toucher, atteindre » (Hom., poètes). Deux hapax, adjectifs verbaux composés, à-xpOTt- — 659 (laKcSvôs (iaCTTOç « que l'on n'a pas touchée » en parlant d'une femme {//. 19,263), èuly-OiCToq épithète d'àX^-nr)? {Od. 20,377) diversement interprétée : le sens de « sale » imaginé par Dûntzer et adopté par Bechtel, Lexilogus s.u., est inadmis- sible ; on a proposé « qu'on a été chercher, introduit », ce qui n'est guère satisfaisant ; si l'on se souvient qu'un adjectif en -toç peut être actif, on proposerait « qui cherche à attraper quelque chose », ce qui est l'inter- prétation d'Aristarque. Noms d'agent : jjtatr-rYip « celui qui recherche » (S., E.), nom d'un fonctionnaire financier (Hyper., Amorgos), cf. Benveniste, Noms d'agent 40, d'où jxaat7Jp!.0(; épithète d'Hermès (.iEsch.), le f. [xàaTsipa (iEsch.) ; lire chez Hsch. pour (xa-r^p • êTTÎCTKOTioi;, èTtiÇïjToiv, èpsuvYjTYiç, (laCT-rrip ; et pour (ianripEÛetv " [la.TSÙzi'j, î^titeïv, [ia(TT/)peiiEtv. En outre, [ia(TTY)p a un doublet thématique remarquable (xaaTpàç, nom d'un fonctionnaire financier à Pelléné, à Rhodes et à Delphes ; même suffixe dans Laxpàç, llyyzpàç, Sairpéç ; il désigne des personnes qui incarnent au plus haut point une activité, cf. Van Broclf, Vocabulaire médical 17-41 ; d'où jxaaxpixôç [SIG 671 A 5, Delphes ii« s. av.), [xaaTpEÏat ' al TÛv SpxovTtov sSBuvai. (Hsch.), éléen jxacrTpcia (Schwyzer 409,6), cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,837 ; [lacTpciov et (xaaTpsiito (Lindos). Enfin, [ia (Plb., Plu., etc.). En poésie, formes avec -y)- (pour commodité métrique) Ma>cir)8(ôv (Hés. fr. 5,2, Call.), -SovCâ, -Y] (poét. hellén.). On a enfin créé tardivement un substitut de MaxeStùv : MaxéTYjç (Aulu-Gelle), f. -éxiç (Str., AP), -érri (AP), -Ta (pap.) d'après les dérivés en -T/jç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,498 n. 13. Et. : Si [xajCESvAç et Ma.KsS6vet; sont apparentés, -8v-o- peut représenter un vocalisme zéro d'un suffixe -S<î)V, -Sôvoç (cf. pour ce suffixe Chantraine, Formation 360), mais le rapprochement que l'on a fait avec yosSvAç n'apporte aucune lumière. En réalité, (xaxeSvéç fait surtout penser à (j[,7]>ce8av6<; qui est d'ailleurs tardivement attesté et doit être apparenté à (xaxpôç, etc. Quant à MaxeSôveç on a cherché à expliquer le mot en comprenant « les gens des hautes terres » : déjà Fick, BB 26,242, et par une autre voie Pisani, Arch. glottol. Haï. 33, 1941, 72. Mais Krahe (Gl. 17, 1929, 159) peut avoir raison de douter que MaxsSojv soit d'origine grecque. |j.aKÉXT] : f. « houe, pioche » (Hés. Tr. 470, Théoc, A.R.) à côté de jxàxeXXa f. (//. 21,259, Luc), employé pour désigner l'instrument avec lequel Zeus détruit les villes, etc. (iEsch., S., Ar.). Au suffixe en -Xâ de \j.a.v.kXi] est substitué dans (xàxsXXa un suffixe -Xj/aa. Autres formes qui semblent tirées de jj.ixxEXXa : les gloses d'Hsch. (;i(iCTXY] • StxeXXa [de *[xax-(Txâ?] ; [/.àxxop • spyaXsïov ystopyixév, àç StxsXXa, laconien, cf. Fick, KZ 43, 1909, 146, mais il n'y a rien à tirer de pàcxa • (xaxéXv) ; en revanche, on pourrait penser à piaxxoùpqc • x^'P^ «J^StiP?. ^ XP"^"^*' Ttpà? TOÙç ÏTCTTOuç dont Lewy, KZ 55, 1928, 24 sqq., donne une explication sémitique inacceptable. Et. : Un parallélisme avec SîxeXXa est évident. Si StxsXXa est un composé, on attend un premier terme (xa- qui pourrait signifier « un », mais il n'y a pas de moyen facile de tirer ce \xa.- du radical i.-e. 'sem-. Nombreuses autres hypothèses indémontrables : p. ex., Gilntert, Reimwort- bildungen 122 sq., suppose un croisement entre un mot répondant à lat. mateola et SîxeXXa. Bechtel, Lexilogus 221 sq., part d'un radical [iax- qui serait aussi dansfxâaxï] (Hsch.). ^âKEÂXov : n. «grille, clôture» (IG IV 1S102,107), -oç m. (Sch. Ar. Cav. 137), pi. n. [/.àxsXXa ' 9pây}i,aTa, SpùçaxTOi (Hsch.), (xâxeXoç [corrigé en (iaxeXXôiv par Latte]- SpuçaxTOç (Hsch.); d'où probablement [xaxeXôéç «gardien de la grille» [AP VII 709), cf. O. Masson, Archiv Orientalni 1950, 7-10 et Studi Meriggi 196 ; [xaxEXXwxai Oiipat « porte avec grille » (Délos, ii« s. av.). D'autre part, [xàxEXXoç, -ov a pris le sens de marché de viande, de légumes (Mantinée, i'^"' s. av., Sparte, NT, D.C., pap.) ; d'où jxaxeXXsïov • laniatorium [abattoir] (Gloss.), [xaxEXXÎTY); • corporicida (ibid.), cf. Redard, Noms en -tïjç 117; avec un suffixe lat. (xaxEXXâpioç (Ésope 134), [xaxeXXâpiov «marché» (pap.); le sens de «marché, boucherie » semble né en latin et avoir été emprunté ensuite par le grec, cf. Blass-Debrunner-Funk, Gr. Graiumar of the New Testament § 5. En latin, Varron, L. L. 5,156 connaît macelloiae = [xaxEXXuTat, mais considère le mot comme grec. La langue courante emploie macellum (-us) « marché, boucherie », macellarius, v. Ernout-Meillet s.u. Et.: On enseigne ordinairement que (xdtxeXXov est emprunté au sémitique, en rapprochant hébr. miklâ « parc, clôture» (Stowasser chez Lewy, Fremdwôrter 111 sq.), mais cette hypothèse reste douteuse. Autre explication sémitique par une racine mkr « commercer », chez L. de Meyer, Antiq. Class. 31, 1962, 148-152. LiaKKoâfa) : « être stupide, idiot » (Ar. Cav. 62,496, Com. Adesp. 1210, Luc. Lex. 19) à côté de IMaxxti femme stupide qui ne peut parler (Suid., sch. Ar. Cav. 62). Il est possible, mais il n'est pas sûr, que maccus adj. osque passé en latin qui désigne un personnage de l'atellane soit emprunté au grec, cf. Ernout-Meillet s.u. Cf. encore Taillardat, Images d'Aristophane § 460. L'aor. àTtEfxdtxxtûCEV (sic) semble signifier « causer des troubles de la parole » dans une inscription de Lydie, cf. J. et L. Robert, B. Et. Gr. 1970, Bull. Ep. n» 511. Et.: Termes populaires à gémination expressive. Il est difficile de déterminer si [iaxxoâv est issu de Maxxto comme l'enseigne Suid. ou si c'est l'inverse, ce qui semble moins probable. |jiaKKoûpa, voir jxaxéXT). |j.aKp6s) l-t^xoç, etc. : I) [iaxpôç «long, mince, grand», dit de l'espace et du temps, « élevé » en parlant, p. ex., de l'Olympe, de mon- tagnes, etc., « profond » (Hom., ion.-att., etc.). Comparatifs, superlatifs : (iaxpàxspoç {Od. 8,20 = 18,195, ion.-att., etc.), fiaxpÔTaTo; (//. 14,288,373, ion.-att.) à côté des dérivés archaïques comp. (;iàaatov, n. (xôcaaov (Hom., poètes), avec l'a long secondaire de Oâaaov, ÏXaaaov ; superl. ixTjxiaTOç [dor. [xâ-] avec le vocal, de (x^xoç (Hom., poètes, X.), cf. Seiler, Steigerungsformen 75, d'où l'anthroponyme MïjxiiTTEÙç (Hom.) ; en outre, la forme hybride (xaaaÔTSpov (Hsch., Dius ap. Stob. 4,21,16). Nombreux composés avec le premier terme [xaxpo-; (xaxpaîwv (iEsch.), jxaxpaûxiiv (E.), [jiaxp66iO(; (Hdt., etc.), [AaxpoXéyoç (PL, etc.). Au second terme de composés : £Tr£-(iaxpoç (Hp.), Kpo- (Hp.), Û7to- (Arist., Dsc), cf. Strômberg, Prefix Studies 100 ; les formes usuelles sont des composés en -(xyjxijç. Dérivés : [xâxpoç n. « longueur » semble une création plaisante pour [xrjxoç (Ar. Oiseaux 131) ; (xaxpoTïjç f. « longueur » (hellén. et tardif). Il existe des formes adverbiales : (jiaxpâv «loin, long- temps » (ion.-att.) qui est l'ace, f. de (laxpôç avec Ô86v s.e., (xaxp66EV (tardif), [iaxp66i. (byzant.). Dans l'onomastique, Màxpcov (Bechtel, H. Personen- namen 484). Verbe dénominatif : [xaxpuvco « prolonger, écarter, s'éloigner » {LXX, Hero, etc.), d'où (xaxpuCT[x6ç « grand intervalle » (Aq.), [xâxpufxjxa n. « objet abominable que l'on rejette » (LXX). Le grec moderne emploie encore [laxpôç, (xaxpiiç, tô [xocxpoç « longueur », (xaxpûvto, etc. Dès le grec ancien (xaxp6ç a concurrencé victorieusement le vieux mot SoXtx"^?. — 661 — ^aXaTTJpEs 2) [iîjxoi;, dor. (jtâxoç (Archyt.) n. « longueur » dans l'espace ou le temps, parfois « grandeur » [Od., ion.- att., etc.) ; une trentaine de composés en -fx-fixrjt; : 7t£pi[iT)xy)(; «très long, très haut» (Hom., ion., poètes) avec TtepijiYjxeToç « très haut » (Hom., Arat.) qui a la même suffixation que na-xe-coç ; en outre, àv8po-(iY)XV)(;, èm-, su-, 1(70-, Ttpo-, ÛTrep-, etc. Dérivés tardifs et rares : [iifiKESavôç « long » [AP, Nonnus), arrangement de [iaxeSvôç d'après Y)7reSav6i;, (xtjkixôç « qui concerne la longueur » (Procl.), (ji.7)x6-a]<; f. « longueur » (Gai.) ; adv. [Aif)x6eev « de loin » (iEsop.). Ce qui est ancien, c'est le verbe dénominatif (xyjxuvoj [dor. |j,âx-] «allonger, traiter longuement de, allonger une syllabe » (Pi., Th., ion.-att., etc.), également avec les préverbes, dcTto- (PL, etc.), èm- (tardif) ; dérivés tardifs employés au sens prosodique d'allongement (X'i^xuvaii;, Enfin, on ne sait si [xâxKJTifjp « long » et « ennuyeux » (iEsch. Perses 698) suppose un verbe *nif)x[Ç(o. Et.: Radical 'mâk-lmak- bien attesté en i.-e. au vocalisme bref qui est celui de (xaxpàç : lat. macies « maigreur », macer « maigre » qui répond exactement à [iaxp6ç de même qu'en germanique v.h.a. magar, v. norrois magr (que l'on a toutefois soupçonné d'être pris au lat.) ; en outre, hitt. mak-l-ant- « maigre », cf. Benveniste, BSL 33, 1933, 140, p.-ê. v. irl. mër m. « doigt » de 'makro-. Le vocalisme long est attendu dans le thème en s ixTJxoi;, mais une brève apparaît dans l'avest. masah- n. « longueur, grandeur ». Au superlatif [x^^xtaToç est au contraire une innovation faite sur y-rixoç, le vocalisme bref étant attendu, comme dans [xâaatùv ; en avest. masiUa- (v. perse ma^isia-), comme le comp. masyâ. Cf. Pokorny 699 avec les faits iraniens. Voir encore Beekes, Proio-Indo-European Laryngeals 183. uâKTpâ : f. « pétrin, baignoire », voir (j,àaca). p,âXa : « très, beaucoup, tout à fait » (Hora., ion.-att.), renforce le mot sur lequel porte cet adverbe, peut dans une réponse renforcer une affirmation ; compar. [xôéXXov «plus, davantage, de préférence» (Hom., ion.-att., etc.); employé seul, ou suivi de i^, ou encore d'un complément au génitif ; même allongement secondaire radical que dans Oôcaaov, (iôcacjov, etc. En outre, formes refaites : (iâXtov ■ (J.5XX0V (Hsch. Call. Fr. 67) par correction chez Tyrt. 9.6 D; (iaXicoTepa • TTpooçaéaTcpa (Hsch.). Superl. [iàXtaxa « le plus, très bien, exactement » dans une réponse, par exemple [IL, ion.-att., etc.). MâXXov et (j.àXi.aTa subsistent en grec moderne. El.: MàXa, comme plusieurs adverbes ou prépositions, présente une finale -a qui a été diversement expliquée (cf. par exemple Schwyzer, Gr. Gr. 1,622). Au comparatif, on attendrait un vocalisme e, cf. lat. melius ; mais on a [xâXXov avec un allongement secondaire de l'a sur le modèle de ôâCTaov en face de Ta/a, cf. Seiler, Steigerungs- formen 67. Le radical pourrait être celui de lat. mclior, mullus (de 'ml-tos), et, également avec vocalisme zéro, lette milns « beaucoup ». |xaXâSa6pov : n. « malabathre », feuilles de diverses lauracées d'Extrême-Orient du genre Cinnamomum, sous-genre Malabathrum. Fournit un parfum, cf. L. Robert, Noms indigènes 179, avec la bibliographie. Le latin a emprunté le mot sous les formes malabathrum et malabathrum sous l'influence de mâlum. Et. : Emprunt déformé au skr. tamâla-paitra- n. « feuille de l'arbre iamâla- », qui a été compris rà (xaXdtêaÔpa avec un aspect grec, cf. Schwyzer, Neue Jahrb. 49, 1922, 458 sqq. et Mayrhofer, Elym. Wb. Allind. 1,478. uaXaKOS • * mou, doux » en parlant de lits, d'étoffes, du sol, de prairies, de la peau, d'un visage, puis dit d'un regard, d'une personne, généralement en bonne part avec ces diverses nuances, bien attesté en poésie (Treu, Von Homer zur Lyrik 183,187), plus rarement pris en mauvaise part de la mollesse de caractère. Le mot est attesté depuis Hom. durant toute l'histoire du grec. Les composés avec (jiaXax6ç au second terme sont rares et tardifs, avec ûtto-, fiko-. Au premier terme, nombreux exemples, généralement techniques : |jtaXax6-Sep[xoç, -ôptÇ, -xpaveiiç « à crâne mou» p.-ê. le «sansonnet» (Arist. H. A. 617 a), cf. Thompson, Birds s.u., Louis, ad loc, |jiaXax6cTpaxov « crustacé » (Arist.), etc. ; avec un sens moral (xaXaxo- yvtifxtdv « au caractère facile » (iEsch.), [i,aXax6xoXaÇ (com.). Dérivés : (AaXaxîa f. «mollesse » (Hp.), souvent employé au sens moral (ion.-att.), opposé à xapTEpta (Arist.), parfois = xtvaiSEta ; avec un sens un peu différent et plus abstrait [iaXaxônfjç f. « mollesse » opposé à (7xX7)p6t71ç (PI., Arist.); (xaXàxta pi. n. mollusques céphalopodes (Arist.) ; enfin, avec le suffixe caractérisant de sobriquet, (jtaXaxîcov « chéri, mignon » (Ar. Ass. 1058), adj. (.laXaxciSï)!; (tardif). Verbes dénominatifs : 1. [xaXâaaci), -ttoj «rendre souple, doux » au sens propre, mais aussi « apaiser », etc. (Pi., ion.-att., etc.), également avec èx- ; d'où les dérivés fxâXaY(ji.a n., toujours dans un sens matériel et technique « cataplasme, matelas destiné à amortir les coups », etc. (p.-ê. PI., Thphr., etc.), plus les dérivés jxaXayfxaTciSigç, (iaXaYjxaTÎÎ^w ; [xàXaÇii; f., « assouplissement, digestion » (tardif) ; piaXaxTTjp dit de l'artisan qui travaille l'or, malléable à chaud (Plu. Per. 12), [xaXaxTixéç « capable d'adoucir, émoUient » (Hp., etc.). 2. [.laXaxîÇo^ai au sens moral «être amolli, efféminé», etc. (Th., att., etc.), se distingue donc du précédent ; 3. (xaXaxuvco « amollir » au sens physique ou moral (X., hellén., etc.), d'où le nom d'action (iœXâxuvaiç (Alex. Aphr.) ; 4. (xaXaxiâco, avec le suffixe des verbes de maladies -lâco, « se ramollir » (Plu. Mor. 559 f). Le grec moderne a gardé jj.aXax6ç, (laXâi^co, etc., [xaXàaCTW, (jiaXaxcôvto, etc. Et.: Semble appartenir au même groupe que |3XâÇ, (cf. s.u.) qui a un autre vocalisme (on poserait "mH-sJe- pour [xaXaxéi; en face de 'mledjt- pour pX^Ç); cf. Beekes, Proio-Indo-European Laryngeals 198 et sans gutturale ày.aX6ç, à[xaX8uvco et finalement lat. mollis, skr. mjdù-. Voir aussi [xaXOaxéç. ^aXaTTJpEs : vaÛTai (Hsch.). Latte songe à une altération de (j.âXcùT7)pEç et pense au groupe de (j,r]XY) « sonde », (xtjXôo), toutefois ces termes n'appartiennent pas au vocabulaire maritime, mais médical. jiaXâxTi — 662 — jxaXdxîl .' " mauve », notamment Malva Silvestris (Hés., ion.-att., etc.), écrit encore jxoXéxT) (Epich. 153, Antiph. 158, SIG 1172,8) ou (jioXàxi) {Epigr. Or. 1135). Les variations du vocalisme sont inexpliquées, hypothèses chez Solmsen, KZ 37, 1904, 16 sq. Dérivés aux significations très diverses : (xaXàxiov « collier » porté par les femmes (Ar. Fr. 320 ap. Phot.), Hsch. et Poil. 5,98 ont jxaXdcxiov et Clém. Alex. Paedag. 2,124 [j.oX6xiov ; (iaXà/'oç " ^X^Sç Ttotôç (Hsch.), le nom serait dû à la couleur du poisson selon StrOmberg, Fischnamen 25 ; jxoXoxfTVjÇ ou -ïtiç, pierre précieuse (Pline), serait dénommée d'après sa couleur (Pline), (jtoXôxtvoç « fait de libre de mauve » ou « couleur de mauve », dit de tissus (Peripl. M. Rubr., etc.) avec le n. pi. (j.oX6xiva qui a fourni lat. molochina f. Toponyme crétois z\x. MoXoxâvTt (SIG 940), avec suffixe -â-/^EVT-. El.: Les anciens rapprochaient le mot de (xaXàatru à cause des qualités émoUientes de la plante, mais il doit s'agir d'une étymologie populaire. Doit être un terme méditerranéen parallèle à lat. malua (influencé par [/.àXaxoç?). Autres rapprochements chez Frislf s.u. avec bibliographie ; ajouter Cocco, Arch. Glott. liai. 40, 1955, 10-28 qui évoque le sém. mallû^h, le géorgien malokhi. |i.âXSai : * mauve » (Luc. Alex. 25). Serait-ce un arrangement de lat. malual ^âXSaKov = pSéXXiov (Dsc. 1,67, Pline 12,35). ^aXepos : « violent » ( ?) dit du feu (//., Hés. Bouclier 18, iEsch. Ch. 325), de lions (iEsch. Ag. 141), de chanteurs (Pi., 0. 9,22), dit encore chez les trag. d'Ares, de ttôôoç. Voir L. Graz, Le feu dans l'Iliade el l'Odyssée 126-127, pour l'emploi avec nûp au sens de dévastateur. Et. : Peut-être issu de (iâXa ; Osthofî suivi par Bechtel, Lexilogus s.u. évoque [làXsupov, |j,ijXï) (avec la notion d'écrasant?), ce qui est encore plus douteux. Rien de clair. (iâXeupov : «farine» (Théoc. 15,116, Call. fr. 177,18). Anthroponyme MâXeupoç en Crète (CoUitz-Bechtel, 5028 A 4). El.: Contamination de SXeupov avec mycén. mereuro — (iéXeupov. Voir sous àXéco et (xùX-r]. Racine *meZ-3,. |jiâXT| : f. « aisselle », presque uniquement dans l'expres- sion ûttô [iâXv)ç (ait.), d'où « secrètement » ; en outre, UTtè (xTjv) (xâX7)v (Plb., Luc), Ttapà ttjv jxâXvjV (Hippialr.). Le rapprochement de mycén. marapi est douteux, mais cf. L. Baumbach, Gl. 49, 1971, 173. La formule ûttô |xâXY)ç « sous le bras, furtivement » subsiste en grec moderne. Et. : Réduction populaire, dans une expression toute faite, de [jtaaxàXig. )iâXT]KOs : nom d'oiseau (Hdn. Gr. 1,151) ; attesté aussi comme anthroponyme, p. ex. à Corinthe, SEG 11,191 (arch.), cf. O. Masson, Mél. Chanlraine, 119-122. Inexpliqué. IxaXBaKOS '• * doux, mou », etc., dit de choses et de personnes ; pour les personnes peut être pris en mauvaise part, dit d'un guerrier (//. 17,588, p. ex.) mais aussi en bonne part (Hom., poètes, Hp., PI.) ; éol. fjLÔXÔajtoç (Aie. 338). Nom de femme MaXÔàxr) (Mén., Luc.)» Rares dérivés : |j,aX6axta (PI. Rép. 590 b) « mollesse, douceur », [xaX6axti8ï)ç « émoUient » (Hp.), (iaXOàxtvoç (AP). Verbes dénominatifs : 1. (xaXôàaaio «attendrir, amollir» (Hp., trag.), avec chez les médec. (xaXOaxTTipiov, -Ttx6i;, l^àXâaÇtç « fait de ramollir » ; 2. [xaXOaxtÇofiat « être apaisé, être mou» (iEsch., E., PI., etc.); 3. verbes tardivement attestés : [xaXôaxiivto (Sch. D.T.), (iaXBàÇo) (Aret.), jjiaXOatvto (citât, chez Stob. 4,7,62) : le caractère tardif de ces attestations ne permet guère de les tirer de [xdtX6Y], [iàX6cdv, malgré Debrunner, IF 21, 1907, 20 et Solmsen, Beitrâge 56. Substantif apparenté (jiàXOT) (Gratin. 204) ou (xâXGâ (Ar. /;•. 157), autres cas attestés chez Hippon., S., D. ; mélange de cire et de poix utilisée pour calfater les navires (Hippon., etc.), enduit étendu sur les tablettes à écrire (D.), nom d'un gros poisson de mer, probablement ainsi appelé à cause de sa chair molle (iEl., Opp.), cf. Strômberg, Fischnamen 32 ; gloses d'Hsch. : (xâXÔT) • [xsfiaXaYfxévoç XTjpôç [^ fiaXaxCa, xai Tpuçcp';/)] et (/.dcXOi) ' piiTtoç ÇT)p6ç. Dérivés : [iaXôtiSrii; valant [xaXaxTtxèç î) XYjptGSï)? (Hp. ap. Gai. 19,120), jiàXOtùv, -«ovoç « mou » opposé à èpyArriç (Socr. ap. Stob. 4,15,16). Dans l'onomastique, noms de femmes MaXOàxâ et MâXÔiov (Bechtel, H. Personennamen 489). Verbe dénominatif : jxaXOcîxJû) • [xaXaxcûcto (Hsch.). Composé : è7i£|iaX6a • dcyaOïit, Trpoaïjv^, t) [i,o[Xaxà, ï) àaÔEVT) Xiav (Hsch.). Et cf. 'AjidtXeeia. MaXÔaxôç « efféminé, mou » subsiste en grec moderne. El. : On se demande quels rapports établir entre (jtaXaxôç et (j,aX6ax6(; qui ont pu influer l'un sur l'autre. On rapproche [jiaXax6ç de pxâ^, à[jiaX6ç. En ce qui concerne [xaXGaxôç, Solmsen, Beitrâge 55, part de (xdiXOr] qui serait un adj. *(xaX96(;, et (iàXOtùv permettrait de poser une nasale pour le -ax6ç de [xaX6ax6ç : douteux. Mais un radical 'meldh- peut se retrouver dans d'autres langues indo-européennes ; skr. mdrdhati, mrdhàti « céder, négliger », en german. unmildjai « àcTopyoi », v.h.a. milli « doux », v. isl. mildr, en celtique, p.-ê. gall. blydd, cf. Pokorny 719. Voir encore Hamp, Éiv. Ant. 20, 1970, 6. |xâXiâ : « avoir la morve », cf. (xv]Xtç, s.u. 1 (jl7)Xov. ixaXîp : yv] xi[X6)Xta (Hsch.) espèce de craie ; peut-être laconien ; cf. aussi Latte s.u. |j.aXKEvîs '• ^ TtapQlvoç. Kp7)Teç (Hsch.), et (j.aXaxîwirji; • TcapOévoi; (Hsch.). liâXKTi : f. « engourdissement par le froid », notamment aux mains et aux pieds, au pi. « engelures ». Dérivé : (xàXxiov n. (p.-ê. comparatif d'après ptyiov), (pixp[xaxov àaOevéç ts xal [xàXxtov (anon. ap. Suid.) ; superl. fiaXxtaxaTOV " iJ;uxP"^'^"''^ov " "^^ ^^ W^'- [^.aXxCcjTaTOV '^[xap (Suid. = Call. fr. 348). Verbe dénominatif : (xaXxtw (p.-ê. d'après IStto comme le suggère Frisk) « être engourdi, avoir froid » (iEsch. 663 — (lâvSpo fr. 652, X., D.), parfois écrit fautivement [xaXaxîtù d'après (xaXaxéç ; (xaXKOtùVTi. datif sg. du part, pour des raisons métriques (Arat. 294), [xaXjci^v ■ hith xpiiouç xaTECfxXTjjtévat xal SuaxtvïjTOç eïvai (Phot.). Et. : Ignorée. Le rapprochement avec (/.aXaxôç qui a été proposé est inacceptable pour le sens. Voir Pokorny 719. IJiaXKOV : (J.aXax6v (Hsch.) ; (iaXxKàraTov (écrire [/.aXxô- TttTOV ?) ■ (jiaXa)C£Î>TaTov (Hsch.) ; (aocXx^v ' t5 s;rix67tavov. nâpiot (Hsch.), c'est-à-dire le billot où l'on attendrit la viande. Toutes ces formes ne peuvent pas être purement et simplement des fautes. Peut-être altération populaire de (xaXaxôç (par syncope?). (laXXôs : m. « touffe de laine » (Hés. Tr. 234 ; Schwyzer 725, vi° s. av., Milet ; JEsch., S., etc.), employé avec 7tX6xa[xoç pour des cheveux (E. Ba. 113), cf. Hsch. jxaXXôç' ■rà ëptov xai i\ xa9ei(JiévK) x6(jtY). Composés : ■m]yzci-\xcùXoq « à la toison épaisse », cf. 7r»)Y6ç, le premier terme ayant une structure métrique commode (//. 3,197) ; Saoû- (Hom., E.) ; jîaGù- (Pi.) ; EÙ- (Pi.); aTpeil^i- dit des phrases d'Euripide (Ar.), etc. Dérivés : (xaXXoxéç « garni de laine, rembourré» (com., Str., etc.), d'où (j,aXXtùTàptov «peau de brebis» (pap.) ; nom d'action [/.àXXcoatç (tardif) ; [xàXtov « petite boucle » (AP 11,157, Herm. Trism.) avec lambda simple ; jiàXXuxeç ■ Tptxsç (Hsch.) avec un suffixe expressif issu p.-ê. de à(X7ruxE<;, xàXuxsç. Certains des dérivés s'appliquent aux cheveux. En grec moderne, [xaXXt signifie « laine, toison », pluriel [jiaXXtœ « cheveux », [xaXXtapôç « poilu, chevelu », etc. Et.: Ignorée; voir Pokorny 721 qui pose 'ml-no- et rapproche lit. mllas «drap», lette mil(n)a «drap». [lâXôs : épithète d'un bouc (Théoc. Ep. 1,5), générale- ment traduite « blanc », ce qui répond à la glose d'Hsch. fxaXoTrdcpauoç • XEUxoTrâpetoç ; ce mot (iaXoTtàpauoç est attesté chez Théoc. 26,1 et déjà Aie. 261, le sens ancien est presque sûrement « aux joues comme des pommes » et la glose d'Hsch. donne un sens erroné ou en tout cas secondaire. C'est de cette interprétation qu'est né le simple \j.âX6z, Autres composés où (i.aX6ç signifle « blanc » : (xàXoupoç • Xsijxoupoi; (Hsch.) «à la queue blanche» et jiaXoupiç ' XEUx6xEpxoç xal ■i^xiç tJ]v oùpàv ë^Et XeuxVjv (Hsch., cf. Call. H. Dem. 110) ; enfin, dans un texte de toute autre nature, Pap, Petr. II 35,1,11, [/.aXoTrapoiiav épithète d'une jument « blanche et marron ». Voir G. Reiter, Die griechischen Bezeichnungen der Farben Weiss, Grau und Braun 52-54, mais l'auteur hésite à admettre l'expli- cation donnée ci-dessus. Sur el8ojiaXî8if)(; (Suétone IlEpl BXaaç. 63 Taillardat) voir Taillardat, ad l., p. 127. ltâ|j.aTa : TTOi.irJixaTa (TréfXjxaTa Meineke), PptijxaTa (Hsch.), (jià[i[j.aTa • Pp<î>[xaTa (sch. PI. Aie. 1,118 e). V. Blumenthal, Hesychstudien 21 sq., suppose un traitement dialectal de [xà^iiaTa, cf. [xàcjoto (?). La sch. de PI. tire le mot de (xafxfxâv, ce qui est plausible, cf. le suiv. |xd)ip,T| : f. «maman» (Phérécr., Mén., Épicur., AP], «poitrine de la maman» (Épictète), «grand-maman» [LXX, pap., Ph., Plu., etc.). V. encore Chantraine, R. Et. Gr. 1946-1947, 243. Composés : (i.a(ji(xdxu9oç « qui se cache dans la jupe de sa maman » (Ar. Gren. 990, avec a long, titre de comédies, p. ex. de Plat. Com.), cf. xsù9&> ; [j.aji,[x6-6pE7TTOi; « élevé par la grand-mère » (tardif, condamné par Phryn. 267, cf. Poil. 3,20) ; (iajj.jxoT:àT(op « grand-père maternel » (Chypre) ; pour pXiTOjxâfifjiâi;, voir pxkov. Dérivés souvent avec valeur diminutive et hypocoris- tique : iiamj.io!. (Ar.), -tov (Phryn.), -SStov (Plu., Hld.). Adj. tardifs : [i.(xjijxi)c6ç «de grand-mère » (pap.), (i.a(ji[iqioç id. (pap.) d'après (atjtp^oç. Verbe dénom. [i,a{j,|xàv « têter, manger » en parlant d'un enfant (Ar. Nuées 1383) ; rapproché à tort comme mot enfantin de [xSÇa par M. L. West, Gl. 47, 1970, 185. Le grec moderne a [Aâ(j.(j.if] « grand-mère » et « sage- femme ». Et.: Mot enfantin, comme l'indiquent le redoublement et la gémination. Solmsen, Beitrâge 286 part du vocatif (X(i[X(ji,â (Ar. Byz.). Nombreux correspondants : lat. mamma « maman, nourrice, sein », n.h.all. mamme, irl. mam. Il y a un groupe à voyelle longue dans ht. momd, russe mdma, etc., cf. Pokorny 694. Ernout-Meillet s.u. mamma. Voir encore Chantraine, R. Et. Gr. 1946-1947, 243, Risch, Mus. Helv. 1,1944,119. Parenté avec (xâ, [xaïa, ^«.citÔi;, etc. |j.avSâKT]Ç : «gerbe» (pap. m" après), d'où (xavSâxiov (ibid.), jxâvSaÇ (pap.) et (iav8axr)S6v « par gerbes » (Hippiatr.). Et.: Emprunt certain. La finale du mot fait penser à l'iranien, cf. [xaviàxT]?, etc., et R. Schmitt, Sprache 13, 1967, 63 ; ce savant admet après Lagarde, Kretschmcr, Einleitung 236, etc., un emprunt à iranien bandaka- (de 'bhendh-) avec intermédiaire thrace où 6 est passé à m. ^âvSaXos : m- «verrou» (médec. ap. Erot., Artem.), d'où [j,avSaXc!)aa(; « ayant verrouillé » (Hsch. s.u. TuXapaitJaç) ; (xav8aXcùT6ç « verrouillé », est en fait le nom d'un baiser lascif (com., Phot.). Le grec moderne a jxàvTaXo « verrou », [iavTaXoiTéç, [xavTaXtGvcd, etc. Et.: Terme technique sans étymologie, qui pourrait taire penser à [i(xv8pa. Pas de rapport plausible avec dcfAavSaXov, voir ce mot. )iâvSpa : f. « enceinte » et plus précisément « parc à bétail 9 (S. fr. 659, Call., Théoc, Peripl. M. Rubr., Plu.) ; dans le grec chrétien a pu se dire d'un monastère, cf. Lampe, Patrisiic Greek Dictionnary s.u., d'où le composé àpXi-(jiav8pfT7iç « abbé d'un couvent, archimandrite ». Dérivés tardifs (iavSpEÙfO, |xàv8pEU[jta (D.H.). 11 existe d'autre part en Asie Mineure un dieu Màv8po(; qui figure surtout dans des anthroponymes, cf. Bechtel, H. Personennamen 393 ; L. Robert, Noms indigènes 123 et 413. Le grec moderne a jj.àvTpa « parc, étable », avec (jtavTpwvco, (AaVTpt-OjÇ. Et.: Pas d'étymologie indo-européenne plausible, et la finale peut faire penser à un emprunt à une langue d'Asie Mineure. En ce cas skr. mandirà- n. « demeure », mandurà LiavSpa — 664 f. « étable » seraient des emprunts parallèles si on veut les rapprocher comme font Fick et Boisacq, mais voir aussi Mayrhofer, Et. Wb des Altind. 2,532. Dans une toute autre voie Krahe, Feslgabe Balle 205 sqq., évoque des noms illyriens, tels Mandurium -ia (Calabre), comme d'un illyrien mand- « petit cheval ». Douteux. uaySpayôpâs : ™- «mandragore» (att., Thphr.), cf. aussi André, Lexique s.u. mandragoras. Dérivé (jiavSpa- YOptr/)? oîvoç «vin parfumé à la mandragore» (Dsc), -ÏTiç ■ 'AçpoStTV) (Hsch.) parce que la plante passait pour être aphrodisiaque ; [xavâpayopixôç « de mandragore » (Alex. Tràll.), [xavSpaYOpt^oixévï) « enivrée de mandragore », titre d'une comédie d'Alexis. Dimin. (xavSpayàpiov (Cyran.). Et.: Terme qui concerne la magie et la médecine et dont l'obscurité n'étonne pas. E. Fraenkel, Satura Berolinensis 23 sq., suppose que la plante est ainsi appelée d'après le nom d'un médecin ; la forme existe dans l'ono- mastique ionienne. Voir l'article de Schrader-Nehring, Reallexikon 1,42 pour les realia. Ils évoquent avec hésitation d'après Lagarde un nom perse de la plante qui serait merdum gijâ «plante de l'homme» {?). La racine de la mandragore est appelée par Columelle, 19,19, sêmihomô. liavSûa, -■/) : f-, -âç, -ï)ç m., d'un grand manteau de laine (ffisch. fr. 711, LXX, etc.). Le mot subsiste en grec moderne pour désigner la chape d'un évêque ou une capote. Et.: Emprunt certain. Donné comme perse par Ml. Dion. p. 129 Erbse, qui glose nzp(six.b-j ôvo^ia, êotxe 8è çatv6XYi ; mais iEsch. l. c. et St. Byz. le considèrent comme liburnien, iEsch. parlant d'une Xt6upvixY) [xavSÛT). MdviiS) -o'J : ou Mâvïic;, -où, on trouve aussi gén. Màveto (anthroponyme chez Hdt.), ace. pi. Mâvâç (Ar. Ois. 522). Nom propre phrygien très répandu qui a servi à Athènes à désigner des esclaves, d'où les sens d'« esclave » comme appellatif, ou de « stupide », etc. Par suite, nom d'un coup malheureux aux dés (Eub. 59). ixavris : sorte de coupe (Nico 1, Délos iii« s. av., pap.) avec le pluriel ^âvrfcsi; (pap.), mais aussi ace. pi. (xàvâç (Délos) ; semble désigner chez les com. un élément (coupe? support?) du jeu du cottabe. Diminutif (jt.avtov (Délos, pap.). Voir aussi Ath. 487 c d. Et.: Ce terme a-t-il quelque chose à faire avec MavYjç nom de l'esclave? Dans ses relations avec le jeu du cottabe, Mazzarino, Rend. Ace. Lincei 6,15,366 sqq., cherche à le rattacher à un mot italique et sicilien qui répondrait à lat. mânâre (?). iiavGâvù) : prés, depuis Pi., ion.-att., etc., aor. ê(xa9ov (Hom., ion.-att., etc.), fut. [xa0Y)CTO(jiat (Thgn., Parm., etc.), parf. jj,e(xà67)xa (Anacr., Xénoph., Emp., etc.). Sens : « apprendre » ; la nuance exprimée dans les textes les plus anciens est « apprendre pratiquement, apprendre par expérience, apprendre à connaître, apprendre à faire », mais finit par être proche par le sens de « comprendre », cf. B. Snell, Ausdrucke des Wissens 74 sqq. H. DOrrie, Leid und Erfahrung. Die Wort- und Sinnverbindung 7ra6sïv- jxaÔeïv im griech. Denicen. Également avec des préverbes : àva- (Hdt.), àrto- « oublier la connaissance de », Ix- « apprendre complètement, apprendre par cœur », èTri.- « apprendre ensuite » (opposé à Trpo-), xara- « apprendre complètement, comprendre », [leia- « changer de connais- sance, oublier », jtpo- « savoir d'avance », etc. Noms d'action : 1. (jiàÔoç n. «connaissance, usage», etc. (Aie, Hp., iEsch.), ce mot peut être ancien ; il se trouve en liaison avec de nombreux composés en -y.aQi\(; comme , etc. ; doublet de [i.oSr^rr\(;, yLoSexôu; (Cnossos, SIG 721,7, trouvé à Délos). Féminins tardifs [i(x9ï)Tplç (Ph.), -Tpia (D.S., Act. ^p., etc.). Le grec moderne a conservé cette famille de mots avec |xa9aLv(o, [j.a9ï)[iévoi;, (jLâ9T][ia, (xa9T)TYji; « élève, disciple ». Et.: Comme le remarque Frisk, toutes les formes s'organisent autour de l'aor. à vocalisme zéro [jia9eïv : l'a bref pourrait alterner avec l'a de 7tpo(/.ï]9Y)ç, dor. 7rpo(iâ9-/]ç mais ce mot reste isolé. On peut, aussi bien ou mieux, poser un vocalisme e *|jiev9- et évoquer la glose [xev97)pir) • 9povTtç (Hsch.) avec (i,ev9T)paiç • [j.Ep£[xvai,ç et jiev97)ptâ) • (iEpt[xv/iao), StaTàÇûj ; cf. p.-ê. [xoScja. Hors du grec, on a rapproché des mots qui sont assez loin pour le sens : alb. mand « pouvoir, vaincre » ("mi^dh-) ; celtique, gallois mynnu « vouloir » ; lit. mandras « vif », V. si. mQdrû cppôvifxoç, (7096? tous avec vocalisme e ou ; les formes germaniques que citent Pokorny 730 et Frisk s.u. sont loin pour le sens : v.h.a. mendï « joie », etc. Skr. medhâ- « sagesse » et av. mazdâ- doivent être écartés, cf. Frisk avec le renvoi à Mayrhofer, Bibliotheca Orientalis 13, 1956, 112. On pourrait rapprocher 7tpo(j.ii)9Yiç en posant un radical 'mâdh-, cf. 'g^â-, 'g^em- pour (3atvci. Un rapport avec la famille de [lévo;, (/.é(ji.ova est plausible. De toute façon le développement de (j,a9etv, etc., est propre au grec. ixaviàKT|S, -ou : parfois f. -tj, collier d'or porté par les Perses et les Gaulois (Plb., LXX, Plu., etc.). Diminutif -àxiov (tardif), -àxtv (pap.), (xaviaÇ (Gloss.). C'est par un arrangement de jiaviàxYjç qu'a été créé 665 Haireeiv (iàwoç et jx6vvoç (Poil. 5,99) avec le composé [j.awo(p6poç (Théoc. 11,41). El.: Partir de (jtavwijtif]?. On a voulu y voir un terme gaulois, cf. Frisk et Pokorny 787. Mais la ressemblance avec la finale de jxavSâxYjç, YauvâxT)? conduit à admettre un emprunt iranien, en posant un indo-iranien 'mani-, i.-e. 'moni- (attesté dans lai. monlle), cf. av. zaranu-maini «au collier d'or», voir R. Schmitt, Sprache 13, 1967, 61-64, et indépendamment W. Belardi, Studio Pagliaro 1, 189-211. Voir encore Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2,556 s.u. mani- et Kronasser, SI. Pagliaro 3, 61. 1 [Jiâvva' : « poudre d'encens » (Hp., Dsc, etc.), emprunt probable. 2 uâvva : hébreu mân «la manne », biblique {LXX, etc.). |xâv6s : adj. (Emp. 75,1) et tiâvéç (Télécl. 61) «lâche, mou, relâché» (opposé à Ttuxvôç), «rare», etc. (ion.-att.). Composés : [jiavocp6v. 'A9a(iàveç (voir Bechtel, Gr. Dial. 2,86), à quoi on rattache (xàvu^a ■ (j.ovoy.é9aXov axdpoSov, ÔTcep ïvtoi [icibXuÇav (Hsch.), cf. pour la finale outre jxtiXuÇa, KÔvu^a. Hors du grec c'est l'arménien qui fournit les meilleurs rapproche- ments : manr, gén. manu « petit, mince », manuk « enfant, garçon, serviteur ». En outre peut-être avec une formation à gutturale, skr. mandk « un peu », lit. menkas « court », hitt. maninku « proche », cf. Benveniste, BSL 50, 1954, 41 ; en celtique v. irl. menb de 'men-wo, cf. Pokorny 728; Mayrhofer, Elgm. Wb.des Allind. 2,575. Cf. encore [i6voi;(?) et Mezger, Word 2,237. Rien à tirer de la glose d'Hsch. [xavaÙExai ■ TrapsXxeTat, mais cf. Latte. p,avTia c framboise », voir s.u. PdcTOÇ. |jiâvTis, -E(oç : ion. -toç, m. et f. « devin, prophète, personne qui prédit l'avenir» (Hom., ion.-att., etc.), également nom d'une plante (Nie), espèce de chou, voir André, Lexique s.u. ; et d'animaux, une grenouille rana arborea (Hsch.) ainsi appelée parce qu'elle annonçait le temps, cf. Strômberg, Pflanzennamen 79, de la mante religieuse (Théoc. 10,18, Dsc, etc.), cf. Gil Fernandez, Nombres de insecios 188-190 et le Théocrite de Gow ad locum. Composés : (iav-riâpxv)?, -oç (Chypre), [xavri-TrôXoç « prophétique » (E., oracle ap. Luc, Man.), avec -TioXéo) « prophétiser » (iEsch.), p.-ê. créé d'après olû)V07r6Xoç, -éco selon Wackernagel, KZ 29, 1888, 143 = Kl. Schr. 1,646. Au second terme de composés on a surtout iaxpé-fxavTiç prophète qui est en même temps médecin, cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 272 sqq. ; en outre, plus de 60 autres composés, p. ex. parmi les plus anciens : àpiaTé-fxavTtç, 6e6-, 6oupt6-, Kax6-, olcov6-, ôvstpé-, èp96-, Trp6-, TipuTÔ-, etc. Dérivés : substantif [xavroCTÙvr; «don de prophétie» (//., Pi., Emp.) d'après les noms en -ciivT) indiquant une capacité, avec l'adj. (xavrôauvoi; « oraculaire » (Corinne, E.). Adjectifs : (xavxrjioç (ion.), (xavretoç « oraculaire, prophétique», etc. (Pi., iEsch., poètes) même suffixe que dans paatXsioç, -•/jioç, plus le subst. [jiavTEÏov, -i^iov n. « oracle » et aussi « siège d'un oracle » (Od. 12,272, ion.- att., etc.), fxavTiJtéç «prophétique » (iEsch., S., PI., elc.) avec jxav-nKY) [t£xv»)] «art de la divination» (ion.-att.); (xavTCpoç adj. poétique rare (AP), p.-ê. d'après fipqioç. Verbe dénominatif : [iavTEiiofiat «prophétiser» (Hom., ion.-att., etc.), «consulter un oracle» (Hdt., ion.-att.), [jiavTeiico «taire des prédictions » (Plu., Arr.) avec le passif ÈfxavTEÛÔT) (déjà chez Hdt.) et èjxavTEÛirôy) (Épidaure), pf. Ta [j.E(;iavTeu|jiéva (Hdt.) : verbe de la grande série en -eûo), -eiiojjtai exprimant une activité habituelle. Sub- stantif dérivé iiavreia, -eEt), -y)tï) «don prophétique, prophétie, oracle » (ion.-att. depuis H. Hermès 533,547) ; pour TupofxàvTEia voir BE II, 9, 1237-1239 = Latte, Kl. Schr. 193 sqq. ; autre nom d'action jj,àvTEU(jia «oracle rendu» (Pi., trag., etc.). Noms d'agent : (.tavTEUTr)? (Héliodore), f. -Tpia (tardif). MâvTtç a fourni dans l'onomastique des composés, tels MavTÎ-Sfopo;, MavTt-ÔEOç, etc., et des dérivés, hom. MàvTioç, etc. ; mycén. matiko si c'est MavT^crxoç (mais cf. Chantraine, Cambridge Colloquium 173). Et.: Le suffixe masc en -xt- embarrasse : on ne peut guère rapprocher que [lAp-KTiz « ravisseur », hapax chez iEsch. Suppl. 826 ; nàpTiq n'est pas un nom d'agent et le nom de peuple StvTteç à Lemnos n'est pas nécessairement issu de ctvofxat. L'hypothèse qu'on ait dans (xdtvTiç le suffixe f. de nom d'action -Ttç/-at<; est improbable ; E. Benveniste, Origines 83, pose à l'origine un neutre *|jiavTt qui serait attesté dans le composé (xavTiTrâXoç. Il serait affecté d'un élargissement t suffixe en i. Le radical est le même que celui du verbe jxawo(/.at, È[jiàv»]v, cf. ÛTrà Toû 9eov) (iatvsTai (Hdt. 4,79) malgré Wilamowitz, Glaube der Hellenen 1,40, le prophète est possédé par la divinité. Le terme est donc apparenté à tous les mots évoqués à propos de (iatvofxai. Avec une toute autre formation, vocalisme et suffixe, on a rapproché pour le sens skr. muni- m. « possédé, prophète », mais ce rapprochement est écarté avec raison par Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,654. Par le relai de [iaîvojxai., (xàvTiç relève donc de la racine 'men-, sans avoir aucun rapport direct avec le thème en -ti- de lat. mens. p.â|Eivos : glosé ôvtaxoç et yaXXEptaç par Dorio ap. Ath. 315 f., cf. 2 iioL^oi;. |xairÉ€iv : aor. (Hés. Bouclier 231 = 304) et, avec redoublement, optât. [XE[xà7T0iEV {ibid. 252) «saisir vive- ment ». Fait penser à (jtâpTUTM et à è[ji(/,a7i;é8r)i; ; ennn, [iapavTixôi; « qui dépérit » (Phryn.). Adj. verbal àjxàpavTOç avec le nom de plantes àfiàpavxov. Composé expressif, premier terme pris au radical du présent fxapatvÔTTOUç • [istiapaanévoç toùç TtéSocç (Hsch.). Le grec moderne possède outre [xapalvco « faner, flétrir. consumer », (iapay^iàÇto « se faner, se flétrir », cf. Hatzidakis, 'Aeïjvâ, 29,211 et 43,186. Et.: Il s'agit d'un système cohérent et clair qui peut résulter d'une réfection. Frisk, après d'autres, suppose que le présent a pu être constitué sur le modèle de xYjpatvw ou latvtù et que la racine originelle serait celle de [idtpva^at, cf. s.u. Mais ce rapprochement ne rend pas compte du sens d'extinction, de consomption de (jtapatvto ni de l'emploi très ancien à propos du feu. On penserait volontiers à la famille de lat. morior, cf. sous pporiç. uapauyéu : * ^^''^ ébloui, cligner des yeux » (Plu.), dit des pupilles d'un chat ; d'où [xapauyîa « le fait de cligner des yeux, d'être ébloui » (Archyt. ap. Stob. 3,1,196), (j,apaÛYeta nom de poisson ap. Orib. 2,58,7, dénommé ainsi à cause de son regard ( ?), selon Strômberg, Fischnamen 42 sqq. El.: Verbe composé dont le second terme se retrouve dans (rxi-aoyéto « avoir une ombre devant les yeux », Xpucauyéw « briller comme de l'or » (LXX), cf. aÙYï). On a pensé à retrouver dans le premier terme |xap[j.àpsoç en rappelant Ar. Nuées 287 (j.ap[xâpeat a.ii-^a.1, ou jxap(J.a£pco. HapyaptTiis : m. « perle » (Thphr., Str., Arr., NT, etc.), f. -mç (Xtôcç) chez Ath. ; désigne aussi une plante d'Egypte, cl. Redard, Noms en --njç 74. Diminutif -iTocpiov (P. Holm. 2,37). Par simplification et dérivation inverse (jLàpyapov n. (Anacreont., P. Holm.), -oç m., f. (Tz.), désigne aussi l'huître perlière (iEl.). En outre, (iapyopii;, -tSoç (XtOoç) « perle » (Philostr., Hld.), pi. -tSsç « petites dattes blanches » (Pline), cf. André, Lexique s.u. margaris ; [iapyaptSï)? (Praxagoras ap. Phot.), déformation, ou simple faute? MapyapfT/jÇ, MdcpYapoç, Mapyaptç, M. ont servi d'anthroponymes (cf. L. Robert, Noms indigènes 276). Emprunté en lat. sous la forme margarîta. Et.: Le mot est d'origine orientale. On a pensé à une adaptation de skr. manjarl « bouton de fleur » (épique, classique), « perle » (lex.). Mais les Grecs qui ont connu la perle par l'expédition d'Alexandre ont dû la rencontrer d'abord en Iran. Il faut donc partir de la forme pehlevie, probablement elle-même empruntée, marvârît (pers. marvârïS) dont la finale a pu influencer le choix du suff. -Tt/jç, d'ailleurs usuel pour les pierres, etc. ; cf. Schiffer, B. Ph. 1937, 45 sqq., Redard, Noms en -ttjç 56 sq. Voir Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2, 55. uâpyos : <" emporté par une violence furieuse », d'où « glouton, vorace », parfois au sens erotique [notamment dit de femmes] {Od., trag.), voir Wilamowitz Héraclès 1083. Comme second terme de composé, jacsTçiliiapyoç «glouton» (Pi., Arist.), premier terme au datif, avec -(xapyta (Hp., PI.), -(xapyéw (Ph.), Sopi- (iEsch.), Xat- de *Xat[x6[xapyo(; « glouton » (Arist., etc.), ÔTTé-jxapyoç « un peu fou » (Hdt.), etc. Dérivés : MapyrTr)? m. nom du héros d'un poème satirique (Arist., Plb., etc.), désigne le personnage comme typique par sa violence, sa folie, suffixe de Qepalrrjç, cf. Redard, Noms en -rriz 197 et 229, d'où (AapyixEÎa (Phld.). Noms de qualité : (j.apyocuvTi f. « gloutonnerie, concupis- cence » (Anacr., Thgn., A.R.) et (xapyô-niç f. « folie furieuse » (S.), « gloutonnerie » (PI. Ti. 72 c), « lascivité » (E. Andr. 949). — 667 |xap|i.aip(i> Verbes dénominatifs : 1 . (xapYaîvco « être en fureur » (//. 5,882, Démocr.) ; 2. [xap^àto, seulement participe présent (xapytiv, -ûaa « furieux, enragé » (trag., Call.) ; [iapyéofxai, seulement les participes (iapyouiievoi;, (xefxapYû)- (xévoç (Pi. N. 9,19, iEsch. Suppl. 758). Gloses isolées chez Hsch. : (xapyyjévTtov ■ XuaacàvTcov (adj. en -iteiç), (xôpyoç [corr. pour [jiôpioç] • àTiXTicTToç et (iopytaç • ya.a-zpiyLap-{la<; xal àxpaataç, ces deux formes ont été considérées comme éoliennes ; avec vocal, e, (xépYiÇe • àOpôtùç êaôie. On a voulu tirer de cette famille le grec moderne (xapytivco « s'engourdir » cf. Andriotis 'Et. XeÇ. s.u. Et. : Mot peut-être populaire, en tout cas sans étymologie. comfque MaptXà8if]<; (Ar. Ach. 609). Verbe dénomin. IxapiXeûu avec -eu-ojç (Poil. 7,110). A côté de jxapfXY) existe un terme technique de formation variée et plus ou moins arbitraire (iapiEÛç « pierre qui brûle lorsqu'on y verse de l'eau » (Arist. Mir. 833 a) ; (xapiî^siiç ■ XtÔoç Tiç, ôç è7tiOTa!^o(jtévou ôSaTOç xate-rat ; (Hsch.) ; en outre, (lapiOâv (ace.) variante chez Arist. et (xaptGifjv nom. sans indication du sens chez Hdn. Et.: Les deux mots sont probablement tirés du radical de jiapjxatpco, mais Phot. cite [xapelvï] qu'il rapproche de (iapaCvM. (lâpSos : espèce de flûte (Hdn. 1,142). (lapîv : t})v oûv. KpïiTeç (Hsch. uâpTj : « main » (Pi. fr. 310) ; si la forme est authentique il faudrait y voir un pi. n. de thème en s plutôt qu'un nom. f., avec sÇ- eui^apiÇtù « faciliter » (E. H. F. 18,81, etc.). D'où le composé ziy.a.pi)z, thème en s p.-ê. ancien «facile à manier, aisé » (Aie, Pi., poètes), rarement appliqué à des personnes en grec tardif, avec l'adv. eùixapéuç. Substantif eifiâpeta, -sb), -ta « facilité, commodité », parfois « adresse » (Hdt., PI., ion.-att.) et eù[i.ap6T/)ç (Callistr.) ; verbe dénominatif eùfiapéco « avoir en abon- dance » (B. 1,175). Quelle que soit l'étymologie de SuaxEpvjç et eùxep'^Ç, eù[xap-/)ç, est du point de vue grec parallèle à eùxep^ç. On a pensé à voir un dérivé de (xâpir) dans (xàpiç, -eau; m. nom d'une mesure de liquides = 6 xéruXai (Arist., Poil.) = 10 xy\i.a. (tardif). Sans redoublement on a Maïpa nom d'une étoile brillante, Canicule ou Sirius (Call., Ératosth.), attesté aussi comme nom de femme chez Hom., cf. Scherer, Gestirnnamen 114 ; noter la glose d'Hsch. xiicùv t6 écCTTpov, ïj àxfxaiÔTaTov xaûfxa, oi 8è t})v oeX^^vtjv ... TapavTÏvoi 8è jxaipiTJv -rô xaxûç ^x^iv ; le verbe [xaipiYJv s'explique par le fait que la canicule est cause de maladies. Autre anthroponyme possible 'AfAtptjiapoç fils de Poséidon (Paus. 9,29,6), cf. Lesky, Bh. Mus. 93, 1949, 54 sq. Et.: Mapfxaîpoi est un présent à redoublement expressif (de *(xap-nap- y'/o-) à côté de l'adjectif (xapfxàpEOç, comme SaiSâXXco à côté de SaiSdcXeoç, mais les cas diffèrent tant pour le traitement du redoublement qu'en raison de l'existence de SatSaXoç. Le radical est (xap-, il se retrouve dans [xapiXr), (xapieû;, (xapaoyéto et dans àixapiiaato. Hors du grec le meilleur correspondant est skr. màrîci- f. « rayon de lumière ». Les autres rapprochements proposés comme lat. merus sont en l'air. Voir Pokorny 733. ^app.apos 668 — uâp(iapos : m. « morceau de pierre » dans l'expreSsion (jtapfiâpcp ôxpiÔEVTi «une pierre rugueuse» (//. 12,380; Od. 9,499 ; cf. E. Ph. 663 ; Ar. Ach. 1172) ; aussi comme apposition à Ttéxpoç (//. 16,735, E. Ph. 1401) ; plus précisément «pierre blanche, marbre» (Hp., Théoc, Thphr.), parfois au n. (xàp[jiapov (Call., inscr. tardive), « cal » sur la patte d'un âne (Hippialr.), emploi évidemment secondaire. Composés : (xap(iapoçEYY^? • brillant comme du marbre » (Tim. Pers. 103) et des termes techniques très tardifs, comme (j,ap(ji.apoTCOi6<;, (jtapfxapoupYÔi;, \ioip}J.a.poyX\)7:TrTi<;. Dérivés : (jiap[xàpivo<; (Théoc, inscr.), (iap[iàpsoç (inscr., pap., AP) « de marbre », mais cf. l'homonyme sous (xap(iatp. Ainsi P. Mazon traduit « pierre luisante » et le dictionnaire LSJ « a crystalline rock which sparkles » ((iapfxatpEt) « in the light ». Bien entendu, quelle que soit l'étymologie, le sens de « marbre » relie le mot, au moins par étymologie populaire, à ^ap^aîpcd. udpvaLiai : seulement au thème de présent « combattre, lutter », etc. (Hom., poètes). Également avec les préverbes : èm-, jrepi-. Par dissimilation on a papvfjiatTupO(;, mais un nom. (xatTUpç a été refait en Crète, cf. Lejeune, Phonétique § 110 ; l'ace. [iâpTUV (Simon., etc.) doit être une réfection, mais cf. Et. 669 — |jiaTopOT:oieXaQa.i « témoi- gner sous la foi du serment » (inscr., pap.) avec -rnia., -Yjatç. Au second terme : i\isuS6-iioi.pro(; « faux témoin » (PI., etc.) (cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 257), aÛTO- (iEsch.), <îU[i-{S.), èTri-(Ar., Call., A.R.), peut être un dérivé inverse de èTri-fiapTiipoiiai, -éoj, mais è7Ti(i,àpTupoi; chez Hom. {//. 7,76) doit être une fausse coupe pour èrcl (xâpTUpoç, cf. Leumann, Hom. WSrter 71 ; avec finale thématique, p. ex. (ïjxapTupoç «sans témoin» (Th., etc.). Dérivés : (xap-rupta « fait de témoigner, témoignage » (Od., ion.-att., etc.), fonctionne comme nom d'action du verbe [xap-rupéco, d'où les composés Sta-, ty.-, èrti-, crufx- ; le neutre (jtap-nipiov signifie non le fait de témoigner, mais le témoignage apporté, la preuve (ion.-att.). Verbes dénominatifs : 1 . |j,ap-njpo(j,at « appeler à témoigner » (ion.-att.), également avec préverbes 8ia- « protester solennellement en prenant à témoins les dieux et les hommes » (ion.-att.), èm- id. (ion.-att.); 2. (xapTupéco « témoigner » (Aie, Pi., ion.-att.), parfois employé au passif, également avec préverbes : àvTt- « témoigner contre », Sia-, èx-, èm-, Kcuta-, (TU(j.- ; d'où les noms d'action (xapnipTKXa (E.), également avec àvTt- et xaxa-, [iapxiipïjOTç (Épicur., pap., etc.). Le grec moderne a gardé [iàpxupaç à la fois au sens de témoin et de martyr, avec d'une part [iapTUpta, (iap-ruptô, de l'autre, (jtapTupetJto « martyriser », etc. Le lat. d'Église a marlgr « martyr » et le mot s'est répandu dans les langues d'Europe, cf. fr. martyr, celt., irl. marlir, v.h.a. mariyra, etc. Et.: Hypothèse ingénieuse développée chez Frisk : il pose un nom verbal *(j.âp-TU- « témoignage ». Le passage au sens de « témoin » se trouverait expliqué par les parallèles du français où testimonium a donné « témoin » et de l'anglais wilness qui est passé du sensjde^ témoignage » à celui de « témoin ». Le dérivé en -poç, [xàpxu-poç aurait entraîné la création du radical athématique étrange jXotpTUp {(iap-nipcov, p. ex., peut aussi bien venir de [xàp-ruç que de [iàpTUpoç, cf. Egli, Heteroklisie 117 sq.). Màpxuv (Simon.) et (xâpxuot pourraient confirmer l'existence de *tiàp-TU-. Toutefois, on a l'habitude d'expliquer (jtdcp-ruç et nàpTUCTi par une dissimilation. Finalement, l'existence d'un nom d'action [xàp-TU- reste purement hypothétique : on observera d'ailleurs qu'il ne présente pas le vocalisme attendu. En ce qui concerne le radical, on part d'un verbe signifiant « se souvenir », cf. skr. smdrati « se souvenir » et grec (xéptfiva, sens premier «souvenir » (?). (lapuv : [Hippiatr. 14) « gris 9, en parlant d'ânes = Xeuxéti'âpol; (^lacrâoiiai : aor. è(ia(T7)câ[j.rjv « mâcher » (Hp., com., Arist., etc.) ; également avec les préverbes : Sia- «mordre » (Arist., etc.), y.a.-va.- (Hp.). Noms d'action : [xàaigixa (com., Thphr.) et 8ia- « morsure » (Hp.), (j.âa7)aiç «fait de mâcher» (Thphr., Dsc), avec 8ia- (Hp.). Nom d'agent ou d'instrument : [^acTQTYip «muscle de la mâchoire inférieure qui sert à mâcher », Tcapa(iaiz68ri\j.a çoiviKoûv, >cal Yjvta, 8t96épa. Désigne donc toutes sortes d'objets de cuir : «courroie» (Hp.), «lanière de fouet» (S. fr. 571), «soulier» [en lanières?] (Sapho 39 L.P., cf. Poil. 7,93) ; au figuré se dit d'un homme trop souple, « trompeur », cf. fr. ficelle (Ar.) et voir Taillardat, Images d^ Aristophane § 412. Dérivés : (iaCTÔXYjTivoç « qui ressemble à du cuir, rouge comme du cuir » (Gratin., Eup.), pi. n. (iaCT6Xif)(i.aTa « affaires en cuir » (Ctés.). El.: Inconnue. On a tiré le mot de IjxàcrôXTj avec chute de l'i d'après \j.àoxiZ, (en dernier lieu Strômberg, Wortslixdien 44). Inversement, on a pensé que (lâcrOXY)!; était apparenté à jià(JT!.$, jjtatofxat et que tjidccGXT) avait subi l'analogie de E(j.dtç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,533 et 725 n. 3, Belardi, Doxa 3, 1950, 213). Le suffixe est le même que celui de TaTTijç, XéÔTjç. Le sens propre du mot semble être «cuir». Voir sur (xâCTÔXy)? et *\L&c&kï) E. Hamm, Gl. 32, 1962, 43 sqq., qui pense que (xaCTOXi) a été inventé par les étymologistes anciens pour rapprocher pLâtJÔXïjç de l(jtd£CTâXY), et d'autre part que (iào9Xï)ç est un terme emprunté, p.-ê. au lydien, cf. Neumann, Untersachungen 57. ^acdéS) voir ^xoccsTàc,. u.acTKauX'qs : m., transcription tardive de l'hébreu maskel « bassin d'ablutions » dans une inscr. de Philadelphie de Lydie (iii^ s. après) ; B. Lifshitz, Donateurs et fondateurs dans les synagogues juives, 1967, n» 28. Aurait-on une autre graphie pa(jiaCTT-, mais la seconde dentale est mal expliquée. Faut-il partir d'un*[j,a6-T0ç> *{j,aCTT6ç 1 Le substantif iiiaToE, fait penser à Ttâp-raÇ, etc., (laCTTaÇcù à jîaoTàÇto, xXaoTâÇto. Groupe de type expressif et familier. |i,aaTeu(>>, voir jxaiofjiat. [iâcTTil, -ÏY°Ç • f-i '' existe aussi un dat. (jtàtiTÎ, un ace. (iâ(jTtv {II. 23,500, Od. 15,182, AP 6,234), « fouet », notamment pour les chevaux (Hom., ion.-att., etc.), mais aussi appliqué à des hommes, parfois employé au figuré, par exemple (iàairiÇ Ai.6<; (//. 12,37) ; on peut rattacher à la forme sans gutturale la glose d'Hsch. y.a.G-ciSeç ' AxISeç T) aYXiiXai = pointes ou lanières. Rares composés : (i.aaTtYO-v6{xoç et surtout [i.a.nzi.yo-aa., le passif est également employé : « fouetter », etc. (ion.-att.), c'est le terme usuel, avec les dérivés [laorlywoiz (Ath.), [i.a(JTiYwcri.(Aoç «qui mérite le fouet » (Luc.) ; 5. jxaaTtyidtoj « qui désire le fouet » (Eup. 429), terme comique avec le suffixe de aTpaTif)Y!.àû), etc. Sur [iàcTTiÇ et (jtaaTtÇto chez Hom., voir Delebecque, Le cheval dans l'Iliade 186 sqq. Le grec moderne a (xàoTiÇ, (iaaTiÇto, (iaariYtôvto, etc. Et.: Suffixe '-ti- fonctionnant comme suffixe d'instru- ment, de même que dans écpuaTiç, avec un y expressif et l'allongement de l'iota. Issu du radical de [j.a£o|xai, jidtCTcyaCTÔai, etc. (jiaaTixâu, ixaaTtxi], voir (xiaxaÇ. HaffTÔs : ni. (att., etc.), mais Hom., Hdt., ffisch. Ch. 531, E. Ba. 701, ont jj,aÇ6ç ; enfin, le grec hellén. et tardif a [xaa66<; {LXX, pap., etc.). Sens : «poitrine, sein », etc., dit parfois de l'homme {II. 4,528 ; 5,393, etc.), mais le plus souvent de la femme (Hom., ion.-att., etc.) ; au figuré désigne une colline ronde, un mamelon (Pi., X.), également nom d'une coupe dont la forme fait penser à un sein (Paphos selon Ath. 11,487 b, Oropos, Délos) ; cf. Jaeger, Bh. M. 102, 1959, 337 sqq. sur l'emploi chez Clem. Al. et Ph. Composés : au premier terme [laCTTO-EiSVjç ; -Ssajioç (Gai.) et -Setov {AP 6,201) «soutien-gorge». Au second terme : 672 — 2 |xaT€b> : « fouler », éol. *(idtTif][xi, cf. (xàxei (Aie. 74,3), part. fém. pi. (làTetoai {Incerti auct. 16 LP), inf. fut. [xarriarTjv (Aie. 200) ; Hsch. a la glose (xaret • Tra-reï. El.: Formation comparable à (jtaTécù 1, ou analogique de Traxéco. Frisk et Pokorny 726 rapprochent lit. minù, mlnti « écraser, briser du lin », v. si. mlnç, m^li « écraser », en celtique : irl. men t. « farine », gall. maihru « fouler aux pieds» de "m^-tr-. gaul. mantalon «chemin» (?), cf. Vendryes, Lexique et. de l'irl. ancien s.u. men et BSL 38, 1937, 113. jiaTT^ : f. «folie, égarement » (Stésich., iEsch., Ch. 918, Suppl. 820 [mais une autre explication dans la sch.]. S.) ; avec le dérivé métriquement commode [xaTtu] [Od. 10,79, A.R.). D'où l'adverbe (xàTïjv (accusatif), « en vain, sans raison, faussement », etc. (H. Démêler 308, ion.-att., etc.). Verbe dénom. [xaTaco « être vain, sans effet, échouer » (Hom., iEsch.). Adj. dérivé : jiàTaioç « vain », dit de paroles ou d'actes, « fou » en parlant de personnes, parfois « impie, criminel » (ion.-att.), d'où (xaTai6-nr); (hellén. et tardif), |xa-ratocp!>VY) (tardif) et d'assez nombreux composés généralement tardifs : (iaTaio-TTOiôç, -Trévoç, -çpwv, etc. Verbes dénominatifs : 1 . (iaxàÇu « dire » ou « commettre des folies» (iEsch., S.), pour le traitement phonétique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,265 sq., avec en prose (xaTatÇu (J.) et déjà chez Hdt. 2,162 à7ro(JtaTat!;|xevO(;] ' y.éXka'^ y.al àTTOxvôiv (Hsch.). Et. : Terme populaire à suffixe -poç ; peut-être tiré de jxdcT/j avec gémination expressive, cf. Chantraine, Formation 261. (xaTTÛti (-a) f., (-T);) m. : nom d'un mets délicat, contenant notamment de la viande hachée, du poulet, des plantes aromatiques, qui se mangeait froid au milieu du repas et excitait la soif ; ce mets est thessalien et macé- donien (com. moyenne et nouvelle) ; long développement sur ce mot chez Ath. 662 e-664 f ; Hsch. cite le mot : (iaTTÛTjç ■ Y) (J.èv (f<ùv^ MaxsSoviKV), opviç, xal -rà èx toû î^tùfioû Xâ/ava 7repiçEp6(xeva ; chez Poil. 6,70 jxaTiiXXii) (correct?). Composés : (xaTTUO-xérrifiç, sobriquet (Amm. Marc.) et [xaTTUoXoij^ôç « lécheur de mattgé» (Ar. Nuées 451, corr. pour [xaTto-), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 325. Verbe dénominatif : [AaTTuàÇto « préparer une mattyé » (Alexis). Et.: On a supposé un dérivé de *(jiaTTuç, cf. 1/%'') à côté de ix^iç, etc. ; on est alors parti de *(iaK-niç avec assimilation (pour ce traitement dialectal, notamment en Cretois, rare en thessal., v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,315). On admet alors un radical *(jiax-, cf. (/.àosco. C'est l'hypothèse de Kalén, Quaesiiones gramm. graecae 91 sqq., qui évoque aussi Ath. 663 b, ajoutant une analyse ultérieure encore plus compliquée. On pourrait se demander si jxaTTÛT) n'est pas purement et simplement un terme emprunté au macédonien. Voir Kalléris, Les anciens Macédoniens, p. 235-236. 1 (laûXis : Hsch. a la glose jxàxaipa xal ï] (j.la6tov TTotoÛCTa. Pour le premier sens, voir le suivant, pour le second, le mot désigna l'entremetteuse. Verbe dénominatif : (lauXt^M « prostituer » (Hsch. s.u. [i.acrTpo7t6ç) ; d'où IxauXia-a)? « entremetteur » (Cal. Cad. Aslr., Phot. et Suid.), -toxpia f. « entremetteuse » (Suid. s.u. TtuyoaTÔXoç, EM 695,31) ; en outre, (iauXiCTXYjpiov glosé ainsi par Hsch. : Ttap' 'iTtTTtôvaxTt, Au8t6v ti Xstttùv vôfxtafjia, donc petite monnaie lydienne (qui peut être le salaire de l'entremetteuse), mais avec un autre sens du suffixe «maison de prostitution, bordel» (P. Lond. 5,1877, vi= s. ap.), cf. sur ces mots O. Masson, Hipponax 178-179. MauXtî^to, [i.auXK7t7)ç, etc., subsistent en grec moderne. Et.: Tentative de Jongkees, Acta Orient. 16, 1938, 146 sqq., partant d'un lydien 'Mavs qui serait le nom de la déesse mère (cf. Maua, Mau-evva, etc.) et du sufïixe de possession -li-, donc « qui appartient à la Grande Mère 'Mavs», d'où «prostituée», etc. Critique justifiée de O. Masson, /. c. ; toutefois (xaûXiç peut bien être un mot d'emprunt et même un mot lydien. 8 LiaûXis, -iSoç, -loç : f. « couteau » (Call. fr. 75,9, Nie, AP, Hsch.), cf. (jiauXîaç dans Suid. et le dimin. (xauXàxiv (P. Fouad 84). Et.: Ignorée. Jongkees, l.c. s.u. 1 (iaûXiç, rattache le mot au nom supposé de la Grande Mère lydienne qui protégerait les armes de métal (??). p,aupoSt voir a|j,aupoi;. Liad>ôpTT]S) "OU : m., court manteau porté par les femmes et les moines, pourvu d'un capuchon (pap. de l'époque romaine), avec (xaipépTiov n. (ibid.) et (iaXt)ç (Poil.), -TrtiXtov (Plu.), -c6ç (Man.). Verbes dénominalits : (xaxXsuofxai «être lascif » (Man.), (jLaxXtôvxeç ■ TCopvsiiovTeç (Hsch.). Et.: Ignorée. Le rapprochement avec sicr. malchà- « ardent, vif, gai» (?) épithète de dieux ne s'impose pas (Pokorny 699, qui traduit « ausgelassen »), cf. aussi sous |xàxo[xai. p.axo|Jiai : Hom., ion.-att., etc., avec un doublet rare en -éo(J.ai : \j.a.xéoiTO [II. 1,272), (xaxéotvxo [ibid. 1,344, mais la forme est suspecte, cf. Chantrainc, Gr. Hom. 1,476-477), partie, avec des allongements métriques (j.axei.6[XEV0(; {Od. 17,471), (xaxsoûfievoç {ibid. 11,430; 24,113,) aoriste (jLaxéa(CT)aa6ai (Hom., ion.-att., etc.), (xaxriCTaoôai. (D.S., Paus.), passif (iaxeoOrjvai. (Plu., Paus.), fut. [xaxi/iao(j,a!. (Hom., Hdt.), (iaxéCTO(ji.ai (Hdt., prose tardive), |xaxéo(iat (//. 2,366), avec ^axeiTai (/(. 20,26), (jiaxoû[xat (att.), pf. (XE(i.àx''i[Aat (att.). Sens : « combattre, lutter », au figuré en prose attique « être contradic- toire », etc. Avec les préverbes : àf^çi- « combattre pour la défense de» (Hom.), cf. BoJling, Am. Journ. of Phil. 81, 1960, 77 sqq., àva- « reprendre le combat », àvTt-, aTTO-, 8ta- « combattre jusqu'au bout » (dit aussi dans une discussion), èTTi- (tardif), xaxa- (tardif), Trpo- (Hom., etc.), Trpocr- (Pl., etc.), CTU|X- (Th., X.), ÛTtsp- «combattre pour». Nombreux composés en -fiaxoç. Dans les paroxytons, le second terme a une valeur verbale : (xovo- « qui combat dans un duel» {.ŒIsch., E.), «gladiateur» (Str.), vaufiàxo; «qui combat sur mer» {AP 7,741), mais vaûjxaxoç «qui concerne le combat sur mer» (//., Hdt., etc.), Truy- « boxeur » {Od., etc.), etc. Proparoxytons de sens divers : àYXé-(i,axoç «qui combat corps à corps» (Hom., etc.), Sopt|jiaxoç (Tim.), iKTuéjxaxoç (//. 10,431 ; variante, Simon.), mais Hdn. 1,230 accentue paroxyton ; avec la particule privative â^axoç « invincible » (iEsch., etc.) et l'adv. à(xaxEÎ (Th., X.) ; avec préverbes : Itcî-, 7rp6-, trûfx-, etc. Dans des composés progressifs : TrpofxaxtÇto. Le nom d'action correspondant est iiàxfi « combat, lutte », parfois pris au figuré (Hom., ion.-att., etc.). Sur l'emploi chez Hom. et la différence avec 7r6Xejxoi;, voir Triimpy, FachausdrUcke 135 (p. ex. [i-â-xt] a un sens plus général que TréXefxoç). Composés poétiques en a long, -âç en dorien, etc., -rjç en ionien àxa(ji.avTO-jxàxâç (Pi-); dcTteipo- (Pi.), àTap6o- (B.), eùeu- (Pi.), XeovTO- (Théoc), ôttXo- (Pi.), tceÇo- (Pi.), etc. Dérivés : 1. (iax^j-rr]? m. «combattant» {Hom., LXX), dor. [j,axâTaç (Pi.), -Tap • àvTtTiaXoç (Hsch.) probablement éléen, [xaxaiTaç (Aie. 350), la diphtongue ai pour â est analogique des ace. pi. en -aiç, etc. ; 2. |j,àxi.(J.o<; « combat- tant, capable de combattre » (ion.-att.), dit dans les pap. des troupes de nationalité égyptienne avec le dérivé Haxiiiixôç (pap.); 3. de (j,àx°lJ'°". (^"X'^l^'"^ «vaillant» [II. 12,247, AP) ; 4. adj. en -t6i; : (xaxr)TÔi; «que l'on peut combattre» (Od. 12,119); surtout des composés : àfxâx^TOÇ avec l'adv. ày.a.xriTX {H., Hdt.), nepi-, etc. (att.), d'où (jtaxv)Ttx6; « apte à combattre » (PI., Arist.) ; ces formes sont bâties sur le radical à -y)- de (xaxiîcsofiai, etc. Hsch. a le dénom. (iaxôcv ' <àvTi> toO ÔéXsiv (xâxeorôat. Nombreuses attestations dans l'onomastique, cf. Bechtel, //. Personennamen 296 sqq. Composés comme KaXXî- (iaxoç, etc. ; dérivés comme Maxa&iv, ion. -éuv, etc., de -â/uv, cf. mycén. makawo avec Ruijgh, R. Et. Gr. 1967,13 ; Maxiixaç p.-ê. mycén. makata, cf. O. Masson, Beitr. Namenforsch. 16, 1965, 164, n. 37. Le grec moderne emploie encore \j.àxoii.a.i,, jxâx''li ^tc. Et.: Màxoi^ai fst un présent radical thématique et le doublet rare (iax^ofiai. doit être fait d'après le f. yLaxh'^o[j.ai. Frisk se demande si (jtàxofxai n'est pas issu d'un aor. £fjiaxô[Ji.ï]v, en s'appuyant sur le fait que l'aoriste ep.oi.xzcs- )xaxop.ai — 674 aàfXYiv est très rare chez Hom. (Trumpy, Fachausdrùcke 260, n. 333). La structure de ]j.ix/i<5<3a.v reste en l'air et les gloses à[ia!^a>càpav 7toXe(xeîv. Ilépcat et à(jtaÇavi8s(; • ai [XT]Xéat (Hsch.) sont très obscures. Un rapport avec (iâxocipa « couteau » est invraisemblable, aussi bien qu'avec (X7ix«P. WX'^'^ malgré la tentative de Trumpy, o. c. 127 sq., et l'appui que Frisk apporte en évoquant yeipo-^i.&x'^ (ÉTaipeia) f. nom du parti des travailleurs manuels à Milet (Plu. 2,298 c). Rien à tirer non plus dans une autre perspective de védique makhà- : le sens en est mal défini, cf. Mayrhofer, El. Wb. des Aliindischen 2,453 ; toutefois, L. Renou, Et. védiques et Paninéennes XV, 141, se demande si le sens ancien ne serait pas « combattant ». uâJ/ : adv. « en vain, sans résultat, faussement » (Hom., Hés.). Comme premier terme de composé : jxaiJ'uXâxâç « aboyant en vain » (Pi., Sapho), avec une finale en -t (cf. \}i\ii- ?), lUX'^i-Xàyoc, « aux vains présages » {H. Démêler 546), (jiaiJ't-Tàxoi; (AP). Dérivés : (iaifiCStoç « vain, inutile » (E., Théoc, etc.), -tStcdç adv. (Hom.). El.: Adv. en -s, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,620. Risch, Worlb. homer. Sprache 114, observe que le mot se trouve toujours devant voyelle (donc, élision possible). Pas d'étymologie : le rapprochement que Prellwitz fait avec jxaTtésiv n'est pas satisfaisant pour le sens. (ia\|/aOpai (Hés. Th. 872, Call. Fr. 714,4). Les éditeurs (Hés., cf. West) écrivent en deux mots [xà^i aSpai, mais Troxler, Wortschalz Hesiods 143 adopte (xa(|;aGpai. de (xàpiTTCo et aûpa (cf. s.u. écvaupoç) composé du type Tep4it[J.6poTO(;, « qui soulèvent l'eau ». Approuvé par R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 91 n. 43. p.Eyaîpu, voir [iéyaç. 1 LiÉvapa : n. pi., sorte de cryptes dans lesquelles, aux Thesmophories, on jetait des porcs vivants (Paus., etc.). Une forme ii.ayix.cioi., p.-ê. fautive, est attestée chez Mén. fr. 870. (Phot.). Il existe des témoignages épigraphiques, cf. E. Masson, Emprunts sémiliques 117-118, avec le composé àpxi-nayapeûç (L. Robert, Mélanges Bidez, 1934,810-812). Dérivé (i.eYapîÇEiv « accomplir ce rite » (Clém. Alex. Prolr. 2,17,1). Et.: On a l'habitude de rapprocher ce mot de l'hébreu rm'ârà « grotte, caverne », cf. en dernier lieu E. Masson, 2 Liévapov : n. « grande salle », parfois « appartement des femmes, palais » (Hom., Pi.), surtout employé au pi. Chez Hdt. le mot est attesté pour un sanctuaire, notamment pour l'oracle de Delphes et pour des temples égyptiens. Voir Wace, JHS 71, 1951, 203-2; Gondoléon, Mélanges Mériter 1,293-316 ; F. Robert, Thymélé 210 sqq. ; en dernier lieu Drerup dans Archaeotogia Homerica 3, ch. O, 129. On ne sait pas quel rapport il faut poser avec le toponyme Mé^apa. En grec moderne [xéYapov signifie « palais, palace », etc. Et.: Mot obscur : il pourrait être emprunté. Condoléon, ;. c, après Lewy, Fremdwôrter 93-94, l'identifie au précé- dent. Iiéyas, (isyaipu : l. (xé-i-aç, (xsYàXï), (iéya sauf l'ace, m. sg. [iéy*^ toutes les autres formes de la déclinaison sont tirées du radical en l ; comparatif fxéÇcov, mais en attique et dans nos manuscrits d'Homère (icCÇov (cf. xpetrTtov, à(j.e(vtûv, etc., mycén. mezo, n. pi. mezoa^, etc., p.-ê. avec l'anthroponyme merayo, cf. Chadwick-Baumbach 219) ; en outre, (xsiÇéTspoç (tardif) ; superl. (iéYiOTOç (déjà mycén., cf. Baumbach, Gl. 49, 1971, 173). Adv. |jtsYàXto<; [Od., etc.) avec le doublet remarquable [Ltyo-Xacii de formation mal expliquée, cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,251, Schwyzer, Gr. Gr. 1,624, qui y voit une particule indéfinie répondant à skr. cid [II. 16,776 ; 18,26, Od. 24,40), dans des tours expressifs [xéyaç jxEyaXMtîTt TavuoÔetç ; autre adverbe, le n. ^léya (Hom., poètes), cf. Leumann, Hom. Wôrter 119. Sens : « grand, vaste, important », parfois « puissant », associé à ï]i!iç et à xaXéç chez Hom. (cf. Treu, Von Homer z. Lgrik 35 sq.) rarement pris en mauvaise part « excessif, orgueil- leux », etc. (Hom., ion.-att., etc.), cf. Bissinger, Das Adjectiv MEFAS in der griech. Dichtung, 1966. Au premier terme de composés : jxeyàOufjioç (Hom.), -XY)-nf)ç (Hom.), (ieyavcop (Pi.), [xeya-crOevYiç (Pi., .Slsch.), (xsyYjpiTo; (Hés.), cf. èpl'C.w. MsyaXo- est beaucoup plus fréquent, cf. (jieyàX-auxoç, -SoÇoç, -Swpoç, -(j.ep:^ç, -(xtjtii;, -voia, -TtoXiç, -7tpày(icov, -Trpenifjç, -çpcov, -çpovétù, -çpotjûvT) [Hom. dit jxéya çpovécov, cf. Leumann, /. c] et de nombreux autres exemples hellénistiques et tardifs. Sur le superlatif (léyiaxoç, [ieyiaTé-Tifjtoç « avec les plus grands honneurs » (iEsch.), (j.eytiTTO-àvaCTca (B.). Dérivés : 1. de (jiéyaç : tiéya6oç n. (Hdt.) et (xéyeGoç n. (att. et manuscrits d'Homère), par assimilation vocal, selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,255, même suffixe que TrXîiOoç (analogie?), « grandeur » chez Hom. toujours dit de la taille des personnages, « importance », etc. (Hom., ion.- att., etc.), plus le dérivé (ieye6ix6ç « quantitatif » (tardif). Verbes dénominatifs (xeyEÔiivco « faire grandir », -o(i.at «s'agrandir» (tardif, sur le modèle de (leyaXùvoj) ; (isye- 66o(jtai « s'agrandir » (S.E., médec.) ; 2. de (/.eyaXo- : [xeyaXetoç « splendide, magnifique » est un dérivé expressif, peut-être créé d'après àvSpEÏoç (PL, X., Plb.), d'où (xeyaXE!.6T/]ç «magnificence, majesté » {LXX, etc.), employé également comme titre honorifique ; autres dérivés tardifs : [isyâX&jjjia « puissance » (LXX), cf. Chantraine, Formation 187, mais Georgacas, Gl. 36, 1957, 169, pose pour la koiné un verbe [j.EyaX6cXîi(; (sur ce nom et l'expression ixéyœ xXéoç voir R. Schmitt, Dichtang und Dichtersprache §§ 125-131), MeYaa6évY]<;, etc., avec les simples M.iyf]ç„ Mé^wv et le f. Meycô, etc. Avec le radical (iEyaXo- : MeyaXoxX^ç, -çàvT)? et le f. MeyaXoaTpàTôt, et les simples MsyaXtaç, McYaXïvoç, etc. ; avec iif(l « enivrer »■( PI. et grec postérieur) avec (/.sÔtiau et èfxéOuoa (premier ex. xaTejj.é6u, probabl. d'après 7rXY)0T) à côté de nkrpixù, cf. Wacliernagel, Spr. Uni. 131, n. 3. Noms d'action rares : 2. (xéôuaK; « ivresse » (Thgn. 838) ; 3. (ié6u(T(j.a « breuvage qui enivre » [LXX, Ph.). Noms d'agent rares et tardifs : 4. [aeÔucjty]? «ivrogne » (Épictète, AP), f. (isOiiaTpia (corn.) et pi. ixeOudTdtSeç ' ùç oîvoTrXïjyEi; <— > (xeÔUCTTàSe; yâ^iù^ [Trag. adesp. 238), (isBiioucat Jtal EÎç yàixoui; auvioOcrat Ôôsv t6 TrapÔévouç XéyEcrGai à7té6a- Xov T^ aï papuvOEÏorai ÛTtà (iéÔY)? oùxéTi TcapOévoi. ^aav (Hsch.) ; d'où (iE6uaTi>c6ç «qui aime s'enivrer» (PI. Pép. 573 c), « apte à enivrer » dit de l'harmonie (Arist.). 5. Les termes usuels pour désigner des ivrognes ou des gens adonnés à la boisson sont affectés du suffixe familier -aoç, cf. Ghantraine, Formation 425 : [xéOutJoi; (Hécat., Ar.) dit d'abord de femmes, mais aussi d'hommes (Mén., LXX) ; la forme propre de masculin, qui présente aussi les caractères d'un substantif, est jxeÔùctv)? (Ath., Luc); de (/.éôuCToç est peut-être tiré (xeôiiaiov " eTSoç à(X7téXou (Hsch.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 91. 6. MeBufivaïoç « dieu de l'ivresse » épithète de Dionysos (Plu., Orph., Ath., EM 575,46) ; pourrait être une défor- mation plaisante de MTiSuixvaïoç, cf. la glose d'Hsch. MïjÔufxvaïoç • è AiévuCTOç et Wacicernagel, /. c. Dans l'onomastique, on a quelques formes : MeÔiiaTaç, MéÔojv, MéÔuXXoç, f. MéÔT], cf. Bechtel, H. Personennamen 506. Le grec moderne a [xeOuoi et (xeÔû « enivrer », (iéôutjoi;, (XEÔuaiiévoç, etc. Sur le grec moderne [xeôupa à Naxos, notamment (XEÔiipiov, etc., voir Georgacas, Gedenkschrift Kretschmer 1,115 : ce savant suppose l'existence d'un grec ancien *^sd\ipoi;, jxEOupa. Et.: MéOu est un vieil appellatit i.-e. désignant le miel et l'hydromel : skr. màdfiu- n. (mais mùdhu- adj. « doux, sucré »), l'expression hom. [xé6u -fiSu a un correspondant en védique, cf. R. Schmitt, Dichtung and Dichtersprache § 529, avest. ma8u- n. « vin tiré de baies », en baltique, lit. medùs m. «miel», v. si. medû m. «miel», en gerra., v. isl. mjgdr, v.h.a. metu m. « hydromel » ; en celtique, v. irl. mid n., puis m. « hydromel », cf. Vendryes, Lexique étym. de l'Irl. s.u. ; tokh. B mit. Voir Pokorny 707. En grec le sens de miel est réservé au terme également hérité (jiXi. Il est remarquable qu'à cause de l'hydromel connu des Indo-européens, le mot et ses dérivés se soient appliqués au vin et à l'ivresse venant du vin. Sur les rapports que ces mots pourraient avoir avec des langues non indo-européennes, voir Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2,571. ^Eiy^uixi : prés, [les mss. ont généralement \xiy-, voir plus loin] ; attesté depuis Pi., ion.-att., etc., avec la forme thématique -ia (X., Arist.), aspiration peu expliquée (mais cf. le pL) dans èvetxetxvuTo (Sapho 44,30) à côté de 6ve\ilyw\jxo {ibid. v. 24) ; le prés, ancien est (xtayto issu de *[XÎYCX&> (cf. Lejeune, Phonétique 100 et n. 5), seul attesté chez Hom. et Hdt., parfois chez Th. et PI. ; aor. gjxei^a (Hom., ion.-att., etc.), passif (jttxTO (Hom., cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,383), Èjityïiv (Hom., att.) et moins souvent è^xlx&fjv [II. 11,438, etc.) ; fut. [iEÈÇto, infin. écrit [jLeiX[jiévov (Sapho 2) ; pf. actif (xé(j.txa (hellén., Plb., etc.) ; « mélanger à, joindre » notamment chez Hom. dans un sens militaire, mais aussi avec une signification générale ; au passif « être mélangé, être mis en rapport, en contact, mélangé » (ion.-att.), chez Hom. et Hdt. dit des rapports sexuels. Très nombreux emplois avec préverbes : àva-, (Hom., etc.), è;/,-, èm-, HaTa-,7tapa-, Ttpoo-, ctuv-. Comme premier terme de composé : sur le vieux radical de présent, on a [naY-âYXEia f. «confluent» (/(. 4,453), employé au figuré par PI. Phlb. 62 d, cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,15, qui suppose un adj. *ii.ia-f-oi,x>dj<;. Assez nombreux composés descriptifs avec le premier terme (x(E)t5o- (qui diffère du type Tspt|;l(x6poTOi; par la voyelle thématique, cL Risch, IF 59, 1944, 49) : (jtiÇo-pàp6apoç «demi-barbare», -è6(x<; «mêlé de cris» (iEsch. fr. 701), -eVip (iEsch.), -(x6pOTOi; («sch.), -rràpeEvoç (Hdt., E.), etc. Avec élision de l'o : [itÇéXXyjvEç « demi-Grecs » (Hella- nic, etc.). Au second terme, thèmes en s dont le suffixe sigmatique ne doit pas être ancien, notamment à(iiyY)ç (PL), 7ra[jt- (ffisch., etc.), CTU[i- (iEsch., etc.) et plus de vingt exemples hellén. ou tardifs. D'où le simple jxiY7)<; (Nie). Dérivés : 1. \i.lE,iç (si) t. «mélange, fait de mélanger» (ion.-att., etc.), également avec ÈTn-, Trpoa-, aufjL- ; 2. (XEÏYjxa (-1-) n. «mélange effectué» (Emp., Anaxag., Arist.), p.-ê. lesb. jji,EÏX[Aa (Aie. 34 b 7), formes à préverbes rares et tardives, mais [xtYlJiéi; (D.L.) ; 3. adj. verbal [xi.>cT6(;(Ar., etc.) et en composition à(xi>CTOç (iEsch., etc.), èm- (Str.) et quelques autres ; 4. d'où des dérivés en -Ç[a : àfit^îa «fait de ne pas avoir de relations» (Hdt., Th.), èm- « mélange, commerce » (ion.-att.), iroXu- (Épicur.) et quelques exemples tardifs comme OuYotfpo" i^- Oxy. 237, VIT, 26), etc. ; 5. \Li.yàç„ -âSoç m., t., « mélangé » (att., etc.), forme quasi participiale comme cpuY^Çi '^'- Ghantraine, Formation 350 sqq. 6. Divers adverbes : àva-fxE? «pêle-mêle» (Hdt., etc.), km- (Hom.), d'où |xîÇ (Nie), àvdt-[jiiY* «^ ^\^- (poètes), 677 (iEÎXia au[x- (Hdt.), (xiYà8ïiv(Nic.), -8i; (Théognost.), (itySTiv (ép.), àva- (Nie). 7. Verbe dénominatif iiiyàZoiia.1 «s'unir», employé avec (pa6-n)Ti {Od. 9,271), tiré de iiifAç et [xtya, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,734. L'orthographe de certains de ces mots est souvent déformée dans les manuscrits. Le vocalisme e est ancien dans iLsllbi et ïfisi^a et probablement dans le présent (AstYVUHt ; un vocalisme zéro est garanti par la prosodie dans èjxty^v, il est probable dans èii'ixQriv, idiuyiiai, (iiXTÔç. Parmi les substantifs, le vocalisme zéro devrait être ancien dans [ii^iç (cf. SdtJiç, Ttîaxtç, hom. çiiÇiç mais att. çeûÇiç), le vocalisme s dans iieXy[x.a., cf. ^eûjia. Mais le système a dû se brouiller vite : ce qui est sûr, c'est que les graphies ljXy\i,tx., [J1.ÏÇ1.Ç de certains manuscrits et de certaines éditions ne peuvent être anciennes. Le grec moderne a àva(Xi.YVÙû), ct(j.[y"> H-'YfJ^a- Et.: Le grec (AstY-ZiAiy- avec dorsale sonore est isolé. Les autres langues ont une dorsale sourde meik-, cf. skr. miérd- qui répond en baltique au lit. misras « mélangé ». Le lit. fournit encore le verbe miesiù, miëMi « mélanger », le vieux slave a le causatif mésç, mèéiti « mélanger ». Du point de vue morphologique, [xetyvûjj.!. semble être une innovation (comme un certain nombre de présents en -vûfxi.), probablement issue de l'aoriste. A y.iay(ù répondent un certain nombre de présents tirés de 'meik-, en -skofo ■■ en germanique, v.h.a. miscan, en celtique, irl. mesc- passé à un type en -â-, mescaim « je mêle » ; en lat. misceô est devenu un type en -ê-. Enfln, le skr. possède des thèmes sigmatiques : avec redoublement mimiksali « mêler », probablement un désidératif, le pf. moyen mimiksé, causât, meksaijati « il remue ». Forme nominale âmiksâ « caillebotte » : ces formes aident à rendre compte de lat. mixius. ueiSiâfa) : « sourire » ; au prés. Hom. a seulement le participe -i6cùv, -i6<ûtja ; inf. (xeiStâv (PI. Parm. 130 a), indic. (istSiS (Théoc), aor. (xsiStâaai (Sapho, PI., Plb., Plu., etc.), mais (ieiS^aat (Hom., Hés.) ; (isiSiàtov, -6waa métriquement commodes sont à l'origine de la flexion en -tàûj qui, à l'aoriste s'est employée jusqu'à Plu. ; (xeiSîjaat plus ancien est uniquement épique. Attesté également avec préverbes : èni- « sourire à propos de », \nzo- « sourire légèrement ». Dérivés : [AeE8ï)(i.a n. « sourire » (Hés. Th. 205 hapax), -îâfxa (Luc, Plu.), fietSEaati; et èmiieiSlocaiç (tardif), (jisi8ia(j|ji6(; (Poil.), t6 [i.si8taaTtx6v « gaieté ». Comme le (jieC8T)(Jia d'Hés., (istSafxuv « souriant » (Hymn. Isis) suppose un présent (xeiSâto. Composé : v (Hsch.) ; formes récentes |jtEn6pY)Tai, -Yjfiivoç (Man., AP), cf. li.E(j.6pY)xs ; ja.e(iop(xévo(; (A.R., etc.). Dérivés nombreux s'appliquant à la fois au sens de « part » et à celui de « destin, mort », parfois pour un même mot. 1. Avec un vocalisme o : 1 [xôpoç m. «destin» (Hom.) avec ÛTtèp [xépov « en devançant le destin » (II. 20,30, Od.), « mort » (Hom., Hdt., trag.), chez Hdt. toujours dit d'une mort violente, parfois cadavre (iEsch.), d'autre part « morceau de terre, mesure agraire » (Schwyzer 621, Mytilène, Locride) ; M6poç personnifié seulement chez Hés. Th. 211. Composés nombreux de sens divers, depuis Yôcfiépoç, '(e<ùii6po(;, etc., « celui qui a un lot de terre », jusqu'à Taxu[Jiâpoi; « qui meurt vite » (iEsch.) : on a déjà chez Hom. ày^iopoq « qui n'a pas part à » et « au mauvais destin », à quoi répond avec une phonétique ionienne i^fxopoç • àfAotpoç (Hsch.), plus Yjixoptç ' xevtj, èaTepijtiévY]. AldxuXo; NiôèYi (= fr. 281) et Yi(x6piÇEv • Sjxotpov èrcoCTjOEV ; ë(ji[Xopoç « qui a part à » ; xâ(i.(xopo(; « malheureux » [Od., A.R.), traitement éolien de *xaTa-|xopO(; (par *xaT-jj,opo<;), issu de xarà (.lépov « soumis au destin » à côté de xdcdfjiopoç " 8ùa-a)voç (Hsch.) de *xaT-CT(iOpO(;, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. Adjectifs composés, comme -rpiTif)(jL6pioi;, plus des neutres, comme Sexa-Hiixépiov, etc. ; et un f. xpi-n^iopiç. Avec fiopo- comme premier terme, p.-ê. mycén. moroqa titre d'un fonctionnaire, cf. Chadwick-Baumbach 220, Ruijgh, Études § 289 n. 159 et voir 7rào(xau Dérivés : (i.6pi.ov n. « part, partie », dit des parties du corps (ion.-att.), en mathématique « fraction », d'où (xopiaCT(i.6(;, jxopiaCTTtxéç, comme d'un verbe *[j,opiàÇû> (tardif). Adjectifs : (i6pi.[A0t; « flxé par le destin » (//. 20,302, Pi. 0. 2,38, iEsch. Ch. 361), avec le doublet de structure métrique différente et beaucoup plus usuel (iépaifioç « flxé par le destin » [notamment dans l'expression homér. [x6p(it(jiov ^^.ap « jour du destin, de la mort »] (Hom., 679 (jieiuv poètes, Hdt.) : le terme est créé sur le type des adjectifs en -CTifAo; : il est des plus douteux qu'il faille rattacher le mot à un *(iopcrtç éolien pour 'smrli = (x6poç, et à plus forte raison à un nom de la mort *(i6pCTiç = lat. mors, i.-e. 'mf-ii- (Arbenz, Adjektiva auf -tjiOi; 16), cf. Wilamowitz, Glaube 1,360, n. 1; (lôpioç «qui concerne les morts » (AP) ; sur (xoptai (èXaïai) voir s.u. ; de [j.6poi; peuvent être tirées les gloses d'Hsch. |x6pi8e<; • fjLàvTeiç (mais cf. s.u. (iôpov) et (jiépieç- |xspÏTai, xoivtovot ; l'existence de (xopéeii; « fatal » est très douteuse, cf. s.u. Verbe dénominatif, pf. (Ae(i6paxTai « être composé de » (Ti. Locr. 95 a). 2. (jLÔpa détachement de l'armée Spartiate (X.), pour l'accent, cf. Chantraine, Formation 20. 3. (Aoïpa f. « part, partie » (Hom., ion.-att.), « partie d'un terrain » ou d'un pays (Hdt., trag.), « ce qui convient » notamment dans xaTà (xoïpav (Hom.), «destin», d'où parfois « mort » (Hom., Hdt., attique). Moïpa personnifiée est la déesse du destin et de la mort (Hom., etc.) ; rarement au pi. (II. 24,49, Hés. Th. 905) « les trois Parques » ; [ioïpa peut être tiré de (i6po;, ou d'un radical athématique [xop- (Schwyzer, Gr. Gr. 1,474) ; aucune raison de poser un vocalisme zéro « éolien » (xop-. Divers composés : \i.o\.çâ.-^ivriç épithète de Zeus et d'Apollon ; voc. (xoipï)-Yevéç « favorisé par le destin dès sa naissance» (//. 3,182), cf. Wilamowitz, Glaube 1,362, I't) est un allongement métrique, jioipdtxpavTOç (ffisch.) et en géométrie (ioipa-Ypaçta, etc. Au second terme de composés : i5c[xoipoç (^sch.), 8t[xoipoç (ffisch.), EÔtxoipoç «au destin heureux» (B., etc.), etc.; pour (ie|x()Ti.x6ç « apte à diminuer » (tardif). Par hétéroclisie, le comparatif (xeïov passant à la flexion thématique a fourni un substantif (ietov, -ou, cf. Egli, Heteroklisie 77. Ce substantif désigne le petit bétail, mouton ou agneau qui était sacrifié à la fête des Apatouries (inscr. att., Is., etc.). En composition : (xeiayto-céç «celui qui conduit cette bête sur la balance» (Eup. 116) avec (xetaywYéto (Ar. Gren. 798), -eiov, -ta (Suid.). L'hypothèse divergente d'Osthoft acceptée par Pokorny 747, citée mais repoussée par Frisk s.u. (xeïov, doit être écartée, cf. aussi LSJ s.u. Il faut peut-être attribuer la même origine à (xeïov ou (j.7)ov (cf. pour l'orthographe Seller, /. c), dans (lYJov KpY)Tix6v « petite menthe » (Gai. 11,156) et « baudre- moine, fenouil des Alpes », meum Athamanticum (Dsc, Pline). Toutefois, on ne s'explique guère la raison d'une telle dénomination. Et.: Tiré d'un radical *mei- attesté dans skr. iniyate « diminuer, passer ». Il faut p.-ê. poser 'meiw-ijds pour le mycénien, 'meiw-yos pour le grec alphabétique, l'élément -eulu- répondant à un présent 'mineumi dont on retrouve trace dans latin minuô, grec *[xiviijxiv)i6to, cf. Heubeck, Sprache 9, 1963, 199-201 et Strunk, Nasal- pràseniien 81,110 qui pose aussi mewijo en mycénien et admet en i.-e. un présent 'mineumi. Le skr. minâti a une structure en partie comparable, mais différente. Autres vues de Szemerényi, Sludia Mycenea Brno 25-36 qui pose "meyyos- et tente de justifier le u mycénien par une analogie (?). liÉXaGpov : maîtresse poutre d'un toit, poutre faîtière (Od. 8,279; 11,78, Pi. P. 5,40, etc.), cf. Martin, fl. Et. Gr. 1967, 314 sq., « poutre » en général, « toit » (depuis Hom., poètes, Délos, etc.), en poésie, surtout au pluriel, toit d'où demeure. Composés : ûijji[xéXa6poç « au toit élevé » {H. Hermès 103, etc.), ûSpo- « qui ont l'eau pour toit », dit des poissons (Emp.), et quelques composés poétiques tardifs. Il existe un f. (jteXàOpâ (Délos iv« s. av.). Dénominatif (ieXaÔpâojxai « être pourvu de poutres » (LXX). Et.: h'EM 576,16, exphque àrrà toû (jieXaCvsaGai àno toû xaTtvoû, ce qui a toute chance d'être une étymologie populaire. Le rapprochement avec pXcdQpôç « de haute taille » qu'évoque Frisk est dépourvu de vraisemblance. La finale -6pov donne au mot un aspect grec, mais ce doit être un arrangement d'un terme de substrat. La ressemblance avec le bizarre x(i.éXs6pov est frappante, mais peut être due à une étymologie populaire. Giintert, Beimwortbildungen 144 sqq., accepte l'étymologie de fxéXaÔpov par pXcù6p6i; et celle de x(i,éXe0pov par xjxépsOpov, toutes deux invraisemblables. Autres hypothèses inadmis- sibles de Pisani, KZ 71, 1954, 125 sq., et de Deroy, Rev. Belge Phil. 26,1948,533 sqq. jiéXas, -atva, -av : éol. -atç (Sapho 151, grammairiens). « sombre, noir » dit chez Hom. du vin, du sang, d'une vague, de l'eau de la mer ou d'un fleuve, appliqué par métaphore à la mort (Hom., ion. -att., etc.) ; comp. (ieXâvTepoi; (Hom., ion.-att., etc.), superl. -Taxoç ; plus tard (xeXavciTepoç (Str.), [icXaivOTà-nr) (Epigr. Gr., AP) fait sur le féminin, cf. Leumann, Mus. Helv. 2, 1945, 9 sqq. = Kl. Schr. 223 sqq. Deux formes substantivées : (xéXav n. «encre» (PI., D.), (xéXaiva [s.e. voûctoç] maladie causant des sécrétions noires (Hp.). Très fréquent comme premier terme de composé dans des mots poétiques ou techniques : déjà chez Hom. [xeXâv-SeToç « strié de noir » dit d'une dague ou d'une épée (//. 15,713, iEsch., E.), cf. Trûmpy, Fachausdrûcke 62, Risch, Wortb. der hom. Sprache 189 ; (xeXâvuSpoç ; pour quahfler une peau noire ou brune et le teint de l'homme opposé à la femme, cf. Treu, Von Homer z. Lyrik 52, formes diverses : [i.éXa.YXS>oirii; (Od. 16,175), (icXav6xpooi;, pi. -xpoeç (Hom.), en outre, ixsXàyxpooç (pi. -eç), -xpoiifi, -Xpï)?, -XP<ûÇ> ^°''' ^''^^ "XP'î>?- ^'^ premier terme du composé est tantôt athématique, tantôt pourvu d'une voyelle thématique. Entre autres exemples : iiekàyya.io<;, -xepwç, -xépuçoç « mésange » (Ar. Ois. 887, Arist.), cf. Thompson, Birds s.u. et André, Oiseaux s.u. melancorgphus, -xat-n}ç, -x£t£ùv, -xo^î-o'; -xo^âo) (ion.-att.), (xsXàfi-Tnjyoç « à la fesse noire » signe de virilité (cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 314), également nom d'une variété d'aigle, -Tcupoç notamment nom d'une crucifère (neslia paniculata) en raison de ses graines noires, cf. Carnoy, B. Et. Gr. 71, 1958, 96, [ieXav-àeToç « aigle noir », -et[Atov, -tottoç, etc. Les composés avec voyelle thématique sont relativement rares : jisXav6-Ypa[ji(jioç (Arist.), -SépixaToç (Arist.), -î^uÇ « aux bancs de rameurs occupés par des Noirs » (iEsch.), -ôpiÇ (Hp.), -rtTepoç (E.), (iEXâvoupoç « petit poisson à la queue noire, blade », etc. Sur (jitXâvSpuoç et [jieXàvSpuç voir s.u. Spûç. Composés notables : [xeXâyxi.[A°Ç dont le second terme est apparenté à xsïfia (cf. Suaxtfioç), dit de plaques noires là où la neige a fondu (X. Cyn. 8,1) ; en poésie finit par signifier « noir » ; dit de la nuit pénible et redoutable (.Œ:sch. Perses 301), de vêtement de deuil (iEsch. Ch. U, E. Ph. 372), mais aussi avec le sens général de « noir », dit d'hommes (ffisch. Suppl. 719,745), d'une brebis (E. El. 513), le sens du second terme s'étant effacé ; à date basse il y a un dvandiia ou composé copulatif fxeXayxâXafxov « encre et plume » (pap. v^ s. après, cf. Maas, Gi. 35, 1956, 299 sq.), sur ce type de composés, cf. vux6T)(iepov. Dérivés : 1. [jiEXàviov n. t encre » (pap., Edict. Diocl.) tiré de (xéXav, cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 169; 2. (XEXavta {. «noirceur, couleur noire», etc. (X., Arist., etc.); 3. [xsXavô'n]!; « noirceur » (Arist.), sur le modèle de Xeuk6ty)ç ; du thème de féminin : 4. fiEXaivâç f. poisson de couleur noire (Cratin. 161), cf. Strômberg, Fischnamen 22; 5. jxEXatviç nom d'un coquillage bivalve, moule, mytilus edulis (Sophr. 101), cf. Thompson, Fishes 159; désigne aussi une coupe (Hérod. 1,79) ; nom d'Aphrodite à Corinthe (Ath. 13,588 c). 5. Adjectifs : (i,EXav(iç (tardif) avec le substantif jisXavév ; (XEXavci>8Yi<; « foncé » [EM 473,12), sur le thème de f. [.leXaivaïoç (Or. Sib.), p.-ê. d'après xvEçaïoç. Dans l'onomastique, on a un groupe cohérent : nombreux composés, MeXdcvOTTtoç, MEXàvtoTTOç, MéXayxpoÇ (Aie), et les hypocoristiques MEXaVEÛç, MEXavGEÙç, MéXavOoç (déjà mycénien?), MEXavOcà f., etc., à côté de MéXaç. 681 [XCAl Verbes dénominatifs : 1. (ieXaîvofxa!., -oj, au moyen ♦ devenir noir » (Hom., etc.), à l'actif « noircir » (ion.- att., etc.) ; d'où jxéXavCTiç f. « fait de noircir » opposé à Xeiixavatç (Arist., etc.), |jiEXaCT|xé(; m. « fait de noircir » ou « d'être noir » (Hp., Plu.), -afjia n. « tache noire, teinture noire» (Hp., com.), (ieXav-nripta f. «produit qui noircit» [IG W 1672, Arist., etc.), -nfjptov « tache » (tardif). 2. [leXi-ja qui a été considéré comme transitif ou comme intransitif «noircir» ou «devenir noir» (II. 7,64 hapax), formation anomale, cf. Shipp, Studies 37 ; 3. (ieXavéco « être noir » (Thphr., A.R., Gall., etc.). Sur la signification de la couleur noire, voir Radke, Die Bedeutung der weissen und der schwarzen Farbe, diss. Berlin 1936. Le grec moderne connaît encore (xéXaç, mais surtout (ieXcIcvi « encre », (leXavtivto « tacher d'encre », etc. Le mot usuel pour dire « noir » est (xaOpoç. Et.: Frisk écarte à juste titre les rapprochements avec skr. f. malinl qui répondrait à [jiéXaiva mais est un terme de lexique signifiant « femme qui a ses règles », malina- « sale » (attesté assez tardivement) qui répondrait à un *[iéXavoç devenu [iiXaç sous l'influence de (iéXaiva. On a finalement des rapprochements plus faciles avec des termes baltiques venant de balt. 'mélna-< 'mela-no- : lette m^lns « noir », V. pruss. melne « tache bleue », lit. mêlas, mélgnas « bleu ». En grec un rapport est supposé avec jxoXûvco (cf. S.U.), jieXtv/), (jtcôXuij;. Voir encore des faits très divers chez Pokorny 720 et Ernout-Meillet s.u. mulleus. (léXSoiiai : «faire fondre» (//. 21,363), «fondre» intrans. (Nie. Th. 108), (xéXSoj «faire fondre» (Gall., Man.). Hsch. a avec prothèse àjiéXSetv • v^xsiw, a-ueplcmeiM [la seconde explication s'appliquant à àjxépSetv]. Et. : Verbe archaïque isolé, qui a été éliminé par -rVjnofxai, r/jxto. Présent à vocalisme e, ayant un correspondant exact en germ., dans anglo-s. meltan «se dissoudre, fondre », avec le causatif mieltan « dissoudre, digérer » = v. norr. melia « digérer, malter » ; autres formes avec s- initial, v.h.a. smelzan, allem. schmelzen. En grec, on peut penser à àjxaXSùvco. Le radical de tous ces mots pourrait être rapproché de lat. mollis, skr. mrdù-, cf. Pokorny 718. Voir les vues laryngalistes de Beekes, Proto-Indo-European Laryngeals 85-87. LiéXe : dans l'expression familière & jiéXe «mon bon, mon pauvre » (Ar., PI., Mén.). Obscur comme beaucoup de termes familiers, mais doit être un abrègement de &> jjiéXee, ce qui est l'opinion du schol. d'Ar. Cav. 668 et de Kretschmer, Gl. 6, 1915, 297 ; pour la phonétique, cf. Si tSv, et pour le sens, grec moderne [xojpé. u.EX£aYpCs, -tSoç : f. « pintade africaine », Numida ptilorhyncha (Arist., Pline, etc.), autre forme (xsXéaypoç • rj xaTOixtStoi; Spvtç (Hsch.), cf. Thompson, Birds s.u., André, Oiseaux s.u. meleagris. Terme emprunté d'origine inconnue : le rapprochement proposé par Schrader- Nehring, Reallexikon 2,159 avec avest. mdraya- est dépourvu de vraisemblance. Le mot a été rapproché (et déformé?) par étymologie populaire de MeXéaypoç, dont les sœurs furent transformées en pintades. IxEÂcSaîvb), [xeXsTaco, voir (j.éXco. LiéXeos : «vain» (Hom.), d'où dans la poésie post- homérique « malheureux, misérable ». Rares composés : (xeXeo-iraGYiç (^sch.), -ttovoç (iEsch.) ; -çptùv (E.). El.: Accentué comme les adjectifs de matière, tels XpÛCTEOç, Xt6soç, ce mot ferait toutefois penser à des adjectifs comme èrEÔç, >csve6ç, et pourrait donc reposer sur *(ieXe/'o(;. Pas d'étymologie établie, voir Bechtel, Lexilogus s.u., Pokorny 719 sq. (jiÉXt| : f., sorte de coupe (Anaxipp. 8). ixéXi, -Toç : n. « miel » ; le mot est employé comme comparaison pour ce qui est doux, agréable, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; attesté en mycénien avec, en outre, les dérivés meriiijo, meriteu et le composé obscur meridamate, -dumaie, cf. Chadwick-Baumbach 220, Morpurgo, Lexicon S.U., Palmer, Interprétation 433, Perpillou, Substantifs grecs en -Eijç § 352. Composés en grec alphabétique : [j,£Xi7)S-^ç (Hom., etc.), [XEXîxpâTOV mélange de miel et d'huile offert en sacrifice [Od., etc.), cf. >cEp(ivvu(ii, -(i,y)Xov, v. (i,r)Xov, -ttvooç, -ppo6oç, -ppuToç, -TEpTTïiç ; également avec [^eXito- : [xeXiTO-TTtbXvii; « marchand de miel » (Ar., etc.) ; -ppuTOç, -çoivoç «à la voix douce comme miel» (Sapho), -xp<ùç, notamment pour le teint, cf. L. Robert, Noms indigènes 231 avec la bibliographie. Rarement comme second terme de composé : otv6[xeXi boisson consistant en un mélange de vin et de miel (Plb.), composé marquant l'union de deux notions, sorte de dvandva ; [XY)X6(jtEXt, v. sous [iyjXov, etc. ; une vingtaine de composés tardifs comme èXatàjjisXi., ^o86fjtEXi, etc. ; à7r6[iEXi désigne un hydromel de qualité inférieure, fait avec l'eau qui a servi à laver les rayons de miel (Dsc), aTto- ayant une valeur dépréciative, cf. sous à.v:6. Dérivés : |XEXtT6ei.ç « doux comme le miel » (Pi.), d'où (lEXiTÔECToa [(xSÇa] (Hdt.), ixsXtTOÛTTa (att.) « gâteau au miel » et [i.EXi.T0ÛVTa(; vaCTTOÙç (Ar. Ois. 567) ; (XEXt-uTjpôç « qui concerne le miel » ou lui ressemble (Ar., Thphr., etc.), -tù8ï)ç «qui ressemble au miel» (Thphr., etc.), -tvoç «fait de miel » (pap., etc. ; (iEXixpôç « doux comme du miel » (Aie, Anacr., Hp., Théoc, etc.) prête à controverse : suffixe "Xpoç comme dans Trevi/pô;, ^SeX\)XÇ>àz (Ghantraine, Formation 225 sq., Hamm, Gr. z. Sappho und Alkaios 77, n. 188 ; mais Sommer, Nominalkomposita 26, n. 3 y voit un composé éolien pour jxsXtxptoç « couleur de miel >). Substantifs : [jtEXtT(E)iov « hydromel » (Plu., etc.), cf. aussi la glose d'Hsch. [xsXtTiov ■ 7r6(ji.a ti Sxu6i,)tàv (a^Xitoç Eijiojxévou aùv ûSaTi xal 7t6c>; Tivt, mais EM 578,8 et P. Oxy. 1802 II 36 ont y.sk\}fio\i ; (ieXitôv • xifjptov, 7] t6 éçGàv yXEÛxoi; (Hsch.); (isXiTEta f. «mélisse», melissa officinalis employée pour attirer les abeiUes (Théoc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 119; [jiEXiTt-nQÇ [olvoç] vin préparé avec du miel, (lEXiTt-nr)? [Xtôoç] « topaze » (Dsc, Pline), p.-ê. d'après la couleur, mais autre explication des Anciens chez Redard, Noms grecs en -ttjç 57 ; jiEXtTtc7(ji6ç traitement avec du miel (médec.) est comme un nom d'action de *[jiEXiTt^&). Verbe dénominatif : [XEXtTÔotia!. «être sucré avec du miel» (Th., Plu.), d'où [jtEXtTcofia «gâteau au miel» (com., etc.), -uaiç «fait de sucrer avec du miel » (Gloss.). VÀXi — 682 — A jiéXi se rattache le nom de l'abeille (xéXiaaa, -TTa (Hom., ion.-att., etc.), lequel désigne aussi certaines prêtresses et est employé au figuré pour un poète ; selon Schwyzer, Gl. 6, 1915, 84 sqq. et Fraenkel, Gl. 32, 1953, 21 superposition syllabique pour *iieXi.Xixyà « qui lèche le miel », d'après le skr. madhu-lih- « lécheur de miel » = abeille, mais il s'agit d'un thème poétique artificiel; on préférera donc poser un dérivé *jxeXiTi/â, cf. Lohmann, Gênas und Sexus 82, qui s'appuie sur arm. melu « abeille » tiré de melr * miel », cf. encore Schwyzer, Gr. Gr. 1,320. Composés : jxeXioCTo66Tavov Melissa officinalis (tardif), -x6(JL0(; (A.R.), -TEUXTOç (Pi.), -xpâçoç (E.) et surtout (xeXtCTOoupYÔç « apiculteur » (PI., etc.), avec -étù, -ta, -eîov. Dérivés : diminutif hypocoristique (jleXCttiov (Ar. Guêpes 367), ixeXiCTdeùç « apiculteur » (Arist., pap.), (xgXtacrtov et [j.eXîaCTeiov «essaim, ruche» (pap., etc.), cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 170, y.zXiaaia f. «ruche» (Gp.), (j.eXicaaxEç • vECùxEpoi et (j.ïXaÇ • -fjXiKta ' ëvioi 8è (xéXXaÇ. Tous les dérivés nominaux se rapportent à l'idée d'« hésitation, lenteur », etc. : (jtéXXrjaiç f. « temporisation, projet qui n'aboutit pas», etc. (Th., PI. Lois, Arist.); (xéXXï)[xa n. (E., jEschin.), -7)a}xa (pap. Masp.) « remise à plus tard, délai » ; [zeXXtioixôç « hésitation, indécision » 683 IxéXirw (Épicur., D.H.), « approche d'une maladie » (Aret.) ; l'hapax (jLe».ci) f . « hésitation » est un terme sûrement expressif (ffisch. Ag. 1356), cf. Éd. Fraenkel, ad l. Nom d'agent [xeXXTiT^ç m. «de caractère hésitant» (Th. 1,70, Arist.), -Tixôç « hésitant » (Arist., etc.). Verbe dénominatif : (jieXXTjTiàv • xb [iéXXsw (Hsch.), qui entre dans la série des verbes désignant une maladie ou une envie, cf. [xaOTiTtàto, pivïjTiàtù, etc.; terme probablement plaisant. MéXXcù, (xéXXtùv, xb [jtéXXov « l'avenir » subsistent en grec moderne. Et.: Obscure. Si l'on pose, comme il est plausible, *(ieXi/«/o-, il faut admettre que la forme à géminée a été généralisée aux autres thèmes verbaux et à toutes les formes nominales. Le rapprochement avec lat. prômellere « ajourner un procès », irl. et gallois mail « lent, mou », cf. Pokorny 720, 'Vendryes, Lexique étgm. de l'Irlandais s.u. mail, ne convient pas pour le sens d'intention qui semble originel dans [j.éXX « membre par membre » (Posidon., etc.). Verbes dénominatifs : 1. (ieXtÇtû se rapporte à la notion de « membre, morceau » et à celle de « air, chanson » : a) « démembrer, mettre en pièces » (Phérécyde, LXX, etc.), également avec des préverbes 8ia- (D.S., LXX, Plu.), èx- (LXX), b) « chanter » (seulement en poésie, PL, iEsch., Théoc, etc.) avec àvTi- {AP 5,221), Sta- « rivaliser en matière de musique » (Plu.). Dérivés assez tardifs : (xeXiCTjiôç « fait de diviser » (D.H.), « chant » (Str.), 8ia- « démembrement » (Plu.), ja,éXic(xa «chant, mélodie» (Théoc, AP) ; nom d'agent (leXixxâç (Théoc, Mosch.), -tCTTYjç (Anacreont.) « chanteur, musicien ». Adverbe : [jieXiot[ « membre par membre » (J.), mais la forme ancienne est (j.eXEi(TTÎ (Hom., A.R., Philostr.) employé avec rajxtiv, suppose un présent *jxeXeîÇ(o comme XTEpEtÇw à côté de xxépEa, cf. surtout Bechtel, Lexilogus s.u., en outre, Chantraine, Gr. H. 1,250, Risch, Wortb. der hom. Sprache 310 ; 2. dénominatif aberrant, hapax (lEXsàî^co « chanter une chanson » (Nicom. Harm. 2). L'emploi de (xéXoç au sens de « membre » a été concurrencé par l'existence de termes comme xôXov, &p6pov. En ce qui concerne la double signification de « membre », et d'air, chanson, voir Diehl, Rh. M. 89, 1940, 88 et 92 et cf. en irl. ait « articulation, manière d'être, poème ». Le grec moderne a encore jxéXoç « membre, partie, air », etc. El. : Semble être un vieux neutre sigmatique à vocal, e, cf. yÉvoç, ê8oç, etc. On rapproche divers noms celtiques de la cheville : bret. mell, corn, mal, pi. mellow, gall. cgm-mal « articulation », etc. ; on pose celtique 'melso- qui se trouverait avec tiéXoç dans le même rapport que skr. vals-â- «veau » avec {F)ixoQ. Frisk évoque en outre, avec élément guttural, tokh. A B mâlk « adapter ensemble », hitt. malk « tresser », etc. L'étymologie de Szemerényi, Am. Journ. Ph. 72, 1951, 346, cf. (jiéXXto, (ioXsïv est peu vraisemblable. Ces analyses seraient sans valeur si l'on admettait l'hypothèse hardie de KoUer, Gl. 43, 1965, 24-38, qui pose un *ji,éXoi; « Aufgabe, Pflicht », « ce qui tient à cœur » (cf. (j.éXEi \j.oi, etc.). 11 y rattache tous les adjectifs en -\xskTfi, notamment XuaifiEXiQ;, pense que (xéXoç et ses composés s'appliquent au culte et à la poésie chorale, d'où les emplois musicaux. C'est XuaifxsXiîjç « qui enlève les soucis », interprété comme « déliant les membres » qui aurait donné naissance à tous les emplois où le sens du radical est « membre » et d'abord à (xéXEa ; très douteux. u.ÉXir(i>, -Ofjiat : Hom., poètes, dans les parties lyriques chez les trag. ; l'aor. (iéXtjjai, -atiôat, le f. (xéXtJjcù, -o^loli sont post-homériques ; signifie proprement « chanter et danser » notamment dans un choeur, cf. //. 16,182, mais peut signifier « chanter » en général, notamment avec l'accom- pagnement de la cithare (cf. Od. 4,17, H. Hermès 476) ; au sens de « chanter » peut s'employer absolument ou avec un complément d'objet interne (^odcv E. Tr. 547, y6ov iEsch. Ag. 1415), ou avec le nom du dieu ou de la personne que l'on célèbre ; voir les articles de Bielohlawek, Wien. Stud. 44, 1924, 1 sqq. et 125 sqq. Le mot implique souvent la notion de jeu, cf. Od. 6,101 et le dérivé |j,éX7T7)9pa. Voir encore Pagliaro, Bic. Ling. 2, 1951, 13. Une douzaine de composés en -(ioXiroç : àvaÇî-(.ioX7ro(; (B.), àpxECT^ (Stésich.), tpxci- (PL), çiXiqctî- (PL), 91X6- (PL), àvxt- (iEsch.), aù(J.- (E., etc.). A ces composés répond avec le même vocalisme (ioXTrot pi. « chanteurs », association religieuse à Milet depuis le ve s. {SIG 57,272), plus (xoXTnxot (Milet) ; nom d'action ixoXTTïi f. « chant mêlé de danse » {Od. 6,101, //. 18,606), « chant » (Hom., Hés., Sapho, PL, iEsch.) ; d'où (jioXTraïoç épithète de àoiSif] (Erinna) ; (jtoXTrôcTK; f. « qui chante et danse » dit par métaphore d'une navette {AP 6,288) ; ^éXirw 684 adv. |ioXTn]86v « comme hymne » (iEsch. Perses 389) ; verbe dénominatif (xoXiràÇu « chanter » (Ar. Gren. 380, Hermesian.), plus jxoXnacTàç épithète d'Apollon {AP 6,155) et la glose (ioXTtaa-nfjç • CTU(X7ral>CTif)<;, (xoXTtàaTpia 8è oufXTratxTpta (Hsch.). Rares dérivés à vocalisme e : [xéXTrrjôpa pi. n. « jouets » (IL), dit de cadavres qui sont le jouet des chiens, |xsX7ri)Tcop « chanteur » (tardif). Dans l'onomastique noter MeX7ro[xévr) nom d'une muse (Hés.) qui devient la muse de la tragédie, et quelques composés, tels MoXTtaYÔpaç, E{5(j.oXtcoç, etc. Et.: Le radical, avec ses alternances, semble d'origine indo-européenne ; hypothèses chez Frisk. Voir aussi v. irL -molor « louer, priser » s.u. mol- chez Vendryes, Lexique. Sur un ensemble 'mel-, (isX-Tt-, hitt. mald- • réciter » avec [iéXoi;, cf. Szemerényi, Emerita 1954, 159 sq. |j,cXb> : impf. IjxeXov, ép. [i.ÉXov, moy. jxéXo(ji.ai, fut. li.eXi)C(a, -aei, -flro[iai (Hom., etc.), aor. è|j.éXï)CTe (att.), pass. ê(ji6Xif)9Tiv (S., etc.), pf. [ié|xif)Xa, -e (Hom., lyr., etc.), avec un allongement qui surprend (il serait ancien selon Specht, KZ 62, 1935, 67) ; sur (iSjiâXtiç chez Pi., cf. Forssman, Untersuchungen 65 ; d'où le moyen à vocalisme zéro, singulièrement passé à la flexion thématique, (jii|iéXsTai,, -To (Hom.) avec (jié|x6Xo(i.ai considéré comme présent (A.R., Opp.) ; autre parf. (xefiéXTixE (att.), \isiiÀXi]\j.c[ji.rjv6ç «à jeun» ; È(ji,[xevéç adv. dans l'expression é^p.s\ih; &si (Hom.), plus è[i.(iEvécû(; (Hés. Th. 712) ; Çajxsvif)? [H. Hom., Pi., etc.) ; ûrtepiievi^ç «très fort» (Hom., etc.) avec 67rep[J.svéTr)Ç (H. Hom.) et ÛT:sp[xevé> (E., D.), SuafAEvétov « hostile » par arrangement métrique (Od.), cf. Leumann, Hom. Wôrter 116, n. 83; et si(iEVY)ç «bien- veillant », dit de dieux et d'hommes {H. Hom., Pi., iEsch., X., etc.), avec Eù(iEvî8EÇ euphémisme pour les Érinyes, eù(iévEta « bienveillance » (ion.-att.), EÙjXEvéTiQç m. (Hom.), EÙ[i.EVix6ç (Arist.), EÙ(XEvé&> (alexandrins) ; pour rrpEUiiEVTjç, V. s.u. ; aussi èixjxEvéç « avec ardeur » (Hom.). De (xévoç sont tirés deux dénominatifs : 1. (lEVEatvtù, aor., (XEVE^vai «désirer vivement, être pris de rage, de fureur » (Hom., Q.S.) ; on a supposé que le présent a été créé d'après les présents en -atvoj sur le thème de gén. (iivE-oç, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,440, dérivation comparable à celle de XTEpeiî^co tiré de xTépsa et surtout de pXEfjLEaCvtù à côté de à6XE(Ay)<;. 2. (jtsvotvào) « désirer vivement, être plein d'ardeur » ; chez Hom. noter la forme à distension (xevoivcîwo et à l'impf. à côté de (iEvoîvâ, 3'= pers. pi. (ievotvEov, aor. hom. (iEVOtvTjCTEV ; le mot est ép. et lyr., 2 ex. trag., un chez Ar. ; d'où par dérivation inverse jXEVotvY) « vif désir » (Call., A.R., AP). Ce thème de présent est inexpliqué, voir la bibliographie chez Frisk. Dans l'onomastique, nombreux composés en -(iévriç du type EùjiévY)?, KXeo[jiévY]ç, etc. Bechtel, Namenstudien 6 sqq., rattache à cette série 'Ajxsvéaç, 'Anevtaxoç. Sur des anthroponymes mycéniens en -(j.évT)ç, voir Chadwick- Baumbach 220. Le grec moderne emploie encore ijiévoç « feu, ardeur », 8ua[XEV7]ç, EÙ(i.Ev:^ç, etc. Et.: Cette racine exprimait les mouvements de l'esprit, elle a fourni en latin des termes relatifs à l'intelligence, comme mens, memini qui a pour le sens un correspondant dans grec fié(XVY)[jLai. Mais le groupe de (j,é(i.ova, [iévoç s'est spécialisé avec la valeur d'« ardeur, volonté de combat- tre », etc. ; avec une évolution de sens encore plus marquée on a [jiaivojjLat « être furieux » qui est rapproché de (iévoç, //. 6,100 sqq. : àXX' ÔSe X[t)V | (iatveTai., oûSé rtç ol Suvaxai [lévoç boçapiÇsiv. Le parfait [j,é(iova répond exactement pour la forme à lat. memini ; en germanique on a, sans redoublement, got. man « penser, croire », avec gaman « se souvenir » ; vocalisme zéro dans le got. pi. mun-um. Adjectif verbal en -Toç, voir aÙTÔfiaTOç, YjXéjxaxoç. Mévoç, neutre sigmatique, a un correspondant exact dans skr. mdnas- n., avest. manah- n. En composition, 8uCT[j.Evifiç répond à skr. darmanas- « troublé », avest. duémanah- « ennemi ». Sur l'anthroponyme avest. Haxâ- manië voir s.u. 'Axo-iiiÀ^ç. Il existe d'autres formations nominales, notamment un thème en -fi-, 'm^ti-, lat. mens f. (et secondairement mentiô), skr. mati- f., en lit. minils « pensée », atmintis, en germanique p. ex. got. gamunds, v. si. pam^lC « souvenir ». Mais le lit. menas m. « souvenir » est un dérivé de menu « se souvenir ». li.€|xopiov : inscr. {IG Rom. 4, 1650), (Xï)[x6piov [SEG 2,393,404), (j.vyi[x6piov (Keil-Premerstein, Zweiier Bericht |l.€|10piOV 686 174), « monument funéraire ». Termes de l'époque impériale résultant du croisement de jxvTjfieïov et de lat. memoria, le latin ayant ensuite refait sur le modèle du grec memorium, cf. Walde-Hofmann s.u. memor, memoria. (iép.o^ai : fut. [xé(X(|;o[iai., aor. c(xs[X(}'(i|jir)v, IjxéfxçeTjv (Hés., ion.-att., etc.), également avec les préverbes, èTit- (depuis Hom.), koltol- (Pi., Th., etc.), « blâmer, reprocher » avec l'accusatif de la personne, mais aussi avec le datif de la personne et l'accusatif de la chose ; au sens juridique ol (XE[X(p6[j.evoi. « les plaignants » (Gortyne, Inscr. Cret. 4,41,7,13). Ce verbe prend une coloration juridique, non passionnelle. Composé remarquable de (i.s(ji4'<'- ^t fJ-oïpa «part, destin» : ;ie(jn|'t(J.otpoç « qui se plaint, critiqueur, chicaneur » (Isoc, Arist.), avec -y.oipioi (Hp., Arist.), -[^oipéto (Plb.). Dérivés souvent avec préverbes : 1. jxé(j,4i!.ç «blâme» (att.), également avec èiri- (tardif), xaxa- (Th.) ; 2. |xo[j.(pY] (Pi., trag., NT) id., [ji6[i bl, V. irl. mebul, gall. meft, cf. Pokorny 725, Vendryes, Lexique étym. de V Irlandais s.u. mebul. Combinaisons douteuses. |16V, voir 1 (xifjv. p.EVEaîv(0, fJ.EVoivâo), jJ-lvoç, voir [jtéfjtova. |i.€v9iîpT| : (ppovTtç (Hsch.), probabl. chez Panyassis 12, cf. EM 580,6 et Suid. |XEv9ï)psç ■ ai çpovTÎSeï; [sic]. D'où [jievOiupttô • [xeptfiVïjCTCo, SiaTaÇto (Hsch.), àfjLevÔifiptCTTOç = àcppôvTtaTOç, ii(xépi(ivo(; (Timo 59, codd. an-). El.: On pose un suffixe -i\pr\ (cf. [ji,ép[J.ï)pat, -ptÇto et le radical de (xavGàvto). |xévToi, voir 1 (Ar]v. p.Évb> : Hom., ion.-att., fut. (XEvéu (Hom., ion.) et (iEvoi (att.), aor. ïjxEiva (Hom., ion.-att.), parf. [AE|jiévir)xa (att., cf. Chantraine, BSL 28, 1928, 27). Sens : « rester, tenir bon, ne pas changer », avec l'ace. « attendre », avec l'inf. « s'attendre que » ; nombreuses formes à préverbes : àva- (Hom., etc.), 8ia-, è[x-, ÈTti- (Hom., etc.), xaxa-, Ttapa- (Hom., etc.), TTEpt- « attendre », TTpoa- « attendre », ûtto- « rester derrière » (Hom.), « attendre » (ion.-att.). 11 existe un présent à redoublement [i.t(ji,v • 9povTÈ^w (Hsch.), cf. encore Photius, etc. El.: Outre le rapport évident avec jxÉpi[J.va, etc., on peut rapprocher des formes nominales à redoublement : arm. mormok' «souci, mécontentement» (de 'mor-m[or]o- avec un sufHxe ofc'), lat. memor, avest. mimara-, etc. Nombreuses données plus douteuses chez Pokorny 969. (iép[iîs, -îQoç : f. « lien, corde » (Od. 10,23, D.S. 3,21) ; dat. pi. -9aiç (Agatharch. 47), nom. -Boç (Zonar.) ; cf. la glose |ji,épp.i6a " (xépjxiOov, OTtapTiov, XETtTèv csxoivtov, ïj àpyupoûv SscTjxév (Hsch.). Et.: Obscure. Même suffixe ou finale que dans êXfxtç, Xî[jii.v6eç. La forme peut comporter un -jxt- sufflxal ou s'expliquer par un redoublement brisé. Fait penser aussi à [j,T)pûa>, (iTfjptvôoç, cf. Hester, Lingua 1965, 360. Les hypothèses de Pokorny 733 ne tiennent pas. uépuvos : ™-) espèce de faucon, p.-ê. la buse (7E1. N. A. 12,4), gén. [xép(xvou (Call. fr. 43,66), qui ne permet pas de fixer la forme du nom. ; Hsch. donne la glose [j.Ép(JLV7]ç • Tptopxoç. Théoc. 3,35 a l'anthroponyme MépjJtvojv. Et.: A cause du nom de la dynastie lydienne des MEpfivàSai on a pensé que le mot pouvait être lydien (Neumann, Untersuchangen 70). Autres hypothèses fragiles de Fauth, Hermès 96, 1968, 257, qui évoque l'anthroponyme MàpfxaÇ chez Paus. (et Bâp6aÇ, cf. s.u.) et (iépçvoç (??). ixÉpoires, -(ov, -saoi : la formule homérique originelle et usuelle est certainement (iEpÔTrwv àvGpcôitojv (//. 18,490, etc.), en outre, par licence métrique (iépoTreç fivôptoTcoi. (//. 18,288); autre arrangement (j.ep67rEctOT PpoTOtaiv (//. 2,285) ; dans la suite, (iEp67rE(jOT Xaot; (iEsch. Suppl. 90), puis comme substantif (iépoTTEç = àvOpwTtoi (iEsch., E., Call., A.R., Luc). D'où [j,spo7roCT7T6poç «qui fait naître des humains » (Man.) et le dérivé (jtspOTDfjioç «humain» (Man., Opp.). Méporzeç ' oJ àçpoveç Û7t6 Eù6oétov est une glose obscure [P. Oxy. 1802,48). Mépoi(; désigne d'autre part un oiseau, le guêpier, Merops Apiaster (Arist.) appelé aussi àépo^i. Enfin, MépoTTEç est le nom des habitants de Cos (Pi., etc.), ils sont censés descendre du héros Mépoi]; issu de la terre ; les fils d'un Mérops sont des guerriers alliés des Troyens (//. 2,831 ; 11,329). A Mépoijj répond un féminin Mepôivr) qui est encore un nom d'étoile (cf. une hypothèse de Scherer, Geslirnnamen 123). Ce nom entre dans une série de noms d'oiseaux, de peuples et d'hommes comme Spuotj; et ApùoTtEÇ, àépotp et 'AépOTrEç qui présentent une finale obscure (thraco-phrygienne? macédonienne?). On observe que, comme le héros Mépotl» est issu de la terre, l'oiseau [xépoijj pond ses œufs dans la terre, cf. Chantraine, Mélanges Cumont 121-127. Il est difficile de savoir si le nom du héros est pris au nom de l'oiseau ou si le procès est inverse. KoUer, Gl. 46, 1968, 18-26, part du vers 42 de VH. Ap. avec la formule appUquée à Cos TTÔXiç Mep6tc(ov àvOpwTtcùv et pense que les autres emplois du mot comme adjectif et comme appellatlf sont venus de cette formule détournée de son sens, l'expression ttôXiç (XEpÔTTCùv àv9p(()7TCùv « une cité d'hommes mortels » se trouvant plusieurs fois dans Y Iliade. Et.: Dans ces conditions, il n'y a pas lieu de chercher une étymologie du nom du héros Mérops et de son peuple. On trouvera une liste d'hypothèses chez Frisk, auxquelles on ajoutera un article de Ramat, Acad. Toscana La Colombaria 1960, 131-157 ; cf. Riv. fil. cl. 1962, 150. Qu'il suffise de citer la glose d'Hsch. [lépoTTEç • àvOp&JTCOi Sià xi (j.E(jiEpiCT[j.év7)v M/Eiv tV SiTa -i^youv ttjv (pojvriv ' ï) ôuih MépoTto;, toG Traxpà; OaéSovTOç, K«ou • Xéy&vxai. Se xal Kôiot MépoTceç ' xal opvEdc xtva, côç 'ApiCTTOTéXrjç. (i,Époç, voir (xEtpofiai. |j.éç AàxcovEÇ)? La glose [XEao86(ia • YU^if]. AdxojVEÇ n'éclaire rien. u,€, « saisir, interrompre », etc., (aecôXeuxoç « mélangé, parsemé de blanc », (jtstjéjiçaXoç dit surtout du sanctuaire d'Apollon à Delphes, [xectovuxtioç, [j.E(Tcro7raY7)i; « planté au milieu » (/;. 21,172) ; (;i£ao7r6p!pupo(; « mélangé de pourpre », [xéaoopoç «borne» {Tab. Heracl. 1,63, etc.), etc. Dérivés : A) Adjectifs rares, poétiques ou techniques et qui équivalent sensiblement à (xécroç : 1. {aectyjeiç [II- 12,269) arrangement métrique à la fin du vers, peut-être d'après Tt[x-/)E!.ç, TEX-^jEtç, cf. Risch, Wortb. der hom. Sprache § 56 e ; 2. [i£ct(Çcù, voir Chadwick- Baumbach 221. Adverbes sufflxés : fjÀ-:a.t^e « dans l'avenir » (Hés. Tr. 394) leçon d'Hdn., cf. la glose d'Hsch. Ta (xéra^e ■ (ierà TaOxa AcopiEÏç ; tiré de [xerâ d'après l'analogie de OiipaÇe, etc. Autre adverbe : [iSTaÇii « entre deux » au sens local ou temporel, parfois avec un complément au génitif (Hom., ion.-att., etc.), dans des textes tardifs, parfois « ensuite » ; obscur : Schwyzer, Gr. Gr. 1,633 propose une combinaison de (ASTâ et |û(v), cf. Ruipérez, Emerila 20, 1947, 197. Voir encore s.u. (AéTaaaai. A côté de (iETà, il existe dans certains dialectes, en éol., dor., arcad., une préposition TreSà, voir s.u. Depuis le moyen âge [iSTà est devenu jxé, cf. Hatzidakis, Mesaionika kai Nea Hellen. 1,474, mais [Aerà subsiste comme préposition et en composition. Et.: Obscure. Fait penser à des prépositions du germa- nique ; (XETà peut répondre à v. isl. med, got mip, anglo-sax. mid(i), v.h.a. mit(i), sur 'meti ou 'medhi, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,481 avec la n. 2. La fmale -Ta du grec peut être due à l'analogie de xaTà, etc. On a évoqué des noms propres qui seraient illyriens, comme Metapa, cf. Kretschmer, Gl. 30, 1943, 162 sqq., 165 sqq. D'autre part, ces mots ne peuvent pas être séparés de [xécroç et de (J-é/pt- (i6TaXXov : n. « mine, galerie de mine », etc. (ion.- att., etc.), dit notamment de mines de sel, d'argent, parfois de carrières de marbre : dans le grec tardif* minéral, métal » (Nonn., AP). Premier terme de composé : jjtETaXXoupyéç « mineur » (D. S., Dsc), -é<ù (D.S., Dsc), -eïov (Dsc). Dérivés : (iSTaXXEÏa n. pi. « minerais, métaux » (PI. Lois 678 d), (iexaXXiKÔç « qui concerne les mines » (D., Arist., etc.), (jiETaXXEiiç « mineur » (Lys., PI., inscr.), (jtExaX- XÎTiç • yv) Ttç (Hsch.) « terre qui contient du minerai ». Verbes dénominatifs : 1. [jiETaXXeiito «faire le travail de mineur, tirer du minerai» (PI., LXX, Arist., etc.), tiré de (iSTaXXeiiç ou de [iéTaXXov, avec le suffixe -Etito indiquant la pratique d'un métier ; d'où (xeraXXEta f. « exploitation d'une mine » (PI., Str., etc.), plus tard jXETàXXEUCTiç comme terme mihtaire (Phil. Bel. 91,19), (XETaXXEUTY]!; = fj,ETaXXEÙ(; (Str., etc.), -EUTtxéi; « qui concerne le travail de mine » (PI. Lois 847 d, Arist., etc., pap.) ; 2. (jiETaXXtÇofiat « être condamné aux travaux forcés dans les mines » (Cod. Just.). Le verbe le plus anciennement attesté est (iExaXXâto « interroger, enquêter, s'informer de », parfois coordonné avec EÏpofxai (Hom., Pi., prose tardive) avec [xeTiiXXâToç « qui peut être recherché » (Pi.). Le mot a été emprunté en lat. dans metallum « mine, minerais, métal », puis est passé dans de nombreuses langues européennes, français métal, etc. Et. : Le lien entre (xeTaXXàto et jxéTaXXov est surprenant, mais très probable. Après Eust. 148,10, Buttmann, Lexilogus 1,139 tire le verbe de [aet' SXXa «(chercher) d'autres choses», (Happ, IF 11, 1966, 316 évoque lat. percontor) ; Eichhorn, De graecae linguae nominibus deriv. retrogr. conformatis, Diss. GOttingen, 1912, 47, voit dans [iéTaXXov un dérivé inverse de jxETaXXàto. Cette analyse nous semble admissible. Autre hypothèse de Petrusevski, Ling. Balkanique 6, 1963, 25-28 : dans (jtéxaXXov, (XETà signiflerait « au milieu » et désignerait la galerie centrale d'une mine (?). En se plaçant dans une perspective inverse, on a supposé que jxéxaXXov est un terme d'emprunt (Debrunner, Eberts Reallexikon 4,2,525, etc.). Frisk se range à ce parti, en admettant que jXExaXXàto est un terme technique emprunté, qu'emploieraient au figuré les poètes épiques. Hypothèse « pélasgique » de van Windekens, Sprache 4, 1952, 135 sqq. liCTaucùvios ! " vain, inutile », toujours au neutre pi. (Hom., Pi., Théoc), autres cas en rapport avec àvEfxoç, cf . Sim. fr. 16 : xovta (iETaiicivioç àépBïj «la poussière se souleva emportée par le vent », et Ar. Paix 117 où le lien entre les deux emplois est sensible. Et. : Apparenté à àve[it!>Xioç et quasi-synonyme, composé en (XETa- signifiant « emporté par le vent », tiré de àveiioç avec le suffixe -covioç, cf. Chantraine, Formation 42 sqq. ; issu de l'expression (jiet' àvéfxojv, par *jjtETavE(xt«)VtO(; et perte de la 3« syllabe par dissimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,37 et 263. D'où les formations artificielles d'Alexandrins ou de grammairiens : [itrivi'/j ' bXiytàplci et (Atùvi6v " ixàraiov, à/pEÏov (Hsch.). LieTavâ(TTT]s, '■ -ou m-j chez Hom. seulement dans àTt[j.7)Tov (XETavâtJ-ojV (//. 9,648 = 16,59), généralement traduit « un vil réfugié » ; plus tard « émigrant, fugitif » (Hdt. 7,161 à propos des Athéniens, où fiEravàdTai, Arat., Ph., pap.), f. -CTTiç (Ph.) et -uTpia dit d'une perdrix {AP 7,204). Adj. jxeTavàtTTioi; « qui voyage » [AP 9,814, Nonn.). Verbe dénominatif jiETavanTeûto, -o[ia.i « chasser, émi- grer» (LXX, Str., Ph.). MeTavâa-n)ç « émigré, émigrant » subsiste en grec moderne. Et.: Le sens d'émigrant, etc., a pour conséquence qu'en grec classique le mot est mis en rapport avec [jiETavaCTT^vat, -azoLaiç, -CTTaxoç, etc., et c'est une explication souvent répétée depuis J. Schmidt, Die Pluralbildungen d. idg. Neutra 346. 11 faut alors admettre une haplologie peu plausible pour *|XETava étant tombé en désuétude et le sens de (XETa- pour exprimer le changement s'étant développé, ^STOcvAavfji; a été mis en relation avec àvaCTTr,vai, etc. L'analyse de Wackernagel est correcte en son principe et (iexavaCTTT)!; vient sûrement de (jiETavafto. Toutefois le sens attribué au mot par Wackernagel reste discutable et la notion de « étranger, métèque » n'est pas claire dans 691 p.CTpOV la société homérique. Aussi peut-on préférer pour [XETa- vàoTTjç dès Homère l'interprétation de [xera- pour exprimer le changement {cf. l'emploi au sens de « vers », etc.) et comprendre déjà « émigrant, fugitif », cf. Schulze, Kl. Schr. 372 et M. Leumann, Homerische Wôrler 183, avec la n. 30 : en dépit de Wackernagel [xerâ exprime déjà chez Hom. le changement de lieu. p.éTa|a : t. « soie », avec (isTaÇiov, [ieraÇàpioç. Termes tardifs et byzantins, cf. Kalleris, Ai protai ulai tes uphantoargias eis ten ptolemaiken Aigupton, Athènes 1952, 88. Le lat. a malaxa « cordon ». Et: Emprunt d'origine inconnue. ixera^û, voir (xéra. ucTâpcios : (ion., poètes), dor. TteSâpaioç (iEsch., Ar.) « soulevé en l'air ». Répond à l'att. (iSTétùpoç (Capelle, Philol. 71, 1912, 449 sqq.). D'où (iSTapaiéw « soulever » (Hdt., Hp.). El.: Tiré de ""(xeT-àepToç >* (xéTâpTo; (Wackernagel, KZ 28, 1887, 131 = Kl. Schr. 1,613), de àslpa. A été mis par étymologie populaire en rapport avec fxéTapCTiç. fiéraaaai : f- pi. « agneaux d'âge moyen » entre les Trpôyovot et les gpaai (Orf. 9,221) ; avec un tout autre sens Ta [iéraoCTa « ensuite » {H. Hermès 125), cf. Zumbach, Neuerungen in der Spr. der hom. Hymnen 27. Et: Adjectif postadverbial en '-tyo-, cf. skr. dpa-lya-, amdtya-, nitya-, Schulze, Kl. Schr. 71, n. 1 et 675, Benveniste, Origines 82 ; voir ëTrtdtjai et Treptdaéç. uérauXos : t. « porte entre la cour et le derrière de la maison» (Ar., Lys. 1,17, Plu.); forme refaite [xéaauXoi; (E. Aie. 549, Ph., Vitr.), qualificatif de Oùpa qui est exprimé chez E. et Lys. et opposé à aûXstoç 6upa porte de sortie de la cour chez Lys. Et: L'att. jxéTauXoç doit signifier ^ (iEx' aùX^ (0upa) « la porte qui est après la cour » ou « qui mène à la cour » ; voir pour une discussion détaillée Wifstrand, Eranos 37, 1939, 16-22. La forme (xéaauXoç est rare et surtout tardive Sur [leno- substitué à un ancien (j.eTa-, voir Wackernagel, Vorlesungen 2,242. |iETé(i)pos : ép. (xe-riiopoç, éol. et dor. TteSàopoi; (Aie, ffisch.) ; voir sous àelpo) en ajoutant jxeTStùpéT/jç « élévation » (Corn.), des renvois à Capelle [Philol. 71, 1912, 414 sqq.), et à Wackernagel, Vorlesungen 2,244. Le vers d'Ar. Nuées 264 'Atjp, ôç êx^iç t»)v yrjv [jtSTétopov rapproche &i;p par étymologie populaire. Noter aussi que (ierétopoi; (Arist. Ath. 50, OGI 483, etc.) qualifie des canalisations à ciel ouvert. (ieTÔiTTi : f. (Vitruve 4,2,4, etc.), et (xéroTrov (/G P, 372, col. II 1. 30). Désigne des surfaces planes, généralement entre les triglyphes dont l'interprétation architecturale a été discutée. Demangel {BCH 55,117) pense que les triglyphes ont d'abord servi à éclairer et que les métopes désignaient les surfaces planes entre les triglyphes (inter- prétation repoussée par Vitruve, /. c), ce qui serait satisfaisant pour l'étymologie (espace entre les ouvertures, les ÔTtat). Mais la fonction de ces pièces architecturales a pu varier suivant les époques et les (jtéTOTta dans les inscriptions désignent divers parements. Le problème ne semble pas définitivement résolu par les archéologues. 11 existe un dérivé pi. n. iis%nux. (Delphes iv» s. av., Hsch.) avec une aspiration initiale non expliquée, cf. èçéTr-r/)? à côté de ènàn-rriç (analogie de épdtto?), et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,220. itéTpov ; n. « mesure, toute quantité mesurée, limite, juste mesure », en poésie « mètre » distingué par PI. Grg. 502 c de fiéXoi; et de ^u6(x6ç (Hom., ion.-att., etc.). Très nombreux composés. Au premier terme : (xeTpovduoi « inspecteurs des poids et mesures ». Surtout au second terme : (siit-yLerpoç « qui peut se mesurer, qui a commune mesure avec, qui s'accorde avec, qui convient, bien proportionné, symétrique », d'où oufJLfxcTpta, -éto, etc. (ion.-att.), sur l'emploi technique du mot, voir Mugler, Ant. Class. 25, 1956, 21-28; en outre, SfXETpoç «sans mesure, démesuré» (Simon., PI.), àTc6(jieTpa «revenus, émoluments » d'un prêtre (/G II», 1357), SiàjieTpov « ration de soldat » (Plu.) et avec une fonction différente de la préposition « diagonale, diamètre », cf. Mugler, Dictionnaire de la terminologie géométrique s.u., eôfxsTpoç « bien calculé » (ffisch.), ÛTrépfjiETpoç « excessif » (X., PI.) ; 7tEpt[XETpoç « très grand » (Od., dit de la toile de Pénélope), repris plus tard par Opp. ; usuellement Treptjierpov « circonférence, péri- mètre » (Hdt., etc.), et TtEpEfiETpcç [ypafifXT) s.e.] f. (Arist., etc.), avec une autre fonction du préverbe, cf. TteptoSoç, V. Risch, IF 59, 1944, 252 ; d'où TTEpiixerpéto (Luc.) ; enfin, èTrtfiErpov n. « supplément, excès » (hellén., etc.), semble issu de èreitiETpéto. Dérivés : 1. [^éxpioç «moyen, modéré » (Hés., ion.-att.), d'où (XETpiÔT/iç, -ijTOç f. « modération » (ion.-att., etc.) ; on notera l'emploi de ces mots comme qualification de personnes, lié par exemple à acoçptov (iEschin. 3,170), à çiXàvÔpcoTuoç (D. 21,185) ; (XETptocmvT) « pauvreté » (pap. vi» s. après) ; [iexptaxéç « modéré » (pap. vi» s. après) ; le verbe dénominatif est ancien, jxETptàÇto « être modéré » (att., hellén.), avec -acrixéç (Suid.) ; tardif (iSTptEÛSTai (Hsch. s.u. XayaptTTETai.) ; 2. fierpixôç «conforme à la mesure, métrique » (Arist., etc.) ; 3. adv. (iETpT)86v « en forme métrique » (Nonn.). De (xéxpov, verbe dénominatif (iExpétù « mesurer », parfois « traverser », ou « estimer », etc. (Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : àva- « mesurer en sens inverse » (Hom., etc.), « remesurer », etc., àTto- « mesurer, distribuer », Sta- «distribuer» (Hom., etc.), ht.- «mesurer complètement», ÈTti- « mesurer en plus », xara- « mesurer complètement », reapa- « comparer », TtpoCT-, ctuv-, ÛTTSp- (rare). Dérivés nominaux (parfois avec divers préverbes) : (xéTpir)ai<; « fait de mesurer, distribution » (ion.-att.), également avec préverbes, surtout tardivement, p. ex. àva-, àîro-, etc. ; [iérpTifia « mesure » (E.), « quantité distribuée, ration », etc. fE., Plb., etc.), également avec préverbes, d'où le diminutif |xeTpTf)(iâTiov (pap.). Avec le suffixe -tï);, (iSTpifjTYjç m. « arpenteur » est tardif, mais le mot dès l'att. désigne une mesure liquide, « métrète » = àjJLçiçopeùç, et au f. [>.ZTpi\xic, même sens (Amorgos) ; dérivés (j.ETp7]Ttaîo<; p.CTpOV — 692 — « contenant un métrète » (Kaoryanda), mais jxeTprjTixôç « capable de mesurer » (Ps. PI.). Il existe des composés en -jxiTpT)? : ystoixÀTç-rtç, etc., tiré de yîjv (ie-rpeïv, cf. s.u. yî) ; pou(ji,éTp7)ç • ô èTrl Ouoitôv TeTaYixévoç Trapà ALtûjXoïç (Hsch.), mot à mot « celui qui mesure les bœufs », cf. E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 86 ; nombreux autres composés plus ou moins tardifs, notam- ment : Ttupo-, OTTO- (Hyp.), xotvixo-, xvtço-, enfin, avec une structure dilïérente, xpouot- « qui truque la mesure, fraudeur » (Sch. Ar. Nuées 450), avec -[jiETpétù (Hsch.). Le grec moderne a gardé jxsTpov « mesure » et « mètre », (iSTpô, [iérpioç, etc. Le mot- (xéxpov a fourni le nom du milre. En outre, nombreux composés, comme diamètre, géomètre, etc. Parallèlement à (xérpov, il existe, semble-t-il, trace d'un radical à vocalisme long : [XYjxpa f. employé au pluriel pour désigner le cadastre à Tarse et à Soles selon Arist. dans P. Oxy. 1802,58; en outre, sous [iïjTpa, à l'intérieur de gloses qui se rapportent au dérivé de (xyjttjp, Hsch. donne >cal ô xXrjpoi; ij7i6 SoXétav, enfin, Hsch. a èpEai[jiT)Tpï)v • rf)v fecuiezplttv, mais Latte corrige en èpif)(ji(iETptï)v, en évoquant ïpa « terre ». Données pauvres et confuses : ou bien vocalisme long ancien ou bien pour le sens de cadastre, influence (ou dérivation?) de ji^TYjp, [ATjTptpov, cf. (X7)Tp6)ov au sens d'archives. Et.: Si (jiTjTpâ est une forme ancienne, elle trouve un correspondant exact dans skr. mâtrâ- i. « mesure » (cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,621), issu de la racine 'mê- de l'athématique mâti « mesurer », qui a donné aussi en grec ixîJTiç, cf. s.u. Pour rendre compte de [xéTpov, la solution la plus économique est d'admettre un suffixe -Tpov et une alternance *më-/*mai- (cf. 9st6ç, etc., à côté de 6i)-), mais cf. Beekes, Proto-Indo-Earopean Laryngeals 183, qui pose 'mar^trom. Frisk évoque prâkrit mettam n. « mesure » issu de skr. 'mitram (forme d'après mi-ia-, adj. en '-to-) « mesuré, limité ». 1 (leTOJTrov : n., selon Arist. H. A. 491 b «espace entre les deux yeux, front » dit d'hommes et d'animaux (//. 13,615, erc, ion.-att., etc.), façade d'une construction, de remparts, etc. (Hdt., inscriptions, etc.), front d'une armée (ffisch., X., etc.). Composés : eùpu-(i,éTca7t0(; (Hom., etc.), 17riov, onguent préparé avec le metopon (Dsc). uéypi : adverbe, conjonction et préposition (Hom., ion.-att., etc.), avec le doublet pourvu du s adverbial jxéxpiç [II- 24,128, X., hellén.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,405 et 620. Sens : « jusque, jusqu'à » au sens local ou temporel. Comme adverbe, s'emploie en prose attique devant des prépositions telles que eIç, Trpéç, comme préposition avec le génitif (//. 13,143 ; 24,128, ion.-att.), d'où la locution conjonctive [xéxpi o5 (Hdt., Th.) ; enfin, [téxpi comme conjonction signifiant « jusqu'à ce que, aussi longtemps que », avec le subj. plus Sv, l'indicatif, etc. (ion.-att.), ce qui a entraîné l'emploi de [iéxpt o5 comme préposition (Hdt. 1,181 ; 2,19). Voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,549 sq., 653. Méxpi'(ç) subsiste en grec moderne. Et. : Peut correspondre à arm. merj « proche », avec le verbe merjenam (de 'merji-anam) « je m'approche ». Le mot serait composé de 'me- que l'on a dans (xerâ, [iécTça, etc., et du locatif du nom de la main, grec xs^Pi arm. jefn, cf. Pokorny 702. Pour ce second élément, cf. Adontz, Mélanges Boisacq 1,10 sq. Cf. &X9'- ^}.r^ : Hom., ion.-att., etc., éléen piâ {SIG 9,5, Olympie vi« s. av.). Particule négative prohibitive exprimant la volonté, la défense, s'appliquant à une notion que l'on écarte. Rare avec l'indicatif, dans des serments (cf. Ar. Ois. 195). Fréquent dans les subordonnées avec tous les modes, exprimant parfois une simple notion de généralité. C'est dans la koiné que les emplois deviennent les plus nombreux ; voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,594-596. Mi) est employé comme interrogatif « est-ce que par hasard? » durant toute l'histoire du grec. De (it) sont tirés [J.7)8é, |j,Y)Sa(ji6ç, [i.r)Sslz, [i-rjyd'vi, yt-ij-ze, etc., voir les formes parallèles sous où. Pour [xûv, voir o3v. Le grec moderne a gardé (xy)(v). Et.: Ancienne négation prohibitive, bien conservée dans une partie de l'indo-européen ; skr. md, iran. ma, tokhar. ma, arm. mi, alb. mos dont le s a été diversement expliqué, le tout reposant sur i.-e. 'më. 1 |j.i^8ea : n. pi., sexe de l'homme {Od. 6,129, avec le gén. çMTo; ; Od. 18,67 ; 18,87, Hés. Th. 180, Call. fr. 43,70, Androm. ap. Gai. 14,41, Anton., Lib. 17,6). Autres formes : jxéÇea (Hés. Tr. 512, dit d'animaux, Lyc), sing. chez Hsch. avec le composé EÙjXEÇéoç • sùçuoGç toïç alSoioiç (Hsch.), |j,é8Ea (Archil. 138 B, mais cf. 222 W). M^fjSEa signifie parfois «urine» (Opp. C. 4,441). Et.: Obscure. Il faudrait pouvoir établir les rapports entre les trois formes du mot. On pourrait penser que la forme ancienne et vulgaire serait jxéSEa, avec le doublet [xéÇsa qui suppose une gémination du 8 et une pronon- — 693 — |Xf|K{OV dation spirante, cf. hom. ÇàTteSov et voir en dernier lieu Strunk, IF 66, 1961, 169, Troxler, Sprache und Wortschatz Hesiods 48. Il ne semble pas probable que ^liiSsa soit tiré de (xi/jSoixai, malgré Schwyzer, Gr. Gr. 1,208 (donnant la comparaison pour l'évolution sémantique avec v.h.all. gimaht « facultas, genitalia »), et Spitzer, BSL 40, 1939, 47 (qui évoque après Friedlânder, lat. mentula, si ce mot était tiré de mens?). On trouverait plus vraisemblable l'hypothèse de Wackernagel, Spr. Unt. 224, n. 1, qui après Nauck, voit dans (iY]8ea un substitut par euphémisme (ce qui va avec la présence du mot dans l'épopée). Si l'on cherche l'étymologie de [xéSea, ni [loBia, ni [leaxàc, ne conviennent. Pokorny 706, évoque irl. mess (de 'med-tu?) «gland, glandée » avec le sens originel de « gonflé », etc. Mais l'origine de mess semble être toute différente, cf. Vendryes, Lexique Et. de l'Irl. M 43. 2 uiîSea : « pensées, soucis », cf. (x:?)So[jiai. liiîStov : nom de plante, p.-ê. Campanula lingulala (Dsc, Pline), mais voir aussi Fournier, R. Ph. 1953, 129-130. Composé è7ti(iiQ8iov (Dsc, Pline), plante inconnue qui ressemble à la précédente, ou qui en est le parasite, cf. è7rt9u[jiov à côté de 6ù(jiov. Et.: Hsch. a la glose (x-^Stoç • (iotXax6ç xal poTàvï)? elSoç, xal XtOo? -riç MTîStdcTifii;. Strômberg, Pflanzennamen 122, n. 1, en rapproche le nom de la plante et suppose même que ces mots signifieraient « Mède » ; peu plausible. }i,iî8op.ai : aor. è\iijaa.TO (|X7)oto ■ pouXeiioa-ro chez Hsch. est corrigé par Latte en (xirjcraTo), fut. [ii^cro[xat « méditer un projet, préparer, avoir en tête », etc. (Hom., Hés., Pi., trag. dans les chœurs, Ar. Ois. 689, Th. 676 dans des chœurs, prose tardive). Substantifs : 1. pi. n. [jfi^Ssa « projets, plans habiles, pensées» (Hom., Pi., .ffisch. Pr. 601), d'où quelques composés en -(jLY]S';f]Ç, notamment 6paCTU(iT]8:f]ç « audacieux » (Pi., B.), xaxo- « malicieux » {H. Herm. 389), TTUxtjXTjSrjç « ingénieux, à l'esprit pénétrant » {Od. 1,438, H. Déméter 153) ; la tradition manuscrite et grammaticale hésite sur la place de l'accent. Avec l'accentuation paroxyton, on a de nombreux anthroponymes : ravu[ji')fj87)ç, Aio(i^8Yii; (Hom., etc.), 0pa(iu[xif)8Tfi(; (Hom., etc.), Eù^T)8ir)(;, Eôpu(xi^8T)(;, EXeofi^Sï)?, MsyafxifjSïiç, noXu[jt:f)8Y]ç, Opaai- jxigSirjç, etc. ; déjà en mycén. Ekemede, etc., cf. Chadwick- Baumbach 221 ; sur ce modèle ont été créés des féminins en -ï), comme ' Aytx\Li\h-r\, ' AXi\j.i^hy\, nuKifivjSï]. Noms simples, p.-ê. mycén. Medejo, Mi?)8eia. 2. (i.7)8o(jiiv7) « sagesse, intelligence », forme poétique secondaire (Simm., Phot.). 3. Noms d'agent : (x^oTtùp, -topoç m. « conseiller, inspirateur », dit de Zeus, de chefs, etc., cf. [X'ifjCTTCûpa ç66o!.o (//. 6,278) ; le mot est presque uniquement hom. ; en outre, (i^^oTopi [sic] ai8dcpC[) (Tim. Pers. 143). Les composés ont le génitif en -xopoç attendu : par exemple, 8opi-(XïjaTcop « maître de la lance » (E. Andr. 1016), 6so- « sage comme un dieu » (ffisch. Pers. 655), xaXxeo- « maître dans une armure, au combat » (E. Tr. 271) ; sur la flexion en -Ttùpoç, cf. Fraenkel, Nomina agentis 1,15, Schwyzer, Gr. Gr. 1,530, n. 4 ; sur la fonction de -xtop, Benveniste, Noms d'agent 30. Dans l'onomastique, on a MyjaTwp (Hom., etc.) et d'assez nombreux composés, 'AYa(i.i'jp, 0eo-, Aew-, rioXu-. Féminins en -\irimpa., comme KXuTai(jir) xovîyjat (iaxtiv, dit d'un cheval, d'un cerf, d'un sanglier et même d'un homme qui se meurt (Od. 18,98). Adj. dérivé (iïjxdcç f., forme quasi participale en -aS- tirée du radical verbal, mais non du présent tardif [nf]xào[xai, p.-ê. d'après l'analogie de noms d'animaux comme xefxàç, 8opxâç, dit chez Hom. des chèvres au pi., chez S., E., aussi des agneaux, employé comme substantif pour désigner une chèvre (S. /r. 509, AP 9,123, Luc). Dérivés tardifs : (AY)xa(T(x6ç, cf. [ji7)xâÇ(o (Plu., Poil.), [i7)X7)0|i6ç, cf. pX7ixi]e(x6<; (Opp.), [AY)x-^ [MX.). Cette famille de mots est concurrencée par (îXtjx^, ^\-riXi-o\LV 694 de plantes, etc. : |xy)>c(&viov = (iifjxcùv (Hp.), « opium » (Phld.), « euphorbe » (Thphr.), (XTixtùvtç f. «laitue sauvage » (Nie, inscr., pap.), cf. André, Rev. Phil. 1960, 56, (iYixtovmç espèce d'euphorbe (Gai.), aussi nom d'une pierre (Pline) ; [xâxtovCâç m. épithète de pain parfumé avec des graines de pavot (Alcm. 19 P [cf. Chantraine et Irigoin, H. Et. Gr. 1951, 1 sq.], Philostr.). 3. Adjectifs : (jiif)x<ôvei.o<; t parfumé au pavot » (Philostr.), n. « opium » (S.E., etc.), -txéç « qui ressemble au pavot » (Hp.). Et.: Le mot se trouve en rapport avec les noms du pavot en germanique et en slave, v.h.all. maho, m.h.all. mahen, mon, ail. mohn et avec occlusive sonore, changement grammatical, v.h.all. mago; le v. si. a makû, thème en o; le lit. magOné à côté de l'obscur aguonà, doit être emprunté au germanique. Les variations de ces formes conduisent à poser des emprunts indépendants à une langue non indo-européenne, ce qui va avec le fait que le pavot est une plante méditerranéenne : voir Frisk s.u., Pokorny 698, Schrader-Nehring, Reallexikon 2,68, Hoops, Waldbàume 350. HI^Xt) : f. « sonde de chirurgien » (Hp., AP). Au second terme de composés : à7tupY)vo[i'/jXY) (Hp.), âyxupofiYjXTj (Hp.), Xe7tT0(jtif)Xif], 7tXaTU-[i7)Xïi (Antyll., Héliod. méd.), à[i(pt(xir)Xov « sonde à deux bouts » (Antyll.). Verbe dénominatif : (xr)X6co « sonder », notamment une blessure, ou la bouche pour faire vomir (Hp., Ar.) et xaTa- (Phryn., Ar. Cav. 1150, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 711), Ttpo- (Hp.). Dérivés du dénominatif : [XTjXtùaiç « fait de sonder » (Hp., Sor.), (jiy)Xù>ty) (Erot. s.u. xàTOTtTpov, 56 Nachmanson), -tIç (Dsc, Antyll., Erot. s.u. [XY]X7) 61 Nachmanson), -xpiç (Antyll., Gai.) « sonde », diminutif --rptSiov (ffit.). Le verbe a pu avoir un sens moins technique, cf. la glose (iaXoïç [(laXieiç ms.] • Ç7]tsîç (Hsch.) ; d'autre part, il signifie « teindre » (en enfonçant la laine ou les peaux dans la teinture?), cf. Hsch. s.u. (j,-ir)Xû(jai .... Ta Ta paTCT6(jieva ïpia TttéÇeiv etç Ta xa>>>'sïov et (j,T)XoOv t6 t^ xuxT)6p(o xaTaSûeiv (Poil. 7,169) ; d'où [xifiXtoôpa ■ pâ(X(iaTa • ot Se t6 TÔiv SepixcicTtùv pà[X(ia ■ âXXoi 8è t6 7tapii9a(j(xa TÎjç Tcopçiipaç ' oi 8è xaXXcdTïtdfxaTa (Hsch.), cf. encore Eust. 1394,32 ; (j.ï]X&j6pov est aussi le nom de la bryone, cucurbitacée grimpante p.-ê. utilisée pour les teintures, cf. Pline 23,21 sqq. : le mot n'a rien à voir avec [x^Xov « pomme ». Verbe expressif : (jtYjXaçàto « sonder » (Sophr. 146 b Olivieri, Hsch., EM 818,21, Eust.), fait sur tj^TjXaipàto ; avec Ù7to- (Hsch., Phot.). Et.: Hypothèse plausible de Prellwitz qui pose *jj.a(j-Xâ, cf. [xalofxai. HtjXoXÔvBti : f. « hanneton » (Ar. Nuées 764, Arist., etc.), d'où [A7iXoX6v6iov (Sch. Ar. Guêpes 1332 ) ; xP^'^°-l^'n>^°- X6v6iov p.-ê. « scarabée doré », ou plutôt terme amoureux «mon petit hanneton en or» (Ar. Guêpes 1341); autres formes authentiques mais altérées : |j.ï)XoXâv67i (Poil. 9,122) d'après àvÔoç, et par superposition syllabique [XTfjXàvOT) (Hérod. 9 a 2, XII, 1 chez Nairn-Laloy). Voir Gil Fernandez, Nombres de Inseetos 231 pour d'autres détails. Et.: Frisk adopte avec raison l'explication de Stromberg, Wortstudien 5 sq. : issu de [AÎjXov èX6v6iov « mouton de figue», de [AÎjXov et SXovOoç (composé du type ÎTTTtoTrÔTajxoi;), à cause de l'habitude qu'ont beaucoup de scarabées ou hannetons de vivre en parasite sur des figues ou fleurs de figuier. 1 jXTÎXov : dor. et éol. jxSXov « pomme » et tout fruit d'un arbre qui ressemble à une pomme (Hom., ion.- att., etc.) ; le sens est souvent précisé par un adjectif, àyptov, 'Apfxeviaxév « abricot » (tardif), Ku8atoç épithète de Zeus à Corcyre et Naxos « celui qui est enveloppé dans une peau de mouton », cf. Nilsson, Gesch. Gr. Bel. 1,395 sq.). Adjectif : (X'i^Xeioi; « de mouton », dit notamment de viande ou de graisse (Hdt., Hp., E.). Le terme n'est plus usuel en grec moderne. Et. : Le mot désigne en grec le petit bétail et correspond exactement en celtique à irl. mil n., gall. mil, etc., qui désigne un petit animal et repose sur 'mëlo-, cf. Vendryes, Lexique étgm. de l'irlandais M 51 ; en germanique on a mâla « vache », en vieux francique (loi salique), néerl. maal « jeune vache ». Avec une voyelle a on connaît arm. mal « mouton », petit russe mal' t. « petit bétail, jeunes moutons ». Le slave possède en outre, des adjectifs signifiant «petit» : v. si. malû (de "môlo-?), etc. Si l'on admet un radical avec s mobile à l'initiale, on peut évoquer des adjectifs germaniques signifiant « petit, mince », got. smals, v.h.all. smal, v. norr. smale m. « petit animal ». Frisli pose ainsi une base ' (s)mêl-, ' (s)môl- (v. si. malû), ' (sjmal- (arm. mal, got. smals). Certains ont également inséré dans le système lat. malus. Voir Polcorny 724. ^i^p,T) : t. «arrière-grand-mère» (?), Didyma, II, n» 345,12. Hypocoristique à redoublement, cf. n^TYjp ; voir Rehm, IF 61, 1954, 174 sqq. ; mais V. Schmidt, Spr. Uni. zu Herondas 13 et n. 39, rapproche v.h.a. muoma « Mutterschwester », et propose ce sens pour le grec. 1 (xi^v : éol. et dor. [xav (Sapho, Épich.), Hom. emploie (jiav vieille forme éolienne ou achéenne devant voyelle (//. 2,370 et 21 autres ex. dont 2 seulement dans Od. 11,344; 17,470 surtout dans l'expression oO (Jiàv ; en outre, 2 ex. devant consonne II. 5,765 à côté de &ype<., 5,895), la forme ]j.i[^ qui est attique est attestée 10 fois chez Hom., toujours devant consonne, excepté II. 19,45 ; sur [iév, voir plus loin. Particule affirmative « certes, assurément, il est vrai », etc., appuyant des particules : ^ (X'jfjv « assurément », notamment dans des serments, xal [AYjv, àXXà (xy]v, après un interrogatif, après une négation pour marquer une opposition (attique, etc.). Il existe une forme (xév affaiblissement de [xifjv, comme 8é à côté de 8ï) : elle s'emploie chez Hom. et Hdt. avec le sens fort, notamment après ^, xal, oô, etc. Cet emploi est un trait du dialecte ionien. Voir Wackernagel, Spr. Uni. 19 sq., Bechtel, Gr. Dial. 3,224 sq., M. Leumann. Mus. Helv. 6, 1949, 85-89 = Kl. Schriften 229 sq. Cette forme « affaiblie » (j,év est devenue déjà chez Homère une particule de liaison opposée à 8é « d'une part » et c'est en cette seule fonction que (xév a subsisté en attique où l'emploi en est très courant. Mév issu de (xifjv en ionien aurait pénétré dans tous les dialectes. Mév suivi du datif de 2« personne atone toi « certes, pourtant, cependant » (ion.-att.), d'où (lévTov d'après êv8ov à côté de gvSoi ; cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,581, Fraenkel, Philologus 97, 1945, 161. Mév subsiste en grec moderne. Et. : Le mot est habituellement rapproché de la particule affirmative skr. smâ; cf. [j,à, et voir encore Pokorny 966, Schwyzer, Gr. Gr. 2,569. 2 liT^v : m., gén. (ATjvôç (attique) ; autre nom. [aeîç (//. 19,117, Hés., Hdt., Pi., très rare en att.), [jt^ç (dor., Delphes, Épidaure, tables d'Héraclée), [xeùç (Schwyzer 418, éléen) que l'on suppose fait sur iXTjvéç par analogie de Zeûç, Zy)v6ç, gén. éol. [xîjvvoç. Le mycén. a probablement le gén. mena (Chadwick-Baumbach 221), mais on a aussi supposé un nom. *[X7)V&>ç, cf. menoeja (table) « en forme de demi-lune » ; voir Risch, Mus. Helv. 16, 1959, 223, Ruijgh, Études § 91 n. 65 ; enfin, l'interprétatioi. de opimene, reste discutée. Sens : «mois» (Hom., ion.- att., etc.), «croissant de lune», ou objet ou décoration en forme de croissant ou de lune (inscr. attiques, Ar., Thphr.). Composés : au premier terme, [i.7)voYéveiov « pivoine », cf. aussi André, Lexique s.u. mënogenes, (XTf)vo-Ei8:r)<; « en forme de croissant » (ion.-att.) ; tardivement premier terme |jtY)vi- dans [A7)vt-apxoi;, -dp^TlÇ « commandant pour un mois » (pap. iv« s. après), d'après TaÇtap/oç, etc. Dans l'onomastique, on a MT)v68cûpO(;, MirivotoTOtiY]Vtoi;, épithète de la nuit sombre (Od. 14,457), -(Jt^v/; « nuit sans lune » (LXX), itafxfjnrjvtç t. « nuit éclairée par la pleine lune » (Arat. 189) ; surtout veonrivÎY] (Hdt.), par contraction voufiTjvta (att.) «nouvelle lune » avec les variantes déformées vsfjiovTiîa (Schwyzer 193,147, etc., Crète), vojievta (pap. in« s. av.) ; cf. le nom d'homme Nou[i7)vioç (avec variantes dialectales et dimi- nutifs) ; 2. |Xï)vàç, -àSoç f. même sens (E. Rh. 534) ; 3. (XTjvîaxoç nom d'objets en forme de croissant, dit d'ornements, d'une ligne de bataille, avec (xtjvEctxiov (pap.) ; 4. fxV'ov n. «pivoine» (Ps. Diosc.) ainsi nommée à cause de son emploi en astrologie selon Strômberg, Pflanzennamen 133, cf. plus haut jxTivoYéveiov. Tous ces termes se rattachent à la notion de lune, non de mois. Adjectifs : 1. [XYivatoç « qui appartient à la lune » (Oracle ap. Lyd. Mens.) ; les autres se rattachent à l'idée de mois : 2. (iTiviaïoç d'un mois, qui dure un mois », etc. (Hp., LXX, etc.) ; 3. (iTivieïoi; « qui dure un mois » (hellén., pap.) ; 4. lAT)via>c6i; « qui revient tous les mois » (pap., SB 5959). Formes mycéniennes : 1. menijo « ration pour un mois », ou « bordereau pour un mois » (Chadwiclc-Baumbach 221, Ruijgh, Études § 86) ; 2. probablement menoeja épithète d'une table « en (orme de croissant » (Chadwick-Baumbach 222) ou « décorée de lunules » (Ruijgh, o. c. § 203), le mot peut être dérivé d'un subst. en s mënos-, nomin. menas, cf. Risch et Ruijgh, études citées ci-dessus. MïjvtaaTsta « service d'un mois » (P. Flor., ni» s. après) semble supposer un jX7)via(JT:?](;, mais et. Mi/)v 3. Le grec moderne a (xyiv, [i^vaç « mois », [j,YivoX6yiov, etc. Et.: Vieux nom de la lune, comme il apparaît dans [i^vT] (p.-ê. la pleine lune) et quelques dérivés, auquel s'est substitué un terme expressif oeX^'^, puis aujourd'hui çeyyàpi. Le mot (iV est ainsi devenu disponible pour désigner le « mois » ; de même en lat. avec mënsis et lûria, en celtique, irl. mi et cf. escae, en arm. amis et lasin ; ailleurs, p. ex. en skr. et en lituanien, le même mot signifie à la fois « lune » et « mois ». La forme repose sur 'mën-s, d'où phonétiquement nom. (xeîç, cf. Lejeune, Phonétique 190 n. 1, génit. éol. nV^o?» ion.-att. [AYlvàç, cf. Lejeune, iôid. 110; le nom. att. [a^ est analogique des autres cas. Sur 'mens- reposent encore lat. mënsis, gén. pi. mënsum, skr. mâs- et mâsa- m. « mois, lune », av. mâh-, avec disparition de l'n, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,631 sq. Un radical en n apparaît notamment dans got. mena, v.h.all. mâno- « lune ». Frisk suppose qu'à 'mens- des cas obliques se serait opposé au nominatif un radical dissyllabique 'menas, menât- ; d'où lit. ménuo « lune, mois », got. menops « mois », lit. menesis avec vocalisme différent du suffixe. Le mycénien menoeja pourrait reposer sur 'menas-, cf. Ruijgh, Études § 203. Voir encore Ernout-Meillet s.u. mënsis, Pokorny 731 sq., Scherer, Gestirnnamen 61 sq., Leumann, Hom. Wôrter 288 n. 41. L'importance de la lune pour la mesure du temps a invité divers savants à rattacher le mot à la racine 'mê- de (iVÎTiç, lat. mëtior, cf. Frisk et Ernout-Meillet. 3 Mi^v : Mên, nom de divinité anatolienne introduite en Grèce (/G, W, 4684) : voir E. N. Lane, Berytus 17, 1968, 81-98. Peut-être flgure-t-il dans le composé (iTivaYiip-nr)!;, qui désigne un prêtre mendiant (pour le second terme, 696 cf. sous àyetpto) ce mot est le titre d'une comédie de Ménandre (voir KOrte 2, p. 102), cf. aussi Antiphane 2 p. 74 K, en outre, Ph. 2,316, Poil. 7,188, etc. Dérivé M'Tjvi.atTTaî : « adorateurs de Mên » (/G XII 1,917, Rhodes). El.: Le nom de cette divinité étrangère n'a rien à faire avec le mot précédent. Voir A. Heubeck, Lydiaka 1959, 31-32. iitÎviyI, -lYTOÇ • ^- * peau, membrane » (Hp. Corn. 3, Emp. fr. 84, Arist. G. A. 781 a, avec la note de l'édition P. Louis), surtout « méninges » qui entourent le cerveau (Hp., Arist., etc.). Composés : (XYjviyYÔTpcùroç (Gai.), [j.-i]viyyo(f : dor. (iôcviitù, t. jxïjvuato, aor. I(i.rjvu, pf . ticjxrjvuxa, passif s(AY)vé67)V, (ie(jt:^vu'nai « informer, indiquer, dénoncer » {H. Herm. 264, B., ion.-att., etc.) ; également avec préverbes, àvTt- (pap.), 8ia.- (Str.), èy.- (Plu.), Ttpoo- (tardif), xara- (le mieux attesté, iEsch., Hdt, X., etc.). Noms d'action : (ativuctk; «dénonciation» (att.), avec xa-ra-, (tardif), [xrjvujia « dénonciation » (Th., Mén.), « indication » (tardif). Noms d'agent : [XTjvu-rfjp « dénonciateur » (iEsch. Eu. 245, Orph.), mais (iôvÛTtùp (AP 11,177) est une création récente, le mot usuel est (ayjvu-t^i; « qui informe, dénon- ciateur » (Lys. 12,32, Th., orateurs, etc.), d'où [irivunnàc, « qui informe, apte à informer » (Ph., D.C., Plot., etc.). Avec le suffixe d'instrument -xpov : jiYjvuTpov générale- ment au pi. « salaire » pour une dénonciation {H. Herm. 264,364, Th., etc.), cf. Chantraine, Formation 332 ; d'où le dénominatif [x7)vuTptCo[xat « être dénoncé pour de l'argent » (pap. hellén., Hsch. s.u. |xiivueip6ç ; le sens de « poil » s'insère bien dans l'ensemble. Voir [xrjpivOoç. (i.i^piv8os, (ii)piJO[j.at, etc. : le subst. (XYjpivÔoç f. désigne une corde, une ligne pour pêcher, etc. (//. 23,854,859, Ar. Th. 928, etc.) avec l'ace, athém. |xi^piv0a (Orph. A. 597) et (T(i-^piv6oç (PI. Lois 644 e). Le verbe correspondant est (xï)piio[iat. ([xâp- Théoc. 1,29), aor. èjX7)puaâ(XY]v, pf. actif iiey.ijp\jyia. (Hp.) «tirer, serrer, enrouler » notamment dans le vocabulaire maritime {Od. 12,170, Hés., Hp., X., Plb., etc.), également avec des préverbes : àva-, àno-, èx- (dit surtout de troupes qui défilent), Trept-, ctuv-. Noms d'action : jxifjpu[i.a « enroulement, déroulement », dit notamment d'un serpent (grec hellén.). On a chez Hsch. deux gloses dont les lemmes doivent p.-ê. être corrigés, [XTf)puY(xa • (î7reîpa(jia ^ èxTeiv6jisvov et jXï]piCTjia • xàTayixa ^ cnAa^La èptou ; diminutif (jtif)pu[xàTi.ov (Héro) ; nom en -CTiç, 0U(i.[i.v)puat(; t. «lien, connection » (M. Ant. 4,40). El.: MY]piv6oç a par sa finale, l'aspect d'un mot de substrat, cf. pour les hypothèses pélasgiques Hester, Lingua 13, 1965, 360. Si l'on admet que [j.Y]ptv6oç est un terme de substrat, rien n'empêche de le lier au verbe (XYjptiojxai (flexion peut-être d'après èpiiojjiat ?) et népixiç. Cf. aussi (jt^ptyÇ. Si l'on recherche une étymologie indo-européenne, on ne trouve aucun appui solide, pas plus que pour (xèpfxiç (cf. Pokorny 733). Et il resterait à expliquer la suffixation de (ii^pivÔoç. Mripiôvqs ; nom d'un guerrier crétois chez Hom. Le mot est obscur et peut appartenir au substrat (en ce sens, v. Blumenthal, IF 48, 1930, 50). Employé plaisam- ment par rapprochement avec (i7]p6ç pour désigner le sexe de la femme (AP 5,36). LiTipôs • II1-) pl- tivjpot m., mais plus anciennement (XTJpa n. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,581 ; 2,37), « cuisse » de l'homme ou des animaux (mais xcjXÎ) ne se dit que des animaux), nettement distinguée de l'Lcxtov, cf. //. 5,305 ; dans les sacrifices les cuisses de l'animal sont brûlées comme offrande aux dieux, cf. Meuli, Phyllobolia Von der MUhll 215 sq. Rares composés : jxir)poxaUTé(jtï)poç (Poil.), xaXXi- (tardif), oufx- « avec les cuisses serrées » (Hp.). Dérivés : |ji7)pîa ([xifjptov seulement chez Posid. 16 J.) « cuisses des victimes offertes aux dieux » (Hom., Hés., Ar.), cf. Ammonius p. 158 Nickau. Adjectif (irjpiaïoç « qui concerne la cuisse » (Hippiatr.), cf. voTiaïoç pour le suffixe, au f. substantivé «cuisse» (X. Eq. 11,4). Verbe dénominatif : (xT)ptÇ (Suid. s.u. xaTayiYapTÎcrai.). Le grec moderne a gardé (J.i'ipôç « cuisse ». Et.: M7)p6ç peut remonter à l'i.-e. ; en tout cas le pi. n. collectif (x^pa peut répondre exactement au lat. membre qui reposerait sur 'mêmsra, ou 'mësra, cf. irl. mir « morceau de viande, bouchée ». On a dans d'autres langues indo-européennes des termes signifiant « chair », avec ou sans nasale : skr. mâmsà- et mds- n., got. minz «viande», arm. mis, v. si. mçso, tokh. B misa n. pi., cf. Pokorny 725. ^T]puKâ^h> : pr. -àÇto (Arist. H. A. 507 a, etc., Thphr.), -âo(iai [LXX, Ph., Plu.), (xâp- (Jul. Gai. 314 d). |Xt]pUKâ^(d — • 698 — -tCw (Gai.), «ruminer», employé au Hguré par Phil. ; égale- ment avec les préverbes àva- (Ath.), à-KO-. Noms d'action : (Xijpuxiojiôi; (LXX), àvaiJ.Tipùx7)ai(: (Aristeas 154). Dérivé inverse [i.'^puÇ poisson qui est censé ruminer, scarus cretensis (Arist. H. A. 632 b), cf. Strômberg, Fischnamen 50. MTipu)tô(xat, [XïjpuxaaTixàç subsistent en grec moderne. Et.: Les trois présents (j.T]pu>tàÇ(d, -àofxai, -l^iù peuvent être des dénominatifs d'un substantif en -x- qui aurait disparu (mais non (jnfjpuÇ qui est secondaire), ou plutôt des dérivés expressifs d'un présent sufflxé en -xto (cf. èpiiû) et èpÛKM). Frisk admet, après GroSelj, Razprave 2,44, qu'un *|ji,7]piixco aurait été tiré de (XTjpûu, (X7)puo(Aat, le sens s' expliquant par le mouvement circulaire des muscles de la mâchoire. Reste douteux. [iiÎTTip : f. (dial. non ion.-attiques yLé,Tr)p], [iiQ-rp6ç et (iT)Tépoi;, etc. (voir Schwyzer, Gr. Gr. 567, Chantraine, Morphologie Grecque § 74), mycén. mate, avec le toponyme matoropuro, cf. Chadwick-Baumbach 222. C'est le terme noble pour désigner la mère dans la famille (cf. l'usage du mot pour désigner Déméter), mais il s'emploie déjà chez Hom. pour des animaux ; en outre, pour la terre en général et pour des pays ; enfin, plus tard en poésie pour dire ce qui est à l'origine de quelque chose, cf. iEsch. Sept 225, S. Ph. 1361 ; cf. pour |j,r)T7)p et ses dérivés, Chantraine, fi. Et. Gr. 59-60, 1946-1947, 238-241. Nombreux composés : (iïjTpaYiipTTiç prêtre mendiant de Cybèle, (xif)Tpo>tacriYvy)T7) (IEsch.), -xxévoç (ffisch., etc.), -xcûjiia village principal d'un district [OGI 609, Syrie), -[i,^TO)p « grand-mère maternelle » (Pi.), -Ttàxtop {II., etc.) « grand-père maternel », -ttoXk; f. « métropole d'une colonie », parfois « capitale », parfois « patrie » (Pi., Simon., ion.-att., etc.), avec -ttoXEt»)?, -7roXtTtx6ç, -çôvoç (ffisch.), -ç6vuT)(; (E., Arist., etc.). Au second terme, outre Aii](j,ï]Tr)p, on a des composés en -(x^^TUp ; une quarantaine d'exemples, la plupart tardifs, par exemple àjXïjTUp « sans mère » (Hdt., etc.), mais aussi «qui n'est pas une vraie mère» (S. El. 1154 }j.7)TY)p àfjiifjTCop), àfjtçijxriTopEÇ «frères et sœurs de plusieurs mères » (trag.). Sua- (iEsch.), jXYjTpo- « mère de la mère », TraTpo- « père de la mère » (Luc. type anomal), « mère du père » (Lyc), [xouco- (iEsch,). Trajji- (iEsch., S.), Ttpo- « première mère » (iEsch., E.), « grand-père maternel » (Hsch.), oiSrjpo- (iEsch.). Sur les composés, cf. Wackernagel, Kt. Schr. 2,846, Sommer, Nominalkomposita 147,176, etc., Risch, IF 59, 1944, 17,59,261. Dérivés : A. diminutifs : les véritables diminutifs dans l'usage sont : (zaïa, \j.&\j.\xy\, cf. Chantraine, Éludes 16 ; Ar. a peut-être créé jxYjTptSiov [Lys. 549, cf. Taillardat, Images oq « maternelle », [jiif]Tp^ov « registre », (XTjTpàTroXiç, etc. Et.: Vieux nom i.-e. de la mère qui figure dans toutes les langues, sauf dans le hitt. qui a annas. Doit être tiré d'un mot qui repose sur l'harmonie imitative ma, cf. [iœ. Le terme exprime une dignité sociale et peut aussi avoir un emploi religieux. Il répond à TzaTijp. Cf. lat. mater, skr. mâtar-, v. perse et avest. mâtar-, arm. mayr, v. si. mati (gén. malere), germ. v.h.a. muoter, v. irl. malhir. Le sens de « maîtresse de maison » ressort du lit. môle « mère », mais le plus souvent « femme mariée » ; noter alb. motrë % sœur » (à l'origine : sœur aînée qui remplaçait la mère). Voir encore Pokorny 700. HfJTis : f., gén. -10? (Pi.), datif -ii>ï (Hom.), -tSoç (ffisch., etc.), parfois «plan, plan habile», plus souvent « sagesse » habile et efficace, qui n'exclut pas la ruse (Hom., Pi., trag.) ; le mot est volontiers appliqué à Zeus le rusé ; voir Vernant et Détienne, H. El. Gr. 80, 1967, 68-83 ; 1969, 291-317. Au second terme de composé dans une trentaine de mot, par ex. càcxpà- (iEsch.), aloX6- (Hés., etc.), 8oXi6- (.ffisch.), 8oX6- (Hom., etc.), Etctio- « qui s'y connaît en chevaux » (Pi.), \xz-^(ùM- « aux vastes desseins » (^sch.), TOIXLX6- (S.), TtoXii- épithète d'Ulysse et une fois d'Héphaïstos (Hom.) ; la plupart de ces composés impli- quent la notion accessoire de « ruse, habileté » ; noter 7rpaû(X7)Ti(; épithète d'Eilythie (Pi. O. 6,42). Composés où le suffixe de noms d'agent -vrfi s'est substitué à -tiç, (cf. Wackernagel, Kl. Schr. 2,1150, Schwyzer, Gr. Gr. 1,561, n. 5) : àY>cuXo|i-/)-nf)Ç « à l'esprit retors » (mais voir aussi àyxûXoç sous àyx-), aifAuXo- {H. Herm. 13), al7ru[XTiTa au vocatif (iEsch. Pr. 18) dit de Prométhée, pa9ufj.7)Ta «à la profonde sagesse» dit de Ghiron (Pi. N. 3,53), 7roixiXo[i.7)TT)ç dit d'Ulysse (Hom.). Dérivés : 1. fiïjTiéxa nom. et originellement vocatif « avisé, habile » épithète de Zeus (Hom.), peut-être substitut de *(xi)TÏTa, sur le modèle vsçeXïiYSpéTa, employé en fin de vers devant Zeûç avec plus tard ace. (jiif]-rtéTir]v (inscrip- tion métrique à Tégée), cf. Risch, Feslschrifl Debrunner 394, avec la n. 14, où il expose sans trancher les hypothèses proposées (écarter celle d'Ernst Fraenkel, Feslschrifl Snell 186) ; 2. [i7)Ti.6siç même sens, dit de Zeiiç {H. Ap., Hés.), mais aussi jiifiTtéEVTa (pâp(xaxa « remèdes ingénieux, efficaces » {Od. iti'il), le suffixe hom. -6a.c, fournissant un rythme commode. Verbe dénominatif, aor. l[i,7]TiCTâ(X7]v, f. (XTjTitrofjiai. (Hom., Parm., A.R.), présent épique à distension de structure métrique commode *(jL7)Tià<ù> [iï)Tt6ù> (Hom., A.R.), cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,359 ; [iif)TÎo[j.ai (Pi. P. 2,92). Sens : « méditer quelque chose », souvent des actes terribles, ou criminels ; également avec les préverbes : èm- (A.R.), (TUV- (IL). Glose obscure d'Hsch. jiYjTsa ■ [i7)Tt(xaTa. Rares anthroponymes avec (x^tiç, cf. Bechtel, H. Personennamen 317 ; p.-ê. aussi en mycénien, cf. eumela et voir Ghadwick-Baumbach 222. El.: M^Tiç est originellement un nom d'action en '-ti-, mais ne fonctionne plus comme nom d'action, cf. Benveniste, Noms d'agent 77. La finale -ti- n'a pas été assibilée, en raison du caractère archaïque du mot et de son isolement. Ge terme qui s'applique à l'intelligence pratique, parfois à la ruse, est issu d'une racine verbale qui signifie « mesurer » : mesurer implique calcul, connais- sance exacte. Ge sens s'est conservé dans deux mots grecs, [iérpov et (xifjTpa « mesure agraire », voir sous jxéTpov. Doit être aussi apparenté à iiÈSo^iai, (iï]8o(xai. La racine est 'mê-lms,-. Elle ne fournit de formes verbales qu'en indo-iranien : skr. véd. mâti est des plus douteux, cf. J. Narten, Sprache 14, 1968, 121, mais avec redoublement mlmâli « mesurer », à quoi répond l'adj. verbal milâ- « mesuré », av. et v. perse ma- « mesurer ». Parmi les formes nominales, (i.ï)Tiç trouve un corres- pondant parfait dans skt. mâti- « mesure, connaissance exacte », angl.-sax. mœd t. « mesure » ; ce même substantif est supposé par le lat. mëlior « mesurer ». Avec d'autres suffixations on a dans plusieurs langues des formes possédant des sens divers : en got. mél « temps », v.h.all. mal « temps du repas », v. perse framânâ- « commandement », v. si. méra « mesure », etc. Voir encore Pokorny 703. 1 ^i^Tpa : « matrice », etc., voir jjn^TJjp. 2 (Ai^Tpa : mesure agraire, voir (xéTpov. |XTixavii, mx<^p, i^yixoz : Le mot usuel est (jnrj^àv»), dor., etc. (xâxàvâ, au sens de « moyen », peut s'employer en général, cf. Trâau (/.tj/av^, oû8s(xi.ql (AïjXavy), d'où dans un sens matériel « machine », notamment pour une machine de guerre, ou la machinerie du théâtre, mais aussi toute espèce de moyen, de combi- naison, d'invention, parfois pris en mauvaise part (ion.-att., etc.), le mot se superposant parfois au champ sémantique de SéXoç. 1. Composés : (iYjxavojrotéç « fabricant de machines, ingénieur», -noiéa -Tvoiiix, en outre, p. ex., [ji,T)xavo-8t■«>'■'), etc. Mîixoi; est un doublet sigmatique du thème en -ap selon un procédé fréquent. Depuis Bopp, Pott, Osthoff, on rapproche des verbes germaniques et slaves à vocalisme bref, got. mag « pouvoir », V. si. mogçr, russe mogù « pouvoir ». Gomme substantifs correspondants, v. si. moëil avec un suffixe -'ii = got. mahts, ail. Machl; le germanique possède aussi des dérivés en n qui font penser à (XY)xa'^^> v.h.all. magan, megin, v. norr. magn, megin. Autre hypothèse à rejeter, proposée par Prellwitz et reprise par Fraenkel, Lexis 2,170, évoquant lit. môku, mokéti * pouvoir, comprendre, payer » en posant une sourde aspirée -qh-. Cette hypothèse n'est évidemment pas compatible avec les données germaniques et slaves indiquées ci-dessus. Voir encore Pokorny 695 qui fournit des rapprochements skr. douteux. (j,(o : f., voir elç. |xiaîvu : aor. s[j.tâva [-rjva] (Hom., ion.-att., etc.), fut. (Aiavô (Antiphon 2,2,11, Cyrène), pf. résultatif tardif (j.e(jttaYxa (Plu.), pass. aor. l[xi(iv6Y]V (Hom., ion.-att.), f. [xiav6')f)aojxai (PI., etc.), pf. [xsjitacjxai (PI., etc.) et (jie(xia(jt[jLat (LXX); au pass. Cyrène offre des formes remarquables : aor. subj. 3 sg. (xt^ (Buck, Greeft Dialects 115,40 avec la note, Schwyzer, Gr. Gr. 1,743 n. 9), aor. intr. en -S comme èÇsppûâ de ^éco, etc., et futur (xiaasï. Sens : a pu signifier « imprégner, teindre », cf. /(. 4,141 avec le complément çotvixi, ailleurs se dit dans VIliade de sang, de poussière, de larmes ; chez les tragiques se dit du sang, de boue, chez les trag. et en prose attique « souiller », dit d'un crime, d'un sacrilège, du contact d'un mort ; parfois avec des préverbes : èx- (Hp.), kxto.- (Pl.), Ttpo- (tardif), CTUfx- (LXX). L'adj. verbal est tardif, (xiavréç, mais on a àjjitavToç «sans souillure» (Thgn., Pi., .Œlsch., PI., etc.), le mot s'applique également à un minéral = àcrÔECTTOç (Arist. fr. 495, Pline H. N. 36,139), l'amiante, que le feu ne peut détruire, utilisé dans des lampes par les Anciens. 'AfxtœvTOç existe comme anthroponyme. Noms d'action : (xtaajxa « souillure » causée notamment par le sang versé (trag.), par le crime de Phèdre (E. Hipp. 317), le contact d'un mort (E. Aie. 22), etc. ; mot rare en prose, employé dans un sens général par Hp. Fiai. 5 ; distinct de Xûfjta dont le sens est plus matériel ; à date plus basse, jxiaa(ji6i; {LXX, etc.), fjiiavaiç {LXX, etc.). On ne peut rien dire de jxtaxoç " [j.ta(T(/.a, àcéSrjjia ' xiOeTat Se ènï Toû SuCTciSouç (Hsch.), p.-ê. suff.-xoç ; d'où l'adjectif [xiaxpôv • xa6ap6v (Hsch.). Noms d'agent : (AtàaTCùp (avec -a- d'après y-iaciia, (j,E(x[aa[xai. et le suffixe -xtop qui s'applique à l'auteur responsable de l'acte) « celui qui souille », généralement un criminel dont le contact souille, p. ex. Œdipe (ffisch. Ch. 944, S. Œd. R. 353, El. 275, E. Or. 1584) ; par une participation comparable à celle que l'on observe pour àXàaTfop mais qui se produit en sens inverse, le mot a pu s'employer pour celui qui châtie le criminel (iEsch. Eu. 177, S. El. 603, E. Méd. 1371) ; dérivé rare et apparemment tardif [iiâvTTjç m. {EM 785,37). Il existe, d'autre part, un adjectif (j,tap6ç (Hom., ion.-att., etc.), [xispéç (Call., Epigr. Gr. 336,4); en mycén. mijaro (Cnossos Ln 1568) est discuté, cf. Palmer, Inler- pretation 296,434, Baumbach, Gl. 49, 1971, 173. Sens « souillé » (de sang, etc.), « impur », dit de certains jours du mois Anthesterion, employé au sens moral s'oppose en général à >ca6ap6ç, mais sert aussi chez Ar. et les orateurs comme injure (Hom., ion.-att., etc.) ; en mycénien le mot est employé pour des étoffes et est traduit « teint », mais cf. Palmer, Interprétation 296. Dérivés : [xiapta « souillure » (Antipho),* scélératesse »(Is., X., D.) ; tii.ap6-n)ç« impureté » {An. Oxon. 2,440). Composés : (xiai-çévoç « qui se souille par un meurtre, meurtrier » (dit d'Ares, //. 5,31,455, etc. ; en outre B., Hdt., E.), avec (xiaiçovéoi (att., etc.), -çovta (D., Plu.) ; forme secondaire [x.irj(çi6\ioç (Archil. 18 W), p.-ê. altération phonétique, ou plutôt alternance ancienne, cf. Fraenkel, Gl. 20, 1931, 93. La forme en -at s'insère dans un système ancien, cf. xaXai-, xpaxat-, hors de la composition -/«.[LaLl, et voir, p. ex., l'analyse de Benveniste, Origines 97, Schwyzer, Gr. Gr. 1,448 : l'i adverbial de composition s'ajoute à un radical (/.la-. Mais contrairement 701 — |jii[X]Xos à l'idée de Frisk, il est difficile d'attribuer à [xtat- une valeur verbale en raison de l'accent oxyton. Le sens originel serait p.-ê. « qui tue en causant une souillure », Bechtel, Lexilogus s.u. admet de façon très hypothétique un subst. *[Liâ. {*fj.i.fâ). Le grec moderne a gardé (xtatvto « souiller » et aussi « contaminer », (xtavaiç, (x£a(j[xa. On peut trouver chez Moulinier, Le pur et l'impur des exemples et des obser- vations sur cette famille de mots, passim ; voir aussi J. Rudhardt, Notions fondamentales 46-50. Et.: L'alternance r/n dans (iiapôç, jxiatvtù répond à un type connu et Benveniste, Origines 18 pose *[xiap-. Gela dit, pas d'étymologie plausible. Le témoignage du mycénien prouverait qu'on ne peut pas partir de "'(xi/'ap. Hypothèses énumérées chez Frisk et Pokorny 697. p.îyvup'it voir (istyvufxi. uÏKpos '• ^ota long par nature, attesté II. 5,801, Od. 3,296, att., etc., mais la forme la plus ancienne doit être a(iixp6ç garantie par le mètre (//. 17,757, Hés. Tr. 361), elle est fréquente chez les tragiques, usuelle chez Hdt. Sens : « petit, en petite quantité, sans importance » ; le champ sémantique du mot recouvre en partie celui de ôX^Yoç, on dit (iixpoï) Seï aussi bien que èXîyou Seï, mais (xîxpéç présente un sens plus expressif, concret, parfois familier et ne comporte pas la signification numérique de hXlyoq (chez Hom. 3 ex. de [xtxpôç contre 40 de ôXtyoç), cf. Moorhouse, Class. Quart. 41, 1947, 31-45. Mais le sens de fj,ixp6ç est devenu peu à peu banal. Figure au premier terme dans de nombreux composés, parfois tardifs et souvent techniques, comme (jtixpo-axsXifiç « aux pattes grêles » (Arist.), etc. Parmi les termes de sens plus général [j.i.xpoTOXfTTr)ç « citoyen d'une petite cité » (attique) et notamment des composés impliquant la notion de mesquinerie : iiiKpoXàyoz, avec -Xoyta, -Xoyéotxat « minutieux, coupeur de cheveux en quatre, mesquin » (attique), [xtxpoTtpSTrfjç, etc. « mesquin » (Arist.), (iixp6- ifiuxoç, avec -ijjux^a « q"i a un petit esprit » (attique), etc. Mîxp6ç a un doublet thématique sans suffixe, avec géraination expressive de l'occlusive, [xixxôç (dor. et béotien d'après Ar. Aeh. 909, Archyt., Théoc, aussi dans des textes littéraires ion., cf. Hérod. 6,59, inscr. et pap. tardifs), mot visiblement familier ; un composé (jLtxxâTptùYOç est le nom d'un parasite chez Plaute, Stich. 242 ; cf. encore (jiixxoTrpeTWjç [P. Oxy. 410,73). Forme sans gémination de l'occlusive (iix6ç (inscr. att. iv= s. av., Trag. Adesp. 31, pap. ii^-in^ s. après). Dérivés issus de (jttx-, termes expressifs ou familiers : (xixiiXoç (Mosch. 1,13), (xixâç • (/.ixpoXéyoi; (Hsch.), cf. aussi les anthroponymes ; (xtxiiôivov • xà (i!.xp6v • xal vïjTtiov, cf. Mîxu9oç. Avec géminée et suffixe -ixoç, *[xîxxtxoç (cf. ô<7CTtxoÇ> 6tc.) est supposé par lacon. [j,ixxixiSS6[i.EV0(; (de [xixxixîi^ojJtaO désignant une classe d'âge de jeunes garçons, cf. Bourguet, Laconien 102 sqq. et Marron, R. Et. Ane. 48, 1946, 216-230 (avec pour la classe précédente Ttpo-). De (jiixpàç est tiré un nom de qualité {a)y.iy.ç>6rt)c, f. «petitesse», etc. (Anaxag., PI., Isoc, Arist.). Verbes dénominatifs ((7)(xixpûvtù « déprécier » (Démétr. Eloc. 236), «diminuer» (Dsc), aussi avec xaxa- (LXX, Démétr.); a^Mpl^scQoii ■ SiaTTàoOat (Hsch.) = «être passé au crible », plus xaTa(T[j.ixptÇ&> « rapetisser, rabaisser » (Arist., etc.) ; à7to (Tim. Lex. s.u. ÛTroxoptî^eaOai). Anthroponymes assez nombreux, d'aspect ordinairement hypocoristique, par ex. Mtxxoç, f. Mtxxa, MtxxaXoç, MixtvvT)?, Mtxojv, MixôEç, Mtxlaç, MîxiXXoç, Mixîcdv, MtxuOoç, MtxuOttùv, et S(A!.xu9ttov, MixûXoç, etc. De [xixp6ç, f. Sjxîxpa, S[itxp7)i;, Sfxixptr];, Mtxpt [J.îx6ç Avec une finale -g, un vocalisme différent et un sens également divergent, on a rapproché anglo-saxon smicre « élégant », lit. susmizçs « petit, recroquevillé ». Nombreux autres termes rassemblés chez Pokorny 966 sq., qui cite notamment anîjv « racler » ; dans cette direction on peut penser à crfifXT] « ciseau ». Dans cet ensemble confus, seul lat. mica paraîtrait évident. 1 u.îXa§, [xïXoç : « liseron épineux », voir tjjAÎXaÇ. 2 |xîXa§ : glosé par Hsch. -JjXtxta " ëvioi 8è (xéXXaÇ ■ xal Ttap' 'EpixiTCTTcp èv 0EOÏÇ {fr. 33) à-p/oifiCTaç 'ApTefitScopoç • èxeï fàp (iïXàÇ ètJTiv, SviXot 8è Tàv 87)|j.otix6v. La glose peut être en partie gâtée. Semble signifier < jeune homme », cf. la glose jxéXXaÇ chez Hsch. Et.: Ignorée. Baunack, Phil. 70, 1911, 461, suppose une contamination de jisïpaÇ (prononcé (AÎp-) et de (léXXaÇ, Frisk un emploi métaphorique de (jfxïXaÇ «liseron» (?). Voir encore le suivant. (jii[X]X6s : PpaSiiç, xaûvo; (Hsch.) ; le mot est d'autre part employé par le glossateur comme explication : àpyàç ■ (AiXôç, PpaSiiç ; vMxéXsia • àaOévsta, ppaSu-ojç, àp^eta, vcûÔeia, [jiiX6-aiç ; vcùxsXrjç • è [likàç, Ppa8û;, iÏxP'»)<îtoç. H s'agit d'un adjectif probablement familier, ignoré des textes littéraires et de l'attique (sinon on l'aurait chez les comiques) ; il est resté assez vivant pour être utilisé comme explication. Mais il est ancien, comme le prouve l'anthroponyme MCXcov attesté dès le vi» s. av. Sens : «lent, mou», p.-ê. «sot» (xaûvoç). Voir Latte, Gl. 34, 1955, 191 sq. = Kl. Schr. 689 sq. On est tenté d'ajouter au dossier l'anthroponyme MtXaÇ ou MtXXaÇ, cf. L. Robert, Noms indigènes 161 n. 2, 299 n. 1. On voudrait évoquer Hi[X]X6s — 702 — également 2 jxîXaÇ mais le sens que donnent les glossateurs pour ce terme ne permet pas le rapprochement. uÎXtos : f- " teinture rouge » d'origine minérale, «cinabre, vermillon» (Hdt., com., inscriptions attiques, mais le mot devait exister dès le mycén., cf. plus loin), «rouille des plantes » = èpuolSiri (Paus. Gr. p. 196 Erbse) employé pour désigner le sang par euphémisme ou tabou linguistique (P. Mag.). Composés : yLikioTzApyjo^ « aux joues peintes de vermil- lon » dit de navires (Hom.), [j.iXT-7)Xi(pr)ç « peint de vermillon » (Hdt., PI. Com.), [AiX-r-cipuxoç (Poll-)> [iiXTUpuxta « mine de cinabre » (Amips.), etc. Au second terme : g[j,-(jiiXTOî «enduit de vermillon» (Dsc), aufi- (Lébadée, IG VII 3073). Dérivés : dès le mycénien, on a mitowesa dans la description de chariots « peints en rouge », à lire *(jl!.Xto- feaoM (Chadwick-Baumbach 222). Puis, (xiXTtiSY)? « rouge » (Eub. Com., Str., etc.), (itXxivoç « de vermillon » (Plu., etc.), [aIXteloi; «de vermillon» (AP); substantifs : [aiXteiov récipient où l'on met le miltos [AP 6,205), jxiX-rf-n)? minéral contenant du miltos (Pline 36,147), (iiXTapiov par tabou linguistique «sang» (Pap. Mag.). Verbe dénominatif (jitXTOti, -6o[iai « enduire, être enduit de vermillon » (Hdt., Ar., etc.), avec (juXtcotÔç (Eust.). Anthroponyraes : MiXteû; [IG IV l',143, vie s. av.), MiXTtaç, MiXTiàSif)?, MiXtcû f., etc. Et.: On rattache souvent le mot à jjiéXaç (encore chez Pokorny 720), ce qui ne convient guère pour le sens, et suppose pour la phonétique une fermeture de s en i inexpliquée. Terme technique emprunté selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,503, et Frisk. (iîX(|>oi : m. pi. «cils qui tombent» (Dsc, Gai.) avec la variante (xCXçai. D'où ixtXçûJaiç « chute des cils » (Gai.), comme de *(ji,iXcp6co, même type que d'autres termes médicaux gX>ccoatç, l'XXtoaiç, etc. Par dérivation inverse (itXçoi; «celui qui souffre de cette maladie» (Vett. Val.). Et.: Ignorée. iiiuaÎKuXov : n., fruit de l'arbousier (com., Thphr.), avec diverses variantes |xs(iaiKi)Xov (Thphr., Pline), tiifiâxuXov (Hsch.), qu'on corrige. Et.: Terme sans étymologie, probablement emprunté. u,î|iapKUS) -uoç : f-> ai"si glosé par Hsch. : xotXia xal ëvTEpa ToO tepstou [Jie6' aï[i.aToç ejXEuaÇAjxsva, [i&XicTa Se xal ènl XaYOJtôv aù-ri) l3(P"^''^° ' ^"^^ ^^ ""'^ ^^' '-"^'' ' donc, espèce de ragoût ou de boudin fait avec du lièvre (Ar., Phérécr., etc.). Et. : Semble comporter un redoublement. Après Boisacq et Lidén, IF 18, 1905, 407 sqq., KZ 41, 1907, 398 sq., Frisk rapproche des mots germaniques de sens voisin : anglo-sax. mearh « saucisse », norvég. mor « saucisse faite avec des tripes », v. isl. mçrr « graisse des tripes » : on pose i.-e. 'marku- ou 'morka-. On a également évoqué hitt. mark- dans markanzi 3» pi. « ils hachent ». Quant au latin murcus il faut sûrement l'écarter. On trouve chez Pokorny, 727, une longue liste de mots dont le rapprochement est des plus douteux. L'aspect de [xtjiapxuç n'engage guère à chercher une étymologie en remontant à l'indo-européen. Selon Neumann, Untersuchungen 85 sq., serait emprunté au hittite ou à une autre langue d'Asie mineure. u.i)jiix|xôs : Toû ÎTTTiou çtûv/) (Hsch.), avec [i'.p.0LZ,a.ca. ' XpejxeTbacra (Hsch.) qu'il faut p.-ê. corriger en (iifjtî^atJ*- Et.: On a rapproché skr. mlmâti «mugir», etc., v. si. mlmati «bredouiller», etc., cf. Pokorny 711, Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,639 s.u. mlmâti. uiuviîo'KO), -0[jLai : la forme à iota souscrit est secondaire, éol. (j,i[jtvaLa)t(0 est donné par Hdn. 2,79,178 ; sans redouble- ment [xvYJajtETai (Anacr. 94,4 B cité par Ath. 463 a). Ce présent existe depuis Hom., mais il est rare chez Hom. et dans le grec postérieur. Formes sigmatiques : f. \j.vi\cso]xa.i et factitif [xv^oto, aor. è[j.vT)crà(XT)v et factitif 'é\pi-riaa. (Hom., ion.-att., en composition). Le thème le plus important est le parfait exprimant l'état présent ixéii.vir)[Ji.ai (Hom., ion.-att., etc.) avec le t. \Li\i.n\<3o^a.\. (Hom., ion.-att., etc.). Il a été créé des formes passives, aor. I(j,v:^cj9y)v (depuis Od. 4,418), f. (iV7)ovto, (ivMÔjiEvoç, chez Hom. « avoir en tête, songer à » (Hom.), « rechercher une femme en mariage » [Od. 6,34 ; 14,91, etc.) : il s'agit là d'une acception spécialisée du mot, cf. lat. mentionem faeere et voir Benveniste, Feslschrift Debrunner 13-18 ; ce sens subsiste en grec postérieur avec une application plus large « solliciter, rechercher », cf. Hdt. 1,96 [i.voi)[jtEVOç àpx'i^v, également attesté chez Pi. et dans la prose tardive ; composé 7rpo-(jivào[j.at « faire des ouvertures de mariage pour quelqu'un, faire office de marieuse », d'où parfois «solliciter» (S., PI., X.). Pour ces emplois particuliers, où le rapport avec (ii(jivï)cjx cf. Te Riele, Mnemosyne, 1968, 343. 12. Nombreux anthroponymes. Beaucoup de composés avec le premier terme Mvâat- : dès le mycénien, Manasiweko, puis MvTjolsçiyoç, (cf. F. Bader, Composés du type demiourgos 93 sq.), Mvrjcrapxoç, MvTjatXEtoç (Hom.), Mv7)(7[(xaxo;, Mvir)at7tT6Xe[jtoi;, etc., avec des hypocoris- tiques MvticsiSç, Mvnjatxôç, MvaatXXoç, f. Mvâa<ô, etc. ; pour le chypriote Manasese, voir O. Masson, ICS 225 ; béot. MvacrtXXei qu'on a rapproché est obscur. Au second terme de composé, on a -[xvâcTTOi;, -(/.vriaToç dans 'AptfiVTiCTTOç, Ea|ivâ(TTOç, AJ(jtvàaTa (Tanagra) avec l'hypo- coristique 'Aï[xvc[) (ibid.); composé isolé d'aspect archaïque sans sigma "AjjivâToç (Gortyne) : liste chez Bechtel, H. Personennamen 319-323. Le grec moderne emploie (J.vïi[iT), [J.vîi(JLa, [jivri[/,tùv, [xv7)[xo- VEÔtù, etc. ; « se souvenir » se dit 6u[xo0[iai. Et.: Radical 'mnâ-, qui appartient à l'importante racine 'men- de (xéfxova, lat. meminî, etc., mais qui se trouve peu attesté hors du grec. Le skr. fournit par exemple l'aor. sigmatique amnâsisuh « ils ont mentionné », qui répond bien à ï^ivricsa., mnâta- « mentionné », cf. "A[AvâToç à Gortyne, mnâyate « est mentionné » qui répond à [i.vdco[j.ai. En grec, un bon nombre de formes nominales ou verbales (èjxvria67)v, -fj.v7)aT6;, [jivv)CTr]p et (iv/ja-rcip, [xvîjcTiç et livrjaTÙç, etc.), présentent un sigma non étymologique (pour une hypothèse qui ferait remonter très haut la sifflante, voir F. Bader, Rev. Phil. 1968, 49). Il est plausible de partir de (xvào[iai, (Aé(xvT)[iai, puis l'aoriste factitif êfivyjaœ d'où sont issues les formes à sigma ; le présent (j.t[xv^CTXto, -ojj.at serait secondaire (rare chez Homère), mais le suffixe -axco présente le sens attendu de réalisation du procès par des efforts répétés, cf. Debrunner, Mélanges Boisacq 1,261, cf. lat. comminiscor. Tout le système est une création grecque, mais est apparenté à (jtéjxova, (Jiévoç, (xatvo(i.au avec une forme 'mnea^- de la racine. uiuos ; ™-; parfois f., «imitateur» (iEsch. /r. 71 à propos du culte de Dionysos), « imitation » (E. Rh. 256), usuellement « mime », espèce d'acteur qui récite, chante et danse (D. et grec postérieur), aussi pour désigner un genre littéraire, pratiqué notamment par Sophr. (Arist., etc.), cf. Wûst, RE 15, 1727. Au premier terme de composé : [j.[(xauXoç acteur de mime accompagné par la flûte, (ii.(xta|j,6oi titre de l'œuvre d'Hérod., [jti(xâ6ioç (Man.), -ypâcpoç (Phld.), -\6yoc, (Ph., Gai.), (jn.(X{p86(;. Au second terme de composé, une dizaine d'exemples, notamment : àvTt(Ai[X0(; « qui imite » (Ar., etc.), Yuvai.x6|ji,t[j,o<; « qui imite les femmes » (trag.) ; en liaison avec le nom du mime àpxt[xi[Ji.oç (Plu.), 'koyii\J.i.\i.oc, « qui joue ou écrit des mimes parlés » (Hégésandr. Hist.), 7i:avT6[J.t[J.O(; « pantomine » (voir sur ce genre L. Robert, Hermès 1930, 106-122). Dérivés : [xt[Aâ(;, -âSoç f. « actrice de mime » (tardif), jjLi[ici> f. « singe » ou « guenon » (Suid. s.u. ttîÔtjxoç), jxifieta, avec la var. \xi\jiai « farce » (Ph.), tii[j,àptov « mauvais lieu » (tardif, voir Thésaurus s.u.). Adjectif : (itfjtixiiç « qui concerne le mime » (hellén., etc.). Verbe dénominatif \j.i\xio\j.(x.i, aor. |iî|xos — 704 IliiliYjCTiitiTjv et pass. è\i.niifiTi\i, parf. (ie(it(iY)(j.ai au sens actif ou passif « imiter, reproduire, représenter », employé pour des œuvres d'art (H. Ap. 163, ion.-att., etc.) ; avec des préverbes, surtout àTto- et èy.- ; en outre, àva-, àvx!.-, èm-, etc. D'où les dérivés (^{(xïjaii; « imitation, reproduction dans une œuvre d'art ou de littérature » (ion.-att.), le mot a pris des sens techniques dans la philosophie de Platon et dans la critique littéraire, cf. par exemple Verdenius, Mimesis, Plato's Doctrine of Artistic Imitation, 1949 ; également àvTi-, àTTO-, èy.- ; [i.l[i.ri\xa « ce qui est imité » (iEsch., E., PI., etc.), également avec àTto- (Hp.). Adjectif verbal [jii[xï)t6i; (X.), avec une dizaine de composés, p. ex. : eùr « aisément imité » (PI.), axopoSo- « qui ressemble à l'ail » (Ar.), etc. Noms d'agent : (Ai[jt7)Tup est tardif ; le mot usuel est (it(Xï)T)f[ç « imitateur, artiste, acteur » (PI., Arist.), employé aussi à côté de yéTiç « histrion, imposteur » (PI. Bép. 598 d, etc.), d'où (jii(at)tix6ç « capable d'imiter » (PI., Arist., etc.), avec •?) [jii|xï]tix-}) [ré/VT)] (PI. Sph. 265 a, Rép. 598 b) ; composés de litfjLTj-njç : 8oÇo(jii- (jiY)-n)ç « qui n'imite que l'apparence » (PI. Sph. 267 e), (ju[x- (NT). Adjectif tiré de [j.ï(xoi; ou (jttjiéofjtat, (xifiTiXôç « qui imite » ou « qui est imité » (Luc, Plu.), tardivement attesté, mais ce type de suffixe peut être ancien, cf. Benveniste, Origines 42 sq. ; d'où le dénominatif [jii[i7]XâÇtù [AZtù ?] (Ph., Hsch.). Enfin, (j.i(jtepà (ou [ii[xï]pà ?) • •?) (jh[X7)tix-}) ■zt/yy], y-«X •?) [At(Jf»l '^^*- "'i^' ®'"'- '"*' "" ^^ '"^ (Hom., ion.-att., etc.). Minos, roi légendaire de Crète. Dérivés : Mivàtoç, -qioç (H. Ap., etc.), f. -îç, -i8oç (A.R., Call.). Terme de substrat sans étymologie. Hypothèse de Brandenstein, Jahrb. Kleinas. Forsch. 2,13 sqq., qui pense que le mot signitierait « roi ». Sur la formation en -co, voir Heubeck, Praegraeca 48 sq. Quant à Mivc, xal puTcapoG xal 7TOV7)poO (Hsch.). Rapproché du précédent par Latte. (iipYoGXov : [xiiaoç, ixtatjjxa (Hsch.). Cf. les deux précédents. MipîquBos : sur un grafflte de Delphes (viif-vi» s. av.) serait, selon M. Lejeune, à la fois un nom de personne et un nom d'insecte (Rev. El. Ane. 49, 1947, 36 sq.). uipôv : ÔTav vuCTTâÇT) Ttç XéYoucrt TapaVTÏvoi (Hsch.). Cf. l'anthroponyme Mtptov ? Voir Latte ad locum. ^vjyw : cf. (iEtyvûjti ; \j.iQy&x>^eioi., cf. lh(y.oq. (ii<7€b> : Pi-, ion.-att., etc., aor. è[xîaT]CTa (//. 17,272, etc.), aor. passif è[jiw^eir]v (ion.-att.), f. pass. [xia^oiJ-at (att.) et (jitcr»ieïiao(iai (LXX), pt. (ji,eiAlaT)xa et (jLsjitoTjjxai (att.). Sens : « haïr, ne pas accepter » (on peut haïr un vice) ; exprime une attitude plus qu'un sentiment, etc., chez Hom. avec l'infinitif « ne pas accepter » (oTuyéu exprime la notion différente de répulsion), cf. //. 17,272 (itcnjasv S' écpa (xw 87)tû)v xuffl x6p(xa yevéaGat ; également avec les préverbes : àvxi-, àTTO-, èx-, 8ra-, Trpoa-, UTtep-. Nombreux composés avec jxiao- comme premier terme (le contraire de çiXo-), parfois avec des dérivés en -éco et -ta. Par exemple : jXKjàvGpuTroç (com.), (xiaéXXviv, \u<50- pàpêapoç, -yiivn]?, -8r)(xoi;, -ôsoç, -Xàxojv, -Xoyoç, -TtoXiç, -TtÔV/lpOÇ, -7r6p7CâÇ, -CTOÇOÇ, -TEXVOÇ, -TÛpavvoç, -xpviCTTOi;, etc. Au second terme àÇiôixiaoç (.ffisch. Eu. 366), les autres formes sont en -\j.iXoi;). Cet adjectif *(iiCTT>iXoç reste mal expliqué. Frisk suppose un substantif *(;i!.CTTO-, issu de *(xit-to- ou *}j,tS-TO-, ou *(xi6-To-. On évoque alors des infinitifs germaniques, got. mailan « tailler, couper », V. isl. meila « couper », meitill « ciseau », etc. (de 'meid-), v. norr. meida « blesser » (de 'meit ou 'meidh-). Le skr. méthati « blesser » doit être tenu à l'écart, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. s.u. Nombreux autres rapprochements chez Pokorny 697. Autre hypothèse chez Schwyzer, Gl. 12, 1923, 8. iiiaxj, -uoç et -éwç : n., minerai de cuivre trouvé à Chypre (Hp.), truffe du désert trouvée en Cyrénaîque (Thphr.), cf. André, Lexique s.u. misy. Est-ce le même mot? Liîaxos : m., queue d'une feuille, d'un fruit, d'une fleur (Thphr., Porph.). On comprend mal la glose d'Hsch. ô Ttapà T[i.rips<; (Gratin, fr. 431). Frisk suppose que le mot repose sur *(j.viap6v, de [xvtov, prononcé *[jLV{/ap6v, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,274. plante, Cyperus esculentus (ivaaiov ou (jivauai.ov : (Thphr.). |jivîei : IcÔîet (Hsch.) et xaTa[j.viet ' xaTaTctvet, xaTsa6tsi. Mvteîv yàp Ta saQlsiv (Hsch.). p.vîov : n. « algue, goémon, varech » (Lyc, Nie, Agatharch., Str., etc.) ; d'où les adjectifs (iviôetç (A.R.), [iviap6ç (0pp.), dit d'un tapis {AP 6,250) ; par dérivation inverse [Jivi6ç (Euph. 156, cf. An. Ox. 2,378, EM 472,44) ; Hsch. a (ivoi6v • (iaXaxév. Cf. (xvéoç. Et.: Obscure. uvoo;, fj-voûç : m. « duvet », dit de plumes ou de laine (Hp., Ar., AP), cf. Hsch. : [xvoGç " ëptov aTraXtiTaTOV, xal 7) TiptiTT) TÔiv à[J.vûiv xai TutiXtov èÇdcv67]cii; ■ xal xà XeTTTéTaTOV TUTspôv, xupttoi; 8È t(5v xtivôv ; mais Latte croit le lemme fautif ; désigne peut-être un gâteau chez Éphipp. 13,5. Et.: Le mot fait penser à x'^°0Ç> X^^'^Ç ^^ ^ (Avtov ; comme le pense Frisk, il pourrait résulter d'un croisement des deux termes. p,vûa, (xvcùEa, voir Sficùç. uovvâs, -âSoç : f., espèce de danse violente (Ath. 14,629 d) ; avec une variante [xiyyàç. uoyyÔs : « à la voix enrouée » {Pap. Lond. 3,653,16, iv= s. après ; Hippiatr. ; Paul iEgin.). Autres exemples chez L. Robert, Noms indigènes 258, à propos d'un anthroponyme. Il rappelle grec moderne [jiouYy6ç et se demande si le mot aurait un rapport avec (iOY^XaXoç, cf. sous [jiéyoç. uéyos» f^oyécù, etc. : (i,6yoi; « peine, effort, fatigue » (//. 4,27, IG 3,900, S., O. C. 1744) ; ancien, mais rare, p.-ê. par la concurrence de [i6x6oç. En composition (xoyoa-TÔxoç épithète d'Ihthye, déesse des naissances {II. 11,270; 16,187; 19,103), d'Artémis (Théoc.) : le sens peut être « qui fait enfanter dans la peine », le premier terme étant un arrangement métrique pour (ioyo- et non un accusatif pluriel issu de *(x6yovç comme l'enseigne Bechtel, Lexilogus s.u. ; plus tard épithète de ùSïvei; (Lyc), du cheval de Troie (Tryph., ép.), de ôpa (Nonn.). Dérivés : (xoyepéç « qui souffre, malheureux, qui fait souffrir », etc. (trag. dans lyr. et anapestes), jxoyisiç (O.S.). Le verbe correspondant, apparemment dénominatif, est |xoyé|jtaToç xivTjTixr) {EM 589,57, cf. Hsch.) ; [ao6(ovix6ç «violent» comme un (x69cov (Ion trag. ap. Plu. Per. 5). Tandis que (xéôoç présente chez Hom. un sens général, les dérivés [iôÔaÇ et (j.60cov sont pris en mauvaise part en laconien et en attique, ce qui ne constitue pas une difficulté. Et. : Douteuse. On a rapproché v. si. motaii s§ « agitâri », russe motàlld secouer, dissiper, dévider », etc., skr. mànthati, mathnâti « remuer, battre, agiter », lit. mentùris « bâton pour agiter », etc. Une première difficulté réside dans le 6 grec qui doit représenter un -dh-, une seconde dans la nasale du skr., bien qu'il ne soit pas impossible que o du grec représente un p, cf. Kuiper, Nasalprâsentia 104, n. 2. Si l'on admet que (xo- peut représenter mç- (cf. àfXOTOv), on pourrait tirer (j.66oç, etc., de la racine 'men- (que l'on a justement posée pour écjAOTOv) avec un suffixe en dentale aspirée. |ioip,uâ(i>, cf. (j,uâco (sous (j.\iu). |Jioip.ûX\b), voir [jUjXXco, s.u. jxilXr). (ioiôv : aiSoïov (Hdn. Gr. 1,376). Est-ce un emploi plaisant du suivant? |XOÎos : CTKuOptùTiéç (Hsch.), voir (T[ioïoç. (loîpa, voir fietpo(iai. uoÎTOS : m- « service rendu, faveur », cf. Hsch. (xoîtov àvxl (Jiobou • 7rapoi[j.[a SixsXoïç -J) yàp xàçic, (aoîtov = Sophr. 168, cf. Varro, Lingua Lat. 5,179 qui traduit mûtuum et attribue le mot aux Siciliens. Et.: On suppose un italique 'moitos, cf. lat. mûtâre « changer, échanger », mûtuus « mutuel », et le mot grec serait emprunté. Une parenté remontant à l'indo-européen semble moins plausible, mais est admise par Bechtel, Gr. Dial. 2,285, Pokorny 715 ; voir aussi Walde-Hofmann, s.v. mûtô 1. uoivôs : m. « adultère » dit de l'homme qui séduit une femme mariée (Hippon., ion.-att., etc.), « adorateur de faux dieux, idolâtre » (NT); on observe la même extension pour les verbes. Composés : f.iotxayp'a, cf. sous Çtoaypta ; (j.otxo^'ÎTrrta « fait d'être pris en flagrant délit d'adultère » (Phryn. P. S. p. 35) ; (xoixéTpoTToç « qui a les manières d'un adultère » (Ar. Th. 392). Au second terme d'un composé, exemples tardifs : xaTàfjtotxoç « adultère » (Vett. Val.), p.-ê. dérivé inverse de xaraiJioiXE'JCû (pap.), Sijxoixoç, Trafx-. Dérivés : A. féminins généralement tardifs : (xoixàç (.ffischin. Socrat. 20, etc.), (jioixaXtç (LXX, NT, Hld.), et au sens d'idolâtre (NT): en outre, [xoix^, -Iz (Ar. Byz. ap. Eust. 1761, 24), -aiva (Tz.) ; la forme plus anciennement attestée est jxoixsuTpta. B. (jtoix'Sioç « né par adultère » (Hécat., Hdt., Hyp., etc.), avec le suffixe de xouptStoç, cf. xôpoç, mais vaut jj.oixtx6<; chez Ael. ; en outre, iJtotxtôSYlç « adultère » {Com. Adesp., Ptol.), -toç (AP), -txôç (Luc, Plu., etc.). C. Abstrait tardif : (xoixocùvr) « fait de commettre l'adultère » (Man.), suffixe d'après [xaxXoCTÙvï]. D. Verbes dénominatifs : 1. jxoix^'itù «commettre un adultère avec une femme mariée, la séduire » (Xénoph., ion.-att.), au passif (avec l'aor. jjtoixEuQîjvaL) en parlant de la femme (Ar., etc.), mais dans le NT cette distinction entre l'actif et le moyen est perdue, cf. Wackernagel, Hellenistica 7 sqq. = Kl. Schr. 2, 1938, Schwyzer, Gr. Gr. 2,235 (cf. sur ce mot Bogner, Hermès 76, 1941, 318-320). Dans la LXX iioixcùto signifie aussi « adorer de faux dieux ». Dérivés : [xoix^ta " fait de commettre l'adultère » (att.), (jioixs'iTpta « femme adultère » (PI., Plu.), mais [iov/enri](; « homme adultère » est tardif, de même que (ioixeuTÔç « adultérin » et àfio^xsUTOç ; 2. [xoixâcù est propre- ment un terme dorien, lacon. [xoix'i'û dans une phrase attribuée par X. Hell. I 6,15 au Lacédémonien Kallikratidas, Traûaei aÙTèv [J,ol.xf>i^'Ta t})V OàXaaaav « il ne le laissera plus être l'amant de la mer » ; en crétois la forme passe à *(xoix^i « pisser », mais sans prothèse (cf. pour le problème de la prothèse ou de la laryngale s.u. è(xs(x")- Il s'agit de termes vulgaires : l'emploi d'un mot vulgaire tiré d'un verbe signifiant « pisser » pour désigner l'adultère ne doit pas surprendre, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 225, n. 1, qui évoque l'emploi de meiere chez Hor. Sal. 2,7,52, etc. Dans une société où l'autorité du chef de famille s'impose et où la femme est faible, un terme méprisant est utilisé pour l'homme qui séduit la femme. D'autre part l'emploi des modes dans jxoixe'isiv, (ioixe>isc76at répond à celui que l'on observe dans ya.\).zXw, YafisïaOai. uÔKpuva : xèv èÇûv. 'Epu6païoi (Hsch.). Latte corri- gerait en [jiôxtdva, en rapprochant l'anthroponyme acarnanien Méxtov, IG IX P,571 (cf. Gnomon 1959, 32). Un adjectif *(j,6>cojv pourrait expliquer la glose d'Hsch. (ioxxtiveiç " TrepiçpovEÎç (ms. [xoxxt&vcaaiç). lioXyôs : m-) selon Poil. 10,187 mot tarentin pour péeioç àoxii; ; « outre », employé au figuré chez Ar., cf. Taillardat, Images d'Aristophane §§ 160 et 209, notamment pour désigner un débauché (cf. lat. scorlum) t sac de cuir » (D.G.), le sens originel étant peut-être « peau de bœuf ». La glose de Suid. sur [xoXyéç est confuse ; elle mélange \xoky6ç et àfxoXyéç ; mais l'explication ô |jiox6ïip6ç est attribuée aux comiques et peut répondre à l'emploi d'Aristophane. Dérivés : [iôXyivoç « de peau de bœuf » (Théodorid. ap. Poil. 10,187) ; [x6Xy7)ç, -y)toi; m. (avec le même suffixe que Trévï)?, etc.) vaut (xox67]p6ç (Cratès ap. Sch. Ar. Cav. 963). El. : Terme familier ou vulgaire. 11 s'agit d'un mot voyageur et obscur qui apparaît sous des formes diverses. D'une part got. balgs, v. norr. belgr, en celtique irl. bolg, qui supposent 'bhelgh- ; d'autre part, v.h.all. malaha-, v. norr. malr, qui supposent 'molko-. On aurait deux proto- types présentant entre eux une alternance de 6 et de m, et une autre de gh et de k. On a admis que le mot grec a été pris au thrace ou à l'illyrien, sans pouvoir le prouver. Voir Pokorny 747, Vendryes, BSL 41, 1940, 134 sq., enfin Durante, Sludi Micenei 11, 1970, 54-57 qui rapproche vuxt6ç ày.o\y(^. |XoXeîv, voir px<àcr>ctû. uoXeûu : « couper les rejets d'un végétal » (Loi att. chez Poil. 7,146), lesquels s'appellent aÙTojxoXtat ; Hsch. a la glose [jioXotiEiv ■ èy^éTiTEiv Tàç TrapaçuàSaç (mais Latte corrige [.loXeiieiv), et on explique (xoXoiieiv par l'analogie de xoXoiieiv. Impliquerait un dénominatif *jxoXetiç «rejet, rejeton », de*(x6Xoç, cf. pioXsïv sous ^Xciaxto. tiôXis : adv. qui se trouve en concurrence avec [idyt? ; il est posthomérique et fréquent chez les trag., les com., en att., sauf PI., rare en gr. tardif. Sens : « avec peine », parfois « à peine » (PI. Tht. 142 b, Arist. Ph. 217 b), où [x6Xiç = «sans peine » (^sch. Ag. 1082). Le mot subsiste en grec moderne. Et. : Incertaine. Les rapprochements avec [xéXXw (« en hésitant »?), avec (j.àXa («seulement en utilisant sa force »?) sont invraisemblables ; on a pensé aussi à [xôXoç « efïort, lutte », hors du grec, lat. môles, lit. pri-si-muoléli « se donner du mal », etc. Le vocalisme bref peut s'expliquer par une alternance vocalique, cf. lat. môlestus, soit par l'analogie de (lôyii;. Pour la formation, le mot entre dans la même série que p.6yi(;, cf. sous [xéYoç. MoXîwv : anthroponyme (Hom., Pi.). Hsch. glose MoXtovs • (iaxïjTat. Cf. le précédent? Moins plausible, hypocor. d'un composé comme ' Axxj-y-okot;, cf. (xoXctv. Le mycén. a moriwo. Voir Ruijgh, Ft. Et. Gr. 1967, 15 ; Minos 9, 1968, 143 et 147,148. uoXoëpôs '• !"■> terme d'injure adressé à un mendiant et que Bérard traduit « goinfre » (Od. 17,219 ; 18,26, puis Lyc. 775) ; il existe aussi un anthroponyme M6Xo6poç (Th. 4,8,9) pour un Lacédémonien ; cf. Bechtel, H. Personennamen 502, qui donne de ce nom une inter- prétation aberrante. Au f. comme adj. [ioXo6p'}) xeçdcXifj « tête (fleur?) d'une plante qui reste au niveau du sol » [?] (Nie. Th. 662), si la leçon est correcte. Dérivés : [xoX66ptov « marcassin » (^1. N. A. 7,47), jioXoSpt-nflç CTÛç «sanglier» (Hippon. 114 b), cf. p. ex. Masson, Hipponax, ad locum. Et.: Obscure. Ce peut être le nom de l'animal ou un sobriquet appliqué à la fois à un animal et à un homme. Diverses hypothèses : A-ko toO [xoXsïv xal TrapaYtvsoOai. Tzpbç |3opàv xal Tpo9Y]v (Sch. Lyc. 772), type d'une explication antique ; de jiéXaç, [xoXévto et o6pia, ô6ptxaXa « jeunes animaux » (Curtius, Grundziige 370), mais il ne s'agit pas de jeunes animaux ; apparenté à pXi6p6v • Xaypdv (Hsch.) et à pXâ67i d'après Fick, Btchiel, Lexilogus et /. c, mais Xaypôv est glosé par Hsch. xpa66àTiov, cf. s.u. ; Groèelj, Ziva Ant. 2, 1952, 212 évoque *[j,6Xo(; «rejet, rejeton», cf. [xoXsùtù ; cf. encore Reynen, Hermès 85, 1957, 142. Si l'on évoque l'anthroponyme mycénien moroqoro, il faut admettre une labio-vélaire à la pénultième, cf. Chadwick- Baumbach 224. S'il existe un appellatit*iioXoç (cf. (aoXeÛu) le mot pourrait signifier « l'animal qui dévore les jeunes pousses », cf. (3i6pa)crx&) et voir Chantraine, Minos 12, 1972, 203-205. |xoX66oupos : plante toujours verte (Euph. 133, Nie. Al. 147) « asphodèle », Asphodelus ramosus ou = hX6] XôyxT) ' ïj [xôXii; oùpôiv, et pioXouptSeç • pa-rpaxîSsç Kai tôv CTTaxii^v Ta y6vaTa ; dans Suid. jxoXupîç, (ioXopiSoç • [ioXupESaç tAç dcxpiSaç çacrE. iîf. ; Pas d'étymologie. Aucune raison de rattacher ces mots à [xoXsufû. |jioX6xT1, f-. voir yLoXixn- yioKtrr], t., voir jxéXTtw. |iÔXctov : oEXtvou xauXôç xal 6îv6oç ■ ol 8è ttjv ÛTtoçuàSa (Hsch.). (jiôXaoç : ô S7)(i6(;. AloXeïç. Serait un nom de la graisse à tirer de (.léXSco, cf. Latte s.u., Hoffmann, Gr. Dial. 2,241. IxôXugSos : ion.-att., etc., avec le doublet }.i6Xi.68oç (p.-ê. Thgn. 417, Plu.), et (iâXiêoç (II. 11,237, AP ) avec le doublet (iéXuSoç (LXX), mycén. moriwodo (Chadwick- Baumbach 223). Nom du plomb. Les formes anciennes ont été altérées par divers accidents phonétiques : p6Xu6Soç {Tab. Deflx. 107); p6Xt[xoç (S/G 241,28 Delphes; IG IV P,102,275 ; 103,62, etc., Épidaure) ; *(36Xt6o<; supposé par le rhodien TOpt6oXi6c5aai. Selon VEM 590,8 [x6Xu68o(; et (j,6Xi6oç seraient les formes correctes. Composés, souvent attestés tardivement : [xoXu6868eTO(; «fixé avec du plomb » (PoU.), -ei8Y|ç (Hp.), -t-^Ç (Théognost.), -XÔoç (Gloss.), -/olcù « couler du plomb » (Ar. Assemblée 1110; inscr.), -xotî^to (inscr.), -xpou;, -xpcoç «couleur de plomb » (médec). Rares exemples au second terme : àxpo-[j,6Xu6So(;, xuxXo- (AP). Dérivés : appellatifs : (xoXti68atva « plomb » pour une ligne, un fil à plomb, etc. (//. 24,80, etc.), «galène» (Hp., Arist.), nom de plante (Pline 25,155), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 26 et André, Lexique s.u.u. molybdaena et plumbagô, avec l'extension du suffixe -aiva, cf. Chantraine, Formation 109 ; -pStç, -îSoç f. idem (att., hellén.), à côté de (loXStç • CTTâ6[j,i6v ti é7tTa[j.vatov (Hsch., donc un poids assez lourd), avec chute d'un t ou d'un u intérieur (Solmsen, Beitrdge 60, n. 2 ; Szemerényi, Syncope 75) ; [jtoXiiêStov n. « poids de plomb, sonde » (Hp.), (xoXtSiov n. « tube de plomb » (médec), -î8tov (Hero), (jioXu68m(; f. « cendre de plomb » (Dsc, Pline), cf. Redard, Noms grecs en -Tï)t;, 57 sq. ; jioXuSâç « ouvrier qui travaille le plomb » (P. Oxy. 1517, 12), avec le suffixe -âç des noms de métier. Sur les anthroponymes MoXu6âç, -côv, etc., voir L. Robert, Noms Indigènes 245. Adjectifs : (j.oXu68-ivO(; ((ioXtê-) « de plomb » (ion.-att., Hp., etc.), -oûç ([xoXi6-, (ioXu6-) idem (att., etc.) ; -(iSrjç « qui ressemble au plomb » (Dsc, Gai.), -ixéç « de plomb » (Gloss.) ; (jioXuSpôv • rb [xoXuêoEt8éç (Hsch.), il faut peut-être adopter la variante [xoXuSpY] dans Nie Thér. 662. Verbes dénominatifs : 1. [xoXu686ojxai (|ioXi6-) «être pourvu de plomb, être mélangé avec du plomb » (Arist., Dsc, etc.), plus 7tEpiêoXi6ô>(îai inf. aor. « entourer de plomb » (Schwyzer 281, Rhodes) et les substantifs (xoXii68<ùjjia « ouvrage en plomb » (Moschio ap. Ath. 208 a) et (xoXiièSwcrtç (Gloss.); 2. [ioXu68tàtù «avoir le teint couleur de plomb », dit du visage d'un malade {Com. Adesp. 1082). Le grec moderne emploie encore [xoXti6i « plomb, crayon », [xoXu6t!)Vfo « plomber », [ioXu66ç « couleur de plomb », mais aussi poX((jii, [jLoXiSi (de -|38tov), cf. Hatzidakis, Gl. 3, 1912, 77. EL: Terme emprunté, aux formes variées, ce qui n'étonne pas pour un nom de métal. On a tenté de tirer [jt6Xu68oi; de [iôXtSoç : Solmsen, Beitrdge 59 sqq., qui suppose que le 8 est suffixal et que i s'est fermé en u devant (3. Plus récemment, vues très hasardeuses de Haas, Gedenkschrifl Kretschmer 1,132, qui pense que [j.6Xu68o(; est issu de *(a.oXu6yoi;. Il est plus probable que -8oç est un suffixe que l'on retrouve dans des termes comparables comme x(68oç, X>iy8oç. Le mycénien moriwodo (à lire moriwdo) introduit deux données nouvelles. Dans ce terme d'emprunt, le mycénien w semble indiquer la notation d'un b spirant ; d'autre part, la voyelle i apparaît comme ancienne et le doublet t/u fait penser à une voyelle il. Cela dit, d'où vient l'emprunt? M. Lejeune, Historia 10, 1961, 411, suggère que le mot pourrait être pris à une langue asianique. En général, on pense que le mot est un emprunt parallèle à lat. plumbum et que les deux termes viendraient de l'ibère. Sans nier que les Mycéniens aient pu avoir des relations avec la Méditerranée occidentale, nous ne pensons pas qu'ils soient allés chercher le plomb aussi loin, et qu'ils aient emprunté directement le nom du plomb à l'ibère. Si [xéXuêSoç a quelque chose à faire avec un terme ibérique, il faut admettre que ce mot serait un mot voyageur qui se serait répandu sous des formes plus ou moins déformées jusque dans la Méditerranée orientale. Cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 360 et Chantraine, Minos 12, 1972, 205-206, Baumbach, Gl. 49, 1972, 173 avec le renvoi à Palmer. (loXûvo) : surtout thème de présent (attique, etc.), puis f. [AoXuvôi, aor. f^ioXûvai, aor. pass. (xoXuvô^vai, pf. (j,e[ji.6Xua(j.ai., (xe(x6Xu[ji.|j,ai, ii.s\i.6XuyK(X (hellén. et tardif). Sens : « salir, souiller », etc., parfois dans un sens figuré, cf. Isoc. 5,81, PI. Bép. 535 e ; également avec préverbes : àva- (Phérécr.), Sta- (Plu.), xaTa- (tardif), au(ji- (hellén., etc.). Rares dérivés : jxôXuvatç « souillure » [LXX, etc.), (xoXuafiâç {LXX, Aristeas, Str.), -ucjfjia « tache » (tardif), -u[X(j.a (Gloss.). En outre, deux formes plus singulières : [ioXuvî-/]!; " T) TnjyY) (Hsch.) : si l'on accepte avec Latte cette correction de Meineke pour jioXuviT) (qui serait possible), on a un masculin expressif pourvu du suffixe -tâç, ion. -tvjç ; (j.6Xuxvov ' 8EiaaXéov [ms. 8uaTaXéov] (Hsch.). Krahe, Beitr. Namenforschung 2, 1950-51, 232 sq., ajoute de façon plausible le nom de fleuve béotien MûXôetç qui signifierait « le boueux » et serait tiré de *[i6Xoç. Ce groupe de mots recouvre en partie le champ sémantique de [jiiatvfo, mais n'a pas pris comme jjitabto un sens religieux. En grec moderne on emploie encore [xoXijvto <• souiller, 711 |xovos infecter, contaminer », [aôXuvctl;, [xôXijajxa, y.o'Kursfxoiziy.ô^ « contagieux ». EL: Verbe dénominatif en -uvo) tiré d'un *(x6Xoç, si l'étymologie donnée pour MoX6si.ç est correcte, cf. par exemple aîa/ovtù. Hors du grec, on a pensé à skr. mdla- m. et n. « saleté, ordure, souillure », qui pourrait répondre à un *(x6Xoç, avec l'adj. dérivé malavanl- « sale », corres- pondant à MoXéetç, cf. Mayrhofei, Elym. Wb. des Altind. 2,598, s.u. màlam. Le lit. malué « vase, boue » fournit une comparaison plausible, mais le mot suppose un vocalisme zéro, ce qui a conduit à supposer que (ioXiivo) tiendait la place d'un *(j,aXiivto ; en tout cas, le verbe maîuinti n'apporte aucun élément utile, car c'est un factitif de type banal en lituanien. Tous ces mots ont été insérés, notamment par Pokorny 720 sq., dans une famille (?) contenant des adjectifs de couleur comme grec [/.éXaç, (itXTOç, lat. mulleus « rougeâtre », lit. meîsvas « bleu- âtre », etc. uévairos '• m-) mot péonien, équivalent de p6vacroç, p6Xiv9oç « bison » (Arist. H. A. 630 a), avec d'autres formes, (xâvaiTTOç (Arist. Mir. 830 a), p.ôvwjj (iEl. N. A. 7,3). EL: Incertaine. On a supposé un mot illyrien, que l'on rapproche de skr. mdni/â « cou », germ., v.h.all. mana- « crinière », cf. Krahe, Sprache der lUgrier I, 42. |jiov6u\eû(d, voir ôvOuXeûco. )i6vi|X0S) voir (lévto. uôvos : hom., ép., ion., [ioûvoç, Théoc. [itivoç, le mot est indirectement attesté en mycénien par l'abréviation MO. Sens : « seul, solitaire, unique » (Hom., ion.-att., etc.), avec l'adv. [iovcoç (Th., X.) [mais [xàvov est également employé comme adverbe] et le superlatif (xovciTaToi; (Ar., etc.). Très nombreux composés avec (xovo- comme premier membre : p. ex. [iévapxoç « chef unique, monarque » (Thgn., ion.-att.) avec (xovapxéto, [xovapxîa, (xovapxt>'6i;, (jtovâ-poXoç « d'une seule pièce » (inscriptions, etc.), -ysvYjç (Hés., Hdt., etc.), -siSt]?, -Cu$, -9upo?, -xprjTru; (Pi.), -xpoTOç (X.), -Xt0oç (Hdt.), -|j.àxo? (iEsch., etc.), avec -jjiaxta, -(xaxsM, -SuXoç (Hp., X., etc.), -Ttaiç (E.), -7tp6(TtùTtoç, -(jiiXXaSo;, -t6>coç (Arist., GalL), avec -roxéu, -Xpcù? ou "Xpou? (Arist., etc.), [j.ov6ip9aX[j.oç (Hdt., etc.), (iovqiSta (Ar.), (xovmS6ç, [iovcpSâfù, etc. Movo- devient un préfixe productif substitué à &-, bien attesté en poésie, et très fréquent dans les vocabulaires techniques. Aucun exemple chez Hom., premier exemple chez Hés. Dérivés : 1. (iovdc;, (iouvàç, -àSoç adj. fém. (E., poètes), une fois m. (iEsch. Perses 734) « seule », subst. « unité, monade » (PL, Procl., etc.), d'où les dérivés [xovaStaïoç «de la taille d'une unité» (Hero), -Màq «consistant en unités, solitaire, unique » (Arist., etc.), (jt.ovaSiCTfj.6(; « forma- tion de monades» (Dam.), [iovaSiCTT^ adv. «par unités» (tardif). 2. [jiovi6ç (mais selon Hdn. 1,118 aussi (ioûvtoç) « solitaire » dit de bêtes, notamment du sanglier, « sauvage » (GalL, AP, etc.), avec (xovCâ; m. « solitaire », dit d'un homme et d'un animal (iEL, Eust.). 3. [xovla « solitude, célibat » (Maxime l'Astrologue) ; le mot figure p.-ê. déjà chez Emp. 27,4 au sens de « solitude » (BoUack, cité s.u. (iévû>). 4. [ji.ov6tt)ç f. « unité, unicité » (tardif). Adverbes : 5. [louvà^ « en étant seul, seul » {Od. 8,371 ; 11,417; Arat.), probablement analogique de aTtaÇ, etc., cf. Risoh, Wortb. der homer. Sprache 308 ; on a voulu tirer de cette forme les dérivés tardifs [xovaÇta f. « solitude » (Sch. E. Héc. 1017, Eust.), en posant *jjiova5<5ç (parallèle à 8i.Ç6ç) et peut-être l'anthroponyme MovàÇioç (v= s. après), cf. Schulze, KL Schr. 313 sq., mais [xova^îa pourrait être tiré de (iovàÇco. 6. Adverbes suffixes : (Aoi)v69ev dans l'expression [xoûvo; [/,ouv69ev «absolument seul» (Hdt. 1,116, cf. Lejeune, Adverbes en -9ev 91) ; en outre, (iovàSYiv (A.D. Adv. 198,4, EM 367,9), jioûvaSov (Opp. H. 1,444). 7. Un groupe important est constitué autour de l'adverbe [iovaxT) qui entre dans une série d'adverbes expressifs en gutturale aspirée comme Stx*, Sixfl, àXXaxfi, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,598 : fxovaxf) (PL, X.), -Stq (Arist.) « d'une seule façon », -ou (Arist., etc.) « à un seul endroit » ; il existe un adjectif postérieurement attesté et qui pourrait être tiré des adverbes, (jLovax6ç «unique» (Arist., Phld., pap., etc.) ; employé ensuite pour désigner le moine dans le vocabulaire chrétien {AP 11,384, et voir de nombreux ex. dans le Lexicon de Lampe) ; cf. M. Harl, R. El. Gr. 1960, 464, A. Guillaumont, Rech. Se. ReL 1972, 199-218 ; d'où des dérivés : f. rares et tardifs [xovaxv] et (iovâxoucra (Jérusalem, vi« s. après) ; |iovaxw6ç « monastique » (écrivains chrétiens, pap.) ; un subst. [j.ovaxi.c6(; (id.),i. (XovdccjTpia «nonne» (id.), avec (.iovaa-rr)pi.ov «cellule de moine, monastère » (id.); le mot (iovY) qui entre autres emplois a pu signifier « monas- tère » a une origine différente, cf. [aIvcû, mais a pu être rattaché à ce groupe par étymologie populaire. Le grec a gardé jidvoi; « seul » (et [iov6ç « simple, impair »), (iovaÇtà « solitude », (xovtôç « solitaire » dit du sanglier, (iovàÇû) « vivre à l'écart, mener une vie monastique », etc. Il a créé des dérivés, gardé ou créé de nombreux composés. EL: Le mot repose certainement sur *(aov/^6ç avec le suffixe -Foç qui se retrouve ailleurs, par exemple dans olFo^ « seul ». Le rapprochement toujours répété avec (/.av6ç « relâché, rare » et sa famille (voir ce mot) est loin de s'imposer, les sens ne se laissant pas facilement rapprocher. |iopa 712 liopa, cf. [i.e(po(xai. {lopyias : yaorpinapytaç xal àxpaataç (Hsch.), p.-ê. éol. pour *(iapYtaç, cf. (iàpYoç, avec Ya<îTpi[xapYla, etc. uôpYiov, voir (x6pTiov sous (letpojxai. ^ôpyos : ÇpaTi^^ç, jcal tÔ ènl xaïç âjxâÇaiç çpâyjxa, èv & Ta Sxupo'i Ç^pouai • [xoà oxii-rivov teûxoÇ ' «ï^.^-ot tsC/oc; pàsiov] (Hsch.), donc «caisse» ou «ridelle» (en osier? en cuir?) posée sur les chariots pour porter la paille [récipient de cuir, notamment de cuir de bœuf], cf. Taillardat, R. El. Gr. 1951, 13. Parallèlement Poil. 7,U6 t6 Se ÛTrèp T71V àfxaÇav TreptçpaYlxa, 8 7rspiXa(A6(ivETat SiXTtioiç [xôpyov xaXsÏTai. Dérivé [xopysiito « transporter dans un morgon (Poil. l. c). Et.: Pour un tel terme technique, dont le sens exact reste d'ailleurs mal fixé, l'étymologie est obscure. Frisk rappelle les hypothèses compliquées de Gelb, Jahrb. Kleinasial. Forsch. 2, 1951, 23 sq., qui suppose un terme de substrat en évoquant le toponyme 'Atxopyéç, et de Petersson, cité par Walde-Pokorny, 2,283, lequel, partant de la glose d'Hsch., rapproche ô[ji6pYvu[xi. (?). On peut aussi se demander si au sens de teGxoç poetov la glose n'a pas subi l'influence de (xéXyoç. (lopîai : f. pl. (èXaïat est exprimé ou s.e.) « oliviers sacrés » à Athènes dans les sanctuaires ou à l'Académie (Ar., Lys. qui emploie aussi une fois le sg., Arist.). D'où 'AÔTiva Mopîa et Zeùç Mopioç (S. O. C. 705), protecteurs de ces arbres ; cf. Nilsson, Gesch. Gr. Rel. 1,442, et surtout Latte, RE 16,302 sqq. Et.: Latte, l. c, exphque bien que le mot est tiré de [iôpoç, (x6piov parce que ces arbres représentaient la part qui revenait à la déesse. Les explications qui rattachent le mot à la notion de « destin » sont sans valeur. Hypothèse peu plausible de Heubeck, Beitr. Namenforschang 1,281, qui suppose un terme de substrat signifiant « olivier », en rapprochant des toponymes comme M6pa (lycien), Mûpai (thessahen). (jiôpiiupos : m. (Arist. H. A. 570 b, Archéstr., etc.) avec dissim. [j,op(j.iiXoi; (Dorio ap. Ath. 313 e, Opp.), nom de poisson, « morme », sorte de pagel {Spams mormyras Linné), cf. Thompson, Fishes s.u., et Saint-Denis, Animaux marins s.u. mormyr, le mot ayant été emprunté en lat. Sur l'emploi du mot comme anthroponyme à Chypre, cf. L. Robert, Noms indigènes 166. Autre forme pour désigner ce poisson [xûp|xâ (Epich. 62). De ces mots le lat. a tiré murmillô, nom de gladiateur avec un casque gaulois où se trouvait un poisson. Ce terme est emprunté dans [xepfitXXcov, |xop[AiiXXo>v, etc. (inscr. tardives). Et.: Tiré de (iopixiipcù en raison du bruit que fait le poisson, cf. Strômberg, Fischnamen 76, et avec plus de précision Saint-Denis, /. c. Écarter le rapprochement avec (xûpofxat, (xiiptù « s'écouler ». Boisacq et d'autres ont pensé à un terme « méditerranéen », ce qui ne se laisse ni démontrer ni réfuter. uopixupio : seulement thème de présent, chez Hom. partie, [xopfiripûjv «grondant» {II. 5,599; 18,403; 21,325) dit de masses d'eau, d'un fleuve au cours violent, de l'Océan, du Scamandre déchaîné ; ce mot rare est repris par A.R., Ml., et au figuré par Man. Peu de formes à préverbes : itérât, àvajxopfiiipeorxe {Od. 12,238) à propos de Charybde, è;n[xopfiûpcù (tardif). En outre, [xopjxuptÇst • xapàTTEi, TJxsï (Hsch.). El.: Présent à redoublement expressif sufflxé en '-g'Io. On compare lat. murmura, -are t gronder » avec le substantif murmur, arm. mfmf-am, -im (de 'mufmufam -im), lit. avec simplification murmêli, murm(l)enli; le skr. présente d'une part p.-ê. murmura- m. « feu qui crépite », murmura t. nom d'un fleuve, de l'autre marmara- « grondant », avec un autre vocalisme, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Allindischen 2,596 et 657. Le vocalisme du grec s'explique par une dissimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647. L'emploi du mot grec à propos de fleuves ou de la mer fait penser à (j.upofjtat. Autres rapprochements et autre étymologie chez Pokorny 748, qui évoque iioç>y. (?). uopiud : f. gén. -oûç, mais aux cas autres que le nominatif on trouve surtout [iop[jt6va, jxopjxévoç, etc. Sens : « démon femelle, croquemitaine » (Érinn. 1 B, 25 D, Ar. Ach. 582, etc., X. Hellén. 4,4,17, Luc), peut s'employer au pluriel ; au sg. personnifiée et mot employé comme exclamation pour effrayer les enfants (Théoc. 15,40, cf. la note de Gow, Ar. Cav. 693) ; doublets déformés : Mo[x6pt5, Mo(j,[X(») (Hsch.). Dérivé : (iop[iWT6ç « terrifié » (Lyc), à côté d'un nom d'homme éolien MépixwTXoç, cf. L. Robert, Monnaies anl. en Troade 1966, 120 et n. 1. Verbe dénominatit usuel jiop[ioXiiTTO[iai. « effrayer comme un croquemitaine » (Ar., PI., X., Ph.), «craindre » (Pl. Ax. 364 b), seulement présent (aor. (xop[jioXu5(4(Jt.svo(; (Gai. 10,110), p.-ê. thème expressif élargi avec un X, cf. par exemple TcoficpoXuÇat de TrofxçéXuÇ à côté de 7ro(jiip6ç, p8eXiiTT0(iai à côté de pSeXupd; et pSéoj. Mais Schwyzer, Gr. Gr. 1,258, suppose aussi bien une dissimilation de *lJ.op[J.opÛTTOjxai, cf. (x6p(iopo<;. Dérivés inverses : |xop(xoX « donner une forme » (Thphr., Arat., LXX, etc.), noter dans NT, Ep. Gai. 4,19 : à/piç o5 [AopçMO^ Xpiaxàç èv û(xïv ; également avec les préverbes : Sta- (Ph., Plu.), ixsxa- {NT, Luc, Plu., etc.), àva-, èx-, etc. Noms verbaux : y.6ç>(f(ùci.<; « fait de donner une forme, forme » (Thphr., NT, etc.), également avec les préverbes : Sta- (Plu.), ixeTa- (Str., Luc, etc.) « métamorphose » ; plus rarement àva-, àTTO- ; (xépçufxa « forme » (iEsch., E.), peut-être élargissement de (xopçy) (cf. Chantraine, Formation 186 sq.), (Xop(p6Tpi.a f. « qui métamorphose » (E. Tr. 437), adj. en -Tiy.6ç, [j,opvos : selon Hdn. 1,173, ainsi accentué, mais une accentuation (xopçvôç est également connue comme variante dans des mss. de l'Iliade et chez Arist. : à côté de alsTÔç {//. 24,316), comme substantif avec le qualificatif çXsyiiaç (Hés. Bouclier 134) ; enfin, chez Arist. H. A. 618 b, |xop9v6ç (sic) est une épithète ou un surnom de l'aigle appelé TtXàYYOÇ- Morphologiquement, il est probable qu'un adj. (jLopçvôç s'est substantivé en [iàpcpvoç. Quant au sens on comprend « noir », probablement à cause de II. 21,252 où l'adjectif (A^Xaç est employé pour un aigle (le même?). En revanche, Arist. /. c, distingue l'aigle noir de l'aigle jiopçvéç ; enfin. II. 24,316 l'aigle (iépçvoç serait aussi appelé TTEpjtvôç, terme qui pourrait vouloir dire « sombre, tacheté ». Selon Suid. : eISoç aEToG ... VExpoïç aài^xai TpéçoVTat, donc oiseau charognard. Il est difficile de tirer de ces données confuses une identification sûre. Thompson, Birds S.U., pense que c'est un vautour, P. Louis pense au balbuzard, mais voir aussi André, Oiseaux s.u. morphnos. Pour notre part, nous pensons qu'il ne s'agit pas de l'aigle noir franchement distingué par Aristote, et (iôpcpvoç signifierait « sombre » (cf. TtEpxvôç) et non « noir ». Et.: Douteuse. Le fait que le mot rime avec ôpçvéç « sombre » n'expUque rien. En posant à la fin du radical une labio-vélaire, on a pu rapprocher lit. mdrgas « bariolé » avec le verbe mirgêti «être bariolé» (Solmsen, KZ 34, 1897, 24 sq.). En grec on évoquerait [xépTOÇ 2, [xôpu^oç, (iopÛCTCTM ; dans la glose d'Hsch. |i.opt96v • (jxoteiv6v, (iéXav, le lemme doit p.-ê. être corrigé en [xopçvôv. En se fondant sur l'affirmation d' Arist., l. c, qui dit que cet oiseau est vt)ttoaiz èv aÙTOÏç xal àXçixa (iàcrcjEiv • èv Tqi IlàvToi Se eIctiv (Hsch.), cf. encore (iocrauvtxà [jLœÇovo[jiEta ' novTixà ô Atôu(J.O(; ■i^xouev ■ ol yàp Moacrûvoixoi èv IIôvTtp slat " XéyEi. Se toùç ÇuXbouç Tttvaxaç, cf. Ar. fr. 417. Et.: Mot employé notamment au sud du Pont-Euxin. Comme l'indique Frisk, c'est un emprunt iranien probable, cf. Lidén, Strena philol. Upsal. (1922) 393 sqq., qui évoque ossète occidental masug « tour » ; voir aussi Schwyzer, Gr. Gr. 1,488 n. 4. Voir encore Bonner, Cl. Qu. 46, 1952, 203. liOCTcrûveiv, voir jxaaàottai. — 715 |XOT0> (lôcruXov : n. avec [aoctuXït!.!; espèce de cannelle, cinnamone (Dsc. 1,14, cf. Gai. 14,257. Cf. le toponyme MéauXot et Redard, Noms en -rrfi 67,74. 1 uôcTxos : ™- et f- * veau, jeune taureau, jeune vache » (Hdt., E., etc.), dit de prostituées (Eup. 169), de jeunes garçons, de Jeunes flUes (E.), de jeunes animaux (E.) ; par une autre métaphore, a servi dans le langage technique de l'agriculture et de la botanique pour désigner une jeune pousse [II. 11,105, cf. Thphr. C. P. 5,9,1), «pétiole, queue d'une feuille » (Dsc. 2,179, cf. Strômberg, Theophrastea 1 16) ; ces emplois fort anciens sont secondaires et plus rares. En composition, au premier terme le mot désigne toujours le veau : [i.oaxo-9v (Q.S. 4,212) comme d'un fém. [j,0T-^ surprend et Vian corrige en TO(jLàcov. Sens : « charpie, compresse », etc., avec xaatTtTéptvoç, koïXoç, arepsàç désigne un drain (Hp.) ; Hsch. glose : (xôra ' Ta 7rXï)po0vTa TTIV JCotXlQV TÛV TpaU(l (médec.) ; ;j,6ty)[X(x « filasse » (pap.) peut avoir été créé indépendam- ment. Dérivé inverse de StafjtoTÔûj, SiàjxoTov « charpie dont on bourre une blessure » (Paul. iEgin.). Le lat. tardif a emprunté motarium et le grec moderne emploie (AOTcipt. El.: Ignorée. u,OTTO<|>aYÎa : Ouata xtç èv SaXa|xïvi. x^ç KijTrpou xeXou- [jiévT] (Hsch.). Hypothèse douteuse chez Bechtel, Gr. Dial. 1,401. uotÛ : f-, espèce de cinname [Peripl. M. Rubr. 12,13, Gai.) avec (xotûSt)? (Gai.). Emprunt probable. [tOUYKpî^W — 716 |X0UYKpîS«> '• * grogner » (An. in Rh. 216,28) premier exemple d'un mot attesté en grec médiéval et moderne. Issu d'une onomatopée, cf. Andriotis, 'Et. AeÇ. s.u. uoÛXt] : f. « mule » (pap. iv« s. après ; Alex. Trall.), avec (iouXàpiov (Gloss.), [xouXttov « muletier » (L. Robert, Hellenica 10,50 sqq., Edici. Diocl., pap.), mais [xcuXavépaç (MAMA 3,86, Diocésarée) est obscur. En outre, le sobriquet MouXâç, cf. L. Robert, Noms indigènes 173. El.: Emprunts au lat. mûla, mùliô. uoGpvog : « bai brun » dit de mules ou de chevaux (P. Oxg. 922,19, etc., byzantin). P.-ê. de &ii6ç>m, etc., cf. Andriotis, 'Et. AsÇ. s.u. uoDcra : f- (Hom., ion.-att., etc.), avec (xoïcra (éol.. Pi.), [xGtja (dor., Alcra. passim, etc.), jxôà (lacon., Ar. Lys. 1298) : « Muse », souvent au pluriel ; dès l'épopée, les Muses sont au nombre de neuf ; sous la conduite d'Apollon elles réjouissent les dieux de l'Olympe par leurs chants et leurs chœurs ; ce sont des déesses des champs et des montagnes et Hés. évoque les Muses de l'Hélicon ; aux hommes elles font don de l'inspiration poétique, mais aussi de la connaissance et elles sont flUes de Mnémosyné ; voir par exemple, Wilamowitz, Gtaube 1,250 sq., Nilsson, Griech. Bel. 1,253, Boyancé, Le Culle des Muses chez les philosophes grecs, Marrou, MouaDtàç 'Avi/jp, Dodds, The Greeks and the Irralional 80-82 ; comme appellatif « poésie, musique, culture ». Nombreux composés : au premier terme Moua--»iyéTTjç, MoiaâYéTâç « conducteur des Muses » épithète d'Apollon (Pi., att.), cf. ■f]Yéo[xai ; (iouao-86vii)(jia (Eup.), -Xïjtctoi;, -[xav^ç, -(xavétû, -(xavta, -jj.avT!.<;, -Tiotôç, -Ttoiéû), -TtàXoç, (jiouCToupYÔç, (xouooxapriç, etc. Au second terme : &-\j.o\iaoç, « inculte » (ion.-att.), d'où àfiouoÈa « inculture, ignorance » (E., PI., etc.), et ÛTro-dcfiouooç (PL), àTrôjiouCTOç (E.), sû- (E.), TTapâ- (iEsch., E.), TcoXii- (Plu.), çtX6- (Ar., etc.). Dérivés : A. Adjectifs : 1. (xouotxàç «qui concerne les Muses, qui est doué pour les œuvres des Muses, cultivé, raffiné, élégant » (ion.-att., etc.) avec (aouctixy) « art des Muses, musique et poésie, culture, philosophie » (Pi., ion.-att.), d'où (jtouaixeiiofxai (Duris, S.E.) ; 2. (iotoraïoç « qui se rapporte aux Muses » (Pi.), 3. [xoûoeioç idem (E. Ba. 410, chœur). B. Subst. : 1. à côté de jxotiasioç, on a (xouctsïov « sanctuaire des Muses, école littéraire, le Musée », etc. (attique) ; (iouciEÏov et (xouatov ont pris en grec byzantin le sens de mosaïque (Malalas, etc.), d'où jxouaàpiov, [iouatàcû, (XOUCTÔM « orner d'une mosaïque », (aouctojtyjç « artisan qui fait une mosaïque » (voir Thésaurus et Lampe s.u.u., et cf. lat. muséum) ; 2. MoutraïCTTat m. pi. société d'adorateurs des Muses (Rhodes) ; 3. (ioùortoveç • ol xopuçatoi Ttôv [xaYeCpcov xal ol Te/vÎTat (Hsch.) : obscur, hypothèse de Latte s.u. ; [iouadcptov nom d'un collyre pour les yeux (Alex. Trall.). C. Verbes dénominatifs : 1. (jiouCT6o(iai «être inspiré, formé par les Muses », etc., surtout au parf. [j,E[jioiicto(xat (Ar., Phld., Plu., etc.) d'où (xouaôo) «donner l'art de chanter » (Ph.) ; avec préverbes : èx[xoua6(ù dit de Dionysos « inspirer » (E. Ba. 825), au pass. (ffil.) ; xaxa- « embellir » (Jul.) ; 2. (louotÇojiat (E.), -tcSo (Théoc.) « chanter, jouer » ; d'où (AOUCTiXTaç valant iJ/àXTifiç, xsrfyixrf, (Hsch.) ; 3. [xouaiâî^w même sens (Phld.). Dans l'onomastique, Bechtel, H. Personennamen 565 cite Moûcra, Mouaâptov, MoutrÈç comme noms de femmes. Le latin a emprunté Mûsa, mûsica, mûsaeum, etc. En français le rapport entre Muse, musique et mosaïque n'est plus senti. Le grec moderne a MoOcia ; (xouaeïov et (xouCTixTfj au sens « européen » de « musée, musique ». Et.: Le sens originel étant en définitive mal défini, l'emploi du mot permet d'orienter l'étymologie dans des directions diverses. La dérivation en -a conduit à poser *(ji6vT-ya ou *ixov6-ya. Dans *[ji,ovT-!/a rapproché de (iévoç, [j.é[iova la présence du t est inexpliquée et la forme est morphologiquement difficile, cf. Wackernagel, KZ 33, 1895, 571 sq. = Kl. Schr. 2, 1204 ; Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 66 sqq., part de la même racine 'men- mais en posant *tiov-aa : on objectera qu'un suffixe -oa est mal attesté et le traitement de -va- ancien aboutit à la chute de a ; l'explication de PI. [Cra. 406 a) rapproche (iGcrOai « désirer, aspirer à » et a été reprise par Ficlî, KZ 46, 1914, 82 posant *(iôi-vT-!/a> *(i6vT!/a> (ioÛCTa, ce qui ne convient ni pour la forme ni pour le sens. Ehrlich, KZ 41, 1907, 287, part de *(xév9ya, ce qui lui permet d'évoquer (jtsvGTjpTj, (iavôàvtû, lesquels pourraient être rattachés à la racine 'men-, cf. s.u. [iavOàvto, mais non à sltr. mànlhali « agiter, troubler » ; cette analyse est p.-ê. possible. Dans une toute autre direction, on a voulu voir dans la Muse, *(.!.6vT!/a une « nymphe de la montagne », cf. lat. môns (Wackernagel, l. c.) : cette hypothèse qui sémantiquement n'est pas absurde se heurte à la difficulté que la famille de lat. môns n'est pas repré- sentée en grec ; cf. sur ce mot Ernout-Meillet. |i,oijaa§ : cf. s.u. [i66oi;. u.oûo'LKOv, -tovoç : m. « mouflon » d'Europe que l'on trouve en Sardaigne (Str. 5,2,7). Répond à lat. musmO, cf. Ernout-Meillet s.u. De toute façon terme emprunté. uoûcTTOS • ni- * moût » (très tardif), emprunt au lat. muslum, avec p.-ê. (iOUOTàptov (P. Flor. 65,18) et (louCTTàxiov sorte de gâteau avec de la farine et du vin nouveau = lat. pi. n. muslâcea (musiâceum) (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 647 d). uôxOos : m. « peine, effort, difficulté » (Hés. Bouclier 306, Pi., trag., Démocr., X., LXX, ignoré de PI. et des orateurs). Au second terme de composé : â-(AOx6oç (Pi., etc.), ê[X7tE86- (E., Nie), k-Ki- (B., etc.), TroXii- (trag., Arist., etc.), etc. ; en outre 7rp6[Aox9oi, substantif du vocabulaire de l'architecture « contreforts », glosé par Hsch. Ta Tcpo6s6X7)[xéva TÔiv Totxtov, cf. SIG 'èll a, Délos, ii« s. av. Adjectifs dérivés : 1. (xox6Yip6ç «qui peine, souffre» en parlant de personnes, « pénible » en parlant d'un état ou d'une situation, « en mauvais état » en parlant d'un animal ou d'un objet ; d'autre part, au sens moral « mauvais, malhonnête », etc. ; en ce sens accentué à tort proparoxyton par certains grammairiens, mais au vocatif cette accentuation est bien attestée ; le mot est usuel en ion.-att., comme son dérivé fioxOi^pta en concurrence avec 717 yiv Sâo) jtov7)p6ç, -ta ; verbe dénom. tardif (xox9v)p6o[xai ; 2. jioxô'/jeii; (Nie.) ; 3. (XOxOtàSTji; (tardif). Verbes dénominatifs : 1. |xox9^<û « peiner, souffrir », parfois avec complément à l'accus. (//. 10,106, poètes), plus le pi. n. iiox6ïi(AaTa « peines, efforts » (trag.) ; également avec préverbes : êx- (trag.), Trepi- (tardif), Ttpo- (E.), (ju(i- (E.); 2. (AoxOiÇo) «souffrir, se donner du mal» (//. 2,723, Thgn., Archil., alex.), moins usuel que (ioxSéoi, doublet de type connu, comme KO(ACÎ^tû à côté de xonéu : on observe que |xox6^(TStv en II. 10,106 et jiOxÔlÇovxa en /;. 2,723 ont même valeur métrique ; d'où (ioxOta(x6; (tardif) ; 3. jioxeôto « fatiguer » (Aq.). Le grec moderne emploie (iôxOoç, ixoxQô, [J-ox6vip6ç, jxoxQi'lpta. Et.: Radical de (xôyoç, etc., pourvu d'un suffixe -Oo? peut-être expressif, cf. [3p6x0oç, [xdcaOoç, ôx9o(;, mais (Sx9oç est un ttième en s, cf. Chantraine, Formation 366 sq. Il est peu naturel de poser *ix6ysKo-zç:zQo-(pii.(fOç « mytho- graphe » (Plb.), avec -éw, etc., iiuQo-Xàyoç « qui raconte des histoires, des légendes », avec ixuÔoXoyéto, plus -Yi(j,a, -ia, -ixôç, etc. (ion.-att., etc.), mais (Au0oXoyciicù {Od. 12,450,453) « raconter une histoire (vraie) », dérivation en -eiio) pour des raisons métriques ; (i.u6o7tX6>coi; dit d'Éros (Sapho), [LuQoTtoiàç (PI., etc.), avec -Tcoiéu, -7totY)(jia, -rcotta « inventeur de fictions », etc. Noter (xûOapxoi. " ol jtpoEc;- TÛTEÇ TÛv axàoE&jv (Hsch., V. Latte). Au second terme, plus de 25 composés, le plus souvent 719 — )iuKao|iai poétiques : (i>cpiT6[iu9oç « qui tient des propos confus » (//. 2,246), t difficile à interpréter » [Od. 19,560), àX7)e6|xueo(; « qui dit vrai » (Démocr.), àizapà- « inexorable, qui ne se laisse pas fléchir »(ffisch., E.), cf. 7rapa(ji,ueéo!J.at ; èyyaaTpU « ventriloque » (Hsch.), TispiCTaé- (E.), TtoXii- «qui parle beaucoup » (Hom.), « fameux » (Pi., etc.), etc. Doublets fournis par Hsch., (i66a • çwv/]. KÛ7tpi.ot et lJLÛ9ap • [XÛ0OÇ (archaïsme artificiel?). Diminutifs : (iuGàpiov (Str., etc.) avec p.-ê. le dénominatif [j.u6apsûo(ji.at (cit. chez Stob.), -tSiov, -uSpiov (Tz.). Dérivés tardifs avec préverbes : èTtifiùOtov « morale d'une fable », Ttpo-, Ttapa- (cf. TtapajxuOéofjiaO. Féminins nombreux, cf. ixeiiMa. « silence » (Plu.), etc. Adjectifs : (J.u9tô87)ç « fabuleux, légendaire » (PI., etc.), (iuOixéç «légendaire, mythique» (PI., etc.). Verbes dénominatifs : 1. (Aueéojxai, f. [i.u0:^co[iai, aor. èjiuGTjCTaTo «parler, raconter» (Hom., poètes, jamais chez les com. et les prosateurs) ; d'où (xuOïjr?]? m. « qui raconte des fables » (Antig. Mir. 120) ; ^luQ■f^rflpe<; (Hsch.), [iuei7)Tai = CTTatJtÛTai (Anacr. 353 ; voir Page qui cite d'autres textes) ; p.-ê. d'après iroXiîJTai, et cf. plus haut (Xiieapxoi ; formes à préverbes : aTto- [II., Stratt.), Trpoa- (Od., etc.), iiKo- (tardif) ; le terme important est Trapa-jiuSéotxai « encourager, rassurer, consoler » (Hom., ion.-att., etc.), d'où TtapafiuOîa « consolation, encouragement » (ion.-att., etc.), -lov id. (att., etc.), mais 7rapa(xti6ï)(Jia est tardif (Suid.), de même que 7rapa[xu97)TYiç m. (Hsch. s.u. TtapaHXTjTopeç) avec TtapatiuGriTixôç (Arist., etc.) ; 2. jxuGeiito, parf. [jis(jni9Euxa «raconter» (E., etc.) avec ijtù9euiJ,a (Arist., D.H., etc.); 3. \iM'C,v> «raconter» dorien (Théoc), en lacon. (AUCT^SSco (Ar. Lys. 94, 1076, et l'aor. [xuot^ai ib. 981); 4. (iu9ià!^o(iai «raconter des fables» (Babr.). En grec moderne outre [x09oç, [iuGoXoYta, noter |xu9!.CTT6pY)(ia « roman ». Le sens des mots de cette famille a évolué après Hom. De la valeur de « paroles dont le sens importe, avis, ordre, récit » on est passé à celle d'« histoire, mythe, fable », etc. Et.: Obscure. Après Fick, Curtius, Walde-Pokorny, Eiym. Wôrterbuch 2,310, Frisk pense que (x09oç est un terme populaire et expressif tiré de l'onomatopée [xû, avec un suffixe -Goç qui ne surprendrait pas, cf. Chantraine, Formation 366. Mais le sens du mot, dès les plus anciens textes, n'est pas en faveur de cette hypothèse. jiuîo : doublet [iOa chez Thphr. HP 3,7,5, Phot., «mouche» {II., ion.-att., etc.), se dit de la mouche à viande, du gallinsecte (Thphr. l. c), employé pour l'abeille par les paysans (Eust. 257,6), cf. Gil Fernandez, Nombres de insectos 61. En byzantin [jiuïat ou (jtûai désigne de petites flèches, cf. Thésaurus s.u., d'où (jtutûTà pi. petites têtes de nèches (Paul iEgin. 6,88). Quelques composés : (iutaypov « lin bâtard, cameline » (qui n'est attaqué par aucun insecte), ja.utaYpoi; nom d'une divinité qui détruit les mouches, en Élide et en Arcadie (Paus., Pline) ; [xuioxéçaXov maladie de l'œil (médecins), (iu6-7tTspov « bourse à pasteurs » Capsella Bursa Pasloris, plante ainsi nommée parce que la cloison du fruit fait penser à une aile de mouche, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 55; (iu(i)o-(766r) f. «chasse-mouches» (Délos, iii° s. av., Mén., etc.) avec (jiuioct66o(; (AP); p.-ê. 1 [jnjwt|;. Au second terme xuvàjxuta, voir sous xiiuv. Noter àTréfjtuioç « qui chasse les mouches » (Paus. 5,14,1, EM 131,23), épithète de Zeus et d'Héraclès. Dérivés : 1. (jiuïtiç = (jiuéTTTepov, cf. Redard, Noms en -TTjç 71 ; 2. adjectifs : (luit&Sïiç = (xutaypoç (Pline 10,75), (iuiixàç « qui concerne la mouche » (Gloss.); 3. adv. jjiiiivSa rtatÇeiv « jouer à la (xuïa xa^'i » sorte de colin-maillard (Poil., Hsch.), mais le nom du jeu repose sur une plaisan- terie car l'adverbe évoque en fait le verbe [iiitù, cf. Taillardat, Suétone, Des Termes injurieux, des jeux 172. Muïa, MutSiov se trouvent attestés comme noms de femme, cf. Bechtel, H. Personennamen 590. Le grec moderne a conservé [iÛYa. Et. : Entre dans une grande famille de mots qui désignent la mouche. Le grec repose sur *(j.û<î-ya> [xuïa ; les termes les plus proches sont lit. mus-ià, mus-é et le v. si. mùêica « moucheron », mais le v. russe a myëica ; avec un vocalisme ou, V. si. mâcha « mouche » de 'mousâ. Avec un suffixe k, lat. musca « mouche » ; avec un suffixe n, l'arm. mun peut reposer sur 'muno- ou sur 'mus-no-. Radical sans s dans V. norr. my ('mûya). En germanique encore sans s et avec suffixe guttural, v. sax. muggia, v.h.all. mucka ('mukya-). Voir outre Frisk, Pokorny 752, Ernout-Meillet s.u. musca, Gil Fernandez, Nombres de insectos 20. Le mot peut reposer sur une onomatopée, 'mu représen- tant le bourdonnement. |jiÛKâo|j.ai : Od. 10,413, aor. [xQxeïv (Hom., épop.) et [lûxVaaOai (Ar., etc.), parf. (ié(i.ûxa {IL, Od., poètes) ; « mugir », dit aussi de bruits sourds de portes, d'un bouclier, du tonnerre, de la terre et du ciel ; très rare en prose ; aussi avec préverbes : à[j.j[j,uxoi « grondements souterrains » (Arist., Hsch.). Noms d'action : [ji.uxir]9|i6(; « mugissement » (Hom., A.R.), dit p.-ê. de brebis {lEsch. fr. 278 C), le suffixe souligne le caractère concret du dérivé ; (xiSxYifxa (E., Arist., Call.), p.-ê. [Aiixtoixa (pap.), (xiixYiOTÇ (Arist.) de caractère abstrait. Dérivé inverse [xux-y) « mugissement » (A.R.). Noms d'agent : (aux-ïi-tt)?, dor. -â-xâç m. « qui mugit » (Théoc), d'où (j.ux7)Ttat csiCT(j.ot « tremblements de terre accompagnés d'un grondement » (Arist. Mu. 396 a), cf. ppaojjLaTiâç, (ieKT[jLaTtâç, Chantraine, Formation 94; et l'adj. (jtuxY)Tix6<; « mugissant » (Corn., S.E.) ; [i.uxï)-Ttùp (Nonn.), (jiuxiifitov dor., épithète d'Hadès {H. Isis 42). Adv. |xuxï)86v « en mugissant » (poète P. Oxy. 864,22). Cette famille de mots se distingue de Ppuxâo(i.ai, etc., qui s'applique au mugissement, mais aussi au rugissement, au gémissement d'un blessé, au bruit de la mer. Le grec moderne emploie encore jj,uxt5;xa!., [jtux7)9(x6ç. Et.: Le couple ancien est (xéjiûxa, êfxGxov, avec alternance vocalique comme dans xéxpSya, ïxpayov, XéXrjxa, ÏXaxov ; on a créé un présent intensif secondaire fxuxdtojxai (cf. Ppux(io(xai) et finalement l'aor. [luxT^aaaGai (non homérique) ; le moyen s'explique par le fait que le sujet est le siège du procès. Les correspondances les plus proches se trouvent en germanique et en balto-slave : m.h.all. mûhen, mùgen, mûwen « mugir », lit. mûkiù, mûkti « mugir », v. si. mykû « mugissement », russe myiàll « mugir », etc. Ces mots remontent finalement à l'onomatopée 'mu, cf. 2 ]j.-oQ(ii, lat. mûgiô, etc., et voir Pokorny 751 sq. |xuKapis — 720 — lAUKOpîs : vuxTsptç (Hsch.). Seloii Ernst Fraenkel, Lingua Posnaniensis 2,106, on aurait une déformation par tabou linguistique de vuxTSptç d'après (iux'rfip, [AÛÇa, etc. Mais Latte croit la glose gâtée. MuKTJvai : arg. -âvai, et plus rarement Muxtjvï) (Hom., etc.), vieille cité d'Argolide. Dérivés : Muxïjvaïoç « Mycénien », surtout comme ethnique (Hom., Hdt., Th., etc.) et Muxâveuç ethnique {SIG 31, Delphes v» s. av.) ; aussi comme anthroponyme (Paus.). Féminin MuxTjvtç (Critias, E.). Adverbes : Mux-/iv7)6sv « de Mycènes » (//., etc.) et MuxâvéaOev (Schwyzèr 97, Mycènes vi^ s. av.), qui semble analogique, mais de quoi? Il existe un nom de déesse ou d'héroïne MuxV'^ {Od. 2,120). Et: La Hnale du mot fait penser à 'AO^vat et comme 'Aeîivai est issu de 'A^vfj, on peut tirer MuxTÏvai du nom de la nymphe Muxirivif) avec Nilsson, Gr. Bel. 1,349. En ce cas, ce serait un terme de substrat. Les étymologies indo-européennes énumérées par Frislc, qui les écarte, sont invraisemblables, par exemple celle qui tire le mot de [xtixTjç « champignon », d'où lieu où l'on trouve des champignons avec Solmsen, IF 30, 1912, 27 et Strômberg, Pflanzennamen 125 n. 3 ; réfuté par Krahe, Gnomon 17,472. uÛKi]pos : m., nom de certaines amandes en laconien et à Ténos selon Seleuc. et Amerias (Ath. 52 c), avec la graphie (xoùxïjpoi; qui reproduit la prononciation laconienne (Pamphil. ap. Ath. 53 b), cf. encore [iûxTQpoç ■ à[AUY8âXTi • Tivèç 8è (xaXaxà xàpua (Hsch.). Composé : [i,ouxY)p66aYOç ■ xapuoxa-ràxnrjç (Ath. 53 b, Hsch.), le p est une notation de F, cf. àyvuixt et pàyoç ; les mss. d'Athénée ont [jiouxT)p66aTo; et Hsch. [j.ouxr)p66ai;. Et. : Le rapprochement avec jxi!)CTao|iat, (xiiÇa, lat. mucus proposé par Hehn, Kulturpflanzen 615, parce que le fruit serait mou, humide (?) est repoussé avec raison par Frisk. Bechtel, Gr. Dial. 2,378 suppose un rapport avec &ij.uyS&kri : il faut alors admettre un terme de substrat, emprunté sous deux formes très différentes. (iiJKT]s : m-i gén. -TiToç (ion. -sto), pi. (j.ûx7)ts(; et (xiixai (cf. Thésaurus et LSJ ; aussi nom. sg. jxûxy), SEG 13,16, Athènes v« s. av.) «champignon» (ion.-att., etc.), d'où des emplois très divers : excroissance sur des arbres (Thphr.), excroissance purulente sur une blessure (médec), mouchure d'une mèche de lampe (Ar. Guêpes 262, etc.), sexe de l'homme (Archil.), garde de l'épée et couvercle du fourreau (Hdt. 3,64) ; plusieurs de ces sens sont recueillis dans la glose d'Hsch., qui a encore tcîXoç xal SspfxàTtvov ÛTnjpéoiov. Dérivés : [Xuxtjtivoç « de champignon » (Luc), [Aux6o[j,ai. < former une excroissance » (Hp., Gai.). Le mot n'est plus usuel en grec moderne. Et.: Probablement dérivé d'un substantif comparable à lat. mucus, mais avec u bref, cf. [xûaCTOfiat, t^ùÇa, etc. Pour l'évolution du sens, cf. en slave, Slovène gliva « agaric » apparenté à Ut. gletvés « mucosité », etc. (Schulze, Kl. Schr. 619). Hypothèse invraisemblable de Strômberg, Pflanzennamen 28. uÛkXos : Hsch. a les gloses jjiiixXoi • al Trepl Ta cx^Xy), xal <èv> TOÏç TToal xal inl vcûtou tcov Svtùv (xéXaivat YpajxiJLat ■ xal ol XàYVOt xal èxEuxal et (AÙxXai ' al èjrl TÛv 8vtùv Ypa(i(xal [iéXaivai toïç xpax^lXoiç xal iroalv èyyivéjxevai. A. Au sens de « lascif, salace, ardent à l'amour », le mot est attesté (Archil. 183 Bergk, 270 West, Lycophr. 771, où la scholie affirme à tort ou à raison que le mot chez Archil. est un anthroponyme) ; aussi comme épithète de l'âne (Lycophr. 816), p.-ê. désignation de l'âne (P. Tebt. 409,7, I" s. après, écrit (ioixXoi;). En outre, glose d'Hsch. lxuxX6ç • axoXtéç ■ ôxsu-criç, Xà-yv»)?, (AOtxôç, àxpa-a)?. (Dtoxstç 8è xal Svouç toù; èTtl èxelav 7tE[JLTro[JLévoui;, donc ânes reproducteurs chez les Phocidiens. B. La glose d'Hsch. donne en outre pour (auxXoi et pour [AuxXat le sens de « lignes noires sur le dos des ânes » et « lignes noires sur les jambes des ânes ». L'EM 594,21 fournit cette définition de (xiixXoç : xaXsÏTai -^ èv Tcji Tpax'^Xfjj tGv 6v(ùv ÙTroSlTcXwaiç (« un pli ») et cite le fr. 650 de Call. où figurent les mots èvvEâ(j.uxXo<; ôvoç, mais Hsch. s.u. èweàiiuxXoç glose Itjxupôi;, èwea^TT)?. Et.: Au sens A, (jiiixXoç et (;iuxX6ç (de *(xuxctXoç ?) pourraient être rapprochés de lat. mûlus « mulet » ; avec une autre structure, on pense à alb. musk « mulet », v. russe mûskù. Comme l'âne est venu de la région du Pont, il s'agirait d'un mot voyageur dont les formes ont varié. Quant au sens B de (iûxXai et [xiixXot désignant des plis, ce sont d'autres mots, inexpliqués. {lUKÔs : Sçtovo; (Hsch.), hors de sa place alphabétique. Formes à dentales : \i\jtt6c, (de *-y.g- ? ou plutôt avec dentale géminée) • èweàç xal t6 Yuvaixstov (Hsch.), (/.uxiç, cf. s.u. ; autres formes expressives : [xùvSo; (S. fr. 1072, Lyc. 1375, Call. fr. 533 au compar.), (jiuv8ap6<; (Hsch.) pour jiuvapôç du ms. Pour jiiipxoç et (jtupixôcç voir s.u. En grec moderne le mot usuel est pou66ç mais on a aussi en Itahe méridionale [jlûvSoç (mindo) « avec de petites oreilles» (?), cf. Rohlfs, Byz. Zeitschr. 37,58 sq. et H. Gramm. der unlerit. Gràzilàl 107. Et.: Issu de l'onomatopée 'mû, [xO, cf. (iùtù, symbole des lèvres fermées. Suffixations diverses : avec une vélaire dans (jtuxéç, cf. skr. mûka- « muet » et mukka- n. « bouche » et voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,613 et 648 ; avec une dentale géminée ;xutt6ç, etc., cf. lat. mûtiis; pour [jiuv8oç, cf. arm. munj « muet » (de 'munyo-). (XÛKUV : (Ttop6ç, eYjtitôv (Hsch.). On a voulu rattacher à ce mot Mux^t). Quant à l'étymologie, on a rapproché des mots germaniques : v. isl. mugi, mûgr « tas, masse », anglo-sax. mûga m. « tas de Mé », etc., voir Pokorny 752. p.uXaiKâ : n. pi., nom d'une espèce de figues (Ath. 3,78 a). Probablement de la ville de Mylai, cf. sous ^ùXt). uuXâaacdai : t6 CTtùjxa 7\ rf]v xsçaX'Jjv c[ii,riÇatj6ai.. Kiireptot (Hsch.). En grec moderne, le dialecte de Chios fournit (XcuXiàÇcù « faire tremper dans l'eau » avec (xouXlaa[xa. EU: Depuis Fick, Vergleicfiendes Wb. 1,57, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,451, on suppose un verbe dénominatif issu d'un substantif *jj.6Xy) ou *[jiîiXov. De même, d'une racine 'mû- attestée dans v. si. my-ti « laver », on a tiré en slave — 721 — |jiûXAa un nom du savon, v. tchèque mydlo, v. si. mylo. Le grec (xûX-o- peut reposer sur "mû-dlo- ; toutefois le slave admet 'mû-dhlo- qui répond à un suffixe de type connu, mais qui ne permettrait pas de rapprocher le grec ; 'mû-lo- serait également possible pour le grec, mais s'accorderait moins bien avec le slave. Voir Pokorny 741 qui constitue une grande famille disparate exprimant la notion d'humi- dité, avec skr. mudird-, grec [iuSàto, [xûSoç, etc. HÛXt) : Od., ion.-att., etc., et jxuXoç (pap., LXX) « meule tournée à la main par les femmes » chez Hom., cf. Od. 7,104, « meule » en principe inférieure, celle de dessus s'appelant ovoç (Ar., Arist., etc.) ; par métaphore « molaire » {LXX, etc.), « rotule » (Hp., Arist.), « induration dans la matrice » (Hp., Arist.). Composés : [iuXifjçaToi; « écrasé par la meule » {Od. 2,355, A.R., Lyc), cf. sous eetvû) et Chantraine, Sprache 1, 1949, 145 ; (jiuXoeiS'/iç « qui ressemble à une meule » (/(. 7,270). Après Homère : [luXaXyta «mal de dents» (Dsc, Gai.), (xuXepYâ-Df)? « meunier » (AP), [iuXospr^ç « produit dans un moulin » (Nie), (auXoixoç espèce de cafard qui se trouve dans la farine (Pline, H. N. 29,141), [xuXoxôttoç « ouvrier qui fait des meules » (pap.), etc. Au second terme de composé : xstpo-iJt.'iXT) « moulin à bras » (X.), avec -(iuXoç, -(auXov et -(iûXiov (tardif), Xeixo- [itiXri « qui lèche la meule » nom d'une souris (Bair.), û8po-(jniXïi et -jiuXoç (tardif). Voir aussi S.^\SKoc,. Dérivés : A. Substantifs : 1. (XÛXaÇ m. « pierre de meule » (//. 12,161, AP, 0pp.), pour le sufTixe, cf. XWaÇ, etc. ; 2. d'où avec un suffixe -poç, [xiiXaxpoç m. « pierre de meule » (Alcm.), au pi. = YO(j.(ptoi ôSôvtsç (Hsch.), fém. (AuXaxptç épithète de Xâaç (Alex. iEt.), «rotule » (Hippon. 162 M), aussi nom d'une sorte de cafard qui vit dans la farine plutôt que d'une sauterelle (Ar. fr. 583, Poil. 7,180), cf. aussi 7,19 où le mot est donné comme équivalent de \pSkTiQpic, ; toutefois il a été mis en rapport avec àxpii; et Photius pense que c'est une sauterelle, voir Strômberg, Griech. Wortstudien 20, et surtout Gil Fernandez, Nombres de inseclos 169 sq. ; PI. Com. 73, cité par Phot., cf. Poil. 7,180, donne la forme ixuXa6p((; : forme influencée par à6p6i;, ou faute de minuscule ; 3. (xuXrjOptç même sens (Poil. 7,19), pour le suffixe, cf. le suivant. Noms d'agent : 4. (iuXwepôç m. « meunier » (att.), suffixe -Opôç, p.-ê. d'un verbe [xuX6<ù, cf. G ; f. -coÔpiç « meunière » titre d'une comédie d'Eubule ; -tùGptxéi; « qui concerne un meunier » (Plu.), -(oOpéco « moudre » (Mén.), p.-ê. dérivé inverse [jnlX(oépov « moulin » (Phot.) ; [AuXtoOptaïoi épithète de xaXuTTTÎipEç « tuiles », sens obscur {Inscr. Délos 456 A 4, ne s. av.) ; doublet secondaire (AuXoipéç « meunier » (iEsop., Poil.), p.-ê. d'après TtuXtùpéç ; 5. (xuXsiiç épithète de Zeus, protecteur des moulins (Lyc). Autres dérivés : 6. [xuXtiv, -ôvoç m. « moulin » (att., etc.), plus -uvixôç « meunier, de meule » (pap., etc.) ; 7. (xuXtâç m. avec XiOoç « pierre à meule », cf. Chantraine, Formation 76 (PI., Arist., Str., etc.) ; 8. (AuXtr/)? = [iuXtâç « dent molaire » (Gai., An. Ox. 3,82) ; 9. (xuXdtpiov « petite meule » (pap.) ; 10. è7tL[j.uXt(;, -tSoç f. «rotule» (Hp.). B. Adjectifs : 1. La formation apparemment la plus archaïque est (jtuXôetç « de meule » (Nie, Nonn.), l'antiquité du mot est prouvée par l'hydronyme MuX6ei<; ■ KOTa.y.b<; 'ApxaStaç (Hsch.), cf. Krahe, Beitr. Namenforschung 2, 1950-51, 233 ; 2. (xùXioç « de meule » (Procop.) et avec préverbes km- (S.E., etc.), et im- [cj>S-fi] «chant qui accompagne la mouture » (Tryphon, etc.) ; 3. [xtiXivoç « de pierre meulière » (inscriptions) ; 4. [xuXaîoç « qui travaille avec une meule » (AP) d'où [iûXaiov « meule » ; 5. [iuXiaïoi èSivTEç « dents molaires » (médec.) ; 6. (iuXix6ç « de meule » {Ev. Luc. 17,2), mais f) (jiuXixyj « emplâtre pour les dents » (Gai.) ; 7. (xuXtqtix'}) ê[ji.7tXaCTTpoç « emplâtre pour les dents » (Gai.). C. Le verbe signifiant « moudre » est aXé(>y. Les dénomi- natifs tirés de (iiiXi) sont rares et de sens spécialisé : 1. (xuXiàcù «grincer des dents», au participe Xuypàv (xûXiôtûVTs; (Hés. Tr. 530), suffixe expressif des noms de maladies, etc., cf. Troxler, Sprache u. Worischatz Hesiods 228 ; 2. [xuX6o[xai « être durci » (Hp.) ; 3. enfin, un vulgarisme d'un sens tout différent jxijXXto « posséder une femme » = Ptvéo), de l'image de la meule qui écrase (Théoc. 4,58) ; le latin emploie de la même façon molô ; d'où (xuXXàç, -àSoç f. « femme de mauvaise vie » (Suid., Phot.) ; enfin, (xuXXdç gâteau en forme de sexe féminin (sicilien, Hèraclid. Syrac. ap. Ath. 647 a), en ce dernier sens p.-ê. mis également en rapport avec (xiiXXa «lèvres» (?). Le grec moderne emploie (juiXoç « moulin », [luXioGpôç, jxuXuvôtç « meunier », [xuXôjreTpa « meule ». Il existe un anthroponyme MuXcoOpôç, cf. Bechtel, H. Personennamen 519 et de nombreux toponymes comme MuXat, etc. Et.: L'indo-européen a possédé, pour la mouture, technique bien distincte de celle du pilon, un radical verbal 'mel-3^, 'mol-i^, 'mHdi : avec o lat. molô (qui peut aussi avoir le vocal, ancien e), got. malan, lit. malù, mdlti, probablement hitt. 3» sg. mallai ; avec vocalisme e : v. irl. mélim, v. si. meljç; avec vocalisme zéro : gall. malu, arm. malem «j'écrase». Le verbe signifiait originellement « écraser » et se rattache à skr. mfndti, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. 2,672. En grec, on a trace d'un radical 'met- dans mycénien mereuro « farine » et mereiirija « femmes qui tournent la meule », cf. aussi (jtâXeupov. Certains mycénologues ont voulu rattacher le mot à la racine de àXétù, mais voir s.u. Le vocalisme zéro en u (populaire?) figure dans le présent de sens obscène (xiiXXw, cf. v.h.all. muljan, v. norr. mylia, et également dans [xuXï], cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,235, Lejeune, Phonétique 178 n. 1. MuXt) au vocalisme zéro a le même accent que [làx')' Voir encore Pokorny 716 sq., et Ernout-Meillet s.u. molô. \iùK\a : n. pi. « lèvres » (Poil. 2,90, p.-ê. aussi Hsch.). D'où : (jiuXXatvM « faire la moue, tordre la bouche » (Phot. et Suid. s.u. aiKhaWsi), aussi avec Sia-, Trpo-, (iuXXîÇto (Phot. et Suid. ibid.], [XEjxiiXXrixe • Siémpcm-vai, auvéaxpa.nTa.1. (Hsch.), comme d'un présent (luXXdtco. Avec un redouble- ment intensif [;ioi,(jLiiXX£iv • 07]XàÇEiv, èoQisiv, xai -rà x^^M npouân^siv à.XKiikoiç (Hippon. 124 M ; Com. Adesp. 1080), le redoublement jj,oi- pour [j,oX- par dissimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647, et voir aussi (jioijxuâo) sous [lûto. Par dérivation inverse on a l'adj. jxiiXXoç dans la glose d'Hsch. (xiiXXov • xaixittiXov, tJxoXiôv • xuXX6v, (jTpe6X6v, xal eïSoç tx^ûcç (xiiXXoç • xal Tcapoi.(J.ta sttI tcôv àxou6vTtov <(x-f)> 7rpoa7roiou(xévû>v, Sctti Se xal xcofitoSicôv jroiTjTJ)? oÛTOi xaXotI)|j.evoç : cet adjectif expressif présente des sens divers entre lesquels il est malaisé d'établir un lien (« de travers, loucheur, grimaçant ») mais il entre dans p,ûXXa — 722 notre groupe. Nombreux anthroponymes : MiiXXoç, MuW^ttùv, MuXXéaç, etc., pour les femmes, MuXXtç, MtiXXtov ; mais peut-être certains d'entre eux évoquent-ils le nom de poisson [xiiXXoç, cf. L. Robert, Noms indigènes 155. Et.: Ces mots sont issus de l'onomatopée ySJ avec un suffixe -Xoç et une gémination expressive du suffixe. Frisk évoque en germanique, v.h.all. mûla i., m.h.all. mûl n., ail. Maul « gueule » et d'autre part, après Wackernagel, Kl. Schr. 1,329 sq. et 348, skr. mûla- n. « racine » (par où se nourrissent les plantes), mais cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,667, pour qui une origine dravidienne ne semble pas impossible. LiûXXos : m. ((iiiXoç Opp.), nom d'un poisson qui n'est pas sûrement identifié (Ar. fr. 414, Ephipp. 12,14); selon Gai. 6,729,747, poisson connu au Pont Euxin; selon iEl. NA 14,23 se trouve dans le Danube ; cité par Opp. H. 1,130 à côté des TjstyXat, rapproché par Dorio ap. Ath. 118 c, des TiXaTÈa-razot et des àYVWxtSia, cité par Ar. fr. 414, Ephipp. 12,14. Certains l'identifient au mulet, d'autres à l'ombrine, sciaena umbra, ce qui est suggéré notamment par le sohol. d'Opp., cf. Thompson, Fishes 161 sq. Le latin a emprunté le mot sous la forme mullus, qui, selon Saint-Denis, Animaux marins 68 sq., désigne le surmulet. Et. : Douteuse. Qu'il s'agisse du mulet ou de l'ombrine, le rapprochement avec la famille de [xéXaç reste possible, sinon démontrable, cf. Strômberg, Fischnamen 22. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 374. |xûXXu, voir (iûXT). (lOiitt : n., mets fait de viande hachée, fromage, miel, vinaigre, herbes aromatiques (Epaenet. ap. Ath. 662 d), cf. la glose d'Hsch. (xû(Aa • OpiSàxwv Tpï[X(xa, xal Et. : Obscure ; fait penser à [iUTTWTÔç. |xuvap6si (Ji>iv8o<;, voir [xuxôç. (iûvn : «excuse, prétexte» {Od. 21,111) à côté de |iUvâ[J.EVO(; « détournant » ou « ayant détourné » (Aie. 392), qui ne peut pas être un participe aor. (de *(/,iivo[xai) ; plutôt partie, prés, de (iuvajjiai, cf. E. M. Hamm, Gramm. zu Sappho und Alkaios 143, n. 352. Et.: Généralement rapproché de &^lù\lcù, à[xeiioaCT8ai. IxuwÛKia : n., espèce de souliers qui devraient leur nom à leur créateur Muvvaxoç, selon Poli. 7,89 (cf. Athén. 351 a). Cf. (iUvvaxtùeEEç (Hsch.). uû^a : i-, voir (jiÙCTCTO[ji.at. (jiijpoiva : f. (Épich. [qui atteste l'û], iEsch. Ch. 994, Ar., Sophr.), et c|jiupaiva {PI. Corn., Mnésim., Arist.), « murène », muraena helena, avec le masculin (iCpoç (Dorio ap. Ath. 7,312 f), (JixOpoç (Arist. H. A. 543 a) ; Aristote croit qu'il désigne le mâle de la murène, mais il s'agit en fait d'une variété, la murène unicolore, muraenophis unieolor ; le masculin est tiré de (xiipaiva (féminin dépré- ciatif ?) sur le modèle de Xiixoç à côté de Xijxaiva ; cf. encore la glose d'Hsch. (xiipatvoç ■ r) (juipaiva àpaevixwç..., voir Thompson, Fishes ss.uu. Le latin a emprunté le mot sous la forme muraena. Mûpaiva subsiste en grec moderne. Et.: Écarter l'hypothèse de Strômberg, Fischnamen 110, qui tire le terme de [jlûç, ce qui ne va ni pour la forme, ni pour le sens. Wood, Am. J. Philol. 49, 1928, 172, a rapproché (i[xûpti; « émeri » (parce qu'elle est lisse comme si elle était passée à l'émeri?). Le terme, avec vocalisme zéro en u (?) entrerait en tout cas dans une famille de mots exprimant l'idée de « gras, lisse », v.h.all. smero de 'smer(u), v. irl. smi(u)r «moelle», p.-ê. gr. (jiiipov, cf. Pokorny 970 sq. (jiupÎKT) : f. «tamaris » (//., ion.-att., etc.), avec t, mais parfois T par commodité métrique, cf. Solmsen, Unler- suchungen 14 sq. ; Mupïxai sanctuaire d'Aphrodite à Chypre (Hsch.). Dérivés : (xuptxivoç « de tamaris » (II. 6,39 avec l'iota allongé, pap.), -tveoç même sens (AP 6,298), -tiSïii; « qui ressemble au tamaris » (Thphr.) ; Muptxaîo; épithète d'Apollon à Lesbos (Sch. Nie. Th. 613) ; (xuptÇ = genesta (Gloss.). Le grec moderne a gardé (xuptxi et -xiâ. Le latin a emprunté myrice. Et.: Obscure. L'étymologie sémitique de Lewy, Fremd- wôrter 44 est invraisemblable et le rapprochement avec [xupctvT], (iupTOÇ dans Schrader-Nehring, Reallexikon 2,97, ne mène à rien. Donc, mot d'emprunt qui s'insère en grec par sa ûnale à côté de êXîxt), àStxTf], mais d'origine inconnue et dont la forme originelle pourrait être en rapport avec le modèle de lat. tamarix. Cf. André, Lexique s.u. tamarix et Bertoldi, Arch. Gloliol. 36, 1951, 20 sq. uDpîos : « innombrable, immense » (Hom., poètes, etc.), parfois sing., cf. x^paSoç (xuptov (//. 21,320), généralement au plur. ; au plur. avec un accent marquant la différence de sens : (;iiipiot avec une valeur numérale « dix mille » (Hés. Tr. 252, ion.-att., etc.). Nombreux exemples comme premier terme de composé, soit au sens d'innombrable, immense : jiupiôSoui; « à la dent immense » (AP), (xupi6xap7to<; « aux fruits innom- brables » (S.), -TrXrjOriç, -Ttouç, -çiXoç, -cûttôç « aux yeux innombrables » dit d'Argus (iEsch. Pr. 568), soit au sens numéral : p.\ipiay(ù-{6z, (xuptavSpoç, (xupuxpoupoç, nuptapxoç, [xuptoçôpoç, etc. ; aussi (xuptévTapxoç (iEsch. Perses 314) d'après éxaTÔVTapxoç. Au second terme dans des composés numéraux : Sta-fxiipioi, Tpicr-, TETpaxicr-, Tte-rvaxia-, etc. Dérivés : nuptdtç, -àSoc, t. nombre de 10.000 (Simon., etc.), cf. Szemerényi, Syncope 120 ; ordinal [Aupiocr-rôç « dix- millième » (att.), d'après IxaToaxôç, elxoCTxéç ; jj-UpiacTÔç (tardif et rare), p.-ê. d'après [Auptâç, mais on a aussi TToXXaaTÔç, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,596 n. 4 ; (iupiaxô; « qui concerne les dix mille » (Cyrène, iv^ s. av.) ; [Aupioa-niç « corps de 10.000 hommes » (X.), cf. Benveniste, Noms d'agent 74 ; le suffixe indique qu'il s'agit d'un groupe constitué. Adverbes : ixuptâxiç « un grand nombre de fois, dix mille fois » (attique), à côté de (iupiovTàxiç (Hsch. s.u. (.lupiàxtç), fait d'après éxaToVTàxK; ; ixupiaxoû « en dix mille lieux » (Phld., etc.). 723 — (iupov Adjectif : (iupiovTaSiKÔç « qui concerne le nombre dix mille » (tardif), semble tiré de *(jiupiovTà(; analogique de éxaTOVTàç. Le grec moderne a gardé (jtiipioi. El.: Il n'y a pas de nom de nombre 10.000 en indo- européen et les emplois mêmes de jiiipioi et (xuptot montrent bien qu'il s'agit d'une création du grec. Dans ces conditions diverses hypothèses ont été proposées. Le rapprochement avec irl. mùr au sens rare d'« abondance » est caduc, car il s'agit d'un emploi de mûr « mur, rempart, protection », cf. Vendryes, Lexique étym. de l'irlandais M 76. Le plus plausible serait peut-être de poser un mot expressif signifiant « vaste comme les flots de la mer », cf. [xiipoixat, 7rX-/i(Aupa, âXi[iupifiei(; et Schwyzer, Gr. Gr. 1,593. |xûpKos : à xa66Xou lài 8uvâ|xevoç XaXeïv. Supaxoiicriot • èvsôç, Sçuvoç (Hsch.). Le mot semble emprunté au lat. murcus « mutilé », dit du lâche qui se coupe le pouce (v. Ernout-Meillet s.u.), puis inséré dans les adj. signifiant « muet » ; d'où déformation populaire d'après jjiupUTf), [lupixâç ■ àcptdvoç, êv éauT^ ë/tov ô (xéXXei TtpàTTetv (Hsch.). |iûp|XT]$, -v)xoç : m. (ion.-att.), (xôpixâ^ (Théoc.) «fourmi»; animal de l'Inde parfois identifié à un lion, cf. Hdt. 3,102, Str. 16,4,15; au figuré «récif» comme toponyme (Hdt. 7,183), comme appellatif (Lyc), « gant de boxe » pourvu de bosses de métal (Poil.)- La forme [iùplio; (Call. fr. 753, Lyc.) doit être tirée de (itipiii)?. Gloses d'Hsch. : pùp[ir)xaç ■ (iiip[iif)xaç et p6p[iâÇ • (iiip^TlÇ, dont le vocaUsme o doit être ancien ; enfin, iip(Aixaç • |x\ip[ATi5 (accusatif pi. ou nom. masc. sing.?). Quelques composés : !iv)p(X7)xâv6p<ù7roi titre d'une comédie de Phérécrate ; |jiup(xir]xo-Xétûv « fourmi-lion » (LXX, Job 4,11), ailleurs divers animaux plus ou moins fabuleux, cf. Gil Fernandez, Nombres de insectos 56 sq. ; avec une structure inversée XEOVTO-(ji.ûp(iir)Ç (Hdn. Gr.), cf. Risch, IF 59, 1944, 256 ; enfin, E7r7ro-[xiip(iTiÇ « grosse fourmi » (Arist. H. A. 606 a), imzo- ayant une valeur augmenta tive, mais chez Luc. V. H. 1,12 terme plaisant « cavalerie de fourmis ». Dérivés: 1. (jiup(i.7)xt(£ f. «fourmilière» (Arist., Thphr.), au figuré «foule» {Com. Adesp. 828, Hsch.), «arpèges» (Phérécr.) cf. Taillardat, Images § 784 ; 2. (Aup(jiT)xta «verrue» sous la peau, «brûlure qu'elle cause» (Hp., Ph., etc.), d'où (i,up(i7)xii4oj « souffrir de telles verrues » (LXX), avec -iôEatç (médec.) : l'oxyton (là) entre dans une série de collectifs, le paroxyton dans une série de noms de maladies, cf. Scheller, Oxytonierung 67 et 41 sq. ; 3. [xupfxVixetov espèce d'araignée qui ressemble à une fourmi (Nie, Pline), cf. Gil Fernandez, o. c. 66 ; en fonction d'épi- thète : 4. jiupfjtTîxtâç XtOoç pierre avec des bosses comme des verrues ou des fourmis (Pline), (iup[xy)xîaç « or tiré du sol par des [ji.iip[iYjxsç » (Hld.) ; 5. [iupjjtrixï-rii; (Xlôoç), voir Redard, Noms en -ttiç 58. Adjectifs : 1. (lupfXTjxfôSrîç « qui ressemble aux fourmis » (Plu.) ; 2. (i.up[X7)xt!)sii; « couvert de verrues », terme poétique, avec le suffixe -6stç et allongement métrique (Marc. Sidon.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,527. Verbe dénominatif : [xup(i7)xtÇtû « être faible et rapide » [comme les fourmis qui filent sous les doigts] en parlant du pouls (médec), « avoir une sensation de démangeaison ou de fourmillement » (médec), p.-ê. « être grippe-sou » (Gai. Med. Phil. 2). Mv en (iupfjiTjXtciv et suppose que |xup[jiy]86vsç a été inventé pour expliquer le nom des Myrmidons. Le grec savant a conservé jjuip(iï)Ç d'où le démotique (xupfi^-n't, [xep[i.^YXi ; pour l'Italie du sud, cf. Rohlfs, Wb. der unterit. Gràziiâl n" 1432. El.: Les noms d'insectes qui n'appartiennent pas au fonds noble du vocabulaire sont exposés à des variations, où peut intervenir le tabou linguistique. On est donc amené à poser plusieurs formes apparentées, mais sans les réduire à l'unité. On admet 'morw-i pour avest. maoiri- ; en celt., v. irl. moirb ; v. si. mraviji, v. russe morovij ; 'mour- pour v. norr. maurr m. et 'meur- pour V. suédois myra f. (de 'meuriôn) ; avec w initial et m intérieur, skr. vamrâ m., à côté de valmïka- m., n. « fourmi- lière », on peut y rattacher Pop[iâÇ et piipfxaxcç si le p note un /■ (on y a vu parfois une dissimilation de (ivipixâÇ) ; dans Spiiixaç le f serait tombé ; [xtipfxviÇ serait une forme à redoublement qui fait penser à lat. formica si cette forme résulte d'une dissimilation (comme dans formïdô). La forme grecque \J.ùp\j.riE, pose encore deux problèmes de détail : la suffixation gutturale se retrouve en grec dans des mots du même genre, comme cx<ôXii)Ç, açifiÇ ; c'est indépendamment que le lat. a créé formica et le skr. valmïka- ; d'autre part, le vocalisme -up- peut être un traitement de f, cf. (Syup'Ç. Lejeune, Phonélique 169, n. 2, Schwyzer, Gr. Gr. 1,351, plutôt qu'un traitement de -or-. Voir encore Pokorny 749. u,ijpo(iai : « pleurer à chaudes larmes, verser des flots de larmes » (Hom., Hés., Théoc), dit aussi des flots d'un fleuve (Lyc, A.R. 2,372), de sang (A.R. 4,666). Aoriste [iûpacôai (Mosch.) ; actif, impf. 3« pers. plur. (xûpov (Hés. Bouclier 132). Parfois avec les préverbes : jtepi- (Mosch., Q.S.), Trpoa- (AP). Il faut introduire dans ce groupe le composé àXi[jiupif)Eiç, épithète d'un fleuve qui se jette à la mer (//. 21,190, Od. 5,460) ; mot poétique dont la formation même semble artificielle, le suffixe -Fsvt- fournissant des dérivés de noms ; quant au sens, le passage de Od. 5,460, donnerait à croire que le sens originel serait « qui gronde en se jetant à la mer ». Voir Bechtel, Lexilogus s.u. De ce composé A.R. 1,913 a tiré un thème en s àXt-jxupVjç appliqué à un rocher ou à une côte rocheuse. Et: Doit probablement être associé au présent à redoublement [j.op(i.upûJ, mais évoque les flots d'un fleuve ou de la mer, ce qui permettrait de rapprocher aussi (xuptoç, TrX-rjjxupa, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,513. liûpov : n. « huile parfumée, parfum, onguent » (Archil., Aie, Sapho, ion.-att., etc.). Au premier terme dans une trentaine de composés techniques ou poétiques, p. ex. : probablement yMpoFopyàz [lupov — 724 (SEG 20,225, vi» s. av., Chypre) ; (jiupeij>6i; « celui qui tait bouillir et fabrique les parfums » (att.), avec -s'^éa, -eilpivri<; [oïvoç] «vin parfumé » (com., hellén., etc.), difflcile à distinguer de (iuppivTiç, cf. (xùppa et voir le Thésaurus s.u. [iuptvyjç. Adjectifs : iji,upYip6i; « qui concerne l'huile parfumée » (iEsch., Ar.), cf. èXan)pôç ; (xup6siç «parfumé» (poétique, AP, Man.), -ciSvjç (tardif). Verbes dénominalifs : (XupCî^to « oindre, parfumer » (ion.-att.), au passif, p. ex., parf. (iSjxùpiCTtiai mais Archil. 48,5 West, a èafAUpixt^^'^»? x6[x-ifjv et Hsch. a la glose èCT(i.upizf^^vaÇ ' !XE(j,upiCT[J.évai;, toutefois la forme est discutée, cf. Szemerényi, Syncope 51 ; (Xup6o(jtai « être oint, parfumé » (Ar. Assemblée 1117, Mégasth., Ath. 9 e), à côté de (j.tipco(ia n. « parfum » (Ar. l. c). Le radical a fourni des anthroponymes, notamment des noms de femmes, Mtipov, Mupti, MupaXXîç, etc. Miipov couvrait un champ sémantique important et il s'est trouvé en rapport par étymologie populaire avec (iuppa et même (iûpTOV. Le grec emploie encore (xuptî^o), (iupcùSta, (xupoTcciXT)?, etc. ; [jujpov peut se dire d'une huile parfumée, cf. xè étyiov (xiipov « le saint chrême », (iûpcofxa « onction ». Et.: L'importance de l'huile dans la parfumerie antique a conduit les étymologistes à tirer cette famille d'une racine signifiant « gras », etc., avec v.h.all. smero, allem. Schmer «graisse», v. irl. smi(u)r «moelle», cf. [xupatva. Toutefois, le sigma initial du parf. èCT(XiJpt(j(J.ai ne sert guère à confirmer cette hypothèse. Il peut être analogique de ojjiiipva ou résulter (?) d'un artifice métrique, cf. Szemerényi, o. c. [iiippa : f. « myrrhe », genre Commiphora ^ Jacqu. (Sapho, Thphr., etc.). Dérivés : [xuppiç, -ISoç f. « cerfeuil musqué », myrrhis odorata (Dsc. 4,115), mais aussi (xuptç (Thphr. CP 6,9,3) d'après l'analogie de (iupov ; ixupptnrii; m. (et -mç f.) nom d'une pierre qui a la couleur de la myrrhe (Pline 37,174), nom d'un vin parfumé à la myrrhe (Edict. DiocL), cf. Redard, Noms en -tt^ç 58 et 98 ; nuppîvT)? « vin parfumé à la myrrhe » (com.), le mot se distingue mal de (Auptvirii;, voir sous (iiipov et André, Ann. Faculté d'Aix 25, 1951, 45 sq. Le mot (Xiippa a été remplacé dès Hérodote par ajxupvY), qui a été diversement expliqué, cf. s.u. Le latin a emprunté le mot dans myrr(h)a et murra, murrina, murrëlus. Et.: Emprunt certain au sémitique occidental : ougar. mr, cananéen muura, hébreu mor ou môr, araméen mûrâ, p.-ê. de la racine mrr « être amer ». Tout reposerait sur un sémit. occidental murru. Voir Szemerényi, Syncope 50, E. Masson, Emprunts sémitiques 54-56. Iiûpaos : xôcpivo; &Ta. ëx<ùv ô; xal 6Eppixo<;> cf. Call. fr. 756. Et. : Inconnue, cf. Frisk s.u. L'hypothèse la moins facile à contester est celle de K. Forbes {Gl. 36, 1958, 271) qui suppose un emprunt d'origine inconnue, ce qui n'étonnerait pas pour un mot de ce sens. )XupTÎXb>\|/ : Çcpôv Tt (Hsch.). La finale fait penser à alytXcjtl^, à XtÔTtoç, à Xéirto, mais il est difficile d'admettre l'hypothèse de StrOmberg, Wortstudien 20, comprenant «l'animal qui écorce les myrtes» (?). (iûpros : f- « myrte, branche de myrte » (Pi., Simon., etc.), avec [xûpTov n. « baie de myrte » (com., etc.), « chtoris » (Ar., Poil.), au sens de [AupaLvi] (Archil. 164 B). Quelques composés : [j.upTO7T(i!)X7)i; « marchand de myrtes » (tardif), ou des noms de plantes comme (xupTOTcéraXov « renouée des oiseaux », etc. ; au second terme kp6-iJ.upTo; « fragon, petit houx ». Nombreux dérivés : 1. Avec un suffixe -tvoç : (iupaivoç « de myrte » (Call., etc.), issu par assibilation du tau de fjLÛpTtvoç parfois conservé (Eub., Thphr.) ; par traitement attique de -p (Hsch.), cf. Latte ; (AupTÎvr) est attesté chez Nie. avec iota long pour une variété d'olivier {Al. 88) ou de poirier, pira cordata {Al. 355) ; 4. [xupTàç même variété de poirier (Nie. Th. 513, Gai.) ; 5. [xupTtSavov plante qui ressemble au myrte (Hp.), galle du myrte (Dsc, etc.), grain de poivre (Hp., etc.), pour le suffixe, cf. èpEuBé-Savov et voir Strômberg, Pflanzennamen 147 ; 6. (xupTaXtç ■ -î) ôÇujxuppCvY) ùç AâxtovEÇ, (Hsch.) ; pour le suffixe, cf. p. ex., auxàXiç ; 7. [xupTÎTYjç = [xupCTLvfTT)? pour désigner soit le vin parfumé de myrtes, soit l'euphorbe (Thphr., Nie), cf. Redard, Noms en -ty)? 74,93, la forme doit être plus ancienne que |ji.upatvtT/)!; ; 8. jxupTOTat f. pi. p.-ê. « vases décorés avec des myrtes » (inscr. sur un vase, Am. J. Arch. 31, 1927, 349), suffixe -i.upTE&)v (Gloss.) et [jiupcîetàv, -ûvoç (ibid.), assibilation d'après (xiipatvoç, « bosquet de myrtes » ; 10. (iùpTtov, -tovoç «jeune homme débauché et efféminé» (Luc. Lex. 12), fait penser à l'un des sens de [xiip-rov. — 725 — |jiuaos Cette famille a tenu une grande place dans la toponymie : MupxoÛCTCTa, MupT ^^'^- Avec le premier terme au génitif, [adoct-mt-îç, voir oSç. Composé anomal et plaisant [xuaTioXéco « courir comme une souris » (Ar. Guêpes 140). Au second terme de composé S(j,uoç « sans muscle » (Hp.). Les dérivés se rapportent aux sens principaux de [j,îi<; « souris, moule » et « muscle » : 1. (luioxY), -oç « petite moule » (Diph. Siphn. ap. Ath. 90 d, etc.) ; 2. [iutStov « petite souris » (Épict., M. Ant.) et [iti8iov « petit forceps » (médec), « petit canot » (D.S.), en ce sens répond à (AUCTràpcov ; 3. (iiiaÇ, voir s.u. ; 4. (zuciv, -Gvoç m. « masse musculaire » (//. 16,315 et 324, A.R., Théoc.) ; 5. [jtutovià « trou de souris », injure appliquée à une femme débauchée par allusion à son sexe (com.), cf. pour le sens et pour l'accent Scheller, Oxytonierung 45 sq., tiré de [lûç sur le modèle de îtovidc à côté de 'iov ; 6. [AucoTcta « trou de souris », cf. b-nrf) et (lutovià (Arist.) ; voir aussi sous [xutoÇéç. Adjectifs : 1. [j,u(i87)i; avec deux sens, « qui ressemble à une souris » (Plu.), « musculaire » (D.S., Plu.) ; 2. (xùeioç « de souris » {An. Ox. 2,286) ; 3. jjHiïvoç « couleur souris » {EM, Phot.) ; 4. (jluutôç avec des sens divers : épithète de x"'^'^' '^f- Po'l- 'i^O (qui dit le vêtement arménien) 7] èx (Auôv TÛv Ttap' aÙTOîç auvuçacfiévoç YJ (j.u[aç ïx*^^ 7rs7roixiX[Aévaç (?), il s'agit peut-être de la couleur ; « pourvu de muscles » (Cléarch.), avec le verbe dénominatif (jiu6o(ji.ai., [iu6to, surtout le parf. [xejxiioi^at «avoir du muscle», «donner du muscle » (Hp., médec). Sur [aucotôv voir s.u. [xuïa. Mûç, MijKTxoç figurent dans l'anthroponymie. Le grec moderne a gardé (aûç aux sens de « souris, rat » et « muscle ». Il a, d'autre part, (iiiSi « moule ». L'emploi de jjtûç pour un mollusque est une innovation du grec, tandis que celui au sens de muscle se retrouve dans d'autres langues indo-européennes. Ainsi se sont constitués pour ce mot et ses dérivés des champs séman- tiques divers. El.: Nom racine de la forme 'mus-, qui se retrouve dans d'autres langues indo-européennes ; la longue s'expliquerait par son caractère monosyllabique. En grec l'ace. [iOv pour *(Aua est analogique de formes comme 5v ou Ex^uv. Pour l'accent, cf. Berger, MUnch. Studien Sprachw. 3, 1953, 7. Les autres langues présentent notamment les formes suivantes : skr. mus- m., avec musa- m., mùsilcâ t., cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,668, p.-ê. la forme à voyelle brève muskd- « testicule », cf. 2 ^xàrr/oç et Mayrhofer, ibid. 637 ; pers. mûé, y. si. mysl, lat. mus, mûris, v.h.all. mus, etc., arm. dérivé mukn. Le passage au sens de muscle s'observe dans diverses langues i.-e. d'après la forme et le mouvement des muscles, notamment dans le bras. Au sens de muscle, généralement du bras, le v.h.all. a miis, l'arm. mu-kn, le lat. musculus, le V. si. mySlca « bras ». Voir encore Pokorny 752 sq. 2 jiûs : ni., équivaut à « muselière » en deux passages d'Hérod. 3,85 et 5,68. Contamination plaisante entre l'interjection [xû et le précédent. IXIjctkXoi : (îxoXiol xal oî TruÔfjiéveç tûv Çi^pôiv oûxtov (Hsch.). Une glose de Cyrille donne jaÛoxeXoç ' ô (jTpaê6- Ttouç le « cagneux », qui trouve un appui solide dans les anthroponymes anciens MiiaxeXoç et Miiaxcùv, cf. Bechtel, H. Personennamen 492 (déjà Spitznamen 34). tiûo-os : n. « souillure, abomination », dit surtout de crimes, de sacrilèges, se distingue de (j,îaa(jta dont le champ sémantique est plus étendu (Emp., trag., Hp., prose tardive). Composés : Qso-\Mcsy)z « souillé aux yeux des dieux » (iEsch. Eu. 40), x^P°-V-^^'i ^^ec sens actif « qui souille les mains » (ffisch. Ch. 73). Au premier terme dans (Xucrax6Y)Ç « chargé d'une souillure » (Nie, AP). Dérivés : |j.uCTap6<; « sale » (Hdt. 2,37), « qui souille » (E. Or. 1624), « souillé » (trag., Ar.), -epôç (Man., etc.), d'où [xuCTapla f. (Sm.) ; en outre, [xuaciSifiç (Plu.), et (xucrà • [Xiapâ, [.iE[j,i,aa[xéva (Hsch.). Le gén. pi. Muaaxétov (Schwyzer 362,23, locrien) nom d'une catégorie sociale à Naupacte reste obscur, cf. Lerat, Locriens de l'Ouest 2,137 sq. ; Bechtel, Gr. Dial. 2,44, y voit un composé dont le second terme serait àxoç ; on pourrait aussi |Xuaos — 726 admettre une forme sigmatique tirée d'un radical guttural, cf. ci-dessous. Il faudrait poser un radical en -ax- pour rendre compte d'un verbe expressif et de ses dérivés : (jiui(TaY!J-œ «souillure» (ffisch. Suppl. 995), avec l'adjectif (iucaxviv • (jteiioXuojiévov xal xà ôjxoia (Hsch.), aussi (xùaaxvoç (Hippon. 105 M) et le f. (iuoàxvï) « femme de mauvaise vie » (Archil. 209 West), glosé par Hsch. (jLitnjTT], àxàOapTOç ; [iuaaxpév • [iuaap6v, (xuaax6éç (Hsch.), cf. pSsXuxpôç à côté de pSeXiiTTOfjiai. Verbes dénominatifs tirés de [xûaoç : (iucdcî^M = (xuaàTTOfxat (Aqu.), (iuaiàto < être dégoûté » (Corn.), (i.ua6co « souiller » (Aqu., Sm.). Substantif expressif de structure peu claire (xiicixoç ■ (itaCT(ia, x^Soç (Hsch.). Muaapéç « abominable, exécrable » subsiste en grec moderne, avec [xuirapàTr)?, etc. Et.: Les grammairiens grecs avaient rapproché le mot de [xtitû « ce dont l'horreur fait fermer les yeux », cf. Thésaurus. D'autre part, le mot faisait penser à (iîaoç. L'étymologie véritable reste obscure. Depuis Benfey on pose (AuS-a-oi; en évoquant (xuSàtù « être humide » ; de la racine de [xuSàw on aurait des formes affectées d'un s : irl. mosach « sale » de 'mudsâko-, gallois sans suffixe guttural mws « puant », en germ. on a bas ail. mussig t sale », en slave, russe mMlill « sucer, baver ». Il est plus difficile d'évoquer lat. mustus « nouveau », etc. Voir Pokorny 742. |jiijY<ùva (Hsch.) ; corriger "Itovsç en Aàxcoveç ou p.-ê. KpriTEÇ à cause de (7T> TT (Latte). On a en byzantin le surnom [jiutiTàxwv. MïicTTaÇ subsiste en grec moderne. Et. : Construit d'après le modèle de [iActo-E, sur la syllabe expressive [jlû qui fournit divers dérivés comme jxiiXXa — 727 — liuX°S » lèvres », cf. Johansson, IF 14, 1903, 333, Chantraine, Formation 377. Le mot rime également avec ^UCTTaÇ, beaucoup plus rare, qui semble être une déformation de (AlJCTTaÇ, cf. s.u. jjiuoTripiov, voir y.{)u>. uoortXt] : t. morceau de galette (jxâÇa), ou de pain, creusé en forme de cuiller, avec lequel on ramasse la sauce (Ar., Phérécr., Ath., Poil. 6,87) ; d'où (XUCTTiXàptov (Poil. ibid.). Verbe dénominatif |xuCTTi.Xào(iat « saucer avec une (jiutïTiXT) » (Ar.). Les graphies (xi.tJT6X(X)T), -(4o[Aai, s'expliquent par l'influence de (i.iCTTÙXXû). Outre ces formes à suffixe familier ou populaire, plus tardivement (iiiaxpov n. (parfois m., Poil, ibid., Hero Mech.) touiller» (Nie. fr. 68,8 = Ath. 126 b), surtout chez les médecins et pour indiquer une dose (médec, pap.), avec [iUdTptov (médec), [iouaTpixàç « fabricant de cuillers » {MAMA 4,100, vi« s. après) et le composé (xuc7i « botte à cuiller » (pap.). Le grec moderne a (iucjTpt « truelle ». El.: La forme ancienne est (jiucttLXïj, affectée d'un suffixe familier, comme dans ÇtùjitXr), oTpoêl'kr], etc. ; semblerait reposer sur une forme nominale *\iuaiov, -oç (?). MiicfTpov doit être secondaire, bâti sur le modèle des noms d'instru- ments en -Tpov. Quant au radical, Frisk pense à (xiiî^u « sucer », mais il est difficile de rendre compte du groupe -CTT- de (luaTÎXT). )jiûcîî^«ù. (JiUTiKÎ^Eiv : xoXdcî^eiv (Hsch.) ; cf. (xutiXoi; sous [xiTuXoç ? Mais Latte corrige >coXàî;ei.v en OTevdcî^siv, en rapprochant (xuT-rà^aCTa ' OTevâÇaoa, et (iUTTwdcÇeiv • ctIveiv. ixÛTis : (correction de Latte pour (xûty);) IxQùç BriXeia ^Tiç àvsu (ïppevoç où vé(xeTai. ■ xal 6 êveéç • xal ô y.^ XaXôv xal ô Trpàç Ta àçpoSteia è>cXsXu[xévo; (Hsch.). Glose probablement hétéroclite : la troisième glose est inexpliquée, pour la seconde voir [xûttoç, quant au nom de poisson il est inexpliqué ; toutefois, on a aussi [iÙtiç, -iSoç f. pour désigner le foie chez certains céphalopodes (Arist. P. A. 681 b), ou l'encre de la seiche (Hp. ap. Gai. 19,123) à côté de la forme à géminée [^ûttiç " Ta néXav ttjZ ayjTrtaç ÔTTEp èv TÛ aTÔfiaTi &)(OUGix èxxptvsi. (aÛtttjI : Ôpvtç TTOiôç (Hsch.). Obscur. uuttÔs : èvve6ç xal t6 Yuvaixetov (Hsch.). Au sens de « muet », entre dans la série des noms du muet indiquée sous nuxôç. Répond à (juixiç (ou [xôtt);?) avec une géminée expressive. L'emploi du mot pour désigner le sexe de la femme peut reposer sur une plaisanterie « le muet ». Le terme se trouve confirmé par un certain nombre de noms de personnes comme MuTâç, Mùnç {IG XII, 9,292), MuTtwv [SEG 8,226), Mutt^ç (Hérod. 4,36), Mùttlov, etc. ; cf. L. Robert, Noms indigènes 192 sq., avec la bibliographie. liUTTWTOS : Kl. (-na- Hp. Loc. Hom. 47, -a- Call. fr. 605), plat composé de fromage, miel, ail, etc., qui semble correspondre au morëtum des Latins (Hippon., Anan., Hp., Com., Thphr., etc.). Verbe dénominatif (iuxTûJTeiitù « mettre en capilotade » (Ar. Guêpes 63), cf. aussi xaTa(xejiUTTMTeu(J.éva (Ar. Paix 247) et voir Taillardat, Images d'Aristophane §§ 598,637. Dérivé [xuCTtJCOTSU(jt.aTa ' àpTiSfxaxa (Hsch.). Cf. aussi jiUCTCTÔTpiôov • àXsTptSavov (Hsch.). Noter que chez Hippon. 26 M et Anan. 5 Diehl, la tradition donne la graphie [/.uttwtôç. Et.: Dérivé en -£ùt6ç qui peut être tiré d'un nom, cf. Chantraine, Formation 305. On ne sait sur quoi repose le groupe -TT- et on n'est même pas sûr qu'il soit propre à l'attique. Terme familier sans étymologie, qui fait plus ou moins penser à jxO(xa. uuxBî^u : premier exemple attesté chez ffisoh. Pr. 743 avec le composé moyen àva[jiux6iî^o[JLai « gémir bruyam- ment », cf. aussi fr. 644 ; le simple (jtux61Çco « faire la moue, ricaner, se moquer de» (Théoc, AP Plb.) ; on trouve encore chez Hsch. : 7i:pO(j.ux9tÇe!. xo'^'*oSéa(i.MV ôttXojv ' àvTl Toû Trpôcjw x<^ps' ('') j d'autre part è7cé[jiuÇav est glosé Ê7te[xu>cTYipi.cîav, I7ts|xûx6i<îav. Nom d'action, [iuxQwjjié; « murmure, grognement » (Hp., E. Rhés. 789), « moquerie » (Aq.). L'adjectif \j.uxQà>Sriç, « qui gémit, qui gargouille » dit d'une respiration pénible (Hp.), cf. Et. Et.: La coexistence, d'une part de jiuxôtCûJ, de l'autre de y.\)xQà>8riq invite à supposer un appellatif *jxiix9oç qui pourrait être tiré de [xij^ai, |xuÇœcr9at, apparenté à [juSÇm 2, [AiiaCTOfiat. Le système serait comparable à celui de (îpâÇai, ppéxOoç, |3pox9î!^" ; cf. Frisk s.u. (iUxXôs, voir (ii))cX6ç. iiuYÔs : "1. (pi. parfois n. collectif (iuxâ, Call. H. Délos 142, etc.) « fond » d'une caverne, d'une maison, « coin, cachette, chambre à provisions », etc. (Hom., Xén., Tab. Heracl., etc.), peut signifier « crique, baie qui s'enfonce dans les terres » (ffisch., Pi., Hdt., X.). Sur l'emploi homérique, cf. Wace, Journ. Hell. St. 71, 1951, 203 sq. Second terme de composé : svS6-jiux°S * 1"' ^^^ au fond de la demeure, caché » (S., etc.), avec -[J.uxt (Hsch.), -y.uxé(i> ; ÈTTTdc- « avec sept recoins » (Call.), etc. Au premier terme : |xux°'^i^''i ' Pu96ç 6aXàCTCTï)ç (Phot.), cf. âX(/,7). Sur le radical de yi^x^i °'^'' ^^^ bâtis divers comparatifs et superlatifs : un locatif *(jluxoï garanti par la glose d'Hsch. [xoxoï • èvTÔç. Ilâçioi (cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,439) rend compte du superlatif (xvJxoÎTaToç « tout au fond» [Od. 21,146); (iuxatTaTOÇ (Arist.), -atTspoç (Hdn. Epim.), d'après jj.eaatTaTOç, -xspoç, etc. ; (iûxaTOÇ (A.R., Call.) sur le modèle de ë (J.ux^'^'f°'''^°Ç (Phot.), cf. èpptofXEvécîTepoç, -TaTOç, etc. ; iKiyjiiza-zoç (tardif) ; adverbes dérivés, outre *jiuxoï, [xux6v8s « au plus profond » {Od. [luxos — 728 22,270, Emp.), (i.ux60ev « du tond de la maison » (iEsch.). Dérivés nominaux : 1. [juixioç «qui est au fond» (Hés. Tr. 523, poètes, prose tardive) ; 2. [/.lix»''" Pl- "■ épithète de Tâp-rapa (P. Grenfell 2,6 Fr. 1,7) si ce n'est pas une faute pour (juixa^a. le suffixe serait le même que dans P'JoaaXoi, cf. sous pu66ç ; 3. [xuxâç, -àSoç f. = [xuxôç (Lyr.). Verbe dénominatif : (jiux6o(Aai « être caché » (tardif). Ces mots impliquent essentiellement non l'idée de « coin », mais celle de lieu retiré, caché. Le grec moderne a p-MX^Z « fond, tréfonds », [iuxtoç « intime, secret ». Et.: Pas d'étymologie évidente pour ce terme expressif. Si l'on pose un nom verbal signifiant quelque chose comme le fait de « se cacher » on peut penser à mettre le radical •meuqh-l'muqh- en rapport avec l'arm. mxem «enfoncer, plonger dans », etc., ou aussi avec un groupe de mots germaniques : v. isl. smjùga « se glisser dans », anglo-sax. smûgan « glisser », m.h.all. smiegen, ail. schmiegen « se blottir, s'appuyer », etc., les formes germaniques pouvant comporter une sonore aspirée, ou une sourde : le mode d'articulation de l'occlusive fmale reste donc mal défmi, ce que ne surprend pas pour un mot de ce genre. On a également évoqué lit. smùMi « échapper ». De proche en proche Pokorny 745 associe des mots que l'on rapproche de (xûcîCTfo. Aucun rapport en tout cas avec skr. mùkha- n. « bouche ». llucû: pr. S. fr. 774, Call., Nie, etc., fut. [iùow (Lyc. 988), aor. [iiiaai (//. 24,637, S. Anl. 421, E. Méd. 1183), mais plus tard (xûcat [AP 7,630, etc.), parf. y.é[i.ûy.a. {II. 24,420, App. Anth. 4,39), « se fermer » ; notamment en parlant des yeux (II. 24,637, E. /. c), de toute espèce d'ouverture (PI.), de lèvres, de coquillages, etc., se dit de la personne qui ferme les yeux, cf. S. fr. 774, (iûcj ts xal SéSopxa. Les formes à préverbes sont nombreuses : àvafjttju « ouvrir les yeux » {AB 391, Hsch.), ètti- « fermer les yeux », xaxa- « fermer les yeux » employé avec le complément toùç btfQa.XtJ-oùz (et y.ixy.p.ù(ù), CTU(ijXiicù « se fermer » dit de blessures, des yeux, de la boucle, etc., ù-no- « être à demi fermé ». Le mycén. a le participe mufomeno que l'on comprend « initié » et qui serait d'un verbe (xutoixat valant (xuéofxai, cf. L. Baumbach, Gl. 49, 1971, 174. Au premier terme de composé : (j.ti-ûn}> « qui ferme à demi les yeux » d'où « myope », avec second terme -c6ç (ion.-att.) avec le f. (jtuaT/iptç (AP), [AuaTTjpiÔTiç f. (iEschin., inscriptions), (jtua-nripicôSYlÇ ; tardivement (lUCTTYipiâ^u, -a(j[j.6i;, -ax6ç. Composés de i/.iaT/iç : [xuaTaYwyéi;, -éca doit être ancien ; l'aoriste (xùaat a originellement une brève et (xûaat est analogique du présent et du parfait ; Frisk conjecture que comme çOâaai, [jLÛaai serait issu d'un aoriste radical athématique en supposant que la troisième pers. pi. (Aii-aav [II. 24,637 pour *(xù-v ?) atteste un aor. athém. Le présent [x>!>(0 qui comporte un u long (Call. Arlémis 95, etc.) peut reposer soit sur 'mu-ylo- (en ce cas le a de [xiia-nfjç n'est pas étymologique), soit sur 'mus-ylo- (en ce cas le parfait lié[iuxa est analogique). La première hypothèse nous paraît préférable et conduit à rattacher (xiitù au groupe de termes tirés de l'onomatopée [AU (jxuxéi;, etc., \i., etc.) qui s'appliquent à une bouche fermée : il faut alors admettre que [iuto, qui se dit principalement des yeux, 729 p.ûXu a connu un développement sémantique particulier. Hors du grec pas de rapprochement évident. Voir Pokorny 702, où ce savant part de 'mus-. |jiuu|ôs : m. « loir » (Opp. C. 2,574, grec tardif), parfois écrit (xuoÇdç. Dérivé : fiuwÇta « trou de loir » dit avec mépris par métaphore (Grég. Naz. Lettre 4), avec la glose d'Hsch. û6piaTixàç X^yoç • étal Se x.a.1 Tiva eÏStq £Ôç aûxa Pe6ptoCTx6[xeva, (lutùÇàpia : la seconde partie de la glose est obscure, la première peut s'appliquer au passage de Grégoire. Suid. donne : liêpioTixèç Xà^oç, c7)(xa[vei 8è toùç TÔJV (XUÔV XTJpœjJ'O'JÇ. Et.: Mot tardivement attesté (par hasard?) et obscur. Fick, Gôit. Gel. Anz. 1894, 241, suppose un composé de dépendance progressif de (xiito, et un second terme tiré de la racine 'Ok"- «vue, œil», *(jtu-cox-yo(; ce qui est phonétiquement difficile. Prellwitz s.u. pose [xûç + x^^^^ ce qui est encore moins plausible. 1 |iu(i>ma : « trou de souris » (Arist., lEl.). De ySiz et ÔTT^ « trou », avec allongement de composé et suffixe -ta. Z liuuirîa : « myopie », voir |xi5<ù. 1 |iû(d«|/ : m. « taon » distingué de olcrxpoç par Arist. (cf. H. A. 528 b), d'où « éperon, aiguillon », etc., et ensuite « ce qui stimule » (^sch., PI., X.). Verbe dénominatif [iUûiTttÇofiai « être piqué par des taons » (X., etc.). Le grec moderne emploie pour « taon » àXoyôixuya. Et.: Boisacq, suivi par Frisk et Gil Fernandez, pose un composé *(iut-tùt|/ « qui a l'aspect d'une mouche » ce qui est douteux. Prellwitz, Gl. 16, 1928, 153, évoque jxu- de (itiÇtù et interprète « insecte qui bourdonne », ce qui n'est pas plus satisfaisant. Enfln, on a voulu voir dans ce mot un emploi particulier de 2 [xûcoij;, en rapprochant l'allemand Blindfliege. Voir Gil Fernandez, Nombres de insecios 81-84. Sur la finale -oi)', cf. y.w\/<ùi^, etc., et Sommer, Nominal- komposita 9, n. 2. 2 |Jiû(o\|> : « myope », cf. [lia. |1Û, cf. 1 [XÛ. [judïov : n., mot égyptien désignant un récipient, boîte ou jarre (pap.) ; on a aussi (xcioTiov (pap.). (icoKCLOfiai : « se moquer de, ridiculiser » {LXX, Épicure, Agatharch., etc.), l'actif ne figure que dans des lexiques ; parfois avec des préverbes : &no- (Hsch. s.u. àTTotÇeiv), 8ia- {Phld., etc.), èm- (tardif), xaxa- {LXX, Plu., Épict.). Noms d'action [xcoxmfxa (LXX), Sta-, xaTa- [xcixvjCTK; (Plb., Ath.) « moquerie ». Au radical verbal répondent deux substantifs : [xtoxéç m. « moqueur » (Arist. H. A. 491 b, LXX), plus ixtoxta « moquerie » (^1.) ; avec accent différent [iûxoç m. « moquerie » (Anon. ap. Ath. 187 a, Simp.) ; chez Épich. fr. 148, il n'y a pas lieu de corriger xGjxoç et xtbfiou en (iûxoç, (xtàxou. Verbes dénominatifs : [xtoxîÇco • è|X7ratÇ&> (Suid.), [xtùxetjfo (Zonar.). Et.: Frisk, en rapprochant Ppxoç sont des dérivés inverses ce qui n'est pas sûr. D'autre part, un texte anonyme publié dans Siud. it. fllol. class. 1,93, applique le mot au cri du chameau : xàjxTjXoç [xtoxârat. Cette indication pourrait trouver un appui dans le fait que ces mots ne sont pas attestés avant Aristote et l'époque hellénistique, notamment dans la Septante. Il est possible qu'ils ne remontent pas plus haut. liûXos : m. « bataille, mêlée où l'on lutte », souvent avec le génitif "Ap7]oç (//. 2,401, etc., Od. 18,233, plaisam- ment employé pour la bagarre avec Iros ; puis d'après Hom., Hés. Bouclier 257, Archil. 3). Composé : eîifiOjXoç • àyaôèç TroXeixta-r^ç, cuttoXoç (Hsch.) et eufiojXa ' sÛÔSTa, suoTtXa (Hsch.), d'où l'anthro- ponyme EùjxtûXttov (Sparte). Dérivé : iiszà. ^iCùXlaç • iy. TcoXéfXou • [iCTà {i.&x'î' xai çpovxtSa (Hsch.). Verbe dénominatif : (icoXeï • [iocxETai (Hsch.) et [jttûX')ficETat ' {iax^iaeTai, TrtxpavG^aeTai. Par un développement remarquable, cette famille a fourni au crétois un ensemble de termes juridiques : àvTÎ-ncaXoç « adversaire devant le tribunal » = àvrlSixoç [Lois Gort. 6,25), avec àvTt|Xû)Xta ■ Sîxt] eIç y)v oi àvTtSixoi. TcapaYtvovrat (Hsch. s.u. (itùXeï), cf. Inscr. Cret. IV, 13 b ; àiJttpt[ji.tùXoç «qui donne, lieu à procès » (ioi's Gort. 10,27); àfxœXst adv. « sans procès » (Gortyne). Le dénominatif (xtùXéoj figure également dans ce vocabulaire juridique : (iCùXétù « faire un procès » [Lois Gort. 1,14, etc.), ày.(fi- [Lois Gort. 1,2), àîTo- (Lois Gort. 6,26), èm- {Lois Gort. 9,28). On peut rapprocher d'autre part MtôXeia n. pi., nom d'une fête arcadienne célébrée en souvenir d'une bataille entre Lycurgue et Éreuthalion (Sch. A.R. 1,164). Ces mots, comme le prouve, entre autres, le nom de fête en Aroadie, et les formules archaïques d'Hom., appartien- nent au vieux fonds « achéen » du vocabulaire, cf. Ruijgh, Élément achéen 95-96. EùiioiXitov à Sparte et les faits crétois proviennent du substrat ; les emplois juridiques en Crète sont une spécialisation du vieux sens militaire, cf. SitixEiv et çEÔysiv. Le grec moderne (iôXoç « môle » vient du plus ancien (iôXoç, emprunté lui-même à l'italien molo. Et.: Si l'on admet que ce sens militaire est issu de celui de « peine, effort » (cf. (xcoXoç "Aprjoç), et si l'on compare l'emploi de Ttévoç pour la « peine » du combat chez Hom. (cf. Triimpy, Fachausdrucke 160 sqq.), il paraît plausible de rapprocher lat. môles (avec les expressions môles pugnae, môles Martis) môlior et molestas, et d'autre part grec (xéXiç ; en outre, lit. prisimaoléti « se fatiguer ». Si l'on voit dans les formes en l un suffixe, on peut évoquer un groupe de termes germaniques et slaves : v.h.all. muoan « peser sur, importuner » avec muodi = miide, russe màju, -atî t fatiguer, épuiser ». Cf. Pokorny 746. |j.b)Xu : n., est le nom d'une plante magique inconnue {Od. 10,305, Com. adesp. 641) qui ne peut être identifiée malgré les efforts des écrivains postérieurs (Pline, Dsc, Ps. Dsc, Poeta de herb.). Mais Thphr. H. P. 9,15,7 décrit sous le nom de (iôiXu un ail d'Arcadie qui doit être VAllium nigrum, cf. Ferrari, Rend. Isl. Lomb. 88, 1955, 12-20 ; André, Rev. Phil. 1958, 234 sqq. On citera encore (xmXu;; ^[Ça (Lyc. 679) et [lôXov (Pline 26,33) qui est une espèce d'ail. |XÛXu — 730 — Dérivé : (iûXuÇa f. «tête d'ail» (Hp. Mul. 1,78, Nat. Mal. 85), cf. André, o. c. 235 ; constitué avec un suffixe -Ça, même ûnale que dans xôvuî^a, Spuî^a, ^L^a, etc. El.: Obscure. Finale en -u comme dans divers mots d'emprunt : Ppà6u, [xtau, vôcttu et aivaTTU, aûpu. V. Cocco, Areh. Gloiiol. II. 40, 1955, 10-28, insère le terme dans une grande série « méditerranéenne » avec (jiaXix'»). l^o'^'^X'O. lat. maiaa, etc., ce qui ne concorde nullement avec le caractère de la plante, cf. André, /. c. Kretschmer, KZ Zl, 1892, 386, suivi par divers savants, rapproche skr. mûlam « racine », ce qui est écarté avec raison par Mayrholer, Elym. Wb. des Allind. 2,607 ; autre hypothèse encore de Neumann, Unlersuchungen 28. Le plus prudent est d'admettre un emprunt d'origine inconnue avec Henry, Class. Rev. 20, 1906, 434 et André, l. c. uûXuSi -wç : « mou, affaibli, épuisé » (S. fr. 963, Nie. Th. 32, Démétrius Lacon, etc.), avec le comparatif jjttoXÙTEpov • à(i6XiiTepov (Hsch.), et le superl. EÙ(icûXÙTa- Tov • àreaXôv, vetiraTov ; en outre, avec une gutturale familière ou expressive (ji&iXuÇ • àTraiSeuxoç (Hsch., ms. [J.û8u5) et (jtciXuJca • t6v àTcatSeu-cov • Zaxiivôioi • (xôXuÇ (Hsch.) ; cf. x6puÇ • vsavtaxoi; ; enfin, l'adj. (AtùXup6v • vcù9p6v, ppaSû (Hsch.) fait penser à èxup6ç, xaTtupéç mais peut reposer sur -uXôç avec dissimilation, cf. M. Leumann, Gl. 32, 1953, 223, n. 2 = Kl. Schr. 249, n. 3. Il existe parallèlement des formes verbales (dont est peut-être tiré fx&Xuç, par dérivation inverse) (xuXùoj et (icûXiivtù, le plus souvent au moyen, avec l'aor. è(xtoXû(v)e7)v « mollir, s'amollir », etc. Phryn. P. S. p. 89 glose [xcùXùsiv • Ta èxXiisiv xal SiéXxeiv xal (lapaiveiv ; cf. chez Hsch. [jLtoXûsTai • -jTjpàaxsi ; (xejjitoXuCTjiévr) • 7tapet|x£vir) s.u. [iûXuç. Le verbe s'est spécialisé dans deux emplois parti- culiers : d'une part « chauffer doucement », notamment chez Arist. G. A. 776 a, etc. ; de l'autre, dans le vocabulaire médical « mollir, avorter » en parlant d'ulcères, mais parfois aussi en parlant de blessures « rester mou, ne pas se cicatriser » (Hp., Gai., etc.). Également avec préverbes : àTto- « être absorbé, disparaître », 8ia- « ramollir » (pap.), xaTa- «avorter» en parlant d'un ■■Icère (Hp.). Nom d'action : (xtiXu(v)CTiç « coction insuffisante, fait de ne pas bouillir » (Arist. G. A. 776 a, etc.), rapproché de àTtetjJÎa et opposé à g^/yjatç. Nom d'agent : (xcùXut})i; êrcétov (Timon 41), p.-ê. «qui fait chauffer doucement des mots » [?]. Et.: Trois hypothèses, toutes fort douteuses : 1. Boisacq, après Fick, évoque (j.éXeoç, à quoi Bechtel, Lexilogus et Specht, KZ 59, 1932, 93, ajoutent àti6Xù<; : cela ne convient ni pour la forme ni pour le sens. 2. Hypothèse spécieuse de Petersson, Elym. Miszellen 18, qui rapproche [xtoXûoj de noXoûco suivant le même schème que xtoXiito répond à xoXon(' ?), etc. On rapproche généralement la famille de mots où figurent en grec (xéXaç, (ioXûvw, en baltique 'mêlna, lette milns « noir » ; en outre, lit. mêlas « bleu », d'où mél-gmé, -ynè « meurtrissure », et avec 6, môlis « glaise », ce qui ne va guère pour le sens. Voir Pokorny 720. |jiû|Jiai : 3« pers. sg. (AÔiTai (Épich. 117), 3« pi. (jiôvTat (Euph. 157) ; impér. ixôoo (Epich. 288, Hsch.) ; opt. 30 sg. (jiqiTo (Stob.) ; inf. (lÛCTÔai (Thgn., PI. Cral. 406 a pour expliquer le nom des Muses, etc.) ; partie, jxcijjievoç (ffisch., S.) ; aoriste radical opt. [jtaÏTO éléen, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,854 ; aoriste secondaire ÈfxtiaaTO • sôpev, iTSXvàaaTO, è^Yj-niaev (Hsch.). Sens : «s'efforcer à, aspirer à, désirer », etc. Nom d'action : [xûcrtç « recherche » (Cornut.). Vieux composé, p.-ê. ÎEp6|xaoç (éléen lapànaop, Schwyzer 414). Et.: Probablement présent suffixe en 'y'Io, plutôt que vieux présent athématique : fait penser à (iato[j.ai et [iaijxàcù qui sont eux-même peu clairs. Comparaison hors du grec chez Pokorny 704, qui pose une racine *më-/mô-/ma-. Rien de bien plausible. Voir Beekes, Prolo-Indo-European Largngeals 182. u.(d|jios : m. « critique vive et railleuse » {Od. 2,86, Sém., Pi., B., LXX, écrivains chrétiens), parfois « défaut, souillure » {LXX, écrivains chrétiens). Mûtio; « Critique, Sarcasme » personnifié chez Hés. Th. 214, cf. PI. Bép. 487 a ; en outre, le nom de femme Mm[x&) en Macédoine, cf. L. Robert, Noms indigènes 55. Composés : &\uù\xoq « sans défaut » (Hés., Sémon., Hdt., etc.), TTavàfitojioç (Simon.), tfù.6- (Simon.). Au premier terme de composé : [ji,u[xo-c7x67ro(; « qui examine les victimes pour voir si elles n'ont pas de défaut » (Phil., etc.), avec |j,M(J.o-CTX07réûj, employé au figuré (écrivains chrétiens), cf. Bartelink, Gl. 39, 1961, 43-48. Dérivé : [Xfifiifjio; « fautif, qui a un défaut » (Stolc). Verbes dénominatifs : 1. (Atofjtdcojxai, ou ion. [xcoiiéûfiai (Thgn.), f. [A£0[iY)ao|jtai (//. 3,412, etc.), aor. èjxu(jLï)aaT0 (ffisch. Ag. 277, etc.) « critiquer, railler, trouver un défaut dans » (poètes, ion., prose tardive). Formes à préverbes rares et tardives : 8ia-, êm-. Dérivés : (xcifiVKxa (variante dans LXX), -ifiaiç (tardif), (ji.£ojxy]t/)ç m. « qui critique » (Hp.), (xwjayjtôç « critiquable » (.aisch.), à- « sans défaut » (//. 12,109, Archil., etc.), èm- « qui doit être condamné » (Hés. Tr. 13) ; nwfxriTixôç « qui aime à blâmer » (hellén., etc.), (xco[j.i)X6(; « fautif » (Hld.). 2. [xo>iie)i&> même sens {Od. 6,274, Hés. Tr. 756), créé pour des raisons métriques, cf. XcoSeum et Chantraine, Gr. Hom. 1,268. 3. y.(jnijx.lv(>i même sens (Hdn. Epim. 1,268). A côté de [xôSixoç, (AÛ[iap est attesté chez Lyc. 1134 : forme archaïque? Faux archaïsme, ou influence de (iûfjtap, cf. Et.1 Ce groupe de mots expressifs se distingue franchement de iiÀii.(fo\jJxi, etc. Il exprime la raillerie pour un défaut, et le défaut lui-même. El.: On rapproche les gloses d'Hsch. jxûiiap, [loy.ci.pi'C.si et on admet une alternance rare a (u), ij, comme — 731 — )j,<>i)(ETai dans ^U[x6<;, î^ùht), mais voir sous à[iù(xojv. On a évoqué aussi ixMxàofiai, \j.y.oc„ ce qui est douteux. ^ûv, voir o5v. uûvu§, -u/oç : généralement au pluriel, « aux sabots massifs, d'une seule pièce, solipède » dit de chevaux, par opposition au bétail, notamment aux bovins (//. ; Od. 15,46 ; Sol. ; Arist. qui emploie aussi le mot pour le porc) ; composé comme •^txAf.i^isi^rS,, xpaTEpôivuÇ, etc., avec comme second terme ôwÇ « ongle ». En grec hellén. on a parfois [xcovuxoÇ- Enfin, une forme [iovcôvuxoç se lit dans les manuscrits de divers textes tardifs (Gai., Géop., etc.). Et.: Les Anciens partent de *(xov(o)-ovuÇ avec un premier terme issu de (xàvoç « seul » plus dissimilation des V, et allongement. Cette analyse est admise par Runes, Gl. 19, 1931, 286 sqq. Toutefois, depuis Saussure [Recueil 266), on pose *xo(; = ^ùkoç (Gloss.). Existe-t-il en effet un rapport avec (xôixo; ? N V-, ve- ; à côté de àv- et à- privatifs (voir s.u. à-), le grec conserve des vestiges d'une autre formation, préflxation de v- et allongement, résultant probablement d'une contraction préhistorique de la voyelle initiale [s-, a-, 0-) du second terme : vYjYpsToc; «qui ne s'éveille pas » (Hom.) ; vvixei7T0<; (v. àxoç) ; vtjxoucjtoç « qui n'entend pas » (Emp.) refait en àvYixouoTOç ; vyjXeyjç voir s.u. ; VY]XetTt8EÇ, cf. âXsÎTir]?; vTf][XEpT;f)i; avec dor. vâfXEpTYji;, cf. à(iap-câvM ; v^vehoç « sans vent » à côté de àvïiv^tioç ; v7]7TEXéto, cf. ôXiY7)7reXéco ; vïipiToç, cf. s.u. ; vY)pi6(A0ç, cf. àpiOjiéç ; vfics-nç, cf. s.u. ; vriUTjxoç «sans souffle » (Hés.), cf. àxjTtxrj ; vcoSôç, cf. s.u.; vcùSuvoç «sans douleur» (Pi., S.) avec le doublet àvcôSuvoç (S., Hp., etc.), cf. ôSûvt) ; va>9ï]i;, cf. s.u. ; vtôvufioç (Hom., etc.), plus àv(ivu[jioç (Hom., etc.), cf. ovo[jta ; vtôijj • âcrOEvr)? Tf] 6i\is<. (Hsch.). Un composé de ce type est déjà attesté en mycénien dans noperea^, pi. n., noperee duel = \)tEp8Y]ç «désavantageux» (Hom.); v^i-Xeucttoç « invisible » (Théoc.) ; vTiTtaOrjÇ (Opp.) et vY]TrEv97)i; (Orf., etc.) «sans souffrance»; vtîttejÔyjç «qu'on ne peut savoir» (tardif); vtjttXextoç «non tressé» (Bion) ; vïjçpcov (Claudien) pour l'usuel àçpwv. Voir Moorhouse, St. in the Greek Négatives 50-54. Et.: La particule privative en indo-européen est normalement au vocalisme zéro çi, cf. s.u. à-. Le vocalisme e figure dans 'ne quifonctionne comme négation de phrase, cf. skr. na, lat. ne, etc. Cette négation ne a été utilisée parfois en composition, ainsi que le prouvent les formes que nous venons de citer. Toutefois, on ne la trouve pas attestée sous la forme 'ne en grec. Sa présence dans véTtoSsç n'est plus admise aujourd'hui, cf. s.u., et elle est des plus douteuse dans vîj'tç, cf. s.u. D'où l'interprétation laryngaliste de Forssman et Beekes cités ci-dessus. vâ^Xas : m. (com., Sopat., Philém.) et và6Xa f. (LXX) également avec une graphie tardive vaùXa (Aq.), cf. aussi les gloses d'Hsch. : vâ6Xa • elSoç ôpYavou (jiouaixoO SuCTYjxou et và6Xaç xtÔapiaTTjç, elSoç ôpyâvou 8ua7)/ou xal ô ÈVEpytôv, xai vâ6Xov t6 aÙTÔ ôpyavov. Nom d'une lyre phénicienne avec 10 ou 12 cordes. Dérivé : vaêXSç «joueur de cet instrument» (CoUitz- Bechtel 5258). Verbe dénominatif vaêXîÇto «jouer du nablas » (Gloss.) avec le nom d'agent vaêXioTY]!; (Euph.). f. va6XÎCTTpi.a (Macédoine), et le composé vaêXisppa par Hoffmann, Gr. Dial. 2,241, cf. vatTStpa [corriger vaéTStpa] " oîxoSéaTtotva (Hsch.). Combinaison plus difllcile de v. Blumenthal, Hesychsludien 43 qui part du radical de vatw, hiao-rsa. et pose *vàCT-ep(/a, avec une suffixation anomale (poétique?) : rtisipa est un autre cas qui s'explique mieux, cf. encore 7tpé(j6eipa. vaî : adverbe affirmatif (Hom., ion.-att., etc.), avec les doublets v^ surtout dans des serments (attique), vet béotien pour vï) (Ar. Ach. 867,905) aussi en arcad., cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,293 et 379. Sens : « certes », souvent souligné par 8t), par (j.if]v, employé dans des serments après Homère : val \xà Aia, vt) Ata (att.) ; dans des réponses vat est attesté au sens de «oui», cf. Ar., Mén. Sam. 370,409, etc. Juxtaposés : vatx' (S-. PI) avec la particule -xi qui figure dans où/^, jiTjxi, cf. skr. hi et Pokorny 417, et la forme comique vat8a(jicôç « certes », créée sur le modèle de oùSatiGç, [XirjSatJicôç (Com. Adesp.). Le grec moderne emploie vat « oui ». El.: Le rapport entre vy) et vat peut être diversement interprété. Nat semble être la forme la plus ancienne. On l'a rapprochée de tokh. B nai; vyj trouve un corres- pondant exact dans lat. né, mais on a pu se demander si le lat. né n'était pas un emprunt au grec, cf. Ernout- Meillet s.u. Si le mot latin était emprunté, on pourrait supposer que vïj est une altération phonétique de vaî dans l'attique familier. Si vï) est ancien on observe la même alternance dans vy], vst, vaî que dans ï), eî, aï « si ». Quant au radical, on peut le retrouver dans la série démonstrative * (e)n-'lo-, cf. skr. nâ-nâ, v. si. na, lat. nam et enim, en grec èxeivoç, hn\, viv, ô-vs. Voir Pokorny 319 sq. vaiâs, vaîç, ion. vy)i.(x<;, vrjîç, v. vàco. vaiKiaaopeûovTas : tizirri^sc, Siaa'ipovxaç y.cà èÇeuTsXî- ^ovTaç ■ Ttvàç 8é çaai vatxtaaYjpSK; ^éys^Qat èiri ToO èfiçaîvovToç ôfXoXoYEÏv xal [xt] ôfxoXoyoûvTOç [Phérécr. 222]. Im. Tûiv xaT£ijJsua(iévco-Séi}(ï)ç « corroyeur » (Hp , etc.), vax6-xi.Xxoç «dont la laine est arrachée », avec -xîXx7)ç et -xtXxéw (comiques). Au second terme dans xax!.ti.T:C)i sous xaxâ. Voir aussi àpvaxtç sous àpT)v. Dérivé : [vâxupov] vaxù<8>piov ■ Sép(xa (Hsch.) avec le suffixe diminutif -ùSptov, cf. (jtsXùSpiov, vï]CTÛ8piov, Chantraine, Formation 72 sq. Sur les anthroponymcs rares Naxoûç, Ndtxtov, Naxco, voir L. Robert, jVom.s indigènes 289. Et.: Nàxoç et vâxT) constituent morphologiquement un couple comparable à voctcoç et vénr,, pXâêoç et pxàêT) (cf. Bolelli, Studi ital. fit. class. 24, 1950, 98 sq.). Aucun rapport plausible avec vâdoto. Depuis Lidén, IF 18, 1905, 410, on rapproche un terme germanique isolé, anglo-sax. noesc « cuir souple » comme la peau de daim, en posant germ. 'naska-, -6-, qui peut continuer ind.-eur. 'nak-s-qo-, -â-, où l'on retrouverait trace du thème en s; on a aussi évoqué en baltique, v. pruss. nognan « cuir » (Lidén, Studien 66 sq.) qui reposerait sur 'noknan, i.-e. 'nâq-no. vaixapav : ace. sg. m. [Inscr. Délos 2240 sq.). Sens douteux, p.-ê. «candélabre». Grégoire, Byzanlion 13, va)Jiapav 1938, 181-182, a supposé un emprunt au syriaque m'nâra avec' métathèse. Autre hypothèse de S. Ronzevalle, Mél. Univ. SI. Josepft (Beyrouth), 22, 1939, 109-121, rapprochant aram. n'rnarâ « couronne ». vâwosi voir vévvo;. vâwov, voir véwoç. vavvôpiov : oûtw xaXoûjxsvov sI86; ti àowTwv • àfiewov 8è Tàv xputpspèv xal [xaXaxiv àxoiietv. (Hsch.). Nom d'une courtisane chez Théophil. 11, cf. p.-ê. vàvvav. vavvapîs : xîvaiSoç (Hsch.). Y a-t-il un rapport avec le précédent? vâvos et vàvvoç : m., l'orth. vâvoi; doit être ancienne, et. P. Oxy. 465,225, PSI 6,720 avec le vers 790 d'Ar. Paix, l'emprunt lat. nânus et Aulu-Gelle 19,13,3, cf. Ar. fr. 427 ; voir aussi BjOrck, Alpha impuram 67 ; enfin, Hsch., mais les manuscrits d'Ar., d'Arist., etc., donnent vdtwoi;. Sens : « nain » (Ar., Arist., Longin.) ; aussi nom d'un gâteau fait avec de l'huile et du fromage (Ath. 646 c). Composé ; vavoçuTjÇ « à la taille de nain » (Ar. Paix 790). Dérivés : vavcôSTjç « qui est nain » (Arist.), vavvoiiSiov (byzant.), même suffixe tardif que dans XivoûSiov, (jaxxotiSiov, etc. La graphie secondaire vâwoç résulte d'une gémination, p.-ê. hypocoristique (?). Le mot a été emprunté dans le lat. nânus, î. nâna, cf. Ernout-Meillet s.u. (d'où français nain, etc.), repris ensuite dans l'irl. nan. Et.: Terme expressif qui pourrait être emprunté, ce qui expliquerait l'a long, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,423, Bjôrck, /. c. Le mot n'est pas proprement hypocoristique, le nain étant un être un peu monstrueux. Écarter l'analyse de Mahlow, Neue Wege 176, qui part de *v£âv6i;, cf. véoç, avec contraction et changement d'accent, ce qui ne convient ni pour la phonétique ni pour le sens. va^os : épithète de xoXoctcôç dans une épigramme ap. Phot. s.u. xu^jeXiScôv àvà6T)(xa. Sens douteux : p.-ê. « martelé », selon Geffclien et Herbig qui accentuent sur la finale et rapprochent le verbe vàoCTCo, Gl. 9, 1918, 97. NâÇos : toponyme en divers lieux et, en particuher, nom de l'île de Naxos. D'où NàÇioç, notamment comme épithète de la pierre à aiguiser (vaÇta en grec moderne désigne encore l'émeri) avec le composé NaÇioupyi^i; (Ar.), et NaÇiaxéç. Héros éponyme NàCoç et nom d'homme correspondant, voir L. Robert, Stèles de Byzance 179. Aucune raison de rapprocher ce mot du précédent. vâôs : dor., thessal., att. chez les trag., rarement chez PI., X., dans les inscr. à partir du m" s. av., vâ/'oç (lacon., /G V 1, 1564), éol. vaGoç (Mytilène, Aie. 325, Sapho 2), VYiéç (ion., Hom., Hdt.), veûç (att. accus. VEtdV ou vsw, génit. veû, cf. Chantraine, Morphologie 44) ; c'est la forme vaéç qui triomphe dans la koiné. Sens : « temple » en tant que construction (différent de tcp6v « sanctuaire », cf. Hdt. 2,170), cf. vy)àv ëpE<>a dans l'Il. 1,39; 5,446; 734 6,88, etc. ; avec un sens plus précis « partie intérieure du temple où se trouve la statue du dieu » (Hdt. 1,182, etc.). Composés : vâox6poç (delph.), vâxôpoç (delph., Cretois, épidaur.), vecoxàpoç (ion. -att., etc.), voir sous xopéco ; vâoTtoiôç (dor., Arist., etc.) « citoyen chargé de la construc- tion ou de l'entretien d'un temple », également veto- avec le doublet secondaire (cf. les composés en -ap/oç, -âpX'»l?)> vetoTToty)!; (ion.), vâTtoîâç (Cos), avec -TTOiéco, -Trotta < office de néopoïos », -ttoisiov et -noLiov même sens, adj. vâoTTOUxéç épithète de v6[jloi; {IG Vil, 3073, Lébadée) ; tous ces termes sont principalement attestés dans des inscriptions ; en outre, vao-Séjioç, -nôXoç, -çùXaÇ ; avec le second terme -opoç «surveillant» vaup6ç (IG XIV, 401), à côté de vapoûç • TOiiç cpuXaxaç (Hsch.); etc. Au second terme du composé : Ttpôvâoç m. « vestibule du temple », devant le vaéç proprement dit (inscr., etc.), ion. -VTjo;, aussi le neutre 7rp6vaov (Str., etc.) et avec suffixe 7tp6vaiov, -vtjiov (inscriptions), cf. aussi Hdt. 1,51, les datifs Tcpovsioi [IG P, 232) et Ttpoveoi [IG P, 237) sont ambigus, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,508, n. 1 ; le mot fonctionne aussi comme adjectif : npôvaoç « qui se trouve devant le temple » (iEsch., Paus.), avec Tipôveax; épithète de Poséidon (Hsch.), et la forme sufflxée f. Trpovrjta, TtpovœCa épithète d'Athéna à Delphes parce que sa chapelle se trouve avant le grand sanctuaire d'Apollon (^sch., Hdt. 8,37, etc., décret ap. iEschin. 3,110, Call., en outre dans des inscriptions à Delphes, SIG 324, etc.) : la forme Ttpovota chez ffischin. est manifestement fautive; en outre, ô[i6vao!; [IG IV P,41, Épidaure), ttoXu- (Théoc), auv- (SIG 1126, Délos, etc.). Dérivés : 1. diminutifs tous tardifs : vatSiov (Plb., Str.), vataxoç (Str., J.), -textov (pap., etc.), -taxâpiov (pap.). 2. Adjectifs : p.-ê. mycénien (PY Jn 829) nawijo « venant des temples », épithète de xaXx6; (Palmer, Interprétation 283), mais d'autres (cf. Ruijgh, Études § 102) préfèrent tirer cet adjectif de vaOç ; plus tard Nâioç est une épithète de Zeus à Dodonne (inscr.) et se lit aussi Pi. P. 6,3, cf. Renehan, Gl. 47, 1969, 231 ; vaïxôi; « qui concerne le temple », épithète de sûôuvoç (Dodone). Verbes dénominatifs également rares : vâsùco « être réfugié dans un temple » (Schwyzer 179, 1 39, etc., Gortyne) ; vaéto factitif « faire entrer dans un temple » (Inscr. Cret. I, XIX, 1,24 ; 4,83), mais Hsch. a la glose p.-ê. fautive vaot • Ixereuet ; de même dans la glose vaùetv ■ IxExeûsiv Ttapà to éni t/jv soTtav xaTaçeuyeiv toùç îxéxaç (Hsch.) le lemme doit être corrigé en vasûew, cf. ci-dessus. Le grec moderne emploie encore vaôç « temple, église », vatStov. Et.: Les diverses formes dialectales conduisent à poser un prototype ♦vaafoç, cf. Bjôrcli, Alpha impurum 326 sqq., Lejeune, Phonétique §§ 117,166. Dès lors il est naturel de tirer le mot du radical de vaico, vao-, le naos étant proprement l'habitation du dieu, ce qui apparaît bien dans certains emplois. La formule de H. Ap. 298 vr)ôv ëvaaaav « ils construi- sirent un temple » ne doit pas être une simple étymologie populaire. Il n'y a aucune raison de supposer que le mot ait été emprunté, et les autres étymologies citées par Frislc sont invraisemblables. 735 VapKT] vôiTT) : «vallon boisé, combe, ravin» {II. 8,558 = 16,300, poètes, X., PI.), avec le doublet vàTroç n. (Pi., S.,E., X.), en outre, chez Hsch. vaTtoç • y\)y<.a.\.y.b(; alSoïov, cf. XstiJLtbv ; Hsch. a la glose vaTta • crifjKpuToç tôtioç, ce qui se réfère à E. Aie. 580 plutôt qu'à la forme du grec moderne. Dérivés: vareatoç «valloné et boisé » (S., E., iEl.), -(ÔSt)? (Eust., St. Byz.). NaTra subsiste en grec moderne, cf. Andriotis, Et. Lex. s.u. El.: Inconnue. NàTnr) et vâTvoç constituent un couple comparable à vàxï] et vàxoç. Rapprochement des plus douteux avec TtpovMTtï)? chez Bechtel, Lexilogus s.u. vâiru, -uo; : n. « moutarde » (Hp., com., Thphr., épidaur., le mot est donné comme att. par Phryn. 255). D'où vaTTEiov, fait sur le modèle de yyiteiov, Ktdvstov (Nie. Al. 430). NâTtu subsiste tardivement (médec, Hippiatr.). Doublet postérieurement attesté : cli/âim (pap., Anaxipp.), otvâJTU (pap.), aivrjTcu (Nie. fr. 84, etc.), et -u? m. (Nie. Al. 533), alvâ.ni(; î- (Hérod. méd. dans Bh. Mas. 58,88). Dérivés : cnvâTriov {EM 713,38), -îStov (Alex. Trall.) ; adjectifs divàTtivoç (Dsc, Gai.), -ripàc, «parfumé de moutarde » (pap.). Verbe dénominatif aivaTttÇto « appliquer un sinapisme » (Xénarch., médec), également avec cuv-. Sur la répartition des formes vôcTtu, (jtvâm, etc., voir Bjôrck, Alpha impurum 289 sq. Le grec moderne a aivarci n., etc. Le mot vôtTiu a fourni au latin le nom du navet nâpus, cf. André, Latomus 15, 1956, 296 sq., tandis que pour «moutarde» le lat. dit sinâpi(s). EL: Le rapport évident entre vàTtu et l'hellén. aîvaTti. n'est pas expUqué. Il fait penser à celui qui doit exister entre ctUt et néaeki (qui passe pour égyptien), aàpi et abapov. Il s'agit évidemment dans tous les cas de termes empruntés. Pour vôtjtu, l'hypothèse d'un emprunt égyptien a été émise par Hehn, Kullurpflanzen 211, mais repoussée par Mayrhofer, Sprache 7, 1961, 185-187. En Extrême- Orient on a skr. sarsàpa- m. « moutarde », cf. Lombarde, Rend. Ist. Lomb. 91, 1958, 255 sq. ; on a évoqué aussi le malais sawi, sësaœl, sënawi et supposé une origine austro- asiatique (Przyluski et Régamey, Bull. Seh. Or. Stud. 8,703), théorie, qu'après d'autres, écarte Mayrhofer, l. e. Et.: Le mot est emprunté au sémitique, hébreu nerda (mais l'akkadien larda viendrait lui-même du sémitique de l'ouest), cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 56. Cette plante aromatique est originaire de l'Inde. Il ne faut pas évoquer nadd- (à côté de nadà-) « roseau » ; mais il faut partir de skr. nàlada- n. « nard », cf. Mayrhofer, Etgm. Wb. des Altind. 2,140. vâpT) : r) éc9pojv xal jxwpâ (Hsch.) ; cf. Latte s.u. vâpGii^, -ïixoi; : m. « férule commune », plante résineuse, sert de thyrse, baguette, éclisse (Hés. Th. 567, Tr. 52 à propos du vol du feu par Prométhée, ion. -att., etc.), en grec plus tardif désigne un étui ou une boîte (Plu. Alex. 8, etc.) ; peut ainsi servir de titre d'ouvrages, notamment médicaux ; c'est du sens d'« étui » que l'on a tiré celui de « portique » élevé en avant des basiliques chrétiennes (écrivains chrétiens, byz.). Composés : vapOTjxo-TrX^^pcoToç « qui remplit la férule » (iEsch. Pr. 109), -çavïjç (tardif), -çôpoç « qui porte une férule, un thyrse » (cit. chez PI. Phéd. 69 c, X., etc.). Dérivés : vapô^iov «petite échsse » (médec), -îâ f. plante qui ressemble à la férule (Thphr.). Adjectifs : vapÔYix-ivoç « de férule » (Arist.), -tô87)ç (Thphr.). Verbes dénominatifs : vap6T)KiÇM « mettre des lattes, des échsses » (médec), avec -tojxa (ApoUod. PoUorcel.), -iCTjxôç (médec) ; vapOaxiûvTeç ■ vdcpôïjÇi. 7tXr)Oov : « ccorce parfumée qui vient de l'Inde > (Dsc. 1,23). vâpKTj : f- « engourdissement, torpeur causée par la paralysie, le froid, l'efïroi », etc. (Hp., Ar., Arist., etc.), glosé par Hsch. (jiupfirjxtatJtç ; la dénomination a été attribuée au poisson qui par ses décharges électriques engourdit sa proie, la torpille, Baia torpëdO, cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 57 ; la forme vàpxâ « torpeur » (Mén., etc.) est secondaire, cf. Solmsen, Beiirâge 268. Au second terme de composé dans Ôvipiovâpxï] plante qui engourdit les serpents, Nerium Oleander (Pline). Dérivés : vapxwSTjç «engourdi, paralysé» (Hp., etc.), vapxÔTïjç f. (tardif). Verbes dénominatifs : vapxdcoj « être engourdi, paralysé » (/(. 8,328, ion. -att., etc), également vapKT] — 736 avec les préverbes : àrto- (Plu.), 8i.a- (tardif), èx- (Plu.), KaTavapxàofjiai et -vapy.àco (Hp., AT) avec à7ro-vàpxif)(ji(; (Plu.); sens factitif dans vapx6aj «paralyser», vap>c6o(xai «être paralysé» (Hp., Phld.), plus àrco- (Hp., PI.), d'où vâpKûjcîii; et &tzo- (Hp.), vapxtoTixôç (médec). Le grec moderne emploie vâpxif) dans les deux sens du mot, avec vapKwvto, vâpxtùatç, etc. Par calque sémantique, le lat. a créé iorpëdô « torpille » sur torpeô. Noter en français, etc., narcose, narcotique. Et.: Ndcpxr), avec son vocalisme zéro et l'accent sur le radical, fait penser à nidt), pXàêY), et pourrait être dérivé d'un verbe radical non attesté en grec où il est remplacé par vapxâco. On a rapproché des termes exprimant l'idée de «lier, nouer», etc., v.ii.all. sner(a)han, m.h.all. snerhen, le déverbatif norrois snara « lier » et le nom verbal v.h.all. snar(a)ha, v. norr. snara f. «lacet», etc., cf. Frisk après Pokorny 976 et d'autres. On a évoqué aussi (Lidén, Armenische Stud. 65), arm. nergew « tenuis, gracilis, XsTtxéç », avec suff. -ew, issu de 'nerg-, i.-e. 'snerq-, ce qui est très douteux. vaoKÎov : àtJKÔv (Hsch.). Probablement apparenté à Xâpxo;, Xapxtov et p.-ê. à vàpvaE, mais quelle est la forme originelle? Le rapprochement de Frisk et de Pokorny avec vàpxï] est peu plausible. vâoKicro-os : 'U- (rarement f.) « narcisse », notamment narcissus poeticus et narcissus serotinus [H. Dem., ïhphr., etc.). D'où vapxtaaivo; «de narcisse, couleur de narcisse» (Gratin., Diosc, pap., etc.), vapxiCTafxirii; m. nom d'une pierre, p.-ê. à cause de sa couleur (Pline, 37,188), cf. Redard, Noms grecs en -ty); 58. Et.: Un rapport avec vâpxT) est supposé par Plu. Mor. 647 b, à cause de l'effet calmant du narcisse, mais il ne peut s'agir que d'une étymologie populaire. Comme l'indique la fmale -taaoç, ce doit être un terme d'emprunt. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 361, avec le renvoi à Heubeck, Vox Bomanica 19, 1960, 151 sq. vâpva^, voir XàpvaÇ. vapôs, voir vàco. vâp(|>T| : CTXEuaaTàç âpTo; ô xal (xaaïjxpîç (Hsch.). vâacTU : att. vàxTCo, aor. gva^a [Od. 21,122), f. và^co (Hsch.), parf. pass. vévayH-at (Hp.), vévaafxai (Ar. Assemblée 840, Théoc.) « presser, tasser, bourrer » ; également avec des préverbes : xaxa- (Hdt.), auv- «serrer ensemble» (Hdt. 7,60). Adjectif verbal : vaoTÔç «serré, solide » (médec, J.), en fonction de substantif pour désigner un gâteau (com.) et les composés vao-ro-xÔTToç (com.), -tfàyoç, et -çayéto (Poil.). D'où vaa-rbxoç diminutif « petit gâteau » (Phérécr.). Nom de qualité vaaxô-niç « fait d'être plein, dense » (tardif). Avec un radical en gutturale vaxTÔç « tassé, solide » (Plu.), plusvaxxâ • xoùi; ttîXouç xal xà SfxmXa (Hsth) = « feutre ». Nom exprimant l'état vàY[jta m. « mur de pierres empilées » (J.). Tardivement vayeuç m. « pilon » (Tz.). Le latin naccae « fullones » est peut-être issu par emprunt d'un *vâxx7)(;, cf. Walde-Hofmann et Ernout-Meillet. Et. : Obscure. On peut d'abord se demander si le radical est Vax-, cf. vaax6ç qui reposerait sur*vax-T6ç, et vévacrjiai., ou plutôt Vax-, cf. vaxxâç et surtout ïvaÇa qui est déjà homérique : vaaxôç, vévaafjtat pourraient être analogiques de Traoxéç, 7té7ra<îjiat répondant à nàacw. D'autre part, on n'a aucune raison de rapprocher vâxoç « toison ». vauâYÔs : ion. -riyôç m. «naufragé» (Hdt., ion.- att., etc.) ; avec ^a.\tâ.yé<ù, -riyéto (Hdt., ion. -att., etc.) « faire naufrage », parfois employé au figuré; -âyia, -vjyîri f. «naufrage» (Hdt., etc.), -ayia, --/jyia n. pi. (sing. -lov rare) « épaves, débris d'un naufrage » (ion. -att.) ; nom d'action p.-ê. tardif vauâyir]CT|x6ç (Hdn. Epim. 180). Cette famille de mots subsiste en grec moderne. Et. : Composé de vaûç et du radical de âyvuixi « briser », « qui a brisé son bateau ». L'alpha initial du second terme est allongé d'après l'analogie du type habituel d'allonge- ment en composition, comme le montre l'ionien vauïjyéç, l'a long de l'attique vauâyôç pouvant être dû à l'influence de xaxayvu(xi, ïâya, cf. BjOrck, Alpha impuram 42 et 147. Il faut évoquer aussi des gloses d'Hsch. pâyoç • xXâafia (voir plus haut s.u.) où on ne connaît pas la quantité de l'a (bref si l'accentuation est correcte), cf. Yjy6v • xaxsayéç (Hsch.). En lat. naufragus, etc., est un calque sémantique dont le premier terme a gardé la forme du grec. vaÛKXtipos : « armateur, propriétaire d'un navire », qui peut aussi le commander et qui le loue pour transporter des personnes et des marchandises {/G P,127, Hdt., ion. -att., etc.) ; sur la différence de sens avec gfXTtopoç, cf. Finkelstein, Class. Phil. 30, 1935, 320-336 ; par une extension de sens compréhensible chez un peuple de marins, le mot désigne en attique familier celui qui loue ou sous-loue des chambres dans des maisons plus ou moins bien famées (Sannyr., Hyper., Diph., Hsch.). D'où vauxXïjpta f. « métier de naucléros, fait de naviguer » (att.), vauxXïjpiov « entreprise d'armateur » (D., pap.) ; vauxXyjpixô; « qui concerne un naucléros » (PI. Lois 842 d, etc.) ; vauxXï)p(ôai[/,ot axéyai ■ xà TxavSoxsta (Hsch.) avec le sens dérivé du radical et le suffixe de (Xi.a9cpâ-pO(;. En admettant cette étymologie, on remarquera que le vauxXYjpoç ne navigue pas à la « tête » du navire, c'est-à-dire à la proue, mais qu'il le commande : on a donc une évolution de sens comparable à celle de xpaivM « commander ». vaû\ov : n., voir vaûç. vaûs : f- (ép-, ion. non phonétique vïiGç), ace. att. vaûv (Hom. vî)a, Hdt., ion. véa, dor. vâa chez B.), gén. att. vEciç (Hom. vTjéç, ion. ve6ç, dor., etc., vâ6ç), dat. att. V7]t, également chez Hom. et Hdt., dor. vât, n. pi. att. vrieç, également hom. (ion. véeç, dor., etc., vàsç, chez des écrivains tardifs vaûç), ace. att. vaûç (épique vT^aç, ion. véaç), gén. att. vetov, (épique V7)wv, ion. veûv, dor., etc., vâûv), dat. att. vaucrt (hom. vTjuat non phonétique, à côté de vTjEccFt et vésaot, Hdt. v7)u(7Î, dor. vauct, éol. vaecîtJt), chez Hom. instrum. vaOtpi, ; autres formes isolées chez LSJ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,578, Bechtel, Gr. Dial. notamment 3,150, Sommer, Gedenkschrift Kreischmer 2,142. Sens : « navire » (Hom., ion. -att.) ; on oppose les vaisseaux de guerre {yLOLy.pa.1) aux vaisseaux de charge ((j-rpoYyûXat) ; mais Ammon. 334 Nickau distingue les vTJsç « vaisseaux de guerre » des reXota « bateaux de commerce ». En grec tardif, ttXoïov se substitue à vaûç (un seul ex. dans NT). Comme premier terme dans un très grand nombre de composés, p. ex. : mycén. naudomo « constructeur de navire » (cf. Chadwick-Baumbach 223), vaiiapxoç, -apxéw, etc., vauêâTYjç, -xpaxTjç, -xpaTSCo, -xpaTcop, -Xoxoç, -Xoxéo), -\iaxoç, -[iax^". "'ïilY^;, -nr)-{é(a, etc., -CTTa0[i.ov, -oç, -axoXoç, -axoXéco, -cppaxToç (cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 77), etc. PourvaDâyôç et vaûxXYipoç, voir s.u.u. Quelques exemples de datif vauct- comme premier terme déjà en mycén., cf. Chadwick-Baumbach, /. c. ; ensuite, vaual-xXuTOç, -xXetxoç (Od.) avec la forme ancienne vauoî- (et non vtjuctî), cf. Leumann, Hom. Wôrter 37 -Tropoç (X., mais vaÙTtopoç chez iEsch.), -a-rovoç (Pi.) ; mais chez Hdt. •rriuai-T:éç-i)zoç. Génitif dansvEciaotxoç « cale sèche » (ion. -att.), mais p.-ê. parfois « mouillage », cf. Taillardat, ;. c. Avec un radical *vï)/'- (va/"-), vswXxéç « celui qui tire un bateau à terre » (Arist., SIG 1000,22, Cos), vswXxéw «remorquer à terre» (Thphr., Plb., D.S.), veoXxta «fait de remorquer à terre, dans une cale » (iEn. Tact., Arist., Thphr.), pi. n. vstiXxta « cales, bassins » (App., Hsch. s.u. veûvaç) ; vecùXxôç doit reposer sur *vâ/'-oXx6(; > *vir]oXx6i; ; VEtipia n. pi. (sing. vecôptov rare) « chantier naval, arsenal » (att.), avec dor. corcyr. vacôpiov (/G IX 1,692) ; diminutif veupiStov (Délos, n» s. av.) ; à côté de vscop6ç ' vstopioçùXaÇ confirmé par vecopoî = l7it|j.eXr)Taî TÔiv vstopttov [IG P, 74, v« s. av.). Composés de *vôi.f-> vy](/')- et -opoç, cf. ôpo^at et ôpdico, avec la même longue que dans Oupoipôç, cf. Leumann, Hom. Wôrter 223, n. 20 : « celui qui veille sur les vaisseaux, lieu où l'on veille sur les vaisseaux ». Au second terme de composé, on a -vauç dans des composés poétiques : étvauç, éXé-, XiTtô- (iEsch.), y^Cki^- (E.). Avec sufflxe : Scxavaia f. «flotte de dix vaisseaux » (Plb.), TtsvTSxaiSexa- (D.). Aussi des formes en -vstoç : XtTrévEtoç « déserteur » (D.), TTEpt-vsMÇ, hypostase de ^epl vecoç, dit d'avirons de rechange (inscr.), de passagers par opposition à l'équipage (Th.), etc., cf. Morrison, Class. Quart. 41, 1947, 131 sq. Dérivés : 1. vYjioç «qui concerne les nefs, de navire» (Hom.), dor. vaioç toujours chez les trag. L'attique emploie veïa pi. n. [IG IP 1610, etc.) «bois pour les navires», ÈTrî-veiov « port » (Hdt., Th.), cf. aussi èvxepôveia s.u. èv ; le nawijo mycénien est ambigu, cf. s.u. va6a : f. (exceptionnellement n.) « naphte, pétrole » (Dsc, D.C.) avec le doublet vàpév : Xtvoûv pà|X(x,a (Hsch.). vâo) : avec a bref (Hom. : //. 21,197, Od. 6,292, etc.) à côté de impf. vâsv (A.R. 1, 1146, avec une variante vaïev, (Call. Arlemis 224) et vaïov [Od. 9,222), éol. vaûei • pési, pX'iCsi (Hsch.) ; mais l'aor. éol. SiavaOtrai " StaTtXeûaai (Hsch.) est peu plausible à cause du sens et Latte corrige 8iavau(j9XoO(T6at ; enfln, aor. eny) : àfxçivaévTOç (Emp. 84 = 415 BoUack), p.-ê. d'après ^uévTOÇ, mais il y a une var. -vàovToç (l'aoriste est-il en situation?). Sens : «couler», en parlant surtout de l'eau, dit d'une fontaine, etc. (Hom., poètes) ; rares formes à préverbes : à[i9i- (Emp.), Sia- (Plu.), èm- (tardif), Ttepi- (tardif). Composés : dcévaoç, àévàovra, cf. sous aîtiv I 42. Dérivés : 1. adj. vâpéç «qui coule», dit de sources (iEsch. fr. 764, S. fr. 621) ; 2. nom d'agent vaéTwp ' ^étov, TToXiippouç (Hsch.) et vaxtop (S. fr. 270) ; 3. avec sens d'instrument vatTjp « tuile » ou « conduite d'eau » à Épidaure, glosé xepajitSeï; par Hsch., cf. J. et L. Robert, Rev. Et. Gr. 1953, Bull. Épigr. n» 72 et Hsch. éd. Latte s.u. va-rijpsç. Noms d'action : 4. vôtfxa «source, courant» (trag., Ar., PI., X., Philostr.), dans la liturgie chrétienne désigne le vin du calice ; d'où vaf^tdtTiov (Thphr.), --rtaToç «de source» (iEschin. 2,115, etc.), -TciSï)? «riche en sources» (Thphr); 5. vaa(x6ç «source, flot» (E.), d'où vaa^tiSijç (Hsch.). Avec un vocalisme long ancien, féminins qui désignent les nymphes des sources : Nôttç, ion. 'Ny\iç, -£8oç (//., poètes, Str., Paus.) et Nataç, ion. Nir)idtç, -àSoç (Od., A.R., AP). Frisk estime que ces mots sont dérivés d'un *vâ/'â « source ». Mais il n'y a pas de raison de rattacher à ce groupe l'épithète à Dodone de Zsùi; Nâtoç : on n'a trouvé trace à Dodone d'aucun culte des sources (cf. Wilamowitz, Glanbe 1,228 ; Nilsson, Gr. Bel. 1,426 sq.). Ce Nàioç reste obscur ; cf. aussi sous '\)a6ç. Le grec moderne a gardé vàjjia comme terme noble, notamment pour le vin du calice. Et. : Les formes de présent peuvent reposer sur *va/'-(/(o si chez Hom. vàst, vocouai sont une variation rythmique de vaïov, cf. Chantraine, Gr. H. 1,167, mais on a aussi posé à côté de *\)aFg(x>, *-ooi.fu>, cf. Schulze, Q. Ep. 51, Bechtel, Lexilogus 234, Schwyzer, Gr. Gr. 1,868. Le présent alexandrin avec va- doit être influencé par les formes nominales. NaTOjp repose certainement sur *va.FéT<ùp et vâpoç sur *Ma,fspoç ; donc, vâjxa devrait venir de *va/'s(Aa, bien que ce type soit insolite (on attend *vdt[ji.a ou *và7)(i.a et và|jta pourrait être analogique) ; on ne peut rien dire de l'a de vaa(x6i;. Hors du grec, on a évoqué skr. snauli (où le timbre de la voyelle ne se laisse pas définir) « laisser couler, sécréter », dit du lait, p. ex., avec l'adj. en '-ta-, sniita-. En grec, on pourrait penser à ?vvu6ev ' èxé/uv-ro (Hsch.). Mais les rapprochements avec véco, vy)x&> font difficulté et la vaste famille rassemblée par Pokorny 971 sq. est hétéroclite. -ve : en thessalien dans ôve, TÔve, rave, gén. -roivsoç (Schwyzer 590,15) : ces pronoms équivalent à o5to? ; avec particule déictique -î l'arcadien a ôvî (Schwyzer 656,657,664), qui équivaut également à att. oStoç, mais avec le même sens il emploie encore ôvu (Schwyzer 657,661 où le mot s'oppose à ôSs) ; en chypriote enfin, on a ôvs {ICS 306 Pyla), et ôvu {ibid. 215,216, Tamassos), équivalent de ÔSe à Idalion. Les pronoms constitués à l'aide des trois particules -vs, -vî, -vu pouvaient à l'origine recevoir la fonction de démonstratif de la première personne, cf. encore TsiScvu à Tégée [IG V 2,113). Mais en thessalien et en — 739 veiKOS arcadien, ils se sont opposés à 68s comme oûxoç en attique. Cf. Lejeune, Bev. Phil. 1943, 120-130. Et.: Voir pour -ve s.u. vaC avec le rapport avec lat. nam et le thème pronominal * (e)no-. Pour -vu, voir vu, vuv. veaXiîs : ' f™'^ *> ^^^"^ diverses acceptions de ce mot, p. ex. : Ar. fr. 361 êoç vsaXifjç Icttiv aûdjv tyiv àxfXTJv (avec un a long, de même que Mén. fr. 884), dit d'hommes, notamment de troupes et de chevaux dans le vocabulaire militaire (X. Cyr. 6,8,17, Plb.), cf. encore PI. PU. 265 b ; Dém. 25,61, opposé à TeTapixeu[xévoi; mais G. Mathieu traduit « nouvellement pris » ; dit de nourritures fraîches, notamment de viande (Gai. 6,528), de fromage (Diosc. 2,79), mais chez Gai. 13,458 : 6 vsaXrjz -nipoç, TOUTéoTiv ô vecocttI TOiiç àXaç Ttpoaci.Xïiç(J);, le mol étant parfois rapproché de àXç. Et.: Le premier terme du composé est véoç. Le rapprochement avec âXç est secondaire. Les grammairiens anciens tirent le second terme de àXiaxojxat, cf. Hsch. vsaXYjç • vsmotI àXotj; et Ammonius 332 Nickau : veap6v veaXoûi; xal TtpoaçàTOU Siaçépsi • veap6v (xèv yâp èmi xà veocxl xo(i.ta9èv OScop [ ] TrpéaçaTov 8è t6 xpéaç [ ] vsaXèç 8è xi vewoxl éaXwxôi; ■ 8ûvaxat 8è xà vstoaxl âXi 7tE7taCT(xévov. Si cette analyse ancienne est admise, nous observons un développement sémantique plausible du sens de «frais » (cf. en français des troupes fraîches, etc.). Le second terme serait tiré du radical de àXtcFxo(xai (ce qui va avec la quantité longue de l'a chez Ar. et Mén.) et se retrouve dans les gloses : SoupiaXVji; • odxiJ-à'Xunoç (Hsch., cf. Gr. Naz. cité chez Lampe), et eùaXïji; ■ sùxepôi? 9THpc&[jievoç (ibid.). Les dictionnaires étymologiques préfèrent habituellement rapprocher le rare étvaXxoç et le lat. alô « nouvellement nourri, renforcé » ce qui est moins plausible. VEâvîâs, voir sous véoç. véaTOç, voir vetéç et véoç. veau, voir vet6ç et véoç. VEgXâpai : TTEpatvetv ; (Hsch.); cf. vsôXàpsTai, (?) chez Phot. = Ar. Fr. 241. veÇpôs : "II-, parfois f., «faon» (Hom., ion.-att., etc.). Composés : veêpo-xéxoç (Nie), -çévoç (Arist.), -x^xtov (Simm.). Dérivés : substantifs : dimin. véêpiov (Sapho 58,16), vsSpti;, -tSoç f. « peau de faon » (E. Ba., etc.), plus veëpt867CS7rXo(; (AP), d'où ve6pt8iov (Artém.) et le verbe dénominatif ve6piî^(ùv « revêtant les initiés d'une peau de faon » (cf. Harpocr.), non « vêtu d'une peau de faon » (Dém. 18,259), cf.J. Roux, Euripide, Bacchantes p. 250 et VE6pi.(T(i6ç « tait de porter une peau de faon » (tardif) ; avec le suffixe caractérisant -tôc;, êXacpoç vsSptaç (Hsch. s.u. XàSaç) et vEÔpiâç (faXEOûç) « roussettes tachetées » (Arist. H. A. 565 a), cf. Thompson, Fishes s.u. ; vé6paxEÇ • ol àppEVEÇ vEoxxol xtôv àXEXpu6vMV (Hsch.), p.-ê. a bref, cf. CTKÛXaÇ, etc. ; comme pour vE6pîaç dénomination d'après la couleur ; vESpfxvjç Xtôoi; pierre précieuse (Orph.), -ixiç (Pline 37,115), encore d'après sa couleur, cf. Redard, Noms grecs en -ttiç 98. Adjectifs : vé6pivo; (S.), véSpsto? (Call., A. PI.) «de faon » ; à vé6pEi0(; se rattachent ve6p7i [8opà] « peau de faon » (Orph.), vé6pEiov nom de plante, probablement le panais, pastinaca sativa (Ps. Dsc), cf. Strômberg, Wortstudien 50 et voir èXa(p66oa>cov sous IXaço; ; VE6pâ)8if]ç « qui ressemble au faon », dit de Dionysos (AP). Sur Né6poç, NE6ptç, etc., dans l'onomastique, cf. Bechtel, H. Personennamen 584,590. Et.: Comme d'autres animaux du même genre, p. ex. 7rpo>câç à côté de 7tpEXv6v, le faon peut être dénommé d'après sa vive couleur. On a un correspondant exact dans arm. nerk, gén. -oy « teinture, couleur » ; le verbe correspondant nerk-anem, aor. nerki fonctionne comme dénominatif bien qu'il ait la structure d'un verbe primaire ; i.-e. ' (s)neg'°-ro-. Frisk évoque aussi lat. niger avec i comme dans ftrmus à côté de ferme, mais c'est plus douteux. Voir Frisk s.u. et Elyma Arm. 14 sqq. Mais on a vu aussi, avec une autre étymol., dans l'arm. nerk un dérivé inverse de nerk-anem (Belardi, Bicerche ling. 1,147 sq.). NÉSa, -7] : f., torrent en Arcadie, NéStov, -cùvoç fleuve en Messénie, NsSoucria f. toponyme en Laconie (Str.). Et.: Krahe, Beitr. Namenforschung 5, 1954, 86 et Spr. der Illyrien 1,85,93, rapproche divers noms de fleuves, Néoxoç (de ' Ned-to) qui serait illyrien, n. haut ail. Nette, Netze, et fmalement skr. nadî t. « fleuve », p.-ê. le verbe skr. nddati « bruire », etc., cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,130 s.u. nadî. Un toponyme nedowola(de) est attesté en mycénien, à côté d'un ethnique devenu anthro- ponyme nedawata ; cf. Chadwick-Baumbach 224. Mais voir aussi Perpillou, BSL 1972, 113. véîjXus, voir ÈXEÙao[j.ai. veÎKOS : n- « dispute, discorde, bataille » [ce dernier sens notamment chez Hom.] «litige» (Hom., Hdt., poètes). Le mot peut recouvrir partiellement le champ sémantique de ïpt;, qui exprime en même temps la notion de rivalité bonne ou mauvaise, cf. s.u. ; les deux mots sont parfois associés : ^piSoç \i.éja veïxoç (//. 17,384), ëpiSaç xal VEÎXEa {II. 2,376) ; mais on a aussi tcôXejxoç xal vEÏxoç (/(. 12,361). Neîxoç s'oppose à çiXta chez Emp. Au second terme de composé : àjxçiveixïjç « provoquant la discorde » (iEsch., S.), su- «facile à trancher, à décider » (Antim.), ttoXu- « querelleur » (.ffilsch. Sept 830), avec l'anthroponyme IIoXuvEixïiç pour un fils d'Œdipe. Mais il n'existe pas d'anthroponymes en -vstxTjç parmi les noms historiques. Verbe dénominatif : vEixéto avec le doublet épique VEtxEtco (Chantraine, Gr. Hom. 1,101,166,349), inf. aor. VEi.xÉ(j((T)ai. «se quereller, chercher querelle à quelqu'un» souvent en paroles seulement (Hom., Hdt. 8,125; 9,55, LXX) ; nom d'agent vEiXEaxYjp « chercheur de querelles » (liés. Tr. 716 hapax) ; la glose d'Hsch. vE^xécratoç • TtoX^jj-ioç a été corrigée en vEtxsddi • -KoKéyLoiç. Sur veïxoç et vEixétd chez Hom., voir Trûmpy, Factiausdracke 144 sq. ; Adkins, Journ. Hell. St. 89, 1969, 7-21. L'existence d'un doublet f. veèxt) est douteuse. 11 figure comme glose dans Suid., et Timon 21 semble avoir imaginé veiKos une NetxT) sœur d'Éris ; mais la leçon veUt) chez les trag. est toujours des plus suspectes, cf. Fraenkel, Agamemnon au vers 1378. Pour (piXo-veixéto, -ta, etc., qui sont des graphies fautives, voir vtxT). Et.: Étymologie incertaine. On rapproche depuis longtemps des mots baltiques, lit. ap-, su-nikii « attaquer quelqu'un », lette nikns « méchant, violent », avec un autre vocahsme nàiks « violent » ; on évoque aussi v. si. vûz-niknçii «revenir à soi». Voir encore Pokorny 761, ainsi que l'article vUir). Hypothèse peu vraisemblable de Pisani, Bend. M. Lomb. 73, 1939-1940, 489. NeîXos : m-, 'e Nil (Hés. Th. 338, etc.). D'où des composés poétiques ou techniques : NetXôêpoxoç, -ysv;^?, -ôep^ç, -y.akà\i.yi, -(iéxpiov, etc.; des dérivés, NsiXatoç, -totç, -qio;, -cÔTï);. Quelques noms d'homme, comme NeiXô- a-rpaTo;, NstXwv, etc., Bechtel, H. Personennamen 328. VEiôs : '■ « terre profonde » bonne pour la culture, cf. VEtoto paOetïiç [II. 10,543), VEiàv (iaXaxTjv, TtÎEipav àpoupav, EÛpEÏav TpÎTToXov {ibid. 18,541) ; le mot désigne une bonne terre de plaine, mais a fini par servir pour la jachère par rapprochement avec véoç, cf. lat. nouâlis (Hés., ion.-att., etc.), aussi « travail de la jachère » (X., etc.) ; d'abord adjectif avec éépoupa, y^ s.e. ; autres formes du mot : veéç (X. Econ. 16,10; SIG 963,8, Amorgos iv» s. av.), vEià [IG IP, 2493). Sur le même radical les adv. vei.-66ev « du fond », cf. //. 10,10 veiéGEV EX xpaSiïiç (en outre, Ap. Rh., Arat.) avec le doublet secondaire v£i69e [SEG 4,467, Luc.) ; VEi66i « au fond, profondement » (//. 21,317, Hés. Th. 567, poésie hellénistique). Marquant le point le plus bas, adjectif formé du suff. d'ordinal et de superlatif -axo; avec l'a analogique de SéxaToç qui se retrouve dans êaxaToç, irùfiaTOi; : VEiaxoç «au point le plus bas, à l'extrémité» (Hom.) et véaxoç (//. 9,153,295, Sol., Hp., A.R.), d'où veiâxtoç (Call. fr. 384,49, Man.), voir aussi sous véoç ; la forme vï]afo<; (Schwyzer 664, arcad. iV^ s.) surprend, mais cf. vifjKJXoi; ; f. VEàxY) [xopS'^] chez Gratin., PL, contracté vi\rr\ (Arist., Ptolém., etc.) « la corde qui se trouve le plus bas dans la lyre » (mais avec le son le plus aigu) ; autre superl. veiéxaxov • xax<ôxaxov (Hsch.) ; *vifiiEi : f. vetij'et, aor. ëvEn);s «neiger» (Hom., ion.- att., etc.) ; la graphie viçEi. constante dans les mss même chez Hom. est fautive ; vEiç6ijtevoç est attesté Inscr. Cos 58,10, cf. aussi Wackernagel, Spr. Uni. 75 ; verbe usuelle- ment sans sujet exprimé à la 3« pers., mais le sujet Zeiiç ou Qeàz est parfois exprimé et on trouve aussi 2" pers. impér. veïçe {AP 5,63), VEÏiJ^ov (Phérécr. 20) ; au pass. VEtçEaOai « être couvert de neige », plus l'aor. xaxavEiçGîivai (D.H.) ; avec les préverbes : xaxa- (ion.-att., etc.), Itti- (X., Thphr.), Ù7T0- (Th.). Le nom-racine correspondant est ace. sg. f. vtça « neige qui tombe» (Hés. Tr. 535), avec quelques composés poétiques : viçô-^oXoç «couvert de neige» (Ar., E.), -crxiêï]Ç « aux chemins neigeux » (S. Aj. 670). Au second terme de composé : àYâvvtçoç «très neigeux» (/(. 1,420; 18,186, Épich.) composé possessif ; plus tard Sûç- et TtoXu-. Dérivés : 1. viçâç, -âSoç t., au pi. «flocons de neige» (//., Pi., poètes), au sing. «tempête de neige» (//., trag.), parfois employé au figuré ; adj. fém. « neigeuse » (S. Œd. C. 1060) ; 2. viçsxôç «chute de neige» (Hom., Pi., Hdt., Arist.), avec le même suffixe que ûex6i;, p.-ê. augmentatif, d'où vitaTa\j.wQri] (Hsch.). Aucun rapport possible avec le suiv., voir Latte. veKTap, -apoç : n. « nectar, boisson des dieux », parfois employé métaphoriquement (Hom., poètes). Au premier terme dans de rares composés : vexTapoEiSr]!; (tardif), -CTTay-ifiç (Ar.). Rares dérivés : vEXTapEoç « de nectar, qui sent le nectar », dit parfois de vêtements (Hom., poètes), -ûSï]? « qui ressemble au nectar », vexTapiov = ÈXévi.ov « grande aunée », nom de plante (Dsc), nom de divers médicaments, notamment de collyres (Gai.), d'où vexTaptTigi; otvoç « vin parfumé avec la plante nectarion » (Dsc, Pline). Deux gloses d'Hsch. vEXTcipOï) • è9u[j,â)9r] ; vexTapouoiv ■ èXa- çpîî^ouCTiv, mais cf. s.u. vexTaipouat. Bf. .- La structure de ce neutre en -ap en dénonce l'archaïsme, mais l'étymologie est obscure. On y a vu VEKTap — 742 -- un composé de 'nek-, cf. véxeç, véxuç, etc., et d'un second membre que l'on croit retrouver dans skr. tàrali « traverser » et au vocalisme zéro les composés ap-tùr- « qui franchit les eaux », visva-lûr- « qui triomphe de tout » : hypothèse ancienne reprise par Thieme, Studien 5 sq. ; approbation de R. Schmitt, KZ 77, 1961, 88, et Dichiung und Dichlersprache §§ 381-389, qui évoque mriyùm dti te « triompher de la mort » Aihar. Veda 4,35. 11 s'agirait d'un terme religieux et poétique désignant la boisson d'immortalité, comme à(x6pO(jta, qui est clair, désigne la nourriture d'immortalité. Doutes de M. Leumann, Gnomon 25,190 sq. Peu vraisemblable est l'hypothèse de Gûntert, Kalypso 161 sq., qui analyse vs-xxap- avec vs- négatif et un second terme apparenté à xTépsç ■ vsvcpoî, mais voir s.u. xT^paç. Hypothèse aussi douteuse de v. Windekens, Rev. belg. phil. 21,146, rapprochant tokh. A nkât, B fiakte « dieu » ; reprise par Kretschmer qui croit à un emprunt à l'Asie Mineure, Am. Akad. Wien 84,13 sqq. ; autre suggestion de Knobloch, Beiiràge Pokorny 39-44. En dernier lieu S. Levin, Sludi Micenei 13, 1971, 31-50 suppose un mot signifiant « parfumé » pris au sémitique. En conclu- sion, pas d'étymologie établie. veKÛ8aX(X)os : serait le cocon du ver à soie (Arist. H. A. 551 b, Ath. 352 t., Clém. Alex., etc.) ; le passage d'Aristote est peu clair. La dérivation de véxuç s'explique par l'absence de vie apparente dans le cocon ou la chrysalide. Voir Immisch, Gl. 6, 1915, 203, qui fait intervenir sans nécessité certaines croyances reliant le papillon à la mort. Quant au suffixe, il est emprunté arbitrairement à xopiiSaXXoç « alouette ». vÉkuç : voir vexpéç. vÉ|XEai; : voir vsixto. v€iiOS : n- «bois» (/;. 11,480; S. Aj. 413; AP 7,55; Schwyzer 388, Phthiotide iii-^ s. av.), ne semble jamais désigner proprement un pacage ; aussi yuvaixEÏov alSoïov (Hsch.). Dérivé : Ns^i-zL-n (Hés.), -éa (Pi., etc.), -éï) (ion.); tx NéyLZoï. (tepâ) les jeux néméens (Pi., etc.), avec le doublet m : moyen -oixai (Hom., etc.), aor. svstfxa, -âniiv (Hom., etc.), fut. ve[iû (att.), parf. Sta-VEvé(/,7))ta (X.), au passif èvE(J.-^e7)V (att.), ve[XYieïiao|xai. (tardif), vEvé(j.T)(xai, (att.). Le sens originel est « attribuer, répartir selon l'usage ou la convenance, faire une attribution régulière » (Benveniste, Noms d'agent 79), avec des compléments d'objet divers, aussi bien la nourriture que la richesse, la prospérité (Hom., ion.-att.) ; se distingue de Satonat ou SaTéofxai par le fait que la notion de convenance ou de règle se trouve impliquée ; au moyen « avoir sa part », d'où « sa portion de nourriture » avec des développements divers « profiter de, habiter », etc. ; les sens d'« avoir pour sa part, habiter, diriger », se trouvent aussi attestés à l'actif en raison de l'ambivalence de la racine, cf. Et. ; l'actif véfxtd présente encore deux emplois spécialisés : l'un « faire paître » (utiliser la part attribuée à la pâture), d'où au moyen « se nourrir, dévorer », dit du feu, d'un ulcère ; l'autre « croire, reconnaître comme vrai » (c'est-à- dire conforme à la vérité, reconnue de tous). Nombreuses formes à préverbe : aTTO-, Sia-, èx-, èv-, èni-, xa-ra-, TTEpi-, Trapa-, Trpo-, Ttpoa-, ctuv-, ûtto-. Sur toute cette famille de mots, v. Laroche, Histoire de la racine 'nem- en grec ancien, 1949. Pas de composés, sauf ceux en -vofxoi;, cf. ci-dessous. I. Avec le vocalisme o radical : a) vojj,-^ f. « pâture, nourriture, ce qui est dévoré » dit à propos du feu, d'un ulcère, et d'autre part « distribution, partage légal », dans des textes juridiques tardifs = lat. possessiô ; èv xstpûv vofjiaïç (S/G 700,29) qui répond à l'ionien èv /eipûv v6iJ.o> « dans la mêlée » (commentaire douteux de Wilhelm, Gl. 24, 1936, 133 sq.) ; avec préverbes, p. ex. : SiavojxTi « distribution », xopfovofJ.:^ « pâturage » (pap.), èTTivofXYj « droit de pâture, développement du feu », TrpovoixY] en parlant de troupes « action de fourrager » (X., etc.), « trompe de l'éléphant » (Plb.) ; b) vofiéç « pâturage », parfois « nourriture » (Hom., Hés., Pi.), employé par métaphore II. 20,249 ÈTtètov TtoÀùç vo;x6ç « un riche fonds (pâturage) de mots », après Hom. « résidence, séjour » qui répond à l'emploi de véixto «habiter» (Pi., S., Hdt.), « district, province » (Hdt., D.S., Str.). De vofxâç et vofXïj sont tirés divers dérivés dont la signification est souvent pastorale : 1. vofjiEuç m. « pâtre », mot s'appliquant à la fois aux moutons, aux chèvres, aux bovins, aux porcs (Hom., ion.-att.), « varangue d'un navire » (Hdt.), « celui qui distribue » (PI. Lois 931 d), d'où le dénom. vo(XeÙ(o «faire paître» {Od., att.), plus v6(ASU[ji.a n. « troupeau » (JEsch. Ag. 1416 hapax), voixeutixôç «pastoral» (PI., cf. Chantraine, Études 135,137), mais StavotXEiiç (Ph., Plu.), Stavo[j,eûto, 7tpovo(Asûoi sont tirés de Stavoavi, 7rpovo(XYi ; 2. vojxâç, -àSoç m. au pi. « bergers, nomades » ; au f . adj. « qui paît » (S.) ; comme nom propre désigne les Numides (Plb., etc.) ; d'où les dérivés voixaSixôç « qui concerne les pâtres, les nomades, les Numides » (Arist., etc.), vonaSiTr)? (Suid.), vo(xaSîai t. pi. « pâturages, steppes» fPeripl. M. Bubr.) avec -icdoç; 3. v6(xio<; «qui concerne les pâtures et les pâtres » (Pi., Ar., Call.), notamment comme épithète de dieux, mais voir aussi avec v6(xo<; ; 4. voixatoç id. (Nie, Call.) ; 5. vofi-tôST)? «qui dévore, qui s'étend» dit d'un ulcère (médec.) ; 6. vo[iàÇ, aor. èvôjxiaa, parf. vsvôfitxa «user habituellement de, reconnaître comme, admettre, croire », cf. vofiîÇstv 6soiiç « croire aux dieux de la cité », et voir J. Tate, Class. Rev. 50, 1936, 3-5 ; 51, 1937, 3-6 ; W. Fahr, 0EOYS NOMIZEIN, Hildesheim 1969; égale- ment avec des préverbes xaxa-, Ttpoa-, ouv- ; d'où -)6\v.cn.ç, «croyance » (Th. 5,105, grec tardif), v6(XiCT(ia n. «coutume, ce qui est reconnu et admis », avec le sens fréquent de monnaie (ion.-att.), d'où -(Aà-riov ; vo(jitCT(iaTOTTc!)Xir](;, -TTtoXtxôç ; adj. verb. vo[;,i(jt6ç « reconnu, usuel » (S.E., etc.), avec le verbe vo[iiaTeuoii.ai « être généralement valable » (Plb.) et vo(jt!.TEÙo[ji,ai, même sens, aussi « reconnaître comme valable » (hellén. et tardif), cf. Ostxtxsuto à côté de 6eiit(TTeû(o. d) Le radical vofxo- a fourni un grand nombre de composés. Au premier terme avec le sens d'« usage, loi », par exemple : vo(jto-Ypâoni.ricai. Sens divers : « distribuer selon l'usage ou rituellement », p. ex. le vin dans des coupes (//. 1,471, ietc), d'où «manier comme il faut » des armes, des objets, « mouvoir » une partie du corps, le gouvernail d'un navire, d'où « diriger » une armée, etc., « mouvoir comme il faut des idées dans son véfJUd esprit» (Hom., Hdt., poètes); après Hotn. peut signiHer «observer» (Hdt., S.), finalement PI. affirme {Cra. 411 d) xà vtûjiâv xal t6 okotoîv Taù-r6v ; également avec les préverbes : à^ifi-, èm-, Trpoa-. Composé IjiTrovtôixaç m. « qui conduit des chevaux » (trag. Ar.), cf. Ruedi, Vom Hellenodikas zum allanlopoles, Zurich 1969, 84 sq. Nom d'action vô)(Ariatç « observation » associé à cnié<\>ic, (PI. Cra. l. c). Nom d'agent tardif vco|aï)TCop « celui qui distribue, qui guide ». Dans cette famille qui a fourni des emplois très divers, il faut partir pour vé[j.tù du sens de « faire une attribution régulière de » ; il en résulte des emplois très généraux : « habiter, nourrir, manger, dévorer, diriger », etc., avec également des tours particuliers aussi différents que « faire paître, reconnaître comme vrai », etc. N6[xoi; signifie « ce qui est usuel, loi », à côté des dérivés de sens parti- culiers ; vofjitî^w « reconnaître comme vrai, croire » et v6[xiCT(xa « monnaie ». Enfln, le mot vé\isni(;, qui désigne l'opinion défavorable de la société, l'esprit de vengeance, a pris une importance particulière. Voir E. Laroche, Histoire de la racine 'nem- en grec ancien, 1949, avec les rectifications de J. et L. Robert, Reu. Et. Gr. 1951, Bull, épigr. n° 55. Le grec moderne a perdu le sens « pastoral ». Né[iO[iat signifie « jouir de », w\i.6q « district, nome », vôfAoç « loi » avec de nombreux dérivés et composés, vo(i.tÇto « croire », v6(xi.(î(J.a « monnaie », etc. Et.: La racine est 'nem- dans viyLOi, avec l'alternance 'nom- dans w^ioç, etc., et allongement dans vto(xàco. Le radical vsiis- de ve|ié-Twp, vkysaïc, n'est pas expliqué : on a supposé une analogie de formes comme ysvÉ-Ttop, Yévsaiç, mais Aâ/ecnç peut être analogique de Né(iE(îi<;. La racine 'nem- trouve immédiatement un correspondant germanique, got. niman, ail. nehmen, etc. ; niman signifie « prendre » au sens de « recevoir légalement », cf. Benveniste, Institutions indo-européennes 1,81-85, rapprochant le got. arbi-numja * héritier » avec grec xXY)pov6(i,o(;. On évoque aussi avest. namah- n. « prêt » ; mais lit. nùoma « loyer » a le même vocalisme que vw(Aàoi ; on est tenté de faire entrer dans la famille de vé(xi[XEVou (Hsch.). Et. : Obscure ; composé ou dérivé de véoç. Wackernagel, KZ 33, 1895, 1 = Kl. Schr. 1,680, pose dans -x(Jto; un 747 degré zéro du nom de la terre x9"v, /afiat, etc. Des plus douteux. Cf. aussi ôppoxfAÔv ' gaxaxov, a^pov (Hsch.) de Ôppoç, si la forme existe bien. véireros = KaXantve-ii (Gai.), cf. vérctTa ■ r) xaXa[J,îv8Ti (Hsch.), emprunt au latin nepeta, cf. André, Lexique s.u. vÉttoSes : pi. m. vénoSEÇ xaX^ç 'AXociiSvï)? [Od. 4,404), épithète de çôxat. Le mot a été diversement interprété par les poètes qui l'ont repris et les lexicographes : 1. = écTtoSsç (Apion ap. Apollon. Lex.), 2. = v-^^UoSsç « qui nagent avec leurs pieds » [Et. Cad. 405,49, Hsch. qui écarte écTtoScç) 3, = Ix^'^sÇ (Suid.), 4 = àTrÔYOVoi (Eust. 1502, Aristoph. Byz.). Le texte d'Hom. est ambigu, mais le sens le plus plausible est « enfants, descendants », d'ailleurs bien attesté ensuite (Théoc. 17,25 ; A.R. 4,1745 ; Call. //•. 66,186,222,533, ce dernier ex. ambigu) ; certains ont adopté le sens de « poisson » en comprenant « sans pieds» (Nie. Al. 468,485, AP 6,11). Le sing. vstcouç est rare (Call. fr. 222). Et.: S'inspirant des Anciens, les modernes ont proposé des explications invraisemblables : « aux pieds qui nagent » en posant *veT-7io8£ç, cf. véw et v6toç, ou *vsic£-icoSsi;, cf. le causatif skr. snapdyati (Brugmann, IF 20, 1906-1907, 218). « Sans pieds » est impossible, car ve- n'est pas attesté comme particule privative. Il reste, au sens originel de « descendants », le rapprochement tentant avec lat. nepôtès, slcr. nâpàtah « petits fils », cf. par ex. Wackernagel, Synl. Vorl. 2,252 : on suppose qu'un *vs7twç a reçu la flexion du nom du pied lorsque le nom. de ce mot était Ttwi;. Il faudrait aussi songer pour cette forme unique chez Hom. à une altération introduite par un aède (sur le modèle de tc6Ssç en effet) dans un vieux mot très rare : accident plutôt que fait de langue. Voir encore Paricnte, Emer. 11,107 et Petrusevslti, Ziva Ant., 17, 1967, 89. V€p9€(v), vépTEpoç, voir êv£p0e(v). vépTOS : nom d'oiseau (Ar. Ois. 303) glosé par Hsch. iépaÇ ; expliqué comme emprunt à égypt. nrt « vautour » par McGready, Gl. 46, 1968, 249. Non admis par R. Holton Pierce, Symb. Osl. 46, 1971, 106. NécTup, voir véo(jtai. vÉTOiirov : « huile d'amande amère » (Hp.) avec vetcôttiov (Hsch.) et par jeu étymologique jxetmttiov (médec, Hsch.) ; vîcoTtov chez Erotien p. 62 Nachmanson est p.-ê. une simple faute. Et.: Probablement emprunt sémitique. Lewy, Fremd- wôrter 39-40, évoque hébr. nâtâp, aram. nHâpâ, nâtôpâ « goutte, goutte de résine parfumée ». VEÛpov : n. « nerf, tendon » (//. 16,316 dit des tendons du pied, Hp., att., etc.), dit du membre de l'homme (com.), « corde » faite avec des nerfs ou des boyaux (/(. 4,122), «lien qui fixe la tête de la flèche » (//. 4,151), « corde » de toute arme de jet, d'une lyre, fibres d'une plante ; le sens de nerf comme organe de sensation est tardif chez les médec. ; s'emploie au figuré, cf. Ar. Gren. 862, PI. Bép. 411 b. Rare au second terme de composé, cf. àvEupoç, PoùvEupov. Au premier temps, quelques ex., cf. VEupoppàçoç, « qui coud avec des nerfs, cordonnier», etc. (Ar., PI.), veupôcr- TiaCTToç, pi. n. subst. «marionnettes» (Hdt., X., etc.), avec vEupoaTiàaTTjÇ, -ta, -txôç, -éto (Arist., etc.). Dérivés : vsupCov dimin. (Hp.), vEUpàç, -àSoç f. = TTOTippiov (Pline, Dsc), Sopùxviov (Pline), cf. André, Lexique s.u. neuras. Adj. vEuptôSrjÇ « qui contient des nerfs, des tendons» (ion. -att.), -ivoç «fait de boyaux ou de fibres » (PI., Arist.), -tx6ç « qui souffre des tendons » (médec). Verbes dénominatifs : VEUpôu « tendre les nerfs » (Ph.), au passif « avoir des nerfs » (Alciphr., Gai.), cf. aussi vevEÛpMxai (Ar. Lys. 1078) et Taillardat, Images d'Aristophane § 99 ; également avec les préverbes : àno-, èx-, et àTTovEÛpcoCTiç « extrémité du muscle où il se transforme en nerf » (Gai.) ; Èx-VEupîÇo) « enlever, détruire les nerfs » (D., etc.) avec èx-vEÙpiaiç. A côté de veûpov le f. vEupà, -r) couvre un champ sémantique plus restreint «corde, nerf d'un arc» (Hom., poètes, X., cf. Arist. H. A. 540 a), « corde d'un instrument de musique » (Poil. 4,62), d'une machine (inscr. attique) ; la forme vsupEiT) (Théoc. 25,213 début de vers) est un arrangement peu clair que le rapprochement de ÈyxEtT) ne suffit pas à expliquer; dimin. veuptov [AP 11,352). Le grec moderne a conservé veûpov « nerf » avec vsupaXyta, VEupÏTiç vEupixôç, etc., et d'autre part vEupéaTtacTOV « marionnette ». Et.: L'opposition vEGpov/vEupdc fait penser à l'opposition çOXov/9uXri, où le neutre présente aussi un champ séman- tique plus étendu. Hors du grec le correspondant le plus proche est lat. nervus « nerf, tendon » (différences : genre masculin, métathèse de ur, cf. Ernout-Meillet, s.u.). Les deux mots sont des thématisations d'un neutre en 'wer-jn- posé par le couple skr. snâvan- n. « tendon », etc., avest. snâvara n. « tendon ». Autres dérivés : tokh. B snaura « nerfs, tendons », arm. neard « tendon, fibre » avec un -t final i.-e. (cf. -SiTtap), p.-ê. v.h.all. snuor « cordon, hen ». Pour une forme avec nasale en hittite, cf. Laroche, OLZ 1962, 30 sq., BSL 1962, 28. On pose à l'origine 'snë-werjn- apparenté à vÉco « filer ». Voir Benveniste, Origines 21,111, Pokorny 977, Ernout-Meillet s.u. neô ; Beekes, Laryngeals 86. veûii) : II-, etc., aor. eveuCTa (//., etc.), fut. vsuaco, -ofiai (//., etc.), parf. vévEuxa (E.) et vÉvEUfJiat (rare). Sens : « se pencher en avant, s'incliner, faire un signe de lête », etc. (Hom., ion. -att.). Les préverbes précisent le sens : àva- « relever la tête en arrière », souvent en signe de refus, opposé à xara- (Hom., etc.), àno-, èx-, Èv- (Ar.), èr.i-, xara-, « faire signe que oui, approuver », opposé à àva- (Hom., etc.), Ttapa-, Ttpo-, TTpoa-. Noms d'action : vEÛaiç « inclinaison, inclination » est un terme savant relativement tardif ; on a avec préverbes àvà- « mouvement vers le haut », mais cf. aussi sous 1 vÉoù, àTTÔ- (tardif), èx- « fait de détourner la tête » (PI.) ÈTTi-, xaxa- (tardif), auv- ; suffixe -(xa : v£Û|j.a « signe de tête», d'où «approbation, ordre» (Th., iEsch., X.), avec préverbes : àno- (Suid.), èv- « signe », èm-, ouv- (Antiph.) ; diminutif, vEUfiâxiov (Epict.). Adjectif verbal seulement tardif, p. ex. dans àaûvvEuaxoi; « non convergent » ; en outre, vEUCTTixdç « qui s'incline » (Ph., etc.). Verbe dérivé expressif veuaTdtî^to «incliner, faire un 10 — 748 — signe » (Hom., alex.), « dodeliner de la tête » (Od. 18,240) ; cf. paoTà^to, sXHUCTTâÇo), pucttAÇm et voir Chantraine, Gr. Hom. 1,338, Schwyzer, Gr. Gr. 1,706 : aucune de ces formes n'est tirée d'un adjectif en -t6ç attesté ; aussi avec le préverbe ètti-. NeEX'q, véçoç : I. vscpéXT) f. « nuée » (distingué de ô[xtx>^Y), Arist. Mêle. 346 b) surtout attesté chez Hom., poètes, parfois dit par métaphore de la mort, du chagrin, etc. ; en outre, chez X., Arist., Thphr. ; employé dans des vocabulaires techniques de parties troubles dans l'œil ou dans l'urine (médecins), d'un fllet très nn pour prendre les oiseaux (Ar., Call., AP, etc.). Composés : au premier terme ve9eX-T)YEpéTa « rassembleur de nuages » (Hom.), cf. àystptù, Chantraine, Gr. Hom. 1,199, Risch, Festschrift Debrunner 394, vsçeXo-xévTaupoç (Luc), vsçsXo-xoxxuyîa (Ar. Ois. 819). Au second terme : xupTO-VEçéXTi (p.-ê. Corn. Ad. 1059) et les adj. àvéçeXoi; (Hom., etc.), èm- (Hdt., Hp.) [avec le dérivé èmveçeXtç, -tSoç], Ttepi- (Ar.), (juv- (Th.), ûreo- (Luc). Dérivés : vsçéXiov n., ayant des sens techniques divers (Arist., Thphr., etc.) ; veçsXtôST]? «nuageux» (Arist., etc.), -toTéç « couvert de nuages » (Luc). Verbes dénomin. veçeXtÇojiat « être enveloppé de nuées » (tardif), Ù7to- veipeXiî^oj « être trouble » (médec) ; veçeXéofiat « se couvrir de nuées » (Eust.). II. Néçoç «nuage» (Hom., ion.-att., etc.), employé parfois en poésie à propos de la mort, de l'oubli, etc., à l'occasion pour une troupe nombreuse d'hommes ou d'animaux (cf. en français nuée). En composition, p. ex., veçoetSïjç, mais surtout au second terme des composés en -veç^ç : àpfivsfric. (S.), eùpu- (B.), xeXai- (Hom., voir xeXaivéç), àpai- (Pi.) ; avec préverbe, par exemple èTti- « couvert de nuages » ou « qui amène des nuages » (Arist., Thphr.), CTUVveçï)? « nuageux, sombre » (E., Arist., etc.) ; d'où par dérivation inverse des verbes qui fonctionnent comme des dénominatifs, auvvéçciv « être couvert de nuages », impersonnel ou avec Zeiiç sujet, parfois aussi en parlant de personnes (Ar., E., Arist., etc.), le parfait Çuvvévoçe (Ar. fr. 46 et 395) donne à la conjugaison un aspect archaïque ; ètti- « amener des nuages, avoir des nuages » (Arist.) avec ènive'\ii<; (Arist.) ; cf. sur ce verbe Szemerényi, Syncope 243. Dérivés rares : 1. dimin. vsçûSptov (tardif), 2. vscpwSr); « qui ressemble à un nuage, qui amène un nuage » (Arist., Str.), 3. dénominatif vspoî : m. pL, duel veçptà (Ar. Gren. 475), sg. rare vsçp6ç (Ar. Lys. 962). Sens : «reins» (Hp., ion.-att., etc.), rarement « testicules ». Composés : vecppoeiS:^? et au second terme rtepî-VE9poç « aux reins gras » (Arist.), mais déjà chez Hom. èmveçp-tSioç « qui se trouve sur les reins » épithète de 8ï)[i6ç « graisse » (//. 21,204), cf. pour le suffixe, Chantraine, Formation 39 sq. Dérivés : veçpta n. pi. (pap.) ; vsçptnQç épithète de (TçôvSuXoç «première vertèbre du sacrum» (Poil. 2,179), -ÏTtç f. avec ou sans vôooç « néphrite » (Th., Hp., etc.), -ÎTixôç « qui concerne la néphrite, qui la soigne, qui en souffre » (médec), vefppiaïo; (Dsc), cf. Chantraine, Formation 49. Le grec moderne a vsçp6(v), vecppt, veçpÏTtç. Et.: Les formes les plus faciles à rapprocher sont en italique des gloses transmises par Festus et diversement sufflxées : nefrônës (Préneste), nebrundinês (Lanuvium), qui permettent de poser 'nebh-. Si l'on admet 'negh"- avec une labio-vélaire, on peut évoquer en germanique v.h.all. nioro, ail. Niere, v. suédois niûre. En faisant l'hypothèse plus risquée d'une alternance gh'^-lg'"-, on tente de rattacher, avec une alternance rjn àSTjv, lat. inguen (Benveniste, Origines 14), ce qui est douteux. Les noms du « rein » sont divers en i.-e. Voir encore Pokorny 319, Walde-Hofmann s.u. nefrônës. 1 véoj : chez Hom. part, véoiv et impf. ëwsov (//. 21,11), au prés, vsï, véojjLsv, aor. gveuaa (ion.-att.), parf. -véveuxa (PI. Rép. 441 c), veû(TO[xai (Hsch.) et veuaoûfxai (X. An. 4,3,12). Sens ; «nager», également avec préverbes : àva- (tardif), Sta- (att.), Ix- «échapper en nageant», parfois au figuré (E., Pi.), eta- (Th.), èv- (tardif), Ttapa-, Trept-, TTpOCT- (Th.), Û7tO-. Dérivés : adj. verbal rare : SuaéxvsuoTOç (tardif), veuaTY) épithète d'olives = xoXufjtSàç (Luc. Lex. 13). Nom d'agent : 749 — vsuaTÔç • )coXu(x67)T-/)(; (Hsch.). Nom d'action vsûatç « fait de nager, nage » (Arist., Hsch.), p.-ê. àvâvEUCiç « résurrec- tion » (LXX), cf. àvavTjxoixai. En outre, vetovta • oÛTtoç Tiç TÔJv èXaiôiv wvofiàÇeTO (Hsch.) : le mot doit être tiré de ■tiiù d'après les dérivés en -tovta, cf. veuctt/j. Autre présent : vrjxco, dor. (Ps. Théoc), và/w et surtout vï)xo[Jtat (Od., poètes, prose tardive), fut. vifjÇofiai. (Od., etc.), aor. èvYi5à,u,y)v (Plb., Lyc, ^P), part. vsv7)Yixai (Ath.) « nager » : l'extension de la voix moyenne peut s'expliquer parce que l'action verbale appartient à la sphère du sujet. Nombreuses formes à préverbes : àva- « nager, revivre, se remettre » (Arist., etc.), aTio- (Plb.), 8ia- (Hellanic, etc.) Êx- (Plb.), èv- (Ph., etc.), km-, tzclçol- (Od., etc. ), -Ktpi-, TtpoCT- (Call., Théoc). Dérivés : nom d'action vTJÇtç t. «fait de nager» (Batr., Plu., médec), Sià-vriÇiç (Herm. ap. Stob.) ; adj. verbal vïjxtôç « qui nage » (Arist.), CTçaXspôvïiXTOç « où il est dangereux de nager » (Poil.) ; noms d'agent VTfjxTTjç (Poil. 1,97), avec vyixtwoç (S.E.), v/jXTtùp (Man.) ; enfin, f. vTjxTpîç (Poil. 6,45) même olive que y.oXuy.&â.ç ou vëuctty]. Avec le suffixe ion. et poétique -aXéoç, vTixa'^^o? « •?"' nage » (tardif). Bien que vY]xo[xai semble avoir été plus longtemps vivant que véa, aucun de ces termes ne subsiste dans le grec moderne démotique. Et: Nyix<ù est pourvu d'un suffixe de présent -xto, qui a été étendu à toute la flexion et qui indique p.-ê. l'aboutissement de l'action, cf. é(>>, après d'autres, le nom d'action voà • rorjY''). AàxwvEç, Hsch. (accent d'après Wackernagel, Kl. Schr. 2,877, Bechtel, Gr. Dial. 2,378), avec p.-ê. le nom de fleuve en Arcadie et en Asie Mineure Noijç, cf. Thésaurus s.u. et Schwyzer, Gr. Gr. 1,310, enfm, l'aor. passif Ëvvu6ev • cxéxuvTO (Hsch.). Ces rapprochements ne sont pas en faveur de son hypothèse ; si on les accepte, il faut admettre que la même racine s'est prêtée à fournir des mots signifiant « nager » et « couler » et évoquer skr. snauli « couler, faire couler » avec en grec même vâ(o, etc. Mais il n'est pas facile d'établir un lien sémantique entre les deux séries. N6toç et vriaoi; sont encore beaucoup plus douteux. Voir s.u. v6a. 2 véu : «filer», 3« sing. v^ (Hés. Tr. 111] avec la variante veï, 3« pi. vfôat (iEl., Poil. 7,32,10,125), imparf. ëvvY) {EM 344,1), inf. vYJv (corr. pour vsïv, Hsch. post v7)(XEp-r7)ç), mais veïv (Hsch. post veïfiov, Poil. 7,32), part, vûvxa (Hsch.) et vw^evoç (Phot.) ; enfin, vûcjai (Eup. 319), part. prés. f. (mais Meineke corrige en inf. aor. vrJCTat) ; dans cet ensemble Ïvvy) doit être athématique, les formes vfi, v^v, vcôci, vôivTa, etc., peuvent reposer sur *vriEi, *vr)Etv, *vr)ouai, *V)fjov-ra, cf. la conjugaison de ^cô, Çtjv (pour une autre explication des formes avec w, voir El.) ; les formes du type veïv, veï semblent secondaire et tardives ; le présent usuel est vTiÔto (Gratin., PI., LXX, etc.) ; aor. vritrat, -aCTÔai (//. 20,128 ; 24,210, Od. 7,198, ion.-att., etc.), fut. vY)CTû> (att.), passif aor. vTjGyivai (PL), parf. vévT)a(xat (tardif); adj. verbal èiwYiTOç «bien filé» (Hom.), mais vy)t6ç (LXX). Rares formes à préverbes : 8ta-, Ètti- dit des Parques, xaxa- (Hsch. s.u. Xîvoto), auv- (M. Ant.). Noms verbaux : vYJfia n. « fil » (Hom., etc.) avec Sta- « fil de la trame » (PI.) et les dérivés vT)[i.aTi.x6(; « composé de fils » (Ath. Mech.), vt)[xcô8yiç « en filaments » (Plu.), v^atç « fait de filer » (PI.) avec ctuvvtjotç « connexion » (M. Ant.); nom d'instrument v7)Tpov(Suid.), è7TtvT)Tpov (Poil.) «quenouille». D'autre part, le participe présent fém.vY)9ouCTa est le nom d'une plante (P. Mag. Par.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 106. Voir aussi xepvîÎT!.;. Ce groupe de mots s'est trouvé concurrencé par celui de xX&iôo) qui exprime le maniement de la quenouille, tandis que vy)6s, « temple », voir vâ6ç. véojTa : Sémon. 1,9, habituellement sic vécoxa (X., Thphr., var. bien attestée chez Théoc. 15,143), delphique dans l'inscription des Labyades è[v v]éw[T]a (Schwyzer 323 A 12) « pour l'année nouvelle, l'année suivante » ; chez Thphr. serait un terme qui survit dans la culture. Hsch. glose vétoxa • Etç t6 èTiiàv ï) véov Ixoç. Et.: Il est naturel de voir dans cette expression une combinaison de véoç et d'un nom de l'année. On a tenté de le faire en partant, non de [f)éTOç, mais du nom racine qui figure dans Ttépuoi, hittite wilt-. Buck pose*ve.Fo-/'axa {Gl. 1, 1907, 128), mais le vocalisme a est inacceptable. Meillet, BSL 26, 1925, 15 pose *VE/'6/'7ta (mais l'o) de Sma. se trouve dans un ensemble tout différent, avec ÔiJjofAai, etc.). Par une démarche tout autre Szemerényi, 750 Studia Pagliaro 3,233, cherche à retrouver une forme de (F)imc, : partant du texte de Sémon. sans préposition, il pose à l'origine *ve{ùTei, issu de *vsco{OéTEt et conjecture que la finale -xa a été introduite par analogie avec des adverbes comme eÎTa, ÊTiEixa. Cette hypothèse hardie est plausible. Il n'y a rien à tirer de èç véu, à Cyrène, qui doit valoir èx véou « de nouveau », cf. Szemerényi, /. c. et Buck, Greek Dialects 309 et 313, malgré Schwyzer, Gr. Gr. 1,622 n. 5, ni de l'obscur et douteux èç vé<ù\) (BGU 958 c, 13). vt^-, dor. vôc-, voir v-, ve-. VTl, voir vaL VTiâs, -àSoç : f., animal gigantesque dont des restes auraient été trouvés à Samos (Euph. ap. iEl. N. A. 17,28). vilYÔTCOS : chez Hom. épithète de çâpoç (//. 2,43), xp-^8e[Avov (//. 14,185) et encore xi'^"^' (^- ^P- 1^2), donc toujours des tissus ; emploi secondaire avec jtaXu6ai. « cabanes » (A.R. 1,775). Sens véritable ignoré. Les scholies voient dans le mot un premier élément signifiant « nouveau » et rattachent le second terme à ■^ix^o]j.a.i : analyse inacceptable à tous égards. Les traducteurs et les diction- naires rendent le mot par « nouvellement fait, neuf ». Hoffmann, Makedonen 30, évoque le grec moderne de Macédoine âvriyaTOç « neuf » qui n'a p.-ê. aucun rapport. Et.: Il faudrait trouver une étymologie, mais il n'en existe pas. Schulze, Kl. Schr. 374, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,431, n. 7, évoque skr. dhata- « qui n'a pas été porté » en parlant de vêtements. Voir encore Boisacq, Walde- Hofmann s.u. niger. viiYpeTOS : « sans réveil » (Od., Alexandrins), composé de la particule négative et du radical ëype-, cf. sYpETo ; voir èysCpto, l'article v-, ve- et Beekes, Laryngeals 108 pour une explication avec laryngale. viîSuLios : «doux», épithète du sommeil chez Hom., graphie fautive issue de ê/sv i^Suixoi; ûttvoç (//. 2,2), cf. s.u. TjSuç. Mais la forme vr]8u(i.0(; a survécu dans la poésie postérieure et alexandrine avec MoGaa, 'Opçeûç, (iSop, écv9oi; {H. Pan, A. PL, Nonn.) ; vy)SùtitO(; (Opp. H. 3,412). Nom assez récent N-^SufAoç, L. Robert, Stèles de Byzance 179-180. L'explication qui tire vTfjSufxoç de vtjSui; (Pisani, Paideia 5, 1950, 401 et 19, 1964, 117; Wyatl, Metz. Lenglhening 71) est peu plausible. VTiSiJS : -uç, -uç est secondaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,463), -uoç f. « ventre » avec un sens général, désigne aussi bien l'estomac, la région de l'intestin et le ventre d'une femme (Hom., Hés., poètes, Hp., Hdt.). Dérivé : vY)8uta n. pi. «entrailles» (/(. 17,524, A.R., Nie). Composé : ôfiovYiSucç (Phot., Suid.). El.: Inconnue, voir la bibliographie des hypothèses chez Frisk. VTiéu : à l'imparf. v^sov {11. 23,139,163,169 ; 24,276), à l'aor. vTi^cai, -Tioa.r^M (II. 9,137,279,358 ; Od. 15,322 ; 19,64, A.R.), vâYjoaTo (B. 3,33). Aux autres temps que le présent on a aussi vrjcrai, vï;CTaa6ai (Hdt., etc.), passif èv71(j6t)V (Arr.) et surtout parf. vÉVTjjxat (Hdt., X., etc.) et vévY)CT(Aai. (Ar., etc.). Fut. v7]tj>>«<^Ç. ^[J^ap. ^tc., appartient à la phraséologie épique avec le sens de « sans pitié », cf. Burkert, Zum altgr. Mitleidsbegrijf, Diss. Erlangen 1955, Forssman, Uni. z. Sprache Pindars 142 sq. Composés : vï)Xe6-6ufXoç (tardif), -tioivoç (Hés.). Le nom de NyjXcùi;, père de Nestor, a été rapproché de vY)XeY)(; par étymologie populaire, cf. la bibliographie donnée par Frisk s.u. vtjXsï);. Il s'agit plutôt d'un doublet en -eùç de NsUeto;, cf. Palmer, Interprelation 80 et voir s.u. véofiai. Et.: Voir s.u. SXsoç. VT]Xîirous : -TCoSoç (S. Œd. Col. 349) ace. vïiXÎTrouv (iEsch. Fr. 186), vt)Xoto(;, -ov (A.R. 3,646; Lyc. 635; Théoc. 4,56 avec la variante àvYjXiTroç) «sans chaussures, pieds nus » ; cf. Hsch. vYiXtTtECoi y] vy)Xi7i:oi, ■ àvuTCÔSEToi. Et.: La schol. de Théoc. 4,56 pose un composé de v{r)) privatif et d'un mot ^Xtip, nom par ailleurs inconnu d'une chaussure dorienne (voir aussi Théocrite, édition Gow, ad locum). La forme vïiXCttovjç de S. peut être issue par superposition syllabique de *vr)Xi7ro7rouç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,263) ou d'un arrangement de vYiXmoç d'après 7C0ÛÇ. vrivenos : « sans vent » (Hom., etc.) avec vTf]vs[iîa (Hom., etc.), composé de v{-/))- et àve(/,oç. VT)véfc), voir vYiéo). vT^via : éloge public accompagné de flûte, admis par Cicér. Leg. 2,24,62 comme origine de lat. nënia sur lequel on verra Ernout-Meillet s.u. Le grec vvjvîa-rov est attribué à Hippon. (fr. 163 Masson) par Poil. 4,79 : il s'agirait d'un air de flûte phrygien, cf. encore chez Latte la glose d'Hsch. vT)vîaToç (corr. pour vi.vY]aTOç) ' v6[xoç TtaiSapiciSifjç xal çpÙYtov (xéXoi;. Un emprunt au phrygien est plausible. VTlircXélO : « être sans force », voir ôXifrineXétàv. vnirios : 1 tout jeune », épithète de Ttaïç, Ppéçoç, etc., dit exceptionnellement d'animaux, « puéril, infantile », donc «sot, sans raison », etc. (Hom., poètes, rare en prose attique, Arist., Plb., pap.). Composés : wirno-x-rôvoç (LXJi), -tppcov (Sir.). Dérivés : substantifs, vrjKtéï) « état de petit enfant » (/;. 9,491), généralement au pluriel, «manières de tout petit enfant, enfantillages » ; on explique la fmale -éiri par analogie de Tjvopér) (Leumann, Hom. Worter 110 n. 72; Chantraine, Gr. Hom. 1,83), la forme d'ace, pi. wiTTiàaç [Od. 1,297) prouve que les aèdes, par commodité métrique, traitent V7)7tié7) comme une forme à distension ; de là on a tiré l'adjectif tout artificiel vriTTÎeo; (Opp. H. 585) ; autres adj. dérivés : vrimàeiq (tardif), \frjmé8-r]C, (tardif). Nom de qualité v7)m6TY)(; « puérilité » (PI. Lois 808 e, Arist., grec tardif). Verbe dénominatif : VTjmâî^to « agir comme un tout jeune entant » (Hp. Ep. 17 ; Érinn. ; 1 Ep. Cor. 14,20). Doublets expressifs de vyjttioi; : 1. vvjTtîaxoç «puéril» (//. 6,408, avec Traïç, mais //. 2,338 appliqué injurieusement à des guerriers, Opp.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 403 ; d'où -axeûco dit des jeux d'Astyanax (//. 22,502, fin de vers), arrangement métrique comme TTovTOTtopEÙco, ctc. , cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,95 et 368 ; avec, enfin, vY)Ti:iàxco forme alexandrine artificielle d'après oTEvâx", îâxoj (A.R., Mosch., Opp.), 2. vT)7tÙTtO(; « petit enfant» {II. 13,292; 20,200, Ar. JVuees 868), comme épithète de paroles [H. 20,211), d'où vTjTnjTtT] «petite enfance » (A.R. 4,791) et le dénominatif vY)7TUTiEijO[Ji.at «jouer comme un enfant» [AP 11,140). Il est possible que l'anthroponyme mycénien naputijo réponde à vr^mnoc, ; en dernier lieu Heubeck, St. Micenei 11, 1970, 70-72. Le grec moderne a gardé vyittiov « entant en bas-âge », V7]7ri.ax:6i;, vriTriaytoystov « école maternelle », etc. Et: Le sens «qui ne sait pas parler» ne s'appuie sur aucune tradition ancienne (cf. pourtant vTjTCUTtov • vrimov, àçwvov, Hsch.), et bien entendu aucun rapport ne doit être établi avec (f)év:o(;, etc. Toutefois, le mycénien naputijo = vY)7r!iTioç pourrait faire penser à YjTrùto «appeler» (?). Mais v^Ttioç exprime surtout l'idée de « bas âge » d'où ceUe de « puérilité ». On notera que Specht KZ 56, 1928-1929, 122 sq., voit dans -uxioç un suffixe répondant au suffixe diminutif lit. -utis. Des hypothèses sont énumérées chez Frisk, mais aucune n'est satisfaisante, et. p. ex. Pisani, Arch. Gl. II. 31, 1939, 49-51, avec Beekes, Laryngeals 111. NtipEÛç : -éco;, ion. -^oç, dieu de la mer, fils de Pontos et de Gaia (H. Ap. 319, Hés. Th. 233 et 240) ; sur l'étymo- logie fantaisiste donnée par Hés., voir l'édition West. Dérivés : NrjpEÏoi; dans NirjpEÏa xéxva = les poissons (Euphro 8,2), mais pour vY]pEiov, -âStov, voir vrjpiov. La forme la plus anciennement attestée est NiripifjtSEï; (Hom., Hés., etc.), NïjpfiSEÇ (att.), NtjpeESeç (Aie, Pi.), le sing. Nt]pï]Îi; est rare ; « flUes de Nérée », nymphes marines par opposition à NatâSEÇ « nymphes des sources ». En grec moderne un des noms de la « fée » est vEpâïSa. EL: Ntjpeùç est attesté plus tard que Nï)pr)t8E(; (Wilamowitz, Glaube 1,219 ; Nilsson, Gr. Bel. 1,240), mais il est imprudent de tirer des conséquences de ce fait ; le dieu est appelé âXioç yéptov chez Hom. ou IIpwTsiiç, voir West ad Hés. Th. 233. Depuis Fick, on rapproche ces mots de lit. nérii « plonger », avec la forme à vocalisme long lit. nérôvé « ondine », cf. Fraenkel, Sybaris 40 sq., Litauisches El. Wb. s.u. nérti. VTipeiov : « dauphinelle », nom de plante, avec vYjpEiàSiov (Ps. Dsc. 3,73). Et.: Ni NvjpEÛ; (qui a pu influencer la forme du mot), ni v-^ptov ne fournissent une étymologie démontrable. viipiov : Nerium oleander «laurier rose» (Dsc. 4,81, Pline). Serait tiré de vrjpôv « eau fraîche » parce que cet vrîpiov arbuste se trouve au bord des ruisseaux selon Strômberg, P/lanzennamen 113. 1 vÂpis : no"" "i^ plante généralement compris « Sabine », sorte de genévrier (Nie. Th. 531), mais Brenning et Wellmann (Diosc. 4,81 app. critique) l'identifient à vïjpiov. 2 VTÎpis : au pl- v'/jpi.Saç, voir V7)p6v. vtipÎTTjs : généralement écrit -etTï]?, « coquillage », p.-ê. le « triton » (Arist. H. A. 530 a, etc.). Autres formes : àvâpfTâç (Ibyc, Épich. 42), dtvTjptnfiç (Hérod. II). Le mot s'applique p.-ê. à plusieurs coquillages, cf. Thompson, Fishes s.u. Composé vTjpiTOxpôcpoç (ffisch. fr. 312), mais autre vue chez Leumann, Hom. Wûrler 245. Et.: Obscure. Malgré certaines afïirmations des Anciens, ne peut être rapproché de NvjpEiiç que par étymologie populaire (d'où p.-ê. la graphie vY)psÎTir)i;) : le vocalisme â de âvâptrâç s'y oppose ; vï)p6v « eau » est exclu pour la même raison et parce que ce mot est trop tardif. Voir Redard, Noms grecs en -t»)ç 81 et 248 n. 3 avec le renvoi à Lejeune, Bev. El. Ane. 45, 1943, 141 n. 5 pour l'initiale âvâp-. Pas d'étymologie. La ressemblance avec vripixoç ne mène à rien. viîpiTOS : * qu'on ne peut compter », d'où « immense » (Hés. Tr. 511 épithéte de uXt), A.R.) ; cf. vT)pÎTat ' (iSYâXot (Hsch.) corrigé par Redard, Noms grecs en -Tt]<; 117, en vripixai ■ (xeyâXai. Composés : vif]ptT6-(xu9oç ■ ùno tcô yripqc TteTTTtoxoix; ï) oùx & Ttç èpiaEiE 7tp6; toùq <(j,u9oi)(;> et vTjpiTÔtpuXXov ' TToXùçuXXov (Hsch.). En outre, le nom de montagne NripiTOv(//. 2,632) et l'anthroponymeNTjptTOÇ (Od. 17,207) ; dans Od. 13,351 et 9,22 avec ôpoç peut être loponyme ou adjectif. Et.: Composé de v(c)- privatif et du radical verbal àpi-, qu'on retrouve dans àpi0(x6ç ; on rapproche elxoaiv- rjpiToç « compté 20 fois » (second terme -TjptTO? avec allongement de composé), bien que d'autres aient compris sUoCTt-vripiToç « vingt fois innombrable » ; on a de même è-K-âpiToi « soldats d'élite de la confédération arcadienne » (X.), avec l'anthroponyme 'BTrsfipt-roi; {Od. 24,306) et neSàpiTOÇ nom laconien (Th. 8,28), cf. Leumann, Hom. Wôrter 243 sq. et Ruijgh, Élément achéen 161 sq. Pour l'analyse de VYjpiToç voir encore Beekes, Largngeals 108, qui pose '(i-ajri-. vTipôv : t6 Ta7teiv6v (Hsch.) ; d'où p.-ê. vrjpîSaç ■ Tàç KoîXaç TtÉTpaç (ibid.). EL: Ignorée. Difficile à rapprocher du suivant, d'ailleurs assez tardif, ou de vép6e avec Fick, KZ 43, 1909-1910, 149. VTipôs : « frais » dit du poisson [P. Cair. Zen. 616, m" s. av.) avec Y)[j.tvripo<; « à demi frais », donc « à demi salé» (Xénocr. 77, Ath. 118 f). D'où un nom de l'eau [fraîche] ô vijpôç et surtout tô vïjpév (grec tardif et byzantin, cf. Schwyzer, Appendix 11, 8), d'où en grec moderne tô vepô, avec vEpâxt, VEpcovoj. EL: Contraction de veapôç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,250. 752 vTiaÎYSa : èv Nuktî (Philem. 52) àTtoStSôaoi [xâaijfià n TTOiôv (Hsch.) ; nom d'un mets. Obscur. vî^CTOS : dor. vStToç, rhod. vâtiCTOç (/G XII 1,70) f., d'où le gén. pl. hétéroclite vYjaétov (Call. H. Délos 66) «île» (Hom., ion.-att., etc.), terrain d'alluvion au bord d'un fleuve {Tab. HéracUe 1,38, pap. pour le terrain recouvert par le Nil, opposé à i^TtEipoç). Au second terme de composé, dans IIeXottôwtjctoi; (avec -vTfjatoi, -vv)t6ç. En grec moderne v»ia-rsûu, vYidTsîa, VTiaTEUxrjç, etc. Et. : Composé du préfixe négatif et du radical du verbe « manger », voir ISto, et cf. Forssman, Sprache Pindars 149 n. 2 et la discussion chez Beekes, Laryngeals 110. Wackernagel, Gôtt. Nachr. 1914, 48 = Kl. Schr. 2, 1150, Vorlesungen 2,252, a proposé pour expliquer le suffixe -n- une hypothèse hardie en partant d'une 3» pers. du sing. *V7)<>) : dor. vâçco, dans le grec lo plus ancien seulement au présent, surtout au participe (ion.-att., etc., depuis Thgn. et Archil.) ; l'aor. ëvY)i];a seulement en grec tardif (J., etc.), « être sobre », par opposition à (isOiito, parfois au figuré « être maître de soi » (PI. Lois 818 d, etc.) ; aussi avec des préverbes : àva- « redevenir maître de soi » (Arist., etc.), iv.- (LXX, etc.), h>- (M. Ant.), km- (Plu.), ÛTTo- (J.). Nom d'action tardif v^ij"'? * sobriété, absence d'ivresse» (Plb., etc.), èx- (LXX); avec le suff. de nom d'agent vrjTt-njç m. (Plb.) ; v7)7rTi.>c6(; (Plu.). Formes nominales tirées du même radical : 1. vyjçuv, -ovoç « sobre », cf. le datif pi. vrjtpocr!, (Thgn. 481, 627) et vrjçoveç • VTjçovTei; (Hsch.) ; 2. vrjcpdcXioç « qui ne contient pas de vin », dit principalement de sacrifices (.?Esch., A.R., Plu., etc.), plus rarement « sobre » en parlant de personnes (Ph., J., etc.) ; d'où vYiçaXteiioi « faire une libation sans vin » (Poil.) avec NtiçoXieùç épithète d'Apollon, par opposition à Dionysos (AP 9,525), à l'ace. -Tja commode métriquement en fin de vers, mais Planude a v»i9aX£ov te ; et vrjçaXt^co dans VTi([)aXi(T[xévov • ûSaTi oùx o?v(i) Y)Yvta(;tévov (Hsch.) ; 3. vTiçâXifxoç (tardif); 4. vyiçaXéoç (Hdn. Gr., etc.), glosé aticppwv par Suid., avec deux dérivés très tardifs vïjçaXEéTT)? f . et vEcpaXÉoùCTiç : on peut se demander si vTjçaXÉoç est ancien ou si, plus probablement, c'est une réfection de vTjçàXioç sur le modèle des adjectifs en -aXéoç ; 5. vYiçavnxôç « sobre » (PI. Phlb. 61 c, Porph.) ; on doit p.-ê. évoquer la forme VTiçavTâç citée par Eust. 1306,52, et le présent vriçaivcù [ibid., mais Eust. affirme qu'il ne s'emploie pas). Et.: Pour la morphologie, une alternance -àXioç, -aX^oçZ-atvto et -tov répond à un type archaïque, cf. Benveniste, Origines 45, mais une partie des formes est très tardivement attestée. Frisk, après Pedersen, KZ 39, 1906, 349 rappelle armén. nawl'i « sobre » qui serait un dérivé en -i- d'un substantif 'nawl' non attesté, en comparant pour la formation arm. canawt' « connu » à côté de l'aor. can-eay (famille de yif^ijirsy.w, etc.) : on poserait pour l'arménien 'nâbh-t- (?). On admettra en tout cas avec Frisk que les formes nominales sont en grec au centre du système, et que vtjçoj fonctionne comme dénominatif. ynx^TOS : « qui coule à flot », mot de la poésie hellénistique avec ûS). comme à\j.(fî-xoroz, ohi6-xoToç ; le vy)- n'est pas privatif, mais artificiellement augmentatif (Schwyzer, Gr. Gr. 1,431, n. 7), peut-être sous l'influence de vTjSufxoç, les schol. d'Hora. reconnaissant à tort ce sens dans vYjXeÎTiSEÇ {Od. 19,498), VY)Ttoi.vO(; {Od. 1,380). 11 est possible, mais douteux, que ÈmvTjxuToi; ait été rapproché par étymologie populaire de VY)xo(xat. vi^Xù), voir veto 1. -VI, voir -VE. vi6aTiCT|i.ôs : danse phrygienne (Ath. 629 d, Hsch.). Hypothèses chez O. Haas, Phryg. Sprachdenicmâler 1966, 168; Acia Ant. Acad. Hangar. 18, 1970, 57-58. vÎY^Qpos : « sifflement » (Ar. Ach. 554), au pi. « trilles » vîy^O'Pos — 754 — (Phérécr. 145), mais selon Poil. 4,82, nom d'une petite flûte, avec viyXapcuw «siffler, gazouiller» (Eup. 110), cf. viY^apsiifov • TEpeTtÇwv (Hsch.). Et.: Ignorée. Termes expressifs. vîSes : alSoïa rj ôpxtSia TtatSiuv (Phot., Suid. selon qui le mot serait sicilien). Hscli. a vUSeç que corrige Latte. vî^w, -o|i.ai. : Hom., ion.-att., par analogie avec le tut. et l'aor., vmxu (Mén., NT, etc.), vÎTTTOfxai qui est donné par les mss (déjà Od. 18,179, Hp. Mul. 1,57), aor. vti})ai, vti]ja<î9ai. {II., ion.-att., etc.), tut. vLipio, •jic6ç « propre à assurer la victoire » (X., hellén.), issu en principe de vixY)T;r)ç. A côté de vtxY] existe un doublet sigmatique, vïxoç n., parfois écrit veîxoç (LXX, pap., NT) où l'on a vu une formation analogique de xpaTOç, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 80, mais la forme peut être plus ancienne, cf. ci-dessous. Onomastique : le radical de vtxrj tient une très grande place dans l'onomastique, cf. Bechtel, H. Personennamen 330-335. Composés : Nixâvwp, Nix6Sy)[jioi;, Nix66ouXoç, Ntx6CTTpaToç, etc., ou NiXTiaiiptôv, NtxâatSixoç, NixahixXTJç (Sparte), etc. ; au second terme : 'AvSpàvixoç, 'iTtTrôvtxoç, STpaTÔvixoi;, Ospévtxoç, etc. ; avec certains composés sigmatiques en dorien : IIoXuvUtiç (Sparte), Aa-vtxT)? (Thera, IG XII 3,580, archaïque), ce dernier nom donne à croire que vïxoç n. est beaucoup plus ancien que sa première attestation dans la LXX. Anthroponymes simples : NtxàTCop, avec le patronymique NixaTOptSâç, Nixtaç et des formes franchement hypo- coristiques Nixitov, NtxuXXoç, NeixGç (cf. L. Robert, Anl. Class. 1963,9 avec la bibliographie). Le grec moderne a v£xy], vtxtô, vtxyjTYjç, -Tpia, etc. Et.: Inconnue. Voir Frisk s.u. et Pokorny 764 qui fait entrer dans la même famille vfxr) et vetxoç, ce qui n'est vraisemblable ni pour la forme ni pour le sens. vÎkXov, voir XiX5J,àto, Xixvov. viKÛXeov : « espèce de flgue » en Crète (Hermonax ap. Ath. 76 e). Peut-être mot égéen, cf. Neumann, Gl. 36, 1957, 156 ; Ruijgh, Études § 10. Voir encore Neumann, Gl. 40, 1962, 51-54. viKÛpTas : SouXéxSouXoç (Hsch.), cf. Hippon. fr. 28 M. L'hypothèse d'un emprunt « asianique » est possible, mais non démontrable, cf. Masson, Hipponax p. 120 sq. Hypothèse artiflcielle d'O. Haas, Pliryg. Sprachdenkmàler 168 et n. 1. viv, voir fiiv. vîvvT), voir vévvoç. vîvviov : pupus (Gloss.). vîvvov : -rèv î xaxaôàXXïjv Ïttttov (Hsch.). Est-ce une altération de 't'wov ? vî(T((T)o|xai, voir v£ojj.at. viTpov : n. « natron, soude, carbonate de sodium » (Sapho, Hp., Arist., pap.), avec par dissimilation de v, t, en X, T (Schwyzer, Gr. Gr. 1,259), Xbpov (Hdt., Hp., attique). Composés : àçpé-vixpov et -XiTpov (Gai., etc.), oÇu- « mélange de vinaigre et de soude » (Paul iEgin.), ijjeuSé- XiTpoç « fait de fausse soude » (Ar. Gren. 711). Au premier terme : vtTpo7roi6ç (tardif), XiTpo-TTwXïj!; « marchand de natron » {IG IP, 1673, iv« s. av.). Dérivés : adjectifs : 1. viTp « mettre dans l'esprit de quelqu'un, l'avertir, le réprimander », sur le modèle de vo|j.o6eTéc6ç (PL), vou9Et7Îa (Ar., Hp.) ; d'autre part avec le premier terme à l'accusatif : vouv-sx'^Ç * intelligent », tiré de voûv ï/si, ÏX"^> '^^■ Schwyzer, Gr. Gr. 1,452 ; adv. vouvex"Ç> -ôvtojç. Au second terme : -vooç, -vouç se trouve dans plus de cent composés : par exemple, avec des premiers termes adverbiaux : ày/booi; « à l'esprit vit, sagace » {Od., PI., Arist.), avec -voia (PI., Arist.), àvooç (//., ion.-att.), avec Svoia « déraison » (ion.-att.), àvoriji-cov (Od.), àv6T)Toç (ion.-att.), àvoTiTaîvco (PI.) ; Sûavouç « hostile à », plus rare que SuCTfxsvïiç (S., Th., X.), avec -vota (S., E., PI., etc.), surtout eÛvooç, -ouç « bienveillant, dévoué » (ion.-att.) plus eûvoéu (ion.-att.), eùvotCo[xat (Arist.), eSvota « bien- veillance, dévouement » dit notamment d'un citoyen dévoué et généreux (ion.-att., etc.), sùvoïKiiç ; enfin ôjxovoéto, ôfxôvota « concorde », cf. J. de Romilly, Mélanges Chantraine 199-209, etc. Avec préverbes : àvTi-, en-, èv-, TTpo-. Composés descriptifs à premier terme adjectif ûi})Y)X6-vouç (iEsch.), Oy)Xû- (ffisch.), etc. Composés de dépendance : âfxapTÎ- (Hés., Sol., JEsch.), xpuijjî- (X.,etc.). Dérivés : rares (ce sont les dérivés de voéco qui sont importants). Adj. voepôç « intelligent, intellectuel » (Héraclit., Arist., etc.), voi^ptiç, «intelligent» (Hérod. 7,3), cf. pour le suffixe s.u. -ïipviç. Substantifs : votStov « une petite idée » (Ar. Cav. 100), vo6t7)ç f. nom de qualité « capacité d'avoir un vôoç » (Procl.) ; v6ap « apparition, spectre » (Théognost. Can. 80), faux archaïsme analogique d'ovap. Verbes dénominatifs : A. voéw [éol. v67)(i,t, Jo. Gramm. Comp. 3,40] depuis Hom., aor. èvÔYjCTa (Hom., att.), contr. ïvtOCTœ (Hdt.), parf. vEVÔTjxa (att.) avec vévcoxa (Hdt.), au médio-passif £voir]CTà(X7;v, avec èvwaàjxYiv (Thgn.), ÈvoYi6ïlv (PI.), vev67)(xai (att.) et vÉvujiai. (Anacr., Hdt.). Le sens répond exactement à celui de v6o<; : « voir, percevoir» (cf. //. 3,374; 15,422 avec ôçôaXjxoïo!., etc.), distingué de ISeïv (cf. //. 11,599 tôv 8è LSwv èv6riae), suivi de l'inflnitif «avoir dans l'idée de» (Hom., S.). Nombreuses formes à préverbes, parfois au moyen : à7tovoéo[Aat «être désespéré», avec -voia (att.) ; 8iavoéo[j.ai où 8ia- exprime le terme du procès « avoir à fond dans l'esprit, avoir l'intention de » (ion.-att.) avec Siàvota « pensée, intention » ; èvvoéofxai « avoir dans l'esprit » (ion.-att.) avec -voia ; èmvoéojxai « avoir l'intention de, avoir un plan », avec -vota ; jtaTavoéixvov, TiOûfiaXXoç Thphr. ap. Phot. vôffos : ép. et ion. voOctoç f. « maladie » d'où « malheur, désastre, folie » (Hom., ion.-att., etc.). Composés : au second terme : écvoooç (Hom., etc.), avec àvocta, àvôcnjTOç, cf. Van Brock, Vocabulaire médical 177 ; sTit- « tombé malade » ou en parlant de lieux, etc., « malsain » (Hp., Arist.), cf. StrOmberg, Prefix Studies 85 ; avec un autre type de composition Trauat-voooç {/G II*, 3575), etc. Au premier terme : voCTO)t6(jtoç, -KO(j.éares composés : votoXi6u>c6<; (Str.). Au second terme : Eùp6voT05 vent intermédiaire entre l'Euros et le Notos (Arist.), Xi6o- vent entre le nolos et le lips (Arist.) ; Xeuxo- vent du sud qui purifie l'atmosphère (Arist.). Dérivés : adj. : 1. vôxioç «humide» dit de la sueur, du printemps, d'une source (Honi., Hp., poètes, etc.), dans VOd. 4,85, 8,55 èv voTtto « en rade » par opposition au rivage; avec èv- (Call.) ; vôxioi; signifie aussi «qui se trouve au Sud », dit notamment de l'Océan Indien (Hdt.), avec ÛTiep- « à l'extrême Sud » (Hdt.) ; d'où voTta f. « humidité, pluie » (//. 8,307, Arist., Thphr.), avec vo-rtûS-oç « humide » (tardif) et le dénominatif voTiàw « être humide » (Arist. Prob. 828 a) : dans tous ces mots, maintien du groupe -Tt- sans assibilation, cf. aÏTtoç, cdria., OTpaTta, etc., et Schwyzer, Gr. Gr. 1,270 ; 2. voTepéç « humide, pluvieux » épithète de Spàrsoc,, de xEtfXÛv, etc. (Simon., Th., E., PL, etc.) ; 3. voTÛSrjç (Hp. Morb. Sacr. 13) ; 4. vÔTtvoç (pap.) ; 5. voTiaïoi; « qui est au sud » (tardif), cf. pour le sufflxe Ghantraine, Formation 49. Substantifs : outre voTÎa : votSç, -LSoç t. « humidité » (E., PL, Arist., etc.). Verbes : outre voTiàu : 1. voTtî^to «mouiller» (iEsch., Ar.), « être mouillé » (Arist.), mais en ce sens plutôt voTÎ^o[xai (Hp., PL, etc.), également avec des préverbes : èx-, ÈTti.-, xaxa-, TtEpt-, ûtto- ; 2. voTéo « être humide, Nôtos — 758 dégoutter» {Gall., Ératosth., Nie). Le grec moderne a gardé vôtoç « vent du sud, sud », vÔTioç « du sud », voTià « humidité, sud ». Et.: N6toç a l'aspect d'un nom d'action à vocalisme o. Avec un autre vocalisme ('m-l-) on a en latin nalô « nager » qui doit être dérivé d'un adj. 'nalos, et arm. nay t humide, liquide » de 'nato-. Le rapport entre les deux vocalismes est obscur (Frisk pose 'sn-olo- [1]). On a évoqué bien entendu v/jX" et véw, qui sont loin pour la forme et le sens. vou9eT€(i), voir vôoç. vo09os : épithète de Soùttoç (Hés. fr. 48) « sourd », mais Hdn. 2,947 pose un substantif signifiant <\i6(foç èv o(58st d'où l'hypothèse de West (Hés. fr. 158 Merkelbach- West) TuoSûv ÛTTO vo56oç ôptôpet. Et.: Solmsen, Gl. 2, 1910, 75, rapproche les gloses d'Hsch. vuôév " lïçtovov, trxoTEtvév ; voGûSeç ' ay.OTeivûSeï; et évoque les noms i.-e. du nuage, lat. nûbês, gall. nudd, peut-être l'hapax avest. snaoSa-, cf. Pokony 978. vu : n. indéclinable, nom de lettre (Achae. Trag., PI., inscr., pap.). Et: Emprunt sémitique, cf. hébr. m'm et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,140. vu, vuv, vûv : particule enclitique vu et vuv. Nu ne se trouve que dans l'épopée, le béot., le chypr., à côté de vuv (//. 10,105 ; 23,485, Épich., Sapho, ion.-att., etc.) ; la particule a surtout une valeur d'emphase « et maintenant, alors», etc., dans des questions, des ordres, etc., mais la forme vuv a parfois un sens temporel (Pi., Parm.), voir aussi Toîvuv ; en outre, vu se trouve dans le pronom Svu en arcadien et en chypriote, cf. Lejeune, -R. Ph. 1943, 120-130. II. Adverbe accentué avec voyelle longue vûv « mainte- nant » (Hom., ion.-att., etc.), parfois avec un irréel, souligné par 8é, vûv Se « mais en réalité », avec l'T démonstratif, vuvr (att.). Exposé détaillé de Ruijgh, Élément achéen 57 sq. Le grec moderne emploie encore vûv « maintenant ». Et.: Adverbe remontant à l'i.-e. Skr. nû, nû, nûn-am, avest. nû, hitt. nu particule copulative, ki-nun « mainte- nant », lit. nû, nû et nûnaî, v. si. nyné, en germanique, v.h.all. nû, m. h. ail. nûn, lat. num, nan-c, nu-diâs (tertius), V. irl. nù. Adverbe tonique ou atone, à voyelle longue ou brève, à nasale fmale ou non. La longue peut s'expliquer parce que le mot est monosyllabique (Specht, KZ 59, 1931-1932, 280). Parenté probable avec 'newo-, véoç, etc. vuKTâXci>\|f, -CùTTOç : m., t., le mot présente des emplois contradictoires : 1. «qui voit la nuit» et non le jour, « fait de voir la nuit » et non le jour (Hp., etc.) ; 2. « qui ne voit pas la nuit, fait de ne pas voir la nuit» (Hp., Arist. G. A. 780 a), cf. Gai. 14,776 : vuxTaXcoTtaç 8è ^éyouCTiv ÔTav ruiépxc, [ihi Pàéttcùctiv à[xaupÔTEpov, Suofiévou Se rjXîou XaixirpÔTSpov, vuxtùç Se Ïti fjtSXXov • r\ uTrevavTÎcoç, r)(xépaç y.kv ôXtya, éaTtépaç Se ï) vuktoç oùS' ôXcoç. Dérivés : vuy.TaXoTTixâ n. pi. « crises de nyctalopie » (Hp.). Verbe dénominatif vuxTaXcoTtiâto «souffrir de nyctalopie » (Gai.), avec le suffixe de verbes de maladies -làtd, d'où vuXTaXtomatTiç (Orib.). Selon Gai. 14,768 e, l'antonyme est Y][j,Ep(xX. Et. : Composé qui contient vuxt- de vT| : f., dor. -â, voc. vùfxçâ (Hom., poètes, ion.-att.), « épousée, jeune femme, jeune fille en âge de mariage », parfois opposé à TiapOévoç (voir Chantraine, R. Et. Gr. 1946-1947, 228), « belle-fiUe » (LXX); nom de déesses de rang inférieur, résidant surtout à la campagne, près des sources (Nilsson, Gr. Rel. 1,244) ; en outre, quelques emplois particuliers : « poupée » (AP), « nymphe » d'un insecte (Arist., cf. Gil Fernandez, Nombres de insecios 208), crustacé non identifié (Speusippe ap. Ath. 105 b), « clitoris » (Ruf.), etc. Composés : Nu[J.(p7)yéT;riç et Nufitp âyéTT)?, épithète de divinités, vuixcpô-XïjTTTOç « saisi, rendu fou par les Nymphes » (IG l", 788, PI., Arist., etc.). Composés où le premier terme désigne une jeune femme, une jeune mariée : vufxçaytoyôç « celui qui conduit la fiancée », -y£co ; vufiçô-xXauxoç (iEsch. Ag. 749) ; -xô[xoç « qui habille la mariée » avec -xo[jiéû) ; -arokoi; «qui escorte la mariée » (J., etc.), avec aroXécd. Plus de vingt composés avec -vu|j,çoç comme second terme : àvuj^içoç « qui n'est pas une épouse, sans épouse», etc. (S., E., etc.), Siia- «malheureuse jeune femme » (E.), y.a.y.6- « qui constitue un mariage funeste, mal marié » (E.), Trapà-vujiçoç, et -to; « ami qui accompagne le fiancé » (Poil.) ; dans un composé de dépendance, [XeXX6- « qui va se marier, fiancée » (S., Lyc, D.C., etc.). Dérivés : A. Formes nominales : 1. En liaison avec le sens de « jeune femme » et la notion de mariage : 1. vuiaçioç « qui concerne les noces » (Pi.) et surtout vu(Z(pîoç « fiancé, jeune marié » (Hom., ion.-att., etc.), le nom masculin étant ici tiré, de façon remarquable, du nom de la jeune femme, cf. Chantraine, /. c; 2. vu(J,çt8iO(; «qui concerne les noces, le mariage » (E., Ar.), avec le suffixe de xouptStoç, cf. xépoç et Chantraine, Formation 40 ; 3. vujjttpixéç « qui se rapporte aux noces » dit d'un vêtement, d'un lit, de torches (S., E., etc.), -rà vufxcpixà «ce qui concerne les mariés» (PI. Lois 783 d), mais voir aussi sous II; 4. vufjtçEÏoç, ép. -■yjïoç « qui concerne le mariage » (Simon., Pi., S., Call.), cf. pour le suff. Chantraine, Formation 52 ; 5. vufxçtSEç • ÛTToS'i^ixaTa yuvaixEÎa vu(i9i>câ = pour le mariage (Hsch.) ; 6. vujiçcôv, -ôjvoç m. «chambre de la mariée » (LXX, NT); 7. w^itfiau'XTO!. pi. n. « parure de la mariée » (oracle ap. Phlegon. fr. 36, J.) d'après Û9àa[j.aTa ; 8. v\J[i.ct6<; : f. « nuit » (Hom., ion.-att., etc.), s'applique à la mort, à ce qui est sombre et dangereux ; noter le pi. (xéoat vûxTSç « minuit ». Nombreux composés, souvent poétiques ou techniques. Au premier terme : vukt-tjpsçï]? (iEsch.), vuxTi-pâxT]?, -hXctttyiç (AP), ->c6paÇ « hulotte » (Arist.), -vôfioç « qui paît la nuit » (Arist.), -■nXa.-^y.TOC, « qui fait errer la nuit » (TEsch.), -TcôXoç «qui circule la nuit» (E., etc.), -9aif]ç (Parm.), -çavToç (iEsch., E,) : le premier terme peut être un dat. -locatif, l'hypothèse de Benveniste, Origines 81, qui y voit un ancien neutre en -j, ne se laisse ni démontrer ni réfuter ; avec vuxxo- : vuxTo-paTÎa (Hp.), -ei87]ç (Hp.), -ôïjpSç (X.), -(xaxta t. « combat nocturne » (Hdt., Th., etc.), -\j.a.yé<ù (Plu.), supposant un *vuxTO(xâxoi;, vuxxo-Ttopéfo (X.), -TCOpta (Plb.), -çïiXaÇ (X., etc.). Au second terme : àtopé-vuXTOç « de nuit, à une heure incongrue » (JEsch. Ch. 34), et avec le suff. -toç : tao-vuxTioç (AP), jxeoo-, de [jLéaai vijxteç (Pi., etc.), etc. Composé copulatif vux9^^^P°^ * "^''' ^^ J""'' * (tardif). Dérivés, la plupart avec suffixes en -p- : 1. vûxxMp, adv. «de nuit» (Hés., Archil., ion.-att., pap.), cf. EL; 2. viixTEpoç « de nuit » (trag., Luc), cf. l'hypothèse de Panagl, KZ 85, 1971, 62, d'où vuxTEpîç, -îSoç t. «chauve- souris» (Od., Hdt., etc.), aussi nom d'un poisson (Opp.), cf. Thompson, Fishes s.u. xaXXKÔvufXoç, Strômberg, Fischnamen 111, qui, en se fondant sur l'équivalent ï];iEpoxotT/iç, pense qu'il s'agit de VUranascopus scaber qui dort le jour et circule la nuit comme la chauve-souris ; aussi nom d'une plante, peut-être un nénuphar, cf. Strômberg, Pflanzennamen 74 ; vuxTEpÏTtç f. plante diversement identifiée : àvayaXXii; ï) xuavî] (Ps. Diosc), cf. Redard, Noms grecs en -Tif)i; 74 ; verbe dénominatit vuxTEpeiifù « passer la nuit éveillé, bivouaquer » (X., etc.), également avec des préverbes : Sia-, Iv-, etc., d'où vuxTEpEÎa « chasse nocturne » (PL), -EU[jLa n. « quartiers de nuit» (Plb.), -eutyjç «celui qui chasse la nuit» (PL), -suTixài; « utile au chasseur de nuit » (X.) ; de vuxTEp6ç ont été tirés d'autres adjectifs : vuxTEpcoTtAç « qui apparaît de nuit » (E.), vuxTépioç « de nuit » (Aret., Luc), avec Ta vuxT^peia « garde de nuit » (Eun.), vuxTepivdç (ion.-att.), avec vuxTEpivîa ou -EÎa f. « commandement de la garde de nuit », écrit -Yja {SEG 4,515, Éphèse, i" s. après), vuxTEpTjaioç (Luc. Alex. 53, S.E.) : la leçon -taioç n'est pas préférable et le mot présente le même suffixe que 7)(xep-y)CTioç, cf. Ghantraine, Formation 42) ; il peut être ancien et a donné lieu à un calembour d'Ar. Th. 204 : vuKTspEttJta êpya qui évoque èpEÎSco, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 188. Autres dérivés isolés : vûxTtoç « nocturne » (AP), p.-ê. issu de composés ; vuxTtiiov « temple de Nuit » (Luc), cf. ij,r)Tpô)ov, Yjôioç, etc. Avec apparemment un suffixe en -X-, vuxtIXioç épithète de Dionysos {AP, Plu., Paus.), où Frisk voit une haplologie pour*vuXTiTEXioç,en évoquant la glose d'Hsch. vu/ctitsXeïv • sv vuxtI teXeïv, mais le suffixe -loç surprend ; pour vuxTâXojt];, voir s.u. Rares anthroponymes comme Nuxteuç, etc. Le grec possède quelques formes où le radical est vu/-, cf. EL: vûxioç «de nuit» (Hés., poètes, prose tardive), avec èv-viixtoç (Hom., poètes), Ttav- (Hom., etc.), Travvuxk (. « fête de nuit » (att.), plus divers dérivés, etc. ; d'autre part gvvuxoç (Hom., etc.), Tràvvuxo? (Hom., etc.), l'adverbe aÙTo-vux^ (Hom.), cf. Sommer, Nominalkomposita, 64. En outre : vuxodoQ (Théognost.), vûxe^oç (Orph.), vuxEÛco « passer la nuit » (E.), Hsch. offre les gloses vûxa ■ viixTtop, vuxTt (accusatif d'un nom racine?) ; vuxEta " SiavuxTé- pEuatç ; vuxoç ' '^'J^> oxôtoç probablement thème en s issu de eIvocvux^ç «pendant neuf nuits» (//. 9,470), p.-ê. analogique de sivctérriç, mais cf. Sommer, /. c. Le grec moderne emploie encore l'archaïque vûxTfop « de nuit ». Les formes démotiques sont : viixTa f. « la nuit », vuxTépi, vuxTÉpivoç, vux™^^' ' ^^ nuit tombe », vuxTsptSa « chauve-souris », etc. 'ûl — 760 Et.: Nom racine de la nuit conservé dans la plupart des langues indo-européennes, généralement avec le vocalisme o : lat. nox, en celtique, irl. in-nocht « cette nuit », en germ., got. nahts, etc. ; en skr. ndk, ace. nâkiam, qui n'est dans cette langue qu'une survivance, et où le timbre de la voyelle est ambigu, en baltique, lit. gén. pi. naktq. Il existe aussi un thème en i que Benveniste croit ancien et où Frisk voit des innovations : lat. g. pi. nocliam, skr. ndkli-, lit. naklïs, v. si. noUÎ. Le radical doit être 'noWl-. Sur l'origine de la labio-vélaire, et. Szemerényi, Syncope 240,401-402, avec les addenda. Le vocalisme e est attesté en hittite nekuz, avec ku notant /c*" même devant consonne, cf. p.-ê. russe netopyr « chauve- souris » (Benveniste, Origines 10). En grec on peut admettre un vocalisme zéro qui a pris le timbre u sous l'action de la labio-vélaire suivante, puis dissimilé *few en ft; ce vocalisme zéro normal dans vixTcop a été étendu à vûÇ, WKzàç, cf. Lejeune, Phonétique §§ 28 et 171. Autres hypothèses mentionnées mais non retenues chez Frisk. Le radical suffixe en r remonte à l'indo-européen. A côté de viixTwp n. adverbial (formé comme ûScop, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,519, avec la n. 4, Benveniste, Origines 10) on a d'autres dérivés : lat. nocturnus, gr. vûxTepoç, toutefois, Szemerényi, Gl. 38, 1959, 120 met en doute l'antiquité de vùxTwp, ce que l'on n'acceptera pas volontiers, et croit viixTspoc; tiré de goTcepoç qui peut en effet avoir exercé une influence. Frisk observe d'autre part le paral- lélisme entre YjiiEpivéç, -Jifiéptoç, ■^jxspTiCTtoi; et vuXTcpivôç, vuxrépioç, vuXTspïiCTioç. Nous avons relevé l'attestation d'un thème en -i. Benveniste, Origines 81, pose un vieux neutre en -i, cf. plus haut les composés avec vuxti.-. L'aspirée de èwo/ioç, Ttavvuxioç, etc., est propre au grec et reste mal expliquée. M. Lejeune, Phonétique, p. 37, n. 1, suppose qu'elle peut représenter un g^h- modifié sous l'action de u, ou un gh. Voir encore Pokorny 762 pour d'autres données plus ou moins sûres. Selon une hypothèse plausible de Panagl, KZ 85, 1971, 49 sq. l'aspirée serait issue par fausse interprétation du nom. vûÇ où le T n'apparaît pas et où le ^ comportait une prononciation aspirée, dans des hypostases comme svvûxtoç, etc. vues : t- «bru, belle-fiUe » (Hom.), d'où «épousée» (Théoc. 18,15). Le mot a disparu, le grec moderne dit vùcpr), cf. déjà vuuLcpY] dans la LJCX, Et.: Vieux mot i.-e. : on part de 'snaso- t., cf. arm. nu, gén. nu-oy et gr. vuôç. Le lat. nurus aurait subi l'influence de socrus ; il a été créée une forme en -à pourvue de la marque du fém. : skr. snusà, germ., v.h.all. snur, V. angl. snoru, alb. nuse (?), v. si. snûcha. Un rapport avec la famille de vsupâ, veûpov est plausible, cf. 7rEv6ep6<;. On a écarté en général, en revanche, l'hypothèse de Kretschmer, Gl. 1, 1909, 376, qui tente de rapprocher le mot de ui6ç, ou toute combinaison évoquant la famille de véoj « filer ». Toutefois Szemerényi, Syncope 318-332 part de lat. nurus, du v.h.all. anur qui peut reposer sur 'snuzu-; ces formes seraient issues par syncope de 'sûnusus, 'sunusus tiré du nom du fils 'sûnu- = « femme du fils », avec une hypothèse hardie sur -sus. Cf. Pokorny 978. vupî^ei : viicTCTe!., ^ûst (Hsch.), à côté de vupcôv ■ vûcctcov, Çucov (Hsch.). vÛCTa = SévSpov (Phérécyd. 178 J). vO(TOS : « boiteux », serait syracusain (Nonn. D. 9,22 ; EM 280). Obscur. vûaCTa : f. « borne » de la course où tournent les chars, borne de départ et d'arrivée (//., Od., poètes). El.: L'étymologie qui suppose un dérivé en -yà du radical de vucrcto, « la chose où l'on butte » (Curtius, Grundzûge 5461 reste plausible. Les autres étymologies sont invraisemblables, cf. Frisk, et Hester, Lingua 13, 1965, 361. vûcab) : att. vÙTTfo, aor. ïvuÇa (Hom.), f. vùÇm, aor. passifs tardifs IvuxÔïiv et sviiyTjv (avec une sonore secondaire), parf. pass. vévuYfxat, « piquer » (Hom., poètes, Ar., grec tardif), surtout employé chez Hom. avec êy/oç, 86pu, Çi90ç (mais aussi en parlant de coude, Od. 14,485), en concurrence avec le verbe de sens plus large -vjn-vta, cf. Triimpy, Fachausdrûcke 96 sq., 100 sq. ; également avec préverbes, notamment Sia-, xaTa- « toucher, blesser », au figuré, ûtto-, etc. Sur le sens propre de vûtjaoj et p.-ê. l7«-v6(îCT(ù, cf. Szemerényi, Syncope 59-64 et //. 14,249. Hsch. a la glose vtiyEi ' tm xévTpcp TtXïjTTEi. Dérivés : 1. vùÇtç « piqûre » (Dsc, Plu.), xara- « stupeur » [LXX, NT, etc.) ; 2. vûyixa et vù/jxa « piqûre, irritation, excitation » (Nie, Épicur., Gai., etc.), d'où vuyfxaTixôç « bon pour soigner des piqûres » ou « des irritations » (médec), -TtiSvii; « qui pique », etc. (Arist., médec.) ; 3. voy-nôç m. (D.S., Plu., etc.) ; 4. ^uy^ii} t. (Plu., etc.) ; 5. vijyS7)v adv. « en piquant » (A.D.). On a d'autre part une glose d'Hsch. \n}y.yji.aa.z ' ypâçsTat 8è xal t vuxxâaaç, ÔTtep ecttI VEaviEuaàixevoç ■ xb 8è vuxxiiaaç vu^aç. Au sens de vûÇaç il doit s'agir d'une forme expressive avec gémination, aspirée et suffixe de présent en -âî^to (?), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,717, n. 4. Le grec moderne possède des dérivés : vûÇtç « piqûre, allusion, idée », vuaxépi « lancette ». Et.: On a rapproché à tort des termes germaniques et slaves qui expriment l'idée d'« incliner la tête », etc., p. ex., m.b.all. nucken «agiter la tête de façon menaçante », nucke « agitation de la tête quand on est surpris », v. si. nukati, njukati « exciter, encourager ». Mais si les mots germaniques et slaves se rattachent aisément à -)t/j(ii, lat. nuô, le sens de grec vûcaco ne permet pas de le faire entrer dans cet ensemble malgré Pokorny 767. vucTrâ^oi : surtout au présent, aor. èvùaTaÇa (Thphr). et ÈviiaTaaa (com., AP), f. vuaTaÇco (LXX) « somnoler, avoir sommeil » (Hp., att., etc.) ; également avec préverbes : àTTO- (tardif), km- (tardif), xaxa- (tardif), ûtto- « avoir un peu sommeil » (PL). Dérivés : vua-cayfjLÔç m. «somnolence» (Hp., etc.), viiaTayjxa n. «petit somme» (LXX), vÛCTxaÇiç (Hsch. s.u. vûxap), vuaTa>CTr)ç épithète de ûtcvoç « qui fait somnoler » (Ar. Guipes 12, Alciphr.) avec -axTixûç « de manière somnolente » (Gai.). Adjectifs : viioTaXoç (Com. Adesp. 875) avec le doublet vucTaXéoç (Aret., Hsch.), — 761 vojireoixai d'après ûiniaXéoç, cf. Debrunner, IF 23, 1907, 18, tous deux sur un radical viiaxa- tiré de vucTàÇo ; la glose vuCTTaXMTTtàv • vuCTTâÇeiv (Hsch.) reste douteuse, cf. J.atte. Ce groupe de mots p.-ê. familier a bien survécu en grec moderne avec vuaràî^ti), vuaTaXéoç, vtiaxa « envie de dormir ». Et.: Deux analyses ont été tentées : 1. on a cherché à rapprocher vstito « hocher, baisser la tête », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,348, désapprouvé par Georgacas, Gl. 36, 1958, 173 ; 2. il faut préférer l'étymologie de Saussure [MSL 6, 1889, 76 = Recueil 412) et Schulze (Kl. Schr. 376) qui rapprochent Ut. snûslu, snùsti « sommeiller », snudà « dormeur » ; avec un autre vocalisme sndudziu, snàus-li « sommeiller » ; dérivé en l probablement indépendant de vuCTTaXéoç, lit. snaudàlius « somnolent » ; en partant de 'sneudh-l'snudh-, il faut admettre un sufflxe expressif -Tâî^to, cf. Schwyzer, o. c. 1,706, cf. PacTà^to, (3XaYCo) de même sens. Mais supposer une influence analogique de TpuyâXta ne fournit pas d'étymologie. Groselj, Ziva Ant. 1, 1951, 259 part de *Xû>yaXa tiré de Xwyr) • y.a.\à\>.-r\ xal auvaycoy») CTtTou, ce qui ne va guère pour la forme et pas du tout pour le sens. vûSos : « sans dents, édenté » (Ar. Ach. 715, com., Arist. Théoc.) d'où v<ùS6t7)ç f. « fait d'être édenté » (Porph.) et le composé de détermination comique vfoSoyéptov, cf. Risch, IF 59,1944,277. El.: Composé de la particule privative et de Ô8<ôv avec l'allongement des composés (cf. aussi Beekes, Laryngeals 110) et passage à la flexion thématique, thématique, d'après (TTpa66<; à côté de aTpàêcov selon Solmsen, Beitrâge 1,29 sq., mais cf. aussi les composés de aïjxa en -aifioç et 3a6u-Xei(jioç à côté de XEifxtiv. vûSuvos, voir èSûvr). vo)6iîs : « 1"i "^ bouge pas, qui ne veut ou ne peut pas bouger» dit de l'âne (//. 11,559), d'un cheval dans une comparaison (PI. Ap. 30 e), de membres (E. H. F. 819, etc.), d'un esprit lourd et engourdi (Hdt. 3,53, Hp. Ep. 17, iEsch. Pr. 62, PI. PU. 310 e), mot d'abord ionien, cf. Wilamowitz H. F. 389, Bechtel, Gr. Dial. 3,319 ; en grec alexandrin peut signifier « mou, faible » (cf. Arat. 228) ; d'où vtôÔsta f. « paresse, lourdeur d'esprit » (PI. Phdr. 235 d, TM. 195 c, etc.), vcoôtiSi]? « léthargique » (Aret.). Composé : vtoOoupoç glosé par Hsch. àSiivaTOç clç tô cjuyyiyvecrÔai, cf. oûpdc = pénis. Dérivé plus usuel vcdÔpôç « qui ne bouge pas, paresseux, émoussé » dit parfois de l'esprit, de la vue (Hp., PI., Arist.), avec vcoGpta, -it) «lenteur, indolence» (Hp., Hérod., etc.) au sens d'« état maladif» (pap.), vcoOpô-n)? mêmes sens (Hp., Arist., LXX), voiOptiSriç «qui cause une torpeur » (Hp.) ; en outre, voiôpâç, -àSoç f. = paXXtoT^ « marrube noir » (Ps. Diosc.) et vdjOoupiç (Ps. Diosc), composé, ou dérivé (?); ces noms s'expliqueraient parce que la plante est un calmant. Verbes dénominatifs : 1. vcùOpeiiû), -o(iai, «être frappé de torpeur, malade » (Hp., pap., etc.), d'où vcoOpEÎa « indolence, torpeur » (Erot. s.u. pXaxeÙEiv) ; 2. vcoOptâu même sens (Dsc). Le champ sémantique de ces mots, volontiers employés par les médecins, couvre les notions de « paresse, torpeur, état maladif», cf. L. Robert, Hellenica 11-12, 431. Le grec moderne a gardé V(ù9p6ç « nonchalant, indolent », et des dérivés. Et.: Presque certainement composé avec le premier terme négatif v(e)-, cf. Beekes, Laryngeals 110. Au second terme, on peut penser avec MûUer-Graupa, Phil. Woch. 63,94 à (ô6É(o « qui ne se laisse pas pousser de sa place » ; ou ô9o[iai « qui ne se soucie de rien », cf. Doederlein et Bechtel, Lexilogus s.u. Les autres étymologies proposées sont inadmissibles. vÛKap : n., voir véxuç. vuXcLiÉs : « sans cesse, continuellement » (Hom., Tyrt.), généralement avec aÎEÎ en fin de vers, d'où « solidement » (A.R.) ; adv. vwXEfiitùç (Hom.). El.: Probablement composé avec la particule négative, mais le second terme est obscur. On a supposé un neutre *ôXejxoi;, que l'on a rapproché de façon très douteuse (S- étant une prothèse ou un préfixe?) de mots germaniques, celtiques et slaves, se rattachant à la notion de « briser » : v.h.all. lam «paralysé», v. isl. lami, v. irl. rola(i)melhar « oser », v. si. lomili « briser », cf. Bechtel, Lexilogus s.u., Pokorny 674. Pour une hypothèse pélasgique, voir Rester, Lingua 13, 1965, 374. V(i)uâ(i>, voir ^iy.(ù. vuiréouai : «être abattu, déconcerté» (Ion Hist. 1). Phot. glose veva)7n)Tat. • xaTaTréTrXTjxTai xal xaTEOTÛyva- XEV ; Hsch. vEVtii7t7)Tai. ■ TETaTiEtvcoTai, xaTa7té7rX7)XTai. El.: Voir TTpovcùTrï]:;. Le rapprochement avec vcôi}' ' àaôsvfiç tJ] ô^iEi. (Hsch.), n'est pas plausible. V(i>p£l vupeî : svEpYEÏ (Hsch.). Bechtel, Lexilogus s.u. vûpoij; rapproche lit. nôras « volonté », nôriu, -éli « vouloir », tous ces mots à vocalisme long étant flnalement rattachés à 'ner- comme nom de l'homme agissant, cf. lat. iVerô et Ernout-Meillet s.u., donc à àvYip, mais on n'a en grec pour cette famille de mots que des formes à prothèse. Voir encore Pokorny 765 et Kuiper cité sous vôipoi|j. vûpo4f : chez Hom. seulement dans les formules vcûp-oTTt, -OTva, xo'>^>« J^afJ-Ttpû xa'^'^V % cri-SïlpM ; vtàpoTti • XajxTyptp et vôpot]; ■' XaiJLTtpiç, ôÇùçuvoç, ëvYixoç, ï) ôxi -riiv 8ij;iv àaeEvîi TtotEÏ. Il apparaît que les Anciens ne sont pas sûrs du sens, mais glosent volontiers Xa(i7tp6i;, donc « brillant », ce qui ne débouche sur aucune étymologie. El.: Kuiper, Med. Kon. Nederl. Akad. Wet. N.R. 14, 1951, 4, retrouve dans vûpoijj et -Yjvtop un ancien *àvep, *àvap exprimant l'énergie vitale : vôSpoip comme épithète du bronze, aurait été refait d'après xXQo<\i sur *vcop6(; supposé comme base de vcùpeï, avec le sens de « solide » ; voir l'analyse laryngaliste de Beekes, Laryngeals 75. Le mycénien noriwoko n'ajoute rien d'utilisable au dossier, cf. F. Bader, Composés du type Demiourgos § 26. Ruijgh, Études § 338 se demande sans conviction si nori- est une espèce de textile ou de garniture produisant un efîet lumineux. On ne peut, enfm, admettre l'hypothèse de Kretschmer, Gl. 32, 1953, 32 s., reprenant Épaphrodite de Chéronée : cf. Nwpaxôç • nàXic, Ilavvovtaç Ôti yivsTai èv Ilavvovîa (T»7jpo; ; voir le Thésaurus s.u. Nûpaxoç. Forssmaii, Unlersuchungen 145 n. 4 (p. 146) évoque bizarrement un rapprochement avec ÈpéTtTOfxai. VÛTOV : n., surtout au pluriel, rarement m., à l'ace. t6v vôJTOV (Hp., X.), et le pi. vûxot (LXX), cf. EgU, Heleroklisie 84 sqq. Sens : « dos » de l'homme ou d'un animal, au figuré en poésie se dit de la surface de la mer, du ciel, dans des vocabulaires techniques du dos d'une armée, d'une page (Hom., ion.-att., etc.). Composés : vcoTay^Y^Ç « q"' POi'te S""" '"^ '^°^ * (Hippiatr.), avec -étù, surtout vtûTo-çôpo; « qui porte sur le dos, bête de somme » (X., hellén., etc.), avec -éo>, -ituT0ç mot plaisant dit d'un gâteau (Ar. Ach. 1125). Dérivés : adj. : vcûxiatoç (E., PI., etc.), cf. p.sTtomaïoç et Chantraine, Formation 49 ; -aïoç (hapax, Nie. Th. 317), -loç (Tim. Locr.) «du dos», f. -Ttàç, -âSoç (Hp.) ; avec kmvûx^oç « sur le dos » {Batr., etc.) et èTTivciTia pi. n. « omo- plates » (Poil.) ; èTttvoJTÎSioç « dans le dos » (AP), avec le suff. -tSioç. Substantifs : vcotsûç « bête de somme » (Poli. 762 2,180, Hsch.) est un substitut familier de vco-roçôpoç ; en outre, vcoTi8av6ç nom d'une espèce de requin (Arist.), avec le doublet èntvtûTiSsùç (Epainetos ap. Ath. 294 d) ; pour les suffixes, cf. Chantraine, Formation 362 et 364, pour l'identification, Thompson, Fishes s.u. et StrOmberg, Fischnamen 49 qui pense que le poisson attaque par derrière. Verbe dénominatit : vwTtÇoj généralement à l'aor. èvcànaa « tourner le dos, fuir » (E., S.), au sens actif « couvrir le dos de quelqu'un » (E.), « passer sur le dos de » (iEsch.), également avec des préverbes : àTto- « mettre en fuite » (S., E.), èm- « attaquer par derrière » (E.) ; xaTa- « porter sur le dos » ou « tourner le dos » (tardif) ; dérivés : vâ>Ti.(j[xa n. « ce qui couvre le dos, aile » (Trag. Adesp.), xaTavtoTicjTV)? m. «qui tourne le dos» (Dicaearch.). Le grec moderne emploie vôxa n. pi. « dos », l'adj. vtijTiaïoç. Et.: Les noms du dos ne présentent pas d'unité dans les langues indo-européennes (cf. en lat. tergum et dorsum, skr. sdnu-, etc.). On compare depuis Curtius lat. natis surtout attesté au pi. natés, -ium t. « fesses » : ce rappro- chement, peu satisfaisant pour le sens, est condamné par la morphologie : neutre thématique d'une part, féminin en i de l'autre, alternance supposée 'na-tiinô-to, voir Szemerényi, Sprache 11, 1965, 17-24; ce savant propose d'autre part une combinaison hardie en partant de skr. sanu, gén. snôh, donc à l'origine du grec 'honu, 'nowos, d'où l'élargissement nasal (comme dans yôvu) 'nowatos, pi. n. 'nowata et finalement vûxa, sur quoi la déclinaison aurait été refaite. VbiYeXiîS : «lent, paresseux, indolent» (S., E., poésie hellén., grec tardif), chez Hp. Mul. 9,78 v^^'^°i^°" * ^'■'"^ paresseux » (Aq., etc.). Autre forme : va>xa>-'^? ' vto6p6i; (Hsch.), d'où •jaxa.Xi'C.ei ■ PpaSûvsi. (Hsch.). Le grec moderne a v(x>x^^'h'^> vcoxéXsta à côté de àvûxa^o? avec à- prothétique {Arch. Eph. 28,58). EL: Inconnue. Le mot semble couvrir un champ sémantique presque identique à celui de vfoôifiç et semble également ionien. Bechtel, Lexilogus s.u. l'analyse en préf. négatif, préfixe ô- et xeX-. Mais cela ne donne pas d'étymologie. Hypothèses sans valeur chez Boisacq, et Walde-Pokorny 2,698. Il ne serait pas meilleur d'évoquer xéXXM et ôxéXXu, avec préfixe négatif et aspiration expressive (?). Voir aussi Beekes, Laryngeals 109 sq. vûd/, voir 5({; s.u. STiuTca. ga(v(i) : Od. 22,423, etc., f. Çavôi, aor. gÇriva (att.), parfois ë^âva (tardif), parf. pass. gÇacjfxai (Hp., etc.) ou ë|a|xiiat (Tliphr., etc.), aor. pass. êÇàvÔiriv (S., AP) ; « carder de la laine, la peigner » avec le compl. néKXov {Ar. Ois. 827) ; au figuré (Ar. Lys. 579, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 561), d'où «déchirer, lacérer», etc. (ion.-att.), également avec des préverbes : àva-, àTTO-, surtout 8ia- « carder » (Ar., etc.), xaxa- « carder, déchirer, lacérer, dévaster » (ion.-att.). Dérivés : Çdcv-njç m. « cardeur » (PL), d'où Çavxixï] [xéx^")] '• * '^ métier de cardeur»; î. ÇâvTpiai titre d'une pièce d'Eschyle ; avec le sufT. -jxa exprimant l'état : Çâojia n. « laine cardée » (S. fr. 1013) et Ratifia (Hsch. s.u. Tteïxoç). Noms d'action : Çàvotç et xaxa- (tardif) avec le maintien de -vu- comme dans Gçavtjiç ; àva-Çatjjxôi; «déchirure» (médec). Nom d'instrument : ^àvtov «peigne à carder » (Poil. 5,96, AB 284, Hsch.), mot relativement récent fait sur le modèle de jCTéviov ; équivaut aussi selon Poil, à ÈTttlvjvov, voir ce terme qui est apparenté. Verbe dérivé : Çavàw (Nie), avec Çavïi(jai (S. fr. 498) « souffrir, avoir du mal » ; àTroÇavôcv " xaxojraôsïv (Hsch.), cf. ûçavàtù à côté de ûçaîvo et Sohwyzer, Gr. Gr. 1,700. En outre, le subst. Çavdta pi. n. « crampe des doigts » causée par le froid ou la fatigue, p.ê. à l'origine en cardant la laine (Sch. Nie. Th. 383). En grec moderne subsiste ÇaCvw « carder », etc. El.: Le mot est sûrement apparenté à Çéto et Çiico. Dérivation en -aîvM qui pourrait être ancienne, ou s'expliquer par l'analogie de ûipaîvo). gavOôs : « jaune, doré, blond », se distingue franchement de 5(XMp6ç « jaune-vert » ; défini par PI. Ti. 68 b : Xa^ATirpàv èpuOpqi XEUxqJ te (xetYVÙfxsvov ; chez Hom. dit de cheveux (ou personnes) blonds, de chevaux alezans ; après Homère attesté de façon très variée, pour l'or, le feu, le miel, etc. (Hom., ion.-att., etc.), cf. Capelle, Rh. Mus. 101, 1958, 21 sq. Le mot est important en poésie pour qualifier les cheveux blonds (Hélène, etc.) et l'or. Pour le mycénien, voir les noms propres. Composés : au premier terme, Çav6o-8Epxif)ç (B.), -9piÇ (Sol., B.), -x6[JLï); (Hés., Pi.), -xitcùv [AP 6,102, dit d'une grenade), -xoXoç, -xoXix6ç « qui souffre d'une jaunisse » (médec), etc. Au second terme : èpu9p6-^av6oç (iEt.), ÙTto- « un peu jaune » (Hp.), èm- « qui tend vers le jaune, fauve » (X., Thphr.), cf. Strômberg, Prefix Studies 105, avec è7ti.Çav6£Ço(ji.ai « prendre une couleur dorée » (Phérécr.). Dérivés : 1. ÇàvOyj f. nom d'une pierre jaune (Thphr.) ; 2. Çàv6iov n. plante utilisée pour teindre les cheveux en blond, « lampourde », Xanlhium Strumarium (Dsc, Gai.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 23 ; 3. Çav96-n)ç « blondeur » (Str.). Verbes dénominatifs : 1. ÇavOéto « être blond » en parlant d'épis (JEsch. fr. 609, hapax) ; 2. ÇavOt^M transitif « dorer » (Ar. Aeh. 1047) au passif « être teint en blond » (Ar. Lys. 43, cf. Com. Adesp. 289), l'actif parfois intransitif [LXX, Alciphr.) ; d'où ÇàvOiaiç, -ia[i.6ç, «fait de teindre en jaune » (médec), ÇavOtaf^axa pi. n. {x6\j.7)ç, xatTTjç) « blondeurs » (E. fr. 322, AP) ; 3. ^av96co « teindre en jaune » et -éojxat « être teint en jaune » (tardif), avec Çâv9coCTi.(; (tardif) ; 4. Çav9iivo(JLai « jaunir, devenir jaune » (Thphr.) d'après l'analogie des verbes en -ùvof^ai. Onomastique : Sàv9oç, avec déplacement de l'accent, a servi à dénommer un fleuve en Troade, une cité en Lycie, un cheval d'Achille {II. 16,149), des hommes; c'est comme anthroponyme que l'on a en mycén. kasato = Bàv9oç, cf. Ghadwick-Baumbach 224, Gallavotti, Par. del Pass. 52, 1957, 10. En outre, composés comme HàvOiTnroç, -ijTTtr), des dérivés comme Hav9Et!>i;, -taç, -i.x°? '. noms de femmes Sav9cû, H(iv9uXXa, Hav9âpiov. Le grec moderne a gardé Çav66i; « blond, doré », Çav9i^cù, etc. ; « jaune » se dit xtTpivoç. El. : Ignorée. Le rapprochement avec lat. cânus, rappelé avec scepticisme par Frisk et Pokorny 533, n'est plausible ni pour le sens ni pour la forme. Hypothèse non moins fragile de Brandenstein, RE 7 A, 1919, rapprochant étr. Zambie qui signifierait « d'or », à quoi Heubeck, WiXrzb. Jb. 4,202, veut joindre SxâfxavSpo;. Sur des hypothèses II |av8ôs 764 pélasgiques, cf. Hester, Lingua 13, 1965, 361. Voir aussi Çou66ç. Éeî ; -et = e long fermé (Callias ap. Ath. 453 d, etc.), ensuite Çï par iotacisme, nom de lettre indéclinable dénommée d'après nzi. La lettre est le sâmgfe sémitique, adopté dans les alphabets orientaux pour noter ka, cf. Lejeune, Phonétique §§ 55, 72 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,140. Çévos : att., Çsïvoç (Hom., Hdt., ion., trag., Pi., poètes), dor. Çévoç (Bechtel, Gr. Dial. 2,8,94), mais Çévoç et Çrjvoç à Argos {ibid. 445), 9ù.6E,ri\io<; et Stjvioç à Gyrène {ibid. 553), TtpiÇTjvoç en Crète ; le f est maintenu dans quelques inscriptions archaïques : corinth. SevfoyOJfiq, SévFôv, Eev/'apeoç, corcyr. TtpoÇev/'oç {i6id. 218) ; l'éol. a Çévoç et la forme Çévvoç donnée par des grammairiens tardifs est sans autorité (Lejeune, Phonétique § 145, p. 137 n. 1) ; en mycénien, comme on l'attend, p.-ê. kesenuwo, cf. ci-dessous Çévioç. Le sens originel est celui d'« hôte » lié par des relations réciproques d'accueil confirmées par des dons, ce qui peut lier les descendants, cf. Benveniste, Institutions indo-européennes 1,94 sq. ; peut se dire de celui qui est reçu et de celui qui reçoit (cf. pourtant ÇsvoSàxoç), d'où « étranger » (parfois employé chez Hom. avec \y.i-n\c,) ; dans le vocabulaire militaire se dit de mercenaires, rarement d'alliés (l'emploi d'Od. 14,102 est peu clair) ; fonctionne comme adj. après Hom. au sens d'« étranger » et même d'« étrange ». Fém. Çévï) « femme étrangère, terre étrangère » (y'JVï), y^ s.e.). Composés nombreux. Au premier terme : Çevo-, ÇeivoSéxoç « qui accueille les hôtes » (Hom., etc.) ; en outre, ÇevaTrà-nQÇ, ÇevirjXacjta, -YjXaTécj (Ar., etc.), ^svo- SatxT/iç, -SatT/jç, -SCxat, -xp^Tai, -xt6voç, -XTOvéto, -XAyoç, -Xoyéco, -Xoyta dit du recrutement de mercenaires (Isoc, D., Plb., etc.), -OTaCTiç «lieu de séjour pour un hôte » (S.), -xpoqséûi « entretenir des mercenaires », -çtovéco « faire entendre des sons ou des mots étrangers », etc. Au second terme, avec comme premier terme un adverbe ou une préposition : ôcÇevoç (Hés., etc.), àitô- « inhospitalier, étranger» (ffisch., aussi S.), su- (JEsch.), 7rp6- «citoyen qui sert de Çévoç », donc citoyen d'une ville grecque chargé par une autre cité d'accueillir ses citoyens (ion.- att., etc.) avec TtpoÇevta, TrpoÇsvéto «être proxène », d'où « recommander, procurer », etc. ; pour EuÇeivoç, voir s.u. Composé possessif : xaxé- « dont les hôtes ne valent rien » (Od. 20,376), Tcapâ- (Ar.) ; avec un thème nominal déter- minatif : àoTÔ- (ffisch.), 8opû- « allié militaire » (TEsch., etc.) ; composé détermina tif d'un autre type où Çcvo- est déterminant, dans Gejxt-Çevoç «juste pour les étrangers»; composé de dépendance dans çiXô-Çevoç « qui accueille, aime les hôtes» [Od., etc.), où 91X0- a pris une fonction verbale, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,442, çuyô- « qui met en fuite les hôtes » (Pi.). Sur les composés de Çévoç, cf. Risch, IF 59, 1944, 38. Avec un sufflxe -toç : ÔeoÇévia (inscr.) « théoxénies » à côté de ÔEO^évioç épithète d'Apollon et de ©eo^eviacTat. Dérivés : A. Adjectifs : 1. Çévtoç «qui concerne des hôtes » aussi comme épithète de Zeus protecteur des hôtes (Hom., ion.-att.), mycén. kesenuwijo épithète de textiles, d'huile, etc. ; xà Çévta depuis Hom. désigne des cadeaux d'hospitalité, le plus souvent un repas (cf. IttI Çévia xaXeïv « inviter à un repas ») ; mais ^evta (yî)) signifie le pays étranger ; 2. ÇstviQioç dans Çetvrjta Stopa {Od. 24,273) plus souvent substantivé Çsivïjta « dons pour un hôte, provisions pour un hôte » (Hom.), finale d'après 7rpscr6Yita (Risch, Wortbildung § 46) ; 3. Çevix6ç, formation postérieure, se rapporte rarement à la notion d'hôte, beaucoup plus souvent à celle d'étranger (Hdt., ion.-att., etc.) ; 4. Çsvàeiç avec le sufflxe poétique -ôsiç « visité par de nombreux étrangers » épithète de Ôpàvoç (E. /. T. 1281). B. Substantifs : 1. ÇsvEa (Çevii) Od. 24,286, ÇstvtT) Hdt., avec la var. Çsi.v7)tii]) « hospitalité, relations amicales entre deux cités, statut d'étranger » (Od. ion.-att., etc.) ; 2. ÇeivoCTiivr) « liens d'hospitalité » [Od. 21,35, hapax, cf. Wyss, Wôrter auf -oùv/) 26) ; 3. ÇevCç f. « route conduisant en terre étrangère » (Delphes, ii" s. av.) ; 4. Çevciv et ÇEvs) : Od., ion.-att., etc., aor. ë5eCT(a)a (Hom., ion.-att.) ; aor. pass. èÇé(j6if)v, parf. pass. ëÇsofxai. (ion.-att.) ; fut. Çéoûj attesté tardivement (par hasard?) ; parf. actif rare et évidemment tardif ëÇsxa (Choerob.) : «racler, gratter, polir », dit notamment de pierres, de bois, d'os, etc., parfois « écorcher » (médec.) ; également avec des préverbes : àva-, àno-, èx- (tardif), èni-, xara-, Tcapa-, Trept-, ûtto-. Adjectif verbal avec le vocalisme e ÇsCTTé:; « poli, lisse » dit de pierres, de bois, de cornes (Hom., etc.), également en composition : àxaTa^eaToç, àvenl-, H-, s!5-, Xi66-, TTspt-, etc. D'où ^earll^a « polir » (pap. byzantin). A. Dérivés anciens à vocalisme o; 1. Ço6ç • Çu sur le modèle de xoTtîç, Soptç ; d'où ÇotSiov (pap., iii« s. après) ; 5. Çot-njç (Swoboda, Keil, KnoU, Denkmàler 117 p. 58) désigne un ouvrier qui travaille au burin, cf. Redard, Noms en -Tt\z 36. Il n'y a rien à tirer de ÇtùOTpa • iJ^uxTptç, il<6xTpia (Hsch.) ; même si on lit i/^Kzçic;,, iJ'T'lXTpia, le lemme est gâté et devrait alors être corrigé en ÇûaTpa. Les mots que nous avons groupés ont parfois été rapprochés de |os : u- « épée à double tranchant » (Hom., poètes, Hdt., X.) ; ne se distingue pas chez Hom. de &p et çàayavov, cf. Trumpy, Kriegerische Fachausdrûcke 60 sq. ; le mot est attesté au duel avec le mycén. qisipee, dans une tablette où l'on a un idéogramme qui représente une épée ou une dague, cf. Heubeck, Minos 6, 1958, 55, Gallavotti, Atheneum 46, 1958, 380; par métaphore, nom d'un cartilage de la seiche en forme d'épée (Arist.) ; aussi comme équivalent de Çiçtov ; forme dialectale axttpoç [EM 718,11, etc.), au sens de alSotov (Hsch.). Premier membre de composé : ^iço-SyiXtjtoç, -xt6voç, et avec une autre structure Çiço-jxàxaipa ; avec un -yj- non étymologique qui évite une succession de brèves ÇiçTj-çôpoç « qui porte une épée» (iEsch., E.), avec -çopéco ; en outre, Çtc7i « boîte à rasoir» (Ar.), -QrjKfi (Poil.), Çup090pé Ôjxoiov, laéÇuXov. Certains termes comme oap ou Saxoç relevés sous 2 ô- pourraient à la rigueur figurer ici. Et. : Forme de à- copulatif, avec vocalisation différente que l'on considère habituellement comme éolienne, ce que confirmerait pour ces mots la psilose. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,433 ; mais cf. F. Bader, Minos 10,1969,38. 2 ô- : on admet généralement l'existence d'un préfixe qui ne figure que dans quelques mots isolés et qui signifierait « près de, avec » : à-KéXka à côté de xéXXu, ÔTpùvto, SctxoÇ, ô!;oç, p.-ê. 5ap, Si^ov. Il a pu se produire une contamination entre cette particule et 1 è-. 11 est possible aussi que l'ô- initial soit dans certains mots une prothèse. Voir tous ces mots. Il existe d'autres termes obscurs dans lesquels Pokorny 280, reconnaît cette par- ticule, p. ex. aSptfxoç, ôtXoç. Voir aussi Beekes, Laryngeals, 54-56. Et.: Cette particule, dont la plupart des exemples restent douteux, n'est pas confirmée par une étymologie solide : on rapproche surtout skr. à- dans â-gam- 6oXœ « broches » ou « fourchettes à cinq dents » {II. 1,463, Od. 3,460) ; on note que dans ces composés -toSoXoç se trouve au sens de broche, l'co résulte de l'allongement en composition. Pour la monnaie, avec parfois un doublet dor. en -coSsXoç : 8i.fc)6oXov « pièce de deux oboles », TpiciêoXov dor. -ciSsXov, TeTp(»)6oXov (d'où -rsTptoSoXtÇco «gagner une solde de quatre oboles »), TCev-rc!)6oXov (et -t»)6oXoç), -îjfiiciSoXov à côté des formes plus fréquentes -ci)66Xiov et -wêéXtov, cf. sur ces composés Sommer, Nominalkomposita 50 ; la forme du lemme est gâtée dans la glose èSoXxat • è6oXot. KpîjTe; (Hsch.), malgré Bechtel, Gr. Dial. 2,715. Au premier terme de composés : ôSoXo-dTàTiriç «peseur d'oboles», c'est-à-dire «usurier sordide» (Ar., etc.), avec -CTTâTiç f., -CTTaTiK^ [f^xv»)] (Arist.) et le dénominatif -axaTéto (Lys.). Dérivés de ôêsXéç : 1. ôêsXCaxoç «petite broche » (att.), broche employée comme monnaie (Plu. Lys. 17, Fab. 27), « aiguille » (inscr.), « pointe d'une arme » (Plb.), « obélisque » (Str.), «barre d'un égoût » (D.S.), la forme hBoXlcruoç en ce sens est très tardive ; composé ô6EXioxo-XcT)6(i6<; « braiement », avec un suffixe de coloration concrète (Luc), -tjotç (Corn., iEl.), -7][j.a (Gloss.), dit aussi de bœufs. Nom d'action h-pçrfsrîriç, m. «qui brait» (AP), d'où -TjCTTtxâç « porté à braire » (tardif) ; en outre, ôyxciSv]!; même sens (iEl.). Le mot est emprunté en lat. sous la forme oncô. Grec moderne : yxapt^cû avec apocope de l'initiale. EL: Formation expressive en -âw qui tait penser à (îoœo), f^p\)xào\xix.i, Yoàco, (iuxàojjtai, etc. Hors du grec, on trouve des termes de sens moins précis ou légèrement divergent, comme lat. uncâre avec le même vocalisme, dit de l'ours. Avec le vocalisme e, de 'enq- au sens de « gémir, se plaindre », alb. nëkonj, V. si., russe jaiu, jaiàtl. Le celtique et le germanique offrent aussi des formes à occlusive sonore ('ong-): m. bas ail. anken « gémir », m. irl. ong « gémir » et avec vocalisme e, p.-ê. v. irl. ennach « corneille ». Cf. Pokorny 322, et Frisk où des faits baltiques sont également évoqués. Il est douteux que ces mots reposent sur une onomatopée, cf. Snell, Hermès 70, 1935, 355. Voir encore 2 oxvoç. èvKÎov : n., boite ou caisse qui contient du fer et du bronze, les haches d'Ulysse {Od. 21,61); cf. chez Hsch. la glose qui évoque aussi, p.-ê. à tort, des pointes de flèches : SyYEiov èv ^ od àxCSsç • ï) TrXéyixa xioTOEtSéç, Iv l^ àîuéxEivTO ol nslÉxeiç " eïpYjTO Se à-KO toû oy>'ou. Repris par Hermipp. 16, cf. PoU. 10,165. Et.: De 2 6yy.o(; « poids » plutôt que 1 Ôy>«oç «crochet»? 1 ôvKOS : m. « barbes » à la pointe d'une flèche {II. 4,151, 214, Philostr., Onos.), cf. la glose d'Hsch. toùç TTtûyMvaç TÛv àxtScùv ; pièce en saillie dans un vaisseau (Moschio ap. Ath. 208 b) ; chez Hsch. Syxtj ■ y"^'^"' ■•• (Latte admet ÔY^k) ; êTtOY^tat • ai toû TrXotou Jiapsv- eTJxai. Mais oyxivoç « crochet » (PoU. 1,137, grec tardif) est pris au lat. uncïnus m. (Vitr., etc.), cf. Leumann, Lat. Gr. 225, avec les dérivés tardifs ÔYXivàpa et ÔYXivtaxoç. Et.: Correspond étymologiquement au lat. uncus, employé secondairement comme adjectif « crochu ». Autres 773 — ôS⧠termes apparentés avec l'initiale en a- s.u. &•{><■- et Ernout- Meillet, s.u. uncus; voir Beekes, Laryngeals 128. 2 ovKOS : !"• « masse, poids », dit de l'air (Emp. 100,13 = 551, 13 BoUack), du corps de l'homme (Emp. 20 = 60 BoUack, où l'on a voulu voir la notion de rondeur) de la sphère (Parm. 8,43), fréquent chez PI. et Arist. (qui oppose le mot à xev6v) ; au sens de « masse, volume », etc. ; Hdt. 4,62, emploie le mot pour un tas de fagots, E. Ion 15, pour un enfant dans le sein de sa mère ; au figuré « poids, importance », mais aussi en mauvaise part « prétention » (ion.-att.), de même pour le style « grandeur, majesté », mais parfois « emphase » (Arist., etc.). Sur Syxoç ont été bâtis un comparatif èyxéTepoç «plus massif» (Arist.) et un superl. ôyxàTaTOç (AP): autres formations de ce genre chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,536. Composés : fréquent comme second terme, ét-cyxoç « diminué, affaibli » (Hp.) avec àoYxécû (inscr.), 8ua- « pesant » (Plu.), èÇ- « proéminent » (Plu.) avec IÇoyicétù, cù- « massif, solide, compact » (Hp., E.), avec -la. (Démocr.), Icto- « de masse égale » (Archim.), ÛTrep- « de taille excessive, excessif, emphatique » (PI., X., etc.). Au premier terme de composé : èyicôçtovoç « à la voix profonde » dit d'une trompette (Schol. //. 18,219), ôyxoTOXsetav ' tzeUQou yéfxoucïav (Hsch.). Sustantifs doublets de oyxoi; : èyxtai. • 0ïi[xtùvei;, xt>>!Jta'ra. aiSïjpoeYjXï) ; SyxY) • ytùvta, [xéyEOoç (Hsch.), mais cf. 1 6-piOQ. Adjectifs dérivés : èyxTjpéç « massif, solide » (Hp.), en outre au figuré « pompeux », etc. (X., Arist., etc.) ; ÔYXtb8if)ç « épais, massif », mais surtout au figuré « vaniteux, gonflé de son importance » (PI.), « emphatique » (Arist.), ôyxûXov CTe(iv6v, yaûpov (Hsch.), avec à-pdùXo[iai «être gonflé» au sens propre (Hp.), ou figuré (Ar.) et StoyxiiXXoiJiai (tardif). Verbe dénominatif : ôyxàojiai, -6<û « être gonflé, soulevé, gonfler, élever, exalter » (ion.-att.) ; également avec pré- verbes : Sta-, èv:-, kir, etc., d'où les noms d'action ôyxtociç f. «enflure»; (Arist., médec.) également avec Sia- (Plu., médec), èÇ- «enflure, corpulence» (médec); adj. verbal èyxaiTÔç (tardif). Le grec moderne a gardé Syxoç «volume, poids, masse, grosseur, emphase » avec èyxfbvw « enfler ». El.: Nom verbal à vocalisme o répondant au radical "iiTi-ek- de èvsyxeïv « porter », etc., voir ce mot; le thème I '3ien-k- avec le vocalisme o fournirait [?] Syxoç {'9i0n-k-, cf. Beekes, Laryngeals 132 ou, au niveau grec, analogie de Xôyoç). ôviios : ta., terme bien attesté dans le vocabulaire agricole pour désigner une ligne droite, soit le sillon du labour (//. 18,546), soit l'andain quand on moissonne (II. 11,68 ; 18,552), bande de terre cultivée (pap. d'époque romaine) ; d'autre part, au figuré p.-ê. « rides » (Archil. 188 W) et surtout orbite d'un astre [H. Hom., Arat.). Verbe dénominatif : èy(xeiS<>) « se mouvoir en ligne droite » en parlant des moissonneurs (Hsch. s.u. Syjjioç), attesté au figuré « marcher en file » (X. Cyr. 2,4,20), « se frayer un chemin » (S. Ph. 163) ; avec préverbe èTC- [xûxXov] « tracer un cercle » en parlant de danseurs (Tryph. 354). Adjectifs : èTC-6y(iioç « qui règne sur les siUons » épithète de Déméter (AP 6,258) ; en outre, "Oyfiioç, qui serait un nom d'Héraclès chez les Celtes selon Luc. Herc. 1, est également rattaché à 6y(i.oç par Brandenstein, Sprache 2,182, toutefois sans justification. Le nom usuel du sillon est aSXaÇ. Et.: Généralement expliqué comme nom verbal de Syo), cf. Théoc. 10,2 ; répond alors à védique àjma- n. « chemin » ; pour cette étymologie voir Kalén, Apophoreta Gotoburgensia Lundstrôm (1936) 380, qui rapproche pour le sens l'ail, dialectal Jahn, suédois dial. an « andain », etc., qui répondent à skr. yâna- n. « marche » de yd-li « aller ». Pour le vocalisme o de 6y[ioç en face de &ycù, il n'est pas nécessaire de supposer une analogie, cf. ëyxoç «crochet, barbe de flèche » à côté de àyx-, Kxpiç à côté de àx- et Kurylowicz, Études Indo-Européennes Xll. Hypothèse toute différente de Benveniste, Hittite et Ind.-Eur. 107 : il pose ♦6x[xoç et rapproche, avec une autre formation, hittite akkala « sillon ». ÔYXVT| : f. «poirier» (Od. 7,115, etc., Thphr.) mais « poire » (Od. 7,120), aussi écrit Ôx^^ (Théoc, CaU., Nie). D'où ôyxvta • Smov (Hsch.). Il s'agit de Pirus communis. Il est plausible de rattacher à Ôyxvv) le toponyme 'Or/yjarài; (Schwyzer, Gr. Gr. 1,503). El.: Inconnue. Schrader-Nehring, Reallexikon 1,147 et 2,424 songeraient à rapprocher ëy/oç (fait en bois de poirier? ?) et étxEpSoç, ^xpiiç- Ô8â^ : adv. « en mordant, avec les dents », par exemple : èSàÇ êv XE^^^sai çuvTEç « en se mordant les lèvres de colère » (Od. 1,381 = 18,410 = 20,268). Malgré Bechtel, Lexilogus s.u. et Wackernagel, Spr. Uni. 157, c'est ce même sens qu'il faut reconnaître avec un verbe « prendre » (êXov, XaÇotaTo) et un complément yaïav ou o5Saç (//. 2,418; 11,749; 19,61; 22,17; 24,738; Od. 22,269), dit de guerrier tués « prendre la terre entre ses dents », cf. français mordre la poussière; le sens précis de l'adv. se retrouve chez les com., cf. Ar. Guêpes 164 : StaTptôÇoiJiai Totvuv ô8àÇ Ti SExTuov, et encore Ar. ibid. 943, PI. 690, Gratin. 164 ; sur èSocÇ et aÙTÔSaÇ chez Ar., cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 387. Parallèlement, trois séries de formes verbales : 1. èSâÇoi, -ofiai (forme de désidératif?), chez Hsch. ôSdtÇet • toïç ôSoÛCTt SâxvEi, chez X. Banquet 4,28 ^SaÇov « je soulïrais d'une morsure » ; au moyen èSàÇojiai « avoir la sensation d'une morsure » (Hp. Gland. 12), ou « irriter » (Hp. Gland. 13), aor. tôSàÇaro «grignoter, mordre» (AP 9,86), parf. xapStav tôSayixévoç (S. Fr. 1127), pi. que part. â)8ày(A7)v • IxvTjcâiiTiv (Hsch.) ; chez les médecins ces mots valent souvent « gratter, se gratter » ; il existe deux variantes : ôSaÇàco (Thphr.), -àofjiai (Hp., etc.), f. -ÇY]CTO(xai (Hp.) ; d'autre part à8âÇeTai (Hp.), à8aÇâto (Hp. Mul. 1,18) et chez Hsch. dtSaÇtô ' Kvrj6Siy.a.i, è7ti,6u(x<5 ; on ajoutera avec une aspirée expressive à8ax? on à8axsï, cf. s.u. à8ay(ji.6(;. Dérivés : Ô8ay|i6i; « douleur déchirante » (S. Tr. 770) avec la variante à- chez Phot., cf. Kamerbeek, Trachiniae ad t.; è8aÇ-7]CTn6ç «morsure» (Hp., Ph., Plu., etc.); adj. ôSa^TlTtxéç (Poil.), -âSriz (Aret.). 2. ôSaxTàÇo) « mordre » (CaU., A.R.) fait d'après les dérivés en -xà^u (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,706) ; -tEÇco (D.H.), cf. XaxTt^tù ; dcSaxTÛ • m-rfio^ixti. (Hsch.). L'emploi de certains mots chez les médecins ne doit Ô8⧠— 774 — pas conduire à distinguer deux séries différentes, comme ont voulu faire Bechtel, Lexilogus s.u., Wacliernagel, Spr. Uni. 157 (cf. S. Tr. 110, et X. Banquet 4,28 où l'on observe le passage du sens propre au sens figuré). Et. : Cela dit, il reste à situer o8âÇ par rapport à è8(i>v. Il n'est guère plausible de voir dans ôSâÇ la réfection d'un datif *ô8àaa(0 de ÔSciv d'après les adverbes en -aÇ avec Szemerényi, St. Micenei 2, 1967, 24, note. On ne peut attacher d'importance à SàÇ (0pp. H. 4,60 qui peut être artificiel). 11 s'agit pour ôSâÇ d'une contamination de è8 «faire du chemin, voyager », sur terre ou sur mer (/;. 11,569, X., grec tardif) souvent avec préverbes : àç- « aller à la selle », 8t-, è^-, èç-, (J.e9-, Trap-, irspi-, ouv- ; d'où les dérivés tardifs ôSeuaiç (avec é8s, xaTsuoSôto, Û9086C0 avec l'adjectif verbal ô8(ot6(; « praticable » (S. Œd. Col. 495) ; 3. ■n:Epio8tÇo) « être périodique » (Str., Gai.) ; 4. ôSâtù « vendre » (E. Cgcl. 12, 98, 133) avec èÇ- (E. Cgcl. 267), cf. les gloses d'Hsch. : èÇo8^CTat • èÇo8EÛ(7ai et ô8eïv ' kwXeïv où Specht, KZ 62, 1934-1935, 61, veut à tort voir un causatif de 'sed- « asseoir, placer » ; sur ces emplois particuliers cf. ôSaîa. 775 'OSuaaeûs Rares emplois dans l'onomastique : cf. 'OSoiriXy]<;, E60S0Ç, Bechtel, H. Personennamen 343. En grec moderne èSôç « route » est aussi le nom de la rue, avec ôSeùto, ô8oi7r6poç, etc., ëÇoSo; «sortie», ÏÇo8a « dépenses », etc. Et: La forme ô86ç a un correspondant en slave, v. si. choda m. « marche », russe chôd, souvent avec préverbes {pri-, u-, qui expliquent le traitement de Vs- initial, etc.), verbe itératif chodiiî; avec vocalisme e participe sîdû, le slave a ainsi différencié 'sed- « aller » de "sed- « s'asseoir » ; l'indo-iranien présente des formes verbales comparables avec préverbes : skr. â-sad- « s'avancer, s'approcher », avest. apa-had- « se retirer ». Voir encore Pokorny 887. Mais il est difficile de prouver que les deux racines 'sed- « marcher » et « s'asseoir » (cf. ê^ojxa!.) se confondent. 086s : ^- * seuil », cf. 0Ù861;. ôSoûs : m., cf. èStiv. Ô8ÛVTI : f-, surtout au pi. ôSûvai « douleur physique », souvent vive et subite (//., etc., cf. Ar. Th. 484, Pi. Rép. 579 e), mais aussi à partir de l'Il. 15,25 et VOd. « douleur, peine » en général. Au premier terme de composé èSuvo-aTràç « déchiré par la douleur » (ffisch.), ôSuvYj-çœ-roç « qui détruit la douleur» {II. 5,401=5,900; 11,847), cf. sous Osivco, Chantraine, Sprache 1, 1949, 145, Risch, Wortb. der homer. Sprache § 73 a, qui pense que c'est un thème consonan- tique. Au second terme, composés assez nombreux en -<à8uvo(; avec allongement de la première voyelle du second terme : àv-c!)8uvo(; (S., ion.-att.) mais aussi avec le préfixe négatif •n(e)-, vâ>8uvo(;, vw8uvta (Pi., S.), 81- «dont la douleur traverse de part en part » (S. Tr. 777), TOpt-û8uvoç «extrêmement douloureux» (ffisch., PI.) ou «qui souffre d'une douleur aiguë » (D., Hp. qui a aussi la forme TtepicoSuv^ç?), 7rsptco8uvta «douleur aiguë» (Hp., PI.); dénominatif TrcpicùSuvéto, -âto (médec). Dérivés : è8uv7)p6(;, dor. -âpoç « qui cause une vive douleur », dit d'une blessure, mais aussi dans un sens général (Pi., att., etc.), compar. -éTCpoç (Plu.), superl. -ômToç (PI.), mais aussi -akepoç (Hp.), avec l'extension de la finale de noiXalTspoç, cxoXatTepoç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,534 ; adv. ôSuvcoSciç (Hp.). Verbe dénominatif : ôSuvàco « faire souffrir » et surtout -àoixat « souffrir » (ion.-att.) ; parfois avec les préverbes : èÇ- (E. Cycl. 661), xar- (LXX), d'où pi. n. ô8uv7)iiaTa Le grec moderne a gardé è8ûv7), ô8uvt5. Et.: A côté de ôSûvt) le grammairien Grég. Cor. 597 cite èSiivaç ace. pi. comme éolien : il peut s'agir d'une alternance vocalique (cf. gSovTSÇ à côté de 1>86vtzç), ou moins proba- blement d'une assimilation de e à o devant u, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,255, mais aussi Bechtel, Gr. Dial. 1,50. Frisk reprend l'analyse qu'il a développée dans ses Etgma Armen. U sq. : dérivation en â d'un suffixe en '-wen-j-un- tirée de ê8- « manger » ; pour l'évolution sémantique il évoque lat. curae edaces d'Horace et en lit. édziôUs « se tourmenter » à côté de èdziôli « manger, mordre » ; on trouve un suffixe alternant '-wr- (cf. Benveniste, Origines 110 sq.), dans sï8ap> *ë8fap «nourriture» n. de sens il est vrai différent, et mieux arm. erkn, gén. erkan « douleur de l'enfantement, douleur » de 'ed-won ou 'ed-wën. Voir aussi èStipofxat et àStç. ôSupouai : surtout au thème de présent, aor. ô8i5pa(T9ai (Hom.), pass. ôSupÔ^vat (Plu.), tut. ôSupoOixai (att.), « pousser des cris de douleur, se lamenter », en particulier pour un mort, avec des constructions diverses (Hom. trag., etc.) ; également avec préverbes : àv-, an-, kn-, xaT- ; adjectif verbal ôSupTÔç (Ar., Plu.), encore àv-, çiX-, d'où ôSupTixôç « enclin à se plaindre » (Arist., etc.). Dérivés : ôSupjxôç souvent au pi. «lamentation» (trag., PI., etc.) ëSupfAa n. généralement au pi. (trag.), mais pas de dérivé en -at; ; ôSupTTjç « qui se plaint » (Arist.). Le grec moderne a gardé èSùpofjtai, èS\)pix6<;. Et.: Bien que ces mots signifient «se plaindre», etc., et non « souffrir », ô8ûpo(iat peut être un dérivé du thème en '-r qui a pu alterner avec le thème en '-n- qui est à la base de è86v7), cf. Frisk, Etyma Armen. 12, et déjà Debrunner, IF 21, 1907, 206. D'où d'après (j.ijpo(xai, la forme secondaire 8upo[j.at, cf. s.u. ô8ûa(CT)ac6i; (tardif ), 'OSùoasiov «sanctuaire d'Ulysse» (tbid.); d'autre part '0Xi.aCTst8ai. m. pi. nom d'une phratrie à Thèbes et à Argos, cf. LSJ s.u. 'OSUCTCTEUÇ. 'OSuctceÛs 776 Et.: 11 existe d'abord une étymologie populaire qui remonte à l'antiquité et à l'Odyssée elle-même : le passage le plus explicite est Od. 19,407 sq. « entant de la haine » (mais voir aussi Od. 1,62 ; 5,340) ; cf. notamment Risch, Eumusia (Festschrifl Howald) 82 sq., Stanford, Class. Phil. 47, 1952, 209 et son édition ad locum. L'étymologie véritable est ignorée : nombreuses hypo- thèses énumérées chez Frisk. Toutefois les variations de la forme du mot suggèrent l'hypothèse d'un emprunt et même d'un emprunt à un substrat anatolien ou égéen. Certaines graphies mycéniennes (cf. sous Xa6ptv9oç) font penser que dans la langue notée par le linéaire A, l avait pris une prononciation voisine de [d], cf. Lejeune, Mémoires 1,327, Heubeck Praegraeca 25 avec d'autres détails. lUyrien pour Bonfante, Arch. gl. IL, 1968, 83. Ô5ÛV : Hp., Hdt., et èSo8cùv (Arist.) et -688r](; (EM 775,8, byzant.) ; sur le nom des 'Oî^ôXai, voir Lerat, Locriens de l'Ouest 2,3-8, mais aussi Str. 9,4,8, Plu. Mor. 294 f. 4. Présent dérivé ôÇatvonat (Sophr. 123) d'après ÔCTippatvofjiai. dont il a le sens. "OÇco est remplacé en grec moderne par jiuptÇoj. Et.: Racine od- ('3,ed-, mais cf. aussi Beekes, Laryngeals 131). Le présent ÔÇco avec le suffixe '-gelyo- a servi de base à la conjugaison et à la plupart des dérivés, ce qui va bien avec le caractère concret et expressif de la notion. Ce présent se retrouve en baltique, lit. ùodziu « sentir », ce dernier comportant un ô, qui suppose p.-ê. pour l'i.-e. un présent athématique ; le lat. a un verbe radical théma- tique olô, -ère (avec l pour d) et surtout oleô, -ère. L'arm. hototim, prés, à redoublement intensif, fait penser au parfait Ô8cû8a. Parmi les formes nominales, ôSjxTf) ('od-mâ) corres- pond à l'alb. amë « odeur désagréable » ; pour èafx-y) nous avons posé un suffixe '-smâ, qui ne suppose pas un rapport avec le thème en s par ailleurs attesté. 11 a existé en effet un thème en s garanti par lat. odor, archaïque odôs, m., p.-ê. à l'origine d'arm. hot, gén. -oy (l'fi est secondaire), d'où le verbe dénominatif hot-im « sentir », enfin, par le second terme de composé grec -(iSTjç dont l'cj doit s'expli- quer par l'allongement de la syllabe initiale du second terme de composé, plutôt que par un ancien degré long qui se retrouverait dans le verbe lit. ùodzïu. Voir encore ÔCTçpa£vo(xai ; cf. Pokorny 772, qui rapproche en outre des formes germaniques plus douteuses. o6i^a : aToivr) 7i|jiiovtXY) (Hsch.) ; voir Lagercrantz, KZ 35, 1899, 273, Frisk, Kl. Schr. 283, qui évoquent la racine 'wedh-, cf. ô6o(xai. ô6vEÎos : voir ÏOvoç ; le mot a pris en grec tardif le sens d'« étrange, anormal ». oQoLiai : seulement thème de présent «se soucier de, s'inquiéter de », etc., avec le gén., l'inf. ou le participe, et toujours une négation : oùx Ô9o(xat {II., A.R.) ; la glose d'Hsch. ôôeaav ' èTtsoTpâtpYjaav ne se laisse pas expliquer. Hsch. fournit encore les gloses ôÔécùv ' çpovTtî^tov ; Ô6ï] • cppovTtç, ôSpa, 96601;, Xéyoç. Et.: Obscure. Hypothèses indémontrables de Fick, BB 28, 106, de Lagercrantz, KZ 35, 1899, 271 ; celui-ci évoque la glose d'Hsch. è9s "°™ (Suid.) ; olàxwatç « tait de tenir la barre » (Aq.), n'implique pas nécessairement l'existence d'un présent *olÔLy.6is{Od. 10,389, ion.-att.), aor. pass. àvstjJxQ'O, -oixô^^ai' (Pi-' '*'■*■•) '> '"*-• °^5"' P'*'"*' àvécpya intransitif «être ouvert» (Hp. et grec tardif), remplacé en att. par le pass. àvécoxxai (attique) et complété par le résultatif àvéc^x" (D-. Mén.) ; d'autre part, au passif iùixxai (Hérod.), àv^xxai (Théoc). Sens : « ouvrir ». Surtout employé avec le préverbe àv- comme le prouvent déjà les formes citées ; d'où à partir de X., LXX, une conjugai- son ■S^votyo'^, ■iîvoi.Ça, rivoix^iï^, ipiolfriw, Tjvécp^a, TjvécpYjiat, Yjvécpx* ; àvoÎY". -'>"J[J^' étant senti comme un verbe simple a reçu d'autres préverbes, Tcap-, ÛTC-avotyvujxi, auv-, ÛTT-avoîyû). Dans certains composés le préverbe modifie radicalement le sens du verbe qui signifie alors « fermer », cf. s.u. ÈTt^JxaTO, et KpooéuÇev [LXX Gen. 19,6). Examen des formes chez V. Schmidt, Spr. Vnt. zu Herondas 80-83. — 779 — oISc Le radical oly- fleure au second terme dans niÔotifia n. pi. tête de l'ouverture des jarres du vin nouveau au début des Anthestéries (PI.), avec niÔoivlç ^à><; (Call. fr. 178,1), p.-ê. niOoiyiciv nom de mois (/G XII 8, 645). Rares dérivés, tous avec àv- : âvotÇiç i- « ouverture, fait d'ouvrir» (Th., Thphr., etc.) et èTtâvoiÇiç « f ait d'ouvrir de force » (pap.), avec àvotÇia pi. n. (byzant.), àvoiyt^-a n. « ouverture, porte » [LXX, etc.), àvoiy^ f. «fait d'ouvrir, d'étendre » (J. Chrysost.), àvoiysûç m. « celui qui ouvre » (Dam.), èTTavotxTïjç, -x-rcop « celui qui ouvre de force » (tardif). Le grec moderne a àvolyw « ouvrir», àvoiXTOç, etc., enfin, âvoiSiÇ « printemps ». El.: Les faits sont obscurs et la coexistence dès le texte hom. de àvécp^ov et de àtvvuvTO mal expliquée. Après d'autres, Bechtel, Lexilogus s.u., part du lesbien bzifn^, pose ô(f)s[Y-nv à quoi répondrait avec vocalisme zéro *è(f)iYvuTat, *à{F)\.T^TO (mais la glose d'Hsch. Ïyvuvto est gâtée, voir Latte); il propose alors de corriger àvoLoi.yzay.o-o, àvétpYE, àvétùÇe en *àv-o-/'stYSc6ç « qui concerne la connaissance, qui est bien informé, qui concerne l'histoire » (PI., Arist., etc.). En outre, lCTT6pi.(T[ia (Gai.) et les composés laTopioYpaçéto, etc. Sur l'histoire en grec de ïarcùp, taTopéo), laToptïj, cf. outre Benveniste II. ce, E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 93 ; Snell, Die Ausdrûcke fur die Begriffe des Wissens 59 sq. ; Keuck, Historia, Geschichte des Worles, Dissert. Munster, 1934 ; M. Leumann, Homerische Wôrler 277 sq. ; P. Louis, Bev. Ph. 1955, 39. Toutefois Szemerényi, Mélanges Chantraine 243-246 disjoint laTopéw etc., de ïaTWp. B. Deux noms signifiant « qui sait » à vocalisme zéro : 1. ÏSptç, -loç puis -iSo; m., f. «qui s'y connaît» (Od., Archil., trag., grec tardif) avec SiSpiç «ignorant» (Hom., Hés., ffisch.. Pi.), p.-ê. éttSpoç (Ion Trag.), àtSpoStxâç (Pi.), TtoXû-iSpiç [Od., Hés., Ar.) et d'autre part ISpetï) f. «connaissance, habileté» [II., A.R., Q.S., Théoc), odSpelt] [Od., Hdt.), toXu- [Od., Call.) ; un dérivé en r se retrouve dans v. norr. viir « intelligent » ; 2. ÏSfitùV (qui connaît » (AP), avec nroXutSixcov (tardif) et l8(AoaiivYi (Hés., A. PL), ISjXYiv • çpôvTjaiv (Hsch.). On rapproche skr. vidmàn- m. « sagesse ». 3. En revanche l'adj. verbal âtCTTOç se réfère surtout au sens de « voir » : « invisible, ignoré, détruit » (Hom., JEsch.) mais au sens de « ignorant », (E. Tr. 1314, 1321); le verbe dénominatit àtaTÔtû signifie «rendre invisible, faire disparaître, détruire» [Od., Pi. trag., Hdt.) ; on ajoutera àtSvoç qui semble signifler « noir, opaque » (Hés. Th. 860, iEsch. fr. 750). C. Avec le vocaUsme e et nettement le sens de « savoir » (cf. slSévat, etc.), el8^(Acov «qui s'y connaît» (AP, etc.), et. èmCTTTiixcùV, eïSïitxa (tardif), eïSyjCTtç «connaissance», CTuv- « conscience » (Mén., stoïciens, LXX, NT), cf. Pelletier, Beu. Et. Gr. 1967, 363-371 ; et Cancrini, Sgneidesis Rome 1970 ; le mot subsiste en grec moderne ; enfin, elSuXtç t. « qui sait » (Call. fr. 282) et eïSuXoç (EM 295), hypocoristique inattendu, cf. Leumann, KL Schr. 246 n. 7, d'où l'anthroponyme /'eïSui;. Noter encore elScb • çp6vTicri,v, 8t|)iv (Hsch.). 12 oISo 780 — Et: Vieux parfait indo-européen, pour lequel la gram- maire comparée offre des rapprochements évidents : à {F)oïS(x. répond skr. véda; 2' sg., à oïdOa, skr. véttha; 1" pi. à i;8|j.ev, skr. vidmd; en germ., got. wait, l"pl. witam; en baltique, v. prus. waisei, waisse « tu sais », waidimai « nous savons » ; avec flexion moyenne, v. si. vëdë, qui répond pour la forme à lat. uidï, lequel fonctionne comme parfait actif de uideô « j'ai vu ». L'arm. a créé sur le parfait un présent gitem « je sais ». Hors de l'indicatif on relève les correspondances de l'impér. ïaQi avec skr. viddhi, et hom. ÏSjxevai avec skr. véd. vidmdne. Au participe on rapproche slkdtç, de got. weilwOps « témoin », ISuta de skr. widûsî: pour le vocalisme du masculin et du neutre au participe, qui diverge du skr., cf. Leumann, Kl. Schr. 251 sq., puis Szemerényi, Studi Micenei 2, 1967, 25 sq., qui risque l'hypothèse que le parfait {f)oZSa, skr. véda, (fleiSûç, etc., aurait comporté un redoublement en indo-européen. Voir encore pîSuioç. OÏSa appartient à une famille étendue, avec en grec tSsïv, sîSojxai, eïSoç, IvSôXXofxai, VYJtç, cf. encore Pokorny 1125 où on trouve des formes de présents ignorés du grec, comme lat. uideô. olSéoi : « être gonflé », parfois dit d'un abcès, de troubles qui se préparent, etc. {Od. 5,455, etc.), tardive- ment olSdcoj (Plu., Luc.) [issu de (^SY^CTa], avec aor. ^S-i]ca. (ion.-att.), parf. ^Sïjxa (Hp., Théoc.) ; autre présent, ancien mais rare, olSàvco qui envisage le terme du procès «faire gonfler» (//. 9,554, A.R.), «se gonfler» (Ar. Paix 1165), mais en ce sens le moyen (//. 9,646); otSatvco «se gonfler» (poètes hellén.), analogique de xujxatvto, èpyatvo), avec oESatvetTÔat • 0u[ioûa9ai y.od xà ôjiota (Hsch.) et l'aor. àv-4)8->]va (Q.S.) ; chez les médec. formation également secondaire oîSbxto, -icy.oii.ou. « gonfler, se mettre à gonfler » (Hp., Gai.) ; ces verbes s'emploient aussi avec des préverbes : surtout àv-, en outre, an-, 8ta-, èv-, èÇ-, Itt-, xaT-, mjv-, U7t-. Dérivés : substantifs 1. oîSjxa «gonflement des vagues » d'une rivière ou de la mer (Hom., Hés., Emp., poètes), fait penser à xûjxa à côté de xuétù, mais peut être tiré d'un présent radical, avec olS^iaiàsic, « gonflé de vagues » (ffisch. fr. 103, 0pp.) ; des termes médicaux : 2. oTSoç n. «tumeur, abcès» (Hp., Nie.) ancien, ou refait sur le modèle de xpdcxoç à côté de xpocikù ; 3. oïSrijJ.a « grosseur, tumeur » (Hp., D., etc.), avec -njjiàTtov, -TritiaTtiSii]? (médec.) ; 4. oïSticik; « fait de gonfler, d'enfler » (PI., grec tardif), également avec àv- (Arist.), Si- (PWd., médec), èÇ- (médec), in- (Thphr.), etc. ; de otSaîvto, àv-olSanvaiç (Plot.) ; 5. terme isolé oïSâÇ « flgue qui n'est pas mûre » (Poil. 6,81, selon qui le mot serait laconien), Choer. = çyiXy)Ç, c'est une flgue qui gonfle, cf. Ar. Paix 1165, tiré de olSétù plutôt que de olSoç. Adjectifs : 1. olSaXéoç «gonflé» (Archfl., Hp., Nie), le suffixe -xkéoç alterne volontiers avec des radicaux en -av-, cf. xepSatvo, KspSaXéoç et Benveniste, Origines 45, mais olSatvtù ne semble pas ancien et le suffixe de oESàvco est d'un autre type. 2. Des dérivés inverses tirés de verbes : thème en s, IvoiSyjç « gonflé » (Nie) de èvoiSéoi (un rapport avec oISoç est peu plausible), StoiSYjç (Nie), ûttoiSoç «un peu gonflé » (Gai.), cf. ÙTtotSétù. Pour OEStTTou; voir s.u. Et.: Les formes verbales anciennes sont olSéco et p.-ê. olSàvfû ; les trois autres présents olStexco, oLSaîvco, olSàto sont secondaires. OlSéto entrerait dans la catégorie des dérivés en -éw à vocalisme o, comme Sojcéoj. Mais nous ne connaissons pas de présent radical comparable. Les correspondants les plus proches se trouvent en arménien, qui a un présent suffixe en -nu, aylnum « je m'enfle », avec l'aor. primaire aiie-ag et les appellatifs aytumn « enflure », agi (thème en -i) « joue » ; ces formes peuvent être faites sur 'aid- ou 'oid-. En germanique, on rapproche quelques appellatifs : v.h.all. eiz, ail. dialectal Eis « abcès » qui peut reposer sur i.-e. 'oido-s ou 'aido-s; avec suffixe en r, v.h.all. eiiiar n., v. isl. eiir « pus », etc., de germ. commun 'aitra- n. ; en lat. on a la glose, aemidus = tumidus, peut-être influencée par ce dernier mot. Ernout- Meillet part de "aid-m^jo- ou 'aid-sm^ja-; ce serait la seule forme obligeant à poser un vocalisme ai. Les autres rapprochements proposés comme v. si., jadù « venin », ou skr. indu m. « goutte » sont des plus douteux. Voir Frisk s.u. et Pokorny 774. OlSCirous : -TTOç (AP), flexion refaite sur le nom. ; déclinaison usuelle, gén. -tcou, ace -tiouv (Hdt., trag.), les formes attendues -TToSoç, -TioSa sont tardives (ApoUod., Plu.) ; en outre, doublet en -5 (influence des patronymi- ques?) OEStTréSr).;, gén. -âo (Hom.), -S (dor.), -ttôSecù (Hdt.) ace -rcoSâv (trag.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,582, Sommer, Nominalkomposita 38, Egli, Heieroklisie 14, 17. Dérivés : OlStnéSeta f. légende d'Œdipe (Arist.), d'après 'OSùaCTEia ; n. pi. Ta OlSmôSeia (Paus.), et l'adj. Oî8i7t68eio<; (Plu., Paus.). El.: Conformément à la légende de ses pieds percés et ligotés lors de l'exposition de l'enfant (S. Œd. R. 1034 sq.), le mot signifle « aux pieds enflés ». Sur l'amphibologie possible du nom dans la tragédie, cf. Vernant, Mélanges Lévi-Strauss 1263 sq. Le premier terme en -i alterne avec le suffixe -ro de v.h.all. eittar, cf. sous otôétù, selon le type xu8tàv£ipa, >cuSp6ç. oléreas : ace pi. d'un composé sigmatique « ayant autant d'années, du même âge »(//. 2,765). Pour*b{f)sTéa.ç, cf. 1 ô- et 2 ÈTOç : ol- serait un allongement métrique, cette notation s'expliquant parce qu'en ion. -att. ot devant voyelle est passé à o, cf. ÈTTÔijcre, ce qui a entraîné l'emploi de 01 pour marquer la longue, cette diphtongue étant d'ailleurs phonétiquement satisfaisante, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 65, Chantraine, Gr. Hom. 1,99. Pour l'accent, cf. Wackernagel, Gôlt. Nachr. 1914, 45, 116 et plus haut s.u. ÏTOÇ. ôï^us, ôîÇco, etc. : de l'exclamation oï est tiré o'îÇu « crier oï » (A.D. Adv. 128,10) ; l'authenticité de ce présent est p.-ê. garantie par les formes à préfixe : àTTOîÇetv • ànoy.(x»<.âicQa.i (Hsch.), cf. aussi s.u. 8uaotÇa). C'est du verbe qu'est issu ôiÇuç (Hom., ép.), olÇu; (trag., Hérod.), gén. -uoç f. «lamentation», d'où «souf- france » ; composé, TzàM-oiZ,x>Q « rempli de gémissements » (iEsch. Ch. 49) dérivés, ôiÇûpôç (-pôiTepoç, -ptiraToç par allongement métrique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,102 et 258), puis olÇupôç (Ar., Hdt.) «qui se lamente, lamen- table », etc., ôtÇuoç (Théoc), verbe dénom. ôtî^uco, aor. ôiî^ûaai « se lamenter », etc. (Hom., A.R.). OîÇuç est un terme expressif, où la finale û elle-même doit concourir à l'expressivité, cf. ta^ui;, véxûç, àx^^Z- Cf. oîfitùÇto et OÎXTOÇ. 781 oTkos 1 oÏti : f. « cormier », voir Ôa. 2 oÏT) : f. «village» (CoUitz-Bechtel 5661,46, Ghios ive s. av. ; A.R. 2,139 ; Theognost. Can. 18) ; fournit à l'attique le nom d'un dème "Oa qui présenterait selon Adrados, Emerita 18, 1950, 408, et 25, 1957, 107, un archaïsme phonétique; autres formes Oîa, *'0y), OÏtq et p.-ê. le toponyme composé Olvôï). Formes adverbiales "OtjÔsv, "Oa9sv, "Oaî^e, cf. Lejeune, Adverbes en -6sv, index. Dérivés : ol-^Tat m. pi. « habitants d'un village » (S. fr. 134), cf. olaTàv ' KMfiirjTÔv, oîai. yàp al xt5|xat (Hsch.) ; oîâTai m. pi. habitants d'un dème à Tégée (Paus. 8,45,1) ; oiôcTiç vo[i.6ç pâture dans le dème d'Oa (S. Œd. Col. 1061), mais la forme en -ne, est apparemment féminine. Pour les dialectes, la glose oùacl ■ cpuXat (Hsch.), que l'on a crue chypriote ou thessalienne est suspecte, cf. Latte s.u. Quant au laconien tôêdc « tribu », il suppose pour oÏt) un traitement phonétique qui n'est pas établi ; voir ce mot. Et.: Deux hypothèses, dont aucune n'est démontrée ont été proposées : Bally, MSL 13, 1903, 13 sq., part de *â>fia, qui se serait abrégé en oiâ, ce qui permet de rappro- cher lacon. à>è& (à>(f)â). Schrader-Nehring, Reallexikon 2,454, part de *bFiâ. et rapproche en germanique got. gawi «xpa> TOptx"P0Ç ». ail. Gau «district», german. commun 'ga-auya n., cf. encore Fraenkel, Gnomon 22, 1950, 238 ; Schmeja, IF 68, 1963, 31. oliîïov, voir o't'â^. OÎKOS : m., dialectal /'otxoç, p. ex. à Chypre, ICS 217 Masson, « demeure, heu où on habite, chez soi, patrie », puis distingué de oMa. pour désigner le patrimoine, cf. X. Œc. 1,5 ; désigne aussi une grande pièce où l'on se tient parfois par opposition à la maison, cf. SIG 306, 16, Tégée, iV s. av., une salle, parfois dans un temple, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Fournit de nombreux adverbes, comme on peut l'attendre : locatif oixoi « à la maison » (Hom., ion.-att.) et oixei (Mén.) par dissimilation phoné- tique plutôt que vieux locatif en -ei, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,549; latifs oïxaSs, delph. foUaSs «vers la maison» (Hom., etc.), pi. n. collectif comme xùxXa, etc., plutôt qu'ace, sg. d'un nom-racine, cf. Wackernagel, Kl. Schr. 2,1082 n. 1, mégar. o'îxaSiç (Ar. Ach. 742) ; ablatif FoUbi « de la maison » (Delphes, iv« s. av., Schwyzer 323, G 23) et usuellement o'îxoesv (Hom., ion.-att., etc.), oIx6vSe (Hom., Hés.) avec en mycén. woikode = FooiovSe, cf. Ghadwick-Baumbach 225 ; à côté de oïxoi on a^ aussi oïxoOt (Hom., alex.) et à côté de oïxaSe A.D. cite oÏxocte ; voir sur toutes ces formes, Lejeune, Adverbes grecs en -9ev (index). Très nombreux composés de oixoç. Au premier terme : oîxo-Ysvï)ç (PI-, etc.), -8sa7r6-rY)ç, -Séanoiw (Alexis, NT, etc.), -SsoTTâ (L. Robert, Collection Froehner p. 111), -86[XO(; (de U[i<ù) « architecte » (att.), avec -86^10. -8o[xéw, -86[jiïi[j.œ, -86fj.Y)ai(;, -8o[xix6(;, etc., -v6[xo(; «celui qui administre une maison, un patrimoine », etc. (att., etc.), composé qui répond à l'expression oïxov vé[J.Eiv, vé(XE « esclave élevé et nourri à la maison », olxoupdç « qui garde la maison» avec -oupéu, -oupLa, etc., -ip96poç « qui ruine la maison », -çtiXa^ « qui garde la maison ». Au second terme, plus de soixante exemples. Outre ScXpoMOi; « dont la demeure est dans les champs, campa- gnard », cf. sous &yp6t;, xaXxt- (voir sous xa^cei.oç (Épicure), oî>cei6-(pti)Voç (Ctés.); dérivés nombreux et importants, oI>«i6t/)<; (-YiïÔTTiç) f. «relations familiales, intimité, vie en commun dans le mariage, accord » (ion.-att.) ; verbe dénorn. olxeiôto (-7)i,6(o), surtout au moyen « se lier d'amitié avec quelqu'un, s'approprier une chose ou un territoire » (ion.-att.), avec -toaiç « appropriation », etc. (att.), -«(xa (Épicure, etc.), -wfjiocTikéi;, -wtix6ç ; 2. olxESioç, voir dans les composés. C. Verbes dénominatifs : 1. olxiw (Hom., ion.-att., etc.), foméa (Cretois, Schwyzer 176, locrien, etc.) « habiter, s'installer » (en ce sens parfois au passif, cf. II. 2,668, Hdt. 1,27), « administrer, gouverner », parfois « être administré » (même à l'actif), ou encore « être situé » (Hdt. 2,166, X.), cf. un essai d'explication de M. Leumann, Homerische Wôrter 194 ; les formes à préverbes sont nombreuses et le sens des préverbes y est important, notamment pour &n- « émigrer » ou « habiter loin », Si- « administrer », èv- « habiter dans », IÇ- « émigrer » (plus rare), en- « occuper avec des intentions hostiles », xaT- « coloniser, être installé, administrer », (/.ex- « émigrer », rrap- « habiter à côté », Ttepi- « habiter autour », tjuv- « habiter avec » se dit pour le mariage, etc. ; le verbe exprime ainsi des situations diverses, « habiter, adminis- trer, être marié » ; le participe f. olxoufxévT) désigne le monde habité, le monde (D., Arist., etc.). Nombreux dérivés, notamment pour les formes à préverbes. Nom d'action : oÏxy)3(a, iEsch. Ch. 945), glosé par Hsch. êttI xaxôi fixouaa, î) SiiooSoç ; Soifjioi; • écTtopoç (Hsch.) dont la forme est en faveur de l'aspiration initiale de oI\jloç ; 7râj3oi.[xoi; ' ô ysÎTtùv (Hsch.), avec TrapotficfxjavTeç ' èxTpaTtévTeç -riji; ôSoG (ibid.). Au premier terme oEjXTjSoxéco « guetter sur la route » (Theognost. Can. 22). Dérivé : oEjXTjTeûsi ' StaTTopc-ûcTai (ibid.). El.: Obscure. L'aspiration initiale ne permet pas de poser 'oimo- tiré de sl[i.i « aller », cf. skr. éman- n., éma- m. « marche », mais voir Mayrhofer, El. Wb. des Allind. 1,128 ; Sommer, Lautstudien 29 a amélioré l'hypothèse en posant 'oi-smo et en rapprochant lit. eismè t. « mouve- ment, marche»; selon OsthofT, BB 24, 168, puis Arch. fur Religionswiss. 11, 63 tiré de * Fdi\j.az de la rac. 'wei-, cf. sous s?ao[j.ai et îefxat, hypothèse qui trouverait un appui si l'hiatus //. 11,24 suppose un digamma. Schulzc, Kl. Schr. 665, rapproche l'obscur oîpcov. olliCd^u, voir oï[ioL. oïvT] : f. l'as au jeu de dé (Achae. 56), la forme olvéç attribuée par les dictionnaires à Poil. 7,204 ne figure pas dans l'édition Bethe (voir aussi Thésaurus) ; cf. la glose d'Hsch. : xu6euTix6ç ^éysfai p6Xoç, ô xevèç xal àvTtxet- jiEvoç T^ ê|, ô xal X'°Ç- OEviÇeiv yàp xà (iovàÇstv xaxà yXôcrcav ; en outre, olvGvxa " (xovTjpT) (Hsch.), cf. Latte. Et. : Radical expressif signifiant « unique », distinct pour le sens de 'sem- de sic « un ». A été utilisé dans diverses langues pour dire « un » : lat. ûnus de v. lat. oino-, en celtique, v. irl. .-ri%(; (Od.), -7C0TTf)p (Od.), -7c6tyiç (Anacr., etc.), avec -noxèa, -nOT&^o (Hom.), -Ttpd-a)? (tardif), oMnvriz, oIvo-ttwXyjç, olvoxéoç « échanson » (Hom., ion.-att., etc.), avec "Xoéto, -xor^cat. (Hom., ion.-att.), aussi -xoeiiu (Hom. pour la métrique), enfin, olvoxô'») «vase à verser le vin»; olvoi}), cf. pour le second terme ônana. (Hom., seulement ace. et datif singulier) épithète de 7r6vTOç (« lie de vin » Mazon), le mot est glosé entre autres par (iéXava), de bœufs («à la robe couleur de vin» Mazon, c.-à-d. « sombre ») : or le mot est attesté comme nom de bœuf à Pylos au nom. wonokoso cf. Chadwick-Baumach 225, mais aussi Lejeune, R. Et. Gr. 1963, 6 avec n. 16 ; d'où otvtdTcôç senti comme un dérivé (E., Théoc, etc.). D'autres composés ont un sens technique comme oEv/)y6ç « qui transporte du vin » olv6-[i.EXt « mélange de vin et de miel », oîvdtvôit) fleur et bourgeon de la vigne (à rapporter à oÏYTj plutôt qu'à oîvoç?), plante grimpante parfumée qui fait penser à la vigne, diversement identifiée, cf. LSJ et André, Lexique, aussi un nom d'oiseau, p.-ê. saxicola oenanlhe « traquet motteux », cf. André, Oiseaux s.u. Composé comique : olvoTtETnjç « qui lorgne le vin » (Ar. Th. 393 variante), d'après 7rap6svo7t£7t7)ç. Au second terme de composé : â-oivoç « sans vin » (ion.-att.), [du- (Hp.), çEX- (PI.), tjSû-, ttoXû-, enfin avec des préverbes, notamment 7ri4p- « qui se conduit mal après boire » (Lys., etc.), avec Ttapotvixôç (Ar.),7iapotvta, IÇ- « ivre » (alex., Plb., etc.), xi4t- id. (E. Ion 353). Certains composés ont des dénominatifs en -éoi : TroXuoivéto, Tcapoivéto (employé chez les com. avec un sens général « se mal conduire »), èÇotvétù « être ivre » ; avec un type de relation grammaticale différente on peut penser que ÏÇotvoç est un dérivé inverse de èÇotv6o[xat, xair- de xaTOiv6o[xat, cf. Strômberg, Prefix Studies 72, Schwyzer, Gr. Gr. 2,462. Composés suffixes, notamment les f. Trapotvta, TroXuoivta, çiXoivta. Dérivés : A. substantifs : 1. diminutifs olvàpiov «petit vin », mais devient un mot courant pour dire « vin » 785 — oiop,ai (D., Alex., Thphr.), cf. pour le suffixe Chantraine, Forma- tion 74 ; formes plus rares- : olvtaxoç (Eub., Gratin.), -tStov (ApoUod.) ; 2. oïvT) f. «vigne» vieux nom qui a été remplacé par SfiTOXoç (Hés., poètes) ; 3. oïvapov n. « feuille » ou « vrille » de la vigne (X., Thphr.), -aptç id. (Hp.), -âpeoç « de vrille de vigne » (Ibyc, Hp.), -ap^cù « tailler la vigne » (Ar.) ; 4. oîvoÛT-ra « gâteau au vin » (Ar.), cf. [ieXtTOÛTTa avec un suffixe '-owent- -ôsiç, cf. Chantraine, Formation 272 ; aussi nom d'une plante qui enivre (Arist.) ; 5. otvciv «cellier » {X., hellén.) et -stôv (Gloss.) ; 6. olvâç, -âSo; t., avec une suffixation en -àS- qui exprime des rapports divers, présente des emplois variés : au sens collectif « vignoble » cf. Hsch. oîvàSe; • àyLTzcK&Seiç tÔtioi, le mot semble attesté avec ce sens en mycénien, cf. Chadwick- Baumbach 225, «vigne» (AP 7,193), «vin» (Nie); en fonction d'adjectif « de vigne » (AP 9,645), ou « de vin » (A. PI.); l'adjectif exprimant la ressemblance a fourni deux appellatifs pour désigner une plante, la bryone (Hp. ap. Erot.) et « pigeon de roche » Columbia livia ainsi dénommé pour sa couleur (Arist., etc., cf. Thompson, Birds S.U.). Termes rares ou gloses : 7. foi^ûa. f. « vignoble » (Thespies, Mélanges Navarre 354) ; 8. ol'vcoTpov • xf^P""*». fl T>)v àfXTteXov Icttôccti. Acopieïç (Hsch.), à côté de génit. pi. olvûGptùv à Rhodes, cf. L. Robert, Hellenica 10, 282 et n. 2 ; avec la notation y pour f : 9. yotvaxsç • pXaaToi (Hsch.) ; 10. yoivéeç • x6pa>c£ç (Hsch.), dénommés d'après leur couleur (cf. olvàç), avec p.-ê. un sufï. -sûç, mais rien ne permet de rapprocher mycén. wonewe, cf. L. Baumbach, Sludies in Mgcen. Inscr. and Dialeds 1953-1964, 253, Gl. 49, 1971, 176; 11. oMaÇ (?) • eTSoç xdpaxoç (Hsch.). B. Adjectifs : 1. olvrip6ç « qui concerne le vin, qui contient du vin, riche en vin » (Pi., ffisch., Hdt., att., Arist.) ; 2. oIvcÔSt]? « qui a l'odeur du vin, qui ressemble au vin », etc. (Hp., Arist., etc.) ; 3. olvtxôç « qui concerne la vigne ou le vin » (inscr., pap. hellén. et tardifs) ; 4. oïvivoç « de vin» (Archestr.) ; .5. olvàç, voir A. 6. C. Verbes dénominatifs : olviÇo(xai « se procurer du vin » (//., prose tardive), -î^w « ressembler au vin » (Thphr., Diosc.) ; d'où olvia-r^pta n. pi. fête à Athènes pour l'accès à l'éphébie, où du vin était offert à Héraclès et aux assis- tants (Eup., Hsch., Ph.), cf. à-xiarfiçia, xap' = sentant venir les déesses du trépas), « avoir le sentiment que, croire personnellement », parfois avec une nuance de modestie ou de courtoisie, souvent employé en incise, sous la forme oïfxai : le sens est bien distinct de celui de vo[J.tÇEiv « croire en reconnaissant une vérité admise », ou ■yjYeïaOai « guider l'opinion, penser en assumant la pleine responsabilité de son jugement ». La prédominance du moyen s'explique bien, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,234, Balmori, Emerita 1,42 sq. L'emploi impersonnel, o'îsTat |xoi « il me semble » {Od. 19,312) est occasionnel, mais cf. Debrunner Mus. Helv. 1, 1944, 43 et Szemerényi, Syncope 218. Rares emplois avec préverbes : àvT- (P1-), xax- (LXX), CTuv- « avoir la même opinion» (PI.), ÛTtep- (Hsch.). Le verbe est déjà rare dans NT et pap. Formes nominales : la plus ancienne et la plus archaïque est l'adj. verbal composé avec allongement de la première syllabe àvciioToç «imprévu» [II. 21,39, Mosch.), avec l'adverbe àvMiCTTÎ « de façon imprévue » [Od. 4,92). Dérivés nominaux tirés du radical oIt)- de olif]0Y)va!., etc. : oïrjCTiç « opinion » (PI., opposé à aaçtûç slSévai par Arist.) « suffisance, infatuation » (Héraclit., E., Ph.), oïrjpia « opinion » (D.C.), « suffisance » (Plu. Mor. 39 d, 43 b) joint à TÛçoç et à àXa!^oveta ; d'où olïiiJ.aTÎa(; m. (Ptol., Suid., Hsch. s.u. SexTiatocçoç) ; oItjtixôç « imbu de ses opinions » (Ph.). Verbes dérivés expressifs : Sucoîî^ei ' SuaxspatvEi., ûtco- vosï. AœxcovEÇ ; 8u(iot!^ovToç • olcdvtÇofjiévou xal â-^av ÛTTOTtTEUovTOç ; SuaotÇeiv • 9o6£Ïaâai, ÛTtoTTTEiiEW (Hsch.), mais voir s.u. Suaoiî^to ; ÛTcot^soGai ■ ùtcovoew (Hsch.) ; ÛTTEpoiaÇofiévou • Û7tspri9aVEu6fxsvou (Suid.). oio|iai — 786 — Certains dérivés soulignent la valeur du verbe, soit dans le sens de la « suffisance », soit dans celui du « soup- çon », etc. Et.: Il faut partir de ètojiai, ôtco d'où oïofxai, oïa et finalement, en incise et dans un mouvement rapide olj^ai avec l'imparfait ^[xïjv (Ar.) à côté de 4)6^'*'. ^f- Schwyzer, Gr. Gr. 1,280, 679 n. 7 ; en outre les précisions de Szemerényi, Syncope 216-218. Les formes visiblement anciennes blc!{c)acQoa, àv<î)i *è(/')to(iat> *6(f)go[i.a.i> oïo(j.ai, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 29, 371 sq., 405, 407. Mais l'étymologie est inconnue. Le rapprochement avec lat. ômen [osmen cité par Varron n'est pas sûr) est inadmis- sible (sur ômen voir en dernier lieu Benveniste, Hittite et indo-européen 10 sq. ; Institutions indo-européennes 2,256). Brugmann, IF 29, 1911-1912, 229 sq., pose *ô-ttj-î/«/o-fJiai, avec un préfixe o et -sic- répondant à skr. isyati « mettre en mouvement », cf. oT^a ; hypothèse comparable de Krogmann, KZ 63, 1936, 131, qui pose un vocalisme o de la même racine 'eis-; même modifié ainsi, le rappro- chement est sémantiquement impossible. Tout en mainte- nant hors du jeu lat. ômen, on s'est demandé si oïofxai ne peut être mis en rapport avec le nom de l'oiseau, grec atsTiç, oluvôç, lat. auis, etc., en tant qu'il fournit des présages. Doutes de Szemerényi /. c. qui rapproche skr. âvih « clairement » = avest. âvià en posant *&)(/')iTO"- Beekes, Laryngeals 58 pose pour le grec 'a^wis-. otosi oïa, oïov : « de laquelle qualité » (Hom., etc.), corrélatif de toïoç bâti sur le radical du relatif &<;, cf. aussi Ttoïoç, ÔTTOÏoç, etc. ; fonctionne comme relatif se référant à la qualité, sert à exprimer la comparaison (d'où les adverbes olov, ola « comme ») ; a admis un emploi causal, consécutif (généralement avec la particule ts et l'infinitif) ; admet enfin un emploi exclamatif. Voir des détails en dernier lieu chez Monteil, Phrase relative 178- 197. Et. : Même dérivation que toïoç, voir ce mot. oîos, oïa (-7)), oïov : Hom., rare chez Pi., ffisch.. S., poètes ; chypr. 0I.F0Ç {ICS 217,14), pour le mycén. voir plus bas. Sens : « seul, isolé », concurrencé, puis éhminé par [x6voç. Pour le tour ol66ev oloç « tout seul », voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,700, Chantraine, Gr. Hom. 2,151 ; l'explication de M. Leumann, Hom. Wôrter 258 sq., est peu vraisemblable. Composés : otéêaTOç (AP), -^ow&koç (iEsch. Suppl. 304), -ptiraç (S. Aj. 614), -Çmvoç (S. Œd. R. 846), -véjxoç (Simon., A. PL), olo7r6Xoç « isolé » (Hom.), avec -TtoXéto (E.), -çptov (ffisch.), -x£tû)v (Od.) ; en mycén. owowe est souvent transcrit olF<ùFi]<; et compris « à une seule anse », mais cette interprétation est des plus douteuses, cf. Chadwick- Baumbach 226 et 230, Szemerényi, Studi Micenei 3, 1967, 57. Verbe dénominatif : oltùô^vai (ol6o[iat) « être laissé seul » (//. 6,1 ; 11,401, Q.S.). Adv. ola86v (Nie. Th. 148). Voir encore Ruijgh, Élément achéen 127 sq. Et.: Repose sur i.-e. 'oiwo-, avec le même suffixe -Foç que dans *ii6vfoc, > [iévoç, HlFoç > ôXoç, *8sÇt56ç > SeÇtéç, qui indique une relation spatiale. Même radical que dans oïvT) (voir ce mot) ; forme identique à avest. aêva-, v. perse aiva-; sur skr. éka-, voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,126. Inséré dans une liste disparate chez Pokorny 286. olpûv ; ot- chez Hsch., m., glosé par Ératosth. 38 ap. Hdn. 1,35 -f) X'i'paÇ'Ç t^"^ àpéxpcov «le sillon tracé par la charrue », cf. encore Theognost. Can. 38 ; Hsch. glose ■^l èx TÎjç xaTa [is-rp'/jCTecoç cùOutùpta, donc « limite » (on connaît les rapports entre le sillon et la frontière, cf. s.u. 6poç) ; en chypriote {ICS 217, 8 et 31), Schulze, Kl. Schr. 665, a correctement interprété iioironi comme Iv {= èv) tcf) otpôivt «jusqu'à la limite de, dans les limites de » ; cf. encore Bechtel, Gr. Dial. 1,451 et Masson ad locum. Et.: Douteuse. Frisk, après Schulze, évoque skr. sîtS t. « sillon », sira- n. « charrue », sïmS t. « hmite », mais le vocalisme diverge. OIS '■ gén. Ôïoç, nom. pi. Sieç (Hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,219), attique olç, gén. oi6ç (aussi chez Hom.), flexion différente de celle de ttôXiç, ÔAç (SIG 56,30, Argos, v^ s. av.) m., f. «ovin, brebis» et «bouc», mais chez Hom. le sexe est précisé (Hom., ion.-att.) ; concurrencé par 7rp66aTov dont le sens est plus large (cf. s.u.) mais qui en prose attique s'emploie pour les ovins, (xîjXov désigne le petit bétail. Rares composés : oIo-v6[jloç « qui fait paître des moutons, berger » (Delphes, iv« s. av., AP, A. PL), -TréXoç « qui s'occupe de moutons » {H. Hermès 314, Pi., A.R.) ; ces deux composés où le premier terme a reçu la voyelle thématique ont des homonymes avec un premier terme oïoç « seul ». Pour d'autres composés plus obscurs, voir olaTtciTT) et olcuTTY). Sur la possibilité d'un composé mycén. voir L. Baumbach, Gl. 49, 1971, 176. Dérivés : oïSiov diminutif (Theognost.), oÏeoç « de brebis », dit de peaux, de fromages (Hdt., SIG 1027, Cos), à côté de àéa ■ (AYjXto-rri (Hsch.) ; 8a id. (Hsch.), ottaç • tôv 7tpo6âTCùv xà (7KS7ra(jTYJpia 8ép|xaTa(Hsch.), oTai • Stç9épai, fjnfjXtûTat (Hsch.); avec vocalisme long (ancien?) ^a f. «peau de mouton» (com., inscr. att., Poil. 10,181), «caleçon de bain » (Théopomp. Com. 37) ; voir aussi s.u. àta. Le nom usuel du mouton en grec moderne est 7tp66aTov avec 7tpo6aT£va « brebis », etc. Et. : Vieux nom de l'ovin qui se retrouve dans la plupart des langues i.-e. : le skr. àvih, dvyah répond exactement à 6[f )<.<;, 6[f)io(; (mais les adj. oïeoç et skr. avy-aya- doivent résulter de créations parallèles) ; cf. encore lat. ovis, V. irl. ai, en germ., p. ex., v.h.all. ouwi, anglo-sax. êowu, angl. ewe (de 'awi), got. awi-str « bergerie » ; en baltique, lit. avis; le slave a des formes dérivées ovica « brebis », le masculin correspondant étant ovînû. Le louvite a hawi-, mais le hittite hiérogl. hawa-, cf. Laroche, Dicl. langue louvite 44-45. oîcTOS '• ni- (o" olcjéç ?) « osier, gattilier » utilisé pour faire des paniers, etc. (Thphr.), d'où otaov " oxotvtov (Hsch.), oïtjaÇ, -axoç f. « osier » (Gp.) avec le suffixe -ax- fréquent dans les noms de plantes, cf. Strômberg, Pflanzen- namen 78. Composé : oltJôxapTcov n. « fruit de l'osier » (tardif). Autre forme otaûa, -Y) f. = Xûyoç (Poli. 7,176), cf. Paus. Gr. 199 Erbse àxavOfôSi)? (3oTâvT) èÇ ■^ç TrXéxovrai CTXOivtœ ; oEaiia àyçlcc = éXÇtvï) (Ps. Dsc). D'où les com- 787 ouTutri] posés : olouo-TtXéxoç (Poli; 7,175), olauoupYÔç (Eup.) ; dérivés, n. pi. oïaua « marché aux paniers » (Lycurgue), adj. olciiwoç «d'osier» {Od. 5,256, Th., X.). Comme il arrive souvent ces mots s'appliquent à des plantes diverses. Et.: On pose d'une part *f oit foi, le traitement ■xfya étant normal, de l'autre avec une syllabation différente *foi-'z\jâ., en admettant le traitement tu >ctu, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,272 : ce traitement n'est pas constant, mais le doublet oÏCToç a pu exercer ici une influence analogique. On part alors de *foi-TU-, avec un vocalisme o et suffixe '-tu-. Hors du grec la forme la plus proche est v. si. vëtvl î. «branche » de 'voi-tw-i avec finale en -/. Ces mots appartiennent évidemment à la famille de ÏTuç, 'néix, voir ces mots. olao<{>âYOS : m. « œsophage », orifice supérieur de l'estomac (Hp., Arist., Thphr., Gai.), parfois écrit dans des textes tardifs el(T&)çdtY°Ç- Composé arbitraire créé par un médecin : le premier terme est le radical du futur otaco, le second celui de l'aoriste çayeiv. Sens : « qui trans- porte ce que l'on mange », cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 174. Le second terme est accentué d'après les composés où -cpàYOi; signifie « qui mange », comme TtoXuçâyoç. L'analyse de Strômberg, Wortstudien 61, qui pose pour le premier terme le mot olcoç est inacceptable. Le sémitique aurait une formation comparable dans accad. sëriltu « qui conduit vers le bas », cf. Mayrhofer, Bibl. Orientalis 18, 274 n. 19. oloTTWTTi : f. (-CÙ-U7) selon Hdn. 1,343, d'après les dérivés comme (XTjXfOTT), etc.), « suint », saleté de la laine du mouton surtout à l'arrière-train, aussi « excréments de mouton » (Gratin., Ar. Lys. 575, D.C., Poil., Hsch.). Pour o'îcTO], voir oltjiiTn]. Et.: Composé dont le premier terme est ô(/')t- « brebis », sans voyelle thématique de liaison. Le second terme serait donc *(TTC<ù-n). Le rapprochement avec a-iraTiXT) «excrément liquide» proposé par Meillet, MSL 13, 1905, 291 sq., est plus que douteux. ôïffTOS '• ni. (rarement féminin) «trait, flèche» (Hom., Pi.), rare en attique sous la forme otaTÔç (E., Th., PI.), cf. Triimpy, Fachausdrucke 67 ; aussi nom de plante « sagittaire ». Composés : olaxo-péXoç « qui tire une flèche » [AP, Nonn.), olcTO-Béyiiuiv « qui contient des flèches » (ffisch.. Perses 1020), -86x7) id. (A. R.), -9^x7) « carquois » (Poil.). Verbe dénominatif : ètaxeua) : « tirer une flèche » (Hom., Nonn., AP), également avec àTto- (AP), Sta- (Od.). Dérivés : èi(TTeuT7]p (Nonn., AP), -ttjç « archer » (Call. Ap. 43), o'îcTEU{J.a « flèche, trait » (Plu.). Et.: Brugmann, IF 29, 1911-12, 231, constatant que chez Hom. èï- ne constitue pas une diphtongue, suppose un préfixe ô- (cf. ô 2), et un adjectif verbal Ha^àç qui répondrait au présent skr. isyati « mettre en mouvement, lancer » et même iôç « flèche » ; cf. encore oldTpoç. Pourrait aussi être l'arrangement d'un mot d'emprunt. oîcToos ' ni. « taon », iabanus bovinus {Od. 22,300, iEsch., Arist.), aussi un parasite du thon, p.-ê. la Brachulla thgnni (Arist. H. A. 557 a, 602 a), cf. Gil Fernandez, Nombres de insectos 157 (aussi emploi du mot pour l'abeille, cf. ibid. 62) ; nom d'un oiseau insectivore mal identifié, p.-ê. Sglvia trochilus (Arist. H. A. 592 b), cf. Whitfield, Class. Rev. 69, 1955, 12 ; également tout ce qui pique, agite (S., E.), enfin, « passion violente, folie », etc. (Hdt., S., E., PI., etc.). Composés poétiques : olaTpo-StvYjToi; (iEsch. Pr. 589), -86v7)TOi; (iEsch., Ar.), -Sovoç {.ffilsch. Suppl. 16), -(xavYjç (Tim. Perses 90), oÎcttpo-ttXtjÇ « piqué par un taon, rendu fou » dit d'Io, des bacchantes, etc. (trag.), ol(Aev. OÏCTû) est bien attesté avec des préverbes : àv-, an-, 8ia-, sîtj-, èv-, Iti-, etc., tous les composés de çépco. Ce futur existe encore dans la Koivi]. Adjectif verbal oIotôç « supportable » (rare. Th. et tardif) ; comme on l'attend, plus usuel en composition àv- « remis à quelqu'un » (Hdt. 6,66 avec une variante -toiCTT-), S7t-oi(jToç « insupportable » (Timae., D.H., etc.) : le thème de présent duratif çépto ne se prêtait pas à fournir l'adjectif verbal, le radical d'aoriste était peu commode, celui du futur, également ponctuel, a été préféré, cf. Meillet, Festschrift Kretschmer 140 sq. ; parallèlement à o[(tt6<;, adjectif d'obligation oîcjTéov (Isoc, trag., Mén.). PI. Cra. 420 c, a créé olatç pour expliquer oÏTjCTtç, cf. aussi àvoiCTiç (Suid.), èÇ- (J.). En composition dans oEco-çâyoç, cf. s.u., et probable- ment OlaeÇéa toponyme à Lesbos « qui produit de l'épeau- tre », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,442. D'autre part, Bechtel, Hisl. Personennamen 346, a voulu à tort rattacher ici une série ancienne d'anthroponymes composés en -o\.iâ.Q, -<ÂTt\i;, comme 'AvEfx-otTaç, Mev-oîtv]?, etc. ; voir l'article suivant. El.: Ce radical fournit, dans la conjugaison supplétive de tpépo) avec l'aoriste d'aspect perfectif et momentané i^veyxov, le radical du futur et de l'adjectif verbal qui ne sont pas eux non plus duratifs. A cause de oIcttôç, il faut poser un radical otcr-. Pas d'étymologie. oÎtos : m. « destin », généralement mauvais, parfois avec xaxéç (Hom., S. El. 167, E. I.T. 1091, p.-ê. fautif, tous deux lyr.) ; le mot qui est rare n'exprime pas claire- ment la notion de part, comme (loïpa et aTcra. Composé OWXivoç m. «chant du destin» [?] le mot (est-ce un anthroponyme?) aurait été emprunté par Sapho (fr. 140 b) à Pamphos selon Paus. 9,29,8. Au second terme (XEYâX-oiTOç « très malheureux » (Théoc). Dans l'onomas- tique p.-ê. 'ExoÎTTjç, Aiot-n)?, 'Ep(xotT»)(;, 'AXxoCTâç, cf. Bechtel, Namenstudien 25, H. Personennamen 345, Ruijgh, Études § 302, n. 17. Et.: Deux voies ont été tentées pour l'étymologie : 1. d'après Brugmann, IF 37, 1916-17, 241, dérivé de eT(J.i « aller » avec suffixe '-to- et vocalisme o (cf. TrXoÛToç, çépTOç, xàpioç) ; la forme est identique à celle que l'on pose pour le nom du « serment » en celtique et en germanique, v. irl. ôelh, got. aips, allemand Eid, angl. oath, c'est p.-ê. le fait d'aller au lieu de prestation du serment, cf. ail. Eide- gang, et voir Benveniste, Institutions indo-européennes 2,116 et 164. Le sens du mot grec s'expliquerait-il par la marche de l'homme vers le terme de son destin? 2. Depuis Bartholomae, IF 12, 1901, 30 le mot a été rapproché de l'avest. aêla- m. « châtiment, faute » (sens originel « part »), mais le terme iranien répond bien à aïoa, cf. S.U., et alaa ne peut guère être associé à oÏtoç, une alter- nance 'ai- l'ai- étant insolite. Voir encore Krause, Gl. 25, 1936, 143, qui pencherait pour cette dernière étymologie et Beekes, Laryngeals, 128, qui pose 3s0it- (?). oî(|>(>> : «faire l'amour avec», complément à l'ace, dit de l'homme, mais non des animaux pour lesquels on emploie ôxeutû (Schwyzer 214, Théra vii« s. av., où on trouve aussi le pluriel, ibid. 179 II, 3, Gortyne ; Plu. Pyrrh. 28), l'existence d'une forme contractée secondaire oltpéto n'est pas certaine, cf. Mimn. 15 Diehl, Com. adesp. 36. Au second terme de composé, çtX-oEç-âç m. (Théoc. 4,62), composé en -â, à côté de çiXoiçoç" na.oxO'^'^ (Hsch.) ; x6poicpoç (sch. Théoc. 4, 62, EM 531, 23) où les Anciens voyaient un premier terme x6pr], également anthroponyme à côté de K6poi6oç (Bechtel, H. Personennamen 570), cf. Et. Dérivés : olxW'^'-> «'•X" ('O"- ^^ Brec tardif). Sens : rarement « aller » (II. 1,53), ordinairement « s'en aller, s'éloigner, disparaître » et par euphémisme « mourir », avec un sens proche du partait, souvent accompagné d'un participe qui exprime l'action qui accompagne ou qui précède « être parti, disparu », etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,274 et 292, Bloch, Geschichte supplet. Verba 28 : le cas fait penser à celui de ffiuù, mais ce dernier signifie « je suis arrivé ». L'aspect est souvent précisé par des préverbes : à7t-, 8ia-, èÇ-, Itc- « aller vers, atteindre » (avec ce préverbe la notion de départ est exclue), xax-, (xer- « aller chercher », Ttap- « être passé », etc. Autre thème de présent olxvéo « aller, approcher » [Od., Pi., S.) avec l'itératif oïxveaxe (II.) ; « s'en aller » (S. Af. 564, El. 313) ; avec ol/veiitù (Pi., fr. 206). Également avec des préverbes : Sta-, tic-, èÇ-, xaTa-. Le mot n'existe plus en grec moderne. Et.: En ce qui concerne les rapports entre oïxo|J.œi et olxvétd, on évoquerait \>Klir/o\iot.ili>'K<.cvéco « hésiter, craindre, ne pas oser», etc. {IL, ion.-att., etc.), la forme èxvetu (//. 5,255) présente un allongement métrique de la seconde syllabe, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,101, Shipp, Studies 28,118), également avec les préverbes : à.v:- (Th., PI., etc.), Sia- l'hellén.), v.a.t- (att.) ; avec le nom d'action àTrôxvTitnç (Th., etc.), ëxvifjaiç (byzant.). Le grec moderne connaît ôxvripôç « paresseux» , èxvéç « indolent », ôxvôttjç « lenteur, indolence ». El.: Obscure. Benveniste, BSL 35, 1935, 102 sq., rapproche hitt. ikniyant- « perclus, paralytique » (de 'ek-), ce qu'accepte Neumann, Untersuchungen 20. Malgré le composé ancien &xvoç on ne peut guère poser un F- initial, pour lequel on n'a pas d'autre indice. 2 OKVOS : m-, variété de héron, «butor» (Arist. H. A. 617 a, Anton. Liber. 7,6) appelé aussi àcTeptaç. Et.: Fick a posé *&-^xvoq qui serait tiré de à-piâo\iM « crier », ce qui est phonétiquement difficile. Comme le pense Frisk, le mot est finalement identique au précédent et s'explique par le fait que le butor reste immobile pendant je jour. OKopvos : m- « sauterelle » (ffisch. fr. 402, Hsch.), cf. s.u. écxopva et Gil Fernandez, Nombres de insedos 166 sq. ÔKpis : m- «pointe, coin», etc. (Hp.). Composés : ôxpl-paç «ce qui s'appuie (pose les pieds) sur des pointes », donc « tribune, plate forme, chevalet » (PL, etc.), siège d'un cocher (Hsch., Phot., Suid.), cf. xiXXt6aç, le second terme étant issu de Patvw, voir Chantraine, Formation 269 sq. ; avec voyelle de haison ôxpioeiSY)? (Hp.). Dérivés : èxpiéeiç «pointu, pourvu d'arêtes» (Hom., iEsch., Alexandrins), avec la même suffixation que [xvjtiôsk; métriquement commode ; Sxpiç f. « rocailleux » épithète de cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 359, Risch, Wortb. der hom. Sprache 274 ; parf. côxpiufiévoç (Lyc. 545) ; 2. oxpiàî^fov ' Tpaxuv6[jievoç (S. fr. 1075). Et. : Répond exactement à lat. ocris « mont escarpé » (Liv. Andr.), d'où mediocris, ombr. ukar, ocar, gén. ocrer (Ernout, Dial. ombrien 90), v. irl. ochair «coin, bord» (le vocalisme de skr. aéri- t. « coin, arête » est ambigu), cf. d'autre part avec vocalisme a Sxpoç, etc., s.u. àx-, et pour cette alternance rare Kurylowicz, Études indo- européennes 111. Voir encore Beekes, Laryngeals 128. 790 ÔKOuôeis : «qui fait frissonner, horrible» (//. 6,344; 9,64, A.R., AP), issu par fausse coupe de èTttSTjixîoo xpuéevTOç ; toutefois la forme èxpu6etç a dû s'imposer de bonne heure aux aèdes et M. Leumann pense que //. 6,344 )ca)co(XY)xàvou ôxpuoéCTOïii; est authentique. Voir Leumann, Hom. Wôrter 49 sq. Il est possible que èxptÔEti; ait aidé à la création de la forme nouvelle ; cf. Ruijgh, Élément achéen 103. ÔKTaSiov : y-aXâGiov Ttpoç èpviOàpia (Hsch.). On voudrait pouvoir rapprocher ôxTâç. oKTaXXos, voir h(fQoi.X[L6ç,. ÔKTib : «huit» (Hom., ion.-att., etc.). Formes dialec- tales : béot. et lesb. ô>ct6 et oxto (Bechtel, Gr. Dial. 1,275 et 73), d'après Sûo à côté de 8ûco ; héracl. hoxw d'après gÇ, ÊTtTâ (Schwyzer 62,34), éléen ÔTtTti (Schwyzer 419) d'après ztz-zcl. Au premier terme de composé, ôxtû- est la forme la plus ancienne, cf. èx-r6)xa£S£>ca avec des dérivés et des composés (mais plus tard SExaox-rci), et des composés possessifs : ôxTtoSàx-ruXoç « de huit doigts » (Ar., inscr.), ôxtm6oXo(; avec ô6oX6(; (Messénie), ôxtcô-tcouç (inscr. att., Cratin., PI.) ; mais la forme la plus usuelle est déjà chez Hom. ôxTa- (analogie de èTtxa- et cf. èÇa-) : outre ôx-ra-xôaiot (voir SiaxÔCTiot), ôxTà-pXcofjioç (Hés.), -SâxTuXoç, -é-nriç, -ET/ipt;, -xv7][xo<; (H.), -[X7)vo<; (Hp.), -tttjxuç (inscr., etc.), -Tr68i)(; (Hés.), -itouç « à huit pieds» (Balr.), nom du poulpe (Alex. Trall.). Dérivés : èxTâxiç, -xiv « huit fois » (Hdt., etc.), ôxTaç f. «nombre huit» (Arist.), èxTatraôç «octuple» (pap. nie s. après) d'après Siaciç, -axôjç « de huit façons » {EM, Simplicius). Il existe d'autre part des formes à sonore, ôySo7]xovTa, ôySocç. Pour le nom de dizaine èySo^xoVTa on attendrait ♦ôxTwxovTa, cf. lat. octôginla, armén. ut'sun, v. irl. ochtmogo. La forme grecque pourrait être refaite sur le modèle de é6So(J.-^xoVTa où la sonore semble s'expliquer et de oySooç. L'hom. et ion. ôyStôxovTa (//. 2,313, 327, Hdt.) doit reposer sur une contraction plutôt que sur l'influence de ôxtc!) comme l'a pensé Sommer, Zum Zahl- wort 25, n. 2. Voir Szemerényi, Numerals 12 sq., 18, 25. L'ordinal SySooç (Hom., etc.) vient de 6ySo{F)o<;, cf. Thumb-Kieckers, Handb. der Griecti. Dial. 1, 305, 309. Il répond au lat. octSuos. Sur le vocalisme de la seconde syllabe, voir Szemerényi, o. c. 88. Sur les occlusives sonores analogiques de ê68oiioç, ibid. 12, 14. Dérivés : èy86a-roç «huitième» (Hom., poètes) avec le suffixe ordinal de TéTap-roç, etc., cf. é686(jiaTO(;, civaxoç, etc. ; èy8oàç, -àSoç f. «nombre huit» (Plu., etc.), ôy8oaïoi; « du huitième jour » (Plb., Plu., etc.), d'où ôy8oaïov • Gucta TTapà 'AeT)vatoiç TEXoufAévT) ©ticteï (Hsch.), voir Latte et Plu. Thés. 36 ; correction pour èy868i.ov où Sommer, Nominalkomposita, 47 n. 1, a vu à tort un composé en rapprochant aÛTÔStov. Et.: Vieux nom de nombre indo-européen, cf. lat. ociô, skr. astd, avest. aëla, irl. ocht, lit. o-ëluo-nl, à côté de skr. astau, germanique, got. ahtau; l'arménien ul' comme l'éléen ÔTtTtô sur le nom de nombre sept. Les faits sanskrits notamment indiqueraient que la forme est un duel, ce — 791 ôÂiyos qui a donné naissance à diverses hypothèses incertaines. Voir la bibliographie chez Frisk. Voir aussi Szemerényi {Syncope 399 sq.) qui pense à poser à l'origine 'okilo pour rendre compte de la palatale. Sur les formes en -ou, -ou, cf. Szemerényi, Numerals 173. ÔKUXiî : « arrêt », voir sous lx« ; en outre, Wackernagel, Kl. Schr. 1,129 sq. et Benveniste, BSL 59, 1964, 32. èXaî : f. pi., voir oùXaL ôXgâxiov, voir oùXaL gXgos : m. « bonheur matériel, prospérité accordée par les dieux aux hommes » (Hom., poètes, parfois chez Hdt., X.), se distingue en principe de àçevoç, ou jtXoûtoi; (cf. //. 16,596) qui s'appUquent particulièrement à la richesse, et de ei8ai.(J.ovta qui souligne la notion de « faveur des dieux » ; cf. De Heer, Màxap, eùSatfxtov, ÔXôtoç, e()TUxy)Ç Amsterdam 1969. Composés : au premier terme, 6X6086x7);, dor. -S6Tâi; m. (E., poètes), -86Teipa f. (E., 0pp.), -SoTrjp m., -86ti(; f. sont tardifs ; -Ôpéixjxtùv (Pi.), -ç6po(; (E.). Au second terme : âv-oxéoç « malheureux » (trag., oracle chez Hdt. 1,85), d'où àvoX6ta (Hés.), ev5- (E., etc.), TZÔM- (ffisch., etc.), 7CoX6- (Sapho, etc.). Dérivés : 1. ÔX6i.o<; « heureux , prospère » dit de personnes, cf. Od. 17,420 : oixov ëvaiov ÔX6io; à9vei6v ; chez Hom. et Hdt. aussi pi. n. ÔX6ia « richesse, prospérité » [II. 24, 543, Od., poètes) ; ÔX6ioç se dit des hommes à qui les dieux accordent la prospérité, [xàitap des dieux qui mènent une vie sans soucis. De Heer, 0. c. ; compar. et superl. 6X6i£i)Tepoç, -TaToç (Hdt.), mais ÔX6tOT0<; (poètes alex.) est une forme artiflcielle, p.-ê. d'après [xa^àpiaToç ; com- posés, vocat. 6X6i.68ai.(xov « au destin fortuné » employé à côté de fxoipïiYevéç {II- 3,182) ; en outre, 6X6t66io<; (inscr.), -Sapoz (E.), -eujxoi; (tardif), -(xoipoç, -rsXiic, (Simon.), ôX6ta = ÔX60Ç (Phot.), doit être tiré de àvoX6ta ; ôXêrjci; « heureux » (poésie tardive). Verbe dénominatif : ôxetî^oj «rendre heureux, juger heureux » (trag.), aussi ère- (Nonn., etc.) ; d'où àlèiaiH^p m. t qui donne la prospérité » (tardif). '0X6ta f. est le nom de plusieurs cités. "OX6101; subsiste en grec moderne. Et. : Obscure. Voir la bibliographie chez Frisk. oXeSpos, voir oXXu[jLt. ôXÉKpavov, voir ùXéicpavov. oXigpov : 6Xw567)p6v, Xsïov, èTTiaçaXéç (Hsch.). D'où ôXi6

    (iÇai. • èXiaQsïv et ùXiëpaÇav ■ <&Xict9ov (ibid.). Et.: Se rattache comme ôXiaôàvto à une racine 'lei-l'stei- que l'on retrouve p.-ê. dans Xeïoç « lisse » avec un morphème *6 (d'ailleurs rare), l'ô- initial s'expliquant comme une prothèse. Semble répondre à anglo-s. slipor, v.h.all. sleffar « glissant » ; en outre, v. isl. sleipr. Formes verbales : v.h.all. sllfan, ail. schleifen, m. bas ail. slipen, etc. Voir Pokorny 663 et 960. ôXiyTlireXécov : II. 15, 24, 245, Od. 5,457, f. -éouaa (Od. 19, 356) « sans force, faible ». Participe issu de ôXtYYiTteXïiç, même sens {AP 7,380, Opp.), constitué par commodité métrique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,349, M. Leumann, Hom. WSrter 116 n. 83, qui évoque 8u(i[ji.svéovTe(;, etc. Substantif correspondant àXiyrinsXlrj « faiblesse » {Od. 5,468). Autres composés avec le même second terme, eÙTjTteXtr) « prospérité » (Call. Dém. 136) p.-ê. création du poète, cf. e^rfKskla • eôÔrivta, eùeÇîa (Hsch.), mais la glose eÙTjTtsXetç • TTp^oi, ei-l)vioi. doit être gâtée ; xaxTjresXtT) «mauvais état» (Nie.) avec xaxrjTtEXécùv (Nie), âvTjTteXiT) • àCTÔévEia (Hsch.) ; vYjTteXétù « être sans force » (Hp.). Forme verbale qui prouve que l'y) résulte d'un allonge- ment de composé : àvaTreXâaai; • âvapptotjOetç (Hsch.), aoriste de *àv-a7reXàÇ&j. Et. : Il est tout naturel de poser un substantif *&m'Koz n. Ce radical se retrouverait dans des anthroponymes « illy- riens » comme TsuTtaTiXoç (éléen, Th. 3,29), Mag-aplinus, Aplo; on a voulu aussi à tort rapprocher 'A7t6XXtdv. A côté de ce groupe, on a placé en germanique v. norr. afl, anglo-saxon, afol n. « force ». Toutefois, Frisk fait remarquer que les mots germaniques ont été rapprochés de lat. ops, opus, ce qui rend difficile l'explication de l'a-. Voir Bechtel, Lexilogus s.u. et Pokorny 52. èXîvos '• «petit» (Hom., poètes), «en petit nombre» (après Hom., ion.-att.), aussi au sens de « peu » dans divers idiotismes : ôXtyou 8sïv, ôXiyou, etc. (pour la concurrence avec [xwpôç, voir s.u. (xtxpôç avec la bibliographie). Au premier terme de composé dans de nombreux exemples. Deux seulement chez Homère : ôXiYirrEXécûv (v. s.u.) et ôXi.yo8pavéo>v (v. s.u. 8pà£i>). Après Hom. : ôXtyapx^a « régime où commande un petit nombre » (Hdt., att., etc.), avec ôXiyapxéco, -ly-àç, (att.), -i\c, (D.H.), fait sur le modèle de (j.ovapxîa, cf. Debrunner, Festschrift Tièche 15 sq., ôXiyïijxspoç (Hp., etc.), bXixripio(; avec le second terme Yiptov {AP 7,656), bXlya.nt.oi; et 6X!.y6ai[jiO(; (médec), 6Xiy6-yovoç (Hdt., etc.), -Epyrjç (Hp.), -é-nfiç (Poil.), -STÎœ (X.), -OsptJtoç (Arist.), -(iiaÔoç (PI.), -Ttaiç (PI.), -TtOTOç (Arist.), -CTiToç (Pherecr.), -tôxoç (Arist.), -TP690Ç (Hp.), -xp6vto(; (Thgn., Hdt., etc.), etc. Pour èXtytùpoç voir ôpa. Degrés de comparaison : compar. 6XîÇ<ùv (//. 18, 519, poètes) à côté de 6XsÎÇmv (inscr. att.) d'où le dénom. ôXi^6m (Orac. ap. Eus. PE 5,22) avec ôXiÇoÛTai (Hsch.) ; Seiler, Steigerungsformen 101 sq., estime qurf la graphie ancienne est ôXî^wv et que la diphtongue est analogique de ixstÇcov, etc.; 6X!.y(iTepoç(Hp., S.E.), superlatif 6Xîyt(JT0(; (Hom., Hés., Ar., PI., etc.) ; au comparatif l'usage attique est d'utiliser èXàTXfov, ou (zeCov. Dérivés : 6Xiy6T;r)i;, -t)to; f. « petit nombre » (PI., Arist., etc.) ; 6XiyoCTT6ç « avec peu de compagnons » (Mén., Fr. 208, Plu.), cf. TtoXXoCTTÔç, sIkoctôç. Adverbes : okiyé.y.iç « rarement » (ép., ion.) au sens local : ôXiyaxoû « en peu de lieux » (PL, Arist.), -ax60sv «de peu de lieux » (Hdt., Arist.) ; ôXîyivôa • ôXiyov (Hsch.), cf. Latte. Verbe dénominatif : 6Xiy6co « diminuer » (LXX). Il est p.-ê. possible que ôXtytoi ' eîSoi; àxptSwv, Tivèç piÇtov ôfiotov poXêfii (Hsch.) soit tiré de ôXtyoç, cf. Gil Fernandez, Nombres de insectos 95, mais la forme correcte semble être 8Xiyyoi (cf. Latte), ce qui prouve que le mot doit être ôXÎY°5 792 — mis en relation au moins par étymologie populaire avec Xiyûç (pour la sauterelle), cf. sous X^yi?, 'Xiya.vrrjp, llx^oi. 'OXtyoç a subi de bonne heure une altération de l'occlu- sive, et. ôXtoç, PI. Com. 168. 'OXÎYoç et X^Yoç subsistent en grec moderne. Et.: Le rapprochement souvent répété avec Xoiyàç, lit. ligd t maladie », est douteux. Voir aussi arm. alk'ai et Beekes, Largngeals 74, 83, 87. 'sli-n-dhO dans lit. lendù « ramper, se glisser dans », etc. Avec .un autre vocalisme, formes nominales v. si. slëdû t trace » (de 'sloidho-), en celtique slaod « masse glissante », avec une formation obscure dans le détail. Probablement aussi le verbe skr. sridhali « broncher, taire un faux pas ». Le radical ôXt-9- doit enfin être rapproché de ôXi-^- dans ôXiê-pâç. Cf. Pokorny 960 sq. ôXicgos : m. pénis coriaceus (Ar. Lgs. 109, Gratin.), mot vulgaire affecté du sufflxe -^oç, cf. Chantraine, Forma- lion 362 et par ex. csàpaSoç, sur le radical de oXtaOsïv, ôXiCTÔoç, etc. (?). Tibiletti, Alhenaeum 47, 1969, 303, suppose un emprunt au sud-ouest de l'Asie Mineure et évoque la glose d'Hsch. àXiaët] " àTtà-n). ôXi(T6âvfa> : att., -atvto (Arist., hellén. et tardif) ; la forme la plus ancienne est l'aoriste ôXicrôov (Hom., ion.- att., etc.), avec 2= sg. indic. ^SXiCTÔaç (épigr. environs de l'ère chrétienne, d'après les aor. sigmatiques) ; èXtoS^nat, aor. sigma tique (hellén.) avec le fut. ôXia9-)f|(jtù (hellén., etc.), et le parf. wXtCTÔrjxa (Hp., etc.); sur le présent en -àvw, -alvtù, èXtaOrjvaaa partie, aor. fém. (Nie. Al. 89), d'où la corr. wXtaÔTjvav pour tôXbÔïjaav (Nie. fr. 74,51) « glisser, tomber en glissant », etc. ; également avec des préverbes : àK-, Si-, èÇ-, xaT-, TTspt-, 67c-. Dérivés : noms d'action, oX.lcsQ-fni.OL n. «glissement, chute, luxation », le sufflxe exprimant le résultat du procès (Hp., PI., etc.) ; ôXtee-/)ai(; f. « glissement, luxation » le sufflxe indiquant le procès pur et simple, également avec les préverbes : àTO- (Plot.), xar- (médecins), Trepi- (Plu.); dérivé inverse ôXlctOoç m. fait d'être glissant (Hp., hel- lén., etc.), c'est aussi le nom d'un poisson glissant, gluant, mais non identifié (Opp.), cf. StrOmberg, Fischnamen 28 et Thompson, Fishes s.u. Adjectifs : ôXtaGrjpôç « glissant » dit d'un terrain, etc., « difficile à saisir » (PI., ion.-att.), tiré du radical verbal ôXraâT)-. Les autres adjectifs sont rares : comparatif fém. ôXtaSavuTépa (Gai.) de ôXtaÔavoç (quel accent? mais cf. Ixavàç, Xtxavéç, etc.), tiré du radical verbal ôXtaÔeïv (de gXiaôoç selon Thumb, IF 14, 1903, 346), ôXiaOïjstç (AP, formation poétique) ; bXiaQàç (Hdn. 1,147) issu du substantif ÔXtoÔoç avec changement d'accent ; èXia07)TtK6ç « qui rend lisse » (Hp.) avec le sufflxe -ixàç, -Ttxéç signi- fiant l'aptitude, suppose p.-ê. un adj. en -t6ç, cf. eùoXtaOr)- Toç (Jambl.). Présent expressif : èXiaOpâÇco « glisser » (Épich. 35, Hp.), fait penser à èXiêpàÇœi, cf. s.u. èXiSpéç ; d'où èXtcrOprifxa « ruse, flatterie » (Theodotion). Le grec moderne a gardé ôXicrOaCvoi, -TllJi.a, -iQpôç. Et. : Tout le système est issu de la forme la plus ancienne ôXtaOeïv, à laquelle le sufflxe se prêtait à conférer un sens aoristique (cf. Chantraine, Mélanges Vendryes 13 sq.) et autour de laquelle s'est constituée une conjugaison, cf. alcrÔéaBai, al(j9àvo[xai, etc. La meilleure voie pour aboutir à une étymologie est de faire reposer -ctÔ- sur 'dhdh. En parlant de o-lidh- et en admettant que l'ô- initial est prothétique, on rapproche aisément des mots germaniques et baltiques reposant sur 'sleidh-: anglo-sax. slidan, anglais slide, m.h.all. sllten « glisser », lit. slysti, prétérit sl^dau avec un y secondaire à côté de l'adj. slidùs » glissant ». On a évoqué un présent à nasale infixée ôXkii : f. « fait de tirer, d'entraîner, d'avaler, d'attirer, de peser », d'où l'emploi au sens de poids, poids d'une drachme (ion.-att.) ; une douzaine de composés à pré- verbes, p. ex. : àvoXxT) « action de hisser » (Th.), y.txx-, etc. Parallèlement ôXx6ç m. de sens plus concret « machine à tirer un navire à terre » (Hdt., ion.-att.), « traits, rênes » (S.), « trace, ornières, raie », etc. (ion.-att., etc.) avec sens intransitif, cf. Frisk, Kl. Schr. 331 ; enfin, nom d'une araignée (Dsc), cf. Gil Fernandez, Nombres de inseclos 155 sq. ; fonctionne comme adj. « qui attire » (PI., Arist.), ou « qui est attiré » (Ph., Hld.) ; au second terme de divers composés, p. ex. : cçoXxéç (iEsch., att.) avec èçàXxtov, -oXxtç, etc., àç- (Str.), et avec -ouXxéç résultant d'une contraction ou analogique ÇtçouXxéç (iEsch.), toÇ- (ffisch.), 8i>c'nj- (iEsch., etc.), Xiv-, voir aussi vscùXxécù, etc. Dérivés : substantifs : 1. ôXxâ;, -âSoç f. «vaisseau remorqué» d'où «vaisseau de charge» en général (Pi., ion.-att., etc.), aussi ôX>taSi>c<5ç (Arist.) et ôXKaSoxptaTV)? ; 2. ôXxeîov n. large récipient servant notamment à puiser de l'eau [SIG 869, 16, Philém., Mén., etc.) sufflxe d'après àyysïov, la graphie ôXxtov est secondaire ; d'où dimin. ôXxtSiov (pap., in« s. après) ; 3. ôXxeïç • oî Ta à[X(p[6XyiaTpa èTTtcTTtcùVTat (Hsch.), de *ôXxeûç ; 4. ôXxôtïjç = okKÔq (Hsch.), probablement au sens de « poids ». Adjectifs : 1. ôXxaïoç «qui traîne, qui est traîné» (Nie, Lyc.) d'où les appellatifs -atov n. « étambot », ainsi nommé parce qu'on tirerait le navire pour le mettre à l'eau selon sch. A.R. 4,1609 (à moins qu'il ne s'agisse de l'endroit où l'on frappe une remorque), attesté A.R. 1,1314, parfois introduit A.R. 4,1609, où Fraenkel garde la forme pseudo- épique ôXx^iov ; l'antiquité de ôXxaïov est garantie par èçôXxatov {Od. 14,350) dont le sens est peu clair (gouvernail? planche de débarquement? étrave?); enfin, éXxaîa f. «queue» (Nie, A.R.); 2. ôXxtjxoç «souple, ductile, visqueux » (médec), « qui sert à tirer » (Paul ^gin.) ; 3. ôXxïjEiç « pesant » (Nie.). Verbes dénominatifs : 1. ôXxâÇo) «tirer» (pap., Hsch.), 2. ôXxcôv " ècpéXxcov (Hsch.). Et.: Peut correspondre exactement au lat. sulcus « sillon » ; SXxoç est le nom d'action répondant à gXxco. Voir sXxùj et Pokorny 901. oXXi§, -ixoç : coupe à boire, de bois (Pamph. ap. Ath. 494 f). ôXXû|ii, -(xai : (Hom., att., etc.), ôXXùûj, -ûoixai (Archil., Th., And., etc.), aor. ijXsaa et ùXôixtjv (Hom., ion.-att., etc.), passif àXéaOTiv (LXX), fut. okiG[c5)<>i (Hom.), ôXécù (ion.), ôXû (att.), ôXéofiat (Hom.), èXoî)(xai (att.), parf. ôXtoXa (Hom., ion.-att.), intransitif répondant au moyen des autres thèmes, et ôXwXsxa transitif, forme postérieure (att., etc.) « perdre, détruire, se perdre, périr », etc., noter aussi l'optatif exprimant une malédiction 793 ôXoXû^u 8X01TO, etc. ; le participe aoriste avec allongement métrique oûXé^tevoç (Hom.) conservé sous cette forme chez les trag. fonctionne comme adjectif au sens de« perdu, maudit », etc. Le verbe simple n'est usité que chez Hom., les poètes et la prose tardive, la prose attique employant à7t6XXi)[xi (où le préverbe souligne le terme du procès) qui est courant mais peut être renforcé ou précisé par un autre préverbe : èÇaTt-, StaTT-, CTUvaTt-, TCpoaaTC-, snait-, àvraji- ; autres formes avec préverbes : 81.-, èÇ-, jcar-, TtEpt-, ctuv-. Autre thème de présent èXéxw (Hom., rare chez les trag.) « détruire, tuer » ; le suffixe -y.<ù indique le terme du procès, cf. èpilxtù, et Meillet, BSL 26, 1925, 1 sq. Composés du type Tsp^'îfJ-êpoTOç : èXscrY)vcûp « qui détruit les hommes » (Thgn., Nonn.), ôXsat-Oiijp « qui détruit les bêtes sauvages » (E.) ; avec une longue initiale commode pour la métrique mais qui peut être ancienne, cf. Strunk, Nasalpràsentia 119 sq. : àXeoL-ycapizoz «qui perd ses fruits» {Od. 10, 510, cf. Thphr. H. P. 3,1,3), -oixoç « qui détruit la maison » (.ffisch.). Longue au 2= terme : èÇcûXyjç « anéanti, maudit » avec -tiXeia, Trav- ; d'où djXïjç, Robert, Hellen. 6, 14 ; 13, 132. Dérivés : noms d'action : 1. ôXsôpoç m. «destruction, mort », aussi ce qui cause la destruction (Hom., Hés., ion.-att.), la valeur animée du suffixe est sensible, cf. par exemple //. 11, 441 ; composés TiavtôXsôpoç (Hdt., trag.) avec TravtûXsepta (Hdt., Th.), àvôXsepoç (Hom.) ; d'où ôXéOpioç «destructeur, mortel» (Hom., surtout poétique), mais chez Hp. « en danger de mort » ; verbes dénominatifs : ôXeOpiàtù «être mourant» (Archigènès ap. .ffitius 9,40), avec le suff. -lâtù des verbes de maladie ; ôXsÔpEiitù « détruire » (LXX), surtout avec è$- (LXX), èÇoXé-ÔpEUfxa (LXX); ôXs6psii *6Xo-f6t; par assimilation vocalique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,472. Le grec moderne emploie ÔXeOpoç, ôXéOpioç, ÇoXcOpetio. Et.: Il faut partir d'un radical ôX- alternant avec ôXe- (pour ôXecra, ôXEOpoç, èXo6ç). On pose donc 8X-vû-(j.i à côté de ôSXsaa, comme (rxépvufxt à côté de CTopé-ct. Aussi ÔXox6Ttov [BGU 1082). ôXoXû^O) : Od., ion.-att., aor. ùXôXuÇa {Od., ion.-att.), fut. ôXoXu^ofjiai (ion.-att.), -^co (LXX), présent hapax ôXoXÛTTûi (Mén. 1047, Kock), « pousser des cris aigus », notamment dans une cérémonie religieuse, le plus souvent des cris de joie, plus rarement des cris de douleur ; le mot est utilisé à propos de femmes : toujours chez Hom., le plus souvent ensuite (D. 18, 259 dit d'Eschine mêlé aux pratiques de magie de sa mère, par dérision), noter Hld. 3,5 : ùXôXu^av al yuvaïxsç, •JjXdtXaÇav 8è ot àvSpEÇ ; également avec des préverbes : àv- (trag.), è^- (Balr.), en- (trag.), xaT- «saluer du cri rituel» (ffisch. Ag. 1118), CTUV- (X.). Sur la valeur rituelle de èXoXuî^tù et de ses dérivés, voir Rudhardt, Notions Fondamentales 176-180. àAoXû^w — 794 — Dérivés : ôXoXufn *• « cri rituel, cri de joie » (Hom., Hdt., poètes, cf. E. Méd. 1176) mais Th. 2,4 cri des femmes lors de l'attaque de Platées; avec èXoXuyata épithète de la chouette (IG XIV, 1934, épigramme funéraire) ; ôXoXuyixôç « cri de joie », en général poussé par des femmes (trag.) ; -jiœ (E.) ; SXoXuytàv « coassement de la grenouille » (Arist., M\., Plu.), aussi nom d'un animal mal identifié, dénommé d'après son cri (Eub., Arat. 948, Théoo. 7,139, etc.), cf. Harder, Gl. 12, 1923, 137, Thompson, Birds s.u., cf. sch. Théoc. eïSoç èpvéou, oL 8è ^qi6v ti ht Pop6opcù8éai (jiàXtCT-ra Sidcyo^. ^ ^ àyjSciv. A pu désigner un oiseau, le même qu'en lat. acredula, mais il n'est pas identifié, cf. André, Oiseaux 21-22 ; chez Aratos et Théoc. il doit cependant s'agir d'une grenouille, cf. Gow ad locum. Noms d'agent rares : ôXoXiixTpia f. «crieuse profession- nelle dans un sacrifice » [SIG 982, Pergame ii« s. av.) ; èXoXuXTéXvjç m. « crieur » {An. Ox. 4, 336) avec la même suffixation que [j,aiv6XY)ç, cxuTtTàXT)?, mais sans présent correspondant. Dérivés inverses : SXoXuç • ô YUvaixcbSï);, >tal y.a.-c&Qsoç, Kal P(i>c7)Xo(; (Anaxandr., Mén. 1046 Kock, Phot.); le sens d'« efféminé » se rattache bien à ôXoXii^to ; èXéXouç TOiiç SEiCTtSatfiovai; êxâXouv oiwviî^éfiEvoi MévavSpoç Asiai.- Satixovt, ©séTtoiiTTOç Ttaa(iévcî> (Phot.), donc «supersti- tieux», mais KOrte, /r. 99 de Mén., écrit èXôXuaç avec Naber, confondant ainsi les deux mots malgré la différence de sens. Le grec moderne conserve p. ex. ôXoXuy[ji.6(; « lamentation, cri plaintif ». Et.: Termes expressifs qui doivent reposer sur une onomatopée avec redoublement (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,423 ; Chantraine, Gr. Hom. 1,376), avec finale en -{jC^ca comme d'autres verbes présentant un sens comparable, p. ex. paôî^oj, Yorri?". liX^tSi, xoxkûÇ&j, etc. Pour le cas de dérivés d'onomatopées, il est assez aisé de trouver dans d'autres langues i.-e. des formes similaires, sans qu'on puisse trancher s'il s'agit de radicaux apparentés ou de créations parallèles. On a ainsi rapproché lat. ululâre « hurler », à côté de ulula f. « chouette, hulotte », skr. ululi- « hurlant » et sans redoublement ulùka- m. « chouette » ; lit. ulula [bangos « les vagues hurlent »), à côté des verbes ulûlôti, uloii, en grec p.-ê. ijXàto : on admet alors dans ôXoXû!^&> une dissimilation de u-u en o-u. Un rapprochement également proposé avec èXsXeû, suppose un autre type de rapport avec alternance vocalique. Combinaison téméraires, chez Theander, Eranos 15, 1915, 98 sqq. oXov9oS) voir ôXuvOoç. oXooÎTpoxos : ^'- 13' 137, Démocr. 162, oracle chez Hdt. 5,92 j3, ôXotTpoxoç (Hdt. 8,52, Théoc. 22,49), ôXot- Tpoxoç (X. An. 4,2,3), la graphie avec aspirée suggérée par la tradition manuscrite résulte d'une confusion avec ôXo;, cf. la glose d'Hsch. ; pour l'accent, cf. Wackernagel, Kl. Schr. 2,1186. Tous les contextes s'accordent pour faire donner au mot le sens de « pierre ronde qui roule », sens d'ailleurs fourni par des lexicographes comme Hsch. El.: Voir Bechtel, Lexilogus s.u. 11 pose au premier terme èXoo- qui serait issu de *fo\oFo- « fait de tourner, rouler », qu'il rapproche de eLXe6ç (de *fekzFo(;), donc de 2 etXécù «rouler» et slXiiu ; le -oi- du premier terme a l'aspect d'une désinence de locatif, mais reste énigmatique. Le second terme est issu de Tpéxto « courir ». On observe une formation quasi identique dans ôXootTpoTta ' Ttapà ■PoSîoiç ÔTiTà 7rXà(T(jiaTa sic Guctav (Hsch.) «gâteaux que l'on roule pour les faire cuire ». L'étymologie de Shipp, Studies, 122-123, évoquant èXoôç « destructeur » n'est qu'une étymologie populaire, malgré l'appui d'une scholio. ôXéirreiv : XstiîÇsiv, TÎXXetv, xoXàjTTEtv (Hsch.), aor. ôXot))a «arracher» [des cheveux] (Call., AP, Nonn.), « dépouiller » (Nie). Et. : Le sens invite à tirer le mot de Xéreco, Xottôç ; p.-ê. dénominatif de XottÔç. Il faut alors admettre que è- est une prothèse. Cf. ôXoiiçco. Hypothèse d'un emprunt envisagée par Beekes, Proto-Indo-european Laryngeals 42. oXos : att., aussi Hdt., oSXoç (Hom., épique, ionien) « tout entier, complet, tout », cf. Od. 17, 343 dit d'un pain entier, Od. 24,118 dit d'un mois entier; le sens originel est donc « tout entier » (ion.-att.), parfois « intact », par exemple h-^à)ç, x:al ÔXoç (Lys. 6,12 ; IG ÏW, l\ 126 Épidaure) ; ôXmç signifie « complètement », oùS' ôXcoç « pas du tout » ; le n. ôXov signifie « le tout » ce à quoi il ne manque aucune partie, cf. les textes d' Arist. rassemblés par Wallach, Gl. 45, 1967, 23-39. En gros, le mot se distin- guerait de Ttâç comme en lat. tolus de omnis. Toutefois il est rapproché de Ttâç dans des formules expressives, cf. PI. Aie. 1,109 b : 8Xov te xal Ttôcv ; parfois SXoi équivaut à TtàvTEÇ notamment dans des pap. (pour S. Aj. 1105 cf. Kamerbeek ad l.) ; on relève enfin le vocatif o5Xe « salut » [Od. 24, 402 : o5Xs xal (jiÉYa x^'PS où o5Xs n'est pas en fonction de nominatif malgré Schwyzer, Gr. Gr. 1,723, n. 5) ; cette forme a été interprétée comme un impératif, d'où oSXsw cité par Str. 14, 1, 6, et cf. Luc. De laps. 6 ; en outre, oùXeîoiev • êv ÛYEtqc çuXàCTOoiEV. (Hsch.). Voir Van Brock, Vocabulaire médical 187 avec la bibliographie et le rapprochement de lat. salué. Sur l'histoire de ôXoç Wallach, Gl., 45, 1967, 23. Composés assez nombreux, presque toujours hellén. ou tardifs, les composés anciens étant faits avec Ttav- : ôX6-xXT)poç cf. xX^po;, ôXo-axspï]? cf. èmaxspâ, ôXo- xÔTTivoç cf. s.u. ôX6-xap7toç, etc., ôX6-xœu(jT0i;, etc., ÔX6-XVY1JX0Ç, -XaiiTTY]!;, -Xeuxoç, -xpuaoç, etc. Dérivé : ôXô-n)?, -riTOC, î. t totalité » (Arist., etc.). Verbe dénominatif : ôXiofjiai « être constitué comme un tout » (tardif), d'où ôXcoaiç (tardif). Il existe un doublet ôXoôç donné par plusieurs gloses, notamment : Sacuvofiévr)? t^èv t^ç Trpwrrjç auXXa6YJç SrjXoï 6 9p6vt(ji.oç xal iyi.ri<;, '\iù.oi>[ié\n]Z Se ôXéÔpioç (Suid.), d'où ôXoEÏTai • ùyiaWsi (Hsch.). Sur OuXtoç épithète d'Apollon, v. 3 o3Xoç. Nous avons indiqué le parallélisme sémantique entre ôXoç et lat. totus, Ttôcç et lat. omnis, de même en diachronie ôXoç a éliminé nSu; comme totus a éliminé omnis : on a ôXoç « tout », ôXoi « tous » en grec moderne. Et. : Le mot est identique à skr. sdrva- « complet, intact » (le sens de « tout, chaque » est secondaire), avest. haurva-. Le dérivé ôXôttjç possède également des correspondants exacts dans skr. sarvatât-(-i)- t., avest. haurvalât- «fait d'être intact », mais il s'agit vraisemblablement de déve- loppements parallèles. On pose 'sol-wos avec le vocalisme o. En latin on a avec vocalisme zéro secondaire salvus; le — 795 — "OXu(jnros mot signifie « intact, en bonne santé » avec le nom de notion salûs, enfin, salue « salut » (cf. o5Xe) d'où salueô. L'italique fournit des formes disyllabiques, osque actXafç, ombr. saluvom; ces formes donnent un appui à grec ôXoéç, p.-ê. de 'solowo- avec vocalisme o initial d'après l'analogie de ôXoç. On rapproche encore, p. ex. tokhar. A salu- « entier » dont le vocalisme est ambigu, alb. gjallë « vivant ». Il existe d'autres formes reposant sur 'sol-, p. ex. lat. solidus, sollus. ÔXÔS : ™-> "om de l'encre sécrétée par la seiche (Hp., Phryn. P. S. 19 B, Phot.) dit de sang (AP 15, 25, 1) ôX6ç XiSpàç tpûiv ; d'où ôXciSr)? (Hp.). Et.: Frisk suppose un croisement de 60X6.;, de même sens, avec ôpàç. Autre étymologie : supposer ancien 'salos, cf. lat. saliva, v.h.all. salo « sale », etc. (Prellwitz). ôXoCTxep'HS) ^^^° ôXocxépeta, v. èmax^P"- ôXoupîSas : sïSoç xÔYXïJç (Hsch.) et ôXoûpoiaiv • àvto -r7)(;6ùpac;CTTp69iYYS<;(Hsch.), donc* coquillage » et «gonds ». Apparenté à èXuw avec vocalisme 0? Voir Latte. ôXoiJ<|> : ÔXÔTCTO) (Phot.), ôXouçEÏv (-9C1.V Schmidt) • tîXXeiv ; 8toXou9etv (-çeiv Schmidt) • SiaTtXXstv 7) StaaiX- XaîvEiv (Hsch.), donc « arracher ». Et. : Obscure. Le rapprochement apparent avec ôXÔTtxto ne mène à rien. Frisk incline à accepter l'hypothèse de GroSelj, 2iva Ant. 4, 1954, 173 qui évoque le nom du liber, partie de l'écorce, lat. liber <'luber <'lubhros, russe lub « écorcc », v. irl. luib « herbe », cf. Pokorny 690. ôXo<|>XuKTÎs, -iSoç : f. (par dissimilation -çuxtîç chez Hsch.) « grosse pustule » (Hp.), « pustule sur la langue » (Myrtil.). Théoc. 9,30, authenticité douteuse, offre un doublet expressif transmis avec variante : èXoçuyStiv, lequel, selon Frisk, aurait reçu la fmale de termes de sens voisin comme 7rpr)8ûv, TruÔEStôv ; mais la leçon la mieux attestée est èXoçuyYwv que donne aussi Hsch., et cette fois on ne voit pas quelle analogie aurait joué (aTaycâv ne convient guère). Et.: Composé de détermination régressif, tiré de çXuxtî; et ôXôi;. oXo\j.mix toponyme en Élide proche de Pise ; il se trouvait là un sanctuaire de Zeus et on y célébrait des jeux; de 'OXufXTTÎa, des composés comme 'OXupnno-vtxTiç, des dérivés comme 'OXuiiTrLâ; m. nom d'un vent, 'ÛXu^Triâç, -â8o(; f. jeux olympiques. Olympiade. Enfin, de "OXufiTtoç et '0Xu[ji.7Tia, encore 'OXu[j,7ti)c6ç, etc. Il existe une variante "ÏXu(j,7tO(;, cf. Ruijgh, Études % 145 n. 376. Et.: S'agissant d'un nom de montagne, on a pensé que ce serait un terme de substrat, et qu'il signifiait primitive- ment « montagne ». Hypothèses rapportées par Windekens, Pélasgique 66 sqq., qui y joint une combinaison pélasgique. 13 ôXuvSos — 796 oXuvBos : m., également écrit 6Xov6oç «fruit du flguier sauvage, figue non fertilisée» (Hés. //•. 160, Hdt. 1, 193, Hp., Thphr., LXX, etc.). Composés : ôXuvÔoçépoç « qui porte des figues sauvages » (Thphr., pap.), -çopétù (Thphr.). Dérivés : ôXûvOt) « figuier sauvage », ficus capriftcus = Ipiveôç (Paus.), dénominatif ôXuvBâÇw « procéder à la capriflcation » = èpivàÇcù, mais employé par analogie pour la fécondation du palmier femelle par le palmier mâle (Thphr. H. P. 2,8,4, C.P. 2,9,15) cf. Strômberg, Theophrastea 169. El.: Terme technique du substrat avec finale -vOoç, concurrencé par èpivsàç qui s'explique mieux. Toutes les hypothèses proposées sont ruineuses, cf. Rester, Lingua 13, 1965, 362. Alessio, Sludi Elr. 18, 138 sq. signale la glose bolunda : ÔXuvOoç [Corp. Gloss. Latin. 2,517,40). Voir aussi [xrjXoXivÔT), ôSiXuvôoç. SAuvo; : t6 à7r6Tpt(ji(ia xal àjroxàOapfia (Hsch.). Y a-t-il un rapport avec hX6ç ? ôXupai : f. pi-, sorte d'amidonnier, Trilicum dicoccum, mal distingué de ÇetaC, cf. Moritz, Class. Quart. 5, 1911. 129 sq., Jasny, The Wheats 38 (//., Hdt., D., Thphr., pap.) ; en Egypte la dourah, cf. H. Cadell, Am. St. in Papyrology 7, 1970, 71 sqq. Composés de dépendance : ôXupo-x67roi; « qui moût de Volyra » (pap.), dvanda èXupà-xpiOov « mélange d'olyra et d'orge » (pap.). Dérivés : ôXôpivoç « d'olyra » (pap. iii= s. av.), -înriç ((iÈpToç) m. «pain d'olyra» {LXX, etc.), avec le suffixe -trriz fréquent dans les noms de pains. Et: Obscure. On ne sait si le mot est indo-européen (cf. IXujjioi;, oùXat ?) ou un terme de substrat, mais on ne peut établir de rapport avec ÔXuvôoç. 0|xa8os : « foule, mêlée bruyante de guerriers », joint à SoÛTOç (//. 9,573 ; 23,234, Od. 10,556), « tumulte guerrier » (//. 7,307, etc.), « clameur » (/i. 10,13), « chœur des Charités » (Pi. N. 6,38) ; voir Triimpy, Fachausdrueke 159. Adverbe ô(Aa8k « ensemble » {EM 806,8). Verbes dénominatifs : ôj^aSéto «parler tous ensemble, crier » {Od. 1,365, etc., A.R. 2,638, etc.), ôfxaSeueiv • àOpotî^eiv (Hsch.) donc «rassembler». Le sens de rassem- blement se trouve dans ôixâç, -àSoç f. « le tout » (tardif), cf. grec moderne ôtiàSt, ô(j.à8a. El. : On rapproche skr. samàd- t. « combat » de samd-, comme ô[jta86ç de ô(jt6ç. La forme thématique du suffixe en grec met le mot en liaison avec xéXaSoç, xpi^fJ^ocSoç, etc., cf. Giintert, Reimwortbildungen 153, ce qui rend compte du sens de clameur, etc. Mais aucune raison de rapprocher le mot très rare 6nàÇto (qui ne convient pas pour le sens) malgré Sohwyzer, Mélanges Pedersen 73, n. 2. ôuâ^b) : « gronder » dit d'ours et de panthères (Zenod. ap. Valck. Anim. ad Ammonium 174). Peut résulter de l'harmonie imitative, cf. Frisk s.u., mais serait aussi bien ou mieux corrigé en èyxàÇtû. ô|xaX6s, voir ô(x6i;. ôuapTéw : « rencontrer, accompagner, convenir, se trouver avec » (Hom., poètes), également avec Iç-, à côté de ô(jiapTr) adv. « ensemble » (E., var. chez Hom.),é(xapTfj8ir)V (/;. 13, 584, avec la var. ô(xapTYjT»]v impf. duel). Et.: Ces formes sont probablement des substituts d'anciens àjiapTétù, &[ia.pTi], et. s.u. à(xapeïv. Wackernagel, Spr. Unt. 70, y voit des atticismes. En fait, la tradition hom. est en faveur de àjiap-rf], mais donne presque uni- quement ôfiapTécù. Les formes nouvelles sont bâties sur le radical de ô(i6ç, ô[i,oO, tandis que les formes anciennes comportent un premier terme répondant à &y.tx. Sur ôjiaprécù voir encore Szemerényi, cité sous ôjiyjpoç. ô^iSpos : m. « averse violente, orage (parfois au figuré), pluie », parfois « eau, inondation » (Hom., ion.-att.) ; champ sémantique différent de celui de ûet6ç « pluie, eau de pluie », cf. Arist. Mu. 394 a. Composés : è[ji,6po-|3XuTéM (Suid.), cf. pXiiÇto, -xtuttoç (ffisch.), -ifàpoç, (iEsch., Ar.). Au second terme de composé : écvojx6poç, 8uo-, et avec préverbes en-, x.aT- « pluvieux, pénétré par la pluie » (Hp., etc.), cf. Strômberg, Prefix Studies 108 sq., 145 ; également avec suffixe -loç : çiX-6(ji.6ptoç (PL), Itt- (Arist.) ; àvoiJt6pta « manque de pluie » (Arist.), in- (ffisch., etc.), nom du Déluge. Adjectifs : ô{i6pio<; « pluvieux, de pluie» (Pi., ion.-att.), aussi épithète de Zeus ; -Yipéç « pluvieux » (Hés.), -Y)X6ç (Theognost.), cf. û8piriX6<;, p.-ê. par dissimilation ; -t&8ir](; « pluvieux » (Thphr.), -ix6ç (tardif) ; ôjiSpiixoi; est une var. sans autorité chez Nie. Th. 388, mais existe comme épithète de ô8o)p (P. Mag. Lond. 121), xàTO(x6ptjioç (Orph.), d'où ô[i6pt(Aaïoi; (Hdn. Epim. 100) ; l'adj. poétique àvo(i.êp:f)siç épithète de l'Olympe « orageux, pluvieux » (Nie. AL 288) est tiré de àvofjiépétù. Subst. tardif probable- ment issu de (àvoji6pîa, ô[i6pla f. « pluie », cf. ùsTia. Verbes dénominatifs : 1. ôjx6pé(o « faire tomber la pluie », dit de Zeus (Hés.), «pleuvoir sur, mouiller» (Ph., AP), avec préverbes : àv-, è7t-, xar-, etc. ; noms d'action rare : ô(A6p7)CTi<; (tardif), è7r- (Suid.), ô(x6pY)(i.a « eau de pluie » (LXX); la glose d'Hsch. è[x6pEÎ (cf. Latte) contient des éléments divers étrangers à ce verbe; 2. è(A6ptÇco (Eust.), avec xaT0(x6pt^0(iai (Gp.), d'où è[i6pi(JT:?)p, èÇ- « conduit pour évacuer l'eau de pluie » (pap.), xocT6(i6piCTi.(; (Lyd.) ; 3. ô|ji6poÛTai. : imbricilur (Gloss). "OjiSpoç a disparu progressivement et est remplacé en grec moderne par ppo/^ qui apparaît dès le NT. Et.: "0(i6po(; est susceptible de comporter, outre le suffixe -poç, un morphème 6 ou bh, car p peut représenter une aspirée après une nasale, cf. Sohwyzer, Gr. Gr. 1,333. Mais voir les doutes de Szemerényi, Syncope 241, 242, 249. Dans les autres langues i.-e., on évoque lat. imber, -ris « pluie » dont le 6 est également ambigu ; le thème en i s'expliquerait par l'analogie des mots du type september, -bris, le vocalisme radical peut être un vocalisme zéro ou encore un vocalisme e. On posera pour le grec 'ombh-ro-, car le témoignage des autres langues i.-e. conduit à poser une aspirée. Le skr., avec un suffixe sigmatique dont l'alternance avec -ro- n'étonne pas, fournit âmbhas- n. « eau, eau de pluie » qui doit reposer sur i.-e. 'embhos; il existe aussi un thème en u sans aspiration dmbu- n. « eau » cf. Mayrhofer, Etgm. Wb. des Altind. 1,45 ; en outre, avec vocalisme zéro skr. abhra- n. « nuage », avest. awra-; l'arm. amb, amp, gén. -oy «nuage» est ambigu et quant au vocalisme et quant à la finale. 797 }piîXos Dans la toponymie, on a rapproché des noms de neuves d'origine celtique : gallois Amir, haut ail. Amper, etc. Il serait plausible de rattacher ce groupe à celui de véçoç, vetpéXT), etc., en posant 'nebh- à côté de ' enbh- > ' embh, soit '3in-ebh- à côté de *»,e/i-6/i-. Mais voir Szemerényi, Syncope 241, 242, 249, qui considère finalement Sn6poç comme un emprunt. Ernout-Meillet s.u. imber, Pokorny 315 sq. Cf. encore 2 ôfjiçifj. Si mycén. omirijo vaut Ô|x6ptoç il faudrait renoncer à cette étymologie, mais cette interprétation du mot mycé- nien reste plus que douteuse, cf. Ruijgh, Études § 160, n. 452 et Heubeck, Gl. 48, 1970, 69. ô|XEÎpo|xai : «désirer» (LXX, NT); peut-être, avec Ramsay, dans une inscr. de Phrygie (Iconium), J. Hell. SI. 38, 1918, 157 ; cf. ôjxstpovTai ' è7ti9u[xoO(Jiv (Hsch.). Ne doit pas être corrigé en l(ietpo|xat ; sans étymologie. Ô|i.eÎx(<> : Hés. Tr. 727, les mss ont b\j.lysl^, aor. ài\xÉiï,t (Hippon. 73 M; les citateurs donnent &\u.^z, le pap. âfiïÇe) ; en outre, â[xï5at • oùp^aat, î) èxxûaat, v) ô(j,ïÇai (Hsch.). Dérivé : ôjxetx^aTa = oùpTinaTa (iEsch. /r. 487, manus- crit -1-). Toute la tradition donne une voyelle i, le papyrus indiquant la quantité longue. Cette notation peut être un iotacisme ancien qui s'expliquerait par le caractère familier ou vulgaire du mot, cf. \^its>, ÎSoç ; si i)\ilytiù a existé, la flexion s'expliquerait par l'analogie du syno- nyme moins vulgaire oùpsto, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 225, n. 1. Ei.: Il faut, en effet, poser un présent thématique ô-iiEtx" (et à-) avec prothèse, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,411, Lejeune, Phonétique 128, qui répond à skr. méhati « uriner », avest. maêzaili, en germ., v. norr. mïga, bas ail. mîgen, etc. Il existe aussi un substantif, p. ex. skr. meha- m. « urine ». On ne peut décider si lat. mlxî et grec 6{iéiZ,cit remontent à l'i.-e. ou si ce sont des formations parallèles. Le latin meiô de 'meigh-y'lo- est isolé ; mingô qui apparaît tardivement peut être ancien et répond à v. lit. miniu; l'arm. mizem peut représenter un présent radical ou un dérivé de mëz « urine ». Voir Pokorny 713, Ernout- Meillet s.u.u. meiô et mingô. Pour un développement sémantique particulier, voir [ioixàç. ô^.TiYEp'HS : . ô|iTÎXi§, voir fiXil. 6\ir\pi{ii : aor. ùjxifipiQaE «il rencontra» {Od. 16,468), part. prés. f. pi. (Hés. Th. 29), à côté de ôfiTjpeûcd (0pp. H. 1,421) ; le tardif 6^^■f)p■r^ç « réuni » (Nie. Al. 70) entre dans la série des composés en -T)p7)ç, voir -Tip7)ç. El.: La forme en -rjpïiç semblant secondaire, il faut tirer le verbe de Ô[j.Y)poç si l'on accepte l'étym. proposée pour ce mot. op.T]pos : ni. « otage, gage » (Hdt., ion.-att.) dit en principe de personnes, mais secondairement de choses, ce qui a entraîné le pi. n. ô(Air)pa, cf. Lys. 12,68, Schwyzer 366 A, 18, Locride. Verbe dénominatif : ô|j.-if)pei!no « servir d'otage » (ion.- att.), rarement « recevoir comme otage, comme gage » (E. lihes. 433) ; avec des préverbes : ê$- (aussi au moyen) « s'assurer par des otages », xaT-, cmv- ; d'où ô(xii)peta f. « fait de donner des otages, des garanties » (PI., Th., Plb.) ; ô(iTipeu[xa n. «otage» (Plu.), IÇofxrjpEuaK; «fait de donner des otages » (Plu.). "0[jL7)poç « otage » subsiste en grec moderne. El. : En liaison avec le sens de ôjxiîpéoj qui a pu signifier « se trouver ensemble », cf. les gloses d'Hsch. ôjXTjpEÏ ■ sYYuâTat, àxoXouOeï, ôp.7)péTaiç • ô[io4»if)« se trouver avec» (Hom., etc.), « combattre » (Hom.) ; en ion.-att. sens divers : « avoir des relations avec » (aussi au sens sexuel), « s'occuper de, accompagner, visiter un pays », etc. ; dans la koini apparaît le sens de «s'adresser à, parler» {NT, Plb., pap., etc.); autre dénominatif : èfitXXei (Aie. 117, b, 29, éolien) de *ô(AiX!/'/o- ; également avec préverbes : èv- (tardif), èÇ- « avoir des relations avec» (X., etc.), xa6- (Arist.), (is6- « se trouver parmi » (II. 1,269), Ttpoa- «avoir des rapports avec », etc. (Thgn., Th., PI., etc.), ctuv-. 3(iîXoS 798 — '0(J.tXta, dérivé de è^LiAoç, fonctionne comme nom d'action : « relation, rapport, séjour, usage » (ion.-att., etc.) en grec tardif ô(J.iXta signifie « conversation, discours homélie » ; également en composition : su-, xax-, Ttpoa- CTUV-. Du thème verbal ô(ii.Xéto sont tirés : noms verbaux ô[j.iXY)(ia « relation » (rare, PI., E.), ôjxîXTjaiç est une conj douteuse chez Th. 6,17, 7rpoCTO|j.tXif)aic; est tardif; noms d'agent : ô(xtXT)TY)ç m. «disciple» (X., Luc), aussi avec CUV- ; f. ô[j.iX7)Tpia (Philostr.), cuv- (Hsch.). Adjectifs : 6[iikrjT6c, (iEsch. Sept 189), également avec âv- « qui n'a pas de relation avec » (PI.), Sua-, etc. ; Ô[ji.iX7)tix6(; « avec qui on peut avoir des relations, à qui on peut parler » (Isoc, PI., etc.). Adverbes : ô(i.i.Xa86v « en troupe » (IL), « en compagnie de » (A.R., Opp.), -T)S6v (Hés. Bouclier 170) : Haas, Gedenkschrifl Kretschmer 1, 143, constate que les adverbes en -S6v signifient souvent « en troupe », cf. tXaSôv, àyEXTjSév ; ces adv. peuvent être issus de noms en -aS-, cf. auaxaSôv à côté de auCTTàç. Dans l'histoire de ces mots, le tournant capital est l'emploi de ôij.OÀ, ôfxiXia à partir de l'ère chrétienne au sens de « s'entretenir, parler ». En grec moderne ô(j.tXoç veut dire « assemblée, réunion, société », mais ô(i.iX(ô signifie « parler » avec ôfXtXta et ôfxtXifjTT]? « orateur ». Et.: Il faut partir de ô[x-tXoç issu de ày-ôç et d'un suffixe -tXoç, d'ailleurs rare, cf. TtéSïXov, aTp66ïXoç, [j,apfX7). Pour les formes éoliennes, ô(j.îXX(o s'explique bien en parlant de ô[xtXoç, et ôfXtXXoç terme de lexique risque d'être un simple éolisme de grammairien. On a pensé retrouver un mot apparenté avec un suffixe différent dans skr. samîkd- n. « combat » (sur l'i Frisk renvoie à Meid, IF 62, 1955-1956, 260 Sq. et 63, 1957-1958, 14 sq.). Toutefois, il n'y a aucune raison de rattacher le lat. miles « soldat » avec Hirt, IF 31, 1912-1913, 12 sq. Formation comparable dans àjxiXXa, mais le radical est celui de â[j,a et la suffixation est différente, cf. s.u. D'autres veulent voir dans ô(j,îXo<; un composé de ô(XO- et 'iXr) « troupe » : le mot signifierait « troupe rassemblée », ce qui est un sens trop étroit et surtout 'îXy) semble compor- ter un digamma initial. Pour cette hypothèse, voir en dernier lieu Adrados, Emerita 17, 1949, 119 sq. 6\uyéu}, voir ôyisiycx). ÔliÎ)(Xt] : f., la forme à ô- initiale préconisée par Eust. 117, 31 est sans autorité et la finale -Xa au nom. est condamnée par Hdn. Philet. 45 Dain, où l'esprit rude est noté ; « brume », moins épaisse que véçoç, vscpsXr) selon Arist. Mete. 346 b [II., iEsch., Ar., X.). Composé àv-6(xtxXoç «sans brume» (Arist.), 0(XtxXo£tSr)ç «brumeux» (Épicur.). Dérivés : ô[X'.5(Xa)S7)Ç «brumeux» (Tim. Locr., Thphr., etc.), ôyix^-fjsiç (poètes tardifs). Verbes dénominatifs : ô[ji.i.xX6o}xai, « devenir brumeux » (hellén. et tardif), èiii/Xaivco opposé à Xsuxatvu (Lyd.). '0(J.îx^Y), ô(xix^a)SY)ç subsistent en grec moderne. Et. : Avec une prothèse o-, correspond à divers termes tirés d'une base 'meigh-; identique à lit. miglà, v. si. mîgla t. qui ont le même vocalisme et le même suffixe (cf. vsçéXï)?). A ces dérivés en '-là répondent ailleurs des formations radicales : avec vocalisme o, skr. meghà- m. « nuage », avest. maëya- ; arm. mëg « brouillard » ; avec vocalisme zéro, le nom-racine skr. mih- f. « brouillard », cf. Pokorny 712. Voir encore à.\iiy%a.\6siç,. 0|x^a : n. , voir oTrcoTia. op.vû|Xi : -(xat (Hom., ion.-att.), les formes thématiques h\jM\)(>i, -0[/.ai. apparaissent chez Hom. et sont bien attestées dans la prose att., chez les com. sauf Ar. ; elles sont seules usuelles dans le NT; f. ô|ioi5(j.ai (Hom., ion.-att., etc.); aor. inf. è(x6a(a)ai., -aaôat (Hom., ion.-att., etc.); part. b\xé>\>.oy.ct. ; passif ôjxtifxofxai (iEsch., etc.), -a\t.a.<. (D.), aor. passif (Ô[x66y)v (Is.), -aÔTjv (X.). Sens : « jurer » avec l'infinitif, parfois avec l'ace, de ce qu'on jure, mais aussi des dieux ou des objets par lesquels on jure, souvent avec des préverbes qui peuvent modifier le sens de façon importante : àvx-, à7r- « jurer que non, récuser » (Hom., etc.), Sia- «jurer» surtout au moyen (att.), èÇ- surtout au moyen « nier, par serment, refuser » (att.), ètt- « confirmer par serment » (Ho'm., etc.), xaT- « affirmer par serment» (att.), Ttpo- «jurer auparavant» (att.), Trpoa- « jurer en outre» (X.), auv- «jurer ensemble, participer à une conspiration », im(i\j.\>\>\j.a.i « demander un délai avec serment » (att.). Presque aucun dérivé simple. On a des composés pourvus de suffixes. Nombreux exemples avec -Toç : àvfôfxoToç « sans serment » (att.), plus l'adverbe àvMfjLOTf (Hdt.), àTT- «qu'on repousse par serment» (Archil., ion.-att.), 8t- (S.), èv- (S.), stt-, (Tuva)(J.OTOv « confédération » (Th.) ; avec le suffixe -rr\c, de noms d'agent : cuvm[J.6t7)<; « conjuré » (ion.-att.), Itt- (IG IX 1, 333, Locride), ôpx- (ibid. et IG V 2, 261, Arcadie), le simple Ô(/6t7)ç est un mot de lexique, mais semble attesté à Dréros, BCH 61, 334 ; d'où les dérivés : àvTcofxoala, Si[xo(7i.ç est byzantin. C'est ôpxoç qui fonctionne comme nom d'action. Le grec moderne possède encore èjxvùco à côté de ôpxîÇo(j.ai et xâvM ôpxov. Et.: La morphologie de ce verbe pose divers problèmes. Le radical de l'aoriste, certainement ancien, est ô|j.o-. On attend donc un futur c>(ji6o[iai, -oîi[j,ai, 3e sg. *ô(xoî)Tai. Depuis Wackernagel, Spr. Uni. 3 (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 62 et 451), on s'appuie sur l'hom. è[jioî)(J.ai pour admettre que cette forme repose sur *b\j.6o\j.a.i (èjxÉofxai devant donner *èji£Ûjj,ai). Avec une analyse différente Ruipérez, Emerita 18, 1950, 386-407, pense que la forme hom. ô(ji,oû[j.ai n'implique pas nécessairement un -6o[jtai, et range le f. ôjxéo(xa!., etc., dans une série de futurs où la flexion en -éotiat a été introduite de bonne heure, cf. Oopéofxai sous Ôpcoaxco. Le parfait è(ji<ô(jioKa est une inno- vation qui n'apparaît pas avant l'attique. Pour le présent Ô(xvu(j.i. (originellement *ô(xva)(xi ?), voir Strunk, Nasal- prdsentia 58 et 121. L'étymologie de o(xvû[xi n'est pas sûrement établie. Aufrecht, Rh. Mus. 40, 1885, 160, a rapproché skr. amiti « saisir ». Le terme skr., dont le sens est discuté, est compris « saisir » par Neisser, BB 30, 1906, 299 sq., Renou, Journ, As. 1939, 183 sq., Benveniste, Rev. hist. rel. 134, 1948, 81-94, Institutions indo-européennes 2, 165 sq., où est citée l'expression rtam omît « jura par le rta » ; Benveniste pense que l'expression ôpxov èjxvûvai signifie « saisir 799 — o^os r8pxoç», c.-à-d. l'objet sacralisant qui garantit le serment, voir s.u. ôpxoç; cf. Hoiîmann, KZ 83, 1969, 193 sq. Doutes de Frisk et de Hiersche, R. El. Gr. 1958, 35 sq. Voir encore Strunk, o.c. et Mayrhofer, Etym. Wb. 1,42 s.u. amïU. Beekes, Laryngeals 131, 234 pose 'a^em-a,-. ô(i6YVios, voir ytyvofxai. ôuoîïos : épithète surtout de TTÔXefXoç (//. 9,440; 13,358, etc.), en outre, de y^paç [II. 4,315), de vsïxoç (/;. 4,444), de ôàvaToç {Od. 3,236), glosé par Hsch. toû ô(ioG Eévai TTOtoOvTOç 7rToXé[J.oio èv qi ôfioioç Ttâai xal l'aoç o xivSuvoç • Çuvbç 'EvuaXioç ; l'emploi le plus ancien doit être pour la bataille « qui est égale pour tous, qui n'épargne personne » (on note le rapprochement avec Çuvèç 'EvuàXioç). La syllabation du mot (qui pour Ô(aoïoç n'apparaît que chez Hés., mais cf. ytlouo<;) étonne (peut-être s'explique- t-elle par la vieille formule ô[xoiîoo 7TToXé(ji.oio). C'est pourquoi les comparatistes ont cherché une autre explica- tion en s'appuyant sur une glose citée par Ap. Soph. oî |j.èv YXwaaoYpâtpot toû xaxoG " dcTTÎÔavov 8è toOto. Se fondant sur ce sens de xaxôç, Solmsen, Uni. 101 sq., propose une étymologie, cf. Pokorny 778 et Frisk qui posent sans aspiration *Ô(ao-/'ioç de *o|XO-/'â, cf. skr. amîvâ f. «souffrance» (cf. àvîâ), àmïli ; enfln Beekes, Laryngeals 234. Autre analyse aussi douteuse de Prellwitz, Gl. 16, 1928, 155. O|jioios, voir ôy.ôç. ôp.OKXiî : f., aussi è- (voir EL), «cri, ordre donné à haute voix, reproche grondeur », adressé à des hommes, parfois à des chevaux, «clameur» de la bataille (Hom., poètes), parfois dit du son des flûtes (Pi. N. 5,27, cf. iEsch. fr. 71), « attaque » dit du vent, du feu, etc. (Nie, 0pp., Q.S.), ce sens résultant p.-ê. d'une fausse interpré- tation d'il. 16, 147. Verbe dénominatif : ô(ioxXâa>, -éto, chez Hom. impf. 3« sing. ô[A6xXa (//. 18, 156; 24, 248), l"-e pi. é(xoxXéo[jLEV {Od. 24, 173), 3e pi. ô(ji6xXcov (//. 15,658, Od. 21, 360, 367; 22,211), la forme en -eo- est d'origine phonétique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,361, aoriste ôfioxXriaat (Hom. 10 ex., S. El. 712) ; itératif ôfjtoxXriCTaCTXs ( //. 2,199) « crier pour encourager ou pour menacer, gourmander », etc., cf. //. 15,658 ô(j.6xXeov àXXYjXotCTi « ils s'encourageaient les uns les autres», Od. 21,360 (jivrjcrTYipsç ôjxéxXeov «les prétendants le huaient ». Nom d'agent rare ôjxoxXTjTifjp, -YJpoç m. « celui qui encourage, qui semonce » (//. 12,213 ; 23,452), f. -xeipa (Lyc. 1337). Et.: Certainement un composé dont le second terme est -xXï]. 11 est plausible d'y voir un nom-racine 'klê- ou "klesi- avec la base qui se trouve dans xéxX7][j.ai, xX^CTiç, etc., cf. s.u. xaXéco. Une difficulté se présente dans la forme ôiJtôxXâv d'iEsch. fr. 71. Ou bien il s'agit d'un hyperdorisme, ce qui semble le plus probable, ou bien d'un abstrait fém. tiré d'un adj. *ô|j,oxX6(;, comme vso-yvéç. Le premier terme est plus difficile. On penserait d'abord à y voir le radical de ô[j.6(;. Mais à l'exception de quelques exemples (voir plus haut //. 15,658, Od. 21,360), le mot ne s'applique pas à une clameur poussée par un groupe d'hommes ; à quoi on répondrait que l'emploi s'est élargi. Par ailleurs, il y a trace de formes sans aspiration dans ÛTt' ônéxXrji; (Hés. Bouclier 341, H. Dem. 88, Gall. Délos 158 ; //. 20, 365 une leçon xéxXsx' ô[jtoxXY|C7aç est faible- ment attestée, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 47, n. 1). Ce peut être un fait de psilose. Mais cela peut aussi encourager à chercher une étymologie qui ne rattache pas le premier terme à é(i6ç. On a voulu retrouver dans ce premier terme skr. àma- m. « force, attaque », avest. ama- m. « force », ce qui ne donne pas pour le composé grec un sens bien clair. Voir Jacobsohn, Philol. 67, 1908, 509 sq., KZ 42, 1908, 160 n. 1, XiipiTSi; F. Léo ,1911, 443, où se trouve également examiné le second membre. ô^6pYVup.i : -ftat, aor. ô(i,6p5at, -a(j9ai., fut. Ô[jt6p5<>), -o(x,ai., pass. aor. èfXopxQîivai, parf. w|jiopy[xai ; Hom. a ô(^6pyvu (//. 5, 416), -yvuvTO [Od. 11,527), oji.opÇa(j.^Y) (//. 18,124 etc.), cf. en outre Nie. Th. 558, Pythag. ap. D.L. 8,17 «essuyer». Tous les autres exemples, notamment en att. ont des préverbes : &-K- « essuyer, faire sortir en pressant» (Hom., att.), èv- «laisser une empreinte» (tardif), èÇ- «essuyer, laisser une empreinte» (att.), Ttpoa- « imprimer une tache » (tardif). Rares dérivés : èÇ6(i.opÇi(; «empreinte» (PL), '6\i.ogy^a. « ce qui est essuyé, saleté» (Synes., AB 432), an- (Eust.). Déverbatif : è^iopYà^co «frotter» {H. Hermès 361). La forme alexandrine (xôpSaTo (O.S. 4, 270, 374), malgré Strômberg, Worlsludien 45, n'est pas ancienne : chute secondaire de l'initiale favorisée par une fausse coupe de à7tO[J,ôpEaTO. Et.: '0[j.6pYvu[i!. entre dans la catégorie du type de oTÔpvujxt, etc., mais l'aor. âfxopÇa diffère de saTÔpeaa. En ce qui concerne le présent, on peut admettre un voca- lisme zéro r vocalisé en op, cf. en dernier lieu pour ce traitement F. Bader, Minos 10, 1969, notamment 50 sq. ; le présent se laisse alors rapprocher de skr. mr-nà-k-li « frotter, essuyer » {mr-n-aj-âni subj. 1" personne du sg.). A l'aoriste, Frisk constate que l'aoriste skr. amârksïl peut répondre à ôjiôpEai. si l'on admet un vocalisme ô, et que op est issu de cop ; mais il évoque aussi 6{Aap$ov • œ7t6(iaÇov (Hsch.), cf. aussi ô(j,âp^aa6ai ibid.; le vocalisme zéro répond à l'aoriste skr. plus ancien amrksat, -a; c'est le même vocalisme avec une autre coloration que nous voyons dans è(A6p|at, comme dans ô[ji,âpYVÛ(jii.. L'ô- initial s'explique par une « prothèse ». Beekes, Laryngeals 44 pose une base 'a^mer-g-. Parallèlement existe avec un sens un peu différent un présent radical thématique avec vocalisme e et « pro- thèse » à-, à|j.épYco, voir s.u. ô|i6ç : «un, le même, commun, uni» (Hom., Hés., Farm.), donc poétique et rare. Très fréquent au premier terme de composés. Déjà chez Hom. : ô(xapTéto, ô(xr)pé.6i:\.\L'jQ, ô[x6cpp(ov « en accord », avec -cppovéco, -çpoaûvï], ô|jio!)vu[xoç. Les composés avec ôfxo- au premier membre sont très nombreux durant toute l'histoire du grec ; on peut en' compter des centaines, nous en citons quelques-uns soit parce qu'ils sont notables, soit parce qu'ils sont fréquents : ôji-atfjio:; ou -aîfiwv, 0[Aaixtt0Çi "'«. ô[ji-âxooi. op.os 800 — « auditeurs » (lambl.), b\La-y&X!xy.i:zç, (Arist.), -^evï]?, -Yvwjxtov et -(iovéto, -SoÇoç, -SoÇéco, -SoÇta, -SouXoç, -eiS^ç, -^uÇ, -ÇuYOç, -rfiriZ, -xareoi (Arist. Po/. 1252 b), -XsxTpoç, -Xoyoç et surtout -Xoyéu, -Xo^îa, etc., -(XT/iTpi,oç, -vouç et surtout -voéto, -vota, etc., -oiiaioç, avec hiatus « consubstantiel », Ôfiopoç, voir ôpoç, ôfio-TCàxpioç, -ctitoç, -CTlTéu, -aTtOpOÇ, -TépfXOiV, -TEXVOÇ, -TpàTCeÇoÇ, -TpOTTOÇ, -Tpoçoç, -9U^<;, -çuXoç, -çMvoç et -çcovéto, -iliviçoç, ôfjttox^Taç « occupant le même temple » (Th. 4,97, béotien). Sur la concurrence de ô(jto- et ouv- en composition, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,435 ; 2, 488. Plusieurs adverbes, notamment de lieu : dor. ôjxqc < ensemble » [Hymne à Isis, Théra), ôfjtoû « ensemble » (Hom., ion.-att.), ij(j.oi (Sapho), ôti69sv «du même lieu» (Hom., ion.-att.), Ôjxocte «vers le même lieu», etc. (Hom., ion.-att.) ; en outre, ô\j.&c, «également, de même » (Hom., Pi., trag.), avec changement d'accent 6(xû)ç est passé du sens de « de la même façon » à celui de « néanmoins, cependant » (//. 12,393, ion.-att.), cf. français tout de même, anglais ail the same, et des passages comme Od. 1 1 565 où les deux interprétations sont possibles, voir Schwyzer, Gr. Gr. 2, 582. Adjectif dérivé : ô[xotoi; (Hom., ion.) et ôfioioç (att., cf. Vendryes, Traité d'accentuation grecque 263), éol. ÛjjLoio; (Théoc), arcad. û[ji.oïoç (Schwyzer 665 A) «sem- blable, égal, équivalent» (Hom., ion.-att., etc.); sur l'emploi en géométrie, voir Mugler, Terminologie géomé- trique s.u. ; avec le même suffixe que toïoi;, ttoïoç, etc. Fournit des composés comme ôpLoio-yev/jç, -etSïjç, -[j,epr]ç, -TraÔYjç, -TpCTtoç, etc. D'autre part dtv6fjioioç (-6m, -mctiç), Tcpoa- (-6td, -(OCTtç), etc. Dérivés : ôiioiàvfjç f. «ressem- blance, similitude» (ion.-att.), -cTuvr) (S.E.), ô[j.oi.6tù (Th., E.), -6o|jtai. (ion.-att.), l'aor. ô(xoi£o9r](j,evai déjà chez Hom. (cf. Wackernagel, Spr. Uni. 124) avec ô\i.oi(ii[xa. (et -[AaTiKÔç), ôjioîcdaiç, -&j-n.>c6ç, ôiaokotï)? m. « qui imite » est condamné par Poil. 7, 126. De 6jj.6ç, verbe dénom. ô\i.6(ù dans ôjjitoÔTivai çtXôxviTi. « s'unir d'amour » (//. 14,209), cf. aussi Nie. Th. 334. A côté de ô^tiç, ô\j.i3.\6ç, : le mot est ancien (cf. El.) mais s'est spécialisé au sens de « égal, uni, uniforme » (Od. 9,327, ion.-att.), avec la réfection ôjxaXif); (PL, X., Arist.) ; en composition àvûfiaXoç « inégal » (att.) avec àvufxaXta, &yxé>\J.aikoz «presque égal » (Th.), ayant l'allon- gement des composés. Dérivés : ô(j,aX(5-n)i;, -t^toç f. « égalité, surface plane » (PL, Arist., etc.); ôpiaXeuç « niveleur » (pap. iii« s. av., BGU 1527,3). Verbes dénominatifs : 1. ôixaXtÇM «aplanir, égaliser» (ion.-att.) et avec préverbe dtv- (Arist.), Sia-, èÇ-, TTpo-, etc., d'où ôfxaXiafjiéç m. « fait de niveler» (LXX), -iÇiç f. « fait de niveler avec du sable » (Delphes, Milet) ; nom d'instrument é(xaXi.cj-rîipEç m. pi. instrument servant à niveler (Gloss.), ônàXiaTpov (Hsch. s.u. XÎGTpov) ; 2. ôjxaXijvw « égaliser » (Hp., PL), cf. Xetctûvew, reXatûvEiv ; aussi avec 8ta- (Plu.),7tpo- (PL), auv- (Plu.) avec ôjxaXuvxixéç « qui égalise » (Gai.) ; 3. p.-ê. *àvojj.aX6co supposé p^ir àvo(iàXcoCTi.(; f. « égalisation » (Arist.). En grec moderne subsistent de nombreux composés avec ôfio- et ôjxaX6ç « uni, régulier », etc. EL: Il s'agit de très vieux mots. En posant i.-e. 'somo-, on rapproche sltr. samd- « un, le même », v. perse hama-, en germanique, v. norr. samr, sami, got. sa, sama « le même » (thème en n secondaire) ; en outre, v. irl. -som « ipse », v. si. samû « le même, lui-même ». '0[xaX6i;, qui appartient à la même racine, avec un léger infléchissement du sens, répond à d'autres formes sufflxées en ;, mais ayant un vocalisme différent : de 'sem-, lat. semel (dont la finale est mal expliquée), similis, got. simlê « une fois, autrefois », v. h. ail. simble, etc. ; avec vocalisme zéro en celtique, v. irl. samail « image » de 's°m-al-, Ernout-Meillet rangent également dans cette série lat. similis. Le vocalisme o de ô(iaX6ç peut être dû à l'analogie de ô[i6ç. Sur le radical en -n- du germanique, v. norr. saman, répondant à notre radical en l, cf. Benve- niste. Origines 43. Voir Pokorny 902 sq. Voir encore è(iiX6ç, ôfiapTéti), ôfxaSoç, ô|j.ï)péco. Tout ce groupe appartient à une racine qui exprime l'unité et l'identité, que l'on retrouve avec un vocalisme différent dans Etç, ôJjxa, à- copulatif, êTspoç (issu de écTEpoç), *â[xoi;. ôprirvii : f. « céréale, nourriture », au pluriel « gâteaux de miel et de farine » (Call. fr. 658, 681, Hsch., EM 625, 52), « rayons d'une ruche » (Nie. Al. 450). Hsch. a la glose ô(A7tv7) ■ Tpoçrj, EÙSatfxovîa. Orthographe incertaine : chez Call. et Nie. la tradition donne 8(iTn), cf. R. Schmitt, Nominalb. des Kallimachos 84 n. 4. Dérivés : ôjjiTrvioç (par faute d'iotacisme -eioç) « qui concerne les céréales, riche en céréales, nourricier », etc. (A.R., Call., etc.), déjà chez S. fr. 246 comme épithète de véçoç « grand » ou « fécondant » (?) ; ô(j.7na ' îTavTÔSaTCa TpwYâXta (Hsch.). "OfXTcvtœ épithète de Déméter (Call. ; IG W, 1352, etc.), proparoxyton sur le modèle de Tré-rvia ; d'où ôjX7tVEi63(eip ' 7TXouai6)(E!.p, TtXouCTioç (Hsch.) ; ô(j,7rvia- v.6q (AP) ; ô[X7tvr)pèv ûStùp ' Tpôçtjjtov (Hsch.). Verbes dénominatifs : èjxTtveueiv ■ au^Eiv (Hsch.) et, plus obscur èfjiçùvEiv ■ aC^Eiv, aEfxvuvEiv, êvTi,[ji.6Tepov ttoieîv, dont la forme et le sens divergents peuvent refléter une influence de b\Lifr]. Et. : Depuis Curtius, on rapproche slcr. àpnas- n. « rap- port, gain, richesse », avest. afnah-, v. norr. efni n. (de 'afniya, i.-e. ' opniyo-m) « matière, outil » avec efna, anglo-s. oefnam « agir, réaliser ». On a expliqué la nasale du grec par une anticipation du suffixe (E. Kretschmer dans Feslschrifl Kretschmer 118) ; plus tard ô|j.7r7) résulterait d'une dissimilation. Ces formes à vocalisme o peuvent se rattacher au nom-racine, lat. ops avec opus. En revanche, grec étçEvoç, en raison de son aspirée et de son vocalisme a doit être écarté, cf. s.u. OLubaXôs : m. «nombril» (Hom., etc.), «cordon ombilical » (médec.) ; nombreux emplois figurés : « bosse » notamment au milieu du bouclier, mais il peut aussi y en avoir plusieurs, cf. Triimpy, Fachausdrûcke 24 sq. Hom.), bosse au raiheu du joug (//. 24, 273), bouchon d'un bain (Ath. 501 f), « centre » (Od. 1,50), particuliè- rement dit de Vomphalos de Delphes (ion.-att.), centre d'une armée (écrivains militaires), nom de plante, nombril de Vénus. Au premier terme de composés : ô[X9aXoT6(AO(; (Sophr.) et usuellement la forme rythmiquement préférable ôfiçaXiQTÔfioç « celle qui coupe le cordon, sage-femme » (Hippon., Hp.), avec -TO|xîa ; ôjxçaXà-xapTCOç (Dsc). Au second terme : (xov-6(/.9aXoç, StoSex-, PaXavEt-, etc., (iECT-ô(jtçaXoi; « qui se trouve au centre du monde », épithète du sanctuaire de Delphes (trag.), ou « qui a une bosse — 801 — 0|llî au milieu» (Ion Trag., côm.) ; avec le suffixe -loç : è7tO|i.ipdtXiO(; « sur la bosse du bouclier » (//. 7,267), ou « pourvu d'une bosse » {AP 6,22), au n. -lov désigne la région ombilicale, ou un emplâtre qu'on y place, Xeuxojx- (pdlXioç (Thphr.), etc. Dérivés : ô[i(pdtXtov n. diminutif (Arat., Nie), è[jnpaXt<;, -iSoç t. « cordon ombilical », è|i 'embô, d'où par assimilation 'ombô et umbô. Ce même savant fait reposer ôixçaXéç 8ur*ô(X9avo(; (o. c. 80, n. 4). Le caractère populaire de ces mots peut rendre compte de ces nombreuses variations. gland de certains chênes, ainsi nommée en raison de son caractère astringent (Paul ffigin.) ; 3. ènçaxiSç [olvoç] «vin fait de raisin vert » (Gai.), épithète d'un homme coléreux (Ar. Ach. 352), cf. Taillardat, /. c, et pour le suffixe carac- térisant, Chantraine, Formation 94 sq. ; 4. èiiçaxt-ryjç [olvoç] = è|X(paxtôEi;, aussi nom d'une pierre ainsi nommée pour sa couleur (Gai.), f. -ixiç, épithète de èXati] (Hp.), aussi nom d'une noix de galle (Dsc, Gai.), cf. pour le suffixe, Redard, Noms en -itjç 58, 98, 75, 114 ; 5. è[j,(pàxivo(; « fait de raisin ou d'olives vertes » (Hp., pap.), avec èfXçaxtvT) « noix de galle verte », cf. André, Lexique 227 et ôfiçàxivov « vêtement de couleur verte » (Poli. 7,56) ; 6. è(i.(paxd>STiç «qui ressemble à du raisin vert» (Hp., Arist., etc.); 7. ôjiçaxTjpà (dcYY"«) "• P'- « récipients pour contenir de l'fijxçaÇ » (pap.). Verbe dénominatif : ôfxçaxtÇofxai avec le sens d'intérêt du moyen transitif «voler du raisin vert» (Épich., pro- verbe) ; l'actif ôfxçaxtî^tù, signifie « être vert », dit de raisin, d'olives, etc. (LXX, Dsc). Et.: Obscure. On a pensé que le mot se rattachait à ôjiçaXéç etc., p.-ê. avec un suffixe nasal vocalisé {?), le sens serait en «forme de nombril», cf. Pokorny 315. Douteux. Le suffixe familier âx- peut aussi déceler un terme d'emprunt. 1 oixdm : f. « voix divine » (toujours ce sens chez Hom.), «message divin, oracle» (trag.), «voix» surtout s'il s'agit de chant (trag.. Pi.). Composés : eÛ-o[jia§, -âxoç : f. (m. parfois en grec tardif) « raisin vert » (Od. 7,125, ion.-att., etc.), dit aussi d'olives (Poil. 5,67), au figuré dit d'une très jeune fille (poésie tardive), s'applique à l'aigreur de la colère, notamment dans l'expres- sion Ô(j.9axaç pXéTtetv (corn.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 360. Rares composés : ô(X9ax6-jj.sXi., bixfa.y.o-çi.'c,. Dérivés : 1. ô(i9àxiov n. « jus de raisin vert » ou « d'olives vertes» (Hp., pap., etc.); 2. ôtxçaxtç, -tSoç f. cupule du 2 ôp.<|>'n : TTvoT) (Hsch.) dans l'article où est donné le sens de 1 ô(ji9if)) ; b]xai — 802 ôud>ai : t. pi., terme barbare désignant la meilleure qualité de nard selon Gai. 14, 74 (ou rapport avec le précédent?). OLubopa : 8aa dcTcô TÔiv tepfôv èxçépeaôai ô v6(xoç xtoXùsi (Hsch.) ; selon Latte = àvâçopa « reportanda ad aram ». ouupoç : nom d'un pain sicilien (Epich. 52, Sophr. 27), cf. la glose ô(j.oupa • asjxîSaXLÇ écpOï], y.éX: ïxo"'^°' ''"^ , etc. Au second terme, par ex., ppa^uévEipoç (PI.), SuCT- (Plu.), eu- (Str., Plu.), îct- (ffisch.), etc. Dérivés : sur le radical ôvsipaT-, ôveipâTiov « petit rêve » (tardif), ôvEipaTixéç « qui concerne les rêves » (tardif). Sur le radical de ôvEipoç : ôvEÎpEioç « de rêve » (Od. 4,809, Babr.), -yjek; (Orph.), -câSYjç « qui ressemble à un rêve » (Philostr.). Verbes dénominatifs : 1. avec le sufiixe se rapportant aux maladies, aux états du corps, ôvEip-tôooto, -côttco «rêver» (PL, Arist.), «avoir des émission séminales en dormant » (Hp.), en ce dernier sens aussi avec è5- ; d'où ôvEtpcoÇiç d. « rêve, hallucination » (PL), « émission sémi- nale en rêve » (médec), aussi avec èÇ- ; èveipuyijtôç (médec), avec IÇ- (Arist., Thphr,); èÇovEipcoxTixàç (Arist., Thphr.) ; 2. è5ovEtp6co (Hp.) ; 3. *ÈÇovEipià^co est supposé par £ÇovEipiaa(x6i; (médec). Le grec moderne emploie ôvetpo(v) neutre, èvstpEÛo(j.ai. « rêver », èveipoTroXû « rêver, rêvasser », -7T6Xr)[aa « rêve, chimère ». Et. : "Ovap est un très vieux mot, à côté duquel a été créé de très bonne heure avec le vocalisme e ovEipoç, de *ôvep-i/oç, dérivé de genre animé affecté du suffixe 'ylo qui exprime une personnification ; le lesbien présente un vocalisme zéro de la seconde syllabe dans Bvoipoç, de même crétois àvaipoç où l'a initial a été expliqué par l'analogie de àva- (cf. ÛTrap rapproché de U7t6), mais voir Beekes, Sprache, 1972, 126. On trouve des correspondants très proches dans deux langues i.-e. voisines : arm. anur} qui repose sur 'onôr-yo- ; l'ô fait penser à celui des neutres en -cop, comme Téx|xcop à côté de xéxfxap et l'a initial à celui de anun qui répond à l'S- de '6^o\xa. ; l'albanais est moins clair, avec âdërrë et ëndërrë qui reposeraient sur 'onryo-. Pour les rapports avec ÛTuap, voir ce mot. Exemple de mots remontant sûrement à l'i.-e. mais pour lesquels on ne peut dégager une racine et qui ont des correspondants clairs, mais seulement dans deux langues proches. Voir Pokorny 779 et Beekes, Laryngeals 46 qui pose un 83 initial, mais Sprache, Le. 'ajO-. ove, ôvî, voir ve. ovEiap, voir oviwrjyn. ôvEiSos ■ n. « blâme, reproche, invective » (Hom., ion.-att., etc.), les ex. d'E. Ph. 821, Méd. 514, ne prouvent pas que le mot signifie « réputation ». Pas de composés en -ovEiS'/)? comme on pourrait l'attendre. Dérivés : ôvsîSeioç « injurieux » épithète de ïnoç, etc. [IL, Od. 18,326, AP), avec le subst. ôveiSeîy) « invective » (Nie), cf. ÈXsYXEÎY) à côté de ikey/^oç. Verbes dénominatifs : 1. ôveiSeio) [Thébalde fr. 3) de *ôvetSEa-!/(o. 2. Le verbe usuel est ôvEiSt^u « injurier, invectiver » (Hom., ion.-att.), avec wvEÎSiCTa, ô)VE!.Sîa6r;V, et le parf. ùvEtSixa (Lys.) ; également è^-, Ttpoa-, àvT-, xax-, etc. Dérivés : èvE£Sio|jta n. « insulte, reproche » (Hdt. 2,133), ôveiSiCTijiiç m., aussi avec èÇ- (D.H., J., Plu., etc.); ôvEtSiCTiç (Hsch. s.u. eXey^tç) ; noms d'agent : ôveiSi(jTï)p (E. H. F. 218), xax- (Man.) ; ôveiStaxïji; (Arist.), avec èvEtSiCTXixoç, « injurieux », également avec IÇ- (hellén. et tardif) à côté de -ovetSiaxoç avec àv-, xax-, ÛTt- et surtout ETT-ovEÎStCTxoç « blâmable, honteux » (ion.-att., hellén.). Les termes usuels sont SveiSoç, èvEtSiÇto, ETTOVEiSiaxoç. En grec moderne subsistent ôveiSoç, ÔveiSîî^cû. Et. : "OvEiSoç est un thème sigmatique qui n'a pas de correspondant hors du grec. En revanche, d'autres langues indo-européennes fournissent des formes verbales. En skr. part. aor. athém. nidând- « blâmé », présent à nasale nindati « blâmer, gourmander » avec au passif part. nidyàmàna-, cf. Mayrhofer, Etijm. Wb. des Altind. 2,163 ; avest. nâismi « blâmer » dont l's est p.-ê. analogique de l'imparf. nâisi de 'nâidt; en baltique, lit. niedéii, lette ntdu, inf. nldêt, nlsi « regarder de travers, ne pas aimer » ; en germanique, par exemple, la formation dérivée ga-nait/an « injurier » ; en arménien avec « prothèse » comme en grec. anicanem « injurier » et l'aor. 3= sing. anêc de ' o-neid-s-et. La prothèse peut s'expliquer en posant * (a3)n-ei-d-, cf. Benveniste, Origines 152. Voir encore Pokorny 760 sq. ôv6os : m-, f- chez ApoUod. 2,5,5, d'après xoTcpôç (?), « excréments » d'animaux notamment de chevaux ou de bovins (//. 23, 775, 777, iEsch. fr. 478, Antig. Mir.). Composé èv6ocp6poç (pap. iv^ s. après). Ce composé prouve que le mot est resté longtemps usuel. 803 ovo(ia Et.: Inconnue, ce qui ne surprend pas. Est-ce un terme du substrat? Voir aussi Rester, Lingua 13, 1965, 362. ôvSuXeûb) : « bourrer, farcir », avec le dérivé ôvGuXeuoi; « farce » (Mén. fr. 397, comiques du iv et m" s. av.). Poil. 6,60 connaît aussi une autre forme, n. pi. [jtovÔuXeuCTStç à côté du présent (j.ov6uXeii(o condamné par Phryn. 334. Et.: Ces termes culinaires sont sans étymologie et semblent tirés d'un appellatif *èv0ûX7), -oç ayant un suffixe familier -uXï), -Xoç, comme xavGùXr), xopSùXy), xôvSuXoç, parfois avec sens diminutif. Quant à l'initiale de (iovôuXeûto, évidemment secondaire, Frisk se demande si elle n'est pas analogique de (xaTTÛr) de sens voisin. ôvîvTiLii : Hom. etc., aor. MVTjaa, f. à-jiiaw (Hom., ion.- att., etc.), dor. ôvâaeî: (Théoc.) « être utile, faire plaisir à » ; moyen ôvtvanat (ion.-att.), aor. ùvTjfjnrjv, opt. ôva[(AiQV, part. èvYi[j.£VO(; (Hom., ion.-att.), à côté de ùvà|ji.Yjv, ÔvaaÔat (E., PI., grec postérieur), fut. ovr)ao(j.ai. (Hom., ion.- att., etc.), d'où l'aoriste tardif àvr)CTà[i,Yiv «tirer profit de, jouir de, se réjouir de » ; employé avec le préverbe àno- au moyen, (notamment chez Hom.). Présent tardif : ôvîaxto (Ath. 35 c) tiré de ôvïjctm d'après eûpÎCT>t(o/sûp-/)CTCù. Mais èvaîvetv ' à7rr]Xauoa chez Hsch. doit être fautif. Parmi les formes nominales, la plus archaïque est *ovY)ap écrit Svstap, -«toç «ce qui est avantageux, utile», rarement dit de personnes ; au pluriel « aliments, cadeaux», etc. (Hom., H. Hom., Alexandrins). Repose sur *ôvâ/'ap, cf. âXcîaTa s.u. àXéco, etSap, etc. 11 a pu exister une forme *ovov ou *Ôvoç, mycén. ono «profit »(?) qui se trouve dans des contextes de sens économique ainsi que ona (pluriel neutre? ou féminin? la forme ôvy] « aide » se trouve beaucoup plus tard dans un pap.), d'où p.-ê. le dérivé ôviov • ùxfé'ki.^os) (Suid.), ôviœ • ùçéXifxa t] PptôlxaTa Yj XTr)[;taT-/ (Hsch.) ; le mycénien ofïre encore le composé privatif anono « sans profit », cf. M. Lejeune, Mycenaean Sludies, Wingspread 77-109, Ruijgh, Études § 89; l'adj. verbal figure dans àv6v7)Toç «inutile» (att.) et déjà dans le mycén. onalo, onata (Lejeune, /. c, Chadwiclc-Baumbach 226), dit d'une terre dont on a le « profit » ; nom d'agent onatere mycén. = ôva-r^peç « ceux qui bénéficient d'un onato », cf. ibid. et Lejeune, R. Ph. 1960, 23 ; ôvaTtop « qui porte secours » (Pi. 0. 10,9), nom d'un emplâtre (médec), voir aussi les noms propres ; nom d'action Ôvïjaiç, dor. ovâaiç « utilité, avantage, gain, jouissance» (Od. 21,402, ion.-att.), cf. Benveniste, Noms d'agent 77, d'où ôvriCTi.fj,oç « utile, avantageux » [H. Hermès 30, tragiques). Adjectifs : outre ôv)fjat(j.O(;, ôvy)(j,, aor. èvu(ji.àÇai, etc. ; également avec des préverbes : Si-, èÇ-, (pour la formule ëreoç t' ïçar' èx t' ôv6[xaÇe « et dit en lui donnant tous ses noms» selon Mazon [?], cf. aussi Jacobsohn, KZ 62, 1934-1935, 132 ; d'Avino, Studia Pagliaro 2, 7-33 qui comprend « disait en formulant complètement son propos »), Itt- « donner un nom à », xax-, (xst- « changer le nom », Tcap-, TrpoCT- ; adjectif verbal ôvojxaciTÔç « nommé, nom- mable, renommé » {Od., etc.), èvuixaa-rô; (Pi., anthropo- nyme à Cyrène), àvtûvôtiaaToç (E., Ar.) ; avec l'adverbe ovofJiadTt « par son nom » (Hdt., Th., Cyrène, sur la quantité de l'i voir LSJ) ; d'où ôvojxaCTTty.ôi; « qui appartient au nom, qui sert de nom » (Hippias Sophist., PI., Arist.) avec r) èvofiaoTiKY] (TrTÔiatç) « nominatif » (Str., gramm.) ; le nom d'agent ôvojxacrT^ç = lat. nôminâtor est tardif. Gomme nom d'action issu de ôvo|xâÇ Ôvofxa ou ôvufia avec voyelle d'anaptyxe. L'état II 'anom- avec allongement radical serait à la base de lat. nômen, skr. ndma, etc. Mais on a pu aussi opérer sans laryngale initiale, en posant pour le grec et l'arménien des prothèses propres à ces langues, cf. Szemerényi, Syncope 110, 224 sq., qui part de "nômi}, i}.men-. Voir Cowgill, Evidence for Laryngeals 1960, 113, Beekes, Laryngeats 47 et 229, et Orbis 20, 140. Bon exemple des difficultés posées par des mots évidem- ment apparentés, mais dont les relations sont obscures. Cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2, 153 ; Hamp, Munch. St. 29, 1971, 72 ; Schmitt, Dichl. und Dichlerspr. 91, n. 562. ôvo^ai ; f. hom. èv6CT(jo[i,ai, aor. àvocàjxYjv (Hom.) avec deux formes anomales, âva-ro (//. 17,25) à côté de ôvaxai ' àTt[i(xÇsTat, jxé(X(peTat (Hsch.) ; ces formes sont p.-ê. refaites d'après les athématiques plus fréquents du type de ëpa[xai, licYafjtai, etc. (autrement Schwyzer, Gr. Gr. 1,362) ; o(5veCT9'(e) (//. 24,241) doit résulter d'un passage à la flexion thématique avec un allongement anomal de la syllabe initiale, mais on préférera le leçon d'Aristarque ôv6aa(76(E) : «blâmer, se fâcher», etc. ; avec xaT- «blâmer vivement, mépriser », à l'aoriste xaTOVotrO^vai (Hdt. 2, 136 et 172) ; pour le a inorganique, cf. ôvo(tt6ç. Adjectif verbal ôvoxéç (Pi., Call., A.R.), mais aussi èvoCTxàç « blâ- mable, méprisable » (//. 9, 164, Lyc), avec un c inorganique (cf. ôvôaCTaaôat?), qui fournit une forme métrique plus commode. De ôvotôç le présent èvoxàÇco « blâmer » {H. Hermès 30, Hés., iEsch. Suppl. 10, parfois corrigé) ; Hsch. a la glose ôvT)Tâ • jxeiiTTxdt (analogique d'àyriTOL, mais Baunack, Philol. 70, 1911, 464 sq., corrige en ôvoaTa et Leumann en èvoxà, voir Latte). Nom d'action très tardif, Ôvocriç f. « blâme » (Eust.). Et.: Obscure, N. Van Brock, Rev. Hitt. et Asian. 22, 1964, 141, fait intervenir hitt. hanhaniya qui signifierait « blâmer ». Le rapprochement avec irl. on « faute » anim (dont l'a- n'est pas sûrement expliqué) est des plus douteux, et plus encore celui avec lat. nota. On a aussi évoqué la famille de skr. nindati (voir sous SvsiSoç) ; cette explica- tion suppose un radical ôvoS- dans ôvocttôç alors que cette forme possède un o inorganique, cf. ôvot6<;, -xàÇco. OVOS : ™-, f-, déjà attesté dans mycén. ono (Chadwick- Baumbach 226), « âne, ânesse » (Hom., ion.-att., etc.), employé par métaphore d'objets qui « travaillent », ou p.-ê. qui peuvent être tirés par un âne, « treuil », la meule supérieure d'un moulin (aussi ôvoç àXé-n)?) ; désigne aussi une coupe à boire (Ar. Guêpes 616), un fuseau ou une quenouille (Poil.) ; fournit aussi le nom de divers animaux : un poisson « merluche », gadus merluccius (Épich., Arist., etc.), probablement à cause de sa couleur grise, cf. Thompson, Fiihes s.u. et StrOmberg, Fischnamen 100 ; aussi nom d'un cloporte, d'un pou de bois (Arist.), cf. Gil Fernandez, Insectos 49. Quelques composés désignant des animaux ou des plantes : ôvo-Ppu/toç «sainfoin», -Ô-^ipaç «épilobe velu. 805 ovuç osier fleuri », -xàpSiov « chardon à foulon, cabaret des oiseaux », -TtopSov « pet d'âne » (Rohlfs, Bye. Zeitsehrift 37, 1937, 53), -mjÇoç espèce de chardon, 6voa[ia n. « odeur d'ftne, orcanette jaune », cf. Strômberg, Pflanzennamen 138 et 61. Composés de dépendance : èv-if)Xà-n)ç, èvo-xîvStoi; (Eup. 182) èvo-xàjioç « celui qui s'occupe des ânes » [IG IP, 10 B 7), -xÔTTo; « qui fait des meules », -XT7jvOTp6çoç «qui élève des ânes» (pap.), --rp6-), cf. Chadwick- Baumbach 226 et Ruijgh, l. c, yafjnf'^w^ ^^ -côvu/oç « aux serres recourbées » (Hom., poètes, Arist.) ; sur l'extension de la forme thématique, cf. Sommer, Nominalkomposita 96 sq. ; en outre, en grec postérieur àxp-tivuxoç (et -ovuxoç), (jtov-, TCXaTU-, TtoXu-, etc. Sur [xGvuÇ, voir s.u. Au premier terme èvuxoYpatpe6(Aat « être écorché par les ongles » (Hp.). Dérivés : 1. p.-ê. mycén. onukeja (nom. pi.) qui vaudrait « femmes qui s'occupent d'onukes », cf. Ruijgh, /. e. ; 2. dimin. èviixtov « petite griffe » (Arist.) avec divers emplois figurés ; 3. èvuxi(Jtaïoç « de la taille d'un ongle » (com.), -taïoç même sens (Eust.), pour les suffixes, voir Chantraine, Formation des noms 49 (sur ôvuxioT^p voir plus loin). Verbes dénominatifs : 1 . 6v\Jxi^oy.a.i. « se couper les ongles » (Gratin.), -t^ù « tendre le sabot, avoir le pied fourchu » dit du porc (LXX), ôvux^Çw signifie aussi « examiner méticuleusement » (Ar., etc.), également avec àno- et èx-. Dérivés èvuxiTiJ-ôç m., à7rovùxt(T(xa n. ; nom d'instrument ôvux"''")P''0'^ * instrument pour tailler les ongles » (com.) ; à côté de ôvux^tiTrip m. employé comme complément de ovuxt^w = « il présente les fourchons du sabot » (LXX); 2. ôvux6w «courber en forme de griffe » (Orib., médec). Le grec moderne a vùx' • ""g'", griffe, serre », etc., avec vuxiâ^M « donner un coup d'ongle ». Et. : "Ovu$ entre dans une grande famille de mots popu- laires qui désignent l'ongle, la griffe, la serre, etc., et dont les formes sont variées. Une racine 'nogli- peut rendre compte de v.h.all. nagal, ail. Nagel, angl. nail, V. si. noga « pied », nogûtl « griffe, ongle », en baltique, p. ex. lit. nagà « sabot », nâgas « ongle, griffe » ; le skr. présente une aspirée sourde (populaire?) dans skr. nakhà- m., n. «ongle, griffe», cf. aussi persan naxun; le vieil irlandais ingen f. peut entrer dans le système en admettant un vocahsme zéro 'jigh-. L'arménien, le grec et le lat. présentent plus de difficultés : l'armén. elungn « ongle, griffe » peut reposer sur 'enogn, 'enongn passant à 'enungn, enfin par dissimilation du premier n, elungn; le grec présente également une prothèse dans 8vu5, quant à l'u de la seconde syllabe, il donne un problème : dissimilation d'avec l'ô- initial, cf. ovujxa ? En latin unguis est difficile et inviterait à poser 'ongti-. Ernout-Meillet expliquent l'initiale par une prothèse « populaire ». Voir Frisk s.u., Pokorny 780, Ernout-Meillet s.u. unguis, Szomerényi, Syncope 239 sq. Explication par des laryngales chez Austin, Language 17, 1941, 41 ; Beekes, Laryngeals 47 pose 't^nogh-. Cf. Rix, Mûnch. St. 27, 1969, 72. 2 ôvu§, -uxoç : m., pierre précieuse, «onyx» (Clés., LXX, etc.). Composé : aàpSovuÇ « sardonyx, sardoine » (Philém. com., J., etc.), cf. TOpStov. ovuç 806 Dérivés : ôvu/'ov espèce d'onyx (Thphr., LXX), aussi comme nom de femme (Robert, Noms indigènes 11b) avec l'adj. ôvùxioç (Suid.) ; èvux^Tifiç m., -m; (Xt6oç) sorte d'onyx (Str., Dsc), cf. Redard, Noms en -xr); 58. Adj. : ôvûxtvoç «d'onyx, qui ressemble à l'onyx» (hellén., etc.), employé dans des pap. pour des vêtements « couleur d'onyx», pour des brebis (?); à ce propos hypothèses hardies de Ruijgh, Éludes § 214 n. 82. El. : Presque sûrement identique à ovu^ « ongle » à cause des zones brillantes de la pierre qui font penser à l'ongle, cf. RE 18,535 (Schramm). Il est très douteux qu'il s'agisse d'un emprunt modelé sur le nom de l'ongle par étymologie populaire. Voir encore Schrader-Nehring, Reallexikon 1,212. ovo)vis, voir ôvoç. è^Epîâç : m., nom d'un fromage sicilien {Com. Adesp. 880 d'après PoUux 6,48) ; glosé par Hsch. Tupôç àxpsïoç ; même suffixe caractérisant -îâç que dans des noms de vins, de pains {ànonupLa.!;, ô6sXtâi;, TctTupiaç), de fromages (ÔTCÎaç). EL: On trouve une base vraisemblable à ce dérivé si l'on pose à côté de ôÇuç (comme yXuxspôç à côté de yXo^ùç), un doublet *ôÇep6t; (Scheller, Mûnch. Stud. Sprachwiss. 6, 1955, 87). Hypothèse spécieuse qui lit ô ^spîaç « le sec » (mais l'article dans un lemme et l's font difficulté) de Schulze (voir Latte s.u.) et BoUing, Language 12, 1936, 220. ô^îva : èpYaXsïév ti yswpyixôv, aiS-/)poÛ!; y6(J,çouç ë/ov, éXxôfAEVOv ijTt6 ^oâv (Hsch.) ; semble f., dialectal, non ionien-attique. El. : Dérivé du nom indo-européen de la « herse », nom d'outil aux formes variées : lat. occa avec une géminée peu claire ; en celtique, v. gall. ocet, gall. et bret. oged et og (de 'oka) ; en german., v.h. ail. egida; le baltique présente des formes diverses, lit. akëéios et ekëéios, v. pruss. akeies. On pose un prototype i.-e. 'oqetâ, et on admet pour le grec une réfection sur èÇû; et une suffixation d'après àÇtvï] « hache ». Cf. Pokorny 22. ô§os, voir èÇ'jç. ô|ijâ : f. (et -Ù7) fréquent et préféré par Phryn. ; sur le problème phonétique voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,189), « hêtre » (att.), forme tardive èÇéa, d'après 'iTéa, \x-f\kea., etc. ; parfois écrit è^eïa d'après le f. d'ôÇùç ; désigne aussi la javeline (Archil., E.). Dérivés : ôÇuôeiç « de hêtre » épithète de ïyXOÇ et de 86pu (Hom.) ; tel doit être le sens originel, mais le mot a pu être compris secondairement « aigu », cf. la glose d'Hsch. ôÇuôevTi ' èÇeï y) ôÇuîvco (c'est probablement à tort que Bechtel, Lexilogus et Risch, Woribildung § 56 e, tirent l'adjectif directement de &Z,i>ç ce qui semble peu plausible) ; ôÇûivoç « en bois de hêtre » (Théophr., Délos), plus tard -élvoç (Gp., etc.). Le grec moderne a gardé ôÇuâ. El.: Répond au nom i.-e. du frêne (le nom ancien du hêtre ayant été appliqué par le grec au chêne, voirçyjyôi;). Les formes les plus proches se trouvent en albanais, armén. et germ. : alb. ah (de *ask- ou 'osk-], où le mol comme en grec signifie « hêtre » ; arm. haci (avec un suff. -iyo-) «frêne»; en germ., v. norrois askr m. «frêne, lance, bateau », v.h. ail. ask, anglo-sax. aesc (germ. commun 'aska, 'aski) ; en grec ôÇùt; a été modelé sur l'adj. ôÇijç, mais cf. aussi Ruipérez, Emerila 15, 1947, 67. Les autres langues ont des thèmes qui reposent sur 'ôs-, ôsi-, ôsen-: lit. ùos-is, lett. uôsis, en slave, russe jàs-en-l, tous ces mot reposant sur *ô«-; avec un vocalisme bref, lat. ornas de 'os-en-os ; voir encore des rapprochements celtiques chez Pokorny 782 sq. ôlûvyiov : n. «graisse de porc» (Dsc, Orib., etc.), emprunt au lat. axungia. ô^up€Y(iîa : f. « renvoi aigre de l'estomac, brûlure d'estomac » avec -icôSyjç et le verbe dénom. -lâco (médecins); Aristophane emploie le mot pour l'aigreur de la colère [fr. 473), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 362. Composé : Kpo(j.(i.u-oÇup£y(ji.îa (Ar. Paix 529). Et.: Composé de ô^u- et èpMyyiàç, de èpeuyojxai. avec le suffixe -ta : *ô5u-spuy[xCa, est devenu par métathèse des voyelles et disparition d'un u èÇupey^ta, cf. Strômberg, Wortsladien 99. ô|iJSi -EÏa, -u '■ " aigu> pointu » dit notamment d'armes, de pierres, de montagnes, d'un angle, de douleurs perçantes, d'une maladie, d'une bataille ; par extension, notamment d'une vue perçante, d'une lumière vive, d'un son aigu, d'un goût aigre, acide ; par métaphore « coléreux » (cf. b^û-QuyiOç et Taillardat, Images d'Aristophane § 357) ; après Homère, « vit, rapide ». Le mot, qui est utilisé depuis Hom., a un vaste champ d'emploi et peut interférer avec Sptfxuç, Taxuç, etc. Très nombreux composés avec ôÇu- au premier terme dans un des sens que nous avons énumérés. Par exemple : à^DëeXiiç (Hom.), puis ôÇu-âxav6a variété d'épine, -^a.(fov « saucière », -pôôtç « aux cris aigus », -yaXa « lait suri », -yooç, -SepxYjç « à l'œil perçant », -yjxooç « prompt à entendre » ou « à être entendu », -Ôtjxtoç « aiguisé », -6u(j.oç, etc., «coléreux», -xeSpoç « cèdre piquant », -xwxuxoç, -XaXoç « qui a la langue pointue », -XâTraÔov plante « parelle, patience crépue », -[isptjxvoç « étudié de façon pénétrante », -(jIoXttoç « aux chants aigus », -(iupaîvT) « fragon », -Ttcivoç « affamé », -tteuxt)? « pointu », -Trpcôpoç « à la tête pointue », -ppOTTOç « sensible » en parlant d'une balance, -puyxoç « au bec, au nez pointu », -cttojxoç, -axoivoç espèce de « jonc pointu », -tovoç « au son aigu, oxyton », -xstp « qui en vient vite aux mains ». Certains composés évoquent aussi bien la notion do vinaigre, p. ex. oÇùjjieXi « mélange de vinaigre et de miel » (Hp.). Au second terme de composé, surtout avec préverbes : &Tz-oZ,xiz, ÈTT-, xax-, p.-ê. dérivés inverses de verbes en -oÇûvo), cf. Strômberg, Preflx Studies 41. Dérivés : I. Il existe un thème neutre sigmatique qui n'est pas proprement dérivé, mais répond à o^ûç comme 9)80? à T)8>!iç, etc. : 8Eoç «vinaigre» (ion. -att.). Composés : è$dcX(j.ï) « sauce faite de vinaigre et de sau- mure », ôÇéXaiov « sauce de vinaigre et d'huile », 6Z,onkr]ç « marchand de vinaigre ». Au second terme : xâ-roÇoç « trempé de vinaigre » (Posidipp. com.). Dérivés : noms; 1. è^tStov n. diminutif (pap., etc.); 2. 6Z,lç, -îSoç f. «bouteille de vinaigre» (com., pap.), cf. Chantraine, Formation 343 ; 3. ôÇtvY]ç m. « sûr, aigre » 807 oireas souvent dit d'un vin (Hp., Tliphr., Plu.), par métaphore, dit d'un homme aigre et coléreux (Ar.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 358 : le suffixe doit avoir un caractère familier, cf. IXaçtv7)ç, èpYaTÎvrjç, xeyXP''"'']? ^^ des anthroponymes comme Alox^vï)? ; 4. ôÇaXtç, -tSoç f. « oseille » (Nie, cf. cpuCTaXtç), glosé également i) ô^sïa TpiiÇ fi ôÇlvTjç otvoç (Hsch.) ; 5. ôErikiç nom de plante (Théognost.). Adjectifs : 1. ôÇifjpéç «de vinaigre, acide» (S., Hp., médec.) ; 2. ôÇcûtÔi; « mariné au vinaigre » (Ar. fr. 130) ; 3. -<»)8y)ç « qui ressemble au vinaigre, acide » (Gai., etc.) ; 4. -m; « qui a le goût du vinaigre », épithète de {jTUTTTïipta «alun» (P. Holm.). Verbe dénominatit : oÇtÇtû « traiter avec du vinaigre » ou « avoir le goût de vinaigre » (tardif), avec jrapoÇtÇco, etc. II. Dérivés directement tirés de oÇu; : ôÇii-n)?, -tjxoç t. nom de qualité « fait d'être aigu » dit d'un angle, de la vue, de l'intelligence, signifie aussi « acidité, rapidité, oxytonaison » (ion.-att.) ; èÇuç, -ù8oç f. « surelle, petite oseille » (Pline, Gai.) entre dans le petit groupe des noms en -u8- comme Ifxuç. Verbe dénominatif : èÇuvu, f. -uvû, aor. àÇûva, pf. tardif ôÇuyxa, aor. passif â)Çuv6if)V, parf. ç âv 8y) èpaaTat, ôÇuvtt)? est cité par Hdn. ; nom d'instrument en --rr]p : èÇuv-ojp « couteau pour tailler les roseaux à écrire » {AP 6,64) ; enfin, ôÇuvTpa pi. n. « salaire de l'aiguiseur » (IG W, 1672, 121, et autres inscriptions), cf. Chantraine, Formation 332. Rares anthroponymes, comme 'OÇûBsjxtç, "O^uXoç, cf. Bechtel, H. Personennamen 354. Le grec moderne emploie ôÇu; avec des composés comme ô^ùÔufAoç, etc., ôÇùvw, 8$oç « vinaigre », è^txô; « acéti- que », etc. Et.: Le mot ôÇuç présente pour le vocalisme la même difficulté que ^xpiç, lat. ocris en regard de la grande famille de mots bâtis sur àx- (cf. ces mots et Kurylowicz, Apophonie 186). D'autre part on tente de rapprocher le s de ôÇùç du radical sigmatique inclus dans àxoa-nf), les composés en -yjxrjç, lat. acus. Voir Pokorny 21. ôxrâXXios : « opale » (tardif), cf. lat. opalus et voir Ernout-Meillet s.u. oirarpos, voir 7raT7)p. ôirâcdv, bnàtfù, ÔTtiriSôç : I. ÔTtàcov, -ovoç est d'abord attesté en mycén. dans le nom d'homme, dat. oqawoni, cf. Chadwick-Baumbach 227, Lejeune, Mycenaean Studies Wingspread 87, Ruijgh, Minos 9, 1968, 131. Les formes du grec alphabétique sont ÔTtàwv (Hom., trag.), ÔTtétov (Hdt.). Sens : «compagnon, camarade » notamment à la guerre ; s'applique, p. ex. à Mérionès par rapport à Idoménée ; cf. encore Bechtel, Lexilogus s.u., Stagakis, Historia 16, 1967, 414. Épithète d'une divinité mineure à Chypre, 'OTràtov MEXdtvÔioç, cf. Masson, ICS p. 144. II. ÔTrdcî^û), t. Ô7rào(a)co, inf. aor. Ô7râa(a)ai, -aaôat « poursuivre » [II. 8,341, etc.), mais plus souvent « donner un compagnon à » (//. 13,416, etc.), d'où « donner » en général, le complément pouvant être soit un objet, soit des richesses, soit une notion abstraite (>c58oç, etc.) ; au moyen «prendre pour compagnon» (Hom., Hés., trag.), cf. Lejeune, /. c. Le verbe s'emploie également avec préverbes : Itti-, xaxa-, Ttspi-. III. Ô7TY)86<; «compagnon, camarade» [H. Hermès 450, ép-, mais déjà latent chez Hom., cf. è7n')8éco) ; la forme dorienne ÔTrâSôç est courante chez les trag. ; ôtttjSôç se trouve rarement chez PI. {Phdr. 252 c, Phlb. 63 e), mais la prose tardive a adopté en général ôrrâSoç. Sur ÔTtâSdç (et ÔTiàcov), voir Bjôrck, Alpha impurum 110. Verbe dénominatif ÔTrïjSécû, ÔTiâSéw « suivre, accompagner », dit aussi d'objets ou de notions abstraites (Hom., Hés., Pi., rare chez les trag.) ; d'où èTràSrjCTtç f. « fait d'accompagner, de suivre » (Criton ap. Strab. 2,8,24) ; Ô7nri87)Tr)p ■ cuvo8o(;, àx6Xou9oç (Hsch.). Autre dénominatit ÔTTYjSeûco (A.R. 4, 675, 974). Le grec moderne emploie ÔTtaSôç « adepte, compa- gnon », etc. Et.: Il paraît plausible de placer à l'origine de cette famille un nom verbal *ÔTTâ « suite », tiré de l7ro(j.ai. Tous les mots sont attestés avec une psilose caractéristique dans ce cas de la langue épique. 1. oqawoni qui atteste la labio-vélaire et ôtt^wv sont affectés d'un suffixe -/"tov, cf. par exemple de (J.âx'O Maxawv, mycén. Makawo, p.-ê. xoivciv, cf. Bechtel, Lexilogus, s.u. ÔTrâuv ; Schmid, IF 74, 1969, 137. 2. C'est également de *Ô7Té qu'il faut tirer le verbe Ô7râ!^û>, peut-être par l'intermédiaire de *ÔTtâ&) ; on a noté que ÔTràÇto peut prendre une valeur causative, cf. Bechtel, 0. c. s.u. ÔTtâÇco. 3. C'est Ô7t7)86(;/Ô7râ86ç qui présente le plus de difficultés. Kronasser, chez Haas, Gedenkschrift Kretschmer 1,132, a pensé que Ô7râ86ç était un dérivé inverse de ÔTrà^to. La quantité longue de l'a fait obstacle à cette analyse. On pourrait le lever en supposant que la quantité longue est analogique de l'a de ÔTrâtov. Voir encore Frisk s.u.u. ÔTcàÇco, ÔTràwv, ÔTnrjSoç avec la bibliographie. ôircas : n- avec la variante -sap (Poil. 10,141), dat. ù-réoiTi (Hdt. 4,70) « alêne » ; cf. ÛTisaTa • ÔTnQTta (Hsch.) ; dérivé avec contraction de -sa-, ÔTryjTiov (Hp., LXX, etc.), avec ÛTt- (Gloss.) ; diminutif ôîn)Tt8iov n. (Poil. 7,83 où la référence au Com. Nicocharès est peu claire). El.: Terme technique ancien, comme le montre la formation en -aç ou -ap. Selon Photius et Orion le mot s'explique Ttapà xo ÔTiài; èfiTtoisïv. Toutefois Schwyzer, KZ 60, 1932, 224 sq., en posant ônoi- Folt- (forme du suffixe -fsMi- non attestée en grec) comprend « pourvu d'un chas », ce qui paraît douteux. D'une façon ou d'une autre, il doit y avoir un rapport avec ôtty) « trou ». Enfin, le vocalisme secondaire de ÛTréaTi, etc., est inexpliqué. Ou bien traitement phonétique (un peu comparable à éol., arcad. 6[j.otoç, éol. ÙTrraaco?), ou bien analogique, de ûttô p. ex.? OITTI — 808 ôiril : f- « ouverture, trou, trou dans le toit par où passe la cheminée », au pluriel, en architecture, trous dans la frise qui reçoivent l'extrémité des poutres (ion.- att., etc.) ; «capacité de voir, vue » {Cerc. 4,23 i côté de àxoi)<4). Au second terme de composé : (TTsvcoTtôç, ép. (TTetvtOTtôç «au passage étroit» (Hora., Hp., etc.), sùpanôi; «large» (E.), TToXutùTréç «aux nombreux trous» {Od. 22,386) avec un doublet en -cùTrijç (AP); tous deux avec l'allongement à la première syllabe du second terme de composé, ils doivent être distingués des nombreux composés en -co7t6ç qui se rattachent à 6iJ;, â^i, cf. Sommer, Nominalkomposita 1 sq. Sans allongement èvÔTrai f. pi. « boucles d'oreille » (S. fr. 54) hypostase de èv ÔTtaiç « mis dans les trous » ; de même SiÔTtai, de sens identique (Ar. fr. 320, inscr.), mais StoTToç « à deux trous » (inscription d'Épidaure, Ath.). Pour (AETéTTir) voir s.u. ; pour popêopÔTrT), cf. pépSopoç et Taillardat, Suétone: Sur les termes injurieux p. 123. Dérivés : ÔTraïoç adj. « avec un trou » épithète de xepafiiç = xa7tvo86>c-/) (Diph. com., Poil. 2,54); d'où èrcatov « lanterneau » (/G P, 374, Plu. Per. 13), cf. aussi àvonata ; Ô7tY)ci(; «pourvu d'un trou» (Hp. Mul. 2,114). Le grec moderne a gardé ÔTDfj « trou, orifice ». Et.: Le mot est évidemment tiré de la racine 'olc- (d^ek"-) de ÔTtcoTra, Ôi];, mais il a connu un développement particulier : du sens de * « vue » (restauré par l'alexandrin Cercidas en un passage) il est passé à celui de « endroit par où on voit, trou, orifice ». ôirnSôSi voir ÔTtâtov. 'OiriKOÎ : nom des Osques (Th., Arist., Str.). Le mot est employé au sens de «barbare» {AP 5,131), avec ÔTttxtî^oj = papSaptÇûi (Lyd.). ôirïiTEÛoi) : «lorgner, guetter, épier» (Hom., Hés., poètes tardifs), aor. ÔTriTCEÛaat f. Ô7ttTCeÙCTei.v (la graphie ÔTUOTTeùco d'après ôtiteûco, est sans autorité). Dérivé tardif : ÔTtmsuTVjp, -^poç m. « qui lorgne » (Man.). Parallèlement Hsch. a la glose bmiza. ■ è^aTrax^, àTtaxétov % àmixTlii-j d'où Latte se refuse à tirer une forme verbale Composés : voc. TrapeevoTrÏTra « lorgneur de filles» (//. 11,383), p.-ê. YuvaixoTTtTnji;, Hippon., /r. 118,16 M; plus tard TTaiSoTtÏTrai. pi. (Ath.), et le terme plaisant TtupoTttmjç « qui a l'œil sur le grain » (Ar. Cav. 407, Gratin.). Dérivé : ÔTtirnipà • ôçGaXjiiÔCTa (Hsch.). Et.: 'OmTteùto est un dénominatif. Bien que l'existence de *ôjtL7râtù soit douteuse, TtapÔEVOTrÏTra peut inviter à poser un appellatif *Ô7tÎ7r?). Ce terme peut comporter un redoublement clair et le vocalisme î qui semblerait inexplicable trouve une correspondance dans skr. tksale « il voit ». Autre vue de Beekes, Laryngeals 129 qui pose 'opi-iji"- avec le préverbe ôrct, ce qui vaut p.-ê. mieux. Siris : ace. -IV (//., Hés.), -tSa (Od., etc.), dat. ôttI (Pi. O. 2,6) et -i8i f. Le mot, qui se rattache à la notion de « voir », s'emploie avec deux éclairages différents : 1. S'appliquant aux dieux par rapport aux hommes, il signifie la vigilance vengeresse des dieux pour toute faute commise, cf. II. 16,388 9eô>v ÔTttv oûx âXé^ovreç ; c'est le sens chez Hom. et Hés. ; avec un sens en définitive identique mais pris favorablement « protection des dieux » (Pi. P. 8,71). 2. S'appliquant aux hommes «souci des dieux, respect qui leur est porté », cf. oû-re Sai(x6v(ov oûte OeGv ÔTTiv txo^t':cx.c, (Hdt. 9,76), en général «respect pour des hôtes », p. ex. (Pi.). Voir Kaufmann-BUhler, Hermès 84, 1956, 285. Verbe dénominatif : èTcîî^o|xai « respecter, craindre » (Hom., Pi.), « se soucier de » (Thgn., A.R., etc.), seulement thème de présent (tùTrtaaTO Q.S.) ; avec hz- {Od., Thgn.) ; ÔTttSSopiai dans une épigramme lacon. (Schwyzer 38). Adj. Ô7ti8v6ç « terrible » (A.R. 2,292), probablement post- verbal, cf. Chantraine, Formation 193 et 195. Fraenkel, Nomina agentis 2, 128 n. 2, rattache à cette famille les noms homériques : ATjioTtt-n)?, 'Ontzriz {IL 11,420 et 301), ce qui est loin d'être évident, cf. Redard, Noms en -ttjç 195. Et.: Les sens divers de cette famille qui expriment d'abord des notions religieuses se tirent bien de la racine •ajeA:"-, 'ok"- de 6ac!e, ôip, ÔTTUTra. Dans certains emplois, elle peut participer à l'idée de mauvais œil, cf. Porzig, Namen fur Salzinhalle 352. Au sens de « vengeance » le mot a pu être mis par étymologie populaire en rapport avec ÔTiiaÔEv. ôiriaOev : Hom., ion.-att., etc., SmcÔE (ion., poètes), (57tt6e(v) (Hom., poètes) « derrière, par-derrière, ensuite » ; ces adverbes sont affectés d'un suffixe -6e(v) qui ne comporte pas de signification d'ablatif et s'opposent à 7tp6a6E(v), cf. Lejeune, Adverbes grecs en -Gev 348 sq. ; il existe une forme dialectale ômaOa citée par A.D. Adv. 153, 18, cf. 7rp6a6a et Lejeune, o. c. 355 sq. Au premier terme de composé, exemples assez nombreux avec ôma6o- (voyelle thématique de liaison), par exemple Ô7ri(î66-Sottoç « opisthodome, chambre de derrière du temple d'Athéna » (att.), -ttouç « suivant » (trag.), -ctçevSôvt) (Ar.), -Tovoç nom de maladie (Hp., PI.), -çiiXaÇ, -çuXaxta, -çuXaxétù dit de l'arrière garde (X.), -xei(X<ùv « hiver tardif » (Hp.), etc. Pour ômcrôévap voir 6Évap. Au second terme de composé : [j.ET67ri (Hom., ion.-att.), éol. ûttioocù (Sapho) « derrière » (par opposition avec 7tp6(TM) « en retournant », au sens temporel s'appUque à ce qui viendra après, donc à l'avenir ; également p. ex. EtaoTTicrto (S.), èi- (Hom., etc.), d'où superl. èmacùTaTOç «le dernier» (hellén.). Sur SmaÔEV et èntetù, v. Schwyzer, Gr. Gr. 2, 540 sq. ; sur l'emploi relativement à l'avenir par opposition à TTpôooj, Treu, Von Homer zur Lyrik 133 sq., Palm, Ann. Ac. Scient. Vpaaliensis 13, 1969, 5-13. Un radical 6m- figure dans l'adverbe xdtTOTCtv (cf. ÏÇoTnv ffisch., [xéToîriv S.) « derrière, après », également, au sens temporel (ion.-att., etc.) avec une désinence d'accu- satif ou un -V final d'adverbe. Tout le système repose sur le radical de la préposition mycénien opi « sur, pour », attestée avec le datif et l'instru- 809 — rXov mental, souvent avec un nom d'homme, aussi avec un complément désignant du bétail. Fréquent en composition, cf. opia^a (voir SX/;), opidesomo = èrctSeaiiOÇ, opikereminija cf. xeXéovreç, opikorusija (voir x6puç), opiroqo (voir XstîTtû), opiiurajo = iTrtOiipaioi;, opoqo, cf. ÔTttoTta, E, etc., cf. Chadwick-Baumbach 227, Baumbach Gl. 49, 1971, 176, La forme èrrt existe aussi en mycénien, cf. s.u. I-kL En grec alphabétique on a probablement è7r(t) dans ô;t(«>pa. Le grec moderne a conservé 6maQsv, ÔTttaOtoi; avec des composés contenant ôttictOo-, et d'autre part Tticto ; enfin, xàTomv. £i.; La préposition ÔTct, dont l'existence est garantie par le mycénien, répond avec un autre vocalisme à èni (voir ce mot). Le vocalisme o se retrouve dans lat. ob, V. si. ob avec des emplois différents, cf. Ernout-Meillet s.u. ob. Pour 67ti6e(v) et 6m.aQz{'v) la première forme s'explique immédiatement, la seconde peut être due à l'analogie de np6o6e(v) et de à-rzla{a) : cette dernière forme vient d'un ancien 'opityô cf. le directif hittite appezziya « par la suite, plus tard », et voir Laroche, Rev. Hitl. As. 28, 1970, 47 ; cf. en outre ëTriacrai et Benveniste, Origines 82. ÔititÎujv, -ojvoç : m. plante à bulbe, p.-ê. Bunium ferulaceum (Thphr.). ôirXiî : f. «sabot», dit toujours du cheval chez Hom. (//. 11,536 = 20,501, Ar., etc.), après Homère dit du pied fendu des bovins [H. Hermès 77, Hés., Pi., ion.-att.), le terme propre étant x'»)>.if) ; dit aussi du porc (Sémon., Ar.) ; glosé aussi par Hsch. al TruÇtSeç (?). Adj. ÔTrXifiSK; « pourvu d'un sabot » (poète chez D. Ghrys. 32, 86). 'OttXi?) : subsiste en grec moderne. Et.: Obscure. Depuis longtemps on rapproche ôttXov : il faut supposer que le sabot est l'équipement des pattes de l'animal (autre nom ÔvuÇ). Autre hypothèse ingénieuse de Bechtel, Lexilogus s.u., qui rapproche àTtXï] «simple» (cf. s.u. à7rX6oç) et peine pour expliquer l'ô ; le mot serait à l'origine adjectif avec x'O^Tl s.-e. Cette hypothèse suppose que le terme s'applique proprement aux chevaux à l'origine. Quant à l'ô initial on pourrait par nécessité y voir un traitement de 'sm-, la vocalisation des sonantes nasales en semblant moins rare qu'on ne l'enseigne. ôirXîas : Aoxpol toùç tôttouç h) oTç ouveXaiivovTsç àpt9(Aoûot xà 7Tp66aTa xai xà PoCTX^jxa-ra (Hsch.). Le Thésaurus suggère que l'on voit en ces lieux de nombreuses traces de sabots (?). Donc, cf. ànXii ? oirXov : n., surtout au pluriel ôreXa « instruments » en général, d'où «agrès», cordages d'un navire {Od., Hdt., etc.), « outils » surtout ceux du forgeron, de l'orfèvre (Hom.), « armes » et « armures » du guerrier, emploi assez rare dans 1'//., notamment pour l'armure d'Achille, cf. encore Pi. N. 8,27, IG I', 1,9 (pour ÔTrXa chez Hom., voir Trumpy, Fachausdrûcke 81 sq.) ; au sing. chez Hdt. 4,23, PI. Bép. 474 a, etc. ; dans un sens technique le bouclier de l'hoplite, de l'infanterie lourde [IG W, 1012, Th. 7,75, etc.) ; d'où 87rXa « hommes en armes », ou encore « places d'armes », etc. ; se dit des « armes » avec lesquelles un animal se défend, du sexe de l'homme, etc. Composés : ôttXo-ôyjkt), -jiàxoç, -[iax^a, -(xaxéo), -tcoiôç, -çépoç, etc. Au second terme de composé : étvoTiXoç (Hdt.), à- (Th.), èv- « armée » (Tyrt., S.), eu- (Ar., etc.), ^nj;- (^sch.), ÛTrep- voir s.u. ; également avec le suffixe -loç : èv6TTXtoç « armé » (Gorg., Call.), « martial », avec ou sans ^uOfjiôç, devient un terme de métrique (X., etc.). Dérivés : 1. ÔTrXt-njç « homme armé, soldat de l'infanterie de ligne » (ion.-att., etc.), ÔTtXÏTai est opposé à (JjiXot, à YUjivîJTeç, à ÎTtTTsïç ; f. -Ttç épithète de xe^P (Poil. 3,150). Composés : ÔTrXtTaYioYÔç, Ô7tXtTo8p6[/,oi;. Dérivés : ôttXitixôç (PI., etc.), -TEiito (Th., etc.), -Tsîa (PI.) ; 2. ÔTrXàpiov diminutif rare (Délos, Didymes), employé avec un sens péjoratif par Plu., Flamin. 17 ; 3. ôttXixôç « qui concerne les armes » (tardif) ; 4. comparatif ÔTiXérepoç « plus jeune, plus vigou- reux » (Hom., Théoc), dit seulement de personnes, hommes ou femmes, comparatif différentiel comme xeupà-repoç ; superlatif ÔTtXéxaTOç (Hom., Hés., Pi.) : il faut accepter l'explication des Anciens qui partent du sens de « capable de porter les armes, vigoureux », par opposition aux yépovTEç, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. et Schwyzer, Gr. Gr. 2,183. Les autres formes nominales relèvent de l'onomastique, p. ex. '07tX6vtxoç ; c'est à un composé de ce genre que se rattache un hypocoristique comme 'OttXeûç (Hés. Bouclier 180, etc.). C'est aussi parmi les noms propres qu'il faut situer "OtcXtite; pi., nom d'une des quatre tribus ioniennes (Hdt. 5,66, E., etc.); de Plu. Sol. 23, on conclurait qu'il s'agit de guerriers (mais les mss ont ÔTrXÏTai) ; E. Benveniste, Institutions indo-européennes 1,290, pense qu'il s'agit d'artisans ; l'aspiration du gén. 'OTtXifjOcov à Milet, SIG 57,2, v» s. av., est inexpliquée, mais voir Frisk ; ils sont censés descendre d'un certain "OtiXï)? ; ces mots sont tirés de ÔTtXov comme YUjiv/jç de yu(ji.v6ç. Enfin, il existe une épithète divine apparemment composée : en Arcadie 'OTrXéafxioç épithète de Zeus à Orchomène (Schwyzer 428, cf. Arist. P. A. 673 a), 'OTrXoSfita nom de tribu à Mantinée (Schwyzer 662) ; enfin, 'OnXoayLla est une épithète d'Héra en Élide (Lyc. 614). Ces mots sembleraient composés de ôttXov et ôS(ji,if) ou ôaji-/] « odeur », ce qui ne serait qu'un jeu de mots. Kretschmer, Vaseninschriflen 149, en se fondant sur ÔTiXoSiiia suppose une forme réduite du radical de 8à(AVTj|ji,i. Verbes dénominatifs tirés de ôttXov : 1. ôirXéoj « préparer, à l'impf. (ÏittXeov (Od. 6,73) ; 2. ôîtXtÇco, -ofiat « préparer » dit de mets ou de boissons (Hom.), de chars, de vaisseaux, de guerriers (Hom., ion.-att., etc.) : pour le couple de dénominatits -écù, -t^co, cf. xo(xé(o/xo(x[Ç X"^^'^"» d'aire sémantique plus large. Et.: De rares témoignages (p. ex. jj,c9' 'Ottouvticov, SIG 597 B) permettent de poser une aspiration initiale. Mais la psilose généralisée n'est guère expliquée (origine ionienne?). Dans ces conditions, on rapproche des noms baltiques et slaves du suc d'une plante. On peut poser i.-e. 'sok^'os pour grec ôttôç, lit. plur. salcaî, v. pruss. saclùs, V. si. sokû « suc » ; avec une initiale sw-, lit. svelcas « résine », lette svakas (cf. une telle alternance sous S, sÇ). Le latin sucus est p.-ê. apparenté mais présente une structure différente avec une diphtongue eu ou ou. Cf. Pokorny 1044. peut s'agir d'une alternance ancienne entre suffixes en V et X, cf. aiiaXéoç et aùaîvo, et voir Benvenisle, Origines 45 sq. ; de ÔTtravôç est tiré ÔTTTàvtov « cuisine » (Ar., com., inscriptions ; pour Ar. Paix 819, voir Taillardat, Images d'Aristophane § 117) ; -ixéç « bon à rôtir » (pap.) ; ÔTTTavEuç « rôtisseur » (pap. dès le 111= s. av.) ; si la forme est ancienne elle donnerait une réalité au dérivé OTtTavEÏov (pour ÔTTTâviov) fourni par des manuscrits de prosateurs, et ÔTTTaviQiov dialectal cité par Hdn. 2,417 ; avec un suffixe latin ÔTCTavàpioç ■ assator, coctarius (Gloss.). Verbe probablement dénominatit ÔTTTàto [Od., ion.- att., etc.), partie. ÔTTrôcvreç (Épich.), ôtcteujxevoç (Théoc. avec une phonétique dialectale), aor. &TZ-!rr\csa. (II., ion.- att., etc.), passif f. àmrjaoyioit (Luc), aor. &>7TTïi9r)v [Od., ion. -ait.), part. p. âTrTYjfiai (Ar.), actif &TZTrpiix (Euphro com., 111" s. av.) « faire rôtir, faire cuire, faire griller », dit de la viande, du pain, de poteries, au figuré « mettre sur le gril » (Ar. Lys. 839) dit de l'amour, cf. Taillardat, Images d' Aristopliane § 302 ; également avec préverbes, notamment 8t-, èÇ-, in- (Od.), xaT-, Ttap- « griller légèrement », ûtt- douteux (Thphr. H. P. 4,8,14). Dérivés : nom d'action ôjt-njatç « fait de rôtir » ou « de cuire » [SIG 57,34, Milet v^ s. av., opposé à stjirjaiç, Hp., Arist.), xaT-, Tvap-, d'où ÔTTxrjCTifxoi; «propre à être rôti » (Eub.) ; p.-è. ÔTCTacia dans P. Holm. 9,39 Soc Etç ÔTtTaaîav, tiré de ÔTCTaaôat, sur le modèle de 6Ep[iaaîa ; noms d'agent en -T/)p : ÔTtTTjTEipa f., épithète de >cà[j.i.voi; (Call.) ; comme d'un verbe *Ô7tts6(o « mettre au feu », Ô7tTEUT/)p « forgeron », dit d'Héphaistos (byzantin et poétique, Coluth. 54), p.-ê. d'après xajiivEUTTjp ; suffixe -ty); en composition : àpTOTtTTjç « boulanger » (Hsch. s.u. Trâaavoç) : YaorpÔTT-rr); « plat pour faire cuire des saucisses » (Poil. 10,105), f. -OTtxîç (Délos m" s. av.) avec dans une autre inscription -TTOTiç [sic] (faute ou déformation familière) « plat pour faire cuire des saucisses » : ces deux composés doivent reposer sur *-o-n:iyi]rr\z avec superposition syllabique facilitée par l'existence d'ÔTt-réç, cf. encore, autrement, Fraenkel, Nomina agenlis 1,213 et 2,115. On se demande si cette famille de mots qui a fini par tomber en désuétude n'a pas été gênée par le grand groupe de 'ok"- voir SucoTra. Et.: 'OTTxdco) pourrait être un déverbatif en -rào comme àprâtù, etc. 11 est plus simple d'y voir un dénominatif de ôictôç (pi. n. ÔTtxâ, cf. Risch, Wortb. der hom. Sprache § 112 b). Le rapprochement que Schwyzer a tenté avec ô6eX6(; [Festschrifl Kretschmer 251) n'est qu'une vue de l'esprit. C'est à Ttéaato qu'on souhaiterait relier ÔTtxéç. Tentative de Benveniste, Origines 157 sq., qui pose en face de ' (a^Jp-ek"- pour néaa(ù un thème 1 "a^ep-k"-, ou degré zéro avec *-(o, '93pk'"-to> è7r(7t)x6(; ; voir encore Austin, Language 17, 1941, 88. ôirTa^oixai, OTcxâvotiai, ôttxîXoç, ôtttoç, etc., voir ÔTtcùTia. ôiTTOS • bTiTàlk-) iksaie « il regarde » (à moins que ks ne représente fts cf. plus loin aksi), voir Mayrhofer, Elgm. Wb. des Altind. 1,95. Les formes grecques en -uttôç avec |xéT&)7tov, TvpéaojTtov doivent être mises en rapport avec skr. pratïka- n., etc. Ce qui est important, ce sont les noms de l'œil, nombreux et variés, les variations, parfois inexplicables, étant dues au tabou linguistique et à la crainte du mauvais œil, cf. Havers, Sprachtabu 59 sq. En grec même le vieux duel Saoe se rapproche du v. si. oéi, de l'arm. af-k\ En posant i.-e. 'ok"i (cf. Frisk s.u. &ccz, Schwyzer, Gr. Gr. 1,565), on admet que Seras est une réfection de la vieille forme en -i d'après les duels en -e et on pose 'ok'^g-e; Benveniste, Origines 73, voit un élargissement i dans 'ok^y-e. EnHn, Forssman, Mûnch. St. Sprachw. 25, 1969, 39 sq., reprend l'historique du problème ; un thème en i aurait subi au duel le double traitement, '-ysi d'où 6csas ou *-iai d'où V. si. oéi. Au grec ôxxov avec géminée expres- sive répond arm. akn avec géminée et suff. nasal « œil », cf. Lejeune, Phonétique § 66 n. 1. Les deux formes grecques SxTaXXoç et èp7)xa (Hérod. 4,77, etc.) et àprflia {ibid. 40), participe dor. f. tôpaxuïa [IG IV 1, 122 Épidaure), moyen étipatxat (Isoc, D., etc.) ; aor. passif ôpa6Y)vai (Arist., D.S., etc.) «voir, porter la vue sur, contempler». Conju- gaison supplétive ôpâtù/Ôij'0(jtat/cî8ov/Ô7tco7ra et é6pâxa : dans ce système ôrr- se rapporte purement et simplement à l'idée de vue, c'est la racine qui fournit le nom de l'œil, ôpa- est franchement duratif, tS- est ponctuel et se rapporte à la notion de perception, cf. Gonda, Lingua 9, 1960, opau — 814 — 178 sq., A. Bloch, Suppleiiva Verba im Griechischen 91 sq., Prévôt, R. Ph. 1935, 133 sq., Thordarson, Symb. Osl., 46, 1971, 108-132 ; ôpa- signifle « tenir les yeux sur » et se rapporte au sujet, non à l'objet et à la perception comme eîSov. Également attesté avec préverbes : àç-, 8t-, da- (Hom., etc.), èv-, èÇ-, èç-, xa6-, Ttap-, avec des sens divers, notamment « négliger, mal voir », Trspt- « regarder avec indifférence, permettre », Tcpo-, Ttpotr-, oruv-, ÛTTsp- « négliger », Û9- « regarder avec soupçon ». Cf. aussi Bechert, Die Dialhesen von îSeïv und ôpàv bei Homer., 1964. Dérivation nominale peu développée et tardive, les termes anciens et importants étant pour la plupart tirés de ÔTc-, cf. sous onana. : ôjxjia, Ôijjtç, etc. 1. Adj. verbal : ôpaTÔç «visible» (Hp., PI.) opposé à àTCTÔç ou à \ioy)T6ç plus ancien que ÔTTxéç ; à.àpa.'zoç « invisible » (PI., etc.) avec àopadta « cécité » (Plb.) ; TipoopaTÔç « prévisible » (X. Cyr. 1,6,23), distinct de TtpéoTTTOç « prévu » (ion.-att.), àTtpooôpaxoç « qu'on ne peut regarder en lace » (Pi.) ; 2. nom d'agent tardif ôpaTY)? « spectateur » (LXX, Plu.), à quoi ne répond aucun *è7tTT]<;, mais il y a des composés comme hTz6TZTf\q„ v.a.x6-r:rr\ç„ etc. ; en outre, ôpaxifjp glosé ÔTtTTjp chez Hsch. ; 3. des formes en -tôç et en -t7)ç, sont issus des adjectifs en -ti>c6i; exprimant l'aptitude : ôparixôi; « propre à voir, capable de voir » (Arist., Ph.), èçopaTixôç « apte à surveiller » (X., Êconom. 12,19), Tiap- « insouciant de » ( Plu. ) ; Trpo- « habile à prévoir » (Arist. , etc. ) , (juv- = CTUvoTCTixéç ; 4. des formes en -xoç et -n\c, vient également le présent dénominatil ôpaTÎ^ai « envisager, avoir pour but » (médec, iv^ s. après) ; noms exprimant l'action verbale : 5. Spapia n. « ce qui est vu, spectacle, vision, apparition » (X., Arist., LXX, etc.) sens très différent de celui d'6[i[i.a ; également avec Trapa- « vue fausse » ; d'où ôpaixaTÎÎ^ofjiat « avoir des visions » (Aq.) avec -ip6(; (j.uX(op6ç xY)7rcùp6(; etc., avec le mot simple ptôpoi • ôcp6aX[xo£ (Hsch.), cf. (Spa. 3) Enfin 'worwo- pour les formes en -oupoç : o5poç, ÈTrîoupoi;, XTiTTOupéç, otxoupôç etc. (R. Ph. 1972, 192-237). Le verbe grec moderne signifiant « voir » est jîXéTTCO. De la famille de ôpàco subsistent les termes plus ou moins puristes : ôpaaiç (et TTjXeépaaii;), ôpafxa, 6pa(xaTlÇo(xat et d'autre part ippoûpoç, etc., cf. sous ce mot. Et. : Pour ôpàto l'existence d'un F initial est garantie par l'imparfait écôpcov mais l'aspirée ne s'explique guère, à moins de poser 'swor- à côté de 'wor-. Le radical de ce présent n'est pas analysé sûrement. Plutôt qu'un dénomi- natif, il paraît plausible d'y voir un déverbatif de valeur durative du type de TroTaofxai, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,718, mais ce peut être aussi une innovation pour le radical en ôpT)-. On a en effet un vieux présent athématique ôpifjjxi en éolien, dont certaines traces subsistent chez Hom. et en ion., cf. Wackernagel, Spr. Uni. 71, Bechtel, Gr. Dial. 1,83 ; 3,196, où le morphème *ê peut exprimer — 815 opYTi l'état ; ce présent avec un autre vocalisme radical fait penser au lat. uereor. Enfin, le présent ôpofiai certainement archaïque et attesté en mycénien présente deux difficultés : l'absence d'aspiration (qui peut s'expliquer par une psilose) et l'absence du digamma en mycénien : racine 'sor- alter- nant avec 'wor-, ou 'swor-. Aux formes verbales répondent des formes nominales qui expriment précisément la notion de « veiller sur, surveiller ». Pour o5poç Frisk pose * [f)6p{f)oç., ce qui rend compte de l'hiatus de Itti- dans èTil-oupoç et de la diphton- gue ou, cf. aussi Bechtel, Lexilogus s.u. Mais il est également nécessaire ailleurs de poser 'sor- ce qui permet d'associer les nombreux composés du type Içopoç, çpoGpoç, etc. On pourrait alors évoquer avestique pasus -haurva « qui garde le bétail », lat. servâre, cf. Ernout-Meillet s.u. seruos. Les autres rapprochements que l'on peut faire hors du grec reposent sur 'wer-lwor-, notamment v.h.all. wara t. « attention » avec wara neman = wahrnehmen à quoi répondrait grec *fopik (peut être supposé par (ppoupà) ; on évoque aussi en german., got. war(s) * prudent », etc., V. norr. varr, etc., tokh. A war, B wera « odeur » (i.-e. 'woros). Formes verbales de sens divers à vocalisme e : outre lat. uereor « craindre, respecter », lette veru, vêrtiês « regarder, considérer », tokh. A wàr, B wàrsk « sentir », hitt. werite- «craindre», cf. encore Pokorny 1164. Voir aussi s.u. ôipa. Racine exprimant l'idée d'« observer, surveiller, garder, protéger », qui se retrouve dans 'wer-uj wra, cf. ëpufxai et voir F. Bader, BSL 66, 1971, 139-202. Sur les verbes « voir » et les noms de l'oeil, Prévôt, Reu. Ph. 1935, 133 sq., 233 sq. ôpvâ^u : « pétrir », voir Êôpyr). opvavov : n. « instrument » (ion.-att., etc.), instrument de chirurgie (Hp., etc.), instrument de musique (Simon., PI., etc.), organe des sens (PI., etc.) dit du corps et de ses organes (Arist., etc.), dit de la logique comme instrument de connaissance (Arist.), rarement « résultat d'un travail » (S., E.). Rares composés : ôpYavoTioiâç « fabricant d'instruments » (D.S., etc.), àvépYavoç (Plu.). Dérivés : ôpyiiviov dimin. [AP 5,190, M. Ant.), ôpyavixôç «qui permet d'agir, pratique, efficace» (Arist., etc.), -tvt\ç m. « ingénieur » (pap. iv» s. après), -âpioç « joueur de flûte» (Gloss.) avec un suffixe pris au latin. Verbes dénominatifs : ôpyavtÇco est douteux, cf. Thésaurus S.U., mais on a SiopYavtî^to « arranger » (tardif), xax- « jouer de la musique » (AP), c'est un présent èpyavtÇto que suppose ôpYavtaT7)ç « ingénieur » (pap.), ôpYavtCTTÔç et èpYavi.(XE6a « nous nous sommes mis en colère » (pap.). Le grec moderne a gardé ôpyû « désirer ardemment », ôp-{iC,o{ia.i « se mettre en colère », ôpyY) « colère », èpyaCTjjiôi; « excitation ». Il a pu se produire des interférences entre le groupe de ôpyâco, ôpyâç se rapportant à une terre fertile et les composés ou dérivés de fspy- « travailler » au vocalisme o, mais le rapprochement de ôpyâç ace. pi. dans S., Anl. 355 (Tovar, Emerita 10, 1942, 228-235) n'est pas probant. On évoquerait aussi bien véopyoç (Thphr., C.P. 3,13,3) dit d'une terre toute prête à produire. Cf. encore Szemerényi sous Et. Le grec moderne a ôpytivtû « labourer », ôpycojxa, mais voir Andriotis, Et. Ae^. s.u. Et. : On rapproche depuis longtemps ôpyr] de skr. ûrjà f. « nourriture, vigueur » (pour la phonétique, cf. ôp66ç et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,363, qui pose un f). La corres- pondance morphologique n'est pas parfaite car Wacker- nagel-Debrunner, Altindische Gr. II : 2, 260 sq., pensent que urjd est un élargissement de ûrj-. Pour le sens le rapprochement convient à la valeur propre de èpyàu. Le passage de èpyr; au sens de colère trouve un parallèle dans v. irl. ferc f. « colère », avec vocalisme e, cf. Pokorny 1169, Mayrhofer, Etym. Wb. des Aliind. 1,116. Szemerényi, Syncope 219-229, critique avec des arguments de valeur cette étymologie. Mais son hypothèse, qui pose pour èpyïj un nom d'action ôp(o)yâ tiré de ôpéyw et ayant subi une syncope, est hasardeuse. D'autre part, il sépare ôpyàç de cette famille : il se demande si le mot ne signifierait pas « bien travaillée » d'où « fertile » (cf. ^pyov, ëpSpyuito[jLévoç « étendu comme pour mesurer une brasse » (Lyc.) ; également avec Sia- (Hipparch.), reepi- « pris dans les bras » (Ctes.). Et. : Le mot est évidemment issu de èpéyco « étendre » et a l'aspect d'un participe parfait féminin sans redou- blement (avec yelp s.e.?), comme àyuta, etc. On admet une syncope de èpoyuta (assimilé de *èpEyuta ? ou avec vocalisme o?) en raison de l'oxytonaison (î), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,255 sq., 381, 474. Benveniste, Origines 152, joue de l'alternance '3,er-g- dans Ôpyuta, 'a^r-eg- dans ôpéyo). Il faut admettre alors un parfait sans redoublement (cf. ôpa)pEyfj.ai) et sans allongement du radical. Autre hypothèse de Szemerényi, Syncope 229 sq. : ce savant part d'une forme *à>poyuïa d'un ancien parf. àpoya ; *(ôpoyuta serait devenu par syncope *<ôpyuia et par abrègement normal 817 opcus de la longue devant sonante+ consonne ôpyota ; la forme ôpéyoïa, qui semble en effet secondaire, s'expliquerait par une anaptyxe à cause de la liquide, anaptyxe qui peut présenter aussi la forme èpuy- ; ainsi s'expliqueraient les composés en -wpiiyuoç avec allongement de la première syllabe du second terme de composé et le passage de -Yi)iO(; à -yuoç. Szemerényi discute aussi l'accentuation de Ôpyuia. Objections de Beekes, Laryngeals 37. ôpSlflia : (lire p.-ê. -i(ia ou -Wfjia) ' •») ToXÛTnr) twv èpttûv (Hsch.), donc paquet ou pelote de laine ; SpSwov ' XiTtovtaxov. nâpioi (Hsch.) qui reste peu clair; l'aoriste à)p8uXeuCTà[jiY)v • è(jt6x9i)>, -o(xai : fut. ôpéÇco, -o\ia.i, aor. ôpsÇa, à)p£^à(XT]v (Hom., ion., etc.) ; parf. et pi. que parf. moyen ôpcopéxaTai, -aro (//. 16,834 ; 11,26), &ç>e^\ixi.i (Hp.), aor. passif ûpéxÔïiv (Hp., X., etc.) « tendre » (notamment les bras), « se tendre, chercher à atteindre » (au sens propre et au sens figuré), pour l'emploi chez Hom., voir Trumpy, Fachausdrûcke 118 sq. ; le mot se distingue franchement de TtETàvvufxt « étendre, étaler » et signifie « étendre en ligne droite » avec connotation de direction ; également avec des pré- verbes, surtout Itc-, en outre àv-, àvT-, à.n-, Trap-, Tzpoa-. Autres thèmes de présents : 1. participe ôpEyviiç {II. 1,351 ; 22, 37), -vûfxevoç [AP 7,506), toujours avec xe'pa?. formes rares résultant de l'extension de -vu[jli ; 2. èpiyvâo^iai (Hés., Bouclier 190, E., Théoc, Hérod.), aor. fait sur le radical du présent râpi-p/i^Oriv (Antipho Soph., Isoc), futur -ï)(TO(jtat (D.C.) ; thème de présent en nasale soulignant p.-ê. le terme du procès, éventuellement issu d'un présent en -vânii avec la fermeture de la voyelle e en 1, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,695 ; la glose d'Hsch. ôpixôcTai • yXtxE'rai, èTrièu(i.eï peut être une faute pour ôpiyvâxai. Noter aussi oçis^iiat ' subo (Gloss.). Dérivés de ôpéyo) : 1. adjectif verbal ôpexTÔç «tendu» (/;. 2,543, Str.), ou «recherché, souhaité» (Arist., etc.); également en composition : notamment su- et surtout àv- «sans désir, sans appétit» (Arist.), «non désiré» (Plu.), àvcpeXTéo) (tardif), -sÇîa « manque d'appétit » (tardif), antonyme d'ope^tç ; dérivé en -ixôç, ôpE>CTi>c6ç « appétitif , qui désire » (Arist., Épict.), « qui éveille l'appétit » (Dsc.) ; dénominatifs : ôpsxTEÏv ' èTttÔufxsïv (Hsch.), ôpEKTtûv • S7neu(iûv (Hsch.); 2. ôpsyfjLa n. «fait d'étendre» [le bras, etc.] (iEsch.), «élan» (E., Hel. 546), dit de joues que l'on tend (E., Ph. 307), mesure de longueur {Tab. Heracl. 2,33); 3. opsÇtç « désir, appétence » (Démocr., Arist, etc.), cf. pour la définition du mot Arist. De anim. 414 b ; 4. ôpEXTÛtov • ôpéÇeuv (Hsch.) atteste un nom d'action en -tûç (forme ancienne? ou ionisme des poètes alexandrins?); 5. adv. àpéyS-qv «en s'étendant » (Sch., II. 2,543), Hsch. s.u. èpEX-rfiai ixeXinci. Voir aussi 6pYV)ia. En grec moderne, èpéyosiat « désirer », ôpeÇiç « envie, appétit ». Et.: Le présent ôpéyto peut être rapproché immédia- tement de lat. regô « diriger en droite ligne, diriger », etc., îrl. rigim « j'étends ». L'o initial propre au grec a été diver- sement expliqué : préfixe comme dans ôxéXXw (Frisk) ou plutôt prothèse (Schwyzer, Gr. Gr. 1,411, Lejeune, Phoné- tique § 192). Cette prothèse peut recevoir une interpré- tation laryngaliste en posant 'd^r-eg-, cf. sous ôpyuia, mais voir aussi les objections de Szemerényi, Syncope 226, 230. L'aor. ôpéÇai, et èpEXTÔç doivent être des forma- tions parallèles, mais indépendantes de lat. rêxi, rëctus, en germ., got. raihts « recht », avest. rdéta- « dirigé, droit ». 11 serait également imprudent de mettre directement en rapport grec ÔpsyiJLa, lat. regimen n. « direction », avest. rasman- m. n. « ligne de bataille ». Les formes verbales sont diverses en indo-iranien et ne se laissent pas rapprocher de ôpéytù : en skr. présent à infixé nasal r-n-jàti « s'allonger, se hâter » qui ne peut guère être rapproché de ôpiyvào(;tai et irajyàli « il dirige », cf. Mayrhofer, Etgm. Wb. des Altind. 1,91, l'avestique a l'itératif-causatif râzayeiti. Voir Pokorny 854 sq., Ernout-Meillet s.u. regô et Benveniste, Vocabulaire des institutions indo-européennes 2, 9-15 pour le sens propre de la racine et le rapport avec lat. rêx « roi », skr. râj-, etc. ôp€jiir6TT)s : nom ou épithète des fleuves dans le vocabulaire de la Pythie (Plu., Mor. 406 e). Obscur; voir 'Opo[j.7râTaç. ôpÉovTO, voir ÔpvuiJ.!.. ôpECTKÛoç : //. 1,268, Od. 9,155, Hés., fr. 79,5, ôpetrxôo; (iEsch., Sept 532, E., Hipp. 1277) « qui couche dans la montagne » dit par exemple des Centaures, d'animaux ; le mot est déformé dans ôpécxioç épithète de Dionysos {AP 9,524), peut-être influencé par (jjtià ; verbe dénomi- natif ôpEtTxeiiû) dit d'un serpent (Nie, Th. 413). Et. : Composé dont le premier terme est èpsa- de 6poç « montagne » ; le second terme avec vocalisme o (cf. Sopuor- oéoç à côté de aEuojxat, vauaxàXoi; à côté de (jTéXXto, etc.) est issu de xsïfxai. « être couché », cf. skr. -éaya- « couché », dans vahyeéaga-, etc. ; on attend au second terme -xoioç ou -nooç et Bechtel, Lexilogus s.u. propose d'écrire -xoio; ; la longue n'est pas expfiquée : Frisk la juge déterminée par la métrique (?). ôpecrxâst -àSoç ; f . « branche de vigne avec une grappe », cf. la glose d'Hsch. -ro aùv toïç pérpuaiv dcçaipEÔèv tù.ywx.a., et Harp. s.u. bcjptfhçoi. où le mot est donné comme valant Ô(tx''1- Et.: Obscure. Hypothèse douteuse de StrOmberg, Wortstudien 53 sq., de *ôp-oaxâç, combinaison de *ôp- et otTX''l avec passage de o à e (?), le premier terme étant issu d'une contamination avec ôpfxevoç. àpeûs • ion- oùpEuç « mulet » ou « mule » (//., Ar., Arist.) moins usuel que ■J)[j,tovoç (voir s.u. ovoç). ôpeûs 818 En composition : ôpEW-x6(ioç « muletier » (att., Ar., PI., IG IP, 10 B 4, V-ive s. av., etc.), -KO[iéto (Poil. 7,183), -TToXéto « s'occuper de mules » (Suid.), -ttc^Xy)? « marchand de mules » (Suid.) ; le premier terme tait difficulté en raison de l'-to- (une forme èpeo- est donnée par Hsch., et des mss) ; voyelle thématique en composition, avec influence du gén. ôpécoç (?). Dérivé : ôpix6ç « de mule », p. ex. dans ôptjiév î^eûyoç (Is., PI., iEschin.). Et. : Issu de ôpoç, ion. oSpoç « frontière », mais le sens originel du mot est « sillon », cf. s.u. 'Opeûç signifie donc étymologiquement « l'animal qui trace le sillon » cf. Schulze, Q. Ep. 407, n. 3. Bechtel, Lexilogus 261 sq., et, par exemple, //. 10,352 où les mules sont préférées aux bœufs pour le labour. La psilose du mot chez Hom. répond à celle de oiSpoç ; en attique elle peut s'expliquer par un rapprochement d'étymologie populaire avec ôpoç « monta- gne » (cf. la glose citée dans le Thésaurus). ôpexOéu : verbe expressif attesté pour la première fois //. 23,30, dit de bœufs égorgés (péeç '!3à (jiixpol xoïpoi. popÔa- yoplaxoi (ms. popÔàxEoi.) Aàxcovsç (Hsch.). Ath., /. c, expose que Polémon admet cette forme mais que d'autres préfèrent èpôpayopimcoç ; selon Ath. elle s'expliquerait èTtel JTpèç t6v ÔpOpov 7ti.7rpâtjxovTai « parce qu'on les vend à l'aube » ; le mot aurait subi une dissimilation des liquides. Bechtel, Gr. Dial. 2,328, admet cette explication qui reposerait sur une plaisanterie. Elle paraît bien artificielle. Selon Pisani, Paideia 13, 1958, 143, la forme originelle serait bien ôpOayopiaxoi; et le nom aurait été créé par allusion railleuse au nom du tyran de Sicyone 'OpQoc-fàpix.ç, ce qui est possible. De toute façon cet anthroponyme a donné lieu à d'autres emplois plaisants, cf. sous ôpÔôç. Dans le cas du porcelet, on pourrait aussi voir dans ôpOayopÎCTXoç une allusion aux cris aigus de l'animal. Ces deux dernières explications rompent tout rapport avec ÔpÔpo; autre que par étymologie populaire. èp66s : «debout, dressé» (Hom., ion.-att., etc.), se dit en géométrie des angles droits, des perpendiculaires, cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; après Hom., ion.-att., etc., « en ligne droite, directe », etc., d'où au figuré la notion de « restauré, redressé », d'autre part celle de « réussi, qui est un succès », enfin, celle de « véri- dique, correct, honnête », etc. Nombreux exemples au premier terme de composé : hom. èp96-xpaipa, cf. xpaïpa ; puis, avec des sens divers ôp66-|3ouXoç « sage », -ytoviov « rectangle », -Saïji; « qui sait bien », -6ptÇ « qui fait dresser les cheveux », -xépuç « à la corne droite », -CTTâSYjv, -tJTaSôv « en se tenant droit », -c-zàTTiz « colonne, orthostate », etc. Sur l'analyse de ôp66|xavnç « prophète véridique » (Pi.), ôpOÔTToXtç « à la cité prospère » (Pi.) qui sont proprement des composés possessifs dont le premier terme prend apparemment une valeur verbale, cf. Sommer, Nominalkomposila 174, 184. Dans l'onomastique, composés en 'Op6o- comme 'Opeévouç (Milet), etc.; Foç>^a.y6ç>ox, [SEG 11,336, Argos) et 'OpOayàpaç ; ce dernier anthroponyme a fourni à Ar. un terme plaisant pour désigner l'ÔXtaSoç {Assemblée 916). Au second terme de composés : écvopOoç, p.-ê. « penché » [IG IP, 463); èÇ- «redressé» (Ath.), dérivé inverse de èÇop66co ; xâTopGoç, etc. Dérivés : 1. ôp6ioç « droit » dit notamment d'un chemin raide, de cheveux, etc., avec des emplois particuliers, dit d'une voix haute (avec l'expression v6(ioç ôpOioç), d'un cri (/(. 11,11 etc.), de troupes formées en colonne, de pierres dressées verticalement dans la construction, boutisses (ion.-att., etc.), d'où opQlâZ,, -âxoç « le bas du mât » (Poil. 10,134 = Épich. 106) avec chez Hsch. ôpÔtaç ■ îaToç vstôç • TtOsTat xal èitl xaxcfiçârou (c.-à-d. dans un sens obscène) ; adverbe ôpôiàSe « en pente raide » (X., Lac. 2,3); verbes dénom. : ôpOidcÇûi «faire entendre une voix aiguë » (iEsch.), cf. ôp6tâ^EW ' (iavTsiisaOai, (Hsch.), aussi au sens de « dresser » (AP), également chez Hsch. ôpGiâÇovTa pour gloser ÈÇY[v8ptù[xévov « devenu pubère » ; attesté en des sens divers avec difïérents pré- verbes : àv-, àvT-, èv-, lï,-, lit-, etc. ; du verbe sont tirés : ôp9tàcj(;iaTa pi. n. «cris aigus» (Ar., Ach. 1042), -taaiç « érection » (médec), èpÔiàto = ôp66(o (tardif). 2. ôpèïiXôç « haut, droit » (insor. Délos ive-ni« s. av., Str.), p.-ê. d'après 0tj;r)X6ç, à côté de ôpÔYjpôç (pap. i" s. après) ; 3. ôpSoTYjç f. « fait d'être dressé, droit, rectitude, correction » (ion.-att.) ; 4. èpOoCTiivY) f. «rectitude » (hapax Démocr. 40) en liaison avec TtoXuçpocrùvY), cf. Wyss, Wôrter auf -ctuvïj 62 ; 5. ôpOÉCTiov ■ ôpOtov, (/.axp6v, ôÇû, [xéya (Hsch.), plutôt qu'un dérivé doit être un composé résultant par super- position syllabique de ""ôpOoGéCTiov, cf. les composés en -Ôéoioç. Onomastique : outre les anthroponymes comme "OpGojv ou 'OpÔôvvaç, cf. Bechtel, H. Personennamen 352, il existe le nom d'un génie compagnon de Priape 'Op8àvv7]ç, gén. -01) m. (PI. Com., inscr. d'Imbros, Str.) avec gémi- nation expressive à côté de 'Op0àv7)ç (Phot., Hsch. qui explique tôjv Û7rà tôv IIpîaTtév son 6eûv, xal aùràç èvTE- Tafxévov ëxcov tô alSotov), formation masculine en -â.(;l-Tfi avec le même suffixe que 'EpydtvY). 819 — ôp6pos Épithètes d'Artémis de formes diverses et de sens obscur. Une déesse de la fécondité qui ne s'est peut-être pas confondue tout de suite avec Artémis porte à Sparte et en Arcadie les noms de fopQixcla (Schwyzer 5, vi^ s. av., 673 Arcadie), /'opÔaia (Schwyzer 5, etc.), /'poSata (ibid.), en outre /'opÔEta, BopOeta, BwpOéa, Btùpoéa, etc., cf. Risch, Mus. Helv. 11, 1954, 29 n. 41 et Page, Alcman, Partheneion 77; autres formes 'OpGtoata, -iTj (Pi., Hdt., inscr. de Mégare), d'où 'OpOcôaioç appliqué à Poséidon, à Délos, visiblement sous l'influence de èpOoiTÔç, etc. Les mss de X., Lac. 2,9, Plu. 239 c, donnent 'Opeia qu'il faut p.-ê. corriger en 'OpOeta. Les explications de ce nom sont diverses et incertaines (Kretschmer, Gl. 30, 1943, 156, Ziehen, RE 2» R. 3, 1469) ; Pausanias, 3, 16, 11, explique que la déesse appelée aussi "kofoSéap-a a été trouvée debout dans des branches de saule ; les modernes y voient une déesse de la végétation et de la fertilité, ou une déesse guérisseuse, notamment pour l'accouchement (èp6oï toùç Yevvtdjxévouç), certains attribuent même à l'épithète une signification phallique (!). Le vénète Fteiiia que l'on évoque (Haas, Sprache 2, 1952, 222-224) serait un calque sémantique. Enfin selon AuTtoupXYJi; ('ETttcrT. 'Ett. OiXoct. Sx. ©eCTaaXovUT]; 10, 1968, 365-401) il faut partir de 'OpÔpta et voir dans la déesse une déesse de l'aurore. Verbes dénominatifs : 1. èp66cû, ôpGtooa, etc., «relever, redresser, rendre droit, diriger droit », d'où au figuré « rétablir, conduire à bonne fin », au passif « être exact, réussir», etc. (Hom., ion.-att., etc.), très souvent avec des préverbes : àv-, &n-, 8i-, ê^-, en-, kolt- ; d'où les noms d'action ÔpOwaii; f. « fait de redresser, réussir » (Démocr., Plu.) et surtout avec préverbes : àv-, St- (Hp., PI.), knocj- (Arist.), xar- (Hp.) ; noms en -[j.a n., toujours avec préverbes : Si- « instrument pour redresser, redresse- ment, réforme » (Hp., Arist., Plu.), an- « érection » (inscr., Corcyre, Delphes), ènooi- « correction » (PL, D., Arist.), xaT- « réussite » distingué de EÙ-nix''l|J.a « succès par chance » (Arist., M. M. 1199 a, etc.), «acte vertueux, juste» par opposition à â[jiâpT7)(xa (Stoïc.) ; noms d'agent : èpôcoxifjp «celui qui maintient droit, qui protège» (Pi., P. 1,56); avec préverbes : SiopôtOTT)? « correcteur, réformateur » {LXX, Plu., Épict.), KttT- « celui qui réussit » (tardif) ; avec des dérivés en -1x6;, SiopOcoTixôç « capable de corriger» (Arist., etc.),xaT-« capable de réussir, qui réussit» (Arist.); 2. StopOeùco «raisonner droit» (hapax, E. Suppl. 417). Cette famille de mots, qui dans r Iliade correspond seulement aux notions de « dressé, vertical », a pris le sens de « droit », puis s'est enrichie de diverses valeurs abstraites ou morales. En grec moderne subsiste la famille de 6pB6ç, avec toute la variété des sens anciens « debout, droit, juste, correct », à côté des composés ôpôoypaçta, -SoÇta, -çpoaùvY), l'adv. ôp9à « droit, debout, bien, avec raison », ôp96TY)<; « rectitude », etc. Et.: L'étymologie traditionnelle et plausible tire èp66; de *fopQF6ç le digamma initial étant garanti par argien fop0aY6paç, lacon. fopQccaloi, fopQeia., etc., et la glose d'Hsch. popcrôv • CTTaup6v. 'HXeïoi (cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,830). On rapproche alors skr. ûrdhvd- « dressé haut », cf. pour ce mot Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,117, R. Schmitt, Dictilung und Dichterspracfie §§ 518 sq., avec la n. 1461 a ; pour le traitement phonétique de la sonante initiale en grec, cf. s.u. bpyh ^^ Schwyzer, Gr, Gr. 1,363, en outre, pour le traitement de Qf, ibid. 301. Ces mots peuvent être rapprochés de skr. vdrdhati « élever, faire pousser », avest. varad même sens, avec skr. vardha- m. Voir encore Pokorny 1167. Ruijgh, Études § 130 n. 315, veut rattacher èpOôç à Spvûfxi en arguant du fait que mycén. otwoweo gén., si c'est hp%F(iiFeoq «à l'oreille droite » cf. s.u. oSç, exclut le F initial : mais il doit être tombé par dissimilation, cf. Lejeune, BSL 61,1966, 2, 25. En grec voir encore ôpOpôç. Mais lat. arduus « escarpé », v. irl. ard « haut » doivent être tenus à l'écart, cf. Ernout-Meillet s.u. En dernier lieu Beekes, Laryngeals 241. ôp8pos : m. « aube, moment qui précède la naissance du jour », cf. PL, Crit. 43 a Ôpèpoç PaOïiç, Lois 951 d opOpou (iéxpi Tcep âv t^Xioç àvàaxT) (^- Herm. 98, Hés., Tr. 577, attique), le sens propre a été méconnu dans le grec tardif, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 193. Au premier terme de composé : ôp6po-p6âç m. « qui chante à l'aube » dit du coq (AP 12,137), cf. -fiixavôç ; -y6ri dit de l'hirondelle (Hés., Tr. 568); -XàXoç «bavard à l'aube » dit des hirondelles {AP 6,247), ciûvopGpoç « se levant avec le soleil » (iEsch., Ag. 253), TieptopGpov « les environs du lever du soleil » (Th. 2,3). Dérivés : opOpioç «à l'aube» [H. Herm. 143, Thgn., Épich., att.) avec ûtt- (Anacreont.) ; ôpOpioçoÎT/)!; «qui va de bonne heure » (Suid., Phot.), 'Op6p£a serait le nom d'une déesse à Sparte selon Schwenn, Rh. Mus. 86, 1937, 298, mais voir aussi Page, Alcman Partheneion 71 sq., 76 ; èpOpivôç « de l'aube, à l'aube » (Arat., LXX, AP), même suffixe que dans êwOtvôç ; -tStoç id. (AP), cf. pour le suffixe alçvtSioç, TtaupîSioç. Degrés de comparaison : ôpOpiaÎTspoç, -TaTOç (Hdn.), ôpOptTepov (pap., 11"=, i^'s. av.), ces deux types de comparatifs sont faits sur le modèle de ceux de Tcptot (Schwyzer, Gr. Gr. 1,534, Radermacher, Festsctirift Kretschmer 154 sq.). Verbes dénominatifs : 1. èpOpeùco, -o(x,ai « être éveillé avant le jour, souffrir d'insomnie » (E., Théoc), cf. Phryn., PS 93 B ôp6peùe(î9ai KaXoGatv ol 'AttixoI Ttp Xiyyoi TrpoCTxsïaOai Trplv -fjfxépav ysvécÔai ; en- « s'éveiller de bonne heure » (D. Chrys., Luc, etc.) ; 2. ôpGptÇio « s'éveiller, se lever tôt » (LXX, NT), ôp6pia(xôç (Aq.), Ir:op0pt % cf. Benveniste, Origines 202, et par un suffixe en r qui peut alterner avec un suffixe en n, ce qui permettrait de rapprocher v. si. ranû « à l'aube » en posant pour le mot slave 'wrôdh-no-. Ces mots appartiendraient à la famille de *FopQ6c; ; cf. J. Schmidt, KZ 33, 1895, 456 sq., Lidén, G.H.Â. 5, 1899, 23 sq., Benveniste, o.c. 19. Dans cette hypothèse le mot serait apparenté à ôp96<; rapprochement que Frisk justifie en remarquant qu'il SpOpos — 820 signifierait « la croissance du jour », ce qui parait plausible si l'on pense à skr. vàrdhati « faire pousser », beaucoup moins si l'on songe à gr. ôp66i;. Un autre argument de Frisk réside dans le F initial de ôpOayoptaxoç, mais il reste douteux que ce terme ait quelque chose à faire avec ôpÔpôç. Dans ces conditions le f initial n'est pas certain dans Ôp6p6ç, et la vieille étymologie qui évoque lat. orior, orlus m. dit des astres, grec Ôpvufiai., garde des chances. ôpfYavov : n., -oç f. et m. (souvent écrit èpstyavov dans les mss, èpi- dans des pap., ii« s. av.), nom de diverses labiées aromatiques et acres, mal discernables, notamment la marjolaine bâtarde (Épich., Hp., Ar., Arist., etc.) ; le mot est déterminé par des adj., p. ex. èpÈyavoç 'HpaxXetoTixifi, Xsux:^, [léXaiva, etc., ou par le premier terme de composés de détermination : àypi- « marjolaine » (cf. pour la forme Risch, IF 59, 1945, 257), rpay- diverse- ment identifié, avec un dérivé en -fTTjç, dit d'un vin (Dsc.) (cf. Steier, RE, Supplementband 7,816, StrOmberg, Pflanzennamen 61, Andrews, Class. Phil. 56, 1961, 74 sq.). Dérivés : ôpiyavtç, -t8oç et èpÈyaviç, -ewç f. = jxâpov (tardif) ; èpiYavf-njç «vin parfumé à l'origan» (Dsc, etc.), cf. Redard, iVoms en --nr)ç 98, -6ei<; « d'origan » (Nie, Th. 65), -tcùv nom d'une grenouille (Balr.). Verbe dénominatif : ôpifaviÇto « ressembler à l'origan » (Dsc). Sur le tour op^Yavov ^Xéresiv, cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 385. El.: L'étymologie populaire tire ôpstyavov de ôpoç « montagne » et yciv (Hsch.). Apparenté à êpxoç ? ôpKâvi) : voir Ipxoç. opKOS : m. (Hom., ion.-att., etc.), comme complément de 8[ji.vu(Ai a dû désigner l'objet sacralisant par lequel on jure, cf. Archil. 96 Bergk ; c'est ainsi que le Styx est l'ôpxoç des dieux (II. 2,755 ; 15,38, Hés., Th. 400, H. Dém. 259) ou son sceptre le garant du serment d'Achille [II. 1,233), cf. encore //. 7,411 ; 10,321 ; 23,581 sq., cf. Et.; couramment le mot signifie, depuis Homère, « serment », complément des verbes ô[j.vûvai, Xa(/.6àveiv, SéxsaOai, etc. "Opxoç devient chez Hés. un dieu, fils d'Éris qui châtie les parjures. Composés : ôpxwf^tÔTÔcç m. « celui qui prête serment » (Schwyzer 363, V s. av., Locride ; IG V 2, 261, vi» s. av., Mantinée), avec ôpxcojxoTéoi « prêter un serment » (trag., Ar., Plu.), ôpxco[i6cia n. pi. « prestation d'un serment, sacrifice pour la prestation d'un serment » (Pi., inscr. à Délos, etc.); -aîa f. (LXX, NT); composé tiré de ôpxov è[i6aat avec un suft. -tSç. Au second terme de composé : êvopxoç « lié par un serment, garanti par un serment » (att., etc.) avec èv-opxtî^o[jiai. (inscr. hellén.), sSopxoç « Adèle à un serment, en accord avec un serment» (Hés., att., etc.), avec -ta f. (Pi-), -ûifia (iEsch., Ch. 901), diiv-opxoç (X.), (JieûSopxoç « parjure » (E.), cf. Risch, IF 59, 1945, 258 ; mais gÇopxoç « juré » (Pi.) fonctionne comme dérivé inverse de èÇopxéoj, -tÇw. Le composé le plus remarquable est êTciopxoç « parjure » (Hom., ion.-att., etc.) dans ÈTrtopxov èfjtéaCTat «commettre un parjure » (//. 3,279 = 19,260 ; 10,332, Hés., etc.), comme adj. sTTÎopxoç « qui commet un parjure » (//. 19,264) au neutre; dit de personnes (Hés., Tr. 804, Ar., Nuées 399, Gortyne, etc.) ; diversement expliqué : Frisk et Strômberg, Preflx Studies 86, supposent qu'il faut partir de Imopxéûj et que èTttopxoç répond au verbe comme èTTÈOufioç à è7ti6u(j.éti), mais ni l'absence d'élision ni le sens du préverbe (contre?) ne se trouvent expUqués ; Schwyzer, IF 45, 1927, 255, pense que le mot équivaut à ô èrrl 8pxa) en rapprochant Archil., fr. 79 D. ; cette explication artificielle est suivie par BoUing, Am. J. Phil. 76, 1955, 306 sq., Fraenkel, Gnomon 23, 1951, 373 ; W. Luther, Weltansicht und Geistesleben, 1954, 86 sq., pense que sTTÎopxoç signifie « soumis à » l'Ôpxoç ; autres vues encore 821 op^ivov de Hoenigswald, St. liai. Fil. Class. 1937, 83-87, qui suppose un verbe *è7Tiépx(û (?) ; Leumann, Hom. Wôrter 17 sq., tenant compte de la singularité de l'hiatus dans èTtiopxoç, part de èTrCopxov è(j.6aaai « commettre un parjure » où il voit une interprétation fautive de inï 8' 8pxov ôfi.6aCTai « ajouter un serment » ; analyse un peu différente de E. Benveniste, Vocabulaire des inst. indo- européennes 2, 169 sq., par référence implicite à un serment fallacieux l'expression ajouter (à son dire) un serment (cf. èTTiopxéûj «jurer», Sol. chez Lys. 10,17) en est venue à signifier « faire un faux serment » ; cette explication hardie nous semble la moins improbable ; d'où èTttopxécù « commettre un parjure » (//. 19, 188, etc.), avec le doublet rare èçiopxétù (IG II', 1126, etc.) qui repose sur è7n./iop)cétù ; en outre, èTTiopxta f. « parjure » (D., X., etc.), èmopxooiivY] id. (AP). Voir encore, sur le parjure. Latte, Kl. Schr. 367-380 = RE 15, 1, 346 sq. Autres verbes dénominatifs de composés : eùopxétû, ({isuSopxécd (Ar.), d'où sans forme nominale correspondante i4X7]9op>céto « faire un serment véridique », Suer-, Ttap-, etc. Parmi les dérivés en -la. du type eùopxta, èitiopxta, noter jtevTOpxîa f. « serment par les cinq dieux », sans aspiration (Schwyzer 363, locrien, v^ s. av.). Dérivés : I. ôpxia n. pi. «cérémonie du serment, les victimes sacrifiées pour le serment » (cf. Leumann, Hom. Worier 83) avec l'expression Spxia Téjiveiv (Hom., ion.- att., etc.), le sing. ôpxiov est déjà hom. mais rare ; composé tardif et rare : ôpxio-(â)-T6{xoç, -TO|iétù ; 2. adj. ôpxtoç « de serment, qui garantit le serment » se dit de divinités (att.) ; 3. ôpxixdç « qui concerne le serment » (Stoïc). Verbes dénominatifs : 1. ôpxàfa) «faire prêter serment» (com., Th., Lys., etc.), notamment avec èÇ- qui marque l'aboutissement de l'action (Hdt., Th., D., traités, etc.) ; autres préverbes : èv- (pap.), (xe6- « prêter un nouveau serment » (App.) ; d'où ôpxtifiaxa n. pi. emphatique pour ôpxoi (iEsch., Eu. 486, 768), cf. aussi eùcùpxw[;iaTa avec eâopxoç ; è|6pxcoatç « fait de lier par un serment » (Hdt. 4,154), «exorcisme» (J., A.J. 8,2,5); nom d'agent ôpx&JTTjÇ « fonctionnaire qui fait prêter serment » {IG P, 39, Antiphon, X., etc.) ; nom de lieu ôpxtoTTjptov « lieu où l'on fait prêter serment » (pap.) ; 2. épxtÇo>, aor. (Spxtcra, f. dor. ôpxt^écù (delphique) «faire prêter serment» (X., D., grec hellén. et tardif, condamné par Phryn. 338), d'où ôpxtafxaTa « conjuration » (Mégare, ii^ s. après), ôpxtajxôç « fait de faire jurer » (LXX, Plb.) ; également avec préverbes : èÇ- « faire jurer » (D., Plb.), « invoquer » (LXX), « exor- ciser » (tardif) ; avec les dérivés : èÇopxttjjxôî « fait de faire prêter serment » (Plb.), êÇopxtCTTyjç m. « exorciseur » (Acl. Ap., etc.), èÇ6pxic7Toç « lié par serment » (Pi.) ; Si- « assurer par serment» (pap.), avec Siopxtafxéç «garantie par serment » (Plb.) ; iTTOpxtÇto avec -ics[j.6q, -ttJTTjç (tardif) ; 3. ôpxSXXei ■ ôpxov ttoieï, ô|j,vùei (Hsch.) doit être lu ôpxtSSeï, mais Phot. donne ôpxtXXscrôai xà 8ià xsvTJç ô(ivuvai., où Frisli voit un dénom. de*ôpxtXoç qui serait un diminutif péjoratif; ce pourrait être une faute pour ôpxtSSerat. Le grec moderne a conservé 8pxoç avec 8iS ISeïv xt " xô èxTelveiv éauxàv xal en' ôvû/tùv ïaxaaOal (Hsch.), cf. ÛpxuTTxev ■ ÛTtepéxuTTxsv èitaipôfXEVoç (Suid.) ; donc, « se dresser sur la pointe des pieds pour voir par-dessus les autres ». Mot familier et obscur dont la seconde partie est claire (xûkxeiv) et dont la première fait penser à 6pvu(xi ou ôp66ç. opKÛSi -ûvoç : m. (comédie moyenne, Arist., etc.), puis forme thématique ôpxûvoç m. (Dorio et Hicesias ap. Ath. 315 c d, ffil., Opp.), sorte de gros thon, cf. Thompson, Fishes s.u. ; d'où ôpxuvetov « madrague » [SIG 46, 44, Halicarnasse, v s. avant). Autre forme pour Ôpxuç : ôpxûaXoç (var. chez Orib. citant Xénocrate, 2, 58, 140), cf. Strômberg, Fischnamen 127, qui compare pour le suffixe 6ù(xaXoç, çùaaXoç, etc. El.: Et par sa forme et par son sens, le mot apparaît comme un emprunt, probablement à un substrat. op|X€VOS (ou 6-) : m., pi. ôp(i.evot (Poil. 6,61) et -[/.éva (Posidipp. 24, cf. Phryn. P. S. 67 b) « pousse, rejeton, tige, queue d'un fruit », dit notamment du chou, cf. Diph. Siphn. apud Ath. 62 î, Hsch. ; dérivés : ôp[j.ev6siç « avec une longue tige » (Nie), è^oç\x^^^VC,w « faire des pous- ses » (S., Ichn. 275, Nicostr. Com., Phryn., Poli.). Et.: Probablement emploi comme substantif du partie, aor. de opvu[/.at. Les formes avec esprit rude peuvent s'expliquer par l'analogie de ôp(jtY). 6p)jii^, voir ôpvufii. opp.iKas, voir jxup(iT)$. opuivov : n., -oç m. (la quantité de l'iota est ignorée, mais il est plausible qu'il soit long), espèce de sauge, Salvia Horminum (Thphr., Pline, etc.). La fmale fait penser à d'autres noms de plantes comme xujitvov op|iivov — 822 — (emprunté), (réXïvov et fngTtvrj (probablement empruntés), PoXâtvY) (qui semble dérivé de ^oXôéç). Et.: Vraisemblablement terme d'emprunt, car les rapprochements à l'intérieur du grec ne donnent rien de satisfaisant. Ni ôpjxoç « chaîne », ni ôpfioç « mouillage » ne fournissent un sens plausible. 'Oçy.^ est évoqué par StrOmberg, Pflanzennamen 93, parce que la plante aurait une action aphrodisiaque. Étymologie i.-e. de Holthausen, IF 25, 1909, 153, écartée avec raison par Frisk. 1 opiios : m. « chaîne, corde », souvent « collier » (//. 18,401, etc., poètes), aussi nom d'une danse en forme de ronde (Luc), mais hp\xoi ■ îjxâvTeç Û7to8Y)(iâTCùV (Hsch.). Le mot est p.-ê. attesté en mycén., cf. Ruijgh, Éludes § 207. Dérivés : 1. diminutif ôpfitoxoç m. «petit collier» (inscriptions att., LXX, etc.), d'où -îctxiov nom d'une pierre précieuse (Pline, H.N. 37, 168) ; 2. ôp(xiâ ' axotvîov Xstct6v (Hsch.), mais généralement «ligne à pêcher» en crin (PI. Com., Antiph., Arist., etc., pour l'accentuation, cf. Scheller, Oii/ionierungi 74), avec des composés ôp(j.iôèT6vo(; « pêcheur » (E., Hel. 1615), ôp(Ai.if)66Xoç id. (AP); un dérivé ôpfJ.teuTY)ç id. (Hsch., non att. selon Moeris 42) ; 3. en composition ûtp6p(j.iov n. y^ç-^it^Qm ti xoCTjiàpiov, donc « bijou en or » (Paus. Gr., p. 217, 1. 33 Erbse), cf. xa96p(xiov «collier» (pap., LXX). 4. Avec une dérivation ancienne, mais qui semble relever du vocabulaire familier, cf. Chantraine, Formation 367, ôp(jia96<; « chaîne », d'où « file » d'objets divers ou de personnes {Od. 24,8 dit de chauves-souris, Ar., PI., etc.), d'où -àôiov (Gai.), -a6£^co «enfiler ensemble» (Hsch. s.u. TTivaxoTrtôXï]?, Suid. s.u. \iixiT/cùia\j.v.xa.). Le grec moderne a gardé ôpixaôôç « file, cordon » avec les dérivés àp[jtaOià, -âÇto. Et.: Certainement issu de la racine 'ser-, cf. sous eïpco. Le vocalisme radical o avec suffixe -(aoç se retrouve dans ôXfxoç, tc6t(j.oç ou avec un accent différent dans xop[ji6ç, CTToX(j.6ç. Le verbe s't'pco a généralement subi une psilose, mais conserve des traces nettes de l'aspiration initiale, cf. s.u. Il n'est donc pas nécessaire de poser un suffixe 'smo-. 2 op)ios : m- « mouillage » distingué de Xt[j.-if)v « port » dans /;. 1,435 (Hom., ion. -att., etc.), également au figuré pour désigner un refuge, un havre de paix. Composés : au premier terme, surtout ôp[J.o-9t6ç, comme s'il s'agissait d'un dérivé d'un mot en -loç) ; 10. èpvt6c!)87)<; « qui ressemble à un oiseau » (Arist.). Verbes dénominatifs : 1 . èpviÔEÛa) « attraper les oiseaux » (X.), avec -euTT)? m. « oiseleur » (att.), -eUTixif) « technique de l'oiseleur n (PI.) ; -eiiofxai « observer les oiseaux, auspicâri » (D. H., etc.) avec -sta f. « auspice » (Plb.) ; 2. -6ojxai « être changé en oiseau » avec an- (Str.) et (/.ex- (tardif) ; 3. -làÇu « parler la langue des oiseaux » (Sch. Ar. Ois. 1677). Formes tardives tirées d'un radical ôpvt- ; ôpvioç « d'oiseau » (AP), ôpvtÇco « gazouiller » (Aq. forme douteuse, cf. ôpvs(i^o(jiai. plus bas). II. SpvEov n. « oiseau » {II. 13,64, Th., Ar., etc.), xà Ôpvea «marché aux oiseaux» (Ar.). Composés rares et tardifs : ôpVEO-ÔTjpeuxixY) « art de l'oiseleur » (Ath.), -ouata, -TicôXrjç, -axÔTroç, -çoixoç. Dérivés : èpvewSriç « qui ressemble à un oiseau » dit d'un homme changeant (Plu.), -stixiQi; « oiseleur » (Poil.), -caxéç « qui concerne les oiseaux » (Tz.) ; verbe ôpveâ!^o(/.a!. « porter la tête haute comme pour guetter les oiseaux » (com.) ; mais « gazouiller » (Aq.). Peu de formes appartenant à cette famille de mots dans l'onomastique : 'Opviôtojv, 'OpvixtSaç, 'OpvEtdVtoç (Beohtel, H. Personennamen 541, 585), peut-être le toponyme 'OpveaL Sur les divers radicaux du nom de l'oiseau, voir Fr. Robert, Mélanges Niedermann, 1944, 67-71. Il faut mettre à part ôpvaTCéxiov n. (béotien, Ar., Ach. 913), dimin. employé avec mépris, considéré par Bechtel, Gr. Dial. 1,308 comme incompréhensible ; Frisk évoque Èp7tEx6v, KivcÔTtExov qui peuvent avoir servi de modèle mais ne rendent pas compte de l'a. "Opviç et ôpvEov se distinguent de oloivôç, qui se dit d'un grand oiseau de proie en principe et se trouve plus engagé dans le vocabulaire de la mantique. En grec moderne ÔpviOa est le nom de la poule et Ôpvto signifie « oiseau de proie, buse ». « Oiseau » se dit TTOuXt, pi. TrouXta. Et: "Opv-ï-ç est un radical f. en -ï- auquel on a ajouté pour la commodité de la déclinaison un suff. -6- ou -x- suivant les dialectes. Le neutre Ôpvsov doit comporter un suHlxe '-eyo- indiquant la matière, c'est un adjectif substantivé, d'abord employé au pi. n. (Risch, Worlb. der hom. Sprache § 49 a, Chantraine, Formation 62) ; l'hypothèse de Wackernagel, Spr. Unt. 165, n. 1, qui pose '-newo- est moins plausible. Le radical du mot grec se retrouve dans le nom de l'aigle en hittite et en germanique. Hitt. har-aé, gén. haranaé, cf. pour l'alternance Benveniste, Origines 24 ; en germanique, got. ara (gén. 'arins), v. norr. are et çrn (de 'arn-u avec flexion en u), anglo-s. earn, v.h.all. aro, aru. Il existe parallèlement des formes en / et avec des vocalismes divers en baltique et en slave, lit. erèlis, arèlis, lette èrglis (de 'èrdlis), v. si. orllù « aigle » ; voir Pokorny 325 sq., qui évoque aussi des faits celtiques comme v. irl. ilar de 'eriro. Sur les difficultés de l'analyse laryngaliste, cf. Beekes, Laryngeals 130. ôpvu)i,ai, ôpoéco, ôpéofj.ai : I. Ôpvufxai, aor. athém. 5)pxo, avec le part. ôp(/,evoi;, thématisé dans ûpExo (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,97, 392), fut. ôpoû(iai, èpEtxai, parf. intrans. Ôptopa ; à l'actif ôpvupii, avec thématisation en -lioj, aor. thém. à redou- blement upope, aor. sigm. &paa. (â côté de l'impér. moyen ôpCTEO, cf. Chantraine, o. c. 1, 417), fut. Spato (toutes ces formes sont attestées chez Hom.) ; en outre, aor. pass. 3" p. pi. &p6ev (Corinne). Sens : au moyen « s'élancer, commencer, naître », etc. ; à l'actif « faire partir, exciter, pousser à, faire naître », etc. (Hom., poètes ép. et lyr., rare dans le dialogue trag.) ; avec préverbes : àv-, èv-, èÇ-, ê^r-, Trap-, c6ç, xa'^e'tâv est probablement fautive. II. èpoiitd (Pi., trag.), f. ôpoùaM (H. Ap.j, aor. ôSpouaa forme la plus fréquente (Hom., poètes) « s'élancer, se hâter vers », etc. ; également avec préverbes : dcv- (Hom., etc.), êv- (Hom., etc.), èÇ- (Hom.), ètt- (Hom.), xaT- (H. Démêler), ctuv- (A.R.). Dérivés rares et tardifs : 6pouCTiç = opfXYjaiç, ôp(J,ï) (Stoïc.), Itc- (tardif) ; ôpoûfxaxa • ôp[j.T][j.aTa, 7r»)ST)(iaTa (Hsch.). III. èpéovTO « s'élançaient, se hâtaient » (//. 2,398 ; 23,212), probablement forme d'intensif apparentée à Ôpvufit et répondant avec vocalisme à ïpeTO, cf. El. el voir Bechtel, Lexilogus s.u. Le seul groupe vivant en attique et en grec tardif est celui d'ôpfiT], ôpjxdtco. C'est aussi celui qui survit en grec moderne avec 6p^ij, ép(xG, ôpiiTjT^^jpiov et èp(i,é[X(puTov « instinct ». El. : Pour le présent opvu(xi., un rapprochement s'impose avec skr. rfôH, mais le timbre de la voyelle pose un pro- blème pour lequel diverses voies ont été envisagées. On admet généralement que ce vocalisme serait analogique de l'aoriste, cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,374, mais ce vocalisme fait également problème à l'aoriste ; autres explications citées chez Frisk qui suggère aussi un rapport avec l'aor. ôpoûoœt; voir chez Frisk et F. Bader, Minos 10, 1969, 50 sq., le rappel d'autres explications. Ruiperez, Emerila 17, 1949, 106-118, rend compte des présents Ôpvufxi, aTÔpvujXt, 66pvuii.at, en supposant que dès l'indo- européen, dans un verbe comme cTàpvuy.i, d'après un adjectif verbal 'stc-to> cttpcùtôç aurait été créé un 'stf-neumi,k sonante longue d'où *aTO>pvu(ii> cfTÔpvûjxi. ; de même pour ôpvujxt. Autre vue encore de F. Bader, Minos 10, 1969, 50 sq., qui voit dans 8pvO(xi un des traite- ment possible de r, cf. aussi Szemerényi, Sludi Micenei 1, 1966, 47 ; ce traitement se retrouverait d'une part dans l'aor. ôpjj.evoç, de l'autre en composition : le premier terme èpxi-, les seconds termes -oproç et -oprâç, cf. plus haut ces composés. On peut encore rapprocher du grec le hittite arnumi qui comporterait un degré zéro de même que l'aoriste aria, cf. Friedrich, Helhilisches Wôrlerb. 27, 32. L'interprétation des formes skr., comme aor. ârta, est plus douteuse, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 740. En lat. orior et orlus sont ambigus, mais, au moins pour orlus un vocalisme zéro est plausible, cf. skr. rld-. Le vocalisme de l'aoriste èpoOaai, d'où ôpoûstv, n'est pas clair, mais le radical rappelle le type de xoXoûto, xpoùto, etc. Le voca- lisme de bpéoy.a.1 est attendu dans un itératif. Enfin, une racine *er- à vocalisme e est attestée en grec dans les composés du type AaépTif)<; ou mycén. elirawo et dans des formes verbales comme ëp : aor. ôpoOOvai «exciter, exhorter» (Hom., iEsch., Pr. 202) ; rarement avec préverbes : èÇ- {Cypr., Q.S.), àjiip- (inscr. thessal.). Et.: On a supposé une réfection d'un itératif de lpé6(o, *èpo6éa>, d'après les verbes en -ijvco ; il faudrait surtout évoquer 6uvtû de sens voisin. Finalement pour l'étymologie populaire le mot a l'aspect d'une combinaison de 8pvu[ii et Oâvti). ôpo|xai, voir ôpàcd. 'Opouirârâs : épithète de Zeus attestée à Chypre (pour un Éniane), Hermès 1915, 158. Bechtel, Gr. Dial. 1, 404, adopte une explication de Sittig, évoquant ôpEi6âTY]<;. Là-contre Cook, Zeus 2, 869, qui rapproche le mot « delphique » bpsinzà-rriç. opov : n., selon Harp. 139, 23 rsy.cû6ç ti yscopi-ixàv ûç 'Itjaïoç {fr. 5) ... ^ijnore jxévTOt t6 ôpov Tiapà te AIct/ûXco {fr. 154) xal Ttapà MsvàvSpqj (fr. 160) CT7)(iatvei ^ -riiv TtercaTTjfjtévYiv araçûXTjv TtiéÇouai, cf. encore Phot., Suid., donc la pièce de bois avec laquelle on écrase les grappes de raisin ; même sens pour Ôpoç à propos d'olives (Poil. 7,150 ; 10,130), cette dernière forme pourrait être un neutre sigmatique, cf. SEG 11, 244, 1 (Sicyone, v» s. av.). Et. : Ignorée. ôpôvTiov : n., plante qui sert de remède à la jaunisse (Archig. ap. Gai. 13,236). Et.: StrOmberg, Worstudien 51, tire le mot de l'anthro- ponyme 'Op6vT»)ç, autres exemples de ce genre ibid. et dans StrOmberg, Pflanzennamen 134. Ce pourrait être le médecin qui a imaginé cette médication. àpôs : m., partie séreuse du lait, petit lait {Od., Hp., Arist., etc.) ; dit aussi de divers liquides : sérum du sang, sperme, partie Uquide de la poix, etc. (Hp., PI., etc.). Composés : ôpo-TTOTéco « boire du petit lait » (Hp.), avec -TtoTÎY) f. ibid. Dérivé : èpcôSn]? « qui ressemble à du petit lait » (Thphr., etc.). Verbe dénominatif èÇoptÇtù « extraire le petit lait » {EM 349,29, Hsch.). Le grec moderne garde le mot sous la forme ôpp6ç qui figure déjà dans des manuscrits byzantins. Et.: Certainement nom verbal du type Tpo(p6ç, 0op6ç « qui jaillit », avec psilose ionienne, « ce qui coule » ; répond à skr. sard- « coulant » issu du radical verbal de skr. sisarti, « couler » avec l'aor. asarat. Le lat. a le neutre sérum « petit lait » avec le vocalisme e attendu. Voir encore Pokorny 909 sq., qui groupe sous 'ser- un grand nombre de mots dont l'appartenance à cette racine n'est pas certaine, notamment en grec même pcùO[jiai et èp(X7] (ce dernier mot s'expliquant mieux autrement). opos '• att. ; corcyr. ôp/'oç (Schwyzer 135, 2, v« s. av.), crét. et arg. ûpo; [SIG 681, 59 ; Mnemos. 1914, 332 et 342), Héracl. opoç (Schwyzer 62,53, etc.), ion. oSpoç (Hom., Hdt., inscriptions) ; sur mégar. Ôppoç [Berl. Sitzungsber. 1888, 885) voir Lejeune, Phonétique § 145 avec la note. Sens : « limite » (d'un champ), d'où « borne » marquée par une pierre, une colonne, etc., également borne hypothécaire, frontière (d'un territoire), en musique notes qui limitent les intervalles, nombres, d'où terme en logique « définition », cf. Koller, Gl. 38, 1959, 70 sq. (Hom., ion.-att., etc.). P.-ê. mycénien wowo, cf. Chadwick- Baumbach 228. Au premier terme de composé dans épo-6eata f. « fixation des limites » (inscr. hellén., pap., Act. Ap.) issu apparem- ment de ôpo-6éT7)ç (Gloss.), de ôpov 6eïvai avec le suffixe --nr)ç ; en outre, n. pi. épo6éoi.a, et dénom. époOerétù [OGI 538, 1" s. après). Au second terme de composé avec trois formes : -opoç, -oupoç (ion.), -wpoç (allongement de composés, ou éventuellement de -oçF-). Ainsi on a à Héraclée (Schwyzer 62, 1. 60 et 90) à la fois ôcvTopoç « borne opposée » et TÉTptopov « place marquée par quatre bornes » où l'to est une longue de composé résultant d'une contraction. En outre : Sitopoç « avec deux bornes » (Schwyzer 664, Arcadie), (léociopoç (Héraclée), ôfiopoç « limitrophe, voisin » (att.) et -oupoç (ion.), avec -opéto, -oupéoj, pour ôfioppécù [SIG 1044, 16 Halicarnasse) cf. Lejeune, Pftoneiigue § 145 avec la note; Ttpôcr-oupoç (S., Hdt.), -opoç (X.), aùv-oupoç (iEsch.), -opoç (Att.), Tï)Xoupoç « aux frontières lointaines, lointain » (iEsch., E.), -opoç (E.). Avec le suffixe -loç : (xe96pio<; « qui forme la frontière entre» (Th., etc.), ôfx- (Call., etc.), ÛTrep- «au-delà de la frontière » (Th., etc.) ; à[j,(po>!>piov n. paiement fait par le vendeur aux propriétaires voisins pour garantir la vente (pap. iii« s. av.), avec âiJ.!pouptaCT(ji6(; (SEG 3, 674, u= s. av.), cf. Wilhelm, Gl. 14, 1925, 68 sq., 83, voir aussi sûOutopîa. Dérivés : 1. ôpia pi. n. (ôpiov est rare), «région frontalière» (Hp., att., arcad., Schwyzer 664, etc.), p.-ê. mycén., cf. Chadwick-Baumbach /. c. ; 2. opta f. « frontière » (IG IP, 2630) ; 3. ôpioç épithète de Zeus protecteur des bornes des champs (PL, D.), plus tard = lat. Terminus (D.H., Plu.) ; 4. ôpaîa TexTovtJt;^ glosé par lat. gruma (Gloss.) ; 5. ôpiaïoç Xt9oç = « borne » (Gloss.) ; 6. èpi.x6ç s'emploie au sens logique « qui concerne la définition » (Arist.). Verbe dénominatit : ôptÇo) (ion. oùp-), f. -lôj et -iaco, aor. int. ôptaai, part, wptxa (D.) au passif ûpiafxai (Th., etc.) «séparer par une frontière», d'où «séparer, délimiter, déterminer, définir » (ion.-att., etc.), le participe ôpiÇtùv avec xuxXoç s.e. a fourni un véritable appellatif pour désigner l'horizon (Ti. Locr., etc.) ; le mot est passé en latin puis en français (anglais horizon, ail. Horizonl, etc.). opos Avec préverbes : surtout 8i- (également èTTiSi-, etc.), àf-, èÇ-, Ttspi-, Ttpoa-, ùnep- ; dérivés : 8pia(i.a n. « limite » (ion.-att.) avec àcp- « ce qui est rais à part » (LXX), St- et Tcspt- (tardif) ; ôpiafjtdç m. «délimitation» (Arist., etc.), également avec des préverbes, notamment àç- « définition, délimitation, aphorisme » (Hp., etc.), 8i- « division, distinc- tion, déflnition » (PL, Arist.), Ttepi- «délimitation», etc. (inscr. hellén.. Plu., etc.), npo- (Hp.) ; Siôptatç « distinction » (PI., Arist.), mais ôpiatç et deux ou trois autres composés sont tardifs. Nom d'agent ôpidTTjç m. « arpenteur » (inscr. att., Héraclée, etc.), mais « celui qui détermine » (D.), d'où ôptaxixôç « qui concerne la délimitation, la déflnition » (Arist.). Cette famille de mots illustre clairement le passage du « concret » à r« abstrait », allant des sens de « limite, borne, frontière » à ceux de « délimitation, définition, terme logique ». Cette évolution est encore plus frappante, si l'on rapproche comme nous pensons devoir le faire hom. oSpov n., pi. o5pa « sillon », cf. II. 10, 351 o5pa Y)(i.t6v(ov, Od. 8,124 o5pa :^[xt6voii:v « le sillon des mules » comme l'entendent les scholies de 1'//. ; devient une mesure de longueur, d'où, par extension, Staxou oSpa (//. 23, 431, 523) et o3pa (A.R. 2,795). Voir Bechtel, Lexilogus 261-262, avec la bibliographie, notamment Wackernagel, Kl. Schr. 2, 1082, qui pense que o5pa est un collectif répondant à oipoç. On ne s'Otonne pas que le nom du sillon devienne celui de la frontière, cf. la légende de Romulus délimitant avec une charrue l'emplacement de Rome, et Vendryes, Mélanges Boyer 1925, 13-17. C'est du nom du sillon qu'est tiré èpEÛç nom de la mule, cf. s.u. En outre, on peut se demander si oùpot en //. 2, 153 n'est pas aussi le nom du sillon, cf. s.u. Le grec moderne emploie ôpoç « limite, terme » avec ôpoOeata « délimitation, bornage », Ôptov, ôplî^co « fixer, déterminer, commander » (avec l'expression courante ôptcTTs), ôpic;(x6ç, etc. Et.: Peu sûre. La forme corcyr. opfoç sans aspiration rend incertaine l'initiale : mais l'aspiration de l'attique peut résulter de la chute du w initial, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 306 et 226 sq. On pourrait alors poser */'opy^oi; et rappro- cher lat. iirvàre (amb-) « délimiter avec une charrue » (Festus citant Ennius, Dlg.), dénom. de urvus (Gloss.), en admettant 'wfwos, avec un vocahsme différent de celui de grec 'worwo-. On évoque aussi osque uruvù de 'arvâ si le mot signifie « sillon, limite », cf. Schulze, Laieinische Eigennamen 549 n. 1, Vetter, Handb. der ital. Dial. 1,442. Peut-être apparenté à èpùto « tirer ». Le rapprochement de Sp/'oç (sans F initial) et de lat. urvus (de "jvos) avec ôpÙCTCTCù était moins plausible et semble condamné par les faits mycéniens. Voir encore Ruijgh, Éludes § 129 n. 305, qui songerait à rapprocher la famille de ôpàto, la borne étant chargée de « veiller sur les terres », mais cela irait moins bien avec le sens de « sillon ». opos : n. (Hom., ion.-att., etc., en mycén. pi. n. orea^ cf. Chadwick-Baumbach 228), allongement métrique de l'initiale dans oûpsoç, -et, -ea, -eat (Hom., lyr.), ûpcoç, -ea (Théoc, etc.) « montagne, hauteur », aussi en Egypte « montagne, désert, monastère » par opposition avec la plaine cultivée (pap.). cf. Cadell et Rémondon, R. El. Gr. 1967, 343-349. Nombreux exemples de composés : 1. avec le radical 826 sigmatique èpea-xôioç (v. s.u.), êpéaSioç (Opp.) ; 2. un premier terme ôpt- qui doit représenter un type archaïque, cf. Chantraine, Beitrâge Pokorny, 1957, 21 sq., dans ôpt6aKXoi; (Opp.), oùpî- et ôpi.6à-n)i; (E., fr. 773, Ar., Ois. 276), ôptyovoç (Tim., Pers. 88), -8p6p,0(; (E., Bacch. 985), -xotTâç (P. Oxy. 2395, 1, 10) ; 3. à ces deux types sont substitués des composés où figure la voyelle thém. -o- comme voyelle de liaison, p. ex. èpo-pàStov ' veêpôiv (Hsch.), ôpo-Se[J.vià8E<; ' vûfxçai (Hsch.), -xàpuov (Str.), -\j.â.Xi8zç (Théoc. 5,94), -tuttoç (iEsch.), avec élision Ôpcyxoi « montagnes » (Nie, etc.), cf. Hsch. s.u. ; 4. formes plus anciennes où figure un cas de opoç: dat. sing.ôpei-YEVï];, -8pà\i.oç (Pi., E., Nonn.), -xtitoç (Pi.), -Xexriç (Emp.), -v6(ji,oç (E., etc.), -Tpoipoç (S., etc.), -xaXxoç « bronze de la montagne », en fait alliage de cuivre rouge, sorte de laiton, cf. Michell, Class. Bev. 69, 1955, 21 sq. {H. Hom. 6, 9, Hés., Boucl. 122, etc., voir Str. 610 e), composé de détermination fait sur le modèle des composés à second terme verbal comme ôpEi-8p6(iO(;, etc., cf. Risch, IF 59, 1944, 27 ; emprunté en lat. dans orichalcum (par étym. populaire auri-) ; dans Peripl. M. Bubr., P. Giessen 47, ùçi6-xoOmoç ; avec le datif pi. ôpcaî-Tpcçoç « qui a grandi dans les montagnes » dit du lion (Hom.) et quelques exemples tardifs ; sur le modèle de ôSot-Ttôpoç, pseudo- locatif dans opoi6à8Eç ' al alyeç (Hsch.) « celles qui marchent sur la montagne » ; enfin, composés du type ôpeo-aéXivov « ache de montagne » Alhamanla macedonica (Thphr.), cf. Andrew, Class. Phil. 44, 1949, 95, Risch, IF 59, 1948, 257, Strômberg, Pflanzennamen 116 : il faut voir dans èpEO- une forme de l'adj. ôpe(i)oç d'où également ôpsoçùXaÇ (pap., etc.), èpeio-v6}xoç (APj. Dérivés : 1. ôpéa-Tepoi; «qui vit dans les montagnes» (Hom.,E.),épithètede Yâ(S.) tiré de Spoç, comme ttypÔTEpoç de àypôç ; 2. 6psioç (de *-zc!goç) « des montagnes » (depuis //. Herm. 244, ép., poètes), la forme oûpetoç est une licence poétique ; avec f. ôpEiàç, -â8o<; (AP), nymphes des montagnes (Bion, Nonn.), n. ôpetov nom de plante ; 3. èpstvôç (de èpEtJ-vôç) « montagneux » en parlant de lieux, opposé à tisSim6ç, aussi « montagnard » en parlant de peuples (Hdt., Th., etc.) ; 4. 'OpéaTïjç anthroponyme (Hom., etc.), mycén. oreia (Chadwick-Baumbach 228), avec 'OpeaTà8ir]ç ; 'Opéarai pi. « habitants de la montagne », nom d'une tribu épirote ; appellatifs : ôpéaTiov n. = éXéviov « grande année » (Dsc, Pline), cf. Strômberg, Pflanzennamen 102 ; èpecjTiâ8Eç f. nymphes des montagnes (//. 6,420, H. Hom. 19,19) arrangement métrique pour *ôpEOTâSeç ; ôpsa-rtâç m. vent de la montagne (Arist.), cf. àTrapxTtaç, 'OXufjtTtta; et Chantraine, Formation 96 ; 5. doublet anomal ôpiaç (Arist. ap. Ach. Tat., Intr. Aral. 33) ; 6. ôpcùSTjç « monta- gneux » {EM 208,4) ; 7. p.-ê. Orea anthroponyme mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 228. En grec moderne opoç subsiste encore, notamment dans "Ayiov ôpoç pour le mont Athos. Le terme démotique usuel est pouvô, cf. s.u. pouviç. Et. : Frisk, après d'autres, admet que opoç « élévation, montagne » est un nom verbal issu de opvuptat, ôpéc6at « s'élever » avec le vocalisme du verbe au lieu du vocalisme e attendu. On a évoqué aussi skr. j'sva- « haut » qui peut être tiré de ce radical sigmatique avec suffixe '-wo-. ôpoûu, voir opvufiai. ôpo<{>iî, -90Ç, voir ÈpÉ. 827 ÔpCToXÔlTOS ôpiraf : ôpaaiiç écvsjxoç (Hsch.) = àpTiaÇ? ôpiTTi : alSrjpoq èv ^ ràv èXéçœvTa TÛTtTOUcfi, p.-ê. cf. àpTTT]. opiTTil : att. ôpTnjÇ, éol. et dor. ôpTrâ? « rejeton, jeune pousse », d'où « baguette » (//. 21,38, Hés., Tr. 468, Pi., Sapho, A.R., Gall.), dit d'une lance (E., Hipp. 221) ; au flguré « rejeton, descendant » (Orph.). Composé ; s\)6pTzr)Z, «aux belles branches» (Nonn.). Pas de dérivé. Et.: Terme teclinique de l'agriculture sans étymologie claire. Suffixe familier en -an- comme dans oïâ^, etc., cf. Ghantraine, Formation 381. Le rapprochement avec lit. vàrpa «épi» de Walde-Pokorny 1, 277 et 2,502, est maintenant abandonné avec raison par Pokorny 1156. Frisk, s'inspirant de Curtius et de Bechtel, Gl. 1, 1909, 73 et Lexilogus s.u., part de gpTtto, pose un dérivé *Ôp7roç et accepte le sens de « ce qui rampe, se glisse » en évoquant un mouvement lent qui s'étire sur le sol ; on pourrait se demander s'il s'agit vraiment de pousses qui rampent. Autre vue encore de Brugmann, Grundriss' I 477, qui pense au groupe de lat. sarpô « tailler la vigne », sarmentum « sarment », mais cette famille présente un vocalisme différent qui se retrouve dans grec àprer) « faucille » et ne fournit pas un point de départ très plausible pour le sens de «rejeton» (que l'on coupe?). L'hypothèse encore différente de Gonda, Mnemos. 1938, 160 sqq., qui pose un indo-eur. 'ser- « branche pointue », n'est pas plus satisfaisante. ôppuSéb) : att., Th., Ar., PI., D., àppcoSéto ion., Hp., Hdt., terme expressif pour dire « avoir peur, trembler de » ; également avec préverbes xaTa- (Hdt., Plb.), ÛTtsp- (Hdt., E.), d'où ôppwSta, àpptûStï) « peur, angoisse » (Hdt., Th., E., etc.). Et.: Obscure. Explication des lexicographes anciens, par ex. Hsch. s.u. 8ppoç : oE yàp 8sSoiK6i:eç i8lo\>ai ràv 6ppov 5 èCTTtv iSpoôctiv, cf. p.-ê. Ar., Gr. 237 ; une explication différente vient de Bréal, MSL 8, 1893, 309, et est adoptée par Lasso de la Vega, Emerila 23, 1955, 121 : on rapproche ital. codardo, français couard (de lat. coda) mais ce mot se dit de l'animal qui serre la queue entre les jambes et Ôppoç ne signifie pas queue ; dans cette hypothèse on pose un adjectif *ôppopmi « à reculons » {II. 3, 33, A.R.), dit Ar., Ach. 1179 (avec la graphie -pp-) d'une cheville déboîtée, cf. Wackernagel, Spr. Unt. 226, qui compare TtaXifiTCuyTiSàv ; pour Emp. 135,1 = 201 B, J. BoUack estime que TtaXtvopaoç signifie « qui s'élance de nouveau » ce qui supposerait un rapprochement avec ôpvûfj.i. par étymologie populaire. Dérivé : ôppciSrn; « qui appartient à l'ôppoç » (Hp., Gai.). Gloses d'Hsch. obscures : oppoxtiûv • ê^xaTOV, àxpov ; serait fait sur le modèle de vEoxfiôç, cf. Belardi, Doxa 3, 1950, 216 ; voir encore Specht, KZ 66, 1939, 199, enfin Latte s.u. qui comprend « qui partes postremas tenet » ; àpp6ërjkoç ■ 686;. 'iTaXiÛTat (Hsch.), cf. Kalén, Quaest. Gr. Graecae 76 qui comprend « seuil élevé » ; ôppt8iàv • rà èni Ta îaxîa >cal toù; yXouToùç Treaeïv (Hsch.) « tomber sur le derrière », doit bien être issu de Sppoi;. Cf. oùpà. Et.: Vieux mot indo-européen dont l'absence chez Hom. n'étonne pas, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 224. On rapproche arm. or, pi. of-k' (thème en i-), v.h.a. ars, anglo-sax. ears m. « derrière » (thème en o-), celt. v. irl. err « queue, terme » (de 'ersâ) ; hitt. arraS « derrière » (dont le détail est peu clair). K. Forbes, Gl. 36, 1958, 264, refuse de tirer ôppo; de *opaoi;. On a essayé de rapprocher opaoç du radical sigmatique de opoç « montagne », ce qui est p.-ê. possible mais non évident. Voir Pokorny 340. opaoSûpT] : f. {Od. 22, 126, 132, 333) «porte de derrière », qui donne du mégaron dans un couloir Xaupr), cf. Wace, JHS 71, 1951, 203, J. Bérard, R. Et. Gr. 67, 1954, 18 ; emploi obscène, plaisant et flguré, pour désigner le derrière dans un fragment où le texte est peu sûr (Sémon. 15 D = 17 B), ce qui confirmerait le sens « porte de derrière » ; donc, le premier terme serait 8ppoç (-pa-), cf. Wilamowitz, Herakles 376 n., Wackernagel, Spr. Unt. 226, Lasso de la Vega, Emerita 23, 1955, 114. Toutefois, certaines gloses anciennes comprennent « porte haute » ou « dont le seuil est haut placé » (cf. Hsch., etc.), sens que ne recommande ni le passage de VOd., ni l'emploi de Sémon. Elle a conduit certains à expliquer le premier terme par skr. fsud- « haut » ou vars- dans vàrs-man- n. « sommet » ; d'autre part à évoquer en grec les gloses êpOoptç, èpiOuptç {EM 377, 36 : jj,sy(xXï) ôuptç, voir spi- ?) et slpeôiipr) ' èpao-ôiipy), CT-rpoçEiiç (Hsch.), toutes deux obscures, la seconde avec CTpoçeuç « gond » faisant douter de l'équivalence ôpCToGupv) ; cf. pour ces vues Schuize, Q. Ep. 566, 5 ; Kalén, Quaest. Gr. Graecae 75 ; Buchner, Bh. Mus. 83, 1934, 97 ; avec doute Risch, IF 59, 1944, 20. opcToî : Tcôv àpvûv ot ^(JxaTot ysvôjxsvot (Hsch.). On a admis que le mot avec un autre vocalisme et une autre flexion répond à êpcrat employé en ce sens, cf. s.u. êpar] (?). ôpaoXôiros '• m- épithète d'Ares qui taille l'ennemi en pièces (Anacr. 393 P.), d'où èptJoXoTrsuM « pourchasser, chercher querelle » [H. Herm. 308, Max. 107), flexion en 15 àpcoXôiros — 828 -eûto pour la métrique ; ôpaoXoTreÏTai « (mon cœur) est déchiré » (ffisch., Perses 10, où l'étymologie n'est plus sentie). Et.: Bonne explication de Schwyzer, Gl. 12, 1923, 21 sq., reprise par Lasso de la Vega, Emerila 23, 1955, 114 sq. = ô XéTttùv rèv Ôppov (toû çeûyovToi; îtoXsfitou) cf. XItto) au sens de « écorcher » etc., et le fr. tailler des croupières. ôoTaXîs ■' f- ♦ poule » (Nie, Alex. 294) mais surtout èpràXixoç « petit d'un oiseau » (iEsch., Ag. 54, Ar., Ach. 871, AP, 0pp.), «poussin» (Théoc), en béotien = « coq », cf. Stratt. 47, sch. Ar. ad loc. et Hsch. ôpTàXtxoi " ot (at) 7teT6(xsvoi veoaoot, xal ot dtXexTpuéveç ; employé par S., fr. 793 pour des jeunes animaux ; ace. -ix^a (de -ix^'iç) fin de vers, pour la métrique (Nie, Al. 228). P.-ê. èvopTa- Xtaç • tSç veoCToetaç. Kprjreç, (Hsch.) «nichées» (corr. de èvopyetaç). Verbe dénominatif àvopraXtÇtû battre des ailes comme un oisillon qui s'essaie à voler (Ar., Cav. 1344, hapax), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 332. Et.: 'OpTaXiç, probablement ancien, fait penser à des dérivés comme SopxaXtç, etc. On a généralement ajouté à ce radical le suffixe expressif -ixoç, cf. x6i};tx°? ^^ ^^^ anthroponymes surtout en béotien. On est tenté avec Frisk de partir d'un *èpToç ; on pourrait le rattacher à 6pvi)[xi s'il s'agit bien d'« oisillons qui tentent de voler» (?). Il est encore plus difficile de rapprocher Ôpviç. opTu| : -uyoç (-uxoç Philem. 245, gramm.), m. (f. Lyc. 401) « caille, Coturnix vulgaris » (Épich., ion.-att.) ; le F initial est garanti par y^pTuÇ (Hsch.) ; désigne aussi une plante = (jTeXéçoupoç variété de plantain, cf. français herbe aux cailles (Thphr.), cf. André, Lexique s.u. ortgx. Au premier terme de composé : ôp-nJYo-ôïjpâç « chasseur de cailles » (att.), -xôfioç « éleveur de cailles » (Ar.), -KÔTcoç, etc., se dit d'un jeu où l'on frappe une caille (cf. Taillardat, Images d'Aristophane 268 n. 2), -Tpéçoç (PI.) ; autre type : èpTuycii^Tpa (de même en français roi des cailles, mère des cailles) désigne le râle des genêts qui accompagne et semble guider les cailles dans leurs migra- tions (Gratin., Arist., LXX, etc.), mais Hsch. glose le mot SpTuÇ ÛTtEpfxrysGï)?, cf. Thompson, Birds s.u. ; Strômberg, Wortstudien 23, André, Oiseaux 114. Au second terme de composé : çiX6pTuÇ « qui aime les cailles » (PI., Lys. 212 d). Dérivés : dimin. èp-niYtov n. (com.), 'OpTuyCa, -tv) f. « lie aux cailles » ancien nom de l'île de Délos {Od. 5,123, Str. 10, 5, 5) ; aussi d'autres Ueux de Grèce (Str. 6, 2, 4) ; Artémis est appelée 'Opruyla (S. Tr. 212, cf. Kamerbeek, ad locum) ; voir Tréheux, BCH 70, 1946, 560-576. Anthroponymes : "OpTuÇ et 'OpTuyttùv, cf. Bechtel, H. Personennamen 585. Déjà en mycén. wotuko = p.-ê. /'opTÛytov. La forme usuelle en grec moderne est èp-nixi n. Et.: Même suffixe expressif que dans d'autres noms d'oiseaux comme Paï6uÇ, ).'6uÇ, x6>ocû5 (avec une longue), cf. Chantraine, Formation 397. Le F initial permet de rapprocher skr. védique vartikâ t., plus tard uartaka- m. « caille », qui comportent des suffixes fréquents en skr. mais différents de celui du grec. 1 ôpûa : f. « saucisse » titre d'une pièce d'Épich., cf. la glose d'Hsch. èpoûa ■ xop^il ' JVT] aussi une antilope indienne à quatre cornes, Tetraceros quadricornis (ffil.) ; par analogie nom d'un grand poisson (Str. 3,2,7), cf. Thompson, Fishes s.u. ; voir aussi Saint- Denis, Animaux marins s.u. orca qui pense que ce serait l'orque, l'épaulard. Le nom de l'antilope doit être l'adapta- tion d'un terme indigène rapproché de ôpiiacr&j par étymo- logie populaire : noter que le radical se termine en sonore et qu'Hdt. 4, 192, fournit une forme Ôpuç. 2. Adj. verbal ôpux-rôç « creusé, obtenu en creusant » (Hom., Hdt., etc.), les exemples de composés sont tardifs ; d'où ôpuXTT) f. « fosse, tranchée » (Phil.). 3. Nom verbal exprimant l'état Spuyiia n. « excavation, tranchée » (ion.- att.), également avec 8ia-, ûre- ; noms d'action : 4. ôpux'^ f. « tait de creuser » (inscriptions, Luc), avec Siopux^ [ou -cùp-] (D., etc.), xaT- (Hsch.), aussi ôpuy^ (D.H., etc.), 8i- (LXX); 5. Ôpu^tç f. « fait de fouiller » (Arist., Épidaure), également avec in- {IG IV, 823, Trézène), xar- (Thphr.), ÛTt- (tardif) ; 6. ôpuyiiéç m. {Inschr. Prien. 363,18) ; noms d'agent : 7. èpuxTYip « mineur » (Zenon Stoîc.) avec le f. -TpÈç [également SiopuxTptç] épithète de la machine de guerre dite tortue (Poliorc.) ; 8. èpuJtxtop (Greg. Naz.) ; 9. èpvixTY)!; « celui qui creuse » (ffisop.), « soc de charrue » (Str.) ; 10. èpuysûç ' fossorium « bêche » (Gloss.). Cet ensemble de mots relève de l'idée de « fouir, creuser ». Il a éliminé la famille de Qà-KTtù qui, à l'exception de Tàçpoç, s'est spécialisée dans un emploi funéraire, et se trouve en concurrence avec celle de axàTTTû) qui signifie plutôt « bêcher, piocher », et s'emploie pour les travaux agricoles. Le grec moderne a gardé ôpûaau, avec 8puY[j.a « excava- tion », ôpuKTÔv « minéral, minerai », etc. Et. : Radical èpu/- : les formes à sonore sont secondaires, cf. p. ex. èxàyriv, Schwyzer, Gr. Gr. 1, 715, 760, Blass- Debrunner-Funck, Gr. of the New Test. § 76. Le présent comporte un suffixe 'g^jo d'où èpÛCTOto, et ôpiix" est une formation secondaire et accidentelle. L'ô- initial est une prothèse, ou pourrait reposer sur une laryngale, cf. Beekes, Laryngeals 39. Dans ces conditions on peut évoquer hors du grec quelques mots qui comportent une sourde nnale : lat. présent en -â- avec inHxe nasal : runcô « sarcler » (d'où runcô, -ônis « sarcloir »), skr. luncati (avec / pour r) « arracher », p.-ê. lette rûkët « fouiller, remuer la terre ». En outre, des appellatifs isolés : en celtique rucht (de 'ruqlu) « porc » (le fouilleur), alban. rrâh « excavation, essart », de 'rouq-so, cf. ResteUi, Rend. Ist. Lomb. 91, 1958, 475. L'aspirée qui ne figure qu'en grec pourrait être expressive. Si l'on cherche à poser une racine sans gutturale finale, ce qui ne s'impose pas, le rapprochement de oùpoî (v. s.u.) est peu vraisemblable, celui de ôpoç « limite » ne l'est pas plus. Quant à ôpiia « pioche » tardivement attesté, le mot doit être librement tiré de ôpùcjCTtd. Pokorny 868 sq., fait entrer ôpucraco dans une vaste famille hétéroclite. ôptto, d'où èp(po6oTta • èTrtTpoTrf) et Ôpçcûaev • àpçàvtaev, aor. de *ôpeûs : Orphée, le flls d'Oiagros. Pas d'étymologie démontrable, cf. Perpillou, Subsl. en -eûç § 12. On peut se demander si le mot n'est pas dérivé de 'orbho-, *èp(po-, cf. èpçavôç, Orphée étant privé de son épouse (?). Ou encore, nom mythique préhellénique. ôp(t>VT) : dor. -S f. « obscurité », se dit parfois du monde souterrain et de la nuit (poètes, depuis Thgn., Pi., rare en prose, X., Lac. 5,7, etc., Tim. Locr., Plb.). Dérivés : ôpçvaïoç « sombre, ténébreux » (Hom., comme épithète de la nuit, iEsch., E., A.R.) ; -ûSy); (Hp., etc.) ; ôpçvivoç (PI., X., etc.) s'applique à des couleurs sombres, brun foncé, cf. PL, Tim. 68 c, Reiter, Farben Weiss, Sp<|>VT] 830 Grau und Braun 114 n. 1, (Arist., Plu.), -6ç (Nie), -7)et(; (Q.S., Man.) ; Hsch. a la glose 6p(pvi.ov • Tè (/.éXav luaTiov xal èpcpvtSsi;, cf. pour ce dernier mot Ttapopçvî- SûJTOç « avec un bord sombre » ou « noir » (Schwyzer 462 B 40, Tanagra) ; ôpçvf-râi; m. éplthète de TàXapoç « panier i> ou de slpoK6(ji.oç cf. LSJ Supplément {AP 6,289) est obscur, voir Redard, Noms en -tt]? 114. Ces mots expriment la notion de « sombre » et non celle de « noir ». Ils se distinguent de 2ps6o(; et de ctx6toç parce qu'ils ont désigné des couleurs. Et. : Les mots signifiant « sombre, noir » sont souvent difficiles à expliquer. On a essayé de rapprocher ëps6oç en posant 'org^-s-no- (Hirt, IF 12, 1901, 226) ce qui est malaisé. D'autres hypothèses encore sont recueillies chez Frisk. ôp<|>â>s : -tûÇjgén. -tû, etc. (com., att., Arist.), selon Hdn. 1,224 ôpcptiç est att. et Ôpçoç appartient à la xoivif) (Arist., etc.). Nom de grands poissons de mer de l'espèce perche, Serranus gigas le mérou, et Polyprion le cernier. Voir Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 21, Saint-Denis, Animaux marins s.u. orphus (emprunt au grec). Dérivés : ôptpaxtvTjç m. (Dorion apud Ath.), cf. SsXcpaxtvrj à côté de SéXçaÇ, doit supposer *èpcpa5 ; cf. aussi êXa9f- vr]?, etc. Un autre dérivé, ôpçtaxoç, désigne un autre poisson = x^x^T) variété de labre. La forme èpçsiiç (Alex., Marc. Sid.) joue avec le nom du héros 'Opçeûç. Le grec moderne emploi Ôpcpoç « mérou ». Et. : La forme du type ôpçûç de déclinaison dite attique se retrouve dans d'autres noms de poissons comme àxapvciç (y a-t-il analogie de Xxyàic, où l'tù s'explique étymologi- quement?). Sans pouvoir affiner le détail de l'étymologie, le mot est apparenté à ôpçvr), ôpçvoç, « le mérou » ayant une couleur brun foncé, cf. Strômberg, Fischnamen 21. Autres étymologies inacceptables indiquées chez Frislf, notamment le rapprochement avec ôpcpo- dans ôppaîvo|i,ai Thphr., A.R. Nie.) et cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 82. Et.: Obscure. L'initiale peut être une prothèse ou une laryngale. Suffixe expressif à nasale que l'on retrouve dans des termes de sens plus ou moins voisin : (AïjpiY^, TniXiYYsç, elXiyÇ, CTpéçiyÇ, Q&iUf^. ScTTpaKov et SoTpeiov : I. ÔCTTpaxov n. « carapace, coquille », employé pour des tortues, des escargots, des coquillages marins, etc. (H. Hermès, ffisch., Hp., Arist., etc.). Par analogie, le nom a été donné à des objets en terre cuite, pots (Ar., Lys.), tesson (att.), notamment le tesson employé pour voter. Ces deux significations ont donné naissance à des composés et des dérivés de sens bien différents. Composés : ôoxpaxô-vcoToç, -pivoç, -XP"Ç 6* surtout ôaTpa)c68epjxoç chez Arist. genre destestacés. Avec-àaxpaxov comme deuxième terme : (iaXaxdaTpaxoç « crustacé » (cf. Arist., H. A. 490 b, 536 b, etc. ; en outre, Xei-6<îTpaxov, CTxXrjp-, xpa^u-, etc. Dérivés : A. substantifs : 1. diminutif ôcxpàxiov n. (Arist.) ; 2. ÔCTTpaxSç, -CSoç f. « pigne de pin » (Mnesith. ap. Ath. 57 b) ; 3. ô(jTpaxfT7)ç m. nom d'une pierre (Dsc, Pline), f. -ÏTtç espèce de calamine (Dsc, Pline), cf. Redard, Noms en -n](; 59 ; 4. ècrpaxtâç m. nom d'une pierre ressemblant à une agate (Pline) ; d'autres dérivés se ratta- chent à la notion de pot de terre, tesson : 5. ôcfTpaxiTTiç homonyme d'un terme cité ci-dessus désigne un gâteau cuit dans un pot de terre (Ath.), cf. Redard, o. c. 90 ; 6. ètJTpaxstiç m. « potier » (A.Pl); 7. -âç m. (Hdn., MAMA 3, 718), cf. O. Masson, Zeitschr. Epigr. 11, 1973, 7-9. B. Adjectifs : 8. n. pi. ÔCTTpax-»)pà « testacés » (Arist.) ; 9. ÔCTTpàxi.voç « de terre cuite » (Hp., att.) ; 10. -etoç et -soç (Nie, pap., etc.) même sens; 11. -ésiç (AP) et -oOç (Gai.) même sens ; 12. ÔCTTpaxtûSr)!; participe aux deux significations « avec carapace » dit de tortues, d'huîtres, etc. et « qui est couvert de tessons » (Arist., LXX, pap.). C. Adverbes : ôaTpaxîvSa nom d'un jeu à lancer des tessons (Ar., Poil.), semble affecté du suffixe adverbial -iv8a relatif aux jeux ; Taillardat, Rev. Et. Ane. 1956, 189 sq., envisage d'y voir un composé de xivétù (de *è(TTpaxo-xtv8a ?) ; mais voir sur -iv8a Szemerényi, Syncope 96-97. D. Verbes dénominatifs : 1. èoTpaxéw «rendre la peau dure comme une carapace » (Arist.), « couvrir le sol de tessons » (inscr. att. iv° s. av.), -6ofj.a.i « être couvert d'une carapace » (Lys., Gai.), 2. ôcFTpaxi^M « écrire un nom sur un tesson, exiler» (att., Arist.), également avec IÇ- d'où ôpaîvo^ai : ion.-att., aor. èatppéaôai (att.), mais par analogie avec le type ir^ea, 3» pers. pi. (Saçpavxo (Hdt. 1,80), p.-ê. à corriger en (StrçpovTO ; fut. ôacppïlaoïxai. (att.), d'où les aor. waçp^cravTO, (Arat., iEl., etc.) -ïjGt) (Hsch.) ; sur le radical du présent ècTçpatvojxai, aor. pass. ôcrçpavO^vai, (Hp., Arist.), f. -OTjCfojjiai (LXX); présent secondaire et tardif : ô(j(ppâo[iat (Paus., Luc, etc.). Sens : « percevoir une odeur ou un parfum, sentir » avec le génitif « avoir le sens de l'odorat », etc., rarement et tardi- vement avec des préverbes : uepi- « flairer autour », ÛTT-, xax- ; à l'actif au sens causatif, tardif et rare, ÔCTçpatvto « faire sentir » (Gai.), également avec hzo- (AP), Trap- (Gp.), Ttpoa- (Gp.). Le verbe èaçpatvoixai se dit de celui qui sent, exerce son odorat, tandis que oÇco signifie « émettre une odeur, porter une odeur ». Dérivés : noms d'action : 1. ôcrçpïjaiç « odorat, organe de l'odorat » (PL, Arist.) ; 2. ôaçpaata « odeur » (LXX), « fait de sentir » (Épict.) créé sur le type de Oepjjia<îta, etc., cf. Chantraine, Formation 85 sq. ; 3. Ôaippavaiç « sens de l'odorat » (Clearch. ap. Ath.), fait sur le radical du présent ; 4. dérivé inverse Saippai f. pi. « odeurs » (Ach. Tat. 2, 38), cf. la note de VUborg, avec èatppàStov n. « bouquet de fleurs » (Eust.) ; 5. adj. verbal èaçpavxéç « odorant » (Arist., etc.) à côté de -avxtxéç « capable de sentir » (Arist.) et de èa(ppavT/ipi.oi; « capable de sentir » (Ar., Gren. 895, hapax, p.-ê. créé par le poète) ; toutes ces formes issues du radical de présent èaçpatvo|jiai ; 6. d'autre part èaçpigxàç « que l'on peut sentir » (S.E., Gai.), avec -yjxixôç (Gai., D.L.). Composés comiques en -oaçpàvxT)? : xaTtvoatppâvxT)!; « qui flaire les odeurs de cuisine » (com., Alciphr.), xcivcoTT- (Alciphr.). ôc^paîvoiiai — 834 — Le grec moderne a gardé ôcçpaJvofjiat, Soçpïjotç. Et.: Depuis Wackernagel, KZ 33, 1895, 43 = Kl. Schr. 1, 722, on est tenté de voir dans èc-çpatvoixai un composé du thème à vocal, o (qu'on a dans lat. odor, cf. grec zùàiSr,t;) avec vocalisme zéro du suffixe 'ods-> ôc-, et d'un second terme verbal -çpa(vo(Jiai dérivé de çpifiv qui peut convenir à une opération des sens, cf. hom. àcppatvto et sùçpatvto (Hom., ion.-att., etc.), avec f. -çpavéo[;tai, aor. sCçprjva, pass. ■/)ùçpàv67]v, et le fut. eôçpav6'/]ao(;iat. En ce qui concerne è(jûs : périspomène selon Hdn. 2,937, t., gén. -\I)oç, ace. -Gv, surtout employé au singulier ; « hanche, reins », au sens familier du mot (Épich., ion.-att.) ; le mot est employé dans les règlements de sacrifices où il est distingué de xtoXvi (SIG 57, 1037, Ar., Paix 1053, etc.) ; voir encore Sokolowski, Lois Sacrées 1 (1955), n» 59, avec la bibliogra- phie. Composés : ôtjçu-aXyif)ç (ffisch., /r. 111, Hp.) «qui souffre d'un lumbago », d'où -£co, -îa (Hp.) ; èaçûïiÇ « aux reins brisés » (poète ap., Lex de Spir. 209) avec le second terme issu de àYvuiii. Diminutif : ôaçiiSiov (Théognost.). Le mot subsiste en grec puriste. Et.: La finale du mot fait penser à d'autres noms de parties du corps comme l^iç, V7]8uç. Aucune raison d'y chercher un composé dont le premier terme serait le nom de l'os, ce qui a conduit à proposer pour le second terme des hypothèses diverses et invraisemblables, faisant intervenir 9û- de ^çuv (Kretschmer, KZ 31, 1892, 332) ; ou la glose CTÇuSûv • laxupéç (Persson, Beitràge 1,415 et 2,717) ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,302 pose gén. *bGxfoç et rapproche avest. asêu-, etc., cf. Frisk, et Pokorny 783. Meillet pense, BSL 27, 1926, 131, que l'è- est une prothèse, ce qui demeure une possibilité. 1 ÔCTX11 : t. « scrotum, bourses » (Hp.) ; autres formes haxéa. f. (Arist., H.A. 510 a, G.A. 719 b), SaxEoç m. (Arist., H.A. 493 a, Poil., Ruf., Hsch.), 6axsov (PoU. 2, 172), cf. 8(TXEa ' PaXXâvTta, [xapaijTrTria rj t6 tûv 8i8u(i(ov à^yeiov (Hsch.). Composé ; i.M-oax-'^'i ' étvavSpoç (Hsch.). Dérivés : ôo/iov «bord de la matrice» (Gai. 19,127). Et.: Selon Frisk, après StrOmberg, emploi métaphorique de 2 àaxTj, ce qui serait possible, mais non évident. On pourrait chercher un préfixe ô- et -crxeïv « tenir ». 2 SaYTl : f- branche de vigne avec ses grappes dans la glose d'Hsch. Scxat ■ yAiniara. poTpitov yéii.o\noi., cf. Harp. 140,15, qui donne aussi comme équivalent èpeox<^8"> dit de branches d'ormeaux (Nie, Al. 109) ; 6axT:iiZ, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,439, ou composé de oôXat et x^<^ avec le suffixe -toç, cf. la glose d'Hsch. oùXé/UTa • Ta xaT(xpY[j.aTa ; d'où oùXo-xuTéo(j,ai « répandre des oiXoxiiTai sur » (Thphr. ap. Porphyr., Abstin. 2,6). Autre composé oûXox6ïov (écrire p.-ê. -xoeïov) ' àyyeXov eEç ô aE ôXal è(x6âXXovTai Trpèç aTcapxàç TÔJv Ouattov (Hsch.), apparem- ment tiré de *oùXox6o(;, -xoéco. Dérivés : ôXëàxviov (n.) • xavoGv. AeivoXéxoç (Hsch.), syracusain, cf. Deinolochos fr. 13 et EM 621,20 et 257,54 (la forme ôXêàxtov doit être corrigée), « panier où l'on met les ôXai », sufflxe complexe -ax- + -vio-, cf. TiéTaxvov, Chantraine, Formation 195, cf. encore Hsch. s.u. euttXoutov xavoGv où èXêaxVjïa doit être corrigé. La glose de Phot. èXaYUEÙeiv " èXàç pàXXeiv est obscure. Hsch. donne ôXaijxeiii; • xh xàç èXàç pàXXwv [sic] pour quoi Latte risque ôXaKxo >si!)(; t6 xàç ôXàç pàXXov <àYYetov>. Et.: Vieux mot se rattachant à un rite agraire. Dans l'arcadien èXoat, il faut admettre que o — F comme dans 8oàv (voir Stjv), plutôt que de poser un radical dissyllabique oXo-. On part donc de *oKF-. Les rapprochements avec ôXupat « épeautre » et ëXu[j.oç « millet » sont indémontrables. oùXa|j.ôs : m., dans l'Iliade toujours oùXafiéç àvSpôJv « troupe de guerriers », mais n'implique pas la mêlée avec l'ennemi, cf. Triimpy, Fachausdriicke 159 ; employé par Nie. pour un essaim d'abeilles, par Plb. et Plu. pour un peloton de cavaliers. Composés tardifs : oàXa[j.T)-cp6poç « guerrier » (Lyc), oùXafj,t!>vu[ji,oç « qui tire son nom de l'armée au combat », épithète de Néoptolème (Lyc.). En grec moderne comme chez Plb., le mot désigne un peloton de cavalerie. El.: Hsch. donne la glose y6'ka\x.ai; ' 8t(0Y!^<^Ç ('^ Y atteste un F initial et l'accent proparoxyton serait lesbien, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,120). Le F initial est admis dans la métrique hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,124. Il faudrait poser à l'initiale un allongement métrique qui aurait été conservé dans le grec postérieur. On tire oùXa(j.6(; de la racine de 1 slXéu * serrer, presser ». Même suffixe et même vocalisme que dans 7rX6xa[i0i;, 7roTa[j,6ç. oî)Xa<|>os, voir 3 oSXoç. ouXe, « salut », voir ôXoç. oûXiî : f. «cicatrice, blessure cicatrisée» [Od., ion.- att., etc.), glosé par Hsch. èTTiTCÔXaiov ëXxoç sic, ÛY^'av ^xov. Composé : oùXo7rp6at07roç « avec des cicatrices sur le visage » (Cal. Cad. Astr.). Verbe dénominatif : oûX6o[xai. « se cicatriser », -éo) «cicatriser» (Arist., etc.), nom d'action oûXtoatç (Gai.), également avec dcTi-, èru-, KaT-, ctuv-. On a reconnu dans mycén. orawesa un *oX&Feac!oi. « avec des éraflures » cf. Chadwick-Baumbach 230, Lejeune, R. El. Ane. 1958, 22 = Mémoires 2,30. Douteux, cf. Baumbach, Gl. 49, 1971, 177. 0()kil subsiste en grec moderne. Et.: On part d'un radical *FoX- (cf. pour le digamma Chantraine, Gr. Hom. 1,125) avec un sufflxe -oâ ou -va, cf. K. Forbes, Gl. 36, 1958, 242. Les rapprochements — 837 que l'on propose ne sont pleinement satisfaisants ni pour la forme, ni pour le sens. Le lat. uolnus, -eris n. « blessure » fait difficulté, cf. Ernout-Meillet s.u. On a rapproché en celtique gall. gweli m. « blessure », v. irl. fuil f. « sang », m. irl. fuili « blessures sanglantes » et avec une correspondance plus vague : en germ. v. isl. valr « cadavres sur le champ de bataille », p.-ê. hittite walhmi t combattre », etc., cf. Pokorny 1144 sq. Le tout se ratta- cherait à la famille de lat. uellô « arracher », grec àXta- xojxat, etc. oûXios : « pernicieux, destructeur », voir 3 oSXoç. oQXov : n., généralement au pi. o5Xa « gencives » (Hp., .flEsch., PI., Arist., etc.). Le mot o5Xov subsiste en grec moderne. Et.: Obscure. On peut poser un radical *(/')oXaov ou *(/')oX-vov. Mais on ne débouche sur aucune analyse plausible : ni 1 elkia « presser » (en raison de la structure massive de la gencive?), ni 2 slkéa « faire tourner, envelop- per » (la gencive étant ce qui enveloppe les dents?) ne fournissent une étymologie bien plausible. 1 oSXos : * tout entier », voir ôXoç. 2 ouXos : dit de tissus, de tapis, de chevelure (épaisse et crépue), de duvet, de poils : « serré, épais, crépu, bouclé » (Hom., ion.-att., etc.), dit de plantes dont les pousses se recourbent (de la vigne, du persil, etc.) ; a pu prendre secondairement le sens de « serré, dense » en parlant de bois ÇiiXov, SévSpov (Thphr., etc.), d'où l'emploi pour des paroles rapides et concises (Plu., AP), des mouvements de danseurs{Call.), équivaut alors à Tnjxvâç, CTuvsaTpa[;i,(;i,Évo(;. Composés : oùXô-ÔpiÇ « aux cheveux bouclés » (Hdt., etc.), -xdcpTivoç « à la tête crépue » (Od.), -HÉçaXoç (Phérécr.), -y.6\ri)ç (Plu.), -xo[xoç (Alex., etc.), -xpavoç (Arr.), -çuXXoç (Thphr.). Dérivés : oùXâç, -àSoç épithète de xa^t^ (Nie), aussi = irijpa, 6uXaxoç « besace » (Call., fr. 24 et 724, AP, Hsoh., etc.) ; oûXioç épithète de /^«t^'^Ç i^-)- Et.: Le sens ancien de oSXoç «bouclé, crépu» se tire aisément de 2 elXéo) « tourner, rouler », cf. Bechtel, Lexilogus 258. Mais la forme originelle du mot est difficile à défmir : */'6Xvoi; ou *f6Xc!o<;, ou encore de façon moins plausible *ô-/'Xo-(; avec prothèse, ou *F6-F'koq avec redoublement. Le sens secondaire de « dense », etc., n'impose pas un rapport avec 1 sùÀm « serrer, presser ». Cf. 'l'ouXoç. Rapproché de Xîjvoç «laine» par Pisani, Paideia, 1966, 150. 3 ouXos : « pernicieux, funeste, destructeur », épithète d'Ares (//. 5,461, 717), d'Achille (/;. 21,536), dans la poésie hellénistique dit d'Éros (A.R. 3, 297, 1078), de x^ÏM'a (Bion), de (jT6jxtov gueule d'un serpent (Nie); deux emplois hom. posent un problème : avec "Oveipoç {IL 2, 6 et 8) où le sens « funeste » est acceptable, mais Bechtel comprend «trompeur» et Thieme «éphémère» (?), cf. Et.; d'autre part dans o5Xov xexXyjyovTeç (//. 17, 756,759) dit de petits oiseaux poursuivis par l'épervier et « criant à la mort », mais certaines sch. et Me Kenzie, Class. Quart. 21, 1927, 206, comprennent «vivement, violemment», emploi qui se rattacherait à 2 o5Xo<;, mais en admettant un sens attesté en grec hellén. et postérieur. Rares composés qui se rattachent tous au sens de « funeste » : oùXo-p6poç « à la morsure funeste » (Nie, Th. 826), -6u[j,0(; • cx^rXioç, Seiv60u[jiO(; (Hsch.), oùX6-çpcov = ôXo6 ôXoéç, cf. s.u. ôXXujii et Bechtel, Lexilogus s.u. Pour oSXoç "Oveipoç le sens de « trompeur » et le rappro- chement de lit. vilti est peu plausible ; moins encore l'hypothèse de Thieme, Sludien 12, n. 1. 4 oSXos : m. « gerbe » (Ath. 618 d citant Semos, Hsch., Sch. A.R. 1,972), aussi chant en l'honneur de Déméter (Ath., sch. A.R.), laquelle est appelée OùXw (ibid.). Et.: Évidemment apparenté à touXéç (ce dernier mot étant mieux attesté et présentant des sens plus divers), mais sans redoublement. o3v : (Hom. où c'est p.-ê. un atticisme, attique), wv (Hdt., dor.. Pi., B., lesb., béot.), on trouve exception- nellement o5v chez Hp. et le thessal. o5v peut être une graphie thessal. ou pour to. Particule affirmative volontiers employée pour souligner une affirmation, une négation, une rectification, une explication, cf. II. 2,350 çïjfxl yàp o5v ; o5v finit par marquer une simple liaison « donc ». Se combine par exemple avec ys, dans yoGv affirmatif, avec 8é dans S' o5v « ce qu'il y a de sûr, c'est que », \ih) oSv affirmatif sert tantôt à souhgner une conclusion, tantôt à rectifier ce qui vient d'être dit « dis plutôt » ; ouxouv accentué sur la première est une négation forte, mais dans une interrogation pressante signifie «n'est-il pas vrai que? » ; dans cet emploi le mot s'est affaibli, est devenu une interrogation banale « n'est-ce pas » (la tradition manus- crite hésitant parfois entre les deux orthographes) : le mot comme le « n'est-ce pas » français est devenu une simple liaison « donc » et équivaut à o5v ; enfin jiôjv (crase de [XT] et o5v) est une interrogation dubitative « est-ce que par hasard » qui attend une réponse « non » ; la particule (jLÔiv se combine parfois avec o5v, l'étymologie étant oubliée (iEsch., Ch. 177, etc.) ; enfin, on trouve jxGv oùx équivalant à oûxouv. La particule o5v est fréquente dans la xoivï], cf. par ex. Blass-Debrunner-Funk, Gr. Gramm. of the New Testament § 451. Sur les emplois de o5v, voir encore Schwyzer, Gr. Gr. 2, 586 sq., Humbert, Syntaxe grecque §§ 743 sq., Denniston, 838 Greek Particles 415 sq., pour Homère, Reynen, Gl. 36, 1958, 1 sq., 37, 1958, 67 sq., pour Platon, Des Places, Études sur quelques particules de liaison chez Platon 1,225. Et.: Ignorée. Voir Schwyzer /. c. En ce qui concerne la relation entre &v et o5v, c'est en ionien que c&v fait difficulté. Wackernagel a supposé que cet &v serait issu de tiûv, et Meister que la forme viendrait de 9) o3v, cf. Schwyzer, /. c. D'autre part, on est tenté de rapprocher la particule du participe du verbe « être » (avec l'interprétation « cela étant »), mais cette hypothèse rencontre des difficultés phonétiques insurmontables. Enfin, Schwyzer en partant de skr. satgàm «vrai», suppose un grec '(h)o(ty)on qui serait passé à 'oyon dans le mouvement de la phrase. Tout cela est peu vraisemblable. ouvcKa, voir svsxa. ouvov, ouvsi, voir epiouvTji;. Ouiris : nom d'Artémis (Call., Artém. 204) avec oî57n.yYOç hymne en l'honneur d'Artémis (Ath. 619 b, Poil. 1,38). Voir aussi ''CÏTZf.c,. oùpd : ion. -•/), f., « queue » notamment de lions, de chiens, de loups, de chevaux ; distinct en principe de xépxoç (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot signifie en somme ce qui se trouve derrière, d'où dans le vocabulaire militaire « arrière-garde », etc. (X., Plb., etc.). Composés : oûpâyôi; « chef de l'arrière-garde » (X., Plb.), -yéci) (Plb., etc.), -ta (Plb., etc.), oùpa66poç « qui dévore sa queue «(tardif). Au second terme dans : xôGoupoç, rtàyoupoç (voir ces mots), xéXoupoç (voir xéXoç). Dérivés : 1. oùpaïoç « de la queue » [II. 23,520, dit de la queue d'un cheval, Hp., A.R., etc.), avec -ata f. « queue » (Aret.), -aïov n. « queue » (S., E., Mén., Arist.), peut se dire de la queue d'un chien, d'un poisson, etc. ; 2. oôptaxoç m. « talon d'une lance », partie opposée à ralxM'''l (-f'- 13,443, A.R., AP), extrémité de la rame (Poil. 1,90), p.-ê. arran- gement métrique du suivant ; 3. oùpa/ôç m. « pointe du cœur » (Hp.), organe proche de la vessie dans le foetus (Gai.), « extrémité des sourcils » (médec), extrémité d'une tige ou d'un chaume (iEl.) avec le même suffixe familier que o-:6\X'X/pc, ; 4. oSpaÇ, -ayoç f. nom du coq de bruyères à Athènes (Arist., H. A. 559 a), à cause de sa queue ; 5. oùpàSiov dimin. (Gp.); 6. oùpcôSiiç variante pour ôpptôSrjç (Hp.). Oùpà subsiste en grec moderne. Et. : A l'intérieur du grec, il est évident que oùpà (de *6pCTà) doit être rapproché de oppoç « croupion » (*Ôp(TO(;), ce qui pose le problème du traitement du groupe -pa- ancien en grec (cf. aussi les mots xoupâ, jcopaéç, àxEpcs- y.(>\i.riz, àx£ipsxé[j.âç et Lejeune, Phonétique % 109 avec la note). Voir aussi K. Forbes, Gl. 36, 1958, 237, qui poserait *bpGyàL pour rendre compte du traitement phoné- tique et Schwyzer, Gr. Gr. 1,286 avec la bibliographie. Hors du grec on rapproche bien, avec vocalisme e en celtique, v. irl. err f. « queue ». Voir encore s.u. Bppoç et Pokorny 340. oùpavés : dor. (ôpavôç (Alcm. 1,16), béot. àpav6ç (Corinn. 654 111 40 P), lesbien ôpavoç (Sapho 52, 54, Aie. 338) mais ôpavoç (Sapho 1, Aie. 355). Sens «voûte du ciel» [de bronze ou de fer] (Hom., etc.), «séjour des dieux » (Hom., etc.), dans le langage courant répond à fr. ciel (ion.-att.), « palais de la bouche » (Arist.) ; Oùpœv6ç depuis Hés. est le nom d'une divinité, fils et époux de Gala « Terre » de qui descend Kronos, père de Zeus ; Oùpavôç qui enferme dans la terre ses enfants et est mutilé par son fils Kronos, illustre un mythe de transmission de la souveraineté. Au premier terme de composés souvent tardivement attestés, parmi les plus notables : o6pav6-8eiXTOÇ « qui se montre dans le ciel » (H. Hom.), -\i7pvrjç « qui s'élève jusqu'au ciel » [Od. 5,229, ion.-att.), -vixoç (.SIsch.), -ctxôttoi; nom de poisson, le même que le KaXXttiivu[ji,oç uranoscopus scaber « rascasse blanche » dont les yeux sont tournés vers le haut, cf. Thompson, Fishes s.u. xaXXii!)vu[xoç, Strômberg, Fischnamen 57 sq., Saint-Denis, Animaux marins s.u. uranoscopus. Au second terme de composés avec préverbes : èTtoupâvioç « qui réside dans le ciel » (Hom., etc.), ôtt- « qui est sous le ciel » (Hom., etc.), ÙTrep- « au-dessus du ciel » (PI., etc.). Les dérivés se rattachent soit au nom du ciel, soit au nom de la divinité Ouranos : 1. oùpâvioç « qui se trouve dans le ciel, haut comme le ciel » (Pi., att.) ; 2. f. oùpavEç épithète de teXsty] (AP 15,5) ; 3. -ta nom d'une des Muses, aussi épithète d'Aphrodite (Hés., PI., etc.), d'où Oûpaviâ;, -âSoç jeux en l'honneur d'Ourania à Sparte ; 4. Oùpavtojveç désigne à la fois les habitants du ciel (Hom., Hés.) et les descendants d'Ouranos, d'où l'emploi pour les Titans (//. 5, 898) : pour la double fonction du suffixe, cf. Risch, Wortb. der hom. Spr. § 24 c ; 5. OùpavESâç fils d'Ouranos, dit de Cronos (Hés., Pi.), au pi. à la fois les dieux du ciel et les Titans (Hés., Pi., etc.) ; 6. le diminutif oùpavtaxoç s'emploie en grec hellén. et tardif avec divers sens techni- ques : « toit d'une tente, dais, palais de la bouche », etc., cf. Scherer, Gestirnnamen 193 ; 7. adj. tardif oùpav6eiç (Nie, Man.). Verbes dénominatifs : 1. oipavtÇto ou -tÇo|/ai. «s'élever jusqu'au ciel» (iEsch., fr. 766); 2. oùpavtàÇto «jeter une balle en l'air » (Hsch. s.u. oùpavtav (accus.) qui désigne ce jeu) ; 3. oùpavoûcOai « monter au ciel, être divinisé » (Eust.) avec -amç (ibid.). Le grec moderne a gardé oùpavôç « ciel », -toxoç « palais de la bouche » et connaît oùpavui; « couleur bleu ciel ». Et. : On a pensé depuis longtemps à l'hypothèse spécieuse qui rapproche Oùpavéç de skr. Varuna-, en posant *è ( /')opav6<; avec prothèse à côté de*{f)opa.M6ç, cf. Solmsen, Untersucfiungen 297 sq. Ce rapprochement avait encouragé autrefois G. Dumézil à comparer la fonction mythique des deux divinité dans Ouranos-Varuna (1934) cf. BSL 40, 1939, 53 et d'autre part Mayrhofer, Etym. Wb. des Aliind. Malheureusement cette étymologie ne tient pas phonétiquement, comme l'a montré Wackernagel, Spr. Unt. 136, n. 1, notamment en raison de la contraction constante de oFo- et parce que les formes éoliennes cop-/èp- peuvent représenter ôpp- (cf. E. M. Hamm, Gramm. z. Sappho und Alkaios §§ 36 et 88). Wackernagel, Kl. Schr. 1,632, pose *(/')op(Tav6(;, avec l'accent d'ôpçavôç, dérivé d'un *fop/Viç « à l'oreille dres- sée », cf. Chadwick-Baumbach 230 ; Szemerényi, o. c. 56 sq. ; Heubeck, Studi Micenei 4, 1967, 36, et voir s.u. ôp66ç. Ces formes ont un correspondant exact dans à[içc!)Y)ç « à deux anses » (Théoc.) où l'oj résulte de l'allonge- ment du second terme de composé. Composés issus du radical *oax-, oùax- : mycén. anowoto « sans anses » = *àv6/'aT0ç ou *àvoi).Faxoç, cf. Szemerényi, o. c. 59, avec àvoiiaxoç (Théoc.) ; àTt-oùaxoç, « de mauvais augure » (Call.) cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 108, n. 33 ; &[i.(fet8iov, lv4>8tov. Si la forme n'était pas ancienne on pourrait supposer un arrangement familier (syncope?) pour èvûi-rîSi.ov. La glose sÇtù6à8ta ■ êvtù-ria • Aàxtùveç, si elle reposait sur èÇto/'à8ia, présen- terait l'allongement de composition, mais le suffixe -àStoç et la préposition èÇ- (non èv-) sont peu expliqués. Sur ces composés voir Szemerényi, o. c. 53-54, 87-88. Dérivés : ùnlov n. « anse, oreille » (com., LXX, NT, etc.), -àptov n. (com., W s. av.) ; (ùtCç, -tSoç f. « outarde barbue » Otis larda (X., Arist., etc.), le nom vient des moustaches blanches allongées en arrière de chaque côté comme deux oreilles, cf. Thompson, Birds s.u., Fr. Robert, Noms des oiseaux en grec ancien 163 sq., André, Oiseaux s.u. ôiis; ^Toç « hibou des marais » ainsi nommé à cause des aigrettes portées sur les côtés de la tête (Arist., etc.), cf. Thompson, Birds S.U., André, Oiseaux s.u. ôtus. Adjectifs : oùaTÔetç* pourvu d'anses «{Simon., Call., etc.), à rétablir chez Hom. pour tÔTwsvTa {II. 23, 264, 513) et chez Hés. {Tr. 657), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 168; (ÔTtxâç « qui concerne l'oreille » (Gai., Dsc). Sur àiKiSeï; ■ èvcÔTia (Hsch.) voir Szemerényi, o. c. 54. Le terme du grec démotique est àçri, cf. Andriotis, 'Etu(xoX. AeÇ. avec la bibliographie. Et.: Le grec o5ç entre dans une série de formes variées du nom de l'oreille qu'il est difficile de ramener à l'unité. Il n'y a rien à tirer pour expliquer les faits grecs des vieilles formes de duel comme avest. usi (i.-e. 'us-l avec vocalisme zéro) ; le v. si. duel uSi (de *ausl) aide à rendre compte de lit. ausls et de lat. auris. En germanique, le got. auso suppose un thème en nasale et une diphtongue initiale avec a ou avec o. L'arm. ukn semble également avoir un élargissement en n mais est créé sur le modèle de akn « yeux ». En v. slave uxojuSese suppose une flexion sigmatique 'ausos, 'auseses; en celtique, v. irl. au repose également sur un thème en s. Le grec de son côté présente de façon à peu près cons- tante un vocalisme o, un morphème -aT- dans la flexion hors du nom.-acc. sg., d'importantes traces d'une flexion sigmatique. Le nom.-acc. oSç doit comporter une contrac- tion de -00- comme le prouve la graphie ôç des inscriptions du vieil attique : la forme doit reposer sur 'ousos ce qui correspond, à v. si. uxo, gén. uëese (pour quoi on pose à l'initiale au-). Le mycénien confirme l'importance de ce type sigmatique par ses composés en -éfriç dont il reste trace dans le grec alphabétique. Deux difficultés se présentent : 1. la flexion en nasale du type *6fa.Toz avec allongement métrique ouaTOç. On a observé que le germanique possède des formes à nasale, cf. par ex. Benveniste, Origines 7 et 24, mais le type got. auso est différent, et d'ailleurs productif en germanique. Szemerényi, o. c. 61 sq., s'applique à montrer que gén. *ô/"aToç est une innovation du grec par analogie de formes anciennes en -aToç. 2. Le vocalisme o de la diphtongue initiale ne trouve pas de correspondance sûre hors du grec. Szemerényi suggère qu'il serait dû à l'analogie du nom de l'œil, cf. ibid. 65 avec l'exemple de l'arm. akn. L'analyse hardie de Szemerényi trouve appui sur les composés en -(iiQç, sur Xaytiç et pour le vocalisme a sur 7rapEia(, éol. Trapaiia, mycén. parawajo, cf. ibid. 65. On peut préférer les vues laryngalistes de Beekes, qui pose 'a^us-, 'a^ous-, 'a^us- et explique la coexistence de Tcapsiat, àxa et o5<; {Sprache, 1972, 123-125). oùaîa : f-, ion. -li], dor. «data (Archyt.), èacta (PI., Cra. 401 c, créé sur f. ïoaa. du part. êvTsç), voir s.u. el[xL Remarques chez CoUinge, Gl. 49, 1971, 218-229. ouorov : n., généralement au pi. o3tja (Lyc. 20, Antim. 57 Wyss, Hsch.) « cordages d'un navire, amarres », cf. Wilamowitz, Hermès 59, 1924, 273, qui évoque ctoCcov (?). oÙTao) : impér. oîÎTae forme non contractée, dactyle cinquième {Od. 22,356, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,78 et 356) ; 3" pers. sg. oùxqi hapax, corr. d'Hermann, .ffisch., Ch. 640 ; présent plus usuel oÙTàÇco (Hom., trag.) ; aor. radical athém. ancien hom. oZtx (Hom.), avec l'infinitif oÙTajxevai, -[xsv (Hom.), participe passif oÙTâjisvoç (Hom.) qui se trouve au centre du système ; avec oÙTaÇtù a été créé aor. oû-raaa (Hom., E.), f. oÛTaaM (E.), parf. pass. o^TaaTat (Hom., iEsch.) ; enfin, en liaison avec oiiia, aor. ou-njoE (Hom.), partie, passif oiTïiGetç (//. 8,537). Sens : « blesser », mais s'emploie en principe pour le combat de près, par opposition à pàXXetv, avec ct^eSôv, (//. 5,458), aÙT0CJXE86v (//. 7,273), cf. Trumpy, Fachausdrûcke 92 sq. Composés : àvouTaTOç « non blessé » (//. 4,540), vsoÛTaTOç « nouvellement blessé » (//. 13,539 ; 18,536, Hés.), se rattachent aisément au radical ancien de o^Ta, etc. ; l'hapax œouTOç « non blessé » [II. 18,536 à côté de vEOÛxarov) présente une structure doublement inattendue : à- pour àv- et comme radical, dérivé inverse de oÙTatù ? Enfin, adv. àvouTvjTt « sans faire de blessure » [II. 22,371, Q.S.) issu de oÙToccû, cf. àvoÙTTjxoç (Nie, Nonn.). Le mot usuel en grec moderne pour dire « blesser » est TpautiaTi^to. Et.: Toute la conjugaison s'est bâtie autour de l'aoriste radical oCxa. Ëtymologie obscure. On a tenté de rapprocher le mot de dtTZiki], cf. l'expression o6Ta[/.évif)v (ûteiXï]v (//. 14,518 ; 17,86). K. Meister, Hom. Kunstsprache 229, se demande si le terme n'est pas emprunté. ouTiSavôs, voir sous où. o5tos> aÛTT), TOÛTo : « celui-ci, ce » (Hom.,ion.-att.,etc.) ; démonstratif le plus fréquent, sert à interpeller quelqu'un et répond dans une certaine mesure à la seconde personne ; dans un exposé s'applique le plus souvent à ce qui pré- cède, etc., cf. Humbert, Syntaxe Grecque § 35 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 2, 208 sq. Avec l'adv. oût:<ù{ç). Subsiste en grec moderne : toûtoç, toutt), toûto. Et.: La flexion attique de ce démonstratif montre qu'il est constitué du thème de l'article ô, à (■{]), xà suivi d'une 841 — Ô({>éXX(d particule u (cf. iràvu, skr. s6 de 'saii), puis du thème de la forme xo-jxâ-. On note la généralisation delà forme masc. au gén. pi. TOiiTWV et, dans les dialectes, des formes de nom. f. pi. Taûxat, en béotien la généralisation de formes comme oStov, oijTa. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,611, Chantraine, Morphologie 125 sq. Un redoublement du radical de l'article sans insertion de u semble s'observer dans une forme attestée sur un vase du Dipylon toto (Schwyzer, p. 383, n° 1 ; Guarducci, Epigr. Greca 1, 135-136) et dans une tablette mycén. qui porte toto weto, cf. Chadwick-Baumbach 230 et Baumbach, St. in Mycenaean Inscr. and Dialect s.u. toto. h^lKia : (ion.-att., /(. 11,686, 688, 698), èçéXXw (Hom., arcad., Schwyzer 665 A, éol. JG XII 2, 67), crétois ÔTrëXtù (Schwyzer 179 X 20) et èçifiXto (crétois, Bechtel, Gr. Dial. 2,688 ; arcad. Schwyzer 657,40). Le mycénien a les formes indicatif 3« pi. operosi, participe operote (= èçslXovTeç), f. operosa : la graphie de ces formes ne permet pas de préciser le vocalisme de la seconde syllabe, -eX-, -eXX-, -êX-. Sur le radical de ce présent a été bâtie en att. une conju- gaison 6éXX,tociv (//. 1,510 prés, ou aor.), indio. 6çeXXe {Jl. 2,420, Théoc. 25, 120), ôçeXXe [Od. 16,174), aussi avec èÇ- [Od. 15,18), doivent relever du thème de présent lequel est bien attesté chez Hom. Sens : « augmenter, accroître, faire prospérer », cf. oïxov ôçéXXEtv {Od. 15,21), au passif « pros- pérer ». Rares dérivés : ÔcpeXf^a n. « accroissement, avantage » (S., fr. 1079), -\i.6(; m. même sens (inscr. de Lydie). Adjectifs tardifs : ôtpéXcnfxoç « avantageux » (Call., H. Ap. 94, Orph., Opp.), sur le modèle de 5(pY)CTi}xo(; ôvYjotfjtoç, comme de *ôçEXY](Ttfji.oi; « avantageux, utile » (S., Ar.), la forme usuelle est wçéXifxoç « utile, qui rend service », parfois dit de personnes (att., etc.), cf. Arbenz, Adjektiva auf -ijxoç 36 sq. Autres détails chez Leumann, Hom. Wôrter 120. L'onomastique fournit des composés : mycén. operano = 'OcpsXàvwp, à quoi répond béot. 'OçéXavSpoç ; 'OçeXXoxXeî- Sâç (Argos) ; d'autre part avec la forme des composés en -ûjX€Xo> — 842 Et.: Le présent àféXXw, reposant sur *ôçeX-!/«/o, et l'optatif éol. è(péXXEi.ev sur *oçeX-0aXp.6s, voir s.u. ovrcoTra. S<})iS : gén. -Etùç, ion. -loç (Hés., Hdt.), parfois -soc, (E.), m. « serpent » (Hom., II. 12,208, ion.-att., etc.) ; « bracelet » en forme de serpent, nom d'un poisson, d'une constellation, etc., également = ôçîaciç. Au premier terme de composés, tous assez tardifs avec le radical ôçio- : ôtpto-pàpoç (Orac. ap. Plu.), -8ï)>ctoç (LXX), -XTÔVT) « espèce de scolopendre », -[Jtâxoç et -^xn^ nom de l'ichneumon, et aussi d'une sauterelle [LXX, Hsch.), cf. Gil Fernandez, Inseclos 138 avec la bibliogra- phie ; -TTOu; (Luc), -ax6po8ov « câprier » ; ôçtoûxoç « qui tient le serpent, serpentaire », nom de constellation (Eudox., Arat. 76, etc.), cf. Scherer, Gestirnnamen 184 sq. Dérivés : 1. diminutif ôçtSiov (inscr. att. iV s. av., Arist., Thphr., etc.), désigne un poisson (Pline), cf. Thompson, Fishes s.u. Sept? ; 2. ôcflxmQ « maladie du ser- pent », maladie où la peau devient comme celle d'un serpent (Gai.), comme d'un verbe de maladie *6XiaKâv(0, voir ôçetXto. ôcbvis : ÛWI.1;, àpoTpov (Hsch.). Vieux terme agricole dont on rapproche v. pruss. wagnis «soc» de 'ivogh^nis, p.-ê. v.h.all. waganso, lat. uômis, -eris m. « soc », thème en s. En grec même on rattacherait au même groupe oçaTa ' SsCTfXol àpÔTpwv. 'AxapvâvEÇ (Hsch.), cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,76 avec la bibliographie, mais la glose oçaTa est peu claire, cf. Meringer, IF 17, 1904-1905, 132. Voir encore Specht, KZ 66, 1939, 43. ofbpa : adv. relatif et conjonction temporelle et finale « aussi longtemps que, jusqu'à ce que », avec, suivant les cas, l'indicatif, le subj. avec àv ou xev, etc. ; « afin que » avec le subj. seul (Hom., ép.), exceptionnellement valant T^ippa //. 15,547. Le corrélatif est -rocppa. Sur l'emploi de ce mot, cf. Chantraine, Gr. Hom. 2,262 sq., P. Monteil, Phrase relative 308-316 avec la bibliographie. Et: Bâti sur le thème de relatif ô- avec dissimilation de l'aspiration (cf. TÔtppa sur le présentatif to-). La finale est obscure : on a évoqué tokh. A kapre « quand » tiré de 'Wo-, arm. erb « quand » de 'ebhr-. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,631, Monteil, 0. c. 309 n. 1. Ô4>p0s : f-! ace. sg. ètppûv, rarement Ô9pua, ace. pi. -Oç, mais -uaç [Od. 9,389), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,571 p. Surtout employé au pi. « sourcils » (Hom., ion.-att., etc.) ; noter que le froncement de sourcil marque une attitude hautaine, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 326 ; d'où « crête, levée de terre, falaise, digue ». Composés comiques : ôçpuavaaTtaoîSigç « qui fronce les sourcils » (Epigr. ap. Hegesandr.), ôcppùxvïiaTov • spuôpiûivTa, ot Y'^'P ÈpuÔpicôvTEç xvâJVTai Tàç oçpOç (Hsch.), ô(ppu6CT>ci.o<;. Au second terme : xuàv- (Théoc), Xeux- (Oracle ap. Hdt. 3,57) aussi nom de l'armoise ; (AtÇ- « dont les sourcils se rejoignent » (Gratin.), ouv- id. (Arist.), XP"^" "O"" '^^ poisson, « daurade » (Épich., etc.), cf. StrOmberg, Fischna- men 26, Saint-Denis, Animaux marins s.u. chrysophrys. Dérivés : 1. diminutif ôçpuSiov (Hsch. s.u. smoxûviov, Théognost.) ; 2. èçpiirj t. « hauteur, levée de terre » (Hdt., E., pap.), avec -liS (Argos, Schwyzer 89, 14) ; 3. ôçpuÔEtç «escarpé, qui surplombe» (//. 22,411, dit d'ilion; Hdt. 5,92, dit de Corinthe), cf. Bowra, JHS 80, 1960, 18 sq.. 843 oxeo) la traduction de Mazon « sourcilleuse » est littéraire ; 4. -cÎ>8y)ç « qui a des rebords » (Gai.). Verbes dénominatifs : 1. cpu6si.t; à côté de Kpu6siç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,434 ; 2,491 n. 6. ôxsTOSi voir ôx^"- ôxEÛb) : aor. â/EUCTa, parf. pass. làxEUi^ai « couvrir, saillir » (ion.-att.), cf. PI., R. 454 d t6 [ièv OyjXu tCxteiv, Ta 8è étppev ôxEÛeiv ; passif ôx£uo(j.ai dit de la femelle, cf. Arist., H. A. 575 a ôxeûei xal èx^'^^'^"' ' ^^ encore ôxEÛeCTOai « s'accoupler » (Hdt. 2,64) ; également avec des préverbes : èTT- ; xaT- (LXX), parf. pass. dit de dattiers (pap.) ; TTap- ; irpo- ; dit pour les animaux, terme d'élevage, se distingue franchement d'oïçco. Dérivés : èxsta f. nom d'action «monte, saillie» (X., Arist., pap.), dit pour des plantes fertilisées (pap.), d'où ôxsïoi; « apte à la monte » (Din.), -etov « étalon, mâle » (ffisch., Arist.), également « lieu où se font les montes » (Lycurg., fr. 26 selon Harp.) ; autres dérivés : KxeuCTtç f. « saillie » (J., Plu.) ; pour marquer le résultat du procès oxEU[j.a n. « embryon, fœtus » (Arist., H. A. 577 a) ; noms d'agent ôxeut?)? m. « étalon » (pap., Dsc), dit d'un homme {AP 11,318), avec le f. èxs^ÛTpta (Hsch. s.u. ij/éav) ; comme adj. verbal èxEu-nf) est dit d'une jument qui a été saillie (Dsc.) ; ôxEUTixàç « salace » dit en principe d'animaux (Arist., etc.). Formes marginales plus ou moins secondaires ou même artificielles : ôxt) = hjûa. (Arat. 1069), à côté de ôxéiovTai {ibid. 1070, fln de vers), ôx"v ' èxeuTiJctoç tr/iav (Hsch.). Et.: Obscure. Le vieux rapprochement avec ôxéo[/.ai dont le sens originel doit être « aller en voiture » (puis et secondairement « à cheval ») ne convient ni pour le sens ni pour la forme. Prellwitz et Boisacq tirent le mot de la famille de £x" «"^ ^^ns de « se rendre maître ». On pourrait penser aussi à la glose d'Hsch. ôxâofxat " àvàXXEaGai, cf. Treg. Adesp. 250 et évoquer alors l'ensemble de mots que Meillet a tenté de constituer avec ôxKsùq, yaïa/'éxoç, cf. ce mot s.u. y»!- Bosshardt, Nomina auf -suç 30, pose ingénieusement un dénominatif tiré de ôxeùç (cf. s.u. 1 Ix") «verrou, barre de bois» qui entre dans un trou d'un mur ; on pourrait rappeler une métaphore un peu différente et d'ailleurs en sens inverse, dans l'emploi de xïjXûiv au sens de levier, oykiji, -éojiai : dans un verbe unique se confondent p.-ê. deux présents dérivés qui expriment l'un la notion d'« aller en voiture, transporter », l'autre celle de « porter, suppor- ter », cf. Et. Au moyen, le sens de èx^ojxai. est « aller en voiture» (cf. Hdt. 1,31, PI., etc.), «conduire des chevaux attelés» (//. 10,403; 17,77) avec ètt- (/(. 10,330; 17,449), dit d'un voyage par mer {II. 24,731), d'Hermès voltigeant sur les flots [Od. 5,54) ; en attique, d'un navire qui flotte, cf. d'ailleurs xà ôx°"P''Sva titre d'un traité d'Archimède, et l'expression figurée PI., Phd. 85 d (comparaison avec un radeau), dit d'un bateau à l'ancre (Ar., Cav. 1244, mais cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 874) ; à l'actif, rares exemples se rapportant au sens précis de ôxéojjiat Ar., Gren. 23 PaSLÇu toGtov S' ôxû « je marche à pied et je donne à ce drôle une monture », cf. X., Eq. Mag. 4,1 ; plus généralement l'actif signifie « porter » (Thgn. 534, Hp., Art. 52, etc.), mais aussi « supporter », cf. Od. 7,211 ; 11,619; 21,302, Pi., O. 2,74), avec des emplois marquant la continuité, cf. vr{K\.&a:c, ôx^sw Od. 1,297 « continuer ces jeux d'enfant » cf. p.-ê. iEsch., Pr. 143 ; certains emplois permettraient de rapprocher le verbe de êx" (cf. àvéx", etc.) ; Od. 7,211 ôxéovxaç ôiÇûv, comme tcov6v t' ixz\J.z-j xal èii^uv {H- 13,2, Od. 8,529), d'où ëx^'V f^ xal èxeïv (PI., Cra. 400 a), et le sens de « tenir » dit de l'ancre (E., Hel. 277), Taillardat, ;. c, et ôx^'a « ancre » (Hsch. = Trag. Adesp. 251). Le verbe ôxéoiiai, -éco n'a que le thème du présent en att. ; aoriste et fut. ôx'') 844 -^ 3. 6xW^ "• * chariot » (Pi., Hdt., etc., cf. Pi., fr. 106,6, où le mot désigne un char à mules distinct de iSp[ia), dit de vaisseaux (trag., PI.) ; par métaphore tout ce qui transporte, communique (Pi., PI.), d'où ôxT)[JtaTtx6ç avec xà ôx^KiaTixâv « troupes portées » et èxiQiJttiTtov (tardif) ; 4. ÔxiQcriç f. «fait d'être porté ou transporté» (Hp., PI., Arist.). 'O/ETÔç «conduite d'eau», etc., subsiste en grec moderne. Et. : 'Oxéofxai est un itératif répondant à 2 Ix" « transporter ». Certains emplois de ôx^tù pourraient faire penser qu'il a existé un èx^w répondant à 1 êx"> mais il peut s'agir d'un rapprochement par étymologie populaire. Cf. 2 ïx". ^X°^ ^t p.-ê. Ôx^oç. ôyOéb) : le verbe simple n'est attesté chez Hom. qu'à l'aor. &xQri>Y]Topa 0u(i6v et d'autres for- mules analogues; f. èx9V" (Q-S-); Hsch. a ôxôeï ' arévet, CTTSvâÇsi ; selon J. Audiat, B. Et. Ane. 49, 1947, 41-57, le mot s'applique à un trouble de l'âme, à l'indignation, cf. encore Adlcins, JHS, 1969, 12 sqq. ; avec préverbes : TrpoCT- (Suid.). Dérivés Ôx^^'^''? ' 66pu6oç, Tapaxoç (Hsch.). Autres présents : 8x6aa6ai • ârcà toO 6y_^, ol yàp aTévovTeç éauToùç (jiETeojptÇouai (Hsch.), mais Latte corrige ôxOeîaeai. ; 6x6tÇto (Opp., Hal.), 7Tpo(jox6(!^oj, -toai, f. -iG, parf. -x9i>'0' (LXX) avec 7tpo(i6x6i.t7(xa « offense » (LXX) et iTpocox6tCT[ji6ç • TrpÔCTXpoucJK;, SsivoTCaOeia (Hsch.). Le témoignage de la LXX atteste une certaine survie de cette famille. Et.: Les Anciens ont pensé à 8x6oç, cf. la glose d'Hsch. à èx6etCT6at. Mais les modernes n'ont rien trouvé de très satisfaisant. Le rapprochement avec i;)((lo\xax, êx9"> le présent étant un itératif du type de (po6éto à côté de 9é6o[xai, Opoéto à côté de 6péo[xai, etc., est accepté par Frisk, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,719 n. 13 ; il est morpho- logiquement excellent, mais sémantiquement assez peu satisfaisant en raison de la coloration de hxQio\j.tt'. qui semble exprimer un sentiment, une émotion. Hermann, Gott. Nachr. 1918, 286 sq., évoque âxôoç, -ofiat, ce qui paraît phonétiquement exclu. oyOti : t., généralement au pi. -ai « hauteur », en parti- culier rive d'un fleuve, falaise, etc. (Hom., poètes) ; 6x9oç m. «hauteur, colline» (poètes, ion. depuis H. Ap. 17); les deux mots sont distingués par S., Ph. 726, 728 (voir aussi l'analyse de Gagnepain, Noms en -oç et -S 68 sq.) ; SxOoç signifie aussi « grosseur, tubercule » (médec.) ; d'où èxQ^ipôç « qui a des collines, vallonné » (Euph., etc.), -tiSTjç «couvert de collines» (D.H.), «de grosseurs» (médec), ènox'dlSioc, « qui est sur la rive » (AP). "Ox9'»l « bord, rivage » subsiste en grec moderne. Et.: Même sufllxe que dans jj.6x6oç, pp6x9o(;, etc. Le rapprochement avec îx<^> satisfaisant pour la forme, est difficile à justifier pour le sens. Il n'est pas probable que eûox9oç soit un composé de 8x9oi; « hauteur », cf. s.u. ovOoigos : m-) bande ou bordure de pourpre sur le devant de la tunique (Ar., fr. 320, Phérécr. 100), « collier » [IG P, 387, 35, etc.). Glose d'Hsch. 8x9oiêo!. • TrepifeTeiv Twèç Ei (en admettant une aspiration initiale?), il s'agirait d'un collier à huit gouttes, c.-à-d. pendeloques. ÔxXeÛs, -é(ù, -l^a, voir ôxXoç. oyXos : m., emploi le plus fréquent « foule », cf. iEsch., Pers. 42, E., Or. 108, particulièrement la « masse » par opposition aux chefs (X., Th.), avec une coloration politique et péjorative (Th. 7,8, PI., X.), d'où aussi « quantité » en général (att.) ; plus rarement « trouble, agitation », etc. (att.). Au premier terme de composés tardifs, en principe péjoratifs: ôxXaYtoyéç et ses dérivés (J., Plb.), ôxXo-âpetîXoç « qui flatte la foule » (Timo), -xàTroç id. (Plb.), -xoTiéto (Plu.) ; -xpaTÎa (Plb.), pour le second terme cf. SrjfxoxpaTta s.u. SîjjXOÇ. Au second terme : SoxXoç « qui ne cause pas de gêne, de trouble » (Hp.), à côté de &v- (Arist.), -koXù- « nombreux, populeux » (Arist., Plb.) avec -oxXéco (D.H., D.S.). Dérivés : 1. ôxX7]p6ç «pénible, importun», dit de per- sonnes ou de choses (ion.-att.), d'où oyXfjçla (tardif) ; 2. -Màç « populaire, qui concerne la populace » (hellén., etc.), « qui trouble » (tardif) ; 3. -ciSTji; « pénible, qui donne du mal » (Th., PI.), mais avec l'autre aspect sémantique do la famille «vulgaire» (Plu.); 4. seul substantif ôxXeuç ' [a6xXoç, (jTpàçiY^, Séafxoç, êpfxa, TtépTtr) (Hsch.), glose confuse, dont certains termes semblent répondre à ôxsùç, mais cette confusion s'explique par le fait que (j.6xXoç « levier » signifie aussi « barre fermant une porte » ; èTroxXeiiç m. « cale d'une roue » (Ath. 99 c, citant Simaristos, cf. Eust. 1944, 26, qui affirme qu'il s'agit d'un morceau de bois entre les roues) ; la corr. -oxsiiç n'est pas indispensable ; d'où è7ttoxXtCT(Jisvat (ApoU., Lex. s.u. ènùxoi-To) : roïç bxsûai X6YO[jiévoi(; ÔTtep ècTÏ [xôxXoiç ... èTrtoxXiafxévat). Verbes dénominatifs: 1. ôxXéco «mettre en mouvement, bousculer» (//. 21,261), «déranger, importuner, troubler» (Hp., Hdt., Arist., Plb., etc.), avec préverbes : 8t- (Lys., D., etc.), èvoxXéto même sens (att.), mais àv- « soulever » (S.E.). Dérivés : 8xXy)ctii; « trouble, souffrance », etc. (Démocr., Épicure, etc.), avec èv- (hellén.) ; ôxXT]|j.a (S.E.) et Iv- (Épicure, médec). Adj. en -toç : àdxXTjToç « sans trouble » avec àoxX7)aîa termes d' Épicure, àvevôxXrjToç (Hdn., etc.) ; d'où ôxXrjTtxâç « qui trouble » (Procl.) ; 2. autre dénominatif ancien en -'iZ<ù à côté de -éo), ôxXîÇm «soulever» (Hom., Call., A.R.), aussi avec préverbes : âv- (A.R.), 8i- (Nie), [iST- (Hom., etc.), irap- (AP), Û7t- (A.R.) ; 3. ôx'^'^^" * être agité, bruyant » (Aq.). 4. 'OxXeùovTat chez Hsch. serait une faute pour ôxXeGvTat selon Latte. En grec moderne ÔxXoç « populace », èx^^Y^Y^* * attrou- pement », ôxXo6o7) « cohue, brouhaha », mais ôxXT)pôç « importun, gênant », etc. Et.: Le sens de cette famille de mots se réfère aux notions de « mouvement, agitation », d'où d'une part — 845 ô\|>é l'emploi pour « foule, populace », de l'autre pour « trouble, gêne, souffrance », sans qu'il y ait lieu de se demander si le sens « concret » ou le sens « abstrait » est originel. L'hypothèse qui pose un sens de « lourde charge, masse » n'est pas plausible. Pour la forme, Frisk part de *fox, ÔXM^oÇ. voir 1 ëx"- Sxos : m. (Pi., Hdt., ^sch., trag.), souvent au pi. &x°'- {H. Dém., etc.) et avec la flexion des neutres en s : 6xea, «XSCTipi (Hom. nombreux ex., Pi., O. 4,13, P. 9,U) «char, voiture», etc., noter chez E., Hipp. 1166, etc. àpsiàxtov 5X0; ; le mycén. a f. woka « chariot » à Pylos, p.-ê. distinct de iqija, cf. Chadwick-Baumbach 231. La géminée de Ixjipz (Pi., O. 6,24) est peut-être expressive, mais cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,717 n. 4. El. : "Oxo; m. est le nom verbal thématique à vocalisme o répondant à féxta, cf. 2 Ix" ^^ désigne le char de guerre, élément important de la civilisation indo-européenne. La forme répond au v. si. vozû m. « voiture ». Un neutre sigmatique à vocalisme e comme on l'attend est conservé dans la glose d'Hsch. îxza'fi " àpjjLaatv ; un vocalisme o analogique de oxoç m. est attesté dans 8xsa- En indo- iranien on trouve avec un â qui peut correspondre à un vocalisme o vâhâ- m. « voiture, bête de trait », avest. vâza- (cf. 8xoç m.) ; également le thème en s : skr. vahas- et avec allongement vâhaa- n. « véhicule », dit de l'éloge. Autres dérivés dans le domaine occidental avec suffixe nasal, v. irl. fên « espèce de voiture » de 'wegh-no-, gallois givain et le lat. emprunté au celt. couinnus; en germ., v.h.all. wagan, ail. Wagen «voiture» de 'wogh-no-; avec un sufïlxe 'llo-, lat. uehiculum n. « véhicule » qui rejoint skr. vahitra- n. « vaisseau », p.-ê. grec Ôxs-rXa (voir sous ôxétû), mais le suffixe grec peut être -9Xo-. Voir encore s.u. èxéfo, Ernout- Meillet s.u. uehô et Pokorny 1118. ô)(upos, voir èx^^pôç. 1 *ô\|» : « voix », attesté seulement aux cas du sing. autres que le nom. : Ô7t6ç, bni, Srea, cf. //. 16,76 'ArpEtSeo ÔTcàç ïxXuov, //. 1,604 ifetSov ... ôtcI xaXr) (Hom., Hés., poètes). Composé EÔpioTta, voir s.u. et sous ÔTrcorea D. Dérivé : Saaa f. (Hom., Hés., Pi.), la forme ÔTxa est extrêmement rare, PI., Lois 800 c, traité dont le vocabu- laire est original, Porphyr., etc. « Voix, rumeur », qui peut être d'origine divine, cf. Od. 1,282, personnifiée (//. 2,93), voix prophétique de mauvais augure (Pi., 0. 6,62, PI. /. c.) ; pour la personnification et la valeur religieuse, cf. Ghantraine, Fondation Hardi, Enlretiens 1, 1952, 59. Verbe dénominatif ÔTTsiio[xai (seule la forme attique est attestée) « chercher à percevoir des présages, présager » (Ar., Plb., D.H., Plu., etc.), employé à propos de cris (Plu., Mor. 356 e, ffil., N.H. 1,48) mais aussi de façon plus générale ; p.-ê. d'après (j.avTS\io[xat ; d'où ôttsU « divination d'après les sons » (D.H.). Et.: "0<^ est un nom-racine associé au verbe athéma- tique attesté dans skr. vdkli « il dit », indiquant 'wek"- en i.-e. Pour le nom-racine on pouvait attendre en grec une longue au nominatif. Inversement, le skr. vdk et le latin uôx présentent une longue généralisée à tous les cas. Le dérivé otraa est constitué avec le suff. 'yâlyd^ comme yXôcrcra à côté de -{kHixzq, cpûÇa à côté de (pûyaSe, cf. Ghantraine, Formation 99 sq. Autres mots de la même famille en grec, voir hzoq (et etneiv), èvoTTÎ]. 2 3>|», : ÔTTÔç f. « œil, vue, visage », voir ÔTtojTra. ô\|/6 : (Hom., ion.-att., etc.), éol. o(|;i [Lgr. Adesp. 57 Bergk), adv. « après un long temps, tard, tard dans la journée, au soir », avec le gén. « après » (tardif). Gomposés : au premier terme, ôtl<-ap6Tir)ç « qui laboure tard » (Hés., Tr. 490), ôi]j:?i[xepa « soir » (Gloss.) ; généralement sous la forme à^i- (peut-être d'après ^pi-, àyx'--> etc.) : è^t-yovoç « celui qui est né tard », d'où des sens divers « postérité, né de parents âgés », etc. (Hom., poètes, Hdt., Arist.), -xoiTOç « qui se couche tard, qui dort tard » (/Esch.), -[i.caT-oiJ;é (Alex. Trall.) « tard, au soir ». Dérivés : 1. adj. oijJi.(io<; « qui se réalise tard, tardif » [II. 2,325, X., hellén., etc.) ; hypothèse spécieuse d'Arbenz, Adjekliva aaf -ifioç 22 sq., qui pense que dans 1'//. ô(jLx«- ' ôi|;é. ButàvTioi (Hsch.) ; 2. substan- tifs : ôt|)ta f. « soir » (pap., etc.) est issu de l'adjectif o<)/toç comme le prouvent les expressions plus anciennes SetXit) è4)îa ou ôi^tï) (Hdt. 7,167, Th. 8,26, D.) ; de même èi}ii6iniç f. « caractère tardif » (Thphr.) est également tiré de S^iioç. Verbe dénominatif : à'^it^w « faire tard, arriver tard » (X., Plu.) avec ôiJ^tî^scOat « s'attarder, être pris par la nuit » (X., etc.) et ôij;tCT[ji.6ç (D.H.). Dans l'onomastique on a 'Oijit-Yovoç et "Oijjioi;, aussi "Otjdixoç et "Oijjwoç (cf. Bechtel, H. Personennamen 355 et 520) et déjà en mycén. p.-ê. opisijo = "Oijjioç, cf. Chadwick- Baumbach 231. ô\|/é 846 — Le grec moderne a àTz6i\is « ce soir » avec àTr6t|TOç « parvenu », h'illyovoi « posthume ». Et.: La finale en -s de ôipé n'est pas expliquée, cl. Schwyzer, Gr. Gr. 1,631 ; l'éolien oi}- présente une sifflante finale (s adverbial?) comme &<^ et d'autre part latin ops- (comme abs qui répond à &i\i) qui oriente vers une étymologie : è<|>l doit être apparenté à lat. op, ob et en grec à ÔTtt (mycén. opi) « derrière, après », cf. s.u. ÔTtioOev, etc. ô\|/iav6s (XWoç) : pierre noire, p.-ê. l'obsidienne {Peripl. M. Rubr. 5, Pline, H.N. 36, 196 pi. n. obsiana, etc.). Selon Pline la pierre serait ainsi appelée d'après le nom d'un certain Obsius qui l'aurait découverte. Ô\|/eÎovteS) voir ÔTtojTra, A. ÔTtcorea. ôxjfiS) ÔtJ'ojjiai, voir 87rw7ta. oikov : n. ce qui accompagne la galette ou le pain : légumes, oignons, olives, parfois viande, souvent poisson (Hom., ion.-att., etc.), distingué de TpayTfjjiaTa. Composés : au premier terme dans bifokàyoz, -Xoyia « art de la cuisine » (Ath.), -vôfioç « fonctionnaire chargé de surveiller le prix du poisson », -ttoiôç « cuisinier » (ion.-att.), avec -Ttoita, -itotéto, -TtotYifia, -TconiTtxôç, etc., ài^otf&yoii « qui se nourrit de mets délicats » (trag.) ; parmi les plus notables : ôïl^-apTU-rf)? m. « cuisinier » avec -TuaEa, -TUTtxôç (comiques, etc.), dérivé inverse ôtjiap-nitù (hellén.), cf. pour le second terme àpTiito s.u. àpaptcKtù ; ô(j;c!)VT)ç « acheteur d'ôil^ov, de poisson, qui approvisionne » (Ar., fr. 503) avec -ta, -éco (Critias, Ar., etc.), ô4'fùviov n. un ou deux ex. du sens de « provisions », généralement « solde destinée à acheter r84)ov » (tandis que la farine est distri- buée), dit aussi de toute espèce de salaire, le mot se substi- tuant à (ai(j66ç, cf. Launey, Armées Hellénistiques 2,726, 729 ; avec èi|;&>viàÇto (hellén., premier ex. chez Mén.) « donner des provisions ou un salaire » -aaixôç, -a.csri]ç. Le latin a emprunté opsonium « provision, marché », cf. Ernout-Meillet s.u., d'où opsonàre, -âtor (emprunté dans grec ôij;tùvàTCi>p, Ath.). Au second terme : eîio'\)o<; « riche en poisson», TtoXti-, (com.), çtX- ; avec eùotj;ta, -éa ; TToXviotjjta. Avec le préverbe Trap-, TrapoiJ'tç, -tSoç f. « friandise, amuse-gueule » (com.), « plat où sont servies des friandises » (com., NT., Juvénal, Pétrone) ; le mot se trouve sous la forme paroxis avec la variante paraxi dans un graflite gallo-romain de la Graufesenque (Vendryes, BSL 25, 1924, 42); d'où TiapoiJ/tSiov (pap.), Trapoij^tovéto «acheter des friandises » (Com.) -tivif)(xa (.ffisch., Ag. 1447). Dérivés : è^iiiptov n. diminutif, souvent « poisson » (Ar., etc.) avec -aptSiov (pap.), b<\iâpr)Z, -ou m. « marchand de poisson » (inscr. tardives) et le nom tardif de métier et sobriquet b'^apS.z, cf. L. Robert, Noms indigènes 170, avec la note 9, et pour l'ensemble Kalitsunakis, Festschrift Kreischmer 1926, 96-106. Verbe dénominatif : èijiàofjtat « manger comme Ôij^ov » (Plu. 668 b), Ttap- (Luc.) d'où 7rap6tj;if)[Jia (Philostr.) ; avec 7tpoa6i}i'/)iJ.a (D.S., Ph., etc.). Le grec moderne a <\)dpi, nom courant du poisson issu de à<^àpioy>. Outre cette évolution bien connue, on retient comme trait notable la concurrence faite par èi})tûviov au mot (iia06ç. Et.: Obscure. Schulze, Q.Ep. 498 sq., rapproche S-^i-ov « ce qui est mâché » de i| par Pisani, Pend. Ace. Lincei 6,5, 1929, 208. On peut penser que ce théonyme est un terme de substrat ou d'emprunt, cf. Ruijgh, /. c, voir aussi Ilàv. Sur un rapport éventuel avec Ilatoveç, cf. Macurdy, Gl. 6, 1915, 297 et Kretschmer, Gl. 21, 1938, 176 sq. ■iranrâXTi : f. « Ane fleur de farine » (Ar. Nuées 262, médecins), mais chez Ar. Nuées 260, désigne par métaphore un roué ; avec le doublet TratTtâXrjjxa n. (Ar. Ois. 431, ffischin. 2,40, Luc. Pseudol. 32) ; la métaphore est confirmée par l'emploi en ce sens de SXTjfjta chez S. Af. 381, 390, cf. Taillardat, Images d'Arislophane § 413 avec la note ; cette métaphore remonte à Homère si on la reconnaît dans v chez Hdn.); c. noms d'agent : TratxTT)? «joueur» (AP), surtout en composition l(ji- « moqueur, trompeur » (LXX), laxupo- (inscr. Delphes), xaXo- « danseur de corde, trapéziste » (pap. byzantin), aujx- (AP), t. outiTTatxTpta (Ant. Lib.) ; formes en -(tty]? : ntticvriz « musicien » (pap.), oufiTiataTr)? (PI. Min. 319 e), f. -TcatcTpta (Ar.), avec -na.iarix.àç « facétieux » (Clearch.) ; avec le suffixe -Ttop, (TU(i7ratxTtop ou -(jTtùp (X., AP) ; d. ncilcrpri f. «lieu où l'on joue» (Hérod. 3,11,64), cf. TraXataxpa. 2. TraiSsiico (conjugaison entièrement régulière) dont le champ sémantique est complètement différent de celui de TratÇco : « élever » (rarement), « former, éduquer » (distingué de Tpéçw qui signifie originellement « faire grandir » PI. Criti. 54 a), « donner une culture », d'où ot Tre7rai8EU[j.évoi « les gens cultivés », etc. (ion.-att.), dans LXX, etc. « châtier, punir » ; aussi avec préverbes : àva-, èx-, l(ji-, xaTa-, (XETa-, CR)[x-, etc. ; adj. verbal à-7rat8EUTOç « sans éduca- tion », etc. (attique), avec àTtaiSeuata t., sÔTrat8euT0ç (att.) avec sÙ7tai8suCTta, TtaiSeuTéç « que l'on peut enseigner » (PI. Prt. 324 b) ; noms verbaux : TtatSeta f. « éducation, formation, culture » (ion.-att.), mais dit du fait de nourrir un enfant (ffisch. Sept 18), chez PI. peut être joint à Tpoç-/) (1^'' Aie. 122 b, etc.), mais s'en distingue ; au sens de « culture » s'oppose à Téxvv) {Prt. 312 b), sur ce terme d'un contenu très riche voir le grand livre de W. Jaeger, Paideia; autres noms d'action : 7tat8euiXo7ca/^oç et veut écarter un thème Ttau-, Tca/'-. Le mot appartient en tout cas à une famille de termes familiers exprimant la notion de « petit ». On observe notamment avec vocalisme zéro des formes claires dans skr. putrà- « fils », avest. puQra, osque puklum « filium », tous avec un suffixe '-tlo-, lat. puer « fils » et « jeune garçon » (fait sur le même type que gêner, socer, cf. Risch, Gedenkschrifl Kretschmer 2,109 sq.), cf. aussi Monteil, El. de Phon. et Morph. lat. 86, qui pose 'powero-. On admet une racine 'pew-, 'pow-, mais les autres formes comportent une voyelle a (familière, comme le pensait Meillet, il n'est pas possible de poser 'pdu-). Ainsi s'expliquerait grec Tcaûç, etc., à côté de Traûpoç, etc., lat. pau-per (de 'paw(o)-par-os « qui gagne peu »), paucus: en germanique, got. faw-ai pi. « peu nombreux », v.h.all. fao, fô. Voir encore Pokorny 842 et Mayrhofer, Etgm. Wt). des Altind. 2,304, s.u. putràh. Voir encore Szemerényi, Innsbrucker Beiir. z. Kulturwissenschaft, Sonderheft 15,194. iraiCTÔ : TrXaxoùvTia Trapà K<«>oiç (latrocl. ap. Ath. 646 f.). iraiâa> : //. 2,450, A.R. 4, 1442, etc., seulement thème de présent, également avec è>c- (//. 5,803), Trepi- (O.S. 13,72). Sens déjà mal connu par les Anciens ; Hsch. a la glose rruxvà ait" étXXou liz àXXov ôp|j.âv, èvOouatacrTtxôç ë/Eiv, CTteiiSeiv, 6opu6EÏv, Tt^Sav, cf. ibid. Ttapaiçàocrei ' Tivdctîtjsi, n;ï)Sqc, Ttapaxiveï, donc « s'élancer comme un fou », ce qui convient bien à /(. 5,803 ; chez A. R. ce sens convient aussi ; autre sens p.-ê. pour le présent sans redoublement SiaçâcraEiv, si on lit dans la glose d'Hsch. Siaçatvetv (ms. 8ia(jiXXatvei.v que garde Latte) et dans TcamâCTtrouCTa (sic) TiavTi çaivo[xévT) (ibid.) qui se rapporte et s'applique bien à II. 2,450, où Athèné bondit (StétJCTUTo) l'égide en main ; ce peut être ce passage qui a suggéré le sens de « briller, étinceler ». La majorité des données est en faveur du sens « bondir », s'élancer de tous côtés » ; cf. Bechtel, Leœilogus s.u., et Erbse, Hermès 81, 1953, 171, pour les lexicographes anciens. Et.: Présent à redoublement intensif du type de fiaifiàto, etc. Si le sens originel était celui d'« étinceler, briller », qui peut en effet s'associer à la notion de « bondir rapidement », on admettrait comme hypothèse le rappro- chement de Fick, BB 8, 1885, 331, avec lat. fax « torche », en posant une initiale 'ghw-, cf. lat. fax, lit. ivâké, ce qui reste douteux. iraîu : béot., comme on l'attend Tnjoj (Hdn. 2,949), fut. Tzaintù (E., X.) et TraiYjaw (Ar. Nuées 1125, Lys. 459, p.-ê. avec un sens plus duratif), aor. i-Kouccc (Crète v« s. av., iEsch., X.), parf. Trévraixa (Ar., D., LXX) ; au passif iTta[o0T)v (ffisch.), 7cé7taia[xai (Ath.) : « frapper, battre » (souvent dit de coups répétés), « abattre » ; sur le sens « se taper de la nourriture », cf. Taillardat, Images d'' Aristophane § 152 ; généralement remplacé aux temps autres que le thème du présent par •niijiat, TraxàÇai « donner un coup », reX^Çai « frapper », p.-ê. à cause d'un sens plus duratif de 7raC&>, cf. A. Bloch, Gesch. der suppl. Verba 153 ; noter aussi TrtjÇ Tza<,6[i.v\)0(; « frappé à coup de poing » opposé à èyx^'P'Sitp KXifjyeiç « frappé d'un coup de poignard » (Lys. 4,6) ; également avec préverbes : àvTi- (Hp., Arist.), elo-, êji.- « se jeter dans », Trapa- « frapper à côté, faire une fausse note », parfois au figuré, (jufx- « frapper ensemble », ÛTtep- « l'emporter sur ». Rares dérivés nominaux, avec un sens technique : TraîjiLa n. « frappe de monnaie » = xô^nia. (Schwyzer 178, ii« s. av.) ; 7rapa7ra£(xaTa pi. n. (LXX). Treu, Von Homer zur Lyrik 127 sq., constate que chez Hom. le mot s'oppose à véoç ; c'est en fait un terme de sens général au vaste champ sémantique, tandis que yepaiéi; et f/jpaiôi; s'appliquent à des personnes, avec souvent une nuance de respect et que àpxaïoç signifie « antique, primitif » ; noter le couple àpxaïoç xal TtaXatéç (Lys. 6,51, D. 22,14). En grec moderne TtaXatôç subsiste et a fourni un préfixe péjoratif TraXio- : 7taXi67rœwo « guenille », TtaXio- yuvaïxa, etc. El.: IliiXai est un adverbe en -at qui fait penser à Xa[J,a£, xaTaC, Trapat ; sur cette finale obscure, qui ne peut être un locatif, cf. Benveniste, Origines 97. Dans le cas de T:aXat6ç on admettait un suff. -fôç. Pour la racine on a rapproché, en supposant un vocalisme zéro, TÎjXe « au loin », béot. TrifjXui, skr. caramà- « extrême ». Le mycénien parafa complique le problème. Si on accepte le sens probable de « vieux », il faut renoncer à la suffixation en -foç, ce qui n'est guère gênant, cf. Ruijgh, Éludes § 185. Pour la consonne initiale, il faut supposer que pour ce mot la labio-vélaire initiale est déjà devenue labiale en mycénien. Autres solutions non moins difficiles : soit renoncer complètement à l'étymologie traditionnelle de itàXai, comme le suggère Chadwick, l. c, soit retirer parafo du dossier, cf. par exemple Heubeck, IF 63, 1958, 136, Sprache 4, 1958, 90 (mais cf. Gnomon 32, 669). Szemerényi, Sludi Micenei 1, 1966, 41, écarte toute racine en labio-vélaire pour -riiXe et pour TtàXai et renonce à donner une étymologie de TràXai, mycén. parafo, etc. iraXaîb) : éol. -ai(xt (Hdn. 2,930), béot. -Yito [ibid. 949), fut. -ainiù, aor. -atoat, pass. -araÔYJvai « lutter » (il s'agit de la lutte, distinguée du pugilat, cf. //. 23,621, etc.), «lutter» en général et aussi au figuré (Hés. Tr. 413, etc.) ; également avec divers préverbes : àva-, àvTt-, 8ta-, èx-, xa-ra-, Ttpoa-, cuv-. Adjectif verbal à-7ràXataToç « impossible à combattre » (Pi.), SuCT- (.ffisch., etc.). Dérivés : 1 . nàlonc^ia, n. « lutte, reprise à la lutte », cf. ffisch. Eu. 589, « lutte » dans les jeux (Pi.), « combats » au figuré (trag.) ; sur l'emploi de 7ràXai(T(i,a (et de TraXateiv) pour une joute oratoire, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 579, pour une prise à la lutte, donc une ruse, ibid. § 401 ; 2. le masculin à valeur de nom d'agent correspondant TiaXatjxcov est supposé par le dénominatif 7raXai.(Aové(o «lutter» (Pi. P.- 2,61) ; fi est attesté comme nom ou épithète de divinité pour désigner les dieux marins (E. /. T. 271 ; Call. fr. 197,23) et comme épithète d'Héraclès (Lyc. 663, Hsch.) ; avec TraXatctiocùvT) f. « art de la lutte » (Hom., Simon., inscr. à Priène), plus une var. 7raXai(.iocnivY) (Aristarque selon Eust. 1587, 40, Tyrt. 9 D), cf. Wyss, Wôrter auf -aiivT) 24, mais Porzig, Namen fur Salzinhalle 223, envisage que le mot soit directement tiré de iraXattù, il entre dans la série des termes désignant un art ou une technique ; Itcttoctùvy), ToÇocnivT) ; 3. nom d'agent TraXataxT)? m. «lutteur» (Od. 8,246, Hdt., PI.), dans un sens plus général (trag.), avec àvTi- (ffil.) ; d'où TraXatcrTtxéç « qui concerne la lutte, apte à la lutte », etc. (Arist., etc.) ; 4. nom de lieu TuaXatdTpa f. « palestre » (ion.-att., etc.), d'où TtaXatoxpôçuXaÇ (Hp., Tégée, Délos, etc.), TraXaiorptSiov, -ix6i; « qui concerne la palestre », parfois équivalent de TtaXaiaTixôç ; -taîoç « qui convient pour une palestre », -t-niç « protecteur de la palestre » en principe épithète de divinités (Call. fr. 554, v. Pfeiffer ; IG XII 5, 911, Ténos), « habitué de la palestre » (Plu.). Parallèlement à TcaXattù, nom d'action TràXir) f. « lutte » (Hom., etc.) qui peut être ancien, opposé à 7ruY(xri «boxe, pugilat», avec Sia-TtàXir) f. «dur combat» (Plu.). Composés : àvTi-7raXoç « antagoniste, rival », d'où par extension « qui est égal, qui correspond » (ion.-att.), iad- « égal » (X., grec tardif) ; feaXov • àvox'}) à-Ko toû TraXaieiv (Hsch.); composés sigmatiques : Sua-TraX^ç «contre qui il est difficile de lutter» (Pi., trag.), Eco- «équivalent» (Parm., Hdt., Th., etc.). Dans l'onomastique : IlaXaiaTpa, IlaXaiCTTCô noms de courtisanes, cf. Bechtel, H. Personennamen 517, 610. Le grec moderne a gardé TràXif) « lutte », TtaXsiico « lutter », TyaXaiOTTjç, àvTtTraXoç. Et.: naXatoi est proprement un terme technique. La formation même est peu claire. Si l'on admet que comme dans xepatû), Xayaîtù il y aurait un suffixe de présent '-yel-yo- (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,676) les formes d'aoriste sTrâXaiCTa, etc., seraient analogiques. 11 n'est pas facile de rapprocher TtdéXXto ni pour la forme ni pour le sens ; un lien entre TràXr) et TiàXXto est tout de même possible. iraXâ|XT) 852 iraXâuTi : t. « paume de la main », d'où la main en tant qu'elle empoigne, qu'elle agit, qu'elle tire, qu'elle est habile, et par métonymie « la force, l'habileté », dit en particulier de l'action bienfaisante ou malfaisante des dieux (Hom., poètes), noter Thgn. 624, 7raXà[X7) piÔTOU « un moyen de bien vivre » ; le mot a un champ sémantique différent de x^^P " la main » et « le bras », mais les deux termes par métonymie désignent la force. Les dérivés et les composés s'emploient toujours avec des sens figurés de « force, adresse ». Composés : à-7ràXa(i,oç «au bras indolent, paresseux» (Hés.), papu- «dont le bras s'abat lourdement » (Pi.), Sua- « difficile à combattre » et « sans pouvoir combattre » {lEsch.), su- « habile, ingénieux » (ffisch., etc.), Ttup- dit de la foudre (Pi.), cf. aussi Hsch. 7njp7iaXà[XY]ç • 7njp7taX(i((i0U(; ëXsyov Toùç 8ià Tàxouç Tt [AYjxavôcaôai Suvajxévouç xal toùç TroixtXouç rè 9)0o<; et le dénominatif 8ia7tup7raXà(XT)C7EV {H. Hermès 357) avec la note de J. Humbert. Dérivés : TraXafxtç (on a corrigé TrâXajiiç) ' TexvfxYjç Trapà Toïç SaXafjuvtoiç (Hsch.), mot chypriote, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,452, même formation que yâiTTptç, CTpéçiç, avec TraXafxtç, -tSoç f. « taupe » (Alex. Trall.), ainsi dénommée à cause de son art à construire ses galeries. Verbe déno- minatif : 7raXa(i(Jto[iat, aor. -i/jaaoOai. « fabriquer, combiner adroitement », etc. (Aie, E., Ar., X.), à l'actif TtaXajxifiCTaç ' Tsxvàaaç, ÈpYâCTai; (Hsch.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 417 ; d'où -ijiia « plan, projet » (corn., ffil.). Avec un autre radical, dTtàXajxvoç « incapable de se défendre » (II. 5,597), « sans force » (Aie. 360), « contre quoi on ne peut pas se défendre », d'où « intolérable, coupable », etc. (Pi. O. 2,63, Sol., Thgn., E. Cycl. 598) ; d'autre part dérivé TtaXaixvaïoç « dont la main commet un acte de violence », d'où « meurtrier », parfois « vengeur » (trag., etc.), les deux tirés du thème en 'n, *7t(iXa[xa n., cf. àTépafjivoç, etc. Le grec moderne emploie encore 7taXâ(J.ï) avec Ta 7raXa[/.àxia. Et.: Les formes du type àTrâXafxvoç obligent à poser à côté de TraXâtiT) un neutre *7tàXa[;ia, cf. [xvîjfjia à côté de tivrjfiY). naXdtjxif) trouve un correspondant presque exact dans latin palma « paume » avec une syllabation différente ; l'irl. lam suppose 'plâ-; en germanique on a v.h.all. fotma, v. angl. fotm. Sur le vocalisme, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,343 et 362, Ernout-Meillet s.u. palma, Pokorny 805, Beekes, Laryngeats 195, 200. On posera 'pHa,- en face de 'pet-32 dans 7teXav6ç, et pl-es^ dans plânus. Il s'agit d'une racine exprimant la notion de « plat », cf. en grec KaXaoTY), TCéXayoç, TiEXavéç, p.-ê. TrXdcCTCTCo, lat. plânus, gr. jrXàÇ. Même suflixe que dans ^pa.xy-'i), 7tuy(x:r), mais accent différent. iraXâaao|xai : « tirer au sort », voir TràXoç. ■n-aXâ(TCTW : inf. fut. 7TaXaÇé(xev [Od. 13,395), les formes usuelles sont moyennes, présent 7caXâ(TCT0(J.at et au thème du parf. TtETtaXaytiévoç, TtETrâXaxTO ; à l'actif « éclabous- ser », au passif « être éclaboussé, sali » (Hom., Hés., Call., Ç). S.) ; avec préverbe : è(j.7TaXà(jao(j,ai. « être embrouillé dans, emmêlé, empêtré », dans un filet, p. ex. (Hdt., Th., 0pp.) ; cf. èfiTraXâÇai • è(ji7rXsÇai (Hsch.), d'où èjXTraXàyfiaTa n. pi. « étreintes » (iEsch. Supp. 296). De TcaXàdcrtù il existe un nom d'action TràXaÇtç « fait de mouiller, de mettre la première couche de peinture » (Épidaure, IG IV' 1,109 III, 111,117, m» s. av.). Et.: Verbe expressif dont le suffixe généralisé dans toute la conjugaison fait penser à oàiiAccoi, Xaifidcoctù, aTaXdcCTcrto. Le rapprochement ancien (Curtius, Grundzuge 288) avec n&krj « farine » et TraXùvto « saupoudrer » n'est qu'une possibilité ; mais l'étymologie de Fick, préférée par Bechtel, Lexilogus s.u. qui rapproche TrdtXxoç ■ TtïjXôç (Hsch.) et lit. pélkè « marais », ne vaut pas mieux. iraXacrnî : f. (ion.-att.), -àc-zâ (éol.), -atonf] (Hp., Arist., pap.), qu'on a supposé refait sur TraXatto ce qui ne satisfait guère, -ata-nf]? m. (Hero, LXX, d'après [j.eTpr)T^i;), -aiaxéç (inscr. tardive) « palme, largeur de quatre doigts ». Composés : St-, xpi-, TETpa-, TteVTe-, éÇa-TràXacTTOç, etc., « mesurant trois palmes », etc. Dérivés : 7TaXa(i)CTTiaïoi; «mesurant une palme» (ion.-att., hellén.) pour le suffixe, cf. TroSiaïoç et Chantraine, Formation 49. Le sens originel de « paume de la main » apparaît dans TtaXaCTTwaai. ' xstpofovîiaai (Hsch.) et p.-ê. èTcaXaîaTtùcta (ms. èna.'ka.loaa) « tenir un enfant dans ses mains » (Aq. La. 2,22), avec TCaXatCTT^eiv (cf. s.u. l<û>cï)) mais la forme est difficile dans le détail : si l'on pose *Tza.livFi(ùZ,iç on attend naXïvttûÇtç amétrique, avec *7raXtvC£û5t<; sans f la forme est également amétrique; TtaXStùÇiç serait le l'' exemple de TtaXi- pour TtdXiv avec l'iota allongé ; voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,644. Au moins 150 composés divers dont voici quelques-uns : TtaXiYxaTnjXoç « revendeur » (Ar.), -kotoç « rancunier » (Hdt., poètes), TiaXly.v:Xa-pirot; «qui se dirige en arrière» (.ffisch.), -TOiva «payé en retour» (.ffisch.), -çYi(ioç (E.), TraXiv-StfùÇiç (App.), TcaXtv- et TraXt-cxtoç (H. Herm., Archil.), TtoXtvTpoTCoç « qui se détourne » (JEsch.), itaXtv- ['■oipa (Hsch.) ; en outre, TramàXXsiv • ostetv (Hsch.) avec redoublement. Composés en -TtaXoç : tf/_éa- « qui brandit sa javeline » (Hom., B.), acoièa- « qui brandit son bouclier » (Hom., Call.), cf. Trûmpy, Fachausdrûcke 28. Quelques composés sigmatiques : dtei-TTaXïiç « qui bat toujours » (Hippialr.), iy.- « désarticulé » (Hipp., Hsch.), xXvjpo- (//. Hermès 129). Dérivés : 1. TrâXoç m. « ce que l'on tire au sort, sort » (Sapho, trag., Hdt.) avec âfi^aXoç (pour àva-) « nouveau tirage au sort » (Pi. O. 7,61) ; àvaTtâXT) f. nom d'une danse (Ath.) ; 2. TtaXTÔç adj. « brandi » (S.), surtout en composition Si- « brandi à deux mains » (trag.), 8opî- « qui brandit la javeline » (^sch.), xaxa- (^sch.), Tpt- (iEsch.), d'où TTaXxôv n. «javeline» (ffisch., X., etc.), avec en mycén. le dérivé paiaja = TtâXTata « flèches », cf. Chadwick- Baumbach 232 ; d'où le dénominatif ÈTrâXiraÇa ' TraXTfJi £6aXov (Hsch.). Noms d'action : 3. 7caX(j.6i; « palpitation, pulsation du pouls » (Hp., Arist., Épicur.), avec àva- (Épicur.), d'où -mSyjç « avec beaucoup de battements » (Hp., etc.) ; le n. *-k&X]j.(x. ne semble pas attesté, mais est peut-être supposé par TtaXjjiaTtaç aEiujxéç « violent tremblement de terre » (Arist.), cf. PpaajiaTtaç, [xuxt]- Ttaç, etc. ; 4. TtàXci; « vibration, palpitation » (Épicur., etc.), également avec àva- (Arist.), àîto- (Épicur.) ; 5. nom d'instrument xaTa-7râXtT)ç m. « catapulte » (IG IP, 120, etc., Hp., Arist., etc.) souvent écrit -TtéX-nj? dans les mss ; avec -tixôç, -Taçérif]!;, etc. ; d'où lat. catapulta f., cf. Ernout-Meillet s.u. ; 6. formes isolées douteuses, p.-ê. populaires : iràXXa • crçaTpa èx ttoXXôv v7)(juiTtùv 7ie7roi7)[xévT] (Hsch.) avec 7taXtÇeo6ai • oçatptÇeiv (Hsch.). Le grec moderne a gardé TtàXXtù « vibrer », 7taX[i6i;, TtaXfiixéç. Et.: Présent en '-yelyo bâti sur une racine à vocalisme zéro. Peut-être apparenté à lat. pellô (de 'peldô) « pousser, mettre en mouvement », cf. pulsus répondant pour le sens à TtaXfjiôç. En grec on a évoqué ireXàÇto, cf. s.u. TiéXa;, et les dérivés TreXejxtÇcù, TrôXsfjLoç. D'autres hypothèses sont signalées et repoussées par Frisk s.u. irâXixuS) -uSoç : ace. -uv, m. «roi» (Hippon., ffisch. fr. 623, Lyc. 691, AP 15,25). Chez Hom. //. 13,792, nom d'un guerrier de l'armée troyenne. Et. : Mot certainement lydien : on a en lydien une forme + almlué dont la consonne initiale est p.-ê. une labio- vélaire, cf. Masson, Hipponax 103, Heubeck, Lydiaka 37-40, Kammenhuber, Z. der Deutschen Morgenl. Gesell. 112, 1962, 383. irâXos : « sort », voir TiàXXo). irâXos : emprunt au lat. palus avec le sens de ce mot « poteau », désignation d'une catégorie de gladiateurs (époque romaine) ; cf. L. Robert, Les Gladiateurs, 28-31. iraXûvd), voir 2 TràXY). irainriîSTiv : Thgn., iEsch., S., -i^86v, -riSovtç (Theognost.) « complètement ». Et.: Arrangement de 7rà(X7tav (cf. s.u. TTÔtç) d'après les adverbes en -rjSvjv, comme \!iTCo6X:^8if)v ; aucun rapport probable avec Trâ|xa, Tzénâ^iM « posséder », etc. ira|x<|>aîvb] : thème de présent (avec Trajxçaiveaxe Ératosth. 17), « resplendir » dit de métaux, d'étoiles (Hom.) ; en outre, au participe TrajXtpavôcov, -6(ooa, -6<ùVTa (Hom.), cf. les formes comme la^avàiyç, SsixavàtovTO (mais ûcpavàfo très tardif ne peut être évoqué), ces formes présentant une grande commodité métrique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,360. El. : Présent à redoublement intensif parallèle à çatvto, mais Trajx- a pu être senti comme le neutre de Ttàç, cf. 7ra(X(paY]ç. 'n'a|j.<|>aXâu : à l'aoriste 7ta[içaXY)aai (Hippon. 104 M., Anacr. 482 : les deux fr. dans une sch. A. R. 2,123, où le mot est glosé (/.STà TiToiTiaetoç è(ji6Xé7tetv ; Hérod. 4,77), cf. encore èjrafJLcpàXïiCTEV • èOatifjtairev, 7repie6Xé4'a'ro (Hsch.) « jeter des regards étonnés » ; le présent est peu attesté, imnonitfo.'kéavTsq (A. R. 2,127), 7ra(jt(paXtî)(jtevo(; (Lyc. 1436). Et.: Selon Bechtel, Gr. Dial. 3,124, intensif redoublé — 855 — en -àcù reposant sur *(paXçaX(ito (toutefois la dissimilation attendue serait ■ko.i-, cf. TraiTràXXto ; ici encore l'influence de Ttav- est possible comme dans TCafitpatvco). Le verbe serait tiré de cpaXôç • XeukÔç (Hsch.), cf. « rassembler » [IGRom IV, 1302 Cyme). Ces adverbes tirés de la racine de asuo(j,ai, tjiiSijv couvrent un champ sémantique élargi, d'une part dans le vocabulaire militaire = Travarpaxiq:, de l'autre au sens de « en toute hâte », etc. Et.: Adverbes composés avec Trav- sur le radical de iTSÙo|i.ai., aiixo, et des suffixes en dentale sonore (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,623 et 626). irâvu, voir Tidcç. irৠ: adv. « assez, ça suffit » dans un dialogue (Mén. Epitr. 517, Diph., Hérod. 7,114). Certainement tiré du radical de TrïjYvufxi, sTrâyTiv, voir SîtaÇ, à quoi il faut ajouter xaGaTraÇ {Od., etc.), eicà-Kx^ (Hdt., etc.), etc. Le mot est emprunté dans l'exclamation lat. pax. ira§a|xâs : m. « biscuit », serait issu du nom de boulanger et gastronome IlâÇafjtoç (Gai., Suid.), à côté de nixE,a.y.tirrjç, etc. (Redard, Noms en -xyjç 90) et TtaÇajxâSiov (Gai.). irairaî : exclamation d'étonnement ou de douleur (ion.-att.), avec redoublement répété dans 7i:a7ta7ra7tat (Ar. Th. 1191), cf. encore .ffisch. Ag. 746, 754, 1114) ; en outre, TTarratàÇ (Ar., E., Luc). Emprunt lat. papae. irâiTira : vocat. « papa » {Od. 6,57, etc.), accus, ■kô.tztco.m dans TrdcTtJtav xœXeïv (Ar.) ; le grec hellén. et tardif a, sans géminée, avec déclinaison plus complète nom. Tzâ.Tza.ç, aoc. Ttàixav, dat. -Kàizo^ (déjà chez Mén., Épicure, Corn., pap.) ; en outre, ttSç syraous. (Eust. 565,17, EM 651,7). Dérivés de TràTTTra : hypocoristiques, TraTiTriâç, vocat. -tôt m. (Ar. Guêpes 297, Paix 128, Éphip., Mén.), -tSiov (Ar., Jul.). Verbes dénominatifs : TiaTrTrâÇto (//. 5,408, Q. S.) « appeler papa », avec TtaTiTtaajxéç (Suid.) et TTaTTTrtÇto id. (Ar. Guêpes 609). Sans géminée TTaTttaç (Mén., Dyscol. 856, etc.), Tza-nrùq (Suid.). Anthroponyme IlaTruXoç, cf. Robert, Noms indigènes 62,578. Parallèlement n&nnoz « grand-père, aïeul », d'où en général « ancêtre » (ion.-att.) ; par métaphore désigne le duvet de certaines graines (S., Thphr.), le premier duvet au menton d'un jeune homme (Ruf., Poil.), enfin un oiseau non identifié (^1., Hsch.), cf. Thompson, Birds s.u. 856 — Composés : au second terme, une quinzaine : TtpôrtTraTroç « arrière-grand-père » (And., Lys.), cf. lat. proavas, ènl- TraicTTOç « trisaïeul » = lat. abavus, aïeul lointain (Poil., Jul., etc.), TcaTtTteTTtTrainro; (Nicoph. 22), en grec tardif èx- « arrière-grand-père », cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 16 sqq. et Benveniste, L'homme 5, 1965. 1-9. Dérivés : naTZK^oc, « qui remonte au grand-père, ancestral » (Ar., PI. ; Delphes, Schwyzer 334,6), -tx6ç dit d'un héritage (pap., BGU 410). De TtàTC^TOç « duvet » on a chez Thphr. 7ta7nco-(J7tép[i.aTa, ■KaLTZTzéSrfi « couvert de duvet », èxKaKKàofjjxi, àno- « se couvrir de duvet ». nàTntoç est un terme familier et affectueux (à la différence de rearpoTràTtop). Le grec moderne a TtàTcreoç, TtaTtTroûç « grand-père » et TtaTtâç « pope », mais papa se dit en démotique (X7ra(A7tâç pris au turc. Et. : nàTnra est un terme de la nursery avec redoublement et gémination répondant à Trax^p, cf. (xdcfijxr). Voir aussi Ernout-Meillet s.u. pappa. irâirpal, -axoç : nom d'un poisson d'un lac de Thrace (Hdt. 5,16). El.: Le mot a des chances d'être un nom indigène, donc thrace. Fick, BB 29, 1903, 235, a évoqué TcépxY) « perche », Trepxvéç « tacheté », 7rpaxv6v • [xéXava (Hsch.). Strômberg, Fischnamen 75 sq., pense que le mot est une onomatopée reproduisant le bruit que l'animal est censé produire en évoquant l'onomatopée reaTntdtÇ (Ar. Nuées 390), ainsi que Pa6dcÇo> et ^a.&ç>âZ,<ù. irairToîvu : aor. inf. TcaTr-rijvai (TcartTâvai Pi.), f. TtaTcravéoi (//. 14,101) « chercher du regard», souvent avec crainte; complément précédé d'une préposition, parfois à l'ace, seul, décrit le procès de voir, non comme une perception mais comme une activité, cf. Prévôt, Reu. Phil. 1935, 257; Snell, Entdeckung des Geistes 17 (Hom., Hés., Pi., trag., grec tardif) rarement avec des préverbes : àTTO- (Hom.), 8ia- (Plu.), Ttspt- (Mosch., Arat.). Formation intensive à redoublement Tta-TCT-atvû) sufïixé en -atvu, le f. -avéto et l'aor. -Y)va sont faits sur le thème du présent. La glose d'Hsch. 7te7rr/]vaç ■ 7repi6Xst))dcfxevoç est à corriger en TraTt-Wjvaç ; mais 7ta7rTaX«i>|xsvoç (Lyc.) doit résulter d'un croisement avec 7ta(x (//. 1,190), Ttapà toû laTpoû tpàpjiaxov mtiv (PI.) ; avec le datif « le long de » Ttapà ^TfjYiAÏvi 9ocXà : Hippon. 92 M, en l'absence de contexte clair, voir Masson qui cite l'hypothèse de Coppola : celui-ci a évoqué la glose d'Hsch. tjjiSsi; • 4"«6;, CTa6a)t6ç. Pas d'étymologie. iràpSaXis : avec la var. Trop- (p. ex. Ar. Lys. 1015 et dans certains mss d'Hom.), gén. -loç et -eûjç, f. « panthère, léopard » (Hom., Arist., etc.), dit d'une courtisane (Ar.), aussi nom d'un poisson vorace {Ml., Opp.), probablement d'après sa couleur et ses taches, cf. Strômberg, Fischnamen 107 ; enfin, nom d'un oiseau mal identifié (Hsch.), cf. Thompson, Birds s.u. et Arist. H. A. 617 b, avec la graphie TràpSaXoç. Composés : TcœpSaXïiçopoç « porté par un léopard » (S. fr. 11), TrapSœXtaYxéç n. (Nie, Dsc, etc.), composé sur le radical de S.fX.'^ = à>c6vÏTov ; v. >ta(i7)Xo-7ràpSaXi.(; s.u. xà[i.yiXo(;. Dérivés : reapSaXéa, -Xéï), -Xt] f. (avec Sopà s.e.) « peau de léopard, de panthère » (Hom., ion.-att., etc.); TtapSdcXia n. pi. les animaux du genre léopard (Arist. H. A. 503 b) ; TtapSaXiSeûç «jeune panthère» (Eust.), cf. XukiSeuç, etc. ; TrapSàXeioç et -eoç « de panthère, qui ressemble à la panthère » (Arist., etc.), -mSyjç « qui ressemble à une panthère » (Ath.), -wt6ç « tacheté comme une panthère » (Luc), sans verbe en -6û> correspondant. Nom d'homme IlapSaXâç, etc., L. Robert, Noms indigènes 172. La forme rcàpSoç {Ml. N. A. 1,31, avec la variante TtàpSaXoç) doit être prise au lat. pardus. Voir aussi XeÔTrapSoç ; de rcâpSoç, TtœpStaîoç « tacheté comme une panthère» (Annuario Atene 4-5,465, Halicarn. iv« s. av.). Et.: On observe que TràpSaXiç est f. (cf. Ttyp'?, etc.), mais le suffixe -aXtç n'est pas expUqué et le rapprochement avec SâfxaXiç peu éclairant. Emprunt oriental certain, dont on a rapproché en iranien sogd. pwrSnk, pa§to prâng, persan palang; le terme de lexique skr. pfdàku- doit être emprunté à l'iranien, cf. Mayrhofer, Etgm. Wb. des Altind. 2,335. Le lat. pardus (depuis Lucain) peut être un arrangement de gr. nàpSxXiq (mais le lat. connaît aussi pardalis, -icus, etc., cf. Ernout-Meillet). C'est du mot latin que viennent v.h.all. pardo, russe pardus. irapeiaî : f. pi. (Hom., poètes, rare en prose), le sing. -Eiâ (trag.) est rare, les inscr. att. écrivent à la fois -eia et -sa ; éol. TrapaOai (Théoc. 30,4, Hdn.), dor. *7râpââ, cf. xa^-Jto-. EÙTtàpaoç ; dit aussi des « joues » d'un casque, notamment dans les inscr. att. Ces diverses formes sont difficiles à concilier, cf. Et. Hom. a un dérivé 7tap-if]ïov, -a, n. sg. et pi. « pièce de harnachement du cheval, bossette de mors» (II. 4,142), «joue d'un homme» [II. 23,690, Od. 19,208), « bajoue » d'un animal (//. 16,159, Od. 22,404) ; le mot dont les emplois sont divers, le plus ancien p.-ê. pour la bossette de mors, est pourvu d'un suffixe de dérivation commode, cf. Meister, Hom. Kunslsprache 23. Si l'on pose à l'origine Tzoi.pa.fa. le mycénien duel parawajo « parties du casque couvrant les joues » en est un dérivé en 'yo-, cf. Chadwick-Baumbach 233, Szemerényi, Studi Micenei 3, 1967, 64. Au second terme de composé, une douzaine d'adj. en -■/[oç (-fjoç) : xaW.i- « aux belles joues » (Hom., etc.), (jiiXto- « aux joues (les flancs du navire) rouges » (Hom., etc.), 901.v1.xo- « aux joues (les flancs du navire) pourpres » (Od.), /aXico- « aux joues de bronze », épithète de casques, de javelines (Hom., etc.) ; en éol. [xaXo-Tràpauiç f. (Théoc, cf. s.u. iiïjXov) ; dor. EÙTtàpâoç «aux grosses joues» (Pi. P. 12,16), xa>'>'OTtàpâoç (Pi. P. 1,44); les manuscrits ne permettent pas de décider si les formes sont en -T)oç, -ÔLOç, ou -7)0?, -qtoç. Dérivés : 1. izxpriti;, -tSoç (-7)1;, -7)80?) t. «joue» (trag., A.R. AP) ; 2. Ttapeiiç, -âSoç t. « bandage pour la joue » (médec) ; 3. Trapsîâç, -ou m. épithète et nom d'un serpent, serpent rouge brun consacré à Asclépios, ainsi nommé irapEiai selon les lexicographes anciens parce qu'il a de grandes bajoues (attique, Ar., D., Thphr., etc.), une forme Trapoiiaç est préférée par Apollod. ap. Ml. N. A. 8,12, d'après oiSç. Voir encore s.u. Trapûai.. Il(x.psiâ. subsiste en grec moderne mais est généralement remplacé par (xàyouXoç emprunté au lat. Et.: Il est évident depuis longtemps que le mot est un composé de oSç avec un vocalisme â, mais le détail phonétique est difQcile, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,258 et 349, Bechtel, Lexilogas 270, Wackernagel, Spr. Uni. 60 n. 1, Adrados, Emerila 18, 1950, 411. Szemerényi, St. Micenei 3, 1967, 63 sq. part d'un radical 'parâwâ qui trouve un solide appui dans les composés en -irâpiioç, chez Hom. -Ttàpâoç, en dorien et dans l'éol. -Ttapauâ (avec un composé en -Ttapauo;), le mycén. duel parawajo = Trapâ/'aito dérivé en -aïoç. La forme Ttapsiat d'Hom. et de l'ion.-att. embar- rasse. S'inspirant de Werner, fj und ei vor Vokal bel Homer 67,4, Szemerényi suppose chez Homère *7rapifia£ d'où Ttapeat (qui est attique), d'où la graphie TCapeiat dans nos mss d'Hom. Mais un doublet *7rap-âua-iâ> ♦TtapâAâ de *7Tœp-âu(T-â>*7rapâ/ôê (cf. Û7ttop6çioç|ÛTr(ipo- çoç, etc.) en rendrait peut-être mieux compte. Sur V. irl. arae « tempes », Szemerényi 64. Voir enfin Forssmann, Untersucli. 153 ; Ruijgh, Études § 32. irapeîtravov : xpàoTteSov, àxpcùT^piov (Hsch.). irapr^opos : Hom., ion. « cheval de volée », cf. s.u. àetptù p. 23 col. 2 en ajoutant la forme dorienne Tcàpâpoç (Théoc. 15,8), -ÔJpo; (Tryph., AP) et p.-ê. la glose d'Hsch. Ttap-opta (pour -rjopta) • (xcopta. Voir encore Bjôrck, Alpha impurum 112,231; Delebecque, Cheval dans V Iliade 99 sq., 144 sq. irapOÉvoç : lacon. rtâpaevoç (Ar. Lys. 1263) «jeune fille, vierge », etc. {II. 11,\'il, etc., ion.-att., etc.), bien distingué de Yuvï). cf. S. Tr. 148, àvxl 7tap6évou yuv:^, Théoc. 27,65 ; pour Hés. Th. 514 voir l'éd. West ; le mot couvre un champ sémantique différent de celui de >c6piri qui exprime la jeunesse et peut se dire d'une jeune femme ; les deux mots associés E. Ph. 1730 7rap0évou x6paç «la jeune vierge » dit de la Sphinx ; se dit des déesses vierges : Athéna, Artémis, etc. ; en poésie, parfois, d'une fille-mère (Pi. Pyth. 6, 31, etc.) ; parfois « pupille de l'œil » (X. ap. Longin 4, 4, Aret.), cf. x6pY) ; rarement épith. comme un adj. «virginal, pur» (E. Hipp. 1006, iEsch. Perses 613). Composés : 7rap9svomTcoc (//. 11,385), cf. ômireùtù, 7cap6sv6-ccpaYOi; (iEsch. Ag. 209) ; au second terme composé possessif )caXXt-7ràp9evoç « aux belles jeunes filles » (E.), mais eù-TTàpOevoç « heureuse jeune fille » (E.) ; en outre, à-TràpÔEVoç (E.), ixt^o- «dont la moitié du corps est celui d'une jeune fille» (Hdt., etc.), ûtto- «demi- vierges » opposé à éxaipai (Ar.), ijjs'jSo- (Hdt.). Dérivés : 1. 7tap6evixï] « jeune fille », le suffixe exprimant l'appartenance à un groupe social, cf. Chantraine, Études 102 (Hom., Hés., Alcm., Pi., B., etc.), secondairement 7Tap0EVi)t6i;« de jeune fille «(L^A', D.S., etc.), cf. Chantraine, ibid. 121,151 ; 2. TiapOévioç « de jeune fiUe, pur », etc. (Hom., poètes), « fils d'une jeune fiUe » (Hom.), également avec le suffixe -sioç ou -tiioç (trag.), d'où 7tap9évEia n. pi. « parthénée, chant choral de jeunes filles » (Ar., etc.) ; 858 3. TtapOevta f. «virginité» (Sapho, Pi., grec tardif); 4. Ttapôéviov, -t>c6v, -iç nom de différentes plantes, entre autres la matrioaire, des armoises, en raison de leur utilisation gynécologique, cf. Strômberg, Pflanzennamen 100, André, Lexique s.u.u. parthenicon, parthenis, parlhe- nium; 5. 7rap6eviâç m. fils d'une jeune fille, c.-à-d. d'une concubine (Arist., Poil.) ; le mot est aussi glosé par Hsch. à6upTa)ctô8éi; n TtéfXjjia ; 6. Trap9ev<î>v (-sciv AP, Mus.), -ûvo; m. « appartement des filles» (trag.), le plus souvent «temple» d' Athéna, Parthénon à Athènes {IG I", 301, D., etc.) ; 7. 7rap9EV«>7r6ç « qui a l'aspect d'une jeune fille » (E. El. 949). Dérivés tardivement attestés : 8. des diminutifs, ce qui peut surprendre, Tcap9Evta)C7) (Hdn. 1,317), -ttjxâpiov (Gloss.) ; 9. 7rap9eva>8Ti(; «de jeune flUe» (St. Byz.) ; 10. -tav6ç « né sous le signe de la Vierge » (Astr.). Verbes dénominatifs : 1. 7rap6Evsiio[jiai. « être une jeune fille, rester jeune flUe » (Hdt., trag.), « élever comme une jeune fille » (E., Luc), avec des préverbes privatifs : àTto- (Hp.), Sia- (com.) «ne pas rester jeune fille», avec à l'actif Sta-7rap9sveiio (Hdt.), èx- (tardif) « déflorer » ; à 8ia7rap9sveûco se rattachent Sta7rap9évEut7ii; (Hdn.), -euT)f)ç (Gloss.), Sta7rap9évia n. pi. « cadeaux faits à la jeune femme le lendemain des noces ». Dérivés rares : outre ceux que nous venons de citer avec 8ia7tap9EVEuto, on a 7tap9evEÎa = Ttap9Ev[a (E., Heracl. 592, Tr. 980), les deux mots pouvant se confondre dans la graphie des mss ; 7tap9évEUCTiç «virginité» (Luc. Sait. 44); 7rap9évEU[ia mot d'E. «jeu, occupation de jeune fille » (E. Ph. 1265, Ion 1425), mais v69ov 7tap9éveu[ia « flls illégitime d'une jeune fille » (E. Ion 1472) ; 2. à7t07tap9ev6cû « déflorer » (LXX). Cette famille de mots, qui tient une grande place dans la littérature patristique, subsiste en grec moderne au sens de « vierge, virginité », etc. Et.: Énigmatique. La flexion thématique étonne, on attendrait un féminin marqué. Pas plus que lat. uirgô, le grec 7rap9évoç n'a d'étymologie et on ne connaît pas de nom indo-européen de la « vierge ». Aucune des hypo- thèses signalées, mais non acceptées par Frisk, n'a de vraisemblance. 11 y a, bien entendu, des théories pélas- giques, p. ex. en évoquant TtépTtç (Windekens, Le Pélasgique 125 sq.). nopvâ(, -oreoç : m. (Ar., etc.) à côté de Trôpvo^i (éol. et béot. selon Str. 13,1,64), et x6pvoi}» (Str. ibid.) « saute- relle». Dérivés : riapvÔTtioç épiclèse d'Apollon protecteur contre les sauterelles (Paus.) et IlapvoTtttov (Str. /. c.) ; à côté de nopv67ri.oi;, -Ttîcov nom de mois à Cyme {BCH 36,166, Str.) ; KopvoTrtwv, -uvoç épiclèse d'Héraclès en Thessalie (Str.). Hsch. a la glose xopvtômSsç • xwvcoTteç. On a tenté de retrouver le radical de Trâpvotj; dans l'antliroponyme mycén. ponoqala (Chadwiclc-Baumbach 233). Le grec alphabétique a p.-ê. un anthroponyme KdcpvMij* (Éphèse, Bechtel, H. Personennamen 582, mais cf. L. Robert, Noms indigènes 311). Et.: La finale fait penser à des noms d'animaux comme Spiioiji, CTxàXotp. Les étymologies proposées sont énumérées ciiez Gil Fernandez, Insectos 239 sq. Ce dernier évoque aussi, sans y croire, un rapprochement avec Ttcpxvôç «noir», Tupàxvov • |j.éXava (Hsch.), Ttepxvé-TTxepoç. Sur le flottement entre tc et jc à l'initiale, cf. Chadwiclc, Trans. Philol. Society 1969, 95. irapoi|iîa, f., voir oIjaoç. irâpos : adv- « auparavant, jusqu'à maintenant », etc., parfois avec l'infinitif comme rtptv «avant que» (Hom., tragiques) ; comme préposition avec le gén. au sens temporel ou local (//. 8,254, trag.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,541 et 656. Autre forme 7râpot0e(v) adverbe de lieu et de temps « devant, auparavant », aussi comme prépo- sition avec le génitif «devant» (Hom., poètes), avec le composé TipoTrâpotÔe et une autre forme TtàpotOa, cf. Lejeune, Adverbes en 0s (v) 346-348. Ces formes sont faites d'après un locatif en -ot, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,534,549, qui donne naissance au compar. TrapotTEpoç (II. 23,459, 480), superl. -xaTo; (A.R.). Et.: Répond exactement à sltr. puràh « devant, avant » (à côté de purd « auparavant » et de l'avest. para « devant, plus tôt »). L'accent du grec est p.-ê. dû à l'emploi de Tràpoç comme préposition avec anastrophe. On pose pour l'i.-e. 'pTos. Famille de Ttdtpa, 7tp6, etc. Voir encore Polcorny 812, Mayrhofer, Elym. Wb. des Aliind. s.u. puràh 2,309. trapûai : n. pi. « alezan » (Phot., Arist. H. A. 630 a), avec dans un pap. ace. 7rap6av, Trapoûav et Tiapaiiav, plus le composé iJ,aXo-7rapoûav « blanc et alezan », cf. Mayser, Gr. der Gr. Pap. I l',9 ; Reiter, Farben Weiss, Grau, Braun 53 sq. ; adj. Ttapouatoç p.-ê. chez Call. Artemis 91. On admet que cette couleur répond à celle du serpent Trapetaç (voir s.u. Ttapetat) et que Trapaûav serait un éolisme du langage des éleveurs, cf. Debrunner, Gesch. der Griech. Spr. 2, § 76. Mais les diverses orthographes avec ou (d'après oSç?) et co ne sont guère expliquées. irâpwv, -'°Çi TravàpYupoç, Tràvopfioç, Tta^xpa-rviç (iEsch.) ; dans des composés de dépendance 7tav8a(j.(XT<ûp, TravÔTr-njç (trag.) : tous ces exemples à l'exception de TtayxpaTï); et de TiavÔTiTY)? sont pris à Hom. ; pour leur classement voir Hoenigswald, Language 16, 1940, 183. M. Leumann, Hom. Wôrter l. c. Sur IlavéXXTjVEÇ et Ilavaxaioî = TrâvTsç "E., TràvTeç 'A., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,77 et 80. Finalement Tiav- fonctionne comme un préfixe superlatif, cf. TiavàTraXoç, TravùaTaTOç. Bien d'autres exemples pourraient encore être donnés. A côté de Trav- les formes présentant le radical flexionnel TtavT- et avec voyelle de liaison TtavTo- sont plus tardives et plus rares : TtavTapxifiç (ffisch.), Travro-xpocTtop (LXX, etc.), cf. s.u. jcpàToç, jravTOiiiCTïiç « haï de tous » (iEsch.), -(xopçoç (S.), TTavTÔTiTY)!; (trag.), TTavTOTrwXv)!; (com.) avec -TrciXiov (PI.), etc., mots qui ont subsisté jusqu'au grec moderne. Dérivés : TtavTOÏoç « de toute sorte » (Hom., ion.-att.), cf. TToïoç, àXXoïoç, etc. ; 7tavTo8a7t6i; « de toute sorte, de toute origine » [H. Dem., etc., avec -SaTrta et un doublet en -SaTO)?), d'après àXXoSaTrôç. Adverbes : 7tâvTo6ev"« de toute part » (Hom., etc.), TràvToOi « partout » (Arat., AP), TràvToas « dans toutes les directions » (//., X., Arist.), TrâvTOTe «toujours» (Arist., Mén., heUén., etc., condamné par Phryn. 82); TtàvTtoç «de toute façon» (att., etc.), TtdcvTY) ou Y) (Hom.) -Si., -S (Pi.) ; un groupe d'adverbes suppose un adj. en -axoç, cf. (xovaxéç, -fl, etc. : TravTaxf) « partout » (ion.-att., etc.), -x66ev « venant de tous côtés » 17 iros 860 (ion.-att.), -x^Qi (tardif) et -xoû (ion.-att.) « partout », "Xoï (att.) et -x6ae « dans toutes les directions », -xûç « de toutes les façons » (PI., Isoc). Formes élargies : Ttàyx" «entièrement» (Hom., Sapho, ion.-att., etc., rare chez les trag.). L'hypothèse la moins invraisemblable supposerait une contamination de *7Tay-xi avec la particule -xi de ■^x'» ^tc, par la fmale de Ttàvu bien que Ttàvu ne soit pas hom. (Osthofî, Morph. Uni. 4,253). Autres analyses de Lagercrantz, GH 1925, 3, 137, qui part de *7ràv âyxu et évoque skr. amhù-, cf. àyx" ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,624 n. 8 : dissimilation de *-n:â-fXy\j dont la fmale serait prise à 7tp6xvu (?), ou -xu second terme de composé racine de x^w (?)• Voir encore Theslefl, St. on Intensification, Soc. Scient. Fenn. Comm. Hum. Lit. 21, 1, 1954, 144. nàvu (Xenoph., ion.-att., surtout en prose) « tout à fait » avec où Tcàvu « pas du tout » ; l'u est mal expliqué et on l'a rapproché de l'u de oStoç. Bibliographie chez Frisk, avec en dernier heu Thesleff, o. c. 57 n. 1, un rapprochement particulièrement invraisemblable avec s5. Le grec emploie encore Tcàvu, Ttâvrtoç, TidcvTOTe, etc., mais cette famille de mots a été largement concurrencée par ôXoç, ôXoi, etc., cf. s.u. ôXoç. Et.: Le témoignage du mycénien rend périmées toutes les étymologies qui posent une labio-vélaire initiale. Il faut admettre comme hypothèse l'étymologie de Meillet chez S. Lévy, Fragments de textes Koutchéens 38 : cf. tokh. A puk, B po, pi. ponta. Voir Chadwick-Baumbach, l. c. Cf. aussi Van Brock (voir sous tiuÇ). -irdo'aa'Gai, Trâaofxai, voir TréTrafiai. iracov ' TrâacaXov, p. -être fautif ; TraaaaxtÇouaa ' TraCTCTaXeûouaa. Autres gloses d'Hsch. TrâaaaXep ■ açîjvaç. AaKtovcç (douteux, la forme athématique entre autres étonne) ; TTaoCTocptoç ■ (TTaupéç, avec un suff. lat. Anthroponyme rare riaaaaXâç, cf. L. Robert, Noms indigènes 148 sq. Le latin a emprunté ndcGixkoç dans le mot pessulus « verrou », cf. Rocco, Gl. 32, 1953, 99. Le grec moderne emploie encore TràaaaXoç « poteau, pieu, piquet ». Et.: Le mot signifiant «ce que l'on fiche, ce que l'on enfonce » relève d'une base 'pâk-jpijt-, 'pâg-lpa^g-, cf. 7nf)Yvu[ii.. L'alternance entre la sourde et la sonore finales a été expliquée par Meillet en supposant pour l'i.-e. un présent athém., cf. Ernout-Meillet s.u. 'pacô, pâx. Outre le latin et l'italique (cf. ombr. paca, pacer), la forme à sourde finale se trouve en german. dans got. fàhan, v.h.all. fâhan, etc. Pour le détail Frisk pose *7taxi/aXoç et imagine comme relais, par ex. *Tzàac!<ùv, cf. jcvûStov à côté de KV&jSaXov. Benveniste, Origines 47, pose un radical *7taxi-. Il existe aussi un suffixe en / dans une forme de structure différente, lat. palus « pieu » de 'pak-slo-. Rapprochements tokhar. chez Duchesne-Guillemin, BSL 41, 1940, 159. irûacTb} : Hom., etc., att. TràTxto, f. Trâcjto, aor. Ttâaai, -àaOai, aor. pass. 7cacr6y)vai (toutes les formes autres que le présent ignorées d'Hom., et en attique, presque unique- ment dans les composés), part. pass. név:a.ay.oi.i [LXX, A.R.). Sens : «saupoudrer» (Hom., etc.), mais déjà //. 22,441 « tisser une décoration dans un tissu », cf. Bowra, J. Hell. St. 54, 1934, 70 ; Wace, Am. J. Arch. 52, 1948, 54 sq., qui montre qu'il s'agit de tissage. Avec préverbes : èv- « tisser dans » (Hom.), « saupoudrer » (Thphr.) avec Trapsv-, Trpoaev- ; Im- (Hom., Hdt.) avec TtapETti-, TipoETT!.-, TtpoaeTti- ; xara- « saupoudrer, verser sur» (ion.-att.). Adjectif verbal : TCaaxâç «saupoudré, salé » (Hp., etc.), surtout en composition : âXC-TraoTOç, àpyupà-, èTut-, xaxà-, xpu(j6- « semé d'or » (iEsch., etc.), etc. Appellatifs : au genre inanimé : ènlnacsTo^i dit notamment d'un gâteau (com.), Tuapa- « poudre » (Hp.), ûtto- « couche » (Ps. Plu.) ; Traaxév « poudre » (Hp.), mais Ttaaxà pi. n. 861 •traaxw plat d'orge (iEl. Dion. 135 Erbse, Hsoh.) et na.aTO.L t. pi. (Eup. 365), d'où p.-ê. ace. TracT-ràSa (P. Oxy. 1158); le m. TtaaTÔç désigne en grec hell. un voile [à l'origine voile brodé ou tapisserie] (Hérod. 4,56), dais déployé au-dessus de la mariée (Posidipp., LXX, inscr., pap.), cf. Vatin, Mariage à l'époque hellén. 214 sq. ; voir aussi TtaaTàç avec quoi le mot a été mis en rapport par étym. populaire; dérivé Traa-ri)ov (S/G 996,22, Smyrne), cf. Vatin 214 ; composé : TtaaToçôpoç prêtre chargé de porter un iraCTTÔç [dais?] (pap., D.S., Porph.), avec f. TrocaTOçàpiaaa (PSI 9, 1090) et le dérivé Ttaa-roçôpiov (SIG 977 a, Délos, pap.) dit d'une partie du temple à Jérusalem (LXX); le mot est glosé par Hsch. t6 tôv Traaràv çépov • % olxovoiJtta [?] % CTUvaycoYr] • ^ vaôç sûav0Y](; ; verbe déno- minatif TtacJTÔto « édifier un iraoTÔç ou une TracjTixç », cf. s.u. (Aq.). Noms verbaux : T:àcs\jji. « poudre, médicament », également avec Sia-, èjA-, èTri-, xaTa-, au[j,- (Thphr., médec, etc.) ; aussi êjiTtaaiç (pap.). Le nom d'agent Ttâaxpiai (tardif ) signifie quelque chose comme « brodeuses ». A côté de TràCTaoj existe un verbe archaïque tty) v.a.1 ttî^v èttI toO xaTaTtatJtTS, xal xaTaTcâaaEiv (Hsch.), attesté à Épidaure dans ÈmTrîjv çàp(j.a>cov à comparer avec /;. 5,900 : èm ... çdtpfxaxa Tràcrasv [SIG U68, 119, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,450,513). Cette famille de mots, partant d'une notion simple, a fourni deux groupes d'emplois très divers, les uns relatifs à la notion de « saupoudrer, saler », les autres avec TCauTéç, étoffe décorée ou brodée, à la cérémonie du mariage dans le grec hellénistique. Le grec byzantin et puriste emploie TraaTiSç pour le lit nuptial ; d'autre part le grec démotique emploie couramment TracTÔç « salé », TraaTa « salaisons» , TcaaTwvtù « saler ». El.: Après Bechtel, Lexilogus s.u. TtàtJCTto, Frisk pense que TtiCTCcù se trouve par rapport à ti^v dans le même rapport que Trij^a par rapport à lat. patior; il évoque aussi Xr)-0&) à côté de lat. la-teô, skr. dâti « couper », gr. Srjixoç à côté de SaTSopiai.. Cette analyse ne fournit pas une étyraologie, et on n'en a pas trouvé de plausible ; celle qui rapproche le lat. qaaliô est peu vraisemblable. iroarâs, -àSoç : f. «portique, colonnade» (Hdt., X., etc.) = 7tpôSo(xo; ; pour l'emploi chez les tragiques où quelques passages restent difficiles, comme S. Ant. 1207, cf. J. Roux, R. Et. Gr. 1961, 25-51, mais le mot a été mis en rapport avec la cérémonie du mariage, à partir de l'époque hellén., notamment en Egypte [AP 7,188 = Peek 1800, etc.) : il s'agit d'une construction légère à laquelle était suspendu un Trao-rôç, les deux mots se trouvant ainsi rapprochés et plus ou moins confondus. Hsch. donne nourj-câSsç ' TtaoTOÎ, azoa.1, xal tûv àjj,7téX(ov cd CTUCTTaSeç • xal -rÔTtoi ïvOa èSsiTTi/ouv àTzb toû TràoaCTÔai ; voir Vatin, Mariage à l'époque hellén. 211-228, avec l'analyse de la glose d'Hsch. Verbe dénominatif naoTàcn «construire une postas» (Aq.). Et.: Issu de *7irapaTà(; = TrapaCTxâç, cf. 7tap-taTa(a.ai., -éd-njv ; pour le traitement phonétique, cf. Solmsen, Beitràge 2 sq., 11 sq. ; avec un autre traitement phonétique TtapTâSe; (-âSai. ms.) : &\j.neXo<. (Hsch.), cf. encore Schwyzcr, Gr. Gr. 1,336 et 507. iracTTOSi cf. Tïïàaao. ■irât&j, avec l'a représentant p, même vocal, dans ^7ta9ov, vocalisme e dans Tretcrofxai de *7rEv9-(jo(iai., vocalisme o dans uéTtovGa. Pas d'étymo- logie. On a proposé un rapprochement avec Ut. kenéiù t souffrir, supporter », irl. cëss(a)im, en admettant une labio-vélaire initiale, voir Frisk et Pokorny 641. Autre hypothèse de Pedersen, R. Et. Indo-Eur. 1, 1938, 192-193, évoquant la racine qui signifie « lier » (cf. s.u. 7rEv9sp6i;). Pas de parenté avec d'autres termes (eux-mêmes obscurs) comme 7r^(J.a (peti-), TaXaÎTTtopoç et 7révo(J.ai. iraTayos : m. « fracas » causé en principe par des choses qui se heurtent, arbres qui tombent, dents qui claquent, armes heurtées, jamais dit de cris humains, mais parfois du tonnerre (Hom., Hdt., poètes). Verbe dénominatif : Traxayéco « faire du bruit, fracas » venant du heurt de deux corps (Ar.) de deux objets, etc., parfois dit du cri de certains oiseaux (Arist. H. A. 632 b), première attestation chez Aie. TCaxàyEaxE fr. 72. Avec préverbes : àvTt-, èx-, èjx-, cTUjx-, ÛTTO-. Doublets de TtaTayoç : Tra-rayY) (D.P., Longus), 7TaTàyT)(xa tiré de TuaTayéto, dit d'un bavard (Mén. fr. 732). Parallèlement TtaTàcrcftù « battre », en parlant du cœur (Hom.), à côté du parf. pass. èxTTETraTayfxévoç « frappé » en parlant de l'esprit (Od. 18,327) ; en attique seulement à l'aor. et au fut. ÈTrâxaÇa, TiaTâÇto « frapper, cogner, donner un coup, blesser » (ion.-att.), dit aussi du coup frappé à la porte, etc., sert d'aor. à tutttm, cf. A. Bloch, Gesch. suppl. Verba 83 ; également avec préverbes : Ix-, (Tuv-, xaTa- dans xa7taTâ<ÇEii;> " xaTaxéiliEtç. Ilàcpioi (Hsch.). Adverbe : TtaTàÇ interjection pour chasser les oiseaux (Ar. Ois. 1258), qui ne permet pas de définir la guttu- rale finale. Anthroponyme rare IlaTayôcç (L. Robert, Noms indigènes 270). Le grec moderne a gardé TràTayoç « tapage », etc., et TtaTàoato « frapper ». Et.: Du même radical expressif a été tiré d'une part un appellatif exprimant un bruit TtaTayoç (cf. français tapage), qui s'insère parmi des mots comme àXaXayï], XaXayY), reXaTayr), ôXoXuyr), etc., avec une finale en dorsale sonore ; de l'autre, un verbe signifiant « frapper », Kot-zàcctù, avec une sourde qui s'appuie sur àpàaatù, Tivàtjato. Pas d'autre origine qu'une onomatopée. iraTâvT| : dor. -â f. (Sophr. 13, Poil. 10,107), aussi -avov n. (Poil. 6,97) avec Hsch. nâ-voMa • Tpii6Xi.a ; dimin. Traxàviov (com.), cf. Hsch. Ttaxàvta là èxTi^TaXa XoTtàSta xal xà èxTtéTaXa xal çiaXoEiS^ 7roTï]pi.a à TréSa/va xaXoûai, Tivèç Se Sià Toû P Paxàvia Xéyouai ; d'après la glose d'Hsch. il s'agit d'une vaisselle large, terrine plutôt que plat. Anthroponyme IlaTavt&iv, nom d'un cuisinier (com. ap. Ath. 169 e). Composé TtaTâvsiJ'iç nom de l'anguille cuite dans une nouxixMT) (Épich. 211). Emprunté dans lat. patina. Et.: Le mot entre dans la série des noms d'ustensiles comme XsxàvY) ; il fait penser aussi au lat. paiera. Si les deux mots avaient une commune origine i.-e. on pourrait, en précisant Frisk, Kl. Schr. 27, évoquer hittite pattar, plus le dat. locat. paddani récipient en osier ou en bois où l'on verse des graines, etc., mais pas de liquide ; autres spéculations chez Neumann, Untersuchungen 56 sq. Toute la question est de savoir si le rapport est d'emprunt ou de parenté originelle. Le lat. paiera représenterait éventuellement une autre forme de la flexion du mot hittite ; cependant, Ernout-Meillet expliquent autrement paiera. Si noi.Ta.vr] était une création du grec on évoquerait TTETàvvufii., ce qui n'est satisfaisant ni pour la forme ni pour le sens, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,286. Le sicilien PaTavi) peut faire penser qu'il s'agit d'un mot voyageur, cf. André, R. Ph. 1957, 93. — 863 — iraTTip irÔTeXAo : i-, PoU. 6,85 ; avec nàTsXXov n. (pap.) et TtaTéXXiov (PoU. 6,90 ; 10,107), enfin pâTeXXa, -tov (pap.) «large coupe». Composé IlaTsXXo-xâpMV nom d'un parasite (Alciphr. 3,54). Emprunt certain au lat. palella (cf. Ernout-Meillet s.u. paiera) qui est à l'origine de français poêle. 7raT£0|iai : (Hdt., Call.), fut. Ttàirofiat (ffisch.), aor. èTtaaàjXTjv (Hom., Hés., Hdt., lEsch. Ag. 1408, S. Ant. 202, Nie.) pi. que pf. 7rs7râCT(jiY)v {11. 24,642) « se repaître de, manger et boire » peut se dire d'humains et d'animaux, avec un complément à l'ace, ou au génitif désignant une nourriture solide et liquide (noter des compléments comme oàpÇ ou alixa) ; surtout employé à l'aor. Adjectif verbal toaCTTOi; « à jeun » (Hom., etc.) avec na.va.Tz- (Nie), àTtÔTtaoTOç (Opp.). Dérivés avec le suffixe --nfjpiov souvent employé pour des cérémonies religieuses : TraaTYjpta pi. n. fressure mangée lors d'un sacrifice (E. El. 835), cf. l'hom. anXiix/y' èizAcavro et la glose d'Hsch. Ttaa-ojpia • cnXàyyya, ^à b/QocxiSia., xotXta. Le mot Tràxoç • TpoçYj (Sch. Ar. PI. 1185) est inventé pour expliquer à.K6na.TOC, ; mais cf. s.u. TraTéoj. En mycén. aikipala * chevrier » a été compris odyiKa. m. « oncle paternel » (Pi., Hdt., crétois, etc.) ; le suffixe qui est emprunté dans (/,ï]Tpto<; ne se retrouve pas exacte- ment dans lat. patruus, skr. pitfvgà- (détail peu clair, cf. Schmeja, IF 68, 1962, 22). Dérivé Trarpcûioç (Hom., Hés., Hdt.) et TraTptJioç « qui appartient au père », cf. Benveniste, Institutions indo-européennes 1, 273 ; après Hom. on distingue tzcltç^ioq et TrdcTpioç, le premier terme s'appliquant en principe aux biens, au patrimoine, le second aux traditions, aux lois, aux usages qui viennent des ancêtres, cf. Ammonius 99 Nickau : uarp^a xà kv. TtaTéptov zlc, uîoiiç x''^?'^^"^"- ' 'tafpwol S' rj çtXoi ïj Çévoi, TtdcTpta Se xà Tr\t; TtéXsMç ïOt) ; d'où le composé Ttarptoicôxoç (Lois de Gort. 7,15, Dodone) « héritière » à lire p.-ê. Hdt. 6,57 pour TraTpoûxoç ; 2. itaTpuiôç « beau-père » (époque romaine) est clairement formé sur [xrjxpuiâ ; une autre forme de même sens est attestée dès l'époque hellénistique, Traxptoéç ; Thierfelder chez Frisk se demande si le mot n'est pas formé sur (XTjxpuiâ d'après le partie, parf. -ciç, -uta ; ou bien il a été formé sur le radical de TràTpuç « oncle ». Adverbes rares : -Kixrpiml (OGI 46, m" s. av.), TraTpiaaxt (Gos, SIG 1023, III* s. av., etc.) « en donnant le nom du père», d'après ôvojxaoTi (?); ces adverbes n'ont pas de rapport sémantique avec TraxptàÇa), etc. Verbes dénominatifs : TtaTepiÇto « appeler père » (Ar. Guêpes 652), tiré du vocatif ; rraTEpEuco « exercer les fonctions de TrarJ^p ttôXeojç (Milet vi" s. après) ; TrarpcoÇto « imiter son père » (Philostr., Alciphr., etc.), cf. [XTjTpw^w ; TtaxpiâÇw id. (Poil.) ; TxaxptÇo) non attesté, supposé par lat. patrissâre (Leumann, Kl. Schr. 174). Sur cette famille de mots, v. Wackernagel, Kl. Schr. 1,468 sq., Chantraine, B. El. Gr. 1946-1947, 234 sq., Benveniste, Insiitutions indo-européennes 1,270-274. Le mot TtaxTjp tient assez peu do place dans l'onomas- tique. Au premier terme de composés archaïques, on a Ilaxpo- dans naxpo-KXyjç, Ilâxpo-xXoç, Ilàxp-iTCTroç qui associent des notions essentielles dans l'idéologie indo- européenne. Au second terme, contrairement à ce qu'on pouvait attendre, il n'existe pas de composés anciens en -TTiixwp (en revanche, nombreuses formes en -Y)vtop). On a des formes en -xpoç, -xpa, les premiers attestés étant des féminins, mycén. piropatara = 4>iXoTCdcxpa (Chadwick- Baumbach 234), hom. KXsoTrâxpa, cf. F. Bader, o. e. 35 ; ensuite, 0Eo-7ràxpa, Nixo-7tdcxpa ; puis m. en -Ttàxpoç : 'AvxÎTîaxpoç, KXEtvÔTraxpoç, KXeÔTraxpoç, cf. Bechtel, H. Personennamen 364. En outre, des hypocoristiques : riaxpéaç, Ilaxpîaxoç, Ilâxpwv, f. Haxpcô (Bechtel, ibid.). iXo7râxcùp est d'abord un surnom rare (X. Cyn. 1,14), plus connu pour Ptoiémée IV et autres dynastes, enfin devenu un nom récent (Egypte, etc.). En grec moderne : Tcarrip, TxaxÉpaç, TTàxpioç, Ttaxpwoç, TTaxpîç, etc. Et.: La valeur sociale et religieuse de KaxYjp est héritée de l'i.-e., cf. encore pour l'emploi religieux Txàxep Zeû et 865 l'expression rea-riip àvSpôv te 6etôv te, R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache §§ 285, 289, 291. Le mot, constitué sur le radical qui a fourni l'hypoco- ristique ninna, se retrouve dans la plupart des langues i.-e. : skr. pitâr-, avest. piiar-, lat. pater, osque patir, v. irl. athir; en germanique, got. fadar (mais le mot usuel est atta), v.h.all. fater, tokh. A pâcar, tokh. B pâcer. Le slave et le hittite ont des mots tout différents de type familier (voir àxTa). Parmi les dérivés, à TtàTpioç répond skr. piiriya-, lat. patrius; comme composé, à ôjiOTCàTMp V. perse hama-piiar- . Pour TtàTpojç voir plus haut. Voir encore Pokorny 829, Ernout-Meillet s.u. paier, etc. On posera 'p9,ier-. 1 irÔTOS '• m- « chemin », voir TtaTÉo). 2 irÔTOS : ni. « nourriture », voir TcaTéofxai. 3 irÔTOS ; n., glosé ëv8u[ia rfjç, "Hpaç (Hsch.), cf. Call. fr. 66,3. Et. : Obscure ; p.-ê. dérivé inverse de nxi:év> = longue robe qui traîne, sur laquelle on peut marcher, avec le genre neutre d'après çâpo;, sl^ia, cf. Frisk, Eranos 38, 1941, 46 = Kl. Schr. 334. iraûvi : sans contexte éclairant (Hipp. 79 M) ; à côté des gloses d'Hsch. Ttauvî • (xixp6v • ol 8k [xéya • ï] àyocBôv ; Ttaûviç • àTtoxpéwç ; TraOvov • (xéya ; ces gloses sont peu conciliables et la première p.-ê. Interpolée. Mais si un iraSvi • [jLi>tp6v avait bien existé, il pourrait être apparenté à naûpoç. iraûpos : «petit, court» en parlant du temps (Hés., Pi., Emp.) ; surtout au pi. Traûpoi « en petit nombre » (Hom., lyr., trag.), également TraOpoç avec un collectif comme Xa6ç (Hom.). Féminin Traupàç, -âSoç (Nie). Dérivé : TtauptStoç dit du temps (Hés. Tr. 133), cf. Chantraine, Formation 39. Adv. Traupâxiç ' ôXtyâxK; (Hsch.) ; mais une autre glose obscure donne Tcœupaxt; • tV TTSfiTrrijv Sa(io6p^xe(; xaXoÛCTiv. EU: Radical populaire à vocalisme a qui se retrouve dans lat. paucus; le mot lui-même répond à latin parvus qui a subi le même traitement phonétique que nervus en face de veSpov, cf. Ernout-Meillet s.u. 'pau-. Voir aussi s.u. Ttaïç. iraiiu : Hom., ion.-att., etc., 7taûo[xat (Hom., ion.- att., etc.), f. ■reaiiau (Hom., etc.), aor. fcauaa et -aàttriv (Hom., etc.), aussi è7taû9if)v (Hés. Th. 533) et -oeir)v (Hdt., etc.), parf. Ttércaufxai (Hom., etc.) et TtéTtauxa (D.) : à l'actif* faire cesser, arrêter » avec des régimes à l'accusatif et au génitif, cf. Ttaûcat ôcypiov étvSpa {//. 21,314), x^Xov (II. 19,67), "ExTopa (xâxv)? (U. 15,15); au moyen «cesser de » avec le génitif ; à l'aor. passif « être arrêté, empêché » ; le verbe s'emploie avec le participe et l'infinitif, l'aoriste est plus fréquent que le présent ; enfin, l'impératif actif Traûe (et non Ttatiou) est attesté au sens absolu « cesse », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,797 n. 4, avec une forme abrégée Ttaij (Mén. Sam. 311). Avec préverbes : àva- (Hom., etc.), k-Ko- (Hom., etc.), 8ta- (PL), èx- (E., Th.), xaxa- (Hom., etc., fréquent), [iexa- (Hom.), etc. Composés de dépendance avec le premier terme Traua(t)- : TtauCTâvEjxoç (iEsch.), -avtaç (S.), TrauOT-KâTnf) (Ar., v. xàTtTto), -XuTcoç (S., E.), -TTOVOÇ (E., Ar.). Anthroponymes : riauaavtaç, IlauCTi-xpàTT);, Ilauat-XuTroi;, nauat-TiôXsjXoi;, avec les hypocoristiques Ilauataç, IlautjEtov et les f. na'iaiXXa, IlauCTÎxâ, Ilauaâ) (Bechtel, H. Personennam.en 364 sq.). Dérivés : noms d'action surtout avec préverbes : àvà-7Taujj.a n. « repos, relâche » (Hés., Thgn.), aussi « jachère » (pap.), avec -(xaTtxéç (pap.) ; 8ia- « interruption » (PL Lois 824 a ; IG XIV, 352 11), xaxa- « moyen d'arrêter » (//. 17,38); 2. àvà-Ttauaiç f. «repos, relâche, détente» (Mimn., Th., X., PL, etc.), 8ia- (Arist.), xaxa- «déposition [d'un roi] » (Hdt.), le simple nmaiç est rare (Hp., LXX) ; autres appellatifs de sens voisins qui n'entrent pas dans des systèmes sufHxaux : 3. TtaùXa f. « pause, cessation » (S., Hp., Th., PL), avec àva- «relais, repos, lieu où l'on se repose » (ion.-att.), cf. une hypothèse chez Solmsen, Beiirâge 262 sq. ; 4. TiautTtùXT] « répit, repos » {II. 2,386), (/.exa- [II. 19,201), cf. Leumann, Hom. Wnrter 93 n. 55 pour la forme avec (xetk- ; en ce qui concerne TrauatiXir), entrant dans la série des dérivés du type çeiSwXt), tepticoXy], cf. Frisk, Kl. Schr. 45, qui évoque le suffixe hittite -el, lat. -êla et rattache le radical à l'aoriste Traûaai, plus fréquent que le présent, et éventuellement aux composés avec Trauat-. Rares noms d'agent : 5. Trauarrjp, -î)poç m. « qui fait cesser » (S. Ph. 1438, El. 304) avec les doublets Traùaxfop, -opoç (Isyll. 56), et àTtoTraûaTtop (Orph.) ; d'où i'adj. TCauar/jpioi; « qui met fin » avec vôaou (S. Œd. E. 150), àva- «qui convient pour le repos» (Hdt.); avec TtauaTTjpiov n. « soulagement » (Nie), au pi. 7cpo6X7i[;,aTa Y] çpàyfjtaTa (Hsch.), donc « défenses » et àva- « temps ou lieu de repos, halte» (X., Luc). 6. Adjectif verbal en composition : feauCTToç «qui ne cesse pas» (Parmén., ion.-att., etc.), à8ia- «incessant, qu'on ne peut inter- rompre » (Plb.), etc. ; avec un sens actif àvareauCTTiSv • xè |X7)X(»)viov (Hsch.) « suc de pavot», parce qu'il fait dormir ; 7. àva-7tau(CT)Tix6(; « qui donne du répit » (Ptolem.), xaTa- « qui fait cesser » (Phld.). La famille de Traiio), -ojiai. recouvre apparemment le même champ sémantique que Xyiym. Mais les sens doivent pourtant être distingués : Xïiyto est généralement intransitif au sens de « cesser, finir, arriver à sa fin », cf. aussi l'emploi pour la finale d'un mot. Hauco transitif est fréquent au sens de « faire cesser, empêcher, arrêter », au moyen au sens de « s'arrêter de », au passif au sens d'« être arrêté, empêché ». En grec moderne 7tai!i\ia.i, TréTrauxai. et le CT de Traua-r/ip, etc., est inorganique, p.-ê. issu de l'aoriste. Autres hypothèses signalées chez Frisk et Pokorny 790 et 827. iXâ^(> — 866 ira(bXâ^(i> : éol. -âaSw (Aie. 72) « bouillonner » dit de la mer (II. 13,798), de la soupe (Ar. fr. 498), de l'éther (Emp.); divers emplois figurés, «bégayer» (Hp. avec t^ YXtixiaT)), « bavarder, dire des paroles vides et sonores » (com.), avec TraçXàoiJLaTa (Ar.), « bouillonner de colère » (Ar. Cav. 919), cf. pour les derniers emplois Taillardat, Images d'Aristophane § 352 et note 2 ; également avec les préverbes : àva- (Hsch.), ètti- (tardif), èx- (Arist.) d'où èx7taipXaCT(x6i; (ibid.), ùrtep- (Luc). Présent expressif à redoublement comme (3a6pà^û), xaxxâÇtû, xaxXàî^to, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647, reposant en définitive sur une onomatopée. Autres termes assez différents de forme et de sens qui sont habituellement associés avec TtaçXâÇw : aoriste thématique tpXaSeïv « crier, craquer » en parlant par image de tissus (^sch. Ch. 28). Possédant le vocal, e, çXéScov, -ovoç m., f. «radoteur, -euse » (ffisch. Ag. 1198, Timo) et çXsStàv, -6voç f. « bavardage » (Plu., etc.) ; présent intensif à vocalisme long du type 7t7)8dtco dans çXTjSGvTa ' XifipoûvTa (Hsch.). Le grec moderne emploie encore TraçXàCto « bouillonner, clapoter ». Et. : Il s'agit bien d'un radical expressif, qui doit reposer sur une onomatopée, mais l'alternance vocalique que l'on observe montre que ce groupe a fonctionné de bonne heure selon un modèle de type indo-européen. Cependant cela ne fournit pas une étymologie : cf. en grec (pXéw, çXûm. iraxâvo\|/ : avec yî) (P. Teb. 214). Obscur. irâxvTi : t. « givre, gelée blanche » (Od. 14,476, etc., cf. PI. Ti. 59 e), également employé au figuré, soit pour symboliser le froid, soit pour du sang séché (ffisch. Ag. 1512). Dérivés : 7raj(va>Sï)ç « couvert de givre, froid » (Gp., Hgmn. Is.), Ttaxvrjstç avec un suffixe poétique (Nonn.) « froid ». Verbe dénominatif : Tra/véco « solidifier, glacer » (Plu.), également au passif (Plu.), surtout attesté au figuré dans la littérature « glacer » [le cœur] (Hés. Tr. 360), de même au passif (//. 17,112), avec un complément au datif (.ffisch., E.) ; aussi avec Ttept- (tardif). Et.: Dérivé pourvu d'un suffixe 'snâ comme dans âpà/viO, Ax^i ^'^T'^' ^^'^■' '^^- Chantraine, Formation 192, sur le radical de 7tif)Yvïi(it, cf. pour le sens rzâyoç et TrrjYuXtç. Famille de TrrjyvufAt. Le grec moderne emploie encore Trâxvv). iraxûsi -eïa, -li : « gros, épais, massif », dit d'un porc, d'une terre riche, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; chez Hom. îtaxii? est une épithète élogieuse, employée pour une main solide (différents héros et aussi Pénélope) ; dit aussi d'un corps épais et solide, dit d'Ulysse, de Pénélope dans l'Od. au comparatif (M. Treu, Von Homer z. Lyrik 47 sq.). Emplois figurés : oE Ttaxésç «les gros, les riches» (Hdt., Ar.), mais Ttaxiiç signifie aussi « lourdaud, à l'esprit épais» (Ar., etc.), opposé à XsTrTÔç. Compar. ace. TràcJCTOva (Od.), secondairement Ttax^tov (Arat.), superl. TrdcxicrToi; (//., Call.) ; att. -uxepoç, -ùxaxoç, cf. Seiler, Steigerungsformen 40 sq. Au premier terme de composé, surtout dans des mots techniques : Tta.xl>Ssp[ioç «à la peau épaisse» (Arist.), mais «épais, stupide » (Mén.) ; not.x'o-y.sp'^ç «composé de grosses parties, épais » (Arist., Ti. Loer.), -ppiÇoç (Thphr.), mais 7taxu-xvï)jioç « aux gros mollets » (Ar. PI. 560) est pris en mauvaise part. Au second terme dans le vocab. médical : veup6-7taxuç, ÛTrép-, Ù7t6- (Hp.), mais voir plus loin avec îtàxoç. Dérivés : 1. Trâxsxoi;, cf. viçeràç, (TupçETÔç, Chantraine, Formation 300, avec un suff. p.-ê. augmentatif, cf. TucpifXïixeTOç et Seiler, Steigerungsformen 75, « épais » [Od. 8,187; 23,191, Hp.) ; d'où le subst. n. Tràxexoç, -ouç (Nie, 0pp., possible mais peu plausible, Od. 23,191), issu p.-ê. de*7tàxe0o(; par analogie de [iéyeSoç selon Benveniste, Origines 199, mais aussi bien d'après Tiàxoç ; 2. TrdtxiQTeç ' ttXoùctioi, Traxeïç (Hsch.), avec le même suffixe que Trév/jTEç, cf. aussi les anthroponymes ; noms de qualité : 3. Ttdcxoç n. « grosseur, épaisseur, force, consistance » [Od. 9,324, ion.-att.), avec des adj. composés en -r\z : p.-ê. Youvo-7raxV]Ç « aux genoux gonflés » (Hés. Bouclier 266, var. : -Ttay')?), Soparo- (X.) ÎCTo- (Arist.), xv7)[xio- (Ar. fr. 722) ; 4. naypTri<; t. -uri]ç selon Wackernagel, Philol. 95, 1942-1943, 177) « grosseur, épaisseur » (Hdt., Arist.), « dépôt, densité » (Hdt., Arist.), «lourdeur d'esprit» (D.H.). Anthroponymes : IlâxTlÇ, Haxtfov, IIâx"v- Adverbes : 1. Trax^wç « en bloc » (PI.), « grossièrement » (Philostr.) ; 2. TtaxuXûç « en gros », opposé à àxpi,6cû<; (Arist.), suppose un adj. diminutif TraxuXôç attesté à date basse, mais le suffixe est ancien si on admet en mycén. un anthroponyme IlaxuXCtûV pour pakuro^ (PY An 218). Verbes dénominatifs : Ttaxôvw « faire grossir, engraisser » [des animaux] (att.), aussi au passif au sens d'« épais- sir », etc. ; également avec les préverbes : èx- (Thphr.), èm- (tardif), oufi- (Hp.), ÛTtep- (Thphr.), d'où Tràx^voiç f. « fait de faire grossir » ou « de rendre consistant » (Arist., Thphr., etc.), Traxuvxtxôç « qui tait grossir » ou « engraisser» (médec), enfin, nàxoryp-oi n. et -c(j.6(; m. (médee.) ; *7Tax6û) dans l'aor. Traxûaat « faire épaissir » (médecin dans Hermès 33,343). Cette famille exprime l'idée de « gros, épais, solide » et se distingue franchement de rrtcov, etc. Toutefois Ttaxuvco se dit pour des animaux que l'on engraisse. Ilaxui;, Traxaîvto, etc., subsistent en grec moderne. Et.: Tlxyyç est un adjectif de type archaïque. En posant *çaxùç, on trouve un correspondant exact dans slir. bahû- (d'un plus ancien bhahû-) « abondant, grand, vaste », le compar. bamhïydn a le vocalisme e et gr. Trâtrctov comporte un vocalisme zéro secondaire. Le point de départ serait 'bhi}^h-. On a évoqué aussi hitt. panku « total, en masse », cf. aussi Benveniste, Language 29, 1953, 258. Autres rapprochements baltiques et germaniques chez Pokorny 127. Mais lat. pinguis, tant pour la forme que pour le sens, doit être écarté, cf. Ernout-Meillet s.u. Tréap : yXauxtaç XtTtapov (Hsch.). Croisement de Txïap et CTxéap selon Bluraenthal, Hesychsludien 43 sq. TTcSâ : préposition « au milieu de, avec », etc., mêmes emplois que (xsxà (Sapho, Aie, Pi., Lois de Gortgne, Argos, Gyrène). Nombreux emplois comme préfixe : nESayet- xvioç, etc., nom de mois à Rhodes = att. MsxaYEixvtcôv, TteSaixt-ttoç (iEsch.), TteSà/'oixoi; (Argos), TxeSâopoç (Aie), et arg. TcsSâpoç {BEA 60, 1958, 58), TzeMpaioç (iEseh.), TTESaçopà (Épidaure) ; noter TTESapxâto, composé de àpxdcco = réprimander, terme pythagoricien (lamb. V. P. 31,197), etc. Mot p.-ê. mycén., cf. Chadwick-Baumbaeh234. 867 — irc^a En outre, on a par contamination avec [j.eTà, nz-zà (Schwyzer, Gr. Gr. 2,498), et avec apocope 7re(T) {ibid. et Schwyzer 661,16, Arcadie). Et. : Quelle que soit l'origine de la finale -a (cf. (jtETa, àvà, etc.) le mot est tiré du radical 7re8- du nom du pied, cf. TcéST), etc., et ttoui; : le sens originel serait « dans les traces de », cf. armén. y-et, z-het « après » issu de het ( = TtéSov) « trace » ; voir Schwyzer, Gr. Gr. l. c. avec le renvoi à Brugmann, Grundriss^ II 2,865. ttÉSt) : dor. -5, surtout au pi. -ai «entraves, liens» (Hom., ion.-att., etc.) ; dit en principe pour des entraves aux jambes [II. 13,36), pour des hommes (Sol. 4,34, etc.), dit aussi pour les bras (iEsch. Ch. 982) ; employé par iEsch. {Ch. 493) pour les voiles où Agamemnon fut empêtré, etc. ; nom d'une figure de manège, le huit (X.). Au second terme de composé, surtout en poésie, cf. loTO-TtéSr) (voir s.u. Loréç), àXuXTO- (voir s.u.), y^'o- (JEsch.), Sepaio- «collier» (AP), Ixvo- «piège qui prend l'animal par la patte » (AP), etc. Dérivés : diminutifs : TreSiaxï) f. {IG Vil, 2420, Thèbes, m" s. av.), néSiOM n. {EM 658,23) ; ixeSYJTTjç "m. « qui a des entraves, prisonnier » (com., Hérod., LXX, Luc, etc.) ; avec le suff. caractérisant en -(yy^, TréSfov, -tovoç m. id. (Ar. /r. 837). Verbe dénominatif : TrsSàto, aor. È7té8-if]CTa, èTteSrjôiQv, etc., «entraver, lier, arrêter» (Hom., poètes, rare en prose, parfois dit du destin, du sommeil) ; parfois avec les préverbes : àixçt- (Opp.), xœxa- (Hom.), n\>\j.- (p.-ê. X., Phid.) ; d'où le nom d'agent dor. TtsSâTiÉ; m. « qui entrave, empêche » (AP 9,756). Et.: Dérivé à vocalisme e du nom du pied qui n'est attesté en grec qu'au vocalisme o dans Ttoilç, ttoSôç. Même vocalisme e dans de vieux dérivés de sens divers TcéSïXov, TréSov, TréStov, yréÇa, TceÇ6ç. Pour le sens d'entrave, cf. outre èfiTToStiv, etc., lat. pedica « entrave » avec impediô, en germ., v. norr. ffçturr m. «entrave» (de 'fetura), anglo- sax. fëzzer, etc., cf. Pokorny 792. iréSïXov : surtout au pi. -a n. (en mycén. on a duel pediro, n. pi. pedira, dat. pi. pediroi, cf. Chadwick- Baumbach 239, PY Ub 1318) « sandale », dit aussi pour d'autres chaussures (Hom., Pi., Hdt., Ar., Plu., etc.). Composés possessifs en -tcéSiXoç : â8a[xavT0- (Pi.), â- (iEsch.), eu- (Aie), xocWi- (H. Herm.), /puao- {Od., Hés., Sapho) ; la graphie à géminée (Choerob. An. Ox. 2,329) transmise aussi chez Aie. 327, Sapho 123, reste douteuse, cf. Hamm, Grammalik § 26, mais aussi Ruijgh, Éludes § 42. Call. a àTreStXwTOÇ. Voir Ruijgh, Élément achéen 151. Et.: Tiré du nom du pied au vocal, e (cf. le précédent) avec un sutî. -îXo-, cf. Chantraine, Formation 249. L'hypothèse de Schwyzer, Gr. Gr. 1,439 n. 6, qui pose toS-i-/^Xov avec une étymologie invraisemblable, est condamnée tant par le caractère douteux d'éol. -iXXoç que par le mycénien. Ruijgh, Études § 42 admet *TCé8iXvov. iréSov : n. ce sur quoi repose le pied, « sol », dit aussi du sol d'un sanctuaire (Hom., seulement dans l'adv. Tté8ov8e //. 13,796, puis ép., poètes). Adverbes : iréSoi (iEsch.), 7te86esv [Od., Hés., Pi.), 7ré8oae (E.). Second membre de composé chez Hom. dans SàTreSov, slXÔTTsSov, xpàarreSov, voir ces mots, cf. encore \n6-, olv6- ; plus tard -jt]-, oExo-, (jTpaTO- « camp », d'où « armée » ; comme adjectifs : &7te8oç « plat » (Hdt., Th., X.), composé possessif avec à- copulatif, xpaxat- « au sol dur » [Od. 23,46), puis pa66-, ûi^t-, x"^»"^-. ^tc., cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 15 sq. Hypostase avec une préposition : ëj^iTreSoç « sohdement planté dans le sol » (//. 12,12, Od. 23,203), « solide » en général (Hom., etc.), d'où « solidement installé, durable»; finit par prendre un sens temporel (Hom., poètes) avec l'adv. ê(ji7te8ov ; d'où le composé è[ji7te8op>c£co (Hdt., X.), les verbes dénominatifs l(ji7te86co « confirmer, ratifier » (attique), èjXTteSéw « rester fidèle à un serment » (Schwyzer 414,3, Éhde). Au premier terme de composé : Tcc8o-(3ié[j.<ùV « qui marche sur le sol » (.Sîsch.), itéS-opToç (S.). A l'exception de TreSôeiç « de plaine » (Nie. Th. 662) et de TreSavôç « plat, bas » (Nie.), cf. CTTsyavôç, il n'existe qu'un dérivé, mais d'une grande importance, TréStov. né8iov n., bien distinct de TréSov, toujours avec le sens précis de « plaine » (Hom., ion.-att., etc.), parfois au figuré, dit de l'étendue de la mer (ffisch.), plaisamment du sexe de la femme (Ar. Lys. 88), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 119. Rares composés comme : TtESio-vifjtoç (iEsch.), -cpûXa^ (pap.). Dérivés : adjectifs : 1. Tr£8i.âç, -àSoç t. fonctionne comme adjectif féminin « de la plaine, qui se trouve dans la plaine», etc. (Pi., ion.-att., etc.); 2. tteSieivôç «plat, de plaine » (ion.-att., etc.), analogique de èpeivé; d'où secondairement et phonétiquement en grec hellén. 7Te8etv6ç et 7re8tv6(; ; 3. TreSiaxôç « qui appartient à la plaine » (Lys. fr. 238 S), « qui concerne la plaine » (pap.), « habitants de la Plaine» en Attique (Arist.) ; 4. TTESiâcrtoç «de la plaine » (Str., Dsc), p.-ê. d'après les dérivés de toponymes comme OXEidcotoç ; 5. ttsSicùSyjç « qui a le caractère d'une plaine» (tardif); 6. 7tsSi.ac7t(j.aÏ0(; campester (Gloss.). Appcilatifs : 1. tieSieii; (de n. sing. TTESteiiç) «habitants de la plaine en Attique » (Plu., D.L.) ; bien que le mot soit tardivement attesté il doit être ancien, et même mycénien si on peut le rapprocher de mycénien pedijewe (PY An. 654,14), cf. Ruijgh, Éludes § 103 ; 2. chypriote mSiya. t. «plaine» (ICS 217,18 = Schwyzer 679, cf. O. Masson ad t.). Théonyme nE8ici> f. «déesse de la plaine », épiclèse d'Héra (Sicile, IG XIV, 595, 596). Le grec moderne a conservé TtéStov, TteSivoç, etc. Et.: Forme thématique à vocalisme e tirée du radical de rtoûç, noSàç comme les précédents, « ce sur quoi on pose le pied ». Correspond à hittite pedan « place, emplace- ment », ombrien pefum « sol », skr. padà- n. « pas, trace de pas », avest. paSa-, armén. het, -oy « trace de pas », V. norr. fet « pas », lit. pédà, etc. En composition, par exemple, lat. oppidum. iré^a : f. signifierait « pied » en dor. et arcad. selon Gai. 19,129, mais plutôt « cou de pied » (Poil., Paus.), cf. Hp. Mal. 2,169 où TréÇat est distingué de tcôSeç ; surtout emploi figuré « bord » (//. 24,272), « bordure d'un vêtement » (A.R., etc.), «bord de la mer, d'une montagne», etc. (grec tardif), nom d'un filet rond (Opp.). En composition, -TTE^a signifie « pied », soit pour une table, depuis le mycénien, cf. TpàrtE^a (cf. s.u.) et voir irc^a 868 s.u.u. èwéa, ëÇ, voir aussi xpoiiTTsÇa ; soit au sens propre en poésie : àpfup6net,oi. « aux pieds d'argent », ou « aux pieds blancs» dit de Thétis (Hom., cf. une hypothèse de F. Bader, BSL 66, 1971, 207), d'Aphrodite (Pi.) [d'où l'adj. masculin -Tteî^oç (AP)], xuav6- «aux pieds de smalt » dit d'une table (//. 11,629), çoivik6- dit de Déméter (Pi.), etc. D'où secondairement des adj. en -Çoç : éÇà-, eù- (PoU.), etc. ; SidcTreî^oç (Callix.) a été compris « allant jusqu'aux pieds » ou « avec une bordure ». Dérivé : TreÇtç, -tSoç f. « bordure, lisière » (Ar., inscr. att.). Et.: Dérivé avec le suff. -ya ['-y^t) du nom du pied au vocalisme e; le suffixe fournit des dérivés de noms-racines, cf. yXiôaCTa, âptciCTa, 8CT(ia, etc. Il n'est pas nécessaire de poser le relais d'un radical en X en évoquant v. norrois fil, gén. fitjar « palmure des oiseaux aquatiques », etc. •n-é^is : m. ace. pi. TtéÇiaç (Thphr. HP 1,6,5, Fr. 168) donné par Pline 19,38 sous la forme pezicae m. pi. ; la plante a été identifiée à la pézise, champignon, sans cippe ni thalle, qu'un botaniste a du tirer de pezicae; mais le rattachement à tteÇôç n'est pas évident pour le sens et est difficile, pour la forme ; TréÇiç est en effet un masc. archaïque et le mot doit désigner la « vesse de loup », cf. v.h.all. vist, etc., ces termes reposant sur 'pezdi du radical 'pezd- de lat. pêdô, cf. pSéco ; voir Forssman, Munch. Stud. Sprachwiss. 29, 1971, 47-70. ireÇôs : adj. « qui va à pied », d'où « qui vit ou va sur terre » par opposition avec la mer ou l'air, dit d'hommes ou d'animaux (Hom., PI., Arist.) ; déjà employé chez Hom. dans un contexte militaire pour les fantassins par opposition avec les combattants des chars et couramment en ion.- att., etc. ; pour l'infanterie, aussi comme substantif collectif ô TOÇ6Ç ou tô rceÇôv = l'infanterie (ion. -att.) opposé à la cavalerie et surtout à la ffotte ; enfin, au figuré, « de prose » d'où « commun, ordinaire », etc. (hellén. et tardif) ; l'adverbe TreÇ^i [ôSéô s.e.?] présente tous les emplois : «à pied » (X.), « par terre » (ion.-att.), « en prose » (cf. déjà PI. Sph. 237 a). Au premier terme de composés avec toutes les signi- fications que nous avons relevées : TteÇofxàxâç, -oç, plus -é(ù, -la, « qui combat comme fantassin », etc. (Pi., ion.- att., etc.), -v6|iO(; «qui commande l'armée de terre» (iEsch.), -TTÔpoç, -éco « qui marche à pied, qui va par terre » (X., Plb.), jre!^o-YpœtT7)ç « prosateur » (hellén. et tardif). Dérivés : 1. TreÇixdç « qui concerne un neZ,6c,», dit d'une statue par opposition à é (Hom., att., etc.), fut. Ttetau (Hom., att., etc.), aor. TtEÏaai [Od. 14,123, att.) et TTETttOeïv (Hom., poètes), d'où fut. 7tem97)''») « force majeure », etc. (Plb., etc.). Avec le premier terme tteicti- transitif : TCEiat-PpoToç « qui persuade les mortels » (iEsch., B.), mais 7iE!.ai-x.i.voç « qui obéit aux rênes » (Pi.) ; voir aussi les anthroponymes. Au second terme de composé : une quinzaine montrent un radical sigmatique évidemment secondaire, le plus souvent avec vocalisme e et le sens passif : à.v:z\.Qi\q, (att.) à côté de -Tz\.^i\c, (tardif), plus àTTEiOÉtù (trag., PI.) ; SuaTtEiG-riç (PI.) ; EÙTtEtÔ-^ç (PI., iEsch. Ag. 983) à côté de -7ri9-^ç (exigé par la métrique, iEsch. Pr. 333) « obéissant » et parfois « qui persuade », pour le vocalisme si ou i voir Fraenkel, Agamemnon ad v. 274, d'où le grec tardif EÙ7tEt9éo(j.ai (tardif), -6co (Arist.) et des composés comme Tut6avoXoyta (PI.) « fait d'user de probabihtés, non de démonstration », ces termes sont étrangers à la notion des gage, fidéUté », etc., de TTÈCTTiç, 7naT<5ç ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 197. B. Vocalisme e : Deux formes seulement sont anciennes : I. IletÔâ), -oOç f. déesse de la persuasion (Hés., Alcra., Sapho, etc.), cf. M. L. West ad Hes. Th. 349 ; comme appellatif « persuasion » (iEsch., ion.-att., etc.), d'où béot, ènJÔMCTE, -aav « persuader », de 7i;i66to = 7rei96&), cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,308 ; 2. iteïaa f., cf. Od. 20,23, év neirrfi xpaSÈY) [lÀvs « son cœur restait calme, confiant », cet hapax surprend pour le sens comme pour la forme qui fait penser à 86Ca, cf. Chantraine, Formation 100 et 435. Plus tard : 3. adj. verbal -TteitJTOç au second membre de composés comme Sùa-nsiazoç « difficile à persuader », eu- «facile à persuader » (S., Arist.), Sua-avà- (PL), (xerâ- (Pl.), àfiETa- (Arist.), franchement différents de l'ancien TTiCTTÔç, etc., et étroitement liés au sens de «persuader»; 4. d'où jretCTTtxéç « persuasif » (PL, Arist.). Noms d'action; 5. 7tsta|j.a «persuasion, confiance en soi» (S.E., Epict.) ; 6. d'où nsiay.ot.Tix.6c « sûr de soi, obstiné » (pap.), cf. le sens de ces mots en grec moderne ; TrEiCT(xovï] id. {Ep. Gai., pap.) ; 7. TTsÏCTiç « persuasion » (Plot.), plus àvà- (Suid.), xaTa- (Hdn.), Trapà- (tardif), réfection sans rapport de forme ou de sens avec niariq, cf. Fraenkel, Gl. 32, 1952, 27 ; 8. nom d'agent tteicttyip ' ô ùtctjxooç (Suid.), p.-ê. èjxjrKJTTipai; tiuOûv ■ Tria-rto-râ;, [iâpTupaç (Hsch., corr. de Latte, ms. È[j.7raoT?ipa(;) ; 9. TietcrTïjptoç «persuasif» (E.), àva- (Ar.). Formes tardives clairement tirées du radical de présent : 10. TTEiOâç « persuasif » {1 Ep. Cor. 2,4) ; II. TTEiOi^fxtov «obéissant» et aussi «persuasif» (épopée tardive), cf. atSY](iti>v, èXerj(xcov, etc. Tous les mots de B. expriment la notion de persuasion, parfois d'obéissance et se distinguent franchement des vieux termes qui se rattachent à la notion de foi, gage, etc. C. Sur le radical du parf. rréTroiOa et par une innovation remarquable, on a tardivement 7rE7rot07iCTtç f. «confiance, hardiesse », etc. {LXX, Phld., etc.), et 7te7roi6tav • èXTitSa, TTpooSoxtav (Hsch.). Anthroponymes nombreux avec le premier terme IIeiot- : nettWjVup, nEÈtjavSpoç, IlEtCTÎ-OTpaTOç, etc. ; aussi des hypocoristiques comme ITEiotaç, IleiCTtov, etc. ; autres séries de composés, ITE'.Oâvup, etc., et au second terme EùtteÎOtiç IIoXujTetGï).;, etc., et encore niaOéTaipoç, riiCTTayôpT)?, nioTOç, niartaç. Comme théonyme, outre IleiOt!), la forme à suffixe expressif Ylzmiixy], épiclèse d'Aphrodite à Délos. En grec moderne, p. ex., TretÔM «persuader», 7reï(T[xa « obstination », ttSctiç « foi, conflance », TrtaTEuto, mcTTÔç « fidèle, sûr », Tttaxcovo) « créditer », etc. Et.: Le système TTEt6o(j,ai, èTn96[j.if)v, TréTtoiâa issu d'une base 'bheidh- présente un aspect archaïque et trouve un correspondant dans le lat. fïdô. Les mots de cette famille expriment originellement la notion de « confiance, fidélité », cf. Benveniste, Institutions indo-européennes 1,115, avec diverses implications juridiques; ce sens est apparent dans les termes les plus archaïques, comme TtiCTTéç de 'bliidh-to et tticttiç nom d'action en '-ti-, avec un vocalisme zéro, qui pourrait être dû à l'analogie de TTicTÔç. Les formes groupées sous B. au sens de « persuader » sont secondaires. Le latin fldô (avec le parfait moyen fïsus sum) répond à 7tEÎ6o(/,ai et les appellatifs fides, fldus, foedus se rattachent bien au sens juridique. On le retrouve dans alb. bê t. « serment », v. si. bëda « contrainte » qui reposent sur i.-e. 'bhoidâ. D'autres formes qui se rapprochent aisément ont pu paraître embarrassantes. Le verbe got. beidan signifie «tipoctSoxSv, attendre, patienter, endurer», de même v. isl. blda; avec un vocalisme o, got. baidjan, v.h.all. beitten signifie « forcer, contraindre » (ces formes ont conduit Specht, KZ 66, 1939, 205 à supposer que l'actif TCEÎÔCd s'est substitué à un ancien *7roi9éto) ; pour le sens E. Benveniste a montré que got. beidan « attendre » signifie d'abord « attendre avec conflance, mettre sa confiance dans » ; de même baidjan indique une contrainte morale qui n'est que de persuasion. Ceci doit valoir aussi pour V. si. bëda avec flexion en p/v confirmée par le composé àTtptpcov et le verbe dénominatif Tcepaîvto ; avec la réfection TTEÏpaç, Tiépaç, cf. Benveniste, Origines 32,112. Il faut poser 'per-Wf qui permet d'évoquer immédiatement skr. pàrvan- n. « nœud, jointure, section » : ces significations se rattachent aisément à celle de « terme » en même temps qu'elles rendent compte de l'emploi de Ttsïpap [Od. 12,51), ou de 7tEtp7)vai {Od. 22,175,192). Il n'y a pas lieu de poser avec Schulze, Q. Ep. 109 sq., 116 sq., deux mots différents comportant deux sens différents ; et il est encore moins nécessaire d'admettre pour II. 13,358 un TTEÏpap signifiant « corde » (Krause, Gl. 25, 1936, 148), cf. plus haut avec le renvoi à Bjôrcli. IlEÏpap se rattache à la racine, qui a des formes et des emplois diversifiés, 'per- de izziça, Trépâ, 7tépvï)ixi, etc., de même que skr. pdr-van-, malgré les doutes de Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind. s.u. pâruh 2,220. ireiptîv, -îivoç : m., p.-ê. nom de poisson chez Numén. cité par Ath. 306 e, mais Thompson, Fishes s.u., se demande s'il ne s'agit pas d'une broche. ■ireîpiv9a : aco. sg. (//. 24,190, Od. 15,131), gén. -Lveoç (A.R. 3,873) ; au nom. Hsch. donne TTEtptvÔoç et EM 668,21 TTEÎpivGoç et TtetpivOa : corbeille tressée qui constitue la carrosserie d'un char. Et.: Par la forme comme par le sens, c'est le type même du mot d'emprunt ou pris à un substrat, que l'on a qualifié de « pélasgique », cf. Hester, Lingua 13, 1965, 362. Aucune raison de rapprocher les toponymes UsiprjVf], TlsipMsùç cités par Frisk. ireipu : aor. inf. TCEÏpai, parf. pass. 7Té7Tap[jtai (Hom., etc.), aor. pass. inf. Trapîjvai (Hdt., etc.). Sens : « percer, transpercer », dit à propos de viande que l'on embroche, ou d'une blessure, ou d'un chemin que l'on s'ouvre (Hom., poètes), noter aussi le sens de « traverser la mer » {Od. 2,434 ; 8,183 ; 13,91, 264) ; également avec préverbes : àva- (Hom., Hdt.), 8ia- (Hom., grec tardif), xaxa- (prose tardive), (iExa- (rare et tardif), TtEpi- (grec tardif). Pour l'aor. TiopEÎv et pour 7t6poç, cf. s.u.u. Pour le composé SiafiTTEpéç, cf. s.u. Quelques dérivés au sens précis de « percer » : I. Avec le vocalisme e : 1. 7tEp6vr) f. «fibule, broche, pivot d'une porte, rivet », nom de certains os, notamment du péroné, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; même suffixe que dans |îeX6vt), àxàvï), etc. ; d'où les diminutifs : -ovtç f. (S., Délos), -évtov (Ph., Hero), -ovîSiov (pap.) ; le verbe dénominatif TTEpovâco « transpercer » (Hom., médec), -àojxai « enfoncer une fibule dans un vêtement » (Hom., Théoc, A.R.), aussi avec àno-, 8ia-, Êx-, èv-, xaxa-, Ttpoc-, (Tuv- ; puis TtEp6vâ[ji.a « vêtement tenu par une fibule » (Théoc. 15,79), avec sjx- (Théoc. 15,34), TtspovôtTpiç, -t8oç f. id. (Théoc. 15,21) et è[j,7TepovaTptç ' IjxàTtov SittXoOv (Hsch.) ; mais TtEpovTfjxiqp m. « fibule » [IG IP, 47) ; 2 TCEtpâ f. « pointe d'une épée » (^sch. Cfi. 860). II. Avec redoublement expressif à vocalisme o : irâpTn) f. qui repose p.-ê. sur *7rop-7tp-â même sens que 7rEp6v7) « fibule, agrafe » {Jl. 18,401, etc.) ; dérivés : TTOpTitov (Délos, II" s. av.) ; èm-TTopm; « agrafe, fibule » (Call.) ; terme technique militaire à suffixe -âx- emprunté au dorien TcôpTtâÇ, -âxoç « poignée intérieure par laquelle on tient le bouclier» (B., S., E., Ar., etc.), cf. Bjôrck, Alpha impurum 296 sq. ; avec 7rop7râxîî^o(j.ai « tenir la poignée du bouclier » (Ar. Lys. 106) ; dénominatif tiré de TtôpTrï) : TTopTrâci) « fixer avec un rivet » (JEsch. Pr. 61), également avec àTTO- (tardif), è[j,Trop7tâo(jiai « être fixé avec une agrafe » (ion.-att.), avec TiôpT:â.\J.a. « vêtement fixé par une fibule » (E.), « fibule » (IG IP, 1 126) ; d'autre part TropTr6o(;iai. (Phot., Suid.), -(0(Aa (ibid.). Le grec moderne emploie encore TtâpTtir) « agrafe » ; TTipoûvi « fourchette » est issu de l'ancien ttepôvy), cf. Andriotis, 'Et. Ae^. Et.: llEipcù relève d'une racine 'per- qui tient une très grande place en i.-e. et en grec. A TtEiptù correspond exactement le v. si. na-perJQ « percer ». A l'aoriste fesipa répond pour la forme le subj. aor. skr. pàrsati « qu'il fasse passer » associé au présent à redoublement piparti. Voir pour cette racine Pokorny 816, Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. s.u. piparti 2,284. En grec même nombreux mots exprimant l'idée de «passer, transporter» : TCÉpâ, 7Tspvr)(ji.i, 7c6poç, Ttopeïv, etc. ireîaua : n. « corde, cordage » (Hom., ion.-att., etc.), surtout dans le vocabulaire maritime ; d'où TrEiafxâxiov « cordon ombilical » (tardif), -tioç « empêtré dans des ircurixa — 872 câbles » (tardif). Avec un vocalisme zéro, p.-ê. Ttdtajxa • ^ auvTjpTYjTai Ttpôç t6 cpuxàv t6 çûXXov (Hsch.) ; autre forme plus obscure qui résulterait d'une contamination néa{ix ' ^ 7rstCT[jia Y) (xtoxoi; " Ïctti 8è èÇ o5 -rè) çûXXov ■i^p-nfjTai (Hsch.), donc «pédoncule», cf. Brugmann, JF 11, 1900, 104 sq., mais ces rapprochements restent douteux. Et.: JIelrs\j.a. repose certainement sur *7tev9cfAa, cf. pour la phonétique Schwyzer, Gr. Gr. 1,287, Lejeune, Phonétique 120. Le mot est issu d'une base 'bhendh- qui se retrouve dans TrevÔspàç et çà-niT) et qui a fourni aussi hors du grec des formes verbales diverses, skr. badhnàmi • je lie », en germanique, got. bindan. Voir aussi s.u. TtEVÔEpéç. •n-éKOJ : impér. 2= pi. TieUeTS (Od. 18,316) par allonge- ment métrique, mais iretxEtv (Hés. Tr. 11b) est plus arbitraire, aor. -reéÇai, 7ré$aa6at (Hom., etc.), avec tné?,(Xzo au sens passif (Simon. 507), cf. Ar. Nuées 1356, qui emploie la forme attendue èizéxQr] : « peigner » des cheveux ou de la laine, « tondre » des brebis ; également avec àTro- (Call., Hsch.). Formes nominales : 1. tiôkoç m. «laine des brebis, toison » (/;. 12,451, E., Gratin., hellén. et tardif) ; 2. mycén. poka t. = ion.-att. ttoct) laine provenant de la tonte des moutons (Ghadwick-Baumbach 234), semble également attesté dans un proverbe (Ar. Gr. 186) ; d'où divers composés : Tiàxutpoç « qui tisse la laine » (pap.), cf. ûçatvtd, etc., et surtout au second terme de composés : elpoTtôxoç (Hom.), cf. s.u. eïpoç, vsô- « nouvellement tondu » avec [icùXàç (S.), composé possessif eû-7toxoç (iEsch.) ; en outre, à(Acpt7to>toi. ' Tànrireç à[j,çîixaXXoi (Hsch.), Ijx- «qui porte encore sa toison» (pap.), etc.; dérivés, diminutif Tioxàptov (pap. tardifs), TtoxâSeç f. pi. « toison, cheveux » (Ar. Th. 567), Iléxtoi; m. nom du mois de la tonte des moutons en Locride ; verbes déno- minatifs : TtoxtÇofxat «tondre» (Théoc), avec préverbe f. èKnoKiS) (Ar. Th. 567) ; d'où -tafxôç (pap.), adv. -icttî « avec la toison » (pap.) ; TroKaÇto « tondre » (tardif, Suid.) ; Ttoxéofxat « être couvert d'un duvet », dit d'un coing {AP 6,102) ; 3. ttôktoç m. « toison » (Fr. Adesp. 971 Page), même formation que ttXoûtoç, ç6pTo; ; 4. néxoç, -ouç n. id. {An. Ox. 3,358, qui donne aussi Ttéxxoç comme éolien [?]), la forme n'est pas ancienne (peut-être due à l'influence de Trédxoç), avec Tteïxoç • ïpiov, Çà[i[j.a (Hsch.), cf. TtsUsTe, TteUeiv ; 5. noms d'agent f. mycén. pekitira^ = TtéxTpia « femme qui carde » [ou qui tond les moutons?] (l'emploi de femmes pour ce travail n'étonne pas), cf. Lejeune, R. Ph. 1960, 24, Ghantraine, Études Mycéniennes [1956], 99 ; m. Trex-uTipeç • oS xà Sépjxa TÎXXovxeç (Suid.), avec le doublet tcoxttjp d'après 7t6xoç (pap. m" s. après) ; 6. nom d'action TréÇiç (Hsch.). Parallèlement à tiskcù existe un présent dérivé nsKiréw « tondre » (Ar. Ois. 714, Lys. 685, qui garantit la flexion contractée), cf. pour l'emploi figuré Taillardat, Images d'Aristophane § 586 ; la forme TiéxTstv donnée dans Suid. est fautive, cf. Peruzzi, Par. del Pass. 18,396, n. 2 ; pour la formation de ce présent, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 et ^tTTxéto. Cette famille de mots s'est surtout employée pour les brebis et pour la laine, d'une part au sens de « tondre », de l'autre au sens de « carder ». D'où l'emploi pour « peigner » (autrement Peruzzi, l. c). Ces mots ont à peu près disparu du grec moderne, cf. pourtant Ttoxâpi « toison ». Et. : néxto, avec le nom verbal à vocahsme o Ttôxoç d'un type ancien, répond exactement en baltique à lit. pésù, péêti « arracher, tirer par les cheveux ». La dentale de TcsxTécd se retrouve dans lat. pectô avec pecten « peigne » (et en grec avec un vocalisme zéro xteIç, cf. s.u.). On a également rapproché en germanique, v.h.all. jehtan tspà(ji.eov, donc une poterie ainsi nommée d'après sa forme. Dérivés : jteXapyiSsûç m. «jeune cigogne » (Ar., Plu.), cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 364 ; -ixéç « qui concerne la cigogne » (Hsch., Suid.), -{i)Sy]ç « qui ressemble à la cigogne » (Str.) ; en outre, TteXapyÏTiç, -iSoç f. nom de plante = yspàviov ou àvaYoXXtç (Ps. Dsc, etc.), cf. ces mots, le nom vient des fruits en forme de bec, voir Strômberg, Pflanzennamen 54. Composé : TrsXapyôxptdç « couleur de cigogne », épithète de bateaux (Lyc). Verbe dénominatif : àvTi-7TsXapY-4)v el, 7tX->)v ÔTt, ou avec une proposition indépendante opposée à la précédente par ttXïjv = « sauf que, pourtant », cf. PI. Prt. 328 e tcXyjv (7(ii)cp6v xi |J.oi èiiTroSûv « pourtant j'ai une légère difficulté » ; en grec tardif (Plb., pap.) peut servir simplement de transition « mais ». Du sens originel « à côté de » de la racine, on est passé dans cette particule à celui de « excepté, en dehors » par la même évolution que pour Ttapâ. Voir encore Schwyzer, Gr. Gr. 2,542 sq. Avec le préverbe êv- on a Ï[attX71v qui présente deux significations : « à côté de » (/;. 2,526, Hés. Bouclier 372, Lyc), « d'autre part » (Archil., Gall., Nie). Le grec moderne a gardé ■Kzkà-rric, « client d'un magasin », 7rXï)CTtov, TrXiiCTtàÇo), etc. EL: Cette racine 'peUi-jplâ- (mais cf. Strunk o.c.) n'a pas de correspondants clairs hors du grec. Certains ex. montrent que le sens originel impliquait un heurt comme l'avait observé Lobeck cité par Curtius, Grundzuge 278. Il devient possible de rapprocher lat. pellô, en celtique, v. irl. ad-ella « il va trouver », de 'ad-pelnàt, cf. lat. appellat, fut. eblaid de ' piplâseti « il poussera », cf. Vendryes, MSL 16, 1910, 301 sq. ; on a posé aussi un prés, 'pel-dô, cf. Ernout-Meillet s.u. pellô, et Pokorny 801 sq., qui cite également des faits germaniques douteux, notamment v.h.all. fllz « feutre ». Cf. aussi ttXyjctctoj. La forme de TtéXaç est mal expliquée. Si c'est un ancien adverbe on pourrait interpréter le sigma comme un sigma adverbial; ce peut être aussi une forme de nom. (?), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,516,620. On note que sous la forme ttXy)-, la racine se trouve en ionien homonymique de la famille de 7tt(iTtXY)(i.i, etc. rieXaaYoî : m. pL, peuplade ancienne qui aurait occupé la Grèce et l'Egée (Hom., ion.-att., etc.). Dérivés : UsX(xayiy.6<;, épithète de Zeus, d' Argos (/;., Hdt., etc.), plus rarement -loç (iEsch., E. dans des chœurs), f. -tç, -tSoç (Hdt., A.R.), -tàç, -â8oç (Call.) ; At] t. ancien nom de la Grèce selon Hdt. 2,56 ; d'où nEXatTYtôiTai « habitants le pays des Pélasges » (Str.), f. IIsXaoYiciTiSEÇ Yuvatxs!; (Hdt. 2,171), neXaayiÔTK; pays des Pélasges en Thessalie (Str., etc.), cf. pour le suffixe Redard, Noms en -rriz 9,128. Autre forme IlEXapYixôv Teîxoç, mur septentrional de l'Acropole à Athènes (Hdt., att.), cf. aussi Hsch. s.u. P.-ê. sonorisation de cr, favorisée par un jeu verbal avec TteXapYÔÇ, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,218. EL: La vieille étymologie de Kretschmer, Gl. 1, 1909, 16, etc., qui tire IleXaCTyot de *neXaYcrxoi (= habitants du pays plat, cf. TtéXayoç) n'est acceptable ni pour le sens, ni pour la forme. Voir en dernier heu F. Lochner- Huttenbach, Die Pelasger {Arbeit des Inst. f. Sprachw. Wien, 6, 1960), 143-147, avec l'énumération d'étymologies impossibles, et pour IIsXapYixôv ibid. 116 avec la n. 74. iréXeSos ! ro-j '^oÎT cTtéXsôoç. •iréXeOpov : n., voir TtXéGpov. iTÉXeia : f. (Hom., poètes) et TieXsiàç, -âSoç f., surtout au pi. TreXeiàSeç (Hom., ion.-att., Arist. HA 544 b) pigeon biset sauvage ; en composition TCEXsioOpétJipLtov « qui nourrit les pigeons » (^sch. Pers. 309) ; par métaphore nom des prêtresses de Dodone (Hdt., S., Paus.), ce qui a été expliqué de deux façons opposées : selon certains, ce nom refléterait une vieille tradition religieuse, un culte thériomorphe et p.-ê. aussi le fait que les prophétesses roucoulaient comme des oiseaux, cf. Kamerbeek ad Tr. 172 avec la bibliographie, notamment Nilsson, Gr. Religion 1^424 ; mais on peut aussi penser que les prêtresses étaient ainsi nommées à cause de leurs cheveux gris qui les fait ressembler à des colombes, cf. la glose d'Hsch. TteXetouç ■ Kmoi xal ot 'HTrEtptÔTai. Toùç yspovTaç xal Ta; TipsaSÛTiSaç ; l'adjectif TtéXsioç serait une formation secondaire sur TtéXsta ; graphie rrEXtaç, TieXtouç chez Str. 7, fr. 1. néXEa nom de femme (Bechtel, H. Personen- namen 591). On a tenté de retrouver TtéXsia dans mycén. pere82 nom de déesse (?), cf. Baumbach, SI. in Mycen. Insc. and Dial. 212. EL: Suffixe de fém. *-ya élargi en dentale par le suff. -aS-. Gomme le lat. palumbês l'animal est nommé d'après sa couleur, cf. TrsXià;, TiEXtSvô;, TtoXiâç. En comparant Xiysia. et èXà/eia, Frisk se demande s'il ne faut pas partir d'un thème en -u-*nsXùç « gris ». Voir encore TTEptaTEpâ. ireXeKav, -Svoç : m. « pélican », notamment le pélican blanc (com., Arist. H. A. 597 b, etc.) ; dérivé toXexîvoç « pélican » (Ar. Ois. 884, Dionys. Av. 2,6), plus souvent comme nom de diverses plantes, notamment la sécurigère (Hp., Thphr., Dsc), aussi comme terme d'architecture « queue d'aronde » IG VII, 3073, Ph. Bel. 66, Aristeas, etc.) ; autres noms d'oiseaux : 7teXExav6ç = falica (Gloss.) « foulque », cf. pour fulica André, Oiseaux, s.u. Chez Ar. Ois. 884, 1155, TTEXexàç, -âvToç «pic-vert». Le grec moderne emploie TrEXexâvoç « pélican » et TtéXEXaç « pic-vert ». EL: Tous ces termes, par des procédés variés et pour des raisons diverses, sont tirés du nom de la hache tcéXexuç. IlEXexâv désigne le pélican en raison du bec de l'oiseau et comporte un suffixe non attique qui fait penser aux suffixes de noms de peuplades comme 'Axapvâveç, cf. Bjôrck, Alpha impurum 288 ; le dérivé toXexïvoç comporte le même suffixe que xopaxïvoç, aTa9uXïvo<;, etc., cf. Chantraine, Formation 204 ; comme nom de plante le 875 eXeiiî^co mot s'explique soit par la (orme de la graine, soit par la (orme des folioles en coin, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 56 et André, Lexique s.u. securiclâta; TreXsxSç est le nom du pic-vert parce qu'il taille le bois comme une hache ; le sufllxe repose apparemment sur -a.-FeMT- comme dans àXXàç, -âvToi;, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,528, Bjôrck, o. c. 271 ; toutefois, le fait que les sobriquets populaires en -â.ç ont une déclinaison mal déflnie (-ôcSoç, -Stoç, att. -ôévTOç, cf. Maptxâç) invite à faire entrer le mot dans cette série, cf. TteXsxâ; s.u. jtéXexuç ; le rapprochement avec nskty.& de Kretschmer, Gl. 14, 1925, 101, suivi par Frisk, est moins plausible. iréXeKUSi -soiç : ion. -eoç, m. « double hache », parfois hache de combat (Hom., ion.-att., etc.) ; à Chypre, nom de poids et de monnaie {ICS 217,26), cf. Hsch. s.u. T)(Ai7téX£xxov, xà yàp Ssxdcfxvouv tt^Xexuç KaXeÏTat Ttapà Haiptoiç, pour la Crète, cf. Morpurgo Davies, Kadmos 9, 1970, 144. Au premier terme de composé : nekeyio-rfàpoç (Arr.), auparavant TTEXEXuçâpâç dit d'un cheval marqué d'une hache (Simon. 607), p.-ê. TTsXexu-cJTepov • xè oxsXeév (Hsch.) mais la forme est douteuse. Au second terme de composé : açupo-TtéXexuç instrument qui sert à la fois de hache et de marteau (/G P, 313, sorte de juxtaposé, cf. Risch, IF 59, 1944, 57 sq. et Schwyzer, Rh. M. 79, 1930, 314 avec des considérations sur le marteau du forgeron) ; è^a-TréXEXuç « avec six haches » = lat. sexfascalis (Plb., etc.), YjjxiTtéXexxov n. « hache à un seul tranchant» (//. 23,851), tiré d'un adj. *rj\ii--n:sktyifoq, cf. Risch, 0. c. 51. Dérivés : TréXsxxov n. (-oç m.) « manche de la hache » (/(. 13,612, Poil. 10,146, Hsch.), de -x/'-ov, pour la traitement de -xF- secondaire, cf. Xàxxoç et Schwyzer, Gr. Gr. 1,317 ; TreXéxiov dimin. (/G IP, 1424, grec tardif) ; TreXsxuvàpiov dérivé tardif (Theon. Al. in Plol. 311); TréXsxpa • àÇÉVY) (Hsch.) est obscur et p.-ê. tardif; nom d'artisan tcsXexSç, -âxoç m. [Osiraca 2,720). Forme familière refaite d'après les noms en -u^, néXuZ, [LXX, pap., etc.) avec TreXiixiov {Peripl. M. Rubr., pap.), cf. Chantraine, Formation 383. Verbes dénominatifs : 1. TCeXsxdtco « tailler » ou « construire avec une hache » (Hp., Ar., inscr., etc.), mais aor. KeXéxxrjae Od. 5,244, de -ex/'àto, cf. TréXsxxov et Schwyzer, Gr. Gr. 1,227 et 317 ; également avec préverbes : àva- (béotien), àTTO- (Ar.), èx- (inscriptions, Thphr.), xaxa- (tardif) ; d'où les dérivés tardifs 7rsXsxY)(ji.axa pi. « éclats » (médec, pap.), également avec àrto- ; -i^aiç « fait de tailler du bois ou de la pierre avec une hache » (Thphr., inscriptions); -vjxiç «taillé avec une hache» (Thphr.), également avec à- (LXX) et su- (Thphr.) ; noms d'agent ou d'instrument : 7TeXexr)x-r]ç « ouvrier qui manie la hache » [IG P, 349,20), -ïjxojp (Man.), -Vjxptç f. épithète de âÇîvT) = lat. dolabra (Gloss.); 2. TtsXsxtt" «décapiter à la hache » (Plb., Str., etc.), également avec àno- (AB 438), d'où 7tsX£xi(T(x6ç «exécution à la hache» (D.S.). Le grec moderne emploie TréXexuç, TreXéxt, tteXexôcvoç « charpentier », TteXsxoGSa « copeau », TteXsxcô « tailler » avec -7](Xa, -V)X7)Ç. Et.: Mot qui correspond exactement (à l'accent près) à skr. paraéa- m. « hache » ; on a supposé que ossète fâràt « hache » venait d'un v. perse 'paraQu et que tokh. A porat, B peret « hache » étaient des emprunts iraniens, mais voir pour le détail les observations de E. Benveniste, Études sur la langue ossète 107 sq. La correspondance exacte du mot grec et du mot skr. en même temps que leur structure non i.-e. ont fait croire de façon plausible que le terme avait été emprunté à une langue non indo-européenne et l'on a évoqué l'akkad. pilakku. Toutefois pilakku ne signifie jamais «hache», mais « fuseau ». Voir E. Masson, Emprunts sémitiques 117, avec la bibliographie, notamment Mayrhofer, Etijm. Wb. des Altind. 2,213, Szemerényi, Archiv. linguisticum 9, 1957, 126-129, L. Lombardo, Rend. Ist. Lomb. 91, 1957, 248 sq. et ajouter Thieme, Heimat der indogerm. Gemein- sprache 52 sq. irEXEp.t^b) : aor. -îÇai, pass. -i/O^vai « agiter, secouer, ébranler », au passif « trembler, être ébranlé » (//., Hés., Emp., Pi.), cf. Trumpy, Fachausdrûcke 130 sq., Ruijgh, Élément achéen 81 sq. Dénominatif en -îÇto, comme par ex. : SvoTraXtÇco, èXEXtÇto. Composé sur le même radical p.-ê. TTEXéixaiYiç « qui brandit l'égide » (B. 17,7). Pour le substantif qui serait à l'origine de ce présent, cf. Et. II. Avec un vocalisme radical o, ttôXsixoç m. apparaît comme nom d'action répondant à TCeXejxtÇto (Hom., ion.-att., etc.). Chez Hom. le mot signifie proprement « combat » et le mot peut être complément de vsïxoç, çuXoTTiç «mêlée», etc., cf. aussi nàXeiioi xe (iàx'^i xe [II. 1,77, etc.), le sens de «guerre» apparaît p. ex. 11. 1,61, cf. Triimpy o. c. 122 sq. ; en ion.-att. « guerre », parfois avec un sens quasi juridique, mais la guerre est un état fréquent et quasi normal, cf. sur la guerre D. Loenen, Polemos (Med. Ned. Ak. Wetensch. N.R. 16,3, Amsterdam 1953) et Vernant (éd.) Problèmes de la guerre en Grèce ancienne, 1968. Le rapport sémantique entre 7c6Xe[Aoç et TreXsîJ,tÇ(o est difflcile à préciser : « effort » selon Kretschmer, Gl. 12, 1923, 54 {?), plutôt «agitation, mêlée» avec Triimpy, o. c. 131 ; Frisk pense à l'acte de brandir la lance ; enfin, on n'a pas expliqué l'initiale tcx- pour tt- dans un certain nombre d'exemples hom., également dans des dérivés et composés, et en mycén. (Chadwick-Baumbach 237), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,325, Trumpy, o. c. 131, Ruijgh, Élément achéen 75, Merlingen, Gedenkschrift Kretschmer 2,55 sq. ; un cas comparable pour TtxéXtç, cf. S.U., prouve que ce flottement n'implique pas que le mot est emprunté : voir plus loin m-. Au premier terme de composé : 7toXé(xap)(0(; « chef de guerre » (B., iEsch.), un des archontes (att.), avec -sm, etc., TroXs(iâ-86xoç « endurant au combat » (Aie, Pi.), etc. Au second terme une trentaine de composés, notamment : à7T(x)ôXe(j.oç «lâche» (Hom., etc.). Sua- «malheureux au combat » (iEsch.), [^leve- « qui tient bon au combat » (Hom., B.), (piXo- « belliqueux » (//., etc.), çuyo- « couard » [Od., Q.S.), etc. Dérivés : 1 . 7ioXé[ji.ioç « qui concerne la guerre », plus souvent « ennemi, hostile », comme substantif au pi. « les ennemis », parfois au figuré « adversaire, opposé à » (Pi., ion.-att., etc.) ; le mot couvre un champ sémantique moins étendu que celui de è}(9p6ç ; également àvxi- (Th.) ; 2. -:^ioç «guerrier», p. ex. dans 7roXE(j.:^ta ipya. (Hom., Hés., B.), métriquement commode et p.-ê. influencé par 'Apïitoç, cf. Triimpy, Fachausdrûcke 134 ; -ixôç « qui concerne la guerre, habile à faire la guerre », parfois 18 ireXcixî^b) — 876 «ennemi» opposé à çtXixôç (Hdt. 3,4, comme variante, att., etc.) ; 4. -ciSyii; (tardif). Verbes dénominatifs : 1. 7ioXe(jiîî^M, f. -Çto (tctoX-) «se battre, combattre » (Hom., Pi.), peu différent de (iàxonat, cf. Trumpy, o. c. 133 ; la suffixation en -il^bi métriquement commode pour ce verbe appartient à un type productif ; d'où tc(t)oXe[J.ictt/)(; « guerrier, combattant » (Hom., grec tardif) ; 7toXs[Ai.<7Tif)p n'est pas attesté, mais on a ttoXe- (AtcT-^pioç « de combat » épithète de chevaux, d'armes, etc. (ion. -att.) ; féminins rares et tardifs : TtoXsfiioTpia (Heraclit. Ep. 7,6), -tJTpt;, -tSoç (Tz.) ; 2. TcoXe^Aéto, --i^cto, -T)aa, 7teTtoXé[iY)xa avec conjugaison également complète au passif « faire la guerre, combattre », etc. (ion. -att.), également avec des préverbes, principalement 8ia-, xaTa- « mener la guerre à son terme, vaincre », èx- « pousser la guerre» (Tli. 6,91); en outre, àva- (Str.), àvTi- (att.), àTTO- (PI.), èlJ.- (And., Plu.), npo- (att.), irpotj- (att.) ; rares noms d'action : àvanoléy-ricic. « fait de recommencer la guerre » (Str.), Sia- « fait d'achever la guerre » (Th.), xa-za- « fait de vaincre » condamné par Poil. 9,142 ; noms d'agent rares et tardifs : 7ToXs[j.:^Ttop (Antioch. Astr.), -Y)XY)(; (7G, V 1, 1188 Gythium) ; nom de lieu 7ioXe[Aif)-nflp!.ov « quartier général » (Plb.) ; 3. 7coXe(i6to « rendre ennemi, hostile » (var. LXX), f. moyen TtoXejxtiasaôs (Th. 5,98), fréquent au passif « se faire un ennemi de, se faire détester », aor. è7toXs(xc!>6r)v (Th.) ; avec des préverbes, notamment èx7roXe(J,6cù « se faire un ennemi de » (Hdt., D., etc.), d'oïl èx7ioXé[iC0CTi(; (Plu.) ; également cuvEX7roXEix6p ' Kohjtfàyoz, àfioXYÔi; et 7reXXif]TÎipEÇ • ô(i.o[(ùç restent énig- matiques ; TteXXavTTip (p.-ê. issu de *7i:eXXaîvco) • à^iolyéa est clair, « vase à traire ». Toute cette famille semble appartenir, à l'origine, au vocabulaire pastoral. Et.: On a l'habitude de rapprocher lat. pêluis «bassin, chaudron », ce qui conduit à poser *v:eXFya. qui serait issu de*vn)kfya. selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,279. Ce rappro- chement demeure douteux, et plus encore celui de skr. pâlavl t. nom d'un récipient. Schulze, Q. Ep. 83 sq. part de *nekija. en évoquant skr. pârî- f. « seau à lait ». En ce qui concerne les mots sanskrits qui sont tardifs, voir Mayrhofer, Etym. W.b. des Altind. ss. u.u., qui écarte tout rapprochement avec le grec. Ernout-Meillet s.u. pellis rattachent TréXXa à la famille de pellis en supposant à l'origine un récipient en cuir. 11 est possible que TtéXXa repose sur un terme de substrat emprunté. 2 iréXXa : XîÔoç (Hsch.). Depuis Fick on part de *7teX 880 — terme de métrique; 2. àTro- et 7rpo-7re(J.7této sont tardifs, mais PI. emploie déjà àTto-SioTtofiTréonai cliasser le Stov )«<}>8iov d'où « chasser, conjurer, purifier ». né(i7C£0 signifiant « envoyer, accompagner », 7to(X7r7) a pris le sens particulier et important de « procession, défilé, pompe », et est passé avec cette valeur en latin, puis en français, etc. Le grec moderne a gardé TtéjxTTW « envoyer », TiofXTnf) « cortège », mais aussi suivant la tradition des écrivains ecclés. « pompes de Satan, ignominie », etc., avec 7to[J,7tei(o. Et.: Ensemble apparemment clair avec un système d'alternances e/o, cf. 7ré7to(jiipa, TtoixTd). Toutefois il n'est pas possible de trouver une étymologie i.-e. plausible et il est possible que le système ait été constitué en grec, mais comment? Pour une hypothèse pélasgique, cf. Rester, Lingiia 13, 1965, 382. 'n'e|X(|>'tfpîs, -îSoç : f., petit poisson cité par Numen. ap. Ath. 309 f, cf. Thompson s.u. irÉud)!.!, -lyoç '■ f-, le sens originel doit être « souffle, air », d'où quelque chose de creux et de gonflé, « bulle », etc., avec en poésie des emplois très divers, cf. Wenkebach, Philol. 86, 1931, 300. Voici les faits : «souffle, vent» (ffisch. fr. 327 ; S. fr. 337,538), « goutte » (iEsch. fr. 365,456), «gouttes de pluie, bruine, nuées» (Ibyc. 312; S. Fr. 539 ; Call. fr. 43,41 ; Nie. Th. 273) ; de façon plus inattendue, dit des rayons du soleil [parce qu'ils scintil- lent?] (iEsch. fr. 369, S. fr. 338), sens clair chez les médec. « pustule » (GaUen) ; tardivement par métaphore « âme » (Lyc. 1106, Euph.), cf. Nehring, IF 40, 1922, 100, le gèn. pi. TrefiçtStov (Lyc. 686) peut s'expliquer par l'analogie des nombreuses formes en -tç, -tSoç, ou être dû à une faute. Dérivé : 7re(xçi.yt«)8ifiç « accompagné par une éruption des pustules » (Hp.). Parallèlement forme thématique à vocalisme o : noixtfOQ m. « ampoule, pustule » sur la peau (Hp.). D'où une dérivation expressive avec un élément X et un suffixe guttural -uy- (cf. [xopuoXûxTOfxat s.u. [xopixcô), TrojitpôXuÇ, -liyoç f. (parfois m.) « bulle » (Hp., PI. Ti. 66 b, 83 d, Arist., Thphr., etc.), bosse du boucher = ô[j,pT]S.i6a (Ar.), -7C0UÇ, -xdcXavToç, etc. Avec élision : TrévT-aOXov, TrEVT£-n)pîç, TtEVTéTYjç, TiévTOÎ^oç, cf. sous ÔÇoç etc. Une forme Kevxa- s'est substituée à ttevte- d'après l'analogie de ètzto.-, Ssy.a-, TETpa-, etc., dès l'ionien : 7rsvTa-éT/)ç et -éTYjpoç (Hom.), TCEVTà-fcovoç, -SàxTuXo; (Hp.), -Spa^ixoç (Hdt.), -(xr]voç, -7TXï](noç (Hdt., Arist.), -ttoXiç (Hdt.), -CTTOfxoç (Hdt.). Adjectif ordinal TTé[j.7rT0ç (Orf., etc.), arcad. né^i-noTOç [IG, V2,33) d'après SéxoToç, Cretois -nrévroç avec vt de (xtct, cf. Bechtel, Gr. £)îa(. 2,707 ; ■KSiJ.maXoç « du cinquième jour, qui survient le cinquième jour » [Od. 14,257, Hp., etc.) avec le dénominatif 7rE(j.7tTatÇ&) (tardif) ; adv. KEVxàxiç « cinq fois » (Pi., ion.-att., etc.) fait sur rtévTE-, mais TTEVTtàxi (Sparte) présente le traitement labial (cf. aussi Bechtel, Gr. Dial. 2,346) ; TOfXTràç, -âSoç f. « groupe de cinq, nombre cinq » (PI., X., etc.), cf. Szemerényi, Syncope 119-121, d'où 7rs[XTcà8apxo(; (X.), myLnaSiy.oz (tardif) ; doublet plus tardif TTEvràç (Arist., Plu., Str.), d'où TtevTâSiov n. « groupe de cinq » (pap., iie-iii" s. après). Du radical de rtévre sont tirés les adv. Trévra/a « en cinq parties» {II. 12,87), -axf) (Arist.), -a/oû (Hdt., etc.), -axôJç (tardif), avec l'appellatif TrEvxâxa " r) x^îp (Hsch.), qui est clair mais Trévxaxoç ' t'Jjv xdcXapov. BottOTOÎ (Hsch.) est obscur ; avec le suffixe -Çôç, TtEVTaÇéç « en cinq parties » (Arist.), cf. StÇôç et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,598. Verbe dénominatif : nsy.noX,o\x.oi.i, -Çto «compter par cinq, sur les doigts d'une main » (confirme bien le sens coUeclif de 7TE[X7râç), d'où « compter » en général [Od. 4,412, iEsch.), en attique surtout avec àva- « calculer, supputer, réfléchir à» (PI., Plu., etc.), d'où TTSjvtTcaCTTdç m. «celui qui dénombre » (avec (jtûpia, iEsch. Pers. 980). Nom de dizaine : TrEvrrjy.ovTa «cinquante » (Hom., etc.) dont l'ë est ancien, cf. Et.; forme tardive TTEv-riivTa {C. I. Jud. 1,596) ; d'où outre de nombreux composés, 7rsvT7)xoCTT6i; « cinquantième » (réfection de -xaCTToç d'après le vocalisme de -xovxa) ; sur ce modèle ttevttixocttûç f. « groupe de cinquante, division d'un Xô/oç » à Sparte (Schwyzer 90, Argos, Th., X.), et comme nom d'officier corrélatif TTEVTYjxoaxrjp, parfois écrit -ovxTjp par analogie avec le numéral (Th., X., inscriptions). Nom de centaine : TrsvTaxôaiot, avec l'ordinal -oaTÔç, etc., hom. TTEVTY)- [Od. 3,7) avec un t] pris à TTEVxYjxovTa et métriquement commode. Pour le second ternie -xétjioi., voir s.u. Stâxéaioi. Le grec moderne emploie rtévxE (où la dentale est sonore), 7tEVï)VTa, 7rEVTax6ffi.ot. Et.: On pose 'penk''e qui rend compte de TrévxE, skr. pàùca, avest. pania, arin. hing, lat. quinque (v. Ernout- Meillet s.u.), Ut. penki, v. irl. côic, got. ftmf, etc. Pour l'ordinal, TzéfXTZTOC, répond à lat. qalntus, got. fimfta, lit. penktas, v. si. pçiù, tokh. A pânt, B pinkte (cf. Szemerényi, I.-e. System of Numerals 71 sq.). Pour TrevTT]X0VTa l'antiquité de l'ë est garantie par skr. pancâ-éàt- t. et arm. yi-sun (de ' hingi-sun, i représentant ë, cf. Szemerényi, o. c. 26). Voir encore Schwyzer, Gr. Gr. 1,590,592,598, Pokorny 808. Sur les rapports possibles du nom de nombre cinq et des noms du poing v.h.all. fùsl, v. si. p^nstl, voir Szemerényi, 0. c. 113 sq., Polomé, Pratidânam Kuiper 98-101. Cf. aussi sous ttoÇ. •ir€09 : n. sexe de l'homme (Ar. Ach. 158, etc.), d'où tteoîSt)!; (ou -oiSrjç) « au peos bien gonflé » (Com. Adesp. 1111), pour le second terme, cf. s.u. olSéto ; TtecoSïjç (Luc. Lex. 12). Forme sufflxée de caractère populaire avec vocalisme o : 7t6o9ï) f. même sens (Ar. Nuées 1014), aussi « prépuce » (médec). Dérivés : dimin. 7t6(î6iov n. (Hp., Ar.) ; TtoaOta f. « prépuce » (Ph.), par extension « orgelet sur l'œil » (médec), p.-ê. tiré de àxpoTiotjGta (plus bas) ; 7r6a6tov, -cùvoç m. « qui a une belle nàoQri » (Luc. Lex. 12) sobriquet donné à un jeune garçon (Ar. Paix 1300), diminutif TroaÔaXEcrxoç (Ar. Th. 291) conjecture de Dindorf, cf. Taillardat, Bev. Ph. 1961,249. Nombreux anthroponymes : néoÔMV (p.-ê. B6a9Mv à Halicarnasse, Masson, Beitr. Namenforschung 10, 1959, 162), -tcov, -ùXoç, -aXîcov, cf. Taillardat, /. c. et L. Robert, Noms indigènes 17-18 avec la bibliographie. Composé : ày.po-7ro(j6îa f. (Hp., Arist.), -7c6ct6iov (Poil., Ruf.) « prépuce », d'où àxpoâuaxJa f. même sens (LXX, Ph., NT) collectif «les non-circoncis, les païens» (Ep, Bom. 2,16, etc.) et par dérivation inverse ànpàSuoTOÇ (Aq.), -puaTÉto (ibid.), probablement par rapprochement (et euphémisme?) avec pùu, cf. Blass-Debrunner-Funk, Gr. Gr. of Ihe New Testament § 120,4 et EM 53,47, qui glose par àxpoç et (3u(o. Et.: On pose i.-e. 'pesos n. en rapprochant skr. pasas- n. En latin suffixation en -ni- dans pénis de 'pes-n-is, cf. la nasale dans la famille du nom de la tête avec xpSvîov, skr. élrsàn-, etc., à côté de xépaç, siras-. Au vocahsme o, TTÔCT-Oï) présente le même suffixe populaire -6y] que aâ-Or], cf. aussi Kucôoç. Étymologie toute différente pour TtôaOrj de Szemerényi, Arch. Linguist. 5, 1954, 13 sq. Trétrâiiai : « posséder », en principe, des biens immo- biliers {Lois de Gort, Épidaure, Dodone, Tégée, Sol., Pi., iEsch., E., X.), aor. TtâcàoSat «acquérir» (Thgn. 146, iEsch., Call., Théoc), fut. Tréaonat (iEsch. Eu. 177). Avec préverbe : xaTETtâaaTO (Hsch.). Avec suffixe et redouble- ment è^imn(kaxoy,a.i « acquérir », compl. yç>rnj.aTOi. {SIG 56,22, Argos) avec valeur inchoative. Dérivés : 1. Ttàjxa n. «propriété» (Bechtel, Gr. Dial. 2,512, Argos ; Schwyzer 657, Tégée iv^ s. av.), souvent au pi. (Schwyzer, ibid.), dit de bétail (Crète, SIG 527,89), cf. XTri(i.aTa s.u. x-rào(iai. et Chantraine, Bev. Ph. 1946, 7-11; avec préverbe ÏTTTTâjjia, de ën7râ[J.a {IG, VII, 3172, 163, béot.) ; composés apparentés : 7roXu7ià(/.MV «très riche » {II. 4,443), èxéTrâfjiov avec yévoç « qui a la propriété » {IG, IX, 1,234, locrien) ; ëx-7ta(xov • àxXïjptoTOV (Hsch.), forme thématique (?) ou corriger èxTtàfxova ; È(X7tàncp ■ TiaTpMoùxw (Hsch.), peut être à corriger èyLTtày.o'^i. : il s'agit d'une fille épiclère, cf. Wackernagel, Kl. Schr. 1,465 ; au t. lTriTcâ[J.aTt(; (Delphes, Gorlyne), cf. èTrmajiaxtSa TTjv ÈTtixXrjpov (Hsch.). Au premier terme de composé : Txafxôixoç ■ ô xùpioç (Hsch.); d'où 7ra[j.oix^" «posséder» (Tab. Heracl.); TrâjiaTO-çaYsco «confisquer» (Schwyzer 883 ireirvufiai 362, locrien) ; 2. nom d'action en -an;, èfiTiâotç « acquisi- tion, droit d'acquérir » (Scliwyzer 136 Corcyre ; 153 Mégare, avec le complément otxtaç ; 329 Delphes) ; en outre, comportant des traitements phonétiques dialectaux îv- (arcad., Bechtel Gr. Dial. 1,327), in- (béot. ibid. 1,256) ; Ttôcoiç ■ XT^oii; (Hsch.) ; 3. noms d'agent : TréTopsç • XT^TopEç (Phot.), TTâTrjp « possesseur » est attesté chez Critias 15,4, mais est généralement corrigé en Ttàxtop ; 4. TrdtCTTâç m. « propriétaire de » [un esclave, un bovin] (Crète, Leg. Gort. 2,43) avec un sigma inorganique, p.-ê. issu de l'aoriste, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,791 ; voir encore Solmsen, KZ 29, 1888, 114; Fraenkel, Nom. ag. 1,182), cf. TréTtaoTat et les anthroponymes ; mais le parf . TréTraoTai (Thgn. 663) est généralement corrigé en nénâ.Ta.i. Composé : TrajjtTrYjata « possession complète » (^sch. Sept 817, E. Ion 1305, Ar. Ass. 868) : le radical présente le vocal, ion., le mot s'insère dans une série de composés en -T](JÎa, cf. TrappTjoîa, TtavoixTjota, mais il n'existe pas pour Tzayinriala. d'adjectif verbal en -rjTOÇ (ou -Stoç) correspondant. Adverbe 7ta[X7TY)8ï)v, valant « complètement » (Thgn., trag.). On a tenté d'insérer dans cette famille mycén. moroqa, si c'est un composé dont -qa serait le second terme '-kwâ, le premier terme étant moro- ou moiro-; le sens pourrait être « possesseur d'une parcelle », cf. Chadwick-Baumbach 234 ; L. Baumbach, Studies in Mijcenaean Insc. and Dialeet 192. Anthroponymes : EÙTTiÈTâç, KaXXiTtàxâç et avec un a inorganique EfeacTOç, Fuvo-, ®i6-mïCcaroç (béot.) avec la géminée attendue. Au premier terme de composés : p. ex. naaî6otoç, Ilam-oxoç. Cette famille de mots étrangère à l'ionien-att. exprime l'idée de possession immobilière ou de biens durables, d'où l'importance du parfait qui s'oppose à l'aoriste ingressif et ponctuel. El.: Les graphies béotiennes xà mzi[J.ci.-?a, ruvÔTrTtacrTOç invitent à poser un radical 'kwâ-, et. Bechtel, Gr. Dial. 1,256, 'kw- passant à -tttc-, cf. 'innoç. L'étymologie reste incertaine. En évoquant le rapport entre [xévoç et [;ié(j.vY]|j.at, Frisk suppose l'existence d'un appellatif qui serait en grec *v.iFoz et qui serait représenté dans skr. éavas- n. « force, supériorité ». Il rapproche alors des termes Trà-Tcop, p.-ê. TcâTYjp, les formes skr. thématisées évS-trà- « profitable, fort», au n. «force». Au vocahsme zéro, 'ku3> xû- a été supposé comme racine de âxopoç, xûpioç « maître », qui se rapprochent aisément de skr. éûra- «fort, héros», etc., cl. s.u. xupioç. D'hypothèse en hypothèse, Pokorny 592-594, a rassemblé un matériel énorme, divers et douteux. De toute façon Ttâç n'a rien à faire ici. D'autre part, les efforts de divers savants dont Kretschmer, KZ 31, 1892, 424, pour reher Tué7tâ[j,ai à xéxT/](ji.ai. ne mènent à rien. Treirapeîv : infinitif aor. thém. à redoublement, glosé par Hsch. èvSeïÇat, (Tr)(x^vat, attesté Pi. P. 2,57 avec une variante TreTropsïv « montrer, faire voir », d'où izenx- peÙCTinov ■ siiçpaCTTOV, oaçéç (Hsch.) : forme singulière parce qu'elle est tirée d'un aoriste et présente une finale en -EÛCTifioç nécessairement analogique, cf. aussi Arbenz, Adjeldiva auf -i[ioç 103. Et: Terme rare qui peut appartenir au vocabulaire de la mantique et reste inexpliqué. Le rapprochement souvent répété avec lat. pSreô « paraître, apparaître » reste des plus douteux, notamment à cause de l'a de pâreô. iréirepi : n. (parfois tti-), -toç, -ecoç n., aussi -tç, -tSoç m. «poivre» (Eub., Antiph., Arist., etc.); -iç, -iSoç f. « poivrier » (Philostr. V. A. 3,4). Quelques composés : TrcTtepô-Yapov agarum mêlé au poivre », -Çcofioç « soupe poivrée » ; (xaKpoTréTrepi « poivre long » (médec). Dérivés : TteTtspmç f. nom de plante = siliquastrum (Pline), cf. André, Lexique s. s. u.u. piperiiis et siliquastrum, ainsi nommée d'après son goût, cf. Strômberg, Pflanzen- namen 63 ; avec un suff. pris au lat. TteTtEpaToç « poivré », et TTETTEpôcTOV « vln parfumé au poivre » (tardif) ; ttettepîÇcù « avoir le goût de poivre » (Dsc.) ; uOTEpiii;, -âSoç (P. Oxy. 921, P. Cornell 33), p.-ê. « poivrier ». Le lat. a l'emprunt parallèle piper. EL: Emprunt oriental venu par la voie du commerce, le skr. a pippalï f. « grain de poivre », mais lé moyen indien pipparî. Origine inconnue, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. 2,285 s.u. plppalam. TréirXos : m- « pièce d'étoffe, couverture, voile », etc. (Hom., trag.), peut désigner un vêtement de femme d'une seule pièce qui serait agrafé (Hom., trag.), discussion chez Marinatos, Archaeologia Hom. 1 A 11,42; dit parfois pour la robe portée par les hommes en Perse (iEsch.), dit du voile porté à la procession des Panathénées. IléizXoç désigne diverses plantes : l'euphorbe fausse péplide et l'euphorbe péplide, ainsi nommées parce qu'elles s'étalent sur le sol ; avec ttettXîç, -tSoç, cf. André, Lexique s.u. peplus et peplis. Au second terme, nombreux composés : écTtETrXoç (Pi., E.), sii-Tzenloç (Hom., poètes), xaXXt- (Pi., E.), xpoxô- (Hom., etc.), fXEXàfji- (E., etc.), Tavû- «aux longs voiles» (Hom., etc.), ÉXxEaÎTTETtXoç «qui tait traîner ses voiles» (Hom.), discuté par Marinatos /. c, etc. Au premier terme : ttettXo-Ôyjxyj (inscr.), né-n:'ku-l TTvû- (où l'û pour su fait problème), le passage de e à i étant rapproché de ce traitement devant nasale dans divers dialectes. 11 admet que ttivutôç, fait sur tii.vut'^, répondrait à Tivûxéç comme en lat. genitus à gnâlus. En admettant une dissimilation tti.- de ivo-, ou un présent *7Te-v-eu[xi, à l'origine il semble accepter le vieux rappro- chement avec lat. pûiàre (dont le sens est tout différent), V. si. pytati « scrutârï », etc. Selon Hamp, G/., 38, 1969, Ttivu- est issu phonétiquement de ttevu-. 2. Plus simplement Szemerényi, Syncope, l. c, pose un présent *7rivu(j.ai. (cf. TOvu(jt.évY)v, ttÎvuotç (Hsch.)), le suffixe de présent -vu- ayant été étendu à tout le système y compris ttivutôç, ttivuty). Le parfait TreTTVuficvo;, (pour *7t£Ttivu(Aévoç, etc.), TcvuTÔç, etc, résulterait d'une syncope (là est p.-ê. la difficulté) et l'û serait un allongement métrique dans le parfait. Quant à l'étymologie, elle se fonderait sur une racine 'peu-jpu- de v. si. pylali « scrutârî », p.-ê. hitt. punus « interroger, enquêter », qui confirmerait l'hypothèse d'un présent ' pu-na- dissimilé en Tvtvu-. En ce qui concerne le rapport parfois admis avec Ttvéco « souffler », que Frisk n'écarte pas et que Onians, Origins of European Thougbl 53-58, défend avec quelque impru- dence, il suppose l'identiflcation de l'idée de « souffle » avec celle de « sagesse », ce qu'un terme comme français inspiration ne saurait justifier. ireirpùjîiijv : gén. pi., p.-ê. nom des membres d'une phratrie ou d'un dème [Rev. Phil. 1934, 293, Érythrées, iv° s. av.). iretrpîXoç, voir TrépSofiai iréirpiiJTai, voir Tropetv iréiruv, -ovoç : m., 1. (ion.-att., mais Hom. a le vocat. TréTTOv) « mûr, mûri par le soleil » opposé à à)[x6ç, dit de fruits, d'abcès, etc. ; par métaphore & ttétcov « mon bon. mon cher » chez Hom., cf. Brunius-Nilsson, Aaijjiévis Uppsala 1955, 55 sq., mais TtéTtoveç « lâches » (//. 2,235), en général « doux, gentil », etc. ; f . Trértsipa sur le modèle de Tttetpa à côté de nlav « mûre », quelquefois « vieille », dit souvent de femmes (Anacr., Ar.), « molle » (Hp., S.) ; d'où par nouvelle création le masculin TréTrstpoç « mûr, tendre», etc. (Hp., Thphr., LXX, etc.). Comp. et superl. TTSTraiTCpoç, -xaTOç (.SIsch., Hp., etc.), entre dans la série des comp. comme TtaXatTEpoi; etc. (influencé par TteTtatvto selon Schwyzer, Gt. Gt. 1,535) ; TTETreipÔTepoç, -raToç (Hp.), cf. M. Leumann, Kl. Schr. 224. Dérivé 7re7tovt!)8Tiç « gonflé » (Gai.). Verbe dénom. : TrcTratvto, aor. inf. TtrTtàvai (a long anal, de TTiâvai), pass. -vÔTjvai avec f. -vO^oscOai, parf. 7rE7tâv6ai (Arist.) « faire mûrir, conduire, adoucir » dit pour un abcès chez les médec. (ion.-att.), noter Ar. Guêpes 646 TtETtôcvai rrp/ èp-cV « digérer sa colère » ; également avec les préverbes èx-, xaxa-, ÙTrep-. D'où Tténavciç f. « matu- ration de fruits, d'un abcès » (Arist., Thphr.), Tzenxcni.6z m. « suppuration », etc. (médec), TTETtavTtxôç «apte à faire mûrir » (médec, Diosc). Dérivé inverse Tréreavoç « mûr » (Paus., Artém., etc.) ; mais Kénocva. ' TrXaxoùvTia (Hsch.) peut être une déformation de Tcâxava (cf. Trétroco), ou une faute. Pour Spu7re7d)ç voir s.u. Déjà chez Hp. etxuoç néncav désigne une sorte de melon ; le mot TréTioiv est employé seul dans la LXX, Speusippe ap. Ath. 68 e. Le mot est emprunté dans lat. pepô et survit dans gr. mod. TrerrÔMt. Et.: Forme ancienne mais isolée de la rac. 'pek"- de Tiéaacd « cuire». Frisk évoque skr. pak-vd-, en iran., paSto, pox « cuit, mùr », etc. Ce rapprochement évoqué par Frisk ne permet pas toutefois de poser *mn-f(oy/ pour TtéTtwv. irep : particule enclitique qui souligne le mot sur lequel elle porte (Hom., ép.). Elle ne subsiste en ion.-att. qu'avec oùSé (rarement), xai, et et des relatifs adjectifs ou adverbes, cf. ÔCTTtEp, ôaoi; TTsp, '&cmep, etc. Voir Denniston, Greek Parlicles 481 sqq. Et.: P.-ê. identique à lat. -per dans nûper, parumper, paulisper, etc. (mais v. aussi Ernout-Meillet s.u. -per) Apparenté à iiepL. Trépâ : adv. « de l'autre côté, au-delà », parfois « plus longtemps, à l'excès, davantage », fonctionne aussi comme préposition avec le gén. (attique) ; compar. nEpaiTépco, -TEpov « plus loin, au-delà de » (att.) avec TCEpaÈTEpoç « qui va plus loin » (Pi.) : ces formes sont tirées de Trepaîoi; comme TraXaiTEpoç à côté de TtaXaiéç. Autre adverbe Ttépâv, ion. -7)v même sens, mais surtout « au-delà » (de l'eau), de l'autre côté d'un fleuve, d'un bras de mer, d'une mer (Hom., ion.-att., etc.). Avec le suffixe -6ev, ■n:éprfis\> (Hdt.), TTÉpaÔEv (E., X., Hell. 3,2,2) « en venant de l'autre côté » ; Trépav est un accusatif et Tzépâ un instrumental d'un appellatif Ttépâ, cf. TEsch. Ag. 190 : XaXxtSoç Ttépav ï/cov « occupant la côte opposée à Chalcis » et Supp. 262 : SX Tiépaç NauTraxTtaç « du rivage de Naupacte qui se trouve en face » ; jrépavSs « à l'étranger » (Schwyzer 83 A, Argos), Trépav p.-ê. à Gortyne (Schwyzer 179 IX 43 sq.). Avec le préverbe âvxi- : àvTt-Tuépâç « de l'autre bord, de la côte en face » (Th., X.), -Ttépâv (hellén.), -Ttepâ (Ev. Luc), -Trép7)0EV « venant de l'autre côté » (A.R., AP). Probablement Trépa au premier terme de composé dans 885 — ircpOu raycén. peraakoraijo opposé à dewero (= SsOpo ?) nom d'une des deux provinces de Pylos, cf. Chadwick-Baumbach 235 et Ruijgh, Éludes § 178 qui s'efforce de justifler les diverses formes. Adj. dérivé : TCEpaïoç « qui se trouve de l'autre bord, de l'autre côté », plus Tiepaîa (yv)) « terre qui se trouve de l'autre bord », fréquent comme toponyme (Hdt., A.R., Plb., inscr.) ; déjà (icvTt7tépai.a n. pi. «la rive en face» (//. 2,635) et -aia f. (A.R.) ; adv. 7repai6esv «venant de l'autre côté » (A.R., Arist.). Dérivés : IIspa(TY)i; «habitant d'une Ilepata » (Redard, Noms en -ttjç 26 et 239, n. 24), avec àvTiTTEpaÎTi; (Tz.) ; Ttepatâç m. espèce de mulet qui se tient au large {Arist. H. A. 591 a), cf. Thompson, Fishes s.u. Verbe dénominatif : 7rspat6o(xai « passer de l'autre côté de l'eau » {Od. 24,437, Th. 1,5 ; 4,120, etc.) à l'actif « faire passer » (Th. 4,121, etc.), « passer » (Th. 2,67) ; à Gortyne « achever, réaliser une transaction » [Lois de Gorl. 7,11), au moyen «se terminer» (médec), donc avec un sens voisin de celui de Trepatvto ; également avec les préverbes : àTto-, Sta-, xaxa-, cruv- ; nom d'action TtcpattùCTiç «passage» (Str., Plu.). Verbe dénominatif : Ttepdtcù, aor. inf. -Stjai, ion. -rjaai, parf. TtSTTépâxa « passer un fleuve, un bras de mer », etc., dit d'une arme qui traverse une partie du corps, de la pluie, « passer quelque part » [dans une maison, dans un pays, chez Hadès, etc.] (Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : Sta-, Sisx-, Ix-, àTto-, etc. Nom d'action Tiépâaiç « passage », d'où « achèvement » (S. Œd. C. 103), plus 7tep(iCTi.[io<; «que l'on peut franchir» (E., etc.), Sianépâfia « détroit, passage » (Str.), èx- « sortie » (.ffisch.); Trépâfxa «passage, gué» (tardif), d'où en grec tardif 7Tepâ(xaTix6i;, Ttep â(xaTÎÇco ; TtEpâTéç « franchissable, navi- gable » (Pi., Hdt., etc.), avec les composés à- (iEsch.), Sua- (E.), vauai- (Hdt.), etc.; -â.Tr\q m. «passeur» (Suid., Procl.) ; ayant le sens « qui vient de l'étranger », 7rspâ-a)<; (LXX), -t6; (pap. ni« s. av.), -Tty.éç (Peripl. M. Rubr.). Tous les termes se rapportent à la notion de « passage » (souvent par mer). Dans quelques emplois l'influence de Ttépaç, TTEpaboj a donné naissance au sens de « terme », cf. 7t£pai6(o à Gortyne, Trépaatç chez S. Le grec moderne a Trépœ, nepaiTépco, TCépa(j.a « passage, gué, bac », TïspœoTWÔç « passager », d'où Ttepaarixà « prompt rétablissement », TrépacTT) « cours, vogue ». Et.: népâ appartient à une vaste famille de mot qui comporte outre TrÉpvirjfit : Trépt, Tràpa-, TtEÎpco, Ttôpoç, etc. Hors du grec, on rapproche aisément skr. para, avest. para « de côté, à l'écart » avec les adj. skr. para-, avest. et V. perse para- « de l'autre côté, au-delà». irépas, -axoç : n., voir Ttstpap. népYCiJiOS : « citadelle », nom de diverses villes, p. ex. pour Troie ; surtout Pergame en Mysie, avec l'ethn. nEpYa(iY)v6<; qui a fourni le nom du parchemin [Edicl. niocl. 7,38 ; Suid., etc.). Pour l'étymologie voir Ttiipyoç. drix » nom d'une espèce de faucon (iEl.), -Tpéçoç (Str.) ; au second terme oupo-TrépSiÇ (.S:i.) = Siipoç TrépSiÇ (iEl.). Dérivés : TTEpSExiov dimin. (com.), aussi nom de plantes aimées des perdrix (Thphr., Dsc), cf. Strômberg, Pflanzen- namen 118, André, Lexique s.s. u.u. perdicalis, perdicium. perdicias; TiEpSixiSeiiç «jeune perdrix» (Eust.), TrepSixtâç, -dcSoç f. nom de plante (Gai.), -t-njç m. nom d'une pierre (Alex. Trall.) ; adj. TTEpSixEioç « de perdrix» (Poil.). Dénom. ÈXTrEpSixîÇto «fuir comme une perdrix» (Ar.). Dans l'onomastique IlépSt^, IlEpSEixâç, IlepStxtaç (Bechtel, H. Personennamen 585, L. Robert, Noms indigènes 300) ; la forme à géminée IlEpStxxâç appartient à la Macédoine. Le latin a emprunté perdîx. Le grec actuel emploie encore TrépStÇ, rcépSixa, TiEpSîxi. Et.: Avec le suffixe -tx- qui peut servir pour des noms d'animaux, on a un dérivé de népSo[t.a.i « péter », étymologie qui remonte à l'antiquité. Il peut s'agir du bruit fait par l'oiseau en s'envolant, cf. Schwentner, KZ 65, 1938, 118 sq., moins vraisemblablement de son cri. Autres détails chez André, Oiseaux s.u. perdîx. ir€pSo|xai : parf. à sens d'état TrércopSa, aor. toujours avec préverbe -TuapSEÏv, fut. avec préverbe -TcapS7]ao[j,at «péter» (Ar., etc.); souvent avec des préverbes qui soulignent l'expressivité : àTTO-, xaxa- « péter contre » avec le gén., TtpotJ- avec le datif, ûtio- « faire un petit pet ». Dérivés : 1. Nom d'action de type archaïque à vocalisme 0, nopSrj f. « pet » (Ar.), d'où TrépScov, -(ovoç sobriquet des Cyniques (Épict.) ; TtopSvjxtSai. {Fr. iamb. adesp. 33 D^) « (mulets) fils de lâche-pets », TropSâXeoç (Luc.) ; 2. TrpâSvjcii; « vent » p.-ê. terme médical (Hp.) avec la variante TrlpSyiatç ; 3. TipaSUif] id. (Theognost. Can. 111) et avec redoublement : TteTcpaSEÏXai. [iTETpa- ms.] • ot fxÉv â7ro7rvEU[iaTia[jtoiiç, oi Se eTSoç Ix^'^"'^ (Hsch.) et TUETTpaSïXai • sîSo; 'v/%c6[X7]ç et Schwyzer, Gr. Gr. 1,442. Au second terme, avec le vocalisme o attendu, 7rToX£-Trop6oç (Hom., poètes), -loç (Od. 9,504), -■/)(;, gén. -ou (ffisch. Ag. 472). Nom d'action Trépaiç f. « mise à sac » dans l'expression 'IXtou Trépaiç, titre d'œuvres littéraires (Arist., Paus.). Déverbatif : Tropôéu, aor. 7top6Y)(jai « détruire » (Hom., ion. -ait., etc.), aussi avec préverbes : àvTt-, Sta-, èx-, xara-, auv-. Noms d'action : 7t6p0ir]OT(; (D.), avec èx- (Str.) ; 7r6p97][ia (Plu.). Noms d'agent : 7rop6-/)Tcap (iEsch.), èx- (E.) ; TCopÔYiTYiç (E., Lyc, Str.) ; en outre, 7rop0E&>v (Hdn. Gr. 1,19). Adj. tardifs : 7rop6if)Tr)piot; (Tz.), -TjTixéç (Hsch. s.u. àypEfxéveç). Grec moderne : TropOû, TT6p67)ai.(;, -Tfrr^c,. EL: La structure de cette famille est de type i.-e., mais l'étymologie est inconnue. Voir Frisli, Pokorny 138 et Benveniste, Origines 192 n. 1. A côté de TrepiCTaôç, Ttepiticsioç « excessif, extraordinaire » (Sol., Emp., A.R.) avec l'adv. Trepitiaiov (Hom., Pi.) ; chez Hom. (//. 4,359, Od. 16,203) le mot signifie d'une manière superflue, donc « indûment ». Hsch. fournit aussi la forme (dialectale?) Tréptootoç. Ilepitixjioi; est p.-ê. analogique de STcidioi; « vain », cf. Chantraine, Formation 42. Sur TrepKÔCTtoç a été créé Û7rep(î)(7toç [EM 665,29). En grec moderne Ttept fonctionne comme préposition dans la langue puriste, mais est bien attesté en composition, cf. TTsptêôXi « jardin », TrsptTtTepov « kiosque », etc. D'autre part TtspiCTCTéTepov « davantage », Trepiaceiitù « être abondant, superflu ». Et. : Ilspt correspond exactement à skr. pari, avest. pairi « en recouvrant, en dépassant, en entourant » ; l'-i peut être une marque de locatif. Dans d'autres langues on a des formes sans -i : lat. per; en german., got. fair-, n.h.all. ver-; en baltique, lit. pef- « en dépassant, au-delà », etc., en v. si. pré-, russe père-; alban. për, v. irl. ir-, er, etc. Cette préposition que l'on rapproche de 7rp6 et Trâpa se relie en tout cas aisément à Trépâ et à TtEÎpto, le sens de « dépasser » étant fondamental. On a rapproché de façon moins claire l'enclitique -Ttep. Voir encore Pokorny 810, Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,216, Ernout-Meillet s.u. per. irepiaYVUTai : dit de *6i|< (//. 16,78) et de Tj^fo (Hés. Boucl. 279). 11 s'agit de la voix qui éclate et se brise alentour, cf. le passage de \'Il. et comparer xaTêppifjYVUTO (Plb. 15,32,9). Donc composé de Syvujxi. Hypothèse inutile de Fick, Vergleich. Wôrterb. 1,124, qui évoque skr. vagnù- « cri, appel », lat. vSgiô « vagir ». irépi, TTEpi : à côté de vrep (thessal., lesb., phocid., locr., etc., cf. Buck, Greek Dialecis §§ 91 a et 95), exprime l'idée d'entourer complètement et même par-dessus, d'où les emplois exprimant la supériorité ; attesté avec le génitif, le datif et l'ace. Sens : « tout autour de, pour défendre, au sujet de, dans la région de (à propos de personnes) dans l'entourage de, l'emportant sur, au-dessus de, etc. ; même signification comme préverbe « tout autour, en faisant le tour, en protégeant, de manière supérieure, etc. », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,499 sq. Ilept- flgure dans un très grand nombre de composés. Le mot est attesté en mycénien, en composition, par exemple dans periroqo si c'est TTsptXoiTroi, ou dans des anthroponymes comme peritowo = hom. IlEipîÔooç, perimede = Ile(>nji.i]8y)ç, perirawo = TlsplXa.foç, cf. Chadwick-Baumbach 235. Avec une suffixation gutturale népiE « tout autour », adv. et préposition (ionien, poètes), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,496 et 620. D'où l'adj. dérivé TCEpiCTaéç, att. -tt6ç (cf. ÏTnaaai?) «qui dépasse la normale» d'où excessif, extraordinaire, abondant, superflu (Hés. Th. 399, ion.- att., etc.), en arithmétique « impair » ; TTEpiaaôv n. désigne diverses plantes sans que l'on puisse donner la raison de cette dénomination. Composés assez nombreux : Tzzpicsao-y.a.Xkl)c, « extrême- ment beau » (Gratin.), -|j,u0oç (E.), -çptùv (ffisch.). Dérivés : KspidGÔrfjç « excès » (Isoc). Dénominatif ttepkjctelxo « être abondant, supérieur en nombre, superflu » (ion.-att.), avec -EU[ia, -sia (tardif); en outre, rcEptcrofofjta «sécrétion, excrétion » (Arist., Épicur., Plu., etc.). irEpi^apiSes : f. pi., chaussures de femmes (Ar. Lys. 45, com.), avec le doublet 7rEpt6âpa n. pi. (Poil. 7,94, Hsch., Phot.). Et. : Composé avec TTEpt- comme TteptCTXEXîSEÇ. Le second Lerme fait penser à pàpiç, nom d'un bateau égyptien. Formation plaisante avec ce mot? Ou déformation d'après ce mot d'un terme emprunté? iTEpmuEKTéb) : «être fâché, révolté, dégoûté» (Hdt.), d'où secondairement YjjjiEXTeï ■ Suaçopet (Hsch.) par décomposition. Terme expressif ionien. Et.: Fait penser à àyavaxxÉco dont le sens est voisin, pour la forme à TrXEovEXTéto. Frisk, Kl. Sclir. 424-428, groupe le mot avec àyavaxTéùi (et même ûXaxTéco) pour en faire un dérivé expressif de *7tept.-s[iéû) « vomir » : le préverbe a une valeur intensive et I'y) est l'allongement de la première voyelle du second terme de composé comme dans EÙ-^(j.ETOç. irepîveos : m-) -veov n., la graphie apparemment plus ancienne -vaioç se trouve comme variante chez Arist. G. A. 716 a et chez Hsch. s.u. nepWa. Sens : «périnée », partie du corps entre l'anus et les testicules (Hp., Arist. H. A. 493 b), par extension parties génitales de l'homme (Arist. G. A. 716 a, 766 a. Gai. 19,130). Formes plus ou moins douteuses : TrEpivcji ' TTEpivéto (Gai.) ; TtEpiva ' Trepîvaiov • tô aîSoïov (Hsch.) ; TtEptvoç ' t6 alSoïov, ol 8è TÔv xauXôv, v) -ch twv Si8u(J.cov 8ép[j.a, -i^YOUv ô Taûpoç (ibid.). Ces dernières formes ont peut-être subi l'influence de TtTjpÈi;, -tva, cf. 7TV]pa. 887 irepva Et.: Terme anatomique, p.-ê. familier (cf. la graphie -eoç), tiré de Trepî et Jvdtto, avec un suffixe -loç rare pour un dérivé de verbe en -âoj : le sens serait « la région par où le corps se vide », cf. Ivàco. iTEpîvccds, voir vaGç. ir€pîvT)o-ov, voir vricoç. irepippTiS'ns • « 6n s'étalant, en s'étendant » (Od. 22,84, A.R. 1,431), «en glissant» (Hp. Art. 16, Mul. 2,158); Orus ap. EM 664,39 glose Trepippayr)?, TTEpippuyjç. D'où d'après les adv. en -St)v, TrEpipp')f)ST)v (A.R. 4,1581). El.: Comme TTEptCTxeXY];, nepiSsiiç, etc., suppose un substantif neutre sigmatique : ce serait *^Yi8o(; non attesté. On rapproche la famille de paSivéç, etc., cf. Bechtel, Lexilogus s.u. 1 irEpuTKEXi^s : «très dur» dit du fer (S. Ant. 475), d'où « très dur, obstiné » (S. Aj. 649 où l'image est sensible, cf. Grose, Cl. Rev. 32,168 et l'édition de Kamerbeek), sens conservé chez M. Ant., AP, etc., en général « dur, irritant, pénible », en particulier dans le langage médical. Dérivés : TispiaxéXeta, -ta f. «dureté, difficulté» (Arist., Porph., etc.), avec le doublet Ttspi-CTXsXaaîa dit de l'action de l'hellébore (Orib.), sur le modèle deôcpfiaota, céXoç « sécheresse, dureté », cf. àaxsXrjç. 2 irepiCTKsXiîs '• * qui entoure la jambe », voir trxéXoç. irepicrcTÔs, -ttoç, voir TTEpî. irepicTTEpâ : f . « pigeon commun », distingué de TréXeia « pigeon sauvage », de çàxTa et de xpuycov et oîvàç, cf. Arist. H. A. 544 b (Hdt., S., etc.), d'où 7TEpiaTEp6ç « pigeon mâle » (com., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,31 n. 5, 32). Premier membre de composés : TrEpKTTEpo-TTtiXïjç « marchand de pigeons » (pap.), -Tp6çoç « éleveur de pigeons » (pap.). Voir L. Robert, Journal des Savants 1971, 81-105. Dérivés : TtEpiaTEptç diminutif, également nom d'un bijou féminin {Com. Adesp. 1115); -Tépiov, diminutif (Phérécr., etc.), « bijou » (Hsch.), « verveine » (Dsc.) ; -TEptStov dimin. (pap.), -Seûç «jeune pigeon» (pap. hellén., etc.), cf. âXEXTopiSsûç, etc. ; TCEpi>v « colom- bier » (PI., etc.), nom de diverses plantes, notamment de la verveine recherchée par les pigeons, cf. Strômberg, Pflanzennamen 118 et André, Lexique s.u. peristereon. TlspiaTépa. est un anthroponyme féminin, cf. L. Robert, Hellenica 1,26, 2,145. Le grec moderne a TiepiCTTEpà, TTEptaTépt, mpiCTepéau, etc. Et.: Après Schwyzer, Gr. Gr. 1,258, Benveniste, Noms d'agent 119, pose une dissimilation d'un *KsX\.c!Tépa tiré de TtEXtôç, TTEXEiàç (TtsXtCT-??), avec le suffixe différentiel -TEpoç, et il évoque des faits iraniens, persan kabôlar « (pigeon) bleu », où se trouve le même suffixe. Les autres hypothèses auxquelles Frisk renvoie sans les admettre sont invraisemblables. irepKvôs '• l6 sens originel semble être « avec des taches noires », dit de raisins ou d'olives qui mûrissent (Poil. 1,61 ; 5,67), d'un serpent (Arist., Nie), de poissons (Marc. Sid.), cf. encore Hp. VC 19 ; nom d'un aigle noir ou tacheté de noir, le même que le n6p9VO(; {II. 24,316), avec èjtÎTtEpxvoç « noirâtre » (X. Cyn. dit d'un lièvre), cf. Strômberg, Praeflx Studies 105. Composé TrEpxvÔTtTepoç, peut-être le gypaète, cf. Arist. H. A. 618 b. Sans suffixe : Tcépxoç m. variété de faucon selon Arist. H. A. 620 a ; Ttépxr) f. « perche » d'eau douce (Épich., Arist., etc.) avec Ttepxtç (Dsc), -tStov (com.), -lov (pap.), cf. Strômberg, Fischnamen 2i-2b ; TTEpxâç adj. f. (Ératosth. 12,2) épithète de xî/Xy) probablement comme nom de poisson. Verbes dénominatifs : 1. Ttepxâ^crf «noircir» dit notamment de raisin (hellén., Call.) ; avec préverbes : ÙTTo- commencer à noircir, mûrir» {Od. 7,126, etc.), ètti- (tardif), èv- (Hsch.) ; 2. Trepxaîvco « noircir » (E. Crel. 15), glosé par Hsch. SiaTTOtxtXXEcrÔa!, ; 3. àTroTtepxôofjiai, « noircir, mûrir »dit du raisin (S. fr. 255,6) ; d'où TtepxtôfxaTa ■ TàèTtl Toù TTpoCTtÔTCOU rtoix(X(iaTa (Hsch.) « taches sur la figure ». Avec vocalisme zéro : 1. 7rpaxv6v " (j.ÉXava (Hsch.), sur quoi est refait avec un vocalisme e anomal : 2. TTpexv6v ' rtOtxi.X6xpoov ëXaçov (Hsch.) ; 3. d'où un nom-racine à vocalisme o : 7rp6Ç, -x6ç f. « cervidé », probablement le daim, le mot signifie proprement tacheté et est employé par Arist. comme qualificatif de èka.(foç {Od. 7,295, etc.) employé par Archil. pour désigner un lâche, f. xpoxdcç, -àSoç {H. Aphr. 71) : le couple npàZ,, Trpoxâç fait penser à S6pÇ, Sopxàç, XEfviàç, etc. ; le mot doit signifier « le tacheté » ; on a rapproché d'autre part IIpéxvT) nom mythologique qui dans la légende de Térée désigne la fille changée en rossignol (dans des versions tardives celle qui est changée en hirondelle), cf. Schrôder, Hermès 61, 1926, 425, juste- ment critiqué par Mihailov, Annuaire de l'Université de Sofia 50, 1955, 184, cf. encore Radke, RE 23,250; enfin, Trpoxvîç « figue sèche » (Pamphil. ap. Ath. 653 b). Pour TrptôÇ, voir s.u. Le grec moderne emploie Ttspxvéç « au visage couvert de taches », TTEpxvdcSa « tache de rousseur », etc. Et. : IlepKvàç est affecté d'un suffixe productif -vôç, cf. Chantraine, Formation 194, et est issu des appellatif s Ttépxoç, TtépxY), qui supposent p.-ê. un adj. *7tepx6(;, t. *v:epy.àç, comme XsGxoç, XeuxT) sont tirés de Xeuxéç, f. XEUxàç. D'où TCEpxàî^o), -aivco, -ôojiat. Cette famille de mots se caractérise d'une part, par le fait qu'elle n'exprime pas une couleur mais l'idée de « tacheté », de l'autre, parce qu'elle a servi à dénommer des animaux divers. Avec le suffixe en nasale et le vocalisme zéro, on a skr. ppsni- « tacheté » et d'autre part en germanique un nom de la truite : v.h.all. forhana (d'où avec un suffixe diminutif Forelle) ; avec un vocal, e suédois fârna f. nom de poisson ; sans suffixe *7tEpx6<;, Trépxoç se laisse rapprocher de mots celtiques, m. irl. erc « tacheté » comme appellatif « saumon, truite », mais aussi « vache » et « lézard », gallois erch « tacheté ». Avec un autre suffixe on a évoqué v.h.all. faro, farawa « bariolé, de couleur », de i.-e. ' pork-wo-. Le rapport parfois posé avec lat. pulcher ne repose sur rien. Voir encore Pokorny 820. irépva, -7)ç : f. « jambon » (Str., Ath., pap.) ; la graphie îrepva — 888 Ttxépva p.-ê. par plaisanterie (Batr. 37), ou fautive {Poil. 2,193) ou analogique de grec TtTépva « talon ». Et.: Emprunté au lat. perna, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 196, qui cite aussi dans Batr. 29 TtTepvoTpcixTTjç. irépval : ÔptSa^ (Hsch.). Trépvniii : présent rare : part. Ttspvàç (//. 22,45, E. Cgcl. 271), 3» p. pi. TtspvâcJt (Thgn. 1215, Hippon. 27 M), impf. Tiépvaaxs (//. 24,752), 2« p. sing. thém. Ttspvqtç (Hippon. 52), passif TtépvaTat (Ar., Pi.), part. TTepvà[j.EV0(; (II. 18,292) ; aor. inf. 7rep(itî(CT)at (Hom., inscript, éol. et ion. avec aTto-), fut. Ttspàav (II. 21, 454) ; autres formes usuelles bâties sur le thème II Ttpâ- : aor. pass. 7Tpâ6î)vai, ion. TCpv)- (ion.-att.), fut. 7tS7rpà(jO(xai. et plus tard TrpâOï)- CT0(jiai., parf. TréTrpâfiai, -T)(i.ai (ion.-att.), d'où le parf. résultatif TOTrpâxa (Is., D.). Sur repôE- est refait le présent secondaire mTrpàCTX0(J.ai (Lys. 18,20), TttTcpàtJXtù, --/joxo) (Call., p.-ê. Hp., Luc, Plu.). Formes Isolées : aor. ë7rpy)aa (Schwyzer 714, Samos vi» s. av.), fait sur èTrpYjOyjv ; parf. 7cs7tepT)|ji.évO(; (II. 21,58) pour 7TSTtp7i(j.évo(; d'après l'analogie de TTCpàdai ; la glose d'Hsch. TrépvTf]aov ' TcûXvjaov avec un aoriste sigmatique tiré du présent 7répvT)[xt. ne saurait être ancienne et constitue une réfection bizarre. Formes dialectales : Ttopvà(i.ev ■ TrcoXeîv et Ttopvàjxevai ' TrwXoùiievai. (Hsch.) présentant un vocalisme zéro de type éolien, cf. Et. Sens : « vendre en transportant ailleurs, en exportant », chez Hom. la plupart des exemples sont employés à propos d'esclaves que l'on vend à l'étranger, cf. II. 21,40, 58,78,102,454 ; 22,45, Od. 14,297 ; 15,387,453, II. 24,752 avec l'expression TtépTjv àXôç « au-delà de la mer »), dit de trésors (//. 18,292) ; eh ion.-att. les formes usuelles 7rpa6î)vai et TrsTrpâaOai. se disent souvent du commerce des esclaves mais aussi en général ; se dit au figuré de politiciens qui se laissent acheter ; le présent usuel est TTuXsïv ou àTtoStSotrÔai, voir s.u. et Chantraine, Rev. Ph. 1940, 11-21. Sur le sens propre du verbe, aussi Benveniste, BSL 51, 1955, 38, Institutions indo-européennes 1,133. Formes à préverbes avec àno-, Trapa-, cuv-, etc. Dérivés nominaux tirés de Trpâ- ('pr-eaj) : 1. nom d'action TTpâatç, ion. Trp^aiç f. «vente» (ion.-att., pap.), également dans des textes tardifs avec préverbes : àno-, Sta-, [isra-, Ttpo-, etc.; d'où 7Tpâc6ç surtout dans TTOpvixév TsXoi; (iEschin., LXX), -eïov n. «bordel» (Ar., Antiphon), -oaûvT) « prostitution » (tardif et littéraire, Man.). Verbe dénominatif 7ropveûo(i.ai « se prostituer » dit d'une femme ou d'un homme (ion.-att.), à l'actif au même sens (LXX, Luc), au sens plus large de « forniquer » (NT), aussi au sens de pratiquer l'idolâtrie (LXX, etc.) ; également avec préverbes : èx-7iopvsuco « forniquer, prostituer, pratiquer l'idolâtrie » (LXX), xa-ra- « pros- tituer » (Hdt.). D'où TtopvEta «prostitution» (Hp., etc., «fornication» (NT), «idolâtrie» (LXX); Tt6pveuci.(; (tardif), -cujxa (pap., iv» s. après) ; avec le suffixe de f. -Tpta : TTopvEÛTpta (Ar. fr. 121 = Poil. 7,201). De TTÔpvv) est tiré le masc. 7t6pvoç « prostitué » (Ar. PI. 155, X. Mem. 1,6,13, D., etc.) « qui fornique » (LXX, NT), « idolâtre » (Suid.). Benveniste, Sprache 1, 1949, 118, pense que rtépvT) est un euphémisme : cette vue est étymologiquement possible, mais dans l'usage du mot en grec, elle est fausse. En grec moderne « vendre » se dit TtouXû. Il subsiste en grec puriste des mots comme 7rpâTr)pi.ov, etc. D'autre part on a gardé TrépvY), Ttôpvoç, TiopvEÎov, etc. Et. : népvif)[xi combiné avec l'aor. Tcepàaai, le parf. 7céTcpâ(iai, appartient à un type de présent archaïque à infixé nasal, cf. p. ex. Benveniste, Origines 161, Strunk, Nasalpraesenlia 57, etc., en grec 7ttTvV)[j.i,, etc. Le vocalisme e de la première voyelle est anomal, peut être dû à l'analogie de l'aoriste : le vocalisme zéro attendu pourrait être attesté dans 7topvii|ji,Ev, TiopvâfXEvai cités plus haut. Un présent correspondant est attesté dans v. irl. renaid « il vend » (avec vocal, zéro). Le vocalisme zéro figure peut être dans l'adjectif verbal Tcôpvï] qui a pris un sens particulier mais devrait être considéré comme un adjectif dérivé en '-nâ à vocalisme zéro, cf. skr. bbinnd-, tlrnà-, grec Xî/voç, Schwyzer, Gr. Gr. 1,489 et 362, le sens étant «femme vendue (à l'étranger)». L'hypothèse qui évoque les substantifs Tcoivr), cpspvr) et qui supposerait que le terme signifie « vente » est peu plausible. Cf. toutefois Szemerényi, Syncope, 285 sq. dont l'analyse est juste, mais TCÔpvr) doit signifier «vendue ». Toute cette famille de mots se rattache à Ttépâ, TTEipu, TTopEÏv, cf. les exemples de 7tépvif]ixt.. irepôvTi, voir TTEipcù. irépircpos • ♦ vantard, qui fait le malin, fanfaron » (Plb., Ëpict., grec chrétien), avec le dénom. TrepTiEpEijofxat (NT, M. Ant., grec chrétien), aussi èy.- (Épict.); d'où nspnspeioi, f. «vantardise» (Clem. Alex.), -ÙTr)ç (grec — 889 Trépuai(v) chrétien). Composé pcù7ro-7rEp7ts-pï]6pa f. « vantardise pour rien du tout » {Com. adesp. 294). En grec moderne Kspnsprfipa. t. et nsç-népa « bavarde, commère ». Et.: L'apparition tardive du mot a suggéré l'explication que le mot est emprunté au latin perperam, perperus « de travers, mal », bien que pour le sens le rapport ne soit pas étroit. Autres hypothèses peu vraisemblables indiquées chez Boisacq. népcrai : pi. (le sing. Ilépar)? est plus rare), nom d'un peuple iranien (Hdt., etc.). Le nom du frère d'Hésiode népor)? peut résulter d'un arrangement de Hepasut; sur ce nom. Dérivés : Trepatxàç « perse » dans ii Tlepciydi « la Perse » (Hdt.), TTspoixat sorte de pantoufles de femmes (Ar.), etc. ; rtspOTXT) « pêcher » (emprunt qui date des environs de l'ère chrétienne) avec Trspatxtùv m. « jardin de pêchers » ; autres emplois notables : Tcspaixà xapûa « noix », Ttepcrixèç 8pvtç (Ar., etc.), ce qui s'explique parce que la poule et le coq ont été introduits, venant de Perse, au temps des guerres médiques, mais cf. aussi Taillardat, Images d'Aristophane § 30. Féminin : Ilzpciç (ffisch., Hdt., etc.) dit d'une femme, du pays, etc. Verbe dénom. Ttepat^to «parler perse», etc. (X., etc.) avec l'adverbe Ttepaiaxt (Hdt., X.). Et.: népoai est emprunté au vieux perse Pârsa. On a admis un traitement Tl-fjpa- >Ilzpa-, cf. Meillet-Benveniste, Gr. du vieux perse 28,49. Mais M. Lejeune, Phonétique' § 223 add. préférerait nâp(î->nâpcj->nEp(J-, l'abrègement d'une longue devant sonante semblant plus ancien que le passage de 5 à rj. En ce cas il faudrait peut-être supposer une influence du nom de héros Ilspasùç, d'où les Grecs tiraient le nom Ilépaai. iTEpcéa : avec les variantes -aîa, -iepCTEcp6vâ (Simon., Pi., thessal.), -ç6vEia (Hsch.), n-rjptçévâ (/G, XIV, 631, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,13), nT]pEcp6vei.a (lacon. selon Hsch.), OEp(TETc6vr) (Inscr. Cret. 2, XVI 10, ii= s. après) ; avec un second terme tout différent : IlEptjé-cpaaaa (ffisch. Ch. 490, etc.), ©EpcÉ-çaatja (S. Ant. 894 ; E. Hel. 175, lyr.), «SEpoéçaTTa (Ar. Th. 287, Gren. 671), d'où OEppéipaxTa (PI. Cra. 404 c ; IG, IP, 1437). Dérivés : ©eppEçàTTiov ou -eïov nom d'un sanctuaire (D. 54,8, AB 314) ; TCEpaE (Luc.) ; aor. liréTa(7(cr)a, pass. èTteTàaOTjv, parf. 7ré7rTa[Aai (toutes ces formes cliez Hom., ion.-att., etc.) ; TtsTré-raaixai est secondaire, employé avec préverbe depuis Hdt. 1,62 (oracle) ; d'où le parfait résultatif tardif Sia-TTErtéraxa (D.S.) ; futur èxTteTàtrtù (E.), -àCTOU (Nonn.), àva-TtsTÛ (Mén.). Sens : «étendre, étaler, ouvrir », dit de bras, de tissus, de portes, etc. : le verbe simple est rare sauf à l'aor. act. et pass. et au parf. passif. Formes à préverbes : àva- (Hom., ion.-att., etc.), 8ia- (Pi., Ar., etc.), èx- (ion.-att., etc.), xaTa- «répandre sur, couvrir de » (Hom., ion.-att.), Tcapa- (Plb., etc.), Ttept- « étendre autour » (X., etc.). Rares dérivés tirés du verbe entrant dans des formations productives : 1. 7téTaci(i.a n. «ce que l'on étend, couverture, tenture, tapis, rideau » (iEsch. Ag. 909), surtout avec préverbes : l|X- (inscr., J.), xaxa- (inscr., LXX), Ttapa- (Hdt., etc.), ÔTto- (PI.) ; 2. Tzi-zamç f. « fait d'étendre » (byz.), èx- « déploiement, extension » (Plu.) ; 3. Treradixôi; id. (LXX); 4. adj. en -t6<;, TOpmsTaCTTÔ; nom d'un baiser (Ar. Ach. 1201). Nombreux autres dérivés de sens divers dont certains remontent à Hom., bâtis sur un radical TisTa-. Dérivés avec suffixe en -X- : 5. TCé-raXov n. « feuille » (Hom., poètes), en prose et dans les inscr. « feuille de métal », notamment d'or, le doublet pi. TréTYjXa (Hés. Boucl. 289, etc.) s'explique par des raisons métriques, cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 123 avec la n. 91 ; TteTàXi) f. = TtéTaXov (AP); dérivés de sens divers TrsTdcXeiov « feuille » (Nie.) ; -aXta f. p.-ê. «panier» (P. Cairo Zen. 99,3; Ostr. dans SB 7402), cf. pour le sens et l'accent Scheller, Oxylonierung 46 ; -àXiov n. « petite éclisse » (médec), -oXi-rtç f. = çuXXÏTtç « langue de cerf » plante (Nie), -aXc&Srjç « qui ressemble à des lamelles de métal » (Hp.), -aX6co « couvrir de plaques de métal » {LXX, pap.), -ûxtiç ; -aXtÇeiv pXadTSÎv, tpuXXoXoyeïv (Hsch.), mais 7reTaXic(i6ç signifie « ostracisme » à Syracuse où les noms étaient écrits sur des feuilles d'olivier ; è^nsTixXic, ■ ÎSeaiux. Sià -rupoû (jxeua^6|jiEvov (Hsch.), hypos- tase de èv neTiXvt, fromage fait dans une feuille ; 6. autres dérivés en -X- plus ou moins clairs mais indépendants du nom de la feuille ta.né-ca.Xoi; « large, plat » épithète de àyYEÏov (Mosch. ap. Ath. 485 e) ; 7té-n)Xo<; «étendu» [?] (Arat. 271), «devenu grand» dit de bovins (Ath. 371 b) expliqué ànb tûv xEpàTûiv Ôxav èxrtéTvjXa êxtocrt, cf. chez Hsch. la glose ^oûç Tte-D^iXéç, avec TTSTaXtScov ûôv [a long?] (Achaeus fr. 8, et voir la glose d'Hsch.) ; autres termes obscurs : Tre-OjXai; " Toiiç |j,ixpoùç xal 6ajXVc!)8Ei<; çotvtxaç (Hsch.) ; TTETTiXti; • àxpîç (Hsch.) n'appartient pas néces- sairement à cette famille, cf. s.u. TtéTOfiai, détails chez Gil Fernandez, Insectos 77 ; TUETriXiaç espèce de crabe (^I. N. A. 7,30) est rapproché par iEl. de 7téT0[j.ai (crabes volants?), mais voir StrOmberg, Fischnamen 40 qui écrit TTETaXtr)? (?), pense que le mot signifie « large » et rapproche TTaTsXtç « patelle » (Sch. Opp. H. 1,138) où il voit une déformation de *ns-7aXLi; (?). 7. Série claire avec néTCtaoç, large chapeau porté notamment par les éphèbes (hellén., etc.), employé aussi au figuré ; pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 435 ; d'où TtETdtaiov (tardif), -âSfjç « couvert d'un chapeau » (Dsc, etc.), TCETaaÎTtç f. herbe aux teigneux, chapeau d'eau (Dsc), cf. André, Lexique s.u. ; p.-ê. TtExaawv, -<5voç « jambonneau, jambon » (Ath. 657 e) : le mot existe aussi en lat. et ce produit serait à Rome importé de Gaule, cf. André, L'alimentation et la cuisine à Borne 145 ; 8. Tréxaxvov « large coupe plate » (Alex.), écrit Ttéxaxvov chez Hsch. ; terme familier, pour la formation, cf. xuXfxv»), nzki/yr] et Chantraine, Formation 195 ; d'où ■K£xoc/yào\ica « boire à une telle coupe, boire sec » (Ar. fr. 288) ; 9. àvaits-ojç « ouvert, élargi » (Hp., Aret.), avec âvaTréxEia (médec), 8ta- (Hp., etc.), dérivés sigmatiques secondaires et isolés; il existe des composés en -TrETf)? dans la famille de 7téT0|xai et de ttCtttco. De cette famille il subsiste surtout en grec moderne TtéraXov « fer à cheval », TTSTaXôtç « maréchal ferrant », etc. Dans l'onomastique on a IléTaXoç p.-ê. déjà mycén., IIsTâXâ;, IleTàXï], IlETaXcû, cf. Bechtel, H. Personennamen 594 et 596. Et.: Le présent à nasale Trtxvrint de 'pH-n-ed^- appartient à un type ancien qui se retrouve dans (rxtSvyjfjti., xtpv7](Ai, correspondant à un aoriste à vocalisme e, tTXESâCTat, XEpàcrat, etc., sur quoi a été refait 7tETàvvû|xi, crxsSavvûfit ; le parf. TzkK'z5.\i.a.'. a une brève secondaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,770, n. 6) en face de xéxpâixat, mais cf. aussi Beekes, Proto-Indo-European Laryngeals 188. Ce présent n'est pas attesté hors du grec. Formes apparentées hors du grec dans lat. pateô « être ouvert, large » avec patalus et p.-ê. pandô. En outre, des formes nominales dans diverses langues : en iranien, avest. paQana- « large, vaste », en baltique, lit. peiQs et V. pr. pette « épaule », en germ., v. norr. faâmr t brasse, longueur de deux bras étendus » ; avec suff. en /, v.h.all. fedelgold « feuille d'or » ; la famille est également représentée en celtique, cf. Pokorny 824. Voir aussi jiaTàvY). iréTeupov : n., semble la forme la plus autorisée, cf. Théoc. 13,13, Nie Th. 196, les inscr. de Délos et les gloses de Poil, et d'Hsch. ; la forme TTETau- apparaît à date basse dans des dérivés et dans les emprunts latins. Sens divers. Le mot est ainsi glosé par Poli. 10,156, TtéTEupov " o5 ràç èvoixtStaç ôpvtOaç èyxaOeuSEiv cuiJt6é67ixEV ' 'Apia- Toçâv/]? Xéyei { = fr. 839) ; Phot. Tréxsupov ' Ttâv t6 [xaxpàv xai Ù7r67tXa-ru, xal (XETétùpov ÇiiXov ; Hsch. TiéTEUpov ' (javlç è(f' ■Sic ai ôpVEtç xoi.[iôivTai, xal Ttâv x6 èjxçEpèç TOtJTCp xtX. ; le mot signifie « perchoir », planche à poules (Ar., Théoc, Nie), perche du sauteur ou de l'équilibriste (Manil., etc.), plate-forme (Plb.), « tablettes, panneau » où sont inscrits des textes administratifs (Oropos, Délos, cf. aussi Call. fr. 186,5 avec la note de Pfeiffer). Dérivés : TTETsiipiov « petit panneau d'affichage » (Érythrées, iv» s. av.) ; 7rETEuplÇo(j.at « faire l'acrobate » (Phld.), d'où -tafjiô; (Plu.), -ictttjp (Man.), -lOTriç supposé par lat. petaurista. Le lat. a emprunté petaurum, petaurista, etc., depuis Lucilius. Et. : Terme technique obscur. On répète une étymologie de Kretschmer, KZ 31, 1892, 449, qui pose un composé de TtETa- ( = TUESa-, voir ce mot) et aûpa « air » ; explication comparable de Baunack, Pfiilol. 70, 1911, 469 et Schwyzer, Gr. Gr. 1,198 ; 2,498, n. 2, de *TOT5c(/')opov doublet de Tzc85.{f)opov (Aie.) valant [isTétopov ; en ce qui concerne 19 irereupov — 892 le flottement eu/au, Schwyzer voit dans -eu- une forme hypercorrecte pour -au-, Baunack admet -à/'opov à côté de -ijfopoM. De toute façon la présence du préverbe dialectal et rare Ttera- dans un mot qui a été attique serait invraisemblable. L'hypothèse de Persson, Beitràge 2,825 n. 2, qui tire le mot de reéTOixai « voler », est sémantiquement difficile. Pour la morphologie, Benveniste, Origines 112, rapproche le type de SXsupov et pose 'peië-Wf, mais ne s'explique pas davantage. irérouai : Hom., ion.-att., etc., à côté de l'athém. Ttéxaiiai (Sapho, Simon., Pi., Arist.), forme secondaire d'après l'aor. TiTaoBai ; en grec tardif ïrerafiai (Mosch., Babr., etc.) blâmé par Luc, Lex. 25, est visiblement refait sur ëTCT/jv, 7tT/ico[jtai, d'après le modèle dn toTaj^ai à côté de Ïottjv, CT-r?)cro(j.ai ; aor. athém. ëTtraxo (Hom. ion.-att.) à côté de thémat. énTS-co {IL 4,126, attique où cette forme semble plus usuelle que èifra-zo), à l'actif intransitif Itt-ttiv (Hés., prose hellénist. et tardive, ancien? ou analog. de ëarnivî) ; enfin, sur Ttéxaixai, Tte-ranG^vai (Arist., LXX) ; parf. intrans. xaTé7i-n)xa (Mén. Kol. 40) ; fut. TT-Wiaojxai (ion.-att.) et iisTfiaoy^i (Ar. Paix 77 et 1126). Sens : «voler», dit d'oiseaux, d'insectes, de l'âme de Patrocle qui s'envole, parfois employé au figuré. Surtout attesté avec des préverbes : àva- « s'envoler », àno- (Hom., etc.), Sia- « voler à travers », sic-, èx-, èm- (Hom., etc.), yjtTO.- (Ar., Arist., Mén.), (iSTa- (Luc), Tcapa- (Arist., Call.), Trepi- (Ar., etc.), TtpotJ- (ffisch., Ar., etc.), ûnep- « voler au-dessus » (Hom., etc.). Dérivés : A. Avec le vocalisme e. En composition : 1. -^ré-n)?, dor. -Ttérâç m., ûi|jt-7réT7jç, -ôEç « qui vole haut » (Hom., Pi., etc.), d'où -Trs-nfietç (Hom.), wxu- « au vol rapide » (Hom., Hés., S.) ; 2. avec un radical sigmatique : àva-7reTï)Ç « qui s'envole » (JEsch.), ÛTtep- (Plb., etc.), ûi^i- (E. Hec. 1101); l'adv. 7TaXi(XTCSTéç (Hom. poètes) a été rapproché de ittTTTto « qui tombe en arrière », mais plutôt de némiLM * qui s'envole vers l'arrière », cf. R. Schmitt, Dichiung und Dichterspraehe § 479 ; ce savant adopte aussi pour SuTueT/jç épithète des fleuves chez Hom., l'interprétation de Liiders « qui volent au ciel » {ibid. 453-486); enfin Humbach, KZ 81, 1967, 276-287 voit dans le premier terme le radical de Siepiç et comprend « qui court rapidement » ; 3. sur le modèle des nombreux adjectifs en -Yjaiixoi; : èxTce-rficifjioç « en âge de s'envoler » (Ar. Ois. X355, fr. 582, grec tardif), hypothèse douteuse pour justifier le suffixe chez Arbenz, Adjekliva auf -i\j.oq 60. Dérivés à vocalisme e : 4. Trereivéç « ailé, qui vole > (Thgn., Hdt.) avec les doublets 7rE-n]v6ç (trag., Ar.) et chez Homère, par distension, -Ksxsrtpdc, {II. 2,459, etc.) cf. Risch, Worlb. der hom. Sprache § 35 d, plus neTYjvY) nom de navire en att. (inscr.) et TOT/ivtç • àxptç (Hsch.) avec p.-ê. TtsTTjXtç, cf. Gil Fernandez, Insectos 77 ; la forme 7teTetv6ç semble supposer un radical sigmatique mais un neutre *TréTOç ne possède pas d'appui étymologique, bien qu'on ait des composés en -Trenf)? (cf. toutefois Benveniste, Origines 14, qui rapproche skr. patarà- en supposant l'alternance de suffixes en s et en r) ; la forme peut être analogique mais de quoi? Il est en revanche quasi certain que ttsttivôç est fait sur 7rnf)v6ç. B. Avec le vocalisme o : 1. tcott) « vol, envol » {Od. 5,337, vers parfois athétisé ; H. Hermès 544 avec une variante) ; 2. TTOTÔcvôç « qui vole » (Pi., Épich., trag. dans lyr.), -t)v6ç seulement chez un poète cité chez PI. Phdr. 252 b) peut être tiré de 7ro-nf) ou de 7roTàojj.ai ; 3. déverbatif 7toTào[jtai « voleter » avec un sens itératif (poètes depuis IL), rarement -éofjtai (Hom., Aie, Call.), aussi avec à(X9t- {IL, Sapho), èx- {IL, Sapho), Ttepi- (S.), etc., avec l'adj. verbal xà TTOT/jTà « les oiseaux » {Od. 12,62), en composition dtepui- TTÔ-njTOç « qui se soulève en volant » (Hés. Tr. 777) à côté de àspfjnt6-n\i;, -ou (Bouclier 316, AP), dérivé en -â de 7roTào|j.ai ; avec un vocalisme long 7t<ùTào(iai «voler, voltiger » (//. 12,287, H. Ap. 442, Pi., Ar., etc.) ; également avec les préverbes : èx-, im-, ÔTtep- ; cf. oxpcoçàto, Tp<ù7ràoj et Schwyzer, Gr. Gr. 1,719 n. 3 ; dérivés nominaux : TTtoTYijiaTa pi. n. « vols » (ffisch. Eu. 250, la correction Trô- ne s'impose pas), rcto-ojeiç « volant » (Nonn.). C. Thème II 'ple3t> 'plà: 1. 7tT»iv6ç, dor. Ttxâvéç « qui vole », parfois employé au figuré (Pi., trag., PI., Arist.j etc.) ; 2. nom d'action Tt-rijaiç «vol » (ffisch., Arist.), d'où Tzvtjcuioz « ailé » au figuré (Jul.) ; 3. nvri^i.a. (Suid.). Le grec moderne a conservé TtéTOfiai, ttetcù avec TiéxaÇa, TTSTEivéç « coq », TrTi)v6v « oiseau ». EL: Le présent 7téT0(i.ai est certainement ancien et TréTttfjiai secondaire ; à l'aoriste, TiTacrôat peut être primaire et TTxétjâai secondaire ; l'actif ^TtTTjv a l'air ancien mais pourrait être analogique, cf. plus haut. Ce présent repose sur une racine exprimant un mouvement rapide vers un but. A 7TéT0(iai répondent skr. pàtati « voler, se jeter sur, sur, se hâter», etc., avest. palaiii, lat. petô «se diriger vers, se jeter sur, attaquer » et avec un sens affaibli « rechercher, solliciter », le sens de « voler » se trouve dans le terme augurai praepes « qui vole en avant » dit d'un oiseau ; en celtique on a gall. hedant « volant », bedeg « voler ». On peut rapprocher également le rare Ttoxéofiat et skr. patdyati « voler, se hâter », mais skr. pâlâyati « laisser tomber, abattre » est sûrement indépendant de 7TûiTàojj,ai. Les aoristes grecs ne se retrouvent pas en skr. ; dans cette langue il existe un aoriste thématique à redoublement et à vocalisme zéro apaplat qui ne permet pas de décider laquelle est la plus ancienne des deux formes ■KréaQai et TTTàaOai. Il n'existe pas en skr. de radical du type 'plâ-, 7rTÎ)vai peut donc être analogique de CTTTivai, ç69)vat, cf. plus haut. Voir encore Pokorny 825 sq. et, d'autre part, 7rTep6v, TTxépuÇ. En grec ntiz-zd) appartient certainement à la même famille et peut-être ttItuXoç. TTCTpâ, -y) : f . « roche, rocher », dit des rochers d'une montagne, d'une côte, d'écueils, dit du rocher énorme que le Gyclope roule devant son antre, de cavernes (Hom., ion.-att., etc.) ; probablement ancien collectif répondant à TréTpoç, cf. Weckernagel, Vorlesungen 2,14, mais le sens s'est dégradé en grec tardif « pierre », etc. ; Ttéxpoç m. (parfois f. sous l'influence de XtOo; qui est le mot usuel) « pierre », notamment pierre que l'on jette (Hom., poètes) ; le surnom néxpoç donné par Jésus à l'apôtre St[itov, qui doit répondre à l'araméen Kyjçôcç, est tiré de TcéTpa. Composés : au premier terme : tcetptjpeçtjç « aux voûtes de rocher » (.ffisch., E.), Tterpo-pà-nriç « qui marche sur les rochers » (tardif), Ttexpo-péXoç « qui jette des pierres » (X.), « engin pour jetter des pierres » (Plb.) avec -poXîa (X.), -xuXi.CTTy]ç « qui roule un rocher » dit de Sisyphe, titre d'une pièce d'ffisch., -ppiçTJç « qui se jette du haut d'un 893 — irrjYovov rocher » (E.), -aéXivov « persil, pelroselinum salivum » (Dsc, etc.). Au second terme, composés assez nombreux : ^LS.'faXà-its-xçoc, dit de l'Acropole (Ar.), Xsuxé-TTSTpov (Plb.) ; avec préverbes : ôcrzi-Tzzxçoc, (S.), èTtî-TTSTpov «qui pousse sur la roche » nom de plante (Hp.), ÛTr6-7reTpoç « dont le fond est rocheux» (Hdt., Thphr., Str., pap.), cf. aussi Kretschraer, Gl. 21, 1931, 221, etc. Dérivés : TteTpatoç « qui vit dans les rochers, de rocher, de pierre » (Od. 12,23, poètes, Arist.), épithète de Poséidon en Thessalie (Pi. P. 4,138) ; elle convient à ce dieu mais est en outre justifiée par une légende, cf. Nilsson, Gr. Religion 1,447; TTSTp^siç «rocheux» (Hom., Hés.) avec le doublet tardif anomal Tterptistç (Marc. Sid.) ; avec le suft. de matière, Tréxpivoç (Hdt., etc.), cf. aussi Schwyzer 89, Argos et SEG 4,446, Didymes, où Trérpivoi Xtôoi est opposé à Xsuxol Xî9oi (= marbre); TrsTptoSïjç (ion.-att.), -^pTjÇ (S. Ph. 1262), cf. s.u. -TfjpTjç. Dimin. -tSiov n. «petit rocher» (Arist., etc.); TOTpciv, -Gvoç m. «lieu rocheux» (Priène). Divers noms de plantes tirés de TtéTpa d'après le lieu où elles poussent : TrsTpata « câprier », -atov = àCTitàpayoç Sypioç « asperge sauvage », Tterpivn] (Dsc), TtETptç = i^ETpaïov (SIG 1171,7), TTCTpcôviov «tussilage» (Dsc). Adv. TCETpiiSôv « comme des pierres » dit de la grêle (Luc). Verbe dénominatif TtsTpàoiiat « être comme de la pierre, pétrifié » (Lyc, etc.), « être lapidé » (E.), aussi avec préverbes xaTa- « être lapidé » (X.), ûtto- « être changé en pierre » (pap.) ; d'où Ttérptûtxa « lapidation » (E.), mais aussi « tas de pierres » (Paus.) et en ce sens élargissement de Ttéxpoç, cf. Chantraine, Formation 187. Le lat. pelra est emprunté au grec Le grec moderne a gardé TtéTpa avec des dérivés et des composés comme 7rETpoxeXt8ovo{v) « martinet », 7tsTpéXato(v) « pétrole ». Et: Parmi les étymologies énumérées chez Frisk, aucune n'est satisfaisante. ireû6o|xai, voir 7ruv6âvo[iai. ir£UKâXip.oSi TTEUxeSavâç, voir TteûxT). ircÛKT) : f. « pin parasol, Pinus Pinea », cf. Gossen, RE 20,1708 (Hom., ion.-att., etc.), distinct de èXdtTT) et de Ttt-rui; ; désigne dans la trag. une torche en bois de pin. Dérivés : TtEuxTfietç, dor. -àst.ç « de pin, de bois de pin, couvert de pins, perçant, aigu » ; -woç « de pin, de bois de pin» (S., E., inscr., Plb.); -liST)? «couvert de pins » (Inschr. Olymp. 46,36) ; -cov, -ûvoç m. « bois de pins, pinède » (Hdn. Gr. 1,29, etc.) ; TOUootSaç ■ Xxy.mi.Bxz (Hsch.) ; TTEUxta f. dit du goût de la poix, équivaut à Ttixpta sur quoi le mot a pu être formé selon Scheller, Oxytonierung 40 (byz., Tz.). A la même famille se rattachent deux adjectifs de structure archaïque : 1. TCEUxâXi[i.oç «aigu, pénétrant» employé chez Hom. {II. 8,366; 14,165; 15,81; 20,35), dans l'expression çpeal 7rEUxaXtpi.Y)(Ti « dans son esprit pénétrant », employé avec TtpaTtîSEï; (Orac ap. D.L.), tx^Sea (/G, IV, 787, Trézène) ; 2. TCEUxeSavôç épithète de TtoXEjxàç (//. 10,8) glosé mxp6ç « qui pique, amer » ; dit de péXefxva (Orph. L. 500), àcniq, (Orph. L. 609), BâXaoraa (0pp. H. 2,33) ; avec un accent différent TteuxéSavov n. « peucédan, peucedanum officinale » (Thphr., Nie Th. 76) plante amère dont les graines ont une odeur de résine, cf. Strômberg, Pflanzennamen 147. En outre, TreuxaXéov " Çy)p6v (Hsch.), cf. aùaXéoç et TTEUxaXsÏTai • ÇYjpatvETai. [îj àvxl Toû ÇTjTEÏTai] 'Apiaxéaç (Hsch.). Voir encore s.u. è^ETTEUXif)?. Le grec moderne a gardé TtetjxT) « pin ». Et.: Il existe des noms apparentés du pin et du sapin en baltique, germanique, celtique : v. pruss. peuse t. de 'peiik-, lit. puéïs (de 'puk-) ; en germanique et celtique avec un suff. -t- : v.h.all. fiuhla, m. irl. ochtach t. XleiixT) doit être un adjectif substantivé (*tceux6ç) signifiant l'arbre qui pique, comme Xetixif) « peuplier blanc » à côté de Xeux6ç ; v.h.all. fiuhla, allemand Fichie serait morphol. comparable à lioth, Licht à côté de Xeux6ç. Dans l'onomas- tique, hors du grec, on a évoqué IIeuxt], île dans le delta du Danube (Mayer, Gl. 24, 1936, 195) et le nom de peuple qui serait illyrien Peacetii (Krahe, Sprache der Illyrer 1,112 sq.) ; èxs-Treux-/)? doit supposer un thème inanimé *7tE0xo(;, cf. ^EÛyoi; ou avest. raoâah- n. « lumière » (i.-e. 'leugos-) en face de l'adj. grec Xeux6ç, etc. Selon un type archaïque, à côté d'un thème en s, adj. en -aXéoç (TteuxaXéoç) et -âXifjtoç (7TeuxàXi[j.oç), cf. xépSoç et xepSaXéoç, eISoç et elSdcXisxoç et voir Benveniste, Origines 45 sq. L'origine de TvsuxESavôç est moins claire, mais on pourrait poser TTEUxeSavéç à côté de *tceDxo(; comme ^lyESavéç à côté de pïyoç, cf. Chantraine, Formation 362 avec la biblio- graphie. Pour le sens ces adjectifs expriment la notion de « piquant » qui figure aussi dans TtEUXY) (à cause des feuilles ?), ou d'« amer », qui s'appliquerait aussi à la résine. Il existe un radical parallèle terminé en gutturale sonore, cf. TtuyjxY] (voir s.u. ttIiÇ) et surtout lat. pungô « piquer », qui étalDlit bien un lien entre les deux groupes. Voir encore Pokorny 828. ire4>veîv, voir Ôeivco. iriÎYOïvov : n. nom de plante « rue, rata graveolens » (com., Thphr., Diodes Medic, etc.). Composés : àypto-Tr^yavov «rue sauvage» (iEt., Hsch.), TnjyavéXatov « huile de rue » (médec), 7r7)yav6-CT7tep(iov « graine de rue » (Gp.). Dérivés : Tngyâviov (Thphr.) ; adj. Ttiriyàvivoç, -Etoç (Gai.), -6ei.ç poét. (Nie.) « de rue » ; -tdSTjç « qui ressemble à la rue » (Thphr.) ; en outre, 7nf)yavÎT-ifii; oïvoç «vin parfumé à la rue » (Gp.), -ÏTtç xoXy) « suc de rue » (Sopat. com. 18) ; 7ry)yav7]pà f., -ï)p6v n. «emplâtre fait avec de la rue» (médecins) ; verbe dénominatif : TOjyavtÇco « ressembler à de la rue » (Dsc, Gai.). Et.: Le mot présente un suffixe qui figure dans de nombreux noms de plantes, comme Xd/o^vov, pâxavov, TrXâTavoi;, pdtepavoç. IlYiyavov est tiré de Trijyvufxt par Plu. Mor. 647 b et cette explication est répétée par tous les étymologistes, p. ex. Strômberg, Pflanzennamen 144, qui attribue à Tri)yvu(j.i le sens de « planter » (î). D'autre part, Benveniste, Origines 47, fait le rapprochement avec Tvl]yvuii.i au passage, sans se poser le problème du sens. En réahté, la rue était une plante médicinale importante, cf. Pline 20,131-143. Parmi ses vertus, elle était censée guérir les piqûres et arrêter le sang, ce qui justifierait l'étymologie si cette action était réelle ; voir encore Détienne, Jardins d'Adonis 177 sq. L'hypothèse d'un emprunt du mot (Chantraine, Formation 200, Schwyzer, Gr. Gr. 1,490) serait p.-ê. la moins contestable. riiÎYttaos 894 — nTÎYa'<^os : dor-. etc., IlâY-, nom d'un cheval qui serait né de l'union de Poséidon sous la forme d'un étalon et de Méduse (Hés. Th. 281,325, E., etc.). D'où nrjYàaetoç « de Pégase » (Ar.) avec f. nâyaCTlc; xpévâ « source de Pégase, Hippocrène » (Mosch. 3,77, AP 11,24). El.: Le mot présente une forme comparable à celle des appellatifs comme x6ji7racro!;, [xéGuaoç, TréTaaoç et des hypocoristiques comme Aàjiaaoç, "EXaooç, "Apxeaoç ; il fait penser aussi à II'sfjSaCToç nom d'un cheval d'Achille. Pégase ayant donné d'un coup de sabot naissance à la source Hippocrène, Hés. Th. 282, tire le nom de vnixn, TtTjYat, étymologie acceptée par Nilsson, Griech. Rel. 1,451 ; Kretschmer, Gl. 31, 1948-1952, 95 sq., tire le mot de TTTiY^C « solide, fort », cf. Ïttttouç Trriyobc, [II. 9,124) ; le sens de « blanc » attribué à cet adjectif est tardif et secondaire, cf. s.u. 7rYiYvu[ji.i ; on ne peut donc interpréter Xi.ip(a.tp7)VT) « fontaine », cf. s.u. et voir Th. 2,15 ; employé seulement au pi. chez Hom., cf. /;. 20,9, Hdt, iEsch., etc., se dit aussi d'une source, cf. II. 22,147, Hdt. 2,28, etc. ; au figuré dit chez les trag. de larmes ; en poésie et en prose désigne la source, l'origine, etc. Dérivés : diminutifs tttqyEov (pap.), Trt]ylSiov (Suid.). Adj. 7t7)yaïo(; « d'une source » (ion.-att.) avec TnrjYaïov • àpSdtviov (Hsch.), cf. àpSâvia s.u. écpScù ; 7rYiYi.|j.aïoç Hdn. Epim. 68. Verbe dénominatif Tn)y6iZ(ù « jaillir, sourdre, faire sourdre » [AP, Héraclit.), également avec les préverbes : àva- (Hsch.), xara- (stoïc.) ; aor. moyen TtâyàaaaÔat « se baigner dans une source » (Dodone, tardif). Le grec moderne emploie encore 70)^7] « source », nr^yiSi t puits », TOiyàÇto. El.: Obscure. En évoquant les noms de la source qui expriment l'idée de « froid, glacé » comme v. si. siudenîcî à côté de studenû, en baltique, lit. ëallinis à côté de sàllas et les gloses vt6a (forme p.-ê. macédonienne = vtça) • Xiâva, xaXsÏTat Se oÛTtoç xal xpriVT) èv ©pi^XY) (Phot.), vt6a ■ x^ova ^"^^ xpV^ (Hsch.), Groëelj, 2wa Anl. 4, 1954, 173 sq., rapproche 7rfiYVU(J.ai, au sens de «se figer, se glacer » (cf. TTYiyuXtç « glacé », TcaYefâç « glacé », etc.). Cf. aussi StûÇ. ■inÎYVÛu.1 : Hom., ion.-att., etc., dial. autres que l'ion.-att. ■Kô.y-; thématique -ûto (X., Arist.), autre présent TnjCTCTto (hellén. et tardif), fut. tttjÇu (Hom., ion.-att., etc.), aor. évrfj^a. (ibid.), pour l'aor. athém. de sens passif êTnjXTO {//. 11,378), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,383; aor. pass. Tray^ivai. et 7r/)x6^vai (depuis Hom.) ; parf. intrans. TtéTTïiya (Hom., ion.-att.), pl.-que-parf. transitif è7re7r^xs<^°'^ (D.C.) ; au passif TréTCTjyfjiai (D.H., Arr., Jul.) : «planter, fixer », d'autre part « rendre solide, geler, coaguler ». Avec préverbes : àva-, àno-, Ix-, è[i.-, xax- et èyxaT- (Hom., etc.), Ttapa-, Ttept-, tjujj.- (Hom., etc.). Dérivés : A. avec vocalisme long : 1. Tnjyôç « solide, vigoureux, épais » dit de chevaux (//. 9,124, Alcra. 1,48), d'une grosse vague (//. 5,388 ; 23,235) ; une fausse inter- prétation d'Hom. a conduit à donner au mot la valeur d'un adj. de couleur comme l'indiquent les gloses du type ol [ièv Xeux6v, ol 8è (xéXav, cf. Kretschmer, Gl. 31, 1948, 95 sq., Leumann, Hom. Wôrler 214 n. 8, Reiter, Farben weiss, grau und braun 74 sq. ; le sens est « blanc » (Lyc. 336 ; Sammelb. 4314,15, épigr. m» s. av.). Callim. Art. 90 est ambigu mais la scholie glose Xeuxouç en rapprochant 7fif)yeCTt|xàXXouç (?) ; une schol. sur pap. Pfeiffer 2, p. 104 fait aussi allusion au sens de « noir », ce dernier étant p.-ê. issu de l'hom. x\j(xaTi TU7)y^; cf. aussi R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 12, n. 3. Avec le sens de « gel, froid » : 2. nyjyâ.ç, -âSoç f. « gelée » (Hés. Tr. 505); 3. TtrjyuXtç, -I80C, f. «glacée, froide» {Od. 14,476, A.R.), « givre, froid » [AP, Aie .), pour TTTjyuXtSa chez Call., voir TriSuXtç s.u. TcïSa^ ; 4. TojyETiç = TtayeTÔç «glace, gel» (D.P.) ; dérivés clairement tirés du radical verbal, se rapportant presque tous à la notion de « fixer, consolider» : 5. TT/iXTéç «fixé, planté, construit» (Hom. Hés., S., etc.), souvent en composition : éc-, Soupi- (iEsch.), eiS- (Hom., etc.), xpuoTaXXô- (E.), aujj.- (Hdt.), avec tttjxtt) f. « cage à oiseaux », pouvant servir de piège, distinct de Ttayiç (Ar. Ois. 528, Arist. H. A. 614 a), avec dor. Trâx-rà «fromage » (obtenu avec du lait caillé, Théoc. 11,20, AP, pap.), cf. Gow, Theocrilus, ad locum, plus le renvoi à Rohlfs pour la survivance possible en Italie méridionale ; 6. TTTjxTtç, -îSoç f. (dor., éol. Ttâx-) nom d'une harpe lydienne (Sapho, Aie, Pi., Hdt., etc.), « piège » pour attraper les oiseaux (Dionys. Av. 3,1) ; 7. nom d'agent, èjXTrfixT»)? m. « celui qui afïiche des tablettes » (Arist. Alh. 64, etc.) ; 8. 7tT)XTtxéç (et è(j.-) « qui fait geler » (Thphr.), « qui coagule » (Dsc.) ; 9. dérivés exprimant l'état : Trîjyjia « ce qui est construit, ce qui est gelé » (iEsch., Arist., Plb., etc.), également avec les préverbes : Sia- (tardif) « traverse », Ttapa- (tardif), repca- (Hp.), (ju[x- (tardif) et le dimin. -[jiâTiov (Ph., Procl.) ; 10. nom d'action Trij^iç « fait de fixer, de consolider, de coaguler, de geler » (Hp., PI., etc.), également avec des préverbes, notam- ment êx-, êjji-, TraXi.(ji,-, Tcept-, ctu[i,-, etc. ; forme aberrante et tardive faite sur le thème de présent : TrYjyvudiç (Ps. Thaïes ap. Gai. 16,37) 11. Sur l'existence douteuse d'un nom d'instrument paketere n. pi. et d'un f. pakelirija en mycén., voir L. Baumbach, Gl. 49, 1971, 178, et Minos 12, 1972, 390 sq., estimant qu'il s'agit de « goujons, chevilles » et écartant la possibilité d'une lecture *CTipaxT7i-" psç, açaxTTjpia. B. Avec le vocalisme bref Trây- : deux termes présentent une signification particulière : 1. Ttàyr) f. «piège, collet, lacs » (ffisch.. S., Hdt., PI., X.) : c'est l'instrument qui arrête, fixe l'animal ou l'homme qui est pris ; dimin. TTaytç, -tSoç f. «piège» (Ar. Ois. 194,527, Call.), dit chez les comiques, par exemple, de femmes ou de leur parure (Ar. fr. 666, Mén., etc.), d'où -iSsiito, -tSsujxa [LXX, etc.) ; 2. avec un sens franchement différent Ttâyoç « rocher, falaise» {Od. 5,405,411; Hés., Pi., trag.) conservé en attique dans le nom de l'Aréopage : "Apeioç Tràyoç ; Frisk interprète le mot « ce qui fixe, ce qui plante », selon Havers, Sprache 4, 1952, 27, « celui qui fixe » ; il nous semble plus plausible d'attribuer à ce nom d'action de 7rr]yvu[jii un sens intransitif « ce qui est fixé, dur » ; autre sens après Hom. « gel, froid » (trag., PI., Arist., etc.), parfois thème en s par analogie avec xptioç, pïyoç ; plus tard « sel » 895 irT]8a(o produit par l'évaporation de la mer, « sang flgé », etc. ; premier terme de composé dans Tz&yovpoç « crabe pagure » (Ar. Cav. 606 ; Arist. H. A. 525 b, 5, ainsi nommé parce que l'arrière-train est flxe) ; au second terme dans ènlnccfoç «croûte dure, gelée» (Plu., médec), en réalité dérivé inverse de lTti7r7jYvu[xai ; 3. TraYSTÔç m. « froid, gelée » (Pi., Hp., X.) avec l'adj. en -àSfjc; (Hp., S., Arist.) ; 4. Ttayspôç « froid, gelé, coagulé » (D. Chr., Aret.), cf. xpuepôç ; 5. TtaytiS-/)? = TCayETtôST)? (Thphr.) ; cf. d'autre part pour ce développement de sens Ttàx^''') '> ^^ec un domaine sémantique différent : 6. Ttàytoi; « ferme, solide » (PI., Arist.), avec les dérivés tardifs nayiàvriz t. et TCayiôco ; 7. Ttayeùç « support » (Héron) ; 8. adj. verbal *7i:âxT0ç dans xaTaTtax-rf) 6up7) « trappe » (Hdt. 5,16, parfois corrigé en xaxappaxTrj), d'où les dénominatifs TraxTéoi « consolider » (Ârchil., S.), aussi avec les préverbes è[x- (Hdt.), èm- « fermer » (Ar.), comportant le vocalisme bref attendu, ce qui a incité Wackernagel, Spr. Uni. 11 à penser que la forme hom. est TtâxTéç, non 7nî>cT6ç. Pour d'autres formes à vocalisme zéro, cf. TtàÇ, TtàtJCTaXoç, -K&yyr^- C. Composés : au premier terme, 7Dfiyetjt-[/.aXXoç « à la laine épaisse » (//. 3,197), forme du premier terme certaine- ment déterminée par des raisons métriques, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,444 avec la n. 4. Au second terme : 1. adv. (XTcâ^ « une fois » (Hom., etc.) ; 2. une douzaine de composés en -TTïlÇ comportant les divers sens admis dans la famille, àvxt- 7TT)5 « corbeille » ou « boîte » probablement tressée (E. Ion 19,40, 1338, 1388), selon Eust. lesbien = ki&uitIz, cf. Berg- son, Eranos 48, 1950, 12, eÙTriiS «bien ajusté » (E. Or. 1428) ; xpucTTaXXoTrijÇ «gelé » (JEsch. Pers. 501), etc. ; 3. avec la forme thématique -7^1^61; une douzaine de composés, p. ex. àpfjtaTOTTYiYéi; «qui construit des chars » (Hom.) ; vau- «cons- tructeur de navires » (att.) plus de nombreux dérivés, -ta, -lov, -i, etc. ; aopo- « faiseur de cercueils» (Ar.) ; tardive- ment àaTTiSo-, â(xaÇo-, etc. ; 4. avec suffixe sigmatique et sens passif : eùtttjytJç « solide » (Hom., etc.), xatvo- « nouvel- lement fait» (JEsch.), y.zkaii.Tiâ.rh87](; « boueux, qui a de la vase » (Parm., Th., PI., Arist.), -tôeiç poét., même sens (Opp.), arrangement métrique pour *7r7iX6Etç p.-ê. sur le modèle de eùpMEiç ; 7tY]Xaïoi; «d'argile» (Man.), «vivant dans la vase» (Paus.). Verbe dénominatit 7r/)X6o[xai. «s'enduire de glaise » (Épidaure, Plu.), « être enduit de boue » (J., Plu.), actif 7tY)X6&> «enduire de glaise» (Luc, etc.); aussi avec les préverbes : àTto-, Ttepi-, Trpotj-, cuix- ; d'où TrrjXcoatç « action de couvrir de boue » (Plu.), -cojxa « boue » (tardif). Il existe un dénominatif expressif Trpo-TtrjXaxî^to, étymo- logiquement « rouler dans la boue », d'où avec un sens affaibli « injurier, outrager », etc. (ion.-att.) ; TngXaxtÇcù n'apparait que dans PSI 5,495 (ni" s. av.) puis EM 669,49 ; VEM pose une forme TrijXaÇ dont l'existence reste douteuse ; TrpoTnjXaxtÇw s'insère dans la catégorie des verbes en -axtî^u dont certains sont de coloration voisine comme xXi[i.axtÇ6), oxopaxtÇtù, çevaxîÇoj (avec â), etc. Dérivés : 7rpo7n)XaxicT(.i6<; m. «injure, outrage» (ion.-att.), plus usuel et de sens plus concret que 7rp07n)Xâxi.(jii; (hapax, PI., Rép. 329 b), cf. Rôttger, SI. z. Platon. Substantivbildungen 19; avec TnfjXaxiCTfxôç (Suid.) ; TtpoTnjXa- xtcTY)? m. « celui qui outrage » (Diogen. Oen.) et -icttixôç (D. 30,36). Formes apparentées plus ou moins douteuses : TrâXxoç ' TTTjXôç (Hsch.) qui ferait penser à lit. pélkè «marais tour- bière » ; Tcàaxoç • 7rif]X6ç, cf. Et. Le grec moderne a gardé 7nf)X6ç «glaise, argile, boue, mortier », 7rriXoip6pi n. « oiseau de maçon ». Et.: Ignorée. Le rapprochement le plus anciennement proposé est avec lat. palus f. « marais » ; Schulze, Kl. Sclir. — 897 irT)pa 112 ajoute lat. palleO «être blême», TtsXtàç, etc.; Meillet, MSL 13, 1905, 291 sq., rapproche lat. squâlus « couvert de boue, sale » et v. si. lealû « boue », idée reprise chez Ernout-Meillet, mais repoussée par Walde-Hotmann ; hypothèse pélasgique de v. Windekens, Le Pélasgique 127 sqq., qui groupe avec 7UT)X6ç, 7tXtv6oç, -TtXàOoç, lit. bàlà « marais ». La glose Trâaxoç a conduit Sommer, Lauistudien 74, à tirer Tzr{k6c, de *7taar-Xoi;, cf. encore K. Forbes, Gl. 36, 1958, 242. Trf)Xu| : payàç (Hsch.) ; donc, « crevasse » ; cf. oTrijXuY^ s.u. CTTOjXaiov? ■n-fîiJia : n. (le dor. a un y), cf. Pi., P. 3,81), «souffrance, malheur », noter irijiia xaxoïo {Od. 3,152), StiTjç Trijjxa (Od. 14,338) dit parfois de personnes « fléau », cf. Jl. 22,421, Hés., Tr. 346 ; terme seulement poétique ; une douzaine de composés avec le vocalisme o attendu au suffixe, par ex. : à7r/i(xwv « indemne, sans souffrance », mais aussi «qui ne fait pas de mal, propice» (Hom., poètes, Hdt., PI., Phdr. 248 c), toXu- [H. Hom., etc.) et chez ffisch. aÙTo-, SevSpo- « qui détruit les arbres », xaivo-, (iVTjai-, TrptùTo- ; d'où, tardivement tt^jxwv « funeste » (Orph.). Verbe dénominatif : 7r/][JLa[vc6[ii.ov (Luc, Dial. Mer. 5,3, etc., Phot., Poil. 2,30, 6,170) ; d'où 7tT)VYixi!^Etv • âTraTâv (Hsch., Gratin. 319) avec Sia- (Gratin. 282), et 7niv7)x!.CT|j,(itTCOv ' çEvaxiafiâxtov (Hsch.). El. : Gette perruque peut faire penser à une bobine de fil. Le mot doit être tiré de tt^vt) sur le modèle de çEvàxi). TTTivÎKa : « quand? » (att.), sur le radical de l'interrogatif (ticôç, TtéxEpoç, etc.) et cf. -fjvExa. •irT|6s : forme non ion. 7Tâ6ç (Théoc. 16,26, aussi comme var. Nie, Th. 3) « parent par alliance » (//. 3,163, Od. 8,581, etc., Hés., Call.), « parent » en général, p. ex. SEG 2,461 (Histria). Dérivé TrawTai • ctuyyevsï;, olxEÏot. AàxtûVEÇ (Hsch.). Verbe dénominatif, part. aor. pass. TTacoOsîç (Aie. 70). Dérivé tardif TrvjocnivY] «parenté par mariage » (A.R. 1,48), cf. par ex. x^lpoo^vT). Et.: Terme de parenté qui doit remonter à l'indo- européen. La vieille étymologie qui pose *7râaoç et rappro- che le lat. par(r)icîda a été reprise notamment par Gernet, R. Ph. 1937, 13-29 et Benveniste, Institutions indo- européennes 2,154-156. Pour une autre étymologie de par(r)icîda cf. Wackernagel, Gnomon 6, 1930, 449 sqq. = Kl. Schr. 2, 1302 sqq. En raison de son ë ttyjÎoxoç ne peut être évoqué. iTTÎpa : ion. -T) f. « sac de cuir », notamment pour des provisions {Od., Ar., grec tardif), avec le composé 7t;v)p6-Setoç in^pa — 898 — ({(iàç) « qui est noué autour du sac » ou « qui noue le sac » {AP 9,150), ïnr)po-ç6poç (Hsch. s.u. 6uXaxo-veàv xal à8ri<; ; TnfipéTT)? f. « mutilation » (byzant.). Verbe dénominatif TTTjpôoj « mutiler », -6o(xai « être mutilé », surtout en parlant des membres (ion.-att.), parfois au figuré (PI., Phdr. 257 a, etc.), dor. Tiâp- « mutiler, blesser» (crétois, Schwyzer 181); également avec àva- (Pl., Arist.) ; adj. verb. ànrjpaTOç « intact » (Thphr., Gai.); d'où Tnfjpcoatç f. «mutilation, infirmité cécité» (ion.-att., etc.), Tt^ptofjia n. id. (Arist., etc.), aussi «animal mutilé » (Arist.). IlYjpôi;, etc., exprimant l'idée de « infirmité, mutilation », a tendu à se dire en grec tardif de la cécité, mais non chez Hom. (mais cf. aussi Fraenkel, KZ 72, 1955, 182). El.: Ignorée, ce qui s'observe souvent pour les adj. se rapportant à des infirmités. Impossible de rapprocher 7TY)[jiœ en raison de l'a de 7r5Ep6to en crétois, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 235 n. 2. A moins de supposer que l'a du crétois est bref? Chez Aie. le rcàpoç qui reste douteux exige un a long pour la métrique. """HX"? • •lo'"-) é°'- '^ôt/uç, gén. -soç (ion.), -ecoç (att.), ace. pi. -eaç (ion.), -sic (att.), cf. Chantraine, Morphologie^ § 90, «avant-bras», du poignet au coude, cf. Hp., Fraci. 2,3, opposé à (3paxt<ùv (PL, Ti. 75 a, X., Eq. 12,5), « bras » en général (Hom., poètes), «coude, cubitus» (médec), d'où partie centrale de l'arc par où on l'empoigne (Hom.), au pi. cornes de la lyre par opposition au Çuyôv {H. Hom., Hdt.) ; comme mesure « coudée », de valeur variable (Hdt., att, etc.). Au second terme de composé dans euTnrjxuç, po8o-, mais surtout au sens de coudée, depuis Hom. dans St-Tnrjxuç, Tpt-, êvvsdt-, Sexà-, êvSexà-, etc. Rares dérivés, notamment des adj. Tnjxuaïoç (ion.-att., TTâxu- Épich.) « long d'une coudée » (cf. aTaSiaïoç et Chantraine, Formation 49), TtTjxtatoç (Mytilène), Trfjxuioç id. (A.R.), au sens de « court » (Mimn.) ; dimin. ace. pi. TTifjxtoxouç ■ ÇuXàpia Tnrjxuaîa (Suid. où est cité un texte anonyme). Chez Vitruve I, 2, 4 dipheciaca cod. pour dipechiaea = 8i.7nf]xuaEa « intervalle entre deux tolets ». Verbes dériominatifs : 1. Ttnjxiivto « prendre dans ses bras » (A.R., AP, Opp., Nonn.), également avec Ttepi- ; 2. TtVjxtÇw « mesurer en coudées » {LXX, etc.), d'où 7t7)xia(x6ç m. « fait de mesurer en coudées » {LXX, pap., etc.), -i(j[j,a n. « mesure en coudées » (Sm.). En gr. mod. surtout TPfjXïj « pique » mesure de longueur. EL: Nom de partie du corps qui remonte à l'indo-euro- péen, attesté dans diverses langues : skr. bâhû-, avest. bâzu- m. « avant bras, bras, patte de devant chez un animal » ; en german., v. norr. bôgr, ace. pi. bôgu- « bras, épaule », anglo-sax. bôg « épaule, bras, branche », v.h.all. buog (ail. Bug) « épaule, paleron d'un animal », donc i.-e. bhàgu-; en tokh. A poke, B pauke «bras» et «coudée» (sur ces formes qui ne supposent pas un thème en u cf. Benveniste, Langue ossète 63) ; Pisani a tenté de rapprocher en ital., lat. trifâx « arme longue de trois coudées » qui serait emprunté à l'osque {KZ 71, 1954, 44). On observe que le sens du mot a varié dans les diverses langues. Benveniste, o. c. 61-72, a montré qu'on observe en tokhar. et en indo-iran. des dérivés parallèles en -o et en -â et il tire l'ensemble des dérivés (y compris tztjx'oz, skr. bhâhu-, etc.) de la racine du verbe ossète i-voez- «élen- dre », avec ivaz-n « brasse », etc. Ces vues sont mises en doute par Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. s.u. bâhùh. On observe aussi que Trijxuç ne signifie pas en principe « bras étendu » et que le mot a donné le nom de la « coudée », non de la brasse. irîap : nom. ace. n. « graisse animale », dit parfois de l'huile, du suc d'un arbre ou d'un fruit, d'une terre grasse (Hom., Hp., A.R., etc.). Adj. correspondant Ttttùv, n. ttïov, f. Titeipa « gras » dit d'animaux chez Hom. (noter l'expres- sion Tzlova. 8r)[i(^ Od. 9,464, //. 23,750), dit rarement d'hu- mains dans le grec postérieur ; au figuré le mot exprime la richesse du sol, d'un pays, d'une ville, d'un peuple, etc. (Hom., etc.) ; les formes apparemment refaites mapàç, -apà, -spâ chez Hp. et Arist. risquent d'être de simples fautes, cf. LSJ s.u. 7tiap6ç; comparatif 7tt6TSpo(;( H. ^p., Arist., etc.), superl. TtïÔTaTOi; (Hom., Hés., Hp., etc.), tirés de Ttïov senti comme un neutre thématique, cf. ttiov (Nie, Al. 77) et l'adj. Ttïoç (Épich. 136, Orph.) et finalement le nom de qualité mÔTTjç f. (Hp., Arist.), cf. M. Leumann, Kl. Schr. 219. Adj. poétique tardif ttl^siç « gras > (AP). Verbe dénom. tiré de Trttov avec une forme attendue, Tiiatvtù, aor. êretâva, f. Triavû, au pass. aor. èTrtàvÔnjv, parf . TTETttaajxat (PI.) « rendre gras, engraisser, enrichir », etc. (ion.-att., etc., assez rare en prose) ; aussi avec des pré- — 899 — irié^o) verbes : 8ta- (Thphr., Théoc), xaxa- (PI., etc.), reepi- (tardif), ÛTtep- (tardif) ; d'où les noms nlcuayLO. n. « ce qui engraisse, enrichit » dit d'une rivière (iEsch., Pers. 806, hapax) avec TtoTi-7rta|j,(j.a « graisse restant sur l'autel » {SEG, 9,72,27, Cyrène) où l'extension du suffixe avec a ne s'est pas produite, cf. att. ûçafz^a pour ûçaafxa et Schwyzer, Gr. Gr. 1,524 n. 2, Tuiatjfxô; m. « graisse » {M\.) ; adj. mavTTipioç « qui fait engraisser » (Hp.), -tik6ç (Apoll., Lex. s.u. Trtova ïpya). Dérivé en -aXéoç (cf. Ei.) mcxléoç. «gras, riche» (Hp., alexandrins, prose tardive), mais l'existence de TttaXoç var. pour ataXoç (Hp., Mul. 2,33) est douteuse. Formation isolée : 7tt(i,eXYi f. « graisse », notamment du porc, etc. (Hdt., Hp., S.) distinguée du suif appelé tjTéap, cf. Arist., H.A. 620 a, P.A. 651 a, d'où TOjxeXciSvjç « gras » (Hp., Hdt., etc.). Autres adj. ■.mfj.sXriç (Aq., Luc.) avec )cai:a7«.(J.EXï)(; (Xenocr.) et d'autre part des composés en -m(j.EXoç : à- (Arist.) et plus tardifs Sia-, èfj.-, xara-, Ttspi-. Il est imprudent de rattacher à cette famille les formes mycén. dat. sg. piweridi, dat. pi. piwerisi, cf. Chadwick- Baumbach 236 avec la bibliographie, notamment Chadwick, MT', 106. Cette famille de mots se distingue bien de celle de (TTéap « suif » ou de Xlncc, XiTiapôç qui signifie plutôt « plein d'huile, luisant d'huile », etc. Et.: L'adjectif archaïque jitMV, Trietpa de *7rï/'o)v, TrE/sipa, ancienne alternance enrau t., a un correspondant exact dans skr. ptvan-, ptvarl « gras, opulent ». Le neutre évidemment archaïque m{f)ap a pour correspondant en indo-iranien un thème sigmatique n. skr. ptvas-, avest. ptvah- « graisse, lard » ; pour les doublets sigmatiques de neutres en r, cf. Benveniste, Origines 32 (mais supprimer moç) ; en skr. pîvard- est une création comme en grec Tttepéç à côté de Trtcipa. Rapprochement douteux, le dérivé v. irland. îriu « terre, pays » (de 'pl-wer-gô, si le mot équivaut à yî] Ttîstpa). L'adj. maXéoç, bien que le suffixe soit productif en grec, peut être ancien et compléter le système sufflxal -wer-, -wes-, -wen- (cf. Ttiatvco), v. Benve- niste, Origines 45 sq. Mais il n'y a pas de raison d'évoquer le gén. sing. athématique d'un nom de tribu IlsJaXoç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,484 et Bechtel, Gr. Dial. 2,83, qui cite aussi des Iltepsç. Autres dérivés : TtTpiéX-Y], cf. pour le suffixe 9u(j,éXvi et Frisk, Eranos 41, 1943, 50 sqq. On est tenté de rapprocher lat. opîmus « gras, bien nourri, riche » dont Vo initial reste obscur, cf. Walde-Hotmann s.u. et Benveniste, BSL 51, 1955, 31. Ces formations se rattachent à une racine verbale qui n'est conservée qu'en skr., pdyate «regorger, abonder» dit notamment de la graisse ou du lait avec le partie. pînd- « gras, gros ». Dans le domaine occidental on évoque aussi V. irl. îth, gén. îtha « graisse » (ancien thème en -u). Mais il faut se garder de rapprocher soit gr. TtîSaÇ ou TrfTuç, soit skr. pitu- « nourriture », cf. Benveniste, t. c. Pokorny 793 sq. fournit des données nombreuses mais incompatibles, et pour le skr., voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Aliind. 2,212 et 297 sq. •triyyaKos '• saûpoç ô )caXo « saisir » : XT)CTTO-TriaaT)f]i; « policier » (pap.), axpouOo- « oiseleur » (.3ït., Hsch.). Le grec moderne emploie encore d'une part TtiéÇto « presser, accabler, opprimer » avec ttSegiç, de l'autre 7tiàv<ù « prendre, saisir, attraper », issu de èretaca. El. : On a longtemps admis que TriéÇco serait un composé de éZ,(ù avec une forme Ttt- de la préposition èivi- (cf. plus haut s.u. èm-) = «asseoir dessus, écraser», voir Pokorny 887 et 323, Schwyzer, Gr. Gr. 2,465 ; en ce cas on explique skr. piddyaii par 'pi-zd-eyô. Cette analyse est combattue par Kuiper, Acia Or. 12, 227 sq. et Mayrhofer, Et Wb. des Allind. 2,291; plddgati «écraser, blesser», repose sur 'pizd- de 'pisd-; 7n.éî^(o serait une réfection de *tzU1,(x) d'après ëî^co. Kuiper a rapproché la famille de lat. pînsô, cf. aussi Tz-zinotù. itÎGtjkos : ion.-att. depuis Archil., autres dial. -âxoç (Ar., Ach. 907 ; inscr. de Naucratis, Sammelbuch 2629). Rares composés : TriOY^xo-tpayétù «manger de la viande de singe» (Hdt. 4,194), -çàpoç «portant le dessin d'un singe » (Luc). Au second terme : xoipo-TtWTjxoç « singe avec un groin de porc », p.-ê. un babouin (Arist.) ; xspxo- « singe à longue queue » (Str.) ; Srjpio- «qui roule le peuple par ses singeries » (Ar., Gren. 1085), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 406. Dérivés : 1. 7ti9YJxtov n. dimin. (Plante), plante = àvTtppivov « muflier, tête de mort » (Ps. Apul.), nom d'un poids suspendu entre deux bateaux de guerre (Ath. Mechan.) ; 2. -lSeùç m. «jeune singe »{IE\.), cf. XuxiSeùç, etc.; 3. hypocoristique nlQav, -tovoç m. « petit singe » (Pi., Babr.), pour le suffixe cf. Chantraine, Formation 161 ; 4. TrtGrjxY) f. « puce » (ffil.) ; 5. 7rt6y)Ç, -vjxoç m. (iEsop., etc.), forme tardive et secondaire d'après çiiXaÇ à côté de çûXaxoç. Adjectifs : 1. TtiÔrjxfdSY)? « qui ressemble à un singe » (Arist., iEl.), -etoç « de singe » (Gai., etc.) ; -àsiç suffixe archaïque qui subsiste dans IIiGTjxoGCTCTai (v7)coi) f. pi. « îles des Singes », qui se trouvent devant la côte de Campanie (Arist., Str.). Verbe dénominatif : TctOvjxtÇoj « faire le singe » dit notamment de flatteurs (Ar., Liban.), aussi avec les préverbes : Sia- {EM, Suid.), Û7to- «faire un peu le singe » (Ar., Guêpes 1290 avec tmèse). Dans l'onomastique, ITteàxâ, IIi97JX7i {RE G. 85, 1972, 75) et formes souvent expressives : liLQoç, IltTOïvoç, OtOcov, ntOtov, nieuXXtç, niTÔcô, cf. Bechtel, H. P. 585, 591. A côté de ttiOtjxôç, etc., le grec moderne emploie |xaï(j.oG. Et. : Un suffixe en gutturale sourde s'observe dans divers noms d'animaux comme [xûpjxif)^, i^i,xza.y.6(;, etc. Pas d'étymologie. La vieille hypothèse de Solmsen, Rh. Mus. 53, 1898, 141-143, qui évoque lat. foedus «laid » (d'ailleurs obscur) est invraisemblable ; son seul appui serait l'emploi de xaXXiaç par antiphrase pour désigner le singe. Plutôt mot d'emprunt, cf. Nehring, Gl. 14, 1925, 184, Schrader, Reallexikon 1,16 sq. ■trîGos : m., grande jarre de terre contenant toutes sortes de provisions, vin, huile, etc. (Hom., ion.-att., etc.), parfois au sens de TrtOiaç (Arist.). Sur le composé mQolyux. n. pi., voir oiyw\Jii.i. Dérivés : 1. avec suffixe familier en gutturale et variation familière des formes 7ti6àxvYj f. (Thasos, v« s. av., att., etc.), mais les mss et les scholies des écrivains donnent aussi la variante çiSâxvY) qui est jugée att. par Moeris, Phot., lacon. TTioràxva (Hsch.) avec le traitement phonétique attendu pour ; diminutif en -âxvT) qui fait penser à xuXtxvif), ntklxvr] ; la forme peut s'expliquer par la dissimi- lation de x en x, de t en a, mais aussi par l'importance des dérivés en -ax- comme rtivaÇ, TnivSaÇ, etc. ; Frisk suppose ingénieusement que çtS- pour çit- attendu s'expliquerait par l'influence de çetSojxat, c'est dans la jarre que l'on met ses provisions, ses réserves ; d'où TrtOàxviov n. (Eub., Hyper.), çtS- {IG IP, 1627), çiSaxvtç, -tSoç f. {SEG 13, 16, 21; Poil. 10, 74, 131). Autres dérivés : 2. mQiay.oc, m. = lat. doliolum (Plu., Cam. 20); 3. TtiOàpiov «petite jarre » (Hsch. s.u. t6<; (Pythag.) ; pour 7tXY)[iV7) voir s.u. ; 3. TrXifjpTjç (cf. Et.) adjectif sigmatique simple « plein, rempli, rassasié, complet » (ion.-att., etc.) ; composé TrXigpo-çopéco « satis- faire complètement, assurer », etc. (Ctés., LXX, NT, pap.), d'où TrXYjpo-cpopta « assurance, certitude » (Saint Paul), -ïlOTÇ « maturité » (Ptol.), -Tijxa « pleine satisfaction » (Gloss.); dérivés TrXïipÔTT)!; f .« plénitude » (Plu., etc.), verbe dénominatif 7TX-if)p6t-, £711.-, TTpoa-, auv-, ÛTtep- ; d'où -TrX-riptoTOç seu- lement en composition : à-, £Ù-, vapÔvixo- « qui remplit une férule » (jEsch.), avec tcX7)pcotik6ç « capable de remplir, de combler, de payer » (médec, pap.), aussi avec àva-, sx-, aujx- (Épicur.) ; nom d'action 7rX')fipco[ji,a n. « ce qui complète, abondance, nombre complet, effectif total » (ion.-att.), aussi avec àva-, èx-, auv-, etc. ; TtXrjptoCTiç f. « fait de remplir, de compléter, de satisfaire » (ion.-att.), aussi avec les préverbes : àva-, àvxava-, àrto-, êx-, ètt!.-, au(/.-, ÛTTO-, ÛTTsp-, etc., tous tardifs ; nom d'agent TîXvjpcoTïiç m. «celui qui complète, qui paye, trésorier» (D., Hyper., inscr.), èx- (D.G.), àTio-. B. La racine ttXy)- se trouve aiïectée d'un dans diverses formes verbales et nominales. Verbe -KX-ffia « être plein, complet » (Hom., poètes), dit d'un fleuve, de la lune, etc., en prose att. dans l'expression 7rXT)6oijayi(; àyopâç « quand le marché est plein », avec le parf. néizXrfia. (Phérécr., Herod., Théoc), le 9 en soulignant l'achèvement confère au verbe une fonction intransitive ; emploi transitif seulement dans des poètes tardifs. Formes nominales : 1. ttX^ôoç n. « grand nombre, foule », dit aussi d'une assemblée démocratique, « grande quantité, abondance », etc. (Hom., ion.-att., en outre dor. Schwyzer 84, etc., arcad. IG V 2,6), béot. ttXeïBoç ; la forme TrXâOoç (CoUitz-Bechtel 5176) ne saurait être ancienne ; plus de 30 adj. composés en -7rXï)6y]ç : o^vo- (Hom.), Trepi- (Hom.), en outre à[Aa5o- (E.), âpaevo- (iEsch.), Sy)[j.io- (JEsch.), Ça- (iEsch.), eu[xo- (iEsch.), Lao- (Hp., Th.), Xeuxo- « remph de gens habillés en blanc » (Ar.), (xupio- (E., Anaxandr.), 7ta|j,7tXr]6ïi(; (ion.-att.), etc. : sauf ce dernier, ces composés sont rares, souvent des hapax poétiques ; 2. nXifiâ f. « assemblée » ou « majorité de l'assemblée » (Schwyzer 362, 39, Locride ; SEG 3,342, Béotie) ; 3. TTXTjôiiç, -uoç f. « foule, grand nombre » (Hom., ion., prose tardive) = Sr^ioç {Leg. Gort. 6,52) = « majorité » (Schwyzer 363, 17, Locride), sert à traduire lat. plebs; pour le thème en u, voir Frisk, Kl. Schr. 373, pour l'emploi dialectal, Bechtel, Gr. Dial. 2,791, Ruijgh, Élément Achéen 110; le mot pourrait être issu de 7rXY)96vo;xai, « être dans la majorité » (iEsch., Suppl. 604 ; Ag. 1370) si ce présent était tiré de TrXTJOoç sur le modèle de (j,7)xuvo[xai, etc. ; en grec tardif ttXtjOuvco « augmenter, multiplier » ; d'où TtXïiOucjjtéç « augmentation, multiplication »(ProcI., Simp.),7rXTi6uvTix6ç « pluriel » (grammairiens); parallèlement 7rX7)9ÙM intransitif « être rempli, nombreux, abonder » (ion.-att.) ; 4. 7rXY]9cJ)pa « fait d'être plein, satiété » (ion.-att.), « fait d'avoir trop de sang, pléthore » (médec), pour la barytonèse, cf. Wackernagel-Debrunner, Phtlol. 95, 1942, 181 sq. ; d'où -(optàco avec le sulî. des verbes de maladies « souffrir de pléthore » (Gai.), -tùptxôç « souffrant de pléthore » (ibid.), 7rX7)6&)péto «être plein» (Suid.). Le grec moderne emploie TzX-rjpfjZ « plein », TtXTipô «remplir» mais TrXigptivco, etc., «payer», 7rX7]po6v xt ; le nom de poisson irptoTiç est parfois écrit npifianç (Épich. 59, Opp., H. 1,570), ce doit être une simple faute ou p.-ê. un rapprochement avec notre famille de nliinp-r^ya par étymologie populaire, cf. Thompson, Fishes s.u. et Strômberg, Fischnamen 44 avec la biblio- graphie. Pour le champ sémantique de Tzpifiiù, ëTrpTjaa, etc., voir Graz, Le feu dans l'Iliade et l'Odyssée 223-233. Le grec moderne a conservé npiioiVi « enfler », 7rpy)coç : m. « planche » {Od. 12,67, etc.), mais le plus souvent dans des emplois précis « tablette pour écrire » = SéXToç [II. 6,169, etc.), « tablette votive » (iEsch., etc.), «catalogue, liste» (hellén., etc.), «tableau, peinture» (Simon., etc.), « carte géographique » (Hdt., etc.), « tableau, liste » (D. 44, 35, etc.) ; avec une spécialisation toute différente « plat à découper » (Od. 1,141), « plat » en général (att.). Composés : Ttivaxo-Ypciccpoç, -ôtjxy] « galerie de peintures », -TTciXYjç « marchand d'oiseaux fixés sur un étal » (Ar., Ois. 14); au second terme àpTo-TitvaÇ «plateau à pain» (pap.), XeixO" « lécheur d'assiettes» sobriquet (Batr.). Diminutifs de forme et de sens divers : Ttivàxtov n. « tablette » notamment pour les juges (Ar., etc.), tardi- vement « petit plat » (Épict.) ; -t;, -tSoç f. id. (com., etc.), aussi nom d'une danse (Poil., Ath.) ; -taxoç m. « petit plat » (com.), -taxiov n. (Antiph.). En outre, mvaxtSâç « marchand de TttvaxtSsç » (Hdn. Gr.) et Trivaxàç, «marchand de plats», cf. Masson, Z. Pap. Epigr. 11, 1973, 6, 10 ; Trivdcxwaiç f. p.-ê. « plancher » (Plu. 658 e) comme d'un verbe *7rtvax6<ù. Adjectif Tctvaxiaïoç « de la taille d'un TrtvaÇ, d'un plat » [?] (Hippiatr.) avec le sufl. des adjectifs de mesure. Adverbe TcivaxrjSôv « comme des planches » dit à propos des mots d'Eschyle (Ar., Gren. 824). Le grec moderne emploie TctvaÇ, Tiîvaxsi; au sens de « tableau, liste, table des matières », etc. ; aussi TrtvaxtStov « planchette », Ttovaxlç « tablette, écriteau », Tnvdcxtov « tablette, assiette, plat ». Et.: Ce terme technique présente la même finale que xâ[j.a$, xXt[J.aÇ, jruvSaÇ, OTupaÇ, o/tSal, cf. Chantraine, Formation 377. Depuis Fick, on rapproche v. si. pîni m. « tronc d'arbre, bûche », skr. pinâka- n. « bâton, canne », etc., la ressemblance du suffixe du skr. n'implique aucune parenté particulière. Le sens du mot grec diverge sensible- ment et il ne s'applique qu'à une planche, une tablette, etc. Pour révolution sémantique supposée on évoque lat. codex (caudex) « tronc d'arbre, bûche, tablette, livre ». irîvT] : plus tard TuTva (Solmsen, Beilràge 255 ; les manuscrits écrivent généralement -vv-, mais les pap. et les insor. v) « pinne marine » coquiUage bivalve fixé au fond de la mer par son byssus (com., Arist., etc.), désigne parfois la perle (pap.), cf. Thompson, Fishes s.u., Saint- Denis, Animaux marins s.u. pinna. Composés : tcivo-tyipïjç, -ou m., cf. TTjpéco « gardien de la pinne » (S., Ar., Arist.) petit crabe qui cohabite avec la pinne, cf. Thomson et Saint-Denis II. ce. ; 7xi.vo-7tivoOTai. ' àTCOpUTTOÛTai malgré Latte. Les Anciens glosent volontiers :t£voç, etc., par puTroç, etc. On note chez Erotien l. c. TzwàSeci ■ puTrapoïç • Trtvoç yàp ô ^ÛTTTOÇ ■ xal Ttivifjpà ïpia ô-rav rfxi> "^^ olauTnipà àxoua- T^ov • èv èvtoiç 8è UKoy.vini.aaiv eûpojiev kIvov XEY6[j.evov xôv (jTrtXov. Et.: Obscure. La glose d'Érotien et l'emploi fréquent du mot pour la laine brute non lavée pourrait encourager au rapprochement avec OTtlXoç cf. ce mot, et oioTTcÔTir) (?). Autre hypothèse : cf. lat. inquinâre, en évoquant le mycén. obscur qeqinomeno (?), voir Lejeune, BSL 62, 1967, 2,32. irivûaKa), ttivutï), Trivuxéç, voir 7t;é7tvu(jLai. -ir'ivw : Hom., ion.-att., etc., dialect. éol. Trcivco (Aie. 38, 346, etc., Call., Dém. 95), f. 7rto(J.at (Hom., etc.) et plus tard 7n.oû[xat (Arist.), aor. ÏTriov, inf. méiv (toutes ces formes chez Hom., ion.-att., eto ), msiv est contracté en mXv (pap., AP) ; impér. nie (Hom., etc.), nlct, (Schwyzer, Gr. Gr. 1,804, Leumann, Kl. Sehr. 263 n. 1), impér. athém. môi (com., etc.), TCÔÔi (éol., chypr.) ; au passif parf. Ttéito-rai. (Orf. 22,56, ion.-att., etc.), aor. I7r68ifjv, f. 7ro9y)aro[xai (ion.- att.) ; sur Tréreotxai a été créé le parfait actif résultatif TréTTtoxa (ffisch., etc.). Sens : « boire » parfois au figuré, aussi avec les préverbes : èv- « boire un coup », Ttpo- « boire à la santé de », ûtto- « boire un peu », mais ÛTcoTreTrcoxÔTeç peut signifier « un peu bus, ivres », ino- (Hdt.), etc. ; le composé le plus usuel est èx- (Hom., ion.-att.) qui est courant et se distingue de xaTa- dit par ex. de Cronos qui avale ses enfants (Hés., Th. 459), cf. sur ces faits Vendryes, BSL 41, 1940, 25-35 ; sur le radical m- tiré du présent 7rfvo>, avec l'iota long a été créé l'aoriste factitif nXaxi «faire boire» (Hp., Pi., fr. 111) sur le type de êSïjaa, etc., avec le f. Tziaa (Pi., I. 6 [5] 74, maw ctçe ûSwp, Eup., etc.), puis le présent mniciKa (Hp., Luc.) factitif comme pi6àax (LXX); 9. xaTa-TréGpa f. «gosier» (Paul iEgin.). Le grec moderne emploie toujours ttÈvco, aor. ÊTria, 7r6aiç, TtoTifjpL « verre », ttôtov, Ttox^Çto « donner à boire », etc. El. : Cette racine signifiant « boire » est largement représentée en indo-européen : indo-iranien, hittite, baltique et slave, arménien, albanais, italo-celtique. Elle présente une alternance vocalique qui paraît à première vue anomale "pô-j'pî- pour laquelle Schulze, Kl. Schr. 49 sq., a posé une alternance 'pôi-j'pl- (de 'psi-) ; en termes laryngalistes E. Benveniste, Origines 167 sq., admet 'peaj- (>*pô-), cf. skr. pâli, et essaie de justifier l'alternance avec 'pî- par une hypothèse qui admet 'pg,-g-t-o-, tandis que Beekes, Prolo-Indo-European Laryngeals 175 sq. pose pour ttTôi. 'pa^-i-; quoi qu'il en soit, l'alternance ancienne est *pô-, 'pî-. Les faits grecs ont été analysés par M. Leumann, Kl. Schr. 260-265 = Mus. Helv., 14, 1957, 75. Pour le verbe le thème le plus ancien est l'aor. présentant deux formes athém. dans impér. m6i et Ttôiét, confirmées par le subj. Tttofiai qui fonctionne comme futur (cf. ëSofiai s.u. ëSoj) ; cet aoriste athématique qui a donné naissance à l'aoriste thématique Mmov (peut- être en partant de la 3" pers. du pi.) a un correspondant dans skr. a-pâm (avec l'impér. pShi = ttmSl) ; le radical 'pi- fonctionnait comme degré zéro, cf. skr. pî-ia- « bu » (cf. plus haut TtÎTSucù), plti- t. « fait de boire, boisson » ; M. Leumann et H. Frisk supposent que ce degré zéro a existé au pi. de l'aor. indic. l'^ pers. pi. i.-e. 'e-pl-me qui aurait été remplacé en skr. par d-pâma; celui-ci rendrait compte de l'impér. grec mOi et de Trtofxai. anc. subj. aor. ; secondairement ont été créés les présents ttCvu et TTtivto tous les deux propres au grec ; de tcï- a été tiré l'aor. factitif gmaa, cf. plus haut. Le parf. résultatif nénfùxoL qui n'est pas hom. ne reflète pas nécessairement un Tcto- ancien et ne correspond pas au skr. pa-pdu mais peut être issu de nénoxM. Le vocalisme bref -ko-, propre au grec, est largement attesté dans TzénoTCii, êTu667)v, néaiz, nroTéç, p.-ê. d'après SéSoxai, etc., cf. ci-dessus le § C ; le vocalisme o peut être une innovation du grec, mais Beekes, /. c. pose 'p3,- ; nàciç est indépendant de skr. pî-li-, comme 7roTr]p de skr. pâ-tdr- avec le vocalisme long. En revanche, eujtfovoç et ya.y.o\>TZ^V7]ç peuvent répondre à skr. pâ-na- n. « boisson ». Parmi les attestations fournies par diverses langues i.-e., nous citerons les présents à redoublement skr. pibati, irl. ibim, lat. bibô (avec assimilation du p- initial), pour le 6 intérieur hypothèse de Benveniste /. c. qui pense que la sonore intérieure est due à la laryngale ; autres présents : arm. 3mpem (obscur), alb. pi-, v. si. pili « boire », p.-ê. tiré de l'ancien aoriste, mais en baltique inf. v. pruss. poul (de poli). Pour les formes nominales le lat. a généralisé *pô- dans pôtus, pôculum, tandis que le slave a 'pi- dans plrû « banquet », pivo « boisson ». Voir Pokorny 839 sq., Mayrhofer, Elym. Wb. des AlUnd. 2,286, et cf. Rundgren, Slud. Pagliaro, 3, 177-191. Cf. aussi écfXTrtoxiç, Ttïvov. (Hsch.). aaupa iriirm^o) : « pépier » (Ar., Ois. 306). Repose sur une onomatopée, comme lat. pipilô, pipiô, etc., allem. piepen, etc. 'V^oir aussi TttTtto. iriirpâaKO|xai, voir 7répvï)jxi. irtirTU : Hom., ion.-att., etc., aor. ttstsïv, ïttstov (dor., éol.), mais aussi tcecteïv, ëTreaov (Hom., ion.-att.) et à partir de la LXX énsca., f. 7tet7éo[jt.ai., TrsaoOfiai (Hom., ion.-att.) ; ^Tteaov et 7rECTéo|jiai sont en rapport étroit mais restent obscurs, on a supposé que êTtsCTOv a subi l'influence de l'aor. sigmatique ce qui est peu probable, ou que -Kscé- o(j,ai serait issu de *7reTéo(xat (par une assibilation excep- tionnelle?) et aurait entraîné Ïttectov, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,271 et 746 avec la n. 6, et Lejeune, Phonétique 56 avec la n. 4 ; parfait tiré d'un radical TZTa- livo)- (cf. Et.), participe TCETTTTjûx; ( Simon. , Hp., p.-ê. TrETTTVjuïa Od. 13,98), homonyme du parf. de TZTl]aa<>>, et ace. TreTiTECÔTa, TtETTTEtÔTaç avec métathèse de quantité et synizèse {II. 21,503 ; Od. 22,384), Ttemdx; (S.), indic. TréTiTOxa (att.), part, -mxcîx; (att.) « tomber, s'abattre, se jeter en bas » d'où « se jeter sur, rencontrer, arriver à, se produire », etc. ; également avec les préverbes : âva-, ela-, èji-, èm-, yiaza.-, nepi-, Trpo-, Tcpotî-, aufjt-, ûtto-, etc. Présent secondaire ttItvu (Pi., trag.), aussi avec préverbes : eEcî-, è(i.-, Trpocj-, cf. iEsch., Perses 152, 461 où la syllabe ttit- est brève (ce qui ne pour- rait être le cas du ttî- de izinza) ; sur cette forme de présent voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,695 et pour l'iota, cf. TrlTVTQfxt, et Lejeune, Phonétique 180. Dérivés : A. Avec un vocalisme e, tiet (Si)- : 1. composés en -TCETTiç dont le second membre est homonyme de com- posés en -TTETYiç issus de néTO\iaLi à partir de Pi. et d'iEsch. : 8ui7-7tETr)ç « qui tombe mal, difficile » (Hp., Hdt., S.), EÙTTETriç « qui tombe bien, facile, favorable » (ion.-att.), avec -TtsTEia (tbld. ) ; TTspi- « tomber autour, qui se retourne, change » (trag., ion.-att.), avec TtepiTTÉTSia (att.), Trpo- « qui tombe, qui penche en avant, rapide, enclin à » etc. (ion.-att.) ; en outre, yn)- « tombé à terre » (E.) ; yovu- « qui tombe à genoux » (E.) avec -Ttexéco (Plb., NT) cf. Stanton, Gl. 46, 1968, 1-6, pour la coloration orientale et religieuse du mot ; Sio- « tombé du ciel » (E.) ; Sopi- « abattu par la lance » (E.) ; xajxat- « qui tombe à terre » (Pi., trag., etc.) ; ces composés en -ttettiç se trouvent en concurrence avec d'autres qui se rapportent à TréTOfxat « voler », probablement plus anciens, d'autres issus de TteTavvufXi évidemment secondaires ; deux formes sont obscures ou ambiguës : SiiTtETYjç cf. s.u. et sous TuéTO[/.ai, TraXifXTTETéç cf. sous 7réT0[iai ; sur tout ce problème cf. R. Schmitt, Dichlung und Dichtersprache §§ 453-486 ; 2. 7técn)(ia n. « chute », parfois « corps tombé » (trag.) a été tiré de l'aor. iizeaov, cf. Chantraine, Formation 184, 906 Wilamowitz, Earipides Herakles, v. 1131 ; d'où secon- dairement l'hapax n. nécoç «cadavre» (E., Ph. 1298) et 7té(7tù(xa « chute » (Kretschmer, Gr. Vaseninschr. 122). B. Avec le vocalisme o 'pol-, une seule forme mais ancienne et importante : ttôtixoç m. « ce qui tombe sur quelqu'un, destin » ; chez Hora. destin malheureux, désignant la mort ou associé à la mort, cf. izàTfxov è7n.CTiTetv {//. 6,412, etc.), 6àvaTov xal tc6t|j10v l7ti(T7retv (//. 2, 359, etc.), mais conformément à l'étymologie peut être pris en bonne part chez les trag., cf. .ffisch., Pers. 709, Ag. 762, etc. ; uniquement poét. ; avec les composés e57roT(i.oç (JEsch.) et-(j,écù, -[xia; Suct- (trag.) et-[Aéto, -(ita ; à- « malheureux » (Hom., trag.), notamment dans l'expres- sion trag. 7r6T(xoç écTroTfxoç [E., Hipp. 1143); le mot a disparu du grec moderne. C. Thème 11 en -to, tt-tm- : 1. 7rTÛ[xa n. « chute, cadavre, ruine» (iEsch., ion.-att., etc.), «paiement qui vient à échéance » (pap.) ; avec préverbes : où(X7tT(û(ji.a « rencontre, malchance, symptôme » (Th., Hp., etc.), avec -[xaTtxôç « accidentel » ; mpi- « circonstance, bonne ou mauvaise » (PI., etc.) ïx- « luxation » (Hp.), ànà- « échec » (Plb.), etc. ; dérivés TCTWfxcinov n. « corps tombé » (Aphrodisias), -fi-aTÎ;, -tSoç f. « coupe qui ne peut tenir debout et qu'il faut vider d'un trait » (Mosch. ap. Ath. 485 e), -[iaTtxôç « sujet à tomber, épileptique » (tardif), -(xaTtÇco « faire tomber », -[i.(xriC,o\i(xi « être épileptique » (hellén. et tardif), d'où -[iaTiCTfAÔç «vertige», etc. (Ptol., etc.); 2. Tixtôaiç « fait de tomber », dit de dés, de la foudre, etc. (PI., Arist., etc.), en grammaire « forme grammaticale, cas » (Arist., etc.) ; nombreux exemples avec préverbes : àva- (Arisleas), Sia- (Épicur.), èx- (Hp.), ji,eTa- (PI.), Trept- (Hp.), (7U(i- (Hp.), etc. ; d'où nTÛtai^ioz « qui tombe, qui échoue » (iEsch., Ag. 639, 1122) ; 3. tctcûtôç (Hdn.,Hsch.), nombreux composés surtout tardifs : &- « infaillible, sans cas » (tardif), à8iâ- « infaiUible » (Hp.), àfXETà- « ferme, constant, infail- lible » (PI., Arist., etc.), etc. ; d'où 7tTMTix6ç « qui a des cas » (gramm.) aussi avec préverbes : Ttspt-, Tipo-, etc. ; 4. forme athématique avec -t flnal : -titÔiç dans à-TiTÛç, -ûtoç « qui ne tombe pas, sans tomber, infaillible » (Pi., PI., Plu., Lindos). Seul exemple de thème 11 avec vocalisme ë : àn-r}]!; (Inschr. Olgmp. 164) = aTiTciç. Le grec moderne emploie encore d'une part TuéçTta, aor. énsaoL « tomber », de l'autre mâ^ux. « cadavre, corps », TtTaxJT), -CTtç « cas ». Et.: La famille est bâtie sur l'alternance 7reT-/TCOT-/7rT-/ TTTûJ-. Dans la conjugaison Tzin-ça est un présent thématique à redoublement et à vocalisme zéro (l'iota est long selon Hdn. Gr. 2,377 ; p.-ê. simple remarque prosodique, mais on admet généralement un i long par nature qui serait analogique de pfTtxto) ; le couple Tzln-za I&kstov est compa- rable à Y'Y^oi^o'^ êY£v6(xr)v ; l'alternance avec nsnvqéiQ, TréTTTcoxa, jTTÔifxa, etc., est évidemment de type archaïque. Le f. Trecriofiai. qui est issu en définitive de *7reTéo(iat de 'pet3r a un correspondant dans slir. patisydti; cf. encore Schwyzer, Gr. Gr. 1,360, 746, 784. La racine est la même que celle de TzéToy-cni « voler ». Le skr. pâlali couvre le vaste champ sémantique de « voler, se hâter, se précipiter, tomber » mais il est difficile d'établir un lien entre slcr. pdlman- n. « vol, chemin » (thème en *-m{i- à vocalisme e) et grec TrÔTjxoç ; voir Tzéro^iai, avec lat. petô, etc. En grec la famille de Ttm-rco, ëTTECTov, etc., a été réservée au sens de « tomber ». Voir encore ttîtuXoç, Ttr/jaCTU et Poliorny 825. iriirô) : f-, gén. -oûç « pic », le grand et le petit (Arist., H. A. 593 a avec les variantes nmoç, TitTtpa, Nie, Lyc). Le suffixe f. -ci se retrouve dans àriScî), tutcÎ). Voir Thompson, Birds et André, Oiseaux s.u. picus avec la bibliographie. Une forme TtlreTroç ou ttïtcoç a été introduite par corr. pour ïtitcouç chez Ath. 368 f. Dans l'onomastique, fém. IIotEç à Amphipolis, J. et L. Robert, REG 1970, Bull, épigr. n» 373. Et.: Repose p.-ê. sur une onomatopée, cf. TtiTtTttÇo et le nom d'oiseau sltr. pippakà t. Cf. TttçiyÇ. iriaaKiov : TreptCTÔjxiov (Hsch.) ; voir l'édition de M. Schmidt. -irwTYÎS : i-, gén. -tSo; [IG XI 2, 287 B 50, 54, Délos III8 s. av.) = TTÙ^tç. Variante phonétique, cf. Tréheux, RA 1951, 11, 1-11. irîaea : n. pi. comme d'un nom sg. nÏGOç « prairies humides » (//. 20,9 = Od. 6,124 ; Call., fr. 363 ; A.R. 1, 1266). D'où maeùq m. « habitant des basses terres » (Théoc. 25,201). Et.: Obscure. Fait penser à SXcroç, écpaea, cf. aussi y.iaoz, [iiitroç à côté de (iûSoç ; on poserait *7rt8-cr-oç, cf. TTïSaÇ, TnSùcû, etc. Le mot trouve un certain appui dans la glose de Steph. Byz. Ilïcra • TtéXtç xal xpifivY) -rfiç 'OXujxTttaç, cf. aussi Str. 8,3,31 ; le nom de la ville de Pise serait en réalité celui d'une source. Voir aussi Chadwicli, Minos 9, 1968, 64, qui pose *Iliafa. et *U.inFo(; en se fondant sur des faits mycéniens. irîaos ■ ni-) plus rarement tiîctov n. « pois des champs, Pisam arvense » (com., Thphr., etc.), d'où Tttotvoç « de pois chiche » (Ar.). Le lat. a pisum qui est ancien. Et. : Emprunt. On peut se demander si le mot lat. est pris au grec ou s'il s'agit de deux emprunts parallèles. Cf. 'Walde-Hofmann, Ernout-Meillet et André, Lexique s.u. pisum. ■n-îaaa : f., att. TtÎTTa (Hom., ion.-att., etc.), «poix, résine », voir André, Ant. Cl. 33, 1964, 86-97. Composés assez nombreux : KtatràXçaToç « composé de poix et de bitume », TrîocavQoi;, TtiacéXaiov (voir André, l. c), 7t!.(j(Jo-xà[iivoi; « fourneau pour extraire de la poix », -xauT^oj « extraire de la poix en chauffant », -xoTcéto « enduire de poix » (/G II», 1672 ; Thphr.) dit aussi pour l'épilation (com.), -XMvrjToç « enduit de poix » ou « de résine », cf. xcovàcù s.u. xôvoi; (ffisch.), etc. Au second terme xr)p6-7ti(T(ja mélange de cire et de poix ou de résine (Hp.). Dérivés : 1. TcicrCTàpiov (médec.) ; 2. divers adjectifs : maaYjpéi; (Hp.), -ï)pTr)ç (.ffisoh., Ch. 268), -ivoç (att.), -ristç (Nie.) « de poix ou de résine », TtiaCTciST)? « qui ressemble à de la poix » (Arist., etc.), 7Ti(jcr(in)ç épithète du vin (Str., etc.), s'applique au vin traité à la poix (ou à la résine?), cf. Redard, Noms en --nji; 98, André, Alimentation et cuisine à Rome 166. Verbes dénominatifs: Trtaaôto « enduire de poix » dit des toits, des navires (attique), mais au moyen « s'épiler avec de la poix » (attique), d'où les dérivés tardifs nlcaaaiç t., -cùtôç, -tor^ç m. ; tzIccôlcu; f. « action 907 iriTUS d'enduire de poix » (Épidaure, iv= s. av.) suppose p.-ê. un verbe *Tri(T(jàti> ; 7tiaat!^&> « avoir le goût de poix ». En grec moderne Tziaax « poix », 7rt(jCTC0|xa « goudron », 7rtoatî>vû> « goudronner ». Et.: II existe un vieux nom racine de la poix et de la résine attesté dans le lat. pix, picis t., de 'piq-; le mot lat. est emprunté en germanique. Le grec a un dérivé avec un suffixe *-!/a : -Klaoïx, cf. xtaaa, jxuta, v^acra, yX&ccx, etc. Autre dérivation en slave : russe pîkûlû, v. si. pîcllù. Peut être apparenté à ttLtuç. Voir Pokorny 794. iriorâKTi : f. « pistachier » (Alciphr.), TncrTdcxiov n. «pistache» (Nie, Posidon., Dsc, etc.), également avec les var. orthogr. : ptar-, ifiix-, çitt-. Emprunt lat. pistacium, pislacia. Le grec moderne emploie encore çiaxUt « pistache », 9i,CTTi>ctà « pistachier ». Et: Emprunt oriental d'origine inconnue, cf. persan pista et Schrader-Nehring, Reallexikon 2, 521 sq. iriCTTiKiov : n., céréale cultivée en Egypte, sorte d'ami- donnier, la dourah (pap. iv» s. après), cf. H. Cadell, Am. Stud. in Papyrology 7, 1970, 71. •n-urTiSi TTiCTTÔi;, voir TteWojxai. irtaoYYos (-pia (Hsch.) ; TreTTÛxia n. pi. désignerait, selon Moeris 305, de petits morceaux de cuir mais est identifié par ce grammairien à TtiT-ràxta (cf. s.u. TTiTTaKiov). Tcrmcs populaires que nous connaissons sous des formes diverses, dont certaines peuvent être altérées. Et.: Mots d'emprunt d'origine inconnue. Cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,61, Schwyzer, Gr. Gr. 1,300 n. 1 et 498 avec la n. 9, E. M. Hamm, Gramm. z. Sappho und Alkaios § 150 avec la note 100, Friedmann, Die jonischen and att. Wôrier im Altlalein 53 sq. iricuvoSi voir TteiOoixai. iricTupes, voir TéCTcrapeç. iriTEijo), voir Trtvto. iriTTaKiov : n. « tablette, billet, reçu » (Dinol., Plb., grec hellén., pap.), «liste des membres, association» (pap.) avec TnTTaxtâpXïl? «président d'une association» (pap.) ; d'où le dimin. TCiTTaxlStov n. et ■kitto.^I^w « munir d'une étiquette » (pap.). Le lat. de l'époque impériale a emprunté pitlaciam « compresse, étiquette, billet, pièce de cuir, affiche, reçu ». On rattache à ce mot fr. rapetasser. nirràxi subsiste en grec dialectal, cf. Hatzidakis, KZ 34, 1897, 130. Et.: Obscure. Voir Friedmann, Die jonischen und att. Wôrier 51 sq. On note le maintien de -tt-, non -ctct-, dans la koiné. Certains sens du mot en lat. et la glose de Moeris 305, inviteraient à rapprocher 7tl(TUYY°Ç (^)- P^® de rapport avec Tticrira. L'anthroponyme lesbien niTraxoç n'enseigne rien. Aucune raison de supposer un emprunt thrace. ttÎtuXos : Kl. « battement rythmé et répété » (trag., surtout E., Ar.), dit du battement des avirons, sens donné par les lexicographes anciens (Hsch., etc., cf. Ar., fr. 84, E., Hyps. p. 27 (Bond), I.T. 1050, Tr. 1123), coups d'un boxeur (Théoc. 22, 127), coups que l'on se donne en digne de deuil (iEsch., Sept 855, employé avec èpéacsiv), spasmes de l'agonie (iEsch., Perses 976), mouvement d'une javeline (E., Héracl. 834), coup qu'on se donne dans la folie (E., Her. Fur. 1187), au figuré dit de larmes (E., Hipp. 1464). Verbes dénominatifs : Tri-ruXeiito « frapper régulièrement avec les rames » (Ar., Guêpes 678), dit de lutteurs [Com. Adesp. 3 D) ; Tii-ruXt^oj « balancer les bras régulièrement » (Gai. 6,144). Voir Barrett, Hippolytos ad v. 1464. Et.: L'étymologie de Wilamowitz, Herakles II", 179, qui croit que le mot repose sur une onomatopée imitant le bruit des rames, est inadmissible. Un lien avec nlnroi (avec TTiT- de ttst-, cf. Titxvû)) ne semble pas impossible. irÎTÛpa : pi. n., rarement sing. -ov « balle du grain, son » (Hp., D., Thphr., etc.), au figuré « dépôt qui ressemble à du son » (Hp., Dsc), aussi = mTupEâCTiç. Dérivés : TtiTupti; f. « olive de la couleur du son » (Call., Ath. 56 c), -lâç m. « pain dans lequel il y a du son » (Poil., Gai.), -t-n)? m. id. (Ath., Gai.), cf. Redard, Noms en --nfjç 90 ; -(itSr^ç « qui ressemble à du son » ou « qui a des dartres » (Hp., Thphr.). Verbes dénominatifs : 7tiTUpâo(j,at « avoir des pellicules » ou quelque maladie de peau, dartres, etc. (Hp.), TtiTuptÇco (pap.), d'où -icFjxa (Hdn. Gr.) ; TciTUptacrtç f. « fait d'avoir des pellicules » (médec.) suppose p.-ê. un verbe *7ri.-njpiâcd, cf. ij^ojptaCTiç et ij'wpiàco. Anthroponymes : IltTupeùç, IIiTupSi; (L. Robert, Noms indigènes 247) peuvent faire allusion au « son » ou à quelque maladie de peau. A cette famille de mots on peut tenter de rattacher des gloses ou termes rares : nlcipa. ■ TrÎTupa, 'A)(aiot ; TiiatpÏTat ■ TTiTiipivoi écpToi, TtifjTsa ■ TttTupa ; 7r7]TÎTai. ' TciTiipi.ot éipTOt (Hsch.). Ces gloses fournissent l'adj. clair jrtTiiptvoç mais les lemmes sont obscurs, p.-ê. fautifs (on a tenté de tirer les derniers de Trijv, TcàoCTto ce qui convient peu pour le sens). Le grec moderne a conservé jrl-rupov « son », ni-ruptTYjç « pain bis », TtiTUp'ifjOpa et -iSa « pellicule ». Et.: Le mot présente le même suffixe que XéTrôpov de sens voisin. On a tenté de poser *7njTUpov avec dissimi- lation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 258, Specht, KZ 61, 1933, 277, en évoquant lat. pùlus « pur », skr. pdvate « purifier », pavana- n. « van », v.h.all. fowen « vanner ». Voir Frisk s.u. Autre hypothèse de Thumb, KZ 36, 1903, 180, qui rappro- che TttTuXoç. itÎtuSi -uoç : dans le dat. pi. niroamv le double a est un artifice métrique, f., nom de divers pins, notamment le pin d'Alep, distingué de TTEiixY] par Thphr., H. P. 3,95 et Nie, Al. 300-301 (Hom., Hdt., Thphr., etc.). 20 irÎTUS — 908 Composés : TttTUO-xâjXTDr) « chenille processionnaire des pins » (Dsc, etc.), cf. Gil Fernandez, Jnsectos 143 qui renvoie à Dioscoride I, 45 ; à distinguer de 7riTU0X(i[j.îtTai «qui courbent les pins » (Hsch. s.u. àepoxéXaSoi; cf. Latte et Gil Fernandez o. c. 121), également TCtTuoxàfXTtTYji; épithètedu brigand Sinis (Str., etc.), (Tapxaa[i.o7ti.Tuoxà[ji7r- Tai (Ar. Ran. 966), TTiTuo-Tpéçoç (AP); au second terme /ajiai-TttTUç f. «ivette bugle, petit pin» (Nie, Dsc), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 61, 109, André, Lex. s.u. chamaepitus. Dérivés : Tti-niSiov n. diminutif (Pline, Theognost.), TciTuîç, -tSoç f. « graine de pin » (Dsc, etc.) ; jri-niivoç «de pin» (Hp., Thphr.), -tiSiriç «riche en pins» (Alcm., Str., etc.) ; mTiiouaa « euphorbe, petit-pin » Euphorbia piiyasa (Pline, Dsc), cf. Strômberg, P/lanzennamen 43 ; avec le suffixe -6ei.<; de -o(/)evT-, des toponymes : IltTUOui;, -oûvTOç ville sur la Mer Noire (Str.), -oOaaat f. pi. îles proches de la côte d'Espagne (Str.) ; en outre, EiTÛsia f. ville de Mysie (//. 2,829) ; XIi-niaCTaoç ville de Pisidie (Str.) est moins clair. EU: Apparenté à lat. pïnus t., alb. pishë « pin, torche » dont le radical est obscur, les composés skr. pttu-ddru-, pûtûdru-, etc., noms d'un arbre, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,293, pour ces mots qui ne se rattachent à aucune racine verbale. Si une parenté entre eux est proba- ble, rien ne coïncide exactement et d'autre part tout rapprochement avec Trtvoj ou Ttttùv est exclu. Voir Benveniste, BSL 51, 1955, 30 sq. iri<|>aûo'KU, voir çàoç. iriAiY^ : nom d'un oiseau inconnu (Arist. 610 a, Anl. Lib. 20,8, EM) ; glosé par Hsch. xopùSoXXoç ; Hsch. fournit aussi TiiçaXXîç avec la même finale que xopuSaXXtç- Et.: Fait sur le même radical que TCiTtci, ttittCÇû) avec aspiration et suffixe expressif, cf. ciXmyE,, arptyÇ et Chantraine, Formation 397 sq. Voir aussi Thompson, Birds s.u. TriçaXXtç. *iTÎ<|)pT]iii : toujours avec des préverbes et rarement au présent : inf. ètr-Tttçpàvat (Arist., H.A. 541 b) ; le thème de présent est aussi -(ppéto dans les impf. elaéçpouv (D.), -oûjiYjv (E.) ; encore èÇsçpte(isv (Ar., Guêpes 125, corr. de Nauck pour - de Ïï)(j,i. De ce futur est tiré l'aor. assez fréquent - espèce d'aigle nommé aussi morphnos, p.-ê. le balbuzard (Arist., H.A. 618 b), empr. lat. plangus. El. : Doit être tiré de TrXàyÇaaôat, reXàÇoixai avec le sens « celui qui erre ». TvKayyûv : f. « poupée de cire » (Call., Dem. 92) avec la glose peu claire d'Hsch. x-/)pt.v6v Tt xopox6cr(xiov, oçaïpœ, xaXaôtç • xal TtXayy'^^'EÇ xexpùtpaXoi. Tl'ka.yyti>\) est aussi un nom de femme (inscr., D., etc.) ; d'où TrXaYyéviov sorte d'onguent (Polem. ap. Ath. 690 e, Sosib., Poil., Hsch.), selon Polem. tiré de HKcty^àv nom de la femme qui l'aurait inventé. El.: L'anthroponyme et l'appellatif sont un seul et même mot, mais avec quel sens? Pour la forme on évoque- rait TiXdtî^Ofiat, TrXayÇàaOat, etc. ■n-Xâvios : " en travers, de travers », etc. (Pi., ion.- att., etc.), opposé à àvTtoç, à èp66ç, avec Ta TrXàyta « les côtés, les flancs », notamment dans le vocabulaire militaire, parfois au figuré dans TrXàytai (ppéveç (Pi.), TCXaYia cppoveïv (E.). Rares composés : TrXayÈ-auXoç (Théoc. 20,29, cf. le commentaire de Gow), TrXayiô-xauXoç « avec les tiges qui partent sur le côté » (Thphr.), cf. Strômberg, Theo- phraslea 108 sq., -(pxika.^ « qui garde les flancs » (D.S.), etc. Au second terme avec Trapa- « de côté » (Thphr.), ûtto- « un peu de côté » (Hp.). Verbes dénominatifs : 1. TtXayidtÇco «faire mettre en travers» [un cheval] (Poil.), «louvoyer» (Luc, Nav. 9), aussi « égarer, tromper », etc. (LXX, Ph.), également avec Trœpa- (tardif) ; d'où TrXayiaojiôç (Épicur.), 7tXayi6to «incliner de côté » [son cheval dans une volte] (X., Eq. 7,16) avec TtXayiûjaiç (Hsch. dans l'explication de XéÇtùctç). D'autre part le n. TrXàyoç «côté» {Tab. Heracl. 1,66, hapax), doit être un dérivé inverse p.-ê. d'après irXâToç. Ces mots ne couvrent pas le même champ sémantique que Xo^éç, etc. (malgré l'emploi de TrXaytwaiç pour gloser XéÇoCTi,!;) qui signifie « oblique », d'où « ambigu », etc. Le grec moderne a conservé TtXàytoç « transversal, de côté », etc., d'autre part TuXàyt et TirXàï « côté, flanc », TrXayià « versant », etc. Et: Adj. dérivé d'un nom plutôt que d'un verbe avec le radical TtXay- de 'ph^-g-, cf. lat. plaga « étendue » et « filet de chasse que l'on tend en travers » ; en german., v.h.aU. flah « plat », v. sax. flaka f. « plante du pied » ; avec vocalisme long 'plâ-g- dans v. norr. (lôki m., anglo-sax. flôc nom d'un poisson plat. Thème I dans 'peh^-g-, cf. TrèXayoç. Formes apparentées avec une gutturale sourde, voir TrXâÇ. Le tout repose sur une racine *pe/-»s-/p/â-, cf. TraXàfAY), TtXïiaao), etc., et Beekes, Proto-Indo-European Laryngeals 200. 909 — TrXavâoiJiai irXaSapôs : « humide » (Hp., AP, A.R.), « mou, flasque » (Hp., Dsc), « insipide » (Hp.) opposé à aTpu, -oç ; ^UTtapiç, -àto, -oç ; xXaSapéç, -ào, -oç. Pas d'étymologie claire, cf. Frisk s.u., Pokorny 798. irXaSSiâo) : lacon. seulement à l'infinitif TrXaSSi^v et l'impér. TrXaSStT] (Ar., Lys. 171 et 990), « dire des niaiseries, radoter», cf. 7tXa8<8>tY) • [xaTat^ei, ao6apeii£Tai (Hsch.). Et. : Le verbe présente certainement le suffixe -làto des verbes de maladie, cf. vau-rtàtù, aTpaxYiytâto, etc. Bechtel, Gr. Dial. 3,732, pose un appellatif *7rXà8Sa = att. *7tXâ!;a comme dans tputa, etc., qui signifierait «radotage», issu du radical de reXàÇu ; ou présent issu directement de TiXàÇcù, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 678 n. 3. L'explication par une onomatopée est possible mais indémontrable. irXâ^io : //. 17,751 ; Od. 1,75; 2,396, etc., aor. êreXav^a {Od. 24,307, etc.) ; plus souvent TtXàÇofjiai passif, avec f. TtXày^Oixat, aor. è7rXàYxe7)v (Hom., poètes) ; à l'actif « égarer, écarter du chemin » au sens propre et figuré ; de même au passif « errer, être égaré, écarté de son chemin, trompé ». Aussi avec des préverbes, notamment à-KO- {II., etc.), è[x- «errer dans» (Nie., etc.), ém- «errer sur » [Od., etc.), Trapa- « détourner de sa route, tromper », etc. (Hom., poètes), Trpoa- «se heurter contre, déferler» (Hom.), ÛTtep- « frapper en haut » (Euph.). Dérivés : 1. adj. verbal : tiXocy^tÔi; «qui vogue au hasard » dit de manteaux des Perses noyés (iEsch., Pers. 277), d'un nuage (E.), d'esprits égarés [Od., ffisch.) ; toponyme nXayxTat [Tu^Tpat s.-e.] {Od. 12,61 ; 23,327), rochers diversement identifiés que les Anciens croyaient proches de Charybde et Scylla ; désignant ensuite les Symplégades du Bosphore (Hdt. 4, 85, etc.), cf. RE 30, 2193 sq. ; surtout des composés àXC-TtXayxxoi; (S.), ôaXaaaô- (^sch.), vuxTÎ- (iEsch.), ôpt- « qui erre dans la montagne » (Ar.), TtaXt^i- « qui vagabonde en arrière » (iEsch.), itoXù- (Hora., etc.) ; avec TtXayx-rocnlvy) f. « course errante » {Od. 15,353, Nonn.) et TtoXu- (tardif) ; 2. TrXayx-ràç, -lioç « errance » (CaU., fr. 26,7) ; 3. 7tXayxT:?ip, -T)poç m. « qui erre » ou « qui fait errer », épithète de Dionysos {AP 9,524) avec le f. TtXâyxTSipa [àTpaTrt-réç] nom du Zodiaque (Hymn. Is.); cf. encore TtXàyyoç et TrXayytiv. Et.: nxàÇtù repose sur *7rXayy-!/«/o d'un radical qui présente une nasale expressive ; pour le traitement phoné- tique cf. Lejeune, Phonétique 95 et 119 ; même traitement dans nXâ^M, IxXayÇa, etc. Le radical correspond exacte- ment à celui de lat. plangô, planxl qui signifie « se frapper la poitrine en signe de deuil ». Pour TiXàÇoj le sens de « frapper » apparaît parfois, notamment en parlant de vagues, cf. //. 12,285 ; 21,269 ; Od. 5,389 ; p.-ê. aussi dans nXayxxat, si le mot équivaut bien à Su[i7rX7)yà8£(;. Le sens de « faire errer, égarer » a pu naître de cet emploi maritime et se trouver confirmé par les tours où figurent àTto-, Ttapà-, etc. Par un dernier développement celte famille de mots s'est appliquée aux erreurs de l'esprit. Le groupe doit donc appartenir à la même famille que TtXTjaacû, etc., qui comporte une sourde finale, voir ce mot. irXâOavov, voir nX&cau}. irXuSa), dor. « s'approcher », voir TtéXaç. irXaÎCTiov : n. « rectangle », moule employé pour faire des briques (Ar., PI. Com.), « boîte rectangulaire » (inscr.), « cadre » (Plu., etc.), formation de troupes en carré ou en rectangle (Th., X.) ; le mot ne s'emploie pas en géométrie. D'où 7rXa!. {AB 375); 6. dérivé inverse de TiXavàto, TrXâvoç = TtXâvY) (trag., PI.), mais aussi « celui qui erre, vagabond, trompeur » (com., etc.), avec le doublet TtXâvioç {AP 7,715). Composés : 7iXâv-68toi; (avec la première syllabe allongée métriquement) « qui écarte de la bonne route » {H. Herm. 75). Au second terme quelques composés en -TtXavoi; : àXî-TiXavoç « qui erre sur la mer » (0pp.) à7r6-7tXavoç « trom- peur » (Gratin., etc.), 8Û(t- « aux errances douloureuses » (.?Esch.), Xao-7tX(4voç sens transitif « qui égare le peuple » (J.), TtoXù-rtXavoç « aux nombreuses errances » (iEsch., E.), TYjXé- (iEsch.). Avec le suffixe -toç, TUEpt-TrXàvtoç (AP); avec -tâç, àTCO-TtXavtâç m. (AP). Nombreuses formes sigmatiques : àXi-7rXav^ç (AP), àTcXavrjç « fixe » (PI., irXavâop.ai 910 Arist., etc.), (îio-TrXav^ç « qui vagabonde pour trouver de quoi vivre » (Call., /r. 489, cf. Pfeiffer), èSoi- (AP), TToXu- (E.), etc. Ar., Ois. 3 offre un présent expressif en -lixTU (forme familière, p.-ê. créée par le poète), TcXavuaatù « errer ça et là, tournailler », d'après àXûaraw, TtTeptiaatù ? Le lat. a emprunté planas « vagabond », planêiae t. pi. « planètes », implanO « séduire ». En grec moderne on a 7tXavt5(iai « vaguer, s'égarer », TcXavô «tromper», 7rXaveiJ^iov «plaque» (Trézène n« s. av., pap.) ; 2. TtXaxCç, -tSoç glosé jcXi.vt8iov xaTeCTxeua(7[z.é(jiov èÇ àvOôiv èv TYJ êopT tûv navaÔTjvatcov (Hsch.) ; 3. -àç f. « sol d'un cellier » (pap., ii' s. après) ; 4. TtXaxtxôtç étp-roç m. « pain plat » (Sophr. 29) ; -ïtiç, -iSoç t. espèce de cadmie qui est en plaque (Gai. 12,220), sorte d'alun (Gai. 12,237) ; 5. 7tXa>c6etç « plat » dit d'une plaine (D. T.); le mot important est TtXajcoûç (contraction de -éeiç) « gâteau plat » m. (fréquent chez les com.), emprunté dans lat. placenta (cf. Ernout-MeiUet), d'où 7cXaKOUVTO-7toi6ç, -oiivTiov, -ouvTdtpiov, -ouvTtdxoç, -ouvnx6ç ; -ouvTâç et -ouvTdcptoç « pâtissier » ; tous attestés tardivement ; en outre, TtXaxouv- TtiSTjç (Thphr.), TrXajtoOvTtvoç épithète de ÏXarpa « gâteaux longs et plats » {SIG 57, 36, Milet v» s. av.) ; 6. TtXaxepôç « plat » (Théoc.) ; 7. 7rXa)ctî>87)ç « avec des lamelles » (Arist.) « avec une croûte » (Thphr.) ; 8. TtXiinivoç « fait de plaques de marbre » (Aphrodisias) dit d'un trépied {AP 6,98). Verbe dénominatif TrXaxéco « couvrir de plaques de marbre », parfois « paver » (inscr. de Syrie, grec tardif) avec en grec tardif, TcXaKOJTÔç « pavé » et TrXaxtùTTfj = TtXaxÏTK;, 7tXà>ccûicû « construire autour, construire ensemble un tel mur » (pap.); 8. reXacTWÔi; « propre à être façonné », etc. (PI., etc.), aussi « doué pour la sculpture » (Longin) ; en composition : àva-, Sta-, è[A-, 7rape[i- ; aussi àvSpiavTO- (S.E.), xepaixo- (pap.), crcofxaTO- (Lyd.) ; d'où avec un suffixe pris au lat. TiXaCTTixàptoç p.-ê. « potier > {PSI 8,955, vie s. après). Cet racine signifie précisément « étendre une couche fine », d'où « enduire » (avec tous les emplois médicaux), d'autre part les mots de cette famille ont fourni le voca- bulaire spéciflque du travail de l'argile et du modelage, d'où des emplois relatifs à la création et à l'imagination avec toutes les nuances : création littéraire, création de l'homme par Dieu, le mensonge, etc. Dans des conditions un peu différentes la famille de skr. déhmi « enduire », lat. fingô « façonner de la terre » (attestée en grec dans Tsïxoç), a connu des développements comparables. "EjjiTtXaCTTpov a fourni lat. emplaslrum, français emplâ- tre, etc., d'où le lat. médiéval plastrum, français plâtre, v.h.all. pflastar, ail. Pflaster, etc. En grec moderne TtXàTTto « créer, inventer », 7rXàa[J.a « créature, fiction », TiXàctç « formation, création », TtXàaijxo « façonnage, modelage », 7tXâCTTY)Ç « créateur » et « rouleau de pâtissier », TcXacTTaptâ planche sur laquelle on façonne le pain, etc. Et.: Toute la famille repose sur un radical TiXaO- avec le présent *7tXae- ylo > TrXàoCTO), pour le traitement phoné- tique cf. xopùcjcjcù, etc. ; il est probable que les autres formes verbales et nominales reposent également sur irXae-, bien que le -9- (i.-e. -dh-) soit en principe un morphème de présent, cf. ppWto, TrXTfjOto, etc., où le -6- est également généralisé (formes analogiques 7rXàa[jia, -TtXaafxàç et dans le verbe TtéTtXaxa). Pas d'étymologie sûre, mais un rapport avec la racine 'pels^- qui exprime l'idée d'« étendre, étendue » est probable, cf. •rcaXàfjiT), TraXàBY), etc. Voir encore Beekes, Proto-Indo-European Laryngeals 200. ■irXâoTiYl, -lyyoç f. « plateau d'une balance » (attique), plateau placé sur une tige dans le jeu du cottabe (Critias, Antiph., Hermipp.), «coquille d'huître» (Opp.), «collier» qui pend du joug comme le plateau d'une balance (E., Rh. 303) ; au pi. instrument chirurgical [pour réduire une fracture?] (Hippiatr.), avec lO.iiaxiyyez (Hp. ap. Gai. 19,131). L'emploi du mot TrXàtJTiY^ « aiguillon, fouet » (JEsch., Ch. 290) valant apparemment iiaczi-fZ, reste énigmatique, cf. la glose nXà(7TiY$ " v) [xàuTiÇ &nb toO 7rX:?jcjceiv Ttap' AloxiiXc)) (Hsch., EM 674,20) : le mot aurait-il été abusivement rattaché à TzXi]ccs<ù par le poète? Cf. Gentili, Si. ital. fllol. class. 21, 1946, 105, qui corrige en (xàcTiYi chez ffisch. riXàCT-riyÇ subsiste en grec moderne. Et. : Formation expressive en -ixf- comme cTpéçiy^, etc. , cf. Chantraine, Formation 398. Peut remonter à l'impor- tante famille de la racine 'peid-jpiâ-lpl- qui exprime l'idée de largeur, etc. Si l'on pose *7rXaaToç on ne sait sur quoi repose le groupe -ax- : *7tXaO-TO- cf. TiXàcatù, ne semble pas plausible pour le sens ; si l'on pose *7tXaT-T0-, peut-on évoquer reXàTT) ? cf. s.u. 1 7tXa-niç. irXaTavéw : aor. -Tjaat « frapper pour produire un bruit », dit notamment des claquements de mains (Théoc, AP,etc.) ; déjà homérique avec m\x.- (II. 23,102 : /spal au[i7iXaTàYvi Tàv èpàv dtVTXoûcrw 8ts yàXa (ju(jiTci?)CT<îcoa!. (Hsch.), [large] cuiller pour séparer le petit lait de ce qui est caillé ; TrXàxcùviç, -i8oç m. cerf aux larges andouillers (Cyran. 59). Dans l'onomastique IIXaTCùv est le nom en forme de sobri- quet (« aux larges épaules ») du philosophe Platon, d'où lIXaTf&vEtoç, -1x61;, etc. Dans la toponymie IlXaTaia {II. 2,504, etc.), surtout au pi. -at (ion.-att.), même varia- tion d'accent que dans àyuia, -aL « Platées » ville de Béotie. Le grec moderne a gardé TrXaTiiç, TrXâ-n] « épaule », TrXàTo; « largeur », TrXaxEÏa « place, orchestre, parterre » dans un théâtre, etc. Et.: nXaTÛç répond exactement à skr. pi-thû-, avest. pdrdQu- « large », mais sur lit. platùs v. Kurylowicz, Apophonie 223 n. 13 ; ttXixtoç avec vocalisme zéro analo- gique (cf. pàpoç et Papiiç) s'oppose à des formes à vocalisme e dans skr. prâthas- n. « largeur » = avest. fraQah- n., p.-ê. irl. leth n. « côté », etc. ; TrXdtTr] a été créé à côté de reXàTOç, comme j3Xà6T) à côté de pX(i6oç. A TrXaTajitiv correspond avec le vocalisme e attendu et un radical dissyllabique skr. prathimàn- m. « extension, largeur », cf. le type de TEXaficiv. Le toponyme IIXaTaia est considéré comme un correspondant de skr. pflhivt f. « terre », « la large surface » (f. de pxlhû-), mais Szemerényi, Syncope 157, et Hiersche, Tenues aspir. 12, n. 73, pensent que l'origine en est TtXaTEÎa par assimilation. Au grec tiXAtt) répondent dans diverses langues des formes suffîxées : irl. leilhe t. «omoplate» (de 'plelyâ-), v. si. plesle «épaule» (de 'pletyo-) ; avec un suffixe en nasale le hittite a paltana- « épaule » (de 'pliano-), cf. Laroche, Rev. Phil. 1949, 38, Benveniste, BSL 50, 1954, 42 ; en celtique l'irl. a lelhan « large » (' pletano-), mais il est douteux qu'il faille évoquer grec TtXàTavoç dont la forme répondrait exactement au hittite, cf. s.u. Le verbe radical correspondant est skr. prdthati « élargir, étendre », -te « s'étendre », etc. Le grec TrXaTajxciv, le skr. prathimàn et pj-thivl invitent à poser un thème à laryngale ' pleid^-lplld^- et l'on admet que la laryngale devant voyelle a donné naissance à l'aspirée sourde du skr. pfthù de "pltiu-, prâthas- de 'peltaos, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,333, Pokorny 833. — 913 — tTÂElb 2 -irXoTiJS : « salé, saumâtre » (Hdt. 2,108 [Tc6[iaTa], Arist., Mete. 358 a b [ûStop, ûSaTa]). Et.: Hypothèse ingénieuse de Heubeck, Gl. 37, 1958, 258 sq., après Passow et Pape : ce savant part de l'expres- sion TtXa-rùç "EXXïjOTtovTOç attestée deux fois chez Hom., 'EXXviCTTtàvTtp TtXaTEÏ [Od. 24,82) et TrXainiv ■EXXïjaTOVTov (II. 17,432),' cf. aussi ^sch., Pers. 875 : l'expression de « large Hellespont » aurait été mal comprise parce qu'elle ne semblait pas convenir à un détroit. D'autre part, l' Hellespont chez Hdt. 7,35 est qualifié d'àXfiupéç. On s'étonne pourtant de cette déviation de sens chez Hdt. et Arist. L'étymologie précédemment proposée évoquait skr. patù- « piquant » ce qui présentait des difficultés, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind. 2,191. irXéOpov : n. (ion.-att., etc.) et TcéXEepov (Hom. ; IG II», 1126 [delph.]; IG IX 1, 693 [corcyr.] ; IG XIV, 10 [syracus.]) ; « mesure de longueur de 100 pieds, mesure de surface de 10.000 pieds carrés », à Syracuse « piste de course ». Au second terme de composé : à-TréXeOpoç « non mesura- ble, immense » (Hom., Nonn.), StreXeÔpoç « qui mesure deux plèthres » avec -ov « longueur » ou « surface de deux plèthres » (hellén. et tardif), -ta f. (corcyr.), SexàTiXeOpoç (Th.), gx- « de six plèthres » = 1 stade (E., El. 883, Méd. 1181), èÇdc- (Hdt.), ^ixi- (Hdt.), etc. Dérivés : TrXeOpiaïo; « de la taille d'un plèthre » (PI., X., etc.) avec le suffixe des adjectifs de mesure en -taïoç ; TtXéOptov n. nom d'une partie du gymnase à Olympie (Luc, Paus.), TOXsepoviàç, -âSoç f. «grande centaurée» (Ps. Dsc). Verbe dénominatif: 7rXe6pi^(o (Thphr., Car. 23,2) au figuré p.-ê. « faire le malin » (si le texte est correct), d'où 7tXéepi<î(xa • 8p6[iYi!xa (Hsch., Phot.) ; aussi èx- 7TXs0ptÇctv « courir », en faisant des allers et retours de plus en plus courts (Gai. 6,133). El.: Le suffixe est le même que dans ^éçsQpov, etc. Étymologie obscure. Parmi les hypothèses énumérées chez Frisk la plus plausible serait celle de Kretschmer, Gl. 9, 1918, 225, qui reUe le mot à 7réXo(iai, en acceptant l'amélioration proposée par Thierfelder chez Frisk «tour- nant de la charrue, sillon ». La forme homér. TtéXeOpov semble la plus archaïque. Szemerényi, Syncope 214 sq. (avec d'autres détails), pense que TrXiÔpov en serait issu par syncope. nXeiâSeç : f. pi., rarement -àç sing. (att.), chez Hom., Hés., Sapho IlXr[iliÇ,o[ixi glosé par la schoUe xauxû>(xai « affirmer hautement, se targuer que » (iEsch., Ch. 1028) ; mais TtXEi *v:'Kzl<; ce qui lui conférerait une grande antiquité. Szemerényi, Syncope 255-257, tenant compte des conditions dans lesquelles la forme est attestée, y voit une syncope de uXeiov, ce qui est finalement plus plausible. Mais l'arcadien tcX6ç reste inexpliqué, cf. Schwyzer, /. c. L'ê de *7tXT]j/cûv est assuré par l'avest. frâyah- « plus, beaucoup », l'adv. skr. prâyah. Les formes en Y) du grec comme ttX-^ov ou IIX7]CTapxo!; sont secondaires et ne représentent rien d'ancien, cf. Seiler, l. c. Le superlatif juXeictoç montre un e ancien (alternance ê/»i), comme on l'attend et trouve un appui dans avest. fraêélam « le plus », v. norr. fleisir « le plus ». Voir encore s.u. TroXiiç et Tz[\j.v:'kt\\xx, en outre, Pokorny 800, Mayrhofer, Eiym. Wb. des Allind. 'i,Zll. irXeioùv, -ôivoç : m. (Hés., Tr. 617; Call., Zeus 89; Lyc, 201 ; AP 6,93 ; IG IX 1, 880, 13, inscription métri- que). Le mot emprunté par les Alexandrins à Hés. signifie toujours chez eux « année, achèvement de l'année », cf. TrXetciv " ô IvtaUT^ç • èmh toùç xapTtoùç t^ç y^ç oufXTrX-ig- poûaOai. (Hsch.). Chez Hés. le mot n'est pas clair. Mazon traduit « grain » en rapprochant la glose 7rXei,6v£t ' CTTTEtpei (Hsch.), mais TtXeiévei ne peut être un dénominatif de tcXeicôv, -Gvoç et la glose a été corrigée en tiXeCovi " ■!Ùà\çei. Troxler, Spr. u. Wortschatz Hesiods 186 sq., comprend « abondance ». Le plus sage est p.-ê., avec Wilamowitz dans son édition, de comprendre « année, achèvement de l'année rurale » qui mène le grain à maturation. El. : On tirera donc le mot de reXéoiç, épique ttXeïoi; avec le suffixe -tbv (d'après les noms de mois?), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,488. irXéKW : ion.-att., la forme TCXEyvûfjiEVOi; chez 0pp. est une création alex. artificielle, f. TtXéÇtù (ion.-att.), aor. êTrXsÇa (//., ion.-att., etc.); passif ènléxQytv {Od., ion.-att.) et è7rX(i>CY)v (ion.-att., la forme ne peut entrer dans un vers hom.), d'où les f. ■r:'Xs)(QiiGo\ia.i et Tzla.>d)cso\j.ixi (ion.- att., etc.) ; aor. refait et rare èTrXéxT)v (Tim., Pers. 157, parfois ailleurs comme var.), parf. TtÉTrXoxa att. selon Hdn. 2,356, Hp. donne à la fois TréTtXoxœ et TtéTrXEXOt, passif TxénXey^t.a.i ; désidératif tcXeÇeIm (Hdn., Épim. 249). Sens technique « tresser » dit de cheveux, d'un panier, d'où « tordre, entrelacer, tourner » ; au figuré « combiner, construire », souvent en mauvaise part « machiner », dit de mensonges, cf. Taillardat, Images d'Aristophane % 391 ; aussi avec des préverbes : particulièrement èv-, Trspi.-, ouv- [entre autres au(i.TtXéxE(76at « être enlacé » pour lutter ou dans une étreinte amoureuse] ; en outre, àva-, 8ia-, êx-, ÈTtt-, xa-ra-, Trpoci-, etc. A. Dérivés. Avec le vocalisme e : 1. l'adj. verbal ne présente pas le vocalisme zéro attendu (cf.è7TXâx-ir]v),7rXeXT6(; « tressé » dit de cordes, de paniers, de couronnes, etc. (Hom., ion.-att., etc.), même extension du degré e que dans cnpenrài; ; également plus de 25 composés : eS- (Hom.), oufj.- (LXX), 9e(j,i- (Pi.), etc., avec tcXextÔv « panier » (SIG 1016, lasos) ; d'où les dérivés en -txéç, cujiTCXEXTixéi; « qui concerne l'art d'entrelacer » (PI., PU. 282 d), « copu- latif » (gramm.), TTEpi- (Gai.) ; 2. ttXexttj f. « repli d'un serpent, corde, filet » (/Esch., E., PI., pap.), issu de ttXextôç plutôt que nom d'action tiré de itXéxco, mais cf. Frisk, Kl. Schr. 374 ; 3. TrXEXTavT] f. « repli, tentacule du poulpe », etc. (com., Arist., etc.), issu de ttXextôç, cf. poTàv»), Chantraine, Formation 199, Benveniste, Origines 108, d'où TtXEXTàviov pour les bras du poulpe (Eub.) et les dénominatifs TrXEXTttvào^ai « être enlacé » (ffisch., Ch. 1049) et -6oy.a.i id. (Hp.) ; 4. TrXé^tç f. « action d'entrelacer » (PI., PU. 308 d) aussi avec è(i-, TtEpi-, cu[x- ; avec -eCSiov (Suid. s.u. ïptiiç) ; 5. TtXéyfJta n. « ce qui est entrelacé, tressé, travail de van- nier », dit d'une nasse, d'une corbeille d'osier, etc. (PI., E., etc.), «assemblage, combinaison» (PL, etc.), «tresse de cheveux» (NT); également avec è(i-, tJUîx- ; d'où TrXsYliàTiov (Arist.), -(laTeiiofiai ' è(;i7rXéxEa6ai (Hsch.) ; 6. TtXéxoç n. sigmatique « objet d'osier » (Ar., Ach. 454, Paix 528, parodies d'Euripide) ; les composés tardifs à(;t(pi-, TTEpi-, cu[/,-7tXExif]ç « tressé, emmêlé » (Orph., Nonn.) sont apparemment tirés de ce thème, mais créés indépen- damment ; d'où TTEpiTrXéxEia « complication » (Jambl.) ; 7. TrXéxTpa n. pi. « travail de vannerie » (Samos iv« s. av.) ; 8. noms d'agent rares et tardifs : è[L-KXéy.Trjç m. « celui qui tresse des cheveux » (Gloss.), IfjiTcXéxTpia (f.) • xo(ji(/tî)Tpia {EM 528, 5, cf. Moeris 201, Hsch. s.u. xo(ji[xci>Tpta) = coiffeuse. Adv. IjXTrXéySTjv « par enchaînement » (tardif), TtEpi- « en tenant dans ses bras » [AP, etc.). 11 existe apparemment un dénominatif tcXex^w tiré de TtXéxoçf ?), forme vulgaire pour décrire l'étreinte amoureuse : OTtXexoûv (Ar., Lys. 152, d'après Hsch. et Poil., les mss ont ttXexoCv), parf. pass. StsaTtXEXtûfxévT) (Ar., PI. 1082), xaTaaTrXEXtôtjai " xaTeXàaai (Hsch.), d'où i|xcùv (cf. Thompson, Fishes s.u. Tnieiifiov). Au premier terme de composés dans 7tXeu|io-ppoY7]ç « avec une déchirure dans le poumon » (Hp.). Dérivés : TrXeufxovcoSTiç « qui ressemble au poumon » (Arist.), -ix6ç (Arist.), TtXEVifjiovta f. «inflammation des poumons, pneumonie » (com., médec), plus souvent l'hypostase TrspmXsufAovta (ion.-att.) ; en outre, TiXeufiovic;, -tSoç f. id. (Hp.) ; 7rveu(x6viov dimin. (Hégésandr.), -tâç « qui concerne le poumon » m. (Poil. 2,215). Formes abrégées chez les médec. : 7rXsij(/.o<; m. « pneumo- nie » (Hp.), TrXeufidttù « souffrir de pneumonie » (Hp.) avec la var. -6w. Le grec moderne emploie les formes refaites Tcvetij^itov, -[iovte, etc. El.: Le nom du poumon est un des noms de parties du corps qui varient dans les diverses langues i.-e. La forme la plus proche du grec est skr. klomàn- m. « le poumon droit », au pi. « les poumons », si l'on admet une dissimi- lation de p-m en k-m, en posant i.-e. 'pleumon-. Le latin pulmô, -unis si l'on admet qu'il est issu de 'plu-môn se distinguerait par le vocalisme zéro du radical et le vocalisme long du suffixe. On tire le mot grec et le mot skr. de TrXéto, plavate « flotter » le poumon étant l'organe qui flotte dans l'eau ; pour un fait ossète correspondant, voir Benveniste, BSL 52, 1956, 40 = Langue ossète 41 ; même relation, avec une formation toute différente en balto-slave, V. pr. plauli, lit. plaûâiai m. pi., v. si. pljuSta n. pi. de 'pleu-lyo- et les verbes lit. plaûti, v. si. pluti. irXEupâ : f. au sing. rare « côte » (Hdt., Arist.), au pi. « côté, flanc » d'un homme, d'un animal, d'un vaisseau, d'une armée (Hom., ion.-att., etc.) ; TtXeupà désigne aussi le côté d'une figure géométrique, cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; d'autre part, plus rarement 7tXeup6v n. généralement au pi. TrXeupà « côté, flanc » d'un homme ou d'un animal, d'un lieu, d'une armée (//. 4,468; 11,437; ion.-att.). Souvent au second terme de composé : â-irXsupoç « sans côte » (Arist.), eO- « aux flancs larges » (Arist.), àvTt- « aux côtés parallèles » (S.), Ttept- « qui entoure les flancs » (E.), iaà- (Xen.), nombreux exemples avec un nom de nombre : S£-, Tpi-, TSTpà-, TTEVTd-, ctc. Issu d'une hypostase mxpa- TtXeuptSia n. pi. « protection des flancs d'un cheval » (X.), cf. 7TpO(Jl.ST<ù7ttSl,OV, TrpOCTTEpvtSlOV. Rarement au premier terme : p. ex., TrXEupo-xoTtéto « frapper le flanc » (S., Aj. 236). Dérivés : TuXEUpîa pi. n. « côtés » (Hp., Delphes) avec TrXEupiàç, -àSoç f. « côté d'un terrain » (Schwyzer 62, 54, Héraclée), cf. TreSidtç et l'adj. TrXEUpiatoç « qui est sur le côté » (Béotie) ; TiXEUpt-rï)? m. « vertèbre costale » (Poil. ; Redard, Noms en -ty)ç 101), -mç f. [vécroç] «pleurésie» (Hp., Ar., etc.; Redard, o. c. 103), aussi nom de plante, = CTx6pStov « germandrée des marais », à cause de son effet thérapeutique (Ps. Diosc. ; Redard, o. c. 75) ; TrXEupco- jxaxa « flancs » d'un homme ou d'un objet (ffisch.), élargis- sement poétique, cf. Chantraine, Formation 186, mais chez Ath., Mech. 17,13, le mot est un terme technique peu clair ; 7rXsupi(7[jt6ç sens peu clair, p.-ê. « digue » (pap.) ; adj. tardif TtXsuptxéç. Il y a trace d'un verbe dénominatif dans l(/.7rXEup6ojxai « se heurter aux côtes de quelqu'un » (S.), 7rapa7rXEup6to « couvrir les flancs » d'un navire (Philostr., V.A. 3,35). Onomastique : nXEupwv nom d'une ville d'Étoile (Hom., etc.) avec l'adj. IlXeuptôvioç {II. 23,635, etc.), confirmés par le mycén. pereuronade = IIXEupcivaSE et l'ethn. pereuronijo (Chadwick-Baumbach 236) ; cf. Krahe, Zeitschr. Orlsnamenforschung 8, 1932, 159. Et. : Le grec a conservé TrXeupâ « côté, flanc » avec TvXeupixôç et TrXeuptTYji; « pleurésie ». Et. : Obscure. Formation comparable à celle de vsupà, etc., à analyser en nXs-f-ço-, issu de *n'ke-Fa.p, appartiendrait à la vaste famille de 'pet- « étendre », cf. TtéXayoç, TtaXâfiT), etc. (Benveniste, Origines 112). Objection de Frisk qui pose comme sens originel « côte ». irXcb} : Hom., ion.-att., etc., fut. TtXsuoojjtai (Hom., Hdt., Th., etc.), mais parfois -coOfxai (outre Théoc. où c'est un f. « dorien », Th., Lys., PI.), TzXsùaa (tardif) ; aor. êTtXsuca (ion.-att., etc.), parf. TréTrXEUxa (S.) ; au passif 7Té7rXEua|jiai (X., D.), f. T:X£ua6Y]aojxat,aor.ê7rXEija6ï]v (Arr.) : « aller par mer, naviguer » dit d'hommes et de bateaux, «flotter», dit d'une île (Hdt. 2, 156), au flguré (S., Anl. 190, D. 19,250, etc.) ; nombreux emplois avec des préverbes : àva- « remonter en bateau, mettre à la voile » irÂé(d — 916 — (Hom., etc.), &t:o- « partir en bateau » (Hom., etc.), 8ta- t faire une traversée » (ion.-att.), ela- « entrer à bord d'un bateau » (att.), êx- « partir en bateau » (ion.-att.), è[L- « naviguer à bord d'un vaisseau » (att.), èjri- « naviguer sur, attaquer par mer, flotter sur », etc. (Hom., ion.-att., etc.), xaTa- « débarquer, descendre un fleuve » (ion.-att.), Trapa- < dépasser en naviguant, longer la côte » {Od., ion.-att.), Ttepi- « contourner » en naviguant ou en nageant (ion.- att.), Trpo- «naviguer devant» (Th.), Tupotj- «naviguer contre » (ion.-att.), etc. ; plusieurs composés à double préverbe, p. ex. Sisx- « percer la ligne des vaisseaux ennemis » (Th., etc.). Nom d'action : TrXéoç, contr. jcXoûç m. (en grec tardif quelques formes athém. gén. 7rXo6ç, dat. TtXot) « navigation, voyage par mer, moment de prendre la mer » (ion.-att.) ; une soixantaine de composés divers : ét^Xocç « non navi- gable 8 (att., etc.), àX(- (Hom.), e6- (Théoc, etc.), cf. le nom d'homme mycén. euporowo (Chadwick-Baumbach 236), TtpojTé- « qui prend la mer pour la première fois » (Hom. r etc.) ; notamment avec des préverbes : àvâ-, aTté-, Sià-, eEct-, Ix-, xaTot-, no-pi-, Trept-, Trpéa-, etc. : ces mots fonctionnent comme adj. ou plus souvent comme nom d'action : nepi-nXouç « qui peut être longé par mer » (Th.), « qui navigue autour de » (AP), mais aussi « la navigation autour de, périple » (att.) ; d'où quelques dérivés i. en -loi. et -là : étTrXoia «impossibilité de naviguer» (^sch., etc.), eÙTrXotY) (Hom., etc.) et eÛTrXoia (iEsch., etc.), eù6ii-7tXoia (Str.), etc. ; verbes dénominatifs en grec hellén. et tardif, sÙTrXoéûj, Ta3(u-, etc. nXoGç au premier terme dans TrXou-Soxéw « attendre un vent favorable » (CIcéron, Ait. 10, 8, 9). Dérivés de TtXôo? : ttXoïov n., p.-ê. ancien mais ignoré d'Hom. « bateau » (ion.-att.), quand le mot est opposé à vaûç, désigne un bateau de commerce, cf. Th. 4, 116, mais avec [iaxp6v désigne un bateau de guerre (Th. 1,14), sans [jiaxpdv (X., Helt. 1, 2, 1) ; s'est substitué à vaGç dans le grec tardif; d'où les diminutifs TrXoiàpiov (Ar., X., grec tardif), -apîStov (pap.). Adjectifs: nlàï^ioç « apte à naviguer, convenable pour la navigation, navigable » (Th., D., etc.), écrit 7rX6i[xoç chez D., mais les mss de Th. sont en faveur de TrXcûtjioç, ionisme, forme influencée par TiXcito, cf. Arbenz, Adjektiva auf -{.\j.oc, 48 sq. ; 7rXoti)87)ç « qui flotte » au figuré (Hp., Art. 14), cf. Strômberg, Worlsludien 25 ; TiXoïXï) • xal TCXétjxoç GœXaccra (Suid.); verbe dénominatif TrXotÇto, -ojxat « naviguer » (Plb., etc.), substitut de l'ancien TcXû>'tÇ&>, cf. TrXcitiJ. De TrXéw.nom d'action hapax TrXeûcrii; (Hsch. s.u. veOctiç) et ÈTutTtXeuaiç « attaque » (Th. 7,36), opposé à àvâxpouatç « repli », pour l'usuel èTtCTtXouç. En grec moderne rcXéo « flotter, voguer », pour « navi- guer » on dit dcpiiEviÇtù, etc., tcXoïov « navire », etc. Et.: Le présent thématique KXé{f)ptx.1), cf. Wackernagel, Kl. Schr. 2, 1164 n. 1. Le grec moderne a 7rX7)(;i[;i,ijpa « inondation », - « inon- der ». Et.: nX7)(jLup((; répond à Tzkr^Ti (cf. s.u. 7ttjx7rXY)(ii) comme àXjjtuptç à àX[ATi (p.-ê. par l'intermédiaire d'un adj. *7rXT]ixup6ç comme âXfxupéç). Voir Bechtel, Lexilogus s.u. T:X7i(ji,up[ç. ■n-Xi^v, voir TréXaç. 917 irXîvOos irXiîpiiSi voir 7tt[A7vXT)[it. irXiicrîov, voir TréXaç. irXiîc-ri(j(x6ç m. (AP); pourrait être un dénominatif de TiXi^jx-nr); ; plutôt un déverbatif : pour le -T-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,706, XaxTÎÇto et lat. pleds. Le grec moderne emploie TOàjTZ « battre » mais aussi « s'ennuyer », 7rX7)XTtx6ç « ennuyeux », 7cXY)y7] « blessure, fléau » avec TtXYjycivu, etc. EU: Racine 'ples^- suivie d'une gutturale sourde ou sonore. Sourde dans Tzkijaacà, de 'plâ-q- dont on rapproche un verbe slave signifiant « se plaindre » (proprement « se frapper la poitrine »), cf. v. si. plaiç sç, russe plûéu qui supposent un i.-e. â, de même que le nom verbal lit. plàkis « coup » ; forme radicale en d (d^) dans lit. plakù, plàkti « frapper, corriger ». Une sonore finale dans TrXâyà, ion. TtXYiyy), qui se retrouve en german. anglo-sax. flôcan «applaudir», got. avec redoublement fai-flocun «Ixôtctovto» v.h.all. (luohhon; même sonore avec le vocalisme bref dans TtXayYJvai. et le présent nasalisé 7rXà^o>, cf. lat. plangô. L'alternance sourde/sonore de l'occlusive finale se retrouve dans d'autres familles de mots et est parfois expliquée par l'existence d'un ancien présent athématique. D'autres rapprochements sont p.-ê. possibles, mais présentent des difficultés : TrXàÇ à cause du sens (Tzkr\co(ù signifierait-il « aplatir »?) lit. pliekiu, pliekti « frapper, fouetter » et lat. pledô, -ère « punir » en raison de leurs vocalismes. Voir Pokorny 832 et Beekes, Proto-Indo-European Laryngeals 200. irXÎKiov : espèce de gâteau (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 647 e). irXîvBos : f. « brique » séchée au soleil ou cuite (ion.- att., etc.) ; d'où divers matériaux en forme de brique « pierre taillée pour la construction » (inscriptions, avec le pi. TtXivOa à Sardes), « lingot d'or » ou d'argent (Plb., etc.), « plaque de métal » (inscriptions), « plinthe d'une colonne » (Milet). Au premier terme de composés : TrXivÔoupyôç « fabricant de briques » (PL), -éco (Ar.), TrXtvBo-çôpoç « qui porte une ou des briques » (Ar., pap., etc.), TrXtvOuçYjç « construit en briques » (iEsch.), etc. Au second terme : St-7TXiv6o<; « fait de deux briques » (inscr. att.), l(75(é-7tXi,v6a n. pi. p.-ê. « jambages d'une porte » [SIG 247 P, 15, Delphes). Avec le suffixe -lov, TjfjLt-TCXtvGiov « lingot d'une demie brique » (Hdt. 1,50). Dérivés : 1. Diminutifs divers : TTXtvÔtov « petite brique, brique » (Th., X.), d'où « troupes formées en carré ou rectangle» (hellén., et tardif), «rectangle» (Str., etc.); ttXivôÎi; f. «pierre taillée en forme de brique» (IG 11% 1668), « carré, cube » (tardif) ; TrXivGâptov « petite brique » (tardif), TrXivOtStov « petit carreau » (tardif) ; 2. TtXivOÏTii; f. espèce d'alun en raison de sa forme [?] (Gai.) ; 3. adjectifs ; TiXîvôivoç « fait de briques » (ion.-att.), -tx6ç (pap.), -taxéç « qui s'occupe de briques, les fabrique » (D.L.), p.-ê. de TuXivOiov, cf. 6Y]piax6ç de 67]p£ov, etc. irX(v6os — 918 Verbe dénominatifs : 1. 7rXiv6e\i au sens de «flotter», d'où « se répandre, inonder », d'abord employé pour une moisson abondante. Analyse peu plausible de Porzig, Namen filr Satzinhalle 261. irXiJVW : thème de présent chez Hom. impf. ttXuveoxov (/;. 22,155), ttXuvcù (ion.-att., etc.), aor. ëTrXuva (Hom., ion.-att., etc.), f. TtXuvéoj {Od., ion.) et tcXuvS (att., etc.), pass. parf. 7té7tXu[J.ai (ion.-att.), aor. è7rXû6ï)v (hellén. et tardif), f. -8ï]CT0[;iai (Com. adesp.) «laver», notamment des étoffes et des vêtements (distinct de Xo>!itù « baigner » et de vîÇto « nettoyer en frottant », (p. ex. les mains, les pieds) ; usuel en ion.-att., etc., au figuré dans divers tours expressifs, « maltraiter » (Ar., Dém., etc.), fait penser au français laver la tête, mais l'image est celle de la lessive — 919 rXûcd ou du foulon, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 590 ; d'autre part TréTtXujxai. au passif signifie « être nettoyé, ruiné, détruit » (aussi avec xa-ra-) ; formes à préverbes : àîto- {Od., etc.), èx- (ion. -ait.), è[jL- (tardif), xaTa- (att.), au figuré (ffischin. 3,178, Poil. 7,38), Ttepi- (D., etc.). Dérivés : 1. ve6-7tXuTO<; « nouvellement lavé » {Od., Hdt.), êx- (.ffisch., PI.), à- (Sémon., Ar., etc.), 8ûa- (Hp., etc.) avec le simple rare nhjxàq (Hp.) ; ces formes sans la nasale du présent comportent la structure ancienne attendue ; 2. TtXuTixdç (Alex. Aphr., Sens. 89,12) reste douteux, car la forme usuelle est avec la nasale TtXuvxixéi; « qui concerne le lavage ou la lessive » (PI., Arist.) ; 3. composés sigma tiques évidemment secondaires : èuTtXuvfjç t bien lavé » {Od. 8,392 et ailleurs dans VOd.), veo- (Poil.). Appellatif tiré du radical à nasale : 4. TtXuvot m. pi. « lavoirs » (Hom., Éphor.), « bac à laver » (Luc), d'où TrXtivLov n. (inscr. de Sicile) ; 5. irXivoç, avec recul de l'accent « eau de lessive» (P. Hibeh 1,114, etc., déjà Ar., PI. 1061, Com. adesp. 715), cf. Taillardat, l. c; d'où TrXuvetiç « celui qui lave, foulon » (Poil. 7,35, inscr.). Noms d'action : 6. TrXùariç f. «lessivage» (PI., etc.), souvent avec préverbes : Trept- (Hp.), xaxà- (X.), à7r6- et ëx- (tardif) ; aussi àTrd-TtXuvaiç (Sophonios) ; d'où 7tXû(ji(Aov glosé lavatorium (Gloss.), au pi. « étoffes à laver » ou p.-ê. « paiement pour le lavage » (P. Cair. Zenon 457,7, in« s. av.) ; 7. 7tXii(jLa n. « eau qui a servi à laver, eau de lessive », aussi «infusion» (com., Arist., pap., etc.), à l'idée d'eau sale se rattache l'emploi du mot pour une xaTaTeTpt(ji[xévY) iralpa. (Poil. 7,39), également avec àno- et reepi- (tardif) ; les mss ont parfois 7rXuo(ia, cf. Phot. ; 8. 7rXucr(A6<; • ttXu-oip (Hsch.) surprend. Noms d'agent ou d'instrument : 9. TtXûvTpia f. « laveuse » (/G P, 473, Poil.) et TtXuvTptç (Ar., /r. 841), mais ce mot signifie aussi « terre à foulon » (Menestor ap. Thphr., C. PI. 2,4,3 ; Nicoch. 4), cf. Capelle, Rh. Mus. 104, 1961, 58 ; 10. Au m. ttXutyjp donné comme glose de TrXuofxéç doit être un nom d'instrument ; *7rXuvT;rjp a peut-être existé cf. 7rXuvTTip!.a n. pi. « fête où était lavée la statue en bois d'Athéna Polias » (inscr. att., X., Plu., etc.), TrXuvTTjptûv, -lûvoç m. nom de mois, notamment à Thasos ; verbe dénominatif dans TtXiivov xaxaTrXuv-njptÇto (Hsch. = Com. adesp. 715) « plonger dans l'eau de la lessive, injurier»; 11. 7tXii-n)i; (Ghoerob., EM 435,49) et TtXûvTH)? (Poil. 7,37) « celui qui lave les vêtements » ; le travail étant fait par des femmes les formes de m. sont rares mais on a xvaçeuç ; 12. TrXuvxpov n. = 7rX6[xa (Arist.), au pi. « salaire pour la lessive » (pap. ni= s. av.. Poil.). Le grec moderne a TtXiivto « laver », TrXiipta « lavage, rinçure », tiXOctt], etc., « lavage, blanchissage », TrXuv-rgptov « lavoir, blanchisserie », TiXûoTpa « laveuse ». Et.: nXuvûi comporte une nasale suivie d'un suffixe *y«/o comme yXUtù, xpfvto, etc. La nasale a été étendue à la plupart des thèmes de la conjugaison (exe. TréreXujAai, sTrXiiÔTjv), également dans la plupart des formes nominales. La même racine au vocalisme zéro se retrouve en skr. dans le part, moyen papluve qui répond au présent plàvale « flotter, nager » et l'adjectif en *-îo-, pluta- « nageant, inondé », d'abord attesté dans des composés comme uda-plu-lâ- « nageant dans l'eau », etc., cf. encore russe plot « train de bois » ; le nom d'action TrXiiaiç répond à slir. plati- 1. « flot », aussi dans le vocabulaire grammatical « allongement d'une voyelle ». Dans ces diverses formes, il peut y avoir des formations indépendantes et parallèles. Le présent ttXuvûj avec sa conjugaison et les formes nominales qui lui ont emprunté sa nasale est un système proprement grec. Si l'on se souvient des rapports entretenus entre le grec et l'arménien, on ne s'étonne pas de trouver en arménien un présent à suffixe nasal lua-na-m, aor. luaçi qui signifie aussi « laver, baigner ». Voir encore nXéa, -kX^ko dont le sens diffère et d'autre part tcueXoç. irXbKTaEiv : (fQdpsoQai (Hsch.). Y a-t-il un rapport avec le suivant, ou la glose est-elle gâtée? irXûu : Hom., Hdt., etc., aor. radical rare ^tiXcov (avec divers préverbes, Od. 3,15 ; 12,69 ; 14,339 ; Hés., Tr. 650) ; partie, ènnzkâz {IL 6,291, on attend -ttXoùç, comme yvoùç et cf. Et.), aor. sigmatique ê7n.7rXci>oai; (//. 3,47), autres formes chez Hdt., Arr. , Ind.; fut. v:Xwao\ia.i (Hdt.), -&> (Lyc.) ; parf. TréreXcoxa (Hdt., Lyc, E., Hel. 532, Ar., Th. 878 [parodie d'E.]) ; « flotter », aussi avec des préverbes, àva- (Hdt.), à-KO- (Hom., Hdt.), èx- (Hdt., etc.), èm- (Hom., etc.), xœTœ- (Hdt.), Trapa- (Od.), Ttepi-, Ttpo-, CTuv-, etc. Chez Hom. jrXcico (//. 21,302 ; Od. 5,240) signifie « flotter » mais les formes d'aoriste toujours avec préverbe équivalent à ïnXsMaa. « voguer, naviguer » ; chez Hdt. les données des mss sont contradictoires et confuses, mais cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,196, 208 ; le verbe signifle assez souvent « nager », notamment en parlant de poissons. Composé : SaxpuTtXtostv « verser des flots de larmes » {Od. 19,122) n'est pas un véritable composé (Von der Muhll l'écrit en un mot), expression créée sur le modèle de Sàxpu x^^^i '^'- Leumann, Hom. Worter 36, n. 1. Dérivés : 1. adj. verbal TiXcoxéç «flottant» dit d'une île {Od. 10,3, Hdt. 2,156, cf. Giusti, Mondo classico 7, 1937, 63 sq.), de poissons ou d'animaux qui nagent (S., Hp., Arist., etc.), « navigable » (Hdt., etc.), « propice à la navi- gation » (Arist., etc.) ; composés : â-TiXoTOç « non navigable » (Arist., etc.). Sua- (AP), eÛ- (AP), Trpda- « navigable » (Hdt.) ; 2. d'où reXtùTixôç « qui voyage par mer » (PI., Ax., Plu., etc.) ; 3. verbes dénominatifs : TiXcoTeuofxai « être parcouru par des bateaux » (Plb.) et àvaTiXtoxàÇoi « flotter à la surface » (Clem. Alex.). Formes athématiques : 4. 7tXï(î^û> le mycén. porowito si c'est *7tXcùACTT0(; : il s'agirait d'un nom de mois de la saison favorable pour naviguer, cf. Chadwicli-Baumbach 236 s.u. TCXéto. Le grec moderne a ttXûïjxoç et 7iX ttXcôco déverbatit à vocalisme ô issu de TrXéto, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,722, ^.{F)(ù se retrouve dans v. si. plavati, russe plâvall « nager ». Toutefois les langues germaniques présentent des formes avec 'plô sans w : cf. v. isl. flôa, anglo-sax. flôœan (avec un w secondaire) « inonder », got. flôdus m. = TTÔTaixoç, v. isl. flôâ, etc. A-t-il existé dès l'i.-e. un radical "plô- à côté de 'plô-v-t Le champ sémantique de cette famille est mal défini, couvrant à la fois les notions de « inonder, flotter, nager, naviguer ». Voir TtXéto et tcXuvo>. •irv€Ùp.i « serrer, étrangler », mais les deux mots 921 — sont parfois rapprochés ; en outre, Tn/tyo) « cuire à l'étouf- fée » (Hdt., Ar.), n\iixo\xa.i, «suffoquer de colère» (com.) et d'autre part Trvtyei « il fait étouffant » (Arist., Pr. 941 b, 944 b) ; le composé avec &no- est plus fréquent que le simple ; en outre, des composés comme èvomoTzviyca, etc., et xaTaTtvtyo), Trepi-, oufx-. Dérivés. Noms d'action : 1. TivtÇ, -ty"^? f. «suffocation, contraction » (Hp., etc.) ; 2. TtvÏYfia n. « étoufîement, suffocation » (Hp.), TWi^fiôç m. « fait d'étouffer », etc. (Hp., X., Arist., etc.), avec TtviYl^ciSiQi; « qui fait étouffer » (Hp.) et -|xovïi (Hdn., Epim., etc.), cf. çXsyixov^, în]jiovVj ; 3. TtvïÇiç f. « fait d'étouffer, d'asphyxier » (Arist., Thphr.), « de noyer » (P. Mag. Par.), avec xaTdtTTviÇiç (Thphr.), àTTO- et au(i- (tardif) ; 4. Ttvifif) f. est douteux, mais on a TrepiTtviy^ (Vett. Val.) ; 5. pour la suffocation causée par une chaleur accablante, Trvïyoç n. (Hp., ion.-att.), opposé à ^ïyoç, aussi nom technique d'une partie de la parabase dite d'un seul trait ; 6. d'où TmiysTÔç m. « étouf- fement » (Ptolem., Hsch. s.u. àyx6v»)) même suff. que dans TrupETÔç, TcaysTiç. Noms d'instrument : 7. le plus usuel est Trvïyeuç m. « étouffoir qui sert à étouffer les charbons ardents » (Ar., Arist.), « muselière pour chevaux » (com.), noms de certains appareils hydrauliques où l'on introduit de l'air (Héron, etc.) ; fonctionne comme nom d'agent de Trvtyoj et ne peut être rattaché à aucun substantif (rôle ancien du suffixe -eûç), on observe aussi que l'i bref fait tirer le mot de êTcvty7)v, cf. Perpillou, Subst. en -etiç § 401 ; 8. vnwTrjp m. « qui étouffe, qui fait suffoquer » (Nonn.) ; 9. TtviyaXtcov, -wvoç m. démon succube qui apparaît dans un cauchemar, parce qu'il fait suffoquer (Themiso ap. Paul ffigin. 3,15) : le rapprochement avec alOaXttov « brûlé par le soleil » n'éclaire pas grand chose. Adjectifs : 1. adjectif verbal jrviXTéç «cuit à l'étouffée» (com.), « hermétique » (Hero), « étranglé » (NT), composés tardifs 7)(z.i-, 7toTa[x6- ; 2. 7tvty7)p6i; « étouffant » dit surtout de lieux (Hp., Th., att.), de Ttvïyoç ; 3. Trviymi; f. [yTJ] sorte d'argile cuite (Dsc. 5,157 ; Pline 35,194), cf. Redard, Noms en -ty)? 109 ; 4. TwiyéEiç « étouffant » {AP 7,536, Nie, Th. 425), l'i bref est métriquement nécessaire ; 5. composés sigmatiques tardifs TCcpiTrvîy^ç « suffoqué » (Nie, J.), aujji- « étouffant » (D.S.). Présent dérivé : TwTytî^to « étrangler » {AP 12,222). Le grec moderne emploie les mots de cette famille avec leurs sens anciens : Trvtyto « étouffer, étrangler, noyer », etc., Ttvîyofxai. « couler bas », 7wiy»)p6ç « étouffant, suffocant », TTViyjxéç « étouffement, strangulation, noyade », 7rvtÇi(i.o « strangulation ». Et.: Verbe expressif sans étymologie. Frisk suppose un croisement de différents mots, et il est bien vrai que l'initiale de Ttvtyu fait penser à celle de Ttvéu. Mais les autres termes dont Frisk estime qu'ils ont pu exercer une influence comme çpûyu « griller » et Kvlt]) (voir ce mot) sont très loin et pour la forme et pour le sens. En fait, on ne peut retrou- ver aucune racine dans le radical Tuvly- ; l'iota long y est constant à l'exception de la brève de Troiy^vai. qui est analogique d'aoristes en -yjv à voyelle brève, cf. è-rpî67)v, et de deux formes nominales Ttvtyistç où la brève est métriquement nécessaire, et Tcvtyeiiç. rivijÇ : gén. Huxvéç (au dat. la forme Ilvuxt est tardive) f. « Pnyx », colline située à l'ouest de l'Acropole et de l'Aréopage où l'on prit l'habitude de réunir l'Assemblée (att., etc.). Le nom UviiÇ doit être secondaire par rapport à nuKv6ç, -i, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,269. Toponyme du substrat sans étymologie. Le rapprochement avec ttuxvôç « serré » qui doit remonter à l'antiquité (cf. IIuxvaEa = IlviiÇ Ion Trag. 65) n'est qu'une étymologie populaire. iro- : radical d'interrogatif (accentué) et d'indéfini (atone) qui a fourni des adverbes et des pronoms ; pour l'opposition entre formes toniques et atones cf. ttoû « où? » et TTou « quelque part, peut-être », etc. A. Adverbes : reôÔev «d'où? » (Hom., etc.), x60ev (Hdt., ion. littéraire), rtàôi « où? » (Hom., poètes, pas en prose) ; TTOû id. (Hom., etc.), xoû (Hdt., ion.), «où? «(forme de gén.); Ttoï « dans quelle direction? » (att., mais chez Sapho et Pi. on trouve aussi ttoi pour ttou) p.-ê. forme de locatif mais cf. Lejeune, Adv. en -0ev 293 ; -ksI (Sophron 5, etc.) ; ÔTtei «où» forme de locatif (Schwyzer 288, 100) ; nôos * dans quelle direction » (Hom.), finale obscure, cf. Lejeune, o. c. 300 ; ttOç (Sophron 5, et 75) à côté de hàiroi (Argos, etc.) cf. Lejeune, o. c. 294-295 ; nàje, ion. x6ts, éol. nàra, dor. 7i6xa « quand » avec l'indéfini TCOxe « un jour » (Hom., etc.), cf. pour le suffixe s.u. ôts ; ttco « encore » (Hom., att., etc.) avec xco (Hdt.) le plus souvent après négation oû-ttcù, (iT^-TTco, où TTÛino-ze, dor. où TTcoTTOxa (Épich. 170) ; avec un autre vocalisme dor. mj dans àXXif) toj « quelque part » (Cyrène), TcVjTTOxa = néinoTZ (Sparte v« s. av. ; Théocr.), instrumental qui répond à v. perse kâ particule de renfor- cement, got. hwe, etc. ; tccû fonctionne comme ablatif dans quelques textes doriens, cf. Thumb-Kieckers, Handb. der griech. Dial. 1,169,217 ; ttûç « comment? », ttojç « de quelque façon » (Hom., ion.-att., etc.) avec xcôç, xcoç (Hdt.), généralement considérés comme des formes d'abla- tif issues de -ôd ou d'instrumental issues de -ô, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,623 sq. B. Adjectifs : 1. ttoïoç «de quelle qualité, de quelle nature? » (Hom., ion.-att., etc.), avec le relatif ÔTtoïoç, même suffixe que dans oloç, toïoç ; xotéç a fourni le dérivé tzoiôttjç « qualité » créé par PI., Tht 182 a et rapproché de TTOtÉco (!), le dénom. ttoiôcû (Thphr., etc.); 2. Ttôaoç « de quelle quantité, de quelle taille », etc. (attique), x6aoç (Hdt.) avec le relatif ÔTtoaoç et l'indéfini Tcoaôç, d'où rà TCoaàv « la quantité » ; d'où le composé hom. 7roa(jî)[xap, cf. s.u. ■^nap ; dérivés : ttoctôty)? f. « quantité » (Arist., etc.), TyoCT-tâSTjç « quantitatif » (comment. d'Aristote), -tvSa « à combien » nom d'un jeu (X.) cf. [iutvSa, ôoTpaxtvSa, etc. ; -&y.i{i;) « combien de fois » (PI., Call.) ; ttôœtoç « le quan- tième » {Od. 24,288, att.), dissimilé de *7tO(T((j)o(îT6ç cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,596, accentué d'après Ttôcfoç ; d'où Ttoaraïoç « au quantième jour » (X.) ; tzôcsoç est un dérivé en '-go- d'un adverbe 'k^oti, cf. skr. kàii, lat. quot, etc., voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,612 ; 3. TcÔTspoç « lequel des deux » (Hom., ion.-att.), xÔTepo; (Hdt.) avec le relatif ÔTrdTspoç ; correspond exactement à skr. katarà- (pour la différence d'accent cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,381), got. hvapar, lit. kalras; 4. TToSaTTÔç « de quel pays? » (Hdt., att.), « de quelle sorte » (D., etc.) ; dans le grec hellén. et tardif TroxaTTÔç d'après TiiTepoi;, ttôte plutôt que par influence des deux iz sourds ; sur ÔTioSaTréç dans les mss d'Hdt., cf. Wackernagel, Spr. Uni. 35, n. 2 et Bechtel, Gr. Dial. 3,88. Formation comparable à àXXoSa7t6ç, cf. s.u. àXXoç avec un radical 'k'°od, plutôt que analogie de — 922 — Le grec moderne a gardé la plupart de ces mots, ttoû, tc6ts, Tcécoç, TTOïoç, etc. Et. : Toutes ces formes reposent sur le radical d'interro- gatif (accentué) et indéfmi (atone) *A:«'o- qui existe à côté de */£"!- (cf. tIç) : cf. skr. kdh «qui?», en germanique hvas, lat. quod, arm. o, lituanien kds, v. si. kû-lo, etc. Il existe aussi des formes à vocalisme e, cf. réo, s.u. rtç. En grec 'k^o- passe à reo- mais la labiale est étendue analogiquement à des formes comme Tnri-TtoKa, nzl, ttûç, etc. D'autre part les formes du type ion. (Hdt.) xûç, x6Tspoç, etc., ont été diversement expliquées, cf. Lejeune, Phonétique Grecque 37. Nous avons examiné au passage les formes adverbiales et les suffixes des adjectifs. Il reste les caractéristiques adverbiales -6t et -0sv qui sont obscures : voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,628 sq., Lejeune, Adverbes en -6ev 251-257, 285-290, 362-373, 386-396. TTÔa : (att.), ép., ion. Trotr) (Hom., etc.), dor. (Pi., etc.) Ttoia f. « herbe [collectif], herbage, herbes médicinales » (Hom., ion.-att.), chez les poètes alex. « fenaison, temps de la fenaison ». Composés : TroriçàYoç (Hp.), -çayéu (Hdt.), Ttoto-Xôyoi; (Arist.), -vôjxoç « qui paît de l'herbe » (ffisch.), mais propa- roxyton Ttoi6-vo[AOç « avec de riches prairies » (id.). Au second terme Xsxs-ttoCtjç, cf. Xé/oç. Dérivés : 1. jtoàptov (ttoi-) n. diminutif (Thphr.) ; 2. adjectifs : -Koirieic, (Hom.), -àsiç dor. (Pi., S.) « riche en prairies » ; -Tipôç id. (E. dans lyr.) ; verbe dénominatif Tvoà^cù « être couvert d'herbes » (Str.) avec TOaoiiô; m. « sarclage » (Thphr.), Tcoàaxpia f. « sarcleuse » (Archipp.), -âcTTpiov « sarcloir », tirés de TtoàÇto « sarcler » rétabli chez Philem. Com. 116,4. Sur le prétendu *7ri!iaç «prairie» en béotien, qui résulte d'une fausse lecture, cf. Finley, Gl. 33, 1954, 311. n6a subsiste en grec moderne pour désigner la mousse. Et.: Repose sur *7C0i5â, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,188 et 189 n. 1, Lejeune, Phonétique grecque 216. Le mot corres- pond à lit. pieva f. « prairie ». En grec, il n'y a rien à tirer de la glose TTotvà • irota. Aàxtovei; (Hsch.) et l'hypothèse d'un croisement avec la glose xoivà • x^P'^^'^ (Hsch., cf. éd. Latte) est impossible. Écarter aussi comme Frisk toute idée d'un rapprochement avec Ttïap ou 7rot(x-/)V. ■troSatrôsi voir sous tto-. iroSâpKT]S> voir s.u. àpxéu. iro8T]V€KTÎS) voir s.u.u. Sitjvektjç et èveyxEÏv. iroSoKaKKT], f., voir s.u.u. xàxaXa et ttouç. itÔGev, voir sous tto-. iro6É(d : Hom., ion.-att., etc., inf. athém. -^rifievai (Od., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,306) à côté de indic. TtoOrjto (Sapho 36), aor. inf. TroÔéCTat (Hom., ion.-att., etc.) et -y\aa.i plus rare (att.), fut. -écso]j.M, -rfiat (ion.-att.), parf. actif 7tE7t60T)xa (tardif), pass. -ri(iai (tardif) « désirer celui ou ce dont on se sent privé », le sens étant à la fois plus fort et plus large que le français « regretter » ; parfois « réclamer, exiger » avec un infinitif, ou bien avec un sujet qui n'est pas un nom de personne ; parfois au passif, cf. PI., Phaedr. 255 d îToGet xal TtoÔEÏTai ; également avec des préverbes: km- « aspirer à, regretter » (Hdt., PI., etc.) ; àvTi- (X.), ÛTTEp- (tardif). Ce verbe considéré comme « itératif-intensif » peut aussi être un dénominatif de 7t6ÔOÇ. Dérivés. Noms d'action: 7r66T)CTiç (tardif), èm- (JVr,etc.) ; 7t6ev)ixa (Hsch.), km- (Aquila) ; èmTroOta (Ep. Rom.) « aspiration » ; 7ro6r)T>iç f. (0pp., C. 2,609, hapax dont il n'y a rien à tirer pour la fonction du suffixe). Nom d'agent : TtoOïiTup « quelqu'un qui désire ardemment » (Man.). Adjectifs : ttoOyitôç (Chéronée) avec des composés tardifs : à- (Hsch.), km- (NT), TtoXu- (Str.), tçi- (Bion), etc. ; 7to9^CTi[ioç (prob. JPE 1', 527). Le nom d'action usuel répondant à TroOéco est 7r60oç (qui est tiré du radical de OéatracrÔai comme Xéyoç de celui de Xéyco) « désir de ce qui manque, désir ardent », parfois « amour », « regret », etc. (Hom., ion.-att., etc.), parfois personnifié {.ffisch., Supp. 1039, Paus.) ; aussi nom de deux plantes funéraires, entre autres l'asphodèle (Thphr. 6,8,3, Pline 21,67), cf. Strômberg, Pflanzennamen 107 ; forme plus rare izoQri f. « désir, aspiration à » (Hom., grec tardif) de sens p.-ê. plus concret, cf. Bolelli, Stud. ilal. fil. class. 24, 1950, 111 sq. ; Gagnepain, Noms grecs en -oç et en -â 69-70. Adjectifs dérivés : ttoÔeivôç « désiré, désirable » (lyr., trag., parfois en prose attique) d'après les adj. en -ei.v6ç comme âXyEtvôi; ; secondairement -tv6ç [AP 7,403, 467) d'après les adj. en -ivoç pour avoir une brève. En grec moderne subsiste Ttôôoç « désir, aspiration, amour, regret » avec 7ro9t5, TtoÔYjTÔç. Et.: Avec le vocalisme o, 7r66oç et TioOéco répondent à un présent radical à vocalisme e attesté par l'aor. Ôécuaaôat (voir ce mot), donc 'gh^odh- à côté de 'gh''edh-. A TtoOéto correspond en celtique v. irl. guidiu t supplier, prier ». En irl. on a comme appellatif un dérivé en 'yâ, guide f. « prière » comparable à kmv:oQi.a. mais formé indépendam- ment. Pour d'autres formes p.-ê. apparentées en baltique et en slave, voir Frisk et Pokorny 488. iréOi, iroî adv., voir tto-. iroi : préposition = -koxI voir ce mot. iroiécd : f. ■Koi'fiaa, aor. knoii]aa., parf. moyen 7tsTcotif)[xai (tous depuis Vil.), parf. act. nsnolriyiK, aor. pass.7toi7)67)va!. (ion.-att.), fut. 7toir)6ïi(jo(xai (D.), 7rE7rotT)CTO[xai (Hp.) ; « faire » (anglais to make), « fabriquer, produire », dit d'objets, de constructions, d'œuvres d'art, cf. noXu(j,E8iç SKolFrih' 'Apysïoç {SIG 5) ; hypothèses sur l'emploi dans certains vases attiques, R.M. Gook, JHS, 1971, 137 sq. ; « produire, créer », rarement dit de Zeus ou du Créateur, cf. Hés., Tr. 110, PI., Tim. 76 c; après Hom. dit d'un poète qui composé une œuvre; « causer », avec tspà « célé- brer un sacrifice » ; plus rarement « faire arriver à tel ou tel résultat », cf. D. 4,5 oilSèv &\i vuvl TTETtotïjxEV gjrpaÇEV « il n'aurait rien entrepris de ce qu'il a réalisé aujourd'hui » ; avec deux ace. « faire telle ou telle chose à quelqu'un » ; avec un adverbe eS, y<.xy.S>ç, etc. « traiter bien, mal », etc. ; au moyen « construire pour soi, avoir » (des enfants) ; périphrase du type èpyJiv noislaQix.i = ôpytÇEa6ai ; distinc- 923 itoikîXos tion chez Th. entre 7t6Xs(iov Troieïv « provoquer la guerre » et TCÔXejjtov noieXaQa.1 ; enfin, « considérer comme », cf. Ttepl TToXXoû TcoizXaOxi « estimer beaucoup » ; se distingue franchement de TrpaTTsïv et SpSv, cf. A. Braun, St. It. Fil. Cl. 15, 1938, 243 sq. ; Valesio, Quad. Istituto Gloiiol. Bologna 5, 1960, 97 sq. ; voir aussi Spàu et Tcpàcraco. Avec préverbes : àva- (rare), àv-ri- « faire en retour », au moyen « rechercher, prétendre à » (att.), aTro- « repousser » (au moyen, tardif), êx- «exécuter, suffire» (ion.-att.) «être possible » (Plb., etc.), au moyen « produire » (Ar.), i\j.- t exécuter dans, produire dans » (Hom., ion.-att., etc.), (xsTa- « changer », au moyen « prétendre à » (att.), Ttapa- « contrefaire, fasifler », etc. (Th., etc.), Trept- « sauver, conserver, mettre de côté », etc. (att.), Ttpo- « faire aupa- ravant, préparer » (rare), Ttpocr- « adjoindre, concilier », au moyen « se concilier, prétendre à, feindre » (att.), (ju(x- « collaborer, aider » (att.), ûtco- au moyen « soumettre, séduire », etc. (att.). Dérivés : 1. adj. verbal ttoiyjtÔç « fait », souvent chez Hom. pour des maisons et des armes, parfois avec le sens de « bien fait » ; « adoptif » (PI., etc.), parfois « feint » (Pi., E.) ; composés à- (Pi., etc.) aÙTO- (Sophr., etc.), eù- (Hom., B., A.R., mais devrait plutôt s'écrire en deux mots), 0EO- (Isoc), xetpo- (Hdt,, att., etc.) ; avec préverbes : im- (tardif), Trpoa- (PI., etc.), silfiSTa- (Hp.), etc. Noms d'action : 2. Tzoi-r\\xix. « objet fabriqué, oeuvre » (Hdt., etc.), « poème » (PI., etc.), « acte » par opposition à TzàQy\\xa, (PI.) ; composés généralement tardifs, rarement avec préverbes : Xoyo- (Antiph.), ètjio- (LXX), tirés en fait de Xoyo-, ôilio-TTOtécù ; Trpoa- (Arist., etc.) ; dérivés : -if)[AâTiov (Plu., etc.), -Y)(i,àTi.xoç « poétique » (Plu., etc.) ; 3. TtoÎYjaii; « fabrication, création » (Hdt., etc.) opposé à Trpâ^iç par Arist. {E.N. 1140 a, etc.), «création poétique» d'où « poésie » (PI., etc.), parfois « adoption » (pour zla-) ; exprime plus nettement l'action verbale que TCo{Y)(xa ; composés avec sIct-, Ix-, jxsTa-, Trept-, Trpoa-, etc. ; aussi TCatSo-Tcotyiatç (PI.) et d'autres composés de ce type en grec tardif ; pour la distinction entre TcotYjCTtç et Tzo'vr\\j.(x cf. Ardizzoni, Riv. fil. class. 90, 1962, 225 sq. ; sur noLy)ciç et 7to£y)(jia chez PI., Vicaire, Les mots désignant la poésie et le poète dans l'œuvre de PI. 154-158 ; 4. nom d'agent TTQiYjTYjç « fabricant, inventeur » (PI.), « poète » (PI., etc.), cf. 'V^icaire o. c. 147-153; f. -■)f)Tpia (hellén. et tardif) seule- ment au sens de poétesse ; dérivé 7toi7)Ti>c6ç « capable de créer, inventif, poétique », parfois employé à côté de (Aouaixéç (att.), -J) TrotïjTtxY) [Té^vY)] «l'art de la poésie» (PI., Arist.) ; d'où TrotTiTtxEÛofxai « s'exprimer de façon poétique » (tardif). Désidératif cité par Hdn. : Ttoirjdsla « désirer faire ». Innombrables composés synthétiques en -TTOiéç cf. Buck-Petersen, Reverse Index 90-92. Noms de fabricants, d'artisans : xXi.vo-7roi.6(; « fabricant de lits », xpavo- « de casques », Xoço- « de crinières », Xupo- « de lyres », Xu^vo- « de lampes », Tpiïjpo- « de trières », etc., tous ces termes étant attiques ; dans le vocabulaire de la cuisine ôiporroLéç « cuisinier », 'ïo^i^vT], TTotjxviov, 7roi(J.atvci) subsistent en grec moderne. Et.: Ces mots appartiennent à une racine signifiant « garder, protéger » qui a souvent un sens pastoral. A 7T0i(ji.')f)v répond en baltique lit. piemuô, gén. -mens « jeune pâtre » avec un ô au nominatif, le vocalisme radical étant par ailleurs discuté, cf. Fraenkel, Liiauisches El. Wb. s.u. Avec un vocalisme long TtôO n. « troupeau » répond à skr. pâgû- m. accentué sur la finale, avest. pâyu- « gardien », cf. Benveniste, Origines 56. Le verbe correspondant repose sur *peaj-> 'pô- dans skr. pdti « garder » d'où des composés comme gopd- m. « bouvier », nfpày(i)ga- « qui protège les hommes », nf-pï-ti- f. « protection des hommes » ce qui donne l'idée d'une alternance 'pedi-g-> 'pôy- (aveo TTcôO, pâyû- et 7toi|xï)v où la diphtongue est abrégée par la consonne nasale suivante) et 'pî- de 'pa^i-, cf. Benveniste, o. e. 168. En grec on a rattaché à cette famille TTMjAa, cf. s.u. ; Benveniste, l. c. introduit aussi Ttïap « graisse » ce qui ne s'impose pas. On a évoqué encore la famille de lat. pâsco. Voir Beekes, Laryngeals 168, et Lindeman, Norsk Tids. Sprokvid. 22, 1968, 110. 925 iroXîos iroiviî : f. « prix du sang » {II. 14,483, etc.), « châtiment, paiement pour un crime, vengeance » (Hom., poètes, etc.), exceptionnellement pris en bonne part « récompense » (Pi., P. 1,59, ffisch., Supp. 626), parfois personnifié « déesse(s) de la vengeance » (ffisch., ^schin.). Le mot ne s'emploie plus en prose att., remplacé par Stxif). Rare au premier terme de composés : Troiv^^XaToç « pour- suivi par les déesses de la vengeance » (tardif), avec le verbe -T)XaTéo[Aai « être poursuivi », -T]XaTécd « poursuivre comme une furie » (S.E.); et -iQXaata (tardif) ; 7toivo-7roi6ç « qui exerce la vengeance » (Ps. Luc), Troivoupyôç « bour- reau » (Lyd.). Au second terme : âTtoiva n. pi. « rançon, prix payé pour racheter la vie ou la liberté, compensation, indemnité de guerre» (Hom., poètes), sing. seulement IG XIV, 1389, inscr. métr. : créé sur àTto-T^vo par super- position syllabique pour *à7t6-7rowa d'après TÎvco/TtotvT] ; d'où l'adv. àTTotvi (Agath.) et àTrotvdtcù « réclamer le prix du sang à un meurtrier » (Loi chez D. 23,28), -âo(j,ai (E., Rh. 177) ; avec àvaTtoivov (Hom. /(. 1, 99) ; en outre, vYjTroivoç «sans vengeance» {Od., etc.) de *v7i-7totv!fj (7) ou plutôt second terme tiré de àTtowa, cf. Forssman, Untersuchungen z. Sprache Pindars 145 sq. ; d'où adv. vif]7ro£vei (textes de lois et SIG 194,10, iv« s. av.) ; en outre, àv-r(7towa n. pL (iEsch.), 7raXC[X7toiva (ffiseh.), Y^vaixô-rcoivo; « qui venge une femme » (ffisch.), Texv6- (ffisch.), ûarepé- (^sch.), (ùy.\>- (ffisch.), vif)Xs6- « qui châtie sans pitié » (Hés.). Si en mycén. les ekeroqono sont des *tfx_ep6v:oi'voi ou « des salariés » (cf. Chadwick-Baumbach 237), nous aurions un composé qui ne se rapporte pas à l'idée de vengeance mais est de caractère purement économique. Dérivés : 1. Ttoiviov « amende » (Delphes iv« s. av.) ; 2. adj. 7roîvi[ioç « qui venge » (S.), cf. v6[i.i.[i.o<;, etc. ; 3. -aïoç id. (tardif). Verbes dénominatifs : 1. 7totvào(iai «se venger» (E.), avec -é^Ttop «vengeur» (iEsch., E.), --^xoip (Nonn.) où le sufî. -Tû)p se trouve bien à sa place ; -7)t/]p (0pp.), f. -^tiç «vengeresse» (AP); la glose d'Hsch. TCoi.v(]!)[iaTa • Ti.[xtûp-/inaTa peut être analogique de (jt.i.CT6c!)iJ.aTa, etc., et la correction -■i)\xa.xa. est inutile. Le grec moderne a conservé tcoivyj « peine, châtiment », 7Cotvi>c6(; « pénal », etc. Le latin a emprunté poena, d'où pûnlre, cf. Ernout- Meillet s.u. Et. : Le terme est identique pour la forme et pour le sens avec l'avest. kaenâ f. « vengeance, réparation », d'une racine 'k''ei-; Frisk évoque aussi lit. kdina f. «prix», V. si. cënâ f. « prix », i.-e. 'k"oi-nâ. Le verbe correspondant est rt-vûj « faire payer, faire expier ». Le champ sémantique de TToivï) est nettement différent de celui de tijxy], bien que les deux familles de mots se soient parfois contaminées, cf. Heubeck, Ggmnasium 56, 1949, 232 ; Luther, Weltansichl und Geisiesleben 64 sq. ; Benveniste, Institulions indo- européennes 2,54. Voir aussi sous -zla et TifXTf). îToîoSi voir 7to-. iroiirviiu : avec l'aor. part, secondaire TtoiTrviiaaç (//. 8,219) ; « s'agiter, s'affairer » souvent dit de serviteurs (Hom., un ex. chez Pi., un ex. chez Emp.). En outre, une forme nominale TroiTcvii-rpoiut (Antira. 186 W) avec la glose d'Hsch. TcoiTtviiTpotai • cTrouSatotç. La glose d'Hsch. 7tot7ivu6ç • OspâTTûJV reste énigmatique. Et. : Présent à redoublement intensif comme xotxiiXXoj, TtoiçÛCTCTM, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647, issu du radical de Ttvétû, etc., donc, avec l'idée de « souffler, s'essouffler » à l'origine. iroKbuacb) : « souffler » (poésie hellén.) ; le f. dor. TtotçuÇeïi; figurerait dans le titre d'un mime de Sophr. selon la sch. Nie, Thér. 179 avec le sens de è>ccpo6:?)aeiç « tu effrayeras, feras fuir », cf. Sophr. 50 ; Hsch. a la glose TTOicpOÇai ■ lx TtoXi^ • où Yi')P(xàTâ;, -ïj-n);, oExiàxa;, -•/j-n); ; f. -m; (att.), -tTJTt; (E., A.R.) ; d'où 7toXiTtx6; < qui concerne les citoyens, l'administration de la cité, etc., (Hdt. 7,103, att., etc.) noter -rà 7roXi-rtx6v le corps des citoyens, TtoXinx-}) dtpx^ opposé à SecntoTixif) (Arist., Pol. 1254 b) ; verbe dénominatif 7iroXiTetio[xai. « être citoyen, participer au gouvernement, avoir une certaine forme de gouvernement » (ion.-att.) en grec tardif, dans un sens large « s'occuper de, se comporter de telle ou telle façon » {LXX, pap.) ; à l'actif plus rare « être citoyen, avoir une certaine forme de gouvernement » (Th., X., etc.), au passif tardif « être conforme à la loi, usuel » (pap., etc.), avec 7roXiaTsiicù (Gortyne) ; famille de mots importante avec 7roXtT6ta, ion. -ï)tï) f. « situation de citoyen, vie de citoyen, ensemble des citoyens, consti- tution républicaine » par opposition à monarchie ou tyran- nie, pour Athènes « constitution démocratique » (ion.- att.) ; 7roXtTeu[ji,a n. « gouvernement, république, droit de cité, corps de citoyen », etc. (att., etc.) ; 7roXiTeuTYi; m. « homme qui fait de la politique » (tardif) ; 7roXtTic6ç, -ï), noXma^iàz, etc. Cette famille de mots en grec ancien s'oppose à celle d'àa-nj, parce qu'elle considère « la ville » comme « une cité » qui constitue un ensemble politique. D'où le dévelop- pement des dérivés ttoXItt);, etc. C'est seulement en grec que s'est développé le sens de « cité, état », cf. Et. Et. : Le mot 7r6Xi; devait signifier originellement « forte- resse, citadelle » (cf. Th. 11, 15) et correspond à skr. pur f., ace. pûram, en baltique, lit. pilis t. Le radical es) au vocalisme zéro en skr. et en lit., mais celui de 716X1; est obscur malgré Schwyzer, Gr. Gr. 1,344. Analyse plus précise de Strunk, Gl. 47, 1969, 1 sq., qui pose pjsx-- Le doublet 71x6X1; est attesté p.-ê. en mycénien, sûrement en arcadien, en chypriote, en crétois (substrat?), en thessalien cf. ol TxoXtapxot avec assimilation (Schwyzer 613) : exposé complet chez Ruijgh, Élément achéen 75-78. 927 — TTOVTOS Il est évident que la forme appartient à une couche ancienne de vocabulaire, mais il n'est pas probable que le phonème m-, comme on l'a parfois pensé, dénonce un emprunt à un substrat. Toutefois, il est inexpliqué. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,325, Ruijgh, /. e. et Éludes § 28, n. 35 ; enfin plus loin ttt-. irôXoS) voir 7réXo(/.ai. ■trôÂTOS : m. « bouillie » de farine, de fèves, etc. (Alcm., Épich., Plu.), etc. Composé TroXTOTtoiéw « mettre en bouillie » (Orib., Dsc). Dérivés : dimin. TroXTàptov (Dsc, Philoumen. ap. Orib.) ; adj. TtoXxtiSriç « qui ressemble à de la bouille » (Erotian. s.u. TtoXçot). Le grec moderne a conservé TràXTOç « bouillie », etc. Le lat. puis, -lis f. « bouillie » est un emprunt grec, p.-ê. par l'étrusque, d'où paltârius « soupière » passé en grec sous la forme TcoXTàptoç (Gai.), avec le diminutif PouXxaptSiov (P. Holm. 2,40). El.: Obscure. Fait penser à des dérivés comme x<5p'^oç « fourrage » et d'autre part à ttocXt) « farine fine » ; y a-t-il un rapport avec lat. pollen? iroXùs, ttoXXy), ttoXû : ace. m. ttoXûv, n. TroXii, toutes les autres formes att. sont du type TtoXXoG, etc., mais Hom. connaît de vieilles formes, gén. TroXéoç, pi. TtoXésç, tcoXéwv, etc. (quelques traces de cette flexion athém. chez les trag.) ; d'autre part on a étendu ttoXXo- au nom. ace. sing. masc. et n., l'ion, ayant généralisé cette flexion thématique ; « abondant, nombreux, vaste, long » en parlant du temps, etc., avec des emplois adverbiaux de tcoXiI et TToXXdc (Hom., ion.-att., etc.). Librement productif comme premier terme de composé ; près de 60 exemples chez Hom. sans compter les anthropo- nymes, notamment : TroXuàiÇ cf. s.u. àlcaa, -apvi {//. 2,106), à côté de -pvivsç {II. 9,154, etc.) « riche en moutons » ; -TiyepéEç cf. àystpto ; -(AïjTtç nombreux exemples surtout dans l'Od., cf. \i-r,-:K ; -[iifjxavoç «ingénieux, inventif» dit d'Ulysse ; -tXôcç, cf. s.u. TaXàcrcrai ; -TpoTtoç avec des sens divers, appliqué à Ulysse {Od. 1,1 où le mot est rapproché de TroXiiTuXayxToç ; 10,330) « aux mille tours » plutôt qu'« aux nombreux voyages », cf. PL, Hipp. Min. 364 e, mais en Od. 1,1 il y a peut-être une ambiguïté voulue; dit d'Hermès {H. Hermès 13, etc.), «versatile» (Th. 3,83), « aux formes diverses » (Th. 2,44, etc.), cf. Kakridis, Gl. 11, 1921, 288 sq. ; pour les autres composés hom. avec ttoXu- cf. Standtord, Class. Philol. 45, 1950, 108. Parmi les composés posthomériques certains sont des hapax, d'autres très importants comme ■KoXunp&yy.av, cf. TtpàaCTto. Le mycénien connaissait évidemment TroXiiç qui figure dans de nombreux anthroponymes, cf. ci-dessous. Quant à TtoXÙTTOUç qui est déjà mycénien et hom., voir s.u. TTWXtiTtOUÇ. Très rares composés avec le premier terme TtoXXa- « multiple », essentiellement TtoXXaTrXàatoi;, ion. -TrXYjaioç, avec -7rXaaiàÇ(ù, -6û> et divers dérivés, cf. rroXXàxi.;, -axh et pour le second terme voir SiTrXàaioç. Comparatif et superlatif TuXettov, TcXsïaTOç, voir itXstcov ; forme secondaire et isolée TréXiaTOç (Tab. Heracl.), cf. Seller, Sieigerungsformen 61. Dérivés : toujours sur le radical de TtoXXo- : TtoXXénf)? f. « multiplicité » (Damasc.) ; adj. TroXXoaTÔç d'après les adjectifs ordinaux comme elKOUTéç « à un rang éloigné », donc « un entre beaucoup », avec (xépoi; ou (lôptov « une toute petite part » (att., etc.) ; adverbes TroXXàxiç « souvent » (Hom., ion.-att., etc.), parfois TtoXXdcxt en poésie; noter le tour ei jroXXàxiç « si par hasard » ; sur le modèle de Ssxàxiç (finale obscure, la comparaison de skr. purûcid est ingénieuse mais ne va pas sans difficulté, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,297, 597) ; TroXXaxoû « en de nombreuses places » (att.), -66t (tardif), -66sv « de nombreuses places » (att.), -6as « dans de nombreuses directions » (att.), -f) « de nombreuses façons » (ion.-att.). IIoXu- au premier terme dans de nombreux anthropo- nymes, déjà en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 237. Le grec moderne a ttoXûç, TtoXXà « beaucoup », TroXXàxtç et de nombreux composés avec jioXu-. El.: A KoXiiç répond : avec vocalisme zéro skr. purû- « beaucoup, nombreux » (de 'pllù-) avec vocalisme e en celtique, v. irl. il «beaucoup», en germ., p. ex. got., v.h.all. fllu « beaucoup ». Il est plausible que TtoXiiç comporte un vocalisme zéro. Benveniste, Origines 54-55, pose un n. *7roXu de 'polw-, à côté de 'pelw- dans got. fila, 'plw- dans Iran, paru-, skr. 'pùru-, d'où avec le ton sur la finale pour l'adj. skr. purù- et grec ttoXiSç; analyses différentes de Beekes, Prolo-Jndo-European Laryngeals 218 et de Strunk, Gl. 47, 1969, 3 qui voit dans ttoXû un vocalisme zéro. La racine est 'pel3i-jplê- de 7rtjX7rXr)(jit « remplir », voir ce mot. En ce qui concerne les formes du type 7roXX6-, noXki), elles doivent comporter le même suffixe que iLsyaXo-, -7) et résulter d'une superposition syllabique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,265 et Szemerényl, Syncope 278,289 ; voir aussi Beekes, o. c. 241. Est douteux le rapprochement proposé avec lat. polleô, v. irl. oll. iroX<|>oî : pi., parfois sing. 7toXç6ç m. (Ar., fr. 681, pap.) défini par Poil. 6, 61 (jiT)pi!>[iaTa èx. oTatTàç & ôaTrptoiç lvé6aXXov donc « longs morceaux de pâte que l'on mettait dans les légumes » ; composé TroXço-çàxn] (Poil. 6,61) « mélange de cette pâte avec des lentilles ». Et: Terme familier à redoublement expressif, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,423. Pas d'étymologie. Le rapproche- ment avec TcXeçtç ' (j7)6Xu§, izo^Lfàç, voir TtéjxçiÇ. TTOVTOS : ni. « mer », parfois « la haute mer, le large », distinct de TtéXa^oç parce qu'il est considéré en principe comme une voie de passage, d'ailleurs difficile (cf. Et. et Vernant, Hommages Marie Delcourl 53 sq.) ; on trouve parmi des expressions littéraires qui n'enseignent rien TrôvTOç dcTtsÈpiTOç «la mer infranchissable» {Od. 10,195), 7t6vtou xéXeuBot (Pi., P. 4,195) ; surtout poétique, rare en prose (Th. 4,26 ; PI., Bép. 611 e) ; parfois dans une méta- phore, cf. TtôvToç àyadiùyi (Sophr., fr. 159) ; le fait typique est qu'en prose comme en poésie le mot s'emploie pour désigner des mers définies qui servent de voie de passage, cf. ô A^yatoç tt6vtoç (Hdt., etc.), 'EXXYjoTtovToç « Helles- pont », cf. pour le sens et l'étym. Georgacas, Names 4, 1971, 72 sq., avec un doublet 'EXX^rjç Tr6poç, Eô^eivoç et irovTos — 928 "AÇeivoç TtivTOç, pour la Mer Noire (cf. b.u. "AÇetvoç), npoTTOVTlç « Mer de Marmara » ; ITôvroç désigne aussi le pays du Pont. Composés poétiques : 7rovTO(xé8<ùv «maître de la. mer» (Pi., ffisch., etc.), -TiXàvoç (Orph.), avec les termes comiques -çapuÇ (com.) et -x^puêStç (Hippon. 128 M) pour un glouton ; le composé typique est 7rovTO-7t6poç « qui traverse la mer » (Hom., poètes), avec -Tzopéa (Od., LXX) et -Eiiw (Od.), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 62,95,168, Sommer, Sybaris 146 sqq. Dérivés : 1. ttôvtioç « de la mer » {H. Hom., trag., etc.), dit notamment de dieux ou d'animaux marins ; f. -tàç, -àSoç (Pi., etc.) ; 2. Ilov-nxéç terme géographique « venant du Pont » (ion.-att.), cf. Chantraine, Études 109, 122 ; 3. -tXoç nom d'un mollusque, le même que le nautiles (Arist.) ; Verbes dénominatifs : 1 . TtovriÇto « enfoncer dans la mer » (ffisch., S.), surtout avec xaxa- « plonger dans la mer, couler » (att.) ; d'où 7tovTta[j,aTa n. pi. « offrandes jetées dans la mer » (E.) ; xaTa7rovTia(x6ç m. « noyade » (Isoc, LXX, etc.) ; TcovTia-nfjç m. (Paus.) ; aussi jtaTa- « qui coule, qui noie» employé à côté de X-fia-aji; (Isocr., D., etc.); 2. xaTa-TuovTÔo) id. (ion.-att.), avec 7rovT6to et TrévTwatç (tardifs), mais novTÔofxai signifie « former une mer » (O.S. 14, 604). Dans l'onomastique on cite p.-ê. poteus si c'est IIovTeiiç et une ou deux autres formes mycéniennes cf. Chadwick- Baumbach 237 ; en tout cas, IIovteùi; nom d'homme est dans VOd. Et.: n6vT0ç entre dans une grande famille de formes variées et de sens divers. En indo-iranien, forme à alter- nance nom. sing. skr. pânihâh, avest. pantà, mais ailleurs vocal, zéro, instr. sing. skr. palhà, avest. paQ-a; instr. pi. skr. palhibhih (thème en i), avest. pada-bU; gén. sing. pathah = avest. paOô « chemin ». Toutefois ce n'est pas en védique un chemin, mais une voie que l'on s'ouvre ou que l'on vous ouvre, un chemin où il y a des obstacles, un franchisse- ment. Dans d'autres domaines linguistiques la forme et le sens se simplifient diversement ; thèmes en i au vocalisme zéro, V. prussien pintis et avec vocalisme o v. si. pgll m. « chemin » ; de même avec vocalisme o et thème en i lat. pans, pontis, gén. pi. pontium « pont », probablement arm. hun, gén. hni « gué » : les termes latin et arménien, avec deux spécifications différentes, expriment la notion essentielle de franchissement. Le grec a créé des formes thématiques au vocalisme zéro Tràxoç « sentier » ; au vocalisme o uévTOç « franchissement par mer d'un détroit » (cf. 'EXXï^aTrovTOç), mais dit aussi de l'étendue de la mer considérée comme un passage d'une terre à l'autre, ce qui n'étonne pas pour un peuple de marins. Pour l'étude sémantique de cette famille de mots, cf. Benveniste, Word 10, 1954, 256 sq. = Problèmes de linguistique générale 296-298. Pour les données comparatives cf. Pokorny 808 sq. irôiravov, voir Trédoto. irôiroi : ép. & ttôtioi exclamation de surprise, de mécontentement, de souffrance (Hom., poètes, etc.), nénaê, (.ffisch.. Eu. 143). Onomatopée comme nanaX, (3a6at. Sur l'interprétation alexandrine de & TtÔTCoi chez Lycophr. et Euphor. comme valant « vous, dieux » voir Leumann, Hom. Wôrter 33, Ruijgh, Élément achéen 101 : il s'agit d'une sorte de jeu. iroirirûÇa) : dor. -ùoScù « faire un claquement avec la langue ou les lèvres », pour appeler un animal, un homme, pour approuver, pour imiter le bruit d'un baiser (com., Thphr., Théoc, etc.) ; d'où 7r07t7ru(î[jt6<; m. (X., Eq. 9,10, Plu., Poil., pap.) ; -ua[j.a n. (Dexipp. in Cal., Juvénal) ; présent élargi 7to7t7ruXi.âa8tù (Théoc. 5,89), également employé pour un son destiné à appeler. Et.: Forme redoublée avec gémination expressive, reposant sur une onomatopée. TTopeîv : seulement aor., un fut. Ttôpato dans EM 683,54 ; « fournir, procurer, accorder » dit d'objets, aussi de qualités ou d'aptitudes, etc. (Hom., Pi., trag.) ; parf. passif TtéTrpcoTai, part. 7TS7Tpto[xévov (de 'près,-) « il est accordé » donc « imposé par le destin » avec à l'origine une précision par aïcro (II. 15,209 ; 16,441 ; 22,179), autres ex. sans a'îan (//. 3,309 ; 18,329), en outre, chez Pi. et les trag. rj 7Te7tpco[xévr) avec ou sans jxoïpa «la destinée» (Hdt., E.), rare en prose. néirptoxai. et TTETrpfOfiévoç subsistent en grec moderne. El.: Même type d'alternance que dans pxûaxw, (xoXsîv, 6pÇ£t. ■ 8a(j.aXîÇeTai (Hsch.). Et.: n6piç peut s'insérer dans les dérivés en i du type jcépiç, Tpémç cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,462; à première vue on rapprocherait TTÔpTiç de noms d'agent en *-(i- comme (iâvTiç cf. s.u. ; mais on a plutôt tenté de poser une forma- tion en '-th- où la sourde aspirée serait de caractère expressif en évoquant arm. ort' « veau » (avec le gén. ori'u) ; d'où l'idée de rapprocher le skr. pr-lhu-ka- « petit, enfant, petit d'un animal » mais cette hypothèse n'est pas acceptée par Mayrhofer, El. Wb. des Altindischen 2,333, cf. aussi Sprache 7,180. Avec une dérivation diiïé- 929 iropau rente le germanique offre m.h.all. verse, n.h.all. Fàrse l. « génisse » (i.-e. *porsl) ; d'autre part, v.h.all. far, farro, m., anglo-sax. fearr m. « jeune taureau » (i.-e. 'por-s-o). Voir chez Frislc s.u. et Pokorny 818 des hypothèses peu plausibles pour rattacher ces mots à la famille de lat. paria, etc. ■irôpKT)s : m. anneau qui fixe la pointe d'une pique à sa hampe (//. 6,320 = 8,495) ; d'où l'adj. TcopxciSr); (Eust.). Formation du type de y'^I?- Et.: Ignorée. Existe-t-il un rapport avec le suivant? irôpKos : m. sorte de piège pour attraper le poisson (PI. Com., etc.), d'où Ttopxetiç pêcheur qui utilise ce piège (Lyc.) : le mot est défini dans Suid. TtXéyfjia ctxoivCou ; se distingue et de SCxtuov et de xiipTOç. Terme technique isolé. Patrubâny, KZ 37, 1904, 426, a rapproché arm. ors « chasse, proie » (i.-e. 'porkos). irépvTi : t., voir 7c£pv7](j.i. irôpos ." m., nom d'action thématique à vocalisme o répondant à Ttetpw « percer, faire traverser » : I. « passage d'une rivière, gué, détroit, passage » en général, « pont, ouverture, pores », etc. (Hom., ion.-att.). Au second terme de nombreux composés impliquant l'idée de traverser, etc. a) avec le sens de « percer » : àxpoTrépoç dit de broches (Od.), pouTTÔpoç id. (Hdt., etc.) ; b) plus souvent avec le sens de « traverser, voyager, faire passer », etc., dcvr^reopoç « qui se trouve sur le côté opposé » (trag.), é[i- cf. s.u., èupti- « aux larges passages » dit de la mer (Hom.), va6- et vaucjE- « traversé par les vaisseaux » (trag.), mais -7r6poç au sens actif (E., Tr. 877) ; ô8oi- voir ô86ç, ttovto- cf. ttôvtoç, CTTEvé- « au passage étroit » (trag., etc.) d'où CTTev67Copa n. pi. « défilé », Taxû- « rapide » (^sch.), nfjXé- « qui va loin, qui est loin » (S., etc.), àxû- « rapide » dit chez Hom. de vais- seaux (Hom., etc.). Sur BôaTtopoç « Bosphore » voir s.u. et Georgacas, Nantes 19, 1971, 87-109. II. nôpoç « passage » a pris le sens de moyen, ressources, d'où « ressources financières », et notamment « revenus de l'État » (ion.-att.). Avec ce sens, des composés rares mais importants : écTtopoç peut signifier « au passage difficile, embarrassant », etc., mais aussi « sans ressources » (att.), d'où àTtopta, àTTopéco, etc. ; en sens contraire eiÎTTopoi; « au passage facile, aisé, abondant, plein de ressources » (ion.-att.), avec -ta, -eu, etc. Sur 7r6poç « moyen de traver- ser, ressource » et sa personnification, cf. Vernant, Homma- ges à Marie Delcourt 44-47. , Dérivés : Tropsiiç « passeur » (Hsch.), mais en liaison avec le sens 11 adj. Tc6pi[xoi; « plein de ressources, qui rend possible, profitable, riche », etc. (ion.-att.) sert d'antonyme à lÏTropoç. Verbes dénominatifs: 1. en liaison avec le sens I. Tropeûco « transporter » (ion.-att.) et surtout au moyen Tropeiioptai « traverser, être transporté, voyager », etc. (ion.-att.). Nombreux dérivés : Ttopeta f. «voyage» (att.), -sïov n. « moyen de transport » (PI., etc.), -eufjia n. (ffisch., E.), -suaiç (PI., Def. 411 a, LXX), -sii, aor. è7i;6ptcra, parf. TtETtéptxa, pass. aor. èTTOptaÔYjv, parf. 7re7r6pi(T(xai « fournir, procurer, imaginer » (ion.-att.), avec d'où izopia-rr^z m. « celui qui procure », au pi. « bureau pour les dépenses extraordinaires », -tcTTtxéç «capable de procurer» (X., PI., etc.), eÛTrôpiaxoç «qu'il est facile de procurer » (hellén.) ; noms d'action : T:opi comme écvco, xà-ro) où l'on voit soit un ancien instrumental, soit un directif (voir 7tp6aijpâ 930 iropcbûpS : ion. -tq f. coquillage dont on tire la pourpre murex Irunculus (S., Arist., etc.), « teinture de pourpre tirée de ce coquillage» (Sapho, Hdt., ion.-att., etc.), «étoffe» ou « vêtement de pourpre » ou « garniture de pourpre » (.flïsch., Arist., Mén., etc.). Au premier terme de composés : Ttopçupo-paç';^? (Poil.), "Paçoç (Délos, etc.), -z<.M\c, (trag.), -Çtovoç (B.), -kwXïjç (inscr.), -aTptùTOç (ffisch., Ag. 910), etc. Au second terme 7ra[ji-7r6pçupoç « tout en pourpre » (Pi.), êm- (Thphr.), ÛTTO- (Arist., AP) « avec une légère coloration pourpre », cf. Strômberg, Prefix Sludies 104,138 ; àXi-Trépçupoi; dit de la laine ou de tissus (Od.) « de vraie pourpre de mer » ; opinion différente de Marzullo, Maia 3, 1950, 132 sq., // problema Omerico' 228. Dérivés: 1. TCOpçûpeo;, att. -oui;, éol. -toç (Hom., etc.), déjà en mycén. TTopçupeioç et Tropçùptoç dit de tissus, cf. Ruijgh, Études § 206 et L. Baumbach, Gl. 49, 1971, 179 « teint en pourpre » ; chez Hom. le mot a pu s'appliquer à l'arc en ciel (cf. pour cet emploi Gipper, Gl. 42, 1964, 39 sq.) ou à un nuage qui lui ressemble, au sang, à la mort (Mazon traduit « la mort rouge ») ; plus tard Aphrodite est dite TropçupéT) par Anacr. 357, cf. Castrignano, Maia 5, 1952, 118; l'emploi est parfois ambigu, cf. TtopçûpEoç homonyme s.u. Tiopçôpo) ; 2. -supu : Ttept- (Man.), seulement au thème du présent dit de la mer qui se gonfle et s'agite, bouillonne (//. 14,16, Arat., A.R., grec tardif) ; dit du cœur troublé et bouleversé (/;., Od., alexandrins), parfois « agiter dans son esprit » (A.R.) ; par une confusion secondaire avec Ti6pcpupa « deve- nir rouge » (alexandrins, etc.) ; les deux sens semblent volontairement associés chez Théoc. 5,125; «rendre rouge » (Nonn.), avec le pass. 7Topçûpo(xai (ibid.). Par une confusion en sens inverse, l'adj. TropçtipEOç (-ûpioç éol.) s'est employé chez Hom. et Aie. en parlant de la mer, comme épithète de ciéXç, xOfxa, etc., cf. II. 16,391, eEç lïXa TToptpupévjv « dans la mer bouillonnante » ; cet emploi étonne d'autant plus que la dérivation en -eoç d'un radical de présent est anomale, mais cf. Et.; il en résulte un certain flottement sémantique dont Hom. a pu jouer ; en 11. 17,361 le sang peut être « rouge » ou « bouillonnant » ; en II. 5,83 la mort peut être « rouge », ou « telle le gouffre de la mer » (Hsch. glose ô [lÙmc, xal Pa6ùç xai TapaxcoST)?). Et.: Présent à redoublement intensif comme (xopixôpco avec un suflixe '-ye-j-yo- et vocalisme o du redoublement, répondant au présent çéptù, cf. ce mot. Le rapprochement avec skr. bhuràti « s'agiter » et l'intensif jàrbhurlii a été mis en doute par Mayrhofer Elym. Wb. des Altind. 2,508. Cf. arm. p'rp'ur « écume » pour Pisani, Sprache 12, 227. IlopçtipEoç serait créé sur Tropçôpfù comme p.ap[jtàpsoç à côté de p.ap{xaipcd. L. Deroy, Études Classiques 16, 1948, 1-10, tente à tort de réduire à une unité étymologique Tropcpiipto et Ttopçûpa, en posant le sens de « agiter » d'où TtopipiipEoç « moiré » et en groupant sous une racine imaginaire beaucoup d'autres mots. irôs ; « contre », voir ttotL rioaeiSûv : -ôvoç m. Poséidon dieu de la mer, des eaux, des gouffres, etc., cf. Nilsson, Gr. Bel. 1,445, etc. (att.). Autres formes ; ép., poét. IlocetSiitùv, -éwvoç (Hom., etc.), -Séwv (ion., Hdt., etc.), -Sàv (Pi., crét., épid., rhod., arcad., lesb.) ; aussi -ooiSàv (arcad., Schwyzer 653), d'où comme terme de substrat avec a>ft Ilo/ioiSàv (lacon., Schwyzer 52). Formes avec -t- dans divers dialectes : HoTEiSàcov (crétois, béotien, IG VII 2465, Corinne 658, etc.), -TEtSà/'cov (propre à Corinthe, Schwyzer 123), -TEiSàv (Cos, Corinthe, Épich. 54,115, etc.), IIoTotSâv (éol., Pergame, v« s. av., Schwyzer 642). Le mycénien atteste Posedao, gén. -ono, dat. -one, donc IIoCTEtSâtov. Autre forme HoTEiSâç ou IloTiSâç (Épich., Eup., Sophr.), cf. Et. Les formes à a doivent s'expliquer par l'analogie de noaiS^iioç, etc., où l'assibilation est phonétique. Dérivés : 1. les dérivés les plus anciens sont du type nociSVjioç (II. 2,506, H. Ap.), dor. -âtoç nom de mois à Épidaure ; avec -ï]tov temple de Poséidon [Od. 6,266), formes confirmées par le mycén. posidaifo avec le latif posidaijode « au sanctuaire de Poséidon » et les dérivés posidaijeusi datif pi. (prêtres de Poséidon?), posidaeja p.-ê. nom de l'épouse de Poséidon ; plus tard IlociSeîoç, -EÏOV « sanctuaire de Poséidon », IIoatSEÏa n. pi. « fête de Poséidon » (Délos) ; d'où le nom de mois IIoCTiSYiïciv (Anacr., IG P, 377), puis -E<ôv (att.). Dérivés du thème en nasale : 2. IIoaEtStûVioi; (aussi comme nom d'homme), -Stoviov « sanctuaire de Poséidon » (Th.), IIoaEiStivta n. pi. «fêtes de Poséidon»; dor. IIoTEiSàviov (Delphes), IIooEiSàvta (Rhodes) ; 3. d'où pour des confréries d'adorateurs de Poséidon, IloaetScù- viaaTal n. pi. à Délos, -SâviaaTat à Rhodes ; 4. rioTsiSatoc f. nom d'une colonie de Corinthe en Chalcidique ; 5. anthroponymes : IIoaEÎS-iTrTCOç, etc. ; IloaiSrjioç, IIoti- Sâïxoç (béotien, Bechtel, Gr. Dial. 1,267). 931 TToravos Et.: Voir Ruijgh, JR. Et. Gr. 1967, 6-16. 11 faut partir de IIoTStSàtdv. La forme corinthienne en -à/'tov est nécessairement secondaire (p.-ê. analogique de *na!.â/'ci)v, cf. s.u. Ilaiâv) comme le prouve le témoignage du mycénien ; les formes du type IIoTOtSâv, HoCTOtSâv restent obscures, cf. Ruijgh, p. 7. En revanche, les formes du type nociS-^itoç, mycén. posidaijo attestent une alternance l'/ei. Ruijgh, en comparant 'Ep(j,^i; à côté de 'Epjjuitùv et en se tondant sur la syllabation de noaiSifjioç, pose un radical *noTei.8â(îtùv,*noTEi8iâA *noTe!.8âAâ(;>noT£tSS(;. Toutefois noT£t8âç attesté chez les comiques pourrait être une forme familière répondant aux sobriquets en -ôcç. Quant à l'étymologie proprement dite, il est tentant de voir dans ce théonyme un juxtaposé issu d'un vocatif *noTet (cf. 7t6aiç) Aâç (vieux nom de la terre, cf. 85 et AY](iif]Tï)p) « maître, époux de la terre », hypothèse de Kretschmer, Gl. 1, 1909, 27 sqq., 382 sqq., qui a été acceptée par de nombreux savants ; mais le vocatif supposé *noTei reste isolé, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,572. Nombreuses hypothèses encore plus difficiles à justifier chez Frisk. En dernier lieu Heubeck, IF 64, 1958-1959, 225-240, et Ruijgh, o. c. 10, qui admettrait l'analyse de Kretschmer. ■irôa0Ti, voir Ttéoç. irôais : -loç m. « époux » (et maître de la maison) (Hom., Alcm., trag., Chypre, ICS 84), distingué de àvrip (S. Tr. 550), très rare en prose (Arist. Pol. 1253 b avec SXoxoç), cf. Chantraine, Rev. El. Gr. 1946-1947, 219-222. El.: Vieux terme i.-e. qui désigne l'époux en tant que maître de la maison : skr. pdli-, avest. paiti- « maître, époux », en baltique, lit. pals (d'un plus ancien palis), let. pals « époux », tokh. A pals, B petso « époux », lat. polis « puissant, qui peut », i.-e. 'polis; le mot figure dans des composés anciens : skr. dampali-, avest. dingpailis, grec SsaTTÔTT)? (voir ce mot), ou avec la racine que l'on retrouve dans oTxoç, skr. vié-pdli- « maître de la maison », lit. vies-pats « seigneur » ; lat. hospes « hôte », en germ., got. brup-faps « flancé », mais en si., par ex. russe gos-p6dî « seigneur. Dieu », la dentale sonore fait difficulté, cf. Szemerényi cité plus bas 373, 383. Ces formes posent des problèmes. On peut se demander si à côté de 'poli- a existé un radical consonantique 'pot-. Cette vue a d'abord été soutenue par Meillet, MSL 10, 1898, 138 sqq., Ernout-Meillet s.u. polis, puis par d'autres savants, notamment Benveniste, Word, 1954, 256 = Problèmes 301-307. En revanche, Szemerényi, Syncope 337-383, s'est appUqué à rattacher toutes les formes à 'poli-. En ce qui concerne l'étymologie voir des hypothèses chez Szemerényi, o. c. 388 sq. Si Szemerényi se refuse à poser un ancien 'pot-, c'est qu'il entend avec de bons arguments contester l'analyse qui depuis Pedersen tire 'poli d'une particule 'pet- d'identité valant « même, self », 'poli- signifiant la personne en propre, le ipse. Cette analyse a été présentée d'une manière particuhère- ment nette par Benveniste, l. c. qui souhgne la nomina- lisation de 'pol- en 'poli pour désigner le maître et l'emploi de la particule 'pol, pet, avec un pronom pour désigner l'ipséité. Szemerényi par une analyse approfondie écarte tout rapprochement avec lit. pats, pàl, hittite pal « même » (qui répond à v. perse patig « en outre » = la préposition avest. paili). Voir aussi TrÔTVia. 2 irôcris : f.) voir Tttvto. ttÔctoSj voir ■ko-. iroTaîvios '• * frais, nouveau, inattendu » (Pi., Hp., trag.), d'où «inattendu, surprenant» (B., trag.); d'après Eust. et Phot. le mot serait dorien et équivaut à TrpôaçaTo; ; à côté de l'adv. TroTaivl ' TrpoatpàTOjç (Zonar.). Formation parallèle dans la glose TrpoTatviov ■ Ttpo [j.txpoG, 7iaXai6v (Hsch.) et TCpoTaivt « devant » (E. Rli. 523) où la sch. voit un béotisme ; l'épigraphie atteste en effet avec graphie béotienne -nporrivl « auparavant » {IG VII, 1739). El.: On explique TrpoTaivt par izpb Tat-vt [cf. s.u. -vs] {r;jx£pat) « les jours d'avant » et de même -kotm-jI, -toç par *:TOTt -rat-vt avec superposition syllabique, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,309, Schwyzer, Gr. Gr. 1,612; 2,507,517. iroxajiôs : « cours d'eau, fleuve, rivière » m. (Hom., avec toutes sortes d'épithètes : isp6ç, pa9u8îvï)i;, SuTrer/jç, etc., ion.-att., etc.). Composés : au premier terme, 7tOTa(j,o-YEÎTCov nom de diverses plantes habitant au bord des fleuves et rivières, cf. André, Lexique s.u. polamogiton; -tpiiXaÇ « garde du fleuve » (pap.), avec -axtç f. épithète de navires (ibid.). Au second terme : xoLKki-Ti6xa.\j.oz (E.), tioXu- (E.) ; en outre, ÏTzno- « hippopotame » (tardif). Dérivés : 1. 7TOTâ[xiov n. «petit fleuve» (com., Str.) ; 2. -taxoç id. (Str.) ; 3. TtOTa[xsijç m. nom du vent d'Est à Tripolis (Arist.) ; 4. -f-rrjç m. ouvrier qui travaille sur les rives du Nil (pap.) ; 5. -toç « qui vient d'une rivière » ou « d'un fleuve, qui concerne une rivière » ou « un fleuve » (Pi., Hdt., trag., etc.), noter cl I'ttttoi oî Tto-ràfiioi (Hdt.) ; 6. -taïoç id. (Arist., Ruf.) ; 7. formes poét. -■rjtoç (Nonn.), f. -Yjti; (A.R., Nie.) ; 8. -é>8Ti<; « qui ressemble à un fleuve » (Eun.) ; 9. -yjvtj f. épithète de (x:f)T7)p pour la déesse d'un fleuve [SEG 6,556, Pisidie), suffixe rare employé pour des termes géographiques ; 10. adv. -7)8év « comme un fleuve » (Luc, Aret.). Verbe dénominatil 7toTa[ji.6o[ji,at « constituer un fleuve » (Aq.). Dans l'onomastique nom de lieux comme Aîyôç Troxafxot ; noms de personnes : noTa|ji68cûpoi;, Ilàza.y.i.ç m. L'existence d'un anthroponyme m. syracusain IIoTàixtXXa (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,561) est des plus douteuses, cf. D.L. 8,63 (éd. Long.). Le grec moderne emploie Tzarâyn « cours d'eau, rivière » avec l'adj. 7roTa(j.y|CTtoç, etc. El.: HoTafiéç est un dérivé dont le vocalisme et la suffixation répondent au type de oûXajxéç, ■KXàxa.y.oç : on le rapproche depuis longtemps de TttTtTO), aor. éns-zo-j (-aov) « tomber » : le torrent, le cours d'eau est de l'eau qui tombe, s'abat, mais l'épithète SiiTtsT-yjç (voir ce mot et s.u. 7i:(7rTco) ne se laisse pas rapprocher sans difliculté. L'étymologie qui évoque la racine quasi homonyme de TreTavvujxi supposerait que la rivière est considérée comme une nappe d'eau qui s'étale, ce qui ne paraît pas très plausible : c'est l'hypothèse qu'après Fick propose Wackernagel, Varies, ûber Synl. 2,30 sq., qui évoque ail. Faden, anglo-sax. foedm « ouverture des bras ». Riche bibliographie chez Frisk. iroTavéS) TtoTaofxai, Tioxéof^iai, voir 7rÉT0(.iai.. 932 iroTe, TTÔTEpoç, voir tto-. itotÎ : «contre, vers», etc., prépos. et préverbe équivalent de Trpéç et TupoTt (Hom., donc éol., dor., parfois chez Hp. comme homérisme), souvent avec apocope, surtout devant l'article irox t6v (Sparte), Trorév (Élide), nbS AdtçvT) (/G VII, 518, béotien), d'où aussi tto-, cl. Lejeune, Phonétique 280. Autres formes : Ttoi en argien (Épid. iv s. av., parfois à Delphes) doit être issu de tiotI par dissimilation devant un mot commençant par une dentale ; -koxI est devenu posi en mycén. conformément à la phonétique du dialecte (Chadwick-Baumbach 238 avec des ex. comme prép. et prév.), peut-être TtoatXT^psç, cf. ïxto ; enfin, nàç (arcad., chypr., etc.), cf. Lejeune, Phonétique 276 n. 7. Et.: Tîo'zl répond exactement à avest. paiii, v. perse patiy « contre, près de ». Les diverses variantes ttôt, Ttéç, TTO- doivent s'expliquer phonétiquement comme le confirme mycén. posi. Il est donc inutile de rattacher 7r6ç à lit. pas, v. si. po « derrière », lat. posi, malgré Schwyzer, Gr. Gr. 2,508. Pour le rapport de ces formes avec TTpoTl, Ttpéç, voir s.u. 7rp6ç. Voir encore Bonfante, Word 7, 1948, 250 sq. TToryLOs, voir Tziiz-ztù. irÔTVia : f. « maîtresse », exceptionnellement dit de la maîtresse de la maison (cf. Ap. ap. ApoU. Lex.) pour laquelle on emploie en fait SéoTroiva ; s'applique à des divinités, notamment Artémis maltresse des fauves, Déraéter et Koré, Héra, etc. ; au pi. les Euménides (Hom., poètes, etc.) ; la forme secondaire dissyllabique au vocatif Tcà-rva 9eâ [Od., etc.) est d'abord employée pour des raisons métriques (Chantraine, Gr. Hom. 1,170 ; Sjôlund, Metrische Kùrzung 9 sq.) ; le mycénien a poiinija épithète d'Athéna et désignation de diverses divinités, notamment potinija asiwya et siio poiinija « déesse des céréales », cf. Ruijgh, Études § 88 ; dérivés : potinijaweijo, -wefo et -wijo, cf. Ruijgh, Études §§ 101 et 223, Sludi Micenei 1967, 4,40-52, Chadwick-Baumbach 238 avec la bibliographie, notamment Lejeune, Par. del Pass. 17, 1963, 401 = Mémoires 2, 359-364, en dernier lieu Risch, Minos 12,294-300. Dérivés : TcoTviâSeç f. pi. épithète des Euménides, des Bacchantes (E.), construit sur le modèle de [ji.atvàSeç. Verbe dénominatif : 7toirv!.dto|xat « implorer les pointai » (en principe Déméter et Coré, les Érinyes), « pousser un cri d'horreur et d'indignation », employé surtout pour des femmes et parfois des hommes (grec tardif), cf. Mras, Gl. 12, 1923, 67 sqq., d'où les noms d'action -cccy-ol pi. (Str.), -atjtç f. « gémissement » (Poil.), nom d'agent -aa-r/jç m. « qui se lamente » (Phld.) ; en outre, prés. -àÇof^ai dans TtOTVtâî^ou " eu^ou, TrapaxàXei (Hsch.). Toponyme : IIoTvtaC nom d'une ville où se trouvait un sanctuaire de Déméter et Coré (Paus.), avec les dérivés Tlo-màç, -àSoç f. (iEsch.,E.), IIoTVieùç épithète de FXauxéç titre d'une pièce d'.Œ;sch. Et.: Le mot correspond exactement à skr. pàtnl- f. « maîtresse, déesse », avest. paBnî f. « maîtresse » ; en composition skr. vlrà-palnî « femme de héros », sa-pâtnî- « l'une de plusieurs femmes », avest. ha-paOnî, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,202, en baltique, v. lit. vieêpatni « maîtresse de maison ». 11 s'agit d'un féminin archaïque de Ttéatç qui fait penser immédiatement au féminin du nom du « roi », skr. râjnl qui répond à râj- (râjan- étant secondaire) ; autres féminins comparables mais légèrement différents, v. irl. rigain (de 'rëgffnï), lat. rêglna sûrement secondaire. Voir en dernier lieu Szemerényi, Syncope 389-395. Ce savant, pour écarter avec raison le rapprochement de 7z6mç, etc., avec l'adverbe 'pot- (voir sous TTÔCTiç), tire TrÔTVia et skr. pàtnl de i.-e. 'potinî (ce qui n'est peut-être pas indispensable), évoque les féminins indo-iraniens en -inî, mais admet alors une syncope pour skr. pàlnî, râjnl, grec TtÔTvta, ce qui peut paraître douteux. iroG, voir -ko-. troOiros : m. « huppe » (Cyran. 20) ; repose sur une onomatopée, cf. Ï-Koi/. iroûpiov : n. espèce de gâteau (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 14,647 d). iroûs ! gén. 7roS6ç m. (Hom., ion.-att., etc.), dor. tcoç, cf. 7c6p • Ttoiiç. AâxMveç (Hsch.), mais Hom. a aussi àsXX67toi;, àpT^TToç, etc., d'après 7t6Sa, etc., et cf. TCciXuTtoç ; en outre, ttôç • 7r6ç ûtc6 Awptécov (Hsch.), noter aussi les ace. secondaires du type Tp^Ttouv, (ÏTtouv ; sens : « pied » (Hom., ion.-att., etc.) avec divers tours prépositionnels, p. ex. Ttapà TToSôç « immédiatement », èx ttoSôç « sur les talons », etc. ; se dit depuis Homère du pied d'un objet, de « l'écoute d'une voile » plus tard mesure de longueur (Hdt., etc.), «pied» en métrique (Ar., etc.). Au premier terme de composé : TtôS-apyoç, cf. s.u. àpyôç ; -àpxYjç, cf. s.u. àpxétù ; -•)fjve|xo<; cf. (ïve[xoç ; -tjyôç, dor. -ây6ç « guide », cf. ày" ; -lîvsxif)? cf. Sirjvex:?]!; ; -y\ç>t\z, cf. -T)p7)ç ; TToSo-xdtxxi] « entraves » (Lois chez D.L., etc.), V. xdcxaXa ; -CTTpàêï] « lacet » (X.) ; 7to8oj(éco et -oux^&J « gouverner avec l'écoute », etc. Pour TtoSâypa, voir àypa ; pour TToSâviTTTpov, voir -^iX^tii. Au second terme de composé environ 200 exemples. Adjectifs descriptifs et possessifs ou avec préverbes : àeXXé- (Hom., etc.), alyt- (Hdt.), àvxt- (PI.), àpxt- (Hom.), àpyup6- (inscr. att.), Setv6- (S., etc.), xapxat- (Pi., etc.), voir xapTaÏTTOç ; x^^^é- (Hom., etc.), xa^ti- (E.), tôxu- (Hom.), etc. Avec au premier terme des noms de nombre : SiTTOUÇ, xptTTOUÇ, SexdtTrou;, xsxpa-, etc. Sur SCttouç, xexpàTtouç et leur origine indo-européenne, cf. R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache §§ 431-436. Quelques composés de dépendance : àepat-Trouç, cf. àstpco ; elXi- cf. s.u., xa(J.(}'t-, etc., voir aussi VTjXtTtouç, TtcoXijTTOui;, axîjXTTOuç, Xuxp67rouç sous x^f^- Le mycénien atteste le dat. podei, l'instr. pi. popi = popphi — TCOTtçi, les composés instrum. qetoropopi = xexpàTTOTTÇt, tiripo = xpÈTrouç avec tiripodilco = xptTtoStaxoç nom d'ustensile et nom d'homme, cf. Chantraine, Cambridge Colloquium 165. Composés thématiques : àvSpàTuoSov voir s.u., xsxpâTtoSov (Plb.), composés dérivés en -toç : èm-izàSioi;, Ttapa-, etc., surtout en -lov en fonction de diminutifs : Xsovxo-, [J.eXa(Jt-, Xuxpo-, etc. Adverbes issus de ttoûç : èxTtoSûv « hors des pieds, du chemin, dont on est débarrassé » (ion.-att.), è[i7toS&)v « dans les pieds » (ion.-^tt.) et tardivement iTt-efXTtoStiv, Tcap- ; composé è[ji7roSo-(JxàxT)ç « qui barre le chemin » (LXX), avec -axaxéto (Épicure, pap.) ; dérivé : £|X7r68!.o<; 933 irpaos « qui est dans les pieds, empêche » (Hdt., PI., etc.) ; verbe dénom. èfXTroSîÇto parfois « entraver » (Hdt., ffisch.), généralement « empêcher » (ion.-att., etc.), d'où les noms d'action : èi;i7T68tc^ia (PI., D.), -il,o[xa.i « être entravé » (S., X.), « scander pied par pied » (Eust.), avec -ia[x6ç m. «scansion» (tardif), -larpâ. f. «piège, trappe» (AP); avec préverbe àva-TroSiî^co « faire revenir en arrière », ou « revenir en arrière » au sens propre ou figuré (ion.-att.), avec -lafAÔç ; aussi avec Sia-, xaTa-, CTUfji- « enchaîner » (att.), ÛKO- ; pour è[i7toStÇto, etc., cf. ci-dessus èfj,7toS(ov ; 2. 7To86to « étarquer l'écoute » (Eust. 1534,26), d'où tioScotiSç « pourvu d'écoutes » (Lyc. 1015). Toutes les formes de ttouç et de ses dérivés proches comportent le vocalisme o. Le vocalisme e se trouve attesté dans des dérivés de sens plus ou moins particularisé : Ttl8-/), TtéÇa (et TpàTtsÇa), ttsî^ôç, 7té8ov, néSiXo'j, TtsSâ, voir ces mots. Vocalisme zéro dans èniëSx. Le mycénien présente une autre forme dans pedewesa = KéS/'sana « pourvue de pieds » épithète de èa/âpa, cf. Lejeune, Mémoires 2,32. Le grec moderne garde 7t68i n. « pied, patte » avec un grand nombre de composés et dérivés. Parmi des termes nouveaux, noter noSfjXAvrjÇ « cycliste », TîoSôaçœipov « football ». El.: Vieux nom-racine du pied qui se retrouve dans beaucoup de langues i.-e. (mais remplacé par des noms nouveaux en slave, en baltique et celtique). Pour la flexion ancienne, voir Szemerényi, Einfuhrang 148-150. En grec la diphtongue du nom. ttoùç est une innovation d'après Soûç ? mais cf. aussi Schwyzer, Gr. Gr. 1,565 n. 3, et TTCôç est ancien. Le vocalisme o se retrouve en arm. n. pi. ot-k' = Tt68e(; avec l'aco. sg. otn = TT68a qui sert aussi de nominatif ; en germ. avec le vocaUsme ô générahsé : V. norr. fôir, anglo-sax. n. pi. fët de 'fôt-iz, i.-e. 'pôdes; en got. nom. sg. fôtuz, thème en u, d'après l'ace, foiu de 'pôdm; en lat. avec vocalisme de timbre e nom. pês, gén. pedis; en skr. où le timbre de la voyelle n'est pas discernable, nom. pdi, ace. pddam, gén. pad-àh, etc. ; au nom. pdt un s final a dû tomber, cf. vâk, etc. ; en ce qui concerne l'alternance vocalique, voir chez Ernout-Meillet s.u. pês une tentative pour restituer la répartition ancienne des timbres et des quantités. Le hittite a une forme thématique pada, cf. le tableau de Laroche, Minos U, 1972, 118. En baltique et en slave la famille de ttoûç est attestée dans des dérivés thématiques dont le sens est également dérivé : lit. pâdas « plante du pied, aire », russe p6d « sol », etc. Voir Ernout-Meillet s.u. pës, Pokorny 790 sq. -irpânoç, voir 7ip6(xoç. TTpâvTJs, voir TCpYlVY)?. irpaYopÎTTjs : sorte de vin (Hsch.). Obscur. ■irpâ|xv6ios : Hom., et -toç (Hp., etc.) olvoç qualification d'un vin non expliquée (origine? île d'Ikaros; préparation? cépage?), cf. Phne 14, § 54 avec la note de J. André ; Hsch. donne aussi 7tpà|j.vr) • BUsXXa. SfiTteXoç et Poil. 7,150 7rpâ(xvY)[jLa = branche de vigne de Pramnos. ■trpavô) : àxptSoç eï8oi; (Hsch.) est rapproché de 7tàpvoi|; par Gil Fernandez, Insectos 240. irpâos,- Y], -ov : att., f. -sïa, au pi. gén. -éov, dat. -éat, n. pi. -éa chez X. etc., mais Ttpâa chez Arist. ; la forme athématique Ttpâùç, 7rp7)ûç est la seule employée dans H. Hom., Hdt., lyr., grec hellén. ; sens : « doux, sans violence » dit d'une lumière, du vent, d'animaux, de personnes, d'actes, cf. Tifitopiai TrpaÔTepai. (PI. Lois 867 b), etc. ; le mot ne couvre pas le même champ sémantique que ^(xepoç « apprivoisé, civilisé, humain », etc., ou T!.9aa6ç « apprivoisé, domestiqué ». Au premier terme dans quelques composés : nçcmirrinç « à l'humeur douce » (Pi. 0. 6,42) et surtout en grec tardif -yéXcjç {AP, etc.), -naQriç (Ph.), -TpoTro; (Plu.). Pour 7rp£u(J.ev7)(;, voir s.u. Degrés de comparaison : TrpaÔTEpoç, -Taxoç (att.), Trpigu- ou TTpâu- (Épich., PI. Tim. 85 a, A.R., etc.). Forme aberrante : TtpâiJaTOç [MAMA 1,237, Phrygie). Adv. Ttpacoç (att.), Tcpaéw? (tardif) et Trpaévcoç (Ar. Gr. 836, Lys. 24,15, corr. pour Trpâov ùç) : le mot est tradition- nellement tiré d'un *7rpa6vo'jç ; Frisk suppose l'analogie de EÛ8ai[xévcût; (?) ; plutôt rcpaôvtoç forme adverbiale supposant un comparatif *7Tp(Xtov, cf. èXaaaôvcoç. Dérivé : TipâÔTT]? (att.), -ÙTnç {LXX, etc.) f. « douceur ». Verbe dénominatif : Tipâuvto (û issu du suff. 'y/o ajouté à la nasale, cf. à[iaXSijvco, etc.), aor. ÈTipâûva, pass. aor. -ùv9t)v, part. TCETrpàOajxat « adoucir, apaiser » dit de personnes, de vents, de blessures, « apprivoiser des animaux »(Hés., H. Herm. 417, ion.-att.), avec xiaxa- (ion.- att., etc.) plus rarement avec àTTO-, 8tœ-, èx-, ûtto- ; d'où les noms d'action Tipàuvaiç f. « adoucissement, apaisement » (Arist.), employé en médecine (Aret.), 7rpaOa[i6ç m. (Sor.) ; nom d'agent TrpaOv-a)? m. [EM 436,6), d'où -ûvtixoç « capable d'apaiser » (Arist.), « de soulager » (médec). Sur irpaos 934 la famille de Trpôtoç dans l'onomastique, voir Bechtel, H. Personennamen 501, notamment IlpâuXoç, IIpYjôXoç. Le grec moderne a gardé Tipôcoç, -ôt/)?, Trpauvto, etc. Et.: On peut partir du thème en u archaïque TtpâÔç, Ttpâoç ayant été créé sur l'adv. Trpécoç lui-même tiré de TTpaécoç, et. Egli, Heteroclisie 100 sqq., avec de nombreux détails. L'iota souscrit souvent noté est secondaire ; il est expliqué par l'analogie de pt^tov (Debrunner, IF 40, 1923, Anz. 13 sq.) ; autre explication de Egli 105 sq. ; on peut penser aussi à notre interprétation de Trpqcôvtoç. Pas d'étymologie. irpairîs '• '• (sing. rare, p. ex. Pi. P. 2,61, E. Ba. 427,999), pi. TTpaTrtSsç (Hom., poètes) « diaphragme », cf. II. 11,579 ?,Trap ûtcô TrpaTrtStov ; généralement considéré comme le siège de l'intelligence, cf. i8ut7)ai. TupaTtîSsacri. (//. 1,608, etc.), parfois du désir, cf. //. 24,514. Mot rare sans dérivé ni composé, qui équivaut en partie à çpévsç dont le champ sémantique est plus étendu, et au sens anatomique et pour désigner l'intelligence, etc., cf. ce mot. Voir aussi Onians, European Thought 29-30. Et.: Pas d'étymologie. ripâpâxios (se. [x-^v) : nom de mois à Épidaure {IG IV 1,105, etc.) avec deux fois la variante irpâpà-rpioç {ibid. 106-107), mois qui précède le labour. Hypostase de Tipô *écpaTOç = âpoToç, ou écpaTpov = àpoTpov ; la forme la plus ancienne pourrait être irpapàrpioç et avoir subi la dissimilation d'un p, voir àpôco, 'ApaTUOç et 7rpo-Y]po(jioç et cf. Schwyzer, Gl. 12, 1923, 1 sq. irpâaov ; n. « poireau, Allium porruin » {Balr., Ar., Thphr., etc.), «varechs» qui ressemblent au poireau, Posidonia oceanica (Thphr.), algue laminaire (Thphr.). Composés : 7rpaao£iSï)ç «vert poireau» (Hp., Arist.) ; -xouptç « teigne des poireaux », cf. Gil Fernandez, Insectos 141, André, Bev. Ph. 1960, 55 sq., etc. Au second terme, par ex., à[j.nsX6npaao-j, cf. sous SfxTteXoi;, OaXaoaô-TtpaCTOv «sorte d'algue» (Ath., Mech.). Dérivés : 1. Trpàaioç «couleur de poireau, bleu-vert» (PI., etc.), TTpâatvoç (Arist., LXX, etc.) id., dit aussi de la faction verte au Cirque, -a)8r)ç (Thphr.) id., -tav6ç avec un suffixe d'origine latine (Marc Ant.) id.; sur la couleur, cf. Capelle, Bh. M. 101, 1958, 35 ; 2. -ïtiç f. nom d'une pierre d'après sa couleur (Thphr.), cf. Redard, Noms en -ty)ç 59 ; 3. Trpâatov n. « marrube » (Hp., Arist., Thplir.), cf. Andrews, Class. Phil. 56, 1935, 76 ; d'où p.-ê. TrpaaÉTY)? oïvoç (var. Dsc. 5,48), cf. Redard, Noms en -T7)ç 98 ; 4. Trpaoïdc f., surtout pi. Ttpaaiat « plate-bande d'un jardin» (carré de légumes ou de fleurs, Od., Thphr., LXX, etc.), pour l'accent, cf. Scheller, Oxgtonierang 67 ; au pi. dème attique et ville de Laconie ; d'où 7Tpaai,àÇo[j,ai, -6o[;iai, « être disposé en carrés » (Aq.) ; 5. Trpaaâç m. « marchand de poireaux » (L. Robert, Gnomon 1959, 13, Syros). Verbe dénominatif: nptx.aiC.a « être de couleur bleu-vert » (Dsc), avec à date basse TipaaiviÇco « tirer de Ttpàaivoç ». Dans l'onomastique : npaataç plutôt que IIpaCTtôtç (L. Robert, Noms indigènes 171, voir Bechtel, H. Person- namen 594) mais Ilpaaaaîoç avec un sigma géminé expressif est le nom d'une grenouille (Bair.). Le grec moderne a tout gardé : Trpâoov « poireau » (avec TrpacouXtSa f. « ciboule »), Ttpacià « carré d'un jardin », Trpàatvoç « vert » avec Trpacrivîî^to « être vert, verdoyer », etc. El. : La parenté probable avec lat. porram « poireau » a été remarquée depuis longtemps. Si l'on veut obtenir une étymologie indo-européenne il faut poser 'p^som qui susciterait le même problème pour le maintien de l's intervocalique que Saaiiç à côté du lat. densus. Plus probablement emprunts parallèles, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,58, Ernout-Meillet s.u. porrum. Hypothèse plus précise chez Vycichl, Sprache 9, 1963, 21 sq. irpdaab) : att. TrpàTTto, ion. 7rpï]at7co, crétois TCpàSSco {Lois de Gortgne I 35, etc.), f. TrpéÇtù, ion. -■/jÇoj, aor. ÏTrpâÇa, -TjÇa (tout depuis 1'//.), parf. ancien intr. TtéTrpâya, -■/lyoc (Pi., Hdt.,att.), parfait transitif secondaire à aspirée nénpôixoi, -fjX'X- (Hdt., X., Din., etc.) ; au passif aor. ê7i;pàp(07)V (S., Th., etc.), parf. Trérep âyjxat (iEsch., ion.- att., etc.) : dans la poésie épique « aller jusqu'au bout de, traverser », cf. //. 14,282 pijxçœ Ttpi^aaovTE )teXeu66v, etc. ; en outre, durant toute l'histoire du grec ancien, avec un emploi transitif « achever, accomplir, travailler à, traiter une affaire, pratiquer », d'où parfois le sens particulier de « faire payer », etc. ; emploi intransitif avec au parfait la forme TréTtpâya « s'occuper de, réussir bien ou mal » avec les adv. e5, xaxtôç ou des pluriels neutres itaxà, àyaôà ; dans tous les cas le verbe implique l'effort vers un achèvement et présente en principe une orientation subjective à la différence de Tcoiéw. Voir Snell, Phil. 85, 1930, 141 (avec aussi la distinction de Spàw), A. Braun, Slud. II. Fil. Clas. 15, 1938, 242. Nombreuses formes à préverbes : àva- « faire payer », àno- « réclamer de l'argent », 8ta- « traverser, accomplir » (Hom., etc.), sic- «faire payer», au moy. «payer» (ion.- att.), èx.- « achever, faire payer, venger », etc., xaTa- « accomplir, achever », izapa- « faire accessoirement, com- mettre une illégalité », ctujx- « coopérer, aider », etc. Quelques composés exprimant la réussite ou l'échec sont issus de Ttpây-, cf. Trérepâya et les composés en TTpâyfxcov : àTtpayta « inaction » (Plb., etc.), aÙTO- « action indépendante » (PI. Def., etc.). Sua- « échec » (Gorg. Antiphon), su- « réussite, action bienfaisante » (PI., etc.), iSto- « recherche d'intérêts privés » (PI., etc.), xaxo- « échec, malheur » (Th., etc.), oixcio- « recherche d'intérêts privés » (PL), etc. D'où des verbes dénominatifs du type sùjtpâyéco, xaxoTTpaysco (att.), dcTtpay^co (Plb., etc.), aÙTO- (tardif). Sua- (jEsch.), etc. ; les adj. en -itpayr)ç sont rares et nettement tardifs : Sixaio- (pap.). Sua- (Vett. Val.), eù- (Planud.), xaxo- (Hsch.). Sur les composés en -TtpaÇta, voir avec TtpâÇiç. Dérivés : 1. adj. verbal surtout en composition : {icTrpaxTOç « inutile, sans profit, sans succès » (Hom., etc.), cf. Forssman, Unt. z. Sprache Pindars 111-112, Sr)[x6- « décidé par le peuple » (Œsch.), Sua- (Poli.), ëjA- « prati- cable, favorable, actif » (Pi., etc.), su- (X., etc.), etc. ; le simple TipaxTiiç (Arist., etc.) ; 2. nombreuses formes en -Ttx6ç issues de -tôç ou -tvjç : TtpâxTtxéç « capable d'agir » (Ar., X., etc.) et quelques composés tardifs : àvTi-, è\j.-, au;x-. Noms d'action : 3. TrpœÇi.;, ion. TTpYJÇiç (Hom., ion.-att., etc.) « activité pratique, succès, action », opposé à TtotTjaiç, TTocSoç, etc. ; avec préverbes : àvTi-, Sia-, ela-, SX-, etc. ; en outre, plus de vingt composés en -TrpaÇia : sÙTTpaÇîa « succès » (iEsch.), Sua- « échec » (iEsch.), à- (E., 935 — irpcTro) Mén.), avec un sens différent Ttpo- « droit de négocier d'abord » (Strates, Acarnanie, iv^ s. av.), ÛTtepirpàÇia pi. n. « exactions » (Mylasa, V s. après) ; dérivés : 7rpaÇeE8i.ov n. «petite affaire» {EM 230,10), 7TpàÇi[xoç «ce qui est entrepris » {SEG 6,802, Chypre n«-in« s. après), « que l'on peut recouvrer » (Plb.) ; à côté de TrpàxTtfxoç « frappé d'une amende » (Delphes, ii« s. après), cf. Arbenz, Adjekliva auf -ifioç 62, plutôt d'après repaxTixôç, Tipax-r^p, etc., que d'un dor. *7TpâxTt(; f. ; 4. TtpâytJta n. (ion.-att., etc.), ion. TTpTJxfJia (Schwyzer 688 B 16, Chios, v» s. av., etc.) de *7rpâxa(ia ou *jcpâYO(j.a, mais les mss d'Hdt. ont TtpvJYfxa, cf. Schulze, Kl. Schr. 409, Bechtel, Gr. Dial. 3,123, « action » plus concret que TtpâÇtç, le plus souvent « affaire », surtout au pluriel « les affaires » (privées ou publiques), parfois « ennuis », « affaire importante », cf. pour certains emplois Vendryes, Mélanges Desrousseaux 475 sq. (ion.-att., etc.) ; figure au second terme de composés comme àTtpdtyfitùv « tranquille, qui ne s'occupe de rien, ne se mêle pas des affaires » (ion.-att.), TtoXu- « qui s'agite, se mêle de tout » (ion.-att.) ; iiz-foXo- « qui forme des plans ambitieux » (X.), çtXo- équivalent de 7ToXu-7tpàY[j.uv (Is., Lycurg.), etc., avec des dérivés, p. ex. ivokoKpayiioaÙYi), à-Tcpayiioaûvr], etc. (Wyss, Wôrier auf -ctûvy) 51, Nestlé, Philologus 1925, 129), -[iovétù, etc. ; au premier terme, p. ex. 7tpaY(iœTo8t(p7)ç «procédurier» (Ar.), -xÔTtoi; «intrigant, qui s'occupe de tout » (Plb.), etc. ; dérivés : vrpayfjuiTiov n. « petite affaire » (Ar.,Épict.,etc.), -t>c6ç « qui concerne les affaires, politique, habile », parfois « qui donne du mal » ; dit de personnes « efficace », comme appellatif « agent, homme de loi », etc. (Épicur., Plb., grec tardif), -â>S7)ç « pénible » (att.) ; -tâç m. «importun» (com.), -âç «agent, fonctionnaire » {IPE 2,61), etc.; verbe dénominatif npaY{i.a.TSi(i.(rii;, Ttpâq) Ttp ^évEi xP^i^ËVOç, cf. aussi IG XIV, 2012 A, 40. Il faut supposer que TzçE\>\J.zvi]C, serait une forme ionienne de la tragédie. L'explication n'est pas évidente, l'abrègement et la présence de cette forme « ionienne » dans le dialogue se justifient mal ; enfin, chez iEsch. et E. Trpeufxevifjç est un substitut de eôjjievYJç choisi pour des raisons métriques. Il est bien possible que Ttpsujxsvrjç soit issu de *7tpo-su(Aevif)ç ; pour l'élision exceptionnelle de Trpô, cf. Lejeune, Phonétique 295 n. 2; voir Chantraine, Maia 1959, 17-22. irptiYopeûv : -ôvoç m. «jabot des oiseaux» (Ar., Hsch., Poil. 2,204 gv9a 7tpoa6pot!^eTai •}) Tpoçi^); TrpoTjyopetôv {EM 688,33) ; ainsi nommé parce que la nourriture s'y rassemble avant d'être digérée. El.: Tiré du radical de àyopà (originellement « coUeotion, rassemblement », cf. s.u.) issu de àystpa), avec un suif, -etiv utilisé pour des noms de lieux ou de parties du corps, cf. dcvôepsciv, xevecôv, tcoSeûv et Chantraine, Formalion 164. Pour l'élision de 7tp6, cf. Lejeune, Phonélique 295 n. 2. irpT^Giia : TToXiiTvoSoi; XEçaXr) Semblerait tiré de ttpipcù. irpiairos ëviot TiXsxTâvï) (Hsch.). -irpT||i.a8(T] : f., nom d'une espèce d'olive (Nie. Al. 87). Dérivé en -aSJi) d'un *7Tp7)[iâç, -àSoç (cf. èpivàç, Eo^dcç, xoTivâç). Y a-t-il un rapport avec le mot suivant? irpTi|ivas, -àSoç : f. (PI. Com. 44, Nicoch. 11, 0pp. H. 1,183) ; autres formes : TtptfxâSEÇ, -aStai (Arist. H. A. 599 b) ; Hsch. donne TzprjiioiBsi; xal Trpîjfivai. " eISoç 6uwci>8ouç îxÔ'ioç ; le texte d' Arist. montre clairement qu'il s'agit de jeunes thons. Voir Thompson, Fishes s.u. Rien ne permet de déterminer quelles sont les formes archaïques ou récentes, authentiques ou fautives. Pas d'étymologie. •irpT|viîs : (Hom., ion., Arist.), Trpâv^ç (X., etc.) «la face tournée vers le bas » ; avec des verbes signifiant « tomber », « la tête la première », pour la main « la paume tournée vers le bas» (Hom., ion.-att., etc.), chez Arist. Ta TtpavY] la partie du corps qui est visible lorsque l'animal est à quatre pattes, donc le dos ; chez X. xaTà TrpavoOç {Eq. 3,7, etc.) signifie « en descendant une pente ». L'antonyme est ÛTiTioç. Avec préverbes : xaxa- (Hom., etc.) dit notamment des mains, Trpo- (Hom., le préverbe est pléonastique), ètti.- (A.R.), cf. Leumann, Hom. Wôrler 77 sqq. Verbes dénominatifs : Tipïivt^tù, aor. -tÇa (Euph., Nonn., etc.) «renverser» dit p. ex. d'une ville détruite; cf. aussi TtpavixQ^vai ' rà èttI cTÔjxa ttecteïv (Phot.) ; également avec àTto- (Nonn.), xaira- (Nie.) ; plus rarement encore le dérivé en -6m : xaTajrpïjvéofjtai {AP 7,652) et ÊTrpâvcoCTE • xaTé6aXev (Hsch.), corrigé inutilement en èTTpàviÇs ; dérivé inverse 7ipav6v ■ to xaTcoçEpéç, Ttpavéç (Hsch.). Le grec moderne a TtprjVT]? « prosterné », avec l'adverbe 7Cp75VV)S6v. El. : Composé comme àTCï)VY)ç, 7tpo prlmus comme en grec rtpt-v (cf. reàXtv, etc., Schwyzer, Gr. Gr. 1,631). Un vocalisme -ei figure dans V. pr. prei, lat. prïdem, p.-ê. l'hapax crétois Tipetv ou même hom. Trpfv si c'était une graphie iotaoisante. irpîvos : *•, rarement m. «chêne-vert», Quercus ilex, « chêne kermès », Quercus ilex coccifera (Hés., Ar., etc.) ; TTptvï] id. (Eup.) ; dimin. repivlSiov n. (Ar., etc.) ; adj. TrpLvivoç «de chêne», d'où «solide» (Hés., Ar., etc.», -(}>8t]ç « solide comme chêne » (Ar.) ; formes rares Tcpiveûç m. « bois de chênes-verts » (Érythrées iv« s. av.), p.-ê. toponyme ; Trpivscov, -(ôvoç id. (Aq.). Toponyme npivéentra nom d'une île (Épire), etc. Voir L. Robert, Noms indigènes 127 sq. Composés tardifs : Ttpivo-xôxxr), -x6xxi. « coche- nille ». Le grec moderne a conservé Trptvoi; avec TTOupvàpi. (voir le dictionnaire d'Andriotis pour ce mot). Et.: Ignorée. On a supposé que le mot était originaire d'Asie Mineure, en évoquant le toponyme IlpUacrcoi;, voir Frisk. irptu : rare et tardif TrptÇ&i, aor. énplaa., pass. ÈTrptaôiQV, parf. pass. TréTtpicj^ai (ion.-att.), parf. act. rcénpiy.(x (D.S.) « scier », chez les médec. « trépaner », « grincer des dents, serrer avec les dents » (att.), au passif « être irrité, excité » (tardif) ; également avec des préverbes : àizo-, Sia-, èx-, è[x-, èm-, xaxa-, ùno-. Dérivés : 1. Trptcov, -ovoç « scie » (ion.-att.), d'où 7tpt6viov n. dimin. (Ph. Bel. 67,30), -ïtiç f. = xéCTxpov « bétoine » (Aret.), 7tpiovcoT6ç « en forme de scie, dentelé », etc. (Ar., Arist., etc.), -(Ô8ï)ç id. (Hp., Thphr.) ; 2. p.-ê. TrpîiQV dans le mycén. pirije, cf. Ruijgh, Études § 342 ; 3. 7tpïa[xa « ce qui est scié, sciure » (Thphr., etc.), aussi avec Ttapa- (Délos, sur Ar. Gren. 881, voir Taillardat, Images d'Aristophane § 515), ex- (Arist.) ; en géométrie « prisme », cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; 4. Ttpicjfjiàç m. « fait de scier » (pap.) et dans la glose ^piCTi^oïç • Taïç ptatoiç xaTOxaïç (Hsch.) ; 5. 7rpi.(j[i-yi f. « sciage » (Délos) ; 6. Tcpiaiç f. « fait de scier, de trépaner, de grincer des dents » (Hp., Arist., Plu.), aussi avec àva-, àno-, èx- ; 7. -Kplarriz « scieur » [IG P 373, etc., pap.) avec des composés comme Xi9o- (inscriptions) ; 8. ttpïcttk;, -sac, t. « poisson-scie, espadon » (Épich., Ar., etc.) la variante TtpîiaTK; n'est pas préférable, cf. Strômberg, Fischnamen 44, Thompson, Fishes s.u. ; a fourni aussi le nom d'une coupe, d'un navire, d'un outil de maçon ; généralement considéré comme un féminin de TrptCTTYjç mais la flexion est en -ewç, non en -iSoç, cf. xv^CTTiç ; 9. TTpiaTïip m. « scie » (Aret.), « qui scie » (App. Anth.), p.-ê. mycén. pirite, tere, cf. Ruijgh, l. c. et l'attitude négative de M. Lejeune, Mémoires 2,217 ; 10. adj. verbal 7rpi.CTT6<; « scié » (Od., etc.) avec quelques composés : â-, Siia-, dj-, vso- (Hom.), etc. ; 11. TtpiaTixéç « propre à être scié » ou « à scier » (tardif). En outre, quelques formes comme d'un verbe Ttptéo : part. parf. TrsTrpicofxévoç (Hp.), àTrpicoTOç « sans trépan » (Hp.), Sia- (Hp.) ; Ttpîtooiç « fait de scier » (Épidaure), Sta- (Delphes); les formes verbales : subj. 3« p. sing. — 939 irpôgo Ttptti) (Tab.Heracl.),tut. TCptoCTEÏ (ibid.) ont été rapportées soit à un prés, en -tico, soit à un présent en -6to (Schwyzer, Gr. Gr. 1,729 et 738 n. 6) ; les formes nominales peuvent être les plus anciennes et issues de *7rpi&>T6ç, àTcpCcoTOç, etc., dans un vocabulaire technique. En grec moderne : 7tpi6vi n., TtpiovtÇtû, TcpioviCTT^piov ; en outre, 7rpïa[jia « prisme » dont la parenté n'est, bien entendu, pas sentie. Et.: Ilpto repose apparemment sur un radical Ttpîa-, sans qu'on puisse dire si le o est ancien, et se présente de façon assez comparable à XP^<^> XP^'^'^'^Si ^tc. Terme technique sans étymologie claire. Frisk, après Persson, Beitràge 2,738, pose 'prî- à côté de 'per-, mlpcà t percer », etc., mais l't est peu expliqué (de 'pria-l) et évoque Tp(6o) à côté de Tetpto, cf. en latin terô, irlvï. irpô : adverbe, préverbe et préposition avec le gén. ; attesté en mycén. en composition dans des mots plus ou moins clairs : poroeke p.-ê. TTpoex^ç épithète d'une table, poroeketirifa p.-ê. 7tpOEXT7]pta « louche », cf. Chadwick- Baumbach 240 ; voir encore s.u.u. KoEpavoç, TtOnjjxt, x^'^- Sens : « devant, avant », plutôt que « plus que », etc. En composition : « devant » TCp68ojj.o<;, TCp66upov, etc., « au premier rang » 7tp6sSpoç, etc., « pour commencer » TrpôXoyoç, etc., « à la place de » 7rp6(xavTiç, 7rp6Çevoç, déjà en mycénien dans porokoretere; peut indiquer le penchant, la proximité, cf. 7rp66u(io<;, -çptov, -xeipoç, d'où un sens intensif TtpÔTtaç, 7rp67taXai ; dans 7tp6ppiÇoç, Trpo- indique que les racines sont entièrement sorties ; sens temporel dans Ttpiwpoç, etc. Innombrables emplois avec des verbes : « devant, en avant » dans 7rpo6atv) « faire paître des moutons » (D.H., App.) et -Tsta f. « fait de faire paître des moutons » [SIG 1165, Dodone, J., Plu., etc.), -cutyjç « herbager » (Poil.), -tixôç (X., Philostr., Long.), -eû(7i(/.0(; « qui convient à la pâture » (Ph.). Adjectifs tirés de 7rp66aTOV : 1. 7rpo6âTeioç « de mouton » (Arist., etc.), d'où les noms de plantes -eiov n. = âpvôyXojcr- cov « plantain » (Ps. Dsc. 2,126), -eioç = 9û(ji.6pa « sarriette en tête » [ibid. 3,37), -cda. = &)xi.(Aosi8-!fjç, Silène Gallica (ibid. 4,28) ; 2. 7rpo6aTi>c6ç « des moutons » ou « des chèvres » {LXX, NT, etc.) ; -(!)8y)ç « de mouton » (Hsch. s.u. pXi)x^t''0'Ta), « comme un mouton », donc « stupide » (Simpl., Hsch. s.u. paUuXoi;). II existe une forme abrégée 7rp66si0(; [An. Ox. 2,56, pap. byzantins), cf. Palmer, Cl. Quart. 33, 1939, 31. np66aTov a remplacé peu à peu au sens de mouton le vieux nom ôïç, le nom général du bétail étant appliqué au bétail le plus répandu et la forme étant plus maniable. En grec moderne : 7rp66aTov « mouton », 7rpo6(XTi.va « brebis », repéêsioç « de mouton », 7rpo6iâ « peau de mouton ». Et.: Voir Benveniste, BSL 45, 1949, 91-100, Institutions indo-européennes 1,37-45. Certainement issu de 7tpo6atvca. Benveniste évoque dans Od. 2,75 l'expression )cet[xif)Xi.à ts 7rp66aatv te « richesses immobiles et richesses marchantes », donc « trésors et bétail ». Ce sens de bétail a été confirmé par l'examen des premiers exemples de 7tp66aTa. Emplois comparables dans v. norr. ganganda fe « richesse qui marche, bétail » à côté de liggjanda fe « richesse immobile, trésors » ; p.-ê. hitt. iyanl « mouton », participe de ija- « aller » mais ce cas est contesté ; p.-ê. tokhar. A éemàl « petit bétail » si c'est le participe de kam, sam « aller » (mais cf. Benveniste, BSL l. c. 98 n. 3). Seul le grec a le préverbe Trpo- mais 7rpo6a(vtù signifie « avancer », cf. 22 irpôëara — 940 Benveniste, ibid. 95 sq. : l'avest. fra-£ar- et skr. pra-car- signiflent « avancer ». Pour la forme, TrpéSaxa est souvent considéré comme d'origine athématique en raison du dat. pi. 7rp6êacji donné par Hdn., notamment par Risch, Hom. Worlbild. 178, Benveniste, BSL l. c. 93, Egli, Heteroklisie 41 ; inversement Georgacas, Gl. 36, 1958, 178 sq., part de TCp66aToç, fait remarquer que les adj. en -t6ç ne sont pas nécessairement passifs, cf. axaTÔç, TiXcù-ràç, etc. Le datif 7rp66a(Ji cité par Hdn. qui justifierait l'analyse de Risch, Benveniste, Egli, reste un faible appui. irpogoaKÎs : -tSoç f. « trompe d'éléphant » (Arist., etc.), d'insectes, les deux tentacules de la seiche (Arist.), c'est ce qui saisit la nourriture en avant. Semble tiré directement du présent p6axto avec le suffixe -i8- qui se trouve dans des noms de parties du corps ou d'objets, cf. èreiyouviç, xoTtîç. Voir aussi sous pâcnctù. irpôSavis : TTpÔTepov (Hsch.). Obscur. irpoT]p6(Tios : dans 7rpoT]pooia (Ouota) f. « sacrifice avant les labours» (att.), aussi au pi. n. 7rpOTip6(7ia d'où 9sol TTpoTjpôotoi « dieux à qui l'on offre ces sacrifices », -ta Aï)[A^TYip (Plu.). Hypostase de 7tp6 àpÔTOu avec allongement de composition, cf. Ilpâpàxtoç. En outre, TtX-opoata f. (/G IP 1177, 1183) avec dissimilation et élision, cf. Lejeune, Phonétique 295 n. 2. ■irpotKTT]s voir TtpotÇ. irpot^ : gén. 7tpoi.x6ç f. «don» [Od. 13,15; 17,413, tous deux au gén.) « en pur don » avec un sens quasi adverbial, pour 17,413 voir la note de Stanford ; en attique c'est le terme juridique pour désigner la dot de la femme, constamment employé dans les plaidoyers d'isée et de Démosthène ; il subsiste dans les pap. (pour çépvr] voir s.u.) ; sur TCpoî^ voir RE 23,133-169 Wolff. Le sens général du mot subsiste dans l'ace, adverbial Ttpoïxa (att.) « gratuitement, pour rien », etc. Composés : fepoixoç « sans dot » (Is., Lys.), èm-7tpot>coç (Poil., AB 256), pour la forme thématique, cf. Sommer, Nominalkomposiia 94. Dérivés : Ttpoixfôiov n. diminutif (Plu.). Adj. TipotxtSioç « qui constitue une dot » (Ph.), cf., p. ex., vunçtSioç ; -ijiatoç « à titre gracieux » (D.G.), « en dot » (pap. vi<= s. après), suffixe de type juridique ; -loç « à titre gracieux » {AP, Call. Fr. 1,34, cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 31, n. 4) ; verbe dénominatif TrpoixtÇu « donner en dot » (D.S., Ph.). Le sens général ancien de la racine s'observe dans 7cpotxTT)ç m. « mendiant », « celui qui tend la main » {Od. 17,352,449) ; = ^67)1; ou PcojxoXéxoi; (Artem. Praef.) ; peut-être un arrangement de ce mot dans la glose d'Hsch. TtpoïKéç qui donne entre autres équivalents TTTtùxéç ; verbe correspondant T:çolaao\itu. dans Archil. 296 W : TtpoTstvcd xsïpa >««' TCpotaaojxat. Chez Archil., Hdt. et Ar. : où xaTaTtpoîÇeTai « il ne s'en tirera pas comme cela, il ne l'emportera pas en paradis », expression familière d'origine différente, issue de 7tpot>ca « pour rien, gratuitement ». Le grec moderne a gardé Ttpoïza « dot », 7tpoi)ciÇto « doter », Trpowtà « trousseau », TtpowcoSoTÛ « doter », etc. El. : Nom-racine athématique avec préverbe comparable à TtpÔCT-cpuI, àvTuÇ, etc. Le radical fournit le présent à sufflxe '-ye-l-go- 7tpo(. irpoKa ; Hp., A.R., « aussitôt », cf. 7tp6xa ■ sùôiSç (Hsch.); 7rp6xaTS (Hdt. 1,111; 6,134; 8,65,135, Call. fr. 110,52). Et.: Issu de 7tp6, mais le -xa n'est pas la particule temporelle de aÙTÎxa, nfjvtxa, TÔxa. C'est le sufflxe de v. si. prokû « qui reste », du composé lat. reciprocus « qui va en arrière et en avant » (cf. Ernout-Meillet s.u.), probablement l'ace, pi. adverbial ; ainsi s'explique le suffixe Te qui n'a rien à voir avec "fe^e, mais se retrouve dans aÏTe, ènsne ; cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,238. npÔKVT), 7tp6xv!.ç, voir Tcepxvé;. irpoKÛvia : n. pi. avec ou sans àXçtxa (Hp., inscr. att., etc.) farine d'orge fraîche non grillée et qui ne peut se mettre en cône, cf. les textes dans le Thésaurus. irpoixâXavYes '- groupe de flatteurs et d'espions à Chypre (Clearch. fr. 19, WehrU). Terme indigène obscur. Un rapprochement avec (iaXâucrtù, etc., ne serait p.-ê. qu'une étymologie populaire. -n-po|XT]6i^s '• dor. -(xâGy)? «prévoyant, précautionneux» (ion.-att.), f. iTpo[iâ9[(; corr. (ffisch. Suppl. 700). Dérivés : 1. ■Kpofj.ifisi.x (att.), -tS (trag.), ion. -Itj, dor. -jxàÔEia f. « prévoyance, précaution » ; 2. avec le sufflxe -sùç fréquent dans les anthroponymes IIpcfAriOEÙç, dor. -(iâ6- m. Prométhée, «celui qui pense d'avance, qui réfléchit » (Hés., Pi., ffisch., etc.), cf. Perpillou, Subsf. en -eus § 232 ; employé comme appellatif (JEsch. Pr. 86) ; d'où -sioç «qui appartient à Prométhée» (Nie. AP) ; xà IlpofX'^Oeia « fêtes de Prométhée » (att.) ; 7rpo(xri9!.xwç «d'une manière digne de Prométhée» (Ar. Ois. 1511) terme comique souligné par le sufflxe et avec allusion à l'étymologie du mot. A npojjiif)9eiiç est associé le personnage antithétique 'Emy^rfieûç « celui qui pense après », cf. M. L. West, Théogonie au vers 511. Verbe dénominatif tiré de 7Tpo[xif)9ï]ç : npo[i.rfiéo\j.(xi t être prévoyant, précautionneux » (ion.-att.) ; plus repo- (iT)9s(Tœi probablement impér. aor. (Archil. 56 A, D.), cf. Maas, KZ 60, 1932, 286, Wackernagel, Mus. Helv. 1944, 229 ; plus tard -sûojiai (Alex. Aphr.), d'où -euxLx6; (Eust.). Le grec moderne emploie 7tpo[j.Y)9eiia> « fournir, procurer », -sux/iç « fournisseur », 7rpofi.';f]9Eia « fourniture ». Et.: Apparemment tiré d'un neutre *\i9fioi; qui peut s'insérer dans la famille de (xavÔivco, [jia9sïv, voir ce mot. Si l'on veut maintenir pour [iav9àvû> les rapprochements avec un radical 'men-dh-, il faut, ou bien penser que repo[X7]971(; a subi, par exemple, l'analogie de (jlyîtiç, ou que le radical a pu prendre la forme 'mei^-dh-. 941 irpoCTKTjSiîs irpo(jivnmoz et Eust. pose *Tcpo-EVtùrcia pour TcpovciiTria. On pourrait suggérer que TrpovtoTTïjç a fourni un dérivé TrpovtàTrioi; qui a été inclus dans le champ sémantique de èvdinioç, etc. îrpé^ : voir s.u. Ttspxviç. irpooîixiov : voir oïfxv]. irpoiniXaKÎ^&i : voir nrikàç. irpôs : Hom., ion.-att., lesbien, à côté de TipoTt (Hom., argien, Alcm.) avec métathèse TropTt en Cretois, avec vocal, e TTpéç (Jo. Gramm. Comp. 3,10), cf. aussi TrpéaSuç, avec métathèse 7rspT( pamphyhen (Schwyzer 686,686 a). Adverbe, notamment au sens de « en outre » et préposition avec le génitif « venant de, du côté de, devant, au nom de, dépendant de », avec le datif « auprès de, en outre », avec l'accusatif « vers, dans la direction de, contre, à l'égard de, en ce qui concerne, en conséquence de ». En composition « vers », cf. Tipodâyco, 7tpocrép5(o[/.at ; « en outre, en plus », cf. 7rpoaxTdo!J,at ; « auprès de », cf. Trpoaytyvo- (jtai, etc. ; sens affaibli dans TtpocSéxeoôai, TtpoorSoxâv, etc. npôç subsiste en grec moderne comme préposition et en composition. Et.: On peut rapprocher de TipoTÈ et *7TpeTi (dont sont issus Tzzp-zl et Ttpéç), skr. pràti, v. si. protivû adj. « contre », lette prel « en face » ; mais le rattachement de lat. pretium est douteux, cf. Ernout-Meillet s.u. La forme 7rp6ç est issue de TtpoTi par assibilation devant voyelle. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,400 sq., 2,508-517. Probablement apparenté à 7rp6 et TcpÔGto. IIotî équivaut à Ttpoxî, Trpéç mais a une autre origine. irpoaâvTTjs •' cf. s.u. ôcvxa. •trpotjr\vr\% : dor. TrpoCTâvfjÇ «favorable, gentil, doux, salutaire, commode », etc. (Emp., Anacr., Hp., Th., etc.), d'où 7rpoar]vsi.a (Hp., grec tardif) ; en outre, 7rpOCT7)VEUojxai glose de aalva (Hsch.). Et.: A grouper avec àTtTjv/iç qui est son antonyme et Trprjvï]!;, composé de Ttpéç et *àvoç « visage », cf. TcpYjVY)?. 'irp6aTOS 942 irp6o'(|>aTOS) voir 9etvco. irpôcTb) : ép., ion., Pi., trag., avec npàaatx) (ép.) « en avant », parfois « loin », parfois au sens temporel « tard, plus tard », etc., opposé à àniaa qui se rapporte au passé, avec les compar. et superl. TrpoatùTépw, -zàza ou -Tara (Hdt., poètes) ; adv. marquant l'origine TrpÔCTCoOev (ion., poètes), mais par commodité métrique, irpéacoôev d'après les adverbes en -o6ev {II. 23,533, hapax, leçon d'Aristarque). Le mot s'oppose à è7r(, voir Benveniste, Origines 82 et Laroche, Rev. Hitt. et Asian. 28, 1970, 45-48, pour le directif en *-ijô-. irpéauirov .' n. {npàcsanoç PI. Com. 250) ; pi. -Kpàa- ana., etc., mais chez Hom. TrpocrtiTtaTa {Od. 18,192), datif npoacjinam (II. 7,212) formes métriquement commodes favorisés par l'analogie de ofiaxa, oûaui ; chez Hom. le plur. est plus fréquent que le sing. [II. 18,24) : « visage, devant, façade », d'autre part « expression du visage, contenance » (.Sîsch., S., etc.), « masque » (D., com., etc.), « personnage d'une pièce de théâtre, caractère » (Phld., etc.), «personne» (hellén. et tardif). Au premier terme de composés : Tzpoctùno-Kota. «proso- popée » (tardif), TzpoauTzokipzxriç m. «partial » (Ad. Ap.), avec -XïjTTTécù (Ep. Jac), -XT^fita {Ep. Rom., etc.), probablement un hébraïsme, cf. 7rp6a<ù7tov Xa[i6àvew dans LXX. Au second terme près de cent composés en -TrpôatoTcoç : eôirpéacoTroç « au beau visage » opposé à à- (PL), alY07tp6cTCù- TToç « au visage de chèvre » (Hdt.), xpio- (Hdt.), (itxpo- « à la figure petite » (Arist.), fj.a>cpo- « au long visage » (pap.), etc. ; aussi à.\i.rpi- « à deux faces » (Emp.), TETpaTt- pdowTtoç « à quatre faces » dit d'un autel (Plu.), etc. Dérivés : 7rpocr<07t[8tov diminutif (Ar., etc.); -sïov « masque » (Thphr.) ; divers noms de plante, d'après l'aspect de la fleur qui ressemble à un visage : TtpoatÔTCiov, -îç, -tSoç, -tâç, -dtSoç (Dsc), -mç (Geop.) « bardane », cf. Strômberg, Pflanzennamen 47 ; TtpoCTUTCOÛTTa f. récipient en forme de figure (Polem. Hist., Poil.), pour le suffixe -/"evt-, cf. Chantraine, Formation 270 sqq., (xeXiTOÛTTa, oîvoÛTTa, etc. Le grec moderne a TtpéaojTTOv « visage, figure, face », personnage, personne (aussi au sens grammatical qui remonte à l'antiquité tardive) avec TrpocrcoTtsïov « masque », TrpoCTtOTTixéç « personnel », etc. Et. : Comme (xéTCOTrov, 7Tp6acoTTOV est une hypostase issue du radical de ôi}» en posant *7rpoTi.- (ou Ttpoa-) -cottov, mais l'interprétation doit être différente et le mot doit signifier « ce qui est face aux yeux » (d'autrui), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,517 n. 1. On observe une formation comparable dans got. and-augi n. et autrement anglo-s. and-wlita m., v.h.all. anl-lizzi n., Antlilz (cf. got. wlilz «apparence»). Sommer, Nominalkomposita 115 n. 1 comprend « la partie de la tête qui est du côté des yeux ». Le mot a pu finalement être senti comme un nom verbal répondant à TcpoTiÔCTaofjtai, 7rpoa6tJjo|jiat, cf. ail. Angesicht. A TtpootoTTOv répond en skr. pràlîka- n. « visage, apparence » de pràti = TupÔTi et du degré zéro de la racine signifiant « voir », cf. sous ÔTttoTra, iksate. Voir Mayrhofer, s.u. pratîkam et d'autre part Malten, Die Sprache des mensch- lichen Anllilzes in frùhen Griechentum, Berlin 1961. irpoTaivî, voir rcoTalviov. irpoTEpos : « qui se trouve devant », le plus souvent au sens temporel «qui se trouve avant» (Hom., ion.- att., etc.) ; après Hom. adv. jtpÔTepov « auparavant » suivi du gén. ou de ■ij, ou de Trptv pour introduire une subordonnée, mais TrpÔTepov îj peut aussi servir de subordonnant et équivaloir à Ttptv avec l'infinitif ou le subj. Autres adverbes irpoTépco « en avant » (Hom.), « auparavant » (Call.), -cùcse « en avant » {H. Hom., A.R.), -(ùQsv • hf. ToC TipoTépou (Theognost. Can. 156), -co6e {EM 385,49). Composé : TcpoTspTj-YEV^ç « aîné » (Antim., Call., A.R.), ou l'y) de la 3« syll. est métriquement nécessaire. Dérivés : ^ Tcporepata (ïjjjiépa) « la veille » (ion.-att.) symétrique de ûaxEpaia ; -Eta (Tab. Heracl.) p.-ê. par dissimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,258 ; -àaioç « du jour précédent » (Schwyzer 345,9), fait penser au suff. d'att. •^[jtep^CTioç, cf. aussi Bechtel, Gr. Dial. 2,104,157 ; 7rpoTepix6v « priorité » (pap.) ; verbe dénominatif -eut «être le premier, être en avance, devancer », d'où « être supérieur, avoir l'avantage » (ion.-att., hellén., grec tardif, mot de prose), aussi avec les préverbes : xara-, ctuv-, d'où -rifj.a. n. « supériorité, avantage, succès » (Plb., etc.), -riaiz f. (Hld.). Sur le modèle de TraXatTEpoç (mais cf. aussi upoTEpaîa) Ar. a créé le comparatif comique TrpoTepatTepoç {Cav. 1165). Le grec moderne a TipÔTEpoç « antérieur, d'avant », TTpÔTepov, TrpoTEpaia, 7tpOTépif)[J.a « avantage, supériorité ». Et. : Issu de 7rp6, le mot s'associe à TrpôJToç, l'antonyme étant ÛCTTEpoç, et est constitué au moyen du suffixe différentiel -TEpoç. Il répond exactement à avest. et vieux perse fraiara- « le premier de deux, le précédent », skr. prataràm * ensuite ». irpOTi, voir 7ip6ç. irpÔTiitiCTis : f. «nombril» (//. 11,424, Q.S. 6,374); Poil. 2,179 semble considérer le mot comme valant ôaçûç mais Hsch. glose TtpÔTjxvjctç • é Trspl t6v ôjjiçaXàv TOTtéç ; cf. encore SIG 1017,7 (Sinope iii« s. av.). Hsch. a la glose TrpOTjJiTiTtç ■ ô Ttepl t6v Xayiva tôttoç ; d'autre part les sch. de 1'//. donnent une leçon TCpÔTfxifjaTiv attribuée à Aristarque qui est inexplicable, et une var. npÔTy-fj-nv. Il est difficile de faire de ce 7TpéT(xif)Ttv un vieux nom d'action équivalent à TrpéTixijaiv comme fait Wackernagel, Spr. Uni. 235. D'autre part le Tzpoi:\j.r\Tic, d'Hsch. pourrait être le f. d'un TrpOTiJf;?)?, cf. TrpoSXï]? et pour le f. SaaTrX^Tiç, 7Tpo6XÎ)TlÇ. Et.: De toute façon v:p6-z\Lfiaiz est le nom d'action en '-ti-> -CTt- tiré de 7rpoTé[xvto : c'est l'endroit où l'on a coupé le cordon ombilical. irpoûfiVT) : f. «prunier» (Thphr., etc.) avec Ttpoij(Avov n. « prune » (Gai., etc.). L'arbre est d'importation relative- ment récente, cf. Steier, RE 19,1456 sqq. Le mot, emprunté avec l'arbre, vient p.-ê. d'Asie Mineure. Frisk cite un — 943 irpu^ivos toponyme phrygien npu|a.vifia(î6ç. Voir encore Schrader- Nehring, Reallexikon 2,181 sq. De son côté le lat. a prunus, prunum. Le grec moderne emploie 8a[jiii(axY]vo, cf. s.u. 8a(ia(ixT)v6v. irpoûveiKOS : ou -vwàç (Ttpoivixoi; (Hsch.) ; glosé par Hsch. oJ (xict6oG xofxtî^oVTeç Ta ûvia àreà tîjç àyopâç, ouç TivEç TtaiSaptMvaç xaXoGai, Spo(isïç, Taxeïç èÇetç, eùxîvïj-rot, YOpyot, (it(j6<0Tol ; iEl. Dion. p. 138 Erbse : npoSvEtxov où xàv àxéXacTov àXXà xàv xo(x[!^ovTà Ttva èÇ àyopàç (xtaÔoû, xal ïyxEtTat t6 èvetxat (Fr. Corn, adesp. 333) ; cf. encore Poil. 7,132, qui attribue le mot aux gens de Byzance (?) ; cf. Hdn. 2,445, Phot. ; attesté comme injure (Hérod. 3,12,65, D.L. 4,6) ; adj. épithète de çiXyjiiaxa (AP 12,209). ripoùvtxoç est attesté comme anthroponyme (Bechtel, H. Personennamen 519). D'où jcpouvixta f. (Hsch. s.u. crxiTaXoi). Et.: Terme populaire tiré par Eust. de TtpoevEÏxai, cf. aussi /El. Dion. /. c, ce qui est admis par Nilsson, Eranos 45, 1947, 169 sq. Pour bizarre que semble l'explication elle reste plausible, le préverbe Trpo- est admissible et la forme thématique est librement tirée de l'aor. èvEÏxai. L'autre étymologie ancienne qui rattache le mot à vstxoç «dispute» (AB 1415, EM 691,19, qui connaissent aussi l'autre explication), est sûrement une étymologie populaire sans valeur. irpouceXéu : «maltraiter, humilier», etc. (iEsch. Pr. 438, Ar. Gren. 730). Et.: Le mot est glosé 7rp07t7)XaxtÇetv (Hsch., Suid.), ce qui a conduit Schwyzer, Gr. Gr. 1,724, à proposer l'analyse *Trpo-eCT-sXéw « enfoncer dans le marais (êXo;) », ce qui paraît artificiel. irpô(|>p(OV, voir s.u. çp/]v. irpoxâvn : dor. -â f. « prétexte »■ (Call. H. Dém. 73, fr. 72). Hsch. glose Trpoxàvv) ' ciy.~rfyiz, Trpôçaaii; xal xaXÙTTxpa. El.: Vieux terme dialectal repris par Call. Selon Eust. 1109,39, etc., tiré d'un verbe Ttpoxoctvtù qui signifierait Trpoçaatî^ofiai. Selon la sch. de S. Anl. 80, serait tiré de TTpoéxojxai « prétexter », ce qui est satisfaisant. Composé 7cpo-oxâv7) avec élision rare de Tipo-. Voir les textes des gramm. anciens chez Pteiffer Call. fr. 72. irpôxeipos, voir s.u. xsiç. irpoYVU, voir s.u. yi-^^. irpoxûvai : f. pi. «fesses» (Archipp. 41), glosé par Poil. 2,183 : oE yXoxt-mi. El.: Si c'est un terme comique créé par le poète, toutes sortes d'hypothèses sont imaginables. Guntert, Reimworl- bildungen 122, suppose un croisement de xoxcivr) et TtptoxTÔç ; on peut aussi imaginer une déformation de xoxtivT) avec le préverbe TTp6, cf. TtpéSoixoç, etc. (avec l'idée d'une construction qui protège?), ou en raison du sens d'« intensité » du préverbe Ttpô. irpuXées : -Écùv pi. m. « guerriers avec casque et cuirasse combattant à pied, fantassins» (//., Hés. Bouclier 193; Eust. ap. //. 12,78, enseigne que le mot était employé à Gortyne) ; employé comme adj. pour des oiseaux « serrés » comme des fantassins (Opp. C. 3,125) ; datif TTpouXécîi " ne^oïç ôreXiTatç (Hsch., p.-ê. béotien ou lacon.). Le nom. sg. serait nçxiXijÇ (Hdn.), ou *-Xuç (? Schwyzer, Gr. Gr. 1,495 et 572). On a d'autre part TtpûXtç f. «danse en armes des Courètes » (Call. H. Zeus 52, H. Artem. 240), Cretois ou chypriote selon Arist. fr. 519 = itupplxi) ; en outre, TtpuXsiitJeti; ' IttI tîJi; èxçopâç TÔiv TsXeuTTjaàvTMv Ttapà Ttji Upeï (Hsch.), qui suppose un dénominatif *7tpuXsùto. Voir Ruijgh, Élément achéen 96-97. On remarque le sens à la fois militaire et religieux du terme. Voir aussi avec une autre analyse Leumann, Hom. Wôrter 286 sq., qui se demande si TipiiXiç n'est pas issu secondairement d'un gén. pi. TtpuXtcdv et cf. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 21, n. 8. El.: Obscure. Le mot peut être égéen. Si TtpùXeEÇ s'emploie parfois dans un sens proche de 7rp6(i.axoi (Trùmpy, Fachausdrùcke 178 sq.) il reste pourtant difficile de rapprocher TrpÙTaviç et Trpô, comme le fait Bechtel, Lexilogus s.u. SiaTrpûatoç. irpu|xv6s '• «qui est à l'extrémité» (Hom., poètes) pour les parties du corps, se dit de l'extrémité qui se rattache au tronc, au corps, cf. Tcpujxvéç Ppaxtwv « attache du bras » (//. 13,532), Ttpufxvr] yXâ><7<7a( /Z. 5,292), Trpujivoïai. xepâECTai « à la naissance des cornes » [II. 13,705), 7tpu[xv6(; wfjtoç [Od. 17,504) «extrémité de l'épaule, vers le dos», cf. Od. 17,463 ; d'arbres, à la base, à la racine (//. 12,149), dit de la base d'une pierre (/(. 12,446), etc. Noter Trpufivôv Oévapoç « la naissance de la paume » (//. 5,339). Au premier terme de composé 7tpU[J.vc!>pEia « pied d'une montagne » suppose *7tpu(iv&)p7)ç (Solmsen, Beitràge 249, Risch, Mus. Helv. 2, 1945, 18). Dérivé : 7rpu[xv60EV « depuis la racine, complètement » (iEsch. Sept 71,1061, etc.). Parallèlement 7rpù|jt.v7) (avec recul de l'accent), fonction- nant comme épithète chez Hom. dans 7rpù(i.vï) vaûç «poupe» (//. 7,383, etc.) déjà employé seul (//. 1,409; 14,32, etc.) ; le mot Ttpù(xvY) est employé seul en ion.-att., mais au nom. et à l'ace, sing. on emploie de préférence la forme Ttpufxva (Th., etc.). Composés : Trpufxvoûxoç «qui retient la poupe» (E., AP) ; au second terme de composés une quinzaine d'exemples : EÛ7tpu(i,voç (Hom.), àjxtpî- (S.), Xe7ti:6- (B.), ùtjit- (Str.), etc. ; en outre, 7tp67rpu(iva adv. «du haut de la poupe » (iEsch. Sept. 769) ; appellatif CTXiÔTtpufjivov « tente sur la poupe » (pap.). Dérivés : 1. 7rpu[j.vYi6ev, dor. -â6ev «par la poupe, de la poupe » (Hom., iEsch., E.), en ce sens TtpùjxvoOev (A.R.) ; 2. 7tpij(xva8E « vers la poupe » (Hsch.) ; 3. npufxwriTrrjç « qui se trouve sur la poupe, homme de barre » (iEsch., E.), ce mot a aidé à créer TTpufiVïjCTtoç « de la poupe » (E.) et déjà Trpujxvïiaia n. pi. «amarres fixées à la poupe» (Hom., etc.) qui fonctionne comme dérivé de 7tpv ou *7rpâ/'wv (Gr. Gr. 1,377 et 487 n. 3); on ne sait trop sur quoi faire reposer le 'prâ- (pf-?). Il semble du point de vue grec plus naturel de partir de *iipciF(ùv avec Risch, Wortbild. der hom. Spr. § 26 b, Ruijgh, Minos 9, 1968, 110, cf. le f. TTpôipa. Appartient à la famille de 7tp6 et peut être tiré de *prô, mais mieux de *pf, cf. skr. pàr-va-, voir s.u. Ttpcppa. Si Trpr)wv était ancien on pourrait voir dans *7tpâ/'<àv un traitement phonétique différent de f. Sur le traitement de f, cf. Lejeune, Phonétique 170. irpûl : seulement au pi. npSi-x.sc, « gouttes de rosée » (Théoc. 4,16, Call. Ap. 41, Hsch.). Et.: Nom-racine à vocalisme ô comme Oui]; «flatteur», xXc!)4> «voleur», pàZ, «déchirure», rpcôÇ «ver»; peut être issu d'un verbe signifiant « goutter sur, tacher », cf. s.u. Ttspx-vôç, notre terme présentant une base 'pr-dk-, cf. aussi 7cp6£. Pour la sémantique, cf. skr. pfsan- « tacheté », prsatà- m. « gazelle tachetée » (véd.), « goutte d'eau » (class.). Trpûpa : quelques ex. de irpûpr) chez Hdt. (d'après 7Tpû[j.v7)) f. « proue » (depuis Od. 12,230 où le gén. Tcpcôpïiç est apposé à vy)6ç, ion.-att., etc.). Au second terme de composés surtout en poésie : xuavô-TTpcùpoç «à la proue sombre» (Hom., B.), xaXXt- (E.), eu- (E.), etc., parfois dans un sens figuré : ô^ù- dit de javelines (iEsch.) ; notamment pour désigner le visage, la face : xaXXÎTrptppoc; (iEsch. Ag. 235, cf. Fraenkel), àvSpÔTrpœpa (Emp. 61 = 508 BoUack) ; PouTrpcppoç se dit d'une hécatombe de cent moutons et d'un bœuf [SIC 604,8 Delphes), cf. Hsch. s.u. poÛTipcppov, qui glose aussi PouTCpôocùTTOv ; autre forme du second terme dans xuavo- TrpcoEipoi;, métriquement commode en fm de vers {Od. 3,299), -TtpwTpa ou -eipa f. (Simon. 625 P.). Dérives : Ttptopeûç m. « homme de proue, second du navire » (X., D.', Arist.), cf. Rougé, li. Ph. 1965, 91-93, aussi comme anthroponyme pour un marin phéacien {Od. 8,113); avec -àr/iç m. (S., X.), qui s'insère à côté de TtputiVYjTTji;, xu6Epv^T-if)ç ; d'où -â-^inàç « qui sert à l'homme de proue» (Poil.), -Stiky) «tente qui abrite la proue » (pap.) ; verbe dénominatif -Steûco «être le second, l'homme de proue » (att., hellén., etc.), en outre, 7rpcop:?|aia pi. n. « extrémité de la proue, x6pu(x6a » {EM 177,47), cf. Ttpu|jivT]aia. Adverbe ancien : TtpoipâÔev, ion. -ijôsv « de la proue » (Pi., Th., etc.), pour -6ev, cf. Lejeune, Adverbes en -6ev 107. Verbe dénominatif, part. aor. : TrpcopdtaavTEÇ ' xpoT^- aavTEç, 7) 8è (XETaçopà ànb tôv vstôv xal -niç eîpECTÎaç ; cf. Mén. Sicyon. 421. Le lat. a emprunté prôra, prôrêtâ de l'ion. *7tpiFa.p-ySi, cf. x^V-'^^Ç"-' Y^P°"'P°'> ^o'*' *''^Çi(>iFsp-ya., cf. TT^Ëipa, etc., peut-être dans xuavoTrpti-etpa de Simon., cf. Hdn. 2,410. Le masc. doit être rep(>)7rpûv, -ovoç, cf. s.u. TCptiv et voir en dernier lieu Ruijgh, Minos 9, 1968, 110. Pour le radical Tupco- qui peut reposer soit sur prô-, soit plutôt sur pr, voir Ttptôv et cf. skr. pûr-va- « le premier, le précédent », tokh. B pârwe « premier », v. si. prùvû « le premier ». trpÛTOS • Hom., ion.-att., etc., repôé-roç (dor., Epich., Théoc, Épidaure, etc., béot., cf. Thumb-Scherer, Handb der Gr. Dial. 2,28,45) « le premier, celui qui est en tête » aussi avec la notion du rang et de l'importance ; d'où les adv. TcptÔTov et TrpcoTa. Au premier terme dans de nombreux composés : chez Hom. déjà TrpcoTàyovoç « premier-né » [de l'année] dit d'animaux, -TiayÔÇ * "î"' vient d'être construit », -ttXooç « qui navigue pour la première fois, -t6xoç « qui met bas pour la première fois », Tip-r\q « dans la première jeunesse » ; plus tard, p. ex. TtpwToaxdtTTjç « qui se tient au premier rang » (Th.), etc. ; en grec tardif dans des noms de fonctionnaires 7rpcoT6-xo(T|jioç, -CTxoXta-nfjç, -çiiXaÇ, etc. Sur TrpwTOç a été créée une forme de superlatif : TTptÔTiCTxa et -laTOV adv. « en tout premier lieu » (Hom., ion.-att., etc.), avec -iotoç «le tout premier» (Hom., poètes, grec tardif), repàxiaToç (Théra), cf. Seiler, Steigerungsformen 105 ; d'où le dénominatif TrpwxiCTTEiiM « être le tout premier » (M. Ant.) ; autre forme de superlatif Trptôxaxoç créée artificiellement par Call. 21,12, cf. R. Schmitt, Muncli. St. Sprachw. 22, 1967, 93-96 sq. (analogie de ûaxaxoç?). Appellatif : TrptoTEÏov n. « première place, premier prix » (att.), avec l'adj. -sToç (tardif), d'après les dérivés en -eïov, -EÏoç. Verbe dénominatif qui a pu aider à la création de TiptoxEÏov : Ttptoxeùco « être le premier, au premier rang » (att.) ; il est possible mais non certain que Ttpcoxeùç épithète de Xâôç (Tim. Pers. 248) soit un dérivé inverse de Ttpcoxsùtù ; le mot désigne aussi un collyre (médec.) et p.-ê. sous la forme -nrpâxEÛ; un premier principe chez les Pythagor., cf. LSJ. Dans l'onomastique nombreux noms avec le premier terme Ilpcoxo- (Bechtel, H. Personennamen 386 sq.). Pour nptoxEcttXâoç, -Xeojç la légende admet qu'il a mis le premier le pied sur le sol troyen, mais il doit s'agir d'une étymologie populaire et ce peut être l'arrangement d'un composé de *7Tpoxt et ïy\\xi, cf. Risch, Wortbild. der hom. Spr. § 71 a. Nombreux hypocoristiques, cf. Hpôixiç, -xÉaç, -xtcov, npâxîvâç, -t.X°Ç' -^'>^0Q, "^tc., et Bechtel, /. c. Pour lipcoxeiiç qui pose des problèmes compliqués (le nom du dieu marin devant p.-ê. être mis à part comme emprunt à l'égyptien) voir Perpillou, Subst. en -eu; §§ 201 irpÛTOS — 946 — et 249 et Heubeck, Kadmos 4, 1965, 143. En grec moderne, TrptÔTOi; subsiste avec de nombreux composés ainsi que TrpciTtCTTOç, Tipcoxeiico, etc. Et. : Le sufllxe d'ordinal -toç qui est le même que celui du superlatif (cl. Benveniste, Noms d'agent 144 sqq.) et se retrouve dans TpCroç, TéxapTOç, il s'explique particuliè- rement pour un terme qui signifie « le premier ». Mais le radical de npSt-Toç fait difficulté. Comme formes les plus proches, Frisk cite avec raison lit. pir-mas, skr. pûr-va-, avest. paur-va- qui permettent de poser un vocalisme pf-, mais le vieux si. prûvû doit reposer sur pf-. Le traitement grec de f semble admettre à la fois -pâ- et -pto-, cf. Lejeune, Phonétique 170; on pourrait alors accepter la coexistence des deux formes TrpôJTOç et TrpâTOç sans problème phonétique particulier. M. Lejeune, BSL 29, 1928, 117 sq., pose TrpâTOç et penserait que TCpÛTOç serait dû à l'influence de 7rp6 ; cf. Bonfante, Met. Fohalle 30 ; Deroy, Ant. Class. 39, 1970, 375-384, estime à tort que *7rp6aTOç a pu se contracter en TrpaTOç. irptjxpts, ■ : f. {P. Giss. 90,8, ii«' s. av.) sens douteux. ITT- : dans des conditions peu claires, quelques mots grecs présentent une initiale ttt- alternant avec tt-, voir ttôXiç, TC6Xe[j.oç, l'hapax TtxeXéa ; en outre, probablement n-^épvt], m:lc(j(ù, tttùov. Cette alternance a été diversement expliquée, cf. Lejeune, Phonétique 33, Schwyzer, Gr. Gr. 1,325, Deroy, Ant. Class. 23, 1954, 305, Merlingen, Gedenkschrift Kretschmer 2,57 : il semble chimérique d'y chercher une labiale i.-e. à explosion sifflante. Ruijgh, Élément achéen 76 et 155 n. 1, a rassemblé les données ; il soupçonne que TTTÔXsfjtoç et TtréXiç pourraient être des emprunts à un substrat, de même Études § 28 n. 35. 11 remarque que le mycénien possède un syllabogramme pte, dont il pense qu'il a pu noter un phonème de la langue « minoenne ». Toutefois, l'étymologie indo-européenne de KokiçlTzz&kiç est certaine, celle de iiokeyLOziTnàXsyLoç probable. 11 faudrait donc admettre une altération de la prononciation de n- sous l'influence du substrat. ■nraibj : f. Ttratoto, aor. inrairsa., parf. ^icxaixa (Isoc, Mén.), « buter, tomber », d'où au figuré « faire une faute » ou «une erreur» (ion.-att., etc.), rarement trans. «faire buter, tomber» (Pi. /r. 205, LXX), passif tardif TcxaiaO^vai, èTtTaïcÔai dit de fautes commises ; également avec préverbes, surtout Trpoa- (ion.-att.), àvTi-, è(j.-, Trapa-. Dérivés : adjectif verbal àTTTattJTOç « qui ne bute pas » dit d'un cheval (X.), au figuré (PI., Épict., etc.), àrrpoa-, eu- (Hp.). Noms d'action : TTTaïafjta n. « faux pas, erreur, échec» (Thgn., ion.-att., etc.), et Trpoa- «faux pas» (Arist., etc.) «meurtrissure» (Thphr., Luc), ètti- «meur- trissure » (Ar.) ; en outre, TrTatjjta [SIG 456, Cos) ; 7Tp6(T7tTaiai(; f. « fait de buter » (D.H.). En grec moderne subsistent les emplois dérivés : ÇTaîw « faire une faute », Trxœïaf^ia « faute, contravention », TUTaiCTfiaToStxetov « tribunal de simple police », etc. El.: Inconnue. Terme expressif dont la finale -aîco fait penser à palco, Ttaîw. Le radical avec voyelle a n'étonne pas pour un tel mot. On ne sait si le a des formes nominales a une valeur étymologique. iTTCiKa : ace. sg., voir Tiriiacstù. iTTaKÔva : « natte » utilisée dans les bateaux, que l'on appelait aussi xdivva (Poil. 10,166). irTÔpvu|iai : Hp., X., etc., avec les formes rares et tardives TTTdtpvExat, TTTatpûj, TtTstpco, 7tTépo[j,ai ; aor. rad. TTTapEÏv (Od. 17,451, att.), à côté du part, rare TtTapsiç de èTTTdtpYjv, et de TtTàpavTSç probablement à corriger en TTTapévTEi; (Arist. Pr. 963 a) « éternuer ». Nom d'action TtTapfiôç m. « éternuement » (Hp., att.), d'où -piwcôç «qui cause des éternuements » (Hp., Arist.), -\j.i.y.i\ plante qui fait éternuer, Achillea plarmica (Dsc, Gai.), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 85 ; avec le vocalisme o TiTÔpoç (Hdn. Gr. 1,191). A la même famille appartient le terme expressif avec aspirée àTroçôapâÇaaGai. • t6 toïç (vtuxT^paiv sic t6 ÏÇw ^X°v Trpoécrôai, à.7:o(çiXâ.G(xi, pOYX*<^oct " KpTJTEÇ jcal Sà(jtio!. (Hsch., mais la glose est considérée comme gâtée par Latte) ; le sens est « ronfler, renifler » comme lat. stertô. Le grec moderne emploie 9Tapvtî^o(j.ai et -(xtÇojxat « éternuer ». Et.: Famille de mots expressifs qui présentent plus ou moins un caractère d'onomatopées. Avec un radical un peu différent mais marqué également par une flexion en 'neu-jnu-, on a en lat. sternuô « éternuer » passé au type thématique ; radical en 'eu-ju- dans irl. sreod « éternuement », gall. ystrew, strew. Les présents à nasale du grec et du latin marquant le terme du procès convien- nent à un verbe signifiant « éternuer ». On évoque d'autre part arm. p'fngam, p'fnlem « éternuer » où le p' initial pourrait peut-être reposer sur "pi-. Voir Pokorny 846, qui part d'un 'pster- hypothétique. irréXas : ni. « sanglier » (Lyc. 833, fin de vers) ; cf. aussi TTTsXÉa " cûç ûttô Aaxcovcùv (Hsch.). Et.: IlTéXaç doit présenter la même finale -avT- que èXéçaç. Peut-être apparenté à n-zsXéx, voir ce mot qui pourrait en être dérivé (?). Des hypothèses arbitraires sont énumérées et repoussées par Frisk, notamment celle de Holthausen, IF 62, 1955, 12, qui évoque TteXtTvôç, TrsXtéç, etc. iTTeXéa : ion. -éi), épidaur. TteXéa, mycén. pterewa et peterewa dans des inventaires de roues (Chadwick- Baumbach 240) f. « orme » (Hom., ion.-att., etc.). Dérivés : ■KTskéwoç « d'orme » (inscr. att. et déliennes, Thphr., etc.), -e&)v m. « bois d'ormes » (Gloss.) ; la glose d'Hsch. TTTeXsâSeç • TTTcXeôiSsç doit être gâtée, voir l'édition M. Schmidt. Toponyme IlTsXeôç m., ville de Thessalie (//. 2,697, etc.). Le grec moderne emploie çTsXia. El. : Obscure. Dérivé qui semble présenter le même suffixe que [XïjXéa, héx, (ruxéï), etc. Toutefois le mycénien prouve que le sufllxe comporte une forme -sFôl, ce qui ne peut se démontrer pour les autres noms d'arbres, mais semblerait plausible pour 'nia. Strômberg, Pflanzen- namen 140 a rapproché le mot de TrxéXaç le sanglier vivant dans des bois d'ormes (?), en comparant allem. Eberesche « sorbier » où figure Eber « sanglier ». Pas d'étymologie. Pour le flottement 7tT-/7r- à l'initiale qui ne prouve pas nécessairement qu'il s'agisse d'un terme de substrat, cf. s.u. TTT-. L'armén. t'eli « orme » serait emprunté au grec; mais Solta, Sprache 3, 1961, 227, avec la n. 11, pense que la parenté remonterait à l'i.-e. — 947 TTTCpOV irrépis, voir nxépov. TTTépvTi : Hp., Phot., etc., à partir de LXX Trxépva f. «talon» (Hom., ion.-att., etc.), «sabot d'un animal» (LXX), « talon » d'un soulier (Hérod., etc.), partie infé- rieure de divers objets ou instruments (mât, par ex.) ; déjà en mycén. pieno = duel Trrépvco (?) désigne une partie d'un char, p.-ê. deux marchepieds (Chadwick- Baumbach 240). Au premier terme de composés : TrTEpvo-pànfiç « qui marche sur les talons » (Hp.), -y.6mç sobriquet d'un certain Philoxène (Mén. 246) « qui frappe du talon », à grouper avec TTTCpvo-xoTtéu « frapper du talon en marque de désapprobation» (Poil. 2,197; 4,122), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 196. Au second terme xaxiiTiTspvoç « aux sabots rapides » (Thgn.). Dérivés : mépwiç m. variété de faucon (Arist.), si le mot n'a pas une origine toute difTérente; TTTspvîç, -i8oç f. pied d'un plat (com., TEL Dion.) ; mais ÛTTOTTTspvk f. pièce qui fixe l'extrémité (Ti-répva) d'une machine (Ph. Bel). Verbe dénominatif en -tî^co sans rapport avec le dérivé en -1,8-, KTEpvtÇu, f. -tû (LXX), parf. ÈTTTÉpvtxa (LXX) «frapper avec le sabot» (Hippiatr.), «chasser, prendre la place de » {LXX, Ph.), « ressemeler une chaussure » {Com. Adesp. 46), avec les dérivés : -laTrjç m. (Ph., etc.), -lajjLÔç m. (LXX), -tafia n. (Tz.). 11 faut aussi rapprocher TTxépviÇ, -ixoç « tige principale du xâxToç » = « cardon » (Arist.), mais voir aussi s.u. Tépvaxa. Le grec moderne emploie Ttxépva « talon », TTTepvîÇo) « éperonner », TtTepviarrjp « éperon ». Et.: Famille de mots qui remonte à l'i.-e. et qui désigne le talon, mais parfois la cuisse postérieure, jambon dans lat. perna, ou haut de la cuisse dans hittite parsna (écrit parsina), d'où parsnâi- « s'accroupir » ; le got. fairzna semble signifier « talon » comme grec Tt-répvï). Tous ces mots reposent sur i.-e. 'persnâ. Avec un allongement radical (vfddhi) l'indo-iranien a skr. pdrsni- f., avest. pâma- n. « talon ». Voir Benveniste, BSL 50, 1954, 41 sqq., Mayrhofer, Elym. Wb. des Aliind. 2,261. Un mot de valeur peu définie se serait diversement précisé dans différentes langues. Quant à l'initiale ttt-, propre au grec, elle est la même que dans TTTâXejioç, TrxéXiç (à côté de rréXsfxoç, iï6Xiç), miaatxi ; elle est obscure mais n'exclut pas une étymologie i.-e. Sur Trxépva « jambon », voir Ttépva. TTTepôv : n. ce qui sert à voler, d'où avec un champ sémantique étendu «plume» (Hom., ion.-att.) surtout au pi. : «ailes» (Hom., ion.-att.), par métaphore peut exprimer l'idée de protection (TEsch. Eu. 1001) et surtout de rapidité, d'ardeur {Od. 7,36, //. 19,386, etc.) ; dit des rames d'un bateau {Od., etc.), mais des voiles (Hés. Tr. 628), de la couronne gagnée aux Jeux (Pi.). Au premier terme de composés : Ttxepo-SôvYjTOç « mû par des ailes » (Ar.), -noUikoç « aux ailes bigarrées» (Ar.), Ttxspoppuéto «perdre ses plumes» (Ar., PI., etc.), -tpôpoç « qui a des plumes, des ailes » (iEsch., E., etc.), mais -!p6pâ; pour désigner un prêtre en Egypte, -(pur)? « qui fait pousser des plumes ou des ailes » (PI.), etc. Au second terme de composés nombreuses formes, p. ex. wxù-TtxEpo; (Hom., etc.), X9^^^- (Hom.), xa/û- (iEsch.), xuavô- (E.), 7n)xv6- (S.), Xw6- (iEsch.), xaxâ- (iEsch., E.), Txspt- terme d'architecture, \j7t6- «avec des ailes» (Pi., Hdt., etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,532), à côté de UTroTrexpiStcûv ôvetpojv « songes ailés » (Alcm. 1,49 P.) ; le mot est compris par le schol. et Wilamowitz « qui vient sous les rochers », mais Hdn. 2,237 = EM 183,20 donnent l'interprétation correcte ; on expliquera la forme par une métathèse, plutôt que (avec Frisk) par l'existence d'une vieille forme *7réx-pov ; voir l'édition du Partheneion de Page, ad 1. ; avec un suffixe diminutif, l'obscur xexpaTCxspuXXîç (Ar. Ach. 871) ; composés de dépendance : xavuCTÎTxxepoç «qui étend les ailes » (Hom., etc.), et xavu- {H. Hom. Hés.), cf. plus loin iTxépuÇ. Dérivés : 1. Trxéptç, -etoç, aussi -iç, -tSoç f. «fougère mâle » (hellén. et tardif) ; au second terme de composés dans SpuoTtxepLç = Asplenium onopteris (Dsc, Hsch.), 6y)Xu- « fougère femelle » (Thphr., Dsc, etc.) ; avec le même sens 7cxépi.ov et 67)XuTcxépiov (Ps. Dsc, etc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 40 sq. ; la plante porte ce nom en raison de ses feuilles en forme de plumes ; à un niveau étymologique différent on explique les noms germ. de la fougère, allem. Farn, angl. fern par le rapprochement de skr. parnd- « aile, plume, feuille » ; 2. 7xxépa)[ji,a n. « ensemble de plumes » dit de flèches (iEsch.), de l'appareil ailé de l'âme (PL Phdr. 246 e), etc. ; 3. Ttxepéxr)? f. « fait d'avoir des ailes » (Arist.) ; 4. Ttxepîaxoç dimin. (Babr.) ; 5. Tuxépfov, -VY)oev (Télémaque ou Eumée), t(\ S' aTtxepoç feXsxo [iGÔoi; ; cette formule est comprise de trois façons : 1. les paroles (de Télémaque ou d'Eumée) n'atteignirent pas complète- ment leur but (explication de Jacks et Thompson) ; cette interprétation ne convient à aucun des contextes ; 2. explication plausible « elle n'articule aucune réponse » (traduction de Bérard, édition de Stanford, cf. aussi Van der Valk, Ant. Cl. 35, 1966, 59-64, et surtout Latacz, Gl. 46, 1968, 27-47) ; Latacz parvient à insérer dans son dossier l'écTrxepoç 9àxi<; d'iEsch. Ag. 276 ; 3. c'est ce dernier texte qui conduit Fraenkel et Mazon, R. Et. Gr. 1950, irrepov 94S 14-21, à adopter le sens de « rapide, soudain » ; le mot est glosé par Ta^ûç, cf. licTiTepov -nixo? (Trag. adesp. 429) et la glose àTTTEpa • taéTTTEpa, xax^a, ''jSéa (Hsch.) et ce sens trouve un appui apparent dans àjCTepéûiç (Hés. fr. 234 Rzach = 204,84 Merkelbach-West) qui pourrait être un arrangement métrique d'*à7tTép(ùç ; cf. encore Parm. 1,17 ; le mot est glosé par Hdn. alcpvtSttûç ; Mazon adopte ce sens dans VOd. * et l'ordre fut exécuté immédiatement » ; le mot a été expliqué dès l'antiquité par un à- copulatif ; mais Mazon s'efforce de montrer que STtTepoç « sans ailes » peut signifier «très rapide» (?) ; en conclusion nous adoptons le sens 2. de Latacz et nous admettons pour aTUTEpétoç dans le fr. d'Hésiode le sens «sans répondre»; mais les lexicographes ont un sens « rapidement ». 2. TrTEpojTàç « pourvu de plumes, ailé » (ion.-att., etc.), peut être relié à 7tTsp6tù ; d'où TCTSptùTixàç « qui concerne le plumage » (v s. après) ; 3. Tt-répivoç « de plumes, avec des plumes » (E., Ar., Plb., etc.). Verbe dénominatif : TtTep6o(iai « être pourvu de plumes ou d'ailes » (ion.-att.), dit de bateaux dont les rames sont sorties et étendues (Plb.), TTrepéto «pourvoir d'ailes ou de plumes» (Ar., etc.), par métaphore «donner des ailes, exciter », au moyen « être excité » (Ar. Ois. passim, grec tardif), aussi avec àva- (Ar., PI , etc }, également avec 8ia-, èx-, xaxa- ; d'où TtTépwaiç « plumage », etc. (Ar., Arist., etc.). Autre forme dérivée : TiTépuÇ, -uyoç f. «aile» (Hom., ion.-att., etc.), nombreux emplois flgurés : nageoires de poissons, plat de l'aviron, pan d'une cuirasse, d'un vêtement, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 266, qui traite aussi de TTTépov et de TtTepoçépâç chez Mén. Nombreux composés : TiTepuyo-TiroUiXoç, TtTEpuyMxr]!; ; au second terme : èXaxu- (Pi-); [isXavo- (E.), etc. ; composé de dépendance xavù- (Hom., poètes) « qui étend les ailes » (II.), cf. s.u. xavuco- ; avec flnale thématisée généralement tardive sù-itTépuyoç (AP), Tavu- (Simon.), ravuat- (Manetho), etc. Dérivés : 1. TCTEpûyiov n. surtout pour désigner des choses qui ressemblent à des ailes, par exemple nageoires d'un poisson, plat de la rame, etc. ; 2. -tojxa n. ensemble des ailes (tardif), sert aussi par métaphore avec divers sens, notamment pour une partie du sexe de la femme ; 3. TTTSpUYtôST)!; dit des gens maigris dont les omoplates ressemblent à des ailes (Hp.) ; 4. -toTÔç «ailé» (Arist.). Verbes dénominatifs : 1. TtTepuyLÇo «agiter les ailes» (Ar., etc.) parfois pour indiquer de vains efforts, cf. Taillardat, Images d' Aristophane § 531 ; avec préverbes : dtva-, dcTto-, Tiapa-, etc., tous rares ; 2. 7tTepuy6o(xai, -ôv), parf. TTETTTspiiytojxai « s'enfuir auprès de », ou « s'abriter auprès de » (lesbien, adesp. fr. 25 L.P.), en outre, IreTepûyco- (TEV dans un texte médical obscur ; à7TO-7iTEpuy6o(j.ai « perdre ses pales » dit d'un gouvernail (Vett. Val.) ; 3. TtTEpÙCTCTofjtat « battre des ailes, triompher, s'envoler » (Diph., Ph., Babr., Luc, etc.); également avec des préverbes : Sia- «voleter» (Ps. Plu.), a\>\x.- (tardif); 4. imparf. àTCTEpuaaExo « battre des ailes » (Archil. 49 Diehl = 45 Lasserre) avec le doublet à7tTEpuo[j.ai. (Arat. 1009), p.-ê. avec une prothèse, cf. plus haut àTTTEpÉoiç. En ce qui concerne le champ sémantique de ces mots, TTTEpév s'applique à la plume et à l'aile, itripuÇ à l'aile (et TTTtXov, cf. S.U., en principe à la plume). Le grec moderne emploie çTépo « plume », Tt-répuÇ et çTspoûya « aile », TrxEpûyiov « aileron, nageoire », TrxepuTâç « ailé », TTxÉptç « fougère », etc. Et.: 11 est évident que toute cette famille de mots se rattache à la racine de Tréxofjiai., TtxéctOai « voler ». La diversité des formes dans les langues i.-e. repose sur l'alternance 'pet-/pt-(3i) et sur une suffixation en r ou en n. Au point de départ de la double suffixation, on peut poser hittite pattar n., gén. paddanas « aile ». Avec suffixation en r et racine sous la forme pt(9i), à côté de 7rxEp6v, arm. t'er « côté », avec voyelle longue t'if « vol », l'réim, aor. t'f-eay «voler». Avec un radical pei-, skr. patra- n. « aile, plume », lat. acci-piler « faucon » ; en germ., v.h.all. fedara, v. norr. fjçdr, etc., f. de 'petrâ; autres dérivés en r; skr. patarâ- «volant», à côté de patàru- id. dont Vu fait penser à celui de TtxépuÇ : pour cette dernière forme, cf. lat. protervus et Benveniste, Origines 28, et pour la gutturale skr. patan-g-à, avest. fraptarefât- « oiseau ». Formes à sufïixe en n: outre skr. patah-g-a, lat. penna « plume » de ' petnâ-; v. irl. en « oiseau » de 'petno, etc. Voir encore Pokorny 826. Le vieux slave perô pose des problèmes particuhers. Pour le skr. voir Mayrhofer, Etym. Wb. des altind. 2,198. tTTfjjjia, 7tx7iv6(;, nvriou;, voir 7réxo[iai. •n'Tiîxôç, TTxâÇ : I. KXYjaato : ion.-att., jamais -xxtù (p.-ê. pour éviter la succession -x- -xx-, mais cf. TixCacrto), impf. ëTTxaî^ov (Lobel-Page, Incerti audoris 10) réfection éol., cf. Hamm, Gr. zu Sappho und Alk. §§ 9 et 220 ; fut. TrxïiÇtù (att.) ; aor. sigm. n-n%a.i (Hom., ion.-att.), et Ttxâ^at (Pi., Sapho) ; aor. radical thém. xaxa-rexaxûv (jEsch. Eu. 252) ; parfait ëTTXYiXa (att., etc.), p.-ê. ëTcxvjxa (grec tardif) ; en outre, formes archaïques propres à l'épopée (cf. Et), aor. 3" p. duel xaxa-7rx7)-XT]v (//. 8,136), parf. iisnirrjâi; {II. 2,312, Od. 14,354,474 ; 22,362), au fém. 7rE7rx7)UÎa [Od. 13,98, mais, en ce passage, on a plutôt tiré la forme de nln-ciù). Sens : « s'accroupir, se blottir » pour se cacher, parfois dans une embuscade (cf. Od. 14,474), le plus souvent par peur, dit d'animaux et d'humains, « être terrifié » ; aoriste sigmatique parfois transitif « terrifier » (//. 14,40, Thgn. 1015). Également avec les préverbes : xaxa-, ûtco-, Ttoxi-. Nom d'action tardif 7rxî)5i.ç «terreur» (Aq., Sm., etc.). II. Avec un vocalisme a alternant avec l'a de Trxâaaoj et que l'on a dans xaxaTrxaxcav : mâ.y.oc ace. sg. f. « hase » (/Esch. Ag. 137 lyr., dans l'interprétation d'un prodige), l'animal est considéré comme une bête craintive qui se blottit (cf. TtxtôÇ) ; le sens propre du radical apparaît bien dans certains dérivés ; d'où 7txàx-iç, -iSoç f. id. (Com. Adesp. 1127), -ict(x6ç «peur, timidité» (ibid.) comme de *7txaxtÇ(o ; -dcStç adv. (Theognost.) ; Trxaxcopetv ' 7rx:f)craeiv, SESoixévat (Hsch.), sur le modèle de xi[i&)peïv, ôXiyeopew. Phot. a la glose ■Kxsv.àç, (sic) ■ tzt6£,. *nxàÇ est un nom racine qui fait penser d'une part à xaxa-TTxaxciv, de l'autre à TtxtiÇ. Mais rien ne prouve qu'il faille poser une flexion TTTtàÇ, gén. 7rxax6ç avec Kretschmer, Gl. 4, 1913, 336, cf. pourtant yXôaaa s.u. yXûxEÇ. m. nx(î)CTCT6) « s'enfuir, chercher refuge, esquiver », etc. (Hom., Archil., poètes, Hdt. 9,48) ; par exception {Od. 17,227; 18,363, Hés. Tr. 395) le mot équivaut à TtxoixsiJco « mendier », cf. plus loin ; hapax expressif TrxcoaxàÇoj « se cacher, se terrer » (//. 4,372), formé sur le modèle de 949 — àXucrxâÇw, «se cacher, se terrer» {II. 4,372), suppose p.-ê. un *TCTOi)(T)cco, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,708, Chan- traine, Rev. Ph. 1931, 125, Gr. H. 1,338. Nom-racine correspondant : jttwÇ, -x6ç « le peureux » épithète de Xaytùôç « lièvre » (//. 22,310, Babr.), « lièvre » (//. 17,676, Thphr., Théoc.) dit d'Oreste suppliant (iEsch. Eu. 326), d'un lâche (Lyc. 944). Au second membre de composés possessifs : lÏTtTuÇ «sans lièvres» (Hdn. Gr.), TtoXti- «riche en lièvres» (Call.). Fém. TtTtoxâç, -àSoç « peureuse » épith. de aï9ui.a (Hom., Epigr. 8,2), désignant des oiseaux (S. Ph. 1093, avec plusieurs variantes dans la marge du ras. L) ; enfin, épith. de la plante « souchet » (Simm.), parce qu'il est à ras de terre. Il apparaît clairement que l'emploi pour désigner le lièvre est secondaire, cf. d'ailleurs la glose d'Hsch. titûxeç • SeiXot, Xaywot, SopuàSeç, ëXaçot, vs6poL Avec une finale aspirée 7tTtox<^Ç ™- ('•) «mendiant, pauvre» [Od., ion.-att., etc.), compar. Ttrux^TEpoç (Mén.), mais -toTepoç (Ar. Ach. 425), cf. Leumann, Kl. Schr. 225-228. Rares composés : TTTUX-aXâÇcov (Phryn. Com.), titco/o- Ttotéç « qui représente des mendiants » (Ar.), ou « qui rend pauvre » (Plu.), ■K-ucùxo'cpàfoç « qui entretient les pauvres » avec -Tpoçeïov « hospice » (byz.). Au second terme : ÛTuépTr-rtoxoç (Arist.), jxiaâ- (Luc), 91X6- (Orig.). Dérivés : TtTtoxtxôç «de mendiant» (Ar., PI., etc.), eîov n. « hospice » (byz.), -6t7)ç f. «pauvreté » (pap., Herm. vis 3,12,2) ; verbe dénominatif : TtTOJxe'i" « mendier, être pauvre » {Od., ion.-att., etc.), avec le dérivé -eta, ion. -r)[r) f. « fait de mendier, pauvreté » (ion.-att.) ; factitif TtTOJxt^w « rendre pauvre » opposé à TtXouTiî^oi {LXX 1 Rois 2,7). Le 7tT-(ox6ç est celui qui ne peut que fuir et demander secours, tel qu'il est décrit Od. 17,17 sq. ; Ar. dans le PI. distingue le titcox^ç du TrévTjç, cf. s.u. Trévoixai. Toutefois le sens de 7rTcox6ç s'affaiblit, équivaut presque à « pauvre » en att., cf. S. Œd. R. 455, Lys. 30,27, etc. C'est le sens courant dans le grec tardif (avec TTTCOXsûto, TCTcoxoxofxeïov), et. l'article TiTtoxéç chez Lampe, et Ruijgh, Aniidoron Antoniadis, Leyde 1956. En grec moderne 7tTcox6ç ou çTtoxéç signifie « pauvre » et « mendiant » se dit ÇyjTiâvoi;. Ainsi nous avons : 1. avec un radical tutS-x- ou 7tTtù-x- ( exceptionnellement TtTÔc-) des formes verbales exprimant l'idée de « se blottir, se cacher, avoir peur » ; 2. sous la forme tttmx- ou exceptionnellement TTTÔtx- un nom racine signifiant « peureux » qui a fourni des adjectifs et un nom du lièvre (p.-ê. en raison d'un tabou linguistique) ; 3. avec une aspirée expressive -mcùxàç « mendiant ». Malgré une apparente diversité tous ces termes appartiennent claire- ment à un même champ sémantique. Et.: Les formes hom. TreTTTYjtii;, etc., permettent de faire entrer ces mots dans la grande famille de itézofj.a.i, TTÎTtTCù (avec TCéTtTCOxa et le part. TtETCTetôç, TteTrxTQUÏa) . Si l'on admet le rapprochement avec arm. Vak-'éim, l'ak'-eay « se cacher », la gutturale de Tr-n^jorao), TtTciaatù, Tr-rciÇ, etc., peut être ancienne. En ce qui concerne le vocalisme on observe une alter- nance *7tTâ-x-, TTTix-x- et d'autre part, par innovation 7tTM-x-, cf. Kurylowicz, Apophonie 186, Indogerm. Gr. 2,252. IlToéto doit appartenir à la même famille. Voir encore Polcorny 825. tttÎXov : n. « plume, duvet » (cf. TtTÎXa ■ TTTepà àTtaXœ, Hsch.) dit plaisamment pour la plume d'un casque (Ar. Ach. 585), aile d'un insecte, feuille, etc. (ion.-att.). Au premier terme de composés : TtTiXé-vtoTOç « au dos duveteux » (AP), au second terme : iï-7tTiXoç « sans plume» (tardif), TETpdt- «à quatre panaches» (Ar. Ach. 1082). Dérivés : 1 mycén. pitiro^wesa épithète d'une table = TTTiXé/etJCTa ou TZTiki6 feaaai «avec un décor représentant des plumes» (?), cf. Lejeune, Mémoires 2,31, Ruijgh, Études § 238 ; 2. nxikunàz, pi. n. TtTiXtOTii « pourvus de duvet (?) » dit de l'abeille et du hanneton, opposé à TtTspuTà, SspiiÔTrTspa (Arist. H. A. 490 a) ; 3. verbe dénom. 7TTi.X6o[.iai, TtTiXéto « être pourvu de plumes, pourvoir de plumes » (tardif) ; 4. d'où nTlXcùaiç f. « forma- tion de duvet » (ffil.) plus souvent pour désigner une maladie des paupières et des cils (Gai., etc.) ; 5. par dérivation inverse TTTtXoç « qui souffre de cette maladie » {LXX, Gai.), avec géminée expressive tztÙXoç = lippus (Gloss.) ; 6. verbe dénominatif avec le suffixe des verbes de maladie Tr-rtXciaato (Archyt.). Pour TTT^Xov le lacon. emploie ij;tXov (Paus. 3,19,6), cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,319 ; Paus. donne cette explication à propos d'un Dionysos YtXa^ vénéré à Amyclées qui serait un Dionysos ailé. Et. : Tiré de la racine de TTSTOixai., TtTécrOai au vocalisme zéro, comme 7tTep6v ; suffixe hypocoristique -tXo-, cf. Chantraine, Formation 248 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,485. L'étymologie par le lat. pilus « cheveu » est moins plausible. TTTÎoraw : att. parfois titItto ; aor. TiTiaai, aor. pass. TCTtaOïivai, parf. pass. iizTiaiiM « ôter la balle du grain dans un mortier, monder, piler dans un mortier » (Hp., Hdt., ion.-att., etc.) ; également avec des préverbes : xaxa-, TtEpi- ; en outre, àrro-, èx-, Sia-, è[jt-, ûno-. Dérivés : 1. adj. verbal, seulement ixttticttoi; «non nettoyé, non pilé » (Hp.) ; 2. 7tTtaTix6ç « qui convient pour monder » (com.) ; 3. imn-à-JT) (-avov n. Nie.) « gruau d'orge » (Hp., com., pap.) d'où « décoction », lat. tisana, fr. tisane, etc. : doit reposer sur *7TTi<îCTdcvr] avec un a d'abord géminé, cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 199; de TTTKjàvYj est tiré le nom de métier, ace. TiTiaavâv {AP 11,35) pour un nom en -à;, cf. Robert, Noms indigènes 250; O. Masson, Zeitsehr. Papijr. Epigr. 9, 1972, 97-101. Noms d'action : 4. 7rTic(x6ç m. « le fait d'enlever la balle » (com.); 5. -[jta n. «grain nettoyé, décortiqué» (Str.) avec TrspiTTTtCTfxaTa « déchets de grappes » (tardif, forme et sens douteux, cf. Jacobsohn, KZ 42, 1908, 276) ; 6. nxîatç « tait de nettoyer le grain » (Gai.). Et.: Vieux mots relatifs à une technique agricole : "pei-s s'applique au pilonnage à l'aide d'un pilon et d'un mortier, et également au décorticage ; s'oppose à la mouture à l'aide d'une pierre, d'une meule. L'adjectif verbal à-TiTiaxoç répond exactement à skr. pis-td-, lat. pistus it écrasé ». Le présent TixtoCTto est propre au grec, p.-ê. analogique de Trâaato, TtXàatJco, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,692. Le skr. a un présent à nasale pi-nd-sli « écraser » (parf. pipésa, pipise) ; lat. pin-sO (avec les formes nominales pliô, pistor, etc.). En baltique et en slave on a, par ex., lit. pisù, -ti « posséder une femme », mais le verbe dérivé paisaù, -yti signifie « battre les grains » ; en v. slave on a pïsç et pîchaJQ « frapper », avec pïsenica « blé » ; il y a trace de cette famille en germanique, cf. m. bas aU. vïsel 950 « mortier ». Voir encore Pokorny 796. Sur l'initiale m- du grec répondant à p- des autres langues, cf. tct-. iTToéu» : ép. TTTOiétd (mais 7rToiôi(i.ai Thgn. 1018), fut. 7tT0i.if](jtù (AP), aor. nTorioM, ép. TtTOtTJaai {Od. 18,340), èmàaics' (Sapho 22,14), iTtTéaiacv (Sapho 31,6) sur la diphth. -ai- analogique ou même d'authenticité douteuse, cf. Hamm, Grammalik zu Sappho and Alk. § 49 b 3 ; surtout au pass. 7tTo(t)7]97)vai (Od. 22,298, etc.) et ÈTrToàGif)? (E. lA 586, lyr.) ; parf. im(>{i)-r]\i.a.i (Hés. Tr. Ail) : à l'actif rare « terrifier, frapper de terreur », etc., au passif « être terrorisé, épouvanté » (Hom., trag., LXX, Plb., NT) ; après Hom. le verbe signifie « rendre stupide, être rendu stupide, hors de soi » par un sentiment, par l'amour, cf. Sapho, /. c, parce qu'on ne se maîtrise pas, cf. E. Ba. 214, etc., dans un sens banal (Hés. Tr. 447); le mot est employé par PI. Phd. 68 c, Rép. 439 d, Arist. : Ttspî r})v ôj^etav en parlant d'animaux, HA. 614 a, etc. ; le sens est finalement « être hors de soi » il ne s'agit pas proprement d'excitation. Avec des préverbes : Sta-, iv.-, àva-, àT^o-, È|i-. Cf. Kontaris, Phil. 112 (1968) 183. Dérivés : 1. 7rT6(t)'ir)(Jti; f. «fait d'être hors de soi» par amour (PI. Banquet 206 d), en général (PI. Prt. 310 d), subsiste en grec tardif ; 2. izToia., ép. -ît), parfois -y), -â « effroi, fait d'être hors de soi » (hellén. et tardif), d'où les adj. TTTOtcôSrjç « terrorisé, effrayé » (Hp.), TUTOtàXeoç id. (Opp.). Le champ sémantique s'est étendu de la notion de terreur qui met hors de soi, à celle de passion, mais cette dernière est dérivée. Le grec moderne a TtToôi « faire peur ». Et.: Déverbatif issu de la racine qui figure dans xaTaTT-ni-njv, nsnrriQ ; le vocalisme o n'étonne pas dans un présent de ce type et il est inutile de poser un *7TTa)éco qui se serait abrégé. La forme TiTOiéto résulte d'un allonge- ment métrique, cf. p. ex. m^otr]. Les formes en -dcto restent énigmatiques. TTToXîeSpov, TtxéXiç, voir ttôXiç. iTTopSos '• ni. «rejeton, jeune pousse, branche» {Od. 6,128, ion.-att., etc.), parfois employé au figuré ; le mot fonctionne p.-ê. comme nom d'action chez Hés. Tr. 421, cf. Porzig, Namen fur Salzinhalte 50. Rares composés : TTTopGotxavGoç « avec des branches épineuses » (Thphr.), TCpoTtrépOiov « branche qui avance » (Hsch.), cpiX6-TCTop9oç « qui aime les jeunes pousses » (Nonn.). Dérivés : 7tTop6eïov « branche » (Nie), TCTÔpOio; épithète de Poséidon [IG I" 190, v s. av., Chalcis) = repli», Tt-ruxîov «diplôme, brevet», etc. Et.: Il est difficile de décider si la préférence donnée aux formes de présent en -caa indique que le mot est un ionisme (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,319 n. 1), ou s'explique par le désir d'éviter la succession t-....tt-, ce qui nous semblerait plus plausible, cf. le cas parallèle de TiTtacito plus fréquent que titItto) : on a toutefois 8ta-7iTÙTTto (PI. Lois 858 e, p.-ê. Arist. H. A. 549 b). n-nJCT(T(o est clairement un dénominatif de kvjx^Z et repose sur *KTUX!/-«o. Pas d'étymologie. "iTTUio : Hom., ion.-att., etc., f. KTÔaco, -ofxai, (ion.-att.), aor. ÏTiTÛca (Hom., ion.-att., etc.), aor. pass. èTTTÛaGifjv (Hp.), mais part. ace. TT-ruévTa (Hp. Épid. 2,3,4) ; parf. êTTTUxa (tardif) « cracher, rejeter » ; parfois en signe de mépris, parfois pour détourner un mauvais présage ; dit par métaphore des vagues et de la mer ; souvent avec préverbes : àva-, àrto-, èx-, èfx-, STtt-, Ttpo-, Ttpocr-. Dérivés : 1. adjectif verbal -tutuotoç en composition et avec préverbes : ik- (Hp.), àno- «abominable» (trag., Ar., etc.), 6e6- « détesté par les dieux » (TEsch.), xaxa- (Anacr., ion.-att.); 2. Tzrôaiç «fait de cracher» (Hp., Arist.), également avec les préverbes : àvâ-, Îy.-, Î\i.-, tous tardifs ; 3. TtTuafxôç id. (Hp.) ; 4. TTTUcrfia n. « crachat », surtout au pi. (Hp., Plb.) ; avec les préverbes î\j.- (LXX), àitô- {AB 223), xaxâ- (Gloss.) ; 5. terme plus courant avec un suffixe familier TiTuaXov n. « crachat, salive » (Hp., Arist., LXX), pour le flottement -aXov, -eXov, cf. TTiisXoç et Schwyzer, Gr. Gr. 1,243 ; le m. -eXoç est rare ; d'où -aX(ù8Y]ç « qui ressemble à un crachat », -aXîî^co, -EXiÇco «cracher», avec -aXt(j(/,6ç (Hp.) ; 6. nom d'agent à-no- TCTU(TTY)p m. « qui crache » (Opp.) ; 7. Ttxuâi; -dcSoç f. nom d'un serpent (médec). Le grec possède un verbe dérivé expressif et familier «770-, èxTTU-Ttî^tù (Hp., com., Arist., etc.) p.-ê. de *7rTUTÎÇco avec dissimilation (et de *TrTUT6ç?), cf. M. Leumann, Kl. Schr. 159 n. 1, à propos de l'emprunt latin pylissâre; grec TTUTÎÇcù seulement EAI 697,57. Autres présents expressifs : STrt-çOûÇto (Théoc. 7,127) avec aspirée expressive (?), ou en posant 'pst-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,325 ; t^iÙTTSi ' Ttrust (Hsch.) avec ^ pour cp9, cf. Schwyzer, ibid. 326. Voir encore s.u. aîaXov. Grec moderne (fxi-jo, çTÛCT[j,a, cpTÛat|Xo(v). Et. : Pour la morphologie le présent tctum répond à un aor. à voyelle brève TTTÙaœi qui pourrait être analogique de èpûoat, âpiioai, d'où TCTuaiç, et avec -ct- inorganique 7tTi-ia(j.a, etc. Famille de mots expressifs de forme variée en raison de leur sens et de leur valeur magique : on crache pour écarter le mauvais œil. Avec une initiale s on a lat. spuô; en germ., gor. speiwan « cracher », v. isl. spï/ja, etc. ; en balt., lit. spidu-ju, -ii avec initiale 'spi-; de même skr. (nih)slhivaii (avec l . . v dissimilé de p..v) ; sans s initial, comme tttûco : v. si. pljujç, pljîvati, armén. t'uk' « crachat » avec l'k'-anem « cracher » ; si l'initiale de grec TtTÛco repose sur tit- on rapproche le grec de l'arménien, si elle repose sur py- on évoquera v. si. pljujç et lit. spiàu-ju. Dans cette grande diversité de formes, explicable dans un mot de ce genre, il est vain de chercher à définir un radical originel avec Schwyzer, Gr. Gr. 1,325. Voir en ce sens Frisk et Ernout-Meillet s.u. spuô. Cf. Pokorny 999. iTTÛixa, TTTÔioK;, voir ttItitco. tttÛ^, TTTcôcaw, TiTCûxéç, voir Tt-nfjaaw. irùavoSi ^"i'" xûafioç. irûap, voir ttuôç. ■truyii : f. «fesse, derrière» (ArchiL, Ar., etc.). Au premier terme de composés : Ttuy-apyoç « à l'arrière-train blanc » : antilope (Hdt.), divers oiseaux (Arist.), métaph. « poltron » (S.) ; ttuyo-ctt6Xo(; « qui s'attife les fesses » épithète péjorative d'une femme (Hés. Tr. 373), cf. Martinazzoli, Par. del Pass. 15, 1960, 203-221, Troxler, Wortschatz Hesiods 160, composé de dépendance régressif ; 7ruyo-XaîJ.7tiç « ver luisant » (Arist.) forme p.-ê. populaire, cf. Strômberg, Wortstudien 13 sq., Gil Fernandez, Insedos 83 ; TcuyoCTxeXtç (Hsch.) désigne p.-ê. des oiseaux aquatiques comme le grèbe où les jambes et les « fesses » sont d'une pièce. Au second terme à-TTuyoç « sans fesses » (Semon., PI. Com.), xaXXt- (Cerc, Clem., Alex.), (i£Xâ(j.-, cf. s.u. [iéXaç, avec préverbe xaTàTTuyoÇ • débauché, inverti » (Hsch., Phot.), d'où -ÔTEpoç (Sophr. 63), -ÔTaToç (Epigr. Gr. 1131), plus souvent -Truytov, -ovoç et parfois -covoç (p.-ê. Am. J. Ph. 38,1917,11, Ar., etc.), f. familier xaTaTTÛyatva (amphore att. Hesperia 22,215, cf. Ed. Fraenkel, Gl. 34, 1954, 42) ; d'où xaTa-TTuyoaiivï) f. (Gratin., Ar.). Composés en -tov : èppo-Trûyiov, cf. s.u. oppoç, ôp9o- «croupion» (Ératosth.) avec le dénominatif -Ttuyiàco (com.), hypostase È(/,7ri!>yta pi. « région des fesses » (pap.) ; aussi CTEiao-TTuytç, cf. aetto. Dérivés : 1. diminutifs : Truyiov n. (Tab. Defix.), -îSiov n. (Ar.). Substantifs : 2. TTuyaïov n. « derrière, croupion », p.-ê. partie d'un àxwdtxv)? différente de la poignée et du fourreau, p.-ê. «la garde» (?) [IG II^ 1421, 1425); 3. TTuyecov, -ôivoç m. « fessier » (Hippon. 92 M) analogique de xsvEwv. 4. Adverbe 7ruyï)86v « à reculons » (Arist. P. A. 659 a), « croupe contre croupe » (Arist. H. A. 539 b). Verbe dénorainatit : TtuytÇto = lat. paedicô (Ar., Théoc), avec TTuyiapia n. (Théoc.) et l'adv. Truyiaxt (Hippon. 92 M). J. Bousquet, BCH 1966, 90 lit à Delphes, dans l'inscr. des Labyades D 33 le nom de femme mythique Bou-Ttûyâ (ancienne lecture Bou^uyâ). IIuyY) ne s'emploie plus en grec démotique. Et.: Le mot ne figure pas dans l'épopée ni dans la poésie lyrique ou tragique et Wackernagel, Spr. Unt. 225 sq., pense qu'il est vulgaire. Pas d'étymologie assurée, cf. Frisk s.u., mais il fait penser à ttûvvoç, voir ce mot. ■iruYp.iî, voir ttuÇ. TTuSapî^O) : -aXtÇtù (Suid.) «ruer» (App. Prov. 4,25), glosé entre autres par EM 696 : XaxTÎÎ^Eiv, par Hsch. : TO y.rj àvÉxEfîôaî Ttvoç àXX' à7T07nf)8âv, XK^STcatvEiv ; avec à.no- et pour complément le nom de danse |x68cova (Ar. Cav. 697) ; avec 8i.œ- [Com. Adesp. 977) ; d'où Ttu8apia(j.6(; m. = Suaxépsia. (Zonar.), l'u est long. El. : Terme expressif et populaire comme le confirme la formation en -aptÇoj. Étymologie obscure. Groëelj, Ziva Ant. 3, 1953, 205, évoque latin pudet (« abat »?), gr. oTTEijSu (« presser »?), lit. spaudiiu « presser, écraser », ce qui reste très douteux. Dans l'antiquité, l'étymologie populaire rapproche le mot de Ttoûç ou de Ttuy:^, cf. EM, l. c. iriJc\os — "52 — irûeXos : f- (hellén. et tardif -aXoç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,243) : Od. 19,533, on traduit « auge », mais les scholies comprennent « bassin où on lave le grain » ; ce qui est sûr c'est que le mot signiHe « instrument où l'on lave, baignoire » (Hp., Ar., pap.) ; d'où à partir du grec hellén. « sarcophage », cf. l'emploi de [xâxrpa ; pour l'emploi du mot en Asie Mineure, cf. 1. Kubinslia, Monuments funéraires 48,49,77. Voir aussi Renehan, Class. Bev. 1968, 133. Dérivés : 1. TruéXiov n. « baignoire » [Inscr. Cret. I, p. 163) ; dans un proverbe (Diogenian. 3,7) ; 2. TrueXtç, -aXtç • sertissage d'une pierre dans un sceau » (Lys., Ar.), < orbite, fond de l'œil » (médec), « sarcophage » notamment en Asie Mineure, cf. I. Kubinska, o. c. 46-48, etc. ; 3. adj. TOeXciSr)? « concave » (Arist.). Sur 7tuaXfTir)<;, v. Redard, 48. Et.: Dissimilation de *jTXii-EXo<; bâti sur le radical ttXu- de TzXu-càç, nX-ocu;, TcXôvto, cf. pour le suffixe, Chantraine, Formation 244 sq. ; le genre féminin étonne. •irueTÎa, voir izuôç. iruTlpôv : àva7ts7tXaCT(j.évov (Theognost. 23) avec 7n):?)p [sic] ■ àvaTO7tXT)(i(Aévov (Hsch.). La bonne leçon du lemme doit être TtuYjpév et la bonne leçon de la glose àvaTOTrXTjcr- jxévov = « infecté », cf. Ttijov s.u. 7ri8o[iat. iTuOiiiîv, -évoç : m., fond d'une coupe ou d'une jarre, parfois supports d'une coupe (cf. //. 11,635), «base, fondation, profondeur de la mer, pied d'un arbre », d'où parfois « tronc » ; au figuré se dit de la base (de la justice, p. ex.), de l'origine d'une famille (Hom., poètes, prose hellén. et tardive) ; dans le vocabulaire mathématique « base d'une série », c'est-à-dire nombre le plus petit possédant une certaine propriété (PI., etc.). Rares composés avec la voyelle thématique : à7ru6(xevoi; « sans pied, sans base » (Thphr.), ôpOo- (pap.), èÇu- (Xenocr.), cf. Sommer, Nominalkomposita 99 ; les formes athématiques comme à7ru0(i.7iv(Theognost.) sont secondaires. Rares dérivés : dimin. 7ru6(J.Éviov n. (pap., etc.) ; -i.x6ç « qui concerne un nombre base » (tardif) ; 7U)6(isvéM « être la base d'une série de nombres» (lamb.), 7ru6(iEÛ ail. Boden), anglo-s. 'bodm, m. angl. bothem, à côté d'anglo-s. botm ( > angl. botlom) ; d'autre part anglo-s. bodan « sol, fond » à côté de v. norr. botn. Par ailleurs l'italique et le celtique offrent les formes à nasale insérée dans le radical, lat. fundus « fond, fonds de terre » qui peut répondre exactement à m. irl. bond, bonn « plante du pied, fondement » (i.-e. 'bund(hjo- avec sonore aspirée ou non). On a supposé que la nasale radicale est issue d'une vieille métathèse dans la forme sufflxée i.-e. 'bhudn-o, car des formes comparables sont attestées en iranien, p. ex., avest. bàna- m. « fond, sol » prâkrit bhundha- m. « fond d'un vase », cf. Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2,438, cf. aussi 7niv8aÇ. Meillet (cf. Ernout-Meillet s.u. fundus) évoque même en baltique et en slave des mots à initiale d- : V. si. dûno, cf. lit. dùgnas « fond » (de 'dubno-) et des mots celtiques, notamment gaulois dubno « monde ». La variété des formes et des emplois a conduit Vendryes, MSL 18, 1913, 305-308, à supposer que les mots ont eu un caractère religieux. Le champ sémantique du terme grec est en revanche relativement restreint et le sens de « sol » n'apparaît pas en grec, cf. encore Kretschmer, Gl. 22, 1933, 115-118, qui ne croit pas au sens de «support», discute //. 11,635. Cf. aussi Otrebski, KZ 84, 1970, 83. irijOouai : « pourrir, se putréfier » seulement au présent, avec le parf. xaTa7ré7U)9a • xaTeppiiïjxa (Hsch.) ; au sens factitif déjà chez Hom. TriOco, fut Ttiioco, aor. macsci, mais Triiaai (Call. fr. 236), «faire pourrir» (Hom., A.R., Call.) ; les formes moyennes doivent être plus anciennes que les formes actives transitives (Wackernagel, Spr. Unt. 133) ; également avec le préverbe xara- (//. 23,328, H. Ap.). Dérivé 7tû6tS6ve; f. pi. « abcès » (Ératosth., Nie), sur le modèle de oTiTreScàv, cf. Chantraine, Formation 361. Appellatifs de la même famille : Tniov n. (Emp. 68 = 608 BoUack avec le commentaire, Hp., médec.) et ttûoç n. (Hp., IG IV P 122, Épidaure) « pus ». Au premier terme de composés, p. ex., Ttuoppoéw (Hp.) ; au second terme aapxÔTtuov n. « chair infectée » (Hp.), et des adj. êlxTTuoç «infecté » (Hp., att., etc.) avec 4(X7Tu6ojxat (Hp.) ; de même chez Hp. 8ia-, rrafx-, xnzo-, etc. Verbes dénominatits en -éoa : SiaTtuéto, Ix-, è[i-, &no- « suppurer », avec des dérivés en -TtiiviCTiç, -igfxa, -7)(xaTix6<;, -riTixôç (Hp., médec.) ; -tx6; dans è(j.7ruixâç chez Dsc. ; les simples sont tardifs TtuTjatç, -yitixô; ; présent avec le suff. -laxtù, -o^ioLi : StaTTutaxoixai. (Hp., etc.), èx- (Hp., etc.), i\j.- (Hp., etc.), Ttapa- (Hp.), ûtco- (Hp.) : ces verbes indiquent généralement que la suppuration commence. En grec moderne, p. ex., ttùov «pus», Ttuoppoéu « suppurer ». Cette famille est constituée autour de la notion de pus, purulence, et ttÛSco pourrait se distinguer de (7ï)TC0[j.ai. « se corrompre » de sens plus général. Au reste aY)7ro(jt.ai. a éliminé ttuOco dans l'usage courant. Et.: Le présent ttuOoj comporte un suff. -6o> (cf. PpiOco, TzXifi) qui souligne l'aboutissement du procès; le fut. TTijaco et l'aor. èmaa. doivent aussi reposer sur 7p36- ; il n'est pas sûr que le causa tif ht. pàdau, -dgti « faire pourrir » soit en rapport direct avec ttuOoj, en raison de la produc- tivité de ce type en lit. Autres présents : en skr. forme en "y/o: pâ-ya-ti « pourrir » = avest. puyeiti, avec le dérivé inverse pûya- m. n, « abcès, infection » ; en balt. présent à sufï. nasal pu-nu et pû-vù (de puvu) ; en germ. un participe isolé, v. norrois fûinn « pourri ». Les substantifs TTÛov et TTÛoi; (dont on notera Vu bref) ont des répondants dans arm. hu, gén. huoy thème en '/„ « sang purulent » et lat. pus n. (de 'puwos?). Autres formes plus éloignées, lat. pCiteô « pourrir », pûter « pourri », en germ., got. fûls « pourri », lit. pùliai n. pi. « pus », etc. On admet que toute la famille repose sur une exclamation de dégoût *pu ou 'pu. Voir encore Pokorny 848 sq., Mayrhofer, Et. Wb. des Altind 2,322 s.u. pûgati, Ernout-Meillet s.u. pus. Voir aussi ttuôç. — 953 — iriiXt] nOOh) : gén. -oui; f. « Pythô » ancien nom de Delphes (Hom., etc.), aussi IluOtiv, -ûvoç t. {II. 2,519, Pi., etc.), p.-ê. d'après les noms de lieux en -t5v. Parallèlement nù9cùv, -covoç nom du serpent Python tué par Apollon (Éphor., etc.). En composition : zà 7ru66-xpavTa (iEsch. Ag. 1255) « ce qui est décidé par l'oracle de Pythô » ; de même 7ri)66-}(pv)CTToç « décidé » ou « annoncé » par l'oracle de Pythô (trag., X.). Dérivés : XltiÔioç « de Pythô », peut désigner Apollon (ion.-att., etc.), f. HuÔta «la Pythie» (Hdt., etc.), aussi IluOtdcç, -âSoç, parfois ad]'., désigne surtout la fête Pythique ; n. pi. Ilûôia «jeux Pythiques » (Pi., ion.- att., etc.) avec IIuÔtovExyjç m. « vainqueur aux jeux Pythiques» (Pi., ion.-att., etc.); I1\>Qm6c; (ffisch., etc.), cf. Chantraine, Études 116 sq. ; IluOatoi; épithète d'Apollon {SIG 550, etc.); IluOaeûç id. à Lindos, Corinthe, Sparte (inscr., Paus.), avec Tludalç, -iSoç t. théorie envoyée à Delphes (Isée, inscr. Delphes), -iottjç membre d'une telle théorie (Delphes, Str.). Formes adv. : IIuGoï « à Pythô » ancien locatif (Pi., ion.-att.), avec le -Ss latif et l'ace. IluôtôSs (Od., etc.), d'où par contamination IIuÔoïSe (Hés. Boucl. 480) ; IIu9ûvaSe (Pi. O. 9,12) ; avec -Ôev ablatif ITueûeev (Pi.), nu6Mv69ev (Tyrt., Pi.); voir l'index de Lejeune, Adverbes en -Gsv. El.: Toponyme sans étymologie. Rattaché par les Anciens à 7ru9o(iai., parce que le serpent tué par Apollon y aurait pourri (H. Ap. 371 sq., Paus. 10,6,5) ; rapproché de TTuvOâvofxat dans un oracle (Paus. 10,18,2) ; de même S. Œd. R. 603, pour Iluôixà, ibid. 70, pour nuOioç Pi. Mor. 385 b. Il s'agit clairement d'une étymologie populaire, déjà contestée par Str. 9,419 à cause de la quantité de l'u. irÛKa, TTuxvéç, etc. I. Ttûxa adv. «de façon serrée, solide» dit notamment d'objets, de constructions, aussi « de façon serrée, soigneuse, précise » avec le verbe çpovetv (Hom., Q.S.). Verbe dérivé TtuxàÇco, dor. TtuxàaSto (Théoc), aor. TTU)câ-a(i, 6ân6oi;, 6p6(xêoç, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,333 ; on attendrait çuvS- ; pour la sourde initiale, cf. pourtant àTÉ[j,6a) ; on l'a expliquée aussi par l'analogie de TTuOnYjv (Curtius, etc.) ; selon Kretschmer, Gl. 22, 1934, 115-118, le mot serait emprunté au germanique par l'intermédiaire du macédonien ; selon Pisani, Bev. Intern. Et. Balkaniques 3,18 sq., il serait macédonien ; pour les hypothèses pélasgiques, voir Rester, Lingua 1965, 374; cf. encore Mayer, Gl. 32, 1952, 73 sq., qui à la suite de Kretschmer évoque le toponyme IluSva. iTuvGâvop.ai : Od. 2,315 ; 13,256, ion.-att., etc., à côté de Tt£Û6o(xat (Hom. pour qui la forme est commode métriquement, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,111,282,308). Aor. thématique nudéaùxi, etc. (Hom., ion.-att., etc.), optât, avec redoublement ttettûBoito (//. 6,50 = 10,381, cf. 11,135, donc une seule formule), part. 7té7tuc[Aai, (Hom., ion.-att., etc.) « apprendre de, s'informer, interroger » : également avec des préverbes : àva-, à.izo-, Sia-, èx-, im- (tardit), Trpo- « s'informer d'avance ». Formes actives exceptionnelles : crétois tteùôco, TCEOoai « faire savoir, citer en justice » (crétois), cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,769, avec sens transitif ; cas tout différent, part. aor. f. nsôdâucc « qui a appris » (P. Masp. 5,7, vi^ s. après). Dérivés à vocalisme e : 1. tteucttIov « il faut rechercher » (PI.), vocalisme pris au futur, cf. TtetOTÉov ; 2. Tteuôo) f. « nouvelle » (ffisch. Sept 370) ; 3. composés sigmatiques : àmuQiiç « ignoré » [Od. 3,88, Arat.), « ignorant» [Od. 3,184, 955 irûl alexandrins) ; autres composés tardifs : noXuizsuQ-^ç (Plu.), etc. Toutes les autres formes sont attestées en grec postclassique : 4. aTreuCTxoç et TrsudTéç (Hsch.) peuvent être dus à l'analogie de Tteuaxéov ; d'où mumiy.6ç « qui interroge » (Ph., A.D.), et les composés çiXé-TusuaTOç (Phot., Suid.), -Trjç m. (Ptol.) «celui qui aime à interroger», avec -TTEUCTTétù (Ph., etc.), -iTEUCTTia(Phld., Plu.); 5. ttsuOyjv, -^voç m. «qui s'informe, enquêteur, espion» (Luc, Arr., Lib., etc.), présente une apparence archaïque, cf. Solmsen, Beitràge 143 ; 6. nsxici.ç t. « enquête, question », etc. (Ph., Plu.), avec àva- (Gharito) se dénonce clairement comme secondaire par rapport à tcùcttk;, à cause du vocalisme et de la forme du suffixe. Dérivés à vocalisme zéro peu nombreux mais vivants, largement attestés : 1. adj. verbal TTua-rôç {EM 323,49, Eust.), important en composition : àvà- « bien connu » {Od., Hdt.), &- «sans être connu» et «sans connaître» [Od., etc.), êx- «connu, découvert» (Th.), etc.; 2. nom d'action : mioTiç f. «question, nouvelles», etc. (iEsch., ion.-att.), forme archaïque comparable à TrictTiç, d'où le dénominatif expressif iTocTi.aop.ixi (Plu., Hsch., Phot.) ; 3. TTÛCTfxa n. « question, interrogation » avec -[iaTix6ç « interrogatif » (tardif). Cet ensemble de mots, comme le confirme l'étymologie, a un champ sémantique plus étendu que sptoTÛ « inter- roger », èpsuvâco « enquêter ». Il a disparu en grec moderne. Et.: Vieille famille de mots, radical 'bheu-dh-, avec des correspondants exacts dans diverses langues i.-e. Le présent radical à vocahsme e 7rEÛ6o(J.ai répond à skr. bôdhati, moyen -le « être éveillé, attentif, comprendre », avest. baoBaiti, -te id., mais aussi «sentir»; en slave, V. si. bljadç, « observer, surveiller, garder », russe bljudû i observer, remarquer » ; en germanique avec sens factitif « donner l'éveil, attirer l'attention », d'où « inviter » dans V. isl. bjoda, v.h.all. biolan; avec préverbe got. ana-biudan « ordonner » ; faur-biudan « défendre » : les emplois factitifs du germanique se retrouvent par des évolutions indépen- dantes dans le crétois tteûGco (voir plus haut) et en baltique dans lit. causatif baudiiù, baûsti « punir » ; en skr. le factitif bhodhàya-ti signifie « éveiller, enseigner à, commu- niquer ». Ainsi un i.-e. 'bheudh-e- (-ii, -tai ou -toi) signifiait proprement « être éveillé, éveiller » et a pu se spécialiser diversement. Le sens de « s'informer » est un développement propre au grec, de même que le sens de « sentir » en iranien, celui d'« ordonner » en germanique, de « punir » en baltique ; ou encore celui de « reconnaissance » dans l'appellatif v. irl. buide. A l'aoriste (s-)7tu9ovto répond skr. budhânta, mais cette dernière forme entre en réaUté dans un système athématique, cf. Strunk, Nasalpraesentien 97 sq. Dans les dérivations nominales les formes qui se recouvrent peuvent résulter de dévelop- pements parallèles, p. ex., à côté de écTruCTxoç, etc., skr. buddhé- « éveillé, inspiré » ; à côté de TtùoTiç, skr. buddhi- f. « compréhension, inteUigence », avest. paiti-busti f. « fait de remarquer » ; à côté de à-jrsu9if)ç, avest. baoBah- n. « perception ». Pour le présent à nasale 7tuv6àvo[jtai on peut évoquer lit. bu-n-dù, inf. bùsii « s'éveiller » avec le causatif sufflxé bù-dinu, -inli «éveiller» et en celtique ad-bond « annoncer », ussbond « refuser » : il s'agit là de catégories productives, voir encore Pokorny 150, Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,449. irûvvos : ô TcpcùXTÔç (Hsch.), cf. Didyma 50.2 A 51 gra/fitto; en outre, TrouviàÇsiv • TratSiKoïc; j(pï)o9ai., Trotiviov yàp ô SaxTÙXtoç [= anus] (ibid.); aussi 7ruv[v]tâÇeiv • TTEpatvetv (ibid.). Et.: Terme populaire avec une gémination expressive, cf. Meillet, BSL 26, 1925, 15 sq., Specht, KZ 62, 1935, 213 sq. ; la glose TtouvtœÇEtv se rapporte probablement au laconien, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,379, avec une tentative d'étymologie où figure notamment 7rù(j,aT0ç. En fait, comme on pouvait l'attendre, il n'y a pas d'étymologie démontrable. Le mot a fait penser à TTuyï], à skr. pulau « les deux fesses » (seulement dans un lexique très tardif), lette pun(i)s « bosse, tubercule », lit. putà f. « bulle », etc., cf. Persson, Beitràge 1,241, qui part de 'peu-, 'pû- « souffler ». Voir encore Pokorny 847, Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,303, qui n'évoque pas tcuwoç pour pulau. inj|, TtuYiXYj, etc. : I. IIu^ adv. « avec le poing, en boxant » (Hom., poètes, Hp.) avec la glose ttûÇ ■ 7tuy[jiY), ypôvôoç (Hsch.). Forme bâtie sur la racine dont la finale a été diversement expliquée. Hsch. donne une forme de nomin. ; l'adv. a été expliqué par un s adverbial (Schwyzer, Gr. Gr. 1,620), parfois comme un nomin., en dernier lieu comme un datif pluriel, cf. Szemerényi, Studi Micenei 2, 1967, 24, n. 64. En composition ■Kiiy^i.ix.x'^ç, « boxeur » (Od., Pi.), -la (//., Pi.), -éto (hexam. ap. Hdt.), cf. Georgaoas, Gl. 36, 1958, 180. II. IIuynY) f., cf. pour le suffixe aTiy(JLïi,8pax(xr),àx(ir], etc. «poing» (Hp., Ar., etc.), «boxe» (Hom., ion.-att., etc.), aussi mesure de longueur, distance depuis le coude jusqu'à la naissance des doigts = 18 SixktuXoi (Thphr., Poli. 2,147). Dérivés : 1. 7tuy(xatoç «grand comme le poing » (Philostr.), d'où « nain » (Hdt., Arist., etc.) et au nom. pi. Iluyfxaïoi « Pygmées », nom de peuple mythique diversement localisé (//. 3,6, Hecat., etc.) ; 2. Truy^ixoi; «qui concerne la boxe » [An. Ox. 3,223). Onomastique : Huyfxôcç sobriquet de forme familière (Bechtel, H. Personennamen 576) à côté de IluyiiaXîcov dans une légende chypriote (ibid.), qui selon Ruijgh, Élément achéen 136, serait l'arrangement d'un nom non grec (phénicien"?). III. nùycov, -ovo; m., mesure de longueur depuis le coude jusqu'à la première phalange = 20 SâxTuXot. (Hdt., X., etc.) ; d'où TtuyoÙCTioç « long d'un jruycov » {Od. 10,517 — 11,25, Arat.) : il est difficile de poser un radical Truyov-r- avec Schwyzer, Gr. Gr. 1,526 ; serait analogique selon Risch, Wortb. der hom. Sprache 115, mais analogique de quoi? La forme attendue est Truyovtaïoi; id. (Hp., Thphr., etc.), cf. axaSiaïoç, d'où KoStatoç, etc. IV. nùxTïjç m. «boxeur» (Xénoph., Pi., att., etc.), s'oppose à TiaXaiCTTïiç, plus tard «gladiateur» ; d'où ttuhxixôç «qui concerne la boxe, habile à la boxe», etc. (PL, Arist., etc.), avec TuuxTtxÔTTjç (tardif) ; TiuxToauvï) « art de la boxe » (Xénoph. 2,4, hapax), cf. Wyss, Wôrter auf -ouvy) 31 ; déno- minatifs: 1. TTUXTEÛoi « boxer, être boxeur» (att., béot.), d'où -Euaiç f., -EUTY]ç m. (Gloss.), -eïov ' Iv S> ol rriixTai àycovt- î^ov-rai (Suid.) ; 2. TruxTaXlÇo) « boxer » (Anacr. 346,396, p.-ê. Hippon. 102 M), expressif et p.-ê. analogique de SajxaXtÇcù, àpTraXiÇû) ; avec le doublet TruxTaXeiioa (Sophr. fr. 111, PSI 1214 A, 16), cf. TruxTEÛco. Le grec moderne, à côté de ypôvOot;, a gardé ttuÇ « poing », Tiuyjiaxta « boxe ». rùg 956 Et. : Radical imy- avec le nom-racine figurant dans ttuÇ. 11 est difficile de décider si Truyfxr) et Ttuytiv doivent être considérés comme dérivés de nom ou de verbe. Les noms du poing varient d'une langue à l'autre (et à l'intérieur même du grec, cf. Yp6v6oç). Le latin seul fournit des correspondants clairs avec pug-il m. « boxeur » (cf. pour le suffixe uigil), pugnus m. « poing » d'où pugnâre, pugna. IIuÇ et les dérivés grecs ou latins doivent se rattacher au radical verbal attesté dans lat. pungô, pupugl « piquer », le nom du poing fermé étant l'agent avec lequel on pique, on blesse. Le latin fournit aussi pùgiô « poignard » qui conserve bien le sens de « piquer ». Pour l'étymologie de cette famille de mots voir Ernout-Meillet s.u. pungn et Walde- Hofmann s. s. u.u. piigil, pungô. Cf. encore TtsûxY). Toutefois, N. Van Brocli, Mélanges Chanlraine 263-276, a tenté de rattacher TtûÇ à une racine signifiant « tout, ensemble » que l'on retrouverait dans ttSç et dans TrévTe, v.h.all. fusl « poing », hitt. panku « tout ». iru^ôs : f- « tiuis » (Arist., Thphr.), « bois de buis » (Épidaure, Nie), déjà mycén. pukoso dans le composé pukosoekee (Ghadwiclc-Baumbach 241, Scardigli, Minos 6, 1958, 156-157). Rares composés : TcuÇàxavÔa ou -6oç espèce de nerprun oriental qui fournit le lycium (Dsc, PI.), TruÇo-ypaçéco « écrire sur une tablette de buis » (Artem.). Au second terme ôvÔTtuÇoç « variété de chardon aux tiges cotonneuses (Thphr., etc.), TrapaTtuÇoç « incrusté » ou « plaqué de buis » (Gratin.). Nombreux dérivés de sens divers : 1. ttuÇiov n. tablette de buis pour écrire (Ar., etc.); 2. ttuÇiç, -î8oç f. «boîte en buis », d'où « boîte » en général (hellén. et tardif, pap., etc.), nom d'un emplâtre (médecins) ; 3. rcuÇ'Siov sert de diminutif à TCuÇtov (Ar., etc.) et tcuÇî; (pap.) ; en grec byzantin TtuÇ'ç, Ttu^tov et ttuÇiSiov ont désigné le livre par analogie avec TtuxTÎç, tzux.tIov, TruxTÈSiov (voir sous TTTii^), cf. Atsalos, Terminologie du livre manuscrit 103-105; 4. 7Tu5(s)t>>^', -(c)c5vo!; m. «lieu où pousse du buis». Adjectif : TrtiÇ-ivoç «de buis» (//. 24,269, att., pap.), «couleur de buis» (Eup., etc.), tuûÇivov nom d'un collyre (Celse), avec TTU^ivà-Ttouç (Délos) et le doublet TCuÇivEOÇ (AP 6,309), cf. Chantraine, Formation 201 et 203. Verbe dénominatit : mj^iÇto « être de la couleur du buis » (médec). Dans la toponymie : IIuÇoûç, -oûvto; fleuve et ville en Lucanie, avec le suffixe -oFcvt->-ouvt- signifiant « pourvu de », cf. SsXivoûç, etc. ; le lat. a Buxenlum, cf. Krahe, Beitr. z. Namenforschung 2, 1950, 233 ; Ho^irrfi nom de fleuve proche de Trapézonte en Asie Mineure (Arr.), pour le suffixe, cf. Redard, Noms en ~Tr\z 175. Le grec moderne a gardé TtùÇoç et Tru^dcpi « buis », Ttu^tç « boîte » désigne aussi la boussole. Le lat. a buxus « buis » dont on se demande si c'est un emprunt au grec ou un emprunt parallèle (d'où fr. buis, ail. Buchse, angl. box, etc.), et par un emprunt postérieur pyxis « boîte », pyxinum « collyre ». EL: Probablement terme d'emprunt. Selon Scardigli, Sprache .6, 1960, 220, viendrait d'une langue d'Asie Mineure, reposerait sur 'bheu-k, 'bhu-k- comme l'arménien bogs « plante », de la racine de çûûj. Simple hypothèse, mais les autres énumérées chez Boisacq et Frislc ne valent pas mieux. irûov, -oç : « pus », cf. 7Ri9o|xai. iruôs : m- « premier lait », considéré comme un mets délicat (Ar. Guêp. 710, Paix 1150, com.) ; il est douteux qu'Emp. ait employé ttûov en ce sens, cf. s.u. TruSoj^ai ; iEl. Dion. 138, Erbse glose le mot xô Ttpcd-réppuTov ydcXa xal vouTtfXMTaTOV. Doublets secondaires, cf. Et.: TrOap est donné par Eust. 1626,6 et comme variante chez Sol. 25,7 D pour Trïap ; îrtiai; (Hsch.) que l'on a corrigé en TTÛap. Dérivés : TtusTia f. «présure, lait caillé» (Arist., Nie.) avec par contraction TtuTÎa (Arist., pap.) et plus tardive- ment, par métathèse des voyelles, TitTÛa ; p.-ê. tirés de *7tUET6ç, dérivé de ttuôç, comme TtaysTéç de Trâyoç, TTupexôç, etc. ; autres vues de Scheller, Oxytonierung 52, qui part d'un génitif *Tma.ioc, de Tiûap. Le grec moderne emploie TiruTià « présure ». El. : L'antiquité des formes Ttùap et Ttiiaç reste douteuse ; elles semblent analogiques (fait de langue? ou faute?) de Ttïap, etc., Hpéaç, etc. Toutefois, Benveniste, Origines 19, range Tiûap ou rcûap parmi les anciens neutres en r. L'étymologie la plus plausible rattache Ttûéç à 7ru6v « pus » ; comme l'observe Frisk, les notions de «se coaguler, surir, fermenter » peuvent s'associer à celle de « se corrompre » ; il évoque sl «être brûlé, mis au feu, brûler, mettre au feu, griller », etc. (Pi., ion.-att., etc.), aussi avec préverbes, notamment Ix-, en outre, è^i-, Trpo-, TCpoo- ; d'où Tniptooii; f. « fait de brûler, de soumettre à l'action du feu » (Arist., Thphr.), également avec 8ia-, êx-, è(x- ; -(Hfiix n. « inflammation » (tardif), -fOT7)ç m. «forgeron» [LXX, etc.); -o>t6ç «de feu » (Antiph.), -to-rixôç « qui réchauffe » (tardif), avec àTtiiptoToç « qui n'a pas été exposé au feu » (//. 23,270, Thphr., etc.), cf. Wackernagel, Spr. Uni. 124 ; 2. Ttupeuco « allumer un feu » (PL), avec -eutï]i; (tardif), -sutixôç « pour la pêche au flambeau » (PL), -eùç (Hsch.), p.-ê. «récipient qui va au feu » [AP 13,13) ; surtout è(X7rups)ico (Ar., etc.), d'où -sufxa (Arist.) ; 3. k\i.KoçiZ,ut (LXX, etc.), avec -iajx6i; (Hyp., Plb.), xaxa- «prendre du feu» (Théoc. 2,24), àTCOTtuplÇto « faire griller » (Épich. 124), d'où par dérivation inverse àTCOTïuptç « petit poisson grillé » (Clearch. 16) = èTtavÔpaxt; ; également àTzo-Tmpiâc, m. « pain grillé au feu » (Gratin.) ; 4. Ttupâ^oj (EM 697), pour expliquer 5. TcupaxTéo) : voir ce mot. Le grec moderne a conservé TrOp, Tcupâ, et de nombreux composés ou dérivés : TtupTtoXôi « incendier », TtupoSoXû « faire feu », Trupécracd « avoir de la fièvre », mais le mot usuel pour désigner le feu est cptonà f. Et.: Vieux terme i.-e. de genre inanimé avec un corres- pondant dans ombr. n. ace pir (de 'pur), abl. pure (de 'pur-). Ailleurs on a avec une voyelle thématique armén. hur, gén. hroy- (de 'pùr-o-), et avec un suffixe i v. norr. furr, fyrr (german. commun 'fûr-i-). On a en fait à l'origine une flexion en r/n bien attestée en hittite : pahhu(wa)r soit pahhur, gén. pahhuwenas; l'alternance r/n se trouve confirmée en germanique par l'opposition v.h.aU. fuir, flur, feuer, mais got. fôn, gén. funins; en armén. hur, mais le dérivé hnoç « foyer, poêle » ; forme en nasale en baltique dans v. pr. panno « feu » ; en si. forme en r tchèque pyf m. et pyfi n. ; tokh. A pi. poràm présente p.-ê. une combinaison de r et de n, cf. van Windekens, IF 65, 1960, 249. La structure de la racine a été diversement définie. Benveniste, Origines 169, pose 'pe3i-w-r> péd^ur: la forme grecque résulterait de la chute de Sj, puis d'une contraction ; autres vues chez Specht, KZ 59, 1931, 253. tjn point est probable : pas de rapport avec lat. pùrus ni skr. pundti, mais cf. Mayrhofer, El. Wb. des Allind. 2,306. Gomme pour l'eau, l'indo-européen a possédé deux noms du feu, l'un animé, pourvu d'une résonance religieuse : skr. agnl-, lat. ignis, etc., lit. ugnis, v. si. ognjî. Pour le feu comme pour l'eau (ûScùp), le grec a préféré le terme de genre inanimé, sans qu'il y ait lieu de tirer de ce fait des conclusions de trop grande portée. Voir Schulze, Kl. Schr. 194 sq., Meifiet, MSL 21, 1920, 249-256, Bonfante, Festschrifl Debrunner 33-56, Mastrelli, Arch. Gloll. liai. 43, 1958, 1. Pour des substituts des noms du feu par «tabou linguistique », cf. Havors, Sprachtabu 64-78, où sont relevés, par ex., la substitution de cpcoTta à Trûp, de lat. focus à ignis. Voir encore Pokorny 828. ITupaKTebl — 958 irupOKTéd) : «durcir au feu» {Od. 9,323), «réduire en charbon » (Nie. Th. 688) ; plus tard TiupaxTÔojiai, -6 * être réduit en charbon, réduire en charbon, griller » (D.S., Str., Plu., etc.), cette forme s'insérant parmi les nombreux intransitifs en -ôofxat groupés avec un factitif en -6cû. En grec moderne TtupaxTtivto « rougir au feu ». Et.: Il est peu plausible de partir d'un *TrCTOç ou *Ttupà>t-n)ç « conduisant dans le feu » qui serait un composé de âyo) {hypothèse notamment de Bechtel, Lexilogiis s.u.). Analyse vraisemblable de Frisk qui tire 7rupaxTé, iTepir)[jisKTéoj, cf. Frislf, Kl. Schr. 424-429. irupaXXîs '• avec la var. -aXtç et chez Hsch. TtuppaXtç, f., nom d'oiseau, p.-ê. une variété de pigeon (Arist. H. A. 609 a, Call. fr. 416, Ml.), épithète d'olives de couleur rouge (médec.) ; aussi nom d'un insecte qui passe pour vivre dans le feu (Pline). IlupaXXtç est attesté comme nom propre en Béotie. Et.: Diminutif en -aXXtç, cf. Chantraine, Formation 251. Le nom d'oiseau et le nom d'olive devant être issus de TtGp comme caractéristique de couleur ; sous l'influence de 7rupp6ç on a la var. en Trupp-. L'hypothèse de Niedermann, Gl. 19, 1931, 9, que le mot serait tiré du 7rûp6ç, nourriture de l'oiseau, en rapprochant auxaXXtç semble moins vraisemblable. Rien ne permet malheureusement de décider si l'u est bref ou long. Sur le nom de l'insecte, voir Gil Fernandez, Insectos 163. irupafiîs, -tSoç : f. 1. «pyramide» figure géométrique, construction en forme de pyramide, etc. (Hdt., etc.), d'où 7tupajxi.8o-EtSr]ç « pyramidal » (Épicur.), plus souvent par simplification nupx\i.Q-eiSiiç (Thphr., etc.) ; enfin, 7rupa(Xt8i.x6(; id. (lamb.) ; 2. «gâteau de grains de froment grillés mélangés à du miel» (Éphipp., EM 697,27), en ce sens on a généralement nupct.y.oùç, -oûvxoç, de -cFevt-, m. (Ar., Éphipp., Call., etc.); forme simplifiée 7tupa(;iot m. pi. (Artem., etc.) ; selon Hsch. 7T\ipa(j,oç signifierait aussi x'^P'foÇ ; P""'' 7rupà[J.ï) voir s.u. Ttupéç Et.: Au sens de «gâteau», le mot est fait sur TTupôç. « froment » d'après l'analogie de avjaafjLÎç, -oûç. Diels, KZ 47, 1919, 193, a supposé que les pyramides auraient été dénommées d'après la forme du gâteau (que d'ailleurs nous ne connaissons pas), cf. Kretschmer, Gl. 10, 1920, 243. L'hypothèse d'un emprunt à l'égyptien pr-m-us « hauteur » qui remonte à Brugsch, Z. f. aegypt. Spr. 1874, est sans valeur. iriipyos : ni- * tour », notamment dans une fortification, d'où «fortification» (Hom., ion.-att., etc.), sur l'emploi dans les papyrus, cf. M. Novicka, Archaeologia 21, 1970, 53-62 ; au figuré dit d'une formation militaire en colonne (Hom.), d'un guerrier qui est le rempart de ses compagnons, de sa cité (Hom., Aie), désigne plus tard une partie de la demeure où sont enfermées les femmes (D., etc.), dans les pap. et le NT, une construction isolée dans un domaine où peuvent se trouver des installations diverses, mais qui sert aussi à assurer la sécurité. Au premier terme de composés : ■Kupyà-^a.piç « tour de protection » (LXX), cf. pâpti; ; TTupyo-SâiXTOç « qui détruit les tours», sens actif (TEsch. Pers. 104), -y.epa.-ca «avec des tours comme des cornes » (B. fr. 39 Sn.), -[xayScoX « tour de garde » (pap.), cf. [làySiùkoi;, Tropyoûxoç « qui porte une tour » dit de bateaux de guerre (Plb., Poil.), Trupyo-çôpoç id., dit d'éléphants (Plu.), -9iiXaÇ « garde d'une tour » (.Slsch.). Au second terme plus de vingt composés : eu-Ttupyoç «aux belles tours, aux tours solides» (Hom., etc.), &- « sans tour, sans fortification » (E.), âvTÎ- « qui ressemble à une tour » (Arist.), ÉTTrâ- (E.), xaXXi- (E., etc.), ttoXû- (H. Hom.), np6- « offert pour défendre les remparts » (iEsch.), ùijji- (Simon., iEsch., etc.). Dérivés : diminutifs : 1. Ttupytov (Délos, Str., pap., etc.) ; 2. -IStov (Ar., inscr.) ; 3. -tç, -tSoç f. « armoire » (Hérod. 7,15) ; 4. -Igkoç id. (Artem., iEl., etc.), mais aussi « monu- ment funéraire » sens qu'ont plus rarement Trupyoç et Ttupyîov, cf. Kubinska, Monuments funéraires 158-159; 5. TTupytaxiov et -icxàpiov sont rares et tardifs ; 6. TTupyiT/jç [)v aiToScatav, Tpoip->]v ô 8è 'AttEiov Ta (ièv TTiipva oirta, -ràv 8è Ttûpvov ^(ù\x6v (Ap. Soph. 138,6) ; roipvoç ' ^8eii; ïj à xaTeipYa(j(jt.évoç aÏToç, SXKoi xépToç, écXXoi (AttylSa xal oùSsxéptoç Ta Tnipva (Hsch.); Tnipvoç ■ t6 à7t6xXaa(jia toO àpTou (Suid.), etc. Et: Terme rare et archaïque. Après Fick, Bechtel, Lexilogas s.u., évoque les gloses d'Hsch. Tcopilvav • (xaytSa et TOpiiv/) ■ aiTûSéç Ti (qui serait pour *Tepiivâ [?]) ; en posant une labio-vélaire initiale et en rapprochant le skr. d'ailleurs obscur cârvati « écraser », avec cûrna- n. « poussière, farine ». Cette analyse, qui ne rend pas compte de înipvoç, est réfutée par Szemerényi, Syncope 29-32. Ce savant admet l'explication des Anciens qui tirent le mot de TTÛpàç. Il part de l'adj. Ttiipivoç, cf. s.u. m)p6i;, en admettant une syncope. Difficultés : la syncope reste exceptionnelle, et on attendrait, p.-ê., l'accentuation *7t0pVOÇ. irûpôs : m., avec oitupôç (Cos, Théra, Syracuse, etc.) « froment, iriiicum vulgare », souvent employé au pluriel et opposé à xptOai (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux composés : p. ex., Ttupo-pôpoç (Q.S.), -xaToiXsùtû (Poil.), -(xéTpvjç, -jiSTpïjTYji; (Poil.), 7tup-0Trt7n)ç « qui lorgne le blé » mot comique pour oiTO-çûXaÇ (Ar., Gratin.), Ttupo-TrtbXYjç (Poil.), -TtcùXéco (D.), -çôpoç «qui produit de blé » (byzantin), à côté de Iluptovta « celle qui préside à l'achat du blé » (?) comme épiclèse d'Artémis (Paus. 8,15,9). Au second terme de composés : eQ-Ttupoç « au beau blé» (Poil.), TToXii- (Hom., poètes) et surtout dans des termes techniques : aÙTo- «pain de froment» (Alex., Gai., etc.), xpi6é-7tupov «mélange de froment et d'orge» (pap.), Xsux6- «fine farine de froment» (Ph.), etc., pour SiécTTtupov et -TTupoç fruit du micocoulier et du grémil, cf. s.u. Dérivés : diminutif TrûptSia pi. n. (Ar., pap.) ; TTÛptTT); [àpTOç] « pain de froment » [Mt.], avec aÛTo-Truptr»)!; « de pur froment » (Phryn. Com., Hp., etc.), cf. Redard, Noms en -TT)? 90. Adjectifs : Tinipivoç «de froment» (E., X., hellén.), -à(i.ivo<; id. (Hés. fr. 117 = 62 M. W., tardif, avec artupà- (xivoç à Cyrène), d'après xudcfjLivoç, cY]CTà(xivoç, cf. K. Forbes, Mnem. 1958, 157 ; Tiuptxôç (pap.), -t&Srjç (Str.). Dérivé parallèle avec un sens différent : Ttupriv, --^voç m. « noyau, pépin » d'un fruit (Hp., Arist., Thphr., etc.), cf. pour le suffixe Solmsen, Beilrâge 125 ; en composition àirûpYivoç «sans noyau» (Ar.), ttoXu- (Thphr.), etc.; dérivés : 7tupT]viç f. avec la graphie béotienne Troupsiviç (Schwyzer 462 B 30, Tanagra m» s. av.) « bouton » ; -Y)viov « pépin » (Thphr.), « bouton » (Délos), -YjvtStov id. (Délos, pap.) ; uupï]vôt8e<;, pi., p.-ê. «fabricants de boutons», nom d'une association à Éphèse {Ephes. 2, n» 79) ; adj. 7tupï)vci)8ï]<; « comme un noyau » (Thphr.). Ilupéç est tombé en désuétude, remplacé par aÏTOç ou ses dérivés, cf. s.u. En revanche, 7cup7)v « noyau, pépin » subsiste en grec moderne et cette famille a fourni les termes répondant, en physique, à « nucléaire », etc. Et. : L'indo-européen a possédé des noms de céréales divers ; 7tûp6ç, Tcûpot se retrouve dans le groupe baltique et slave : lit. pûrat pi. « blé d'hiver », pùras sg. m. « grain de blé », lette pûri; mais en désignant d'autres céréales : V. si. et russe pyro « ÔXupa, xé^Xpo? " ; ^n outre, russe pyréj « Iriiicum repens, chiendent », germanique : anglo-s. fyrs « chiendent ». Le sigma initial de dor. aTrupAç pourrait être une variation ancienne, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,334, ou résulter d'une analogie (oïtoç ? aTrôpoç ?) selon Fraenkel, Philol. 97, 1948, 168, IF 59, 1944, 304 sq. Voir encore Pokorny 850. Hypothèse douteuse de Nieminen, KZ 74, 1936, 170, qui évoque lit. piàuti « couper, moudre », lat. paviô « frapper ». Pour les realia, cf. Schrader-Nehring, Reallexikon 2,647, et Jasny, The Wheals in Antiquity. Selon Schwyzer, suivant Giintert, il s'agirait d'un mot voyageur, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,58 n. 3. iruppôç : ion.-att., chez les trag. et en dor. Tiupoôç, « rougeâtre, roux », cf. PI. Tim. 68 c : Truppàv 8è Çav6o0 te xal çaioû xpàasi Y^Y^eTai, dit par Hp. du jaune d'un œuf, employé le plus souvent pour dire « roux » en parlant des cheveux, ou du poil d'un animal, parfois d'un vêtement (Hdt. 3,139, avec la graphie m)pp6ç comme chez Hp.). Au premier terme de composés : 7rupp6- (et Ttupoô-) -OptÇ «aux cheveux roux» (E., Arist., Poil.), 7ruppo-x6paÇ « corbeau rouge » ainsi nommé pour la couleur de ses pattes (Pline), cf. Thompson, Birds 256, André, Oiseaux 135 ; 7rupp6-Tptxoç (Théoc. 8,3), Ttuppôxpouç « de couleur rouge ou rousse » (Plu.). Au second terme de composés : Sià-7tuppoç «tout à fait roux » (Xénocr.), è[j.- « rougeâtre » (Arist.), èni- « rougeâtre » (Arist., Thphr., etc.), cf. StrOmberg, Preflx Stud. 106, Û7i6- (Hp., Arist.). Dérivés : 1. Trupptaç m. «rouquin» (Ar.) dit d'esclaves et voir plus loin l'onomastique ; désigne aussi un serpent (Hsch.); 2. TTuppàxTjç m. «aux cheveux roux», ou « à la peau rousse » {LXX, pap.) avec un suffixe guttural de type familier, aussi -âxtov (Suid.) ; 3. Trûppixoç épithète d'un taureau (Théoc. 4,20), aussi comme anthroponyme (le suff. -ixoç est expressif) ; avec 7rupptx''l '■ « danse guerrière » (attique), qui serait ainsi désignée d'après le nom de son inventeur selon Aristox. et Str. ; d'où -iyio<; qui concerne le pyrrhique, aussi comme terme métrique ; -i/iay-àç terme de métrique ; verbe dénominatif TTupptx^^" «danser la pyrrhique» (Arist., etc.), d'où -ixiotï](; (Lys., Is., inscr.), -ixiofiôç (J.) ; 4. Ttùppa f. «oiseau de couleur rouge » ; TtuppoiiXaç m. probablement le bouvreuil dont le thorax est rouge (Arist. H. A. 592 b) ; pour le suffixe dimin. et expressif, cf. tjTtépyouXoç eticépYouXoç ; 5. Ttuppata f. «tunique rouge» [7] (Suppl. Ep. 4,188, Halicarnasse, iii" s. av.) ; 6. TruppÔT/)? f. « couleur rousse des cheveux » (Arist.); 7. TcupotTY)? m. «couleur de feu» (Philostr.). Verbes dénominatifs : 1. Ttupaatvù) «teindre en roux» ou « en rouge » (E., Philostr., Poil.) ; 2. Ttuppt^to «rougir » (LXX); 3. TTuppàî^to «devenir rouge feu» dit du ciel (NT); 4. TTUppiâw «devenir rouge, rougir» (Ach. Tat., Hld., etc.). Onomastique : nombreux noms de personnes comme Iliipptxo; (Th. VII 39,2, vi» s. av.), IIûppoç, IlùppaÇ, nupp£8v)ç, etc. Avec un radical IIup- tardif : HiipixoÇi nûpcov, etc. Enfin, avec une finale avec digamma : Hup/'tâç (Mycènes vi« s. av.), IlupfaXttov (Argos) et le nom de iruppos 960 cheval HùpFoç à Corinthe, cf. Bechtel, H. Personennamen 392 sq. Déjà en mycénien les anthroponymes puwo, puwa, puwino, cf. Chadwick-Baumbach 241. En grec moderne Tiuppéç « roux », TtuppoiiXaç « bouvreuil ». Pour l'emprunt de TTuppéç en latin et en roman, voir Kahane, Gl. 39, 1951, 133. El.: Le rapport de ce groupe de mots avec TrOp « feu », îTupaôç « torche », etc., est évident. Mais il est difficile de concilier rcup/'oç dont l'antiquité est assurée tant par le grec alphabétique que par le mycénien, avec l'att. 7iupp6<;. On pourrait supposer deux dérivations différentes, l'une en -Foc, (suffixe qui s'observe dans les adj. de couleur), l'autre en -ctoç comme dans l'appellatif (cf. s.u. TrOp), voir Lejeune, Phonétique 119 n. 2. Analyse un peu difTérente de K. Forbes, Gl. 36, 1958, 262 sqq., admettant que Tcupfoi; a été créé secondairement, ce qui va mal avec les données mycéniennes. Il est évident en tout cas que TtupFoç ne peut donner 7rupp6ç en attique. Le double p résulterait-il d'une gémination expressive comme le suggère Frisk ? Le *7rupa/'oç admis par Schwyzer, Gr. Gr. 1,335, n'est pas vraisemblable. ■nùaaaxos '• ÇuXov xajxTrùXov xoXç [xôaxotç Trepl -roùç ^uxTÎjpaç Ti6é(ievov <ô> xtoXiiei 67)XàÇei.v (Hsch.). Obscur. Pour la lecture Ttuocràxo dans Lyr. Adesp. 46 a B, voir Adesp. 974 Page. iruTi^t», voir titÛco. itutÎvti, voir puTÎvr). iru, voir -ko-. irûvwv, -tovoç m. « barbe », dit parfois pour des animaux, pour une flèche (ion.-att., etc.), et, par métaphore, d'une gerbe de flammes (iEsch., Ag. 306). En composition, Tttoyovo-çôpoi; « qui porte une barbe » (Scyll.), Tttoycùvo-Tpoçéco «laisser pousser la barbe» (Str., D.S.). Au second terme dans plus de trente composés : p. ex., Saau-, eu-, (iaxpo-, tiXXo- «qui s'arrache la barbe», Tpayo- « avec une barbe de bouc » (Gratin.), aussi comme nom de plante (Thphr., Dsc), cf. StrOmberg, Pflanzennamen 56, de même TSTpa- (Ps. Dsc. 2,143), etc. Dérivés : Trcoycoviov n. diminutif (Luc, etc.), -Eâç m. « barbu » (Gratin., etc.), désigne aussi une comète (Arist.), cf. Scherer, Gestirnnamen 107; -irriç, m. «barbu» (Hdn., EM 698,8), -i^TT)? épithète de Zeus {EM 698,8, Suid.) ; -txéç, -taïoç « barbu » (Gloss.). IltdyMV subsiste en grec moderne, à côté de l'usuel yévEta. Et.: Inconnue. Bibliographie chez Frisk. iTuXéoLiai : « aller souvent, aller et venir », voir TréXofjtai. iruXéb) : f. -■/jow, aor. è7ttî>Xï)CTa, au passif aor. 7TcùÀY]6ïivai, fut. TtfoXïjCJETai (Eub.) 7te7r6)XY)asTai. (iEn. Tact. 10,19) : « chercher à vendre » s'oppose à wv^o(xa!. « acheter » et se distingue de Ttépvrjfxi (cf. s.u.) et aussi de â7to8îSoCT6at surtout employés à l'aoriste qui indique la réalisation de la vente (ion.-att., etc.); se dit aussi de la vente d'offices. de l'affermage, de taxes, etc. ; rarement au figuré au sens de « trahir », etc. (D.). Nombreux préverbes attestés assez tardivement : àva-, àvTi-, 8ia- (X., etc.), èm-, xaTa-, Tiapa-, TCpo- (PL), rsuyL- (inscr. iv» s. av.) ; en outre, de nombreux verbes dérivés de composés en -7t<î>XY)ç : âXXavTOTTtoXEÎv, etc. ; sur xotpoîttoXeïv, voir xoîpoç. Sur le sens propre de TrcoXéoj « mettre à prix, chercher un gain », voir encore Benveniste, Institution indo-européennes 1,133. I. Noms d'agent : ttoiXtit^ç m. fonctionnaire qui afferme diverses taxes, qui vend les biens confisqués, etc. (att.), « vendeur » (Plu.) ; -firl^p {SIG 241,195, Delphes iv« s. av., Ph.), f. -iitpioL «vendeuse» (Poil.), également avec un premier terme, Xaxavo-TrwXi^Tpta « marchande de légumes » (Ar.), àXçiTO- et oxcçavo- (Poil.) ; la forme usuelle en composition pour dire «vendeur de...» est -TrtiXTjç, f. -TtcùXiç, -iSoç dans une multitudes d'exemples : àXXavTO- TTtiXTjç «marchand de saucisses» (Ar., etc.) avec -TctoXéto (Ar.), Oearpo- « marchand de places de théâtre » (Ar.), xoTtTO- « marchand de gâteaux », cf. Morpurgo-Davies et Lewick, Class. Rev. 1971, 162-166, Xaxavo- « de légumes » (Critias, pap.), Xu/vo- « de lampes » (Ar.), [jleXito- « de miel» (Ar., Antiph.), [iupo- «de parfum» (Lys., etc.) et f. (xupé-TCtoXtç (Ar.), 7rpo6aTO- « de moutons » (Ar.), aiTO- « de blé, de céréales » (Lys., etc.), -rupo- « de fromage » (Ar., etc.) avec -TtwXéfù (Ar., Mén.), xoipo- «de porcs» (Ar.), etc. ; créations plaisantes : Saçvo- « de laurier » dit d'Apollon (Ar. fr. 764), (pif)(pia(i,aTO- « de décrets » (Ar. Ois. 1038) ; par plaisanterie aussi TrtiXTjç seul (Ar. Cav. 131,133,140) ; nous avons cité des f. en -iç, -(.Soc ; il en existe bien d'autres : àpTÔ-TrwXtç « boulangère » (Ar.), avec -TTciXiov, -TTwXixéç ; àXÔTCtoXii? (inscr.) « marchande de sel », à côté de -jT(ôXr)ç ; EjxaTto- « marchande de manteaux » (inscr., Ath.) à côté de -7ttiXir)ç et de -TrtoXixév, EtJxaSo- « de figues » (Ar.), à côté de -TiciXïji; (Pherecr.), etc. ; les composés en -7rXT)i; sont librement tirés d'un radical verbal, comme les composés en -ci)vif]ç, -ttoèy)?, -lipxï)?, cf. Ruedi, Vom Hellanodikas zum Allantopoles, Zurich 1969, Schwyzer, Gr. Gr. 1,451 ; rares dérivés en -ttcùXoç, p. ex., 7taXt[jtTctoXoç «revendu» {IG VII 3073); 2. de ces noms d'agent sont tirés des noms de lieu : en liaison avec TTtûXïjT^ç, -TYJp, TTCùXiriT^ipiov n. « boutiquB » et, pour les composés, des formes en -lov, -eïov : àpTO-7ttf)Xtov (Ar.), (Aupo- (Lys.), TtavTO- (PI.), àXexxpuo- (Phryn. Com.), etc. Nombreux exemples en-tov ou -siov à date basse et dans les pap. : pt6Xio- (Ath.), xEpa[xo- (Din.), [j,axaipo- (Plu.), etc. ; 3. les noms d'action sont relativement rares : TrciXTjatç f. « vente » (X. Œcon. 3,9, Arist., pap.), 7rc!)Xifi(jia n. « ce qui est vendu » (X. ap. Poil. 3,127, 7,8 ; inscr. Tauromenium) ; dérivé inverse TrtiXTj (dor. -5ë) f. «vente » (Sophr. 71, Hyp.) ; rares adjectifs : TtcoXïjTÔç « à vendre » {SIG 1006, Cos ni= s. av.) ; tu&>X7]tix6ç « qui concerne la vente » (PI. Sph. 224 d), cf. Chantraine, Études 134; 7rc(>Xi.[ioç «à vendre» (pap. 111= s. av.). Gette famille de mots s'est trouvée en concurrence avec celle de 7répvv)(jti, 7rpâ6Y)vai, etc., dont le sens originel est différent, cf. s.u. népvrjyn et Benveniste, l. c. Lorsque les formes de la famille de 7répvY)(ii sont restées usuelles, elles marquent la réalisation de la vente et il s'est constitué un système partiellement supplétif : TtcoXéco s'employant surtout au thème de présent, cf. Ghantraine, Rev. Ph. 1940, 10-21. En grec moderne sont usuels TtouXtô « vendre » et des composés comme àpTOTtciXijç, -KûiX6ÏQ(v), jtavTOTirtiXTiç — 961 iru^iapiov «épicier» avec 7tavT07to)Xeïo(v), etc. Et.: nuXéco pourrait être un déverbatif, mais on ne connaît pas de présent radical correspondant. On a évoqué comme forme verbale du domaine indien pénale « négocier, acheter », qui semble représenter en m. -Indien un ancien présent à nasale i.-e. *pl-n-âH: on a rattaché à ce verbe skr. pana- n. « pari, enjeu, salaire » ; en baltique et en slave : lit. peinas « gain », etc., v. si. plënû « dépouilles, butin », etc. ; le germanique fournit sans suffixe nasal : v. norr. falr (i.-e. 'polo-) « à vendre », v.h.all. fâli (i.-e. 'pëlyo-), v.h.all. feili, ail. feil, présentent un vocalisme obscur. Tous les emplois confirment le sens de « chercher un profit, vendre pour avoir un profit ». Voir encore Pokorny 804. Il n'y a pas lieu de rapprocher è(j.7toX7) qui a toutefois pu être rattaché par étymologie populaire à cette famille. irûXos : ni-> '• «poulain» quel que soit le sexe (Hom. ion.-att., etc.), le mot est attesté dès le mycénien : poro au duel (KN Ga 895, Chadwick-Baumbach 241, cf. aussi l'onomastique) ; employé par Arist. pour de jeunes animaux ; en poésie par métaphore s'emploie pour une jeune fllle, plus rarement pour un jeune homme (Anacr., ffisch., E., etc.). Au premier terme de composés : TruXo-Sàjxvriç m. « dompteur de poulains » (X.), tiré du radical du présent 8à[iVï)fXt, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,451, Ruedi, Vom Hellanodikas zum Allanlopoles, Zurich 1969, 152 ; avec -8a[jLvéû> (S., E., X., etc.), -ia, -txéi; ; TtcoXo-Sajiaa-aiç (pap.). Au second terme surtout dans des composés possessifs avec aloX6- (Hom., etc.), xaXXl- (Pi.), )cXut6- (Hom.), Xeu)t6- (^sch.), Tax>vtii (X., etc.) et son dérivé en -euaiç. Le suffixe en -civT) est peu clair (hypothèse invraisemblable de Schwyzer, IF 45, 1927, 259), voir en dernier lieu Meid, IF 62, 1955-1956, 277. Le grec moderne a gardé d'une part pa6u[xû, ^a0u[i£a « nonchalance », de l'autre ^aSioOpYoç, -la * manigance, intrigue, tripotage ». Et. : L'hom. p^a et l'éol. Ppôc invitent à partir d'un ancien */'pâa qui peut reposer sur */'pâcr-a ou *fpâ.y-a., avec la flnale d'adverbe en -a (finale obscure, p.-ê. *-{i, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 622). Un problème est posé par l'iota de pci ou de Ppâ : il est difllcile de le tirer d'un composé comme pqtOufjtoç, en admettant qu'il répond à celui du type xaXXtÇcùvoç, cf. les doutes de Seiler, o. c. 73. Aucune des étymologies énumérées par Frisk pour ce mot certainement ancien ne peut se démontrer. pâ, nom de plante, voir ^tjov. poÇciTTeiv : Svto xal xàTca paStî^eiv " Ttvèç 8k -niTrxeiv xal ijj^tpov itotEÎv [y.a.1 çpàcretv] toîç Tioat, xal pàciaEiv (Hsch.), cf. aussi Photius 479,18 : cîo6eïv xal Tpé^siv xal OUVtÔVCOÇ TtoSoXTUTtEÏV. Et. : Terme expressif sans étymologie plausible. Cf. aussi âppàSaxa ■ èpxilcJTTjv ' ànb toû àppa6âCT surtout au pi. pa9â[xiYT£? « gouttes » {II. 11,536 = 20,501, Hés. Th. 183, Pi.) ; aussi « éclaboussures de poussière » {II. 23,502), « petites taches » (Opp.) ; verbe pa9a[.i£!^to « asperger » (Opp., Nonn.) ; 965 paiu Hsch. donne pour ce verbe expressif diverses variations qui peuvent être authentiques : ^a6(jitÇea9at ' patvsaOai (syncope ? ou dérivé d'un paOfiéç ?) ; ^aOatvexai. • ^atvcTat, Ppéxei^at (contamination avec faiveaÔai ?) ; ^aÔaCTCTÔjjtevot ' ^aivéfXEVOi... (également chez Phot.), cf. azocXàcata. Et : Formation populaire en -lyÇ où la nasalisation comporte p.-ê. une valeur d'harmonie imitative, cf. Xài-fY^Ç) OTÇ)0(fAXf.yE, etc. Rapport probable avec patvto, voir ce mot. paSairuvî^o) : « donner un coup sur le derrière » (Ar. Cav. 796), à côté d'une variante ^060- (Suid., Thom. Mag.), d'où ^o6om)Yi(5(i6i; (Thom. Mag.). • Ei. : Mot familier librement composé dont le second terme est tiré de thjy^- Le premier terme est expressif, apparemment issu de ^àQayoç ■ ■zi.pxxoç, xxoç, 66pu6oç, i}i6(poç (Hsch.) d'où èppaBàysi • èxpéxEi et èSpaTàyTjcisv • è(})6(pYlCTEv (Hsch.) ; p.-6. dissimilation syllabique d'un *pa6a[Yo]7ruyt!^M latent, cf. Ehrlich, Zur indo-germ. Sprachgeschichte 7. Il est très probable que le vocalisme ^a- est ancien dans ces termes expressifs, cf. TrâTayoç, XaXa.fi), etc., le vocalisme po- pouvant être dû à l'influence de ^ôOoç. pâ9u|xos, voir pS. pai66s : « tordu, cagneux » dit notamment des jambes, opposé à pXaiCTdi; (Arist., Nie, etc.), cf. Poil. 2, 192, qui attribue le mot à Archiloque et Fraenkel, Gedenkschrifl Kretschmer 1,100. Dans l'onomastique, surnom 'P!xt6oç (v« s.), Bechtel, H. Personennamen 492. Au premier terme de composé : ^a.i6o-zi8-fjz (Hp.l, -xpavoç (AP), etc. ; en outre, la glose patxaxEpeïç ' cttpe6Xo- xépaToi (Hsch.) est un composé où il faut lire pour le premier terme ^at6o- et corriger la dernière syllabe en -ot ou en -oiç. Dérivé : ^ai66T7)ç f. « fait d'être tordu » (tardif, Eust.) ; adv. ^at6TiS6v (Euph.) ; verbe dénominatif ^ai66û) « replier, tordre » (Lyc, Gai.). Et. : Le vocalisme a caractérise des mots pris en mauvaise part, désignant une infirmité, etc., cf. Xaiéç, — 966 Dénominatifs possibles qui seraient tirés d'un *ioiaxtai.iaTa figure chez Hsch. dans l'explication de pdcxT) et suppose p.-ê. un verbe àjTopfaxC^to. Gloses : paxtoX^ov ■ pdtxoç (Hsch.) p.-ê. faute pour ^(oyaXéov, cf. Debrunner, IF 23, 1907, 14; PpàxaXov • p6TroXov (Hsch.), nom d'instrument, même suffixe que ^ÔTuaXov, CTXuTaXov, avec j3 notant f ; aussi (3pàxs cov ' SpéTravov, xXaSEunfjptov (Hsch.), plus en atlique ^âxETpov « couperet » (Poli. 7,25, avec la variante pa/- d'après pâX''? ?), d'où le dénominatif éaxE\pt^(o « couper en deux » (PI. Com. 252, mais pa^- chez Poli. 2,136, mis en rapport avec ^àxK) ', toutes ces formes présentent le suffixe d'instrument -rpov (avec dissimilation d'un p dans (îpâxETov) et sont peut-être tirées d'un radical verbal (aor. 2 paxsîv). Sur pprfrxoç, Ppâxsa « vêtements », qui ne doit pas appar- tenir à cette famille, voir s.u. Le grec moderne a gardé ^dtxoç, paxtiSr)?. Et. : Les gloses du type j3pâx/Xov, PpâxExov font poser un /"initial. On a rapproché la famille de skr. vrscdti « fendre, abattre des arbres », vràécana- n. « le fait d'abattre », ava-vrasca- m. « éclat », etc., v.sl. vraska « ride » de 'wrosk-â. On pose à l'origine *i«re«/c-, (de *u)refe-s/i- ?). Voir Pokorny 1163. Cette étymologie est donc très hypothétique. paKTiîpioç, pàxTpia, voir pdcacro). paKTÔs, voir pYiyvûfii. pâp.vos '• '•> nom de diverses épines, par ex., « bour- guépine, paliure » (Eup., Théoc, Thphr., etc.). Dérivés avec le suffixe -ouç [de -o/evt-] 'Pafivoijç, -oûvToç nom d'un dème attique, d'où -oiiatoç. 'Pa(jivouos : n. bec recourbé des oiseaux (com., Call., Plu.). Composé avec finale thématique XETTTÔ-pajiçoç « au bec mince » (Paul. jEgin.). Parallèlement ^a.]xii.[X'^à yôvwTa " pXataà yâvaTa ' A Se a('"rà xal êai6â (ibid.), d'après ya.\i.i>6ç ; verbe dénominatif *fa[iç(yÇo[xai « donner des coups de bec » attesté par la glose papiçàÇet ' puyXEi (î)6^(7ei,(Hsch.). Anthroponyme 'Pafiçtaç (Spartiate chez Th.). Le grec moderne a gardé pâ(i90(; n. « bec ». Et. : Terme expressif sans étymologie claire. On rapproche avec vocalisme e péfiçoç • xà oxéna t) ^tç (Hsch.). Le mot fait aussi penser à pyiSôç et pour la nasale, à xafXTX-, yvawTT-, xpajxrr- ; d'autre part, à pé[x6o(j,at « tourner en rond », etc., p6[x6o(; « toupie » ; voir ces mots qui sont loin pour le sens. ^avîsi ^oiMTrjp, voir paîvto. pa|, ^âyôç : att., hellén. et grec tardif, et ptiÇ (Archil., LXX, Nie, etc.) f., m. (LXX) «grain de raisin », parfois employé pour diverses baies, au figuré petite araignée venimeuse, cf. Gtl Fernandez, Insectos 41 (avec en ce sens le dimin. ^ayîov) ; enfin, bout du doigt (médec). Composé : payo-et8:^ç « qui ressemble à du raisin » (médec). Dérivés : outre payîov, ^ayixéç « de raisin », paycôSrjç « qui ressemble à du raisin » (Thphr.), paytÇw « cueillir du raisin » (Théoc. 5, 113) ; on ajoutera volontiers pâi^axa (de pàyjzaxa?) ' pocrxpûxia [corr. p.-ê. (îoxpiiSia], oxaçuXtç. MaxéSovsç (Hsch.), plutôt grec de Macédoine que macé- donien proprement dit. En grec moderne : ^ôjya « grain de raisin, bout du sein, tétine » continue ^ci>Ç. Et. : En raison du sens du mot, qui concerne la vigne, on pense qu'il s'agit d'un terme de substrat et l'on évoque lat. racêmus « grappe de raisin », cf. Ernout-Meillet s.u., Schwyzer, Gr. Gr. 1,425. Le vocalisme de ptoÇ reste inexpliqué. pairî^b), -ofxai : aor. act. ^arcîaat, pass. ^œTtioôvivai, parf. pass. part. ^EpaTriofxévoç (Anacr. 457), la forme du redoublement donne à croire que le mot est familier, cf. pEpu7rcd(j.Évo<; sous ^UTTÔoj, « battre avec une baguette, — 967 — paaaio un bâton » (att.) ; en grec tardif « gifler » (pour è^l x6ppr](; TraxàÇai), distingué de xoXaçtÇsiv {Ev. Mail. 26,67) ; également avec préverbes: Itti-, aussi «reprocher», àTro-, 8ia-, èx-, xaxa-, Trepi-. Dérivés : ^i!m\.o\j.a. « coup, gifle » (Antiph., NT, Luc, etc.), -i<î(ji6ç (Cornut.) et èTnppa7nc;(i.6<; (Plb.), èTrippâTti^iç (Ion Hist.). Parallèlement existent des composés en -paTriç, d'abord dans xpoodçiça.'Kr.q (vocal, i) « à la baguette d'or » épithète d'Hermès [Od., H. Hermès 539, Pi. P. 4,178) : il s'agit de l'emblème du héraut de Zeus ; en outre, èiippaTtiç (Nonn.). Le mot simple paTttç est expliqué pà68oç chez Hsch. et Phot., le reste de la glose étant confus et mélan- geant plusieurs mots. Le grec moderne a gardé iarciî^o) « donner une gifle », avec pâ7ti(7(jia n. El. : Frisk note que fiaTrîç, terme de lexique, a pu être tiré de xpuiJÔppaTriç, et que -iç fonctionne comme suffixe de composé ainsi que dans éJvaXxtç, puis constate que paTrt^to n'est pas nécessairement un dénominatif de paTrîç. Ce pourrait être un dérivé d'un nom radical perdu, ou même un déverbatif. Le rapprochement avec le dérivé ^à6So(;, également populaire et avec le vocalisme a, est tentant ; cf. ce mot, où l'on a vu un dérivé de paTriç. Enfin, on a souvent évoqué ^iiz(i> et péTtaXov. pâiTTU : Od., ion. -att., etc., aor. êpaiot (//., ion.- att., etc.), t. pxiiio) (ion.-att., etc.), aor. pass. paç^vai (ion.-att., etc.), parf. pass. îççia.\x\xa.i (ion.-att., etc.), cf. mycén. erapemena (décrivant des tissus), formes tardives aor. 2 ëppaçov (Nonn.), pi. que parf. actif èppaçV-^'' (X. Eph.). Sens : «coudre, piquer ensemble», etc., déjà depuis l'Odyssée « comploter, machiner », etc. ; nombreuses formes à préverbes : àva-, 8ia-, èv-, Im-, xaia-, Ttept-, TTpoCT-, auv-, etc. Formes nominales : 1. adj. verbal paTiTÔç (Od. 24,228, etc.), parfois en composition : ttoXu- (Théoc), Ttap- (IG VII, 2421), cTup- (Arr., Gai.). Noms d'action : 2. ^afl) t. «couture», aussi «jointure, bordure», etc. (Od. 22,152, ion.-att., etc.) ; également avec préverbes: àva-, 8i,a-,xaTa-, ouv-, etc. ; parallèlement plus de trente composés en -paçoç ; (icppaçot « sans couture » [NT, etc.), TroXûppaçoç « bien cousu, attaché » (S. Aj. 575), surtout des composés de dépendance régressifs : vEUpo-ppàçoç « cordonnier » (Ar., PI.), avec -eu, -ta ; icttio- « qui coud des voiles » (Ar.), etc.; en outre, au figuré 8txo- «chicanier» (D. Chr., etc.), d'où -ppaçéco (Ar., etc.), -Un. (Man.) ; (xrjxovo- (S., E.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 419 n. 3, etc. ; 3. ^dt[J.[ji.a n. « couture, ourlet, suture » (Pi., ion.-att.), aussi avec les préverbes : 8iâ-, è7t(-, Tvspî-, et les dérivés pa(J,[jiàT-ivO(; (Hld. dans Orib.) et -a)8Y]ç (Hsch.). Noms d'agent : 4. mycén. pi. rapière si c'est 4a7tT7)p£ç, cf. Chadwick-Baumbach 241-242, Ruijgh, Éiudes § 23 n. 16 et § 92 et voir Et., d'où un féminin rapitira^ = pâ.mpia.i et un adj. dérivé rapierija n. pi. = paTtTTjpiai épithète de brides, cf. Ruijgh, o. c. et surtout Lejeune, Mémoires 2, 219-220 ; le grec alphabétique a seulement pârr-rpia (Eust.), avec Trept- nom d'une prêtresse au Pirée (inscr.) ; 5. ^ànrrjç m. « tailleur » (tardif), d'où paTtTixôç. En fonction de noms d'agent on a des termes issus apparemment de ^açYj : 6. paçsû; m. « celui qui coud », au figuré pour «celui qui trame, machine» (/Esch. Ag. 1604), au sens propre (Poil. 7,42), cf. Perpillou, Subst. en -eûç, § 402, avec CTup- (tardif). Noms d'instrument : 7. paçtç, -ISoç f. (suffixe -1.8- de petits instruments) « aiguille à coudre » (Hp., Archipp., hellén., etc.) équivalent familier d'att. peX6vr) ; d'où paçiSetiç m. « qui coud, brodeur » {AP corr. douteuse), -sia f. (Delphes), -suTrjÇ « brodeur » (LXX), -EUTÔç (LXX), paçiSâç m. (pap. iv<= s. après ; AP 11,288 ; cf. Masson, Zeits. f. Pap. 9, 1972, 101); èatpîç désigne aussi le poisson PeXôvt) « orphie » (Arist., Opp., Epich. 51, mais avec une variante ^aTt-), cf. StrOmberg, Fischnamen 37. Voir aussi s.u. ^aTitç. Nom propre 'V^i/ù, pour une nymphe ou une déesse mineure, IG IP, 4547 (Attique, iV avant). Pour ^aijjtp86ç, voir s.u. Le grec moderne continue d'employer pœêco « coudre », ôàTtTif)? et pâç-njç « tailleur », pàçTpia « couturière », etc. Et. : Le témoignage du mycénien ruine l'étymologie traditionnelle qui rapprochait des mots baltiques, p. ex. lit. verpiù, vefpii « filer », à côté de virpéli « trembler, frémir, vibrer », ce qui ne convenait guère pour le sens et qui est rendu impossible par l'absence de w- initial en mycénien, cf. la bibliographie ci-dessus sous 4. Il est vrai, Heubeck, IF 64, 1959, 124, n'acceptait pas le rapprochement de mycén. rapte et de ôâTTTto, mais, depuis, il a été confirmé. Heubeck, ibid. 119 sqq., traite de l'anthroponyme hypocoristique warapisiro, qu'il interpré- terait comme Fpâ.'^iikoz ; même si son analyse était juste, il faudrait poser un autre verbe pin^bi homonyme (cf. ptëBoz, etc. ?). pâirus, fâçuç, cf. pâçavoç. paaabi, att. p^ttcù, ion. pr](jCTto : f. -Çto, aor. êppaÇo' (atl ■) et pass. èppti.y_Qriv (LXX) «frapper, jeter à terre», etc., intrans. « se jeter sur » (att., hellén.). Formes à préverbe, notamment avec auv- (Th. 8,96 ; X. Hell. 7,5,16), èm- (ion. èrtip-^caco) « secouer, ébranler, se jeter sur » (//. 24, 454, 456, S., etc.), àno- (D.C.) ; pour xaxo-, il est le plus souvent impossible de distinguer entre xaTa-pàoCTto et xaT-apâoctco ; en poésie prjcrCTco (qui garantit la quantité longue de l'a dans p&adbi) se dit de danseurs qui frappent le sol avec les pieds (/;. 18,571, H. Ap. 516, A.R., Euph.). Formes nominales : dérivés de p&csnoi : 1. noms d'action rares : pâÇii; ne semble pas attesté (cf. Thésaurus s.u.), mais on a les composés ànà- « sorte de jeu de balle » (Poil. 9,103,105), npàa- «fait de heurter» (Ph., pap.). Clip- « heurt, rencontre » (Arist., etc.) ; 2. xaTappàxT»)? m. «à pic» (S. Œd. C. 1590), «qui s'abat» (Str.), comme appellatif «chute d'eau, cataracte» (O.S., Str.); divers sens techniques : « herse » dans une fortification, « pont » ou « passerelle mobile » {LXX, App., etc.) ; aussi nom d'un oiseau de mer, p.-ê. le plongeon (Ar., Arist. 509 a, etc.) ; ion. KaTapprjX"")? ™- ^^t ^'^ "o™ ^'^^ fleuve en Phrygie (Hdt.) ; 3. xaTa-ppxxT7)p épithète d'un oiseau (Lyc.) ; 4. d'un *pax'tif)p latent est tiré paxTviptoç « qui sert à donner des coups » (S. fr. 802), p.-ê. dit de sons discordants (S. fr. 699), avec paxT/)piov • Sp/Yiatç Ttç (Hsch.) et pœxTYjpia • TÙy.na.'ja. (ibid.); 5. f. pâxrpiai pi. «gaules» pour abattre les olives (Poil. 7,146; 10,130), la forme de neutre chez Hsch. et Phot. étant fautive. Enfin, on voudrait évoquer mycén. raqitira^ qui désigne des femmes, mais ce rapprochement présente de graves difficultés, cf. Chantraine, Études Mycéniennes 102, n. 5, Heubeck, IF 64, 1959, 125-126, Lejeune, Mémoires 2,220-221. pa<7(Tb> 968 Il s'est produit dans le grec hellénistique et tardif une certaine contamination entre ^Aaaixt et ^^fjyvufxt. Et. : Pas d'étymologie claire. Il serait tentant d'évoquer avec Bechtel, Lexilogus 293, le présent àpàacto (cf. TttpàÇai, Qp&aatù), mais il faudrait admettre pour ce verbe un F initial car ^Aaacù présente nécessairement une initiale fp- ou dp-. En posant Fpâ.x- (cf. pâ/îa), on rapproche en slave, russe raziti « frapper », avec tchèque rdz « coup », etc., qui peuvent reposer sur 'wrâgh-, cependant ces mots slaves peuvent aussi être reliés à russe rezatî « couper, abattre », v. si. rézati xôttteiv, que l'on rap- proche de pif)Yvu(jn. Peut-être le slave a-t-il connu la même contamination qui s'est produite en grec tardif. Voir Pokorny 1181. paaTh)VT|, voir ôôc. *pOTâvT] : t., attesté dans dor. paTavâv ' TopuvKjv et PpaTavâv ' Topûv;r)v. 'HXsTot (Hsch.), donc « cuiller à pot » ; suffixe -àvâ comme dans Spznâvi], OrjyâvT), etc., cf. Chantraine, Formation 198-199. Le mot peut être tiré d'une forme verbale comme */'paTeïv ou nominale comme *fpa.Trj. On doit p.-ê. en rapprocher le présent Ppaxàvci ' ^at^et &Tz6 v6(Tou. 'HXcïoi. (Hsch.), si le verbe signifie bien « tourner vers le mieux », cf. pXaCTTàveiv : pXaaTSÏv, etc. ; le composé à premier élément privatif iJéppaTOç (cf. s.u.) inviterait à poser un appellatif, cf. &[iaxoç à côté de (AdlXT), lïvoCTOç et v6(To;, etc. Enfin, avec un suffixe -àpiov et un vocalisme ^o- qui pourrait être éolien, poràpia (ms. poTapta) • Topuvtov (Hsch.). Voir Bechtel, Gr. Dial. 2,864. Et. : Tous ces termes doivent être issus d'un radical verbal connu : skr. vàrtate, lat. uertô « tourner, se tourner », en germanique, got. wairpan « devenir » = ail. werden. Voir Pokorny 1156. pâ<|>avos : aussi -âvï) (Batr., Hippiair., Hsch.) ; aussi ^éçavoç (Hp., grec tardif) f. « chou, Brassica cretica » (att., etc.), serait le mot attique pour xpâjx6if) ; parfois « raifort, Raphanus sativus » (Arist., pap.) ; cf. Photius ^âipavov ■ -riiv paçavîSa. ''Eiclyvpii.oz (fr. 204) ; pâçavoç présente le même suffixe que d'autres noms de plantes d'origine i.-e. ou non, cf. Xâ^avov, Tniavoç, Tti^^yavov, TtXàTavoç, etc. Composés : pacpavoup6ç « jardinier » (Hsch.), patpavéXaiov «huile de radis» (Dsc, pap.). Dérivés: l.paçavtç, -ïSoçf. «raifort »(com., Thphr., etc.), d'où -tSiov (PI. Com.), -iStiSr)? « qui ressemble au raifort » (Thphr.) ; verbe dénominatif -tSéojxat « subir le châtiment infligé aux adultères », du raifort enfoncé dans le fondement (Ar. Nuées 1283) ; 2. paçàvtov « raifort » (pap.) ; 3. ^açàvivoç (pap., Diosc.) ; 4. ^açavÏTiç, -iSoç f. espèce d'iris (Pline 21,41) ; 5. adv. ^acpavif]86v « en forme de raifort » ou « de radis » (médec, à propos d'une fracture). Forme parallèle, mais de structure et de sens différents : pâçuç f. « rave » ou « navet » glosé pouviâç (Speus. ap. Ath. 369 b) à côté de p&ivjc, (Glauc. ap. Ath. 369 b, voir aussi 371 c) ; la finale en -uç fait penser à ctîxuç, xà^puç : malgré son attestation tardive la forme peut être ancienne. Hsch. a une glose paçavtç ■ ... Tpiiçuv 8é 97)01 Ttapà AcopteÛCTi xàç [ALicpàç paçavtSai; yiyza^an, Tàç 8è \Lzy6Xa.ç, pàçaç, mais l'existence d'un appellatif ^àçr) a été suspectée et l'on a corrigé pàçaç en patpdévouç ou pacpdtvaç. Et. : Les variations dans la forme de ces mots, p. ex. pàçuç et ^oi : ÔpvEtç Ttvéç (Hsch.). Obscur. pâ)(îâ : ion. pri^j-t], emplacement que vient battre la mer, où elle déferle, côte rocheuse (att.), «flux» par opposition à àjiTtWTiç (Hdt.), en grec hellén. et tardif, par métaphore « bruit d'une foule » ; d'où ^a.-/j.pov (Hsch., Phot.), même suffixe que dans 8Eipàç, CTTTiXàç, etc. ; avec la forme autrement suffixée, gén. toû pàx" (^^ XIV, 352, Sicile, époque romaine) : ces termes se relient au sens de « crête, montagne»; 6. adv. pax&S-ryj ■ tnï in^ç pàxetoç (Hsch.), p.-ê. « sur le dos ». Autre forme apparentée avec vocalisme long fiâxôç (var. orth. ^â- et pà-, d'après pà)(iç), ion. l>riyoç !. comme nom de plante, « épine, liaie d'épines », etc. (Hdt., S., X., Thpiir., etc.), d'où èuppifjxoç et pi]5(t>)8''lÇ (Nie.) ; verbe dénominatif : aor. ^axÔCTai «couvrir d'épines» {IG II", 463,82, fin du iv» s. av.) ; pour le rapport sémantique entre pâ/éç et ^âxiç, cf. àxav6a, lat. spina, fr. épine dorsale. Le grec moderne emploie ^âxri « dos, crête », etc. ; noter ^axaTi n. « repos, flemme », d'où ^axaireuco. Et.: On part de 'wragh- et 'wrâgh-, un f étant p.-ê. noté par ô- dans la glose d'Hsch. èpifjxou • Tf\ç alfiaoïâç (autre opinion dans l'édition Latte s.u.). On rapproche alors lit. raiys « chaume », avec ràzas « chaume, pointe de fourche, branche sèche». Voir Pokorny 1180. Tout rapprochement avec ^âxtâ, pécrcrtù reste douteux. pd}(vos ; n., p.-ê. « manteau » (pap. iv«-vi» s. après) ; d'où fàx^^o^ {P- (^^^ 2058, vi« s. après). pai|/(^8ôs : m. « rhapsode », qui récite des poèmes homériques et épiques (Hdt., PI., att., etc.), d'où pai|;cj)8ix6ç (PI., etc.), -la (PI., etc.), -éto (PI., Isoc, etc.). Et. : Évidemment composé de dépendance progressif issu de ^àtj;at àoiSTjv (cpÔYjv ; voir àEtSo), qui s'applique- rait à la composition linéaire de l'épopée par opposition avec les strophes lyriques, cf. Hés. fr. 265 = 357 Merkelbach- West (à propos d'Homère et d'Hésiode èv veapoïç ûiivoiç ^àiJiavTeç àoiSiiM, Pi. N. 2,2 '0(X7)pt8at paTTTÔv èTrécov àotSot), cf. Patzer, Hermès 80, 1952, 314-325 : le mot, attesté après Homère, exprimerait la succession des vers, non la réunion de morceaux épiques divers. Déductions plus hypothétiques de Sealey, fl. Êi. Gr. 70, 1957,312-355. L'analyse de Patzer est dans le détail contestable. Le plus sage est d'appliquer au mot la notion générale de « celui qui compose des poèmes », cf. R. Schmitt, Diclitung und Dichlersprache §§ 608-609. Autrement, Tarditi, Maia 20, 1968, 137-141, voit dans ^atfioiSôi; un terme péjoratif qui désigne les épigones de la poésie épique, ce qui est possible. péyKoi : iEsch., E., com., aussi ^éyx" (Hp., Arist., Hérod., Mén., hellén.), presque uniquement au thème de présent « ronfler » ; également avec les préverbes : ino- (AP), ûtto- « ronfler doucement » (Hp.). Formes nominales : pé^xoç n. « ronflement, respiration stertoreuse » (Hp.), aussi péy/oç (Hp.), d'où l'adj. ^cyxiiSnj? (Hp.) ; à côté de pérf/ri f. (Erotian. 332 Nachmanson) ; nom d'action ^éyÇiç f. (Hp.). Dérivés expressifs à vocalisme o : ^cyxi^v • l>éxxsw. 'T&TzlxapyLOi; (Hsch.), sur le modèle des verbes de maladies en -làcù ; ^ojx^^^'-^ (Hsch. dans l'explication de (tuyxi'â- Çeiv), d'où ^ox)(,ix.<^li.àq (Gai.), -atî-n^ç = nâsâtor (Gloss.) ; aussi ^rrf/jMZfù « ronfler » (Gloss.) ; nom radical ou dérivé inverse ^oyxôç (Cael. Aur.), aussi avec vocalisme long ^tùX(x6i; pour expliquer ^éyxoç (Erotian. 751 Nachmanson) ; en outre, ^tùY(Jt6ç {Mi.), ^oYjxéç (Cael. Aur.) « respiration sifflante »; avec parallèlement le présent pti/to (Sor. 1,123), mais Hsch. glose ^cix^tv • ppiix^'v toïç èSoOai, cf. s.u. ^côxo|xai. Et. : Termes variés et expressifs reposant sur une harmonie imitative. L'initiale peut être sr- ou wr-. On a rapproché des termes celtiques, v. irl. srennim « ronfler » de ' srenk-nâ-mi, m. irl. srëimm « ronflement » de ' srenk-s-mi} Voir Pokorny 1002, Meid, IF 65, 1960, 39. Cette famille de mots fait penser à ^liyxoç- — 969 — pÉ)igo|iai 1 pé^u : « faire, célébrer un sacriflce », etc., voir s.u. êpyov, en ajoutant dans les composés la glose d'Hsch. 7rappéxTT)(; • Tcâvra TrpaTxwv cttI xaxfii. 2 péju : aor. ^éÇai « teindre », le mot est glosé par piTTTeiv qui l'a éliminé (Epich. 107, Phot., EM 703,27). Appellatif sigmatique p^yoç n. « couverture, tapis », généralement au pi. (Hom.) avec un vocalisme long; la notion de « tissu teint » est confirmée par la glose tô PaTTTàv o[i.ëo>z6ç (Callix., AP, Aristeas). Parallèlement à pé[jtêojj,ai, etc., l'appellatif p6|j,6o(; a donné naissance à un groupe franchement différent exprimant d'une part l'idée de « tourner, tournoyer », etc., servant d'autre part à désigner le losange. En grec moderne on relève d'une part ps[i6àî^co « rêver, rêvasser », etc., de l'autre fi6(i6o<; « losange », etc. Et. : Bien que pÉ(ji6o[iaL apparaisse assez tardivement dans nos textes, il est clair que ce verbe forme avec pâ(x6o<; attesté depuis Pi. un couple ancien du type Xéyco/Xôyoç. Le doublet de p6y.6oç, pùjxôoç, que les lexicographes anciens considèrent comme attique, résulte d'un traitement phonétique probablement familier, cf. fiuçéto à côté de ^ocp^co et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,351, mais il ne faut pas rapprocher pu66i;, valant è7tixa(j.7r)fjc; (Hdn. Gr. 1,187), qui est loin pour le sens et la forme (plus loin s.u. pu66v). Deux étymologies ont été proposées. On a posé i.-e. 'wremb- en évoquant des mots germaniques, m.b.all. wrimpen « rider, froncer le visage » qui est loin pour le sens. Il n'est pas plus plausible de rapprocher avec Saussure, MSL 8, 1894, 443, le lituanien rengtis «se baisser, se courber ». Finalement, on a rattaché ces mots expressifs pourvus d'une nasale et d'une labiale à la racine 'wer- «tourner», cf. Pokorny 1152, en évoquant également ^à\x(foc„ péjiçoç, pdcjxvoç, pâSSoç et même péTTCo. L'étendue de cette « famille » répond au vague de la notion posée. péirco : Hom., ion.-att., f. psij'to et aor. ïppei|;a (ion.-att.) « pencher », notamment en parlant du plateau d'une balance, « l'emporter, aboutir à, prévaloir, incliner », etc., les emplois figurés étant nombreux ; également avec des préverbes : àvœ- (tardif), àvTi- « faire contrepoids » (iEsoh.), Sia- «osciller» (Hp.), ÊTrt- «pencher vers, faire pencher» (Hom., Thgn., etc.), xaxa- «incliner» et «faire pencher, abattre », Trept- « pencher de côté » (Hp.). Dérivés : 1. ^otty) f. «fait de pencher», dit notamment de la balance, « balancement, poids qui fait pencher, influence décisive, crise » (Aie, ion.-att., etc.), également àvTi-, t(TO-, TTEpi- ; d'où de nombreux adjectifs en -poTTOç : àvTÎppoTTOç « qui contrebalance » (att.) avec àvrippoTT^Y) (Hp.), ÎCTÔ- « en équilibre » (att.) avec îcroppoTtia, îcjoppoTréto ; xaTà- « qui penche, incline », avec xarappoTria ; ôÇù- « irascible» (PI., etc.), etc.; d'où ^OTnxàç (Antig.); 2. nom d'action Trepippsijjiç f. « fait de glisser de côté » (Hp.), péij^r.ç (byz.) ; 3. adjectif verbal tardif écppcTt-roç « qui ne s'incline pas », d'où peirTixài; « qui incline » (Stoic), et ^ETTTéov (Archig. dans Orib.) ; 4. près de vingt adjectifs composés sigmatiques concurrents des composés en -poTroç cités sous 1. àppsTCTji; (Stoic), èni- (Plb., etc.), xaTa- (Hsch.) ; surtout : Irepo- « qui fait pencher tantôt d'un côté tantôt d'un autre » (iEsch., Hp.), d'où -çznicù, -pémiix ; E87iç « qui s'écoule, ressemble à un écoulement » (Hp., etc.), -(jtaTixôç « sujet à écoulement » (Arist., médec), -(/.aTtÇojiat « s'écouler, couler, souffrir d'un écoulement » (tardif), -[xaTt(j(i6<; « écoulement » (médec) ; 3. péoç n. « flot » (^sch. Ag. 901, Pr. 401, 676, 812) ; 4. dans la toponymie 'PsÏTot ruisseaux d'eau salée sur la route d'Athènes à Eleusis (Th., Paus.), un autre près de Corinthe (Th.) ; de*^e/^STO(;, cf. Krahe, Beitr. Namenf. 5, 1954, 89 ; 5. d'où le composé apparemment ancien génit. èu-ppeioç (♦eôppeféoç) « au beau cours » {II. 6,508 ; 4,433 ; 5,265 ; 21,1 ; 24,692), qu'il n'est pas nécessaire de tirer directement de péco comme le veut Schwyzer, Gr. Gr. 1,513; 6. parallè- lement à ce composé, avec une structure métrique différente, la forme sufflxée en --njç : eùpetT»)i; (Hom., E.), gaÔu- (Hom., Hés.), cf. aussi àxocXapei-ojç, tous de -psérif)?, cf. Risch, Wortbildung der hom. Sprache 29. Avec un voca- lisme e secondaire : 7. peucrTéç « qui s'écoule, qui flotte, fugitif » (Arist., Plu., grec tardif, l'attestation chez Emp. 121 reste douteuse) ; le mot est notable tant par le vocalisme e que par le c inorganique ; d'où psuCTTixôç (Plu.), -(TTaXéoç (Orac. ap. Eus.) ; 8. peOCTiç f. (hellén.) = ^ÛCTiç (vocalisme e emprunté à ^sûjxa), aussi avec des préverbes, &-k6-, xa-cà-, oûp-, etc. C. Avec le vocalisme o selon le type de Xéyoç à côté de Xéyo) : 1. ^6oç m. «courant d'un fleuve », etc. (Hom.), chypr. p6foç [ICS 217,19), att. ^oûç (en grec tardif dat. hétérocl. pot) ; également nombreux composés : àyâ- (Hom.), cd\j.6- (Hp., etc.), paOû- (Hom., etc.), ïit.-, km-, èu- (Hom.), ùxu- (Hom.), etc., notamment ^(Eijiàppooç, contr. -ppouç, aussi -ppoç (Hom., ion.-att., etc.), adj., puis appellatif, v. x^'l^a ï 2. ^or), dor. podé, dat. pi. phofaXui (Schwyzer 133,2, Corcyre, vi^ s. av.), employé uniquement au pi. chez Hom., « flot, flots » (ion.-att., etc.), pour la distinction des deux mots, cf. Bolelli, St. It. Fil. Class. 24, 1950, 91-116, Gagnepain, Noms grecs en -oç et en -S, 71-72. Dérivés : 3. ^otdxoç m. diminutif (Halaesa) ; 4. poetSiov n. (ibid.), avec ^oùSiov « règles » des femmes (iEt.); 5. poS7)ç « au courant violent » (Th., Arist., etc.), « qui souffre d'écoulement, de diarrhée », etc. (Hp., médec); 6. poïx6ç «fluide» (Hp.), dit aussi des femmes qui ont leurs règles (médec.) ; 7. verbe dénominatif ^otÇco (ÏTTTTOv) « mener un cheval à l'eau » (Hippiatr.), d'où la glose d'Hsch. poïCTjjtéç ' ô tô>v ÎTrrtwv t pi, f. ^■/jÇw, aor. ëppïjÇa (toutes ces pt)Yvu(ii formes depuis VIL, ion.-att., etc.), part, moyen ëppyjYUat [Od. 8,137 avec auv-, ion.-att.), mais aussi la forme assez usuelle et apparemment archaïque ëppoiya « je suis brisé » (Archil., Hp., trag.), participe f. èpprffsXa. (Tab. Heracl.) dit de la terre meuble et opposé à àppu^KToç, cf. xaTeppir)Y6T(yç • SiEppriY^évouç (Hsch.) ; au sens transitif ëppuix" ^^vec aspiration (hellén.) ; aor. pass. ^ayT^vai (Hom., ion.- att., etc.), ^T)x6î)vat (grec tardif) ; f. pciyi]C!oy.a.i (^sch., ion.-att.) ; présent retait fi^catù, pYjTTft) (Hp., hellén., etc.) ; « briser, détruire, faire éclater, éclater », employé au figuré de larmes qui jaillissent, de la voix qui éclate, le champ sémantique diffère ainsi de celui de àyvuiiat dont les dérivés expriment l'idée de « morceau, débris », tandis que ceux de ^■^yvuixi évoquent celle de la « fente », de l'éclat ; également avec préverbes : àva-, àno-, 8ta-, èx-, Itti.- (iEsch.), xa-ra-, Trapa-, Ttepi-, TtpoCT-, Ûtto-. Composés de dépendance progressifs avec le premier terme fiTjÇi- ; ^rjÇi-xéXsuBoç « qui ouvre un chemin » (AP), -vooç « qui brise l'intelligence » (AP), -çXoto; « dont l'écorce se brise » (Thphr.), -yBav « qui tait éclater la terre » (Orph., pap. magiques) ; surtout pïi^Yivwp « qui rompt les rangs des guerriers ennemis » épithète d'Achille (Hom.), cf. Hés. Th. 1007, d'où fnQ^rjvoptr) [Od. 14,217) ; écarter les interprétations aberrantes de MuUer, Mnemos. 46, 1918, 135, qui évoque lat. regô et de Jernstedt, cf. Indog. Jb. 14, 1930, 151, qui pose un verbe ^■^aoca «jeter, abattre ». Dérivés : A. Avec le vocalisme ë : 1. adjectif verbal en '-to- où ce vocalisme surprend : ^7]kt6(; {II. 13,323) et des composés : étppifjXTOç « qu'on ne peut briser, indes- tructible » (Hom., poètes), dit de la terre inculte (Tab. Heracl.), avec le doublet éol. aupYiXTOç = éc/'pïix-roç (Hdn. Gr. 2,271), âXtpprjxToç «où se brise la mer » ( AP ) , Sia- (Gal.), EÛ- (Arét.) ; d'où ^■t]XTiy.6ç «capable de briser» (Hp., JEi.), xaxa- «purgatif» (Hp.). Noms d'action : 2. ^îiy(J.a « fracture, rupture » (Hp., etc.), « tente, brèche » (Arist., etc.), également avec ëv- et criv- ; d'où p-riyiJ.a.Tii]ç m. « qui souffre d'une fracture, d'une déchirure » (Hp.), ^7)Y(JtaT&>8T)ç (Hp.) ; 3. ^iQYfJitv (ou -(/tç, ces deux nomin. étant donnés par Hsch. et par lui seul), gén. -(xïvoç « ligne où se brise la mer, brisants », souvent avec le gén. à.X6ç ou eaXàooTii; (Hom., poètes), dit par métaphore (Emp.20,5), pour le suff., cf. Chantraine, Formation 68 ; selon Pisani, Bend. Isl. Lomb. 73, 1939-1940, 40, analogique de Ôtç, etv6ç; 4. ^Y)YlJ-6ç m. «fissure» {PSI 4,422, m» s. av.); 5. pYJ^iç {fpri^iç, Aie. 410) «rupture, fissure, interruption » (Hp., Arist.), avec préverbes : àvâ-, &v:6-, Suk-, ht.-, y.aT(i-, Tvspl-, 7rp6a- ; 6. ^rpcrt)ç m. « qui fissure », nom d'une sorte de tremblement de terre (Arist., Lyd.) ; 7. FpTiYaXéov [ms. Tp7)-] ■ SiepptùY^ f. seulement à l'ace, pi. pûyaç «fente, passage étroit» {Od. 22,143), cf. Wace, JHS 71, 1951, 203 sq., J. Bérard, R. Et. Gr. 67, 1954, 23 ; avec préverbes : ànà- « abrupt, escarpé », aussi comme appellatif : bras d'une rivière, eau qui tombe (Hom., poètes, etc.); àppwÇ «sans tente, sans entaille» (S.): Kara- «escarpé» (S.), etc.; 2. Stappuyi') «fente, intervalle »(Hp.),cf. ptûyat • pTjÇstç (Hsch.) ; 3. ptoyiov n., nom d'un petit récipient (Zos. Alch.). Noms d'action : 4. pcùYii-i) t. « fracture » (Hp.), « tente » (Arist.), d'où ^coYtiaftyiç doublet de pY)Y[i.aTÎy)ç (Hp.) ; 5. p<ùxi>.àz m. 972 — «tente, crevasse, fissure» (//. 23,420, hellén. et tardif) avec un suff. -(T(x6ç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,493; t. pi. ptoxtiai «rides » (Marc. Sid.). Adj. : 6. pfoyaXéoç «déchiré, tendu » (Hom.) ; 7. pcoyâç, -âSoç t. et m. «tendu, déchiré, crevassé » (Théoc, A.R., Nie, Babr.). C. Vocalisme zéro de timbre a : 1. pay'') * fissure, déchirure » (Hp.), avec SiappayT) (Hp.) ; cf. la glose ^àya • àxfAT), ^La, ôp(xï]... (Hsch. ; voir aussi Erotian. 108,3 Nachmanson) ; composé Stappay'ir) (Hp.) ; 2. ^ayàç, -âSoç « fissure, crevasse » (Ephor., LXX, etc.), d'où -àStov (Celse) ; 3. pàyoç n. «lambeau, haillon » (pap. ii« s. après), avec payÔEiç « déchiré » ( Nie. Th. 821 ) ; il n'est pas nécessaire de supposer une analogie de pâxoç ; 4. une vingtaine de composés en -(p)paYïji; : àXi.ppaY'r,ç «battu par la mer» (AP), alfxo- « dont le sang sort à flots » (S.) avec divers dérivés; Sixo- (E.), izzpi- {AP, etc.), Ttupo- «qui craque dans le feu » (Gratin., Ar.), etc. ; 5. paxTÔç « raboteux » (Lyc), cf. paxTOt " tfàpa.-^-^zc„ TiéTpai, /apâSpat (Hsch.) ; 6. en liaison avec les emplois qui expriment la notion de violence, et. la glose d'Hsch. sous 1. et des composés comme atfxoppaYïlç, adv. pâySTlv « violemment, en masse » (Plu. 418 e, mais souvent corrigé en SpdtYSïjv) ; dérivés ^aySaioç «violent» dit d'un orage (Arist., Plu.), de personnes (com.. Plu.), -a.\.6iT\ç, t. (Poil.) ; ces derniers termes ont pu être mis par étymologie populaire en rapport avec éàcTCTCo « frapper ». Le grec moderne a gardé ^^^Çt) « rupture, conflit », p^Y!^°' * brèche », payâSa « fissure », {>ayl'C, « fêler », ^aySatoç « violent ». El. : La racine présente nettement une alternance 'wrëg-, 'wrôg- ; l'a bref de l'aoriste èppâyTlv et de quelques formes nominales est certainement secondaire, cf. Beekes, Laryngeals 183 ; p.-ê. analogique de iTzàyri"^, etc. En ce qui concerne l'étymologie, deux voies ont été explorées. Frisk est tenté de rapprocher arm. ergicanem « déchirer, briser », aor. ergici, causatit ergicuçanem, mais le vocalisme en et de l'arménien semble interdire cette étymologie, et. Frisk, Etyma Armen. 29 = Kl. Schr. 277. Auparavant Meillet, MSL 9,142, avait évoqué un verbe attesté en baltique et en slave : lit. réiiu, réiti «arracher», v. si. rézQ, rézati « xÔTt-rco » ; mais pour russe razili, cf. s.u. pâoa<ù : deux familles de mots ont pu se contaminer. Voir encore Pokorny 1181 sq. p'qYOS '• voir 2. ^éî^(ù. pT)(ia, fiî)CTi<;, P'/J'cpâ, voir 2. Etpu. *piîv : ace. pTJva (Nie), dat. pi. pigvECTcri (A.R.) «agneau ». Le mot doit être issu du composé n. pi. TtoXûppvjveç {II. 9,154 = 296), avec des formes thématiques au nom. sing. TtoXùppTjvoç {Od. 11,257) «riche en agneaux»; ace. sing. Û7t6ppY)vov « qui a un agneau sous elle » (//. 10,216). Pour cette forme du composé, cf. s.u. àp7]v avec la bibliographie. De ces composés est issu le composé tardif ^ï)vo!popEÛç m. « qui porte une peau d'agneau » (AP) et les dérivés pTJvtÇ, -ixoç f. « peau d'agneau » (Hp.), pTjvixéç « d'agneau » (Hp.). En outre, plusieurs gloses d'Hsch. : pava " àpva ; p.-ê. éléen rpavôv [lire /'pav6v] • éÇafjiYiviaïov 7rp66aTov ; p:f|vea ' 7tp66aTa (p.-ê. analogique de x-ojVEa) ; la glose piisiva ■ éépva. KÙTtptoi doit être gâtée. On a aussi rapproché le nom d'Ile 'Pvjvsta. 973 pila Et. : Toutes ces formes peuvent être issues des composés du type TcoXiippYjVEÇ, mais *^7]v a pu exister comme nomin. ancien, et. Ruijgli, Élément achéen 161. Il ne faut pas évoquer le lat. rênO, cf. Benveniste, Bev. Ph. 38, 1964, 201-212. prjov : n. «rhubarbe » (Gai.), appelée aussi ^ôc (Diosc). Selon Amm. Marcell. 22,8,28, le mot viendrait de la rivière Ra, l'actuelle Volga, cf. encore André, Lexique s. u.u. Thâ et reum Ponticum. fn\a6s, sens douteux (= àpx6ç ?) dans Epich. 205, cité par Photius et Suidas. pr\>p : voir sous 2 zïpa, en ajoutant au dénominatif pïlTopsùtd les composés avec àvxt-, è-Ki-, xaTa-,' etc., et, d'autre part ^rjToptÇcù (Satyr. Vita Eur. fr. 1). piviTOVOV : nom de plante (Gp. 12, 1, 2). pîvos : n. « froid vif » qui fait frissonner, opposé à eàXTTOÇ et distinct de i^ûxoç dont le champ sémantique est plus large et qui peut signifier « fraîcheur » ; « frisson » de froid ou de fièvre (Od. 5,472, ion.-att.). Composés : ^lYOTrupsTo; m., -ov n., fièvre accompagnée de frissons (Gai., Ptol.), pour le plus ancien TiupsTèç xal ^ïyoç (Hp.), cf. StrOmberg, Worlstudien 85, ^lyeciZioc, « qui vit dans le froid » (Poil.), ^tY0[xàx7)ç (-oç) « qui combat contre le froid » (AP), etc. ; au second terme de composés dans des adjectifs : *âppiY7i<; dans l'adv. àppiYétùi; (Hp. Acut. 29) ; formes thématiques secondaires : &ppiY°? * insensible au froid » (Arist.), « sans frisson » (Aret.) et S niais la forme la mieux attestée est ^iy<ùû> assurée par le subj. ^iy^ (P'- Grg. 517 d), opt. ^iy^t) (Hp.), inf. ^iyûv (Ar. Ach. 1146, PI. Rép. 440 c), f. -{bacû (Od. 14,481, X.), aor. -ôaai (Hp., Ar.). Sens : « avoir froid, frissonner », ces formes employées au sens physique, qui se distinguent ainsi de ^lY^co, IpptYa, ont été créées par analogie avec le verbe de sens contraire ISpcoto « suer », cf. Szemerényi, St. Micen. 3, 1967, 76 ; il a dû exister des formes secondaires en -6co qui ne présentent pas le sens factitif normal pour ce type de verbes, cf. piYoOv (Hdt. 5, 92). Et. : Le couple ippïya. — ^ïy°Ç ressemble à yéyr^da — yrfioç, etc. ; pour ^(yiov voir ci-dessus. Ce groupe évidem- ment ancien ne trouve un correspondant qu'en latin, mais ce correspondant est clair : frlgus n. « froid, frisson », avec le dénominatif frlgeô : on pose i.-e. 'srîg-. D'autres rapprochements en baltique, comme lit. réiitis «s'étendre », sont des plus douteux, cf. Pokorny 1004. pt^a : f., éol. Ppt^a (Ap. D. Adv. 157,20), «racine», employé également au figuré, « origine, fondation, racine en mathématiques », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; le mycén. fournit wiriza qui doit valoir « racine » (le mot paraît associé à l'idéogramme « laine », voir sur ce problème Ghadwick-Baumbach 242 avec la bibliographie). Ce mot technique figure au premier terme de nombreux composés : ^iÇàYpa instrument pour tirer les racines des dents (médec), ^iÇoxécpaXoç « dont la fleur pousse près de la racine» (Thphr.), -TttiXïjç «marchand de racines» (Poil.), -t6[X0(; « qui coupe des racines, herboriste, fabricant de drogues» (Hp., Thphr., etc.), -TOfiéo (Thphr.), -TO(ita (Thphr.), -T0(xtx6ç (Ath.) ; ^iÇoOxoÇ « qui maintient les fondations » épithète de Poséidon (Call.). Au second terme, nombreux composés : 7toXca(i7ruX6Tiriç (Hsch.) ; adj. pixv<«)87)Ç «recroquevillé, replié» (Hp., 'AP) ; avec une nnale «poétique» pi.xvr)et(; (Nie). Verbe dénominatif ^txv6ojxat « se recroqueviller, se replier » (Arist., 0pp., Sor.), dit pour une danse (S. fr. 316, cf. Luc. Lex. 8) ; tardivement actif pour l'étreinte amoureuse (pap.) ; avec préverbes : Si.appixv6o[Ji,ai. pour une danse obscène (Gratin.), >caTa- « être recroquevillé, ratatiné » (S.) ; nom d'action p[xvto(Ji.(; f. dit du recroquevillement de la peau (Hp.). Sur le radical &M- on a un verbe dérivé pt)càÇeTO,i dans la glose d'Hsch. pi^wâî^exai. ' pixàÇeTai, aTpo6eÏTai, mais le lemme piÇi.xà!^eTai qui est en apparence expressif pourrait aussi bien être fautif, cf. Baunack, Phil. 70, 1911, 370. Avec un vocalisme o on a parallèlement poiKàç « recourbé » dit d'une houlette, du bâton d'un berger (Théoc), d'une jambe cagneuse ou tordue (Archil., Hp., Arist.) ; le mycénien roiko ne doit pas être évoqué (cf. s.u. p6a), mais p.-ê. l'anthroponyme génitif worokojo, cf. Chantraine, Cambridge Colloquium 164. 'Poïxoç est attesté comme anthroponyme, Bechtel, H. Personennamen 492. El. : Termes populaires appliqués notamment à des infirmités (voir aussi pai66ç). On rapproche de poiKÔç lit. ràiëas « boiteux, paralysé », en germ., moyen-angl. wrâh « fou, têtu », bas ail. wreeg « raide » ; avec le vocalisme e moyen bas ail. wrlch t tordu », etc. Il s'agit en fait d'un thème signifiant « tourner », cf. en avest. le présent dérivé en yod à vocalisme zéro urvisyeiti- * tourner en rond », avec le nom d'action urvaesa « tourbillon, tournant » ; nombreuses données germaniques chez Pokorny 1158 sq. Il est douteux que le lat. rlca t. « morceau de tissu » qui servait de coiffure à certaines prêtresses, doive être introduit dans ce dossier. pî^i^rjcTis : àY>tiiX7) ToO <îS|xou, oî 8è tôv Ppœ)(tova toG lepsEou (Hsch.). Obscur. pî^(|>a : «vivement, dans une course légère» (Hom., Pi., iEsch., A.R.), d'où le composé ^i\i.r{>âçni.a.TOÇ « au char léger » (Pi., S.) et le dérivé pifiçaXéoç {EM, Suid., Hdn.), même suffixe que dans ô-rpixXéoç, etc. Et.: Forme adverbiale en -a qui peut reposer sur "p, cf. Tâ)ra, (Sxa, aàça, etc. Schwyzer, Gr. Gr. 1,275, admet que l't serait issu de e devant nasale. Il pose, ibid. 302, */'pé(j.9a qu'il tire de */'peYx-^K C) ^^ rapprochant lit. rangùs « vif, flexible », etc., avec des verbes comme rangiûos, rdngtis « se hâter », rengiùos, rengtis « se préparer » d'un radical 'wrengfi"- avec une labio-vélaire finale et une nasalisation. Cette analyse reste hypothétique. Quant aux formes germaniques évoquées chez Pokorny 1155, leur rapprochement est encore plus douteux. piveCTTi^p : m., probablement « haltère » (P. Tebt. 886,68, II» s. av.). pîVT) : hellén. pïva (Moer. 338 P) f., «lime, râpe» (X., Arist., Délos iii« s. av.) selon Hdn., en ce sens accentué pivfj ; comme nom de poisson « ange, Squalus squatina » [Linné] (Hp., Epich., com., Arist., etc.). Premier membre de composé dans piv6-6aTO(; (Arist.), -6àT7iç (ibid.), m. poisson mal identifié, intermédiaire entre l'ange et la raie, famille des rhinobates, p. ex., la « guitare », cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 123. La peau de l'ange est rude et servait à polir le bois et le marbre. Tous les dérivés sont tirés de ptvT) « lime ». Diminutifs : ptvtov n. «petite lime» (Gai.), -àpiov id. (iEt.), espèce de collyre (médec). Verbes dénominatifs : 1. ptvàco «limer, polir» (Arist.) ; avec des préverbes : àTTO- (Str.), 8ta- (Arist., etc.), surtout xttTa- (iEsch., Ar., etc.), employé notamment pour un style soigné, cf. Taillardat, Images d'Aristoptiane § 776 ; d'où p£vr)(i.a n. «limaille, raclure » (Hp., E., Hérond., etc.), plus àrto- (tardif), et 8ia-pîv7]aiç f. « fait de limer, percer » (Héliod. ap. Orib.) ; nom d'agent pi.v7)Tyjç m. (Gloss.) ; 2. ptvîÇto « limer, polir » (pap., TEt.), d'où ptviajia n. «limaille», etc. (Ctés., médec). Le grec moderne a gardé d'une part pivt « lime » avec pivîÇoi et pivYifxaTa, de l'autre pîva f. nom de poisson. Et. : La relation entre la notion de lime et le nom de poisson « ange » a été diversement interprétée. Selon Strômberg, Fischnamen 86, pivT) (issu de pîvôç « peau ») signifierait « poisson à peau » et l'emploi du mot au sens de « lime » serait secondaire, mais ^ivéç se dit de la peau d'un homme, d'un bovin et ne convient pas pour rendre compte de pJvT) « poisson dont la peau est râpeuse ». En sens inverse, il vaut mieux partir du sens de « lime, râpe » et admettre que le terme aurait été appliqué à 1'* ange » en raison du caractère particulier de sa peau. L'étymologie i.-e. n'est pas établie, cf. Frisk s.u. pïvôs : f- (Hom. Hés., E.), genre p.-ê. d'après Sopâ, (îoéï), etc., m. (Nie, Opp.), et pivév n. (/;. 10,155, Od. 5,281) «peau de l'homme et des animaux » (Hom., poètes) ; — 975 pl9 s'emploie pour désigner le bouclier en peau de bœuf (IL), des lanières de gants de boxe (A.R.). Le mot a été supplanté par Bépfxa., mais les champs sémantiques des deux termes ne coïncident pas : 8ép(Aa se prête à désigner la dépouille d'un animal écorché, et pivôç a servi pour nommer le cuir de bœuf, d'oii le bouclier, cf. Triimpy, Fachausdrucke 37. Le mycénien a wirino « peau » [de bœuf] (nominatif ?) au voisinage de pediro (cf. ttéSiXov), apparemment distingué de diptera (SiçÔépa) « cuir », cf. Chadwick-Baumbach 242 avec la bibliographie ; adj. dérivés wirinejo, wirinijo, -eo, cf. Ruijgh, Études § 205, avec une hypothèse sur la glose d'Hsch. ^tvsai ; sur wirinewe voir Perpillou, Subsl. en -sûç §§ 179 et 352. Le F initial garanti par le mycénien s'observe en grec alphabétique dans la glose ypïvoç • Sépjxa (Hsch.), éol. ; d'où YptvT»)? = PupCTEÙç (Hsch., Hdn., An. Ox. 2,290), fait sur le modèle des dérivés de verbes ÇàvTVjç, ûcpàvTTjç. Composés : au premier terme pi.vo-8ét);T)(; « tanneur » (Hsch.), -xôXXriTOç (S.), -xôpoç « qui perce les boucliers », épithète d'Ares (//. 21,392, etc.), de ôupcoi; (Nonn.), etc. Au second terme : TaXaûpivoç, de *TaXa/'pi.voç « qui porte un bouclier » ; pour le premier terme, voir s.u. TaXàatjai, cf. Richardson, Hermalhena 55, 1940, 87 (écarter l'avis de Standford, ibid. 54, 1939, 121) ; formule TaXaùpivoç 7toXe[jnaTï]; {II. 5,289 = 20,278 = 22,267) ; //. 7,238 fait difflculté : t6 (xoi ëari TotXaùpivov TcoXsiJitÇsiv « c'est pour moi combattre en vrai porteur de bouclier » : raXaùptvov doit être pris adverbialement ; voir Triimpy, Fachausdrucke 38, et Leumann, Hom. Wôrter 196-202, qui propose une analyse compliquée où //. 7,238 est donné comme le tour le plus ancien (ce qui est peu plausible). Et. : Le mycénien et les gloses comme ypïvoç prouvent qu'il faut poser * Fpi-^tic,. On part d'une racine 'wrl- qui se retrouverait en germanique dans v. sax. wrltan « déchirer, écorcher, écrire », anglo-sax. wrïtan « graver, écrire », etc., allem. reissen. Le grec ptv7) est peut-être apparenté : les deux mots présentent un suffixe 'no-j-nâ-. 'Pivôç désignerait p.-ê. la peau arrachée, cf. 8lp[ji,a de Sépto. piov : n. « pic, hauteur, promontoire » (Hom., etc.), employé comme terme géographique, cf. Th. 2,86, où il s'agit d'un cap. Et.: Obscure. Si l'on admet, comme il est plausible, que le mycén. rijo est un toponyme signifiant « le promon- toire » (Chadwick-Baumbach 243 avec la bibliographie), toute étymologie avec une initiale 'wr- est exclue. On pourrait poser i.-e. 'ser-lsr- « haut » ou « pointe » conservé dans le hittite ser « en haut », sarâ « vers le haut ». Le grec serait issu d'un adj. dérivé 'sri-yo-. Voir Heubeck, Orbis 13, 1964, 266, suivi par Risch, Mus. Helv. 22, 1965, 194 n. 4. pîiros : n., voir ptij;. piiTTO» : Od. 7,328, Pi., ion.-att., etc., avec le doublet rare et secondaire piTtréco {Od. 13,78, àvsppÎTTTOuv, mais cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,62, Ar., etc.) ; impf. itér. ^[itTaajcov (Hom.), fait sur le radical de pinx&'Qci, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,329, et -saxov (Nie.) ; fut. pi'hoi, aor. inf. ^ïtjjai ; aor. pass. avec un i. bref secondaire iiçÔTÎvai et pi(pr)vai (att.) d'où les futurs ^içôriCTOnœt (S.), ^i(p-^(jo(i,ai {LXX, etc.), part, médio-passif ëppl(x(;iai. (oracle chez Hdt., E., Ar., etc.) et secondairement inf. pepïçOai, (Pi./'r. 313), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,649; « jeter violemment, brandir, jeter à bas, arracher » : le champ sémantique difïère de celui de pàXXw parce qu'il implique vivacité et violence tandis que pœXXcù signifie « lancer, atteindre », mais parfois « placer, mettre », etc. Nombreux emplois avec préverbes : àva-, àno-, èx-, èm-, xa-ra-, etc. Au premier terme de composé avec le type TEpt{;t[x6poTOi; : pi<\i'j,amç « qui jette son bouclier, lâche » (Ar., PI.), -icniSoç (Eup.), -ottXoç (TEsch.) ; pn}jo-xîv8uvoç, avec une voyelle thématique à la fin du premier terme, « téméraire » (X., etc.). Dérivés : 1. Adjectif verbal piTTTÔç «jeté dans un précipice » (S. Tr. 357), et les composés : àvaTrô-piTCTOç (pap.), 8ûa-, ÎK- (Orib.), [jiY)Tp6- « jeté en bas par sa mère » (Dosith.) ; 2. d'où ptTTTixôç «capable de jeter, lancer» (Simp.). Noms verbaux : 3. piid) t. «jet, élan, mouvement rapide » dit d'une javeline, du vent, de l'élan des passions (Hom., poètes), noter / Ep. Cor. 15,52, èv piTtTJ è(p6aX(xoû « en un clin d'œil » ; pour le composé eûpiTroç, cf. s.u. ; d'où le verbe dénominatif ptTCÈÎ^to « souffler, ventiler, attiser, agiter» (Hp., Ar., Arist.), «lancer» (Héliod.), également avec des préverbes àno-, àva-, 8ia-, ex-, èm-, etc., et ses dérivés pimaii; « fait d'éventer, de souffler sur » (Thphr., etc.), -uy[t.iç (médecins), -ta-nfjç « éventail » (Gloss.) ; par dérivation inverse piTtîç, -tSoç f. « éventail » pour activer la flamme ou se rafraîchir (com., etc.) avec la glose confuse d'Hsch. ptTTÎp [éléen ?] • ptTrtç, tJ) TrXéyjxa, r) èx axoivtov TrÉTacsoi;. 'AttixoI 8è pi7T[8a & rb TtGp xxîouat... ; la seconde partie de la glose vaut pour notre mot, pour la première, cf. pîij; ; tout ce qui se réfère à piçT) concerne la notion de « souffle », etc. ; 4. doublet de pÏTTT) : giifij, également avec 8ia- et àrco- (Pratin. Lyr., Lyk.) « fait de lancer », etc., créé sur le radical de piçïivai ; 5. nom d'action ^ïtC'Ç f- • '^'^ "^^ lancer » ou « d'être lancé » (PI., Arist., etc.), également avec les préverbes ànà- (Hp.), Stà- « dispersion » (X.), èx- (Thphr.), êp- «prostration» (Hp.); d'où en grec tardif àTTOppîi^ijiOi; « bon à jeter » et pttJji[Ji.ov n. « excrément », cf. Arbenz, Adjektiva auf -ifioç 92 ; 6. piynj.a.Ta. n. pi. « mouvements rapides » {Fr. Adesp. 939, 6 P.), 8iappt(X[ji,aTa « bonds en tous sens » d'un chien (X. Cgn. 4,4). 7. Déverbatif expressif tiré du radical du présent : piTtrâ^w « agiter, secouer », au passif « s'agiter », etc. {II. 14,257, H. Herm., Hp., S., Ar., grec tardif), d'où piTcraojxo!; (Hp., Plu.), -aaTixôç (M. Ant.). Dans l'onomastique on a le composé ancien 'Pnj;6Xaoç (Sparte, vu» s.), d'où FpttC^Sâç (Mantinée), cf. Bechtel, H. Personennamen 275 et 394. Le grec moderne emploie le verbe pl^vw «jeter, renver- ser », etc., avec ôiÇia, pîÇifjto ; d'autre part pmtStov « éventail », etc. Et. : Obscure. Radical */'pt7t- et présent à suffixe *-y^lo-, d'où piTTTM, I'l bref de pi9T)vai. est secondaire. Pour l'étymologie, on a posé 'wrl-p- et rapproché des mots germaniques signifiant « frotter, tourner », v.h.all. rlban, moyen h. ail. rïben, moyen b. ail. wriven, cf. Pokorny 1159. Voir encore ptv, -ôvoç m. «plantation de grenadiers» (LXX), adj. p6ïvoç (pap.). Autre dérivé désignant une plante différente ^otàç, -(iSoç f. « coquelicot » (Dsc), nommé p.-ê. ainsi à cause de ses fleurs rouges, cf. StrOmberg, Pflanzennamen 52. Le grec moderne a gardé, p. ex., ^otSi « grenade ». Et. : Probablement suffixe -ta dans ^otdc, d'où ion. -it], att. -de, cf. XP°'^) "°i'^) "°^- Il serait plausible de penser que le mot est emprunté, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,348 et 469. Toutefois StrOmberg, /. c, estime que le mot est tiré de ^éto à cause de l'abondance du suc de ce fruit : il part de ^oAà, avec le même suffixe -là que l'on a dans CTXOTtiîit. De façon plus précise J. André, Latomus 15, 1956, 302-305, pense que le mot s'explique par le caractère laxatif de la grenade. Voir aussi ^oûç et ^lirpoç. La parenté avec ^éco, si elle était retenue, exclurait le rapprochement de myc roiko (sans -w- intervocalique). pôgiXXos : PaciXtdxoç 8pvi.ç (Hsch.), cf. Thompson, Birds s.u. Le suffixe -iXoç avec géminée n'étonne pas dans un nom d'oiseau. Specht, KZ 68, 1944, 35, et Ursprung der indogerm. Deklination 146, évoque en slave, polonais wrôbel, à quoi on joindra v. si. vrabijî, Meillet, Et. et Vocab. du Vieux Slave 393, et p.-ê. lit. ivirblis. poyôs : m. {Tab. Heracl. 1,102, Épich. 22); le mot est attribué aux Siciliens par Poil. 9,45 et glosé aiTo66Xiov, donc « dépôt de céréales, grenier ». Et. : Mot sicilien d'origine inconnue. Il est difficile d'établir un lien avec lat. rogus. Étymologie i.-e. tentée chez Bechtel, Gr. Dial. 2,287. poSâvT], ^oSav6ç, voir ^aSivôç. pôSov ; n. [H. Dém., ion. -att., etc.), éol. Pp68ov (Sapho 96,13, etc.) « rose ». Nombreux composés, soit techniques, soit poétiques : ^oSo-SàxTuXoç « aux doigts de rose » épithète de l'aurore 'Hciç (Hom., etc.), PpoSoSâxTuXo; épithète de la lune (Sapho 96,8), cf. Leumann, Hom. Wôrter 18, n. 9 ; ^oSo-Sicpvï] «laurier-rose», -SevSpov, -[leXi (Dsc), -tojxuç (Hés., etc.) et PpoSÔTtâxuç (Sapho), cf. Leumann, l. c. ; -TCuyoç (AP), etc. Au second terme : xuv6-poSov « rosier des chiens. Posa canina », cf. Strômberg, Pflanzennamen 30 et 98, André, Lexique s.u. cynorhodon ; TcoXiippoSoç « riche en roses » (Ar.), (poivtx6- «rouge de roses» (Pi.). Dérivés : 1. ^o8éa, -éï), -ri t. «rosier» (Archil., ion.- att., etc.) ; 2. poSetùV et fioStiv, -covoi; m. « parterre de roses » {AP, pap., etc.), d'où -covià f. « roseraie », etc. (Hécat., etc., cf. Scheller, Oxgtonierung 70) ; 3. poStif) id. (Schwyzer 719, Mycale, iv^ s. av.) ; 4. foSàpiov n., petit ornement en forme de rose (pap.) ; 5. ^oStç, -tSoç f. «pastille de rose» (Dsc, médec.) ; 6. ^o8fTY)ç m. [olvoç] «vin parfumé à la rose» (Dsc, cf. Redard, Noms en -T7)i; 98 ; mais -mç f. nom d'une pierre d'après sa couleur (Pline), cf. ibid. 60 ; adjectifs : 7. ^oSôsiç « qui est parfumé à la rose, de rose » (//. 23,186, B., E.), mycén. wodowe (= ^oSésv), épithète d'huile comme dans II. 23,186, cf. Ghadwick-Baumbach 243, aussi Lejeune, Mémoires 2,26 ; d'où plus tard, de *^o8oCç, ^oSouvrla f. mets parfumé à la rose ; 8. ^ôSeoç « de rose » {H. Dém. 427, poètes), cf. S. Schmid, -soç und -eioç bel den gr. Sloffadjektiven 47 ; Zumbach, Neuerungen in der Spr. der hom. H. 14 ; ^àBzioç (Suid.) ; 9. ^68ivoç de formation plus ancienne (Hippon. 58 M, Stésich. 187, Anacr. 434) ; 10. comme de *^oS6<ù, ^o8cot6ç (Gloss.). II. Verbe dénominatif : ^o8tÇtù «couvrir de roses», dit — 977 p6p.os notamment pour une tombe (inscr. Asie Mineure), d'où ^oS-iay-àç (Pergame, etc.), -tata pi. n. (Éphèse) ; aussi « parfumer avec des roses » (Thphr., etc.), « ressembler à une rose » (Ath., Dsc). Onomastique : p.-ê. en mycénien wodijo, wodijeja, cf. Chadwick-Baumbach, o. c, et Ruijgh, Études §§ 103, 117, 217. En grec alphabétique, p. ex., 'PoSâv6iov, 'P68ov, "P6810V, cf. Bechtel, H. Personennamen 596. On a aussi tiré de ^68ov le nom d'île 'PôSoç, cf. Georgacas, Beilr. Namenforschung 6, 1955, 155. Le grec moderne emploie fi68ov, ^o8tv6(;, ^oSL^m, etc. Et.: */'p68ov l'wrdo-) comme le montre le mycén., cf. Morpurgo-Davies, Atti primo Congresso Micenol. 804, Heubeck, Minos 12, 1971, 70, provient d'une langue de l'Orient; probablement de l'iran. 'wrda, d'où le persan gui, de même que l'arménien vard, cf. p. ex. Schwyzer, Gr. Gr. 1,344 n. 2. Hypothèses chez Mayrhofer, Arch. Or. 18, 1950, 74. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 363. Le lat. rôsa a un rapport avec p68ov mais le détail est obscur, cf. Ernout-Meillet et Walde-Hofmann s.u. pô8os : m. « clapotement » des vagues, de l'eau sous les rames, etc., puis « bruit vague, confus », etc. (Hés. Tr. 220, iEsch. Pers. 406,462, Opp.) ; d'où «voie» d'une bête (Nie. Th. 672), ce qui s'explique, mais l'interprétation de Plu. In Hes. 13, qui pose p66o(; comme nom d'un sentier de montagne en béotien, surprend. Au second terme de composés : àXtppoGoç « où bruit la mer » (iEsch., E., Mosch.), TtoXù- (iEsch.), TJtxu- (.Esch.), (xeXt- « au doux bruit » (Pi.), etc. ; èTttppoÔoç « qui secourt » (/;. 4,390 ; 23,770, Hés. Tr. 560, .Œlsch. Sept 368, A.R.), p.-ê. pour évoquer l'élan et les cris de celui qui vient au secours, cf. Brugmann, B. Ph. Woeh. 39, 1919, 136 ; mais aussi « qui injurie avec des cris » (S. Ant. 413). Dérivés : 1. ^66ioç, f. -làç, -làSoç « qui fait du bruit », dit des vagues, des rames, etc. {Od. 5,412, .œsch., poètes, prose tardive) aussi en composition, p. ex. 7raXipp69iO(; « qui reflue » {Od. 5,430; 9,485, etc.), etc. ; 2. substantivé p69ia pi. n. (parfois sg. -lov) « vagues bruyantes, déferlement, bruit de rames » et plus généralement « élan, tumulte » (Pi., trag., Ar., prose tardive). Verbes dénominatifs : 3. ^o0é(o « faire un bruit confus », de clameurs, de reproches (S. Ant. 259,290), avec les préverbes : Sia- (iEsch. Sept 192), èm- « pousser des cris, des clameurs » pour approuver ou blâmer (^sch.. S.) ; composés : xaxoppoOéto substitut expressif de xaKoXoyéto « injurier » (E., Ar.), ô(i,oppo9é(ù «couler ensemble» (Hp.), «être d'accord, consentir à» (S., E.) ; 4. de ^éôtov, éo9ià!^aîo — 978 poLubaîa : f. large épée à deux tranchants, utilisée notamment par les Thraces d'après Phylarcii. fr. 57 et Plu. JEm. 18 ; le mot est également attesté dans LXX et NT. Le mot désigne aussi la chauve-souris (Cijran.j. Emprunté dans lat. rumpia. 'Po(jicpata subsiste en grec moderne. Et.: Le mot présente l'aspect d'un dérivé grec comme aùXata, 6upaîa, xopuçata, etc. Mais ce peut être l'arrange- ment d'un mot d'emprunt. Pour une autre hypothèse, voir le suivant. poiJi<|>EÎS '• îîxàvTEÇ oïç pâxTETai -rà Û7ro8-/j[i.aTa (Hsch.), donc des courroies ; avec le verbe dénominatif po[;i(pàÇsi. ' Et.: Hypothèse téméraire de Bosshardt, Nomina auf -EÛç § 228, qui suppose un *^o\^É : .?Esch., Ar., fut. po9Y)ao[ji.ai., -rjoco (Ar., etc.), aor. èpp6çr)CTa (Hp., Ar., X., Arist.) ; avec autre vocal, (cf. Et.) ion. puçéû), aor. èppiicpTiaa (Hippon. 165 M, Hp., Sophr., cf. Bechtel, Gr. Dial. 3, 198). Sens : « lamper, avaler, engloutir », etc., dit surtout de liquides ; noter X. An. 4,5,32, potpoOv-ra Titveiv àaTrep (Joûv ; emplois avec préverbes : àva-, sx- (com.), ètti,- «avaler après» (Hp., com., etc.), xotra- (Hp., X., etc.) ; le présent poçàw est tardif et rare ; dérivés expressifs puçàvco et pujxçdcvto, également avec préverbes (Hp., cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,198), même formation que dans èpuyYœvto ; pôcpco {EM 705,26) est p.-ê. une invention de gramm., cf. plus loin p6(X(j.a, pomàç. Dérivés : f6çYj[jia (^ùç-) n. « plat que l'on avale, soupe épaisse », distingué de 7t6(xœ (Hp., Arist., etc.), également avec àva-, èTtt- ; d'où -Tjfj.ocTiov (A.D.), -ï)jxaT&)SY)ç (médec.) ; pôçrictç « fait de lamper » distinct de manger et de boire, aussi avec àva-, xaxa- (Arist., médec), ^oçyjtôç « qui peut être absorbé » (médec), avec -Y)t!.x6ç (Str.). Autres dérivés apparemment abrégés : Ô6y.y,x (Hp. ap. Gai. 19, 135), poTTTÔç {ibid. 19, 136) : ces formes garan- tissent-elles l'existence de pécpw ? "Péçiatia = péçYjfjia (Cyran. 9) suppose p.-ê. un verbe ôoçt^co. Le grec moderne garde poucpw « avaler, sucer », aor. poûçTjÇa, avec pouçTjÇià « gorgée ». Et.: Famille de sens à la fois familier et, chez les médecins, technique, qui a des correspondants clairs dans d'autres langues i.-e. On pose 'sr-ebh- avec des vocalismes divers. Vocalisme zéro 'srhh- dans arm. arbi «je bus» (prés, ampem, cf. Trivto), lit. surbiù, sufbti « sucer, boire à petites gorgées », v. si. srûbati, en latin sorbeô : ces formes permettent d'admettre un vocalisme zéro dans grec ^uçéco, ôu(a,(pàv68r)v ne doit pas être introduit en Hippon. 26 M. La graphie -oi- dans les mss correspondant à la pronon- ciation tardive de ot et favorisée par l'analogie de pot6Soç est sûrement fautive ; il faut écrire pu-, confirmé dans l'Od. par le rapprochement avec xâpuêSt;, cf. Bechtel, Lexilogus s.u. poi68étù, Wackernagel, Spr. Uni. 83. Et. : Certainement apparenté à pucpéto (cf. s.u. poçétù) ; la finale en -68- de sonorité expressive serait due à l'influence de poïSSoç. puÇôv : TÔ è7ctxa(/,7rèç Ttapà toïç AîoXeûai {EM 242,2 ; cf. Hdn. 1, 187). L'existence d'un adjectif rare pu66<; est confirmée par l'anthroponyme thessalien 'Pu65ci; (Bechtel, Namensiudien 43, H. Personennamen 491, Gr. Dial. 1,125). Et. : Frisk suppose une réfection de pai66ç d'après YPU7t6ç, ûSéç. On peut penser aussi à une parenté avec potxéç, u étant alors une graphie pour oi. pûvxos '■ "• dit d'animaux : groin [du porc], museau [du chien], bec [de l'oiseau], employé plaisamment pour l'homme par les com. (Stésich., com., Arist., Théoc, etc.). En composition puyx-sXéqjaç « avec une trompe d'éléphant » (AP). Au second terme de composé, avec flexion théma- tique : àXçô- (Hippiatr.), xaxô- «au museau sale» dit — 979 — pUTTOS d'enfants (Epict. 3,22,77), Xeux6- (Hippiatr.), fia>cp6- (Ath.), ôÇii- dit d'orphies chez Epich., nom d'un poisson égyptien (Ath., Str., etc.), cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 43, aussi nom de l'esturgeon (cf. Georgacas IIp. -ri)? 'AxaS. 'A6iriV6iv 48, 1973, 178), TzXa.ro- (Arist.), etc. Dérivés : ^uyx'ov n. diminutif (Ar., etc.), puyxaiva f. = lat. nâsûta (Gloss.). Verbes dénominatifs : puy^dcÇto ■ (xuxTTjptî^co (Phot.), donc «railler» (?) ; puyxiâi^Etv ' SiaaTpÉÇEiv, poyxâJ^etv (Hsch.), le premier équivalent (« tordre » ?) est obscur, pour le second (« ronfler, grogner »), cf. ^iyxbi. Le grec moderne emploie ^uy/oç n. « museau, groin ». Et. : Termes expressifs même par leur sonorité. Frisk, après d'autres, rapproche arm. fng-un-k' pi. « narines, nez » et l'on pose i.-e. 'srungh- ou 'sringh- avec nasalisation expressive. Ces mots évoquaient en grec péyxto, péyxù\ia '. n. « corde de l'arc, etc. », ^ufxrj « élan », puis « rue », pufjt6ç « timon », pûaiov « butin, ce que l'on saisit », puTTjp « rêne », puCTTaî^co « tirailler », voir ipùiù. 2 pO(jia : n. « protection », pucjioç « qui sauve », àuT/jp « sauveur », ^uctE-ttoXk;, cf. ipr>yLa.i et ajouter à la biblio- graphie les hypothèses de F. Bader, BSL 66, 1971, 139-211. pûjxSoSf pu[J.6c!)V, voir pé|j.êo(j.ai. pû(ji|xa, voir pùnoç. PU)jiouXk£(i} : « remorquer, prendre en remorque » (Plb., Str.) terme du vocabulaire maritime, suppose un pujj,ouXx6ç, le premier élément étant issu de ^û[ici. «corde » (pï)(ji.a ou pufittTi êXxEiv) ; au premier terme pu(j,o- de pG[xa, comme dans les composés de aîf.i.a avec a.i[j.o-. Le lat. a emprunté remulcum n. « remorque », -are « remorquer », cf. Ernout-Meiilet s.u. pijo(i,ai, voir ëpufiat. pûiTOS '• I- ™- * crasse », p. ex., dans les oreilles, les ongles, etc. (Sémon., att., etc.), désigne de façon méprisante de la cire à cacheter (Ar. Lys. 1198), de l'avarice crasseuse pUITOS (Ar. fr. 669) ; ^liTra pi. n. « linge sale » [Od. 6,93) ; pÛTCOç n. croûte de fromage (Hp.). Au premier terme de rares composés, p. ex. : ^u7to- x6vSuXoç « aux poings crasseux » (Ar., PI., com.), -xt68o- Téxtov dit d'un usurier (Cerc). Au second terme dans ^[itppuTtoç «à demi-dégraissé » dit de laine (Hp.), x.a.y.6- (iEsop.), xa^^at- (voir xaXrfco)), etc. Dérivés : adj. ^uTiôetç « sale» (Nie, AP), -ciS-»)? (Dsc, Vett. Val., etc.), pour ^uTtap6ç, voir II. Verbes dénominatifs : 1. ^UTtàtù «être crasseux» (Od. : ^U7t6 (Critias, ion.-att., etc.), -à-crjc, î. id. (Ath.), ^UTraptôSifjç (tardif), verbe dénominatif pu7rapE>!>o(xa!. et èx- (tardif) et les composés tardifs ^u7tap66ioç, -ypâçoi; ; d'autre part le présent furratvtù « salir, déshonorer, gâter », etc. (att. et surtout grec tardif) avec des préverbes : àno- (S.), sTri.- (tardif), xaTa- (Isoc, PI., Arist.), d'où ^(iaTa pUTtajjiaTa èxà- Xouv ■ oÛTCùç MévavSpoç, donc « des pièces » (parce qu'elles font des plis ?) ; suppose p.-ê. un présent puT^Çtù. En grec moderne puT^ç « ride », pUTtScivto « rider ». Et.: On peut poser */'pû- exprimant l'idée de «tirer, faire des plis » et rapprocher èputo, piJTïjp « rêne », ce qui ne fournit pas une étymologie indo-européenne et l'on ne saurait évoquer ni lat. rûga ni lit. raùkas. On observe l'alternance entre l'ij de pûa6ç et l'u de ^ûatç. 'Pûctôç entre dans la série des adjectifs oxytons en -cràç expressifs et concernant souvent des défauts physiques comme Ya[Jt<{«^ç, pXaiCTÔç, ya,\)<56c„ cf., p. ex., Chantraine, Formation 434, Études 17. D'autre part, ^utEç semble tiré avec le suffixe diminutif -tS- d'un dérivé *fiuT6ç, cf. TtT)XTtç, ÇucttIç. pÛTT] : f. « rue, Ruta graveolens » (Nie, Ps. Dsc.) ; d'après la sch. à Nie Th. 523, terme péloponnésien pour 7r/]Yavov ; cf. une glose d'Hsch. contaminée où s.u. ^urà se trouve notamment 7rr]Yavov Xsux6v. Et. : Obscure, comme pour beaucoup de noms de plantes. Le lat. rûta peut être emprunté au grec mais il pourrait s'agir de deux emprunts parallèles à un substrat. pÛTOS : seulement dans puxoïai Xâsaai {Od. 6,267 ; 14,10). On admet généralement qu'il s'agit de «pierres tirées, traînées », cf. èpiioj, pu-rijp et voir èpii(o, ce qui donne un sens peu satisfaisant. Il s'agit probablement pour Od. 6,267 d'un pavage en galets placés verticalement, comme l'a bien vu F. Chamoux, B. Et. Gr. 65, 1952, 284. Et. : L'étymologie reste inconnue. Hypothèses de Schulze, Q. Ep. 318, qui évoque lat. rûta caesa et maintient le rapport avec èpiito ; de Chamoux, /. c, qui évoque la famille de ^ûaéç, etc., de Deroy, B. Et. Gr. 67, 1954, 35-38, qui croit le mot préhellénique et rapproche lat. rûdera qui serait étrusque (?). pûrpoSi -soç n., plante aux extrémités piquantes, Echinops Viscosus (Thphr.). Le rapport posé avec ^évvu(xi « donner des forces » ; aussi avec des préverbes : àva- (Th., etc.), èm.- (Th., X., Plb.), ÛTCEp- (tardif) ; sur l'emploi de èppôicrÔai souvent proche de ÛYtatvew, cf. Van Brock, Vocabulaire médical 193-195. Adj. en -toç en composition, surtout âppcoCTTOç « faible, souffrant » (ion. -att.), d'où -rla t. (Hp., PI.), àppoioTéw (ion.-att.), -7](ia n. (Hp., att.), -^(xtov «sans force» (Eup. 63) ; avec l'antonyme eÔptoaTOç « solide, en bonne santé » (Isoc, X., Arist.), d'où -ta f. (Arist., Plu., etc.), le verbe eipwoTia (Ph., Poil., pap.), cf. Van Brock, 0. c. 195. Dérivés sur le radical ^coa- : ^cocr-Tixéç « qui donne des forces, fort » (tardif) ; --n^ipiov • 7rapopijntiT/]piov (Phot.) ; ^wtJTaÇ m. «support, étai » (ApoUod., Poliorc, Tz.). Noms d'action : le plus ancien et le plus usuel est ^<ô(xr) f. « force, vigueur » (ion.-att.) ; le mot s'applique à la force physique, est joint à iiyiela. et à îax>iç, mais implique plus que Ictxûç la notion d'une force agissante, se dit d'une armée, de la force d'âme, etc., cf. Chantraine, Emerita 19, 1951, 136 ; d'où l'adj. ^topiaXéoç (Hdt., grec hellén. et tardif) et le verbe ftù|xaXe6ti) (tardif) ; nom d'action de type courant, ^âciq î. « fait de rendre fort » ou « d'être fort » (tardif), également avec les préverbes : àvà- (Simp., Hsch.), èizl- {IE\., Liban.). La glose d'Hsch. ^topôç " açoSpôç, xal xà xâpTa... trouve un appui dans le composé de Call. 7ro86pptopoç {H. Art. 215) valant 7ro8ci)XT)ç, cf. R. Schmitt, Nominal- bildung des Kallimachos 91, n. 58, avec la bibliographie. Un présent ionien *f<»>iixo(j.ai. est supposé par l'adv. ^<ùCTX0(xév<ùç «avec force» (Hp.). "P(X7j, ^totiaXéoç, ^u[iaXe6T/)ç f. subsistent en grec moderne. Et. : Les deux formes les plus anciennes sont le parfait êpptd[xai et l'appellatif ^t(>|jnr). Il n'est pas possible de décider si le c de àppoicTTOç, etc., est étymologique. On serait tenté de rapprocher cette famille de mots de f tiojiat. 1 pû§ : « déchirure », voir pTfiYvû[i.i. 2 pb>§ : « grain de raisin », voir ^àÇ. pb)Op.ai : presque uniquement à l'imparfait et à l'aor. ^côovTo, IpptôovTo, èppfôcavTO (Hom., ép.), ^tisTO (Nie), pci)ov0' (= -rai, D.P.), subj. aor. ^tiaovTat, ou -tovxai. (Call. Délos 175), impér. aor. (è7Tt)pptûaai (AP) ; « s'élancer avec vigueur, avec vivacité » ; également avec préverbes, surtout ivn- « s'élancer, montrer de l'ardeur » (Hom., Hés., A.R.), dit de cheveux agités {II. 1,529) ; en grec tardif àva-, ouv-. Et. : Obscure. Deux voies peuvent être tentées. Ou bien un rapprochement avec ^cî)[xi), pcivvujzi, etc., ou bien en posant une alternance 'ejô, on tire le verbe de la racine de ^é(ù (comme 7rX<»>tû à côté de TrXéto, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 349 et 722), ce qui est peu satisfaisant pour le pûiros : m. « petits objets, pacotille » (iEsch. fr. 245, D., Arist., Str.). Au premier membre de composé dans ^toTTO-TtciXTjç « brocauteur, marchand de pacotille » (LXX, Hsch., inscr. tardives), ^(ù7ro-7rep7rep':f)9pa « bavard qui ne dit que des niaiseries » {Com. Adesp. 294). Dérivés : poiTrixéç « qui n'est que pacotille, sans valeur » (Plu., AP), dit d'un homme (Plb.). Verbes dénominatifs : ^cùttIÇoj (Ion Trag. 31 Snell), diversement glosé « faire de petites choses, de la vannerie, fabriquer des choses de toutes sortes », voir les gloses dans le Thésaurus et Snell ; ^coTtsiisiv ' ptoTtoTTCùXeïv (Hsch.). Et. : Termes familiers, volontiers péjoratifs. Un rapport avec ^tûijj ne serait pas impossible. p(i>)(p.6s, voir pY)yvu(jit. pûyii) : « avoir une respiration sifflante » (Sor.), mais aussi pûy^'v ' Ppuxew toïç èSoûci (Hsch.) «grincer des dents ». Dérivé (>t>ix[i6ç « ronflement » donné comme glose de ^éYX°Ç (Erot. 75 N), « sifflement » (iEt. 6,3 écrit ^0X|J-<^Ç 1 Aret. S.D. 1,11 écrit pcoyfxéç ; en outre, chez Cael. Aur. écrit poyjiéi; et ^oyxéç). ^(dX<>> — 982 — Et. : Termes à la fois expressifs et techniques qui font penser à féyxco et à ^â^tù. Aucune analyse précise n'est possible. pb)\|/ : f. PoTavT) àTtaXy) (Hsch.) ; ailleurs pi. ptÔTteç « broussailles », aussi débris de végétaux sur lesquels on se couche {Od., Liban.). Dérivés : pojTTQta pi. n. « brous- sailles, fourrés » (II.), -tov n. (D.C.), -àç,-àSoi; f. (Opp.) ; ^ÔTtaÇ ■ Ta poiTràxia Trœp' ■Jjf/.ïv (Suid.), même sens ; adj. ^toTrrjsiç «couvert de broussailles» (Q.S.). Et. : Le rapprochement avec panl^a, ^àSSoç, pàjAvoç, souvent répété, suppose une alternance vocalique rare. Éventuellement terme de substrat. 2 pbn|/ : mot égyptien qui désigne un bateau fait de papyrus, cf. rrXoïov TraTTiipivov ô xaXsÎTai od-fomicri ptii]; (UPZ 81, II, 7 ptolém.), autre forme p<ô[iCTi<; (pap.); la glose ^côviÇiç ' TTOTafxÈaç vsdx; eîSoç (Hsch.) est dété- riorée (lire ^(ôjiÇiç ?). El.: Comme l'a vu E. Lidén, Gl. 2, I9I0, 150 sq., emprunt certain à l'égyptien, démotique rms ; cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,111, pour le traitement phonétique, et Mayser- SchmoU, Gr. der griech. Papyri I, 1», 28. aâ, voir s.u. tJç. (TagaKOS : «en mauvais état, défectueux» (Hp.), cf. oa6ax6ç • ô 8ui. (Hsch.), p.-ê. petite statuette d'argile (qui se brise facilement ?). Et. : Termes expressifs sans étymologie ; oaêaxôç présente le même suffixe que (jiaXaxéi:, etc. Ce serait une amusette que d'essayer de tirer ces mots du nom du dieu phrygien SaBà^ioç. Hypothèses de Cop, Ziva Anlika 9, 1959, 100-103. sexe de la femme (Télécl.), -ixt) (Hsch., Phot.) ; autres termes de formes variées CTajjtaptxT] (Theognost. Can. 118); aipaèoc, (Hsch., Phot., Suid., Com. Adesp. 1137). El. : Le suffixe -tX" et les variations de formes prouvent que ces mots sont familiers. Pas d'étymologie. {râggara : n. pi. avec les datifs oaCëàToiç et CTàê6aai «Sabbat» (pap,, LXX, NT), aussi «semaine» (NT), parfois au sing. dans ce sens. Dérivés ; (ja66aTtx6(;, aa66a-rtî^.XaJ7riCT(j,6v • TCÔTSpov 8è toG TCtiYtovoç, r^ -r^ç xeçaX-îiç â8r)Xov • Ttvèç 8è Tè yuvaixsîov ; Phot. donne aâSuTTOç ' t6 yuvaixeïov alSoïov à.Tth toû aàTTeaflat xal pùeaOai èic, xal oràÔT) et -tttjç • ÇupYjaecoç eT8o; ; en outre -TTa f. (Com. Adesp. 1134). El. : Termes familiers : ils font penser d'une part à PÛTTOÇ (cf. S.U.), de l'autre à aaêaptx'Ç- H n'y a pas d'explication plausible du • x<ûxut6<; (Hsch.). Et. : Obscure. Hypothèse invraisemblable chez Lewy, FremdwOrler 96. (TaXajxâvSpa : f. « salamandre » (Arist., Thphr., etc.), -eioç adj. < à la manière des salamandres» (Nie). Et. : Le mot rime plus ou moins avec des mots obscurs comme (iàvSpa, oxoXoTtévSpa. Pas d'étymologie. On n'ose pas poser un rapport avec -tSoç : f., nom d'une région près d'Halicar- nasse [SIG 46,24) et d'une fontaine (Str.) ; d'où oaXjxa- xtSsç = éraipai (Suid.), « hommes efféminés » {AP 7,222, 2). CTaXos : m. « agitation de la mer, houle », aussi empla- cement exposé à la houle pour mouiller (S., E., att., etc.) ; encore au figuré dit notamment du navire (= du char) de l'État (S., Lys.) ; dit d'un tremblement de terre (E. IT 46), « agitation, inquiétude » [LXX, Gai., Max. Tyr.). Composés tardifs : S-aaXoç « sans agitation » (Plu.), èitl- « exposé à la houle » (Secund., Peripl. M. Rubr., etc.), Kovt-aaXoç « nuage de poussière », cf. x6viç ; composé ancien à-aaX^ç « qui ne se soucie de rien, ne s'inquiète de rien » {Maah. fr. 634 M), d'où àadtXeia f. [= à(XEpi(iv[a, &Xoyi(7Tla] (Sophr. 113), àaaXsîv • àçpovTioT^oai (Hsch.); par déri- vation inverse aàXS f. (Suid., Phot.), cf. adtXa " çpovTtç, pXà6Y) (Hsch.), aussi aaXéT), oàXr) • pXàÔYi (Hsch.), cf. iEsch. fr. 634 M ; d'où aaXoûaa • çpovTtÇouaa (Hsch.) ; oaXôoç (?) ■ ô 7re9povTi(T(xévoç (Hsch.). Verbes dénominatifs : 1. tiaXeiitù «secouer», le plus souvent « être secoué », dit notamment de bateaux secoués par la houle (iEsch., ion.-att., etc.), « marcher de façon déhanchée » (Hp.) ; également avec de nombreux préverbes : àva-, àno-, Sia-, im-, èx-, etc. ; d'où aàXeuatç « oscillation » (Arist.), aussi avec àno-, Sia- (tardifs), - « trompette » [Jl. 18,219, ion.- att., etc.). Verbe dénominatif oaXTttÇco (ion.-att.), cf. Lejeune, Phonétique 95 ; -tSSto (béotien. An. Ox. 4,325) ; sourde secondaire dans -laaw (Tarente selon An. Ox. 4,325), -Ittcù (att., Phot., Luc. Jud. Voc. 10), aor. tjaXTCtyÇat (//. 21,388, ion.-att.), secondairement -îaai {LXX,etc.), le fut. n'est apparemment pas attesté avec la gutturale : -îtjco (NT), -tû (LXX) ; parfait passif tardif aeaàXTriYXTat et -tarai. : « faire retentir la trompette », noter ioôCkmy^s « la trompette retentit », aussi avec des préverbes : Iv-, Itti-, Ttspt-, ÛTTo-. Nom d'agent CTaXTri^x-r^ç (Th., X., etc.). -txT/]<; (Délos, Thespies, pap.), -laT/jç (Plb., hellén. et tardif), cf. Fraenkel, Nomina ag. 1,232, n. 2, «celui qui joue de la trompette » ; noms d'action tardifs aaX7tia(i6ç m. (Thd.), -iCTfjta n. (Pol.), -totç f. (tardif) ; adj. àreepiaàXTtiYXTOç ou -TTiaToç (tardif), (laXTticjTixéç « qui concerne la trompette » (Poil.). Autres dérivés de câXniy^ : aa.Xnlyyiov n. « tube » (Gai.), nom de la plante înnoupic, ; CTaXTrtyycoTÔç en forme de trompette (Téos). Composé comique cakKiyyo-Xoyx-^''^'^-'^^''-'- * g^ns à trompettes, lances et moustaches » (Ar. Gr. 966). SàXTityÇ, -tÇloy.a pi. n. (Hippon. 32 M). Le grec moderne a aavSàXiov et aàvSaXov. Latin sanda- lium, fr. sandale, persan sandal, etc. El. : Le flottement -vS-/-[x6- a fait légitimement penser qu'il s'agissait d'emprunts parallèles, p.-ê. à l'Orient. Le rapprochement des termes tardifs CTayyàpioç (Hsch. s.u. lç), TÇaYy^P'oÇ « fabricant des -rÇàyYO" parthes (pap. vi^ s. après), ne repose sur rien. aavSapaKT] : aussi -tkxr] t. * sandaraque, sulflde rouge d'arsenic, réalgar » (Hp., Arist., Thphr., etc.), propolis des abeilles (Arist. H. A. 626 a). Composé aavSapaxoûpyiov n. mine de sandaraque (Str.). Dérivés : -ivoç « de la couleur de la sandaraque, rouge orangé» (Hdt., etc.), -t^to «être de la couleur de la sandaraque » (Dsc). Et. : Emprunt oriental d'origine inconnue. Nehring, Gl. 14, 1925, 182, a évoqué le toponyme SavSapâxT), port sur la Mer Noire. 1 cdvSu^, -uxo; : f., produit de couleur rouge utilisé soit pour peindre, soit comme remède ; il s'agirait à l'origine de la céruse calcinée ou fausse sandaraque, en tout cas il s'agit toujours de rouge, notamment pour un tissu couleur de chair (Str. 1 1,14,9 [cj.], Dsc, Gai., Lyd., etc.), parfois pris pour un végétal, mais à tort, cf. Flobert, Rev. Ph. 38, 1964, 228-241 : la confusion des données est illustrée par la glose d'Hsch. cràvSu^ ' SévSpov OajxvôSeç, o5 t6 étvôoç xpo'av y.àxx.(i> èjxçep^ ê/ei, cbç Swatêioç • ï) ipàpuaxov EaTpi.x6v ■ xaX xiéwTÔç. Dérivé aavSuxtov n. (pap.), adj. oavSûxivoç « de couleur rouge » (pap.) ; en outre, oavScôv m. « robe transparente » (Lyd. Mag. 3,64), p.-ê. par contamination avec oivScôv. Emprunt lat. sandyx (Prop., Virg., Pline). El.: Emprunt oriental certain. Mot voyageur, p.-ê. plus ou moins apparenté à cavSapàKT). On a évoqué skr. sindûram « cinabre », assyr. sàmlu, sându qui désignerait une pierre rouge. 2 aâv8u|, glosé par xi6&)t6<; (Hsch.) «coffre», doit être un autre mot, également emprunté. aavîsi -tSoç : f. « planche » d'où des emplois très divers : «battants de portes» (Hom.), «plancher, bordage d'un bateau, tablettes pour écrire », notamment pour inscrire des textes officiels, « peinture, pilori » (Hom., ion.-att., etc.). Dérivés : 1. diminutifs aavCStov n. «petite planche» (Ar., Mén., etc.), CTavCaxT) f. « peinture » (Hdt. 4,36) ; 2. CTavtStiSrç « qui ressemble à une planche » ; 3. verbe dénominatif : si on lit è(javvtipi,Çev (ms. èoaOvùpiÇev) ' ■j^xaXXsv (Hsch.) «flatter», cf. cratvto, etc. aavTOViKov .' n., une variété d'absinthe venant de chez les Santones en Gaule, sémentine. aâos, voir aux;. aâirépSTis, -ou : m., poisson, autre nom du xopaxïvoç et du TcXartaTaxoç, connu notamment dans le Nil et la Mer Noire (Hp., com., pap., etc.) ; « coracin du Nil, Tilapia Nilolica », ou aussi petit coracin moins estimé utilisé pour la salaison, cf. Thompson, Fishes s.u. ; d'où aaTrepStç t. (Arist. H. A. 608 a) et craTtépSiov diminutif, surnom de Phryné (ApoUod.). Sans doute emprunt, d'origine obscure. aairpôsi voir aifjTronat. CTairôXXeiv : aatvsiv. 'Ptv6<ùv (Hsch.) = Rhinth. fr. 24. Kaibel a pensé que le a- pouvait être une notation pour 9-, on aurait donc un dérivé de Ôïittoû. Plutôt dérivé expressif tiré de aaivco, avec influence de craTcpôç, etc. aâir<|>€ipos : f. « lapis-lazuli » (Thphr., LXX, J., etc.). Dérivés oaTtçetpiov (écrit -titt-) n. « colorant tiré du lapis- lazuli » (pap.), -ivoç « de lapis-lazuli » (pap., Philostr., etc.). Et. : Mot étranger qui se retrouve en sémitique, cf. hébr. sappîr ; mais en sémitique même le terme est emprunté, cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 66 n. 2. adiruv, -covoç : m. « savon » (médec), d'où -ttcôviov et -çûviov (byz.), -Trcovapixôç « qui concerne le savon » (Zos. Alch., etc.) ; en outre oaTtouXavàç « qui nettoie la laine avec du savon » [MAMA 3,224, Corycos), composé dont le second terme serait le lat. lana (?) ; oaTrouvàç, «fabricant de savon» (inscr. tardive, Odessos), cf. Drew-Bear, Gl. 50, 1972, 218. Le savon était utilisé d'abord pour la teinture des cheveux et en médecine. Et. : Le mot est attesté en gaulois, 'sapo, avec un dérivé sapana et en lat. avec sâpô. On y voit généralement un emprunt du grec au latin, mais J. André, El. Celt. 7, 1957, 348-355, donne des raisons d'admettre que le grec a emprunté le mot non au latin mais aux Galates d'Asie Mineure. aapdgapa — 988 aapâSâpa : pi. n. larges pantalons portés par les Scythes (Antiph. 201). Et. : Probablement emprunt à l'iranien, cf. Knauer, Gl. 33, 1954, 100-118. aâpaSos, voir aàp poisson épineux dont la chair est ferme, de la famille des sparidés, cf. Thompson, Fishes s.u. et Saint-Denis, Animaux marins s.u. sargus ; le dérivé (japyivoç m. avec le suffixe de xECTTpïvoç, xopaxïvoç, aapSïvoç, -tw), etc., est distingué du précédent (Epich. 56, Arist. H. A. 610 b), c'est un poisson qui vit en troupe, différent du sargue et non identifié. Et. : Ignorée, emprunt méditerranéen probable ; cf. aussi Hester, Lingua 13, 1965, 375. aâpSa : f., noms de poissons divers, salés et mis en conserve, notamment un thon selon Xenocr. (Diph. Siphn. ap. Ath. 120 f, Xenocr. ap. Orib. 2, 58, Gai.) ; aapSïvoi;, -tvT) « sardine » (Arist. fr. 329, Epainet., Gai.). Il s'agirait de poissons surtout préparés en Sardaigne, cf. lat. Sardus, gr. Sap8(i, etc. Voir Thompson, Fishes s. u. u., Saint-Denis sous sarda et sardïna, StrOmberg, Fischnamen 86. Enfin, (japStvï) (et aapSîvoç) doit s'appliquer aussi bien à la sardinelle qu'à la sardine. crapSâviov : avec (xeiSiôcv, yeXÔM, aussi CTapSâvioç y^Xtoç [Od. 20,302, PI. Rép. 337 a, Plb., etc.), dit d'un rire amer où la bouche est tordue ; il y a souvent une variante aap86viov, -oç ou -tivtov, surtout chez les écrivains tardifs d'après SapSdvtoç « Sarde » ; cf. encore aapSàÇtùv • (iSTà Ttixptaç yeXûv (Phot., Suid.). Le grec moderne a aapSovixéç et (japSévioç. Dans les langues d'Europe, fr. sardonique, angl. sardonic, ail. sardonisch, etc. Et. : Obscure. L'hypothèse la moins invraisemblable rattache oapSàvioç à céarjpa. « montrer les dents » (cf. s.u.). Cette explication remonte à Ap. S. 140,12, et est reprise notamment par Bechtel, Lexilogus 296, qui pose *CTapS(ùv « fait de montrer les dents », cf. OTcaScov, TUçeStbv, etc., dont aapSàvioç serait un dérivé. Nombreuses autres explications anciennes, voir Greene, Scholia Plalonica, ad Resp. 337 a ; la plus répandue admet que le mot est tiré du nom d'une plante sarde (Ranunculus Sardous) qui lorsqu'on la mâche cause un rire spasmodique. Voir aussi Kretschmer, Gl. 34, 1954, 1 sq., lequel rapproche le nom de peuple égéen des « Shardanes » (?) et évoque la glose d'Hsch. aapSavâqpaXXoç • y^XcotottoiAç (?). aâpSiov : n., nom de pierres précieuses, entre autres la cornaline et la sardoine (PI., Thphr. Lap. 8,23, etc.), dit pour un sceau (inscr.), des bijoux féminins (Ar., Mén.) ; formes tardives XtÔoç aàpSioç, adtpSivoi;, aapSàviov n., aapScà f. (Luc, Philostr.). Composé aapSàvuÇ, -uxoç variété de sardoine qui fait penser à un ongle, cf. Blûmner, Technologie 3, 268-269. Emprunts latins sarda, sardius, -inus lapis, sardongx. Et. : Probablement pierre de Sardes, mais cf. Hester, Lingua 13, 1965, 375. (xapSôves : f. pi., corde qui soutient la partie supérieure d'un filet de chasse (Poil. 5,31, Hsch.) avec le gén. aapSov£tov (de aap86via n. pi.) chez X. Cgn. 6,9. Et. : Terme technique obscur. (xâpi, voir ataapov. aâpïaa : f. (ou -laaa.) longue pique qui armait les Macédoniens (Thphr., Plb., etc.). Emprunt latin saris (s )a. Et. : Appartient vraisemblablement au vocabulaire macédonien. Liste d'hypothèses chez Kalléris, Anciens Macédoniens 1,256-258. o-apKa^b), voir aàpÇ. aâpp.a, n., voir aéoTjpa. capiiôs : CTtopèç Y^ç xal xàXXuafxa, àXXot iJ;à(i[iOV, âXXoi x"^PT°^ (Hsch.), cf. Hippon. 165 a M ; d'où futur aapfieuaeï (Schwyzer 62,136, Héraclée) «fera des tas», cf. aussi Arena, Note Linguistiche (1971) 125. Voir ciatpM. (râp^ : gén. oapxôç f. (éol. pi. aûpxcç Hsch., EM 708,31, pour la phonétique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,308), le plus souvent au pluriel càpxeç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,43 : « chair » distinct en principe de xpéaç, chair en général, déjà chez Épicure par opposition à l'esprit, d'où l'emploi du mot dans le NT et le vocabulaire chrétien, cf. Lampe s.u. (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux composés généralement tardifs : CTapxo-ê6po<;, -6p<àç, -xifjXif) (médec), -x6XXa « astragale de Perse » et sa gomme qui soude les chairs, guérit les blessures, -Xaêtç « forceps », - ^om d'une pierre exploitée près d'Assos en Troade qui était employée pour faire des bières et qui était censée faire disparaître le corps (Poil. 10,150, Pline, cf. Kretschmer, Gl. 22, 1934, 265, avec la note de MuUer), d'où le sens de sarcophage (inscr.) et ensuite l'emprunt lat. sarcophagus, v.h.all. sarch, fr. sarcophage, etc. Au second terme nombreux composés : àtrapxoç « sans chair, maigre » (ion.-att.), àTTaX6-, eX>-, Xeux6-, XtTri- « sans chair », etc., pour la forme thématique, cf. Sommer, Nominalkomposita 94 ; il existe aussi quelques formes en -Y]?, comme XiTtooapx';/]!; (AP). Dérivés : 1 . aapxtov n. « morceau de chair, de viande » — 989 {Hp., Diph., Arist., etc.) ; 2. diminutif -tStov {Arist., etc.) ; 3. TOpxk, -tSoç t. « plat de viande » (pap. byz.) ; 4. aapxmç f. nom d'une pierre couleur chair (Pline), cf. Redard, Noms en --n]? 60. Adjectifs : 5. aâpxivoç « de chair » ou « qui ressemble à de la chair » (Arist., etc.) mais aussi « bien en chair, corpulent » (Ar., etc.) ; 6. -i.x6ç (hellén.), -Eioç (tardif) ; 7. -ûStjç « qui ressemble à la chair » (Hp.) ; 8. -•^pv)? «fait de chair», en poésie (Trag. adesp. 263), cf. -•^pi)? ; 9. èm-, ÛTTO-CTapxtStoç (méd.). Verbes dénominatifs : 1. capxti^tù «enlever la chair» (Hdt. 4,64) hapax substitut d'une forme à préverbe àîto- ou Èx-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,736 et Hudson-Williams, Class. Bev. 26, 1913, 122; avec préverbes : èxaapxi^ofiai (LXX), Trepi-aapxt^M «faire une incision dans la chair tout autour » (médec.) avec -t(T(x6ç ; 2. factitif -6(ù « faire grossir, produire de la chair » (médec), aussi avec les préverbes : èx- (Thphr., médec), Trspi- « couvrir de chair » (médec), ûtto- (Gai.) ; noms verbaux : aàpxcoaiç, aussi avec àno-, êx-, eu-, Ttspi-, etc. ; aàpxcoixa « sarcome », aussi avec èx-, ÛTrep- (médec), ciapxtoTtxôç « apte à faire pousser la chair » ; aapxà^w dans l'exemple le plus ancien « déchirer de la viande autour des os » dit de chiens (Ar. Paix 482), cf. la scholie citée par Taillardat, Images d'Aristophane § 157 avec la note, employé une fois par Hp. Art. 8, pour des chevaux qui arrachent l'herbe en broutant, se mordre les lèvres de colère (Gai. 19,136), d'où l'emploi pour un rire amer et moqueur : èxiaapxâî^co (Phil.) et chez les lexicographes ; chez Hsch. aapxàÇei " [iEiSiql, slpcùVEÙSTat, xaTayeX^, ành toû (jsaYjpévai ; aapxà^tov ' [ie-rà Ttixptaç YsXôiv ; CTapxâaaç • [XETà uMplan; 9j Tjpéfia. Ta tGv xEiXécov éiavotÇaç, ytX&coLi; ; oapxtôv • cea/jpûç ; dérivé aapxarniic, «sarcasme» (Hdn.) confirmé par le composé comique (TapxaCT(xo7rtTUoxâ!J,Trn](; dit des gens qui courbent des pins en se mordant les lèvres (Ar. Gr. 966) ; sur aapxo-xûcov, voir Sousa Medeiros, Hipponactea 67-68 ; les gloses d'Hsoh. ou la sch. d'Ar. évoquant asaTjpÉvai., ou l'emploi chez Phil. 2,597 de azarjpétz à côté de capxàÇo, montrent que déoTipa a exercé une influence sur ce verbe aapxâî^co au développement expressif et inattendu ; oupxi^E • oàpxa^E (Hsch.) pourrait être éolien ou influencé par aupto. SàpÇ signifie « chair », cf. Risch cité plus loin, parfois « viande » ; ce mot a été important chez les médecins et a connu un développement particulier dans l'idéologie chrétienne. Grec moderne aâpxa « chair » avec aapxivôç, aàpxoJiia, aapxâÇu. El. : Le mot est rapproché depuis longtemps du verbe avestique Owaras-, présent dwdrdsaiii « couper », en posant i.-e. 'twerk- et pour le grec aàpE, 'twrk- au vocalisme zéro ; on enseigne alors que oàpÇ signifie « morceau de viande » comme latin carô qui entre dans la famille de grec XEtpcù, etc., et dont le sens originel serait « part », cf. Ernout-Meillet s.u. ; toutefois E. Risch, Sprache 7, 1961, 94-98, part du fait que aâp^ chez Hom. ne signifie pas « part de viande » et qu'en avest. la racine exprime souvent l'idée de « fixer, donner une forme à », en évoquant le nom d'agent dwar3xstar- « créateur » avec le théonyme védique tvàstar-, et conclut que aâpÇ est ce qui donne sa forme à un être, notamment à un homme ; cette analyse ingénieuse reste discutable et le rapprochement avec hitt. luekka- « corps », etc., des plus douteux. Voir encore Mayrhofer, Elgm. Wb. des Allind. 1,539. aâpuv : Xâyvoç ' Tivèç 8è Ta YuvatXEÏov (Hsch.) avec CTàpa6oç ■ To YUvaixEtov alSoïov (Hsch.). Et. : Obscure ; on a tiré ces mots de aéaTjpa et il pourrait y avoir un rapport avec le mot suivant. crapuvîs, -tSoç : f. « vieux chêne creux » (Call. Zeus 22, poètes alex., Hsch.), aussi oopcovtç • èXàT») TuaXatà (Hsch.), pour l'o, cf. Schulze, Kl. Schr. 661 ; Frisk évoque aussi 8pun6ç Sôptov (Paus. 8,23,8). El. : Obscure. Le rapprochement avec aapGvEç • Ta tôv ÔTjpttTtôv Xtva (Hsch.), dont le lemme doit être gâté, n'est pas plausible malgré Strômberg, Worlsludien 29. Hypothèse en l'air chez Kalléris, Anciens Macédoniens 1, 258, n. 4. Pourrait être apparenté à (jsayjpa « être ouvert ». Zarâv, SaTâv : emprunt d'un mot hébreu signifiant « l'ennemi » (LXX, NT), plus souvent SaTavâç, traduit aussi par SiàâoXo;, cf. s.u. pàXXco. crarivai : nom. f. pi. (cf. pour le pi. ôxsa, etc.) « voiture confortable et luxueuse », utilisée surtout pour des femmes (H. Aphr. 13, Sapho 44, Anacr. 388, E. Hel. 1311), cf. Leumann, Herm. 68, 1933, 359-360 = Kl. Schr. 206-207 ; en outre aaTiXXa ' 7r[7)]XE!.àç t6 àaTpov (Hsch.), considéré comme un chariot, cf. Scherer, Gestirnnamen 145. El. : Ces mots sont certainement empruntés ; on admet généralement un emprunt à la Phrygie et on rapproche l'arm. sayl « voiture », aussi nom de constellation, en posant 'sali-lya ; mais R. Schmitt, Gl. 44, 1967, 148-151, donne de bonnes raisons d'écarter cette hypothèse et suggère que le mot serait thrace. craTpàirT)Si -ou : « satrape », gouverneur dans l'empire perse (X., etc.) ; d'où csa.TÇ>a.my.6ç « appartenant au satrape » (Arist., etc.), f. -tç épithète de vaOç (Philostr.) ; verbe dénominatit oaTpaiTEÛû) « être satrape » (X., etc.), d'où (TaTpaTCEEa, ion. -r)ii] « fonction de satrape, satrapie » (Hdt., ion.-att., etc.) ; -EÏœ n. pi. « palais d'un satrape » (Héliod.). El. : Emprunt à l'iranien ' xsaOra-pâ- « protégeant le pays » (cf. V. perse xsadra-pâvan-) de xsaOra- (cf. XTàojxai) et pâili (cf. jTOi|XT)v, skr. pâti, etc.). Les inscriptions donnent : ÇaTpàTtY)?, ÈÇa-, ÇaôpàTrrjç, èEaiGpaTnjç [SIG 134) et le verbe È^atôpaTreuto (ibid., Schwyzer 746, Mylasa) ; ces derniers rendent plus exactement les phonèmes iraniens, cf. Eilers-Mayrhofer, Sprache 6, 1960, 120, n. 59, mais peuvent aussi avoir subi l'analogie du préverbe èÇ-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,206 et 329 ; voir encore Benveniste, Titres et noms propres en iranien ancien 103, et R. Schmitt, Zeits. D. Morgenl. Gesellschafl 117, 1967, 131. «rârTU : ion. rare aâaGtù (Hp.), crétois ejuvECToàSS-o {Leg. Gortgn. III, 13) = CTUVExaàTTT), aor. &aa.^a, passif èa&xQri-j, parf. céaayiJiat ; « bourrer, remplir, entasser, charger, équiper » (ion.-att., etc.), aussi avec préverbes : àTTO-, im- « charger, seller un animal », xaTa- « entasser », TtEpi- « entasser autour », ctuv-ex- en crétois « aider à enlever », etc. Dérivés nominaux : 1. adj. verbal écaaXTOç «non tassé » (X.), aaxTÔç « bourré, tassé » (Antiph., pap.) ; 2. cayr) f. « bagage, armure », plus tard « bât » (ion.-att., etc.), avec le composé TCacraayta f. « armure complète » (S.) et le dérivé aaytç • TUYjpa « sac » (Hsch.) ; 3. a&Y[ia. « couverture. CTaTTW — 990 bagage, bât ou selle » (Ar., E., pap.) avec aayiiaTo-Ttoiôç (pap.), etc., CTayiAifiov n. (Arr.), aayiJiaTàç m. « sellier » (pap.); plus èTtt-aaYiia «charge» (S.), «bât» (tardif); 4. adcÇiç « entassement » (Arist.), êjtt- (Thphr.), nspl- (Arist., Thphr.) ; 5. oàx-Tcop « celui qui entasse, remplit » (.ffisch. Pers. 924 hapax) ; 6. aax-nfip glosé 0)iXaxo(; (Hsch.) « sac »; 7. aàxTpoc ■ 9op(x6(; (Phot.) = « panier » ; 8. aàxTâç, -ou m. « sac » (Ar. PI. 681, Poil., Paus. Gr. 207 Erbse) ainsi nommé parce qu'on y entasse les choses, cf. Bjôrck, Alpha impurum 68 ; pourrait être rapproché par étymologie populaire de oàxxoç, p.-ê. dit du sexe de la femme {Com. Adesp. 1135, cf. Taillar- dat. Images d'Aristophane § 115) ; enfin, aâxTâç désignerait un médecin en béotien (Stratt. 47,5), terme plaisant, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,310, peut-être «celui qui bouche, arrange » ; 9. on a, en outre, proposé de tirer du présent aàTTCù l'anthroponyme SaT-rûç (L. Robert, Anl. Cl. 32, 1963, 7-9). Le sens originel de ces mots semble être « bourrer, entasser », d'où « équiper », etc., avec la création de termes désignant des sacs, etc., et d'autre part relatifs aux bêtes de somme. Sàyna est passé en latin au sens de « bât », etc., puis dans les langues romanes, etc., fr. somme, etc. El.: Cette famille de mots présente une structure cohérente avec un radical aax- ou oa-y- : dans le premier cas oa-xh et c&yfxa. seraient des formes analogiques (cf. Tcpàaao), nçâ.y\j.a), dans le second cas, c'est le présent aâTTOJ qui serait analogique et le crétois -aàSSi) la forme ancienne, cf. làiicrtù, xay^, etc., voir Bechtel, Gr. Dial. 2,745. Termes techniques sans étymologie plausible. aârupos : m., employé surtout au pL, « satyre » ; être mythique qui appartient à la suite de Dionysos et présente en principe l'aspect d'un bouc (mais ce point est discuté), cf. Nilsson, Gr. Bel. 1», 232 sq., Brommer, Phil. 94, 1941, 222-228 ; les satyres constituent à l'origine le chœur du drame satyrique, cf. Lesky, Gesch. der griech. Literatur 252 sq. (Hés. fr. 123 MW, ion.-att., etc.) ; par métaphore, espèce de singe (Paus., lEl.), parfois dit d'un homme lascif; avec le f. oaTupa dit d'une courtisane (Com. Adesp. 1352). Dérivés : 1. craTUplaxoi; m. diminutif {IG IP, 1643, Théoc, etc.), aussi comme nom de plante = caTupiov (Ps. Dsc.) ; 2. oaTuptStov n. diminutif (Stratt.) ; 3. (ja-rupiov n. nom de diverses plantes considérées comme aphrodi- siaques, notamment de certaines orchidées (à cause de la forme des bulbes jumeaux, etc. ?), cf. Strômberg, Pflanzennamen 93 et 100, André, Lexique s.u. ; aussi nom d'un animal aquatique, le myogale (Arist. H. A. 594 b) ; 4. aaTupicTYjç acteur dans un drame satyrique (D.H.), sur le modèle de xtOapiCTT^ç, etc. Adjectifs : 5. tjaTupixdç « qui a les manières d'un satyre », ou « qui concerne un drame avec des satyres » (PI., X., Arist., etc.) ; 6. -loç « de satyre » (pap.) ; 7. -cùSïiç « qui a l'aspect d'un satyre » (Luc, Ml., etc.). Verbe dénominatif : aarupidîto (avec le suffixe des verbes de maladies) nom de diverses maladies, le satyriasis et d'autres (Arist., médec), d'où aaTuptaoïç f. (Hp., médec), -iac[i6(; (Hp.), -iax6ç « qui cause le satyriasis » (Rufus), -laxif) f. remède contre ce mal (médec). El. : Ce mot, sans doute lié au culte de Dionysos et dont le sens exact est inconnu, doit être emprunté. Pas d'étymologie assurée, cf. les combinaisons énumérées chez Frisk, notamment l'hypothèse « illyrienne » de Krahe, Sprache 1, 1949, 37-42. Autres formes de sens voisin et également obscures SiXiqvôç et Tt-rupoç, cf. R. Arena, Ann. Ist. Or. Napoli 8, 1968, 31-40, qui évoque ici le nom des Thraces SdcTpai (?). cauâSai : aœûSoi ' 'A^ispiaç xoiiç (jetXeivoùç oûto) xaXeïaOat çvjaiv ûreà MaxcSâvcov (Hsch.). Obscur. Voir Kalléris, Anciens Macédoniens 1, 259 sq. aauKOV : Çv)p6v. SupaxoûdLoi. (Hsch.). Vendryes, Symb. Rozwadowski 1,140, n. 1, a supposé un emprunt d'un terme italique ou ligure, apparenté à gr. a5oç « sec » (i.-e. 'saaso- avec vocalisme a). Autres hypothèses chez Bechtel, Gr. Dial. 2,287 ; Pisani, Hend. Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 509 ; SchmoU, Vorgr. Spr. Siziliens 58, n. 2. aauKpév : à6p6v, IXa9p6v, âxpov (Hsch.) ; aauxpô- ttoSeç • à6p67ro8si; (Hsch.), pour la finale expressive en -xpoç, cf. Chantraine, Formation 225, n. 1 ; avec un autre suffixe et un sens différent (faiblesse, et non délicatesse) c7aux[A<^v ■ aa/viv, x^ûvov, aa6p6v, àaÔsvéç (Hsch.) ; d'autre part avec l'initiale tj; • tj'auxpàv yàvu ■ xoGçov, aTtà toû Sxptoç ']/tx.\iziv (Hsch.) ; ifaixiv.çi(iç, " xœXXo»7ti(JTY)ç, Taxûç (Hsch.) ; en composition iJ'auxpÔTroSa ' xouçÔTtoSa (Hsch.) et ipauxpOTrôSifiç épithète du cheval Arion (EM 817,45). Et. : Termes expressifs à vocalisme a dont les lexico- graphes donnent des équivalents vagues. Le rapprochement que fournit Hsch. avec àxpoç est sûrement une étymologie populaire ; les formes avec (j;- initial résultent d'un rapprochement populaire avec ij;auw. L'hypothèse que ipaucù fournisse la véritable étymologie et que le sigma initial provienne d'une simplification de ip- est peu probable, sans être impossible. craGXos : adj. glosé par Hsch. à6p6v, xoOçov, àxpov, Tpucpepôv ; au pi. xoûça, ■i^aux'", Tputpspâ ; s'applique en principe à l'allure et à la démarche : dit de la démarche de la jeune tortue [H. Herm. 28), de la démarche flère et déhanchée d'un cheval (Sem. 18 W.), de femmes, notamment de bacchantes, de courtisanes (Anacr. 411 b, 458) ; volontiers pris en mauvaise part, cf. sch. Ar. Guêpes 1169, t6 çaOXov xal Siepp\)rfl<.6z. Dérivés : a : adv. « de façon évidente, certaine », avec otSa, hziai:a.\j.a.\., parfois sItteïv (Hom., poètes, rare en prose : Hp., Antiphon., X.); adj. oaçi^ç «évident, clair, manifeste » (iEsch., Pi., trag., att., etc.), le neutre oacpéç depuis H. Herm. 208 ; adv. aaçétùç, -ôç {H. Dem. 149, Hdt., ion.-att.). Il semble que adtcpa étant la forme la plus ancienne, on ait d'abord créé aaçé&iç (H. Dem.), cf. Taxa, Tax^toç, aaçéç (H. Herm.), le comparatif aaçéaTepov, puis aa..à'^ par croisement avec aauxp6v, voir ce mot. Et.: On rapproche le présent aci)x l'alternance to/a est rare, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,340, Kurylowicz, Indog. Gramm. 2, § 323. On a de même, à côté de <|'"X"> '^ S^ec méd. et moderne ({'«X^'^Ç * maigre » dit de la viande. Sur le passage de tj;- à a-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,329. Voir encore Georgacas, Gl. 36, 1958, 181 et 193. aâb), voir oyjOw. CT6évvïi(i.i : ion.-att., -ia (Pi., Hp., etc.), aor. inf. a6éa(a)ai (Hom., ion.-att., etc.), fut. a6éo6> {Msch., E., aSévvuiJii — 992 Hdt., etc.) ; au sens passif et intransitif outre aëéwujjiai (Hés., etc.) et l'aor. inf. aSecSîjvai on a le fut. CT6ï)CT0[iat (PI., etc.), l'aor. iaërjV [II., E., etc., toutefois avec un sens actif chez Sophron, cf. Chantraine, Rev. Ph. 9, 1935, 30), parfait ïaè-t]y.x (.ffisch., PI., X.), mais êa6eCT(jtai (Longin., etc.) : « éteindre » et « être éteint, s'éteindre » ; s'emploie chez Hom. au sens propre et figuré (avec x^Xoç, [xévoç) ; dans le grec postérieur, emplois figurés très divers, dit d'une tempête, de la colère, de liquides qui s'épuisent, de sons, etc. ; au sens propre on emploie des formes à préverbes (qui admettent aussi des sens figurés) àno-, jcaTa- (Hom., ion.-att., etc.), les autres préverbes àva-, èx-, etc., sont rares. Dérivés : 1. adj. verbal écaSsoTOç «inextinguible, inépuisable » (Hom., iEsch., grec tardif), comme appellatif f. (s.e. TÈTavoç) « chaux vive » (Dsc, Plu.) ; d'où les dérivés du vocabulaire médical àcî6e(iT/)pi.oç (d'après les dérivés en -Tïjpioi;) et àaêéaTcùCTii; à propos de cataplasmes chez Hsch. s. u.u. Koviàxat et xovtaaiç ; en outre, formes tardives côaSeaTOÇ, &y.ai:Acsèsa-zoi;, aSsoTéç, etc. ; 2. nom d'action (T6é(Jiç « fait d'éteindre » ou « de s'éteindre » (Arist.), aussi &Tz6- (ibid.), îtaTOt- (D.C.) ; 3. aëso'zripwv gén. pi. « ce qui éteint, apaise » (Plu. Mor. 1059 c), mais on a corrigé en -TTjptcov ; 4. (j6eCTT7)pio<; « qui éteint, apaise » (Th., ion.-att., etc.), -nxôç id. (Arist.). L'hapax aor. KaTaoScôcrai. (Hérond. 5,39) a été diversement analysé : soit avec un vocalisme o, soit en partant de *xaTa-CT6oîi(jai (présent en -oàto, cf. Ç6aaov ci-dessous) ce qui répond bien au caractère de l'ionien d'Hérondas, cf. pôaai de pcrjoai (Bechtel, Gr. Dial. 3,199). Voir encore V. Schmidt, Spr. Uni. zu Herondas 84-88. En outre, diverses gloses d'Hsch. sur une forme diffé- rente de la racine : Çsivaiiev ' a6évvu(J.Ev; èî^tva (pour -Çstv- ?) • è7tECT6évvuev ; àTtoÇtvvuTai. (écrire àTtoÇstvuTat) • àTToaSéwuTai. ; Ç6a • trêéCTEiç, cf. El. Le grec moderne emploie c76uvco « éteindre, effacer ». Et. : Il apparaît que le système est parti de *(T6Ea- bien attesté à l'aoriste ït6ç. Dérivé inverse 0667) f. « queue de cheval » [Hippialr., Suid.) et le composé (xui.o-a66 /) « chasse- mouches » (Mén., etc.), avec -<î66i.ov (tardif) et -a66oç (AP). Adjectif aoôapéç « qui fait le vide, violent » (Ar., etc.), d'où « qui prend toute la place, hautain » (D., etc.) ; doit être tiré de caUT0ç (AP). Dérivés : aeiptésiç « brûlant, desséchant » {rikioç, àTjxôç, 0pp., Nonn.) ; d'autre part, divers dérivés pour désigner un manteau d'été léger : aetpiva pi. n. (Lycurg. fr. 27), cf. Harpocr. s.u. ctctptva ; autres formes : C7stp6v, aetptov, (TEipV ; cf. Phot. s.u. oetp^va, Suid. s.u. csLpivoM, Hsch. s. u.u. aeip^vsç et ceipév, cf. Solmsen, Beitràge 128. Verbes dénominatifs : aeipiâo) « être brûlant, rapproché de LsEpioç » (Arat. 331), «souffrir d'un coup de chaleur» (médec), d'où astpCaotç f. (médec.) ; cEipatvoj « griller, sécher» (Oros ap. EM 710,22); -6 ' àaTpàTTTEi TtvàcraEi., mais l'addition de Erbse est-elle indispensable ? Forme artificielle fabriquée par les grammairiens : aEtp, aEtpôç • ô ■i^Xioç y.oà SEEptoç (Suid.). Et.: Obscure, voir surtout Scherer, Geslirnnamen 111. Si le mot est d'origine i.-c, on peut le faire entrer dans la même famille que (jEtco, en partant de skr. tvis- « être excité, briller, étinceler » avec tvesà- « impétueux, étince- lant », tvis-, tvisi- f. « impétuosité, éclat », etc. ; avec le même suffixe qu'en grec, avest. Bwis-ra- « étincelant », voir aelo. En dernier lieu Fischer, MUnch. Stud. Sprachw. 26, 1969, 19 sqq. (avec Forssman, KZ 82, 1968, 37-61) évoque avest. tiStrya- « étoile », p.-ê. Sirius, et skr. tisyà- nom d'une étoile. Voir aussi Hester, Lingua 13, 1965, 376. iT6ip6(0, voir Sstpioç. (Tcuo : Hom., etc., aor. inf. dEttiai. (Hom., etc.) ; malgré Bechtel, Gr. Dial. 3,202, il n'est pas sûr que atôvxa (Anacr. 422 P), conj. d'Ahrens pour aiovxa des mss., soit un aoriste thématique ; aor. pass. aeicsdrjvai. (ion.-att.) ; f. (seLca (ibid.) ; parf. pass. (jéoEta(j.ai. (Pi., ion.-att., etc.) ; act. déaeixa (hellén. et tardif) : « brandir » (une javeline), « secouer » (sa chevelure), « ébranler » (la terre, terme propre pour les tremblements de terre), « secouer, attaquer injustement pour soutirer de l'argent » (Ar., etc.) ; au passif « être secoué, ému », etc. ; employé avec de nombreux préverbes : dcva-, dcTro-, 8ta-, èv- tm-, xaTa-, etc. Au premier terme de composés : aeiCT-àxOeia comme d'un adj. *(TEtCTax9^i;, mesure par laquelle Solon a aboli les dettes (Arist., Plu.), aziao-Tm-^iç t., parfois glosé ï\>y^, est la bergeronnette, hoche-queue, cf. xlXXoupoç, xivatSiov, lat. molacilla ; oEiot-xQuv épithète de Poséidon (Pi.). Au second terme avec vocalisme o Sopuaoôoç « qui brandit » une pique ou une javeline (Hés. Boucl. 54, Thgn., ^sch.) parfois contracté en -aoGç (iEsch., S.), autres composés en -CTÔoç sous oeûojxai. Dérivés : 1. adjectif verbal en -toç, une douzaine d'exemples : aeiaxéç « secoué » (Ar.), dit de boucles d'oreilles (Délos), &- « non ébranlé, inébranlable » (Épicur., Épict., etc.), Sià- «que l'on secoue » dit d'osselets (^schin., Mén., Poil.), Eli- « exposé aux tremblements de terre » (Str.) ; 2. CTEÏOTç « secousse » (tardif), aussi avec àizà-, Siâ-, iTraviic- « fait de brandir contre » (Th. 4, 126), xaxà- (Hp.) ; 3. oEio[i6i; m. « secousse, tremblement de terre, agitation » (ion.-att.), en grec tardif « menaces, extorsion d'argent » (pap.), aussi avec les préverbes àva-, Sia-, xaxa-, etc., d'où (jeic5x<>>8y]ç « qui indique ou produit un tremblement de terre » (tardif) ; 4. cEtafxot n. « secousse » (LXX), aussi « exaction, extorsion » (pap.), en outre, avec les préverbes àvâ-, Sm6-, Siâ-, Trapâ- ; d'où CTEicrtiartâç m. « qui concerne un tremblement de terre » (D.H., Plu.), cf. Chantraine, Formation 95 ; 5. aEÏCFTpov « sistre », instrument à percus- sion fait de baguettes sonores utilisé notamment dans le culte d'Isis [Inscr. Délos 385 a. Plu., Philostr., etc.), avec CTEi(JTpo-q)6poç (H. Isis) ; 6. ceïcrpoç m. plante qui pousse en particulier dans la vallée du Scamandre, Bhinanthus Major, Rhinanthe, ainsi nommée à cause de son fruit, des capsules qui s'agitent (Arist., Plu.), cf. Strômberg, P flanzennamen 77, Van Brock, Vocabulaire Médical 36-37 ; 7. CTEttrcov m. récipient de terre où l'on agitait des fèves en les faisant griller (com.. Poil.), même formation expressive que xaijCTWv, cf. s.u. xattù ; 8. i « luire, briller ». Et. : Le mot oéXaç entre dans une catégorie de formations archaïques en -aç qui comportent parfois une coloration religieuse, cf. le terme de sens opposé xvéçaç, etc. En ce qui concerne l'étymologie, elle est obscure et le a- initial est, comme toujours, ambigu. Voir diverses hypothèses énumérées chez Frisk. Il est difficile phonétiquement d'évoquer avest. x^ardnah- n. « éclat de la gloire », slcr. svàrnara- p.-ê. « éclat de la lumière ». La gutturale sonore de aeka.yé(ù pourrait remonter à un élargissement indo- européen, cf. àdTpàYocXov et Benveniste, Origines 28, ce qui n'autorise pas nécessairement à rapprocher skr. svargd- « ciel ». Cf. encore Lejeune, Phonétique 116, Beekes, Laryngeals 201. aeXârtis '• xoxXtaç (Hsch.), a été corrigé par Lobeck en CTtaXtTYjç, cf. ataXov (Redard, Noms en -ttqç 86). crcXaxos • n., surtout au pi. CTEXà/v), « sélaciens » poissons à peau cartilagineuse comme la raie ou le requin (Hp., Arist.), dimin. aeï.àyj-ov n. (trag.) ; adj. asXdtx'oÇ «cartilagineux» (tardif); -cùS/)ç id. (Arist.). Et. : Même formation familière et expressive que réfiaxoç, xàpixoç. Gai. 6, 737, a déjà expliqué le mot par aéXaç en notant que certains de ces poissons émettent une lueur phosphorescente, ce qu'approuve Strômberg, Fischnamen 55. «reXiîvTj : dor. -àvôE, éol. -àvvâ (Sapho) f. «lune » (Hom., ion.-att., etc.). Rare comme premier terme de composés : csXTjvô-yovoç « pivoine », -ttXtixtoç « fou » ou « épileptique » (Sch. Ar. Nuées 397, Suid. s.u. f^zxntoiXtpoc,), etc. Au second terme, nombreux exemples : âaéXTjvoç « sans lune» (Th., etc.), su- (Ps. Eur.), Ttpo- et TrptùTO- «très ancien, très vieux » (Ar., Call., etc.), avec |3exxs(jéXif)vo(;, cf. s.u. péxoç et Taillardat, Images d'Aristophane § 466. Dérivés : 1. crsXTjvatT) ion. pour azXi]VTi, dor. -Xâvatâ (Emp., poètes) = aeXïjVT] et cf. 7. azXipiMoc, ; 2. ctsXyjviov n. phases de la lune (Arist., Thphr., etc.), aussi nom de plante « pivoine » (Ps. Dsc.) ; 3. creXrjviEÏa n. pi. « fêtes de la lune » (pap.), cf. âpTaSietoç, (jiifivisïoç pour -laîoç et Mayser, Gr. der griech. Pap. I. 3, 95. Dérivés désignant des choses ou des personnes ayant quelque rapport avec la lune : 4. aeXTivtTYiç m. « sélénite », pierre qui passait pour subir l'influence de la lune, cf. Redard, Noms en -TTji; 60 ; aussi habitant de la lune (Luc.) ; 5. -ïtiç f. « lierre rampant », plante consacrée à la lune dont on extrayait de nuit les racines, cf. Redard, ibid. 76, StrOmberg, P flanzennamen 133 ; aussi « habitante de la lune » (Hérodor.) ; 6. diminutifs désignant de petits objets ou des bijoux en forme de lune : aeXrjvdtpiov n. (pap. m" s. après), -iç f. amulette portée par les enfants (Hsch.), croissant d'ivoire porté sur leurs chaussures par les sénateurs à Rome (Plu. 282 a), -Coxoç m. bijou d'or en forme de croissant porté sur la ceinture (Lyd.). Adj. ; 7. -aïoç « éclairé par la lune, relatif à la lune » (Orac. chez Hdt., A.R., etc.), -tax6ç « lunaire » (Plu.), d'après ■?)Xiax6ç. Verbes dénominatifs : 1 . (TsX7ividtÇo[xaL « être frappé par la lune, épileptique » {Ev. Matt. 4,24, etc.), d'où aeXiQviaaiJLÔç (Vett. Val.) ; 2. -làa (Manil.). En grec moderne azkrjvr), avec ask/jvià^oyLai « être épileptique », a subsisté, mais est habituellement remplacé par 9SYY<^P' n. El. : Dérivé de aéXaç avec un suffixe '-nâ comme la t. lûna est tiré de lux, le terme étant un substitut de (x^(V>) f. issu du nom ancien du « mois », cf. s.u. On admet que cette substitution est le fait d'un tabou linguistique qui a dû continuer à agir en grec moderne avec la création de (pey^âpiov. La lune, astre nocturne, est liée à un monde dangereux et maléfique, cf. d'ailleurs oeXYjviàî^co ; on observe aussi que le nom de la lune qui s'oppose au soleil a tendu à devenir féminin dans diverses langues i.-e. : c'est une puissance femelle ; voir Havers, Sprachtabu 79-85. Cf. encore Scherer, Gestirnnamen 71 sqq. aéXîvov : éol. -ivvov (Choerob. in An. Ox. 2,258) n. « céleri » (Hom., ion.-att., etc.), mycén. serino, cf. Chadwick- Baumbach 243 ; pour le sens, Andrews, Class. Phil. 44, 1949, 91 sqq. ; selon Phot. se dit du sexe de la femme. Composés : creXivo-çôpoç « couronné de céleri » (Call. fr. 384), TreTpo-tjéXivov « persil », hpzo- « ache des montagnes » (cf. Andrews, l. c. 95), èXsio- « ache des marais ». Dérivés : SsXivoOç toponyme, notamment en Sicile, fleuve et ville, avec le suffixe '-owent-, le nom de la ville étant f., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,33, n. 2 ; le même toponyme « lieu riche en céleri » est attesté en mycénien, avec suff. -wont- ou -owont- ; voir Chadwick-Baumbach 243 ; Heubeck, Beitr. Namenf. 11, 1960, 4-10; ibid. 12, 1961, 95 sq. ; Lejeune, BSL 64, 1969, 43-56. De SeXivoûç est tiré l'adj. -otivTioç (mégar., Th., Str.), -otiaioç (Thphr.) ; oeXivouata [xpà[Jt6Y)] « aux feuilles comme le céleri » (Hsch., Eudem. ap. Ath. 369 e) est tiré de aéXtvov et doit être corrigé en -oÛCToa. Dans l'onomastique, SeXivti , etc., Beohtel, H. Personennamen 397 et 597. Dérivés tardifs et rares : CTeXtvtvoç « de céleri », ceXivtT»)? [olvoç] « vin parfumé au céleri » (Dsc), -ïtiç f. = XafjiatxiCTCTOç (Ps. Dsc), et avec un suffixe pris au lat. asXivâ.Tov id. = apiâlum. SéXivov subsiste en grec moderne. Et. : Terme emprunté ou venant du substrat. œeXÎs, -[Soç : f., souvent au pi. -îSsç, traverse de pierre dans la construction d'un plafond (inscriptions à Athènes, acXîs 996 Épidaure, Delphes), rangée de sièges, banc d'un théâtre (inscr., Phrynichus) ; banc transversal dans un bateau (Poil. 1,88, Hsch.); ligne d'écriture (pap., grec tardif, AP, etc.), au pluriel peut donc désigner une colonne ou une page. Rares dérivés : asXtStov n. « colonne de papyrus » (Ptolem., Vett. Val., etc.) ; aeXtScofxa, avec un sulï. -cof^a « large planche » (Sch. A.R. 1,528). Composé : aeXi87)-oSi voir oépipoç. aepôs : X^^Ç- 'HXeïoi (Hsch.). Obscur. On a supposé *XyEp-6ç qui répondrait à skr. hyàh « hier » (de ' ghges), avec un rhotacisme éléen et -6ç d'après vuxtôç (?), cf. Pisani, Rend. Isl. Lomb. 73, 1939-1940, 513 ; Specht, KZ 68, 1944, 202. Donc famille de /GÉç. aÉp4>os : m. petit insecte ailé, « moucheron » ou « fourmi ailée », mais les textes anciens et les scholies ne permettent pas de l'identifier (Ar. Guêpes 352, Ois. 82, 569) ; voir Gil Fernandez, Insedos 96, avec les textes anciens et la bibliographie ; Hsch. donne le doublet aupçéç ' 6r)pî8iov (xixpév, ÔTCOÏov È|iTriç (Frisk, rapprochant lat. susurrus, etc., se demande si le vocalisme -u- ne s'explique pas par l'harmonie imitative). Autre insecte différent : aépiçoç, -ï] (Zenob., Suid.), un nom de la mante religieuse, cf. la glose de Suid. ypaûç t) èv Ti;ap6Evtqc •{SY^pa.y.moi. ànb ii.STa.fiop5.ç TÎjç àpoupataç àxpt8o(; ■î^v xaXoGat ypaûv (TEpt(pif)v xal (iâviiv, cf. Gil Fernandez, 0. c. 192 et 225 ; [i.ai, partie. èocritiEvoi; (pour l'accent, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,190), mais forme tardive ou douteuse 3" pi. CTSoûpcvxat (Hsch.). Les formes moyennes les plus fréquentes signifient « bondir, s'élancer, se hâter », les formes actives êocreua et as'iû) « chasser, poursuivre » (Hom., poètes, l'aor. passif ouOvîvai aussi chez Hp.) ; sur le caractère secondaire de ceûaTO fait sur êcraeua et de CTEuco sur ati>o\j.a.i voir Strunk, Nasalpràsentien 91, 102, etc.; la forme oeÛTai (S. Tr. 645) est douteuse, cf. ibid. note 245, mais Schwyzer, Gr. Gr. 1,679, y voit un prés, athém. ; le verbe csùo[jiai s'emploie souvent avec des préverbes, notamment èm-, en outre à-ro-, Stsx-, Ttpoa-. Rares dérivés : l'adj. verbal *auT6ç ne semble attesté qu'en composition (avec aa) : àvà- (Hp.), aÙT6- (iEsch., S.), ÈTTÎ- (iEsch., E.), es6- (ffisch.), xpaiTTvô- (.Œlsch.), Xa6p6- (iEsch.), TraXî- (E.) ; ÛTrotreuavoip [Xoijjioû] « qui chasse la peste » dit d'Apollon (lecture probable à Gallipolis de Thrace, Epigr. gr. 1034, 30, avec Weinreich, Ath. Mill. 38, 1913, 64) tiré librement de ÛTTO-asutù sur le modèle de Xuixavaip. Avec un vocalisme o, des composés : Xâocraôo!; « qui pousse les guerriers à l'assaut » épithète d'Ares, etc. (Hom., Hés. BoucL, Pi.), (îooct(î6oç « qui chasse les bœufs » (Call., etc.), cf. s.u. Pouctôç, Ititto- (tardif), xefxaSo- (Call., Nonn., cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 143, n. 42), liTjXo-CTÔT) cf. s.u. (3ouct6<; ; avec une finale de composé en -âç OT7toa6âç « qui fait courir des chevaux » (Pi.) ; autres composés en -aôoç s.u.u. aela et cjtoÇto. Terme simple, nom d'action aoCç {de*a6fo!;) «mouvement vers le haut » (Démocr. ap. Arist. Cael. 313 b), lacon. pour Y) Ta/EÎK èp(xr) (PI. Cra. 412 b). Formes verbales contractes qui doivent reposer sur *CTo/'éo[xai. déverbatif ou dénominatif : aoûvTai (iEsch. Pers. 25), impér. aoG (Ar. Guêpes 209), aoj; (A.R.) pré- sentant une longue qui pourrait être due à l'analogie de pcùofxai. Voir encore TravauSî, et de façon plus douteuse èiraaa'i- TEpoç et atÔTpov. El. : Les formes anciennes sont aEÛo[J.xi. (où le f intervocalique est vocalisé comme il arrive dans l'épopée, p.-ê. éolisme, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,158), aoriste radical goauTO, et à l'actif ëaoeua du type de éxsucc, enfin le parf. ë(j(ju[j.ai. L'indo-iranien fournit des correspondants précis. I.-e. 'kgew-, d'où en face de ceiisTat, skr. cydvate, avest. é(y)availe « s'agiter, se mettre en marche »; de même à l'adj. verbal -cctutoç répond skr. cgulà-, etc., et avestique fra-èûta- (avec un û secondaire) ; mais (io3(jiai (de *(yoféo\iai et le skr. cyâvàgate peuvent être des formations parallèles ; en arm., l'aor. éogay « j'allai » (de 'kyou-) présente un vocalisme o. Sur la vocation moyenne de cette racine verbale, voir Peters, Die Sprache 21, 1975, 37-41. Pour plus de détails sur la comparaison avec l'indo-iranien, voir Strunk, Nasalpràsentien 87-96. Ce savant rattache cette famille de mots à xîvuixai, xivé&j et pose comme schéma originel *KÎveu|xi/êCTceua, xtvu(xai/ èCTaii[/.7)v. Voir aussi aÛTpov. {TeûxXov, voir TeûxXov. arfiii) '. « passer au crible, tamiser, filtrer » (pap. iii« s. av., médec, etc.) ; aor. part. (TYinaç (Hp.), passif èaViaOïf) ou èaifiy\ (Aret., etc.), parf. aéa riaTM (Hp., Dsc, etc.) ; également avec des préverbes, surtout àno-, 8iœ- (Hp., etc.), èv-, èni-, KXTO.- (Hp., etc.). Rares dérivés : cocxiveù&), -i^(o, qui deviendront les termes usuels. El. : Voir s.u. StaTTau, où l'on trouvera aussi d'autres formes. CTT)KÔs : m. (à Épidaure aâ.y.6z), toute espèce d'enceinte : parc à moutons, etc. (Hom., Hés., att., etc.), enceinte d'un sanctuaire (ion.-att., etc.), de la tombe d'un héros (Simon., etc.), « olivier sacré » (Lys.). Composés : a i)y.o-^(i.rr)i; « fonctionnaire religieux » {BCH, 37,1913,96), -x6poç celui qui nettoie un parc ou une étable, berger ou vacher (Od. 17,224, Poil.), gardien d'une chapelle (Zonar.). Dérivés : 1. ariKiç, -tSoç f. « servante », soit parce qu'elle a été élevée dans la maison, soit parce qu'elle la garde (Ar. Guêpes 768, Phérécr. où c'est p.-ê. un nom propre) ; avec le diminutif otjxûXt) f., cf. iEl. Dion. 140 Erbse, cTYjxtSeç Ta oixoyevî) ■KXiSiay.âpia • xuptoiç Se ctjxùXy) xal OTjxtç Y] èv àypo) lajjiiEÏov çuXâTTOuaa ; cf. chez Hsch. CTTjxtç • otxoYEVT)? SoûXoç 1^ SouXt)..., et CTjxuXXai • al -rafitat 7tai,8£cjxai, cf. encore Suid. et Phot. ; 2. (n)x(T»)ç, dor. aôtuiTÔL^ m. [dèp-riVi ^pi'Çoçl " i"'^ *" P^™ * (Théoc, Long.) ; 3. adj. crr)XcàSifiç (iEl.) ; 4. adv. CTYJxa appel d'un berger pour ramener ses bêtes au parc, cf. Hsch. s.u. oÛTfoç ÈTTtçGéYYOVTai 01 TTOifiéveç elç tJ> auYxXsïaai Ta 7To£[xvta ; pour la formation, cf. aï-^a, aÎTra. Verbes dénominatifs : 1. csTixàÇto, aor. pass. èCT/)xâc6r)v « enfermer dans un parc, dans une clôture » (//., X., Orph.) ; 2. ctïîx6cù : a) sens rare « enfermer », cf. les gloses d'Hsch. (îéxtoCTE ■ xaTéxXEiCTEV et àTroCTTfjxwaaç " cbç sv avjxôJ xaTaxXstaaç ; b) « peser, vérifier des poids » (/G IP, 1407), « mettre en équilibre » (Plu.), surtout avec des préverbes : àva- « soulever » (Hp., Ar.), àvTi- « faire aT)KOS — 998 — contrepoids, compenser » (^sch. Pers. 437, Hp., etc.), 8ia- (Suid. 8.U. paoeàoaç) ; avec oTgxcùjia n., dor. câat.- « enceinte d'un sanctuaire » (E. El. 1274, inscr.) ; générale- ment « poids, contrepoids, poids ou mesure, étalon » (E., Hyp., inscr., Plb., pap.), aussi avec àvTi- (tardif) ; àvTicrif)- xtûaiç f. «compensation» (Hdt., Plot.); oyjxcùtyjp ' è àvaçopeiiç toû Çuyo'^ (Hsch.) ce qui supporte le fléau de la balance. Dérivés inverses : c6<; «poids» (Eust. 1625,26); àvTÉOTjxoç «équivalent» (Eust. 1075,8). Le grec moderne a ct7)x6ç « net d'une église » et surtout en liaison avec les emplois anciens relatifs à l'idée de peser cnjxûvto « enlever, soulever », etc., crTjxtofjia « action de lever, soulever », (j7]xjp, -opoç m. « celui qui donne les ordres » dit d'un chef, d'un gardien de troupeaux, d'un cocher (Hom., épopée), « ofHcier » (Hdt. 7,81), « guide » (S.), comme adj. (tardif), cf. Benveniste, Noms d'agent 30 ; (n)[iav-nip, -Tjpoç même sens (A.R.), mais aussi «sceau» (J., inscr.) ; f. aâfxdtVTpta (Call. fr. 228, 40) ; mais cnrjijiaVTplç Y7) (Hdt.) désigne la terre où l'on peut apposer un sceau ; d'où a7)jxavT7]piov « sceau » (.SEsch. Ag. 609), plus souvent -xpov (Hdt., E., X.) ; en outre, avec des significations différentes a-rjfxavxéç (tardif), -tixôç « signi- ficatif » (Arist., etc.); tr;f)jxavCTt? «notation» (tardif), plus souvent iTy)(xa(jta « indication, marque, signification » (Arist., hellén. et tardif), cf. Chantraine, Formation 85 ; 2. cr7)[iaTÎÇo(xai (Sch. S. Aj. 72). Dans l'onomastique, probablement groupe de SïjjxavSpoç, ST)(itcitS7)ç, i;7)[ji(ûvi8r)ç, etc., Bechtel, H. Personennamen 398. Dans cette famille importante, tout rayonne autour de la notion de « signe » avec des valeurs très diverses comme « tombe, signal, ordre donné, étendard, sceau », etc. En outre, a^(xa est un terme archaïque et tout le dévelop- pement sémantique se fait d'une part autour du dérivé ] chez Épich. 61 et 84. ai^iroixai : dor. a&noy.a'. (B.), aor. aoernivat, parf. intransitif aéor)iza. (Hom., ion.-att., etc.), crécr»)(Xjxai est tardif, f. aaTVfjaoiiai (Hp., PI., etc.), actif crifjTrto (ion.-att.) surtout rare au fut. crfu^tù (.ffisch. fr. 478), à l'aoriste cjî)ij)ai (iEl.) : la série orjTrofxai, aanTivai, aécTjTra signifie 999 ar\aa\tov t être pourri, corrompu », dit de corps, de bois, de chair ou de sang, rarement au figuré ; à l'actif « putréfier, corrompre », aussi au figuré ; également avec les préverbes : àTTO-, 8ia-, êx-, xaTa-, etc. Formes nominales : 1. o^ïj;, -7r6ç f. nom-racine (ancien ou secondaire ?) « plaie envenimée » (Hp., Dsc.) ; au m. nom d'un serpent dont la morsure cause une grande soif et s'envenime rapidement (Arist., Thphr.), aussi nom d'un lézard (Nie. Th. 817, cf. Gow et Scholfleld) ; 2. cyjtoScôv f. «corruption, putréfaction» (Hp., PI., etc.), au pluriel « humeur » (Hp., Plb.) ; serpent dont la morsure s'envenime (Nie), même suffixe en -Sciv souvent pris en mauvaise part que dans -njusSciv, arpsuyeStiv, TspT)8t!)v, cf. Chantraine, Formation 360 ; d'où oTîTteSovtxéç, -<58ir)ç (médec.) ; 3. nom d'action CT^t)>ii; f. « fermentation, putré- faction, défécation » par opposition à la digestion 7ré(|ii.ç (Arist., Emp., Hp., etc.), dor. aâ- (Tim. Locr.), aussi avec les préverbes : &k6-, Ïx-, aiiv-, etc. ; termes rares et tardifs : 4. œ^to) f. « corruption » (Aq.) avec le composé CTïjTTO-TCOiéç (Alex. Aphr.) ; 5. « putréfier » (Man.). Avec un vocalisme a (de "sj) : craTipôç « pourri, passé » (ion.-att.) dit de vieilles gens dans un sens péjoratif, mais parfois, en bonne part, d'un vin vieux, cf. aareplâç olvoç et voir Taillardat, Images d'Aristophane § 56 ; d'où (TaTTpÔTT)!; f. « pourriture » (PI., Arist.) ; les verbes déno- minatifs : CTaTTptÇofjiai «pourrir» (Hp.), avec -U^a «faire pourrir » (LXX) ; -ûvofxai « pourrir » (Nie), -6o(xai. (Sch.). Pour le rapport sémantique avec 7tii6o(j.ai, voir ce verbe. Le grec moderne a gardé oi^TTOfiai, aT)7tTix6i;, aaTipéç, avec aàTTioç, oaTrtî^to. On sait l'importance dans les langues d'Europe de certains termes savants venus de ce groupe, cf. fr. antiseptique, septicémie, etc. Et. : Obscure. On a évoqué skr. kyâku n. « champignon », qui ne convient pas, cf. Mayrhofer, Eiym. Wb. des Altind. 1,275, et lit. Siùpti « pourrir », difficile à rapprocher pour la forme. 2.y\p, -6ç : souvent au pi. STJpsç, peuple d'Extrême- Orient, probablement les Chinois (Str., D.P., etc.). Dérivé iT/)ptx6ç « des Chinois », donc « de soie » (Luc, etc.), avec atpixo- Ttoiôi; (inscr. Naples), ayipixâpioç {Edict. Diocl., etc.), cf. Ernout-Meillet s.u. sëricus avec les indications sur le sort ultérieur de ces mots (p. ex., fr. serge). Dérivé inverse crr]p «ver à soie » (Paus. 6,26,6). Et.: Obscure. Voir Schrader-Nehring, Reallexikon 2,381. , -iwxtx., -i.)c6ç, rarement àa6sv6<ù «affaiblir», -tùatç (Hp.). On peut se demander si la glose d'Hsch. a9evif)(; • ta/upéi;, xapTepôç n'est pas une création de grammairien. Au premier terme a6evo-8Xa6Y]Ç « qui détruit la force » (0pp.) p.-ê. d'après v et uayàvi « mâchoire, menton ». Et. : Terme populaire qui a fini par se substituer à yvàÔoç. Apparenté à des mots expressifs, i);Cco « donner une bouillie », il)lo[iai, « mâcher », mais on écartera les gloses d'Hsch. ipidcÇEi. • ipajtàÇEi. ; 'lilaxa • 0M6:^a. Pour le passage tardif de ip- à a-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,329, avec '\)(x>x<^ et cix<>> ', voir aussi asXKi^o^iai. et uauxpôv. Même suffixe que dans Xayûv, Truyciv. aiaXevSpîs : nom d'oiseau (Call. fr. 419, d'après Hsch. s.u.) ; voir Pfeiffer, ad loc. cîaXov : d'où plus tard crtEXov ou -oç m., n. « crachat, salive» (Hp., X., Arist., etc.), aussi «liquide synovial» (Hp.). D'où (TiaXtç • pxévvoç (Hsch.), cf. Strômberg, Fischnamen 29, aiaXtôSyjç « qui a l'aspect de crachat » ou « de salive » (Hsch.) ; aiaXlÇto « baver, cracher, écumer » (Hp., médec), avec -i(;\i.6c, «salive, bave» (médec), -taTYipiov «mors de bride» (Gp.). Composés : maXo-noiàz (Xenocr.), -/éoç « qui secrète de la salive » (Gai., etc.) avec -xoiw (Hp.) ; en outre, p.-ê. (jiaXo-TCàX[X]ayoç ■ ô TrapdcXïipoç xal à.v67]TOç (Hsch.) « qui éclabousse de sa bave, gâteux », avec un second terme issu de noiXActjw. Il semble, enfin, que aiatvojiat, avec l'aor. ÈatàvÔTiv « être dégoûté » (P. Oxy. 1849, vi'-vii« s. après, Hsch. s.u. à7rs3t(ixT)(jev, Suid.), et criaîvo) « dégoûter » (Sch. Luc. D. Mort 20,9) résultent d'un croisement de aiaXov, etc., avec CTtxxatvM, -o(/,at. Toute la famille est issue du radical de l'aor. cloci ■ ■KVJca.i [ms. 7rT7)tjat]. Hâçioi (Hsch.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 752 n. 4, et Bechtel, Gr. Dial. 1,454. En grec moderne, CTtaXo(v) et -oç «salive, bave», etc. Et. : Groupe populaire de sonorité expressive qui doit être apparenté à Tr-nito sans qu'on puisse rien préciser. Pas de rapport avec skr. kstvati « cracher », cf. Wackernagel chez Bechtel, /. c, et Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,290. crîaXos : « porc engraissé » (/;. 21,363, Od. 2,300 et 20,163, Q.S.), employé à côté de aûç (//. 9,208, Od. 14,41, etc., Thphr.), l'emploi du mot au sens de « graisse » chez Hp. Acut. (Sp.) 37 est douteux; déjà en mycén. sia^ro en tête d'une liste qui présente à chaque ligne l'idéogramme du porc, cf. Chadwick-Baumbach 244, Ruijgh, Études § 355, à noter en myc. la combinaison du déterminatif si- avec l'idéogramme du porc et du bovin; d'où cti3cX-&>8t](; «gras» (Hp.), -oÛTat ' TpéçETat (Hsch.). Et. : Obscure. Voir diverses hypothèses citées chez Frisk. Il faudrait p.-ê. partir d'un nom du porc, cf. la glose 1001 a'iYaX(j>oî d'Hsch. (*(it(; ?) otxa • 5ç. Aâxtoveç, mais il est difficile d'expliquer le suffixe par l'analogie de TttaXoç qui est une forme secondaire de TrtaXéoç (hypothèse de Kretschmer, Gl. 13, 1924, 132 et 27, 1939, 24). Cette combinaison reste très hypothétique (en dernier lieu, Ruijgh, Études § 355 avec les n. 159 et 160). ZîguWa : -lUa IG IP, 1534 (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,256), gén. -yjç f. Sibylle, nom d'une prophétesse, souvent prophétesse de malheur, que l'on a d'abord située en Asie Mineure, notamment à Érythrées, plus tard en Occident, à Cumes (Héraclit. fr. 92, Ar., PI., etc.), cf. Nilsson, Gr. Bel. l^ 561 et 620. Wilamowitz, Glaube 2,34, n. 1 ; à l'époque tardive les Sibylles se sont multipliées. D'où cti6ûXXeio(; « sibyllin », avec zà. aiëuXKeia « les livres sibyllins » (D.H., Plu.), -taxéç (D.S.), -ktttjç m. « interprète des livres sibyllins » (Plu. Mar. 42). Verbes dénominatifs : at6uXX-tâcû (Ar. Cav. 61) est compris par les sch. xpiT^M'"^ ^P"'^ * brûler de consulter la Sibylle », mais pourrait aussi signifier « est pris de délire prophétique comme la Sibylle »; -aivu « prophétiser comme la Sibylle » (D.S.). El. : Ignorée. Voir la bibliographie chez Frisk. criëûvT] : f., -T)ç m. (Alex., D.S., AP), avec métathèse des voyelles cruSlvï) (pap. m" s. av.), aussi !Ii6uvy) [LXX, Ph. Bel.) « épieu », notamment pour la chasse au sanglier, aussi «javeline»; dimin. aiêiiviov n. (Plb.), Çi- (Hsch.). Et. : Le suffixe -livi) se retrouve dans des noms d'instru- ments comme xopûvr), mais la date d'apparition du mot et les variations de sa forme le dénoncent comme un emprunt. Festus, citant Ennius, donne sibyna, etc., comme illyrien. Voir Walde-Hofmann et Frisk qui supposent une origine thraco-phrygienne en évoquant persan zôpïn, armén. swïn, syriaque swbgn « épieu », cf. Hester, Lingua 13, 1965, 364, Haas, Ling. Balk. 10, 1966, 253 sqq. Voir aussi aiyuv(v)r,ç. alya '. adv. « en silence, doucement », s'est aussi employé comme interjection (trag., mais voir aussi le grec moderne). Verbe correspondant dérivé ciYOtto (chez Hom. seulement l'impératif (Jtyâ, indicatif depuis H. Hermès) ; fut. aiyTjaojAat (S., E., Ar., etc.), plus tard -yjctw (AP, D. Chr., etc.) ; aor. 01x^00.1 assez rare « se taire », impér. CTl-jnrjaov (S. Aj. 975) distinct de atyâ ; parf. aEcrtyiixa (iEschin.) ; pass. aiydcojxat (S.), aor. ciyTiG^vai (Hdt., E.), parf. aecsiy--t\\>.a.i, dor. -â(j,ai. (Pi., E.) : « se taire, taire », au passif « être tu, caché » ; également avec des préverbes, surtout xara-, aussi àmo-, Trapa-, Trspt-, cruv-, ÛTto-. Parallèlement le subst. aiyii, dor. -6, (Pi.) f. « silence, fait de taire quelque chose » (ion.-att., etc.), au datif aiy^ (seul cas attesté chez Hom.) « en silence, en secret », parfois «à voix basse»; forme tardive aïyoç n. {An. Ox. 2,319), cf. vïxoç à côté de vtxi). Dérivés : 1. (TtYï]X6<;, dor. -âXdc, «silencieux» (Hp., Pi., S., Arist., etc.), peut être tiré de tnYT) ou de oiyàco ; 2. -/;p6ç id. (Mén., LXX, etc.) ; 3. aiyaXéoç (AP, Orph.), d'après xapSaXéoi;, etc., cf. Chantraine, Formation 254 ; 4. nom d'agent cixf\ri]c, « qui garde le silence », dit d'initiés (Latium ii» s. après) ; 5. -7jTix6ç (Hp.). Verbes dénominatifs : 1. atyàî^to «ordonner de faire silence » (Pi., X., etc.), avec xaTa- (Arist., etc.) ; 2. y.a.ia.- myaEvet (Hsch. s.u. nrpauvEi) ; 3. (TtyTjjxovqci; • oty^ç (Hsch.). Composé très douteux « aetyapvijç » (Call. Epigr. 44,6), tentative d'expUcation chez Schwyzer, Bh. Mus. 75, 1926, 447 et 77, 1928, 105 ; on a corrigé en (Tiy-ép7ry)ç « qui se faufile en silence», en évoquant la glose d'Hsch. ai,ylp7n)i; " XaÔpoSâxTYjç. En grec moderne : aiyij, atyijXéç, atyavéç et l'adv. très usuel crtyà « sans bruit, doucement », avec aiyà triyà « tout doucement, peu à peu ». Et. : Il est plausible de partir de l'adv. aïya (pour la finale, cf. Ta^a, adtça, etc.), d'où ont dû être tirés d'une part l'impér. atyâ puis la conjugaison de ortydtto, de l'autre le datif quasi adverbial atyTJ, puis la déclinaison de atyrj. Autres vues chez Georgacas, Gl. 36, 1958, 181, qui tire l'adv. (ïïya de l'impér. afyâ. Étymologie obscure Schwyzer, Gr. Gr. 1,307, avec la bibliographie, part d'une syllabe ci- expressive comme dans cItvoc, etc. Autre hypothèse ; en partant de la glose d'Hsch. ^tya (faute pour flya ?) " attiTra, on a posé 'swîg-, où le passage de sw- à CT- est très douteux, cf. Lejeune, Phonétique 116 : on rapproche alors v.h.all. swîgen, ail. schweigen (de 'swî-k-), got. sweiban « cesser » (de 'swî-p-), cf. Pokorny 1052 et Hester, Lingua 13, 1965, 376. Voir encore attOTtàu, --h- criYaXôeis : épithète épique de X'>f'»>v> EÏlJtaTa, priyea, fjvta, 6p6voç, ÛTrepwia « brillant, éclatant », qu'il s'agisse du brillant d'une étoffe ou d'ornements de métal ou autre (Hom.), plus tard dit d'amandes, d'algues (Hermipp., Numen.). Composé : vso-a[yaXoç « brillant d'un éclat nouveau » épithète de xpéTtoç (Pi. O. 3,4), formé sur aiy(xX6eiç d'après ixoXu-TTaÎTiaXoç à côté de TtatTtaXôstç selon Leumann, Hom. Wôrler 214, n. 8, ce qui reste très douteux. Verbe dénominatif comme de *CTtyaXo(;, m.yaX6&> « polir, lisser » (Apollon. Lex. s.u. aiyaX6svTa, cf. sch. Pi. 0. 3,8) ; d'où atydtXujia n. cf. Apollon, ibid. tnyâXwfxo xaXoûaiv ol (JXUTSti; èv & xà TtoixtXa tGv 8ep[/.àToî : ot âçajvoi xal oi Sypioi xéxxtyEÇ (Hsch.), à côté de crCyiov ' eîSoç xéxxtyoç (sch. Ar. Ois. s.u.). Un des nombreux noms de la cigale. Les Anciens rappro- oî — 1002 — chaient le mot de aixh comme le montrent Hsch., la sch. d'Ar. et Pline 11,92, ce qu'accepte Thierfelder chez Frisk. En revanche, Strômberg, Wortstudien 18, rapproche oLî^tù « siffler » ; voir encore Gil Fernandez, Insectos 126. L'étymologie populaire a pu agir en sens divers. On hésitera à accepter la correction de M. Schmidt chez Hsch. en aiYixXot. Dressler, Arch. Or. 33, 1965, 185, veut distinguer chez lui deux gloses, ai^aXot et CTiyaXcpoL «TÎYK^pov : n. « armoire » (Eust. 956,6 ; 1604,10) ; avec le composé atyiarpo-TrùXT) (P. Oxy. 1923, byzantin), mais voir aussi Lampe, Lexicon s.u. Le suffixe est grec. (TÎY^os : m. (X., etc.), cixXoç {LXX, J.) ; attesté comme poids à Chypre (JCS 224) et dans LXX, plus souvent comme monnaie (Chypre, JCS 309, X. ; selon X., 7 oboles attiques et demi), «sicle»; sert aussi pour une boucle d'oreille (Phot.), cf. oi^Xo-çépoç (Corn. Adesp. 792), en ce sens encore aî^Xai f. (pap. byz., Hsch., Poil.). Et.: Emprunt certain au sémitique (comme (ivâ), probablement au phénicien. On peut comparer akkad. Seqlu, hébr. Seqel, etc., cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 34-37. aÎY|Jiai otït^a : « sigma » n. indécl. (PL, Arist.) ; d'où aiYixaTO- et atyiio-eiSY)? « en forme de sigma » ; dérivé ciyii.a.'zi'C, * écrire avec un sigma ». EU: Par exception ce nom de lettre ne peut être tiré aisément du sémitique ; p.-ê. sin (cf. s.u. aàv) ; voir Lejeune, Phonétique 306. Schwyzer, KZ 58, 1931, 186, pose un nom verbal de at^co « siffler ». aiypai : tôv àyptcov autôv ol Ppa/sï? y-'à aijxot (Hsch.) ; cf. aixa s.u. ataXoç ? CTlYUVTjs : m. (Hdt. 5,9, Opp.), aîyûvoç m. (A.R. 2,99), -ûvov n. (Arist. Pol. 1457 b), -u[j.vov (Lyc. au dat. -ùiivco) p.-ê. d'après péXejxvov « épieu de chasseur, javeline » ; mot chypriote selon Hdt. et Arist., scythe selon sch. A.R. 4,320. Ces appellatifs, où la variété des formes peut faire penser qu'il s'agit d'un emprunt, ne sauraient être séparés du nom de peuple iranien Styiivvai., -oi, -ivvot (Hdt., A.R., Str.) que les Anciens situaient au-delà du Danube. Frisk rappelle aussi que selon Hdt. les petits marchands (ambu- lants 1) étaient appelés par les Ligures dans la région de Marseille aifuvvai. ; cf. encore Marinâtes, ABSA 37, 1936-7, 187-191. Pas de rapport probable avec csiëùvï]. vv m. «champ de concombres»; mxutàvYj « momordique » (Hp.), «ventouse » (Hp.) ; -tovia = xoXoxiivTT) (Hp.) espèce de gourde. Adv. atxuriS6v « comme un concombre » dit d'une cassure nette sans éclats (Sor.). Toponyme Sixuciv (et Sex-), -ôvoç, Sicyone (Hom., etc.) « ville des gourdes » ou « des concombres » ; d'où -civioç (et -tûvia pi. n. espèce de chaussures), -covixéç, etc. Et. : Nom de végétal qui a bien des chances d'être emprunté. Stxuç fait penser pour la finale à ^àipuç, et à ÔCTTpui; qui possède des doublets en -liœ et -utç, comme atxuç a atxiia et atxuoç, cf. Heubeck, Praegraeca 37. L'hypothèse d'un emprunt pourrait être confirmée par le flottement entre t et e que l'on observe dans le nom de la ville entre Stxutiv et Sexucàv, cf. 7c(6oç et qelo, etc. Il est difficile d'établir un rapport avec la glose d'Hsch. xuxûïî^a • Y^u>'e'a xoXéxuvxa et xûxuov " xàv oixu6v, qui, en revanche, fait penser à lat. cucumis, cf. Ernout-Meillet et Walde-Hofmann s.u. cucumis. Voir aussi Hester, Lingua 13, 1965, 304. aïKxôs : « difficile » (surtout pour la nourriture), « qui éprouve du dégoût » (Arist., Plu., Ath.) ; glosé par Hsch. ô [JitxpictToç ïi è àTjSyjç. Composé récent : Sctixxoç « qui ne cause pas de dégoût » (Plu.), cf. Frisk, Adj. priv. 16 = Kl. Schr. 198. Dérivés : ctxxoç n. « dégoût » (Sm.), thème en s tiré de l'adj., cf. cttsïvoç, jxàxpoç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,512), -6-n]ç f. (Eust.). Verbes dénominatifs : tjixxaîvtù « être dégoûté de » (Call., Plb., Épict., M. Ant.), -atvo(iai rare (Aq.) ; d'où CTtxx-avTÔç « qui cause du dégoût » (M. Ant.), -aata, -ac^iàç (Gloss.) ; d'autre part cixxaÇéjxevoç ' axtoTTTÔjxevoç (Hsch.). En grec moderne tJLxatvojxai « être dégoûté de, détester », atxatj'ix « dégoût », aixœ(J.ep6i; « dégoûtant », av/a.(3i&çr\c, « dégoûté », etc. Et. : Terme populaire et expressif qui n'apparaît (par hasard ?) qu'à l'époque alexandrine, caractérisé par son aspiration et sa géminée. Hypothèses anciennes de Solmsen, IF 30, 1912, 6 sq., rapprochant xptÔTJç, iov : n., espèce de férule mal identifiée, surtout connue en Cyrénaïque (Sol., Hdt., att., Thphr., etc.), voir Chamoux, Cyrène 246-263. D'où CTiX(pt6iT6<; (Ar.), aECTiXçKùiJLévoç (PhUox.) « préparé avec du sUphium », ctiXçiôek; « de sUphium » (Nie). Autre forme aéXTtov ' aîXçtov (Hsch.). Composé obscur (jXiçofxaxoç sur un vase de Cyrène (vi" s.) ; Kretschmer, Griech. Vaseninschr. 13 ; Chamoux, Cyrène 262. Le lat. a une autre forme sirpe qui est p.-ê. passée par l'étrusque. Et. : Emprunt d'origine inconnue (africaine ?) ; voir encore Nencioni, Si. Ital. Fil. Cl. 16, 1939, 16-30. CTÎiigXos : m. (pi. -a [Opp.], -ai [Hsch.]) «ruche» (Hés., Arist., Théoc), «tirelire en forme de ruche» (Ar. Guêpes 241). Dérivés ciy.èXi]io<;, f. -rfiç, «qui concerne la ruche » (A.R., AP) ; aussi aliièXioç, (Dsc, Rut. ap. Orib.). Verbe dénominatif : (7i[x6XEÛto « conserver comme fait une ruche » {AP 6,236). Enfln, ctix6XtotJtç f. (Hippiatr.), nom d'une maladie des yeux chez les chevaux, n'est pas expliqué. Et. : Obscure. Le mot a bien des chances d'appartenir à un substrat ; expUcation « pélasgique » chez van Windekens, Et Pélasgiques 107 sq. 11 existe un autre nom de la ruche, qui a subsisté en grec moderne, v. xui)jifXT]. ai)j.ÎKiov : n., instrument de musique à quinze cordes (PoU. 4,59). aïuôç : « qui a le nez camus, retroussé, plat » (X., Hdt., etc.), dit du nez lui-même (X., PI., etc.), par opposition à fpunài; ; d'où « qui se relève, qui monte » dit d'une pente (Ar., X.), « creux, concave » (par opposition à xupTiiç) ; le nez camus passait pour un signe d'espièglerie ou de lascivité, cf. AP 5, 176, 178 ; avec des préverbes qui précisent le sens : dcvâ- « recourbé vers le haut » (Ar., Arist., etc.), ëv- «un peu camus» (pap.), U7t6- id. (pap.) ; 1005 aivoixai autres composés avec 4tv6-, Tpaxv)X6- ; au premier terme dans CTi(ji.o-7rp6(jtoTToç (PI.) ; accent marquant le changement de sens, aï(i.oç m. nom de poisson non identifié (Opp., Ath.), avec le dérivé -àptov (pap. vi^-vii^ s. après), cf. Thompson, Fishes s.u., StrOmberg, Fischnamen 44. Dérivés : ai\j.6':T^ç, f. « fait d'être camus, relevé », dit du nez (PI., X.), des défenses d'un sanglier (X.), (jî[jitov • alyiaX6c, (Hsch.) qui désignerait la courbe d'un rivage. Verbes dénominatifs : 1. CTi(x6oixai dit du nez, des pattes de certains oiseaux (Hp., Arist.), «relever» (Hld.) ; la glose d'Hsch. aifioÛOT • [iéjXçovTai doit être fautive ; aussi avec des préverbes : àva- « renifler, lever le nez », dit du mâle suivant la femelle (Hsch.); àreo- «rendre camus» (Luc), « virer court » en parlant de bateaux » (Th. 4, 25), avec à7to[ia « proue relevée » (Plu.) ; 2. rs<.\xtdv(ù (Call. fr. 191, 33), glosé CTt(xo7rotû, probablement « détourner le nez d'un air dégoûté ». Anthroponymes nombreux : Sïiioç, -ùXoç, -ixoq,, 2t(xtov, SîfjLfjtoç, Stiifjtîâç, etc., Bechtel, H. Personennamen 490 sq. ; p.-ê. déjà simo et sima anthroponymes mycéniens ; parallèlement M. Leumann, Sprache 1, 1949, 206 sqq. = Kl. Schr. 173, a posé un appellatif *m\j.iôiç, m. « au nez épaté, singe » qui a dû fournir par emprunt le lat. sîmia, cf. pour le suffixe xaXXtaç. Sur le nom de fleuve Sifiéciç (//., etc.), qui reste obscur, cf. Krahe, Beitr. Namenforschung 2, 1950-51, 234. Le grec moderne emploie m[i6ç, « camus ». Et.: Un adj. comme CTTfiôç a des chances d'être ancien et le suffixe -jxéç d'adj. se retrouve, p. ex., dans 8ox!x6ç, ÔEpjxéç. L'initiale ai- admet comme toujours diverses interprétations. Pas d'étymologie. Solmsen, IF 30, 1912, 1 sqq., rapproche en grec aîXXoç et ctik^Ôi;. Voir encore Frisk et Pokorny 1041. civairi, voir vSttu. ZivSoî : nom d'un peuple de la Sarmatie d'Asie (Strab. 11,495, etc.). Dérivé: SivStxôç {SivStxàvSiâaçayfiaHippon. fr. 2 M) ; cf. SivSTjç dans l'onomastique, L. Robert, Noms indig. 511 sq. aivSûv, -ôvoç : f. « Ane étoffe de lin », le sens étant moins précis que celui de j3uaCT6ç, cf. chez Hdt. 2, 86, aivSôvoç PuaaivY]; ; d'où vêtement de lin, etc., drap de lin, rideau, etc. (Hdt., Th., trag., hellén., etc.), cf. Blinzler, Phil. 99, 1955, 160. Rares composés : oivSovo-çôpoç « qui porte une robe de lin » (Délos, Tégée), -TrûX-/)? « marchand de lin » {Tab. Def. 87), etc. Dérivés : atvSôviov n. « vêtement, étoffe, sindon » (Épidaure, Gai., Poil., pap.), à côté de l'adj. aivSôvioç (Str.), awSov-ÎCTXY) f. dimin. (Samos iv^ s. av.) ; -(tt]?, dor. -f-râç m. « porteur d'une sindon » (Str.), vêtement fait de sindon (inscr., Mén., pap.), aussi comme épithète de TeXa^civ et xi'f'iv (Poil., Phot.), cf. Redard, Noms en --nriç 114. Verbe dénominatif : awScvcdcI^oj « envelopper dans du sindon » (inscr. tardives, pap.), de cti.v86viov. Le grec moderne emploie ctivScùv, <îi.v86vT(, ctivtôvi., oevtôvi « drap de lit ». El. : Emprunt sémitique certain, cf. en dernier lieu E. Masson, Emprunts sémitiques 25-26, qui évoque akkad. saddinujsattinu, hébreu sâdîn, etc., malgré la différence de vocalisme; pour la nasale, cf. Szemerényi, Sprache 11, 1965, 5. jTivîov : Kocrxivov (Hsch.), cf. aewtov {P. Rgl. 139, 9, I" s. après). Verbe dénominatif : oividcoai. « cribler, tamiser » (Eu. Luc. 22, 31, Hsch., Phot.) ; d'où <îtvtaT/)piov ' x6aKi.vov (Hsch.), (nvtaCT(j.a ' ^ureapta toG oètou (Gloss.) ; p.-ê. aussi (teUioi TÔTtoi. « lieux où l'on bat et crible le grain » {Pap. Strasb. 45, 11, iv« s. après). Ce groupe tardif a subsisté en grec moderne, cf. ctivî n. « crible, plateau de métal ». Et. : 11 n'est pas plausible de chercher à relier ce mot à rjTjQto, etc., par le biais d'une étymologie i.-e. v ; 2. aivàfxtopoç aivop.ai 1006 — «ravageur, destructeur, malfaisant, pillard » (Hdt., Anacr. 351, Hp., Plu.) ; -ta, associé à {i6ptç (Arist.) ; -éto « rava- ger » (Hdt., Paus.) au passif valant ù6pt!^o[i.ai « être sacca- gée » dit d'une femme (Ar. Nuées 1070) ; enfin, aivafxtàpsufxa n. (Phérécr. 270) il s'agirait de « nourritures fines volées » ; tous ces mots impliquent la notion de violence, de désir de nuire ; s'il s'agit bien d'un composé, il présente diverses difficultés. Si l'on pose civ- comme premier terme, on ne peut rattacher à rien un second terme -âfitopoç ; il faut donc poser aivà- (à tirer de ctèvoç en raison de l't bref, car dévouai a un i long) ; d'autre part le second terme -[/.copoç fait d'abord penser aux composés IyXS"^^"!^"PO';> l6-(xû)po<;, ûXaxé-jxtopo; où -[xcopoç continue un élément i.-e. (cf. s.u.u. ëyxoç et lôfxtopoç), dont le sens n'était plus compris ; toutefois le mot peut avoir aussi été influencé par (itopéç, cf. s.u. Et. : Le présent afvo(/,ai peut comporter la combinaison d'un suffixe nasal et d'un suffixe '-y^lo- comme xXvm, xpfvû) ; la nasale se serait étendue à toute la conjugaison et toute la famille de mots ; chez Sapho 26,4, la graphie CTÎvovxat (on attend crivv-) est p.-ê. fautive, le vers est très incomplet. L'initiale a- est comme toujours ambiguë pour l'étymologie. Demeure obscur. ctÎvojv : var. aEatov, -covoç m., plante répandue en Syrie, p.-ê. Sison Amomum, « faux amome » (Dsc, Pline), cf. André, Lexique s.u. crtacov fiyptoç = TtsunlSavov (Dsc). ctÎov : n., nom de plante, « berle » (Speus. ap. Ath., Théoc, Dsc), identifié aussi à CTi(7ii(j,êpiov et iicvï)(Taov. aiiraAôs, voir ci(fX6(;. «Tiiririov, voir cttuttttsïov. (TiiTTaxôpas : m. « arbre à laque » (Ctes.). Emprunt oriental certain. CTiirût] : et -lis f. (com., AP, Poil.), cunûaç (pap. iii« s. av., cf. Mayser-SchmoU, Gr. der gr. Pap. I. 1", 29), cmrÂç f. «petite boîte» (Hp.), «huche» où l'on conserve la farine et le pain ; iTtiia " oiTtûa (Hsch.) pourrait être chypriote; d'où l'adv. ctotuyjÔsv (CaU. fr. 251) ; ctEttuSvoç (Orac. ap. Luc). El. : Emprunt sémitique très probable, cf. akkad. Sappujsappu « bassin », phénic sp (id.), hébreu sap (id.), ougar. sp « coupe, mesure de capacité » ; pris probablement au phénicien, cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 44-45. Neumann, Gt. 37, 1958, 109-111, a voulu rapprocher su-pu que l'on lit en linéaire A, cf. Heubeck, Praegraeca 36, mais en sens contraire E. Masson l.c. aipés : m. « silo » où l'on conserve le grain (/G 1', 76, S. fr. 276, E. fr. 827, att., pap.) ; aussi « trappe » (Longus), « cachot » = 8£os : Sisyphe, fils d'Éole, le plus rusé des humains, un des criminels châtiés aux Enfers. Adjectif StCTutpioç dans Siauçîa j^ù^> (Epigr. ap. Paus.), aussi Siaucplç àxTTj, aîa (Théoc, AP) = Corinthe, SiauçtSat « habitants de Corinthe » (Call. fr. 384), -eioç « de Sisyphe » (E. Méd. 405, etc.), d'où Siaûçetov n. sanctuaire de Sisyphe ; verbe dénominatif atauçt^to « se conduire comme Sisyphe» (Phryn. PS 110 B). Hsch. a la glose aitjutfoz ' TavoOpyoç. Et. : Le rapprochement avec aôçoç, souvent répété, ne serait pas impossible pour le sens ; il serait plus difficile de rendre compte de l'u et de la syllabe initiale (redou- blement ?). Plutôt terme de substrat, ce que confirmerait le flottement s/i attesté par (jétruçoç. Diverses hypothèses indiquées chez Frisk. — 1007 -ûgai (TltTUV, voir CILVtùV. airXa '. (■ «seau» (Ulp., Alex. Trall.) ; dimin. atTXtov (pap. tardif). Et.: Emprunt au lat. silula. ffÎTOS : ™-> pi- "• collectif CTÏTa (X., Hdt., etc.), d'où le sing. aÎTOV (Delphes) « grain des céréales », surtout orge, aussi blé ; en mycén. sito dans des listes de rations avec les idéogrammes de l'orge et du blé (Chadwick- Baumbach 244), d'où déjà chez Hom. « pain » (ou plutôt « galette » ?) par opposition à la viande, au vin, etc. ; allocation de farine, nourriture, provisions ; mais en ce sens plutôt pi. n. airta en att. (Hom., ion.-att., etc.), pour le sens originel, cf. Moritz, Cl. Quart. N. S. 5, 1955, 135-139. Nombreux composés. Déjà en mycénien : sitokowo « qui distribue (ou qui surveille'?) le grain»; pour le second terme, cf. x^" (ou p.-ê. xoéco) ; sitopolinija nom d'une déesse du grain (cf. s.u. 7r6avi.a) : soit composé, soit juxta- posé avec premier terme alors identique à l'épiclèse de Déméter Sitû, cf. Ghadwick-Baumbach, Le. et Ghadwick, MT 3,58. En grec alphabétique : aiT-ay^pTaç (Héraclée), -aYwyéç (Hdt., etc.) et -riyéi; (D.) «bateaux chargés de grains » ; atTap/éto, -îa « distribution de rations » (hel- lén., etc.), mais cf. Launey, Armées hellénistiques 733 ; ornipéaiov « allocation de céréales, argent pour s'en procurer », etc. (X., D., hellén., etc.), le mot, avec suppres- sion de Û7t- par simplification, doit être tiré de ÛTnipeata « service, fourniture », -ETéw « servir, fournir à » ; aiTo-pcXtiv, -PoXeïov, etc. « silo » ; -Sela. « famine » ; -Xéyoi; « collecteur de céréales » (pap.) ; -(xérpr)? fonctionnaire à Athènes, etc., mais plus tard « celui qui fournit des céréales », avec -(xerpéfo, -(xexpla, cf. Launey, o.c. 726-727 ; -Trotôç « meunier, boulanger, boulangère » ; -ttcôXy}? « marchand de blé » ; -cpùXaxEç « magistrats chargés à Athènes de surveiller le commerce du blé » ; (7tTtùVTf]ç « acheteur de blé » avec -ciivta, -àvtov, etc. Au second terme, vingt-cinq composés environ : àst-aiToç « hôte à vie » (Épich., inscr. att.), à-crtTOç « sans nourriture » (Hom., etc.), avec -éco, -ta, etc., oIkô- « qui mange à la maison », ôXiyâ- « qui mange peu », ô|x6- « qui mange avec», Trapdc- «parasite» (Épich., etc.), 7roX. Hypothèses pélasgiques critiquées par Hester, Lingua 13, 1965, 365. Diverses hypothèses supposant un emprunt à des langues indo- européennes ou non indo-européennes sont énumérées chez Frisk. En dernier lieu note suggestive de Ruijgh, Kadmos 9, 1970, 172-173 : ce savant voit dans le signe si (41) du mycénien une modification de l'idéogramme GRANUM (120), lequel semble avoir été emprunté au linéaire A ; il en conclut, en s'appuyant sur d'autres considérations, que ctïtoç serait un emprunt « minoen ». a'ma, : appel utilisé par les bergers (Théoc.) ; aussi tJ;ÎTTa (Hsch., Poil.), ijujrra (E. Cgcl. 49, Luc). Repose sur une onomatopée. ctÎttti : f., nom d'oiseau, « sittèle », variété de pic (Arist., Call.) ; Hsch. fournit la glose ïxxa • SpuoxàXat}», terme dialectal (p.-ê. chypriote ?) ; en outre, atTTOV • ot jièv yXaûxa, t) xtocjav ïj tépa>ca. El. : Repose sûrement sur une onomatopée, cf. Thomp- son, Birds S.u. «TiTTiiÇai : SEpjxâTivat oToXat, xà [iixpà IfxxvTâpia (Hsch.) ; CTtTTu6a (pi. n.) • x'-'^'^^ ^^ SEpjiàTcov (Poil. 7, 70), CTtTTuga • SEpfxàTLï (Phot.), dtTTuëov ■ xà utxpèv 8ép(J.a (Hdn. Gr. 1,378), donc vêtements, ceintures de cuir ; aussi atauêoi • xpotroot, taàvTEÇ, Giicravoi (Phot., Eust.), cf. c[tXXu6a (il s'est produit une contamination, mais en quel sens ?). Et. : Termes techniques et familiers, comme le dénoncent les géminées et la finale -êoç. Dans une combinaison très large et téméraire, Groêelj, 2iva Anlika 5, 1955, 230, cherche à rattacher ces mots à un nom dialectal de la chèvre en grec moderne atxa (issu de ctxTa selon Schwyzer, KZ 58, 1930, 204). Hypothèse « pélasgique » de van Windekens, Et. Pélasgiques 57 sqq. aÎTTuêos — 1008 «TiTTufios : m., récipient semblable au KdcxxaSoç, donc «marmite» (Antiph. 182, 7, cf. Poil. 10,106). Et. : On a essayé de rapprocher ce mot du précédent, cf. GroSelj, l.c. Mais comment établir un rapport sémantique plausible ? (TÎ(t>apos : ou ael- m., voile de flèche que l'on hisse par vent faible (Épict. 3, 2, 18), désigne aussi un vélum dans un théâtre (Éphèse). Le lat. slp(h)ar(i)um, supparum ne doit pas être pris au grec, cf. Ernout-Meillet et Walde- Hofmann. Et. ; Terme technique sans étymologie. Emprunt plausible. Horamel, chez Frisk, pense à un sémit. sap^rïr, assyr. êuparraru «étendre» (?). oiibXôs : adjectif indiquant une infirmité, cf. TcéSe ai(pX6ç (A.R. 1,204); «fou» dit de rXaûxoç {Eleg. Alex. Adesp. 1,2), dit de poissons (Opp.) ; l'adj., qui entre dans une série de dérivés en -X6ç, cf. xucpXôç, x^Xéç, est ancien comme le prouve l'optatif aor. CTKpXciasis {II. 14,142) « puisse Zeus le détruire », ou « le rendre fou », ou « le rendre aveugle » ? voir l'édition Leaf ; subst. atçXoç m. « infirmité » (Lyc). Eust. 972,38, prétend que le mot est lycien (?) et signifie « poreux, creux » en l'appliquant à viipOirjÇ et en citant otçXtùfxa « porosité » (de certaines plantes). Ces sens peuvent résulter d'une contamination avec oiçvàç. Il existe un autre adj. OOTaXéç glosé slSsxO'^ç, écjxopçoç (Call. fr. 289, in Et. Gen.), cf. PfeiHer ad loc. Et. : Pas d'étymologie, ce qui n'étonne pas. Boisacq a supposé une parenté lointaine avec (j(vo[xat. (Tubvés • >'sv6ç (Hsch.), diçviiei " >cEvot (Hsch.) ; vos : f-i l'une des Cyclades. Aucune raison de rapprocher ce toponyme du mot précédent ; pour (jKpvià^tù « se conduire comme un Siphnien », et. Hsch., Poil. 4,65 et Taillardat, Images d'Aristophane § 786. at(liuv, xla. (Hsch.). Il existe en effet des doublets en ato- : uiùnéia dans 8ta(ja)7tàao[jiat et (iec7tù7rcf(iévov (Pi.) avec absorption de l'i ; de même acùTri) (Call.), cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 84, n. 9. Ces mots fonctionnent comme des synonymes de alya., aiyào), etc., auxquels ils sont apparentés, cf. E. Ion 432 : xl mySxy' âv oi<ù7ràCT0ai, XP^wv « cachant quelque chose qui doit être tenu secret » ; chez Hom. on a d'une part l'impér. ahfoc et le datif aiyT), de l'autre de nombreux exemples de aiiUTZ^ et trois exemples du verbe aiWTcdtto ; chez Hdt. d'une part aiyr), surtout au datif, de l'autre un exemple unique de aitoTrtivTtov « gardant le silence » (VII, 10) ; chez Mén. six exemples de aitoTTCô contre un de aiyià ; essai de distinction synonymique chez J. H. Heinrich Schmidt, Sgnongmik. Le grec moderne a gardé ottoTnfj, ottoTtâ, acoTtatvtù, etc. El. : Tout le système est issu de aiya, triyT), atyâtû, qui reposent en définitive sur une onomatopée ; le groupe de attùTTY), aiCijTrâto est ancien mais résulte d'une variation secondaire, p.-ê. par recherche d'expressivité. L'hypothèse d'un croisement avec un terme apparenté au lat. sôpiô n'est que spécieuse. aKa^O) : seulement présent et imparfait ; « boiter » (Hom., ion., LXX), au figuré dit de ce qui cloche; crxâî^tùv qualifie le trimètre ïambique d' Hippon. terminé par un spondée ; avec préverbes : êici- (Hp., etc.), ÙTto- (Plu., Luc.) ; d'où axaiTfxéç m. « boiterie » (Aq.). El. : On rapproche avec raison skr. khànjali « boiter » (p.-ê. m. indien pour 'skanj-, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind. 1, 297) et en germanique, v. isl. skakkr « boiteux, de travers », danois skank « boiteux » dit de chevaux (germanique commun 'skanka) ; sans le s- initial qui peut être un s- mobile v. h. ail. hinkan « boiter » présente un vocalisme e. Ainsi, le vocalisme de axâÇco peut admettre deux interprétations : soit un vocalisme a de type populaire qui rendrait mieux compte de l'absence de palatalisation dans skr. khànjali, soit un çi qui s'accorderait bien avec le vocalisme e supposé par v. h. ail. hinkan, cf. Sommer, Festschrifl Debrunner 425-430, qui suppose pour ces mots une origine nominale dans le nom de la hanche, germ. skanka-, dans norv. skonk, skank, m. bas ail. schenke 1009 — :âXXu « hanche » ; sans s- initial, m. h. ail. hanke qui a donné le français hanche. Voir encore Pokorny 930. aKaiôs : « à gauche, du côté gauche », axaifj [xetp'J (//. 1,501 ; 16,734 ; 21,490), aussi pour désigner l'Ouest (Od. 3,295, etc.), dans V Iliade pour les Portes Scées, c.-à-d. de l'Ouest ; au sens de « gauche » une fois chez Thgn., .?Esch., PI. et à Delphes, SI G 636,22; la gauche étant le « mauvais côté », le mot a pris en ion.-att. le sens de « malheureux, mal inspiré, gauche, maladroit, qui ne convient pas », cf. Chantraine, Gedenkschrifi Kretschmer 1, 61-69. Ce sens se trouve confirmé par les composés et les dérivés : cmixioêxTéa « marcher gauchement » (Eust.), (jxaioupyéco « se mal conduire » (Ar. Nuées 994), d'où -TlfJta (Tz.), axaicopétù « tramer une mauvaise action » (byzantin, mais voir aussi axErJoç). Dérivés : CTxai.6TT)ç f. « maladresse, sottise, grossièreté » (Hdt., S., PI.), (TXatOCTtivâ f. (hapax S. Œd. C. 1213 lyr.) ; mais CTxatcofia (Plb. 5,59) «pente en zigzag» est une correction douteuse. En grec moderne aitaiôç « grossier », axatô-njç « gros- sièreté », etc. El. : Vieux mot à vocalisme a qui n'a de correspondant que dans lat. scaevus « qui est à gauche », utilisé dans la langue augurale, mais qui a aussi subi l'influence du grec ; scaevitas qui est tardif a p.-ê. subi l'influence de CTxaié-nQç. Comme Xatéç, crxaiéç pour désigner le côté gauche a été éliminé par âpioTepôç et sùcivutioç. (TKaîpb) ; seulement au thème de présent, « sauter en tous sens, danser », franchement différent de âXXo(xat ou de TOjScîto, dit de veaux, de danseurs, etc. (Hom., Call., A.R.) ; également avec des préverbes : àva-, 8ia-, èm-, xaTK-, |XETa-, Ttepi-, ûreo-. Dérivés : 1. (ixap6(ji6(; m. «bond» (Alexandrins); ce terme où le sufî. -0(jt6ç présente une valeur concrète sensible doit être ancien comme le prouvent les composés possessifs èû-, 7ioXii-CTXTep6(xoç (II.) ; sans a- initial, xoLpÔjiot • xivtjctek; (Hsch.) ; 2. axàpoç m. « scare » poisson perroquet, renommé pour les bonds qu'il fait (Épich., Arist., pap.), cf. Thompson, Fishes s.u., StrOmberg, Fischnamen 52 ; L. Robert, Journ. des Sav. 1962, 65-66 ; avec oxàpiov (pap.) ; d'où oxafÏTiç f. nom d'une pierre d'après sa couleur qui ressemble à celle du poisson (Pline), cf. Redard, Noms en -ty)ç 61 ; 3. formations tardives : (jxàpoç n. = ,Xco. (TKaXîSpis : nom d'un petit échassier, le chevalier (Arist. H. A. 593 b). Est-ce celui qui pioche dans l'eau ? Faut-il écrire cjxaXiiSpii; ? aKaXXîov : n., nom d'une petite coupe (Philet. ap. Ath. 498 a, Hsch.). Et. : Nom de récipient. Le rapprochement avec v. norr. skalle m. « crâne » (Bechtel, Gr. Dial. 1,125) reste fort incertain. Voir aussi xàXuE. aKaXXu : « fouiller, piocher, sarcler » (Hdt., Arist., Thphr.), seulement thème de présent ; avec préverbes formes rares : àno-, 8ta-, TTEpt-. Dérivés : 1. axaXtç, -iSoç f. «houe, pioche» (inscr. att. iv« s. av., Str., J.), d'où -i8ea ■ cxapL9ï](/.aTa, (TxaXa6(/.aTa (Hsch.), cf. crxaXa- 6up(j,àTi.a « babioles » (Ar. Nuées 630), et voir Taillardat, O.C., p. 296, n. 3. En grec moderne, axaXtÇu « sarcler, fouiller », axaXiCTTYjç, -îtTTpta, -ICTTTjplOV. Et.: SxâXXto est un présent en '-y^lo- à vocalisme zéro, qui reposerait sur 'sklyô. On évoque alors lit. skiliù, skllti « se fendre, taire jaillir du feu » ; avec une formation à nasale skilù « se fendre » et avec vocalisme e skeliù, skélti « fendre », etc. Même vocalisme en germanique, v. isl. skilja « séparer », got. skilja « boucher » (subst.). On rapproche aussi hitt. skallâi- « broyer, fen- dre ». Cette famille de mots, de sens à la fois technique et général, s'est largement développée dans toutes les lan- gues i.-e. sous des formes et avec des emplois divers, cf. aKÂXXu — 1010 — Pokorny 923 sqq. En grec même on évoque axaXfiéç, CTXÛXoç, ay.6Xo<\i, OKtiXXûJ ; sans s- initial, KoXàTr-roi, xôXoç, xeXeéç, xXàw. CKaAixés : m- « tolet » auquel l'aviron était lié par une courroie de cuir, le TpoTrtdTQp (H. Hom. 7,42, iEsch., E., Arist., Plb., etc.), d'où -(xCSiov dimin. [Corn. Adesp.) ; d'autre part CTxâXjXTf) f. « courte épée, couteau » (S. fr. 620), glosé par Hsch. (iàxaipa ©pqtxta ce qui ne prouve pas que le mot soit thrace. Et.: rxaXiiéç est un terme technique appliqué par le grec dans une innovation à la technique de la rame. II est issu de la racine de axàXXto au sens originel de « tailler ». Le germanique a un vocable comparable dans v. norr. skalm « pointe d'une fourche », néerl. schalm « planche mince », i.-e. 'skol-molâ-. Sans s- initial, en baltique kélmas « tronc », en germanique, anglo-sax. helma, angl. helm t poignée du gouvernail ». Le mot présente le même vocalisme zéro que (rxâXXco. aKâXoij/, voir oTràXaÇ. CTxa(x6àXuÇ • (jxa(jL66(;, ctpe6X6(; suppose p.-ê. un *axà(x6a- Xoç et cf. Tap6àXuÇ, çet^àXuÇ, 7ro[xç6XuÇ ; axaixeYjptÇovTeç • èXt(.At<ù. Si l'on admet que l's- initial pourrait être mobile, on évoquerait la famille de X£i((XTrT, part, texœça, pass. ëaxafjifxat (att.), aor. pass. è(jxâç7)v (E., LXX), fut. axaçifiaojiai. (J., etc.) «creuser», d'où «creuser la terre, fouiller, sarcler », etc., nombreuses formes à préverbes, p. ex. : xaTa- qui a pris le sens de « raser, détruire » ; en outre, àva- « déterrer, déraciner », àTto-, 8ia- « creuser à travers, ouvrir une brèche », èx-, Ttapa- (Amorgos), Trepi- « creuser autour» (Héraclée, Thphr.), ûtto- «creuser en dessous» (Thphr., etc.). Le verbe s'emploie pour dire « creuser, fouiller la terre », mais le radical exprime l'idée de « creux, creusé » (bien distincte de la notion de « vide » exprimée par xev6ç), d'où des applications variées dans les appellatits : 1. axdtçT, f. « bassin, baignoire, pétrin, jatte, canot, bateau », etc. (ion.-att., etc.), «tombe» (Bithynie), avec les composés CTxaçTj-çépoç m. « porteur de vase » à la procession des Panathénées (Din.), -çopEa, -(popéfo (.SIl.), (jxaço-EiS^ç (Eudox., D.S., Gai., etc.), -XoUTpéu «se baigner dans un tub » (Alex. Trall.), axâçaSaÇ m. « plateau à rebords ? » (Eratosth. dans P. Oxy. 3000), etc. ; 2. le nom d'action oxyton tjxatpr) « action de creuser » apparaît tardi- vement (pap., Hdn. Gr. 1,345) aussi avec àva-, mais xara- est ancien au sens de « tombe » (iEsch., S.) et surtout au pi. «destruction» (trag.. Th., Lys., inscr. d'Érythrées) ; 3. (Txâçoi; m. «action de sarcler» (Hés. Tr. bTl, Gp.) ; composés en -axàipoç, p. ex. : àfXTreXo-nxdtçoç « vigneron » {.ŒIsch. fr. 464,18), parfois en -(jxa9r]ç au sens passif, Paôu-axaç^^ç (S.), xara-axaçi^ç (S.), qui ne semblent pas devoir être tirés du suivant ; 4. axâçoç n. « coque » d'un vaisseau (Hdt., Th., etc.), en poésie aussi «vaisseau » (trag., etc.), avec les composés axaço-îràxTCOv m. nom d'un navire (P. Oxy. 3111, a. 257 après), -TrXtopoç (et -Ttpcppoç) id. [P. Oxy. 3031, a. 302 après) ; 5. dimi- nutifs de formes et de sens divers : axaçiç, -tSoç f. « jatte » {Od. 9,223, seul mot hom. de cette famille ; Hp., Ar., etc.), « bêche » (inscr. Délos, AP], «canot» (AP); -tov n. «cuvette, bol» (Ar., etc.), désigne la coupe de cheveux au bol (Ar.), «canot» (Str.), -tSiov «petite cuvette » (Délos), «petit canot » (Str.) ; 6. axacptà f. «fosse, fossé» (Halaesa, Sicile i" s. av.). Dérivés désignant des hommes : 7. axaçÉXT)? m. « marin, batelier » (Str., etc.). Redard, Noms en -rr\<; 44-45, avec Ttapaaxa- cptTTiç, cf. L. Robert, Hellenica 11-12, 556 sq. ; axaçeûç m. « celui qui creuse la terre » (E., Archipp., etc.) fonctionne comme nom d'agent de anâTcca, il sert aussi à désigner les axaçTiçépoi aux Panathénées par abréviation du composé, ce qui est une fonction de -sùç ; avec le verbe dénominatif tiré de oxâç?), anaifEÙai seulement attesté (par hasard) pour une méthode d'exécution où l'on mettait le supplicié dans une sorte d'auge (Ctés., Plu.), d'où -suiTiç (Eun.), mais CTxàçEuoiç et -eia signifient aussi l'action de creuser (Suid.) ; axaçsiov n. « bêche » (Hyp. Del., pap., etc.), aussi « cuvette, écuelle » (inscr. = cjxacpîov) «miroir concave» (Plu. Numa 9); d'où -etStov (Hdn. Epim. 239) ; aussi -eu-rrii; = fossor (Gloss.) ; 9. crxaçTjTÔç m. « action de bêcher, de creuser » (Thphr., inscr. hellén. et tardives), la finale inattendue -tyiàç, serait due à l'analogie d'àXoTjTÔç, yeo)pyï1t6ç, TpuyT)T6ç ; avec le doublet axa9r]Tpoî pi. (pap.). Formes isolées : 10. axâçaXoç • àvxXTjTYjp (Hsch.), suffixe comme TcdtCTcraXoç. Parallèlement au radical avec aspirée finale, il existe des formes sans aspirée, l'aspiration ayant disparu pho- nétiquement ou par analogie : 1. ayA\i.\).a. n. «fosse » (PL), emplacement ménagé pour la lutte (inscriptions, Plb., Épict.) ; 2. TTcptaxaiJ'tç f. «action de creuser autour» ( Gp., pap. vi« s. après) ; 3. cxarc-r^p m. « homme qui creuse » (Margites, X. ap. Poil. 7,148), cf. Benveniste, Noms d'agent 39 ; f . -xeipa (AP) ; par analogie ; 4. oxàTtsToç m. «fossée, tranchée» (S/ G, 241 A 15 Delphes, /G IV, 823 Trézène, Hsch.) ; oxàTTESoç (/G VII,17 Mégare), par analogie avec TiéSov, SaTtESov « fosse, fossé » ; sans o- initial, xàTTSTOç «fossé» (II. 15,356; 18,564), «fosse, tombe» (//. 24,797, cf. S. Aj. 1165, 1403), p.-ê. «bêche» à Gortyne ; en outre, oxaTréTtùCTiç p.-ê. à Trézène (IG IV, 823, 50) ; 5. axaTtàvi] f. « bêche » (Mén. Dysc. 542, Théoc, AP, etc.), « action de bêcher » (Thphr.), pour le suffixe, cf. Ghantraine, Formation 199 ; d'où axaicavEiiç m. « celui qui bêche, creuse » (Lyc, Phld., Str., Luc), épithète d'Héraclès (RE III A 1, 439), -euo) «creuser, bêcher» (SIG 22,25, Phld.) ; le tardif axaTtavirjTiQç (Zonar.) suppose p.-ê. un verbe axaTravàto. Dans cette famille signifiant « creuser », les vieux mots comme axâçy), axâçoç présentent les sens les plus divers, tandis que la série crxàTrsTOi;, etc , est purement technique. Onomastique : 1. SxaTtTT) ûXï), région minière en Thrace (Hdt., etc.) avec SxaTCTTjouXixôç (inscr. att.), -ivt\q m. (St. Byz.) ; pour le maintien du -ç du génitif, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,452; 2. SxaçXsûç attesté dans deux inscr. att. (not. IG IP, 11202) doit être l'ethnique d'une cité SxâçXai, cf. Koumanoudis, Rev. Ph. 35, 1961, 99-105; mais rien ne prouve que ces mots viennent de oxœTCTO). Le grec moderne emploie axaTràvY) « pioche, bêche », axaTtavEÛç, cîxâ6tù « creuser », axaçEuç « terrassier » et d'aulre part axàcpï) «auge, pétrin», axâtpoç n. «coque, navire », etc. Le français a créé scaphandre, bathyscaphe, etc. El. : Deux possibilités s'offrent selon qu'on part de cxaTC- (l'aspirée finale étant due à l'analogie de OdcTCTto, Tàçoç, Taç^vai) ou de axacp- (avec axare- issu phonétique- ment et analogiquement). Dans le premier cas on peut évoquer seulement lat. scapulae « épaules », ombrien scapla (ace. sing.). On trouve un appui plus large en posant axacp-, qui entre dans un vaste groupe signifiant « racler, gratter », lat. scabô ; en germanique, v.h.all. scaban, etc., en baltique, lit. skabiù « tailler, couper » (en germanique et en baltique l'a peut représenter un a ou un o), le lit. skobiù suppose un o ; en slave, russe skôbelû « racloir, rabot » est ambigu pour le vocalisme. Le voca- lisme a en grec, en latin et probablement en germanique et en balto-slave, est caractéristique de mots techniques et familiers ; mais le lat. a aussi scobis, etc. Si l'on admet que ia racine présente une alternance vocalique, on rapproche axéTcapvoç ; si l'on pense que l'a- initial est mobile, ce qui est plausible, on peut évoquer xÔTTTûj. Voir encore Solmsen, Beitràge 196-210. aKapSa|i.iJcrcTb> : att. -tto) « cligner de l'œil, ciller » (Hp., E., X., Arist., etc.) ; d'où (jxapSa(j.ux--rr]ç m. «celui qui cligne des yeux » (Arist.), -uxTixiç « qui aime cligner de l'œil » (Arist.), -uxTéco « cligner de l'œil » (Luc, Porph.), -UYfjiiSç m. « action de cligner des yeux » (Antyll. ap. Orib.). Avec un à- privatif : à-oxapSdcfJLUXTOÇ « qui ne cligne pas des yeux » (Ar., etc.), adv. -uxt( « sans cligner des yeux, sans ciller » (X., Luc, Gai.) ; -ûxtvji; m. « quelqu'un qui ne peut pas cligner des yeux » (Hp.) ; verbe dénominatif -ux-récù (tardif). Sans G- initial xapSafiucrau (Hsch., EM 490,53). âo|iai : «faire une égratignure, tracer légère- ment », a pu se dire du trait marqué par le stylet ; glosé par Hsch. lieiv, axaTiTSiv, ypâçstv ; avec préverbe y.a-va- cxapiçâto « gratter » en parlant d'un oiseau (Ath.), 8tœ- CTxaptçàojxai « effacer » (Isoc. 7,12) ; d'où CTxaptcp7)a(j.ot m. pi. « des grattages, des raclures » (Ar. Gren. 1497, cf. Taillardat, Images d'Aristophane, § 515) ; aussi -inia-za n. pi. id. (sch. Ar. Nuées 630, Phot.) ; doublet axapiçeiicd (sch. Ar. Gren. 1545), au sens d'« esquisser » (Lampe, Lexicon s.u.) ; -eùfxaTX (Suid. s.u. o>caXa0up(xàTUx) ; p.-ê. comme dérivé inverse axàpïçoç (-ov) m. (n.) est diverse- ment glosé par les lexicographes anciens, cf. Thésaurus : « trait, esquisse, stylet » ; en byzantin « plan d'une cons- truction ». Le grec puriste emploie T], CTxàcpoç, voir oxaTiTCo. aKa()>b>pTf : f. «renarde» (ffil., Hsch.), le lemme xacptopr)? (Suid.) est au gén. et peut être issu de -njç [)vu « durcir, endurcir» (Hp., Thphr., LXX, etc.); encore -uafjta n., -ua[i6ç m., -uvtixôç ; 5. avec un sens tout différent 'skié-, comme le confirme le dor. oxXitipôç ; il faut admettre que èviaxYjXY) (pour -crxetXf)) résulte d'une analogie (hypothèse chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,756), de même que àTto-oxXat-ï) (p.-ê. d'après OTatT), etc.). Voir aussi Beekes, Laryngeals 237. L'étymologie proprement dite est obscure. On a rapproché des mots germaniques reposant sur germ. commun 'skala, qui est ambigu pour le vocalisme : suéd. skàll « maigre » (dit de la terre), « mince, fade, aigre » (dit du lait), bas allem. schal « desséché » aussi « passé, fade » (en allem.), angl. shallow «peu profond»; sans s- initial, m. h. ail. hel « faible », ail. hellig « fatigué, desséché par la soif », lett. kàlss « maigre ». Voir Frisk et Pokorny 927. (TKcXos : n. «jambe» depuis la hanche jusqu'au pied (/(. 16,314, ion.-att., etc.) ; membre d'un cheval (X.) ; le mot est employé dans les sacrifices ; d'où l'emploi pour les pieds d'un chaudron dans mycén. pi. kerea^ (Chadwick- Baumbach 244) ; en att. -va axéXrj désigne les « Longs Murs ». Souvent -cxeXtjç au second terme de composés : à-axeX^^ç (PI.), Ppaxu- (S., Arist.), iao- (v. Mugler, Terminologie géométrique), xaxo- (X.), TSTpa- («sch.), çoivixo- (E.) ; *neptCTxeX7]<; « qui entoure la jambe » dans tôl TrepioxEXî) « culotte », sing. rare -axeXéç (LXX), avec TrspiaxeXti; f. « anneau autour de la cheville » (Mén., hellén.), et -îSiov, id. (Délos) ; mais TrEpi-tJxsXèç SyaXjxa désigne une statue où les jambes sont séparées (Sch. PI. Eulhphr. 11 b) ; etc. Dérivés : 1. diminutifs axeXtaxoç m. (Ar.), -liSptov n. « cuisse d'un poulet » (Hdt.), pour le sufTixe, cf. Monteil, Mélanges Chantraine 139-156 ; 2. axeXéat f. pi. « pantalon » (Critias, Antiph.) ; 3. ctxeXXôç « aux jambes tordues » (Sch. //. 16,234), cf. les gloses d'Hsch. ctxeXXôv • 8iE(îTpa|x- [xévov et de l'EM 701,10, où le mot est donné comme l'équivalent communément employé pour pai.66ç : forma- tion à géminée expressive et populaire, p.-ê. d'après xuXXôç. Verbe dénominatif : cxEXtÇto « glisser la jambe, faire un croc en jambe » {LXX, Plu., S.E.) ; le terme usuel est Û7to- « faire un croc en jambe, faire tomber, tromper » (PI., D., etc.) ; d'où Û7ro-tJXEXi.CT(i,6(; et -a^Lo. (LXX) «croc enjambe, chute » ; tjXEXi(T(i6ç (Aq.) ; Hsch. donne tjxéXXiaixa [sic] • 8p6|iï)(xa et axéXiorna • t6 &el{i.vrni.K, hors de l'ordre alphabétique et sûrement fautif, voir Schmidt. 11 existe des formes à vocalisme o : axoXtôç « tordu, de travers » (Thgn., Pi., Hdt., PI.), plus souvent au figuré . tors, injuste », dit de jugements, rarement de personnes {II. 16,387, Hés., ion.-att., etc.), p.-ê. tiré d'un appellatif (TxàXoç, cf. la glose axoXoïç • SpETcàvoiç (Hsch.) ; Frisk suggère que l'accentuation serait due à l'analogie de axai6ç ; dérivés oxoXiÔTifiç f . « inégalité, courbure, mal- honnêteté » (Hp., LXX, Plu., Str.) ; axôXiov n. nom d'un type de chanson de table, diversement expliqué depuis l'antiquité, le tour de chant passant de l'un à l'autre en zigzag, selon Dicéarque 88-89 Wehrli, voir aussi LSJ et Lesky, Gr. Liieratur 198 ; le mot est attesté depuis Pi. Quelques composés de axoXtôç, p. ex., oxoXiôcpptov (Hp.), etc. Verbes dénominatifs : axoXi6o|jiai. «être tordu» (Hp., Thphr., Gai.) d'où axoXtcûOTÇ, -tûiiœ (tardif) ; axoXiaî- vofxai «se tordre» (Hp.) dit de la colonne vertébrale; (TXoXiàÇtù « aller de travers, en zigzag » (LXX). Pour (jxtôXTiÇ voir s.u. ; pour (TxaXTfjvéç voir cxàXXtù, pour ctxeX(ç voir axsXtç. Le rapport entre cx^Xoç et axoXtôi; se justifie sémantique- ment, oxéXoç désignant à l'origine la jambe et la cuisse qui se plient à l'articulation du genou. Grec moderne axéXo; « cuisse », axéXi « enjambée », axéXia «jambes ». Et.: SxéXoç peut recouvrir exactement lat. scelus « crime » qui signifierait originellement « ce qui est courbe, de travers » et aurait suivi l'évolution sémantique qu'on observe dans oxoXiÔ!;, mais ce rapprochement reste discuté. On trouve d'autre part en germanique, avec un suffixe i.-e. '-ko-, germ. commun 'skélha-, v.h.all. scëlah, anglo-sax. sceolh « de travers, tordu », etc. ; avec un suffixe i.-e. '-no-, alban. is/ia/ê « boiteux, estropié ». Voir Pokorny 928 et cf. gr. xôXov; voir aussi axsXlç. aKéiravos : m., nom de poisson, p.-ê. une espèce de thon (0pp.), cf. Dorio ap. Ath. 322 f, où les manuscrits donnent oxéTTivoç. Voir Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 128. Aucun Uen clair ne saurait être établi avec aycina. Le mot étant glosé par le sch. d'Oppien xÔTtavoç, on pourrait penser à un rapport avec xÔKavoç, xéTTTCo (et CTxéTrapvoç ?). Il est p.-ê. plus plausible de poser un emprunt. (TKÉirapvos : m. chez Hp., S., -vov (grec tardif), les formes attestées chez Hom. ne permettent pas de recon- naître le genre, « hache » de charpentier pour tailler les troncs, distingué de TtéXEXUç {Od., S. fr. 797, hellén. et tardif), par métaphore «bandage chirurgical » (Hp.). Composés : à-axéTrapvoç « qui n'est pas taillé » (S. Œd. Col. 101), àfxipi- «taillé des deux côtés » (Milet, Didymes). Dérivés : axETrâpviov n. « pilier », -ï)S6v adv. « à la manière du bandage skeparnos » (Hp.) ; verbe dénominatif oxETrap- vlÇco « tailler avec un skeparnos » (Hero), d'où àTtoaxE- Jiapvicj(i6(; terme médical tardif, type de blessure. En grec moderne : oxETripvt « doloire ». Et.: Terme technique obscur. En supposant une suffixation en V-fn, on a rapproché des termes baltiques et slaves : russe séepàtï « fendre, mettre en morceaux » ; séepd « copeau », etc., lette skèpele « morceau », avec un autre vocalisme lit. skàpsnè, etc., cf. aussi en grec crxâTrTW et xÔTTTtû. Voir Bechtel, Lexilogus s.u., Pokorny 931 sq. Autre hypothèse chez Niedermann, IF 37, 1917, 149-155. La finale en -pv- peut aussi dénoncer un emprunt, cf. aKcirapvos — 1014 dtxopva, >c66opvoç, etc. Elle pourrait aussi avoir été ajoutée, d'après ces emprunts, à un radical d'origine i.-e., cf. xéapva • CTiSïjpa rexTOVixà (Hsch.) ; v. Chantraine, Forma- «ion 208-209, Schwyzer, Gr. Gr. 1,491. aKCiras : "• " abri, protection, couverture » contre le vent, etc. {Od., poètes), au figuré chez E. ; gén. axéTtao? (Arat.), ace. pi. axértâ (Hés. Tr. 532) analogique, cf. Sommer, Gedenkschrifl Kretschmer 147 (plutôt que les vues de Benveniste, Origines 93) ; sur cx^vrrj dans les pap., voir Piatkowska, Eos 54, 1964, 239. Ce vieux thème en s (cf. CTé6a.;, etc.), avec un doublet tJxéTCOç {EM 597,17), a fourni des composés en -crxeTdjç comme dtveno-CTxeTnjç « qui protège du vent » {II. 16,224) et une dizaine de formes tardives avec le sens passif attendu : à- « sans protection » (Lyr. Alex, adesp., AP), ini- (Arist., Thphr.), eu- (Thphr.), TTEpi- (Moschio trag., Thphr.), etc. L'appellatif usuel en ion.-att. est (jx^tt»] f. « ce qui recouvre, couverture, protection » aussi au sens moral (Hp., ion.-att., Plb., pap.). Le verbe correspondant est oxé^M « protéger, couvrir », seulement au thème de présent (Hp., Plb., grec tardif) ; présent apparemment dénominatif : cy.ercàv>, S" pi. oxeTtàtùai, {Od. 13,99), oXETràouai (Théoc. 16,81) ; la forme usuelle est axsrcàî^tù avec èaxéTracja, pass. èaxE7ràa6T]v, -a< couvrir, cacher », axé7Ta(j(jta «couverture, couvercle», axéin) «couverture, abri, pro- tection ». El. : La forme la plus ancienne est axéiraç. Il est probable que le présent (TxéTrcù est un dérivé mverse de axéTtr) ou CTxéTtaç. Pas d'étymologie, voir Frisk s.u. 426 ; 10,211, le sens de « bien protégé », avec le rapprochement de oxéTraç, ne repose sur aucune tradition ancienne), àTreptaxETtToç « inconsidéré » (Th., etc.), etc. ; *CTxe7rT6i; n'est pas attesté mais (ixETrTéov est fréquent en attique ; d'où 2. ctxetttixÔi; « qui aime à examiner » aussi avec èni- et Sta- (hellén., etc.) et cl SxETtTixot, nom d'une école philosophique ; noms d'action : 3. cxéijju; f . « vue, observation, considération » (Hp., ion.-att., etc.), également avec 8ià-, ini-, xaTà-, TTEpt-, etc. ; 4. (jxé(/.{jux n. « sujet de réflexion, problème » (Hp., PI.) avec en grec tardif 8iâ-, nspl- ; 5. axErrrornivn] f. « examen » (Timo, Cerc), apparemment tiré de *ay.£m:ô(; comme XETTTomivY) de Xe7tt6ç ; 6. axETCTY)ptov n. « examen » (Man.) : ''. nom d'agent È7Ttt7xé7t-nf)ç m. « celui qui examine » (pap.) : 8. nom d'instrument : CTXSTtTcàpiov n. « miroir » (pap.). B. Avec vocalisme o : 1. cy.on6ç m. (rarement f.) «sur- veillant, guetteur, espion » (Hom., ion.-att., etc. ; sur H. Dem. 62 cf. Schmitt, Dichtang und Dichtersprache 163), aussi avec sens « passif », « ce que l'on vise, but, etc. » (Hom., ion.-att., etc.) ; nombreux composés avec pré- verbes : àTré-axOTtoi; hypostase « qui manque le but » (Emp.), È7t[- hypostase qui atteint le but » (trag.), avec l'adv. en -a (Hdt.), mais aussi «qui surveille » (Hom., etc.), xaToc-, ■Kspl-, Ttpé-, ûttô- ; S-oxoTroç « qui ne réfléchit pas » (Hom., etc.), aussi « inintelligible » et « qui n'atteint pas le but » ; eSaxoTroç « bien visible » (Hom., etc.) et « qui atteint son but » (Hom., etc.) ; nombreux composés de dépendance à premier terme nominal, p. ex. : oltùvotrxé- Troç « devin qui observe les oiseaux », met en valeur le sens du radical (E., etc.], avec -éa, -ix, -ix6ç, -eïov «lieu où l'on observe les oiseaux » (Paus.) ; en outre àpyopo-, (BaTiSo- (Ar. Paix 811), ôïipo-, Guvvo-, XtTpo-, [XETStùpo-, èpvi9o-, etc. ; ox67ri.(ji,o(; dérivé tardif «adapté à un but » ; 2. CTXOTrif) f . « guette » mais aussi « action de guetter » (ffisch., X.), plus km-, xaTa- ; d'où « viser », cxéreeXoç « écueil, récif ». Voir aussi Garatzas, Gl. 33, 1954, 122, sur axéçTOfxai i réfléchir ». Ei.: SxéTTTOjiai, prés, en '-y^lg- reposant sur *ay.en-yo- (xai, répond exactement à lat. speciô, avest. spasyeiti et (sans s- initial) skr. pdéyaii « voir » (mais cf. pft. pas- paéé, aor. àspasla) ; l'interversion des deux occlusives 7t et X peut être due à un tabou linguistique; à l'ao- riste CTx^4iaos : voir le suivant. aKEp6ôXXo> : « injurier, couvrir d'injures » (Ar. Cav. 281), cf. (jxép6oXXE • XoiSôpsi (Hsch.) ; à côté de axspSoXeï [corriger -ôXXet ?] • àizctT^ (Hsch.) ; (7xép6oXoî (Call. fr. 603, Hsch., cf. Pfeifïer) ; sans s- initial xepêéXXouaa • XoiSo- poûcra, pXœaçTjjxoûtja, &v:a.zSiaa. (Hsch.). Et.: Composés expressifs de l'altique vulgaire, dont le second terme appartient sûrement à la racine de ,8àXXco, pôXoç. On n'ose poser comme premier terme un axep- apparenté à trxcip, lat. mûscerda, etc. « couvrir d'ordure ». Si on l'admet, on verrait une sorte d'hypocoristique dans axépaçoç et ux^paçoç • XoiSopta, pXaaçTjfjita (Hsch.) ; xépaçoi; ' x^^'^'^-^i'-^'^' xœxoXoyta (Hsch.). Autres vues de Hiersche, Tenues Aspiratae 218, qui en observant l'alternance cjXEp-/axEp-/xep- évoque la glose de Théognoste (j/Epéç • àxTY), alytaXôç, hom. ^Epéç et la racine de xsîpco « couper » ; cf. encore Pokorny 939, qui rapproche aussi l'obscur xépTOfioç, XEpToji^o). aKcpôs : alSoioXstxTT)? (Hsch.). Obscur. aKcGos : n- " récipient, ustensile » ; surtout au pi. axEÙT) ustensiles de toutes sortes pour la maison, la culture, la navigation, bagages, équipement, objets (ion.-att.). Nombreux composés : cjXEuayMY6(;, -éto ; oxEuo-6:^xif) ; -TCot6ç, -é(ù, -TTwXï)? m. -(p6poç « qui porte les bagages », entre autres « valet d'armée », avec -éw, -ix, -ixôç, etc. ; -çuXaÇ (Poil.) ; oxeutopôç « qui surveille les bagages » (Gratin. 159), d'où par un développement de la langue familière axeutopéojJLai « examiner de près » et surtout « imaginer, combiner, machiner » (D., etc.), avec -topta f. (D., etc.), -ûpï)(xa (D., etc.) ; avec la graphie tardive cxai- (qui se prononçait ctxe-, mais évoquait par étymologie populaire axaiéç) CTxawùpéto, -ïjfia, etc. Au second terme de composé : à<îXEU^ç «sans instrument» (Hdt. 3, 131, écaXEUOç (S., hellén.). Parallèlement axEUY) f. « équipement, vêtement, costume » [d'acteur, p. ex.] (ion.-att.) ; avec préverbes une vingtaine de composés, p. ex., èm-axEUT) « réparation, arrangement », xaxa- « préparation, installation définitive », etc., Ttapa- « préparation, arrangement, armement » (ion.-att.), etc. Ces mots fonctionnent comme noms d'action répondant à é7ti.cxEuâ!;to, etc. ; d'autre part des composés possessifs : âaxEuoç « non équipé » (S.), ôjxô-trxEuoç « avec le même équipement » (Th.), etc. Diminutifs : axEU-àpiov n. « petit ustensile » (Ar.), « habits de mauvaise qualité » (PI. 1 Aie. 113 e), ctxeu-uçiov (Lyd.). Verbes dérivés : 1. axEuàî^Cù « préparer, arranger, fournir, équiper » (ion.-att.), avec -aaTéç « artificiel » (PI.), mais -aaiç, -a.cy.oi, -aaTr]? sont tardifs ; souvent avec pré- verbes : èm- « réparer, équiper », etc. (ion.-att.), plus -aaTÔç (PI.), -aCTTY)? nom d'agent (D., etc.), -3C(Jtix6ç «préparatoire» (tardif), -(xcti[J.oç «qui a besoin de répara- lion» {OGI 483); xaxa- «fournir, équiper, construire» (attique, etc.), avec -aai;, -aala, -aCT(xa, -a.a^i6i;, -aaxéç, -aaT7)ç ; surtout Ttapa- « préparer, pourvoir, rendre tel ou tel, etc. » (ion.-att.), avec -aaiç, -acjAœ, -aaTÔç, -a.crfiz, -aaTixôç ; 2. dénominalif tardif : crxEuoÛCTGat ■ éT0i(J.âÇE(T6at (Hsch. s.u. axeGoç), êTnaxEuôto (Argos), xaTa- (Delphes, Théra). En grec moderne : ctxeûoç n. « ustensile, meuble » ; TrapaCTXEUT) « préparation » avec TrapacxEuâî^to ; axEUwpô « intriguer », axeutûpîœ « machination, intrigue ». Ei. : A l'origine de ce groupe important en grec, (txeûo; est un terme technique et familier, mais sans étymologie. Hypothèses anciennes chez Frisk. «TKTlviî : dor. axâvS f. (le mot n'est pas chez Homère qui emploie xXictît)) ; construction légère qui peut être en feuillage et branches d'arbres ou en toile, où l'on s'abrite, où l'on dort, où l'on célèbre une tête, etc., « baraque, tente » ; d'autre part, construction au fond du théâtre, d'où « scène » (passé en ce sens en latin : scaena, probable- ment par l'intermédiaire de l'étrusque) ; le mot est employé pour symboliser l'art théâtral (ion.-att., etc.). Composés : axTjvo-ypaçta, -Gyix/i (Délos), --Kriyioi. «cons- truction d'une tente» (Arist.), «fête des tabernacles» (LXX, NT), -ppàçoç « fabricant de tentes », etc. Au second terme de composés : oû-oxifjvoç, dor. aùv- crxâvoç « qui vit dans la même tente, camarade, conmensal », plus aUCTX7)VY)Tpta f. (Ar. Th. 624), -£a, -éa, -60 ; aussi (ÏCTXTivoç (Plu.), àTTÔ- (X.), Ê7tt- (S., Plu.), ctc. ; avec un «TKTJVT] — 1016 — suffixe -lov : Ttapa-axïjviov, -ta « côté de la scène » (D., Délos, etc.), Tcpo- « entrée d'une tente » (LXX), « façade de la skéné devant laquelle jouent les acteurs » (Douris, inscr. de Délos, Plb., etc.). Dérivés : diminutifs : 1. axrivEç, -tScç f. « abri, tente sur la poupe d'un navire » (Plu.) ;2. cxTjv-tSixpl. n. «misérables baraquements » (Th. 6,37) ; 3. -ûSptov (Plu.) ; autres dérivés : 4. ay.ryiTt\ç, m. « marchand qui vend dans une baraque, boutiquier » (inscr. att., Isoc. 17,33), aussi « qui vit sous une tente, nomade » (Str., etc.), cf. Redard, Noms en -T7)ç 26; avec le doublet ctx7)veuty)ç [EM 743,15, AB 304) ; 5. oxYjveïov n. « piquet de tente » (pap.) ; 6. adj. tardif, seulement au sens « théâtral » ctxtjvixôç « de la scène » (Plu., inscr., etc.), d'où arxrjVixeiiojjtai « être acteur » (tardif). Verbes dénominatifs : 1. cxTjvâofxai. « camper » (PI., etc.), « être dans une voiture bâchée » (Ar.), aussi avec xaxa- (Pl.) ; à l'actif (rxYjvàcù «festoyer» [dans une ctxi^vt)] (X.), aussi avec xa-ra- au sens de « camper » (X.) ; 2. CTX7)vé(o «être campé, installé» (att., etc.); l'aor. è (7(j.ï]vei y^VT^Tat (TXci>XT)Ç : il s'agit de la larve, cf. Immisch, Gl. 6, 1915, 198 sqq., Gil Fernandez, Insectos 303. En grec moderne CTXïjvif) signifie à la fois < tente » et « scène » avec divers dérivés et composés. El. : Peut-être apparenté à uxtâ, voir ce mot. <7Kt]vîirTW : aor. ltrxTf)vn|js ' Siéçôsipe, SisaxéSansv et 8taCTXifivt s'appuyer, peser sur » (Od., Nie, Ph.), actif secondaire ma\plma «enfoncer» (A.R.), avec S<.a,(na]pinTV) « soutenir de chaque côté » (AP), tni- (Hsch. s.u. èTTiaxi^TTrco). Et. : Croisement de (jxïjTtTOixai et de l'aor. aTr]piE,acQoii, parf. èa-rripixTai (présent seulement chez les trag.), d'où une flexion supplétive CT>cv)ptTCao|xat, CT7)ptÇaa9ai. qui évite les formes phonétiquement incommodes *c7T7)p(7rTO- [xai, (TKTjpîÇaaOa!,, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 131 ; Bechtel, Lexitogus s.u. ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,644 et n. 2. aKiâ : t. « ombre », considérée comme protection du soleil, mais aussi « obscurité, lieu caché » (la vie à l'ombre n'est pas bonne) ; par rapport à l'homme exprime la faiblesse, «fantôme », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; noter l'expression de Pi. P. 8,95, axiâç 8vap lïvOptùTtoç ; aussi « bordure colorée d'un vêtement » (inscr. hellén., Schwyzer 74, 19, Andanie, pap., p.-ê. Mén. fr. 667, cf. Wilhelm, Gl. 14, 1925, 82). Nombreux composés. Au premier terme avec a, axia- et en grec tardif otcio- : axia-ypticçoi;, -ta, -é<û, dit de la peinture en perspective, aussi peinture trompeuse (PI., etc.), -yLOC/iti) ' combattre contre des ombres » employé au figuré par PL ; -Tpoçéco, -éo[iai. (att.), aussi -Tpaçr)?, -éo(j.ori. (cf. axta-Tpaçïiç comme svTpaçïiç) « vivre dans l'ombre » loin du grand air et du soleil, « mener une vie efféminée » (ion.-att., etc.); d'autre part crxtoupoç «écureuil» [qui peut se faire de l'ombre avec sa queue] (Opp., Pline), composé possessif de axiâ et oùpà ; passé en latin (sciûras), d'où par l'intermédiaire d'un lat. popul. scâriôlus, fr. écureuil. Au second terme de composés généralement possessifs : écoxioç « sans ombre », paO-j- « aux ombrages profonds » (H. Hermès, etc.), Sa- « très ombragé » [Od., trag.), 7TaXt(v)- « qui donne, qui renvoie de l'ombre » (H. Herm., Archil., etc,), etc. ; pour 8oXi.x«i'OÇ cf. s.u. SeXi/éç ; l'interprétation de Prellwitz reprise par Leumann et Treu, « à la longue hampe de frêne », en posant 'oskâ, cf. v.h.all. ask, etc., n'est pas préférable ; en outre, nombreuses formes à préverbes : inl-, kxtA-, ciiv-, Ù7t6-, etc., qui fonctionnent comme dérivés inverses de èTti-, xaTa-CTXiâÇto, etc. Dérivés : 1. axiàç, -dcSo; f., tout ce qui donne de l'ombre «parasol, dais, tonnelle» (Eup., Théoc., etc.); désigne aussi certains monuments, la iholos à Athènes, une rotonde à Sparte, avec (7)«aSir)(p6poç « qui porte un parasol » (Poli.) ; 2. oxiâSetov n. (la graphie -lov semble fautive) «parasol, ombrelle », etc. (Ar., com., etc.) ; 3. cxiaSiarxr) f. i ombrelle » (Anacr.) ; 4. cjKtaSEiii; = axtaivœ (hellén., etc.) ; 5. oxîaiva f. (Arist.), -aiviç f. (Gai., var. anivlz) nom d'un poisson de couleur sombre, « maigre » ou « ombrine », cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 27; en outre, tjxiaâlç t. (Épich. 44) : il n'est pas sûr qu'il s'agisse du même poisson, la forme indique, au moins par étymologie populaire, un rapprochement avec le nom de l'île LxtaQoç, cf. Strômberg, Le. Adjectifs : 6. amepàz (plus rarement ay.vx.p6t;) « ombreux, qui est à l'ombre, sombre » (//. 11,480, Od. 20,278, Pi., poètes), pour le suffixe cf. El. ; 7. axtéetç « ombragé, couvert d'ombre, sombre » dit de montagnes. de nuées, de salles (Hom., poètes), la forme en -ietç pour -Vjeiç est imposée par le mètre ; inversement oxiàstç est imposé par la métrique chez Pi. Pae. 6,17 (cf. aussi Hdn. Gr. 1,239 axtâetç, 2,618 tTxiâç) ; 8. axitiSirjç «ombreux, obscur, sombre » (Hp., E., Arist., Thphr.) ; 9. -ax6ç (Hdn.), dit d'un ùpoXÔYtov «cadran solaire» {IG Rom. IV 293, Pergame, n» s. av.) ; 10. oxiû>t6ç « pourvu d'une bordure », dit d'un vêtement (Peripl. M. Bubr., pap.). Verbes dénominatifs : 1. cxiàî^oj (ion.-att., etc.), aor. (jxiâoai. (//. 21,232 : le présent est inutilisable chez Hom., ion.-att., etc.), cf, pour la forme àvTtàaat, etc., fut. att. CTXiG, -qlç, plus tard axidcacù, parf. passif è(Jxtao(xai (Semon., S., etc.), aor. axiaaOîivat (E., PI., Arist., etc.) « couvrir d'ombre, rendre obscur, envelopper d'obscurité », cf. Radermacher, Festschrift Kretschmer 163 ; aussi avec les préverbes : aTTO- « projeter une ombre » (PI.), èTTt- « couvrir d'une ombre, obscurcir », etc. (Hdt., etc.), parfois « protéger » (LXX, NT), xaxa- « couvrir d'une ombre», d'où «couvrir» (Hs., ion.-att.), Trspi- au passif « être couvert d'une ombre, obscurci » (Plu.), auv- « mettre à l'ombre » (Hés., etc.), aussi intransilif ; dérivés générale- ment tardifs : axianiç f. (Strat. de Lampsaque), ôtto- (Hp.), ÈTti.-, etc. ; CTXtaCT(j,6ç m. (tardif), aTTO- (Plu.), nepi- (Plu.), etc. ; oxtaCTfxa n. (D.S.), aussi àTTO-, èTTi-, xaxa- ; eùaxîacîTOç « bien à l'ombre » (S.), oxiaoréç et d'autres composés sont tardifs ; axtaT], voir xtSaçoç. (TKÎ8vT)(il, voir (J>CE8àvVU[Jl!.. (TKÎXXa : f. « scille de mer, oignon de mer », plante aromatique (Thgn., Hippon., Arist. H. A. 556 b, etc.) ; d'où (jKiXXtT7)i; [olvoç] « vin parfumé avec cette plante » (J. Afric), cf. Redard, Noms en -tt)? 99, -l-ny.6ç [ÔÇoç] (Dsc, etc.), -ÏTixciST)? (Gai.), axUXtvoç «de scille» (Dsc, etc.), -a>8Y]ç « qui ressemble à la scille » (Thphr.). Com- posé : (jxiXXo[Aaxta (Inschr. Prien. 112, 91, 95). SaxTÙXcp TÎji; TOÛ TréXaç êSpa; &n-:zcQa.i • toûto xal axifix- Xtî^etv oî 'AttixoI X^youctiv, cf. Taillardal, Images d'Aristo- phane § 619, avec des scholies d'Ar. ; donc terme injurieux et obscène (Ar. Ach. 444, Paix 549) ; peut signifier « faire la ligue », geste insolent où l'on tend le doigt du milieu, cf. la sch. Paix 549. Le mot est sûrement tiré de crxijjiaXoç «doigt du milieu», cf. CTxt[xaXXoç id. (pap.). Forme populaire de la comédie caractérisée par l'a, cf. BjOrck, Alpha impu- rum 46 sqq., 259 sqq. Voir aussi axtvôaptî^eiv. (TKl|xgôs : X"^"^?' axaiJ.66(; (Hsch., sch. Ar. Nuées 254), d'où (7Xi!Ji6à!;st ■ x">^e'Jst (Hsch., Ar. fr. 853) et arxi[i6aCT(A6(; • i£(j8at [ms. CTpar-] (Hsch., Phot.). Et. ; Termes populaires nasalisés, cf. avec un autre vocalisme oxa[ji66<; « de travers ». Pas d'étymologie démon- trable : le rapprochement avec v. norr. skeifr « de travers », etc., reste douteux, cf. Pokorny 922, Schwyzer, Gr. Gr. 1,275 et 352. aKiiiirous '■ -TToSoç m. « grabat, lit bas et mauvais » (Ar., PI.), les glossateurs donnent l'équivalent xpdt6êœT0(; ; d'où -tc68iov n. (com. moyenne, Luc), -bxoç m. (grec tardif). Et.: Obscur, contient le mot ttouç. Fick, KZ 22, 1874, 100, l'analyse en *c;xtiX7r^-7rou(; « pied sur lequel on s'appuie» (?), cf. crxt|j,7n:o(ji,ai ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,263, rapproche CTXt(J.66ç. et xpî(J.i^w, en évoquant Nie Th. 336 où les mss ont les variantes -axtixijjf), -tjxrnjjf) et -Xpt[J.os, voir xtSaçoç. — 1019 — (TKipOS oKiySaxI/oç : m., nom d'un instrument de musique à quatre cordes, surtout utilisé par des femmes (comédie moyenne), dit aussi de sons ou de mots dépourvus de sens (Artém., S.E.), cf. Higgins et Winnington-Ingram, JHS 85, 1965, 66 sqq ; aussi nom d'une plante qui ressemble au lierre (Clitarch.), cf. Dawkins, JHS 56, 1936, 9 sq. ; dérivé, participe (ixtvSa<|'tÇ6[xevoç « qui résonne comme un skindapsos » (Gai.). Sans a- initial xiv8a(|<6i; (Timo), cf. aussi xtvSaijioî ' ôpvsa xal ôpyava xi.Gaptcra'/ipia, xal 'IvSoî (Hsch.). El. : Aucun rapport plausible avec le nom de plante Xuxa();6(; et le nom de la maladie xop8ai|j6<;. Arrangement probable d'un mot d'emprunt oriental, comme d'autres noms d'instruments de musique, tel xt6i4pa, etc. CTKivdapî^eiv : Svioi axavGapiî^eiv " xà yàp -rqi jiéaco SaXTÛXtp Tèv nuxTripa Traîciv, coç AtSufioç (Hsch.) « donner une chiquenaude ». Mot populaire sans rapport, semble-t-il, avec axtvSaptaat (v. s.u. axtvSaxiaat). Éty- mologie inconnue. aKiv96s • ™- " plongeur » ou « nageur » (Thphr. H.P. 4, 6,9), mais le texte n'est pas sûr ; traduit naufragus par Pline, H.N. 13,137. aKioupôsi voir (txicc. (rKiiruv, -covoç : m. « bâton, canne » (Hdt., Gratin. [lyr.], Ar. [anapestes], E. [anapestes], Call.), « béquille » (Hp., IG IV P,121, Épidaure iv s. av.) avec les var. axTjTTCùv (d'après axTJTTTpov, ax7J7rTO[J.aO, CTxt[i7rcùv (d'après CTx[(X7rT0(J.at). Au second terme de composés tardifs : à-(jxi7to>v, Papu- (Call., cf. R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos 107-108, n. 28 et 29), 91X0- (AP). On a évoqué avec un vocalisme tout différent ctxoïttoç ■ yj i.'cfixh TÛv ÇuXcov, if' ^v siCTiv ol xépa|j.ot (Hsch.) : il s'agit probablement des poutres sur lesquelles reposent les tuiles. El.: Doublet ion. et poétique de axîÎTrTpov pourvu du suffixe -û)v, -ovoç qui a fourni des dérivés divers, dont de rares noms d'instrument comme xùtpwv et S6Xcov. La correspondance avec le lat. sclpiô, -unis « bâton » est évidente, à la difïérence de suffixe près, et l'on peut évoquer en grec (jxt(XTtTO{ji,a!.. D'autre part, il est inévitable de rapprocher la famille de (jXY)7rT0[/.ai., crx^TTTpov, etc., et de poser une alternance d'un type controversé 'skâ[i]-l ski-, avec une diphtongue à premier élément long. Sur ce type d'alternance, cf. Benveniste, Origines 167 sq., mais aussi Szemerényi, Einfilhrung in die vergl. Sprachw. 133 sq., avec la bibliographie. Voir encore Pokorny 922 et 930. o'KÎpa(|>os : m., mot populaire aux sens divers : chez Hippon. 129a M « tromperies, tricheries » ; selon Hdn. 1,225,13 àx6XaaToç xal xu6euTïiç ; enfin d'après EM 28 Ôpyavov xu6sUTix6v ; voir aussi Suétone, Péri pald. 1,10, avec le commentaire de Taillardat p. 151, qui pense que le premier sens est « ustensile de jeu », d'où à la fois « ruse » et « rusé ». Dérivés : oxipaçsïov n. «maison de jeu » (Isoc., Theopomp. Hist.), -eutïjç m. «joueur de dés» (Aniphis 25), -(àS/jç «trompeur» [AB 101). El.: L'explication d'Hdn. qui tire le mot de Sxïpov nom d'un faubourg d'Athènes où se tenaient des filles et des mauvais garçons est condamnée par le fait que le mot est attesté déjà chez Hippon. Frisk suggère un rapproche- ment avec xtpacpoç, nom du renard, en évoquant àXtoTrext- Çstv " àTraTœv (Hsch.) et en renvoyant à Schrader-Nehring, Reallexikon 1,337. (TKipov : n., nom d'un parasol blanc porté au-dessus de la prêtresse d'Athéna, dans une procession qui va d'Athènes au faubourg de Skiron sur la route d'ÉIeusis ; il joue aussi un rôle dans les Thesmophories (Lysimachid. 23, Sch. Ar. Assemblée 18) ; pi. Sxîpa nom d'une tête des femmes en l'honneur de Déméter, de Koré et d'Athéna Polias (Ar., com., inscr. attiques) ; d'où Sxipâç, -àSoç épiclèse d'Athéna. Composés : Lxtpo-çépia n. pi. fête des Skira (Hsch., Phot., Suid.), d'où Sxtpoçopitiv, -ôvoç m. mois attique à cheval sur juin et juillet (inscr. att., Antiphon, etc.). El. : Si le sens originel du mot est bien « parasol », il s'agit d'un terme obscur, à la fois technique et religieux. On a depuis longtemps rapproché oxipov de axtà. On évoque surtout, avec un vocalisme long, des dérivés germaniques signifiant « clair » comme got. skeirs, v. isl. skîrr, allemand schier, avec un suffixe en n, got. skeinan « briller», etc., le lien sémantique s'établissant par la notion de «reflet», cf. Pokorny 917. Tout cela est douteux et Deubner, AUische Fesle 40, soutient même que le sens de parasol pour axtpov est une invention d'érudits grecs de basse époque, pour y substituer une étymologie encore plus douteuse. Conclusion : axîpov désigne bien un parasol dans des fêtes religieuses, mais l'étymologie reste ignorée de môme que le rapport avec le toponyme Sxïpov. Ce dernier, parfois écrit Sxïpov, pourrait être relié à axïpoç. cKipos : m. « terrain inculte, couvert de fourrés, maquis» {Tables d'Héraclée 1,19,144 où il est distingué de 8pufJ.6i:), attesté dans une variante d'Aristarque aux vers 332-333 à' II. 23 ; chez les médecins « induration, tumeur » ou « abcès dur » (Hp., médec), avec parfois les graphies axup- ou (jxtpp-, cf. Érotian. s.u. crxuptoÔtôcjt, p. 82 Nachmanson ; avec un sens plus général oxïpoç « dur », CTxïpov n. « croûte » de fromage, etc. (comiques) ; Hsch. a les gloses (jx[s]ïpoç " pÛTtoç xal ô Spif^iùç Tup6<; ' xal àXcroç xal Spu|j.6ç. ©lXijtSç 8è Tr)v puTctiSif) yîjv ; ax[E]ipa • ...î] 3(tdpla ûXifjv ix°^'^^ sùÔETOÛCTav zlç çpù- yava ; en outre, selon Sch. Ar. Guêpes 921, Suid., désigne aussi le gypse ; en ce sens on a encore crxlppa f. (Suid.), yî) axippàç (sch. Ar.) ; d'où axipplr/jç m. «plâtrier» (Zonar., cf. Redard, Noms en -tvjç 36). Nom abstrait axippÈr) f. «induration » (Aret.) ; composé /laxpoCTXLplat f. pi. avec une aspiration non étymologique « terrains incultes, maquis qui se trouvent sur une hauteur » (Tables d'Héraclée). Adjectifs : par déplacement d'accent cxipôç « dur, induré» (Plu., Themist., etc.), -ciSTjç «dur, calleux, résistant » (Gai., Poil.). Verbe dénominatif : CTxip6o(j,at « devenir dur, s'installer » [dit d'une maladie], etc. (Hp., Sophr., médec), aussi avec sv- (X.), Itti- (tardif); d'où cnd^xn^a. n. «induration» (Dsc), -MOTÇ f. id. (Sor., Gai.). On observe l'importance de cette famille dans le voca- bulaire médical. El. : Inconnue. Les graphies avec ctxu- peuvent être dues à l'analogie de (jxGpot;. aKiprau aKiprâu : -éco (Opp.) «sauter en tous sens» (différent de TnjSàM «bondir » et àXXop-ai «sauter »), dit, par exemple, de jeunes animaux (//. 22,226, 228, iEsch., E., Ar., PI. Lois 653 e) terme poétique ; aussi avec àva-, àjro-, 8ta-, km-, xaTa-, TCSpt-, ûtto- (poésie et prose tardives) seule- ment thème de présent. Dérivés : CTxtpT-ïijJ.a n. « bond » dit d'animaux (iEscii., E.), -7)01? f . « fait de bondir » (Plu.), -7)6^.6? m. id. (Orph.) ; nom d'agent oxtpTjTTjç « qui bondit » dit de Satyres, de Pan, etc. (Mosch., AP, Orph.), d'où -ïitixô; (Plu., Corn.) ; adv. axtpTVi86v (Orac. Chaldaïquen). En grec tardif (ntip-rtiv, -Gvoç «libertin » (Eun.). Le dérivé inverse *ayilpTOC, figure dans le composé axipTO-7t687)i; (AP) et fournit le nom d'un satyre SxtpToç (AP, etc.). Le grec moderne emploie cxip'rôi « tressaillie, sauter » avec CTxipTYjfJLa. Et.: Déverbatif en -Tdc6> de oxatptû (cf. àpTàto, etc.). La voyelle t représenterait un vocalisme réduit dont il existe quelques exemples, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,352. ZKÎpuv, -covoç : nom d'un brigand mythique posté dans les rochers entre Athènes et Mégare (att.), aussi nom d'un vent qui souffle de cette direction (Arlst., Thphr.), d'où SxtptovtScç Tré-rpai, Sxtpcovtxôç. Sxtptov est aussi un anthroponyme, Bechtel, H. Personennamen 577. Et. : Ce nom propre est-il issu de axïpoç, etc. ? ÎKirâXoi. : m. pi. « mauvais génies » ou « génies lascifs » (Ar. Cav. 634). L'a long fait penser à celui de x66âXoi qui a peut-être servi de modèle. Selon la scholie d'Ar., le mot aurait été tiré de Sx[tcov, nom d'un foulon (Phérécr. 232), axtTfùv signifiant selon Phot. « faible, bon à rien ». Voir aussi Hsch. s.u. CTxkaXoi ; d'où axiTaXti^co « être lascif » (Long. 3,13). aKÂTipôS) CTxXTjtppôç, voir CTxéXXojxai.. «TKVÎirôs, CTxvti|>, voir xvtij;. aKoîSos, voir axi1^(ù. aKoÎKiov, n., voir s.u. k6ïÇ. 1020 aKoiiroS: voir axtTTtov. voir (TxéXoç. aKÔXXus, -uoç • ni. «toupet» que l'on laisse au sommet du crâne, par exemple lorsque l'on offre ses cheveux aux dieux (Ath. 494 f, Dsc, Poil., Hsch. ; p.-ê. Alcm. 44 = 120 P [conj. très douteuse de Bergk]) ; a fourni l'anthroponyme Sx6XXoç, cf. L. Robert, Noms indigènes 267 avec la bibliographie. Composé axoXXu-çépoç (Hsch. s.u. xovvo- çôpoç). Et. : Terme hypocoristique avec gémination, même radical que dans trxoXÛTtTStv. Specht, Gl. 31, 1948-1951, 128, évoquait dTéXoxpov ' t6 7tepixsxo[J.[Aévov xàç x6[iaç xal jeyovbq i);iX6v, sÏts SévSpov, eÏTS écvôpwTcoç... (Hsch.), p.-ê. fait sur 7tâç, comme dorien xeXatvtiîrâç ; si l'on écrit -toTTàç on a une finale populaire en -âç comme àvroLYÔu; ; le radical est p.-ê. analogique de axàXXco. CKoXôîTEvSpa : f . « scolopendre, mille-pattes » (Arist. H. A. 489 b, etc.) ; aussi nom d'un animal marin (Arist. H. A. 505 b, etc.), p.-ê. une espèce de néréide ; d'où CTXoXÔTTEvSpov n. (Thphr.), -lov n. (Dsc.) = âaTtXTjvo; « doradille », ainsi nommée à cause de la forme des feuilles selon Stromberg, P flanzennamen 42 ; adj. CTXoXoTrevSptiSï)? « qui ressemble à la scolopendre » (Str.). Et. : Emprunt certain à un substrat, dénoncé par la forme du mot. Voir Gil Fernandez, Insectos 230. (TKÔXotjf, -OTCOç : m. « pieu, palissade, pal, pointe » (Hom., Hdt., X., hellén., etc.), la prose attique use de XàpaÇ, (TTaupéç, -tù(Aa. Rares dérivés : oxoXéTttov n., pour un instrument chirur- gical (médec.) ; axoXoTr./tç [[J.oïpa] «le sort d'être empalé » (Man., forme de poésie tardive d'après les adj. en -7)tç). Le verbe dénominatit en -tÇco est bien attesté avec le préverbe àva- : àva-axoXoTctÇtù «empaler» (Hdt., etc.), plus -iCTiç (tardif) ; en outre, à-KO- « enlever des pieux » (Aq.), « protéger par des palissades » (Stad.), -i(T(a6ç m. « action d'empaler » (Vett. Val.) ; la glose d'Hsch. (jxôXoçpov • Gpavtov (Hsch.) « petit banc » serait selon Frisk analogique de Sîçpoç. Et. : Ce terme technique doit appartenir à la racine qui a donné en grec le verbe oxàXXtù « fouir » et en lat. scalpô « gratter, graver », etc. ; le vocalisme o du grec n'est pas expliqué et peut reposer sur une alternance ancienne. Le latin scalpô présente une labiale qui se retrouve en germanique et en lituanien avec des formes et des significa- tions divergentes : v.h.all. scelifa « pelure », anglo-s. scielf m. « pointe de rocher » ; en lit. présent nasalisé sklempti, sklembti «raboter, couper en biais»; ces rap- prochements sont peu éclairants et rendent mal compte de la finale -otj; qui est due au moins en partie à l'analogie des appellatifs en -01]^ et qui fournit surtout des noms d'animaux, cf. CTxàXoil>. SxéXo^i s'insère bien dans une famille indo-européenne signifiant « fouir », mais le sens de i< pieu » et la flnale -otl< ne se retrouvent nulle part. Voir Pokorny 926, Walde-Hofmann s.u. scalpô. Pour (jxâXoij;, voir oTràXaÇ. aKoXij6piov : n. «tabouret» (PI. Eulhd. 278 b; Poil. 3,90 ; 10,48), dérivé de * fi à7tox6Xoue • ipaal <8è> xal t6v rtepiTeTjj.T)(Jtivov xb alSotov àTteoxoXujxixévov. Voir encore Pearson ad S. fr. 423, Debrunner, IF 21, 1907, 212. Et: Présent expressif avec un suffixe '-y^lo; of- SpiiTtru, xaXiiTTOù, tiré de la même racine que dxàXXw. Termes plus proches : axôXXuç, probablement n'est qu'une hypothèse en l'air. aKopSûÂT], voir xopSùXT). aKopoSov : Milct, vi« s. av. (Schwyzer 725, com., Thphr., etc.), aussi par syncope ax6p8ov (à partir du m" s. av., Crates Theb., pap., etc., cf. Szemerényi, Syncope 261 sq.), n. « ail, alium sativum ». Quelques composés : (jxopo8-dtX[/,ï) « sauce composée de saumure et d'ail » (Ar.) ; axopoS6-jrpaoov variété d'ail (Dsc), coTO(iT)V7) (Démocr. selon Et. Gen. s.u. ■j-XaûÇ, LXX) ; d'après les f. en -aiva, oxoTé-fiaiva {AP, etc.) ; (TxoTo-8îvta, ion. -tï) f. « vertige », second terme issu de Sfvï) (Hp., PI.), d'où -Sïviâo) (Ar., PI.), -Sïvtaatç ; d'autre part -Sîvoç m. «vertige» (Hp.), d'après Sïvoç ; autre analyse moins plausible du groupe chez Georgacas, Gl. 36, 1958, 182 ; création comique axoToStvtàto « être aveuglé par l'envie de faire l'amour » (Ar. Ach. 1121). Dérivés : A. Rares appellatits : 1. cxotta f. « obscurité » (A.R., LXX, NT), suffixe -ta plutôt que dérivation de oxérioç, cf. Scheller, Oxytonierung 38, n. 4 ; 2. axoTapta " Ç690(;. 'Axaiot (Hsch.). B. Nombreux adjectifs : 3. cxÔTtoç « obscur », d'où « secret, caché », d'où parfois « adultère » {II. 6,24, poètes) ; pour l'emploi de axÔTioç désignant en Crète les jeunes garçons avant l'éphébie, voir Ruijgh, L'élément achéen 108 ; d'où axoTtaç " SpaKévriç, (Hsch.), cf. sous CTXOTeûti) ; 4. axoT-aïoç « qui se trouve dans l'obscurité, obscur » (Hp., ion.-att.), suffixe d'après xve- çaïoç ; 5. axoTeiv6ç « qui se trouve dans l'obscurité, obscur » (iEsch., ion.-att., etc.), analogique de çaeivôç, d'où -eivÔTifiç f. (PI. Sph. 254 a), -eivûSsç (Hsch. s.u. vuOtôSeç) ; 6. oxotôeiç id. (Hés., Emp., épopée hellén.), d'où SxoToûaaa {-àecaa) f. nom de ville en Thessalie (inscr., Str., etc.); 7. CTxoTciSyjç «obscur» ou «qui a des vertiges » (ion.-att.), d'où -uSta f. (tardif) ; 8. cxoTcpéç « sombre » (Orph.). C. Onomastique : 1. SxoTià, épicièse d'Aphrodite (Hsch., EM 543, 50), cf. Scheller, Oxytonierung 129, n. 2 ; 2. SxoTtxâç épicièse de Zeus en Laconie (Paus. 3,10,6), soit parce qu'il rassemble des nuages sombres, soit parce que le sanctuaire est entouré de sombres forêts, soit (peu probable) parce qu'il s'agit d'un Zeus souterrain, cf. Redard, Noms en --nf)i; 212, Hitzig-BlUmner, note de l'éd. de Paus., Wilamowitz, Glaube der Hellenen 1, 229, 4. D. Verbes dénominatifs : 1. axoT^ouat «être dans le noir, souffrir de vertiges, s'évanouir » (PI., etc.) et 0x01:60) « rendre aveugle » (S. Aj. 85), également à7ro espèce de gâteau au fromage (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 647 d) pris au lat. scrlbillta (Plaute) et scrîbllta (Caton). On a supposé que le mot latin serait lui-même l'emprunt d'un grec *(TTpe6XfTrj(; « tordu » tiré de CTTp£6X6<;. Voir Redard, Noms en -t»)!; 91, avec la bibliographie. aKÛÇaXov : n. « excrément, ordure, rebut, ce qui est bon à jeter », quelquefois au figuré (hellén. et tardif), d'où tTxu6c X-tùSijç « qui ressemble à de l'ordure » (tardif) ; mais -ix6ç chez Timocr. est une lecture fautive, cf. Chantraine, R. El. Gr. 75, 1962, 389. Verbe dénominatif CTXuêaXtÇco « mettre au rebut, rejeter » (D.H.) ; aussi avec èmo- (tardif), àw- (/G IV, 13221, m» s. après) « souiller » ; d'où -in\j.bc, (Plb.), -ia(xa (Ps. Phocyl.) ; en outre, (7Xu6Xt!^&) (Sardes iW-W s. après) et axuSaXEÛO) (tardif). En grec moderne axi!>6aXov « rebut », notamment « balle du grain ». Et. : Termes familiers et tardifs, ce qui conduit à écarter l'hypothèse d'un emprunt anatolien chez Neumann, Untersuchungen 90-91. Pour un Grec le mot devait évoquer pàXXtù, mais cela ne débouche sur aucune étymologie. (TKuSp.aîvu, \ oir csxii^o[ia.i. aKU^a : f. «rut» (Philet. ap. Hsch.), terme injurieux appliqué à une femme SE G 4,47 Messana, 11» s. après, tablette d'exécration) ; axuÇàco « être en chaleur », dit de chiennes et de juments (Arist. H. A. 572 a et b, précisant — 1023 — jX\«i que c'est le terme propre pour les chiennes), de femmes dans la comédie (Phryn. et Gratin.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 303 n. 2; avec àva- (Corn. Adesp.), èx- (Cratin.) ; d'où axûÇiQaiç f. (Ar. Byz.)- El.: Les étyraologies rappelées chez Frisk (cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,876 et 888, Schwyzer, Gr. Gr. 1,296) ne sont pas plausibles. Sxii^a serait-il un dérivé inverse de (TxùÇojxai, si ce verbe signifie « grogner » ? aKÛ^o(iai : aussi avec èm- (Hom., Théoc, Q.S.), aor. opt. èm-CTXÛoaaiTO {Od. 7, 306); inf. aor. actif èTtioxiioat ■ xa>*'ô)'^a' (-^-^ 364,10) ; «murmurer contre, gronder, grogner » ; le sens originel apparaît par ex. //. 8, 483 (oô oeu iya-xe) CTXu!Co(ji,év»)ç àXéyo), èTrel où oréo nûvTspov &XKo ; dans l'emploi du mot pour un lion {Théoc. 25,245) ; dans la glose d'Hsch. axiiÇouaiv • •JjciuxT) ûjto- çOéYYovTai, &a-ncp xiiveç ; cf. encore Poil. 5,86 dans une énumération des cris du chien axûÇeiv (ms. axuÇSv) xà xaOsiiSovraç ùnoçOéyreiOai. Autres présents : oxuSjAatvcù [II. 24,592), iTro- (//. 24,65) « gronder contre », semble une formation analogique, comme èpiS(xatv(o à côté de èptC", et plus loin eepfixtvw, 7n)(xatv(o, etc., avec le dérivé rétrograde CTXiSS(iawoi; • CTXu0p(ù7r6ç (Hsch.). Également un radical oxuS- dans l'anthroponyme SxûSpoç (Délos iV s. av.) selon Bechtel, H. Personen- namen 501. Adjectifs dérivés : oxuepàç « grognon, de mauvaise humeur, sombre» (Mén. fr. 11, Arat.) : suff. -epôç, mais on ne peut trancher s'il est ajouté à ctxuS-, ce qui fait une difficulté phonétique (il faudrait passer par *axua- ep6i;, cf. Schwyzer, KZ 37, 1904, 149 sq.), ou plutôt à CTxu- tiré de trxû-î^o) ; d'où oxu6pàÇ7t6ç « à l'aspect grognon, sombre », d'où « grave, prétentieux», tardivement «de couleur sombre» (Hp., ion.-att., etc.), d'où -tùTtônfiç f. (Hp.), -WTtàî^u «avoir l'air grognon, sombre, grave » (ion.-att., etc.), « être de couleur sombre » (Philostr.), avec -aa[i.6ç m. (Plu.). Le grec moderne a gardé axuOptûitâç « grognon, ren- frogné », d'où -TTÔTJJÇ, -Ttà^to. Et. : Obscure. On rapproche depuis longtemps lit. (pra-J -skundù, -skùsti « souffrir », etc., lette skaudtis « triste », skundu « être désagréable, hostile », cf. Pokorny 955. Si le grec axiiî^tù signifie originellement « grogner », il peut reposer sur une onomatopée. aKuGpôS) voir cxiiî^ojxai. «TKÛXaÇ, -âxoç : m., t. «jeune chien, chiot» [Od., Hés., ion.-att., etc.), parfois opposé à xiitov ; rarement dit pour d'autres animaux ; désigne aussi un collier ou une chaîne (PI. Gom., Plb.), par une sorte de jeu de mot ; aussi axf\\J.a, àçpoSiataxév (Hsch.). SxiiXai est attesté comme anthroponyme (souvent d'ailleurs pour des Gariens, O. Masson BSL 68, 1973, 200). Au premier terme de composé, surtout axuXaxo-Tpétpoç « qui élève des chiens », avec -Tpoçta, Tpoçixôç (tardif). Dérivés : 1. diminutif dXuXàxiov n. (ion.-att.) ; 2. fémi- nins : (TxuXàxatva avec le suff. -aiva attendu (AP), dit d'Hécate (Méonie ii« s. après), -t) (Orph.) ; 3. -axï-riç f. « amie des chiens », épiclèse d'Artémis (Orph.), cf. Redard, Noms en -tkiç 212; 4. (jxuXaxeiiç, aux formes de gén. -Yjo;, -i^uv, terme poétique pour oxiiXa^ (Opp.). Adj. : 5. orxuXàxEioç <• de jeune chien » (Hp., S.E.), pour le suffixe noter le maintien de -etoi; dans la prose scientifique, cf. Schmid, -eoç und -eto; 51 ; 6. (jxuXax<à8i()i; « qui res- semble à un jeune chien» (X.) ; 7. -ocxeuTixéç «do» ou « pour les jeunes chiens » (Phil.) influencé par oxuXaxeûoi (mais ne s'y rattache pas par le sens) et les adj. en -suTix6ç. Verbe dénominatif axuXaxeuto « faire s'accoupler des chiens » (X. Cyn. 7,1 ; Arr. Cyn. 31,3), au pass. « être nourri par une louve» (Str.) «être élevé» dit des chiens (Max. Tyr.), d'où -eia f. « élevage de chiens » (Plu., Poil.), -eup.a n. « rejetons, petits » dit pour des jeunes garçons {AP 3,7 ; 7,433); -Eur^ç m. «éleveur de chiens» (Him.). SxiiXaÇ est constitué avec le suffixe -ax-, bien attesté entre autres dans des noms de jeunes animaux comme SéXtpa^, TcôpraÇ, cf. Ghantraine, Formation 377. Il existe quelques autres formes sans suffixe -ax- : uxûXiov n. nom de poisson « roussette » (Arist. H. A. 565 b), cf. Thompson, Fishes s.u. ; CTXûXXa f. nom de poisson (Nie. fr. 137) ; depuis l'antiquité on pense généralement que le nom du monstre marin SxùXXa, ion. SxiiXXT) (Od., etc.) appartiendrait aussi à cette famille (autre vue de J. Schmidt, RE II 3, 658) ; avec flexion thématique : axûXXov ' t})v xtiva Xéyouaiv (Hsch.), cf. encore EM 720, 19 ; aussi oxuXXiç • xXïKxaTÎç (Hsch.), cf. Strômberg, P flanzennamen 31 ; enfin, sans a- initial : xùXXa • oxiiXaÇ. 'HXeïoi (Hsch.). Cette famille de mots a fourni au grec moderne un ensemble de mots : axuXt ou cxuXXt n. « chien », dxiiXapoc; « gros chien », (txuX'/]ctio<; « de chien », axuXoXéyi n. « canaille », etc. El. : Termes expressifs pour lesquels plusieurs étymo- logies ont été proposées. Persson, BB 19, 1896, 275 sqq., a rapproché, avec un autre vocalisme, lit. skalikas « chien de chasse aboyant » (avec le verbe skâlyli « aboyer en chassant») et kalë «chienne»; Schwyzer, KZ 37, 1904, 150, part d'un radical de oxii-Çto, cf. s.u. tjxiiÇoiJLai, ce qui n'est p.-ê. pas impossible. Enfin, Meillet, BSL 26, 1926, 20 sq., évoque arm. pu/, gén. çla «jeune taureau » ; il est satisfaisant de rapprocher du grec un mot arménien, mais le sens diffère. Aucun des rapprochements ne concerne donc un large domaine de l'i.-e. Voir aussi CTXiip,voç. ZKuXXa, voir axiiXaÇ. aKÛXXu) : aor. inf. axûXoci, au pass. parf. ëaxuXp-ai, aor. inf. axuX^vai (tardif), axuXrjÔTivat (Eust.), inf. ax6X- Xeiv • Toïç SvuÇi oTTâv ( Hsch.) ; ce sens certainement ancien est confirmé par le passif axtSXXovTai « sont déchirés », dit des corps des Perses « déchirés » par les poissons (iEsch. Perses 577), parf. pass. ïaxuXTai [v.6\j.t\\ {AP 5,258) ; cf. encore àTTooxiiXato Xàxvïjv « il faut arracher le pelage » (Nie. Th. 690) ; le verbe est surtout attesté en grec tardif, dans la langue courante, au sens de « molester, endommager, causer des ennuis », au passif « se donner du mal, avoir des ennuis », à l'aor. actif parfois au sens de « piller, saccager » par analogie avec crxûXov et auXâv ; cf. ce sens dans ÇtiXXEaOat avec métathèse des consonnes initiales (Schwyzer 83 A, 3, Argos, V s. av.) ; le verbe ctxùXXm est surtout attesté dans les pap., inscr., NT, etc.. cÛX\b> 1024 très rarement et tardivement avec préverbes : &no-, sm-, Ttpo-, auv-. Dérivés : 1. ojciiXoç n. (mais axûXa pi. chez Nie. Th. 422) « dépouille d'un animal, peau » (Gall., Théoc, AP), p.-ê. aussi avec u long (Hdn. 3,68), d'après axÛTOç, à moins d'introduire ce mot par correction ; aussi « écorce de noix » (Nie.) ; le sens ancien de «peau » est confirmé par les composés axuXo-8éi]jYjç m. « tanneur, corroyeur » (Ar.), -Ssi^oç (D., inscr. att.), avec -8e(})étù (Ar. Plut. 514, cj.) ; cf. sur ces mots E.H. Riiedi, Vom "EXXavoStxâç zum àXXavT07t<&X7)ç, Zurich, 1969, 170; d'où le verbe déno- minatif oxuXÎtù «couvrir» (Hsch.) ; 2. oxvio\> mais le sens du verbe skr. skundli que l'on évoque est des plus douteux ; il ne serait pas absurde, malgré la différence de sens et de quantité de l'u, de penser à oxiiXoç et ctxûXXw. Hypothèse de Pisani, Sprache 5, 1959, 144, qui admettrait un croisement de cûXov (voir ouXàtù) et ctxûtoç. aKÛ|jivos : m. (exceptionnellement f.) « petit d'un animal », surtout lionceau, aussi du loup, du lynx, etc., parfois par métaphore dans la tragédie pour des humains (//. 18,319, poésie, Arist., etc.), aussi nom de poisson, cf. Thompson, Fishes s.u. ; d'où axujivtov dimin. dit pour le phoque et l'ours (Arist.) ; (txûixveioç « qui concerne les petits » (Suid.). Composé axu(ivo-TOxéfo «être vivipare» (Arist. fr. 324). Verbe dénominatif : (jxu(xveiitù « élever, nourrir des petits » (tardif). Et. : Le mot doit bien être apparenté à oxtiXaÇ, etc., mais la suffixation en -^lvoç, cf. (7Tà[xvo(;, etc., est peu claire, et ne peut guère être justifiée comme suffixe de participe. aKup9â\ios : veavtdxoç (Hsch.); aussi oxopÔiXia (-làç ms.) • 0e6(ppaaToi; toùç èip'jfjêouç..., Atoviictoç 8è Toiiç (xetpaxoç (Hsch.). Autre forme oxup6àvia • toùç èç^èouç oi AàxtùVEÇ (Phot.) ; hypocoristique avec métathèse de la liquide axiiOpaÇ • (JieïpaÇ, Içïiêoç (Hsch.). Avec passage du 6 à a et dissimilation du a- initial, lacon. xupaàvioç (Ar. Lys. 983, 1248), avec xupoiov • (Astpàxtov (Hsch.), cf. Bourguet, Dialecte laconien 138 n. 2. Il e?t plausible de penser que toutes ces formes appartiennent au laconien. Et. : Les suffixes -àXtoç et -àviov sont rares. Quant au radical, il est obscur. Les rapprochements avec le skr. et le baltique que l'on répète depuis Fick ne conviennent ni pour la forme ni pour le sens. aKÛpov : = âoxupov (Nie. Th. 74) ; d'où axupàw « être rendu fou pour avoir mangé de cette plante » (Nie. Th. 75). ŒKÛpos : m. = XavJTvr] « éclat, morceau de pierre » utilisé pour empierrer une route (/G IV 1*, 102, 27 iV s. av., cf. Hsch., Poil. 9,104). D'où axopoirà Ô86ç «chemin empierré» ou «pavé» (Pi. P. 5,93), ira axupw[T(4] n. pi. (Délos in« s. av.) ; axopoiOûCTt • XiOcoGôai (Hsch., p.-ê. Hp. Mul. 1,18, cf. Erotian p. 82 Nachmanson, qui glose par axiptù6ûat) ; axupûSir)? «de pierre» (Eust.). U est plausible d'ajouter le nom d'Ile SxOpoç, cf. Fredrich, RE 113, 690. Le mot est rapproché de tjxïpoç par étymo- logie populaire comme le montre Érotien. Et. : Terme technique sur lequel on ne peut faire que des hypothèses, résumées chez Frisk. ffKUTâXîj : f. » bâton, massue, bois rond », etc. (Archil., Pi., Th., X., etc.), terme technique qui s'est spécialisé dans divers emplois particuliers ; le plus connu est celui de la scytale, ce bâton utilisé par les Spartiates pour y inscrire leurs messages secrets, d'où l'usage de ce mot pour une dépêche Spartiate (Th., X., etc.), employé comme image chez Pi. O. 6,91 ; par métaphore nom d'un serpent au corps rond (Nie. Th. 384, etc., cf. Gow-Scholfleld ad loc), nom de poisson, cf. Thompson, Fishes s.u. et Strômberg, Fischnamen 36. Autre forme avec un sens plus général : axuTaXov n. « bâton, gourdin » (Pi., Hdt., Ar., X., etc.) ; d'où oxuTàXiov « petit bâton, flûte, poignée » et d'autres sens (Ar., hellén.) ; -tç f., même sens (Hdt., hellén., etc.), avec (jxuTaXtSa • aùXàv rroièv (Hsch.) et erxuTaXt8eç • eI8oi; xaptSuv (ibid.) ; -tâç m. nom d'une espèce de concombre de forme allongée avec le suffixe caractérisant -tâç (Thphr.), cf. Strômberg, Theophrastea 91 ; -a-vàç «pourvu d'engrenages, de dents» (Hero, EM) ; -6o(iai « être battu » (Hsch., EM 720, 47) ; -coatç f. « bastonnade » {IG IV 742, Trézène) ; enfin, CTXUTaXict(j.6ç «droit du plus fort » à Argos (D.S., Plu.). Anthroponyme SxuTaXôcç (Robert, Noms indigènes 251). Emprunt latin scutula. El. : Le suffixe fait immédiatement penser à des noms d'instrument ou d'objet comme pÔTtaXov, TcàaaoXoç, etc., cf. Chantraine, Formation 245. Étymologie incertaine. Frisk évoque lit. skùtas « lambeau, morceau » et le verbe skutù, skùsti « racler, peler, écorcer » ; il faudrait admettre qu'un *axtiToç, base de cxuti4Xyj, aurait signifié « morceau de bois écorcé ». Voir aussi crxÛTOç. CTKUTtl : XEçoXif] (Hsch.) et oxÙTa • Tèv tçàxr\koM. SixsXot (Hsch.), cf. TO oxtixa (Epich. 100 a et 173 a K. 1025 — p. vu), cf. encore Archil. 237 West et Erotian. p. 79 Nachmanson, qui glose (ieTaÇù tcûv tsv6vtcov en ajoutant après d'autres indications : Tivèç 8è oxiira eïmov tJ» •ôjç xeçaXîiç 8ép(ia • Ttap' 8 xal ■?) axiixoç eïpTjTat, voir aussi Bechtel, Gr. Dial. 2, 287 ; d'où p.-ê. cxiiTaXa (sch. Ar. Ois. 1283). Et. : La confusion des gloses, qui appliquent ces mots au cou et à la tête, n'aide pas à proposer une étymologie. S'agit-il d'expressions familières (seules attestations littéraires : Archil. et Épich.), évoquant par exemple la tête d'une massue ? Frisk signale le lit. dial. skutnà « partie rasée, tête chauve », etc. Il s'agirait bien entendu de développements parallèles. ctkOtos ; n. « peau travaillée, cuir, lanière, fouet », etc. {Od. 14,34, ion.-att., etc.). Composés : CTKUTO-8é4''»)Ç m., -TrtiXïjç m., -t6[xoi; «qui travaille le cuir, cordonnier», etc. (II. 7,221, ion.- att., etc.), en ait. -TOfxéu, -TOfieîov, -TOfitxôç ; au second terme de composé seulement S£oSsx(i-(TXUTOç « avec douze bandes de cuir » (PI., Plu.). Dérivés : 1. oxuTetii; m. «cordonnier» (attique, etc.), usuel comme hypocoristique de axuTO-TÔiioç ; d'où ctxuteïov n. « boutique de cordonnier » (att.), -siito (att.), -ela., -etr) (Hp., Poil.), -EUCTiç (Arist.), -eÛTpia f. de ctxUTeiiç (Hsch. s.u. 7te<î(TÛ7rT7i) ; 2. adj. oxiiTivoç « de cuir » (ion.-att.) ; -tx6ç « qui concerne le travail du cuir », avec cKo-zuài Té/vT] (PI., Arist., etc.), -(iSY)? « qui ressemble à du cuir » (Arist.) ; 3. diminutifs de cxôtoç tardifs : trxuTtç f. dit notamment pour une amulette (D.L., Artem.), oxuTàpiov n. « petit morceau de cuir » (Anax.). Verbes dénominatifs : axuTÔofiiœi dans è(ixuTO>(i.évoç «recouvert de cuir» (inscr. att., Plb.) ; p.-ê. crxuxtÇEi • (TTrapaTTSi (Hsch.). Et. : Peu claire pour ce terme technique. Il semble possible de rapprocher des mots sans s initial, noms germaniques de la peau : v.h.all. hût, v. angl. hgd (germ. commun 'hâdi-, i.-e. 'kûti) ; avec voyelle brève lat. cutis « peau », lit. kulQs «bourse », p.-ê. en grec hc-xi^-zi et xùtoç. En outre, mots en 'keut- sans s initial : v. pruss. keuto « peau », lit. kiàulas « enveloppe ». Si le sens originel est I. enveloppe », on peut penser à axûXa, èrctaxtiviov, cf. XEÙOû). cTKijcbos : I". (n. chez Épich. ; E. dans Cycl. connaît les deux genres, cf. Egli, Heteroklisie 75 sqq.) « coupe, récipient », utilisé surtout par les paysans, notamment pour le lait {Od. 14,112, AIcm., poètes, Arist.), cf. pour le sens Brommer, Hermès 77, 1949, 360 ; parfois avec une géminée, aKÙntfO<; (Hés. fr. 271,272 M.W., Anacr. 433). Dérivés : tjxuçtov (Ath. 499 a), au sens de « crâne » (Paul TEgin.), -ISiov (prob. EM 549,13), -àptov (Gloss.) ; forme élargie en -<ù[jta avec une valeur emphatique, cf. Chantraine, Formation 186, axiiçcojia n. (iEsch. fr. 308) ; CTXuçciv, -tôvoi; m., sens douteux (Gai.) ; adj. axûçtoç ou -Eioç « qui ressemble à un skyphos » (Simon. 181) ; forme isolée et obscure (îxuÇi. xà xiifiaxa xuXivSsïxai ; l'autre explication d'Hsch. se rapporte au grain vanné qui se rassemble sur l'aire. Composés : CTXti)Xvix6-6opo(; (Thphr.), -6ptoxoç (Thphr.) « mangé aux vers », -x6xoç « qui se reproduit par des larves » (Arist.), d'où -xoxéco (id.), etc. Dérivés : oxcoXïjxiov n. (Arist., etc.), -(x7)ç m. « qui a la forme de vers », dit de cire ou de résine (Dsc), cf. Redard, Noms en -rr\<; 114; -ci>8T)i; «qui ressemble à un ver» (Arist). Verbes dénominatifs : Xii7rT0[xai « recourber, agiter » [la queue] (Nie. Th. 229) p.-ê. analogie de xaXÛTtxw ou de axoXiiTTXto. Sxa>XT)Ç, avec un vocalisme long, entre dans la famille de CTxéXoç, axoXiéç, etc. aKÛXos : m. « pieu durci au feu » (//. 13,564), « épine » (Ar., Gall.) ; aussi ctxôXov, dans cxGXa • ÇiiXa àÇujijxéva (Hsch., cf. EM 155,37), d'où «obstacle, pierre d'achoppe- ment » (LXX), avec le dénominatif CTX&jX6o[jiai (Aq.) « sauter sur un pied ». On a évoqué (TxtoXo-6axtÇto (Épich.), avec c7xtoXo6dcTif)i; «espèce de charançon» (Hsch.), mais cf. s.u. àaxcbXia en rectiflant le sens de crxtoXo-Sàxir)?, avec le renvoi à Latte. Et. : Le mot fait penser à ax6XoiJj (avec un vocalisme long). Autres rapprochements chez Frisk. (jkÙtttu} : aor. oxtôtJ'O") 'ut. i);o(xai. (ion.-att.), aor. pass. CTX6i(p6y)vat (X.), parf. pass. ë)7T£U[j.a (jxtùTttâç, voir axcii}». Le grec moderne a gardé axtircTw, ctxwttttjç, etc. £t. ; Obscure. Voir une hypothèse douteuse s.u. uxtii)'- tTK&p : niais CTXcip en dor. (cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,377 et 384) n. «excrément, ordure» (Épich., Ar., Stratt.), gén. oxaréi; (Poil. 5,91) ; la flexion oxàTOç, gén. (ixàTOuç est condamnée par Phrynich. 261, mais (TxâTOUç se lit chez Sophr. 12. Composés : cntaTO-çàyoç « coprophage » (Épich., Ar., Mén.), -çayéto (Antiph.). Avec un premier terme tjxtop- : CTXû)pa(j.t(; f. «chaise percée » (Ar.), cf. à(xti;. Dérivés, tirés de oxtip : orxtopta f . « scorie, mâchefer » (Arist., Hérod., Str.), cf. Scheller, Oxytonierung 49 ; d'où oxwpioeiS'ifiç (Dsc), -tSiov, -làÇto (tardifs). En grec moderne oxaTÔ, employé aussi comme préfixe péjoratif, oxcopta « scorie », axoupta « rouille ». Et. : Vieux thème neutre alternant en'rjn, cf. Benveniste, Origines 9, Frisk, Indogerm. 25 sq. = Kl. Schr. 55 ; le hittite a àakar, gén. èaknas avec vocalisme o du radical. Autres formes chez Pokorny 947 sq., cf. par exemple v. norrois skarn, lat. mûscerda, etc. <7Kîav : Tè axàvSaXov (= trappe). <'E7rtxap(ji-0Ç>. êv MtictIv • èv 8è Tptaxàaiv Ta ècrtcôSY) XP^" (Hsch.), cf. Épich. fr. 94 et 129. Obscur et la glose est p.-ê. détériorée. (TKÛxj/, ax<ù7t6ç : m. « hibou, petit duc, Olus scops » (Orf. 5,66, Épich., Arist., Théoc, etc.) ; secondairement nom de poisson (Nie. fr. 18) peut-être à cause de sa couleur selon Strômberg, Fischnamen 114 ; aussi nom d'une danse où les danseurs imitent un hibou (Poil., Ath., iEl.) ; avec le même sens a)ç7TEUiJia (iEsch. fr. 20) et axorctaç (Poil.) ; chez Ath. qui cite iEsch. et dans Hsch. s.u. .rnia., ftôfiT), Sûva- [itç, 6p|ji7)[xa et le composé exicuisçSiiz • eOpwaToç ; pour l'évolution du sens de « redoutable » à « fort, puissant », cf. le cas de Seivôç et de 8eiv6t7)ç « force, habileté », etc. Ei.: Depuis longtemps, on rapproche une famille de mots germaniques : v.h.all. smerzan « causer de la douleur, faire du mal », anglo-sax. smeorian ; avec un vocalisme i.-e. o, germanique commun a, anglo-sax. smearl « qui fait mal », anglais moderne smart « cinglant, vif, habile », etc. En outre, on a voulu rapprocher de façon très douteuse lat. mordeô « mordre » et d'autre part des mots signifiant «sentir mauvais » en lit., etc., cf. Pokorny 737 et 970. (r|Ji6p8os : ^XÔùo; eïSoç (Hsch.). Obscur; ou bien ce poisson serait ainsi dénommé parce qu'il est redoutable et fort (?), ou bien le lemme est fautif, pour ajiaplç, p. ex. aiiT^vos : dor. CT(iâvo(; (Théoc.) n. «ruche» (Hés. Th. 594, IG P, 326,15, PI. Bep. 552 c, Arist.)« essaim d'abeilles » ou « de guêpes », aussi employé au figuré pour n'importe quelle troupe d'hommes, etc. (ffisch. Pers. 128, S. fr. 897, com., PI., Arist.) ; un pi. CTUTJva se lit dans un oracle ap. Plu. 96 b ; glose d'Hsch. (j[iî)vai • tûv (ieXicraûv ot xï]po86xoi i^Tot aï OTJxai, mais on peut corriger (jyL-hy-rj ; la conjecture de Feyel, Bev. Arch. 1946, I, 5 sqq., S[X7ivai pour ae^iml {H. Hermès 552) est peu plausible. Composés : oixïivoupyôç (iEl., Poil.), avec -éco, -La ; (j(n)vo-86xoi; (AP) ; au second terme de composés, avec passage à la flexion thématique E(5-(T[iif)vo<;, avec un suffixe emprunté à a-nfjptÇco « fixer ». aiJli^pivOoS) voir (XT)piio(xai. a\ir\(i> : inf. a[iv)v, ind. 3" sg. Ojxf], aor, (jjiTiCTai, -ï|(7aa6ai, part. part, passif Ttpoeî^ixYjofxévoç (pap. n'= s. après) ; rares formes avec â : présent oyL^, trfiâTai (Hdt. et grec tardif), aor. o(xâaa|xévâ (Call. Lav. Pall. 32), « frotter, enduire, nettoyer », au moyen « se frotter, s'oindre » (ion.-att., etc.) ; également avec des préverbes : àTto-, 8ia-, èx-, èm-. TTEpi-, etc. Nom verbal a[i.rnia (com., heUén., etc.), tjfjLâfxa (Théoc.) n. « ce qui sert à nettoyer, onguent, natron », etc. Les formes verbales du type c(j,ql chez Hdt., etc., sont dues à l'analogie du type de ôpâo ; les formes alexandrines avec 5 comme ajiâaafjiévâ et a[jiS(ia sont des dorismes artificiels. Présents avec suffixe en gutturale aspirée marquant le terme du procès, cf. Chantraine, Gr. hom. 1,330, BSL 33, 1932, 77. L Avec vocalisme yj : (J|x:?jxw, -Ofxai «frotter, se frotter » [Od. 6,226, ion.-att., etc.), aor. inf. (TfjiYJÇat, -aaOai (Hp., hellén., etc,), pass. crixY)x6î)vai (Ar.), participe parf. è(î(A7)Y[iévoç (Dsc), donc avec généralisation de la gutturale à tous les thèmes temporels ; aussi avec des préverbes : àTto-, 8ia-, sx-, etc. Dérivés : 1. adj. en -Toç : VEÔCTfiïiXTOç «fraîchement fourbi» (//. 13,342), â- (Phérécr.), àXt- (Lyc), CT|xr)XT6ç (tardif, pap.) ; 2. CT[Xï)YiJ.a n. = CTti^jxa (Hp., etc.), -]j.a.-zèiZ-ric, (Hp.) ; 3. a^y\^KZ '• «action de nettoyer» (Str., etc.), à7t6- (médec). Noms d'agent et d'instrument : 4. ajxTjXTptç, -tSoç f. [f^] espèce de terre à foulon (Hp., com., etc.) ; 5. a(ji^xTï)ç m. «celui qui frotte» ou «nettoie» (Gloss.), d'où (J|xt)xtix6ç « détersif, purgatif » (médec). On n'ose pas rapprocher la glose d'Hsch. afiiix'l ' '^^ aeuTXtov. IL Avec vocalisme oi : rares exemples de CT(xtî>x" «frotter, écraser» (Ar. Paix 1309, Nie). Famille de mots dont le sens se distingue d'une part de celui de &Xzi(f(i> « oindre », de l'autre de celui de vtî^u « nettoyer », TcXûvto « laver », etc. Et.: Obscure. Les formes comme ojiâaajxéva, (T(i5c(jia devant être des pseudo-dorismes, le présent d'Hdt. cj(ià&) devant être secondaire, on peut poser ctjxïjv, cf. xvTJv, ij^^jv, Xpî)a6a!., etc. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,675). En admettant une alternance ê/ô, on établit un lien ancien avec le rare afxtix" 6t (J[jlm8i.Ç. Toutefois, Frisk suggère que ajAtix" soit analogique de crtix". 4'"X"- P^^ d'étymologie. On a tenté d'en établir une en posant une racine anomale 'sm-ê(i)-rsm-ei-, cf. Pokorny 966. (TftiKpôsi voir jxixpôç. crp.îXaÇ : v. att. (xtXa^, -axoç f. (rarement m.) « if, taxas baccata » ; aussi nom du liseron épineux, smilax aspera (notamment chez les poètes), aussi nom du liseron des haies ; enfin, nom de l'yeuse en Arcadie (att., Thphr., etc.) ; autre forme [xïXoi; (Gratin., Thphr.), afXtXoç (CaU., Nie, Dsc.) m. « if ». On a rapproché myc. mira^ (matériau dont est faite une table) en supposant une autre forme *((T)(i.ïXta. Dérivés : (j(iiX anglais smiih), germa- nique commun 'smipu, i.-e. 'smi-tu, cf. d'autres faits chez Pokorny 968, qui évoque aussi ay-ivùi], (j[J.i\ni<;. L't long de CT(AfXY) fait difficulté et la racine 'smêi-lsmî- posée par Pokorny n'est pas plausible. Frisk admet une action analogique des noms en -ïXt), -TXo-. a|iîXoS) voir ajxîXaÇ. auivSupîSia : n. pi., nom d'une espèce de chaussures de femmes (Poil. 7,89, Hsch.), ainsi nommées d'après S(Xiv8upt8T)ç de Sybaris, cf. Hdt. 6,127. (T(iîv9os : m. « souris » (iEsch. fr. 380, Lyc, Str., AP), aussi c[(ji.tv9a • ô xaToixtSioç jiûi; (Hsch.), avec â plutôt que S, discussion chez Solmsen, Beitrâge 266. Dérivés : SiAivOeù; (/;. 1,39, Str.), -toç (iEl.) ; déjà en mycén. simiteu = Sfxiveeiiç comme anthroponyme (Killen-Olivier, Cambridge Coll. Mycenaean St. 66) ; chez Hom. épiclèse d'Apollon qui, en Troade et dans les îles, était adoré comme destructeur des mulots ; d'où S(j.(v6toç, nom (de mois à Rhodes, et xà S(;itv0ia, nom de fête en Troade et à Rhodes. El.: D'après la scholie de l'Iliade 1,39 mot mysien. Il doit bien s'agir d'un mot d'Asie Mineure d'après sa localisation et sa forme. Hypothèses douteuses et diverses, cf. Kretschmer, Gl. 20, 1932, 221 ; 30, 1943, 133 ; Rester, Lingua 13, 1965, 365, voir encore Dressler, IF 74, 1969, 232. La glose ofjiûç • (xOi; (Hsch.) doit être corrigée en (T|ji.£ç à cause de sa place alphabétique ; peut-être hypocoristique de (T(itv6o(; avec influence de (/.Oç. a|jiivÛT] : f. «pioche» (inscr. att., Ar., PI., etc.), gén. hétéroclite ajxiviioio Nie. Th. 386) ; dimin. (j(jti,viiSiov (Poil. 7,148 = Ar. fr. 855) ; ace. pi. (J(iwii8aç dans Ar. selon PoU. 10,173 = Ar. fr. 402 b, p.-ê. faute pour (j(xtvùaç ; d'autre part iEl. Dion. 121 Erbse donne ÇfxiviiYjv • àÇtvàptov en citant Ar. fr. 402. El. : Si l'on admet un suffixe -vu- (cf. XiYvûç), puis une dérivation en -â/-Y], (cf . aiTttiï), èoTpiir), etc.), on rattachera le mot i.-e. 'smei-, cité sous tifjitXY], l'i bref entrant bien dans le système. aiioiôs : Hdn. Gr. 1,109, cf. chez Hsch. ajxoiôç " XaXe7t6<;, çoêepéç, oruyvôç ; tifxot^ TipoatiTrtù ■ 9o6epv suppose un appellatif *(T(i6p8o(; ; Specht, KZ 62, 1934, 215, évoque lituan. smârdas, russe smàrod « mauvaise odeur », ce qui est hypothétique. Autre idée de v. Blu- menthal, Hesychsludien 45 ; i.-e. 'smer-d- (cf. coç est le terme le plus anciennement attesté qui soit employé au sens de « barbare, étranger » (Hippon. 27 M.), « qui parle de façon barbare » (Anacr. 423, etc.), d'où « qui fait une faute» en général (Hp., X., Arist.); avec CToXoixta (Luc), -tiST)? (Gai.). Le mot aâXoixoç, malgré l'anti- quité des attestations, est généralement considéré comme un dérivé inverse. Composés : noXoixo-çavï)? (D. H.), d'où -vtùç (Eust.), -et8ïi(;, -TÛTToç (tardifs) ; â-CTÔXoixoç (S., etc.). Le latin a emprunté soloecismus, soloecus, -isla ; ces mots savants sont passés en français et dans la plupart des langues d'Europe. El. : Les anciens rattachent tous ces mots au nom do la ville de Soles (SôXot) en Cilicie, dont les habitants parlaient un mauvais grec (Str. 14,2,28, D.L. 1,51). Cette origine étant quasi certaine, le détail des faits reste peu clair. (toXoikî^u — 1030 — Frisk admet que aoXoixtÇco a été tiré de S6X01. sur le modèle de à-roxlÇû). Autre hypothèse : aôXotxoç, terme le plus anciennement attesté, aurait été tiré de S6X01 par un rapprochement plaisant avec oixoç, cf. chez Hdt. et X. les MoCTCTÛvoixoi.. CToXoiTÛiros : (xuSpoxTiiTTOç [sic] xai x"'^'*"^? '^'■'i ^^ KÙTtpC}) (Hsch.). La glose donne deux explications : l'une a pour premier terme le locatif de côXoç, l'autre, plus plausible, celui de la ville de Soloi à Chypre où l'on travaillait le bronze ; d'où p.-ê. e!oXoizu-K[iri] (Gall. fr. 85,11 ; voir Pfeiffer ad /oc). ST)ç (Thphr., etc.), nom de qualité CTO(iç6T7iç f. « fait d'être spongieux ou poreux » (Arist.) ; verbe dénominatif c!0(jicp6o[xai «devenir spongieux» (iEt.). Composés : ïv- «spongieux» (Gai.), ùnà- «un peu spongieux » (Érot., Soran., etc.), « un peu mou » en parlant du pouls (Marcell.), xauv6- (Erolian.). Et. : Adjectif à vocalisme que l'on rapproche depuis longtemps d'un groupe de mots germaniques désignant l'éponge ou le feutre : v.h.all. svamp « éponge », germ. 'swampu et 'swamma, dans v. isl. suQppr, m. bas ail. swamp, got. swamm (ace), anglo-sax. svamm. Un tel rapprochement suppose pour le grec un traitement ct-, pour 'sw- ce qui reste douteux, cf. aéXaç (Lejeune, Phoné- tique § 129). Voir Pokorny 1052. Il n'est guère probable que, comme ctttôyyoç, ctojxçÔç soit un mot voyageur. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 376. cropôs : f. «urne funéraire» (//. 23,91), «cercueil» (Hdt., Ar., etc.), le plus souvent «sarcophage de pierre», cf. pour l'Asie Mineure J. Kubinska, Monuments funéraires, index ; employé par dérision pour désigner un vieil homme ou une vieille femme (Ar. Guêpes 1365). Composés : aopo-7T7)y6ç (Ar., AP), -ttoiôç (Poil.) ; sùpûao- poç «avec un grand sarcophage » (.4P 7,528). Termes de dérision concernant des vieillards : cropo-Satjxtov « vieux fantôme » (Com. Adesp. 1 151), -7tX:^Ç ou -ttXïixtoç (Eust.). Dérivés : CT6p(e)iov [-eïov] (Thasos, Aphrodisias), -ISiov (tardif) ; -o)iov « linceul de momie » (pap.) ; Frisk suppose que le suiïixe est pris à (ivwiov qui serait le nom égyptien d'un récipient (?). Dérivé comique : aopéXXT) f. dit par dérision d'un vieillard (Ar. fr. 198), ainsi glosé par Hsch. (jxt5(xtià Ti èTtixwpiàî^ov elç toùç yépovxaç, àrcô t^ç cropoG. Le suffixe est p.-ê. diminutif, mais cf. aussi Taillardat, Images d'Aristop liane § 57. En grec moderne aop6ç signifie « bière ». Et. : Schulze, KZ 28, 1887, 280 = Kl. Schr. 379, part de *xfop6(;, nom d'agent qui répondrait à un verbe radical signifiant « renfermer, contenir », d'une racine 'twer- dans lituan. Iveriù, tvérti « entourer, ceindre, saisir » aussi « former », etc. ; le v. russe fournit l'appellatit au vocalisme répondant à CTOpéç, tvorû « créature, forme », avec v. si. tvoriti «créer, faire », etc. Voir Frisk et Pokorny 1101, qui rapproclient aussi en grec asipà, (jcûpéç etc. ; en outre, Hester, Lingua 13, 1965, 376. créS) te6i; : pronom possessif de la seconde personne, voir (j ëSn « lis, lotus » ; le mot est passé en sémitique, cf. hébreu sûêan ; c'est probablement le mot sémitique qui a été emprunté par le grec, cf. E. Masson, Emprunts sémitiques 58. 2 CToOaov : n. « cordage de navire », variante à côté de oSaov pour SttXov (Od. 21, 390), aussi Antim. fr. 57,2 W, cf. Berl. Sitzungsber. 1918, 739 ; oSctov n. est attesté chez Lyc, Alex. /Et., Hsch. Pas d'étymologie. Le flottement à l'initiale résulterait d'une fausse coupe dans Od. 21,390. aoûxivov : « ambre » [lEt.), à côté de ctoukivoç « fait d'ambre » (Arteni.). Ces mots répondent au lat. sucinum, voir Ernout-Meillet s.u. ao({>ôs : « qui sait, qui maîtrise un arl ou une technique », dit souvent de poètes et de musiciens, mais aussi de cavaliers, do marins, d'artistes et d'artisans, elc. ; aussi « instruit, intelligent » ; sans s'appliquer à des personnes, dit d'une loi, d'une conduite, d'un comportement, etc. (Alcm., Archil., Thgn., TEsch., Pi., ion.-att., etc.). Fréquent en composition : au premier terme dans l'onomastique, p. ex., SoçokX^ç, avec des hypocoristiques comme Sôçioç, SoçîXoç, etc. ; au second terme 0u(i60O9Oç, Xsipiaoçoç, etc. Nombreux autres composés : avec S.-, 80Ç6-, 6u(X rareté » (ion. -ait., etc.). Dérivés : 1. CTTràvtoç, dit de choses et de personnes « rare, peu abondant » (Hdt., Th., attique, rare en poésie) ; en composition on a cTravo-, par ex. (T7ravo- sorte d'oursin (Sophr. 102, Ar. fr. 409 [où le mot est dit du sexe de la femme], Arist.) ; aussi ace. pi. Ttonàyyac, (Poil. 6,47). d'où aTraxaYY^Çsiv • xapàcaeiv (Hsch.) le sens de ce dénominatif s'explique-t-il par les piquants de l'animal ? Et. : Obscure. Emprunt probable. Le rapprochement avec CTTTdtco « sucer », que suggère avec doute Frisk, n'est guère plausible. «nraTaXt] : f . « vie dans le luxe, l'abondance, la mollesse, la débauche », dit aussi de bijoux luxueux, bracelets, etc. {LXX, inscr. hellén., AP, etc.). Verbe dénominatif aTraTaXàoj, inf . aor. -îjaat « vivre dans le luxe et la débau- che » {LXX, Plb., NT, etc.), aussi avec xaxa- {LXX, Luc.) ; d'où (î7raTàXif)[Jta n. dit de nourritures raffinées (AP). Dérivé inverse anaraXàç (ou -aXoç) « qui vit dans le luxe, se donne du bon temps » {AP, etc.), en grec tardif (îTraTàXtov et CTTraTaXitr-nfji;, voir Lampe. Le latin possède les emprunts tardifs spatalium n. « bra- celet » (Juba ap. Pline, inscr.), spatalocinaedus « débauché » (Pétrone). En grec moderne crTraTdcXT] f . « prodigalité, gaspillage », -aXoç « prodigue » avec le verbe dénominatif aTraraXti. Et. : Terme populaire qui apparaît assez tardivement. Origine obscure. La finale de (jTraTàXY] tait penser à celle de xpaiTcàXY]. Frisk suggère avec hésitation une apparte- nance à la famille de oTtâoi «sucer, avaler» en citant ëc77tatjev &(xu(JTiv éXxûaaç (E. Cycl. 417), aTràaei. ttîveiv (Arist. H. A. 595 a). Pour le radical cjTtaT- voir aTza.xiZ,ei s.u. (JTTâu. CTiraTtXTi : f., sens le plus fréquent « excrément liquide et mince » (Hp., Ar. Paix 48, D.C., etc.), d'où le composé tnraTtXoupoi • oL t})v oùpàv sic t^jv av:ax0^.^t\•^ èxTiGévreç (Hsch.); c7taTtXoxoXu(X9eu (Sophr., PSI 11, 1214 d 4) reste inexpliqué ; autre sens « rognure, débris de cuir » (sch. Ar. ad loc), cf. la glose OTrœxtXY] • •{) tûv àv6pt{>7rcov xéTtpoç, xal xà [iixpà Sép(/,aTa, xà lx6aXX6(i.Evœ Û7t6 xûv (Txuxécùv ■ CTTtaxtXT) Y^p x6 Sépfxa, Trapà xà aTrâaÔai (Suid.) ; il existe une var. TraxtXï), cf. An. Oxon. 2,303 : TtaxîXr) ' xà àreàÇuajia xôv 8ep[iâx&)v xal xè ùypbv SiaxwpvjiJia ; autre glose TracTTetXr) ■ rj èa/âxT) ■fjjj.épa xoû êviauxoO ■ TcaaxtXY) 8è xà Çûaixa xoû Sépjiaxoç (Suid.). Et.: Suffixe familier que l'on retrouve dans (xapiXT), etc. Au sens de « rognure de cuir », on pourrait donc tirer le mot de aTràxoç cf. s.u. anâa III. Il serait possible que, au sens d'« excrément », on ait un emploi de ce mot par euphémisme, cette signification étant favorisée par l'exis- onroTfXT| — 1034 tence des mots tïXoç, TiXàw. Autrefois Meillet, MSL 13, 1905, 291, a rapproché CTTraTtXï) de oi-anàn] ce qui est moins plausible. L'hypothèse d'un composé *or7raTO-TtXïi (Walde-Pokorny 2,682) semble peu probable. ToXY)- acJTat nom d'une association de travailleurs du cuir à Argos [IG IV, 581, lardifi, cf. pour le second terme la famille de Xeïoç, etc. ; verbe dénominatif : cizarll^zi ' TÔv anocrétav ëXxci, tûv SepjiâTcov, tûv titÔûv (Hsch.). En grec moderne notamment cttiixvco « briser, casser », (jTràaifxo « cassure, fracture », OTraCTjxô; « spasme », etc. Et.: Termes surtout techniques. Il est difficile de trancher si le thème de présent repose sur aTtaa- ou, plus probablement, sur CTTia-, ce que confirmeraient les composés en oTtaS- s'ils sont anciens. Pas d'étymologie démontrable. En grec, rapport probable avec anazOai, p.-ê. oçoSàÇaj. Hiersche, Tenues aspiralae 191, évoque aussi (i9àxeXoç. aireîpa : f. « repli, spirale », d'un fllet, d'un serpent, etc., nom de divers objets tordus ou arrondis, corde, courroie, moulure, aussi terme de géométrie (ion., prose hellén. et tardive, variante dans Od. 6,269) ; comme terme mili- taire = lat. manipulas (hellén.), image de ce qui est lié, rassemblé, de la botte, cf. Debrunner, IF 48, 1930, 244 ; plus tard aussi = cohors (inscr., pap., Act. Ap., etc.). Composés : au premier terme dans oTretpo-xéçaXov « base » ou « chapiteau » d'une colonne (inscr.) ; au second terme dans Pcù(x6-aTCEi.pov « base » d'une colonne (Aphrodisias, Lydie), Û7t6- soubassement carré d'une base conique (inscr.), mais ÛTté-CTJtetpa f. sorte de coiffure (Poil.). Dérivés : 1. aTteipîov n. «petite base de colonne» (Hero) ; 2. CTTreip-ixéç « qui concerne une spirale » (Hero) ; 3. -fTT)? (s.e. Xt6oç) « pierre formant la base d'une colonne » (Didymes), cf. Redard, Noms en -ttjç 64 et 246 avec une autre interprétation ; aussi \>-KO-cmeiçilTi](; (Redard, o.c. 64) ; 4. ansipala. i. « troène », p.-ê. d'après l'aspect des fleurs (Thphr.) ; 5. a7repYi8t()v [lire ctttei- ?] • eïXriaK;, TtspiTrXoxï] (Hsch.) ; 6. adv. « emmaillotter» (Call. Dél. 6, Zeus 33) peut être tiré de OTteïpa ou de cttteïpov. Et.: STTSïpa f. avec un suffixe *-!/»s et CTireïpov n. avec un suffixe '-yo- sont évidemment apparentés et tirés d'une racine signifiant « plier, entourer, envelopper » qui se retrouve dans OTtàpTov, aTràp^avov. Le verbe radical ou dérivé que l'on pouvait attendre {*CTTCstp&) ?) a p.-ê. été éliminé par l'homonymie de oTtetpto « semer ». aireipiù : éol. oTréppcj (gramm.), aor. inf. anelpai, t. ampSt, aor. pass. inf. dTtapîjvat, fut. CTTrapTjaojiai, parfait médio-passif luTrapfJtai (ion.-alt.), parf. actif èanapy-O. (tardif) « semer » avec comme complément, soit la graine que l'on sème, soit le terrain que l'on ensemence ; aussi des images comme [iaTpèç aTcetpEiv Spoupav (ÎEsch. Sept 754), d'où « engendrer », etc. ; d'autre part » répandre, disperser » (Hés., ion.-att., etc.). Nombreuses formes à préverbes : àTto- (tardif), Sta- (fréquent), èv-, Im-, xaTa- (fréquent), nepi-, etc. Dérivés : L Avec le vocalisme e : a7rép(ia n. « semence, fait de semer, origine » (en ce sens, par hasard le seul ex. hom. Od. 5,490), «race, descendance», etc. (Hom., ion.- att., etc.) ; le mycénien emploie de façon certaine au sens de « semence » les deux formes pema et pemo (pour le traitement avec o voir, par exemple, Lejeune, Phonétique historique § 202, Morpurgo, Rendic. Lincei 1960, 8, etc.), la forme en -mo ne semble pas propre au mycénien et rend compte peut-être des composés à premier terme cjTtepfAO-, cf. F. Bader, Minos 10, 1969, 22 sqq. Composés : d'une part CT7tEp(jiaTO-X6YO<; (Épich.), -TrciXTjç (Critias), -(pàyoç (D.S.) ; de l'autre, plus souvent, (j7tep(xo-(pâY°?> -çépoç, -çuT)?, enfln, -X6yoç (Ar., Arist., etc.) « qui picore des graines », d'où « freux » et finalement « celui qui ramasse des nouvelles pour les répandre, bavard, colporteur de ragots » (D., etc.), cf. W. Schmid, Philologus 95, 1943, 82 ; emprunté finalement dans lat. tardif spermologus. Au second terme de composés, nombreuses formes thématiques en -(xoç : &aTtep[j.oç, «sans postérité » (Hom.), «sans semence» (Arist.), yuixvô- (Thphr.), ôXty^- (Arist.), TCoXii- (Arist.), TcàvoTrepixoi; «composé de toutes sortes de graines » (AP), etc. ; d'où TtavCTTTEpjxta « mélange de graines » (Arist., Sosib., Luc, etc.). Dérivés : aTrspjiàTiov n. (Thphr., etc.), -(xaTtâi; m. « qui porte des semences » épithète de otxuoç (Gratin.), -[xaxtT/jç, -(/.aTÏTiç « qui concerne la semence [humaine], la généra- tion » (tardif, cf. Redard, Noms en -tk]? 102), -(xaTtxôç id. (Arist., etc.), -fiaTCÔSK]? « qui ressemble à des graines » (Nie.) ; CTTTEpiiEÏov = CTTrépjxa (Nie.) ; à côté de -eîoç, -eiri épithètes d'Apollon et de Déméter (Orph.). Verbes dénomi- nalifs : anepuatvM « engendrer » (Hés., Call.), « fertiliser » (Plu.) ; -(jtaTtÇtû « ensemencer, porter des semences », -[xaTtÇojiai « devenir grosse » {LXX, etc.), d'où -jj.aTtCT(j.6i; m. « production de semence », etc. (Thphr., LXX) ; -(jtaTÔofiai « être semé » ou « former des semences » (Thphr.), d'où -(jidtTCùCTiç f. « fait d'avoir des semences » (Phan. Hist.) ; CTTtépaSoç n. = cmip^LO. (Nie), p.-ê. forme littéraire faite sur le modèle de x^po'Soç. n. Avec le vocalisme o : 1. ojrôpoç «action de semer, temps des semailles », etc. (ion.-att., etc.), nom d'action du type Xôyoç ; d'où O7r6pi(ioç « bon pour être ensemencé », dit d'un terrain, avec le pluriel n. ik OTtépina (X., Thphr., LXX, etc.) ; une soixantaine de composés en -areopoç, avec le second terme, soit au sens propre, soit au figuré : lie- «qui n'est pas semé, inculte» (D., etc.), Paôù- «pro- ductif» (E., etc.), EÔ- «bien ensemencé » (E.), TiptoiaTTOpoç « semé de bonne heure », etc. ; d'autre part if/l-aizapoc, • de proche parenté» (iEsch.), ô(i.6-v). Composés : à-(j7tepxéç n. « avec ardeur, sans répit » (Hom.), ayant à- copulatif-augmentatif, suppose p.-ê. un neutre *oKépxoç, le radical sigmatique alternant avec la forme sufflxée en nasale dans (jTtEpxvôç « qui se hâte, violent », etc. (Hés. Bouclier 454, .?Esch., Hp.) ; pour l'alternance ancienne entre radical sigmatique et dérivé en '-no- cf. êpsêoç et èpEjxvéç ; autres composés sigma- tiques : È7n-CT7tEpx'')Ç (X., Arist.), Ttspi- (S., Opp.). Adverbes : aTtépYSTjv ' èppconévcoç (Hsch.) et xaxaCTTrEp- XâSyjv [ms. -àirY)v] (Hsch.), cf. Latte ; forme expressive dans (TTTEpxuXXàSrjv (Com. Adesp. 30 = Hsch. s.u.). Rares anthroponymes : Sttepx-ûXoç, -y^ est expressif, évoquant p.-ê. la sonorité d'une caverne, cf. XàpuyÇ, (pàpuyS, CT^payÇ, çàpay^, etc. A la base des deux dérivés a dû exister une forme en / que l'on voudrait rapprocher de cnéoç, comme veçéXï] de véçoç. On ne débouche sur aucune étymologie. airiSÉos : généralement dans Sià amSioz TiESbio « à travers la vaste plaine » (//. 11,754, la var. àcniSéoç moins bien attestée s'expliquerait par un &- copulatif et un appellatif neutre *<77rt8oç) ; OTtiSéoç peut à la rigueur être pris pour le gén. d'un cttiStiç, ou plutôt d'un ctttiSùç, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,513 n. 11. Autres formes apparentées : (T7ri86âev = (j.axp66sv (Antim. 77) ; cttISioç « vaste, étendu » dans oTTÎStov (/.rixoç ôSoG (iEsch. fr. 733) ; gloses d'Hsch. : (jTrt8v6v ■ 7ruxv6v, ouvsxéç, TtETtTjyàç (noter l'évolution du sens et voir El.) ; cttti86ev ' (iéXav, TtXaTÙ, (ïxoteiv6v, TTUxvôv, [xéya (la diversité des équivalents prouve p.-ê. que le mot n'est plus bien compris) ; verbe dénominatif CTTÎÇto = ÈXTEÎvtd (Sch. Ar. Guêpes 18, Eust.). Voir encore éXE'0u ôpvéou (Hsch.), cf. Redard, Noms en -tt]? 84. Autre forme : OTtlvoç m. « pinson » (com., Thphr., Arat.), d'où amv-tov, -tSiov (com.). Diverses gloses d'Hsch. : aretva • ô CTTrboç, aussi nom de poisson chez Alex. ; (J7riv6(a • eïSoç ôpvi6apîwv, aTctvoi ; peuvent être ramenés à un radical amYY-- Mis à part le a- initial ce radical se laisse rapprocher du nom germanique du pinson : v. h. ail. fincho, anglo-sax. fine, german. commun 'fink(g)an-, 'finki-. Une commune origine est donc possible, bien que pour des mots de ce genre la recherche de sonorités expressives et des associations diverses aient pu exercer une influence (p. ex. amy^dv, cf. s.u. CT7ri.v6ç). Voir Pokorny 999 et Persson, Beitraqe 1, 402 sqq. aiTiSauiî : t. » empan, distance entre l'extrémité du pouce et le petit doigt » = trois TtaXaicTaî, 23 cm (Hdt., Hp., PI., etc.). Composés avec un nom de nombre comme premier terme : jrevTa-oTitôajxoç (X.), Tpt- (Hés. Tr. 426, cf. Mazon édition commentée des Tr. ]1914], 105-106), etc. Dérivés : omeaix-iaîoi; «long d'un empan» (Hp., Arist., etc.), cf. Sax-ruXiaïoç, etc., -ciST)? (Dsc). Glose p.-ê. apparentée oTtiÔtai ■ oaviSEï; vecoç (Hsch.). Nom d'homme STtiGajjtaïoç, Bechtel H. Personennamen 486. ntôafXY) subsiste en grec moderne. Et. : Même sufTixe que dans 7taXà(X7), S6x\i-ri, TiUYi^^. Radical apparenté à celui de gén. aTctSéoç, cttiiSioç, etc., si l'on pose 'spi-dh-. 1 ciriXâs, -âSoç : f . « violent coup de vent, tempête » (Plu., Hld. 5, 31, AP 7, 382). Avec le même sens le verbe dénominatif xaxaaTtiXâî^to, à l'aor. xaTSCTTrîXaCTEv « s'abattre sur » dit d'un coup de vent (Phil. fr. 28 H), au figuré xaTECTtUaCTEV • â7TpocSoxY)Tfoç èTTEçâvY), avcc une citation de Theoph. Simoo. (Suid.). SmXâç est p.-ê. un dérivé inverse de xaTaCTmXâÇto dans la valeur que nous venons de définir et qui serait issu du sens de « noircir », dit d'un « grain en mer », cf. (jttîXoç 2. SraXâSa « coup de vent » subsiste en grec moderne. (TiriXàs 2 et 3, voir sous 1 et 2 oTttXoç. 1 (TirîXos : f. «rocher, écueil » (Ion trag., Arist., Lyc, Peripl. M. Rabr., etc.) ; composé Siâ- «rempli d'écueils » (Peripl.) ; dérivé -tùSï]? (Arist., Plb.) ; terme plus usuel cTTiiXàç, -àSoç f., surtout au pi. aTtiXàSsç « écueils » (Orf., poètes) semble désigner des roches qui émergent par opposition à celles qui sont sous l'eau, cf. AP 11,390; aussi comme épithète de Tréxpa (AP) ; avec TtcXu-aTriXàç (tardif), le dérivé -aSàSi^ç «rocheux» (Str.). Anthro- ponyme STriXaStôêç (Érétrie, iv^ s. av.), cf. Bechtel, H. Personennamen 507. Et. : On a l'habitude de rapprocher un certain nombre de mots germaniques à vocalisme long, m. h. ail. spîl m. « pointe de la lance », n. h. ail. dial. Speil « copeau, éclat, coin », bas ail. spîle « broche » ; avec brève, v. norr. spila « morceau de bois étroit et pointu » ; les formes baltiques peuvent être empruntées au germanique. En posant une base 'spei- on a évoqué dans différentes langues des mots diversement suffixes, p. ex. lat. spïca « épi », spîna « épine », ce qui reste bien douteux ; voir Pokorny 981. Voir encore Hiersche, Tenues Aspiratae 164. On observe qu'au moins en grec les noms de l'écueil pris au langage des marins sont souvent imprévus, cf. axônEXoç, xo'P°Ç ; <"i pourrait se demander avec beaucoup de réserves si ctttîXo; et oTriXâç « écueil qui émerge » n'est pas vu comme une « tache noire », cf. 2 nTriXoç. 2 «TirîXos : <"TÏ- selon Hdn. 2,920, m. « tache » sur la peau, le visage, les vêtements (Hp., grec hellén. et tardif), en grec tardif et chrétien pris au sens moral « tache, souillure ». Au second terme de composé dans âoTriXoç «sans tache» (hellén., etc.), xaxâ- (Porph.), d'où cnikiz, -àSoi; f. id. [Ep. Jud., Orph.). Verbes dénominatifs ottiXôm «tacher, marquer» (D.H., Ep. Jae.), au passif «être marqué, taché » [LXX, Hld., etc.), d'où a7rtX. Et. : Comme l'indique Frisk, on a rapproché depuis 1039 airÂi^v longtemps la famille de lit. spindiiu, spindéli «briller, rayonner », etc. Mais il n'est pas possible de poser en i.-e. une base 'spindh-. D'autre part, le lette présente une forme spuôdrs « brillant » (i.-e. 'spoi}dh- ?) et le lituanien peut reposer sur le vocalisme zéro 'spi}dh- ; en ce cas Vi de arcivOi^p est propre au grec (exemples de î pour s chez Schwyzer, Gr.Gr. 1,350 sq.)- H n'est pas absolument exclu de rapprocher lat. scintilla, des mots de ce domaine sémantique ayant pu subir des altérations diverses. Mais il faut écarter avec Pariente, Emerita 20, 1953, 394 sqq., l'hypothèse de Niedermann, IF 26, 1909, 58-59, qui posait un radical « méditerranéen » 'stinlh-. «Tirivôs : Procl., d'où CTTttvcôSr]? (Ptol. Telr.) « mince, petit ». Même suffixe que dans ito(/,[jiévov (Hsch.) ; 2. -tÇo> «faire cuire dans la cendre » (Ar., PI.) ; intransitif « être couleur de cendre » (Dsc), aussi avec Û7to- (Dsc.) ; 3. O7ro8é<ù « écraser, détruire » (iEsch., E., Ar.), chez les com. employé aussi au figuré pour « mâcher », dit par exemple pour des amandes ; également dans un sens erotique, ou encore « donner un mauvais coup » (Taillardat, Images d'Aristophane §§ 141, 193, 633) ; certaines formes à préverbes : xaxa- « abattre, réduire en poussière » ou « faire mordre la poussière » (iEsch., Ar., etc.), ino- « écraser complètement » (Ar.) ; avec les gloses d'Hsch. à.neGTzoSr\aQa.i. ' â7rEppïcp6at, àTtoâavsïv et àTCEaTroSiQKÔTtov [Six ms.] • çXeYO(iéva)v èv t^ xéçpqc ; tous les emplois s'expliquent si l'on admet que tjTroSÉu signifie « réduire en poudre ». Composé du type TEpt];t[jL6poToç : CT7ro8T)at-Xaùpa ' ï) nàpvT) 'ks-{oiJ.é\rri oûtm Trapà -rà Sia-rpîÔEiv Ta TtoXXà Èv ôSoïç 7) xal SrjjiOCTÎa au(j.TrXéxEa0ai ' to y^^P voir crTrupaOoi. airûpaBoi : Hp., Dsc, TtupaÔoi (Nie), pi. m., f. «crottes de chèvres et de moutons ». D'où artupàOta pi. n. (Dsc.) et (îçupaOta f. (Poil. 5,91) avec (J7rupa6(«)87)ç «qui ressemble à une crotte de mouton» (Hp.). Autre thème : (TtpupàSsç f. pi. (Ar. Paix 790, Hsch.), mais CTTCUpàSsç « pilules » (Hp.). Autre forme plus éloignée cnàpQuyysç ' ai auvECTTpa(Ji.(Ji.éva!. [xexà pÙTCOu TptxEÇ et aTtopGÙYYi'a ' Tpt6oXa, xà Siaxcoprc <(jia>Ta Ttôv aîytôv, & Tiveç oTtupâSaç xaXoOaiv (Hsch.). Et. : Termes populaires de l'élevage aux formes expres- sives et variées. Pour la forme sans a- initial, d'ailleurs exceptionnelle, voir Strunk, IF 66, 1961, 158 ; sur l'aspirée dans aç-, de caractère expressif, et attestée chez Ar., etc., cf. Hiersche, Tenues aspiralae 201. Le suffixe -aS- est de type courant, mais le suffixe -Ôoç de CTa!. « faire tomber goutte à goutte », aussi intr. «tomber goutte à goutte » (Hom., ion.-att., etc.) ; champ sémantique proche de celui de XclSu, mais ce dernier verbe a pris un sens rituel, tandis que CTTàÇoj et ses dérivés sont parfois techniques, notamment pour des huiles ; aussi avec des préverbes : aTro- «faire tomber goutte à goutte, instiller », parfois au figuré (ion.-att.), 8ia- (tardif), èv- (Od., etc.), km- (Hp., Arist.), xa-ra- (trag., etc.), etc. Formes nominales : 1. OTaytiv, -6voç f. «goutte» de sang, de vin, de lait, de résine, etc. (trag., Hp., com., hellén. et tardif), d'où CTTayov-îaç m. « qui coule goutte à goutte » (Dsc), -laïoç « en gouttes » (pap.), -ïtiç f. « galbanum » suc d'une férule orientale (Pline) ; 2. par dérivation inverse le nom radical athématique a-z&yzc, f. «gouttes» (A.R. 4, 626) ; 3. OTàyi^K n. «ce qui suinte, goutte » dit du miel (iEsch.), d'huile aromatique (pap.), avec iTzi- (Gai.), poSô- (byz.), et cTayiiaTo-KtôXiriç «mar- chand d'huiles aromatiques » [MAMA 3,307, Gorycos) ; 4. aussi iizi-, Kaxa-CTTaYjxôi; notamment pour l'écoulement du nez (médec. tardifs) ; 5. OTàÇiç f. « écoulement goutte à goutte » du sang venant du nez (Hp.), aussi avec i-Ki.- et xaxà- (Hp., Gai.) ; 6. adj. verbal cjTaxTÔi; «qui goutte » dit notamment de la myrrhe (Ar., Hp., etc.), aussi avec S.-, «V-, (xeX£-, nupt- dit de l'Etna (E. Cyd. 298), etc. ; noter Sa^puat-CTTaxTov péoç « flux qui s'écoule en larmes » (iEsch. Pr. 400) ; d'où (5-za.y.rr^ f. « huile de myrrhe » (Antiph., LXX, Plb.), mais en grec tardif « lessive de cen- dre » ; OTaxTâ n. pi., p.-ê. « filtres » (Ath. Med. ap. Orib. 5,5,1) ; OTaxTix6ç dans la glose d'Hsch. CTTaTt)(:6v ' TrE(j,(ju4Tiov TrXaxouvToeiSéç ' àXXoi 8è àyyeïa StuXt^ovTa NeiXGov ûSwp ; 7. èTTiaTàxnriç m. fil de laine pour faire tomber l'huile goutte à goutte (médecins tardifs) ; 8. CTTaxTspta = -TTipta f. bouteille contenant de l'huile de myrrhe (pap. vi« s. après) ; 9. OTayeTÔç m. « goutte » (Aq.), même suffixe que dans vtçsTÔi;, ûstÔc; ; 10. quelques composés en -aTayif]? : aEfiaxo- (iEsch.), aijxo- (E.), â- (A.R., Nie.) et d'autres tardifs; 11. adv. CTTày87)v «goutte à goutte » (Hp., Arét.). Onomastique : STaÇouCTa, source à Sicyone. En grec moderne dTaycov f . « goutte », cTdtÇto « couler goutte à goutte ». STaxTY) (dTaxiT)) a fourni en grec moyen et moderne un nom de la cendre. El.: Le nom. pi. (jTàyeç hapax d'A.R. étant presque sûrement un dérivé inverse de crTàÇto, on. part de OTaytiv à côté de (jTàî^to, issu de *(TTày-ytd comme Tpuywv à côté de xpùî^co. Pas d'étymologie démontrable, voir Frisk avec des hypothèses anciennes. vraGepos, voir CTTâÔfXT), CTxaOjxôç. aTaOeûb) : «griller, rôtir» (Ar., Arist., Thphr.), avec ouv- (Ar.). Dérivés : OTaGcurôç «grillé» (iEsch. Pr. 22); nom d'action (TTàeeuatç f. « action de griller » (Arist.). Et. : Frisk suppose un rapport avec eûco, mais lequel ? CTTâ9|iTi et aTa6p.6ç : A. (jTà6(jiï) f. «ligne droite, cordeau » (Hom., ion.-att., etc.) distingué du xavcôv « règle » et d'autres instruments dans PI. Phlb. 56 c, ligne de départ ou d'arrivée d'une course, fll à plomb, au figuré « règle », etc. Composé ÛTC0-c!Tà6(i7) f . « dépôt, sédiment, lie », rarement « fonda- tion » (PI., Hp., etc.) ; xpso- p.-ê. « balance de boucher » (Ar.). Dérivé : aTa9(i.côS7); «rempli de lie» (Hp.) ; les autres dérivés nominaux sont issus de aTa9(i.6ç. Verbes dénomi- natifs : 1. OTaOfxâojxat (ion. -éonat), aussi -à(o « mesurer au cordeau, mesurer » en général, « peser, estimer, prendre en ligne de compte» (Pi., ion.-att., etc.), chez Hdt. aussi des exemples d'un aor. a-raOfitôaacrôai ; aussi avec pré- verbes : àvTi- «compenser» (tardif), 8ia- «séparer» (E. Supp. 202), Èm- «peser» au figuré (iEsch. Ag. 164), d'où (jTà6[j.-T)[ia n. « calcul » (Ph.), -rjCTK; « fait de mesurer » (tardif), aussi avec àvri-, Sta-, xaxa- ; -tjtôç « mesurable » (PI., etc.), -lyièoc, (Gloss.), -y]T(.x6ç (tardif) ; pour cTa6(itÇTta(; ' àprou etSoç (Hsch.) ; en outre, -ifiia n. pi., né\j.\ia.xoz eïSoç (Hsch.) ; adj. (TTaÎT-ivoç «fait avec cette pâte» (Hdt., Plu.), -(oStiç «qui ressemble à cette pâte» (Poil.). Et.: Terme archaïque de formation obscure. Mais il est tentant de rapprocher quelques noms de la pâte en slave, V. si. tésto, en celtique v. irl. tais, gall. toes, etc., cf. Pokorny 1054. Le a- initial du grec pourrait être un s mobile ancien ; on pensera plutôt qu'il est dû à l'analogie de oTéap ; mais il n'y a pas de parenté ancienne avec ce dernier. aTaXdCTCTU) : Sapho, E., etc., -àt^w (Aq., Plu., Luc, etc.), -âxTCO (tardif, Porph.), aor. int. CTTaXàÇat ; à côté de a-raXâco (épopée hellén. et tardive, AP, Luc, etc.). «goutter, faire goutter », etc. ; quasi synonyme de axà^to, mais apparaît plus tard ; également avec des préverbes : à-KO-, Sta-, èv-, xaxa-, etc. Dérivés : 1. OTaXayfxôç m. «fait de goutter», dit de la bave d'un animal, de sang, de sueur, etc. (iEsch., E., Hp., etc.), dans une image médicale (Ar.), cf. TaiUardat, Images d'Aristophane § 655 ; d'où OTaXayiXtaîoç « mesuré par l'écoulement de la clepsydre « (tardif), -(itr/jç m. p.-ê. myrrhe en larmes [?] (Hippiatr.), cf. Redard, Noms en -TT)? 79 ; en outre, attestés dans des transcriptions latines, stalagmia « boucles d'oreille en forme de gouttes » (Plaute, Men. 542), stalagmias « goutte de vitriol de cuivre » (Phne) ; 2. plus rare (TTâXayixa n. « goutte » (^sch.. S.). La glose d'Hsoh. (jTaXeirjSôveç • (jTaXayixoî est obscure : Frisk propose d'y voir un arrangement métrique pour *(jTaX£86vEÇ, ou *aTaXï)8-, issu de OTaXâto. Le grec moderne emploie a-raXà^to « égoutter, distil- ler », etc., avec dTaXaxTÔç «■ égoutté », tJTœXa f. « goutte ». El. : 11 est probable que CTTaXà du type (jTaXàw est exceptionnelle, généralement déterminée par des raisons métriques. Formation parallèle avec un radical aTaXuy-, voir àva- axaXùî^d), et CTTaXu^ chez Zonar. cttÔXiI, -ïxoç : f . « piquet, poteau » où l'on flxe un filet de chasse (Théoc Ep. 3, AP, Plu., etc.) distingué de CTxaXtç (0pp. C. 5, 151, 157, Poil. 10,141) ; avec un suff. dental aTaXiSaç (-tSaç ?) • Toùç xii(xaxai; r^ xiip"''«Ç (Hsch.), X. Cyn. 2,8 : (jTaXtStov est corrigé depuis Estienne en a-/aM(>iv). En grec moderne tJTaXîxi, « poutre, pieu ». Et.: Même variation de suffixe que dans xXâtx-/xX-)r]i8-, cf. s.u. xXetç. Deux étymologies ont été proposées : axéXXw « placer, arranger », ou bien racine de l'a-n)(jii., également au vocalisme zéro, avec suffixation en l (cf. csTrjXi) ?), ce qui serait plus précis pour le sens. CTTanîves : m. pi. (Poil. 1,92, Hsch., EM 724,56), ace. -(xïvaç (Moschio ap. Ath. 206 f, 207 b), dat. -(jLivsaat [Od. 5, 252, Nonn. D. 40,446) terme d'architecture maritime « poutrelles continuant les varangues », ôp6à ÇiiXa oîov CTTY)[iOCTiv ÈotxÔTa (Aristarquc ap. EM), l'explication ètttiyxsvîSeç de Moschio est fautive. Et. : Le mot doit signifier « ce qui maintient, support » et appartenir à la famille de ?(j-ni(J.i. Le suffixe rare -[Xtv- se retrouve dans épjxïv- « pied de lit » à côté de êpjia, pYjYfxtv- « brisants » à côté de pyjyjxa, ûf/i [■zèx'^T)] « art de peser » (PI.), cf. (jTa-nfjp, axaCTiç, etc. ; verbe dénominatif oxaTiÇto, -ofjtai «placer, se placer, établir que», etc. (S., E., Arist., etc.). Voir s.u. ïaTY](xi des composés de cstoi,t6ç et l'élymo- logie. araupôs : m. « pieu » (Hom., ion.-att., etc.), puis « croix » comme instrument de crucifixion (D.S., NT, etc.). Rares composés, p. ex., axaupocpépoç (écrivains chrétiens, Gorycos). Dérivés : tjTauptov n., axaupixéç « qui a lieu sur la croix, de la croix » (écrivains chrétiens, byz.). Verbes dénominatifs : 1. axaupéfo «protéger par une palissade» (Th.), «crucifier» (Plb., écrivains chrétiens, etc.); avec préverbes àva- «empaler» (ion.-att.), «crucifier» (Plb., écrivains chrétiens, etc.), âmo- «défendre avec une palis- sade» (att.), SiaaTaupôco, -ofxai «barrer avec une palis- sade » (Th., etc.), Trepi- (att.), etc., mais aucTaup6o(j.ai « être crucifié avec » (NT), d'où les dérivés îsi yoiT àcraçEç. ffTa<|)uXiî : f . « grappe de raisin » (Hom., ion.-att., etc.), distingué de ôjiçaÇ et de axatfiç, au figuré « luette », inflammation de la luette (Hp., Arist.), avec un autre accent (cf. xavÔuXr), xotùXi)), cTTaçûXT] « plomb d'un niveau » (//. 2, 705, Call. fr. 512, qui dislingue le mot de (jioXu68tç, Hsch.). Au premier terme de composé : (TxaçuXo-TOfjiéco signifie à la fois couper des grappes de raisin et couper la luette ; en outre, CTTa9uXâYpa instrument chirurgical pour attraper la luette (Hp.), (JT«âÇstv Tàç &0U; ToG t[i.aTÎou (Hsch.). Noms de personnes : STâçuXoç m. (avec changement de genre), StoçuXCç t. cf. Bechtel, H. Personennamen 595 et 597. Le grec moderne a d'une part axaçuXT), axaçûXi « raisin », de l'autre tjTaçuXÉT/jç « luette ». El. : Obscure. L'hypothèse d'un emprunt est une solution de facilité. Le rapprochement souvent répété avec cTéfJ-cpuXa est peu plausible pour le sens. La ressemblance avec aCTTaçti;, aTaçtç n'est p.-ê. pas due au hasard comme le note Frisk, mais àoTaçtç est la forme ancienne et axaçîç résulterait de l'influence de CTaçuXïj. CTTaxâvT) : f., attesté dans le proverbe 8t)cai.ÔTEpo(; CTTaxâv/jç où il s'agirait d'une « balance » (Zén., Lib., Suid.). Et. ; Le suffixe est le même que celui de TpuT-âvT) « balance » et d'autres noms d'instruments. Par ailleurs le mot fait penser à cr-raOïiéç. Mais le -x- reste inexpliqué. Frisk se demande si le mot ne serait pas tiré de cné/uc, pris dans quelque sens technique, en évoquant la glose d^Hsch. (jTàxuç ' ...xal reapà toïç vauTrïjyoîç f^ ^ttI ■ffjz (fàXixyyoç [jiepi.!^6jxevov ; on n'ose rappeler que çâXayÇ peut désigner le bras d'une balance. «ttÔxuS '- "ûç E. HF 5, -Ov Gall., A.R., gén. -uoç, ace. pi. cTaxûç (Ar. Cav. 393), plus tard dTà/uaç, m. « épi, épi de blé » (//. 23, 598, ion.-att.) au figuré quelquefois «récolte» (E. fr. 757, cf. Ar. /.c), «rejeton» (poètes), nom d'une étoile, de plantes, notamment « épiaire », « bas de l'abdomen, bandage chirurgical » (médec.) ; la forme à(TTaj(uç (Hom., Hdt., Call.) s'explique par une prothèse. Composés : OTa3(uo6oXé&) « faire pousser des épis » (Thphr.), -tpopétij (Ph.), aussi pour des raisons rythmiques Gza.x'oriKO\j.é<ù « avoir une chevelure d'épis », mais (TTa/uif)- x6(j.oç « qui cultive les épis », -t6[/.oç, -rpéçoç, -çôpoç; aussi, aTaxufJ.i'lTcop (A. PL). Au second terme : TToXù-CTTaxuç «riche en épis» (Théoc), xaXXt-, jxeY(xX6-, etc., mais vap86-CTTaxuç est un nom du nard. Dérivés : CTTaxu-vjpéi; « qui porte des épis » (Thphr.), -8rjz « qui est en forme d'épi » (Thphr., Nonn.), -ivoç « fait d'épis » dit d'une couronne {Inschr. Olympia 56, 15), -mç f. (-t-n)ç m.) nom de diverses plantes (Ps. Diosc), cf. Redard, Noms en -ttjç 77. Verbe dénominatif axcq(ùoy.oa « se former en épi » (Dsc). Grec moderne arâxcoç et cjTdcxi, avec CTTaxoXéyoç « glaneur », etc. El. : Avec Fick et Frisk, on peut partir d'un radical 'slengh- signifiant « être pointu, piquer » attesté dans V. norrois siinga « piquer », anglo-sax. stingan ; vocalisme o dans le substantif v.h.all. slanga î. « perche, pieu » ; voca- lisme zéro dans m. h. ail. siunge « épine » ; en baltique, lit. slangùs « raide, rigide, immobile », stangà f. « effort », et le verbe slingti « devenir ferme, solide ». Le grec arâx^Ç est au vocalisme zéro comme m. h. ail. siunge, etc. CTTÉâp : n., gén. (jTsâToç (dissyllabique dans Od. 21,178 = 183), dans les pap. hellén. gén. CT-ri)TO<; avec le nom. aTÎip n. « graisse dure », dit notamment du suif {Od., X., Arist., etc.), distingué de TtijieXy], cf. Arist. PA 651 a ; dans les textes où le mot semble équivaloir à oTatç pâte faite avec la farine, il s'agit d'une confusion, ou plutôt d'une faute de la tradition (Hp. Nal. Mal. 27, Thphr., LXX). Au premier terme de composé, oTeâTo-XTjXif) « tumeur graisseuse » (Gai.). Dérivés : OTeéT-iov n. (Alex. 84), -<î>8yiç « qui ressemble à du suif » ou « qui a du suif » (Hp., Arist., etc.), -ivoç p.-ê. faute pour (jTatTivoç (iEsop.), cTeâTÏTai. TtXaxoûvreç comme explication de ttCoveç (Hsch.) ; CTTsàxtojjia n. «forma- tion graisseuse » (médec), avec -(xaTiov (ibid.). Verbes dénominatifs : ct6ç n'est pas attesté, mais on a SaxeitTOç " àçôpriTOç, àëâaTaxToi; « insupportable » (Hsch.), écaTSXTa ' Ta où Suvâfjteva xaTao^eÔ^vat. Alcr/uXoz SefxéXT) = fr. 362 (Hsch.), cf. AH 456; en outre, chez Paul /Egin., Dsc. ; cf. l'emploi de nxéya au sens de « soutenir » ? Appellatifs correspondants à cTéyto : 1. cTT^yT), dor. et éol. -â, t. « toit, plafond, tout lieu couvert, magasin », enfin, au pi. en poésie et dialectal « maison » (ion.-att., etc.) ; l'emprunt lat. stega atteste le sens de pont d'un navire. Au premier terme de composés : CTTéyapxoç « maître de maison» (Hdt., Antiph.), (7TeyTip7)ç «pourvu d'un toit, couvert » (Mosch. Trag.) et, avec un sens particulier, la série de tJTEyâvéfjioç «qui habite une maison» (Lyc), «propriétaire » (Poil.), titre religieux (Olympie, i'' s. av.), d'où -vo|iéo(iai «donner à bail, louer» (pap. m" s. av.), -v6(i.tov « loyer » (Ath., Poil., pap.) et le doublet aTeyovâ- (iiov «revenu» (byz.). Au second terme une trentaine de composés en -aTcyoç : à-dTeyoç « sans toit » et aussi « incapable de fermer la bouche » (LXX, etc.), xaTa- f. couvert » (Hdt.), inz6- «couvert, qui se trouve sous un toit » (Emp., S.), [iov6- « d'un seul étage » (D.H., Str., pap.), TETpà- « à quatre étages » (D.S., pap.), etc. 2. Thème sigmatique plus rare (jTéyoç n. « toit » (E., LXX, inscr. en Laconie), «maison» (trag.), «mauvais lieu» (Man.) ; composés en -(jTsyTjç : oùpavo-CTTsyif)(; (iEsch. fr. 619) doit signifier « qui supporte le ciel », dit de l'effort d'Atlas, mais Wilamowitz corrige en oùpavoG oTéyT) ; autres exemples tardifs : XiOo-, ÇuXo- (byz.), etc. Dérivés : 1. dimin. axeyùXXiov «boutique» (Hérond. 7,83) ; 2. -mç t. = 7r6pv7) (Poil. 7,20,1, Hsch.), cf. un des sens de OT^yoç. Verbes dénominalifs : 1. CTTEyàî^to, aor. inf. -àaat «couvrir, protéger, rendre étanche » (ion.-att., etc.), aussi avec des préverbes : dtTro- peut signifier « couvrir complètement » (Thphr., Arist.) et « découvrir » (Str., inscr. Théra), èm- (Clés.), xaTa- (Hdt., PI.), ûtto- (tar- dif), etc. ; concurrence (jTéyo) et, à la différence de aTéyw fournit un grand nombre de dérivés : a) (iTéyaatç f. (Délos II" s. av. ; Épidaure), écrit aussi -aaaiç ou -aÇiç (Épidaure) « action de couvrir un édifice », avec aTro- « action de plâtrer, ravaler un mur » (Trézène) ; b) -adfjia n. « ce qui couvre » ou « abrite » (X.), « toit » par opposition à ovÂ'Ka.a\jjaL « couverture, étoffe » (PI. PU. 279 d) ; aussi avec les préverbes : dcTto- (Thphr.), xaTa- (Hdt.), Tcpo- (tardif) ; c) -actTTjp m. « ce qui couvre, tuile » (Hsch. s.u. auXvjveç), épithète de xépafioç et de opoçoç (Poil.) ; d) -atTTpî;, -[Soç f. « imperméable » épithète de 8i. « suivre à la trace » (lEsar. ap. Stob.), èuTtSaxa ■ TpeTràTTjxa (Hsch.) et parf. èaTtSYiTai « a été exploré » (S. Aj. 874), de an6étù ou -Aui, plus à(7Tt6ir)TO(; (Lyc, etc.) ; STt6tdv nom d'un chien (X. Cgn.) ; 3. OTiéâç, -àSoç t. occupe un champ sémantique différent : « lit de paille, de jonc ou de feuilles, matelas, lit », aussi « gîte » d'un animal, parfois « tombe » (ion.-att.), d'où -àSiov n. (hellén. et grec tardif), «répandre pour faire une literie» (tardif), 'k ; comme CTTiëap6ç signifie « solide », ctt16t) évoque la raideur que le gel cause aux plantes, etc. ; d'où oTiêtâv • piyoùv (Hsch.). C. Rares formes avec vocalisme o : 6. otoi6y| f. tout ce qui sert à bourrer, bourre, etc., désigne notamment la pimprenelle épineuse, Poterium spinosum, utilisée comme balai, comme emballage pour les amphores (Hippon., Hp., Arist., Êpidaure ly" s.), employé par métaphore pour «remplissage, bavardage» (Ar.), d'où ctoi.6îov (Ps. Dsc), cf. Dawkins, JHS 56, 1936, 10 ; d'où(jTOi6(xç = ariëàç (Zonar.), adv. cttoi6y)86v «en bourrant » (Simpl. in Arist.) ; le verbe dénominatif CTTOtêâÇco avec -âcrto, -âaat « empa- queter, entasser» {LXX, etc.), avec 8ia- «mettre entre, interposer» (Hdt. 1,179), aussi d'autres préverbes, km- « empiler » (LXX), xaxa- (tardif), etc., avec, en grec hellén. et tardif -atJTéç « emballé, entassé » (pap.), -ixaTrjÇ m. «emballeur, arrimeur » (pap.), -acriç et -aaio. «action de bourrer, d'entasser », -dtatjxoç « qu'on peut, entasser ». En grec moderne, formes et sens divers : p. ex., anèapii; « fort, vigoureux, qui reste à part », OTOiSa et a-rîêa « pile », CTOi6cicÇco « empiler, entasser », aToiStâ « pimprenelle épi- neuse ». Et. : Le sens originel de la racine est « fouler aux pieds, tasser, écraser », attesté dans czelëa, d'où oTotêiQ « bourre », aussi nom d'une plante qui sert à bourrer, etc., ariêàç « litière, lit », etc. ; arlëoç peut signifler « atelier de foulon », mais généralement « chemin, sentier que l'on foule », ce qui a conduit au sens de trace, avec aTt6s>vto (Nonn.) ; à l'actif en poésie alex. et tardive anx^Kùai, part. n. pi. oTix^covra, aussi avec TTEpi-, mais déjà //. 15, 635, 3« sg. prés. ô(^o-(JTixâEt « il accompagne » qu'il n'y a pas lieu de corriger en ôjxou CTTixâEi ; voir aussi M. Leumann, Hom. Wôrter 185-187. Formes nominales : A. Nom-racine athém., gén. sing. CTTixô;, pl- <î-rîxsÇ. aT^xaç f • « rangs de soldats, ligne de bataille » (Hom., poètes), au figuré chez Pi., aussi dans AP qui fournit l'ace, sing. (^o^^- . composé d'un seul vers» [AP, Plu.), ôXiyé- (Call.), TCoXù- « aux nombreux vers » (Ammon.), « aux nombreuses cannelures » (Str.) ; TSTpà- « à quatre rangs » (LXX), etc. Dérivés : (JTixâç f-. au dat. pl. aTixâSEOCTi [Epigr. Gr. 1035) forme poétique occasionnelle = axlx'^iç ; dimin. axtxîSto^' (Plu.) ; en outre, p.-e. a-rîx'»! espèce de tunique [Edict. Diocl. 7,56), d'où OTixàpiov (pap. m" à V s. après). Adjec- tifs : CTTÎx-'w; « composé de vers » (AP), -1x6? id. (tardif), -7)PY)Ç «en rangs» (Hld.). Adv. -ïjSôv «en rangs» (tardif). Verbe dénominatif nepi-aTixi^t^ « ranger tout autour » [un filet] (iEsch. Ag. 1383, forme métriquement nécessaire), aTixf^f^ « mettre en rang » (LXX avec la variante otoiX") d'où (TTix'<'(J"^? " action de compter les lignes » (Tz.), -(jttjç « celui qui écrit des lignes ou des vers » (Tz.). C. Avec le vocalisme radical o, groupe le plus développé : CTTOÏxoç (qui entre dans la catégorie de Xôyoç, etc.) «rangée, assise » de pierres ou de briques, fde dans une procession, un chœur ou une colonne de soldats ou de bateaux, rangée d'arbres, de piquets, etc. (ion.-att.). Composés : oxoixilYop^" «raconter en bon ordre» (iEsch.). Surtout au second terme de composés : chez Hom. -rpl-oTOixoÇ " sur trois rangs», dit de dents {Od. 12,91) avec l'adv. Tpi-aToiXEt ou -xt « en trois rangs » (//. 10,473, Hés. Th. 727), [iETa- (jTOixsî « en ligne » (//. 23,358 et 757, sens contesté par Aristarque) ; en outre, àvTÎ-nTOtxoÇ «rangé en face » (E.), &- « qui n'est pas en rang » (Thphr.), TTEpî- «rangé en rond » 1049 oreXeâ (D.), TtoXij- « en nombreux rangs » (Arist., Thphr.), ctù- « qui se trouve sur la même ligne, correspondant » (Arist., etc.). Dérivés : CTTOt/àç, -àSoç f. dit d'oliviers plantés en rang (Sol. ap. Poil. 5,36), SToixiiSeï; nom des îles d'Hyères qui sont rangées le long de la côte varoise (A.R., Str.), d'où le nom de la lavande OTOixàç parce que pour les Grecs elle serait originaire des îles d'Hyères, cf. Dsc. 3,26, explication acceptée par StrOmberg, Pflanzennamen 127 ; d'où aToi.x«StTt\ç oîvoç «vin parfumé à la lavande » (Dsc). Épithètes de divinités : Stoix^'oÇ épithète de Zeus à Théra {IG XII 3, 376), -aSsuç à Sicyone (Sch. D.T. p. 192), STOixeta épithète d'Athéna à Épidaure {IG IV P, 487). Adjectifs ; CTTOix-taïoÇ «d'une longueur égale à une rangée » (inscr. att.), cf. pour le sufï. TroSiatoç, etc.; -txôç (tardif), 8''lÇ " ^" lignes verticales » (Thphr. HP 8,4,2) corr. pour -eiS'»)ç «élémentaire» (Arist.); verbe dénominatit CTTOixstéto «enseigner les principes» (Chrysipp., etc.), «ensorceler» (byzant.), cf. Blum, Eranos 44, 1946, 315; d'où tiTOixEttùoi; f . « arrangement des lettres, enseignement des éléments » (Épicure, etc.), -a>(Aa n. « principe élémen- taire » (Épicure), mais -cofxaTtxot «ceux qui dressent un horoscope d'après les signes du zodiaque » (tardif) ; -oty)? m. « celui qui enseigne les éléments » (tardif), -cotixôç «élémentaire» (Épicure); sur l'histoire de cttoixeïov et de ces dérivés, voir Burkert, Philol. 103, 1959, 167 sqq., en outre, Mugler, Terminologie géométrique 380-381. Le grec moderne a conservé les différents aspects de cette famille diversifiée : cttixoÇ '■ vers, ligne », cttoïxoç « file, rang, rangée », a-zoïyruiix « pari », cjTOtxEÏov « élément, rudiment, caractère d'imprimerie », crTotxE'6 « esprit, revenant », d'où CTTotxe(-"vto « devenir un revenant ». Et. : Famille importante représentée dans diverses langues indo-européennes. Le présent thématique à vocalisme e OTstx" trouve un correspondant exact en german. dans le got. steigan, v. isl. stîga, ail. steigen, en celtique, v. irl. tlagu « marcher, aller », i.-e. 'steighô. Le skr. atteste un présent à vocalisme zéro et à nasale slighnoli « monter » ; à quoi répond en slave, v. si. po- stigng « atteindre, toucher », où l'i qui suppose une longue est secondaire. En baltique, verbe dérivé en '-y^lo- avec vocalisme e, lit. steig-iù, inf . stelg-lis « se hâter, fonder », etc., cf. Fraenkel, Lilauisches El. Wb. s.u. Formes nominales. Avec le vocalisme zéro : v.h.all. ateg m. « sentier, passerelle », v. norr. slig n. « pas, marche », germ. commun "sliga-z, répondent à gr. ctt^xoç ; anglo-sax. slige m. « action de monter et descendre », thème en -i- p.-ê. tiré d'un nom-racine, cf. grec nom. pi. cttîxeç. Avec le vocalisme o de grec cttoîxoç, alb. shlek, shlegu « passage, entrée, chemin, raie », en germanique, got. staiga, v.h.all. steiga t. « sentier » ; en baltique, lette slaiga f . « marche » avec l'adv. lituanien staigà « tout à coup » (ces dernières formes répondraient à un grec *aT0iX''j) ; cf. encore Pokorny 1017 sq. aTsXeé et arèXzxoç : A. cfteXe(X (iEn. Tact. 18,10), ép. cjteXeïj (A.R.), (tteiXeit) {Od. 21,422, Nie. Th. 387) f., -e6v (iEn. Tact., Babr.), dTEiXEiév {Od. 5,236) n. ; ctteXeôç et -etôç (inscr. att., etc.), aussi -e6v n. (tardif) ; cteiXe6<; (Hp.), cteiXei6ç (iEsop.), gén. -EioO (var. Nie. Th. 387) « manche d'une hache, d'un marteau, d'une houe » ; ctteiXeiti {Od. 21,422) et CTskeà (iEn. Tact. 18,10) doit désigner l'œil de la hache où l'on peut enfiler le manche, cf. J. Bérard, R. El. Gr. 68, 1955, 8 sq. et Pocock, Am. J. Philol. 82, 1961, 346 sqq., aussi Eust., Hsch., EM 726,52. Dérivés : axEiXEtàpiov (Eust.) ; participe parf. d'un dénominatif en -6o[ia.i : èaTEXstofiévoi; «pourvu d'un manche» {AP 6,205). B. CTTéXsxoç n. (parfois m.) « tronc d'arbre », aussi « arbuste », parfois « souche, bûche » franchement distingué de xauXâç « tige » (Pi., Hdt., ion. -att., etc.), cf. Strômberg, Theophrastea 95 sq. ; aussi, àaxéXEXoi; ' ô SaxxuXioç, êSpa (Hsch.). Composés : (tteXex'»1t6[ji,oç (AP), cyTeXexéxapTcoç (Thphr.). Au second terme : (3paxu-, (xaxpo-, (jiovo-, TToXu-aTEXéxTfJç (Thphr.), cf. Strômberg, o.c. 103 sq. ; TToXuCTxéXEXoç (AP) est exceptionnel. Dérivés: CT-rEXéxta ■ 7tpé(xi.a (Hsch.) pl.n.; aTeXEXtôSi)!; « qui comporte un tronc » ou « ressemble à un tronc » (Thphr., Dsc.) ; cjTeXEXiaïoç « qui forme un tronc » (Gai.) ; l'adv. cteXexiSôv est une var. douteuse pour moix^Sàv, A.R. 1, 1004. St^Xexoç n. « tronc » subsiste en grec moderne. Et. : STEXEà est suffixe comme SajpEoupos 1050 oreXéiboupos : m., p.-ê. une variété de plantain (Thphr.), cf. Strômberg, Theophrastea 50. 8T]<; « qui fait des plis » (Hp.), -iS6o^ai « se vêtir » (E.), -t8 (Hsch., confirmé par Sapho 46), avec le préverbe xaT(a)- autres gloses d'Hsch. : eÛcjttoXov ■ eÙEÎ[J.ova, EÙaTaXéa (jTtoXsÏCTa • tîTaXEÏCTa ; enfin, avec un vocalisme e 07tEXXà(iEvai. ■ CTTEiXàixevai. ; xaaTréXXEi ' CTTopvÙEi. Ces données ont conduit Schulze, puis Bechtel, Gr. Dial. 1,125 sq. (doutes de Hamm, Grammatik 15 n. 3) à admettre en attique une confusion pour oTéXXto entre 'siel- « envoyer » et 'sk^el- « arranger », cette dernière racine étant attestée par le lesbien ; mais 'sk^'el- ne trouve aucun appui étymo- logique hors du grec et risque de n'être qu'une vue de l'esprit. Frisk inclinerait à rattacher arcôXa, euctttoXoç à 'sp(h)el- «fendre, couper», cf. (jTToXàç. — 1051 aTcvos En s'en tenant à 'stel- pour expliquer tjTéXXw on ne trouve pas hors du grec de correspondance évidente. On évoque toutefois armén. steic-anem, aor. steiei « créer » où le c a été diversement expliqué, cf. Pedersen, KZ 39, 1906, 427 ; mais pour stetn, pi. stelunk' « tronc, tige », etc., cf. s.u. CTTEXsà, de même pour anglo-sax. stela m. « tige », etc. ; c'est une tentative hasardeuse que de grouper ces mots et d'autres mots encore plus éloignés comme m.h.all. stal m. « emplacement, étable », etc., avec grec crTéXXM. Voir un vaste rassemblement de termes chez Pokorny 1019 sq. aT«XûirT)V : àcçoSeXàv (Hsch.) ; glose douteuse. ti>Sriç, et TEÎVETai, CTU(i6éêu87)Ç (Paul. JEg.). En grec moderne (jTevàÇtû, CTTévaY(ji.a. Et. : STévu entre dans une famille indo-européenne signifiant « émettre un bruit sourd, gémir », l'emploi pour le bruit du tonnerre est caractéristique ; on a des correspondants exacts dans skr. stanati « gronder, tonner », en baltique, lit. stenù, en germanique, anglo-sax. sienan « gémir » = i.-e. 'stenô ; le nom d'action ctt6vo<; a des correspondants dans le russe stôn, skr. abhi-sianà- « roule- ment de tonnerre » qui peuvent être des formations parallèles. Présents en *-y«/o- : avec vocalisme e, vieux si. stenJQ « gémir » ; avec vocalisme zéro, anglo-sax. stunian, V. norr. stynja, ail. moderne stôhnen ; il existe en sanskrit des formes athématiques, injonctif stan (i.-e. 'sten-t-) avec l'impératif stanihi «résonne», d'après anihi, rudihi, etc., si ces formes sont anciennes, elles pourraient être à l'origine des présents divers, cf. Beekes, Largngeals 192, qui rappro- che (TTEvà-XM de stanihi. Parmi les verbes dérivés, axEvàî^to est une création grecque, de même probablement (jTEvàxw qu'il serait imprudent de rapprocher de l'anglo-sax. stenecian « souffler » et du v. norrois stanka « gémir ». Il existe une série de termes probablement apparentés sans*- initial dans la glose d'Hsch.xéwEi. • ciTévei, PpûxETat qui doit être lesbienne ou thessalienne (-vv- de -vy-) et répondre à skr. tdngati « résonner, tonner » ; toutefois tdnyati pourrait présenter un vocalisme zéro et en ce cas être rapproché de anglo-sax. punian « résonner, retentir ». Le latin tonal (parfois ionif), avec vocalisme o, appartient à la même famille et remonte peut-être à un ancien présent athématique. Voir encore Pokorny 1021, Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 3,510. CTTepyâvos • xÔTrptùv [sic, Hsch. pas exactement à sa place alphabétique). Le mot est rapproché depuis Curtius de lat. stercus n. Analyse précise de Benveniste, Origines 9, mais ne rendant pas compte de l'alternance entre la sourde et la sonore. On n'ose risquer l'hypothèse que le mot aurait été déformé par antiphrase sur le radical de oT^pyto. > : aor. inf. oTép^ai, f. (jTépÇw, parf. ÏCTopya (Hdt. 7,104), pass. parf. ë(7TEpY(iai (Emp., AP), aor. èoTépx^'^ (Lyc, Plu., etc.) ; « montrer de l'attachement, chérir », dit, par exemple, des sentiments réciproques entre les parents et les enfants (cf. PI. Lois 754 b), des liens de famille, des liens sociaux, parfois avec un sens général « aimer la vérité », etc. ; ne se dit pas en principe de l'amour physique ; a pris le sens d'accepter, se contenter de, etc. ; champ sémantique franchement différent de celui de Êpâv, différent de celui de cptXeïv, recouvre en partie celui de àyaTrâv (Thgn., ion.-att., etc.) ; avec pré- verbe, sens privatif de àno- dans àTTo-CTépyw « cesser d'aimer, repousser» (Terp., iEsch., Théoc, LXX, etc.), ÛTTEp- (Poil.). Dérivés : 1. nom d'action à vocalisme o : (TTOpyr) « pen- chant pour, inclination, affection » (Emp. 109 = 522 Bollack, opposé à Neïxoç, Antiphon, hellén. et tardif) ; au second terme de composés : àTiÔCTTopyoç (Plu.), écCTTopyoi; «sans affection» (iEschin.), xarà- (Emp. 87 = 411 Bollack), (fO.6- «qui aime tendrement», avec -éco et -£a (attique, hellén., etc.) ; 2. aTépyif)6pov n. nom de diverses plantes qui passaient pour rendre amoureux (Dsc, Pline), cf. StrOmberg, P flanzennamen 92 et 147, André, Lexique s.u. stergëthron, « affection, raison d'aimer » (iEsch., E.) pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 373, Benveniste, Origines 203 ; 3. (TTépyTf)[ia n. « charme d'amour » (S. Tr. 1138); 4. CTTSpx-r6ç «aimable» (S. Œd. Roi 1338) avec os, voir 1 et 2 CTTEÏpa. — 1053 rÉp<{>os <7T€pvov : n., surtout au pi. -a (f. oTépva pap.) «poi- trine », chez Hom. toujours dit de la poitrine de l'homme, donc distinct de a-rfjQoci, ou d'un animal ; chez les trag. dit aussi de la poitrine de la femme, et aussi comme siège des sentiments ; le mot au sens anatomique est conservé par les médecins, mais est ignoré d'Aristote. Au premier terme de composé dans dTepvo-xTÙTtoç (Tim.), -(j.avTiç (S. fr. 59), --ruTnQç (E.), (TTspvoûxoç « à la large poitrine » dit de la plaine de l'Attique (S.). Au second terme de composés : âjiçt-OTepvoç (Emp.), Saoïi- (Hés., etc.), c(5- (Emp., etc.), eùpû- (Hés., etc.), Xaos : A.H., Lyc, AP, -répçoç (Nie. Al. 268, Th. 323) n. « peau, enveloppe, pelure » ; cf. xépçY) ' Xé7U)pa (Hsch.) ; aussi cTTpéipoç ■ (JTpé(i(Ji.a, SépfJia, pùpaa. Acdpieïç. Voir aussi êpçoç de même sens mais qu'il est difficile de rapprocher. Composés : tJTEptpé-TrETrXoç « vêtement de peau de bêtes» (Lyc). Au second terme : [j,EXà-aTep90(; «à la peau noire » (TEsch. fr. 721). Dérivés : aTcpçtva " SepiiaTivY), oî Se 8ép(i.aTa ôveta ' ol 8è aTEÏpa y) axXigpà (Hsch.) ; cf. aussi (rrépçviov " cTxX7)p6v, o-repEév (Hsch.). Verbe dénominatif : (jTspçôw « habiller de peaux » (sch. A.R. 4,1348, sch. Nie. Al. 248) avec ace. aTepçtû-rijpa «vêtu de peaux de bêtes » (Ibyc. 337 P) semble supposer un présent CTTEpçoGaOat, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 256 ; en outre, CTTpéçtoCTtç (faut-il corriger en aTéptptùciç ?) ■ xâXutjJLc; àyystwv 8ép|xaTi. yivofiévï) (Hsch.). Et. : On a un flottement à l'initiale entre (jt-/t-, cf. {a)'zb(0(;, etc. ; pour le suffixe, cf. Sépoç, eIXoç, Tuéxoç, xôaç, etc. Terme technique sans étymologie claire. On a rapproché le mol de l'adj. UTEpEâç en évoquant des expressions comme poéyia' iTTEpEf)CTi [II. 17,493) ou cTEpeà Sépiiaxa (PI. Prl. 321 a), cf. Persson, Beilrâge 1,432. Pour rendre compte de l'élargissement 'bh, on cite des formes slaves, germaniques et celtiques : russe stérbnuH « devenir dur, raide, se dessécher », v. norr. stjarfi m. « tétanos », slirftnn, v.h.all. sterban « mourir », en celtique, m. irl. ussarb «mort» (de ' ud-sterbhâ) , gallois serfyll « usé, vieilli », m. irl. srebann m. « peau » (Vendryes, Wôrler u. Sachen 12, 1929, 244), voir encore Pokorny 1024 sqq. Les formes qui reposent sur tjTpEç- ('strebh-) peuvent appartenir à un thème II 'str-ebh-, ou plutôt arép+os — 1054 — résulter d'accidents secondaires. Aucun rapport probable avec (jTpéçto, etc. OTCÛTOi : 3' pers. sing. prés., aTsÛTO imparf. (Hom., A.R., JEsch. Pers. 49), oTEÛv-rai 3» pi. (Maiistas, m" s. av.), CTTEÛ(xai (conj. chez Orph.) ; «déclarer solennellement», aussi «s'engager à, promettre, menacer», etc., parfois employé avec eûxénevoç dont le sens est voisin ; emploi gauche et obscur en Od. 11,584, Nekyia, cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 211. Et.: Vieux mot épique. Wackernagel, Spr. Uni. 201 (cf. aussi Schwyzer, Gr.Gr. 1,679 n. 5), tire la forme de l'aor. sigmatique attesté dans skr. véd. astosla 3' pers. sing. moyen (avec perte, par dissimilation, du second s) ; sur oTeÛTO qui n'est plus senti comme un aoriste a été créé le présent aTsÛTai. En védique, on a le présent actif stdali, le moyen est surtout bien attesté dans l'avest. siuyë ; le sens de cette racine est en indo-iranien « célébrer, chanter », etc. Voir maintenant J. Narten, Pratldânam Kuiper 12 sqq., qui rapproche directement dTeÛTai de védique slave. crédMi) : -0(i.at, aor. inf. aTétpai, -OLcGai (Hom., ion.- att., etc.) ; aor. pass. areçO^vai, fut. OTéiJ^M, -o(J.at, parf. passif avec vocalisme e ë(jTE[i(ji.ai. (ion.-att.), la forme iaTeOiiévoi; (Schwyzer 725, Milet vi« s. av.) est analogique de c-zéQ[i.aTOt,. Sens : «entourer, envelopper, couronner, couvrir d'une couronne, honorer d'une cou- ronne », se dit d'offrandes religieuses, etc. ; souvent avec des préverbes : àva- « couronner », èx- id. (pour Œd. B. 3, voir Mazon, Bev. Ph. 25, 1951, 16), mais aussi Ttoroû èxxevcôaai xal xè àTroGéaeai ti èx (ie-raçopôtç tûv Ta axé^niaia ànondzid\i(ù^ (Pausan. 177 Erbse), èm- «cou- vrir, remplir, être couvert de » (Alcm.), au moyen «remplir un cratère» (Hom.), xaxa- «couvrir de guir- landes, couronner », Ttspi- « entourer, encercler ». Formes nominales : 1. (TTéçoç n. «couronne, guirlande » (Emp., trag., prose tardive), dit de Ubations envoyées en hommage à un mort (iEsch. Ch. 95) ; au second terme plus de 20 composés : xputio-aTEÇirii; « consistant en une couronne d'or » (S.), habituellement au sens passif xaxa- (S.E.), xiCTCTO- (Anacreont.), Xeuxo- « couronné de blanc » dit de rameaux de suppliants (.SIsch. Suppl. 191, 334), èm- de cratères pleins (Hom.), etc. ; 2. aréfjifjia, surtout pi. -axa « couronne », plus souvent « bandelette, chapelet enroulé à une branche » (Hom., ion.-att., etc., sur //. 1,14 cf. Servais, Ant. Class. 36, 1967, 415 sqq.), se dit en lat. de l'ornement des images des ancêtres, de l'arbre généalogique (Plu., Sen., Juvenal, Pline) ; dans des inscriptions grecques tardives « association » ; rares composés comme CTTEHnaxo- çépoç (Ptol.) ; dérivés : OTejijJiaTtaç épithète d'Apollon (Paus.), aTE(i(jiaTiaïov glose obscure (Hsch., AS 305) ; verbe dénominatif (iTE[ji.[JLaT6cù « couvrir de bandelettes » (E. Héracl. 529) ; le doublet <îTée[jta-ra ■ xà CTTé[xnaTa (Hsch.) est obscur, essai d'explication phonétique chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,317 ; 3. aTéiJitç f. et xaTà- «action de couronner » (tardif) ; 4. adj. verbal cttetitôç (A. PL), mais déjà àcTETTroç «sans couronne» (E.), èpt6- «entouré de laine » (iEsch. Suppl. 11) et d'autres composés plus tardifs ; 5. (jTETtTtx6v « argent pour une couronne » (pap. iii= s. après) ; 6. CTTETt-rripia • c-ré[X(xaTa à oî ixéxat èx tûv xXdcStov èÇ-^TTTOv (Hsch.) ; SxETtTYjpiov n. nom d'une fête à Delphes (Plu.). Formes isolées : 7. XP""°"<''^^''^'^"P (Manetho) ; CTTEcv6- (S.), avec CTTtxxéov «il faut ponctuer » [cf. OTtyfia] (Gramm.) ; 10. rares composés sigmatiques : T^epi-u-zi-fhz (Nie.) et des formes tardives avec à-, xaxa-, X9^'^°~- Le grec moderne a CTTiÇto « faire un point, tacheter, tatouer, ponctuer », oTtyfia « tache, marque, flétrissure, stigmate », CTTty(iaTtÇeo « flétrir, stigmatiser », aTtyjxif) « instant, point », -(itaïoç « instantané ». Et. : Racine qui s'est trouvée en concurrence avec celle qui subsiste dans des formes isolées comme Trixpiç, ttoixIXoç et qui l'a éliminée (voir ces mots). StîÇu repose sur *aTÎy-ycù. Le latin a des traces d'un présent à nasale 'stingô, bien attesté avec un u obscur dans distinguo «séparer», instinctus «aiguillonné» et le dérivé inslïgâre « exciter, stimuler » où IT doit être issu de -ei-. Racine 'steig-jslig-. Le germanique a, par exemple, des appellatifs signifiant « piqûre », got. stiks, v.h.all. stih, v. sax. stiki, anglo-sax. stice (germanique commun 'stik-i- avec sufî. -i-). Le skr. fournit des formes sans s- initial : présent rare à vocalisme e téjaie «être pointu», adj. en '-to-, tiktà- (cf. OTixTéç) ni-tikla- « aiguillonné », tigmà- « aigu » ; en iranien, V. pers. ligra- «pointu ». Voir encore Pokorny 1016, Ernout- Meillet s.u. 'stingô. ariX^d) : surtout au thème de présent (Hom., poètes, aussi PI., Arist., Thphr., grec tardif), aor. ëaTiXi|;a (rare et tardif) « briller vivement, scintiller » dit notamment des étoiles, au figuré cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 262 ; aussi avec préverbes : àvn-, àno-, ètti-, xaTa-, napa-, Ttepi-, etc. Dérivés : 1. CTTtXêï) «lampe» (ion.-att.), aussi «miroir», cf. Hsch. glosant 'AttixoI 8è êaoTtTpov ; 2. (TTiX6if]8â>v f, 1057 — «éclat, lueur, scintillement» (Thphr., Phld., etc.), cf. Xa[X7tY)S(iv et pour le sufïixe expressif Chantraine, Forma- tion 360-362 ; 3. SxîXôtov, -ovtoç, rarement -tovoç, nom de la planète Mercure (Arist., Eudox., etc.), cf. Scherer, Gestirnnamen 89. Autres formes plus tardivement attestées : 4. (STik'lii.ç t. t fait de scintiller» (Tz.) ; 5. adv. CTTtX6i)86v «en scintillant» (Suid.); adj. 6. OTiXêàç, -àSoç f. (yî)) « brillante » (tardif) ; 7. -aloç coloratus (Gloss.) ; 8. aTiXê6? « scmtillant » (Gai.), d'où aTiXêô-n)? f. (var. pour cttiXttvôt»)? chez Plu., écrivains chrétiens) ; verbe dénomi- natif : CTTiX66cj « rendre brillant, polir », etc. [LXX, Dsc, etc.) avec otMcoctiç f. (LXX, Dsc, Bas.), (TTÎX6to[j,a n. /'- supposé en grec reste isolé. cttÔÇos» voir (jTé(x6£0. CTTOiêiî, voir ctteS6(o. CTTOixeîov, (7TOÏX0Ç, voir dTst/tO. cal (ixX7)p6v (Hsch.) ; dans cette glose confuse on peut dégager le sens de « aux cheveux coupés » d'où « étêté » dit d'un arbre, cf. aussi t6 crôXoxpov = xopSûXY) (Phot.) ; d'autre part s.u. xôXov, Hsch. a OToXôxpoui; « dont les cornes ne sont pas poussées» ou «sont brisées»; l'adj. se retrouve au sens de « aux cheveux coupés » chez Anacr. 347 P (oxyton). Et.: Termes familiers et obscurs. Au second terme on évoquerait volontiers la racine de xépaç, cf. Stxpoç, s.u. Stxpooi;, le premier terme se rattachant à cttôXoç si ce mot pouvait signifler « émoussé » (?), ou bien « avec des bosses au lieu de cornes ». Ou encore l'on penserait à faire entrer le mot dans la famille de trxéXXuç, *cpo(; étant dissimilé en cttoXo- et la fmale étant analogique. >>«6- (.S;sch., etc.), etc. ; très rares composés en -oTÔjAaTOç, cf. xaxo-CTTéfxaToç (AP). Dérivés tirés du radical ctTofi- : 1. ctt6(xiov n. «embou- chure d'un récipient, entrée d'une grotte » (att.), « embou- chure du mors » (Hdt., X., etc.), rarement « bouche » (Nie.) ; 2. aT6(xi.i; m. «cheval qui a la bouche dure » (iEsch. fr. 649), cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,462 n. 3 ; 3. (jTO(xtixi; m. id. (Afric.) ; 4. CTT0(jiii;, -îSoç f. «embouchure du mors» (Poil. 10, 56) ; 5. adj. (jTOjX-ûSirjç «à la voix sonore » (S. fr. 1098 avec une var. -i^ipifjç), « qui a bon goût » (Sor.) ; 6. -(JT6[xtoç dans quelques composés comme èv-(JT6(xi.o(; (Ph.). Verbes dénominatifs : 1 . è7ci.arTO(jt.î!;to « brider un cheval » (att.), « emboucher une flûte » (Plu.), aussi à7ro-aTO[itÇo(iai «être émoussé» (Philostr.), èvoTOfxtî^o) «mettre dans sa bouche » (tardif) avec -iJ « avoir un mauvais estomac », -(iax^a. Dérivés : o-rojxaxixâç « qui concerne l'estomac, malade de l'estomac, bon pour l'estomac», avec c;TO(xaxixeûo[xai «souffrir de l'estomac» (tardifs). Emprunt lat. stomachus « œsophage, estomac » ; chez les Latins l'estomac est considéré comme le régulateur des humeurs bonnes ou mauvaises, d'où slomachor « se 1059 aTopvup.1 mettre en colère » et par dérivation inverse stomachus « colère » ; finalement, le grec tardif a par calque sémantique (jT6(jtaxoç « colère » (Vett. Val., pap. n=-in« s. après), aTO\iJHxt — stomachor (Dosith.). Sur l'histoire de CTT6(i.axoç, notamment en grec tardif, voir Benveniste, Bev. Phil. 39, 1965, 7-8. Le grec moderne a OTÔjxa « bouche, gueule, oriflce, tranchant de l'épée », avec ot6(jii.ov « oriflce, bouche » (TTO[xaTâç « bavard », etc. ; d'autre part OTOixdtxt « esto- mac », etc. Et. : ST6[xa ne doit pas comporter un suffixe -(xa, mais s'est associé secondairement aux dérivés en -(xa (Schwyzer, Gr.Gr. 1, 524, avec la note 5). Georgacas, Gl. 36, 1958, 183, souligne que les dérivés sont issus de itto(x- non de oréfiaT-. Le thème en *-n, OTÔixa doit remonter à l'indo- européen comme l'indiquent l'avest. slaman- m. « gueule » d'un chien, et en celtique, p. ex., avec un a secondaire le gall. safn « mâchoire », sefnig « gosier », etc. STàjxaxoç est un terme à l'origine populaire avec le même suffixe -axoç que oùpax^ç, -taxoç, xu(i6axoç « cimier », pàxpaxoç, cf. aussi Chantraine, Formation 403 sq. Voir encore oTtojxiiXoç. aT6p.(|>os, voir aTé(x6{o. (TTOvaxiî» voir tiTévto. otÔvu|, -uxoç : m. « pointe » d'un rocher, de la défense d'un sanglier, d'un ongle, d'un trait (E. Cgcl. 401, A.R., 0pp., AP) ; cf. les gloses (jt6vuxsç ' fà eîç ôÇù XTjyovTa, xal Ta (ÏKpa Tûiv ôvùxtov ; ctt6vu?i. ' xépaai (Hsch.). El. : Terme expressif. Hypothèse ingénieuse de G-iintert, Reimworibildungen 139, qui suppose un croisement entre gvul et un mot appartenant à la famille de cttAxoç, ctTàx"?- OTOpévVUHl, OTOpEÙÇ, voir CTT6pVU[il. OTÔpOuvÇ, -UYTOÇ • m-, f- «pointe, extrémité «des bois d'un cerf, « défense » d'un sanglier (S., Lyc, AP), d'où «langue de terre» (Lyc), «mèche de cheveux» (Com. adesp.). Composé avec eu- (AP). Terme expressif et poétique, visiblement tiré de (jTÔpOï) • zb ôÇù toO Sépaxo; xal èrnSopaTiç (Hsch.), avec un suffixe en gutturale nasalisé et expressif, cf. ctirépOuYYEç, Xàpuy?, çâpuyS, etc. Et.: On peut rapprocher, pour le radical, divers mots germaniques : v. isl. stirdr « raide, inflexible » (i.-e. 'sterdh- ou 'stert-), storâ t. « herbe, tige verte » (i.-e. 'stj-dh- ou 'sii-t-) ; aussi avec un d final, v. isl. stertr « queue », anglo-sax. steort, v.h.all. sterz, etc., cf. Pokorny 1023. Ces mots doivent finalement être apparentés à (JTEpcéç. o'Topvûui : partie, f. xacjTopvÛCTa {Od. 17, 32), 3" sg. orépvuCTi (E. Héracl. 702), participe CTTopvûvTsç, etc. (Hdt., S., lire (jTopvuvat iEsch. Ag. 909, cf. Fraenkel ad t.), (jTopvÙM est cité par des grammairiens anciens ; autres présents : <îTp<ôvvu(At tiré du radical du parfait (hellén. et tardif), impf. èoTpcôvvuov (NT), tardivement CTTopévvujjii, -\i(ù tiré du thème d'aoriste aropécrai (Hom., ion.-att., etc.), aussi a-rpwcrai (ion.-att.), aor. passif aTopeaOîiva!, (Hp., etc.), (jTpCT£i> (E., LXX, etc.), forme tardive sur le radical de présent CTTptûvvùatû (Ps. Luc.) ; f. pass. aTpto6i^ao(j.ai (LXX) ; adj. verbal arpto-réç (Hés., etc.) et de nombreux composés avec à- (Épich.), xaxé- (ffisch.), Xt66- (S.), Tropçupi- (iEsch.), etc. ; d'où l'adj. d'obligation xaTaoTptOTéov (tardif), mais sur le radical du présent CTTopvuTéœ " xaxaoTptùTéa, 7tEpi.otxo8o[i,T)Téa (Hsch.) : « étendre (une couverture, etc.), coucher, répandre, couvrir de, rendre uni, calmer (dit de la mer, mais, au figuré, de la colère), aplanir », d'où « détruire », etc. ; avec des préverbes : àva-, hzi-, xaxa-, reapa-, TCEpi-, Û7to-. Dérivés : 1 . (jTpô|xa n. « ce que l'on étend par terre, couche, couverture, couverture de cheval, tapis » (Thgn., ion.-att.), « pavement » (inscriptions), aussi avec préverbes, surtout xaTà-, Ù7r6- ; d'où des composés comme (jTpcojiaTÔ- SsCTfxov « sac » en cuir ou en toile où l'on enveloppe les couvertures, et des dérivés : -(xàTiov « matelas, coussin » (hellén. et tardif), -(laTsùç m. «couverture» (Thphr. com.), parfois «sac à couvertures » ce que blâme Phryn. ; en grec tardif titre d'œuvres littéraires, notamment d'un ouvrage de Clément d'Alexandrie par allusion à des couvertures de toutes couleurs, « bariolages, broderies » ; enfin, nom d'un poisson non identifié qui est caractérisé par un bariolage de lignes dorées (Philo ap. Ath. 322 a), cf. Strômberg, Fischnamen 28 ; -axtrifiç êpavoç « pique- nique » où chacun apporte sa couverture (Phérécr., cf. Hsch.) ; -aT^î^w « mettre une couverture, un bât » à une bête de somme (Hsch., Poil.), «paver» (inscr. att.) ; 2. (7Tptù[jiv^, dor. -&, éol. -5 f. « lit, couche, tapis, literie » (Sapho, Pi., E., X.,etc.), d'où -vàofiat dans è(JTpco(xvri(j.évoç • ô èv T7) (jTp<ù[xvî) [jtévcov (Phot.) ; cf. pour le suffixe X£(jiv»), 7rX7j[ivT), etc. ; 3. nom d'action crpoiaiç f. « action de répandre, d'étendre, de paver » (hellén., etc.), aussi avec préverbes : xaTà-, Û7c6-, etc. ; 4. nom d'instrument (TrptoTYjp m., solive installée entre les poutres [Soxot] (Ar. fr. 72, Thphr., Plb., inscriptions att. et d'Épidaure), en fonction de nom d'agent = arpti-n)? (Greg. Naz.) ; d'où -ï]ptov [EM 228, 49 ; cf. myc. avec premier terme Xexect- reketoroterijo « lectisternium »), -7)ptSiov (Hsch., Suid. s.u. vEppàSia) ; 5. aTptiTiQÇ m. « l'homme qui dispose les lits », notamment pour un repas (com. moyenne. Plu.). La majorité des dérivés sont tirés d'un radical (jTpto-. En outre, de axop- : 6. OTÔpvï) f. « ceinture » (Call. fr. 260, 15, Lyc), mais il est improbable qu'on en trouve un dérivé dans apitonijo ci. Baumbach, St. in Mycen. Inscr. and Dialect 1953-1964, 140 ; 7. CTTopEuç ■ yaXYivoTtoiôç [donc « qui calme », cf. certains emplois de CTTÔpvufxi], xal t6 àvrl Toû CTiSyjpou TpÙTtavov l(j.6aXX6[Jtevov ^ûXov pà(ji.vou Y) SdtçvY)? (Hsch.), cf. aussi sch. A.R. 1, 1184 : TTuprjia ... ^v Tè |xév ècTTlV ÛTtTlOV ô XaXEÏTai OTOpEUÇ, ÔaTEpov Se, 7rapa7rXTf)\ia «couche, lit, matelas», oxpuiiaTâç « matelassier », etc. Et.: Il saute aux yeux que les formes originelles sont CTT6pvû(jn., CTOpéaat, ÏCTTp(ù(iai et oxpcoTÔç ; d'où par créations analogiques CTTpGaai et aTptivvu(xi, d'après ëcTpcûjxai et CTpcoxéç : c'est le radical le plus vivant qui a subsisté en grec moderne ; d'autre part, aTopévvum d'après CTTopédai. L'alternance vocalique ancienne a été diversement analysée. En ce qui concerne le présent OTÔpvujii des hypothèses variées ont été proposées, taisant intervenir la phonétique ou l'analogie, voir Strunk, Nasalprâsentien 74 sq., 112 sq., avec la bibliographie, Beekes, Largngeals 231 : la solution la plus économique serait p.-ê. d'admettre un traitement vélaire (jTop- de 'str- ce qui permettrait de rapprocher skr. striiàti. Toutefois, J. Narten, Munch. Stud. Spr. 22, 1967, 57 sqq., et Sprache 14, 1968, 131 sqq., distingue entre slrnàii de stf- « abattre » et strndti « étendre, répandre », ce qui complique le problème pour le grec ; voir encore Mayrhofer, Eiym. Wb. des Altind. 3, 517 ; autres présents à nasale : lat. sternô, v. irl. sernim « étendre »; autres présents sans nasale, mais supposant un u comme dans strnôti, en germanique, got. straujan, ail. streuen, p.-ê. lat. struô. L'aor. sigmatique CTopicsai est difflcile ; on propose maintenant un *ciTEp6CTai de 'siera^- d'où par métathèse CTTÔpeaai, cf. Ruiperez, Emerita 18, 1950, 386-390, approuvé par Strunk, o.c. 113, n. 314, Benveniste, Hittite et Indo-Européen 15 ; création nouvelle parallèle à skr. astaris mais non directement apparentée. Il reste à envisager le radical (jTpw- de (jtp> «tourner, retourner » (Plu.) ; 2. (jTpo6ÉXY) f. boule de charpie en forme de pomme de pin (Hp.) : 3. mpo&ziiç nom d'un outil employé par les foulons (Sch. Ar. Cav. 848) ; 4. d'où a-çpoëzla. p.-ê. atelier de foulon {SI G 546 A, 12, Delphes) ; 5. oTpoSeXâç ■ CTo6ap6ç, Tpuçepéç (Hsch.) et CTTpo6eX6v ' axoXiàv, xajiTTuXov (ibid.J; 6. arpoôiiviKO? " f; Tqi CTpo6stv vixûaa [?] (ibid.) ; 7. aTpoSavtaKoç • TpÈTtoui; [?] (ibid.J. Verbes dénominalif s : 1. CTTpo6â!^tov ■ ctuvexûç aTpEçôfxevoç (ibid.); 2. arpoSéto «taire tournoyer, agiter» (iEsch., Ar., hellén., etc.), également avec préverbes : Sia-, TTept- ; 3. aTpo66ofiai = UiyT'"" (Moeris p. 196 P). B. Avec une nasale inflxée expressive : OTpéjxêoç m. déjà hom. «toupie» (/(. 14, 413), «tourbillon» (iEsch. Pr. 1084) nom de divers coquillages en spirale, buccin, limaçon, etc. (Arist., Théoc, etc.), aussi «pomme de pin » (Nie), avec -oeiS^ç, -tiSifjç (Arist., etc.), -eïov grains, boules de sarriette (Nie. Th. 629) ; -tXov • 7rEpi8EStvï)(iévov (Hsch.), -TiSév adv. «en tournant comme une toupie» (AP) ; verbes dénominatifs : (JTpojxêéo) (Phot.) et -ôci), cf. Hsch. aTpo[x6oï • cruSTpéçEi xal Ta ôfxota. Dans l'onomastique, groupe de Stp6(a6iç, -ùXoç, -tùv, etc., Bechtel, H. Personennamen 605. C. Par une altération singulière chez l'alexandrin Nie. et dans des gloses, radical en -oi- : CTTpoïSoç • Sïvoç (Hsch., ms. : -o(iat (Hom., etc.), p.-è. dor. c!Tpâ..évric, (dor.) où l'a résulte d'un traitement phonétique ; cf. Bechtel, H. Perso- nennamen 411. Dérivés : A. Avec le vocalisme e : 1. adj. verbal (ce qui n'est pas conforme au type i.-e.) arpETr-réç « souple, que l'on peut plier, que l'on peut fléchir (Hom., etc.), aussi comme appellatif « collier », aussi nom d'un gâteau (ion.-att.) ; au premier terme de composé csTpETt-ro-çépoç « qui porte un coHier » (Hdt.), etc. ; au second terme dans une vingtaine de composés : EÛCTxpeTrToç (Hom., etc.), ÈTci- (/Esch., etc.), etc. ; dimin. -âptov (Paul iEgin.), adv. et nom de jeu OTpETTTtvSa «jeu où l'on retourne un tesson ou une pièce de monnaie» (Poli. 9, 117); 2. oxpETCTixôç « qui peut tourner, tordre » (PI.), aussi avec des préverbes : Im-, (xera-, etc. ; 3. nom d'instrument W tion d'un ancien OTéptpo; et d'une forme oxpéçoç ; 7. quel- ques composés sigmatiques comme d'un neutre *a-rpé90i; : à[jiipt-cai6v, è^u (Hsch.). Verbes dénominatits : oTpyjviàco «être déchaîné, insolent», etc. (com. moyenne, Apoc, pap. iii= s. ap.) avec le suffixe des verbes de maladie en -lâco et aTpYjvùsTai ■ axpTfjVtqt (Hsch.). Malgré son attestation relativement tardive, cette famille de mots expressifs semble ancienne. Elle doit avoir le sens de violence en général, l'emploi de (îTp7)VT)ç pour la voix comportant une restriction. Et.: Obscure. 11 semblerait plausible d'évoquer le lat. sirênuus, mais ce rapprochement est peu satisfaisant pour le sens, cf. Ernout-Meillet s.u. .lirêna. Le grec oTpTJvoç pourrait appartenir à la famille de arspsàç si l'on posait •««r-esi- avec le suffixe -'nos que l'on reconnaît dans XTÎjvoç, CTXÎivoç, etc. aTpigiXiKÎYC = ^''™'' Pla'S'»"^ «*■ expressif (cf. la finale en -ty? et la succession de syllabes en t) pour désigner une quantité la plus petite possible (Ar. Ach. 1035, hapax) ; mot fabriqué par la langue populaire ou par le poète, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 254, avec la critique de l'explication du scholiaste. 1 *vôs : « dense, serré, dur » (Hp., médec, hellén. et tardif), var. donnée par Erot. s.u. pour cttititÔi; dans Ar. Ach. 180 ; d'où -ô-n)? f . « densité » dit du style (D.H.), axpl(fMOç m. nourriture dure ou coriace (LXX) ; en outre, forme p.-ê. apparentée (jTptcpoç (Suid. s.u. Xiavrt]) ; aussi Ta (TTpîipTl (Sammelb. 6264 dans une lettre d'époque romaine). Et.: STptçvôç est un adj. expressif et technique avec le même suffixe que Ttuxvéç de sens voisin et plus usuel. Le mot fait penser à c-ri.9p6(;, CTTépiçoç, (jTputpvôç (ce dernier est de sens différent mais constitue quelquefois une faute des mss pour (jTpiçvéç). Selon Moeris aTpiçvéç est une forme hellén. pour en parlant du style et de l'expression (D.H.) avec -ic^a n. «expression dense» (tardif- ; 3. -àoy-ai « devenir rond » (Erot., Plu.), d'où -coatç f. « arrondissement » (Hp., LXX, etc.), -(ù^ia. p.-ê. «oreiller» (LXX); 4. -alvw «arrondir» (Hippiatr.) ; aTpomXciliocxoi glose de YOYT">^s'iM'«'fa (Hsch.) suppose p.-ê. un présent a-rpoYY"'^^'^"- Rares anthroponymes : Stpoyy">-'"^. Stpoyyu>^ôç (L. Robert, Noms indigènes 265, n. 2). On ne distingue pas une franche différence de sens entre (jTpoYYÛÎ^o; et yoyyùXoz, mais CTpoYYÙ'^o.; est beaucoup plus usuel que le second. Le grec moderne a conservé (jxçioyyùXoç « rond », oxpor^^XâU « rondeur, rotondité », et les verbes axpoYY'J- Xatvo), -eûto, etc. Et.: Même suffixe que dans yoyyù'Xoç, xatiTCiiXoç, àYXuXoç, etc. Le mot signifie originellement «mis en boule, serré», d'où «rond», issu du même radical que — 1065 aruyEu aTpâyÇ qui a pris une signification différente. Le vocalisme o doit alterner avec lœ (populaire?) de CTTpâyÇ et peut se retrouver dans le v.h.all. strang. Autre vue de Giinterl, Beimwortbildungen 146 sqq., qui suppose que l'o est dû à l'analogie de l'ancien YO-j-f'^^oÇ- arpoî^oSt CTTp6i/,6oç, voir (TTpe6X6ç. arpouOos • plutôt que axpoûOoç, m. et t. « moineau, fringilla domestica » (Hom., ion.-att., etc.) ; avec des adj. xardyaioç, [xeyàXiQ, etc., désigne l'autruche ; nom d'un poisson plat, le flet ou flétan (iEI.), cf. Strômberg, Fischnamen 117, la dénomination se rapporterait à la couleur grise du poisson ou à sa fréquence ; aussi glosé ô xaTaçepifjç, xal Xàyvoç (Hsch.), cf. arpouÔtaç. Forme hypocoristique, OTpoûç ■ ô oxpouGèi; xal oaTrptov (Hsch.). Quelques composés : (n:pou6o-xâ(ji,7)Xoç « autruche » à cause du cou qui fait penser à celui du chameau ■> (D.S., Str.), cf. Risch, IF 59, 1949, 57 et 268 ; -xéçaXoç (Plu.) ; -TTtacjTYiç «oiseleur », cf. TttéÇw (Hsch. s.u. IÇsu-rrjç, ^t.), etc. Dérivés : 1. les diminutifs CTTpou6-tov (com., Arist., etc.), -âpiov (Eub., M. Ant.), -tç, -[Soç f. (Alex.), -toxoç (tardif) ; 2. -taç m. «débauché» {Com. Adesp. 592), parce que le moineau est salace ; 3. arpouOstoç « d'autruche, de moi- neau » (tardif) ; 4. arpoûGetov (i^Xov espèce de coing {AP 6, 252, Nie, Thphr.) ; oxpotiOeiov est aussi le nom de la saponaire (Hp., Thphr., etc.) qui est encore aTpou66ç et OTpou6oxâjXT]Xoç, cf. Strômberg, P flanzennamen 36 ; 4. (jTpouôttûv m. « autruche » (Greg. Naz., Gloss.) ; 5. CTxpouÔivoç « de saponaire » (Ath.) ; 6. -cùStjç « qui ressemble à une autruche » (tardif) ; 7. -cot6ç « décoré avec des moineaux » (Sophr. 100). Verbe dénominatif : (jTpouOtÇto « pépier comme un moineau » (Ar.) ; mais comme autre verbe, issu de arpoùOstov, « nettoyer avec la saponaire, l'herbe à foulon » avec -ta(A6ç (pap.). Quelques anthroponymes : STpouGtaç, STpouÔîwv, STpouâtov, etc. Aussi sans ct- initial : TpoûOoç (Bechtel, Festschrift Wackernagel 151), TpoûOMv (Bechtel, H. Perso- nennamen 587). Le lat. a emprunté strulhocamelus, sirulhiô. Le grec moderne a gardé arpouGéç, (iTpou6o)câ(X7)Xo<; mais le nom usuel du moineau est CTTroupyt-n)!;. Et.: Un nom d'oiseau de ce genre est sujet à des varia- tions et à des accidents de forme et de sens. Les étymolo- gistes rapprochent un groupe de noms de la grive, etc., lit. strâzdas « grive », russe drozd « merle », en germanique, m.h.all. drostel, v.h.all. drosca-(la), ail. Drossel, v. norr. prQstr, V. angl. prostle, en celtique, irl. Iruid « étourneau », lat. turdus «grive», cf. Pokorny 1096, Ernout-Meillet s.u. turdus. aTpo<|)âXiYl> oxpôçtyÇ, OTpéçoç, etc., voir axpétpto. aTpû|xo§ : ÇtiXov iie\u)xoiMrjiiéMO'v èv raïç Xi^voïç Ttpàç t))V tôv CTTaçuXtôv êx9Xitj;tv (Hsch.). Obscur. v6s • dit d'abord du goût « acerbe, astringent », pour des fruits, notamment dit au figuré d'un caractère acerbe (att.), plus tard d'un style austère, le mot se distingue de Spiixùç de sens plus large « âpre », etc. ; d'où -ÔTT)? f. (Arist., D.H.), aTpuçvéto «agir comme astringent » (Plu.), au figuré pour le style (Eust.), (jTpUTtxifjpîa taxe sur l'alun {Inschr. Priene 364, 15), p.-ê. déjà mycén. tarupterija = alun (?), cf. a-njTCTYjpia et voir Baumbach, Gl. 49, 1971, 180. Le grec moderne garde CTTpuçvé;, oTpuçvâSa f., etc. Et. : Terme technique et expressif ; il fait penser pour le sens à a-nlçXco et l'initiale axp- peut être à la fois expres- sive et analogique (cf. arpupvàç, aTpyjvi^ç). Si l'on veut trouver une étymologie indo-européenne avec 'str- initial, on évoque des mots un peu éloignés pour la forme et pour le sens, en germanique, v. sax. strûf « hérissé, dressé », v.h.all. striiben « dresser, hérisser », ou même, en baltique, lit. strùbas « écourté, taillé », en slave, russe strùp « croûte, escarre », etc. OTpûxvov : n., parfois -oç m., nom de diverses plantes, notamment la morelle noire, le coqueret, la pomme épi- neuse, la Withania somnifera ; aussi -rpiixvov n. (Nie. Th. variante), -oç f. (Théocr., Com. Adesp., Phot., EM), cf. André, Lexique s.u. strgchnon. C'est de ce mot qu'est tiré le français strychnine. Stpûxvoç subsiste en grec moderne pour désigner la morelle noire. Et. : Obscure. (TTpblVVUlJLl, voir CTTÔpVUfit. aTpuâ(i>, voir arpéçu. 7t6i;. El.: Le nom-racine StÙÇ est évidemment ancien, de même que les adj. (jTUfvô;, cttuysP^Ç. et p.-ê. le nom aTÛYoç. Le système verbal peut être envisagé de deux façons. Le mieux est de prendre comme point de départ l'aoriste radical ga-nJYOV, sur quoi le grec a pu construire [ia. ■ xal t6 xiiToç (ms. xîJToç) ■ xal ô (|<6cpoç -riji; Ppov-riiç. Composé : aTUTroYXûçoç ' ÇuXoyXûçoç ' ciTUTtoç y^P ô (TTéXexoç ^youv tJ) 7tpé[ivov (Hsch.). Verbe dénominatif : CTTUTtàÇei • ppovTÔt, tjjocpeï, ci)6eî (ibid.) ; àTTo-a-nJTiàÇtû «chasser avec un bâton» (Archil. 47 W), avec diverses gloses qui partent d'un *àTCeTii7raÇov et rapprochent le mot de -niiTTto ; avec une aspirée (TTUçâv ■ ppovxSv (Hsch.). Ce groupe de mots expressifs et rares couvre un champ sémantique qui concerne à la fois la notion de « tronc, bâton », etc., et celle de « battre, donner un coup » d'où les gloses d'Hsch. où le tonnerre est évoqué. La glose d'Hsch. (j-njixoç • axéXEXoç, xop[x6;, si le lemme n'est pas fautif, devrait sa finale -(aoç à l'analogie de xop(i.6ç plutôt qu'à une vieille alternance 7r/(ji comme le voudrait Specht, KZ 68, 1944, 126. EL: Il faut rapprocher divers mots germaniques et baltiques : v. norr. stûfr m. « souche », m. bas ail. stûve m. « souche, tronçon, débris », en balt., lette stups « balai usé », etc. Cf. Pokorny 1034 et voir s.u. -njTtTCO qui appartient à la même famille. <7Tuirireîov : avec les variantes -tov, cttuticiov [IG IF, 1631), (jTiTtTtetov, aTÎTtmjov (pap.), aussi a^Ttiov (pap.) n. « étoupe, filasse, étoffe grossière de chanvre ou de lin » (Hdt., X., D., hellén. et tardif). Quelques composés : CTTUiTTCEio-7rX6xoi; [IG IF, 1673), (STU-K-Keioupyàz et anzTioupyài; (pap.), arunmio-nwXriç «marchand de fllasse » (Ar., Gritias, inscr.) avec l'hypo- coristique péjoratif axÙTrTtaS, sobriquet (Ar. fr. 696). Adj. OTUTTTréïvoç (-tvoç, CTTiTCTtùtvoç) » de fllasse » {Com. Adesp., hellén. et tardif), avec CTiTririvé-fXEaToç «bourré de filasse » (pap. tardif). Dérivé (jUTtTtivâç (sic) «fabricant d'étoupe » (inscr. de Smyrne, CI G 3304, éd. Buckler, JHS 54, 1934, 75 sq.). Le doublet otîtittuov pourrait être dû à l'analogie de 9piiov, Y'iGuov, puis à la dissimilation de cttu- en an-. L'usuel (TTUTtTtEÎov comporte visiblement le suffixe de noms d'objet en -eïov et a des chances de s'être substitué à crimiu] ; cette forme, empruntée à une colonie dorienne d'Italie méridionale, a donné lat. stuppa (d'où français étoupe, etc.) ; mais a-ninTO] n'est attesté que chez J., cité dans Suid. s.u. ; autre mot aussi rare cttùttoi; m., cf. Gai. 19, 126 : xàXot àTuà avinou. 1067 aTuop.at Le grec moderne a cttoutcttî, aTouTTTtcovM, etc., qui supposent un emprunt au iat. Et. : Terme technique et familier comme le montre la géminée. Étymologie obscure. Depuis Curtius on rapproche skr. stùpa-, stupd- « touffe, houppe », ce qui reste douteux. (TTU'irTTjpîo, voir OTÛtpO. 1 arûpa^, -axoç : m., f., nom d'une résine, styrax ou aliboufler, arbrisseau résineux qui la fournit (Hdt., Arist., Str., etc.) ; aussi a-rupév (Call. fr. 43, 88). Dérivés : a-rupàxtov n. (pap.) ; adj. -tvoç «de cette résine» (Dsc, etc.) ou « de bois de styrax » : àxovxtajxaTa (Str. 12, 7, 3), ^à68oi; (LXX) ; verbe dénominatif CTTUpaxtÇoj « avoir l'odeur du styrax ». El.: Même finale que dans d'autres termes botaniques comme S6vaÇ, ÔjxçaÇ, a\jXkaS„ mais l'étymologie est ignorée. Hdt. 3, 107 raconte que la résine du styrax était exportée chez les Grecs par les Phéniciens, ce qui a fait supposer pour le mot onipaÇ une origine sémitique ; H. Lewy, Semil. Fremdwôrier 41 sq., évoquait l'hébreu sorî « résine de certains arbres », mais le rapprochement ne semble guère possible. 2 (TTUpal, -axoç : m. « talon de la lance, hampe de la lance » (X., PI.), dit de traits (Onos.) ; d'où le diminutif CTTUpàxtov (Th., iEn. Tact.) et la glose cTupaxti^eiv • xsvrptÇstv (Hsch., EM). Et. : Même suffixe de nom d'instrument que dans xàfiaÇ, TttvaÇ, x^P^S- <3" rapproche d'une part crTaupôç, de l'autre pour le vocalisme otûXoç, o-nito, donc la grande famille de ÏCTTif)jj.t. Frisk propose ingénieusement d'identifier avec le précédent l'emploi de [ieXtr] « frêne » et « javeline », d'autre part CTTupàxiva àxovTtaixaxa chez Str. Mais l'ali- boufier était-il assez répandu en Grèce pour fournir le nom de la hampe ? Il ne le semble pas. : sens douteux, p.-ê. «garantir» (pap.) avec OTUptMCTiç (pap.). tjTu^âv : PpovTâv (Hsch.), p.-ê. doublet avec aspirée de aTUTtàÇto, cf. s.u. avùnoç. (TTu<|>eXî^u, CTTiiçEXoç, CTTiicpXoç : I. OTUipcXiÇco, aor. -XiÇat « frapper durement, maltraiter, battre », etc. (Hom., Pi., S. lyr. [1 ex.]. Aie, Hp., A.R.) ; aussi avec àva- (Nonn.), aTto- (II.), (iSTa- (Nonn.), Trept- (Opp.), d'où aTU>|jii| : Sojàç ÇuXtvY) (Hsch.). Obscur. (TTUIJIIjXos : « qui parle facilement, bavard » (Ar., PI. Erx. 397 d, Théoc, etc.). Dérivés : crT(0(xuXta, ion. -iy] f . « loquacité, bavardage » (Stesimbr., Ar., Plb., AP, etc.) ; -ifipa f. id. (Numen., Phryn.), au pi. --îjGpat épithète de SaiTaXeïç (Com. Adesp. 30 D) terme probablement plaisant, cf. xoXu(A6T)6pa, àXwS'i^Ôpa, avec une plaisanterie du même genre ; aussi -rfipoç (Aristaenet.). Verbes dénominatifs : 1. tTdc8v)(; m. « collec- tionneur de bavardages» (Ar. Gren. 841), second terme issu de CTuXXévto, *(iuXXéx-n)i; (cf. êTti-XéxTTQi; et les composés en -XéxTTjç), avec un suflixe -âSY)?, cf. YEVvàSrjç et Chan- traine, Formation 363. Le grec moderne a gardé 'Z'Ç- <7UKâp.ïvov : n. « mûre » (Amphis, Arist., etc.), -ïvoç f. (rarement m.) « mûrier » (Amphis, Thphr.), parfois = crux6[j,opoç. Dérivés : (Tuxa[j.tvtvoç « de mûrier » (Sotad. Com., pap. hellén., etc.), avec le suffixe de matière ; vo(; «plantation de figuiers» {LXX, pap.) ; 8. n\M0tX{X}lç, -tSoç avec un sufilxe de diminutif «becfigue» (Épich., Arist., etc.), le correspondant lat. est flcêdala, cf. André, Noms d'oiseaux s.u. B. Adjectifs : 1. -ivoç .a.y(oyi « dépouiller, piller » (Aristaenet.), aussi « emmener comme butin, s'emparer de » dit même de personnes {Ep. Col. 2,8, Hld. 10, 35) ; au second terme : iÏctuXoç « qui ne peut pas être saisi, à l'abri, en sécurité» (Parm., E., PI., Plb., inscr.), avec écCTuXov « lieu d'asile », d'où l'adv. àcruXsi « de façon inviolable » (inscr.), àouXta f. « inviolabilité, garantie des biens » dit des suppliants, aussi comme terme juridique (.ffisch., inscr., Plb., Plu., etc.) ; adjectifs : dtauX-aïoi; (Plu.), -7)T0Ç (E., J., etc.), -WTOç (Pamphylie). Dérivés : ouXixôç « relatif au butin » (Mégalopolis ii=-i«"' s. av.) ; de aûXv) ou de CTuXàco, auXeûç m. « corsaire » (Delphes), attesté aussi comme anthroponyme, cf. Perpillou, Subst. en -eûç § 111. Sur les anthroponymes rares SûXXoi;, StiXt/oç, SuXdtSaç, etc., voir O. Masson, Beiir. Namenforschung 16, 1965, 166-168. Le grec moderne a auXô « piller, spolier », avec tjiiXTjdii;. Le champ sémantique de cette famille de mots concerne chez Hom. les dépouilles de l'ennemi abattu (comme èvapt^cû), puis la notion de « mettre la main sur, voler », en général, et appliquée notamment à des objets sacrés, enfin, la notion juridique de « saisie ». Faut-il mettre à l'origine des emplois le sens militaire observé chez Hom., ou une valeur plus générale ? Et.: Obscure. Il est difficile de décider si cuXàto est un dénominatif de otiXi], ctûXov, notamment à cause de la chronologie des exemples homériques. Frisk se demande si àcruXoç n'a pas été tiré de auXâw sur le modèle de écTitioç à côté de niiica, pour donner ensuite naissance à oGXa, -ai. On a remarqué la ressemblance entre aûXa, -ditû et axtiXa et on a admis une évolution (jx->5->a-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,329, M. S. Ruipérez, Emerita 15, 1947, 67 sq., qui part d'un *(T)CuXàco dénominatif de ctxûXov. Inversement Pisani, Sprache 5, 1959, 143-147, pense que aûXa, comme lat. spolia, viendrait du lydien (?) et que oxOXov serait une formation secondaire d'après cxûtoç (?). ctÛv, voir Çùv. auvaypîs • Épich. 69, Arist. HA 505 a, etc., auttypiç (Épich. 28), -£Soç nom de poisson, probablement le même que le cmvdSouç, « dente ». Composé de dépendance régressif dont le second terme doit être tiré de aypa, àypéto, cf. xpsocYpiç, TTavayptç, voir Strômberg, Fischnamen 45. La variante ouaYptç est due à l'analogie de ouaypoç, voir ctûç. Le grec moderne a ouvaxptSa. cruvEOXH'ôs '• m. « jointure » {II. 14, 465, fin de vers). El. : Selon une hypothèse plausible de Frisk, substitut de ouvoxf^éç modifié par commodité métrique ; cette substitution aurait été facilitée par des doublets comme ëoixa/oTxa, éop-nfj/ôpT/), toutefois ni oixa ni 6p-ri] ne sont attestés chez Hom. Voir Frisk, Eranos 38, 1941, 41 sq. = Kl. Schr. 329 sq. auvéarai : m. pi. « convives », voir s.u. &8co et Chantraine, Bev. Ph. 34, 1960, 177 sqq. oruvoKWXOTe : part. part, duel « ramassé en dedans » dit des épaules de Thersite [II. 2,218), d'où le gén. sing. ctuvoxcùx6toç dit d'un mur écroulé (Q.S. 7, 502). Parfait de auvé/cû. Si l'on admet l'orthographe -xcû/ÔTe, c'est un exemple correct de parfait de sens intransitif à redou- blement dit attique, que l'on retrouve dans les formes nominales ouvoxtùxvi, àvoxtoxv). Toutefois, la leçon de beaucoup la mieux attestée est cmvoxwxÔTe. En l'admettant comme authentique, on a proposé diverses interprétations. Wackernagel, Gôlt. Nachr. 1902, 738 sqq. = Kl. Schr. 1, 128 sq., a posé un verbe dénominatif *auvox6tù issu de oiivoxoç, ce qui est très arbitraire ; hypothèse obscure de Schwyzer, Gr.Gr. 1,766, n. 6, qui croit à un élargissement d'un *ctuvox6ts ; enfin, Meillet verrait plus précisément dans cette forme, en évoquant kiz(iixoi.TO, un parfait à voca- lisme (-OX" élargi en -co- alternant avec I'-ï)- de csyr^^sw, etc.), donc èx-oJ-xére, cf. BSL, 24, 1924, 115. De toute façon, la forme est artificielle et ne saurait être ancienne. 182), cf. Redard, Noms en -ty]ç, avec la citation de Pline qui explique le mot. Adjectifs : 5. -(i>Si)ç « creux, en forme de tube » (Hp.) ; 6. -laxôç « bon pour soigner les fistules » (médec.) analogique de î (LXX) «jouer de la flûte de Pan » ; aussi « siffler », dit d'un serpent, aussi lorsque l'on siffle un acteur (ion. -att.) ; en outre, avec les préverbes : àva-, àTro-, 8i.a-, èx-, im-, xara-, Trapa-, Û7to-, etc. D'où les dérivés : aùpiYH» n. « son d'une syrinx, siffle- ment » (S., E., Ar.), aussi -ttrua (Hsch.), avec -tYl^aTcbSr)? « sifflant » (médec.) ; -Yfxôç m. « sifflement » (X., Arist., Plb., etc.), puis -tCTfxôç (LXX), -i.y^iq f. «action de jouer de la syrinx » (tardif) ; noms d'agent ou d'instrument -iXT^ç ou -iCTTr)? m. (Arist., Corn., inscr. hellén.), -uct(4ç (Théoc, AP), -lyxtnfjp (Phot.) « qui joue de la syrinx, qui siffle», -ictt/jp m. «chalumeau» (AP 5, 205), d'où le diminutif -iaT7)p£8iov (pap., BG[/ 1125, 3, 23) ; aupiOTiXï) (xéxv/)) " art de jouer de la syrinx » ; 2. cuptYY^oixai, -6(o « se former en fistule, former en tube » (médec), également avec àTto- èx-, Tipo- ; d'où -tùmc, « formation de fistule » (médec), -M[i,a «fistule» (Vett. Val.); 3. -idcM « souffrir d'une fistule » (Hippiatr.) ; sauf cuptÇo ces dénominatifs appartiennent au vocabulaire médical. En grec moderne CTGpiyÇ « flûte de Pan, seringue, tube, couloir ». Le mot aûpiY^ a fourni le latin médical syringa « fistule, seringue », d'où le français seringue. Et. : Même finale expressive que dans des noms d'instru- ments de musique comme aàXmyï,, cpépfXtyÇ. L'hypothèse d'un emprunt méditerranéen ou oriental semble plausible ; l'arménien sring serait un emprunt parallèle. 11 n'est pourtant pas impossible que le mot grec soit dérivé, par ex., d'un *0Ï)poç auquel on a cherché une origine indo- européenne ; hypothèse chez Solmsen, Beilrage 129. Voir aussi Hester, Lingua 13, 1965, 365. CTUpîrns : m., p.-ê. «bézoard» (Pline 11, 208), cf. Redard, Noms en -rriç 62. aûpiyos : m. «corbeille» (Alex.), aussi auptaxoç " àyystôv Tt TrXcxxàv elç ô oGxa è(x6àXXou(Ti • Tivèç 8è ôpÎCTXov (Hsch.) ; aussi ûpt/oç (corr. de Porson, ras. -laàç, Ar. fr. 569,5); Phryn. PS 116 B cite ûpKJXoÇ et Ppioxoç ; avec une finale en a géminé aùpicsaoc, (Poil. 10, 129), ûptoCToç (Hsch.), ûptOTÔç (Theognost.) ; autre formation dans ûppîç ■ OTtupiç (Zonar.) et ûp('0ap : n. indéclin, «vieille peau ridée» (Sophr. 55, Call. fr. 260), « peau dont se dépouille un serpent » (Luc), «crème du lait» (Hsch.), «figue ridée» (Hsch.), dit d'un vieillard (Lyc). Et. : Obscure. On rapproche, malgré la différence de sens, lat. sûber « chêne-liège, liège ». Ce rapprochement, en raison du maintien du ct- initial en grec, oblige à supposer des emprunts à une source commune. Mais alors la corres- pondance grec 9, lat. b est peu claire, cf. SchmoU, Vorgriech. Spr. Siziliens 58 et 80. aru(|>eôsi voir crOç. auYVÔS ■ " ^°"S " ^'i parlant du temps, « fréquent, nombreux, grand, abondant» (ion.-att.), auxvôv et cu/vâ comme adverbe « souvent », etc. Rares dérivés : aux^àxiç adv. « souvent » (Luc), -ewv, -eûvoi; m. « fourré » (Aq.) ; auxvàÇco = eay.iKt>> [BM 299,31). Le grec moderne a gardé ces mots expressifs : aux^ôç « fréquent, assidu », auxvâ « souvent, fréquemment », ouxvàî^co «fréquenter, être un habitué de», etc. Et. : Ces termes courants, prosaïques et p.-ê. expressifs n'ont pas d'étymologie. Hypothèse peu plausible de 1073 — 7<|>aîpa Brugmann, Sachs. Ber. lyOl, 91 sqq., cf. encore Schwyzer, Gr.Gr. 1, 308 et 327. a'<|>âYvos : m. nom d'un arbrisseau = èXeXîaçaxov (Dlocl., Dsc.) = àaTtâXaôoç (Dsc). Si le mot vaut iXeki- crqsaxoç, cf. crçâxoç. acbaSâ^b) : seulement thème de présent, « se cabrer » (en parlant d'un cheval), « gigoter, s'agiter », etc. (trag., Hp., X., Plb., Plu., etc.) ; au figuré « être excité, s'agiter » (Ph.,Plu.) ; àvacTçaSàî^Eiv • àva7rT)8âv, àvdtXXojJiai, XaXTÎÇei.v (Hsch.). Dérivé : acpaSaCT[ji,6ç «spasme, convulsion» (PI. Bép. 579 e), -aaTixôiç «de façon convulsive » (F'ust.). La forme (TcpaSat^cj ou -ift,u préférée par Hdn. 2,929, ne doit pas être admise et provient p.-ê. de l'analogie de (ia-raiÇco, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 265. Le grec moderne a gardé açaSàÇco « s'agiter, se débattre, palpiter », etc., avec tîça8a(7(j.6(;. Et. : Terme expressif sans élymologie. On a fait entrer le mot dans une vaste famille comprenant (jaîpa : f. « balle, ballon, globe, sphère », etc., cf. p. ex. Mugler, Terminologie géométrique 406 {Od., ion.- att., etc.). Composés : a9aipo-st8r)<; «en forme de boule, de balle » (ion.-att.) ; CTaîpa — 1074 — (Crète ye-iv» s. av.) ; des composés comme èvveà- (içaipoç, etc. ; enfin, xà àfiçi-açaipa nom de chaussures, p.-ê. « rondes aux deux bouts » (Hérond. 7, 59 ; Hsch. où Latte corrige à tort en -açupa), èret- p.-ê. simple substitut de CTçaïpa chez Plu. 825 e, dit d'armes mouchetées chez Plb. 10,20. Dérivés : 1. Sçaïpoç m. forme artificielle créée par Emp. pour désigner la divinité ou le monde dans son unité ; 2. oçaiptov dimin. (PI., etc.), avec des emplois divers, nom de fruits, d'emplâtres, etc. ; 3. açaipeiiç m. nom de jeune homme à Sparte après l'éphébie (Paus., IG V 1, 566, etc.), p.-ê. parce qu'ils pratiquent la boxe ; 4. CTçaipÏTtç (xuTràpioooç) p.-ê. d'après la forme des fruits (Gai.), cf. Redard, Noms en -t7)ç 77 ; *-in)<; (SpTOç) attesté par l'emprunt lat. spaerïta sorte de gâteau rond (Cato), cf. Leumann, Sprache 1, 1949, 206 = Kl. Schr. 173 ; 5. -tiv, -ûvoç m. filet de pêche de forme ronde (Opp.) ; adj. 6. cçaip-ixàç «en forme de boule, de sphère», ou «qui concerne la sphère» (Archyt., Arist., etc.), avec -tx6v n. nom d'un collyre (Gai.) ; 7. -eioç (comment. d'Arist.) ; 8. adv. aipaipTiSév « comme une boule, comme une balle » (//. 13,204, AP, Arat., etc.). Verbes dénominatifs : 1. orçatptî^w «jouer à la balle » ou « au ballon » (PI., etc.), plus le dialectal çaiptSStù [sic] (Hsch.) ; aussi avec les préverbes : àvri- (X.), 8ta- «jeter dans tous les sens comme une balle » (E. Bacch. 1136) : il s'agit des lambeaux du corps de Penthée ; cmv- «jouer à la balle avec » (Plu.) ; d'où oçalptoiç (Arist.), -itjjxéç (Artem.), -i.CT(xa (Eust.) «jeu de balle», -ictt7]i; «joueur de balle» [AP, etc.), aussi avec ctuv-, -iotixôç « habile au jeu de balle » (Épict., etc.), -i<7-r7]ptov lieu où l'on joue à la balle (Thphr., inscr., hellén., etc.), -toxpa f. id. (inscr. Délos, Plu.); 2. (Tçatp6co «mettre en forme de balle», -6o\j.a.i « être en forme de balle » (hellén., etc.), au passif se dit d'armes mouchetées (X., Arist., etc.) ; avec les préverbes : àiTO- (Ath.), 8ia- (Nonn.), èv- (ibid.) ; dérivés : açatptofxa n. «corps en forme de sphère, croupe» (Arist., S.E.), -tùaiç f . « forme sphérique » (tardif), -cùttjp m., nom de divers objets ronds (pap. hellén., etc., Schwyzer 62, 184, Héraclée), «lanières» [LXX, Ge. 14, 23, Hsch,), cf. Solmsen, IF 31, 1912, 492; açaipti-ojç «celui qui arrondit » (Synes.) ; -cotoç « arrondi » ou « â la pointe arrondie » (X., Opp.). Le grec moderne a oçaïpa « balle, boule, sphère » avec (TtpaipiStov, CTipaipt^M «jouer à la balle, aux boules, au billard », CTçaiptCTT7Jpi.ov « billard ». Et.: Avec un vocalisme zéro, formation au moyen d'un suffixe '-yà comme dans (iâxaipa, [jtoîpa, etc. On a rattaché (Tçaïpa à la famille de aTratpùi (v. ce mot) ; pour l'alternance entre la sourde et l'aspirée qui doit être expressive, cf. Hiersche, Tenues aspiratae 196-197, le nom du ballon et de la balle évoquerait un mouvement rapide. Cf. encore CTçûpa, CTcpupév et oTnipaOoi, CTtupâSeç. 1 acbdKEÂos '• m. «gangrène, carie osseuse », etc. (Hp., Gai.), rarement « spasme, convulsion, douleur violente » (E. Hipp. 1352, iEsch. Pr. 878 et au figuré dit des vents iEsch. Pr. 1045). Dérivé : acpaxsXioSTiç « qui ressemble à la gangrène » (Hp., médec.) ; verbe dénominatif : açaxeXt^&j «souffrir de carie » ou « de gangrène » (Hdt., Hp., PI., Arist., Thphr., LXX, etc.), parfois « ressentir une douleur convulsive » (Gratin., Phérécr., Plu.), aussi avec àno- (Hdt. 4, 28), èm- (Hp., Are*.); d'où CTçaxeXiâKOS : m. «sauge» (com., Thphr.), aussi «mousse de chêne » (Pline, Hsch., cf. çàtjxoç) ; d'où ntpaxciSr)? «riche en sauge» dans oçaxcbST) xXixiiv (Hsch.), et déjà mycén. pakowe «parfumé à la sauge» (= *c9axo-5evT-), cf. Lejeune, Mémoires 2, 25-26. Voir aussi èXeXt-atpaxoç et çàejxov. Et.: Pas d'étymologie. Solmsen, Beitrâge 5, cherche à rapprocher 1 CTçâxeXoi;. a<|>âXX(0 : -o^at. (ion.-att.), aor. inf. aifrjkai (Hom., ion.-att., etc.), dor. açâXat (Pi., etc.), tardif (LXX) ë(jçaXa (intrans. : « trébucher ») ; aor. passif CTçaXîjvai (ion.-att., etc.), -O^vai (Gai.), fut. açaX-ôJ (Th., etc.), passif -Tjaoïxat et -oû[iai (ion.-att.), parf. passif ëa « assurer, garantir, se protéger », etc. (att., etc.), aussi «arrêter quelqu'un» (pap.), avec àacpâXia|xa n., -iCTTÔç (tardifs) ; àatpaXTiç doit être tiré de cçâXXto, le n. CTtpàXoç [P. Oxg. 676, 16, trag.), qui serait secondaire, étant d'ailleurs douteux. Une quinzaine d'autres composés : àxpo- « précaire, peu sûr », etc. (PI., etc.), àpt- « très glissant » [Od. 17, 196), èm- « instable, précaire » (att., etc.), au sens actif Sofjto-nçaXrjç « qui ébranle la maison» (iEsch.), etc. Pour âucpaXTOç, cf. s.u. Dérivés : 1. açaXepôç «chancelant, faible, incertain», aussi « qui fait glisser, dangereux » (Hdt., ion.-att., etc.), vieux sufTixe d'adjectif en -ep6ç, cf. kpôç, xparepôç CTTuyspàç, etc. (Chantraine, Formation 229) ; 2. ocpàXjxa n. «faux pas, chute, échec, erreur » (ion.-att.) ; 3. ocpœXfiôç m. « erreur, faute » (Aq.) ; verbe dénominalif, aor. acpaXjxîjaai, et àno- « trébucher, broncher » en parlant d'un cheval (Plb.) etaçaX[x^ • axipTâ, açâXXETat... (Hsch.) ; 4. atpâXatç f. = a(pâX(iK (Vett. Val.), àvà- «rétablissement» (ibid.), — 1075 0'<|>€ÎS à\j,(fi- et TTEpt- (Hp.) «action de faire glisser autour»; 5. CT(pàXT7|i; m. « celui qui fait tomber » épithète de Dionysos (Lyc.) ; 6. SçaXsti-n)? épithète de Dionysos (Delphes, ii« s. av.). En grec moderne, açàXXo) « commettre une faute, se tromper » avec açdcXjxa, etc. ; d'autre part àaçaXifjç « sûr, assuré », àcçaXtÇco, àaçàXeia « sûreté, assurance », acfaXin- T^piov « police d'assurance », etc. Et. : SçâXXto est un présent à suflixe 'g^lo- qui est propre au grec. Si atpaXàç est un terme ancien, l'explication la plus simple serait de voir dans oçàXXti) un dénominatit de ce mot. C'est de façon assez semblable que P. Wahrmann, Gl. 6, 1915, 149-157, rattache le mot à i.-e. 'sp(h)el- « fendre » avec crTroXàç, etc. La famille de açàXXto serait familière et appartiendrait notamment au langage de la lutte, le verbe pouvant avoir signifié « faire trébucher » on mettant entre les jambes un bâton {?). Pour l'aspirée, voir Hiersche, Tenues aspiralae 194, qui discute aussi les autres étymologies. Voir encore Pokorny 985. Écarter lat. fallô, grec ç^Xoç, etc. a'<|>aXôs : m. est glosé par Hsch. ëtJTt yàp ^liXov TtoSûv SeapaYÉo^ai : imparf . açapaysSvTo « grésiller, cré- piter », dit de l'œil du Cyclope que brûle Ulysse [Od. 9, 390) ; « être gonflé, plein à craquer » {Od. 9,440) ; aussi tjçapœytî^u dans èCT(papàyi.Çov k faire siffler» (Hés. Th. 706) ; cf. les gloses d'Hsch. açapayîÇEi " PpovTqt, xapàTTSi, ijjoipsï (Hsch.) ; -CTçàpayoç au second terme de composés èpi- « au grand fracas » {H. Herm., Pi., B.), àvefio- « où résonne, siffle le vent » (Pi.), papu- (Pi.), Xiyu- « aux sons aigus » (Pi.) et quelques formes tardives, cf. plus loin cçâpayoç. Et. : Ces mots exprimant de façon expressive des bruits présentent la même finale que ofiapayéco et les composés en -CTjiàpayoç ; le radical se retrouve dans skr. sphûrjali, -àyati «exploser, pétarader, gronder »; en balt., lit. sprag-ù, -éti « exploser, craquer », etc. ; en germanique, anglo-sax. sprecan, v.h.all. sprehhan « parler » ; avec une spécialisa- tion différente skr. sphûrjati « jaillir », lit. sprôg-stu, -ti « crever, éclater », etc., enfin, en grec aTcapyâco et d'autre part dcCTçàpayoç. Voir sur toute cette famille de mots Hiersche, Tenues aspiratae 197-200. Ce savant pense que l'emploi de ocpapayéojxai au sens de « crépiter » (Od. 9, 330), avec les composés en -açdçpayoç, provient d'une altération de afiapay^O), ajO-àpayoç. Voir sur toute cette famille Beekes, Laryngeals 197. ff<|>àpaY[Y]os : Ppéyxoç, TpàxviXoç, Xat[ji6i;, i|;6eîs : nom. (att.) avec le n. rare a lat. sibï (cf. s.u. s et Szemerényi, Syncope 284). Mais il est difficile pour rendre compte de oçi de poser une racine 's-. Szemerényi, l.c, tente d'expli- quer la forme comme une syncope de 'subhi. Sçi pourvu T(|>eîs — 1076 — de la désinence d'instrumental -cpi. (cf. lat. sibî, v. si. sebé, etc.) a servi de point de départ aux autres formes sur le modèle de &mie, &(ji(xajv à côté de (i£[x(xi(v), puis CTÇEÎç d'après -îitisîç. La forme octal caractérise mieux le datif. Il a pu exister une forme *(s(fsi qui répond au lat. sibei d'où sibî et qui se refléterait dans arcad. (îçeii; et mycén. pei, cf. encore sur cette forme C. Milani, Aevum 39, 1965, 406. cr<|>CKXapâs : « vitrier » en pierre spéculaire ou en verre. Nom de métier, fait sur (jTtéKXov, lat. spéculum; voir L. Robert, Op. Min. Sel. 2, 930-932. £X|Jia : fleur du chêne-vert (Hsch.). Obscur. aEvS6vT] : f. «fronde» (//. 13, 600 [où elle sert de bandage], E., Ar., Th., etc.) ; elle peut être diversement fabriquée, avec de la laine, des nerfs d'animaux, etc. ; dit aussi d'objets qui sont censés ressembler à une fronde : partie d'une grue utilisée pour décharger des bateaux (Delphes, cf. .ffisch. Ag. 1010), bandage pour soigner une fracture ou une hernie (Hp.), bandeau que les femmes portent sur la tête (Poil.), chaton d'une bague (att.), blanc de l'œil (Poil. 2, 70) ; d'autre part, parfois projectile lancé par la fronde (X.), cf. aussi pour Ar., Taillardat, Images d'Aristophane § 502. Rares composés. Outre açevSovoEiSïjç, on a au second terme : PeXo-acpcv86vY) « traits enflammés lancés avec une fronde» (Plu.), ômaGo- la partie intérieure d'une bague (Ar.), etc. En grec byzantin, avec forme abrégée du premier terme tjtpEvSo-pôXov, -PoXicttyjç. Dérivés : 1. dçevSovatav • oçevSôvrjv % -rijv ocppaYÏSa (Hsch.); adv. CT9EvSovy)S6v «comme une fronde» (Sch. «.11, 165, EM 738, 25). Verbes dénominatifs : 1. (jtpsvSovâco avec aor. açevSovàaat (Pi. fr. 183), -écù (Str. 15, 3, 18) « tirer avec une fronde » (Th., X., etc.), dans un sens général Mén. Dysc. 120, parfois au figuré ; aussi avec les préverbes : è.-no-, Sta-, èx- ; d'où CTepîa : obscur (P. Fay. 347). a^r\v, -T)v6ç : m. «coin» (Ar., Arist., A.R.), utilisé comme instrument de torture (iEsch. Pr. 64, etc.). Au premier terme de composés : açTjvo-EiSrjç « en forme de coin » (Thphr.), -ttouç «lit avec des pieds en forme de coins» (Schwyzer 766 A 6, Céos, v« s. av.), cf. açavîov et Et. ; -TCtiytùV « à la barbe en pointe » (tardif), etc. Au second terme de composé : àvTt-açïiv « contre-coin » (Ph. Bel.), TtpcoTo- (tardif) ; avec fmale thématique ènL-a6YYos a<|>iî|, -ïixôç : dor. otpàÇ, -â>c6; (Théoc.) m. «guêpe» (Hom., ion.-att., etc.), « chevron d'une toiture » (Phérécr.). Composés rares : CTcpyjxo-EiSifjç « qui ressemble à une guêpe» (Sch. Nie. Th. 805), (KpTjxaXétùv m. nom d'insecte (Pap. Mag. Leid.). Dérivés : 1. açYixtà f. «nid de guêpes» (S., E., Ar., LXX, etc.), cf. Scheller, Oxyionierung 68 ; 2. -tov n. « alvéole de guêpe » (Arist., Thphr.), avec èmaip^^xiov {Inscr. Délos 370, 32, in« s. av.) ; 3. açTixtoxoç m. morceau de bois pointu (Ar. PI. 301), chevron d'un toit (inscr. att., Plb.), « linteau » (inscr. att., Arist.) ; 4. a(f/\y.lâz m. id. (Phérécr.), aussi nom d'un vers (Ps. Plu.) ; 5. -siov n. « araignée » qui pique comme la guêpe (Nie. Th. 738), cf. Gil Fernandez, Insectos 66-67 ; 6. Sçrixeia f. ancien nom de Chypre (Lyc., Hsch.) ; 7. atffjxéiv ou açTixtoveùç m. « guêpier » (Arist. H.A. 628 a). Adjectifs : 8. atpirixtiSrjç «qui ressemble à une guêpe» (Ar., etc.) dit aussi d'un type de vers (Sch.) ; 9. -ixéç dit du même type de vers (Eust.). Formes obscures : 1. c]xÎCTxoi; et citft\y.6ç. a^iyyiù : Emp., iEsch. Pr. 58, com., grec hellén., aor. actif otfi'^l.a.i (Alex., AP, etc.), pass. oçt-yx^'^*' (Hp., grec hellén.), fut. açtyÇtù (AP), part, médio-passit io''^P " X'-'^'^'^- TapavTÏvoi (Hsch.), probablement tunique que l'on porte serrée ; enfin, nom du muscle sphincter chez les médec. ; emprunt lat. spinier n. «bracelet» (Leumann, Sprache 1, 1949, 205 = Kl. Schr. 172) ; 3. -Toop m. « bride » ou « caveçon » (APJ ; 4. -TT)? m. = xtvaiSoç (Gratin., Hsch.), cf. l'emprunt lat. spintria (Pétrone, Tac, etc.), sur ce mot qui semble issu d'un f. atflx^'^pia., cf. J. André, Emprunts et suff. nominaux 104-105; 5. nom d'action ctfiylsc, t. «resserre- ment, oonstriction, étranglement » (Hp., médec), aussi avec àn6- (Hp.), 8tà-, rcept- et, sans nasale, àn6-a8poa(fiyZ, m. «sphinx mâle» (Hdt.). Dérivés : a9iYY[ov n. espèce de singe (Pline ; IG XIV, 1302, Préneste), mais Luc. Apol. 1, açiYYtov doit être rapproché de CT9tyy(o et doit désigner un collier (ou un autre bijou en forme de sphinx ?) ; -î8tov « petit sphinx » comme ornement (IG IP, 1467). Autres formes du nom du monstre sphinx : un ace. $îxa (Hés. Th. 326), avec diverses variantes, cf. l'édition West ; la scholie donne la forme comme béotienne, cf. aussi PI. Crat. 414 d ; une forme 29!?, -ix6ç est donnée par Choeroboscos et déjà dans une inscr. thessalienne du v« s. av., Peek, Grab-Epigramme 1831 ; Hsch. a les gloses î>ïya • 4>txa, S9(yya et Bïxa; • Sçîyyaç ; cf. aussi le ©txiov Ôpoç au nord de Thèbes et voir Wilamowitz, Glaube der Hell. 1, 269. Et. ; Le verbe tî9tyyco possède un radical à nasale expres- sive (les formes sans nasales sont secondaires) et demeure sans étymologie. Quant au nom du sphinx, c'est par étymologie populaire qu'il a été rattaché à cs!fiyyîSes ' xopScd (laysipixat (Hsch.) ; 09(87) ' X^P^^^ (ibid.) ; fait penser à lat. fldës ; peut-être emprunts parallèles, cf. Ernout-Meillet s.u. fldës. ct4>Ôyyos, voir o7i6yyoç. 7<|>68pa 1078 a'it>6Spa, -ôç, voir acpsSavôç. a'(|>ovSuAT) : f. insecte qui vit dans les racines des plantes et qui dégage une mauvaise odeur, peut-être une espèce de scarabée, ou bien la blatte (Ar. Paix 1078, Arist. avec la var. an-, Thphr.), aussi OTCOvSiiXT] ' -f) yaXrj Ttap' 'Attixoïç (Hsch.) : les deux animaux ont en commun leur mauvaise odeur, cf. Borthwick, Cl. Rev. N.S. 18, 1968, 138. El. : Même suffixe familier que dans Kav6ùXir], xopSiXY], etc. Sur l'alternance entre la sourde et l'aspirée, cf. Hiersche, Tenues aspiratae 209. Pas d'étymologie, mais il serait plausible que le mot soit apparenté à açévSuXoç. Voir encore Hiersche, /.c, et Gil Fernandez, Insectos 242. Emprunt lat. spondglê. ar<^6v8uXos : m., rarement f. (Ar., PI., Arist., inscr.), aussi, en principe, non attique c7c6v8uXoç qu'on trouve aussi comme variante (Phérécr., Hp., Arist., etc.), cf. Hiersche, Tenues aspiralae 204 ; « vertèbre cervicale, vertèbre, cou », par métaphore nom d'un coquillage, cf. Thompson, Fishes s.u., « tambour de colonne, peson d'un fuseau », etc. Composés : c79ovSuXo-8tvif)TOi; « tourné avec une que- nouille » (AP), -[iavTiç (Poil.) ; au second terme dans TtoXu-CTtpôvSuXoç «aux nombreuses vertèbres» (Luc). Dérivés : 1. CT90VSÛX10V n., au gén. pi. « vertèbres du cou » (//. 20, 483, Antim.), cf. Bechtel, Lexilogus s.u. ; aussi nom de plante, « berce » ou Heracleum sphondylium (Dsc.) ; 2. (TçovSuXtç, -tSoç f. autre nom de cette plante ; adjectifs : 3. CTçovSuXôeiç «composé de vertèbres» (Man.) ; 4. -pâYÎS ■ ion. ctfpriylç, -îSoç f. «sceau», notamment sceau de l'état, peut désigner le sceau qui sert à sceller, ou la marque du sceau, aussi sceau personnel porté sur une bague, cachet, pierre servant à faire un sceau, etc. (Hdt., ion.-att., grec hellén. et tardif), le mot est employé dans les papyrus d'Egypte pour les répartitions de terre dans le cadastre, etc. Composé, p. ex., atppayiSo-çuXàxi.ov n. « boîte où l'on range un sceau » ou une bague (Harp., Phot.). Diminutif : açpaytSiov n. « sceau, cachet ». Verbe dénominatif afpa.fl'Ca, -ofiai « sceller, marquer d'un sceau, authentifier, certifier, marquer » (ion.-att., etc.), aussi avec des préverbes : àno-, èv-, im-, xaxa-, Ttapa-, Trpoa-, (juv-, d'où açpâytcjjia n. « marque d'un sceau, sceau imprimé » (ion.-att.), avec àvTi- (Chios), dtTTO- (tardif), èm- (tardif), noms d'action crtppayKTiJiôç m. « action de sceller» (pap.) ; également avec S7ri- «confirmation» (tardif), Trapa- (pap.), Trept.- (tardif) ; aussi èmcçpàYtoiç f. (tardif), èv- (Plot.) ; noms d'agent ou d'instrument : (leppaYKT-nfjp m. « sceau » (tardif), avec -icrnfjpiov n. « sceau, marque » (pap.) ; CTçpayKTTTjç m. « celui qui marque d'un sceau », titre de prêtres égyptiens (Plu., pap., etc.), aussi avec aTto- (Gloss.), cm- (Luc.) ; adj. verbal ocppayiaTéç « marqué d'un sceau » dit d'un poids contrôlé, d'un animal (inscr. att., pap.), aussi avec à-, 6so-, TtoXu-, Ttupi- (tous tardifs). Sur le sens et l'emploi de açpayk, voir J. Diehl, Sphragis. Eine semasiologische Nachlese. Diss. Giessen 1938 ; Kenna, JHS 81, 1961, 99-104 ; Kranz, Rh. Mus. 104, 1961, 3-46 et 97-124. Il faut probablement rapprocher le toponyme SçpaytSiov n., nom d'une caverne de nymphes prophétiques dans le Cithéron (Paus. 9, 3, 5) ; ces nymphes sont dites SçpaytxiSeç (Plu. Arist. U, aussi Mor. 628 e). L'hypothèse de Lobeck, Paralipomena 51, n. 59, qui rapproche ces termes de oçapayéojiat, èpi-açâpayoç, etc., estimant qu'ils s'appliquent au bruissement des sources, ne paraît pas s'imposer. Le grec moderne a gardé açpaytç, -tSa « cachet, sceau, timbre, poinçon », etc., avec -tÇ&J, -laiç, -icy-oc, -la-r^p, -tcTTYipiov, etc. Et. : Dérivé en -ïS- comme d'autres noms d'objets ou d'instruments, xXTjtç, xv/][it<;, ^(etpiç, etc. Terme technique obscur : à quelle notion se rattache l'image du sceau ? Frisk, en se référant à l'explication donnée par Lobeck pour le toponyme SçpôEytSiov, etc., rattache acppâyiç à açapayéojxai, èpi-açâpayoç (cf. p. ex. Tapax^i, Tpâ/uç), ce qui est formellement inattaquable, mais sémantiquement énigmatique. Après Prellwitz et J. Diehl, o.c. 1 sqq., il envisage la comparaison de lit. sprôga « fente », spràgti « éclater, crever », le sceau faisant éclater l'argile ou la cire lorsqu'on l'appose ; même vues chez Schwyzer, Gr. Gr. 1, 465, qui rapproche, pour le sens, lat. 6u//a; Frisk se demande si (Tçpaytç n'évoque pas le pétillement de la matière chauffée, cf. d'une part russe peâàtl « sceau », apparenté à pekù « cuire », de l'autre le sens de ciçapayeûvTO « grésiller » dans Od. 9,390. Ces hypothèses restent en l'air et açapa- yéofxai. même est obscur (cf. s.u.). Dans une autre direction, on n'ose chercher un rapport avec tppâaato. L'hypothèse d'un emprunt ne peut ni se démontrer ni se réfuter ; l'usage du sceau est préhellénique dans le monde égéen. a'<|>piYci,(d : seulement au thème de présent et surtout au participe, « regorger, foisonner, être plein à craquer » dit des seins des femmes, des pis des bestiaux, des muscles, « déborder de vitalité, de force, de joie » ; employé pour les humains, les animaux, les plantes, par métaphore «être gonflé de passion, de désir» (Hp., iEsch. Pr. 382, E., Ar., PI., etc.). Dérivé inverse açptyoç n. «force » dit des bras (Hermipp.) ; adj. açptyavôç (var. Théoc. 11,21) = àxfiàÇojv chez Hp. selon Tim. Lex., cf. encore Poil. 4,137, açpiyavèç... -raïç capÇt et glosé loxopôç, (j-rEpEâ; par sch. A.R. 3, 1256 ; -côSiQç dit de seins (Orib.) ; la glose d'Hsch. oçpiai ' aTTsiXat, èpyat doit appartenir à cette famille avec chute tardive du y intervocalique, cf. Hiersche, Tenues aspiralae 200, n. 50. Le grec moderne a encore açpïyoç n. Et. : Termes expressifs de caractère à la fois technique et populaire. Pas d'étymologie. Hypothèses chez Frisk et Hiersche, o.c. 200. *CT<|>u86iJ^id : dor. cKpiiaSoj (Théoc), seulement thème de présent; «battre, avoir des battements» (Hp., Théoc), dit notamment pour le pouls {Hp., PI., Thphr., etc.), parfois « être agité, ému » ; présent tardif açiiTTW « être agité, plein de passion » (D. Ghr.). Formes nominales : tipov • açûpa yàp "rijç ço-rzi'Kzy.y>Q «hache-marteau» (IG P, 313), surtout cjçupYiXaToç « travaillé au marteau, martelé », d'où « solide » parfois au figuré (Pi., iEsch., Hdt., etc.), avec -TjXaTéto (Ph.). Dérivés : (79Ûptov (et -ûpiov) n. « maillet » (Thphr., pap., etc.) ; açiipaiva f. nom de poisson = xéoTpa « brochet de mer » (att., etc.), cf. Thompson, Fishes s.u. ; ainsi nommé en raison de sa forme, cf. Strômberg, Fischnamen 35 ; pour le suffixe cf. jxiipaiva et Chantraine, Formation 108 ; le nom d'action oçùpwaiç f . « action de marteler, de forger » (Didymes n" s. av.), suppose p.-ê. un verbe *atpûpa. Famille de açupôv, uçatpa, CTTralpo). a(|>upa9(a, voir oTrtjpaQoi. upîSi voir CTTTUpîç. acbupov : m. «cheville du pied » (Hom., ion. -att., etc.), au figuré «pied d'une montagne » (Pi., Théoc, etc.). Composés : açupoSérat • ï) XéÇtç Trapà toïç xà ÎTtTCOTpo- çixà (Hsch.), p.-ê. entraves à la cheville. Au second terme exemples assez nombreux : EÔ-nçupoç « aux belles chevilles » (Hés., etc.), Xeux6- (Théoc), Tavii- et Tavt- (H. Dem., Hés., etc.) « aux fines chevilles », etc. Verbe dénominatif açupôoiiat si on lit èaçupcofiévoç [Carm. Pop. 851 P) «avec des bottes lacées» (?) mais voir CT(pu86<ù ; d'où p.-ê. açuptùTfip «lanières autour de la cheville » (var. LXX, Ge. 14,23, mais voir açaiptùir^ip). Il existe une forme aberrante açuSpà pi. « chevilles » {Ad. Ap. 3,7, pap. iii« s. après, Hsch., gloss.). Frisk suggère l'analogie de CTcp68pa, -ôç, ou de (OE, crçuïv, voir cçeïç. CT<|)W : parfois atfiùï, gén.-dat. oçûïv, acpôiv, duel du prénom de seconde personne, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 266. Inexpliqué. CTXoSûv : ou (îxâS(ov (Arist.), -6voç, aussi -covoç, -ovtoç (Arist.) «cellule d'abeille ou de guêpe», au pi. «rayons de miel» (com., Arist., Théoc, pap. m" s. av.), «larve d'abeille » (Arist.), aussi coup au jeu de dés. Et.: Depuis Prellwitz le mot est rapproché de oxâ^w. mais le lien sémantique est peu clair. axâ^o» : Hp., X., Arist., etc., aussi cxàoi (Hp., Ar., com., Arist., etc.), aor. inf. oxàaai. (Pi., B., Hp., E., com., X., Arist., hellén. et tardif), passif oxanOrivai. (Hp., grec tardif), fut. axiacù (com.), passif oxao6-r)aoiiai. (tardif), parfait pass. ëcJxaatAai (tardif) « fendre, inciser » notamment chez les médec, « laisser aller », etc. ; le mot a fourni une expression nautique « scier, couper à la nage » (cf. Pi. P- 10, 51, etc.), d'où «cesser brusquement, couper court» (cf. Ar. Nuées 107, etc., et voir Taillardat, Images d'Aristo- phane § 282) ; aussi avec des préverbes : àTto-, 8ia-, xara-, etc. Dérivés : 1. oxâctti; t. «incision» (Thphr., Aret.), « décharge » d'un engin (Ph. Bel. 77,1), également avec des préverbes : &n6- (Hp., etc.), xaTà- (médec.) ; 2. axœ<îiJ-a n. «incision» (Hp.), «décharge» d'un engin (Ph. Bel.) aussi avec xardi- (Dsc); 3. xaTa-cx(XCT(jL6ç m. «scarifi- cation » (médec) ; 4. nom d'instrument cxcf^rrtp m. glosé tendicula instrument pour tendre ou suspendre des vêtements, avec xaTao [x]aa-nf)p {IG XI 2, 165, 11, Délos ui« s. av.) ; 5. axatJTTjpta f. « détente, déclencheur » dans une machine (Arist., Ph. Bel., Hero, Plb., etc.) ; 6. -Wjpiov n. «lancette » (Hippialr.) ; 7. ctxocottiç m. terme injurieux (Pallad. H. Laus. 21, cf. Lampe, Patristic Gr. Lex. s.u.) ; adj. verbal &axa-cs'^oz «inébranlable, solide» (iG VII, (7x4^(0 1080 3073, Lébadée) et Sax- (iôid. 4255, Oropos), àxaTdtCTxaCTTOç «sans scarification» (médec). Et. : Le sens originel doit être quelque chose comme « inciser, ouvrir » distinct do celui de ir^iZei^ « tendre en deux ». Le mot a joué un grand rôle d'une part dans le vocabulaire médical, de l'autre dans la technologie, notamment pour la décharge qui lance un projectile, aussi pour la rame au sens de « scier ». Le centre du système verbal doit se situer dans l'aoriste sigmatique oxâcrai qui est la forme le plus souvent attestée. Depuis Fick, l'étymologie traditionnelle (cf. Pokorny 919) rapproche oXiitù de skr. chyàti (avec anu-, ava-, vi-, etc.), causatif châijdyati, participe châ-ta-, chi-là- « couper, blesser », cf. pour le sens Hoffmann, Munch. St. Sprachw. 19, 1966, 61, pour la phonétique Hiersche, Tenues aspiratae 103 sq., 214-215 ; le rapprochement de lat. sciô est des plus douteux. Frisk observe toutefois que, tandis que Écx'X.aa est au cœur de la conjugaison de cxà^tù, l'aoriste a-châ-s-U en skr. n'est attesté que chez les grammairiens et se demande si oxàdai ne résulte pas d'un croisement de tr/icai avec XœXàcai, èâaai. axa^îS) -'Soç : f . « fourche qui sert à soutenir un filet de chasse» (X., Poil.), d'où axaXtStofxa n. (Poil. 5, 19, 31); sur l'élargissement -u[xa, cf. Chantraine, Formation 187. El. : Terme technique avec le suffixe -iS- comme dans Soxtç, oavtç, etc., qui reste obscur. On pourrait rapprocher (TxaXtç f . « houe », soit par aspiration du langage familier, cf. Hiersche, Tenues aspiratae 215, soit par l'analogie de (syà^txi, cf. la glose d'Hsch. cxaXîSEç • 8i' ^v axà^ouai Ta SU-rua èpÔà ÉCTTÛTa. L'étymologie par axeïv « tenir » et àoxaXticco semble moins plausible encore. axaXîaai ' 6T)Xâcrat, xal àvCoxaXov to (Ïtoxov xai àGTiXaCTT-ov (Hsch.). Obscur, p.-ê. fautif. cxeSâpiov, axéStoç, voir axiÇtn. axeSlâs, -àSoç : f. = â-^X'^^'^"- selon Gai. 19, 144, Hp. Mul. 1,75. CTxeSov, CTX^Svjv, oxz^ia., trxéSuvoç : Groupe de mots constitué sur le radical à vocalisme zéro que l'on retrouve dans l'aoriste ïo/ov « j'ai tenu ». I. CT/sSôv adv. « près, proche » au sens local et temporel (Hom., poésie lyr. et ép.), «à peu près, presque », notam- ment à propos d'une opinion, d'une affirmation (ion.- att., etc.), d'où -66ev « de près, près » (Hom., A.R.). Adj. CTX^Sioç « qui se trouve près, qui concerne le combat de près» (iEsch., Arist.) ; ensuite, «prochain, immédiat, rapide », d'où « courant, ordinaire » et « improvisé » (hellén. et tardif) ; de même, adverbialement cxeSîtjv « de près » (/(. 5, 830), «bientôt» (Nie). Composé de ctxeS^v : aÙTO-axESév « tout près » (Arat.), «corps à corps» (Hom., avec le doublet aÙTo-axeSà II. 16, 319), «aussitôt» (A.R.) ; d'où aÙToaxsSÎT) (Hom.) \JÂxn ou û(7(i.tv7) s.e., cf. Trtlmpy, Fachausdrùcke 113; ace. aÙTOCTXsStiriv id. (Hom.) et èç a.i)-:oc toG aÙToaxeStou cIttsïv « improviser » (hellén. et tardif). Verbes dénominatifs : 1. (TxeSiàÇto «faire à l'improviste, improviser, inventer », parfois pris en mauvaise part (Ps. PI., hellén. et tardif), aussi avec àTto-, stti-, Kaxa-, Trapa- ; d'où -aa-nfjç m. « improvisateur » (Teucer), -a(Tii,6ç m. « improvisation » (Ps. PI., hellén.), -\xa. m. « fantaisie, lubie » (Cicéron), -aCTTiKÛç, cf. pour le sens KoUer, Gl. 40, 1961, 183 sqq. ; 2. aÙToaxsStàÇw même sens (att.), d'où -aCTTTjç (X.), -aafia n. (Arist., PI. Com.), -aa[i6(; (tardif), -aaxéç (tardif), -acTiKÔç (Arist.). Tout ce groupe est tiré de tjxeîv, oxéciOai. ; dans oxeSov, le suffixe adverbial -86v exprime l'idée de « tout contre, près de », etc. Expansion sémantique dans deux directions. D'une part chez Hom. l'expression militaire du « corps à corps », d'autre part des termes signifiant « sur le champ » et exprimant l'idée d'improviser, etc., soulignée dans les composés avec aÛTo-. Les mots du grec tardif signifiant « improvisation, esquisse, projet » (cf. axe86v) ont fourni au latin schedium, d'où scheda « page » qui a été emprunté à son tour dans le grec ax^Sï) « page », d'où cxe$i.y<.6ç, CTxeSo-Ypaçta (tardifs). Au sens de « page » le mot a subi l'influence de rr/j.Z.tù, mais il n'y a pas lieu de poser à l'origine un grec *ox'.Sy]. Dans les langues romanes on a italien schizzo, tr. esquisse, etc., voir André, Arch. Gl. liai. 49, 1964, 73. II. axeSta, ion. -ît] f. «radeau» (Od., att., hellén.) : dans VOd. le mot désigne une sorte d'embarcation impro- visée ; le mot désigne aussi le pont de bateaux construit par Darius (Hdt., iEsch.) ; « cadre » (Ath. Mech.). Composé CTxeSt-oupYÔç (Them.). On explique généralement le mot comme issu de l'adj. ax^Sioç f. rapporté à vaûç, yéçupa, ou aussi bien comme un appellatif en -ta tiré de (TXsS^v (cf- xXiata, olxEa) ; en ce qui concerne le sens on pense généralement que le mot signifie « construction improvisée », cf. certains emplois de ctxe86v et de ox^S'oÇ- Les scholies de l'Od. connaissent déjà cette explication, mais en proposent une autre : y6\J.6c, que Hiersche tire Çspdç, cf. s.u. Çep6v. Le nom de l'île des Phéaciens, Sxsp'«. peut être rattaché à cette famille. Pas de rapport avec 5y)p6ç, voir ce mot. CTxéTXios : terme expressif, généralement employé chez Hom. avec emphase au début du vers, « qui tient bon, obstiné » (//. 10, 164, Od. 12, 279), le plus souvent pris en mauvaise part « audacieux, sans pitié, cruel » (//. 22, 86 où le mot est employé par Hécube parlant à Hector), etc., le mot arrive à signifier «malheureux, misérable » après Homère ; à partir de VOd. le mot est employé pour des actes, des événements, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Voir Brunius-Nilsson, Aai(x6viE, Diss. Uppsala 1955, 46 sqq., 75 sqq. Verbe dénominatif oxei-XiàÇto « considérer comme affreux, s'indigner », etc. (Th., Ar., PI., att., etc.), parfois avec les préverbes àv:o-, èm-, xaTa- ; dérivés : (TXSTXta(7[x6ç m. c plainte, protestation » (Th. 8,53, Arist., etc.), -aoTixôç (tardif). El. : Issu de *(r/éQXioç, avec dissimilation de la seconde aspirée, dérivé d'un *a:xEÔX6(; (cf. t^ctux-oç, -loç), le suffixe étant le même que dans èCTÔXàç. Tiré de la racine axs- (de ix<^), donc « tenant bon, obstiné, allant jusqu'au bout » comme sens originel. axTJixa, voir èxf^- (rxî^u : Pi-i Hdt., att., etc., aor. inf. ax^c{a)ai {Od., ion.-att., etc.), passif qui signifie « ouvrir » et figure surtout dans le langage médical, mais les deux mots ont pu s'influencer l'un l'autre; aussi avec des préverbes àva-, àTro-, Sia-, èv-, èx-, Itti-, xara-, Ttept-, Û7to-, etc. Formes nominales : A. 1. ax^î^oc f. «bois fendu, copeau», etc. (Hom., Ar., pap., etc.), plus tard «trait, javelot », etc. (LXX, AP) de *CTxiS-!7a, cf. Chantraine, Formation 99, plutôt que calque sur le présent ax^î^w ; d'où le dimin. tJXtÇtov (Poil., Alciphr.) ; et avec le suffixe caractérisant -iâç, cxtî^tâç m. « long, droit comme un piquet » (Gratin., Dicaearch., pap. hellén.) ; en composition (rxiÇé-TTouç « au pied fendu », -Ttrepoç « à l'aile fendue » (Arist.) semblent se rapporter à oxVC,v> plutôt qu'à oxt^a ; 2. adj. verbal cx^cttôi; « fendu, qui se divise » dit de chemins, de chaussures, de vêtements, etc. (iEsch., att., etc.), aussi en composition : S-ox^J'^oÇ (P'-i etc.), e8- (Thphr.), ÔX6- (Pl.), TtoXu- (S.), etc. ; noms d'action : 3. (Txtaiç f. «action de fendre » (PI.), aussi avec àvà-, à.Tz6-, Siâ-, etc. ; 4. (TX«J(x6ç m. même sens mais plus concret (ffisch. Ag. 1149), aussi avec les préverbes 8ta- (tardif), Itti-, TTspi-, ùt:o- ; 5. ox^'^t^* "• " division, fente » [du sabot d'animaux, p. ex.] (Arist., Thphr.), aussi avec préverbes : 7tp6- espèce de chaussures (Ar.), àTiô-, 8ià-, Û7t6- ; 6. çsx^a\xi\ f. «fente, crevasse » {LXX, Hsch.) ; (Txi<^\iJx. et -ct(jl6ç entrent dans la grande série des dérivés de ce type sans qu'il soit ni possible, ni utile de déterminer l'origine du -cr-. B. Un certain nombre de formes, d'ailleurs peu usuelles, sont bâties sur le radical ctxiS- : 1. axtSa " ax^Soç aiv86voç, p/JYfia [corr. pour tt-J (Hsch.), donc « lambeau, morceau d'étoffe », la forme peut être un nomin. dor., un nomin. hellén. avec -a bref, un ace. athém. d'un nom-racine (TX'S- ; d'où le pi. n. axîSia • ù)[j.6Xiva (Hsch.), donc «mor- ceaux d'étoffe de lin », mais l'emprunt lat. schidia f. signifie « copeau » ; 2. une flexion athématique est attestée dans les formes à préverbes, pi. nom. àTT0-(Jxt8e<; f. « rami- fications », des veines, par ex. (Hp., médec), Trapa- « esquilles » d'os (Hp.), Sta- « divisions des veines » (Hp., etc.), le sing. -axk est rare; 3. axîSaÇ, -axoç m. « bois fendu, morceau de bois, éclat » {LXX, D.S., etc.), plus CTxiSaxYiSôv «avec des éclats, des esquilles » (médec), u7ro-CTXi>8œtï>ttî>8''lÇ (médec), même suffixe familier -ax- que dans des noms de sens comparable comme xâ(j.a5, XâpaÇ ; 4. axtSoç • -rijv à7t6CTxi<îiv (Hsch.), paraît être un neutre sigmatique ; 5. adj. composés sigmatiques de sens passif qui semblent indépendants de ctx'^°Ç dans àaxiSïjç « non divisé » (Arist.), àxpo- «fendu à l'extrémité » (Thphr.), VEO- « nouvellement fendu, ouvert » (Nonn.) ; 6. adj. *CTXt8av6ç (cf. pour le suff. 7ri9av6ç) dans cxiSavÔTtoui; « au pied fendu » (Arist.). Il est difficile de séparer dans ce groupe ce qui est ancien (p. ex. àTTO-cx'SEÇ, cf. El.) et ce qui est secondaire (p. ex. certaines gloses) ; de toute façon fl tient peu de place dans nos textes. C. A cette famille se rattachent un certain nombre de mots techniques et familiers, de formes variées (présence d'une nasale, gutturale aspirée ou non aspirée). 1. (TXiv8(iXa[Xoç «éclat, copeau» (Ar., Luc, etc.); pour l'emploi au sens figuré de « subtilités », etc., cf. Taillardat, Images d'Aristophane §§ 510, 515 ; la finale fait penser à xâXafxoç ; autres formes (jxi.v8aX(ji,6(; (Dsc, Alciphr.), cxwSaXuéç ou (Jxiv8aXa[ji6ç (Hp. Mul. 2, 133) ;2. axivSùXiov (TXΣw n. « pièce de bois, bardeau » (Delphes ii» s. av.), d'où les verbes dénominatits àva-axtvSuXeuco « empaler » (PI.), cf. àva-(TXiv8uXeùeaeai (Hsch. et EM 100, 51) ou -8a>€iieCTeai. (Phryn. PS 48) ; voir encore les variantes chez Théodoret, p. 313 Canivet, aussi cr/i^iSiMaK (Hp. ap. Gai.) ; 3. p.-ê. cxi8ap6v • àpai6v (Hsch.) ; 4. p.-ê. TOotSoç m. = oîxovôiioç, xaixtaç, etc., nom d'un fonction- naire macédonien (Poil., Hdn. Gr., Hsch., Phot.), épithète de Dionysos (Mén. Cilhar. tr. 9 K) ; mais pour ce mot autres vues de Kalléris, Anciens Macédoniens 262-264, qui rattache le mot à xoécù (?) ; d'où a>cot8La f. « celle qui s'occupe de, intendante » (Naxos, i" ii« s. après). Tous les mots de cette série C sont examinés par Hiersche, Tenues aspiratae 215-216, en posant le problème de l'aspiration qu'il croit propre à l'attique. Le grec moderne a gardé «8ap6v avec skr. chidrd- « percé » et du v.h.all. scëtar « mince, lacuneux » n'est pas certain, cf. une autre étymo- logie chez Frisk, Nominalbildung 10 sqq. ; même doute pour le rapprochement éventuel de oxoïSoç nom d'un fonctionnaire macédonien avec skr. cheda- m. « séparation, déchirure ». L'indo-européen offre diverses autres formes, dont les plus instructives pour le grec sont celles du vieux présent à inHxe nasal lat. sci-n-d-ô, skr. chi-nàd-mi, pi. 3= pers. chi-n-d-dnli « tendre » : ces formes ont pu servir d'amorce à la création des termes grecs à nasale, comme (ixi.v8à- Xafxoç, etc. Voir encore Ernout-Meillet s.u. scindô et Pokorny 920 sqq. Groupe expressif caractérisé en grec par la présence fréquente d'une aspirée et celle d'une nasale. Il n'est pas sûr que l'aspirée remonte à l'indo-européen, cf. Hiersche, Tenues aspiralae 102 sqq. CTX'VOS '• '• «lentisque, Pistacia Lenliscus « (Hdt., Thphr., Théoc, LXX, etc.), aussi = axtXXa « scille, oignon marin » (Épich., Hp., com., etc.). Quelques composés : oxivo-xéçaXoç « à la tête comme une scille », sobriquet appliqué à Périclès (Gratin., etc.), -TpÛKTTjZ " qui croque des scilles » pour avoir les dents blanches (Luc). Dérivés : a/tviç, -iSoç « fruit du lentisque » (Thphr.) ; adj.axtv-ivoç « de lentisque » (Hp., etc.), -eioç (Theognost.) ; verbe dénominatif oxtvtî^w, -0[xat « se nettoyer les dents avec du bois de lentisque » (lambl., EM 740, 49), au moyen, se dit aussi du mouvement dans une danse (Ath.). Et. : Ignorée. 1082 CTYOÎvos : ni., parfois f. « roseau, jonc, corde faite de jonc » {Od. 5, 463, ion.-att., etc.) ; le mycén. a kono, exceptionnellement koino « jonc aromatique » (Chadwick- Baumbach 246), pour certains dérivés possibles, voir Ruijgh, Éludes § 144 ; le mot désigne aussi une mesure de longueur utilisée pour l'arpentage (Hdt. 2, 6, Hero, pap.), cf. la note de Legrand à Hdt. 2,6. Plusieurs composés : p. ex. oxoivé-TtXsxToç « tressé avec des joncs », -7tX6>coç « qui tresse des joncs », -TctiXT)? » marchand de joncs », -tevïiç « tendu comme pour mesurer avec un axotvoç, droit» (Hdt.), parfois «long, prolixe» (tardif), etc. Dérivés : 1. oxow-tov n. «corde» (Hdt., att., etc.), « mesure » (Arist., hellén., etc.), pour un emploi figuré cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 101 ; 2. -l<;, -ï8oç f. «corde» (Théocr., inscr. hellén.), -tç, -t8oç adj. «tressé de jonc » (Nie.) ; 3. -i& f. « bouquet, buisson de roseaux, clôture » (Thphr., Str., etc.), pour le suffixe oxyton, cf. Scheller, Oxytonierung 74 ; avec -tata « enceinte, clôture » (Olbia et Odessos, m» s. av.) ; 4. oxoivàptov «paquet de ficelle » (pap., iV s. après) ; 5. (jxowtxoç « oiseau aquatique, p.-ê. le vanneau (Arist. H.A. 593 b [la variante -xXoç est peu plausible]) ; 6. axowttùv p.-ê. le même oiseau (Arist. H.A. 610 a), mais le mot désigne aussi un air de flûte (Plu., Poil.) ; 7. -eûç oiseau non sûrement identifié, peut-être le même que le précédent, aussi anthroponyme, éponyme de la ville de Sxoïvoç en Béotie (Paus., St. Byz.) ; 8. morphologiquement Sxoivfjç, -7)80? (Lyc. 832 [var. -tç]), épithète d'Aphrodite, doit être un féminin de (jxotveiiç ; le nom viendrait selon le schol. de l'effet aphrodisiaque du jonc [1] ; ctxoïvoç s'applique souvent au jonc aromatique ; 9. -dcTâç m. épithète d'Asclépios èv t^ "EXei (Sparte, me s. après) ; 10. -à; « cordier » {PSI 7,780) entre dans la série familière des noms de métiers en -ôiç ; 11. -îtiç f. (noXii6Y)) « fait de joncs » (AP). Adjectifs : 12. axotvivoç «en jonc» (att., etc.); 13. -txôç «qui concerne le jonc, de jonc » (pap. hellén., etc.) ; 14. -loç (pap. m» s. av.) ; 15. -oi)87)(; « plein de joncs, qui ressemble à des joncs » (Nie, Dsc.) ; 16. Sx°"''>'°"? (suffixe *-o5evT-) nom de fleuve et toponyme (Str., Paus. ; Schwyzer 157, 23) ; 17. ctxowcotôç « en forme de joncs ou de cordes » (pap. 111» s. après). Verbes dénominatifs : 1. à7ro-(7XoivtÇ&) «séparer par une corde, exclure » (att.), Ttapa- « mesurer au cordeau » (Str.), Ttepi- « entourer par une corde » (D., D.H., etc.) ; d'où CTXowtajxôç « arpentage du terrain » (pap., LXX, Plu.), avec Trepi- (Delphes) ; 7rapa-axo(vi(Jjxa « cordeau tiré le long de quelque chose» (PoU.), reept.- «espace délimité par une corde » (Plu., Alciphr.) ; 2. c!XOi\isùop.a.i « mesurer » (Hsch. s.u. xatvuaOai)- Le sens originel de jonc a fourni le nom de la corde, puis des termes signifiant « mesurer », etc. En grec moderne cjxoïvoç « jonc », axoivâ^ « marchand de cordes », axoivoSàTY)? « danseur de corde ». El.: Nom de plante sans étymologie. CTXoXiî : f ■ « loisir, tranquillité, temps libre », parfois « répit » (cf. S. Œd. R. 1286 ëv Tivi <^x°^ïl >«a>«o'J), parfois « paresse » (Pi., ion.-att., etc.), adv. axoXy] « à loisir, en prenant son temps », d'où « difficilement, à peine, encore moins » (att.); ctxoXt) peut signifier ce à quoi l'on emploie son temps ou ce qui mérite qu'on l'emploie, d'où par une évolution remarquable « étude », cf. PI. Lois 820 c, où le 1083 crup.a mot s'applique à des discussions scientifiques par oppo- sition aux jeux, Arist. Pol. 1323 b ; d'où finalement dans le grec hellén. et tardif « étude, école philosophique ». Sur CTXoX-T) cf. Stocks, Class. Quart. 30, 1936, 177-187. Composés : oxoX-àpxYjç « chef d'une école » {D.L., etc.), avec -étù (D.L.) et -1x6? (Vett. Val.) ; au second terme &-rr/oKoc, « qui n'a pas de loisirs, occupé » (ion.- att.), avec ào/oXCa « manque de loisir, occupation » (Pi., ion.-att., etc.), -éco, -éo|xai (Arist.), d'où -■t]\ia. n. (Str.), -T)[xaTix6ç (Vett. Val.) ; sur Stoxp(x-n)(; (cf. aussi Sa/'oxXé/V)ç à Chypre), l'épiclèse du dieu ayant d'étroits rapports avec l'anthroponyme. D'autres hypothèses moins plausibles partent d'un indo-européen 'iwô-ko- directement apparenté à ct4)Ç£o ou même à cn()x6ç (?). Voir Pokorny 1098, Fraenkel, Lexis 3, 1950, 66 sqq. Sur le sens de aôixoi;, voir encore Orgogozo, Rev. Hist. des Relig. 136, 1949, 150. auXâpiov : lat. solarium, Drew-Bear Gl. 50, 1972, 225. aoûXi^v, -^voç : m. « tuyau, tube », tout objet cylindrique (Archil., ion.-att., Épidaure, etc.), coquillage appelé « couteau » (Épich., Sophr., Arist., etc.). Composés : atûXvjvo-eiSTjç « en forme de tube » (iEn. Tact., etc.), -Trotôç « fabricant de tuyaux » {Ephesos IV.3, 1951, 279), et d'autre part oMXrjvo-ft^paç m. (Phainias ap. Ath. 90 f), -xév-n)? m., cf. xevTéû) [OGI 756, 5, Milet). Dérivés : 1. les diminutifs acoXVjviov (Bito, Phil. Bel., etc.), -iSiov (Bito, Ph. Bel., Gai.), -âpiov (Hero, Orib.), -[ctxoç (Hero) « petit tuyau, petite rainure », etc. ; 2. adj. a<ùXi]V(«)87)(;, -toTÔç « en forme de tuyau » (tardif) ; verbes dénominatifs : ctuXijvl^co «creuser» avec -ictjx6ç (Ruf. ap. Orib.), acoX7)v6o(jiai. «servir de tuyau» (Paul. iEgin.) avec la variante -l'C.oy.ai ; 6ii7)v) ; d'autre part aMXrjviCT-rrjç «pêcheur de couteaux » (Phainias l.c, cf. aussi L. Robert, Gnomon 31, 1959, 661). Le grec moderne a (tûjXtjv, -ifjvaç m., -Yjva f. « tuyau, tube, canule », etc. Et. : Terme technique obscur qui présente le même suffixe que xoXyjv, Ttupriv et pourrait être tiré d'un appellatif *cr(ùXo(;. Aucun moyen de démontrer un rapport avec trOptyÇ ou aauptOTifjp. Hypothèses chez Solmsen, Beitrâge 129-134. aûp.a : n. « corps » d'un homme ou d'un animal, chez Hom., comme le remarque déjà Aristarque, il s'agit toujours d'un corps mort, cf. Herter, Charités E. Langlotz, Berlin 1957, 206 sqq. (autrement Hom. dit Séfiaç), corps d'un vivant (Hés. Tr. 540, Thgn., Pi., Hdt., etc.), noter des tours comme TtEpl a^iictToi; àYcùvlÇeorôai ; « personne », quand on oppose èXeuÔspà acôjxaTa à oLxETixà crcôfiaTa = esclaves, cf. E. Kretschmer, Gl. 18, 1930, 80 ; aussi le corps par opposition à l'esprit ; « un corps, un ensemble » (iEsch., PI., Arist.), dans les pap. «corps, texte d'un document ». Divers composés, surtout hellénistiques et tardifs. Une vingtaine au premier terme : CTtofiaxoTTOtéco avec des sens divers, notamment « recruter » (Plb., etc.), cr&>(xaTe[J.7ropé£ù « faire le commerce d'esclaves » (Str.), crcù(xaTo6iQxï) « sarcophage » (hellén.), CTtd[j.aTO-9ÙXa5 (hellén. et tardif) ; de aûfxœ àcsydvi on a tiré a(ùy.am<.ia. t. « exercice phy- sique » (PI., X., etc.), d'où (JiaTO(;, p. ex. : àTraXo-awîJiaTo; « au corps tendre » (Ar.), à- «incorporel» (PI.), tjSu- «au corps agréable» (X.), Tpt- «avec trois corps» (jEsch., E.), c-»)vt4iai) ; avec Iv- = èvca^LaTÔa ; d'où CTtùixaTtCTjxàç «insertion dans un document » (pap.). Le grec moderne a gardé (Th.) ; il a été créé une flexion du type neutre pi. aûa, sing. ctmov et finalement toute la déclinaison sur un radical aStot; (parfois Hdt., Hp., X., etc.) ; sens «sain et sauf, en bonne santé », dit de choses « en bon état », parfois « sûr, certain ». Au premier terme de composés dans les anthroponymes comme Stoxpàr»)?, etc., que nous avons cités et dans beaucoup d'autres. En outre, a&jfXEXY)? « aux membres en bon état » (Crète, Schwyzer 181 IV 4), surtout craôçptov (Hom., poètes), trwçpuv (ion. -att.) « à l'esprit sain, intact », d'où « sage, qui se domine, tempérant », etc., d'où ocoçpo- vtxéç (X., etc.), aaocppoaûvi] (Hom.) et (TtoçpOCTÛvï] (ion. -att., etc.), crtùçpovéu (Hdt., ion.-att., etc.), avec -Y)(ia (X.) ; au sens factitif cjcù9povt!^xo> sagesse » (Hp., etc.) ; avec -ksttjçiow n. « maison de correction » (PI. Lois 908 a). Sur ce groupe de mots très important, voir de Vries, Mnemosijne, 3» série, 11, 1943, 81-101 ; North, Trans. and Proc. of the Amer. Philol. Ass. 78, 1947, 1-17. Composé de dépendance progressif avec premier terme en -ai c<ùai-Tzoki<; « qui sauve la cité » (Ar. Ach. 163), aussi comme épithète de Zeus. Assez nombreux composés poétiques en -aôoç, souvent tardifs : tcoXi-ctôoç (H. Ares), vifjo- « qui protège les vaisseaux » (A.R.), rexvo- (Nonn.), etc. ; ces composés s'expliquent par la forme ctôoç de l'adj. et l'influence des composés en -ct6o<; tirés de aeù(ù ; XaoCTaôoç « qui excite • les hommes » (Hom.) prend le sens « qui sauve le peuple » chez Nonn. Verbe dénominatif : aoriste épique aaôtrai, passif CTatùÔTÏvai, fut. aaéictù ; le présent hom. aaôi est mal attesté avec des altérations diverses : subj. ctaStci ou aoûsi (//. 9,393), optatif catpç et aaqi [lire actoiç et aaoî ?] (//. 9,424 et 681) ; l'imparfait et l'impér. aàcù (Ghantraine, Gr. H. 1, 307) sont obscurs ; dciovTSç (Od. 9,430) et ctcIJectxov (//. 8,363) peuvent être lus aaàovTsç, CTaôeaxov ; l'ion.-att. a le futur contracté aciatù, l'aor. atùcrai, (7to6T)vai, d'où le présent c^(ù de cco-tÇai (déjà Od. 5, 490, Hés. Tr. 376) tiré de oôioai et de c<5; ; parf. moyen aéU)-û-> Taôç, et 'tw-3i-ù-> *aoi.u<; remplacé par *csa.Foç >CTâ>ç, puis aoioi; ? Voir Beekes, Largngeals 249. (TÛrpov : n. « jante de la roue » (Poli.), d'où ép. èÔ-CTCTCùTpo; dit d'une àizi^vt) (Hés. Boucl. 273). Le bandage de métal appliqué sur le bois de la jante s'appelle èTrt-dUTpov (Poil., Hsch.), ép. toujours ènl-aatùzpov {II. 23,519), le plus souvent employé au pi. (II. 5,275 etc.) ; var. ÔTrt- (//. 24,578). Sur aÛTpov, avec -EU[J.a (Ghantraine, Forma- tion 186), CTWTpeûjxaTa ■ Ta toû Tpoxoû ÇiiXa. Kat ô ènl TOUTOtç alSi)poç, èTrtatoTpov (Hsch.). Et. : On s'accorde à rattacher crÔTpov à la racine de aeio[i.a.f,, ^octuto (voir ce mot), ici avec vocalisme *ô : 'kyô(u)- (comme dans skr. cyauind-, av. SyaôOna- « entreprise »), la jante étant désignée comme ce qui fait bondir la roue. , voir tj;&>5((0. râgeXXa : t. « tablette » = lat. iabella ; -àpioç = lat. tabellârius, -[<ùv, -wvoç = lat. tabelliô ; emprunts latins attestés entre le i" et le vi« s. après. râgXa : et xàêXr) = lat. tabula (ii= s. après, etc.), dit surtout pour le jeu de dés, d'où TaSXt^cù « jouer aux dés » (Hsch. s.u. xu6eûaat, etc.), avec -kjttjç (Gloss.), -ia-rf)piov (tardif) et le dérivé comique -iôtct), un jeu de dés, formé d'après KaXXiàTn) [AP 11,373); dimin. -bv « plateau » (pap.) ; aussi Ta6Xàpioç = lat. tabulârius (pap., insc). TaYYH • '• odeur de rance (Alex. Aphr.), espèce de tumeur (Hp.), d'où Ta-fy^î^" * «voir une odeur rance » (médec, Gp.), TaYYtaatç, espèce de tumeur (Gloss.), ■zayyài; * rance » (Gp.), p.-ê. dérivation inverse. Et. ; Obscure. Le rapprochement avec le germ. occidental, n.h.all. stinken « sentir mauvais », v.h.all. stanc « mauvaise odeur » et, d'autre part v. norr. staskr t sentant mauvais », se heurte à de graves difficultés phonétiques. TOYtlvov : com., Luc, -n^jyavov (com., LXX, les deux formes chez Gai.) n., -àvï) (Gloss.) f. « poêle à cuire » ; une autre forme %avov (Anacr. 436 P apud Ath. 229, AB), avec flYdtvea • 7té(i.(i.aTa xà ành Tr^yéiMou (Hsch.), est inter- prétée comme issue de t' i^ya'^ov par fausse coupe pour rfiyavov (Schwyzer, Gr.Gr. 1, 413 avec bibliographie) : altération linguistique, ou faute paléographique ? Composés : TaYY)vo-CTp69i.ov n., instrument pour retour- ner quelque chose dans une poêle (Poil. 6,89 ; 10, 98), aussi TTjyavÔCTTpoçov (Hsch. s.u. Xtoxpiov) ; Tayif)vo->cvi.co- Gïjpaç « qui chasse, recherche l'odeur des poêles » mot comique (Eup.) ; au second terme Çitipo-TTiyavov syrac. pour TYjyavov (Hégéjand.) ; xa>-' irl. llenaid, lat. tollô, cf. Strunk, Nasalpraesentien 54. Vocalisme zéro dans skr. iuld « balance » et en germani- que, got. pulan, v.h.all. dolên « supporter ». TaXâavai — 1090 Les formes du verbe grec sont spécialisées au sens moral de « prendre sur soi » ; pour « soulever » l'on emploie àetpw. Mais le sens de « soulever » est conservé dans des termes énumérés sous B à D. D'autre part, le sens déterminé de la racine a interdit en grec la création d'un présent. Voir encore TeXa[jic!)v, xéXXco, xéXoç, t6X(X7), TàvTaXoç, etc. Autres données comparatives chez Pokorny 1060, Ernout- Mcillet s.u. ioUô. TaXaûpivos, voir pïv6ç. raXâup, -topoç : m. « arc » (Euph. 9,12, Choerobosc.) ; cf. xaXacùpea • ToÇ£Ù[xaTa (Hsch.l. Pas d'étymologie. TÔXiS : f-. gén. TàXiSoç (S. Ant. 629), ace. tSXiv (Call. fr. 75) « fiancée » ; glosé par Hsch. y) [isXXÔYaixoç TiapOévoç, xal xaTco • xpéfjtco (mais -xov6opùÇu Latte) ; dérivé xavôapuaxot « qui tremblent », épithète de 5p(X0i. « colliers » (Théopomp. Com. 95) ; xavÔaXû^Ei (ms. xavx-) ' xpé(iet. AcopiEÏç • 01 8è OTtalpst (Hsch.) ; influencé par xavxaXî^Ei (voir TâvxaXoç) ? Avec vocalisme o : xotÔopùo- CTEiv • aeÎEiv (Hsch.); pour le redoublement xoi-, cf. Lejeune, Phonétique historique § 150 ; xoiGopiixxpia ' •î) xoùç aEiji; «étroit, mince, eflllé » : Tavu-YXcixïÇ « avec une longue pointe » (//. 8, 297), Tavu-ï]X7]i; « avec une longue pointe » (Hom.), Tavù-açupoç « aux chevilles fines » (Hés. ; H. Dem.), avec la variante tkvI- (Hés. fr. 43 MW, etc., Ibyc. 282 a 11, B.) par analogie avec xaXXt-açupoç, ou par dissimilation des deux u, cf. Spccht, KZ 61, 1934, 277, autres vues chez F. Bader, R.Ph. 49, 1975, 41-44 ; Tavû-çXotoç « à la mince écorce » (/(. 16, 767, Théocr.), mais certaines gloses donnent (iaxp6ç ; Tavù-yXtoaaoç « à la langue effilée, bavard », dit des corneilles (Od.), Tavu-7tpY)firi(; « à la pointe aiguë » dit d'armes (JL), de joncs, de montagnes (0pp., Orph.) ; de même Tava-uçYjç « au long tissu » (S. Tr. 602), -ûttiç (Emp.) ; avec le premier terme en -ai, d'après TaXai-, TraXai-, etc., Tavat-(iu>co(; « dent les meuglements portent loin » (AP). Il n'y a pas moyen de retrouver dans *Tava/^ô(; un vieux suffixe -afoç. Szemerényi, Syncope 155-158, suppose de façon ingénieuse que le f. de *Tavu(;, TavEÏa, a subi une assimilation en *Tavatœ (cf. nxdtTaia à côté de IIXaTEta), qui aurait donné naissance au m. *Tava-/'6(; >Tava6ç. D. TâvuTai, 30 pers. du sing. (//. 17,393), d'où la flexion thématique : Tavûo), -ouai, -ovTO, etc. (Hom., Hdt.), aoriste int. Tavù(j(a)at, -aaSai, pass. -aÔïjvai ; parfait médio-passif TETavùaOai (//., Od., etc.), fut. Tavûco (Chantraine, Gr. H. 1,452) et -ct(o)cù [AP, Orph.), passif -(jao(j.ai (Archil.) « tendre » [un arc, etc.], au figuré « rendre plus intense », aussi « étendre », au moyen « s'étendre », etc. (Hom., Hés., Pi., Théoc, prose ionienne) ; aussi avec des préverbes : aTto-, èx-, èv-, èm-, xaTa-, Ttapa-, etc. Très rares dérivés (les dérivés usuels étant tirés de TEivco) : l.TavuaTÛç f. « fait de bander l'arc» {Od. 21,112), avec suffixe archaïque dans un emploi concret comme pour âxovTioTÛç (l'analyse fonctionnelle de Benveniste, Noms d'agent 68 et 82, ne se laisse guère vérifier) ; 2. sur le même radical Tàvuan; f. « tension, extension » (Hp., Aret.), équivalent rare en ionien de TaCTiç ; 3. ÈVTavuCT(J.6ç est donné comme explication de TavuaTÛç (sch. d'Od. 21,112). Le présent TàvuTai, dont la survie en grec a été 1092 — limitée, représente un type indo-européen ancien et répond exactement à skr. tanuté, actif tanôti. La question se pose de savoir s'il faut poser un type à nasale, ce qui semble en effet le plus plausible, donc *f{i-nu-, cf. Strunk, Nasalpràsentien 72-73. En ce qui concerne le grec, il est notable que le radical du présent ait été généralisé à tous les temps et dans les quelques dérivés nominaux avec, à l'occasion {TETd(vu • — • 1094 — avec Tdtpayjxa, Tapayii-ôç, xapax^l, -rapaEtaç « agita- teur », etc. Et.: On est conduit à poser 'dh°r3i-gh- pour -rapa^ï], Tapâaaco, xapâÇai (le verbe pouvant, peut-être, être un dénominatif en (ace de 'dhresigh- pour le parfait xezprjX^Xa., TeTpï]XE'i cf. s.u. ôpàoCTCù). Voir Beekes, Laryngeals 199. Mais l'étymologie reste obscure ; hypothèse chez Bechtel, Lexilogus s.u. ■za.ç&aaa. Beekes, l.c, semble évoquer Tpâx'^Ç(')- L'étymologie de Rosén qui rapproche Tapàaato de Tpéx" est repoussée avec raison par Ruijgh, Mnemos. 4' s., 21, 1968, 113 et par Strunk, IF 75, 1970, 318. TapgÉb) : béot. TEa : n. pi. (A.R. 4, 1238), datif -eot {II. 5, 555 ; 15, 606) ; « fourrés » avec le complément ôXv)? ; Tapcpiiç « dense, serré » dit, p. ex., de traits (Hom., poètes), m. pi. -éeç, t. pi. -eia( accent d'après 6afi.eiat, Truxwaî, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,385, Chantraine, Gr. Hom. 1,191; au n. pi. Tapçéa adverbialement « souvent » (Hom.), cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 166. Sur l'expansion en mycé- nien tapaeote à lire p.-ê. ràpça èôvreç, *Tàp(pa étant un adv., voir Lejeune, Mémoires 2, 239. Et. : Termes archaïques de la famille de Tpétpw : le parallélisme entre adj. en -liç et n. sigm. en -oç est ancien, cf. xpaTiiç, xpéxoç ; plus souvent avec vocalisme du thème sigmatique analogique de celui de l'adj., cf. rax^çliâ-xoc, et ici Tàpçea n. pi. à côté de Tapç'iç. rapxûu : A.R. 3, 208, fut. -liato (//. 16,456 = 674), aor. -Oaai. (/(. 7,85, Q.S., etc.), moyen -ÛCTaaOai (A.R., Nonn.), passif -udrivat (Lyc, AP), parf. passif Texdtpxufiœt (épitaphe métr., ii« après, IG XIV, 1374); «ensevelir solennellement un mort » ; avec l'adj. verbal àxàpxuTOç « non enseveli » (Ps. Phocyl., Lyc). Diverses gloses d'Hsch. (qui ne sont p.-ê. pas toujours correctes) : Tapxiviov ' èvTaçiov ; -répxavov " Ttévôoç, xTjSoç ; -répxvea • [...1 èvrâçia ; (Txepxavà • TteptSeiTrvov. 'HXeïoi ; èTrtxapxov • èTrtTdtçiov, èvTàtpiov ; autres formes encore dans les scholies A, B et T de l'Iliade 7,85, avec des gloses confuses, Tapx^a, Tapxù(iaTa et Tapxûa. Le verbe -rapxûtù s'applique à des funérailles solennelles et ne signifie jamais « embaumer », cf. Andronikos, Totenkult 6 (dans Archaeologia Homerica). Et.: La forme et le sens excluent tout rapprochement avec TapixeûûJ, xàpixoç. On admet maintenant un emprunt à une langue d'Asie Mineure : on évoque lycien trqqas qui est le nom d'un dieu et en louvite le nom d'un dieu Tarhund-, ces formes étant issues de la racine verbale hittite tarh- « vaincre ». Voir Heubeck, Lydiaka 81 avec la bibliographie. Le rapprochement étymologique a d'abord été fait par Blumel, Gl. 15, 1925, 78, Kretschmer, Gl. 28, 1940, 194. Cette étymologie suppose que xapxùw signifie originellement « faire un héros de, traiter comme un dieu ». Pour les faits hittites, voir surtout Laroche, Rev. Hitt. et As. 16, 1958, 88-99. Tâaaw : att. -ttco, aor. inf. TàÇai, passif Tax&îivai, tardif Tay^vai, fut. Tà|(o, fut. pass. Tax9:^. Tayôç appar- tient sûrement à la même famille, même si l'a est ancien, ce qui n'est d'ailleurs pas certain. Pas d'étymologie. TÔrâ : «papa» [AP 11,67) vocatif; au fém. «petite mère » (Hérond. 3,79), aussi Tâxt [ibid. 5, 69) ; verbe dénominatif xâxaXtÇto «cajoler» {ibid. 1, 60; 6, 77) avec un suffixe p.-ê. analogique de pauxaXîÇto, p. ex. Voir Schmidt, Unlers. zu Herondas 1, 19, 116. Parallèlement xéxxa vocatif (//. 4, 412), terme amical et familier employé par Diomède parlant à Sthénélos. Sur les anthroponymes du type Taxa, Taxla, etc., voir aussi L. Robert, Noms indigènes 348. Ei. : Termes familiers hypocoristiques, caractérisés par le vocalisme a, le redoublement, la gémination. Taxa, assez tardivement attesté, peut être rapproché de lat. lata, cf. Ernout-Meillet s.u., russe tdta, skr. tatà- m. A côté de xéxxa avec vocalisme e, lit. tetis, têlë « père », telà « tante » ; en slave, russe et v. si. tela, etc., « tante >, V. si. tetûka ; voir encore Pokorny 1056. Ces mots appar- tiennent tous au même type de vocabulaire que àxxa et TtàTXTxa. rarûpaS) voir xéxapoç. TaO : n. indéclinable, dix-neuvième lettre de l'alphabet (Hp., PI., inscr. att. du iW s.). Et. : Issu du sémitique = hébr. tdw, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 140, Lejeune, Ptionélique historique § 4, n. 2. raûpos '• m. « taureau » (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot est aussi l'équivalent de xo^tôw) (Poil. 2,173), de yuvaixstov atSoïov (Hsch. s.u. xaûpoç) ou encore de Ttéoç (Suid. s.u. Tréoç). Nombreux composés : au premier terme dans xaupoêéXoç « qui sacrifie un taureau » (inscr.), -605 : n. « stupéfaction », voir Ôàfiôoç. Tâ<|>pos : f-i «fosse, fossé», voir 6à7rT£o. Toxiis : « rapide » opposé à (îpaSuç, dit d'hommes, d'animaux, des pieds, de la pensée, de l'action, etc. (Hom., ion.-att., hellén., etc.) ; avec deux formes adverbiales : Tcixœ, ayant une finale du type de aix.'a « construire un mur, une fortiflcation, fortifier » (ion.-att.), premier ex. au moyen h:z\.x}.(!csa.-rzo (II. 7,449) ; souvent avec des préverbes : reept- « entourer d'un mur » (att.), àrro- « séparer par un mur », aussi «par un blocus» (Hdt., Th., etc.), hzi- «construire un mur, une fortification contre l'ennemi » (att.) ; d'où divers noms d'action : -itjtç f. « action de construire un mur » (Th., X.), surtout avec des préverbes àreo-, èm-, Ttept-, ÛTTo- ; -tCT(j.6(; de sens plus concret (Th.), aussi avec àva-, àiTO-, Sia-, zm-, Ttepi- ; -laixa n. « le mur construit » (E., Th., etc.), aussi avec àvTi-, àrco-, 8ia-, km-, Ttapa-, iTpo-, ÛTto- ; sur les rapports de sens entre les suffixes, cf. Chantraine, Formation 145 et 147 ; nom d'agent tsix^^t/)? m. « celui qui construit des murs » (LXX, Liban.) ; 2. Teixéoi employé par Hdt. à côté de TEtx^Ç". avec tsix^Itôç « fortifié » (inscr. att. iv= s. av.) et sù-tsIx^itoz = exnsix'h'i i^- ^P'"'- 112). Parallèlement existe un doublet rotxoç m. « mur d'une maison» ou «cloison, mur intérieur», (Hom., ion.-att., grec hellén. et tardif), aussi «flanc» du navire (Hom., ion.-att., etc.), cf. ô s5 TtpâT-rtov toïxoç « le bon bord », probablement « le bord au vent » employé au figuré chez Ar. Gren. 537. Composés assez nombreux : mycén. ioko-domo « construc- teur de murs, maçon » ; en outre, Totxapxoç « chef d'une bordée sur un bateau » (Artem.), xoixoStÇ^Tcop = toix"- piiXOÇ (Hsch.), -8o(iéa) (Oropos), -Ttotàç (Milet), TOtx<<>pùxoÇ m. « perceur de murs, cambrioleur », avec -ita, -iâ. (att.), etc. Au second terme, p. ex., àpyopé-TOixoç (iEsch.), &- (E.), èpEnl^t- (iEsch.), ôjxé- (ffisch.) ; avec un suffixe de dérivation èv-TotxioÇ ♦ q"' est sur le mur » (X. An. 7, 8, 1, Ruf. ap. Orib.) semble exister en mycénien, cf. Ruijgh, Études § 84, Baumbach, Minos 12, 1971, 390. Dérivés peu nombreux : xoix'Siov n. diminutif (tardif), TotXtov (IG XIV, 894) ; adj. to^xioÇ « l"' appartient à un mur » (Lébadée). Verbe dénominatif : toix^!^" ♦ donner de la bande, gîter » (Ach. Tat., Eust.). Le grec moderne a Teix'Téxn.ap, etc. Pour les données tokh., voir Frisk. TÉRVOV, voir tCxtoj. T€KTWV : -ovoç m. (f. dans iEsch. Ag. 1406, E. Méd. 409) ; « charpentier, constructeur de bateaux », parfois dit d'autres artisans, parfois de poètes, parfois au figuré «l'auteur, la cause» (Hom., Sapho, Pi., ion.-att., etc.); le mot est attesté en mycén. dans le nom. pi. tekotone et dans l'expression tekolonoape « un charpentier manquait » où l'on a parfois vu un toponyme, mais cf. Chadwick, St. Micenei 4, 1967, 23-33 et Lejeune it)id. 33-34. Composés. Rarement comme premier terme : textôv- apxoç épithète de (jLoûaa (S. fr. 159) ; plus souvent au second terme : p. ex., àpxtTéxTWV « maître-d'œuvre, architecte » (ion.-att., etc.), parfois au figuré, cf. àpxt-réxTcov -rij? ÊTCiSouX^ç (D. 56, 11), d'où àp/iTeXToauvY) (Pisidie); cjtSy)po- (iEsch.), c6ç « qui concerne un ordre » (pap. in« s. après), avec -i>c6v subst. « pouvoir d'un mandataire », etc. (pap.) et -txàpioç = ImCTToXeuç, avec un suffixe pris au lat., -ijjtatoç « promis par lettre » (D., etc.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 49 ; 2. 'é\na.Xp.a. = êvToXY) (LXX, NT) ; voir aussi TéXoç. En grec moderne èvToXï) « mission, mandat, commande- ment, commande ». Et. : Le présent repose sur *tcX-!/«/o-, sur quoi on a créé la conjugaison, aor. TsTXai, parf. TéTaX[ji.ai, puis TéxaXxa. Le groupe couvre un double champ sémantique, d'une part « s'élever, monter, pousser », etc., souvent spécialisé à propos d'astres, de l'autre « prescrire, ordonner » ; dans ce dernier emploi, un rapport avec la racine de TotXàaaat, TeXa(jici)V s'établit aisément; pour le premier, qui comporte la notion d'achèvement, cf. zéXoç. TéX|xa : n. « marécage, marais, eau stagnante, lagune, vase », franchement différent de Xl\ivt) « étang, lac » (Hdt., ion.-att., etc.), d'où TEX[i.aT-û>8ï); « marécageux » (Arist., D.S., etc.), -taîoç « formant un marécage, vivant dans un marécage » (Arist.), isXilAtio^ dimin. (tardif) ; verbe dénominatif, TEXfxaTÔofxat « devenir marécageux » (Str.) ; doublet : TEXjxtç, -ïvoç m. « limon, vase » (EM 751, 24, byzant.), cf. TsXfxtç ■ T| èv Toïç TéXjiaatv ûçKTxaijiévT) îXùç xal ttt]X6ç (Hsch.). En grec moderne : TéXfxa, TeX(jt.aTt!>SY)i;, TeXjjiaTMVCo. Et. : Ignorée. TéXo|xai ; « je serai » (Cretois, à Dréros m' s. av., Schwyzer 193,46, aussi à Hierapytna), avec ouviiXonat (Dréros, S/G 527, 69), pour le sens futur, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 2, 265; parallèlement en cyrénéen T^vTai {SE G 9, 72, 1. 18 et 84) : traitement phonétique de *TéXTai, cf. Lejeune, Phonétique § 151 ; pour la forme apparemment athématique *TéXTai qu'il faut supposer, plusieurs expli- cations ont été données : celle de Meillet, BSL 32, 1931, 198, suivi par d'autres (p. ex. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 780), qui voit dans *TéXTai. une vieille forme athématique est dénuée de vraisemblance; Fraenkel, Gl. 20, 1931, 89 sq., a pensé que la forme était analogique de ïaxai ; enfin, Szemerényi, Syncope 165-167, l'explique par une syncope qui se serait produite au iv« siècle dans certains dialectes : c'est l'expli- cation la moins invraisemblable, même si l'on craint d'abu- ser des syncopes. Verbe dérivé teXIGcù « apparaître, être » (Hom., parfois prose ion. ou dor.), sur le sens termina tif et la forme du suffixe, cf. Chantraine, Mélanges Vendrges, 93-108. Et. : TéXo(i.ai est un verbe thématique tiré de la racine 'k''el- à quoi répond avec un traitement éolien de la labio- vélaire l'hom. iréXojxai., voir s.u. tÉXos : n. 1. « achèvement, terme, réalisation » {II. 16,630 : èv yàp X^P"^ t^Xoç 7roXé(J.ou), « but », d'où « déci- sion, pouvoir de décision, autorité, charge », aussi « rite », cf. Od. 20,74, .?Esch. Pers. 204, etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; 2. « ce qui est dû, devoir, taxe, douane, paiement », d'où « dépense » (ion.-att., hellén.), etc. ; 3. « détachement militaire ou naval, troupe » (//., att., etc.) : cet emploi qui a embarrassé s'explique, p.-ê., parce qu'il s'agit d'un détachement complet, organisé, cf. français unité; 4. le mot est attesté aussi de la fagon la plus banale « fin, terme », cf. -réXoç 8é « enfin ». Au premier terme de composés : teXect-96poi; « qui réalise l'achèvement » épithète de èvtœuTÔç (Hom.), de Zeûç (H. Hom.), àpixl, EÔxat, de terrains ou d'arbres qui donnent des fruits (Thphr., Plu.), avec -çopta, -eu, -tictiç (hellén. et tardif) ; autres types : teXeoioupyôç « qui met en oeuvre parfaitement, achève » (PI., Plb.), épiclèse de Zeus à Milet, avec -ta, -éw, -Yjatç, TeXEaaîçpojv « dont les desseins se réalisent » (^sch.) ; avec réXoz au sens de taxe : teXcovy)? m. « fermier de la douane, de l'impôt », cf. pour le second terme ùvéofxai (att., Hérond. 6,64, hellén., etc.), d'où -«iviov, -ta, -sîov (hellén. et tardif). Nombreux composés en -teXy)?, souvent en rapport avec 10 TcXoS 1102 des verbes composés en -TeXéoi : ils reflètent les diverses significations de xéXoç ; àTeXifjç : a) « qui ne se réalise pas, incomplet, imparfait», parfois «sans fin» (Od. 17, 546, ion.-att., etc.) ; b) « sans taxe à payer, dispensé d'impôts » (att., etc.), d'où àréXeia, -etï) « état d'imperfection » (Arist.), « exemption de charge ou d'impôt » (Hdt., ion.- att., etc.) ; il existe une cinquantaine de composés : SiaTeXVjç « continuel », èx- « parfait, achevé, mûr » ; èv- « parfait, complet, sans défaut », êrui.- « achevé », y)ij.i.- « tait à demi » (Hom., etc.), xapTto- « fertile » (^sch. Supp. 688), Trav- « complet », etc. ; en liaison avec le sens de « taxe, paiement », etc. : Sy)[xo-teX:^; « aux frais de l'état » (Hdt., etc.), cû- « facile à payer, bon marché » (ion.-att.), avec eÙTéXeia, loo- « soumis aux mêmes taxes », donc « traité comme un citoyen » (Lys., etc.), Xuat- « qui com- pense des dépenses », donc « profitable » (ion.-att.), avec -TeXécù, -TéXeia ; ouv- « qui contribue à », avec -reXéco, -réXeia ; ûtto- « soumis à une taxe » ; en liaison avec le sens religieux de « rite, initiation » : àpTt-TsXifjç et veo- (PI.) « nouvellement initié » ; ÛTrsp-TeXifjç « qui s'élève au-dessus » (ffisch. Ag. 286, S. Tr. 36, E. Ion 1549) répond pour le sens à ÛTrepTéXXw « s'élever », cf. Quincey, JHS 83, 1963, 120 sq. Avec le suffixe -toç : àTéXecFTOç « non achevé, sans fin » (Hom., etc.), « non initié » ; :î](xi- (Th., etc.), b^i- « qui se réalise tardivement » (Hom.), etc. ; le simple teXscttôç est douteux (/G IP, 4548). Dérivés : 1. TéXstoi; (Hom., etc.), TéXeo; (Hdt.), les inscr. att. ont TéXeoç, puis TéXeioç, toutes ces formes de '-esyo- ; en outre, TéXyjoç de *TsXeCT-/'o(; (Crète) et avec métathèse de quantité -sto; {SI G 1025, 1026, Cos) « achevé, parfait » dit de victimes, etc., parfois = xùpioç « qui a pleins-pouvoirs, accompli » (en parlant d'un vœu), « par- fait » [dit d'une personne] (Hom., ion.-att., etc.) ; d'où TeXcié-n)? f. « achèvement, perfection » (Démocr., Arist., etc.) ; verbe dénominatif TsXe(i.)6co • achever, accom- plir » ; au moyen et au passif « arriver à terme, s'accomplir, venir à maturité [dit de fruits] » (ion.- att., etc.) ; aussi avec des préverbes marquant le terme du procès : àTTOTeXsiéto (Arist.), èx- (Thphr.) ; avec èTTi- et (juv- ; d'où TeXattoatç (Hp., Arist.) « achèvement, accomplissement », -to(/.a « achèvement » (Arist.), -ûit^ç m. «celui qui accomplit» (Ep. Hebr.), -tmxéç (Procl.) ; 2. TeX'ifjeii; « parfait » épithète d'éxaT0[ji.6a£, d'oltovot « présa- ges qui ne trompent pas » {H. Herm. 544), d"f2xeav6<; (Hés. Th.), d'^TTsa (Tyrt.) ; de *TzXec-fevv-, cf. Lejeune, Phonétique §§ 130 et 254, à moins que la forme ne soit analogique des adjectifs comme çcovyjek; ; 3. -reXix6ç « qui concerne la fin » (hellén. et tardif), ouv-TeXix6ç « appartenant à une association » [ouvTéXEia] (Plb.), « payé ensemble » (tardif) ; chez les grammairiens Û7rcp-auv-TeXi.x6<; « plus- que-parfait ». Verbes dénominatifs : 1. TcXécù (Hom., att., etc.), aussi TeXcttù (Hom.), aor. TeXé, -eïov, -ta, cf. Xâaç ; Xatjj.o-T6(xoç « égorgeur » (mais Xai[i6T0(i0i; « égorgé »), ûXa-T6(ioç (Hom.\ etc. ; d'où le simple oxyton Tonôç « coupant » (S., PI., etc.) ; sur la distinction possible entre to(ji^ et Téjioç, analyses chez Bolelli, St. It. Fil. Cl. 24, 1950, 91-116, Chantraine, Formation 21 ; en géométrie TOfiY) « intersection », mais T6(iO(; « tronçon [d'un cylindre, p. ex.], cf. Mugler, Terminologie géométrique s. u.u. ; V. dénomln. en -TO(iétù, adj. verbaux en -T6(i7)Toç (XS-, etc.), souvent privatifs (à-X5c- ; à-yuc- « non coupé de canaux ? » P. Oxg. 3047, a. 245 après ; etc.) ; de ces noms d'action sont tirés : 3. TOfJLEiiç m. « ce qui coupe, alêne », etc., « secteur d'un cercle », cf. Mugler, o.c. (ion.-att., etc.), d'où TOiJteïov «forceps» (Hp. ap. Gai.); aussi avec préverbes : âjio- (Poil.), èx- (Hsch.), TCspi- {LXX, Poil.), ÛTTO- (LXX) ; 4. TOfitaç m. et plus souvent êx- « castrat » (ion.-att., etc.), d'où l'adj. -taïoç (tardif) ; 5. TOjjià;, -àSoç f. « clairière » (Arcadie, iv» s. av.) avec àTio- « pièce de bois taillée », qui sert aussi de f. à àTTÔTOiioç ; 6. TOjxtç, -tSoç f. « couteau » (LXX), aussi avec Èv- « incision » (LXX), Xâ- « ciseau à tailler la pierre » (Agatharch.) ; 7. -lov n. surtout au pi. -la « victimes coupées en morceaux », notamment pour la présentation de serments (att.), cf. Casabona, o.c, 220-225 ; au m. Tàjxioç = TO(iiâ<; ; 8. TO(xdtpiov n. « petit rouleau, tome » (Stob., Eust., EM 790, 8, etc.). Adjectifs : 9. -cojjL-aïoç «coupé » (iEsch., E.) ; 10. -ix6<; (Gelse), surtout dans des composés : àva-, Xâ-, Xi6o-, çXe6o-. Te|xv 1104 Verbes dénominatifs : TOfiâoj « avoir besoin d'une incision » (S. Aj. 582 [fig.]), ixTOixtÇto (tardif), auv- (Suid., Pap. Mag. Par.], èxTOîxà^tù (Gloss.), TO[ieûTé(iEvoç avec Schwyzer, Gr.Gr. 1, 255 et 362); suffixe -voç comme dans ëpvoç, x-rijvoi;, etc. ; encore en ce sens Beekes, Laryngeats 222 ; J. Manessy-Guitton, qui ne veut pas accepter de suffixe -voç, essaie d'écarter cette analyse traditionnelle {IF 71, 1966, 14-33; BSL 67, 1972, 90-91) et verrait dans TéfXEVOç un emprunt au sumérien lemen « fondation », akkad. temennu (aussi Van Efîenterre, B. Et. Gr. 80, 1967, 17-26) ; mais cette hypothèse est séman- tiquement et historiquement insoutenable ; voir Beekes, Le. et n. 109. 2. Té(ia-xo<; n. « tranche » surtout de poisson salé (att., etc.) avec TE[iaxo-7r<ùX7)(; (com.), Te[j.âx-i.ov (Hp., PI.), l'adv. TEjxax^ (Suid.) ; dérivé Tejjiax-tTifiç (avec txQûç) dit de poisson salé en tranches (com., etc.), cf. Redard, Noms en -rtiz 115; verbe dénominatif 'zey.a.xfX,<^ « couper en tranche », notamment du poisson pour le saler (tardif), aussi avec àTto- « couper une tranche » (tardif) ; d'où TEfxaxtotiéç, -laTÔç (tardif) : T^f^axoç est un terme familier qui fait penser à céXo-xoÇ, (TTéXEXoç ; il faut p.-ê. poser 'tema^-, cf. El. C. Thème II T(i.-ii- reposant sur 'tmedi- ou 'imed^- : sur ce thème on a, en liaison avec la conjugaison : 1. adj. verbal TjjtvjTÔç (att.) et une quarantaine de composés : EUTjiTiTOç (Hom., etc.), à-TjATjTOç, 8opt- (iEsch.), Xai(A6- {E.,Ar.),vE6- (PL, etc.), avec veÔTfxâToç (Theoc.7, 134); etc.; 2. T(J.ïi(xa n. « section, morceau », pour le sens en géométrie, cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. (PL, Archim., Arist.), etc. ; aussi avec des préverbes : à7t6- (Hp.), 'éy.- (Arist.), ëv- (X.), TtEpt- (PL, inscr. att.) ; d'où -(jtànov (Eust.), -[jiaT&)ST)ç (Hp.) ; 3. Tji^aiç t. « action de couper, de ravager » (PL), « section » (Arist.), aussi avec des préverbes à.n6-, éy.-, etc. ; la seule forme anciennement attestée est TtpÔTfXTjatç « nombril » [l'endroit où l'on coupe devant] (//. 11, 424, avec une variante -tiç, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 236, Q.S., SIG 1017 iii= s. av.) ; noms d'agent, 4. T(jiY)-riip (Nonn.), -tt]? (Hsch. comme explication de èxTOjxeiii;) et t(j.y)ti)c6ç « coupant, capable de couper » (PL, Arist.), aussi avec àva- et ètti- (tardifs) ; adv. T(x:^Sif]v « en coupant » {II. 7, 262). Verbe dérivé : TjjtriyM (Hom., poètes), aor. T(J.7)Çai (Hom., poètes), et TfiâÇai (Théoc, Balbilla) ; aor. 2, 1" pers. sing. SiéTiiayov {Od. 7, 276), pass. 3« pi. (8i)éT(xaYEV (Hom.), aussi T[XY]YÎ)vat (hellén. et tardif) « couper, fendre, traverser », au passif « se séparer », surtout avec les pré- verbes dcTro- et Sia-. Dérivé inverse donnant un « nom racine » : à.-Koz\j.ii^, -^yoç « à pic » (crxomi^, A.R. 2, 581, cf. àTtopptôÇ et àTréTOfioç) ; nom d'action t|j,y)Çii;, aussi avec Stà- et àizà- tous tardifs ; en outre, les gloses -z^riyoç ■ [àpÔTY)?], (îouTfXTjjia (Hsch.) = « sillon »; TiJfifjYaç ' ya.n:ô\Loc„ âpoTïjp (ibid. avec un lemme corrompu). Ce verbe est bâti sur le thème II de t(J.7)t6(;, -réT(j,y)(xai, etc. ; un suffixe -yto pourrait être ancien comme le pense A. Meillet, BSL 26, 1925, 3 ; toutefois on peut estimer que le système résulte d'une analogie, Guntert, Beimwortbildungen 132, évoque comme modèle Otjyco « aiguiser » ; peut-être vaudrait-il mieux partir des aoristes TfjLÎi^ai, 3= pers. pi. pass. TfjLàyev (inf. TjxœY^vat), cf. p^^o" * briser », pay^vai ; c'est sur TfjtàyEV qu'aurait été créé l'aor. thématique SiéT(J.aYOV (hapax Od. 7, 276) ; voir encore Risch, Wortb. der homer. Sprache § 96. . Le grec moderne a gardé Téjxvu, T[j.^[jta, TEfiàxio « fragment », mais en démotique le verbe usuel est x66to, cf. s.u. )c67rT(ù. El. : La morphologie du verbe Téfivco a été examinée en détail par B. Forssman, Gl. 44, 1966, 5-14. Il faudrait partir d'un présent à vocalisme zéro et à suffixe nasal Tà[J.v(i) et d'un aoriste radical athématique à vocalisme e *è-Te[iE-(T) avec, p.-ê., une troisième pers. pi. êTa[x-ov(T), d'où avec flexion thématique ërajjiov, -eç, etc. Par influence mutuelle de ces deux thèmes auraient été créés, d'une part Té(xv(ù favorisé aussi par le futur TE(jt(ô, de l'autre ÏTafiov d'après le présent Tajxvto ; d'où les deux types répartis d'une part en attique Té(i.vto/lTE(iov, de l'autre en dor. et ion. Tàjxvto, ÏTajxov. Cette analyse hardie de ëTejxs permet de poser un radical Te(j.E- de 'lemdi- et de rapprocher TéfXEVoç. Dans ces conditions B. Forssman fait grand cas de la forme TéT(A7)VTœi. attestée chez Pi. /. 6, 22 (cf. Forssman, Sprache Pindars 158-160), qui confirmerait un radical à ê ancien de 'Imesi-, voir aussi Beekes, Laryngeals 221-224. Toutefois cette analyse repose sur une base étroite et un grec commun T(j.â- de 'tmed^- semble attesté dans T(j.â6et(; et T(ji5(jta chez Archim. et 8ié-T[iâÇsv chez Théoc. ; TfxayYJvai et êT[iayov prouvent peu (cf. pYjYVU(ii., avec ê ancien, Èppàyi'iv) ; mais on trouve- rait un appui dans TÉfiaxoç ; en ce cas ëTe[xov serait un aoriste thématique substitué à ë-rajiov sous l'influence de futur TEjJLÔi.. On peut donc hésiter entre *iem»i/ime»i- et */ema2-/imea2-. Hors du grec la meilleure correspondance est offerte par le présent athématique irlandais en '-nâ-j-ndi- iamnaid « il coupe », mais le rapprochement avec le lat. temnO « mépriser » est très douteux (malgré xaTa-Té(/.voj « mal- traiter » en grec). Il existe aussi en baltique, en slave, un présent en nasale : v. russe tînu, tjati, russe Inu, Ijalï « frapper », lit. tinù, linti « marteler » ; on part pour ces formes d'un 'fm-nô. Voir Pokorny 1062. En grec cf. encore Tajxta, Tajxlaç, Tafiicjoç, p.-ê. xévSco. — 1105 repas TéfiiTea : -Y) n. pi., vallée entre l'Olympe et l'Ossa (Hdt., Call., Théoc), cf. la glose d'Hsch. Té(j.7n) • xà (rivSevSpa x^pta ' Ttvèç 8è rà creva Tcov ôpûv, d'où TejXTT-tç f. » qui appartient à Tempe » (Nie), -ixéç id. (Plu., Ml.), -66cv « venant de Tempe » (Call.) ; noter une dédicace "AttXouvi Te\insl-zci (Schwyzer 599, iii» s. av., Gyrton), cf. Redard, Noms en -ttjz 213. Et. : Toponyme d'étymologie obscure. Hypothèse de Bally, MSL 12, 1903, 329, Cahiers F. de Saussure 2, 1942, 58-59 : le sens serait « dépression, creux », cf. -zctneiMàz et lat. tempus « tempe », dont on donne généralement une étymologie différente. Autres hypothèses citées chez Frisk ; ajouter Beekes, Largngeals 192. TÉvaYOS ; n., souvent au pi. « eaux peu profondes, lagune », etc., dit pour la mer et pour des rivières (Pi., Hdt., Th., Arist., pap.). D'où TEvaytiST)? « avec des bas fonds » (hellén. et tardif), -ïtiç f. id. (AP), cf. Bedard, Noms en -tï)ç 115 ; verbes dénominatifs : TEvayEÇw « former des bas-fonds » (Str., Plu.), Tevayàofiai id. (Xénocr. ap. Orib.). Et. : Le mot présente une finale identique à celle de son antonyme TréXayoi; et elle peut en être analogique. Pas d'étymologie établie. Voir des hypothèses chez Frisk avec la bibliographie. T6v8(0 : Hés. Tr. 524, àvôcTeoç ôv TréSa xévSsi (var. ■révôet, voir article suivant), conjecture dans AP 9, 438 ; « manger, ronger » selon l'explication traditionnelle, cf. Hsch. révSsi • èoQizi y) Xix^sùsi. Et. : Si l'on admet ce sens, ce présent répond au lat. tondeô comme (jTrévSw répond à lat. spondeô. Le celtique offre des termes prés, teinnid, tennaid « fendre, briser ». On voit dans Tév8u un présent à suff. -8 T€pa|i.va : aussi xépefxva, n. pi. (E. presque uniquement dans les parties chantées), dat. sing. -âfivco (Maiist. 12), la forme moins attestée réps\iva, résulterait d'une assimi- lation progressive, ou mieux de l'analogie de péXe(/,va, xp'^8£[xva, etc. Sens : « maison, habitation », mais la signification originelle doit être « bois de charpente, poutres », cf. E. Hipp. 418 xépafxva oÏxcûv ; en outre, ibid. 768, Ph. 333, Or. 1371. Hsch. a les gloses xipajxvoi • CTxeyavoE, aMal, CT}fiQvt«)(j.axa et xépajxvoç " xutj^éXYj. Et. : Un terme de ce genre pourrait venir d'un substrat, cf. Krahe, Die Antike 15, 1939, 181. Toutefois, le sens précis du mot rend plausible l'étymologie indo-européenne qui remonte à Fick et qui évoque en italique osque Irlibùm « maison » (avec 'trêb-), ombr. tremnu * tabernaoulo » (avec 'ireb-), de même en celtique, v. gall. treb « mai- son », etc., en germanique des formes diverses, par ex., anglo-sax. dorp, v.h.all. dorf, etc. ; le lat. se distingue des autres langues italiques par une voyelle a, trabs « poutre », mais taberna est douteux (cf. Ernout-Meillet) ; en balt., lit. trobà « maison » (avec 'trâb-) ; le grec est seul à présenter une forme dissyllabique qui serait *xépa-6va. 11 n'est pas possible d'organiser cet ensemble avec des alternances vocaliques claires, cf. Beekes, Largngeals 191. Ces difllcultés s'expliqueraient-elles par le caractère technique du terme ? 1 Tepâ|xuv -ovoç, voir xépyjv. 2 Tepâp.iov : gén. -ovxoç ou -wvoç (Anacr. et PI. Spli. 221 a), vaudrait xàXa[j,oç (?). TÉpas : n., chez Hom. pi. xépaa, -à<ù'^, -âeaai, mais aussi par allongement métrique xeîpea ; gén. xépeoç, pi. xépsa, les formes avec -s- sont expliquées phoné- tiquement, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 242, soit p.-ê. aussi par l'analogie du type yévoç ; autres formes : xépâ (A.R.) et xépâ (Nie.) ; flexion en dentale xépaxoç, -i, -a, etc., en grec hellén. (mais cf. les composés avec xcpaxo-) : « signe envoyé par les dieux », cf. //. 2, 324, à propos du serpent qui dévore les passereaux, Hdt. 4, 28, dit du ton- nerre en hiver, etc., « prodige » (Hom., etc.) ; à côté de àv sans limite {lEsch., E., Arist.), àyxi- (S.), ôfxo- (PI.) et une dizaine d'autres exemples. Dérivés : Tépjjiioç « qui se trouve à la fin » (S.), Tspiiteiiç épithète de Zeus, p.-ê. « protecteur des frontières » (Lyc, D.H.), cf. Perpillou, Suôst. en -eiiç § 215. Verbes dénomi- natifs : Tep(i-àÇco «marquer les limites» {Tab. Héraclée ; SIG 421, Thermon, in« s. av.), d'où -ao-rîjpsç pi. = membres d'une commission de fixation des frontière? (Schwyzer 157, Épidaure, m« s. av.) ; -a-^l^bi id., aussi avec im-, Atto- (Str., S. E., etc.) ; -aTÔto (byz.). Tép(j.a « terme », etc., subsiste en grec moderne. B. -tipfjttov, -ovoç m. «limite, terme, bord» (ffisch., E., prose hellén. et tardive), pour le sufTixe cf. a-r^(itov et Benveniste, Origines 122 ; d'où ■z^p\^.ov-i'C,a « fixer une frontière » (Schwyzer 157, Épidaure), avec -ic\i.6c, (ibid.) ; de Tépjxeov doublet TEp(xocax6v « un malheur qu'on s'inflige à soi-même », cf. le Thésaurus, en outre, p.-ê. AP 11, 30 (texte corrigé). TÉp[iiv6os : Hp., Thphr., avec le doublet TEpé6iv6oç [LXX, grec hellén. et tardif), et par métathèse TpéjxiOoç (Nie. Th. 844) f. « térébinthe, pistacia terebinthus », aussi nom d'une tumeur qui ressemble au fruit du térébinthe (Hp., médec), cf. Dont, Terminologie von Geschwûr 76 sqq. Composé : TEpiAivÔc-çàyoç « mangeur de térébinthe » (Nie. Dam.). Dérivés : Tsp[ji.tv6-tvo(; (tepe6-) « qui appartient au térébinthe » (X., Diocl., Thphr.) ; avec f. TEp[Jitv8tç (Nie. Alex. 300) ; TEpe6tv9-Ci>STjç « riche en térébinthes » (AP) ; verbe dénominatif Tep£6i.v6î!^cû « avoir la couleur de la résine du térébinthe » (Dsc.). Onomastique : Tep(xi,v0Euç (Lyc), TEp6tv9Eu; {SIG 633, Milet ii« s. av.), épithète d'ApoUon, p.-ê. comme « guéris- seur » ; toponyme TpEixtOoîiç à Chypre « lieu planté de térébinthes » (explication fantaisiste chez St. Byz.). Le lat. a terebinthus. Et. : Terme de substrat d'étymologie inconnue. La forme plus tardive TEpéBivOoç est p.-ê. analogique de èpé6iv6oç, cf. Gilntert, Reimwortbildungen 138. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 366. T£p(iis, TEpfxiÔEiç, xépfxcov, volr Tép[xa. TÉpvaKa : T^ç xàxTou toG çutoû xauX6v (Hsch.) Même suffixe que dans 86va$, etc. Étymologie indo-euro- péenne douteuse chez Frisk. TÉpiroixai et TépTrco : Hom., ion. -ait., etc., fut. -r£pi];to (att.) et -0)^0.1 (att.), aor. ÏTEpiJja (Hom.) ; les formes les plus usuelles sont au médio-passit avec six types d'aorisles chez Hom. : a) aoriste thématique subj. TapTttô- TCpiTO(Jlal 1108 — [xeôa {II. 24, 636 et 2 autres ex.) ; b) avec redoublement TETipTrexo (//. 19, 19, etc., et 7 autres ex. à divers modes) ; c) avec sufî. ë : Tap7aj(Aevai (//. 24, 3, et 9 ex. à des modes divers), plus avec vocalisme -pa- pour des raisons métriques TpaTtEbfJtsv (//. 3, 441 et 2 autres ex.) ; d) avec le suff. -67)v : Tàpipèr) {Od. 21, 57 et 3 autres ex.) ; e) avec le vocalisme e : èTépçÔYiTe [Od. 17, 174, plus deux ex.) ; f) aoriste sigmatique xeptj'âljtevoç {Od. 12, 188) et zépi\)o\iai subj. (Od. 16, 26) : on observe que pour les aoristes en -75V ett en -6t]v toutes les formes (à l'exception de TpaTtetotJtev) sont métriquement équivalentes ; le texte homérique présente pour le champ sémantique de ce verbe des faits lemarquables bien analysés par Latacz, Freude 174-219 : le verbe signifie « trouver une pleine satisfaction de son désir », qu'il s'agisse de la nourriture (pour la différence avec xopéaaaOai ou àaaaOai, cf. Latacz 180), de l'amour physique, aussi de gémissements, souvent avec un complé- ment au génitif ; mais déjà « trouver son plaisir à, s'amuser à », avec parfois la nuance accessoire de jeu, le complément étant au datif, voir Latacz pour les détails ; les aoristes à vocalisme e propres à V Odyssée expriment les emplois les plus évolués de Tép7ro(xat, cf. Latacz 195 ; dans le grec postérieur TépTrofxat signifie « trouver son plaisir à telle ou telle activité, à telle ou telle situation ». Le verbe se trouve aussi avec les préverbes : èm-, xccto.-, etc. Dérivés peu nombreux : 1. TepTTvéç « qui réjouit, qui fait plaisir » (Od. 8, 45 variante, Tyrt., Pi., iEsch., parfois en prose), avec le superlatif archaïsant TépTtvtCTTOi; (Call. fr. 369, 536) et TepTruloTaxoç (Call. fr. 93), cf. Seiler, Sleigerungsformen 80, R. Schmitt, Nominalbildung des KalUmachos 129, 13 ; d'où TEpTtvéT»)!; f. {LXX, etc.) ; 2. TépiJ^iç f. « satisfaction, plaisir » dit de musique, de repas, de jeux, distingué de ■fjSovv) de sens plus général, cf. Prodic. ap. Arist. Top. 112 b (Hés., Pi., trag., att.) ; pour TéptJ^iç désignant les plaisirs des bains, des specta- cles, etc., cf. L. Robert, Hellenica 13, 1965, 232 ; 3. TEpTrtùXy) f. id. [Od. 18, 37, Archil., Thgn., prose tardive), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 243 ; 4. T^pTTEa pi. n. «plaisirs», au dat. -ecji, [SE G 3, 774, Itanos, épigramme entre le 1=' s. av. et le ii='' s. après). Composés : â-Tep7c-ïiç « pénible, désagréable », etc- (Hom., ion.-att., etc.), pas de rapport direct avec répTCEa qui est tardif; la leçon aTépTrou (II. 6, 285) présente une forme thématique déconcertante ; antonymes Ê7n.Tep7i:V)ç « agréable » [H. Ap. 413, PI., etc.), EÙ-Tep7nji; (Pi.) ; ^TEpTivoç = litYpuTTVoç (Steslch. 251, Ibyc. 328) reste énigmatique et est glosé dans Et. Gud. àTépuTtvoç • X"P^? ÛTcvou, cf. Frisk, Adj. privai. 9, n. 1. Au premier terme : TEpm-jtépauvoç « qui se plaît à manier la foudre » épithète de Zeus {//., Hés.), cf. Chantraine, Beitr. zur Indog. und Keltol., 1967, 23, qui tente de faire entrer le premier membre dans le jeu de la loi de Caland ; TEp7t6-Tpa(jn.i; • il TÔSv àçpoStattov Tépt{;i; (Phot., Telecl. 66), cf. xpàixiç terme vulgaire compris par Meineke è toïç àçpoSiototç TEp7r6(xevoç. Avec un premier terme sigmatique de type archaïque : TEpt^i-ETT/jç (B.), TEp^it-fiSpOTOç « qui charme les humains » (Od., H. Ap., B.). Anthroponymes : TéprcavSpoç, avec les hypocoristiques TépTTYiç (AP), TépTrojv, nom de silène ou de satyre (Schulze, Kl. Schr. 715 sq.) ; féminin Tzpnoi SEG 15, 74 ; patronym. TEpmàSTjÇ (Od. 22, 330) ; TEpt^i-xôpy) (Hés., etc.), Tepi\i[,-Kkri<;, d'où Tepij/ttov (PI.) ; au second terme : IIoXÛTepTroç (Corinthe vi= s. av., Arena, Iscr. Corinzie su vasi, n" 26) ; Ei-zépnri (Hés., etc.) ; il est p.-ê. notable que deux noms de muses appartiennent à cette famille ; avec un thème en s, p. ex. 0EO-rép7n)<; (Cyrène). Le grec moderne a gardé zép-KCi « réjouir », T^ptjiiç, TEpTtvéç, TepTTvé-nQÇ f. El. : En skr. il existe des présents anciens à vocalisme zéro tfpyati, Ifpnôli, irmpàli « se satisfaire, avoir de la satisfaction, se réjouir », tandis que tarpati est une forme nouvelle, cf. Narten, Sprache 14, 1968, 124 ; il faut donc voir dans Tép7ro|jiai et tarpati des formations parallèles ; il est toutefois imprudent de supposer en grec un *Tàp7rTa) répondant à Itpyali avec Specht, KZ 64, 1937, 68. Le skr. présente un aor. radical thématique à-tfp-ai qui répondrait au rare Tap7rci)[iE6a d'où le grec a tiré èTàpTCïiv ; il existe en skr. et en grec des formations parallèles, p. ex., aor. alârpsîl (gramm.) et grec T£pt|;aa6ai ; skr. tfpli- f. «satisfac- tion » avec le vocalisme zéro de type ancien et grec xiçi/iq, ; cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1, 524. Rapproche- ments avec d'autres langues i.-e. chez Pokorny 1078, p. ex. lit. tarpà « développement », tafpti * prospérer, pousser », etc. Tépao|iai : Hom., Hp., aor. xep&fjvai (II. 16, 519), -■;f](ievai. (Od. 6,98) « devenir sec » ; actif transitif aor. Téporat. (Théocr., Nie), opt. Tépaaio au sens actif (Nie. Th. 709) ; verbe dérivé : TEpaaivo, -0[ia.i (Lyc, Nie, A.R.) mais l'aor. TspayjvE déjà chez Hom. [II. 16, 529). Ce verbe a été concurrencé et supplanté par aiatvofiai, -, !^r]pa(v-o[iai, -os, voir axéptpoç. TÉpxvos : n- " branche, jeune pousse » (Max., Hsch.) avec Tpé^voç (AP 15,25, Hsch.) ; même suffixe que dans ïpvoç, XTYjvoi; ; en chypriote, pi. n. rép/via désignant de jeunes plants (ICS 217), cf. O. Masson ad lac. La glose d'Hsch. xépxvsa ' çuxà véa ' vj ÈVTàipia, confirme dans sa première partie l'emploi chypriote et, dans sa seconde partie, elle se rapporte à des offrandes funéraires, cf., p. ex., xàpTrcooK; employé pour une offrande et la glose d'Hsch. xàpTruaiç ' 6uata ' ArfpoSLrriç èv 'AfxœOoûvTt. T€ — 1110 tardivement attesté (D.C., Gai.), d'où xiTpatvcù (Thphr.) avec èTtxpTjva (ibid.) : « percer, trouer » ; ce verbe est attesté avec les préverbes Sta- et ctuv-, aussi avec àva-, èx-, èv-, xttTa-. Dérivés : 1. adj. verbal TpTjTÔç «troué, percé» (Hom., ion.-att., etc.) ; nombreux composés : &TpY)Toi; (Hom.), eu- (Hom.), TtoXii- (Hom.) ; avec préverbes, par ex., Sià- (Gal.), Ttapâ- (médec), etc. ; 2. noms verbaux : Tpîina n. « trou, orifice » (Ar., PI., etc.), aussi pour le sexe de la femme (Ar. Lps. 410, etc.), pour les creux qui constituent les points du dé (com.) ; aussi avec les préverbes : 8iâ-, ïx-, Tcapà- ; d'où xp-i]fxâ.no^ n. diminutif (tardif) ; adj. -aTcôSïjç « qui a un orifice » (Arist.), -aTÔEiç « poreux » avec XtOoç « pierre^ ponce » (AP) ; verbe dénominatif -o.tI'Ç.iù «jouer aux dés» (Sophr., Poil.), avec le nom d'agent -aTÎXTaç dor. (Poil. 9, 96, Hsch.) ; en outre, -aTÏTai pi. id. (Eust.), directement tiré de Tpî)fjta,cf. Redard, Noms en -tt;; 47 sq. ; 3. doublet de rpruia : Tpr)[ji7) f. (Ar. fr. 730) ; 4. TpTJciç f. « action de trouer, perforation, orifice » (PI., Hp., Arist.) ; aussi avec des préverbes : Stâ-, ïx-, xarâ-, cniv-, etc. Le grec moderne emploie encore Tp7J(ia « trou, mortaise ». Et. : Les formes de type ancien sont TéTpT)(xat, -rp7]T6ç, Tp^fia, etc.; elles reposent sur un thème II 'Iredi- répondant au thème 'ieny de xépeTpov, etc. Toutes les formes de présent sont des créations du grec. Le plus usuel est TETpatvto qui a fourni également un radical pour le fut. TETpavé<ù et l'aoriste Terpâvat dont le radical ne doit pas être rapproché du TpT)- grec commun de ÏTpïjaa, TéTpir](j.at ; le présent Texpatvw est analogique, mais de quel verbe (Xetatvto ? Çatvto ?) ; le redoublement en e insolite dans un présent est p.-ê. pris au vieux parfait TéTpv)[xat. Le verbe appartient à la racine de lat. ierô, grec Tsipco, Topcïv, voir ces mots. Sur le vocalisme -esj- -de TpyjToç, voir Beekes, Laryngeals 237. T€Tpa-, voir TCCTaapeç. TïTpOKÎvTj : f., « laitue sauvage » (hapax, Hippon. fr. 168 M), autre nom pour GptSaÇ (voir ce mot), 9piSa- xtvY], etc. Donné comme « phrygien » par Clitarque (Ath. 69 d). El. : Forme difficile, p.-ê. déformation « populaire » du groupe de OpîSaÇ sous l'influence des composés en -TETpa- et de TETpàxtç, selon Strômberg, Pftanzennamen 39, n. 2. La référence au phrygien demeure obscure : hypothèse compliquée d'O. Haas, Ling. Balkan. 2, 1960, 57-58, pour qui TCTpa- serait la « traduction » d'un mot phrygien contenant Bidra- au sens de « quatre ». TÉTpa|j,os, TeTpa|J,aîvco, voir Tpéfxto. TÉrpa^, -axoç et -ayoç : voir LSJ , nom d'oiseaux mal identifiés, p.-ê. le coq de bruyère, p.-ê. l'outarde (Ar., Épich., Ath.), cf. Benton, JHS 81, 1961, 48 sq., Thomson, Birds s.u., J. André, Oiseaux s.u. tetrax, d'où TETpdtÇco « caqueter » (Alex. Mynd. ap. Ath. 398 d). .autres noms d'oiseaux : TCTpâcov • ôpviç 7tot6ç (Hsch.), cf. lat. telraô (Pline) ; TCxpàSuv • ôpvc6v xi. 'AXxaToç (Hsch.) ; TETpaïov • èpvi0dcpi6v Tt. Aàxtùveç (Hsch.) ; d'autre part -zérpiS,, -lyoç f. (Arist. HA 559 a 2, 12) serait selon Arist. l'oiseau appelé oSpaÇ à Athènes : l'oiseau n'est pas sûrement identifié mais si oSpaÇ est bien tiré de oùpà (cf. s.u. oôpà) ce pourrait être le coq de bruyère. Et. : Pour les suffixes de T^Tpa^ et rérpiÇ, cf. x6paÇ, TtépSiÇ, etc. On a rapproché divers noms d'oiseaux : lit. lelervà « coq de bruyère, petit tétras », iêtervinas « petit tétras, outarde » ; russe iéterev « petit tétras », skr. tittirâh « perdrix ». Ces termes ne ressemblent au grec que vague- ment. Il n'est pas sûr qu'ils reposent sur des onomatopées. Terra, voir Tara. r€Tri§, -ÏYOç : mais aussi gén. -ixoç selon Hdn., « cigale, cicada plebeia » (Hom., ion.-att., etc.) ; réxTiÇ èvâXioç est le nom d'un petit homard, cf. Thompson, Fishes s.u. ; réxTiÇ désigne aussi une flbule en forme de cigale portée par les Athéniens (att.) avec en ce sens le composé TET-riyo- 96pâç m. (Ar., etc.). Autre composé : TETTtyo-tiigTpa f. larve de la cigale qui se trouve sous terre (Arist.), cf. Strômberg, Wortstudien 23, Gil Fernândez, Insedos 190. Dérivés : TETTÎyiov (Hsch. s.u. xspxcîjTtTj), aussi nom d'une monnaie à Délos (iii« s. av.) ; xsTTiyôviov n. « petite cigale » (Arist. HA 532 b, Pline), suffixe d'après xeXi86viov, à7]86vtov et cf. TiTiyôvtov ; TETTtyéxTjç f. « qualité d'être cigale » (Simp. In Cal. 270, 26), même type de formation que Tro86T7)ç et TpaTrE!^6-n)ç, cf. Mignot, Suffixe -r*)?, -TifjTOç § 173 ; adj. TSTTiycôSiQç « qui ressemble à une cigale » (Luc). Le grec moderne a conservé t^ttiÇ et en démotique TÎ^ÈTÎ^txaç. Et. : Le mot doit reposer sur une onomatopée, cf. Gil Fernândez, o.c. 130-131, qui part de*TÎTTiÇ avec gémination expressive, cf. xiTtyéviov. TeuSâpEUS, voir Tuv8(ipe(oç. reuBîs • -fSoç, aussi -î8o<; f. « calmar » (Semon., Ar., Thphr., etc.), cf. Thompson, Fishes s.u. et Saint-Denis, Animaux marins s.u. loligô ; sur 6eûtiç attribué par Hsch. à Hippon., voir Latte s.u. ; en outre, xsuôtàç, -àSoç f. (PhUox.) ; TEÛOoç m. (Arist. HA 490 b, etc.) est cité entre TEÛOtç et oTjTtia : p.-ê. un grand calmar, p.-ê. Todarodes sagiltatus ; dérivés TEu6t8i.ov n. (com.), T£u6tô8Y)ç « qui ressemble au calmar » (Ath.), cf. Thompson, Fishes s.u. Dans l'onomastique, p.-ê. mycén. teulo représenterait-il déjà TEûeoç, O. Masson, Minos 12, 1971, 290-291. Et. : Obscure. Pourrait être un terme de substrat, cf. les toponymes TsuÔt; (Arcadie), -éa. (Achaïe), aussi nom de héros. Le mot fait encore penser au nom de plante TEÙepiov, cf. Tovar, MUnch. St. 10, 1957, 77-83, rattachant ces mots à une base 'dheu-dh- i couler », cf. 6éco, ce qui reste très douteux. TeôGpiov : nom de plantes = tiôXiov « germandrée polium » (Dsc), aussi = èpu6p68avov « garance » (Dsc). Le mot a pu être déformé par étymologie populaire en TEuxpiov « germandrée jaune, Teucrium flavum » d'après le nom du héros TeOxpoç, lequel est inexpliqué. Et.: Tovar, Mûnch. St. 10, 1957, 77-83, pose un premier terme *TEu6pa- dans le mycénien teutarakoro = *TEu6paypoç « ramasseur de plantes colorantes » (?). Voir encore Frisk s.u. TEUÔtÇ. T€Uuâop.ai., TEUToiÇto : on a un aoriste TEUfJtviCTaTO « il construisit » (Anlim.), cf. aussi El. Gen. B cité chez 1111 — TCU)(<; attesté dans le mycén. n. pi. teiukowoa, cf. Chadwick-Baumbach 249, Chantraine, Studi Micenei 3, 1967, 21 : la forme usuelle en ce sens est xé-ruxTat (Hom., etc.), 3» pi. TExeùxaTat (//. 13, 22) avec le plus-que-pt. (è)TETÛYHï)v, TSTSùxaTO ; l'actif transitif TéTEUxa est rare et tardif ; enfin, la conjugaison comporte un aoriste thématique à redoublement tetuxeïv, -éa6at (Hom.) dont la sourde est inexpliquée, mais cf. TiTÙoxojxai à côté de x\>Xf.à•^Oi. Sens : «fabriquer [un objet], construire [une maison, etc.], préparer [un repas, notamment avec tetuxeïv, -éaÔai], être cause de », etc. (Hom., poètes) ; également avec des préverbes, à(ji ~- dérivé sigmatique : teûxoç n., surtout au pi. -ea, -i\, désigne, en principe, ce qui est « fabriqué », « objet », d'où des emplois variés chez Hom., « ensemble des armes », surtout défen- sives, comparable à 87rXa, parfois « arme offensive » (p. ex. Od. 24, 534), voir Trumpy, Fachausdrucke 75 sqq. ; se dit aussi dans l'Od. de l'équipement d'un navire, rames, etc. ; chez les tragiques et parfois en prose «vase, récipient, urne », etc. : chez les médecins « vaisseaux », aussi « corps » ; dans les pap. « étui » où l'on met un papyrus ; plus lard « coffre à livres », puis « codex », avec des composés théma- tiques du type TCEVTàTEuxoÇ. cf. Atsalos, Terminologie du livre 113-128; composés anciens avec second terme en -TEUX^? • à-Tcux^ç « sans armes » (E., p.-ê. mycén., cf. Baumbach, Gl. 49, 1971, 182), xaXxEO- (E.), toÇo- (ffisch.), etc., mais chez Hom. avec le sens général du verbe, VËO-TEuxir)? «nouvellement construit» {//. 5, 194); au premier terme de composés : Ttuxso-fàpoc; « qui porte une armure » («sch., E.) ; avec une voyelle thématique à la fin du premier terme TEUXo-TrXàaxiç f. «qui fabrique des vases » (Lyc), -çépoç, (E.) ; dérivés de tëOxoç : teux'») : TEÛy^a n. «œuvre» (Dosiad. Autel 10), teùÇiç f. = xaTaaxEUTf), rcoirimc, (Hsch.) avec un homonyme et doublet à vocalisme zéro TÙÇiv • teû£iv, TtapacrxEUYiv (Hsch.), n. pi. TiiÇtEç « artifices, procédés » (inscr. Ath. ii" s. après) ; 6. noms d'agent TEÙXTCop, -opoç m. « celui qui fabrique, qui crée » (Man.) ; --rrip id., cf. -rEUXTÎjpoç • TtoiTjToû (Hsch.), TEUXT^pi ■ TrotTjTTÎ, xaTaaxEuaCTTï] (Phot., Suid.) ; 7. en composition suff. -ta dans TiavTEuxta « armure complète » (E., etc.) ; 8. mycén. touka pourrait être un nom d'action f. appartenant à cette famille de mots, cf. BjOrck, Eranos 52, 1954, 275, Palmer, Interprétation 460, p.-ê. stock d'objets [tissus] finis. Teoxw 1112 — Onomastique : Tox^oç est le nom du forgeron qui a fabriqué le bouclier d'Ajax (//. 7, 220) ; se retrouve à Styra, IG XII 9,56,400 (Bechtel, H. Personennamen 577). D'autres anthroponymes se rattachent plutôt à -ruY/âvo). Le grec modeijie a gardé -reOxoç au sens de « tome, volume d'un ouvrage ». Et. : 11 semble plausible que TS soit apparenté à Tuyxiivto « atteindre », etc. ; voir ce mot. T€(t>pâ : ion. -pY) f . « cendre » dit aussi des cendres d'un corps brûlé (Hom., ion.-att., etc.). Rares composés : xuxYiot-TEçpoç « mêlé de cendre » (Ar.), ïv- « couleur de cendre » (Dsc, Alh.), cf. Strômberg, Preftx Studies 128 et 130. Nombreux adjectifs dérivés, surtout pour désigner la couleur cendrée : Téçptvoç (Hp.), -aïoç {lEl.], TE9p6ç (Arist., Hérond.), p.-ê. issu de Ivxeçpoç et d'aprè» l'analogie de x^wp^ç, êpuôpéç, d'où t6 xscppôv « collyre couleur de cendre » (médec), à côté de xà xEçpaxà employé comme OTCoSiaxii pour des collyres [JEi-), xeçp^^etç « couleur de cendre », terme poétique en -^fjetç (Nonn.), xecppciSï)? « qui ressemble à de la cendre » (Thphr., Plu., Str., etc.), xeçpâç, -àSoç f. variété de cigale {IE\.), dénommée d'après sa couleur, cf. Gil Fernandez, Insecios 100, xsçptaç m. et xeçpïxii; f. noms de pierres (Pline). Verbes dénominatifs : xe9p6o(iai, -6co « être réduit en cendres, réduire en cendres » (Thphr., hellén., etc.), également avec àTto-, èx-, xaxa-, etc., d'où xéçpuctç f. « réduction en cendres » (Dsc, etc.), aussi avec èx- (Str.), àTto- (byz.) ; xe « être couleur de cend.-e » (Dsc, Aret.), mais Hsch. a la glose Èxéc6- « trompeur, artificieux » (Hom.), avec -xexvétù, -tÇoi, -ta (ion.-att.) ; Ô(j.6- « qui pratique le même art, compagnon de travail » (ion.-att.), Tràv- « qui sert pour tous les arts » (.?Esch.), CTuv- « compagnon de travail » {Ar., PI.), 91X6- « qui aime l'art, pratique un art, industrieux », etc. (PI., etc.), avec -■tex^'^, etc. ; en outre, plus de vingt autres exemples ; autres composés en -xéxvTl? (cf. -àpXTJç à côté de -apxoç) : àpKTXo-xéxvâç (Pi.), laxpo-xéxviç (Ar.), ttoXu- (Sol.), x^'P°" (Hdt.) et une quinzaine d'autres exemples. Nombreux dérivés : 1. diminutifs, xexvlov n. «petit art, petit métier » (PI. Bep. 495 d, com. moyenne, etc.) ; -ûSpiov (PI. Rép. 475 e), cf. Monteil, Mélanges Chantraine 155 ; -Ù910V n. « atelier » (Suet. Aug. 72) ; 2. xsxvtxTjç m. « arti- san, ouvrier, celui qui est versé dans tel ou tel art, artiste dramatique » (ion.-att.), en grec tardif « rusé, trompeur » (Luc), cf. Redard, Noms en -xy)? 34 sq. ; avec des composés tardifs comme èpyoxsxvÉXTfjç, cruv-, 91X0-, x^^po- ; d'où f. XEXvïxtç (hellén. et tardif), -ixixàç (Phld.), verbe dénominatif xexvtxeiicd (hellén., etc.), avec -ixeta f. « artifice » (Épicur., S.E.), -txeuiJia n. « œuvre d'art » (Aristeas), « métier d'artiste dramatique » (OG/ 51, 11, in" s. av.) ; 3. xExvotrùvr) f. doublet de Téxvïi (AP) ; adjectifs : 4. xEXVixéç « habile », etc., dit notamment d'un orateur (Épich., PI., etc.), « fait suivant les règles de l'art » (PI., etc.) ; 5. xexvïieiç « fait avec art » {Od. 8, 297), « qui travaille avec art » {Od. 7, 110, Q.S.) avec l'adv. xEXVTjévxtoç {Od. 5,270) ; 6. xEXVif)[Ji ®tc. : le traitement phonétique est plausible, mais aucun groupe -xxa- ne s'observe en grec T€WS '• épique xïjoç écrit xEÎtoç, técoç, xeïoç) « aussi longtemps, pendant ce temps » (Hom., ion.-att., etc.) ; xàcoç • xéwç. Kp^xeç (Hsch.), pour *xâ(; de xœoç d'après xétoç, cf. àç s.u. El. : Corrélatif de êtoç ; bâti sur le thème de l'article, répond à skr. tdvat (thème tâ-vant-) « aussi loin », cf. s.u. êwç. 1113 — Tt^Xe TTÎ : interjection « tiens, prends, voici », toujours suivi d'un impératif (presque uniquement chez Hom.), avec un pluriel fait sur le modèle d'un verbe tÎ)ts (Sophr.), cf. SeÛTE à côté de SeOpo. Et. : Ancien instrumental du thème de l'article to- qui répondrait au lit. tè ; cf. aussi rrivoi;. Voir Schwyzer, Gr.Gr. 1,550 et 613; 2,579. n^êewa : et parfois -vvoç f. équivaut à lat. toga (Plb., D.H., Plu. Rom. 26, etc.) ; composé -nr)6evvo-(popé2-> 'ta-) ; arm. t'a-nam (de 'ta- ou 'ta-), aor. t'açi « mouiller » ; en celtique, v. irl. tâm « mort », gallois (avec un élargissement d ou dh) lawdd « fusion » ; en iranien, ossète tain «fondre»; lat. avec un élargissement labial tâbës « liquéfaction, corruption ». Voir encore Pokorny 1053. Aucune raison d'évoquer tîXoç et tîçoç. TTJXe : « loin, loin de [avec le génitif] » (Hom., Hés., Pi. P. 11, 23, .a;sch. Pers. 232). Fréquent en composition : TTjXauYiQ? * 1"' brille de loin, qu'on aperçoit au loin » (Thgn., Pi., Ar., etc.), t7)Xe-66Xoi; (Pi., etc.), -xXcit6ç et -xXut6ç (Hom.), cf. R. Schmitt, DiMung und Dichterspraclie § 117, -7to[jt.7toç (iEsch.), -TTOpoç (S.), TYjXE-CTxéTTOç « qui voit au loin » (Ar. Nu. 290) et TiQXé-axoTTOi; « visible de loin» (Hés.), TTjXéçiXov «messager d'amour», nom d'une plante dont la feuille appliquée sur le bras faisait savoir si l'aimée lointaine était fidèle (Théoc. 3, 29, Poil. 9, 127), cf. le Théocrite de Gow ad loc. ; etc. Autres formes avec des finales de type usuel : tïjXou (Hom.), TYiXoû (Hom.), -n)X69i (Hom.), t»)X66ev «de loin» (Hom., Pi.), cf. Lejeune, Adverbes 306, -n)X6(JS (//., E., Q.S.) ; en outre, en lesbien TrïjXot ou 7tT]Xut (Sapho 1,6), cf. Lejeune, o.c. 280 et 296. Degrés de comparaison : sur un radical thématique, superlatif TYjXoTdcxaj {Od. 7,322), comparatif -oxépto (Hp., Arat.), d'où adj. -n)X6Tspo(; (AP) ; aussi TVjXtCTTa, création occasionnelle sur ày^taxa (Orph.), cf. Seller, Steigerungs- formen 106. Dérivés : T7]Xs8aTc6ç « éloigné, lointain » (Hom.), analo- gique de àXXoSaTTÔ!;, 7toSa7r6ç, etc. ; forme douteuse -ryjXejXOç p.-ê. « lointain » (Theognost. 64). Onomastique : TT)Xé[J.axoç, p.-ê. « qui est loin du combat » ou « dont le père combat au loin » (?), cf. la discussion chez Triimpy, Facfiausdrûcke 114, Werner, Ling. Balk. 6, 1963, 53-55 ; il a pu exister un adj. *TYiXén.axoi; « qui combat de loin », cf. àyx^fJ'i'XOÇ > inversement T-r]kl\iix.x°^ (arcadien) a subi l'influence de ài-x'iJ'«X°Ç > nombreux autres noms de personnes : TriXé-^ovoç, T7)Xé-ça)voi;, etc. ; en béotien neiXe-aTpoTÎSaç, IIstXe-xptTâ, etc., cf. Bechtel, H. Perso- nennamen 424 sq. Et. : La formation en *-e de ce vieil adv. n'est pas expli- TT^Xe — 1114 — quée, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 631. Quant à l'étymologie proprement dite, les faits lesbiens et béotiens invitent à poser une labio-vélaire initiale, qui semble trouver une confirmation dans des anthroponymes mycéniens comme qeradirijo, qereqoiao (Chadwick-Baumbach 249) ; cf. encore Lejeune, Mémoires 1, 249 et 302. Dans ces conditions on pose 'k "e/-, en rapprochant, p. ex., skr. caramd- « extrême» ; mais îtâXai ne peut pas être évoqué, cf. s.u. Autre hypothèse douteuse de Szemerényi, St. Myc. 1, 1966, 41-42, qui sépare TtYlXot (où il voit une labiale originelle comme dans TcàXai) de rfilz (où il voit une dentale originelle, avec des correspondances bultiques : lit. toll « loin », etc.). TTiXe6â( voir 6âXXoj. TilXîa : f. table ou estrade pourvue d'un bord, dit de la table d'un pâtissier, de l'estrade où combattent des coqs, d'une table où l'on joue aux dés (com., iEschin., Arist., pap., etc.l, «crible» (Ar. PI. 1037, où la scholie donne oviXta) ; p.-ê. (jaX[ta.. crible » [SEG 1,414, Crète ve-iv« s. av.) ; le mot est employé de façon obscure à propos d'une cheminée (hotte de cheminée ?) chez Ar. Guêpes 147. EL: Dérivé en -îa de sens technique comme xXiCTÎa, CT/eSta, etc. Si, comme il est plausible, les divers emplois concernent tous un seul et même mot, il est naturel de partir de -r7)Xta « crible » (surface ronde pourvue d'un rebord) malgré la rareté des attestations, et d'en tirer les aut.es significations, cf. Scheller, Oxytonierung 62-64. On rapproche alors la famille de 07)60), Sia-Tràto. Une autre hypothèse est mentionnée chez Frisk. TTlXÎKOS : dor. Tôt- « de tel âge, si vieux, si jeune » (Hom., poètes), plus tard « si grand » (AP). D'où -njXixôcjSe (d'après ô8e), T/)XtxoÛTOi; (d'après oStoç) « de tel âge », souvent aussi « si grand, si important » (attique). Et.: Issu du radical de l'article (sous la forme •tôt) avec un suffixe qui se retrouve dans lat. tâlis, pourvu d'une finale -xoç ; pas de rapport avec v. si. tolîkû, cf. Chantraine, Formation 152 sqq. Le mot entre dans un système tjXUoç, TrvjXîxoç. Analyse ingénieuse de Szemerényi, Ann. Isl. Or. Napoli 2, 1960, 1-13, qui cherche à poser un composé 'lo-al-i- (tiré de o/ô) ; critique de Lejeune, U. El. Ane. 63, 1961, 434-435. TTiXis, -swç, -toç : '• «fenugrec, trigonelle» (Hp., Thphr., pap., etc.), d'où -n/jXivoç « de fenugrec », -nfjXivov n. « parfum de fenugrec » (Mén., hellén., Plb., etc.), -tvr) f. = XÙTLCTOÇ (Ps. Dsc), cf. Sîrômberg, P flanzennamen 43 ; ■njXÉTïji; [oîvoç] «vin parfumé au fenugrec» (Gp.), cf. Redard, Noms en -ttjç 100; verbe dénominatif -aiXtÇu « sentir comme le fenugrec » (Dsc). D'où iTziirikiç,, -CSoç f. variété de pavot, Glaucium flavum (Nie. Th. 852), ainsi nommé en raison de sa ressemblance avec le fenugrec, cf. Strômberg, Worisludien 33 et Dsc. 4, 65. Et.: Obscure. Aucune raison d'évoquer -râXtç (v. s.u.). Les rapprochements avec skr. tdla- m. « vin de palme » et lat. tâlea « bouture » sont à écarter. TT)XÛY6TOS : épithète d'enfants, de sens et d'origine inconnus. Le sens qui conviendrait à tous les passages hom. serait « chéri, tendrement aimé, choyé » : le mot est employé pour Oreste par rapport à Agamemnon [II. 9,143 et 285), pour Hermione par rapporta Hélène (II. 3, 175), à côté de [ioûvov, donc pour un fils unique et chéri (//. 9,482, cf. Od. 16,19) ; de façon banale de deux guerriers (//. 5,152), d'un fils que Ménélas a eu d'une servante et dont on célèbre le mariage (Od. 4, 11) ; en outre, l'adjectif est utilisé par raillerie pour Idoménée qui a peur comme un tïiXuyetoç (//. 13, 470). Chez E. I.T. 829, le mot est employé par Ipliigénie pour Oreste qui vient d'une patrie lointaine (« chéri », « né au loin », « qui vient de loin » ?, mais diverses corrections ont été proposées, voir l'édition Platnauer) ; le sens d'« éloigné » est certain chez Simm. 1, 1 et dans la glose d'Hsch. -njXu-y^XMV ômoixiâv • tûv (jiaxpàv inexo^oia-i). Et. : Ignorée. Les Anciens ont rapproché le second terme de la racine de Y^YVofiat, ce qui ne répond à aucun type d'alternance connu et le premier à ttjXe, avec une double interprétation, soit « lointain » comme l'indiquent les textes d'E., Simm., Hsch., soit « né tardivement », cf. la glose d'Hsch. T/iXuYeTOç • ô ttjXoO -ri)? rikiy.lixç, -rotç YovEÛiTt ysyovôiQ, èni yriptf. Ttaîç (xovoysvyjç ; une interpré- tation comparable est fournie par la sch. T dans //. 9, 482, fondée sur un rapprochement inacceptable avec TéXoç « fln ». Le mot T7)XÙYeToç est attesté notamment pour Oreste qui est le dernier-né et le flls unique ; Stanford comprend « le fils né en l'absence de son père et tendrement chéri » [Cl. Rev. 51, 1937, 168, etc.). La tradition des scholies a pu attribuer au mot de tels sens, mais ils ne reposent sur aucune étymologie. La finale de -njXÙYe'foÇ f^it penser à àrpÛYETOi;, TaÔYSTOç. S'agit-il d'un terme de substrat ? Voir M. Leumann, Hom. Wôrter 214, n. 8, qui rappelle l'étymologie de K. Schmidt, Gl. 19, 1931, 282-285, rappro- chant le premier terme de TâXtç «jeune femme», et -liYSTOç de lat. uegetus; un peu différemment Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939/1940, 525. TnixeXÉb) : aor. -^crat « veiller à, surveiller, observer » (E., PI. Luis 953 a, Ph., D.H., Plu.). Dérivés : -n;(jtéXsia « soin, application » (Hp. Ep., etc.), -ta (tardif) : si la forme d'Hp. est correctement transmise, elle conférerait une certaine antiquité à l'adj. sigmatique t»)[XeXy)(;, -éç (Hsch., Phot., Suid.) avec l'adv. -étoç, -ôiç (Aglaïas, Max. Tyr.) ; nom d'agent TrjfXEXYjTifjç ' èm[j,EX7)-nf)(; (Hsch.). Avec le suffixe privatif : à-T7i(xéXY)Toç « non remarqué, négligé » (.?Esch. Ag. 891, X., etc.) ; à-ni(iEX7)(; « qui néglige » ou « qui est négligé » (E. fr. 184, Plu.), avec l'adverbe -é(ùç (A.R.), -ôiç (Plu.) ; d'où à-n)(iiXEia (Plu.), -1.7] (A.R.). 'A-niixéXr]TOç subsiste en grec moderne. Et.: Incertaine. Pisani, Rend. Isl. Lomb. 77, 1943-1944, 564 sqq., de façon ingénieuse, part de T»i(iéXEia (d'où -n)(j.EXÉco), par dissimilation de Tif)XE-(JiéXEta (cf. [xéXo[Aai, àjxEXTjç, etc.), donc TYiiXEXéo) = « se soucier de loin, prévoir ». De façon plus douteuse, Guntert, Reimwortbildungen 157, suppose un croisement entre *-n)(i.é(j> (cf. lit. tèmyti(s), et voir plus bas) et *(i.EXéa). L'hypothèse la moins invraisem- blable est celle de Frisk, Eranos 41, 1943, 50 = Kl. Schr. 346-347, qui pose -n)(iEXéû> de *-nr)(ieXo<;, -(jt^Xr) ayant le même suifixe que 6u-(jiéX7), Tct-jxeXif), le radical étant celui de -n)pé<ù, avec la même alternance de suffixe que dans xXYJiia/xXîipoç, etc. Si l'on analyse le suffixe -[xeX- cn jj.-sX- on pourrait évoquer russe Ijàmitî « se soucier de », emprunté dans lit. lèmili(s). 1115 Tt|Tes Tiî|i.Epov : att.. crr)(iepov (Hom., ion., hellén.\ aàjxspov (dor., Pi., etc.) « aujourd'hui » (Hom., ion.-att., etc.l, noter 1). 4, 40 : :fj T»ijJ.epov Yjjxépa ; d'où tn)jiepiv6ç (Call.). Le grec moderne a gardé an^(/.£pa « aujourd'hui ». Et. : Composé du radical pronominal *xi- de l'objet rapproché (cf. s.u. èxeî) et de fjjxépa, avec passage au genre neutre, cf. aOpiov. A servi de modèle pour la formation de -riÎTeç. TÎ^ixos : ion.-att., ■zS.y.oz (dor., etc.) « alors, à ce moment » (Hom., poètes) ; chez. A.R. 4, 245 (d'après :îl[i.épa, -Drjjxepov « aujourd'hui » ; en thessal. Tâ[ji.ov dans t6 râfiov (();dçiCT[xa) fonctionne comme adjectif {IG IX 2, 517, 44) ; dérivés : -njfXoÛTOç (Hés., Call., Nie), visiblement secondaire et fait sur le modèle du pronom oSxoç, d'où T;r][jL6CT8e (Théoc, Call.). Et. : Le mot est un corrélatif de l'adv. relatif ■^(J.oç, comme rétùç est un corrélatif de êcoç, et est tiré du thème de l'article to-, tS-. Frisk rapproche, avec suffixes en '-m-, d'une part v. si. tamo (adv. de lieu de la question gu6), d'autre part skr. et hitt.-manJ- (en regard du -vanl- de skr. Idvat, cf. xéuç, tîjoç, *Tâ.fo<;). Autre hypo- thèse de Monteil, Phrase relative 291 sq., qui part du tS(xov béotien où il voit non une réinterprétation de l'ad- verbe (cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 313, n. 89) mais un adjectif originellement en -(xoç qui aurait servi de point de départ pour la création de l'adverbe. TlîveXXa : cri rituel qu'Archiloque aurait emprunté selon la sch. d'Ar. Ois. 1764 au culte de Déméter à Paros (?), cf. fr. 324 W -ojvEXXa xaXXlvi>te, x«'p' i^^aÇ ; d'où Ti^vcXXa cù xaXXtviKe pour saluer un vainqueur (Ar. Ach. 1227, Ois. 1764) ; dérivé -tTjvEXXoç m. salué par de tels cris (Ar. Cav. 276). Ft. : Ce mot imiterait le prélude du cithariste ou de l'aulète. Voir les données, d'ailleurs confuses, dans l'édition d'Archiloque de West et cf., du même, Studies in Greek Elegg and lambus 138-139. TTiviKa : dor. xâvtxa (Theocr.) « alors, à ce moment » (S., A.R., Théoc.) corrélatif de rivlyux. ; les formes usuelles sont TYivixaOxa (ion.-att.), cf. èvGaÛTa, Tif)vi.xà8s (PI., Plb., Ph., etc.), cf. èv6(48e. Et. : Tiré du thème d'article to-, et voir YjvUa. TT^vos '• démonstratif dorien de l'objet éloigné = èxeïvoi; (Épich., Sophr., Théoc, inscr. : Tab. Héracl., Égine, etc.). Adverbes : T7jv-eï (locatif) = èxeï (Épich., Théoc, Delphes, etc.), -66t « alors » (Théoc), -£> (ancien ablatif) « de là » (Théoc), -û6e(v) id. (A.R., Théoc, AP), cf. Lejeune, Adverbes 218 sq., 227, etc. Et. : Formation parallèle à (è)xsîvoç, tirée du thème de l'article to-, reposant sur *Té-evoi; ou plutôt *T^-evoç, cf. TT). TTipéw : aor. inf. -îjoai « surveiller, garder, observer, faire attention à » {H. Dem. 142, Thgn., Pi., att.) ; le béot. SiaTapéoj (ii* s. av.) est une forme hyperdialectale (cf. Thumb-Scherer, Handb. gr. Dial. 2, 17) ; nombreuses formes à préverbe : Sta- « examiner à fond », èv-, kTzi-, itapa-, CTUv-, etc. : en outre, avec un appellatif comme premier terme : xaipo-TY)pétù « observer les occasions », etc. (D.S., pap.) ; TOTTO- «être gardien d'un district» (pap.), TtpwxTO-, comique, « être gardien des derrières » (Ar. Cav. 878). Dérivés : 1. -nQpyjotç f. « fait de garder, de veiller sur, de surveiller, d'observer » (E., Th., att., etc.), également avec Sta-, èrci-, Ttapa-, mjv- (hellén. et tardif) ; 2. TT)pT)[xa n. « préservation » II G IV, 1099, ii« s. après), « observation d'une règle » (A.D.), avec napa- (D.H., etc.) ; 3. nom d'agent : TrjpTj-nljç m. «celui qui observe » (D.S.), «gardien » (pap.) ; avec des préverbes : èTii- (pap.), Trapa- (Dicaearch., etc.) ; en outre, Toreo- (pap., etc.), xvîcro-, création comique « qui surveille, guette l'odeur de cuisine » (Com. adesp. 1042) ; d'où 4. xatpo-t7)pY](jta (Aristeas), TOTTO- (pap.) ; 5. T7)pif)Tï]piov seroa/orium (Gloss.) = dépôt »; 6. TYJpTjTpa pi. n. « dépenses de gardiennage » (pap.) ; 7. composés tardifs en -toç : i.Ti]py]Toz, àizapa.-, Sua-, etc. ; 8. dérivés en -tix6ç : TïjpijTtxéç « capable de garder » (Str.), Sta-, êirt-, Trapa-, auv- (tardifs) ; 9. èTrixTipia f. « attention, soin » (Schwyzer 686, 4 [?], Pamphylie) doit être tiré de è7tiTT)p£û) ; 10. Tï)p6ç m. « protecteur » dit d'un héraut (.'Esch. Siippl. 248) dérivé inverse. Le grec moderne a gardé TTjpôi et TTf)pâÇco « observer, garder, conserver, prendre soin de», TYJpTjCTtç «observation» et « observance », Tr)pr)T:fji; « qui observe ». Et. : Incertaine ; TYjpéto ne peut guère être un dénominatif de Tfipàç qui doit être un dérivé inverse. Le rapport supposé avec skr. cdgati « observer, se soucier de, craindre », v. si. cajQ « attendre, espérer », qui semblent reposer sur une racine à diphtongue, ne se laisse pas aisément justifier. Par ailleurs Mayrhofer, Etgm. Wb. de? Altind. 1, 383, écarte tout rapprochement avec câra- m. « guetteur, espion » qui appartient à la famille de càrati, cf. s.u. TréXofxat. Voir encore T7)(i.EXé8if)ç (Hp. ap. Gai.), (n)Telo\)ç ■ véouç (Hsch.). El.: Accusatif neutre adverbial d'un composé dont le second terme -(fjSTeç est issu de {f)éro<; «année», le premier étant le radical du démonstratif de l'objet rappro- ché *xi-, cf. s.u.u. èy.eï et Tr)(iepov, lat. citrâ, hitt. ki-, etc. On rapproche alban. si-vjet * cette année ». Le grec t^tsç, TÏTEÇ, etc., repose sur 'kyâfexsi;, d'après l'analogie de *fcj;â[jispov>(r?i[xepov ; cette analogie est très ancienne puisqu'elle s'observe déjà en mycénien. TT)i5ffios : dor. TaÔCTioç t vain, inutile » {Od. 3,316 = 15, 13, H. Ap. 540, Alcm., B., A.R., Théoc.) ; Taii(Ji(Xov • (iâxaiov (Hsch.). El.: Vieil adjectif poétique isolé. En admettant le sens de « trompeur », on a rapproché un nom du voleur en indo-iranien, skr. tâyù-, avest. lâyu-, avec en hittite le verbe laizzi « voler », en v. si. le verbe taJQ, -jili * cacher ». Si l'on accepte cette hypothèse, on peut, pour le suffixe -aïoç (ajouté à *rrju<; 1) rapprocher iTtiatoç. Écarter une hypothèse spécieuse de Neumann, Untersuchungen 64-66, qui évoque la glose d'Hsch. teyoOv • AuSoi -rèv Xna-rfjv (Hsch.), où y noterait y, de 'teyu-s ('??). Tiapâ : f., aussi Tiàpâç, ion. TiïjpTfiç m. {-viApK; Hsch. résulte p.-ê. d'une contamination entre Tiàpâç et TtTjpifiç) : « tiare », haute coiffure perse que les rois portaient droite et les autres inclinée (.flEsch., Hdt., X.). Composés : Tiap6-8eCT[ioi;, Tiapo-eiSï]? (X.), xiapo- (ji6v (Hsch.) est énigmatique, cf. Et. Autres dérivés dont le rapport avec Tt9Y][ii apparaît moins immédiatement et que l'on trouvera à leur place alphabétique : 9éfAiç, 9é(xe9Xa et 6ejietXta, Qe^iàz et Q£\i6<ù, 9Ejxép7), Qea[j.6ç, 9yix7), 9(07), 9û>(x6i;, p.-ê. 95xoç. En grec moderne subsistent Getôç, Oérw « je place, je mets », 9éa7) « place », 9ï]xyi « étui ». Et. : Importante famille de mots en indo-européen, dont l'originalité est de fournir suivant les langues des termes que nous traduisons par « poser » ou par « faire ». Cette difficulté disparaît si l'on admet comme sens originel « poser quelque chose destiné à durer », d'où « créer » ; ce sens propre apparaît en grec dans l'emploi de xlQ-rmi avec (3aj[x6v « fonder un autel » ou dans le dérivé 9s(J.stXia « fondations », ou dans un tour comme X'^PÎ^"'^' ê9y]xe « il a causé des joies », ou encore dans la construction prédicative Qeïvai xiva à9àvaTov {Od. 5, 136), etc., cf. Benveniste, Problèmes I, 291-292. La racine est de la forme 'dhedi-j'dhdi-, grec 9rj-/9E-, 9to- dans 9cd(jt6ç reposant sur 'dhodi-. Certaines formes, notamment en indo-iranien, répondent exactement aux formes grecques. 1. De l'aoriste Ï9y)xe (le béotien àvé9Ê n'est pas sûr, cf. ci-dessus) on rapproche d'une part skr. âdhât, v. perse adâ, armén. ed (i.-e. 'e-dtiët), de l'autre lat. archaïque fëced, puis fëcit, d'où le présent faciô ; le même morphème guttural figure dans le phrygien aS-SaxET et p.-ê. le néo-phrygien dalcar, -en, selon Haas, Ling. Balle. 10, 1966, 112 ; 2. au moyen I9eto se superpose à skr. ddhita ; 3. il est plausible de rapprocher Tt9Y)(Xt de skr. dddhâmi, avest. daôqmi, le redoublement en i du grec étant ancien ; 4. au parfait Té9T)-x-a, avec le x propre au grec comme marque du parfait, peut faire penser au skr. dadtiàu, toutefois il s'agit plutôt de formations parallèles ; 5. il en va de même pour les futurs ^iiacù, skr. dhâsgdmi, lit. désiu. Pour les formes nominales : 1. l'adj. verbal 9et6<; correspond exactement à skr. hità- (i.-e. *dft9iM-), avec préverbe lat. conditus ; en ce qui concerne le préverbe, skr. àpi-hita et grec S7tt-9ET0(; doivent être des formations parallèles ; quant au singulier 9r)T6v, il serait imprudent d'y voir une forme ancienne superposable avec avest. data- n. « loi », lit. délas « posé » ; malgré la productivité des suffixes, il n'est pas impossible de supposer une origine commune pour 2. Géatç et skr. (dpi)-hiti- = èm-9ECTiç ; 3. 9-^(ia dans àvà9Yi(jia et skr. dhdman- n., cf. Haudry, BSL 66, 1971, 133-134 ; 4. en revanche, il semble imprudent de faire remonter à la même origine skr. dhâtdr-, avest. dâlar- m. « fondateur, créateui » et grec 9eTïjp, très rare, attesté dans quelques composés et dont le vocalisme radical diffère. Voir encore Pokorny 235. TiSi^vq : dor. (Pi.) Ti9ï]vâ f. « nourrice, femme qui élève un enfant » [IL, Pi., S., PI., Arist.), parfois employé au figuré « ce qui nourrit ». Composés : ti9ïiv6-xo(xo(; (tardif), -xojxéu « soigner comme une nourrice » (Ph.). Verbe dénominatif : Tt97ivéo|xai. « allaiter, donner le sein à » (Thgn., H. Dem , X.) d'où « soigner un enfant, l'élever» (Simon., S.), rarement -é(i>{LXX, pap.); aussi avec des préverbes : âva- (Orig.), èx- (Plu.), cnjVEX- « aider à soigner » (Plu.) ; d'où ti9ïiv-tic7i.(; f. « fait de nourrir » 11 Tierivri — 1118 — (PL, Thphr.), -riiia. n. «nourrisson» (E. Hyps., p. 40 Bond), -fai (LXX), -eîat (Opp.) ; noms d'agent -:^Teipa f. (AP), -i)T^P « père nourricier » (AP) avec l'adj. -ri-ajpioç « nour- ricier » épithète de o56ap {AP 9, 1). Autres formes verbales : aor. èTiO^vaTo (Luc. Trag. 94) comme d'un présent *Ti0abo(xai ; xieirjvsûeTai et -eu6(xevo(; (Hsch.), d'où p.-ê. •nOYivEUTTipeç, cf. Fraenkel, Nom. agentis 1, 135. Dérivés nominaux de Tt6:?)VTf) : ti6t)v6(; peut fonctionner comme adjectif ♦ nourricier » (E., Lyc.) et comme appellatit m. « père nourricier » {LXX, Nie, Plu.) ; xà TiGiivtSia nom d'une fête des nourrissons à Sparte (Ath. 139 a). Parallèlement à -rierjVT), forme hypocoristique à gémina- tion expressive qui semble plus courante : tItSy] f . « nourrice, qui donne le sein » (Ar., PI., Thphr.), parfois « sein de la femme » (Arist., etc.), d'où mbeia « donner le sein, allaiter, être nourrice » (D., Arist., Plu., etc.) avec le nom d'action TiTOeta f. (D., Sor.) ; aussi UnxQeûtxi (Arist.) ; autre dénominatif TtTetî^ojxat « téter » (Aq.). De xMii est tiré tit66ç m. « sein, poitrine de la femme » (Hp., Thphr., etc.), rarement employé pour l'homme ; avec les diminutifs TiTÔtov n. (com.), -ISiov (Ar.) ; adj. ki:\.-zMi.o<; * qui est au sein », etc. Composé -iiTeoXaêétù « saisir le sein » (Aristaenet. 2, 16). Ammonios, 470 Nickau, enseigne : titÔ-J) (sic) y.cd rpoçàç xocl TiOTjviç Siaçépei • titO^ (ièv -^Ap èanv -J) (i,a(iT6v Trapé- Xouoa, Tpoçàç Se xal TieYjvè; Y] -r})v «XX7)V èmfiéXeiav TtotoujAévTj Toû TtaiSàç xal (iSTà -ràv à7roYaXaxTt(j[x6v. El. : TiOVjv/) est une forme du vocabulaire de la nursery issu de la vieille racine de ÔTJaeai (cf. s.u.) avec un redouble- ment Ti- et un suffixe que l'on retrouve dans YaXa-67]v6ç (cf. s.u. YâXa), mais le mot a pris un sens général et a pu s'employer au figuré. D'où la création de la forme plus expressive -ctTÔY). Ti6û|ia\Xos : m. (com., Thphr., Dsc, Pline), au pluriel aussi n. -a (AP) « euphorbe, Euphorbia Peplus » ; -ic, f. nom de certaines variétés, notamment l'euphorbe maritime (Dsc, Ps. Dsc, etc.) ; voir Strômberg, P flanzennamen 19 et André, Lexique s.u. tithgmallus. Et.: Obscure. On a supposé une forme à redoublement et évoqué OujxeXata, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 423. TiBuvôsi voir TiTâveç. tIktw : de *TtT-xtù, -o(jtai, aor. Tex-eîv, -éoOai, fut. TéÇcù et le plus souvent -o(jiai (Hom., ion.-att., etc., à l'exception du futur, les formes moyennes ne se trouvent qu'en poésie) ; à l'aoriste TexeioSai {H. Aphr., fin de vers, cf. Zumbach, Neuerungen 31) ; aor. sigmatique êTsÇa au subj. (Hés. fr. 343 M W, Ar. Lys. 553, puis en grec tardif), le parf. réToxot (Hés., Hp., Ar.) est ancien, de forme et de sens, cf. plus loin ; les formes passives, aor. èxéxôïiv (Hp., LXX), TéTeY(J.at ne sont pas attiques ; « mettre au monde, avoir un enfant » (ou « un petit » pour un animal), se dit principalement de Ja mère, mais peut se dire aussi du père, et t les parents » se dit ol texôvteç ; le parfait s'applique proprement à la mère qui vient d'avoir un enfant, cf. Chantraine, Parfait grec 7-8 ; le verbe est aussi employé au sens de «créer, causer, produire» (ion.-att.); plusieurs formes à préverbes : àno-, èx-, èv-, èm-, jXETa-, etc. Dérivés et composés. A. Avec le vocalisme e : IttIteÇ «près d'accoucher» (Hp., Hdl., inscr. Gortyne, Luc), hypostase de h^i *texi ou composé possessif comme ëv9soç (le simple *Té5 n'est pas attesté) ; d'où, tardive- ment, àYX'fs5 id. (Théognost.), &xzZ, (Hdn. Gr.), xaXXtrsÇ «aux beaux enfants» (Hdn. Gr.). Dérivés : 1. xéxoç n. « enfant » (Hom., poètes) ; 2. Téxvov n. « enfant, petit d'un ani- mal » (Hom., ion.-att., Épidaure, Cyrène, etc.), en attique le mot est moins usuel que Traïç et chez les tragiques il s'em- ploie surtout à propos de la mère, cf. E. IT 238 ; parfois au figuré ; composés : texvo-tcoiôç, avec -éto, -ta, texv6- Ttoivoç (ffisch.), -Tpoçéto (Arist., Épicur.), etc. ; au second terme eOtexvoç « aux beaux enfants », parfois « qui aime les enfants », 86a-, &-, xaXXt-, Xi7t6-, (iia6-, etc. ; dérivés : a) diminutifs : texvISiov (Ar.), -tov (tardif) ; b) TExvoûoaa f. (contracté de *-rexv6/'eaCTœ) « qui a beaucoup d'enfants » (S. Tr. 308, mais cf. Kamerbeek ad loc. ; Thphr.) ; c) verbe dénominatif : Texv6ûj « engendrer des enfants », dit en principe de l'homme, et -oûjxai « avoir des enfants » dit en principe de la femme (Hés. fr. 248 MW, Pi., trag., Arist., etc.), parfois avec les préverbes : èx-, tni-, Trpo-, ouv- ; d'où Téxvûjatç f. «fait d'avoir des enfants» (Th., Arist.), « adoption » (D.S.), Téxvcofxa n. « enfant » (TEsch. fr. 625, hapax), au figuré. B. Avec le vocalisme o : 1. t6xoi; m. «accouchement, naissance, enfant, petit d'un animal, descendance » (Hom., ion.-att., etc.), « intérêt d'un capital, d'un prêt », etc. (Pi., Sophr., att., etc.) ; plus de 150 composés, p. ex. : àTOXoç, àY/î-TOXoç, ànô-, 8î-, èTrC-TOXoç « près d'accou- cher » (Hp.), avec l'ace, alhém. (d'après knixe^ 1) ènlTOna « près de mettre bas » (Schwyzer 74, 33, Andanie), mais èTrtToxoç est dit d'intérêts composés (PI. Lois 842 d) ; EÎJ-, xoupo-, (io^oCT-, cf. s.u. ii6yo<; ; 7tpcoTo-T6xoç « qui a mis bas pour la première fois » dit d'une génisse (Hom.), mais proparoxyton repuTÔ- « né en premier » (LXX, NT), de même vso- et ve6-, xaxu- (Anst.), ùxu- avec le subst. wxuTOXov (Hdt.), <î)(jio- (Call.), etc. Ces com- posés ont donné des dérivés comme EÙToxéco, sÙTOxta. Téxoç a fourni des dérivés se rapportant à l'idée d'« avoir un enfant, accoucher, mettre bas » ; 2. Toxàç, -âSoç f. « qui a mis bas, qui a des petits », dit d'animaux ^Od. 14, 16, E., pap., Plb.), souvent employé pour des poules ou des oies avec leur couvée (pap.), parfois dit de femmes (E. Hec. 1157, Str.) ; 3. d'où ToxaSeîa f. « élevage de volailles » (pap.) ; 4. roxtç, -(Soç f. {BGU 1212 D, 26) dit d'une oie et ses petits; 5. t6xeiov «lieu où l'on élève des ibis» (pap.); 6. TOXïjECTaa f. « qui a eu » ou « peut avoir des enfants » (Hp.) ; 7. Toxeiiç «père» (Hés., iEsch.), mais généralement au pluriel (parfois le duel) toxîjei; (Hom., ép.) et toxeîç (Hdt., Lys., rare en prose attique, cf. Chantraine, R. Et. Gr. 59-60, 1946- 1947, 245 sq. ; 8. toxeÛv « père », au pi. « parents » (Heraclite 74, Call. fr. 191, 72), cf. West, Class. Rev. N.S. 17, 1967, 128, et R. Schmitt, Nominalbitdung des Kadimachos 107 ; 9. TOXETÔç m. « accouchement », parfois « grossesse » (Hp., Arist.), cf. TtayETÔç à côté de TCàYOç; 10. verbe dénominatif Toxàco « être sur le point d'accoucher » (Cratin.). Quelques dérivés sont tirés de tôxoç « intérêt » : 11. tôxiov (Schwyzer 323 A, 56, Delphes); 12. TOxaplSiov usura (Gloss.); 13. lat. tocutliô « usurier » (hapax dans une lettre de Cicéron) suppose un hellén. *TOXuXXttov issu de pi. n. ToxùXXta avec un suffixe diminutif, cf. M. Leumann, Kl. Schr. 173 sqq.) ; 14. surtout le verbe dénominatif ToxtÇco « prêter à intérêt, pratiquer l'usure » (att., etc., 1119 TIHTJ Delphes), aussi avec les préverbes : èx-, èrei-, Kaxa- ; d'où les dérivés toxi(I(x6(; m. (X., Arist.), -taTïjç m. (inscr. att., PL, pap., etc.), f. -b-rpta (pap.). En outre, des composés comme 15. TOJto-YXiiçoç « qui marque les intérêts, usurier » {Corn. Adesp., Ph., Plu., etc.). C. Rares dérivés ou composés tirés secondairement du radical redoublé du présent tIxtoï : 1. Stixtoç (byzant.) ; 2. TtxTtxàv (çàpfjtaxov) n. « remède pour faciliter l'accou- chement » (Ar. fr. 872). Le grec moderne emploie xdxoi; « intérêt », toxstôç « accouchement » ; tIxtu signifie « mettre bas, pondre ». Et. : Obscure. Aucune forme verbale ne répond aux mots grecs. On rapproche Téxvov de termes germaniques signifiant «vassal, serviteui-, guerrier, jeune homme» : v. norr. pegn, anglo-sax. peg(e)n, v. ail. degan m. (i.-e. 'tek-no-). TÎXXu, -ofiai : Hom., ion.-att., etc., aor. -rïXai, -aoôai (com., etc.), fut. tiXG, -oûixai (ibid.), aor. pass. TiXÔTivai (Ar.) et TtXTJvai {LXX, pap., etc.), parf. moyen -réTiX[i.ai surtout au participe TeTiX(j.évo(; (Ar., LXX, etc.), actif -rénXxa (hellén.), «arracher », notamment « arracher les cheveux », au moyen ♦ s'arracher les cheveux » ; « plumer, épiler, maltraiter » ; pour des emplois figurés, cf. Taillardat, Images d'Aristophane §§ 594, 785 n. ; aussi avec des préverbes : àîto-, Sia-, êx-, Trœpa-, Tcepi.-, etc. Composés : TtXXo-TrciY"^ « T), voir otXçT). Tiiin : dor. -â t. ♦ honneur », souvent « apanage de la condition royale » chez Hom., « considération » qui procure des avantages matériels (cf. pour l'emploi homérique Benveniste, Institutions indo-européennes 2, 51-53, Adkins, JHS 91, 1971, 1-14) ; en ionien-attique «égards», parfois « présents, fonction honorifique » ; en parlant de choses «valeur, prix, estimation»; par étymologie populaire a pu être rapproché de rtvco, cf. //. 3, 286 sqq., mais le mot reste distinct de Ttoivif] qui se lit en 290 ; chez PI. Grg. 497 b, signifie « appréciation » ; « évaluation, prix » (atti- que). Nombreux composés : •n[xo-xpaTÎa, -rijxoûxo?. TtH^pôç (voir S.U.), TijiixXçïjç « précieux » (^sch., PI.) et -ocXçéto « honorer » (.flEsch.), cf. àXçàvtû. Au second terme nombreux exemples : àÇté-Tt(ioç (X.), Attô-, Ïx-, Ïv- (S.), èp[- (Hom.), ^ev6- (iEsch.), ôti6- (Hom.), 91X6- « ambitieux » (ffisch., ion.-att., etc.) ; le composé le plus usuel est à-Ti.[ioç « que l'on n'honore pas, privé de droits civiques » (Hom., ion.- att., etc.), «sans compensation» (Od. 16,431), «sans vengeance » (iEsch. Ag. 1279, cf. éd. Fraenkel), « non châtié » (PI. Lois 855 c), d'où àTifita f. « manque d'égards, privation des droits civiques » [Od. 13, 142, ion.-att., etc.) ; verbes dénominatifs : a) à.-zniAu> «traiter sans égards, mépriser » (Hom., poètes, prose tardive), d'où &'7ly.i)ro(; [II., X.), surtout dit en att. des procès où la peine est fixée d'avance par la loi ; b) àxifiàÇtù « mépriser, maltraiter » (//. 9, 450, Od., ion.-att., etc.), avec -aaxôç « déshonoré » (Mimn.), -kcttïjp m. « qui déshonore » (^sch.), -a.ay.6<; « déshonneur » (Aristéas) ; c) àTi(x6tû « déshonorer », mais surtout « frapper d'àniiLa », avec les aoristes -Goat, pass. -toôvivat (ion.-att.), d'où àT[(J.(ùCTiç (ffisch.). Dérivés ; 1. Tt(Xioç « honoré, honorable » [Od. 10, .38, ion.-att.), le plus souvent « d'un grand prix, coûteux » (ion.-att.) ; au premier terme de composés dans Ti.[j.i.-) : TETÎ|xôvTai « sont frappés d'une amende » (Élide, Schwyzer 417) peut être un dénominatif de tïjaoç mais trouve appui sur àTi[J.6cj. Onomastique. Nombreux composés : Ttjjiï)- et Ti^ux.- xpâr»)?, Ti[iY)atxpâ-n)ç, Ttiio-yévr)?, -vtxoç, -TtroXiç, -(pàv/jç, TijxtôvaÇ, etc. ; en second terme : 'Epyà-niioç, Ni>c6- TL(j.o<;, nvuTÔ-Tiixoç, ctc. , ainsl que des hypocoristiques simples, Tt(iatoç, T((jio>v, TijxwvSaç, f. Tt(i(i, etc. Tout le champ sémantique de ■7i[t.i) est centré sur la notion de « prix, valeur », d'où les significations divergentes d'« honneur », telle qu'elle est analysée par Benveniste et Adkins (cf. plus haut), et de « prix, ce que l'on paie, amende, réparation », ce dernier sens apparaissant claire- ment déjà chez Hom., cf. //. 3, 286 et è-n:my.ijz(ùp Od. 9, 270. Voir encore, outre Benveniste et Adkins, Greindl, Bh. Mus. 89, 1940, 223-228, POtscher, Wien. Stud. 73, 1960, 35-39. Le grec moderne a gardé n\xii ♦ honneur » et « prix », TÎ(j.7)(xa « prix, valeur », Ttfxioç « honnête », ti.(jiô> « hono- rer », etc. Et.: Tî(ji.7i appartient à la même famille que le verbe tEw « honorer », voir ce mot. Ti|Ji(i>p6s : Hdt., att. ; dor. Tifidopoç (Pi., trag.), épopée hellén. Tin^opoç ; en outre, ace. athématique xni&opa. (iEsch. Suppl. 42) forme probablement artificielle : « protecteur », dit d'un dieu ou d'un homme (cf. iEsch. Ag. 514), d'où «vengeur» (Antipho, trag.), «qui porte secours» (Hdt., Th.). Dérivés : Ttjxtopta f. «protection, vengeance, punition » (différent de xéXaaiç, cf. s.u.), « secours » (ion.-att., grec hellén. et tardif) ; verbe dénomi- natif Ttfxtùpétù « secourir, venger », au moyen « se venger » (ion.-att., etc.), également avec des préverbes : xara-, Ttpo-, TrpoCT-, (juv- ; d'où Tt(jipt)cti.(; f. « châtiment » (PI.), -iQfJia n. « secours, amende » (Hdt., PI.), -7)T;r)p «vengeur» (Hdt.), -7]TTf)ç (LXX, pap.); d'où -TjTtxôi; «qui aspire à se venger » (Arist.). Autres verbes dérivés : Ti[xtopT)(jsÈ(o désidératif (tardif), TijicoptÇtû (tardif). En grec moderne TijjitopâS « punir », avec Ti[i.(opla « châtiment », Ti|xtop6i; « vengeur, justicier », etc. Et.: Composé de Tifiif) avec son sens large de «valeur, prix » et d'un second terme apparenté à opo(J.at, ôpàto au sens de « veiller sur », d'où le sens de « prolecteur, vengeur, qui vient au secours », etc. Au sens de « punir », cette famille de mots a pu être mise en rapport avec celle de Ttvci). Quant à la structure du second terme, il est possible que -topoç repose sur 'wôro-, mais Ttfiâopoç repo- serait sur 'soro- selon F. Bader qui discute également la différence d'accent entre TijjKopôi; et xtfjiàopoç, R. Ph. 46, 1972, 192-237. Tivâaato : Hom., ion.-att., etc., aor. TivàÇai (Hom., ion.-att., etc.), aor. passif TivaxÔYJvat (Hom., ion.- att., etc.), fut. TtvàÇw (att.), parf. passif TSTtvayixat (tardif) « secouer, ébranler, agiter » ; nombreuses formes à préverbes : àva-, àTTO-, Sia-, èx- (à date basse èxTivàÇoti • àTtoxivriaai [Hsch.] « s'en aller », cf. Kapsomenakis, Vorun- tersuchungen 13 sq.), èv-, ctuv-, etc. Dérivés : Tivay-^iàz m. « action de secouer », notamment les fruits des arbres (Plu., pap., etc.), aussi avec àvœ- (LXX), èv-, hv.- « dispersion, départ, vente » (pap.), cf. Kapsomenakis, /. c. ; -\l«. n. « secousse » (LXX, AP), è>CT(vaÇi.i; «fait de chasser en secouant» (Heph. Astr., EM) ; Ttvàx-Tûjp « qui ébranle » dit de Poséidon (S., Nonn.), -TCipa f. dit du trident de Poséidon (iEsch. Pr. 924) ; èxTÎvaxTpov « salaire pour le travail du vannage » (pap.). Termes expressifs, comme le prouvent certains emplois familiers dans les pap. relevés par Kapsomenakis. Le grec moderne emploie Tivâî^o), Tivayiia, èxTivàoaco. Et.: Hypothèse ingénieuse de Fick, BB 16, 1891, 282, qui suppose que TivàÇai, etc., serait issu de *xiv(x5ai, etc., lui-même dérivé de xivéco, xtvujxai. ; d'où TtvâaCTCo d'après TraTàaato, àpàacr&j. TivSapîSai, voir TuvSaptSai. TivBaXéos : « très chaud, bouillant » (Nie, Call. fr. 247, dit d'un bain, Nonn.), et Sia-TivGaXéoç (Ar. Guêpes 329) ayant le même préfixe que Stà-ÔEpjiOi; ; même sufflxe que dans aùaXèoç, aùcTTaXèoç, xauaXéoç, cf. Chantraine, Formation 253-254. Parallèlement xivOôç « vapeur d'eau brûlante » s'échappant d'un chaudron (Lyc. 36 où la scholie donne Tcii xùtei xal Siaxtop^ltiaTi). Hsch. a la glose (hors de la place alphabétique) tivt6v ' È) : « gazouiller » (Call. fr. 194, 62). Et. : Expressif avec harmonie imitative, cf. titiÇm s.u. TiTtyéviov, TiTTu6tÇM, 4"6uplÇto. tÎvu : -ofxai [ion. î, att. ï] (Hom., ion.-att., etc.), TEtvu(xat [généralement écrit tI-] (Hom., Hés., Hdt.), 1121 TIS Cretois impératif àTTO-TSiviiTtù (V s. av.), hellén. et tardif (à7to-)Te[vu[jti, plus souvent -tCvvu(j,i, -tivvôco (cf., par ex., jCTtvvufxi), arcadien, sans suffixe nasal, impératif àTTU-TEt^TCù {Schwyzer 656,43, iv« s. av.), aor. inf. TEtaai, -aaÔai (Hom., ion.-att., etc.), éol. Tteïaat, fut. Tstato, -o|jiai (Hom., ion.-att., etc.), chypr. mlaei (cf. Lejeune, Phoné- tique historique § 34), parf. T^TStafiai (att.), actif ■zkisi.v.a. (hellén.) ; aor. pass. xsicG^vat (att.) ; à l'actif « payer » une dette, une rançon, une amende ; au moyen « se faire payer », d'où généralement « châtier, se venger » (avec l'accusatif de la personne et de la faute, ou l'accusatif de la personne et le génitif de la faute) ; les emplois les plus fréquents avec les préverbes àTCO- et iv.- (en outre, jTpoCT-aTTO-, 7rpocf-ex-), aussi àvri-, àvx-sx-, àvT-aTto-, etc. Noms d'action : xiaiç t. « paiement, châtiment, ven-, geance » avec tEctiv SoOvai « être châtié » (Hom., ion., poètes), moins usuel que Ttoivif) qui appartient à la même famille ; d'où le nom propre Tim-çévr), une des Érinyes (Orph., ApoUod.) ; aussi avec préverbes : ÏXTiCTtç (ou ê>iT£tci<; d'après éxsiaa., Tsttjcù) « paiement complet » (ion.-att.), avec la forme arcad. du préverbe êciTEtcriç ; ànà-naiq « rembour- sement » (Ath.), Sx-Tstcfjta n. « somme payée, amende » (Délos, PL), aTTÔ- «paiement» (Amorgos) ; tituç, au gén. ■nrofo(; t. « amende » (Gortyne), cf. Ruijgh, Élément achéen 109 sq. Nom d'agent rare, dor. tîtôcç m. « vengeur » (iEsch. Ch. 67), nom d'un magistrat à Gortyne, chargé de faire payer les amendes (Schwyzer 175, 183), cf. Ttxat ' sÛTropot t) ■x.a.-zilyopol tûv àpxévTUv (Hsch.) ; d'où le verbe dénominatif *-riTEUtù sous la forme niou FéaQ<ù CTaTTJpa « qu'il donne comme amende un statère » (crétois, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2, 661, 666, 669, 793) ; composé àTCxâç m. « qui n'est pas châtié » (/Esch. Eu. 256), « qui ne peut payer sa dette » (.SIsch. Ag. 72, cf. Fraenkel ad loc). L'adjectif verbal en -to- est attesté dans des composés, principalement àvTiTOç dans ôcvTiTa ïpya (//. 24, 213, Crf. 15, 51 = 60) « actes de vengeance », superposition syllabique pour àvrÈTiToç (Hsch.), TraXîv-TiToç id. {Od. 1, 379) ; à-TtTOç « non vengé, non payé » (//. 13, 414 ; 14, 484, avec un î inexpliqué). A côté des adjectifs en -toç existe p.-ê. un adj. en -réo- qui serait attesté dans le mycénien qetejo, qeteo, qetea, qetea,, si l'on entend teitÉov « à payer », le mot semblant en effet s'opposer à ono : cf. Lejeune, Mémoires 2, 304-306 et Baumbach, Gl. 49, 1971, 182 ; cette hypothèse reste incertaine : le vocalisme radical e ne fait pas difficulté, mais le suffixe n'admet pas l'étymologie traditionnellement admise. Une autre hypothèse supposerait que qejameno réponde à un aoriste radical *êTEia, cf. Lejeune, o.e. 300, n. 55. Cette famille de mots a disparu du grec déraolique. El. : Le présent Ttvfo, TÎvofxai repose sur*T[-v/'-tri, -o(xai, comme le prouve la variation de quantité de l'i entre l'ionien et t'attique ; il existe parallèlement un présent athématique à vocalisme e et suffixe nasal TEÎvu[j.at (la graphie tï- dans les manuscrits d'Hom. ne saurait être ancienne, cf. Wackernagel, Unlersuchungen 77 sq.) ; on attend un vocalisme zéro dans Ttvufxat et le vocalisme ei. est dû à l'analogie de TEÏaai, etc. Le présent arcad. impér. àTTUTEiéTto peut être ancien, cf. plus loin. Les autres formes de la conjugaison, TEiCTB-îjvat, -zk-zzia^iM, TéxEuca sont des créations grecques. Le piésent *TtvuTai répond exactement à skr. cinule, actif cinoti (avec en i.-e. une tabio-vélaire initiale) attesté dans l'épopée au sens d'« observer, remarquer », qui a pu donner naissance en grec à l'emploi de « châtier, punir » ; ce sens se trouve en tout cas bien attesté en skr. dans le présent thématique càyale t venger, punir », qui pourrait répondre à l'actif impér. aTTU-TsiéTtù en arcadien, à moins que cette forme ne soit une création du grec ; l'avest. a un thème verbal kay-, avec redoublement cikay- « punir », avec les substantifs kâda-, kaënâ- « vengeance, haine », ce dernier répondant au grec Ttovri]. Parmi les formes nomi- nales la correspondance rigoureuse entre skr. dpa-citi- f. « vengeance » et grec tEctiç peut s'expliquer par une parenté qui remonterait à l'indo-européen. 11 ne paraît pas plausible de rattacher à cette famille le groupe de xtto, TtfjiY), skr. cdgati, cf. Schulze, Q. Ep. 355 sqq., Wackernagel, Unlersuchungen 77, n. 1, 79, n. 1, Benveniste, Institutions indo-européennes 2, 50-55. TiiTTe : « pourquoi donc ? » (Hom., iEsch. Ag. 975). Forme syncopée de xi ttote qui paraît particulièrement justifiée dans une expression de ce genre. Voir Szemerényi, Syncope 218 sq., avec la critique des autres hypothèses. tÎs '• thessal. xiç, cf. Lejeune, Phonétique historique §31, arcad., chypr. ctiç, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1, 329 et 411, n. xt, gén. xéo et xEÛ (ion.), xoO (att.), xtvoç (att., etc.), dat. XEtd (Hom., Hdt.), xû (Hom., ion.-att.), xlvt (Hom., ion.-att., etc.l, ace. xLva, au pi. nom. xtvEç, n. xîva, mais il subsiste une vieille forme sans nasale dans â-aaa, ét-xxa relatif = éc-xiva et dans l'indéfini &cca., étxxa issu d'une fausse coupe de ànnoïà aaa en ÔTtoï' àtrtja ; en outre, les formes isolées aà = xîva dans ai. (iàv = xt iàiv (mégar. ap. Ar. Ach. 757, 784), et béotien xà « pourquoi » (Pi. O. 1, 82) de 'k'°y9.i; autres formes du pluriel, gén. xéojv (Hom., Hdt.), puis xivwv en attique, dat. xéoiot (Hdt.), xoïcti (S. Tr. 984), éol. xtoiCTi. (Sapho), xiai (att.), ace. xUaç (Hom., ion.- att., etc.). Sur les formes du type xéo, etc., a été créé xEÏov • TTOîov (Hsch.) et ôxetoç en crétois. On notera que la labiovélaire apparaît en myc. {joqi = 8xi), mais que le lesbien, pour ce mot, la représente par x (non tt) devant i, e. Le pronom accentué fonctionne comme interrogatif «qui, quoi, quel»; atone il fonctionne comme indéfini « quelqu'un, quelque chose », etc. Ce procédé remonte à l'indo-européen. Le grec moderne a conservé xEç, etc., bien que l'on emp'oie plutôt tioïoç. Noter xîttoxe et xlTTOxa dont l'usage est comparable à celui de rien en français. Et. : Pronom-adjectif interrogatif et indéfini qui remonte à l'indo-européen. Le thème en i figure dans le lat. quis, quid, hitt. kuis, kuil, skr. cil neutre devenu adverbe, avest. ci-ê «qui», v. si. éi-(lo) n. ; à l'ace, hitt. kuin, avest. Sim, lat. que.m, etc. ; en greo*xiv a reçu une désinence -a d'après Êv-a (cf. Z^va de Zvjv), d'où la flexion qui s'est généralisée, xîvoç, xîvi, etc. Au pluriel le thème en -i- a dû exister au nom. et à l'ace, d'où en grec ode, xâ, àotra, ôcciCTa, cf. plus haut, en latin quia ; en outre, au nom. pi. animé V. lat. quês de 'queyes, avest. éayas-. Parafièlement existe aux cas obliques un thème en *-%-, grec xéo, etc., xô) et xéto, xécov, xéo'.ai,, etc. Ce thème en *-«/o- se retrouve, notamment, au génitif (en *-sgo ou '-so) d'autres langues : skr. kasya = avest. kahgâ et éahyâ, lat. cuius, got. his, v.h.all. hwes, v. si. éeso. Voir d'autres détails et une tentative pour reconstituer l'ancienne flexion chez Szemerényi, Vergleichende Spra- chwissenschaft 191-194, Pokorny 644. Tixaivw Tixaivû», — 1122 — voir teCvo). TÎTâves : ép. ion. Tit7)ve<; pi., rarement sing. TitIv, -âvoç, m. les Titans, fils d'Ouranos et de Gaia (Hom., ion.-att., etc.). Premier membre de composé dans TiTavo-XTÔvoç « tueur de Titans » (Balr.), Tixavo-iiaxta. Dérivés : TiTavtç, -Tjvtç, -tScç f. « flUe de Titan », épithète de Thémis, de Téthys, de Phoibé (iEsch., E., Call.), pi. -avtSeç (Acousil.), Ttrriviâç, -à8oç id. (Call. fr. 6), TlTavixéç « de Titan » (PI., Plu., etc.), -àvioç id. (An. Ox.), -avia.(; (ibid.). En outre, Kt-rravoç ' ■?) xoviaTY] Tt-TOVo; (ibid.), initiale p.-ê. due à un croisement avec xéviç. Toponymes Tnâvrj, éol. et lacon. IIi.Tàv7). Et.: Obscure. Probablement emprunt, cf. Schrader- Nehring, Reallex. 1, 552. Étymologie i.-e. peu vraisemblable chez Merlingen, Gedenkschrift Kretschmer 2, 57, qui rapprocherait skr. svitnà- « blanchâtre ». tÎt9t], TtT6ôç, voir tiB^vï). TlTivôviov : n., nom d'un insecte qui ressemble à la cigale (Epilycos com., Paus. Gr. 213 Erbse, EM, Eust.), cf. Gil Fernandez, Insectos 131. EU: Le mot, qui repose sur une onomatopée, suppose l'existence d'un *TtTiYa)v (cf. à7)8tûv, xpuycàv), issu d'un verbe tit^Çco. Noter que dans II. 2, 314 Zénodote lit au lieu de Texpi^ÛTaç un TÎTÈÇovTaç « gazouillant ». On admet un dérivé inverse dans titEç, -tSoç f., nom d'un petit oiseau qui gazouille, puis, par métonymie, du sexe de la femme (Phot.). Le rapport avec Tt-rupoç, Ti-nipaç, noms d'oiseaux (Hsch.) est plus vague. tÎtXos : m., parfois f. {SE G 6, 370), « titre, inscription » (NT, Lyd., inscr.), d'où « sous-titre, chapitre » (Just.), se dit de la pierre qui porte une inscription {IG XII 7, 259, 10, Amorgos iv« s. après) ; aussi « tatouage » ; d'où titX6oi «donner un titre» (Eust.), «tatouer» (Sch. Hermog.). Et. : Emprunt au latin titulus. TirpûaKO) : Hp., ion.-att., présent hom. -rpûtù (Od. 21, 293), fut. Tpi!)CTv (Hsch.), le redoublement en e qui est anomal au thème de présent peut être dû à l'analogie de l'aoriste TETUXEtv, -éaOai, cf. teÙ/W- Et. : Présent redoublé en -axu de *TtTÛxaxo(iai, ou, plutôt *Tt-riKCTX0[jtai, cf. l'aor. tetuxeïv sous teuxc6(; (tardif). Le grec moderne a gardé T6X(i7) « audace », ToX[j,ôi «oser », ToX(j.i)p6i;, ToX(X7)Tta(;, etc. Et. : T6X[iYi, dor. -[aS comporte un sufï. '-ma et la forme en a bref est secondaire et propre à l'att., cf. TTpùjAva, 6ép(xa et voir Chantraine, Formation 101 sq. Le radical appartient évidemment à la racine de Takâacai, TXîjvat, etc. En ce qui concerne la structure de la racine avec son vocalisme o, voir Szemerényi, Syncope 285 sq., qui part de *ToXa(iâ, d'où par assimilation *ToXo(iâ, puis par syncope TÔXjxâ. Explication laryngaliste de Beekes, Largngeals 240-241. TÔXo| : alSoïov (Hsch.) ; cf. tûXoç s.u. TtiXv) ? ToXiliTT) : f. « pelote » de laine ou de fil (S., Ar., etc.) ; au figuré « botte de poireau » (Eub.) ; gâteau en forme de boule (Ath., Hsch.), sorte de gourde, coloquinte {LXX, Phot., Suid.). Verbe dénominatif ToXuTteùto « dévider le fli pour faire une pelote, enrouler » (Ar. Lys. 587, après ToXÙTtT) au vers 586, sur ce passage de Lys., voir Taillardat, Images d'Aristophane § 684) ; déjà Od. 19, 137, avec 86X0UÇ et allusion au çSpoç qu'elle tisse, d'où au figuré « endurer jusqu'au bout [des guerres, la vieillesse] », etc. (//., Od., E. Fthes., etc.), avec le préverbe èx- (Hés. Bouclier 44, iEsch. Ag: 1032, cf. Fraenkel ad toc.) ; d'où -sufxa n. = ToXiiTTT] (Phot., Suid.), = TÔ xaTaCTxsuaCTTàv ïptov (Hsch.) ; -euTixtixaTOç • êpyaaTtXMTaToç, STriTsXsaTixtiTa- Toç (Hsch.). Le développement métaphorique du verbe, issu d'une technique féminine, est notable dans l'épopée. ToXiiicY) « pelote » subsiste en grec moderne. Et. : Terme technique sans étymologie. On a voulu partir de *TuXu7t- qui serait issu de tûXoç « boule, renfle- ment », etc. Voir Frisk s.u. avec la bibliographie. TÔp.os> etc., voir xéfjivco. TÔuoupoi : -oCpoi, m. pi., nom des prêtres de Zeus à Dodone selon Str. 7,7,11, lequel de même qu'Eust. (écrivant làyLOupoLi) donne le mot comme variante dans Od. 16, 403, pour 9é(/.ia6- (Pi.), etc. Nombreux dérivés : 1. ToÇéT»)?, dor. -xâç m. «archer» (Hom., ion.-att., etc.), déjà mycén. tokosota p.-ê. anthropo- nyme (KN V 150), f. -ÔTtç (Call., etc.) sens douteux chez Plb. 8,7,3, aussi nom de plante = àpTEfiiaîa, donc plante de l'archère, d'Artémis; 2. toÇitiç f. «corde d'un arc» (Héron, Ph. Bel., épithète d'Artémis à Cos, cf. Redard, Noms en -Tigç 241, n. 19 et 21 ; 3. -tTTjoîa = àpTE(iicî(a (Ps. Dsc. 3, 113); 4. coÇ-oaûvï) «art de l'archer» {//. 13, 314, E.) ; 5. diminutif -dcpiov n. (Luc, etc.) ; 6. -tâvoi pi. « personnes nées sous le signe du Sagittaire » (Cal. Cod. Aslr.) ; 7. adj. ToÇtxôç « qui concerne l'arc » (iEsch., PI., Thphr.), « habile au tir à l'arc » (X., etc.), avec -ixr] « art du tir à l'arc » (PI., etc.) ; aussi -ix6v « carquois » (LXX), « poison dont on enduit les flèches » (Arist., etc.), d'où le français, etc., toxique ; aussi comme collectif « corps des archers » (att.), où le mot fonctionne comme équivalent de *toÇoti.x6v. 1125 — TOpYOS Verbes dénominatifs : 1. toÇeuco « tirer à l'arc » (Hom., ion.-att., etc.), souvent avec des préverbes, p. ex. : àno-, èx-, y-a-ca-, d'où -euràç (S.), -cutixy) « art de l'arc » (Gai.), nom d'agent -Eu-rrji; m. « archer » {II. 23, 850, Call.) souvent pour le Sagittaire, alternant avec -6-n)ç pour des raisons métriques, cf. Scherer, Gestirnnamen 170, -eunfjp pour la constellation (Arat.), f. -eii-reipa (Opp.) ; noms d'action : T6Çeu(ia n. n trait » (ion.-att.) ; -euciç f. « action de tirer à l'arc » (Lib.), -eta f. id. (hellén. et tardif) ; 2. TO^âî^ofxai, aussi avec èni- « tirer contre quelqu'un avec un arc » (Hom., Opp.) serait issu du pi. -rôÇa selon Schwyzer, Gr.Gr. 1,734; 3. dans un emploi particulier ToÇ6oiJ.ai « être en forme d'arc » (Aret.) avec toÇwtôç arcuatus (Gloss.). Sur t6Çov et ses dérivés chez Homère, voir Triimpy, Fachausdrucke 66 sqq., 109 sqq. Onomastique : To^taç, dans ToEtou pouvéç • toO 'AtcôXXûjvoç toû Iv Stxuûvi. (Hsch.) ; Toxciia ou ToÇta nom d'une déesse, mentionnée à côté d'Artémis à Gortyne, Inscr. Crel. IV, 72, HI, 9, cf. Niisson, Gr. Bel. 1, 483 n. 3; To^EÙç (Hés. fr. 26,30 MW), cf. Perpillou, Subst. en -sic, § 206 ; ToÇÔTOtç (Bechtel, Hisi. Personennamen 515, Tégée) ; composé To$6xXeiToç (sch. Pi.). Le grec moderne a gardé t6Çov, toÇ6t7)ç, toÇeûco, etc., d'autre part toÇixÔi; « toxique », etc. El. : Le vieux mot indo-européen ^16; est concurrencé chez Hom. par t6Eov, ce dernier terme étant déjà beaucoup plus usuel et le seul à fournir des dérivés, le seul aussi à être attesté en mycénien par un dérivé et un composé. 11 est vraisemblable que tôÇov soit un emprunt à l'iranien, peut-être aux Scythes, les Iraniens et notamment les Scythes étant réputés pour leur pratique de cette arme. On peut évoquer des anthroponymes scythes comme TéÇapiç, Tà^axiç et une attestation en persan littéraire lax^ «arc», cf. Benveniste, Mélanges Boisacq 1, 37-41. Le tait que le mot soit attesté en mycénien ne justifie pas les doutes exprimés par Heubeck, Minos 6, 1958, 56 n. 4. Tout rapprochement de l'iran. 'laxèa- avec le lat. laxus « if » reste peu plausible. t6tcoç est attesté depuis iEsch., en ion.-att., en grec hellén. et tardif. Assez nombreux composés. Au premier terme dans T07ri4px''li; « chef d'un district », surtout en Egypte, avec -éto, -îa, -eïov, etc. [LXX, pap., etc.), TOTTO-Ypiitpoç, -étù, -ta, etc. Au second terme : à-T07To<; « qui n'est pas à sa place, inopportun, absurde », etc. (ion.-att., etc.), Sx- « déplacé, étrange », etc. (S., etc.), êv- « qui se trouve à sa place, local » (S., PL), etc., sur ûttôtottoç, voir plus bas ÛTTOTOTtéo- (iai ; aussi avec le suffixe -toç, par ex., èvrÔTtioç « local, du pays » (PI., etc.). Quelques dérivés : 1 . totuixôç « local », aussi « topique » en parlant de remèdes, ou de lieux communs (Arist., médecins, pap.) ; 2. tôttiov n. « emplacement », notamment dit d'une tombe (pap., inscriptions d'Asie Mineure) ; 3. TOTOTYi? « habitant d'un lieu » (St. Byz.), cf. Redard, Noms en -tyjç 27 ; 4. totteïov (-ifjiov) n. « cordage » (Call. H. 4, 315, corn., inscr. hellén.), mais le lien sémantique avec TifKoc, reste obscur ; le mot désigne souvent les drisses, cf. Torr, Ancienl Ships 82 ; voir aussi Cartault, Trière athénienne 205. Verbes dénominatifs : 1 . TOTràÇto « chercher à atteindre un lieu, un point », donc « conjecturer » (iEsch., att.), aussi avec ûtto- (tardif), d'où xonoicny.6<; * qui conjecture juste » (Mén.) ; ÛTTOTOTt-acrjxéç m. « conjecture » (J.) ; 2. TOTzU^U) « placer, localiser », avec T07tic[[i,6ç (Simplicius), surtout èx-TOTc(Çcd « éloigner » et « s'éloigner » (Arist., Plb., etc.), d'où -Kj(j.6<; « déplacement, éloignement » (Arist., Str.), -laTtxéç « qui aime à se déplacer » (Arist.) ; 3. ij7to-T07téo(jiai, -éu> (Hdt., ion.-att., etc.), -eùa (Th.) « soupçonner », quasi synonyme de ÛTroTTTeûoj ; d'où par dérivation inverse ùnéTonoc; « soupçonneux » (tardif) et xa^UTrÔTOTroç « qui soupçonne le mal » (PL). Le mot TÔTTOÇ, de sens simple et général, a admis des emplois particuliers, notamment dans la médecine et la rhétorique. En grec moderne subsistent T^Ttoç « place », avec TOTctov « paysage, site », tottottjpyjt^ç « gouverneur », etc. Et. : Inconnue. TOirâÇiov : n. {LXX, Str., Apocal.), aussi -aÇoç m. {AP, J., Orph., etc.), -aÇov n. (Eust.) «topaze», désigne p.-ê. aussi la chrysolithe, pierre de couleur jaune-verdâtre, cf. A. Schramm, RE A 6, 1717 sq. Autres formes p.-ê. vulgaires : Taêdcaioç, -iç (pap.) ; TtâÇiov (Hsch.) ou pâoiov (inscr. Egypte), cL A. Bernand, De Koplos à Knsseir (1972), n» 41 et p. 86. Et. : Mot d'emprunt oriental d'après Juba chez Pline, HN 37, 108, qui serait pris à la langue des Trogodytes d'après le nom d'une île de la Mer Rouge, cf. encore HN 6, 169, etc. TOpâXXiov : « couverture de lit » (Doura-Europos), aussi avec métathèse des liquides ToXàpiov (ibid.). Emprunt au lat. torale. TÔpgTjXoç : |j.e(xtl;t(i,oipoç (Hsch.). Frisk rappelle une hypothèse ingénieuse de Specht, KZ 59, 1931-1932, 34 n. 1, qui suppose une dissimilation pour T6X6if)Xoç et rapproche une autre glose TéXSscrGai • (X£(xi}'i.[Ji.oi.peïv, èTtixaXeïv (p. 140 Schmidt). Mais cette analyse ne fournit pas d'éty- mologie. TÔ'jros : "1- « région, lieu (en Egypte : district), empla- cement, partie du corps », notamment « sexe féminin », dit tardivement d'emplacements funéraires (cf. Kubinska, Monuments funéraires, passim), notamment de la tombe d'un martyr ; le mot a d'autre part désigné un dévelop- pement, un lieu commun dans la rhétorique, le thème d'un discours ; enfin, au figuré « occasion », dans des tours comme tôtcov StSévai « donner lieu », etc., (en ces derniers emplois, on observe une influence d'expressions latines avec locus, cf. Chantraine, Mélanges Ernoul 51-62) ; Topyos • rii' • vautour » ou variété de vautour (Call. fr. 647, Lyc), voir chez Pteifler les gloses des grammairiens qui donnent le mot tantôt comme sicilien, tantôt comme chypriote ; aussi TÔpyoç ûypâçoiTOç « cygne » (Lyc. 88). £7. ; Mot obscur de la poésie alexandrine. Hsch. rapproche le mot de Tâpyiov ■ Ôpoç Iv SixeXtqc, ÔTtou veoTTeùoutrtv oi yGtceç. Fick, Vergleichendes Wôrierbuch 1, 570, évoquait le nom germanique de la cigogne, v. norr. slorkr, etc., cf. Pokorny 1023. Autres hypothèses hasardeuses : Thompson, Birds S.U., rapproche i(o)re, nom copte du milan ; Topyos — 1126 M. Leumann, Hom. Wôrler 148, n. 118, se demande si TÔpyoç ne pourrait pas être une déformation de*y6pY0i; (?). Les noms usuels du vautour sont alyuméç et yu'J'- TÔpSûXov : Ruf. ap. Orib., Gai., Pline, -liXiov (Dsc), -îXov (Nie. Th. 841, ms. -et-, Dsc), -tXiov (var. chez Dsc), nom de plante, « tordyle, Tordylium officinale ». Autre nom de la plante aéaekt,. Et. : Pas d'étymologie. TOpeîv : aoriste radical thématique répondant au présent xeiçxù «percer»; ïrope (//. 11, 236), TOpeïv • Topîiaai., Tp^CTat, TEjxetv (Hsch.) ; avec redoublement TéTopsv • ÏTpcùCTev et tetApyj " Tp&xn) (ibid.). D'où secon- dairement l'aor. sigmatique partie. TSTOpTjaaç [H. Hermès 119, fln de vers), fut. tetop^^ctcû «clamer avec des cris perçants » (Ar. Paix 381) ; parf. pass. TETopir)[jtévoç (Nonn.) ; parallèlement sur ÏTOpov, aor. sigmatique àvTt-TopYjtraç \u. 10, 267), en fin de vers (Chantraine, Gr. Hom. 1, 416) « percer, entrer dans ' avec le participe futur àvTt-Topyjocov [H. Hermès 178), en fin de vers, puis participe présent àvTi-TOpoûvxa iibid. 283) ; aor. passif 8i.a-TOpY)6Tivai (anon. ap. Suid.), adj. verbal T0çy\x6c, « que l'on peut blesser » (Lyc.) et à- «invulnérable » (Nonn.). Il existe un nom d'action à vocalisme o, surtout en composition, notamment 8iâ-TOpoç « perçant », dit d'en- traves, de la crainte, de sons (iEsch.), aussi « percé » (S. Œd. H. 1034) ; ^ivorépoç « qui perce la peau d'un bouclier » (Hom., Hés.) ; x'^'^^-à- * qui perce avec du bronze » (Pi. P. 4, 147), etc. ; simple xopôç dit de la parole ou de la voix « distinct, qui pénètre, perçant » (iEsch., surtout Call., Philostr., Luc, etc.), dit de la panique, de la peur (^sch. Ch. 32), des yeux (0pp.) ; plus souvent l'adv. TopGç (Emp., JEsch., E., etc.) ; aussi dit de personnes « vif, prompt » (X.), avec l'adv. (Ar. Gren. 1102, PI. TM. 175 e : Topôjç TE xal o'^iaz Staxovetv), mais voir Et. Avec un accent différent, -rôpoç « instrument pour forer » (inscr. att.), cf. Hsch. s.u. èpya.'ktXciv çpeopux'^'^v ; aussi TOpetjç même sens (PhilyU. chez Poil. 7, 192), aussi vrille d'un menuisier [AP 6,205). En attique, hellén., etc., s'est développé un emploi technique, p. ex., dans Top^uat « ciseler » (Arat., AP, Sardes), mais le système s'est formé autour du présent TopEÛto « ciseler », p.-ê. analogique de x"-^^'^^' aussi avec Sia- (S. fr. 315, hellén. et tardif), parfois confondu dans les mss avec TopvEiito (cf. xépvoç) ; au figuré 4)S7]v TOpEiietv « ciseler un poème » (Ar. Th. 986), la correction de Bentley xôpveus est inutile. Nombreux dérivés en grec hellénistique ou tardif : TOpEuréç « ciselé », -ttjç m. « ciseleur, graveur », -tixt] (xéxvr)) « art de la gravure », -zla. f. id., avec -etov « ouvrage ciselé », -eu(xa n. id., -euotç caelatara (Gloss.). Et. : L'aoriste TopEÏv, qui répond au présent TEÎpco, offre apparemment la même structure que Tropeiv, tioXsïv, ôopEÏV, cf. S.U.U. TtOpeïV, pXtôoXtù, ÔpCilCTXtù ; TEtptù, TOpeîv, T^Tptofiai est comparable à Tteîpto, ÏTtopov, iréTrpcûTai. Il existe un nom d'action à vocalisme o dans Tépoç avec ^ivoTipo;, StàTopoç, etc., et d'autre part l'adj. Topô; «net, clair, perçant » qu'E. Benveniste, Hittite et indo-eur. 119 sq., a eu tort de rattacher à la racine qui figure dans hitt. tar- « dire, annoncer, nommer », car il n'y a pas trace de cette racine en grec et le sens n'impose pas co rapprochement. En revanche, il est possible d'évoquer skr. tara- « perçant, qui résonne », et même m.-irl. tairm « bruit », cf. Mayrhofer, Sprache 10, 1964, 193 sq., qui repousse l'hypothèse d'une origine commune des deux racines. Voir encore TEtpto, TCTpatVM, TtTptisxoj, p.-ê. xépfxa. TOpitos : m. « mortaise, trou pour un pivot » (Hdt., Lyc, Délos), aussi « tenon » ou « pivot » (Héron, Ph. Bel., etc.), glosé aussi comme tcXtjjxvt) toû xpoxoû sic V ô âÇcov èvTjpfiOCTxai (Paus. Gr. 214 Erbse), donc le moyeu, d'où xop[j.-Eov n. « petit tenon » (Ph. Bel.), -txà n. pi. « assemblage avec des tenons » (Héron Bel.'t. Au f. xôpfXY] est glosé ô 8p6(ioi; ô Iv xôi l7r7to8p6}X

    (Hsch.) ; èx xop(/,ôiv • àn6 TOÛ xafXTrTTJpoç 7^ toû (TU[jt7TavT0(; 8p6jj.ou (Hsch.) ; xôpixT) ' vutjaa, xoCfXTixTjp (Suid.) ; ce féminin d'après les gloses concerne le vocabulaire de la course et désignerait le tournant, la borne de la carrière, etc. ; Hsch. fournit encore la glose ÊxxopjxEÏv ■ èxxETpdtçOtxi xoû 8p6(xou. Tépjxà (cf. T6X[xâ) se lit chez Lyc. 262 « trace circulaire comme d'une roue » (?), cf. sch. et Solmsen, Beitrâge 266 sq. ; Lyc. 487, pou6û)voç èv TépfjiaiCTiv « au plis de l'aine » (?). El. : Le caractère de ces mots, employés pour des techniques diverses,- en rend l'étymologie difficile. Une partie des emplois permettent d'évoquer la famille de Tstpto, TOpeïv, xexpatvEiv « trouer » avec xépexpov ; pour le vocalisme de x6p(jtoi;, cf. Szemerényi, Syncope 285, qui admet une syncope de *xopo(iO(; (pour *rops\i.ot; avec assimilation), mais voir aussi Beekes, Laryngeals 239. Frisk songe au groupe de l'ail. Darm « boyau », v. norr. parmr, germanique commun ' parmaz. Il faut p.-ê. évoquer le hitt. tarma- « clou, cheville », cf. Laroche, Beu. Phil. 42, 1968, 241. Les emplois de T6p(ia/-ï) qui comportent le sens de « tour- ner », à propos des courses en particulier, ne s'expliquent pas bien. Si l'on voulait rapprocher T6p[/.if] de Tép(/.a, etc., le mot devrait être séparé de T6p(xoç, car zép^ix appartient à une autre famille de mots, cf. s.u. Tép(jta. Topvos .' m. « compas de charpentier, tour, mouvement circulaire » (Thgn., /Esch., ion. -att., etc.) ; au second terme de composés dans àfj,v7i, xe^ùvt), cf. Chantraine, Formation 208. Étymologie obscure. Le rapprochement avec des mots germaniques comme v.h.alL dweran « tourner vivement, agiter », dwiril t mouli- net, bâton pour agiter », présente des difficultés phoné- tiques ; il faudrait poser une forme à suffixe zéro *TupûvY), puis par dissimilation Top-. Le rapprochement avec lat. trua « écumoire » reste douteux. Voir encore, avec un radical Tup-, 'rup6T] et -ri3p6ç. On pourrait aussi se demander si TopùvY), avec un suffixe différent, ne peut pas être mis en rapport avec TÔpvoç. 2 TopûvT] : CTiTÛSéç Tt (Hsch.) si le lemme est correct, mais cf. Ttupvoç ; le mot pourrait être identique au précé- dent, par ex. pour désigner une purée faite avec une TOpiivY) . tÔctos : chez Hom. et Hés. TÔaoç el tôctctoi;, mycén. toso, cf. Chadwick-Baumbach 250 (on ne peut décider si i's est simple ou géminé) ; « aussi grand, aussi nombreux » (Hom., poètes), en prose on a surtout t6oov, èy. tôoou, t6(j ^'vec préverbe, indicatif èTréToacjs = iKÈToxe « il rencontra » avec le gén. ou l'ace. (Pi. P. 4,25 ; 10,33). Et.: Terme propre à Pindare, sans étymologie. P.-ê. béotien, voir Schwyzer, Gr.Gr. 1, 755, n. 2. tÔt6 : Hom.. ion.-att., arcad., xéra léol., Aie), TÔxa (dor.. Pi., Épich., inscr.) ; « à ce moment », corrélatif de ÔTE et ÔTTÔTE ; fonctionnant comme indéfini, avec change- ment d'accent dans Toxè (ièv ... Toxè 8è « tantôt ... tantôt ». Et. : Issu du thème démonstratif ô, tj, t6 avec le même suffixe que ôts et ttôte, voir ces mots. TOÛp-iraiva : f. «la torpille, poisson» (Al. TralL, Paul ^gin.), ToÙTtatva (Cyran.), emprunt au lat. iorpedô adapté au grec par le suff. -atva, cf. [iiipaiva ; voir aussi Strômberg, Fischnamen 57. TOÛTis : ô xéoCTUçoç (Hsch.). Obscur. T6(|>pa : adv. démonstratif « aussi longtemps, pendant ce temps », etc. (Hom., ép.), corrélatif d'oçpa chez les Alexandrins. Et. : Du thème démonstratif de ô, •};, t6. Pour la finale obscure, voir Sçpa. rpâyos : f- ♦ bouc », aussi par métonymie « odeur de bouc » {Od. 9, 239, ionien, prose hellén. et tardive) ; « puberté » (médec), « salacité » (Luc.) ; nom de poisson, le mâle de la (xaivîç (Arist., etc.), pour les raisons possibles de cette dénomination cf. Strômberg, Fischnamen 102 ; nom de diverses plantes, p. ex., espèce d'éphèdre (Pline, Dsc), figuier sauvage en Messénie (Paus. 4, 20, 2), pour la justification du nom, cf. Strômberg, Pflanzennamen 142 ; aussi céréale mal identifiée, p.-ê. « épeautre », mais voir s.u. Tpûyto ; nom d'une étoile de la Dodékaoros et d'une comète {Cal. Cod. Asir. et Lyd. Ost.), cf. Scherer, Gestirn- namen 211 et 107, « partie de l'oreille » (Poil., Ruf.). Composés : au premier terme : Tpay-éXaçoç animal fantastique, bouc-cerf (att.), TpaYo-eiS-r)? (PL), -xtovoç « qui vient d'un bouc sacrifié » (E.), -\j.â.rr/(tKoc, « avec les aisselles qui sentent le bouc » (Ar.), -tcouç (Simon.), -Trtôytov « à la barbe de bouc » (Cratin.), -ctxsXy)? « aux jambes de bouc » dit de Pan (Hdt., etc.) ; notamment dans des noms de plantes : Tpayo-Trcôycov m. « barbe de bouc, salsifis » (Thphr.), cf. Strômberg, Pflanzennamen, l.c, Tpay-optyavoç et -vov cf. André, Lexique s.u., Stein, HE, Suppl. 7, 816. Au second terme, p. ex. àvxt-Tpayoç « partie de l'oreille » (Aret., Poil.), fJoù- « bœuf-bouc » animal fabuleux (Philostr.), èTtt-Tpayoï. m. pi. pousses superflues et stériles de la vigne, p.-ê. en raison de leur stérilité, cf. Strômberg, Fischnamen 103 (D.H., Poil. 7, 152, EM), d'où èTTiTpaylaç m. nom d'une espèce de carpe grasse et stérile (Arist. HA 538 a), cf. Strômberg, ibid. ; 'ETtiTpayta Tpayos 1128 — épiclèse d'Aphrodite (Plu. Thés. 18, inscriptions attiques de l'époque impériale) est d'un sens tout différent « assise sur un bouc », comme elle est représentée sur divers monuments figurés, cf. la note de R. Flacelière, Plutarque, Vies 1, 225. Sur zptx,ycùS6<;, voir s.u. Dérivés : 1. xpay-tcxoç m. «petit boue» (Théoc, AP), nom d'un poisson dp mer non identifié sûrement (Marcell. Sid. 23, cf. Thompson, Fishes, s.u. Tpàyoç et Strômberg, Fischnamen 103) ; aussi nom d'un ornement en architecture (Délos, ii« s. av.) ; 2. -awa t. « hermaphrodite » (Arist. OA IIQ b) ; 3. Tpàyioç m. nom de mois en Thessalie (inscriptions) ; 4. rpàyiov nom de plantes (Dsc), cf. André, Lexique s.u. ; probablement à cause de son odeur (André et Strômberg, P flanzennamen 61), moins plausible parce que les boucs les mangent (Andrews, Class. Phil. 56, 1961, 75) ; 5. xpayavéç glose de x^^^P°Z « gruau » (Hsch.) ; en ce sens p.-ê. tiré de ipayslv (voir Tptiyco), cf. aussi André, Lexique s.u. ; adjectifs : 6. TpaYi>t6(; « de bouc » (Plu., Luc, etc.), mais en attique sert de substitut à TpayoïSixàç « de tragédie, tragique », comme xtofiixôç pour xt>ijj.cp8i,x6ç ; d'où Tpay-ixciSriç [xûOoç (Palaeph.), -ixsùojxai. « parler sur un ton tragique» (Sch. Ar. PL 601) ; 7. -E(t)oç «de bouc » (tardif), -eir] (Théoc), -éa. (Thphr.), -^ (Poil., Eust.) f. [s.e. Sopà] « peau de bouc » ; 8. -tvoç « de bouc » (AP 9, 538). Verbes dénominatifs : 1 . TpayiÇco « avoir la voix qui mue » au moment de la puberté (Hp., Arist.), « sentir mauvais comme un bouc » (Gai., Dsc.) ; 2. rpayào) « avoir la voix qui mue » (médecins) ; dit de vignes qui fournissent des pousses luxuriantes et stériles (Arist., Thphr., etc.), cf. plus haut èTT^Tpayoi ; même formation que xarepàto, etc. Le grec moderne a gardé xpâyoi;, TpayE, Tpayià, etc., et d'autre part Tpaytxàç. Et. : On admet généralement que le mot est un nom d'agent tiré de TpayeTv « croquer ». Terme familier qui signifie proprement « qui croque ». Un vieux nom du bouc, xaTtpoç, répondant au lat. caper, a été appliqué au sanglier grâce à la création de Tpàyoç. TpayidSôs ; at.t., hellén., etc., béot. tardif rpaya/'uSiç [IG Vil, 3195, Orchomène = *i:ç>a.-fa.FoiSoç, forme archaï- sante) m., « membre d'un chœur tragique » ; souvent au pi., oî TpaycpSoî signifie aussi la représentation d'une tragédie ; également « acteur de la tragédie », très rarement et de façon douteuse « poète tragique ». Composés, p. ex. TpaycpSo-StSàaxaXoç « poète tragique qui dirige un chœur » (att.), -TTotéç « poète tragique » (Ar., PI., etc.), dit aussi pour la haute poésie (Homère, Pindare). Dérivés : 1. Tpayt|)8-ta f. « tragédie », aussi « haute poésie », parfois « style pompeux » (att., hellén., etc.), avec TpaytpStoypâçoi; (Plb.) ; 2. -âpiov (D.L.) dimin. de TpaycpSia ; 3. -ixéç « qui concerne la tragédie, tragique » (att.), mais le mot usuel est xpayixôç, voir sous Tpdtyoç ; 4. -eûç = -ôç (Sch. Od. 8, 542). Verbe dénominatif : TpayojSéw « jouer la tragédie, écrire des tragédies, traiter de façon pompeuse » (att.) ; d'où les dérivés tardifs en -rjjxa n., -t)ty]ç, -rjTÔç. En grec moderne TpaycoStœ « tragédie », etc., mais d'autre part TpayoOSt « chanson », TpayouSô « chanter », etc. Et. : Le mot fait sur le modèle de patjJwSéç désigne celui qui chante et danse pour le bouc qui constituerait le prix du concours, cf. Marm. Par. § XLIII et G. Else, Hermès 85, 1957, 17-46 ; ou à cause du sacrifice d'un bouc, cf. divers articles de F. Robert, Mélanges Charles Picard 872-880, Études Classiques 32, 1964, 97-129. Autres vues, p. ex., chez Lesky, Gesch. der Gr. Lit. 253 ; chez Szemerényi, Hermès 103, 1975, 319, hypothèse hardie d'un emprunt asianique, remodelé sur xofxcpSôç. TpaKTa : pi. n. « pâte à gâteaux », pour faire des xaTTUptSia (Ath. 113 d), au sing. TpixTov «cire blanche décolorée» [EM 763, 54) = rpaxTÔç XY)p6<; (médec tardifs), d'où TpàxT(j.aTa [yXtÔCTtriQç] n. pi. « ce qui est évident » (Emp. 4 = 14 Bollack), attesté bien avant le verbe Tpav6co ; àTpàvMToç « inexpliqué » (Diog. Œnoand.), TpavtOTtxâç « apte à clarifier » (tardif). El. : Le sens de ces mots inviterait à les rapprocher de l'adjectif Topéç « pénétrant », puis « clair », donc à la famille signifiant « percer », avec xetpco, xépeTpov à côté de zpriaa.i (cf. TETpatvcù), Tptôdai (cf. TiTptôoxoj), mais le radical Tpâ- ne s'insère pas aisément dans cette racine, cf. Beekes, Lanjngeals 178, 192, 237. Toutefois, un radical 'Irâ- f'tre»2-) semble assuré par lat. Irâns, inlrâre, etc. Autre analyse : partir de 'tr- ayant un double degré zéro, avec le suffixe -âvTjç pris à aaçï)V7)Ç. TpâiTE^a ; Hom., ion.-att., etc., dor. xpixTrecrSa (AIcm. 19), béotien TpéirsSSa {IG VII, 3172, 139), mycén. topeza (pour ces deux formes voir Et.) f. ; « table », parfois « table servie, repas, plate-forme, comptoir d'un changeur, d'un banquier ». Composés : TpaTirEÇo-x6(xoç et -ttoiôç « serviteur qui sert la table » (tardif), -xopoç et -Xoij(6ç « parasite », -çôpoç m. « qui porte la table » (Ar. fr. 124), f. nom d'une prêtresse d'Athéna (Lycurg., etc., cf. plus loin ■vpaKsC.di) , TpaTceî^o- çépov n. « dressoir », etc. (Poli., Cic, etc.). Au second terme, une quinzaine de composés : ôpto-TpàrceÇoç « compa- 1129 Tpaû^ava gnon de table » (Hdt., PI., etc.), ctuv- (E.), eu- « hospitalier, somptueux », etc. (TEsch., etc.), Sua- «qui tait un horrible repas » (E.), etc. Dérivés : 1. -rpaTcéi^iov n. «petite table, table d'un changeur » (Lys.), en géométrie « trapèze » (Arist.), cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. ; 2. -siiç m. dans xûveç... TpaTtsÇ-^eç « chiens nourris à la table de leur maître » (Hom.), « parasites » (Plu., Hsch., etc.) ; 3. -(tïjç, dor. -ÉTÔêç, béot. TpSTreSStTaç m. « changeur, banquier » (att., hellén., etc.), f. -ïnç p.-ê. « femme banquier » (pap. vi« s. après) ; d'où -iTtxdç « qui concerne les banquiers », -tTt>c6v « extrait de compte en banque » (pap.), -iTsico « s'occuper de banque » (D., etc.), -irslix f. « action de s'occuper de banque » (inscr., pap.) ; hors ce groupe déflni, TpaTTeÇsÏTai. xùvEÇ = TpaTte^TiEÇ selon Hdn. Gr. 2, 356, qui affirme que la diphtongue -ei- est correcte ; avec ce même sens gén. TparcEÎ^YiTâv xuvGv (Ibyc. 338) ayant un y) confirmé par Hdn., etc. ; noter TpaTtEÇt-nrjv Ilâpiv • xàv Ttapa6àvTa t))v xpaTteÇav... (Hsch. = Trag. Adesp. 270) « celui qui a violé les lois de l'hospitalité » ; èvTpa7rEÇ(-n)ç = TtapdtcriToç (Suid., Zonar.) ; cf. encore Redard, Noms en --aiç 39 ; 4. TpaTtE^ta f. « métier de fabricant de tables » (Thphr.), cf. Scheller, Oxglonierung 40-41 ; 5. TpartEÇtû[v] ' Eépstà Tiç 'A6Y)VY]P°' TpaTtsÇouvxta I Paus.), p.-ê. d'après l'aspect du paysage ? Autre hypothèse chez M. Leumann, Hom. Wôrler 301. Autre ville TpaTis- ÇéTToXiç en Carie (J. et L. Robert, La Carie, II, 157). Le grec moderne a gardé xpàTceÇa « table » et « banque », TpaTté^t « table, dîner », TpaTteÇtûvofiai « s'attabler », etc. Et. : Composé tiré du nom du pied Ttouç, mais à la différence de zplnouç, avec le vocalisme e (cf. ÉKaTÔiXTteSoç) et le suffixe *-{/â; au premier terme une forme du nom de nombre « quatre » (chute mal expliquée de la syllabe initiale 7 ou quelle alternance vocalique ? cf. Szemerényi, Numerals 79 et n. 61) ; en tout cas (de même que xerpa- sur 'Welf-), Tpa- repose sur 'tf-, ainsi que xop- dans mycén. topeza, cf. Lejeune, Phonétique historique § 202 et Heubeck, Minos 12, 1971, 62 sq., avec la bibliographie et l'évocation de tomika ; l'étymologie de Treweek chez Shipp, Essays 18, n. 32, n'est pas plausible. Par rapproche- ment d'étymologie populaire avec xpEÏç, Tpt-, a été créé en béotien TpCreeÇav " t>)v TpàrtEÇav. BottoTot (Hsch.), d'où TpéTteSSa dans les inscr., cf. Thumb-Scherer, Handbuch 2, 20, pour le passage de i. à e après p. Voir Téaaapsç et aussi TpucpàXEta, TupTaïoç. Toaircb) : seulement au thème de présent « fouler du raisin » {Od. 7, 125, Hés. Boucl. 301, Anan. 5) ; autres formes chez Hsch. xpaTr^v {sic, d'après l'ordre alphabétique). X7)V07caTEÏv ; TpaTréovro ' ènixToûvTO ; TpoTréovTo ' IreàTouv ; d'où TpaTTiQTéç • ô oîvoç (Hsch.) ; TpaTojTat dans l'expli- cation de TraTiQTat (Hsch.). Avec une initiale xpo- (égale- ment issue de *r) : Tp07d)ïov n. « pressoir » (Hippon. 57 M) ; TcpéxpoTToç (olvoç) « vin doux » de Mytilène tiré des grappes avant qu'elle ne passent au pressoir (Poil. 6,17, médec, etc.), cf. p.-ê. 7rp6Tpo7ra ' QualoLç eîSoç (Hsch.) ; OlvoTp67ro1f.pl., épithète des trois ffiles d'Anios (Lyc. 580), cf. la scholie au passage (Anios est un descendant de Dionysos). Voir aussi dcTpaTcàç. Et. : Ce groupe de mots tient très peu de place dans le vocabulaire grec, p.-ê. en raison de l'homonymie avec la famille de TpéTtco « tourner ». Radical 'trep- signifiant « mettre le pied sur, piétiner ». Morphologiquement ce présent itératif correspond à l'alban. sh-tip, sh-typ (de 'irip- = gr. TpaTt-) « fouler aux pieds, écraser ». Vocalisme e en balt., lit. trepséti « trépigner, piétiner » ; avec vocalisme 0, lit. trapiniti « heurter avec les pieds » ; en slave, russe tropdtï « fouler aux pieds, se presser » ; en germanique, V. sax. prabôn, ail. traben « trotter » ; p.-ê. avec vocalisme e lat. trepidus. Voir Pokorny 1094, Ernout-MeiUet s.u. trepidus. rpâin\^, voir TpâçTj^. Tpaaid, voir Tapaôç. TOauXés • « qui parle difficilement, qui blèse, bègue » (Hp., Call. Com., Arist., pap.), cf. aussi chez Hdt. 4, 155, TTaïç lCT3(v6çtovoç xal TpauXiç ; dit par extension d'hiron- delles qui pépient (AP, A.Pl.). Composés : TpauXé-çtovoç (Hsch. s.u. BaTTOç, cf. Hdt. l.c.) ; -rpauXo-vj/éto dit d'oiseaux (Cyran.). Au second terme û;t6-TpauXoç « qui bégaie un peu », TTOtxiXô-TpauXa n. pi. (Théoc), dit du « chant » des merles. Dérivés : ■zptaAévrjÇ t. « bégaiement » (Arist., Plu.), aussi -Kùaiq t., comme de -6o(j.ai (Gai.). Verbe dénominatif : TpauXtÇûj «bégayer, bléser », etc. (Ar., Arist., etc.), différent de ij^eXXtî^co « bredouiller, mal prononcer », cf. Aristote PA 660 a, d'où -ia\j.6c, (Plu.), -îa(xaTa (Peek, Gr. Vers-Inschr. 977). Onomastique : anthroponyme tardif TpaûXoç, surnom de l'auteur d'AP XV, 28 ; f. TpaiiXïj (Lucr., cf. Schulze, Kl. Schr. 680). Le grec moderne emploie TpauX6ç « bègue », TpauXtÇto, etc. Et. : Obscure, ce qui n'étonne pas pour un mot de ce genre. On observe d'une part le suffixe -X6ç qui flgure dans des adjectifs désignant une infirmité, cf. TUçXéç, x^^^ç, aiçXàç, de l'autre un vocalisme « populaire » en a. Frisk rappelle une hypothèse très douteuse de Wackernagel, Verm. Beitr. 16 = Kl. Schr. 1,777. 11 se demande d'autre part si le mot est apparenté à xpaûfia. On pourrait penser aussi qu'il repose sur une harmonie imita tive du blésement : Alcibiade qui était TpauX6ç confondait précisément p et X, cf. Plu. Aie. 1. TpaG^a, voir Tirpcouxu. Tpaû^ava : pi. n. « bois sec, petit bois » (Phérécr.), aussi Tpauaavov " Çïipàv 7t5cv, y) cppûyavov (Hsch.) ; pour a issu de Ç, cf. cniXov à côté de ÇùXov et Schwyzer, Gr. Gr. 1, 211. Et. : Doublet de xpco^ava (voir Tpcôy") sur le modèle de Gpaiitû « briser ». Tpà<|>Tl| — 1130 TpÂilii -fix-oi; : m., les lexicographes nous livrent les formes et les sens les plus divers. Ainsi chez Hsch. Tpàinixi • 86paTi ; -rpàçifiS • xi^P"?. <^^>-0'\i ' ïvioi 8k -rà 86pu, «XXoi t6 -ri)? VEÙç xsï>-0Ç ; TpéTOixoç • (ieplç t^ç x«6Xo4i. Il est malaisé de définir le champ sémantique d'un mot glosé de façons si diverses (pour la variété des formes, voir El.) : SôpaTi peut désigner une planche, une poutre et une lance, XâpaS et ax6XotJ;, un pieu; les autres gloses indiquent la rame et sa poignée, enfin, le plat-bord d'un bateau ; l'EM 764, 35, donne aussi xà ÇiiXov ëv6a -zMâai ràv àpTov. Attestations hors des lexicographes rares et tardives : « pièce de bois qui sert à diriger une machine de guerre » fBiton 59,4), p.-ê. «pieu» (Lycophr. 641), p.-ê. «lance, javeline» (Lycophr. 1001), «plat-bord» d'un bateau (inscr. att.). Et.: SufBxe de noms d'instrument en -t]x-, cf. oïâÇ, 7r/)Xï)Ç, etc. Le caractère technique et familier du mot peut expliquer le nettement entre -po- et -pa-, -9- et -tt-. Fick, Pokorny 1090, Frisk évoquent lat. trabs (cf. aussi grec Tépa(xva ?), mais ces termes se rapportent à la notion de « charpente, madrier », etc. Or, il semble que les divers emplois de TpàçYjÇ, etc., concernent des objets moins importants et généralement mobiles. Aussi ai-je pensé autrefois à tirer ce groupe du radical de xpéTto). L'aspirée serait expressive dans ces termes techniques et l'alternance -pa-/-po- au vocalisme zéro n'étonnerait pas : voir P. Chantraine, Êtrennes Benveniste 21. xpâxTjXos : dor. -âXoç {IG IV 1», 122, Épidaure, iv« s. av.), pi. n. Tpâx^^a (Call.), m. « cou, gorge » (Hdt., ion.-att., etc.) ; le mot, qui désigne l'ensemble du cou et de la gorge, se distingue de aùxV « nuque », cf. s.u. aùxV et Powell, Class. Rev. 53, 1939, 58, Shipps, ibid. 58, 1944, 52 ; parfois employé au figuré « col » de la matrice, de la vessie, d'un vaso, etc. Composés : -rpax^lX-dcYX') * corde pour étrangler » (tardif), Tpax'»lXo-8e(i(i6-aiç « qui enchaîne le cou » (AP), -xoTtéoi « décapiter » (Plu., Épict.). Au second terme, nombreux composés généralement tardifs : à-Tpàx^lXoç (AP), Ppaxu- (PL). sùGu- (Sor.), xovto- (Tz.), (laxpo- (AP), [jtixpo- (Sor.), Trepi- « qui entoure le cou » (pap., 11= s. après), d'où 7reptTpax-»lXiov, -ISiov n. « collier »(hellén. et tardif), etc. Dérivés : 1. Tpax'^Xioc pi. n. «viande du cou, viande de rebut » (Hp., com.) ; 2. -lov n. glosé par Harp. et EM Ta xdcTO) ToO S6paToç « extrémité inférieure de la lance » ; 3. -[ç f. collare (GIoss.). Adjectifs : 4. Tpaxv)X-taïoç «du cou » (Hippiatr., Hsch., Eust.), suffixe -taïoç, cf. vs9piaïo(; ; 5. -tfiaïoç id. (Str.), cf. Chantraine, Formation 49; 6. -tiSTji; « qui ressemble à un cou » (tardif) ; 7. -icôStiç « têtu » {EM s.u. TsXxivûSï)? 751, 35) ; 8. -ixéç (tardif). Verbes dénominatifs : 1. TpaxiQXtÇcù « tordre le cou d'une victime » (Thphr.), « prendre son adversaire par le cou » à la lutte, d'où « maltraiter, faire souffrir, maîtriser » (hellén. et tardif) ; avec préverbes : àrto- « étrangler » (tardif), jtpoCT- « saisir par le cou » (Plu.), èx- est dit du cheval qui désarçonne un cavalier en le faisant passer par-dessus sa tête (X.), aussi, p.-ê., par métaphore Ar. Lys. 705, mais plutôt « rompre le cou », cf. Nuées 1501, PI. 70, « détruire, ruiner » (D., etc.) ; formes nominales : TpaxTiXto-r^p « bandage du cou » (Gai.), -ict(ji6(; « action de saisir par le cou » à la lutte (Plu., etc.), mais èxTpaxTQXtojxôç « décapi- tation » ( Gloss.) ; enfin rcaXiTpaxTîXîÇco « être têtu, récalci- trant » (pap., m' s. av.) ; xpaxTlXtàto « redresser le cou fièrement» comme un cheval [LXX, etc.). cf. p.-ê. yaupiàw, d'où le dérivé inverse èx-Tpàx''l^°? * "ï"i f^'t '® '^^r » (Greg. Naz..). En grec moderne Tpàx^lXoç « cou, col » (à côté de a^x'^v « nuque), xpaxTlXiâ « col, encolure », etc. Et. : Tp&x'i^'^Z^ en face de Sépr) et aùxV * nuque », est une création du grec probablement expressive et familière. Le rapprochement avec la famille de xpéxto (Pedersen, IF 5, 1895, 56 et d'autres) est des plus plausible, soit : « partie du corps qui tourne » ; le vocalisme -pa- pourrait être un vocalisme zéro, ou présenter un a de caractère populaire. Dans diverses langues le nom du cou est rattaché à la notion de « tourner » et de « roue », cf. v. si. vratû à côté de vratiti « tourner », lit. kâklas apparenté à xiixXoç. Voir Schulze, Kl. Schr. 380 et 620 sq. Tpâxûs • ép. et ion. Tprjx'iç, L -eîa, ion. -éa, n. -li : « rugueux, aux arêtes vives » en parlant d'une pierre, « rude, rocailleux » dit d'une voix rude ou qui se casse, de situations difficiles, de personnes rudes ou dures, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Composés : au premier terme xpaxoCpoç « poisson à la queue rugueuse, saurel » (Numen. ap. Ath., etc.), cf. Thomson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 30), Tpaxu-8ép[A0JV (Épich.), -étJTpaxoç (Arist.), -çtovoç « à la voix rude, rocailleuse » (Hp., etc.). Au second terme ùiré-Tpaxuç « un peu rude » (Hp., Archestr.), cf. pour la formation Û7r6-7taxuç, etc. Dérivés : 1. nom de qualité TpaxÙTT)?, att. TpaxuTTj; (cf. pour l'accent Schwyzer, Gr.Gr. 1,382, Mignot, Su/fixe -T/jç, -TYjTOç § 5 avec la bibliographie) « rugosité, rudesse », etc. (iEsch., Démocr., PL, X., etc.) ; 2. xpaxciv, -ôivoç m. «région rocailleuse» (Str., D.H., pap. 11= s. après, etc.), avec un toponyme Tpâxwv, -oivoç nom d'une région de la Syrie (J., Str.), d'où -tovmç (x<»>pa. Eu. Luc), -MVÏTai m. pi. habitants de cette région (J., Ptol., etc.) ; autre toponyme : Tpaxk (-tv), ion. TpYjx^ç, -ïvoç ville de Thessalie [II. 2, 682, etc.), d'où -tvioç ; pour le suffixe, cf. SaXa^ttç et Schwyzer, Gr.Gr. 1, 465; 4. toponyme douteux : mycén. tarakewija, cf. M. Lejeune, Mémoires 2, 354 ; 5. terme médical créé d'après yXauxcûjjia, etc., Tpax<«>|iaTa pi. n. «ulcérations de l'œil, trachomes » (Dsc, Gai., pap. m« s. après), d'où -ojfxa-rtxôç (Gai.) ; 6. xpâxoç n. duretum (Gloss.), donc « terrain rocailleux » : innova- tion d'après iràxoç en face de Taxûç plutôt que vieux thème en s en corrélation avec rpax^ç. Verbes dénominatifs : 1. Tpâxuvto (de *Tpâx'i-vyw), aor. -ûva, parf. tardif xsTpàxuxa, passif aor. l-rpaxiivÔTiv, parf. TeTpàxucr|iat « rendre rugueux, durcir », etc., aussi par métaphore au passif « être irrité, exaspéré » (ion.- att., etc.) ; également avec les préverbes : àTro-, èx-, 8ia-, UTCO-, etc. ; dérivés nominaux : Tpaxûti[xaTa pi. n. « rugosités » (Hp., médec), -uajxéç m. « action de rendre rugueux » (Hp.) ; adj. Tpaxuvxixéç « qui rend rugueux » (Arist., Dsc.) ; 2. Tpax6co (tardif). Cette famille de mots exprime d'abord la notion physique de « rugueux, rocailleux », secondairement celle de « rude », etc. En grec moderne : -rpax'iç, fpaX'-''"l?> xpaxuvu, Tpax<î>- [jiaTa « escarpements ». 1131 Tpc|ua Et. : Tpâxûç est un adj. en -liç de type archaïque comme zoc/pz. Phonétiquement un rapprochement avec Opàddto, TéTpY]xa est impeccable, mais les sens divergent et ôpàoaw (à côté de Tapàoaa)) signifie « agiter, troubler ». rpe, voir s.u. au. Tpcîs : ion.-att., éol. (gramm.) Tp^ç, dor. -rpéeç (Gortyne), TpTJi; (Théra), aussi Tptç {Tab. Heracl. 1,29, etc.), gén. Tpiûv, dat. xpiat, mycén. p.-ê. tirisi — Tpia( (Baum- bach, Gl. 49, 1971, 183), Delphes Tptsaai, éol. Tplacii, chez Hippon. 79 M, innovation thématique Tptoiai, ace. Tpsîç (ion.-att.), mais en v. attique rpïç (/G I", 838, vi» s. av.), aussi à Delphes et à Cyrène, crétois TpUvç [Leg. Gort. 5, 54, etc.), la syllabation s'expliquant par l'analogie de Tpiûv, etc., à l'ace. Tpeïç, etc., est dû à l'analogie du nom. ; au nom., Tpïç en dorien est dû à l'analo- gie de l'accusatif ; n. nom.-acc. xpta « trois ». Au premier terme de composés, très nombreux exemples de Tpi- à quoi répond l'adv. ■zplc, : p. ex., en mycén. iiriowe « à trois oreilles », tiripo t trépied » (Chadwick-Baumbach 250, Baumbach, Gl. l.c.,) ; Tpi-YXïivoç (Hom., etc.), -YXtôxïç (Hom., etc.), -é-n)? (Hom., etc.), -TtoXoç (Hom., etc.), -TTOuç (Hom., etc.), -cjTOtxot (Hom., etc.) ; en outre, p. ex. : -rpiYjpir)!;, Tpt(jLV)voç, TpbSoç, TptToixuç, etc. ; le premier terme peut être Tptç (cf. l'adv.) : tpi et xptÇ6ç, tiré de xptx6à, cf. ibid. ; avec des composés, p. ex. xpicoo-xlipaXoç (Orph.), et des dérivés comme xpintiàxioi; (AP), xpura-eiitù et -6tû (LXX), et les adv. -âxiç (AP), -àxi (Doroth.), -axfi (Arist.) ; 4. xpiàç, -àSoç f. « groupe de trois, nombre trois » (PI., Arist., etc.), d'où -àSioç, -a8ix6ç, -aStÇto (tardif) ; 5. xpt-xpa pi. n. « trois fois le compte », ou * le tiers » (Crète, Lois Gort. 1,36, Inscr. Cret. IV 43, A b 9). Dans l'onomastique, quelques exemples : Tptxoç (monnaies de Dyrrhachion), Tptx^aç, etc. ; Tépxioç (forme éolienne), cf. Bechtel, H, Personennamen 521. Voir encore xpiâÇtd, xpîatva, xptxxiiç. Le grec moderne a xpeïç, xpiôv, xptat, xpiàvxa (i trente », etc. Et.: Flexion de thème en 'i. Le nom. xpEÏç, xpéeç, xpTJç répond à skr. tràyah, lat. très, got. l>reis, v. si. trïje, etc. ; une forme propre au f. est attestée dans skr. tisrdh ; n. xpta répond à skr. tri, v. si. tri (de 'tria], lat. tria, etc. ; au génitif gr. xptûv, lat. Irium, etc., au datif xpict, skr. locatif trisù, ace. *xpiv<; >xpïç, gort. xpLtv;, skr. trtn, got. prins, etc. En face de l'adv. xptç, on a skr. trih, lat. ter. En face de xptxoç, tokh. B trite, A trit, cf. encore véd. Tritdh et Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. s.u. ; d'autre part sufilxe '-yo- dans avest. drit-ya-, lat. lertius. En composition xptTrouç répond à lat. tripes, skr. tripàd-. Voir encore Schwyzer, Gr.Gr. 1, 589-595, 597, Pokorny 1090, etc. Sur l'origine de ce nom de nombre, diverses hypothèses, cf. la biblio- graphie chez Frisk ; ajouter E. Benveniste, Hittite et Indo-Européen 85-87, qui, en posant une base 'tr-ei-j 'ter-i-, évoque la racine 'ter-, xetpw et xép-[j.a au sens de « dépasser » : xpeïç « dépasse » le nombre deux, duel signifiant une paire. TpeXXôs : mot obscur et expressif, seulement attesté par les anthroponymes TpéXXoç et TpéXXtov (déjà chez Sophron), cf. L. Robert, Noms indigènes 261-262 avec le renvoi à Wilhelm : c'est l'adjectif du grec moderne signifiant « fou ». TpéfJiu, xpéco : I. xpé(xa>, seulement thème de présent (mais parf. xExpé(j.T)xa EM 606,50) « être secoué, trembler, trembler de peur » (Hom., ion.-att., etc.) ; également avec les pré- verbes : àjAÇl-, TTSpi-, ÛTCO-. Adv. à-xpé(xà, -àç « sans trembler, sans bouger, tran- quille, immobile » (Hom., ion.-att.), cf. pour la finale (jàçà et Benveniste, Origines 93 ; doublet àxpefiet [-i] (Ar.) ; adj. ài:ps\irjç «calme, ferme» (Parm., Semon., PI., X.) avec -éoiç (Thgn., Hp.), d'où àxps(i-é — 1132 (E. Rh., pop.), -tiSï)? (Hp., Str., Plu.), -aXéoç (Eust., Théod. Prodrom.), cf. SEijxaXéoç, etc., -txôç (Gloss., Suid.) ; composé ôETpojjioç « qui ne tremble pas » (IL). Verbe dénominatif plutôt que déverbatif : Tpo(j,é(d «trem- bler », seulement thème de présent (Hom., poètes, etc.), l'aoriste Tpoixîjaai plus tardif [LXX, pap. lit. iii= s. après), aussi Tpo[j.à(Tat var. dans LXX, et Tpo(J.à5ai avec présent Tpo(j.à(T, Crète, Schwyzer 198), passif aor. xpatpGîivat, parf. TéTpa[i(jiai (tous depuis Hom., etc.), autres formes TpaTrijvat (iEsch., etc.), [èTtt-] TpEçOîjvai (E. El. 1045), participe èv-TpETrévTeç (pap. n« s. avj, parfait actif Téxpoça (Ar., S.) forme homonyme du parf. de rpéçw, mais ensuite d'après le moyen, xérpaça (D. 18, 296, iEschin. I, 190; 3, 158) ; «tourner, diriger vers, se tourner vers, changer, mettre en fuite » (au passif « fuir »), « mettre quelque part », cf. Ar. Nuées 858 (Hom., ion.- att., etc.) ; nombreuses formes à préverbes : àva- «retour- ner », à.no- « détourner », èx- « écarter, changer », èv- « tour- ner vers, se tourner vers, respecter, avoir honte » (cf. Et.), (XETtt- « changer », Trapa- « détourner, altérer », nspi- « tourner en rond, détourner », truv- « tourner avec », ÛTTO-, etc. Sur le radical de l'aor. êrpaTTOv a été créé le présent èniTpa.néouai «ils confient» (//. 10,421), cf. TpaTtïjTéov (Luc). A. Nombreux dérivés et quelques composés. Avec le vocalisme e : I. adj. verbal à vocalisme e, donc secondaire, TpeTTTÔç (Arist.) et une trentaine de composés souvent tardifs : éc-TpETtToç (Arist., etc.), eô- (Arist., etc.), Qsà- « tourné par les dieux » (iEsch. Pers. 905), ttoXû- (Plu.), etc. ; 2. d'où TpETTTtxô; (Plot.), àva- « capable de renverser » (PL, etc.), Tipo- « qui exhorte, qui pousse à » (PL, etc.), cf. le Protreptiqae, titre de l'ouvrage de Cl. d'Alex., etc. ; 3. nom d'action : Tpéi^iç L (D.L.) surtout avec préverbes : àvà- (Arist.), àrtà- «aversion » (Hp.), ïx- «distorsion » (Hp., etc.), mots rares et techniques. Composé TpEi];t-XP"<; * changeant de couleur » (Arist.). B. Vocalisme zéro : 1. -TpâTrsXoç dans eÙTpdcTtEXoç « qui se tourne facilement, mobile, vif, spirituel » (Pi., att.) issu de e5 TpanÉaSat, d'où -eXîa (Hp., PL), -sXEÙopiat (Plb., etc.), -tî^ofxai. (tardif) ; aussi dans Sua-TpàitEXoç « incommode, intraitable » (S., Hp., X., Arist.), avec -eX^k ; èx- « hors du commun, étrange, monstrueux » (Thgn., Phérécr., etc.), èv- « honteux » (Pi. P. 4, 105) ; aussi Tpa7reXi^6(jtEvoi; ■ CTUVEX"? âvaCTTp£96(j.£voç (Hsch.) ; 2. adv. xpaTt-éfXTraXiv « tourné en arrière » (Phérécr., Plu.) ; 3. p.-ê. mycén. toqide — topttîSeç « torsades » avec /•, d'où toqidewesa, etc., cf. Chadwick-Baumbach 250 et Baumbach, Gt. 49, 1971, 183. C. Vocalisme dans le plus grand nombre de cas : 1. nom verbal du type Xôyoç, -rpÔTtoç « direction, manière, manière de se comporter » (différent de 9)0oç « caractère »), « mode [en musique] » (Pi., ion.-att., etc.), cf. pour le sens Kuiper, Mnemosyne, 2« série, 36, 1908, 419 sqq. ; aussi « pou- tre » (Moschio ap. Ath. 208 c), existant encore en grec moderne = Soxàç TETpafijiévoç, Kretschmer, Gl. Il, 1921, 249 ; très nombreux composés : sur TioXÛTpoiToç voir s.u. TToXûç ; en outre, par ex., à.v:6-TpoTzoç « qui est à l'écart, qui fait fuir» (Hom., iEsch., etc.), à- «inflexible» (Hés., PL, etc.), àpxaté- «conforme aux manières antiques» (Th.),Sûar- « au comportement difficile » (att.), èni- « celui à qui quelqu'un ou quelque chose est confié, gardien, surveillant. 1133 Tpé<|>(>> tuteur » (ion.-att.), avec tKixponaXoi;, -eùu, -sta, -euaiç, -eÛCTtfioç, -1x61; ; éTep6- « de différente sorte » (att.), xax6- « méchant, malin » (ion.-att.) avec -eu, -ta, -siiofiai ; (xerdé- « qui se retourne », (iov6- « seul, solitaire » (att.), ô(ji6- « semblable » (att.), 6716- «qui se retourne »(Hom., etc.); dérivé 'vpomy.àç (attique, etc.), se rapporte à TpÔTCOç et TpoTW] ; 2. TpoTvéç m. (avec l'accent du type -rpocpôç) anneau de cuir maintenant l'aviron contre le tolet, « erseau » (Od., Opp.) d'où le dénominatif xpoTtéfo « munir d'un erseau » (iEsch., Ar., Poil.) avec TpoTrojrfjp = Tp07c6ç (Ar., Th., etc.) ; 3. -zpoirrj t. de sens plus concret que TpÔTtoç «point où tourne le soleil » (Od. 15,404), «solstice» (ion.- att.), « changement, mise en fuite de l'ennemi » (ion.-att.) ; d'où -rpoTtétù, -éonai « mettre en fuite », aussi avec xara- (LXX) ; également avec préverbes : àva-rpoTn) « destruc- tion », etc. (ion.-att.) avec -TpoTreûç «destructeur» (Anti- phon. Plu., D. Chr.), àrto- «action d'écarter, de détourner » (ion.-att.), avec -aïoç, -ijxoç (Hsch.), -îa, -làÇu, -tacjxa, -laajiéi;, -laorr)!; ; èx-TpoTtï) « action de détourner », èv- « respect, modestie, honte », èret- « arbitrage, droit de décider », etc. ; 4. TpoTtaïoç « qui met en fuite l'ennemi », d'où TpoTraïov, -atov n. « monument qui rappelle une victoire, trophée » (ion.-att.), cf. pour la variation d'accent Vendryes, Traité d'accentuation 263 ; 5. -rponla. dans des composés : èvxpoTttT) = èvTpoTOi (Hp.), au pi. -lai « ruses, machinations » {H. Hermès 245), (xsTa-TpoTttai «changements de fortune » (Pi.), TraXtv-rpoTttai « changements d'avis » (A.R.), àxpoTzla. « inflexibilité » (Thgn.), etc. ; 6. -xpànvov n. dans des composés : p. ex., èK-Tp67tiov maladie où les paupières sont retournées (médec), ■fjXLO-Tp67tiov « hélio- trope » plante qui se tourne vers le soleil (Thphr.), aussi « cadran solaire » (Délos 111= s. av.) ; 7. xpoTtlâç (oîvoç) aussi avec èv-, èx- « vin tourné » (Ar., etc.), même suffixe que dans ôfiçaxtaç, etc. ; 8. Tpôiriç, gén. -toç (-iSoç, ~e<ù(;) « quille » d'un navire [Od., ion.-att., Ar., etc.), même forma- tion que TP691Ç, Tp6xiç, etc., il s'agit d'une poutre, selon Hermann, Gôtt. Gelehr. Nach. 1943, 5 sqq. (?), plus proba- blement parce que la quille était incurvée (CartauH, Trière athénienne 32, Torr, Ancienl Ships 39-40; d'où TpOTttSeïa ou -la pi. n. id. (PI. Lois 803 a, Poil. Phot.) ; forme verbale vaûç TeTp07ti(j(jtév7) (comme de TpoTutÇoj) « pourvue d'une quille » (Hp.) ; hypostase ÙTto-rpàmoc, « qui se trouve sous la quille » (Opp., Orph.) ; 9. -xpoTOÙç dans àvarpoTisùç, cf. plus haut àvaTpoTr») ; 10. adv. TpoTràSriv, dor. -8âv, avec des préverbes 7Tpo-Tpo7tâ8ii]v « en s'élançant la tête la première » dit de fuyards, etc. (//. 16,304, Pi., PI., etc.), aussi avec àv:o-, im-, Ttepi- ; 11. (Tp67ta TtalÇeiv) nom d'un jeu (Gratin.), cf. Taillardat, Suétone Péri blasph. 160 et pour la forme Schwyzer, Gr. Gr. 1, 623 n. 1. Verbes dérivés : 1. Tpcrcéu (dénominatif ou déverbatif, de Tpéicto avec le vocalisme 0) ; « faire tourner » {II. 18, 224), peut répondre au mycén. toroqejomeno qui figure dans un contexte obscur (« faire une tournée d'inspection » 1) ; plus souvent avec des préverbes : èin-, Ttapa-, Trept- (Hom., etc.) ; avec un premier terme nominal, il s'agit de dénominatifs : xaxo-TpoTréw : dor. Tpàipto (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 685), aor. thématique Tpaçcïv (généralement intransitif, II. 23,90, il existe une var. ^Tpeçs ; malgré M. Leumann, Kl. Schr. 263 n. 3, cet emploi semble ancien, cf. Ghantraine, Gr. Hom. 1,390) ; aor. sigm. Opéi^ai, -ao9ai (mais ëepa<0 -téTpoçev àXjjiTi « le sel marin s'est condensé » ; dans un sens concret se dit aussi des cheveux qu'on laisse pousser (/;. 23,143, etc.), de la graisse qui s'accroît {Od. 13,410), de plantes (Hom., etc.) ; le mot a pris usuellement le sens de «nourrir un enfant, nourrir quelqu'un (parfois un animal), choyer, chérir », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ; le mot se distingue franchement de pôaxtd, cf. s.u. ; nom- breuses formes à préverbes : àva-, 8ta-, iv.-, èv-, im-, Tcapa-, (juv-, Û7to-, etc. Nombreux dérivés. A. Avec le vocalisme e : 1. adj. verbal epeTCTÔç, -Y) « esclave élevé à la maison » (att., inscr., etc.), parfois aussi « enfant adopté » (hellén.), cf. par ex., Cameron, Anal. Sludies Buckler 27-62 ; 2. 0peTCTtx;6ç « nourrissant » (PI., Arist.), aussi avec àva- ; 3. OpsKTâpiov n. dérivé de âpeTtxôç, « animal » = 6pE[J.[J.âTtov (tardif) ; 4. 6pé[i[ia n. « ce qu'on nourrit, brebis », etc., dit d'hommes en mauvaise part, cf. PI. Lois 777 b, Plu. Sol. 7, parfois « esclave », parfois « créature » (ion.-att., etc.), avec àvâ- (Théoc.) ; d'où GpeiitxàTtov n. {SIG 1211, etc.), -aTixéç ; 5. epétijiç f. « action de nourrir » (S.E., médec), avec àvà- « convalescence » (Hp.), ëx- «action d'élever, éducation» (tardif) ; 6. OpéTTTpa pi. n. « soins aux parents en échange de ceux qu'on a reçus d'eux » (/(. 4, 478 ; 17, 302), d'où par dissimilation ÔpéTtra (Q.S. 11,89); 7. QçizTzrfip m. « père nourricier » {AP 12, 137, inscr.), -rstpa f. « nourrice, celle qui élève » (E., Opp., AP), et -Tpâ f. id. (p.-ê. CI G 4300 d) ; 8. d'où epsTCTyjp-ioi; « nourrissant » (iEsoh. Ch. 545), « donné en remerciement à qui a élevé le donateur » {ibid. 6) ; avec epETî-r^pia pi. n. « gages donnés à une nourrice» (H. Dem. 168, 223) = QpénTça (Hés. Tr. 188); 9. epE7t-c7)T(op = epsTCT/jp (pap. vi= S. après). Thèmes sigmatiques : 10. Tpéçoç = epé[jLiia « animal » (S. fr. 154), variante moins plausible Ppéçoç ; avec une trentaine de composés en -xpEÇY)? : àXi- (Q.S.) et àXio- (Od.) « nourri dans la mer » ; àvejio- « nourri par le vent » dit d'une vague (//. 15, 625), d'une lance [?] {II. 11,256), àTcoXo- « grassement nourri » (//. 21,363), àçm- « nourris- son » (ffisch.), Aïo- «nourrisson de Zeus » (Hom., Hés.), eô- « bien nourri » (Od.), Ça- « bien nourri, solide » (Hom.), X7)pi- «nourri pour le trépas » (Hés. Tr. 418), vEo- dit de jcôpot = «jeunes garçons» (E.), ûSaTo- «qui pousse dans l'eau » (Od.), xQovo- « nourri des sucs de la terre », dit d'une herbe {lEsch., etc.) ; voir aussi l'onomastique. B. Avec un vocalisme zéro -pa- : 1. -rpaçEpôç « solide », au f. -rpaçEpY) opposé à ûypr], il s'agit de la terre ferme (II., Od., H. Démêler), cf. les emplois de Tpécpto pour le fromage, etc. ; aussi chez les poètes tardifs avec xéXEuÔoç, âpoupa, etc. ; aussi « gras », dit de poissons » (Théoc.) ; 2. au second terme de composés -Tpaç-/); non homérique et plus tardif que -TpEç^ç : sÙTpaçY)? « bien nourri, vigou- reux » (Hp., E., Arist., etc.) ou «nourrissant» (iEsch.), à- « mal nourri, malingre » (Thphr.), (jnrjpo- « qui a été nourri dans la cuisse de Zeus », épithète de Dionysos {AP, Str.), çtXo- = çtXé-xpocpoç (E. fr. 281) ; 3. voir xàpcpea, Tapçiiç. C. Avec le vocalisme a, formes les plus anciennes et les plus nombreuses : 1 . xpôcptç, n. -91 « gros, épais », dit d'une vague (//. 11, 307), d'enfants solides (Hdt.), pour la forme cf. Benveniste, Origines 75 ; d'où TpoçttùSTji; « coa- gulé » (Hp.) et le dénominatif Tpoçioûxai. • TTa^uvExai (Hsch.) ; 2. xpoçY) f. « nourriture, fait de nourrir et d'élever des enfants », parfois des animaux (Pi., ion.-att., etc.), parfois « ce qui est nourri », dit de jeunes animaux (E.), — 1134 — de jeunes générations (iEsch., S.), du lieu où l'on élève des animaux (pap.) ; le mot est de sens beaucoup plus large que PÔOTÇ « pâture » et tpopBr] « nourriture des animaux », parfois «des hommes»; aussi avec des préverbes : àva-, 8ia-, èx-, etc.; 3. xpoçôç f. «nourrice» (Hom., ion.- att., etc.), parfois dit d'une cité, etc., le m. est exceptionnel ; d'où xpoçtà f. « nourrice » (Rhodes, tardif) ; 4. -xpocpoç figure dans environ deux cents composés : a) avec les formes adverbiales &- « mal nourri » ou « pas nourrissant », d'où -éoj, -ta, S>io-, eu- « bien nourri » et « nourrissant » (Hp., etc.) ; b) avec des préverbes : à7t6- « nourri loin de maison », Trapà-, criv- « nourri avec, qui vit avec, familier, habituel » (ion.-att., etc.), etc. ; c) avec un premier terme nominal, des proparoxytons de sens passif : Xsux6- « qui pousse avec des fleurs blanches » (E.), Xmapâ- « grassement nourri » (Pi.), ve6- désigne un nouveau-né « nouvellement poussé », plutôt que « nouvellement nourri » (iEsch. Ag. 734), sur bpi-, ôpEÎ- et èpEacrîxpoçoç, voir s.u. ôpoç ; d) oxytons et paroxytons de sens actif : Y^ipo- « qui entre- tient ses vieux parents » (E., Pi.), avec -i(ù, -ta, à côté d'un composés en -600x6;, cf. s.u. p6ax(o ; Aïo- « nourrice de Zeus » dit de la Crète (E.), xoupo- « qui nourrit de jeunes garçons » épithète de contrées ou de divinités {Od., etc.), Xao- « qui nourrit des guerriers » (Pi.) ou « qui honore un guerrier » (Pi.) ; un des composés les plus importants est Î7r7to-xp6(poç « nourricière de chevaux », dit de contrées (Hés., Pi.), « éleveur de chevaux » (ion.-att.), avec -ta, -é(o, etc. : l'élevage des chevaux est une activité noble, d'où l'emploi d'un composé en -xpéçoç ; autres composés avec des noms d'animaux : [j.y)Xo- «éleveur de petit bétail » (Archil., etc.), ôpxuyo- « éleveur de cailles » (PI.), avec -xpoçéfù, -xpoçEÏov ; TTOpTi- « nourricière de génisses » épithète de contrées {H. Ap., B.), etc. ; pour les composés en -6ocœ « courir », cf. s.u. SpajxEÏv; il existe toutefois quelques exemples d'un aoriste Opérai : ÈTttOpé^avTOi; (//. 13, 409), dit de danseurs dans l'itératif ôpé^aaxov (II. 18, 599, 602), GpéÇaç (Plu. Aristide 20, épitaphe métrique), avec préverbes Trspiôpé^ai « faire le tour en courant » (Ar. Thesm. 657), 8ta- (Call. Bain de Pall. 23, il s'agit d'une course qu'est censée faire Pallas) ; au fut. -BpéZ,o[j.a.i : TrepiOpé^Ei « tu feras le tour en courant » (Ar. Gren. 193), [ieto.- «courir vers» {Paix 261), àno- (Ar. Nuées 1005), aussi àTO-âpé^stç (PI. Com. 232) et 8péÇ (Lycophr.) : donc surtout formes de la comédie ; sur la glose ÔpaÇstTai ' TapâÇeTat, TtopeiiasTai, voir Latte s.u. ; « courir, aller vite », etc. (Hom., ion. -att., etc.) ; nombreux emplois avec préverbes, p. ex., àva-, èv-, èm-, Trapa-, nspi-, >>'6ç « bronze coulé » (Poil. 7, 105) opposé à xuTCÎaç ; 3. xpoxtXoç m. « pluvier à tête noire » (Hdt., Arist. HA 612 a), « roitelet » (Arist. HA 615 a), ce sont l'un et l'autre des oiseaux qui courent ; aussi « réa de poulie » (PI. Bép. 397 a, inscr. att., Hero) ; d'où, en ce dernier sens pour des poulies, -tXta {-ex, -eîa), -aXta, -ï)Xi.dc, -iXXéa, -sXXéa, cf. Scheller, Oxy- tonierung 64; d'où -iXeïov (Épidaure), -i.Xt8i.ov (Hero); xpoxiXoç désigne aussi un creux à la base des moulures d'une colonne (Vitruve) ; 4. xpoxtxïiç [olvoç] (Dsc), forme et sens douteux, cf. Redard, Noms en -xtjç 97 ; 5. -(xSec, ■ aavSdtXia à7r6 «tyeîou Sépixa-zoï; (Hsch.), -à8ia Tpexu (Edicl. DiocL), d'où avec un suffixe pris au lat. -aSàptoç m. « cordonnier » (Attique, époque impériale) ; aussi SiaTpoxàSeç • eîSoç TroiYjixaTOç, «ôç JoTopeï IlpaSiçâvriç (Hsch.) ; 6. TpàxixaXoç m., pi. -oi et -a « pierre qui roule, galet», etc. (Thphr., Nie, Lyc.) semble tiré d'un *Tpoxii6(; (Schwyzer, Gr.Gr. 1, 492), mais Frisk suggère un croisement de TpoxaXôç et de 6[j.%k6ç avec changement d'accent; formes qui semblent issues de verbes dérivés : 7. Tpoxavxifjp m. protubérance ronde à l'extrémité du fémur (Gai.), instrument de torture = Tpéxoç (LXX), TpoxavrijpEÇ partie de la poupe proche du gouvernail (Hsch.) ; semblerait supposer un verbe Tpoxaivû) ; 8. Tpàxtootç f- « mouvement circulaire » (Lyd.), comme d'un verbe *TpoxCT7)p m. «vainqueur» (JEsch. Ag. 171), âTpLax-roç «invaincu» (iEsch. Ch. 339) ; xpiac-nfjç m. « vainqueur » (pap. in« s. après, aussi Jul. Afric), cf. Harris, JHS 88, 1968, 138 ; composé 7rEVTe-Tptà!;o(iat « être cinq fois vaincu » (AP). Dans le vocabulaire mathématique, aor. Tptâaai « multiplier par trois » (Théo Sm., lamb.) d'où àrpiaoTOç « qu'on ne peut multiplier par trois » (Dam.). En outre, Tçiocyiiàç, -01 titre d'une œuvre de Ion de Chios, Triades (Harp., etc.), ou -ai.&i)(; « non usé, non frayé, non habitué » (att.), èv- « expérimenté » (S., PI., etc.), èTracaUTepo- « qui suit de près » (ffisch.), pour [cto- (iEsch. Ag. 1443), voir Fraenkel ad loc, olxo- (Critias), àfxo-, dit de l'huile tirée d'olives vertes (Thphr.), etc. ; 3. enfin, passage au type en -âç, ion.-att. -Tjç : 7tai8o-Tpt67)ç, -ou m. « maître d'éducation physique » (att.), avec -éco, -ta, -ixdç ; v (Hsch.) comme glose de 8ï8uÇ ; 10. -atœ f. «mortier » (Suid., Zonar.) ; 11. Tpt6avov n. peut désigner un morceau de bois que l'on frotte contre un autre pour obtenir du feu (voir le Thésau- rus], aussi glosé XifjxuOov (Hsch.), c.-à-d. « flacon d'huile » avec laquelle on se frotte, mais devient une mesure de liquide (Gai., pap.) ; le dénominatif Tpiêav6to (Sm.) signifie « user, détruire » ; noms d'action : 12. Tpï\nia. n. « copeau, fragment » (inscr.. Gai.) ; boisson ou sauce faite d'éléments triturés (com., pap.), par métaphore « vieux routier, roué » (Ar.) ; dimin. -jxàTtov (com., médec.) ; souvent avec préverbes, notamment : êx- (Hp.), ènl- « fard, parure » (Joh. Chr.), Trepl- « un habitué de, un expert » (Ar., D.), 7rp6(T- «ce qui est frotté contre, infligé à » (^sch.), Û7t6- préparation culinaire piquante (Hp., Ar., etc.), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 385, etc. ; 13. Tpi.ii|j.6ç m. « passage frayé » (X. Cyn., etc.) ; èm- « frottement » (Aq.), CTUV- « destruction, malheur (LXX) ; 14. Tpc^^Ç f. « friction, usure, massage » (ion.-att., etc.), également avec àvà- « friction » (Hp., etc.), ëv- id. (X., etc.), (jiiv- « destruction » (LXX). Noms d'instrument, d'agent : 15. Tpi7rT)fjp m. « mortier, cuve » où tombe l'huile du pressoir (att.), d'où -r/jptov «instrument pour frotter» (Gloss.); 16. TptTTTTjÇ m. «esclave qui frictionne après le bain » (Plu.). Au centre de ce champ sémantique se trouve la notion de « frotter » d'où sont issus des emplois très variés avec les sens de « friction, usure, usage, temps passé », d'où le développement autour de SiaTptSy) « occupation, travail, recherche philosophique, expérience, habileté acquise », avec aussi des emplois particuliers comme celui de Tpi6oç « chemin fréquenté ». En grec moderne, p. ex., Tpî6co « frotter, écraser », etc., 8iaTpt6aXîS) t^po?^, Tpo (Ar., LXX, NT) ; le mot est employé au figuré chez Ar., cf. Tpu6Xiov zlpi\vi]Z « un bol de paix » (Ar. Ach. 11%), aussi pour le sexe de la femme, cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 116. Le Tpij6Xiov peut être de très grande taille, cf. L. Robert, Hellenica 11-12, 487; chez les médecins, petite mesure de liquide, le quart d'une KOTtiXT]. Anthroponyme rare Tpii6Xixoç pour un compagnon de banquet d'Antoine (L. Robert l.c). A propos de ce nom. Van Eff enterre, Rev. Ph. 37, 1953, 41-46, tente de montrer que le vrai sens de xpiiâXiov serait « pot ». Tpû6Xtov « plat », subsiste en grec moderne. El. : Nom familier d'un ustensile, sans étymologie. Tpuvâw : Hom., ion.-att., etc., aor. xpuy^aai. (ion.- att., etc.), f. TpuyviCTtû (ion.-att., etc.) « récolter du raisin », exceptionnellement « récolter du blé, des figues, du miel » ; parfois au figuré en bonne ou mauvaise part, cf. TaiUardat, Images d'Aristophane §§ 178 et 716; aussi avec des pré- verbes : àva-, aTto-, èx-, ê7t- Trpo-. Forme nominale parallèle : TpûyT) f- « vendange, récolte » [H. Ap. 55, Ath. 40 b, pap. ii<= s. après, AP, etc.), le mot peut parfois s'employer pour la moisson (H. Ap. est ambigu) comme l'indiquent les lexicographes, cf. Hsch. TpiiyT) " ô TTupàç y.al t) xpiÔT) xal ttSç âXXoç xapTcôç xal TToià poTav/), etc., voir Thésaurus ; p.-ê. dessèchement [d'un lac] (Nie. Th. 368), mais voir Gow, Class. Quart. 45, 1951, 114; TpùyT) doit être un dérivé inverse plutôt que le nom dont Tpuyâco serait tiré; composés : TpuyYj-çôpoç « qui produit du raisin » ou « des céréales » {H. Ap. 529), -çàyo; « qui mange les récoltes » (Plu.) ; avec un doublet peu clair èxpuy/j-çâyoç épithèt» d'un âne (Archfi. 43 W), confirmé par la glose d'Hsch., p.-ê. fautive : ÔTpiiy») (-x^l ms. hors de l'ordre alphabétique) • xôpfoç. xaXà(ji,Y) ; avec la variante àxpuyvitpdiyou (sic) ■ TtoXuçàyou ■ Tpùyr) yàp ô A7)jji7)Tpiaxàç y.a.çni6z (Hsch.) : ni l'ô- ni l'a- ne se laissent aisément expliquer (prothèse ?), cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,120, et Schwentner, IF 63, 1957-1958, 35 sq., qui traduit « mangeur de chardons ». Dérivés : 1. Tpûy-TjToç m. «vendange, temps de la vendange, récolte » (Th., Thphr., LXX, pap.) même suffixe que dans SfxTjToç ; d'où -rjxixéç « qui concerne les ven- danges » (pap. vi« s. après) ; 2. -riatç f. « vendange » (pap. iii« s. av.. Plu.), d'où -YjCTiixoç « bon à cueillir » {EM 271,32, Hsch. s.u. SiaTpiiyioç) ; -ïi[ia n. « récolte de miel » (glose ad Tim. Lex. Plat. s.u. pxtTretv) ; 4. TpuyY]T;f)p m. (Hés. Boucl. 293), -i]-rf]ç m. {LXX, pap., etc.) « vendangeur », -ilTpia f. (D., Poil.), -T)T»ipiov n. « pressoir à vin » (Gloss.) ; TrpoTpuyifjTïjp, -TY)!; nom d'une étoile qui se lève peu avant la vendange (astronomes, etc.), cf. Scherer, Gestirnnamen 123 sq. ; 5. Tpiyoç n. [El. Gud. 536), m. (Hsch. s.u. TpuyyjTÔç) ; 6. adj. Sia-rpuyioç (Od. 24, 342) [ôpxoç] « une rangée où les fruits mûrissent successivement », sens de la tradition, cf. v. 344 ; sens moins probable « entremêlé d'arbres fruitiers » ou « de vignes » (Schwyzer, Gr. Gr. 2, 449). Noms de personne : Tpuyaïoç dans la Paix est p.-ê. une création d'Aristophane ; IIpoTpûyaioç épithète de Dionysos (Ach. Tat., .331.) avec 9eoI TrpOTpùyatoi (Poil.), et npOTp'iyaia • éop-r») Aioviiaou xal IlotsetSôivoi; (Hsch.). Quelques termes de lexique qui sont rattachés à cette famille signifient « sécher », etc. : Tpùyei ■ ÇYjpaJvsTat (Zonar., Theognost. Can. 241), Tpuysï ' ÇTjpatvEi (Hsch.) ; ÏTpuysv • èÇïipâvÔT), èm Xîfjivïiç (ibid.), cf. plus haut TpûyT), ÔTpûyTf], etc., en outre, Tpuya66Xia • etç â xapiroiiç Çvjpoùç àTtETiôevTO (ibid.); aussi TpuyTjTÔç «assèchement d'un lac » (sch. Nie. Th. 368, cf. Hdn. Gr., Ammon. s.u.). Ces emplois s'accordent avec les gloses qui attribuent à Tp\iy7) le sens de x6çnoz, etc. 11 apparaît d'autre part que la famille de Tpuyâto ne concerne pas uniquement la vendange, mais a fini par s'employer pour les récoltes en général. En grec moderne Tpuyû signifie «vendanger, récolter, tirer le miel des ruches ». El. : Pas d'étymologie. La ressemblance avec xpiiÇ ne peut guère être une coïncidence, voir s.u. TpûÇ ; aussi Hester, Lingua 13, 1965, 378. rpûyoïiros '• « passoire pour le marc » (Ar., Phryn., Poil.), d'où -éco (Suid.). Et. : Composé avec au premiei" terme le radical de TptjÇ, plus un second terme à vocalisme o fonctionnant comme nom d'agent issu d'un radical verbal signifiant « filtrer, tamiser », etc. On a pour ce dernier rapproché un nom germanique du tamis, du filtre, par ex., v.h.all. sib, anglo-sax. sefe n. ; on évoque aussi un nom du jonc en viefi isl. sef n., en raison de son caractère poreux, etc. ; cf. Pokorny 894. rpû^u : Hom., Hp., poètes hellén., surtout au thème de présent (avec un itératif tpùÇectxs chez Théoc), aor. ëxpuÇa rare et douteux « faire un doux murmure, roucou- ler » dit du bruit des grenoufiles (Théoc. 7,140), de la tourterelle (PoU. 5, 89), dit par métaphore d'hommes qui bavardent {II. 9, 311) ; chez les médecins de bruits de liquide, de diarrhée ou d'urine (Hp.) ; aussi avec le préverbe £711,- (Call., Euph., Babr.). Tpû5o) — 1140 Forme nominale correspondante fpûytôv, -6voç f . « tourte- relle » (Ar., poésie hellén.), aussi comme nom de femme ; sert à désigner un poisson «la pastenague »(Epich., Arist., etc.), sorte de raie dont la queue est armée d'un dard venimeux ; Arist. H.A. 535 b, suivi par L. Lacroix, Ani. Cl. 6, 1937, 285, explique ce nom par le bruit que ce poisson fait quand on le sort de l'eau, mais Strômberg, Fischnamen 118 sq., pense qu'il est appliqué à ce poisson redoutable par euphémisme et antiphrase. Tpuywv présente le même suffixe que àYiStùv, àXxu<ôv, etc. Diminutif -rpuyàviov n. {AP, Them.) ; désigne aussi la verveine ; adj. Tpuyévio; (Opp.). Si on lit Tpu-cavÔCTa avec les meilleurs mss. chez Ar. Assemblée 34, on a un dénominatif signifiant ♦ faire un bruit léger » (à la porte) ; cependant depuis Bentley on corrige en èpuyavcÔCTa, d'après la glose Opuyav^ • xvôtTai, Çtiet (Hsch.) et Theognost. Can. 20 epuyovâv xà Çùetv. Nom d'action rpuafiéi; m. « roucoulement, murmure, bruit d'entrailles » (Hp., Gai.), cf. yoyyuCTiJtôç, etc. Doublets de xpiiÇto : rpuyij^w (Ps. Hdn., cf. LSJ) est p.-ê. fautif, rpuXt^to « murmurer, gargouiller » (Hp.), avec èv- (Ar. Th. 341, Poil.), d'où tpuXi(J[a6<; (Hp.), analogique de OpuXtÇtû, voir epûXoç ; enfin, oxpûÇto (Erot. 83 Nachmanson s.u. xpùÇaj). Et. : Verbe expressif reposant sur l'harmonie imitative, cf. ypiiÇtù, Wî^to et d'autre part Tptî^co. TpuT)Xîs : f- « cuiller, louche » (Luc. Lex. 7, avec des var. -7), -Y)ç) cf. TpuYiXtç ■ î^ufjnfipuOTi; (Hsch.); aussi Tpoi>X(X)a f. « cuiller, petit récipient » utilisé comme mesure de liquide (inscr. Chypre, Olymp. Hist., Hippiafr.), avec le diminutif TpoijX(X)iov n. id. (Hero, JEt., pap. ii« s. après, Hippiatr.), parfois -rpiiXXiov n. (pap. ii« s. après), et TpoûXXoç m. nom d'un récipient (Zos. Alch.), par métaphore «coupole, édifice à coupole» (lo. Mal.). En outre, TpuTrfjXa • TopûvYj (Hsch.); d'après xpuTràw ? Et.: Emprunt au lat. trulla, trullium, dérivés anciens (Caton) de trua « écumoire, cuiller percée » (Titinius, in«- ii« s. avant), tout comme la forme truella (Scaevola, I" s. avant). Selon une suggestion de J. André, TpuTfjXv) (var. dans Lucien) et Tpui]Xtç seraient issus de truella, selon la correspondance lat. camellal gr. >cà[iT]Xa. L'hypothèse d'un emprunt du latin au grec, soutenue par Varron (L. Lat. 5, 118), se trouve dans un passage corrompu où les formes latine et grecque sont manifestement fautives ; elle ne s'accorderait guère avec la chronologie. Tpijp.T], voir TplJtO. Toûl, -y6ç f. « vin non fermenté, moût, vin nouveau » (Anacr. 41, Ar., com., pap., etc.), aussi «lie» (Archil., Hdt., com., Théoc), parfois « piquette » (Hp.), etc. Au premier terme de composé dans Tpuy-oiTToç, cf. s.u. Au second terme dans éé-Tpuyoç [LXX, etc.), êv- (Hippiatr.), Û7t6- (Hp.) ; aussi âTpuyiQç (AP). Dérivés : 1. Tpuyta f. «vin doux» et «lie» (Ph. Bel., médec, pap.) ; 2. ■zpuy-ia.ç m. même sens {LXX, pap. iii« s. après, etc.) ; 3. Tpûytoç • Tpuyta oïvou ri èXatou (Hsch.) ; 4. -tvov n. nom d'un pigment noir utilisé en peinture (Pline) ; 5. -Y(i> cette famille. D'aute part, pour la morphologie, l'attesta- tion tardive de TpÔTn) incite à penser qu'il s'agit d'un dérivé inverse, donc que rpûTcàco n'est pas un dénominatif. TpûrâvT) : f. « aiguille de la balance » (ion.-att.), d'où -aveutû «peser» (Gloss.), et TpuTavtî^o) (tardif). Et.: Même suffixe que dans TrXsxTavT], poxâvT], cf. Chantraine, Formation 199. Le mot est tiré de la racine de rpiio), donc l'ouverture où se meut cette aiguille comme l'explique la scholie à Perse 1,7 pour expliquer l'emprunt lat. trutina (mais avec û) « foramen intra quod linum vel lingua de quo examinatio est ». Tpu(bâXeia : f., est apparemment le féminin d'un adj. en -■/)(; ; lorsque le mot est employé avec aùXôiriç {II. 5, 182 ; 11, 353, etc.) on peut se demander s'il est employé comme adj. ou comme subst. ; nous pensons qu'il fonc- tionne comme substantif, ainsi que l'indiquent les autres attestations : il s'agit d'un adj. substantivé, x6puç étant s.e. (comme dans xuvér)) ; Bechtel, Lexilogus s.u. compare //. 19,380 à 22,314 et en conclut que rpuçàXsia équivaut à xépuç TETpàçaXoç, donc « casque à quatre çàXoi », donc à quatre cimiers ou quatre cornes [II., Od. 22,183) ; voir, outre Bechtel, Triimpy, Fachausdrucke 40 sqq., Gray, Class. Quart. 41, 1947, 114 sqq., Krischen, Phil. 97, 1948, 184 sqq. Et. : Le second terme du composé est clair : -tpàXsia est le f. d'un ♦-çaX'/jç dont l'existence est rendue plausible par -reTpaçàXY^poç, cf. Bechtel, o.c, s.u. TeTpâçaXoç. Le premier terme Tpu- représentant le nom de nombre « quatre » est obscur. En rapprochant ■vpi.nsZ.a, on est tenté de poser i.-e. '(k^Jtur- (cf. aussi TupTaîoç) à côté de '(k'')t(w)r-, la syllabation '-tru- au lieu de '-tur- restant difficile à justifier, mais trouvant un appui dans avest. (aOru-, gaul. petru-, lat. quadru- (mais ombr. petur-). Voir les doutes de Szemerényi, Numerals 79 avec la n. 61. TpU<|>'n, TpÛcpOÇ, voir 9pU7TTCO. rpùio et Tpôxto : \. Tpûtd, fut. TputJtù, aor. rare Ërpucra, surtout parf. pass. TéTpûfxai « user, épuiser >. au propre et au figuré ; également avec des préverbes : àmo-, sx-, xaxa-, ûtto-, etc. Tpuiy\>.a.<., avec 8ta- (Ar.) ; « ronger, croquer » dit d'animaux herbivores, d'hommes qui mangent des fruits, des légumes, des desserts, etc. ; le sens de « manger » est tardif, il apparaît dans le NT, non dans LXX. Souvent avec des préverbes, p. ex., àTto-, 8ia-, èx-, sv-, xaTa-, Ttapa-, ûtto-, etc. Nombreux dérivés. A. Avec le vocalisme ô : 1. Nom- racine TpÛYEç m. pi. « charançons », 9r)pîa xà sv Totç èCTTcptoiç (Stratt.), cf., p. ox., 9pii{>; aussi en composition : xua|xo-TpY<>> 1142 — «rongeur de jambon» nom d'une souris (Batr.), ÇuXo- (Phot., Suid.), Tptxo- = Tptxé-êpcùç (Hsch.) « mite » ; t. TptùKTtç, -tSoç (Tz.) ; adj. TptoxTixôç « glouton, cupide » (Ph., Tz.) ; 4. TptoyiiXia n. pi., sing. rare, « friandises que l'on croque, noix », etc. (Pi. fr. 124, Ar., Arist., inscr. hellén.) = -rpa-rtfJtaTa ; 5. -ava n. pi., id. (IG V 1,363, Sparte i" s. après) ; 6. -|xaTa n. pi. (Philox.) ; 7. TpcoÇiç t. « action de ronger » (Hp., Arist.), avec dcTià- (Piild.) ; d'où Tp<ùÇtjxo(; « bon à manger » dit du raisin (Tliéoc.), de légumes croqués crus (Hp., pap.), désigne aussi une espèce de ciiicorée, cf. André, Lexique s.u. ; 8. xpû^ava pi. n. branches tendres que peuvent brouter les bêtes (Thphr. CP 3,2,2), fait penser à ôi|java, XeLij^ava (et voir TpauÇava de sens un peu différent) ; 9. Tpcù^aXXîi;, -tSo; f. « saute- relle » (Alex., Dsc, Pline) avec un suffixe diminutif -aXXîç, cf. TTUpaXXtç, etc., v. Chantraine, Formation 252, Gil Fernandez, Inseclos 104 ; 10. TpcùyXT) f. «trou », de souris, de serpent, et «trou » en général (Baîr., Hp., Arist., Hérond., LXX, etc.) : dans ce mot le radical indique à l'origine ce que l'on fait en rongeant ; d'où -XûSpiov dimin. (Hdn. Gr.), -XItt]? m. nom d'oiseau (Hdn. Epim., Eust.), proba- blement « roitelet », cf. Redard, Noms en -ttjç 85 ; -ïtiç f., nom de diverses plantes, équivaut p.-ê. à TptoYXoSû-rii;, cf. Redard, ibid. 77 ; composé TpcoYXo-Sû-niç (cf. s.u. Sùto) « qui s'enfonce dans un trou » dit de renards, de ser- pents, etc., aussi nom du roitelet ou troglodyte (Ruf., etc.), cf. Thompson, Birds 287 sq. ; d'où -SuTéoj et -SuTtxôç (Arist.) ; -Siivtov nom plaisant d'une souris ; d'autre part nom d'une peuplade éthiopienne Tptùy^o-SiiTai (Hdt. 4,183, avec une variante TpcoyO". cf. l'édition Legrand, Str., etc.), avec -Sutixô;, -Sûtiç, notamment TptoyXoSiiTiç espèce de myrrhe qui serait originaire d'Ethiopie (Gai., Alex. Trall.), cf. (par simplification ?) TptoyXÏTti; ; il est difllcile de trancher si TptoyXoSÙTai. est un composé grec d'après le mode de logement de cette peuplade ou si c'est l'arrangement d'un nom indigène ; enfin, si la forme originelle est Tpcoyo-SÛTai ; 11. zç>S>yix.<; • ■zpày'koi.ç (Hsch.) pourrait être un sens particulier du nom racine Tpcôyci;, ou une altération par dissimilation de TpétyXri. B. Vocalisme zéro en â, cf. xpayEiv : 1. Tpay-avôç « que l'on peut manger » (Hdn. Gr., EM), cf. èSavéç ; aussi au sens de «cartilagineux» (médec); 2. TpaydtXia = xptoyàXia (Theognost.), à côté de l'hapax expressif TpayaXtÇfo « grignoter » (Ar. Guêpes 674) ; 3. Tpay7;(xaTa n. pi. rarement au sing. « choses à grignoter, friandises, dessert » (com., X., Arist., etc.), d'où -Y)(i,àTia, -TjfiaTCùSriç, -7)(xaTlÇûJ, TpayY)(j,aTO-TC<«>XY)ç, -TTcbXiov : p.-ê. sur le modèle de èTTitpopïifxaTa et cf. Chantraine, Formation 178. Sur Tpâyoç, voir s.u. En grec moderne Tp(î)(y)o> «manger» avec l'aoriste ëçaya. Et. : Sur l'alternance ancienne Tpco-/Tpâ- cf. Kurylowicz, Apophonie 204-205, Beekes, Laryngeals 246-247. On a évoqué deux mots arméniens que le traitement phonétique a éloignés l'un de l'autre : aracem « paître » = Tpayeïv, et l'urc, gén. l'rcoy « menton », qui peut reposer sur i.-e. 'Irôg- (celui qui mâche). Le vocalisme du tokh. A B irâsk- de 'irâk-sk- est ambigu. Voir Pokorny 1073. Tpbiirâb), voir Tp^Trco. Tpuxâu, voir Tpéxco. Tp(0(0, voir TlTpWCTXtO. TuSapiç : ace. -tv, f., nom d'une salade dorienne « èv S^et iréXtvov » (Poil. 6,71), donc, céleri avec du vinaigre. Et. : Sans doute emprunt, d'origine inconnue. Hypothèse invraisemblable de Neumann, Unlersuchungen 86 sq. TUYxâvu : Hom., ion.-att., etc., aor. tu^ew (Hom., ion.-att., etc.), parfois Tuxîjaat (Hom., Hés.), avec redou- blement subj. TETÔXYiot, opt. TETÛxotixi (tardif et littéraire), fut. TEÛ^ofxat (Hom., ion.-att., etc.), parf. TSTÙx^xa [Od. 10, 88, ion.-att., etc.), participe -ifjcôç ou -7)xciç (//. 17,748), tIteux» (D-, grec hellénistique, etc.), déjà plus-que-parf. èTSTSùxsE (Hdt.) ; moyen aor. xEiiÇaoBai (LXX) ; pass. aor. Iv-etei!ix8ï)v et parf. sTri-TéTeuyfiai (Plb.) ; « atteindre, toucher, rencontrer » généralement avec un complément au génitif ; intransitif « réussir [opposé à açdtXXEiv], se trouver, se produire par hasard, se rencon- trer » souvent avec un participe ; sur l'emploi chez Hom., cf. Trilmpy, Fachausdrucke 117, le mot, généralement à l'aoriste, indique que l'arme atteint le but visé et s'oppose à à[j.apTàv&j ; également avec préverbes : àno- « manquer, ne pas réussir », àvTi- « rencontrer » ou « obtenir en échange », sv- « rencontrer, avoir une entrevue, solliciter, lire » (pour ce dernier sens, cf. Chantraine, Mélanges Grégoire 2, 1950, 122-126), km- «rencontrer», ctuv- «se rencontrer, rencontrer », etc. Dérivés : L-nix^jf- «rencontre, hasard, fortune», parfois avec le complément Sattiovoç, ou l'adj. àvayxaîa, dit aussi bien de succès que d'échecs, « destin », souvent aussi dans l'expression àyaG-)) TÛxr) (Archil., Pi., ion.-att., etc.) ; sur la tyché dans la tragédie, cf. Nilsson, Gr. Religion 1,732, avec la bibliographie ; voir encore Luther, Weltansicht und Geistesleben 62 sq., Herzog-Hauser, Wiener St. 63, 1948, 157-163, P. Joos, Tùxn, 9xn (inscr. de Palestine), Tuxœ'O'»' temple de la Fortune (D.C., inscr.) ; e) TuxEÏœ "• pl- fêtes en l'honneur de Tûxi'l (Lampsaque) ; d) ■mxiv.bc, «fortuit» (Plb., Phld., etc.) ; e) -àSiov diminutif (Eust.) ; f) èvruxa- X6ç • ÈVTEUX-nxr) (Hsch.), donc « affable » ; g) verbe dénominatif TUxâÇEoOai • aTOxâÇsaOat (Hsch.), l'aor. Tuxaaàjxevov " atoxa■Ci&\Lsvo•^ (Erot. 85, Nachm.) doit être une variante pour aTOxaaà(i.EVOv (H-p.Art.A) ; 2. teûÇiç f. « fait d'atteindre » [AP, Plu., Arr., S.E.) ; surtout avec préverbes : ëv- « rencontre, conversation, relation » (PI., Arist.), dans les pap. « pétition », etc. ; èttS- « fait d'atteindre le but, succès » (Pl. Def., Arist., Phld., etc.), ànà- «échec, insuccès » (Pl. Ax., Phld., Plu.), ûtu6- «réplique » (S.E., etc.); 3. aTtô- TEuyfxa n. « échec » (Arist., etc.), ht- « rencontre » (D.S.), È7CÎ- « succès, réussite » (Phld., D.S., etc.), mais le simple T£i5yfJ.a répond à teûx" J 4. l'adj. verbal en -tëuxtoç se rapporte en général à teûx" (voir s.u.), mais on a en grec tardif, p. ex., àvEmTEUXTOç « qui n'atteint pas son but » ; avec des dérivés en -tix6ç hellén. et tardifs : ètti- TEuxTtxôç « capable d'atteindre le but » (Arist., etc.), èv- (Plu.), &TZO- (Phld., Epict., etc.) ; aussi xaxo- (E.), etc. Au second membre de composés -tux'')? q"' se rattache 1143 tûXti pour le sens à la fois à tùx^ et à Tuxeïv : zùmxhi ' heureux, qui réussit » (Pi., ion.-att., etc.), avec -La, -éto, -Y)(J.a, -tjctii; ; SuCT-TUX'^Ç « malheureux » (ion.-att., etc.), avec -ta, -éto, -7)[jta ; à-TOX'^Ç * <î"' échoue, malheureux » (ion.-att.) avec -ta, -é, -fiy-a. ; un préverbe comme premier membre : dlTto-TUXTlç « manquant » (PI. Sis.), -la. (Democr., etc.) ; é-Ki-mxfit * <ï"' atteint le but, réussi » (ion.-att., etc.), avec -ta « succès » ; TrpotT-TUX^Ç * habitué à » (PI., etc.) ; en outre, par ex., àvSpo-TUX'Jiç [P'oi^oç] «une vie unie à un homme » (.ffisch.) ; au second terme -tuxo?, dans des attestations très tardives : 6<\il-mxoq « qui atteint tardi- vement le bonheur », 8ûcf-, xaxé-, etc. Onomastique : TûxavSpoç, 'Eùvjxh'i' Eutuxoç ; Tùx"v, -tovo; (aussi épiclèse d'Hermès), Tiix^oç. Tuxa'oÇ, Txvi, etc. ; Bechtel, H. Personennamen 433. En grec moderne -roxatvco « rencontrer, obtenir, se trouver, arriver », etc., -nixi) « hasard, destin, chance », etc. Et. : Le lien étymologique avec tsùx" « taive, fabriquer » est universellement admis, cf. Snell, .JHS 93, 1973, 178. TuYX'i'^". a^ec le sufï. -àvoi, exprime un procès dont le terme est envisagé, d'où le sens d'« atteindre, rencontrer » et « se rencontrer, se produire », cf. encore Chantraine, Gr. Hom. 1,316, Kuiper, Nasalprâsentia (1937) 156. On rapproche quelques mots germaniques, balto-slaves et celtiques. En german., got. daug, v.h.all. toug « être utile », d'où v.h.all. luht « valeur, force », angl. doughty « valeureux » ; en balt., lit. daùg « beaucoup » ; en slave, russe djùzij « fort, robuste, puissant » ; en celtique, irl. dûal t qui convient », etc. ; i.-e. ' dheugh- jdhugh- . Voir encore Pokorny 271. TUÎ : ^J8s. KpTJTeç (Hsch.) ; Lv xutv ■ èv toùtu [ibid., glose Cretoise ?) ; éol. toîSe « ici » (Sapho) ; forme analo- gique de ÔTtui, mJç, qui répondent à skr. kû « où ? », cf. s.u. TTC- et Lejeune, Adverbes en -6sv 295-298. TÛKOS : Poil. 7,118 et 125, E. H.F. 945 -rùxoiç [corr. pour -nix""?]> TUX°Ç (inscr. hellén., Délos, etc., Hsch.) «ciseau, hache » pour tailler la pierre ; aussi « hache de combat » (Hdt. 7,89, -X- donné par la majorité des mss.) ; au second terme de composé eû-tuxoç (var. -x-) « bien taillé », dit au figuré de la langue (B., iEsch., Théoc, Call., etc.) ; d'où EÙTuxàÇou (ms. -aÇov) ■ eOtijx[t]ov èx_s, sTOt[j,ov (Hsch.), généralement lu chez iEsch. Sept. 150 (avec une var. sùjtuxâî^ou) ; sÔTuxtÇto {EM 399) avec sÙTUxéç (Hsch.) et -ûç • pcji8t&)<; zal Ta ôfioia (ibid.). Dérivé de Tijxoç (ou extrait de eÙTUxtÇto) : TuxtÇto « tailler des pierres» (Ar. Ois. 1138, Poil.); d'où -tafiara «pierres taillées d'un mur » (E. Tr. 814 avec xav6vwv, fr. 125) ; àTTOTUX^?" = àTtoTreXexâto « tailler la pierre à coups de hache », dans la glose àTtOTUxtaai. • àTroTTeXexYJaai. XtOov, xal àTtoTUXtCTÔct; ' à7roTiX6eti;, à.Tzb tuxou ' 8'^'" 8è XtOo- Çoïxôv otSY)piov (Pausan. Gr. 163 Erbse) ; aussi èx- (/G II', 1670), etc. Noms d'instruments Tuxtov (Eust.) = TÙxoç ; avec un sens différent Tuxàvr) « fléau, instrument pour battre les céréales » (Theognost. Can. 24, Eust.) = lat. tribula, trahea (Gloss.); -àviov n. id. (pap., Gloss.) ; autre forme Turàvif) • ôpyavâv -ri. w xP'*^'^"'- ^'? '^°'^ àXoYiTàv Toû otrou (Hsch.), p.-ê. analogique de noms d'ins- trument comme TpuTàvT) ; enfin, rpuyàvr) ' Y) tôv (tïtov àXoÔCTa (Gloss.), influencé par Tpuyàco si le texte est correct. Les formes à aspirée du type tùxoç, -tÇ<ù sont dues à l'analogie de teÛX" « faire ». El.: Tûxoç est un nom verbal de caractère technique que l'on rapproche de mots slaves, baltiques et germani- ques : V. si. lûknçtï, russe tknùtî « heurter, frapper » ; avec un autre vocalisme en diphtongue islukali « tailler, faire fondre du métal », etc. ; avec ù, v. si. tykati, russe t^kalï « piquer, frapper » = lette lûkâl « pétrir, presser », dont on a rapproché v.h.all. dûhen « presser ». On évoquera enfin en celtique, v. irl. loll, gall. twll « creux, trou » si ces mots reposent sur 'tak-slo-. Voir Pokorny 1032. Mais plusieurs de ces mots ne reflètent pas le sens précis de grec -nixoç. TÛXti : û (AP) t. « bosse, cal, coussin, bourrelet », etc. (Sapho, com., pap., AP, etc.) ; -niXoç m. « cal, bosse, clou, cheville, tolet » (X., Ar., Nie, Hero, Str., etc.), aussi = atSoïov (Hsch., Phot.). Au premier terme de quelques composés tardifs : -niXo-TtXôxoç « fabricant de coussins, de matelas » (pap., v« s. après), TuX-uçâv-njç id. (Hyper.), TuXo-ç- id. (tardif) ; au second terme : 8t-TuXoç « à deux bosses » (D.S.), TiEpt- « entouré de moulures » (Délos), etc., « avec des cals » (Sor.), yovo-tùXy) « cal du genou » (Hsch.). Dérivés : 1. diminutifs -ruX-tov n. « petit clou » (Hero, etc.), -dcpiov n. (inscr. et pap. du iii= au vi» s. après), -atvtov n. « cal » (Aret.) : Frisk suppose une dérivation d'un *TuXatva qui pourrait être analogique de çXuXTaiva ; 2. -EÏov n. « coussin » (S. fr. 468, hellén., pap., etc.) ; 3. -niXapo; ' [jiâvSaXoç (Hsch.), donc « verrou » ; d'où -ruXaptonaç ' (xav8aXa><îai; (Hsch.) ; 4. tùXmv, -tovoç m. « à la peau calleuse» (Gloss.); 5. tuX6em;, -zcoa, -ev «calleux» (Nie.) ; 6. -tàST)? id. (Plu., médec). Verbes dénominatifs : \. TuX6o(xai, -6<ù «être rendu dur, calleux » et « rendre dur, calleux » (X., Théoc, médec.) avec TETuXtofxévoi; « garni de clous » (Hdt. 7,69) et tuXûjtôç id. (Hdt. 7,63) ; également avec des préverbes : àTO- (Phérécr.), èx- «couper une callosité» (médec), TTEpt- (médec) ; d'où le nom d'action -niXtoaiç f. « durcissement, renforcement » (Épidaure, terme de construction), « fait de devenir calleux » (médec), également avec Èx- et TTEpt- ; -niXtoixa n. glosé par Tiifi^a (Hsch.), valant T\i.t-irr\c, XSaç » pierre tombale » [AP, cf. Redard, Noms en --a)? 115); 6. -iov diminutif (tardif); 7. TU(Aêàç y\j-io(jiat « reposer dans la tombe » (Ph.) ; dérivés : TU[j.6-efa f. (Suid.), -eu(i.a n. « tombe » (S.), « qui doit être mis en tombe, cadavre » (E.). Par dérision tij[x6oi; a désigné un vieillard dans 2> Tiijxês (Ar. Lijs. 372), yépovxa ... TiijxSov et yépovxoç ... TÛfx6ou (E. Méd. 1209, Héracl. 167), d'où le composé Tu^ëoyéptov (Ar. fr. 55 D, Com. Adesp. 1172), glosé par Hsch. ècxa- -réyripuç, nai ■Ka.prjjy.éwç vf) Stavoîqc ; d'où 7Tap-Te-ni(i.6ei ' Ttapaçpoveï, Tjfiàpxrixsv (Hsch.) ; TSTU(jt6t6ç « imprimé, marqué » (Lyc), avec des composés à-, etc. ; -cotixôç « formateur », etc. (tardif) ; 2. TUTcàÇto = TU7T6o(j.ai dit de traces de pas (0pp.) ; -àÇetv • xÔTtTEiv (Hsch.), d'où -njiracTTYjpiov ' t6 tô>v àXtétov a-rufxvtov (Hsch.), p.-ê. « harpon ». D. Composés divers : 1. -tuttoç figure dans des composés de sens actif ou passif, avec des premiers termes de types divers : àvTt-TUJtoç « qui fait écho, qui correspond, image », etc., mais aussi « qui résiste, qui s'oppose », etc. (ion.-att., etc.), plus àvriTUTr-ta, -eu, -Triaiç, -rjç (tardif), à7c6- « image » (Délos), Mx- « travaillé en relief », ëv- « frappé » dit de monnaie d'argent (Poil.), « qui peut recevoir une empreinte » (Ph.), etc. ; avec un premier terme nominal et un sens actif ou passif, selon l'accent : àXî- « battu par les flots », ZjiXà- « piqué par l'envie » ; XaTUTtoç « tailleur de pierres, maçon », ôpEi-TÙTroç « carrier », etc., avec -la, -If) (Hp., Thphr.), ôpo- « qui frappe la montagne » (iEsch.), xaXxÔTUTCOç « blessures causées par des armes de bronze » (Hom.), mais --niTTOç « forgeron » (ion.-att.), XPUct6-tu7toç « façonné avec de l'or » (E.). Plus rarement, composés en --ifjç de sens passif : àvTt-TU7rr)ç (Épicur.), TrpoTUTrfjç « qui s'avance » (Plot., cf. H. R. Schwyzer, Mus. Helv. 20, 1963, 190), OTEpvo- « qui vient de coups sur la poitrine » (E.), etc. ; avec le second terme -tûttt) : Xâ-TUTT/] f. « éclats de pierre, gypse, terre à chaux » (inscr. att., Plu., etc.), \j.o<.xo-Toi7r\ « femme adultère » (Hsch.), Xa[xai- « prostituée » (Mén., etc.), avec -TUrtéoj, -TUTria, cf. Suétone, Péri Blasph. p. 125 sq. (Taillardat) ; autres formations : èvTUTiàç (adv.) XExaXu(X(iévo<; « avec les contours du corps qui ressortent » {II. 24,163, A.R., Q.S.), MCTTE t6v tÙtiov toû otûfiaToç çatvECTOai (Hsch.) ; d'où èv-ruTtàSta ' Srav tû LjxaTtto t)]v x^'P* Ttpàç irpéctùTia xaTEtXTQfijxévoç (T-r^CTY) (ibid.) mais Latte juge le lemme fautif ; èvTETUTuaCTTai « il est enveloppé » (inscr. Pisidie). En grec moderne TÙTtTCù « frapper », tutioi; « empreinte, cachet, coin, type », etc., TUTttxéç « de forme », etc. El.: Présenta suffixe *-{/«/(,- et vocalisme zéro (*pj/>7tT). L'indo-européen fournit des formes apparentées : skr. lupdti, tumpdti, tôpati, etc. « blesser », v. si. tûpati « batte- 1146 — ment » du cœur, iûpûtû t bruit ». Autres formes avec s mobile initial : skr. pra-stampati « cosser avec les cornes » (gramm.), p.-ê. lat. slupeô (cf. Ernout-Meillet s.u.). Voir encore Pokorny 1034. TÛpavvos : m. « maître absolu », dont le pouvoir n'est pas limité par des lois (ce TÛpavvoi;, le sens étant distingué de celui de paaiXeilç, se trouvant souvent désigné par un mouvement populaire, cf. aussi Bengtson, Gr. Geschichie 102 sqq. ; depuis VH. à Ares où le mot s'applique à un dieu. Pi., ion.-att., etc.), parfois employé au féminin, parfois comme adjectif; au pluriel, désigne la famille royale. Composés : au second terme : [iiao-Tupavvoç « qui hait les tyrans » (ion.-att.), ôXecoi- (AP), çiXo- (D.H., etc.), 1 «prendre le parti du tyran» (D. 17, 7), cf. XaxtovtÇto, etc. Le grec moderne a gardé TÙpavvoç, avec TUpavvtô « tyranniser, tourmenter », etc. Et.: Terme de substrat ou emprunté à l'Asie Mineure (comme pacriXsùç, àvaÇ, mais xotpavoç doit avoir une étymologie indo-européenne) : le rapprochement avec l'étrusque turan = Vénus (maîtresse 1) reste très douteux, cf. Heubeck, Praegraeca 68-70 et Gusmani, Studi Pisani 1, 511, qui évoquent hittite hier.' tarwana ; cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 366. TÛpgT) : oùpèri (Suid., Eust.) f. « désordre, confusion, tumulte» (Hp., Isoc, X., Plb., etc.) ; adv. -nip6a (ca>p6a Hsch.) « pêle-mêle » (iEsch. fr. 618, 3), origine de l'a inconnue, cf. aàfoi, mais aussi Schwyzer, Gr.Gr. 1,623 n. 1 ; verbe dénominatif TUpëàÇw « mélanger, mettre pêle- mêle », etc. (Ar., NT), aussi « mener joyeuse vie » (Alex.) ; avec âva- (Ar. Cav. 310) ; d'où TUpêatrla f. glosé Ôp/tlf^a 8ieupa[jt6ix6v (Poil.), xoP"v àftaxh "f'? 8ieupa[i6i>cfiJv (Hsch.) ; -a(i[xa (tardif et peu clair). En outre, TÛp6Y)ai(; ■ TiXi6aTèv àépa (Hsch.) et Tup6Y)v6<; • èTrteeTOV toû 'Atc6XX<ùvoç (Hsch.). Avec un a- initial : CTup6r)v6ç X°p6<; (Zenob. 6,1), aÛTT) TéxaKTat xaTà tûv àTaxTWV xopôiv se dit des chœurs désordonnés ; d'où cmp6YivEijç (Gratin. 84) « bruyant. désordonné»; glose confuse d'Hsch. CTup67)VEÙi;. . . lyzoï, !xù'Xy}rf\z ■ (TÙp6T) yà.p ^ aùXoÔifjXT) (?) • ^ xapax&jSï); ; (jup67)véo)v xopôç (Ath., Suid.), cf. Perpillou, Substantifs en -EÙç § 80 ; adverbe expressif et obscur crupSàêuTTa « sens dessus dessous » (Ar. fr. 866) ; second terme p.-ê. apparenté à pûw « bourrer », cf. s.u. pÙTTOç. Et. : Famille de mots expressifs et obscurs. L'alternance entre t- et a- devant u ne semble pas s'expliquer phoné- tiquement, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,308, aussi Frisk suppo- serait que le a- est analogique de oùpco. Le radical Tup6- n'a pas un aspect indo-européen, tant à cause du vocalisme que du 6 final (on attendrait plutôt un 'Iwfbh-). Aucun des rapprochements proposés n'est plausible (en dernier lieu, Szemerényi, Hermès 103, 1975, 328 suppose pour TupSaota un emprunt à un 'tarwant- hittite), sauf, bien entendu, le latin turba. Mais la concordance totale entre les deux mots isolés, grec Tup6-ir) et lat. turba, invite à penser que le mot latin est emprunté au grec. TÛpôs : m. « fromage » (Hom., ion.-att., etc.). Au premier terme de composés : Tupo-66Xoç, -66X!.ov « panier à fromage », -y.vr\axt.c, « râpe, couteau à fromage » (Ar., Délos in^ s. av.) cf. xvrJCTTii; s.u. xvaio), -xonétù « faire du fromage » (Poil.), -vwtoç « au dos couvert de fromage » (Ar.), -tzÙXt^c, « marchand de fromage » avec -TtcdXéw (Ar.), etc. Au second terme, par ex., àpTÔ-Tupoç (pap.), TToXii- (Pherecr.) ; pour -cupàXç!.Tov et -rupoTàpixoç, voir L. Robert, Hellenica 11-12, 480-481. Pour poÙTupov, voir s.u. poO;. Le mycén. a turo^ (Chadwick-Baumbach 251 et voir Et.). Dérivés : 1. dimin. TUp-tov n. (com., pap., etc.), -tojcoç (tardif) ; 2. Tup-àaiov n. (pap. PSI 6, 606), diminutif ou plutôt instrument pour faire le fromage, cf. Mayser, Gr. der Griech. Pap. I 3, 44) ; 3. -axtvâç m. dorien, espèce de gâteau au fromage (Philox. v'-iV s. av.), p.-ê. dérivé de *-â.MVOQ d'après ôfxtpàxtvoç ; 4. -t-uTjç (TtXaKoûç s.e.) «gâteau au fromage » = lat. scriblïta (Gloss.), cf. Redard, Noms en -t7)i; 91, et voir s.u. cttpe6X6<;. Adjectifs : 5. -rupéEtç, -oijç, dor. -ûç, f. -oûdcja, -ÔCToa «pain, gâteau au fro- mage », etc. (Sophr., Théoc, etc.) ; 6. -(i>8r)ç « qui ressemble à du fromage, qui contient du fromage » (Hp., SI G 1025 Cos iv«-ni= s. avant. Plu., etc.). Verbes : -rupsuto « faire du fromage, faire cailler », au figuré « faire du gâchis, embrouiller, intriguer » [Com. Adesp., D., Arist., etc.), aussi avec èv- ; d'où -EÙixaTa pi. n. « fromage » (E.), « intrigues » (Com. Adesp.) ; -eta f. « action de faire du fromage » (Arist.), « fromage » (Schwyzer 721, 9, iv« s. av.), emplacement où l'on sèche les fromages [Tab. Héracl. 1,71), -euctiç f. «action de faire du fromage» (Arist.), -EUTYip m. « qui fait du fromage » {AP, dit d'Hermès) ; 2. -éa même sens à l'aor. è-nipYjaaç (Alcm. 56) ; 3. Tup6o[jtœi « cailler, se transformer en fromage », etc. (Sopat., etc.), aussi avec aTto-, Èm-, ouv- ; aussi à l'actif « faire du fromage », d'où « mettre le gâchis » (LXX, etc.) ; avec CUV-, ouv-rupoufAEvoç « où il y a des manigances » (Ar. Cav. 479), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 418 ; avec àxo- (Erot.), km- (Nie). Dérivés : Tup-toOTÇ t., -oixéç (tardifs). Le grec moderne a TUpéç, Tupî n., TupoêéXi, TupoTctôXY)?, 'rupo)to(XÔi, etc. Et. : Le fromage, à la différence du beurre, était connu des Indo-Européens. L'avestique a, par ex., lû^ri- n. « lait 1147 TÙ^o\iai caillé », d'où iûhya- « devenu fromage ». En raison de la forme mycénienne turn^ où ro^ doit être lu -ryo-, c'est de cette dernière forme qu'il faut rapprocher le grec TUpôç, lequel doit reposer sur *TÛp-yo(;, cf. Ruijgh, Études § 238 avec la n. 22. On évoque aussi m. indien tOra- * fromage », cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. s.u. tuvarah. En ce qui concerne la racine, voir Frisk s.u. Tupcis : -loç, parfois -iSoç, nom. pi. -sic, « tour, tour d'une fortification, cité fortifiée », etc. (Pi., Hp., X., poètes hellén.), parfois « maison fortifiée dans la campagne » (/G XII 7,115, Amorgos, iie-i«' s. av.) ; chez Hsch. Tuppiç • TtûpYOi;, iTraX^iç, 7rpo(j,axcôv et Tiipcoç " t^ èv ûtjjst oi)co86(jir)(jia. Diminutif -ruppESiov n. (Sicile). Et.: Emprunt probable, parallèle au lat. turris et à l'osque tiurri (toutefois le mot osque peut être pris au latin, le mot latin au grec). Mais il semble que cet emprunt soit fait à une langue indo-européenne. On a voulu rappro- cher ainsi le toponyme « illyrien » -dorgis qui figurerait dans Bou-Sopyti;, et, plus loin, le toponyme « lydien » Tiippa/Tiipaa d'où sont tirés les ethniques Tupcngvot et 'Tursci> Tusci {= Etrusci). Voir, avec bibliographie, Heubeck, Praegraeca 65-66 ; ce savant partirait do l'i.-e. 'dhergh-ldhfgh- qui exprime l'idée de « ferme, solide », cf. Pokorny 254. Le lat. turris a fourni des mots aux langues romanes (français tour, etc.) et a été emprunté en germanique, ail. Turm, etc. TupTOÎos : nom d'un poète iaconien, Tyrtée (milieu du vii« s.), TupTaïoç 'Apxe(x6p6Tou (Suid.). Et. : Forme unique, qui se laisse interpréter comme signifiant « quatrième », avec Pott, suivi par Bechtel, Gr. Dial. 2, 346; aussi F. Kluge, IF 39, 1921, 129-130; on partirait du cardinal non attesté *TupTOç, sur une forme réduite du radical de «4»; voir s. u.u. Téaaapsc;, TpdtTtcî^a, TpuçâXsia. Pour le sens, soit « né le quatrième jour (du mois) » (Bechtel), soit plutôt « quatrième enfant » (Kluge) ; comparer en tout cas TpiTaïoç chez Bechtel, H. Personen- namen 521. Écarter une hypothèse « illyrienne » de v. Blumenthal, RE s.u. Tyriaios 1, 1942. tut96s • « petit », parfois au sens de « tout jeune », mais noter aussi TUTÔà >CEàaat « fendre en petits morceaux» {Od. 12, 388) ; adv. tut66v « un peu », dit surtout d'une distance, aussi « de peu » avec àfiapTàvEiv (Hom. où le mot est plus fréquent que jxi>tp6ç, poètes, Hp.). Et. : Fait sur le même radical expressif que -ruvvôç, avec une aspiration et une gémination expressives. Frisk rappelle des formations germaniques comparables : suédois tutta «jeune fille», v.h.all. tut(l)a «bout du sein ». TOT«o : :f) yXaijÇ (Hsch.). Le mot repose sur une harmo- nie imitative ; cf. Plante, Men. 653 : noctuam quae tû tû usque dicat, d'où lat. tutubâre « crier » en parlant de la chouette. Autres formes qui présentent une onomatopée du même genre : en baltique, lit. tûiùoli « corner », iuiùlis « flûte, sifflet », aussi nom d'un oiseau, p.-ê. « corneille » ou « huppe » ; skr. thuthukft m., nom d'un oiseau (lexi- ques). Autres formes en grec : toûtiç ' 6 xôdaucpoi;, rati- Tatjoç • Ôpviç Ttotôç (Hsch.). Voir encore Pokorny 1097. Tij<})ii : f., nom d'une plante employée pour bourrer les coussins et les matelas, espèce de roseau, massette Typha angustata (Thphr., Str., Dsc.) ; mais TÛtpr] nom d'une coiffure est un emprunt au lat., voir plus loin ; adj., p.-ê. Tuçïipif]ç « fait de ce roseau » (AP 6, 249), mais voir aussi -ni90(iai.. Et. : La forme de ce roseau permet de rapprocher des mots attestés dans diverses langues i.-e. : lat. tûber, -eris n. « tumeur, excroissance, noeuds des arbres », aussi nom de la truffe (cf. pour la formation lat. ûber) ; en germanique, p. ex., V. norrois pûfa t. « tertre », anglo-sax. pûf « touffe de feuillage, plumet, aigrette » ; voir aussi chez Pokorny 1080 sq., des rapprochements plus douteux en celtique. Le latin a emprunté au germanique tûfa « aigrette », qui a fourni le byzantin tùçy) chez Tz. ; et le grec moyen To09a « aigrette », puis p.-ê. moderne ToSça « touffe ». On pose 'tû-bh-, avec la racine de tûXt], TÛ(jt6oç. TU<^X6s, voir Tuço(xai. Tij(|>oi : (jçrjveç (Hsch.). On part de i.-e. 'dhubh- (donc TÛçoi issu de *6u9oi) et l'on évoque m.b.all. dôvel, ail. Dôbel, Dûbel, angl. dowel (germanique commun *dub-ila-) « souche, cheville, tenon, clou ». Cf. Pokorny 268. TU(j>o|xai, TÛcpoç, TutpXàç : TtiçoiJtai, -va accus, (cf. les noms de maladie en -eSciv; ici l'cô semble commandé par la métrique) «folie » (Gall. fr. 203,40, aussi P. Lit. Lond. 77, fr. 2,16) à côté de TU9ESav6(; « stupide » (déjà Ar. Guêpes 1364), cf. XtjÔeSûv, X7)9E8av6ç ; 3. avec un sens tout différent : Ôûij^iç v.a.1 Ôûijiai " ÈTTixaÛCTat, ot à7roXEXEi.|X[xévoi, ttic, 6tiiJjE0>ç (ïvôpaxeç, 01 -rui|to|Jiai ■^jixtxauToi (Suid., cf. ibid. s.u. 9uixàX(ûTOi;) «fait de se consumer », Û7t6- • acUon d'allumer, provocation » (Plb. 6,11 a 9) ; 4. Tuçàtov cf. s.u. Tuçtoeûç. B TUçXéç « aveugle » {/(. 6,139, ion.-att., etc.), employé par métaphore (Pi. N. 7,23, S. Œd. R. 371, 389, etc.), parfois « sombre, sans issue », etc. (att., etc.). Composés, p ex., TUçXé-oToiioç « dont l'embouchure est bouchée » (Str.),'etc. ; ÔXé-ruçXoç (grec tardif), Û7t6- qui ne voit pas bien clair » (Plu.). Dérivés : 1. Noms de serpents : -ruçXtaç m. (Philoumen.), -ïvoç et -ivrtz (Arist.), -bi'!,! (Nie.) ainsi nommé à cause de ses petits yeux, p.-ê. l'orvet, aussi -f-nriç qui subsiste en grec moderne, cf. Redard, Noms en -tt)? 85, Georgacas, Gedenkschrift Kretschmer 1,126; noms de poissons : -îvoç, -ivrjç, -Tiv avec le diminutif -ivîStov : notamment pour'un poisson du Nil, cf. Strômberg, Fischnamen 42 ; 3. -6-niç f. « aveuglement, obturation » (Démocr., PI., Gai.), se dit d'une syllabe terminée par une consonne (Plu.), -tiSïiç (Hsch.) comme explication de pxàvoç mais la glose est p.-ê. gâtée. Verbes dénominatifs : 1. -tuçX-éo), -éoiiat « rendre aveugle, être rendu aveugle » aussi au figuré (Pi., ion.-att., etc.) ; avec des préverbes : àm-, èx-, èv-, èTti-, etc. ; d'où tùçXmctk; « action de rendre aveugle » (att!), aussi avec à.m- et èx- ; 2. TuçXciTro) «être frappé de cécité » (hellén. et tardif), avec le suffixe de verbes de maladie en -tiTTto dont l'origine se trouve précisément dans des présents relatifs à la vue comme ài^eXotÔTTCo. Comme le confirmera l'étymologie, toute cette famille est issue d'une base 'dhabh- > tuç- qui exprime l'idée de fumée, d'où les termes relatifs à l'obscurité, la cécité, d'autre part ceux qui expriment l'obscurcissement de l'esprit, la stupidité, enfin ceux qui signifient l'aveuglement sur soi-même, la prétention, la vantardise, la vanité, sens bien attesté dans les textes patristiques pour TÛcpoç « présomption, vanité de l'homme ». En grec moderne on a d'une part mW€Ôs : -"éoÇ m. (11. 2,782, 783, Hés. Th. 821, 869, H.Ap. 367) ; autres formes Tûcptiç, gén. et accus. -S> (Pi. P. 1,16, iEsch., Ar., Hdt.), Tûçàcùv (Hés. Th. 306, H.Ap. 306, 352)' -&M, -ûvoç (Pi., etc.). Le mot désigne un monstre né, suivant la légende, soit de Gé, soit d'Héra ; il est père des vents selon Hés. Th. 869, etc. ; tuçûç comme appellatif désigne la tourmente, la tempête {lEsch. Ag. 656, S. Anl. 418 Ar.), d'où le composé tuçcovoeiSôç « comme un ouragan » (Str.). Dérivés : Tu^^^«Z°''-^^6u[jia n. «bosse» (Hp.), -coaiç f. « conditions qui peuvent rendre bossu » (Hp., Gai.) ; 2. ûSàÇeiv ■ xà è[iEÏv, ol yàp è[jioûvxe(; à.Tzb xïjç pta; xupxatveiv èotxaaiv (Suid.), donc « se plier en deux pour vomir ». Et. : Terme à la fois médical et expressif ; avec sa finale -66ç, fait penser à CTxpa66ç, xXa|i66ç : ces mots ont pu s'influencer l'un l'autre. Pas d'étymologie. Sgpis : -loç, -eoç, -etoç, f. « violence injuste provoquée par la passion, violence, démesure, outrage, coups portés à une personne », le terme ayant une valeur juridique, cf. Dem. 21 ; chez Hom. le mot est employé, par ex., au début de V Iliade à propos de la violence faite à Achille par Agamemnon, dans l'Odyssée pour les prétendants, chez Hés. Tr. 217, opposé à SUri (Hom., trag., ion.- att., etc.). Rares composés : \i6plysXaz «rire outrageant» (M an.); au second terme [xtcr-uôpiç « qui hait la démesure » (LXX), çtX- (Crates), Ttaiio- (p.-ê. iEsch. fr. 702). Verbe dénominatif :û6ptÇeo, aor. ûSptaat, pass. Û6pic0^vat, fut. en att. -lû et -toûfiat « commettre des excès, des violences, user de démesure, maltraiter, commettre des crimes » (Hom. seulement présent, surtout au participe, ion.-att., etc.) ; souvent avec des préverbes : àv6-, àç-, èv-, è5-, èç-, xa6-, reept-, Ttpoa-, ouv-, ÛTtep-. Dérivés : 1. û6pia(/,a n. « acte de violence, outrage » (ion.-att., etc.), aussi « objet d'un outrage » (E. Or. 1038), plus èv-ii6piCT|ia « objet d'un outrage » (J., Plu.) ; 2. avec le sufflxe plus expressif -(j.6<;, û6ptcr(i.6ç m. « outrage, acte de violence » (iEsch. fr. 485) ; 3. nom d'action àv6û6piOTç f. (comment. d'Aristote). Noms d'agent : 4. û6pttJT)f)ç m. «violent, brutal », etc., dit notamment des prétendants dans \'0d., opposé à Stxaioç, à acôçpojv, etc. (//. 13, 633, Od., ion.- att., etc.), aussi èç- (tardif) ; f. -taxiç (EM 595,38) ; 5. -toxYip id. (var. II. 13,633, Opp., Nonn., AP) ; t. -bxpia (LXX) ; 6. Q6pt(Jxoç proparoxyton et de sens actif au n. (Phérécr. 162, PI. Gom. 98) correspondant à ûSpitTTifjç, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,542 n. 3; d'où compar. 66piax6xepoç (Hdt. 3,81 ; PI. Lois 641 c, X.), superl. û6piax6xaxoç (Ar. Guêpes 1303, PI. Lois 808 d, X.) ; les composés (tardifs) avec la particule privative àv- et le préverbe è ûytT), etc. « sain, en bonne santé, en bon état », dit aussi d'objets, ou d'opinions, de paroles, aussi d'un magistrat intègre, cf. L. Robert, Hellenica 4,40, etc. (//. 8,524, dit de paroles, ion.-att., etc.l ; comp. et superl. en -écTepoç, -éoTa-roç (PI. Gorg. 526 d), mais forme populaire en -ttiiTspoç (Sophr. 34, p.-ê. Épich. 154, où les mss se divisent en -itàaTEpoç et -lédTepoç). Rares composés tardifs avec ûyio-, p. ex., \>yio-no\.é(ù « guérir » (D.S.). Dérivés : 1. ûyl- eioL, -elx, ion. -elri, hellén. et tardif ôyeia par traitement phonétique, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,194 (Simon., Pi., ion.- att., etc.) ; aussi épiclèse d'Athéna (Plu.), divinité (Hp., Antiph., Paus., inscr., etc.) ; aussi 'Tyia comme nom de femme ; 2. très rare \)-{i6Tr\ç f. « justesse » en logique (S.E. M. 8,118); «intégrité d'un magistrat» (Rhodes, cf. J. et L. Robert, Bull, épigr. 1946, n= 156) ; 3. dimin. ûystStov nom de divers onguents (Gai.) ; 4. 'Tyiii-nfiç m. épiclèse de Dionysos (Ath., Eust.), fait d'après ' AyMi&TrriZ, cf. Redard, Noms en -Ttiç, 206. Adjectifs : 5. ûyieivôç qui appartient à un système productif se laisse aisément tirer du thème sigmatique ùyiijc, ; le mot peut signifier « en bonne santé » (PI. Rep. 408 e, etc.), mais le plus souvent avec un sens actif « sain, qui maintient en bonne santé », dit de régions, de nourritures, de régimes, etc. (ion.- att., etc.) ; anthroponyme 'TytEivoç, "Tysîvoç, 'Tytvoç d'où lat. Hgglnus ; 6. ûynjpôç « sain » et « qui donne la santé » (Pi., ion.-att.), moins usuel que le précédent, fait d'après voCT7)p6ç ; avec un superl. ûyiTjpàTaxoi; (Hdt. 4,187), mais -YipéaTaxo; (Hdt. 2,77) d'après ûyiéaTaxo;, d'où p.-ê. ûynfjpTjç (Hp. Aer. 9) ; 7. ace. ûytév-ra (Pi. O. 5,23), analogique de x^P^^'Ç. "f. M. Leumann, Hom. Wôrier 66, n. 34, Forssman, Sprache Pindars 85 ; 8. ûysioç [P. Oxg. 1294, ii^-iiie s. après). Verbes dénominatifs : 1. ûyiatvto « se bien porter, être sain d'esprit » employé aussi au figuré (ion.-att.), pas d'exemple du sens actif, ni de formes médio-passives ; également avec des préverbes : 8i-, èÇ-, (Juv- ; d'où ûytav-réç « qu'on peut guérir » (Arist.), ûytavCTi; « guérison » (Arist.) ; 2. ûyiàÇw, aor. -taaa, parf. -taxa (LXX) « guérir », -àÇo(Aat « être guéri » (Arist., hellén. et tardif), aussi avec àç- (médec), èÇ- (Hp.), d'où ûyi.-àa(iaTa n. pi. = ày.in\x.a.T:a. [AB 364) ; -aCTT^piov n. « hôpital » (pap. n« s. après, Gloss.) ; -aaxéç « qu'on peut guérir » (Arist.) ; -aaTtxàç « qui sert à guérir, salutaire » (Arist., Str., Gai., etc.) ; avec préverbe àçuytaCTjiôç « guérison » ; 3. sur l'existence douteuse de ûyi.6oi, voir N. Van Brock, Vocabulaire médical 144-145. Pour tout ce qui concerne ôyiYiç et ses dérivés voir ce livre 143-171. Le grec moderne a gardé ûyf^ç, ûysîa, ûyieiv6ç, etc. El. : On s'accorde à voir dans ûyiV)ç un composé dont le second terme est issu de la racine signifiant « vivre » de Çîjv, pîoç, etc. : on part de 'g^iyë- avec le même ê que dans Çtjv, d'où la langue a tiré un adjectif sigmatique en -T)ç (pour le traitement de la labiovélaire initiale après û- cf. Lejeune, Phonétique hislorique § 31). 11 faut partir de 'su-g^iy-es-, le premier terme 'su- signifiant «bien»; on a là le seul exemple grec du préfixe su- « bien », large- ment attesté notamment en indo-iranien : une forme comme avestique hu-jyâ-ti- « une bonne manière de vivre » = grec eûÇtota fournit un correspondant assez proche. Sur le problème difficile d'un rapport supposé entre èûç et ù-, voir s.u. èuç avec le renvoi au livre de F. Bader. ûvpos • ' liquide, fluide > (opposé à Çyjpéç), dit de l'huile, épithète de ûStop (Od. 4,458), liypà xéXeuôa (Hom.) dit de la mer, avec les expressions rà iiypà et t^)v ûyp^îjv ; aussi « humide, moisi », enfin au figuré « souple », dit de membres (cf. X. Eq. 1,6, etc.), « mou, conciliant » ; parfois aussi dit d'une vie facile, opulente, ces derniers dévelop- pements en grec hellén. et tardif (Hom., ion.-att.). En composition, au premier terme dans de nombreux composés souvent techniques : p. ex., ûypo-XeixV '*°™ d'une maladie de la peau (médec), -[ieX^ç « aux membres souples » (X., Poil.), -crapxoç (Arist.) ; ou en poésie tardive : ûypo-xéXsuSoç, -TTopoi;, -Tropéoo, etc. Au second terme 8t-uypoç (Hp.), êv- (Arist.), gÇ- (Hp.), xâ9- (Hp.), cf. Strômberg, Prefix Studies 124 et 155 ; on outre Ttâv- (Plu.), etc. Dérivés : 1 . 6ypY)8(dV, -àvoç f . « humidité, fluidité » (Hp.), A. Bloch. Festschrifï Debrunner 22, n. 21, suppose d'après aTjTrsSciv qu'il a existé une forme *ûye8a)V (cf. pour ce suffixe expressif Chantraine, Formation 361, pour le sens TïjxsStov, (n)7re8{î)v) ; 2. ûypétTjç, dor. -ôtôcç f. plus usuel «fluidité, souplesse » (Ti. Locr., ion.-att., etc.) ; ùyp[7)v ■ t6 o5pov. Atovùntoç (Hsch.) par euphémisme. Verbes dénominatifs : 1 . ûypaivto « mouiller, humidifier » (ion.-att.), également avec les préverbes : St-, èÇ-, xa6-, cf. les composés correspondants en -uypoç ; d'où le nom d'action tardif avec la nasale conservée ûypavCTiç f. « fait d'humidifier » (Gai., etc.), -avTixôç « capable d'humidifier » (Diph. Siph. ap. Ath., etc.) ; 2. ûypàÇcù « être humide, devenir humide » (Hp.) ; d'où -aata f. « humidité » (Arist., Épicur., etc.), -aSt\c, « hydropique » et les verbes ûSepalvto (Hp.), -làu (Hp., etc.), avec le suffixe des verbes de maladies (-à 1152 (Arat., A.R.), aussi uSeiv (Suid., Et. Gud. 539,56). En outre, Ô8ï) ■ 9Tl(X7), <ô8ï| (Théognost. Can. 19) ; ûSt)? • CTuvexôç, ^ noi-riri)<; (Hsch.), probablement altéré dans û8vir)ç ■ slStôç, ë(i7tei.po(; [?] (Hsch.). Et. : Avec un vocalisme zéro, ces mots correspondent au skr. ptcpe. uditd-, présent passif udyàte avec le présent actif vàdali « parler ». En grec on a aùSr) et àetSu (voir ces mots). On poserait 'a^u-d- pour skr. udità- et grec ùSéto, 'a^w-ed- pour skr. vàdati, 'a^eu-d- pour aùSr). Voir Beekes, Laryngeals 89 et 127, et 56 pour àsîSco; et sur aûSïiSCTca Beekes, Sprache 18, 1972, 127-128. uSvov : n. « truffe » (Thphr., etc.), avec le composé ûSvôçuXXov • Y) èm toïç ûSvoiç (puofxévT) 7t6t] (Hsch., Pamphil. ap. Ath. 62 d) ; formes apparentées encore en usage dans l'Italie du Sud, R. M. Davvkins, JHS 56, 1936, 1. Et. : Obscure. Pokorny 79 rapproche en hésitant le mot de uStop, en admettant le sens « qui a du suc, succulent » ; Strômberg, P ftanzennamen 79, suggère « plante née de la pluie », en partant de lisiv « pleuvoir ». Enfin, Wintei, Am. J. Phil. 72, 1951, 66, pose un composé de 5ç « cochon » et de *{ë)8vov = skr. ânnam «nourriture», cf. angl. sowbread, ail. Saubrot comme noms de plante. Rien de solide. uSpa, voir ûScop. îiSojp : -aroç n., aussi forme vulgaire Û8p6i sur un graff. de Délos SEG 3, 672 (selon Zingerle, Gl. 21, 1933, 15-20, métathèse du type 'A6up/'A6pti) ; « eau » en général, rarement dit pour la mer chez Hom. sauf avec des adj. comme àXfxupôv, souvent dit pour les rivières, aussi pour l'eau de pluie ; ûSaxa sert dans des toponymes pour des sources d'eau minérale ou d'eau chaude ; au tribunal se dit de l'eau de la clepsydre (Hom., ion.-att., grec hellén. et tardif). Très nombreux composés. Au second terme avec un élément thématique : Sv-uSpoç « sans eau » (ion.- att., etc.), &- (Thphr.), ïv- (Hés., etc.), gç- (Hom., etc.), (XEXâv- (Hom., etc.), ttoXû- (PL, etc.), etc. ; avec le thème ûSaT-, àv-uSa-roç « sans eau » (Man.). Surtout au premier terme : ûSp-aycoyô;, etc. « qui amène de l'eau », -aXé-a)ç « moulin à eau » (Str.) avec -aXéxa; « meunier » (Sardes ive-ye S. après) -àpyupoç « mercure », -auXtç « orgue hydrau- lique », ûSpo-yvciiicov « sourcier », -xrjXy) « hydrocèle », -(jtéXaÔpoç « qui habite dans l'eau » (Emp.), -7t6T7]ç, -Ttoxéco, -TToaia «buveur d'eau», etc. (ion.-att.), -ppâr) «conduite d'eau » (att., etc.), -çôpoç, -çopéto, etc. « porteur d'eau », etc. (ion.-att., etc.) ; rares composés avec le premier terme ûSa-ro- : ûSa-ro-xpeçY)? « nourri par l'eau » {Od. 17,208), "XoXoç (Hp.), etc.; avec un premier terme au datif ûSaoï-axsY^ç « imperméable » [AP 6,90), cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,446. Nombreux dérivés : A. Du radical ûSp-. Substantifs : Û8pa f. « hydre », dit notamment de l'Hydre de Lerne (Hés., S., E., PI., Hérond.) ; 2. ûSpoç m. «serpent d'eau, coluber nutrix» [II. 2,723, Hdt., Arist., Call.) ; sur ôSpa et ÛSpoç comme nom de constellation (hellén., etc., depuis Eudox. chez Hipparch.) cf. Scherer, Geslirnnamen 190 ; à côté du composé ëv-uSp-t; «loutre » (Hdt., Ar., Arist.) ; 3. le mycén. udoro = ûSpo; ou ûSpov, nom d'un récipient en forme de seau (Chadwick-Baumbach 250), la graphie udo KN K 873 peut valoir û8cop ou être une notation incomplète de udoro ; 4. ûSpîa f. « aiguière, pot » en général, « urne » (att., Locride v« s. av., etc.), plutôt collectif en -ia. que tiré de l'adj. ôSptoç, cf. Scheller, Oxytonierung 56, d'où û8pia-cp6poç et les diminutifs ù8p-tov (Hp.), -tSiov (inscr. att., Délos), -iayri (hellén., etc.) ; 5. û8piveïov n. « aiguière » (pap. ii=-iiie s. après) est peu clair : Frisk le croit tiré du *û8pîvoç ou *û8pïvoç ?) ; 6. Û8p-6x7)ç f. « humidité » (Proclos) ; 7. -co(i.a n. = u8pEU(jia (inscr. d'Egypte), formation en -cûjjta qui ne suppose pas néces- sairement un verbe en -6to, -6o(iai ; 8. ûSpàvaç ace. pi. « récipient pour l'eau lustrale » (Schwyzer 74,37, Andanie I" s. av.), probablement d'un nomin. ûSpâvâ, cf. chez Hsch. ûSpâvT) • x6 âxpatçvéç, xal xaOapov ; ûSpàv ' sic 6uCTÎav àxpaiçvéç. 'Pîv6(ov, qu'il faut corriger en Û8pâvav ou ûSpavov ; Û8pavôç ■ ô àyviaT/)i; xôJv 'EXeuaivitov ; 9. ûSptôv, -Sivoz m. nom du mois où se lève la constellation Û8pa (Ptol.). Toponymes : 1. 'TSpoûç, -oûvxoç ville de Calabre sur la Mer Ionienne, cf. Kretschmer, Gl. 14, 1925, 89 ; 2. MeOûSpiov n. ville d'Arcadie qui se trouve entre deux cours d'eau (Th. 5,58), d'où -leuç habitant de Methydrion, avec le gén. obscur MsxiSpiricov (Orchomène), cf. Schwyzer, Gl. 12, 1923, 5, n. 3 et Thumb-Scherer, Handb. gr. Dial. 2,140. Adjectifs : 1. ù8p-T)X6(; «mouillé, humide» {Od. 9,113; poètes, Hp.) ; 2. -Yipôç id. (Sophr., trag. adesp., etc.) ; 3. -w8t)<; id. (Thphr.) ; 4. -aXoç « de l'eau » (Olymp. in Phd.) ; à côté du substantif lacon. ou béot. où8paîa • ùSpta, (xéxpov xt, 'AxxiKoO [isxpYjxoû rip-iau (Hsch.) ; 5. uSpioç « d'eau » (Hero) ; à côté de ûSpiâç, -âSoç f. épithèle de vù[j.çïi (PI. Epigr., AP, etc.), encore avec Iç- et [xe9- (AP) ; 6. forme obscure ûSpaXYjç, glosée [X£xà6oXoç et aussi Ô91Ç û8aToç (Hsch.). Verbes dénominatits : 1. ûSpaîvojjiai, -aîvw « se baigner, arroser », etc. [Od., E. surtout dans les chœurs), aussi avec âcp- (E.), d'où p.-ê. ûSpavxixôç « propre à l'irrigation » (pap.) ; 2. û8p£Ù0[xat, -euw « aller chercher de l'eau » [Od., Hdt., Th., PI., etc.), également avec les préverbes : èç-, TrpoCT- ; d'où û8psîov n. (ion. -rjïov) « cruche », etc. (Hdt., etc.), -EÎa f. « action de tirer de l'eau, irrigation » (att., hellén., etc.), -euaiç f. «irrigation» (Thphr.), -eu[jta n. «réservoir, puits», etc. (Str., inscr. etc.); en outre, ûSpEiiç « celui qui puise de l'eau » (Man.), avec -euxyjç (Gloss.) et -suxixiç (tardif). B. Du radical ûSax-. Dérivés, en principe moins anciens, dont aucun ne remonte à Hom. Substantifs : 1. ûSàxiov n. «petite quantité d'eau» dit de l'Ilissus (PI.), d'une petite pluie (Thphr.), d'eau à boire (Soran.) ; 2. -axCç, -îSoç « bulle d'eau, ampoule avec du liquide » (médecins), cf. çXuxxtç et Strômberg, Wortstudien 102. Adj. : 1. ûSax-wSviç «liquide, aqueux », etc. (Hp., Arist., Thphr., etc.) ; 2. -sivôç « humide » (Hp.), sufflxe analogique des dérivés en -eivôç issus de thè- mes en s, cf. Chantraine, Formation 195 sq. ; 3. -T)p6ç « con- tenant de l'eau » (TEsch. fr. 44, texte douteux), cf. aEfiaxïjpéç ; 4. -tvoç « humide » (Thphr.), « d'eau » (Plot.), « transparent comme de l'eau », dit de tissus (Call., Théoc.) ; 5. -ixôç « d'eau, qui vient de l'eau » (Thphr., pap. ii« s. après) ; 6. -6eiç terme poétique, « liquide, transparent » (AP, Nonn.). Verbes dénominatifs : 1. ij8ax6oixai (aussi avec ÈÇ-) « devenir aqueux » (AP), « être hydropique » (Hp., méde- cins) et è$-u8ax6a) « transformer en eau, humidifier » — 1153 uios (Hp., Thphr., etc.), d'où -uatç f. (médecins) ; 2. i>Sa.T-alvo\ia.i «être hydropique» (Hp.), -atvtù «avoir des règles mêlées d'eau » (médec.) ; 3. -tÇco dans Si-uSa-rC^<ù « donner à boire » (Sch. /;. 6,307), èÇuSa-riCTÔév • ûç ôStop (Hsch.); d'où 68aTi(7(x6i; m. « bruit d'eau » (médec). C. Formes diverses dont certaines présentent une struc- ture archaïque. Composés : probablement second terme en f. -VT) dans àXoa-iiSvi) avec mycén. instr. pi. atroudopi, cf. s.u. àXooûSvT) ; au premier terme mycén. udonooi, datif pi. où le premier terme doit représenter 'ud^(t) plutôt que 'udâr-, cf. Mûhlestein, Rh. Mus. 108, 1965, 155- 165, Ruijgh, Études ^336, Perpillou, BSL 67, 1972, 110-111. Mots simples : 1. le dat. ûSeï = ûSari (Hés. Tr. 61) est interprété à tort par Sohwyzer, Gr.Gr. 1,548, comme un datif en ei d'un nom racine ; il s'agit d'un thème en s et OSoç, Call. fr. 268, doit être ancien ; pour la coexistence de thème en s et en r, cf. [iîjxoç et V-'^X'^9> etc. ; 2. ûSaXéoç « hydropique » (Hp.) cf. (xuSaXéoç, etc. ; pour le suffixe, cf . Benveniste, Origines 45; aussi ûSaXtç • ûSpcomôiv (Hsoh.), cf. StrOmberg, Woristudien 84 ; 3. -apï)? « mélangé d'eau », dit surtout du vin (ion.-att.) ; xà Ô8ap6v (Hsch.) comme glose de ûSapéç ; d'où èÇu8ap6o(xat, -6fo « devenir de l'eau, transformer en eau » (Arist., etc.) ; 4. OSpûn}» m. «hydropisiee accumulation de sérosité dans le corps, notam- ment dans le ventre (Hp., etc.), « personne atteinte de cette maladie » (Hp., etc.) : le mot est affecté d'une finale -toi];, probablement issue des termes relatifs aux yeux iK(i,éX{dtl;, (iiiojijj, etc., et utilisée ensuite pour des noms de maux ou de maladies ai[jiâXcoi}', [jitôXfoiJ;, etc. ; d'où û8p<07T-!,x6;, -iào>, etc. Voir aussi OScpoç. En grec moderne ûStop est un mot puriste qui a été remplacé par vep6, mais il subsiste des dérivés comme û8pta, u8pey\j.6ç„ oï(x ^uXeta xal tfp\yya.vicni6ç (Hsch.) forme fautive ou dialectale (?) ; ûXàaTpia t. « femme qui ramasse du bois » (Phot.) ; 2. ôXtÇco, aor. -tcai, parf. pass. -tCTfxévoç, adj. verbal -toréç (dérivé de GXt] au sens de « dépôt, saleté ») « filtrer, nettoyer » (Gratin, fr. 354, Dsc, pap.), surtout avec des préverbes : àç- (AP), 8i- (Archyt., PI. Ti. 69 a, LXX, etc.) ; d'où, avec 8i- : 8t-uX- iCT-nfjp m. « tissu pour filtrer, passoire », etc. (médec, pap.), -laTiipiov n. (pap., Hsch.), -icrjia n. « liquide filtré » (Gai.), -tCT(j,6ç m. « action de filtrer, clarifier » (Clem. Alex.), -iCTiç f. id. (Suid.) ; avec d'autres préverbes : àcpùXiafxa ... yàXaxTOç comme explication de èpàç yâXa.y.'vo(; (Hsch.) ; en Egypte avec un emploi différent dcçuXtdiiàç x'^l'i''^'^"^ « nettoyage de digues » (pap.), jrapiiXiCTfjia -revàyouç (pap.), cf. Westermann, JEgyplus 6, 1925, 121 ; 3. ùXéojxai « être matérialisé » (Dam., Simp.). L'histoire de cette famille de mots est remarquable. Du sens de « broussailles, forêt, bois », on est passé à celui de « matériau » (souvent en bois), d'où « matière » au sens philosophique et d'autre part « matière, dépôt, sédiment », ce qui a conduit à la création du verbe ûXtî^oi « filtrer », etc. En grec moderne, on a ûXo-TÔjioç « bûcheron », etc. (« forêt » se dit ScIcctoç), ûXt] « matière » avec 6Xix6ç « maté- riel », ûXi(j(x6(; « matérialisme », d'autre part SiuXtÇw « filtrer ». Et,: Inconnue. Aucun des rapprochements cités, mais repoussés, par Frisk n'est plausible. Le lat. silva a pris tous les sens de ûXï) mais il n'existe aucune parenté entre les deux termes. GXiYY^S '• Xéyxai. (Hsch.). Obscur. ùXî)JiT] : n.âx'») fiç (Hsch.). Glose isolée, peut-être corrompue. Hypothèse compliquée d'un emprunt au hittite chez Kronasser, Sprache 6, i960, 178. oXis : ou SXiç « vase, boue », etc. (pap. iv« et'iii* s. av., LJCX, EM). Déformation de IXuç, sous l'influence de ûXtÇto, OXt) « dépôt, vase » ; se lit IG II» 2498,9, iv« s. av., dans un passage correspondant à /G P 94, 20, 23, où l'on a IXiiç. 'YXXeîs : m. pi., nom d'une des trois tribus doriennes (Hdt., etc.) ; aussi, nom d'une tribu illyrienne selon St. Byz., etc. (autres formes : 'TXX-^eç, "TXXsioi, A.R., Scymn., D.P., etc.). Et. : Malgré une théorie de Wilamowitz, développée notamment par v. Blumenthal, Gl. 18, 1930, 152-154 et Hesychstudien 2 sq., les 'TXXetç illyriens n'ont sans doute rien à faire avec la tribu dorienne, cf. Latte BE s.u. Phyle, 995. Sur les 'TXXsîç doriens, vaine tentative de Lagerkrantz, Streitberg-Festgabe 218 sq., et voir aussi Bengtson, Gr. Gesch. 48 et n. 5 ; en fait ils sont désignés comme descen- dants d'Hyllos, fils d'Héraclès. Mais cf. aussi le suivant. uXXo; : m., nom d'un poisson (Cyran.), nom de l'ichneumon égyptien (Tim. Gaz. dans Hermès 3, 1868, 25). Et. : On a cherché des rapprochements avec la racine de OSwp, p. ex. Durante, Antiquit. Indog., 1974, 399 sq. qui pose 'ud-lo- et admet un rapport de 'TXXeïç et 'IXXuptot avec ûXXoç. Plus probablement, mot d'emprunt. u^iEÎs : ace ûfiôéç, ion. ûjiéaç, dor. nom. û(j.éç, accus, ùjié, éolien u(i(xsç, ace. 0(x(;ie (les formes ion. et éol. depuis Hom.) « vous ». Adjectifs possessifs : ûjjté-TEpoç (Hom., Û^IEIS — 1156 — ion.-att., etc.), û[i6(; (Hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,271-272, dor.), OjJilJioç (éol. selon A.D.) «votre»; pour ù|xeSa7r6ç « votre compatriote » (Hdn. Gr., Hld., etc.), voir Y)(jiE8a7t6i; s.u. yjjjteïç. L'accus. h[Li, 8n|ie repose sur *û(j[is, le nom. ûjxéç, ô[X(i.eç peut également être ancien, puis furent créés le nom. û(xeï(; (de -éeç), l'ace, ûjxéaç, ùfxâç, le génitif û(i,étùv, ûjxûv, ù|i.[ji.éy.voç signifiant alors « chant assemblé », vieille hypothèse de Brugmann, Curt. Stud. 9,256 ; on observe que û(jtvoç s'emploie bien avec le verbe ûçalvEiv, cf. B. 5,10, etc., et voir Diehl, Rh. Mus. 89, 1940, 89, Patzer, Hermès 80, 1952, 323. Cependant, ces formules n'autorisent pas à tirer Sjxvoç du radical de ûçï), ûcpatvoj avec Autrecht et d'autres érudits cités chez Frisk, ce qui comporterait de grosses difficultés phonétiques ; d'autres hypothèses sont énumérées et repoussées avec raison par Frisk. Quant à l'hypothèse d'un emprunt à un substrat, elle n'est qu'une échappatoire peu plausible (malgré les cas de 8i6ùpa[/.êo(;, ëXsyoç, Xtvoç, etc.). — 1157 'Yirepêôpeoi uviS) -etûÇ : -'OÇ chez Hdn., f. « soc de la charrue » (pap. hellén. et tardifs, Corn., Babr., Plu., AP, etc.), autre graphie Owtç (sch. Hés. Tr. 425, Hsch.) ; doublet CwY) (Hsch.) avec l'accus. pi. Ûvvaç (.Ssop.) ; composé ôwi-fiâ/oç « combattant avec un soc » (Max. Tyr.) ; dérivé Ûviov n. « soc » (pap. iv« s. après). Le mot subsiste en grec moderne : uvt(ov). Et. : Dès l'antiquité, Plu. Mor. 670 a, a rapproché le mot du nom du porc 5ç (parce que le soc fouille la terre comme l'animal) ; en ce sens Curtius, GrundziXge 382 et Brugmann, IF 28, 1911, 366 sqq., voient dans ôviç un composé de ôç et d'un mot signifiant « museau, groin » apparenté à m. h. ail. snouwen « souffler, haleter », ail. Schnauze, donc l.-e. 'su-sn-i-. Autre vue de Lidén, KZ 56, 1928-29, 219, qui suppose que le mot est tiré de Sç avec un suffixe -vi- d'après Ôçvtç (èçvtç ms., Hsch.), avec gémination expressive dans certaines formes. Mais la brève radicale du paroxyton Oviç s'accorde mal avec ces deux hypothèses. Pour le développement sémantique supposé, cf. en gallois swch « groin » et « soc de charrue ». Ces étymologies ingénieuses, supposant un terme d'origine indo-européenne, pourraient être compromises par le fait que la charrue ancienne ne semble pas comporter proprement de soc, l'extrémité durcie du sep en tenant lieu. Nous ne connaissons ni chez Hom. ni chez Hés. de nom du soc. Cf. aussi W. Schiering chez W. Richter, Archaeologica Homerica, Landwirtschaft, 147-152, Drach- mann, RE XIX 2, 1461 sqq., s.u. Pflug. Cirop : n., indéclin., chez Hom. Od. 19,547, dans le passage où se trouve la fameuse distinction entre les songes véridiques et les songes trompeurs, ûruap «songe véridique » est opposé à ôvap « songe trompeur » ; même opposition en Od. 20,90 ; l'expression est bien attestée dans le grec postérieur chez Pi., iEsch., également en prose, notamment dans les inscriptions d'Épidaure, chez Platon, encore Plb., Plu., etc., souvent opposé à 8vap ; indique que la vision est conforme à la réalité d'où l'emploi adverbial « en réalité », etc. Et. : En partant de l'opposition Ôvap/ûirap, on a supposé depuis longtemps (cf. Hermann, GGN 1918, 282 sqq., M. Leumann, Hom. Worter 126, 316), que ÔTtap a été tiré de Û7t6 d'après l'antonyme ôvap, lequel aurait été rapproché par étymologie populaire de la préposition éolienne èv = àvà. Cette analyse est combattue par H. Frisk dans Eranos 48, 1951, 131-135 = Kl. Schr. 361-365. Ce savant, constatant l'arbitraire de cette construction et se fondant sur les exemples homériques, admet que fj-Kap désigne originellement un songe véridique, ce qui le conduit à faire entrer dans la famille de ÛTtvoç « sommeil » avec une alternance ancienne du suffixe, en évoquant le dénomi- natif hitt. Suppar-iya- * dormir », sur un thème en r (voir aussi s.u. Cttvoç). Il subsiste une difficulté de sens. H. Frisk rappelle qu'en russe son signifie à la fois « sommeil » et « rêve », qu'en germanique, v. norr. svefn, anglo-sax. swefn, etc., qui appartiennent à la famille de ûtivoç, signifient «#rêve ». Certains dérivés désignent le rêve : outre èviiTtvtov, lat. somnium, skr. svdpnga- n., v. si. sûnije. En grec un vieux nom du rêve prémonitoire, ÛTiap, aurait été supplanté par Ôvap « rêve trompeur, rêve ». GtraTOS '• « le plus élevé, le plus haut », dit notamment de Zeus, parfois aussi « le meilleur » (Hom., ion., poètes) ; d'où avec un suffixe métriquement commode Û7raTr]ïoç (Nonn.), d'après les adj. en -yjïoç ; substantifs : iTràTï) [XopSi}] corde la plus élevée de la lyre qui donne la note la plus grave (Philol., PI., etc.) ; ÛTtaroç [CTTpa-nQYÔç] « consul » (Plb., D.H., etc.), cf. M. Holleaux, Stratégos Hypatos ; d'où ÙTtaT-ixôç, -etito, -eta f. (Str., D.S., D.H., etc.) ; composé àvG-tiTtaToç « proconsul » (Plb., D.H., etc.) avec -ixéç (D.C., Plu.), -eûco (Plu.), -ela (Hdn., etc.), àvOuTrariavàç (Just.). 'TnaToç subsiste en grec puriste. Et.: Le mot, constitué avec un suffixe -aTOç d'après SéxaTOÇ, ëoxaTOÇ, etc., est issu du radical qui a fourni ùné et imép (voir ces mots) ; avec un suffixe différent, il répond exactement à skr. upamà- et, avec un s- initial propre à l'italique, à lat. summus. ûirEii.vqiiUKE, voir yjjxijco. uircp, ÛTiép : avec allongement métrique dans ÛTrelp àXa (Hom., ion.-att., etc.) ; formes dialectales, lesb. ÏTrep selon les gramm. anciens, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,184; pamphyl. ÛTtap (Schwyzer 686,2) ; arcad. ônép, cf. Bechtel, Gr. Dial 1,318 ; préposition surtout avec le gén. « au- dessus de, au-delà de, pour la défense de, au lieu de, au nom de, concernant », etc. ; avec l'accusatif « au-dessus de, en dépassant », notamment à propos de nombres ou de quantités, au sens temporel « en dépassant » c'est-à-dire « antérieurement à », « en violation de », etc. Avec le datif seulement en arcad. (Schwyzer 658, in« s. av.). Les divers emplois de ÙTiép se retrouvent en composi- tion : « au-dessus de » dans ÛTcepàX>.o|iai, Û7rEp6àXXto, etc., « pour la défense de » dans ÛTtepjiaxéw, ÛTrepaoTrtî^u, etc., » de façon excessive » dans ÙTteçxxXyéb), ÛTrEpTJçavoç, Û7iepYi8o(jtai, etc. Le lesbien semble employer Ttept pour ÛTtép. Dérivés : 1. ÛTtspov n. (parfois -oç m.) «pilon d'un mortier » (Hés. Tr. 423, ion.-att., etc.), aussi nom d'un insecte dont la chenille est arpenteuse (Arist. HA 551 b) ; 2. ÛTcépa f., surtout au pi. ÛTrépat « bras » qui permettent d'orienter la vergue {Od. 5,260, etc.), cf. Hermann, GGN 1943, 8 ; degrés de comparaison : ÛTrépTspoç « qui se trouve au-dessus, qui dépasse, qui l'emporte, supérieur » (Hom. poètes, prose tardive), d'où ÛTtEpTeptT) « partie supérieure d'un chariot » (Od., etc.) et ÛTtEpTepéto (tardif) ; au super- latif en -TaTOç, mêmes sens (Hom., poètes, prose tardive) ; aussi ÛTteptiTaTOç (Pi. N. 8,43) comme d'un adj. uTrepoç. Adverbes : ÛTrepBe, xa6u7rep9e (Hom., etc.), cf. Lejeune, Adverbes en -6sv 341-344. 'T-nip ne subsiste pas en grec démotique, sauf en composition. Et. ; A ÛTcép répondent en indo-iranien, skr. upàri, avest. upairi, v. perse uparig « au-delà », etc. (i.-e. 'upér(i)) ; dans d'autres langues, armén. ver dans i ver (i = Iv) « vers le haut », en gaulois ver- dans Vercingetorix, en germa- nique, got. ufar et d'autre part, v.h.all. ubir (de "upéri), lat. s-uper. A vnzzçoc, répond avest. upara- « supérieur », skr. ùpara- « qui est derrière, sous, après », lat. superus « supérieur », suprâ « au-dessus ». Voir Schwyzer, Gr. Gr. 2, 518-522. Cf. aussi s.u. Û7to, ûjté. 'YirepÇôpeoi, -eioi : m. pi. « Hyperboréens » nom d'un peuple fabuleux qui selon Hdt. 4,32, remettait des offrandes enveloppées dans de la paille de froment aux Scythes, puis ces offrandes allaient à Délos et chez d'autres peuples. La légende est surtout importante à Délos, où l'on montrait 'YircpSôpcoi 1158 — la tombe des vierges hyperboréennes. Sur toute cette légende, voir, p. ex. Daebritz, RE, s.u. Hgperboreer, et Nilsson, Gr. Bel. P, 380 sq., 548. Les Hyperboréens sont aussi considérés comme un peuple bienheureux, de même que les habitants de l'Elysée (H. Hom. 7,29, Pi. P. 10,30, Hdt., Gratin., Str., etc.) ; d'où l'adj. dans 'Tnepêàpso; TÙxï) (iEsch. Ch. 373) ; aussi 'T7tep6oplç xôpT) « vierge hyperboréenne » (D.H.). El. : Ignorée. Revue des hypothèses anciennes et modernes chez Daebritz, BE. Selon Hdt. Le, le mot serait en rapport avec Bopéa; et désignerait ceux qui habitent au-delà du Bopéci;, le vent du Nord. Pedersen, KZ 36, 1900, 319, tirait le mot du nom de la montagne que l'on pose à la base de Bopéaç, donc « les gens d'au-delà des montagnes », voir s.u. En revanche, Ahrens, Bh. Mus. 17, 1862, 340, voyait dans "T7rep66peoi une dénomination « macédonienne » (avec notamment p pour ç) des IIcpçspéEç qui accompagnent les vierges hyperboréennes, cf. Hdt. Le. Même opinion de v. Windekens, Bh. Mus. 100, 1957, 164-169, avec une autre argumentation. ùirepSE'qs : dans ÛTrspSéa STJtiov ir/p-itoc {II. 17,330^ avec hyphérèse pour -Sséa ; la moins mauvaise interpré- tation semble être « tout à fait inférieur [en nombre] » (Apollon. Lex., Hsch.), cf. èni-SeT)? et Séofxai., mais Eust. rapporte le composé à Séoç « crainte ». Voir encore l'édition Leaf qui admet une correction \mkp Ata. ôir€piîvcop : « arrogant » (Hés., E.), dit parfois d'un langage ou même d'un animal. Anthroponyme chez Hom. ; avec ÛTCep7)vopéT) (A.R.) ; ÛTrepTjvopéovTei; (Hom.) dit notamment des prétendants, sing. -écov (II. 13,258). Pour cette extension en participe présent, cf. 8uCT(/,£vétov et Risch, Wortbild. der hom. Spr.' § 111 b. El. : Entre dans la série des composés en -Yjvtop, cf. s.u. àvYjp. ÛTr«pi^(|>avos : dor. -étpavoç (Pi., B.), adv. -Tiçâvcùç « arrogant, sufflsant, présomptueux », parfois « d'une insolente prodigalité », rarement en bonne part « magni- fique, splendide », etc., voir aussi Thphr. Char. 24 (Hés., Pi., B., iEsch. Pr. 405, prose atl., etc.). D'où ÙTrepTjçavîa f. « arrogance, orgueil » (Sol., prose att.), avec xa6- (Phld.) ; chez Hom. ÛTrepYjçavéovTEç m. pi. « arrogants » (//. 11,694), d'après ÙTCSpY)vopéovTEi;, voir l'article précédent, et Chantraine, Gr. Hom. 1, 349. Verbe dénominatit posté- rieurement attesté ÛTcepyjçavétù « être arrogant, traiter avec mépris » (Hp., hellén. et tardif), parfois -sùco (tardif), aussi avec les préverbes : àv6-, xa9-. Subsiste en grec moderne sous la forme TrepTjcpavoç avec -Eia, -eiiofxai. Et. : Terme expressif d'étymologie obscure. 11 est certain qu'il contient le préverbe ÛTCsp-, probable que I't) est analogique de composés comme Û7Tep-ï]v{ùp, etc. Plusieurs hypothèses ont été proposées : 1. A première vue on est tenté de rapprocher le mot de çatvoj/ai. « celui qui se montre » ou « veut se montrer supérieur », mais cette hypothèse est morphologiquement très peu plausible. Elle est admise par Bechtel, Lexilogus s.u. ÛTtEpiQçavéto. 2. Schwyzer, Gr.Gr. 1,489, n. 14, suggère une dérivation de *ÛTtep7)(p<ôv qui serait une forme parallèle à l'hapax naxTiçivEç (//. 24, 253) équivalent de y.tx.rr\îaXos : « violent, arrogant » dit dans VIL des Troyens, dans l'Od. des Cyclopes, des prétendants (Hom., poètes), toutefois, le mot se trouve parfois en bonne part « puissant, très fort », cf. Od. 21, 289 et l'adv. ÛTCEp- çiàXfùç avec vE^tecâv {IL 13, 293), etc.; en outre. Ion Tr. 10 : oîvov ÛTtEpçiaXov XEXapuî^ETE «versez bruyamment le vin en abondance ». EL: Deux types d'explications ont été donnés : 1. Les modernes, depuis Buttmann et Osthoff, cités chez Frisk, évoquent x>nspf\iijç « luxuriant, excessif », ainsi que lat. superbus et rattachent ÛTrepçtaXoç à (pûo(j,ai., etc. ; -i- serait alors un élargissement (cf. çï-ru) ou plus probable- ment le produit d'une dissimilation, u...u passant à u...i, cf. éventuellement Trixupa. 2. Les anciens partaient de l'expression ÛTtèp ... çiâXiriv « qui déborde de la coupe » : le texte cité d'Ion Trag. est en faveur de cette explication. Elle a été reprise par Marinatos, IIpaxT. TÎiç 'AxaS. 'AOrjvtôv 40, 1965, I sqq. ; puis par Forssman, Mûnch. Slud. 26, 1969, 27. ûircpcôa : ion. -tpirj, f. « palais » dans la bouche (//. 22, 495, Hp., Arist., Plu., médec, etc., mais Arist. emploie souvent oùpav6ç) ; ÙTtEptiïov, -qiov n. (Hom., Ar., inscr., pap., LXX, Ad. Ap.) «partie la plus élevée de la maison, étage », où, chez Hom., habitaient les femmes, cf. Wace, ,JHS 71, 1951, 207 sqq. ; le mot est usuel en att., pour les pap. voir M. Nowicka, La maison privée dans l'Egypte Plolémalqne ; adj. ÛTTEpcJoç « qui est en haut, à l'étage », etc. (Épidaure, papyrus, grec tardif, etc.). En grec moderne uTTEpôiov désigne l'étage supérieur de la maison. Et. : L'explication la plus satisfaisante est de voir dans 1159 uirvos ces termes des dérivés d'un adverbe*Û7tépM (cf. ôjrept&TaToç, Pi.), tiré de ÛTtép avec le même suflixe que àvco, xàrtù. Voir Schwyzer, Gr.Gr. 2,518. ûir^vri : f . « moustache », distingué en principe de 7tc!>Y<ùv, yéveiov, mais parfois employé plus généralement pour la barbe et la moustaclie (iEsch. fr. 58, Eub. fr. 100, Ar., PI. Com.) ; chez Arist. HA 518 b, le mot, opposé à yévsiov, se dit de la lèvre supérieure qui se couvre de poils. Dérivés : ÛTnjvïjTYiç m. * dont la moustache commence à pousser » (/;. 24,348 = Od. 10,279, AP, prose tardive), f. ÛTtïjvriTK; épithète de Tptxa (Theod. Prodr.). Composé Û7n)v66ioç « qui vit de sa barbe », c.-à-d. grâce à son allure arrogante (PI. Com. 124). Ces mots ne subsistent pas en grec moderne. Ei.: Pour la barbe et la moustache, le grec possède deux mots qui s'expliquent, ylveiov et (xuiTTaÇ, et deux qui ne s'expliquent pas,7t8-i]<; « somnolent, endormi, qui fait dormir» (E., PI., Arist.), d'où -toSla (Jambl.) ; 3. -Ylpôç « somnolent » (Hp.) ; 4. -yjXôi; « somnolent, qui fait dormir » (Nie, prose tardivel ; 5. -aXéoç id. (Pi. Pae. 8,34, Nie , etc.). Verbes dénominatifs : 1. participe ÛTnxiovTaç (/(. 24,344, Od. 5,48 ; 24, 4) « s'abandonnant au sommeil », autres ex. chez les Alexandrins presque tous au participe ; en outre, impf. -tieaxe (O.S.) ; cette forme a été diversement expliquée, notamment par l'analogie de ISpûco (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,366) ; l'hypothèse la plus simple est celle d'une forme à distension d'un présent en -âw, cf. Szemerényi, Slud. Micen. 3, 1967, 77-78 ; 2. ûtcv&xtctw, att. -ÛTTto « être somnolent » (ion.-att.), avec le suffixe indiquant des états du corps ou des maladies ; également combiné avec les préverbes àç- et ètp- (tardif) ; 3. Ù7tv6 voir Ppii/ioç. 617670(1)09, voir *yû-/], 2. ûiroSelÎT), voir Séxpiicui. . ûirôSpa, voir 8épxo(jtai ; en outre, Risch, Wortb. der hom. Spr.', § 128 a. ûiroXâtsi voir Xôtaç. ûiro|jiT|Xîs, voir 1 (i.îiXov. GiTTios : « sur le dos, renversé », dit notamment chez Hom. d'un guerrier qui tombe, « renversé, à l'envers », etc. (Hom., ion.-att., etc.), xà (jTtTiœ désigne chez les animaux, notamment les quadrupèdes, le dessous, poitrine et ventre, c.-à-d. la partie que l'on voit lorsque l'animal est renversé (Jûthner, Ph. Woch. 53, 1933, 367) ; le mot signifie aussi « plat » en parlant d'un terrain, d'un pays (Hdt.,etc.), d'où par métaphore « relâché, mou, indifférent » (hellén. et tardif) ; dans la terminologie grammaticale « passif » opposé à àvÛTmoç « non passif » (D.L.) ; en géométrie ÛTTTiov et TCapuTtTiov définissent des variétés de quadrila- tères, cf. Mugler, Terminologie géométrique 444. Dérivé : Û7rTt6TT)ç f., reflétant les divers sens de (jtctioç : dit de feuilles renversées (Thphr.), du calme, d'une rivière, de la platitude du style, du relâchement (hellén. et tardif). Verbes dénominatifs : 1 . Û7tTià!^tja, subj. 3« pers. sing. -(kjiai « se pencher en arrière », dit des cornes de la lune (Arat.). Le grec moderne atteste Gtitioç « sur le dos, à la ren- verse », etc. El. ; La finale -tioç sans assibilation, comme dans aÏTtoç, àpTioç, viixTtoç, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 466 n. U, il p.-ê. évité toute confusion avec la famille de fji\ii, etc., mais les mots doivent en fait être apparentés ; la fonction du T reste d'ailleurs ignorée. Le mot est synonyme du lat. supînus, apparenté à sub, m. irl. fâen, fôen « couché sur le dos ». Il faut partir de ùtz-, que l'on retrouve dans ÛTTÔ, ÛTiép, ÛTTa-roç, etc. ; Saussure, Mélanges Graux a posé *Û7to-Tioç. Hypothèse spécieuse de Sittig, Das Aller der Anordnung unserer Kasus (1931) 12 sqq. : fi part de *Û7tt6; corres- pondant à skr. suplà- « endormi » (cf. ûttvoç) et le mot signifierait « couché sur le dos pour dormir » ; ce qui expliquerait que pour les animaux xà ÛTTTia désigne le ventre, les animaux dormant sur le ventre. 1161 — ucryti Spaf, -aitoç m. « musaraigne » (Nie. Al. 37). Et. : Le rapport avec le lat. sôrex « souris » est évident, cf. Ernout, Philologica 1, 142. On poserait 'sur-ak- répondant à 'swôr-ak-. Même sufflxe que dans d'autres noms d'ani- maux, à(T7tàXa5, 8éX nom d'un petit chêne, le chêne kermès, Quercus coccifera, où se trouve la cochenille qui fournit une teinture écarlate (Suid., aussi Paus. 10,31,1, correction pour Sç). Dérivés : ûayivov n. « teinture écarlate » tirée de cette cochenille, aussi manteau écarlate (Nie, AP [tous deux avec un i long par allongement métrique], pap., Pline, etc.), gén. sing. icny.â.-{lSoç, « d'une seule ligne » donc « d'un commun accord » (Ar. Lys. 1000), cf. Taillardat, Images d'Aristophane § 580. Et.: Obscure. Depuis Curtius, on pose un composé de -tiXt)? (cf. TtXifjCTCTOù « frapper ») et de û!i(TTa$, p. ex.), cf. l'emploi dexotpoçetvoirErnout, BSL41, 1940, 121 n. 1, Taillardat, Images d'Aristophane § 108. ùvaés : m. «javeline» = lat. pllum (Plb., D.H., Str., Plu.). El. : Terme technique qui risque d'être emprunté. Bechtel, cité chez Frisk, avait supposé sans preuve un emprunt au carien, en évoquant des noms propres comme 'TctctcoXXoç, etc. L'hypothèse d'un emprunt sémitique, avec des termes signifiant « flèche », akkad. ussu, phén. hs, hébr. hës, etc., n'est guère plus séduisante. UCT(a)tO'iros : f-, l3 plante n'est jamais décrite, mais on peut penser à une espèce d'origan, p.-ê. Origanum hirtum, hysope (inscr. Céos, v' s. av., hellén. et tardif) ; voir André, Lex. botanique 167 ; d'où ûotùTrlç • -J] aiifi. fois «intérieur» (Hom., ion.-att., etc.)- Au premier terme de composés, par exemple, ûoTEpé-TToivoç « qui cliâtie plus tard » (JEsch.), -ttouç « qui arrive trop tard », etc. ; adverbes ÛCTTSpov, -a surtout au sens temporel (sur ûtiTapiv Schwyzer 424, éléen, cf. Thumb-Kieckers, Hand- buch 1,238 et 250), ûoTépuç (tardif). Dérivés : 1. (-J)) icTepata (-^j^épa) « le lendemain » (ion.- att.), cf. ij TipoTepaia et voir Schwyzer, Gr.Gr. 1, 468. Verbes dénominatifs : 1. ùcrTepéo), aor. -ijoa (Hdt., etc.), parf. -T)xa (Th., D.S., etc.), aor. pass. -TfjOiQV (tardif) « être tard, en retard, être inférieur, manquer quelque chose, être privé de » (ion.-att.), souvent avec xaG-, parfois avec àç-, èç- ; avec les dérivés : ûcrTépï)[/.a n. « insuffisance, manque » (LXX, NT), -y)aîvi>> : Hom., ion.-att., etc., aoriste ùç^vai {Od., ion.-att., etc.) et ûçâvai (B., dor., mais aussi hellén. et tardif par analogie avec (xiâvai, -re-rpâvai, etc.), aor. pass. ûçavOvivai (ion.-att.), fut. ûçavG (att.) ; parf. pass. Oçatifiat (ion.-att.) ; parf. actif postérieur auv-, reap-, è^-uçayxa (D.H., etc.) «tisser» (Hom., ion.-att., etc.), chez Hom. presque toujours avec EaT6v ; aussi « comploter, combiner, tramer » avec des mots comme SéXov, etc. (Hom., ion.-att., etc.), « construire, composer », cf. pour cet emploi R. Schmitt, Dichtung und Dichlerspr. § 607 (PI., poètes) ; également avec des préverbes : àv-, Si-, èv-, èÇ-, èç-, Ttap-, ctuv-, etc. Dérivés : 1. adj. verbal ûçavTÔç «tissé» (Hom., ion.- att., etc.) avec quelques composés : au premier terme, ùçavTo-SôvâToç « tissé par une rapide navette » (Ar. lyr.), -TTotéojxai «faire du tissage» (tardif); au second, TSTpa-,Tpi-, àv-, èv-, 6eo- (patristique, etc.) ; 2. nom d'agent ûçàvmjç m. « tisseur » (att., Arist., pap., inscr.) avec des composés èpio-, auv-, TaTTtS-, etc. ; f. -rpia (grec tardif) et -xpa (cf. Mayser, Gr. der gr. Pap. I 3,82 ; 3. d'où ùçavTixôç « qui concerne le tissage » avec -tix-J) (xé^vT)) (att., etc.) ; 4. -Tetov n. « atelier de tissage » (pap. iii« s. av.) ; p.-ê. -Tcôv, -ôvoç id. (pap. ii» s. av.) ; 5. plus un suffixe lat. -Tàptoç « tisseur » (Cyzique) ; noms verbaux : 6. Gipa(i(ia n. « tissu, pièce d'étoffe, robe » [Od. 3,274, trag., PI., etc.), aussi avec èv- (D.S.), è$- (E.), cf. Wace, Am. J. Arch. 52, 1948, 51-55, d'où -(xàTiov (Hsch. s.u. TrpoYOJvtav) ; aussi ûçafxfxa (IG II>, 1424 a 397; 1425, 402), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,524, n. 2, si le mot appartient bien à cette famille ; 7. ôçavaiç f. « action de tisser » (Gai., Poil.), truv- dans une métaphore (PI. PH. 310 e), plus le doublet ùipaata (EM 785,26) ; 8. avec le suffixe -Tpov, cf. Chantraine Formation 332, 5aîv€ap, -éapoç : n., nom arcadien du gui (Thphr., Hsch. où le mot est écrit ûçatap). Et.: Obscure. Bechtel, Gr. Dial. 1,395, après Prellwitz, a admis un composé de chypr. ù- (cf. s.u.) et *<^rrjK6-tfpt>it\ (PI.), ib4''»lXo-TâTCStvo(; « qui a des hauts et des bas » (Ph.) ; dérivé û4)T]X<ùcti<; « action d'élever » (Gai.). Anthroponymes : formes composés, 'TijjiKpàTiQç, 'ï(J*ûvaÇ, ■TiJ(oxXy)ç (Thasos vi» s. av., noter la forme du premier terme). Hypocoristiques : "Ttjieiji;, 'Tijjci) f. = 'Ttj»t7c\iXir] (Ar. fr. 225), etc. En grec moderne ùi}/y)X6; et t}'vlX6ç « haut » avec ()'i/lXto[jia, «J'TjXcàvtù, etc. El. : La finale en -i peut représenter un ancien locatif comme dans ^jpt, àprt, dcvrt, à moins que la forme ne soit analogique ; racine de ûtt-ktoç, Û7t6, ÛTrép, etc. Le mor- phème s reste obscur. On pense à celui qui figure dans é[(j> à côté de à7t6, et èij/é, éol. Ô(J;i « tard ». En ce qui concerne ûijit,, la sifflante se retrouve en celtique, v. irl. 6s, uas « en haut, au-dessus » (de 'oupsu) ; adj. dérivé en / qui fait penser à ù^Xàç, mais avec un vocalisme différent, v. irl. uasal « haut », gaulois OûSeXXov, -a avec Uxellodûnum etc. ; en slave, de si. commun 'ûpso- «haut» est tiré v. si. vysokù, etc. « haut » ; enfin, le lat. présente également un s final peu clair dans sustineô à côté de sub. Voir encore Pokorny 1107. 5(1) : « pleuvoir », généralement à la 3« pars. prés, et imparf. Set, 5e (Hom., ion.-att., etc.) ; dans ce tour ancien le procès est exprimé en tant que non personnel, comme pur phénomène, mais par une sorte de rationalisation on a pu dire ZeÙç ûei ou 6 Osàç ûei ; d'où ûoucti veçéXat (Luc), aor. inf. Saai (Pi., Hdt., etc.), d'où l'impér. ôaov dans 5aov & ZeG (prière chez M. Ant. 5,7), fut. ûoei. (Gratin.), avec 1" pers. pi. ûao(jiEV (Ar. Nuées 1118, 1129) ; le verbe peut aussi signifier « faire pleuvoir » avec complément à l'accusatif; d'où l'emploi passif ùéiXEVoç {Od. 6,131), ÛETat, fut. (5(T0[ji,at et aor. ûaO^vat (Hdt.) ; sur r« imper- sonnel » dans ce verbe, cf. Wilamowitz, Glaube 1,21, Chantraine, Fondation Hardt, Entretiens 1, 1952, 56 sq. ; pas de formes à préverbes, sauf èç-tisi (Thphr.) avec le parf. pass. Ètp-uafiévoç « mouillé par la pluie » (X. Cgn. 9,5). Dérivés : 1. ûetôç m. « pluie » (//. 12,133, ion.-att., etc.), dit notamment d'une averse, tandis que 8n6po(; est une pluie continue, cf. Arist. Mu. 394 a 31 ; même suffixe que dans viçeTÔç, TtayETÔç, etc. ; d'où l'adj. ûéT-ioç « qui cause la pluie », dit notamment de Zeus, « de pluie », etc. (ion., Arist., hellén., etc.) avec le superlatif ûsTitoTaToç « qui cause le plus de pluie » (Hdt. 2,25, corr. pour ûeTciTaTOç) ; -tàSTjç id. (J.) ; -la. t. « temps de pluie » (hellén. et tardif) ; verbe dénominatif factitif ûeTtî^co « arroser de pluie » {LXX, pap.). "ÏEi, dont la prononciation avec l'iotacisme était devenue malaisée, disparaît dès le NT, remplacé par PpéxEt qui est le mot du grec moderne, lequel emploie encore ÙETéç. Et. : Les verbes signifiant « pleuvoir » varient d'une langue à l'autre, cf. s.u.u. oùpavéç, ëpoT), aussi lat. plait. On rapproche de fja (reposant sur*Û{/{0 ?) le verbe tokhar. signifiant « pleuvoir » : tokh. A 3« pers. pi. swific (athém. 'suw-enti) dit de fleurs, tokh. B 3= pers. sing. et pi. suwarn Csuwâ-nl) ; on a avec un suffixe en s (comme dans le subj. tokh. B swâsam) tokh. A swase, tokh. B swese « pluie » de 'SWOS-. On rapproche encore alban. shi « pluie » (de *sû-) et v. prussien suge (= suje) id. Il existe une racine 'seu-lsû- « presser, filtrer », cf. skr. sunôti t presser, filtrer ». Voir Pokorny 912. iMPRmERiB A. BoNTEMPS, LIMOGES (Frakce) — Dépôt légal : 3» trimestre 1977 t Pierre CHANTRAINE MBMBRB OB l'institut rROFBSSBim HONORAIRB A l'uMIVBKSIT DB PARI! DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DE LÀ LANGUE GRECQUE HISTOIRE DES MOTS TOME IV-2 $ - ET INDEX TERMINÉ PAR O. MASSON, J.-L. PERPILLOU, J. TAILLARDAT AVEC LE CONCOURS DE F. BADER, J. IRIGOm, D. LECCO, P. MONTER. sous LA DIRECTION DE M. LEJEUNE Ouvrage publié avae le concours du Centra National de la Recherche Scientifique PARIS ÉDITIONS KLINCKSIECK 1980 La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que « les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1-=' de l'Article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code Pénal. ISBN 2-252-02174-8 Éditions Klincksieck, 1980. AVANT-PROPOS DU FASCICULE IV-2 A sa mort, en juin 1974, Pierre Chantraine laissait en manuscrit la matière du fascicule IV-1 (P-T) et seulement quelques éléments du début de O (articles (pàêoc 1, 9aYeî;v, çàypoi; 1 et 2, çdcÇ[aiva ; grandes lignes de çaîSifioç, (p«i8p6(; et de cpaivo). La fin du Dictionnaire restait à écrire. Trois élèves du maître disparu ont accepté d'entre- prendre cette rédaction, se répartissant ainsi les tâches : Section çaêa - «ppàr/jp (sous réserve des articles déjà préparés par Pierre Chantraine) : Jean Taillardat Section âga, -aToç : n. « fève » {Edict. Diocl., etc.) ; d'où (pa6aT(ipiov n. « plat pour faire cuire des fèves » (pap.), çaSà-rivoç adj. « de fèves » (pap. ui' s. après), tpaSâTOV n. « farine » ou « gâteau de fèves » (pap. iv= s. après). Anthroponyme : Oa6âç, v. L. Robert, Noms indigènes 147. Et. : Emprunt au lat. faba, fabStârium, fabâta (puis). 2 <|>âga : i^éyaç ç66oç, xal rb oiivifiOeç 8c7tptov (Hsch.). La seconde partie de la glose se rapporte à 1 aY€Îv : aor. (Hom., ion.-att., etc.), sert d'aor. à èaÔiûj, présente en grec tardif des formes comme ëçaya [LXX 2 Rois 19,43, cod. B, iv« s. après), etc., d'où le fut. cpàyotiai {LXX, NT, analogique de Trtofxai, ëSofxai) « manger, dévorer, avaler » ; au figuré « engloutir », etc. ; nombreux emplois avec des préverbes : àTto-, 8ta-, èx-, êfi-çayeiv, ce dernier sans présent correspondant, « manger un morceau », èm- « manger un ô(|;ov avec la galette d'orge », xa-ra- « avaler complètement, dévorer », Ttapa-, Tuepi-, Ttpo-, Trpod-, ouYxara-, ouv-. Composés : au premier terme, rares exemples : çayo- XotSopoç « qui avale les insultes » {Gloss., cf. aussi Lampe), «paYé-dtùpoç « glouton » et çaYeacopÏTtç yixrsTtiç> {Com. Adesp. 1183, 1184), cf. Redard, Noms en -tyjç 115, com- posés plaisants, le second terme est tjûpoç « tas, masse » ; çay-avepciTt&jv ■ àxaOàpTtov (Hsch.) est une interversion de àvGpcùTto-çàYûJV. Nombreux exemples au second terme de composés de dépendance (plus de 150 composés en -çàYoç attestés), p. ex., chez Hom., àvSpo-çàYoç « qui mange les hommes », dit du Cyclope {Od. 10,200), avec 'AvSpoçàYO' i""* '^^ peuple chez Hdt. ; à\io-^àyo<; « qui mange de la viande crue », dit de bêtes sauvages, aussi de peuples (Hom., ion.-att., etc.), d'où -cfoi.yé(ù, -(fa-^la (Plu.), -tpàY'o^ ♦ victime mangée crue » {Milet 6,22, iii« s. av.), atTO- (Hom., Hdt.), Xtoro- (Hom., etc.) ; chez Hés. 8o)po-çàY°Ç * dévoreur de présents », dit de rois ; ûXo- « qui se nourrit dans les bois », dit de bovins ; en outre : IxOuo- (Hdt., etc.), (jLovo- «qui se nourrit seulement de» (att., etc.) avec le superlatif [iovoçaY^oTaTOç (Ar.), TratSo- (Pi.), Tcaji- (Alcm.), TraaTtaXr)- «mangeuse de millet» (Hippon.), etc. ; noter lafiêEto-çàYoç « dévoreur de vers iambiques », dit d'Eschine par D. 18,139 ; le dénominatif TtâjxaTo-çaYeïtîTai «être frappé de confiscation» [IG IX 1,334, locrien, v= s. av.) qui suppose *7râ(xaTO-ç(iYoi; ; de ces composés est issu çàYoÇ * glouton » (Év. Matt., Év. Luc) ; hypostase Ttpoa-çàY-iov n. « ce qui s'ajoute au pain ou à la galette», «fromage», etc. {Eu. Jo., pap., etc.), cf. Bées, Mélanges Boisacq 1,31 ; étçaYOÇ « qui jeûne » (schol. A.R.). Dérivés assez rares : 1. avec le suflixe populaire -âç qui fournit généralement des dérivés de noms : çaYÎÇ « glouton » (Gratin. 451), avec le composé xarœ- blâmé par Poil. 6,40 et employé par des comiques, cf. Mén. fr. 357, et Poil, qui s'étonne qu'.a;sch. {fr. 709) ait employé le mot; aussi xaTu- sobriquet d'un oiseau (Ar. Ois. 288) hapax, déformation plaisante du précédent (et non pas terme ancien) selon Masson, Festschrifl O. Szemeréngi 2,537 ; 2. -éSatva f. « ulcère cancéreux, cancer » (Hp., trag., D., etc.), c'est un mal qui dévore (mais. Gai. 19,419, le mot semble signifier « fringale »), d'où l'adj. -eSaivixôç (Plu., Dsc), le verbe -eSatvéojxai (Hp., etc.), -6tù (Aq.), « souffrir d'un cancer », avec -tojxa n. (médec), -aivtÇcù (Aq.) ; f. fait sur un *(paYs8càv, cf. cT)7teScî)v et Chantraine, Formation 361, au féminin comme d'autres noms de maladies, cf. Y'^ÏTpa'va, etc. ; 3. également avec un suffixe -awa, tf&yixiMOi, « fringale », cf. Ammon. Diff. 128 Nickau, tfâr{ai.va. \ih) ■?] (xsTà xàç v6tiouç TtoXuçaYta, çaY^Saiva 8è (pû(J.a àvTfjxsCTTOV ; mais Hsch. glose çàyaiva par (paYé8atva ; 4. masculins correspondants : çAy^v, -tùvoç « glouton » (Varron, Vopiscus) et çaYÔveç • otaY^veç, Yvâ0oi (Hsch.) ; 5. çàYil(J.a n. « nourriture, plat » (tardif) avec Ttpoo- = Ttpoo-çdcY'o^ (iEsop., Moeris), cf. TpaY^jxara s.u. TpÛYW ; 6. (paY^aia n. pi. « fête où l'on mange », avec le composé couplé (paYT)>, nombreuses formes nominales : çayt « nourriture », (paYT)T6 « plat », çaYOTtÔTt « bombance », çaYâç « goulu », etc. El.: L'aoriste «paysîv qui sert d'aoriste à èc6[(o relève d'une base i.-e. à vocalisme a de sens plus large t partager, répartir » attestée dans skr. bhdjali * partager », moy. -le « recevoir une part, profiter de » ; le sens de « manger », etc., apparaît dans les appellatifs bhak-ld- n. «portion, repas, nourriture », bhaks-d- m. « nourriture, boisson, plaisir » avec les verbes bhaksdgali et bhdksati « manger, boire, profiter de ». Le sens originel de « partager » se trouve dans tokh. B pake, A pâfc « partie », d'un i.-e. 'bhagosm., d'où skr. bhdga- m. « possession, bonheur », avest. baga-, baya- n. « part, bonheur » ; d'autre part, skr. bhdga- m. « celui qui attribue, maître » comme épithète de dieux, en avest. baya-, v. pers. baga- * dieu », cf. Mayrhofer, El. Wb. Allind. 2,457 sq. ; faits parallèles en slave : v. si. bogalû « riche », u-bogû «pauvre », bogû « dieu ». Voir encore Pokorny 107, Ramat, Ann. Ist. Or. Nap. 5, 1963, 33. Pour Payatoç, voir s.u. ; contre la correction de R. Schmitt, voir maintenant Heitsch, Gl. 46, 1968, 74 sqq., Lejeune, Florilegium Analolieum, 1979, 224. (|>âYiXos, voir s.u. çayeiv. 1 «^âypos : m., mot crétois pour &y.6vri « pierre à aiguiser » d'après Simias {fr. 27) chez Ath. 327 e. El. : Peu claire. Lidén, Armen. SI. 57 sqq., a rapproché de l'arm. bark « âpre, amer » dit du goût, aussi « violent, coléreux », si ce mot repose sur * bhag-ro- ; le rapprochement qui ne concerne que deux langues d'ailleurs voisines conviendrait pour la forme et pour le sens (il faut admettre en grec que l'accent de l'adjectif est remonté pour marquer la fonction de substantif). On a rapproché çoÇéç, v. s.u. 2 i|>4ypos : m., nom de poisson, la brème de mer, le pagre (Hp., com., Arist., etc.) = lat. pager emprunté au grec, cf. Saint-Denis, Animaux marins s.u. pager, Thompson, Fishes s.u. çdéYpoç ; le mot désigne aussi un poisson du Nil et c'est pour ce poisson que semble utilisée la forme çaYptipioç (Str.) ; Hsch. a aussi la glose tfàytapoc, ■ tx^Oç Ttotéç. Composés : àYpt6-, èÇii-çaYpoi; (Opp.). Le grec moderne emploie tpaYYP'. etc. El.: Selon IsJd. (cf. Thompson, Fishes s.u.) le poisson fut appelé par les Grecs fagrus t quod dures dentés habeat ita ut ostreis in mari alatur ». Lidén (cf. sous 1 çàYpoç) suggère donc que le mot est 1 çàYpoç. àoat, cf. çdSi, trama, xp6xT), mgvtov (du Gange s.u.) dont çaSiAî^eiv « lexere » (Id.) est le dénominatif ; (pdtSi est la forme populaire de û(pdc8iov (voir s.u. ûçaivti)). Le grec moderne conserve çàSi et ôçàStov « fll de trame ». (bde, çàoç, çûç : tout ce groupe exprimant la notion de « lumière », etc., repose sur . correspondant à -çàtùv (v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,525) et non le féminin de -çaïi? qui est du type KaXXi-çàeia (Paus.), seul attendu, cf. les noms héroïques ou historiques en -yhteia, -jtXeia, -xprfcTeia, -aOéveia, -çàveia. B. Autres formes verbales : 1. directement formé sur aé-6tov {Od., etc., Bechtel, H. Personennamen 564), avec -ôovxtç (AP), -OovTiàç (Opp.) ; aor. répondant au présent ças9e- dans tpaéaaCTÔat • ISsïv, naOeïv (Hsch., voir Bechtel, Lexilogus 325) où le sens de « voir » est lié à la façon dont les Grecs concevaient la perception visuelle (voir Mugler, RE G 73, 1960, 40-72) ; 3. un présent çaiisiv est tardivement attesté (Hsch., EM 673,49 ; 789,28, Eust. 1728,6 qui le dit éolien), avec Siaipaiiei (Hsch. glosant 9<î)(jxsi ; Gloss. II 124,38; 147,26 ; 275,29), ce dernier survivant à Bova (v. ci-dessous) ; çaiitù doit être une formation régressive tirée de fut. -, aor. -çauoa (v. ci-dessus). C. Dérivés nominaux tirés de ça/'- : 1. nom d'action çaû-oiç f. « lueur, éclat » (LXX), avec Stàçauciç « lumière » (Plu.), \>Tc6-(fa\iaii; « ouverture, lucarne » (Hdt., LXX, Ph. Bel.) ; 2. 8tà-çau(jia n. « aube » (pap. tardifs) ; 3. avec a secondaire : *£paua-T6- dans écçauaTOç « qu'on ne peut éclaircir » (Plot. 6,6,7 ; v. H. R. Schwyzer, Mus. Helv. 20, 1963, 188 sq.), ■J](it-(pauaToç « à demi-éclairé » (Poil.) ; 4. nom d'agent (pauaTÎ)p m. « lampe, torche » (inscr. Épid., m* s. av.), (pauaT/ipLoç adj., dit de Dionysos « illuminé par les torches » (Lyc), çtùOTfip m. (refait sur çûç) « lumière, éclat » (NT) mais aussi glosé 0uptç(Hsch.), donc « ouverture », fenêtre ou porte ; plur. « astres lumi- neux » {LXX, NT, etc.) ; 5. mais le dérivé de loin le plus important est qxioç n. (Hom., poètes), avec dieclasis et devant consonne çôcûç (//. 8,282, etc., v. Chantraine, Gr. Hom. 1,81), çà6oi; = i;. Sens : « lumière » du jour, des astres, du feu, des lampes, etc., dit aussi des yeux {Od., Pi., etc.), « fenêtre, ouverture » (inscr. iv« s. av., etc.) ; employé au figuré par les poètes : en parlant de salut, de délivrance, de joie, de victoire, de gloire, etc. (Hom., ffiscii., etc.). Dérivés de çàoç : a) un adjectif reposant sur *(fafea- v6- : çaeivéç, -ïj, -6v (Hom., poètes), compar. çaeivé-repoç (IL), éol. çàevvoç (Sapho), superl. çaewéraTOç (S.), ion.-att. (fôMàç (Parm., Ar., PI., etc.) « lumineux, brillant » ; anthroponymes : lesb. Oaéw»]?, rhod. Oàevvoç, arg., lac. ^àTjvoç, arc. Oaigva, lac. OàSewoç (Bechtel, H. Personen- namen 440 sq.) ; çâvôç donne le dérivé (pâv6Tii)i;, -tjtoç f. « éclat, brillant » (Phld., etc.) et a été substantivé en att. : 9âv6ç m. « torche » (Ar., etc.), mais Tcâv6ç (v. s.u.) à cause de l'initiale 7t a chance d'être un mot différent ; dérivés de çâvdç < torche » : ipâvtov n. « petite torche » (AP) et nom de femme (Mén.), çâvàpiov n. « lanterne, fanal » (Eust., etc.), (fÔMOcE, même sens (Gloss.) ; composé tardif q)âv-à7nry)i; « allumeur de lampes » (iv» s. après) ; se rattache à (pâvéç le substantif çav)fj f. «torche» (Hés., E., Aris- tonous 1,37 Powell) avec S. p.-ê. dû à l'analogie de çâv- (çavspéç, «pavîivat, -çav^ç, etc.), d'où çâvaïoç « qui apporte la lumière » dit de Zeus ou d'Apollon (E., Achae.) ; b) présent dérivé : çaetvw (àjjtçt- H. Ap.), intrans., « briller, lancer des éclairs » (Hom., poètes), trans. « éclai- rer » (Nie.) ; au moyen « briller » (A.R.), « apparaître » (Call.), aor. intr. çaàvGYj, çiavOev et èÇeçàavOev (II.), iÇsçadtvOï) (II., Od.) * briller, lancer des éclairs » et aussi « apparaître, se révéler » (pour le sens, v. Prévôt, Aoriste 40 sqq.) ; souvent interprété comme dénominatif de çaeivéç, v. Chantraine, Gr. Hom. 1,345 (pour l'aor. çàavôev, etc., diecfasis de *(p(xev6ev, v. ib. 1,81), mais on attendrait un verbe en -é (Schwyzer, Gr. Gr. 1,283) est invraisemblable ; en fait, un substantif ♦çaf-ev-, doublet de ça/'-eo- (cf. *cdf-hi, *>T-iafi.a n. « phase de la lune » (tardif), çtùT-ior^ptov n. «baptistère » (inscr., vi's. après), au pi. = lat. luminaria (Gloss.), çot-iot^ç m. • illuminateur » dit de Dieu (Cyr. Jo.), çtoT-ioTixéç, -ii, -6v « qui illumine » (Ammon. Phil., etc.) ; 3. nom d'homme OcûT-ioç, n. de femme Ocir-iov, avec dérivé OotCuv (n. d'homme, pap., fin du n« s. après) ; faut-il en rapprocher ç<î)Tiov • TrpoCTçiXéç, ^8ii (Hsch.) 1 D. Composés : 1. çauai-, de ae-vtxYjç (Bechtel, H. Personennamen 435) ; on admet traditionnellement que les anthroponymes chypr. ï>a»i- 8a(ioç, -xXé/T)? reposent sur a.(F)o-, forme alternante de tpa/e-, cf. Masson, ICS 389, 397 avec bibliographie ; 3. 9aeat-(i6poTOç, selon les Anciens : « qui éclaire les mortels », dit du soleil, de l'aurore, etc. (//., etc.), mais a p.-ê. d'abord signifié « qui regarde les mortels » (v. R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache 164,175, avec bibliographie) ; çae-ort- rappelle hom. éXxeoi- et surtout àXçeai- lié à l'aor. ■^Xqpov (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,443) ; 4. composés avec le substantif çàoç : a) au premier terme : çaea-qpôpoç (Call.) et, p.-ê. avec l'ace, çdcoç, çaoa-çôpoç (Lgr. Adesp.), ce dernier donnant l'att. çcoaçépoç « qui apporte la lumière, qui porte une torche » (E., PI., Ar., etc.), dit spécialement de la planète Vénus (Ti. Locr., Arist., etc.) ; çauo-çôpoi ■ AloXeïç, tépeiai (Hsch.), c.-à-d. ça^o-çàpot (composé du type oxoto-tôhoç) ; çao-OTaoCa t., étymologie prétendue de çavracrta (Sophron.) ; b) au second terme, plus de cinquante composés en -(fcdy;, par ex. : xpÛCTo- « qui a l'éclat de l'or » (Poet. Lesb. fr. p. 296 L.-P.), vuxTi- (Parm.), 7ra(i- (ffisch.), Xeuxo-, (ieXaji-çaTfjç (E.) ; anthroponymes Eu-, KaXXi-çàïjç, etc. (Bechtel, H. Personennamen 435) ; 5. composés avec le thème de substantif çcax- : a) une soixantaine de composés qui ont un premier terme (ptùT(o)- sont attestés surtout depuis l'époque hellénistique et la plupart sont tardifs (voir Lampe s.uu.) : (fax-aytàyàç « qui apporte de la lumière » avec -aytùYeïv (LXX), -aytaYta, çuto-eiSt;? « lumineux » (Hp., Plu., etc.), çcoTO-çôpoç adj. « qui illumine » au propre et au figuré (tardif, v. Lampe s.u.), subst. f. « support de lanterne » (inscr.), etc. ; b) avec -çtoç, gén. -tpoToç au second terme, une douzaine de composés : aeXrjvi-çcoç n. « clair de lune » (Chaerem., iv= s. av.), Xsi.t})t-ço)ç adj. « dont la lumière décroît » en parlant de la lune (Vett. Val.), etc. ; quelques adjectifs composés tardifs en -çcûtoç avec, à l'occasion, des dérivés en -(pooTeïv et -çcùrta : aôÇt-, Xen|;t-, Xr]Ç(-, nXrjcl-, -tpiacé-qpcoxoi; ; aussi àyXao-ipÛTK;, -iSoç f. « pivoine », litt. « à la lumière brillante » (Ps.-Dsc., Pline, etc.). Assez nombreux anthroponymes, voir Bechtel, H. Personennamen 435 sq., 440,443, et ci-dessus, dérivés et composés. En grec moderne : tpâç, çcoaT^p, çti>teiv6ç, çtorià, çojTiÇo), çû>TiCT[x6ç, etc. Dans le dialecte de Bova (Calabre) diafdgvi « le jour point » est la survivance du présent tardif Siacpaûst (v. Rohifs, Lexicon graecanicum Italiae inferioris, s.u.). Et. : Le présent homérique mçaiiaxcù, la glose çdôoç, le laconien ©dtêewoç, etc., permettent de poser avec certi- tude un thème çâ/'-. On rapproche skr. bhd-li « il luit, il éclaire », bhâ-li- t. « lumière » dont le radical à voyelle longue 'bhâ- (= 'bhea,-) se retrouve sûrement dans hom. TOÇ^ceTOt « il apparaîtra » (v. çatvto) et p.-ê. dans çâvTa • XàfiTtovTa (Hsch.), cette glose paraissant supposer un athématique *9â-[J.i «briller» (v. Specht, KZ 59, 1931, 58, Mayrhofer, (Et. Wb. Altind. 2,493), même verbe que çriixt «dire». Suffixe en *s, 'bhâ- fournit un thème 'bhâ-s- dans skr. bhds- n. puis f., et bhâs-à- m. «lumière, splendeur », bhds-ati « il brille », etc., cf. Mayrhofer, o. c. 2,498. Avec suffixe 'w, on a gr. (fâf- ('bba^-w-) et, p.-ê., skr. vi-bhàv-a-, vi-bhdv-an- « lumineux, resplendis- sant » ('bhe3i-w-), cf. Mayrhofer, o. c. 2,493, J. Manessy, Substantifs en -as- 63. Voir aussi çatv<ù (•£«.; et ftnil (Et.) pour leurs rapports avec çàe, «pàoç. <|>aé8wv, voir (f&s, B. <|>â^aiva : f-, maladie des chevaux (Hippiatr.). Obscur. (|>aîSi|xos, (pat8p6ç : I. çatSt(iOi;, -oç, -ov (-5, -ov Pi.) : « brillant, glorieux », souvent comme épithète de héros, "ExTwp, 'A/iUsii;, aussi épithète de yma., &[xo<; (Hom., poètes ; usité comme anthroponyme, Bechtel, H. Personennamen 564) : çaiSi- tiôevTEÇ hapax, élargissement métriquement commode (//. 13,686). II. Parallèlement çat8p6ç « brillant, éclatant », d'où «rayonnant, joyeux» (Sol., Pi., JEsch., ion.-att., etc.), dans l'onomastique ^aïSpoç et OatSpa, -v) (déjà Od. 11,21). Au premier terme de composé çaiSpo-sCfitov (Agath.), çaiSpojTCàç « à l'œil brillant », dit par ex. d'un jeune lion (iEsch., E.), ai8ptà8eç f. pi., nom d'une partie des falaises de Delphes. Le sens figuré « rayonnant, joyeux » est celui qui subsiste en grec moderne dans çaiSpôç, -6Tir)ç, -livw, -ùvojxai, etc. Et.: Le thème çaiS- fournit, selon la loi de Caland- Wackernagel, des dérivés en *i, *r, 'n, *u et p.-ê. 's : (pai8-i- (dans çat8i-no<;, OanSimzl^i; supposant *$at8i- ftiTnroç), 9at8-p-6ç, ©aiS-tov, (pat8-u- (dans cpai8uvTai qui peut être ancien et dériver d'un verbe *(pai8uvaÎKavov : TT^yavov (Hsch.), «rue», Ruta graveolens, plante à fleurs jaunes; cf. (pœixéç? it>aiK6s, -•^. -6v : synonyme de Xaixirpôç (S. fr. 1107 P., Hsch.) ; adv. çatxôç • Xa^mçâc; (Hsch.). Nom propre : Oaïxoç (Thespies, V s. av.). Dérivés : çaixàç, -à8oi; f. (AP), 9aiKà(7iov n. (Ératosth., etc.) « chaussures blanches », p.-ê. des « mules », mais aussi souliers campagnards selon Hsch. ; emprunt latin : phaecasia n. pi. et f. sg. Noms propres dérivés : ©atitÈaç, (Daixtvaç, OaixiiXoç, Oatxcùv (V. Bechtel, H. Personennamen 495, J. et L. Robert, Bull. Êpigr. 1964, n» 620). Et. : Peut être une réfection de 9at6<; sur le modèle de Xsuxôç (ainsi Fraenkel, Gl. 4, 1913, 38 sq. ; aussi Lit. Et. Wb. s.u. gaidrà) ou un ancien 9ai.-K-, avec élargis- sement 'k (Solmsen, KZ 37, 1904, 598). Voir s.uu. 90165, 9ai8i;ioi;. (|>aiX6vi]s, 9aiX6viov, voir 9atv&) A. (|>aîvu : -oiiat (Hom., ion.-att., etc.), fut. trans. 9av-étû, -û (//. 19,104, ion.-att., etc.), fut. intr. -io\La.\. {Od. 12,230, etc.) et surtout -ii<50\j.a.\. (Hdt., ion.-att., etc.), dor. -YiaéM (Archim.), avec redoublement 7r£9-/j(jeTai [II. 17,155) ; aor. trans. Ï97)va (Hom., ion.-att.), dor. ë9âva, moyen è9ï)vâ(ii)v (ion.-att.), aor. intr. ii^àrr\v (Hom., ion.-att., etc.), l9àveTiv (att.) ; l'aor. intr. 7cé9T) • itfivri % Tze(fi»vti\. (Hsch.) est artificiel et formé sur le fut. 7Te9';QoeTat selon le modèle proposé par les couples (Hom.) pî) : ^ifiaeTai, a-rii : CTT/]aeTai, tXîj : TX:r)aivtaç, OaiviiXoç, $atvuXXa, a>aivci), etc. (Bechtel, H. Personennamen 436 sq.). Dérivés : 1. 9aivti; f. «anémone» (Alcm. [?] fr. 176 PMG Page); 2. 9aiv6X7)(; m. «manteau de couleur voyante » blanc ou pourpre, quelquefois « manteau de peau » (pap., depuis le i" s. après, Épict., Ath., etc.), mais le mot est connu déjà chez Rhint. 7, à l'ace. 9aivéXav avec l'adj. xatvàv (le mot serait fém. î) ; les formes 9atvouXa, TratvouXa, TtévouXa (Edict. Diocl.) sont modelées sur lat. 1171 — <|>aîvca paenala (qui est lui-même emprunté au grec, et. Ernout- Meillet, s.u.) ; dimin. , p. ex. : à-çàveia f. * obscurité, destruction », àçavtî^M « détruire », àçavKTfjiôç « destruction », etc. ; èjxçdcveia et -(a f. « manifes- tation, apparition », èfiçavtî^Ci) « montrer, exhiber, expli- quer », d'où -laiç, -toiixoç, -lafiéç, -la-rriç, -ttiTixéç, èni- çàveia « apparence », d'où « surface », cf. Mugler, Termino- logie géométrique s.u. Dans l'onomastique, nombreux com- posés en -çàvT)? : 'ApiCTTo-çàvjjç, KXeo-çàvTjç, etc. ; aussi ®av6-Sixoç, -6eoç, etc., d'où les hypocoristiques Oavtœç, OavCcdv, etc. ; v. Bechtel, H. Personennamen 438-440. Dérivés : 1. (tardif), -éptoaiç f. (Hsch.) ; composés çavspo- (iio^ç et -çtXoç (Arist.) ; sur çavcpôç au sens de « quel- qu'un » en grec byzantin, voir Tabachovitz, Eranos 30, 1932, 97 ; 2. avec le suffixe -tjt- (cf. xéXT)i;, etc.), 4>(iv7)ç nom d'une divinité orphique, rapproché de èçàvOiQ (Orph.) ; 3. nom d'action en -atç : a) radical tpâ- : çàciç f. « dénonciation, information » (att.), mais aussi « apparence, phase de la lune » (Ti. Locr., Arist., hellén. et tardif) ; de çàtriç « dénonciation » sont dérivés tpàtrifioç adj. « dénoncé » (inscr. iv« s. av.), çàaa^ m. « dénonciateur » (Com. Adesp., mot familier) ; composés de (pàaiç : à7r6- « sentence, assertion » (D., Arist.), 8ià- (Thphr.), ëjx-çacrii; « apparence », aussi « signification, expression » (Arist., hellén., etc.), npô-çaoïç qui désigne chez les médecins le « phénomène précurseur » ou la « première manifestation » d'une maladie, puis « la cause observable, visible » et plus généralement la «cause» (aussi chez Th. 1,23,6 et 6,6,1), V. F. Robert, BEG 89, 1976, 317 sqq., avec bibliographie ; Spicq, o.c. 2,765 sqq. ; mais Trpôçaatç est aussi « ce qu'on allègue », d'où « prétexte » (//. 19, 302, ion.-att., etc.) ; pour cette dualité de sens, voir ci-dessous El. ; dénominatif 7rpoavr^p épithète de Zeus [SE G 17,406, Ghios) ; 9. avec le suffixe -xcop qui dans les textes les plus tardifs doit être dû à l'influence du lat. : çàvTtùp m. «celui qui montre» {IG II' 3411, épigramme II» s. après), èxçàvxtûp « celui qui révèle », avec -Topta, -Toptx6ç (tardifs) ; aussi dans des textes tardifs, 6so- çàvTtûp, oôpavo-, lepo- (Suid.) avec le f. -çàvrpia {CIL, iv» s. après) ; 10. du radical çavT- qui apparaît dans de nombreux dérivés est librement tiré le verbe dénominatif çavxàÇofjLai « devenir visible, apparaître » (ion.-att.), parfois « s'imaginer », rarement aussi avec préverbes : îx-, è(x-, xara- ; actif çavràÇo « rendre visible, repré- senter » (tardif), d'où çàvxaajia n. « apparition, image, fantôme », etc. (trag., PI., etc.), -(xàTiov (Plu.), -[xéç m. « image mentale, apparition » (Épicur.), çàvTacrii; f. « apparition, signe » (PI. Ti. 72 b) avec è\x- « imagination » (Plot.), çavraota f. « apparence, image (souvent distinguée de aïaOvimç), imagination », etc. (PI., Arist., hellén., etc.), avec çavTacr-itiSifjç (Philostr.), -lâÇojxai (Ph.), -léofxai (Plu.) et -i6<ù, -laoTixéç « qui reçoit des images » (Épicur., Plu.) ; en outre, tpavrao-TÔç (Arist., etc.) -tixôç « capable de former des images, des représentations » (PI., Arist.) ; 11. adverbes en dentale sonore qui comportent à la fois ^aîvu — 1172 le radical ça- et >'a>^oÛCTt S' aù-rijv loaTcôSy] c.-à-d. « cou- leur pastel » (Gai. 15,35 K.) ; 4. au figuré en parlant d'une voix « rauque » (?) (Arist. Top. 106 b 7), etc. Voir Reiter, Farben Weiss, Grau und Braun 78-84, Mugler, Termino- logie optique s.u. Composés : çaioupéç « à la queue grise » (Lycophr.) ; çaioTpÊ6cov « au manteau sombre » (Gr. Nyss.) ; çaiox^- Tcoveç f. pi. « l,Les Érinyes) à la robe sombre » (iEsch.) ; yXuxiiçatov • Ta èpu8p8r)ç, -eç «au teint basané» [Vit. Sapph. P. Oxy. 1800, I, 22) ; n. pr. OaitovtSaç (Bechtel, H. Personennamen 495). L'ethnique ©atâxeç, $atYi)CEÇ pourrait être un dérivé de çaiéç (v. Radermacher, S.B. Wien. Ak. 202 : 1, 1924), d'où le n. pr. OatâÇ (Bechtel, o.c. 544, J. et L. Robert, Bull. Ep. 1944, n» 62). Verbe dénominatif *(pat6M supposé par ÛT:o(pat6o[xai « devenir gris » (Nicet. Chon. Hist. 401 D) et p.-ê. (avec ai>a en hiatus) par ^Xaïvav çawTàv (Delphes, iv« s. av.) « couverture de laine grise ». Mot isolé : ■}] çaiâ nom d'un emplâtre (Androm. ap. Gai. 13,906, etc.). Et. : On rapproche communément aipî88(d, çatpuT^jp, voir s.u. ctçaïpa et, pour la forme, Schwyzer, Gr. Gr. 1,334. aîaTOS : nom de villes de Crète (myc. paito), du Péloponnèse, de Thessalie. Et. : Inconnue, nom de lieu probablement préhellénique. Selon Georgiev, Fesischrift J. Sundwall 153-154 et Atti e Memorie del 1° Congresso internazionale di micenologia, Rome, 1968, 1, 371, dérivé de -zb fA{F)oç «lumière» : *âKT|Xos : ou plutôt ff9(xx7iXoi;, orthographe fautive de 2 açàxeXoç « doigt du milieu » dans le Glossaire de 1173 (}>ciXaY§ P. Lond. 1821. 297 (vi« s. après) ; cf. Bell et Crum, Mgy- ptus 6, 1925, 193 et 212 sq. <|>aKiaXiov : n. « voile, turban, serviette » (attesté depuis le ii'-iii» s. après, inscr., pap., etc.) ; on a aussi les formes çaxe-, 9axi-6Xiov, -tiXiov, çaxiàptov, Tzoowk- Xiov et, par rapprochement pseudo-étymologique, çdtxeXXoç m. (Phot., Suid.). Conservé en grec moderne ci6Xt « fichu, turban » avec (paxioXiî^to. Et.: Emprunt au lat. faciale. Voir Georgacas, Gl. 36, 1958, 187. <|>aK6s : m., 1. «lentille, Ervum lens », plante et graine (Solon, etc.) ; pi. çaxot « soupe de lentilles » (Phérécr., etc.) ; 2. « lentille d'eau » (Dsc.) ; 3. « récipient en forme de lentille » (Hp., LXX, etc.) ; 4. toute tache sur la peau, spécialement de rousseur (pap., m» s. av., Plu., etc.) ; 5. ornement en forme de lentille (Ath.). Composés : comme premier terme on a çaxôç dans l'adjectif (paxo-eiSVjç « en forme de lentille » (Arist., etc.) ; dans les substantifs çax-sij'éç m. « cuisinier en (soupe de) lentilles » (pap. iii= s. av.) avec çaxY]i}i6(; m. (pap. in« s. av.), cf. çaxàv îf^tvi ; çax6-(xeXi n. t emplâtre aux lentilles et au miel » (tardif) ; -TrxiaàvT) f. « décoction de lentilles et d'orge » (Gai.) ; çaxoTrtiXtov n. « boutique où l'on vend des lentilles » (pap. W s. après) ; (pàxoiliiç « au visage marqué de taches» (Gloss.). Au second terme de composés : -^pt-çaxov • Oajxvtaxov, Aàxûjveç « lentille hâtive »? (Hsch.) ; xpofXjiuô-çaxov n. « mélange d'oignons et de lentilles » (pap.), ôXôçaxoç m. «lentilles non écrasées» (pap., Gp.). Mais Stçaxoç (Hsch.) doit être une mélecture de 8£()'axoç (cf. Latte ad /.). Dérivés : 1. qpaXT) f. (Ar., etc.), reposant sur çaxéa (Épich.) « soupe, purée de lentilles », avec les composés PoXëo-çœxTÏ f. (Ath.) « purée de lentilles et de muscari », xoXtto- (Ath., jeu de mots sur poXëo-), Xayavo- (pap.), TEUTXo-çaxTJ (Heraclid. Tar.) ; pour jcoXço-çàxT], voir s.u. TToXçoi ; 2. çàxiov n. « décoction de lentilles » (Hp.) ; 3. adj. çàxivoç, -ï), -ov « fait de lentilles » (Sopat.), d'où 9axtvo-7r{i)Xiov n. (pap., m» s. après) = çaxoTccàXiov ; çaxivâç m. « marchand de lentilles » (pap., iii« s. après) ; 4. çaxtbSïjç « à couleur de lentille » (Hp., etc.), « couvert de taches de rousseur » (Diocl.) et ÛTroçaxc&Sïiç (Hp.) ; 5. çaxcû-TÔç, -il, -6v « en forme de lentille », etc. (méde- cins), çàxtoaiç f. « maladie du blanc de l'œil » (Gai. 14,763). Anthroponyme : ©axâç (de çaxot « taches de rousseur »), v. L. Robert, Noms indigènes 148. Toponyme : ©axoûaaai, OaxoÛCTai ville d'Egypte ; s'il est grec, le nom repose sur *®ax6-/eaCTai ou -fonçai {*-FovT-yai) ; dérivés : OaxotiCTioç, OaxouCTtax6ç. Le grec moderne conserve çaxéç, çaxî), etc. Et. : L'initiale de çaxéç fait penser à lat. faba ('bhabâj, V. si. bobà, V. pruss. babo «fève», alb. bathë ('bhakâ) « fève des marais » (Vicia faba). Mais la finale rappelle celle d'aÏCTaxoç « branche de laurier », d'à(xépaxoç, d'Spaxoç « gesse » où l'on a vu un suffixe -ko- emprunté, v. Nehring, Gl. 14, 1925, 154. En somme, rien de sûr. Voir aussi Ernout-Meillet, s.u. faba, et la bibliographie chez Frisk. *<|>âKTai, voir 2 çàxTov. 1 <{>Ôktov, -ou : n. « acte, action, fait » (Léo Priscian., etc. ; cf. Lampe, du Cange, Thés. ling. lat.). C'est le mot latin facium n., même sens, passé en grec dès le v» s. après, au plus tard. 2 <{)âKTOv, -ou : n., désigne un récipient et une mesure. Le lexique de Cyrille (cod. Matritensis ; v. Naoumides, Gr. Rom. Byz. St. 9, 1968, 280) donne : çàxTOV • (xéTpov Tcapà 'Apxàtiiv, xoTÙXat 'AxTixal Tpsîç. Cf. Hsch.

    aKTi(i>vapios : m. (pap. iv° s. après, Jo. Malalas) et çaxTOvdcptoç (pap. V-vi' s. après) « cocher » portant les couleurs d'une faction au cirque. Transcription du lat. factiônàrius. <|>aXâ : [iiy-pà xàpa (Hsch.). Obscur ; cf. çàXoç ? ({tâXayl, -ayYoç '■ f-. 1- «ligne de bataille» (//. 6,6), au pi. « rangs d'une armée alignée > {II., etc.) ; « ordre de bataille en ligne », opposé à xépaç « colonne » (X.) ; « troupes d'hoplites en ligne » (X., etc.), spécialement « phalange » macédonienne (Plb., etc.) ; « camp » (X.) ; donne lieu à divers emplois métaphoriques, en particulier « rang des cils » (tardif) ; 2. pièce de bois cylindrique : «bille de bois, rondin» (Hdt., inscr. Délos, m« s. av.); « rouleau de bois » pour déplacer des fardeaux ou des navires (A.R., etc.) ; « fléau » de balance et « balance » dite romaine (Arist.) ; 3. « phalange », chacun des os cons- tituant le doigt (Arist., médecins) ; 4. « araignée venimeuse, tarentule » (Ar., X., etc.) ; maso, chez Arist. Les sens 3 et 4 de çdtXayÇ sont dérivés de 2 (« rondin de bois »), comme le montre la filière sémantique parallèle de (TxuTàXT), (ixuTaXtç. Bien que l'acception militaire de çdcXayÇ soit plus anciennement attestée, elle est sûrement métaphorique, donc secondaire. Composés : 9aXaYY-apx£œ f. « corps de bataille » (Arr., etc.), avec 81-, leTpa-çaXaYYKpx'" (-^'O > 'pa^aYT"0'PX''l? m. « chef de corps » (Arr., etc.) avec 81- (Suid.) et rsTpa- çaXaYYàpxiOç (EM) ; (faXixyyo-iia.xé(ù « livrer un combat d'infanterie » (X., pap.), -(j,àxâç m. (AP) ; mais çaXay- yoCT-Topiivai • Ôpyava TroXsjxixà (Hsch.) est un juxtaposé ; (iovo- (Arr.), 81-, TE-rpa-ipaXaYYta (Plb., etc.) ; Dérivés : 1. çaXdcYY'ov n. «rouleau de bois» (Hsch., -EÏov EM), « tarentule » (PI., X., etc.), « phalangère » (Anthericum ramosum L.), plante soignant la piqûre <|>à\oYl — 1174 des tarentules (Dsc.) ; composés : (fcùM-f^ià-StiXToz (Dsc, etc.), -TtXTjxTOç (Gai.) « piqué par une tarentule » ; verbe dérivé : (paXaYYû(ja • itOripianiévr], -JjpeOiaixévif) (Hsch.) ; 2. çaXaYY-t'")? ■"• «soldat d'une phalange» {Plb., etc.), -t-rriç m. (Gai.) et -ïtiç f. (Dsc.) « phalangère », V. Redard, Noms en -ttjç 42, 77 -lnx.it adj. f. dit d'une aiceïpa « bataillon » (Plb.) ; 3. (paXaYx-rfjptov n. « bille de bois » (inscr. Milet, v«s. av.), pour la formation v. Fraenkel, Nom. ag. 1,204, n. 2 ; 4. (paXaYY-i>t6ç m. = (paXavriT^Ç. dit d'un soldat (Ezek. Exag. 198) ; 5. çaXaiTiri86v adv. « en ordre de bataille » (II. 15, 360, Plb., etc.). Verbes dérivés : 1 imep- « étirer sa ligne de bataille » pour déborder l'ennemi par les ailes (X., tacti- ciens), avec -Yjatç f. (Arr.) ; 2. çaXayY-éto « pourvoir de rouleaux un chemin » (Polyen, etc.), -tù(ia n. « rouleau de bois » (Phryn. P. S.), « procession aux Dionysies » (Hsch.), -oiaiç f. « distichiasis » pathologie des cils (médecins), cf. çdXaY? « rang des cils » ; Û7tsp!paXàYY"<^'Ç '• (^'^- '^^■^' -ttùaiç f . (Suid.) « débordement par les ailes » ; 3. èx-çaXay- yt^ûi « s'écarter de la ligne » (Demetr.). 0(itXaYÇ a été emprunté par le lat. palagga, palanga, phalanga « rouleau de bois », « palanche » de portefaix ; d'où p(h)alangârius « portefaix » (pap. Tebt. 686, iie-in= s. après). En grec moderne : çàXayÇ, çaXaYyàpxvjç, etc., et aussi CTcpaXàvri « araignée ». Et.: La nasale de ifaXa-fj- pouvant être secondaire (voir Chantraine, Formation 398 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,498), on pose ordinairement 'bhH-3i-g- à quoi répondrait germ. commun 'belkan- (v. isl. bjalki « solive ») et 'balkan- (anglo-sax. balca, bealca «solive», etc.), c'est-à-dire 'bh'lol-(3)-g- avec la perte attendue du a. Peuvent être encore rapprochés, avec plus ou moins de vraisemblance, diverses formes en baltique et en slave, voir Pokorny 122 sq. Une parenté avec lat. fulciô « étayer » n'est pas sûre. <|>âXai : 8pa, toôtoi (Hsch.), voir çaX6;. ijxaXaKpés, -&, -6v : « chauve » (Anacr., Hdt., etc.) ; çaXdcxpâ f. « calvitie » (Synes. Calv.). Comme premier terme de composés : çaXaxpo-Ei8:?](; < assez chauve » (D.C.) ; phalacro-corax nom d'oiseau, « cormoran » ou « ibis solitaire » (Pline, v. Thompson, Birds 295-297). Au second terme de composés : àva-, àvto-, •Jjjii-, (xsao-, ÔTTiaGo-, Û7to-çàXaxpoç. Dérivés : «paXaxpÔTViç, -yitoç f. « calvitie » (Arist.) ; verbes dénominatifa : çaXaxpéofxai « devenir chauve » (Hdt., etc.) et dtTtoçaXaxpéofiai (Phryn. P.S.), âXavOos : adj. 1. « aux cheveux blancs » dans çdcXavOov NéoTOpoç xàpa, fragment de T'Axaiôv atiXXoyoç de Sophocle, fr. 144 a Radt (in Cyr., cod.M, qui glose iroXiôv ; V. Naoumides, Gr. Rom. Byz. St. 9, 1968, 269 sqq.), hapax de sens ; 2. usuellement : « au crâne luisant, chauve » (pap. 11= s. av., Phryn. P.S. 124,1 Borries, D.L.). Composés : àva-çàXavOoç « au front dégarni, chauve sur le devant de la tête » (pap. m» s. av.) et àva-çâXavToç même sens (LXX ; c'est la forme usuelle dans les pap. dès le in« s. av.). Dérivés : çaXavxiâç m. « homme chauve » (Luc, Poil.), avec àva-dXâpa : n. pi., voir çàXoç. ({>aXâpos, çaXYjpiç, çdtXirjpoç, çaXtôç, voir çaX6ç. (|>aXî^Ei : eiXet (Hsch.), voir è^éXia. 4>aXîs : xàvvaSiç (Hsch.) « chanvre ». Dérivé de (paXéç « blanc », à cause de la couleur claire de sa filasse ; cf. serbe belojka, slov. belica « chanvre blanc » (dérivés de V. si. belî « blanc »), ail. Weisshanf (selon Crepajac, KZ 81, 1967, 183, n. 1). <|>âXKT] : é TrTJç x6nT]ç aùx(J.àç ^ vuXTeptç (Hsch.). Pour le sens de « saleté de la chevelure », Voss a rapproché TràXxoç • 7njX6ç (Hsch.), ce qui est phonétiquement impossible. Le sens de « chauve-souris » est attesté dans Orac. Sib. 14,160 Geffcken. Sans étymologie. <|>âXKT]s : m. « contre-étrave » (hapax. Poil. 1,85 sq.), voir Cartault, La trière athénienne 34 sq. On ne saurait affirmer que IfxçaXxtofiévotç • TtepiTreTiXeYixévoiç (Suid.) soit un dérivé de çàXxir)?. Et.: Prellwitz, s.u., suivi par Pokorny 122 et par 1175 — (|>âXos Walde-Hofmann, s.u. fulcio, admet un rapport avec çàXayÇ. Selon Boisacq (après Curtius et Brugmann), mot apparenté à lat. faix, flectô. En fait, sans étymologie, ce qui n'étonne pas pour un terme technique. 1 i|>dXXaiva, -ï)ç : t, première syllabe longue assurée par le mètre ; la graphie aXXi^v ; ; v. sous çaXXéç) rappelant Spàxaiva/ Spàxcdv, Xéaiva/Xécùv ; 2. ou bien l'on suivra Persson, Beitr. 2,797, n. 5, en tenant çàXXvj, f. de çaXXôç, pour la forme primitive ; le mot aura été secondairement pourvu du suffixe -ai.va à connotation toujours péjorative. La première analyse semble préférable ; de toute façon, aucune parenté avec les noms de « baleine » d'autres langues (v. Osthoff, Etgm. Parerga 1,321-336). 2 <|>âXXaiva, -fii : f. 1. «papillon de nuit, phalène» (Nie. Th. 760 ; çaXX- codd. ; première syllabe longue assurée par le mètre). Mot rhodien selon la scholie ad loc. Autre forme : çdtXXï) • ij TTETOfiévr) 'J^uX'^ * ^^ papillon voltigeant » (Hsch.) ; 2. ipàX(X)atva • ^ Iv 1:7] xstpaXf) 6pt$ (Hsch.) ; pourrait désigner « le frison », cf. la métaphore inverse avec pôarpuxoi; « frison », puis « insecte ailé » (Arist.). Et. : Le papillon de nuit et la baleine n'ayant absolument rien de commun, il est invraisemblable que 2 çàXXaiva soit le même mot que 1 çàXXaiva (malgré Prellwitz, s.u.) ; l'homonymie n'est que fortuite. Essai d'explication par des dérivés de (pdéoç chez Osthoff, Etym. Parerga 321 sqq. : soit *q)aeiXatva < *ça/'ec-X-av{/a (?), soit dissimilation de *qpâvatva (cf. hom. tpastvéç, att. çâvéç). Mais, vu la couleur claire des phalènes dans la lumière des lampes (cf. Nicandre, l.c), on partira de *(paX!/ôë (prononciation rapide du f. de çaXtéç « blanc »), d'où çàXXv], avec paro- xytonèse marquant la substantivation. Le suffixe péjo- ratif -aiva aura été ajouté à cause du caractère inquiétant des phalènes : sortant brusquement de la nuit vers les lampes, elles voltigent comme les ({'"X"'' ^^^ morts (sur l'âme-papillon, cf. Roscher, Lexikon der gr. u. rôm. Mythologie 3,3234 sq. ; O. Keller, Antike Tierwelt 2,437 sqq. et, ici, s.u. <^\ixh)- V"''" ^'' Fernândez, Nombres de insecios 204-207. <|>aXXés> -où : m. « pénis » surtout en érection (inscr. att, IG I» 45,13, Hdt., Ar., etc.) ; autres formes : çaXvjç, -^Toç m. (S., Ar., etc.), çàXv)?, -tj-toç m. (Sophr., Luc, avec accent dorien), (féiXriz, -e(ù m. (Hippon., d'après (iù)ci)ç, gén. -e(ù et -tjtoç ?). Désigne presque toujours un fascinum erecium, représentation matérielle du pénis, spécialement pour les fêtes de Dionysos (inscr. att., Hdt., etc.), très rarement l'organe lui-même (Hippon., Ar. Lys. 771), sens qui est pourtant le plus ancien. OaX7)ç (Ar. Ach. 263) et OàXTji; (Luc.) sont aussi le nom du çaXXôç divinisé ; 3>aXX^v, -^voç (Paus., Orac. ap. Eus.) est connu comme épiclèse de Dionysos à Lesbos, v. Herter, BE s.u. Phallen. Composés : çaXX-aY&jyEÏov, -ou n. « chariot qui transporte un phallus » (inscr., iv» s. avant), -afciflâ, f. « transport d'un phallus » (inscr.), -aYtiyta n. pi. « procession où l'on transporte un phallus » (Corn.) ; cpaXXo-çôpoç « porteur du phallus » (Semus), -çopéco (Philomnest.) ; et, p.-ê. faits sur OTSçavuiçàpoç, etc., çaXXYj-çàpia n. pi. = » çaXXaytàY'* * (Plu.), -çopéto (Plu.) ; ipaXXtpSôç « qui chante le phallus » (Atil. Fort.), tous ces composés se rapportent aux proces- sions de Dionysos ; âXos, fàXâpa : I. çdcXoç : m., partie métallique du casque (Hom.) ; elle n'est pas identifiée : les lexicographes anciens (voir Thésaurus, s.u.) l'expliquent tantôt par « bossette » ou « clou », tantôt par « visière ». Selon Dennis, Leaf et Reichel (v. Lorimer, Homer and the Monuments 239 sqq.), il s'agirait d'un ornement du casque en forme de corne, (|>âXo5 — 1176 sens également admis par TrOmpy, FachausdrUcke 41,282. On a pensé aussi à des bandes métalliques horizontales constituant le casque (Krischen, Philol. 97, 1948, 184 sqq.) qui correspondraient aux opawola mycéniens de Pylos, cf. Documents' ZIB, Wace-Stubbings, A Companion to H orner 514. Composés : lic-çaXoi; « sans phalos » (Hom.), àfiçt-çaXoç « qui a un phalos de chaque côté » ou « entouré de phaloi » (Hom.), xeTpàçaXoç « à quatre phaloi » (Hom.), toutes épithètes se rapportant au casque; pour Tpu ou « disques » de métal ornant le harnais des chevaux ou des mules (Hdt., E., etc.), «ban- dage » pour les joues (médecins), « ornements » (Plu., etc.) ; le sing. çàXapov chez Aesch., Perses 663 (lyr.) : « bossette » au sommet de la tiare royale perse. Composés : àp^upo- (Plb.), eô- (Hsch.), x"^°" i^^-)' XP"'^°"Ç'^^"P°'; t^-' Plb., etc.). Dérivé : ÔaXapÏTti;, épithète d'Athéna «au casque » (Call. fr. 638), cf. Redard, Noms en -rriz 214 ; 2. p.-ê. trace de *(paX-i()p- ('-ër-J dans TSTpa-çàXrjpoç (en fin de vers, //. 5,743 = 11,41), épithète du casque, jointe, les deux fois, à à|X(pCçaXoç ; l'explication par un allongement métrique de -àp- est possible aussi ; 3. trace de *ipaX-eCT- dans TpuçàXeia, voir s.u. Emprunté en latin : phalerae I. pi. ; hybride latino-grec : çaXepoûxoç «portant des phalerae» (pap. mag.). En grec moderne : Ta çdtXapa « ornements métalliques du harnais ». Et: Inconnue, comme le sens exact du mot çàXoç. Les Anciens évoquent çaXôç, aX65, (iXiO(; est attesté depuis le vu" s. av. (Bechtel, B. Personennamen 496, J. et L. Robert, Bull. Ép. 1963, n° 127) ; çaXiéTOUv • XeuxÔTOUv (Hsch.) ; pour un rapport éventuel avec paXiôç et pour 2 çàXXaiva qui peut être un dérivé de çaXtôç voir s.uu. ; en onomastique, ©aXéaç, OaXïvoç, OàXtov (Bechtel, o. c. 495), *(£Xaç {SE G 16,336, Delphes, vi^-v» s. av.). III. dans des gloses d'Hésychius, verbes de types divers dont certains semblent dérivés des thèmes hétéroclitiques *(paX-i-/*9aX-u-, mais qui sont tous liés sémantiquement à çaXéç : 1. liés à çaXéç « blanc » : çaXivet • XajXTtpiivei ; (pocXbaerat • Xeuxatverai, àçptÇei ; *<()aXà£ù dans impér. çàXa [Taillardat : çàXai cod.] • 6pa, cxànei., pour le sens, voir s.u. 7ta(iàX7]poç (Hés. Bouclier 180, etc.), OàXapiç, OaXaptouv ( = -toiv), voir Bechtel, o. c. 493 ; n. de lieu <&àX7)pov, port de l'Attique ; çaX-aptç, ion.-att. -Tjptç, gén. -tSoç f. 1. «foulque, Fulica atra » (Ar., Arist.), nom dû à la plaque frontale blanche et cornée que porte l'oiseau ; 2. plante, Phalaris nodosa (Diosc.) ; «paX^piov n. = çaXiQptç (Diosc). De çàXiripoç, verbe dénominatif : âv6s '• « torche », voir çàs, C (dérivés de çdcoç). <|>âos : « lumière », voir çàe, C, 5. <]>âpaYl) -aYYOç : f. « précipice, gouffre », spécialement « ravin » de montagne, mot ancien et usuel, en prose comme en poésie (Alcm., ffisch., etc.) ; peut désigner la falaise au bord de la mer (Plu.) ; dit flgurément d'un voleur (Ar.) ; par une autre métaphore, « anus » (Sotad.). Dérivés nominaux : ©apa^Y^v n., attesté seulement comme toponyme (Procop. Caes.), avec (jieao-çapdéf(''°'^ «ravin entre des montagnes» (Gloss.) ; âpp,aKov <|>âpai : ôçalveiv, nXéxeiv (Hsch.). Glose suspecte, car çàpai est expliqué par des présents malgré son aspect d'aoriste. On a cherché à corriger le texte de diverses manières (voir les tentatives dans l'édition de Schmidt, S.U.), mais aucune des conjectures proposées ne s'impose. S'agirait-il d'une mélecture, en minuscule, de *(pàvai, forme à aphérèse (comme dans la glose (paSiàaat, Hsch. ; voir S.U.), pour koiné ôçâvai « tisser » (ind. ûçâva), d'où, en grec moderne, aor. ind. Sçava, subj. (va) epAvto ? Difficultés : a) le lemme (pàpai se trouve bien suo ordine, b) le mot est glosé par un présent. En définitive, la glose çàpai est inexpliquée et inutilisable ; il est donc aléatoire de rapprocher çàpai de xà çSpoç (ainsi Schulze, Qu. ep. 1 10 sqq.) ou de ap€Tpa : ion. ipapéTpn) f. « carquois » (Hom., Pi., PI., etc.). Comme premier terme de composés : çape-rpo-çôpoç « portant un carquois » (Méléagre, in AP), çapeTpïj-çopoç « porté dans un carquois » (inscr.) ; au second terme de composés : eù-çapéTpôci; m. « au beau carquois » (S., etc.), eùpu-çapéxpâç m. « au large carquois » (Pi.), St-çdcpsrpoç « avec deux carquois » (inscr. ii« s. avant). Dérivés : çapsTpstàv, gén. -eûvoç m. « carquois » (Hdt.) où le suffixe -eciv, qui désigne proprement un lieu, n'est plus rien qu'un élargissement (comme dans èoxapetiv, xXaScôv, etc.) ; qpapéTpiov, -ou n. « petit carquois » (Mosoh.); béot. çapeTpfTÔtç et, avec assimilation, çaparptrâç m. * archer » membre d'une association militaire (Schwyzer 463,3 ; cf. Redard, Noms grecs en -n]ç 42). Et.: Les Anciens rapportaient çapérpa à çépapîa : f. (pap., ii" s. après) et ■jfaniafé.piov n. (pap., iu« s. après ; lapsus pour yia[iai- ?), l'un et l'autre hapax de sens inconnu. ([«âplKOV, -ou : n. « poison » (Nie. Al. 398, Dsc.) et çapiaxiv apKd^ei : yXimei (Hsch.). Énigmatique. Isaac Voss conjecture çcopiàÇet, mais Lobeck, Hhem. 222 prétend conserver la leçon transmise. Lire (à)(pap7tdtÇ6i ? i|>dpKES '• veoaaot (Hsch.) « oisillons ». Cette glose, qui n'est pas à son ordre alphabétique, peut être fautive. Si elle était saine, on serait tenté de rapprocher le nom d'oiseau çpuytXoç (« pinson »?), un */• aboutissant parfois à pu (Schwyzer, Gr. Gr. 1,351) ; on aurait ainsi un nom- racine tiré de l'onomatopéique 'bher-g-, 'bher-q- qui exprime un son tantôt grave, tantôt aigu (Pokorny 138 sq.) et cpâpxei; serait les oisillons définis comme « bêtes pépiantes ». Le tout reste très hypothétique. <|>apKÎs, -î8o<; : f. « ride » (S. fr. 1108, Erot.). Dérivé : (papxiStàSi)? « ridé » (Hp. ap. Erot.). Verbes dénominatifs : çapxiSoiijxevoi • (JTUYvà^ovTeç (Hsch.) qui équivaut à peu près à notre « plissant le front d'un air sévère » ; un autre dénominatif *\}Tcxov, àpuTtScùTOV (Hsch. ; aYpeuTov aÔuctacrov, sic, cod. ; conjectures de Latte et de Schmidt). Et. : Mot rare, apparemment expressif, mais totalement isolé en grec même, car la parenté avec çopxôv ■ Xeux6v, TToXiôv, pua6v (Hsch.) n'est rien moins que sûre (voir s.u. âp|xaKov, çapfxaxâç, (pàpfxaxoi; : A. çàp[j.axov, -ou : n. « simple », plante à usage médicinal et magique ; ce sens est toujours possible chez Homère, il est certain dans //. 11,741 çàpjiaxa ... Ôaa Tpéçei EÛpEÏa x9f>>v, Od. 4,230 TzXeïaxa. çépei . . . lïpoupa/çàpfiaxa, 11. 11,830 avec 846 sq. (dit d'une racine qu'on écrase dans ses mains pour l'appliquer, èmizâccsiv, sur une plaie), Od. 10,287,292,302 (dit de la plante jxôXu) ; et il est notable que Virgile, ^n. 2,471 adapte II. 22,93 sq. : Spâxtùv ... Ps6pû>xài; xaxà çâpfiaxa en coluber mala gramina pastus ; ce sens, qui explique les toponymes ©ap(jtaxoÛCTâp|JiaKOV Comme premier terme de composés : çœpiiaxo-Soala t. « empoisonnement » (Mich. Eph.), (fapii-ayi-epy&rriç, -ou m. « droguiste » (Tz.) ; XTf;ç m. « droguiste, apothicaire » (Ar., att., inscr. Cyrène iV s. av., avec -Sç, d'où lat. pharmacopôla), -TrojXeïv «vendre des' drogues » (Ar., Épie), p.-ê. -7rtùX^-n)ç, -ou m. « dro- guiste » (Arist., S.V.I.), -TptêYiç « broyeur de drogues » (D., ffil.), -TptTCT7)i; m. même sens (AB), -çôpoç « qui produit des drogues » (Eust.). Au second terme de composés : à-, èvvsa-, eu-, yjXi-, Ttati-, TtEVTO-, TtoXu-, TETpa-çàpiiaxoç ; le plus remar- quable de ces composés est àXe^tçàp^axoç « qui protège contre le poison », « agissant comme antidote » (Hp., Plu.), substantivé -rà àXeÇiçàpuaxov «contre-poison» (Thphr., Nie), « remède » (PI., etc.), « charme » (Mén.). Dérivés : 1. diminutif çapfxàxwv n. «médicament» (PI., pap. III» s. av.. Plu., etc.) ; 2. âpo'os Mais on a souvent tenté de trouver une étymologie i.-e., çàpjxaxov pouvant être la thématisation d'un *q)ap(iaÇ {d'où le dénominatif çapjxàooci)), lui-même élargissement d'un neutre *çap(xœ (cf. gp(xa$/êp(Aa, Xeï(iaÇ/Xet(jtt&v, Xiifxotxeç/XOjxa ; v. aussi Osthofï, BB 24, 1899, 144 sqq.). Dès lors : 1. OsthofT, /. c, rapproche lit. bùrli, lette buft * charmer, ensorceler » et pose *(pap[ia « sortilège » ; 2. Havers, IF 25, 1909-1910, 375 sqq., rattache *9apfjLa, Ut. bùrti, etc., à 'bher- «frapper, couper», *(pap[ia étant le « coup > donné par les démons et (pàp(;iaxov le remède contre ce « coup » {contra, Pokorny 135) ; 3. Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 497, imagine un *çap(i.a-(jiaxov « mixture destinée à ensorceler », avec un second terme tiré de ^i&aaa (construction arbitraire, [uioati» n'ayant jamais fourni aucun second terme de composé) ; 4. Wharton, Etgma graeca 128, rapporte çàpjxœxov à çôpo) « délayer » ; même explication chez Groâelj, Notes d'étgmologie grecque, Ljubljana, 1956, 56. Ces quatre tentatives sont insoute- nables, car elles ne rendent pas compte du sens fondamental de çdcp^axov < simple ». Il serait plus séduisant de rattacher *apos, -ouç : n. «charrue» (Antim. fr. 119 Wyss, Sosiph. ap. Sch. Alcm. 1, 61 PMG Page), «labour » (Hsch. s.u. pouçap^v, EM). En composition : S-ipapoç (f^ ?) terre « non labourée » (Call. fr. 287 Pf.) ; l'accusatif féminin Pouçap^v, terre «labourée avec des bœufs» (Hsch.; pouçapiQV cod. : -çap^ Latte, -çapov Mus.) peut être un ace. du type èi-vskip, Tpiifjpirjv, etc. Verbe dénominatif en -6o> : âpos, -ou : m. « tour à feu, phare » (AP). Conservé en grec moderne, emprunté en bas-latin, en français, etc. Du nom fém. de l'île de Pharos {Od. 4,355, etc.) dans la baie d'Alexandrie, célèbre par son phare. (jiâpos, -ouç : n., myc. pa-we-a^ = (fikpFeha pi. (ôê Hom., etc., aussi çàpoç après Hom.) : 1. large pièce de tissu (myc, Hom., E.) ; 2. « tunique » sans manche faite d'une grande pièce de tissu (Hom., Hés., trag., etc.). Au premier millénaire, le mot est seulement épique et poétique. En composition, ne se trouve que comme second terme : à-tfôLpiiç « sans tunique » (Euph.), puaaoçapeï • (AsyixXoçapsï (Hsch. ; on attendrait plutôt le sens « à tunique de lin ») ; (xeXa[x- ^'^^- l^speta, etc. (Bechtel, Gr. Dial. 2,399 et 636). Et. : Le mot, qui repose sur *(fa.ç>Fea- (cf. myc), est isolé en grec ; il n'y a rien à tirer de la glose çàpai (voir s.u.) et çàpffoç est loin pour la dérivation et pour le sens. Aucune correspondance sûre dans d'autres langues i.-e. ; n'ont rien à voir ici lit. bùré « voile », bdrvà, bàrva « couleur, uniforme » (v. Nieminen, KZ 72, 1955, 129 sqq., Fraenkel, Lit. Et. Wb. s.uu.). apo'âYY<'OV : n. « parasange » (tardif), unité de longueur empruntée, avec le mot, aux Perses et valant 30 stades ; cf. TtapaadtyYYiç, m., même sens (Hdt., etc.). <|>âpaos, i^o(xai, seulement au participe aor. èiiçapu^àfievoç « ayant avalé » (Dsc, Hsch.) ; çapuy- ytCtù « crier à tue-tête » (Poil. ; cf. Xapuinr^î^w)- El. : On évoque d'habitude lat. frûmen « gosier » qui peut être un ancien 'frug-smen reposant sur 'bhr-u-g- (v. Perrot, Dérivés latins en -men, 163 et passim ; Walde- Hofmann s.u. 2 frùmen) et arm. erbae « poitrine », substantif en -e/o- qui est 'bhrug- thématisé (v. Lidén, Mélanges Pedersen 92). De toute façon, en grec même, le mot est apparenté à çàpay^ « ravin », ce que permet d'affirmer un type bien connu de métaphore : lat. faucês, ail. Schlund, serbe gHo, tous mots qui, comme le français gorge, se disent de la gorge humaine, puis de la gorge d'une montagne. En définitive, que sa dérivation en '-u-g- soit ou non de date indo-européenne, çàpu^ (comme tpàpayÇ) est formé sur un radical cpap- « couper, creuser . qu'on trouve aussi dans (pdipoç « labour », çàpooç, voir s.uu. «bâavovov, -ou : n., myc. pakana plur. : 1. « épée », mot usuel au W millénaire et encore chez Homère où il est un archaïsme; après Homère, le mot est partout poétique (iEsch., Pi., S., E.) sauf en chypriote {AB 1095), ce qui n'étonne pas ; voir Ruijgh, Élément achéen 89 sq. et Trumpy, Fachausdrûcke 61 sqq. ; 2. « glaïeul » (Thphr., etc.) d'après la forme de la feuille (cf. Çtçtov) et « lam- pourde », Xanthium Stramarium, plante tinctoriale ; voir André, Lexique, s.u. phasganion ; 3. « plume » d'un encornet (0pp.), cf. ^tepoç « os » de seiche. Composés : ça(IYa^'-o"PY'5? « q"' ^«""g^ ""^^ *P^® * (ffisch.), xpu'ïo-9'i'n'avoç (Schol. //.) «au glaive d'or». Dérivés : (paoyàviov n. « glaïeul » (Dsc, etc.) et « lam- pourde . (Gai.), v> • èÇiçio(j.éva>v (Hsch.). El.: Incertaine. Le mot présente le suffixe -avov d'instrument (v. Chantraine, Formation 199 sq.) ; aussi Prellwitz et Fick, BB 29, 1904, 235, pensant à un dérivé de aâaT)Xos : m. 1. «banette» {Vigna sinensis h.), plante voisine du haricot, dite aussi « mongette, cornille » cultivée pour ses longs fruits verts et ses graines comes- tibles (Épich., Ar., inscr. Cyrène iw a. av., etc.) ; voir André, Lexique, s.u. phasélus et Rev. Phil. 34, 1960, 53 ; 2. « bateau » (Str. 16,4,23 ; App. BC 5,95), ainsi nommé d'après sa forme, allongée comme une cosse de banette (V. Miltner, RE, 19 [1938], 1883 sq.) ; sens déjà attesté au ii» s. av. par le diminutif çaoï^Xiov n. (pap.) ; emprunté par le latin : phasélus « bateau long » (Catulle, Virg., Cic, etc.). Composé : çaoYjXo-siSTiç, -éç « semblable à la banette » (Choerob.). Dérivés : diminutif âviâv6st -^v : « riverain du Phase », rivière de Colchide {Ar. fr. 429, etc.) ; d'où : 1. (paaiav6i; (s.-e. Ôpviç) m. « oiseau du Phase, faisan » Phasianus colchicus (Ar., Mnesim., etc.); avec ipâaiâv&pioç m. «éleveur de faisans» (inser. Alabanda) ; çâaâv&ptoç même sens (inscr. Thessalonique ou Périnthe, iii° s. après ; inscr. Corinthe, vi« ou vn° s. après) ; voir L. Robert, Et. Anal. 434 sq. et Hellenica 11-12,48 sq. La graphie çaaa- repose sur une prononciation tfxaga.-, cf. Scheller, Oxytonierung 100,118-120. Ce terme n'est que la transcription du lat. phâsiânàrius (Digeste), dérivé de phâsiânus « faisan », lui-même emprunté au grec ; 2. noter <&aaiav6ç (àWjp, Ar. Ach. 726) et ©acriavtxôç (Ar. Ois. 68) avec équivoque plaisante sur çaaiç « dénon- ciation ». (|>âais : « apparence » et « dénonciation », voir çafvû). (bacTKaîvu, voir ^aoxaLvu. (^ocrKÂs : espèce de « canard », voir pauxôtç. <|>a(TKÎa : f. « bandage, ceinture, soutien-gorge, bande- lette servant à emmailloter un nourrisson » (Sor., Poil., etc.). Dérivés : diminutif çaoxtSiov (pap. in= s. après, etc., cf. du Gange, s.u. (facrula) ; çaoxtvia (Edici. Diocl.) ; verbe dénominatif tpaaxi6cù « entourer de bandages » (Dsc, etc.). Conservé en grec moderne : çaoxià. El.: Emprunt au lat. fascia. <|>aaKÎS) -'Soç : f., se trouve seulement dans deux gloses d'Hésychius; encore n'est-il, dans la seconde, qu'une leçon fautive : 1. paoxsuTat • çadxtSeç, àyxàXat ; désigne ici un pa- quet lié par une corde (cf. pâaxioi • 8ea(i,al tppuyâvwv, Hsch.) ; on doute si çaoxtç est une adaptation du latin fascis ou un mot proprement grec répondant à lat. fascis (voir s.uu. paoxeUTat, (pàaxcoXoi; et aussi çàuxoç). 2. Siàçucoç • çacxt; ; lire axatptç « jatte » (pour ce type de métathèse, voir s.u. (pàaxov), car St-àçuaoç est un composé (soutenu par le verbe Si-açiiaao)) de Sçuctoç « récipient » (Hdn. Gr. 1,213) lui-même dérivé en -ctoç (Ghantraine, Formation 435) de àçiiu, aor. àçiioai « puiser », (voir s.u. àcpiitTCTOi) ; cf. aussi écçuaaav • tJjv xo-niXY)v, <7rapà> TapavTtvoK; (Hsch.). (|>âaKOV, -ou : n. « lichen » (Thphr. HP 3,8,6) ; autres formes : çàaxoç, -ou m. (Hsch. s.u.), axàçoç m. et axaçtç f. (Hsch. s.u. Ppiia), açaxéç {sic, Hsch. s.u.), sphacos (Pline HN 24,27), sphagnos (Pline HN 12,108 ; 24,27). Le mot désigne les lichens à parfum (Pline HN 12,108 ; 16,33) dits mousses du chêne, genre Evernia L., spécialement le lichen du chêne aegilops (Thphr. /. c, Pline HN 16,33). Voir André, Lexique s.uu. bryon 2 et sphacos 1 et ses notes à Pline, II. ce. Et.: 11 est notable que les noms des lichens à parfum oçàxoç, sphagnos, çàtjxov, çàaxoç, axàcpoç sont les mêmes que ceux de la sauge, c'est-à-dire aipàxoç et èXeXteçaxoç, açà^voç, çàaxoç (Plu. Banquet 662 d, citant Eup. fr. 14 où cette leçon est d'ailleurs amétrique), axâçoç (Mén. Dgsc. 605, sic pap.). Cette coïncidence ne saurait être fortuite : il s'agit bien des mêmes mots, p.-ê. parce que les lichens du genre Evernia, comme les sauges, sont des plantes odoriférantes. On retiendra d'autre part qu'en grec byzantin la sauge se dit çaoxofiTiXtà (du Gange s.u.), en grec moderne çacrx6jiY)Xo, (fia.ay.o[j.rjKià ou èXsXiçaoxoç, cette métathèse étant déjà attestée dans Plutarque ou sa tradition. Même type de métathèse que pour grec moderne (pàoxsXo venant de aipiixeXoç « doigt du milieu ». En conséquence çàcxoç et oxdétpoç « lichen » sont des altérations à caractère populaire de açàxoç, mot qui désigne à la fois la sauge et le lichen ; déjà mycénien (v. s.u. açâxoç), il est lui-même sans étymologie. Toutes les combinaisons échafaudées depuis Solmsen, Beitrage 5 sqq., pour expliquer çàCTXOv « lichen » sont inu- tiles et caduques (bibliographie chez Frisk). âa'KOS : n. « fagot » de bois à brûler, « botte » d'échalas (Edici. Diocl.). Adaptation du lat. fascis ; cf. çaaxtç. <|>âaKU, voir (p7)[ji£. ^âaKoiXos : m. « grand sac » (Ar., inscr. att., etc.) ; p.-ê. tpàaxtoXov n., même sens (Lys., Isée). Le çàcxcûXoç sert notamment à transporter des vêtements (cf. Ar., Poil., Ael. Dion., etc.). Diminutif çaoxciXtov n. « bourse, porte-monnaie », surtout en cuir (Ael., Ammon. Gr., Hsch., etc.) ; selon Galien, l'arrière-faix a la forme d'un (pa<7x<àXiov ; voir K. Schneider, RE 19 (1938) 1898-1900. Emprunté par le lat. pasceolus « bourse » (Plaute, etc.), phascolum (Paul. Fest.). Et. : Incertaine, mais le mot n'a sûrement aucun rapport avec çàaxov « lichen » (malgré Solmsen, Beitrage 7). ©àtTxtoXoç a le même suffixe -toXo- qu'eïSuXov, etc. (Chantraine, Formation 242 sq.) ; on lui a cherché une étymologie indo-européenne en rapprochant macédonien (illyrien?) pàoxioi ■ ésajial çpUYdtvcùv (voir s.u. paoxeu- fat), lat. fascis « paquet » lié par une corde, gallois baich, m. breton bech « fardeau », etc. (v. Pokorny 1 1 1 ; cf. aussi Szemerényi, KZ 71, 1954, 212 sq., qui pose ' bhçdh-sko-, de "bhendh- «lier»); on retrouverait ainsi la vieille hétéroclisie 'ijl : fasc-i-s (et p.-ê. çaoxtç, v. s.u.), |3âcrx-i-oi, çà(jx-tûX-oç. Mais il faut supposer que çàaxtoXoç désigne aussi le simple « ballot » fait d'un carré de toile ou de cuir dont les quatre coins sont réunis et liés, ce qui, sans être impossible, n'est pas établi. Voir aussi çàxeXoç. ^âaaa : att. çaTTa, f. « pigeon ramier, palombe » (Ar., PI., Arist., etc.). Usuel. Un masculin çàTTOç est forgé par Lucien. Composés : çaaao-çévoi; « tueur de ramiers », épithète du faucon (Hom.) ; comme substantif masculin «faucon» (Arist., etc.) ; çacrCTO-çévn)!; m. « faucon » (iEl.). Dérivés : diminutif tpaTTiov n. « petit ramier » terme de tendresse adressé à une femme (Ar. PL 1011 ; pdcTxiov, pâTiov codd.), cf. le nom de femme «BaTTiov, Bechtel, H. Personennamen 591 ; anthroponyme Oaaaàç (inscr. Priène, i" s. av.), voir L. Robert, Noms indigènes 300 ; J. Sav. 1971, 91. Autre forme : (pàtjj, gén. çaSéç f. (.ffiisch., Arist., Lyc), mot d'aspect archaïque comme yi'^, oxtiij;, etc. (Chantraine, — 1182 — Formation 1) ; «pài)) est vraisemblablement le même oiseau que çàaca (Thompson, Birds, s.u.)- Composés : (pa6o-TÛ7toi; m. « faucon » tueur de ç. (Arist.) ; çocêo-XTÔvoi; * qui tue des âTVt] : f- 1- « mangeoire, crèche », usuel depuis Homère ; s'emploie à propos de chevaux {II., etc.), de vaches (Od., etc.;, de chiens (Luc, etc.) et, péjorativement, à propos d'hommes (Eub., lEl.,) ; 2. « lambris, caisson » de plafond (inscr. iii« s. av., etc.) ; 3. « alvéole » d'une dent (Poil.) ; 4. la « Crèche » (Thphr., Arat., etc.), amas d'étoiles se trouvant au centre do la constellation du Cancer avec les deux « Anes », 6voi (y et 8 Cancri) ; traduit en lat. Praesep-e et -ia, voir Le Bœuffle, Vocabulaire latin de l'astronomie 526 sqq. Autres formes : gr. hellénistique itàBvT) f. (pap. f s. après ; Geop.), cf. çàTVi) 'AttixoI, n&Qvf) "EXXvjvsç, Moeris 391 P. ; Tz&Qiu] t. {LXX : Jb. 6,5 ; 39,9 ; Jl. 1,17), contrépel (Schwyzer, Gr. Gr. 1,216) ou substitution de suffixe? La forme 7tà9vï) n'est pas un ionisme (malgré Thumb, Gr. Sprache im Zeitalter des Hellenismus 71), voir Et. Le gr. moderne Tcaxvt n. « crèche » repose sur le diminutif *7ta6vtov. Composé : fjieXtoao-çà-nn) « ruche » (Hsch.). Composés hypostatiques : èTri-ipà-wioç adj., dit de la planète Vénus « qui amène [le bétail] à la crèche » (Hsch.) ; èTti-ça-rviSia adj. f., dit du licou (çop6eià) « qui attache à la mangeoire » (X.) ; pour le suffixe -tSio;, v. Chantraine, Formation 39 sq. Dérivés : 1. ça-rv-tov n. «petite crèche» (Ps.-Athanase, PG 28,945 B, Migne), «alvéole» d'une dent (Sor., Gai., etc.), « gencive » (Ph.) ; 2, ^àTvtoç épiclèse de Zeus protec- teur de la mangeoire et de l'étable (inscr. Laodicée de Lycaonie), v. L. Robert, Hellenica 10,108 sq. ; 3. çàxvtofia, v. ci-dessous. Dérivés verbaux : ça-rv-eiiofxai « être nourri à la man- geoire » (tardif), ça-rv-idcu (gr. byz.), ça-n;tâ^o(iat « être nourri à la mangeoire » (Aq.), çaTvtÇojxat (Hld.) etèxça-rvt- î^otxai (Nie. Dam.) même sens ; mais èx.(faT/lt^o\Lai * être jeté dehors [hors de l'étable] » (Posidon.) est l'hypostase de èx çàTVYjç ; d'où IxçàTvtajjia, -axoç n. « reliefs, restes » d'un repas (Eup. 95,198 CGFPR Austin, Philostr., Ath.), «pièce de mangeoire» (Poil. 10,166); çaTvâco «pourvoir d'un plafond à lambris » (LXX), avec çàTvtùfxa « lambris » de plafond (ffisch., Plb., inscr., etc.) et èxçàTVtojxa (Poil.) même sens; mais (pàTvtojxa signifie aussi : 1. «alvéole» d'une dent (Gai., etc.), 2. sorte de « hourd » sur une tour de navire de guerre (Ath.) ; ça-rvojjiaTixéç adj. « lambrissé » (Plu.), substantivé en 7ra6vto[xaTtx6v n. « lambris » (inscr.) ; çàTVtoaiç f. « action de lambrisser » (LXX, etc.) ; 9aTVû)T6ç « lambrissé » (Hsch., Phot.). Et.: Les doublets (pdcTVTj/TtàOvT) permettent de poser avec quelque vraisemblance un gr. commun *(pa6-vâ ; après dissimilation, on attend 7rà6vi] (cf. 7rei6o(j.at, ÏOvoç, etc.) qui est donc la forme ancienne, voir Lidén, BB 21, 1896, 109 sq. et Solmsen, KZ 42, 1909, 219, n. 3 ; çdtTVir) repose sur jràÔvT] avec métathèse d'aspiration, cf. SxavTOç, pàOpaxoç, X(i>Jtaç, etc. ; cette innovation semble être ionienne (Schwyzer, Gr. Gr. 1,269), ce qui expliquerait bien sa présence chez Homère et Hérodote ; mais çà-rv») est aussi usuel en attique. La forme ancienne TrâOvT) n'a pas été éliminée pour autant : elle a dû vivre sourdement dans le vocabulaire rural de quelques dialectes pour n'apparaître enfin que dans des textes de kqinè. Depuis Lidén, /. c, on rapporte TràGvYj au thème 'bhen-dh- « lier » bien représenté dans plusieurs langues indo-euro- péennes (v. Pokorny 127 ; van Windekens, Orbis 14, 1965, 501 sqq.) et sur lequel reposent aussi gr. 7t6v0Ep6ç et 7tsï<ï(jta (voir s.uu.). Lidén pose donc 'bhçdh-nà-, d'où *9aevâ, puis TïàOvT), doublet de 'bhendh-nâ-, d'où gaulois latinisé benna « chariot » dont la caisse est une grande manne d'osier. Cependant le rapport sémantique de TtàôvT] à * bhendh- « lier » reste discuté. Selon Lidén, TtàOvT) aurait d'abord signifié « corbeille » d'osier tressé (sens non attesté) avant de désigner la crèche ; il évoque v. anglais binn (emprunt au roman benna) « mangeoire, crèche » et, d'autre part, ail. Krippe « crèche » à côté de m.h.a. krêbe « corbeille ». Mais Solmsen, l. c, se fondant sur Homère, //. 6,506 et 10,567, explique Tràèvi; comme « l'endroit ou l'objet auquel la bête est attachée à l'étable ». On pourrait enfin penser à une synecdoque pars pro loto : nàQvq serait d'abord le lien attachant la bête à la mangeoire, puis la mangeoire ; le grec connaît au reste la filière sémantique inverse avec (pop6si(i (et myc. poqewija) « licou » dérivé de çop6:^ « fourrage ». aTTâYT)S, -ou : "i-> nom d'animal, probablement le « pangolin » (ffil. NA 16,6). Cet animal étant répandu dans la région indo-malaise, son nom grec peut être l'adaptation d'un mot oriental. <|>aû^eiv, voir çaCaiy^. aûXos> -■»), -ov : parfois f. -oç [E., Th.) ; adjectif ignoré de la poésie épique et lyrique, attesté dans les textes depuis le v« siècle (.ffisch., Hdt.) ; très rare dans la tragédie (sauf chez Euripide), usuel en prose attique et dans la comédie. Le mot appartient donc à la langue familière ; en parlant d'hommes, tpaûXoç est exceptionnel- lement pris en bonne part : « simple, sans affectation » (par ex. E. fr. 473 N") ; en parlant de choses, le sens favo- rable est plus fréquent : « simple, sans complication, aisé (à faire, à obtenir), frugal (nourriture, façon de vivre), peu coûteux (marchandise) ». Mais ce qui est usuel, c'est le sens péjoratif et méprisant : en parlant d'hommes, çaûXoç se dit parfois de l'aspect physique (« laid », Ar. Ass. 617,626), ordinairement du caractère (« méchant, malveillant, vil »), de l'activité et de la conduite (« inca- pable, inefficace, inhabile » ou « insouciant, léger, pares- seux »), des propos et de l'éducation (« commun, vulgaire, grossier, mal élevé, illettré »), de la condition sociale (« humble ») ; en parlant de choses : « banal, commun, grossier (vêtement), mauvais » ; pour le détail, voir Naber, Mnemosyne 7, 1879, 58 sqq. et 27, 1899, 157 sq. Toutes ces acceptions peuvent se ramener à l'unité, si l'on pose au départ le sens de « simple » avec valeur neutre ; la spécialisation péjorative de çaûXoç n'est que secondaire : elle rappelle, mais avec un autre résultat, celle d'à€So|ia (ç 7 Erbse) : IIXàTOVi 8è xal toïç (SXXoiç 'A-rTtjtoîç CTT)|a.aîvei t6 âTrXoûv xal ^i^Stov, ^y.eiz 8è èrel toO xaxoû xal (iox6r)po0 Tliaooliev. Adv. tpatiXtùç « médiocrement », etc. (Hp., iEsch., E., prose attique). Composés : au premier terme : (pauX6-êtoç « dont la vie est honteuse » (schol. Ar.), -vouç « simple d'esprit » (id.) ; çauXoppYjiiévcûç « en disant du mal » (Poli.) ; çauXo-rpiSï)? « qui s'occupe de choses insignifiantes » (Isid. Pel.) ; çauXoupYÔç « qui travaille mal » (Ar.) ; en gr. byzantin, ces composés se multiplient : çauXo-SiSàaxaXoç, -SoÇoç, -xoXaÇ, -XoYta, -ttoiAç, -ppsTtûç, -TO(i.ta, -TpoTCOç, aG 9piiYei.v, 'ÀTTixot (Phot.) ; 9aiiCei • 9piJYei (Hsch.) ; non autrement attesté, mais Dobree veut en retrouver l'impératif aor. chez Ar. Paix 1144 : àXXà 9aOCTov, les scholies donnant, entre autres leçons, (àXX') à9auaov ; simple possibilité. Et.: tfoôiaifl présente le même suffixe que elXiY?. aTpé9iYÇ, etc. (v. Ghantraine, Formation 398 sqq.). L'existence des couples xùtJTiç/xudTiY?. cTpàtfizIaxpàtfi-Y^ invite à penser que 9aûaiYÇ est l'élargissement d'un *(pau-Ti.- « brûlure » nom d'action lié, d'une manière ou d'une autre, à 9aû!;eiv « griller ». Un rapport de ce groupe avec çûaa et 9GCTtYÇ est phonétiquement invraisemblable ; d'autre part l'a de 9a0cTiY5, 9ap (Inscr. Cret, i"s. av.) faits comme 'Axeot-aTpaTOç, 'ApxsatXâoç, 'HYSciXetoç, TeXsaterpaTOç sur le modèle d'àpxeot-iioXTtoi;, 'Apxefft-Xâç, etc. ; 2. quelques composés tardifs en (po6o- : iXXû> xivà Ar.). En revanche, 8éoç (voir s.u., Et.) a exprimé originellement l'inquiétude qui saisit l'esprit devant un dilemme. a>66o<; et sa famille ont éliminé en grec moderne le groupe de 8éo(;, 8é8otxa. Voir en général : Trumpy, Fachausdrûcke 218 sqq., W. Schadewaldt, Hermès 83, 1955, 129-171, Gruber, Ueber einlge abstrakte Begriffe des frUhen Griechischen (1963), 15 sqq., Harkemanne, ©OBOS dans la poésie homérique, in jRecft. de phil. et de ling. 1 (Louvain 1967), 47-94. El. : .'iX'>'°Ç) * 1"' donne une faible lueur» [AP ; hapax, substitut melri gr. de *Ppaxu-(peYY^<;) ; Ttupo- 87)i; « rayonnant » (tardif ; voir Lampe). A côté de çéYYoÇ existe un verbe çéYY" * briller » (A.R., etc.), çéYYOJJ'O" même sens (Ar.) mais qui n'en est pas le dénominatif ; dérivé inverse de tpé-n-oç (Frisk, qui compare oOévoç, aOévo) ou présent radical ? Composés : àva- (Hsch.), xara- (Max. Tyr.), Ttepi- (Sm.) -tféyytù ou -çéYYojxai. Anthroponyme : OévYoç, nom de femme (iv« s. av., Bechtel, H. Personennamen 599). OéYYOÇ et son groupe n'apparaissent en prose qu'au iv= s. avant (PI., etc.) et il est notable que cette famille n'a pratiquement donné aucun anthroponyme : elle paraît avoir appartenu, jusqu'à cette époque, à la langue poétique. En revanche, pour une raison inconnue, ce groupe devient fréquent en prose à partir de l'époque hellénistique ; mais on observe une certaine tendance à réserver çéYYoÇ * '^ lumière de la lune, cf. les composés eu-, l8to-(peYT^ç, etc., les dérivés tfeyylrriç, XiyuçeYYéiriç et la glose d' Hésychius «pévYOÇ ■ 9"? ^(JtépaÇi Ç^YYQÇ cieX^^vTii; (Xénophon, Cgn. 5,4, a déjà (péYY°Ç * '""^e »). Au début du viii» s. après, apparaît çeYYàpiov n. « lune » (v. Lampe), d'où gr. moderne ifsyyipi n. même sens, qui a éliminé oeXi^wj de la langue démotique, comme ceXijvri avait évincé [xi^vt], et peut-être pour les mêmes raisons (voir s.u. oeX:^v7), Et), Outre (feyyâpi, çeYY^"")?. le grec moderne a tpéyyoi; n. « lueur » (et dialectalement « lune »), eXYÛvei Et. : tféyyoç fait vaguement penser à lit. spingêti (avec splngiu, spingi) « luire doucement », spingulQs « étin- celle », etc. (v. Fraenkel, LU. Et. Wb. 871), à vieil-anglais spincan « jeter des étincelles », ces mots pouvant reposer sur i.-e. 'speng- (Pokorny 989 sq.) ; mais tout le détail diffère. Pour expliquer l'absence de a- initial, Prellwitz (s.u. 9éYY°Ç) P°s^ '•"^' * (^)P^'^9' avec *s- mobile ; resterait à justifier l'occlusive aspirée de tféyyoç. Autre hypothèse : çéYYOç serait dû au croisement ancien du *CT7tEYY0i; attendu avec çàoç (Frisk) ; voir aussi Zupitza, Germani- sche Gutturale 162. Tentative pélasgique chez van Winde- kens. Le pélasgique 140. En somme, rien de clair ni de certain. Aeî : n. indéclinable, « phi », vingt-et-unième lettre (valant /pft/) de l'alphabet (Caillas ap. Ath., etc.), plus tard çï par iotacisme; dans une épigramme [AP 7,429), par calembour, nom propre OeiStç écrit çç («9 deux fois»). Le nom de cette lettre additionnelle a été fait à l'analogie de Ttet (transcription du cananéen pê) ; cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,140. <|>EÎSo|j,ai : « épargner », usuel depuis l'Iliade ; fut. ipetootxai (Archil. 196 A West, s.v.l. ; Ar., att.), fut. à redoublement 7te(pi8Yi(jo(iat (II.) ; fut. 9iCT07JXtov • 8t9poi;, 9éXaç, XÔpToç « siège, tabouret, nourriture grossière » ; le 9ei8(!i>Xiov semble donc désigner ce qui épargne la peine (siège, tabouret, par jeu de mots avec éStbXiov ? cf. fr. miséricorde de stalle) ou les ressources (nourriture grossière) ; 4. 9Et8ti>v, -covoç « parcimonieux, avare » : a) sert d'anthroponyme depuis Od. 14,316 ; nom d'un type de vieillard dans la comédie (Antiph.) ; Aristophane a le patronymique comique $Ei8a)vt8Yji; ; b) nom d'un récipient destiné à épargner l'huile (Poil.) ; 5. 951865, -^, -6v « parcimonieux, avare », dérivé inverse de 9et8o[xai {Com. adesp., Democr., Call.) ; 6. 9eiCT(iov^ f. « précaution, miséricorde » (Phot., Suid. s.u. 9Ëi8tt>) ; 7. dans l'onomastique : $et8aXoç (Suid. S.U.), $s[8âç, -avToç (//. 13,691), avec son dérivé OstSavT- tSâç (Lemnos ; cf. J. et L. Robert, Bull. Épigr. 1944, n» 149). Composés : A. 1. un composé *9et8-àX9tTO(; « qui épargne la farine » est supposé par l'adv. 9Ei8aX9tTti)(; (Phryn. PS) ; d'où le dénominatif 9Ei8aX9iTé(ù « épargner la farine » (Phryn. PS) ; dans l'onomastique : 3>et8-i7tJtO(; (depuis II. 2,678), -I7t7r[8r)ç (Hdt. 6,105, Ar.), Ei8E-xpàT7)i;, -xpiToç, etc. ; 2. $ei.8o- dans les noms propres $ei8o- >cpàTif)ç, -Xâç, -CTTpaToç, etc. ; 3. premier terme en -at- seulement dans ©Ei8E(il-XeEt8Eaç, 4>Et8uX(X)oç, etc. ; voir en général Bechtel, H. Per- sonennamen 443 sq. B. Avec second terme en -tfz\.^i\c, : 1 . à-9EtSi^ç, -éç « prodigue, qui n'a pas souci de qqch. » (ffisch., Th., Call., etc.) et « qu'on ne ménage pas » (Call., AP), avec adv. à9ei8é<>)ç (Aie, Hdt.), àxfz^&z (D., etc.) ; d'où le dénominatif dc9Ei8écâ « être prodigue, ne pas ménager » (S., Th., Lys., etc.) et « négliger » (S., Musae., A.R., Str., etc.) ; subst. à9ei8La f. «prodigalité» (PI., Plu.) et « traitement rigoureux » (NT) ; 2. ^lo-i^eiMf, « économe de ses ressources » (AP) ; 3. 7toXu-9Ei8i^ç « très économe » (Eust.), connu comme anthroponyme depuis Od. 15,249 ; 4. dans l'onomastique, une dizaine de noms : Aâfjio-, Aïo- 9EC871Ç, etc. ; V. Bechtel, /. c. En grec moderne (langue puriste) : 9e(8o(xai, 961801X61;, 9£i8coXta ; mais au sens d'« épargner de l'argent », les termes usuels sont oUovojiô, olxovojxta. El.: Dans la dérivation et la composition, le groupe de 9si8o[ji,«i présente des traces de la vieille hétéroclisie */ (9eiS-<ûX-6<;, $Ei8-aX-0(;), *-n (*e[8-cûv), *-s {-<;), *-i (Oei8i-) ; voir F. Bader, Mélanges Benveniste 24. Quant au présent radical 9Et8o(Aai, il peut remonter à I *bhei-d- que permettent de poser got. beitan « mordre », anglo-sax. bilan « mordre » ('bheid-) et le présent à infixé nasal skr. bhinàdmi «je fends, je divise», 3' pi. bhindànti (' bhi-n-ed-mi, 'bhi-n- d-onti), lat. flndunt «ils fendent» ('bhi-n-d-onti) ; cf. Prellwitz, Et. Wb. 341, Pokorny 116. <&Et8o(iai a dû d'abord signifier «je me sépare de qqch. (pour le mettre en réserve à mon intention) » ; c'est ce qu'indiquent d'une part la diathèse moyenne, d'autre part et surtout la construction 9Et8o|xat Tivoç : comme ce génitif ne commute jamais avec un accusatif de genre animé, il est donc un ancien ablatif, et non un génitif partitif. Au reste le sens ancien de 9Et8sCT6ai « se séparer de qqch. » paraît conservé dans éaXàacraç çetSéjXESa « nous renonçons à la mer » (Aie. 58,13 L.-P.), çetaaaOai xEX£ii6ou « renoncer à une expédition » (Pi. N. 9,20), etc. Autre étymologie, moins vraisemblable, chez Fick, KZ 41, 1907, 201 (*6ftei- «craindre »). (|)€Xyijv61 : dtauvsTËÏ, XïjpEÏ « il est stupide, il délire » (Hsch.). Faut-il rapprocher les deux gloses obscures à9sXY>ivou(ja • xaxoûaa (Hsch.), èçsXYÛvovrEç • ôXyù- vov-TEÇ (Hsch.) et, s'il y a un rapport, quel est-il ? Voir Schmidt, ad locc. Et. : Peut être le dénominatif d'un thème en *u ; depuis Hoffmann, BB 18, 1892, 154, on rapproche 9eXyùv&j de skr. phalgû- « faible, insignifiant, sans valeur » (v. Mayr- hofer, Et. Wb. Altind. 2,396), lit. spi gti « dépérir » dit de plantes qui manquent de lumière (v. Fraenkel, Lit. El. Wb. 870). Critique de cette étymologie chez Hiersche, Ten. aspiratae 147 sq. Toute tentative étymologique restera vaine tant que les faits grecs n'auront pas été élucidés. AeXXÔTâs : [-St- ?] sorte de pierre. La forme du mot est incertaine : nom. (psXXàvraç (Hsch.), çsXXéTOÇ (Suid. s u. çsXXéa) ou i-KKa (Zen. 5,13) ; ace. pi. 9EXXaT0uç [sic] Xteouç xaXoÛCTi Toùç Tpaxsîç (Sch. Clem. Alex. l. c). La source commune des lexicographes et de Clément d'Alexandrie est l'historien Polémon {ap. Zen. 5,13 - fr. 73 MûUer). Ce terme est donné comme dorien (Suid.), ce" que confirme le génitif en -tôc ; il semble même être dorien de Sicile (cf. Polem. Hist. l. c). On a parfois rapproché Ps.-Festus 273,5 : « pilâtes, genus lapidis. Cato [Orig. 5,17] : lapis candidior quam pilâtes ». Et.: Le çsXXà-raç est une pierre dure (Hsch.), rugueuse (V. supra], du genre de la pierre ponce (Suid., Sch. [Tz.] ad Ar.). On pensera à une variété de ponce (provenant des îles Éoliennes, d'où son nom sicilien ?). La ponce étant assez légère pour flotter sur l'eau (cf. gr. mod. àXa9p67te-rpa «ponce», litt. «pierre légère»), çsXXà-raç «ponce» est probablement dérivé de çeXXôç «liège»; çeXXéTttç pourrait être la forme ancienne, cf. oUéTTjç (oïxoç) Yatié-njç (Y^l^oç), etc. Autre étymologie (par néXKa.), phonétiquement impossible, chez Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 493 sqq. (beXXeûs, -écùç : m., terrain montagneux où la roche affleure ; impropre à la culture et couvert de broussailles, il sert de pacage aux chèvres ; donc « garrigue » en terrain calcaire ou « maquis » en terrain cristallin (Gratin., Ar., PL, etc.). Mot donné comme attique (Sch. Ar. Ach. 273 ; Suid. s.u. tpeXXeïç) ; il semble avoir spécialement désigné une colline en Attique (Sch. Ar. Nuées 71, St. Byz., Suid.), mais nous ne savons pas où elle était située ; d'où *EW,s[-n]i; m. « habitant du Phelleus » (St. Byz. ; v. Redard, Noms en -TT); 126). Autres formes : çeXXtov n. (X. Cyn. 5,18), çeXXlç rn (Poil. 1,227) ; un *cp£X>.Titç est supposé par le toponyme OsXXsïSa, ace. sg. (inscr. att.) ; çeXXscbv, -ûvoç m. (Arr. Cyn. 17,4) ; p.-ê. çeXXÔç (Hsch.). Voir Bosshardt, Nomina auf -eeXXôs, -oO : m. 1. «liège» (Pi., PL, etc.), d'où « bouée. 1186 — flotteur » de fllet (JEsch., Plu.) ; 2. « chêne-liège », Quercus suber (Thphr.) ; 3. « plat de reliure » (de livre) fait en liège (Hsch.) ; 4. au flg. « homme léger » et hâbleur (Hsch., qui le glose par àXaÇtbv). Composés : çeXXô-Spûç f. nom arcadien du «chêne-liège », (Thphr. HP 1,9,3 ; 3,16,3 ; cf. Pline 16,34 avec la note de J. André) ; 3)eXX6-7to8sç « Les Pieds de liège » nom d'un peuple imaginaire dont le pays est OsXXt!) f. (inven- tion de Lucien VH 2,4); ^aCTTétù «mettre les bouées (de filets) à la mer» en parlant de pêcheurs (mscr. Parium, époque impér., v. L. Robert, Hellenica 9,81 sqq.). Dérivés : çeXXdtç, -àSoç f. ?, (Suid.) « plat de reliure » ; tpeXXtvaç • xoûtpoç, àità xoû çeXXoO (Hsch.) ; pi. «psXXïvai. nom d'une sorte d'oiseau aquatique (Dionys. Av. ; leg. -ivai ?) ; çeXXtvtot • hpoè&Kxai (Hsch.), par allusion à la couleur jaunâtre de la tige de certaines orobanches (?) ; çéXXivoç, -■»), -ov « fait de liège » (Luc.) ; «psXXtiS-riç, -eç même sens (Poil.). Verbe dénominatif : ptcp. neutre meXXsûov • IrciTrXéov « bouchonner, flotter » (Hsch.). Anthroponyme : OeXXtSSç (Bechtel, H. Personennamen 595, 11= s. av.), cf. çsXXéç « homme léger » (?). Toponymes : *sXXta, affluent de l'Eurotas au S. de Sparte (Paus.) ; OsXXôi) f., bourgade d'Achaîe (Paus.) ; ©sXXciv, -Gvoç, localité voisine de Scillonte en Triphyhe (Str.), litt. « lieu couvert de chênes-lièges » ; Phellusa, îlot près de Lesbos (Pline 6,140; ancien *$eXXo-fovT-j/a). Sur ces toponymes et, éventuellement, sur leur formation, voir RE (1938) s.uu. Pour $eXXeiiç en Attique, voir s.u. Le grec moderne conserve çeXXéç «liège, bouée, bou- chon». Et. : Le composé çeUôSpuç semble indiquer que çeXXôç a désigné le liège avant l'arbre qui le produit. Le mot pourrait être emprunté, car le chêne-liège qui exige lumière, chaleur et humidité est proprement méditerranéen. Mais çeXXôç peut aussi bien être la spécialisation en grec même d'un mot indo-européen désignant l'enveloppe, l'écorce, vel sim. ; aussi rapproche-t-on communément ipoXtç « peau de serpent » (voir s.u.) et russe bolona « excroissance sur les arbres, enveloppe », bôlon' « écorce tendre », tch. blàna « peau », les formes slaves reposant sur i.-e. 'bholnâ (Pokorny 119). On a donc supposé que çeXXôç était un ancien *(psX-vé(;, 'bhel-no- : mais pourquoi la généralisation d'une forme qui serait proprement éolienne ? Les spécu- lations ultérieures sur le sens de ce 'bhel- («gonfler»? « blanc » ?) sont totalement vaines. Bibliographie chez Frisk, s.u. <|>ÉXXoupa, -aç : f. « férule » Ferula communis L. (Sch. Hés. Tr. 52 a, etc.) ; déformation de cpépouXa, probable- ment sous l'influence de çeXXôç « liège » ; çépouXa est lui- même emprunté au latin ferula, le mot grec étant vàp67)5. Voir J. André, Notes de lexicographie botanique grecque 60. <|>eX6vT|s> çsXôviov, voir çatvm A. <|>Évâ|, -a.-x.oc, : m. «imposteur, trompeur, fourbe» (Ar., Ps.-Heraclit. Ep., etc.). Dérivés : çevax-Y) f. « perruque » (Luc), désignée comme faux-semblant ; le mot est fait sur le modèle de 7n]V^)«Y) même sens ; çsvax-wôç « en trompant » (EM). Verbes dénominatits : 1. çevâxtÇw «tromper» (Theo- pomp. Com., Ar., D., Mén., etc.) avec àTto-çevaxl^tù même sens (Men. Prot.) ; d'où çevaxia-ixot, -Gv pi. « fourberies » 1187 4>€pS(>> (Ar., D., etc. ; aussi au sg. D., Jul.) ; çevaxte-tiaTa n. pi. même sens (Ps.-Socr. Ep., Hsch.) ; çevaxiff-n^ç, -où m. « trompeur » {Phld., Sch. Ar.) ; çevaxia-rixéç, -ij, -6v « trompeur » (Poil.) ; 2. un dénominatif *9evàaCTt>> paraît supposé par çévay-na n. « tromperie » (Phot.). OévaÇ, etc., désigne l'imposture comme apparence et faux-semblant : çevaxtî^eiv, chez Sophocle {fr. 731 P), est dit de fruits qui paraissent mûrs sans l'être réellement ; le sens de çevdbcTj « perruque » est également instructif. Et. : Groupe familier, comme le montrent et sa fréquence chez les poètes comiques et le suffixe -Sx-. Prellwitz, suivi par Chantraine, Rev. Philol. 37, 1963, 20 sqq., en a donné une étymologie plausible : çévaÇ serait la prononciation populaire de çatvaÇ, dérivé de çatvo[jLat « (n') avoir (que) l'apparence ». $atvaÇ n'est jusqu'ici connu que comme nom propre (Theognost. Can.) ; p.-ê. déjà myc. panaki (anthro- ponyme au datif) qui peut se lire $aivaxi. L'étymologie de çévaÇ par çaivojxai serait certaine si l'on avait une preuve de la confusion ai - e en attique vulgaire du y' siècle : à en juger par Aristophane, Nuées 870 sqq. et surtout Lysistrata 852 (plaisanterie sur Kivif](Ttaç IlatovtSiQç, cf. Sch.), la diphtongue ai était p.-ê. déjà proche de e ; mais le plus ancien exemple sûr de cette confusion date du IV s. av. (papyrus de Timothée, Perses 79 : 7taXeo[ji[aY)(xa). En tout cas, les autres explications qu'on a proposées pour çévaÇ sont inconsistantes. 4>ewfiais : ni., aussi -ïjai, -ï)otoi; « prêtre d'Isis » (Wilcken, Griech. Ostraka 413,417,420 ; i" s. après) ; aussi -Tjotaf., office de ce prêtre (ibid., 416, etc.). Transcription de l'ég. p-hn-n-êse « (le) prêtre d'Isis », avec Wilcken, O.C. 2,120. Le nom d'Isis, "T-Gk; (Hdt., etc.), a d'abord été noté avec un «, cf. les noms du type lie-zéricK;, etc., et le génitif "^aïoç (s) sur une dédicace ionienne en Egypte (v» s. av.), Schwyzer 749, cf. O. Masson, Rev. d'Égyptologie 29, 1977, 58. (|>€wîov : MiqSix-}) ô86ç, na[Jiç\iXioi (Hsch.). Obscur et sans étymologie. <|>ew(s : f., jeu de ballon (Hsch., Phot., Suid.), ace. çswtSa (Hsch.) ; le même jeu que çaivtvSa (TtatÇsiv) : voir s.u. çaCvcâ A. Et.: Mot du vocabulaire familier, tiré librement de l'adv. çevtvSa (Et. Gen.), c.-à-d. çaivCvSa, avec gémination expressive. €p6(i> : «nourrir» (Hés., H. Herm., etc.); moyen çép6oiJiai « se nourrir » (H. Hom. 30,4, S., etc.). Seuls sont attestés le présent et l'imparfait et, une fois (H. Herm.), le p.-q.-pf. transitif è7te96p6si. Homère n'a aucun exemple de ce verbe : effet du hasard, car le mycénien et Homère lui-même en connaissent des dérivés. Avec pré- verbes : Ivi- (Mosch.), lm-(fép&o[j.tx.i (Phanocl.). Le participe f. (pép6ouaa sert d'appellatif désignant une plante (Ps.- Dsc. ; cf. StrOmberg, Pflanzennamen 57). Dérivés : çépSiiTaç ■ vojxsïç (Hsch. ; suffixe -tjt- ?). Avec le vocalisme o : 1. nom d'action çopê^ f. « nourriture » et « fourrage » (IL, Hdt., S., etc.) ; p.-ê. myc. poqa ; n'est dit que de chevaux ou d'ânes chez Homère, mais d'hommes chez Hérodote, Sophocle et p.-ê. en mycénien ; mot étranger à la prose attique ; 2. (pop6â<;, -dtSoç, m. et t.. a) « qui nourrit » (S.) ; 6^ « paissant au pré », dit surtout de chevaux au vert (E., PI., Arist.) ; d'où : c) cpopêàç xépiQ et y\ivi\ « courtisane » (Pi., S.), définie ■}) ttoXXoîç 7rpo(TO[Ai- Xoûora TpoçYJç X'^'P'v P^"" Suétone, H. pXaoç. 50 Taillardat ; mais cf. ttGXoç et ïtittoç dits flgurément de femmes ; çop6a8-ix6i;, adj., « caractéristique du troupeau » (Plu.) ; 9op6aïo(;, adj., « riche en pâturages » (Call.) ; ; cf. èXXi(Aéviov - èXXitxsvtÇûJ et voir Bechtel, Gr. Dial. 1,392 (avec renvoi à Solmsen, KZ 34, 1897, 437 sqq.). D. Anthroponymes composés : E(Sçop6o(; (Hom., etc.), 'Av8p6-, 0e6-, KXe6-, Aec!)-, Sti-çopêoç (voir Bechtel, H. Personennamen 456) ; ils appartiennent, selon les cas, aux catégories A et B ci-dessus définies. Originellement le groupe de çép6û) paraît avoir exprimé la notion de « nourrir . des bêtes, spécialement des clievaux à l'écurie : à cet égard, le sens de (pop6eià, myc. poqewija est instructif. L'acception de « faire paître au pré » (qui se dit proprement pôaxw) n'apparaît sûrement qu'avec l'Hymne à Hermès. Le verbe lui-même a été rapidement éliminé du vocabulaire technique, mais il subsiste chez les poètes, surtout dans des emplois métaphoriques. Voir C. Moussy, Recherches sur Tpéçto..., Paris 1969, 27-35. Et. : Les formes mycéniennes ipopoqoi, poqewija, indiquent que le p du présent radical Épviov : n. « panier à poissons », voir çEpv^. <|>£pTepos, <|)épTOTOS, 6pierT0S A. (pépTspoç, çépTaToç (Hom., Pi., etc., poétique) : chez Homère, surtout en parlant de personnes qui l'emportent sur d'autres par la force physique {II. 1,581 ; 3,431 ; 7,105, etc., usuel), par la place dans la hiérarchie sociale (/;. 1,186 et 281 ; 2,201 ; 6,158, etc.), par l'habileté aux armes {II. 3,431 ; 7,289 ; 19,217), donc « (le) plus fort, (le) plus puissant, (le) plus habile » ; mais le sens est parfois plus vague : « (le) meilleur » (//. 2,769 ; 15,526 ; 16,780, etc.) ; le vocatif çépTaTE peut servir d'apostrophe déférente (/;. 16,21 ; 19,216, Od. 11,478). En somme, çépTEpoç et (pépTaToç jouent le rôle d'un comparatif et d'un superlatif répondant à hom. à-yaBôç (dans toutes ses acceptions), cf. Hsch. 9épTaT0i; ■ àyaôciTaTOÇ. Rare en parlant de choses : on ne trouve chez Homère que çépTEpov « préfé- rable » (//. 1,169; 4,307 avec la scholie atpETtiTEpov), çépTEpov . . . ïj . . . « mieux vaut (faire telle ou telle chose) que de...» {Od. 12,109; 21,154) et çépTaTOV «le plus supportable » des maux (//. 17,105). Composés : à-çépTEpoi " ■î^cjctoveç (Hsch.), Ttpo-çépTEpoç et -çépTaToç « (le) plus digne » (S.). B. çépioTOç (Hom., Pi., B., etc., poétique) : toujours au vocatif comme apostrophe courtoise chez Homère (six exemples) sauf ace. çépioTOV licvSpa « un brave » (//. 9,110). N'est jamais dit de choses chez Homère. Composés : à-çépioTa • &xpricTa (Hsch.), 7cpo-cpépt€pu : verbe usuel dans tous les dialectes et de tout temps depuis le grec mycénien [père = tpépei, joint à ake = &yei) et Homère ; présent duratif qui ne se prête pas à fournir d'autres thèmes temporels ; pour la conju- gaison supplétive de çépto, fut. oÏcto), oïaojjiai, aor. •i^vsYxov, ■îJveYxa, pft. èvi^voxa, adj. verbaux oEotôç, olaTéov, voir s.uu. èvsYXsïv, oïati). Toutefois, il apparaît tardivement un aor. ijçepa (/G II» 1379 ; cf. grec moderne, aor. ëtpepa) ; autre aoriste récent et isolé : ëçepcsv ' lxv, etc. B. Environ sept cents composés en -çopoç, m. et f., (paroxytons et proparoxytons), v. Benveniste, BSL 62, 1967, 23 sq. Paroxytons : par ex., dtsôXo- (Hom., Hdt.), à9Xo- (Hom., etc.), pouXïj- (Hom., etc.), ôeo-çépoç « qui porte un dieu » {Msch.), Xâo-.avo8txaç 88 sqq.) : paxxpo- « qui porte une canne » (Cerc), ueXexu- « marqué du dessin d'une hache », dit d'un cheval (Simon. 102 Page), TteXra- (inscr. Béotie m» s. av.) et toXto- (inscr. Béotie) «porteur d'une rondache», TtTspo- «porteur d'ailes», dit d'un officier vêtu d'une chlamyde (Mén.), de prêtres égyptiens portant des aUes de faucon sur la tête (inscr. Egypte, m» et II» 8. av.), aa[t- « marqué de la lettre san », dit d'un cheval (Ar.), TeTriyo-çépâç « qui porte une cigale . en or dans les cheveux, dit des anciens Athéniens (Ar.) Nom-racine çcbp, gén. i-, 8opu-, (xioeo-çopixôç, etc., sont tirés, selon les cas, de mots composés en -çopà ou en -eÛYu 0. e. 442) ; Oepé-Stopoç, *epe -xXîjç (cf. hom. OépexXoç, hypo- coristique), -xpàTijç, -xiiSriç, etc. (Bechtel, o. c. 444 sq.) ; KaXXt-, '(haal-, Ilàp-, Sùji-çopoç (Bechtel, o. c. 445) ; 'Ev-, KXeo-çépYiç (Bechtel, ib.) et, avec une autre voyelle, 'Avrt-çapiç (nom d'homme), AâçàpYjç (Bechtel, o. c. 442). Sujx-çéptxioç est notable ; composé possessif morphologi- quement comparable à ô(i-at(iioi; (aTjxa), il est formé sur un *çep-(jL-t-, doublet hétéroclitique de çép-^-a f'-P^, et signifie « jumeau t (Bechtel, o. c. 445). Grec moderne : çépvcù «je porte», gçepa «j'ai porté»; nombreux composés en -çopoç (paroxytons et proparoxy- tons), en -ç6pa et -çopta (substantifs féminins) ; trois composés en -çep:^? : àvu-, xartù-, Ttap-sii-çep'^ç. Aussi (poprâ « porter un vêtement », j^<ù parallèle à oïÇco (oï), Ôî^o) [&). Et. : Un rapport avec (peiiy" ^st invraisemblable, malgré Schwyzer, Gr. Gr. 1,798 et n. 10 et Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,600 sq. Simple onomatopée, comme lat. fû, fr. fi l, ail. pfai, angl. faugh, etc. <|>eÛY(», çuvy^vo) : I. prés. çEÛytù (usuel depuis Hom.), prés, moyen (fs.{>yo]xa.f. (hapax, Anon. Hist. in P. Lit. Lond. 115), impf. itératif (peti- ysCTKOv (//. 17,461, Hdt. 4,43) ; prés, désldératif «peuÇstto (E. HF 628) ;fut. çeiiÇofiai (Hom., Hés., Hdt., att., sauf Euri- pide et comiques), çeuÇoîi(jiat (E., comiques, v. Veitch, Greek Ferfts 673), fut. tardif (psiiÇtù {Orac. Sib. 11,283), avec èx- çeiiÇcù {Orac. Sib. 3,566 ; v.l. in ^sop. 349 b), ÛTT-ex-çeùÇco (Orac. Sib. 3,567), aor. ëçuyov (Hom., ion.-att., seul aor. usuel), aor. itératif «pÙYeaxov {Od. 17,316), aor. sigmatique tardif ëçsuÇa (Hsch.), ptep. èx-ipsùÇaç (Orac. Sib. 6,6), aor. sigm. moyen çeiSÇaaOai [v.l. in A.R. 2,172), 8ia- çeûÇaaOai (Decr. Ath. in Hp.), ptt. Ttéçeuva (^sch.. Pi. [Ttepi-], S., Ar., att., v.l. in Hdt. 7,154) ; indirectement attesté chez Homère par opt. 3« sg. Tteçsùyoi [II. 21,609) et ptcp. TTEtpeuYÔTeç {Od. 1,12); le parfait hérité et ancien a dû être *né(fuya dont le participe était indifféremment 7reçuY|xévoç « qui a fui, qui a échappé à » (Hom.) et *Tze(f\jy- Fàz même sens (sur le parfait i.-e. à redoublement et vocalisme radical zéro, v. Bader, BSL 63, 1968, 182 sqq. et 64, 1969, 57 sqq.) ; le participe hom., nom. pi., Tteçu^éTeç {//. 21,6, etc.), d'où TteçuÇtàç (Nie. Th. 128), doit être la réfection métrique de *7reçuY(/')6Teç d'après le substantif çiiÇa, voir Guny, REG 49, 1936, 395 sqq. (autre explication moins vraisemblable : parfait d'un *çûÇ&) = lat. fugiô, Trûmpy, Fachausdrucke 276, n. 614 avec Schwyzer, Gr. Gr. 1,771) ; pour le pft. ptcp. lesb. 7ts> (Hp.). Présent en -dcvci) et à infixé nasal qui a le sens ingressif « prendre la fuite », selon Vendryes, Festschrifl Wackernagel 266,270 (v. aussi Poultney, Language 13, 1937, 170 sq.) ; pour le couple çuYYàvtù, aor. êçuyov, voir Et. Le participe parfait lesb. TTEÇÛYYtov (Aie. 421 L.-P.) peut être soit une réfection de *ne"^i soit une création directement faite sur ce présent (cf. <|>eÛYU xéxXarva tiré de xXa-n-àvcù, v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,771). Composés : 1. thème de présent çeuyo- •1»'^ 1^ ^°^ propre Oeuyé-XiiJLOi; (v. ci-dessous) et dans çsiiv-uSpoç, -ov « qui fuit l'eau » (tardif) ; 2. çuys-, thème d'aoriste, seule- ment dans l'anthroponyme mycénien pujceqiri = Ouys- (6pïç ?), litt. « qui fuit la peine » si le second terme est apparenté à ppi, ppiOco, v. Lejeune, REG 78, 1965, 19, n. 63 ; 3. çuyo- (thème d'aoriste), seule forme vivante en composition : çuvo-^éfAvioç, -Ssixvoç « qui fuit le mariage » ; çuYÔ-Stxoi; «qui fait défaut devant un tribunal » (Sammef- buch 5250, II» s. av.) avec çuyo-Sixsïv (D., pap. m» s. av., etc.), -Sutta f. (Gloss.) ; çuYÔ-XsxTpoç « qui fuit le mariage », uy6-tctoXiç (Max.) « qui fuit sa cité », çuYi-Jtovoç « qui évite la peine, le tra- vail » (Plb.) avec -Ttovta f. « crainte du travail » (Plb., etc.) ; nom propre OuYo-CTTpaTtSY); (v. ci-dessous) ; (puY(o)-, plutôt que çUY(e-), dans : (f\iy-alxi>---ri<; (-ôç), -ou « couard », litt. « qui craint les piques » (iEsch., Call.) ; çuY-aveptùTOiiw «fuir les humains» (Aret.) avec -avGptoTtta f. (Id.) ; çuy- apCTEvtT) f. «aversion pour les hommes» (Man.), çuY-aPX^" < se dérober aux magistratures » (Arist., prob. /.), dérivé d'un *çuY-i4pX'nÇ. -«" '. Ç'iï-spYOÇ « cTepoi;, nom de plante, l'aristoloche «qui évite la jaunisse » (Ps.-Dsc, v. Strômberg, Pflanzennamen 86). Au second terme de composés : 1. nom-racine -çu^ (v. ci-dessous) dans repô-çuÇ, -uyoç m. « fugitif » (Hdn. Gr.) et 7rp6m- (lamb., Phot.) ; d'où qjuYaSsta f. « exil » (Plb., etc.), (puYa8EÏov n. «lieu d'asile » (LXX), çEUYaSEUTYjpiov n., même sens (LXX), çsuYaSeu- Tix6ç « qui bannit » (Hld.) ; 2. xaTa--yjK-6(;, (cf. du reste çuî^-nX-éç et çuÇ-otX-éoç ( *(puY{/-Y]X-, etc.) en face de (fiiyi-ii.o-1) ; 7. adj. verbal çuxTÔi;, -:^, -6v « évitable, à quoi l'on peut échapper » (Hom.) ; avec &-ipuxToç «incapable d'échapper» (Ar.) et surtout sens passif, « inévitable, imparable » (Sol., Simon., Pi., att.), Trav-dtçuxTOç « absolument inévitable » [AP, inscr.), Sud-Sià- (Hsch.), eù-a7t6- (Sch. Ar.), reàp-çuxToç (Pi.) ; adv. Suc-ex-tpilxTCùç (AP) ; noter l'adj. f. aoc. pi. àv8po-çuxT(8aç « évitées par les hommes », dit de coquillages sans valeur (Epich. 42), dérivé en -i8- d'un *àv8p6-(puxTO<; même sens ; 8. forme à degré « plus récente : çeuxTÔç (S. Aj. 224, Arist., etc.), avec à-çeuxTOÇ (Zos. Alch.), àv-éx- (D.S., Phld., Plu., etc.), 8ijct- (Mén.), 8u(T-8ià- (Suid.), 8ua-éx- (Tim. Pers., Theodect., Plb., etc.), ItcJ-çeuxtoç (Asp.), 7cupÉ-£«>'= = "^- ' '^g"^ sauvage . (Ar. Paix 1165, fr 527 • p -ê. S. fr. 731 P) ; semble se dire aussi de toute figue qui paraît mûre sans l'être réellement; de ce fait, tirerait son nom de çyiXôç , trompeur » selon Callistrate, ap. sch. Ar. Paix, l.c. ; cf. Phrynich. PS 123, 8 Bornes. D'où çYiX7ix6-epc7CTOç .nourri de figues sauvages» (Hsch.) ; t)XTiTTis, voir «pïX^TOç. AtiXÔs : (accent selon Hdn. Gr. 1,155,20; mais ç^Xoç, Sch. Ar. Paix 1165, Hsch., EM, Suid. : analogie du vocatif où l'accent peut remonter?) .trompeur, imposteur». Mot attesté seulement chez les lexicographes. Composé : Pporé-çriXoç .qui trompe les mortels» (Hsch.). „ ,,, Dénominatif : çïiXôcù . tromper » (ffisch., E., Mén., A R , Lyc.) avec p.-ê. Trapai-çvjXoùjxsea • 7tapaYÔ(i.eOa (Hsch.) ; d'où «f^Xtofia, -aToç n. (Antiph. Soph.), ç^fiXoioiç, -sojç f. (EM) « tromperie ». , , » , Pour àTtoçtiXioç (que VEM 130,51 rapporte à tort à (pnXiç) voir s.u. D'autre part, le substantif çtXuv (Alcée 70,4 l'.-P.), avec son i bref, n'a aucune parenté avec çTiXôç ; voir s.u. çtXoç. . » „* Et ■ La graphie çriXdç, avec v), est quasi constante et, de toute façon, la plus autorisée. Le mot n'a donc rien à voir avec mU^-ojç « voleur » (cf. Radermacher, Sitz.-Ber. Akad. Wien 213, 1931, 247) ; au reste, ni Tryphon (dans Anecd. Oxon. 2, 272,3 sqq.), ni Hérodien (o. c. 2,271,31 sqq.), ni Hésychius n'ont jamais rapproché çtjXôç de ^'-M'^^- Comme on ignore sur quoi repose I'y) de çyiXôç (*a ou *e ?), il est vain de chercher une étymologie à ce mot en évoquant, par exemple, lat. fallô {'falnô ?). i{>T])Jiî, çàaKto : I. présent s Chantraine 17 sqq., avec la bibliographie. Ce prétérit moyen est sporadiquement employé après Homère, même en prose (voir notamment Veitch, Greek Verbs 675) ; 2 fut. moyen ti|i (Od., A.R.), ènl- « acquiescer » (Emp.) avec ouv-eTrt- (Plu.), xaTà- même sens (S., Arist.), (xerà- « s'adresser à » (Hom.), Trapi-çTijAi « conseiller > (Jl.), Ttdtp-çaaôai « persuader, apaiser » (Hom.), Ttapat-çaoôat même sens (Hés.), Ttàp-çâfxi « parler faussement, tromper » (Pi.). 7rp6- « dire d'avance » (Arist., pap. tardifs), 7rp6c-(pi)[jii « adresser la parole à » (Hom., Hés.), Tcpéo-çaCTOœi même sens (Od.), (jû[i-çT][jti « être d'accord avec » (ffisch., att.), « consentir à, accorder » (PI., X., etc.). II. «pocOTtto, mêmes sens que çïjfjtL Seul existe le thème de présent, mais l'indicatif présent çàmtci) n'est pas attesté avant le iv° s. av. (Is., Arist., etc.) ; l'indicatif imparfait Içaoxov (ép. (pàoxov), déjà homérique, n'est pas rare en attique (Tragiques, Comiques) où il sert volontiers de substitut au prétérit ïipTjv ; ptcp. ifi., Ïctxa(n-xX^(;, -xpAnfiç (Bechtel, H. Personennamen 443) ; en outre, un nom en 3>ï)(ji- paraît sup- posé par Otictïvoç (caractéristique de l'onomastique de Chios) ; ce Ov)ai- est rapporté à un *(})Y)ai.ç (type X^Çtç), parallèle à çàotç, par Bechtel, o. c. 446. Pour les seconds termes -tp-f^rrjç, -çaToç, etc., voir les dérivés. Dérivés de (p7)[i( : A. Dérivés à vocalisme plein çrj- (tpS-) : plusieurs formes nominales présentent le suffixe hétéro- clitique i.-e. '-mi-, '-mfijon- qui coexiste avec '-mo- C-mâ-) ; voir, en général, F. Bader, Suffixes grecs en -m- 97 sqq. et passim ; 1. ç7)-ji.tç, ace. -iv f. * rumeur, renommée » et « délibération » (Hom.) ; dérivé OT^fii-oç, nom d'un aède (Od.) et épiclèse de Zeus (inscr. Érythrées, me s. av.), Oï)[jii-a épiclèse d'Athéna (ib.) ; verbe déno- minatif (pir)(jitÇ « répandre un bruit » (Hés., etc.), « pro- phétiser » (ffisch.), etc., avec 8ia-, èTri- et 7tpoff-e7ri-, xaTa-, (iSTa-, Ttepi-, 7rpo- ; d'où adj. verbal çâfiiaxéç (dor.) avec Sud-, 7repi-(p:^(jti(7Toç et les substantifs eô-çvjjiiojxéç m. « emploi d'un mot favorable, euphémisme » (Demetr. Eloc, etc.), àTC-eu-, è7i;-ei)-(pT)[jito(i.6(; ; 2. formes nomi- nales en '-mi}-, '-mon- : [II., etc.) = eùçTjixécû, 8ua-çif)(iéw « prononcer des paroles de mauvais augure » (ffisch., S., E., etc.) ; il y a parfois concurrence des dénominatifs de ç^fitç : ainsi, à xocxà-çTjjxoç correspond xaxo-(pT]!xî^co ; dérivés en -ta de -97)[aoç : eô-, Sutr-, xaxo- (Pi., ion.-att., NT), -çYjTsta f. {LXX, inscr., NT), -tpirjTtÇto (Hp.), -ipTjTà^to (Man.), -çTjTtxiç {Ph., NT, etc.) ; voir aussi les anthropo- nymes ; 5. nom d'agent -T]|*Î TtoXu-çaata « prolixité » (Hsch.). Pour 8i-, xpi-cpàaioç voir s u. Siwàoioç ; 6. adj. verbal çaTSiôç, toujours précédé de la néKation et toujours en lin de vers : * qu'on ne doit pas nommer » (Hés. Th. 310, Se. 144,160) ; -ei- n'y est pas un allongement métrique, mais une diphtongue, car l'adjectif en -téoç repose sur un nom d'action en '-t(e)i-, et non en '-tu-, comme l'a montré le myc. qetejo, etc. = ♦x^ei-Tsiov « à payer . ; voir s.u. tIvu et cf. Lejeune, Mém. Philol. Myc. 2,305 ; 7. pour çcovif) f. « voix, parole », voir " Anthroponymes : Oy)(xi6-(iaxoç, ç (Gai. 19,151) est une uox mhih : le cod. M porte ç7)p[a [leg. ÇTipeia] xinQTixtûç (communi- cation de J. Jouanna, per litteras), c.-à-d. que çYipsia est proprement un adjectif « possessif » en -eicçZ-eo;. Noms propres : 1. anthroponymes : a>Y)pe>iç (Q.S., etc.), $e(po>v, Ovipéaç, gén. -éou (myc. gén. qerewao peut être Yipéaç ou TriXéaç), pamph. ©Yjpiôç, gén. ©ÊpiâTOÇ, thess. $iXo-(pstpoç « qui aime la chasse » ; voir Perpillou, Subs- tantifs en -c-iç 183, Brixhe, Dialecte de Pamphylie 105 et 231 ■ p -ê EÔ-çïlpoç (Oropos, etc.) correspondant à EO- ÔTipo';, selon Solmsen, Beitràge 153, n. 2 ; 2. noms de chiennes : ©Tjpta (à Chypre, v. J. et L. Robert, Bull. Êpigr. 1951, n° 236), OiXoçépa « qui aime la chasse » (en Béotie, v. J.-J. Maffre, BCH 99, 1975, 474). Et. : Voir s.u. Wip. 4>TÎpos : ^ fûv àpxatoiv Ôsôv irpoç:?! (Hsch.) ; cf. tpîjpov, Ppt5(i.a Oeûv (Hdn. Gr. 1,385). Attesté, selon Bechtel, H. Personennamen 446, dans l'anthroponyme EÛ-çTipoç (Oropos, etc.) ; peu vraisem- blable, voir s.u. ÇTip. Et. : Comparé depuis longtemps à lat. far n. « épeautre, farine» (v. Lobeck, Aglaoph. 866, Paralip. 74, Paihol. 2,291) ; selon Kuhn, KZ 71, 1954, 145, il faudrait poser 'bharso- pour expliquer çvjpoç, cf. ombr. farsio (= lat. — 1197 — 4>6éYYOH'0'i farrea), got. barizeins « xptOivoç », v. si. braéino • rpotp:^ ». Très incertain. (bOâvw : prés. «pOévw (Hom.), (att.) ; fut. çOiQOOnai (IL, Th., PI., Isocr.) ; fut. récent çOaaoj (Hp., X., Plu., Luc, etc.) fait sur l'aor. Içôaoa ; aor. radical gçOâv (Sapho 62,11 L.-P.), Içôigv (Hom., ion.-att.), ptcp. tfQ&i (,11. dans Ttapa- et ûrto-çeàç ; Hdt.), inf. (pOiivai (Hdt., Th., etc.) ; l'inf. aor. dialectal tj^a^vai ' çQioai (Hsch.) repose sur *()<â-cév-at et doit avoir un S long (V. Kuiper, Gl. 21, 1932, 390 ; Taillardat, BEG 73, 1960, 11) ; ptcp. aor. moyen çOàiievo; (II., Hés.) ; aor. sigmatique récent ëçôôcoa (Hp., Th., E., X., Isocr., etc.), p.-ê. tiré de 3« pi. êipSaaav, lui-même réfection de 3» pi. ëcpOâv (II. 11,51) ; sur la répartition d'ëç9Y)v, ëç6aca chez les auteurs attiques, voir Veitch, Gr. Verbs 677 ; mais le ptcp. aor. attique est toujours çOâaai;, jamais çOàç ; pf. êçOaxa (Philipp. ap. D., etc.), irétpOaxa (tardif). Passif : prés. 0Éyyo|^Q'1 • Hom., ion.-att., etc. ; fut. (fQé-^E,o[uii.i (ion.-att., etc.) ; aor. è99sYÇà(XT)v (Hom., Hés., Pi., ion.- att., etc.), subj. aor., et non indic. fut., çOéy^oixat (//. 21,341) ; pf. 2« sg. SçOsy^ai (PI.), 3« sg. t- avec îTpo-aTTO- ; 8ia-, èx-, è[x-, èTrt- avec Trpoo-ETti- et auv-e7tt-96éfi'Oi^*' '> y.ara- synonyme poétique de çe6YY0<: (Hom., Tragiques), mais adopté par la prose tardive (Plu.) ; d'où l'adj. çeoYï^siç, -evroç « sonore » (Hdn. Gr.), dit des voyelles (Nicom.) ; 3. (pOoTncàpiov n. « tuyau sonore » (Hero). Nombreux composés en -çeoYYoç qui sont tous possessifs et relèvent indifféremment de çe6YY°Ç ou «pOorrt. par ex. : «-çOo-n-oÇ ♦ sans voix . {H. Dem, ^sch., etc.) avec Ta àçeo-fv-a (s.-e. ypii,mt.a.Ta.) « les muettes » c.-à-d. « les occlusives » (PI.), et àçÔGYr'a t. « absence de voix » (Gallistr.), Papi-çôoYYoÇ « à la voix grave » (H. Aphr., B., etc.), iî) St-çeofroÇ (D-T., A.D.), Ta St-çOorï-ov (Hdn. Epim.) * diphtongue », litt. « qui a deux sons », avec le dénominatif 8i etc.). La langue puriste moderne a redonné vie à (fQé-f<{o\i.ai et çOdYYOÇ « son » (terme de linguistique). Et. : Le thème alternant 966^-, çQoyY" contient la même nasale que d'autres termes désignant des sons ou des bruits : iùja.rfh '• * cri, cris aigus », aor. êxXayÇa, aor. hom. Xly^s « il rendit un son aigu » (voir s.u. "kir^i), XiiyÇ f. « hoquet », ^é-pceiv « ronfler », p.-ê. aussi ïuy^ et CTTptY^ (voir s.uu.). Verbe expressif et sans étymologie : les divers rapprochements qu'on a proposés hors du grec n'ont aucun support phonétique (bibliographie chez Frisk). <|>eEÎp : gén. çOeipéç, dat. pi. «peeipat (Archil. 236 West, etc.), m. (f. Phryn. Etloge n°277). Sens : 1. «pou », parfois « tique » (Archil., Heracl., Hdt., Ar., inscr. Épid. iv« s. av., etc.) ; 2. « pou » ou, en général, tout parasite infestant les animaux (Arist.), « puceron » vivant sur les plantes (Luc, etc.) ; 3. petite graine comestible de certains pins, p. ex. du Pinus bruiia, «pignon» (Sch. Lyc. 1383, Phot.) ; 4. < poisson pilote » (Naucrates ducior) qui accompagne les dauphins (Arist., etc.) ; 5. « partie moyenne du gouvernail » (Poil.), c.-à-d. « hampe » du gouvernail-aviron ? Dans les composés, seulement comme premier terme : çOEipé-SpcùToç « dévoré par les poux » (Hsch. Mil.), -Ypàçoç nom d'un emplâtre (Androm. ap. Gai.), -K0[i.t8ï)ç « Sire de la Chevelure pouilleuse» (Hsch. = Corn, adesp. 1188), patronymique comique supposant *ç6eip6-xo[xoç, cf. Peppler, Comic Terminations 53, -xt6vov n. « herbe-aux- poux » (Dsc), synonyme de çôeiptov, avec -xTovéco « tuer les poux » (Corn, adesp.), -toiôç « qui produit des poux » (Plu., etc.) et « qui produit des pignons » (Thphr.), -Tpayéû) « grignoter des pignons » (Hdt.), -TptoxTéw même sens (Arr.), -çàyoi « mangeurs de pignons » (Str., etc.), -çépoç « qui produit des pignons » (Thphr.). Dérivés : A. çÔeip-tov n. « herbe-aux-poux, staphisaigre », Delphinium Staphisagria L. (Ps.-Dsc.) dont la décoction 1198 — est un insecticide ; ip6eipâ<; tStav Yéveaiv èx^'^™?» ""^ ^'■^ T0Û9', àç oI(jtat, 99eïpaç xaXou(xévaç (14, 290 Kûhn) ; de même VEM 792, 40 : 99etp • Tcapà tô 99s(ptù, ■}) ànb rfQopSj; awfjtaTixîjç Y'^ot^^l (noter dans ces deux textes le genre féminin) ; c'est un fait que, dans la croyance des Grecs, les poux naissent de la chair pourrie, cf. Arist. HA 556 b 28 sqq. ; Plu., Sylla 36,3 (où l'on a la figure étymologique tï)v aàpxa 8ta99apsïoav sic 99EÏpai; [isTéôaXs scil. Sylla). Il n'y a pas lieu de suspecter cette étymologie : elle est appuyée par un autre nom du pou <îà9paÇ ■ 96stp (Hsch.) qui est un dérivé populaire de aa9p6? ♦ en mauvaise santé, pourri » ; voir Gil Fernândez, Nombres de inseclos 118 sq. On se demandera seulement si 99Etp n'est pas un vieux nom- racine, *99ep ou *997jp, ayant d'abord désigné la pourri- ture (nom d'action) puis le pou (résultat de l'action) ; 99eîp devrait alors son g à l'analogie de 99etpsiv et 99etpai. (|>eeîp(d : arc. 99^p(0 (inscr. Tégée iv» s. av.), éol. 99éppû>(Hdn. Gr.), dor. 99atpcù {EM, Eust.), dial. Oeîp(o 3« pi. êçOàpaTO {App., 8i- Hdt.). Sens : « détruire, dévaster, ruiner, gâter, pourrir, séduire (une femme, un homme) » ; au passif : t aller à sa perte, être gâté, être séduit », etc. ; comme terme technique de peinture : çôetpeoOai « être mélangées» en parlant de couleurs (Plu. Mor. 393c), avec au(i-ç6etpea6at même sens (Plu. Mor. 436 b). , etc., est plus rare que le composé 8ia- çOetpo), -çOepû, etc., où Sia- exprime l'achèvement (v. Bru- nel. Aspect verbal 222). Formes à préverbe : Atto- (avec èÇ- ano-), 8ta- (avec èv-Sia-, èTtt-Stœ-, xara-Sia-, 7rpo-8ia-, 7tpo(i-8ia-, ouv-8ta-, Û7ro-8ia-), èx-, xaTa- (avec Ttpo-xaxa-, TtpoCT-xaTa-, wir^-Kona-), napa-, repo-, Ô7ro-ç9etp<ù. On remarquera que les passifs àva- (Ar.), Atto- (Ar., Mén.), eia- (Mén.), êx- (Ar.), irepi- (Lycurg., Mén.) avec au(A-7tepi- (Luc, Ath.), TrpOCT-çestpeoeai (Ar.) ou -(p9ap^vai sont, dans la langue familière, des synonymes péjoratifs d'àv-, àrc-, eld-iévai, etc., c.-à-d. « monter, partir, entrer, etc., à la malheure » ou « pour son malheur » ; le simple tpOstpeoOat, (pGapîjvai connaît aussi cet emploi ; voir Taillardat, Images d'Aristophane § 229, Gomme et Sandbach, Menander. A Commentary 152. Au premier terme de composés : 1. 99epot-6poTO(;, -ov « destructeur de mortels » (Epigr. ap. Paus.), çGepai-Yev^ç, -éç « destructeur d'une race » (ffisch.) ; 2. quelques com- posés avec ipôopo- (reposant sur (pOopà plutôt que sur (p96poç) : çéopo-TTOiôi; « pernicieux, corrupteur » (Boëth. Stoic, Dsc, Ph., etc.) avec -izoUkù (Dsc, Suid.), -Troita f. (tardif, v. Lampe, s.u.) ; (p9opo-epY6<;, -6v « pernicieux » (Dam.) ; pour (p9opo-2pY(iTif)(;, -xtAvoç, voir Lampe, s.uu. Au second terme : 1. une cinquantaine de composés en -ç9opoç, les plus nombreux étant des composés de dépen- dance régressifs, par ex. àXi- étant un présent en *-g<ù. Pour le degré zéro de dor. (pGatpo, cf. les doublets xxatvcù - xTetvto, pdtXXtù - èaSéXka ; pour l'initiale ç9- ou <\)-, voir Lejeune, Phonétique' § 28. On évoque traditionnellement les présents radicaux skr. ksdrati « il coule, s'écoule, disparaît », avest. yiara*ti t il coule », avec, en sanskrit, 1 adjectif -ksara- « qui s'écoule, périssable » (véd. a-ksâra- « impérissable » = &6iïoç (avec Schulze, Quaesl. ep. 505), que *OeitO(; est un adjectif dérivé du nom-racine nom. pi. *<&9î-6ç [sic Kretschmer, malgré l'accent donné par Etienne de Byzance) ; *mîs(; équivaudrait donc à ol 0îvu, (p0iv\!i6u : I. ç6tvû) : présent intransitif attesté depuis VOdyssée (Pi., Hdt., Hp., att.), epOivco (Od.), çOivu (Pi., S., att.), Cretois i^il-oo (inscr.) ; fut. moyen et intrans. (p6stao(iai (Hom., A.R., presque toujours écrit çetcofiai, avec ï) ; fut. actif et trans. çeetaw [II., presque toujours écrit çOtoo), avec ï), mais çGîcrtù (àTto- S. Aj. 1027) ; aor. radical athématique, moyen et intrans., indic. 2= sg. ëçetao (JEsch.), 3» sg. é(fQïm (Hom., Thgn., Tragiques), 3» pi. IçÔfaTO (//. 1,251 ; forme qui s'interprète p.-ê. mieux comme un pl.q.pf., v. Chantraine, Gr. Hom. 1,382); impér. 3= sg. ç6ta6o) (A.R. ; &no- II. 8,429); subj. à voyelle thématique brève, 3» sg. çÔieTat [II. 20,173), l'» pi. 9ivo7t[c()pioç], nom de mois crétois (inscr. Aptéra), 99iv-07tû>piv6ç, -i], -6v « de la fin de l'automne » (Hp., Arist., etc.), 9etv-0Tctùptx6i;, -■/], -6v même sens (pap., III» s. av.), 99tv-07t<ùpi.a(ji6i; m. « fin de l'automne » (Anan., if&l-j- metri gr.), 96ivo-(xeT67rBoîs pondante ^laiz ' àitdùsia (Hsch.) ; d'où çOiaixôç, -ii, -6v « atteint de consomption, phtisique » (Mén., Arist., Dsc, Sot., etc.), « décliner, toucher à sa fin, disparaître », çÔtaiç et dém. i9to (H. Aphr.). €>9ivii9£û, thème de présent isolé, ne donne lieu ni à composition ni à dérivation. Et. : Tout le groupe de çOtvco repose sur un thème ç9ei-, ç9oi-, ç9i- à côté duquel existe, notamment en Crète, 4it- dans i|;tv suppose *> avec â), àvita. D'autre part, çOtvùOco est à (p9iv (voir s.u.) est à lat. minuô. Le degré vocalique de l'aor. 99tTO est le même que celui du skr. impér. ksi-dhi. A l'aor. sigmatique, on attend (p9EÏa-ai avec degré e, cf. l'aoriste moyen skr. kses-lhâh (2° sg.), kses-ta (3« sg.) ; toutefois, on ne sait si la graphie usuelle tpOïaai (cf. aussi (f&lci- en composition) répond à la substitution ancienne d'une alternance î - ï à l'alternance héritée et - i ou si cette graphie n'est due qu'à une prononciation iotacisante, donc relativement récente, v. Wackernagel, Unlersuchun- gen 235 sqq. Quant à l'aoriste transitif att. ifQiaM (d'où fut. ç9îao)), il est une innovation faite sur ç9ï- de epOtaii;, 6ôvos : m. 1. «malveillance, envie, jalousie» (Pi., ffisch., Hdt., usuel en attique) ; le ) 1203 <|>iSiTai et en arménien (sg. -6, pi. -bk' avec ancienne sifflante finale), tantôt à l'expression du génitif : en tokh. B -epi. Une autre forme est '-bhei dans myc. pei = «npei-fti (avec h reposant sur a ; cf. oçi-oi), dans v. lat. ti-bei, ai-bei, i-bei, u-bei. Il s'agit, en fin de compte, d'une particule tirée du thème de démonstratif-anaphorique 'bh'lo- (V. s.u. iSâXeç (Ar. /. c.) pris pour un génitif singulier. Le substantif ipi6àXsMç a le même suffixe i:ue èXàeox;, xavOàpecùç, (jieXtvecùç (mots désignant des vignes), xopcivecûç (nom d'une espèce de figuier) ; cf. aussi èpivetiç m. « figuier sauvage ». Et. : Selon le scholiaste d'Aristophane, /. c, cette figue porterait le nom d'un canton de Mégaride ou d'Attique ; pour ce type de métonymie, cf. fr. gamag, qui est le nom d'un cépage, et cantaloup, montmorencg, etc., qui désignent des fruits. Mais comme le lieu-dit $£6aXtç (?) n'est pas autrement connu, il ne s'agit que d'une possibilité. (biSlTai, çtStTia : mots laconiens liés à l'institution Spartiate des repas par écot : çiSixai m. pi. (Sphaer. Stoic. ap. Ath. 4,141 c, avec accent dorien du type Stôpov, cf. Vendryes, Accentuation § 332) « convives » d'un repas par écot (Sphaer. Stoic, /. c, Ath. 4,140 c et e). Dérivé : çtSt-riov n. « salle » où l'on prend les repas par écot (X., Dicaearch. Hist. ap. Ath. 4,141 c, Phld., Plu., etc.) ; au pluriel, çtSkia « repas par écot » (X., Arist., Plu., etc.). Le dérivé çiStriov, avec -ti- maintenu en dorien, est à çiSt-rai ce que ion.-att. 8r)(x6aioç, hdaioç sont à 87)(x6t7)ç, Ixér/jç. Composé : p.-ê. à-çetStTOÇ • ■{)(Jtépa Tuapà Aàxtùcrtv èv fl Gtiouoiv (Hsch. ; àçeiS- H. Estienne : àçeS- cod.) ; le jour de sacrifice serait « le jour sans (participation d'un ou de plusieurs) çi8tTai» (cf. Plu. Lgc. 12,4). Il n'y a rien à tirer de la glose corrompue *8ia90iYOi(ji6p ' <{>i8iTai — 1204 — ÛTtà Aaxtivtùv èrtl K&an -fjiiépqt t7)<; tôv çiSixtcùV ai-nfi- aewç (Hsch.). Ces repas en commun et entre hommes, « les Laconiens les appelaient autrefois, non pas çtSkia, mais àvSpsïa, comme les Cretois . (Arist. Pol. 2,1272 a 2), ce que confirme Alcman, fr. 98 PMG Page. Chaque mois, tout citoyen Spartiate payait en nature la quote-part imposée par le groupe en la prélevant sur ses ressources personnelles (Arist. Pol. 2,1271 a 26-37 ; 1272 a 14, Dicaearch. Hist. /. c. Plu. Lyc. 12) ; voir aussi Kiechle, Lakonien und Sparta 204 sqq. Les repas en commun étant appelés maakia, les repas entre hommes àvSpeïa, il s'ensuit que çiSItik doit sans doute son nom à l'écot qu'on paye. El. : On partira de çiSkai qui contient sûrement le suffixe classificateur -(t)tâç désignant l'individu comme membre d'une association, d'une corporation ou de^tout groupe socio-politique ; cf. àveXôcTai, ôiaaÏTai, (xvt^Tai, etc., et voir Redard, Noms en --njç 28 sqq. Mais il y a incertitude sur le début du mot : il est aussi souvent écrit çei8- que çiS-, bien que çetS- soit amétrique chez Antiphane, fr. 44,3 Kock (à moins de lire etç [xà] çsiSbia dans cette fin de trimètre). Quoi qu'il en soit, les (p(e)i8tTai doivent être «les gens du ç(e)i8-», c.-à-d. «les gens de l'écot, de la quote-part ». On pourrait ainsi poser un dérivé en -kâç d'un substantif (non attesté) signifiant «part», lui-même formé sur 'bh(e)id- «séparer, (re-) trancher» (v. s.u. çst8o[jiai, Et; cf. Plu. Lyc. 12, qui rapproche çei8ci> «économie»). La forme çiXkta, qui se trouve chez Philodème (cf. phililiis chez Gicéron, Tusc. 5,98) et qui est assez souvent attestée comme variante de çiSbia, est due au croisement de (pt8kia et de çtXta, cf. Plu. l. c, Sch. PI. Critias 112 b, etc. AïKiSî^eiv : inl ToO TtatSepac-rsïv (Suid.

    [xévoç^ ; c'est ce dernier qui peut se cacher sous la glose çixiô (Suid. ç 293, sans explication). Voir s.u. tpûxoç. AïXiÎTTis : -ou m- (accent demandé par EM 794,1) «voleur» (Hés., Archil., Hippon. 79,10 et 102,12 Masson, H. Herm, Tragiques, etc. ; pas d'attestation sûre chez Sénèque, Ep. 51,13) ; dénominatif çiXviTeiiû) « voler » (H. Herm.) ; (plXârtâ, -aç f. (inscr. Delphes, m» s. av.), «pTXTicrta, -aç f. (Hsch.) « vol ». Les Èlymologiques byzantins hésitent entre les graphies çtX- et çTjX-. Selon Fraenkel, Nom. ag. 1,122 sqq., la leçon authentique serait 9r)X7]T7iç. Mais les papyrus littéraires, Hésychius, la Souda, l'El. Magnum et, surtout, l'inscrip- tion de Delphes ont la leçon 91X- qui est donc bien assurée et ancienne ; voir Egenolfl, Philologus 61, 1902, 87 sqq., P. Maas, B. Ph. W. 34, 1912, 1076, Bechtel, Gr. Dial. 3,336 sq., Radermacher, Silz.-Ber. Akad. Wien 213, 1931, 247. El. : Inconnue. La graphie tardive çtjXtîittjç (par ex. dans VEt. Gudianum) est due à une étymologie populaire : elle trahit l'influence de çy)X6; « trompeur » (voir s.u.) avec lequel çiX-^r/iç n'a pourtant aucune parenté. Tryphon (dans Anecd. Oxon. 2,272, 3 sqq.) prétend tirer çiXïjtyiç d'ûcpsXé(jeai « dérober » par l'intermédiaire d'un *û(pstXéT7)(; controuvé ; simple jeu de mots que suppose aussi une inscription littéraire de Chlos (Kaibel, Epigr. Gr. 1108; date inconnue). <|>iX(Tia : n. pi., voir cpiSbai. (|>iXo|ji'nXiov : n., synonyme de xsXi86viov, « chéli- doine » Chelidonium malus L. (Ps.-Dsc. 2,180, cf. fllomelion Ps.-Apul. 74,26) ; littéralement « herbe de Philomèle » qui fut changée en hirondelle (xEXi8civ). Voir André, Noies de lexicographie botanique grecque 60 sq. <|>îXos : ï bref (sauf dans le vocatif hom. çfXe, et seulement en début de vers). Substantif : ô çtXoç « ami » (Hom. ; etc.) ; exprime proprement, non une relation sentimentale, mais l'appartenance à un groupe social (cf. Chantraine, Études 15) ; selon Benveniste, Institutions indo-européennes 1,339-358, le mot s'applique indiffé- remment à l'une ou l'autre de deux personnes engagées dans les liens de l'hospitalité : l'hôte qui reçoit est le çtXoç de l'étranger accueilli et réciproquement; ce sens est bien vivant chez Hom. ; çtXir) f. « amie » (//. 9,146, Od., S., X., etc.). Ta 9U0V, xà (fÙM « objet d'amour » (S.), spécialement « personne chère » (Ar., E.). Adjectif : 1. de sens passif, 9^X0?, -7) (f. -oç, Pi. O. 2,93), -ov « aimé, chéri, cher », dit indifféremment de personnes ou de choses dès le myc. (v. les composés) ; 2. sens actif, moins fréquent et surtout poétique, « aimant, bienveillant », dit de personnes ou de choses (Hom., etc.) ; la valeur affective du mot est secondaire, quoique très ancienne (cf. myc. piropalara) : l'emploi de 9^X01; ayant été étendu aux proches qui vivent au foyer du maître (épouse, enfants, parents, etc.), le mot comporte dès lors l'idée d'affection et d'amitié, d'où 91X01; « aimé, cher » et « bienveillant » ; ces sens dits « passif » et « actif » s'expliquent bien par l'ambivalence originelle de ce mot (cf. Benveniste, t. c.) ; 3. chez Homère, joue apparemment le rôle d'un adj. possessif : « mon, ton, son », etc., suivi de 9)Top, OuiAÔç, ElV-a™. etc., exprimant la « possession inaliénable » (cf. Rosén, Lingua 8, 1959, 264-293 et Strukturalgrammatische Beilràge zum Verstândnis Homers, Amsterdam, 1967, 12). L'emploi fondamental de çEXoç dit des rapports d'hospitalité suffit à rendre compte de son sens « possessif », v. Benveniste, 0. c, 1,347 sqq. Comparatifs et superlatifs : 1. 9iX-to>v {Od. 19,351 = 24,268), 9[X-iîXos 9[vTaT0<; (Épich.) ; noter rà çtXTara « la personne aimée » (JEsch., S., E., Ar. Ach. 1093, v. Fraenkel, Beob. zu Ar. 29-31) ; 3. (piXat-repoç (X., Call.), (fiKxi-caxoç (X., Théoc), p.-ê. fait sur TcaXat-Tepoç, -TaTOç ; 4. çiXti-Tspoç {X., Call.), n. de femme OiXco-répS (Bechtel, o. c, 511), mais *(piXti)-TaToç n'est pas attesté ; 5. (iâXXov çtXoç {Msch., S., Thphr.), (xàXioxa çtXo; (X. Cgr. 8,1,17). Adverbe çtXwç (Hom., etc.). Très nombreux composés avec (piX(o)- comme premier terme, composés originellement possessifs (appellatifs et anthroponymes) : myc, n. propres, pirokale (PY Jn 832), c.-à-d. *$iXoxàp'n](; = ^iXoxpàtYiç « à qui le pouvoir est cher », piroweko (PY Jn 389) = OMfep-^oz (cf. att. OtXoûpYoç) * à qui le travail est cher », piropalara (PY Vn 1191) = ÔiXoTràxpa « à qui son père est cher »; hom. çtXéÇsivoç « à qui l'hôte est cher », etc. Ces composés ont été tôt sentis comme composés de dépendance à premier terme verbal, ainsi que le montrent la création analogique, au V» s. av., des composés en [ûao- {[ûao- : (xïoeïv = çiXo- : çiXeïv) et, accessoirement, le mot çtXo-6û-T7)i; « féru de sacrifices » (Ar., etc.), tiré de la locution «piXeî 9iisw. Parmi plusieurs centaines de composés, on citera seule- ment : çtXaypoç « qui aime la campagne » (Luc), aussi épithète de Dictynna (épigramme att., Mnemosyne, N.S. 4, 1936, 11) ; çtXijSiQÇ « à qui le plaisir (xè 9)8oç) est cher » (Arist.), d'où tptXTjSeïv « trouver du plaisir à qqch. » (Ar., etc.), (piXirjSCa f. « plaisir » (Ar.) ; pour çtXofjLi/jXiov n. « chélidoine », voir s.u. Mais le mot le plus important est le terme de civilisation çiXéaoçoç « qui aime tô aotp6v, philosophe » (Heraclite, att.), avec çtXocroçéoj (usuel depuis Hdt.), çiXoaoçta f. (usuel depuis Hp. VM 20, Isocr. et PI.), etc. Comme second terme, -çiXoç figure : 1. dans des com- posés possessifs &-îX6s : « trompeur », voir çTtiXôç. (|>i\iJKTi : f. « nerprun » et, spécialement, « alaterne » Bhamnus Alaternus L., arbrisseau à feuilles persistantes (Thphr.). En grec moderne : çiXXiixi, çeXXixt, dial. (piXlxi n. Et. : Inconnue. Voir aussi s.u. çuXta. <|>iXûpa : ion. çiXiipT), f. 1. «tilleul» (Hdt., Thphr., etc.) et spécialement « tilleul argenté » (Thphr. HP 3,10,4), la seule espèce qui se développe en Grèce, surtout en Macédoine ; 2. désigne aussi la fine bande de l'écorce inté- rieure de tilleul pouvant servir de support à l'écriture (Gai., Hdn., etc.). Dérivés : çiXupéa f. ♦ alavert » Phillyrea Media, arbuste à feuilles persistantes (Thphr.) ; «piXtipiov n. < tablette en bois de tilleul » (ffil.) ; çiXiiptvoç, -y), -ov « en bois de tilleul » (Hp., D.C., etc.) ; dit flgurément d'un homme très maigre et « léger comme le bois de tilleul » (Ar. Ois. 1377). Anthroponyme : OiXiipa f., v. Bechtel, H. Personen- namen 597. Et. : Non établie. Hypothèse ingénieuse de StrOmberg, Pflanzennamen 119 : çiXiipa serait composé de çtXoç et Ôpov « essaim » (v. s.u. 6pa^), donc l'arbre « qui aime les abeilles », c.-à-d. dont les fleurs attirent les abeilles ; StrOmberg cite des dénominations parallèles, notamment lat. apium « ache », c.-à-d. « plante aux abeilles ». ï|Ji6s : m., une fois tix6ç, -^, -ôv « qui réduit au silence » (Tab. Deflx.) ; tô (pi(i<0Tix6v « charme » qui réduit au silence (Pap. mag.). B. Autre verbe dénominatif : 1207 — <{>Xâu 7tcpi-çï|xtÇco «lier étroitement» par un charrie {Tab. Deflx., écrit - « museler, b&illonner, réduire au silence », çtjitùTpov n. « muselière, bâillon », à(pC(z<àTo; adj. « sans muselière », au flg. « bavard ». Et.: Mot technique sans explication ; rapprochement en l'air avec a : çf-rûixa, -aroç n. « rejeton », dit d'un flls (^sch.. Plu.). Le substantif çïtuç, -uoç m. « père » (Lyc.) semble être le déverbal de 9i'nio>, cf. la locution ô çiTÙaaç 7taT#)p (S.). Et. : çÏTU présente le sufflxe rare -tu-, cf. Sa-TU et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1, 506. Le sens invite à voir en «pï-TO un dérivé du thème i.-e. *bhû- (=111 'bhu-9-) «croître, devenir » ou de son élargissement 'bhmï- (= 'bhw-i-»-, de 'bhœ-3-i-) ; pour *6/iû-, voir s.u. çiito (Et.), pour 'bhmï-, cf. lat. fî6 « je deviens », fîlius m. « fils » (v. Lejeune, BSL 62, 1967, 67 sqq.), ancien lit. bit(i) « il était », lette biju « j'étais », V. si. conditionnel 2» et 3« sg. bi « tu serais, il serait » ; v. Fraenkel, Lit. Et. Wb., s.u. bil(i) et Pokorny 150. En partant de *bhû-, on posera *çû-'n) dissimilé en çÏTu (ainsi Curtius) ; cf. la dissimilation de uîûç en myc. iju (Wç), si le syllabogramme 6â est bien à lire ju ; l'autre possibilité consiste à poser directement *Xa8eîv : aor. intransitif, seulement dans XœxtSeç gçXaSov (iEsch. Choe. 28, lyr.), dit de tissus mis en lam- beaux. Sens : « être déchiré, craquer », selon EM 403,47. Et. : Deux étymologies sont théoriquement possibles : a) soit par çXaS-iâv « vouloir écraser », XâviJV(TCi : çXuapeï, Xir)peï (Hsch.), voir çX^vaçoç. (|>XaGpos, -a, -ov : « médiocre, insignifiant, mauvais » en parlant de choses (en particulier de propos « mal- veillants ») et, moins souvent, de personnes (Sol., iEsch., Hp., Hdt., prose attique) ; cet adjectif, très rare hors de l'ionien-attique, est un quasi synonyme de (paûXoç. Adverbe : çXaiiptùç (Hdt., Hp., attique). Autre forme, à initiale simplifiée : çaGpoç • xoOçoç (Hsch.) ; çaûpa ■ çaûXa, xaxà, Ttovrjpà, Jtoûça (Hsch. tp 575 Schmidt). Pour la perte du X, voir des faits parallèles chez Mayser-SchmoU, Grammalik Pap. Ptolem. 1 «,1,160 sq. ; O. Masson, ZPE 23, 1976, 263. Composé : çXaupoupYÔç « qui travaille mal » (S.). Dérivés : çXaupÔTY]!;, -yjtoç t. « insignifiance » (Plu.), « méchanceté » (Poil.). Verbe dénominatif : «pXauptî^tù « mépriser » (Plu.), avec àreo- (Pi., Hdt.) et èx- (Plu.) « mépriser ». Et. : Inconnue. On rapproche traditionnellement tpXaûpoç (et l'adjectif apparenté çaûXoç ; voir s.u.) de toute une série de formes germaniques qui ne permettent pas de poser une racine claire : v. norr. blaudr « craintif », anglo- sax. blëad « craintif », etc. ; voir Pokorny 159 qui admet une base aux alternances obscures 'bhlêu-, 'bhl3U-, 'bhlû- (î), mais l'a du thème çXau- est incompatible avec ce système, sauf si l'on croit à l'existence d'une voyelle 'a propre aux mots de caractère populaire. i|>Xâ (Hp.), dor. çXaooû (Théocr.), aor. 3« pi. çXaaav (Pi. N. 10,68), opt. — 1208 1" sg. dor. (pXàooatiii (Théocr.), ptcp. çXào«ç (Hp.) ; passif : aor. è9Xao(Aévo(; • tstu- 9to(Aévoç (Hsch.) « délire, sottise délirante » (?) et « déli- rant » (?). En composition : àva-çXaCT(i6ç «excitation» ou « masturbation » (Eup.) ; 4. adj. verbal «pXad-TÔç « écrasé » (Arist. HA 523 b et 11, v.l.) ; d'où ei5-. <|>XéY<<), çXsyéOcù ; I. (fXb{<ù : prés. {II., Pi., Tragiques, Ar. Th. 680 [lyr.]) ; fut. çXéÇco (S., A.R., LXX ; xara- //.), aor. ëtpXsÇa (Pi., iEsch. ; èÇ- Ar., èv:- Th., xaT- Hés. Bouclier) ; passif : prés. (pXéyo[i.ai {II., iEsch., B., PI.), futurs tardifs (pXEx9'^CT0[J'ai (xa-ra- Ach. Tat. et J. BJ 4,6,3 avec vv. II. xœ-ra-çXsY^oofjiai et -9Xé5o(jLai), çXeY7)CT0(xai (au[i- J., Them.,), aor. èçXéx6T)v (Hom. Epigr. ; xar- Th., etc. ; àv- PI.), aor. tardif s(fXé-frf^ (ouY-xaT- Plu., D.H., etc. ; xar- D. Chr. ; aussi avec àv-, èÇ-) ; pf. TrétpXeyiJiat (Lyc, aufi- Plu.). Sens, à l'actif transitif : « allumer, enflammer, brûler » ; au flg. « enflammer » d'une passion (amour, colère, inquiétude, douleur), «rendre célèbre, illustrer». A l'actif intransitif et au passif : « s'enflammer, brûler » ; au flg. «s'enflammer» de passion (amour, colère, etc.), « s'illustrer, briller ». Avec préverbes : àva- (E., PI., etc.) avec Ttpoa-ava- (Ph.), CTuv-ava-(pXéY£ù (Ph.) et ÙTt-ava-cpXéyoïxai (iEl.) ; àvTi- (Pi.), Sta- {LXX, Plu., etc.), èx- (Ar., LXX, etc.), è(i- (Nie, A PI), èm- {II., Pi., ffisch., Hdt., Th., etc.), xaxa- (//., Th., etc.) avec èy-xaTa- (Geopon.) et ouy- xaxœ-tpXéYM (inscr. i^' s. av., Ph., Plu., Luc.) ; Trspt- (Plb., Ph., Plu., etc.), CTUfjt- (E., Théocr., LXX, etc.), ÛTOp- (Gal.), ÛTto-9XéY6> (AP). Le verbe (fXt^w (simple ou composé) est poétique; rare en prose classique, il est plus souvent employé par les prosateurs tardifs. Sur la différence entre aïOofxai, Satfo, xato) et çXéYO chez Homère, v. Graz, Le feu dans l'Iliade 81 sqq., 159,168,198 sqq., al. II. : thème de présent seul attesté (//., Hés., Tragiques, mais dans les parties lyriques) ; présent en -Gto à valeur déterminée, v. Chantraine, Gr. Hom. 1,326 sq. et Benveniste, Origines 195. Usuellement intransitif : « flamboyer, brûler » ; parfois transitif : « allumer, faire brûler » (//. 17,738) ; verbe uniquement poétique. Avec préverbe : èm-çXeyéew = èTrKpXéyw (Nie). Composés : 1. IIupi-tpXsYéOtùv, -ovToç m., nom d'un des fleuves des Enfers {Od., PI.), aussi adj. neutre TOjpt-çXeYéOov « brillant comme le feu », dit d'un miroir (Agesianax ap. Plu.) ; 2. Tmpi-tfkeyéQrjz, -sç « enflammé » (Hp.). Aucun dérivé. Les composés de çXéyM sont rares : 1. xaxaçXeÇî-TioXiç, ace. -TtoXiv « qui embrase (d'amour) une ville », dit d'une courtisane (AP) ; 2. xaxat-çXsÇ ' xaTatpXeyéiisvoç xal àvaî^étov (Hsch. s.u. xaTaïBuÇ) ; pour le vocalisme, cf. ènt-xeÇ, po6-xXei|;, xaTÔ)-6Xe4( ; 3. Xi6avo-çX6Yoç « qui brûle l'encens » (pap. vi= s. après). Dérivés de çXéY" à vocalisme e : A. L'adj. verbal *XcY(>> '-m (çXeY-(x-), v. Fr. Bader, Mélanges Benvenisle 21,29 et, en général. Suffixes grecs en -m- 107 sqq. 1. $XéYp-â {ion. -y)) f., ancien nom de la Pallène, presqu'île de Chalcidique de Thrace (Hdt., Str.) ; OXé'xpou; TceStov, plaine où Zeus foudroya les Géants (Pi., Ar.), dite aussi OXeypata TrXàÇ (ffisch.) ; OXeypaïa (TteSta) n. pi., la plaine de Campanie (Plb., etc.), ainsi nommée à cause de son caractère volcanique ; 2. a) OXefù-ai, -ôv (//., etc.) et OXéYu-sç, -<ùv {H. Ap. 278) m. pi., nom d'un peuple de Phocide, ainsi nommé à cause de sa violence (Hsch. ; cf. H. Ap. l. c), d'où le dénominatif çXeYvxiw = Û6p(!^b> (phocidien, selon Éphore) ; (pXeyii-âi;, -âo m., épithète de l'oiseau de proie (lôpqivoç (Hés. Bouclier), nommé d'après sa couleur brun-rouge (Hsch., EM ; v. Thompson, Blrds, s.u.) ; b) ç^eyo-piç, -de, -6v « enflammé, brûlant » (Hp. ap. Gai.), au flg. « ardent » (Ar. Ach. 665, lyr.), « violent » (Hsch., cf. Gratin. 57) ; 3. substantif cpXéYOç n., glosé (pXéYH't (Hsch.) ; fournit un second terme -(pXs^^ç en composition à- (Nonn.), èni- (Arist.), èpi- (Nonn.), Ça- [II., etc.), xoajio- (Eleg. ap. Jo. Sic), Ô(ao- (Nonn.), Ttept- (Plu.), Ttupi-çXefi^ç, -éç (Plu.) ; 4. dérivés de (pXsy-lJt- avec élargissements *-p- (çXéyjji-a), *-on- (çXeYjA-ov-T^) et *-o- ((pXeY[i-6-<;) ; sur les liens entre *-mp, '-mon-, -'mo-, v. Fr. Bader, Suffixes grecs en -m- 97 sqq. et passim : a) çXéytAa, -aTOÇ n. « incendie » (//. 21,337) ; substantif important dans la langue médicale : < inflam- mation, gonflement inflammatoire » (Hp. Morb. 2,26, etc.), « humeur interne » (Hdt., Phryn. Com., etc.) et, spécialement, au moins depuis la fin du \' s. av., « humeur froide, phlegme » (Hp. Nat. Hom. 7,1, etc.), dit aussi « pituite », une des quatre humeurs cardinales de la méde- cine antique ; cette acception a presque éliminé les autres ; sur l'évolution sémantique de çXéyjxa, qui n'est pas élucidée, v. Jouanna, Hlppocrate. Pour une archéologie... 92 sqq., al. (avec bibliographie) ; d'où èTtt-çXsYlJia n. « inflammation superficielle » (lamb.). Composés de cpiÀrfyta. : au premier terme, (fXey[i-a.f'Yi<;, -6v « qui transporte le phlegme » (Ruf., Gai.), (Hp.), -(pXeyiJtaTla f. (Gels., dub.), -çXeYIJLaxtâç, -ou m. (Hp., Gai.), -(fXsyiuxzùS-^q, -eç (Hp.) ; TtoXu- (fXéyyLax-oç * qui a beaucoup de phlegme » (Ptol., etc.). Dérivés de (pXéyjia : diminutif çXeyixàTiov n. (Sotad.), çXeynaTtaïoç, -a, -ov (Geopon.), çXsY(xœTtT)i;, -ou m. (Hp., etc.), tfiXsy\ia'nx.6<;, -ij, -6v ♦ abondant en humeur froide » (Gai., etc.), çXeYiJiocTtç • ■^ (fkèY^iaïa. ëxouoa et çXeYfiaTÔEV &cpYjY(i-« ' ""jç (fkoyàz (Hsch.), çXeYM-*- tc&Stjç, -sç (et ÛTTO-) «inflammatoire» (Hp., PI.) et «qui abonde en phlegme » (Hp.), v. Jouanna, o. c. 107,299 n. 3, al. ; ipXeYiX(bSi]i;, -sç = (pXeYtiaTciSïiç (Gai., s.v.l.) ; (fXey^ala (ion. -tirj) f. « inflammation » et « gonflement » dû à une inflammation (Hp., Arist.), v. Jouanna, o. c. 427 sq. ; d'où ôÇu-çXeYlxaotT) f. « violente inflammation » (Hp.). Verbe dénominatif de çXiYfxa : çXeYlJia'vto ♦ être pris d'inflammation » (Hp., Ar., PI., etc.), « se gonfler, s'enfler » à cause d'une inflammation (Hp. ; v. Jouanna, 0. c. 96 n. 2,428) ; d'où « se gonfler » en parlant de la mer (M. Ant., Hld.) ; au flg. « être enfiévré d'ardeur, d'agita- tion, de colère », etc. (PI., D.C., Plu.) ; exceptionnellement trans. «faire gonfler» (Hp. Loc. Hom. 34); avec àva-, àTTO-, èret-, Ttpoc-, CTU(x- (et auv-ex-), ÔTtep-, ûtto- no-(fXey[jMrlX,<ù « rejeter un peu de phlegme » (Alex. Trall). ; aussi çXeYJJtaf-éofiai « se changer en phlegme » (Gai.), avec èx-çXsYliaT6o[ji,at même sens (Hp.) ; b) X6Ç désigne aussi une fleur coronaire non identifiée, mais nommée d'après sa couleur (Thphr., AP 4,1,51), cf. André, ad Plin. 21,64 ; B. Composés de çXéÇ : 9XoYo-pa>()< adj. f. «flam- boyante » (^sch. Prom. 791), thématisé en çXoy-wtt-ôç, -6v même sens (ffisch. Prom. 255 ; v. Risch, Gl. 33, 1954, 224) ; pour ipXoYO-etxeXoç, -Tpôçoç, -çavTfjç, -çépoç, voir Lampe ; au second terme de composés possessifs : adj. l(i-(pXoÇ « qui contient la flamme » (AP), xaXXt-çXoÇ «qui donne une belle flamme» (E.) ; &- (Lyc), tuoXiS- (Hsch.), TTupt-çXoYoç (Emp.) ; est à part le composé de dépendance 7rupo-7re(i.(|jt-çXoYoç * qui lance le flamboiement du feu » (Pap. mag.) dont la structure est anomale : on attendrait *7:efi.4'i-7njp6-çXoYoç. C. Dérivés de çXéÇ : certains d'entre eux supposent un thème qpXoY-t- (çXoYt^l, çXoYtSeç, 9X6YEOÇ avec *-ego-, (pX6Yi-voç) en alternance hétéroclitique avec çXoY-ep- (çXoYepéç) et çXoY-f^- (çXoYtJi.6ç), cf. Fr. Bader, Mélanges Benveniste 21 : 1. «pX^Y^ov n. « petite flamme » (Longin) ; 2. tfXofvri f. « flamme » (Nie.) ; cf. (fXoyii.iù « être rouge par suite d'une inflammation » (Hp.), mais il n'est pas sûr que çXoYiàoi soit le dénominatif de çXoYtv) : il peut être directement ^Xéyu 1210 — formé sur çXé? avec le suffixe -i&a (v. Scheller, Oxylonie- rung 73) ; quant à çXoYiif), vu son sens, il ne saurait être le déverbal de çXoYtàtù ; 3. çXoytSeç t. pi. «pièces de viande grillée » (Archipp. et Strattis [lyr.]), «tœ tô mXoYlÇeaeat (Hsch.) ; n. pi. çXoytSia • al xcYXP^Seç 8i' èXatou « faire brûler » (^n. Tact., Thphr., etc.), avec èx- (Arist., Dsc, etc.), 7rpo-ex-(pXoY6o> ; &m-, auv-sx-çXoYÔojxai ; d'où «pX^Yuaiç, -eoiç f. «combustion, flamboiement» (Thphr., lamb.), . inflammation » (Th., Ph., Gai.) et èx-çXÔYûJOiç (D.S.) ; çX6Yto(ia, -aToç n. « croûte » du pain (Hsch.) ; 3. dénomi- natif de (pXoY(x6(: : s-{y.(xl-i<ù, ipXeY[Aov^, çXÔYCùCTiç (démot. tfXôfaarj) t. «inflammation», çXéYfxa (démot. s'interprète bien comme un présent radical bâti sur 'bhl-eg-, thème II de la racine 'bhel- «briller» (v. 8.U. tpaXdç et Pokorny 118 sq., 124 sq.) élargie avec la dorso-vélaire 'g. Avec un autre vocalisme, on a II •bhl-og- dans v.h.aU. blecchan, m.h.all. blecken «faire apparaître, rendre visible» (de germ. commun 'blakjan) et dans m.b.all., néerlandais blaken «être embrasé, flamber» (de germ. commun 'blakôn); voir Pokorny 125. Le thème III 'bhl-g- fournit l'ancien lat. fulgô, lat. falgeô « briller » et, p.-ê. avec un autre traitement de '-I-, flagrô « flamber », flamma « flamme » (v. Leumann, Lat. Gr. 1,59 et 65) ; pour le suffixe *-r- de flag-r-ô, cf. gr. OXéY-p-S; le tokh. (A et B) pâlk- «briller» peut également reposer sur 'bhlg-; l'ancien lat. fulgô corres- pond aux présents sanskrits de la classe tudàli et résulte de la thématisation d'un vieux présent athé- matique à vocalisme zéro. Enfin, le thème I * bhol-g- est attesté dans lette balgans « blanchâtre ». Il existe d'autre part plusieurs formes indo-iraniennes proches pour le sens de gr. X6Swv, : -ovoç m. et f. «radoteur, -euse » (ffisch.. Timon) et \6t|> S.U.). Au départ, la racine est 'bhel- « (se) gonfler, couler en bouillonnant » qui peut être sufflxée en *d (çXeS-) ou en *u (çXiSto). Pour le sens de « bavarder, radoter », voir précisément l'évolution sémantique de çXiitù (s.u.). AXcuiva : n. pi. ; en grec tardif, nom d'une affection (varice ou fluxion [?]) touchant les genoux des chevaux : ^eii(iaTa etç Ta y^vaxa è(ii7rt7rrovTa àTiva ^coiiaïarl X^yeTai (pXé[i.iva {Hippialr. 1,227, 1. 18, éd. Oder-Hoppe). On a aussi le féminin ace. çXejitvav (1,234, 1. 1 ; 235, 1. 14) ou i]>Xe[i.tvav (2,38, 1. 18; 39, 1. 1); noter encore v, -ûvoç (ffil. VH 3,41). Dans la glose $Xé est-il un génitif tiré d'une locution *èv OXéoi vel sim. mal interprétée? Le génitif OXéa est sûrement attesté à Éphèse (inscr.). En corrigeant Hésychius, on a supposé un nom. *€>Xétù<(;>, gén. OXéco, flexion du type ionien lépetoç, gén. lépeta, voir Bechtel, Gr. Dial. 3,114 sq. (mais Wilamowitz, Glaub^, 367, n. 2, refuse de lire **Xétùç chez Hésychius). OXeicà, -oijç f. (Nonn. 21,80) est le nom d'une bacchante. El.: Selon l'EM 796,43, ^Xeiiç ô Aiévuooç èv Xtcp èvofià^ETai Trapà t6 eûxaprteïv ; Plu., /. c, rapproche expressément OXeïoç de çXiieiv « être gonflé de sève » et de çX6oç « exubérance de la végétation ». Bien que le détail de certaines formes échappe, le rapport avec 9Xé(/')û) (voir s.u.) est en effet certain, car Dionysos est le génie de la végétation exubérante. Voir J. Schmidt, BE 20 (1941), 290 ; J. Roux, Euripide, les Bacchantes 1, 56 sqq. *^XeôX€t|f, ; 9Xe6o-TO[ita f. « incision d'une veine, saignée » (Hp., Polybus ap. Arist., etc.), -TiiiTiaiç f. même sens (Antyll.), -TO(iixVj f. « art de faire les saignées » (Cael. Aur.), -Tovéofxai « avoir les veines gonflées » en faisant un effort (Phryn. PS). Nom de Silène : $Xé6-i7r(7c)o(: supposant le sens obscène 3, cf. Bechtel, H. Personennamen 482. Au second terme : àpYup6-9XeiJ( « qui a des veines (de minerai) d'argent » (Sch. PI.) ; aàT6-9Xetl; m. « veine authentique, réelle » (Ruf.) ; [jLeXav6-9Xei}' « qui a des veines noires » (Aret.). Sept composés en -çXsëoç : &-, à8Y]X6-, èTTÎ-, sipti-, xaxà-, \ieya.X6-, aTev6-9Xe6oç. Trois composés en -9Xe6y]ç, -éç : à- « sans veines » (Eust.), eu- « à la belle veine », sens obscène {CGFPB n" 350, fr. 2,97 Austin), Xuai-9Xs6Y]i; < qui coupe la veine » sens obscène (AP). Autre composé : (i.e(To-9Xé6iov n. « espace entre deux veines » (Gloss.). Dérivés : 9Xéêtov n. « petite veine » (Hp., PI., etc.) ; 9Xeêtx6i;, -lî], -6v « qui concerne les veines » (Arist.) ; 9Xe6c!>8T)i;, -eç « plein de veines, aux veines larges, sem- blable à une veine » (Hp., Arist., etc.). Anthroponyme : 0Xé6ci>v (inscr. arch. Corinthe) supposant le sens obscène 3, cf. Bechtel, l. c. Verbe dénominatif : ifktëi.^cù expliqué par pp\iû) (Phot.) ou 9Xéto (EM). En grec moderne : 9Xé6a (et dial. (fkiya.) t., avec le diminutif 9Xe6t-roa. Le français moderne et contemporain a repris phlébotome, d'où phlébotomiser, a créé d'autre part phlébite, etc. Et. : 9Xéi|», sans correspondant exact hors du grec, a pourtant l'aspect d'un vieux nom-racine. Le sens du verbe 9Xe6(i!^co oriente vers la racine * bhel- « (se) gonfler » (voir s.uu. 1 9àXXaiva et 9otXX6ç, dont 9Xéijj est parfois le syno- nyme). Le v.h.a. bolca, bulchunna « bulle, vessie » pouvant reposer sur 'bhfg"- (Pokorny 155), on admettra que 9Xé4i est le thème II 'bhl-eg"- « gonflement », avec spécialisation <|>X£x|> sémantique propre au grec. Pour d'autres élargissements de la racine 'bhel-, voir s.uu. cpX(«, çXûo. <|>X6W ; verbe rarement attesté : A. «être gonflé de sève, être florissant », glosé eù67)veïv par Sch. A.R. 1,115 ; cf. çXeï • yé[i.ei, eùxapTteï, TroXuxapTtet (Hsch.). Dérivés : 9X601; m. (Arat.), défini ■^ x>^"p6'n)ç xal t6 âveoç Tôv xapTtôv par Plu. Afor. 683 t, donc « exubé- rance » de la végétation ; (pX6r) t. même sens (Gloss.). Avec suffixe -I/o- : çXoiéç m. « sève » (Emp. 81 ; sur le sens, dans ce texte, voir BoUack, Empédocle 3. 2 (1969), 524 sqq.) ; OXota, nom laconien de Coré (Hsch. s.u.) comme déesse de la végétation. Pour OXoiàaio;, OXeilç, çXétûç, çXotéç « écorce », voir s.uu. Composés : 1. uTclpçXoia . . . (iîjXa « grenades débordant de suc » (Emp. 80) ; scandé w — «-«w, le mot peut être lu -çXoa; 2. à-çXe-âipeç • [xaaTot, eijXat (Hsch.) est formé avec à- intensif et le nom d'agent *XEi(f^o)-/'ovT-, voir Lejeune, REA 48, 1946, 203-215 et (à propos du toponyme myc. perewote = loc. OXei/'ovTei ou mieux ®XT)5ov-rsO BSL 64, 1969, 50 sq. Dérivés : \6foà (ou 0\e>FaJi 7) est alors un autre nom du roseau. Si l'a est long, on a un adjectif péjoratif en -âx- « bavard » dérivé de (pX6(/')oç « bavardage » (voir s.u. çXétù). Et. : Les divers noms du roseau peuvent trouver leur explication dans un thème alternant ifXtùf- (cf. OXô/'-a^?), *(fkt]F-. D'où *(pXT)/'-o- qui rend compte d'att. (pXétùç (métathèse) et d'ion. çXéoç (abrègement en hiatus) ; du dérivé *X'nvai : aoriste infinitif, seulement dans l'hapax èx-ipX^vai chez Euripide, fr. 470 N» (cité par EM 796,12, s.u. çX'^vaçoç) : Ttplv ôcv èxçXîivat (xe xal [xaôeïv Xéyo'^- Le texte est lacunaire (voir Nauck, ad loc.) et inintelligible ; on n'en admet pas moins depuis Meineke (mais sans preuve) qu'èxçX^vat est l'aoriste sigmatique d'un *èx-9Xatv&> = èxçXiitù, lat. ebullio (cf. Thésaurus, s.u.). Un aor. athéma- tique de même structure que a-rij-vai, etc., ne serait pas moins vraisemblable ; en ce cas, cf. X'nva<{>os, -ou : m. 1. « bavardage » vain et niais (Mén., Luc, etc.) ; 2. « le bavard » (Mén., Poil.) ; çX^aÇo?. comme çXiia^ et çXiiapo;, joue donc le rôle de nom d'action et de nom d'agent. Dérivés : çXïivaçta f. « bavardage » (Phld., Suid.) ; çXr)va(p<î>8i()ç, -eç adj. « bavard » (Hp. ap. Gai.). Verbe (voir Et.) : Xîâ, -Sç : f. 1. au pi. « jambages » d'une porte (Hom., Bion, Plb., etc.), plus rare au sg. (Theocr., Call., inscr.) ; le mycénien a déjà, dans un inventaire de matériaux de construction (PY Vn 46), le gén. pi. pirijao ; 2. « linteau » (A.R., LXX) ; 3. p.-ê. « bâti dormant » d'une porte (Theocr. 2,60) ; 4. « bâti » vertical en forme de II (Ruf. ap. Orib.) ; 5. au pi. « montants » verticaux ^ ntre lesquels travaille une moufle (Hp.). Autre forme : çXeioi, -ôv m. pi. « bâti » de porte (inscr. Sivrihissar). Composés : 1. àvtà-çXîov n. «linteau» (Suid.) ; 2. Tiept- (pX[ttùixa], -aToç n., p.-ê. «bâti dormant» d'une porte (inscr. n" s. après). Sur tous ces termes, voir Ad. Wilhelm, Jahr. Oesierr. Arch. Jnst. Wien 28, 1933, 54-60 ; pour l'emploi de «pXià et de çXioëaTétû « franchir le seuil » dans le vocabulaire chrétien, voir Lampe, s.uu. Le grec moderne connaît àvcixpXi n. « linteau », xaxtbçXi. n. (*xaTtb(pXiov non attesté en gr. ancien) « seuil » et çXià f. « seuil ». Et.: Mot technique, isolé en grec et sans étymologie. La ressemblance avec le verbe Xfgu : thème du présent actif seulement chez Hésy- chius (s.u. ë(pXi6ev), aor. gçXii^a (Phot. s.u. ïçXstiJ^ev [sic] ; v.l. chez Hp. Ulc. 12 ; èÇ- Hp. Loc. Hom. 9) ; moyen et passif : prés. et fllgô seraient superposables. On évoque aussi lette bliézl « frapper », blaiztt « frapper, écraser », russe bliznd « cicatrice » ; mais Fraenkel, Lit. Et. Wb., s.u. blàilyti, tient pour incertaine la parenté du groupe balto-slave avec le latin flîgô. Ernout-Meillet, s.u. flîgô, rapprochent encore got. (us-)bliggwan «bâtonner», v.h.a. bliuwan « frapper », ail. bleuen, ce qui ne va pas sans diflicultés phonétiques ; à écarter. Il est impossible de poser une racine i.-e. claire, mais il reste que ifXtë<>> doit être un mot hérité. Pour les rapports de çXfêco, exf6u, çXàto et exàco, voir s.u. çXàcù EL <|>Xi8â(i>, voir 9X((>>. (|>Xi)Ji6Xiov, (pXifiéXia, voir çXéjxiva. (bXtu : seulement dans le participe composé TrepiçXf ovtoç àXotçf) (Nie. AL 62, hapax) « être gonflé, être enflé » dit d'un bœuf gonflé de graisse. Dérivé : p.-ê. çXtapà • x^'-"'?'^ (Hsch.). Partout ailleurs, la racine est élargie en dentale, d'où un thème alternant çXiS-, çXoiS-. Formes bâties sur d-(>>, xXî-a.p6q, XXi8-àû>, xXt8-<ùv et, d'autre part, 9XoiS-tâv a le même vocalisme que x^o'8-àv. Et : Le groupe 9X1-, 9X18-, 9X018- peut théoriquement reposer sur 11 'bhl-ei- (l'i long de 9Xfcù représentant i.-e. 'ei comme dans xXlcù et p.-ê. dans Tpt-êo) et sur III 'bhl-i- qui admettent un élargissement *d. Mais le sens fonda- mental de ce groupe est diflicile à établir et les gloses d'Hésychius montrent que les Anciens ne le percevaient déjà plus. Il semble pourtant que l'acception première « (se) gonfler, être enflé » (9Xf(o, 9XiSà<ù, 9Xi86veç « pulsa- tions ») puisse expliquer les faits sémantiques. Elle rend compte du sens « avoir des pustules » dans 7CE9Xoi8évai. et Û7rep9XotCT[jL6(; (pour la filière sémantique, cf. 9Xùa> «se gonfler » et eçik<}ait; « éruption pustuleuse », 8t(i9XuÇiç même sens) et, de là, « avoir des cloques » dues à une brûlure, donc « être brûlé » (9Xoi8oii[jtevo(;, çXotSiâv). La notion d'« être gonflé de pourriture », « pourrir » s'élargira natu- rellement en « tomber en déliquescence, partir en lam- beaux » dans ë9Xi.8ev, 9Xt8àvEt, 8ia7té9Xoi8ev, çXiSiômvto, 7te9Xoi8ti<; (ce dernier étant rapproché à tort de 9X016? « écorce »). En admettant cette analyse sémantique, on est tenté de rapprocher (avec Fick, VergL Wb. der idg. Spractien*, 3,286), l'anglais bloat « (se) gonfler » qui doit être un germanique commun 'blait-ôn reposant sur i.-e. •bhloid-, comme 9Xoi8-tâv, etc. En fln de compte, on a affaire à la racine 'bhel- « (se) gonfler » qui est élargie ici en *i (dans 'bhl-ei-, çX(Xoîa, voir çXéto A. [♦X]oiôXoiS-, voir çXttû. <|>XéïvoSi voir tfké<ùt;. 1 -où ■ m- (Hom., Hdt., X., etc.), 9X60Ç (Nie. Th. 355,392 ; Antip. in AP), ipXoOç (pap. ui" s. av., etc.) ; ace. sg. '^ forme usuelle est 9X016? : 1. «jeune écorce » d'un arbre (Theocr. 18,47 ; Call. fr. 73) et plus généralement « écorce » des plantes (Hom., Hdt., X., etc.) ; 2. « enveloppe » conte- nant les graines de certains fruits (Plu., Aët.) ; 3. « coquille » d'oeuf (Arist.) ; 4. « peau » de l'homme (Nie. Al. l. c), du serpent (Nie. Th., II. ce.) ; 5. figurément : « surface, appa- rence » des choses (Plu., etc.). Voir Strômberg, Theophrastea 117 sqq. Composés : (pXoio-6api?iç, -éç « à l'écorce lourde » (Sch. IL, Eust.), -ppay^ç, -éç « dont l'écorce est fendue » (Thphr., Dsc), -pptÇoç, au pluriel rà (pXot6ppiÇa «plantes à bulbe », litt. « dont la racine a une enveloppe d'écorce » (Thphr.). On compte environ vingt-cinq composés à second terme -çXoioç ; tous sont possessifs, même ^TjÇt-çXoioç « dont l'écorce est fendue » (Thphr.), par ex. : &-, aÙTÔ-, en-, Xei6-, Tavû-çXoioç (ce dernier chez Homère), etc. Mais ÛTtépçXotoç (Emp.) se rattache à çXoiéç « sève », voir s.u. çXéo) A. Aussi è(i-(pXoio-c7rép(jiaToç « qui a des graines enveloppées d'une écorce » (Thphr.). Dérivés : 1. diminutif çXoiiStov n. «écorce» {Gloss., Zonar.), d'où gr. moderne çXoriSi n., et «pXoiiSa t. « écorce » ; 2. çXowàSTjç, -eç « semblable à l'écorce » (Arist., Thphr., etc.) et « superficiel, qui n'a que l'apparence » (Long., Plu.) ; 3. (pXoiÔTiç, -180Ç adj. f. « couverte d'écorce » (Lyc). Verbes dénominatifs : 1. çXoi6<ù « transformer en écorce » (Nonn.), mais à7to-çXoi6co « écorcer, peler la peau » (Léon. in AP, Nonn.) ; 2. àTro-çXoiàoj « écorcer, peler » (Aët.) ; 3. çXotÇojiat « être écorce » (Thphr., etc.), èx-çXotÇo(iai même sens (pap.), TtepiçXotÇû) « écorcer » (Thphr.), avec (pXoio(ji6i; et 7tspi->, 9X60Ç xal 9X0165, àç p6a xal f oià . . . L'écorce d'une plante serait donc définie par sa partie imprégnée et gonflée de sève (le liber). 2 4>Xoi6s : ♦ sève », voir Xoîos, voir OXeiiç. (bXoîaÇoSi -ou : m. Mot uniquement poétique : 1. «tumulte, agitation» de la bataille (Hom., Euph.) ; 2. « rumeur, grondement » de la mer, sens indirectement attesté chez Homère (cf. 7:0X69X01060?), directement après lui (ffisch.. S., Lyc, etc.). Sens incertain chez Alcée, fr. 171 L.-P. Composés : 710X6-9X01060? « au grondement puissant », dit de la mer (Hom., Hés., Archil., etc.) ; chez Homère, seulement dans la formule de fin de vers 7:0X09X0106010 eaXdcooTj? (8 ex.) ; pap6-9Xoto6o? même sens (Procl.). Composé privatif : éé-9Xoio6o? (Nonn.). Et.: 9X01060? offre le même suffixe que les substantifs exprimant un bruit : 96pu6o?, x6va6o?, etc. (Chantraine, Formation 260), mais la tradition lexicographique ancienne donne comme sens fondamental ràpaxo? « tumulte, agita- tion » et voit dans 9X0Ï060? un dérivé de (fKéa « bouil- lonner », cf. Suid. o 546 Adler : 9X0(0600 • xapà^ou • 9X0Ï060Ç, &Ttb TOÛ 9Xé<ù, t6 àva6pàÇû>. . . (v. aussi la note d' Adler ad toc.). Plus précisément, depuis Walde, KZ, 34, 1897, 502 sq., on rapproche 9X01060? du groupe 9Xoi8iàci>, TTé9Xoi8ev, etc., qui signifie essentiellement « être gonflé » et qui est apparenté à 9Xétû (voir s.u. 9X10)). C'est un fait que la notion de tumulte peut s'exprimer par l'emploi métaphorique d'un mot signifiant « gonflement » : on a le parallèle de lat. tumaltns, skr. lumala- « tumulte, confusion, brouhaha » qui sont dérivés d'un i.-e. *tum- « (se) gonfler » lequel fournit aussi lat. tumeô « être gonflé » (voir Pokorny 1082). Reste une difficulté d'ordre morphologique : d'où vient la sifflante de 9X0Ï060? ? On supposerait volontiers une forme originelle *9XoiS-[a6?, d'où 9Xoio(x6? (attesté seulement dans Û7tep-9Xoio[x6? et à-9Xoto(ji6? ; pour -Sji- supplanté par -o[a-, v. Lejeune, Phonétique* § 66, n. 5 et 6), puis, par substitution de suffixe, 9X0Ï060? avec -60? de 96pu6o?, etc. Les autres essais d'explication de 9X0Ï060? ne sont pas meilleurs (bibliographie chez Frisk). Xô)Jios, -ou : f. (m., Dsc), nom de diverses plantes : 1. de plusieurs espèces de molènes, genre Verbascum L. (Cratin. 325, cj. ; Eup., Thphr., Dsc, Pline) ; spécialement d'une molène fournissant des mèches de lampes (Poil. 6, 103 ; Hsch.), cf. ci-dessous 9Xo|xt? ; 2. de la « grande aunée » Inula Helenium L. (Dsc.) ; 3. de la « sauge en arbre » dite aussi « bouillon-blanc de Sicile », Phlomis frutieosa L. Autres formes : 9X6V0? m. « molène » (Ps.-Dsc.) ; 7tX6[i.o? m. = 9X6(xoç (Arist.). Composé avec Ititto- augmentatif : hippo-phlomos « mandragore blanche » Mandragoras vernalis Bert. (Pline 25,148 ; voir André, ad loc. et Lexique 163,199). Dérivés : 1. 9X0(1!?, -tSo? f. a) p.-ê. la plante Phlomis samia L. (Dsc, Pline), b) 9Xojil? Xuxvïti? ou ôpuaXXl?, 1215 (^XÛKTaiva nom d'une molène dont les feuilles servaient à taire des mèches de lampes, Verbascum Igchnitis L. ou Verbascum mallophorum h. (Dsc, Pline) ; 2. (fXoyLÙSrfi, -eç « semblable à la molène » (Hsch. s.u. alôioTttç) ; 3. çXovïtiç f., proba- blement r« orcanette jaune », Onosma echioîdes L. (Dsc). Verbe dénominatif : 7tXo[jLtÇa> « employer de la molène » pour tuer les poissons (Arist.). Voir André, Lexique 247 sq. et notes à Pline 25,120 sq. ; Dawkins, JHS 56, 1936, 2 et 4. Grec moderne : (pX6(xoç m., nom de diverses plantes, « molène », « euphorbe », etc. ; crétois (pXtûfito n. « sauge en arbre », Phlomis fruticosa L. (v. Dawkins, o. c. 2) ; dial. çXojxàjtt n. « euphorbe », (pXo(JiX0 : mot invariable; Ttotà XiÇiç tGv XonocStwv t6 çXû Xûâ§, -ôtjtoç : m. 1. «farce» parodiant la tragédie, illustrée par Rhinthon de Tarente {AP, Suid. s.u. 'PlvOtûv) ; 2. « acteur de farce, bouffon » (Poil., St. Byz., etc.) ; 3. « ivrogne » (Hsch.), cf. olv6çXuÇ, s.u. çXiiu ; 4. aussi nom d'un démon ; cf. Wust, BE 20 (1941) 303. Composés : (pXuôëxo-YpAçoç «auteur composant des Xûâp0Si -ou : m. 1. «bavardage» niais, frivole ou bouffon (Ar., Stratt., Mén., etc.); 2. «bavard, niais, bouffon», substantif ([PI.] Ax., NT, etc.) et adjectif {LXX, D.H., etc.) ; comp. çXuœpÔTepoç (Arr.) ; adv. çXuàpcùç (Sch. Ar.). Au premier terme de composés : çXuapo-ypaipéu « écrire des niaiseries» (Sch. Nie), -xoi^éa « niaiser » (Zonar.), -xoTtta « bavardage niais » (Zonar.), -Xoyét» (Sch. Ar.), -Xoyta ([PI.] Ax-)- Au second terme : adj. substantivé à-çXiiapov n. « absence de niaiserie dans les propos » (M. Ant.) ; àXaÇovoxauvo-çXiiapoç « vain parleur vantard » (Archestr.). Dérivés : çXuapta f. « bavardage, niaiserie » (Timocr., Ar., PI., etc.) ; (Phryn. Attic). D'où çXuàpTjiJta, -aTOç n. « bavardage » (D.H., J., etc.) ; (xaxpo-çXuapVjTYjç « bavard intarissable » (AP). El.: Mot familier qui, avant le iv« siècle, n'est guère attesté que chez les comiques attiques (exceptions : Timocréon, Hérodote) ; l'a long fait difficulté : maintien d'à qui suit u comme il arrive en attique (cf. Lejeune, Phonétique' 236) ? Ou emprunt populaire au dorien î C'est un fait que le mot apparaît d'abord chez Timocréon de Rhodes ; en ce cas çXuirjpécù serait un « purisme ionien » (BjOrck, Alpha impurum 43,45). La parenté avec çXiitù « dire des niaiseries » (voir s.u.) et t6 (pXtioç « bavardage » est évidente ; mais la formation est obscure : selon Frisk, l'accent de çXùapoç prouverait que cet adjectif (nom d'agent) est le dérivé inverse de çXuapéto ; analyse qui déplace le problème sans le résoudre. On penchera plutôt pour un dérivé en -piç d'un substantif *(pXu-â « fertilité » et « 'bavardage » (voir s.u. çXiioi A et D) ; donc *(pXuS-p6ç « bavard » (adjectif éventuellement substantivé), comme àviâ-p6ç (àvtâ), àoiQ-péç (fioT)), XoTOi-péç (X>i7n)), etc., cf. Chantraine, Formation 232. Le ton du vocatif çXiiape aura été étendu à toute la flexion, comme dans (lûpoç, TUTÎpoç, att. (i6x&»)poi;, irévripoç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,380, 383). De même que çXiiaÇ et çXïjvaçoi;, l'adjectif substan- tivé çXiiapoç sert à la fois de nom d'agent et de nom d'action. (t>Xu8âw : « être flasque, mou » (Hp. in H. Diels, Hermès 53, 1918, 70, 1. 22). Adjectif dérivé çXuSapôç, -à, -XÛKTaiva, çXuhtIç, çXuî^àxtov : I. (pXiixTaiva, -Tjç f. « cloque » faite par une brûlure (Hp., etc.), «ampoule» due au frottement (Ar.) et, plus généralement, « pustule » (Hp., Ar., etc.). Composé : fayéSawa., xàTtpaiva.etc. <|>\ûu : (û Hom., Ar. Nuées 396, A.R. 1,481), aor. ïçXuoa {5 Archil., ^sch., AP] ; autres formes, élargies en dorsales : çXiiÇo (Nie.) et çXiiaocû (Hsch.), aor. ïçXuÇa (A.R.). Synchroniquement, la polysémie de ce verbe est remar- quable ; mais, diachroniquement, il s'agit bien d'un seul et même mot. A. çXii» « être gonflé de sève, être florissant », en parlant de plantes, de fruits (Plu. Mor. 683 e; ^1. VH 3,41) ; Plutarque, /. c, donne ce sens comme poétique et le définit par ri> Syav àx^àÇeiv xal TeÔTjXévai. Dérivé : *(pXuâ f. « fertilité » attesté par le toponyme «vomir» (Hsch.), aor. (transitif) àit-é9Xuoa, au flg. « vomir sa rage » (Archil.) et àTT-éçXuÇa même sens (A.R. 3,583). Autre présent : çXiiaaet • èpuy- Y<4vei (Hsch.). Composé : olv6-çXuÇ, gén. -çXuyoç, m. et f., « qui vomit le vin » ou « qui est gonflé de vin, ivrogne » (Hp., PI., etc.) ; d'où olvo-çXuYéci) « être adonné à l'ivrognerie » {LXX, Phil., etc.), olvoçXuYta f. « ivrognerie » (X., Antiph., etc.), oEvo-çXuYfÇw (Théodotion) = oIvoçXuy^co. D. (pXù(i> < bavarder vainement » (Œsch., Hsch. s.u. çXuâdosi), aor. ïçXuoa même sens (ffisch.) ; d'où çXiioç n. « bavardage » (Archil.) ; çXiiî^eiv « balbutier, tenir des propos sans suite » (Nie.) ; d'où çXuî^o-Ypiiqpoç (schol. Nie.) = çXuapo-Ypaçôv « qui écrit des niaiseries ». L'hapax èvoivo-çXiieiv « baliverner sous l'effet du vin » (Luc.) est l'hypostase de èv oïvtjj çXiisiv. On rattachera à cette série le participe présent çXuooôiaa " (iaivojjtévT) (Hsch.) ; pour le sens « tenir des propos délirants, délirer », cf. Nie. Al. 214 : (jiavtïji; Otto (xupta «pXiSÇei ; formellement, (pXuCTcÔCTa est dérivé du présent 9Xiiooi> (voir supra C) avec le suffixe -àcù qu'on observe dans des verbes dénotant des maladies (cf. ùSivâv, etc.). Le sens de « parler pour ne rien dire, bavarder » se retrouve dans les dérivés çXiiâpoç, çXùôë^ et dans les mots apparentés çXéStov (et TraçXàÇco), çXi^vaçoi; ; voir s.uu. Les paroles vides et sonores sont en effet assimUées à un « flot bouillonnant » et, d'une façon plus générale, la méta- phore du « flot de paroles » est usuelle en grec ; voir Taillardat, Images d'Aristophane §§ 482,504. E. Tcept-çXÔto (transitif) « brûler superficiellement » (Ar. Nuées 396) est un hapax ; pour la forme et pour le sens, voir s.u. *9XEiiw. Et. : Les présents ipXùco « bouillonner », qjXécâ < abonder » (voir S.U.), l'aoriste èTt-éçXeuaa « brûler » (voir s.u. * à un aor. radical *(l)9Xuov devenu un imparfait ; d'où, secondairement, le présent çXiiw (cf. le cas de ïxXuov - xXiio)). Un thème élargi çXu-y- apparaît dans çXù^ûj, ëipXu- ^a, olvdçXuÇ, (pXiixTttiva et çiiYeOpov (voir s.uu.). Le latin a les correspondants exacts avec fluô «couler» ("bhlew-ô ou ' bhleu-g''-0),pt. flùxî et cônflugës «confluent». La compa- raison permet de poser une racine *bhel- (Pokorny 120 sqq.) sufHxée tantôt en *-u- (II 'bhl-eu-, cf. III 'bhl-u- dans V. si. bVuJQ « je vomis », voir Pokorny 158 sq.), tantôt en '-d- (II -bM-ed- çXéStov ; III 'bhl-d- 7ta), « brûler » (voir s.v. *çXeijtù). 66T] : f. 1. «boucle, mèche de cheveux, chevelure» (Sapho, ffisch.. Pi., S.) ; 2. « crinière » de cheval (S., E.). D'où, flgurément : « (touffe de) feuillage » (S., E., etc.), « bouquet » de fleurs (Pi., Gratin, [lyr.]), « panicule d'épillets » du millet des oiseaux (Thphr., Pline 18,53 ; V. André, Lexique 248). Et.: Peut-être nom d'action féminin répondant à çé6o(iai « fuir », cf. s.u. 2 q)à6a ; pour le sens, on compare traditionnellement a66rj t. « queue de cheval », substantif déverbal de CTo6eïv « effaroucher, faire fuir » (v. Guntert, Reimworlbildungen 140 sqq.), ce qui n'éclaircit guère l'évo- lution sémantique de cpiêï] ; v. cependant Schadewaldt, Hermès 83, 1955, 130. <}>ogé(o, <|>6gos, voir s.u. (pé6o(xai. <|>oîSos, 4>oï6o(; : I. 90Ï60Ç, -Y), -ov (mais çoiêéç, B. 13,139 Snell ; sur cet accent, qui peut être ancien, cf. Et.) « pur », dit de l'eau (Hés. fr. 363 M.-W., Lyc. 1009), «pur» ou «lumi- neux », dit du flamboiement du soleil (ffisch. Pr. 22), d'une éclaircie dans la tempête (B. l. c). La tradition antique glose cet adjectif par xa6ap6i; et àfxtavToç, cf. ApoUon. Soph. 164,13 sq. ; Plu. Mor. 388 f et 393 c ; c'est un fait que cpoîêoç peut se dire, comme xa9ap6ç, de l'eau et d» la lumière. 1217 <|>OÎVi| Composé : thess. >z î. « inspiration » (Vett. Val.), çoiê-yjT^ç, -oO m. « prophète » (Mau., etc.), -T)-r?)p m. même sens (Pap. mag.), -■/)Tû>p m. même sens (Orph.) ; adj. verbal çoi6ïi-t6i; «inspiré» (Man.) avec (pot6Y]Teûeiv ' xP't'^V-'i'^^^'^ (Hsch.). Anthroponymes : oîvi§, -ïxoç (accent selon Hdn. Gr. ; cf. X7)pu^, SotSuI) : A. Adj. m. et f. (cf. E. Tr. 815) ; autre fém. çotvTaoa, de *(poivtx-î/a (Pi., B.) : 1. «roux, fauve, rouge sombre» dit d'un cheval alezan ou bai [II. 23,454, Philostr.), de boeufs (Pi., Théocr.), d'une flamme (Pi., B., E. /. c). D'où les noms propres : Ooîvi?, fils d'Amyntor et précepteur d'Achille ; ce Phénix n'est pas « le Phénicien » (voir Mtihlestein, SMEA 9, 1969, 81 sqq.) mais « l'homme aux cheveux roux » ou « le basané » ; OoïviÇ nom de cheval (Paus. 6,10,7) ; OoïvtÇ, nom d'un ruisseau aux eaux ferrugineuses et rougeâtres près des Thermopyles (Hdt.) et aussi nom d'un ruisseau d'Achale (Paus. 7,23,5) ; 2. « teint de pourpre » ou « de couleur pourpre » (E. Hel. 181). B. Substantif m. (cf. E. Ph. 1487) : « teinture de pourpre, pourpre » (Hom., etc.). Il est notable que çoïvt^ ne désigne jamais le coquillage donnant la pourpre : le nom de l'animal est TTopçûpa. Composés : 90ivix-àv6E[AOi; « aux fleurs pourpres » (Pi.), -acmiç « portant un bouclier rouge » (B.), -et|j,o)v « au vêtement rouge » (Epich., cj.) ; (poi.vtx6-6a7rTOç (ffisch.) et -Saç'/jç (Hld., etc.) « teint de pourpre », -SàxTuXoç « aux doigts rouges » (Arist.), çotvix-éavoç « au vêtement de pourpre » (Pi. fr. 75,14 SneU, cj.), (poivix6-9piÇ « à la robe rousse » dit de bœufs (B.), -xpà8e(ivoç « au voile pourpre » (B.), -xpoxoç « à la trame rouge » (Pi.), -Xs-p^oç « bordé de rouge » dit des ailes d'un oiseau (Ion Trag.), -Xoçoç « à la crête rouge » (E., Théocr., etc.), -vûjtoç « au dos roux » dit de bœufs (B.), -Ttàpyjoç (Hom.), -Tràpâoç (Lyr. adesp. 928 PMG Page) «aux joues rouges» dit d'un vaisseau, -Tràpuçoç « bordé de pourpre » (D.H.), -TtsSoç « au sol rouge » (ffisch.), -TceÇa « aux pieds de pourpre » (Pi.), -Ttptppoç « à la proue rouge » (pap.), -Ti:Tepoi; « au plumage rouge » dit du flamant rose (Gratin.), substantivé : çoivix6- TtTepoç m. « flamant rose » (Ar.),-7TTépu^ « aux ailes rouges » (Lyr. adesp. 929 PMG Page), -po8oç « aux roses pourpres » (Pi.), -puYX°? * su *^6c rouge » (Arist.), -tjxsX'^ç « aux pattes rouges» (E.), -cneçànâc, «aux éclairs rouges » (Pi., B.), çoivtx-oupoi; m. « rouge-queue », oiseau (Arist., etc.), çoivixo-ça';^? « qui a un éclat rouge » (E.), -/Xooç (Hsch.) = ^avOôxXooç. Au second terme : è^u-çotvtxov n. « gomme- résine » de l'opopanax (Ruf.), désignée par sa couleur. Dérivés nominaux : çomxàç, -àSoç f. nom béotien d'une variété de ^àçavoç (Hsch.), « carotte » ? ; çoivtxEoç, -a, -ov « rouge » (Xenoph., Pi., Hdt., etc.), déjà myc. ponikea t., dit de la caisse d'un char ; d'où çoivixoûç, -^, -oSv même sens (Hp., X., etc.) ; çoivixifjtç, -tSoç f. « anémone », «vêtement rouge» (Hsch.) ; çotvtxivoç «rouge» (Hsch. 9 699 Schmidt) avec tpoivixtvT) véooç, maladie ainsi nommée d'après la couleur de la peau, autre nom de l'éléphantlasis (Gai.) ; çoivUioç, -a, -ov « rouge » (Épich., X., etc.), déjà myc. ponikija t. « peint de rouge » (usuel en parlant des caisses de chars) ; (poivixioûç, -oCv même sens (Ar., Arist., etc.), d'où Ootvixioûv n. tribunal d'Athènes aux murs de couleur rouge (Paus.) ; çoivixioû; est dû au croisement de çoivtxioç et çoivixoûç ; çotvixtç, -tSoç f. tout tissu rouge : « manteau militaire, tenture, caparaçon, drapeau » rouges (Ar., Lys., X., etc.), voir F. Chamoux, Mélanges Seston 83 sq. ; çowix6-ei(;, -eoaa, -sv « rouge » (Hom., Hés.), toujours avec synizèse oe. Verbes dénominatifs : 1. (potvtoacù «rougir» et «faire rougir », très souvent en parlant de sang (Hdt., S., E., etc.), mot surtout poétique, mais les Perrhèbes, selon Aristote, en faisaient le synonyme d'at(juia(itû ; composés : èx-, èTri-, xa-ra-, Trpo-, ûnai-, ûno-çotvtoato. Le doublet {\)T:o-)oîvt5 montrent que le sens de «teinture de pourpre, pourpre » n'est pas fondamental en grec ; ce que confirment myc. ponikija et hom. çotvixoTtàpYjoç, car la pourpre, matière précieuse, ne convient pas à la peinture de nom- breuses caisses de chars, moins encore à la peinture de coques de bateaux. Il n'est même pas sûr que le substantif cpoïviÇ désigne toujours la pourpre chez Homère (cf., par ex., Od. 23,201). Le sens premier de çoïvi^ doit être quelque chose comme « rouge fauve » ; voir sur cette question Chantraine, Sludii Clasice 14, 1972, 7-15. Et: «poïviÇ est le dérivé en -îx- (ou le composé en -*»,&"-?) de l'adjectif çoivéç «rouge» (voir s.u.) ; cf. le couple alBàc; - AMtÇ (ce dernier étant un composé 'aidhi'+'aik"- «visage»). Quant à çotviÇ «pourpre», « de couleur pourpre », il doit n'être qu'une spécialisation secondaire de çoîviÇ « fauve, rouge ». 2 oîvi|, -ïxoç : adj. et subst. m. 1. «phénicien» et . le Phénicien » (//. 23,744, Od., S., etc.) ; 2. « le Cartha- ginois » (Pi., Hdt. 7,167, al.) ; fém. 3)otvîCTCTa : 1. « phéni- cienne » et « la Phénicienne » (Od., Pi., E., etc.) ; 2. « car- thaginoise » (Th., etc.). Composés : Ooivtx-atYUTTTOç m. « homme d'ascendance phénicienne et égyptienne » (pap. m» s. av.) ; -âpxïJÇ m. « président de l'assemblée provinciale de Phénicie » (inscr. in» s. après ; Just.) avec çoivtx-apx^M et -apx^a ; Ooivix- EXtxTT)? [sic], -ou m. «trompeur» (Hsch.) ; Ooivtxo-yei/T^Ç — 1218 — « née en Phénicie » (E.), -Ypiçoç m., nom de fonctionnaire à Mytilène (inscr. hellén., cf. infra), -cttoXoç « appartenant à l'armée phénicienne » (Pi.). Au second terme : Supo-çoïvtÇ m. (Luc), -çotvîCToa f. (NT) « Syro-phénicien(ne) » ; A16U-90ÏV1Ç m. « le Carthaginois » (Plb.) ; Xi6o- Pûni- cus, d'où a été tiré secondairement (mais avant oe> û) Poenus sur le modèle de GallusIGalUcus (cf. G. P. Edwards, Cl. Quart. 27, 1977, 230-235) ; çoivtxtoç, -a, -ov « phénicien » (S., D.S.) ; cf. à Cnossos ponikija = tpoivtxtov n., nom d'une épice non identifiée et qui est ou «le produit phénicien » ou « l'épice rouge » ; p.-ê. çoivtxeoi;, -ea, -eov «phénicien» (Thphr. HP 2,12,3, s.v.l.). L'ancien alphabet ionien, dont les Grecs se rappelaient qu'il était une adaptation de l'écriture phénicienne, est appelé çoivtxeia (Plu. Afor. 738 f), çowtxta (S. p. 514 P.), ipoivixtxà YpifJ'lJtaw (Chron. Lind.), çoivtxixà oifinara (Timo) ou, alDSolument, xà (poivixiQla (Hdt. 5,58 ; inscr. Téos, v« s. av., etc.). On a aussi quelques exemples de çoivtxà Ypà[i[JiaTa, haplologie de çoivixixà (D.S. 5,58,3 codd., etc.) ; pour cette haplologie, cf. supra ; d'où le verbe dénominatif infln. Ttoivtxà^sv (inscr. Crète, ca 500 av., Kadmos 9, 1970, 118-154) « être secrétaire », avec le dérivé îToivtxaaTàç m. « secrétaire » (ibid.) ; sur les attestations de çoivixà et sur TrotvtxàÇev, voir G.P. et R.B. Edwards, Kadmos 16, 1977, 131-140, avec bibliographie exhaustive. Le sens exact de lesb. çoivixoYpiçoç (cf- supra] est incer- tain : « scribe » gravant les lettres phéniciennes ou « secré- taire » faisant peindre en rouge les lettres qu'il fait graver ? Discussion chez Chantraine, Studii Clasice 14, 1972, 14 sq. Verbes dénominatifs : çoivtxtÇew 1. « parler le punique » sens attesté seulement par l'adv. dérivé çoivixiaTf « en langue punique » (Plb.), 2. lingere, sensu obsc. (Luc, Gai., Hsch. s.u. axûXaÇ), d'où çoivixioTfjç, -ou m. qui lingit, ligurritor, sensu obsc. (Schol. Ar., EM). Pour crét. TtotvixàÇev, voir ci-dessus. Anthroponymes : OoîvtÇ, éponyme du peuple phénicien, frère de Cadmos et fils d'Agénor, roi de Tyr (//., etc.), Ootviooa, fille du précédent (B. 17, 54 Snell). Chez Bechtel, H. Personennamen 455, 544, 546 sq., 560 : OoïvtÇ (voir aussi J. et L. Robert, Bull. Épigr. 1964, n» 270 ; 1965, n" 504), $otvi(J(ra, 3)otvixà87)Ç, ©oivixtSïiç, KXeoçoïviÇ, $oivtxXéï)<; (de *flE>otvixoxXé7)(;) ; chez Plante, Pseudol., Ooivtxiov, nom de femme. Toponymes : 4>oivtxTi f. 1. « Phénicie » {Od., Hdt., etc., inscr.) et « pays de Carthage » (E., Polyaen.), 2. « Carie » (B. fr. 40 Snell, Corinn. fr. 33 PAf G Page, cf. Ath. 4,174 f), 3. ville des Chaones en Épire, aujourd'hui Finiq, en Albanie (Str., Ptol., etc.), 4. ancien nom de l'île d'Ios (St. Byz., 1219 <|>oiv6s Pline), 5. l'île Pomègues, près de Marseille, plutôt que l'Ile de Port-Cros (Pline). Et. : Ooïvi^ ne répond à rien de certain dans l'onomastique sémitique. Les Phéniciens disaient eux-mêmes Kinalflii « Canaan », Kinalfni « Cananéen » (Tablettes d'Amarna), noms que les Grecs avaient autrefois adoptés : ils se souvenaient d'avoir d'abord appelé la Phénicie ^ Xv5 (Hécatée de Milet fr. 21 Jacoby) et Phénix, son héros éponyme, ô Xvâç (Philon de Byblos fr. 2, t. III, C, p. 813, 9 sq. Jacoby) ; voir aussi s.u. Xavaàv. OoïviÇ serait déjà mycénien si ponikijo et ponike étaient bien, respectivement, r« épice phénicienne » (voir ci-dessus) et le palmier-dattier, la palmette (voir s.u. 3 çoïviÇ). Chez Homère, les Phéniciens sont dits — outre Oobixei; — StSoveç et Si86vioi, ces derniers termes répondant au nom usuel des Phéniciens dans les monuments assyriens (Sidunna) et dans l'Ancien Testament. Le mot OoîviÇ est donc soit un emprunt à une langue non-sémitique (Bonfante, Class. Phil. 36, 1941, 1-20, pense à l'illyrien à cause de la OoivUi) de Chaonie [?]), soit une dénomination proprement grecque. La seconde hypothèse a plus de vraisemblance et l'opinion prévaut aujourd'hui que les Phéniciens sont « les peaux rouges > ou « les basanés » (cf. 1 çoïvtÇ) ; au reste, les Anciens avaient déjà pensé à cette étymologie : ainsi Eustathe, Dion. Perieg. 912 ; cf. Orion 161,10 Sturz. Autre hypothèse : les Grecs auraient appelé les Phéniciens, qui étaient grands producteurs et exportateurs de pourpre, du nom ipême de la pourpre çoîviÇ, dérivé grec de çoiv6ç « rouge » (Speiser, Language 12, 1936, p. 121 sqq.) ; mais ce type de métonymie (nom du produit désignant le producteur) n'existe pas, sauf erreur, en grec ancien. Voir, en général, Chantraine, Studii Clasice 14, 1972, 7-15 ; bibliographie chez Frisk. 8 iboîvi^, -ixoç : m. 1. « palmier-dattier » (Orf., H. Ap., Hdt., E., etc.) ; 2. « datte » du palmier-dattier (Hellanic, Épich., etc.) ; 3. « palme », marque de la victoire (Arist., Chrysipp., etc.) ; 4. « palmier nain » (Thphr.) ; 5. le mot désigne aussi diverses autres plantes (Thphr., Diosc). Myc. ponike (dat. çotvtKet), ponikipi (instr. pi. çotvixçO. dans les tablettes de Pylos décrivant les décors de fauteuils et de tabourets doivent désigner des palmettes plutôt que des griffons, cf. Chadwick-Baumbach, Gl. 41, 1963, 264 sq., avec la bibliographie. Composés : çotvïxo-pàXavoç f. « datte » (Plb., etc.), -6aTéM « monter sur les palmiers » (Luc), -TtapdtSsiooi; m. « palmeraie » (pap.), -Ttrepoç m., nom de la plante Lolium perenne (Ps.-Dsc), -TtcàXYjç, -ou m. « marchand de dattes » (pap., VI» s. après), -Tpiçoç « produisant des palmiers » (Str.), -ç6poi; « qui porte des palmes » (inscr.), -çutoç «planté de palmiers» (D.S., etc.). Au second terme : àpTO-tpoïvtÇ m. « gâteau fait de pain et de dattes » (pap., III « s. après). Dérivés : çoivtxeioç, -ov « de palmier » (D.S., Suid.) ; ipoivtxeciv (Gloss.) et çoivixciv, -ôvoç m. « palmeraie » (pap., Str., etc.) ; çoivixt^ïoç, -t), -ov « de palmier » et « fait de palmes » (Hdt.) ; çoivtxtSiov, -ou n. « ornement en forme de palmette » (inscr. n« s. av.) ; çoivixixéç, -Vj, -6v « de palmier » (pap.) et « fait de dattes » (Ph. Bel.) ; «poivt- xivoç, -7j, -ov « de palmier » (Antiph., Ephipp., etc.), « fait de bois de palmier » (Ath. Mech.) ; çoivtxtov, -ou n. « datte » (pap.) ; çoivixtç, -ISoç f. « palmier » ornemental (inscr. m» s. av.) ; çoivixiTiii;, -ou dans ç. oïvoç « vin de palme» (Dsc.) ; çotvtoxT) (de *90tvix-t(JXT)), -ïjç f. «petit palmier » (pap.). Toponymes : Ooivixoûç, -oûvroç m., Ooivtxoûaoa(i) f., OoivixtàSriç, -ouç f. Ces toponymes ne sont pas formés sur OoîvtÇ « Phénicien », car il n'existe aucun adjectif dérivé en -fevr-l-fo\n- bâti sur un nom propre (ethnique en parti- culier). Au reste, Strabon, 6,2,11, indique que l'île éolienne Ooivixoûoaa (appelée aussi Ooivixci)8ir)i;) tire son nom des palmiers. EL: C'est l'arbre «phénicien» (voir s.u. 2 OoïviÇ), c'est-à-dire d'origine orientale ; voir Schrader-Nehring, Beallex. 1,184 sq. ; StrOmberg, Pflanzennamen 123. 4 <|>oîvi|, -ixoç : m., sorte de lyre (Hdt. 4,192, Éphor., etc.), avec le diminutif çoivtxiov n. (Arist.) et les composés Xupo-çoïviÇ m. (Juba), Xupo-çoivtxiov n. (Poil.). Sur cet instrument, voir Athénée 4,182 f ; 14,637 b, citant les témoignages d'Aristoxène, d'Éphore, de Scamon et de Sémos de Délos. Et.: Selon Sémos, les bras du çoïviÇ sont faits avec le palmier (cf. 3 çoïvtÇ) de Délos : étymologie absurde, car Hérodote, /. c, indique que les bras peuvent être faits de cornes d'animaux. Aristoxène range le çoïviÇ parmi les instruments étrangers ; Éphore et Scamon le disent d'origine phénicienne. OoïviÇ est bien « l'instrument phénicien ». 5 oivôs) <|>oîvios : (poiv6ç : 1. « rouge » dit du sang {II. 16,159) ; 2. « sanglant, ensanglanté » ou « avide de tuerie (?) », dit du Serpent de Delphes (H. Ap. 362 : XetTte 8è 6ufj.èv 1 çoivèv àTvoTwstouaa) ; 3. « meurtrier » (Nie). Le dérivé «potvtoç, -œ, -ov {-oç, -ov Pi.), qui est à çoivôç comme Sô/ixtoç à So/lxiSi;, Ooiipioç à Goûpoç, etc. (voir Chantraine, Formation 37), est beaucoup plus fréquent ; sens : 1. «rouge », dit du sang {Od. 18,97, ffisch. Sept 737, S. Ph. 783, etc.) ; 2. « ensanglanté, sanguinaire, meurtrier » (Pi., Tragiques). Composés : à-çotvouç • àçivouç, ùyieXç (Hsch.) ; Sa- çotv6ç « rouge de sang, ensanglanté » et « sanguinaire (?) » (//., H. Ap., etc.) ; Sa-çoivséç « rougi de sang », dit d'un vêtement (//. 18,538, Hés. Se. 159) ; sur Sacpotvéç et ses sens, voir Durbeck, Munchener Studien 29, 1971, 9-26, qui 4ioiv6s 1220 en ramène tous les emplois à l'acception de « très rouge » ; ÛTto-çotvioç « rougeâtre » (AP). Dérivés : çoiv^siç, -eatra, -sv, doublet de çoivéç (cf. çotvixisiç à côté de çoïviÇ), « rouge », dit d'un SpàxMV (//. 12,202 et 220), du sang (Mosch.), « meurtrier », dit du cobra (Nie.) ; d'où Sa-çoiv^siç (Nonn.) ; «poivàç, -àSo; f. < rouille » des céréales (Theognost. Can.) ; çoivciST)?, -eç « rouge-sang » (Nie). Famille de mots uniquement poétique et qui exprime fondamentalement la notion de « rouge » ; mais çotvioç sous l'influence de çévoç « meurtre », sert souvent de substitut métrique à epôvioç (voir v. der Muhll, Mus. Helv. 13, 1956, 193 sq.). Et. : Une seule certitude : malgré l'opinion de quelques Anciens (p. ex., Orion 162,24 Sturz : çoivéç • Ttapà Tà oiTâ(o : prés, usuel depuis Homère ; ion. çotréu (Hdt., Call. fr. 194,32, al., Hérond. 3,65) ; le duel, 3« pers., çoiT^TTiv [II. 12,266) suppose un prés, athém. *90iTâ-|Xt (v. Chantraine, Gr. Hom. 1,306), de même lesb., 2« sg. çoÈTaiç (Sapho 63,2 L.-P. ; v. Hamm, Gr. zu Sappho 142 sq., 161) ; impf. ion. çot-recmov (Asius) ; fut. lesb. (potT&CTtù (Sapho 55 L.-P.), dor. çoiTâoG (Call. Lav. Pall. 130), ion.-att. çoit^oto (èm- Hdt. 7,16 ; oru[i.- PI. Eulhyd. 304 e, etc.), aor. IcpotTYjaa (//. 20,6, etc.), pf. TOçotTYjxa (8ia- Str. 15,713 ; Plu. Mor. 1108 d, etc.). Sens : I. le sujet de ç. est une personne ou un être vivant : \. a) * aller et venir, aller çà et là, aller de long en large, errer, rôder » (Hom., Sapho, Hdt., S., E., X.) ; b) « errer sans but, aller au hasard » dans l'égarement de la fureur ou de la folie (S., AP) -,2. a) * fréquenter un lieu, une personne » (Hdt., PL, Lys., X., etc.) ; b) « fréquenter un ami » (PI.) ; e) * avoir des relations sexuelles » [II. 14,296, Hdt., PI., Lys.) ; d) « fréquenter une école, un maître d'école », absol. « aller à l'école » (Ar., PL, X., etc.) ; ol çoitûvteç « les disciples, les élèves » (PI., Isocr.) ; ce sens, usuel, se retrouve dans àTTO-, CTU(x-9oiTâv, dans o$6s (4v-ex-, f lî^o-ipotTifiTOç ; d'où l'adverbe en -utûç : tpoinf]- Twcôç (Sch. E.) ; b) (Fraenkel, Nom. ag. 2,38) ; iTri-çonreiitû (Aret.), dénominatif d'èntipoiToç. Anthroponyme : p.-ê. myc. apiqoita (v. ci-dessus les composés). Grec moderne : çoitô, aor. çot-njoa « fréquenter », « aller à l'école, suivre des cours » ; ipoiTiriTfjç m. « étudiant », 90iT:^Tpta f. « étudiante » ; dém. çot-njoT) f. « fréquentation d'une école, scolarité ». El.: Inconnue, malgré plusieurs tentatives d'analyse qui sont résumées par Brugmann, JF 28, 1911, 288, n. 1. Pour sa part, Brugmann, /. c, suggère un préfixe *(poi- (?) combiné avec *hA(à, fréquentatif supposé parl'adj. verbal InjTéov (v.s.u. eT(ii) et parallèle à lat. itâre. En fait, çoixâv donne l'impression d'être le dénominatif d'une forme nominale en -To-/-Tâ- (cf. apràtù, ÔTtràtù, oxipTàcù, etc., et v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705) ; d'autre part, si le mycénien apiqoita était apparenté, il faudrait poser une initiale 'g^h: Mais, même dans ce cas, le lette gàita t marche » n'aurait aucun rapport (malgré Prellwitz, Et. Wb.* 493), car il est inséparable de lette gàju «j'allai» qui repose sur *»j«'-ea,-/*afl'"'-3a- (cf. gr. léiQV, etc.); voir Fraenkel, Lit. Et. Wb. 161, s.u. gôti. (|>o\îS) -^Soç : f. « écaille » de reptile (Arist., A.R., etc.), « tache sur la peau, sur des ailes », « moucheture » (Hld., Plu. Mor. 564 d, A.R. 1,221), «plaque» de bronze (Hp.), «scellement en forme d'écaillés» dans une mosaïque (D.S.). Composé : (poXtSo-siSTrji;, -éç « écailleux » (Orib.). Dérivé : çoXiStiSifjç, -eç même sens (Hp. Epid. 4,30 ; avec v.l. çoXXixtiSKjç). Verbe dénominatif : (poXt86o(iai « être couvert d'écaillés » (Philum.) ; d'où adj. verbal ipoXtSojTéç, -■/], -6v « couvert d'écaillés », dit de reptiles (Arist.), « fait d'écaillés de métal », dit de cuirasses (Posidipp., Arr.), « pourvu d'ornements en forme d'écaillés » (inscr.), avec à-çoXtScûxoi; « non couvert d'écaillés » (Porph.). Et.: Par le vocalisme radical et le suffixe, çoXtç rappelle Xontç « écaille de poisson » (non pas de reptile). On évoque traditionnellement russe bolona * excroissance sur les arbres, enveloppe », bolon' * écorce tendre », tch. blàna « peau » et aussi gr. oXk6s : épithète de Thersite (//. 2,217, hapax), définie par Apollon. Soph. 164,17, Bekker, olov (paoXxéç, ô Ta tf&fj siXxuCTiiévoç, oTov a-zçxxSàc; ; de même Sch. (T) //. /. c. èçeXxéjjievoç xà çàï), donc « louche » ; sens admis aussi par PoUux 2,51. Mais, les Modernes (depuis Buttmann, Lexilogus 1,245 sq.) préfèrent comprendre « bancal » ou « cagneux » à cause du contexte, la description paraissant aller des pieds à la tête : aïaxKiToç 8è àvJjp Û7r6 "IXiov ^X6e • I 9oXy.èç Ï7)v, x<^^^Ç ^' ^TEpov 7r68a • tc1> 8é ol &\j. I xupTtô, ïvX at^Ocç auvoxMKÔTS ■ aùxàp ÛTtepOe | çoÇèç liQV XEôXXv$, -ixoç : mot probablement féminin, « éruption croûteuse » sur la peau (Érot. 384). Dérivé (poXXtx<à8'»)ç « croûteux » dans n. pi. Ta 9oXix8ea (Hp. Epid. 4,20 codd. : (poXXixôXu€S Kijves : ot THJppol SvTEç [xéXava oXûv(d, voir qjopùvto. «bôvos ■ m. « meurtre », avec çoMeiç, etc., v. Oetvco. (|>o|65, -1^, -6v : A. Adj. expliqué èÇuxéçaXoç par Apollo- nios Soph. 164, 19 Bekker et PoUux 2,43, donc « au crâne pointu » [II. 2,219, en parlant de Thersite ; Hp., Arist., etc.) ; dit aussi des coupes argiennes : çoÇal . . . t6 x^ï^o? (Ath. 11,480 d) ; une coupe de ce type est en effet «étirée (?) en pointe comme le sont les cornues » eîç èÇù àv7)Y(xévif) olot elaiv ol SjiSixEç xaXotijxevoi (Ath. /. c). Noter la glose d'Hésychius çoOerxoç ■ ôÇuxéçaXoç qui peut être éolienne, cf. Schmidt ad toc. et Schwyzer, Gr. Gr. 1,182 et 266. Le prétendu composé çoÇîxs'Xoç (Semon. 27 West, dit d'une coupe argienne), outre qu'il est morphologiquement aberrant, n'est qu'une varia lectio de çoÇ'Jj xsïXoÇ 1"' ^°^^ être le bon texte. <|>ogôs Dérivés : 1. «poÇô-T/iç, -ttjtoç f. «forme pointue» du crâne (Gai.) ; 2. çoÇïvoç m., nom d'un poisson d'eau douce non identifié (Arist., Mneslm.). Anthroponymes : ®6Çoç, nom d'un tyran de Chalcis au vi« 8. av. (Arist. Pol. 1304 a 29), (DoÇtaç, OoStSaç, OoÇïvoç, 06Çtûv (v. Bechtel, H. Personennamen 490). B. Une scholie à II. 2,219 donne çoÇà xupttùç eial ta TnjpoppaYÎi KoTpaxa, çXo^à [leg. çaoÇà, cf. Ath. Z.c] Ttva «vra. On peut se demander, avec Sylburg (ad EM, s.u. tpoÇàç) et Buttmann {Lexilogus 1,244 sq.) s'il ne s'agit pas d'un autre mot : *opS'n) voir s.u. (pép6ci>. i|>optvT], -T)? : f. « peau dure et épaisse » de divers animaux, spécialement «couenne» du porc (Hp., Ml., Poil. 6,55, Ath., etc.), dit péjorativement de la peau humaine (Antipho Soph., Aristomen. Com.) ; aussi « lard » (Hérondas). Composé possessif : 7Tepi-ç6pîvoç, -ov « enveloppé de sa couenne » dit d'un porcelet cuit (Diph. 90). Verbe dénominatif : inf. pf. passif îteçopivGaOai = 7te7tax>iveai, dit d'un œil atteint d'un glaucome (Harp. 249,7). El. : Non établie. Persson, Beitr. 1,22, n. 2, évoque un mot germanique désignant une écorce rugueuse : v. isl. bçrkr, ail. Borke « écorce, croûte » ; voir aussi Specht, Ursprung 45 et Pokorny 166 qui réunit sous 2. bhreg- un matériel disparate et incertain. Mais çopivT] présentant le suffixe -Tvo- (v. Chantraine, Formation 203 sqq.), ne pour- rait-on penser à un dérivé du nom-racine 'ghw r- « bête sauvage » (gr. Qijç,, *^pEÇ, lat. feras, etc. ; pour ce nom- racine, voir Ernout-Meillet, s.u. férus) ? On envisagerait la forme alternante et théoriquement possible 'ghwôr-, d'où un ancien adjectif çop-tvi] (s.-e. xponi ou Sopà) « (peau) de bête sauvage ». <|>opKÔv : Xcux6v, TtoXiév, ^ua6v (Hsch.) « blanc, chenu, ridé ». Cet adjectif n'est attesté ailleurs que comme théo- nyme : 06pxoi; (Pi., S., Lyc.) avec une forme concurrente Oépxuç (gén. -uoç, Hés. Th. 270 ; -ûvoç, Od. 13, 96, etc.) ; il désigne alors un des Vieillards de la mer (Od. l. c), père des rpaïai « les Vieilles » (Hés. /. c), dites aussi OopxtSsç, et frère de Nérée (Hés. Th. 237 et 270) ; voir Johanna Schmidt, BE (1941) 534 sq., s.u. Phorkgs ; de là le nom du port d'Ithaque (Eust. 1735, 24). ®6pxuç est aussi le nom homé- rique d'un chef Phrygien (//. 2, 862, etc.). Et. : Le sens fondamental est « blanc », d'où « chenu » de vieillesse. L'acception de « ridé » est secondaire (cf. Reiter, Farben Weiss, Grau und Braun 64 sq.) et ne saurait fonder l'étymologie de çapxtç «ride» (voir s.u.). Depuis Fick, on rapproche (popxéç de got. bairhls « brillant, clair », v. angl. beorht, anglais brighl «brillant, lumineux», V. breton et gallois berth « brillant, beau », etc. La racine est 'bher- qui admet divers élargissements dont 'g (germa- 1222 nique, celtique) et 'k (gr. çopxiSç) ; cf. Pokorny 139 sq., 141. BibUographie chez Boisacq, Reiter, /. c, et Frisk, s.u. (bôpuivli -lYYo? '■ '• • 'y^ •> surtout comme instrument d'Apollon (Hom., Pi., Ar., etc.) ; paraît synonyme de xtOapii; chez Homère; le mot Xiipa est post-homérique (voir S.U.). Composé de dépendance : (ivaÇi-ç6p|xiY5 ♦ q"> règne sur la lyre » (Pi.) ; composés possessifs : Sua- (E.), eit- (Opp., AP), TtotxiXo- (Pi.), xpûop|i6s, -ou : m. 1. « corbeille, panier » fait de vannerie (Hés., ion.-att.) ; 2. « mesure » pour les grains (Ar., Lys.) ; 3. « tamis » (Dsc.) ; 4. « natte » pour s'asseoir ou dormir (Hdt., Ar., etc.) ; 5. vêtement de matelot fait d'une étoffe grossièrement tressée (Théocr., Paus.). En composition, comme premier terme : çopuo-xoiTéu « coucher sur une natte » (Com. adesp.), çop(xoppaop(jitcùV (v. Bechtel, H. Personennamen 600). El. : Il n'y a pas lieu de rattacher (pop(i6ç à 6pTOS, -ou : m. 1. «charge, fardeau, cargaison» {Od., Hés., Hdt., etc.) ; 2. « vulgarité, grossièreté » (Ar. 1223 — <|>paYcXXiov Paix 748, PI. 796). Au sens de « charge », etc., a été remplacé par çopitov dans la prose et la comédie attlques. Au premier terme de composés : 1. çopt-aYMY^Ç * 1^^ transporte une charge » (ffin. Tact., Sch. Od.) avec çop-c- aYtùystv (Longin) ; 2. çopTO-6aoT(i>tT»iç, -ou m. « portefaix » {Sch. PI., Suid.) ; 3. (pop-ro-OTéXoç, -ov « qui transporte des marchandises » (Man.) ; 4. un *çopTO-(p(5poç est supposé par çoproçopétù « porter un entant en son sein » [Orac. Sib. 2,190) ; 5. le plus important de ces composés est çopt-y)y6i; « portefaix » et, spécialement, « débardeur » dans un port {Thgn. 697, Gratin. 73,73 CGFPB Austin, Métag. 4, Poil. 7,132, inscr.) ; dit aussi d'un navire de charge (Critias, Plb., D.S.) ; d'où çopTTjY^w « transporter une charge », dit d'un navire, d'une bête de somme (Hdt., Luc.) ; çopTTjYta f. « transport d'une charge » (Arist.) ; ç op-D^Y'o^ "*• • asso- ciation de portefaix » (inscr.); çopnnYtxàç, -i], -6v «destiné à transporter une cargaison, une charge », dit de navires (Th., X.). Au second terme de composés : àvrt-çopTOç m. « fret de retour » (Argum. I Ar. Aeh.), ï|i- et xaTà-çoproç « chargé » ; aussi &-, àYXad-, aÙTé- (ffisch.. S., Gratin., Plu.), papiS-, Poti-, 8ii(T-, e6-, [l]o6-6p-njXoç (selon Bechtel, H. Personen- namen 509 : « plébéien »). En grec moderne : çoprlov n. « charge, cargaison », opuv(i>, (popùaaca, çopuréç : I. prés, actif 3' sg. (poptivei • çupqt, (AoXtivEt, ouyxsî (Hsch.) ; impf. passif 3« sg. {è)çopiSveTo (Od. 22,21, Q.S.) « mêler » et « salir, souiller ». Le présent çoXiivei • (xoXiivei (Hsch.) peut être le croisement de çopOvcù et de (xoXtivcd ou le résultat de la confusion phonétique p - X (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,213). n. prés, actif inf. çopuaaénevai • (loXiiveiv (Hsch.), prés, passif (pop\iooo(jiai (0pp.) ; aor. actif èçépuÇa [Od., Hp.), aor. moyen ê(popuÇdt(i7)v (Nie.) ; pf. passif 7teç6puYHai (Stesich. 15, II, 3-4 Suppl. Lyr. Gr. Page; Nie, 0pp., Q.S.) « faire un mélange » et « salir, souiller ». Avec pré- verbe : aor. àv-eçépu^a «mélanger» (Hp.). Dérivé de çopiiaato : adj. verbal (popux-TÔç, -ij, -6v « teint » (Lyc.) ; en composition : à-paY€XXiov : n. « fouet » (NT) ; nom d'un poids (?) (inscr. Lycie, iv« s. après). En outre : -t] f. « fouet » (Sch. Ar.), çXàYsXXœ f. (pap.) ; -irriç « porte-fouet » (byz.), 9paYlXtTY)ç « appariteur » (Rey-Coquais, Bull. Musée Beyrouth 29, 1977, 8-9, n" 10, inscr. de Tyr) ; çpaYeXXéo « fouetter » (NT). <{>paYéX\iov — 1224 Et. : Emprunt au lat. flagellum « fouet », avec dissimila- tion de 1...1 en r...l et adaptation par divers suffixes. ^pâ^o> : prés. ion.-att. çpdîiû) (ffisch. Ag. 1061, Pi., Hdt., att., etc.), éol. çpàaStû (Theoc. 20,7), crét. çpàSSw (inscr.) ; fut. çpaaco {ffisch., Hdt., orateurs attiques, etc.) ; aor. thématique redoublé : {è)7tétppa8ov {Hom., Hés., A.R. ; V. Chantraine, Gr. Hom. 1,397 et 492) ; aor. théma- tique artidciel 3« sg. ïçpaSsv et çpàSsv (Hsch. s.uu. ; cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,748) ; aor. sigmatique çpaaa, êçpâaa {Od., Hés. fr. 60 M.-W., H. Aphr., Pi., ffisch., Hdt., att.) ; pf. TréçpSxa (Isocr., etc.). Au moyen : prés, çpàî^ojxai (Hom., Pi., Tragiques), impt. ion. çpaÇéoxsTO (H. Ap. 346) ; fut. ippàCT(io(jLai (Hom.), çp(iao[jiai (Id.) ; aor. (è)çpaaaà(iVjv (Hom.), èçpaaànTjv (Hom., Archil., Sol., Hdt., Hp., Tragi- ques, Theoc.) ; autre aor. moyen èçpàaGYiv {Od., Pi., Hdt., E., Arr.) ; pf. 7té(ppa(j(ji,ai (au sens moyen : ffisch., ^uja- S. ; au sens passif : Isocr. 15,195), ptcp. Ttpo-TOÇpa8[xévo; (Hés.), avec les adv. ueçpaoïxévwç « d'une manière sensée » (EM) et TOpi-7re(ppaCT(Aévû)i; (Hsch.). Les formes moyennes ne se trouvent pas en prose attique. Sens : I. «ppàÇo « faire comprendre, indiquer » par des signes (Od., Hdt., etc.) ou par la parole {Od., etc.), « expli- quer » ce que l'on pense, ce que l'on veut dire {Od., etc.) ; après Homère « parler » pour se faire comprendre, « dire, annoncer ». II. çpâÇojjiai : « penser, réfléchir, avoir un avis » (Hom.), « méditer, imaginer » un dessein, etc. (Hom.), «remarquer qqch., qqn., s'apercevoir» (Hom., Theoc), « veiller sur qqch., prendre garde à, se garantir de » (oracles chez Hdt. et Ar., etc.). Avec préverbes précisant le sens: àva-, àvri-, àTto-, Sia-, èx- (avec Ù7t-ex-), km-, xaTa-, (XETa-, Tcapa-, Ttpo-, m)(x-(ppâ!;tù et àfjiçt-, Tcspi-, ouja-, ouv-su-, Ô7to-!ppà!^o[xai ; noter le composé dt-(ppà!^û> «être insensé» (Hp. ap. Gai.). Composés : au premier terme, çpaat-Çtùov * SiatrxeTtxô- (xsvov sic î^tùV (Hsch.) ; anthroponymes : Opaat-STjjAoç, -Xôcç, -TéXïi; (v. Bechtel, H. Personennamen 456). Au second terme, bien que le substantif neutre *v «qui est d'accord» {Lyr. Adesp. ap. PI. Ep. 1,310 a), 7CoXu-9pà8(Xcov « très sage, très avisé » (A.R., Opp., AP, etc.), au|x-(ppà8(jia)v «conseiller» (//., Call., etc.), « qui est d'accord » (A.R., AP). De çpàSjitùv, etc., sont tirés les substantifs (ppaS(io(îùv7) f. « prudence, sagesse » (Hés., H. Ap., A.R.), 9pa(T(xo(îûvS même sens [IG I" 503), xaxo-9paS(xopÀa nom d'agent occasionnel : çpàaTtùp, -opoç m. « guide » (ffisch. Suppl. 492) ; v. Benveniste, Noms d'agent 33 et 48 ; 7. çpào-Tifjç, -ou m. = lat. eloquens (Gloss.), oxivSotXajxo- çpàoDQÇ -ou m. « diseur de subtilités » (Agath. in AP), (xera- çpaoT^ç m. « traducteur » (Tz.), Ttapa-çpacTfji; m. « para- phraseur » (Ammon.) ; 8. adj. verbal çpaoréov « il faut indiquer» (PI. Ep. 2,312 d), avec èx-çpacTTéov (Aphth.) ; 9. surl'adj. verbal *çpa(jT6(; (attesté seulement en composi- tion, V. ci-dessus) est formé çpaoT-ixii;, -^, -6v « qui sert à expliquer, à exprimer » (PI. Def., Longin), « éloquent » (D.L.), avec àvTi-, èx- (et 7rap-ex-), (isra-, Ttapa-, Ttspi- çpaaTWCÔç ; 10. pour àîro-çpàç, voir s.u. Assez nombreux anthroponymes : 1. Opaooa[ji.ev6i; ; 2. Opaot-87j(xoç, -Xâç, -TéXTjç où le rapport de Opaat- avec çpàÇojjiai « observer, veiller sur » est garanti par le parallèle sémantique de BXeiJ't-Srjfi.oi; (Bechtel, H. Personennamen 456) ; à distinguer de Opaai-xXîiç, -xiiSifii;, etc. (v. s.u. 9pif]v) ; 3. 'Api-, AÔTo-, Eu-, 0so-, KXeo-, Nou-, Tino- çpàSTfjç ; 4. "Ev-, B8-, ®e6-, Neii-, IIoXii-çpaoTOi; ; 5. Opà(j(ji.tùv (Athènes, 385/4 av.), avec 0eo-, IIoXu- çpdtofxcov ; cf. hom. <^paS(jiov-CS7]i; 'AyéXaoç ; 6. ) « périphrase » ; èx-çpàÇco * exprimer », (xsTa- « traduire », itapa-çpàî^tù « paraphraser » ; (iera- (ppao-d)? « traducteur », TtapaçpaoT^ç ♦ paraphraseur ». £f. ; La seule réalité accessible est un radical grec pâa'(T(d : att. -TTOj (X., D.), (ppdcYvûfxt {AP, etc. ; è[i- Ml.), (p(4pYVÛ(it {àno- Th. 7,74) ; fut. çpàÇûj (8ia- inscr. att.), aor. Içpa^a (Hom., etc.), IçapÇa (Aie. 6,7 L.-P., Th. 4,13, inscr. att.) ; parfait Tréçpaxa (Ph.), Tté^paya (Ttepi- Sch. Hés.) ; moyen : çpàYvujjiai (Ar., Plu., àrro- S.) ; fut. 9pàÇo(jiai (Luc.) ; aor. èçpaÇà(xi)v (II), è(pap$à(jir,v (Hdn. Gr.) ; passif : ippay^ooixai (NT), çpax6i^oo(Jiai (Gai.) ; aor. èçpàxOTjv {II., PL), êçpàYïjv {NT, èv- Ph.) ; parfait TréçpaYJJiat (E0> rtétpapY^at (Hdn. Gr.) ; p.q.pf. èitéçpaxTO (Hdt.). L'a radical, maintenu en ionien, est donc bref. Souvent employé avec préverbes : àva-, àvTi-, àvr-sjx-, dcTco-, Sia-, èjx-, èiti-, xaTa-, Tvapa-, Tzxp-syi-, Tcepi-, 7rpo-ex-, 7rpoa-e[j.-, oujx-, ûiro-ippàaoti). Sens : 1. i enclore un lieu, fermer un passage avec une barrière, une palissade », etc., d'oti, dans la langue nautique, « farguer un vaisseau » {Od. 5,256 ; Aie. l.c. ; cf. .Œ;sch. Sept 63,798 ; v. Taillardat, Rev. Phil. 39, 1965, 83 sqq.), puis, dans la langue militaire, avec préverbe xaTa-, «barder de fer un cheval» (Plu.; V. infra xaTàçpaxTOç) ; 2. « barrer, obstruer, boucher » (Hdt., etc.) ; 3. « protéger, défendre » {II., etc.). ; 4. parfois « serrer l'un contre l'autre » (//., etc.). Composés : un composé en çpaÇi- parait supposé par l'anthroponyme hypocoristique ÔpàÇoç (Naxos, vi» s. av., écrit >p. L'adjectif verbal 9paxT6i;, tfOLpKzàç fournit deux verbes dénominatifs et plusieurs composés. Verbes : 1. 9paxTeïv " 9p(iTTeiv, 9paxTà(; Y^p ô (fpa.yfj.6c (Hsch.) ; 9apXTEÏa6at [9àpxTsa6ai cod.] • 9pà-rTea6ai (Phot.) ; 9apxToû [9d[p- cod.] • 9uXax'})v axsiiaÇe (Hsch.) ; 2. 9paxTe6to «entourer, enclore» (pap., ui's. av.). Composés : 1. (ï-9paxToç (&9apx- Toç) : « non barricadé, dépourvu de fortifications », dit d'une maison ou d'un camp (Th.) ; au flg. en parlant d'une personne prise au dépourvu et « sans défense » (Ar., E.) ; &9paxT0(; vaOç f. « vaisseau sans fargues » (Plb. 4,53,1, etc., inscr. Rhodes, i" s. av., etc.)^ à9paxToç Îtittoç « cheval sans bardes » (Arr.) ; 2. xaTà-9paxT0i; (-9apxT0i;) « défini- tivement enfermé » (S.), au flg. à propos d'âmes « murées en elles-mêmes » (Ion Trag.) ; xaTà-9paxT0i; vaûç f. « vaisseau à fargues permanentes » (Th., etc.), v. Taillardat, l.c; Ta xaT:â9paxTa «la cuirasse» (pap., iu« s. av.); depuis les Séleucides, semble-t-il, xaTà9paxT0ç se dit de chevaux et de cavaliers entièrement bardés et cuirassés de fer (Plb., Plu.) ; 3. Tcept9paxTov n. « clôture » (Plu. ; IG XI' 6865, m» s. après) ; 4. avec dissimilation, SpÛ9ax- Tot m. pi. « barrière fixe à claire-voie », faite à l'origine de pieux de bois, ultérieurement aussi de grilles métalliques ou même de pierres (voir s.u.) ; diiïérent de xiYxXtç «barrière mobile, portillon », voir G. Roux, BCH 100, 1976, 478 sqq. ; d'où à-Spii9axT0ç • à-zslx'.c'zoç . . . (Hsch.) ; 5. sur vaii-9paXT0ç (-9apxT0(;) «retranché dans ses vaisseaux» souvent épithète de arpa^éç, arpaTtà (ffisch., Ar., inscr. att. v« s. av.), voir Taillardat, l. c. et Images d'Aristophane § 77. Dérivés de composés en -9paxT0ç : àvTi.9paxT-ix6(; (Phlp.), è(i9paxT-ixéc; (Hp.), 7rapa9paxT-tx6ç (Xénocr.) « capable d'obstruer » ; xaTa9paxT-i.xé(; « cuirassé », dit de gardes (Athen. 214 a, pro6. /.). L'adjectif xaTa9paxT-aptoç, dit de cavaliers (pap., iv« s. après), est la transcription du lat. cataphractârius lui-même dérivé de cataphractus emprunté au grec. Sont conservés en grec moderne : 9pà!^co « enclore, clôturer », 9paY^ f. et 9p(ixTï)ç m. « barrière, clôture », etc. Et. : Les doublets 9pàÇai, 9àp^ai, etc., s'expliquent par un ancien ']■ ; avec un autre traitement de la sonante (pu 1226 <|>pÂp), . phratère, membre d'une phratrie » (att., etc.). Autre forme, récente selon Hdn. Gr. : çp&TOjp, -Topoç, avec flexion parallèle à ceHe de çpàTvjp (pap. iii« s. av.), ion «pptTOjp (inscr. Naples, n» s. après) m. «membre d'une phratrie, d'une association ». Cette forme apparaît souvent dans les manuscrits comme variante de péôp : n., nom. att. çpéSp [la longue p. ex. Men. — 1227 ♦pTIv Dgsc. 641], dor. p.-ê. ancien (ppTJp {Gamiros, Annuario Se. Arch. Alêne 27-29, 1949-51, 211, n" 64 a, basse ép. hellénist. ? cf. ^p pour Sap, ou bien contr. récente ?) ; ép. réc. çpeîap (Nie.) ; gén. -ôctoç (att.) ; nom. plup. homér. çpstara (seulement II. 21, 197) ; formes contr. récentes, gén. çpTjxàç (inscr. Egypte, I"' s. après), dat. çpTjTt (Call.), nom. plur. çp^xa (pap. iii= s. avant) ; « puits » (Hom., Hdt., etc.), « citerne » (Hdt., etc.), différent de xp^rjvT] « fontaine ». Composés rares : (ppeaTO-xùreavov « machine pour élever l'eau » (Plb.) ; çpeojpéxoç « qui sert à creuser les puits » (Plu.) ; subst. « puisatier » (Pliilyll. fr. 19, v" s. av.), avec -éûJ (Ar., Str., etc.), -ta (J.), -txôç (Hsch.) ; variantes 9psaT-op6>CTT)(; [EM, Suid.), (ppe- (Suid.). Dans l'onomas- tique, ©pe-dtvrXïjç surnom plaisant du stoïcien Cléanthe (D.L. 7,168) ; pour le second élément, voir s.u. àvTXoç. Dérivés : 1. çpéax-tov (pap.), avec çp'i^Tiov (Schwyzer 147 g, Sicile) ; 2. -toc « réservoir, citerne » (X., etc.), « nilo- mètre » (Hld. 9,22,3), avec çpïjxta • OT6[jia ippéaTOç (Hsch.) ; 3. -taïoç « de puits » (Hermipp., Arlst., etc.), opposé à vajxaTiaïoç « de source » (Thphr.), réc. -toç (Rufus, etc.) ; 4. -<Î)St)ç (« en forme de puits » (Schol.) ; 5. -ia(ji6ç « chute dans un puits » (épigr. en lonie, i" s. ap., Peek, Grab-Epigr. 1159,6). On attribuait à un héros Opéaxoç {sic, Harp., etc.) l'éponymie du tribunal attique siégeant êv ©peaxxoï (D., Arist.), var. -axoï (Harp.), gloses èv ou èç Ôpeixou (Hsch.) ; à un autre héros Opéapoç (St. Byz.) le patronage du dème des Opeàppioi (att. ; IG II», 7720 sqq.), RE s.u. Phrearrioi, adv. $peap(p)66ev, etc. En grec moderne, çpéap a été remplacé par jngYiiSi n., avec TOjYaSâç « puisatier » ; traces dans les dialectes, avec çpéaç, çptfitç n., etc., v. Kapsomenos, Lexikogr. Deltion 1, 1939, 40-72. El. : Forme i.-e. pour « point d'eau, source, etc. » : ici neutre en '-rin- de structure 'bhrêw-f au nominatif, cf. Benveniste, Origines 20 ; J. Schindler, BSL 70, 1975, 8 ; en grec d'abord *pi^v : f., g. -ev6ç, n. pi. -éveç, g. -evGv, dat. usuel çpeat ; dat. arch. çpâat de *(ppv-t7i, (Pi. P. 2,26, etc. ; aussi épigrammes, comme IG V, 971 = Peek, Grab- Epigr. 1225, milieu vi» av., etc.), comparer Opâai- dans l'onomastique, ci-dessous : « diaphragme » ou « péricarde » î (//. 16,481 ; PI. Ti. 70 a ; Hp., Arist., etc.), plus vague- ment t entrailles » (Hom., etc.), « cœur », comme siège des passions (Hom., etc.), « esprit », siège de la pensée (Hom., etc.), «volonté » (//. 15,194, etc.). Ce terme (avec son groupe) est inconnu en mycénien ; chez Homère, une grande majorité d'emplois au pluriel, cf. Chantraine, Gr. Hom. 2, 31. $p:^v pose de nombreux problèmes, souvent discutés. Tout d'abord, l'identiflcation anatomique de l'organe çpi/jv, çpéveç pour lequel il n'y a pas unanimité. L'étude récente de S. Ireland et F. Steel, Gl. 53, 1975, 183-195, sur pi^v att., etc.) ; autres formes s.u. oôç, avec bibliographie ; aussi S. M. Darcus, Gl. 55, 1977, 178-182. Pour cppovéco, voir plus loin, II.3. Dérivés. I. Avec vocalisme -e- : 1. çpev6. Par contre, la vieille interprétation de çp^v comme « dla-phragme », sur (ppàaaM « renfermer », suggérée par Bréal et d'autres, est abandonnée depuis longtemps. Le recours à ipiipcù « mêler », etc., malgré Brugmann, est indéfendable. En dehors du grec, on ne voit d'ailleurs aucun rapprochement plausible. La parenté envisagée par Fick, BB 18, 1892, 142, avec un petit groupe germanique, v. isl. grunr m. « soupçon », grunda t penser », etc., est intéressante ; elle a été acceptée par J. de Vries, Altnord. etgm. Wb., 191, cf. Pokorny 496, article 'g^hren- ; mais ces formes sont trop isolées, et il serait artificiel de les faire intervenir ici. 11 reste à constater que «ppV appartient à une série ancienne de noms-racines où figurent plusieurs appellations de parties du corps, àSV, aùx'^v et (jtcX^v, Chantraine, Formation 166. Du point de vue sémantique, l'extension prise par ce groupe a été considérable ; comparer npaTrLSE; « dia- phragme », etc., dont l'importance est beaucoup moins grande. <|>pi|jiâcr(70|xai : att. -àtmyLai « s'ébrouer, folâtrer », dit de boucs (Théoc. 5,141, AP 9,558, etc.), de chevaux (Hdt. 3,87, AP 9,281, etc.), cf. çpijjLàaaeTai • oxipT^, èTtevetpe-cat (Hsch.). Autre forme, présent actif (ppi(ià(o, même sens (Opp. C. 1,491). Seul substantif : çpijiaYUÔç m. « hennissement », etc. (Lyc, D.H., Poil.). En grec moderne, la forme usuelle est çptjxàÇto, avec (pptjiaajia. Et: Présent expressif comme çpuâoaojiai, voir s.u. Faute de mieux, on rapproche habituellement le skr. jàrbtiurîli « flamboyer, s'agiter », Mayrhofer, Etym. Wb. 1,423, V. isl. brimi « feu », etc., Pokorny 133. Voir aussi Ppi(xào|xai « gronder », s.u. Pptjirj. <|>pîg, -ïxéç : f. « frémissement, frissonnement », de la mer (Hom., AP, etc), «hérissement» (Babr.), «frisson» — 1229 «^pûyia (Hp.). Également çpfxY) f. « frissonnement », de la mer (Plu., iEl., etc.), «frisson», de froid, de nèvre {Hp., PI., Nie, etc.) ou de respect, de crainte (Hdt., S., E., X., etc.) ; pour la différence entre (pptjcT) et ^îyoç, v. Strômberg, Wortstudien 80-81. En composition : (p.-ê. Hp., etc.), avec -ao(i6ç (LXX), -làtù même sens (Cass.), -6o(iai (tardif). Dans l'onomastique, Optxiov (Bpoç), montagne en Locride au-dessus des Thermopyles (Str., etc.) ; proba- blement Opixuvtç, autre nom de Kymé d'Éolide (Hdt. 1,149, Str., etc.), aussi pour Larisa d'Éolide (Str., etc.). Anthroponymes : $pix6-8if)(iO(; (Locride), Opïxoç (Locride, etc.), Opîxaç ou -ôç, -iÇ, -'«Ç (homme plutôt que cheval, Pi. P. 10,16), -tSotç, -cov, Bechtel, H. Personen- namen 493-494, L. Robert, Noms indigènes 290, n. 9. Mythique ^pïÇoç, frère d'Hellé, ensuite nom d'homme, Bechtel o. c. 494 et 578, L. Robert, /. c, voir plus haut. En grec moderne, on a encore çptxY), çptxaXéoç, 9plX(&S7]i;, ÇptTTtù. Et.: Pas de rapprochement évident. Lat. frïgeO, frïgus se rattachent naturellement à 'srïg-, gr. ^lyoç, etc. On évoque avec réserve des formes groupées sous 'bhreg- 2 par Pokorny 166, notamment en celtique, gall. brig m. « sommet (d'un arbre), crête (d'une vague), pointe, extré- mité », etc., avec G.S. Lane, Language 13, 1937, 22, brittonique * brlko- ; on pourrait cependant se demander si le terme celtique n'appartient pas plutôt au groupe d'i.-e. 'bher-gh- « haut », Pokorny 140 sq. (remarque due à E. Bachellery). poGSos : « qui est parti, disparu », dit de personnes (S., E., Ar., Plu., etc.), de choses (S., E., Ar., etc.). Adjectif usité surtout chez les Tragiques et en prose récente, formé par hypostase de la locution Trpà éSoû (//. 4,382, « [ils étaient] en route »), avec anticipation de l'aspiration, Lejeune, Phonétique' § 318, 372. «bpouuevrâpios : ni. « marchand de blé », transcription du lat. frûmenlârius (inscr. Delphes, Thessalonique, Lydie). <|>poupôs : m. «garde, gardien» (IG I", 11,22, etc.; E., Th., PI., etc.) ; dans les dialectes, thessal. Trpoupôç (Schwyzer 600, etc.), avec àpxi-, ouH.- (ibid., etc.) ; dor. Trpcûpô; à Cyrène (SEG 9,13,16), plus nom d'homme npôpoç {ibid., etc.) ; obscur /leîTpopos plur. en Argolide (Schwyzer 110 = IG IV 1', 141, Épidaure) valant p.-ê., avec anticipation de l'aspirée, *8{(i.)7r/ipôpoe « 8(jtçpoupoi » ; ion. 7rpoup6i; pour une magistrature (Schwyzer 709 a, Clazomènes). En composition : çpoupo-SôfjLoç « qui protège la maison » (AP) ; àpx^9poupoç (inscr. Thessalie, aussi plus haut), ëjx- (X., etc.), cii[x- (S., inscr.), etc. D'où : çpoiipiov n., dor. çptàpiov (inscr. Crète), « fort » (iEsch., Th., X., inscr.), « garnison » (ffisch., E., etc.) ; «ppouplç (vaûç) f. «garde-côte» (att.); adj. -tx6<; «de garde » (D.G.). Verbe çpoupéco « monter la garde, garder, défendre » (Hdt., att., etc.), avec àpxt- (inscr. Thessalie), l\L- (Th., etc.), etc. ; en outre -T](ia n. (ffisch.. S., E.), -iQOiç f. (LXX), -YjTifjp m. (Man.), -^Twp m. (AP), -■»)Tix6ç (lamb., etc.). Subst. 9poupà, ion. -•^ « garde, surveillance » (ffisch., Hdt., etc.), « faction » (Hdn.), « garde, garnison » (Hdt., etc.), à Sparte « levée de troupes » (X.) ; pour des valeurs chez PI., J. et G. Roux, R. Ph. 35, 1961, 207-210. En compo- sition : çpoiip-apxoç « chef de poste » (X., PL, inscr., etc.), « geôlier » (Aristaenet.), doublet -dcpxvii; (Them,), avec -écù (inscr.. Plu.), -ta (X., etc.). Dans l'onomastique, <&poûpoç, -iç, -tcùv, -tSaç, $poiSp- apxoç, Bechtel, H. Personennamen 515 ; Opoupdc f., nom de chienne (X.). En grec moderne on a çpoupôç, çpoupdc, 9poûpio(v), le verbe (ppoupû. Et.: Avec anticipation de l'aspiration (cf. (ppoûSoç), composés *7rpo-ftopôç, *7tpo-ftopà, expliqués habituelle- ment comme venant de *-fo(>-6(;, *-Fop-&, voir s.u. ôpdttù. Et. Selon F. Bader, R. Ph. 46, 1972, 192 sqq., notamment 201 sq., 210, on supposera plutôt '-soro- et un nom d'action *-sorS, à côté de Ôpo|xai (forme à psilose), de 'ser-, 'sor- ; v. également F. Bader, RSL 66, 1971, 149, 154-157. <|>puâcrao|iai : att. -ikxxoy.a.i, « hennir, grogner » (Call., AP, Plu., etc.), au flg. « être arrogant, orgueilleux » (Ph., Alciphr., D.S., AP, etc.) ; actif -àcrcûi (LXX). Avec y.a.xa- (M. Ant.). Composé comique çpuaYjxo-aéjivaxoç « hautain et piaffant » (Ar. Guêpes 135), v. Taillardat, Images d'Aristophane § 329. Dérivés : çpiiayixa n. « hennissement, grognement » (ffisch.. S., X., Opp.), au flg. « arrogance » (M. Ant., AP, Plu., Luc, etc.), cf. Taillardat /. c. ; -[x6? m. même sens (D.S.) ; -yLa-clou; m. «piaffant» (cheval), dans la glose TtsSaoptaT;/]!; ' Ïtittoç (ppuayiJiaTtaçxal [AeTeojptaTfjç (Hsch.), au flg. « arrogant » (Plu. Ant. 2), type de axifyLaxlou; ; -ax-nqç m. même sens (D.L.). En grec moderne, çpuàTxcù et surtout çpuàî^tù « hennir ». Et.: Présent expressif, comme çpijiàoCTOfxai, et qui n'est guère mieux expliqué. On peut avoir encore recours au groupe des mots exprimant l'idée de « bouillonnement », en partant de 'bhru-, voir s.u. çpéap, etc. pÛYÎa : ion. -Itj, « Phrygie » (Hom., etc.), avec *piiS, -uy6i; « Phrygien » (Hom., etc.), parfois « Troyen » (S., E., etc.) ; 4>piiYio(; « de Phrygie » (iEsch., etc.) ; Opuyixéi; « id. » (D.H.), -iax6ç « id. » (Str., etc.). ♦pOyia — 1230 Composé : çpuYi-aûXiov « air de flûte à la Phrygienne » (pap., I" s. av.). Verbe : çpuyt^w (cf. XuSti^cù, etc.) «être ou parler comme les Phrygiens » (Eudox., Demetr.) ; adv. «ppuyiiTt « sur le mode phrygien », en musique (PI., Arist., Plu.). Dans l'onomastique, OpiiÇ nom d'homme archaïque rare (Schwyzer 121,2, Gorinthe, vn^s. avant), puis nom d'esclave surtout littéraire (Ar., E., Mén.), aussi inscr. de Chios (L. Robert, Et. épigr. 119, iv" s. avant; cf. Bechtel, H. Personennamen 544). Ce nom de pays est très ancien ; une tradition (Hdt. 7,73) rapporte que les OpiSysç sont venus d'Europe, où ils étaient voisins des Macédoniens et s'appelaient Bptysç (aussi Bpiiveç ou Bpt!iY°0- Voir O. Haas, Ling. Balkan. 20, 1966, 19 sq., 160 sq. ; M. Lejeune, Florilegium Anato- licum, 211. «ttpûyî^os • ™- ' Phrygile », oiseau d'espèce incertaine (Ar. Ois. 763 et 875), Thompson, Birds 309-310 ; pour les tentatives d'identification, voir plus loin. Ce nom de volatile a dû être plus répandu que ne le montrent la tradition et le silence des lexicographes (comparer, p. ex., (iàXYixoç, (jTtopvtXoç) ; il a donné naissance à un surnom, ÔpûytXXoç, connu pour un graveur de monnaies (Bechtel, H. Personennamen 549 ; Guarducci, Epigr. Greca 3, 535-537, Syracuse, vers 430-400 av.). Et: Nom d'oiseau en -tXoç, v. Chantraine, Formation 249, mais le radical est obscur. Depuis longtemps, on essaie de rapprocher lat. fringilla t pinson », en invoquant au besoin une meta thèse de *çpiYuX- (î), Persson, Beilràge 860, n. 2 ; sur le lat. voir André, Noms d'oiseaux en latin 72-74 (pinson et non moineau), et Ernout-MeiUet s.u. friguttiô ; on fait intervenir des noms de volatiles en slave, comme russe berglez « chardonneret » (Pokorny 138). Mais Frisk signale une idée différente de S. Benton, JHS 81, 1961, 44-48 ; il s'agirait d'une espèce de héron (« cattle-egret ») et le nom serait à rapprocher de C>pijÇ, soit *çpuYtXo<; «le petit Phrygien» (?), ce qui est ingénieux. De son côté, André, o. c. 73, n. 1, écarte le recours au latin. Voir également s.u. çàpxsç. <|>puYO) : prés, ancien ifpifa (Ar., etc.), tardif tppÙTTW (Dsc, v.l. ; Gai., etc.) ; fut. çpû^w, dor. -Çû (Theoc), aor. ëçpuÇa, pas de part, actif; pass., aor. èifçiirn'^ et èçptixOo^. ?=!"■'• itétppUYtiai ; * faire griller, faire rôtir ; dessécher » (Hdt., Ar., Th., etc.) ; composés xaTa- (Ar.), Tzepi- (Thd., etc.), avec -çpÛTTCù (Olymp., etc.). Divers dérivés. 1. Dimin. çpÛYiov n. «petit bois sec» [LXX, Hsch.). 2. «ppuyioc ' il (fp'liyo^ooc (Hsch.), aussi nom d'une fougère (Ps. Dsc), lat. phrygia (Ps. Apul.), cf. çpiiYtoç • Çt)p6ç (Hsch.). 3. (ppUY'T'Ç '•. no™ d'une fougère (Ps. Dsc), lat. phrygitis. 4. çpuYsiiç m. «poêlon pour faire griller l'orge » (Theopomp. Com.), « celui qui fait griller » (Poil.), v. Perpillou, Subst. en -eu;, § 75, avec -eiito (Poil.). 5. çpÔYavov n. « bois sec » (Ar., Plu.), surtout plur. « bois sec, broussailles » (Hdt., Ar., etc.) ; dimin. -lov (Dsc), -Iç (Eust.) ; surnom rare ©puYavâç (Smyrne), L. Robert, Noms indigènes 288-289, avec p.-ê. la phratrie thessaUenne des OpuYawtSai, Robert, l.c. ; -avt-niç «roseau à brûler » (pap. iii« s. av.), -avÏTiç (Hld.), Redard, Noms en -tyjç 111 ; -avixôç «de bois sec, de brous- sailles » (Thphr., etc.), -avtiSTiç « semblable aux brous- sailles » (Thphr., Dsc, etc.) ; -avia(A6ç « ramassage du bois sec » (Th., Ph., etc.), avec -avicrfip (Polyaen.) et -[oTpia (Ar., fr. 887), -tÇû) (Poil). ; composé (ppuYavo-çépoç (Lys.). 6. qjpÛYETpov « poêlon à griller l'orge » (Polyzel., Solon, cf. Hsch.), cf. çpuY^'iÇ- '• tppuY^^^a, adv., pour un jeu utilisant des fèves grillées (Poil., Hsch.), même série que PaatXtvSa, etc., s.u. paaiXsùç. 8. çpû^iç f. « fait de griller » (tardif). 9. (ppuxréç « rôti, grillé » (Ar., Sor., etc.) ; substantivé avec des valeurs diverses : m. « torche, feu (de signal) » (Aesch., Th., Aen. Tact., etc.), avec çpuxT-wpôç « gardien des signaux à feu » (Aesch., Th.), plus -copéo (Th., Din., etc.), -upta (ffisch., S., E., Th., etc.), -tâpiov « lieu des signaux à feu ; phare » (Arist., Plu., Hdn.) ; s.e. xiiafioç, m. « fève grillée », utilisée pour le vote ou le tirage au sort (Poil., Plu.) ; plur. çpuxToi, petits poissons grillés (Anaxandr., Alex.), cf. aussi çpuxxdc • Çigpà IxÔ'iSia eùxeX^ (Hsch.) ; fém. çpuxir^, sorte de résine (Gai., etc.). Le verbe çp^Ytù est d'un emploi plus général que (fdt-^ta, de sens analogue, cf. uXa| mastique montre l'ancienneté) se rattaclie aisément à un nom de couleur aux aboutissements variables, thème 'bher- chez Pokorny 136 sq. Il a donné des noms d'animaux divers, notamment skr. babhrû- « brun-rouge », puis nom d'une espèce d'ichneumon ou mangouste ; lat. flber, celt., gaul. 'bibros, germ., v.h.a. bibar «castor», etc. Le dérivé *bhrù-no, -nâ dans çpOvoç, etc., correspond pour sa part exactement à l'adj. germ., v.h.a. brun t brun » ; c'est donc la bête « brunâtre ». 11 n'y a pas de nom i.-e. pour ces batraciens, voir s.u. pà-rpaxoç, et des faits de tabou ont pu intervenir : Meillet, Ling. hist. el ling. gén. 1,288; Havers, Sprachtabu 49 sq. (bûveOpov : n., sorte de tumeur, à l'aîne ou aux aisselles (méd.), lat. phygelron (Gels.), var. -eXov (Gai.). On y voit ordinairement une dissimilation de *(pXiiYe-6pov ou -9Xov, avec le radical de çXiixTaiva « pustule, ampoule », etc., voir s.u. çXiixTaiva, etc. ^trfri, çiiÇa : voir (peiiyw. 4iGkos : n., « algue » (//. 9,7, Alcm. fr. 14 P, Arist. Thphr., Dsc, etc.) ; « fard (rouge) » tiré de cette algue (Ar. fr. 320, Theoc. 15,16; Schwyzer 74,22, Andanie ; AP 11,408; Luc. Amor. 41 [précisant la couleur, cf. Poil. 5,102], etc.). Composés : Sy)ç « semblable aux algues, plein d'algues » (Thphr., Arist., etc.). Verbe : çuxécù, au pass. « être plein d'algues » (D.S.), ou bien « être fardé » (Plu.). Dans l'onomastique : ^ûxioç épithète de Poséidon à Mykonos {SIG 1024). Toponymes : OuxoOç, -oûvtoç, promontoire et ville en Cyrénaîque (Strab., etc.), avec Ouxoiiaioç (St. Byz.) ; Ouxoûcoai, îles devant la côte libyenne (St. Byz.). En grec moderne, ipOxoç et surtout çûxi n. « algue ». Et: Incertaine. En tout cas, le sens d'« algue » ou « lichen » doit être primitif ; il s'agit probablement de l'orseille {Lichen roccella L.), utilisée pour la teinture et les fards (Dsc. 4,99 ; Thphr. HP 4,6,5) ; cf. Forbes, Slud. Ane. Technology 4,101,108 ; C. Murray et P. Warren, Kadmos 15, 1976, 49-50. Mêmes valeurs pour l'emprunt lat. fucus m. (depuis Plaute), André, Lexique, 142-143. On ne peut donc suivre l'opinion traditionnelle, d'abord « fard », ensuite « algue », selon Boisacq et Frisk. Elle provient de l'hypothèse d'une origine sémitique, avec hébr. pûk « fard pour les yeux », p. ex. Lewy, Fremdwôrter 47-48. En fait, ce dernier terme désigne plutôt un fard noir ((jTÏêi « noir d'antimoine », LXX], Koehler-Baum- gartner, Lexicon, 754, et doit être écarté définitivement du débat. En conclusion, çuxi- paraît être un phytonyme sans explication, mais bien inséré dans le système morpho- logique du grec, avec un premier terme de composé çuxi- en face du neutre sigmatique ; comparer Spoç et èpt-, etc. (Chantraine, Beitr. Pokorny, 21 sqq.). Pour un recours inutile au « pélasgique », voir Hester, Lingua 13, 1965, 380. 4>û\a§, -axoç: ordin. m. « qui monte la garde, sentinelle, garde » (Hom., trag., att., etc.), « gardien, protecteur » (Hés., Pi., att., etc.) ; plus rarement fém. (trag., att.) ; par extension objet qui protège (inscr. Oropos, Délos) ; «bandage» (Gai.). Doublet ancien çuXaxéç m. «garde» (Hom. //. 24,566, Hdt., etc.), rarement f. (Call. fr. 260,28) ; p.-ê. déjà mycénien s'il correspond à purako KN Xd 141 (isolé et p.-ê. incomplet ? serait le nom propre) ; aussi nom héroïque ancien <&iiXaxoç (héros thessalien chez Hom., également un Troyen; héros à Delphes, Hdt. 8,39, etc.). Le doublet thématique çuXax6ç (accent selon Hdn. Gr. 1,150, suivi par LSJ, etc.) a p.-ê. été utilisé d'abord comme nom propre, cf. K6paxoi; nom à Rhodes (inscr. viii» s. av.) à côté de xdpaÇ, O. Masson, Archeol. Classica 25-26, 1973- 1974, 430-431 ; v. également Egli, Heleroklisie 108-109. Riche série de composés en -çiiXaÇ, d'Eschyle aux papyrus ; environ 180 énumérés chez Buck-Petersen, Reverse Index 616-617. En att. déjà olxo-çûXaÇ (ffisch., etc.), TtupYO- (ffisch., pap.) ; vo(ao- « gardien des lois » (att., inscr., pap.) ; aussi Qzayio- (Th. 5,47, pour l'Élide ; inscr., pap.), béot. TeO(iO(poûXa5 (inscr. Orchomène) ; aussi vau- (Ar.), TSixo- (Hdt., etc.), etc. ; un groupe de termes techniques (surtout vocabulaire militaire) chez X., avec •^[iepo-çtiXaÇ, vuxTO-, ÔTtiaOo-, axïivo-, etc. ; groupe plus abondant de fonctions ou titres dans la terminologie des armées hellénistiques, avec atù^iaxo- (Plb., etc., pap.), àpxt-crto(i.aTo-iptlXaÇ (J., Inscr., pap.), et nombreux autres, p. ex. Prosopogr. Ptolemaica 2, L'armée, 271-277. Pour le terme opo-çûXaÇ, plutôt « garde des montagnes », ôpo-, que « des frontières », ôpo-, voir L. Robert, Hellenica 13,100, avec bibliographie. A ces composés répondent de nombreux verbes en -çuXaxéto et termes divers en -ta, -lov, -ix6ç, etc., tel vofjio-ipuXaxétù (Arist., inscr., etc.), et ainsi de suite, qu'il est impossible d'énumérer. Au premier élément, çuXax-àpxiQÇ « commandant de la garde » (inscr., pap.). La dérivation est abondante : 1. çuXaxeûç doublet métr. (plur. çuXaxTJeç Opp.) ; 2. çuXaxtç f. (PL, D.S.) ; 3. -laaa f. (LXX), type de paatXiaaa ; 4. tpuXax-/) « action de monter la garde, garde » (Hom., att.), « sentinelle » (X., etc.), « temps de garde, veille » (X., etc.), « lieu de garde », d'où « prison » (D.S., etc.) ; au flg. « surveillance, vigilance, précaution » (Hdt., etc.) ; également des com- posés. Plus récent çuXax-ta, avec des composés (pap.) ; 4. -sïov « poste de garde, troupe de garde » (hellénist.). <|>iiXa| — 1232 — avec composés ; 5. -tov, id. (App., pap.) ; 6. -inr)!; « gen- darme », terme non littéraire (pap., inscr.), Redard, Noms en -t/ji; 45, avec composés et dérivés ; f. -ïtiç appliqué au nombre « 7 » chez les Pythagoriciens, ibid. 116 ; 7. -la-rfiç, glosant xouoTtàTup « fabricant de galoches » (Lyd. Mag. 1,46), probt. lat. -ista (Plaut. Aul. 518), v. André Emprunts et suffixes en latin, 74 ; 8. -ixéç « apte à garder » (PI.) ; 9. çuXazTfip « gardien » (plur., Hom.), Benveniste, Noms d'agent 38, tardif -Ttop (Nonn., etc.), avec ses dérivés : -n^pioç (PI.) ; surtout -Tifjpiov « lieu de garde » (Hdt., att.) ; « sauvegarde » (PI.) ; « ce qui sert à garder, talisman » (Plu., etc.) ; chez les Juifs, « phylac- tère » (NT) ; verbe --nriptdtCoiiai (pap.) ; -rpov « droit de police » (pap.) ; --rixéç « qui préserve » (att., etc.), avec composés, p. ex., Trpo- (méd.) ; 10. tfiXixyii.a. «précepte» [LXX, etc.), çiiXaÇiç «protection » (plur.. S., E.). Verbes : çuXdcaatù, -ttcû, ancien (Hom.) et usuel «monter la garde, garder, protéger, conserver, obser- ver », etc., avec 8ia-, Tvapa-, Tcepi-, àvTi-, âTto-, Tcpo- ; seulement en composition, -çuXaxéto, ci-dessus ; avec valeur spéciale çuXaxtî^to «jeter en prison» (LXX, NT). Petit groupe dans l'onomastique : OûXaÇ, Bechtel, H. Personennamen 515 et 519, aussi nom de chien (X.) ; ©uXaÇtaç, Bechtel, o. c. 458 ; aussi le nom héroïque OùXaxoç, ci-dessus, également anthroponyme. Quelques toponymes : a>uXàx7i, en Thessalie Phthiotide (Hom., etc.) et ailleurs ; ©uXaxta en Attique (Plu.). En grec moderne çuXaxaç « gardien », çuXax:^ « prison », çuXàtù et çuXâvo) « garder », çuXa/TÔ n. « amulette », etc. Et. : Malgré son ancienneté, le mot demeure inexpliqué. On ne saurait le rattacher à ttùXt) « porte » que par le biais de théories « pélasgiques » non plausibles ; biblio- graphie critique chez Hester, Lingua 13, 1965, 380. Autres rapprochements artificiels : avec le groupe de 'bheu-dh- (en comparant, p. ex., TteuGifiv « qui s'informe, espion »), selon Fick, suivi par Schwyzer, KZ 37, 1904, 150 ; ou avec çtùXeéç «tanière», GroSelj, Ziva Ant., 1, 1951, 262 et 265 ; 4, 1954, 177. On a plutôt admis, depuis Froehde, BB 19, 1893, 238, n. 1, et surtout Lagercrantz, KZ 34, 1904, 177-179, une parenté avec le second élément de lat. bu-bulcus « bou- vier », su-balcus 1 porcher » ; on poserait '-fulcus, à côté de 9uXax6ç, qui serait alors antérieur à tpiXaÇ (peu plausible). Assentiment réservé chez Ernout-Meillet, s.u. bas et Walde-Hofmann, s.u. bubulcus. Cette explication ingé- nieuse n'est pas à l'abri des critiques, et l'on doit rester dans l'incertitude. Un terme comme çûXœÇ a la même structure que xôX-aÇ, oxilX-a^, etc., mais avec un radical obscur ; mots expressifs ou familiers, souvent sans étymo- logie, cf. Chantraine, Formation 378. ibûX'q : voir tpûXov. <|>uXîa : ion. -tï), f., arbre d'identification malaisée, apparemment un olivier sauvage [Od. b,477 ; Philostr., Paus., Nonn.) ; cf. la glose çuXiïj • àyptEXata (Hsch.) ; cité pour Trézène en même temps que x6tivoç et ëXaioç «olivier sauvage» (Paus. 2,32,10). Peut-être déjà mycé- nien, au premier terme (gén.) du juxtaposé toponymique putroiakereu, avec pu^a^akirijo (v. Lejeune, Mémoires 2,352, n. 56 ; 369). Après Schwyzer, Gr. Gr. 1,530, Frisk rapproche le toponyme thessalien <&uXia8<&v [IG IX. 2,205, 13), cf. 'Av6iQ8tàv, etc. Et. : Phytonyme obscur. On évoque souvent çiXiixr) ou çuXtxY) « nerprun », arbrisseau de la famille des rhamna- cées, ce qui n'est guère satisfaisant. <|>ijXXov : n. «feuille» d'arbre ou de plante (Hom. plur., Pi., Hdt., etc.), « pétale » (Hdt., Théoc), « plante » (Dsc, etc.), plante médicinale (S.), par extension feuille pour voter (inscr. de Kéos, ine-ii= s. av.). En composition, une vingtaine de termes en «couvrir de feuilles» (Hp.) ; -lita «avoir des feuilles » mais sans les fruits (Arat.), aussi çuXXiâv • TOTrà^etv (Hsch.); -àÇco = frondescô (Gloss.); glose incertaine çuXXeïv • àSoXetrxsïv [« bavarder »] (Hsch.). Dans l'onomastique, toponymes ©ûXXoç, ville de Thessalie (Str., etc.), avec -sûç (AP), -toç (Str.) ; OuXXtç, ancien nom de Samos (Hsch.) ou fleuve de Bithynie, avec -T)tç (A.R.), etc. Anthroponymes ©liXXioç (Plu.), OuXXtç f., nom mythique, etc., Bechtel, Alt. Frauennamen 80. En grec moderne 9tiXXo(v) «feuille, lame, etc.», (puXXàpiov, etc. ; ùo|jiai avec vraisemblance la relation de *bhel-, notions de «feuille, floraison», etc., avec 'bhel- «se gonfler», voir s.u. çaXXéç. 4GX0V, çOX^ : on a d'abord (pOXov n. « race, tribu, espèce » (Hom., poètes, PI., X., etc.) ; çûXi^ t. * tribu », constituée par la parenté ou l'habitation (Hdt., att., etc.), < corps de troupe » (Hdt., att.), « espèce » (X.). En composition, au premier élément : çtiX-ap/oç « président d'une tribu, phylarque » (att., etc.), « tribun » (D.H., Plu.), « chef des prêtres » [LXX, etc.), avec -é toponyme OuX:^, dème att. (Ar., D., inscr., etc.), démotique OuXàaioç (Ar., D., IG II", 7739 sqq.), même suflixe que ©piàaioç, Schwyzer, Gr. Gr. 1, 467. Anthroponymes : composés en OuXo- et -çuXoç, Bechtel, H, Personennamen 459 ; simples : OiiXY]ç, OûXoç, OùXXtç, ibid. ; myth. OÔXaç, OuXeiiç (Hom., etc.), v. Perpillou, Subst. en -eiiç § 390 ; f. C&uXci> (Hom.). En grec moderne, uXoiri5, -iSoç : f. « combat, mêlée » (Hom.), mot épique repris parfois en parodie (Ar. Paix 1076) ou comme glotta (S. El. 1072, lyr., Théocr. 16,50). Pour l'emploi chez Hom., voir Trumpy, Fachausdriicke 165-166. Mot isolé et sans postérité. Et. : Inconnue. Les Anciens ont cru voir ici un composé de ipOXov et *8tJ' (ace. ina) valant « cri de tribu, cri de guerre », t})V tûv çiiXtov 6noi. (Eust.), ce qui n'est pas satisfaisant. Mais les modernes n'ont guère trouvé mieux : p. ex., Curtius, Grundzûge' 276, évoquant lat. opus « Stammesarbeit » [ I] ; Schwyzer, Gl. 12, 1923, 22, n. 1, imaginant *(puXo-Xo7n(; sur Xéna • écorcher » [ !] ; Porzig, Satzinhalte 352, avec un sens défavorable de Sttiç « vigi- lance divine », voir s.u. Toutes ces tentatives sont écartées avec raison par Frisk. (|>iJO|Jiai, çu(o [G] : prés, actif déjà homér. çiiw {//. 6,148 et 149 ; etc.) ; prés. éol. çutoj chez les gramm. (EM 254,16), incertain ailleurs (p.-ê. Aie. fr. 10,5 L-P, çutei Ahrens pour (pùst) ; imp. êçuov (//. 14,347, etc.) ; fut. çÔcto) {ib. 1,235) ; aor. trans. ëçûoa {Od. 10,393, etc.) ; médio- passif çiiofxat (Hom., etc.), fut. (pÔCTOfiat (Hom., etc.) ; vieil aor. intrans. ïcpûv (Hom., etc.) ; vieux parf. intrans. jréçûxa (Hom., etc.), plur. Treçuâat [II. 4, 484, etc.). Formes plus récentes : p. ex. fut. çu^^ato (LXX), -ao|xai (Them., etc.), aor. èçiiYjv (J., etc.). Prés, tardif en composition -çiivo), LSJ Suppl. s.u. ê[i(pilv£ù. Sens : à l'actif « faire pousser, faire naître, produire » (//. 6,148; att., etc.); rarement intrans. «naître» (II. 6,149) ; médio-passif et formes intrans. «croître, pousser, naître » (Hom., att., etc.), « croître sur, s'attacher à » (II. 6,253, etc.) ; à l'aor. et au parf. « être né, être naturel- lement » (att., etc.). En composition : tu- (Hom., etc.), è|j.- (Hom., etc.), èm- (Hdt., etc.), Ttepi- (Hom., etc.), Tcpoa- (Hom., etc.), aufi,- (att., etc.). Sur le verbe et son groupe, V. A. Burger, Les mots de la famille de çùco en grec ancien, 1925. A. Formations sur le radical çû- avec voyelle longue. 1. 93(xa n. «excroissance, tumeur» (Hdt., Hp., PL, etc.), composés èx-, Trapdc-, 7ip6(7-, avec les termes médicaux ca>co- « qui pousse mal » (Thphr., etc.) ; Ttpoa- « attaché naturellement à » (Hom., PL, etc.) ; (xs^aXo- « de noble <|>ijo|xai — 1234 — nature » (Plb., etc.), avec -çuta (lamb., etc.) ; etc. Doublet thémat. -çutoç : 8exà- « décuple » (Call. fr. 516 Pf.), 8t- < de double nature » (Antag.), « double » (ffisch.), éléen Çtçutoç, Bechtel, Gr. Dial. 2,846 sq. 3. Subst. fém. en -çuàç, -àSoç : èx- « pousse » (Ératosth.), àTto- « appendice, ramification » (Arist., Hp.) ; etc. 4. Un verbe *(puàCw a dû exister dialectalement, à en juger par çouàSSEï • a«v m. «endroit planté (Hdn.) ; -«i8T]ç « qui est comme une plante » (Erot.). 5. Un couple çuT^p et çiirtùp a p.-ê. existé anciennement ; en tout cas le premier mot est attesté en mycén. avec pule sg. «pu-r^p (Cnossos), pu^tere çuT^peç (ibid.) « planteur » ; en outre pulerija probt. fém. d'un dérivé çunfjptoç (ibid.), qualifiant une xToivà et différent de pularija (plus loin, § 7), v. Ghadwick-Baumbach 255, Lejeune, Mémoires 2, 218 sq., Ruijgh, Éludes 115 ; le second mot, çÙTCop « géniteur » est plausible chez Sophocle [Trach. 1032, conj.), cf. çÛTopeç • YEW^TOpeç (Hsch.), comparer y^véTtop. 6. çuctç f., terme important défini par Benveniste, Noms d'agent 78 comme « accomplissement (effectué) d'un devenir », « nature en tant qu'elle est réalisée, avec toutes ses propriétés » ; pour les emplois, voir Burger o.c. 26-51 et D. Holwerda, Commenlatio de vocis quae est çiiaiç vi atque usu..., Gronin- gen, 1955. Pour les principaux sens, on suivra Ici LSJ : « origine » (Emp., PL, Arist., etc.), « naissance » (S., Hdt., etc.), « croissance » (Hp.) ; « forme naturelle », « nature » (Hom. [seul ex. Od. 10, 303] ; Hdt., etc.), « forme extérieure » (Hdt., PL, etc.), « nature d'esprit, caractère » (trag., att., etc.) ; « ordre naturel » (Démocr., PL, etc.), avec opposition çùaei et v6[A(j) « par convention » ; « nature créatrice » chez les philosophes (Arist., etc.), la « Nature » personnifiée (Epicur., etc.), «création» (PL, philos.); concrètement « créature » (àtt.) ; « espèce, sorte » (PL, etc.) ; « sexe », en général (S., Th., etc.), d'où « parties sexuelles » (Nie, D.S., inscr.), en particulier « sexe féminin » (Hp., pap., etc.) ; composés Sià-çuatç « séparation naturelle » (Hp., etc.), ïx- «développement» (PL, Arist., etc.), oii(i.- « jonction naturelle » (Hp., PL, etc.) ; etc. Petite série de composés en UT(iXioç épithète de plusieurs divinités (Poil., etc.) ; avec dérivation en -[xtoç, F. Bader o. c. 54, autre épithète a>UT(iX(xioç « qui fait pousser, grandir », pour Poséidon (Plu., inscr.), Zeus (inscr., Hsch.), des parents (ffisch., E., etc.) ; on a renoncé à voir ici un composé, comme chez Bechtel, Lexilogus 331. Même formation avec -'tl- dans çiItXy] f. «génération, race » (PL, AP ; etc.), « nature » (AP) ; -ov n. « plante » (épigr. Nicomédie) ; voir F. Bader o. c. 54. Formes tardives «piirpa • çiiatç ... (Hsch.) et çÙTpov n. (tardif), cf. Georgacas, Gl. 36, 1958, 188 (avec gr. mod. çuTpÛp Toponymes : a) Oikaiov, ville d'Étoile (Plb., inscr.), ethn. -aieiiç (inscr.), voir RE s.xi. Phglaion ; b) OiiTSiov en Êlide (Ister ap. St. Byz., etc.), ethn. -eàT7)ç (St. Byz.), RE s.u. Phgleion ; c) mais Ourta {sic Th. 3,106) se rapporte à la cité de Ooirtai en Acarnanie, /G IX 1', 2, p. 37. En grec moderne, sav. çûoiç dans çùosi « par nature », surtout çiioT] f. « nature », avec çuatycéç « naturel » ; çutiS « plante, végétal », çuTeiita « planter », «puTsta « plantation » ; çiiTptûfxa n. « pousse », çurpcàvcù « pousser ». Et.: On a ici une racine 'bhâ- «pousser, croître, se développer », très bien représentée dans les principales langues i.-e. Elle est analysée théoriquement comme 'bhew-3-rbhw-ed-rbhu-»-, sans que l'on puisse déterminer la coloration de la laryngale (Benveniste, Origines 166, posait a,; chez Beekes, Largngeals 227, ou Rix, Hislor. Gr. Griech. 245, un »,). Le sens concret originel est conservé en grec avec cpiito, fvrti, çut6v, etc., comm ■■ en arménien, avec busanim « je pousse », aor. busay, ou bogs, gén. busoy « pousse, plante » ; partiellement ailleurs, p. ex. en indo- iranien, skr. bhûml- « terre, sol », en slave, v.sl. bglïje t plantes », etc., en albanais, bimë « plante ». Dans plusieurs groupes, le sens a évolué en celui de « devenir », de telle sorte qu'on a pu utiliser cette racine pour compléter le système de *a,es- « exister, être », lequel donnait essen- tiellement un présent, voir s.u. e[[it, avec des combinaisons diverses. Ainsi en skr. àsti « il est » et àbhûl * il a été », lat. est et fuit, v. si. jeslï et bghû (inf. bgti), et ainsi de suite. Dans les formations de présent, qui sont variées, nulle part ne se manifeste le caractère disyllabique de la racine, et tout se passe comme s'ils étaient issus de 'bheu-l'bhû- : présent radical à degré plein, skr. bhdvati « il est », ou à degré zéro, çiiojiai (d'où le factitif çiico), ou à suffixe '-g'Io-, «puttù, lat. fiô « je deviens », v. angl. beo « je suis », en celt., v. irl. -blu. Les autres thèmes ver- baux ou nominaux reposent sur 'bhû-. 11 y avait un aor. de date i.-e., donnant skr. âbhût, lat. fuit (v. lat. fûf) ; en grec, groupe important de l'aor. ïçûv, çûvai ; même vocalisme, probablement ancien, dans le parfait Tré-qjû-xa, mais plur. homér. -KS-cfi-âai ; pour le skr. babhûva, voir notamment Strunk, KZ 86, 1972, 21-27. Pour les substan- tifs, également série en çû-, avec 9Û(xa, cf. skr. bhûman- n. « terre, monde », le couple ijpKOS • TeïxoÇ (Hsch.), probt. m. Cette glose, déjà mentionnée s.u. Ttiipyoi;, est à comprendre ^lipxoç • Teïxoç, nom d'un fort en Élide (Th. 5,49). La forme « Dor. çoOpxoç • chez LSJ n'existe pas ; on a seulement 9iipxop • èxtip^ixa (Hsch., extra ord.), qu'on écrit ordinairement 90iipxop en y voyant une forme laconienne, ainsi Schmidt ad toc. suivant Ahrens, mais qui pourrait aussi être éléenne, avec Schmidt ad 96pxe{; • x'^P°"teç (Hsch.), avec Schmidt ; autrement Frisk s.u. 9ptxeç, rapporté à 9ptaaw. <|>upu : impf. Ï9ÛPOV (II.), fut. 9(lpCTtù (Pi.), subj. aor. 9iip(i(ù (Od.), aor. g9upjp6Y)v (ffisch.) ou ètfiptf^ (Luc), parf. nipâ.ccc, ion. -T]up6-(jLaxoç, dimin. Oûpoç, H. Personen- namen 460 ; aussi 3>upo(i)- dans Oupa-avSpoç {SEG 16,528, Crète), cf. L. Robert, Noms indigènes 66-67 et G. Neumann, Studies L.R. Palmer 258, avec Oiipaoç, 4>>ipatùv ; OupT(o)- dans $upTÔcç (Éphèse), Bechtel, l. c, CiupTaïoç (Delphes, etc.). II. Groupe de 9Ûp(iû> : 96pâ(jt.a n. « ce qui est pétri, pâte » (Arist., LXX, etc.), « mélange, mixture » (Plu., etc.), avec è[x-, Tcpo- ; 9upa[iaTtxà n. pi. « décoration en stuc » (inscr. Aphrodisias) ; tfipa.au;, ion. -igaiç f. « mélange » {LXX, méd.), tf^pirriz m. «gâcheur» au flg. (Cic), aussi nom de métier (inscr. Éphèse). En grec moderne, par suite d'une évolution du sens, on a surtout 9iipa « perte de poids, déchet », 9upatvû> « perdre du poids » ; noter cependant 9iipa[i.a n. « pâte » et l'expression 9iip87)v (AtySiiv « pêle-mêle ». El.: Ne peut être séparé de nop-tfdpo, qui constitue ^■'Se d'ail ou espèce d'ail (Hp., Diocl., etc.), avec corn. neb>Y(o : imp. (pôys (Épich. fr. 151) ; çciî^co (Stratt. fr. 65, Hp.) ; çw-piiicù (gramm.) ; aor. ëço)Ça ou -aa (Hp., Nie, etc.) [un aor. chypriote tçMoa, supposé à Kourion par T. B. Mitford et accepté dans LSJ Supplément, a été écarté par O. Masson BCH 85, 1961, 574] ; pf. pass. TcéçwYlxai (Phérécr. fr. 68), -wa(i.ai (Hp., etc.) ; adj. çtùXTÔç (Nie, Dsc.) ; « rôtir, griller » ; composés àTro-çtàÇo) (Hp.), ÛTcoçtiYtû (Dsc). Rares substantifs : çtàyavov n. « poêlon pour griller l'orge » (Poil.), çôÇiç f. (Gai.), çûxTat « gâteaux » (Lue). Et. : Verbe de sens technique, avec divers suffixes ; un correspondant satisfaisant est germanique, v. isl. baka, v.h.a. bahhan, ail. backen, v. angl. bacan, angl. bake, etc. Probablement élarg. 'bhO-g- de 'bhê- «réchauf- fer », Pokorny 1 1 3 ; une forme bhoa^- est envisagée ci-dessus, s.u. çaCaiyÇ. Le rapprochement envisagé avec phryg. péxoç « pain », voir s.u. et Solmsen, KZ 34, 1897, 70, est écarté par M. Lejeune, Florilegium Anatolicum, 222. Noter en outre que la glose laconienne ^a^apâv • XXtap6v. Aàxtoveç (Hsch.) n'a rien à faire ici (malgré une hypothèse « illyrienne » de Von Blumenthal, IF 49, 1931, 175). <|>uiSes> 9(dVlî (Délos) ; -at-nfiç, dit de monnaies (Th. 4,52) ; b) Otùxtç, -tSoç, la Phocide (X., etc.), s.e. y^î, même type que AloXtç, Atûptç, V. M. Meier, -i8-, 30 ; dénommée d'après le liéros 0&X.OÇ (Paus., 10,1,1, etc.), lui-même flls de la divinité marine TafiàOï) (Hes. Th. 1004) qui avait été changée en phoque (ApoUod. 3,12,6) ; encore adj. -tç « de Phocide » (trag., etc.), aussi nom d'une sorte de poire (Thphr., etc.) ; ethn. -eiiç (Hom., //. 2,517,525, etc.), f. -tç, ci-dessus ; aussi -txôç (att.. Plu., etc.), -loç {AP 14,121) ; composé ^tùxàpxT)!; m., avec -é(ù (inscr. Élatée). En grec moderne subsiste caXsïov Hsch.). Composé rare çtiX-apxoç, à peu près « chef d'un collège (médical)» en Lucanie (i" s. après), Pugliese ' Carra telli. Par. del Pass. 18, 1963, 385-386, cf. J. et L. Robert, Bull. Êpigr. 1965, n" 490. Dérivés : 1. tpcoXela, -ta f. « habitation dans une tanière », pour l'hibernation des ours (Arist., Thphr., etc.) ; 2. çcùXtov « terrier » (Paus.) ; 3. çtùXàç, -àSoç adj. « qui vit dans des cavernes» (Théoc, AP 9,233 et 231, etc.), «timide» (AP 11,34), «plein de trous» (Nonn.) ; subst., sorte de coquillage (Ath.) ; cf. çtoXatSeç • èaxpàxivà xiva Pp(>)viî : f., dor. (pcovâ « son de la voix, voix » (Hom., etc.), «cri» des animaux (Hom., etc.), «son» en général (S., etc.), «langage» (Hdt., etc.), «phrase, parole» (PI., Plu., etc.), probablement « orthographe » (PI. Cra. 398 d). Voir H. Foumier, Les verbes « dire », 1946, 230-231 ; pour les valeurs chez PI., M. Leroy, BEG 80, 1967, 234- 241. Au premier élément de composés, rares exemples : surtout le groupe de çcûv-aaxôç m. (rare f.) « qui exerce la voix, maître de déclamation » (Arr., Alex. Aphr., inscr.), avec -éta (PI., D., Arist. etc.), -ta (D., etc.), -1x6? (Plu., Poil., etc.) ; aussi 9covo-[xaxé« « discuter sur des mots » (S.E., etc.), -ta (Ptol.), -(it(xoç « qui imite la voix » (Ptol. Heph.). Surtout au second élément, plus de cent composés en -çwvoç : &- « sans voix, muet » (Thgn., Hdt., etc.), au n. pi. « les consonnes » (E., PI., etc.), par opp. à çtùv^^evra « voyelles » (PI. Cra. 393 e), « semi- consonnes » (PI.) ; -fjixt- « à demi prononcé » (Aristaenet.), surtout n. pi. « semi-voyelles » (Arist., gramm., etc.) ; vocab. épique Papêap6-, d'abord dit des Cariens (//. 2,867, etc.), àypià-, valeur analogue [Od. 8,294, etc.), i^zpà- « sonore » (probablement II. 18,505 ; var. Isp6-), Xiyii- « à la voix claire » (Hom., Hés., etc.), xi^^-xeé- « à la voix forte comme le bronze » (Hom., Hés., etc.) ; lyr. éol. &Si-, tnep6-, Xe7TT6-, (AsXXixc6- (Arist., etc.), tep6- « qui dit des paroles sacrées » (inscr. ; var. pour ^sp6- ci-dessus ; mais probablement déjà dor. [ap6-, Alcm. fr. 26 P) ; 6[i&- « qui parle le même langage, à l'unisson », etc. (^sch., Hdt., etc.) ; (i\i(i- « qui résonne ensemble, harmonieux », etc. (Pi., Ar., S., PI., etc.), n. pi. « consonnes » (D.T., A.D., etc.). Plusieurs de ces composés sont accompagnés de -cpoivécd, -9(f)viQaiç, -cpuvta. Dérivés : 1. dimin. çwvtov n. (Arist.), -tç f. (Hdn. gr.), -àpiov n. (Clearch. Com., etc.) ; 2. adj. çoiv^^siç, contr. -^ç (Gratin.), éol. et dor. -Aeiç (Sappho fr. 118 L-P, Pi., prose réc.) « doué de la parole, qui résonne » (Hés., Pi., etc.), n. pi. rà çojv^svra « les voyelles » (PI., Plu., etc.) ; déjà ép. îTOTt-vâa(ai) (Sappho fr. 31,7 L-P, Forssmari, o. c. 81), dor. prob. *çtovàû>, aor. çàvâaE (Pi. 0. 13,67 ; N. 10,76). Cette dernière forme semble authentique avec Forssman, o. c. 80 sqq. (hyperdorisme pour Leumann, Hom. Wôrter 66, n. 34). On doit donc admettre un ancien *ç<>)vàto (type de Ti[xàt>>, etc.), p.-ê. déjà homér. (févrjcse, etc., Forssman, o. c. 82-83, qui suppose que la conjugaison en -éw serait analogique des composés tirés de -çcovoç ; un thème *9<ùv^/o- est admis par Beekes, Largngeals 168. De l'un ou de l'autre, çcivTjfia n. «son, parole» (S., etc.), -rjcnç f. (Poil.), -7)t^ç (Hsch.), -TjTTQptoç (Str., etc.), -t]tix6ç (D.L., Plu., etc.), avec divers composés. Dans l'onomastique, petit groupe de noms en -çwvoç : Siifi-, ÏYjXé-, Bechtel, H. Personennamen 462 ; IloXii-, nom d'une grenouille (Batr.). En grec moderne qxov^ « voix, cri », tfavà^a « appeler » et des termes techniques, vir)Tix6ç, çtovoypiçoç ; aussi çtùvaxXâç « braillard ». El. : Depuis longtemps (chez Curtius et ses successeurs) on rattache le mot au groupe de çYjjit. Une vue différente est reprise avec faveur chez Frisk : depuis Pedersen, KZ 38, 1905, 403, on poserait 'ghwCnâ, d'une racine 'ghwen- « résonner », surtout attestée en balto-slave, V. si. zvonû, russe zvon «son», etc., Pokorny 490-491. Mais ce serait le seul représentant en grec. En dépit de certaines difficultés, notamment du point de vue séman- «buvi^ — 1238 tique (V. Porzig, Saizinhalte 346-347), on s'en tiendra ici à l'explication traditionnelle ; ainsi déjà Chantraine, Morphologie, 6. Il s'agit donc d'un subst. en -va du type de Ttotvà, etc., et l'on posera un radical *6/io»,- avec la combinaison assez rare *09„ Chantraine, l. c. ; de même Kuryiowicz, Apophonie 186, M. Leroy, RE G 80, 1967, 234 ; en dernier lieu Beekes, Laryngeals 167-168, avec discussion. Pour le champ sémantique de ép, -6ç : m. « voleur » (Hippon. fr. 3 et 117 M, Hdt., att., etc.) ; superlatif isolé çt&pxaToç (Sophr. fr. 1) ; aussi nom d'une sorte d'abeille (Arist.). Terme non homérique, apparaissant d'abord en ionien ; généralités chez Gernet, Mél. Boisacq 1,391-393; Sommer, Nominalkomposila 153-159. Composés rares : àpxi-9«p « chef des voleurs > (D.S. 1,80), cf. àpxt-5 ; probablement ta-çwpeç • XrjtiTaC, xXénrai. Acixwveç (Hsch.), mais le premier élément fait difficulté : de èx/èa pour Baunack, Phil. 73, 1914, 197 sq. ; autrement Hoffmann, Gl. 28, 1940, 26, n. 1 ; doutes pour àTtoçGpaç ■ xXéîTTaç (Hsch., modifié par Latte). Avec un élargissement -â- probable, éléen &yal\ia.xo-(fâ4 « voleur de statues, sacrilège » Schwyzer 424,13 (iv« s. av.), cf. Schwyzer Gr. Gr. 1,451 etE. Ruedi, Vom Hellanodikas..., 123. Dérivés : 1. abstr. çcùpà, ion. -if] f. «vol» (H. Herm. 136 [corr.]. Bien, Nie, Inscr., etc.), également « découverte, recherche » (déjà H. Herm. 385, Phld., D.L., etc.), proba- blement sous l'influence de çwpàoj, p.-ê. aussi avec accent différent (p. ex. çépiQV 8è t))v îpeuvav, Hsch. s.u. tptùpâv) ; là-dessus, Sommer, o. c, 154. D'où cptûpàto «rechercher un objet volé, un voleur ; perquisitionner » (Ar., PI., etc.), « prendre sur le fait, découvrir » (att.) ; seul composé xaTO- « découvrir » (Th., X., etc.) ; intensif çMpiâo) (Hsch. s.u. çcopœv) ; 2. çtôpioç « provenant d'un vol iilGW 2,445, Mégalopolis, ii«-i='s. av., Luc, Jul., etc.), « furtif » (Theoc, AP) ; çcoptSioç « volé » (tardif) ; çcipiov n. « preuve » (J., Them., etc.), -siov « amende pour vol » (pap.) ; 3. en composition -çtopoi; : aùràçtopoç « pris sur le fait, en flagrant délit », adj. rare (S., etc.), surtout locution in' aÛTOçcipcp in flagranli (Hdt., att.) ; voir Sommer, o. c, 154-159, qui voit à l'origine çwpà « découverte » ; plus rares xarà-çopoç « pris sur le fait, manifeste » (Plu., J., etc.) ; Trept- « découvert » (Plu.), eù-Ttept- « facilement découvert » (Plu.). Enfin, çGpoç • xaTàmtOTroç (Hsch., cf. Suid.) est peut-être un mot de grammairien. Le rapport de çti)pia[x6; « coffre » avec ce groupe est très douteux. En grec moderne, remplacé par xXéçTiQi; ; cependant on a çtùptôfiai « être pris sur le fait ». Et.: Nom-racine archaïque, degré o de la racine 'bher-, donc 'bhôr, Chantraine, Formation 2, etc. Comme l'a souligné Gernet, ne signifie pas « celui qui emporte », mais « celui qui porte sur lui (l'objet volé) », ce qui indique sa culpabilité. Même forme dans le latin fur « voleur », au cas où il s'agit bien d'un mot hérité, p. ex. Walde- Hofmann 1,569 (avec réserve) ; mais on admet souvent un emprunt au grec, notamment Ernout-Meillet s.u., avec possibilité d'intermédiaire étrusque, Ernout BSL 30, 1929, 93, n. 1 ; cette hypothèse repoussée fermement par Gernet, o. c. 391. Ailleurs, on trouve seulement à comparer, avec un sémantisme différent, l'arm. bufn « main, poing ; force » (Lidén, Toch. Sprachgeschichte 32 sq. ; Pokorny 129). En grec, çtip a été rapidement concurrencé par les formations du groupe de xXéTtTtù, également ancien et spécialisé pour cette notion. <|>upia|i6s : *• (probable) «coffre à vêtements» (//. 24,228 et Od. 15,104; A.R. 3,802, f. clair; Nonn.). Terme homérique rare, repris chez A.R. et Nonn. comme glôila. Dans l'onomastique, localité Owpia[xoC en Élide (St. Byz.). Et. : Mot d'emprunt ? Les Anciens rapprochaient ç<5p, çtipioç (Ératosth. fr. 4 Powell). Les modernes ont supposé à la base un adj. *çtbpto(; « portable », skr. bhâ- ryà- ; doutes chez Mayrhofer, Et. Wb. 2,475 et Chantraine, Formation 133 (accepte l'emprunt). D'autre part, hypo- thèse pélasgique indémontrable chez Van Windekens, Le pélasgique 127 ; Furnée, Konson. Erschein. des Vorgriech. 389, appelle en renfort la glose x"pi«!^^Ç (^^<') ' >'t(i-ni (Hsch.), évidemment corrompue, cf. (ptùpiajiôi; • xi6tùT6ç (ibid.). <|>û)S, çwTÔç : m. «homme, héros, mortel» (Hom., trag., poètes) ; jamais employé au f. [chez E. Hél. 1094, duel olxxpà çûte pour Hélène et Ménélas] ; exceptionnel en prose {P. Ryl. 77,34, Hermoupolis, n» s. après, signalé chez LSJ). La glose Kp7)Ttùv. çtàç • àv^p n'apporte rien (série des rxôjaaat xarà ttôXeiç, Bowra, Gl. 38, 1959, 59, où la comparaison avec Épidaure est erronée). Mot sans dérivation. Et.: Obscure. Si la flexion en dentale est secondaire, identité formelle entre le nomin. grec et skr. bhds- n. « lumière, éclat, majesté », Mayrhofer, Et. Wb. 2,499 ; mais du point de vue sémantique le rapprochement serait malaisé. <|)ûs : voir «pas, C, 5. <|>(i>av, if&aviv : m. « vêtement de lin grossier » (Gratin. fr. 250, cf. Poil. 7,71 xiT'iiv AlyiiTfnoç), « voile (de navire) » (Lyc. 26, gramm.). Diminutif (pwa(a)ti)viov «serviette» (Luc. Lex. 2, EM), -fifjLi- (Ar. fr. 784). Noter dans l'onomas- tique *ti)(jtov [[sic] en Béotie, v« s. av.), Bechtel, H. Perso- nennamen 600. Et.: Terme technique, devenu une glôtta (Lyc, Luc); emprunt d'origine inconnue ; l'hypothèse égyptienne, à partir du passage de PoUux, n'est nullement démontrée. ÛTiYê) -tïïoç : f- ou m., sorte de fifre (Plu., Juba ap. Ath., etc.). Diminutif -tyriov n. (Posidon., JEh), dérivé -tYYtoT;^? (Gloss.). Et.: Nom d'instrument de musique en -lyÇ, obscur et probablement emprunté comme les autres de la même série, Chantraine, Formation 398 ; selon Plu. JVfor. 961 e, aurait été inventé par Osiris. ({>(ii>u| : voir TTÛuÇ. <|>w\|/ : çioç (Hsch.). Glose apparemment corrompue ; hypothèse peu plausible de W. Aly, Gl. 5, 1914, 72, partant de *ta(i7riXov, X<^'^- TBiv (Hsch.), avec le préverbe rarissime au- marquant la séparation, lat. au-, ci-dessus s.uu. «5 et aûx^TTeiv ; l'hypothèse d'une origine Cretoise, chez Wackernagel, Vorlesungen 2, 155, est fragile, cf. c(f(i.^<>i, att. -à-urto. Mais pour le groupe homérique difficile, part. aor. xexaSc&v « privant de », etc., voir s.u. xexoSc&v. Et. : Verbe de mouvement peu usité, très probablement en rapport avec xix(i6-xâvoç « fendu jusqu'aux épaules » (Hippon. fr. 28 M). Degré long dans X'^vigixa • xaTa[i.<î)X7i(xa (Hsch.), cf. x'')^<^°"' " tœfaiJKû- xifiaaCTBat (Hsch.) ; xara-x'i/ivif) « dérision » (Ar., etc.), Taillardat, Images d'Aristophane § 578 ; xuao-x^v») (Hsch.), voir s.u. xiioGoç et Taillardat, Suétone 129. 2. Adv. ancien x^v-Sàv « avec la bouche ouverte » [Od. 21,294, Call., Nie, Luc, etc.), d'où xavSo-TténQç «grand buveur» {AP 11,59), adj. secondaire x^^Séç «à large ouverture » (Ath. 10,436 d). Doublet xavSà (A.D.). II. Radical x^w- : 1. X'^^'^î^" * gouffre, ouverture, bouche béante », etc. (Hés., Hdt., att., etc.), plus -à-rtov (Hero), -axtaç, pour un tremblement de terre (Arist., D.L., etc.), type de axiytxaTtai;. 2. xàa^-ri « bouche béante, bâillement » (Hp., PI., etc.); x^-^V^^W^^ «bâiller, être bouche bée » (Hp., Ar., PI., etc.), composés en àvci-, êm-, xara- ; Xaivu — 1240 — aussi -éo(xai (Théoc.) ; -7)(ia (Ar.), -yjoiç (Gramm.) ; Xaati-tiSTjç « qui bâille, somnolent » (D.L., Plu.) ; chez les gramm. « qui fait naître un hiatus » {A.D.), avec -cdSéoi, -ûiSta (Eust.). III. Divers verbes expressifs : I. x'"-'^'^ ^^ x"^'^''*''^ « crier » (Hsch.) ; thème /âvu- assez ancien supposé par le nom Xavii-Xaoç, Thessalie, Bechtel, H. Personennamen 464. 2. x«<"'"pEÏ'^ • 7tspi6XéîTeiv (Hsch.), d'après Oecapetv. En grec moderne subsiste x'^'"''^ • béer, bâiller aux corneilles », avec x^ofia n. « gouffre », xœ ^^^ 'ghç-, type de ipà-cTxcû, etc., cf. lat. hiascô et hiscô à côté de hio, et xatvco, sur xâv-. Pour le radical xâv-, de 'ghTi-, on rapproche d'abord le groupe de v. isl. gan n. « fait d'ouvrir la gueule, cri », etc., répondant à x ^f- Bechtel, Gr. Dial. 2,319. L'adj. serait prédorien si l'on accepte l'expli- cation donnée ci-dessous. Et: En posant une dentale originelle, soit *x"'^'°"* Xaaio-> xahio-, dérivé de *xaTO- qu'on aurait dans sù-XaTÔ-TEpov • rtXoudttîiTepov (Hsch.) [glose qui ne paraît pas suspecte], Lagercrantz, KZ 35, 1899, 287-291, a bien reconstitué ce groupe, qui pourrait être en rapport avec germ. 'goda-, got. gops, ail. gui «bon», etc. Mais il faudrait alors séparer l'adj. germ. du 'ghedh- (Pokorny 423) à quoi on le rattache d'ordinaire ('ghôd-J, et invo- quer, avec un '-t- sufïîxal, une racine de forme 'ghâ- (germ.) / 'gha- (grec), non autrement connue. Xaîpu : f. X'X'P'^'^" (Hom., etc.), tardif x«pû, aor. Ixatpiiaa (Plu.), pf. xexipirixa (Ar., etc.) ; moyen prés, tardif xa'pot^a' (voir LSJ) ; fut. xâpi^ao(i.œt (Plb., etc.), -Y)[t.y\, etc., Chantraine, Formation 148 ; probablement même mot avec valeur concrète, par métaphore, « pointe de lance » (Stesich. fr. 267 Page, Ibyc. fr. 340 Page, Pi. Dith. 3,13), glosé èTTiSopaTtç (Schol. Pi. O. 9,128), plutôt que mot différent qui serait apparenté à x"'?^"' ' Pov)v6ç (Hsch.) et xo'P"^? « écueil », selon une théorie de Persson accueillie par Boisacq, mais écartée avec réserve par Frisk, s.u. x'^PV-'t 2 ; voir plus loin s.uu. x«P^« ^^ XO'P'^Ç ; également des composés, plus bas. En composition : xapiJi^-çptùv « au cœur joyeux » {H. Hermès 127) ; au second élément (iEVE-xîpiXTlç « qui combat de pied ferme » (Hom.), aussi "Xapfioç {II. 14,376), i7r7rio-xiip(ji.'')Ç « qui combat sur son char» (Hom., iEsch.), avec Inno- même sens (Pi.); voir E. RUedi, Vom 'EXXavoSixaç 38 ; encore chez Pindare les hapax àxajxavTO-, atSôtpo-, x«'^''°" '< etc. ; en outre, avec le sens secondaire de « pointe de lance », les gloses Syx«PH'°'^ * àvtûçEp^ T7)v alxi^V (Hsch.) et xàfX^Pt'O'' " "^^ '^'^ >-<^YX^v fivci ëx^iv. MaxeS6vEç [l'ethnique supprimé par Latte]. 5. X'^PfJ'" n. «ce qui réjouit, joie, plaisir» (Hom., Pi., trag.), terme surtout poétique du même type que Tnjfxa, Chantraine, Formation 180 sq., avec ènl- (E., etc.) ; pour Homère, voir Latacz, o. c, 122-125. 6. xapM'OV^ '■ «Joie> plaisir », souvent au plur. (S., E., PI., X., etc.), même groupe que fjSovir], xaXXov^, Chantraine, o. c, 207, plus -ix6ç (Procl.) ; aussi xapfAooiivT) f. «plaisir » {P\u.,LXX, etc.), avec l'adjectif plus ancien -auvoç «joyeux» iHdt., Plu., etc.), Chantraine o. c. 210. B. Adjectifs. 1. Composés en -xap-jf]?, supposant un n. 1241 xâXa^a anc. *y[&po<; : quelques formes anciennes, è7tt-xap% « agréa- ble » (^sch., LXX), Tcepi- « très joyeux » (Hdt., S., Ar., etc.), avec -eta (PI., etc.), ÔTtsp- même sens (Plb., etc.), et surtout plus récentes, Buck-Petersen Reverse Index 727-728. 2. Adj. verbal j^apxàç «dont on se réjouit, bien- venu » (Archil., S., PL, etc.), avec ini- « dont on se réjouit » (ffisch.. S., etc.), var. -/dtp-njç (Philonides), etc. 3. Xdcppicov « qui réjouit », pour Zeus en Arcadie (Paus. 8,12,1). II. Groupe moins productif en x°"P"- !• X°"P'')^<^^ '• «joie » (Ar. Ach. 4), hapax comique avec le suffixe du Bubst. i4Xyv)S<«)v. 2. /aipoCTÛvY] f. « joie » (inscr. BCH 50, 1926, 529, Marathon; Hsch.). 3. xaipé-'«a>«oç «aimant le mal » (gramm.), avec -i (Ph.), -[a. (Arist. v. l.), plus récents qiie èTii-xaipéxaxoç (Anaxandr., Arist., etc.), avec -iû> (Phld., etc.), -£a (Arist., Plu., etc.), et le contraire lm-Xœtp-(4Y'''^°Ç • •!"' *^ réjouit du bonheur d'autrui (Ératosth.). 4. *x"'P^""P'^^o^ * cerfeuil », lat. chaerephylon (Colum.), caerefolium (Plin.), voir André Lexique 64. 5. Verbe x^^PStIÇci) « saluer par x*'PS » {LXX, D.L., pap.), avec -i(7[Ji,a n. (Schol.), -loixàç m. (Plb., etc.). Dans l'anthroponymie, plusieurs séries parallèles, en Xap- et Xatp-. 1. Sur *x(£poç, série importante en Xap(s)-, Xap(o)-, Xàp-iTTTtoi;, etc., et surtout -xàpTiç, KXeo-xàpvjç, G)eo-, etc., avec les simples Xdcpvji;, -tjtoç, -tvyjç, -ïvoç, probablement Xàpcov et XapcivSotç, Bechtel, H. Personen- namen 464-466 (voir aussi s.u. 2 Xâptùv). 2. Sur x<^P!^^> noms en Xap|.i(o)-, Xàpji-avSpoç, etc., et -xapixoç, 'E7tt-xœp(xoç, IloXii-, etc., avec Xapjiîiç, Xàpjjitç, -tSirjç, -tXoç, etc., ibid. 468-469. 3. Petite série sur yap-vôc; : noms en -xapToç, comme 'AyXé-x«.?TO(;, etc., et XapTtaç, -cov, ibid. 469-470. 4. Riche série sur Xaip- : Xaipé-pioç, Xottpi-yévifjç, Xaipo-xXïiç, etc., et les simples Xaipéaç, -iç, -taç, -tSocç, -tûjv, ibid. 462-463. 5. Plus rarement, radicaux Xaipecri- et XatpTjCTt-, ibid. 464. 6. Noms isolés : Xaip^jxtùv ibid. 511, Xap(ji6cuvoç 501, Xapà f. 617. Dans la toponymie, on a peut-être Xatptivsia ville de Béotie (Th., etc.), selon l'éponyme Xatptùv fils d'Apollon (Hes. fr. 252 M-W), avec -e\iç, -ix6ç, etc. En grec moderne, on a encore x^^'p^i 3C°''P^> surtout Xatpofxat « se réjouir », ^oLpoi^ievo^ « joyeux », -/aiperS) et son groupe « saluer », xo'^ps>'°'><^ ♦ jo'^ maligne », ouYxap''«a ♦ félicitations ». Voir aussi s.uu. xi^P'Ç ^^ X'''P°'^"^Ç- Et. : Le vieux présent xœtpû> de *xap- Vlo- est rapproché depuis longtemps du skr. hdrgati « désirer, aimer, avoir plaisir à », si l'on pose "ghPr-y'lo- pour le grec, *gher- pour le skr., v. Mayrhofer, Et. Wb. 3,383 ; de cette dualité, Nussbaum, Gl. 54, 1976, 248 sq., déduit la possibilité d'un très ancien présent athématique ' ghér-ti. Ailleurs, on trouve en italique le groupe de lat. horlor, v. lat. horitur « il exhorte » (Ennius), osq. herest « uolet », omb. heri « uult », etc. ; en germanique, groupe d'ail, be-gehren « désirer », v.h.a. ger « désirant », gerôn « désirer », gern « désireux », got. gairnei « souhait, désir », cf. falhu- gairns « aimant l'argent » etc. Pour l'armén. jir « don, faveur », voir s.u. x"P'Ç- Pour d'autres rapprochements plus lointains ou incertains, voir Frisk s.u. et Pokorny 440- 441, thème 'gher- « désirer » ; pour les notions de « plaisir, faveur, envie », Benveniste, Institutions indo-européennes 1, 201 ; c'est justement que Frisk écarte le rapprochement suggéré par certains avec le thème 'gher- « saisir », Pokorny 442, ici s.u. x^pToç. Enfin, tentative compliquée d'Adrados, Homenaje A. Tovar, Madrid, 1972, 39-45, pour rapprocher des verbes hittites à redoublement, f^a^^ariga- « grat- ter » (??), f^al}hars- «rire » : il suppose, à côté du groupe de xo'^P'û. un verbe à redoublement disparu *xap-xatp (à déduire de xâp-xapoç « qui coupe, aigu » et de xap-xaCpca « trembler » [?], sans aspiration, voir ici s. uu.), afin de réunir les notions de « pointu, aigu » et d'« émotion » ; l'ensemble n'est pas convaincant. XOiTi] : f., dor. xa^Tâ (Alcm.) « longue chevelure » (Hom., poètes), « crinière » (Hom., etc.) ; dit pour les feuillages (Call., etc.), pour un cimier (Plu.). Composés : surtout xuavo-xatTigç « à la chevelure ou crinière sombre » (Hom., Hés.) ; vocat. -xairâ en fonction de nomin. (//. 13,563; 14,390), Chantraine, Gr. Hom. 1,199, poster, indéclinable (Antim. fr. 27) ; une vingtaine d'autres, p. ex., (jisXaY- (Hés., etc.), xpûao- (Pi., etc.). Dérivés : xaiTi^eiÇ, ion. -éeiç (Sémon.), dor. -àsiç (Pi.) « à la longue chevelure ou crinière » (poét.) ; par extension pour des plantes (Nie.) ; xa'fwjia « cimier » (^sch. Sept 385). Verbe *xatTtÇ (AP), -xortéu « dévaster par la grêle » (Thphr.), -tpiiXaÇ « qui surveille les nuages de grêle » (Plu., etc.). Dérivés : xaXàî^tov n. « petit kyste » (méd.). Adjectifs : XaXa^Tlst.ç, dor. -âsiç « comme la grêle » (Pi., AP, Nie, etc.), -aïoi; (Orph.) ; XaXàÇioç épithète de Zeus à Cyzique (inscr.), d'Apollon à Thèbes (Procl.) ; subst. -loç, nom de pierre (Orph.), cf. -iaç m. « id. » (Pline), -ÏTtç f. « id. » (Gp.) ; -tiSifjç « qui ressemble à la grêle » (Arist., etc.), « qui amène la grêle » (Arist., Gp., etc.), « ladre », dit des porcs (Arist.). Verbes : xœXaÇàcù « grêler » (Luc), « avoir la maladie des porcs » (Ar., Arist.), avec èm-, xaTa- ; de *xaXaÇ6co, -coaiç, pour les yeux (Gai.). Dans l'ono- mastique, peut-on rapprocher le dème des XàXaÇoi à Chios ISEG 19,584 et 585) ? Grec moderne x^^a^œ et surtout x^'^'^Z'- n- Et.: Depuis Solmsen, Archiv. f. Slav. Philol. 24, 1902, 579, on rapproche notamment une série de termes slaves : xâXa^a V. si. llëdica « neige fondue », Slovène zlëd « verglas », etc., Pokorny 435. On posera donc pour le grec *xaXa8-ffa. vaXôw : éol. 3» pi. présent x^Xaiai (Aie. fr. 326,9 L-P ; cf. E. M. Hamm, Grammatik 29) ; présent hapax xaî^atvû) (PS. Hés. Se. 308); fut. -&a(ù (Hp.), aor. -ac(o)a (H. Ap., etc.) ; part. -àÇaiç (Pi. P. 1,6) ; 3« sg. èxàXa^e {SEG 9,72,80, Cyrène) ; pf. )CEX(iXao[Jt.ai (att., etc.) : « relâcher, d'étendre, se relâcher » (ffisch., etc.) ; en composition avec àva-, 8ia-, hzi-, Trapa-, ûto-, etc. En composition, thème xa^'i". ï^'S^h, Wortbildung' § 79 : xaXt-(ppû)v « irréfléchi » {Od. 4,371 et 19,530, AP, etc.), avec -çpovétù (Od.), -çpooiivT) (Od.) ; secondairement XaXat-TOUç « boiteux » (Nie.) ; -puTtoç, probablement « saleté » que déposent les vêtements au lavage [composé de détermination] (Gratin, fr. 452); -6aoi<: «mignon» (Suétone, Péri Blasph. p. 52 et 129 Taillardat ; abstrait personnifié = xaXapà pàoiç) ; xa>-«-'ro>'éo) « se relâcher » (Dsc, etc.), cf. TOcXai-, ToXa-, etc. Dérivés : 1. xi^"°'Ç '• «relâchement», etc. (Hp., PI., Gai.), avec 8ta-, ôto- ; 2. -a[A^aP<^Ç «lâche, relâché », xaXaaiiôç « destruction », xiXaojia « ruine », etc. Et. : Incertaine. Hypothèses sans consistance énumérées et écartées par Frisk. A l'intérieur du grec, même forma- tion xa'^'i<'(<^)«' = xaCha.-9à'°? V^'^'^'* icàvra yivûxjxôvtcov (Hsch.). D'où : XaXSata f. (St. Byz., etc.) ; -aïxiç (Ath., Plu., etc.), -at!;t>i (Ph.), -aïaTt (LXX). Les XàXSoi, habitant la XotXSta (St. Byz., Eust., etc.), sont un autre peuple qu'on rattache au pays des Ourartéens (région du lac de Van), pour lequel le culte du dieu Çaldi est attesté, RE s.u. Chaldaioi 2 (vieilli), Goetze, Kleinasien' 191, n. 6 ; peut-être les mêmes que les XaX8aïoi d'Arménie (Plu. Luc. 14, etc. ; Str. 12, 548 sqq.) ; le nom original n'est pas connu. 1242 XaXeirôs, -^, -6v : «pénible, difficile, dangereux», dit d'êtres vivants « dur, cruel, sévère », etc. (usuel depuis Hom.). Composé : Tzay-xàXemz « très pénible » (PI., etc.). Dérivés : x^Xercé-niç « difficulté, sévérité » (Th., PL, etc.) ; XaXercniç • x«>-e"<^'^? (Hsch.), v. Benveniste, Noms d'agent 73; adj. poét. xaXs7r(jpif)ç (Mimn. fr. 11). Verbes : xaXsTtatvo « être rude, violent » (Hom., etc.), avec km-, àv-ri-, ûno- ; x»^^'"'^ • tourmenter, maltrai- ter » (Hom., etc.), moyen « s'irriter » (A.R., Nie, etc.). Nom propre XàXsTroç, Bechtel, H. Personennamen 501. Et. : En dépit de son ancienneté, adjectif isolé et inex- pliqué. Hypothèse sans consistance de Ribezzo, BIGI 16, 1932, 73, rapprochant x"^"^?. etc., avec un suffixe dit < proto-hellénique » -tto-. XaXîa : f|'"0'JPY^Ç • mineur de cuivre » (Posidon. 47 J), « qui travaille le bronze, bronzier » (Luc), déjà -1X7) (Arist.) et -eu (/. Lindos 84, 119, 137, iii« s. avant, etc.), antér. chypr. kalakowo[ro]ko gén. = XaXxo/'o[p]YÔi {ICS 341 a, s.v.l.) v. O. Masson, Hep. Dept. Ant. Cgprus 1977, 156 ; aussi -eïov, -ifKJta, -ta ; -topOxoç « mineur de cuivre » (Tz.), avec -eïov (Str., Plu., etc.), -é(ù (Lyc) ; -ôtitiqç «fondeur de cuivre» (/G II', 8464, v' ou IV s. avant), avec -ÔTmQÇ « qui met au feu » (ci-dessus s.u. ôtitôç), non -7mr)ç suggéré chez LSJ. B. Formes en -xaXxoç : &- * sans bronze » (S., etc.), ÈTtt- « couvert de bronze » (Hdt., Ar., etc.), sO- « de bronze solide » (Hom., ffisch.), ndf- « tout en bronze » (Hom., Œsch., S., E.) ; èpst- « bronze de la montagne » ou « cuivre rouge », voir s.u. Ôpoç [serait sémitique (??) selon Szemerényi, JHS 94, 1974, 152] ; en face de xaXxoOç « chalque », 8t-xaXxov n. « double chalque » (Poil., etc.), xpt- (Thphr., inscr.), Ttevré- (Aristophon), etc., sur le modèle de 8i-<à6oXov, etc., selon Debrunner, IF 60, 1949, 39-40. Dérivés : I. 1. x*Xxeiii; m. « qui travaille le cuivre, le bronze» (Hom., etc.), aussi pour d'autres métaux, «for- geron » en général (Hom., etc.) ; déjà mycén. kakeu (Knossos, Pylos), Chadwick-Baumbach 255-256, Lejeune, Mémoires 2,171, etc. ; par contre, chypr. kakeu très douteux dans ICS 10 et 137, malgré Luria, Kadmos 2, XaXKÔs 1963, 68-72 ; pour la relation avec x^Jj^otOtcoç, voir Perp'illou, Subst. en -eiiç, § 319-320 ; également nom de poisson (Opp., Ath.), probablement d'après la couleur, Saint-Denis, Animaux marins 20. Dérivés : xa'J'^ïoi;, -eïoç « du forgeron » (Hom., Hés.), -^ïov, -eïov n. « forge > (Hdt., etc.], «ustensile en cuivre, bronze», etc. (Hdt., att., etc.) ; ion. xa>J«e<ûv m. (Hom.), att. -ci)V (Hdn. Gr.) « forge », dor. -lov {SE G 11,244, Sicyone v« avant) « maga- sin de bronzes », Lejeune R. Et. Ane. 45, 1943, 186 ; mais plutôt qu'un dérivé de -eûç, on y verra un ancien -ej/civ avec Ruijgh, Études § 211. Verbe : -eiicû «travailler le cuivre, le bronze», etc. (Hom., etc.), avec préverbes; également -sta f., -eu(xa n., -euT?i<; m., -eutixôç ; 2. XoXxtov n. « ustensile en cuivre, bronze ; monnaie de cuivre » (Ar., att., etc.) ; -tSiov n., dimin. (Hermipp.), -iSÏTiç f. « prostituée d'un sou » [Corn. Adesp. 1352), v. Taillardat, Suétone, 51 et 125 ; -ùSpiov n., dimin. (Zos. Alch.), plur. -la « petite monnaie » (pap.), cf. Monteil, Mél. Chantraine 146 ; 3. xa'^'*'«. "'^oç '-, nom de divers animaux : un oiseau non identifié (//. 14,291, etc.) = xiijiivSiç, voir s.u. et en dernier lieu M. Meier, -tS-, 52-53 ; un poisson mal identifié, p.-ê. l'alose (Épich., Arist., etc.), Saint-Denis, o. c. 20 sq., Strômberg, Fischnamen 74 sq. ; une sorte de lézard (Arist.) ; nommés d'après la couleur cuivrée ? 4. xoîocdcç, -àSoç f., plante identiflje au xpuaàv- es(Jtov (Ps.-Dsc.) ; 5. yjxXxSu; m. « forgeron » (lasos, inscr. chrétienne, Bull, épigr. 1971, n» 625), suffixe -Sç des noms de métier; 6. -t-niç m. «forgeron» (inscr. Pisidie [avec -str/jç]), nom d'un minéral, l'alun (Gai.) ; -ÏTtç f. (Dsc, etc.) « minerai de cuivre » (Arist., etc.) ; v. Redard, Noms en -t/jç 36,63. II. Adj. : 1. x^-e«>Ç (Hom., etc.), déjà -ej/oç dans mycén. kakejapi (Knossos, instr. pi. f.), Chadwiclf- Baumbach 256, -eoç (Hom., Hdt., trag.), éol.-dor. -loç (Aie, Épich., inscr.), auparavant mycén. kakijo (Knossos, duel), att. contr. -oOç, « en cuivre, en bronze », au propre et au flg. (Hom., etc.) ; subst. -oOç m. « monnaie de cuivre, chalque » (att.), avec -laïoç « d'un chalque » (pap.) ; 2. -ivoç « de bronze » (inscr., pap.) ; 3. -txôç « en monnaie de cuivre » (pap.) ; 4. -tiSi)? « qui ressemble au bronze » (Thphr., etc.). III. Verbes : 1. x*^>"i" * ga™ir de bronze, forger » (Pi., AP], avec xara- (Hdt., etc.), Trepi- (LXX) ; d'où -cù|jLa n. « objet en cuivre, en bronze » (Ar., att., etc.), « tablette de bronze » (Plb., inscr.) ; -to[X(iTtov n. dim. (inscr. Délos) ; -wtia-roupY^ç m. « forgeron » [P. Rgl. 397, III» s. après, etc.), -to|xa-râç m. « id. » (inscr. d'Éphèse, Alh. Mitt. 6, 1881, 142 [gén. xap>«"[^aTâ8o(;, sic]) cf. Schulze, Kl. Schr. 301, forme plus courte -toiiôç (P. Lond. 1170, iw s. après, etc.; I.G.L. Syrie 998, C, 11, v» s. après), même suffixe que xaXyiÔLi;, cf. O. Masson, Zeit. Pap. Epigr. 9, 1972, 97 ; 2. x«^^'^<^ « résonner, briller comme l'airain» (Poil., Schol., etc.), «jouer avec une pièce de cuivre » (Alex., Hérond., Poil.) ; plus composés àTTO- (AP), Û7I0- (gramm.), etc. ; avec -lofiéç, jeu analogue (Suétone, Poil.), v. Taillardat, Suétone, 72 et 172, qui en sépare l'adv. xa^'vSœ (P»"-. Hsch.) ; 3. xaXxeiio), voir ci-dessus, I. 1. Dans l'onomastique, probablement le toponyme XaXxtç, -tSoç t., surtout ville d'Eubée, Chalcis, aussi en Étoile, en Élide, et aUleurs, avec -iSeùç, -t8ix6ç, notamment -tSix^, la Chalcidique, -i8t!;<û « imiter les Chalcidiens » 1244 (gramm., etc.). Épithète divine : XaXxt-oixoç pour Athéna à Sparte (E., Ar., Th., etc.), Ôti xœX>'oûv sïxev oïxov (Suid.), probablement sur l'adj. xJ«'o?- Anthropony- mes : probablement mycén. kakeu = XaXxeiiç, Chadwick- Baumbach 256. Rare en composition : XaXqo-8àii,avç (Schwyzer 77 ; Argos, vi« s. av.), Bechtel, H. Personennamen 115,464. En grec moderne xa^i^Ç * cuivre », x'^'^'^l'-"- * cuivre ; objet en cuivre », x°''^"t^*'^°'? * forgeron », x<^'^'^^'>'°Ç « en cuivre », et des termes techniques comme x*^"»- Ypacpta, etc. Il existe aussi (^Ttaxtpt « cuivre », emprunté au turc. Et.: Obscure. La technique de l'utilisation du cuivre et de la fabrication du bronze, alliage de cuivre et d'étain, remonte très haut dans le bassin égéen et doit avoir une origine proche-orientale, en liaison partielle avec Chypre (Alasia à haute époque) et ses mines de cuivre. Voir Forbes, Stud. Ane. Technol. 9, 71 sqq., 97 sqq. ; pour les forgerons mycéniens, Lejeune, Mémoires 2, 169 sqq. ; pour Homère, D. Gray, JHS 74, 1954, 1-15. Pour le mot xa>Jt6ç, il s'agit en tout cas d'une dénomi- nation commune au cuivre et au bronze, comme dans le groupe partiellement i.-e. (non représenté en grec) de lat. aes « cuivre, bronze », skr. dyas- t fer, métal » [ancien- nement « bronze » selon Eilers chez Mayrhofer, Et. Wb. 3,631], got. aiz « airain, bronze », etc., Pokorny 15 (avec abandon de sa théorie antérieure expliquant 'ayos- par le nom d'Alasia). On a cherché dans trois directions principales : a) depuis Curtius, on a évoqué quelques noms du « fer », russe ielézo, lit. geleîis, etc. ; encore avec réserve Pokorny 435, s.u. 'ghel(ë)gh- ; 6; on a songé à une notion fonda- mentale de « couleur rouge », depuis Kretschmer, Einleitung 167 n. 3, Gl. 32, 1953, 3, en rapprochant xàXx'») f- « murex, pourpre » (var. x'i^''l> X<^'^X'l)< ^'^^^ développée chez Georgiev, KZ 63, 1936, 250 sqq., qui retrouverait la racine de x'^^P"^?. ^t". Voir ci-dessus s.u. xàXxv), mot dont le sens et la graphie sont flottants ; cette vue est accueillie assez favorablement par Frisk, qui admettrait le sens de « métal rouge » ; e) enfin, l'hypothèse d'une origine proche-orientale n'est pas nouvelle. On a songé jadis au « phénicien » (Lenormant), à r« araméen » (Eisler). Plus récemment, évocation vague des « Khaldi » de l'Ourartou chez Dussaud, Prélydiens (1953), 161-162 (mais voir s.u. XaXSaïoi) ; ou encore, du sumérien kal.ga « [cuivre] fort », Dossin, R. B. Ph. 49, 1971, 9 (mais la locution exacte est urudu kal.ga, Limet, Le travail du métal au pays de Sumer, 39, etc.). Enfin, Pisani, Ann. Ist. Or. Napoli 7, 1966, 46-47, fait intervenir un nom anatolien du ♦ fer » ]}apalki- (Laroche, Rev. Hilt. As. 15, f. 60, 1957, 10-11) et y rattacherait xtÙMitç, d'une manière ou d'une autre. Hypothèse peu convaincante ; voir aussi s.u. XàXuSeç. On conclura que ce mot déjà mycénien, avec sa technique si importante pour la métallurgie antique (ci-dessus s.u. aî87)poç), a été emprunté, à haute époque, à une langue et à une civilisation non détermi- nables actuellement. XâXuges, -cov : pi., les « Chalybes » (Hdt. 1, 28 ; ffisch. Pr. 715; X., A.R., etc.), peuplade de la côte sud du Pont-Euxin (à l'est de l'Halys), v. Ruge, RE, s.u. Chalybes 1, différente des "Ap|jL6Vox(iXu6e(; ibid., s.u. Chalybes 2 ; 1245 XavSâvcd l'éponyme mythique était XàXut);, un flls d'Ares. Les localisations variées indiquent des castes de forgerons, selon X. de Planhol, J. Asiat. 251, 1963, 298-309. Variante thématique XàXuBoç (ffisch. Sept 728; E. Aie. 980, etc.). Emploi poét. du sg. comme substantif : x'^^'J'J' •"• « fer durci, acier » (.ffisch. Pr. 133 ; S. Tr. 1260, A.P., etc.) ou comme adj. « en acier » (Nonn.) ; cf. Blumner, Techno- logie 4,71 ; Rommel, BE s.u. Stahl ; pour cette dénomi- nation géographique, cf. lat. ferrum Noricum pour l'acier. Dérivés : XoXuêta « pays des Chalybes » (Sch. A.R.), -1x6? « du pays des Chalybes » (Arist., St. Byz., etc.), -pSixàç, même sens (St. Byz., Eust.), cf. (ioXu68ix6(; ; par extension «en acier» (Gratin., Lyc.) ou «acier» ^E.). En grec moderne, petit groupe savant sur x^J^u^ ^t XaX>i6aç « acier », avec xaXiiSSivoç, xa^uôoTroiôi, xaXu6ôi, etc., remplacé en démo tique par àxaàXt n., à-rcraXévioç, etc. El. : Nom de peuple sans étymologie. Le nom poétique de l'acier x'^'^^'l' étant une dénomination secondaire, il n'y a pas de raison pour le rapprocher d'un nom hittite et « pan-anatolien » du « fer » ^apalki-, selon l'hypothèse d'E. Laroche, RE G 86, 1973, p. xix ; voir aussi xa>^>"^?- Xa^iaî : adv. (Hom., att., etc.) « sur terre, à terre », sans mouvement ou avec mouvement. Autres formes adverbiales du même groupe : 1. xat^^^s [v^""- ^^^ "^^^ -àî^e] «vers la terre», avec mouvement (Hom., Ar., E., prose récente), analog. de eùpâÇe, etc. (plur. *-av(;-Se), mais ace. périspomène att. (analog. de xa(^ôc6sv), enseigné comme seul correct (Hdn. Gr. 2,951) ; 2. x^^l^âGev « de dessus terre » (Hdt., Ar., etc.), var. -aï0ev (Plu.), -69ev (Gratin., X., Plu. ; cf. A.D.) ; 3. -âStç « vers la terre » (Hom., iEsch.), p.-ê. -àvSiç (seulement Theognost.), qui serait dorien, v. Solmsen, Beiiràge 113; pour toute la série, Schwyzer, Gr. Gr. 1,624-625 ; M. Lejeune, B. Et. Ane. 42, 1940, 227. Sur le thème xa[Jtai'-/xa[J''". ^^^ cinquantaine de compo- sés. Ainsi : xa^at-ïevi^Ç * "^ de la terre » (Hés., Pi., etc.) ; -Spuç f. « chêne nain », voir Strômberg, P flanzennamen 109-111, et passim ; -eijvt)? « qui dort à terre » (Hom., etc.), f. -euvàç (Hom.), plus -sùvt) f. « lit bas » (iEsch., etc.), dim. -lov n. (PI., etc.), -tç f. (Theoc), var. -euvà f. (inscr. att., etc.) ; -î^tiXoç « qui reste sur le sol, petit, bas » (Arist., etc.); -Xétùv «caméléon» littér. «lion nain» (Arist., Plu., etc.), aussi nom de diverses plantes dont les feuilles ont des couleurs changeantes (Thphr., Dsc, etc.), André, Lexique 84 ; hypothèse inutile d'une « traduction » sur un mot sémitique, H. Lewy, KZ 58, 1931, 33, ensuite Szemerényi, JHS 94, 1974, 157 (avec akkad. nés qaqqari « lion of the earth = chamaeleon ») ; -TteT^ç « qui tombe à terre, est à terre, bas », etc. (Pi., Msoh., etc.) ; -ctxcôXtjÇ « ver de terre » (Hdn. Gr. 1,46), Gil Fernândez, Nombres de insecios 169 ; -TiiTO) f. « prostituée » (Timocl., Mén., Plu., etc.), avec -eïov (Phld., etc.), -éto (D. Ghr.), sur •niTtTEiv obsceno sensu, Taillardat, Suétone 119-120, etc. Adjectif correspondant : xaix-TlXôç « qui est à terre, bas, vulgaire » (Pi., X., Nie, etc.), suff. -iiXo-, Ghantraine, Formation 242. Seulement technique : xk|^-"'<; *•> dit de la vigne «rampante» {Gp., etc.). Redard, Noms en -rt}i; 69. Selon certains, degré réduit dans veo-x(Jt-6<;, voir s.u. Dans l'onomastique, XajiaiXétov anthroponyme, Bechtel, H. Personennamen 587. Peu clair : XajiùvTf), épithète de Déméter en Élide (Paus. 6,20,9; 6,21,1) avec le nom de héros Xàfiuvoç (ibid.). Actuellement, l'adv. usuel est xàfiou, X'^V-'^ * P^"" terre », avec x^'lJ'^^"^? * ^^^1 ^'' *> x°'i^'')^'>>^" ' baisser », etc. ; composés comme x*t"^ï^^° ^- * sourire », x*P"^^^^'^P° « arbuste », xaf^ofiifjXi « camomille », etc. Et. : Dans la conception traditionnelle, ancien locatif, ou bien datif (à sens local) de *xa(ià f., forme disparue ; comparer lat. humî loc. à côté de humus ; pour -at, Schwyzer, Gr.Gr. 1, 548 avec bibliographie, Frisk s.u., Beekes, KZ 87, 1973, 217-221 ; correspondance avec V. pr. semmai « en bas, à terre » soulignée par Fraenkel, Lit. Etym. Wb. 1298, 1299. Beekes, l. c, insiste sur la parenté avec Ttapat, TtàXai, et sur la valeur ancienne de locatif, mais son explication par une finale en laryngale, "-ii-ei, n'est pas démontrée, encore moins celle de Benveniste, Origines 96-98, qui postulait un *-i de « cas indéfini », voir plus haut s.u. TcàXai. En tout, cas, on a ici le degré réduit du nom de la « terre » représenté par XÔcûV, voir s.u. ; thème 'gh'>m-, Beekes, Largngeals 196, etc., cf. got. guma, v. isl. gume m. « homme », de 'gh°m-en-. Il n'y a pas lieu de rapprocher de X"!^"'^ '^ terme mycénien difficile kama « parcelle de terrain » (Pylos), ainsi encore Chadwick-Baumbach 256, modifié par Baumbach, Gl. 49, 1971, 185 : il s'agit plus proba- blement d'un neutre en -aç, de radical non déterminé ; voir encore ici s.u. xafiàv. Xanôv : xajxTTuXov (Hsch.). Voir s.u. xaêi^S- Xâp,i|;ai : plur., m. ou f. (?), nom égyptien des croco- diles (seult. nom. plur., Hdt. 2,69 [conj. inutile d'un nom. sg. x'^!J-4'°' chez .ffisch., Suppl. 878, signalée chez LSJ]). Évidemment en rapport avec le nom égyptien courant du crocodile msh, mais le détail est difficile. Le recours à une variante ég. hms souvent alléguée, récemment B. Hemmerdinger, Gl. 46, 1968, 243, et A. G. McGready, ibid. 250, n'est pas satisfaisant. Suivant J. Cerny, Ann. Serv. Ant. Egypte 42, 1943, 346-348, on partira plutôt d'une formule avec l'article indéfini, soit démot. hyn msh « des crocodiles », bien que le traitement du h ég. par un chi grec fasse un peu difficulté ; pour le dévelop- pement d'un p entre m et s, comparer 'Pœ[jn)j'»l<; pour le nom de Ramsès. Xavaâv : nom du pays de Canaan, Phénicie ou Pales- tine, -J) -fTj Xavaàv {NT, Ph., Suid., etc.) ou Xavaàv f. (NT), aussi Xavavata f. (J., etc.). D'où : Xavavaïoç « Cananéen » {LXX, J., Suid., etc.), et l'adjectif corres- pondant (NT), aussi subst. m. « marchand » {LXX). Et. : Selon les Anciens, le pays était nommé d'après l'éponyme Canaan, flls de Cham, Xavaàv ou Xavàavoç (Ph., J., etc.). Le nom correspond en fait à phén. et hébr. kn<'n « Canaan », cunéiforme (mât) Kinahhi, même sens, etc. Voir Koehler-Baumgartner, Lexicon' 462. Une variante ancienne est la forme XvS, nom de la Phénicie selon Hécatée {F. Gr. H. 1, fr. 21), avec un éponyme XvSç. Voir aussi s.u. fl>oïvi$ 2. XavSâvû) : fut. xE^'ïoi^o" [*xEvS-ao-] {Od., etc.), aor. ëxâSov (Hom., Hp., etc.), pft. xéxavSa (Hom.), p.q.pf. XavSâvu — 1246 5texàv8ei (var. -6v8et, II. 24,192, qui peut être ancienne, Wackernagel, Kl. Schr. 825, Chantraine, Gramm. hom. 1,427) : «contenir», au propre et au figuré (Hom., etc.), « être capable de » (Hom., poét.). Verbe épique et poétique, très rare en prose (Hp.) ; pas de composé. Comme second élément de composé : ei-xav8';^ç « qui a une bonne contenance » (Nie., Man.), eôpu- « spacieux » (Eust.) ; plus sûpu-xaSifjç (AP, Luc), ttoXu- (Théoc, Nie), pou- (AP 6, 153, Hsch.), pour le préfixe augmentatif, V. s.u. pou-. El.: Vieux verbe à alternance *xevS-/xov8-/*xv8-(X''8-)> qui a son correspondant en latin : '-hendô dans prae-hendô « saisir », etc., avec vocalisme -e- généralisé (mais -en- venant de '-en- ou *-p-). Pas de nasale dans le subst. apparenté praeda « butin », de 'prai-hëda ; de même, en germanique, le verbe important, v. isl. geta « atteindre », got. bi-gitan « trouver », angl. get, ail. vergessen, etc. On admet un radical 'ghe(n)d-, Pokorny 437-438. xâvva ou xiiwT) : f., sorte de perche de mer, probable- ment le «serran » (Épich., Arist., ffil., Pline, etc.) ; aussi Xivvoç m. (Numen. chez Ath.). Grec moderne xivvoç « serran ». Et: Incertaine. Ordinairement rapporté au groupe de Xatvco, x'i<''"û> ^'^^° ^"^ gémination expressive ; v. Strômberg, Fischnamen, 53 ; Saint-Denis, Animaux marins, 21-22. Autrement, hypothèse d'une origine égyptienne, sans fondement réel, chez Thompson, Fishes Xâos : n. le «chaos» originel (Hés. Th. 116, Ar. Ois. 691 sqq., etc.), «espace infini» (B., Ar.), «ténèbres infer- nales » (PI., O.S.), « gouffre, abîme » [LXX, Opp.). De là : Xa6o) « anéantir » (Simp., Olymp., inscr. att. [tab. deflx.]). Adj. correspondant : xaûvoç « poreux, spongieux, mou » (Hp., PI., Arist., etc.), flg. «vain, frivole» (Pi., PL, etc.). En composition : x*"^°-'^°''^'^Ç * citoyen naïf, benêt » (Ar. Ach. 635), TaiUardat, Images d'Aristophane § 472; -Xôyoç et -Ttoiôç « vantard » (Hsch. s.u. xauvàxwv) ; -TCpuxTOÇ « au derrière béant » (Ar. Ach. 104), -çptùv « stupide » (Schol.). Au second élément : fet-xauvoç (Érot.), Û7r6- (Ath., etc.), etc. Dérivé expressif xaûva^ m. « vantard » (Hsch. l. c.), Chantraine, Formation 381. Abstrait Xauv6-n)ç « porosité, mollesse, vanité » (att., etc.). Verbe Xauvéco « rendre lâche, amollir » (iEL, etc.), flg. « gonfler de vanité » (att., etc.), avec xaiivcoaiç « action d'amollir » (Ar., etc.), -tû(jLa (Plu.), -cùxixéç (Plu.). Autre formation : Xauvidcî^ei • TtXavqt (Hsch.). Voir aussi xœuXi-68û)v, s.u. En grec moderne, xâoç « abîme », et à partir de xa^o) tardif, le verbe xi^^co, &x'^aa * perdre », x^l^^^oÇ « perdu, distrait », x''-i>-^ aiisi encore Boisacq. Avec Schwyzer, Gr. Gr. 1,360, suivi par Frisk, il vaut mieux rapprocher XépaSoç « gravier, éboulis », bien que le vocalisme soit différent. Même rapport morphologique qu'entre 28oç n. et êSpa f. Mais l'étymologie elle-même demeure incertaine, voir s.u. x^poiSoç. Xapâo-au : att. -ttco «aiguiser» (Hés., etc.), flg. « exciter » (Hdt., etc.), « entailler, inciser, déchirer » (PL, etc.), «graver, inscrire», etc. (Arist., Théoc, inscr.). Nombreux composés : èy-, Sta-, hzi-, (astoc-, Ttapa-, Trepi-, ÛTTO-. Très rare en composition nominale : x°'P"5^'^°^''^°? « qui fend la mer » (Simon, fr. 23) ; voir plus loin, pour l'onomastique. I. Le principal substantif est x<^P°'5i M- ou t., « bois ou jonc aiguisé », « échalas » pour la vigne (Ar., Th.), « pieu » pour une palissade (Ar., Plb.), d'où « palis- sade » (D., etc.), «camp (retranché), fortiflcation » (inscr.. Plu., Plb., etc.), cf. L. Robert, Gnomon 1970, 599, n. 12, avec XàpaÇ dans la toponymie (IlaTpéxXou X'^P°'5> etc.). Autres valeurs : « bouture », notamment d'olivier (Thphr., etc.) ; nom d'un poisson, le sargue (Ath., Opp., etc.) ; sorte de bandage (méd.). Composés : xapow^o- 6oX[a « installation d'une palissade » (LXX), -Tcotta même sens (Plb.), -izoïéo^iai (App.). Dérivés comme Xapaxtaç m., jonc propre à faire des xtipaxEç (Thphr.), sorte de plante (Dsc, etc.), ou de poisson (Gp.); -lrt]c„ plante analogue, Redard, Noms en -Tsriç 78, au flg. « vivant derrière une palissade, cloîtré » (Timo), ibid. 27. Verbes : XapaxtÇtû « disposer en palissade » (Arist.), plus -tCT(ji6ç, pour des échalas (Pherecr.) ; x^po""^" ♦ soutenir avec des échalas» [Gp., pap.), «entourer de palissades, fortifier, protéger » (ffischin., D.S., Philostr., etc.), et composés ; -tù(ia « palissade, place forte » (X., D., Plu.), -toaiç « échalassage » (Gp.), fait de construire des palissades 1247 — Xopis (Lycurg., Ph., Plu.), -tbv m., probablement pour un vignoble (pap.). II. 1. xàpaYjjia n. « marque, empreinte, signe, monnaie » (S., AP, Plu., Luc, etc.), avec composés ; -y(x6ç m. « incision » (Thphr.), -Yfiifi t- « miche de pain » (pap.) ; 2. xâpaÇiÇ f- ♦ incision, marque », etc. (Plu., gramm.), plus des composés, êv> Ttep'-j etc. ; 3. -xTéç « entaillé, dentelé » (Hp., AP, Nie, etc.), composés : à-, àpTt-, veo-, etc. ; 4. -x-nfjp « graveur » (Euryphamus ap. Stob.), « graveur de monnaies » (inscr. Olbia) ; « signe gravé, empreinte, marque » (E., PI., Arist., inscr., etc.) ; « carac- tère », pour des lettres, symboles magiques, etc. (Plu., D.S., Jul., etc.), « caractère » au flg. de personnes ou choses (Hdt., Ar., PL, etc.), v. A. Kôrte, Hermès 64, 1929, 69-86, précisé par Benveniste, Noms d'agent 55 et n. 1, le mot en -T^p signiHant à la fois « (ouvrier) graveur » et « (poinçon) graveur », d'où « empreinte », etc. ; « style » {D.H., rhet.) ; sur -TY)p-, adj. -taTtxiç « caractéristique » (D.H., S.E., etc.), forme courte -i)c6ç (Phld., etc.) ; verbe -làî^w « frapper monnaie » (inscr. Samos), surtout -(Çw « graver, marquer d'une empreinte », etc. (Phld., Plu., etc.), avec composés; plus -tCT[ia (Tz.), -iaii.6ç (Tryph.). Dans l'onomastique, probablement Xdtpa^oç, nom du frère de Sappho (Hdt. 2,135, vii« s. av.), hypocoristique d'un composé en XapaÇt-, Th. Knecht, Terpsimbrotos 46-47 (moins plausible : Bechtel, H. Personennamen 61 et 464). Plus tard, XàpaÇ, notamment l'historien ffilius Claudius Charax {SEG 18,557-558). Pour X'^P"-^ dans la toponymie, voir I. En grec moderne x«pii?" ♦ inciser, graver », x^paxaç m. « règle », xapii'«"i^« "• * tranchée », x«P»"*'"lP"? • carac- tère », avec x<ïp*>''"lP^Ç") etc. El. : Le dénominatif *xapax- i/«/o- a développé plusieurs modalités de la notion d'objet « pointu, aiguisé », à partir de x terme technique, Chantraine, Formation 378, sans doute plus ancien que les attestations conservées. Mais les rapprochements sont incertains : au mieux lit. ieriù * gratter », soit2 'gher- chez Pokorny 441. L'hypothèse sémitique envisagée chez LSJ s.u., avec hébr. haras « graver », est en tout cas aberrante. Xapîa ■ Pouvéç (Hsch.). Glose d'origine inconnue et d'explication incertaine. Construction artificielle de Persson, Beitràge 1, 223, qui constituait un groupe hété- roclite avec x°'-P'^ * écueil, récif bas », voir s.u., et x'^Pi'-'^ « pointe de lance », voir s.u. xa'p" I- 4 ; théorie acceptée notamment chez Boisacq 1051, Pokorny 440 ; critique déjà chez Frisk s.u. X'^PWl 2. Xâpis : f., gén. -iiroç, ace. anc. (Hom.) et usuel X'^P'^'. secondaire (non att. selon Moeris) -ira (Hdt., E., X., etc.), plur. nom. -iteç dat. -toi, poét. -t-rsact : « grâce », en général, et plus précisément, avec LSJ : t grâce extérieure, beauté » (Hom., etc.), « gloire » (Pi.) ; « grâce, faveur, bienveillance » [de qui accorde] (Hés., iEsch., E., etc.), surtout «reconnaissance, gratitude » [de qui reçoit] (Hom., Pi., att., etc.) ; concrètement, « faveur » accordée ou rendue (Hom., trag., att., etc.), en partie, «cession» (pap.) ou «faveurs » [sens erotique], sing. (Hom.), surtout plur. (Pi., X., etc.) ; « plaisir, joie » (Pi., trag., etc.) ; noter aussi l'acc. sg. X'^P'"' devenu prépos., avant et surtout après son régime, « en faveur de, à cause de, pour » (II. 15,744 ; etc.). Études de détail par O. Loew, XAPIS, diss. Marburg, 1908 ; pour la langue homérique, Latacz, Freude, 78-98, qui part de l'idée de « séduction » (« Lustierung », « lustbereitende Wirkung », etc.) ; éga- lement Cl. Moussy, Grâiia et sa famille, Paris, 1966, 411- 415 ; remarques complémentaires de Gh. de Lamberterie, Rev. Et. Armén. N.S. 13, 1978-79, 31-39. Le groupe très ancien de x<^P'Ç c^t représenté en mycénien par les noms d'homme kariseu et karisijo, ci-dessous. Pour les rapports entre x en songeant particulièrement à X'^Pi^'') * ardeur au combat » : p. ex. Persson, Beitrâge 1,129 ; Bechtel, Lexilogus 332 ; Pokorny 440. Par contre, opposition complète de Sommer, l. c, qui conclut par un aveu d'ignorance. Le rappro- chement avec x'^'-P'^ est repris par Latacz, o. c. 41, qui insiste ingénieusement sur l'idée d'« avide », et traduit, pour le lion, « au regard avide » ; la difficulté demeure pour le passage à l'épithète de couleur, qui résulterait d'une fausse interprétation (?). Le recours à un thème 'gher-(9)- «briller», avec des représentants en germa- nique et balto-slave, Pokorny 441 sq., susciterait encore davantage de problèmes. vâpTTjs : m. «rouleau de papyrus» {IG P, 374,279, comptes fin v« s. av. ; PI. Com. fr. 194 ; Inscr. Délos 442 A, 182 ; Dsc, Plu., pap., etc.) ; par extension « rouleau de plomb» (J.). Pour le sens précis («rouleau» et non « feuille », plus tard « papier »), détails chez N. Lewis, Papyrus in Class. Ant., 1974, 70 sqq. Composés tardifs : x°'P'^°"YP°'9°Ç (Gloss.), -6:^X7) (Gloss.), -Tzripov (Gloss.), -cpuXa^ (Lyd., etc.), -çuXàxiov (Suid.) ; -7rpà-n)ç (Cod. Just.), -tcûXt)? {Gloss., pap.), -uçàvTY)? [notion de « tisser »] {MAMA 3,310 et 361, Korykos). Dérivés : dim. xapxtov n. «rouleau, feuille » {IG IV 1", 103,159, iV s. av. ; LXX, pap.. Plu., Gai., etc.), Lewis, 0. c, 77 ; -tSiov (Ph., etc.) ; -âptov {AP, pap.) ; -aptSiov (pap.) ; aussi xapTTjpâ f., probablement taxe sur le papyrus (pap., etc.), Lewis, o. c, 135-139 ; pour le suffixe cf. ô6ovi7jpà, etc. Formes gréco-latines : xap'^o'J^âpwÇ ni- = chariulârius « archiviste » (Lyd., pap., etc.) ; forme brève XapTàptç {CI G 3310 = Peek, Grab-Epigr. 477, Smyrne, 1249 — xé5« le'/II« S. après) ; xa(yr(0aTix6v n. = chartiaiicum « argent pour le papier» {SE G 9, 356, Cyrénaïque, 501 après). Passé dans le vocabulaire européen et ailleurs, par l'intermédiaire du lat. charia (Cic, Hor., etc.), v. Lewis, 0. c, 88 sqq. Groupe important en grec moderne : X'^P'^? * carte (géogr.) », X"'?'^'' "• * papier, carte (à jouer) », xapftivM «couvrir», etc., et des composés comme x«Pf 607)1x0 (v) « papier timbré », xapTOixàvTtç m., f. « cartomancien(ne) », XapTov6[jLia[ia « billet de banque », etc. Et. : Inconnue. L'hypothèse usuelle d'un emprunt à l'Egypte, en raison de la provenance du papyrus, n'est appuyée par aucun argument linguistique ; comparer s.u. TrâiTUpoç. XàpugSis, -ewç : gén. ion. -toç, f., Charybde, gouffre et monstre marin, en tace de SxiiXXa, voir s.u. oxtiXaÇ [Od. 12,104, E., Th., etc.) ; « gouffre », au propre et au figuré (Simon., Ar., etc.), v. Taillardat, Images d'Aristo- phane, § 724. Dans l'Egypte romaine, semble désigner un endroit où l'eau tourbillonne [P. Oxg. 3267, i" s. après), avec un verbe xap^êSeiiai « pêcher dans un tourbillon » {ibid. 3269, 3270, iii=-ive s. après). En composition, par plaisanterie sur l'avidité : ttovto- X(ipu68iç (Hippon. fr. 128 M); yacTpc- (Gratin, fr. 397); (xeèuco- {Com. adesp. 1077), voir Taillardat, /. c. ; aussi èxxapuêStaat (Pherecr. fr. 95). Xâpu68iç est le nom d'une courtisane (Anaxil. Com.). Nom mythique sans étymologie. 1 x°'p(^v> -tûvoç ; m., épithète poétique de sens mal déflni mais correspondant à x^po^*^? ; •i'^e du lion de Némée (Euph. fr. 84), de l'aigle (Lyc. 260), des Cyclopes (Lyc. 660) ; subst. « lion » (Lyc. 455) ; cf. Xàpcùv, nom d'un chien d'Actéon selon Poil. (lEsch. fr. 423 M). Il s'agit évidemment d'une forme poétique raccourcie de xapoTtéç ; cf. Sommer, Nominalkomposita 121, rappro- chant a'iOtov, et Latacz, Freude 41. L'attribution au macédonien (6 Xécov xaxà MaxsS6vai;, Tzetzès, Schol. ad Lyc. 455) n'est pas à prendre au pied de la lettre, cf. Hoffmann, Malcedonen 234. 2 Xâp&JV, -6>voç : m., Charon, le nocher des Enfers (Ar., E., etc.) ; doublet poét. Xaptûveiiç (Timon.). Dérivés : -loç et -eioç « appartenant à Charon, aux Enfers » (Str., D.L., etc.) ; -tç f. même sens (Nonnos) ; -irrjç dans XapcovÏTai, pour des sénateurs prétendument nommés par César avant sa mort (Plu. Ant. 15), cf. Redard, Noms en -t/jç 199. En grec moderne Xàpoç « Charon, la mort », par chan- gement de suffixe (cf. Spdtxoç « dragon », etc.) ; composé nouveau xapo^raXEÛco « lutter contre la mort, agoniser ». Et. : Dans le cas d'une figure mythologique, on pourrait écarter a priori tout essai d'interprétation. Cependant, la similitude avec l'épithète x^^P"^ est notable et Wilamowitz suggérait un « flnsterblickender Charon », cf. Latacz, Freude 41, n. 37, qui n'est pas défavorable. Les anthroponymes Xàptov, XapûvSaç, etc., semblent devoir être rattachés au groupe de X"^P"' Bechtel, H. Personennamen 466, ci-dessus s.u. x^^P". et l'on pourrait aussi se demander si l'explication ne vaudrait pas pour Xàpoiv, par antiphrase, comme le pensaient certains Anciens (Servius). De toute manière, l'hypothèse d'une origine étrangère est en l'air, de même que le rappro- chement facile avec 'Ax^pcov, selon Van Windekens, Beitr. Namenforschung 9, 1958, 172. XâaKii), voir xœîvco. Xaréo) et xa^^Cw : « avoir envie, besoin de », -i(ù seule- ment prés., surtout au participe (Hom., poét.), impf. ép. XœTéeaxe (Nonn. D. 4,56) ; -tî^to prés., souvent au participe (Hom., Hés., Pi., E., etc.). Aussi xix.izvaç ■ CTT^ap, ïj -rà êx cr-réaTOç TixTéfxeva [?] (Hsch.) ; voir l'apparat de l'éd. Schmidt. YESpo-irâ : n. pi. « plantes à gousse, légumineuses » (Hp., Arist., Thphr., etc.) ; aussi x^^po^i animé, plur. probable xéSpoTtsç (Arist. NA 697 b, ace. -a;), cf. x^Spo'l' ' TTÔcv ÔCTTpiov, CTTréptia (Hsch.). Également : xsSpoTT-ciSyjç (Phanias ap. Ath. 9,406 c) ; forme courte tardive xz^ç'vx. t. (pap.) ; plus xs8pio-(p6poç (pap.). Et.: Difficile. Frisk écarte justement un rapprochement de GroSelj, 2iva Ant. 7, 1957, 43, avec russe goroch < pois ». Chez LSJ, hypothèse d'une composition avec yslp et SpéTTO), en posant *xEp-Sp07râ « cueillis à la main » ^cf. xEipO'SpéTTOç Nie). Xé^cd : fut. xsaoOixat (Ar.) ou -xécojj.oi.1 (Ar. fr. 152), aor. ^x^aa ou ïx^aov, pft. -xéxoSa (êy-, im-), ptt. pass. xéxe)v TniX-rjv (Photius) n'a probablement rien à faire ici, malgré la correction Ttuy^v proposée par Solmsen, KZ 34, 1897, 70-71 ; une meilleure forme apparemment avec Çeufiav [accent ?] • tJjv tt/iyt^v. Opiiyei; (Hsch.), cf. Kretsohraer, Einleilung 230, et Latte ad loc, ici s.u. x^w. veî : n. indéclinable, « chi », vingt-deuxième lettre de l'alphabet (inscr. att., PI., etc.) ; plus tard, graphie x^- Lettre additionnelle, sans correspondant sémitique ; la dénomination a dû être créée en grec même : comme celui de ph, le nom de kh a été modelé sur celui de p (tteï). Dans les alphabets grecs dits orientaux (notamment dans les écritures ioniennes qui se sont généralisées à date hellénistique), cette lettre est en forme de croix. De là Xiàîlto « marquer en forme de x ou croix » (D.S. 2,58, etc.) ; «disposer en périodes entrecroisées» (Rhet.) ; «inciser en croix » (méd.) ; « annuler » (pap.) ; avec -ac(/,a « ban- dage » (méd.), « pièce de charpente » (Bito) ; -ao(x6ç « dispo- sition en périodes » ou « chiasme » (Hermog., etc.), « incision en croix » (méd.) ; -acTTÔç, avec les sens correspondants (Ph., etc.). Grec moderne x"^?"> x'""^!^"» X"'"^'^'^?- veiâ : f., ion. -ti^ «trou de serpent » (//. 22,93 et 95 ; probablement Nie. Th. 79 xEetatÇ 1 Plu., Orph.) ; pour un serpent sacré en Crète (/. Crel. I, p. 102-103, Istron, H» s. av.) ; « trou (endroit obscur) » (probablement Pi. /. 8,71). Et. : Mot poétique obscur ; la reconstruction comme *Xeftc!-i(k et le rapport avec xiioç. envisagés par Bechtel, Lexilogus 332, semblent bien artificiels. Le rapprochement avec lat. fouea est considéré avec réserve dans Ernout- Meillet s.u. XeîXos : n., dor. x^iXoç (Cerc. 1,5), éol. x^XXoÇ (Ghoerob. ; déjà probt. Hdn. Gr. 2,603) « lèvre », dit des hommes ou des animaux (Hom., etc.), «bord, rebord» (Hom., etc.). En composition : xs'Xo-Xà6o(;, -çéXaÇ, noms de bandages pour les lèvres (méd.) ; -TrOTéw « boire du bout des lèvres, siroter » (AP). Au second élément, une douzaine de formes en -xsOàfi : tm- « rempli jusqu'au bord » (Them., etc.), rarement « vide » (Ar. Cav. 814), loo- « qui va jusqu'au bord » (X., etc.), Ttax"- « aux lèvres épaisses » (Arist.), avec var. -xetXoç (méd.). Dérivés : xsiXdtptov n., dimin. (Gloss.) ; -Slç = labrosus (ibid.), -tù(ia «rebord » (Aq.), « botte » (pap.), plus -àriov (pap.). Obscur : xeiXôvsç • t<ùv àXsxTpu6v<ùv Ttvéç (Hsch.). Dans l'onomastique, XstXtov, Bechtel, H. Personennamen 481, tardif XetXSç (byz.). En grec moderne, x^'^o? savant, surtout xs'Xt n. « lèvre », XE'Xapâç et xstXâç « lippu », etc. Et. : Radical x^^~> avec formation suffixale ambiguë, *XeX-aoç ou *xeX-voç, cf. Solmsen, KZ 29, 1888, 352, Pokorny 436. Frisk rappelle, avec réserve, le seul rappro- chement possible : v. isl. gjçlnar, qui est diversement traduit : « mandibule » (Boisacq), « mâchoire » (Pokorny, etc.), « moustache » (Frisk) ; cf. suéd. gâl « branchie, mâchoire ». Voir aussi s.u. xeXÔvT). XEÎ(ia, xei^iJ^tûv et x'-<^'^> "X'i^o? '■ I. x^'M-" 'i- * froid, hiver, tempête » (Hom., poètes), Xei^icôv, -cùvoç m., mêmes sens (Hom., etc.). En composition, formes diverses du premier élément ; 1. x^'f-a- dans le seul x^'-['^'99''°'^< contr. -ppouç, réc. -ppoç «qui coule en hiver» (Hom., Hdt., etc.), subst. « torrent » (att.), avec -8r]<; (Str.) ; 2. xsi.[Jto- dans xetHO-BvTjç « mort de froid » (Luc), -cTtopoç « semé en hiver » (Thphr.), avec -éo(j.ai (Thphr.), -cpuyéa) « fuir le mauvais temps » (Str.) ; probablement aussi dans xsi[Jt-ii(AÛva f. « manteau d'hiver » (iEsch., S.) ; 3. x^'-V-''^' "^ans x^tix^'j-êoTOi;, voir s.u. ; 4. x^tUtûvo-TiiTToç « qui frappe avec la tempête » (iEsch. Suppl. 34). Au second élément : à-xsEjJiwv «sans orages » (Nonn.), Sua- «au temps rigoureux» (A.R.), etc. ; dt-xetjxaToç « sans orages » (^sch. Suppl. 136) ; Sua-xst(A- spoç « au climat rigoureux » (Hom., Hdt., att., etc.), eu- (Arist., etc.), d'où secondairement x^i\'^9°Z (Arat.). Dérivés : adj. 1. xEifi-éptoç «qui concerne le mauvais temps, l'hiver » (Hom., etc.) ; 2. -epivôç « qui se fait durant le mauvais temps, l'hiver » (Hdt., att., etc.). 3. x'^'-l'^'^-'-x-^'it Xei[ji.tov-i.x6(; (tardifs). Verbes dénominatits : 1. xs'^-afv&j « faire mauvais temps, bouleverser » (Pi., Hdt., etc.), avec à-xeC(AavTOi; « sans orage » (Aie, B.) ; 2. x^'f-i^Ç" « agiter, bouleverser, être orageux, hiverner » (Hdt., att., etc.), avec Sia-, ÈTn-, Ttapa- ; également xe'[Jtv> -évoç f., primitivement *X'''«>IJ-, *X'-^i''-°'^> avec extension du v d'après le nom., Lejeune, Phonétique' § 142 ; « neige, eau glacée » (Hom., etc.). En composition ; x''0^<^"êX7)T0(; « couvert de neige » (Ar.), -6oXo<; même sens (Str.), -66X0? « qui lance la neige » (Plut.), -Sooxoç « nourri par la neige » (ffisch.), -XP"Ç « couleur de neige » (E.), etc. Adjectifs : x"^>'^'0Ç * '^^ neige, d'un blanc de neige » (poét.), -ix6<; « de neige » (Thphr.), -woç « blanc de neige » (Ptol. Ev.), -Sy)t; « blanc comme neige, neigeux » (Hp., E., A.R., etc.). Verbe XiovtÇtù « neiger, couvrir de neige » (Hdt., etc.), avec -layiéz (Gramm.). III. Degré réduit x([i.- : 1. xîfJ-EfXov n. «engelure» (Hippon., Ar., Nie, etc.), plus récent -tXt] f. (Dsc), avec — 1251 — X61P -i&a (Dsc), suffixe -OXov, -OXyj, avec dissimilation, Chantraine, Formation 375. 2. Petit groupe de composés en -xïi^oç : Sia- « au mauvais temps, effrayant » (ffisch., E.), (AeXày- ♦ sombre » (ffisch., E.), n. pi. [xsXày-xilJia « traces noires sur la neige » (X.) ; sur la formation, Sommer, Nominalkomposila 71-73. 3. Pour x'fJ'a'P". Xtnapoç, animaux d'un hiver, voir s.u. Dans l'onomastique, le toponyme Xsi(xépiov, cap et port en Épire (Th., Str., etc.). Anthroponymes : un groupe avec Xstjjicùv, -âç, -eiiç, -taç, Bechtel, H. Personennamen 598, un autre avec Xiàv^jç, -tç, -6wriç, etc., ibid. 598, p.-ê. Xttûv, XiuvtSTjt; ; la nymphe XtévY), nUe de Borée (ApoUod., etc.). En grec moderne sav. xsiM.t»)v, usuel xe'lJttivaç « hiver, mauvais temps », avec -làÇcù « faire mauvais temps », -iaTt>c6ç « hivernal » ; xs'l^*PP°? * torrent » ; x^"^^' '^• « neige », x'ovià « temps de neige » xtovtaTpa « engelure », composés comme xtov6-6oXo, « boule de neige ». Et. : Groupe bien attesté en i.-e. pour l'hiver, le mauvais temps, la neige, autour d'une racine 'ghey-, Pokorny 425-426 ; plus précisément, thème I 'ghei-m-, thème II 'ghy-em-, avec Benveniste, Gedenkschr. Kreischmer 1, 31-39, suivi par Szemerényi, Gl. 38, 1960, 121 ; E. P. Hamp, IF 66, 1961, 52-55. A. Série de 'gheim- avec suffixe à nasale -enjon- (éven- tuellement élargi par t) : skr. héman loc. sg. « en hiver », hemantàh m. « hiver », auquel répond hitt. gimmant-, même sens. Adj. correspondant xE'tJi'ep'viç, lat. hibernas et (avec vocalisme radical zéro) arm. jmefn (substantivé) «hiver». Plutôt que de poser un i.-e. 'gh(e)im-(e)r-ino-, Szemerényi, o.c. 107-125, essaie d'expliquer la liquide comme issue d'innovations indépendantes dans les trois langues : ainsi, en grec, par dissimilation d'un *x^'-\'-^'--'^°~> tiré d'un locatif *xsi.(isvi. Une alternance '-rjn au niveau i.-e. demeure cependant la meilleure explication. B. Série de 'gh(i)yem-rgh(i)gom- : gr. x^tiv (*Xt"(i), arm. jiwn « neige », cf. lat. hiems « hiver », etc. ; pour la valeur de xi<«>v. neige comme « matière », v. Benveniste, 0. c. 32-37, autre valeur, surtout climatique, dans le groupe de vetçEi, voir s.u. C. Série de 'ghim-. Peu représentée en grec, radical XÏ[x-, ci-dessus III : skr. himà- m. « froid, neige », hlmâ- i. t hiver » ; en composition, pour des décomptes d'années, éatà-hima- t centenaire », lat. '-hïmo- dans les adj. bïmus, trïmus « de deux ans, trois ans », etc. VEÎuapos : ni. « bouchon de nable », destiné à la vidange au fond d'une embarcation (Hés. Op. 626, hapax). Et.: Terme technique du vocabulaire maritime. Plutôt que d'un composé (Prellwitz, chez Boisacq), il doit s'agir d'un dérivé hétéroclitique en *-r- du groupe de x^ï^tai suivant l'explication de Sommer résumée chez Frisk : Idée de « mauvais temps », par opposition à eùStatoç, trou de sentine pour le « beau temps », ci-dessus s.u. eùSla. XeiHilêoTOS : x^'t^-^P''"^''! "P" (Hsch.). Ce composé, qui avait été suspecté, a été probablement retrouvé dans un fragment de papyrus littéraire anonyme par E. Lobel, Zeit. Pap. Epigr. 19, 1975, 210, séquence ][jn)6oT0(;. Épithète de l'hiver, avec premier élément en Xeifii')- au lieu de xs^t^o-, et -6otoi; du groupe de péoxtù. Xeîp, xe'P<5? : dor. x%, ace. x^ipa (Sophr. fr. 4,3 Olivieri), gén. XTIPÔÇ (Alcm. fr. 3,80 Page, etc.) ; aussi x^pÇ (Timocr. fr. 9 B) ; éol. ace. sg. xépp(a) (Aie. fr. 58,21 L-P), pi. x^ppaç (Théocr. 28,9) ; probablement chypr. xhp i^^^^ 264) ; f. «main, poing, bras» (Hom., etc.), au flg. «action, force » (Hom., etc.), par métonymie (voir aussi s.u. 7raX(i|jiY)), « poignée, troupe » (Hdt., etc.), dit de l'écriture (Hyp., etc.) ; valeurs techniques diverses, «gant, crampon, crochet », etc. (X., Th., Hero, etc.). Pour la flexion, att. gén. xstp<5<;, dat. pi. x^P'^'i ensuite radical x^P~> avec xépeç, X^P"?) etc., voir Chantraine, Morpfiologie* § 75. En composition, deux séries pour le premier élément : I. Type en xsp- (de *X6Pp-i Schindler, IF 72, 1967, 246). 1. X'^P'^'-i' et son groupe, voir s.u. ; 2. x^P^i^Ç, X^P'^'^'-^t etc., voir s.u. II. Surtout type en xe''P(o)-j avec de très nombreuses formes, p. ex. : x^'p-aY^Y"^? ' 1"' conduit par la main » (Philem., etc.), avec -étii, -la. ; -ypaçoç « écrit à la main » i,Plu., pap., etc.), avec -éo, -ta ; -ïiÔï)? « maniable, familier, doux » (Hdt., att., etc.) ; -y.pa.-zla « gouvernement par la force » (Plb., D.S.), avec -t)c6ç (Plb.) ; -(iaxxpov n. « essuie-mains » (Hdt., att., etc.), « coiffure de femme » (Sappho fr. 101 L-P [xepp6-], etc.), le second élément du groupe de [iàdato, cf. à7t6-[iaxTpov (Ar.), et non autre- ment (hypothèse compliquée d'O. Hoffmann évoquée chez Frisk s.u.) ; -vmTpov n. « bassin pour laver les mains » (Eup. fr. 118, etc.) ; -v6|xo<; (inscr. Didymes, Hsch.), sorte de pugiliste, v. L. Robert, Hellenica 11-12, 441-442, avec -é(ù, -la et le désidératif -Tguetto (Gratin, fr. 453) ; -7toiéoî/.ai « faire de ses propres mains » (S.), avec -TrotvjToç (Hdt., etc.) ; -Téx^"lÇ « artisan » (Hdt., etc.) avec -£(o, -iQfJta, -ta, -ix6<;, -lov, etc. ; xsi'P'ivaÇ m., litt. « maître de ses mains », « artisan » (Hdt., Hp., S., E., etc.) : sur la valeur de ce composé d'origine ionienne, v. Chantraine, Mél. Diès (1956), 44-47 ; l'hypothèse d'un calque linguistique sur akkad. bel qâti, même sens, avec Szemerényi, JUS 94, 1974, 156, n'est pas nécessaire (créations indépendantes) ; aussi -a>CTi)t6ç (PI., etc.), -aÇta, ion. -li) (Hdt., etc.), -àÇtov (Arist., pap.) ; x^^po-'^'^voÇ * offert avec les mains tendues » (iEsch.), surtout -éw « voter à main levée, élire » (Ar., etc.), -ïi-râç, -ta ; -oup^éç « qui fait avec ses mains » (Plu., etc.), « chirurgien » (Plu., etc.), avec -éto (att., etc.), -rjna, -ta, -ixéç, etc. III. Pour les noms en Xetpi- et Xepat-, voir plus loin, onomastique. Au second élément, nombreux composés en -xetp : â-x^'P « sans main » (Arist., etc.), tKax6y- « aux cent mains » (Pi., etc.) ; aÙTÔ- « qui agit de sa propre main » (ffiseh., etc.), « meurtrier » (S., etc.), avec -ta, -tÇtù, etc. ; aussi en -XSipoç : àîté-xeipoç « non préparé » (Plb.), èxaTÔy- « aux cent mains » (Hom., Hés.) ; èret-, avec èirt-xeipa n. pi. « salaire, récompense, châtiment » (iEsch., Ar., etc.) ; chypr. f. sg. (5-xTipoç « gratification » {ICS 217,5 et 15), voir aussi sous û ; èm.-xs'.pétù « mettre la main à, entre- prendre » (Hom., Hdt., etc.), plus -rnia, -tjctk;, etc. ; sur èy-xeip- (qu'on a pensé retrouver dans le composé mycénien ekeroqono, voir Chadwick-Baumbach 256), ly-Xeipêto, arcad. lYX'»lpé" « entreprendre » (E., X., etc.), -tî^Cù « remettre » (Hdt., etc.) ; plus -rjjxa, -vjctiç, -ta ; -tStoç « qui est dans la main » (ffisch.), -tSiov « poignard ; (Hdt., etc.), «manuel» (Épict., etc.); Trpé-xetpoç «sous la main, à la portée de, facile » (JEsch., att.), avec -t^w, etc. » x«ip ÛTto-xetp'Oç « sous la main, soumis » (Hom., Hdt., etc.). Pour èxEXE'pt* ♦ trêve », voir s.u., de même pour loxéatpa (?). Dérivés : 1. diminutifs : x^P'O'' ^- («léd.), x='P"^8tov « petite main » (inscr. att.), « gant » (méd.), -ùSptov (Mosch.), V. Monteil, Mél. Chantraine 145 ; x^tp-'ç. -îSoç f. « gant, manche » (Hom., Hdt., X., etc.), plus -i86ofxai (Nicostr.), -i8<ût6ç (Hdt., etc.) ; 2. adj. xe'P'oÇ «(q"' est) aux mains de » (S., E.) ; -tx6ç « manuel » (pap.). 3. verbes : XstpEÇtù «manipuler, manier, diriger» (Hp., Plb., inscr., etc.), plus composés souvent en rapport avec les formes en "Xetpoç, ci-dessus ; -xeipéto, seulement pour des composés en relation avec les formes en -xetpoç ; x^'P'''^" « avoir les mains gercées » (Poil.), suffixe -lâto des maladies ; Xeipéûj «soumettre » (Ar., BSh), surtout moy. «soumettre, surmonter » (Hdt., S., etc.), avec -tofxa, -comi;, -WTixéç, etc. ; sur ce groupe, Kerschensteiner, Milnch. Slud. Sprachwiss. 15, 1960, 39-64. Pour xepàpioç, voir s.u. Dans l'onomastique, probablement le nom du Centaure Xetptov (cf. éol. Xépptùv, Aie. fr. 42,9 , L-P) ; type de YdtCTTpwv selon Kretschmer, Gl. 10, 1920, 58-62, avec -eioç, -tov, -iç. Deux séries d'anthroponymes : d'une part en Xeipi-, Xeiptaoçoç, etc., simples XeipCaç, -tç, avec XetpMv déjà cité ; de l'autre en Xepai-, Xspci- xpàTT)?, etc., simples Xépoiç, -Eaç, -uç, -ov ; au second terme, -xsip ou -xsipoç (E2-) ; voir Bechtel, H. Per- sonennamen 470. En grec moderne, formes usuelles sur le radical x^P"> cf. Hatzidakis Gl. 20, 1932, 54-56 : x^pi n., x^pa f- (en Crète), xepo'J>'' n. « anse », etc., à côté de termes plus ou moins savants en xeipo-, xe'P<5Ypa90 (v) n. « manuscrit », etc. ; aussi x^iptCofJ'O" « manier », tnt.xsi.pS> « entreprendre ». Et. : Ce nom de la main est bien attesté dans plusieurs domaines de l'indo-européen. On a renoncé à poser, d'une racine 'gher-, un thème élargi 'gher-s-, qui ne convient ni au hittite, ni au tokharien (encore Boisacq, groupe de X<5pToç, etc.). Il s'agit plutôt de 'ghesr-, avec Duchesne- Guillemin, BSL 39, 1938, 211-216; en dernier lieu J. Schindler, IF 72, 1967, 244-249, qui propose un para- digme i.-e. : nom. ' ghés-or t., gén. 'ghes-r-és, etc. On a en tout cas : hitt. keèéar n. (le neutre secondaire selon Schindler, o. c. 247), aussi keééara-, genre commun (nom. refait, selon le même) ; tokhar. A tsar, B sar ; arm. jefn (fmale analogique) ; louvite ièëari-, avec lyc. izre-, Laroche, BSL 55, 1960, 169 et Dici. louvite 52. Très hypothétique : néo-phryg. Çetpa, avec Ramsay, en dernier lieu Heubeck, IF 64, 1958, 17-18 (contredit par O. Haas, Sprache 7, 1961, 87-91 ; IJng. balkan. 10, 1966, 82, etc.). Pour le détail du traitement grec, v. aussi Lejeune, Phonétique' § 120 et 122. Xeîpuv, -tùvoç : éol. x^99'^^ (Choerob., Et. Gud.), épique Xepetwv (Hom., etc.), et dat. x^P''lï> ^c*:. -eia, etc. (Hom.) : « plus faible, plus mauvais, pire », comparatif, opposé à àyaOéç, PeXtIcov ou à(ietvci>v ; en outre, xE'piof0Ç> super- latif en attique (PI., Lys., X., etc.). Chez Homère aussi XeipÔTEpoç, xsp2"^f^P°Ç' Chantraine, Gr. Hom. 1,259, Risch, Wortbildung' § 34 e. Essai d'historique des formes chez Leumann, Mus. Helv. 2, 1945, 2-5 = Kl. Schr. 215-218, qui part naturellement de *x^P"!/"v donnant xetptov et x^Ppt^v ; le type xe'p''<'''^0(; est analogique de [léfirsTOZ, le type x^P^ttov de àpeEcùv, etc. ; sur un n. pi. 1252 X^psta la série dat. x^Pl'^i ^ec. -eta, nom. pi. -vjeç ; cf. Risch, 0. t. § 33 c. Pour xetpéw, etc., voir s.u. xe^P- C'est xEipÔTepoç qui survit en grec moderne. Et. : Incertaine. Rapprochement traditionnel avec l'indo-iranien : skr. hrasvd- -'86v(s)i.O(; «de l'hirondelle » (Suid.), « comme l'hirondelle », dit de figues (Ar., Ath., Dsc.) ; du lièvre (Ath.) ; de pierres précieuses (Pline) ; de coupes à Délos, avec anses « en queue d'aronde » [ainsi J. Tréheux] (inscr. Délos, iv« au ii» s. av.) ; 2. -laïoç « couleur d'hirondelle », d'un âne (pap.), etc. Verbe : XeXiSovt^tù « babiller comme l'hirondelle » (^sch. fr. 450) ; « chanter le chant de l'hirondelle », chant populaire à Rhodes (Ath. 8,360 c, Eust.), -ict[ji6ç (Eust. 1914, 54), -iCTTat, ceux qui le chantent (Hsch.). Dans l'onomastique, XeXiStiv apparaît comme un nom mythique ou récent, f. ou m., v. Solin, Beitr. z. Kenntnis griech. PN in Rom, 1, 1971, 71 et 118 ; p.-ê. déjà le nom mythique f. en Étoile, sur une métope corin- thienne peinte de Thermos (vii« s. av.), mais finale incer- taine : soit XeXiSfov (Schwyzer 380,1 = IG IX P, 86,1) ; soit plutôt -8/'ov£[i;] avec Sommer, Nominalkomposita 146, n. 2 (citant Buschor), qui correspondrait au dérivé XsXtSovtç (Ant. Lib., etc.) ; aussi -lov (Luc). Dans la toponymie : XeXiSovty) Sxpï), cap en Lycie (Q. S.) et les XeXtS6viai vTJcrot (D., Plu., etc.), îles de la même région. En grec moderne ■/e\'-^â\> et surtout xeXi86vt n. Et. : Obscure. On est d'abord gêné par le nom en Étoile, cité plus haut, dont la lecture est incertaine. Comme le remarque Frisk, un suffixe -S/^cov serait bizarre, et pourrait être considéré comme un pseudo-archaïsme. Il était admis par Bechtel, Gr. Dial. 2,48, qui posait aussi, *à/T)8y^<ôv, de manière peu plausible, voir s.u. à7i8ci)v. On a plutôt ici un suffixe -8(iv de noms d'animaux, Chantraine, Formation 360-361 (« indo-européen popu- laire »), en rapprochant alors lat. hirundô. Cette explication ancienne est reprise en partie par André, Noms d'oiseaux en latin, 93-94, qui poserait d'un côté *x£viv8/^(ùv et de l'autre 'hinundô, avec des dissimilations (?). En cherchant dans une autre direction, on a évoqué xtx^Y] « grive », avec redoublement, voir plus haut s.u., racine 'ghel- — 1253 — XEX<>>Tpa < crier », ail. Nachti-gall t rossignol », Pokorny 428, etc. Il convient d'écarter de toute manière une hypothèse sémitique aberrante, donnée chez LSJ s.u. avec « Assyr. hinundu » (sic) ; André, /. c, montre bien que la forme correcte serait akkad. sinunlu « hirondelle », qui n'a rien à faire ici. En conclusion, si l'on maintient le rappro- chement entre les formes du grec et du latin, on pourrait admettre des emprunts indépendants à un modèle non identifié. veXixeXcôvT] : t., nom d'un jeu ou d'une ronde enfan- tine (Suétone, Péri paid., fr. 19 Taillardat ; Poil. 9,125), cf. Eust. et la glose /eXeû [sic] xeX<»)Vïi (Hsch., sine inter- pretaiione). Forme populaire à redoublement, sur x^'f^à'^fl « tortue », une joueuse étant dénommée ainsi ; voir Taillardat, Suétone 173-174, qui rapproche le fr. 1 B, 14-17 D> d'Erinna où figure xeXûwa ; M. L. West, Z. Pap. Epigr. 25, 1977, 101-102. YeXXûv, -wvoç : m., poisson, sorte de mulet ou muge à grosses lèvres, Mugil chelo (Arist. HA 543 b et 591 a XeX- ; 570 b var. xeXX- ; Ath. 7,306 e xeXX-) ; cf. xeXXv • IxOOç TTotôç (Hsch.). Dérivé : xe^^ap''»)? ni-« poisson lAth. 3,118 c). Voir StrOmberg, Fischnamen 130. Dans l'onomastique : XéXkav (Call. fr. 486 Pf. ; aussi sur une monnaie d'Éphèse), Bechtel, H. Personennamen 588 et Namenstudien 48. Comme l'indique Bechtel, /. c, le témoignage de la numismatique est en faveur de l'ortho- graphe avec consonne double. El. : Le rapprochement avec le groupe de xsVKoc,, admis par les naturalistes modernes, est vraisemblable : c'est le poisson à grosses lèvres ; v. Mastrelli, Arch. Glott. liai. 51, 1966, 135. XeXuvT] : f. « lèvre » (Ar. Guêpes 1083 ; Gom. ap. Poil.), «joue» (iEl.). En composition : xeXûM-olSvjZ «aux lèvres gonflées» {Com. Adesp. 1194, Eust.). Dérivé : x^'^'^i'iov n. «lèvre» (pap., etc.), «joue» (Hp., J., etc.), «voûte du ciel » (Hipparch.). Peut-être aussi (mais voir sous x^siiv)) verbe dérivé (cr)xsXuvà^co « dire des niaiseries », gloses : XcXuvàÇeiv • xXeuàî^etv ; (JxeXuvâÇet • Mastrelli, Arch. Glotl. liai. 51, 1966, 138. XéXûs et xeXcivT) : noms de la « tortue », etc. I. x^'^"?! ""°? '• • tortue (terrestre) » (seulement H. Hermès 33, x^^"Ç Ôpsat Çmouaa, cf. 24 sq., p.-ê. 153, 242) ; d'où « lyre » dont le corps est fait d'écaillé (ibid. 25, ambigu; probablement Sappho, fr. 118 L-P ; ffisch. fr. 621 M, E., Call.) ; « sternum » (Hp., E.) ; constellation, la « lyre » (Arat.). Composés rares : xeXù-xXovoç « à l'écaillé qui retentit » (Orph.), -o-CTa6oç «jouant de la lyre » (Alex. Éph.), X^X-uSpoç m., sorte de serpent ou de tortue (Nie, Sch. Lyc), -ûSptov « petit serpent d'eau » (Sch. de Lyc). Dérivés : x^^u'^^"" ^- * fausse-quille » (Thphr.), cf. Chantraine, Élrennes Benveniste 9 ; avec changement de suffixe, xeXeiiç • xi6àpa (Hsch.), si la forme est correcte, Perpillou, Subslantifs en -eiiç § 155. Surtout, à partir du sens de « sternum, poitrine », verbe *xsXiiû) « tousser », lacon. (?) x^^^oûeiv • P'ifjacjetv (Hsch.), cf. t6 pVjxreiv XsXÙTTciv xaXoûciv pour les Spartiates (Clem. Al.), p.-ê. XeXOtk;, épithète peu claire d'Artémis à Sparte (ibid.) ; XsXùatJû), avec gémination métrique xsXXOaaco « tousser, cracher » (Nie, Lyc, etc.), plus àva- (Hp.) ; x^Xtioxiov n. « petite toux » (Hp.) ; incertain xsXtoxov n. « bol » (Hp. ap. Erot.). II. x'^^'^'^t "■'1? '• «tortue (terrestre)» {H. Hermès 42,48, Ar., Arist., S., etc.) ; « tortue (marine) » (Crates, Arist., Ml, etc.) ; écaille de tortue ou lyre (Ph., Plu.). Formes dial. : dor. xeXôvâ « tortue » (Call. fr. 196,22 Pf.) ; éol. xEXtlvvôt « tortue » (Erinna, fr. 1 B, 16 D") ; « lyre » (Sappho, fr. 58,12 L-P, cf. fr. 169 B*), avec gémination probablement expressive, E. M. Hamm, Grammalik 36 ; cf. xeXÔvT] « tortue » (Nie. Al. 555 et 557, s.v.l.). Nombreuses valeurs techniques : toit pour protéger les soldats ou les mineurs (X., Plb., D.S., etc.) ; = testudo des Romains (D.C.) ; machine (Hero) ; escabeau (Hsch., etc.) ; monnaie à la tortue (Poil., Hsch.), etc. En composition : x^Xtovo-çàYOç « mangeur de tortue », espèce d'aigle (Hsch.) ; aussi nom de peuplades, XeXuvo- (pàyoi, en Asie ou en Afrique (Str., D.S., etc.). Voir éga- lement s.u. xsXixsXcàv»]. Dérivés : 1. x^Xtâviov n. «écaille de tortue» (Arist., ^1.), carapace de crabe (Plu.); partie du dos (Poil.). Termes techniques : élément de serrure (inscr. Délos, pap.) ; noms de machines (Hero, etc.), avec -àpiov (Hero) ; 2. -£ç, -tSoç f. « lyre » (Posidon.), « marchepied » (S.E.), etc. ; 3. -(-n)(; et -ïtiç, pour des pierres, cf. Redard, Noms en -t»]ç 63 ; 4. -taç, insecte (Hsch.) ; 5. -ivoç « en écaille de tortue » (Edicl. Diocl.). Dans l'onomastique : XsXàvi) f. (Samos), Bechtel, H. Personennamen 591 ; -tcov m. (Thasos), ibid. 588, p.-ê. XéXiç (Attique), l. c. Toponymes : XsXwvàraç m., cap en Élide (Str., etc.) ; -Irrjç golfe en Élide (St. Byz.), -txiSeç, îles de la Mer Rouge (Ptol.). En grec moderne xeXt&va f., x^Xt^vi. n. « tortue », etc. Et.: Un nom partiellement i.-e. de la «tortue » 'ghelû- résulte du parallélisme entre x^^"? et si. 'Mû- t., v. si. ielg = Mïve, etc. Si on laisse de côté x^^'^Ç l'hoir plus haut), on constate que le grec a développé une formation parallèle avec x^^«^^> probablement de 'ghel-ôu-nâ et xeXtiv(v)â de ' ghel-û-nâ, selon Brugmann, Grundriss 2' 1,210, Pokorny 435, etc. Au-delà, on ne peut faire que des spéculations. On a songé à la racine 'ghel- «jaune, vert », etc., Pokorny 429-430, avec Boisacq et autres ; objections de Sohmeja, IF 68, 1963, 40-41, lequel (après Brandenstein) songe à un radical non i.-e. (?). Autrement encore Mastrelli, Arch. Glott. Ital. 51, 1966, 123-146 : à cause des mâchoires de l'animal, rattacher ces formes au groupe de x^^o? * lèvre », xs^'JV») « lèvre, mâchoire ». On s'en tiendra donc au rapprochement évident entre le grec et le slave : ailleurs, les dénominations très variées pourraient être dues à des phénomènes de tabou linguistique. XeXÛTpa : f. (?), glosé slilUcidium « eau qui tombe goutte à goutte, eau de pluie» (Gloss.). Semble être en rapport avec xoXéSpa « tuyau d'écoulement », voir s.u. ; détails chez Conomis, Gl. 46, 1968, 183, qui évoque avec réserve xsXéxpa, voir s.u. X€WiOV Xéwiov : n. « caille », chez les Égyptiens (Cléomène et Hipparque, ap. Ath. 9,393 c, glosant [Jtixp6v ôpTÛyiov ; AP 9,377, Palladas ; pap.). Les Égyptiens les mangeaient en saumure : /éwiov • èpvt6àpt6v Tt v.aX' AÏ^utctov Tapixsùo[xevov • vjtà eISoç I/Oijoç (Hsch.). Thompson, Birds s.u. Dans l'onomastique, il faut probablement rapprocher Xévvoç, surnom du polygraphe alexandrin Ptolémée Chennus ^sou8 Trajan et Hadrien). Et. : Inconnue. On a proposé un emprunt à l'égyptien, mais le modèle éventuel chennu donné chez Thompson, /. c, LSJ, et récemment A. G. McGready, Gl. 46, 1968, 251, ne paraît pas attesté. XEvôaipis : m-, nom égyptien du lierre, selon Plu. Mor. 365 e, çuxàv 'OatpiSo;. Explication correcte selon Newberry, J. Egypt. Arch. 15, 1929, 93, n. 1, posant ég. Itî-n-isr « plante d'Osiris ». XépaSos : n. «galets, gravier» (//. 21,319, Sappho fr. 145 L-P ; Aie. fr. 344 L-P ; Pi., A.R.) ; var. phonétique en x«P- '■ &én. xapâ8e°Ç • éboulis » en dor. d'Héraclée (Schwyzer 62,60). Cette inscription confirme l'authenticité du neutre chez Hom., etc., mais une var. ancienne -àSoç (sic) a fait créer secondairement un f. x^P"?» -i^SoÇ. donné par ex. dans la glose x^pâç ' -rà . . . Xi9cû8eç (Hsch., etc.), aussi var. chez Pi. et A.R. (type de XiOàç, etc.) ; ainsi Leumann, Hom. Wôrter 161-162. Une seconde variante CTXEpàSoç explique le composé artificiel gén. t. TuoXu-oxepiiSoç (Euph. fr. 25 Powell). Adv. rare x^paS^^Ç « en masse » (Gai. Gloss., XIX, 154 Kiihn, avec J. Jouanna). Et. : Incertaine. Il doit exister un rapport avec x^Pi^aÇ « pierre » et probablement x"-?'^?'^ * ravin pierreux », voir s.uu. Mais des rapprochements précis hors du grec font défaut : on se résigne à évoquer une racine 'gher- « frotter », Pokorny 439-440. Xepâpios : m-, probablement « secrétaire », nom de fonction à Ilion {CIG 3620, 3621, i" s. après). Bien inter- prété par Boeckh comme valant *xe!.p-i4pioç, avec le sufî. lat. -ârius, -àpioç fréquent pour des noms de fonctions, Buck-Petersen, Reverse Index 47,94-99. Correspond au lat. âmanaensis « secrétaire » (Suétone), comme l'indique la glose amanuensis = Trpoxetpoipôpoç, TTpoxEipâpioç (Gloss.). 1254 Xepiiâs, -dcSoç : f. « pierre », « pierre de fronde » (Pi., ffisch., E.), «galet» (A.R., AP, etc.), «rocher» (Lyc, AP). Aussi x^Pi^" II- «recevoir un salaire » ; mais il faut admettre une simplification par haplologie, ce qui n'emporte pas la conviction. Ce qui demeure le plus probable, c'est la relation avec x^^P. cf. x^p-'>"+- XepviT'HS : m-j dénomination d'un marbre blanc (Thphr., Pline) ; aussi f. -ïtiç, transcrit ehernitis (Pline), cf. Redard, Noms en -tiqç 63. Sans explication. Xépvnj», -tSoç : f. « eau pour laver les mains, pour purifier » (Hom., Ar., S., E., etc.) ; chez Hom. seul ace. sg. x^P'^'^êa, ensuite fréquent au plur. x^pvtêEç ; mais mycén. keniqa (malgré l'opinion de Chadwick, cf. Baumbach Gl. 49, 1971, 175) appartient à x^pv'êov, ci-dessous, non à x^P'^'''!'- D'où : x^P^'§°^ °- * bassin » (//. 24,304 ; inscr. Délos, etc.) ; déjà mycén. pi. n. keniqa (sur un sceau où ce nom d'objet est associé à asamito = àaàjxivGoi, KN Ws 8497), correctement identifié par J.-P. Olivier, résumé chez Baumbach, l. c. ; dans le même sens O. Panagl, Sprache 23, 1977, 49-52 ; -eïov n. « id. » (Antiph. fr. 66, inscr. Athènes, Samos) ; -lov n. « bassin, pot de chambre » (Ar., And., Hp.) ; -iy.[i.ix. n. « lavage des mains » (Philonid.) ; *Xspvi7TTSiiç m., mycén. pi. keniqetewe (Mycènes), proba- blement « cuvette lustrale », nom d'objet comme àj^çopeiiç, v. Perpillou, Substantifs en -eÛç § 168 et 427, supposant *xépvmTov ; autrement Panagl, /. c, supposant *-vi7rTnfip (cf. TOSa-vtTtTTJp). Verbe : xEpvtTiTW « sacrifier » (Lyc. 184), surtout moy. -oj^ai « se laver les mains avec l'eau lustrale » (Hom., Ar., Lys., etc.). Et.: Composé clair de x^tp (premier élément *XEp- de x^PP-» ■^°''' ^•"•) et de vtî^w «nettoyer», de 'nig"-, voir s.u. ; noter les formes mycén. avec qa et qe. Le mot et son groupe sont donc très anciens ; Chantraine, Forma- tion 4, Risch, Wortbildung', § 72 b, 74 e, 104. 1255 Xew Xépo'OS) -ov : att. x^ppoç, adj. ♦ sec, dur, stérile » (Hdt., Pi., S., etc.), « stérile » [de la femme] (S.) ; subst. (ordi- nairement f.) « terre ferme, continent » (Hom., Pi., trag.). En composition, d'abord le terme géographique xep<^6- vïiaoç, att. x^PP"^-. ^°^- -'«âooç, forme courte à Cyrène t{ Xspvàaoïç {SE G 9,76, iv« s. av.) : « presqu'île » (Hdt., etc.), notamment pour : Chersonèse de Thrace, Chersonèse Taurique (la Crimée) ; péninsule entre Épidaure et Trézène, etc. ; aussi nom de villes ; avec -loç « de la Chersonèse » (E.), etc., -la n. pi. fête à Délos ^inscr.), -t-njç « habitant de la Chersonèse » (att.) ; -t^<ù ou -làî^oj < former une péninsule » (Plb., Str.). Aussi plus tard Xepc6-6io(; « qui vit sur la terre ferme » (Philum.), -xôttoç « qui travaille la terre sèche » (pap.), avec -éto, -ta. Au second élément êy-X^paoç (pap. tardif), etc. D'où : 1. adj. X^P'^'^'OÇ *^^ '^ '■^'■'■^ ferme» (Hdt., att., etc.) ; -ivoç « id. » (pour des tortues, Pline) ; -àSrjç « stérile » (pap. tardif) ; 2. xep^ (Hés. Th. 83) ; xs'itû et -xeicû ([Hes.] fr. 204,15 M-W ; Nie, Q.S., Nonn., etc.) ; -xiivco (tardif). Ce verbe et son groupe expriment toutes les nuances correspondant à la notion de « verser, répandre (en abondance) » ; noter en particulier l'importance des « libations » que l'on répand, p. ex., xotjv ou xoàç x^^'^i X^''^^"" i^d. 10,518 ; ffisch. Choéph. 87, etc.) ; voir Gasabona, Vocabulaire des sacrifices 281 sqq. ; Benveniste, Institutions indo-euro- péennes 2,216-218, marquant la différence avec aTrévStù et XE£6tù et soulignant la valeur correspondante en indo- iranien, « faire une oblation liquide ». I. Dans les noms, le degré -e- est le moins répandu : Xeûfxa n. « courant, coulée » (Hom., Pi., etc.), avec irpé- (Arist.). II. Au degré -o-, *x°-^" • 1- X°'h '■ «libation» (Hom., Hdt., trag.), cf. Casabona, o. c, 290 sqq. ; avec oîvo-x6v] f. «vase à verser le vin » (Hés., etc.) ; ûSpo- «aqueduc » (Xenocr.) ; Trpo-xoY] « embouchure » (Hom., etc.). 2. x^'^'it dans xoûç m. (f.), gén. xoû, gén. non contr. xéou [IG IX 1,691, Corcyre) « terre déversée, amoncelée » (Hdt., Th., etc.) et xoûç m. (rar. f.), gén. xo", xo<^Ç « congé », mesure pour les liquides (= 12 cotyles en Attique) ; pour les formes de la déclinaison, voir LSJ et Egli, Heteroklisie 62-63; secondairement xosiiç (Hp., att., etc.), avec plur. X6eç « fête des Congés » (att.), v. Perpillou, Substantifs en -eûç § 187-188; probablement refait d'après ÉXT£'6(; ; -taxoç, dimin. de x°5ç (inscr. Délos). 3. -xo{F)oc, en composition : mycén. sitokowo (Pylos), rewolorokowo (ibid.), porokowo (Mycènes), V. Chadwick-Baumbach 257, ici s.uu. oï-roç, Xoûco, etc. ; ensuite, p. ex., olvo-x^oç « échanson » (Hom., etc.), avec dérivés ; xpu^'^^ '• « entonnoir, creuset » (Ar., PI., etc.) ; pour le suffixe, Chantraine, Formation 198; avec xoaveuto, Xwveiito « fondre dans le creuset », etc. (Ar., Plb., Paus., etc.), plus composés, et dérivés x<^^s^*> -EU(ia, -eu'dqç, etc. Voir aussi s.u. x^vvcç, et pour *x6(o, s.u. xti^wuf-'- III. Degré zéro xû- : 1- x^''^^'^ «versé, amoncelé », dit de la terre (Hom., 0pp., inscr.), du sang (ffisch. Eum. 682) ; « fondu, qu'on peut tondre, flottant, qui se répand » (Pi., Hdt., Arist., etc.) ; plus Ix-, ènl-, 7tp6-, notamment Trpo-xÙTat « grains brûlés sur l'autel » (E., A.R., etc.), comme oùXo-xÛTai « id. », s.u. oûXaL 2. x"-"''? « amoncel- lement, diffusion, abondance » (Hom., etc.), avec composés. 3. X"'^P ™- tardif, «évier» (Gloss.J, surtout en compo- sition : Itti-, ûtco- et x'^'")? m- «fondeur» (Gloss.), plus ancien en compos., èTn- sorte de vase (inscr. Délos, etc.), ■Kço- « vase, urne » (Ath., etc.). 4. xutix6ç « qui fait fondre » (Arist., etc.), plus composés. 5. x'^l'-"'- "■ * ce qui se répand, masse » (Arist., LXX), « lingot » (inscr. Délos, Oropos), avec ànô-, iy-, xaTa-, etc. ; pour x^i^sia « alchimie », voir s.u. ; x"l^°''f''°'>' "• « petit lingot » (inscr. Délos). 6. -xu i""- xuOpY), dor. xiiTpa ou xi!i6pa « pot de terre, marmite » (Ar., att., etc.), avec nombreux dérivés : -tSiov n. dimin. (Hp., Ar., etc.), -iç f. (Hdt., inscr., etc.) ; -sùç « potier » (PI., etc.) ; adj. -aïoç, -stoç, -eoOç, -1x6?, -tvoç, -mSïjç ; composés XUTpà-Tcouç, -7r68iov pour des marmites (Hés., etc.), -yauXoç, -lov, autre récipient (inscr., pap., etc.), -TrXàOoç « potier » (Poil.), -ttcôXtjç « vendeur de pots » (Gritias), etc. ; verbe x^rpEÇto « exposer un enfant dans un pot » (iEsch., S., etc.), avec composés ; x'J'^P'"'M''^? * ^^'t d'exposer » (Hsch.). 8. xufpoç m., ion. xiiÔpo; « marmite » (Nie, etc.), XÛTpoi pi. « fête des Marmites » à Athènes (Ar.l, -Tvoç m. « cavité, source souterraine » (Hsch., etc.). 9. Avec X6«0 — 1256 — suffixe -eXov dissimilé, Chantraine, Formation 373, xiiTXov n. « ce qui est versé, bain, libation » (A.R., Lyc, etc.), avec xarà- (com.) ; verbe ancien ym^^°l'^'- * s'enduire d'iiuile » {Od. 6,80), -6co (Lyc.), aussi -àÇco « se couler », fig. (Ar.), « enduire » (Hp.). 10. Groupe adverbial : xu-8iv, dor. -âv (Call.) « en versant, à profusion, confusément » (att., etc.), « en prose » (PI., Arist.), avec xuSaïoi; « répandu, commun, vulgaire » (Plu., Plb., etc.) et dérivés, -éTVjç f. « vulgarité » (Jul.), etc. Pour xûXéç, X^fJ'^'"' X<^^"!J"' '^°''" s.u.u. Dans l'onomastique, quelques toponymes : Xut6i;, port de Cyzique (A.R.), Xut6v [plutôt que XiTpov], près de Clazomènes (Arist., etc.) ; surtout XiJTpoi « les Marmites », pour des sources, aux Thermopyles (Hdt.), probablement pour une ville de Chypre, Masson, ICS 258. Quelques anthroponymes : XuTpïvoç, XuTptç, Bechtel, H. Personen- namen 526 et 604, XuSaïoç 500, Xpuaoxoûç 519. En grec moderne xûvto, aor. ïx^aa « verser, vider », etc. et des mots comme x^Saioç « vulgaire », -aïaiiàç « vulga- risme », X"f^* "• * abondance », x'^<''i^° °- * coulage, fonte », x^i^éç « répandu, coulé ». El. : Le verbe ^jiFta, x^oj s'est développé à partir de la racine bien connue 'ghew-, Pokorny 447-448 ; sens fondamental « versement continu d'un liquide répandu abondamment », avec Benveniste, Institutions 2,218. Élar- gissements 'gheu-d- en lat. fundô, etc., et en germanique, got. giutan «verser», ail. giessen, etc., 'ghea-s- dans v. isl. gjôsa « jaillir », gegsir « geyser », etc. Voir aussi s.u. XuXéç. L'aor. hom. Ix^ua doit conserver 'ghew-, à travers *l-Xef-oi., Hxeffoi, Chantraine, Gr. Hom. 1,159, att. Ixea ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,745, écartant l'explication par *lxe«oa ; de même Hettrich, Munch. Stud. Sprachwiss. 35, 1976, 47-61. Cet aoriste a pu être une ancienne forma- tion athématique, en relation avec un présent disparu *Xeû(it, selon Schwyzer, ibid., cf. (avec redoublement) skr. ja-hô-ti, « sacrifier », remplacé ultérieurement par Xé{f)a. Même degré dans xeû[j,a qui correspond exacte- ment au skr. hôman- n. « libation » ; p.-ê. aussi phryg. Çcu|xav • tJjv thiyV- ^pi^TSÇ (Hsch.), qui paraît authen- tique. Série 'ghow- dans -xàfoç, mycén. -kowo et x<^{^)n> x6{f)o(;, etc., cf. skr. hava- «sacrifice» (tardif); xi^aw; (mais skr. hdvana- n. parfois cité est autre chose, Mayrhofer, Et. Wb. 3,585). Série 'ghû- dans KéxufJtat, p.-ê. mycén. meta-kekumena, èx'^ÔTiv, etc. ; X"'^'^'? ^ "" répondant avec skr. hulâ- « répandu, sacrifié » et x^'^'-'i avec â-huti- « offrande ». Autres rapprochements moins utiles chez Walde-Hofmann, s.u. fundô, et Frisk. Il paraît prudent de laisser de côté le nom de fleuve « thrace », plus exactement bithynien FeCiStç (Nonn.), FeûSoç (Plin., etc.), voir Tischler, Kleinasial. Hydronymie, 58. X'hXiÎ : t., dor. xâXà (trag.) « sabot » du cheval (Ps. Hés. Se. 62 ; E.), « sabot, pied fourchu » des bovidés, de la chèvre (E., A.R., Arist., etc.), « pinces » du crabe (Arist.), griffes ou serres (ffisch.. S., E., Théoc.) ; valeurs techniques, « jetée » ou « digue > (Th., X., D.S., etc.) ; pince chirurgicale (Hp.), encoche pour les flèches, etc. (Hero). En composition : xâX-apyéç « aux sabots rapides » (S. El. 861 [lyr.]) ; surtout au deuxième terme, Sî-xi^Xoç, dor. -xâXoç (Arist.) « au pied fourchu » (Hdt., E., Arist.), « à double griffe », etc. {^AP, Hero, pap.), avec -éco (Arist., LXX, etc.), -T^eiç (Ph.) ; (iov6-xâXoç « solipède » (E. I.A. 225 [lyr.]) ; Tpi- « fendu en trois » (ffisch. Sept 760 [lyr.]) ; sur ces formes et sur -xâXoç chez Arist., v. Bjôrck, Alpha impurum 299-300 (terme rustique dialectal ?). D'où deux verbes à sens technique : 1. xti^^cù «garnir d'encoches » (Ph., Hero), avec -(Ofxa (Hp., etc.), -toTiov « aiguille » (Hsch.), cf. yjzxi^tù\xciii 7t68aç' 8é8e(j.ai ouveppaii.- (jtévoç TOiiç TtéSaç [probablement S. fr. 445] (Hsch.). 2. x''l'^sûtû, dit d'une sorte de tressage (Eup. fr. 388), cf. xTlXeùet • pàTTTei, rtXéxci (Hsch.), -euT6ç, dit du casque des Égyptiens (Hdt. 7,89), glose x'i^^'^iw)'^^ xpàvT) • Ta ^aTTTÂ, X'»1^'^Ç ÎX'^-na. Ttoiàç (Hsch.j, -eujxa (Poli., Hsch.). Également : le nom de métier xyi^^ ' ^i-'^'^'i^ TzKiY.Tr)Ç, 5) Tpoçetiç [?] (Hsch.) ; p.-ê. x^'-'voç, dit d'un récipient (Anacr. fr. 102 Gentili). Et. : Très incertaine. Mot technique isolé ; un rappro- chement avec x"'"»"*. X'"i Chantraine, Formation 240, apparaît peu plausible. XTlXôs : f- « coffre » (Hom. ; Théoc. 16,10 ; Q-S. 1,797 ; 3,683, etc. ; Nonn.) ; dit aussi d'un sarcophage (/G XII 8,600, Thasos = Peek, Grab-Epigramme 2026, ii« s. après). Mot ancien, utilisé comme glôtta chez les poètes récents. Peut-être en rapport avec le précédent (?). X'iîlJi'n : ï- « chame », mollusque bivalve des mers chaudes (Philyll., Arist., iEl., pap.) ; aussi « chème », mesure pour les liquides, voir RE s.u. x^!^'')) système alexandrin (Hp. Mut., Gai.). Glose x'^i'-'t ' X'^'^^' X1P°'- jilç Xsta (Hsch.), à écrire ainsi ; comme l'a vu B. Olsson, Sgmb. Osloenses 4, 1926, 62 (signalé par Frisk), ceci est éclairé par un pap. (P. Cairo Zen. 59082) où sont distin- guées des x'ii^°" fpaxeïat (« hérissées de piquants ») et des Xsïai (« lisses »), cf. Saint-Denis, Animaux marins 22. D'où : diminutif XW^°'^ ^- (Gai., Orib.) ; xW'^'^'-'i maladie des yeux (Gai., Orib., etc.), cf. èyxW'^U-^''^'- ' èyxrftaxovTEi; (Hsch.). Un verbe x''iy^°^°Y^'^ * ramasser des coquillages » {AP 9,551) est purement conjectural (Meineke, d'où LSJ Supplément). Et. : L'explication par xâ X'^''>'"> même radical /r)- que dans X7ipa[x6ç, etc. XT]|xîa : t., nom que les Égyptiens donnent à l'Egypte (Plu. Mor. 364 c). Transcription de l'ég. Kmt, copte XHMI, etc., désignant le pays « noir » ou fertile ; cf. Plu. /. c. (SaTtep t6 (iéXav ToG è étant secondaire, E. Hermann, GGN 1918, 208-211, Schrader-Nehring, Reallexikon, s.u. Witwe. Il s'agit donc d'un ancien adj. *ghê-r^lo-, d'abord substantivé au fém., Risch, Wortbildung' § 7 a ; il appartient au groupe des formes en xiTi X^'") indiquant la privation, le vide, etc., voir xiiÇotJtat. X'"'^^"! X')'^°Ç> ^^ p.-ê. aussi XirjpcoaTat. Xtlpâli^T] : f., sorte de coquillage (Archil. fr. 285 W ; Sophr. fr. 44). Probablement apparenté au mot suivant, X^lpattéç, auquel se rattache x''lP*M''^Ç> autre sorte de coquillage, Chantraine, Formation 261. XT]pa|iôs : genre variable, ord. m., parfois f. (A.R., p.-ê. Arist.), n. plur. -à (Nie, Q.S.), « trou, creux, tanière » (//. 21,495 ; Arist., Lyc, iEl., etc.) ; dat. isolé (pour la métrique) x'IP'^l'-^'^'^'^'-^ (Orph. A. 1266). Variantes orthographiques : x^po^fJ^^Ç ' 'Ô "^Ç Viz StàaTaatç, olov X^ipanôç (Hsch.), hyperdorisme ou forme artificielle, aussi XEipai^éç (EM), x'oXafj.ôç (Eust.). Composé : x''lpa[io-S ci-dessus ; également x'^P'^M-^'"!? [Anale incertaine]* X''1P"^ o'îxr)(xa (Hsch.), donc «tanière de hérissons », voir s.u. x^'lP (explication aberrante chez v. Blumenthal, Hesychstudien 2-3). Et. : Obscure. On rapproche habituellement xt^^' XiqXôi;, xhl'-'')' ^"i"" s.uu. et encore x'^P°'i avec les notions de « vide, creux ». XTjpworai — 1258 XT)puaTaî : m. pi. (//. 5,158, Hés. Th. 607), désigne les héritiers qui recueillent et se partagent les biens ()c-riit7iv) de celui qui meurt sans enfants, mode de transmission considéré comme un malheur. Le terme est expliqué par Hésychius : oî (AaxpéÔEV cru-n'svsïç. Il s'agit donc de collatéraux, envisagés dans leur fonction d'appropriation d'un patrimoine en déshérence par vacance de maître (voir Benveniste, Institutions 1,83-84). Très ancien terme institutionnel qui n'est plus analysé par les Grecs. Et.: Dérivé (dénominatit 7) en -xâ-. Se rapproche de X^pa « veuve » et de l'adjectif x^ipoç « privé de, dépouillé ». Les coûteuses analyses anciennes rapportées dubitative- ment par Frisk (voir s.u.) d'un composé à second terme -co-S(-tS-ç) (cf. skr. â-dâ- « prendre, recevoir ») avec diffé- rence de timbre du préverbe en latin (hër)-ë-d- pourraient être annulées par l'hypothèse de Beekes, Flexion und Wortbildung, 1975, 9-10, d'un suffixe alternant '-ed-l-od- (flexion : nomin. '-ôd-s, ace. '-ed-rç, g. '-d-ôs, etc.). XTÎTOS : n. (dat. x^'^^ï) ; voir xaf^"- x6a|xaX6s : voir xQt&v. xBés : adverbe {H. Herm., ion.-att.), t/Qéç (Ar. Nu. 175, etc., Gom., LXX, NT, pap.) « hier ». Dans les dérivés anciens, vocalisme i qui pose un pro- blème (voir Et.) : xQ^î^à dans l'Iliade 2,303 forme couple avec Trptùïî^à qui en est analogique, voir sous Trpc&Tjv. Si c'était un adverbe en -8à, il faudrait considérer comme secondaires l'adv. x^t^év « hier » (//. 19,195) et l'adjectif X6i!^6(; à emploi volontiers adverbial dans l'épopée (//. 1,424, etc.), et aussi simplement épithète (Hom., Hdt., etc.). Sinon, il s'agit du pluriel neutre de l'adjectif, ce dernier demeurant inexpliqué. Forme dialectale, mais de poésie tardive x6kj86ç {Epigr. Gr. 989 Kaibel : Balbilla). A côté de x^i'^'^Ç. formes dérivées : ydi^i\i6z « d'hier » (Ar. Guêpes 281 et Gren. 987 conj.) et, plus tard, èx6tÇtv6(; (Mén. fr. 303). Récents et relaits sur {è)x6éç sont /Qs^ivôç (Luc. Laps. 1) et ixQs'^i-vf'Ç (AP). Le grec moderne dit encore x^éç, èx^éç, adjectif /feoi.- vôç. El.: La prothèse se rencontre devant certains groupes comprenant une occlusive (Schwyzer, Gr. Gr. 1,413, Lejeune, Phonétique' 211). Mot hérité mais d'analyse très controversée. Diverses combinaisons pour expliquer l'initiale x6- sont évoquées par Frisk s.u., dont une tenta- tive pour faire apparaître le nom du jour précédé d'un démonstratif : 'gh(i)-dges, 'gh(e)-dges {'-diwes selon Schulze, Kl. Schr. 707.1 ; voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,326 qui rapporte aussi, p. 631, un rapprochement de Brugmann, puis de Pisani avec lat. diës, inadmissible). Ou encore, comme pourx6v, métathèse d'un 'dhghes-, le lat. heri, etc., représentant une simplification de cette initiale (Merlingen, Gedenkschr. Kretschmer 2,53) ; mais ne peut rendre compte de skr. hgàh, <'ghyes-, qui suppose un y à la fln du groupe (voir aussi aspôç). Pour le vocalisme i de xQiX,àc, également diverses hypo- thèses : réduction de s (Schwyzer, Gr. Gr. 1,351) ; degré zéro du suffixe de comparatif '-ges- (Specht, KZ 68, 1944, 201 sqq.), invraisemblable. Tentative de Benveniste {BSL 38, 1937, 144) de résoudre solidairement ces problèmes : 'g^hy-es (cf. alf-éç) et 'g^hi-s alternant à partir d'une même base 'g^heg- non attestée autrement. De là, par simpliflcation : soit 'ghgés (skr. hyàh, mais av. zyô p.-ê. mot-fantôme, v. Mayrhofer, Etgm. Wb. 3,614), soit 'g^hes (gr. x6éç, v. irl. (in-)dé), soit 'ghes- (lat. her-i, hes-ternus, v.h.a. ges-taron). Sys- tème d'apparence cohérente, quoique non démontrable. Bibliographie abondante, mais ignorant cette hypothèse, chez Frisk s.u. Pokorny 416. X8wv : f., gén. x9o''"5Ç' vieux nom de la terre et de sa surface (//. 1,88, etc.) ; peut désigner le pays {Od. 13,352, Trag.) ; anciennement jamais considérée comme étendue cultivable et nourricière, ni comme substance, ni comme bien-fonds, ni dans une opposition ville-campagne, se distingue par là de yri : v. Wilamowitz, Glaube 1, 210 sq. (c'est un argument de plus pour récuser le rapprochement avec myc. kama et avec le mot d' Hésychius xa(j.àv • xàv àypôv voir s.u.) ; avec un environnement religieux, est plutôt sentie comme la surface extérieure du monde des puissances souterraines et des morts, et par là, volontiers comme ce monde lui-même (//. 6,411 ; 8,14, etc.) opposé au ciel (d'où le fait que x6<^vioç, voir ci-après, est bien plutôt synonyme de ùtco-, xa-ra-xôévioç que de è7Ti.-x66vi.O(;, et que le grec n'a, à la différence de beaucoup de langues, aucune désignation de l'« homme » en tant que « terrestre »). Le mot est formulaire dans l'épopée et presque uniquement poétique (v. Ruijgh, Élément achéen 155). Au second terme de composés, avec un premier terme régissant, fournit à date ancienne plusieurs épithètes pour Poséidon : êvoa[-x6wv (Hom.), Safxaci- (B. 15, 19), èXeXt- (Pi., dit de Dionysos chez S. Ant. 154, cf. xw-ijcl- Schol. ad /oc), fkaai- (Pi. fr. 18), ceiat- (Pi., tardivement Zeus : Orph. H. 14,8). Sans cette valeur d'épithète divine, au même type de composés appartiennent èpuot-xOcov « qui trace des sillons dans la terre » (Stratt. Com. 1,19) ; ^rjÇt- « qui fait éclater le sol » (Orph. H. 52,9, pap. magiques et tables de déflxion) ; GEpot-xOcov • eEp[j.atvMv y^v, xatcùv (Hsch.). Avec un premier terme adjectif, pronominal ou adverbial, plusieurs composés de style noble surtout chez Eschyle : aÛT6-x6(OV (Hdt., Th., att., etc.) « issu du pays-même » prétention des Athéniens (Th. 1,2, etc.), et -xOevoi; adj. « avec tout le pays » (iEsch. Ag. 536), 7rXouT6-x6 '"hy '^"^ (depuis Homère) « bas, à ras de terre » dans des acceptions plus ou moins métaphoriques, jusqu'aux sens de « humble » et « vil » (Hom., etc.). D'où des dérivés tardifs : x9a(iaX6TTf)ç f. « bassesse », x9"|J'*^ ^^c, correspondent av. zd, gén. zamô, lat. humus, etc., lit. lêmé, russe zemljâ, phryg. ÇejAsX&iç ; ce qui a conduit à poser pour l'initiale complexe une ancienne occlusive palatale à explosion sifflante 'g^h-, l'initiale simple correspondant à un doublet simplifié de ce phonème. Voir Benveniste, BSL 38, 1937, 139-147; du même, in Mélanges Van Gin- neken, 1937, 193-197 ; Lejeune, Phonétique 39 ; le toponyme de Phrygie Orientale FSavfxaua ou rSa(i.[i.aua (MAMA 1,339 et 7,589) n'a pas à intervenir dans le débat sur x9 tèxto), 'ghdhom-, expliquerait les formes grecques à x9- et skr. ksdh (Kretschmer, Gl. 20, 1932, 65, et autres, voir Frisk S.U.). Cette vue est combattue en dernier lieu par Kurylowicz, BSL 68, 1973, 93-103. Quant au hittite et au tokharien, pour Mayrhofer, Etym. Wb. 1,288, ce sont eux qui auraient connu une métathèse. Voir aussi Schindler, Sprache 13, 1967, 191-205. D'autres langues ont des correspondants de xS^vioç : skr. ksdmyah « terrestre », v. irl. duine, gaU. dgn « homme » (cf. gaul. gén. pi. devogdonion « dieux et hommes », selon Lejeune, CRAI l'Ail, 602). En regard de xafjnoXéi;, x9a(xa- X6ç, noter (avec des différences de détail) l'ancienneté de la dérivation en l : lat. humilis, etc., phryg. ^sjxeXox; « terres- tres » opposé à « célestes » (cf. SE[xéX7], ancienne divinité « thraco-phrygienne » de la terre ?). Pokorny 414-416. "Xi : particule enclitique, dans ^-x^ « là où » (Hom., etc.) où il ne faut pas poser d'iota souscrit, cf. dor. &-x^{EM 411), V. Schwyzer, Gr. Gr. 1,624; oô-xt (Hom., etc.) peut-être déjà dans le mycénien ouki (mais voir s.u. où), vat-xi (S. Œ. R. 684, etc.). En outre formes accidentelles : ion. ijxoi (inscr. iv« s. av.) anal, des locatifs 1, [liffii (Eub. 23) forme comique calquée sur oùxf (Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,577). Et. : La correspondance avec skr. hl, enclitique dans kdr-hi « quand ? », tdr-hi « alors », joint à la négation dans na-hi « mais non », et avec l'avestique zî, conduit à poser une particule 'ghi, dont on notera en skr. comme en grec l'intonation après une négation ; cf. aussi 'gh'lo- dans lat. hi-c, ho-dië (?). Pokorny 417 sq., envisage de plus larges regroupements. XÎ8pov : n., ordinairement pi. -a ; « grain » de blé frais (voir Hsch. x'^P'" ' '^f'^X'^^Ç veoYsveïç. . ., et x^^P"^ ' véûiv xapTrôv...) ; de là, mets constitué de grains de froment frais (Sch. Ar. Cau. 806 et Paix 595), cuits (Ath. 648 b : ol é(p9ol Ttupot) ou, plus précisément, grillés (LXX Lev.2,14 et 23,14: TtEçpuyfiéva ; Ar., pap. iii«s. av., Alex. Trall., Lexiques). Un exemple au singulier, Alcm. 96,2 Page (Ath. l. c). Dérivés : x'Sptâç (Tuupôç) « blé vert » (Ar. fr. 889) ; dans l'anthroponymie un sobriquet XCSpcov (goût prêté au personnage pour ce mets, v. L. Robert, Noms indigènes 78,79 et n. 1). Composé : x'8po-i;'î>Xv)ç « marchand de x. » (PoU. 7,199). Et. : Inconnue. La tentative de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 11, 1943-44, 565 sq., de rapprochement avec xpiOi^ lui- même peu clair (voir s.u.) ne convainc pas. L'allusion de la scholie Paix 595 (êSeajxa Ttepl Kaptav) à la Carie paraît faire songer Frisk à un emprunt, ce qui n'est pas non plus démontrable, pour la Carie du moins (v. L. Robert, l. c). XÎSpu : ôvoixa 8eiX6v (Hsch.). Il s'agit donc d'un terme grossier dont le sens n'est pas donné. Peut appartenir au registre sexuel si l'on rapproche x^SaXov ■ àvTl toG • -rà alSoîov (Hsch.) et x^SaSov [leg. x^SaXov] ■ Ta reaiStov (Hsch.). Ces emplois métaphoriques de formes proches de x'Spov rappellent ceux de xpiGyj « grain d'orge ». Le rapprochement de xlSaXov « oignon » (cf. xtSaXov • xp6[;i(iuov Hsch.) est de type populaire, faux sur le plan phonétique, mais non forcément absurde pour le sens : voir l'emploi obscène fait de ce mot en français. Si ces termes ont un rapport entre eux, vestiges intéressants d'un système de suffixation hétéroclitique. On ne sait que tirer de la glose x'Sà " çpixTT] (Hsch.), à moins que, avec XÎ8po — 1260 XiSoXéov ■ . . . TOippix6ç (Hsch.), elle ne contienne une allusion aux barbes hérissées de l'épi de blé. Et.: Inconnue. XÎXioi, -ai, -a : att., la forme attique résulte proba- blement d'une assimilation xÇ^'O' > x''^^°^ (Lejeune, Phonétique 238), et la forme homérique (II. 7,47 etc.) de l'intrusion de celle-ci pour la forme attendue ; formes dia- lectales : lesb., thess. xéXXtot (inscr.), ion. x£'>-'oi (inscr.), lac. xsXtoi (inscr.). Sens : « mille », adjectif accordé au nom. Figure au premier membre de quelques composés, le plus ancien dans le vocabulaire militaire. Principalement XiXt-apxoç « commandant de mille hommes » (ffisch. Pers. 304) et ses dérivés -apx^w (Plu.), -apxtâ (X., etc.), -apxixôç (D.S.), -âpxilÇ doublet ionien de -apxoç (Hdt. 7,81) ; tout le groupe a servi à propos du tribunat militaire à l'époque romaine ; xi^i'^-w"Ç (E- O''- ^52) « de mille navires », avec -vaÙTâç m. (iEsch., E.), puis xi>.'-av8poç (PI.) « de mille hommes », xi>.t-eTT^Ç « de mille ans » (PI., etc.) et -ETTjptç t. « période de mille ans » (tardif) ; x^Xié-xoiiioç «de mille villages » (Str.), xiXiô-çuXXoç (Ps. Dsc.) plante : « renouée » Polggonum aviculare ; x'^^'^tiê'') (t-ardit) analo- gique de êxaT6[i6T) ; x'^^'^-TtaXat (Ar. Cav. 1155) adverbe plaisant de création instantanée. Au second membre, dans la série à préfixe multiplicatif : SitJ-xtXioi (Hdt.), Tpio-xtXiot (Hom.), TSTpaxta- (Hdt.), jtEVTaxio- (Hdt.), etc. Remarquer les formes non sufflxées (Schwyzer, Gr. Gr. 1,593), ou plutôt simplifiées par dérivation inverse (Prisk) èweâ-xtXot (Hom., etc.), Ssità-xiXot (Hom., etc.), en tout cas commodes métriquement, pour lesquelles Aristarque préconise l'orthographe -xeiXoi : de toute façon les formes iotacisées sont des atticismes de la tradition (voir plus haut) ; Sta-xtXoi (inscr. att., v= s. av.). Dérivés : x'^"iç. "'^'^oÇ '• * "" millier », puis « un grand nombre » (Hdt., etc.) ; avec (comme dans êxaTOCTTÔç) un sufHxe analogique de sIxocttôç, etc., ordinal x^Xiocttôç (X., PL, etc.), comme traction, nom d'une taxe (pap., Hsch.). Adverbe x^Xtàxiç «mille fois» (Gloss.). Grec chrétien x'>>'"^VTaç f. « millier », avec ses composés : XiXiovTa-sTYiç adj., -eTTjpd; f. etc. Verbe xi>^iâÇu «être âgé de mille ans ». Avec usage particulier du suffixe -xii- (voir Chantraine, Formation 292, Benveniste, Noms d'agent 74) xiXiocttuç f. «groupe de mille» (X. Cyr. 2,4,3), ion. x'XiaaTÙç (inscr.) influencé par x'-'^'-'^' division de diverses cités, éol. XsXXijCTTÛç (inscr.) à finale complexe moins claire ; d'où un nom d'agent, ion. xiXiaCTTif]p « membre d'une x- » (inscr.). La langue moderne dit x^Xia « mille », x'XiâSa f . « un millier ». Le terme, sous une forme désaspirée et simplifiée kito- a connu en Europe une grande fortune comme préfixe multiplicatif depuis la Révolution Française et la diffusion de son système métrique. Et. : Les formes dialectales permettent de poser *xécrXtot qu'on rapproche de skr. sahdsram, av. hazarjram « mille ». La forme grecque est celle d'un adjectif dérivé de 'gheslo-, terme dont la signification comme l'analyse se dérobent, la notion de « mille » n'ayant pas d'expression propre en indo-européen. La possibilité même de rapprochement avec l'indo-iranien est liée à l'analyse qu'on y fait de ce terme. Si l'on coupe sahas-ra- <' seghes-lo- (Brugmann Grundr.* 2.2,47) le rapprochement des formes grecques en ce cas issues de la racine de ^xca {*axs'OÇ (OPP-)- Nom de femme Xî[i.aipa, Bechtel, Att. Frauennamen 83. Et.: Le rapport de x^napoç à x'fJ'O'i'Pa est discuté. Selon Frisk, xîfiapoç, qui n'est attesté qu'à partir d'Aristophane, peut être une innovation à partir de x^l^a'?". comme TTiEpéç de TttEipa. La formation pourrait cependant être ancienne, sinon indo-européenne, et x^f^aipa, dérivé en -yâ, lui avoir d'abord servi de féminin (v. Chantraine, Formation 226). Formes issues du thème en r aussi attesté par les adjectifs xeilAspivôç, xsil^épioÇ. alternant du thème en n qui se trouve dans le nom de l'hiver x^^V-*^"^' X"i^" 1261 xXa|jiijS (voir S.U.). Le vocalisme radical est ici au degré zéro, avec un répondant arménien j/ne)"/! « liiver » <'ghimer-. Emploi ancien dans le vocabulaire de l'élevage, avec des dérivés de forme proche en germanique : ainsi suéd.- norv. dial. gimber ( ^^ même x^axw, v. Frisk YiTtiv : -côvoç, m., (depuis Homère) et xt6c!>v (prose ionienne, grec hellén.), xiTtàv (dor. Sic. : Sophr. 35, pap. tardifs), x^Qf^v (pap. tardifs). Terme connu dès le mycénien (à Cnossos) : kito nomin. sg., kitone nomin. pi. ?, kitona ace. pi. ?, kitopi instr. (se. x'Ttû[J.-^'0^ •*• pour les hommes (att., etc.), pour les femmes (Luc), xi'T'û^'* '• très rare (Mélamp.), xtfwvàpiov (Mén., pap. m' s. av.), XtTûivtaxoç, xiOtiviaxoç m. (att., etc.), xift^vloxiov n. (inscr.), x''t«û^'""«^P'o^ ^- (Eust. 1166. 51). Plusieurs épithètes d'Artémis : Kt6<àv»] à Milet, XtTCdvéa à Syracuse, XlTMVT) (Call.). En mycénien un dérivé préfixé issu apparemment d'une hypostase epikitonija n. pi. doit désigner un vêtement de dessus. Et. : Emprunt sémitique assuré, l'intermédiaire phénicien étant le plus probable : ktn « tunique de lin ». Pour l'ensemble des formes sémitiques, empruntées elles-mêmes au sumérien, et pour l'origine des aspirées en grec, voir É. Masson, o. c, notamment 29 et n. 10. Pour le jeu des aspirées dans les différentes formes, v. Frisk s.u. avec la bibliographie ; enfin, S. Levin, Sludi Micenei 8, 1969, 66-75. XUdv, voir sous x^^V-^^i X'^'-l'-'^'^- *xXâÇû) ; présent hypothétique, à côté du présent à redoublement intensif xa-xXà^w « bruire en bouillonnant » (voir 8.U.), plutôt que *xXà8<ù (L.S.J.) : cf. xpà^câ, xplÇw. En fait seul un parfait en est connu : xéxXSSa « bruire, retentir » (Pi.), spécialement < bouillonner » de jeunesse (Pi. i?. 4,179). Autre témoin : xEX^'»l8évai • tj^oçeiv, TtpoaXaXeïv (Hsch.). Et: Inconnue. xAoîva, voir sous xXapiiiç. xAa|iupîs : n6a, ô xupttùç pp6[ioç (Hsch.), concerne la belle venue de la végétation, ce que confirment d'autres gloses. Avec un autre vocalisme, on rapprochera xXepi'ipa ' xXoœvôoûvTa (Hsch.), et, avec une suffixation un peu différente, xXe[Aep « vêtir » {AP, Nonn.), d'où -cùf^a n. (A. PI.), et avec préfixes àva-xXatv6cù « vêtir d'un manteau » (Nonn.), 8ia- (Nonn.), xara- (Suid.), xXaivt^to (Hdn.), d'où le nom d'agent xXaivioTf]? m. (Hdn.) ; 2. xXavtç, gén. -t8oç f . diminutif « vêtement léger » pour hommes et femmes (ion.-att.). Pratiquement pas de composés : xXavi8o-7roi6ç m. « fabricant de chl. » (Poli.), avec -TToita « confection de chl. » (X.) et xXaviSoupyta (Poli.). Mais, comme pour xiTti^v, et sans douté parallèle- ment, diminutifs nombreux : xXavtSiov n. (Hdt., E., Ar., etc.), xXavi8taxa f. (inscr. béot., m» s. av.), xXaviStcxiov n. (Aristaenet.), xXavtoxiov n. par haplologie (Ar.), xXaviaxt- èiov n. (Ar.), xXâvSiov n. voir El. Un nom XXaivéaç, Bechtel, H. Personennamen 600. En outre, gloses d'Hsch. : xXavtat • 7rspi6oXat ; xXavt- TiSeç • ot ôp[jioi TtapOévtûv ; xK&voq ■ tô Ttspl toùç Tpax'i^Xouç 8àaO(;. El.: Groupe de mots d'origine inconnue. Du moins peut-on poser une base -/Xm- sur laquelle les dérivés '■fXœi-gS. et xXav-t8- constituent un doublet d'un type connu et ancien (v. M. Meier, -t8-, § 34 c). Pour trouver un lien avec xXapuiç on a tenté de poser une base xKa.\i- passant à xXav- dans *xXa[jL-yâ> xXaïva et présente dans *XXa(X-Siov> xXàvSiov forme dialectale dans des inscr. ioniennes de Téos et Samos (E. Fraenkel, Nom. ag. 2,178 n. 2). L'explication de xXaïva reste tentante, mais Szeme- rényi. Syncope 42, fait remarquer que xXàvStov est une forme récente qui peut résulter d'une syncope (dont Sohwyzer, Gr. Gr. 1,309 voyait l'origine dans les cas obliques xXaviStou, XXaviSttjj), un suffixe -8iov étant en outre fort douteux. "Termes visiblement apparentés, mais qu'on ne peut réduire à l'unité. Hypothèse fragile d'un emprunt à une source sémitique chez Szemerényi, JHS 94, 1974, 148. xXâpôv : hapax (Pi. P. 9,38 conj.), probablement adj. n. associé en fonction adverbiale au part. y^Xànaaiç (de Chiron s'apprêtant à répondre à une question d'Apollon) ; sens imprécis ; le contexte suggère, associé à une expression avenante (àyavql... èçpiiï), un sourire (ou un petit rire) entendu et discret. Terme complètement isolé ; on rappro- che les gloses xXap6v • IXaiTjpèç xt&Otùv et xXapâ " MaTà hi èXatfp (Hsch.). L'évocation de l'huile dans ces gloses invite à voir en XXâpôv un équivalent métaphorique de XiTcapôç au sens de « brillant », et donne d'autre part une des interprétations plausibles du nom de récipient à huile mycénien kararewe comme ■/}<.a.p7iFs(; pi. (Ventris-Chadwick, Documenls' 494 : les auteurs évoquent alors pour le passage de Pindare le gargouillement d'une bouteille qu'on vide, mais cette notation triviale d'une gaieté bruyante paraît ici discon- venir). On ne voit pas comment rattacher à cet ensemble la glose xXœpév • pi>7rap6v, Xeittôv, TpuxaXéov, et ce peut être un autre terme, désignant le gravier, cf. xXâp ' x^xXaÇ (Hsch.). El. ; Il y a probablement là au moins deux groupes distincts de termes, l'un obscur, mais fort ancien, concer- nant l'huile, ses récipients et des usages rituels (cf. ijiKioTà), pouvant avoir fourni une métaphore pour l'éclat d'un sourire (à moins que ce groupe ne soit à rattacher à celui de V. norr. glôra « étinceler » et de xXœpôç, dont il consti- tuerait une spécialisation), l'autre désignant de menus cailloux, qu'on a proposé de rapprocher de lat. glârea « gravieï » en supposant un emprunt méditerranéen (Alessio, Studi Elr. 18, 1944, 132). Bibliographie chez Frisk s.u. Pour le premier, autre hypothèse chez Beekes, Laryngeals 192, qui rapproche xaXap6ç « souple, détendu ». xXeuSov ; X"^'')^) tî"p''l86v, TtXrjOijovTa (Hsch.), voir XXîjSoi; ? xXcÛtj : f., au pi. « rires » [H. Dém. 202), puis « moquerie, dérision ». De ce terme, im dénominatif à finale -àÇtù secondaire, XXeudtÇc» « railler, se moquer de » (att.), avec plusieurs composés à préverbe : 8ta- même sens (att., etc.), êx- (tardif), hzi- (tardif), xaxa- (tardif, Poil.), Ttpoa- (hell.). Tous les dérivés nominaux sont issus de ce verbe : XXeuaata f. «moquerie» (D., etc.), xXeuaajxéç m., même sens (D., etc.), xXeuaonfiç m. (Arist., etc.) ; d'époque plus tardive jke\ta.cs\i.ot. n. [LXX, etc.), xXsuac7Tix6i; adj. « moqueur », adv. -S>c, (Poil.) et xaTa- (Poil.). Un mot notable consigné par PoUux : xXsûâS = XXeuacTTYJç, terme comique à suffixe familier, cf. TrXoÛTâÇ (v. Ghantraine, Formation 381). El. : C'est xXsiiiQ, terme le plus ancien, qu'il faut expliquer, XXsuàî^w étant un présent secondaire récent, lui-même à l'origine de toute la dérivation. Si l'on pose 'ghlew-â, à quoi invitent diverses formes germaniques : anglo-sax., glëo n. etc. «joie » < 'ghlew-o-, ou v. norr. gly n. « id. » <*ghlew-yo-, on s'étonne de la conservation d'un w intervocalique en grec ; si l'on admet, comme dans CTXEUTj, etc., la présence ancienne d'un "s ('ghlea-s-), on a une suffixation sans correspondant ; ou gémination expressive *yXzFFâ. ? Regroupements plus larges chez Frisk s.u., et Pokorny 451 qui hésite entre 'ghel- «crier» et "ghel- « briller ». D'autre part, si l'on songe à la glose xsXuvàÇco ' xXsui!^", çXuapétù (Hsch.), on peut être tenté de poser un thème à élargissement 'ghel-u- alternant avec 'ghl-eu-, mais XeXuvàÇo) ne se sépare pas facilement du groupe de xsXiivï) — 1263 — XXÔTl « lèvre, mâchoire », et peut-être de xsï^°Ç> 1"' concerne strictement les lèvres, alors que x^^fl ^^ *^* correspondants germaniques expriment plaisanterie et bonne humeur. xXtjSos : m. « débris, ordures » (^sch. fr. 264 Mette, D., Cratès Com., Hdn.). Une glose d'Hsch. fait songer à des gravats, des décombres : x^'i^°Ç ' ^ «rtopàç tôv XWuv. De même sens et de forme analogue pour l'initiale est Xkéoç m. (/G V 2,4,19, Tégée, iv« s. av.). Et. : Inconnue. Si x'^'ïSoç et x^^^oç ont quelque chose à voir ensemble, on reconnaîtra dans le premier un suffixe dental, mais que signifie l'hiatus du second ? On a tenté de rapprocher, avec alternance suffixale d/n, des formes slaves comme v. si. glënû * boue, humidité visqueuse » (Machek, Lingua Posn. 5, 1955, 70) : sans vraisemblance. Pokorny 364. xXïaivw : aor. Ix^tâva, ion. -»)v« (Hermesian. 7,89, AP), fut. x'i.'avô (Ar.), pf. résultatif dans une glose jcexXtayxa • Tsôépuayxa (Hsch.), pass. aor. èxXiàvOTjv (Luc). Sens : « attiédir, amollir en chauffant doucement », notion d'abord physique et physiologique qui, dans toute une partie du groupe, se spécialise au sens de « mollesse, volupté, luxe », d'où « insolence », etc. ; formes à préverbe : àva- (Hp., Arist.), èy- (pass. Diosc), tm- (Luc, pass. Hp.), xaTa- (-OTécv Sor.), Ttapa- (Hp.), Trpo- (pass. Sor., Aët.), ûtto- (pass. Hp.) employées surtout dans le vocabulaire médical, comme le dérivé xXiàa[jt,aTa n. pi. « applications de topiques tièdes » (Hp.). En alternance attendue avec le verbe en -atvw, selon le rapport (Atatvû>/[jiiap6i;, existe l'adjectif x^'*P<^Ç< '°"- xXïepôi; « tiède » (Alcm., Épich., Hdt., att., etc.), avec l'adv. xXtvipôç (Hp.), le composé àxpo- « chaud en surface » (Hp., Diosc), et l'abstrait xXiapénrjç f. « tiédeur » (tardif). Pour les timbres s et a v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,482, Chan- traine, Formation 320, Beekes, Laryngeals 184 ; au premier membre de composé xXiepo-OaXTD^ç « à la chaleur douce » (Philox.). En marge de ce couple, un présent notable, x^i<>> * ^tre superbe, plein de morgue » (^sch. Ch. 137, Suppl. 236) avec èy- « id. » (^sch. Suppl. 914), dont on rapproche la glose tfxlUi. ■ èvTpucpql (Hsch.). Dans ce groupe on trouve xXidc f. « chaleur » (D.S.), le composé yXi-ùStiz « tiède » (tardif). On ne sait que faire de la glose d'Hsch. tf/Xlaiia. • (iiipou 8vo[ia (corr. Latte) [notion de luxe, ou usage médical inconnu par ailleurs de cet aromate ?]. Enfin formes isolées ou incertaines : hapax -xP^iéZo « chauffer » (schol. Nie. Al. 206), et la forme non assurée xXi.6cùVTi. (Nie. Al. 110), participe épique d'un xXiàco, si l'on ne lit pas xXtôsvxi, adj. en '-wenl- sur xXii. Sur la base xXi- de ces dernières formes, thème élargi en dentale xXi-8- fournissant d'une part des formes nominales : XXïSti f. « mollesse » (Hdt., att.), «arrogance » (Trag.), nom d'action répondant à xXttù (v. Chantraine, Formation 360), avec son dénominatif xXtSâu dans les deux sens de mollesse et d'arrogance (iEsch., Pi., S., E., Ar., etc.) et les composés xara- et xaT-ey-. De là un petit groupe avec élargissement nasal : xXtStov m. « parure » (de cou, bras, cheville) (Asios fr. 13,6, Ar., att., LXX, inscr.), [pour l'accent, Hdn. 2,729,18], usité aussi comme nom de personne XXtStov (Plu.); d'où le diminutif xXtStiviov n. (inscr.) ; xXiSavôç m. « efféminé » (Sapho yU-, ^sch., E., prose tardive) avec le composé xXiSavé-oçupoç « aux chevilles délicates » (Anacr.) et le dénominatif xXiSabofxai «s'adonner à la mollesse» (X.). Autres noms de la parure : xXÎSoç n. (Ion Trag.), xXtSrjfjia n. (E.). D'autre part des formes verbales, surtout de parfait, connues en général par des gloses : xexXiSôtk • àvOoûvrot (Hsch.), SiaxexXiSt&ç = OpuTtrôfisvoç (Archipp.), SiaxexXoi- 8ci)ç ■ Siappétùv Û7t6 Tpuipîiç (Hsch.), SiaxexXoiSévai • 6pii7t- xecrOai (Hsch.), et présents secondaires : ■/Xot.Zm ' 8iéXxea9at xal TpuçSv (Hsch.), x^o'Sôoiv • OpiiTtrovrai (Hsch.), xXoiSéoxouaat • yacrt-ptÇouaai (Hsch.). Le grec moderne a conservé — ou constitué — , du même radical, xXt6ç * tiède ». Et.: Pas d'étymologie plus précise que des rapproche- ments avec des formes celtiques et germaniques désignant l'éclat, ce qui ne satisfait que médiocrement : v. irl. glë t brillant », m.h.a. gllmen « briller », etc. Avec l'élément dental on rapproche par ex. v. norr. glita « scintiller », etc., pour poser un 'ghlei-(d)- qui finalement ramènerait à la racine de x^"5ti, etc. Ces rapprochements ne rendent pas compte de î dans x^^"> X^'^'P'^Ç- ^^ •!"• •^o'*' ^^^^ souligné en grec, c'est le système cohérent que consti- tuent des adjectifs en -péç exprimant un état physique, en alternance avec des verbes transitifs en -atvto ((ji.tap6<;/ fxtatvcû) et qui a pu être productif : voir Xiap6ç dépourvu d'étymologie, Trîapdç refait (voir s.u. nïap). Pokorny 432 sq. X\Ôt) : f., ion. x^°'''l (Hp., pap. hall.), dor. x^^« (E. [lyr]) ; le doublet ionien x^o^^ Peut avoir été modelé sur le terme voisin *tzoiFS.> Jcotr) (ion.), 7ti5a (att.), et de toute façon fait série avec TrvotY], "/yolt), xpoiy\. Sens : < verdure naissante, pousse nouvelle d'un vert clair ». Sert tel quel d'épithète pour Déméter : XX6ï) (Ar., inscr.), XXotT) (inscr.), avec ou sans le nom de Déméter. D'autre part l'adj. de couleur xX6oi; « couleur vert tendre » (Nie, A.R.), yXo^ùc, (Hp.), avec y}.(i\f>0]m\ «pâlir» (Hp., GaL). Au premier terme de plusieurs composés où il n'est pas toujours possible de distinguer les notions de verdeur et de verdure : seul ancien xXoT)- (Thphr., Phil.) ; x^°1" xonétû « avoir une chevelure verdoyante » (AP) ; x^°''l" t6xoç « qui a de jeunes pousses » (Luc.) ; x^oiQ-çâyoç « herbivore » (Phil.), d'où -çayéto, -çayîa f. ; x^°<5">'«P't°Ç « qui produit des récoltes verdoyantes » à propos de Déméter (Orph.) ; ■/}.o6-[i.op(foc; « qui a l'aspect de la verdure » (Orph.) ; xXo-avÔi^ç « à fleur verdoyante » (Nie) ; XXo-œuyi^ç « qui brille d'un éclat vert tendre » (Luc.) ; xXo-tiSv]? « jaunâtre, vert pâle » (Hp., PI., Thphr., etc.) ; on a invoqué un composé *x^O"S'^^Ç • 1"' couche dans l'herbe » pour expliquer xXotivYjç : invention de grammai- riens (Apollon. Lex., AB 1260, EM 812,46) cependant admise par Risch, Wortbildung' 210. Au second terme de composés : S-xXooç ♦ sans verdure » (E., Hp., Opp.), eS-xXooç « à la belle verdure » (S., 0pp., etc.), xax6-xXooç « au feuillage maigre » (Nie), les autres formes, plus récentes, se référant surtout à la notion de couleur : 8ovax6-xXooç « verdoyant de roseaux » (E.), gy- * verdâtre » (Nie), Ô7t6- « un peu pâle » (Call.), (iea6- « à moitié vert » (Nie), ènl- « vert en surface » (Opp.), ÇavOô-, çoivix6- (Hsch.), onapay86- (byz.). Dérivés : adjectifs x^ospiJç « frais, verdoyant » (Hés., puis trag. et poét.), d'où le composé xXospo-rpéçoç « qui xX6ti — 1264 — nourrit une verdure nouvelle » (E.) ; xXoT)p6ç « verdoyant » (Hp.) et le pseudo-composé x^oi^iPI? même sens (E., [lyr]) ; XXoavéç même sens (tardif) ; Ta XX6ïa n. pi., tête de Déméter (inscr. att.), cf. x>.0'4 ' éop-ri) àrtè tûv xapirwv (Hsch.) [lemme mal accentué]. Verbes dénominatifs : 1. -/^oàa « se couvrir de verdure » (Eup., Nie, etc.), « être pâle » (Nonn.), èy-X^oàû» « com- mencer à verdir » (Nie.) ; 2. -/XoiXio» « germer, verdoyer » (Arist., Plu., Nie, etc.) ; 3 xXoatvojAat, même sens (Grég. Nyss.). Nom de femme XX6t), Bechtel, Att. Frauennamen 77. Et. : L'hiatus suppose un ancien *xX6fyi, *xX6/'oç. Des formes reposant sur 'ghel- sont fréquentes en i.-e. pour la verdeur et la vigueur de la végétation (cf. plus haut XXe(iiipa s.u.) : lit. ieliù, iélli « pousser (en verdoyant) », iâlias « vert, cru », iolë * herbe, fleur » ; v. si. zelîje « Xixavov •, V. russe zélîje * plante, herbe » ; lat. helus, (h)olus, -eria n., formes dont le vocalisme et la structure font plutôt songer à xoX:^ (voir s.u.) ; on ajoute aussi ^éXxia • Xàxava • Opiiysç (Hsch.) ; ossète zàldâ « herbe courte ». Mais on remarquera que toutes sont à base 'ghel- et peuvent se correspondre entre elles sans qu'aucune présente de réponse précise avec le degré zéro du grec 'ghl-. En outre, aucune n'offre de correspondance avec le f du grec. Faut-il supposer là des formes à radical simple, ici une forme à élargissement : 'ghl-'IgU- dans le même rapport que *ser- (sl-sar-ti) et 'ser-u-l'sr-eu- (lat. sera, ^iFv>, etc.) ? V. Narten, Mûnch. Slud. Spraehwiss. 26, 1971, 77 sqq. De toute façon le grec resterait isolé avec ce radical. Comme d'autre part xXojp6ç, sans que les Grecs en aient eu nette conscience, fait partie de cet ensemble, il faudrait dans ce dernier cas poser la même racine avec des suffixes hétéroclitiques, cf. YXoupdç, x'^.ouvôi;. Ces termes appartiennent à un vaste groupe qui se ramène mal à l'unité, la difficulté étant de cerner une signification première : éclat, couleur vert-jaune, vitalité ? voir hypothèses et bibliographie chez Frisk s.u. x^'^^- En outre, E. Irwin, Colour terms in Greek poetrg, 1974. S'y rattache aussi x-oÇi X°'^''^ « ^^^^ *■ Pokorny 433. xXouvâ^eiv : xiv'"P'^'^^Ç ' eTSoç xaptScov (Hscli.), une crevette dont la queue est vert pâle (voir Strômberg, Fischnamen 24) ; et dans des termes de médecine : x^wpo- (xéXaç « d'un noir verdâtre » (Gai.), -Troiéç « qui rend jaune » (S.E.), x'^"P"'i>'°''^°^ ^- 1*0'" <1'"" emplâtre de couleur verte (Heras ap. Gai.) ; au sens de fourrage vert : x^^topo- 96poç « (terre) porteuse de fourrage » (pap.), x^^po-çàyoç € qui se nourrit de verdure» (Hp.) avec -çayta (pap. W s. après) et -çayéto (Hippialr.). Dérivés : 1. abstrait x'^t^piTT)? f. exprime les deux connotations de la couleur verte : « verdeur, vigueur », etc. (Plu.) et « pâleur », etc. (Plu.) ; 2. plusieurs noms d'oiseaux à nuance familière, peut-être en partie hypocoristiques : XXtdptç, -tSoç f. « verdier », Fringilla Chloris (Arist., Nie, lEl.), x>.<ùp£wv, «loriot», Oriolus Galbula (Arist., Pline), xXtopsiiç, nom d'un oiseau inconnu (Arist., Pline, Ml.), xXwpïjtç féminin poétique, dit du rossignol {Od. 19,518), cf. plus haut x^tûpaOxTîv, mais aussi d'une chenille (Nie. Th. 88) ; 3. x^^P^'^')? (^^t^oç) « chlorite, pierre précieuse d'un vert tendre » (Pline, v. Redard, Noms en --ngç 63). 4. Dans l'onomastique, un hypocoristique féminin XXôptç, ace. -tv, est attesté dans VOdyssée 11,281. Verbes dénominatifs : 1. xXtùpatvofiai « pâlir » (S., Gai.), avec xX<î>pa(T[ia « pâleur » (Hp., Gai.) ; 2. x^tùptào) « pâlir » (Hp.), avec x^Mplacrtç «pâleur» (Hsch.) ; 3. x^"p'^" « pâlir » (LXX) ; 4. x>><>>pà!^ : « grignoter, croquer » (Épich., E. Cycl. 358, Com. iv« s. av.), reapa- (avec génitif) « ronger en arrachant de » (Mi.). De cette idée de grignoter, ou de croquer avec gourmandise, les quelques dérivés tirent leur valeur de régal et de friandise (voir le même type d'évolution pour Tpcf)Y<û et son groupe). Dérivés : xvaOfia n. « friandise » (Com., Poil., Hsch.) et son diminutif xvaufjiàTiov n. (Ar., Com. v« s. av., Ath.) ; Xvaupôç «friand, délicieux » (Phérécr.) ; xvauaTixôç «gour- mand, gourmet » (Com. iii« s. av.). On rapproche la glose d'Hésychius x'^^^' ' ^locidiCei, ÔpÛTCTEl. Quant à la glose xviaptûxépa • xvoci)<8e(i>Tépâ (Hsch.), elle peut être altérée, et, telle quelle, fait intervenir x^^oç « duvet » dont le rapport avec ce groupe n'est pas évident (voir ce mot). Et. : Incertaine. Un sens premier de « ronger, grignoter » permet le rapprochement avec le groupe de x^éï), qui évoque frottement et usure. Voir ce mot. Groupe de verbes expressifs et populaires dont le vocalisme ne s'explique pas : le couple xvaiito/xvto fait penser, dans le même type de vocabulaire, à i|jai5ci>/4ito), Xpaiito/xpEto. XVÔTj : f. (Empéd. 1, Mscb., S., E.), xvoti) (Parm.) désigne « moyeu, fusée, essieu », toutes pièces qui sont en frottement, l'association de l'idée de frottement et de grincement à celle de ces objets étant constante et prover- biale (v. Taillardat, Images d'Aristophane § 510). Et. : Il faudrait trouver une base signifiant « frotter, racler, ronger », d'où, comme en grec (voirxvailtù), « croquer avec gourmandise » et « mener la bonne vie ». Le germa- nique et le slave présentent des formes à initiale gn- qui pourraient correspondre. A la notion de « frotter » répondent en germ. v. norr. gnûa « frotter », suéd. gnida « id. », v. sax. gnldan, v.h.a. gnîlan « id. », qui ont souvent le vocalisme de xvtcj ; en slave, formes et sens plus éloignés : russe gnus « vermine, vaurien », pol. gnas « paresseux », v. si. gniti « pourrir », etc. Pour ces groupements assez lâches, voir Frisk s.u. xv<5t], et Pokorny 436 sq. )(v6os : ni., att. /voûç, gén. ^voû ; quelques formes athématiques : gén. xioàc, (Choerob.), dat. xvot (Thphr., Gai.). Le premier exemple [Od. 6,226), à propos de l'écume de mer déposée sur la peau d'Ulysse, peut être métapho- rique : le sens constant est celui de « duvet » : barbe d'épis (Ar.), duvet d'un fruit (Thphr., AP), d'un insecte (Arist.), d'une partie du corps (Ar., voir Taillardat, Images d'Aristo- phane § 104), et spécialement la première barbe (Ar., Call., Luc, etc.). Tardivement, emplois figurés pour la poussière {LXX, Gai.). Plusieurs verbes dénominatifs expriment l'idée de se couvrir ou d'être couvert de duvet : xvoàta (Théocr., Luc, A.R., inscr.), èm-xvodctù (A.R.) ; xvoiiî^to (Him.), spéciale- ment pour les premiers cheveux blancs (S.) ; yyotXfù (inscr. ii» s. après), moyen (Gai.). Dérivés : x^àïQC, « couvert de duvet » (Anacreont.), XVOcôStjç (Hp., Thphr., Dsc, etc.) avec comp. (Dsc), superl. (Gai.) et adv. -ôç (Gai.). Est connu dans l'anthroponymie : sobriquet XvoàSaç (v= s. av.), Bechtel, H. Personennamen 494. Le grec moderne dit xvoiiSi pour un duvet, un poil léger, et xvouStÇto « épiler ». Et. : Inconnue. Le sens rend difficile le rapprochement avec le précédent. Ce rapprochement est tenté par Frisk (s.u. xv6v)), selon un schéma sémantique incertain : x^o'JÇ désignerait le produit d'un frottement, yy6t\ étant primi- tivement le nom d'action correspondant. Non liquet. XoôvT], x^avoç, xo^, XO^^Ç» ^o'"" ^°^^ X^"- Xoîvi§, -îxoç : f., mesure de grain [Od. 19,28, etc.) d'un volume de 4 cotyles (pour la chénice athénienne), ration quotidienne d'un homme (Hdt. 7,187, att., etc.), notam- Xoîvil — 1266 ment d'un esclave {Th. 4,16). Des emplois figurés à sens concret montrent que c'est un nom de récipient devenu symbole de capacité : « entraves » (Ar., D.) nommées pour leur rondeur renflée ; « partie creuse, douille d'un gond de porte » (pap. hell.). Au premier terme d'un composé xoivixo-(jiéTp7)i; « qui mesure avec une chénice » (Ath.). Au second terme, éjio-xoïvtÇ m. « compagnon de gamelle » (Plu.), mais surtout, avec voyelle thématique, nombreuses formes multiplicatives : 8i-xotvixoç « contenant deux ch. » (Ar.), n. « double ch. » (inscr.), Tpi- « contenant trois ch. » (Ar., X.), n. « triple ch. » (Poil., pap.), êÇa- (Ar., pap.), TETpa-, uevra- (Poil.), Ssxa- (Hsch.) èvveaxaietxoai,-, Tpioxovra-, éxxaiTpiaxovra-, TeooapaxovTa- (pap.), ; •^|ii- Xotvixoç « contenant une demi-ch. » (Thphr.) ; composé comique Ttapaxpouoi-xotvixoç « qui filoute sur la mesure » (du commerçant qui a son tour de main pour « secouer » une partie du contenu) (Corn. Adesp.). En outre, composés suffixes en -to- : 8t-xoivtxioç « contenant deux ch. » (pap. tard.), -£a f. « taxe de deux ch. par àpoupa » (pap.), ^jxi- Xoivtxiov n. « demi-ch. » (Hp., inscr.). Dérivés : x°'^^*'''l ' "^^^ Tpoxoû èv ^ oxpéçerai écÇtov (Hsch.), lemme peut-être altéré pour xotvixtç, -tSoç f. qui désigne divers objets ou dispositifs arrondis ou creux : f moyeu » de roue (Gai.), « trou du moyeu » (Hero), « douille » d'un gond de porte (inscr. ni" s. av.), « boîtier » des ressorts de machines à torsion (Ph., Hero), sorte de trépan de chirurgien (Cels., Gai.), support rond de la couronne de statues (D.) ; xoivtxiov n. diminutif tardif de diverses acceptions de xo'vtÇ ; xoi^ixatoç adj. t fait d'une mesure de farine » à propos de galettes et de gâteaux (inscr.). El. : Terme technique d'origine inconnue. Pour Szemerényi, dériverait (?) d'un xoûç lui-même emprunté (?) : voir sous x^<>>. J. Taillardat suggère (per litt.) assimi- lation de ou en oi dans un *xouv-ix- bâti sur un *xou-vâ- * versement » ('ghea-). Yoipâs, -diSoç : f. adj. et subst. dit d'écueils bas, dan- ger à fleur d'eau (Archil. 128, Pi. P. 10,52, Théoc. 13,23), opposés par Hérodote à oxÔTteXoi èÇéeç (2,29), associé à àxTat (.Esch. Pers. 421, E. Tr. 89), dit d'une lie ou d'un promontoire et de leurs parages (.ffisch. Eum. 9, E. Tr. 89, Andr. 1265, Th. 7,33). La métaphore du troupeau de porcs pour des rochers est universelle : voir français (parfois traduit du breton) Le Cochon, Les Cochons, la Pointe du Cochon, divers Plateaux des Pourceaux, des Truies, etc. {Instructions Nautiques, passim). Désigne aussi les « écrouelles », tuméfaction de nodosités ganglionnaires (Hp. Aph. 3,26, AP, Plu. Cic. 9,26). Dans une autre direction, a pu fournir un féminin à Xoïpoç (P. Mag. Osl. 1,107) (cf. Chantraine, Formation 354, pour (i,oix''^ovoÇ * (purification) où l'on tue un cochon » (^sch. Eum. 283), -xt6voç Déméter « tueuse de porcs » (schol. Ar. Paix 373), -XTOveîov (Gloss.) ; composés de -6ocx6ç et -oçàyoç avec dérivés, tardivement ou dans des gloses ; noter xoipo-t^'^ï^ipoç » boucher de viande porcine » (pap. tard.). En valeur équivoque ou franchement obscène : xoipô-OXn]; m., f. « tripoteur de x- » (Ar. Guipes 1364) ; xo'PO-"!"^»? (dor.) épith. de Dionysos ^Polém. Hist. 72) ; xoip<5-caxov = xotpoxofjieïov (Hsch., cf. plus haut). Noms d'animaux : xo'po-SéXçaÇ « petit porcelet » (pap., ni» s. av.), xoipo-wtÔTixoç < babouin » à groin de porc (Arist. HA, inscr.) ; xotpo-YP'iXXioç m. « daman », Hyrax Sgriacus terme créé pour traduire l'hébreu shàfân [LXX: Lev. 11,5, Deui. 14,7, Ps. 103,18, Prou. 30,26) : très petit mam- mifère ongulé habitant de préférence les lieux rocheux de Palestine et du Liban. Les gloses (Hsch., Suid.), commen- taires et traductions latines, qui hésitent entre le hérisson et un rongeur (porc-épic, lapin, etc.), sont erronés. — 1267 XÔXos Dérivés : 1. Xo'p« '• «jeune truie » (Orpli.) ; 2. adjectifs de matière, d'appartenance, etc. : xo'pe(Ooç « de porc » {Od., att., pap.) ; xotpwoç (Luc.) ; /oipixôç (EM) ; xotp- tàSYjç « porcin » en médecine (Leonid. ap. Aët., Hdn.), avec -cùSta (schol. Ar. Cav. 980) ; 3. diminutifs nombreux : Xotptov (Ar.), au sens obscène {Guêpes 1353); xo'P'cw^Ç (Luc.) ; xoip'8'ov (Ar., PI., pap.) ; x^'-P^'t^-'^ (Hsch. : cf. èpiçn^îxaxa) ; xoipiçtov « portée de cochons » (pap. iii= s. après) : pour le suffixe diminutif -àçtov, v. Cliantraine, Formation 76 ; 4. xo'P^^^ * porcelaine », Cgprea europea (Ar., Poil. ; détails chez Thompson, Fishes 289 sq.), coquillage gastéropode dont l'ouverture allongée et étroite a toujours fait l'objet d'une métaphore erotique (voir le rôle de tels coquillages dans la symbolique surréaliste et cf. le terme français lui-même issu de l'italien porcellana) ; servait de jeton de vote aux juges athéniens (Ar. Guêpes 333). Pour la finale, cf. àeeptvifi (v. Chantraine, Formation 204, Thompson, Fishes 3) ; 5. xoiptvâç (TtXaxoûç) sorte de gâteau (Philox.) ; pour le suffixe, comparer êXaçtvâç « faon », mais cela ne donne pas la valeur de la formation (diminutive ?) ; 6. xoipt^oj « se comporter en porc » (schol. PI.) ; 7. xo'P<^8avov n., plante « berce » (Ps. Dsc), v. StrOmberg, Pflanzennamen 147. Xoïpoç a joué un rôle appréciable dans l'onomastique : Xotpéai toponyme en Eubée (Hdt.), XoipeâTat ethnique tenu pour dérisoire à Sicyone (Hdt. 5,68). Surtout des anthroponymes ; composés : Xoipo-ôiitov (inscr. v= s. av.), Xotp6-6o emploie cependant xoipiv6 pour la viande de porc, tout en désignant l'animal par youpoûvi. Et. : Les deux analyses rapportées par Frisk avec leur bibliographie s'excluent réciproquement. Poser 'ghor-yo- permet plusieurs rapprochements, notamment de noms d'animaux à poil dur et hérissé (cf. x'^p), et fait finalement remonter à la racine de lat. tiorreô, skr. hfsyati, hàrsale. Mais l'arménien a un adjectif gër * gras » à propos d'êtres vivants : on s'accorde dans ce cas sur une analyse 'ghoir- olâ-. Mais dans le mot arménien la consonne initiale est ambiguë et on a proposé d'autres analyses pour gër (Adjarian, Dict. Etym. Arm. 1, 1971, 553). Aussi la première analyse de grec xoïpoÇ est-elle peut-être préférable. XoXâSes : f. pi. « intestins » (II. 4,526, etc., H. Herm.' Antim., AP) ; l'attique a une forme à géminée expressive XoXXàSeç (Phérécr., Mén.) ; le singulier est secondaire et plus récent : xoXàç f. « cavité abdominale » (Arist.) délimitée par les côtes flottantes et les flancs. Doublet, ordinairement féminin pluriel aussi, x*^^'"^? « boyaux, tripes de bœuf » (Phérécr., Eub., Ar.), parfois singulier (Ar., inscr. v= s. av.). L'emploi masculin allégué par Phrynichos (283, PS 125 B) n'est pas connu des textes. Diminutif xoXtxtov (Thphr., Poil.). Et. : Vieux terme hérité 'ghol-çd- qui a un correspondant slave, v. si. ielud-ûkû, russe Mùdok « estomac », à vocalisme différent : *ghel-ond-. On notera l'ancienneté du suffixe, et d'autre part le caractère volontiers collectif des termes anatomiques (cf. xïpiiSeç, etc., et fr. les intestins, fr. pop. les tripes, les foies, les estomacs). X6Xixsç est une création grecque dont Frisk, avec iXixeç, a bien vu le modèle. Bibliographie chez Frisk s.u., et Pokorny 435. XoXéSpâ : f. « drain, tuyau d'écoulement, gouttière » (Ératosth., Ph.), répond peut-être à la glose visiblement déplacée sous xoXépa chez Hésychius : ctwX-Jjv Si' o5 Tè ôStop ành TÔv xEpàfiOJV çéperai èÇaxovTi!^6[ievov. Et.: Se présente comme un composé de x"^'^ ^^ de ëSpa, mais on ne voit pas la signification d'un tel composé. Déformation (pour quelle raison ?) d'un terme qui aurait comporté une initiale tirée de x^t* et un second membre -u8pa ? On n'ose guère davantage alléguer un second terme -8pâ- « s'enfuir » pareil au premier terme de 8pâ-T:é-nrjç (voir sous SiSpàtJXtù). L'hypothèse d'un emprunt, toujours possible pour un terme technique, doit cependant, faute d'indice, être considérée comme désespérée. XoXÉpâ : f., ion. -ri, « choléra », maladies digestives : X. ûypà, choléra proprement dit, qui se manifeste par des vomissements et surtout de la diarrhée (Hp., Aret.) ; autres troubles digestifs : $■»]?•}) %■ ♦ constipation tenace » (Hp.) ; « haut-le-cœur, nausée » (LXX). Dérivés : xoXsptx6ç « malade du choléra > (Dsc, Plu.), « qui concerne le choléra » (Hp.) ; xo^^P'i'SiQÇ * cholérique » (Hp.) ; xoXepiàw « avoir le choléra » (Dsc, Plu., Gai.). Et.: Incertaine. Terme du vocabulaire médical qui présente une finale connue dans d'autres noms de maladies : ÏXTepoç (voir s.u.), ûSspoç (voir s.u.). Étant donné le caractère de la maladie, les Anciens hésitaient déjà entre un dérivé de xoXàSsç (Alex. Trall.) et, ce qui est morpho- logiquement plus facile, un dérivé de xoX^ (Celse), la bile pouvant être abondante dans les défécations des malades. Le V. irl. galar n. « maladie, chagrin » et hitt. kallar « mauvais », invoqués par Pedersen, Vergl. Gramm. 2,25, Hitt. 46, font partie d'un tout autre groupe où la maladie, au sens vague, figure parmi toutes sortes de désagré- ments et de dommages, ce qui est loin du terme technique du grec (v. Pokorny 411). XÔXos : m., isolé au sens de «bile» (//. 16,203); surtout figurément pour toute sorte d'« amertume, colère, ressentiment » (Hom., Aie, Hdt., Pi., att.) ; xoX'^ f. « bile » (Archil., Hp., att., etc.), « vésicule biliaire » (iEsch., S., E., Arist.), « encre de la seiche » (Nie), « poison » de plantes ou de serpents {LXX, ApoUod., D.S.) ; poétique au sens de « courroux » (Ar.). Très tôt la dualité des formes a donc permis une distinction entre la notion médicale de bile et la notion psychologique d'humeur. Cette distinc- tion ne s'est pas étendue aux composés qui appartien- nent presque tous au registre concret de la bile, mais peuvent comporter des acceptions morales. Au second terme des composés : ét-xoXoç « qui apaise la colère » (Hom.), « sans bile » (Hp.) ; Stà-, knl-, xaT(4-, Trept-, Û7r6-xoXoç (Hp.) ; yX"îXP<^-X°^oç « mêlé de bile gluante » (Hp.) ; dans la définition des types de tempéraments : 7iixp6-xoXoç « à la bile amère » (Hp.), « coléreux » (AP), cf. èÇii-xoXoç « irascible » (Sol.) ; (isXày-xoXoç « enduit de bile noire » (S.) mais dérivés exprimant le tempérament mélancolique : [j,sXaY-XoXâto, -xoXta, -xoXixôç, -xoXtôSTjç (Hp., PI., Ar., etc.) ; ûSaTÔ-xoXoç « mêlé d'eau et de bile » (Hp.) ; pour &y.p&x°^^Z, voir s.u. XÔXos 1268 — Au premier terme des composés : xoX-Yiyéç « qui entraîne la bile, cholagogue » (Hp.) ; xo>--aY"Y"^Ç ♦ '''• * (Gai.) ; x°^- r)(jteTétù « vomir de la bile » (Orib., Gai. xoXe[jL-), xoX-Tfi[i.eota « vomissement de bile » (Poil., Plu., Gai. xo^sj/.-) ; xo'^'^" Soxoç et xoX^-Soxoç « (vésicule) biliaire » (Gai.) ; xoXo-Ttoiéç « qui provoque une sécrétion de bile » (Hp.), aussi n. nom d'une plante : « aurone », une des armoises (Ps. Dsc). Dans des termes non médicaux : xoXi^-êaçoi; « au teint jaune » lAret.), xoXo-pàçivoç « teint en jaune » (Arist.), de même -^«.(fijç (Marcellin.), -paçoç (Aret.), xoXot-6a(po<; (Nie. : forme métrique, cf. ô8oi-, x°P°'-) '< XoXo-SexTix6ç «irascible» (Gloss.), xoko-el^<; «d'aspect bilieux» (Nie, Aret.) ; xoXot-popoç « qui ronge comme la bile » (Nie), Dérivés : 1. x<5Xtoç adj. «irrité » (AP) et x^Xiov n., diminutif de xoXif) (M. Ant.) reproduisent la spécialisation de sens de x (Arist.), x°^^9°~f^'^'^ * cartilagineux » (Matro), x°^^P" àxavOoç « à arête cartilagineuse » (Arist., à propos des sélaciens). Dérivés : diminutif xov8ptov (Hp.) ; à propos d'afl'ections des seins de la femme : xiiv8p<ù>v /. Cret. IV, 145,12, v'-iv» s. av.). Et. : Forme apparemment authentique, mais peu claire ; à relier avec x^avoç, x<^^°?' ^°''" ^•"' X^** ^ XopSi^ : f., au pi. « boyaux, tripes » {Batr., Phérécr., E., Ar.), sing. « saucisse, boudin » (Gratin., Ar., etc.), «corde » d'instrument de musique, faite de boyau (Hom., H. Herm., Pi., PL, etc.), d'où « note » de musique (Plb.). Au premier membre des composés : le plus ancien XopS-at^àç, maladie des intestins (Hp.) ; surtout avec le sens de corde musicale xop8o-7rciXY)ç « marchand de cordes » (Critias), xop8<5-TOVoç « aux cordes tendues » (S.), mais Xop8o-T6vov n. «chevalet» qui tend les cordes (Arist., Nicom., etc.), /opSo-TÔvia n. pi. « chevilles pour tendre les cordes » (Ath.), xopSo-XoYéu « accorder » un Instrument (Plu.), -arpôipoç « qui tord les cordes, accordeur » (D. Chr.), -oxpoçta « torsion des cordes » (iEl.), -Ttoiôç, -Jtoita, -TTOtïKéç au sujet du fabricant de cordes (Poil.). Une douzaine de composés à premier terme numéral, parmi lesquels : TeTpâ-xopSoç « à quatre cordes » (Str., Ath.), -ov n. « tétracorde » (Arist., Plu.) série de 4 notes réparties sur 2 tons % ; éîtTâxopSoç « à sept cordes » (Arist.). En outre, TcoXii-xopSoç « à plusieurs cordes » (Théoc), d'où « aux sons variés » (Simon., E., etc.), 7rp6a-xop8oç « à l'unisson avec » (PI.), eO-xopSoç « aux cordes mélodieuses » (Pi.). Enfin, aiy-xopSoç (Hsch.), àvrt-xopSoi; (Plu., Hsch.), ia6-xopSoç donnés comme synonymes par Hésychius : « en harmonie » (musicalement) ; d'où any-xopSla « harmonie » (S.). Dérivés : diminutifs xop8«P'°'« "• (Alex.), xopSiov n. (inscr. v«-iv« s. av.), et un petit groupe de mots concernant la charcuterie : x<5p8eu(xa n. « hachis pour saucisses » (Ar.), Xop8eii<ù « mettre en chair à saucisses » figurément de « cuisine » politique (Ar.), xaTa-xopSsûto « tailler menu » (Hdt. où le terme s'applique à un suicide, Thém.), -éo) même sens {Ml.]. Et. : Si l'on admet le rapprochement proposé par Laroche, Bev. Phil. 42, 1968, 244 sqq., du hittite karad- « intestins », en posant à la manière de Szemerényi une syncope *x°poS^* X^P^^i *"* ^ "'*^ concordance précise qui permet de faire l'économie des tentatives anciennes, rapportées par Frisk s.u., de rattachement à skr. hlra- et aux formes reposant sur 'gh^jornâ- dont le grec aurait été une altération. Reste à admettre la syncope : il peut inversement y avoir eu anaptyxe en hittite, s'il ne s'agit pas d'un simple fait graphique. XÔpiov : n. « arrière-faix, délivre », membrane et pla- centa qui sont expulsés après la mise au monde de l'enfant ou des jeunes mammifères (Hp., Arist., Thphr., Dsc, etc.) ; « membrane de l'oeuf » sous la coquille (Arist.) ; Théoc. 10,11, proverbe discuté xœXeTtàv xoptw (dor.) xiiva Ysûoai, qu'on pourrait comprendre « il est mauvais que la chienne goûte à son délivre », selon une croyance populaire encore répandue que c'est cette ingestion (fréquente chez beaucoup d'animaux, Arist., Thphr.) qui conduit parfois les chiennes, ainsi appâtées, à dévorer leurs petits eux-mêmes. X6pia n. pL, désigne une friandise faite de lait et de miel cuits ensemble (Com., Théoc), dans un boyau disent glossateurs et scholiastes qui rapprochent ainsi le mot de XopS^. C'est une sorte de gâteau et on comparera le rapport (inverse) entre TrXaxoûç « gâteau » et le sens pris par placenta dans le vocabulaire biologique. Xoptosi8i/ji; adj., dit de la membrane qui entoure le poussin dans l'œuf (Arist.) ; d'une des tuniques de l'œil, la « choroïde » (Ruf., Gai.) ; d'une des méninges, la « pie- mère » (Gai.) ; par extension peut-être, d'autres membranes dans le cerveau (Gai.). Et. : La désignation anatomique pratiquement constante de « membranes enveloppantes » ferait pencher, entre les rapprochements rapportés par Frisk (xôpTOç et xop8^). pour celui qui, à travers X'^P'^OÇ. ^^^^ appel à la racine *gher- * contenir ». Rien de certain cependant. Pokorny 442. yopés : m. «danse, groupe de danseurs, chœur» (Hom., att., etc.) ; aussi, chez Homère, désignation concrète de la « place de danse » {II. 18,590 ; Od. 8,260,264). Dialecta- lement, une « place » dans une ville : = àyopà à Sparte (Paus. 3,11,9), peut-être en Crète {SEG 2,509,6). « Chœur » de la dramaturgie, avec tout le vocabulaire (verbes : akeïv, 8i86vat, Xaêeïv, àOpotÇeiv, ttJTiivai, eladcyeiv, etc. ; adjectifs : Tpayi^àç, xto|xtx6(;, 7tai8ix6(;, dtvSpix6ç, yuvai- xsïoç, etc.) de cette liturgie (att., etc.) ; figurément de groupes d'hommes, de divinités, d'animaux, de choses (att.) ; « chant choral » (X., PL, etc.). Il est difficile de préciser si l'on doit passer de la notion de « groupe de danseurs » à celle d'« emplacement préparé pour la danse », ou inversement. Pour ce second schéma, on notera que le sens local est d'une part ancien, et d'autre part confirmé dialectalement ; en outre, les plus anciens composés semblent s'appliquer à une notion spatiale, comme aussi l'expression lative xop6v8e {II. 3,393). Composés : au second terme, deux formes homériques : ïcaXXt-xopoç {Od. 10,581) appliqué aune ville; eôpti-xopoç (10 ex.), appliqué à des villes peut signifier «aux vastes places » (avec ou sans danse ?), appliqué à des pays CHXtç, 'EXXàç) peut empiéter sur le champ sémantique de x<&P«i XÔpoç par rapprochement formel (ou commodité métrique). Pour une telle interférence, comparer l'anthroponyme nXaTi6-xopoi; [IG IX 2,552, Larissa, iii« s. av.) avec l'adjectif TtXYitTiéxtùpoç. Les autres, plus récents, n'impli- quent que l'idée de « chœur » : aYTloi- (P'O. *- (^sch.), çiX6- (.ŒIsch.), 7rp6CT- (Ar.), àpxé- (E.). Quelques formes plus récentes ou tardives. Plusieurs noms propres ont un second terme -xopoç, dont STYjotxopoç, et Tepi|jtx6pa nom de la muse de la danse (Hdt., Pi., PL). Au premier terme, une vingtaine de formes post- homériques, toutes porteuses de la notion de « chœur », certaines avec une dérivation nombreuse : xop-''lY'^Ç> ^°'^- Xopos 1270 — -ôcY^ç « chef de chœur, coryphée » (Alcm., Ar., PI.), spécia- lement à Athènes « chorège », celui qui assume les frais d'un chœur (Hdt., att., inscr.) ou d'une autre liturgie (D.), plus généralement le chef (S., E., PI.) ou celui qui fournit des subsides (D., .ffischin., Plb.). D'où xop'OT^") dor., béot. -âyéu dans tous les sens depuis la conduite d'un chœur (Simon., PI.}, son financement (Lys., Isocr., D., Plu., inscr.) jusqu'à tout financement (.SSschin., Luc, etc.) et toute fourniture (Ar., D., Plb., Ptol., LXX) ; /opTjYta f., nom spécifique de cette liturgie (Antipho, Lys., D.), avec emploi plus large (Arist., Luc, Hdn., Lib., etc.) et application particulière aux fournitures de guerre (Plb.) ; XopT)YéT»]ç, dor. -ôcyéTÔtç = xopTJYéç (inscr.) ; xoP'^lï^Ç '• « la femme-chorège » titre d'une comédie d'Alexis ; x°9'h' yY)[xa n. et x°P^Y'l°'-Z *• • dépense » destinée ou non à un chœur (inscr., pap., Plu.). XopoSiSàaxotXoç « celui qui instruit un chœur » (Ar., PI., inscr.), avec plusieurs dérivés. XopoazâTrjZ, dor. -oràTâç « coryphée » (inscr., Him., Jul.) avec plusieurs dérivés ; x°P°<^'^<^Ss? * (f^tes) avec des chœurs » (Call.), xopoto'^Ç surtout poétique « qui conduit la danse » (S., E., Ar.) ; xoptotpsXT/jTâç (dor.) « qui aide à la danse » (Ar.). Plusieurs composés poétiques souvent à premier terme Xopot-, notamment xopo-(xa^r^(; (Ar.) et yopoi-\iom]Z (Orph., Max.), xopoi-TÙTTOç « qui frappe le sol en dansant » (Pi., 0pp., Nonn.) et xopot-TUTtoç passif {H. Herm. 31, Nonn.), -TUTréto (0pp.), -TUTtÎT) (déjà II. 24,261, AP). La finale -ot de locatif permet d'éviter une succession de trois brèves, cf. éSoETCopoç sous ôSôç. Dans le domaine de la terminologie métrique xopi-o^^i-^oz «choriambe» fait d'un chorée et d'un ïambe (Heph., Aristid. Quint.) et son dérivé -tx6ç. On note aussi des anthroponymes : Xopo-xX^ç, Xop6- vtxoç, Xoptà, etc., V. Bechtel, H. Personennamen 471. Dérivés : concernent tous la danse : 1. xopeïoç adj. « qui concerne les chœurs» (Mén., A.R., Plu., .ffil., inscr.) ; masc. nom d'un mètre : « trochée », ou « chorée », ou sa contrepar- tie en brèves : « tribraque » (Cic, Plu.) ; n. « lieu de danse » (LXX) ; n. pi. « monument chorégique » (inscr. iii»- ii« s. av.); x^P'o? «contre-marche», mouvement tactique (ffil., Arr.), nom du « chorée » (AP) ; 2. xop^'a '• « danse » (E., Ar., PI., inscr.), avec xopsiàpxTJç (tard.) ; 3. xop'>'<^Ç adj. « qui concerne les chœurs » (Ar., X., PI., Arist.) ; 4. xopï- Tiç, -i8oç f. «danseuse d'un chœur» (Call., Nonn.) v. Redard, Noms en -xric, 48 ; xopÎTsta = xops^a (inscr. i^' s. av.) ; 5. Xopeiitû « danser en chœur, célébrer par un chœur » (Pi., ion.-att.), avec préverbes : àva- (E. Ar.), êTrt- (Ar., X., Diph.), Trepi- (E., Luc), ouy- (Ar., Arist., Plu.). Dérivation complète : -eucii; (Pi.), -sufjia (Pratin. Lyr., E., PI.), -eur^ç (Pi., Ar., PI.) et -euTpÉa f. (tard.), -eutix6ç (Luc). Un autre verbe secondaire est conservé par Hsch. : Tueptxopt- Çeiv " èvÔTcXtùç, auvTÔvtùç èpxeïoOai. El. : Incertaine parce que la signification première est elle-même incertaine. Selon qu'on envisage un espace de danse comme un « emplacement dégagé, vide », ou comme un « emplacement délimité, clos », on sera enclin à admettre soit une étymologie qui rapproche x'^po? (Chantraine, Formation 12), soit une qui rapproche x^9'^°i c' P^'' '^ ^^ racine ' gher- « (con)tenir » (voir Frisk s.u., avec la biblio- graphie). Cette dernière analyse a été utilisée avec un autre sémantisme, les danseurs se tenant par la main (Porzig, Salzinhalte 276 sq., 307) : la notion spatiale est alors absente. On s'en tiendra donc à l'abstention motivée de Frisk qui rappelle en outre d'autres analyses. XÔpros : m. « enceinte, cour » seulement dans ce sens chez Homère (//. 11,774; 24,640), et figurément du péri- mètre de l'horizon x'^P'^°v oôpavoû • rà nepiôpicyM (Hsch.); «prairie, espace herbu» (Pi., E.) et surtout « fourrage, foin, herbe » (Hés., Hdt., att., pap.). Le mot, limité à deux exemples et dépourvu de composés comme de dérivés chez Homère, connaît un grand dévelop- pement à partir de l'époque hellénistique pour l'alimen- tation du bétail, xopfiiî^w (v. plus bas), d'abord méta- phorique (att.), devenant usuel pour l'alimentation humaine (NT). Au second membre de quelques composés seulement, les plus anciens étant poétiques et se trouvant chez les Tragiques : CTtiY"X°P'^°Ç * de pâture limitrophe » c.-à-d. « voisin » (ffisch., E.) ; XEOvrà-xopToç d'une antilope « dévorée par un lion » (ffisch.) ; 7ràY"X°P'^°Ç * 1"' rassa- sie » (S.) ; Suo-xoproç « dépourvu de nourriture » c.-à-d. « inhospitalier » (E.) ; eÔ-xopToç d'une prairie « grasse » (Arist., inscr.). Dans la langue des papyrus, Xivô-xopToç « provende faite d'un mélange de lin et de foin » (pap. i" s. av. ; cf. plus bas plusieurs noms de fourrages mélangés : développement lié au progrès de l'agriculture et de l'élevage en Egypte ?) ; tardivement ^yX^P'^o? « herbu » (pap. vi' s. après). Au premier membre d'une trentaine de composés d'époque hellénistique et ultérieure, notamment dans le vocabulaire agricole des papyrus. Ensemencement et récolte : xopTO-OTtopéo) «mettre en herbe » (pap. ii« s. av.), -CTTopta (pap. iii« s. av.), -anepixov (pap. i" s. après, etc.) ; XopTo-x67roç « faucheur de foin » (pap. m" s. av.), -xÔTtiov n. « prairie à faucher » (pap., Dsc), -xotcixôv n. « faux » (pap. ler s. après), -xott^ « fenaison » (pap. ii« et ui« s. après); x°P'^°"i^"^f^0Ç ^dj., de faux «à couper le foin» (pap. ni« s. av.), -rop.lôt (Gloss.) ; xopTO-vojz,:^ «récolte du foin » (pap. 11° s. av., etc.) ; xopf-^YX^P<^°Ç * tc"c à four- rage » (pap. III» s. après) ; xop'r°"f^°'^^'^ * pousser dru » (LXX). Transport et négoce : xopt-7)y6(;, de navires et de bêtes de somme « porteurs de fourrage » (pap. m» s. av.), -yf^éoi (pap. 111° s. av.), -TiY^a (pap. iii« s. après) ; xop'^o-Ç'^po? « qui sert au transport du foin » (Str., iEl.), « qui produit du foin » (pap. iii° s. av. ; Géop.) ; xopTo-TrtàXviç « négociant en fourrage » (pap. ii" s. après), -Trpà-njç même sens (pap. vi« s. après) ; -7rapaX7)iX7t-n)ç « percepteur du foin » (pap. vi= s. après). Conservation et surveillance : xopTÔ-poXov n. « fenil » (pap. iii« s. av.), -|3oXci)v (Gloss.) ; xopxo-ÔTjxvj même sens (pap. 1" s. av., etc.) ; x^P'^o-Ç'^^aÇ * gardien du foin » (pap. 111= s. av.). Utilisation : xopTO-tpaYéto « se nourrir de foin » (pap. 111° s. av.) ; -çàYoç (EM) ; xopT-iipaxoç m. « mélange de foin et de gesse » comme fourrage (pap. iii» s. av., etc.) ; XopTà-TïjXiç, -i8oç f. « mélange de foin et de fenugrec » comme fourrage (pap. i""' s. après) ; xop'^ (°)"°'X"P°^ "• « mélange de foin et de paille » (pap. iV s. après, etc.) ; XopTO-7ràT7]Toç m. « foin pressé » (pap. ii« ou m» s. après) ; XopT6-6pc«)(Jia n. «élevage » (pap. ii" s. après). En outre, divers termes de gloses se rapportant à ce vocabulaire technique. Très rares formes poétiques non 1271 — Xpaur|ilb> datées : xopTai6-pâ[jioç au sujet de Silène (Hsch.), -pajitùv (Trag. Adesp.). Dérivés : 1. xop'rfo^' n. diminutif « petit enclos » (Erinn.) ; 2. /opràpta pi. diminutif « herbe courte et rude » (Dsc), « foin » (pap. VII» s. après) ; 3. xop'^aïo? ♦ de ferme, des prés » c.-à-d. « rustique, bourru, grossier » pour un tissu ou un vêtement (Ar., D.H., Hsch.), spécialement de la tunique des Silènes au théâtre (= (jtaXXtaTÔç ffil.) ; épithète de YTJ « (terre) de pâture » (pap. iv» s. après) ; 4. xop^ixéç « qui concerne le fourrage » (pap. ni» s. av., etc., Ptol.) ; 5. xop''^<î>8ïli; « herbu » (LXX, Dsc, Aët.) ; 6. xopf'i?" « nourrir, engraisser » des animaux (Hés., att., etc.), avec préfixes àno-, èm- (Sosith.) ; péjorativement « bourrer, rassasier » de nourriture, de coups, de paroles, etc. (Com., PI.) ; sans valeur péjorative « nourrir » des gens (NT) ; d'où xopTaata f. « embonpoint » [LXX, pap. iv= s. après), XopTaajxâç m. même sens (Anaxandr.) ; x'^P'^'^'^W-'^'^ P^- « fourrage » (pap. in« s. av., Plb., D.S., LXX), « nourriture » humaine (Act. Ap.). La langue moderne a xop'^'^P' • jardin » et xopT*P"'w"H''- Xpaeîv : originellement aoriste thématique, dont sont attestées la 3« sing. (è7t-)éxpae (Hom., Nie, AP), la 2» pi. èxpàsTE {Od. 21,69), la 3» pi. (èTc-)éxpaov (Hom.), formes qui reposent sur xpa(/')o-. Sens : « attaquer, s'en prendre à ». Les infinitifs qui l'accompagnent en II. 21,369 et Od. 21,69 sont purement déterminatifs. Les poètes tardifs emploient aussi au sens de « effleurer, blesser légèrement » (A.R. 2,283, Q.S. 11,480) ces formes qui valent donc chez eux ïxpo'"'^"- Il a en effet été créé dans l'épopée même un aoriste ëxpautja : XPo^ioTl (hapax //. 5,138), XP"'^'^"^" (0-S- 11,76) «atteindre, érafler », qui montre que ces formes ne peuvent être dissociées du présent xp^'^w « toucher », malgré Bechtel, Lexilogus s.u. XP"'^'^ j v''" Chantraine, Gr. Hom. 1,393, Ruijgh, Élément achéen 131. A l'aoriste xpaetv répond l'adjectif composé Z/x/fitfy;, voir s.u. El. : Voir sous xpaûo. Xpaîvu : présent (B., Trag., Nie, AP, Porph., Jul.), futur xpâvG (E. Héc. 366), aoriste ^XP"^" (ffisch.. Poil., Porph.). Sens : « effleurer » (Trag.), « enduire, peindre » (PI., Nie, Plu., Max. Tyr.) joint à àitoxpalveiv « nuancer » une teinte (PI. Lois 769 a ; passif Arist.), « salir, souiller » au sens moral notamment chez les Tragiques et en prose tardive (actif et passif). Dérivés : adj. verbal &xpa.^oç, «non souillé, pur» (E., PI., Mosch., Opp., etc.), et une forme de poésie tardive àxpâéç neutre sg., même sens (Nie, AP) ; enfin, une forme de glose àxpavéç • éixpavTOV, à[x6XuvTov, xa6ap6v, àjxtavxov (Hsch.) parait être aussi d'origine poétique. Et, : Obscure. Fait songer à la fois à [i,iatv(ù et à XP^** ■ Frisk suggère un croisement des deux verbes, mais la glose XP"'^^'^ y^P ^^"^^ "^^ (juatveiv (Hsch.) n'est pas contraignante. D'autre part le rapport de xpatvtù à xpotiito évoque celui de Çatvu à ÇiSw (Chantraine, Gr. Hom. 1,374). Dans les deux cas, XP«''^"> QU' parait moins ancien, pourrait être secondaire et rimer avec [iiatvto et Çatvto. Il paraît en tout cas trop isolé pour justifier une mise en rapport direct avec une base 'ghren- (Pokorny 459, avec des rapprochements plus vastes). XpaKT^éu : présent xpaK^lJi" seulement chez Nicandre (Th. 914), futur -Vjorto (IL), aor. -njca (H), aoriste théma- tique ëxpai. (voir Et.). Sens : « être utile, porter secours ». Dérivés tous tardifs et poétiques : X9'^^^W^ '• • secours, remède » (Nie) dérivé inverse ; xpa't'CT'^'Ç ^- * secours, remède » (Nie, inscr. métrique d'Hypaepa) ; xpaw(X'/)Ttop « défenseur » (Nonn.) ; xpaion^^jeiç « utile » (Nie.) ; xpai<îiJ''^ïov n. « moyen de secours, remède » (Mare Sid.). Et: Verbe ancien, puisque commun aux Clitoriens d'Arcadie (sch. A.R. 2,218) et à l'épopée (v. Ruijgh, Élément achéen 164), mais il est vain de chercher un dénominatif dans le présent qui n'est connu que chez Nicandre, issu de l'aoriste et du futur en -ë- (Chantraine, Gr. Hom. 1,353). C'est de l'aoriste txçoLKS]]:^ qu'il faut partir (cf. ê7rt66(j,7]v/7ti6';fj(Taç, ëtuxov/TUX^aaç), l'infinitif XpaiCTueïv, ambigu, ayant été interprété comme celui d'un présent en -é èiciTUxeïv (Hsch.). Exprime une notion de contact pris (aoriste) ou permanent (présent) : « rencontrer » et « voi- siner, toucher à ». Forme rare de présent qui doit s'envisager avec xpaeîv (Chantraine, Gr. Hom. 1,393) dont elle partage en fait les formes d'aoriste en -tja. La différence d'emploi entre « attaquer » (xpaeïv) et « se trouver en contact avec » (xpaiito) peut simplement prolonger une opposition aoriste/ présent. Dérivés : xpocOoiç • écyxupa fxovôSoXoç (Hsch.) ; èxpaii- Tiî^ev • ÏÇeuev « prendre à la glu » (Hsch.), présent secondaire en --ziZfù, cf. ^avrtÇco, TrepTjTiî^to (Schwyzer, Gr. Gr. 1,706) : si formellement ces rapprochements sont faciles, on manque des éléments qui les justifieraient sémantique- ment. El. : On a depuis longtemps songé à rapprocher XP"-^' de lat. in-gruô « attaquer », con-gru6 t se rencontrer» (DOderlein, Hom. Gloss. 1,257), ce qui paraît plausible, et de formes lituaniennes, par ex., griàuju, griàuli « fracasser, tonner », griyvù, griûli « s'écrouler », en limitant le rappro- chement à l'aoriste (xpaFov (v. Pokorny 460), rapproche- ment et limitation qui ne s'imposent pas. Qu'il s'agisse de êxpa/'ov ou de xpaiio, la coexistence en grec d'un radical élargi en -u- avec un présent en -atvcù (voir sous xp^^vw) est notable, mais le vocalisme a reste difficile à interpréter (cf. Gpaiiw) et présente avec xpE" « frotter » le même type d'alternance que xvtto avec /vaiito. Ces différentes formes (Xpa/'eîv, xpf'isiv, xpa'veiv, xp'ew), que leur sens rappro- che, peuvent être issues d'une même racine, mais les vastes regroupements opérés par Pokorny 439, 457 sqq., sont lâches, et il faut tenir compte des possibilités de création à l'intérieur d'une même langue. Xpcîa, xpéoç. voir s.u. xpi^. Xpc|JieTÎ^(i> : le plus anciennement attesté d'une série de présents secondaires (Hom., Hdt., PI., etc.), avec préfixes èy- (PoU.), ûtto- (Q-S.). Sens : 4 hennir ». Dérivés : XPE(XSTiCT(j.6(; m. « hennissement » (Ar., LXX, D.H.), Xpe(jiéTi.CT(;ia n. « id. » (lamb., AP), xpe(JtSTi invite à y voir des témoins secondaires d'un présent radical thématique *Xpé|J.to : pour xpe^''^'* '^^- yili''^l'(syLl^(ù, pour xpe(jié6to cf. çXéY<>>/çXeYé6to. Autre témoin, le nom d'agent connu comme nom de fleuve Xpefié-n)!; (Arist., Nonn.) avec les dénominatifs xpe^ET^ ' ^X" (Hsch.) et xP^fJ^e'^^^tû (v. ci-dessus). Plusieurs formes nominales à vocalisme o : xp^fj^oç ' (j^éçoç Ttoiéç • ol Se xpefAETioiiéi; (Hsch.) ; XP^V-^I ' ÇP'J*Y!J'^Çi ôp|x:^, Opiàooi; (Hsch.) ; xpi^naSoç « craquement (de mâchoi- res) » {II. 23,688), dérivé expressif du même type que xéXaSoç, èpujjiaySéç (v. Chantraine, Formalion 360). Des formes de ce radical ont désigné des poissons, pour le bruit qu'ils émettent (StrOmberg, Fischnamen 65 sqq.) : Xpéfxuç (ou -iç) (Hsch., Arist.), xP^l'-<-Z (Arist.), xpéfiioç (Anan., Épich.), xpéii.y]<; {lEÏ., Opp.) : Sciaena Aquila et Ombrina Cirrhosa, et peut-être d'autres variétés du même groupe (Thompson, Fishes 291 sq.). Pour le type de dénomination, cf. fr. grondin, qui désigne une autre espèce. Formellement xpà^iiz fait série avec Stpiç, xépiç, 7r6piç, tandis que xp^fJ^uÇ peut être constitué d'après X^^"Ç> ê^>iç ou être un dérivé ancien, cf. ci-dessous XpofiiiXoç. Enfin, pour les nombreux anthroponymes Xpé(XT]ç, Xpé(x<ùv, Xpe^iOXoç, XpojxtiXoç, Xpejxàç, Xp6[j.£ov, XpéfiY)?, Xpofjitoi;, etc., v. L. Robert, Noms indigènes 168, n. 5, qui se demande s'ils évoquent le poisson (cf. ©liwoç, SàXTO), ^ap(tûv) ou le bruit lui-même. Et. : A l'origine doit se trouver un verbe radical *xpé(x<ù avec les substantifs xp^fJ^oÇ ^t XP'^l''''')» système de type classique, à l'accent près. L'expressivité est cause du renou- vellement de présents secondaires alignés sur divers modèles connus, et de l'emploi des dérivés nominaux pour désigner des poissons. Il s'agit de développements proprement grecs sur une base attestée dans d'autres langues et y exprimant grognement, grondement (du tonnerre, de la colère), d'où mécontentement, etc., et d'origine peut-être onomato- péique. A *xpé\i<ù répondent lett. gremju, gremt « gronder, menacer », russe gremljû, greméV t tonner, cliqueter », et, au participe, av. gramantqm (= *xpe(Jt6vTtùv gén. pi.) « de ceux qui sont en colère », granla- « en colère » ; avec gémination expressive, formes germaniques dont v.h.a. gremmen « se fâcher ». A XP<^1J'°Ç correspond v. si. gromû, russe grom « tonnerre », v. isl. gramr, v.h.a. gram * en colère », et, comme forme verbale, lit. graméti t tomber avec fracas ». Voir Frisk s.u. xpefJteTtÇû), Pokorny 458 sqq. et leur bibliographie. Pour l'élément '-el- enfin, voirBeekes, Laryngeals 192. Xpé|JiiTTO|jiai : attesté à l'aor. xpé\i-<\iOiaQcx.i ♦ se racler la gorge » pour s'éclaircir la voix, dit d'un orateur (Ar. Th. 381), d'un chanteur (Sta- Théoc. 15, 99, pap.), « cracher avec bruit, rejeter avec force » (Hp., E., Ar., Eup., Luc), et formes à préverbe àva- « expectorer » (D.L.), àTto- « id. » (Hp.), èx- nid.» (Hp.), ÛTTO- (Hp.), èm- «cracher sur» (Luc), xaTa- « id. » (Ar.). Dérivés : àvà-, à7i6-xps(jt(l«Ç * expectoration » (Hp.), XpéiHJLOi n. « crachat » (D.L.), àvà- « id. » (Hp.), ïy- « id. » (Plu.). Xpéfiijj (ou XP^"1')> iiom d'un poisson (Arist. HA 534 a 8) peut n'être qu'une variante de xp6[JLn;. Et. : Xpé(A7tT0[jiai, avec une orientation autre qui le fait servir dans le vocabulaire médical du grec pour « se racler la gorge, cracher », se rattache au groupe de xps^ETtÇtù, mais, du fait de celle spécialisation, fonctionne à part ; ses formes préverbées et ses dérivés sont souvent parallèles à ceux de jtTtito, dont il a le groupe tct, TtTâpvufiai, pouvant avoir de son côté eu aussi une influence. Xpr\ '. ancien substantif généralement considéré comme n., voir Et. Aucune trace de déclinaison : dès Homère uniquement en phrase nominale comme prédicat : « (il y a) obligation» vel sim., explicité par infinitif. A date post-homérique, associé à des formes de eljjtt pour constituer une quasi-conjugaison : impf. xp'h '^^ ^ XP^^i — 1273 XP^ d'où éxP^v (cf. èxà07)To, etc.) ; 2« sg. XP^t'Q* (^r. Ach. 778) ; subj. xpS (att.) ; opt. xpeti^ (att.) ; inf. xp^l eïvai> XP^vai (Démocr. 276, att.), peut-être xp^v (E. Héc. 260, variante, voir Et.) comme d'un verbe thématique ; ptc. n. xp^tiv {var. Od. 1,225 ; 15,201, Pi., etc.), ion. xpe<^v (issu de xpe 6v, V. Waclcernagel, Kl. Schr. 823 et ci-dessous) en emploi absolu, cf. rtpoo^xov, etc. ; XP'^ è6vTa> xp^l^ovra pi. n. (Démocr. 174} forme isolée ; futur xp^i^Tai (S. O.C. 504, Phérécr., Ar., Phryn.), et XP'^'^^' (^'i'- '>8)- Exprime la convenance durable (//. 16,631, etc.). Au v° s. av. se distinguera ainsi de l'adj. en -tIov et de Sel. Sur le rapport entre 8sï et xP^Qj voir Redard, Ftecherches sur xp'ht XP^'6°" ^^ sqq., plus récemment Benardeto, Gl. 43, 1965, 285 sqq. ; enfin, A. Christol (per litteras) oppose -Téov comme une nécessité forte imposée dans l'instant, 8eï étant un terme non marqué. Voir également sous 2 8é(i), et bibliographie développée chez Frisk s.u. Régime du type encore nominal : avec gén. Od. 1,124, etc., infinitif, voir Chantraine, Gr. Hom. 2,305, accusatif d'interprétation difficile (aussi avec xps<^)> fréquent dans la formule où8é rt est xpi\ : voir Chantraine, 0. c. 40, Redard, o. c. 51 ; plus tard, avec parfois datif de personne, et infinitif (S. Anl. 736): influence de -tIov? Dérivés nominaux : 1. xpetti {= *XP''1'>>)< ^^ XP^^ monosyllabe, gén. -ou;, dat. -oï {II. 8,57) f., trait récent de la langue épique (Chantraine, Gr. Hom. 1,70), nom d'action en -<î>surxp^ pris pour base verbale, « besoin, nécessité » (v. Chantraine, Formation 116) ; substantif féminin, à caractère nominal mieux préservé : déterminé par un adjectif (//. 10,172, etc.), sujet de verbes (//. 10,172, etc.). L'emploi de xps<»> comme neutre, certain tardivement (A.R. 1,491, insor.), n'est pas assuré dans l'épopée (v. Redard, o. c. 65) : contamination de xpE<»>v ? Terme proprement épique, absent de la prose ionienne et attique ; forme peu vivace, sans dérivation propre. Syntaxe et formules communes avec xp^ {H- 11,606 tl Se ae XPS«v A.R. 1,440) et même de « chose, affaire » (= XP'i^'* A.R. 3,33). 2. xpeïoÇ ( = *XP^°Ç) et XP^o? "•> ^ar. XP^^Ç Od. 8,353 ; 11,479 ; xpstwç Od. 8,355 : allongement de xpeïo? au temps fort, v. Chantraine, Gr. Hom. 1,70, mais autrement, Shipp, Studies' 30. Déclinaison : att. nom. xP^"ï. 8^"- Xpéouç (Lys. 17,5), xpstouç (E. I.A. 273), xpétùç (D. 49,18), plur. *xp:^ea> XP^^ï» (crét.), xP^â (Hés. Tr. 647), XP^S (Ar. Na. 39, etc.), gén. xpsûv (att.), xps'ôv (ép.) ; dat. Xpéeooi (Man. 4,135), xp^ec^ct (A.R. 3,1198). Pour l'arc. XP'^aTa (Schwyzer 665 A, Orchomène, iv« s. av.), lecture douteuse, v. Benveniste, Origines 112. Sens : «usage à faire de... », d'où « besoin » et « chose à faire, affaire », en concurrence défavorable avec xP%V-'^> ^^ • emprunt con- tracté » (cf. ntxpai^o") avec spécialisation juridique ulté- rieure et développement de dérivés et composés surtout autour de la notion de « dette ». Au premier terme de composés généralement tardifs, on a le thème en s altéré : xpe-*Y<>>Y6i; • ô ÛTrèp érépou ibv ècpeiXé'nfjv Sytov (Hsch.) ; xps°"8oota « paiement d'une dette » (Hdn. Epim. 207) avec xpsoSoTéu (Hdn. ibid.) ; XpeM-x67toi; = credilor, decoctor (Gloss.), donc «mauvais payeur, banqueroutier », avec xpstù-xoTtéo) « taire banque- route » (Str., Plu., etc.), -xoTtta « banqueroute » (Plb., D.H., D.S., Plu.), -xoniSriz avec suffixe patronymique, « banqueroutier », dit des partisans de la asiaixQs'-oi de Solon (Plu. Sol. 15) ; àxpsocdTTiQTOç (s.e. 8ûva(itç) emploi figuré pour « intact » (P. Mag. Par. I, 527) ; xpsoiXuTéti) « acquitter une dette » (J., Plu., inscr.) avec -Xiinjatç f. « paiement, acquit » (pap.) ; xpe6-vo(j.o(; m. nom de fonction (sens incertain ; BSA 26, 1924-25, 166, Sparte, m' s. après) ; XpecoçEiXéTTjç, ion. xP^°9^^'"H * débiteur » (Hp., JEn. Tact., D.S., etc.), xpswçstXTfKJLa « dette » (Poil. 8,141) ; Xpetù-çtiXaÇ m. « celui qui tient le registre des débiteurs de l'État » (inscr. du iv= s. av. au ii" s. après) avec plusieurs dérivés. En second terme de composé, surtout àÇi6xpecùç, ion. àÇtéxpeoç (Hdt., Hp.) thématique [survivance du thème sigmatique en béotien, ace. pi. àÇtoxpsiéaç (/G VII 1734,9)] d'où le sens spécialisé de « dette » est absent, le sens général de « propre à l'usage » expliquant les différents emplois à propos de personnes et de choses, et les différentes cons- tructions avec l'infinitif et le génitif. Surtout prose ionienne, attique, hell. Au sens de « dette » : ùnô-xpsoç, nom. pi. "Xpsoi, ace. -xpéouç (Plb., D.H.), -xpetoç, dit de personnes « endetté, écrasé de dettes » (Ar., Plu.), de choses « obéré » (D., Is.). Aussi avec xarà- et ÛTtép-. Dérivés tardifs : xpetàoTï]? « débiteur » (Ph., J., Plu., etc.) avec -tIm « être débiteur » (tard.) et plusieurs dérivés. 3. xps'â f., ion. XP^'^Q (Thgn. 62) ; cf. XP'')''* " ^i^Evta. Kp^TEç (Hsch.) ; usuel en attique : « recours fait à un objet, à une personne », avec les spécialisations de « pénurie » par la demande qui en résulte (att.), « occupation » par les notions de service à accomplir, fonction, notamment au sens militaire, et, avec affaiblissement, « chose, affaire » (att.), « utilité » et « emploi tait de » (Thgn. 62, att., etc.) ; «fréquentation» (att.), sens qui le relie aux valeurs socia- les de xp^oôai ; sens concrets de «agrès de navire» {lEl.), et surtout « chrie », exploitations successives d'un lieu commun, d'une maxime, dans un exercice rhétorique, d'où « bon mot », etc. (rhét.), v. Redard, o. c. 80 sq. ; HoUerbach, Zur Bedeuiung des Wortes XP^^*> 1964, Thraede, Bh. Mus. 105, 1962, 167 sq. Dérivés : dénominatif XP^^<^<*> • ^'-■"^ "'■"^ » (S.E.) ; Xpeiax6ç adj. {Peripl. M. Bubr. 16), xpeaxot {BGU 14,88,9, in« s. après) à propos de « gens de service » à bord de navires, aussi du personnel de temple {Mélanges Desrous- seaux 149, ii« s. après) [pour le suffixe, cf. TteStaxiSç, xupia>c6ç, etc.] ; xps"f>8ïiç adj. « nécessaire » (Phld., Plu., Luc, inscr., etc.). Le plus ancien et le plus important est ^XPEioÇ * inutile, bon à rien » (att.), ion. àx^ifioz, avec valeur morale et sociale qui s'oppose à xpiQ'JTdç ; au n. adverbialisé « pour rien » aux sens divers : « vainement » {II. 2,259), «en faisant semblant (de rire) » {Od. 18,163), « sans cause » (Théoc. 25,72) ; adv. àxpet<ùç (tard.), cf. l'épithète des Athéniens, àxpsioyéXoç « qui rit pour rien, comme un sot » (Gratin. 323) ; d'où un dénominatif àxpeiétû, àxpeitù « rendre inutile » (Dicaearch., Plb., LXX), « mésuser de» (LXX), passif «devenir inutile» {SI G 569,31, Crète, iii's. av.; BC/T 35, 1911, 286, Délos ii«s. av., Plb., LXX, etc.), et un abstrait àxpsi.6Tif]ç f. « inutilité » (LXX) et à.xçzw Xpeti^evoç en trois syllabes « avoir à sa disposition pour s'en servir » (//. 23,834) ; au ptc. actif xpetov = XP^"^ « rendant un oracle » [Od. 8,79), actif secondaire qui suppose l'existence, peu attestée à cette époque, du moyen au sens de « recourir à l'oracle ». A ce présent se joint à partir de l'Odyssée le ptc. futur xpiQaàjxsvoi; « pour consulter l'oracle » (8, 81 ; 23, 323 = 10, 492, 656 = 11, 165 ; H. Ap. 252 = 292) qui suppose lui aussi un présent moyen de sens oraculaire. 3. Un autre présent dénominatif xp'')'f^<û à finale secon- daire -tÇu (d'après xa^tÇ" ?) : -s'« (Od. 17,558), ptc. - XpîioOai sont fréquemment représentés par xpâxai, xpâa6ai analogiques du type ôpdtto. Aor. txpt\o6.\i.-ri^, fut. xpi^aoïiai, parf. xéxp'/JlJi.at. Sens général : « rechercher l'utilisation de quelque chose » (ion.-att.) ; avec double datif (Démocr. 173, Th., X., etc.) ; datif (ion.-att.) ; neutre adverbial du type Xpétùvxai oùSèv êXatqj (Hdt. 1,193) ; plus tard l'accusatif de la chose utilisée (Àrist. (Ec. 1350 a 7, LXX, NT., inscr. 11° s. après, pap. m» s. après). D'où un aoriste passif rare IXP'^ TTpo- moy. « emprunter » (inscr., pap. ni« s. av.), actif « prêter » (inscr., pap.). — Mise à mort (cf. xP''1<'tôi;) : Sia-xpâo[i.at (Hdt. 1,24; 1,110, etc., Th., Ant, Plu.), passif «être tué» (D.L.), xaxa- (Hdt. 3,146, Plb.), àva- (Th., D.C.). Pour ces formes, voir Redard, o. c. 46, et Benveniste, Problèmes de linguis- tique générale 1,312 sq. : euphémisme « en finir avec quelqu'un, le liquider » [cf. fr. « exécuter »]. — Sens oraculaire : Sia-xpii", èx-, Tirapœ-. — Suffisance : àvTi-xpàw (aor., Hdt. 7,127), èx- (Hdt. 8,70), xaTa- (Hdt.). La plus importante est àTro-xpâo(ji.at, où se retrouvent les diverses valeurs : « tirer parti de » d'où « abuser », et « mettre à mort » (ion., att.) ; à l'actif « suffire » (Épich., att.), «rendre un oracle » (/EL). En attique influence de xp^ sur la 3« sg. àrcôxp^l, imparf. àTréxP')- Adverbe ÛTCo-xptivTOi; « suffisamment » (att.). 2. A partir de kxfy\'!à.\xrf), puis êxpïjoa (E., etc.), insti- tution d'un présent y.i.x'?'i\\>.^l'>àx9^\^''-^ (s""" ^^ modèle ëCT-njaa/ÎCTTTfUJn/îomjjiat). Actif « prêter » (D., Plu.) ; « rendre un oracle » (Lib.) ; moyen « emprunter » (Antiphan., Plu., Luc). Autres formes : avec nasale (cf. 7rî[A7rXY)(xt) v.i-^x?'^\>-'- {Inscr. Cret. 1,33,3, ii° s. av.) ; présent contracté tardif y.iXpà. (LXX). 3. Aussi à partir de l'aoriste (sur le modèle ê institution d'un présent xp^'^ûjjii « prêter » (Thphr. Car. 5,10 ; 10,13 ; pap. heU.), d'où par thématisa- tion xpi^vviiM (au moy., pap. in= s. av.). 4. Autres présents secondaires : xp''l"'f'"'OÎ^°" ' avoir besoin» (hapax, Hdt. 3,117), XP^O'^^I^'"'' (dialectal : mégar., etc.) pour xpi4o[iat/xp^o[Aai.. Et. : La valeur de « recherche d'utilisation pour son profit » ne permet pas de rapprochement décisif. Plusieurs problèmes : 1. XP^ ^st considéré comme un substantif neutre par la majorité : Ahrens, etc., voir Frisk s.u. Il y a d'ailleurs en E. Héc. 260 une variante tô xP'^- Mais type de neutre insolite en grec : l'emploi comme prédicat ne peut faire préjuger du genre du substantif originel. 2. Si c'est un féminin, c'est un thème en -ê, sans compa- raison directe avec tû^^v, Si^v, (jie<î6S(AY] qui sont en -â. Voir Pedersen, La cinquième déclinaison latine 71 sqq. 3. La nature exacte du rapport xpVxP')<''^°"' ■ '^^ donne le verbe pour dénominatif du substantif xp^- Mais les formes du parfait yix9W^'-' "î"' paraissent les plus anciennes, pourraient être primitives et avoir fourni le point de départ de tout le verbe, xpT) restant isolé comme nom-racine. 1275 XP*1«»- 4. Malgré les difllcultés, le 'gher- de lat. hortor, ombr. heriest « il voudra », et finalement x<<^P'^> ^tc., reste la moins mauvaise étymologie, voir Frisk s.u. X9'h- XptÎH'*'' '^^ ^^ XP'n°'''S '• • entretiennent en grec un rapport de complémentarité fonctionnelle (Ghantraine, Formation 287 sq.). 1. XP^iJ'o'i absent de l'Iliade, apparaît au pluriel comme concurrent de XP^°Ç ^^^ l'Odyssée. Fortement orienté vers les désignations concrètes par son suffixe : « biens, richesses » d'où « l'argent » (comme revenu utilisable, opposé à XTTJjxa « capital »), et finalement « chose, affaire », en un sens très affaibli : xi XP^l'-'^ ; = "f' ! voir Bergson, Eranos 65, 1967, 79-117. Les quelques exemples auxquels on prête un sens oraculaire (voir Redard, o. c. 87) sont récusés par L. Robert, Noms indigènes 381 et notes. napaxp^î^a adv. hypostasiant une locution Trapà t6 XpîjjAa « à disposition pour l'usage » d'où « sur le champ, immédiatement » (Hdt., att.) ; notamment dans des tours avec préposition et article : èx toû 7rapaxpî)[Jta, àizb toû, cl; Ti. Tardivement comme préposition avec génitif : jrapa- Xpîjtia T^Ç EÙepYealaç « au moment de » (D. Chr. 11,130). Dérivés : xpi')M-o''f'Ç<û, au sens général de « s'occuper d'affaires » (att., hell.), avec ses propres dérivés (emplois oraoulaires : D.S., J., Plu., Porph., Luc, inscr.) ; à l'époque hell. « agir en qualité de » (Plb., D.S., Str., Plu.) ; tardi- vement «porter un titre, un nom, un surnom» v. L. Robert, Monnaies antiques de Troade 68, n. 5 ; Vieillefond, Les t Cestes » de Julius Africanus 15 sq. ; au moyen « négocier » (Hdt.), d'où ♦ se livrer au négoce, aux affaires » (att., hell.) ; noter xpvinaTiaTéov (X. Lac. 7,3) ; plus spécialement « faire payer » (Plb.) ; xp'')!^'^'^''^'? '• * opération » compor- tant bénéfice (X. Econ. 11,11 ; 20,22; iEl. fr. 186), terme d'astrologie (Vett. Val. 289,31) ; xP'Oy^^'^^'^l'-^Ç i"- * béné- fice » (PL, Isoc, D.) : plus tard tout acte ou activité public, politique, diplomatique, juridique (Plb., D.S., inscr., LXX, pap.) ; réponse oraculaire [LXX, Artém. 1,2, Vett. Val. 1,7, etc.) ; tardivement « appellation, titre, désignation, nom (d'une personne) » ; xP'')M'*''^"'t^S '"i- ' négociant » (PL, X.), « juge itinérant » (pap. iii= et ii« s. av.) ; X9W-^' TioTiQpiov n. lieu où se font les affaires (D.S. 1,1, Plu.), où se rend la justice (LXX), tardivement « lieu de l'oracle » ; XpvjfJ-a'CKJTixôç adj. se réfère à ces différentes notions (PL, etc.). Composés de xPIfAaTtî^to : xaTa-xpvjjxaxtî^tù, -icrpiôç m. termes de finance concernant paiements et jouissance (inscr. hell., pap. n« s. après), ôuzo- au passif « être enre- gistré » pour un document officiel [Inschr. Magn. 293,5). Au premier terme de composés : xP''liJ''*'To-8atTâç m. dor. « qui répartit les biens » (ffisch. Sept 729 [lyr.]) ; -ttoiôç « qui procure de l'argent » (Ar. Ass. 442, X. Econ. 20,15) ; -çOopixôç « ruineux » (PL Soph. 225 d) ; composés plus tardifs de sens technique : xpv)[Ji.aT-aY£ùy6(; m. « transporteur de fonds » (pap. iii» s. av.), xP''l[J"i''To-vr\ [Od. 17,502, Thgn. 156) ; 7roXu-xp%tûv « très riche » (Plb. 18,35,9; Man. 4,21) avec TroXuxpiQlxocrSvT) (Poil. 3,110) ; (piXo-xp:^iJ.<ûv (Dam. Isid. 238, Lyd. Mag. 3,53) avec çiXoxpiQfxovéti) (PL Lois 729 a) et (piXoxpiQlxoaiivT) (PL Lois 938 c, Ps.-Phoc. 42). Parallèlement -xp^naroç presque uniquement en prose : à-xp^HaToç « pauvre » (Hdt., ^sch., etc.), -ta (Th., D.H.), -étù (Hsch.) ; (piXo-xp'!^(JtaToç (And., PL, etc.), -îa (PL, etc.), -é Xpi^cTTéç, etc. 1. xP'O'iî^éç m. « oracle », désigne non la question posée, mais uniquement la réponse formulée (Pi. P. 4,60, Hdt., att., SIG 1044,49, Halic. ive-m» s. av.). Pourvu d'une puissance agissante, l'oracle est formulé en vers, d'où l'importance des expressions avec ^Seiv et des composés en -fpSéç, etc. ; son rôle politique est attesté par la collec- tion, le colportage et la répétition de ces réponses (en particulier Hdt. 1,62 ; 8,96 ; surtout 7,6 ; Th. 2,8). La glose d'Hsch. xp'^'^i'-^i ' Tifxcùpta attesterait un sens xp*i»- — 1276 non technique de « recours, secours accordé à quelqu'un » (Redard, o.c. 92, n. 1). A fourni des composés, dont deux très importants : a. xP'»l«'lJL-- rjY^poç {Reu. Phil. 46, 1922, 114, IGRom. 4, 1540), -ïiyopéw (Luc.) ; etc. 2. Noms d'agent : XP^<''"1« ™-' * d'seur d'oracles » (inscr. in« s. av., etc.), et dérivé xp^<"^pK>v n. «lieu de l'oracle» (H. Ap. 81,216, Hés., Hdt., E., etc.), « sacri- nce préliminaire » avant l'oracle (Pi. 0. 6,70, ^sch., S., E., IG II' 1126,33); xP1<îTriP''0Ç ^dj. « oraculaire » (ffisch. Eum. 241, etc., Hdt., E., inscr.) ; xpi) Guarducci, Epigr. Graeca 3, 151-152. Noter la XPI'^'^ TeXeu-d) « fin heureuse » ; p.-ê. de là xpijo'fiv i^'i"* toteïv = àTzoxnwùvai à Sparte, selon Arist. fr. 592 = Plu. Quaesi. Rom. 52, Quaest.Graec. 5 (v. L. Robert, Études Analoliennes 369) ; peut s'expliquer aussi par l'idée de disposition définitive prise à l'égard d'une personne ; en tout cas euphémisme (v. sous xÇ'h '^^ verbes 8ta-, à7co-xp5« XP^''". XP^^"'^' àxp^ïov (sous xpe'œ). XP^l^^* (Od-) sont épiques, tandis que XP'^°'^^Z> Xp7)a(i6<;, XP'>)<Î'"1P-. XP^'^'")? n'apparaissent qu'à partir du vi« s. av. Le sens oraculaire, sans être exclusivement lié à ces formes à a, se développe d'une façon privfiégiée autour de X9''l<^l>-à XPiT^^P"» XP'fl°'"ï«a (LXX) ; aor. pass. èxptCT07)v (ffisch., Achae.) ; fut. moy. xp'°°l^°" (Od., etc.), pass. xpîaOï^'ioi^o" (LXX). Sens : « frotter, oindre, enduire » (Hom., lon.-att., etc.), d'huile après le bain (Hom., etc.), pour des funérailles (Hom., etc.), pour une consécration (LXX) ; dit aussi d'objets, dans le sens spécialisé de « teindre » (Hdt., X., inscr. n= s. après) ; emploi p.-ê. illustré dès le mycénien avec l'adj. verbal kirita n. pi. pour des tissus {pawea, Chadwick-Baumbach 257). L'emploi à propos de l'agres- sivité, de l'insistance d'un taon et d'un moustique est propre à ffisch. (Pr. 566, 597, 675, 880). Formes à préverbe : àva-, àno-, 8ia-, êiri-, èy-, xaTœ-, Ttept-, ouy-, Û7I0-. Dérivés très souvent accompagnés de formes comportant ces préverbes : 1 . XP'<"'Ç '• * action d'enduire, onction » (Hp., Arist., hell., etc.), «enduit de plâtre » (ffil.) ; 2. XP'l^o' n. « onguent » (Xénoph., JEsch., Achae., X., Call., etc.), puis XpXoiiM n. « id. » (X., Théophr., LXX, Sor., Gai.), « enduit » (D.S., Luc, inscr. v. L. Robert, Noms indi- gènes ; 396) 3. quelques termes rares : xP^ etc.). XpioTO- apparaît enfin dans l'anthroponymie chrétienne : XpiaTé-Stopoç, etc. Et. : xpi<û est "•* présent primaire qui a fourni la base de toute une conjugaison et paraît reposer sur un radical Xpî et • * ^'^^^ séjour» (Plb.), «lenteur» (D.H.). D'autre part xpov6<ù « rendre temporel » (Ptol.) et TtoXuxpov^'^ intr. (Ptol.) ; 2. diminutif xpovtaxoç m. (LXX) ; 3. adjectifs : xP^^w? qualifie tout ce qui est soumis au temps par l'ancienneté, la vieillesse, la durée, le retard, la permanence, etc. (Hom., ion.-att., hell.) ; xP°'">'6ç plus récent et d'application plus restreinte, exprime des aspects objectifs du temps : historique (Plu., D.H., D.S.), grammatical (A.D.), proso- dique et syllabique (A.D., Eust.). En grec moderne, xpte6-ip"voç Hom.) ; Xpiia-otppui; m. « daurade », Chrysophrgs aurata (Épich., Eup., Arist., pap. ni« s. av., voir Thompson, Fishes 292) ; Xpuo-tûV/jTOç d'un esclave « acheté avec de l'or » (Callistr. Hist., voir Willetts, Gl. 39, 1961, 71 sqq.) ; etc. Moins fréquent au second terme. Cependant TToXii-xpuooç « riche en or » (Hom., etc.) ; Ttày- « tout en or » (Pi., S., E.) ; éXt- « immortelle », Helichrgsum sieulum (Alcm., Ibyc, Gratin.), éXei6- ♦ id. » (Thphr.) ; &- « sans or » (PI., Ath.) ; (xeXt- « couleur de miel et d'or » (Pline, 0pp.) ; et des formes préfixées (v. StrOmberg, Greek Preflx Studies 136) : ÛTc6- « qui recèle de l'or » (PI. à propos d'esprits doués), « doré » (hell., inscr. iii= et n» s. av., v. Kretschmer, Gl. 21, 1932, 221), èTtt- «doré» (Hdt., inscr.), î^i-, djjtçt-, nspl-, ÏY-. Dérivés : xpui'o^' i- * objet d'or, monnaie d'or > (ion.- att.), avec le diminutif xpuo^Stov n. en mauvaise part (Isocr.), xpUCTtSiipiov n. (Ar.), et xpuaiiçiov (Hdn., Eusth.) ; Xpuotç, tSoç f. « coupe d'or » (Gom., att.) ; xpuo'TTQÇ m., -ÏTiçf. (Hp., Hdt., Str.) «qui contient de l'or » (terre, pou- dre, pierre, etc.), «pierre de touche » (Cyran.), nom de plante, « serpolet » ; xP" ly-), att. Xpuaoûç avec accent analogique ; éol. xP'io'o? (Sapho), XpoÛCTioç (béotien, iv« s. av.), « d'or, doré » au propre et au figuré exprimant valeur, prix, beauté, éclat, etc. ; aussi xpiife^a (x^TaXXa « mines d'or » (Th.) ; comme sub- stantif, nom de monnaie ; xpûowoç tardif pour xp'i'JEoÇ > Xpu -xpouç, ace. et n. -Xpoov> "Xpow. 8^1- -XP"^°"^ "XPO" C^'^- 12,246, ion., E., Arist., hell.), notamment à propos du teint dans les signalements de personnes (inscr., pap., v. L. Robert, Noms indigènes 231) d'où comparatif -oiiaxspoç (Hp., Arist.). Thème avec longue, nom. sg. -XpMÇ, a^c. et n. sg. -Xpwv, gén. sg. -xpcû (Hp., Ar., PL, Arist., Théoc). Avec dentale, ace. sg. -xptoxa (E.), gén. sg. -xpuToç (Hp., E., Ar., Arist.) et formes adverbiales aM-fKp&xa. «chair contre chair » (Artém.), TtpooxpÛTa « id. » (Artém.) issues de locutions prépositionnelles. Dérivés : 1. ion. xpoi'^ (^'. 14,164), att. xpoi*. XP<^â f. « surface du corps, corps, peau » et, chez les pythagoriciens « surface d'un objet » (Arist., Épicur., etc.) ; « carnation, teint, couleur » (att.), d'où les notions de eôxpota et Sxpo'« en médecine (Hp., Arist., Thphr.) ; « nuances » mélodi- ques (Aristox., Cleonid.) ; èmxpoat f. pi. «couleurs» (Thphr.), xpo'a n. pi. « id. » (Emp.). Verbe : xpo't^". XP^!^ Par'. moy. xéxpc^'^C'O'i (Hp., E., etc.), passif (PL), aor. èxp^aÔYjv (PI., etc.), d'où consti- tution d'une conjugaison régulière avec les formes actives ÏXPWffa (Arist., Luc), èmxéxpwa (Plu.)> XP^'"^ (Hsch.), puis le présent xP<«>wû(J" (Plu., Luc), -vûtù (Alex. Aphr., Lib.) « teindre, colorer » (avec des formes à préfixes àvœ-, àno-, èTTi-, Trapa-) qui vient en concurrence de xpot^o et Xpciî^M. Sur ce thème adj. verbal à-xpwoTOÇ «non touché» (E.), «sans couleur» (Deraocr. ap. Plu.). Nom d'agent X9<^'^'^P * 1"' teint » (AP). 3. Sur un thème XP'*"> substantifs xpûaiç f. « teinture » (Diosc, Poil., pap.), aussi avec préfixes dvà-, àni-, ènl-. Surtout xpûjxa n. « couleur » dans des acceptions multiples : «teint» (Hdt., X., PL, E., Ar., etc.), «teinte» (PL, X., Arist.), « nuance » mélodique (PL, Plu.), en rhétorique (PL, D.H.), d'où les dérivés xp<û[xaT(î;w « teindre, colorer » (Hp., Arist., Thphr.), terme de rhétorique (D.H.) ; xpf^V^""-^^ adj., du mode musical ou de la gamme par demi-tons « chromatique » (Aristox., D.H., Ph., Plu., Alciphr.) ; en rhétorique (Aps.) ; xP'^l'^'^'-'^l'-^ ™- * 'ait de colorer » (Diosc.) ; xptûfJ-iiTivoç adj. « coloré » (Peripl. Mar. Rabr.) ; n. pi. xP<û(xàTta = xP<»>H-aTa (-^P)- Xpo)[j.aTO- figure aux premier ou second termes de quelques composés, dont seul à-xp<ù(xaTO(; « incolore » (PL, Plu.) est notable et ancien. 4. Sur le thème à dentale xp^^f- : verbe dénominatif XptoTtÇcû « teindre » (Plu.), moy. « se donner une teinture de » flgurément (Ar.), et formes à préverbes (ouy-, ouv-ava-). Un diminutif xpw-rtSiov n. (Gratin.). Dans l'anthroponymie, un petit groupe de noms en XpM[io- avec Xpcoii-tirrea, Xpûjiiç , etc., Bechtel, H. Per- sonennamen 472, le type rare MéXav-XpoÇ (Aie), ibid. 303,471 et les simples XptùTdcpiov et XpuTti ibid. 483 ; en outre Xtoràpiov (sic), O. Masson, Zeil. Pap. Epigr. 23, 1976, 263. Et. : L'adjectif mycénien akorowee (duel) suggère un thème *xpo/bcr- qui, avec des accidents divers, peut rendre compte de l'ensemble des formes. Xpûç nom. peut résulter d'une contraction de *xpo/, malgré Frisk s.u. x?!^*, ""ais le vocalisme de ce verbe qui rime avec i^aiito et xvœ'i" et paraît faire couple avec xptw (cf. '^ilw, xvt") est un problème spécifique qui ne concerne pas les formes nominales. Ce rapprochement ne permet d'ailleurs pas de poser une étymologie claire (v. Frisk s.u., Pokorny 457). XÔXÔs — 1280 vûXôs ! ni- ♦ jus » comme liquide, spécialement « sève » des plantes (PI., Thphr.), « décoction » (Diosc), « tisane d'orge » (Hp., Ephipp.), « suc » des chairs animales (Hp., Arist.) ; état liquide sous lequel les aliments sont digérés, « chyle » (Gai.) ; « saveur, goût » (Ar., Gorg., Épicur., etc.). Au second terme de composés chez les médecins et les naturalistes : iy-x'Skoz * juteux, succulent » (Hp., Thphr., etc.), y\\}x\>- (Hp., Xénocr.), 8id- (Arist.), eiS- « juteux » (Thphr., etc.) d'où -ta, &- « sans jus » (Thphr., Xénocr., etc.) d'où -ta, XsTtTÔ- (Thphr.), TCoXii- (Xénocr., etc.), 8iia- (Xénocr.). Au premier terme de rares composés tardifs : xu^ostS-^ç « qui a l'aspect du jus » (S.E.), xu^O"'^°'^'* ' transformer en chyle » (Ps.-Hp., Alex. Trall., Paul. Aeg.), avec -Trotrjdiç. Dérivés : ^uXàpiov n. diminutif (M.A.) ; xuXtàSYjç «juteux » (Gai., Geop.). Dénominatifs : 1. xuX6o>, surtout passif -6o(iai « réduire » et « être réduit en jus » par pressage, ou décoction, ou infusion, ou digestion (Hp., Gai., Diosc, Geop.), avec préfixes àiro-, èx-, èy- et les dérivés correspondants -cù(jia n. (produit), -oaiç f. (action, notamment « digestion ») ; 2. xu'^^'îi" ♦ extraire le jus » (Hp., Arist., Thphr.), avec préfixes àno-,hi-, êy- et les dérivés correspondants -to(xa n. (produit), -i^\>-x.i- (Gai., Paul. Aeg.) avec -ta. Dérivés : x^ntov n. diminutif (com.) ; xuiié>8yi<; «juteux » (Schol. Nie). Dénominatifs : 1. xujJtéotiai « être changé en jus » (Gai.), act. avec êx- « presser, pour tirer le jus ; 2. surtout xutitÇto « relever une saveur, assaisonner » figurément à propos de poètes (Ar., voir Taillardat, Images d'Aristophane § 755) ; avec préverbe èx- « extraire le jus » (Arist.) et dérivés -tûotç f., -cù|ia n. (èx-) « ecchymose » (Hp.). Et.: On a depuis longtemps rapporté les deux termes à la racine de x^" (v. Frisk s.u. x"^ 8e(j(xeiiou(ji Toiii; xotpouç • ian 8è ^liXwov (Hsch.). Ces deux derniers mots désignent un « tribart », carcan en bois que l'on met au cou des porcs pour les empêcher de traverser les haies ; on retrouve l'un de ces termes, avec une autre orthographe, chez Eustathe : x'ipiov • 8eCT(i.èç ^ 8eCTixeÏTat xà xoipt8i.a et x^ipiov • ÇiiXov ^ 7rpoa8E<7[xeiiovTai ot Sç. Enfin, il y a chez Ar. Ach. 800 un appel X'^PP^ X'^PPS (ms. x'"'") • •''• Eust. xal T(S X'^PPS ou6oTix6v (è7Tt X'^'^P°?> voir x^<û. XX-t«[x6oi; « choliambe » (voir plus haut ; Demetr.). Un dérivé abstrait tardif xtûXénQç f. « claudication » (Plu., Jul.). Surtout plusieurs dénominatifs : 1. xoiXeiu trans. (aussi avec &no-) et intr. « rendre, être infirme, boiteux » (Hom., Hp., X., S.E.) ; flgurément (tard.) ; avec les dérivés -ela. f. « boiterie » (PI., Luc.) -eujjia n. « id. » (Hp.) ; a. xû)>.6o(ji.ai moy. « devenir boiteux » (Hp.), -6o> « estropier », avec les dérivés -ojaiç f., -tojxa n. (Hp., Gai., Ptol.) ; 3. x<ûXatvû> trans. et intr. « rendre » et « être » ou « devenir boiteux » (PI., LXX, pap. tard.), avec préfixes ÛTto-, ouy-, dérivés -avotç f. « boiterie », -aajxa n. « id. » (tard). jBi. : Fait partie d'un groupe d'adjectifs en -X6- exprimant des infirmités : (riçXéç, CTTpe6X6ç, xpauXéç, tuçX^ç, etc. (voir Chantraine, Formation 238). Pas d'étymologie. Frisk suggère un rapprochement avec xaXdicû « relâcher ». X(>>wû|i.i : présent secondaire et tardif (Arr.) avec doublet thématique en -lio) (Plb., D.S.), succédant à des formes de x<5tû : 7cpoo-xoï 3» sg., xoûoi 3» pi., xoûv inf., ëxouv imparf. (Hdt., Th.) ; fut. x (voir les formes de présent -xoî> etc.), ou en -étù avec contraction de *xo^aai en x&aw. (pour la contraction, voir Lejeune, Phonétique? 260), que d'un intensif à vocalisme o de x^^> ^vec la même contraction. Dans ce dernier cas, cf. tokh. B kewu <'ghow-. Problèmes comparables sous xoéco avec Aao-xécov et èx67)aev, et *co/^éo[xai sous ce\io|xai. XÛVOS) X"'*''n ^^ X"^*^°Ç> XOî^vif), voir x^oj. XÛoixai : présent attesté surtout au participe xû>6(xevoç, aor. x<«>(o et fti)0(jiat). Xtoà^ievoç étant glosé auYXs6(Jievoç par Aristarque, on a depuis longtemps songé à le rattacher à x^tû. Bibliographie chez Frisk qui suggère d'y voir plus précisément un déverbatif. Ce serait en ce cas un exemple de dépréverbation, le sens de x^^W^'- pouvant s'expliquer par le préfixe de ou^x^tû « troubler, bouleverser ». yûpa : f. « espace » fini, propre à un usage, à une fonction, à une activité. Distinct de xsviv qui est le vide inoccupé, et de TÔTtoç qui est un lieu plus restreint et peut même être ponctuel (définitions chez Zeno Stoic. 1,26, et, tardivement, S.E.). Acceptions spéciales : « glène », face concave d'une articulation, où se loge la tête d'un os (Hp.), « orbite » de l'œil (inscr. Épid. iv« s. av., Luc. D. Mort. 28,1) ; «terri- toire » d'un état au sens stratégique (Th., lEn. Tact., etc.) ; « terrain du combat » (Hdt., Th., etc.), « poste » d'un soldat (ion.-att.) ; partie délimitée à l'intérieur d'un édifice (pap. IV" s. av.). Aussi « place » que peut occuper un pied dans un vers (Heph.). Tôt la notion de territoire, domaine d'une cité, se réduit au sens de « campagne » opposée à la ville qu'elle environne (Hom., ion.-att.), de « région » en général (ion.-att., etc.), et, flgurément, de « position » ou « condition » sociale (X., Plb.). Parallèlement existe x^poç m. avec la même valeur d'« emplacement », mais sans les emplois spécialisés ci-dessus (Hom., Hdt., trag. ; en prose att., surtout X.). Figure au second membre d'une trentaine de composés de toutes époques, dont on retiendra 7rX7ioi6-xwpoç t limitrophe » (ion.-att.), cttsvô- « étroit » (Hp., Gai.), eôpii- « spacieux » (Arist.), Ttept- « limitrophe » (D., LXX, etc.), ëy- « indigène » (poétique : S. Igr., Lyc), voir -xtiptoç ; avec surtout les dérivés antonymes eûpux'ûpta f. et orsvoxwpta f . à propos des deux types de manœuvres à terre et surtout sur mer (Hdt., Th. notamment 2,83,2 et 2,89,9, X., voir J. de Romilly, Histoire et raison chez Thucydide 122). Second terme -x<î)pioç dans des hypostases de locutions préposi- tionnelles : h{-xp'.oi; « qui est du pays » (Pi., ion.-att.), èm- même sens (Pi., ion.-att.). Au premier membre de quelques composés tardifs : Xupa Xtùpo-Ypiiçoç m. celui qui fait des relevés cartographiques (Str.), avec -éw (Str.), -ta (Plb., Str.), -ix6ç (Str.) ; xwpo- (iéTpvjç m. « arpenteur » (inscr. i="- s. après), avec -étù (Str.), -ta (Str.) ; xo>po-6(i-n)(; m. appareil de mesure des niveaux, pour les adductions d'eau (Vitr.), -6aTécù «user d'un niveau » (Hero), « arpenter » (LXX). Dérivés : 1. diminutifs : formellement xtùptov n. ♦ espace, lieu » (Hdt., etc.) avec spécialisations diverses : parties du corps (Hp.), figure géométrique et sa surface (PI., etc.), village (ion.-att.), « lieu commun » (Th., Ar., Eup.), v. Taillardat, Images d'Aristophane, 470, n. 5 ; etc. ; XCùptSiov n. « petit domaine » (Lys., Plu., etc.) ; x<ûpà9iov n. même signification (Thphr.), avec -açiaïoç (Hdn.) ; 2. x^ptr/)? m. « paysan, campagnard » et « indigène » (ffisch., S., X., AP), -ÏTiç f. «paysanne» (Luc.) voir Redard, Noms en -t7)ç 22, d'où -iTix6ç (X., Plu., etc.) ; 3. adjectifs : x^pixôç « rural » (surtout pap. i" s. après) ; X<ùçi(kay.iai [èXaîai] (inscr. Pamphylie, ii« s. après), forme non assurée. Le terme de glose x<ûp'«i^^Ç ' >'^<^'") (Hsch.) n'est qu'une corruption de çtopia[i6i;. Dénominatifs : 1. X"P^"> '"*■ "^"'" (^'■' '''"•' '^^'' tardif), att. surtout moyen -Tjoofxai, aor. -ï)aa, part. X6Xfi>p»)xa, pass. fut. -TjOigCTOiiai, aor. -VjOtiv, parf. -Tjjiai (att., etc.), adj. vb. xt>>pit)T6i;; transitif «contenir, avoir place pour » (ion.- att.), intransitif au sens de «faire place, quitter les lieux » d'où « faire mouvement, aller », l'emploi sans préfixe dans ce sens étant poétique (Hom., Pi., Trag.) puis fréquent surtout chez X. Avec préfixes exprime en ion.-att. diverses modalités de mouvement, le plus sou- vent avec des dérivés en -Yjaiç f., -Tj^ta n. et -vi(xàTiov n., -TjT^ç m. : àva- ; àrto-, èy-, Ttapa-, Ttepi-, repo-, repoo-, 1282 ouy-i ÛTto- ; 2. xwpàîjti), aor. dor. -aÇa « installer » (inscr. iiie.jer g. gv.) ; 3. x> au sens de « mettre en place » (X.), avec aussi xara-. Adverbe et préposition av. gén. : x"ptç (Hom., ion.-att., etc.), xûpi (Call., inscr. doriennes iii« s. av.. Test. Epict. à Théra, Schwyzer 227, 151) «séparément, à part, excepté, outre, sans ». Entre dans la même série que [làyu;, (x6Xii; où Solmsen, Beitràge 169, suivi par Schwyzer, Gr. Gr. 1,620, a voulu voir d'anciens nominatifs animés : plutôt thème neutre, v. F. Bader, Mélanges Benveniste 20, dans le sens de «dans un enclos à part» (surtout Od. 9,221). Pour l'accent, voir Solmsen, o.c. 174 sqq. Le verbe secondaire x"pt'^" • séparer » (ion.-att.) fournit un factitif à x^pé" intransitit, et est aussi souvent préfixé : àva- « faire reculer » (X.), àno- « séparer » (att.). Dérivés en -taiç, -tajia, -lajxôç. La glose x<ûpiii^sCT6at • Xéveiv (Hsch.), donc « choisir », se rapporte à la même notion de séparation. Quelques anthroponymes, comme Xtùpô-çtXoç et Ne6-xwpoç, OiX6-, etc., Bechtel, H. Personennamen 472. Le grec moderne utilise la plupart de ces termes, notam- ment x<ùpi6 « village », x"P'i4'^jÇ ♦ paysan, rustre », x<ùçic, prép. « sans ». Et.: Si, avec Frisk, on analyse x*^"?"' X""P°Ç> "" rapprochement est possible avec x^pa « veuve » et yjiçoc, «vide » (voir ces mots). Mais il n'est pas certain qu'il y ait un suffixe en r comme dans àvP"^? °^ ^Spa, le p pouvant faire partie du radical. En ce cas il faudrait plutôt chercher du côté de xoç6 'peudh-> pseud-, etc. Sur les théories de cette sorte, voir la position prise ici. Préface IX. «l/âySâv, iJdiYSaç, TOYSaç : m., sorte d'onguent égyptien, avec diverses formes, f^iyBoM (Ar. fr. 206, Eub. 102), a&ySav (Eup. 198), c(kyBa.ç, (Epil. 1), voir LSJ s.u. et Fraenkel, Nom. Ag. 2,176, note; cf. TAFAHS (Ath. 15,690 e), (l^àySaÇ " {'J'ayS^Ç} V^^P""* ^^o"^^ (Hsch.), ddyBaz • eîéoç (Xiipou ï) t^àySaç (Hsch.). Peut-être aussi (|;à88a • -f) >civdt6apii; iHsch.), un dérivé de xiwà6api, xtvvaêàptov désignant précisément une pommade pour les yeux (Gai. 12,786). Et: Emprunt assuré à l'égyptien, v. Spiegelberg, Hermès 56, 1921, 332-333. Il faut partir d'égypt. sgnn < graisse, onguent », précédé de l'article p'„ donc ' p\-sagnën dissimilé en 'p-sagdëjàn ; les formes en -aç ont une finale hellénisée ; la variante CTàySaç sans l'article ou plutôt avec une simplification à l'initiale. «Iiâyios : adj- hapax Pi. N. 7,69 (qualifie le chant, Ôapov, de quelqu'un qui va déviant de la mélodie, iràp (iéXoç), avec les gloses d'Hésychius tj^àyiov • TrXàyiov, XoÇ6v, èreixExXi[i.évov, et peut-être '\i(i.Bi.0M ■ xàravTSç. Termes qui expriment une notion d'obliquité. Sont-ils à rapprocher (et comment ?) de TrXàY'oç ? i|/âÉvai : çeàaai, [xTteai] (Hsch.). Si le lemme n'est pas altéré, et que d'autre part la glose fasse bien intervenir (p6p6Trji; f. « friabilité » (Arist., Gai.) ; ij;a0iiptiaTa • à7rox6[i(xaTa (Hsch.). Dénominatif : '\ia,&nç)6oy.oi.i t s'émietter, se désagréger » (Aq., Ps.). Et. : Voir s.u. ^aOdcXXto. ij/aîpu : seulement présent, « effleurer, balayer » (l'air avec ses ailes : iEsch. Pr. 394), «s'agiter légèrement, palpiter » (Hp.), « bruire en s'agitant » (pour des feuilles, Luc). Formes à préfixe : Sta- « agiter » ou « balayer » d'un souffle (Ar., Hermipp.) , « se disperser » (Nie.) et « disperser » en grattant (0pp.) ; èm- « effleurer » (0pp.) ; [xsTa- « écarter » une pierre d'un léger mouvement du pied (E. Ph. 1390). Et.: Apparaît comme un présent radical en*-y^lo-- Mais il doit être secondaire et issu d'une rencontre de <\iâ8Yiç « qui est comme du ip. » (AB). Dans un autre sens, forme à initiale simplifiée : aatoTÔç • èXatœ eXaoT)f] (Hsch.), dans un vocabulaire populaire et technique rural ? Dérivé du thème tjjai- : t|;aï(a)[ia • ctîtov ôXtyov (Hsch.) ; «l^ataTtop «qui essuie», à propos de l'éponge (AP) ; adj. iJiaiSpA • àpaiérpixœ « au poil rare » tHsch.). Enfin, plusieurs formes paraissent reposer sur un thème de présent secondaire en -vu- construit sur tjiai- : i}*"'- vùvTsç • iJ((ù(jttÇovTeç (Hsch.) ; t|jatvuov " àxP^'°^ (Hsch.) ; (j^atvuajjta ' iiXiyoM (Hsch.) ; i|jaivij6iov • (J'euS^Ç. |J.aXâaa(i) : (--ttû) est tardif : Œ,l.), fut. -dtÇto (Lyc. 139), présent moyen StaipaXàTTsaOai ' -zb elç ëpsuvav SiaoTéXXeaGai (Hsch.), aor. moyen èt^aXàÇaTO • ëi)jau(iev, huvifiri (Hsch.). Sens : «toucher légèrement, palper», et « faire vibrer » une corde d'instrument (Lyc). Formes à préfixe : àva- (Lyc), 8ia- (Hsch.), (ie-ra- (Hsch.), TTpo- (S.), Û7to- «tâter» quelqu'un (Ar. Lys. 84). Adjectif verbal : à-i|jàXaxTO(; « qu'on n'a pas touché » (S.), « indemne » (Crates Com., Ar. Lys. 275) ; àTTO-ipàXaxTOç = àxpénfjTOç (Phot.) à propos d'instruments dissonants ou joués sans cadence ; ôpôo-tpàXaxTOç « sonore, aigu » figurément d'une querelle (S. Ichn. 249). Et. : Dérivation expressive de 4'ii^'* '. avec la même conjugaison, voir at(JiàCTO&), ■naXAaaa, CTaXàaatù, etc. <)>â.Xiov, voir tpaXdv. i|/aXîs, voir t|'aXôv. \|»ÔXX« : fut. 4)aXc5 (LXX, NT), aor. l(J)7)Xa (PL, etc.) puis è<^â>M (LXX) : « pincer, tirer » avec les doigts une corde d'arc ou d'instrument de musique (E., Lyc, API), d'où plus généralement « jouer d'un instrument à cordes » sans plectre (ion.-att., inscr. ii» s. av., Ath.). Le passage d'ffisch. Perses 1062 xal tj;"^' ëOeipav xal xaToixTiaai OTpœTév est métaphorique : « prends tes cheveux pour harpe et pleure notre armée ». Ultérieurement l'accent est mis sur le chant qu'accompagne la harpe, « chanter des hymnes » (LXX, NT). Plusieurs formes à préfixe : Itti- (S., LXX, Plu., Poil.), âno- (Lyc, Philostr., Hsch.), 8ta- (Eup., Him.), xara- (Plu., Porph.), Ttapa- (Plu., Philostr., Onos.), ÙTto- (Phi- lostr.). Dérivés : 1. tjja^ti'^Ç m- «pincement de la corde » d'arc (E.), « jeu de l'instrument » avec ou sans chant (Pi., .ffisch., Telest., Aret.), « chant hymnique, psaume » (LXX, NT). Avec préiîxes : &vri-'\ioiX[i.oç adj. « qui répond à la harpe » (E.), 8ia- (oxyt.) m. « concours de harpe » (inscr. ii« s. av.), èm- m. « accompagnement de harpe » (PtoL). Composés : (paXixo-xapTfji; adj. « qui aime jouer de la harpe » (AP) ; ij'aX(X- « chanter des psaumes », -taTQç m. (Gloss.) ; 2. 4i(iX[ia n. « air d'instru- ment à cordes » [AP, Max. Tyr.), dtTré- (PtoL, Porph.), Stdt- (LXX) ; 3. ifiXrsiz f. « pincement de la corde » (Phi- lostr.) ; 4. adj. verbal i/(x.\x6c, « chanté avec harpe » (LXX) ; 5. adj. (jjotXTixéç «qui concerne les instruments à cordes» (Ath., iEl. ap. Ar. Byz.). Noms d'agents et d'instruments : 4)àXTpia f. une « harpiste » (PL, Ion Trag., Arist., Mén., Plu., etc.), est le féminin de i|;aXT7Jp ' '^éiXrr\ç (Hsch.) ; 4iâ|i|i.os 4«iXTiY5 • xiGipa (Hsch., Suid.), forme analogique de .(ù, et est probablement rapporté à iJ;ï)v, sans que cela implique une étymologie (malgré Wilamowitz ad E. HF 1064). Autre rapprochement ancien et douteux avec lat. palpor rapporté par Frisk avec bibliographie. En fait création grecque sans pré- histoire, comme i^cSiXka ou 4''»)XaçàûJ. i|/a\ôv : sTSoç xc^'^oO (Hsch.), en fait « anneau » (spécialement de caveçon). Le terme, avec la valeur de « boucle, anneau de ceinturon », a été reconnu dans le mycénien pasaro (PY Ta 716.1) par Taillardat, RE G 73, 1960, 5 sqq. Tous les éléments de vocabulaire en (('aXto- et tj^aXtô- (avec doublets de timbre s, et possibilité de métathèse dialectale ij;-> ott-) reposent sur cette base qui désigne divers objets de forme arrondie. Pour ce regroupement sémantique, voir Taillardat, REG 91, 1978, 1-11 ; pour les développements parallèles en grec des suffixes -lo- et -t8-, voir en dernier lieu Meier, -t8-, passim. A. 4«4>.iov n., pi. i/àXw fréquent (^sch., E., Ar., PI., X., etc.), avec 4'^XXiov, iJ'^Xiov (Sch. E. Phén. 792) « anneau de caveçon » ouvert en U, d'où le « caveçon » tout entier, pièce de harnais qui n'est pas le mors, mais un anneau tenant les naseaux (voir Taillardat, 1978, avec bibliogra- phie) ; aussi « collier » porté par une biche (Paus.) ; défi- nition plus vague ifiXia. ' xptxoi, Sax-niXioi (Hsch.). B. i/i'k<.o•^ n. « bracelet » ouvert [notamment chez les Perses] (Hdt., X., pap. i»' s. av. - 1*' s. après), «collier ouvert, torque » des Gaulois (Plb.), divers objets de fer non identifiés (pap., ni« s. av.). Ce n'est donc qu'un doublet de tJiàXtov ci-dessus. Variantes phonétiques : ijj'^-iov "• (Délos, ni« s. av.), ilitXXiov n. (inscr. iii« s. av.), a:TéX(X)i.ov n. (éolien : sch. D.T., An. Ox, 4,326). Composé (j)eXto-qj6poç à propos de Perses « porteurs de bracelets» (Hdt. 8,113). Dénominatif *i}/eXt6to représenté par les formes ^eh-éxsaic, (ptc. aor. : AP 7,234) et ij;EXiou|xév7i (Pline 34,70). C. t|jaX£ç, gén. -ESoç f. (S., Ar., pap. n« s. après, AP, Poil.) avec orraXti; donné pour la forme ancienne (Sch. D.T. 320 H), et iJiaXtSiov n. (pap. tardif) : «forces», ciseaux faits d'une seule lame pliée en U, l'arrondi formant ressort ; c'est la forme usuelle des ciseaux dans l'antiquité. A cette acception se rattache le composé plaisant (j;aXi86-aTO(xoç (Batr. 295) à propos de crabes dont les mandibules jouent comme les extrémités de tels ciseaux. Dérivé (j;aXt-n)ç m., nom d'un ver, « cuius cornua forfl- culae speciem referunt » (voir Redard, Noms en -tiqç 85). Par leur forme en arceaux doivent ainsi être désignés aussi les anneaux de portage d'un autel (LXX), et, en anneaux fermés, divers « colliers » de renforcement, d'orne- mentation, dans des engins ou en architecture (LXX, Ph., pap. 11= s. après [ipaXX-], Hsch.), aussi des «bracelets » comme bijoux (S. fr. 413). Enfin, acception fréquente de ce qui doit être le même mot : « construction voûtée, cintrée», à usages divers : « égout » ? (S. fr. 367), « galerie voûtée » (PI. L. 947 d), « niche » (inscr. Délos, voir Will, BCH Suppl. 1, 1973, 594, n. 19, 596), « arc voûté » en architecture militaire (Ph.), « passage voûté, vomitoire » du théâtre (iJ^eX- inscr. Aphrodisias). Composé : 4'a'*-i8o-et8';^ç « qui a l'aspect d'une voûte » (Ph., Gai.). Verbes dénominatifs : 1. par référence au sens de « ciseaux » : i|/aXtî^w « couper avec des ciseaux » {Anacreont., Archig. ap. Orib., Antyll., Babr.), cf. iJiaXtÇat ■ xeïpai (Hsch.) ; avec préverbes : ino- (Dsc, Heliod. ap. Orib.), Sia- (Paul. Aeg., Gai.). D'où ((laXiajiàç, 4iaXiOTéov, t^aXicTTÔç (médecins). 2. Par référence au sens de « voûte » : iJ'a^'Sétù « voûter » (Bito), d'où -cùtôç (D.H.), et -co^a n. (Str., inscr. Isaurie ii^ s. après). 3. Enfin il^aXkTSTai ■ àfxiXXâTai (Hsch.) expliqué ingénieusement chez Taillardat (1978) par le tracé du parcours dans la course 8tauXoç. Ce groupe est représenté dans la langue moderne par le nom des ciseaux (en U, ou croisés) 4'aXl8a f., 4'O'^'S'' "• D. OTcaXttûv, gén. -tovoç m., galerie mobile, couverte et en forme de tonnelle, qui dans la poliorcétique permettait le travail des sapeurs (Agath., Mén. Prot., Suid.) : ce terme se rapporte à un objet à arceaux. Et. : Incertaine. Il faut écarter le rapprochement qui a été fait avec (j;(4XX <)/- ne paraît pas connue de l'attique (voir Hiersche, Tenues Aspiratae 194 n. 23). t|/â|jiaOos : f. « sable » (Hom., puis poètes), pi. -oi « grains de sable », d'où l'idée de multitude (poét.). Au second terme de quelques composés : XeTtTo- (iEsch.), toXu- (0pp.), eô- (AP), à- (Hsch.). Dérivés : ({'«tJ^aOtbSTji; « sableux » (H. Herm., A.R.), et i^a.[ijx^t<; t. même sens (Nie), pour la forme, cf. /Xtùpritç ; i{jaîxa6îç, -18oç f. poisson de mer non identifié : d'après son habitat (Strômberg, Fischnamen 81) ? On songe alors à un poisson du genre de l'équille, voir i^a.\iiâTu; ; (l'afAœ- 6ta • atytocXéç (Hsch.) : pour le sens collectif, cf. Chan- traine, Formation 82, avec al(i.aaià, dtvOpaxià, Ttpaaià, oxoivià, etc., et Scheller, Oxytonierung 57. Dans un papyrus tardif ca(jta6ov = *4ia!jia6£li>v « caisse à sable » ? (P. Oxg. 1290, 1, ve s. après), voir Preisigke, Wôrterbuch der gr. Papyrusurkunden s.u. Le terme est présent dans l'anthroponymie : Ya[xà9Yj (Hés.), YajJiàeeta (Pi.), TaixàBa (inscr.), "Vs^xé.^ (vase attique) avec probablement une dissimilation, cf. ^exdcç, KeaoâvSpa, etc., voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,258 avec bibliographie. El. : Forme analogique de Si\jjx.Qoc„ par croisement avec i/i.\i.]xoc,, voir s.u. écpiaOoi;. Voir encore Beekes, Laryngeals 189 sq. avec bibliographie. i|;â(i(i.os : f. (m. Archim.), dor. -S (ffisch. lyr., Ar. lyr.), éol. (j/é[X(xoç m. (Aie. 306, 14 L.-P.) ; pour le passage à la première déclinaison à cause du genre féminin, voir Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,32 n. 4. Sens : « sable » (rare chez Hom., fréquent à partir d'Hdt.), « poussière » (Aie.) ; en outre ilionniiiv ' SXçixa (Hsch.). Composé à préfixe : im6- « sableux, qui recèle du sable » (Hdt., X., Éphor., Plu.). UrÀuuoç — 1286 — Au premier membre de quelques composés : t|;a(X[xoei8if]ç « d'aspect sableux » (Hp.), 'lioniiiàyeax; « qui a un terrain sablonneux » (Hdn.) ; 4)an(jLoupr(a t. et -oupytx:^ f- « extrac- tion de l'or du sable » (Zos. Alch.) ; t|ja[ijjio8iiTif)(; • Ix^iiç • • • (Hsch.) poisson expressément désigné comme se dissimulant dans le sable, cf. àiAi^oSiiT»]? ; voir Thompson, Fishes 8.U., StrOmberg, Fischnamen 81 et, plus bas, i|ia(i.(iï'rtç. Dérivés : 1. 4iœ[i(Jtta n. pi. « grains de sable », spécialement dans les urines (Rut., Aret., Alex.Aphr.) ; 2. iJ;a(X(AtTif)ç (àpietxéç) « problème des grains de sable », traité d'Archi- mède, voir Redard, Noms en -tiqç 113 ; t|)a(xiJiÏTi(; t. nom de poisson : « équille, lançon » (Archestr.), voir Redard, o. c. 23 ; 3. adjectifs : (|)a[X(X({)87i(; * sableux » (Hdt., lEn. Tact., Hp., Gai.) ; i^KHiiicdoz même sens {Inschr. Prien. 326, 2, et tardif) ; .ado<; et écixjioç, v. s.uu. \|>âp : m., 2 ex. chez Homère, gén. pi. (('âpûv {II. 17,755), ace. pi. tpîipaç (//. 16,583) ; puis formes poétiques en -V]- : 'l'îipa, ({«ipcç, 4^pe&p, t()âpeç, etc. (Schmidt, KZ 25, 1881, 20, Kretschmer, Gl. 4, 1913, 336, BjOrck, Alpha impurum 45, 219). Écarter les analyses de Pokorny 991, faisant appa- raître un « formant » w : *i/a.pF-, ou de K. Meister, Kunstsprache 169, pour qui ij(ôcp- est une contraction de *4'asp- (bibliographie chez Bjôrck, o. c). Et. : Incertaine. Voir Frisk s.u. qui rappelle les rappro- chements lointains avec lat. siurnus, v.h.a. stara, etc., d'une part, et grec (nropYtXoç d'autre part, avec la biblio- graphie. Voir aussi s.u. àorpaXéç. Comme pour beaucoup de noms d'oiseaux, formes probablement apparentées mais instables. t|fauKpoir6ST|s '• voir oauxpév. »|/aû(i) : (//., etc.), fut. ij/aijtjcù (ffisch., etc.), aor. gi^auaa (Pi., etc.), parf. gi^auxa (S.E.), pass. <\ia\>oiiai, aor. ètliatiaGriv (Dsc), parf. ïtjjauaiiai (Hp.). Verbe rare en prose attique (Antipho., X.). Sens : « toucher, palper, tâter », aussi dans des sens figurés : « affliger », etc. ; peu fréquent au passif (Plu., Dsc). Plusieurs formes à préfixes : im- (Hés., Hdt., Pi., S.), Ttapa- (Hp., Plu., S.E.), Tcepi- (Nie), ttoti- (Pi.), Ttpoa- (S., Dsc, Ml.), (iu(i- (Hp., X., Arist., Thphr., Plb., inscr. 11= s. avant), ûtto- (Plu.). Dérivés : tjjaûtnç f. «contact, caresse» (Démocr., Plu., Gai.), avec des préfixes : ItzI-, citt-, napà- ; 4'aû(i(xa n. même sens (X. Eph.). El.: Création grecque sur le radical de il'îïv, formant système d'une part avec ij'œtu, ilfa^pw, '^Uà pour le conso- nantisme, d'autre part avec /paiico, xva'iw, Opaiito pour la diphtongue -au-. «|/a(|>ap6s : ion. ij'açepiç, voir tlrfi^foz. \|fâ(d : voir i|j^v. »|/e, \|/iv : voir açetç. tliéyos • Tdtçoç, xal èTru^éysiv • èirixï)8sùsiv (Hsch.). Inexpliqué. Chercher du côté d'une altération ou d'une forme dialectale de a-cér^oQ au sens de « tombe », etc. (V. S. El. 1165, Lyc 1098) ? ^éy<ù : prés. (S.), fut. t];éÇw (PI.), aor. t<])e?,a (Thgn., S., PI.), parf. pass. éi\izy{ia.i. (Hp.) : «blâmer, critiquer». Adjectifs verbaux : tjjsxTéç « blâmable » (PI., Arist., Plb.), adv. -Gç (tard.), tcA[i.- « tout-à-fait blâmable » (Man.), et, avec initiale simplifiée éc-cexToç " dcyaOéç, Ttapà 'Ptv- e<ùvi TapavTtvcj) (Hsch.) ; tJiexTéoi; act. (Plu.), pass. (S.E.). Noms d'agents : <\)éy.rTiç, m. « dénigreur, détracteur » (Hp., PL), d'où ij/sxTixôç « enclin à critiquer » (Arist., Poil.) ; TTafjt-ijjéxTCùp m. « contempteur de tout » (Man. ; voir Fraenkel, Nom. Ag. 1,127). Nom verbal '^é^iç, f. « reproche, blâme » (Gloss.). Forme à vocalisme o : ((«^yoç m. « blâme, reproche » (Xénoph., Pi., .ffisch., prose att., etc.), « objet de blâme, faute » (Simon.). D'où quelques composés : èni-'^oyoc; « blâmable » (X., Plu., Max. Tyr.), « qui blâme » (^sch.), (piX6- «détracteur» (E., PI.), >tax6- «dénigreur» (Thgn.). Dérivés : <]ioycp6<; « détracteur » (Pi., Plu.) ; 4"^YSta • iJiOYepâ, xai oix S^ux. àxo7)ç (Hsch., Choerob.). — 1287 — ^cû8o|iai Dénominatif : t^oxfjaa.!. [-é(a) et t^oylaai {-i^a] « blâmer » (LXX), fut. pass. (jio'pift^CTOVTai, -loG^CTOvrat (Vett. Val.) ; d'où ipoYiar^ç m. (rhét.). El.: Inconnue. A côté du verbe plus ancien (jié(i90(i.ai (voir s.u.) et du nom hérité ôveiSoç (voir s.u.), c'est une innovation grecque. A été rapproché de ij«)v, ou, mieux, de l'interjection tp6 (cf. ipéçoç). D'autre part le modèle Xk^VilXàfoc, a pu jouer un rôle, mais il paraît vain de chercher si il/éyoi; dérive de i/iya ou l'inverse (voir Frisk S.U., avec bibliographie). t|fE8v6s : adj. «rare, clairsemé» à propos de cheveux (Hom. //. 2,219, AP, Aret.), «chauve» (Luc), d'où, en parlant du sol, « dénudé » (Aristid.), tous ces emplois pouvant être inspirés du passage homérique. Composés : eXX6s : adj. « qui articule mal, qui bredouille » (Arist., Phld.), «bredouillé, ininteUigible » (ffisch., Corn. Adesp.]. Dérivés : ipsXXér»)? f. « mauvaise prononciation » (Arist., Plu.), ^6XXlÇo(jiat (PI., Arist.), puis actif (Arist.) «bre- douiller, balbutier » (distinct de TpauXt^o « bléser », voir s.u. TpauXéç) ; avec préfixes : im- (Arr.), xara- (Philostr.), Trapa- (Str.), ctujx- (Ar., Max. Tyr.) ; d'où (^éXXtafia n. « parler enfantin » (Him., Sor.), -ojxàç m. (Plu.), -ot^ç m. (Gloss.). Apparaît assez tard dans l'onomastique, StjAtùv ô YsXX6ç èTtixaXoiiiievoç, grand-père de Josèphe (J., Vit. 1), et surtout à l'époque byzantine, Michael TeXXàç et autres. Et. : Adjectif expressif avec initiale onomatopéïque et gémination ; on reconnaît le suffixe -X6- d'adjectifs désignant des infirmités, voir notamment rpauXéç. «|fEÛSo|i.ai, t}'E08oç, 4'u8pôç : A. prés. i8tû (S.), <\isùc(ù (S., X.), aor. ëi|;euaa (.Œ;sch., Plb.), avec un passif fréquent et plus ancien : fut. (|)euae^oo(iai (S., Gai.), aor. è4)eii(j97jv (Hdt., att.), parf. i'^MayLai (Hdt., att.). Au moyen exprime toute espèce de manquements : mensonge, tromperie, violation de serment, falsification de documents, etc. ; d'où au passif « être trompé, être dans l'erreur, être déçu de son attente », et à l'actif « tromper ». Plusieurs formes à préfixes, l'actif pouvant aussi y être secondaire : 8ta-, xara-, èTri-, Trapa-. Dérivés : 1 . noms d'agents t^sityrriz m. « menteur » {II. 24,261, Hdt., Pi., S., Arist., LXX, etc.), -tiç f. {Epigr. Gr., Cyrène), -djp m. (Man.), avec -Tà^tù « mentir » (Tz.) ; 2. adjectif verbal : à-i^euaroç « sans tromperie » (PL, Plu., AP), avec --réw (Plb.) ; 3. formes en -(xa, -y.6<; dans lesquelles -a- n'est plus phonétique : (j^eûaiia n., xardc-, Bi&- « mensonge, tromperie » (PI., LXX, Luc, etc.) ; 4. nom d'action 8ià-, xaT(i-<^euaiç f. < récit mensonger » (Str.,) ; 5. une épithète d'Apollon Teuat-aw^ « qui hait le mensonge » (AP). B. 4'eû8o(; n. thème en « : « mensonge » le plus souvent délibéré, parfois dû à l'erreur, « fiction » poétique, « feinte, ruse » de guerre, puis « fraude, falsification » de mesures, documents, récits, etc. (Hom., ion.-att., etc.), « boutons » qui viendraient au nez des menteurs (Théoc. 12,24, voir (JnJSpaÇ). Se trouve au premier terme de plus de cent vingt com- posés en (l'EuSo- et t6up(Çc>>. Sur l'ensemble de la question du vrai et du faux, voir Luther, « Wahrheil » und « LOge » 80 sqq., 115 sqq., 133 sqq., et Levet, Le vrai et le faux 1,200 sqq., 226 sqq. De ce groupe existent en grec contemporain ipeûlia (démot. i];é(iœ) n., i^ieurta f. « mensonge, » (('sutIÇcù. Et. : Au grec tj;u8- peut correspondre arm. sut (thème en o) « mensonge ». Tous deux peuvent reposer sur un radical 'pseu-jpsu-, forme élargie d'une racine 'bhes- « souffler », thème II 'bhs-eu-, cf. skr. bhdstrâ- t. «outre, soufflet », -psu- en composition « souffle » (v. Mayrhofer, Etym. Wb. 2,489 ; 388-9). Pour le sémantisme « souffler »> *« souffler du vent »> « mentir », voir Taillardat, Bulletin Budé 1977, 352 sqq., avec de nombreux exemples de cette métaphore en plusieurs langues, spécialement hom. àvejxtàXia pàî^eiv. Le radical serait pourvu d'élargissements *-d- et "-dh-, voir aussi (J^iGupt^o) s.u., iJflj8paÇ s.u. Si l'on accepte cette hypothèse, on renoncera aux analyses et rapprochements anciens rapportés pour l'essentiel par Frisk s.u. Phonétiquement, seul Osthoff {Etgmologische Parerga 233 sq.) avait auparavant déjà posé clairement 'ps- à l'initiale pour rendre compte de la correspondance entre grec et arménien, suivi, d'ailleurs par Meillet, Esquisse d'une gramm. comp. de l'arménien class.' 142. «|ré<|>as : n. (Pi. fr. 324, Hsch.) et tpéçoç n. (Aie. 437 L.-P. : tliéifouc; corr. Lobeck pour mss ([(ôçou, ctx6tou), «liiçoç ■ KdcTTVOv (Hsch.). Sens : «obscurité, ténèbres ». Composés : 4isipo-Ei8^i; glosé par tj^sçapiç (Gai.), ij'eçau- Yoûç '(ixoTeiv^ç (Hsch.). Dérivés : tj;e(pi)v6(; (Pi. N. 3,41 mss : corrigé t|;ecpew6ç par Porson d'après EM) ; '\isio|ji.at (Hsch.) ; (ieratj'éçeiv " [iera- (xeXsîaOai (Hsch.) ; à,i^eat8pq£ [= fr. 692] (Hsch.). Il faut peut-être ajouter èTrtcaoçoi;, nom d'un magistrat annuel à Théra (Schwyzer 227,199), voir Frisk, Nachlrâge s.u. ij;6(poç. Groupe sémantiquement homogène qui exprime l'idée de « souci, préoccupation ». Et. : Inconnue. Si l'on rapproche ces formes de 4'<^'P°Ç> ce qui ne pose aucun problème phonétique ou morpholo- gique, l'absence de tout rapport sémantique est patente : il faudrait alors chercher une métaphore intermédiaire. Mais il n'est alors pas plus arbitraire de chercher du côté de t|'^90c;. \|/T]\a(|>â(i> : surtout présent (Od. 9,416, Hp., Ar., PI., X., LXX, Plu.;, fut. -iiaa> (LXX), aor. -7)(ja (PI., LXX) ; passif fut. -7)6:^oo(jiai (LXX), aor. -y)0ï)v (S.E., Plu.). Sens : « tâter, tâtonner, chercher à tâtons, palper, caresser, flatter». Formes à préfixe : im- (Vl.), àva- «reprendre, revoir » un procès (Just.), xaTa- (Luc.), irapa- (Phld.), repo- (Paul. ffig.). Dérivés : 1. tl^TjXàçYjîxa n. «attouchement, caresse » (X., Ph.), 7rpotl/Y)Xaçi^(xaTa = rtpootîxta « préludes » musicaux (Procl.) ; 2. tJ'i'lXâçTioiç f. « palpation » (Hp., Épicur., LXX, Plu.), àva- « reprise, révision » d'un procès (Just.) ; 3. t|;7)Xa8'iri(; «tâtonnant » à propos des mains dans certaines maladies (Hp.) ; 6. 4>'>]Xa9(v8a TtatÇsiv «jouer à colin-maillard» (Phryn.) ; 7. (('''iXaçtÇto présent secondaire = (Jn^Xaçàto (Anaxil.). El. : Verbe expressif dont il est difficile de préciser ce qu'il doit à ipàXXto et à àif&a (Fick, BB 28, 1904, 102) : l'objection de Frisk (pourquoi l'aoriste ?) n'est pas diri- mante. L'hypothèse d'un composé à premier terme *t|;âXâ (Bechtel, Lexilogus 336) vaudrait plutôt comme analyse secondaire et implicite destinée à justifier l'institution du terme technique (iTjXaçàtù « sonder », voir [lijkri, et la rencontre peut être en outre toute fortuite. ^r\v '. gén. i)flf)v6ç m., « gallinsecte », Cynips psenes (Hdt., Ar., Arist., Thphr.) : insecte parasite des figuiers sauvages, dont le voisinage est utilisé par les arboriculteurs pour la pollinisation des figuiers cultivés (caprification) ; Hérodote a assimilé à cette technique la fécondation artificielle des dattiers par rapprochement des fleurs mâles et femelles (Hdt. 1,193). Dénominatif : i(''»lvtÇcû « provoquer la fécondation » par caprification, attesté en métaphore obscène (Com. Adesp.), et en dérision du comique Magnés, qui avait titré une comédie Yïjveç (Ar. Cav. 523) ; TTpo-tpTlvtî^to (EM) ; ôtco- •liTfiL^oi métaphoriquement : ÛKSi\rr]vic!^évr} — àxjiata itpàç t6xov (Suid.). 1289 «|rfj^os Attesté comme anthroponyme (Théra, archaïque), Bechtel, H. Personennamen 588. Et: L'insecte étant blastophage, on rapproche (j'îîv « ronger, mâcher ». Solmsen, Beitmge 135 sq., pose * tj;- « souffler », cf. l'emploi métaphorique de ÛTte^'iQviafjiévif) pour une grossesse à terme, avec le français vulgaire « cloque » pour « grossesse ». ^i\v '. voir *4''^to. t|/T]v6s : voir *4i':^(ù A.2. dmpôs : à considérer plutôt comme un allophone de Çïjpéç, voir s.u. *i^i\ai A. fin. «l/fJTTa : f. (Ar., PI., Antiph., Ath., Luc, Alciphr.), «JiTJaaa (Alex. TraU.), 4'T)CTia (Suid.), nom d'un poisson plat d'identification non assurée qui passait pour « un poisson coupé en deux » (Ar., PI., Luc.) ; voir Thompson, Fishes, s.u. : « plie » ou « sole », mais probablement pas le turbot, qui est plus gros ; surnom péjoratif d'un viveur, sans qu'on puisse préciser le reproche (PI. Com.). Composés : (Jjïitto-eiSyjç (Arist.) ; TirjTTd-TroSsç, nom plaisant d'un peuple mythique (Luc). Diminutifs : tpïjTTàpiov (Anaxandr.), iJmffobv (Zonar.). Et. : Paraît reposer sur *4''')X"!/°' > selon StrOmberg, Fischnamen 87 sq., dériverait de tj'^x'^i '"^ poisson étant qualifié d'après le contact rugueux de sa peau ; pour des dénominations de cette sorte on compare notamment fr. limande (voir StrOmberg, /. c). \|/'n (hXX). Dérivés : 1. diminutifs : ifiy^iz, -ïSoç f. « petit caillou » (//. 21,260, Démocr., Luc), «caillou» pour voter (Call. fr. 85,8), sens donné aussi comme attique (Sch. Hom. //. 21,260) ; avec (j(7)(pi8-c»)87)ç « caillouteux » (Gp.) ; ([(ifjiptov n. (Aq., Orib.) ; 4)7)qpt8iov n. (lamb.). En composition 4nr) forme éolienne, avec gutturale (voir 4.) et nasale expressive : « vote » (Eresos, iv« s. av.) [cf. XaÏYYsç « galets » Od. 5,433 ; 6,95, voir Chantraine, Formation 399], et tJiâçaÇ, -axoç (Greg. Cor.), cf. XWa^ ; 3. tj^yjipt^ojiat, fut. -toûfxat, aor. -i(ià(nf)v, parf. êij'^ipiafxai (usuel en att.), moins fréquent et moins ancien à l'actif, fut. -lû (Th., X., Œschin., D.H., Plu.). Sens : moyen « déposer son jeton » (elç ûSptav « dans l'urne »), c.-à-d. « voter », dans toutes les circonstances et pour tous les objets pour lesquels cette procédure est prévue, d'où « décréter, décider de » ; passif pour ce qui est voté, décidé par vote, notamment condamnation (att.) ; actif « faire voter, mettre aux voix » (att.), et d'autre part « traiter par les jetons », c.-à-d. « compter, calculer » (Plb., AP, Plu.). Formes à préfixe très usitées, notamment dans les institutions délibérantes d'Athènes (pouXi^, èiocXvjoCa) : aTto- moy. avec génitif de la personne « acquitter, absoudre » et aussi « exclure » (att.) ; 8ta- « décider par vote » (att.) ; im- act. « soumettre à un vote », moy. « décider par vote » (att.) ; xaTa- moy. avec gén. de la personne et ace de la peine « condamner par décret », passif pour la sentence, et pour le condamné (att.) ; àva- act. « remettre aux voix », moy. « revoter » (att.) ; auji- moy. « voter avec qqun » (Ar.). Avec ce verbe la série des dérivés habituels : (j^^^tpiajia n. « décret » pris par un vote de l'Assemblée (att.) ; (Ji'^çtatç f. le « scrutin », procédure même du vote, i|j7) (^y)-, 'bhs-e3,-> t^â-, ce qui reste sans un début de preuve. Au sens de « caillou », Frisk mentionne un terme hittite dont la forme reste très éloignée : paSSila- ; voir Friedrich, Helh. Wb. s.u. il/nvu : voir *'^<ù B. ♦xlnqu, 'l'Tfix". 'J'wtAéç, 4)<î>x<>> = A. *<^-ii(ù, ind. 3« sing. i^fi (S.), inf. tj^^v (Ar.), impart. à7r-éi((T) (E.), fut. 4):^CTCû (Ar.), aor. ïijnQaa (Hippon., PI., Ar., A.R.) ; moyen usuel, passif non attique, aor. èip^Oïjv (LXX), iîfysdrrfi (pap. i" s. après), pft. gijjKjatiai (Poil.). Les contractions en a sont tardives : àva-ij^âv (Dsc). Normalement employé avec des préfixes : àva-, àTto-, xaTtt-, itapa-, irepi-, oujji- (Hdt., Com., ion.-att., hell., tardif, inscr. iii» s. av., pap. depuis le ni« s. av.). Sens : « gratter, racler, frotter ». Dérivés : 1. substantifs sur i/rtf : -ijnina n. Smà- et Tcept- « rognures, déchets, rebut » dit aussi de personnes (Dsc, NT, pap. in« s. av., inscr. tard., Phot.) ; 7tapà-iJ;7j)CTT0ç à propos du parchemin gratté pour resservir (Plu.), subst. n. (Cat., Cic, Plu.) ; à7T6[(l)]7jCTTOç à propos d'une mesure rase (inscr.), à7t6-tl;T]OTpov • Ta àiT6(ia>tTpov toû tisTpou(iévou okou (Hsch.) ; 4. formes plus éloignées : i^TlxeStiv • xoviopT6ç (Hsch.) sur TTjJtsStiv ; iJ^XTixeç • tûv àXexTpu6v<ùv ol voôo- Y^wai (Hsch.), coqs dégénérés (sans crête, avec jeu sur TTfjX-rj^ ?). Enfin, les mots ^ç6ç, = Ç7)p6ç (Suid.), (leoôtpiQpov • ^(xtÇi)pov (Hsch.) ; ij;ap6v n. nom d'une poudre siccative (Paul, ffig.), et 4)7)po7tupt'njç • aùxÔTtupoç SpTOÇ (Hsch. ; voir Redard, Noms en -m\c, 91) paraissent de sens très éloigné de tout ce groupe et doivent représenter des accidents ou des variantes phonétiques de l'initiale de Çnipôç, etc. B. i/i\x présent à suffixe --/(a, comme i^ùx'^ P^"* ^^^> comparable à aii-i/jx" qui est de sens proche : la base est ipTj- avec ê ancien; fut. (j/TfjÇoj (X.), aor. pass. èi^fixOyiv (Nie), parf. pass. ïifT\-^)jM. (S.). Avec préfixes : àreo-, xaxa-, jrapa-, ûtto- (ion.-att., A.R., Dsc, Plu., Luc, etc.). Sens : «gratter, frotter», spécialement « frictionner » et « bouchonner, étriller ». Dérivés : 1. substantifs : ify\y\LX n. «rognure, raclure, poussière » (ion.-att., hell., inscr. ii« s. av.), diminutif -(aAtiov n. (inscr. Délos ii« s. av.. Plu.), lui- « écume » de mer (Dsc.) ; iJ^^Çiç f. « pansage » des chevaux (X.), à.Tz6-, Trapà- (méd.) ; 2. noms d'instruments : iJi^xTpa f. « étrille » (S., E., Ar., pap. iii= s. av.), diminutif tpTjXTpiov n. (Gloss.), et les termes de glose (|;Y]XTptç, ij'^x-rpia (Hsch.), d'où -tî^tù ; àTc6-4/ïixTpov n. remède pour les contusions de l'œil (Gai.) ; iraXt(i-tl)7)XTpov = deleticia charta, cf. TCoXtjii^TioTov (Gloss.) ; 3. adj. verbal : i]«ixt6ç ((i68ioç) (mesure) « rase », cf. àTCét|/7)(rroç (Gloss.). En outre, t|)if]xpàv • t>)v XsTtTsfjv, donc « moulue fin » (Hsch., Suid.). Les formes en 5, t^Sx-r^p • (Jci^xxpa (Hsch.), et ij^àxTav • t))v 4'<>>xt})v (iSÇav (Hsch.), surprennent dans un groupe où ë paraît ancien, voir Et. C. Formes à vocalisme ta : 1. iJ'<û(a6(; m. « bouchée » de chair [Od. 9,374, ion.-att., Plb.), surtout de pain (LXX). Quelques composés comiques : iptoiio-xôXa^ m. « flatteur pour quelques miettes » (Ar., Philém., Sannyr.), d'où -axeûcù ; (JitûjJio-xéXaçoç m. « qui se laisserait gifler pour manger » (Diph.) ; (l;6>(ji-6Xe9poç m. surnom de parasite (Suid., Hdn.), (ptûfxâ-SouXoç m. « esclave pour un peu de pain » (Hsch.). Dérivés : diminutif (jjûïli'o'^ i- (P^'P- "* 8. av., NT, D.L.), (|>cù(jitç f. (Arist.). Dénominatit ijj(o^(t^(o, fut. -lû « nourrir à la main et par petites quantités » (ion.-att., LXX, NT), d'où <|/<àjj.ia(ia n. « bouchée » (Arist., Plu.), i^<>mirs[i.6(; m. « fait de nourrir par bouchées » (Sor.). Nom d'insecte ij>ti)(i.Y)xe(; • ol toû atxou xàç ^tî^aç àns- oÔtovTsç (Hsch.), cf. oxXT)Ç, (i,ûp(jtY]Ç, probablement une larve de coléoptère (Gil Fernândez, Nombres de insectos 118). Forme obscure ^Ô(XIy5 ■ aç'/jxtofia (Hsch.), donc cimier d'un casque : appartient au groupe des mots techniques en -lY^ (Chantraine, Formation 398 sqq.). De (j^cùfiéç, t|«>)[i.tov a survécu en grec moderne le nom usuel du pain, tj^cojit. Pour cette spécialisation sémantique, voir Kretschmer, Gl. 15, 1927, 60 sqq. 2. i];tàpa f., ion. -i) « démangeaison » due surtout à la « gale » (ion.-att., hell., LXX, pap. tard.), diverses maladies de végétaux (Hp., Thphr.). Composés : i^u)p-6(fdaXyLOZ « atteint de blépharite » (Gai.), d'où -ta (pap.. Gai., Dsc.) et -làw (Gai.) ; ipcûpaYP«i<ù « souffrir de gale opiniâtre » (LXX). Adjectifs : tj^upéç « galeux ; rugueux, râpeux » (Herod., Dsc), -aXéoç (X., Longus), -ixôç (Plu.), -tàSif)? (Dsc, Gai., pap. n" s. après). Substantifs : ipwpiTïjç m. « pierre poreuse » (Cyran., voir Redard, Noms en --njç 63), (J^tipcoCTiç (Lyd.). Dénominatifs : ilKùpiAùi « avoir des démangeaisons », spécialement de la gale (Hp., Plu.) d'où il'Wptaaiç f. (Dsc) ; 4(Cùp(iti> « id. » (PI.). Le grec moderne dit (J'ojpt-Df)? « gueux, va-nu-pieds ». 3. ((«ûXôç adj. « praepatio retracio » (Ar., Diph.), ilxùkli t., dor. -à « membrum virile praeputio retrado » (Ar., inscr. Panticapée, v« s. avant), d'où àTtoiJ^uXéco « praeputium retrahere alicui » (Ar.), tj'ûJXo-xoTr-étù, -éofiat « (faire) souffrir de priapisme », t|jXb>v = 7t6a6ti>v (Hsch.). 4. t};to6tov n. et «jjwôta (ou -là) f. « miette, petite bouchée » (Phérécr., Poil.) voir Scheller, Oxylonierung 127. 5. tlitoxàç "n ■ '^ayniàS-rtz (Hsch.), ou faut-il lire, avec un substantif, i^ûxoç ' yyj i\)a.yni.ti>S-t]i; ? voir Frisk s.u. t|;îiv. Sur cette base ^a-, -[1.6-, -p6-, -X6- peuvent avoir constitué un système de suffixes complémentaires. D. <^é)X'^} présent à suffixe -xto, aussi àno- « égrener » des épis en les frottant dans les mains, voir Delebecque, BEG 88, 1975, 139 sqq. (Nie, NT, Dsc.) ; avec une initiale simplifiée a)tT6v ■ xpàîreJ^av (Hsch.). El.: Il y a entre tp^v et le présent secondaire i^aUù le même rapport morphologique qu'entre xv^jv et xva(c>> (voir s.u.) : c'est ë le vocalisme primitif. De toutes ces formes, seul (|n)v, qui peut s'analyser en "bhs-ë-, cf. skr. psd-ti, et être un ancien athématique réaménagé en *(J<^-{/£i>, se prête donc en rigueur à une comparaison et reçoit une étymologie : c'est une forme élargie d'une racine 'bhes- « frotter, émietter » elle-même attestée en sanskrit dans bd-bhas-ti «mâcher» (v. Mayrhofer, Elgm. Wb. 2,409). Le radical à vocalisme u, (pu-, donnant d'abord des dérivés nominaux, peut aussi être ancien (discussion sur l'appartenance de ce dernier radical à *<\)ij<>i, voir Beekes, Sprache 18, 1972, 126). Mais on considérera comme des innovations limitées au grec le jeu des élargissements notamment occlusifs, le jeu des timbres a et i et des diphtongues dans i|;at-, i}"-. i])ai>-, etc., que faute de données comparatives, on ne peut sans abus projeter en indo-européen. Pour de telles cons- tructions, voir Boisacq s.u., Schwyzer, Gr. Gr. 1,328,676, Pokomy 145 sq., avec la nette et judicieuse restriction de Frisk s.u. i|/iâ88ovTi : 3« pi. en laconien (Ar. Lys. 1302) « s'ébat- tent », voir *ki\ila, où on ajoutera l'adjectif en '-wenl- attesté par les gloses (J^tTjç ■ [xaxàptoç, eùSa(|judv ; ifizaaa. • eùSat(jiuv, (iaxapta ; i^'evra ' ^à aura (Hsch.). tbîaSos : f., et i]jîe0oç (Antig., et tardif, condamné par Phryn.), « natte de jonc » pouvant servir de paillasse pour dormir (inscr. att. v« s. av., Ar., Arist., Thphr. ; selon Callistr., à lire masc. dans Ar. Gren. 567), « fascine, claie de protection » (ApoUod. Poliorc), « natte » comme embal- lage pour des transports (pap. in« s. av.). Composés : t()ta6o-7tX6xoç m. « tresseur de nattes » (pap. I" s. après, Greg. Cor., Suid.), -icoiéi; m. même sens (Gloss.). Dérivés : i^iàQi.ov n. diminutif (Philem., pap. tardifs) ; t|;ia6 : mais le rapport de ce dernier avec i^nriv ne se laisse pas préciser, ce qui ne surprend pas dans un vocabulaire où l'expressivité a été créatrice. t|rî^O|xai : ptc. tJev • ïxXauoev (Hsch.) ; avec nasale expressive i^ivSeaQoi.1 ' xXatew (Hsch.). Sens : « pleurer ». Et,: Formes qui reposent sur une onomatopée. t|/î6io$, (|jti6ioç : épithète de oTvo; (Eub., Anaxandrid.], OTaçuX^ (inscr. Cyrène iv" s. av., Dsc), êXivo; (Nie.) : sens inconnu. On trouve le terme, emprunté par le latin, avec les deux orthographes psithia, psglhium (Virg., Pline, Columell.). Et. : Inconnue. Ressemble a priori au dérivé d'un toponyme. i|«i9ijpa : t., nom d'un instrument de musique libyen, sorte de castagnettes (S. [lyr.j. Poil. 4,60). El. : Terme emprunté qui peut avoir subi en grec l'influence de i^iQ\ipl^(a par étymologie populaire (malgré l'éloignement sémantique), d'autre part celle du groupe de Xùpa, XL6àpa. Plus tard (LXX) la série s'augmente de xiviipa, emprunt sémitique (voir s.u.), facilité de même par xivuptt^cd. t|fiOupî^ : dor. bue. -(o8o> (Théocr., Bion) « chuchoter, gazouiller, bruire », à propos de personnes, d'oiseaux, d'arbres (Ar., PL, Plu., Poil.), aussi « chuchoter » des médisances, une dénonciation, etc. [LXX, Alciphr., Thém.). Formes à préfixe : surtout Sta- (Thphr., Plb., LXX, Luc), les autres tardives : êTti-, Ttspi-, Ttpoa-, ûtco-. Dérivés : ();i6ûpi(T!Ji.a n. « bruissement, chuchotement > (Théoc, AP), -iCT(i6ç m. même sens {LXX, Phld., Plu. Luc.,) et «calomnie» (NT, Plu.), -icrr^çm. «le chuchoteur» épithète d'Hermès à Athènes (D. 59,39), « dénonciateur » (NT), avec -laTtxdç adj. (Cal. Cod. Aslr.). Probablement dérivé inverse iJitSupoç m. (avec accent récessif marquant le substantif) « chuchoteur, calomniateur, délateur» (Pi., Ar., LXX, Plu.), adj. (même accent) «qui murmure », à propos de médisances (S. Aj. 148), de musique fredonnée (Ar.), d'oiseaux qui gazouillent (AP). Doivent aussi être secondaires les termes rares (J;t6up (Hdn., Theognost., EM), ([isSupéç (Œsch. Supp. 1042 [lyr.], Hsch.), (j'iSéveç (Hsch.), donnés pour synonymes de il^tOupoç. Noter Tt6ûpa, nom do femme à Delphes, Bechtel, Alt. Frauennamen 123 n. 5. Et. : On a proposé une étymologie qui, partant d'une dissimilation de *il;ueu- (Specht, KZ 61, 1934, 277, Kretschmer, Gl. 26, 1938, 57 sq.) permet de rapprocher 4«j6oi; et par là if'E'iSoîJio't. Le rapprochement devient plus significatif si l'on pose, avec Taillardat, Bullelin Budé 1977, 353, une étymologie commune à tous ces termes par une racine * bhes- « souffler » d'où « émettre des bruits sans signification ». Toutefois, cette étymologie reposant sur une simple possibilité phonétique, on observera que iJiiOuptî^cù appartient à un groupe où les successions voca- liques sont identiques : (j.tvuptÇ(iJ, Tiv6upt!^tù, xiTTuSt^to, comme *4îXov : n. dorien pour TCxtXov, voir s.u. Outre YtXaÇ, épithète de Dionysos à Amyclées (Paus.), il faut probable- ment y rattacher plusieurs termes laconiens visiblement spécialisés : (J'^Xivoi; aTéfavo; guirlande de rameaux des chefs de choeur aux gymnopédies (Sosib. ap. Ath.), d'où \|/îXov tliç 147-148. UiïXôs : adj. « chauve, glabre, pelé, à poil ras » (Od. 14,437, ion.-att.) d'où « dégarni » dans de nombreuses acceptions {II. 9,580, ion.-att.), notamment pour des troupes légères, dépourvues d'armement défensif, avec emploi substantif (ion.-att.). En particulier ce mot a plusieurs acceptions dans le domaine grammatical : 1. pour l'absence de l'esprit rude (Démétr., D.T., A.D.) et pour les lettres n, r, v. opposées ainsi à 9, 6, x : le sens est alors « non aspiré » (Arist., Ath., etc.) ; 2. pour l'orthographe « dépouillée, simple » des voyelles Tè e i!)iX6v, -zh u 4(iX6v, opposée à leur graphie tardive ai, ot [représentant des évolutions phonétiques ai> e, oi> u et graphie inverse] (Hdn., Théognost., etc.). Pour ces acceptions, voir quelques dérivés plus bas. Quelques composés surtout à partir de l'époque hellé- nistique, reflétant la diversité des emplois de l'adjectif. Au second membre, àxpô-i^îXoi; « dont le bout est sans poil » (Hp.), Û7t6- « presque dépourvu de poils » (Ptol.), 8iâ- (terre) « nue, sans cultures » (pap. 11» s. après). Au premier membre t|<îXo-(isTpta f. « vers non accompa- gnés de musique » (Arist.), « prose » (Them.) ; tjjïXo-xépoTiç « chauve » (Call., Hdn.), d'où -xoppéo (Diog.) ; tliiXé-xamç f. « tapis ras » (pap. ni« s. av.), c.-à-d. qui n'a de poils que d'un côté, par opposition à àjAçkaTtiç qui en a des deux côtés (Lycon ap. D.L., Clearch.) ; iJjIXo-xépanoç ou -ov pour une sorte de dallage (Délos, 11» s. av.) ; i^iXâvla f. « troupe de [250] 4)îXot » (Arr.) ; i^îXé-çuToç pour une terre « sans plantations » (pap. i»' s. av.). Dérivés : i/ùàxtfi,, -ïitoç f. « calvitie » (Hp., Arist., Plu., etc.), « esprit doux » (Plb.), (J^iX^jç, -titoç m. (iEsch. p. 172 Mette), pi. -iiTai (Eust.), soldat de l'infanterie légère, gymnète (et -ïrai Eust. : iotacisme ou analogie de ÔTtXt-rai, voir Redard, Noms en --niç 42) ; il>[XâÇ, -âxoç « le chauve » (Ar.), mais pour l'épithète de Dionysos, voir sous irrtXov et sous iJ^tXov. Dénominatifs : 1. i/ùixa « dénuder de ses poils, de ses cheveux, de sa végétation » et, flgurément, de toute espèce de choses (ion.-att.), passif «être épilé, rasé, tondu, dépouillé », etc. (ion.-att.). Formes à préfixe : àTto- (ion.- att.), Ttspi- (Hdt.), xaTa- (D.S.). De là les abstraits <^tXtooi<; f. «fait de dénuder» (Hp., Cléarch., Plu., etc.), et en grammaire « l'absence d'aspiration » (Eust.), aussi avec Atto- (Thphr.). T[XtX<ùGpov et -càOptov n. « dépilatoire » (Hp., Thphr.). Formes tardives : (jjiXwTfjç m. « qui ne fait pas les aspirations » (Tz.), -ûjtixôç même sens (Eust.), « qui rend chauve » (Gai., EM). 2. iiùiXfi\iw. = t| n. (Zos. Alch.), ijîvo|xai : « couler », pour la vigne qui perd ses fleurs avant la formation des raisins (Thphr.). Autres témoins de cet emploi technique : (j'tviiSeç • al ^uocSeç &i>.neXoi (Hsch.), ^Viiâtjsi • àTTOppsï Ta àaOevîj toO xapTtoG, çuXXopposï (Hsch.). On peut noter dans ces gloses l'emploi de ^eïv où le français viticole dit précisément « couler ». Dans des emplois moins spécialisés on cite aussi t|;tvovTOi; [= (pOtvovroç] (/G XII 5, 867, pour Gortyne), ij^ifiévto [= 90t[iévou] (/. Cret. I, p. 293, Rhaukos), tj^tetç [= çOtatç] ■ àretiXeia (Hsch.). Et: Forme dialectale de çOtvoj (voir s.u.). Les témoins épigraphiques sont crétois, et on a relevé des termes techniques d'origine dialectale chez Théophraste (Strôm- berg, Theophrastea 72). Pour la phonétique voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,326, Lejeune, Phonétique' 38 sq. Malgré Bechtel, Gr. Dial. 2,694, il ne parait pas s'agir d'une assibilation de 6 devant i, puisque l'équivalence tj; = ÎTTa, 4"iTTâ : voir oIttSi.. xl/iTTâKT) : f. (Arist.), avec formes diverses : ({iiTTaxôç m. (Call., D.S., Plu., pap.), otTTaxôç (Phld., Arr.), ptTTaxoç (Eub., Ctes.), okTaç • Ôpviç 110161; • ïvtoi 8è Tàv ();iTTax6v Xé^ouaiv (Hsch.) : « perroquet ». Et.: Terme d'origine orientale, peut-être indienne, comme l'oiseau lui-même selon Pline (10,117), voir André, Oiseaux 134. Le flottement de l'initiale en grec rend cependant difficile l'identification du terme indien et laisse skr. éùka- m. « perroquet » assez loin. \|;îo> : fut. i|;iû (èTCt-i^teî Hsch.), tj;fao[iai (Lyc), aor. ëijiîaa (Euph.), parf. pass. ëi|;î(i[iai (AP) : «nourrir (surtout un enfant) à petites bouchées, ou par tétée » de lait, de bouillie de gruau, etc. (Euph., AP) ; glosé par (|;tù(xtÇco (Eust., Phot.) ou TOTtÇoj (Orion) ; au moyen « mâcher » (Lyc). Formes à préfixe : ê<[X>- {Mscb. fr. 427 Mette), àTTO- (EM), im- (Hsch.), xaxa- (EM). On rapproche (piS. gén. t|jîx<5ç, pi. «l^ïx^Ç, m- et f. « mie, miettes » (Arat., Plu., Alex. Aphr.) ; Hsch. atteste peut-être un pluriel i|;ïx*'- Entre dans une série de noms plaisants : Tix-ipta^ 1293 — i|r6<|>os (Batr.), Tîxo-SiaXéxTïiç, -xXào-niç, -(Jtaxoç, noms de para- sites, avec l'hypocoristique Tïxttov (Alciphr.). Dérivés surtout diminutifs : (Jiixta n. pi. (NT), iJiix'Sia n. pi. (Hsch., EM) ; ij;ixni)8siç «pcùnol (Eust.). Et.: L'initiale iji- est soit expressive, soit à relier au radical de ij>î)v ; le timbre ï est celui des verbes îtpftû, x^t, Xpttû ; le suffixe x est celui de •^ifX'^t <|'X". ""^'^ *"^^' de atiYjx", xpôxw : chacun de ces éléments est donc une pièce mobile qu'on trouve en grec dans diverses combi- naisons : cette situation ne permet pas de poser une étymologie consistante. ^ô : interjection de timbre vélaire qui s'oppose aux sifflements et soupirs doux suggérés par v ïj (i6Xuo(j.a (Hsch.). B. Un autre désigne différentes formes de crasse et de saleté : i|;6Xoç m. « suie, fumée » (iEsch. fr. 88 Mette),voir S.U., avec '\i6ii.]J.o<; ■ àxaÔapcita, Alcée {fr. 306 (14), II, 5 sqq. L.-P.) ; voir Frisk s.u. sur d'hypothétiques rapports avec <\)rj\>, de * bhes- « frotter », ou i^ûx^. de * bhes- « souffler », avec bibliographie. 1 4)66oç • i|«ipa, àxaôapata (Hsch., cf. ffisch. fr. 21 Mette, Ar. fr. 892, Phryn. Com., Phot., Suid.) ; 4)60iov • alOoXûSsç (Hsch.) ; 4)69ojp • aùxiJtï)p6v (Hsch.) ; <|;o6(i)

    a • i|)ti)pa (Hsch.); i|joe6x7] • àxaOapaia (Hdn.) ; tl;oeoi6; ô àxàÔapTOÇ (Theognost. Can. 53). Le mot rime avec ses synonymes 8v0oç, aTréXsÔoç, tJTtûpaOoi;, voir s.uu. C. Un troisième groupe serait celui des manifestations de dégoût ou de réprobation : 2 (p6ôov • ... 06pu6oç (Hsch.) ; 4)o9àXXeiv • ([(oçeïv (Hsch.) ; <);oeeûai = «^oçéouot (Call. fr. 194,106 Pf.) ; si tant est qu'il soit vraiment distinct de 1. ij'ôôoi;- 'Fàyoç, voir s.u. <\iéy(ù : puisqu'il s'agit de reproches exprimés, Xàyoç peut avoir fourni un modèle lexical et morphologique. T6otat (Arist. HA 512 b 21) doit être tenu pour une graphie inverse de tj;uat, dépourvue d'autorité. On ajoute les formes diversement iotacisées t|jEtat • àXtiîrexsç « mus- cles » (Hsch.), tj;tai • àXt!>7Texeç (Hsch.). Témoignent aussi pour u (û ?) ancien çoûai • àXtî)7rexeç (Hsch.) glose pro- bablement laconienne ; çùXXeç • àX, os : m. « vacarme, grand bruit qui se produit », « cri » inarticulé d'animaux, « grand bruit » que l'on fait de quelque chose en paroles {H. Herm., att., hell.). Au second terme de composés : S-iJ^oçoi; « sans bruit » (S., E., Arist., Com. Adesp.), ï(ji- « sonore » (AP). Au premier terme : i^o.a,Ta. pi. « emphase creuse » (S.). Adjectifs : tjjo6(p7)TOi; « sans bruit » (S.) avec l'adverbe àij^oçTjTt, -TEt (PI., D., Arist., Mén., Ph.). Ce terme est présent dans l'anthroponymie : Y6os — 1294 — Et. : Voir <^6 : constituées en grec, ces formes ne peuvent s'analyser en termes d'étymologie comparative. i|»ûSpa§ -axoç : t., (EM 819,10) et -àxiov (Dsc, Cyran., sch. Théoc. 12,24) « cloque, pustule » venant sur le nez (sch. Théoc), la tête (Dsc, Gai.), la cornée de l'oeil (Cyran.) ou toute partie du corps : voir StrOmberg, Worlsludien 93. D'où tjjuSpaxéo) « former des pustules » (Crito ap. Gai.). Et: Les Anciens (schol. Théoc.) tiraient le terme de <|;u8p6i; et par là de (|;eii8o(xai, condamnant les menteurs à ces boutons qu'ils appelaient aussi (J;e\ioiJtaTa, (l>s\!)8ea : ce peut être une étymologie populaire. On a aussi cherché à le faire dériver de «<5ç «qui appartient à l'âme » avec des acceptions diverses (Démocr., Arist., Plb., Plu.) ; t|;uxaîoç (tard.) ; (^ux^ïoç (Pythag. ap. Luc). 3. Dénominatif : (l;ux<5x6rri<; t. (tard.), avec les composés è[ji-(|jux<5tù (A.R.) d'où -tûCTiç t. (Gai., Porph.), surtout (XST-e(i- <|;ux<5o[xai « être insufflé d'un corps à un autre » (Olymp.), d'où -ûjaiç f. la réinsufflation d'une âme dans un nouveau corps, alias, « transmigration des âmes, métem- psychose » (D.S., Gai., Alex. Aphr., Porph., etc.). B. Verbe 2 ^6)(ia « souffler », hapax à l'état simple : t^iiÇaoa (//. 20,440), mieux attesté dans des composés : àTto- « perdre le souffle, la conscience, la vie » {Od. 24,348, S., Th., NT) ; èx- « perdre par expiration, mourir » (Hp., Arist., LXX, NT) ; àva- « reprendre haleine » (Hp., Nie, Opp., D.H., etc.) ; Sia- au sens d'« aérer » en les sortant de l'eau les coques des navires, ce qui les allège en séchant le bois (Th. 7,12) ; dans un sens non technique (X. Cyr. 8,2,21); è7ti-i];iix<û «faire sécher» une peau de chèvre humide (Épich. 85,245 Austin). Dans l'onomastique, noms de femmes : Yux^, ^uX«P^?> -àpiov, Bechtel, H. Personennamen 617. Et. : Tûxfi apparaît comme un post-verbal de 2 ij^ôx" « souffler, émettre un souffle », présent à suffixe déterminé (voir Chantraine, Gr. Hom. 1,230), issu probablement d'un *i/t(ù. Ce dernier représente la racine * bhes- « souffler », cf. skr. bhàs-trâ- f. « soufflet », sous une forme élargie 'bhs-eu-, cf. skr. véd. à-psu- «sans souffle, sans force». Pour cette analyse et la distinction fondamentale entre 2 (pôx" 6*' 1 "l'Ôx" « refroidir », voir Benveniste, BSL 33, 1932, 165-168. Il faut noter d'autre part que le vocalisme du grec pose un problème (cf. aussi Tp6xux6o(iai «se refroidir» (Hp.), 4)uXi^'^<û « s^ mettre au frais » (Alciphr., Ach.), t|p iJ(iixsTai, noà 6 TÔTCoç aùxéç (Hsch., et inscr. ni« s. av. î) ; 2. «pGÇiç f. « fait de se rafraîchir, de se délasser » (Hp., PI., Arist., etc.), «difficulté, embarras» (Vett. Val., Heph. Astr.), avec les préfixes pour diverses modalités et manifestations du froid et de la fraîcheur : àvd- (Hp., Posid., LXX, NT), i.n6- (Thphr., Simp.), g[x- (Aret., Ruf. ap. Orib., Gai.), xaxà- (Hp., Arist., Thphr.), Tcept- «fris- son» (Hp., Ph., etc.), «refroidissement» (Arist., Thphr., Plu., etc.); 3. <\i\iy\i.a. n. «remède rafraîchissant» (Hp.), « accueil froid » (J.), « repos, moment de détente » (D.H.) ; Sià- « terre froide, stérile » (pap. n' s. après) ; 4. 4)UYiA<5ç m. et ipuxiiôç m. (tard.) «rafraîchissement, refroidissement, frisson de malaise » {LXX, Dsc, Gai., Poil., Vett. Val., Ruf. ap. Orib.), Trept- « froid, frisson » (PI., Cat. Cod. Astr.) ; 5. noms d'agents : ij;ux-ri|p m. « vase à refroidir » le vin (att., hell., inscr. att. et ion.), àva- « qui rafraîchit, repose » (E.), olvt- pour otvo- (pap. ni« s. av.) : voir Fraenkel, Nom. Ag. 2,7 sq. Plusieurs dérivés : i^ux-nfjpiov n., -TTjptStov n., -TTjpta/Coç m., --niptai; m. nom de vase (com. att., Callix., inscr. Eleusis iv» s. av., Délos n' s. av., pap. iii« s. av.), « lieu frais à l'ombre » (Hés., lEsch., E.) ; avec napa- «JjuxT/jpiov n. « réconfort » (S.) ; adj. iJ)uxT7)ptoç « rafraî- chissant » (Hp., Achae.). 6. ij^uxTtxéç adj. « id. » (Hp., Épicur.), « refroidissant » c-à-d. « embarrassant » (Heph. Astr.), 8ia- (Hp.), èy.- (Gai., Orib.), xara- (Arist.). Quelques emplois hellénistiques et tardifs de certains de ces dérivés pour la désignation de lieux ou de dispositifs de séchage mettant en jeu une « aération » pourraient témoigner d'un contact secondaire avec 2 ijjôxw : <^fl>-àt; d^uxp^s ■ — ' 129Ô m. « lieu de séchage » (pap. iii« s. av., LXX) ; t^uxtripEÇ et (J/uyot glosant Tapaot (schol. Od.) ; (J/iixTpa f. même sens (inscr. att. i" s. av., Hsch.). On peut aussi considérer que ce sont de purs et simples homonymes des dérivés ci-dessus. Et.: La cohérence de ce groupe tpûxpôç/tjiûxoç/l (1<Ôxû) (adjectif/nom/verbe) a assuré sa stabilité face à d'autres désignations du froid qui n'étaient pas spécifiques (Ttàyoç) ou ne présentaient pas un tel système (^ïvoç). Tuxpôç et i);ûX0Ç so'i*' complémentaires selon la loi de Caland (cf. xu8p6ç/xi38oç, etc.). L'étymologie, comme celle du verbe correspondant 1 i)jÔx« « refroidir », est distincte de celle de ^ûx'^, mais inconnue. Il faut, avec Benveniste, BSL 33, 1932, 165-168, récuser l'enchaînement sémantique souvent allégué « souffle » > « fraîcheur », l'haleine n'étant pas froide, le vent ne l'étant pas nécessairement, et 4'UXP'^Ç se disant de l'eau, de la neige, etc. On hésite à poser une base expressive de plus, qui évoquerait le frisson. 1 ilfuyù) : « refroidir », voir ijiuxp'^î- 2 i|;ux<>> '• * souffler », voir '^xh- J/û, (|/(OU,ôs, J»<î)po, t|ni)}(U : voir *tp7jco C. et D. <|nî>a : voir t}"^- & : n. indéclinable « oméga », vingt-quatrième et dernière lettre de l'alphabet (Hellad. ap. Phot., etc.). Instituée en lonie pour spécifier 6 (long et ouvert), cette lettre (le plus récent des signes additionnels) a d'abord reçu comme nom le son de la voyelle qu'elle notait (t6 S> ; notamment dans l'expression t6 &X(fa. xal -zb S> pour symboliser la totalité). Tardivement (Théognost.), lorsque les quantités perdent leur pertinence et que, phonétiquement, o et w tendent à se confondre, déno- mination de & (iéy* P""'" 1® ^'S"^ ^ (P*"" opposition à Ô jiixpdv pour le signe O). & : exclamation marquant étonnement, admiration, indignation, douleur ; & forme d'interpellation précédant un vocatif (Hom., etc.). Sous une forme à deux syllabes àij appel «ohé, holà » (ffisch., E., X.), reproduit en latin ôhê (Piaule, Hor., etc.). Dans un usage professionnel, marque le premier temps du rythme donné à la chiourme par le maître de nage : èiàn ou àoTCÔTt (Ar. Gr. 180,208). Comme d'autres cris, a donné lieu à un verbe qui en exprime l'émission : ét^a (Ar. Guêpes 1527), cf. de même àXaXàÇto, oïî^cû, 'iil^a ; d'où àytiéç m. (Hsch.) ; è-K- éX,<ù « glousser » (Ar. Ois. 266, mais le scholiaste rappro- che le nom de l'œuf). Et. : 11 n'est naturellement pas possible de faire la part de ce qui pourrait être « hérité » dans une émission vocale aussi simple et spontanée. Voir Frisk avec bibliographie. ûa, ^a, 6a.: f., les grammairiens se partagent sur l'ortho- graphe : 6a (Poil., Hdn. Gr.), ^a (Théognost.) ; Hésychius a 6a, oïa, &a et mtai trissyllabique ; des inscr. donnent àla. (Crète n" s. av.). Deux sens distincts d'un mot qui doit cependant être unique, sans que le lien entre ces deux sens soit très clair : 1. « peau de mouton » avec sa laine (Poil.) comme vêtement rudimentaire et comme couver- ture (Hermipp., Phérécr., Theopomp. Com., inscr. att. IV» s. av.. Poil., Hsch.) ; 2. « frange, bordure » d'un vête- ment (Ar. [?], LXX), d'où figurément «bord, extrémité» (Crète n« s. av., Longus, Poil., Hdn.). Et. : Ce sont deux emplois du même mot, le second restreignant la désignation à celle de la partie (cf. le fr. hermine). C'est un dérivé de 6fiq à degré long *&fla. ou *&Fya., cf. skr. âvi-ka- n. « peau de mouton ». S'il s'agit d'un seul et même mot, il est vain de chercher une étymo- logie propre pour &a, « bordure », avec rapprochement de latin ôra (Fick-Bezzenberger, BB 6, 1881, 236) déjà écarté par Boisacq, Walde-Hofmann, Frisk. Bibliographie chez ce dernier, s.u. ùgâ : t. «tribu » Spartiate en Laconie (/G V 1,26,11, ii«-ief s. av., etc.. Plu.), avec &,6âi:az ' Toiç çuXéroç (Hsch.), (bSàç (ùêàÇai «partager en tribus» (Plu.), et àyii [= à fi]] ■ xéjjiir) (Hsch.). Et. : Forme laconienne dans laquelle p note f. Sur la possibilité ancienne de cette notation, voir Chadwick, Mélanges Chantraine 32 sqq., et déjà Bourguet, Le laconien 70. Le terme correspond à 2 oÏt) « village », mais cette forme est d'analyse et d'étymologie discutées ; cependant le mot laconien serait en faveur d'un w ancien. Voir s.u. 2 OÏT). ùëâXXero ' SitoOeÏTO (Hsch.) « il repoussait ». Et.: Un rapport avec ôêeXôç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,295) est difficile à établir. Si le lemme n'est pas altéré, on songerait plutôt à une forme à augment temporel d'un composé de pàXXto avec préfixe è-, cf. èxéXXto, è-rpôvo). ûyoïvov : xvTKxlç &iiÀ^i)<; (Hsch.), et 7teptcî)Yava • ènlaaaxpa, ol 8è Tàç xv»](i[a(; aî TteptTtTiYvuvTat Taïç àfxàÇaiç (Hsch.). Et. : Incertaine. Cependant, plutôt qu'un emprunt « illyrien » avec v. Blumenthal, il vaut mieux tenter d'y voir, avec Frisk, Kl. Schr. 47 sq., GEW s.u., le radical de Sr{a> (voir s.u.) avec le vocalisme de ày-coY-^. Pour le suffixe -avo- avec racines verbales, voir Chantraine, Formation 198. 'flyuYÎîl : f-j nom ou qualification de l'île de Calypso dans l'Odyssée. L'adjectif wYiiYtoç est employé à propos de l'eau du Styx (Hés.), du feu (Emp.), de la force (S.), de montagnes (Pi.), d'Athènes (^sch.), de Thèbes (ffisch., S.), de l'île de Cos (Call.), d'antres (ffisch. Eum. 1036). Sens précis inconnu des anciens, mais connotant une extrême antiquité, cf. àyur^o" ' '^a'^a'oû, Apxa'ou, IxevàXou TtoXii (Hsch.), et àyÙYia ' à.px<^Zcx. tci/y) jHsch.). Le nom du roi mythique thébain ou athénien "QyuYoÇ ou 'fî^M? ?<>"*■ être un dérivé inverse inventé par les grammairiens (Varr., Fest.). El.: Inconnue. Inventaire de diverses interprétations chez Guntert, Kalypso 167 sqq. £8c : voir 2 ôç. ûSiî, 4>8<5ç, voir àetSu. -éST]S : voir t'Cjtà. Importante monographie de D. Op de Hipt, AdjeMive auf -<&8y)<; im Corpus Hippocraticum, Hambourg, 1972, à compléter par A. Leukart, Kratylos 19, 1974 [1975], 156-170. wSfs -ïvoç : f. (ffisch., PI.), ordinairement pi. -tvs; (//. 11,271, etc.), nom. récent -tv (LXX, NT), t Douleurs de l'enfantement. {II. 11, 271, ion.-att., hell., etc.) d'où des emplois métaphoriques : celui (ou ce) qui est mis au monde (ffisch., E., Arist., Nie, AP), souffrances ou efforts comparés à ceux de l'accouchement (iEsch., S., LXX), le résultat d'un effort mental, une production de l'esprit (tardif). En composition, au second membre : cro-wStvT] épithète d'Artémis qui donne des couches heureuses (Chéronée), Suo-tiSivoç (accouchement) «douloureux» (AP), papu- (Nonn.), eu- (Hsch.). Aussi sous forme athématique : eô-<ù8îv « à l'accouchement heureux » (0pp., ffil., AP), àpiOT- (API), àTceip- «qui ignore encore l'accouche- ment » (Nonn.). Au premier membre, àSlvo-XiixTrii; nom d'un poisson (Pline) utilisé pour faciliter la délivrance des femmes en couches, voir Thompson, Fishes 296. Dénominatif àStvcù (//. 11,269, etc.), les autres temps plus récents : fut. àSivija (LXX), aor. 68iva {AP, Opp.), -ïiaa (LXX), moy. et pass. -iii, Sica. : «fait de pousser ou de heurter, pression, choc » et &v:-, 8t-, IÇ-, 7tp6-, (TÙV- (Hp., Th., PI., Arist.); puis ÔOTjatç f. et âOTjjxa n. (parallèlement à ôOTjca), et in-, è^-, 8i- (Hero, tard.) ; 2. à (voir s.uu. l6 identique à néXoyi.a.ilna'Kio[icii (Schwyzer, Gr. Gr. 1,720). On compare, avec le même vocalisme long du radical, av. vâdâyôit (opt.), et, avec la brève de *iQ(ù, skr. aor. àvadhïi, opt. prés, vddhet. Cet ensemble de formes conduirait donc à poser une racine 1299 (dKUS 'wedh- « secouer, heurter ». Mais le F initial n'est pas évident dans la prosodie épique (Chantraine, Gr. Hom. 1,125) et l'inconstance de l'augment syllabique comme du redoublement au parfait font soupçonner qu'il s'est tôt effacé (voir Wackernagel, Kl. Schr. 1217). Cette réserve nécessaire ne doit probablement pas conduire jusqu'au non liquei de Chadwick, Mélanges Chantraine 31. 'AKcavés : m., nom du fleuve mythique qui coule sans source ni fin autour du monde terrestre et le limite (Hom., etc.), puis de la mer Extérieure qui limitait le monde connu des anciens, l'Atlantique surtout, par opposition à la mer Intérieure et familière (Hdt., Pi., Arlst., D.S., Plu.). Dans la mythologie, flls d'Ouranos et de Gaia (Hom., Hés.), dieu des eaux primitives, person- nifiant le fleuve universel. Dérivés : 'Qxeavtç f. « de l'Océan » (Pi., Phld.), -ivt) t. «M.» (Hés.), -iTM m. pi. «riverains de l'Océan » (St. Byz.), -ÏTiç f. à propos d'îles ou de presqu'îles de l'Océan (D.H., AP), voir Redard, Noms en -n)ç 184. Aussi •ûxeàveioç « de l'Océan » (Gai., Porph., etc.), -Y)ïàç t. «id..» (Nonn.), 'Qxeàvit) et -6<; ancien nom du NU, selon D.S (voir plus bas à propos du Styx). Les anciens en rapprochaient des formes ressemblantes : 'n-^v • 'n^savôç (Hsch.) ; 'QyevtSai • 'ûxeavtSai. . . . (Hsch.), 'Qye^ôz (Lyc, St. Byz.), 'nY)Qv6ç (Phérécyd.) ; l'adjectif ày^vioç pour l'eau du Styx, (Parth.), cf. ùy^viov ' 7raXai6v (Hsch.). Et. : Le caractère non i.-e. prêté à la notion de fleuve originel et universel ne suffît pas à exclure une étymologie pour sa désignation en grec : la mer, aussi inconnue comme notion i.-e., s'appelle entre autres àXç, rtàvroç. Mais en fait une telle étymologie manque : florilège de diverses analyses chez Frisk, s.u., et biblio- graphie plus ancienne chez Boisacq. L'idée d'un emprunt, bien que sans preuve, peut s'appuyer sur l'existence des formes parallèles et irréductibles 'Ùfr\\)6z, etc. ÛKi^ov : n. « basilic », Ocimum Basilicum, plante aromatique utilisée en cuisine (Stratt., Eub., Thphr., Dsc, Gai.). Composé wxifio-siSifjç adj. substantivé, nom de plusieurs plantes rapprochées du basilic soit par la forme des feuilles, soit surtout par l'odeur (Dsc., Gai., Ps.-Dsc), voir Strômberg, Pflanzennamen 43 ; au n. adverbialisé : (sentir) « le basilic » (Nie). Dérivés : à)xi(j.-ti)87iç « pareil au basilic » (Thphr.), àxtfjiivoç « fait de basilic » (Dsc). Et. : Inconnue. Ce nom d'une plante aromatique orien- tale et méditerranéenne peut être un emprunt ; voir aussi dcxtvoç. ÛKivov : n., nom d'une plante fourragère, variété de trèfle, attesté seulement par le latin ôcinam (Cat., Varr., Pline). Et.: Si le terme existe vraiment, il doit être séparé du précédent, car il désigne une plante qui n'est ni aromati- que, ni méditerranéenne, ni d'usage culinaire. Le trèfle étant connu pour sa précocité (àxiiOoov Tpi7réT»]Xov Call. Artém. 165, ùxùOooi; • 7t6a tiç t) TptçuXXoç xaXou[J.évï) (Hsch.), ou pour accélérer la digestion du bétail (Varr., Cat.), on peut se demander s'il ne s'agirait pas d'un terme apparenté à d>x\iç (déjà Varr.) et le caractérisant comme « hâtif ». Pour la formation, cf. twxivôç, 6a(i.tvé(;, -ra^ivéç, avec barytonèse de substantif. ùkÛs : « vif, rapide », opposé explicitement à ppa8\iç [Od. 8,329, etc.), dit d'hommes, d'animaux, de navires, de flèches (Hom., puis poètes) ; comme antonyme de ppaStiç, a aussi été employé pour èÇiiç : « aigu, fin » à propos d'un son, de l'ouïe (A.R., ^I.). Avec des formes adverbiales : âxa, qui a une finale du type de âjxa (Hom., puis poètes), et aurait été usité chez les Clitoriens d'Arcadie {AB 1096), et àxécùç plus récent (Pi., Luc). Superlatif ÔxiaTOç (Hom., Œsch., A.R.) ; aussi comp. àxiirepoç (Pi., Luc), superlatif àxiixaToç {Od. 7,331, Pi.) ; sur le comparatif primaire supposé *ôaCT(ùv, voir Seiler, Steigerungsformen 51, et Et. Nombreux composés presque uniquement poétiques, dont plusieurs homériques ; au premier membre surtout : àxii-[iopoç « donnant » ou « recevant une mort prompte » (Hom., AP, Plu., Luc), -izévrjz « au vol rapide » (//., Hés., S.), -Ttopoç « à l'allure rapide » pour des navires, des personnes, des courants, des flèches (Hom., ffisch.. Pi., E.), -Ttouç «aux pieds rapides», voir aussi 7to8-ti)XT)ç (Hom., E., etc.), -TtTSpoç « aux ailes rapides » (//., ffisch., Ar., etc.), -pooç « aux flots rapides » (//., Hés.), puis -pÔT)? (A.R., AP). 'nxùaXoç est discuté ; d'abord à propos d'un navire (Hom., S., Mosch.), et nom d'un capitaine phéacien {Od. 8,111), puis épithète de ^itt^ (Pi., Opp.), de n-zepà (Hsch.) : on y a vu un dérivé en -aXoç, cf. ô(xaX6ç (Ruijgh, Élément achéen 165) ce qui est peu probable, un composé à second terme issu de (ïXXo(jLœi (Bechtel, Lexilogus 337, avec Dôderlein, Hom. Gloss. 1,120) ou de (ïXç (voir s.u.), ce qui correspond mieux aux premiers emplois du terme : voir notamment dans la liste des Phéaciens 'AfxtptaXoç, Eipiia- Xoç, rtovreiiç et autres noms maritimes auxquels on pourrait joindre l'anthroponyme mycénien okunawo (Chadwick- Baumbach 258). Autres composés : àxu-p6Xoç à propos d'arc, de flèches, des mains (S., Arist., AP, API), -StvâTOç « qui tourbillonne vite » (Pi.), -8p6(ioç « qui court vite » (E., inscr. Gortyne ii° s. av., Arion, Orph.), -TcXavoç « qui se hâte à l'aventure » (E.), -Ttoivoç « aussitôt vengé » (ffisch.), -TtoixTtoi; navire « qui arrive vite à bon port » (B., E.). En ionien : Ùxu-tÔxoç adj. «qui hâte la déli- vrance » (Tim. Lyr.), n. «délivrance rapide » (Hdt.), d'où des noms de drogues dont c'est l'effet : -tov, -eiiç (Hp., Ar., Thphr., Dsc, etc.). Au second membre : tco8-<&X7)ç « qui a les pieds rapides », à propos d'Achille, de Dolon, de chevaux (Hom.), encore en prose attique pour des hommes, des animaux (Th., iEn. Tact., PI., X.), flgurément « rapide, prompt » (^sch., S.) ; TtTspuY- « qui a des ailes rapides » (ffisch.) ; Itttt- « qui a un attelage rapide » (B.) ; àvejx- « qui a la vitesse du vent » (E., Ar.). Ces composés paraissent supposer un *ôxo(; n., voir Et. Dérivé : àx>iT7)ç (dor. -tSç), f. « rapidité » (Pi., E., PI., Arr., etc.). Adjectif métrique : (âx^rjeiç (AP). Le lexique d'Hésychius porte témoignage d'une forme importante pour la structure de la dérivation : àxaXéov ' Ta/û, èÇii, voir Et. Anthroponymes : 'flxu-jxévrji; (Bechtel, H. Personen- namen 473), "fîxuXXoç (X.) et, déjà, myc. okunawo. — 1300 •Qxiç est un adjectif ancien, qui est surtout formulaire dans l'épopée, puis presque uniquement poétique (tra- giques, ornement de prose tardive), et s'est effacé devant -raxiiç- Sur son caractère « achéen », dont témoignent l'emploi dialectal de &y.a. et la présence de oku- dans l'anthroponymie mycénienne, voir Ruijgh, Élément achéen 165. Et.: Plusieurs formes ont des correspondants précis hors du grec, qui conduisent à poser i.-e. 'ôkà-s : à côxiiç répondent skr. âéû-, av. âsu-, et, celtique : v. gall. di-auc « segnem » [composé négatif], comme à âxicxoç répond skr. déistha-, av. âsiSla-. Le comparatif latin ôcior, comme skr. délgân, av. âsyd, font présumer que wxiiTepoç, forme secondaire, a pu se substituer à une forme primaire *<5ct(t faucon » qui semblent rejoindre des noms et épithètes d'animaux : skr. âélvisà- « serpent venimeux », grec àxUTré-n)?, en faisant intervenir de diverses façons les laryngales (Schindler, Sprache 15, 1969, 149 et n. 37, Beekes, Spraehe 18, 1972, 126, Eichner, Mùnch. Stud. Sprachwiss. 31, 1973, 82), les notions de « aigu » et de « rapide » pouvant de toute manière résulter l'une de l'autre ou s'impliquer (cf. ôÇùç). ûXévT] : «coude» et partie du bras qui se replie, «avant- bras » {H. hom., trag., Luc.) en y comprenant la main (E.). Mot ancien, pratiquement inusité en ionien-attique, où l'on distingue tt^x"? • avant-bras » et li^xciv « coude ». Le terme est donné aussi pour arcadien par une glose [AB 1096). Autre forme, thématisée, et à phonétique éolienne, mXX6v • tJjv toO ppaxtovoç xafiTrfjv (Hsch.) de *<î)Xv-6-i;, corriger l'accent en 5>XXov pour de l'éolien : aussi forme athématique côXtjv (gén. -évoç) au sens de Ppa/ttûv (Suid.). Composés poétiques à second membre -coXsvoç : Xeux- pour Héra, pour des femmes (Hom.), pour Perséphone (Hés., Pi.), épithète plus élogieuse que descriptive, cf. ei-tiXsvoç (Pi.) ; i>~.a.\>y.- pour Téthys (Hymn. Is.) et ûSaT- pour des nymphes (inscr.), qui évoquent seulement le milieu traditionnel de ces divinités. Au premier membre <ùXé-xpâvov et ôXé-xpâvov n. [par dissimilation de *&)XEv6-xpâvov] « tête de l'os cubitus, pointe du coude, coude », seul terme du groupe qui soit usuel (en ionien ? et) en attique (Hp. Epid. 7,61 [hapax], Ar., Arist., etc.), avec un dénominatif wXexpavtî^to et -0(xai (et ôXe-) « pousser du coude » {Com. Adesp., Phryn.). Forme populaire et tardive Xéxpava ' toùç ày^'ôivaç (Hsch., Phot.) avec aphérèse de la voyelle initiale, cf. grec moderne (à)poXoYâç, (ô)il;&)v[!; ; 2. « petites rides, patte d'oie au coin de l'oeil » : . . . xal èrel -rôv pXeqjapôv ^u-ctSaç éysiv àUfto^z cpaatv (Hsch.), cf. Poil., EM, AB; 3. ... ïj èXàxiaTo; (Hsch.), avec wXIyY'ov ' è>''ïov (EM, AB) et mXiyT^ïov • èXtyov, Ppax(itç f. « sangle d'épaule » (LXX) ; ouv-cùfxta f. « jointure des deux épaules » (Plb., Op.), chez les chevaux (Hippiatr.) ; ÛTC-, <ù[xiaà[ievoç « portant sur les épaules » (Suid., Zonar.) et -ktt^ç « porteur » (Hdn.). Enfin, <ô(x(a f. au sens propre de « épaule » (LXX) et aussi « angle d'une construction »? (LXX), « courbe, boucle d'une rivière » ? (pap. ii« s. av.) : emplois dont le sens est incer- tain, p.-ê. en partie transposition de l'hébreu ou de l'araméen ; en tout cas, à la différence du coude, l'épaule ne suggère nulle part ailleurs en grec l'image d'une courbure. Le grec moderne dit vcù(i.oç « épaule », et vtùfiiTirjç pour l'épaule d'un vêtement (avec le nu de t6v ôijlov). Et. : Vieux nom indo-européen de l'épaule, qui est attesté en grec dès l'époque mycénienne à travers le dérivé epomijo (Chadwick-Baumbach 258), et connu dans un grand nombre de langues : arm. us, lat. umerus, ombr. onse loc « in umero », got. ams, skr. àriisa-, tokh. B ântse, etc., formes qui peuvent reposer dans l'ensemble sur 'ômso- (avec en latin soit un doublet ancien 'omiso-, soit un accident de syllabation). Cependant, pour rendre compte de la quantité initiale on pose en grec un doublet ancien à vocalisme long 'Omso- (pour le traitement phoné- tique voir Lejeune, Phonétique 128) qui n'est pas accepté partout, une seule langue attestant *ôm- en regard de 'ôm- : on a essayé de tirer parti d'une forme éolienne èno[ni&Sioç (Théoc. 29,29, variante à partir d'un texte altéré) pour poser 'ômso- en grec aussi (Kretschmer, Gl. 11, 1921, 242) ; non décisif car cette forme peut être un hyperéolisme d'époque alexandrine, et &(ioç resterait à expliquer. Voir Frisk s.u. avec une riche bibliographie à laquelle on ajoutera Beekes, Sprache 18, 1972, 127. Le mot d'Hésychius à[j.é(7td ■ ù[/,07rXàTat semble bien appar- tenir au groupe, mais n'est pas grec ; hypothèses diverses mentionnées par Latte s.u. ; considéré comme pélasgique par Van Windekens, Le Pélasgique 67, puis d'autres. Pokorny 778. àip,6s ; adj. «cru, non cuit», d'où «non mûr, prématuré » au propre et au figuré [fruits, naissance, vieillesse!, et « cruel, brutal, inhumain » (Hom., ion.- att., hell., tardif). Au premier membre d'une quarantaine de composés, dont plusieurs sont anciens : surtout ; aussi &)iio-p6poç (A.R., ^1.) et -Popeùç (Nie), -ppciç (E., Tim.), ûfio-çàYoç (Hom., H. Aphr., Hp., Th., E., Arist., etc.) et <î)[ji6-çaYoç de sens passif (E.), d'où -étù (Str., Arr., Porph.) et -ta (Plu.), &ii6- (JÏTOÇ (iEsch., E.) d'où -la (Str.). Tous ces termes qui signifient « qui se nourrit de chair crue » expriment par là le comble de la sauvagerie (animaux, Ménades, brutes sans vie sociale comme les Centaures, etc.). Crudité rituelle de chairs offertes en sacrifice : àfjLo-Sexéw (Hom., A.R.). Crudité simple dans : (î)[i.--^Xuoii; f .« farine de grain non grillé » (Hp., Gai.) : 6n où (ppuYy.riz Xiioetoç repose sur une étymologie populaire (Dsc, Gp.) ; wfjio- pôeioç adj., -ti] subst. f. (ion., X.), -p6ïvoç (Hdt., Str., D.S.), et -piipcjivoç (Str.), -Pupaoç (Plu.) à propos de cuir « non tanné ». Cruauté dans à(x6-(XO-Téxoi; pour celle qui accouche avant le terme (Call.), d'où -évéo|xai correspondent deux noms d'action : âvoç m. (//. 21,41, etc.) « prix d'achat », le plus souvent d'un captif, la notion de marchandage contenue dans d!>véo|xai étant ordinairement présente ; àvti t. (Hdt., att.) avec plusieurs spécialisations : « achat » (Hdt., att.), < prix » (Lys. 19,43, etc.), * achat » de l'esclave affranchi par la divinité (F. Delphes III 3,11), «prix d'une terme (d'impôts) » (And. 1,73 ; voir plus bas une série de « fer- miers » en -cbvirjç). Dérivés : adj. Ûvioç « que l'on peut acheter » (Épich., att.) avec plusieurs composés : èTr-tivtov n. t taxe » en sus d'un prix (Isée fr. 43, inscr., etc.) ; è4<-t!>viov n. « salaire, gages » avec tout un groupe de dérivés, voir sous Sijjov ; YE-wviov n. « prix de la terre » (inscr.) ; OifjT-tôviov n. « salaire » (Suid.) ; la-wvta f. ♦ prix coûtant » (Ar. Paix 1227, etc.) ; Trav-ojvta f. « vente de bric-à-brac » (byz.) à rapprocher de TtavTtàvia ' TtavcoSaTcà (Hsch.) ; lep-tùvia f. « ? » (pap.). Substantif âv7)(xa « achat » (inscr. att.), avec 1302 P<î)VY)(xa • *eïpv)(jia. Adbttùveç (Hsch., corrigé en TtiiTj(xa par Baunack, Philologus 70, 1911, 366). Abstrait ôwfioiç f. « fait d'acheter » (Poil.), avec àvi^otuoç (tard.). Noms d'agent ùv/itVjç « acheteur » qui offre un prix (X. Ec. 2,3, Thphr. Car. 13,8, etc.), dor. àvariç (inscr.), et tardivement wv^TCùp. Verbes désidératifs àv7)Ti(itù « désirer acheter » (Thphr. Car. 23,7) et àvTjcetû) (D.C.). Enfin àvtxév n. « achat » (tard.). Composés : quelques adjectifs en -ojvoi; : surtout eB-vri(; «celui qui fait son marché» (Ar. fr. 501, etc.); bnapàvfjz « revendeur de fruits » (Dém. 18,262) ; loxaStbvYiç « marchand de figues » (Phérécr. 4, Poil.), xap7tt!>v/|i; et èXaitiwiç (inscr. att., pap.) fonctionnaires chargés des achats offlciels de céréales et d'huile, airévfjt; pour les céréales (inscr., D. 18,248, etc.), potivrii; pour les boeufs de sacrifice (D. 21,171, inscr.), xP"<'<^^? dans les pap. tardifs, mais Isocrate (17,40) connaît déjà Xpuctùvéto « acheter de l'or » (contre de l'argent) ; olvàvifjç (Phot.), xoTtptivT); (Jo. Chrys.), etc. Du second groupe on retiendra surtout TeXci)VT]ç « fermier des douanes » (Ar. Cav. 248, etc., att., pap. ; = publicânus à l'époque ro- maine) avec ses dérivés -é(ù, -la, -eïov, -ix6ç, etc. ; QeaTpùvTjz locataire d'un théâtre (Thphr. Car. 30,6) ; êpYtbvT)? « adjudicataire de travaux » (inscr. depuis le III» s. av.) ; àXci)VT)ç « fermier de la gabelle » [Inschr. Prien. 111) et dérivés, etc. Si dans le commerce de détail, où le même personnage est acheteur puis vendeur, le terme tend à l'ambivalence (cf. &>veîv en crétois), le rôle des fonc- tionnaires acheteurs pour l'État, comme le mode d'acquisition des fermes montrent intact le sens d'acheter par offres et marchandages. Et. : Si l'on part des données comparatives l'étymologie parait sûre : d'une racine 'vues- est attesté en hittite un présent radical wasi « il achète », à côté du dérivé us(a)niya- «il vend». Un thème en n est bien connu d'autre part : 'wes-no-, lat. uênum (Ire, dare), skr. vasnd- n. et m. « prix », d'où vâsniya- « à vendre », et dénominatif vasnayati « marchander », en grec même éolien Ôvva (Bechtel, Gr. Dial. 1,37 et 59). Le vocalisme du sanskrit étant ambigu (e ou o), c'est la quantité de la voyelle qui doit être expliquée en grec. On a vu dans le verbe un dénominatif de formes comportant un ô hérité (Lejeune, Phonétique' § 117) mais il n'y a pas de témoin extérieur au grec (et il y a iSwa) ; ô d'origine phonétique, Schwyzer, Gr. Gr. 1,282 : difficile à cause de l'aperture. Si &. 'ApYEÎot (Hsch.), û6v (LXX, NT) : « œuf » d'oiseau surtout, mais aussi des reptiles, des poissons ; pour des graines de plantes (Arist.) ; pour des récipients en forme d'œuf (Hero, Dinon). Au premier membre de composés, surtout dans le vocabulaire des sciences naturelles, notamment : 4>o~t6xo(; « ovipare » (Arist., Nie, AP), -eii; (poétique, Opp.), d'où -éa (Arist.), -ta f. (Arist., Plu., Hld., Gp.) ; - (Paul. JEg., Aët.). Pour le commerce des œufs, seulement termes tardifs : ^o-néiXi\<; m. (pap. iv» s. après), f. -iç -iSoç (sch. Ar.). Diminutif 4>'5t!>8TlÇ « qui a la consistance de l'œuf » (Arist.), « qui a la forme d'un œuf» (Arist., inscr. iv« s. av.). Verbe êretpàî^co (Arist.), knc^^a (ffisch., Com.) « couver ». Et.: Terme hérité, mais les formes grecques ne se laissent pas ramener à l'unité complète, Ôsov supposant un 'ôwego- à côté de 'ôwgo-. Les autres langues i.-e. ont des formes où le ai et le j ne se retrouvent pas constamment ensemble : sur 'ôgo- reposent les formes du slave, serbe jàje, V. si. ajîce, de l'arménien ju (avec un j- initial inex- pliqué), du germanique 'aiga-, v.h.a. ei, v. isl. egg (non pertinent pour la quantité de l'initiale), etc. ; sur 'ôwo- paralt reposer lat. ôuum ; le persan xâga- peut représenter 'ôwgo- comme 'ôgo-; etc. Tentatives pour justifier phonéti- quement toutes les formes à partir de 'Owgo-, voir Pokorny 783. Mais s'il faut partir d'une forme unique, d'autres causes que phonétiques peuvent avoir altéré un nom de l'œuf, susceptible de tabou. Dans l'hypothèse d'une forme unique, et comportant un w, on a depuis longtemps cherché un dérivé du nom de l'oiseau, voir Boisacq s.u., Pokorny 783, et ici s.u. oltovéç. Mais on s'est aussi demandé si au contraire une étymologie populaire n'aurait pas introduit le w de lat. auis, skr. nom. pi. vâgah, grec ô/'itùvéç dans un nom ancien de l'œuf qui ne le comportait pas (Ernout-Meillet, s.u. ôuum). Sur l'ensemble de ces difilcultés et de ces tentatives, voir Schindler, Sprache 15, 1969, 144 sqq. *fÎTris : nom d'une des vierges hyperboréennes de Délos (Hdt. 4,35, PI. Ax. 371 a, Paus.) et surnom d'Artémis (Alex. lEt.). Voir aussi OSttiç dont ce peut être un aménagement par étymologie populaire, cf. Call. Artem. 204 : OiÎTti . . . Stpâ : ion. âpv), f. « période définie de temps » considérée dans son retour cyclique : « saison, heure », en particulier la saison par excellence riche de tous les épanouissements, « la belle saison » ; plus spécialement, le « moment propice » ou habituel pour une action (heure du repas, du coucher, âge du mariage, saison des labours, des récoltes, etc.). Commun dans tous ces emplois depuis Homère. Sens général favorable qui explique l'emploi pour «le printemps de la vie, la fleur de la jeunesse » (ion.-att., etc.) ; pour la « beauté » des êtres jeunes (ion.-att.) puis pour celle de choses, ou du style (D.H., Plu., etc.) ; pour les accomplissements heureux ou opportuns, dans les formules de vœux : etç Tàç &paç (Ar., etc.), eIç 6pav (LXX) [cf. grec moderne âpa xaX'^ dans les adieux]. Dans cet emploi, vieux locatif adverbialisé (cf. ôiipaat, 'AOi^vTici, etc.) dans l'imprécation (xi) ôpâaiv txoiTO [ïxoLTE, etc.] « qu'il n'aille pas à bonne fin, qu'il aille à la maie heure » (com. att., Mén., Luc), comme épithète ô [i.->) ôpaai «ce maudit d'un Tel» (Ar. Lgs. 391), [aussi <ï)paç et même etç &paç (Batr.), la forme n'étant plus reconnue]. Au pluriel ''Qpai « les Heures » gardiennes des portes célestes, filles de Zeus associées aux Charités et considérées comme bienveillantes (Hom., h. hom., Hés., Pi., etc.). Plus récemment ^poç m. « année » (Euph., D.S., Plu., Ath.), et pi. Jjpot « annales » des historiens ioniens (Neanth., Luc, Ath., etc.). Mais le terme est ancien si on le resti- tue avec Wilamowitz chez Hipponax (Hippon. 49 Masson). Au second membre de composés, exprime les notions de « période » d'une part, d'autre part d'« opportunité » : période : èvvé-topoç « de neuf ans », en particulier pour des animaux (Hom., etc.), /iXt- «de mille ans» (Lyc), TtoXii- pour du vin (Dius ap. Stob.), SaSexA- «de douze heures » (S.E.), éÇà- « de six heures » (Cai. Cad. Astr.) ; aussi ÛTrép-, irotXtv-, [xéa-, (x6v-, etc. ; opporlunilé : à-oipoç « hors de saison » notamment pour une mort préma- turée (ion.-att.) ou avant le mariage (épitaphes), à-ciptoç même sens (Thphr., Arat., AP, inscr. iv» s. av.) et àv-(ùpoç « qui n'est pas nubile » (Gortyne, Schwyzer 179, VII, 30, cf. Plu., etc.) [opposé à ûptjiâ « nubile » {ibid. VIII, 39)]. D'où àtùpta f. et des composés exprimant l'inopportunité, surtout d'une mort précoce ; Tuàv-topoç « de toutes saisons » (ffisch.), 8|- mousson > année», lat. bîmus <' bi-hïmus pour l'âge des animaux, etc.), mais en l'absence d'une analyse du mot indo-euro- péen, on ne peut préciser. La forme repose sur •yôr-â, dont le vocalisme se retrouve dans lat. hôrnm < ' hô-gôr- (i)- nos «de cette année», cf. v.h.a. hium<'hiu jaru ; un vocalisme ë, dans 'yêr-à-, est attesté par le germanique, got. jer, v.h.a. jâr, v. isl. dr « année ». Le timbre ne peut être précisé pour l'avestique yâr» (athématique), ni pour v.sl. jara etc. « printemps ». Ce qu'il faut peut-être retenir, c'est la notion d'un caractère cyclique qui s'exprime dans les rythmes de fécondité de la nature, des êtres humains et des animaux, cf. skr. paryârinl < ' pari-yâr-in-î dit d'une vache qui vêle pour la première fois après sa première année (v. Mayr- hofer, Elym. Wb. 2,227-228), et comparer xt(J-aipœ «•"• La vieille idée, déjà critiquée par Boisacq, d'une forme élargie 'y-'lo- de la racine *ei- « aller » (Pokorny 297) reste indémontrable, voir Frisk s.u., et Nachiràge. ôpo : ion. ÔpY), f. « soin, considération, sollicitude » (Hés., Tyrt., Hdt., S., PI. Com., Théoc, prose tardive) employé d'ordinaire dans des tours négatifs qui expriment le dédain ou le manque de considération ; « garde, ronde » de nuit, EM 117,18 et p.-ê. lyr. adesp. fr. 976 Page, cf. P. Maas, Mélanges Boisacq, 2,131 sq. Se trouve au second membre de deux juxtaposés ou composés comportant ce caractère négatif : oùSevôo-tùpoç adj. « en piteux état, dont on n'a pas à tenir compte » à propos de remparts {II. 8,278), d'os (Opp. H. 2,478). Surtout èXty-wpoÇ « QU' n'accorde qu'une mince considé- ration, dédaigneux » (ion.-att.), terme assez usité pour s'être constitué une dérivation : èXiY-topétû «faire peu de cas de, négliger» (att.), -ta f. «dédain» (ion.-att.), avec -Yi[xa n. et -Tjatç f. (Arist.). Pour Tifitùpéç, eetopéç voir s.u.u. et ôpàco. El. : Il faut probablement poser un dérivé à degré long *fcî>pâ, du type de Xti)Y»l, X àtopoç/àpoç « sommeil » * (3)wôrâ > v. isl. ôrar t. pi. « confusion d'esprit », et, p.-ê., très lointainement, des formes à élargissement guttural, voir s.u. ûpâKiàw. Très hypothétique. ûpuYY^S • '"• Pl-' chevaux ou équidés en général à robe bigarrée ou à rayures, comme les zèbres (Opp. C. 1,317). EU : Inconnue. bipûyf\, âpuY(J-a, ùpuYiJtéç, voir àpiiofxai. 1305 WTClXlî faipûo|Jiai : fut. -Ôaofxai (LXX), aor. tôpûaàjxiQV (Pi.) « rugir, hurler » dit pour le cri d'animaux féroces et pour des cris de douleur humains (Pi., Hdt., poét. alex., LXX, Plu., Luc), et de joie? (Hdt. 4,75) ; dit péjora- tivement d'un chœur lyrique (PI. Com. 130), voir TaUlardat, Images d'Aristophane § 796. Aussi avec préfixes àv- (AP, Hld.), àvr- (sch. Luc), Itt- (LXX), y.a.-z- (ApoUod.). Dérivés : Ûpû(xa n. « rugissement » (LXX), àpi36(i6ç m. même sens (Théoc. variante, 0pp., Q. Sm.), côpu-réi; m. (Theognost.) ; àpu86v adv. « en hurlant » (Nie). Formes à élargissement g : àpûy-^ f. (Erinn., Plu., Poil.), àpuY-jiéç m. (JEl., Poil., Longus), &çy>y-[La. n. (AP) ; nom d'agent àpuXTàç m. dor., loup « hurlant » (Hgmn. Is.). Et. : Radical ancien qui repose p.-ê. sur l'imitation expressive d'un cri rauque : verbes de sens et de forme très proches dans skr. râuli et thématique Tuvàti «rugir, hurler », et v. si. rovg, ruti même sens ; formes nominales : lat. rûmor « rumeur publique », et rauis * enrouement » ce qui va mieux pour le sens. Hors du grec aussi formes à gutturale : sonore dans lat. rûgiô cf. 2 èpeiyo[ia.i, sourde dans russe rykàtï * rugir », lit. rûkli. Pokorny 867 sq. On notera la variation du timbre de la voyelle prothé- tique en fonction du vocalisme subséquent : èpsùyoïxai mais wpuy-. Quant à sa quantité dans àpiiopiai, plusieurs interprétations sont signalées par Frisk qui propose pour sa part d'y voir un allongement expressif (s.u.). Ou bien supposera-t-on 'i^r- pour èp-, mais (avec préfixe, voir plus haut s.u. 2 è-) *o-»ir- pour àp- ? 1 ùs : dor. &, myc o-jjo- (forme discutée : neutre ô- selon F. Bader, BSL 70, 1975, 75 sqq.), adverbe de comparaison « de la manière dont, comme, de même que, en tant que » (Hom., ion.-att., etc.), adverbe local «là où » (Théoc, inscr. dor., ion. m' s. av.), conjonction « par quoi, comme quoi » à emplois multiples : temporel « lorsque » (Hom., Ion.-att., inscr., etc.), causal « parce que » (Hom., voir Chantraine, Gr. Hom. 2, 287, ion.-att., etc.), consécu- tif « de sorte que, en sorte que » (Hom. ?, puis concurrencé par ôoTe), final « afin que » (Hom., trag., etc.), exclamatit « comme... I » (//., ion.-att., etc.) ; dans ces emplois souvent difficiles à délimiter, cbç apparaît comme un subordonnant universel. Conjonctions et adverbes constitués par addition de particules diverses : &c-'ze [dor. ç. 3 ôs : particule postposée, d'emploi uniquement épique, « comme » : ïcsav ôpviOsç &<; « ils avançaient (en criant) comme des oiseaux » (//. 3, 2), Oeàç 8' ô; i-zls-zo 8')fj[jK{j « on le vénérait au pays comme un dieu » (//. 5,78), etc. N'est sentie que comme un emploi particulier de 1 <ôç, la métrique n'indiquant un digamma initial que dans un lot de très vieilles formules. Et. : La prosodie épique, qui présente devant ôç des cas d'hiatus de voyelles longues et brèves, et de scansion longue de syllabes brèves fermées, exige dans ces cas minoritaires une initiale f- ; ailleurs, la confusion avec 1 àç qui a finalement le même sens a favorisé l'effacement de f (Chantraine, Gr. Hom. 1,126). On pose *Fh(ù-(; issu de "swô instrumental de l'anaphorique 'swo-, et on compare got. swe « comme » ['swë], plus loin v. lat. suad « sic » (Festus), voir Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,667. Un autre témoin de la confusion avec la forme issue de 'go- est, en sens inverse, la graphie fautive du locrien /ori pour ftoTi (Schwyzer 363,6). 4 (ibs •' * vers » préposition suivie de l'accusatif, unique- ment employée pour le mouvement vers des personnes {Od. 17,218 vers douteux, Hdt. 2,121, deux seuls ex. hors de l'attique, où cette préposition est fréquente). La confusion de d>ç et de êuç n'apparaît que dans la xoiv^. Et. : Inconnue. Bibliographie chez Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,534. ÙTaKouaréu, voir o5ç. ÙteiXi^ : f. (Hom., Hp.), éol. cùT^XXa (Jo. Gramm.) : « blessure » ouverte reçue d'une arme de main (selon Aristarque ; voir Trùmpy, FachausdrUcke 94), plus tard aussi «cicatrice» (Hp., X., Plu.) et «ulcère» (Gai.). Dénominatif : à>TEtX6ojxat « se cicatriser » (Hp.), avec nepi- (Hp.). Adverbe ÙTeiX^Oev « en sortant de la blessure » (Orph.). Et.: Difficile à établir. L'existence de formes proches et de même sens en baltique : lit. votis « ulcère ouvert », àreiXi^ — 1306 lett. vais t blessure », comme celle de termes de glose en grec même : y*'^^'^"' t = Fa.-^-] ' oùXat (Hsch.), et Pû>T[s](iÇeiv [ = futT-] ■ pàXXsiv (Hsch.) serait en faveur d'un F initial, mais dans l'épopée aucun exemple ne l'impose et deux l'excluent {//. 8,351 ; 21,122 : élision) ; si l'on admet ces regroupements, il faut considérer comme très ancien l'effacement de f devant o (voir Chantraine, Gr. Hom. 1,125). D'autre part, l'analyse de Bechtel, Lexilogus s.u., *àf(x.-ze'kg&, à laquelle ne s'opposent pas les emplois au temps faible, est exclue en position initiale dans le vers Od. 19,456 (mais passage récent?). Quant à la formation en l, elle a été comparée à lit. voièlis qui est un diminutif. On a tenté de rapprocher oùtAû) (voir s.u.) et même àfà-rri (Pokorny 1108). Rien de convaincant. Voir Frisk s.u. avec bibliographie, et Beekes, Sprache 18, 1972, 127. «tÎs : I-, ^Toç m., voir o5i;. ù<|>eXÉ(>), voir 2 ôcpéXXco. ùxpôs : adj. « jaune pâle », défini par Platon Ti. 68 c : XeuxoG 5av6û (jLeiYvu[jiévou, donc couleur instable et non franche, se dit du teint « pâle, blafard » (E., Ar., PI., Théoc, Luc), plus spécialement de la couleur de la bile (Hp., Gai.), mais aussi du jaune de l'oeuf (Arist.) ; cf. Capelle, Rh. Mus. 101, 1958, 23 sqq. En composition, a fourni aux médecins et aux natura- listes plusieurs adjectifs descriptifs. Au second membre : gv-o)Xpoç « jaunâtre » (Arist., Dsc), gÇ- « tout à fait jaune » (Arist., Thphr., Aret.), ëre- «jaunâtre, pâle » (Hp., Aret.), (jTT- «jaune pâle, au teint pâle» (Hp., Arist., Dsc, Gai., etc.) ; cf. StrOmberg, Preflx Studies 68. Au premier membre : àxpQ'i^^^"? * ''''"''' tirant sur le jaune > d'un malade qui a la jaunisse (Gai., Hp. ap. Herod. Med.), àxpé-ÇavOoç « jaune pâle » (Gai.), -Xeuxoç « blanc jaunâtre » pour du vin, des fleurs (Dsc, Gai.), -TcsXtéç = luridus (Gloss.); à)Xp-6|i(xaTo<; «qui a les yeux jaunes» (Arist.). Dérivés : 1. &XP°Z m. «pâleur» {II. 3,35, AP, etc.) [voir Et.], nom d'une légumineuse « ers, lentille bâtarde », Lathyrus Ochrus (Antiph., Arist., Thphr., etc.) ; 2. &xpc(. t. « ocre, teinte jaune d'origine minérale » (Arist., Thphr., pap. iii« s. av., Dsc), « rouille » du blé = èpuatêi] (LXX), et ùxptœ *• dans ce dernier sens (EM), cf. Scheller, Oxg- tonierung 56 ; 3. àxplou; m. « personne qui a le teint blafard » (Arist.), voir Chantraine, Formation 93 ; 4. abstraits àxpé-njç, -ttjtoç f. « pâleur » (PI., Arist., Luc, Plu.) et ùxpoa\ivr) f. (Antioch. Astr.) ; 5. dénominatifs : (x)Xpi<û, aor. -Yjaa «devenir jaune» {Od. 11,529, Arat.) et jca-r- (AP) ; côxpiàw même sens (Hp., Ar., Arist., Babr., Plu., etc.) et xax- (Ps.-Luc), d'où -tadtç f. (Plu., Sor., Plot.) ; «xpœtvûj même sens (Nie), actif « rendre jaune » (Orph.), pass. -atvo(jiai {S.E., Sor., Max. Tyr.), d'où -avTixwç adverbe exprimant l'état avec Tiàaxsw (S.E.). La langue démotique moderne a une forme issue d'un composé •Ji(A[-cûXpo<; > (xiôxpo?. pi^XPoÇi ^'o" un dénomi- natif (jiouxP<^vet impers. « il commence à faire sombre », où la notion de couleur indécise l'a emporté, cf. fr. la brune. Et.: Rien ne laissant soupçonner une série hétérocli- tique, plutôt que de faire l'hypothèse d'un substantif neutre ûxpoç qui aurait remplacé dans le texte homérique un plus ancien *ôxo? ^ côté de l'adjectif àxp6ç (Wacker- nagel, Spr. Uni. 234 sq.), il est p.-ê. plus simple de voir dans ^xP°î ■"• ^^ substantif obtenu par déplacement de l'accent de ùxpôç adj., cf. icoXidç mais TCÔXtov n., Xsuxôç mais Xsûxoç m. Mais l'étymologie qui rapproche à-xpàç, (avec un préfixe) de skr. vy-â-ghrd- « tigre », avec une partie radicale diver- sement expliquée (voir bibliographie chez Frisk s.u. <ùxp6ç, Mayrhofer, Elym. Wb. 3,274), n'a pas de vraisem- blance en grec, où un préfixe ùt- est du reste inconnu. *w»|', voir &TZ(ùTr:(x § E. INDEX La rédaction du Dictionnaire tient à remercier ici, pour leur relecture des fiches de l'Index, section par section, MM. André, Boyer, Caquot, Crépin, Gsell, Lambert, de Lamberterie, Laroche, Lazard, Minard, Veyrenc. Références Les chiffres sans astérisque renvoient à la page colonne de gauche, les chiffres avec astérisque à la page colonne de droite. Table des langues Grec mycénien 1308 Indien 1311 Iranien 1319 Avestique, p. 1319. — Vieux-perse, p. 1320. — Moyen iranien, p. 1321. — Iranien nnoderne, p. 1321. Tokharien 1321 A et B, p. 1321. — A, p. 1321. — B, p. 1322. Hittite et asianique 1322 Hittite, p. 1322. — Louvite, p. 1323. — Lycien, p. 1323. — Lydien, p. 1323. — Palaite, p. 1323. Arménien 1323 Phrygien 1325 Albanais 1325 « Illyrien » 1325 Messapien 1325 Italique 1326 Osque, p. 1326. • — • Ombrien, p. 1326. — Autres parlers, p. 1326. Latin 1326 Langues romanes 1337 Français, p. 1337. — Italien, p. 1338. — Espagnol et portugais, p. 1338. Celtique 1338 Gaulois et gallo-romain, p. 1338. — Brittonique, p. 1338. — Irlandais, p. 1339. Germanique 1340 Gotique, p. 1340. — Vieil islandais, p. 1342. — Scandinave moderne, p. 1343. — Haut-allemand, p. 1343. — Bas-allemand, p. 1347. — Anglais, p. 1348. Baltique 1348 Vieux-prussien, p. 1348. — Lituanien, p. 1348. — Lette, p. 1351. Slave 1352 Vieux-slave, p. 1352. — Russe, p. 1354. — Autres langues, p. 1355. Étrusque 1355 Sémitique 1355 Akkadien, p. 1355. — Hébreu, p. 1355. — Phénicien, p. 1356. — • Ougaritique, p. 1356. — Araméen, p. 1356. — Arabe, p. 1356. Égyptien et copte 1356 Grec mycénien adirijapi : 88. adirijate : 88. aetito : 1, 375*. ajameno : 27, 316*. akawijade : 149*. ake : 1189. akeOi : 8*. akee : 13*. akerawo : 619*. akera,te : 8*. akerese : 14. a/cero : 8*. aketere : 49*, 124. aketirija : 49*, 124. ake-(walo) : 120. akireu : 150*. akirewe : 150*. afeiiiio : 1, 592. aki-(wala) : 120. akorajo : 12*. aftoro : 15. akoroqoro : 15. akorowe : 1279. akorowee : 1279*. akosone : 94*. ameno : 101*. aminiso : 318*. amo : 111. amoia : 111, 111*. amofe : 111. amotejonade : 111. amotere : 111*. amotewijo : 111. amoiewo : 111. anamota : 1. anamoto : 111, 111*. anapuke : 1, 78*. ana-(qota) : 82. anemoijereja : 86. ani/a : 413*. anijapi : 413*. anijato : 453*. anono : 803. anowe : 1, 839*. anowoto : 1, 839*. anozojo : 1. anuio : 93*. aoze/o : 777. apaitijo : 418*. apeasa : 322*. apenewo : 97. apedoke : 97*. apeoie : 322*. apia^o : 65, 80*. apidora : 80*. apimede : 80*. apiporewe : 81. apiqoita : 1220*, 1221. apiqoto : 157. apitonijo : 1059*. aporewe : 81. apu : 97*. apudoke : 97*. apudosi : 841. apudoso[mo] : 279*. apufce : 78*. apukekaumeno : 480*. apukowoko : 78*. arakateja : 409. arafto : 101*. araromotemena : 111*. are : 108*. areimene : 108*. are/o : 108*. arekasadara : 88. arekeseu : 58. arekotore : 58*. aremene : 108*. arepate : 57. arepazoo : 57, 400. arelawo : 107*. aropo : 57 * . aroura : 113. arOjC : 106. asamito : 122, 1254*. a«ee : 65*. asesosi : 121*, 122. asiwija : 932. atanapolinija : 28. a«ano : 88, 92. aiara : 93. atarasijo : 1089. atemilo : 117. afemo : 89*. atereetejo : 93. atimiie : 117. atomo : 116*. alopoqo : 118*. aforogo : 90*, 91. aupono : 1, 1159*. aworo : 95. Oinumeno : 93*. aj-oadopi : 64*, 1153. a^fero : 381*. a,kasama : 41. a,fteu : 37. a^kia^ijo : 30. a^kinoo : 757. a,kipata : 36*, 856, 863. Oinumeno : 36. ajareusi : 33. a,tarowe : 33. ajtijoqe : 33. a,(yo?o : 33, 812. a,io : 32*. a,i«a : 29*. Osiuoro : 37. a»ta : 37. dadarejode : 246. daiqota : 246, 271*. dafeoro : 397. damafe : 250*. damijo : 274*. damo : 273*, 619*, 856*. damokoro : 11 i, 566*. dapurito[ : 610*. dapu,ritojo poiinija : 255, 610*, 611. (o)-dasaio : 254. fpafe ... mate)-de : 255. dedemeno : 269*. dedikuja : 278. dekisiwo : 264. dekuluwoko : 284*. demeote : 261*. dewero : 885. didakare : 278*. didumo : 279. dipa : 264. dipae : 264. dipisijewijo : 288*. dipisijo : 288*. dipiera : 975. dipteraporo : 288. diuja : 286. diujo : 285*, 286. diu)e : 399. diwija : 286. diwijojo : 285*. diwonusojo : 285*. doera : 294*. doero : 294*, 295. dopoia : 266*. doqeja : 294. dorikao : 292. dosimijo-(qe) : 279*. dosomo : 279*. dou)ejo : 294*. duma : 250*. dumate : 250*. durutomo : 1103*. duwoapi : 301*. dujo : 301*. dwojo : 301*. eesi : 322*. ekamapi : 393. ekaraewe : 380. efte : 392*. efcea : 311. ekedamo : 274. ekeija : 311. ekemede : 693. efceçe : 1098. ekera,wo : 619*. ekeroqono : 925, 1251' eftireo : 392. ekomeno : 831. 1309 Grec mycénien ekosowoko : 353*. ekoto : 330*. ekotorijo : 330*. emaa, : 373*, 374. eme : 326*. enaripoto : 57. en-(eesi) : 345. eneka : 347. eneka iqojo : 347. enera : 347*. enero : 347*. enesidaone : 351*. enewo-(peza) : 349*. enijausijo : 348*. enuwarijo : 352*. epi : 358. epidato : 254. epidedalo : 254. epyata : 390*. epikitonija : 1261*. epikorusijo : 358, 569. epikowo : 551. epiputa : 1234. epomijo : 1301, 1301*. eqesija : 361*. eqesijo : 361*. eçeia : 361*. e?o«e : 361*. era : 416. erapemena : 967. erauia : 331. eraiBO : 331. eree : 367*, 368. ereeu : 342. erepa : 338. erepate : 338. erepato : 338. erepairo : 338. erepatejo : 338. ereia : 367*. ereutere : 370. ereulero : 336*. ereuterose : 336*. ereulija : 318*. erifea : 338*. erikowo : 551. erinowo : 371*. erinowolo : 371*. erinu : 371*. eriwero : 371. eruminija : 343. erutara : 369. erutoro : 369. etedomo : 262, 351*. eieiBO- (kereweijo) : 381 , 540 * . eiiraujo : 612*, 619*, 823*, 824*. eiiiwe : 375*. efonyo : 380*. elowoko : 351*. eudewero : 272*. euftaro : 330. euketo-(qe) : 389. eumela : 699. euporowo : 916. ewudamo : 387*. eurupotoremojo : 876. earuqota : 387*. ewepesesomena : 363, 394, 1164. ewiripo : 386*. ijaie : 453*. ijawone : 475*. ijereja : 457*. i/ereu : 457*. yero : 457, 1203. ijerowoko : 457. (jo)-ijesi : 458*. ijeto(-qe) : 458*. i/ewe : 1153*. ijo : 1153*. ijoie : 321*. iju (?) : 1153*, 1207*. ifceia : 462. ipemedeja : 469. ipo/io : 467. ipopoqoi-(qe) : 467*, 1187*, 1188. igi/a : 468, 845. iqo : 467*. iqoeqe : 467*. isukuwodoto : 472*. ilarajo : 459*. ife/ao : 471*. ifotuesa : 379*, 471*. jaketere : 49*. jogi : 831*, 1121*. kadamija : 497*. kakarea : 1243*. kakejapi : 1244. fcafeeu : 1243*, 1244*. kakijo : 1244. fta/co : 1243*. kakodeta : 1243*. kama : 488*, 1245*, 1258*. kamaeu : 488*. kanako : 547*. kanapeu : 546*. kapasija : 500. kapalija : 500. kapinija : 494*. ftapo : 500. karaapi : 496*. karadoro : 1246*. karako : 181. karamalo : 539. kararewe : 576*, 1262*. karatera : 517. karawiko : 539*. karawiporo : 539*, 1189*. ftariseu : 1247*, 1248. fcarisyo : 1247*, 1248. karoqo : 1248*. karuke : 527. fca«aio : 763*. kasikono : 277, 310*, 503*. /caiatuo : 100*. ftaii : 523*. kedojo : 519. kekemena : 509, 536*, 552*, 606. kekemeno : 507*, 592. (meta)-kekumena:&QO, 1255, 1256. fceniga : 1254*. keniqelewe : 1254*. ftera : 216, 217. kerajapi : 518. kerameja : 516*. kerano-(qe) : 511*. keraso : 518*. fterea, : 1013. kereno : 217. keresijo-weke : 365. kerosija : 217. kesadara : 88, 503*. kesadoro : 503*. kesameno : 503*, 508*, 509. kesenuwija : 764. kesenuwo : 764. kira-(qe) : 744*. kirisewe : 1277*. ftiriia C^eted; : 583. fciriia (xqiorà) : 1277, 1277*. kiriiewijapi : 583. fciiyesi : 592, 592*. feifimena : 552*, 592, 1102*. kitimeno : 592, 592*. fciiifa : 592. ftiio : 1261. fcHona : 1261. fciione : 1261. /ciiopi : 1202*, 1261. kiuroi : 534. kiwo-(qe) : 537. kiivonade : 537. fcoino : 1082*. kokireja : 550*. komata : 561. komawe : 561. fcono : 1082*. kononipi : 493*. ftoreJe : 484*. koretere : 553*, 566*. koriaidana : 566*. korijadana : 566*. korijadono : 566*. korokuraijo : 520*. koroto : 545. korupi-(qe) : 569. koruto : 569. koioina : 592*. fcoiona : 592*. kotoneta : 592*. kotonewe : 592*. kotonooko : 393*, 592*. koœiroœoko : 551*. fcowa : 567. koweja : 567. ftotuo : 567, 604*. kukereu : 597*. kumino : 599*. ftunaja : 242*. kupariseja : 600. kuparisijo : 600. fcuparo : 600*. kuparowe : 600*. kuparo, : 600*. kupesero : 604. kapirijo : 601. kurasowoko : 1278. kixsupa : 768, 859*. kasutoroqa : 1064, 1133*. ftufeso : 603*. kuwanijo-(qe) : 593*. kuwano : 593*. kuwanowokoi : 593*. makala : 673*. makawo : 374, 673*, 807*. manasiweko : 703*. marapi : 662. maratuwo : 666. ma?e : 698. maiifto : 665*. matoropuro : 698. medeijo : 693. menijo : 696. meno : 695*. menoeja : 695*, 696. merelirija : 59*, 721*. mereuro : 59*, 152, 662, 721*. meridamale : 681*. meridumate : 681*. meriteu : 681*. meritijo : 681*. me«aia : 688*. me«a«o : 688*. metakekumena : 690, 1255, 1256. metakilita : 592, 690. metaçe pei : 690, 1075*. metawonewo : 676. meujo : 679*. meujoa, : 679*. meujoe : 679*. meujyo : 679*, 680, 704*. mewijoe : 679*. mezawo : 674*. mezo : 674*. mezoat : 674*. (eke-de)-mi : 704. mijaro : 700*. mikarijo : 701*. mira, : 1027*. m«a : 704*. mitowesa : 702. mogojo : 717. 10 Grec mycénien moriwo : 709*. moriwodo : 710, 710*. moroqa : 678*, 883. moroqoro : 709*. mujomeno : 728. mutiri : 725. muliriko : 725. mutona : 725. naputijo : 751*. naudomo : 262, 737. nausi-(kerewe) : 737. naïuijo : 734*, 737*. nedowota-(de) : 739*. neerawo : 745. nekiride : 741. netijanore : 745. neiw : 745*, 746*. 851, 889*. noeu : 756*. noperea, : 732, 841*. noperee : 732. noriwoko : 762. 0-//0- : 1305. odakewela : 776*. odakuweta : 776*. odaluwela : 776*. odatweta : 776*. odeqaOt : 1305*. oduruwe : 778. oAa : 121, 830. okomeneu : 831. okunawo : 1299*. omirijoi : 797. omopi : 784. ona : 803, 1303. onaseu : 803*. onaia : 803. onatere : 803. onaio : 803, 1303. onitijapi : 823. ono : 803, 803*, 804*, 1303. onuke : 805*. onukeja : 805*. opa : 363. opawoia : 23, 569, 1176. operano : 841*. opereta : 841*. opero : 841, 842. operosa : 841. (o)-operosi : 841. operole : 841. opeia : 841*. opi : 65, 358, 808*, 813*, 846. opia,ra : 65, 809. opidamijo : 274*. opikereminija : 512*, 809. opikorusija : 569, 809. opimene : 695*. opirajtere : 965*, 966. opiroqo : 628*, 809. opisijo : 845*. 1310 — opisuko : 1069. opiturajo : 809. opogo : 809, 812. oporomeno : 810. oqawoni : 807, 807*. orea, : 826. oromeno : 814. ofe : 834*. otinawo : 823*. otuœowei : 839*. oiwotveo : 819*. oudidosi : 835. oufci : 1259*. oukitemi : 835. ouge : 835, 1098. outemi : 835. oœiro : 783. ouiowe : 786, 839*. paito : 1172*. pajawone : 847. paftana : 1180, 1180*. paketere : 894*. pakelerija : 894*. pakijane : 1073*. pakolo (apetemene) : 1173*. pakowe : 1074*. pakurOi : 866*. pamako : 1177*. panaki : 1187. parajo : 745*, 851, 851*. parato : 1174*. parawajo : 840*, 857*, 858. paro : 856*, 857. posa : 859*. pasaro : 860, 1285, 1285*. pasi {= Tidvai) : 859*. pasi [= qpâai) : 1194*. palaja : 854. pâte {= ndvrsç) : 859*. pale (= tioc'^q) : 863*. powea : 1277. pawea, : 1179*. pawepi : 1202*. pedewesa : 380, 933. pedijewe : 867*. pedira : 867. pediro : 867, 975. pediroi : 867. pei : 1075*, 1076, 1203. pekeu : 1036*. pekiliroi : 872. pema : 1035. pemo : 1035. pepitemenojo : 868*. peraakoraijo : 885. père : 1189. perekuta : 937. pereuronade : 915*. pereuronijo : 915*. perewote : 1212. pereS2 : 874*. pertfte : 877. perimede : 886. périr awo : 886. periroqo : 628*, 886. perilowo : 886. perusinuwo : 889*. petaro : 891*. peierewa : 946*. piajra : 1203. pyera, : 1203. pikereu : 901. pirameno : 1205*, 1206. pirijameja : 937. pirijao : 1213. piri/'e : 938*. pirijete : 938*. pirijetere : 938*. piritawo : 196. pirokate : 1205. pironeta : 745. piropatara : 864*, 1204*, 1205. piroweko : 364*, 1205. pirowona : 785. pitiro,wesa : 949*. piweridi : 899. piwerisi : 899. podako-(qe) : 104. pode : 932*. pofea : 872, 1187. pokironuka : 923*. pokironuke : 805*. pokiroqo : 812, 923*. pome : 924. pomene : 924. pomeno : 924. pominijo : 924. ponifce : 1219, 1219*. ponikea : 1217. ponikija : 1218, 1220. ponikijo : 1218*, 1219. ponikipi : 1219, 1219*. ponoqata : 859. popi : 932*. poqewija : 1182*, 1187*, 1188. poriwa : 925*. poriwo : 925*. poro : 961. poro, duel : 961. porodumate : 250*. porokoretere : 553*, 939. porokowo : 1255*. (jo-)poroteke : 1116*. porouteu : 918*. porowito : 919*. porapode-(qe) : 961*. poru-(qola) : 927*. posedao : 930*. posedaone : 374, 930*. posedaono : 930*. posi : 932. posidaeja : 930*. posidaijeusi : 930*. posidaijo : 930*, 931. posidaijode : 930*. posoperei : 841*. pofeu : 928. potinija : 932. potinija asiwya : 932. potinijaweijo : 932. poiinijawejo : 932. polinijawijo : 932. poiipi : 928*, 1202*. potoremata : 876. potorijo : 926*. pfeno : 947. plerewa : 946*. pukawo : 481*, 956*. pukosoekee : 956. pukowo : 551. purafto : 1231*. purauloro : 145, 956*. puia : 1234. puiarija : 1234, 1234*. pu«e : 1234. puu)a : 960. puwino : 960. puioo : 960. pujteqiri : 1192, 1193. pu,ra,akereu : 1232. pu,ra,akirijo : 1232. pu^rudaro : 1215*. pujiere : 1234. qaraioro : 1031*, 1032. qasireu : 166*. qasirewija : 166*. [gasijreuiyoie : 166*. -ge : 1098. qejameno : 1121. qeqinomeno : 285*, 904. qeqinoto : 285*. qeradirijo : 1114. qerana : 431*. qereqotao : 1114. qerewao : 1196*. geiea : 1121. geiea, : 1121. geiejo : 1121, 1196. gefeo : 1121. geiya : 900*. gefo : 900*. qeioropopi : 932*, 1109. qetorowe : 839*, 1109. qirijalo : 938. gi«ipee : 766, 766*. goo : 190*. qoqotao : 190*. qoukara : 496*. qoukoro : 189. qouqota : 186*, 190*. raeja : 609*, 610. rakedano : 615. rakedanore : 615. rapitira, : 967. 1311 Indien rapte : 967*. rapière : 967. raplerija : 967. raqitira, : 967*. raurata : 623. rawakesijo : 619*. rawaketa : 619*. rawijaja : 626*. rawodoko : 619*. rekeeloroterijo : 634. reketoroferijo : 634, 1059*. repoto : 631. reqomeno : 628*. reukonuka : 632*. reukoroopu^u : 632*, 843. reu)0 : 635. retuopi : 635, 1202*. rewolerejo : 647*. rewotorokowo : 647, 647*, 1255*. ri/o : 975. rineja : 641*. rmo : 641*. rita : 643. roifco : 974, 976*. sasama : 999*. saurijo : 990*, 991. seremokaraapi : 496*. seremokaraore : 496*, 994. serino : 995*. sia,ro : 1000*. sima : 1005. simHeu : 1028. simo : 1005. silo : 1007. »iJo potinija : 932, 1007. sitokowo : 1007, 1255*. suçoia : 1072. suqotao : 186*. surase : 1069*. surate : 1069*. iamijeu : 1090. tanawa : 1091*. tanawo : 1091*. tapaeote : 1095*. tarakewilja] : 1130*. iaramata : 420. taramika : 420. laranu : 439. tarasija : 1089. «aiaro : 1091. taiere : 471, 1044*. iatomo : 1043. tauro : 1097. teija : 429*. «efce : 1116*. tekotoape : 1100. tekotone : 1100. temeno : 1104. Jemi : 427*. lemidwe : 1107. lemidwela : 1107. temidweie : 1107. lemiJya : 427*, 428*. temilijo : 427*, 428*. temiweie : 1107. ieo : 430. teodora-(qe) : 429*. ieçaja : 434. !erau)o : 1102*. fereja : 1102*. terejae : 1102*. terejawo : 1102*. tereta : 1102*. telukowoa : 1111. leutarakoro : 1110*. timitija : 427*. «imito : 427*. tirijowe : 839*. tiriowee : 1131. tiripo : 932*. 1131. Uripodiko : 932*. «iriseroe : 417, 417*, 1131. lirisi : 1131. /oe : 770*. toi-(qe) : 770*. tokodomo : 262, 1099. iokosota : 1124*. tokosowoko : 364*, 366, 1124*. tomako : 104. «orne : 450, 770*. «omi/ca : 706*, 1129. tono : 442*, 443. topeza : 706*, 1128*, 1129. toqide : 1132*. ioqidewesa, 1132*. torake : 450. ioronowoko : 442*. loroqejomeno : 1133, 1133*. Jorogo : 1133*. toâo : 859*, 1127. tosode : 1127. loto : 841. Joto u)eio : 841. touka : 1111*. tukale-(qe) : 444*. tumako : 104. Juro, : 1146*, 1147. luruplerija : 1065*, 1067*. {uwea : 448*. iuuieia : 448*. udo: 1152. udonooi : 1153. udoro : 1152, 1152*. upo : 1160. urajo : 1155. ureu : 1155. (o)-urulo : 376. wanaka : 84. wanakate : 84. wanakatero : 84*. wanasewija : 84*. wanasewijo : 84*. wanasoi : 84*. waniko : 108. wao : 95. warapisiro : 967*. warawila : 966. ujoio : 129*. u)aJu : 129*. weareja : 1150. wearepe : 57. iveotna : 350. wea^noi : 308. weatreja : 1150. weeivija : 1161*. wejarepe : 388*. wejekeot : 355, 388. wejewe : 1153*. wekata : 365. u)efcou)«fcaie[ : 365*. we-peza : 353. wereneja : 108. weteiwetei : 382*, 412. meio : 382*, 841. weweea : 324*, 325. wewesijeja : 324, 324*. (o)-wide : 455. widowoijo : 176. wipinoo : 469, 756*. wirinejo : 975. wirineo : 975. wirinewe : 975. wirinijo : 975. wirino : 975. uiirjza : 973*. witimijo : 470. wodijeja : 977. wodijo : 977. wodowe : 976*. woikode : 781. wojo : 831*. U)ofca : 468, 845. (tokoso)-woko : 364*. wonasi : 785. wonewe : 785. wonoqoso : 764*, 812. œorawesa : 836*. worokijonejo : 816*. worokojo : 974. woroneja : 108. u>ofufco[ ] : 828. wowija : 825*. woivo : 825*. tuoze : 365*. zawete : 1115*. zawelera : 1115*. zepu,ro : 399*. zesomeno : 399*. zeukesi : 398. zeukeusi : 398. zowijo : 403*. zoujo : 403*. [?pe]puiiemeno : 1234. Indien Ordre alphabétique : a, â, i, f, u, û, r, f. /■ ?. e. «'i o, au, rfi, /c, fcA, ?, ffft, rt, c, cA, /, /ft, râ, /, JA, ç/, dh, n, f, fft, d, dft, n, p, pA, 6, 6A, m, î?, r, /, u, Ji, #, s, A. àrhsa- : 1301*. arfiAû- : 17, 80, 145, 860. akkâ- : 48. aktù- : 52*. dfcsa- : 94*. ak^ala- : 591. a-k§àra- : 1199*. dfc?i- : 813. dte" : 813. àksita- : 1201*. afcsridA : 813. àgamam, aor. : 158. àgâl : 158, 1196. agnt- : 957*. agrâdvan- : 312*. drtfeas- : 10*, 11*. afikurd- : 11. atikuéà- : 11*. drtffa- : 282. dfigiras- : 8*. acchailslt : 1080. a/d- : 37. d/aii : 15*, 18. àjanata : 224. a/rf- : 37. ajirà- : 10. àjigar : 310. âjnâia- : 2. d/ma- : 773*. d/ra- : 15, 15*. âftcati : 11*. ana- (pk.) : 1*. à-tan : 1092*. a/aii : 1092*. atàfis-ï-t : 1092*. alârpsïl, aor. : 1108*. dii : 382. atireka-, m. : 629. à-tfp-al, aor. radical thém. : 1108*. dlka- : 125, 269. dm" : 313. àdana-, n. : 312*. àdaréam, aor. : 1015. d-dât : 281. ddiia : 280*. adiks: : 257*. àdihan, 3' pi. impt. : 437*. àdrian : 265. addAi : 312*. àdmi : 313. àdhara- : 27*. ddftdi : 436*, 1117*. adhâsïl : 436*. Indien ddhita : 1117*. àdhfsla- : 132*. ddhvanït : 423. a(n)- : 1*. -ana- : 838*. anàslhaka- : 832*. dniti : 86*, 93*, 746. dnila- : 86*. anisfa- : 91. aniÀi : 1052. dnu : 86*, 98. anudrd- : 2, 1153. anaiksam : 754. anMr : 345. dntara- : 345. dnJi : 92*. àndhas- : 90. dnna- : 1152. anyd- : 64. anydtra : 64. dpa : 98. àpa-citi-, f. : 1121*. apa-cchid- : 1082. âpatga- : 691. dpa-pad- : 895*. apaptat, aor. : 892*. apâm : 905. àpâma : 905. dpi : 358. àpiprala : 902*. dpi-vrnoU : 95. âpi-hita : 1117*. apfiir- : 742. dpnas-, n. : 146*, 800*. aprât : 902*. aprâ» : 902*. apvd- : 415. àpsu- : 1295. dftftarai : 307. abhi : 80*. abhlknûgate : 920*. abhi-dâsaii : 275*. abhi-sfanà- : 1052. dôAûf : 1235. aftftrd-, n. : 148, 748*, 796* dbhri- : 147*. -am : 16. dma- : 704. dma-, m. : 799*. dmatra-, n. : 72*. dmaman, impf. : 686*. amdlga- : 691. amârksît : 799*. dmïii : 798*, 799. dmïuâ-, f. : 91, 799. amrksal : 799*. amfksala : 799*. am^ia- : 198. amnâsisah : 703*. dm6u-, n. : 796*. àmbhas-, n. : 796*. -dj/afi : 838*. dgas- : 1244*. — 1312 aratni- : 1300*. dri- : 372. an- : 372. ari-gùrtâ- : 108*. aricaf : 629. arildr- : 368. aritra- : 368. artsiufd- : 108*. drjuna- : 105*. drnas- : 374*. arpâgaii : 114*. dréas-, n. : 339*. drsaii : 116. drhali : 67. alalâ-bhdvant- : 53. alipsala, aor. moyen, 3= pi. : 642*. ali- {m. 1.) : 106. avatd- : 85*. dvadhit, aor. : 1298*. ava-vrdéca-, m. : 966. duûs- : 348. dvâksam : 394. dui- ': 786*. àvidat : 455. dvidam, aor. : 317. àvoeam : 362. duj/a- : 786*. avgaga- : 786*. d^an- : 45. aédni- : 45. a^amaf : 490. a^arfi : 516. aénàti : 48*, 52, 52*. âéman- : 48. aémara- : 48. aira-, n. : 249*. déravam, aor. : 541*. diri- : 45, 790. déra- : 249*. àérol, aor. 3» sg. : 541*. déva- : 468*. déval, aor. : 596*. ajM : 790*. asUu : 790*. asaral, aor. : 825*. dsi : 323. dsita- : 123. dsj-fe : 129*, 308. dsfpat : 375. asdu : 329*. astarïs : 1060. dâii : 323, 1235. d-slrta- : 1062. asiosla : 1054. dslhâm : 471*. d«i/ii- : 67*, 832*. aslhnàh, gén. : 67*, 129*, 832*, 833*. asndh, gén. : 308. asmad- : 412*. asmadtga- : 412*. asmdn : 412*. dsmi : 323. d«mm : 412*. a-svapnd- : 1160. dAflia- : 750. aftdm : 14, 311*. ahât, aor. : 536*, 1239*. dhi- : 392, 842*. d- : 770. dkuvate : 551*. d^ram- : 770. dgas- : 13*. âfâ (hindi) : 59. m- : 752*. âi<, t. : 752*. âtmdn- : 134*. â-da- : 280*. d-dâ- : 1258. ânârfiéa : 346*. ànana-, n. : 97, 937*. *âna«- : 97, 937*. âpad- : 895*. dpah, pi. : 1153*. dp/- : 415*. dmd- : 1302. âmdd- : 313. âmlksâ- : 677. dgam : 322. di/u- : 37*, 43. dguni, loc. : 43. dgus- : 43. dria, aor. : 824*. âvika-, n. : 1297*. âvih : 42, 786. déislha- : 1300. diïi/ân : 1300. déîHa- : 517*. âélvisà- : 1300. diû- : 1300. ds : 322*. dsa- : 122*. dsate : 411*. dsad- : 775. dsam : 322*, 323. dste : 411*. âhands- : 384*. d-Auii- : 1256. icchàti : 464*, 466*. indii : 36. indu-, m. : 780*. inddhé : 33*. <6/ia- : 338. i-mds : 322. igarti : 453. irajgdti : 817*. irasgd- : 106. fs- : 34*, 466*. isdn-i : 452. isai}gdU : 452. ijird- : 458. isiréria mdnasâ, instrumen- tai : 458. iju- : 466. Ifuhasla- : 467. isld- : 466*. isnMi : 452, 458, 464*, 783*. ismd- : 464*. isgati : 452, 458, 783*, 786, 787. ihd : 459*. ihi : 322. «fcjafe : 349, 808, 813, 942. î4é : 32. isd, t. : 778*. thate : 150, 474. aktdh : 2*. ùksant- : 141. uksdmâria- : 141. ûf- : 1149. uid : 418. uitamà- : 1163. ûKara- : 1162*, 1163. ûUa-, m. : 1153. ùd- : 835*, 1149. udakd-, n. : 1153. udàn(-i), locatif : 1153. udangàli : 1153. udaplutd- : 919. uddra-, n. : 1151*, 1162*. udiW- : 138, 1152. udgûrna- : 163. ud-n-ds, génitif : 1153. udgdte : 1152. ud-godhali : 1162. udrd- : 1153. ùdrikla- : 629. u-n-dd-mi : 1153*. unàpti : 1163*. u-n-d-ànti, 3= pi. : 1153*. lipa : 1160. upabdd- : 358. upamà- : 1157*. ùpara- : 1157*. updri : 1157*. updrijûpa : 1149. upahadana-, n. : 1250. upddu- : 304*. upddûiga- : 304*. u6dAd- : 1163*. ufcftdu : 81*. ubhndti : 1163*. umbhdti : 1163*. lirajia- : 108. uni- : 388. urvàrâ- : 113*. uiuZi- : 794, 1154*. ûlûka-, m. : 794, 1154*. usah-kala-, n. : 408*. xiéalt, f. : 331. aédnl- : 331. usâ-kala- : 408*, 483, 485. usds, n. f. : 395. ustd- : 390. uârd- : 142*, 395. 1313 — Indien ûdhar, gén. ûdhnali : 836. ûnà- : 386. ûrjd-, t. : 816. ûrnamradas- : 179*. ûriTiavdbhi- et -vàbhi- : 1164. ûrnâ- : 637*. ûrdhvà- : 819. rfcsa- : 110*. rghâydli : 830*. rccftdii : 377*. riipyà- : 31, 104*. rfrà- : 104*. ;-n/aJi : 817*. rnôti : 824. rid- : 824*. f^lam âmlt : 798*. rtû- : 102. rsabhà- : 116, 323. fsud- : 826*, 827*. éka- : 786*. ekatara- : 382. é/aii : 29*, 30, 30*, 31, 37. éii : 322. édha- : 33*. édhate : 378. ^nas- : 35*. éma-, m. : 784. éman-, n. : 784. ^mi : 322. erakâ- : 38. eDdm : 317*. ésaii : 458. ési : 322. (5/as- : 141, 141*. ôsati : 390. ôha- : 389*. <5Aafe : 389*. kakûbh-, t. : 601*. kdkhati : 507. fcdfa- : 603. kafukaphala- : 501*. ftaîiia- : 46. karilhà- : 46. fcaiard- : 921*. ftdJi : 921*. kadana- : 511. kantna- : 480. kantnâm, gén. pi. : 480. feanda- : 562. fcanyit- : 480. kapall-, t. : 494. kapand-, t. : 490*. kapl- : 522*. fcdm : 507*. karkata-, m. : 499. karkara- : 498*. kardama- : 497*. karpdsa-, m. : 500. karbard- : 519. ftdr-/ii : 1259*. kalaûka-, m. : 512. kalàma- : 484. kàlagati : 513*. kalàéa-, m. : 598*. fca/ifcâ- : 487. fca/i/a- : 487. kaly-dna- : 487. ftau/- : 551*, 553. fcdft : 922. kasllra- : 504. kasiûrl- : 504*. kâsmin : 412*. fedsya : 1121*. kâncand-, n. : 547*. Mîid- : 513*. kSrù- : 527*, 1223*. ftifci- : 535. kikidîvi-, m. : 535. kukkulà- : 554. kukkubha- : 573*. teni- : 599. kufikuma- : 586. fcunçfd- : 599. kutsàyati : 595. feu6/d- : 601*. kubhrd- : 601*. kumbhd- : 599. kùslha-, m. : 571*. kuhara- : 522. M : 1143. ftdpa-, m. : 600*. kûrdaii : 565*. kûrmà- : 540*. kfkara- : 581*. ft^d/îii- : 551*. fcfnJdii : 510*. krp- : 1084. kfpâna-, m. : 590. /fcfmi- : 342. kekara- : 479*. kévala- : 479*. /césâm : 1123*. kôka- : 506. ftofciid- : 506, 554. kokûyate : 605*. kâuti : 605*. knûgate : 920*. kmàrati : 546. ftrdiu-, m. : 579*. krdmale : 489. kramela- : 489. kravls-, n. : 580*. ferîndii : 938. fcrïM- : 938. ftrûrd- : 580*, 588*. krôéali : 580. klomdn-, m. : 915. ksanôti : 591. teaird-, n. : 590*. ksâp- : 547. ksdm- V. ksdh. ksdmga- : 1259*. ksag- : 1201*. ksàyati : 590*, 591. fcsayd- : 1201*. ksara- : 1199*. ftsdraii : 1199*. ksàyati : 766. ksârd- : 766. fcsdft, gén. /mdh : 1259. ksi- : 1201* ksindii : 813, 1201*. teindJi, 3« sg., 1" pi. ksinumàh : 1201*. ftsï7dft : 1201*. ksiti-, t. : 1201*. A:«iH- : 592*. ksi-dhl, impér. : 1201*. kstvaii : 1000*. ftsurd- : 769*. kse- : 1201*. kséti : 592*. te«ra- : 592*. kses-thâh, 2= sg., kses-fa, 3« sg. : 1201*. ksîJuM- : 769*. ksnôtra-, n. : 769*. ksnduti : 769*. ksy-dnti, pi. : 592*. ksvédali : 1291*. khdnjati : 1008*. fc/iûdffd- : 1180*. ftftdra- : 502. khallna-, n. : 1243. gangûyati : 231*. gdcchati : 158. gahjana- : 205. -gala- : 158. flrdii- : 156, 158. gddhya- : 6*. Gandharvd- : 515. gdmati : 1196. grdya- : 177. grdrft/ia- : 19, 195, 261*. ffaZaii : 163*, 182. gàvate : 231. gavlnt : 188*. gàvya- : 191*. gdtra-, n. : 174*. grrfm, ace. : 190*, 191*. giirdJi : 175*. giri- : 185*, 207*, 258*. girikà- : 207*. giri-sravâ-, t. : 971*. giïrnd- : 175*. gùnjaii : 231*. gurû- : 166. -gûrna- : 163. Srrnrfii : 216. gr^Tid-, m. : 1271. gopd-, m. : 924*. gdah : 191*. gnd- : 243. fiirdsaJe : 237. grastar- : 212. ffrâhd- : 234. grl- : 196. grlvd : 264*. grî-smà- : 196. 3/dù- : 228*. -^wa- : 329. gha : 213, 316. ghand- : 384*. gharmd-, m. : 432. ghâsé-ajra- : 14*. j/i/-irio?i : 432. ghrâi}a-, n. : 834. ca : 1098*. cakrd-, m., n. : 597*. câksale : 1100. cdksana-, n. : IIÔO. cdftsuZi : 1100. cd-ks-us-, ptcp. pft. : 1100. cancala- : 529*. caWra/i, ace. : 1109*. catur-aéra- : 45. caturthd- : 1109*. caitirju : 1109*. caivdrah, nom. : 1109*. candrà- : 491*. cdyaîe : 1121*. càrali : 878, 878*, 1115*. cdrale : 878. caramà- : 851, 1114. carkarti : 498*. cdrman- : 510*. cdrvali : 959. cdsie : 1100. caskdnda, parf. : 1010*. crfffaii:1115*, 1121*, 1123*. câ!/ti- : 1123*. côra-, m. : 1115*. cârdyati : 878. cit : 1121*. -cid : 535. cid : 674*. cinute : 1121. cinoti, «observer» : 1121. cinôli, « entasser » : 923*. cùmbati : 600. cûrna, n. : 959. cûsati : 600. cydvate : 997*. cyâvdyale : 997*. ci/utd- : 997*. cyautnd- : 1085*. cftâ-«a-, adj. vbl. : 1080. châydgali, causatif : 1080. châyd-, t. : 1017*. chi-td-, adj. vbl. : 1080. chitsi, aoriste moyen : 1082. chid-gd-le, pass. : 1082. Indien 1314 chidrà- : 1082. chi-n-âd-mi, 3» pers. pi. chi-n-d-ànii : 1082. eheda-, m. : 1082. chydti (avec anu-, ava-, vi-, etc.) : 1080. jagdma, parf. : 158. fagàra, pf. : 175*. jagh- : 575. jaghàna- : 575. jaghdna : 426*. jaghnant- : 426*. jaghnùh, pf. 3» pi. : 426*. jànghâ-, t. : 575. jajdna : 224. /a/flaù : 225. janjabhgàle : 232*. jàna-, m. : 224. /dnaJi : 224. jànale : 224. /dnai- : 222, 224. jànitar- : 224. fanilàr- : 224. jànilrî, t. : 224. l'dmbha- : 232*. jambhdyati : 232*. jambhisat, aor. sbj. : 232*. /dj/afi : 175. /dra/i : 218. /draie : 216. jâranl- : 218. jaràs- : 216*. jarimàn- : 220*. jarjara- : 216*. iàrbhurïti : 930*, 1228*. /dsa/e : 992. /dsyait : 992. /dftôJi : 536*, 1239*. fâgdra : 310. jâlà- : 224. jâli- : 224. jdtya- : 223*. /dnu : 233, 244, 294*. jânunï : 233. fdmàtar- : 209, 209*. jâml- : 209. /ard- : 209, 209*. jârisuh : 220*. jâsayati : 992. //ffâti : 158. iigrtdm : 310. jighrati : 834. /jAmd- : 295*. fïna- : 158. /inrfii : 175, 176*. f(i)gd-, « prédominance » : 175, 396. j(i)gd-, « corde de l'arc » : 176*. jtrgaii : 218. jtvali : 177. l'u^dte : 218. ju-hô-mi : 1256. /■drj/aii : 218. jôguve : 183, 231. josàgale : 218. jiiâlà- : 225. (pra-)inu- : 233. jneydh : 225. /t/d- : 396*. Wfesafi : 1100*, 1112*. tdksan-, m. : 1100*, 1112*. taksnt: 1100*. «aid-, m. : 1096*. laid- : 1092*. taldna : 1092*. MH : 1127*. tàti- : 1092*. ta-tn-e : 1092*. idd, n. : 770*. tdnas-, n. : 133, 1092*. tanù- : 1091*. tanuté, actif «and/i : 1092. tdnyali : 1052*. tamâla- : 661*. tamâla-paiira-, n. : 661*. fdrafi : 742, 1107*. «araW- : 1132. Idruna- : 1106*. tarku- : 134*, 135, 1094. tàrfdti : 1094. «arpoJi : 1108*. tdrman- : 1107*. iarsdyati : 1108*. idr-Ai : 1259*. tavds- : 1097. tdvas-vant- : 1085*. «aurf/i : 1085*. faDfti : 984*, 1085*, 1097. tasthimd, pi. : 471*. tasthdu : 471*. tâna-, m. : 1093. tdni, n. pi. : 770*. iâyû- : 1116. idrd- : 1126*. Idrah, nom. pi. : 1106. tâla-, m. : 1114. tdvat : 1112*, 1115. td-vant- : 1112*. f<, gén. -oy : 880*. 6u : 200*. bufn : 1238*. busanim, aor. 6usay : 1235. brem : 1179. 6rin/ : 820. Arménien 1324 gafn : 108. gari, gén. garwog : 583*. garun : 308. gelum : 321. gelumn : 321*. gelmn : 637*. getin : 836. gerem : 23, 119*. 323*, 387. gër : 1267. gini : 785. gièer : 378*. gitem : 780. SfiiwJ : 464*. goianam : 62*. jrorc : 366. dalar : 421. dafcu, gén. pi. dakuac' : 434*. damban : 423. dambaran : 423. dëz : 1099*. dizanem : 437, 1099*. di-fc*, pi. : 430. dustr : 445, 1154. durgn, gén. drgan : 1136. dur-k', pi., gén. dr-ac' : 447*. e-ber, aor. : 307. e-S'if, aor. : 455. e-d, aor. : 1117*. elanem, aor. «/i : 333, 337*. e-lik', aor. : 629. e-ker, aor. : 175*. e-kul, aop. : 260. elbagr : 1226*. eteuiin : 332. eiêgn : 334*. e : 267. uranam : 101, 112. â'ogay : 997*. for-k' : 1109*. psak : 78*. jef-num, aor. -ag : 432. /er : 432. ferm : 432. fngun-k', pi. : 978. sami-k', pi. : 488*. «ay/ : 989*. se# : 514. ser : 566, 568. serem : 566. »in, gén. snog : 514*. sirf, instr. srl-iw : 498*. siuin : 537. skesur : 330*. skesr-agr : 330*. soîf/ : 552. sor : 594. suin : 1001. sung, sunk : 1040. sut : 1288. stanam : 471*. sielcanem, aor. siefci : 1051. sirfn, pi. steiun-k' : 1049*, 1051. rfer/ : 1047*. stëp, gén. stip-og, instr. -ou et -au; : 1047*. slin, gén. sfean : 1055. stipem : 1047*. «Wnjjr : 1071. sp'if : 1036. «pVem : 1036. vat'sun : 353. vandem : 3*. uard : 977. ver : 1157*. uec' : 353*. -vor : 1191. J- : 302*. ial : 208*. tamkanam : 274*. tamufc : 274*. taggr : 208*, 246. «an, gén. : 305. tafex : 1094*. i-gët : 302*. tesanem, aor. tei : 269. iei« : 275. tewem : 275. Hfc : 281*. iun, gén. {an : 305. tur : 281. «rc'aft : 297. c'elum : 606. c'in : 461. c"uZ, gén. c'ia : 1023*. p'amp'uét : 880*. p'aj/J : 128. p'agl-akn : 128. p'aglem : 128. p'agcaln : 1039*. p'arai : 1036. p'09i", gén. p'uf'oi^ : 1037* p'orf : 870*. p'fngam : 946*. p'rné'em : 946*. p'rp'ur : 148, 930*. fc'afcor : 482. k'amem : 525*. fc'ez : 1068*. k'uk' : 605*. fc'un : 1160. k'erem : 510*. Phrygien aS-Seger : 1191. aô-daxer: 1117*. /Sexoj : 172*. ftonoft : 243. ôaôiTi, dat. : 1113. ôaxagfev) : 1117*. edaes : 307. ert-rerix/ievoç : 382. rôavfiava : 1259. rdeôwi' : 1271. ios : 831*. xa>co(v)v : 482*. lawagtaei : 620. Manegordum : 1271. Mâvtjç : 664. wanaktei : 84*. f^Axta (glose) : 1264. Çe/ieAojç : 1259, 1259* ^evfiav : 1256. Albanais âdërr(e) : 802*. agume : 137*. aft : 806. ajron : 137*. amë 1 « lit d'un fleuve » : 70*. amë 2 « odeur désagréa- ble » : 777*. bathë, -a, t. : 1173, 1180*. arrë, -a, t. : 118*. bâr : 1179. 6arrê : 1188*. bie : 1191. brime, -a, t. : 1179. bimë : 1235. dal, aor. dol(l)a : 421. darkë : 294. dhandër : 209. dhëndêr : 209. dft/es : 1250. dirs« : 456*. dhjamë : 274*. doré : 305*. dritë : 265. driJA : 583*. elb-i, m. : 67*. eZp, elb : 67*. éme/i : 804. emër : 804. ëndërr(e) : 802*. en« : 136*. epèrCiV : 357. hut : 382*. ff/aH« : 795. gjerp : 978*. ^/umê : 1160. helq : 340. herdhe, t. et m. : 831. hije : 1017*. hurdhë: 1021*. inf : 136*. ftep : 564*. kjell : 878. ftan/ : 538*. klanj : 538*. /apê : 632. lig : 645*. Hap : 620*. marr : 667. mbi- : 80*. mfciedft : 626. mbush : 202. m/aH« : 682. mos : 692*. moiêr, -fra : 699. mund : 664*. mushk : 720*. nêfcon/ : 772*. ngl'omë : 225*. /iu»e : 760. pele : 961. pêr : 886*. pî- : 905. pishë : 908. p/efc : 890*. rrah : 829. «Ai : 1164*. shlek, shtegu : 1049* shtgp : 1129*. «iw/ei : 1116. sfell : 878. ifteHè- : 552. t/err : 134*. ishalë : 1013*. ««A- : 276. varg : 831. uêHa : 191*. vine : 785. vil : 383*. « niyrien » Aplo : 791*. Bov-ôoQylç : 1147. Isaurus : 85*. Ludrum : 651. Mag-aplinus : 791*. Mandurium, -ia ; 664. Metapa : 690. Metaurus : 85*. Metu-barbis : 185. iV^ffToç : 739*. Peucetii : 893*. Pisouruj : 85*. sibgna (glose) : 1001. SxeQÔiXaîôaç : 613. Tribulium : 1233. Fe«-c/eues : 541*. Messapien argorian : 105*. argora-pandes : 105*. /SeA-âoï- (glose) : 194*. Sgevréacov (Brundisium) 194*. damalura : 273. 11 Italique — 1326 grahis : 234*. graias : 234*. gunakhai : 243. Laidius (lat.) : 613. Ledrus (lat.) : 613. logetibas, dat. pi. : 612. vastei, dat. : 130. Italictue OsguE aisusis : 458. aserum : 325. auli : 137. cadeis : 523*. deicum : 257*. didest : 280*. dolom, ace. : 292*. ee- : 353. -en : 345*. e-tanto : 329*. felhùss, ace. pi. : 1099*. heresl : 1241. hùrz, ace. hùrtùm : 1271. Ivvels L'^vfrels : 337. maccus (lat.) : 660*. meddiss : 675*. ner-, gén. pi. ner-um : 88*. nertra-k : 347*. patir : 865. pru- : 939. tadait : 361*. ravQO/i (ace. sing.) : 1097. tiurri : 1147. ioulo : 1111. trllbùm : 1105*. uruvù : 826. Ombrien alfu : 67*. anter- : 345. curnaco : 570*. 66- : 353. -en : 345*. erietu : 372*. erus : 458. et : 382. farsio : 1196*. feliuf : 435. grabouie (voc.) : 234*. heri : 1241. heriest : 1275. kalefuf (buf) : 525. kabru : 495*. kafetu, impér. : 485. kumiaf, ace. pi. f. : 215, 215*. mefs : 675*. nerlru : 347*. ocar, gén. ocrer : 790. onse = in unero : 1301*. paca : 860*. pacer : 860*. pefum : 867*. petur- : 1141. pir, ace. : 957*. promon : 941. pru- : 939. pure, abl. : 957*. saluuom : 795. scapla, ace. sing. : 1011*. sent : 322. si : 1161*. sif feliuf : 435. sistu : 314*. skalçeta : 598*. terkantur : 265. termnom-e : 1107*. toru, ace. pi. : 1097. iremnu : 1105*. tuplak : 286. lursilu : 1132. turuf : 1097. uinu : 785. ukar : 790. une, ablatif : 1153. uru : 267. utur : 1153. vitluf, ace. pi. : 383. Autres parlers italiques aisis, pél. : 458. didet, vest. : 280*. ego, vén. : 311*. ekvon, vén., ace. : 468*. loferla, fal. : 337. losna, prén. : 652*. loufir, pél. : 337. louderai, vén. : 337. nebrundinës, lanuv. : 748* nefrônës, prén. : 748*. porod, prén. : 929*. termonios, vén. : 1107* teula, vén. : 1111. Latin ab : 97*, 98. abacus : 4. abauus : 856. Abella : 694*. abies : 332. abnuo : 748. aboleo : 793*. abolla : 4. abs : 152*, 846. ab-undare : 1212. abyssas : 201*. acanus : 44. Acca (Lareniia) : 48. accipiter : 948*, 1300. accusatiuus : 41. acer : 44, 45, 48*. acer, -ris « érable » : 46* acer eampestre : 227*. achaemenis : 149. Achilleos : 150*. Achiui : 149. acisculus : 43, 94. aconitum : 489. acorum : 147*. acredula : 794. acle : 52. adus : 1046*. acupedius : 868*, 1300. acus : 50, 151, 162*. adagio : 94. adagium : 413. adarca : 18*. ador : 27*, 28. adtanus : 136. aedes : 33*, 293. aedi/is : 12*. aemidus : 780*. aes : 1244*. aes cgprium : 601. aesculus : 29*, 125. aestas : 33*. ae«ius : 33*. aefas : 43. aeternus : 43. aeuum : 42*, 43. aeuus : 43. affluere : 1212. agaricum : 8. agasyllis : 8. ajiea : 16. ajer : 15*. ageralon : 10*. agilis : 10. agrina : 94*. a^na : 151. agrnus : 77. ago : 15*, 17, 17*, 18. agolum : 10. agonia : 17*. agrestis, non paslus : 186. agricola : 878. ûio : 94, 413. a/a : 94*. Albis : 67*. albugo : 104*. A/6u/a : 67*. a/6u« : 67*. alce : 62*. aZcedo : 63. alces : 62*. aleator : 572*. a/^eo : 55*. at^uj : 55*. alica : 61*. alicula : 63. aZiud : 64. ajium : 63. alius : 64. alo : 84, 410*, 566, 739, 1114. alueus : 1161. alumnus : 675*. û/uia : 1067*. aluas : 140*. ama : 72*. amandula : 79. amanuensis : 1254. amaracum, -us : 70*. amarulla : 668*. amarus : 1302. amôi- : 80*. amôo : 81*. am6u/o : 53*, 333, 337*. amidula : 79. amilum : 79*. amma : 76*. ammoniacum : 692*. amomum : 81*. amphora : 81. ampulla : 81, 636*. amurca : 75. amggdala : 79. amgndala : 79. an : 82. anagallis : 6*. anas, anatis, gén. pi. ana- ffijum : 753. anciHa : 878. ancora : 11. anculus : 878. ancus, -a, -um : 11*. andrachne : 86. angaria : 8. angario, -as : 8. angarius : 8. angarizo : 8. angélus : 8*. angina : 17. angistrum : 11*. 1327 — Latin ango : 11*, 17. anguilla : 311, 464. anguia : 311, 464, 842*. animus : 86. anna : 91*. annuo : 748. ansa : 413*. ante : 92*. antemna : 93*. anlrum : 93*. anu« : 91*. aper : 118*, 495*. apex : 518. aphrodisias : 147*. apialum : 995*. apium : 1206*. apluslra : 147. aplusiria : 147. appellat : 874. aprilis : 148. a?ua : 1153*. agua çua alumen laualur : 1067*. aquila : 32. aguHo : 387*, 479*. aquilus : 479*. ara : 122*. aranea : 103. arare : 113*. aratrum : 113*. arceo : 110. arcuatus : 1125. ardea : 377*. ardor : 1209*. arduus : 819*. areo : 25, 122*. argentum : 105, 105*. arguo : 105*. argulas : 105*. aridus (fragor, sonus) 141*. aWes : 372*. arinca : 101*. -arius : 1254. arma : 111*. armentum : 111*. armus : 111*. arra : 115. arrabo : 115. ars, ariis : 118. Arlemisia : 116*. artemo : 117. arlopta : 118. artu«, -us : 102. aruina : 103, 828*. aruus : 113*. ara; : 110. ascaZia : 1009*. Asealonia : 123. ascalonia : 123*. afcia : 94. ascgron : 125. aseHus : 159*, 206, 485*. aser : 308. asinus : 805. a«per : 127. aspraiura : 127. asprio : 127. assator : 810*. •asiffr : 308. asu^ : 130. at : 132*. alanulus : 136. aianuuium : 136. aiena : 136. aHanies : 1100*. atriplex : 135. afroa; : 812*. atta : 135*. attilus : 381. au- : 835*, 1239. auctor : 141*. auctoramenium : 138*. audio : 42. aueo : 348. aufero : 137, 144*. aufugio : 137. augeo : 141. au^ur : 141, 141*, 789. augustus : 141, 141*, 992* aaia : 29. auis : 32, 32*, 786, 789* 1303. auris : 840. aurora : 395. aurum : 1279. auspicari : 823. auJ : 137. aulem : 137. auiumnus : 349. auxilium : 141. axis : 94*. axungia : 906*. ba&ae : 154. babi; : 155. baburrus : 155. bacanam : 158*. baccar : 158*. bacchinon : 154, 154*. bacchus : 159*. baculum : 159. balaustium : 160*. balaustrium : 160*. 6a/6us : 165, 170. ballaena : 1175. 6aZ/are : 161*. BaHio : 161*, 173. ôaHisJa : 161, 655*. ballistra : 161. bal(l)uca : 161. balneum : 159*. fcaiua; : 161. barbants : 165. ftarca : 165*. baris : 165*. basalten : 166*. basanilen, ace. : 166*. bassus : 168. baslerna : 168*. basium : 168*. ftaiioca : 169. batulus : 170. ôauôor : 170*. bauosa : 179. beiizare : 624. betonica : 174. 6j- : 287*. 6i6o : 905. bifariam : 287*. ftimus : 1251, 1261, 1304. ôirrus : 177. 6is : 287, 318. blaesas : 178. blatero : 179. blatio : 179. bZaHa : 179. bliteus : 181. 6/iJum : 181. boca : 182*. 6o/e«us : 203. bolunda : 796. bolus : 203*. bombus : 184*. bombyx : 185. 6oo : 183. 6os : 191*, 1232. botrax : 170. brabilla : 192. ôracae : 192*. bracchiale : 193. bracchiolum : 193. bracchium : 193*. breuis : 193*. brisa : 199. bromosus : 200*. bromus : 200*. bronchia : 197. bruchus : 198. bryon : 1181. bubalus : 188*. bubo : 188*, 200*. bubulcus : 1232. bucina : 201*. bucinator : 201*. buZbus : 183*. bulla : 184, 1078*. burdo : 190*. burrus : 173*, 202*. butina : 203. butticella : 203. butiicula : 203. bufiis : 191*, 203. buluballa : 170. butgrum : 191. buxus : 956. caballarius : 477. caballation : 477. caballus : 477, 477*, 550*. cabo : 477*. cacabare : 481*. cacalion : 482. cacare : 482. caccabulus : 481*. caccabus : 481*. cachinno : 507. cachinus : 507. cacillare : 481*. cactus : 482*. cadamilas : 478*. caduceum : 527*. caduceus : 527*. cadus : 478*. caecus : 479*. caelatura : 1126*. caementa : 1243. caerefolium : 1241. ca/a, 1. : 486. calamagrostis : 483*. calamarius : 483*, 484. calamistrum : 484. calamilas : 478*. calamus : 484. calandra : 484. calare : 485. calceus : 487*. caliandra : 484. caliandrum : 484. calicare : 1243. calidus : 525. caliga : 485*. ca/iffo : 72, 525. ca/ia; : 487*, 598*. calpar : 487. calumnia : 524*. caluor : 524*. caZo! : 487*, 619, 1243. caZi/a; : 487*. camélia : 1140. camelus : 489. caméra : 488*, 489. caminus : 489*. camisia : 489*. cammarus : 489*. campana : 490. campester : 867*. campso : 491. campus : 490*, 526. camurus : 489. camus : 525*. cancamum : 478. cancellarius : 478. cancelli : 478. cancer : 499. candeo : 491*. candor : 491*. canis : 491*, 604*. canistrum : 492*. cannabis : 493. cano : 408*, 491*. canopus : 493*. Latin — 1328 — canlherias : 492. canius : 492*. canus : 763*. caper : 495*, 1128. capio : 495*. capitularius : 522. capo : 564*. capri ficus : 371*. capsa : 507*. capulus : 607. capus : 564*. caput fonfis : 588. carabus : 497. caracalla : 497. earbasa, n. pi. : 500. carbanisus : 500. carbasum : 500. carfco : 497*. carcer : 498*. carchesium : 502*. cardamomum : 497*. cardo : 575*. caries : 516, 956*. carina : 501*. carinare : 499. carissa : 497. caritas : 7*. carnis : 514. caro : 510*, 514, 989. caroia : 502*. carpasinus : 500. carpasum : 500. carpatham : 500. carpatinus : 497. carpisculum : 497. carpo : 500*, 590. carrum : 501. carrus : 501. cassamum : 502*. cassiterum : 504. caslanea : 504. cataphraclarius : 1225*. cataphractus : 1225*. catapulta : 854*. catinus : 573. cauannus : 505*. caucum, n. : 506. caudex : 903*. caueo : 551*, 553. caulis, m. : 506*. caupo : 494. causa : 41. cauus : 552, 594. cedo : 329*. cedrus : 509. ceiare : 485*, 488, 686*. ce/er : 513*. ceies : 513*. cetla : 513. -cello : 559*. *ce/o, -ere : 488. celox : 513*. cemus : 525*. censeo : 511, 571. cento : 515*. centrum : 515*. centum : 329. cepa : 494. cepaea : 525*. cera : 527. *cerasia, ceresia : 518*. cerasinus : 518*. cerasus, -ium : 518*. cerceris : 519*. cerdo, -onis : 519. cerebrum : 496. cereolus : 527. Ceres : 514, 566. cerinthos : 371. cerno : 585. ceroma : 526*. cerius : 585. ceruix : 568. ceruos : 569*, 585. Cerus : 566. ceruus : 284, 517*. cestron : 515. cestros : 515. cetarius : 528. cetus, -i, m. : 528. cliaerephglon : 1241. citamaeleon : 635. cftaria : 1249. chartiaticum : 1249. chartularius : 1248*. chernitis : 1254*. chrisma : 1277. christianus : 1277. Christus : 1277. chrysophrys : 842*. ciborium : 529. ci6u« : 529. cicada : 531*. cicer : 585, 585*. cichorea : 536*. Cicirrus : 530*. ciconia : 598. cicuma : 530*. cieo : 536*. ciere : 536*. cimicia : 567. cinaedus : 532. cincinnus : 530*. ci/lis, -en's, m. : 562*. cinnabaris : 533*. cinnamolgus : 533*. cio : 536*. circa : 584. circellus : 583*. circulus : 584. circum : 584. circus : 584. cis : 329*, 530. ciira : 530, 1116. citratus : 536. citreus : 536. cilrium : 536. ciirum : 536. cifrus : 509, 536. cifus : 536*, con-citus, solli- citus : 536*. ciuis : 606. clades : 538, 539, 543. clamare : 485, 538*. clango : 537*, parf. clangui : 537*. cZairi : 539*. claudo : 540. clauis : 540. clauos : 540. clausura : 540. c/epo : 542*. c/ep« : 542*. clepsi : 542*. clericus : 542*. clibanarius : 583. clibanus : 583. cZiens : 873*. c/£ma : 544. clinare : 544. clinopodium : 544. cloaca : 545. cZueo : 541*. clunis : 544*. c/uo : 541*, 545. c/ura : 557*. cnaso, ace. cnasonas : 546*. coacior : 559*, 1225*. coagulum : 1090*. coftio : 604*. co6ius : 604*. coccum : 553*. cochlea ; 574*. cochlear, -aris, n. : 574*. coctarius : 810*. cocior : 890*. coctum (aurum) : 793*. coc«u« : 890*. coculum : 554. corfa : 827*. codea; : 903*. cohoTS : 1034*. colaplius : 554*. co^us : 559. collare : 1130. coZHs : 559*. colo : 878. colocasium : 557. co/o« : 557*. colorator : 1057. cotoratus : 1057. colostra : 956*. colpus : 555, 559. colum : 557*. columba : 512, 559. colus, -us et -i : 878. colutea, pi. n. : 557. coluthia : 558*. corn- : 552*. coma : 561. comadores : argentarii : 559. cornes : 4*. comitia curiata : 1226*. commentas : 143. comminiscor : 703*. compactio : 895*. compactas : 895*. concha : 551. conchytium : 551. eonditus : 1117*. confisco : 1090. confluges : 1216*. conger : 231*. congius : 551. coniux : 399. conopium : 607. conor : 310*. contentio : 1093. conticisco : 1206*. contus : 515*. conuentio : 158. conyza : 563. cophinus : 574*. copreae : 563*. coguino : 499. coguo : 890*. cor, cordis : 498. coracesia : 565. coracinus : 565. corallium : 564*. corbis : 502. corium : 510*, 607*. cornicularius : 518. cornia; : 565, 570*. cornu : 518*, 578. cornum : 577*. cornus : 577*. corona : 570*. corporicida : 660. corpus : 1084. coruos : 565. cornus : 570, 570*. cos : 607. costus : 571*. coh'nus : 572. coloneum : 596. cottana : 572*. couinnus : 845. coœi : 890*. crapula : 576*. crassu« : 232. crafis : 603. creditor : 1273. cremare : 516*. Cremona : 586. creo : 566. crêper : 547. crepida : 582*. crepido, -inis : 582*. crepo : 581*. crepusculum : 547. cresco : 566. — 1329 Latin ereius : 582*. ereui : 582*, (dë)crëui, ex-crê-mentum : 585. cribrum : 582*, 585. crimen : 585. crinis : 568. crista : 568. crocaius : 586. crocio, -ire : 589*. crocodilina ambiguitas : 585*. crocota : 586. crocotinum : 586. crocus : 586. crudus : 580*. 588*. erumina : 239. cruor : 580*, 588*. crusia : 589. eruslallus : 588*. crustulum : 494*. crystallus : 588*. cuftiZe : 314*. cu&us : 595. cucubio, -ire : 573*. cuculus : 554. cucuma : 573*. cucumis : 1003*. cuius : 1121*. culigna : 598*. culleus : 555. culmus : 484. cuZu« : 557*. cum- : 552*. cumba : 599. cuminum : 599*. cummi(s) : 561. cumulus : 596*. cunila : 562. cunnus : 603. cupa : 600*. cupressus : 600. cuprum : 601. curae edacei : 775. curalium : 564*. curia : 1226, 1226*. curialis : 1226*. curro : 359. cur«u« publicus : 8. curuos : 584, 585. curuus : 602*. cufiï : 603*, 1025. cgalhus : 593. cgbindis : 599*. cgcladaius : 597*. cgclas : 597*. cgcnus : 598. cydarum : 595. cgdoneum : 596. cgmba : 599. cgnanche : 16*. cgnorhodon : 976*. dacruma : 249*. dactglus : 249*. damasonium : 251. damnum : 252*. daps : 252*. daJio : 281. daior : 281. daius : 280*. de : 270*. deôi/is : 173. decanus : 259*. decem : 259*, 349*. decei : 269, 291*. decimus : 259*. d«daro : 1196. decoctor : 890*, 1273. decrepiius : 1144. decus : 108*, 269. dedi : 281. defendo : 426*. de/?uo : 657. defrutum : 199. degunere : 218. de/eo : 793*. deleticia charta : 1290. delicata : 4*. delphica mensa : 261. den« : 776*. densus : 253*, 934*. dentaia (charta) : 776. depso : 267*. (de)-stinare : 471*. deirimentum : 1137*. deus : 430. desier : 264. diabolus : 162. diaconissa : 277. diaria : 359*. dicare : 258. dicis : 258. dici« causa : 284. dico : 257*, 258. diciamnus : 284*. diennium : 287. dies : 143, 399*, 1258; ace. diem : 399*. digilus : 250. dignus : 269. dipechiaea : 898*. dipheciaca : 898*. directarius : 895*. dirus : 257. dis- : 276. discrimen : 480*. distinguo : 1056*. (di)-uido : 470. diuos : 399*. dius : 286. diuus : 278. dixi : 257*. doceo : 269, 278*, 291*. dolare : 260*, 272, 292*. doliolum : 900*. dolo : 246*, 272, 292*. dolo malo : 292. do«u« : 292, 292*. domare : 251*. domi : 782*. dominus : 553. domus : 293. donum : 281. dormio : 253. dorsum : 762*. dorgcnium : 294*. dos, doHs : 281. draco : 265. dromas : 296*. dromeda : 296*. dromedarius : 296*. druppa : 299. dri/iiis : 300. drgpelidas, ace. pi. f. : 299. dudum : 275. duim, opt. : 281. du/cis : 229. dulcis uirgo : 197. duo : 302. duodecim : 304*. dup/ea; : 286, 915. dupZus : 97*, 915. duracinum : 305. duretum : 1130*. efiuHio : 1212*. ebur : 338. ecastor : 404. echinopus : 392*. ecftios : 392. ejo : 311*. electricus : 409*. elemosina : 336. elephas : 338. elephantus : 338. elleborine : 340*. elogium : 334*. eloquens : 1225. -em : 349*. emplaslrum : 911. emungo : 726*. en : 345. en : 413*. endo : 304*, 346*. enim : 733. enthrgscum : 90*. epicactis : 359*. epistula : 1050. epithgmum : 445*. equidem : 329*. equus : 468*. ergastulum : 365*. erice : 367. erineos : 371*. eruffo : 368*. eruum : 366, 825. ergsimon : 376. es, esi : 323. esca : 260. escii, escunt : 322*. esi : 1235. êsf : 313. ef : 382. euhan : 383*. euhans : 383*. Euhius : 383*. euofte : 383*. euroaquilo : 387*. eœ : 353, 368*. exactor : 94. exagium : 94*. exbromo : 200*. expergiscor : 310. experior : 870*. explicare : 915. esira : 391*. exuo : 351. /afta : 1167, 1173, 1180* fabacia : 593. /aftaJa ("?"'«>» : 1167. fabatarium : 1167. /"aôer : 396*. fabula : 1196. faciaie : 1173. facilis : 667. /acio : 1117*. factionarius : 1173*. factum : 1173*. factum, -i : 1173*. factus, -us : 1173*. fagineus : 1194. faginus : 1194. /agrus : 1194. falcula : 396. faZZo : 1075, 1194*. faix : 396, 1175. fama : 1196. /flr : 1196*. farcio : 1226. fari : 167*, 1172, 1196. farrea : 1197. /asces : 1172*. fascia : 168, 1181. fascinas : 167*. fascïs : 167*, 1181*. fateor : 1196. fatur : 1196. fauces : 1180. /auiHa : 1112. Faunus : 424*. /ax : 850*. februus : 515. feced : 1117*. feci : 459. /■ecif : 1117*. fecundus : 436*. fel, fellis : 1268. felare : 435. /•eZis : 384*, 436*. fellare : 230, 613*. Latin felo : 436*. femina : 436*. (de)-fendo : 426*. Fenta : 1196. fenus : 384*. fer, ferle : 1191. ferculum : 1191. feriae : 430. fericulum : 1191. ferme : 739*. fermentum : 164*, 1235. fero : 1089*, 1191. ferre a^ere : 17, 1189. ferrum Noricum : 1245. /ers, /eri, fertis : 1191. ferii/is : 1047*. ferueo : 1227, 1235. ferula : 1186*. féru» : 436, 1222. fesius : 430. fiber : 1231. /îcaium : 414*, 1069. flcedula : 1069. ficus : 1069*. ^des : 869, 869*, 1077*. fido : 869*. fidus : 869*. ^/ius : 435, 1154, 1207*. flndunt : 1185*. fingo : 437, 911, 1099*. fio : 1207*, 1235. ^rmua : 739*. fiscella : 282*, 501. flscus : 1207. ^sus sum : 869*. /ïaccus : 178*. flagellum : 1224. /îagrro : 1210*. flamma : 1210*. flammalus : 1209*. /lare : 1213, 1216*. flalus optati : 460*. flecto : 915, 1175. flegma spissa : 1209*. flemina : 1211. flemma : 1210. /?euma : 1210. /Ticium : 1213. fligo : 1213. /Ziaîi : 1213. flocci facio : 27*. fluo : 1216*. /ïuœi : 1216*. focus : 957*. /odio : 183*. foedus : 869*, 900. folium : 1232*. /oZ/is : 161. forare : 1179. /ores : 447, 447*, ace. foras, aW. loc. foris : 447*. forma : 714*. formica : 723*. — 1330 — formido : 713, 723*. formas : 432. Foriuna uiscata : 465*. /ossa : 183*. fossorium : 829. /ouea : 1250. /oueo : 1112. fragor : 1207*. frater : 1226, 1226*. /remo : 194*, 880*. frendo : 1268*. fricare : 1177*. fricium : 1087*. frigeo : 973*, 1229. frigo : 1230*. /riffus : 973*, 1229. friguttio : 1230. fringilla : 1230. /riœum : 1087*. frondesco : 1232*. frumen : 1180. frumenlarius : 1229. /u : 1191*. /uffa : 1193. fugi : 1193. /ujrio : 1191*, 1193. (per)-fugium : 1193. (pro)-fugus : 1193. /ui : 1235. fuit : 1235. fulcio : 1174, 1175. /uifl'eo : 1210*. fulgo : 1210*. fulica : 874*. /umus : 445*, 446*, 449, 449*, 1148*. funda : 1076*. fundo : 1256. fundus : 952, 952*, 954*. fungus : 1040. /unis : 450. fur : 1238. furnarius : 467. /uro : 448. fuscatur : 122*. gabai(h)a : 205. gaesaius : 206. gaesum : 206, 1240. gagates : 205. galbanum : 692, 1242. ffflZea : 207*. galenga : 207. galgulus : 461. S'a/ion : 208. Gallicus : 1218*. GaZZus : 1218*. gandeia : 206. ganea : 210. ganeum : 210. ffarrio : 211*, 220*. garrire : 211*. garum : 211*. gaudeo, gauisus sum : 220. gaulus : 212*. gaunaca : 212*. gaunacum : 212*. gausapa, -e, -um : 213. 3'aza : 206. gelidus : 214. gemere : 215. ffena : 216. jenae : 230*. jfener : 209, 850. genesta : 722*. genetrix : 974. genista : 225. gienif : 224. Genita Mana : 224. genitor : 224. génitrices : 323. geniirix : 224. genitus : 884. flienu : 233, 233*. genuini : 216. genuinus : 233, 233*. ffenus : 222, 224. gerdius : 216*. Sero : 168*. gerrae : 217. gethgum : 220. ^i^no : 209, 224, 233*. jriiuus : 1040. gingrina : 221*. gingrio : 221*. -giin/a : 349*. glamae : 225*. glans, -ndis : 160. flrZarea : 1262*. glaucium : 226. glesum : 1150. ff/inos : 227*. jfZis : 207*, 219*. jrZHZus : 228. glomus : 179. jZos, grZoris : 208*. S/u6o : 229*. gluten : 228. jnaius : 224, 884. gobio : 604*. gobius : 604*. 3oZ/us : 559. gomphus : 232*. grabatus : 575. gracilis : 1047*. Graeci : 234*. Graius : 234*. gramen : 237. gramiae : 225*. grandis : 195. granum : 221. «/rafia : 1247*. grauedo : 684. grrauis : 166, 1091*. grauitas : 166. gremium : 238. jrex : 211. groma : 224*. gromphaena : 237*. gruma : 825*. grundio : 238*. grunnio : 238*. [conj-ffruo : 1272. [tn]-srruo : 1272. flrrus : 216. flrrj/Z/us : 238, 1138. guberno : 594. 9'u/a : 260. gummi : 561. ffurdus : 192*. gurges : 164*. gustare : 218. guslus : 218. juHa : 234. gutlatum : 234. guttatus : 234. gruJto : 234. habrolonum : 5. ftaZ/ec : 61*. ftama : 72*. fiamus : 1239. (h)anser : 1257. harpago : 114. haruspex : 448*. haurio : 145. //ijeia : 316. (h)elops : 341*. fteZus : 1264. AeZuus : 1268. fterfta : 1188. (her)-e-d- : 1258. heri : 1258, 1258*. hesperis : 378*. hesternus : 1258*. hiasco : 1240. hibernas : 1251. hibiscus : 454*. Aie : 329*. hiems : 1251. hieracion : 456*. hilarus, -is : 462*. hinnire : 465. hinnus : 465. Aio : 1240. hippo-phlomos : 1214*. hirsutus : 1255. hirundo : 1252*. Aisco : 1240. holosleon : 832*. (h)olus, -cris : 1264, 1268. ftomo : 90*. honorarium : 1119*. hordeum : 583*. Aoriiur : 1241. horizon : 825*. hornus : 1304. Aorreo : 1255, 1267. Aortor : 1241, 1275. 1331 Latin hortus : 1271. hospes : 765, 931. hostis : 391*. 765. humi : 1245*. humilis : 1259*. humus : 1245*, 1259. Hgginus : 1151. Hylax : 1154*. hyoseris : 996*. hypomelis : 694*. iacere ; 686*. iacio : 454. ianiirices : 323. i6ei : 1203. ico : 460, 461, 465. idem : 143*. ieci : 459. iecur, iecinoris, iecoris 414*. ieiunum : 753. ignarus : 225. tgrnis : 957*. ignora : 225. ignotus : 2. i/ia : 463, 465*. im : 464*. imfter : 748*, 796*, 797. imbricitur : 796*. impedio : 867. impiano : 910. implicare : 915. in : 345, 346*. in- : 1*. incluius : 541*. inco/a : 878. increpatio : 1293*. indu- : 346*. induo : 351. indurator : 1058*. inflnitiuus : 1171*. inguen : 20, 748*. inquam : 350. inquilinus : 878. inquinare : 904. -inquos : 64. inseque : 350. insicium : 470. in-somnis : 1160. insfar : 391*. instaurare : 1045. instigare : 1056*. insiinctus : 1056*. tnsuta : 752*. inter : 345. interior : 345. intesiinus : 346. infrare : 1128*. intubus : 352. inius : 345. Inuenior (luppiter) : 387. inuisus : 54*. inuleus : 347*. inuoco : 351. ipse : 143*, 931. ira : 783*. i« : 464*, 831*. iste, islam : 770*. itare : 322, 1221. iubeo, iussi : 1162. iugera : 398. iugulum : 398. iuflfum : 398, 398*. iungio : 398, 895. iuniperus : 109*. luppiter, louis : 399*, 863* ius, n. : 401*. Juuenalia : 746. iuuenis : 43, 745*. labare : 645. laborare : 881. Labrosus : 1250*. Zflc, /adis : 207. /acca : 615*. laccar : 615*. laccatum : 615*. Zacer, -era, -erum : 615. lacerare : 615. lacerta : 605*. lachanizare : 624. lacinia : 615. lacrima : 249*. /acus : 615*. ladanum : 636. laeuus : 614. laguna, -ona, -oena, -ena 611*. /aHo : 616. /amfto : 620*, 623*. lamenlum : 638. lamia : 618. lamirus : 621. lamium : 618. /ana : 637*. lancea : 645*. landica : 380. lanestris : 637*. langueo : 611*, 636. laniaiorium : 660. Zano; : 630. «apis, -idis : 630*. iappa : 620. /appa canaria : 104*. lapsana : 624*. iardum : 620*. laridum : 620*. lasciuus : 621*, 641. Zaieo : 619, 638, 861. iaiea:, -icis : 622*. latomiae : 609*. Latona, 638. iairo : 622*, 623. Zafus : 1089*. lauabrum : 610. tauare : 654*. lauatorium : 919. laudanum : 636. Zaao, lauere : 647*. laurus : 255. lautomiae : 609*. Zaa;us : 611, 636. leclisternium : 634. Zecius : 635. ledanum : 636. Zeffo : 626. legumen : 645. lémures : 618. Zeno : 186. Zens : 613. Zeo : 635*. leopardus : 630*. ZepesZa : 630*. lepidium : 559. Zepisfa : 630*. Zepos : 632. Zepus : 624*. lepus marinus : 612. leucophaeatus : 1172. leucophaeus : 1172. Zeuir : 246. leuis : 334. Zëuis : 628*. libare : 627, 641. ZiZier : 795. liber : 337. Libitina : 60*. ZiZira : 644*. libum : 583. licium : 706*. (re)-lictus : 629. Zien : 1039*. lignum : 639*. Ziffo : 94, 643*. ligurrio : 705. ZiZium : 692. Umax : 627. limonium : 627*. Zimus : 628. linguo : 629*. Zino : 57*, 61*, 339. linquo : 629. linlea lanterna : 11' . linum : 642. lippus : 949*. liqui : 629. Zira : 644. ZiZare : 644. liueo : 639. locus : 1125. lodix : 654. ZoZiffO : 1110*. lonchiiis : 645. longus : 645*. Zogui : 334*. lorica : 450*. Zorum : 385*, 654. lubet : 651. Zuceo : 633*. lucerna : 652. lucescil : 633*. lucrum : 98. Zucfa : 649. ZucZor : 649. luclus : 632*. lucus : 633, 647. Zudus : 645*. lugeo : 632*. lugubris : 632*. Zumen : 652*. luminaria : 1169*. luna : 652*, 696, 995*. luo : 653. lupa : 651*. luparia : 650. Zupus : 650*. Zuridus : 1306*. luscus : 54. luira : 1153. Zufum : 651, 1153. lux : 633, 647, 652*, 995* luxus : 649, 653. Igcium : 650. lycoctonon : 650. Zygros : 648*. Igmpha : 759. Zara : 651*. macellarius : 660*. macellolae : 660. macellum (-us) : 660*. macer : 661. maceria : 670*. macéra : 670*. machaera : 673. machina : 201*, 700. macies : 661. madeo : 657. madidus : 657. maena : 658. mafors : 673. maforlis : 673. mafartium : 673. magira : 656. magiriscium : 656. magis : 675. magnus : 675. maZa : 216. malabathrum : 661*. malinus : 694*. malleolaris : 715. malabathrum : 661*. maZua : 662, 730. maZum : 661*, 694*. malus : 695. mamma : 663*. manare : 664. mandô : 669*. mandragoras : 664. manere : 686*. mânes : 697. manganum : 655*. Latin 1332 — mango : 655*. mangonicus : 655*. mangonium : 655*. manipulas : 1034*. manus : 667. mare : 420. margaris : 666*. margarita : 666*. maritus : 678*. marmaritis : 668. marmor : 668. marmorarius : 668. marmorosus : 668. marsip(p)ium : 668*. marsup(p)ium : 668*. martyr : 669. mastico : 670*. malaxa : 691. mateola : 660. maier : 699. malercula : 698. me : 311*. medeor : 675*. medicus : 675*. mediocris : 790. medilor : 675*. médius : 689. medulla : 718. meio : 709, 797. meZ, mellis : 682. melancoryphus : 680*. me/ca : 682*. meleagris : 681. melinus : 694*. melior : 661. melius : 661. melum : 694*. membra : 697*. membrane : 696*. membrum : 696*. memini : 685*, 703*. memnonis : 685. memor : 686, 687. memoria : 686. memorium : 686. menogenes : 695*. mens : 665*, 685*, 693. mensis : 696. menia : 704*. mentaslrum : 777. menlio : 685*. mentionem facere : 702* menlula : 693. mereo : 679*. meru« : 667*. mespilum, -a : 689. melallum : 690. meleora : 22*. meiior : 696, 699*. meio : 72. melopon : 692*. meu« : 311*. mi : 311*. mica : 701*. miccio : 693*. migro : 74. miies : 798. miliarius : 508. miZium : 682*. miiie : 1260*. millefolium : 150*. miZuu* : 456*, 647. mimas : 704. minflTO : 797. minuo: 680,704*, 1201*. minurrio, -ire : 705. misceo : 677. misi/ : 706. miira : 706*. miœi : 797. mixlas : 677. modius : 551, 675*. modus : 675*. moecha : 709. moechisso : 709. moechor : 709. moechus : 709. mo/e« : 709*, 729*. mo/es (pugnae, Marlis) : 729*. moleslus : 709*, 729*. moZior : 683, 717, 729*. moZZis: 69*, 178,661*, 681. moZo : 59, 721*. molochina : 662. molybdaena : 710. monachus : 711*. monile : 665. mons : 716*. mordeo : 1027. moretum : 727*, 1068*. morio : 731*. morior : 198, 666*. mormyr : 712. morphnos : 714*. mors : 679. morlaus : 198. moram : 713. morus : 713, 731*. molacilla : 531*, 994*. molarium : 715*. moueo : 75*. mucor, m. : 726*. macro : 80. mucus : 720, 726*. muffiZ : 726, 726*. muginor : 499. mugrio : 718*, 719*. muZa : 715. muZco : 177*. mulgeo : 75. muZio : 716. mulleas : 681, 711. mullus : 722. muZZus : 661. mulus : 720*. munsfo : 726, 726*. munus : 74, 374*. muraena : 722*. murcus : 702, 723. murex : 717*. murmillo : 712. murmar : 712*. murmaro, -are : 712*. murra : 713*, 724. murrea (uasa) : 713*. marrina (uasa) : 713*, 724. murius, -um : llb. mus, maris : 725*. Afusa : 716*. musca : 719*. muscatus : 715*. mascerda : 725, 1015, 1026. musculus : 725*. mascus : 715*, 717*. museam : 716, 716*. musica : 716*. musmo : 716*. mastacea (mustaceum) : 716*. muslam : 716*. musZus : 726. matare : 708*. mutilus : 707. muZo 1 : 708*. muZus : 720*. muluum : 708*. muluas : 708*. myrice : 722*. myrr(h)a : 724. nablium : 732*. nablum : 732*. naccae : 736*. nam : 704, 733, 739. nana : 734. nancior : 346*. nanas : 734. nap/iZa : 738. napas : 735. nardum : 735. nardus : 735. nare : 749, 752*. nares : 976. nasalor : 969. nasus : 752*. nasuta : 979. naies, -ium : 762*. naiio : 224. nazis : 762*. naio : 758. naaclarius : 736*. nauclerus : 736*. naufragas : 736*, 1019. nauicularius : 736*. nauis : 738. nausea : 737*. nauta : 737*. ne : 732*, 835*. ne : 733. nebula : 748*. necare : 195*. neco : 741*. nectarion : 741*. ne/as : 1*. nemen : 749*. nemus : 742. nenia : 751. neo : 747*. nepela : 747. nepos : 87. nepoles : 747. nere : 749*. JVero : 88*, 762. neruus : 747*, 865. nescio : 1*, 750*. nescius : 750*. nex, necis : 83*, 741*. nidor : 548*, 726*. nidas : 776*. niflrer : 739*, 750. nimbas : 748*. ningait : 740*. niuiZ : 740*. nix, niuis : 740*. no : 753. noceo : 741*. nocturnus : 760. nomen : 804, 804*. nomenclaloT : 803*. nominalor : 804. non : 835*. nonna : 744*. nonnas : 744*. nos : 412*. nosco : 225. nota : 804*. nolarius : 935. noius : 225. nouacula : 769*. nouaZis : 740, 746. nouare : 746*. nouem : 349*. nouerca : 746*. noui : 225. nouitas : 746*. nouus : 746*. noa; : 760, gén. pi. noclium. noxa : 83*, 291. nuôes : 748*, 758, 759. nabo : 759. nadias (lerlius) : 758. nadas : 242. num : 758. namen : 748. namerus : 108*, 744. nummus : 755*. nunc : 758. nuo : 760*. naper : 884*. nurus : 760. nuZus : 748. — 1333 Latin ob : 797*, 809, 846. obrussa : 772*. obscurus : 360. obses : 797*. obsiana : 846. Obsius : 846. ocea : 806. oeculere : 488. ocior : 1300. oeris : 45, 790, 807. octauos : 790*. octo : 790*. octoginta : 790*. ocu/aia : 812*. ocu/us : 812*, 813. odi : 775*. odium : 775*. odor : 777*. odo« : 777*. offendix : 881. o/ie : 1297. oino- : 784*. o/eo, -ère : 777*. olmm : 331*. oHua : 331*. olo, -ère : 777*. olor : 334, 598. omen : 786. omnis : 794*. onco : 772*. op : 846. opalus : 807. operio : 95. opimus : 899. opocarpaihon : 500. opopanax : 810. oppidum : 867*. op« : 791*, 800*. op«- : 846. opsonare : 846*. opsonaior : 846*. opsonium : 846*. opus : 791*, 800*. 1233*. ora : 1297*. orftus : 829*. orca : 829, 1161. ordior : 817. orichalcum : 826*. orijo : 820*. orior : 820, 820*, 824*. ornas : 806*. oro : 101, 112. orphanus : 829*. orpftuï : 830. ortus : 820, 824*. ortygometra : 698*. orij/a; : 828. os, assis : 832*. osireum : 833*. ostrinus : 833. oiis : 840. o«u« : 840. ouis : 786*. ouum : 1303. pabulum : 863. paciscor : 895*. paco : 860*, 895*. pactus : 895*. paedicator : 87*. pdeZeo; : 853*, 854. paenula : 1171. pa^er : 1168. pagtts : 895*. palagga : 1174. palanga : 1174. paHeo : 876*, 897. palma : 852. palpor : 1285. palumbes : 874*. pa/û«, 896*. palus : 717, 854*, 860* pando : 891*. panjo : 895, 895*. parti ficium : 890*. panis : 855*. pannus : 897*. papae : 855*. papi/io : 1016. pappa : 856. papyrus : 856*. paradisus : 857. pardalieus : 857*. pardalis : 857*. pardus : 630*, 857*. parentalia : 223. pareo : 883*. pario : 928*, 929. parra : 1041. par(r)ieida : 897*. parthenicon : 858*. parthenis : 858*. parlhenium : 858*. parumper : 884*. paruus : 865. pasco, paui : 863, 924*. passeolus : 1180*. passiolus : 1180*. pastillus : 861*. paie/Za : 863. paieo : 891*. pater : 865. paiera : 862*, 863. paiina : 862*. patior : 861, 897. patrissare : 864*. patrias : 865. palruus : 96, 864*. patulus : 891*. pauci : 1183. paucus : 850, 865. pauio : 850*, 959*. paulisper : 884*. paullus : 1183. pauo : 1098. pauper : 850. pausa : 865*. pausare : 865*. pax : 855*, 860*. 895*. pecien : 591*, 872*. pecto : 872*, 915. pecus, -oris : 872*. pedestris oratio : 868. pedica : 867. pedo : 172, 868, 885*. pellis : 96*, 877, 877*, 878* pello : 96*, 854*, 874. peloris : 879. pelia : 878*. peltaslae : 878*. pe2uM : 877. pénates : 880*. penelops : 897*. pe/iis : 882*. penna : 948*. penlorobos : 824*. penus : 880*. pepigi : 895*. pepHs : 883*. pep/us : 883*. pepo : 884*. per : 886*. -per : 884*. percello : 539*. percontor : 515*, 690. perdicalis : 885*. perdicias : 885*. perdicium : 885*. perdix : 885*. perendie : 857. per-flnes : 1207. perieulum : 870*. peristereon : 887. per«uï : 870*. perna : 888, 947. perperam : 889. perperus : 889. persea : 889. persecutiones : 289. Persephonion : 889*. pertica : 45. pes, pedis : 933*. pessulus : 860*. petaurista : 891*. pelaurum : 891*. peJo : 892*, 906. peira : 893. pelulcus : 588. pezieae : 868. phaecasia : 1170*. phalacrocorax : 1174. phalanga : 1174. p(h)alangarius : 1174. phalerae : 1176. pharmacopola : 1178. phaselus : 1180*. phaseolus : 1180*. phasganion : 1180. phasianarius : 1181. phasianus : 1181. phassiolus : 1180*. Phellusa : 1186*. phililiis : 1204. phimus : 1206*. phloginos lapis : 1210. pftoca : 1236*. pAoce : 1236*. phrenesis : 1228. phrenelicus : 1228. phrggia : 1230. phrggilis : 1230. phrgnion : 1230*. phggetron : 1231. phglacisla : 1232. picus : 906*. pi/a : 901. pi7a«e» : 1186. piHeus : 901*. piZum 1 : 238. piZum 2 : 1162*. pi7us : 901*, 949*. pinflro : 924. pinguis : 232, 866*. pinna : 903*. pinso : 850*, 900, 949*. pinu« : 908. piper : 883*. piperitis : 883*. pipilo : 905*. pjpio : 905*. pipifai : 568*. pirum : 97. pirus : 97. piso : 949*. pistacia : 907. pistacium : 907. pistor : 949*. pisiu« : 949*. pisum : 906*. pitlacium : 907. pix, picis : 907. placenta : 910. p/acei : 910*. placida aqua : 910*. placidus : 910*. piaflia : 872*, 908*. plancus : 910*. piane : 628. planetae : 910. plango, planxi : 909*, 917*. plangus : 908*. piânu« : 852, 873, 910. plastrum : 911. platanista : 912. platanus : 911*. piafea : 912. piefti : 902. p/ecio: 97*, 286*, 915,917*. pleminabantur = repleban- tur : 902*. plenus : 1055. pieo : 902*. Latin 1334 — plerique : 902*. plerumque : 902*. plerus : 902*. -plex : 286, 286*. plieo : 286*, 915. pluit : 916, 1164*. plumbago : 710. plumbum : 710*. Pluuiae : 1149*. poculum : 905*. poena : 925. Poenus : 1218*. poHen : 853, 927. polleo : 927*. pollingo : 754. polluo : 651. polypus : 962*. pomarium : 813*, 961*. pompa : 879*. pon« : 218* ; pons, poniis, gén. pi. pontium : 928. porro : 929*. porrum : 934*. portae nefasiae : 99. porto : 928*. positus : 954*. possessio : 742*. posi : 932. potamogiton : 931*. potis : 266*, 931. poius : 905*. praecoquum : 173*. praeda : 1246. praefectus aerarii : 1275. praehendo : 1246. praepes : 892*. Praesepe : 1182. Praesepia : 1182. precor : 429. presbyter : 936*. pretium : 941*. pri- : 938*. pridem : 938*. primas : 938*. princeps : 405*. principatus : 944. prior : 938*. priuignus : 224. pro : 939. proauus : 426*, 856. probrum : 1191. profanas : 172*. profundere : 1212. profusio : 1212. progenies : 939. prora : 945*. proreia : 945*. proteraus : 948*. prunam : 943. pranus : 943. psHftia : 1291*. psythium : 1291*. plhoibus : 1201*. puies : 831. pablicanus : 1302*. pablicus : 831. pud«i : 951*. puer : 850, 961. pufluV : 956. puj/i'o : 956. pugna : 956. pugnare : 956. pugnus : 956. pulcher : 887*. paZex : 1294. puWa (praeiexta) : 1172. pullus (amictus) : 1172. palmo, -onis : 915. puis, -ii« : 927. puisas : 854*. paltarias : 927. palais : 853. pungo : 893*, 956; pupugi 956. Punicus : 1218*. punire : 925. papas : 755. parpura : 930. purus : 950*, 957*. pus : 952*. pussula : 1236*. pustula : 1236*. palare : 884. pu/eo : 952*. puier : 952*. puius : 907*. pgtissare : 951. pyxinum : 956. pyœw : 956. quadraginta : 1109. qaadrans : 765. qaadrimas : 1261. qaadru- : 1141. quaestor : 1090. guuHs : 410, 410*, 896*. qaatio : 861. -çue : 1098*. guem : 1121*. quercas : 520*. gueror : 603*. querqaedula : 519*. gués : 1121*. guia : 1121*. guid : 1121*. qainque : 882. quinius : 882. guis : 1121*. quisque : 1098. quisquiliae : 570*. guod : 922. guoi : 921*. quolidianus : 359. rafiies : 610*. racemus : 966*. radia; : 964*, 974. rameus : 537*. rana : 169*. ranancalus : 169*. râpa : 968*. rapio : 367*. rapum : 968*. rauis : 1305. rebarras : 173*. reciprocus : 380*, 429, 940*. reclus : 817*. regimen : 817*. reffina : 932*. reffo : 817*, 972. reiaior : 969*. rémora : 391. remalcare : 979*. remalcam : 979*. remus : 368. reno : 973. résina : 973. resorbens unda : 78*. reum : 973. rex : 817*. reiri : 817*. rAa : 973. rica : 974. ridica : 366*. rima : 367. ripa : 367*. riscus : 976. riius : 109. riœa : 367. roôur : 369. rodo : 388. rogus : 976*. ros : 299. rosa : 977. rolo : 1136. rotor : 1136. ruber : 369. rucio : 368*. rudera : 980*. rufus : 369*. ruja : 980*. rugio, rugire : 368*, 1305. rumor : 1305. rumpia : 978. rumpo : 651, 668. runcare : 979*. rancina : 979*. runcino : 1208. runco : 829. ranco, -onis : 829. runcas : 979*. rupes : 668. russaius : 978. russeus : 978. russus : 376*. ruia : 980*. sa : 770*. sabanum : 983. saccharam : 985*. saccas : 985. sacer : 13*, 26. saepes : 35. saeaos : 29*. sagax : 406. sagena : 984. saj/io : 406. sagitta : 983*. sagum : 984. sos'us : 984. «ai : 65*. sa/e : 65*. sa/io : 63*. saiiua : 795. salix : 20*, 338*. «aipa : 986. salue : 794*, 795. salueo : 795. saium : 986. salûs : 986. salas : 795. saluas : 794*. sam : 770*. sambuca : 986*. sancio : 26. sandalium : 987. sandarace : 371. sandyx : 987. sanna : 984*. sannio : 984*. sapo : 987*. sapsa : 770*. sarcina : 373. sarcio : 373. sarcophagus : 988*. sarda : 988, 988*. sardina : 988. sardinus lapis : 988* sardius : 988*. sardongx : 988*. Sardus : 988. sargus : 988. saris (s )a : 988*. sarmentum : 827. sarpio : 114*. sarpo : 114*, 827. sartus iecius : 373. saieiies : 294. saiis : 20*, 122. «ca6o : 1011*. scaena : 1015*. scaeuiias : 1009. scaeuus : 1009. *scalonia : 123*. sca/po : 1020*. scando : 1010*. scapulae : 1011*. scapus : 1016*. sce/us : 1013*. scfteda : 1080*. schedium : 1080*. schidia : 1081*. — 1335 Ladn schola : 1083. scindo : 1082. scintilla : 1039. scio : 1080. scipio, -onis : 1019. seissus : 1082. sciurus : 1017. scobis : 1011*. seomber : 1021. scordalus : 1021*. scorpaena : 1021*. seorpio : 1021*, 1022. scorpius : 1022. scortum : 502*, 709. scribilita : 1022*. scriblita : 1022*, 1062*, 1146*. scriôo : 1012. scro^a : 1266*. scrofulae : 1266*. scruta : 239. scuriolus : 1017. scutra : 1087. «cutu/a : 1024*. seutum : 447. se : 307*. seetile porrum : 510*. securiclata : 875. âedare : 314*, 686*. sedeo : 314*, 797. sedile : 314*. segestre : 1046*. segestrum : 1046*. segnis : 409. sella : 314*. sem- : 2. semel : 2, 327, 800*. semen : 459, 1035*. serai- : 413. semihomo : 664. semiuiuus : 413. semper : 327. seneo : 351. senesco : 351. senex : 351. seniina : 93. sepeZio : 363. sepia : 998*. septem : 349*, 362*. september, -bris : 796*. seplimus : 362*. sequor : 361*. serenus : 766. seresco : 766. serions : 999. sero : 325, 459, 993*, 1035*. serpens : 375. serpo : 375. serpullum : 375. «eru : 1264. seruare : 376*, 416, 417*, 815. seruatorium : 1115*. sérum : 825*. seruo : 757. seruos : 815. «eruus : 323*, 376*. seselis : 996*. sex : 353*. sexfascalis : 875. sexians : 353*. sextarius : 765. «exius : 353*. sibei : 1076, 1203. «ifti : 1075*, 1076. sibilo : 1003. sibgna : 1001. «ic : 1305*. sido : 314*. sidus : 379*, 1003. signifer : 32, 1179*. sil : 996*. siliginarius : 1004. siligo, -inis : 1004. siliqua : 518. siliquastrum : 883*. siJua : 342*, 1155*. sHurus : 1004*. si/us : 1004. sim- : 2. simia : 1005. simila : 996*. similago : 996*. «imi7i« : 800*. simplex : 2, 97*, 883,*, 915. simplus : 97*, 883*. simuZ : 72*. simus : 1004. sinapi(s) : 735. sine : 86*. sinister : 106*. sino : 309. sip(h)ar(i)um : 1008. sirpe : 1004*. siser : 1006*. sistit : 471*. sisio : 459, 471*, 472. sitis : 1201*. smgrnium : 1029. soc = sic : 1305*. soccus : 1069*. socer : 330*, 850. socius : 4*, 95. socrus : 330*, 698*. sodalis : 327*. sol : 411. solarium : 1083*. solea : 987, 1029*. solidus : 793*, 795. solium : 1029*. «o/fus : 795. soloecismus : 1029*. soloecista : 1029*. soloecus : 1029*. solor : 462*. soiuo : 653. solutus : 653. somnium : 1157. somno grauatus : 196*. somnus : 1160. sopio : 1008*, 1160. sopor : 1160. sorbeo : 978*. «oreo! : 1161. soror : 355*, 771. SOS : 770*. spadix : 1034*. spaerita : 1074. sparjo : 1032*. spartum : 1033*. sparulus : 1033. sparus : 1033. spaialium : 1033*. spatalocinaedus : 1033*. spatha : 1031*. spatium : 1041*. spatula : 1031*. specio : 1015. spéculum : 1076. spelaeum : 1037*. spelunca : 1037*. spermologus : 1035. sperno : 1031*, 1079*. (haru)-spex : 1015. spexi : 1015. sphaeos : 1181. sphagnos : 1181. spica : 1038*. spina : 969, 1038*. spinter : 1077*. spintria : 1077*. spinturnix : 1038*. spissus : 1037*, 1038. splen : 1039*. splendeo : 1039. splendidus : 11*. spo/ia : 1070. spolium : 1040*. spondeo : 1036*, 1105. spondyle : 1078. spondylium : 1078. spondglos : 1078. spongia : 1040. spongiosus : 1040. sporia : 1041*. spuo : 951. squalus : 126, 897, 1175. stadium : 1041*. stalagmia : 1043*. stalagmias : 1043*. stamen : 1055*. sfaijm : 1044*. sfaiio : 1044*. stator, -oris : 1044*. status : 471*. stega : 1046, 1046*. Stella : 129. stercus : 1052*. stergethron : 1052*. sterilis : 1047*. slerno : 1060. slernuo : 946*. sterto : 946*. s{«(i, stetimus : 471*. stibi : 1057. slibium : 1057. siiHa : 1067. stillicidiam : 1253*. stilas : 1066. stimi : 1057. (de)-stinare : 471*. *stin(?o : 1056*. stipare : 1047*. sJipes : 1047*. stipula : 1047*. sio : 471*. stomachor : 1058*, 1059. stomachus : 1058*, 1059. sirafto : 1062*. strabus : 1062*. strambus : 1062*. stramen : 1060. stramentum : 1060. strangulo : 1061. stranguria : 1061. siraius : 1060. sirena : 1064. strenuus : 1064. strepere : 1161. strepilus : 835. strictorium : 441. strictus : 1061. s/rideo : 1064*, 1138. stridere : 1161. sfrifl^a : 765, 1064*. strigilis : 1057*. sJringro : 1061, 1064*. siria;, strigis : 1064*. strophilus : 1064*. sfrao : 1060. struthio : 1065. struthocamelus : 1065. strgchnon : 482, 1065*. siupeo : 1067*. 1146. stuppa : 1066*. stupparius : 493. sturnus : 129*, 1286*. suad : 1305*. suadeo : 85*. sualiternicum : 1150. suauis : 407. su6 : 1149, 1160, 1160*, 1164*. suber : 1072*. su6o : 817, 1068*. subulcus : 1232. sucinum : 1030*. Suculae : 1149*. sucus : 810. sucus carpalhi : 500. sudor : 456*. sudus : 142. Ladn — 1336 — aueseo : 327*. Bufflo, -ire : 449*. suleu3 : 340, 792*. sum : 323. sum, sam, sos, sa = eum, eos, eas : 770*. summus : 1157*. sunt : 323. suo : 504. tuper : 1149, 1157*, 1160. superbuê : 1158*. superus : 1157*. supinus : 1160*. supparum : 1008. supplicalio : 339. supra : 1157*. sura : 152*. surculus : 821*. sus : 1161*. sustineo : 1164*. susurrus : 996*, 1161. suus : 307*. sgmphgton : 832*. sgringa : 1071. labella : 1087. tabellarius : 1087. tabellio : 1087. taberna : 1105*. tabès : 1113*. tabula : 1087. tabularius : 1087. taeneotiea papgrus : 1088. /aenia : 1088. fa{ea : 1114. talis : 410, 410*, 1114. tamarix : 722*. Janjo : 1109*. tapele, -um : 1093. tarandrus : 1093*. Tarenlum : 1093*. fata : 1096*. taurus : 1097. ioaiare : 1096*. (dum) taxât : 1096*. taxas : 1125. iector tignarius : 1046*. tectum : 1046. ted : 1068*. tegestrum : 1046*. tegô : 1046*. iesruZa : 1046*. telamones : 1100*. temno : 1104*. tempora : 1277*. tempus « tempe > : 1093, 1105. tendicula : 1079*. tendo : 1093. tener : 1107. tenlus : 1092*. tenais : 1091*, 1093, 1107. tenus, -oris : 133, 1092, 1092*. ter : 1131*. terebinthus : 1107*. terebra : 1106*. tergum : 762*. termen, -inis : 1107*. Terminus : 825*, 1107*. termo, -onis : 1107*. terni : 441*. tero, trivi : 939, 1098*, 1127, 1137*. terra : 1108*. terreo : 1132. terror : 1132. tertius : 1131*. testa : 522*, 599*. ieslimonium : 669. ie«Judo : 833*, 1253*. tetates, pi. : 436*. tetigi : 1109*. ««iinii : 1092*. telrax : 1110. fefuZi : 1089*. texi : 1046*. texo : 1100*, 1112*. thesaurizo : 436*. thésaurus : 436*. «rft^iu» : 426*. thunnus : 446*. ihgmallus : 445. thgmbra : 445*. iiôei : 1203. tii/ris : 1116. iin«a : 999*. tingo : 1098*. Hnflfuo : 1098*. tiphgon : 1123. «« : 1068*. tisana : 949*. tithgmallus : 1118. iiiuJus : 1122*. tocullio : 1118*. «offa : 343, 1046*. 1113. tollo : 1089*, 1090. tonat : 1052*. iondeo : 1105. ionii : 1052*. torale : 1125*. tornus : 1127. torpédo : 736, 1127*. Jorpeo : 736. torqueo : 134*, 135, 1094, 1133*. torreo : 1108*. toruos : 1094. «0/ : 1127*. totidem : 1127*. foius : 794*. touos : 1068*. «ra6s:431, 1105*, 1130. traciare : 1128*. tractum : 1128*. traAea : 1143. tramarium : 964*. frans : 1128*. Iremo : 1132. trepidus : 1129*, 1132* /repH : 1133*. très : 1131*. «ria : 1131*. tribula : 1143. tribus : 1233. «ri/'aa! : 898*. triginta : 1131. irimu* : 1251, 1261. tripes : 1131*. triphallus : 1175*. triplex : 286. tritici pollen : 243*. triui : 1137*. triuialis : 12*. Jrium : 1131*. triumphalis : 440*. triumphare : 440*. triumphus : 440*. trixago : 299*. irua : 1127, 1140. irucfa : 1141*. «rueHa : 1140. trulla : 1140. trullium : 1140. trulina : 1141. fu : 1068. iufcer, ;em : 1147*. tufa : 1147*. tullius : 1144. lumba : 1144. iumeo : 1144, 1214*. tumultus : 1214*. tumulus : 1144. iurfta : 1146*. «urcfus : 536*, 1065. turma : 462*. turris : 1147. Jus : 448*. Tusci = Etrusci : 1147. tussilago : 174. tutubare : 1147. «uus : 1068*. tgmpanum : 1144*. uaccinium : 1150. uaco : 386. uae : 835*. uagina : 12*. ua^io : 886*. uagire : 418*. uallum : 411. uallus : 411. uannus : 36*. uanus : 386. uapor : 495. uasculum : 167*. u-6ei : 1203. u6er, -eri» : 836, 1147*. ubertas : 836. udo, -onts : 836. -ue : 404. uerfi* : 219*, 845. uegelus : 1114*. uehiculum : 845. ueho : 219*, 394, 845. uelamen : 1179*. uelites : 238. uelle : 334, 342*, 653. uello : 62*, 637*, 837. uellus : 637*. uelox : 513*. uenatio : 435*. uenenum : 466*. uenetus : 173*. uenio : 158. -uentus : 158. uenum fire, rfare^ : 1302* uer : 308. uerbenae : 964. uerbera : 964. uerbum : 326. uereor : 815. uermis : 342, 977*. uernus : 308. uerpus : 298. uerres : 116. uerro : 375. uerruca : 165*. uerio : 115, 968. ueruea; : 108, 325. uerus : 415*. uespa : 1077. uesper, -i : 378*. Fesfa : 379, 379*. uestis : 351. uettonica : 174. ueius : 383*. uea;are : 219*, 845. uexi : 394. uexillarius : 1179*. uexillum : 1179*. uia : 774. uicia : 176, 464, 783. uicus : 782*. uideo : 455, 455*, 780. uidi : 780. (di)-uido : 470. uicfua : 408, 1257*. uidulus : 456. uiduus : 408. uieo : 172*. uiere : 173. uiginti : 318. uimen : 321*. Viminalis : 338*. uincio : 464. utnco : 358*. uinculum : 365*. uinum : 785, 785*. uio2a : 466. — 1337 — Langues romanes uir : 88*. aires : 469*. uirgo : 858*. uiridis : 132*. uirus : 466*. uis : 456*, 469. uiscala Fortuna : 465*. uisceratio : 118, 580. uiscum : 465, 465*. uiia : 177. uitia : 785*. uilrum : 469*. uiiu/us : 383. uitus : 177*, 473. uiuos : 177. uiuus : 198. ulcus : 339*. ulna : 1300*. uZu/a : 336*, 794, 1154* ululare : 794, 1154*. umbilicus : 801. umbo : 550, 801. umerus : 1301*. uncare : 772*. uncia : 835*. uncinus : 772*. uncus : 772*, 773. unda : 1153. ungais : 805*. unjfuo : 1098*. unu« : 784*. uola : 240. Volcanus : 343. uoZnus, -eris : 837. uoltur : 182. uolumen : 321*. uo/uo : 321. uolup : 342*. uomis, -eris : 842*. uomo : 343*. uorare : 164*. uoro : 175*. uos : 1156. uoueo : 389*. uoa; : 845*. upupa : 362*. uranoscopus : 838*. urceus : 1161. urgeo : 323*. urina : 839. uua : 771. uueo : 1151*. uuidus : 1151*. urinare : 839. urna : 1161. uro : 390. ursus : 110*. uruare (amb-J : 826. uruus : 826. ustus : 390. usura : 1118*. alerus : 1151*, 1162*. ufi : 452. uulnerare : 615. uulnus : 615. uœor : 771. zaeus : 396*. zea : 397*. zelua : 400. ziffis : 398*. Langnes romanes Français gorl, ancien fr. : 1271. à côté : 856*. abaque : 4. abattin : 587. achever : 576*. agrape : 7*. agaric : 8. agonie : 17*. amanite : 70. amidon : 79*. amoral : 1*. anjre : 8*. antiseptique : 999. artimon : 117. ascé«e : 124. assommer : 968*. 6asaHe : 166*. bassin : 154*. 6ai : 168*. bathyscaphe : 1011*. ôdfora : 168*. bocal : 170*. boursouflure : 1294. bronches : 197. drucAe : 198. fia; brune : 1306*. Suis : 956. café chantant : 733*. caisse : 530. calandre : 484. caicet : 502*. ca/ice : 598*. canapé : 607. cantaloup : 1203*. caravelle : 497. crfpo/e : 1088. cercZe : 584. cerise : 518*. chevalet : 531. chlore : 1265. cAose : 258. chrême : 1277. chrémeau : 1277. ciei : 838*. cinabre : 533*. cirque : 584. climat : 544. coi/ii/ : 596. coZZe : 555*. couard : 827*. cou^n : 574*. coup : 555. craquer : 1207*. créme, f. : 1277. eréle, 648*. croia/e : 587*. cuiller : 574*. déborder de : 1212. dehors : 447. dévoré de tâches, de chagrin : 1298. dioA/e : 162. diaconesse : 277. diamètre : 692. di«e : 276*. discuter sur des pointes d'aiguilles : 1107*. domestique : 781*. échalote : 123*. écureuil : 1017. élastique : 333. «^jie : 334*. emplâtre : 911. (l')emporter : 1189. encre : 481. ennuyeux comme la pluie : 1153*. épine dorsale : 969. esquinancie : 16*. esguisse : 1080*. estomacs : 1267*. «oupe : 1066*. faquin : 1223. fagot : 1180*. ^/ : 1191*. flageolet : 1180*. /ïaime : 1210. flan : 851. flegmatique : 1210. /iteffme : 1210. flemme : 1210. /ïeume : 1210. foie : 414*, 1069. foies : 1267*. fracas : 1207*. frénésie : 1228. frivolité : 638. gramai/ : 1203*. gâteau : 1202. géomètre : 692. jond : 232*. gorge : 1180. grison : 531. jriue de mer : 536*. grondin : 1138, 1272*. ftancfte : 1009. henné : 600*. herbe aux cailles : 828. hochequeue : 531*. horizon : 825*. inspiration : 884. intestins : 1267*. ironie : 326*. /ais : 205. /aiie : 205. ferseg : 77*. fciio- : 1260. laver la tête : 918*. limande : 1289. Zouis : 252*. martyr : 669. méningite : 696*. mère des cailles : 828. métal : 690. métatarse : 1095. météore : 22*. méire : 692. mettre à l'ombre : 516*. millet noir : 682*. miséricorde : 1185. mi/re : 706*. moine : 711*. mon pauvre ami : 1090* montmorency : 1203*. mosaïque : 716*. , Muse : 716*. musique : 716*. mystique : 728*. nain : 734. narcose : 736. narcotique : 736. natron : 755*. néophyte : 1234. noï^er : 195*. nuée : 748. orffie : 816*. ostrogoth : 53. palourde : 879. pandectes : 268. papier : 856*. paragraphe : 236. paZ-oie : 162. peau : 502*. perche : 45. péri : 854. phlébite : 1211*. phlébotome : 1211*. phlébotomiser : 1211*. p/ace : 912. plaindre : 783. Langues romanes — 1338 plainte : 783. plâtre : 911. poêle : 863. poison : 466*. poulpe : 961*. pourpre : 930. prêtre : 936*. pylône : 954*. rapetasser : 907. rien : 1121*. roi des cailles : 828. ru6an : 1088. sac : 985. sandale : 987. sarcophage : 988*. sardonique : 988. saupe : 986. scaphandre : 1011*. seine : 984. septicémie : 999. serffe : 999. seringue : 1071. sirène : 994. soie : 987. somme : 990. souffler : 1294. (pierre) sourde : 528*. strychnine : 1065*. sucre : 985*. sycophante : 1069*. tailler des croupières : 828. tapage : 862*. iapis : 1093. tarse : 1095. teindre : 1098*. ténia : 1088. thon : 446*. iisane : 949*. tombe : 1144. four : 1127, 1147. tout blanc : 859*. tout de même : 800. toxique : 1124*. trésor : 436*. tripes : 1267*. tympan : 1144*. un : 77*. unité : 1101*. C/e; uais : 321*. vandale : 53. Italien calandra : 484. ca/cese : 502*. codardo : 827*. coHa : 555*. cotogno : 596. fegalo : 1069. flemma : 1210. ffa/ea : 207*. moio : 729*. ner- : 88*. porcellana : 1267. saipa : 986. sctrpa : 986. schizzo : 1080*. stregone : 524. stregonico (legno) : 524. stregonio : 524. tappelo : 1093. temoio : 445. zio : 426*. zucchero : 985*. Espagnol et portugais a/isa : 61. artal : 118*. caravela, port. : 497. carquesia : 502*. Celtiaue Gaulois et gallo-romain amb- : 80*. arganlo- : 105*. Argantomagus : 105*. Ate-gnla : 224. Bâg-âcum : 1194. 6aZio- : 1176*. Bellovesus : 388*. 6enna : 1182*. -6i : 1202*. *6i6ros : 1231. Caballos : 477. "cabros : 495*. *cabroslos : 495*. caneco-sedlon : 314*. *cantos : 492*. capanna : 494. Catu-rîges : 572. com- : 552*. couinnus : 845. der : 444*. devogdonion : 1259*. Dexsiva dea : 264. du6no- : 952*. ea- : 353. Gaesâtorîx : 206*. Gaesorlx : 206*. fforio- : 1271. iuo- : 771. mantalon : 672. Medio-nemeton : 689. nemelon : 742. vénTjTov, ÔQwé/ierov : 742. Nerto-mârus : 311. Novio-dûnum : 746*. CWleAAov, -a:1164*. paraxi : 846*. paroxis : 846*. peiru : 1141. Petru-corii : 553. sapana : 987*. *sapo : 987*. Z'eyo-âowoj' : 394. Sego-vellauni : 394. Suadu-rlx : 407. suexos : 353*. Taruos : 1097. Tri-corii : 553. Iri-garanos : 216. Uxellodûnum : 1164*. yer- : 1157*. Ver-IVo- : 1149. Vercingetorix : 1157*. vindo- : 464*. Vindomagus : 464*. Fo- : 1160. BRITTONigUE Vieux gallois canf : 505. ciaur : 543. dauu : 274*. diauc : 1300. hedant : 892*. Aepp : 350. ocet : 806. Moyen gallois cordd, m. : 566*. deigrr : 249*. ner : 88*. Gallois Amir : 797. anadl : 86*. anjen : 83*. anmynedd : 686*. aiuei : 26*. baich : 1181*. 6edd : 183*. berth : 1210*, 1222. blydd : 662*. ôraicA : 193*. brefu : 194*. brig, m. : 1229. ôuflraii : 189, 878*. byrr : 177. cann : 491*. cani : 492*. carw : 517*. cawdd : 523*. caujr : 602. cerdd, t. : 519*. cei/ir : 515*. chwech : 353*. chwegr : 330*. chwegr-wn : 330*. c/ir : 545. cnai/ : 547. cneifo : 547. craf : 586. cre : 583. crochan : 590. cuan : 505*. cwthr : 603. cym-mal : 683*. dani : 776*. daw : 274*. dedd/, f. : 432. -derig : 444*. dôl : 438*. drj;// : 443. dgn : 1259*. dy-weddio : 312*. e/ain : 333*. elin : 1300*. enu) : 804. erch : 887*. erw : 363*. j^aran : 216. gen, pi. greneu : 216. gogrynu : 585. gosper : 378*. ffru? : 367. gwain : 845. grme/i, m. : 837. gwin : 785*. gwraidd : 974. gwyar : 466*. ftaeddei : 393. ftaidd : 29. hanner : 382. haut, m. : 411. — 1339 Celtique iach : 50. iwrch : 294. llachar : 617*. llef : 618. llynku : 649. maeddu : 670*. mail : 683. malu : 721*. maihru : 672. me/î : 686. merwydden : 713. mi/ : 695. mor : 420. mœg, m. : 1029. mios : 726. mynnu : 664*. newydd : 746*. niiftio : 640*. niwl : 748*. nudd : 758. nyddu : 749*. oged : 806. po6i : 890*. poeth : 890*. sa/'n : 1059. sarn : 1053. sefnig : 1059. sercft : 1052*. serfyll : 1053*. siucft : 1157. tarfu : 1094. tawdd : 1113*. i/au)d : 1089*. toes : 1043. «om, f. : 1144*. trew : 946*. tro : 1136*. iu)/cA : 1144. twll : 1143*. ucher : 378*. ystrew : 946*. ffuien : 771. COHNIQUE mal, pi. mellow : 683* manal : 667. steren : 128*. j/orcA : 294. Breton fterift : 1210*, 1222. 6oc : 1193*. treb : 1105*. bech : 1181*. Aaer/ : 393. argud : 510. Aan/er : 382. iourc'h : 294. kentr : 515*. meH : 683*. meza : 670*. niza : 640*. og : 806. serc'h : 1052* Irlandais Vieil irlandais (ad-)dgor : 151*. (ad-)aig : 18. ad-bond : 955. ad-con-darc : 265. ad-eHa : 874. (ad-)féded : 317. -e : 1264. ieravi : 216. Russe beg : 1184. ieg-ii : 1184. berglez : 1230. bzdeV : 172. fteidr : 1184. 6/iznd : 1213. bljadu : 955. bolona : 1186*, 1221. bolon' : 1186*, 1221 âemerica : 489. âeremêd : 586. «rez : 358*. cftod : 755. chodiV : 775. cftren : 516. ded : 1113. djuïij : 1143. do/ : 438*. drapa- ju, drapa-li : 300* dreôa : 1135. drob : 1135. droftd : 1135. drom : 300. drozd : 1065. dro^di' : 415. ebu, ebaV : 788*. e/enec : 332. ëiot: 329*. j/e/ : 228. glev : 228. glina : 228. ffioî : 260. gnida : 562*. ffnus : 1265*. goroch : 1249*. gôrod : 1271. gospôd' : 931. giraô : 234*. gremljù, greméV : 1272* ffriua : 264*. grivna : 264*. ^rom : 1272*. gumno : 234. H, gén. ila : 463. /ua, f. : 771. /adii, /afîajr : 772*. jdlovec : 332. jasen' : 806*. -fta : 507*. kàkaV : 482. ftHa : 525. klej : 555*. -fco : 507*. kol : 558. koléno : 605*. feo/iuo : 556*. kor', t. : 567. korma : 510*. ftorofiH' : 502. korova, t. : 517*. feos : 571*. kréëet : 581*. fcrirfdi' : 583. krocha : 588*. krokva : 586*. kropolàV : 581*. fcrufc : 580. fcand : 556. kut : 492*. /aJaz : 610*. làla : 616. Zdpor, m. : 632. laska : 641. lën, gén. /'na : 642. lepeldV : 620*. //«(îa : 613. log : 635. /oftdr : 620*. lôkoV : 646*. Zoni : 348*. Wpat' : 620*. lub : 795. /up«' : 651. md/u, -ar : 729*. marna : 663*. mara-ju, -t' : 713*, 714. marûéka : 714. méfcaf : 693*. mo^u : 700. moloko : 682*. moroziV : 195*. mofai' : 708. miii/i/' : 726. mgazdra : 696*. myéal' : 719*. JVrfmci/ : 528. nélopyr' : 760. mi' : 749*. niva : 740*. njanja : 744*. o/'cAd : 61. dsen', f. : 813*. oslTov : 971*. perdus : 857*. peddi' : 1078*. pekû : 1078*. perdeC : 885*. père- : 886*. piadu : 917*. plàvaV : 920. plena : 877*. p/eJu, p/esJi : 915. pleva : 359*. pioi: 919. plov : 916. pod : 933*. pro : 939. prokudW : 595. pyrej : 959*. razH' : 968, 972*. repa, t. : 968*. rézaV : 968. ron/r : 965*. rota : 326. rj/jai' : 368*. rykaV : 1305. rys' : 648*. sen', f. : 1017*. séryi : 534*. s/fo : 407*. skôbel' : 1011*. skôrpij : 1022. «Zimdfe : 627. slizkif : 639*. smorod : 1028*. solôma : 484. som : 489. son : 1157, 1160. spaV : 1160*. «iam/fc : 1055*. slaV : 1044*. slébeV : 1047*. stérbnuV : 1053*. sion : 1052. sforona, f. : 1053, 1060. slola : 1060*. slrogaV : 1062*. 1355 Sémitique strug : 1062*. gtrûmen' : 971*. slrup : 1065*. slada : 1066. stugnuV : 1066. stygnuV : 1066. éiepa : 1013*. éiepaV : 1013*. gulo : 767*. Jaèèn : 1030* sgnn : 1283. Qarbana : 497. fcmî/i : 561. fcmm : 1256*. Kmt : 1256*. /crii : 598*. gf : 522*. d63J : 437. Copte bai : 158. bari : 165*. 6ori : 204*. eSv : 338. ftomi : 561. komme : 561. t(o)re : 1125*. XHMl : 1256*. AMH : 629. Arërt : 629. ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES [Cette liste, revue en 1980, remplace celle qui avait été donnée en 1968, p. xiii sqq.] ABSA = The Annual ofihe British School of Archaeology al Alhens. — Londres. A.I.O.N. — Istituto orientale di Napoli. Annali. Sezione linguistica. — Naples, 1920 sqq. AJA — American Journal of Archaeology. — Baltimore. AJPH — American Journal of Philology. — Baltimore. André, Lexique = J. André, Lexique des termes de botanique en latin. — Paris, 1956 (Études et Commen- taires 23). André, Oiseiaux = J. André, Les noms d'oiseaux en latin. — Paris, 1967. André, Termes de couleurs = J. André, Étude sur les termes de couleurs dans la langue latine. — Paris, 1949. Andriotis, 'Et. AeÇ. = N. P. 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  • os : n. « fond, fondement, sol » {Od. 5,249 du fond d'un bateau, ion.-att., etc.) parfois « fonds, terres », parfois en grec tardif « texte d'un manuscrit » par oppo- sition au commentaire (Gai.)- Dérivés : èSàçtov « texte » (tardif), èSaçtxôç « qui concerne le sol » (pap.), èSaçiaïoç id. (tardif), èSaçt-n); id. (Tz.). Verbes dénominatifs : èSaçtî^w « pourvoir d'un sol plan, aplanir», etc. (Arist., inscr. Délos, etc.), «raser» (LXX, NT); en outre iiSAfuiTai ' xaTt^xiaxai (Hsch.), de èSaipécâ. Le grec moderne a encore ëSaçoç, I8a<: (//. 17,542, H. Hom.) d'où le médio-passif s87)8oTat {Od. 22,56, analogique de TiéTtOTai), et ensuite l'actif è87i8oxa (attique) ; l'attique a enfin créé aor. passif Yi8éc6T]v, pf. passif iSi)8say.a.i, adj. verbal èSeaxiç (attique) (réfection de *iaQrjV ? analogie des dénominatifs du type èxzXéaQrjV, etc. ? cf. aussi plus loin ë8E(j[jia, èSccTYjç, etc.) ; l'aoriste actif est ëçayov. Temps primitifs en attique : èaOicj, ISofxai, êçayov, è8ï)8oxa ; passif : aor. Y)8éa9Y)v, pf. s8r)Seo[jiai. Sens « manger » en parlant d'hommes ou d'animaux, mais différent de piSpciaxeo « avaler, dévorer » (toutefois en grec tardif |3é6pcoxa, 3é6pu(j.ai. servent de pf. à èaôîco). Thèmes à préverbe an- « dévorer » (ion.-att.) èÇ- id. (Ar.), xaxa- id. (ion.-att., grec hellénistique et tardif). Diverses formes nominales dont quelques-unes sont archaïques : 1) sîSap, -a-roç n. «nourriture» (Hom., Théoc.) graphie épique pour è8-fa.p, cf. i8a.p ■ Ppcopia (Hsch.) ; c'est peut-être à ce thème que se rattache l'hapax adj. I8av6ç « comestible » (Aesch. Ag. 1407, Hsch.), cf. véd. adana- n. « nourriture », pour le suffixe '-Wf on évoque skr. vy-ad-varà- « dévorant », et agrâdvan- (agra-ad-van-) « mangeant d'abord » ; 2) èSoiSï) « consommation de la nourriture » (//., Od., Hp., att., Arist.) forme redoublée avec vocalisme ô, cf. àycoy/), voir Benveniste, BSL 59, 1964, 31-33 ; d'où IStàStfAoç « comestible » (Hdt., Th., etc.), cf. pour le suffixe 7t6ti(xoç et Arbenz, Die Adjektiva auf -i|j,o<; 50 sq. ; èStoSôç « gros mangeur » (Hp. Aer. 7, hapax) est fait sur èSwSï] comme àycoYÔç à côté de àycoyï) ; 3) èSTjTÛç 313 — ë^o|iai « le manger » (attesté seulement au génitif) exprimé sous l'aspect de disposition subjective et durable (cf. Benveniste, Noms d'agent 67) dans une formule hom. très fréquente : Ttéaioç >cal è87)Tiioç iZ, ïpov ëvTO (//. 1,469, etc.) ; autres formules Od. 6,250, //. 11,780, etc.; le mot est d'autre part remarquable par l'-ïj- qui en facilite la formation (-7)- exprimant l'état ? ou analogie de ,3o7)tûç, etc. 1) ; noter qu'il n'existe pas en grec de nom d'action en '-ti- > -CTtç, cf. Chantraine, BSL 59, 1964, 11-23; 4) le nom en -fia ëSsCTjxa n. « nourriture » (attique) est une formation secondaire à relier aux formes verbales du type èSéa- 6y1v, etc. ; p.-ê. réfection d'un ancien *èS[jta ; le dérivé èScciiATiov est très tardif ; 5) le même problème est posé pour le nom d'agent en -tvjç : un thème -etJTâç de *è8-Tâç est garanti dans le composé <ô(i.7]a-rr]ç « qui dévore tout cru, cruel » (Hom., poètes) avec allongement de la première voyelle du second terme, cf. védique âmdd-; cf. aussi sous àXçTjCT-D^i;, vriarriz ; le thème ètiTâç semble également attesté dans auvéaTâç « commensal, qui participe à un repas religieux » [IG IX 1M34, Acarnanie), cf. Chantraine, R. Ph. 1960, 177 sqq., mais l'ion.-att. a la forme refaite èSeCT-riji; (Hdt., Antiph.) ; 6) la glose d'Hsch. è8T)8(î)v ■ çayéSaiva est un thème en *n tiré dans des conditions que nous ignorons du participe pf. èSifjStôç. Voir encore les composés : àpiCTTOV, 8emv7]crTO<; sous Ssîttvov, 8op- TnjCTTÔç sous 86p7rov. En grec moderne ne subsiste guère que l'adj. èStiSifioç « comestible ». Le verbe usuel pour dire « manger » est Tptô(i')£ù, aor. Içaya. EL: Le vieux présent athématique attesté avec l'inf. hom. ë8(i£vat, et le subj. à voyelle brève utilisé comme futur ê8o[iat se retrouve dans hitt. ed-mi « je mange », skr. àd-mi, 3= sg. àiti; c'est un vocalisme long qui est supposé par lat. est, lit. ês-ti, v. si. ës-tû, d'où jastû : on pose donc i.-e. 'ëd-mi. Le développement de formes thématiques qui s'observe en grec se retrouve dans got. itan « manger ». L'arménien présente un vocalisme 6 dans utem (formation itérative qui répondrait à un grec *à>Séco). Voir encore Benveniste, BSL 59, 1964, 24-39. On a rattaché à la racine 'ed- ô8oiiç, èSuvT), ù8lç, voir ces mots. ë^o^ai, ÏÇto, etc., avec les formes nominales êSoç, 28pa, etc. : A. "EÇo(jiai : un seul ex. du présent chez Hom. {Od. 10,378), mais l'imparfait y est déjà bien attesté. Le verbe simple se trouve parfois en poésie, en prose tardive, cependant le thème habituel est Ha9éÇo|xai [11., ion.- att., etc.), cf. Brunel, Aspect verbal 83 sq., 257 sq. Sur ce thème sont créés : f. xa0s8oû(jtai (att.) dont la flexion contracte est inexpliquée, xaGsaGyjcoixat. (LXX), Ka6E8-/)- aofiai (Paus., etc.). Sur l'aoriste ctaàtiyjv voir plus loin. Sens : « s'asseoir » (dit parfois de suppliants), « rester inactif », etc. Autre présent qui repose sur un thème à redoublement (cf. Et.), ÏÇu (Hom., poètes, prose tardive) avec en grec tardif aor. îÇTjaa, pf . ÏÎ^Tjxa ; le sens est factitif « asseoir », mais aussi intransitif « s'asseoir » ; en ce dernier sens le moyen s'observe aussi. Thème suillxé îî^dtvu (Hom., Th.). La forme la plus usuelle est avec le préverbe xarà : xa9tÇto (Hom., attique, etc.), ion. xaxlÇto, avec le dérivé xaOïÇdcvco, et le moyen xaÔi^ojxai. Conjugaison : f. xaOïû (D., etc.). contracté d'après les verbes dérivés en -tÇo) comme vo[x[Ç&>, xaOtaû) (hellénistique), xarteto (ion.), xaOï^û (dorien) ; moyen xa6to0(iai (LXX), xa6tl'Qi)mi; (Arist.), etc., ÏÇif)(jta (Strab.), avec le dérivé lî^Tijxa-rtaç (Lyd.) nom d'un tremblement de terre. B. Pour exprimer les notions de siège, etc., le grec use de diverses formations archaïques, mais dont le rapport étymologique avec êÇo|xai devait être encore senti, notamment ê8oç, ê8pa, éSwXta, ISe6Xov (en outre ëSaçoç, cf. S.U.). 1) "ESoç n. «siège, séjour, fait de s'asseoir» (Hom., Hp.) subsiste en attique pour désigner les statues des dieux (S., PI., etc.). Adjectifs composés sigmatiques correspondants : eipus8ïj(; « vaste », épithète de la terre (Simon. 542 P.) mais voir aussi eûpu68eia, èçeSéç • èninsSov, TaTTSivôv, x^l^o'^ (Hsch.). Le thème a un cor- respondant exact dans skr. sàdas- « siège, séjour », v. norr. selr, et avec un autre suffixe sigmatique v. perse hadié- n. « habitation, palais » ; 2) "ESpâ dérivé en -pôc sans correspondant dans une autre langue indo-européenne est un terme beaucoup plus usuel (Hom., ion.-att., etc.) «siège, séjour, emplacement», parfois « fait de s'asseoir » (en pariant de suppliants, par exemple), « immobilité, session d'une assemblée, partie du corps sur laquelle on s'assied, fondement », etc. Importants composés à préverbes : xa6é8pa « siège, banc, position assise, gîte, inaction », également ♦ postérieur, €J^o|jiai 314 — base » (ion.-att.) dit en grec tardif de la chaire du professeur et du trône de l'empereur ; le mot se trouve évidemment en rapport avec xaôéÇofjiai ; èçéSpa, ion. ènéSpri (Hdt., PI., etc.) «fait de s'asseoir, siège » (au sens militaire), cf. èçéÇofxai, èvéSpa « embuscade » (ion.-att.), cf. èvéÇojxa!., êvtÇâvM ; comme composés de êSpa sans rapport avec un thème verbal, è^éSpa galerie extérieure où l'on s'assied, « exèdre » (ion.-att., etc.) avec èÇéSptov, TrpoéSpa « siège du premier rang » au théâtre [IG V 2, 113 Tégée). Composés possessifs avec préverbes en -sSpoç : îcE8ai[jiovtcov oûtcoç èxaXEÏTO (Hsch.). ■E8&)Xiov subsiste en grec moderne. Les langues i.-e. fournissent un certain nombre de dérivés en l tirés de la racine 'ned-. Mais rien ne répond exactement au grec éSûXta, pas plus v. si. sëdalo « siège » que lat. sedïle qui semble fait comme cubîle. Ce qui paraît ancien, c'est un thème 'sed-ld- (et 'sed-lo-), assuré en grec même par le laconien ëXXa ' y.aQiSpa. • AaKcovEÇ (Hsch.), et en outre lat. sella; cf. gaulois caneco-sedton, got. silts, V. si. sedîlo, etc. "E8e6Xov «fondation, palais, sanctuaire» (A.ntim., Call., A.R., Éphèse m" av.), avec le dérivé èSéOXtov (Call., A.R.). Mais déjà chez iEsch., Ag. 776 on corrige èaBXà en ï8E9Xa (on hésite à admettre avec Wilamowitz et Ed. Fraenkel ëaôXa ou la6Xa, qui fourniraient une forme archaïque de ëSEOXa issue de *é8-0Xa). Pour ëSeOXov il faut poser un suff. -eOXov et une dissimilation d'aspira- tion, cf. ë8açoi;. El. : Racine "sed- signifiant « asseoir, placer » et « s'asseoir ». "EÇo[ji,ai serait un présent thématique à suffixe '-j/e/o- de valeur indéterminée et signifiant «être assis » plutôt que « s'asseoir ». Même thème p.-ê. en germanique : v. norr. siiia, v.h.a. sizzen. Comme le prétérit éÇ6(j.Y)v semble souvent fonctionner comme aoriste, on a pensé qu'il recouvre pour partie soit un thème d'aor. à redoublement 'se-sd- (cf. av. opt. ha-zd-gât), soit un aoriste thématique sans redoublement avec augment 'e-zd-, avec une aspiration analogique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,336. 11 n'est pas impossible que êÇofxat soit un présent issu de l'aor. sZ,6yLrj-j, cf. Risch, Gnomon 1965, 3. Un autre thème de présent exprimant l'aboutissement, et volontiers factitif, présent thématique à redoublement en i et avec vocalisme zéro, ïÇco de *si-sd-ô, cf. lat. sîdô, ombr. sistu « sidito », skr. stdati. 11 existe d'autre thèmes de présent : lat. sedëre, sëdâre, V. si. sëdëli, etc., got. satjan (qui doit reposer sur 'sod-), etc., cf. Ernout-Meillet s.u. sedeô. Parmi les formes nominales ëSoç et gXXa trouvent hors du grec des correspondants exacts. 'I8piico doit appartenir à la même racine, voir s.u. ÊOeipai : f. pi. « crinière » d'un cheval, ou d'un casque (II.); employé au sg. (êôsipa) et au pi. «chevelure» (Hymne Aphr., Pi., iEsch., E., Théoc), crinière du Uon, soies du sanglier (Théoc, 0pp., etc.). Composés : adjectifs en -éôeipoç, -pa, une vingtaine, notamment àyXa- (H. Hom.), 8evSpo- (Timoth.), eû- (Anacr.), Ttupi- (B.), xavu- (Pi.), XP'J'^o- (Archil.). Peu ou pas de dérivés : s9£ipà8EÇ {Od. 16,176) est une variante probablement fautive pour ye\isi(k8e<;. Verbes dénominatifs : èÔEipàÇcù « porter des cheveux longs » (Théoc. 1,34) ; èÔEtpeTai « est couvert d'écaillés » (Orph., A. 929). Et. : L'hypothèse la plus plausible consiste à poser pour ëÔstpa une signification comme « qui s'agite, qui se secoue » et l'on évoque ë0o)v, dont le sens est malheureuse- ment incertain, mais qui est glosé notamment pXdcTTTtov, çôstpcov, cf. S.U., ce qui serait morphologiquement satisfaisant (cf. Trtwv, f. Trlsipa) ; on cite également ëOpiç 315 cGvos (voir S.U.), avec un vocalisme o, la glose ôÔt) • çpovxCç, &pix, 9660Ç, Xôyoç (Hsch.), êvodiç (voir s.u.), ô6o(iat « se soucier de », wÔéo) « pousser », etc. Il faudrait poser un thème 'wedh-l'wodh-. Un digamma initial semble avoir existé à l'initial de Ï9stpai, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,151. Pour l'étymologie voir H. Frisk, G. H. Ârs. 36, 1930 : 3,1-5 = Kl. Schr. 281-285. Ê9EÎp(0 : pr. hapax II. 21,347 : xœtpei Se [itv (c'est-à-dire (iX(ù7]v) ôç Tiç èBtipfi, cf. la glose d'Hsch. èQsipfi • èmiJ.skeixç àÇtcôcn). I.e sens serait donc « s'occuper de, soigner », p.-ê. « cultiver ». Pour èÔetpexai, voir ïQtipca. El. : Inconnue ; avec Frisk, voir des hypothèses de Doederlein chez Bechtel, Lexilogus s.u., Kuiper, Gl. 21, 1933, 267 sq. ÈOÉXu : pr. (Hom., attique) et QéX(x> issu du premier par aphérèse {Od. 15,317, seul ex. hom., ion., éol., grec liellén.) ; le thème ancien est donc èGéXco, comme le confirment aussi les composés, cf. Debrunner, Festschrifl Zucker 87-91. Impf. ■?,OeXov (attique, etc.) et ëÔeXov qui est chez Hom. une forme sans augment, mais ailleurs un imparfait de ôéXcd. Futur (IjGeXigaû) (//., etc.), aor. TjÔéXrjaa et èQikfjaa. (Hom., ion. -ait., etc.), pf. YjOÉXïjxa (X., iEschin., D.) et TsGéXïjxa (hellén.) le thème GéXcj est issu de èÔéXto par aphérèse, cf. Debrunner, /. c. Sens : « vouloir », mais en attique « consentir à, accepter », voir pour la concurrence avec PouXo[j.ai, s.u. [3oiJXo(xat. Dérivés : ils ne sont ni très nombreu.x, ni très usuels. 1) En liaison avec le thème de participe kQsktov, pour en tirer un substantif avec un suffixe de nom d'agent (cf. Chantraine, Formation 322, Schwyzer, Gr. Gr. 1,481, 2, 175), l9EXovTV)pai; (hapax Od. 2,292), èesXovTT)? (Hdt., ionien-attique) « volontaire » ; l'adj. èÔeXoiiaioç même sens (depuis X.) est tiré de èÔéXcov sur le modèle de éxou- crioç. Formes adverbiales : s6eXovT7)v « volontairement » (Hdt., X., Plb.) est issu de èSeXovTÎ, cf. Schwyzer, 0. c. 1,621 ; èQtXo\ni id. (Th., Plb.) est peut-être tiré du datif èOéXovTi, cf. Schwyzer ib., mais cf. aussi les adverbes en -TÏ, et la quantité de l'i de èÔeXovtî est ignorée ; IÔeXovtt)- 86v (Th., etc.), è6EX6vTtoç (sch. tardive) ; 2) D'un thème (è)6eX-if]- sont tirés des dérivés d'ailleurs assez peu usuels : èBsXr^yLàz (Hés., Call., A.R.) et 9eX-/)(xôç (Emp., B.) « volontaire » ; doublet l6EXr][.i(ov (PI., Cra. 406 a) et ÔEXYJficov (A.R.) ; d'où le dérivé très tardif OsXTjjAotriivat pl. (pap.). Les noms d'action (cf. au contraire ^ouXTiatç, PoiiXY][ia, TipoaîpECTtç) sont rares et plutôt tardifs : 6éXr][xa « volonté » (Antipho Soph., hellén., LXX, NT) avec le doublet QsXi)\j.rj (Theognost.) et les dérivés tardifs 9EXY)(jiàTi,ov, -[j,aTix6<; ; GéXrjirti; (LXX, grec tardif). En outre 9e>y)ty)ç «celui qui veut» [LXX, Hsch.), 9eX.t)t6i; (LXX). On observe que les dérivés les plus tardifs sont bâtis sur 9eXy)- non sur èGsXrj- ; 3) .ffiisch., Supp. 862 présente le couple singulier 9éXE0ç àÔéXEOç « bon gré, mal gré » : analogie des adjectifs en -eoç ? Comme premier terme de composé on a seulement ê9EX(o)-, non 9eX(o)- : IGEXo-xaxéco « se montrer (volontaire- ment) lâche, se rendre » (Hdt., etc.), mais plus tard aussi « maltraiter » (Ph., etc.), avec È9EXoxâx7iai(; (Plb.) ; êÔéXsxÔpoç et è9eX6ctuxvoÇ (com.), è9EXo7rp6Ç£voç (Th.), è9EX6Ttovoç, -Ttovta, iQeXoupyàq (X.), ê9eX68ouXoç, avec le dérivé -SouXEÎa (PI.). Dans les anthroponymes seul 'EGsXo- figure, avec notamment 'EGsXoxpàTïjç, Debrunner, l. c. 101. Le verbe 9éXco tend à éliminer poûXofjtai en grec tardif avec la conjugaison GéXco, ïfieXo'j, aor. T]6éXr]aa, inf. ôeXîitjai. Grec moderne : 9ÉXo) est usuel avec aoriste 7)9éX'»)CTa ; mais I9eXoÙoioç, èÔEXixaxoç, etc. Et. : 'E9éXcù est un présent radical thématique à voca- lisme e, élargi par 1) à tous les autres thèmes. Mais l'éty- mologie en reste incertaine. Depuis Fick on rapproche la glose cpaXC^Et • 9éXEi (Hsch.). On peut ainsi avoir une labio-vélaire initiale et l'on fait intervenir les mots v. si. zeléjç, zelëii « désirer ». Autres rapprochements moins faciles chez Frisk s.u. Le è- initial reste d'autre part obscur. Il ne peut s'agir de prothèse au sens propre. Préfixe comparable à ô- de ÔTpûvtù, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,434 ; 2,491. Ces vues sont contestées, par Szemerényi, Studi Mlcenei 1,43 sq. qui rapproche zelëii de PoùXofxai et s'interroge sur le préfixe è- de k^k\'0'i^''^'>' (jOv (ÏYpiov... ôç KOLy-à nàXk' ïpScoxev gOov OlvYJoç àXtoTjv et 16,260 cTçïixeCTCTtv soikôteç..., oûç uaiSsç Èpi8[j.atvouCTtv g6ovTe;. Deux significations ont été proposées par les grammairiens anciens : d'une part, une valeur Ï9ei • èpe- 01!;Et (Sch. A, //. 9,540), cf. aussi la glose pxâTtTUV, cpOetpwv (Hsch.) et l'emploi chez Call., , Fr. 55 Pf. ; de l'autre «suivant sa coutume» (Scholies, Hsch.); la seconde interprétation est défendue par Bechtel, Lexilogus s.u., mais outre la bizarrerie qu'auraient les expressions homé- riques, l'existence d'un présent B répondant au pf. EÏcùOa est des plus douteuses. On préférera donc la première interprétation avec pxàTTTtov, çestpov en posant pour HQoi un thème 'wedh-, cf. l'itératif <ô9éo> et d'autre part ëôpiç. Cf. Schmidt, KZ 45, 1913, 231, M. Leumann, Hom. Wôrter 212 sq. D'autre part on peut voir dans Ïôcùv un ancien thème en n alternant avec r, cf. skr. vâdhar- n. sous SÔptç, et gÔEtpa, et enfin Ttttov, map, Trtstpa. Le thème serait passé secondairement au type participial. cl : (ion.-att., arc.) à côté de al (dorien et éolien) ; Homère emploie les deux formes (al seulement dans aï xe et aï vàp...) ; en outre elx en arcadien (cf. plus loin) ; Vj en chypriote, p.-ê. en dorien (mais la forme Y) peut aussi bien être issue du thème de relatif). Al et eI fonctionnent comme interjection dans un appel, un souhait, enfin comme conjonction conditionnelle « si » et comme particule d'interrogation indirecte (voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,557 et 683 et l'article du LSJ). La forme eU de l'arcadien a été expliquée comme analogie de oûx, mais l'hypothèse reste incertaine ; autre hypothèse de K. Forbes qui part d'un Et xav, également douteux (G/. 37, 1958, 179-182). En ce qui concerne Y) (chypriote et Épire), Schwyzer, Gr. Gr. 1,550 y voit une forme d'instrumental. En outre, pour exprimer le vœu ou le regret, eWs (ionien-attique) et atÔE (ép.), où l'on a supposé une particule '-gh<'e, cf. skr. gha, v. si. le. El. : Incertaine. On a posé une interjection, ou le locatif d'un démonstratif 'e-jo- qui se retrouverait dans sIto., cf. Schwyzer, /. c. eTa : (parfois écrit EÎa, cf. Hdn. 1,495,14) «allons, va» souvent suivi de l'impératif (attique). Dérivé : EÎâCw «crier» (E., Fr. 844). El.: Interjection. Peut-être apparenté à slév, voir ce mot. Mais le lat. (h)eia doit être un emprunt au grec. ela\ievr] (el-) : f. « prairie humide et marécageuse » (//. 4,482, Alexandrins) « bas fonds » (Dem. Bith.) ; en 316 outre Ela(j.évov • Yl]ve\i.o\), xoïXov ^o-zoLvéSi) (Hsch.) ; la[isvat • ol ûXcàSEiç xal ïvuSpoi TÔTtot xal Tt6av êxovTSç... (Hsch.) ; ïajxvoi. ' 9â[jtvoi xoixai, wy.ol (Hsch.). Ces orthographes diverses n'aident pas à fixer l'étymo- logie (eI- est-il étymologique, ou un allongement métrique ? l'aspiration est-elle originelle ou secondaire ?). Il s'agit en tout cas d'un participe substantivé, comme c'est le cas pour SE^aiJiEVif]. Et.: Inconnue. Le mycénien ajameno qui s'applique à une décoration (incrustation ?) en matière précieuse et pour quoi on suppose *alxnievoç, par exemple, fournirait pour le sens un rapprochement possible (idée de « creux ») mais pour la forme il y a quelques difficultés ; le mot mycén. doit avoir une autre étymologie. eîgb), -ofjtai : « répandre, se répandre », dit de larmes, en alternance métrique avec XeISu, dit de l'eau du Styx (Hom., Hés., très rare chez trag.), aussi xaTEt6ù) (Hom., Alcm., Ar.). On associe à ce verbe des gloses d'Hsch. avec iota initial (iotacisme plutôt qu'alternance 1) lêàvY) • xâSoç, àvTXT]-rii- piov ; ï6avov • xâSov, aTaixvtov, xa>>xlov avec le dénominatif l6avEÏ (faute pour -a ?) • àvTXsï, d'où ISavaTpt; ■ Ihtitt)- piov ; d'autre part ïêSy)? « orifice, bonde » dans un bateau pour vider l'eau (Eust. 525,34 ; 858,38). El. : On a constaté que eÏ6u rime avec XeISoj. Puis on a supposé que le mot résulterait d'un croisement de XEl6to avec un *E'ix&j apparenté à Ixfiàç. Indémontrable, et pas très probable. R. Strômberg, Classica el Mediaevalia, 21, 1960, 15-17 a supposé que EÏ6to a été créé originelle- ment sur Xe16co pour constituer le couple Sàxpua Xe16eiv/ Sâxpuov e'î6ei.v. elSaXîs : Spvi; Ttoiôç (Hsch.). Figure également avec le lemme ISàXtoç. Inexpliqué. elSap, voir ëScù. 6Ï5T||i.a, e'i,'Sy)cti<;, voir oTSa. eîSos, EÏScoXov, EiSofxat : On a le subst. eTSoç n. « aspect, forme » chez Hom. dans des formules du type eISoç âpiCTToç à l'ace, de relation ; en ion.-att. : « aspect, forme » (P. Brommer, ETSoç et ISéa, 1940 ; Classen, Sprachliche Deutung als Triebkrafl..., 1959, etc.). En composition, adjectifs en -eiS-^ç au nombre de cinq ou six cents exprimant l'idée de « en forme de, de tel ou tel aspect », cf. hom. eùeiSt)?, ÔeoeiSi^ç, très employés dans les vocabulaires techniques en paraUèle avec -cùSyji; de toute autre origine (cf. sous 6^")- Comme premier terme de composé on n'a que des attestions assez tardives, où le thème eISect- n'est pas utilisé, avec des formes eISo-, eIS-, cf. eISotcoiô; « qui constitue une espèce » (Arist., etc.) et ses dérivés slSoTTOiéco « spécifier, caractériser », etc. (hellénistique), ElSocpopéw (D.H.) ; eISexÔyiç « d'aspect odieux » (Hp., Thphr.) avec ElSéxÔEia (LXX). Dérivés peu nombreux : adjectifs : ElSàXijxoç « de belle apparence » [Od. 24,279), hapax singulier p.-ê. fait sur le modèle du xûSâXi(xoç, cf. Leumann, Hom. Wôrler 284 avec la bibliographie ; eISixôç « spécial, spécifique », 317 — opposé à yevtxéç (hellén.). Substantifs : clSûXXtov « petit poème, idylle» (tardif, sch., Plin., Ep. 4,14), cf. Bickel, Gl. 29, 1942, 29 sq., Zucker, Hermès 76, 382 sq. Pour le suffixe -ùXXtov, V. M. Leumann, GL 32, 1953, 214 sq. En grec tardif nom de qualité, eISôtï); « la qualité d'être un elSoç, une forme » (Dam.). Avec un suffixe rare -coXo- (cf. Chantraine, Formation 243), EÏStoXov n. «image» avec la nuance d'être irréel (Hom., iEsch., etc.), « reflet » (PI.) lié à iî^eûSoç. Le sens de statue est rare (Hdt.) ; celui d'idole, en mauvaise part apparaît dans LXX. Dérivés : slScoXixôç « symbolique, imaginaire » (tardif) ; elScùXeîov ou -lov, temple où sont des idoles (LXX). Composés : EiScoXoTroiéco, -noiôq, -noda « former des images », etc. (PI.) ; en outre dans LXX et NT eiScoXo- Xârp-/]? « idolâtre » avec siScùXoÀaTptot « idolâtrie ». Avec -ziSaXoç comme second terme de composé, adjectifs très tardifs : xaxsîScoXoç « idolâtre » (NT), cpiXclScoXoç (Athanas.). Il existe un thème de présent £'(So|j,ai « apparaître, sembler, se donner l'apparence de, ressembler », etc. (Hom., lyr., /Esch.) avec un aoriste s'taaaOai et parfois avec prothèse, cf. le participe è(/')£iCTàixevoç ; avec préverbe StaeîSojjLœt «apparaître» (IL), f. SiœEÎaeTtxt p.-è. transitif «il fera voir» (//. 8,535), à moins qu'il ne s'agisse d'un futur de *Si.àoi.8a. Ce thème de présent est de forme apparemment archaïque. Des verbes de même structure se retrouvent dans les dialectes i.-e. occidentaux : v. irl. ad-feded « narrabat », got. fra-weitan « venger », reposant également sur un thème 'weid-, mais qui divergent pro- fondément pour le sens. En revanche, e't'Soiia', correspond bien pour le sens au vieux substantif eîSoç. Il serait donc plausible de tirer zl$o\xrx.i de eîSoç, comme p.-ê. aOÉvw de aOÉvoç, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 723. L'existence d'un autre thème de présent ElSàXXsTai ' çaîvETat (Hsch.) est douteuse : il peut s'agir de la fabrication d'un grammairien rapprochant IvSàXXET-ai de eISoç, cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 248, n. 1. EL: 'weid- exprime l'idée de «voir», cf. sous îSeîv, et au parfait celle de « savoir », cf. oISa, à quoi se rattachent £Î,Sy);j,(ov, EtSuXîç, etc. Dans le groupe que nous envisageons ici, le thème le plus ancien et le plus clair est {F]sX8oz qui exprime l'apparence. Ce thème en s trouve un correspondant morphologique clair dans skr. védas- « possession, acquisition », en liaison avec l'aor. âvidam signifiant «j'ai trouvé, acquis». Les deux substantifs peuvent être des créations indépendantes du grec et du skr. mais ne le sont pas nécessairement. Le rapport sémantique avec {F'jzïhoç est plus proche dans v. si. m. vidû « eTSoç, OECjpta », issu de 'weido(s), dans le lit. véidas m. « visage » (qui comporte une diphtongue longue) et dans v.h.a. wïsa « manière », d'un thème en -s-. Le présent E'tSojj,œt semble issu de eISoç. Enfin e'i'ScoXov est un vieux dérivé comportant une suffixation rare ; mais on ne trouve aucun terme parallèle dans les autres langues i.-e. : le lit. vaidalas « apparition » possède un suffixe durèrent et entre dans un système productif en lituanien. etév : pour l'aspiration intérieure attestée par des grammairiens anciens et le Ravennas d'Aristophane, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,219,303 ; « eh bien, allons, soit », etc., pour passer d'un développement à un autre (attique, trag., etc.) ; cf. Barrett, édition A'Hippolgie, v. 297. Et. : Aucun rapport avec l'optatif du verbe eîixL Peut- être rapproché de sla. La finale peut-être analogique de [xÉv. On a évoqué skr. evdm d'emploi comparable. EiBap : adv. « tout d'un coup, subitement » (/;., Alex.). Et. : Adv. archaïque en -ocp, cf. Benveniste, Origines 16,91. On a rapproché îOûç, mais ce mot a un t long ; et on a évoqué eùOùç (de *ziO\)Q ?), mais le eI- supposé serait justement analogique de sîOap. eï9e, voir sous si. EiKa^b), voir sous ioMot.. eiKaç, voir eïxoai. elKTÎ : adv. « au hasard, au petit bonheur », etc. (X., Hp., ion.-att.), en grec tardif : « en vain ». Dérivés : eUaîoç « fait au hasard » (S., grec hellénist.) dit aussi de personnes, « sans soin », etc. (Plb., etc.) parfois « ordinaire », etc. (Luc, etc.) ; avec des composés comme EÎzaioXiYoÇ. '^^^■i fit des substantifs dérivés etxatÔTTjç (Phld., etc.) et Elxatocùvï) (Timo). Avec le thème de eIk^ comme premier membre EÎxoêoXéco « parler au hasard » (E., Ar.), « tirer au hasard » (Plb.) et EtKoooXîâ (Phld.). Et. : Formation adverbiale probablement au datif; comme oTrouS-îj, y.o|j.tSïi, etc. En évoquant des développe- ments parallèles en skr. Wackernagel, Spr. Unt. 137, n. 1, pose *i{F)zy.y] avec prothèse «selon sa fantaisie», etc., en rapprochant {F)ey.oi-j, etc. Un autre argument de Wackernagel se trouve dans la ressemblance entre hom. £XT)6ôXoç et eIxoSoXeiv, etc. eiKOcri : nom de nombre «vingt»; hom. (.FjEÎxoat et sEiKOCTi, dor., béot., thessal. Fiy.oiii ; Tab. Heract. 2,71, FtlXOLTl. Dérivés : EÎxoaœxtç «vingt fois» (//., etc.), etxoCTâç, -âSoç f. « vingtaine » (tardif), mais voir plus loin EÎxà; ; adj. ordinal ELxoaxôi; et ÈEtxocTÔi; (Hom., etc.), avec le béot. Axaaxoç ; subst. eîxoctttj « taxe du vingtième » (att.) ; d'où Eixoaxatoç «du vingtième jour» (Hp., Antiphon, etc.), même suffixe que SsuTEpaïoç, etc. Sur un thème différent : EÎxâi;, dor. îxàç, Théra /itxâç avec une aspiration non expliquée (Bechtel, Gr. Dial. 2,521) «vingtième jour du mois», etc.; sur ces formes voir les hypothèses de Szemerényi, Syncope 140, 142. D'où les dérivés n. pi. slxaSEiç, désignant les membres d'une société qui se réunit le 20 du mois, avec le nom du héros éponyme ElxaSEuç (Athènes ; cf. Fraenkel, Nom. ag. 2,71 et 180, Wilamowitz, Glaube 2,368, n. 1); slxaStaxat épithète des Épicuriens parce qu'ils célébraient la mort de leur maître le vingt de chaque mois (Athen.), cf. SsxaS'.crTat et les noms de confréries en -laxat. Sert de 1='' terme dans des composés assez nombreux, la plupart tardifs. La voyelle finale peut s'élider comme aans Etxôaopoç « à vingt rames » (Orf., etc.). Lorsque la finale se trouve devant consonne on a dans une vingtaine d'exemples EÎxoat-, ainsi eîxooCtttj/u;; (Hdt.), ou des noms de nombre du grec tardif comme stxocrtSûo, etc., pour 318 elxoaLvripi.Toç (IL), voir VYiptToç ; dans une autre vingtaine d'exemples on a eîxoaa- déjà attesté dans £ctxoaâ8otoç [Od. 1,431 si la graphie est authentique), etc. : analogie de Ss^a-. Et.: L'hom. èeixoGi pour è{f)ixoai avec voyelle prothé- tique, est une graphie fautive due à l'analogie de l'ion.- attique z'Uoai issu de la contraction de la prothèse, avec l'î ; il en va de même pour l'héracl. feUa^t. = /'txaTi ; le vocalisme o de l'hom., ion.-att., arc.-chypr., lesb. sïxoai pourrait être à la rigueur un traitement phonétique de la sonante nasale (MeiUet, MSL 16, 1910, 217), mais doit plutôt être analogique de TptàxovTa, etc. Même ana- logie pour elxoCTxéç d'après TpiaxoaToç dont la ^ forme (pour *TpiaKOCTToç) est elle-même analogique de Tpiâxovxa. Les formes originelles du grec sont f txaxi et pour l'ordinal ;'^îxaaToç ; Fïvlcilti est identique à av. visaiti et répond à skr. vimsati- î. avec nasalisation secondaire et flexion en i, lat. viointl avec une sonore et une flnale en -l: donc i.-e. 'wî-kml-ï: 'wï- équivaut à 'di-, 'dwi-, cf. 8ùo, Sî(ç), lat. bis, etc., mais VI fait problème et le second terme 'kml-î, duel issu de (d)kml, cf. Séxa, êxaTÔv. Voir Schwyzer°, Gr. Gr. 1,591 ; Szemerényi, Numerals 23-24. Sur" di- et wi-, cf. Benveniste Hiliiie et indo-européen, 86. €ÏK(j : f. e'iî^co et s'î^onai (/;., etc.), aor. zl^a. (IL, etc.) et IsiÇa (Alcm. 83 P.), cf. encore la glose d'Hsch. yï^ai- (= Ftlloii) ■ xcùpîjaai; part. pf. secondaire avec le vocalisme e èsixwç {Chron. Lind. D 96); le thème attesté dans slxaSûv, EÎxa8EÏv, etc. (aussi avec les préverbes vrap-, xitz-) ne présente à l'indicatif que des formes à désinences secondaires; il doit être considéré et accentué comme un aoriste, cf. Chantraine, Mélanges Vendryes 93-108. Sens : «céder, reculer», en général, et aussi dans le vocabulaire militaire où le mot n'est pas pris en mauvaise part, cf. Trumpy, Fachausdrucke 229 sq. (Hom., ion.-att.) ; rares emplois impersonnels « il est possible » (p.-ê. //. 18,520, 22,321 ; Sapho 31,8, L.P.), cf. Ttapetxet en attique. Avec préverbes, les composés sont assez rares : àno- (II.), Tiap- (ion.-att.), ouv- (Plb.), ûtto- (Horn., ion.-att.). Rares dérivés nominaux : ÛTZzi^iç « concession, complai- sance » (PI., Thphr.), avec ûtoixtixÔç (Arist.) ; slÇtç (Plu., etc.) avec elxTixô; (Phld.) ; les formes en -xtxôç peuvent être issues d'adj. en -tôç : s'ixtôç se lit chez Alex. Aphr. ; p.-ê. èttisixtôç, v. s.u. E'îxco a tendu à disparaître en grec tardif, concurrencé par des composés de /copéco. EL: Radical 'weik-. Hors du grec, les verbes qui pour le sens se laissent rapprocher sont skr. vijàte avec vocalisme zéro «fuir, reculer» et les verbes germaniques à vocalisme e: anglo-sax. wlcan, v.h.a. wîhhan = weichen, « céder ». Ces formes présentent une sonore finale du thème, par opposition à la sourde du grec. Ces variations peuvent s'expliquer par l'existence à l'origine d'une ilexion athéma- tique. Voir Pokorny 1130. cIkÛv, voir sous îoiy.rx.. €lXauî8eç : f. pi- deux membranes qui enveloppent le cerveau (Poil. 2,44) StÔTi nepï ixueXôv EÎÀoûvTat. En suivant l'indication de Poil, on voit dans le mot un diminutif d'un *e'i;Xaixoç, issu de slXéu « faire tourner », etc., avec un eî- tiré du thème verbal comme dans eîXeôç. elXairîvTi : f. «festin, banquet» (Hom., poètes, grec tardif); le mot est rapproché chez Hom. de y&ixoi «noces », opposé à ëpavoç, cf. Od. 1,226, Ath. 362 e; une forme éolienne èXXœTtiva est citée par VEL Gud. 165,44. Verbe dénorainatif, seulement au thème de présent : elXaTrivâî^co (Hom., Pi., Alexandrins) avec dlanisiaGTrjÇ [IL n,bn, Orph., Fr. 207) ; aussi épithète de Zeus à Chypre (Mittord, AJA 65, 1961, 129). Et. : Ignorée. Le eî- initial peut être un allongement métrique. Pour un mot de ce genre l'hypothèse d'un emprunt est possible mais indémontrable. eîXap : n., seulement nom. ace. sg. « protection, défense», cf. eTXap veôJv re xal aÙTÔiv [IL 7,338 = 437; //. 14,56 = 68), respectivement rapporté à Tiiipyoi et à TEÎ/oç ; avec une autre valeur du génitif xù(iaTOi; eîXap «protection contre les flots» [Od. 5,257); cf. la glose ïXap • PoTiôeia (Hsch.). Et. : Terme de structure archaïque reposant sur *fek- foip (cf. Benveniste, Origines 111) qui a pu devenir par dissimilation *'élfa.p. On a pensé à rapprocher 1 eDico, aor. [F)éXarxi «repousser, enfermer», etc. ElXeîGuia : f. nom de la déesse des accouchements, souvent employé au pluriel (Hom., ion.-att.). Nombreuses variations orthographiques : 'EXeiOuta (Pi., inscriptions à Delphes, Astypalée, etc.), KiXiiQMm (inscr. de Paros, Call., Paus.), 'BXeû6uia (crét.), 'EXeueîï) (Paros)^, avec traitement dialectal du G, 'EXeuffra (lacon.), ElXsîesta (béot.). En outre 'EXeuÔo') [AP 7,604, etc.) avec le suffixe des noms de femmes en -ci et la forme singulière ElXiôveia (Plu., Mor. 2,277 b à propos des Argiens, mais le texte est suspect). Le mycénien fournit de façon certaine Ereuiija = 'EXïueîa à Cnossos, à côté de aminiso = "Ativiaoç pour une offrande de miel, cf. Chadwick-Baumbach 188. Pour désigner le sanctuaire : EiXEteuiaïov (Délos), 'IXiOuLov (ibid.). EL : La forme ancienne, comme le prouve le mycénien, est 'EXeùÔuia, d'où par dissimilation (et influence de ■npsieuia?), 'EXEWuia, cf. Kalén, QuaesL Gramm. Graecae 8, n. 1 ; l'hom. EîXEt9ui.a peut s'expliquer par un allongement métrique (Schulze, Q.E. 260 sq.). Deux voies sont ouvertes pour l'étym. : ou bien on tire le mot du thème ÈXeuG- de èXEÛaotxai., -iîXuÔov, avec le même suffixe f . que dans "Apuuiai : « celle qui vient » ou . celle qui tait venir », cf. dor. èXeûaat, èXeucém (cf. notamment Schulze, /. c). Ou bien terme indigène non grec (cf. p.-ê. le nom de lieu 'EXEÙOEpva), -Wackernagel ap. Nilsson, Gr. Rel. 1, 313; le mot aurait pu être rapproché par étymologie populaire de ÈXEÛCTO[xœi ou de èXsuaÉco (Guntert, Kalypso 38,258). Voir encore Frisk, avec la bibliographie. elXeôs, voir 2 elXéco. 1 clXÉo) : pr. ép., ion. (cf. //. 2,294, Hdt. 4,67) ; éléen àTTo^ÊXéco (Schwyzer 411, 414) ; à côté de EtXéiiEVOç (II.) impér. ElXÉae^v (attique, /G IP 1126) et parfois, avec une variante e'ÎXXco, ÏXXw, cf. EL Aor. inf. ëXtrai et avec prothèse ÈéXaai. Passif inf. àXYjixEvai, àXîjvai, participe àXeiç, avec vocalisme zéro (Hom.). Parfait moyen 319 eIXéu à vocalisme e ËeXjxai, -(xévoç (ép.), mais pl.-que-pf. è6Xei (corr. de Boeckli Pi., P. 4,233) avec vocalisme o. Sur elXéu a été créée une conjugaison régulière : aor. int. elXîJCTai, f. elXYjotù, pf. pass. ciXrjjxai, aor. pass. clX-if]0riv (ion., hellén.) avec èy^rjXTjÔîcovTi = IÇei.X7]6ûcrt (Schwyzer 62, 152, Héraclée). Sens : « rassembler, serrer, ramassser, presser », dit d'une troupe, d'un corps qui se ramasse pour bondir, de raisin que l'on presse, etc. (Hom., ion.). Les préverbes confèrent au thème des valeurs diverses : àTTEiXéd) « réduire à » (au pf. et à l'aor. pass. Hdt.)^ « écarter » (éléen, Schwyzer 414, àTzoFsXéoi) ; sÇ- « découvrir », intr. « échapper » (tardif) avec l'aor. passif iy Fri\rfii(ùVTi «être chassé» (Héraclée, Schwyzer 62,152). xaTa- «rassembler» (Hdt., etc.) avec le pf. xaTa/^eX[/,évo(; (Schwyzer 179 X, 35, Gortyne) ; Tzpoa- «pousser vers» [TtpoTl] (Hom., E.), CUV- «rassembler» (Hdt., X., etc.). Dérivés peu nombreux : ^rikrmtx " xûXufxa, çpâypia èv 7tOTa(j.cjS (Hsch.), cf. SI G 736, (Messénie) = /V)XY)(j.a ; 7cpoaetXï)(xa « turban » (Créon), p.-ê. en tant qu'il serre la tête, mais on pourrait également penser à une dérivation de slXiw 2 « enrouler » ; y.a.-veiXy]ai!; « fait de tasser » (Épicur.), auvEtXT)CTiç « fait de former une boule » (iEl.), ces mots pouvant également être rattachés à elktw 2 ; eUy)6[x6(; • auaTpoçT), çuyy] (Hsch.). A côté de sîXéw existent des formes verbales médiocre- ment attestées cl'XXo), ÏXX ; on a aussi rapproché la glose âTreXXstv • inoxXeleiv (Hsch.) dont la géminée pourrait être éolienne ; il n'est pas sûr que les doublets rares -eîXXo) et ÏXXoj soient autre chose que le résultat d'une confusion (graphique ? ou plutôt étymologique ?) avec elXé&i 2. De EtXétù, l'aoriste passif àX^vat, etc., présente le voca- lisme zéro attendu, l'aoriste inf. êXaai, est également clair, le vocalisme e a été étendu au pf. (/')é(/')EX|jtai, tandis que le pi. q. pf. èôXei aurait le vocalisme o attendu (pf.*/'e- foX-a.) ; le type aor. inf. slX^oai. serait une réfection sur le présent qui s'est imposée. Parmi les nombreux mots i.-e. qui supposent une racine 'wel-, bien peu se rapprochent clairement de notre Fek- : on évoque l'instrumental russe vdlom « en foule », russe zavâl «barrière» (cf. /ïjXYjfxa) de 'wôl-;de'wel-v.s\.velîmi « très » ; en outre lit. veliù, vélli « fouler ». Rien de net. Voir Burdach, N. Jbb. 49,254 sqq., Frisk et Pokorny 1138. 2 eIXÉu, 't'XXco, s'îXXoj : pr. « faire tourner, rouler » parfois « lier » (ion.-att., hellén., etc.) ; l'aor. ÏXaaç au sens de « retourner, renverser » ne doit pas être authentique Od. 5, 132 et la flexion est entièrement bâtie sur un thème EÎXr)- surtout en composition : inf. aor. EÎX^aœi, t. eIXy), pf. eïXYjKa, aor. passif eîXtj8t)v ; du thème iXXcd on a lXXdc(j.T)v «rouler» des boucles (/G V 2,472, Mégalopolis). Au présent, EÎXéoj (de */"eX-vÉcù) et 't'XXco (de *(f)i-fX<ù) sont attestés, cf. pour ce dernier Schwyzer 719, Thèbes du Mycale, ionien, Ar., Nuées 761, S., Ant. 340, A.R. 1,129, etc., mais la graphie est parfois e'îXco ou e't'XXco. Nombreuses formes à préverbes, dont les plus fréquentes sont EVEtXéco (hellén.) et -HXa (Th. 2,76) et TTEpiEiXéco (X., hellén.) et -tXXoi avec diverses variantes (Ar., Gren. 1066) ; en outre StEiXéa) (tardif), èÇEiXécû « glisser, échap- per », ÈÇtXXtov (X.), ÈTTEiXéco (tardif), xaTEtXéoj (tardif) et Ka-rtXXto (Hp., douteux), Trap- (tardif). Dérivés : certains sont pourvus de suffixes très productifs : EÏXvjaK; « tourbillon, révolution », etc. (PI., etc.) et, avec préverbe : èv- (tardif), èÇ- « fait d'échapper » (PI.), en- (tardif), nspi- (tardif) ; suffixe -(xa : sïXyjfxa « voile », etc. ; èv- « couverture », èÇ- « ce qui enveloppe ». En outre : eîXyjxàpiov « rouleau » (tardif), l'adv. eîXyiSôv « en tournant, en liant » (A.P.) ; on rattache aussi à cette famille zVkz-çi.a.ç m. nom d'un jonc (Thphr., H.P. 4,11,13). On doit relier également à ce groupe eIXeôç ou LXEéç : f) ToG OiTjptou xaTâSucn.? xal aTpôçoç (Hsch.) ; dans les emplois le terme désigne : 1. l'obstruction intestinale (Hp., etc.), cf. la défmition de Galien VIII, 388,1 oîov XOpSrjv Tiva TtspiECTTpdçOai tô ÏVTEpov ; mais le mot a pu faire penser aussi à sEXéu « barrer » ; 2. la tanière d'un animal (Théoc, Arc, Poil.), cf. sous eÎXuoj, EiXuOfiôç et EtXuôç qui peut être une réfection de eîXeôç ; 3. nom d'une espèce de vigne (Hippys Rheg.). Le suffixe -e6ç est le même que celui de çtoXeôç, xoXsôç, etc. Au sens 1 le mot a fourni le dérivé eIXewSt)!; « qui concerne l'obstruction intestinale ». Avec un suffixe expressif à nasale infixée (Chantraine, Formation 398 sqq.) dérivés tirés du thème de présent EÎXéto : EÏXtyÇ, -yoç, m. « tourbillon » (D.S., etc.) et la forme ztkiyyoc, m., souvent au pi. « tourbillon » (D.S., etc.) et surtout « vertige » (Hp., PI., etc.) ; v. dénom. eIXiyY''^*^ avec le suffixe de verbes de maladies en -lâtù «avoir des vertiges ». D'où le terme tardif elXtYY"»>8v)ç verticulosus (Gloss.). Ces divers thèmes comportent souvent une initiale en i-, soit sous l'influence de ÏXka, soit par un iotacisme ancien. Du thème de ÏXXm on a quelques dérivés : IXXàç, -àSoç t. « corde » (//. 13,572), mais dans la glose d'Hsch. LXXàSaç Yovâç (= S., Fr. 70, E., Fr. 837) • àyeXataç, xal -ràç (juvTpôcpouç, il y a trace d'un mot signifiant « rassemblé » et apparenté à EtXito 1 ; même contamination dans la glose IXXàÇEi • 8Eta9ap6ç, à[xiY^ç, SiitxTOç, etc. (Hp., ion.-att., hellénistique) ; dans le grec tardif signifie « sincère, de bonne foi », sens qui subsiste en grec moderne. Dérivés : slXixpîveia « pureté » (Arist.), « sincérité » (tardif), elXixptvÔTTiç « sincérité » (Gloss.) et le dénominatif elXixpivéu « purifier » (Arist.). Et.: Composé dont le second terme est tiré du thème de xptvM avec un suffixe sigmatique, cf. eùxpivYiç, etc. Mot technique, premier terme obscur. On a supposé que ce premier élément est issu de e'iXt) (avec l'-i utilisé en composition); le sens serait «distingué au soleil (?) »^ mais eïXY) signifie proprement «chaleur du soleil» {feXa. seul, en dorien, se dit [secondairement ?] de la lumière). Il ne parait pas exclu que le premier terme soit tiré de eïXcù « faire tourner » et que la métaphore soit celle du grain ou de la farine triés par le crible que l'on fait tourner. elXîovES, voir àéXioi. elXîirous : attesté chez Hom. à l'ace, et au dat. pi. -TToSa;, -7T68sacn comme épithète de pésç, parfois associé à gXixaç (cf. S.U.). Osthofî, B. B. 22, 255 sq. en opposant la formule àspalTroSsç Î-kkoi, a voulu retrouver dans le premier terme un correspondant de lit. selù, selêii « glisser », véd. t-sàraii « s'approcher en glissant ». Mais cette inter- prétation ne trouve pas d'appui en grec, ni dans la tradition grammaticale antique, cf. l'explication d'Hsch. Stà Ta éX[aaei.v toùç reéSaç xaxà -ri^v Ttopetav (cf. Hp., Art. 8) ; cette glose implique un rapprochement avec eïXu, sXîaatd « tourner » et pose le sens « qui tourne les pieds en marchant » ; le el- initial peut résulter d'un allongement métrique ; l'absence de digamma initial étonne (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,132, Shipp, Sludies 60). En grec postérieur, dit plaisamment d'une femme (Eup.), cf. Paus., p. 171 et 197 Erbse. Dérivé tardif sIXittôSy]? dit d'Héphaistos (Nonn.). Il n'y a rien à tirer de la glose d'Hsch. àvEXXiTrouç {àweiXi- TTOUç Schmidt) • ô toïç ttoctI [xt] àX6iievo<;, ^j^oi x<ûX6ç. elXixevns : épithète de HypcùaTiz « chiendent » (Théoc. 13,42). El.: Le second terme doit être rapproché de la racine de xetvco. Le premier peut être le même que celui qui figure dans eIXîttouç, slXixpiVïjç, donc se rattacherait à elXéu 2 « tourner » : il s'agirait de la progression de la plante rampante ; la liaison avec éXoç « bas-fond » par étymologie populaire n'est pas impossible, cf. Od. 6,89. etXô-ireSov : leçon correcte dans Od. 7,123 : àXtoif)... / T/jç sTspov (jtév 6' sIXôtteSov... / TéptJETat rjEXic;); surface plane exposée au soleil notamment pour sécher le raisin ; donc composé de EtX-r) (cf. s.u.) et ttISov ; cette leçon a été reconnue bonne par Doederlein, Bechtel, Lexilogus s.u., Leumann, Hom. Wôrter 44, etc. Mais il existe une variante bien attestée résultant d'une fausse coupe : eEi.X67TE8ov. Cette leçon s'est imposée et elle est authentique dans des textes tardifs (AP 6,169, etc., Dsc. 1,32) avec le verbe dénominatif ÔsiXoTteSEÛto (Dsc. 5,6). €lXuairâo(iai : « glisser » en se tortillant comme un ver ou un serpent (Hp., PI., grec hellén.) ; avec xax- (Ar., Lys. 722). Dérivés : ElXù t rouler ensemble » {EM 333,42). Dérivés : 1. Du thème èXu- : êXu-rpov «boîte, étui, enveloppe, réservoir » (S., Hdt., Hp., ion.-att.), d'où le dénominatif èXuTp6o(ia!. (Hp., Arl. 45) ; cf. la glose yéXouTpov ■ ëXuTpov, i^Youv XéTtupov (Hsch.) = /'éXu-Tpov; ëXûfjia, avec un u long qui pose un problème, « sep » de la charrue (Hés., Tr. 430, 436, parce qu'il est recourbé, ou parce qu'il sert à retourner la terre ?), cf. aussi la glose d'Hsch. qui donne les équivalents vuaaa « virage » du champ de course et tô ifiàxtov, ce qui est le sens de eïXûjia ; ëXuixoç « boite, étui » (Hsch.), sorte de flûte phrygienne composé de 2 tuyaux en buis avec une extrémité de corne recourbée, ce qui peut expliquer le nom (S., Call. Com.) ; ÏXuCTxa • &[nzskoc; (xéXaiva (Hsch.), avec le même sigma inorganique que èXiiaOr] ; verbe dérivé : èXiacsi • elXsîxai (Hsch.). 2. D'un thème eîXû- : eïXû-jxa « enveloppe, couverture » {Od. 6,179, Anacr., A.R.), elXu6[i6<; «repaire d'un animal, tanière », notamment en parlant d'un serpent (Nie), mais le mot est glosé par Hsch. ôXxoi;, crupiiôç (v. Latte) ; elXu6ç doublet de eIXe6ç bâti sur EtXuto, même sens que ElXu0(i6ç (X., A.R., Nie); etkoaiç «le tait d'avancer en rampant » (très tardif, Sch. S., Ph. 291, etc.) ; avec le sufllxe -TÔcçZ-TT)? on a le nom d'un gâteau rituel, probable- ment dénommé d'après sa forme : elXiJTâç à l'ace, pi. (/G VII 3055, Béotie, iv« s. av.) mais il existe également des formes iXÛTy)? {An. Oxon. 2,44), d'un thème èXu-, et èXXiixSç (Théra, Schwyzer 227,179) ou IXXutCç (pour -T»iç ?) • TrXaxoûç Tiç (Hsch.) ; dans ces deux dernières formes le lambda géminé n'est pas expliqué, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,304, Solmsen, Untersuchungen 240 ; verbe dérivé ElXùacxETat • eEXEÏTai (Hsch.) avec eIXuctttjpiov. Termes à la fois techniques et expressifs dont tous les sens peuvent se tirer de la notion de « rouler, se tor- tiller », etc. 3. Sur le thème slXu- a été constitué un présent expres- sif : elXuçàûj, seulement au participe épique -ipocov, -ip6ûiVTEÇ (//. 11,156, Hés., Th. 692, trans., Nonn., D. 30,81 intr.), -ûcpâî^to (//. 20,492 trans., Hés., Se. 275 intrans.) « tournoyer, faire tournoyer » : forme épique itérative et intensive qu'on ne peut analyser sûrement ; la quantité de l'u et la variation entre les thèmes en -6- de yéXouxpov, FéXu-rpo-j s'observe dans l'aor. (/■)EXu-a-0Y) (avec un a non étymologique) ; il se retrouve notamment dans arm. gelu-m « tourner », lat. uoluô, et a servi en grec de base à quelques formes nominales ; {f)eXû-txa. présente la même longue finale secondaire que lat. uolùmen; cf. aussi p.-ê. arm. gelumn « torsion ». A la même racine appartiennent en grec àXu-Giç, àXiiTÔtç (voir s.uu.) et d'autre part 2 EÎXétù. EîXùiTeg : m. pi. (ion.-att.) avec le doublet EïXcùTai (cf. Hdt. 6,58) « hilotes », esclaves de l'État à Sparte, généralement des serfs attachés à la terre. Fém. EEXtortç, -18oç (Plu., St. Byz.). Dérivés : slXco-rixé; « qui se rapporte aux hilotes » (Paus., Plu.). Verbes dérivés : eEXcoteûco « être hilote » (Isoc), d'où EtXcoTEta « état d'hilote » (Arist.) ; p.-ê. slXcoT^î^ofiai. «être réduit à l'état d'hilote » (Hermipp. 71). El.: Selon Hellanicos 188 J, Théopomp. Hist. 14, serait tiré du nom de la ville "EXoç, ce qui est peu vraisemblable historiquement, et impossible phonétiquement. Selon EM 332,53, apparenté au thème de l'aoriste eIXov. En fait, comme beaucoup de noms de l'esclave, le mot est sans étymologie. Solmsen, Untersuchungen 251 pose *È-/'sXto-TEÇ, apparenté à (/')aXôivai, etc., parce que les hilotes seraient originellement des prisonniers de guerre, ce qui est douteux malgré Ephor. ap. Str. 8,365 ; l'expli- cation morphologique de la forme serait des plus difficiles. Sur des traces douteuses d'une forme sans aspirée dans les manuscrits de Thucydide, voir Sommer, Lautstudien 101 sq. ei|ia, voir ewôizi. Elp,dS£s : Ttotfiévcov oiy.ia.1 (Hsch.). Voir Latte qui conjecture < x >ei(J-o\sw. (Jul., Or. 7,210 c, interpola- tion) ; la suffixation d' tTa[x6ç est déconcertante, car les oxytons en -ajxôi; (à l'exception de où8-, [xif)S-a[j.6(;) ne fournissent que des substantifs comme ■Ko-za.\xhc„ oùXa- [x6ç, etc. Anthroponyme 'lTà(i.Yj Bechtel, Hisl. Personen- namen 503. Les deux mots, Ïttjç et ÎTajxôç doivent appartenir à l'attique courant. Un verbe îrâto est supposé par l'adjectif d'obligation iTrjTsov « il faut aller » (Ar., Nuées 131, Diph. 31) : on y voit généralement un thème d'itératif, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 et lat. itâre; c'est à ce thème que l'on peut rattacher le part, parfait ÈTravtTâxcip = è7ravEXT]Xu6a)(; Schwyzer 425,8 Élide, cf. [s]l-rà>tetv • èXY)Xu6évai (Hsch.); en outre eIoi-u7)t6ç «accessible» (Alciphr.); E-nr]Tix6ç = 'nx\j.6ç (Arist.) ; Elai.TY)T7|pia (Inscr. attiques) = EiCTi.T7jpi.a ; sans doute EÎaiTTjtJta ou -âpta (Délos, Delphes) « revenu ». Pour èÇCttjXoç plutôt dérivé de -ixôç, cf. plus haut. Les dérivés nominaux sont relativement peu nombreux. Comme nom d'action répondant à sl[ii, le grec emploie ôS6i; et surtout les formes à préverbes àv-, xax-, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,75. Le verbe eî(j,t et ses dérivés ont disparu en grec moderne. Subsistent des débris très divers : tTa(xôç, EiaiT'/jpiov « billet », etc. Et. : Rapprochements précis pour ce vieux verbe athématique : EÎ-(xt, eï, sT-ai répond notamment à skr. é-mi, é-si, é-ti, pi. ïjxsv à skr. i-mds, impératif ï-6i à skr. i-hi; flexion athém. également en lit. (ei-mi, ei-si, eî-ti) et en hitt. (pâimi, etc. avec prév. pe-, pa-). A l'impf., l'hom. ^ia. correspond à skr. dyam. En grec même, certaines formes nominales sont considérées par les étymologistes comme apparentées de loin et de façon plus ou moins assurée à El(xt, voir taôfxôç, ol\i.ot;, otroç. Voir encore Pokorny 293. Etp.î : inf. sïvai (ion.-att.), dor. ï][it, inf. Vi\j.zv, éol. ê(X(jti, inf. g(i(XEv et ê(i(j.Evai ; 3" personne du pluriel avec degré zéro zial, dor. èvTÎ de /ievti (perte de l'aspiration d'après ti^ii, etc.) = skr. sànli, ombrien sent; pour êâai. voir plus loin; la l"'*' et la 2« p. du plur. Èafxév (ion. etfxév), ècjTé sont analogiques du sg. On observe au participe deux formes de vocalisme différent, uXXos, voir hioaiq,. eîirov, voir Inaq,. Eîpa(|>ib)TT|S, -ou : m. (H. Hom. 1, v. 2,17,20; Call., Fr. anon. 89 [Schneider] et quelques autres) et lesb. IppaçEtiiiTâi; (Aie. 381 L.P.). Surnom de Dionysos. Cf. le nom de mois EEpaçicov (Amorgos iii^ s. av.). Les interprétations antiques très diverses rattachent toutes le mot à quelque détail du culte ou de la légende du dieu, cf. AUen-Sikes, Homeric Hymns, 102 : on évoque èpétpco, ÊppâçOai, ïptov, ïpiçoç : cette dernière explication par un rapprochement avec le nom du chevreau est acceptée par Wilamowitz, Glaube 2,67, n. 1 ; elle trouve un appui trompeur dans le surnom de Dionysos èpiçioç à Métaponte (Hsch.) et dans la glose EtpaçicoTYjç • ô Aiôvuaoç Trapà t6 èppdcçOai èv TÔi ljf/]p(ii Toû Ai6ç xal Sptçoç Ttapà Aày.coaiv (Hsch.). En fait, l'épithète est un dérivé en -lônriç (Chantraine, Formalion 311) d'un *£'i,'pa90ç, *sîpâ9iov, cf. ëXaçoç, -lov, etc., et d'autres noms d'animaux ; doit se rapporter à une forme animale du dieu. Comme Dionysos apparaît volontiers sous la forme d'un taureau, on rapproche skr. fsabhâ-, formation en -bha- issue du thème en n représenté dans âpCTYjv, ion. et dial. êpaijv (v. ce mot). Il faut alors poser un vocalisme e et le traitement de -po- avec chute de s et allongement compensatoire (cf. Lejeune, Phoné- lique, § 109 sq.). On évoquerait aussi lac. EÎpyjv. Autre hypothèse de Fick, puis Bechtel Gr. Dial. 1,128 de EÏpoç, *EÎpâ9iov « flocon de laine » ; peu plausible. eîpYU : aussi sipyto (cf. plus loin), ép. et ion. éépyco ; le présent secondaire ipymyn est rare {Od. 10,238, Hdt. 2,86), f. E't'pÇto, eîpÇw, ëpÇco et gpÇto, cf. à Héraclée àcp-, èçépÇovTt, CTUv/iÉpÇovTi, aor. 1 slp^ai (slp-, Ép-, ëp-) ; aor. thém. xa-r-s/'opYov (Chypre, Schwyzer 679 = ICS 217,1 ; quantité brève ou longue de l'augment e [t]] indéterminée; pour le vocal, zéro en op, v. Thumb-Scherer, Handbuch, 2,156) ; aor. suffixe inf. Etpya6EÏv (Schwyzer, Gr. Gr. 1,703) ; aor. pass. EipxQ-îivai (stp-) ; p. pass. ElpYjiai, êspY(j.at (et EpYfjtat sans redoublement) avec la 3= pers. pi. ép. aspirée ïp^axai, ëp^aTO, d'où l'impf. artificiel èpxaTâcovTO {Od. 14,15) : il fournit un rythme dactylique commode, comme le participe èrr/jx-côw^Ttx. tiré de écyjx-voz (v. Leumann, Hom. Wôrier 179 sqq.). Sens : «enfermer, écarter, chasser », d'où « empêcher » (Hom., ion.-att.), les sens de « écarter » et d'« enfermer » seraient distingués selon Eust. 1387,3 par le fait que « enfermer » serait marqué par une aspiration. Nombreuses formes à pré- verbes : àv- « repousser », an- « écarter, séparer, empêcher » (cf. J. Brunel, Aspect Verbal 122), à9- (Héraclée), 8i- « séparer », EÎa- «enfermer dans» (Hdt.), èÇ- «chasser, forcer», itf- «renfermer» (Héraclée), xa6- et xaT- « enfermer, presser », irEpi- « enfermer », ctuv- « enfermer ». On constate que dans ces thèmes verbaux c'est le préverbe qui détermine le sens. Rares dérivés nominaux : adj. verbal àspuTot; « qui n'est pas clos » (Lys.), 1X9- « tenu à l'écart » {lEsch.), -KtpL- « enfermé » (Phérécr.) ; d'où àTiEipXTixôç, etc. Féminin en -TâZ-TT) : EÎpxTT) (Ip-) « lieu clos, prison », parfois « appartement des femmes » (ion.-att., grec tardif, le mot subsiste en grec moderne). Noms d'action : Eipyjxôç « prison, emprisonnement » (PI., etc.), elp^i; «fait d'enfermer» (/G V 94,8) et avec préverbe âv- (Plu.), î?,- (Eust.), Kà9- (Plu.), aùv- (tardif), avec l'orth. plus ancienne ativepÇiç (PI-)- Et. : On peut poser avec certitude un thème 'wer-g- qui rend compte du f initial, de la forme à prothèse kfspy- d'où par contraction EÎpy-. L'aspiration attestée de façon sporadique serait issue du p sourd dans ÈpÇ-, ÉpKT-, cf. Sommer, Lautstudien 127 sq. et Solmsen, Untersu- chungen 221 sqq. Cela posé, l'embarras est que trop de thèmes comparables, mais de sens assez divers, se présentent dans d'autres langues indo-européennes. On a pensé à lat. urgeô « presser » (cf. Ernout-Meillet s.u.), également avec vocalisme zéro av. optatif vsraz-gqn « ils doivent barrer » ; lit. avec voc. e, veriiù, vevzti «rétrécir, presser» (E. Fraenkel, KZ 72, 1955, 193 sq.). Voir Frisk. eîpEpov : ace. « esclavage » {Od. 8,529 hapax). Et.: Inconnue. Frisk {Eranos 50, 1952, 6 sq. = Kleine Schriften 417) condamne avec raison le rapprochement avec lat. seruus. Il poserait *fspfspo-j et évoquerait arm. gerem « faire prisonnier » ; en outre EÛptcjxto et àpijto ; indémontrable. Voir une autre hypothèse ruineuse chez Bechtel, Lexilogus s.u. ElpEcrîa, voir kpi-z-ric,, èpiaaa. Elpeaiûvr^ : f. branche d'olivier ou de laurier portant ElpEaUdVT) des fruits et enveloppée de laine servant pour un rite agraire, symbole de fécondité notamment en l'honneur d'Apollon aux fêtes des Pyanepsies et des Thargélies ; la branche était portée par des jeunes gens chantant une chanson également dénommée eipeciàvt) (ion.-att., Plu., etc.) ; « couronne » en général (hellén.) ; la forme ELpuCTicivY) (Délos) résulte d'une étyraologie populaire rapprochant le mot d'elpiiojjiai. Et.: La finale du mot fait évidemment penser aux noms de plantes en -civn], -tciv»], comme iaciùvr), cf. Chantraine, Formation 208, StrOmberg, Pflanzennamen 81. L'hypothèse que le radical elpsc- soit le thème du nom de la «laine» EÏpo; est probable; cf. Meid JF 62 (1956) 277, et mycén. Wewesijeja Chadwick-Baumbach 189. Autre hypothèse : cf. EÏpcû « enfiler » (Schônberger, Gl. 29, 1942, 85 sqq.). *eïpTl : seulement gén. pi. slpacov (//. 18,531 début de vers), en outre, également au début du vers, ace. elpéaç (Hés., Th. 804) que l'on corrige en Eipaç ou eïpaiç « assem- blée, réunion où l'on parle ». h'EM 483,3 glose par èxylfioltx., (xavTEta et la sch. de 1'//. eïpaç Xé^Ei ràç àyopàç CTXrjlxaTtÇtov àità toû EÏpetv, 8 icm Xéystv. Hsch. donne slpàuv • èxxXviaiôiv Ttapà -rà eïpEiv èv aÙTaïç xal XéyeLV et EÏpT) • èptÔTVjCTtç, -y(x? Elp'qv, -évoç : avec les variations etpy\\), ?pï)v, nom du jeune garçon adulte à Sparte {16 à 20 ans ?), répond un peu à éphèbe en attique [IG V 1,279, X., Plu., Lyc. 17) ; le mot est glosé par Hsch. xépoç xéXEioç (voir pour le détail de l'orthographe et de l'accent Solmsen, IF 7, 37 sq.). Second terme de composé dans (XEXXetpTjv « jeune garçon » sur le point de devenir EÎpV. donc de 14 ou 15 ans (Plu.) avec jiEXXEtpévEia (Sparte), enfin TpixtpEVEç pi. qui se trouve en troisième année de la catégorie des Eirenes (Messénie, IG V 1, 1386). Et.: Douteuse. L'idée est venue (cf. Solmsen, l.c.) de tirer le mot d'un *Èp(jY]v qui ne différerait que par l'accent de l'ion. ëpaTjv ; le traitement du groupe -rs- s' expliquerait par l'oxytonaison (Wackernagel, KZ 29, 1888, 127 sqq. = Kl. Schriften 1,630) ; toutefois on s'attendrait à trouver trace d'une forme proprement laconienne *Y)priv (Bechtel, Gr. Dial. 2,370). Autres hypothèses indiquées chez Frisk s.u. elptivâ^ei : xpaTEÏ (Hsch.). Le mot est-il tiré de Elpifjvi? Cf. Latte. «Ipiîvti : f. (Hom., ion.-att.), Ipavâ (dor., béot., arc, etc.), tpï)va dans xWpV*? (Cretois, CoUitz-Bechtel 5018) avec une aspiration secondaire, Lpeiva (thess.), EÎpYiva (Delphes, iV s. av.. Pi., B.), Elpava (grec du NO) ; enfin les gramm. citent une forme éolienne à brève finale EÏpava, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,49 et Sapho 91,135 L.P. où il s'agit d'un vocatif. Le mot désigne d'abord la paix considérée comme un état durable (à la différence, chez Homère, de tpiXô-n)? qui concerne la conclusion d'un accord) ; ce n'est pas originelle- ment un terme juridique ou diplomatique, cf. des 324 expressions comme en' Elp-rjv»]!;, ou l'association du mot avec ttXoOtoç et EÙçpooiivT] [Carmina popularia 1 Dlehl), cf. Brugmann et Keil, Sâchs. Ber. 68, 1916, fasc. 3 et 4, Triimpy, Fachausdriicke 183 sqq. ; se dit plus tard (attique, X., etc.) de la paix conclue, d'un traité ; distinction marquée entre elprjvT) et arcovSat chez And. 3,11 ; dans la Septante employé dans un tour calqué sur l'hébreu èptoT^cai elz zlpi)vriv « interroger quelqu'un sur sa santé », forme de salut (Wackernagel, IF 31, 1912, 263 = Kl. Schr. 2,1240). Enfin nom d'une déesse fille de Zeus et de Thémis (Hés., etc.). Donne un nom de femme (Bechtel, AU. Frauennamen, 70 sq.) ; le nom laconien ^Eipâva, d'ailleurs douteux {IG V 1,1509), n'aurait rien à faire avec ElpYjvï] (Bechtel, Festschrift Wackernagel 155). Rares composés : Eipif]voTcoi6ç (X.), d'où -Trotéto, -çuXaÇ (X., D.), qui désigne aussi un magistrat de même que ElpvjvàpxYj; ou -apxoç. Dérivés : ElpT)vato; «paisible, pacifique » (Hdt., Th., etc.), puis Elp7)vix6(; « pacifique » (att., Arist., etc.) qui fait couple avec 7roXe[jii>t6ç. Verbes dénominatifs : ElpïiVEÛw « être, vivre en paix » (PI., Arist., etc.), avec le dérivé ElpYjvEuatç (larab.), et EÎpTjvéco (Arist., etc.), d'après 7roXe(j,é£o. Elpïjv»), etc., subsistent en grec moderne. Et. : La diversité des formes du mot Elp:?)VY) fait par elle-même difficulté. Hypothèse phonétique de Vendryes, MSL 11, 1920, 64. Autre hypothèse de Wackernagel, IF 25, 1909, 327, n. 1 = Kl. Schriften 1023, n. 1. La forme originelle serait en Ip- (?) et aurait été transcrite en etp- en attique ; d'autre part la forme en -pava serait une forme hyperdialectale ; cf. encore Meillet, Aperçu^, 82,231, qui pense qu'une forme ionienne elpijvri a été empruntée sous des formes diverses plus ou moins altérées par les divers dialectes. Ce qui a pu conduire, faute d'étymologie satisfaisante, à penser que le mot serait finalement en grec même un emprunt. EÏpo|iai, voir èpéw. elpos '■ n. «laine» (Od.) également comme nom de plante = yvaçâXXiov « herbe à coton », voir sous xvaTVTCO, cf. Strômberg, Pflanzennamen 105, et comme nom d'une fièvre (Hp. ap. Erot.): à cause de la température que donne la fièvre, Strômberg, Wortstudien 74 ? Au sens de laine le mot est un archaïsme remplacé par le dérivé sïpiov (Hom., ion.), ëptov (att., crétois) d'où par abrègement artificiel du mot le terme poét. hellén. ïpi (Philet. 19). Adj. dérivés : ÈpeoOç (att., etc.) de èpéEoç, cf. mycénien n. pi. weweea (avec le dérivé wewesijeja, femmes qui tra- vaillent la laine, Ruijgh, Études %1Ï3, Chadwick-Baumbach 188), ou èpEtoO;, Èpioûç (tiré de ëptov) ; en outre elpivEoç (Hdt., Hp.), cf. pour le suffixe, Chantraine, Formation 203 et èpeivoûç, avec iotacisme (pap.). Substantif èpéa « laine » (hellén. et grec tardif), même suffixe que alyéa, etc. En composition on a comme premier terme avec une voyelle thématique analogique : elpo-)c6|xoç « qui travaille la laine » (IL), ElpoTrdxoç « dont la laine peut être peignée, à l'épaisse toison » (Hom.). En grec attique et tardif composés de ïpiov, p. ex. èptôaTETtTOç (^sch.), èptoTrcôXy)? (Critias), èpioupyéç (tardif) avec divers dérivés, èptocpàpoç < cotonnier » (tardif), èpi6- et èpe6-5uXov « coton » (tardif), etc. 325 — eipu Il est remarquable que comme second terme de composé on a deux formes thématiques en -eipoç et non en -etp'/jç (Sommer, Nominalkomp. 112) : eueipoç (Hp., AP), attlque eûepoç (avec eiiep-ta, PI. Com.) « à la bonne laine » ; la forme hétéroclite eûcipaç ace. pi. f. (S., Fr. 751) est une mauvaise variante de l-riipaç ; înepoi; « qui porte de la laine » en parlant de moutons (Schwyzer 644,15, éol. d'Asie, 300 av.), pour le préverbe èm-, cf. Forster, 'BTctxpuaoç 41 ; rien n'oblige à traduire « bélier » et il faut écarter les hypothèses de Meillet. R. Et. SI. 5,9 et de Mastrelli, St. it. Fil. Class. 27, 1956, 1 sqq. Ces mots ont été concurrencés, puis éliminés par des dérivés de (jiaXXC, etc. Et. : Le témoignage du mycénien weweea prouve de façon décisive qu'il faut poser *fepf-oç, le digamma initial ayant déjà disparu chez Hom. par dissimilation. Quant à l'étymologie, on peut entrevoir un rapport avec la famille du grec àprjv (voir s.u.), lat. ueruëx, etc., mais rien n'est démontrable. €lpO\|(, 559 a). -OTTOç : m. == [iépoi]* « guêpier » (Arist., H.A. eïpu) : présent depuis Pi., aoriste inf. sïpai (pour ëptrai surprenant chez Hp., cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,207) ; pf. St-EÏpxa (X.) ; ce qui est ancien, c'est le thème de pf. moyen, part. hom. èepliévoç, ion. elpfiévoç, pi. que pf. hom. êepro. Sens : « enfiler, attacher en flle, lier en file » (noter chez Arist. XéÇiç elpojiévï) « style lié, continu »). Surtout employé avec des préverbes : àv-, Si- « enfiler à travers », èv-, sÇ- « étendre, arracher », Ttepi-, ctuv- ( particulièrement fréquent). Dérivés peu nombreux mais divers : cpfjtaTa n. pi. « pendants d'oreille » [II. 14,182, Od. 18,297) et xaôépixaTa (Anacr.) ; thèmes f. en -mç : hiepaiç « fait d'insérer » (Th. 1,6 hapax), Stepaiç « passage à travers » [Mn. Tact.). Sur le thème de présent et non sur la racine : eipiiàz «enchaînement, série» (Arist., Plu.) et auvetpfxôç « enchaînement (Demetr., Eloc. 180). Elpjxôç subsiste en grec moderne au sens d'« enchaînement, connections ». Pour les formes nominales à vocalisme o voir sous Et. El. : l^e présent à suffixe '-ye-j-go- présente un vocalisme e qui se trouve généralisé à tous les thèmes verbaux et figure dans des dérivés nominaux. La quasi-identité de sens conduit à rapprocher lat. serô présent radical thématique à vocalisme e. Cette étymologie suppose que cl'pw a perdu une aspiration initiale, ce qui peut s'expliquer en partie par la fréquence des formes à préverbes, notamment avec CTUV- ; il y a d'ailleurs trace de l'aspiration initiale : VEM 304,30 cite un présent eïpco; la forme du redoublement dans hom. sspfxivoç, malgré l'esprit doux, suppose originellement un thème à aspirée initiale ; l'aspiration figure dans gpfiaTa, jcaOépfiaxa, elpjxÔ!; (l'hypothèse que l'aspirée serait issue du groupe -pfx-, Schwyzer, Gr. Gr. 1,306, est indémontrable). Hors du grec et du latin il y a trace de verbes tirés d'une racine 'ser- en italique avec l'osque aserum « asserere », en celtique avec le vieil irlandais sernaid « serit » ; substantif en irl. srelh « rangée » de *Sfiâ-. Diverses formes nominales à vocalisme o ; grec Spjxoç, ôpjxiâ, ôpfiaÔiç (voir s.uu.). En germanique, v. isl. servi « collier de perles enfilées » et p.-ê. got. n. pi. sarwa « armes ». Enfin on rattache à la racine 'ser- tokh. A sark, B serke «race, couronne» (Duchesne-Guillemin, BSL 41, 1941, 161). 2 €Îpu : « dire, déclarer » (présent seulement Od. 2,162, 11,137, 13,7), impf. slpe (B. 17,20,74), mais etpexo II. 1,513, -ovTo Od. 1 1,542 se rattachent à EÏpo[iai. «deman- der », (Chantraine, Gr. Hom. 1, 341, n. 2) ; le passif eïperai. (Arat. 172,261), qui peut être senti comme présent ou parfait, est tiré de s'tprjTai, cf. plus loin ; présent contracté part. f. pi. elpcûcat (Hés. Th. 38), impf. c'ipEov (Hp.), èpw p.-ê. aussi comme présent (Schwyzer, Gr. Gr. 1, 784, n. 4). Ce qui est usuel ce sont les thèmes de fut. de pf. et d'aoriste passif : f. ép. ion. {f)eçié<ù, att. èpô, pf. p. du thème fçfrj-, 6Ïpif)Tai (Hom. ion.-att.), arg. fefpï^isvoi. (cf. pour la phonétique Lejeune, Phonétique, § 167), crét. fepruiÀ^oç [SEG 2,509), d'où le fut. etpYjaofiai (Hom., poètes), pf. actif eïpYixa (ffisch., ion.-att.) avec quelques ex. hellén. de eïpsxa ; aor. pass. participe çitfizlç {Od., ion.-att.), ind. èpp:^6T)v (att. avec traitement phonétique normal de fp, Lejeune o. c, § 167), ionien elpéÔTjv (Hdt.) avec l'innovation d'un voc. bref et traitement de l'augment d'après e?pï);j,ai. (Lejeune, o. c, § 144 avec la n.), hellén. èppé07)v (d'où eïpexa et eïpsfxai). Fut. pY)67)CTO[iai. Les présents correspondants sont : coi; péjoratif (pap.), pTixopixôç « oratoire » et « apte à l'élo- quence » (PI., etc.), pYj-ropeûco « être orateur, pratiquer l'éloquence» (Inscr., PI., att.), avec pYjTopsta (PI., Phld., Plu.). Adverbes : 8iappï]-Sif)v « de façon explicite » [H. Herm. 313, attique), èm- « par son nom, clairement » (Arat., A.R.), mais ^ti-8ïiv est cité par A.D., Adv. 198,15, EM 363 pour expliquer StapprjSïjv. Forme isolée : ^Ticxofisvcùv • XsYOjiévcov (Hsch.) : y a-t-il eu un présent pYj-axco? Le grec moderne a gardé des mots comme pi^TÔi;, pt)t6(v), pïjTépaç = pï)T eIç est une innovation grecque, p.-ê. d'après le modèle de kl, à côté de êx. 'Ev pouvait originellement s'employer avec l'accusatif aussi bien qu'avec le datif-locatif. Elç a été réservé à l'emploi avec l'accusatif, avec « mouvement ». Sens : « dans, vers, en considération de », etc. En composition comme préverbe eîç est moins ancien et moins usuel que Èv-, voir ce mot. Il a été créé des conjonctions eIç ô xe (Hom.), peut-être réduit à èç xe (?) par contamination avec ëaxE, cf. Scherer dans Architoque, Entretiens Fondât. Hardt, 10, 1964, 91-92 (Archil. 13 Diehl), eIç Ste (Od.). Dérivé : l'adverbe E'taco (Hom., att.) et éaui (Hom., poètes, ion.) « à l'intérieur » employé soit seul, soit avec l'accusatif, soit avec le génitif : la forme s'ia-co est bâtie avec l'addition de -co (cf. écvco, etc.) et maintien ana- logique du -n-, cf. Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 93 ; d'où ëdcoÔEV «de dedans, dedans» (Hdt., trag.), comp. et sup. ÈtTCùTépM, -Tàxco (ionicn), èaÙTspoç, -toltoç (tardif), èdcoTEpixôç « ésotérlque » {tardif, sur le modèle de èÇcoTspi- k6ç). Elç, 'ç, ak subsistent en grec moderne. eîs : nom de nombre, « un », etc. ; dor. % ; f. |j,ta, n. êv ; gén. Êv6ç, (xiàç. De Ivç indirectement attesté dans gv8 SixaSSETÔ avec assimil. de ç à 8- [Lois de Gortyne IX, 50), issu de *ê(jiç comme le prouve le f. [iia de 'sm-iy»^ ; g. év6ç d'après êvç, Iv ; mais le mycénien atteste deux fois la forme en -m ancienne dans le datif eme, cf. Chadwick-Baumbach 189. Sens : « un », parfois « unique » ; noter que le mot s'emploie comme ordinal dans des composés tels que eîç xal TptaxoaTÔç ; on a peu à peu et en grec tardif l'emploi de eIç comme indéfini, et le tour rare (S.) et tardif eIç eTç « un par un ». Dérivés : év6tï)ç f. « unité » (Arist., etc.), éviatoç « unique, individuel » 327 EKaepyos (tardif). Dénominatif év6oj (Arist., etc.) avec êvuuiç (Arist., etc.), gvtoixa (tardif). Et. : Vieux nom pour « un ». Comme nom de nombre il n'est, hors du grec, attesté que dans le tokh. B semé, tokh. A sas, arm. mi (avec un suffixe de dérivation '-iyo-). Ailleurs le radical 'sem- dans des formes comme lat. semel, semper, tokh. A sas, B se- de 'sems; avec vocalisme zéro dans grec (ic[xa, feaÇ, skr. sa-kfl, vocalisme o dans grec ô(i6ç. Il n'y a guère à tirer de la glose d'Hsch. l'yyia • etc. nàçiot (Bechtel, Gr. Dial. 1,428). Voir Pokorny 902 sqq. eîcTKU), voir ïoixa. 1 Eicouai, fut. « je saurai », voir oISa. 2 €Î(TO|iai, dans SiaetasTai (//. 8,535), voir £ÏSofJ.ai. 3 eïao(iai : fut. ; aor. (è)cÎCTaTO « se mettre en route, se hâter » ; également avec prév. : hzi- « marcher contre », xaTa- « descendre sur, tomber sur » [II. 11,358), mais avec élision de la finale du préverbe [xeT£tCTâ[XEVo; « s'élançant parmi ». Toutes ces formes sont uniquement homériques. El.: La majorité des formes présentent un digamma initial et répondent à un présent (F)U\La.i « s'élancer » (voir sous îsnai) ; on a pensé que l'orthographe originelle devait être {F)lao[i.a.\, è(/')ttîaTO, (F)l xe, cf. Lejeune /. c. Cf. aussi le rapport possible entre èml et ÏTtetTa. eÏTe : de el et de l'enclitique *A:«'e>T6, « soit que ». €Î(d9a, êOcç, èÔtCoj, etc. : 1) s'i,'9a(Ti.v (Hsch.), lesb. EÙé6(oxEv • eïuÔEV (Hsch.) de *hsFFs!à- cf. Lejeune, l. c. : l'existence d'un verbe *è06£ù surprend pour la forme et pour le sens (on attendrait un sens factitif). L'existence d'un présent ë6co « avoir l'habitude » est douteuse, cf. sous Ï0û>v ; 2) La forme nominale usuelle est ÏOoç n. « habitude, coutume » (ion.-att.) surtout au pluriel ; en outre au datif Ï6ei opposé à (pûaet ; le terme se trouve en concurrence avec ^èoç, au moins aussi ancien et plus employé, mais qui avec le sens originel de « coutume » a évolué diversement, cf. s.u. "EOoç n. a peut-être un doublet thématique Pecôv • ïôcç (Hsch.) mais la glose semble corrompue. Dérivés : èOâç, -àSoç m. f. « habituel, familier, apprivoisé» (Hp., Th., etc.); tardivement, l6i.(xoç «habi- tuel » (Amorgos, i" s. ap., D.S., etc.) peut-être d'après v6[ii|jioç, è9ixôç (Plu.) ; dans la poésie tardive è9if)(jt{ov, cf. Chantraine, Formation 173, avec è6Y)(xocTiiv7) (Hsch., Suid.) et èQr)\i.o\oyéu> «rassembler par habitude» (AP). Verbe dénominatif ^Qt^w « habituer », intransitif « s'habi- tuer » au moyen, rarement à l'actif (Hp., att., etc.) ; d'où les dérivés ï9t(T(ia « habitude » (PI., Lois 793 d), èeiajxéç Arist., hell., etc.) ; avec préverbe : 8ia-, èv-, surtout (Tuv- qui souligne la réalisation du procès, et an- qui signifie au contraire « déshabituer ». En grec moderne êÔoç, ê8i(iov « coutume, usage ». Et. : Pour éQoç on pose 'swedhos et l'on rapproche avec des suffixations différentes skr. svadhd- 1. « caractère, pen- chant, habitude » et got. sidus m. « coutume » qui peut reposer sur 'sedhu-. On évoque également lat. sodâlis et on a admis une dérivation du pronom 'swe- {F)e- avec ëririç, etc. Le parfait eïcoÔa suppose un vocalisme long "swôdh- avec le vocalisme ô attendu au parfait. On rapproche lat. suëscô de 'swêdhskô. Voir encore ^Ooç. Ik, voir èÇ. 'EKagr] : f. anthroponyme, nom de l'épouse de Priam [II., etc.) ; corinthien 5axa6a (Bechtel, Gr. Dial. 2,217, 237) ; le mot est employé par métonymie pour une truie (Orph., Fr. 46) à cause de sa fécondité. Forme abrégée pour *'Exa66Xoç ? Cf. éx7)66Xoç. ÉKâepYOs : épithète d'Apollon (Hom., Call.), d'Artémis (Ar., Th. 972) ; le mot est employé par les pythagoriciens pour désigner le nom de nombre neuf. Expliqué par les grammairiens anciens ô êxaOev eïpytov ou ÈpYaÇ6(Aevoç, le rapprochement avec eïpyM s'appliquerait bien à certains passages comme II. 1,474 où il s'agit d'Apollon Préserva- teur. La difficulté réside dans le fait qu'il n'y a pas de formes nominales de ce type issues de EÎpyco, et que le thème êxa.- tiré de ÉKâç est secondaire. Aussi les étymo- logistes (cf. Bechtel, Lexilogus s.u.) ont-ils l'habitude d'analyser le mot en Fé^a.- (cf. êxciv et aàça) et Fépyo\i, cf. aussi £x-/)66Xo(;. Le sens serait donc « agissant librement, tout puissant »; il s'agirait d'un composé possessif, cf. CKaepyos 328 — F. Bader, Composés du type Demiourgos, § 72. Le digamma initial est assuré par la métrique. L'analyse s'appuie sur quelques anthroponymes. Outre 'Exaépyv) (Call.), /■ftexa-Sâfioç (béotien), d'où par assimilation, d'une part /'exE-Sâjjioi; (thesS.), de l'autre 'AxâSïjfjiO!; (att.), cf. Lejeune, Phonétique, § 228 ; *Exà-8ioç à Téos, etc. Même si cette étymologie est correcte, le mot pour les aèdes est associé à Éxàç. èKÔs : adv. « loin, à l'écart » local, parfois temporel (Hom., poètes, très rare en prose). Le digamma est attesté par la métrique hom. et par la glose pcxàç • (xaxpàv (Hsch.). Comp. éxaoTéptù (Od., Hdt., etc.); sup. ÉxadTàxw (//., Hdt., etc.). Avec préverbe : àçExàç (Nie.) et surtout àvexàç «vers le haut» (Pi., Ar.) dont Photius 129,13 souligne singulièrement l'absence d'aspiration. Dérivé : gxaÔEv « de loin » (Hom., poètes), cf. pour le thème sans s ÉxâTEpoç ; avec àvéxaÔEV au sens local et surtout temporel (ffisch., Hdt., Plb.) ; pour àyxaÔsv voir sous àyxtov. Et. : On admet une formation du type de àvSpaxàç < homme par homme », donc un sufllxe distributif -xaç qui se retrouverait dans skr. éala-sdh « cent par cent » et le thème du pronom ê. 6K(is (?) : au datif èxâSi, nom d'un morceau de terre à Doura-Europos, C. B. Welles, Excav. Dura-Europos, Final Report V, 1, 1959, n° 15, a 1, commentaire, p. 90 (cf. Cumont, R. Ph. 1924, 104). Est-ce un doublet de éÇàç d'après Ssxàç? €KaoTOS : ancien /'éxaaToç comme le prouvent, outre la métrique homérique, des formes dialectales : gortyn., éléen, locr., arc. /'éxacxoç ; « chacun, chaque » (Hom., ion.-att., jusqu'au grec moderne). Nombreux adverbes dérivés : éxaCTToOi « à chaque place » [Od. 3,8 hapax), ÉxaoTâxi((;) (Corcyre, Chalcédoine), et surtout ÈxàcTTOTE « chaque fois » (Parm., ion.-att.). En outre quelques formes qui supposent un suffixe -a^oç : ÉxacJTaxoû « partout » (att.), éxa ÉxàcrTOu, *Éxâ(; Ta)> éxAcncçt et analogie des comparatifs en -icttoç. Selon Lazzeroni, Ann. Scuol. Norm. Pisa 25, 1956, 136 sqq., affectation du suffixe de superlatif et d'ordinal -Toç à éxàç. Combinaison impossible chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,630 n. 4. 'EKaTTj : f. déesse populaire originaire d'Asie Mineure (Hés., Th. 411, H. à Dém. 25, etc.), épithète d'Artémis (ffisch., Supp. 676) ; voir sur cette déesse Nilsson, Gr. Rel. 1, 722 sqq. Dérivés : 'ExaTaïoç « qui concerne Hécate » (S., D., etc.), d'où "Exaratov n. sanctuaire d'Hécate (Ar.), 'ExaTaïa pi. n. « fête, banquet en l'honneur d'Hécate » ; 'ExaTifjanoç (tardif), cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 41-42, avec 'ExaT)f)pA, arm. skesur (avec une altération phonétique). Pour le beau-père, il apparaît quelques formes tirées du nom de la belle-mère comme arm. skesrayr « homme de la belle-mère », gall. chwegr-wn « beau-père » fait sur chwegr, v. si. svekrû tiré de svekry. Il existe aussi une forme thématique, plus ancienne, même si elle peut avoir été créée sur le nom de la belle-mère : grec ' ( /')exup6ç, skr. svâéura- (assimilé de 'svaé-), av. 'x^asura-, lat. socer, v.h.a. swehur, lit. sesuras (assimilé de 'seS-). L'accent final de Éxupâç (cf. au contraire le skr.) serait dû à l'analogie de èxupa ou de 7tsv9sp6<;. Tous ces mots peuvent contenir le thème du « réfléchi » exprimant l'appartenance à un groupe 'swe- (cf. aussi ïtï)ç, etc.). On évoquera aussi la forme à vocalisme long désignant le beau-frère, skr. évâéurd-, v.h.a. swâger. Szemerényi, Syncope 290-318 pose 'swekurus, f. - ûs, avec syncope swekrûs. èK^tXfjvai : aor. intr. (E., Fr. 470) généralement traduit «jaillir». L'EM 796,12 rapproche çXifjvacpoç et çXéo). On a expliqué la structure de cet aoriste par l'analogie de àTroaxXîivat « être desséché ». êK<|)XuvSàvc>), voir çXûw. €K<|>6Sios : sens douteux (nom de profession ?), P. Oxy. 387 (i" s. ap.). 331 eXôvT] ÈkÛv : ancien /'extiv, cf. la métrique homérique et p. ex. locr., Schwyzer 362, crét., etc. ; f. éxoÛCTa (vieille forme de f. cyrén. éxàtJCTa Cyrène iv^ s. av., Cretois /'exàÔOa attesté par yéxaOa ' éxoûaa [Hsch.], cf. Leumann, Hom. Wôrter 252), n. éx6v « qui agit volontairement, de son plein gré» (Hom., ion.-att., subsiste engrec tardif chez Saint Paul, p. ex.) se trouve surtout dans des expressions toutes faites comme êxùv slvai, ou opposé à âxtov. Il existe, bien que où^ sxciv soit attesté, un terme symétrique négatif àéxcov (Hom., ion.), contr. axcov (att., etc.), f. àéxouaa, âxoucra (<àé>xaaCTa " étxouaœ [Hsch.] p.-ê. dor.), àéxov, àxov « qui agit contre sa volonté, contre son gré ». Les deux mots s'appliquent presque toujours à des personnes. Dérivés : sxo\icnoç « volontaire » dit d'actes, etc. (ion.- att.) avec des dérivés rares et tardifs ty.ouci6vfiç t. « bonne volonté » (hapax tardif), et le dénominatif éxouCTiàÇofiai « sacrifier volontairement », au passif « être sacrifié par un sacrifice volontaire » (LXX), avec éxouc;ia(j|ji6ç (LXX). Termes négatifs : àexouatoç (Thgn., S., Hdt.), éxouCTioç (att., etc.) «involontaire», dit d'actes, etc., de fautes. Ainsi à la différence de éxcôv qui se rapporte à des personnes, éxoûaioç s'applique à des actes, etc. (v. Debrunner, Mus. Helu. 1, 1944, 40). Formes tardives : sxovtyj; m. « volontaire » (Épict.), cf. èÔsXovTYJç. Adverbes, tous tardifs : éxovTÎ (et àxovTÈ), -yjv, -7]S6v. Le texte homérique présente d'autre part deux adverbes singuliers, qui ne peuvent pas se rattacher aisément à éxcùv pour la forme : êxTjTi {Od., Hés., A.R.) et êxâxi (lyr., trag.) avec àéxY)Ti (//. 3 ex., Od. 13 ex., Hés., Th. 529, B. 18,9). 11 apparaît que àéxï)Ti est à la fois la forme la plus rare et la plus ancienne. Sens « contre la volonté de », originellement avec 6stôv comme complément, puis avec le nom d'un dieu, d'un homme, etc. ; ëxyjn s'emploie d'abord avec le nom d'un dieu, puis chez les lyr. et trag. avec complément « de chose » au sens de « grâce à » ou « en vue de ». Dans ces conditions M. Leumann, Hom. Wôrter 251-258, a supposé ingénieusement qu'un aède a d'abord créé (Oeûv) àéxif)Tt pour (Ôscôv) àsxévxtov, d'après l'expression de sens contraire (9stôv) iôxrjTL « par la volonté des dieux ». Sur àéxigTi a été formé ëxï]Ti qui de VOdyssée est passé dans la lyrique chorale et la tragédie où le mot s'est librement employé. Les aèdes homériques ont enfin créé un dénominatif, participe àExaÇ6(i.svoi; « contre son gré » {Od., H. Hermès) sur le modèle de dcvayxaÇôfxevoç (Wackernagel, IF 45, 1927, 314, n. 2 = Kl. Schrifien 2, 1254, n. 2). Et. : Vieux participe qui répond à skr. uéànt-, f. usat-i (cf. pour le vocalisme du suffixe êxaaaa), mais avec vocalisme e issu du prés, indic. attesté dans hitt. wek-mi, skr. vds-mi « je souhaite », disparu en grec (les verbes en usage sont pouXo(iai et èOéXco). Pour l'esprit rude, cf. Lejeune, Phonétique, § 153. Même racine dans èxà- epyoç, etc. ÈXaîâ : f. (attique aussi sXaâ, cf. Lejeune, Phonétique, § 238 b), mycénien erawa, ion. èXaiv) (Od., etc.) « olivier » et «olive», cf. Chadwick-Baumbach 190; ÏXatov «huile d'olive » (//., ion.-att., etc.), mycénien erawo, chypr. i\a.ifov (Kadmos 4, 1965, 148) : sur l'opposition entre le féminin et le neutre, cf. Wackernagel, Vorlesungen 2,17 ; d'sXatâ a été tiré de façon remarquable êXaioç m. « olivier sauvage» = xéxivoç (Pi., Fr. 46, S., Tr. 1197, etc.). ' Nombreux dérivés : 1) èXâîç f., ace. pi. èXâSaç « olivier » (inscr. attiques, Ar.) ; 2) le diminutif èXàStov peut se rapporter aussi bien à èXatâ «petit olivier» (Alciphr.) qu'à êXatov « un peu d'huile » (com., pap., etc.) ; 3) êXaicôv, -ôivoç «bois d'oliviers» [LXX, pap., etc.) «Mont des Oliviers » {NT, J.), diminutif èXaiuvtStov (pap.) ; 4) èXatEuç même sens (Chalcis), cf. pour le suffixe Sovaxetjç, et Bosshardt, Die Nom. auf -eùç 21 sqq. ; 5) adjectifs : sXaUvoç, IXâiv6ç « de bois d'olivier », « d'olivier » ; le sens « d'olive » et « d'huile » sont tardifs, d'où êXatvEoç {Od. 9,320 et 394), contamination métriquement commode de -ivoç et -eoç ; 6) èXâtxôç « qui concerne les olives » ou « l'huile » (Aristée, pap., etc.) ; 7) èXai7)p6ç « d'huile, huileux » (Hp., PI., pap.) à côté de èXatpév nom d'un récipient (Oropos, IG VII 3498) et èXaipôç mesure de liquide (Héro, Géom. 23,64) : mêmes thèmes que èXanqpéç avec iotacisme ? 8) cXaicdSi)!; « huileux » (Hp., Arist.) ; 9) èXanfjsiç « qui se rapporte à, possède des oliviers » (épigramme. Nie), «huileux» (S.), suffixe non attique. Verbes dénominatifs : 1 ) èXatî^u « cultiver des oliviers » (Ar.), « être couleur de l'olivier » (Hsch.) ; avec les dérivés nominaux sXaiaTïjp et -taxT]? « cueilleur d'olives » (Poil.), ÈXaiaT7)pi.ov « moulin à olives » (Mylasa) ; 2) èXai6ofjtat « être oint » (Arist.), avec ÈXaiwcriç (Zos. Alch.) mais èXai6(o (Poil. 7,146) signifie «cueillir des olives»; 3) èXaiàto, glosé par Suid. SieYeîpoi, pourrait être un dernier dénominatif (?). La grande importance de l'olivier et de l'olive a donné naissance à un nombre notable de composés divers. 'EXaio- sert de premier terme dans 80 composés environ, et exprime aussi bien la notion d'olivier que celle d'huile ; la plupart sont techniques et souvent tardifs. Voici quelques exemples : ÈXœioôéTTjç, -9cTé(o, etc. ; -xàfioç, -xo(jié<<), etc. ; -Xôyoç « cueilleur d'olives » (Ar.) ; -Trâpoxoç « fournisseur d'huile » (Tégée) ; -TrciXY)ç (D.) ; èXaioupyôç (fém. -tana), -é(ù, -(a (pap.) ; èXaioçâpoç (E.), -çu'/jç (E.), -cpuTOç (iEsch.) ; -càvYjç, -covéco, etc. Noter èXaîayvoç composé déterminatif de IXata et Syvoç nom de l'arbrisseau Salix Capra (Thphr., H. P. 4,10,1, béotien, cf. StrOmberg, Theophraslea 72). Comme second terme de composé : rares adjectifs à premier terme adverbial, comme àvéXatoç ou cùéXatoç ; en outre composés déterminatifs àypi-éXaioç = écypioç SkaioQ (Thphr., etc.) ; xa[Ji--EXata nom de plante, Daphné Oléoides (Nie, etc.), cf. StrOmberg, P flanzennamen 110; en outre 30 à 40 composés en -eXaiov de caractère technique comme yXuxéXaiov « huile douce », xsSp-, [xupCT£v, xa9EÏXev (Hsch.). Glose p.-ê. gâtée. ÈXavâs, voir èXaùvto. 'EXâorepos, voir èXaùvco et Kalitsunakis Char. Orlan- dos 1, 145. 1 IXaTTi : f. « sapin », abies ce.phalonica (Hom., ion.-att., jusqu'au grec moderne), parfois employé en poésie par métonymie pour désigner une rame ou un navire. Très rares dérivés : èXaTivoç (par allongement métrique zIXAti- voç) «de sapin, de bois de sapin » (Hom., etc.) ; èXaTTjtç, -iSoç f. « qui ressemble au sapin » (poétique et tardif. Nie, Al. 611). Le mot subsiste en grec moderne. El. : Pas d'étymologie ; les noms des conifères divergent dans les langues i.-e. On a rapproché de façon peu plausible arm. elew-in t cèdre » ; russe jalov-ec et jelén-ec (ce dernier apparemment plus proche) « genévrier ». Bibliographie et autres hypothèses chez Frisk. Lat. abies n'a pas non plus d'étymologie. 2 èXaTT] : « spathe », enveloppe des grappes en fleur du palmier (Dsc). Le mot est-il tiré de èXaTÔ;, adjectif verbal de èXaiivco ? IXaTÎvT) : doit être une linaire à feuilles rondes (Dsc. 4,40, Plin., HN 27,74). Pas de rapport avec le nom du sapin, mais p.-ê. avec èXaTY) 2 ? èXaûvb) : pr. (Hom., ion.-att., etc.) avec un doublet plus rare èXia, inf. èXâav, part. èXàtov, impf. ÏXwv (Hom.), impératif Skâ. (poètes) ; mais dans les inscriptions doriennes les impératifs du type IXaTM (Cos), TtoTcXàTM (Argos), èTreXàcrOto doivent attester un présent athématique (cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,404). Fut. lX&(ù, secondairement èXàtJco, aor. -i^XaCTa ; pf. moyen i\-iika.\xa.i (hom., ion.- atr., etc.) et èX^Xaafjtai, (Hp.) ; act. èXifjXaxa (Hdt., ion.- att.) ; l'aor. passif présente les deux thèmes Y)Xdi6ïiv (ion.-att.) et avec sigma inorganique ■y)XâCT0r)v (parfois chez Hdt., hellén.). Sens : « pousser, conduire » et avec emploi intransitif « aller en voiture, à cheval, en bateau, s'avancer », etc. Divers emplois techniques : « enfoncer une arme, blesser de près », par opposition à pâXXto, cf. Trumpy, Fachaus- drûcke 95 sqq., 115 sqq. Autre emploi technique déjà attesté chez Hom. « forger, travailler le métal », etc. Nombreuses formes à préverbes : àji-, St- (//., etc.), ela- (//., etc.), èv- (II.), il- (Hom., etc.), i-K- (Hom., etc.), xaT-, Trap- (//., etc.), Ttepi- (Od., etc.), Trpod-, auv- (//., etc.), Û7T-, ÛTTSp-. Désidératif êXaaetto (Luc). Dérivés : adj. verbal : èXaTÔç « martelé », parfois « ductile » en parlant du métal (Arist., pap.) ; les composés sont plus anciens et comportent normalement l'allongement de la première syllabe du second membre ; plus de 30 ex. où le second terme peut se rattacher aux sens divers de èXaiivto, p. ex. l7r7nf)Xa-roç, èÇriXaTOç (Hom.) et chez les trag. : èv-, dtpyup-, Srifjt.-, 8ios : m. et f. «cerf, biche» (Hom., ion.-att.) ; p.-ê. attesté en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 190. Dérivés : èXàçiov (avec valeur hypocoristique, adressé à une femme Ar., Th. 1172, puis grec tardif), IXaçtvvjç, -ou m. « jeune cerf, faon » (Aq., Hsch.), pour le suffixe très rare, cf. Taxtvâç nom du lièvre, et Buck, Reverse index 6-7 ; IXaçtai • oL tûv èXaçGv àaTpâyaXoi (Hsch.) ; peut-être mycén. èXaçtai « peaux de cerf », et -eiai, Ruigh Etudes § 205; èXaçtç, -tSoç f. nom d'un oiseau aquatique (Dion., ^y. 2,11), cf. Thompson, Birds s.u. qui voit dans le mot l'altération par étymologie populaire d'un vieux nom du cygne, cf. sous àXcp6ç. Adjectif èXàçeioç « de cerf » (X., Arist., pap.), dont le thème a fourni deux substantifs : IXaçT) f. (8opà) « peau de cerf» (Poil.), èXâtov. Cf. sur ces noms de plantes StrOmberg, Pflanzennamen 118, Wort- sludien 50. Composés avec êXaço- comme premier terme en petit nombre, notamment èXa9o6âCTxov le panais à fleurs jaunes, cf. sous pôaxco, et èXapôs : adj. «léger, de peu de poids, aisé, rapide» (Hom., ion.-att.), en grec hellén. dit d'un esprit léger, d'un fleuve peu important (Plb.), etc. Dérivés : èXaçpôxTiç f. « légèreté, rapidité » (PI., Plu.), èXacppta «légèreté» (NT); 'EXdcçptoç nom d'un mois à Cnide (cf. peut-être la glose d'Hsch. 'EXacppéç • Zetiç Iv KpïiTn). Verbes dénominatifs : 1 ) èXaçpî^u « rendre léger, enlever, mépriser » et au sens intransitif « être rapide » (Archil, E., Call., etc.) ; 2) èXaçpuvu « alléger » (tardif) fait sur papûvw, cf. Debrunner, IF 21, 1907, 84 ; èXaçpoÛTai dans la définition de âXsYÙvsTai. chez Hsch. Au premier terme de composés, très rares ex. : èXaçpô- voo<; (Phoc), -Toxta «intérêt peu élevé» (Pergame, 11^ s. av.). En grec moderne èXacpp6ç subsiste avec le dénominatif èXaçpcivtû qui confirme èXaçpôto. Et. : On rapproche des mots germaniques : v.h.a. lungar, v. sax. /unjor, anglo-sax. lungre adv. « rapidement, bientôt » ; Frisk pose 'li}gh''ro-, l'è- du grec est une prothèse. Il existe une hypothèse différente, v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,302, Lejeune, Phonétique 44, n. 1 : sXaçpéç (au lieu de *èXaxp6i; ?) pourrait être une réfection d'un *skc6ç « qui diminue, qui n'insiste pas » (Arist., etc.) est issu d'un adj. verb. *èXaTTtoT6ç ; 2) du thème en nasale de iXaaaov-, -ttov-, èXaTTovàxiç < moins de fois, plus rarement » (PI., etc.) d'après TtXeov- âxiç ; èXarxoM-àzriz f. « infériorité » opposé à (xetÇov-ÔTTjÇ (lambl.) ; verbes dénominatifs èXaaCTOvéu «être inférieur, manquer », etc. [LXX, pap.), èXaaaov6oi « diminuer » (LXX). Le superlatif est également très usuel : IXàx^^foç « le èAaxôs — ^^^ ■ moindre, le plus petit » [H. Herm., ion.-att., etc.). Rares dérivés : èXa^taxà^tç « très rarement » (Hp.), -laïoç « infinitésimal ». 'EXdcTTCov, -TTOjjta, etc., èXâ/toTo; subsistent en grec savant. Et: 'EXaxuç est un vieil adj. qui répond en skr. à laghù-, raghù- « rapide, léger, petit », av. ragu-. Dans ce groupe où doivent figurer également v. si. lïgû-kû « léger » et avec vocal, e lat. leuis {de 'legh-«), il y a eu une conta- mination avec la série de èXacppôç «rapide », radical 'lengh'«. Voir ErnoutMeillet s.u. leuis, Frisk s.u. èXaçpéç et èXa^uÇ, Pokorny 660. ÈXâcd, voir èXauvtd. EX8o|i.ai : plus souvent èéXSo[xat, seulement thème de présent, donc {/■)éX8o[xai, et avec prothèse i{f)èk8o\ica «désirer, aspirer à», etc. (Hom., Pi.). Seule forme à préverbe : ÈTti-éXSoixat (A.R. 4,783). Substantif : ÊéXSfop n. seulement nom. ace. « désir, souhait » (Hom., Hés.) de è{f )éX8cop ; ^Scop sans prothèse (Hdn., Hsch.) ; èéXScop est attesté au f., Ibyc. 318 P., et l'on corrige en èeXSû. Et. : Le vieux verbe (/'jéXSofJ.at, qui n'est en grec qu'une survivance, n'a pas non plus de correspondant hors du grec. Mais le radical 'wel-d- permet de retrouver la racine 'wel- de lat. uelle. Voir aussi {f)é'Xv:oiJLOLi qui, en liaison peut-être avec la suffixation différente, se distingue bien pour le sens, ëXSofiat « désirer » envisageant le terme du procès, ëXTTOfxai exprimant plus généralement l'espoir et l'attente. èXéa : f. oiseau chanteur qui vit dans les roseaux, p.-ê. la Salicaria arundinacea (Arist., Ha 616 b) ; doublets : èXeta (Call., Fr. 421) et èXeâç m. (Ar., Ois. 302), avec le sufflxe -àç de sobriquets, cf. èXaCTÔc;, etc. ; en revanche ëXaioç m. (Alex. Mynd. ap. Ath. 2,65 b) peut très bien désigner un autre oiseau et la forme est, de toute façon, gâtée. Sur l'identification de l'èXéa, voir Thompson, Birds s.u. Et. : Douteuse. On cherche à retrouver le thème du nom du cygne en itahque et celtique, lat. olor, irl. ela (on a évoqué grec èXcoptoç mais v. sous èpcoSiô;). On peut se demander aussi si èXéa ne pourrait pas être tiré de êXoç « marais ». ÈXÉaTpos, voir IXéov. €XeY<^îv€iv : glosé rtapaçpoveïv, àa£XYaiv£!.v, àxo- Xaaxaîvsiv [EM 152,51, 327,6). Pas d'étymologie ; le rapprochement avec léyon Se yuvaïxsç (Archil. 179 Bergk, tiré de EM 152,52) proposé par Solmsen, U ntersuchungen 111, reste en l'air. En revanche le rapprochement avec IXeyoç (par étymologie populaire ?) est enseigné EM 327,6 : Kod t6 èXEyeïov jiéTpov ànb toutou xXirj&îivat tiveç VO[/.C^OUCTlV. eXeyoç : m. « chant de deuil » accompagné de flûte (E., Ar.), poème en distique élégiaque (Call., etc.). Seuls com- posés i^"vT), yoYYP"^^ ^t d'autre part les noms d'animaux du type -revOprjSciv, TEpTjScùV, etc. Ou bien mot méditerranéen ? Ou bien formation populaire qui pourrait être rattachée à sXeïv ? ÉX€Îv : inf. aor., ind. eIXov, itér. hom. êXectxov ; fonctionne comme aoriste de alpÉM, éventuellement de àypétù. En grec hellén. et tardif ElXa. Sens : « prendre, s'emparer de », moyen « choisir », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Mêmes préverbes que aLpéoj : àv-, àç-, èÇ-, Tipo-, etc. 'BXe- sert de premier terme de composé dans £Xé7c(T)oXii; « qui conquiert les cités » épithète d'Hélène (iEsch., Ag. 689, etc.), également nom d'une machine de guerre pour le siège (D.S., Plu., Ph.) ; ÊXéva(; (iEsch., ib.) avec allusion à Hélène. Outre un adj. verbal d'ailleurs rare ÈXeTÔç (//. 9,409), il y a une seule forme nominale ancienne ÊXtùp n. « prise, proie » (Hom., 2 ex. trag.) ; seulement au n. ace. sing. et plur. ; doublet métrique èXcôpiov n. même sens (//. 1,4, A.R. 2,264). Et. : Comme êXup semble comporter, à la différence de éXeïv, un F initial (Chantraine, Gr. Hom. 1,152), on peut poser une alternance 'swell'sel-el évoquer âXtaxojxai. Hors du grec on a rapproché got. saljan « présenter, sacrifier », v.h.a. sellen « livrer », etc. Les variations de sens pour des mots de ce genre ne surprendraient pas, cf. les principes indiqués par E. Benveniste, Année sociologique 1951, 6-20. èXeiôs (ÉX-) : m. espèce de loir, Myoxus glis (Arist., H.A. 600 b, etc.). Hsch. a deux gloses avec ce lemme : dans l'une, il donne entre autres l'explication aaloupoç, dans l'autre eZSoç tépaxoç. En outre oXtoç • axtoupoç, èXEtéç (Hsch.), d'où grec de Calabre oddio, cf. Rohlfs, Wôrlerbuch, n» 621. Pas d'étymologie. ÈXcXeû : cri de douleur (iEsch., Pr. 877), exclamation dans la cérémonie des Maxocpôpia (Plu., Thés. 22) ; cri de guerre (Ar., Ois. 364 èXeXeXeG). Verbe dénominatif èXeXî^o), aor. vjXéXt^a « pousser un cri de douleur » ou « un cri de guerre » (E., X., etc.) ; dit notamment du chant du rossignol (Ar., Ois. 213, E., Hel. 1111); en ce cas le mot est p.-ê. influencé par èXsXtÇfo « ébranler » et est parfois traduit « vibrer » ; èXsXucrSco est attesté (Sapho 44,31 L.P.) avec la variante èXoXuaSto. Et. : Interjection, cf. àXaXà, -à'i^(ù et ôXoXùÇo. €XeXÎ^(i> : pr. {H. Dém. 183, Pi.), plus souvent aor. ÈXEXtÇai (Hom., poètes), pass. ÈXEXixOTJvai (Hom., poètes), 31= sg. prétérit sXéXixTO (//. 11,39, 13,558), parf. moy, sXéXiyjxat (hellén.) «secouer», au passif «être secoué, trembler». Toutefois la majorité des exemples hom. d'aor. expriment la notion de « tourner, faire retourner », au passif «se retourner» (cf. //. 6,109, etc.). Au prétérit èXéXtxTo (//. 11,39) se rapporte à un serpent et signifie « s'enrouler », etc. Toutes ces formes doivent recouvrir des aor. *èfeki^ix, *è/^EXîx9v)v, *èFéXix.i:o, et être issues du thème du présent éXiaaai « faire tourner ». Mais elles se sont contaminées avec celles de èXeXîÇaK09 : m. (Thphr.), èXsXlacpaxov n. (Dsc.) « espèce de sauge, Salvia triloba ». Composé de IXeXi- et du vieux nom de la sauge aqsàxoç. Le nom s'explique par le fait que le fruit s'agite (Strômberg, P flanzennamen 76). Dérivé : IXEXiatpaxiTTjç (oîvoç) « vin parfumé à la sauge » (Dsc, Plin.). Perte de l'initiale dans XEXîaçaxoç (Dsc.) ; étym. pop. par rapprochement avec àXç « mer » dans grec moderne àXtcrcpaxià, cf. Strômberg, Wortstudien 44. ÊXeiioç, voir iXufioç. 'EXévTi : f. flUe de Zeus et de Léda, sœur des Dioscures, femme de Ménélas (Hom., etc.). Le neutre éXévtov, ci-dessous, est-il un dérivé ? Quelle que soit l'interprétation tentée par les historiens de la religion (Nilsson, Gr. Rel. 1,315, Wilamowitz, Glaube der Hellenen 1,231), il est vain de chercher une étymologie. éXéviov — 336 — IXéviov : nom de la grande aunée et de quelques autres plantes (Thphr., Diosc.) ; tiré de 'BXévY) par Strômberg, Pflanzennamen 130, mais cf. aussi la glose yé'keMOZ (=/■-?) ■ &c(foSeX6t;, vâpy.iCTaoç (Hsch.). èXeôv : n. (au pluriel II. 9,215, Od. 14,432, mais Ar., Cav. 152,169 -roùXeév crase de -c6 èXe6v) « table, plateau », sur laquelle le rôti est découpé, cf. Kuiper, Gl. 21, 1933, 272 sqq. Composé : èXeo-8ÙT/)ç « cuisinier » dans les fêtes de Délos (Ath. 4,173a Sià t6 toïç èXeoïç Û7roSûec76ai. SiaxovoûvTsç èv Taïç Guatatç) ; èXeo-xôttoç « officier tranchant, décou- peur » (Lysias, Fr. 28). Dérivé : èXéaxpoç « maître d'hôtel » (pap. lu^ s. av.), elXéaxpoç (Pamphil. ap. Ath. 4,171 b) ; le mot semble fait à l'analogie de Sairpôç et on attend l'accent sur la finale, la dérivation en -Tp6ç dans un dénominatif apparaissant comme secondaire. Sur le rapport avec èSearpéç voir s.u. avec la bibliographie. Et. : Ignorée. Terme technique ; même suffixe que dans xoXe6v, cTeXsév, Ôupeéç, etc. êXeos : m. (//. 24,44, ion.-att., etc.) quelquefois n. à partir de Plb., LXX, NT, « pitié, compassion » ; l'hypo- thèse de Schadewaldt, Herm. 83,131 sq., pour qui le mot signifie originellement « plainte, gémissement », n'est pas démontrée (cf. Pohlenz, ibid. 84,49 sqq.), mais pas impossible. Dérivés : èXe6v adv. « pitoyablement » (Hés., Tr. 205, noter la différence d'accent, ne répond à aucun adj.). Adjectifs : èXesivéç (Hom.) et êXcivôç (att.) « pitoyable, excitant » ou « éprouvant de la pitié » : dérivé d'un thème en s? ou analogique de àXsyeivàç ; pour èXs-fiixav voir après èXcéco. Verbes dénominatifs : 1 ) IXeéto, aor. inf . IXeîiaat « avoir pitié de », parfois employé au passif (Hom., ion.-att., etc.), doublet tardif èXeâto {NT, etc.). Nombreux dérivés : nom d'action êXeriTÙç f. [Od. 14,82, 17,451), cf. pour la fonction du suffixe Benveniste, Noms d'agent 66 ; d'un adj. verbal tardif àvsXérjXoç, èXcrjxôç, etc., est tiré éXsrjXMÔc; « pitoyable » (Arist.) ; enfm IXeYjfiwv « qui a pitié, pitoyable » [Od. 5,181, att., hellén., etc.) fonctionne comme un dérivé de èXéco, cf. alSri(i.tùv, etc. et v. Ghantraine, Formation 173; d'où cXs7)(jtO(TUVY) «compassion» (Call.), «aumône» (LXX, NT) ; au sens d'aumône en grec chrétien, a connu un développement nouveau avec lat. chrétien elëmosina, roman 'alemosina, cf. Ernout-Meillet s.u. ; en composition avec premier terme abrégé èXs7)(.io-7Toi6; (LXX). Autre dénominatif : èXeatpco « avoir pitié » (Hom., ép. avec aor. èXtrjpa. A.R. 4,1308) : analogique de èxôatpco (Risch, Wortbildung 249) ? ou dérivé d'un vieux thème *èXe-Fa.p (Benveniste, Origines 112) ? La glose d'Hsch. pXEEpeï • olxTEipeï • BotcoToî est une faute pour èXsatpEi. Si l'on peut poser un thème *è\s-fa.p, le neutre sigma- tique serait ancien, ce que confirmerait encore le composé v/)Xey](; et vy)Xy)(; «sans pitié» (Hom., poètes) de *ve- eXeyi;, voir sous vr)XeY)i; ; avec le doublet postérieur àv- tiXe-/)? (Alcm., hell.). "EXeo; n., IXeeivA;, èXEVjiJitov, etc., subsistent en grec moderne. Et. ; Sans étymologie. 11 n'est pas impossible que le mot soit tiré d'une interjection, cf. èXeXeO et v. Pokorny 306. èXeôs : m. espèce de chouette (Arist., H.A. 592 b), cf. Thompson, Birds s.u. Et. : Ignorée. Peut-être issu d'une onomatopée, cf. èXEXeû et lat. ulula. cXEaiTÎSa9 : ace. pi. coordonné avec ■kIcso. et compris «étendues de marais» (A.R. 1, 1266). Il est difficile de préciser un rapport avec la glose X^cttiiv ' (XEyiiXiijv, ûSpnjXYjv. AÈ8u[xoç t})v xaTaSuoixév/)v eIç TrsXayoç Ttérpav • ol 8è r>]v voTEpâv. "AXXoi 8è CTiiSa (lire X£CTTn8a ? c7ri.Xà8a ?) PaGetav • ol 8è X6x(X7iv (Hsch.). La leçon sksontSaç chez A.R. n'est pas sûre et la scholie suggère une variante XéorTTtSaç qui signifierait « escarpé » (?). Et. : On suppose un composé du thème de ëXoç « marais » et de -oTTiS-, cf. <77t(8ioç, à(j7rtS7)<; et même àoTttç : en dernier lieu Taillardat, Rev. Et. Gr. 73, 1960, 13. ÈXeûdEpos : adj. (Hom., ion.-att., etc.), avec les variantes èXauGspoç (Delphes, BCH 22, 76), êXeûBapoç (éléen, Schwyzer 416), èXoiiÔEpoi; (crétois, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,194); mycén. ereutero. Sens : «libre», par opposition à SoûXoç ; attesté chez Hom. seulement dans les formules èXEtiÔspov '^[xap « jour de la liberté », c.-à-d. « liberté » et >cp7)T7)pa èXeiiOspov « cratère fêtant la liberté » ; employé parfois comme èXsuOépioç « de façon digne d'un homme libre » ; composés : àvEXsiiOspoç « qui n'est pas libre » et « indigne d'un homme libre » ; ait- « affranchi » (att.), postverbal de àTreXEuôspôto avec àTreXsuOEpixéç. Rare comme premier terme de composé : IXEUÔEpô- CTTOjxoi; (^sch.). Sur èXeûÔEpoi; v. Cassola, Synteleia Aranglo Ruiz 269, où les faits mycén. son discutés. Dérivés : 1) IXsuÔEpîa «liberté» (att., etc.) avec àv- « manières indignes d'un homme libre » et ênz- « affranchisse- ment » avec âTCEXsuGEptaÇ&j (tardif) ; cf. sous àTTEXsuOEpéu ; 2) èXsuôÉpioç exprime non le statut de liberté mais le comportement qui convient à un homme libre (ion.- att.), aussi épithète de Zeus (Pi., Hdt., etc.), à propos de la victoire sur les Perses ; de cette épithète est tiré le nom de mois 'EXEuOspiwv à Halicarnasse ; de ÈXEu8épioç, sXEu9Ept6TY); f. « caractère digne d'un homme libre, générosité, libéralité » (PI., etc.) ; dénominatif èXEU- ÔEpiàÇoi « se comporter comme un homme libre » (PI., Arist., etc.) ; 3) autre adjectif ÈXsu6epix;6ç « qui appartient à l'homme libre » (PI., Lg. 701 e, à côté de 8EaTt0Ti.x6ç ; 919 e à côté du composé privatif àvsXeuOepoç, cf. Ghan- traine, Éludes 146) ; de IXsiiGEpoç est tiré un dénominatif factitif ÈXEu6Ep6co « libérer » (ion.-att.), l'aor. ereuterose est attesté en mycénien ; avec les dérivés : èXeùGep-cooiç (ion.-att.), -<ù(xa (tardif), -tiTTjç m. « libérateur » (tardif). Pourvu du préverbe (xtto-, àrtsXEuOEpôcù « affranchir » comporte un sens juridique précis, avec les dérivés en -(oCTiç, -cotik6ç «qui concerne l'affranchissement» [SI G 210) ; d'où àTceXsùÔEpo; et àTteXEUÔEpta (cf. plus haut sous èXEuÔspta) qui a donné naissance à divers dérivés : aTtE- XEuGEptanéi; (IG IX 1,109), -toiatç (ibid. 190), -ni-nj; « affranchi » (Str. 5,3,7) ; sans préverbe : èXEuGEpiojTtJcéç. 5) Autre dénominatif : p. aor. passif thess. èXEU0Epe(j6Et<; (Bechtel, Gr. Dial. 1,189), p. aor. act. phocid. aTTEXEu- ÔEpi^aç [ibid. 2,130). Il a pu se produire dans l'onomastique et la toponymie des contaminations avec des thèmes d'origine méditer- ranéenne, cf. le nom de lieu 'EXEuGEpai, d'où le surnom de 337 — èX«ijo'0(iai Dionysos 'EXeuBepeûç ; cf. EUetOuia, "EXeuctiç. 'EXeûOspoç, etc., subsistent en grec moderne. Et. : Vieil adjectif qu'il faut bien rapprocher de l'italique, lat. lîber, dont l'î fait difficulté (cf. Ernout-Meillet s.u.). Le pélignien loufir et le falisque loferta reposeraient sur un ancien -ou- et seraient ainsi plus faciles à rapprocher de èXeùOepoç. En latin et en italique, l'emploi de Liber comme nom de dieu ou épithète divine, cf. aussi osque (luveis) Luvfreis = (lovis) Lïberl, p.-ê. venet. Louzera, pose des problèmes difficiles : on a pensé, soit que le dieu italique était indigène, soit moins vraisemblablement que l'épithète venait du grec en passant par l'osque ; voir Frisk avec la bibliographie et E. Benveniste cité plus bas. Un rapprochement de lat. lîber et de grec èXsûGepoç avec des termes désignant le peuple en germanique et en balto-slave peut séduire, mais ne se laisse pas démontrer : v.h.a. liai « peuple », pi. liuii, anglo-sax. lëod, lit. liâudis, V. si. Ijudîje, etc. L'emploi de liber en lat. et de èXsùOepoç en grec pour désigner l'homme libre par opposition à l'esclave serait issu du sens de « membre légitime » de la communauté, cf. Benveniste, Rev. Et. Lat. 14, 1936, 51-58. Finalement on retrouverait p.-ê., mais c'est indémontrable, une racine « croître, grandir » : skr. rudh-, got. liudan, etc. ; cf. ital. lat. Liber, dieu de la germination et Benveniste, 0. c. 52-53. Sur le culte de Liber, v. Bruhl, Liber Pater, Paris 1953. èXeûSu, iXÊÛoai., voir èXeùdOjxai.. 'EXeucrîs, -ïvoç : f. localité située à l'ouest d'Athènes, qui a d'abord été indépendante puis incorporée à la cité athénienne vers le vii= siècle {H. Dém., Hdt., etc.) ; locatif -ïvi, latif -ïvâSE, ablatif -ïv66ev. Dérivé 'BXsuatvtoç [H. Dém., etc.), en Crète et à Théra nom de mois 'EXeu- aûvtoç, cf. Buck, Greek Dialects, § 20 ; n. 'EXeuciviov nom du temple de Déméter à Eleusis ; pi. n. -aîvia (lacon. -ftuvia) fêtes de Déméter. Et. : Toponyme probablement méditerranéen, cf. EtXst- Guia, 'EXEuBEpat, 'BXEuOépva, etc. P.-ê. de *'E'ks-Mz par assibilation du 6 ? ÈX€Û(TO|xai : aor. -i^XuSov et -^XGov, etc. 'EXEUoofAai fut. {Hom. près de 50 ex., surtout Od., ion., trag., hellén., tardif) exclu de l'att. qui emploie eT[i.t ; parf. elXïjXouôa (ép. avec allong. métr. pour èX-), part. £(î)X7iXou6c!>(; (ép.), èX-riXu9a (ion.-att., etc.) mais aussi au pi. sXY)Xu[Aev, -TE (att.. Gratin. 235, Achae. 752), discussion chez Szemerényi, Syncope 20 sqq. ; part. dial. xaT-EXï)XEueuta (Gyrène, cf. Fraenkel, Gl. 20, 1933, 88 sq.) ; inf. dial. à(jt(p-EXY)XEÛeEv (Grète, Bechtel, Gr. Dial. 2,758) ; aor. ind. ^^Xu6ov (Hom., Pi., E.), mais ëX6co, etc., est la seule forme attestée aux autres modes et ^X6ov, seul en attique, est également plus fréquent que -^Xuôov chez Hom. ; avec notamment en dorien les doublets -SjvOov, êvÔeïv, èv9(î)v (dor., delph., arc.) qui doivent s'expliquer par un traite- ment phonétique (Schwyzer, Gr. Gr. 1,213, Lejeune, Phonétique 131). Pf. béotien SiECTCT-EtxeEwe (Schwyzer 485,2), arc. xaTY)veYix6Ti [ibid., 657,39). Toutes ces formes prennent place dans la flexion supplétive de ëpxojiat, eîfjit, etc. Sens : «venir, aller». Nombreux emplois avec préverbes, surtout àv-, are-, St-, zia-, èZ,-, in-, xaxa-, (AET-, Ttpo-, Ttpou-, (Tuv-, \)K-. Rares formes de sens factitif : fut. èXsuatto • oïcrto (Hsch.), aor. 3« pi. èXsuaav [sic pap.] (Ibyc. 282 a 18 P.) ; subj. ItteXsùoei, inf. èîTsXEÛaai. (Grète, Schwyzer 181, I, 9 ; 179, III, 45). Dérivés nominaux : noms d'action, xaT-TjXuaiç (Simon., etc.), I^- (Hdt.), TTspi- (Hdt.), avec allongement de la première syllabe du second terme ; d'où le simple ■i^Xuaiç (E.) ; si l'on admet un thème èXu9- on remarquera que les formes sont analogiques des noms en -tjtç, mais avec un vocalisme e dans les formes hellénistiques ou tardives : 'iXeuaiç « arrivée » {Act. Ap. 7,52, etc.), èn- (tardif), ctuv- (tardif). Il y a en grec tardif des exemples d'adjectifs en -to- de structure singulière en -eXeuctoç, avec des dérivés en -tx6ç. Jusqu'ici, à l'exception du pf. ÈX-)fiXujiEV,' toutes les formes attestées admettent un thème en -9-. Il n'en va pas de même pour celles que nous allons examiner maintenant et qui semblent reposer sur èXu-. Pour désigner « celui qui vient » le grec a des composés anciens, avec allongement de l'initiale du second terme : vérjXuç, -8oç « nouveau venu » [II., Hdt., PI.), d'ailleurs rare ; ïtttjXuç « celui qui survient, étranger » (Hdt., ^sch.. Th.) avec le doublet évidemment plus récent l7r-r)Xii-nf)i;, constitué avec le suffixe de nom d'agent, gr. commun -tSç, attesté en grec hellénistique et tardif et donné par les mss. Th. 1,9, X., Econ. 11,4 (8 ex. chez Philon). Doublet en -TOç également tardif èTiïjXuTOç (D.H., Ph.) et surtout 7rpoa-r]Xu-TO<; « nouveau venu » d'où « prosélyte » (LXX, NT) avec -teûoj, -teuotç (tardifs). Un thème en -t, cf. èTnjXû-n)?, a donné naissance aux dérivés : èTmjXucrtit) « attaque, sortilège » (H. Hom.), y.a.T-, ctuv- (hellén. et tardif). Voir aussi s.u. yjXuctiov. De cet ensemble subsistent en grec moderne, d'une part l'aor. -^pôa, de l'autre des termes savants comme êXEUCTiç, etc. Et. : Le grec possède deux thèmes qui, du point de vue grec, semblent apparentés, èXEu9-/èXu9- et sX9-. En ce qui concerne le thème dissyllabique, il apparaît que la dentale aspirée finale n'est pas constante, cf. ^^u- otç, èX-y)Xu-(j.Ev, -TE, (7cpoc7)-if)XuTOç, vé-TfjXuç, etc. Il est possible que ces formes soient analogiques d'après *èXei1- [9]cjo(ji.at, mais tout aussi possible que le 9 soit un élément morphologique de valeur significative (aboutissement de l'action), mais non nécessaire. Szemerényi, Syncope 15 tire Y)Xuaîa de *7)Xu9îa. Le rapprochement souvent répété avec v. irl. prétérit lod, luid «j'allai, il alla », ne s'impose pas plus que celui avec skr. rô(d)hati «pousser». Si on les accepte il faut admettre une prothèse initiale. MeiUet [BSL 26, 1926, 6-7) pose une base 'el-eu-, "el-u- afîectée le plus souvent d'un dh, avec la racine de arm. eli, p.-ê. de lat. ambulô, et p.-ê. de èXaùvto. Une partie des formes peut reposer sur 'sj-, et en ce cas èX- aurait une prothèse issue de ai, cf. irl. luid « il alla ». Dans ces conditions et sans l'élément '-eu-j'-u- on peut associer immédiatement ■^X9ov à ^^XuGov, sans faire appel à des combinaisons compliquées citées par Frisk sous èX9eïv. Szemerényi, o. c. 3 sqq. explique èX9Etv par une syncope. Quant au dorien èv9EÏv le mieux est d'y voir un traite- ment phonétique dialectal, cf. plus haut. ÈXe()>aîpo|j,ai — 338 èXE(|>aîpo^ai : pr. « tromper » (Od. 19,565), aor. part. èXeçTipàiiEvoç {//. 23,388) : dans Od. 19,565 un jeu verbal avec èXéçaç « ivoire » ; « détruire » (Hés., Th. 330). Chez Hsch. les formes actives sXeçatpEW, èXsçïjpai sont glosées IÇotTraxâv, ^Xàrrreiv, àSixEiv. Anthroponymes : 'EX£9-rivcop (Hom.) à analyser sXeç-rjvwp plutôt qu'avec dissimilation *'EXs(p7)p-Y)V"p (mais cf. F. Sommer, Nominal- komposita 170, n. 2) ; p.-ê. mycénien Erepairo = 'EXeçat- ptov (?), et. Chadwick-Baumbach 190. Et. : Semble supposer un vieux thème *ëXe(pap n. Fait penser à grec ôXoçcôiOi; également obscur (cf. s.u.). Pas d'étyraologie établie. êXÉcbâs, -avToç : m. « ivoire, défense d'éléphant » (Hom., ion.-att., etc.), «éléphant» (Hdt., Arist., etc.); nom de maladie = sXsçavTÎâCTiç, cf. Strômberg, Theo- phraslea 193. Myc. erepa, gén. -to, dat. -te «ivoire» avec erepatejo — èXsçàvTEioç, cf. Ghadwiclc-Baumbach 190. 11 existe d'assez nombreux composés qui se rapportent soit à l'emploi au sens d'« éléphant », cf. IXE(pavTo-6';f)paç, -puixoç, etc. ; soit, et plus usuellement, au sens d'« ivoire », cf. ÈXEçavTÔ-xtoTTOç, -TTOuç, èXEçavTOupydç, etc. Dérivés : diminutif èXeçavTtexiov « petit éléphant » (iEl.) ; adjectifs : £XEçâvTEi.O(; « d'ivoire » (mycén.), « d'éléphant » (Dsc, Opp.) ; èXsçdcvTivoç « d'ivoire » (Aie, att.), -tvEoç (inscr. métrique) ; èXEçavTtiSriç « comme un éléphant » (Arét.). Substantifs : ÈXEçavTtorTif)!; « cornac » (Arist., etc.), « bouclier en peau d'éléphant » (App.), sXEçavTSÙ; « artisan qui travaille l'ivoire » (pap.). Verbes dénominatifs : 1 ) IXe9avTi(iM « souffrir d'une maladie où la peau devient rugueuse comme celle de l'éléphant » (Phld., médecins, etc.) avec Attaiç, -lOLa^iàç (EM) et aussi l'adj. èXsçav-rKÔSrjç « qui souffre de l'élé- phantiasis » (médecins) ; 2) sXs9avT6to au pf. pass. TjXeçav- Tco^iévoç (inscr.) et èXsçavTfOTÔç (inscr.) «incrusté avec de l'ivoire»; et d'autre part èXEçàvxwati; (Gloss.) nom de la bardane, cf. J. André, Lexique s.u. elephas. El. : 'EXéipaç a fourni au lat. elephâs, elephantus qui désignent l'animal, à la différence de ebur « ivoire ». Comme le lat. ebur, èXécpaç est certainement un emprunt mais les deux mots n'ont rien de commun : ni le genre, ni le type flexionnel, ni la structure phonétique. On répète souvent le rapprochement avec l'égyptien âfeu, copte e6u, qui peut en effet rendre compte du lat. el)ur, mais ce n'est que par des acrobaties qu'on rapprocherait le mot grec. 11 faudrait chercher l'origine du terme grec qui remonte au second millénaire non en Afrique, mais plutôt en Asie Mineure, qui était à cette époque un centre florissant de l'ivoirerie. Or un texte trilingue de Ras Shamra fournit le hittite lahpas « dent (d'éléphant), ivoire » qui doit être lui-même un emprunt. Voir E. Laroche, B. Phil. 1965, 56-59, mais l'auteur reconnaît en conclusion que son hypothèse ne va pas sans difflcultés. En dernier lieu, discussion détaillée par E. Masson, Emprunts sémit., 80-83. 11 faut bien entendu renoncer aux hypothèses de P. Kretschmer, Anz. Wien. Ak. 1951, 307 sqq., ou au rapprochement avec sltr. ibha- (Prellwitz, suivi par Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,90). è\9€Îv, voir skeùaoy.a.1.. éXÎKT) : f. (attique ftépoç hsXUriç IG V 864) espèce de saule, salix fragilis; selon Thphr., H. P. 3,13 = 'néa en arcadien. Mycénien erika dans des inventaires de roues qui seraient en bois de saule, Chadwicli-Baumbach, 190. Sur le toponyme 'EXixtôv voir s.u. Et. : Il est tentant de rapprocher lat. salix, v.h.a. salaha, V. angl. sealh. En ce cas il faut poser pour le lat. 's°lik-, pour les formes germaniques 'solk-. 2 éXÎkt], voir sous sXi^. 'EXiKbjv, -ûvoç : toponyme, notamment nom de la montagne des Muses en Béotie (Hés., Tr. 639, etc.), avec digamma initial attesté chez Corinne. D'où 'EXixtivioç, 'BXixtoviàSEç f. et 'EXixcovtôsi; f. qui se disent des Muses (pour 'EXi^covidc; = ûâxivOoç chez Ps. Dsc, cf. Strômberg, P flanzennamen 126). //. 20,404 (et postérieurement) 'EXixwvtoç lïva^ est dit de Poséidon et doit finalement être tiré de 'EXtxoiv et non pas du nom de cité 'EXtxr) cf. Nilsson, Gr. R. 1,447, n. 6. Pour l'appellatif éXtxMV, voir sous ëXiÇ. El. : On a souvent, depuis Ficli et Solmsen, évoqué le lat. Viminalis et interprété le mot « montagne des saules », ce qui surprend et ne pourrait s'appliquer qu'aux vallons bien arrosés où peuvent avoir poussé des saules. Dans ce cas, le digamma initial existant en béotien imposerait à côté de *éXtxâ attesté par mycén. erika un doublet FeXi.y.â pour le nom du saule et un rapprochement avec ags. welig, m. h. ail. wilge, etc. « saule », le tout apparenté à êXtÇ. Un rapport avec lat. salix peut être maintenu en posant 'swel-j'sel-. Mais rien ne prouve que l'Hélicon soit le mont des saules. £XÎk(0\|> : adj., principalement dans la formule ÊXtxtoTtEç 'Axaiot (II.); f. ÉXtxÛTrK; (II. 1,98, Hés., Sapho, Pi.); doublet tardif ÊXixcoTrôç (Orph.). Sens discuté. Le second terme du composé entre dans une série connue ['-ôk'^-) mais le mot reste obscur. Diverses interprétations ont été proposées : 1) «aux yeux vifs», cf. éXtaooj (mais éXixo- ne présente ce sens dans aucun autre composé) ; 2) « aux yeux arqués » (objection : le thème de iXloofii ne signifie pas courber, mais rouler en plusieurs tours) ; 3) hypo- thèse en l'air de Prellwitz, Gl. 15, 1927, 128 sqq., fondée sur la glose ÉXlxMTtsç ■ oùXàTptxEÇ (Hsch.) ; 4) l'inter- prétation antique la mieux affirmée « aux yeux noirs », le mot étant glosé (xeXavôtpOaXjjiot (Hsch.) ; il existe d'ailleurs un adj. éXixdç signifiant « noir » (Call., Fr. 299). M. Leu- mann pense, ce qui est plausible, que éXixôç est issu de ÉXtxtoTrEç que l'on ne comprenait plus [Hom. Wôrter 152, n. 126). D. L. Page, History and Ihe historié IliadUisq., 283 suppose que le sens originel serait « aux yeux noirs » ; hypothèse paradoxale, mais avec laquelle il ne subsisterait aucune difficulté (cf. aussi sous êXiÇ). Sur le modèle de èXtxcoiJj a été créé éXixo6X£coç : f. « spirale », d'où dans des emplois divers : «bracelets» (//. 18,401), «spirale» en géométrie, «vrille» de la vigne ou du lierre (ion.-att.), « replis » d'un serpent (E.), sorte de cric en forme de vis pour soulever les navires inventé par Archimède, etc. ; employé comme adjectif «en spirale, qui tourne », dit d'un fleuve (Pi.), d'herbes (E.) ; chez Hom. et Hés. dit de bœufs souvent à côté de elXtTtouç, cf. //. 9,466 et souvent compris « aux cornes recourbées » : il faudrait y voir alors l'expression abrégée d'un terme comme *éXt>c6-xpaipa (toutefois les lexico- graphes donnent aussi le sens de « noir » : il s'agirait alors d'un mot tout différent, cf. sous éXtxtoiJ' et Page o. c. 245). Comme premier membre de composé dans sXiKâ|X7TuÇ (Pi.), ÉXtxoSéCTTpuxoç (Ar.), -ei^ç, (PI.), en outre kXiy.(x>